Le bartender et La cliente femme d'affaire [Zoey Seikho]

La journée touchée à sa fin, enfin la journée sur terre touchez à sa fin, car dans un lieu où le temps s'écoule sans repère astral cela n'a pas vraiment de sens. Le "Jardin du paradis" ouvrait et fermait des passages menant à son entrée selon ces caprices tantôt sur terre, tantôt sur terra, tantôt dans d'autre plan à des lieu et époque différente, ce qui par moment compliqué la tache pour le bartender soucieux du confort de chacun. De tant un autre il y avait bien un soldat ou un exorciste qui tout droit sortit d'une croisade s'exclamait "mort aux démons" se retrouvant expédié de là d'où il venait.

Masu avait besoin de faire une pose pour souffler de tant à autre, bien que pouvant changer la réalité des lieu et faire disparaitre sa propre fatigue, cela ne l'empêché pas de devoir se libérer l'esprit, surtout quand ils vous arrive de rester debout quatre ou cinq jours consécutifs.
il posa une pancarte dont les symboles était tout autant lisible par tous que celle à l'entrée:

"En pose d'une demi heure, installez vous et profitez autant que vous le voulez.
Disponible pour parler derrière vous."

et se servit un simple verre de bière au sirop de menthe, puis sortit un paquet de cigarette de derrière le comptoir. Il avait pour habitude de fumer des cigarette roulé qu'il rangé dans un paquet d'attend de l'époque de l'avant guerre, lui rappelant les bons souvenirs du Bar de son père lui marquant le visage d'un petit sourire lui donnant air nostalgique. Prenant ses cigarette et sa bière, il sortit de derrière le Bar et se déplaçant d'un pas élancé se dirigea à une table qu'il fit apparaître dans un enchevêtrement de bois sortant du sol. Il s'y installa, sortit une cigarette qu'il porta à ses lèvres d'une main, tout en mimant un briquet de l'autre main qui se matérialisa comme un illusion dans le déserte, allumant celle ci. Il prenait enfin un peu de temps pour lui savourant sa pinte et inhalant lentement la fumée de sa cigarette.

Une journée comme on se refuse à en avoir. Des collaborateurs mécontents, un comptable qui hurle aux flous dans les procédures, une Mère qui appelle six fois pour faire part de son sentiment d'abandon du genre "Tu ne viens jamais me voir Zoey..." et pour couronner le tout, un employé à renvoyer pour cause de faute professionnelle grave. En d'autres termes, une magnifique journée de merde sur terre. La journée trop avancée et le soleil déclinant, Lady n'avait pas vraiment l'envie de "s'envoyer en l'air" à cette heure tardive et elle finirait probablement la nuit ici, dans son appartement, à chercher les raisons qui lui ont fait prendre la décision d'une vie humaine. Elle ouvre son ordinateur et déploie l'écran digital qui la garde en contact avec la base de Seikhorporation. Aucun message, c'est déjà ça. Son père y est actuellement et il est incontestable qu'il sait prendre les choses en mains.

Un soupire alors et elle se sert un verre de vin, posant ses mires sur les cristaux du lustre qu'elle contemple un long moment en pensant à son affaire, sa vie et l'absence totale de personnes à qui donner de l'affection le soir après le travail ou d'une descendance en pleine adolescence à gérer entre le repas et le ménage. La chose la fait sourire et si elle ne l'a jamais vraiment envisagé, son esprit vagabonde sur les possibilités d'un jour fonder un foyer et une famille. Le téléphone sonne, elle ne répond pas et transfert vers Mistuko sa secrétaire particulière qui ne vit jamais très loin de son bureau si elle ne s'envoie pas le videur pour une rare fois.

Nouveau soupire...

Elle allume la télévision pour se détendre l'esprit et son écran mural crache des nouvelles de la ville, elle zappe, sans réellement prêter attention à ce qu'elle regarde. Zoey n'a jamais vraiment aimé le flot constant d'idioties qui lui offre la télévision, mais un bon film de temps en temps... Et justement, elle tombe sur "Nine 1/2 Weeks", ça fera l'affaire. Ouvrant grandes les portes de son appartement, elle se dirige vers sa salle de bain. La porte toutefois n'est pas l'habituelle et si elle n'est pas d'un naturel impétueux malheureusement Lady est une femme curieuse. La jeune femme s'empare alors d'un pistolet et ouvre timidement la porte, incertaine.

