Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Blood n' bats (pv)

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Carry Whitechapel

Humain(e)

Blood n' bats (pv)

mardi 04 novembre 2014, 21:11:57

La cage d'escalier puait la pisse, puait la merde et la sueur rance. L'humidité devait avoir sa place dans les effluves gerbantes qui embaumaient l'entrée de ce vieil immeuble délabré, mais j'aurai été bien incapable de l'identifier et ce même en reniflant à pleines narines -ce que je ne m'imaginais même pas faire. C'était en respirant lentement par la bouche que j'avais entrepris de me faufiler dans les étages, veillant à lancer tous mes instincts à fond et après m'être assurée que j'avais bien ôté la sécurité de mon calibre. J'avais intérêt à me montrer doublement prudente : personne n'avait connaissance de l'endroit où je me trouvais. Pas top comme manoeuvre pour un flic chevronné. Seulement ce soir, j'étais tout autant officier des forces de l'ordre que Tueuse; et décidée à ce qu'aucune de mes deux facettes n'empêche l'autre de faire correctement son job.

Tout avait commencé deux soirs plus tôt, lorsque le central m'avait envoyé sur un meurtre glauque perpétré dans un hangar désaffecté du voeux quartier industriel de la ville. Des petits jeunes qui voulaient se faire une partie de paintball dans les locaux avaient découvert deux cadavres salement abîmés et le commissaire m'avait refilé le bébé avec l'eau du bain, arguant que c'était pile dans mes compétences et qu'il voulait voir si les flics ricains valaient les siens.
Vu le nombre de pécores en uniforme qui ne pouvaient pas s'empêcher de détourner les yeux à la vie des corps, j'aurai pu lui répondre que je valais à moi seule toute une brigade.

Il fallait admettre que le spectacle avait de quoi retourner l'estomac. Les deux adolescents avaient été saignés comme des gorets, l'estomac largement ouvert. Un crime brutal certes, mais pas seulement. Je n'avais pas tardé à trouver sur les corps des marques de dents, que j'avais aisément identifiées comme étant des canines. Un signe qui ne trompait pas quiconque savait le lire.
Le meurtre avait été maquillé en carnage aveugle mais quelques indices me laissaient à penser que c'était davantage un message : les victimes s'avérèrent être des Adeptes, ces pauvres cons serviteurs de vampires. Une plaie pour les Tueuses, qui faisaient tout pour ne pas les abattre alors qu'eux étaient résolus à sacrifier leurs vies comme de bons petits moutons.
Les miens étaient tatoués; ce que mes collègues prirent pour une marque de gang me mena sur la piste d'une caste vampirique récente à Seikusu. Probablement trop gourmande, on lui avait envoyé un message. J'avais remonté la piste sans trop de mal en m'a dressant aux bonnes personnes (une ancienne Tueuse Potentielle qui s'était retirée des affaires mais laissait toujours traîner ses oreilles là où ça avait de l'intérêt) et je m'étais retrouvé au pied de cet immeuble à démolir, loin dans les entrailles de La Toussaint. Un sorte de point de rencontre d'adeptes, qui une fois interrogés façon Guantanamo seraient sûrement tout disposés à m'indiquer le chemin de la piaule de leurs maîtres.

Je m'étais donc faufilée discrètement dans ce repaire de junkies, qui avaient au moins le mérite de se coller une capote sur la bite pour baiser, si j'en jugeais les cadavres secs qui jalonnaient ici et là les pièces que je traversais à pas de loup.
A vrai dire, plus que le clodo, cette taule puait sévèrement le piège. Le meurtre était un message, il était évident qu'en laissant des traces si évidentes les expéditeurs s'attendaient à un retour.

Le premier me tomba dessus alors que j'entamais le troisième étage. Dissimulé dans l'ombre d'une porte, il tenta de me choper à la gorge mais je fus assez prompte pour me baisser et lui coller mon coude dans le ventre; il en perdit une seconde son souffle et ce fut le temps qu'il me fallait pour saisir mon beretta par la gueule et m'en saisir comme d'un marteau qui fracassa la pommette de mon agresseur. Le sang ne gicla pas malgré l'impact et je compris sa nature en un éclair. N'ayant nul besoin de prendre de gants avec un vampire, je tentais d'enchaîner avec un solide crochet du gauche. Le suceur m'arrêta en pleine action et se montra assez habile pour utiliser contre moi la force de mon propre coup. Je me retrouvais à terre après une prise de judo, ma chute sur le parquet déjà bien abîmé ayant soulevé de longues échardes assez semblables à des dagues. Je parvins à me saisir d'une avant de me relever, réussissant à parer les deux coups de poing que mon agresseur me destinait avant de lui coller mon pieu improvisé dans la poitrine.
Une bonne chose de faite, bien qu'une si piètre bataille m'eut déjà coupé le souffle.

<Tu bouffes trop et trop gras, tu ne t'entraînes pas assez, pensai-je en reprenant mon souffle. Échange une bière contre vingt putain de pompes et...>

J'arrêtais brutalement le cours de mon petit moratoire intérieur alors que mon cerveau hurlait l'alerte rouge : mon radars à emmerdes avait capté des mouvements aussi suspects que les bruits légers qui y avaient succédé. Dans la pénombre, trois paires d'yeux pâles et menaçants scrutaient le moindre de mes mouvements, des rictus ricanants achevant la menace qui allait s'abattre sur moi.

Crachant à terre avant de m'essuyer la bouche du revers de la main, je dressai mon flingue et mon pieu de bois en position de combat. Acculée et dans la merde peut-être, mais pas décidée à me laisser éclater la face sans réagir.

- Alors, les gars, on joue les timides ? A trois contre une nana seule, vous pensez vous en sortir ou on attends des renforts ?

Piqués au vif, ils chargèrent.
« Modifié: mardi 04 novembre 2014, 21:40:36 par Carry Whitechapel »

Batgirl

Légion

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 1 mercredi 05 novembre 2014, 01:40:47

« ...Le mouvement sectaire reste essentiellement un phénomène médiatique utilisé par les médias occidentaux, notamment européens. L’évolution même du sens de ce mot – secte – ne fait que traduire l’hostilité de la pensée occidentale à l’encontre des mouvements de culte. Aussi, partant de ce point de vue, je pense que... »

Kate Kane négocia un virage serré en filant dans une ruelle faiblement éclairée, prenant un raccourci, tout en continuant à écouter les propos du professeur Carlyle. Stanton T. Carlyle, de son nom plus complet, était un Américain qui enseignait à l’Ivy League, et était un spécialiste en matière de religions, et notamment de sectes. Il menait des conférences dans le monde entier pour soutenir que la scientologie était une religion, que les Témoins de Jéhovah n’étaient qu’une variante du christianisme, et qu’il n’y avait aucune légitimité à dissocier « religion » de « secte », les véritables sectes n’étant pour lui rien de plus que des mouvements criminels. Carlyle était un intellectuel très médiatique, qui passait son temps à être invité dans des talk-shows. Son dernier livre en date, « A Blasphemous Mythology : The Religion Of Crime », venait d’être diffusé au Japon, et il en faisait naturellement la promotion.

Il y a quelques jours, la police de Seikusu était tombée sur plusieurs cadavres qui avaient été tués de manière atroce. Ces cadavres n’étaient pas les premiers du même genre, et des corps similaires avaient été retrouvés dans d’autres parties du Japon. La police soupçonnait une secte, et Kate, enquêtant plus rapidement qu’elle, avait découvert que cette secte agissait aussi dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est, notamment Singapour, ou encore le Vietnam. Kate n’était en effet pas embarrassée par tous les désagréments et les ralentissements judiciaires liés au fait de contacter d’autres services de police appartenant à d’autres pays. Batwoman s’était renseignée, utilisant les ressources de son père et de Barbara pour consulter les fichiers de police. C’était une secte influente, qui se faisait appeler Dark Faith. La Dark Faith sévissait maintenant à Seikusu, et Kate était bien décidée à les neutraliser.

Elle avait repéré sur chacun des corps des victimes, par le biais de photographies, des traces de morsure, que les différents médecins légistes n’avaient pas tous signalé, vu l’état atrocement mutilé des cadavres. Le seul lien entre eux que les différents enquêteurs avaient relevé étaient des signes, des tatouages... Mais il y avait un autre lien, ces morsures, ces deux petits trous à hauteur du cou, ou des poignets... Ces trous qui correspondaient à l’emplacement de veines.

