Le collier du Cerbère [PV Alice Cyan]

Les terres sauvages étaient clairsemées de petits villages s'ignorant parfois les uns des autres et, emplis de terranide, il s'agissait généralement d'un décor pittoresque où il faisait bon vivre grâce à une bonne humeur générale, une entraide et un sentiment d'appartenance qui appartenait à chacun. Bien sûr, des raids se faisaient sur certains, les chasseurs d'esclaves étant nombreux et surtout au courant de ces trésors qu'étaient les campements de terranides, mais ils ne pouvaient jamais être tous attrapés. On ne pouvait pas parler de métropole mais lorsqu'Amser admirait la hameau du haut d'une colline, il lui semblait voire une étendue vaste de maisons précaires dont le tas désordonné était tranché par un cour d'eau épais que quelques ponts enjambaient pour assurer l'unité. Combien de temps le Forgeron avait-il passé à marcher dans une plaine régulière et vide, sèche ? Trop longtemps et cela pouvait expliquer l'émerveillement face à ce bazar et l'impression qu'il avait d'être tombé sur un paradis, une capitale, que dis-je, un monde à part entière ! Un léger sourire aux lèvres, le colosse se laissait glisser le long d'une crevasse pour atteindre le niveau inférieur à ces plaines interminables et c'était au pas de course qu'il rejoignait cette place dont il ignorait tous sauf qu'un trésor certain s'y cachait. Ses cœurs et son esprit le disaient. Plus important que la nourriture, que l'eau, que l'air, une rune puissance se baladait quelques parts entre les baraquements et les sens du Gris étaient en alerte, persuadé qu'ils pourraient mieux le sentir au détour d'une rue quelconque, sans élément qui indiquait l'extraordinaire découverte qui devait attendre le Chasseur de Runes, seul être probable à les sentir.

Les habitants se demandaient naturellement qui était ce dingue avec sa bure brune déchirée et à l'énorme épée qui courait comme si un être aimé jouait à cache cache avec lui et cette course se terminait dans un essoufflement, l'air humide à proximité d'une digne le frappant comme un bonheur trop violent. Un peu sonné, Amser mesurait son empressement et en riait enfin, se moquant volontiers de ce qu'il avait vécu pour arriver jusque là et son cul, il le posait sur une colonne de bois qui retenait une avancée de bois installée là pour quelques pécheurs. Qu'indiquaient ses sens ?

Grrr...

Amser avait faim et penchait la tête sur le côté pour se plaindre, un œil vers les cieux alors que même ses tentacules s'agitaient, cachés sous ses lourds habits qui le faisaient aussi cuir au soleil. Inutile de continuer le ventre vide et le Forgeron posait la pointe de son imposante arme au sol, s'en servant comme appui pour se redressait avant que son attention ne se porte sur un groupe d'enfants s'amusant de tous, d'une bestiole légère leur volant sous le nez ou d'un vieux marchand... L'image apaisait le terranide, vidait sa tête avant qu'il ne se rende compte qu'eux aussi avaient captés un nouvel intérêt, une dame. A première vue, une très belle créature à la peau bleue qui bouleversait violemment le bâtard qui replaçait Ispolin, son épée, dans son dos pour s'en approcher d'un pas timide, comme s'il voulait voire quelque chose à travers elle. Des pervers faisaient de même mais reculaient en apercevant les dents terrifiantes de la demoiselle et finalement, Amser demeurait seul à ne pas se dégonfler dans ses ardeurs, debout au centre du groupe de gamins qui riaient en voyant un géant parmi eux car oui, du haut de ses deux mètres passés et les épaules épaisses comme elles étaient, le Forgeron était un solide colosse pour des enfants maigrelets qui commençaient déjà à l'appeler pour lui demander son nom, d'où il venait, si c'était un héros avec son arme dans le dos mais en leur caressant les cheveux, Amser les écartait avec le sourire en les répondant quelques fois, afin de pouvoir se retrouver en face à face avec celle qui l'intéressait.

Au niveau de son cou, un étrange collier et doucement, le tissu brun qui cachait une grande partie du corps d'Amser s'écartait pour exposer un bras à l'aspect brûlé sans être hostile qu'il tendait d'abord vers le visage de l'inconnue avant de le descendre, comme détaillant sa poitrine, puis son ventre et ses hanches pour ensuite diriger sa main vers celle de la dame bleue. A cette distance, il ne la touchait pas mais ce geste était destiné à une présentation, une poigne amicale habituelle entre êtres civilisés qui se rencontre.

« - Bonjour mademoiselle. Pourrais-je vous poser quelques questions ? »

Savait-elle parler ? Qui était-elle ? Pour l'instant, toutes ces questions n'avaient simplement aucune importance. Elle était calme encore et son collier à portée d'un bond qu'Amser ne faisait pas, lui offrant juste un sourire qui se voulait charmant, accueillant, main toujours tendue vers elle. A croire qu'il allait lui sortir un prospectus dans les secondes qui allaient suivre pour ensuite lui demander si elle voulait entendre la Vérité.

Un charisme digne d'un témoin de Jéhovah !

