Cuir et whisky

La nuit dernière avait été particulièrement marquante, pour Monica. Alors qu'elle devait trouver des informations précises sur une personne qui pouvait potentiellement l'aider dans sa mission, elle avait préféré dépenser son temps autrement. Qui pouvait lui en vouloir, cependant ? Cela n'avait pas été du temps gâché, bien au contraire. S'étant laissée aller à ses pulsions et envies, Monica avait fait la connaissance d'une véritable succube … Au sens figuré bien sûr. Mary Jane se dénommait-elle. Une femme, une vraie, comme Monica en voyait si rarement ces derniers temps. Pour affirmer que c'était une vraie femme, ses critères se basaient surtout sur ses talents au lit, bien évidemment. Et le moins que l'on pouvait dire était que MJ l'avait complètement, totalement, séduite. C'était à peine si la jeune Américaine s'était étonnée de voir une femme possédait un chibre à la place d'autre chose de plus usuel. Au plus grand bonheur de Monica qui s'était faite un plaisir en lui montrant que ce n'était pas un faux, de surcroît. Inutile de dire que les deux sublimes femmes avaient passé une nuit mémorable, l'une dans les bras de l'autre, chacune faisant profondément connaissance avec leur corps.

Monica, après cet événement, se surprit à avoir toutes ses pensées occupées par cette femme. Alors qu'elle tentait de poursuivre sa mission les quelques jours suivant, sa tête ne pensait qu'à une chose ; Mary Jane. Ou plus précisément, la prochaine fois qu'elle allait la voir. Car elle lui avait donné rendez-vous, chez elle cette fois-ci. Le motif de cette entrevue ? Juste deux nouvelles amies souhaitant passer une soirée ensemble, autour d'un verre et dans une ambiance paisible. Mais la réalité bien sur était toute autre … Et on vous laisse imaginer les réels motifs de ce rendez-vous. C'était donc ce soir là que le grand moment arriva. MJ allait avoir la bonne surprise de découvrir l'appartement de Monica, qui se voulait être situé dans un des plus beaux quartiers résidentiels de Seikusu. Un immeuble de haut standing, où l'appartement de la jeune Japonaise se situait au tout dernier étage. Une penthouse, comme on les appelait. Travailler dans une grande organisation criminelle rapportait gros, à la longue. Il ne fallait pas s'étonner du train de vie que menait Monica à coté de son 'boulot'. Toutefois l'appartement malgré une impression de grand, était plutôt petit. Mais la jeune femme était sûre que cela conviendrait parfaitement à sa convive …

Le soir arriva, l'heure avait sonné. Monica s'attendait à ce que MJ arrive d'une minute à une autre, et était un peu sur les nerfs. Pas qu'elle était anxieuse, mais juste impatiente de la revoir, et surtout, de voir ce qu'elle lui a réservé … La soirée s'annonçait être très prometteuse. Même si le but de ce rendez-vous n'avez pas été clairement défini, implicitement on savait en quoi il allait consister. Ainsi, lorsque la sonnette retenti, la jeune femme se dirigea vers la porte. Ouvrant doucement, elle s’aperçut qu'il s'agissait bien de Mary Jane. La directrice du Japan Broadway était très légèrement en avance, mais cela n'était pas bien grave. "Ah, MJ ! T'es un peu avance dis-moi … J'ai pas encore eut le temps de me 'préparer', mais c'est pas bien grave." Dit-elle avec un petit clin d’œil, après qu'elle lui ai fait une accolade amicale. La jeune Japonaise la conduisit au salon et la pria de faire comme chez elle. Sur la petite table basse séjournait un flacon à whisky, accompagné de deux petits verres cristallins.

