Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Les joyaux du désert [Ludya]

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Le Renard

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  • Fiche

    Description
    Semi-halfeline castelquisianne, physique de gymnaste, 1m30 pour 25kg
    Carrure la faisant confondre avec une enfant sans examen attentif
    Tenue de voyage sombre avec cape et capuchon pointu
    Voleuse et monte-en-l'air avec beaucoup d'ambition
    Tenebroso, possède une ombre vivante

Les joyaux du désert [Ludya]

mardi 16 décembre 2014, 00:19:40



Les tenebrosi étaient, dans les esprits, des créatures de l'ombre, qui tapies dans les recoins les plus sombres des villes, manigançaient d'obscurs projets tirant parti des basses lumières du crépuscule. Seulement… il ne semblait pas y avoir le moindre recoin à l'abri des terribles rayons du soleil dans la bien nommée cité-état de Solaria. Il était impossible de savoir si la situation était plus pénible pour la peau blanche de Ruth, dont les avant-bras s'étaient couverts de plaques rouges, ou pour son ombre, dont l'essence était malmenée par la trop forte luminosité. Comme en témoignait le teint basané et les cheveux corbeaux de la plupart des natifs de la ville, il ne faisait pas bon être rousse à Solaria. D'ailleurs, il ne faisait pas bon être une ombre non-plus.

« Désolée, on va se trouver un coin à l'abri » chuchota la voleuse à son alter-ego bidimensionnel.

Elle venait de faire le voyage dans une caravane, préservée des rayons ardents par une grande bâche. De tels convois, depuis Castelquisianni, étaient fréquents depuis quelques semaines. En effet, Solaria et Castelquisianni venaient de signer nouvel un accord commercial, qui avait fait de la route une véritable mine d'or. Les pierres qui étaient extraites des carrières de Solaria, à cause du peu d'échanges directs qu'il y avait entre les deux cités (un embargo avait été établi, pour des raisons économiques, près de deux siècles avant) se vendaient dix fois leur prix à Castelquisianni. Les cours ne tarderaient sans doute pas à chuter, ce qui rendaient la ruée vers le profit d'autant plus intense.

La compagnie des marchands, contrairement à l'accablant voyage en plein désert, n'avait pas été particulièrement désagréable, mais il avait bien fallu que le Renard s'en défasse. Depuis, elle errait dans les rues étroites, serrées entre les murs de pisé beiges, en quête d'un bâtiment qui lui rappellerait une auberge, ou n'importe quel lieu de restauration. Slalomant, femme dont le mètre trente rendait presque invisible, entre les passants, elle avait terriblement soif. Le climat de Castelquisianni n'étaient pas connu pour ses précipitations, mais Solaria était un extrême. Il était difficile de croire que la cité avait été construite autour d'un grand oasis.

La chaleur ne lui permettait même pas de profiter pleinement de la beauté de l'architecture. Outre les couleurs sables des bâtisses, celles-ci étaient pour la plupart décorées de mosaïques colorées, dans des teintes profonde. Si la halfelin levait la tête, elle pouvait même apercevoir la ligne rouge formée par l'enceinte intérieure. Les grands murs séparaient la ville haute, celle des patriciens, les grands propriétaires d'esclaves – en l'absence de réelles terres à posséder, le nombre de serviteurs faisait bien souvent le rang de l'individu –, et la ville basse, des plébéiens, les populations laborieuses. Le passage entre les deux univers était strictement contrôlé par des gardes : Ruth était déjà bien renseignée à ce sujet.

Finalement, elle trouva une porte ouverte sur une salle assez peu peuplée. Un long et grossier comptoir en pierres prises dans une pâte de construction rugueuse s'étendait sur toute sa longueur. Un vieil homme à la peau parcheminée et à la barbichette grise portait à ses lèvres l'embout une grande pipe à eau. Voyant entrer la halfelin, il lui adressa un regard bas, et souffla une volute de fûmée blanche. Des tabourets en bois sombre, assez abîmés, étaient disposés autour de petites tables rondes ; trois d'entre-elles étaient occupées par différents groupes de voyageurs.

L'un d'entre-eux devait être des locaux, si l'on s'en tenait à leurs habits typiques, robes amples dans les tons crèmes. Les deux autres étaient des étrangers. Le premier devaient être des marchands, ou des courtiers, peut-être en provenance du sud. Ils ne paraissaient pourtant pas très fortunés. L'autre était un humain seul aux traits austères, en habits ternes de voyage. Sa peau blanche et ses cheveux blonds révélaient une origine probablement nordique ; il sirotait un liquide rouge sombre.

« Une… euh, la même chose que le type là-bas.
– Un sang de la Terre ? Mademoiselle a les moyens ?
Je sais pas, parce que lui, oui ? »


Le vieil homme renifla et baissa la voix.

« Ouais. C'est un type d'une compagnie de mercenaires. Ils précèdent la donzelle de Castelquisianni, qui s'invite à Solaria demain. En personne ! Ils s’appellent les « Masses en or », un truc comme ça.
Le Morgenstern Doré. J'en ai entendu parler. Mettez-moi ce que je vous ai dit. »


De fait, la compagnie du Morgenstern Doré était célèbre, mais pas vraiment pour les bonnes raisons. Ils étaient réputés aussi efficaces qu'agressifs et destructeurs. Leur leader avait en particulier une sinistre réputation, lubrique, alcoolique, sanguinaire. Une avant-garde de choix pour Cyriel Raffaëlli, Ruth n'en était pas surprise. Elle savait que la princesse devait faire une visite dans les prochains jours. C'était même la raison de sa présence ici. L'ouverture de la route commerciale avait en effet parvenir à ses oreilles une rumeur alléchante : le sultan de Solaria devait remettre à la monarque un joyaux énorme, en guise de cadeau. Ses desseins n'étaient pas difficiles à déduire.

« Vous avez quelque-chose contre les coups de soleil ?
– Si vous êtes nantie, hein. »


Le Renard attrapa son verre, sale, mais heureusement rapidement rempli d'un même liquide rouge, et s'assit au comptoir, sur un tabouret. Elle écarta sa cape de voyage grise, révélant un vêtement lassé en toile blanche, supposé la rendre moins vulnérable à la chaleur. Elle n'imaginait pas ce que serait son état sans. Posant ses coudes sur la surface de pierre irrégulière, elle but avidement, tout en se demandant comme elle allait payer. La boisson avait un goût piquant.
« Modifié: dimanche 31 janvier 2016, 12:13:18 par Personne »

Ludya

Boulet

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    *Depression intensifies*

Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 1 mardi 16 décembre 2014, 14:51:40

zC'était il y a quelques jours de celà, ils avaient eu la chance de tomber sur l'atelage d'une bien modeste famille de marchands, dont l'une des roue s'était embourbée profond dans un chemin de terre qui avait été détrempé la veille, et leurs diverses tentatives pour sortir de cette inextriquable situation n'avait fait que d'agraver la profondeur avec laquelle la roue de la charette creusait la terre. L'orage de la nuit précédente avait fait tomber quelques arbres et obligé le convoi dont ils faisaient partie à emprunter ce chemin, leur malchance voulant qu'ils soient les derniers à y passer, après que nombres et nombres de roues ait déjà creusé de profondes ornières avant eux. Ils possèdaient bien deux chevaux pour tirer leur atelage mais ceux ci étaient vieux, grisonnants et leur robe tachetée ainsi que leur maigreur cadavérique annonçait qu'ils n'étaient pas très loin de la fin de leur parcours et que les efforts demandés aujourd'hui risquaient bien d'écourter de quelques mois ce qui leur restât d'espérance de vie.

Si la pluie ne battait plus depuis quelques heures une épaisse brume alors s'était levée ce matin là, lorsque la silhouette du jeune homme perça les rideaux de volutes blanches et s'approcha de la cariole bien trop chargée, ils aperçurent un homme d'une cinquantaine d'années et sa femme dans un bien triste état. Leurs vêtements couverts de boue ils essayaient encore avec toute la peine du monde de pousser la charette en criant des ordres à leurs montures affaiblies. Vrai que la pente était d'une forte inclinaison et la charette surchargée semblait menaçer, à tous moments, de par les cordes grinçantes dont on pouvait entendre le bruit à une lieue de là, de délester sa cargaison sur les malheureux qui seraient alors emportés au plus bas dans le reste de la vallée.

C'est un coffre lourd qui se trouvait par ailleurs au sommet d'un amonçellement d'autres valises et caisses en tout genre qui se décrocha en premier, fondant sur le couple alors qu'ils ne pouvaient décidément pas changer de position sans risquer de laisser s'en aller la charette, la femme s'était mise à hurler et l'homme à fermer les yeux en se plaquant contre la charette, toutes jambes tendues.

Puis ce fut le silence...

Le coffre s'était arrêté dans sa course, retenu in extremis par les bras tendus d'un jeune garçon mystérieux portant la cape et la capuche.

Au nom du ciel c'était moins une !

S'écria alors l'homme d'un âge avancé, possédant une barbe bien taillée, un monocle et un haut de forme... La silhouette n'avait encore rien répondu et posa le coffre au sol, l'ouvrant pour regarder ce qu'il y avait dedans, laissant alors le couple de marchand se demander s'ils n'avaient pas affaire à un jeune brigand ! Quand soudain POoka, ce que l'on pourrait confondre aisément avec une petite fée, sortit de sa cachette de sous la capuche couvrant le visage de Ludya. Avec une démarche fière, sur- militarisée pour en faire une marche de parade en levant bien haut ses pieds, il s'arrêta à la fin de l'avant bras du jeune homme et sauta sur le rebord du coffre pour s'y pencher et constater avec un air de peu de conviction sur son petit visage :




Ho-oh ! Des babioles... C'est bien notre chance hein ! Des vieilles babioles qui servent à rien oui !

Qu'est ce que t'en dit Lu ? Tu crois qu'ils ont besoin de notre aide ?

Ludya répondit en aparté à POoka puis grimpa sur la charette pour détacher la bâche, et puis il commença à dénouer les liens qui tenaient les diverses caisses de marchandises, petits et moyens coffres et autres pour les déposer sur un rocher non loin de là, POoka ne cessait quant à lui d'ouvrir toutes les caisses et les coffres et trifouiller dedans, jetant par dessus son épaule ce qui lui semblait n'avoir aucune valeur, mettant un sacré foutoir dans leurs affaires.

Allez... Allez vous nous aider ?! Bon sang de bois ! Où n'êtes vous venus que pour profiter de notre désaroi et nous piller !

Ludya jetait un oeil distrait à l'homme puis continuait de vider la charette, jusqu'a ce qu'elle soit complétement vide. Il était ensuite redescendu derrière, plaquant ses mains sur le dessous de l'essieu, s'apprêtant à lever les roues... POoka avait l'air désespéré en ayant retourné toutes les caisses mais n'ayant apparemment pas trouvé son bonheur, il revint se poser sur l'épaule de Ludya en gonflant les joues, ayant l'air éminemment contrarié, il tirait furieusement sur le coté de la capuche de Ludya en mordillant dedans puis s'arrêta pour parler :

Y z'ont rien à manger là dedans c'est nul ! On va quand même pas les aider gratuitement !

Un petit mouvement de la tête et le tissu de la capuche tomba sur POoka ce qui étouffa ses protestations et ses gesticulations MgnmhMhumgnumhfff !! tandis que Ludya soulevait les roues du sol avec une force qui sembla surnaturelle pour le couple de marchands, parvenant à remonter, pas après pas sur les rocailles et le chemin boueux, jusqu'a ce qu'il la dépose sur le haut du chemin qui était bien plus sûr.

Il n'avait pourtant l'air que d'un gamin... Mais ce que le couple de marchands venaient de voir les persuadèrent de lui faire cette proposition :

Vous pourriez nous accompagner et protéger notre modeste convoi le temps que l'on rejoigne une ville, un faubourg... Où une capitale... Restez je vous prie... Nous avons perdu la tête du convoi et ces routes regorgent de créatures dangereuses, sans compter les brigands et la route accidentée qui nous à obligé à prendre les risques qui nous ont mené à cette impasse.

La dame s'approcha, attrapant la main de son époux.

Loueriez vous vos services ? S'il est vrai que ces babioles finement ouvrées et ornementées ne constituent que très peu d'interêt aux yeux des petites gens que nous sommes... Les gens aisés de la capitale et de contrées lointaines offrent de coquettes piles de pièces d'or pour ce genre d'originalités... Et mon mari ici à toujours eu le don du beau parler pour les rendre attrayantes. Nous avons aussi prévu de nous débarasser de quelques caisses vides en chemin, pour charger quelques pierres des carrières sur la route menant à Solaria, l'empire du soleil... Nous pourrions avoir besoin de votre jeunesse et votre force à plus d'une occasion.

POoka sortit des pliures du tissu de la capuche tombée sur lui, se précipitant sur l'épaule de Ludya.

Ca se mange pas les pièces d'or. Puis nouw, on est pas à louer ! Nion, nion, nion, Nous on est pas des esclaves, puis on est pas de vulgaires mercenaires madame ! Ah ça non !

Ah oui ! C'est bien vraie ! Nous, on est les plus grand chasseurs de démons et de monstres qui aient jamais existé !

POoka acquiesce fièrement pis croisa les bras en donnant du torse haut et fier ! Parfois ces deux là n'étant pas encore tout à fait matures accordaient étrangement leurs violons sur des trucs pas clairs, toujours à l'affut d'une farce idiote où d'un mauvais plan. Ils n'étaient jamais très dangereux, juste un peu sots.

C'est exactement ça ! Puis si t'as pas des biscuits et du lait déjà on travaille pas pour toi. Ludya y bosse pas pour des cacahuètes... Où alors des grosses cacahuètes, au moins comme ça ! -dit il en élargissant au maximum l'envergure de ses bras- Mais nous on préfère quand même des biscuits... Où a la limite du pain tu sais ?

L'homme retira son haut de forme, se passant une main dans les cheveux pour les recoiffer en arrière, puis nettoya le verre de son monocle puis reposa tout en place, attrapant un nouveau haut de costume noir se donnant plus fière allure et accusant un regain de dignité, il prit un ton un peu trop amusé et supérieur en ayant l'impression d'avoir affaire à deux simplets.

hmmhmmmm.. Voyez vous cela... Nous sommes tombés sur de célèbres chasseurs de monstres... Peu importe, vous devriez venir avec nous, la route est encore longue et vos petits pieds seraient vites fatigués sur d'aussi longs chemins. Et Je suis sûr que l'on va trouver une auberge où une taverne si l'on continue dans cette direction, et les "grands" chasseurs de démons que vous êtes pourrez alors avoir tous les biscuits et le lait que vous semblez désirez. Vous profiteriez ainsi de nos roues.


T'as vu ?! Regarde ! Reeegarde comment il nous parle il nous croit pas hein !


En plus il nous prend pour des idiots. Vas y ! Montre lui qu'on rigole pas ! -S'amuse Ludya en sachant avoir lancé POoka dans une démonstration des plus idiote et théatrâle sur le fil de sa petite fierté facilement blessée.-

POoka plongea alors dans la besace de Ludya et en ressortit avec quelques écailles, provenant probablement d'un gros lézard... Les présentant fièrement puis s'asseyant dessus.

Ca m'sieur, c'est les écailles d'un graaaaaaaaand draaa-gon des cavernes qu'on à pourchassé le mois passé ! Si tu savais c'était dure hein ! On à été patient et tout pour le sortir de son terrier... euh, de sa gallerie... De sa tanière... Enfin tu m'as compris !

POoka retourne dans le sac et sort cette fois deux plumes roses, qu'il à ramassées près d'un lac, probablement ne sont elles que des plumes de flamand rose mais voici sa version de l'histoire :

Et alors ça hein ! Tu sais pas ce que c'est ? C'est les plumes d'un majestueux griffon qui effrayait un village, on l'a terrassé en s'accrochant à lui puis on a volé ! Trrrès haut dans le ciel. Puis on a déboulé le long de la paroi d'une montagne quand on l'a forcé à se cogner la tête contre les rocher !

POoka vola au niveau de la tête du marchand et lui chatouilla les narines avec le bout des plumes !

Reeegarde je te dis ! Fais pas cette tête de j'y crois pas là hein ! Tu vois bien en plusse que les plumes sont encore rose du sang du griffon ! sisi ! Bon je les range hein t'as assez vu d'assez près !

Bon ben il à toujours pas l'air convaincu alors il sort une paire de mue de serpents du sac.

T'es difficile toi hein ! Et ça alors ! -dit il en s'enveloppant dans la mue comme s'il s'agissait d'un essui de bain, ou qu'il se parait d'un trop plein de dignité, faisant sa diva.-

Ca, Ca vient du cou des hydres qu'on à coupé et coupé et coupé et coupé encore, hihi ! Plein de fois tu sais ! Tu sais là le truc avec les têtes qui repoussaient sans arrêt...

Y regarde la mue, tout content, puis relève les yeux sur le regard désabusé et peu convaincu de l'homme et de la femme puis regarde à nouveau la mue en l'étendant de touuute son envergure en tendant ses bras... Et remarque que c'est vrai que c'est pas bien grand comme peau d'hydre...

Bon d'accord... d'accord... Alors ouie peut être que c'était une hydre qui était pas bien grande celle là, c'était un bébé hydre... Mais une hydre c'est une hydre, pas vrai Lu ?

Dit il, l'air un peu perdu dans ses bêtises, donnant de petits coups de coude dans la joue de Ludya pour se convaincre. Souriant à pleines dents tandis qu'une goute de sueur pleine de doute commence à lui rouler sur le coin de la tempe, puis avant qu'il ne dise quoi que ce soit ce grand n'humain ! Il s'approche de lui en quelques battements d'aile et fustige le bout du nez du bonhomme avec son index pointé dessus.

