Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La singularité du mage de Locmirail [Warda]

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Lemme

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    1m75, 60kg, une longue queue (60cm) dans le dos, deux longues queues (21 et 19cm) à l'avant et un pistolet arcanique à la ceinture.
    
    Originaire d'un lointain continent polaire et pratiquant d'une magie-science, il se qualifie lui-même « d'ingénieur ».
    
    Parcourt Terra sur son Trotteur, à la recherche de curiosités ésotériques pour le mage de Locmirail.

La singularité du mage de Locmirail [Warda]

dimanche 15 juin 2014, 00:48:46

« Le cénoscope à variations cryptomanciques indique à présent un potentiel d'apofugie de deux degrés supérieur. C'est bien mieux que tout ce que nous avons observé jusqu'ici Sophomyn ! Je vais continuer à suivre la piste. Prochaine transmission dans dix heures. »

Le thylacine rangea la grosse gemme verte qu'il tenait encore en main dans son sac. Au fur et à mesure qu'il avait parlé, celle-ci avait perdu un peu d'éclat, et était devenue plus terne. La pierre était son seul moyen de communication avec le monde civilisé : un dispositif magique qui permettait de transmettre des paroles à un joyaux semblable. Ce jumeau était situé à une centaine de kilomètres de là, dans la tour d'un mage nommé Sophomyn Gilbroltin.

L'illustre sorcier humain était devenu en quelques semaines un ami pour le terranide, mais également un inestimable collègue de travail. Tous deux possédaient une approche très différente des enchantements, ce qui les rendait complémentaires. Surtout, le mage sortait rarement de sa tour, alors qu'à l'inverse, l'ingénieur avait le goût de l'aventure. Il était ainsi toujours partant pour se rendre directement sur les lieux où des phénomènes mystiques non-identifiés avaient été détectés. Les mesures qu'il ramenait avec lui étaient capitales pour certains travaux… ou simplement pour assouvir la curiosité des deux chercheurs.

Ces expéditions amenaient parfois le jeune homme dans des territoires désolés : c'était le cas cette fois là encore. Jamais Lemme n'aurait pensé aller de lui-même dans un tel endroit. Il avait quitté les plaines sèches de Locmirail et bifurqué vers le nord, dépassant Nexus toujours en l'évitant soigneusement. La capitale des humains était beaucoup trop dangereuse, il avait la sagesse de le savoir, pour un terranide aussi candide que lui. Il tenait suffisamment à sa liberté pour ne pas s'y risquer. Il était après plusieurs jours de voyage à dos de trotteur, arrivé dans un lieu nommé la Grande Brasse.

Il était déjà étonnant en soi que quelqu'un ait pris la peine de nommer un tel paysage. Cette fois, ni le soleil, ni la sécheresse n'étaient à craindre… c'était bien tout le contraire. En cette saison, la température était d'environ 6°C le jour, et les averses violentes étaient fréquentes. La Grande Brasse était un marécage froid, une étendue grise trouée de milliers de flaques d'eaux. Il fallait soigneusement éviter ces dernières ; il n'y avait rien de plus désagréable qu'un pied s'enfonçant par inadvertance dans une eau à seulement quelques degrés. De plus, Lemme avait remarqué que de petites larves, semblables à des sangsues, peuplaient les plans même les moins profonds.

La végétation était assez disgracieuse, principalement constituée d'arbres aux branches tombantes, envahis de plantes grimpantes, et beaucoup de mousses. Les grands amas de plantes étaient rares et épars. En revanche, il y avait là une variété extraordinaire de champignons, dans les teints marrons et ocres, parfois même violacés. Quant aux animaux, si l'on exceptait les insectes – il y avait beaucoup de moucherons autour de certains fongus – Lemme n'en avait pas croisé beaucoup. Le plus gros qu'il avait cru apercevoir était une sorte de sanglier. Quelques serpents aquatiques, qu'il n'avait pas cherché mais qu'il imaginait guetter au fond de certains trous, étaient peut-être dangereux, mais il faisait confiance au cuir de ses bottes pour s'en protéger.

En effet, il n'était pas parti sans être préparé un minimum : autant directement se jeter du haut de la tour de Gibroltin. Il avait sur lui une veste très chaude, complété d'un capuchon brun qui couvrait complètement ses oreilles, et assez de combustible pour allumer plusieurs feux (il était impossible de trouver du bois sec dans un tel environnement). Son pistolet à la ceinture le prémunissait de toute menace animale. Il avait en revanche dû laisser son trotteur a quelques kilomètres de là, en constatant que la marche dans les marécages abîmait sérieusement les pattes de la créature mécanique. Son sac était cependant encore plein d’ustensiles divers… dont le fameux cénomètre à variations cryptomanciques qu'il avait alors en main.