*Des vampires...*

Kate ne croyait pas aux vampires, et elle pensait plutôt à des imitateurs... Des imitateurs à fond dans leur délire, et qui multipliaient les cadavres. Elle avait mené son enquête à partir des corps retrouvés par la police, obtenant leur identité, et où ils logeaient. Elle avait ainsi appris que les deux victimes étaient d’anciens détenus, qui avaient sympathisé en prison, et qui vivaient en colocation dans un taudis de la Toussaint, un immeuble insalubre qui allait être démoli prochainement. La police ne tarderait pas à remonter également à la source... Batwoman avait juste réussi à les devancer.

Juchée sur sa moto, la femme filait dans l’obscurité de la soirée bien avancée, et finit par s’arrêter en approchant l’immeuble en question. Beaucoup de fenêtres étaient murées ou brisées, et il n’y avait aucune lumière allumée. Qui pouvait vivre là-dedans, à part des toxicos’ ou des cinglés ? Arrêtant sa moto, Kate releva la tête, et tripota la visière de son casque, utilisant différents modes de visions : la vision thermique, la vision X-ray... Elle constata ainsi que, avec la vision à rayons X, elle voyait, dans un appartement en hauteur, une personne se trouvait avec trois autres personnes, mais, avec la vision thermique, ces trois corps disparaissaient.

*Ça, ce n’est pas normal...*

Elle entendit ensuite les détonations, et elle comprit qu’elle avait frappé au bon endroit. Kate agit ensuite assez rapidement. Sa main se saisit de son Bat-grappin, et elle visa le toit. Elle s’envola rapidement, et appuya sur un bouton du Bat-grappin, accélérant sa traction, l’accélérant si bien qu’elle s’envola dans les airs. Déployant ses ailes, Kate tournoya sur elle-même, décrivant ainsi un virage, puis se laissa tomber dans la rue, filant comme une pierre avant de se redresser. Avec la vitesse accumulée, elle fonça droit vers le mur friable, et tendit son pied en avant. Son costume, tout en étant moulant et sexy, était aussi renforcée. La combinaison avait été fournie par son père, grâce à ses contacts au sein de la CIA... Ou de la NSA, Kate oubliait à chaque fois.

Son pied défonça le mur fragile, et elle débarqua alors dans le dos d’une personne qu’elle identifia comme étant une femme, la renforçant sur son passage. La femme tomba sur le sol, et son regard croisa celui de Batwoman. Immédiatement, sa visière analysa son visage, et se connecta au Bat-ordinateur de Barbara. La recherche fut rapide : le Bat-ordinateur avait accès aux systèmes de police, et Kate obtint rapidement l’identité de la femme.

« Officier Whitechapel, annonça-t-elle au bout de quelques secondes, je suis avec vous. »

Batwoman releva ensuite la tête, voyant devant elle les trois individus... Qui avaient des dents pointues. Ils s’étaient manifestement reçu plusieurs balles, mais aucun sang ne tombait sur le sol... Plus exactement, il y avait du sang, mais il était immédiatement coagulé. L’un d’eux fonça vers Kate. Une vitesse surnaturelle. Ses mains présentaient des ongles aussi tranchants que des poignards, et ils s’enfoncèrent dans les épaules de la femme, la surprenant. Elle grinça des dents, son armure renforcée protégeant sa peau. Son coude frappa le mystérieux homme au visage, envoyant sa tête se loger dans le mur. L’autre réagit rapidement en poussant un grognement furieux, et en tentant de la frapper. Ses griffes frôlèrent le visage de Kate, et il bondit sur elle. Elle l’esquiva habilement, et il s’empêtra dans sa cape... Et tomba dans le vide en hurlant. Kate eut à peine le temps de se pencher pour essayer de le sauver qu’elle le vit se fracasser sur le sol, sa tête dans un angle différent de celui de son corps.

Cependant, là où l’homme aurait dû vraisemblablement mourir, Kate le vit se relever au bout de quelques secondes, et remettre sa tête sur place, faisant craquer ses vertèbres.

*Bon sang, mais qui sont ces types ?*

Les deux autres ricanèrent dangereusement. Ils étaient moins téméraires que le premier, et ricanaient.

« Une Tueuse et une justicière... C’est un vrai repas ! Ces deux minables étaient l’entrée. Toi, fit-il en désignant Carry, tu es le plat de résistance... Et toi, enchaîna-t-il en désignant Batwoman, tu es le dessert... Héhé ! Le Maître sera ravi ! »

Kate hocha lentement la tête.

Peut-être bien que, finalement, elle allait se mettre à croire aux vampires...
DC d’Alice Korvander.

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Carry Whitechapel

Humain(e)

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 2 mercredi 05 novembre 2014, 21:48:22

N'importe quelle Tueuse vous le dira, son expérience important peu : les flingues sont pour les vampires des menaces obsolètes et leur tirer dessus n'est qu'un stupide gaspillage de munitions. Pour abattre ces merdes nocturnes avec des moyens contemporains, il aurait mieux valu compter sur un méga phazer de l'espace capable de dégommer un astéroïde. Sinon, les vampires se relevaient encore et encore, plus affamés qu'un petit gros devant un menu Big Mac.
J'avais pourtant tiré. Justement parce que j'avais de l'expérience. L'impact de la balle dans leurs corps les repoussaient systématiquement et ouvrait durant une seconde ou deux une ouverture dans leur garde; le tout était de savoir correctement s'y engouffrer. J'aurai du le savoir, mais le manque d'exercice jouait contre moi. Mes agresseurs, bien qu'effectivement repoussés l'espace d'une seconde, parvenaient à m'empêcher de les atteindre. J'eu à me défendre d'assauts conjoints lorsque leurs répliques fusaient : bloquer un uppercut ici, se plier en deux là pour éviter d'être éventrée par des griffes décidées à répandre sur le sol poussiéreux le contenu de mon estomac. Virevoltant dans la pièce avec moitié moins d'agilité que je ne l'aurai voulu, je parvenais à tenir tête à trois vampires expérimentés. Néanmoins, j'étais consciente que ce jeu du chat et de la souris finirait mal pour moi... Eux ne se fatiguaient pas, moi si.

<C'est le saké qui leur fait cet effet ? Merde, Carry, passe aux produits locaux !>

Alors que je m'apprêtais à parer un nouvel assaut, un grand bruit sourd résonna dans la pièce mitoyenne. Mes adversaires tournèrent la tête comme un seul homme et je ne perdis pas la chance qui scintillait sous mon nez comme une étoile de Mario Bros. Je menais l'attaque et fis goûter au plus à droite de moi la semelle d'une de mes Nike. Il étouffa un cri de douleur et se retrouva propulsé contre le mur mais ma victoire ne se concrétisa pas, puisque un de ses potes m'attrapa la jambe pour m'envoyer bouler une nouvelle fois sur le sol au moment même où une ombre drapée de noir et de rouge défonçait la paroi pourrie pour faire une entrée en scène remarquée et, avouons-le non sans jurer, salvatrice.
La bonne femme en costume de carnaval édition Gotham City m'identifia rapidement et se posa là comme mon alliée. Je me redressais en maugrééant et en m'époussetant rapidement.

- On en reparle dans dix minutes, fis-je en repartant au feu.

En deux enjambées, je fus sur le vampire que j'avais envoyé dans le plâtre du mur crevé lors de l'arrivée de mon Deus Ex Machina en vinyle et nylon. Je parais son coup de poing et lui offrir une rencontre gratuite avec le plat ouvert de ma main qui remonta violemment vers sa mâchoire inférieure dans l'espoir de la briser. Un claquement sec de bois mort m'indiquant que j'étais parvenue à mon but, j'enchaînais en le frappant à la gorge pendant que derrière moi Batgirl apprenait à l'un des deux autres les lois de la gravité -avant de découvrir elle -même celles qui régissaient le monde vampirique. Au moins avait elle gagné du temps.
D'un sifflement sec, j'attirai l'attention de la justicière pour qu'elle saisisse au vol le pieu improvisé que je lui lançai.

- Droit au coeur, Batsy !

Le vampire ayant énoncé son petit programme, il envisagea de le mettre en branle et fonça vers moi dans l'idée probable de me ceinturer et me maîtriser. Bras tendus en avant, ses doigts fins visèrent ma gorge. Juste ce qu'il me fallait pour m'en débarrasser. Me faufilant comme un serpent entre ses membres, j'annulais la menace de ses griffes pour le saisir au col tout en lui collant mon pied dans le ventre. D'un brutal coup de reins, je me projettai en arrière en entraînant ma proie à la renverse alors que ma jambe se détendait d'un coup.Le nocturne se retrouva à valdinguer furieusement après ma planchette japonaise parfaitement exécutée et se réceptionna sur une latte brisée du plancher, authentique pal qui le pourfendit de part en part. Il hurla avant de tomber en cendres et ce dossier là fut bel et bien clôt.
En restait un qui s'en était prit à bat-meuf pendant que je me demmerdait à envoyer en Enfer son petit copain, plus celui envoyé à l'étage inférieur.