"Tu m'excusera juste deux petites secondes, comme je te l'ai dis j'ai pas encore eut le temps de me préparer, mais je vais corriger ça de ce pas. Prends ton aise en attendant !" Déclara-t-elle alors qu'elle fila vers les escaliers menant au second étage de son appartement. Se préparer était synonyme d'enfiler sa 'tenue' pour la soirée. Et pour une soirée si spéciale, Monica se devait d'en mettre une à la hauteur. Ne sachant guère si MJ allait apprécier, elle prit donc l'initiative d'enfiler l'une de ses combinaisons usuelles, qui étaient généralement … Très sexy. Sur celle qu'elle avait choisi par exemple, il séjournait nylon, latex et cuir. De quoi ravir les pupilles de sa convive. Prenant quelques minutes le temps de bien se préparer, la belle propriétaire des lieux redescendit, en une démarche lente, aguicheuse, faisait volontairement sur-balancer ses hanches. "Alors, ça te plaît chérie ?" Demanda-t-elle d'une voix coquine, alors qu'elle finissait de descendre les quelques marches.

Il y a quelques jours, MJ avait rencontré une curieuse femme, une femme aussi passionnée que bizarre... Monica. Elles avaient fait l’amour le soir même, confirmant à Mary Jane que cette dernière n’était pas une simple hétérosexuelle, mais qu’elle était bel et bien capable de ressentir du plaisir avec une autre femme. Elles avaient fait l’amour chez elle, et, une fois leur relation terminée, Monica lui avait assuré que, la prochaine fois, ça aurait lieu chez elle. Depuis lors, les deux femmes avaient continué à garder contact, que ce soit par messagerie, ou par le biais de leurs téléphones portables. La soirée avait été intense, et MJ, en continuant à gérer les différentes activités du Japan Broadway, y avait souvent repensé... De fait, il ne se passait pas une journée sans qu’elle ne finisse par se masturber en songeant à son amante. Le terme était en soi peut-être un peu exagéré, mais il traduisait à la perfection ce que Mary Jane ressentait à l’égard de Monica. Elle ne la voyait pas que comme une simple amie, et se disait que Monica entrait dans cette catégorie trouble et instable de la sexfriend. Un concept curieux, presque inédit pour MJ. Bien qu’elle soit une sulfureuse jeune femme, elle avait toujours eu une éducation assez classique. Elle n’avait jamais été une perverse enfilant les amants, et, de fait, avant d’arriver au Japon, elle était sortie pendant de nombreuses années avec un seul homme, Peter, avant de changer.

Sacré changement... MJ sortit du taxi, remerciant poliment le chauffeur, qui leva la tête. Avec ses lunettes de soleil sombre, et son long trench-coat, MJ était assez méconnaissable. Elle avait choisi de proter des vêtements plutôt élégants, car elle se trouvait après tout bien loin du quartier de la Toussaint. Le taxi l’avait déposé sur une grande avenue, qui longeait le bord de mer. Derrière elle, MJ pouvait voir une succession de palmiers et la baie de Seikusu, une vue si belle qu’elle lui évoqua presque les bords de mer à Miami. MJ avait déjà fait un tournage là-bas, une fois... C’était une ville magnifique, arborant la beauté du Diable. Une cité vicieuse et corrompue, où les soirées de sexe se mélangeaient aux prostituées mineures et aux jets de coke. Elle n’était pas mécontente d’avoir changé de vie.

Monica logeait dans un immense bâtiment, avec des agents de sécurité, un hall en marbre avec des colonnes, et un bureau central faisant office de poste de sécurité. Mary Jane, qui venait d’un petit immeuble tranquille, était assez impressionnée. Tout ça lui rappelait son ancienne existence, quand elle se rendait dans les bureaux de grands producteurs. Elle marcha lentement, rejoignant les ascenseurs, l’agent de sécurité, très poli, lui expliquant qu’elle devait se rendre au dernier étage. MJ avait mis sur elle un parfum assez sensuel, tout en étant relativement discret. Personne ne la reconnaissait, ce qui, en soi, n’était pas surprenant. Mary Jane n’était pas une superstar, et elle doutait qu’un seul des films dans lesquelles elle avait tourné ait un jour été diffusé au Japon.

Un grand ascenseur l’accueillit, avec une musique classique, tandis que ce dernier monta lentement. Un grand classique se répandait dans l’ascenseur : Les Quatre Saisons de Vivaldi. Elle regarda autour d’elle, légèrement intimidée...