Les terres sauvages portaient mal leurs nom ! C'est les grandes villes les terres sauvages pour Alice. Elle s'y réfugiait souvent. Allant de villages en villages, elle s'était faite une petite réputation de bête farouche à la morsure fatale. Mais également d'une Terranide perdue au grand cœur. Elle était arrivée il y a peu dans un village, son collier éternellement autour du cou. Si près du corps qu'elle était incapable de le mordre. Mais elle s'en était accommodée. Après tout il ne la dérangeait pas. Dans la ville elle déambulait ici et la avant de s'arrêter dans une ruelle excentrée, jouant avec des jeunes enfants qui ne semblaient pas dérangés par sa nudité, sans doute habitués ? Il était aussi évident que certains enfants restaient près d'elle pour éviter les "méchants adultes" qui cherchaient à profiter d'eux.

elle jouait donc avec eux, sagement assise à tenir une corde à sauter avec une autre tandis qu'elle jaugeait les alentours, reniflant. Elle le vit finalement. Un monstre d'une taille impressionnante avec une large épée dans le dos, elle se mit à gémir en voyant les enfants aller vers lui, rabattant ses oreilles sur le crane tandis qu'elle se redresse, visiblement prête à courir. Mais l'homme approche et tend sa main...il s'attend à ce qu'elle la serre ?

Des questions ? Allons donc, son regard brillant d'intelligence détaillant les yeux d'Amser, des yeux...étranges. vicieux, elle gronda doucement avant de se décider à jouer la bête. Elle aimait beaucoup se faire passer pour plus bête qu'elle ne l'est.

Questions....?

Le ton était doux, évoquant un son cristallin

On parlait quelque fois d'un être nommé le « Gris », un homme à la grande taille se baladant à la grande épée qui maîtrisait les Runes et effectivement, cet homme était Amser. De village en village, il prenait des requêtes et s'installait quelque fois pour exercer son métier car avant d'être mercenaire, le terranide était un solide forgeron habitué aux arts du métal et de la flamme quoique rien ne l'indiquait chez lui, mis à part ce surnom qui accompagnait le premier par moment, « Le Forgeron », ça devait être assez clair pour qu'on devine ce qu'il faisait de sa vie, non ? Amser n'était pas né pour protéger les enfants victimes de ce village bien que sa présence colossale aidait, alliée à la vision des dents d'Alice, à maintenir les adultes déviants éloignés de leur petit attroupement.

Les enfants l'appréciaient, la belle bleue quant à elle se méfiait, le grondement n'ayant pas échappé au forgeron qui haussait brièvement un sourcil avec comme impression qu'il avait démasqué mais pourtant... Elle semblait si naïve, une simple esclave à première vue et cela rendait sa prestation crédible devant un Amser soupçonneux tout de même mais souriant, refusant de lâcher le morceau si vite. Déjà séduit par sa petite voix innocente cependant, le mâle continuait sur sa lancée, les mains sur la tête des enfants accrochés à ses jambes et qui riaient, appréciant d'être cajolés par ce gars qu'ils ne voyaient pas comme une menace, réellement innocents, eux.

« - Votre propriétaire connaît-il un bon mage dans les environs, demoiselle ? »

Être poli, pas d'interrogatoire à coup de J'te-lance-dans-les-caisses ou de magie sombre, juste des questions entre adules consentants et un exemple à donner aux bambins qui mettaient déjà la corde à sauter dans la grosse main brûlée du monstre pour voire s'il voulait jouer mais ce dernier les repoussait prudemment, leur indiquant qu'il faudrait voire si Alice était d'accord et encore, qu'il faudrait attendre la fin de ce petit entrevue avant d'y penser.

La Terranide fixait son vis à vis en clignant de ses yeux tandis que la jeune fille avec qui elle faisait tourner la corde à sauter lui filait, elle arqua un sourcil mais se mit à faire tourner à nouveau la corde pour elle, celle ci, avec quelques amis se mettant à sauter en cœur au rythme de la bleutée. Elle pencha la tête, écoutant la question avant de froncer les sourcils. Un propriétaire ? Elle ? Le dernier en date...ou plutôt la dernière qui avait essayer était cette....Mithraïl elle croit. elle avait beaucoup apprécier cette femme. Mais elle l'avait gruger et enchaîner avec de l'adamantium. Mais hélas, même ce métal ne lui a pas résister. Elle inspira profondément avant de répondre calmement de sa voix de carillons.

Cyan ne connais pas de mages. Et elle est libre. Suivante ?

Oui, ça lui plaisait de passer pour une simplette, ça amusait beaucoup les enfants même si eux ne s'y trompaient pas, sans doute l'un d'eux irait prévenir Amser qui sait ? Elle se rassit sur la caisse, jambe croisés tandis qu'elle surveillait la ruelle tout en souriant tendrement aux enfants. Oui. Les enfants, il fallait les préserver. Elle ne mordrait sans doute pas le forgeron devant eux.