- Deux en vie c'est un de trop, Batsy. Je maîtrise le dernier, je m'occuperai de liquider le surplus !

Je n'attendis pas sa réponse; au bas du trou renâclait le dernier opposant qui bandit ses muscles pour revenir d'un bond à son point de départ. Peu disposée à lui laisser l'opportunité de nous surprendre, je le pris de vitesse. Après avoir reculé de quelques pas, je me mis à courir vers le trou pour y sauter genoux en avant et chevilles attrapées par les mains. Un cri de rage et une demie-seconde plus tard, je m'écrasais comme une masse fatale sur le vampire qui ne put résister à la prise. Mes genoux lui explosèrent les épaules et mon poids le cloua au sol... Que nous traversâmes d'un nouvel étage, le bois vermoulu et poussiéreux étant incapable de supporter un choc pareil. Mon sac de frappe à canines amovibles était sonné, tout à fait incapable pour l'heure de se débattre. Si il en avait eu l'idée, il aurait de toute façon vite remarqué que ses bras étaient coincés sous mes jambes. Quant aux siennes, le temps que la colonne vertébrale ne se ressoude, j'avais une belle marge de progression.
Je le saisi au col, ramenant sa sale gueule à l'haleine putride au niveau de mon propre visage.

- Tu sais qui je suis, sac à merde. Épargnons nous du temps et dis moi qui est ton boss et où je peux le trouver.

Par défi, il ricana en toussant. L'instant d'après, sa tête percutait sans préavis le sol et deux de ses dents se brisaient sous le choc.

- Crache le morceau, lécheur de cul. Le maître, le nid.

Batgirl

Légion

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 3 vendredi 07 novembre 2014, 01:58:30

Des vampires... Des putains de vampires ! Kate se croyait en plein roman d’Anne Rice quand l’officier Whitechapel lui envoya un pieu, en lui disant de le planter droit dans le cœur. Encore un peu, et elle s’attendait au flacon d’eau bénite et à l’ail. Carry chargea un vampire, et l’autre se rua vers Batwoman. Cependant, elle s’y attendait, cette fois. Son coude heurta la tête du vampire, le repoussant. Il claqua des dents en reculant, et elle enchaîna par un coup de pied retourné en plein visage qui l’envoya la tête la première dans une porte. L’adversaire la traversa, s’étalant mollement sur le sol, mais se releva tout aussi rapidement. Entre-temps, Carry avait réussi à se débarrasser du sien en faisant une roulade, utilisant la force de la gravité et la vitesse acquise par son mouvement pour balancer le vampire sur une latte du sol, l’envoyant s’empaler dessus. Kate, effarée, vit le vampire hurler à la mort, avant... De se désagréger, redevenant poussière.

*Non, je n’ai pas rêvé...*

Étonnée, elle n’eut pas le temps de réagir. L’autre vampire, celui qu’elle avait balancé au sol, bondit sur elle, une ou deux secondes après que Carry lui eût dit de le tuer. Elle sentit ensuite le monstre la pousser, et, surprise, elle en lâcha son pieu, avant de se retrouver contre le mur opposé. L’homme tenait son poignet son cou, des poignes de fer, et approcha ses crocs de sa nuque, afin de mordre dedans. Elle avait lu assez de livres et vu suffisamment de films pour savoir ce qui allait arriver si elle la mordait. Kate leva son genou, l’envoyant heurter l’entrejambes du vampire. Sa poigne sur son cou se radoucit, et Kate en profita pour envoyer sa tête heurter la sienne, fracturant son nez. Il gémit de douleur. En contrebas, le sol tremblait, mais Batwoman n’avait malheureusement pas le temps de devenir en aide à l’officier de police.

Blessé, le vampire n’était pas vaincu, et sa main griffa le corps de Kate, à hauteur du ventre, entaillant légèrement sa combinaison. Cette dernière était résistante, mais elle sentit malgré tout la douleur pointer, des estafilades rouges apparaissant sur sa peau à l’emplacement des griffes du vampire. Elle bondit sur lui en représailles, tournoyant sur elle-même. Sa cape vint l’étourdir, et elle le frappa au ventre, l’envoyant heurter le mur, faisant voler des volutes de poussière. Du sang s’échappait de la bouche du monstre, mais un sourire hideux se dessina sur son visage. Il tenta un uppercut que Kate esquiva en se déplaçant légèrement sur le côté, fléchissant les genoux. Elle attrapa alors la main du monstre, et se retourna, se mettant dos à lui. Ce faisant, elle tenait son poignet, et bascula le poids de son corps en avant, s’en servant pour renverser l’ennemi. Elle l’étala sur le sol, et posa un talon sur sa gorge. Le vampire claqua des dents en se débattant, mais elle tenait toujours son bras.

Il n’était pas dans les méthodes de la femme de tuer ses ennemis, même vampires, et même quand ils avaient les yeux injectés de sang. L’être se débattait furieusement, et Kate glissa une main dans sa ceinture, puis posa une sorte de petite ventouse métallique sur la paume de la main du vampire. Une violente décharge électrique jaillit alors, se répandant dans le corps de son ennemi. Il eut les yeux écarquillés pendant la décharge, et s’effondra, inanimé.

*Il y a de quoi assommer un mammouth...*

Elle le retourna sur le sol, et sortit une paire de menottes, les mettant aux poignets de l’homme, puis se pencha par-dessus le trou provoqué pendant l’affrontement entre Carry et l’autre vampire, celui qui avait fait un vol plané. Kate se laissa descendre en déployant ses ailes, et atterrit sur le sol, dans le dos de l’officier de police. Elle vit Carry soulever le vampire, avant de le balancer joyeusement au sol, faisant sauter deux de ses dents. Il crachait du sang, et elle semblait prête à le frapper à nouveau... Quand la main de Kate s’interposa.

« Je ne suis pas sûre que vos techniques d’interrogatoire soient recommandées par l’école de police. »

Le vampire gisait sur le sol.

« Mon Maître... C’est lui qui te trouvera, Tueuse... Héhé... Tu ne comprends donc pas ?! Nous ne faisons que... Kof ! Kof ! Nous débarrasser de... De la concurrence...
 -  Qu’est-ce que tu veux dire ? Les crimes commis dans les autres villes, ils...
 -  Ils n’avaient que pour but de dénicher les Tueuses, et... Les faire souffrir... Briser leurs os, les entendre couiner et gémir... Hahahaha !! Tu vas souffrir, salope, souffriiiir, ouuuiiii, quand le Maître te déchiquètera, et... »

Pour toute réponse, Kate le frappa au visage, l’assommant pour le coup. Elle se retourna vers la femme.

« Je crois que vous avez une explication à me... » commença-t-elle.

Kate n’eut pas le temps d’achever ce qu’elle était en train de dire qu’elle entendit un choc sourd venant du troisième étage. Elle agit rapidement,  puis tendit sa main vers le haut. Son Bat-grappin lâcha un filin, et la tracta au troisième étage. Ses menottes avaient été brisées, et le vampire s’était enfui. Arborant un petit sourire victorieux, Kate sortit de sa Bat-ceinture un curieux appareil cubique, de la taille d’un iPod, et l’alluma. Elle put voir une représentation satellite de Seikusu, avec un petit point qui se mettait à clignoter en s’éloignant de l’immeuble délabré. Elle avait mis un mouchard sur le corps du vampire, en sachant pertinemment qu’il allait se libérer.

Une petite souris pour remonter jusqu’à la tanière.

En attendant, il fallait qu’elle en découvre un peu plus sur ces histoires de Tueuses et de vampires.
DC d’Alice Korvander.