Et t'amuses surtout pas à dire le contraire, sinon tu sais, nous on remet ta charette dans le fossé !

Et le pire étant que Ludya se rendait complice des élucubrations fantasmagoriques de son acolyte en poussant sur la charette qui feignait de reculer un peu sur le chemin ! Obligeant le couple de marchands à acquiescer et croire sur parole ce que ce petit tyran vient de dire ! Où était ce pour éviter qu'il ne déchante et se rende lui même compte que ses rêves de gloire ne sont que fumisteries inventées par son jeune esprit... Fallait savoir préserver l'espoir où les rêves, surtout quand on à traversé des choses comme ces deux là en ont traversées.

POoka avait beaucoup d'imagination, où on avait du lui raconter beaucoup d'histoires dans la vallée féérique d'où il provient... Ca faisait toujours bien rire Ludya de le laisser partir dans ses petits délires immatures, On voyait bien qu'il croyait fort à ses bêtises, où que c'était plutôt un souhait, il voulait vraiment qu'ils deviennent aussi fort qu'il le dit... D'une certaine façon c'était comme ça qu'il se voilait la face sur sa propre impuissance, sa propre faiblesse lorsque cette armée de démons est venue broyer son village sans qu'il ne puisse opposer de résistance. C'est Ludya qui lui avait permis de survivre à l'assaut.
  
Y avait encore tout un tas de pseudo preuves de leur vaillance et leur héroisme dans le fond du sac ! Que POoka prenait vraiment pour sa salle de jeu où sa salle des trésors les plus inutiles qui soit, il s'était fait son compartiment personnel là dedans et ça ressemblait à une chambre d'ado en désordre dans laquelle lui seul pouvait retrouver ses affaires.

Bon allez, ils accéptèrent de donner le change en faisant mine de croire au rêve éveillé de POoka en louant ses exploits et Ludya les remercia d'un clin d'oeil, c'est qu'il était susceptible et lui aurait fait la tête trois jours de suite sans plus sortir du sac en étant pris d'une dépression boulimique à en terminer les restes de lambas séchés qui constituent leur unique et dernière réserve de nourriture.

Ludya rechargea toutes les caisses et obligea POoka à ranger le foutoir qu'il venait de mettre dans les marchandises en balançant tout à gauche et à droite, non sans subir les protestations et le sale petit caractère irritant de son compagnon de route, mais il fut bien obligé d'obéir quand Ludya lui même excédé par ses caprices le plongea tout entier dans une flaque de boue. La répartie n'attendra pas la fin de la journée quand POoka sortit son légendaire lance-chataîgne et tira une salve de chataîgnes bien piquantes dans le front de Ludya, ce qui amènera à une punition bien servie et utile ! Enfermant POoka dans une lanterne vide, sa luminescence façon grosse luciole une fois le soleil couché éclairait la route pour nos amis marchands une fois que la nuit fut tombée.

Le lendemain lorsque Ludya se réveilla, l'air un peu chaud et la gorge un peu sèche, ils avaient presque rattrapé tout leur retard sur le reste de la caravane puisque les marchands avaient pu continuer leur route toute la nuit grâce à l'éclairage nocturne de POoka qui, lui était toujours en train de dormir dans la lanterne.

Devant eux une charette transportant une troupe de gens du chemin, des bohémiennes, danseuses et autres musiciens étaient alors la principale cause du réveil de Ludya et de POoka quand leur musique égaya l'atmosphère plus chaude du début de cet après midi dans ces contrées désertiques. Loin derrière eux... A l'horizon, déclinaient le profil des tous derniers bosquets et feuillus de territoires parsemés de collines verdoyantes, bientôt envahies par les premiers sables, les prmeières dunes qui, elles aussi pendant quelques distances étaient encore pourvues de quelques rares parcelles d'herbe puis, plus on s'éloignait... Moins la végétation avait de prise sur le sable...


Lorsqu'ils eurent rejoint le corps de l'expédition, certains mercenaires plus grands, bâtis et les plus larges ne tarirent pas de cynisme et de moqueries à l'encontre de la taille, des proportions ridicules de la demie portion étant chargée d'assurer la sécurité de l'arrière du convoi.

Certains dirent qu'on avait du avoir pitié de lui, Où bien le prendre par dépit de trouver quoi que ce soit de plus charpenté et solide pour se défendre. L'important était peut être qu'il sache se tenir tranquille entouré de soldats deux fois plus larges et grands que lui, ils ne supporteraient pas l'éclat un peu trop cristalin de sa jeune voix, la trouveraient irritable, alors que déjà sa taille et sa présence dans le convoi étaient vécu comme une insulte, donnant l'air d'avoir à peine l'âge d'être un ecuyer.

Mais non, savez vous ! C'était pas son genre de rester tranquille et de se laisser provoquer ! Surtout pas Ludya, encore moins POoka en fait. D'autres diront que c'était sans doute tout ce qu'avait pu se payer une bien modeste famille de marchands, Ludya était peu cher et profitait du voyage. Puis il avait su leur assurer qu'il était plus que capable. Ayant su trouver les arguments avec son compagnon de route, POoka, qui lui ne tarit pas d'éloges sur leurs compétences lorsque ces mêmes mercenaires s'approchaient d'eux. Il faut toujours qu'il en rajoute toujours des tonnes... Bien qu'il soit plus petit Ludya possédait une allonge sautée et une énergie nerveuse éclatante, oui... Eclatante d'un coup de tête d'un impact violent dans le menton ! Ca pour donner des coups de boule ça partait tout seul ! Et rapide avec ça, même dans le sable. Des coups de tête plus contondant et assourdissant qu'un puissant coup de poing remonté dans le menton ! Ca en fit taire plus d'un la petite teigne savait se défendre au dépit des jugements hatifs et à la surprise générale. Alors que les esprits étaient en train de s'échauffer et qu'il mordait à pleine dents le tibias d'un type et que POoka tirait sur ses poils de moustache, ils furent interrompu par un cor, annonçant un problème plus avant dans la caravanne, alors qu'ils étaient en train de se battre comme des chiffonniers ils avaient su prouver leur utilité lorsqu'une roue d'une charette au milieu du convoi s'est brisée, soulevant un coté de l'essieu de leur atelage en levant ce coté du chariot et libérant la roue pour la démonter alors que leur charette était lourdement chargée.

Après quelques dents brisées, des mâchoires déboîtées, des orteils écrasés et des tibias thuméfiés de mercenaires, ils purent reprendre le voyage sans être dérangés ! Faisant presque la fierté du couple de marchands qui les accompagnaient, il avait été très drôle de voir ce petit bonhomme d'une rapidité et d'une nervosité combative que nul n'aurait pas trouvé impressionant se débrouiller pour mettre à mal la fierté de quelques -grands- comme POoka les appelle. Et puis Ludya savait faire mal, très mal avec ses dents où des bouts de son armure déglinguée, y savait pincer drôlement fort où coincer les doigts de quelqu'un, y s'attaquait vicieusement à tous des petits points faibles comme ça qui forçait des types grands et costauds à plier les genoux et supplier ! Comique quoi.

Bon y faisait chaud... On s'était pas encore arrêté à une auberge et Ludya commençait lui aussi à avoir la gorge sèche, POoka faisait claquer ses lèvres de temps en temps et ses ailes pendaient bizarrement, il faisait le gnangnan en roulant sur le couvercle d'une boite de chocolats vide, rampant dessus en disant à qui veut bien l'entendre qu'il avait soif.

C'est encore Loin Solaria ? Parce que tout ce qu'on sait oh ouie c'est qu'il y a du soleil hein !

Ca oui l'empire du soleil, c'est plein de soleil ! C'est même tout ce qu'y a ici, du soleil, fait chauw quoi !

Puis du sable, faut pas oublier le sable ! J'en ai plein les bottines... - rajouta ludya -

Oui du sable, ça fait mal aux yeux...

En plus On a toujours pas eue de lait...

Non, c'est vrai t'as raison ! En plus on a toujours pas eue de lait.

Tu t'rends compte !!! On a toujours pas eue de biscuits...

Ah ben non, hein ! On a toujours pas eu de biscuits non plus, quel malheur !

On a toujours pas eue de pain...

Du pain non plus, non alors ! y a même pas de pain !

Puis Y a même pas de l'eau...

Haaaan y a Même pas de l'eau... C'est vrai ? T'as vu... même pas de l'eauw...

Non, non, pas de l'eau non plus. C'est tellement triste !

Nan mais arrête ! Je vais pleurée moi ! Y a même pas a boire... Je suis tout desséché regarde... Même mes ailes elles sont toutes flapi floupa ! Elles veulent plus bougée ! je vais mourrir si ça continue !

Oh oui tu vas mourrir ! Ohlala, c'est la fin du monde monsieur à faim et à soif ! La petite grande fée chasseur de démon va rendre l'âme si elle à pas ce qu'elle désire là tout de suite !

Arrête de t'fout de moi toi... Tu crois que je vois pas ! Nan mais, Quand c'est qu'on boit... Quand c'est qu'on mange... Y avaient promis de s'arrêter à une auberge mais y arrêtent pas d'avancer !!! Moi j'en ai mawrr mawrr mawrre ! j'ai soif et puis fait chaud ! Fait chaud fait chaud faiiit chauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuud !!! FAIT CHAUD VOUS AVEZ ENTENDU OU QUOI J AI SOIF !!

Y fait sa petite crise en se remuant dans tous les sens, les bras et les jambes avec, Ludya fouille dans leur sac et trouve tout ce qui reste du lambas séché et lui met un morceau dans la bouche pour qui se taise.

Oh mais, arrête de te plaindre... D'habitude je te supporte mais là avec la chaleur tu commences vraiment à me faire mal aux oreilles ! Ca bourdonne ! Puis si tu te tais pas la prochaine fois te jure je te plonges dans une choppe remplie de pisse de cheval. Tu me donnes mal à la tête moi aussi tu crois quoi ! J'ai soif et faim et tout ! Mais je me plains pas toutes les trente secondes !

HMFfp mifwi PUffrabuffiou PRFFfFfrrtTtt !!! PRrabarff !

Bon, vrai qu'y faisait un peu trop soif, Ludya sauta sur la cargaison de la charette face à eux, puis se planqua sous l'ombre de la charette en s'accrochant à un coté, et attrapa l'outre encore pleine d'eau d'un mercenaire à cheval, accrochée à son paquetage et revint jusqu'a leur charette. Il délia les lanières en cuir puis arrosa POoka qui prit une bonne douche ! Levant la tête et ouvrant la bouche pour boire, puis ce fut son tour de boire et il fit passer l'outre aux marchands.

Ouf merci, comment j'ai trop cru que j'allais mourrire ! J'étais à deux doigts comme ça ! Si si, c'est vraie ! Je perdais conscience et tout, j'allais quittée ce monde cruel !

Puis ca va, on est plus très loin d'une grande ville j'ai vu quelque chose à l'horizon, et avec l'avance que ces marchands nous ont donnée, puis le paiement à l'arrivée on pourra se payer plein à manger dans l'auberge du coin. T'auras plein de biscuits, même peut être quelques poilées de champignons ! Alors arrête de faire ta mauvaise tête.

Ah oui ? BAH c'est bien mais c'est pas trop tow hein ! C'est toujours à cause de toi qu'on est dans des situations comme ça, tu aides toujours les gens et veux faire le gentil et après regarde ! Ludya il à bon coeur, Ludya il est trop bon trop idiot ! On sait même plus où on est ! Ah monsieur il veut aidée des gens dans le besoin, bouhouuu ils étaient coincés avec leur charette fallait absolument qu'on les sorte de là hein ! Oh les pauvres gens qui sont dans la mouise ! Comme si nouw on l'était pas assée quoi ! On se met toujours dans des situations peinibles par TA faute !! Oui ! parfaitement tu peux me regardée avec des n'yeux ronds comme ça c'est ton idée ! En plusse on avait dit qu'on allait au nord ! On arrête pas d'aller à l'ouest ! L'ouest c'est pas le nord hein ! Je sais pas si tu sais ! Je suis même sûr qu'on est redescendu un peu au sud vu qu'il fait chaud comme ça ! C'est pas comme ça qu'on trouvera l'utilité de la clé antique mystérieuse ! Puis mes ailes elles sont toutes fripées ! C'est pas comme ça qu'on va retrouver les fanatiques de la faux lunaire sanglante qui t'ont coupé le bras ! Ni qu'on va retrouver les démons qui... Hey ! Qu'est ce que tu... Mais ! MFfouhmfFff hmuff !

POoka était retourné faire un petit tour forcé dans son sac pour une durée indéterminée...

Bon ben voilà la fin du voyage, un peu plus tôt sur la route et comme prévu ils avaient chargé quelques grosses pierres de carrière et nous voilà arrivés sur un chantier a la bordure extérieure de la ville, nos marchands se firent payer et Ludya reçut sa part. Ils n'avaient pas été avares il avait été bien payé pour une fois ! Mais maintenant qu'ils sont perdus ici lui et POoka devaient d'abord trouver un endroit où se reposer avant de repartir. Peut être trouveraient ils un convoi qui les ramène... euh... Dans l'autre sens demain.

Bon ! Alors on était à Solaria... Ludya ne se souvient pas avoir jamais visité une ville de ce genre... L'architecture n'avait rien de semblable à ce qu'il a déjà pu observer... La pierre des murs même avait la couleur du sable, certains toits finissaient en semi sphères où en gros bulbes dorés.. Lui donnant envie de grimper là haut et gratter pour voir s'il s'agissait vraiment d'or ! Et puis pourquoi pas en mettre un piti peu dans ses poches l'air de rien avoir fait... Il chercha bien à grimper sur un mur, puis à s'accrocher à un rebord de toit... Mais... Mais non...  Il lâcha vite prise, y avait quand même des gardes sur des tours étranges et sur les toits postés en vigie à des endroits stratégiques... Dommage... ça l'aurait étonné que ça soit si facile.

Sinon le reste des bâtisses avaient pas de toits en tuiles où en ardoises comme par chez nous, même qu'ils étaient pas pointus, mais plats où complétement carrés... C'est vrai... Vu le climat ils n'avaient pas à craindre la pluie alors c'est peut être pour ça que ces bâtiments sont construits tout plats. Bon il pouvait pas élaborer de théories très compliquées là dessus il n'y connaissait rien, il ne faisait que supposer.

Tout le monde avait quelque chose sur la tête, quand c'était pas un voile c'était un turban, où un drap, où un panier rempli de vivres, où des capuches... Y finissait par comprendre pourquoi en errant au milieu des rues, le soleil chauffait très très fort sur sa chevelure blonde et lui aussi finit par relever sa capuche avant que sa tête ne commence à tourner. Y faisait soif et il ouvrit bien vite sa besace pour laisser respirer POoka qui risquait la déshydratation enfermé là dedans sous une telle chaleur.

Ludya posa son doigt sur la bouche de POoka avant même qu'il ne puisse avoir la chance de rouspéter, l'imitant :

Tu es fou dis ! Il faisait si chaud là dedans j'ai cru que j'allais mourrire hein ! Regarde on s'est perdu je parie tu sais même pas où on est, tu cherches encore l'auberge et t'as pas trouvée !

POoka mord sur le doigt de Ludya et le repousse sur le coté.

Non, c'est faux ! J'allais pas dire ça !

J'allais dire : L'auberge est derrière toi abruti ! Voilà !

POoka fit ensuite un vol plané par l’ouverture de la porte de la salle principale et atterrit dans un récipient contenant soit une bière forte où une boisson locale dont le taux d'alcool était assez élevé, lequel récipient glissa sur une petite distance sur le dit comptoir, un puck étourdi mais pas moins heureux d'en avaler quelques gorgées baignait dans le liquide, faisant une ou deux brasses au début...

Puis lorsqu'il réalisa le goût fort de cette mixture il protesta en se débattant, toussotant et crachant, peu habitué à avaler quelconque alcool. En envoyant partout sur le comptoir puis renversa le récipient et s'échoua comme une carpe en bullant avec les lèvres pour trouver de l'air.

Au s'couwr... De l'eauw... P... Par...

... Pitiée... Je crois que je vais mourrir...

Ludya venait de finir la phrase de la petite chose en entrant dans la salle, arrivant au comptoir à son tour il s'assit sur une haute chaise. Ensuite il poussa sur le rond bedon de POoka pour lui faire cracher l'alcool qu'il avait bu à trop grandes gorgées, POoka était déjà insupportable de nature c'était inutile qu'il ait un verre dans le nez, le dieu de la contrariété et de l'irritabilité en personne serait incapable de le supporter !

Apportez lui un peu d'eau.

Nan... Menteur... T'avais dit... Qu'on aurait du lait...

J'ai jamais parlé de lait.

C'est vraie... D'accord... C'est moi qui ai parlée de lait... Mais si j'ai pas de lait, je vais mourir.

Excusez moi... Vous avez du lait ?

Le tenancier fit non de la tête, mais il avait bien une ou deux bouteille de lait de chèvre disposées en hauteur dans les étagères fixées au mur derrière lui... POoka

C'est un mienteur... il à du lait là haut ! - dit il en pointant les bouteilles pratiquement tout en haut de l'étagère -   moi je repère du lait à cent mètres...

« Ton ami à une perception impressionnante, bien que sélective... En effet j'ai du lait mais c'est une denrée nutritive rare dans ces régions désertiques...  Vous ne pensez quand même pas que je vais en offrir à un gamin... et cette chose... Vous ne m'avez pas l'air de posséder le moindre sou. »

POoka se sentit renaître de ses cendres, sautillant d'un bond depuis sa position étendue pour se retrouver debout.

Nan mais ho ! Tu sais qui je suis moi ?! Fais attention parce que tu parles au plus grand chasseur de démons du coin ! Y en a pas un ici qui pourrait dire le contraire ! Parce qu'on est les seuls à le faire ! Ouie, ouie ouie !