Malheureux était celui usant des enfants pour se défendre et il était vrai qu'Amser n'était pas spécialement joyeux, ayant comme impression qu'il était tourné en bourrique et que cette discussion n'aurait jamais de fin. Ce n'était pourtant pas simple de deviner ce qu'il voulait, même pour une andouille, mais Alica ne semblait pas vouloir comprendre et sa bêtise perdait peu à peu de sa contenance, la belle jouant brièvement avec des enfants avant d'aller s'installer, comme impatiente d'entendre encore une question du terranide qui massait calmement l'arrête de son nez, un petit sourire sur ses lèvres balafrées apparaissant. Ici, au milieu de tout le monde, il ne pouvait pas sortir Ispolin pour la forcer mais la bleue était aussi en quelque sorte menottée. A égalité alors, c'était au niveau de l'intellect que cela devrait se jouer et forcément, à un moment ou un autre afin de ne pas être surpassée, Alice allait devoir montrer son vrai visage. Tel était le plan d'Amser qui revenait poser son regard sur ce corps nu, souriant encore une fois mais avec plus de perversité mêlée étrangement à de la timidité. On pouvait être lubrique et poli à la fois, se contrôler malgré l'envie de la questionner d'autres manières, à la fouiller de partout pour trouver un point faible ou une gêne qui la ferait craquer. Mais non ! Non ! Le bâtard secouait un peu la tête en prenant une nouvelle bouffée d'air, pour se laver les idées et relativiser.

L'avantage, il l'avait déjà après tout. Pourquoi s'inquiéter d'avantage, donc...

« - Cyan ? C'est un très beau prénom et en plus, vous le portez bien ! »

Encore ce sourire charmeur vidé de toute émotion, comme si le Forgeron s'amusait à dresser de temps à autre une barrière entre lui et sa partenaire afin de la perturber, ou bien se mettre à l'abri après cet oubli. Comment la faire parler ? Elle semblait réellement honnête malgré son comportement et cela incitait juste le gros mâle à faire de même, à ne plus tourner simplement autour du pot et en venir au vif du sujet. Tout le monde en serait satisfait ; les enfants pourraient jouer avec Amser qui abrégerait ainsi l'interview, Alice qui saurait ainsi pourquoi est-ce qu'un homme venait de contrées lointaines juste pour elle, et Amser bien entendu car peut-être aurait-il les réponses qu'il était venu chercher avec tellement d'empressement au point d'oublier cette faim qui l'affaiblissait, lui tiraillait la fin de son système digestif, c'est à dire son ventre qui brûlait tout pour le convertir en magie. Pourquoi préciser cela ? Car un ventre vide voulait dire que le « feu » n'avait plus de « bois » pour se consumer et qu'en conséquence, le Gris était particulièrement entamé, limité dans l'usage de sa magie si particulière qui avait en même temps le mérite de lui creuser l'appétit même quand la vie ne lui souriait pas. Un peu comme aujourd'hui, apparemment.

Amser se permettait une petite pause pour reprendre une bouffée d'air tiède et humide. A défaut de pouvoir prendre un repas dans l'immédiat, cette action pourtant si simple lui redonnait de l'assurance, de la force pour ce qu'il allait suivre très prochainement. De quoi continuer à sourire et faire comme si tout allait bien, continuer à cacher l'impatience du mercenaire d'avoir son cadeau qui n'était pas vraiment Alice mais plutôt ce qu'elle portait autour du cou, loin de ses dents qui faisaient tout son charme mais aussi son plus bel atout pour éloigner d'éventuels prétendants.

« - ... Où avez-vous eu ce collier, mademoiselle Cyan ? »

Elle dodelinait de la tête, observant en clignant des yeux Amser, penchant la tête sur le coté, il essayait de la séduire ? Tester ses limites ? que voulait il ? Il la reluquait mais s'attardait aussi sur son collier. Savait il des choses ? Des choses sur ce fichu collier dont personne n'a pu la débarrasser et qu'elle ne peut pas mordre à sa grand désarroi ? Savait il que le collier avait été créer par les Teranides qui l'ont "capturés" pour ensuite l'éduquer tant bien que mal ? Peut être était il un des survivants après tout, elle lui adressa alors un sourire paisible, le cheminement de ses pensées s'interrompant tandis que le forgeron reprend la parole, faisant voler en éclat sa théorie, il s’intéresse à son collier oui, mais il ignore d'ou il provient. Elle cligna des yeux, se penchant pour chuchoter aux enfants d'aller manger et de lui ramener une part si elle a le droit. Les enfants acquiesant en riant, filant dans tout les sens. La jeune Terranide reste assise, accroupie sur la caisse.

Ce collier vient de ma..."famille". Ceux qui m'ont éduqués avant de se faire capturer par des esclavagistes. Personne n'a jusque la réussit à m'en débarasser et je ne peut pas le mordre.

Le ton était toujours doux, quoique anxieux à présent, craintive ? Tandis qu'elle guettait les alentours, même les toits, visiblement persuadée qu'elle étai à nouveau traquée.

Et maintenant ? Vous allez essayer de me capturer ? Me tuer avec votre grosse épée ? je...n'hésiterai pas à vous mordre.

Elle grimaca, gronda doucement même si le coeur n'y est clairement pas !