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Carry Whitechapel

Humain(e)

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 4 vendredi 07 novembre 2014, 10:18:14

Bat-pétasse ne m'avait rejoint que pour me faire la leçon, visiblement. Alors que j'armais le bras pour balancer un nouveau gnon au vampire que j'avais arrêté, la justicière m'avait arrêté avec qu'il ne se détende et n'avait pas hésité à me faire une petite leçon de morale. Pour qui se prenait-elle, au juste ? Elle n'avait sûrement rencontré de vampire avant ce soir et ignorait tout de cet univers presque parallèle qui s'activait la nuit. J'étais la Tueuse, chargée d'exterminer les suceurs de sang pour préserver l'humanité de l'extinction et de l'esclavage, pas une poulette qui se trimballait le cul serré dans du cuir sérigraphié d'une chauve-souris. De quel droit se permettait-elle de me dire ce que j'étais autorisée à faire ou pas ? Parce qu'elle connaissait l'enfer des rues et des tarés qui y couraient ? Qu'elle n'oublie alors pas que les flics avaient aussi leur dose de ces spectacles affligeants. Il ne fallait pas spécialement être Batman pour affronter le crime, organisé ou pas. Furieuse, je dégageais mon poing d'un geste sec et lui montrais les dents en fronçant les sourcils.

- Mes manuels de l'école de police disent que je suis en droit d'aller envoyer se faire foutre les guignols costumés qui rendent la justice sans une belle petite plaque en laiton marquée "gros con de keuf". J'applique mes cours tout de suite ou tu la boucle un peu ?

Le vampire répondit pendant cette rapide altercation verbale et je laissais de côté la costumée pour m'intéresser plus avant à ses propos. Élimination de la concurrence ? Son Maître qui me trouvera ? Batgirl lui posa une question plus rapidement que je ne pus le faire et la réponse me laissa perplexe. Une traque à la Tueuse ? Ces enfants de pute donnaient la chasse aux miennes ? J'allais en demander plus quand la costumée assomma mon suceur d'un coup de poing, avant de me dire qu'elle attendait des explications. Je plantais un peu dans le palpitant du nocturne pour toute réponse, le laissant disparaître dans une large volée de cendres, pendant qu'un bruit se faisait entendre à l'étage et que Bat-merdeuse nous sortait son petit numéro de monte-en-l'air. J'avais déjà entendu parler de cette sorte de grappin, mais le voir en action avait une autre gueule quand même. La remontée brutale du corps, la cape singeant les ailes se déployant légèrement sous le mouvement, l'ombre se fondant dans les ombres... Les bat's avaient le sens de la mise en scène, il fallait bien leur reconnaître ça.
Vite relevée, je filais comme une bombe à travers les étages et montait quatre à quatre les escaliers pour revenir au niveau du début de notre affrontement.

Une série de crime, c'était ce que ma prétendue alliée avait évoqué. Concentrée comme je l'étais sur le seul meurtre de Seikusu, je n'avais pas pensé à monter un parallèle à l'échelle nationale ou internationale. Si je l'avais fait, aurai-je croisé des noms de filles rencontrées à Sunnydale lors de notre confrontation avec la Force ? Ces soeurs d'armes garnissaient-elles les rubriques nécrologiques ? Si c'était le cas, j'avais intérêt à me secouer les puces. En attendant, j'arrivais au niveau de Bat-machine et en profitai au passage pour récupérer mon Beretta tombé à terre durant mon combat. J'imaginais bien l'en menacer durant quelques secondes, avant de me raviser. Ça n'aurait pas beaucoup d'effet sur elle, ce genre d'argument. Je lui agrippai plutôt l'épaule assez fort pour la faire se retourner vers moi.

- On va mettre tout de suite les points sur les i, Bat-moncul. J'ai pas d'explication à te fournir et en plus, je t'emmerde. Les bases de notre discussions posées, je continuais en lui relâchant l'épaule. La pression avait légèrement fait craquer le cuir et ce qu'il pouvait bien y avoir en dessous. Tu t'es foutu en tête de le traquer, c'est ça ? Oublie. Toute seule, tu ne tiendras pas longtemps dans une tanière. Surtout si il y a un Maître au bout du chemin. Cette affaire n'est pas de ton ressort, lâche le steak.

L'affaire n'était pas davantage du ressort de la police, puisque des vampires étaient impliqués. C'était entre la Tueuse et eux, bien que je n'étais pas assez stupide pour penser que j'avais davantage de chance qu'elle de m'en sortir si je mettais les pieds dans leur foutu nid. Puisqu'ils traquaient les Tueuses et savaient que j'étais dans les parages, ils m'attendraient et sauraient s'occuper de mon cas. Et de celui de n'importe qui d'assez cinglé pour tenter l'infiltration, que ses obus soient frappé d'une chauve-souris ou pas. Cependant, qu'elle applique mon conseil ou qu'elle fasse autre chose, j'étais persuadée de la revoir sur ma route. Ce qui allait profondément me saouler.
Je baissais les yeux sur son appareil, qui ressemblait à un GPS. Un tracker satellite sûrement, comme dans les films. Ou alors elle cherchait son chemin sur Google maps ?

- Je sens que tu vas être collante, toi. Ton meilleur moyen d'obtenir des infos c'est de venir avec moi. T'es loin de la rubrique meutres violents et faits divers, maintenant... Et les informations dont tu pourrais avoir besoin pour comprendre ce qui se passe, tu ne les auras jamais en passant par des voies conventionnelles. Faisons ça court et simple : viens avec moi. Ça va me gonfler de savoir t'avoir dans l'ombre sans que tu te montres et je finirai par avoir envie de te défoncer la gueule.

Fouillant dans ma poche, je sortis mon paquet de clopes et coinçai une sèche entre mes lèvres avant de l'allumer à l'aide de mon Zippo. Tout mon petit matériel rangé, je tirais une longue latte avant d'expirer lentement la fumée. Que ce soit après la baston ou la baise, les clopes étaient toujours meilleurs quand on venait de se dépenser.

- Ma caisse est au coin de la rue, la vielle Ford déglinguée. Soit tu m'attends là-bas, soit tu me rejoint au libraire qui fait l'angle de la 5ème et de Chuo-Ku. Si t'arrives avant moi là-bas, ne fais pas ton petit numéro style "I'm the night". Ça ne marchera pas.

C'était peu de le dire. Celui qui vivait là en avait vu bien d'autres et ne se laisserait pas plus impressionner par les effets d'une quelconque Bat-nana. L'apanage de ceux qui passaient leur temps à combattre les ténèbres, c'était de ne plus craindre la nuit ni ce qu'elle pouvait receler. Je me détournais d'elle pour redescendre tranquillement les escaliers en tirant sur ma clope, toute à mes pensées pendant que je retournais jusque ma caisse. Ainsi, on traquait les Tueuses. Si ce n'était pas étonnant en soi -la Force l'avait déjà fait à Sunnydale et avait même élargit ça aux potentielles qui n'avaient pas acquis les pouvoirs de l’Élue- c'était inquiétant. Quel clan, quelle famille pouvait avoir des ramifications au niveau national et peut-être international ? Quelque chose se tramait dans l'ombre.
La nuit risquait d'être terriblement longue.

Batgirl

Légion

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 5 samedi 08 novembre 2014, 02:15:41

Kate nota rapidement que la politesse ne semblait pas être l’apanage de cette blonde. Comme quoi, quand on disait qu’elles étaient des princesses... Assez rapidement, Carry lui expliqua qu’elle était un boulet, qu’elle n’avait rien à faire ici, et qu’elle n’avait pas besoin de son aide. En soi, c’était une bonne chose, car Batwoman n’avait pas l’habitude de demander de l’aide. Les rares alliés qu’elle avait pu faire lors de sa période en Solo avaient été des bras cassés, incapables de pouvoir vraiment l’aider. Barbara était un peu différente, mais ça ne changeait rien au fait que, pour elle, cette Carry avait l’air d’être une parfaite incompétente, du genre à tirer sur tout ce qui bouge, et à réfléchir après. Espérait-elle sincèrement retrouver la trace de ce nid en dézinguant à tout-và ? Outre l’aspect moral douteux de cette tactique, elle était aussi contreproductive. Paradoxalement, Carry semblait aussi vouloir de l’aide de Kate, mais ce n’était pas dans ses habitudes d’impliquer une civile. Il était très curieux que Kate pense ça, surtout que, techniquement, c’était elle, la civile, et Carry, l’officier de police expérimenté... Mais Kate Kane avait eu comme parents des militaires, et avait suivi un entraînement à West Point, puis un autre entraînement avancé avec l’aide de son père. Elle était donc tout à fait capable de s’en sortir seule. D’après Carry, le meilleur moyen qu’elle avait d’obtenir des informations était de l’accompagner.

Batwoman n’était pas spécialement d’accord, et elle laissa la femme sortir sa cigarette, avant de lui donner rendez-vous. Kate ne répondit pas, observant plutôt son écran.