POoka plongea sa main dans le sac et en sortit un petit morceau de bois ou il à attaché une grosse chataîgne, l'agitant de façon menaçante en direction du tenancier grisonnant qui se caressait le bout des moustaches en reprenant une bouffée de sa pipe à eau.

Alors tu vas me donner du lait, et puis tout de suite où je te grille tes vieilles moustaches de vieux radin moi !

« Par tous les dieux et les Djinns du désert ! un lilliputien chasseur de mauvais esprits me menace ! Que l'effroi me fige sur place ! Mais que fait la garde, on se le demande...»

Puis le vieil homme lui cracha sa fumée au visage, le laissant batailler avec sa masse pour éparpiller la nuée brumeuse dans laquelle il tousse, quelques habitués commentent de simples rires ce petit spectacle, POoka était tout rouge, prêt à partir dans un flot d'insultes et de simagrées que nul n'avait envie de voir ni d'entendre...

Ludya comprit bien tôt qu'il n'y avait qu'un dialogue que ce vieux marchand comprenait, il ouvrit sa bourse et étala quelques pièces sur le comptoir, ce qui rendit tout de suite notre serviteur bien plus serviable... Ouvert, limite... Aimable et obéissant. Il se mit à éparpiller lui même la fumée qui envahissait les contours de POoka, l'époussetant et le séchant rapidement avec une serviette, allant jusqu'a lui nettoyer ses longues oreilles, POoka tapait sur ses mains et le mordit au doigt.

« Quelle sale petite p... Hahem... Pardonnez moi, je vous ai pris pour de petits vauriens... C'est que les enfants des rues ici sont très rusés pour voler les honnêtes marchands comme -moi-. »

« Modifié: mardi 16 décembre 2014, 18:22:10 par Ludya »

Le Renard

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 2 mercredi 17 décembre 2014, 00:35:08

Avec une certaine surprise, Ruth se rendit compte que ce qu'elle était en train de boire était en réalité fortement alcoolisée. Ce n'était pas évident, car la boisson avait un éventail de goûts prononcés, l'acidité d'abord, puis un sucre intense, qui saisissaient le palais bien avant celui de l'éthanol. Ce dernier n'émergeait qu'après plusieurs secondes de dégustation seulement, et brûlait légèrement la gorge, signe qu'il était tout-de-même plutôt concentré. Réalisant cela, la halfelin reposa son verre sur le comptoir, et ouvrit un peu la bouche. Elle aurait aimé tirer la langue, mais ne voulait pas non-plus que l'aubergiste en profite pour se moquer d'elle. Elle songea qu'elle aurait mieux fait de prendre simplement de l'eau. Elle ne put toutefois s'empêcher d'ajouter :

« Vous broyez des piments dedans ?
– Non mademoiselle. C'est essentiellement de l'urine de cheval fermentée.
Hein ? »


À peine s'exclamait-elle qu'un « ploc » parvint à ses oreilles, en même temps que quelques gouttes du breuvage qu'elle venait d'abandonner. S'abandonnant à un réflexe combattant, elle recula vivement en arrière, soucieuse de se mettre à l'abri d'un hypothétique second projectile la visant en s'esquivant de l'axe de la porte. Au sol, son ombre s'agita dangereusement, prête à répondre à la moindre sollicitation de son alter-ego. Deux coups d’œils successifs – l'un vers une petite chose qui se débattait dans son verre, l'autre vers un adolescent dans une lourde armure – lui apprirent qu'elle n'y avait a priori rien à craindre.

Sans réagir autrement qu'en s'essuyant le visage du revers de la main, Ruth laissa la scène se produire, et en profita pour observer les nouveaux arrivants. Si elle avait trouvé le nordique intrigant, il était parfaitement banal par rapport au duo qui venait de faire irruption. D'abord, elle ne voyait pas de fée tous les jours. En vérité, c'était même la première fois qu'elle pouvait en observer une vivante : son oncle, qu'elle avait rencontré à quelques reprises, se servait parfois de fées mortes pour ses potions. Mais il était difficile de savoir s'il les tuait lui-même… la nature joviale de son alchimiste de parent rendait cette hypothèse peu envisageable, cependant, le Renard savait ne pas s'arrêter aux apparences.

Pour exemple, elle n'ignorait pas que malgré une taille encore plus réduite que la sienne, un tel être féerique pouvait se montrer particulièrement dangereux, ou précieux. Paradoxalement, une telle chose pouvait être tout aussi fragile que puissante. Si son ami ne s'était pas précipité pour l'aider, Ruth l'aurait certainement secourue elle-même. Sans voir très bien de quelle manière, elle envisageait tout-à-fait que la faveur d'une fée puisse lui être utile dans les jours à venir. Tant pis : elle rencontrerait peut-être plus tard une autre occasion de se faire bien voir de la magicienne miniature, surtout si elle restait dans les parages. D'autant que ses motivations ne paraissaient pas difficiles à cerner… il semblait possible de devenir son ami rien qu'en lui fournissant du lait.

Le Renard quitta des yeux un instant la créature magique pour analyser un tant soit peu l'adolescent qui lui servait de compagnon. Elle croisa les bras, perplexe. Où avait-il pu trouver une telle armure et un tel écu, et surtout, comment faisait-il pour supporter leur poids ? La voleuse ne se l'expliquait pas, surtout par la chaleur qu'il faisait. Elle n'était qu'en tenue légère, et elle cuisait déjà. Peut-être, songea-t-elle, que les êtres rares attiraient les êtres rares. Il n'était pas impossible que ce qui ressemblait à un tout jeune homme au visage doux sous sa capuche soit encore plus exceptionnelle que la fée dont il couvrait les bêtises. Le terme de chasseur de démons était particulièrement intrigant. Pour chasser une proie, il fallait la trouver, et trouver un démon n'était déjà pas si facile.

L'affaire du lait réglée, Ruth s'assit de nouveau ; non pas sur le tabouret où elle avait été assise, mais sur celui juste à côté de celui de l'adolescent. Elle ne s'orienta pas directement vers lui, mais elle lui adressa un sourire en coin, timide, et attrapa son verre, à présent presque vide.

« Tu peux me remettre de l'eau, du coup ? » fit-elle à l'aubergiste.

Le vieil homme grommela, ne sachant vraiment à qui il allait faire payer l'alcool souillé et renversé par la baignade de la fée. Pour le Renard, c'était clair : il était hors de question qu'elle paie ce jus infect qu'elle n'avait pas bu au quart… cependant, elle aurait ingurgité un tonneau entier de la meilleure des liqueurs qu'elle n'aurait pas envisagé de le payer pour autant. Cela revenait au même, finalement. Le verre fut bientôt rempli d'un liquide vaguement transparent qui devait être de l'eau mélangée à un reste de « sang de la Terre ».

Ce n'est qu'à ce moment qu'elle tourna son regard vert pâle vers le spadassin juvénile, réaffirmant son sourire.

« Tu n'as pas soif ? Ton armure doit te tenir chaud… Est-ce que c'est un pouvoir féerique qui te permet de ne pas cuire dessous ? » demanda-t-elle sur un ton joueur. « Il peut avoir un verre d'eau, lui aussi ?
– Je te préviens, l'eau est plus chère que la bière, ici »
lui répondit le tavernier en s’exécutant néanmoins et servant un second verre d'eau.

Une nouvelle fois, Ruth porta un liquide à ses lèvres. Heureusement, celui-ci était beaucoup plus rafraîchissant ; même si l'eau était tiède, elle paraissait fraîche en comparaison de l’atmosphère étouffante. Surtout, elle faisait passer la brûlure d'un alcool trop fort.

« Au moins, toi, le soleil ne te brûle pas, pas vrai ? Moi, c'est pitoyable. Tu n'es pas d'ici, pourtant ? »

Elle tira un peu sur sa manche, dévoilant une partie marques rouges que l'astre de Solaria avait imprimées sur sa peau trop blanche de ses avant-bras, à travers le tissu fin. C'était un moyen comme un autre d'engager la conversation : elle aimait bien paraître un peu faible auprès des soldats, et elle était avide de savoir si le jeune homme se montrerait locace. Le tavernier, lui, n'avait toujours rien fait pour elle. Pendant ce temps, elle savait que son ombre était attentive aux actions entreprises par la fée.

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 3 jeudi 18 décembre 2014, 18:06:45

Ludya ne répondit pas tout de suite au petit être qui venait de s'assoir à ses cotés, il réfléchit un moment à ce qu'il pourrait bien dire en faisant mine de ne pas avoir prêté l'oreille attentive ! Regardant maintenant à gauche en toute indécision et puis vers la droite, plus vite ! Et bien par dessus la tête de la rouquine. Faisant alors mine de ne pas l'avoir vue ce qui lui laissait du temps pour... euh... trouver une explication autre que de dire publiquement qu'il n'est pas tout à fait humain ! Mais pour ce qui est de l'influence de la puissance de l'Astre du midi dans ces contrées désertiques... Le soleil avait tout de même accentué l'éclat de sa chevelure et sensiblement changé le teint de sa peau, et bien qu'il ne sue pas à grosses gouttes quelques petites billes luisaient sur sa peau mais elles restaient statiques, ayant l'apparence de toutes fines paillettes. Ses véritables origines et son pouvoir latent l'empêchaient de souffrir d'une chaleur que son corps pouvait encore trouver tolérable tant qu'il ne serait pas contraint à l'effort.

Quoi qu'il en soit au bout de l'évasion de son regard Il le baissa vers elle avant que ça ne prenne des longueurs qui laissent à la rouquine tout le temps de s'imaginer qu'il venait de le faire exprès ! clignant des yeux et feignant derechef la surprise en croisant la paire d'yeux émeraudes jusqu'au sursaut !

C'est toi qui parlait ? Sache que j'ai presque cru qu'une drôle de petite voix me parlait...

Aaah Oui, c'est celaaa ! Mais c'est bien sûr ! Ose t'il ! Et oui ! Il ose ! Faire comme si elle était si petite qu'il ne l'avait pas vue et la prit pour la voix de sa conscience. Alors il se mit à tirer sur le col de son armure et s'éventer tandis que ses yeux roulèrent sur le coté dans l'objectif de feindre une soudaine bouffée de chaleur.

Pfiouh... Maintenant qu'une petite voix en parle c'est vrai qu'il fait super chaud là dessous ! Il fait soif pardi ! Par la foudre D'Elysiop Je boirai bien un petit quelque chose ! Hihi... hum...

Il dénoua des lacets sous ses épaulières et les laissa choir avec le reste de ses armures de bras qui tombèrent au sol, le reste de l'armure se déglinguant après quelques noeuds délacés et glissant sur lui jusqu'au sol, il n'avait plus qu'a sortir un pied puis l'autre de l'amas de carcasses métalliques pour se débarasser de la quasi intégralité de son armure ! Qui semblait pas tenir à grand chose ! Etre toute déglinguée où ne servir qu'a des fins d'intimidation ! Où était ce là un système ingénieux qui du bout de quelques lanières et ficelles déliées fasse en sorte de se débarasser rapidement de telle ou telle partie de ses protections ?

Fallait il aller chercher si loin ?

Ne lui restait alors plus que des braies de cuir usées, bien tenues par une ceinture serrée. Puis une espèce de débardeur noir déchiqueté grossièrement, laissant des hachés d'arrachement tout autour du col des épaules et du cou, comme si ça avait été fait à la main... Les manches avaient été arrachées de la même manière depuis ce qui autrefois fut un revers de chemise d'instructeur épéiste où maître d'armes... Cependant et dans la perspective qui lui était donnée ce n'était pas facile de le noter, la chute de l'armure n'avait pas été entière. Non, pas entière. Il manquait quelque chose !

Ce qui ne frappa peut être pas l'esprit de son interlocutrice immédiatement tant que son profil droit était imposé à sa vision. Puis ce ne sera qu'au moment où Ludya posera sa main gauche sur le comptoir qu'elle saisira peut être que si seulement l'épaulière gauche était tombée ;

...Une bonne partie du bras d'armure lui, était resté sur lui !

« Il peut avoir un verre d'eau, lui aussi ?

Hm... Elle avait pris les devant et rapidement ! Elle était petite mais vive... D'esprit. Peut être de corps aussi... Fallait se méfier des petites personnes elles ont tendances à sur développer des aptitudes différentes, à être plus malin ! Bon, il regardait POoka en coin et soupirait de son cas, parce que lui c'était vraiment pas une lumière malgré son éclat la nuit... Et pis son joli minois souriant en coin accusait une belle part de sa ruse.

Ludya remarqua l'hygiène douteuse des verres et puis de l'eau qu'on leur sert...

Hey ! Puisque vous êtes si cher m'sieur et que votre pisse est tiède on pourrait tout de même boire dans des récipients propres ? Parce que si c'est pour boire dans une latrine publique j'avais qu'a me pencher dehors !

POoka lui piétinne les doigts de ses mains posées sur le comptoir

Ssssht arrête !

Ludya lui envoie une pichenette dans le nez et le fait tomber sur les fesses.

Meuh non, toi t'arrêtes ! Pis me touche pas tu t'es baigné dans de la pisse de cheval !

POoka s'étrangle avec ses deux mains et tires la langue sur le coté et fait gonfler ses joues comme s'il allait vômir.

Quoi ?! Dans la pisse de cheval ?! C'est vraie ?! C'est ça qu'il à mis dans ton verre ?!! C'est ça que j'ai bue ?!

Ludya acquiesces, dépité en croisant le regard de la petite rouquine et lui fait un clin d'oeil.

T'as bien entendu le monsieur...

Bon y avait une faible dose de ce truc là certainement dans le verre mais c'était drôle de faire marcher POoka qui marchait jamais mais courrait toujours à deux pieds dedans pour se faire plaindre.

Le petit machin se roule alors sur le comptoir dans le désespoir le plus complet tout en se lamentant avec une voix à coeur fendre tant le destin qui l'accable est injuste !

Oh nion... Nion ça y est... HAaaan quelle vie ! Quelle fin ! Je vais mourrire... Ouie ouie ouie. Je le sens je vais mourrir ! Je deviens tout pâle ! Je perds mon éclat !

Ludya met ses deux mains devant sa bouche, imitant bien la catastrophe avec son regard comme si y voyait vraiment POoka subir des transformations à cause de l'absorption de cette boisson !

J'ai tellement mal au ventre, puis je vois floue... Puis j'ai la tête qui tourne !! Owgh ! Je respire...

Ohlala... T'as même des oreilles de cheval qui te pousse !


Je respire... mal ! UFfff ! Ah ouie les oreilles ? Les OREILLEs aussie ?! Ah non je le sens oui ! Des longues oreilles ! Elles ont grandi ! IIIIiiiiiiihhhiiiii !
- Elles n'avaient pas bougé d'un poil mais c'est psychologique ! il a toujours eu de longues oreilles... Idiot -  J'ai les humeurs vitriole ! La gorge brûlante ! je vais avoir la... la truc la... Tu sais le... La peste... puebolérique ! Je suis sûre !

« Au moins, toi, le soleil ne te brûle pas, pas vrai ? Moi, c'est pitoyable. Tu n'es pas d'ici, pourtant ? »

Je... J... Hmmm Non... Pas d'ici... Plus... - Ludya gardait un oeil sur POoka qui rampait vers son verre d'eau propre ;

Vite... Vite... sivouplait...

...Au nord... On s'est peut être même un petit peu...

...Avec l'intention de se baigner dedans pour se débarrasser du breuvage qui le recouvre, Ludya préféra agir en lui renversant la moitié de son verre dessus.

... perdus !

Ludya murmura à son compagnon de route, se penchant près de lui en positionnant sa main sur le coté de sa bouche :

T'as pas un peu fini de faire ton intéressant ?

POoka toussait et roulait nonchalamment d'un coté à l'autre dans sa flaque d'eau, tout mollasson avec une lassitude dans ses membres surjouée.

Ah c'est comme ça ! Je vais mourrire et tu t'en foue... L'écoutez... pas... madamimoiselle c'est un mientieur... Faut respecter mes dernières volontée... Hein ouie ? Ouie, oh ouie je le sens c'est le moment... Je voudrai...

Ludya but d'une traite ce qui restait de son verre d'eau et le renversa sur la table pour emprisonner le puck sous une cloche de verre, qui n'eut pas l'air de le remarquer tout de suite et continua l'énonciation de ses souhaits les plus chers.

Avant de miourir je voudrai une crème pâtissière avec... Kof kof... du chocolat fondant dessus... Kof... Une poilée de champignons des bois... Bien frits... à la poêle... Un lit de feuilles de chênes dodues et fraîches pour mon dernier lit...

Ah il faisait drôlement silencieux et s'il y a du silence après une de ses doléances vous pouvez croire qu'il ne va pas s'arrêter là ! et redoubler d'effort pour qu'on le plaigne.

Comme je me sens paaas bien... Paaaaaas bien du touw... Faites ça vite hein... sinon je pourrai jamais en profiter... Avant que je meurres et tout si possible... Et une paire de pralines aussie, c'est important la paire de pralines. Peut être même des noix avec... Et si vous voulez que je ressuscite vraiment pour de vrai alors faudra rajouter des fraises quoi, parce que les fraises, c'est la vie. Et la vie c'est bien parce que ça fait vivre et puis c'est bon les fraises ça goute bien.

Le silence fut à nouveau sa seule compagnie, là, pas de doute y avait quelque chose qui cloche ! Comme une cloche de verre...

Et mais... Mais... Mais vous m'écoutez même plus !

POoka se releva d'entre les morts et tapota furieusement contre les parois du verre sous lequel il était insonorisé !