Elle commençait à voire juste ! La séduction n'était cependant qu'un moyen pour lui d'avoir ce qu'il voulait et bien qu'il posait quelques fois ses yeux sur ses courbes, sur ses fesses un peu visibles car cachées par ses jambes avec des brèves images un peu lubriques traversant sa tête, Amser était là avant tout pour le collier. Bien sûr, l'histoire des limites de la terranide l'intéressait aussi mais là, il ne s'agissait que d'un esprit gamin, de compétition et de rien de sérieux, on pouvait carrément parler d'objectif secondaire pour la mission du Forgeron qui gardait enfin son éternel sourire, bien que celui-ci n'avait que peu, voire pas du tout, d'effet sur la demoiselle sauvage. Celle-ci semblait être perturbée rapidement par la nouvelle question et si Amser le voulait, il pouvait juste attraper l'anneau qu'il portait à la chaîne autour de son cou mais ce n'était pas envisageable, il ne voulait pas d'avantage et donc son artefact restait sagement là. Alice était donc soit surprise, soit déçue... Il ne savait peut-être pas tout sur le collier mais les runes étaient vivantes, lui parlaient même et donc, le bonhomme pouvait apprendre quelques trucs à son propos s'il s'approchait et avait le temps d'établir le contact, ce qui en soit demander trop de concentration pour qu'il ne puisse la forcer ainsi en plein milieu de la rue. Les gardes allaient venir l'arrêter en prétendant un viol ou autre chose bien loin de la vérité...

Alice parlait ensuite d'une famille mais Amser se doutait que cela n'avait pas le sens qu'on lui donnait souvent. Des esclavagistes devenus esclaves par la suite ? Curieuse histoire pour une curieuse sauvageonne mais la suite était tout de suite plus simple. Personne ne pouvait la libérer probablement à cause d'un sortilège de protection, à moins que ça soit les matériaux utilisés qui n'avaient pas de rivaux ou bien qui bénéficiaient de certaines contraintes. Elle ne pouvait pas le mordre et ça, ça faisait bien rire le terranide qui laissait ainsi sa voix claire sortir de ses cœurs, honnête dans cette légère hilarité digne d'un enfant qui ne se voulait pas être méchante. Bien sûr qu'elle ne pouvait pas ! Lui-même si on lui mettait un collier semblable, il ne pourrait pas le mordre, c'était un aspect évident et logique, probablement la raison même de la présence de l'objet là chez la belle. Était-il le seul à lui avoir résister car les autres s'étaient fait mordre ? Peut-être. Tant de possibilité en ce monde composé de magie et de fée.

Alors que le mâle se marrait un peu, l'ancienne esclave se montrait doucement plus hostile, indiquant même qu'elle pourrait le mordre et malgré l'apparence peu accueillante de sa bouche, la régénération rapide et monstrueuse d'Amser rendait l'idée agréable, de quoi lui arracher une nouvelle fois un beau sourire, séduit. C'est bête d'essayer de séduire pour tomber soi-même dans le panneau, non ? Ce n'était pas le grand Amour non plus mais elle avait du charme, plus que quand lorsqu'elle jouait réellement l'enfant et en parlant de ça, les bambins s'étaient éloignés. Comme prévu, elle essayait de les défendre et leur absence pouvait lui servir pour se défendre plus sincèrement, montrer la bête sauvage qu'elle contenait en-dessous de sa peau bleue sans risquer de choquer les petits qui l'appréciaient tant. Amusant. Mais ce n'était qu'une probabilité assez faible, la réponse viendrait d'elle-même de toute façon.

« - Allons allons, je ne vous capturerai que si vous me le demandez et... Vous tuer ? Nullement, nullement. Mais par contre, je ne ferais pas cette blague prévisible sur ma grosse épée sinon même la caisse sur laquelle vous êtes assise va me trouver lamentable. »

La blague, même vous derrière vos écrans, vous la devinez avec un petit sourire en coin au début car oui, Amser avait aussi une « grosse épée » autre part qui faisait qu'il était doublement une menace pour Alice, autant pour sa vie que son intégrité physique mais là n'était pas la question. La question, c'était ce collier alors il venait en face d'elle, ses épaules épaisses et sa cape cachant la terranide des passants dans la rue pendant que l'homme penché sur sa potentielle victime souriait un peu, amusé et défiant, sans idée louche dans le regard, juste peut-être un ego mal placé, qui sait ?

« - Mais si vous voulez me mordiller, vous pouvez. Si cela vous permet de vous détendre avant de parler de ce curieux collier dont je pourrais étudier les mécanismes, peut-être ? »

En voilà une excellente occasion de se rapprocher, d'être à portée de l'objet et du reste, de pouvoir la coincer doucement sur sa caisse pendant que sa magie s'amuserait avec cette menotte entourant son cou mais pourquoi forcer ? Alice pouvait aussi être d'accord ou bien chercher à changer de position, juste pour embêter un peu le Forgeron qui, grossièrement, ne lui voulait pas encore vraiment du mal.

La jeune Terranide détaillait toujours son vis à vis, veillant à ce que les enfants soient bien partis avant de bouger, puisant dans ses ressources pour exécuter un mouvement rapide, fusant sur le terranide tandis qu'elle s'arrête nez à nez avec lui, le fixant toujours, le regard dur. Elle gardait les mains dans le dos, cou tendu. Fronçant les sourcils au rire de l'homme poulpe forgeron.Ce rire lui rappelait vaguement la première personne qui l'avais réduite en esclavage. Il avait ris quand elle avait demander ce qu'était une fellation. Il lui avait rit au nez avant de la forcer à tomber à genoux, lui fourrant son membre entre les lèvres. Bon, l'histoire avait mal fini pour l'esclavagiste. LA Terranide s'était enfuis, courant à perdre haleine. Allait elle devoir recommencer ?