« Je n’ai pas de temps à perdre avec ça, répliqua-t-elle alors. J’aurais des questions à vous poser plus tard, Officier Whitechapel. »

Les membres de la Bat-famille n’étaient pas connus pour avoir de la conversation, et Kate en faisait partie. Si cette femme ne voulait pas communiquer avec elle autrement qu’en la menaçant ou en l’envoyant se faire paître, ça lui allait très bien. Elle s’approcha du trou, et sauta dans le vide, avant de tendre ses ailes, planant ainsi pour arriver dans la rue, près de sa moto.

« Tu as entendu ça ? demanda-t-elle dans son communicateur.
 -  Je n’ai pas fait que le voir, je l’ai vu aussi, répliqua rapidement, dans son micro, la voix du colonel Jacob Kane, son père. Des vampires, hein ? Je ne peux pas le nier, j’ai vu ces corps disparaître en poussières...
 -  Qu’est-ce que la CIA sait là-dessus ? »

Elle était retournée sur sa moto, et appuya sur un autre bouton de sa combinaison. Sa bouche fut ainsi recouverte par un masque, abritant un micro. De cette manière, elle pouvait communiquer tout en pilotant, sans que le sifflement du vent ne vienne la déranger. La visière de son casque disposait de caméras, ce qui avait permis à Jacob de suivre ses mouvements. Par ailleurs, la moto disposait également d’un système informatique, et, entre les leviers, un cadran digital se trouvait, avec un plan de la ville montrant trois pointeurs clignotants. Un pointeur était le sien, un autre celui du vampire qu’elle avait laissé s’enfuir, et le troisième correspondait à l’officier Whitechapel. Quand elle était venue poser sa main sur son épaule, Kate en avait profité pour lui poser un traceur sur le corps. Il était possible qu’elle le repère... Ils étaient petits, mais détectables. Surveiller cette femme n’était qu’une assurance supplémentaire. Sa cible principale, elle, n’avait apparemment rien remarqué, et s’enfonçait dans les profondeurs de la Toussaint.

« La CIA ne sait rien... Ce genre d’enquêtes est généralement transmise au SHIELD. Le paranormal, c’est leur rayon. »

Kate s’apprêtait à reformuler sa question, quand Jacob se mit à lui parler :

« C’est une vieille légende, celle des Tueuses... Il s’agit d’une espèce de caste mystique, des femmes choisies par le destin pour combattre... Le Mal.
 -  On dirait un scénario de mauvais film de série B.
 -  Plus étonnant qu’une fille combattant le crime en étant déguisée en chauve-souris ? ironisa l’homme.
 -  Hum...
 -  Ce sont des informations classifiées, mais, apparemment, il existe de nombreuses Tueuses. Elles sont trouvées et sélectionnées par une autre organisation occulte, le Conseil des Observateurs. Les Tueuses sont des espèces de guerrières qui se trouvent généralement dans des endroits où il existe des failles entre notre monde et celui des Enfers. »

Kate savait que, jadis, Anges et Démons s’étaient affrontés pour le contrôle de la Terre et des autres mondes séparant les Cieux des Enfers. Cette guerre, le Grand Conflit, était devenue légende sur le monde, mais avait existé. Ici et là, les anciennes failles et autres portes démoniaques utilisées par les démons pour venir sur Terre n’avaient pas été totalement fermées. Ces Tueuses avaient apparemment pour tâche de veiller sur ces failles.

« Je n’ai pas beaucoup d’informations à te donner, le dossier est classifié, et mes contacts au sein du SHIELD n’ont pas un niveau d’accréditation suffisamment élevé. Ce que je sais, c’est qu’il s’est passé apparemment pas mal de choses dans une petite bourgade américaine il y a quelques années... Sunnydale.
 -  Plus américain que ça, tu meurs.
 -  Je te dirais bien d’être prudent et d’appeler des renforts, mais tu n’es pas une Kane pour rien.
 -  Tout juste. »

En théorie, elle devrait prévenir Barbara, mais Kate était une femme assez solitaire. Son père le ferait peut-être. Barbara Gordon était une femme que Jacob appréciait, sans aucun doute à même, vu ses compétences en informatique, d’en apprendre un peu plus sur les Tueuses. Kate arrêta sa moto à quelques pâtés de maison de sa proie, qui s’était arrêtée. Le Bat-grappin l’amena sur un toit, et elle vit, devant elle, le repaire potentiel des vampires.

Un centre commercial désaffecté. L’une des victimes de la crise économique qui continuait à s’abattre au Japon depuis le début des années 1990’s. Progressivement, les commerces s’étaient vidées, et le centre commercial avait fini par fermer. Il y avait actuellement un projet en cours au sein de la Mairie pour le rouvrir. En attendant, il constituait une planque parfaite pour des vampires en herbe. Kate déploya à nouveau son Bat-grappin, et rejoignit le toit.

Elle cherchait un point d’entrée pour s’infiltrer.
DC d’Alice Korvander.

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Carry Whitechapel

Humain(e)

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 6 samedi 08 novembre 2014, 21:43:12

A sa déclaration quant au fait qu'elle aurait des questions à me poser plus tard, elle ne trouva pour toute réponse qu'un majeur tendu par-dessus mon épaule. Descendant les escaliers et traversant les paliers tout en tirant sur ma Lucky Strike, je pestais contre elle. Pour qui se prenait-elle, à penser pour m'interroger moi ? Le concept de représentant de la Loi (ce qu'elle n'était pas, aux dernières nouvelles) lui avait probablement échappé. Peut-être que son masque lui comprimait les neurones ? Pauvre débile. La plupart de ses questions quant à ce qui venait de se passer, Bat-merdeuse les aurait eues en me suivant. Tant pis pour elle.

Arrivée à ma caisse, je m'y installais et démarrais en trombe pour quitter la Toussaint en direction de l'adresse que j'avais donnée à l'autre guignol en cuir noir. Il me fallut une petite dizaine de minutes pour m'y rendre et je me garais enfin devant la devanture un peu passée et au style rétro d'un libraire, qui n'avait de neuf que les lettres blanches qui ornaient sa grande vitre principale en annonçant fièrement "Charles's old books". Je n'eu qu'à sonner à la porte selon un code précis (trois coups courts, deux longs) pour que vienne m'ouvrir quelques petites minutes plus tard le maître des lieux, un homme à la calvitie prononcée et à la moustache touffue; Charles Britt.
Il ne sembla pas vraiment étonné de me voit et me fis entrer dans un mot dans la librairie, éclairée par quelques lumières basses et éparses qui lui donnaient un air de pièce de conte de fées. Je fis brièvement le tour de l'endroit avant de m'asseoir sur le bord d'un joli et large bureau d'acajou, Charles me rejoignant dans la foulée.

- Tu m'as trouvé facilement, commença t'il de son air perpétuellement sévère.

- Je suis flic, Charles. Même toi tu as une identité civile enregistrée. Et puis, tu n'as pas l'air étonné de me voir.

- Bien sûr que non. Mon rôle est aussi de prévoir tes visites, Carry. Je penserai que tu viendrais plus tôt, toutefois. Qu'est-ce qui t'as fait lambiner ainsi ?

- Je voulais me passer de tes services.

Charles Britt était mon Observateur. Sensé m'entraîner, veiller sur moi et m'aider durant mes batailles en tant que Tueuse, il préférait néanmoins me faire la leçon de morale sur mon comportement et n'avait pour moi qu'un manque d'affection pour le moins réciproque. Il connaissant mon avis sur lui mais était contraint de me suivre et de me prêter main-forte; les Observateurs ne pouvaient se permettre d'avoir des considérations personnelles qui nuiraient à la bonne marche de la vendetta que menait la Tueuse.
J'enchaînais tandis qu'il se pinçait un côté de moustache en maugrééant à voix basse.

- Un double meurtre m'a mit sur la piste d'un petit repaire de vampires dans la Toussaint. Je pensais m'y rendre en y faire le ménage -ce qui a été le cas- mais l'un de ceux que j'ai interrogé à évoqué son Maître et surtout une expédition punitive contre les Tueuses. Qu'est-ce que tu sais là-dessus ? C'est vrai ?

Charles hocha gravement la tête. Avant de me répondre, il contourna le bureau pour fouiller un tiroir et en tirer une pipe qu'il se mit à bourrer méthodiquement de tabac avant de l'allumer. Quant à moi, c'est une cigarette que je coinçais entre mes lèvres. L'Observateur me l'alluma après que sa pipe ait démarré, puis éteignit son allumette.