Pendant ce temps là peut être qu'il pourrait poursuivre une conversation moins polluée par les revendications irréalisables de cette petite peste ayant trouvé un second souffle de vie... Cependant POoka se calma quand du coin de l'oeil il lui sembla remarquer un étrange mouvement... Un truc qui avait du passer... Où bouger différemment de ce qu'il à l'habitude de voir et lui refourgua d'intenses frissons le long de ses ailes et du dos, à en hérisser ses cheveux... Calmé pour le compte, pitêtre même un peu effrayé dans ce silence.


Le Renard

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 4 vendredi 19 décembre 2014, 15:03:25

Le jeune homme n'avait pas parlé beaucoup, ni dit grand-chose, mais déjà, les informations à son sujet se bousculaient dans la tête de Ruth. La question de la chaleur paraissait le mettre mal-à-l'aise, ce qui ne manquait pas de l'intriguer. En l'observant de plus près, elle constatait en effet qu'il ne paraissait pas mourir de chaud : soit c'était elle qui était particulièrement vulnérable aux méfaits des hautes températures, soit il y avait bel et bien une résistance très supérieure à la moyenne. La voleuse était elle-même une bonne actrice, et elle savait déceler quand les réactions de surprise étaient jouées. Mais peut-être, après tout, n'était-ce qu'une plaisanterie. Ne pouvant rien déduire de plus de façon certaine, c'est la piste qu'elle choisit de suivre temporairement.

« Une « drôle de petite voix »… ? »

Croisant les bras, le Renard feignit un instant la vexation, installant une passagère moue amusée sur son visage. Elle n'était probablement pas assez petite pour qu'on puisse réellement l'ignorer lorsqu'elle parlait, toutefois, et c'était un avantage indéniable dans son métier, elle était particulièrement discrète. Aussi, ayant toujours vécu dans des milieux humains, elle avait l'habitude qu'on lui fasse ce genre de blague, là où des halfelins de culture endémique auraient pu réellement le prendre mal. En réalité, elle savait même que pour une halfelin, elle était vraiment très grande. Dans tous les cas, elle trouvait inutile de chercher à combattre un atavisme racial, et ne considéraient pas, comme beaucoup de jeunes gens, que la taille était signe de quelque puissance que ce soit. Si elle avait fait quelques centimètres de moins, peut-être d'ailleurs aurait-elle été une meilleure acrobate : ce qu'elle aurait perdu en allonge, elle l'aurait gagné souplesse.

Petite ou pas, c'était une créature plus minuscule encore qui monopolisait la majeure partie de l'attention de son interlocuteur. Ça, c'était un peu plus dérangeant, mais Ruth ne fit pas sa mauvaise tête. Si elle porta d'abord un intérêt réel aux paroles de la fée, elle ne mit pas longtemps à comprendre que ses jérémiades ne méritaient pas nécessairement qu'on les écoute dans les détails… Pas habituée à sa présence, cependant, elle n'était pas avec elle aussi dure que l'était son compagnon, manifestement un peu plus blasé. La scène qui se déroula devant elle parut l'amuser comme une enfant devant un spectacle de marionnettes. Elle ne fut quand même pas fâchée que l'être ailé soit finalement scellé dans une prison de verre. Penchant son visage vers le récipient vaguement transparent, elle lui adressa un sourire désolé, comme pour dire qu'elle compatissait.

Au moins, Ruth pouvait maintenant espérer avoir une vraie conversation avec l'adolescent en armes. Révéler ses origines géographiques ne paraissait pas le détendre plus que de parler de la manière dont il percevait les effets du soleil. Mais le Renard était joueuse, et persista à vouloir chercher des indices.

« Ton armure a un système d'enlevage rapide ? Ça vient de la marine militaire, ça ! De là où je viens, les officiers ont ce type de tenue. Ça permet de les protéger des projectiles, mais ils ne se noient pas, car ils peuvent s'en débarrasser très vite s'ils tombent à l'eau. »

Aucune chance cependant qu'une telle armure ait appartenu à un membre de la Specia, la garde fluviale de Castelquisianni, car elle n'en portait pas les blasons… et n'était pas du tout dans le style très fin et très élégant des plastrons castelquisians. Elle n'était pas une spécialiste, et ignorait de quelle ville un tel ouvrage pouvait provenir. Cela ne signifiait même pas que le jeune homme avait appartenu à un quelconque corps de marine, d'ailleurs. En se fiant à l'état du métal, la voleuse tendait à penser qu'il l'avait plutôt hérité d'un parent ou acheté en seconde main.

« Militaire alors ? Ou plutôt mercenaire… Ah non, ton ami l'a dit : chasseur de démons ! Je n'ai jamais vu de démon, il paraît qu'il sont tous très différents. Je suis curieuse, raconte moi à quoi ressemblaient ceux tu as rencontré ? »

En parlant, la rouquine, qui tenait toujours son verre d'une main, posa l'autre main sur l'épaule – valide – du jeune homme, sans pour autant directement toucher sa peau. Le contact n'avait rien de provocateur, il ne lui servait qu'à s'assurer que la communication avec le spadassin était bien établie. Ruth venait d'une culture, les bas-fonds de Castelquisianni, où l'on était très tactile.

« Je m'appelle Ruth, et toi ? Un peu timide avec les filles ? » demanda brusquement, avec taquinerie, la voleuse.

La halfelin sourit en faisant émerger l'extrémité de sa langue d'entre ses lèvres. La question était volontairement impertinente et décalée. Elle avait rapidement savoir si son interlocuteur était timide ou non. Pour le moment, il lui avait surtout paru réservé et gêné par un grand nombre de questions… sans pour autant hésiter à réprimander sèchement l'aubergiste sur la qualité de sa restauration, ce qu'elle même n'aurait pas été encline à faire. Mais la question était un peu futile, peut-être : à l'âge qu'il devait avoir, presque tous les garçons étaient timides.

Pendant ce temps, son alter-ego avait pris son indépendance. Si elle tâchait en général d'être discrète avec les humains, cette règle de conduite ne devait probablement pas s'appliquer avec les fées ; elle en faisait autant avec les jeunes enfants. Bientôt, l'ombre de la petite créature ailée, sous l'influence de la Nébuleuse, commença à se désolidariser de son propriétaire. Ne suivant plus du tout les mouvements de la fée, la minuscule tâche sombre semblait essayer ses ailes, papillonnant vivement. Si elle était repérée par la petite fée, elle tenterait aussi de lui faire des grimaces, plaçant ses mains de chaque côté de sa tête immatérielle. Parallèlement, l'ombre de la halfelin agitait subtilement les doigts, comme si elle commandait à un pantin...

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 5 samedi 20 décembre 2014, 14:53:29

« Ton armure a un système d'enlevage rapide ? Ça vient de la marine militaire, ça ! De là où je viens, les officiers ont ce type de tenue. Ça permet de les protéger des projectiles, mais ils ne se noient pas, car ils peuvent s'en débarrasser très vite s'ils tombent à l'eau. »

Elle serait déçue si elle savait que ce résultat n'était du qu'a l'amateurisme chanceux du rafistolage qui était à l'origine de la dégringolade de cette armure... Il avait fait en sorte qu'elle ne tienne ensemble que grâce à quelques points de cordage et de sangles qui, une fois dénouées laissaient tout tomber ! C'était juste une bonne vieille armure légèrement trop grande pour lui et dont un morceau au hasard tombait périodiquement par terre... Il arrivait qu'une pièce se détache toute seule lorsqu'il marche et qu'il doive la ramasser dans l'embarras général pour la fixer de nouveau. L'effet faisait bien amateur... pas sérieux... Ainsi personne ne se doutait jamais de son véritable potentiel où de sa force et le prenait pour un novice, pas plus expérimenté qu'un simple écuyer incapable d'ajuster une armure !

Non... Ce... C'est juste que... qu'elle est trop grande et à tendance à tomber toute seule... Alors j'ai rassemblé les points d'attache là, là et là, à l'intérieur à des fils et des lanières...

Il attrapa un des fils par terre et tira dessus, on put voir l'articulation du genoux bouger et une partie de la jambe se dresser puis retomber par terre.

...Un peu comme... Comme une marionnette t'as vu ? C'est juste plus pratique pour l'enlever, la remettre... Où même la rajuster, même si je le fait jamais parce qu'elle est... Raccourcie au maximum. Et je t'interdis de rigoler !

Elle rigolerait pas ! Elle avait pas intérêt ! On se fichait déjà assez de lui parce qu'il accusait un léger retard de croissance pour son âge elle qui était si petite elle n'avait certainement rien à dire là dessus ! Sinon ça chaufferait il retrousserait les manches qu'il n'a même pas et lui allongerait les oreilles ! Où l'enfermerait quelque part seule avec POoka pour profiter de ses jérémiades interminables.

« Militaire alors ? Ou plutôt mercenaire… Ah non, ton ami l'a dit : chasseur de démons ! Je n'ai jamais vu de démon, il paraît qu'il sont tous très différents. Je suis curieuse, raconte moi à quoi ressemblaient ceux tu as rencontré ? »

Olala... Très curieuse hein ! La plupart des individus de ce monde qui entendraient parler de démons ne voudraient pas rigoler avec ça et ne demanderaient pas leur reste ! Préférant même éviter la discution par superstition d'attirer sur eux quelconque mauvais esprit. La vérité c'est qu'ils n'en avaient pas rencontrés tant que ça de véritables démons, POoka et lui...

Son imagination allait devoir travailler un peu ! Ses yeux pétillèrent même à l'idée de raconter... N'importe quoi.

Oui ça, t'imagine pas ! Ils sont tous... oui... Très très différents... Y en a des petits; Des touts pitis minuscules qui se cachent même dans les semelles de chaussures... Dans les plis de draps de lits et même Derrière des mèches de cheveux ! Ils sont très malins ceux là ! Puis y a des grands et ils sont très très dangereux ! Plein de colère et ils t'écrabouilleraient entre leurs doigts !

Il prit un air réfléchi en croisant les bras tout en la toisant - il ne pouvait pas faire autrement de toute manière elle était plus petite que lui - se donnant soudainement l'air d'en avoir trop dit en faisant des grands yeux. S'imaginant qu'avec sa taille elle fut aussi facilement impressionnable que POoka.

Mais attends... faut pas être curieuse comme ça parce que... hum... Parce qu'il parait que d'en parler, ça pourrait les faire revenir ! Oui, oui c'est ça ! C'est toujours ce que POoka dit. Si on se rappelle des démons du passé ils finissent toujours par ressurgir !

Alors... hihi... hi... Oui ui ! Vaut mieux les laisser dans l'oubli ! On ne sait jamais !

Surtout lorsqu'on commence à manquer d'idées pour décrire ces soiiii disant fameux démons hein ! Il en a bel et bien vu quelques uns mais c'est un peu difficile à décrire... Corps rouges... Fragmentée comme les écailles d'une vieille peinture avec des excroissances chitineuses ou cornes démoniaques qui rougeoyent, une haleine qui crache du souffre et l'intérieur de la bouche rouge comme de la lave... Mais bon il avait pas besoin de lui dire tout ça pour l'effrayer et qu'elle ne fasse des cauchemars.

« Je m'appelle Ruth, et toi ? Un peu timide avec les filles ? » demanda brusquement, avec taquinerie, la voleuse.

Ludya qui était encore en train de rouler des yeux au plafond pour chercher ce qu'il pouvait inventer d'autre senti les doigts de la semi Halfeline se poser sur son épaule et il piqua tout soudainement un fard en devenant tout rouge ! Avec un petit tic de sursautement de l'omoplate qui s'en suivirent après son touché. On aurait pratiquement pu voir sa peau s'hérisser et ses cheveux se redresser par électro statiticité d'un touché auquel il ne s'était pas attendu.

Il se mit à rire gentiment puis un petit peu plus nerveusement.

Quoi ?! M - Moi... Moi ?! Timide avec les filles ?! Hihi... Tiens... C'est une idée... ça... Hum...

Il resta un peu penaud comme ça en lissant une de ses mèches de cheveux blondes, pour la remettre vers l'arrière du fil de son index par dessus l'arc de son oreille, fermant les yeux pour mieux y réfléchir, pendant qu'il sortait de l'étrange frisson de cette main posée sur lui et comprenait enfin ce qu'elle voulait dire ! Ayant même l'air limite vexé sur la fin du mouvement redressé de son visage quand ses doigts laissent partir sa mèche qui revient alors se rebeller face à ses yeux.

Hey... Heu non, Attends... C'est une idée complétement stupide oui !

Lui dit il en appuyant le bout de son doigt sur son p'tit nez en l'obligeant à reculer d'un pas.

C'est n'importe quoi ! Je sais même pas où tu vas chercher ça ! J'ai pas peur de gros démons terrifiants, j'ai même sauvé POoka d'un vrai démon qui voulait le bouffer ! Alors tu t'imagines sûrement pas... Sûrement pas que Ludya la terreur des plans infernaux ait peur d'une toute petite fille de rien du tout !

Elle lui posait des tas de questions oui ! Il la trouvait trop maline pour son propre bien celle là ! Il commençerait même à se méfier... Evidemment d'habitude Ludya et POoka tombaient sur des gens plus crédules, pas aussi maligne qu'elle. Les paysans sans grande éducation des villages d'où ils proviennent et leur barratin fonctionnait relativement bien, POoka créait des illusions la veille pour effrayer les villageois, comme un cheval de feu courrant dans les champs la nuit, boutant le feu à des ballots de paille où des vents murmurant des choses ressemblant à des plaintes d'êtres revenus d'outre tombe ! Créant ainsi la superstition et la rumeur et ils s'imposaient alors comme la solution ! Ils n'étaient que très rarement tombés sur de véritable cas de démons qui ne soit pas le fruit de l'imagination de POoka. Ils erraient alors de villages en villages en se construisant une petite réputation de chasseurs de démons où d'exorcistes. Mais récemment c'était devenu un peu moins drôle... Surtout lorsqu'ils sont tombés sur deux cas qui ce sont avérés plus vrais que n'importe quelle de leurs supercheries mise en scène.

Bon y avait quelques mercenaires de leur caravane qui avaient aussi pris la décision de venir se reposer et boire dans cet établissement, et ils pouffaient de rire dans leur coin en voyant la demie portion se vanter de ses mérites de chasseur de démon, dans sa nervosité il brinquebalance son armure à ses pieds dans différentes directions et ça décrédibilise forcément tout son discours et des petits quolibets comme écoutez moi cette blondasse; quel paltoquet; Ce n'est qu'un crâneur... Elle sautille pour se faire écouter la demie portion ? D'autres, quant à eux se demandaient pourquoi on autorisait la présence de sales mioches comme lui dans cet établissement.

Les choses commençaient à tourner au sûr dans le coin, certes il n'y avait pas de démons mais quelques esprits s'échauffaient...

« Modifié: samedi 20 décembre 2014, 15:41:04 par Ludya »

Le Renard

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    Carrure la faisant confondre avec une enfant sans examen attentif
    Tenue de voyage sombre avec cape et capuchon pointu
    Voleuse et monte-en-l'air avec beaucoup d'ambition
    Tenebroso, possède une ombre vivante

Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 6 dimanche 21 décembre 2014, 02:01:40

Il était difficile pour Ruth de croire le moindre mot de ce que lui disait le jeune homme. Contrairement à son maître, qui devait parfois voyager dans les plans infernaux, elle n'avait certes jamais rencontré directement de démon, mais elle était assez instruite en magie pour ne pas porter de crédit à ses paroles. Il parlait de certaines de ces entités comme des petits insectes qui auraient grouillé un peu partout, et cela lui tira un nouveau sourire. Même les ombres, qui étaient partout, ne véhiculaient pas de façon omniprésente une magie active, elle en savait quelque-chose. Son discours semblait destiné à effrayer des enfants naïfs… mais en fin de compte, elle ne doutait pas qu'il puisse produire son effet sur des paysans impressionnables ou superstitieux. Soit le spadassin la prenait pour plus innocente qu'elle n'était (et c'était compréhensible : sa taille jouait contre elle), soit son chemin n'avait jamais croisé celui d'un démon. Possiblement les deux.

« Je suis sûr que tu saurais protéger tout le monde si un démon revenait du passé ! » fit-elle, sur le ton de la blague, mais sans moquerie excessive.

Mais bien sûr, si un vrai monstre apparaissait, la première chose qu'elle ferait serait de prendre ses jambes à son cou, protecteur ou pas ! La suite fut plus riche en informations réelles. Comme elle s'y était attendu, le garçon, qui ne devait pas avoir dépassé les seize ans, n'était pas du tout familier des filles. Elle trouvait incroyable l'impression que pouvait faire un simple contact de doigts féminins sur les adolescents timides. Elle s'amusa de sa réaction indignée, tout en songeant à la façon dont elle pourrait en tirer parti. La rouquine garda un air sûr d'elle et un peu provocatrice, jusqu'à ce qu'il prenne à son tour l'initiative de la toucher le visage. Elle fronça le nez et se plaignit de sa voix aiguë :

« Hey ! Attention, je suis fragile ! »


Ruth se gardait cependant bien de paraître réellement blessée. Elle se recula un peu sur son tabouret, mais continua à chercher le contact visuel avec son interlocuteur. Elle ne comptait pas le lâcher tout de suite. En lui mettant un peu la pression, elle pensait réussir à contrôler la conversation comme elle le souhaitait. Preuve de l'efficacité de sa tactique, elle venait d'apprendre comment il s'appelait sans avoir rencontré aucune résistance.

« Ludya… c'est un joli prénom. Il te va bien ! Je peux m'en servir pour effrayer des démons ? »

Le patronyme, terminant par un A – ce qui était, à Castelquisianni, un usage en général réservé aux noms féminins – collait en effet parfaitement avec la délicatesse de sa jolie chevelure blonde et de son visage d'enfant. Au contraire, le prénom Ruth n'était pas particulièrement féminin. La fée devait être POoka, mais son genre réel était plus difficile à estimer ; elle n'en avait peut-être même pas. C'était son ombre qui s'occupait d'étudier cette dernière, de toute façon réduite au mutisme.