Un grand bar vide, une affiche non loin sur le comptoir et cet homme qui fume seul à sa table. La chose la fait sourire. Une fée (ou semi fée) ne s'étonne pas de ce genre choses, que du contraire, il faudrait s'alarmer si de telles choses n'arrivaient pas. La démarche ondulante et élégante de la femme d'affaire assure les pas félins que lui offrent ses chaussures à talons alors que la porte se ferme derrière elle. Son plus beau sourire figé aux coins des lippes, il n'y a entre elle et l'homme qu'une demi centaine de centimètres lorsqu'elle laisse, très volontairement, les effluves du dernier Dior parvenir aux narines de l'étranger. Une cigarette se glisse à son tour entre ses lèvres maquillées et maculées de rouge. D'une voix calme et agréable elle se permet de le sortir de sa rêverie.

"Pardonnez-moi Monsieur, auriez-vous du feu...? "

Toute en atout dans son tailleur beige rehaussé par le rouge de son blouson, elle porte les cheveux lâchés et une paire de "Jimmy Choo" vermeilles. La posture chaloupée et le regard égayé d'un coup de far à paupières pourpre, Zoey affirme son premier geste à l'attention de l'homme en désignant la chaise presque instantanément de lindex, envisageant déjà de s'y assoir. L'endroit est à son goût et lui permettra au moins quelques temps d'oublier ses soucis du quotidien en compagnie de ce monsieur habillé en serveur mais aux allures tout aussi mystérieuses que son établissement.

Le Bartender se prélassait tranquillement et pour la peine d'un repos bien mérité fit jouer le piano d'une de ses sélections préférées de musique, vaquant à des souvenirs fugaces. Dès lors qu'elle franchit le seuil de la porte, Masu sentit la présence de la femmes qui semblait fort contrariée par sa lourde journée.Des personnes ainsi énervées sont monnaie courantes, il ne fut pas plus soucieux de cela et but quelque gorgées de sa boisson dont la saveur sucrée de la menthe s'estompant progressivement laissait place à l'amertume de l alcool.

A mesure que la femme intriguée par l'endroit avancait en direction du Barman, le doux parfum qui émanait d'elle venait embrumer ses songes l'extirpant lentement mais pas totalement de ses pensées, jusqu'à ce qu'elle s'approche suffisamment de lui et l'interpelle de sa voix douce:

"Pardonnez-moi Monsieur, auriez-vous du feu...?"

Il clignât des yeux comme pour chasser les dernières pensées tout en relevant la tête et sourit agréablement, dévisageant la femme qui sans nul doute aurait fait tourner la tête de n'importe quelle homme tant par son physique au proportion parfaite, l'érotisme emmenant de son allure cambré, ses vêtements appuyant sa sensualité, que son charme de nymphe héréditaire naturel. Il répondit d'une voix tout aussi posée:

"Bien sur. Et je vous en prie essayez vous."

tendant la main vers la chaise répondant ainsi à sa demande gestuelle, celle ci se déplaça, reculant immédiatement d'elle même tel un quadrupède, l'invitant à s’asseoir. Il prit le briquet qu'il avait laissé sur la table, puis le tendant se permit d'allumer ainsi ce pour quoi la belle femme avait demandé du feu, avant de la laisser s’asseoir. Il reposa alors le briquet, tenant sa cigarette dans la main droite.

"Vous m'avez l'air un peu à cran, laissez moi vous offrir quelque chose. Voyons, un Kir Royal? non, un In The Wood? Pourquoi pas juste un bon vin rouge? Ou mieux un Cardinal? "

Ajouta t'il, tendis qu'il fit apparaitre dans sa main gauche un verre, d'on à mesure qu'il citait les noms de chaque boisson, le suivant chassait le précédant dans un changement morphique à la manière d'une gelée se fondant sur elle même pour reprendre une nouvelle apparence, et finalement disparaitre comme cela était apparu : de nul part. Il gardait un sourire très accueillant et chaleureux.

Comme il fût poli ce garçon là et la chose paru rassurer Lady, qui en même temps qu'il l'invitait à procéder avait jeté son dévolu sur le physique de l'homme qu'elle prenait soin de détailler sans l'oppresser d'un regard trop lourd. Ses deux émeraudes le passant en revue alors qu'il allait lui répondre.

"Bien sur. Et je vous en prie essayez vous."

Zoey alluma sa cigarette dans un geste criant d'érotisme et de volupté. Se penchant vers l'avant légèrement en diagonale, elle tint un instant la main de l'homme, offrant un contact on ne peut plus doux de sa main douce elle aussi avant de lui adresser un clin d'oeil en remerciement de son geste poli. Suite à quoi, la jeune femme prit place, tâchant d'oublier par le fait même sa journée harassante et les soucis qui en découlaient. Croisant une jambe par-dessus l'autre dans un geste toujours sensuel elle vint pianoter sur la table de bois du bout des ongles. Centant de coté la tête et adressant au client-serveur un sourire à nouveau lorsqu'il fît agir sa magie ou sa volonté selon le point de vue, haussant les sourcils à voir son verre ainsi plier à la féérie de l'endroit.