-Malheureusement, tout, entama t'il. Les Tueuses sont éliminées à travers le monde. Beaucoup sont inexpérimentées, d'autres encore ignorent leurs pouvoirs éveillés. Rares sont les survivantes de Sunnydale, de surcroît. Tu es l'une des dernières encore en vie à jouir du concours d'un Observateur. Vous êtes devenues le gibier.

- C'est parti d'où ?

- Le Nouveau Monde. Et le clan n'est pas encore clairement identifié... Comme le Maître qui règne dorénavant sur Seikusu et très probablement l'ensemble de l'archipel nippon. Si ce n'est pas encore le cas, c'est pour bientôt. Ne rêvons pas; leur meute sera très vite trop puissante pour te laisser la moindre chance de la défaire.

Sans rien dire, je mesurai l'ampleur des propos de Charles. A le croire, il était question d'un clan qui prenait une ascendance internationale. Du jamais vu. Après la bataille contre la Force, le monde avait été couvert de Tueuses, une armée en puissance donc. Et voilà que les challengers avaient opéré tant et si bien que ma caste était au bord de l'extinction. Joli score, fallait leur reconnaître ça. Enfants de putes. J'étais sur un coup qui  commençait à être trop grand pour moi, sans que j'accepte de m'avoue vaincue. Ces salauds de non-morts allaient bouffer du Whitechapel jusqu'au décès, le mien ou le leur. Il fallait agir vite et couper au plus tôt la tête nippone. Puisque leur Maître voulait me voir, autant aller toquer gentiment à sa porte avant de lui enfoncer la gueule à coups de burin.

- Je les trouve où ?

- Tu n'as pas l'ombre d'une chance et pas le tiers d'un allié à part moi. Prenons le temps de rassembler nos forces, Carry. Demandons l'aide de Buffy et Faith.

- J'ai dis "où", Charles.

Il soupira et abdiqua de guerre lasse, me griffonnant l'adresse d'un vieux centre commercial désaffecté dans un ancien quartier de la Toussaint aujourd'hui désert, là où même les flics chevronnés et équipés préféraient éviter de se rendre. Ça allait donc être la foire au canard tout le long de la route. Je m'emparais de la note et m'apprêtais à me casser quand L'Observateur me fit signe de rester. Il fila dans l'arrière boutique et en revint avec une malle qu'il déposa sur la table en l'ouvrant, dévoilant un arsenal complet de chasseur de vampires. Pieux proprement taillés en bois sanctifié, petites fioles d'eau bénite, holsters créés pour soutenir ce bel attirail archaïque... Et un petit bonus des plus inattendus; un 357 Magnum chromé.

- Un ami armurier de Londres a fait cela pour moi. Le véritable intérêt réside dans les balles dont la tête est chargée d'un concentré d'ail et d'eau bénite.

- Merde, les Tueuses passent dans le siècle actuel ? Je pris l'arme en main, appréciant le contact de ce monstre. J'aime.

- C'est un prototype, Carry. Il n'y a en tout et pour tout que douze balles. Je t'ai prévu un barillet conventionnel, au besoin. Mais garde cet atout précieusement.

J'opinais du chef en m'equipant. Si ma veste cachait mon Beretta de service, ma taille s'ornait à présent d'un arsenal plus pittoresque. Je glissais un pieu dans l'une de mes manches et fourrais dans une pochette de cuir présente sur le ceinturon les barillets du Magnum, qui reposait contre l'une de mes cuisses. Si Eastwood avait eu des ovaires dans ses films de cow-boy, il aurait eu ma gueule.
Je remerciais Charles d'un mouvement de tête qu'il me rendit tout aussi brièvement et nous nous quittâmes là.
Moins d'une demie heure plus tard, je garais la Ford miteuse qui me servait de bagnole à un coin de rue et me fis la plus petite possible le temps d'approcher du parking du fameux centre commercial.

Inutile d'espérer prendre des vampires au jeu du plus discret : leurs sens ne les auraient pas trompés quant à ma présence. C'est donc pour une approche autrement plus frontale que j'optais et me présentais directement à l'une des entrées un pieu à la main. Les sentinelles présentes se montrèrent alors tous crocs dehors, mais je pris sur moi de conserver l'initiative. Et puisque j'ai déjà bien chaude de la mise en bouche de l'immeuble, il ne me fallut qu'une paire de secondes pour me débarrasser des novices qui montaient la garde. A peine leurs cendres dispersées dans l'air frais du soir, je m'introduisais dans leur antre, tous mes sens en alerte. Il y allait avoir du sport et je comptais bien me payer un joli compteur de score.
« Modifié: samedi 08 novembre 2014, 22:47:59 par Carry Whitechapel »

Batgirl

Légion

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 7 dimanche 09 novembre 2014, 14:15:13

Depuis le toit, Kate se laissa tomber dans un couloir en construction, avec des bâches flottant à gauche et à droite, des pots de peinture empilés sur le sol, des établis et du matériel de construction un peu partout. Elle s’avança prudemment, tout en continuant à regarder son détecteur. La cible était à proximité, quelques étages en contrebas. Batwoman était prudente, avançant lentement, discrète comme une chauve-souris. Plutôt que d’emprunter les escaliers, elle se rendit dans la cage d’ascenseur. Elle poussa les portes de ce dernier. L’ascenseur avait été retiré depuis longtemps, et elle se laissa tomber jusqu’au bon étage, ouvrant la nouvelle porte. Bien qu’elle pouvait se servir de ses mains, elle préféra utiliser un petit gadget, une sorte d’écarteur industriel. L’appareil fut glissé dans le creux entre les battants, et se mit ensuite à pousser, dépliant une sorte de bâton suffisamment grand pour permettre à la justicière de passer. Elle débarqua dans un autre couloir, une galerie commerciale. À droite, une succession de magasins abandonnés. À gauche, un grand hall vide. Était-ce vraiment le repaire des vampires ? Pourquoi avait-elle l’impression d’être suivie ? Elle regardait autour d’elle. Une boutique était un ancien magasin de vêtements. Les vitres avaient été brisées, ne laissant plus que de tristes mannequins. Son détecteur annonçait qu’elle se rapprochait de sa cible. Elle l’avait depuis longtemps rangé dans sa ceinture, et avait utilisé sa vision spéciale pour que l’affichage digitale de son détecteur soit visible dans sa Bat-visière, dans un angle à droite. Son père lui avait dit que c’était comme une map dans le HUD d’un jeu vidéo. Une comparaison osée, mais tenable.

Le point était maintenant juste sur sa droite, émanant d’une ancienne boutique d’électronique. Les étalages étaient encore là, mais tout avait été pillé. Évitant de marcher sur le verre pilé, elle continua à s’avancer, entendant alors des bruits et des grognements sourds. La main de Kate se saisit de son Batarang, équipé d’une charge électrique suffisamment puissante pour neutraliser une brute épaisse de 200 kilos. Elle vit alors, dans un coin, une main nue posée sur le sol, et une masse sombre en train de boire le sang de cette femme. Livide, ses yeux fixaient ceux de Kate, sa bouche entrouverte sur un léger filet de sang. Sa combinaison bradée de gadgets afficha immédiatement sur sa visière les quatre lettres qu’elle s’était attendue à voir. Le sujet était « mort ». Serrant le poing, elle s’apprêta à lancer le Batarang... Quand elle sentit du mouvement dans son dos.

Elle eut à peine le temps de se retourner qu’une main jaillit de l’ombre, et l’attrapa à la nuque, puis la balança à travers la vitre du magasin. Celle-ci était encore intacte... Du moins, jusqu’à ce que Batwoman la traverse de part en part. Elle entendit un ricanement sinistre, et passa par-dessus la rambarde, tombant comme une pierre. La femme s’écroula plusieurs étages en contrebas sur le sol, et gémit. La combinaison avait amorti le choc, l’empêchant de mourir... Mais ce n’était pas agréable non plus.

« Une petite souris qui s’infiltre chez nous... Aurait-elle oublié que les vampires ont senti son sang dès qu’elle a entrepris d’entrer dans notre repaire ? »

Du sang s’échappait effectivement du visage pâle de Kate, qui serra les dents en tentant de se relever. Un vampire logea alors son pied dans son ventre, et elle gémit en s’étalant sur le dos. Elle s’était probablement fêlée plusieurs côtes, et voyait trente-six chandelles danser devant ses yeux. Le plafond lui faisait de l’œil, l’attirant, comme un seul moyen d’échappatoire. Autour d’elle, elle voyait une multitude de démons sortir de l’ombre, souriant avec leurs dents pointues et leurs longues griffes. Ils tournaient autour d’elle, gravitant comme des lézards. Un vampire l’attrapa à nouveau à la gorge, la soulevant, et la renifla à hauteur du cou... Elle crispa de dégoût en sentant sa langue venir lécher sa combinaison, se disant qu’il faisait surtout ça pour le spectacle... Comment pouvait-il sentir sa peau ?