« Il faudra que tu me montres comment tu les renvoies dans les enfers ! »

Ses oreilles pointues attentives aux bruits de l'auberge, elle n'avait pas manqué l'entrée de nouveaux mercenaires. Elle les avait vu entrer il y avait déjà plusieurs minutes. Trois combattants, légèrement équipés, s'étaient installés à la table de l'unique et plus richement vêtu guerrier du Morgenstern Doré. Celui-ci semblait leur faire bon accueil. Manifestement, ils se connaissaient, et elle avait saisit des brides de leur conversation :

« Bjorn ! T'es descendu de ton nord ? On a entendu dire que les Morgensterns étaient en ville.
Ouais. On est là pour veiller sur la princesse de mes couilles et sa clique.
– Gouvernante de luxe ? Ça te va bien mec !
Confie moi tes gosses pour voir.
– Boutefeu est dans le coin ?
Nan. Georg est mort.
– Pas toujours les meilleurs qui partent en premier, hein ?
– C'est qui le nouveau boss ?
Brok.
– Le gnoll ?
– Tu déconnes ?
Ouais. Il est crevé aussi. C'est Eskil qui nous tient.
– La fouine Castelquisianne ? Bah merde.
– Tu te laisses monter d'sus par une fiotte ?
Y trouve les contrats qui paient.
– Si tu l'dis. Sinon quoi ici ?
Une blondasse qui racole une naine en lui braillant des conneries.
– C'est une halfelin. C'est un truc comme ça qu'a descendu Brok, fais gaffe.
– On l'connaît le mioche.
– Ouais. Il a fait le voyage avec nous.
– Lui aussi, faut se méfier. C'est un crâneur mais il en a foutu une bonne à un gars.
Le gosse là ? T'as vu avec quoi il est sapé ? C'était un mufle ton gars.
– Non j'te jure, limite respect, tu vois.
– Ouais ouais, balèze le têtard.
– Franchement, vas voir de quoi il est fait ! Tu d'vrais pt'être le prendre pour le Morgenstern.
Qu'on me coupe une couille si ça arrive.
– Parie plutôt ta solde mec. Allez ?
Allez. »


Le mercenaire du Morgenstern cogna le poing du gardien de caravane et se leva en faisant volontairement beaucoup de bruit. Il avait une armure légère, qui ne devait pas lui tenir trop chaud, tout en lui permettant de dévier les coups de taille. Contrairement à ce que pouvait faire croire le nom de sa compagnie, il n'était pas armé d'une masse mais d'un sabre, accroché à droite de sa ceinture, et d'une dague courbe, à gauche. Tout son matériel était de bien meilleure qualité, et beaucoup mieux entretenu, que celui du mercenaire moyen.

D'un pas lourd, il se rapprocha des deux jeunes gens qui parlaient et posa brutalement sa main sur l'épaule de Ruth.

« Salut gamine. J'ai une chambre, tu veux monter ? s'exclama-t-il sur un ton particulièrement grossier.
Tu t'es vu ? Non, merci.
J't'ai fait croire que c'était une question. C'ma faute. »


Il voulut refermer son emprise sur le bras de la jeune fille, mais celle-ci parvint à s'esquiver en arrière, bondissant de son tabouret. La voleuse se réfugia rapidement de l'autre côté de Ludya, se collant légèrement contre son dos. C'était, évidemment, exactement ce que Bjorn espérait.

« Désolée… » lui souffla-t-elle. « J'veux pas t'attirer de problèmes… »

Son discours n'allait pas tellement avec sa posture, puisqu'elle s'abritait bel et bien derrière lui. Du reste, sa voix était tangiblement apeurée. Le mercenaire, qui devait mesurer presque un mètre quatre-vingt-dix, sèchement mais puissamment musclé, les cheveux blonds et courts et le visage dur, était en effet assez impressionnant. Il poussa l'adolescent avec une agressivité exacerbée.

« Dégage le mioche. »

La menace était presque sérieuse pour Ruth, même si elle pourrait toujours réussir à s'évader. Personne d'autre ne prendrait vraisemblablement sa défense : les caravaniers regardaient la scène d'un air amusé et l'aubergiste paraissait très occupé à essuyer un verre – après tout, on lui avait bien reproché leur saleté. Ne pensant pas que Ludya ferait le poids, le Renard prévoyait de lui porter assistance. Son ombre pourrait retenir les coups du géant, et même le faire chuter si nécessaire.

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 7 dimanche 21 décembre 2014, 15:21:47

-« Dégage le mioche. »

Elle ira nulle part, et sûrement pas avec T... ?!

Ah ouais ?! Il aurait bien voulu réagir ! Mais... Wow... En étant repoussé violemment Ludya se prit les pieds dans son armure désassemblée par terre, le laissant même pas rétorquer. La suite aurait pu passer pour un concours de circonstances que seule une providence divine pourrait expliquer, une chance hors du commun, aurait il été difficile de croire que Ludya l'ait fait exprès... Repoussé en arrière il posa malhasardeusement un pied sur l'intérieur de son plastron d'armure qui était alors au sol et la cuirasse dérapa soudainement sur le sol, projetant le dos de Ludya sur le bord du comptoir. Ludya essaya bien de se retenir de tomber plus bas en appuyant ses deux bras sur le revers du comptoir mais ça fit effet de balancier, accélérant la dérape malheureuse de ses pieds sur les morceaux d'armure suivants dans une succession d'effets accélérateurs ce qui amplifia la glisse des pièces d'armures les unes derrière les autres, projetées par la dérape de pieds cherchant à se maintenir debout, envoyant l'amas de pièces d'armures rattachées ensemble par des fils et lanières de cuir, le tout brinqueballotant en s'enlisant autour des pieds du mercenaire comme on piègerait du gibier en lui lançant un bolas autour des pattes.

A son tour, le mercenaire de la morgenstern dorée glissa sur les pièces d'armures arrivées piles poil sous sa semelle au moment où il allait poser un pied au sol, et chuta par terre avant d'aller beaucoup plus loin. Ca avait toutes les apparences d'un accident... Du moins c'est à ça que ça ressemblait... Peut être que POoka n'était pas complétement indifférent à cette malchance amplifiée en s'intéressant aux caprices du destin, ce petit être farceur était capable d'influer comme ça sur de petits événements. On parle bien de la poisse ! Ca faisait partie de ses tours, Entre autre les illusions la poisse pour infliger des tourments et se jouer des individus qu'il se plait à harceler de malchance !

Est ce que Ludya le savait ? Cette chute était elle semi - intentionnelle et jouée de concert avec POoka pour produire cet effet ? Hmmm... Nul ne saurait trop dire. En tout cas le résultat était satisfaisant et il sembla que le sort eut donné à ce grand gaillard exactement ce que ce qu'il méritait. la fin de sa chute a plat dos sur le sol.

Il se mit à rigoler mais ça dura pas longtemps, c'était un rire nerveux puis il passa les traits de son visage au fil de ses doigts, et se releva brusquement d'un coup d'un élan balancé du haut du corps, la soudaineté avec laquelle il était parvenu à se relever, sur l'impulsion d'une rage intérieure, cette vitesse malgré sa taille fit peur en elle même.

- Un sale mioche ouais, qui laisse trainer ses jouets dans le chemin et on s'casse la gueule dessus !

La compagnie de mercenaire s'était mise à pouffer de rire devant l'enchevêtrement en cascade d'infortunes entremêlées qui conduisit à la chute de ce grand mastard.

- Ca va... Ca va arrêtez de vous marrer... Vous voyez bien que c'est un coup de chance !

Il pointa Ludya d'un doigt menaçant, attrapant le manche de son sabre par avertissement.

-Toi... S'il t'arrivait encore d'être maladroit sur tes jambes tu me forcerais à te les raccourcir, ça serait une pitié vu que t'es déjà pas bien grand.

Un mercenaire installé à la table ne se priva pas du commentaire :

La demie portion ne serait alors plus, qu'un quart de portion !

Ha ha ha ! - plusieurs mercenaires se mirent à rigoler de concert -

S'il avait l'air calme, s'il avait l'air de s'aplatir en laissant son visage inanimé d'une quelconque expression en ayant l'air perdu dans la contemplation du vide... Complétement neutre derrière des rideaux de chevelure coulissant devant ses traits... Une chose reste sure, ça avait tendance à enrager Ludya qu'on se moque de sa taille... Mais pas que... Sa taille... Le laisse croire impuissant face à la cruauté du destin... Qu'on le sous estime passe encore il en à l'habitude et c'est facilement transformé en avantage.

L'erreur... C'était peut être la menace de lui couper un membre.

D'une voix soufflée, à bout de course du murmure d'une rage bouillonante et encore si il y parvient, réfléchie :

C'est vrai... C'est marrant...

Il ferait moins le mariole cul de jatte dans une charrette à faire l'aumone hahaha !

Sans que personne ne l'eut remarqué jusqu'alors l'armature métallique recouvrant son bras jusqu'a l'épaule n'était pas un oubli de morceau d'armure mais bel et bien une prothèse. Lorsqu'il était petit... Bon oui je vous vois venir, il n'a jamais été grand ! Enfin, pas pour l'instant. Mais lorsqu'il était vraiment beaucoup plus petit à l'âge de sept ans sa chevelure était d'un blond platine très proche du blanc et sa famille d'adoption avait invité un étranger à dîner à la maison, lui offrant le gîte. Il se présenta à la famille comme étant un enchanteur et un devin mais ses desseins étaient bien plus obscurs que cela. Les villageois supersticieux trouvaient en l'apparence de sa chevelure blanche les apparats d'un être surnaturel. Les enfants aux cheveux blancs étaient très rares et certains d'entre eux étaient d'autant plus rares qu'ils figuraient sur des listes d'ingrédients de puissantes entités qui croyaient alors que leur rareté leurs accordaient aussi d'extraordinaires pouvoirs.

Autrement dit... Certains villageois avaient du le renseigner... Sa famille d'adoption n'était pas des plus riches bien que n'étant pas réellement dans le besoin ils se seraient bien vu arrondir les fins de mois, surtout l'hiver et rajouter quelques pièces de viande dans la soupe. Et cet étrange visiteur à qui ils accordèrent le dîner et l'abri de la nuit n'était autre qu'un membre d'une confrérie noire... Il s'en souvient encore, il a eu tout le temps de la voir. Sur le revers intérieur de sa manche aux teints charbons, un symbole brodé d'un rouge sanglant. Un poing serrant un quart de lune dont l'arc paraissait aussi tranchant qu'une faux.

Regarde le trembler ! On dirait qu'elle... Pardon, qu'il va se mettre à chialer ha ha ha !

Les cris de Ludya restèrent sans réponse cette nuit là. Il devenait pourtant bon à l'épée... Il commençait à se débrouiller à la forge, à marteler les pièces... Quelques années de plus et... Et il aurait pu finir par devenir réellement rentable et doué par dessus le marché. On venait de lui retirer son outil de travail pour un peu de comfort, sans la perspective du long terme... Faut dire que c'était vachement bien payé pour un bras. Plusieurs années du salaire misérable qu'il n'aurait su rapporter à son âge à sa famille. Par chance si on ose le dire... Son tortionnaire se contenta d'un bras et on pris le soin de refermer sa plaie une fois qu'il perdit conscience. Mais Ludya eut tôt fait de comprendre que si on l'avait laissé en vie c'est pour mieux revenir un jour lui prendre autre chose. Il savait les jours suivants... Dans les regards fuyants et coupables des siens qu'on savait quelque chose... Qu'on avait laissé faire.

Aujourd'hui et bien que le bras n'y soit plus la prothèse qu'il possède des doigts jusqu'a l'épaule est parfaitement animée ! Une force démoniaque et redoutable réside dans cet artéfact puisque le bois du rebord du comptoir viens d'exploser en petits éclats de sciure et échardes autour des phalanges de métal pressées dessus !

Oui, oui oui ! Si au départ il laissait ce bras choir comme la prothèse inanimée d'une personne à qui on aurait coupé le bras, il était maintenant clair que ce bras était en pleine possession de ses moyens !

- C'est qu'elle s'énerverait miss blondie ? Qu'est c'qu'ya ? Tu nous ferait pas ta crise d'adolescence en ayant oublié de passer par la case pubert... ?!

KRAKLOK !

C'était parti tout sec ! Super vite et super nerveux ! Vlan dans la gueule ! Et avec quelques dents décrochées qui ricochèrent contre une casserole pendant derrière le comptoir en prime ! Ce coup même les gens du fond de la salle l'avaient senti dans leurs pieds par le biais de la résonnance dans le sol. D'ailleurs l'impact était aussi étrange que du métal plein, du métal bien lourd ! C'était ce poing ! C'était ce bras ! Et ce serait un euphémisme de dire que ça paraissait peser très très très lourd à l'impact ! Comme une bonne grosse poignée de porte de poêle en fonte ayant la forme d'un poing encastrée en pleine gueule à plus de quatre vingt kilomètre heures !

Y eut même un vilain KLOK de mâchoire ayant sursauté sur ses gonds d'articulation, déboitée et puis, remboitée vite fait parce que les ligaments et la chair avaient tenu bon ! Après tout il avait une mâchoire saillante carrée et musclée.

Ça aussi, c'est un autre coup de chance...

POoka faisait des mouvements de boxe sur le comptoir en suivant le combat tout en sautillant sur place !

Oh Ouie vas y ! Vas y mords le ! arrache lui les n'yeux ! Fais en du patée à ramasser à la p'tite cuillère ! Gauche droite comme ça tu vois ?! Épuise le et tout fait le courir ! Reste pas dans les cordes !

Par contre la douleur arrêta pas notre grand gaillard qui avait peut être déjà pris des gros marrons en pleine figure c'était sûrement pas son premier ! Bien que celui là il s'y attendait pas, non vraiment pas... Pas d'une telle force en tout cas pour ce qu'il prenait pour un gringalet alors oui, psychologiquement ça l'avait sonné mais il gardait de bons réflexes. Entretemps il avait tout de même fini par sortir son sabre. Fallait le reconnaître c'était pas un amateur parce qu'Il avait renoncé tout de suite à compter les dents qui devaient lui manquer, il n'avait pas décidé de s'éterniser sur le choc ni sur sa propre douleur en se prenant le visage et en s'agenouillant par terre. Il a eu vite fait de comprendre les errements de son attitude arrogante à le sous estimer en lieu de quoi il frappa de suite et sans ménagement ! Le sabre s'abattant vers Ludya.

Ludya se balladait avec un énorme écu, un bouclier de bois et de fer magnifiquement ornementé de bronze. Mais c'était pas un bouclier ordinaire non. C'était même pas fait pour le combat. Car c'était trop épais, trop lourd. C'était à l'origine une magnifique enseigne d'une vieille taverne abandonnée tombée à terre. Et comme il n'avait pas le moindre sou pour s'acheter de quoi se parer d'armes où d'armure convenable il l'a ramassée. Mais oui c'était inconcevable qu'on se serve d'un truc pareil comme d'un véritable bouclier car c'était beaucoup plus lourd et encombrant surtout pour sa taille. Mais cette force surhumaine qui réside en son bras lui permettait cet exploit.


A la surprise générale il fut capable de soulever ce bouclier qu'il imposa à la taille directe du sabre, la tranche de la lame se ficha dans les ornementations en bronze qui ramolli et ralentit considérablement son impact sur le corps du bouclier. Et fut rapidement bloquée mais aussi la tranche du sabre fut pris dans le bronze qui, est un métal un peu plus mou que l'acier. Ce qui emprisonna la lame et empêcha son propriétaire de la retirer rapidement. Ce qui a de bien avec le bronze c'est cette capacité d'absorption des chocs en plus d'être facilement et rapidement remodelable et réparable que l'acier.

Le sabre était alors fiché à mi profondeur dans le bronze et à moins de parvenir à poser son pied sur la surface du bouclier et forcer avec ses deux mains pour l'en retirer, il ne le récupérerait pas de sitôt ! Alors quoi de plus normal que de profiter de ce surarmement de bouclier pour lui asséner un coup avec non seulement le poids du bouclier mais l'arrête opposée de son sabre bloqué dedans en plein nez ?

D'un coup de son épaule armurée d'une violence rarissime dans le revers de son bouclier, élancé d'un impact du talon sauté sous le cri d'une rage cristallisée, c'est haut et fort que le bouclier percutera son nez ! Qui fut de l'arrête plane de son sabre contre son visage, tout écrasé !

POoka effectue un coup de poing remonté sauté en faisant un petit tour sur lui même.

Et c'est un uppercut qui envoie tout droit le gros vilain au tapis !

Il s'envola avec une petite tasse et passa tout près des gens dans l'assistance, autant les caravaniers que les mercenaires...

Une petite pièce syouplait pour le spectââââcle, allez soyez pas radins quoi !

Tout le monde semblait encore absorbé par ce qui se passe, POoka se gratta l'arrière de la tête en relevant un sourcil... Reportant son attention sur Ludya.

Nan... Euh... Nan y avait un truc qui cloche... Ce type avait encaissé ça ?! N'importe qui aurait été sonné là... Non ? Bah oui y s'était étalé par terre... Il avait le nez en sang... Mais y s'était relevé presque aussi vite que la première fois quand il s'était étendu au sol après s'être cassé la figure, frais comme une fleur. Il devrait à la limite être un peu étourdi où se tenir bizarre sur ses jambes mais c'est pas le cas.

-Putain Je vais t'écraser comme le vulgaire moucheron que t'es !

Il se rua sur Ludya en fonçant vers lui comme un taureau enragé, le soulevant avec son bouclier et tout, bousculant les chaises et les tables qui trainaient sur leur chemin. Traversant toute la taverne là jusqu'a l'autre bout et écrasa Ludya entre son bouclier et le mur. L'impact fit bien mal quand même ! Ludya se tordit de douleur puis fut compressé derrière son bouclier, par réflexe il avait tout de même replié les genoux et appuyé ses talons contre le revers de son bouclier pour repousser la pression du guerrier exercée sur lui.