Pourquoi ris tu ? Qu'ai je dit de drole ?!

Cela la contrariait, c'était évident. Pourquoi riait il ? Avait elle fait quelque chose d'amusant ? Peut être se moquait il d'elle ? Mais pourquoi ? Étais ce important ? Non. Elle haussa finalement les épaules. Détaillant le Terranide avec plus d'attention, quelque chose clochait dans son anatomie. Mais quoi ? Elle hésitait à l'évidence à le charger pour comprendre ce qui l'intrigue, vacillant d'avant en arrière.

Si tu examines mon collier, tu pourras me le retirer ?

Elle se surpris à poser cette question, mais après tout cela l’intéressait..enfin une occasion d'être libérée...Et de réduire ce collier en miette ! Enfin !

Comment encore se poser des questions après cette charge arrêtée à temps pour éviter un choc entre les deux corps ? Elle se méfiait, elle puait presque une crainte instinctive, peut-être pas pour sa vie mais encore pour autre chose, mais qui sait ? Nez à nez, le mâle grognait d'un air satisfait face à la prouesse physique autant du point de vue de la souplesse que de la vitesse. L'attraper pour la violenter devenait une idée ridicule à la limite du comique, si jamais la force brute devait entrer dans l'équation, Amser allait devoir redoubler de puissance pour compenser ce qu'elle avait et lui non. En gros, son plan de secours mutait pour des frappes titanesques afin de la mettre hors d'état en quelques touches stratégiques et précises, chose dont il était apte, l'ayant déjà fait et la surface de ses poings lui permettant même une légère marge d'erreur pour un effet quasi-semblable. Sûr de lui, son sourire ne le quittait pas et encore une fois, le forgeron semblait à la limite de l'arrogance, certain de ses capacités sur l'instant mais il fallait le savoir, un coup correctement porté faisait le même effet sur une minuscule souris que sur un grand dragon. Maintenant, la question qu'on se posait était de savoir lequel des deux serait le plus vif à trouver l'instant propice si le besoin se faisait sentir. En tout cas, ce ne serait pas aussi simple qu'avec le vendeur d'esclave de la femme cyan avait connu, Amser pouvait contenir ses pulsions bien qu'il y était plus sensible qu'un humain et déjà son esprit avait cerné que la bouche restait une zone à risque chez Alice. Hors de question même s'ils étaient consentants pour l'acte d'aller lui glisser sa verge massive sur la langue. Son goût sucré pourrait la rendre plus tendre peut-être mais le contrecoup pourrait être de le rendre plus appétissant pour la bouche qui restait presque trop petite en comparaison. Le risque d'attaque était donc trop grande dans ce cas là alors autant ne pas tenter de l'allumer mais juste la tabasser si la solution diplomatique ne fonctionnait pas mais Amser ne comptait pas passer si vite d'une situation à une autre. Dans le village où elle était appréciée par les enfants, une agression apporterait son lot de pervers et de graves gardes venants tous comme des preux chevaliers au secours de la damoiselle contre le terrible dragon.

« - On ne peut pas mordre soi-même un objet à cet endroit mais si vous me le demandez, je pourrais un peu le mordiller l'histoire d'essayer. C'est cela qui m'a fait rire, en réalité. N'y voyez aucune insulte ou sous-entendu louche envers votre joli petit corps. »

Reculant légèrement la tête alors qu'il tirait la langue, le titan envisageait déjà un coup de dents en direction de sa bouche et il n'y tenait pas. Il se régénérait, là n'était pas le problème, le problème était qu'il ressentait malgré tout la douleur comme le ferait un des gardes au alentour. Déjà mis en position de décès humain, le cœur arraché, le corps tranché en deux, immolé par un ennemi ou par lui-même dans l'urgence d'un combat, Amser pouvait se vanter d'avoir voyagé dans le pays de la Douleur et de la Dépression. Imaginez-vous démembré, sentir l'intérieur de vos entrailles et votre épiderme dénudé bouillir au contact de l'air, sentir tous les os se redresser par les soins chimiques de son organisme, se brisant encore pour mieux s’emboîter alors que les ligaments s'étiraient lentement, sûrement, dans un gémissement d'agonie pour se raccrocher à leurs précédentes places. Amser connaissait certaines sensations interdites aux mortels en général et contrairement à une idée facile, ça ne le motivait pas à foncer tête baissée, ça le rendait même méfiant et craintif quoiqu'il était encore apte d'ignorer ses répulsions normales. C'était autorisé pour quelqu'un d'aussi costaud que lui, sans qu'il ne soit une sorte de divinité.

Enfin, en même temps que le forgeron refoulait sa peur d'être amoché, la dénudée repoussait son envie de le blesser dans un coin de son esprit l'histoire de lui poser encore des questions, l'interrogatoire voyant peut-être un drôle de revirement. Avec un sourire plus doux, il considérait la question du collier, ne pouvant encore rien dire bien entendu sans l'avoir observé mais le ravissement de trouver un intérêt, un loisir, commun avec la jolie dame le satisfait déjà alors sa main s'avançait à nouveau quoiqu'ici, ce n'était plus la brûlée mais bien la plus présentation, frôlant la lèvre inférieure de la bleue avec son majeur et son index pour glisser sur le menton et enfin la gorge pour finir sur le collier qu'il titillait donc du bout des deux doigts, l'air méditant.