*Pas que les studios... J’ai l’impression de retourner dans la Tour Stark...*

Avant qu’elle ne finisse par rompre, et par fuir ce monde de super-héros, Mary Jane avait été invitée à séjourner, avec la tante de Peter, May Parker, dans les locaux de la Tour Stark, cette immense tour juchée au centre de Manhattan, et qui était le siège social de Stark Industries, ainsi que des Vengeurs, ce groupe de super-héros travaillant en étroite collaboration avec le gouvernement et le SHIELD. C’était le même luxe impressionnant, le même étalage de fortune et de richesse à tous les niveaux.

*Je dois bien admettre que je ne me sens pas totalement à ma place ici...*

Est-ce que Monica logeait vraiment dans un tel endroit ? Diable ! Soit elle avait un mari hyper-riche, soit un métier qui payait bien... Mary Jane se demandait bien ce qui pouvait permettre de payer autant, tout en étant si jeune. Peut-être qu’elle était une riche héritière ? C’était le scénario le plus probable selon elle. Elle ne savait malheureusement pas grand-chose encore sur la vie professionnelle de Monica, et, de fait, tout ce qu’elle avait, pour l’heure, retenu de la jeune femme était ses talents indéniables pour le sexe. Lui faire l’amour avait été magnifique, et MJ s’était endormie contre elle, sur son canapé, puis dans son lit. Elles avaient dormi ensemble, et Monica était partie le lendemain matin, non sans un ultime et langoureux câlin, et la promesse ultérieure de réitérer cela plus en détail chez elle, histoire d’inverser un peu les plaisirs.

C’est de cette manière que MJ se retrouvait devant la porte du vaste appartement de Monica. Ses doigts recouverts d’un gant noir, elle tapa délicatement à la porte, sentant son cœur remuer nerveusement dans sa poitrine. Dans sa tête, elle se revoyait encore dandiner sur le corps de Monica, sa verge plantée en elle, ses multiples baisers explorant son corps. La porte s’ouvrit sur Monica, et MJ lui sourit.

« Salut, Monica... »

Un peu en avance ? Elle fit la moue, et haussa les épaules en entrant.

« Je craignais qu’il n’y ait des embouteillages, alors je suis partie un peu plus tôt... »

Monica lui expliqua qu’elle n’avait pas eu le temps de tout préparer, et MJ luia ssura que ce n’était pas trop grave. Son amante lui expliqua qu’elle devait se préparer, et MJ hocha la tête.

« Pas de problème ! »

Restant dans le salon principal, MJ regarda le décor. C’était luxueux. Comme elle, Monica avait un vaste appartement, la femme, qui avait délaissé son manteau à l’entrée, portant un pull, s’avança vers la porte vitrée. Elle donnait sur une terrasse avec une vue imprenable sur la ville. Monica avait par ailleurs sorti des bouteilles d’alcool. Des grands crus venant de distilleries réputées. MJ était sincèrement flattée... Tout en étant chaudement excitée. Son intimité était en feu, lui donnant parfois l’impression d’avoir perdu quelques années, et d’être devenue une adolescente en rut, qui était en train d’avoir ses ovaires.

Son trouble ne fit que s’accentuer quand Monica redescendit de sa chambre... Avec une tenue qui était un appel au viol. MJ sentit ses joues s’empourprer et sa salive se liquéfier, tandis que Monica se pavanait dans une superbe tenue moulante, sombre, avec de longs gants en nylon, un ensemble en latex et en cuir, et une sorte de longue fourrure formant comme une cape tendre et douce. Encore une fois, MJ comprit que cette femme devait vraiment avoir de gros moyens, et elle l’observa sans rien dire, pendant quelques secondes. Ce spectacle visuel était ravissant, et, quand Monica atteignit les dernières marches, MJ comprit qu’elle allait probablement se découvrir des fantasmes fétichistes de cette soirée. La tenue moulait parfaitement le corps de Monica, tout en dissimulant plutôt bien sa verge, lui donnant une silhouette qui, tout simplement, était parfaite.