Y jouaient l'un et l'autre de force et de pression l'un contre l'autre, séparés par son seul bouclier, Ludya ne voulait pas utiliser toute sa force ici et dévoiler ce qu'il est vraiment... Alors que déjà des taches brunes, de velours dorés s'étendaient depuis les bouts de métal rattachés à son épaule, POoka le comprit et lança sa tasse derrière la tête du mercenaire, venant lui mordre une oreille et lui tirer dessus ! Mettre des coups de pieds dans sa nuque !

Ca suffit hein ! On t'a assez vu pour cet épisode toi ! T'es qu'un gros vilain de bas étage qui sert qu'a mettre POoka et Ludya le chasseur de démon en valeur alors, tu fais pas chiée et tu retournes à ta mézon !

POoka réussit à détourner l'attention de Bjorn juste assez longtemps pour qu'il daigne lui assener un revers de gifle, juste assez de temps pour que Ludya donne tout ce qu'il a dans les jambes en rassemblant ses pieds sur le coté droit intérieur du bouclier qui pivota soudainement et rendit la pareille à Bjorn, à dire, une énorme baffe de bouclier en pleine poire, le coup décrocha aussi le sabre fiché dans le bouclier qui tomba par terre.

Enfin... Enfin il semblait Tituber en arrière... Se tenant le visage à deux mains... Un des mercenaires s'approcha de lui pour essayer de se donner raison, et de le calmer peut être ? Il posa sa main sur son épaulière.

- Je te l'avais pas dit que ce gosse, c'était quelque chose ?

C'était certainement une grossière erreur ! Puisqu'il se prit un coup de poing à le rassoir immédiatement sur sa chaise !

Ce type... était il vraiment humain ? Plus les choses évoluaient... Plus il lui paraissait être un monstre, du moins pour un humain il était plutôt coriace, et il ramassa à nouveau son sabre... La récréation était finie cette fois il avait vraiment l'air en pétard... POoka était étourdi derrière le comptoir, s'étant cogné contre une batterie d'ustensile de cuisine quand il a ramassé sa gifle, ce qui provoqua un do ré mi fa so la si do de sons métalliques juste avant de tomber dans une corbeille de fruits.

Le Renard

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    Description
    Semi-halfeline castelquisianne, physique de gymnaste, 1m30 pour 25kg
    Carrure la faisant confondre avec une enfant sans examen attentif
    Tenue de voyage sombre avec cape et capuchon pointu
    Voleuse et monte-en-l'air avec beaucoup d'ambition
    Tenebroso, possède une ombre vivante

Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 8 lundi 22 décembre 2014, 06:31:34

Contrairement aux apparences, le Renard n'était pas réellement inquiète pour elle-même. Des risques physiques, elle n'en courait presque aucun. D'ailleurs, si elle se fiait aux bruits qu'elle avait entendus, le but du Morgenstern Doré n'était pas tant d'abuser d'elle que de donner une bonne raison à Ludya de le provoquer… quoiqu'il était possible que le nordique cède aux deux envies. Dans tous les cas, même si un rapport de force direct avec le mercenaire lui serait difficile, elle avait à sa disposition des dizaines de façons de s'évader, plus ou moins élégantes.

Si Ruth avait du soucis à se faire, c'était plutôt pour le jeune homme qu'elle avait commencé à approcher. Le guerrier en armure légère était à l'évidence beaucoup plus expérimenté que lui, et d'une toute autre carrure. Tant que l'affrontement se réglerait aux poings, cependant, elle pouvait s'assurer que Ludya ne risque pas grand-chose, et elle pouvait même lui donner un avantage tangible. Ne sachant pas à quoi s'en tenir, et considérant qu'il était peut-être pertinent que l'adolescent encaisse quand même un minimum de coups, elle s'appliqua d'abord à simplement se décaler pour éviter de constituer un dommage collatéral d'une quelconque manœuvre acrobatique.

À peine l'affrontement débutait qu'il prenait des allures burlesques. La halfelin avait projeté d'utiliser les capacités de son ombre pour faire chuter le géant, mais elle n'en eut étrangement pas besoin. Suite à une manœuvre qui paraissait très peu préméditée, Ludya projeta des morceaux de son armure aux pieds du mercenaire, ce qui l'entrava assez soudainement pour qu'il s'effondre en arrière. Dans le même temps, le spadassin tentait de se relever, ayant glissé sur sa propre cuirasse. La scène s'était déroulée si vite et d'une manière si inattendue que presque personne ne l'avait comprise, mais le spectacle, aussi bien visuel qu'auditif – les jurons du nordique avaient succédé au vacarme du métal – était particulièrement distrayant. On aurait pu croire cet enchaînement résultat de la volonté d'un marionnettiste farceur.

Pourtant l'ombre de Ruth n'était pour rien dans le désordre ambiant. En revanche il n'était pas étranger au petit matelas sombre qui avait amorti la rencontre entre le crâne de Ludya et le bois du comptoir lors de sa projection soudaine. Le subterfuge était passé inaperçu et le mercenaire paraissait avoir vécu assez mal cette première chute. De toute évidence, ce n'était toutefois pas la première fois qu'il se retrouvait à terre, et il se releva avec une souplesse d'homme entraîné. Mais plus que les quolibets qu'il lançait à sa face de Ludya, s'était la métamorphose dans l'expression de ce dernier qui était impressionnante. Peut-être, songea la voleuse, que l'évocation de la mutilation l'effrayait d'une certaine façon, même si ce n'était pas la peur qui se lisait sur son visage. Ce n'est qu'à cet instant que le Renard se rendit compte qu'il avait toujours son armure sur l'un de ses bras.

Elle ne trouva pas d'explication à ce phénomène, mais la suite lui démontra qu'il s'agissait d'une bonne nouvelle. Le jeune homme venait en effet de se servir de ce qu'il lui restait de métal pour frapper violemment le visage de son agresseur. Ce deuxième assaut ce révéla presque aussi surprenant que le premier et encore plus efficace. Ruth commençait à se dire que Ludya n'allait pas du tout avoir besoin d'elle.

Malheureusement, là où un combattant normal aurait reconnu sa défaite et tâché de faire la paix autour d'un verre en comptant ses dents, Bjorn enrageant encore davantage. Le gaillard, sans qu'il soit possible de savoir s'il avait ou non oublié son but initial, dégaina son arme blanche la plus longue et défia encore l'adolescent. Un peu paniquée par le changement brutal de rapport de force, la voleuse dévia légèrement le sabre du nordique, le rendant moins meurtrier. La trajectoire de la lame, qui aurait dû être courbe et passer sous l'immense bouclier pour entailler le bras du porteur, fut largement raccourcie. À la grande frustration du mercenaire qui pensa simplement avoir mal maîtrisé sa frappe, le métal vint s'encastrer dans l'écu.

Le colosse ne se laissa pas déstabiliser par les coups, et força même son adversaire à se défendre contre son propre bouclier. Cette phase fut plus délicate à gérer encore pour la jeune femme. En effet, plusieurs fois, le Morgenstern fut tenté de saisir la dague recourbée qu'il avait à la ceinture et de la planter dans la jambe de Ludya. Ruth fit en sorte qu'il oublie, ce qui était une manipulation mentale assez éprouvante. Elle s'appuyait d'une main sur le comptoir, alors que son autre main appuyait sur son front qui avait gagné quelques degrés. Mais la tâche était rendue plus ardue encore par la force qu'elle tentait de mettre du côté de son défenseur, pourtant lui-même étrangement fort. Le nordique était néanmoins d'une puissance suffisante pour broyer les os n'importe qui entre un mur et un grand écu, et elle ne voulait pas que ça arrive. Au sol, on pouvait voir une petit ombre de halfelin lutter avec celle de l'adolescent et pousser sur le pavois.

L'effort ne dura pas trop longtemps : la nuisance de POoka fut déterminante et la riposte rapide à venir… et presque aussi vite, le mercenaire était de nouveau debout. Le Morgenstern Doré ne volait visiblement pas sa réputation, songea Ruth. Elle commençait à fatiguer, et elle préférait que tout ça se termine rapidement. Elle ne pourrait pas protéger Ludya indéfiniment des coups, et elle le pensait, lui qui était petit et pas très impressionnant, malgré ses insoupçonnables performances, assez fragile. Sa décision fut prise lorsqu’après avoir constaté que Bjorn souhait continuer à se battre, un des autres mercenaires lança :

« Elle est en train de faire de la magie ! Elle l'aide !
– Sorcière ! »


Le Renard comprit qu'elle s'était trop exposée, et qu'elle avait déjà eu de la chance que la clientèle – trop obnubilée par le combat – ne lui prête attention jusqu'ici. Toutefois, les regards commençaient inexorablement à se tourner vers elle, jusqu'au Morgenstern qui la toisa. Si elle voulait sauver Ludya, c'était maintenant ou jamais. En vérité, elle n'eut pas vraiment le temps de peser le pour et le contre. Fermant les yeux une seconde, elle invoqua le maléfice de la Nuit Liquide.

Une seconde plus tard, tous les occupants de la pièce perdirent la vue. Ruth, la seule encore en état de voir, pouvait observer leurs ombres qui se cachaient les yeux de leurs mains. Forte de l'effet de surprise, elle se précipita sur le colosse et attrapa la dague qu'il avait toujours à sa ceinture. Quand le mercenaire sentit la manœuvre, il était une seconde trop tard pour reprendre son arme. La voleuse venait de bondir vers sa gorge, la lame au clair.

« PUTAIN de sorcière ! »

Mais même aveugle, Bjorn restait un adversaire puissant pour la petite halfelin, un adversaire à l'instinct aiguisé. Il attrapa le poignet tenant la dague qui allait l'égorger à quelques millimètres de sa peau, et le tordit. La jeune femme poussa un cri de douleur alors qu'un craquement sec témoignait de la rupture de plusieurs des os de sa main et de son avant-bras ; des fétus de paille pour la poigne titanesque. Elle serra les dents. Le mercenaire n'était pas décidé à la lâcher, la soulevait même, et entamait un mouvement destiné à la percuter contre le sol. Le traitement, considérant la force avec laquelle elle allait rencontrer le plancher, avait de bonne chance de lui briser tous les os qui restaient.

Elle n'avait plus tellement le choix, cette fois. S'obligeant à prendre une grande bouffée d'air malgré sa respiration rendue saccadée par la douleur, elle oblitéra son corps, le transformant une fraction de seconde en ombre. La tenebroso n'aurait pas eu l'énergie de maintenir cette forme plus longtemps, mais cela suffit. La poigne se desserra autour de son bras et elle se matérialisa sur le sol juste en dessous. Elle ignora sa tunique qui lui retomba sur les épaules. De sa main encore valide, elle attrapa la dague qui, faute de main pour la tenir, venait de chuter.

« Qu' ?! » s'exclama le nordique qui venait de sentir sa proie s'évaporer.

Son objectif fut plus direct et plus à sa hauteur que la gorge : la lame s'enfonça violemment dans l'entrejambe du colosse. Rageusement, et profitant que le mercenaire, privé de vision et se tordant enfin de douleur, Ruth se servit d'un nouveau coup de dague dans la poitrine comme d'un point d'appui pour s'élancer de quelques centimètres. Une dernière frappe de taille fut vraisemblablement fatale, ouvrant une plaie béante sous le menton du géant. Un torrent rouge jaillit de la morsure à la jugulaire, comme le pantalon du combattant s'empourprait déjà.

Essoufflée, nue et sa peau blanche maculée de sang, la rouquine attrapa la main d'un Ludya qui fut aussitôt libéré de sa cécité. Malheureusement, elle était trop épuisée pour aveugler encore longtemps les autres clients.

« Ramasse ta fée, on s'en va. S'il te plaît, vite ! » implora-t-elle, d'une voix rendue fébrile par les élancements de sa main écrasée et par l'effort.

Sans attendre, Ruth attrapa son manteau posé sur le tabouret pour se couvrir un peu. Toutes ses affaires importantes étaient à l'intérieur. Puis, une poignée de secondes plus tard, elle céda à la fatigue physique et mentale. Elle avait fait trop d'efforts en trop peu de temps, et son ombre était au supplice. Trouvant le temps de poser un genou à terre, elle tomba finalement sur le côté, la respiration saccadée alors qu'elle tentait toujours de maintenir la nuit liquide. Un instant plus tard, elle gisait inconsciente. Exactement au moment où ses paupières se fermaient, tout le monde dans l'auberge récupéra vue.

Ludya

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Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 9 mardi 23 décembre 2014, 17:35:13

Tout s'était passé si vite avant et après que tout ne s'obscurcisse. Bon... Bon sang ?! Mais qui était elle ? C'est sa magie qui avait fait ça ? Il n'y voyait plus rien mais entendait les cris du nordique et ça suffisait pour qu'il imagine tout un tas de choses ! Ouah... En tout cas elle ne rigole pas quand elle se défend la rouquine ! Il frappa dans le vide avec son bouclier quand il entendit l'halfeline crier de douleur et tappa contre l'une des cuisses de leur ennemi commun !  Elle s'était faite broyer les os de la main et sur le coup ça faisait peine à entendre, alors ce sale type méritait bien son sort ! GRRrr ! Ludya gesticulait avec son bouclier jusqu'a ce qu'une main prenne la sienne, il est sûr que la semie halfeline a bien du prendre la précaution de baisser la tête en s'approchant de lui !

Il recouvre la vue... Et aperçoit une marre de sang à terre, le corps de Bjorn étendu au sol et la compagnie de mercenaires désorientés et effrayés lorsqu'ils recouvrent tous la vue en même temps. Découvrant l'ampleur du carnage Ludya observa la petite chose marcher de petits pas un peu trop tranquilles vers son manteau de voyage, la mettre alors qu'elle est toute couverte de sang et puis s'évanouir.

Ludya laissa tomber le pourquoi du comment toutes ces choses avaient fini par se produire, saisissant POoka d'une main pour le planquer dans sa besace puis se précipita en s'agenouillant auprès d'elle, glissant sur les genoux puis l'attrapant entre ses bras avant qu'elle ne touche le sol ! Elle était bien légère, Il repassa son bouclier dans son dos et ne chercha pas à croiser le regard effrayé des personnes alentours qui de toute manière allaient bientôt chercher un responsable pour tout ceci ! Et le responsable quand les uns et les autres ayant parlé haut et fort de sorcellerie en accusant cette pauvre petite chose n'allait pas être un long débat.

C'était même pas une question il devait filer et vite ! Avec Ruth entre les bras, dans la précipitation son épaule heurta une personne qui entrait justement à ce moment là dans l'établissement, le choc l'obligea à pivoter sur lui même pour essayer de continuer sa route et il s'échoua sur les pavés juste après la porte tout en protégeant l'halfeline du moindre choc c'est plutôt son épaule et son bouclier qui prirent, et bon c'était rien ! C'est juste qu'il l'avait pas vu venir il se releva précipitemment pendant qu'il entendit les mercenaires se relever à l'intérieur et pousser les chaises, et le son particulier des lames aiguisées quittant leur fourreau lorsqu'ils dégainèrent leurs armes.

Le propriétaire de la taverne lui criait aux voleurs bien évidemment puisqu'il voyait sa paie se débiner à toute vitesse !


Ludya plongea vite fait sa main dans sa bourse et attrapa la plus grosse pièce qu'il trouva du bout de ses doigts, la fit sauter dans les airs d'un choc vif du pouce puis l'attrapa a mi course pour l'écraser sur sa poitrine, révélant ensuite la face que la chance à choisi pour lui aujourd'hui sur la paume de sa main.

Hmmm, okay... La fuite alors, je ne suis pas pressé de savoir où tout ça va nous mener !

Il venait à peine de démarrer et se mettre à courir quand la porte de l'établissement derrière lui s'ouvrit avec fracas en sautant sur ses gonds ! Laissant apparaître les trois autres mercenaires.

La ! Les voilà !

Si Ludya n'était à son tour pas bien grand pour un garçon de son âge il avait sa rapidité, et son agilité pour lui, se faufilant entre les passants et les porteuses d'eau qui maintenaient d'impressionnantes jarres remplies en équilibre sur leur tête, a sa suite les mercenaires n'avaient pas autant de grâce et de pénétration dans la foule, qui étaient alors comme autant d'obstacles sur lesquels leurs épaules butaient. Il ne sera pas long d'attendre le fracas porcelain d'une jarre se briser au sol. Ludya avait prévu de multiplier les obstacles pour ses poursuivants et c'est en aperçevant du coin de l'oeil une ruelle qu'il changea tout soudainement de direction en dérape-glissant pour tourner plus sèchement, sdans une ruelle marchande plus serrée mais pas des moins bondées !

Son parcours dans le bazaar était d'une fluidité exemplaire et il pourvoyait à chaque obstacle avec l'agilité d'un singe ! Très vite il glissa sous un premier achalandage de dattes et autres fruits du désert en attrapant un pour croquer dedans, puis fit une grimaçe parce que celle qu'il à attrapé était décidément pas mûre ! La crachant sur le coté ! Puis saute-glissa par dessus la prochaine échope en faisant tomber tout ce qu'il y avait dessus, se relevant avant d'arriver à la fin de cette longue planche installée sur des traiteaux il sauta à la fin de cette table improvisée par les marchands car il devait passer par dessus deux personnes qui essayent de faire avancer un pauvre chameau récalcitrant qui était bien trop encombré !