« - Il faudrait l'observer... Je ne promet pas de pouvoir le retirer mais je pourrais vous donner une solution alternative, soit localiser la clé de cette menotte ou bien une personne en rapport. Si la magie est découverte par moi-même, trouver un utilisateur ne devrait pas être impossible. »

Que de doutes, que de doutes et comment osait-il lui demander de lui faire confiance alors qu'il était si près d'elle et si proche d'un de ses anciens cauchemars ? Allait-il en profiter, finirait-elle empalée sans s'y attendre par un nouveau pervers sans état d'âme ? Non. L'hésitation était permis mais l'homme était d'abord intéressé par la prison étrange d'Alice et seulement après par son corps, encore entre les deux se trouvant son histoire personnelle mais restant un homme, un mâle plus violent qu'un autre à cause de ses gênes corrompus, Amser pourrait sauter -Beau jeu de mot, non?- quelques étapes si on lui autorisait mais heureusement pour les fesses de l'ancienne esclave, la durée de l'expertise devait la mettre en dehors de tout danger et de toute menace, tant qu'elle restait docile. Mais être docile, elle ne semblait pas apprécier et l'être avec ce vilain personnage n'était pas forcément la meilleure idée du siècle non plus.

Cette femme à grandes dents, docile ? Ne me faites pas rire.

Elle cligna des yeux, réprimant un cri surpris. Comment pouvait il rester de marbre alors qu'elle venait de lui arriver dessus si vite ?! Il semblait même heureux qu'elle ai fait ça, elle fronça les sourcils, réprimant une nouvelle fois l'envie de fuir. Elle ne devait pas le laisser croire qu'il avait gagner, certainement pas. Ne plus fuir. Jamais. Il balaya son corps sans gêne, elle ne s'en offusqua pas, habituée et pas spécialement gênée. Il pris enfin la parole, elle inclina la tête sur le coté, écoutant avec attention, passant de la surprise à l'attention absolue avec autant de facilité qu'un homme de chemise.

Elle hocha lentement la tête, tendant sagement le cou avec un début de confiance tandis qu'elle arque un sourcil en le voyant reculer la tête, elle ne pu retenir un rire amusé, son amusement, comme sa voix naturelle prenant le son du cristal elle sourit, visiblement rassurée de l'inquiéter même un peu !

Si cela peut t'aider, mordille le.  Touche autant que tu veux sans devenir indesc....

Elle cligna des yeux, l'homme venait de poser ses doigts sur ses lèvres, lui intimant le silence avant qu'il ne caresse son menton....puis sa gorge...pour enfin tâter le collier, elle se tut, les joues bleu clair mains dans le dos, même si sa position trahissait qu'elle avait peur, terriblement.

Sans jouer avec ses sentiments, Alice restait une personne parvenant à faire sourire Amser qui était de nouveau bien dans ses bottes à faire mûrir ses plans sombres dans un coin de son crâne derrière un sourire au final bien inexpressif, un sourire de façade là pour rassurer comme une personne triste ne voulant pas inquiéter ses proches et c'était presque le cas, le forgeron ne voulait pas effrayer la magie vivante qu'il flairait dans l'artefact de la belle bleue et ne disait rien sur ses réelles inquiétudes, scellant tous ces doutes particuliers dans un autre coin de son esprit pour qu'ils ne viennent pas embrouiller sa réflexion alors que l'homme faisait face, pour ne pas se laisser intimider par la terranide qui semblait avoir essayé, essayé et échoué par la même occasion soi-disant passant. Ici, le petit jeu du chat et de la souris était perpétuellement en changement, d'un coup, Amser passait de chassé à chasseur et son sourire variait un peu par rapport à ça aussi mais celle qui cachait mal ses impressions, c'était bien sûr Alice dont l'envie de fuir se faisait vaguement sentir, peut-être que le gros mâle était le seul à le sentir avec son don d'empathie, ou bien le fait qu'il la cachait au reste d'un éventuel public jouait son petit rôle dans toute cette histoire. Tellement de possibilités, une seule solution à un problème qui se laissait deviner lentement avec tous ses paramètres. Inutile de se presser car si jamais un élément manquait au bricolage du tentaculaire, la machine pouvait simplement exploser et la situation lui péter à la gueule avec violence, signifiant par là son échec qui l'empêcherait d'avancer ou même de correctement profiter des lieux. Trop affaibli par sa longue balade désertique, il ne s'imaginait pas incendier un village qui au final ne lui avait encore rien fait mais peut-être que s'ils se décidaient à protéger la demoiselle... Qui sait ? Tellement de possibilités, après tout.