"Vous m'avez l'air un peu à cran, laissez moi vous offrir quelque chose. Voyons, un Kir Royal? non un In The Wood? Pourquoi pas juste un bon vin rouge? Ou mieux un Cardinal? "

"Le Kir serait un choix excellent je le pense... Même si objectivement tout m'a paru être un choix de qualité. Seriez-vous de ceux qui peuvent lire dans les pensées...? Capable d'empathie également oui, ma journée n'a pas été des plus joyeuse je ne vous le cache pas. Mais j'ose croire que ma soirée devrait être d'avantage agréable..."

Elle mena à ses lèvres la cigarette fumante qu'elle tenait du bout des doigts avec toujours cette prestance naturelle, prenant un instant pour regarder l'endroit et poursuivre de sa voix cristalline, presque irréelle sur un ton amusé.

"C'est un endroit magnifique... en seriez-vous le propriétaire?"

Ses iris claires et le sourire qu'elle adjoignait à ce regard on ne peut plus doux lui donnait ce qu'elle appréciait le plus, une réelle sensibilité et un air assuré, chose que le bourreau de travail qu'elle était, utilisait à foison dans le cadre de ses rendez-vous professionnels mais aussi privé. Elle ramena derrière son oreille une mèche qui tombait sur son épaule, reposant sur la table son coude pour appuyer sa tête sur un bout de paume et son poignet.

Elle venait de se pencher à quelque centimètres de lui, ce qui mit sa poitrine en avant mais aussi en valeur avec un petit coté aguicheur, au yeux du bartendeur ce qui ne fut pas pour lui déplaire, étant d'autant plus subjugué par la façon dont elle alla prendre place. Masu la suivit de ses yeux chocolat se teint légèrement la couleur du pamplemousse. Mais faisant preuve de professionnalisme -bien que s'accordant un peu de temps libre- ainsi que de savoir vivre, il se reprit faisant disparaître le rose colorant ses pommettes, sans compter le petit clin d'œil lui étant destiné qui lui fit garder de très légères traces.

Il tira doucement sur ça cigarette la laissant répondre

"Le Kir serait un choix excellent je le pense... Même si objectivement tout m'a paru être un choix de qualité. Seriez-vous de ceux qui peuvent lire dans les pensées...? Capable d'empathie également oui, ma journée n'a pas été des plus joyeuse je ne vous le cache pas. Mais j'ose croire que ma soirée devrait être d'avantage agréable..."

Il resta assis, silencieux il fit glisser sa main à plat sur la table, le pouce écarté des autres doigts, jusque devant sa cliente. Un pied de flute à champagne se forma entre le pouce et son index et à mesure qu'il approcha la main, le verre se forma progressivement tel un stalagmite de cristal tout en se remplissant. Il répondit calmement gardant une part de mystère tendis qu'elle pris quelque bouffées de fumée :

"Et voici madame. Allons, je ne suis qu'un Barman, il est normal de savoir déceler et choisir le ou les choix qui se doivent d'être les plus adapté à l'humeur de son client. Mais laissez moi nous présentez. Soyez la bien venue au Jardin du Paradis, où nous veillerons à ce que vous passiez un excellant moment."

Il marqua une pose se rapprochant un peu de la table, puis dans un lent mouvement détendu de son bras apporta ses longs doigts fins et délicats contre ses lèvres donnant l'impression de les caresser, et attisa la fraise de sa roulée.

"C'est un endroit magnifique... en seriez-vous le propriétaire?"

Il se mit à rire très légèrement et futilement sans vraiment se montrer vexant, et sa voix se fit un peu plus formel tout en restant chaude et décontracté, se fondant parfaitement à l'ambiance qu'imposé aussi bien la décoration et l'éclairage, que la musique.

Qu'importe qui en est le propriétaire, enfin je suis bien l'intendant de cet endroit, son représentant aussi. Mais je ne suis pas le seul et ce lieu est comme mon partenaire, nous travaillons tout les deux, il a autant de mérite que moi, voir peut être plus  à pouvoir offrir tout cela.