Ourf ! il ne l'avait pas vu mais derrière le chameau suivait en parallèle un âne, il retomba sur la selle mais pas sans se heurter l'entrejambe quelque peu ! Ca fit un peu mal mais il ne s'éternisa pas là dessus. Il se servit rapidement de la lame émoussée de la vieille épée qu'il porte pour trancher les cordages qui maintenaient les charges trop lourdes que l'âne et le chameau se partageaient ! Tout tomba par terre là aussi, il s'agissait de meubles, de caisses de marchandises et de tout un tas d'argenterie qui se répandirent au sol et entraverait encore une fois la progression de leurs poursuivants !

Entretemps POoka était secoué dans sa besace et rebondissait dans la pochette où il se trouve, comme sur un trampoline et il finit bien par reprendre conscience. Il sortit sa tête de là...

Mais qu'est ce qui... ?!

Il vit le décor filer à toute allure, et lorsque Ludya glissa sur une table remplie de fruits divers il se prit une grenade trop mûre -le fruit- qui lui éclata en pleine poire, il se mit à crier et préféra se cacher à nouveau lorsqu'il vit que Ludya s'apprêtait à faire une acrobatie pour sauter par dessus un chameau.

L'âne était incontrôlable et n'en faisait qu'a sa tête, donnant du hî-han surexcité et follement effrayé à tout mieux mieux et ses flancs heurtaient les murs, Ludya était obligé de se pencher d'un coté à l'autre pour éviter de se faire désarçonner on aurait dit qu'il venait de voir un démon, et cherchait incontestablement à se débarasser de son cavalier, ils entrèrent dans une ruelle complètement remplie de fils où sèchaient du linge et l'âne continua sa course à travers de nombreux draps et vêtements emportés dans son élan. C'était l'occasion de prendre de la hauteur ! Ludya se dressa, ramenant un genoux et l'autre sur la selle puis se mit debout, non sans tanguer des bras pour maintenir son équilibre sur l'âne toujours à la course !

Il se prit une paire de fils de linge dans le ventre et l'élan donné avec l'âne fit office de corde d'arc tendue qui le propulsèrent dans l'autre sens et dans les hauteurs, balayant l'air avec les mains et les pieds un moment qui lui parut se prolonger dans le temps... Puis soudain il vit s'approcher très très vite le rebord d'un balcon qu'il percuta avec le corps mais qu'il saisit aussi vite ! Au balcon y avait une grosse dame qui faisait justement pendre son linge, et qui était en train de tirer sur la corde pour actionner les poulies qui font aller et venir chaque coté du cable et avancer le linge un peu plus loin à chaque fois qu'elle mettait pendre quelque chose.

Eh bien elle n'était pas contente du tout vous savez, qu'on ait dérangé ses turbans, ses larges sous vêtements et ses énormes slips ! Elle frappa sur la tête de Ludya avec la teille d'un oreiller pendant qu'il grimpait à son balcon, tout en lui jetant une ribambelle d'insultes dont il ne comprenait pas le language mais vu les grimaçes qu'elle faisait en les disant ça avait pas l'air d'être très amical ! Comme elle l'empêcherait presque de monter sur le toit Ludya essaya de la faire taire en lui retournant une de ses grandes culottes sur la tête ! voilà !

Nous voilà sur les toits, on avait mis une belle distance entre nous et nos poursuivants mais Ludya préférait s'assurer qu'ils les avaient semés pour de bon et se dit qu'il était préférable de sauter de toit en toit, d'une maison à l'autre. Il se recula pour prendre son élan quand soudain apparut depuis une trappe menant au toit, la fureur de la vieille bobonne qui avait toujours sa culotte sur la tête ! Armée de ses pantoufles dans les mains ! Elle les jeta sur Ludya au moment où il se trouva presque à la fin de son élan et s'apprêtait à sauter ! POM ! y se pris une babouche derrière la tête et ça déstabilisa assez ses derniers pas pour anéantir son élan et le faire chuter en contrebas !

Par chance... Où pas... Y avait une vieille roulotte de diseuse de bonne aventure stationnée juste là en bas, Ludya enserra L'halfeline comme il put entre ses bras et imposa le bouclier dans son dos dans la direction de la chute et ils tombèrent à travers le toit, puis a travers le tissu d'un lit à baldaquin qui ralentirent leur chute puis tout droit sur un grand matelas un peu vieux et bien ramoli. Le matelas creva et propulsa une grande quantité de plumes blanches dans ce qui devait être une chambre à l'arrière de la roulotte et le matelas rebondit sur les ressorts du sommier une bonne fois à environ un mètre du sol. Puis tout se calma enfin...

Arrivés là Ludya resta un p'tit moment étendu les quatre membres étendus en étoile, le coeur battant à deux cent à l'heure observant les différents trous qu'ils avaient fait au travers du toit de la roulotte et du toit du lit à baldaquin. si, hihi... sisi... Ils avaient eu beaucoup de chance !

POoka rampa hors de la besace et se releva une fois à coté de la tête de Ludya, il retira une plume qui se trouvait sur la joue de Ludya et tira la langue sur le coté, ferma un oeil et tendis ses mains comme pour prendre un cadre entre ses doigts, bien viser, il se recula et leva le pied bien loin derrière lui puis frappa ensuite dans sa joue !

A moi ! Tu penses à moi qui me trouves dans la poche de ton sac quand tu sautes de si haut dis ?! T'aurais pu m'écrasée hein ! Ah ben non m'sieur y préfère protégée la jolie petite rousse plutôt que de penser à son meilleur ami depuis toujours ! Ah ça ouie !

Ludya souria de voir que si POoka se mettait à râler ça voulait bien sûr dire qu'il n'avait rien et était en pleine forme, ce qui au contraire l'inquiéterait et le forcerait à vérifier s'il n'était pas broyé dans sa besace ! Puis il posa son doigt sur les lèvres de POoka attrapant ensuite le plus délicatement du monde le bras de la main broyée de la semie halfeline, la déposant sur un coussin.

Oui... c'est décidément la peine que je m'en inquiète quand tu as l'air en pleine forme ! Par contre... Ouch... Regarde s'il te plait, on à un problème un peu plus sérieux... J'ose en invoquer à vos pouvoirs Ô grand Maître des petits et grands bobos.

Et puis quoi faudrait que je bosse pour rien aussi ? j'ai même pas eu mon lait ! A cause de toi on a du filer et tout ce que j'ai bue c'est de la pisse de cheval ! J'ai même pas mangée !

Bon, j'ai pas envie de m'énerver... Alors si tu pouvais juste, pour une fois s'il te plait... Arrêter de tout ramener à toi et la soigner avant qu'elle ne reprenne conscience, regarde elle à des os cassés c'est vraiment quelque chose qui doit faire très, très très mal.

Oh ouie, oh ouie ! Ben on en serait pas là si monsieur se mêlait juste de ses affaires ! Oh mon dieue on me menace de me couper les jambes m'voyez ? On m'a coupé un bras alors c'est devenu une affaire personnelle maintenant hein ! le truc à pas dire à môôôsieur ! On la connait même pas fallait la laissée se débrouillée d'ailleurs elle avait pas besoin de nous elle s'en est très bien sortie toute seule ! Passque je te rappelle que c'est elle qui à mis ce type au sol, et maintenant parce que tu l'a prise avec nous c'est nous qu'on va avoir tous les ennuis !

Ludya attendait qu'il finisse de râler en reposant son visage sur sa main, accoudé sur le matelas du lit, quelques doigts tapotant sur un rythme de calaverie l'air de regarder ailleurs tout en sifflotant. Il avait l'habitude des petites crises de mauvaise foi de POoka quand il était tout autant impliqué dans leurs histoires, surtout qu'il était plutôt du genre à l'inciter à faire des bêtises et s'imposait par la suite comme un petit moralisateur qui lui, aurait fait les bons choix plutôt que les mauvais, c'est sûr !

Oh ça va hein... Bon... Ca va pour une fois... hum ? Je vais faire ce que je peux parce que j'ai jamais fait et ce qui reste de sa main c'est très moche !

La petite fée s'avança sur le coussin ou reposait la main de Ruth, et l'examina en poussant très doucement sur les doigts puis aposa ses mains au centre de sa paume en battant des ailes, laissant de la poussière verte retomber sur sa peau, puis une lueur se mit à émaner du contact de ses paumes sur la sienne, diffusant une chaleur apaisante dans la main blessée... C'était quelque chose qui était encore assez difficile pour POoka de guérir des os brisés et il demanda à Ludya d'appuyer ici, et là sur sa main en la maintenant d'une puis l'autre façon afin de replacer les bouts d'os brisés ensemble pour faciliter le travail de soudure osseuse.

Ca prit quelques minutes parce que la main et le poignet sont composés de beaucoups de petits os. POoka était novice en la matière et ça lui avait pris plus longtemps qu'il l'aurait imaginé aussi. Pour l'instant ils avaient de la chance la propriétaire de la roulotte ne semblait pas encore rentrée.

Ben tu vois, Ca a pas l'air trop mal POoka... C'est plus joli, ça ressemble bien à une main maintenant !

Ouie... Ouie mais... ça m'a épuisé... J'vais dormir un peu... - dit il en se faufilant à quatre pattes dans la besace -

Ludya la retira de sa ceinture, laissée sur un petit meuble à coté du lit... Puis en se retournant vers Ruth il se retrouva nez à nez avec la douceur du visage de la semie Halfeline... Nez à nez... Pis joue à joue... Se surprenant à regarder autour de lui comme s'il craignait que quelqu'un regarde... Son regard retomba sur les paupières closes de Ruth... Il se glissa doucement un peu plus sur elle, la surplombant en prenant bien attention de ne pas l'écraser, ses yeux clignaient avec une curiosité éveillée mais aussi un peu intéressée... Il n'avait jamais vu de ses yeux une Halfeline et celle ci lui paraissait toute douce, aussi fragile qu'elle n'était jolie... Il recommença à glisser sa joue contre la sienne et Ludya laissa échapper un petit ronronnement de son démon Abyssian bien involontairement lorsqu'il ferma les yeux... La moitié d'un sourire défini sur ses lèvres laissant apparaître quelques pointes jolies de sa dentition, chose qui entre autre avec le rétrécissement de ses pupilles pouvait trahir ce qu'il était vraiment !

Etait ce seulement de la curiosité... Oui... Seulement de la.. curiosité. Ses yeux glissaient sur les lignes de son visage, sa joue caressait la sienne et quelques doigts hésitants au début, vinrent lisser ses mèches rousses vers l'arrière de sa tête pour dégager son visage. Accoudé d'un coté le visage de Ludya repose sur sa main et reste en contemplation du sommeil de l'Halfeline... mais les doigts de son autre main viennent marcher le long de l'ouverture de sa veste et font mine, de les séparer un peu comme si c'était ses mouvements à elle pendant son sommeil qui les avait séparés... Pas d'aussi près non... Jamais vu... Il craint pour sa curiosité ça se voit ! Il s'en pince le bout des lèvres et fait voyager ses yeux craintivement de gauche à droite pendant qu'il se rapproche de son visage...





« Modifié: mardi 23 décembre 2014, 23:22:32 par Ludya »

Le Renard

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 10 vendredi 26 décembre 2014, 00:15:20

Lorsque Ruth était tombée inconsciente, elle n'avait même pas vraiment eu le temps d'avoir peur, ou d'appréhender ce qui allait suivre. Son esprit, épuisé par le lien qu'elle devait faire avec son ombre, ne s'était pas permis la moindre réflexion sur son sort. Peut-être qu'on attenterait pas à sa vie – il existait étrangement peu de pays sur Terra où l'on tuait les jolies jeunes femmes – et l'on pouvait douter qu'une cage puisse la retenir… Toutefois, si elle s'était réveillée trop faible, elle aurait sans doute dû endurer des moments très déplaisants. Mais dans tous les cas, son sort ne dépendait plus d'elle, ni même de son ombre : cette dernière, aussi affaiblie que son alter-ego, était redevenue une forme sombre sur le sol, aux mouvements absolument normaux.

La tâche noire et presque inanimée ne percevait plus que faiblement son environnement, accrochée à la halfelin, elle-même transportée sur l'épaule du spadassin. Elle regardait défiler l’environnement avec une certaine appréhension qu'ont rarement les ombres. Même elle était consciente du danger que prenait Ludya lorsqu'il slalomait entre les passants et sautait de toits en toits. Elle aurait aimé rediriger ses chutes et ses bonds, mais elle n'avait plus assez d'énergie pour cela non-plus. En matière de magie, le duo qu'elle formait avec Ruth était très technique mais d'une puissance limitée. Immobile, l'être immatériel restait un spectateur impuissant de l’atterrissage sur l'âne, de la collision entre la fée et un fruit bien mûr, des acrobaties dans les cordes à linge, de l'assaut pédestre d'une mégère mécontente et enfin de la dégringolade dans la roulotte. Un tenebroso devait souvent attendre la tombée de la nuit pour retrouver des forces…

Mais les halfelins étaient des êtres vifs, et le Renard l'était plus encore que la moyenne. Ayant perdu conscience dans une situation violente, elle se réveilla en relevant brusquement son buste à la verticale. Le mouvement la fit percuter le spadassin penché sur elle, heureusement sans trop de violence. Son menton frotta juste par-dessus son épaule, alors que sa poitrine, quittant d'un habit qu'on l'avait un peu aidé à ôter, se colla brièvement à celle de l'adolescent. Ses vingt-cinq kilos rebondirent sans ébranler le jeune homme et son corps fin retomba sans douleur sur le matelas crevé. Ses yeux verts grands ouverts dans le vide, elle paraissait à la fois terrorisée et surprise, sa cage thoracique se soulevant et se s’abaissant puissamment au rythme d'une respiration anormalement rapide et profonde. Sa peau paraissait encore plus pâle qu'à l'habitude, et ses lèvres laissèrent émerger quelques exclamations désorganisées.

« Je… Qu'à… Ce qui se passe… mmmh » gémit-elle en contractant les muscles de son abdomen.

Peu à peu, son regard s'apaisa, ses pupilles s'élargissant pour s'adapter à la luminosité de la pièce. Finalement, on put y lire que la conscience y revenait progressivement. Elle aperçu Ludya et sembla d'abord ne pas y prêter attention. En réalité, la seule vision de ce visage juvénile et amical avait suffi à ce que la jeune femme se sente en parfaite sécurité, et ne voit plus d'urgence à se débattre. Le sang refluait dans sa tête, lui causant quelques fourmillements assez déstabilisants sur lesquels elle choisit de se concentrer. Elle passa son avant-bras sur son front, reproduisant le geste de quelqu'un venant de se réveiller. Étrangement sereine, elle se permit même de fermer les paupières. Sa respiration se calma.

Toutefois, elle voulait être certaine que son protecteur ne s'éloigne pas. Sans ouvrir l’œil, elle tendit sa main pour chercher à tâtons le bras de l'adolescent. Elle se saisit finalement de son poignet valide, qu'elle enserra de ses doigts fins, avec une douceur qui devait être perçue comme affective : une enfant trouvant le contact rassurant d'un père ou d'un amant. Lentement, sa deuxième main – complètement inutilisable quelques minutes avant – s'anima pour reproduire symétriquement le même geste… mais ne se referma que sur une surface métallique. La sensation contrastée de l'acier sous ses doigts décida Ruth à ouvrir les yeux.

« Hey… » murmura-t-elle d'une voix douce mais pas encore tout à fait réveillée. « Je pensais pas me réveiller dans tes bras aussi vite. Ludya… J'ai dormi longtemps ? »

Son visage s'éclaira d'un sourire encore un peu distant. Elle considérait avoir tout son temps pour prendre conscience de son environnement ; maintenant que sa tête ne lui tournait plus, elle préférait apprivoiser d'abord la figure agréable penchée au-dessus d'elle. Doucement, ses doigts quittèrent le poignet d'acier du spadassin pour effleurer brièvement sa joue… et légèrement, sans que le geste ne soit brusque ou désagréable, relever sa lèvre supérieure. Elle repéra aussitôt la forme particulière des canines.

« Mhh, définitivement, tu es quelqu'un de spécial, toi » glissa-t-elle avant de ramener sa main vers elle et de l'observer d'un air étonné. « Je croyais la retrouver dans un état vraiment pire… tu y es pour quelque-chose, pas vrai ? »

Retrouvant une attitude plus pétillante, la voleuse se releva sur les coudes. Dans la position où elle se trouvait, son habit de voyage, qui avait chuté de ses épaules, ne cachait plus grand-chose du haut de son corps – même s'il était heureusement refermé plus bas. Ruth ne s'en rendit compte qu'avec un certain retard, et la surprise plus que le malaise la fit rougir un peu. Elle  observa attentivement le comportement de l'adolescent vis-à-vis de sa nudité partielle… avant de se redresser soudainement et de passer ses bras derrière la nuque du jeune homme, se hissant vers lui et laissant seulement deux ou trois centimètres entre leurs deux visages.

« Désolée, je suis couverte du sang d'un porc… je t'aurais bien remercié sinon. T'aurais été d'accord ? »

La halfelin lui tira la langue, frôlant le bout de son nez. Puis, libérant le jeune homme de son étreinte, elle fit vivement pivoter ses jambes pour se trouver assise sur le rebord du lit. En rabattant finalement son vêtement sur sa petite poitrine, elle commença tout juste à observer autour d'elle.

« J'espère que ta fée va bien ? On est dans une sorte de roulotte ? » – elle leva la tête et remarqua le trou béant – « C'est nous, ça ? » pouffa-t-elle.

Ludya

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 11 mardi 20 janvier 2015, 20:08:04

« Hey… » murmura-t-elle d'une voix douce mais pas encore tout à fait réveillée. « Je pensais pas me réveiller dans tes bras aussi vite. Ludya… J'ai dormi longtemps ? »

J'sais pas... J'ai ouvert les yeux y a pas longtemps... On est tombés de haut ! Et je ne savais pas que tes réveils étaient si... percutants !