« Je dois admettre... Que ta tenue te va à ravir, Monica. J’espère que la mienne ne te décevra pas... »

MJ hésita un peu, puis finit par se lâcher. Vu ce qu’elle avait fait avec Monica, en choisissant sa tenue de soirée, elle avait longuement hésité entre quelque chose de conventionnel... Et autre chose. Finalement, c’était cet « autre chose » qui l’avait emporté. Elle retira son pull, puis son jean, et Monica put ainsi voir la tenue de soirée choisie par MJ. C’était un élégant ensemble noir en cuir comprenant un corset, un string, de longs gants noirs, et des collants avec des talons. Elle tournoya lentement sur elle-même.

« La vue te plaît-elle, ma puce ? »

Elle se pavanait ainsi sans aucune gêne, simplement avec un frisson d’excitation qui remontait le long de son corps, et qui était en train d’augmenter à chaque seconde.

Cette soirée allait être inoubliable !

Que l'on soit d'accord ou non, l’apparence des choses était très importante. Quand on organisait un rendez-vous spécialement pour fricoter avec une personne bien précise, généralement l'affaire était déjà toute réglée. La question n'était pas qu'on ne faisait plus attention dans ces cas-là, mais que chez certaines personnes cela était synonyme de relâchement. Heureusement, ce n'était pas le cas de Monica qui elle, spécialement pour ce rendez-vous, avait décidé de faire découvrir des choses à MJ. Et la première chose qui sautait aux yeux était bien sa tenue ; toute vêtue de cuir, de latex et de nylons via l'une de ses nombreuses combinaisons. Ces dernières étaient normalement réservées au combat, mais exceptionnellement, elle en fit usage ce soir-là. Après tout, celle qu'elle portait était des plus attrayantes, pour ne pas dire sexy. Moulant son corps à la perfection, faisant généreusement apparaître ses fines courbes, elle était presque fière de se présenter ainsi devant une telle femme qu'était Mary Jane. Par soucis d'esthétique, Monica s'était débrouillée pour faire en sorte que sa verge ne se voit pas, mais ceci n'était qu'une mesure temporaire dans le sens où dès que cette dernière déciderait de réellement se réveiller, elle allait sans doute créer une imposante bosse, bien moulée comme il se devait de l'être.

Mais elle allait pas tarder à recevoir une surprise à son tour. Alors qu'elle finit de descendre, Monica esquissa un sourire quand Mary Jane affirma espérer que la sienne lui plairait. Retirant son pull et son jean, la Japonaise découvrit quelque chose dont elle n'aurait jamais pu deviner. En même temps, elle ne connaissait MJ que depuis peu de temps et elle ne connaissait pas encore ses goûts en la matière. Mais sur le moment, elle avait très agréablement surprise. Se rapprochant de la jeune femme, tout en dandinant des hanches et accentuant sa démarche presque hautaine, de part ses hauts talons, Monica finit par arriver à son niveau. Silencieuse, elle regardait son amie de haut en bas, l'estimant, profitant de cet agréable spectacle, avant de finalement prendre la parole. "Ohh oui, elle me plaît …" Dit-elle en glissant lentement ses mains le long des cuisses de MJ. Elles finirent par se blottir contre son fessier mis à nue par cette tenue des plus provocantes. Prenant soin d'y aller doucement, dans un premier temps, Monica les écartait légèrement, tâtait de leur chair en un geste doux mais vigoureux. "Talons, cuir … Tu sais particulièrement bien m'exciter MJ, vraiment bien." Affirma-t-elle ensuite, avant de venir déposer un doux baiser sur ses épaules elles aussi mises à nues. Ses mains se baladaient partout sur son fessier, puis décidèrent de glisser sur ce corset qui ne demandait qu'à être enlevé. Mais ceci gâcherait un peu le plaisir.