« Je sens ta peur, humaine... Tu n’es pas la Tueuse, mais ce n’est rien. Un maigre cadeau de consolation, comme une entrée...
 -  J’ai... J’ai un autre programme à... À te proposer...
 -  Hum ? Dis-moi tout, mon ange nocturne, je suis tout ouïe... »

Elle banda les muscles, et releva alors la tête, venant mordre le nez de l’homme, en arrachant un bout. Le vampire gémit de douleur en la relâchant, et, rapidement, sa main balança la grenade fumigène qu’elle avait récupéré après sa chute. Son corps se nimba de fumée, et le Bat-grappin se déploya, comme une corde de sauvetage. Il vint s’agripper à une poutre au plafond, et Kate s’envola dans l’ombre, pour arriver sur un couloir en hauteur. Impossible d’être discrète, contrairement à ce dont elle avait l’habitude, car les ennemis, s’ils pouvaient effectivement sentir son sang, la traqueraient. Elle les entendit remuer, et un vampire bondit alors devant elle, griffes déployées, sourire hideux sur les lèvres. Kate lança son Batarang. L’homme fut suffisamment rapide pour le réceptionner. L’arme se planta dans la paume de sa main... Et déclencha ensuite un champ électrique qui amena son sourire hideux à disparaître de son visage. Au lieu de ça, ses yeux se révulsèrent, et il s’écroula sur le sol, inerte.

Au même moment, Carry débarqua dans ce grand hall. La porte d’entrée du centre commercial menait tout droit ici. Le vampire avec le nez coupé croisa alors le regard de la femme.

« Oh... Nous avons une invitée de marque. Je m’appelle Bophyr. Le Maître m’a choisi pour être l’un de ses Exécutants. »

Un sourire mauvais éclaira ses lèvres.

« J’ai déjà tué deux autres salopes dans ton genre. Je les ai violés et torturés avant de leur offrir le réconfort de la Mort. À chaque fois, j’essaie de me surpasser en créativité. »

Les autres vampires regardaient la Tueuse, mais sans oser faire quoi que ce soit. Bophyr grogna alors à leur intention :

« Allez me chercher l’autre salope ! Je m’occupe de celle-là ! »

Ils acquiescèrent. Bophyr, de son côté, retira son haut, montrant son torse, glabre. De jolis pectoraux, ainsi que de multiples scarifications, ornaient son torse. Il attaqua alors, en bondissant dans les airs. Un saut prodigieux, qui l’envoya fondre droit vers Carry. Le geste était cependant suffisamment lent pour que la femme puisse l’esquiver. Le poing de Bophyr rencontra alors le sol, provoquant une violente explosion en faisant voler tout autour de lui des morceaux de carrelage.

« La première était sûre de me vaincre... Elle m’a attaqué avec son pieu de merde. Là, droit dans le cœur. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il se brise en deux. Le Maître m’a rendu plus fort, précisément pour traquer les femmes comme toi. Vous, les Tueuses, allez à l’encontre du monde. Les vampires sont vos prédateurs, vos supérieurs, pas vos putains de proies. Agenouille-toi devant moi, et peut-être que ton agonie ne sera pas trop douloureuse. »

Une chose était sûre : Bophyr aimait bien s’écouter !
« Modifié: vendredi 24 novembre 2017, 22:53:04 par Princesse Alice Korvander »
DC d’Alice Korvander.

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Carry Whitechapel

Humain(e)

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 8 jeudi 23 novembre 2017, 05:37:49

La fête avait déjà commencé et je m’y pointais apparemment alors que la pin-up en cuir et casque à pointes s'était déjà invitée à la sauterie sans avoir son nom sur la liste très sélect de Pue-la-merde, le club du moment. Il semblait que Batounette essayait d’esquiver l’hargneux service de sécurité qu'elle avait attiré, ce qui m’avait permit d’arriver jusque là sans trop d’encombres en débarrassant les couloirs du centre commercial des cafards qui le polluaient. Pas moyen de voir le chiroptère à mon niveau -de quoi déduire que son cul se baladait dans les étages qui couronnaient le hall central où je venais d'arriver, accueillie par le boss local. Deux provocations et un ordre plus tard et le lascar et moi nous retrouvions en face à face alors que Batgirl allait devoir s’enfiler le boys band au grand complet.

J’étais à le demander si je devais l’aider ou attendre qu'elle se prenne une bonne raclée des familles histoire que les suceurs de sang lui fasse entrer dans le crâne le concept de respect territorial à grands coups de savate dans la gueule lorsque l’autre enfoiré me claqua un bond de chimpanzé sous stéroïdes pour venir s’abattre sur le sol en utilisant son poing comme marteau. Je fus assez vive toutefois pour me dégager de là sans dommage, poussant un sifflement admiratif devant la petite démonstration de force alors que l’autre me balançait son numéro de sadique grandiloquent.
Bordel ! Pourquoi ces types étaient toujours de foutues caricatures ?

J’avais profité du monologue pour ôter mon cuir, l’envoyant valser dans un coin, où il s’étala en soulevant un nuage de poussière. Maintenant en débardeur grisâtre, je révélais mon arsenal de pieux sanctifiés et autres fioles de bénitiers accrochées au holster prévu à cet effet.

-C’est bon, t’as fini ? Putain. J’avais jamais vu un tas de merde aussi haut que toi jacter autant, Bophyr.

Tout en parlant, je saisissais mon 9mm d'une main et un pieu dans l’autre. Au niveau de mes reins, je sentais le poids rassurant du 357 modifié par les armuriers du Conseil. Il aurait été sans doute plus malin de m'en équiper tout de suite mais mes munitions restaient limitées. Qui pouvait bien savoir ce que le jacasseur me réservait encore ? Pour le déterminer, il allait falloir m’y frotter à l’ancienne.
Pas pour me déplaire.
Ça l’avait fait triquer de faire la peau à des Tueuses ? J’allais lui balancer un bon gros coup de solidarité féminine en travers de la gueule pour la peine.

-Je vais t’arracher les burnes pour les offrir à Bat-pétasse, ça lui fera de chouettes pompons à se caler au bout des miches pour les longues soirées d’hiver.

Le bois du pieu se retrouva coincé entre mes dents, me libérant une main que j’utilisais pour dégainer une première flotte de fiole sacrée que j’éclatais comme ampoule sur le corps de mon Beretta. Pas de quoi griller vraiment Bophyr, mais de quoi élargir les trous que des munitions standards lui creuseraient dans le cuir.

Sans sommation, j’effectuais deux tirs à ses pieds pour faire voler des éclats de carrelage afin de l’emmerder le temps de prendre mon élan pour me détendre d'un coup, bondissant d’instinct sur le côté pour esquiver une éventuelle contre-attaque frontale.
Ce faisant, je tirais de son emplacement une nouvelle fiole d’eau bénite et alignai quelques cartouches à Bophyr, cette fois bien décidée à lui faire goûter les pruneaux réglementaires de la flicaille sauce wasabi.

Le fils de pute ne s'en laissa pas conter et parvint à éviter le premier et se cacher derrière une roulette à pop-corn qu’il me balança derechef à la figure, me poussant à plonger pour éviter le projectile tandis que lui bondissait pour me refaire la scène du pilon. Manque de bol pour lui, je m'étais reprise assez vite pour lui envoyer la fiole d'eau bénite. Bophyr donna un violent coup de reins pour sortir de la trajectoire du projectile et m’accorda le temps de me dégager moi-même de sa menace en me remettant debout.

- C'est loupé, petite pute !
- La fiole n’était pas pour toi, trou du cul.


Une nouvelle détonation claqua dans le hall, déchargée du canon de mon arme qui visait beaucoup plus haut que la position de Pirouette Cacahuète et son bout de nez flingué. Il leva la tête et comprit : la fiole avait explosé en vol au niveau de Batwoman et de ses poursuivants agglutinés, vomissant pour ces derniers une pluie plus mordante que de l’acide. Pas de quoi régler le compte de la meute, mais un gain de temps précieux pour la justicière dont les agresseurs se tordaient de douleur en hurlant.
Je profitais du battement dans l’affrontement pour me débarrasser du holster et des deux fioles qui y restaient accrochées, laissant le tout bien en vue.

- Hey, pétasse ! vociférai-je pour Batwoman. Je te laisse mon vanity, viens te faire une retouche makeup !