« Mhh, définitivement, tu es quelqu'un de spécial, toi »

Ludya baissa les yeux lorsqu'il la vit toucher sa prothèse métallique... Pas tellement fier qu'elle existât et qu'elle ait une raison d'être... Pourtant c'était particulier parce qu'elle semblait bel et bien animée et articulée de l'épaule jusqu'au bout des doigts, pratiquement comme si l'âme du bras mouvait encore entièrement la chose ! Le trouble persista et s'intensifia dans le vacillement un peu humide de ses yeux lorsqu'elle continua sa course sur ses joues... Mais soudain, il repoussa sa main quand il se rendit compte qu'elle détaillait ses dents pointues, écarquillant des yeux plus ronds et sourcillant ensuite... Faisant mine d'être surpris ! Outré Ou plutôt, de faire semblant de ne pas savoir de quoi elle parle, comme si elle avait mal vu voilà tout !

Non j'suis qu'un jeune garçon, espèce de banane rousse va. T'es juste un peu sonnée... Tu vois des trucs t'es encore étourdie après ta chute !

« Je croyais la retrouver dans un état vraiment pire… tu y es pour quelque-chose, pas vrai ? »

T'as du faire un... Un cauchemar ! Ouie oui oui !  Un cauchemar ou tu as cru que ta main était blessée c'est tout ! Tu vois bien qu'elle n'a rien !

Prends la pour une demeurrée ouie... Il préférait qu'elle ait oublié ce passage dans l'auberge... Il n'allait quand même pas dévoiler que POoka était capable de faire ça, si ? Ils la connaissent pas encore très bien après tout et POoka à les oreilles qui sifflent et se réveille lorsqu'on parle de lui en son absence.

Lorsque Ruth se redressa et fit glisser son habit de voyage sur elle en en dévoilant un peu trop de son corps Ludya détourna poliment les yeux, puis se détourna partiellement pour permettre à l'halfeline de conserver un peu de pudeur voilà ! Non non ! C'était pas parce qu'il rougissait et était stupidement gêné, et avait rarement vu une fille dénudée ! Pensez vous... hum. Hé ho... Enfin peut être un petit peu. Elle devait penser qu'il était gentil et prévoyant voilà ! c'est tout ! Même s'il se gratte vivement l'arrière de la tête en sachant plus ou regarder dans le coin qu'il à choisi de fixer ! Mais elle ne lui laissera pas l'occasion de se cacher bien longtemps alors qu'elle vient l'attraper entre ses bras, passant autour de sa nuque... L'obligeant à lui faire face... Il ne peut que la fixer dans les yeux ! Ses pupilles rondes s'éfilant un peu plus à chaque battement devenant lourd de son coeur... L'Abyssian tambourinant dans ses tempes et sous la surface de son regard.

Il fuit... La gêne lui fait fuir les yeux dans des moments comme ceux là il regarde... par terre... puis le mouvement de ses yeux fait un roulement fluide vers la gauche, puiiis vers le ciel... Puis vers la a droite... Presque comme un signe de croix qui voudrait faire fuir et exorciser les démons audacieux de l'halfeline rousse qui la dévisage avec tant de... proximité... Et de quelque chose qu'il ne comprend pas encore, qui n'a disons jusque là jamais été une priorité où traversé durablement son esprit. Il déglutit en crispant ses doigts dans les draps et se machouille les lèvres.

« Désolée, je suis couverte du sang d'un porc… je t'aurais bien remercié sinon. T'aurais été d'accord ? »

Euh... J... J'sais pas...

Ah si ! Enfin non ! hihi.. hum... je... Je sais !


Dit il en se sauvant la mise, s'exclamant haut et fort en lui attrapant les mains et les repose sur le drap entre eux.

Oui, ben c'est pas compliqué puisqu'on à rien su manger... T'as qu'a nous inviter à diner ! c'est pas grave si t'es couverte de sang... On pourra... Toujours aller se laver après ! C'est bien ça non, on sera quittes après !

Il était un peu soulagé qu'elle le libère, se massant le cou en roulant une fois encore des yeux en se trouvant tellement bête y s'imagine des trucs qui le mettent mal à l'aise tout seul ! voila... Quand même il est bien content de la voir en pleine forme il avait eu un peu peur après une telle chute, elle qui à l'air si fragile, comme elle gesticule et se redresse comme ça c'est bien ! Ca veut dire qu'elle n'a rien de grave, rien de cassé, il souffle et soupire très longuement avec un soulagement palpable dans l'atmosphère.

« J'espère que ta fée va bien ? On est dans une sorte de roulotte ? »

Oh... POoka ? Sssshht... Oui oui... Fait pas trop de bruit il est parti se coucher dans la besace... Je suis seulement tranquille quand il dort...

« C'est nous, ça ? »

Ben disons queeeeuh... Je suis un original moi, j'aime pas rentrer toujours par les portes ! Tu sais les portes c'est surfait hein ! On en met partout et tout le monde les utilise on risquerait de les... user ! LEs poignées, les charnières... tout ça... O-h kay... Bon allez d'accord disons que... j'ai un tout piti peu dérapé à l'angle du toit tu vois, là haut... Un piti peu, Puis je ne m'attendais pas à ce que tu pèses si lourd... Oui finalement c'est un peu ta faute hein ! Puis fait pas ces yeux là quand je te le dis !


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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 12 mercredi 21 janvier 2015, 12:47:28

Les réponses décousues de Ludya firent sourire la halfeline. Elle avait déjà rencontré des hommes qui se laissaient facilement troubler par une présence féminine... mais la plupart du temps, ils tombaient dans un semi-mutisme ou tentaient du bout des lèvres quelques plaisanteries plus ou moins agréables. Elle n’en avait jamais vu qui compensaient leur gêne par un tel flot de paroles candides. La maladresse de l’adolescent acheva de l’attendrir. Sans même évoquer l’utilité qu’il pouvait avoir, il était finalement assez mignon en lui-même. De plus, même si Ruth ne s’attachait pas facilement, il venait de lui prouver qu’il n’hésiterait pas à risquer sa vie pour sauver la sienne : il marquait quelques bons points.

« C’est d’accord... si c’est comme ça que tu veux être remercié. Mais je ne connais pas de bonne table en ville. »

La voleuse se leva : devant elle, il y avait un grand miroir quasi-rectangulaire dans un style baroque. Elle constata vite dans la terne surface réfléchissante qu’en l’état, même pour simplement sortir dans la rue, elle n’avait rien de présentable. Les artères de Solaria étaient certes bondées et agitées, mais elle doutait qu’une jeune fille à moitié nue et couverte de sang passerait longtemps inaperçue... surtout, en réalité, si elle était accompagnée. Elle chercha des yeux dans la roulotte de quoi y remédier. Après tout, ils étaient dans une pièce qui servait avant tout de chambre.

« On dirait qu’une vieille habite ici... » remarqua-t-elle en braquant un regard avide sur un bracelet doré, posé sur une petite table de nuit. « Si elle revient, on devra la tuer tu penses ? »

Elle saisit le bijou entre ses mains : du toc, il ne lui fallut pas longtemps pour s’en rendre compte. L’objet peu reluisant, fait d’un métal vulgaire et recouvert d’une peinture qui s’écaillait sur les bords, n’avait aucune valeur... comme probablement tout le reste dans la caravane. Ruth décida plutôt de se mettre en quête d’accessoires plus utilitaires.

En écartant un des lourds rideaux du lit à baldaquin, elle aperçu finalement une malle épaisse, dont l’aspect vieilli et la couleur vaguement mauve ne dépareillaient pas avec le reste du mobilier. La halfeline fit quelques pas vers le coffre et l’ouvrit. Puis, sans aucun égard pour l’éventuelle propriétaire des lieux -- après tout, ils avaient déjà fait un trou dans son toit -- elle se mit à fouiller, jetant derrière elle dans le plus grand désordre les vêtements qui ne lui convenaient pas. Dans l’agitation, Ludya devait voir fondre sur lui là une vieille robe gris clair à l’odeur de poussière, là une demi-dizaine de chasubles en laine dans les tons violets à l’odeur de renfermé, là une vingtaine de sous-vêtements féminins brodés à l’odeur plus douteuse.

Heureusement, la propriétaire devait être elle-même d’une taille assez réduite. En revanche, elle n’avait visiblement pas de goût pour les habits un tant soit peu pratiques. Toutes ses affaires étaient lourdes ou amples. La voleuse finit quand même par dégotter une tunique blanc cassé, aux manches légèrement bouffantes, mais qui pouvait se serrer au niveau des poignets, de la taille et dans le dos grâce à des cordons bruns. Aux autres endroits, le vêtement serait sans doute un peu trop large pour la jeune fille fine sans être trop handicapant.

« Tu m’aides à attacher derrière ? » demanda-t-elle en laissant chuter sa cape de voyage sur le sol.

Ruth tournait le dos à Ludya. Sa longue chevelure rousse tombait, quelques mèches retenues par ses petites épaules, en une cascade qui masquait en partie sa peau laiteuse jusqu’à son coccyx. Sous ce niveau, la pâleur de son fessier et de ses jambes était exposée. Cette partie de son corps n’avait presque pas été souillée : seules quelques tâches de sang avaient séché sur les courbes vigoureuses. Sa silhouette fine laissait apparaître quelques muscles secs qui témoignaient d’une forme sportive idéale.

D’un bras, la halfeline tenait la tunique contre sa poitrine, attendant un peu l’assistance de Ludya pour enfiler les manches amples.

Ludya

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Re : Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 13 samedi 24 janvier 2015, 02:52:25

« On dirait qu’une vieille habite ici... »

P'têtre bien... L'atmosphère à quelque chose d'antique et tout à l'air un peu vieillot là d'dans !

 « Si elle revient, on devra la tuer tu penses ? »

Ca sera pas la peine j'crois que si elle revient elle mourra toute seule d'un arrêt du coeur en aperçevant le trou au plafond haha !

La voit trifouiller dans les penderies, les tiroirs, les affaires de la supposée vieille dame qui habite ici et se demande quand même un tout p'tit peu si ils ont bien le droit en s'étant déjà permis de s'introduire dans cette roulotte d'une façon qu'on pourra qualifier de peu banale, accidentelle... Mais qui pourrait aussi être interprétée comme une éfraction...

Dites donc toi... Qu'est ce que tu faaaaais ?

Ludya traversa le lit à quatre pattes pour la rejoindre de son coté, esquivant de ci de là les vêtements projetés dans sa direction d'une soudaine roulade sur le coté, d'une autre, et puis d'une autre et termina son approche par un cumulet qui se finit en station debout juste derrière elle ! Tandis qu'une espèce de corset fila tout droit pile poil par dessus sa tête... Il resta un petit moment sur la défensive... hésitant à s'élançer à droite... ou bien à gauche ! Se préparant au lancé d'un prochain bout de tissu quelconque ! Non, ça s'était calmé... la voie semblait enfin libre !

Moui moui... Jusqu'a ce qu'une grosse culotte s'improvise soudain en cagoule sur son visage et lui recouvre la vision !

Se l'arrachant du visage il s'approche très près de la petite chapardeuse et se penche par dessus en se tenant les hanches.

Haahaaan... J'hésite maintenant... Je ne saurai dire si du trou dans le plafond où l'état dans lequel tu as mis la chambre tuera la vieille dame, mais ce qui l'achèvera sans nul doute c'est de te voir porter une de ses robes. C'est elle qui va nous assassiner !

Il était jolie ce dessus de robe, ou cette chemise ? Aimait particulièrement bien les manches larges et bouffantes laissant libre ses avants bras et ses poignets tant qu'ils n'étaient pas serrés autour, comme de larges manches de chemises de bal...

« Tu m’aides à attacher derrière ? »

Je... j'sais pas trop... Mais te plains pas si je suis maladroit et serre mal... Sache que je n'ai aucune idée de comment on attache ces trucs là !

Tombe nez à nez avec la nudité des courbes ravissantes du dos de la rouquine au moment où elle laisse tomber sa cape de voyage... était presque collé à son dos avant qu'elle ne laisse tomber le rideau ! Rougissant il se recule soudainement de deux pas et failli même trébucher conte un pied du lit et tomber à la renverse ! Il finit les fesses sur le plancher juste derrière elle... Lidua baissera vite les yeux quand il comprendra que l'angle de vue en contre plongée sur son fessier en dévoile beaucoup trop à ses mirettes ! Il Pique un fard... S'agenouillant comme un gentillhomme derrière elle il remonte tout doucement sur ses genoux pour se trouver plus ou moins à la même taille qu'elle.

L'avancée de ses mains pour attraper la chemise est on ne peut plus indécise... Puis saccadée et maladroite correspondant bien a son trouble... Et pour cause il fuit trop souvent du regard sur les cotés pour être habile de ce qu'il fait ! C'est sa façon de préserver une pudeur que Ruth ne s'autorise pas mais que Ludya essaye de défendre envers et contre tout, du moins ne serait ce qu'envers lui puisque POoka n'est pas là pour regarder !

Ludya remonte le volume de sa chevelure rousse par dessus le bord du col de la chemise pour y passer le cordon et décide d'essayer de faire abstraction de sa nudité. Laçant délicatement les différents premiers niveau du haut du dos, sachant pas s'il doit commencer par le bas ou le haut il choisit de commencer à attacher le haut en espérant qu'il s'agisse pas d'une mauvaise stratégie hum ! En fait... C'était pas une très bonne idée... Il le réalisa après le troisième croisement de cordons ! Le fait de regarder vers le bas pour lacer le reste de la chemise laissait tomber ses yeux sur sa ligne dorsale saillante jusqu'au creux des reins et les rebonds de fesses apparaissant entre chaque flappement de tissus contre son dos...

En plus de caresser involontairement la peau de son dos du revers de ses doigts quand il passe les cordons de gauche à droite... Le joli minois de Ludya s'empourpre malgré ses efforts, sa respiration se faisant un peu plus saccadée à son tour. Il arrive que ça le pousse à s'énerver un piti peu avec les cordons et doive retourner en arrière pour recommencer un croisement lacé.

J'ai... j'ai pas du comprendre... Qui t'étais et d'où tu venais... Tout s'est passé si vite dans l'auberge ! On est peut être moins pressés maintenant ?
« Modifié: samedi 24 janvier 2015, 03:03:35 par Ludya »

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 14 dimanche 25 janvier 2015, 06:21:54

La chute de Ludya avait été assez imprévisible, même pour la voleuse, qui s’attendait bien à ce que sa nudité fasse un peu tiquer le jeune homme, mais pas à ce qu’elle provoque un mouvement de recul aussi soudain. Son nouveau compagnon devait y être encore plus sensible qu’elle ne l’avait cru. Heureusement, Ruth avait de bons réflexes : si elle tourna brièvement le buste pour vérifier qu’il ne s’était pas fait mal, elle prit aussi l’initiative de reculer une de ses jambes pour lui épargner un angle de vue qui l’aurait sûrement troublé. Elle commençait à le cerner un peu, et elle commençait à croire qu’il ne lui en faudrait pas beaucoup pour la suivre jusqu’en enfer. Elle pensait inutile de risquer de l’effrayer pour le moment.

Les doigts du spadassin étaient heureusement raisonnablement habiles... Assez habiles pour que la halfeline ne lui facilite pas la tâche. Elle ne faisait pas beaucoup d’efforts, se laissait totalement faire, se laissait presque habiller comme une enfant, sans chercher à nouer un seul cordon elle-même. Elle l’obligeait à la toucher un peu plus qu’il n’en aurait normalement eu besoin, et au moins contact avec un morceau d’épiderme étranger, elle tressaillait légèrement.

« T’es sûr de vouloir savoir tout ça sur moi ? Moi aussi je suis quelqu’un de spécial, enfin, ils disent... Sorcière ! Sorcière ! » termina-t-elle en imitant à mi-voix le ton des mercenaires lorsqu’elle les avait aveuglés.

Elle accentuait les frissons qui parcouraient tout son corps dès lors que Ludya effleurait la peau de son dos. Étrangement, elle n’avait pas à simuler grand-chose. Le jeune homme était doux et attentionné. Qu’il s’occupe un peu d’elle était plus agréable qu’elle ne l’aurait d’abord cru. La voleuse n’avait pas besoin de le voir pour deviner l’état dans lequel il se trouvait, le rythme incertain de la respiration qu’elle pouvait sentir sur sa nuque la renseignait bien assez. Mais finalement, la dernière attache fut fixée, et c’est presque à regret qu’elle plia les jambes pour attraper dans le coffre un autre habit.

« Merci. T’es habile de tes doigts, on dirait. Hmm, qu’est-ce que tu penses de ça ? »

Elle manipulait une jupe vert forêt ondulée, dont la couleur vive et la coupe détendue tranchait avec la morosité et le mysticisme austère du reste des vêtements. Il était probable que sa propriétaire ne l’ait jamais portée tant elle paraissait neuve. Lorsqu’elle l’enfila, en serrant la petite boucle dorée au niveau de la ceinture, la jeune femme en comprit la raison. La faute était sûrement au fait qu’elle ne tombait que légèrement sous le genou -- pour Ruth, ce qui la rendait encore plus courte pour une humaine. La voleuse s’était d’ailleurs abstenue de sous-vêtement, ne s’attendant pas à en trouver à sa taille. Une fois prête, elle se retourna, tourna un peu sur elle-même -- ce qui faisait un peu remonter le tissu -- pour lui faire admirer sa nouvelle toilette. Puis elle s'arrêta face à lui et tenta :

« Alors comme on est tous les deux très spéciaux et qu'on est moins pressés, je te propose un échange. Une réponse pour une réponse, échange renouvelable. On peut s’arrêter après avoir répondu à une question, mais pas à un autre moment. »

Elle adressa à Ludya un sourire joueur tout en saisissant une chemise de nuit qui traînait pas trop loin. La halfeline s’appliqua à essuyer avec le sang qu’elle avait sur la figure.

« Puisque c'est moi qui propose, commence, si tu veux ! »


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