Il tendit son verre tel une proposition à trinquer, fermant les yeux en penchant la tête sur son épaule qu'il rehaussa contre, ce qui accompagnant son sourire renforçait sa proposition tacite, ne cachant point du tout sa sympathie envers son interlocutrice dont le paraitre se prêtait très bien a l'atmosphère du lieu:

"A votre bon temps et votre ressourcement"

Trame Sonore

Lady buvait ses paroles avec un intérêt grandissant. L'endroit lui plaisait et il était impossible de le nier. Le mobilier, le comptoir, le serveur, tout était parfaitement à sa place et dans son existence d'affaires, un peu de calme et de bon temps n'étaient jamais de trop, que du contraire. Elle était appuyé sur sa paume, mordillant légèrement son petit doigts sans le ronger toutefois, simplement pour s'occuper ou se donner un air davantage désirable. Quoi qu'il en soit elle était empathique et envieuse d'être de bonne compagnie sans toutefois paraître trop cajoleuse ou simplement coquine. Non, elle était simplement Zoey, une femme coquette et capable de rapports humains courtois, nuancés d'un peu de charme, ce charme qu'elle avait en elle depuis sa naissance et qui ne la quitterait pas de sitôt.

"Qu'importe qui en est le propriétaire, enfin je suis bien l'intendant de cet endroit, son représentant aussi. Mais je ne suis pas le seul et ce lieu est comme mon partenaire, nous travaillons tout les deux, il a autant de mérite que moi, voir peut être plus  à pouvoir offrir tout cela."

Il tendit son verre et elle se fit un plaisir de lui tendre le sien en retour, saluant le geste d'un faible coup du pied en cristal. Elle hocha tout en douceur de la tête et sembla s'amuser de la chose, intensifiant son regard sur lui comme subjuguée ou simplement étonnée de ses prouesses en matière de service. Les verres s'entre-choquèrent dans un contact sonore sibyllin.

"A votre bon temps et votre ressourcement"

Quel ne fût pas son ravissement lorsqu'elle souleva son verre de kir d'une part et qu'elle y goutta d'autre part. Demoiselle sembla parfaitement satisfaite de la dose de champagne présente mélangée au sucré du cassis oui... Zoey était heureuse. Son regard vert se glissa à nouveau sur ce charmant serveur qu'elle dardait et analysait, forte de cette sensualité naturelle. Elle baissa le verre, aucune trace de rouge à lèvre, Lady ne portait rien qui ne soit hors de prix et donc d'une probable qualité. Elle papillonna des cils une fois de plus, écoutant avec le plus grand intérêt ce que le serveur avait à lui dire. Elle quanta de coté la tête une fois de plus, asticotant une mèche de cheveux qu'elle entortillait autour de son index, les yeux rieurs. Enfin elle reprit la parole, posée et calme, comme depuis le début de sa discussion.

"Vous me promettez des présentations et je n'ai que votre fonction au sein de cet endroit. Le Jardin du Paradis toutefois, le nom est on ne peut plus charmant. Mais le serveur l'est tout autant. Cependant votre nom à vous... Quel est-il?"

Elle tira à nouveau sur sa cigarette. Si Zoey savait se faire désirable aux yeux des hommes, il arrivait que parfois, la chose ne soit pas voulue. Cet endroit avait une emprise sur elle et elle en était parfaitement consciente, sinon secouée dans son fort intérieur. Issus d'une journée atroce, elle s'en demandait même si elle ne rêvait pas. Admettons qu'une porte de salle de bain mène généralement à une salle de bain or, ici, elle avait ouvert un passage vers un endroit apaisant, plein de magie. Elle se permit de rajouter, retroussant le nez sous l'amusement et créant une faible fossette à sa joue droite.

"J'aimerais également que l'on m'explique pourquoi cet endroit... Est apparu à la place de ma salle de bain. Auriez-vous une idée?"

Elle émit un faible rire, sibyllin lui aussi, presque un chant d'oiseaux, mû par une sensibilité propre à la jeune héritière féérique. Enfin, elle remit derrière son oreille une mèche désireuse de briser l'ordre général de sa coiffure, menant vers le cendrier la masse cendrée de sa cigarette qu'il tapa, tout en douceur pour l'évacuer et ramener ensuite à ses lèvres la "Vogue" mentholée, soufflant de biais la fumée. Elle incrusta dans les mires de l'homme une fois de plus ses yeux, qui dans l'ambiance de l'établissement la fumée, gagnaient en intensité. Le khôl cernant ses yeux foncé lui donnant à la fois quelque chose d'un peu sauvage mais également de très félin.