Elle en avait plus besoin que moi. Les Bats’ n'étaient pas en rade de super gadgets, mais face à des vampires en nombre rien ne valait l’artisanal. Bah. Sûrement n’en ferait-elle qu'à sa tête. Quant à moi, j'avais tout intérêt à utiliser la mienne pour vite trouver comment neutraliser Bophyr sans finir épinglée à son tableau de chasse, le prédateur revenant à la charge en sautant sur une colonne puis de murs en murs pour m'empêcher de le viser.

Le salaud bougeait vite et bien et mon manque d’entraînement atrophiait mes réflexes. Si jamas cet enfant de putain trouvait la bonne ouverture avant moi….
« Modifié: jeudi 23 novembre 2017, 08:28:16 par Carry Whitechapel »

Batgirl

Légion

Re : Blood n' bats (pv)

Réponse 9 lundi 27 novembre 2017, 01:22:38

Des vampires en plein Seikusu ! Mais était-ce si surprenant que ça ? Kate venait de Gotham City. Elle y avait rencontré là-bas sa sœur jumelle, Elizabeth Kane, la « Reine Blanche », répondant au nom d’Alice, devenue une psychopathe qui avait conçu un véritable cirque aux horreurs autour d’elle. Les monstres, Kate en avait affronté, et ce n’était pas quelques vampires qui allaient l’effrayer... Même s’ils étaient nombreux. Séparée de la civile, elle devait laisser cette dernière gérer l’insupportable Bophyr, tout en affrontant une petite armée de seconds couteaux aux dents longues. Un nouveau Batarang électrique fila, et atteignit un vampire au torse. Le champ électrique qui s’échappa du Batarang rougeâtre aurait neutralisé un humain normalement constitué, mais le vampire tiqua juste. Un autre bondit vers elle en grognant, et Kate bondit sur le côté, surprise par sa rapidité, et serra les dents en sentant la griffe de l’homme effleurer son genou, fendillant la combinaison, et faisant jaillir quelques lignes d’hémoglobine... Ce qui provoqua parmi l’assemblée des suceurs de sang un frémissement collectif.

« On la baise avant de la sucer, hein ?
 -  Bien sûr, le sang des pétasses en chaleur est encore meilleur ! »

Kate resta silencieuse, bras en avant. Le mur se trouvait dans son dos, les vampires formant un demi-cercle devant elle... Mais elle démarra vraiment les hostilités en accomplissant le geste caractéristique de tout membre de la Bat-famille qui se respecte.... Elle fronça les sourcils. Un vampire bondit rapidement vers elle, prenant sa chance... Et se reçut un plat de la main au menton, le repoussant en faisant claquer ses dents. Kate se détendit ensuite brusquement, et frappa le visage du vampire avec un puissant coup de pied retourné. Immédiatement, un autre se rua dans son dos, levant haut la main pour l’abattre vers sa nuque, mais le bras de Kate se rétracta en arrière, et le para.

Elle se servit alors de ce bras comme appui pour basculer arrière, en s’aidant d’une jambe, et tournoya en hauteur, son autre pied se pliant avant de se détendre, atteignant un adversaire au visage, le couchant au sol. Elle se réceptionna ensuite sur ses jambes, et attrapa le pan de sa cape dans sa main, avant de s’élancer vers un autre adversaire, et relâcha sa cape, qui le frappa au visage, le déstabilisant, ce qui laissa à Kate l’occasion de se ruer sur lui.

« Fichue salope, arrête de bouger ! »

Sentant un vampire dans son dos, Kate bondit sur le côté, pliant les genoux, et posa une main au sol, s’en servant comme soutien pour balayer l’air avec ses jambes, renversant le vampire. Un autre s’élança sur elle, et elle roula sur le sol, évitant les griffes de la bête, puis se releva rapidement en s’aidant d’un mouvement de balance avec l’épaule, son pied frappant le vampire à l’épaule. Des coups puissants, mais qui semblaient à peine ébranler les vampires. Kate se releva d’ailleurs, et une main la saisit brusquement au cou, la plaquant violemment au mur.

« T’as pas compris, chérie ? Tu es une petite souris ! »

Le visage du vampire s’approcha alors d’elle, ses lèvres s’ouvrant sur d’immenses canines... Quand la main de Kate le toucha à la poitrine, laissant sur sa peau un petit appareil qui se mit à biper.

« Que... ?! »

Il baissa les yeux, et vit un Batarang... Puis le petit appareil explosa brusquement. Une explosion réduite, que Kate utilisait généralement pour faire sauter des conduits, ou des serrures. Néanmoins, le choc déstabilisa le vampire, et laissa à Kate l’occasion d’envoyer son genou le frapper au ventre, le pliant en deux... Mais, au même moment, un vampire la frappa sur sa gauche, griffant sa joue en lui faisant cracher du sang.

« Aaaah !! » ne put-elle s’empêcher de hurler.

Sentant là sa chance, son adversaire s’élança vers elle... Quand il hurla de douleur et de rage lorsqu’une pluie acide lui tomba dessus. Un congénère proche se reçut également les gouttes salvatrices au visage, et hurla, sa peau se mettant à fondre. Instinctivement, Kate se protégea avec sa cape, mais constata rapidement qu’il ne s’agissait que de l’eau.

*De l’eau bénite...*

Visiblement, certaines légendes s’appuyaient sur des faits réels. La chair des vampires se calcinait au contact de l’eau bénite, répandant une odeur de brûlé... Mais un vampire, épargné par la décharge, bondit alors sur Kate, et empoigna ses poignets, les serrant dans ses bras, avant de la plaquer au sol, et approcha ses crocs de son cou.

« Lâ-Lâche-moi, salaud !
 -  Oublions le viol, j’vais te sucer tout d’suite, sale pute ! »

Sa force herculéenne mettait à rude épreuve le rude entraînement que Kate avait subi, et ses dents claquaient contre ses cheveux. Batwoman n’avait toutefois pas dit son dernier mot, et saisit sa chance à pleines dents quand elle se présenta... En mordant fortement dans l’oreille du vampire, à tel point qu’elle arracha un bout de peau. L’intéressé hurla de douleur, et relâcha la prise sur ses poignets... Ce qui permit à Kate de le frapper au visage avec la série de pointes sur son gant, le repoussant. Elle se retourna alors, et tenta de se relever... Mais un autre vampire se rapprocha alors.

À genoux au sol, Kate sentit sa main se saisir de sa cheville, la couchant au sol... Elle eut fort heureusement le réflexe de lancer un Batarang, qui, tel un couteau aiguisé, alla se planter dans la tête du vampire, entre les deux yeux, le repoussant. Kate, de nouveau allongée, avisa à proximité la présence d’un pistolet. Tenaces, ses ennemis se rapprochaient déjà. L’un, qui avait eu le dos enflammé avec l’eau bénite, s’abattit sur elle, et elle sentit son souffle rauque contre son cou, ses canines froides se poser sur sa nuque, commencer à serrer, tandis que ses doigts tâtonnaient dans le vide, qu’elle fermait les yeux, sentait la morsure sur sa peau, et...

*BANG !*

La détonation éclaboussa la moitié de son visage, mais eut au moins l’avantage de calmer le vampire, qui venait de se recevoir la balle à bout portant, directement sous le menton. Kate repoussa son cadavre. L’un de ses yeux était couvert par le sang, et elle s’aida de l’autre, tirant au jugé avec le pistolet, l’arme recouverte de l’eau sacrée. La balle atteignit la poitrine d’un second vampire, transperçant son cœur.

Kate, qui avait beaucoup moins de scrupules que Batman à utiliser une arme à feu (et a fortiori pour des vampires), se releva alors. Un troisième vampire se rua vers elle, et elle fit feu, mais le vampire, agile, se baissa, évitant la balle et se rua à son poignet, mordant la chair, la faisant lâcher son arme en hurlant. Elle réagit avec son autre main, et le frappa au nez, sentant avec jubilation un os craquer. Sa main tenta ensuite de récupérer le pistolet, mais, au même moment, deux pieds la frappèrent dans le dos, un coup puissant qui la cloua au sol, l’éloignant de son arme.

Sans prévenir, Bophyr avait décidé d’intervenir, bondissant depuis les airs pile au bon moment.

« Navré de vous le dire aussi franchement, les filles, mais vous n’êtes que des amatrices. Que pensiez-vous sérieusement accomplir en vous jetant comme ça dans la gueule du loup ? » ironisa-t-il.
DC d’Alice Korvander.

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