Elle caressait ce bout de cuir avec une certaine envie, alors qu'elle regardait MJ dans les yeux. "Je vais te faire découvrir des … Choses, ce soir. J'espère que tu aimera, sinon … Tu aura le droit de me punir." Dit-elle avec clin d’œil. Elle venait d'annoncer les couleurs ; il risquait d'y avoir une pointe de SM dans ce qui allait se produire. Le mot était cru mais il résumait bien ce qu'elle venait de dire. Monica continua sur sa lancée de caresses, puis décida de se saisir de la main gantée de cuir de Mary Jane. La prenant comme s'il s'agissait du plus précieux des trésors, ses lèvres vinrent se déposer sur son dos. Un long et langoureux baiser directement donné à même cette matière qui faisait particulièrement de l'effet à Monica. S'attardant un peu, commençant même à léchouiller timidement, elle remonta tout le long de son bras ainsi. Et comme tout à l'heure, elle finit part en revenir à son épaule qu'elle couvrit d'un tendre et ardent baiser.

Monica était une femme très portée sur les petites attentions et les choses qui pouvait paraître insignifiantes. C'était pour cela qu'elle se blottit littéralement contre MJ, frottant sa poitrine contre la sienne, ses jambes contre les siennes, et forcément, sa verge contre son bas-ventre qui même si elle n'était pas encore clairement visible, pouvait clairement être sentie physiquement. Et au même moment, ses lèvres vinrent goûter avec appétit au délicat cou de l'Américaine, venant consumer petit à petit ce feu qui la prenait. Les baisers dans le cou, un péché mignon très particulier aux yeux de Monica, qui en raffolait, littéralement.

Mais elle finit par s'arrêter, doucement. Replaçant son visage devant celui de MJ, son regard se voulait des plus malicieux. Comme si elle préparait à la jeune femme un menu particulièrement copieux et exotique pour ce soir. "Je te suis entièrement tienne ce soir … Fais-de moi ce dont tu veux, ne te pose aucune limites. Je veux que tu laisses parler ta … Créativité, compris ma chérie ?" Lança-t-elle en la serrant aussi fortement que soudainement au niveau de son bas-ventre, afin qu'elle ressente bien comme il se devait son petit plus. Le message était clair ; Monica voulait être soumise, en quelques sortes, du moins dans un premier temps. Et son regard ne faisait que transmettre intensément cette envie qui se faisait de plus en plus pressante.

Ne jamais confier une carte de crédit bien approvisionnée à une femme, car on ne savait jamais quelle genre de folie elle pouvait faire. Pour quelle occasion MJ avait-elle acheté cette tenue ? Elle l’ignorait totalement. Pour autant qu’elle s’en rappelle, elle était convaincue qu’il s’agissait d’un cadeau d’anniversaire un peu osé de la part de l’une de ses copines, afin de célébrer son amour de longue durée avec Peter... Mais ça, c’était l’explication que MJ se faisait. La vérité, c’est qu’elle avait cette tenue depuis longtemps, et qu’elle avait hésité à la jeter en déménageant au Japon. Elle l’avait enfilé dans son appartement à New York, et s’était observée au milieu des cartons. Il était alors difficile d’expliquer ce qu’elle avait ressenti en se voyant. Elle se souvenait s’être amusée à fermer et à ouvrir ses doigts, crispant sa main, tout en sentant ses joues rougir. Ce cuir sur elle, ça l’avait... Hum... Comment dire ? Elle s’était sentie toute chose, et n’avait pas su s’expliquer l’attirance qu’elle ressentait. À force d’avoir comme petit-ami un super-héros costumé, et de voir continuellement des personnes dans des combinaisons en cuir, en latex, ou en spandex, elle avait fini par ressentir une sorte d’attrait inconscient pour ce genre de tenues. Elle s’était vue dans cette tenue, et n’avait pas eu le cœur de la jeter. Elle s’était inventée différents arguments pour la jeter : le côté trop sensuel, le fait que la tenue serrait son corps... Des excuses. Elle avait trouvé cette tenue extrêmement confortable, tenant chaud, moulant ses formes, mais sans l’étouffer, tout en apportant une certaine forme de fraîcheur et de confort. De plus, ce qui avait achevé de la convaincre fut le simple crissement du cuir. Le simple fait de serrer ses doigts, et d’entendre le cuir soupirer, avait été tellement exquis, qu’elle avait fini par embarquer la tenue dans ses bagages, sans trop savoir ce qu’elle en ferait...