Si elle était très attrayante par son physique, sa voix l'était tout autant ajoutant du charme à sa personne, et à chaque fois qu'elle prenait la parole cela n'était que pour la rendre d'une compagnie plus agréable à ses oreilles. Sur son visage se désinait les rictus de la personne en proie à la jovialité appuyant son sourire. Masu déshabillait son interlocutrice du regard, mais ses yeux étaient souvent rappelés par ceux qu'elle plongeait dans les siens, d'autre part il ne voulait point la maitre mal à l'aise en étant un peu trop contemplatif. Il était attentif à chacune de ses paroles, ainsi que de sa communication corporelle. Ca façon de jouer de sa mèche avec son doigt lui donnait un coté innocent, contrastant avec le reste de son paraitre, ce qui donnait à son air amusé un coté bon enfant. Il s'arrêta et but de sa peinte d'on il était déjà à la moitié, et tira une dernière fois sur ça cigarette qui arrivait à la fin.

"Vous me promettez des présentations et je n'ai que votre fonction au sein de cet endroit. Le Jardin du Paradis toutefois, le nom est on ne peut plus charmant. Mais le serveur l'est tout autant. Cependant votre nom à vous... Quel est-il?"

Elle savait utiliser les mots pour charmer. Enfin il en avait déjà entendu beaucoup, aussi bien des client entre eux, que des femmes lui en ayant adressé, et bien que cela lui était plaisant il jouait le jeu. Mais pour une fois il laissa ceux ci faire mouche. Non. Bien sûr que non. Elle n'allait pas rester sans savoir. Cela avait été si bien demandé. Il finit sa cigarette, ne laissant plus que la fraise restante qu'il encrassa dans la main tout en souriant.

"J'aimerais également que l'on m'explique pourquoi cet endroit... Est apparu à la place de ma salle de bain. Auriez-vous une idée?"

Il rouvrit lentement la main qu'il lui tendit en souriant, et à la place d'un mégot crasseux de cendre écrasé dans une paume de main légèrement brulé par l'incandescence de ce qu'il restait de la cigarette, se trouvait une carte de visite noire sur laquelle figuré à gauche une flute de champagne renversé dont le contenue pétillant formé le nom du Bar "Le jardin du paradis" et au bout de celui-ci à droite une bouteille de Whisky posée à coté d'un verre à moitié plain. Il s'adresse à elle de nouveau.

"Mon nom à moi hein?"

Avant même qu'elle ai le temps lui prendre la carte, toutes les lumières s'éteignirent, la musique également, puis trois projecteurs s'allumèrent, convergeant vers la femme attablée sans pour autant l'aveugler, tendis qu'un gros s'alluma sur l'homme à la silhouette longiligne, se tenant debout, légèrement éloigné de la table face à la demi-nymphe. Sa main droite posé sur le torse au niveau de son coeur, il se pencha légèrement en avant tendant son autre bras main ouverte vers l'extérieur saluant la femme poliment.
"Je me nomme Masu. Kinaka Masu. Enchantais de faire votre connaissance, et soyez la bien venue madame."

Cela était une présentation dont la mise en scène fut quelque peu excentrique à niveau de ce que l'on pourrait s'attendre d'un lieu apparaissant derrière une porte de salle de bain. Il se redressa, et lui sourit toujours ce même sourire chaud, puis s'avança d'un pas à la fois lent et léger vers elle. Quand les auréoles des lumières enveloppant les deux interlocuteurs se touchèrent au sol, une seule grosse les remplaça. Il était très clairement coupés des quelques rares autres clients comme dans une autre pièce. Seul le comptoir derrière Masu et l'estrade avec les instruments étaient très clairement visibles bien que le reste de la pièce était plongé dans le noir tel les ténèbres les plus profonds.

"Pour répondre à votre deuxième question, je vous l'ai dit, je ne suis pas le seul à travailler. Ce lieu est mon partenaire, bien qu'un peu anarchique sur les endroits vers les quels il ouvre des passages."

Il rit légèrement se passant une main derrière la tête, c'est toujours assez délicat de donner quelque explication sans pour autant tout révéler.

"Il n'y a pas vraiment d'explication vraie semblable, ce lieu à ouvert un passage grasse à la porte de votre salle de bain si je comprends bien. Il l'a ouvert sans pour autant chercher à l'ouvrir là précisément ou consciemment. Mais ne vous en faites pas, vous ressortirez à l'endroit d'où vous êtes venue."

Masu s'approche d'elle et dépose la carte dans sa main. Le nom et prénom du bartender, ainsi que le numéro et le numéro privé son inscrit au dos. Il venait de se laisser aller à un instant de pur plaisir théâtrale et était fort amusé, en plus de vouloir renforcer un peu plus le coté mystérieux de l'endroit. Son sourire naturel se transforma en un rire éphémère, tendis qu'il se rassit. Ils étaient toujours dans cette pièce sombre, coupé de toute autre signe de vie du reste du bar.