Alice était curieuse, n'importe qui l'aurait vu avec ses changements d'humeur lors de la discussion et pour son opposant du moment, la chance restait bien en évidence, il pouvait jouer avec ça aussi, tenter de la manipuler sans qu'elle ne s'en rende compte idéalement quoiqu'un marchandage pouvait également fonctionner, un échange où ils seraient tous les deux gagnants et surtout, où ils feraient un gain de temps agréable probablement autant pour l'un que pour l'autre alors en attendant que la marchandise se dévoile, Amser pouvait continuer à discuter en espérant trouver d'autres points faibles chez cette étrange mordue. Dans ses loisirs, il semblait que faire peur amicalement lui faisait plaisir et avant qu'elle ne dise autre chose, et comme pour stopper son rire alors que le gros mâle se concentrait, il posait son index sur ses lèvres avant d'aller ausculter la fameuse menotte qui lui cerclait le coup, pour débuter l'étude. Encore une fois, la bleue était surprise pour l'amusement de l'autre qui souriait tendrement, commençant à comprendre comment elle pouvait fonctionner. Tant mieux pour lui, tant mieux pour elle. Cette porte ouverte était une confiance mutuelle qui ne faisait pas de mal par moment ! Il était violent, barbare mais pas tout de temps !

« - Indesc ? »

Un peu de politesse, Amser essayait de se rattraper avec un petit rire qui se voulait rassurer, laissant ses lèvres tranquilles pour lui montrer sa peur d'être mordu par de si grande dent, comme un petit chaperon rouge craignant le grand méchant loup quoiqu'ici, il était plus exact de parler du grand méchant chaperon gris et de la petite bleue... Quoique non, ça n'avait plus aucun rapport avec le titre original ! Qu'il est con ce narrateur !

Penché sur sa pauvre petite victime, l'attention du monstre revenait sur le bijoux qu'il essayait de forcer en tirant doucement dessus, venant même tenter ce qu'il avait dit : le mordre. On pouvait ainsi entendre pendant quelques minutes des dents gratter le collier, le cogner sans succès et pourtant, le terranide avait la faculté de manger les minéraux également sans soucis, pire encore, il s'agissait d'une part intégrante de son régime mais là, rien du tout. Ce qu'il avait entre les dents en se redressant, ce n'était qu'une légère douleur et des vapeurs magiques qu'il était parvenu à capturer, son regard se perdant dans celui de la demoiselle où il tirait un air surpris. De la peur... ? De quoi ? De cette proximité ? De ses grandes mains posées sur ses hanches ou encore de ses dents qui se baladaient si près de sa peau ? Du regard, il la questionnait sur la chose, attendant une réponse avant de donner les siennes.

La jeune Terranide était crédule, c'était évident, et Amser la menait par le bout du nez, ça crevait les yeux tellement fort que même elle le sentait, mais ça ne la dérangeait pas. Elle était persuadée d'être asser rapide pour s'enfuir. Après tout personne n'avait jamais réussi à la suivre quand elle décidait de courir..Pourquoi lui y arriverait ? Elle balbutiait après la caresse sur ses lèvres avant de se reprendre

In..indescent, je vo...voulai dire indescent. C...Comme votre...caresse ?

Oui, il avait toucher un point sensible, elle était peu habituée aux gestes de tendresses. Après tout elle était une esclave, et les esclaves étaient plus souvent dressés que caressés. Cette simple caresse l'avait ébranlée et elle se questionnait sur les intentions du forgeron. Elle le laissa néanmoins examiner son collier, cou tendu, se détendant lentement mais surement, faisant visiblement peu à peu confiance au Voyageur Gris. Elle ne put retenir un glapissement surpris en sentant les mains se poser sur ses hanches, se figeant en vrillant son regard sur celui d'Amser, l'air vaguement curieuse, mais surtout effarouchée voire effrayée ! Mais elle resta sagement sur place, sa curiosité l'emportant sur son instinct ? Ou alors son désir de se débarrasser du collier l'emportant sur le reste ? Qui sait ? Même elle doute..

Il y avait parfois ce genre de ruse un peu laide qu'utilisait les gens un peu beaux avec d'autres personnes pouvant être considérées comme belles et mener du bout du nez n'était pas un crime, tout juste une autre forme de communication qu'il fallait soit comprendre, soit apprécier et dans le cas ici présent, Amser comprenait et Alice aimait ce qu'elle devait entendre, réponses à des questions qu'elle se posait depuis longtemps visiblement, trop longtemps pour ne pas être séduite par les perspectives que le forgeron lui présentait mais ce dernier trichait, c'était évident. Dans les cartes qu'il distribuait, il gardait les plus belles dans ses manches, offrant de temps en temps une dame, un roi et peut-être un as à la cyan qui pouvait ainsi avoir l'illusion du contrôle de la situation et d'une manière plutôt incroyable, c'était vrai. Elle était désavantagée, les chances et autres statistiques étaient du côté du colosse mais rien n'était impossible à ce niveau et elle n'aurait qu'un peu plus de difficulté à vaincre son adversaire dans un jeu de logique où le handicap qu'il s'était offert à lui-même était une confiance dans la fin de cette aventure, assurance qui montait à chaque fois qu'elle semblait fléchir un peu plus de son côté, de quoi lui faire baisser la garde jusqu'à ce qu'un contre-coup lui soit inévitable et probablement fatal. Mais pour le moment, le terranide se croyait dans un lieu sûr de son plan, considérait sa force physique, mentale, le reste de son endurance qui retrouvait l’entièreté de ses capacités, amoindrissant les ouvertures d'Alice en même temps que la confiance tentaculaire les augmentait, stabilisant un peu le jeu et rendant le tout incertain, autant pour l'un que pour l'autre. Ce serait à celui qui était le plus malin ou le plus chanceux et là, les probabilités n'y pouvaient rien, on l'était ou on ne l'était pas et cela dépendait parfois d'une simple fraction de secondes, d'une distraction comme d'un éclair de génie.