...Et, finalement, elle se retrouvait contre le corps de Monica, posant ses mains contre ses épaules, leurs seins venant se frotter, tandis que la belle femme palpait généreusement, avec ses longs gants blancs en nylon, la forme rebondie du fessier de MJ. Oh, comme c’était agréable ! Voilà pourquoi MJ avait été incapable de refuser de revoir Monica... Elle était tellement douée, tellement efficace... Et le corps de MJ avait été tellement négligé que c’était pour elle un plaisir irrépressible. C’était bien simple : même malgré sa maturité, face à cette femme, elle redevenait la jeune lycéenne qu’elle était, la jeune fille pavoisant sur les biceps de l’équipe de sport du lycée, sur ceux d’Arnold Schwarzenegger (maintenant, elle fantasmait plutôt sur Dwayne Johnson), et qui avait les ovaires en feu quand elle se retrouvait face à des propositions sexuelles indécentes. Monica la contrôlait, et chacun de ses mots glissait le long des oreilles de MJ. Elle disait qu’elles allaient faire de nouvelles expériences ce soir, et que MJ pourrait la punir si Monica échouait.

*La punir...*

Elle imagina un ensemble de fouets, de liens, de menottes... Tout ça sonnait très SM, mais, après tout, vu leurs tenues respectives, c’était probablement un cheminement logique et obligatoire. Monica continuait à parler, et surtout à caresser son corps, et MJ rougit quand elle vit les tendres lèvres de la redoutable Japonaise se poser sur son gant... Monica exprimait très clairement les fantasmes profonds de MJ, ce qu’elle avait toujours inconsciemment aimé, sans en avoir vraiment conscience. En un sens, Monica était comme une guide, un mentor... Quand elle mordilla son cou, MJ soupira et sourit.

« Ça t’avait manqué, hein ? »

Sa question n’appelait pas vraiment à une réponse, tant cette dernière était évidente. Est-ce que c’était son parfum qui attirait Monica ? Ou tout simplement le fait que la jeune femme appréciait les cous des belles femmes ? Tout en la laissant se blottir contre elle, l’Américaine lui rendait volontiers la pareille, allant en effet palper ses fesses. Monica avait de base un cul délicieux, mais, avec cette tenue supplémentaire lui recouvrant le corps, son fessier n’était qu’encore plus mis en valeur. MJ le malaxa, appréciant le contact de cette tenue contre ses doits recouverts de cuir. Hum ! Oui, très clairement, cette femme savait y faire pour faire lentement, mais sûrement, monter le désir. Il croissait dans le corps de MJ, atteignant des sommets, jusqu’à ce qu’elle recule sa bouche.

Contre ses cuisses, MJ sentait l’érection de Monica, une érection lancinante. Sa verge était en train de se réveiller, et MJ plaça ses mains sur les hanches de Monica, tandis que cette femme se mit à lui parler, en lui laissant les rênes... Devant cette proposition, un sourire amusé se dessina sur les tendres lèvres de la sulfureuse femme rousse. MJ était en train de découvrir une nouvelle personnalité d’elle-même, une femme plus joueuse, plus perverse, une femme qui acceptait plus facilement certains penchants et certains fantasmes qu’elle aurait auparavant trouvée absurde. Peut-être que cela venait de l’image exotique qu’elle se faisait du Japon, ou peut-être bien que ce n’était lié qu’à Monica, et que, en sa présence, MJ se sentait bien plus libre... Dans tous les cas de figure, MJ était très excitée, et se mordilla les lèvres.

« Très bien, Monica... Mais il me semblait que tu devais m’apprendre des choses... »

Elle revenait sur ce que la femme avait dit, et lui sourit à nouveau, sa main venant se relever pour caresser tendrement sa joue.

« Initialement, je pensais à un petit apéritif, mais, finalement, je crois que je vais sauter la case pour aller à la case ‘‘Visite’’. Montre-moi ton antre des plaisirs, Monica... Te connaissant, je me doute que tu dois bien en avoir une... »

Cette pièce que les Anglais appelaient « dungeon », une chambre noire de plaisir déviants... MJ n’en avait jamais vu, et elle était en ce moment convaincue que Monica en avait forcément une... Mais elle pouvait bien sûr se tromper.