Le faisait-elle exprès ? La bleue avait ce petit air mignon et enfantin qui forçait Amser à se préoccuper encore moins que sa propre protection. Vous savez, cette petite sauvageonne qui ne parvenait pas à dire des mots compliquées soit parce qu'elle était trop timide, soit qu'elle n'était pas assez instruite, elle rajoutait des idées de fuite supplémentaires que le Gris n'observait pas encore, trop préoccupé à se moquer intérieurement de l'état de détresse visible chez cette femme pleine de mordant qui pouvait faire trembler les autres mâles si elle le souhaitait. Il était certain que les certitudes d'Amser pouvaient être ébranlées s'il était au courant des propriétés des morsures de la belle, celles qui lui disaient qu'il ne pourrait guérir aussi facilement si ces dents venaient à être en contact avec son cuir aussi épais était-il. Par quel facteur sa régénération serait-elle diminuée ? Encore un paramètre de doute qui pouvait avantagé Alice mais elle ne pouvait supposer la guérison accélérée du forgeron comme lui ne pouvait pas penser qu'une blessure d'apparence sauvage et sans aura visible pour lui pourrait le mettre en péril. Un défi du couteau entre les doigts, un jeu de roulette russe qui allait félicité le plus arrogant, celui ou celle qui oserait le plus.

« - Oh, vous trouvez cela indécent ? Vous avez l'air de croire qu'il ne puisse pas avoir pire, mh ? »

Autre élément amusant que peu de gens aurait remarqué : elle devenait de plus en plus polie avec son agresseur. Signe de soumission ou simple oubli ? Tout était possible dans ce monde rempli de démons et de magies en tout genre. Le plus important était que cela était aussi signe de coopération, une chose nécessaire pour le pacte qu'ils passaient où la moindre violence ralentirait le train en route, le train-train du destin qui allait détruire le postérieur d'un des deux protagonistes si des obstacles trop importants venaient à se présenter. Amser n'ayant pas d'anus, comprenez-y un sens figuré davantage que propre, et comprenez-y aussi que cela pourrait se finir de manière bien sale si la petite terranide se rebellait. Quelques cartes-pièges entre ses doigts fins, Alice avait aussi le choix de se faire exploser elle-même, une histoire de finir cette comédie plus vite sans pour autant devenir l'esclave des manœuvres de l'opposant qui se moquait intérieurement avec un respect sans faille extérieur.

Bref, tout ça pour revenir sur un collier et ce pari là apportait d'autres informations à l'être menaçant. Les actes à sous-entendu sexuels surprenaient et tendaient Alice alors que les plus tendres la surprenaient également mais autrement, ses muscles devenant plus flasques lorsque les grandes mains du mâle montraient de la tendresse plus subtile. Allons pour dire quelques vérités. Si elle lui faisait confiance, les mains d'Amser parcourant les jambes nues du bout des doigts pour maintenir le doute, l'atmosphère tendue du doute, il fallait bien qu'elle ait des récompenses pour que le joug du Gris ait une explication, une raison valable.

« - Visiblement, le collier a été posé en une seule fois. Aucun mécanisme qui me ferait penser à une ouverture physique à moins bien sûr que celle-ci soit cachée et cela se peut aussi que ce petit bijou soit une sorte d'être vivant minéral réagissant à certains stimuli dont les agressions... Je pense que celui qui a posé ce collier voulait vous voir docile, l'histoire de vous récompenser si vous deveniez obéissante en vous le retirant tout en ayant un moyen de vous le remettre s'il y avait un risque de rébellion... Avez-vous toujours fait la forte tête ou bien, n'avez-vous jamais eu une impression de légèreté étrange lorsque vous alliez dans le sens d'une personne à qui vous auriez due une allégeance, peu importe la forme de celle-ci, mh ? »

Elle dodeline de la tête, la lassitude la prenant, elle en avait marre d'attendre et de jouer avec cet homme. Elle se détourne et trottine tranquillement pour se rasseoir sur sa caisse, à quatre pattes, dans une position de sauts ? Elle fixe toujours Amser en souriant poliment

Oui, je trouve cela indécent même si je sais pertinemment qu'il y a pire.

Elle n'a pas perdu son ton cristallin, amusé même tandis qu'elle rit. Grattant son collier avec agacement, cette opportunité de le perdre l'enchantait vraiment ! Enfin débarrassée. Même en tuant celui qui le lui a apposer elle le porte encore, ça l'AGACE ! Beaucoup. Et elle gronde sourdement à la mention d’allégeance, attrapant une barre de fer qu'elle envoi à Amser, évidement pour lui elle n'est pas aussi forte qu'elle ne mord, conservant une force de Terranide standard.

Je n'ai aucun maître ! Plus jamais ! J'ai dévorer le dernier ! Et je recommencerai ! Tu peut me l'oter ? Oui ou non ?

Pour le coup le ton était nettement moins engageant, passant du calme à la colère sans préavis, ramassant déja un nouveau tube de fer en grondant !