Le cénoscope à variations cryptomanciques était un curieux appareil de mesure constitué de plusieurs cadrans en cuivres, et de trois antennes de formes paraboliques. Ce qu'il mesurait… n'était pas absolument certain, même pour ses concepteurs. Mais… il était par contre absolument certain qu'il mesurait… quelque-chose…

La preuve en fut bientôt faite : alors que Lemme arrivait près d'une mare d'eau noirâtre, plusieurs des aiguilles commencèrent à s'agiter avec frénésie. Le terranide ouvrit de grands yeux, et fouilla rapidement dans son sac pour en extraire de nouveau sa gemme de communication :

« Communication exceptionnelle : le potentiel d'apofugie s'emballe, et ça ne peut pas être un soucis avec l'hypotenseur cette fois puisque la jauge archéotypique est normale. Je crois qu'il se passe quelque-chose, j'hésite encore à m'avancer. C'est peut-être ce que nous cherchons ! »

Sa voix était pleine d'excitation. Tout ce que lui indiquait son appareil ressemblait à une manifestation d'une singularité dimensionnelle à apparition spontanée, « portail » dans le langage courant. Le phénomène était encore mal connu… mais avec les données qu'il allait rapporter, pas de doute qu'il en apprendrait plus.
« Modifié: jeudi 26 juin 2014, 08:20:00 par Lemme »

Warda Ralixar

E.S.P.er

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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 1 mercredi 18 juin 2014, 01:12:31

Le silence. C'est tout ce qu'on pouvait percevoir à cette heure-ci de la journée dans le parc. Fermé depuis une heure, la totalité des visiteurs s'était éclipsé depuis autant... Enfin, la quasi-totalité. Restait toujours une jeune lycéenne n'ayant que peu d'intérêt pour les panneaux "Fermé" qui entouraient le parc.

Et pourquoi devrait-il être fermé, après tout, se disait-elle. Le soleil était en train de se coucher, mais on y voyait tout de même assez. L'air était encore doux, ce qui avait permis à la petite de garder les vêtements légers qu'était son uniforme de lycéenne. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait à une heure pareille, mais elle n'avait jamais croisé de gardien et avait toujours apprécié le calme des lieux.

Warda avançait tranquillement sur un petit chemin de terre, à peine aménagé, mais bien droit. Ce qui lui permettait de garder le regard braqué sur son portable tout en marchant. Celui-ci semblait d'ailleurs être assez capricieux ce soir... Sa barre de connexion jouait au yoyo, et son écran grésillait par moment. Warda tenta de le secouer un peu, tout en décidant de rentrer : l'atmosphère commençait à se refroidir...

Les yeux toujours rivé sur son petit appareil, elle tenta d'accélérer le pas, tentant de comprendre pourquoi l'écran de son téléphone clignotait. Cela l'inquiétait davantage que le fait qu'elle commença à grelotter de froid. Le silence qui englobait toujours les lieux avait été remplacé par un bourdonnement sourd et continu, ce qui fini tout de même par lui faire lever la tête... Juste à temps pour apercevoir la branche tordue que sa tête percuta avec violence, avant de la faire trébucher et tomber dans des herbes humides.

La jeune fille resta au sol un moment, tentant de comprendre ce qui venait de se passer. Une première chose était certain : il faisait froid. Très froid. Son uniforme de lycéenne lui laissait les bras et les genoux à l'air libre, pour la faire secouer davantage de grelottements. Elle tenta péniblement de se lever, gardant les bras croisés contre elle pour tenter de les réchauffer, et peina à reconnaitre le paysage : le chemin sur lequel elle marchait depuis plusieurs minutes avait disparu derrière elle, laissant place à une étendue d'herbe humide, d'arbre aux branches tombantes comme celui avec qui elle venait de faire connaissance, et d'amas de champignons, parfois surplombés de nuages de mouches.

Hormis l'herbe, rien de tout ça n'était dans le parc près du lycée Mishima. Et certainement pas ce froid glaçant.

Warda oublia son portable tombé par terre et fit maladroitement quelques pas devant elle, regardant autour d'elle pour tenter de trouver quelque chose de familier, en vain. Ce paysage marécageux s'étendait à perte de vue autour d'elle.

J'ai froid... Pensa-t-elle à voix haute. C'était bien la seule chose qui parvenait à devenir une certitude dans son esprit : rien d'autre n'était compréhensible à présent. Où était-elle ? Comment était-elle venue ici ? Quelle heure était-il à présent ? Et surtout... Comment revenir à Kyoto ?

La petite tomba à genoux, parcourue de tremblements. Elle leva les yeux, et vit que dans le ciel, un orage menaçait d'éclater. Pour la première fois de sa vie, elle prit peur pour sa vie, pensant pouvoir littéralement mourir de froid dans cet endroit dont elle ne connaissait rien.

Pitié... se força-t-elle à articuler. A l'aide... N'importe qui... Elle se mit toute son énergie pour monter sa voix : Aidez-moi !

Sa vue commença à se troubler.
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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 2 mercredi 18 juin 2014, 03:20:22

La plus grosse des aiguilles du cénoscope faisait plusieurs tour sur elle-même, comme rendue folle, alors que les autres tournoyaient dans le plus complet désordre. Les yeux fixés sur les cadrants, les sourcils légèrement froncés par la concentration, Lemme n'y comprenaient plus grand-chose. Pourtant, sa confusion était largement compensée par son enthousiasme à l'idée de faire une découverte nouvelle. Soudain, les indicateurs ralentirent leur course et tout devint alors (un peu) plus clair.

« Il y a stabilisation du potentiel et la réception de l'oblitération congrue est parabolique : le capteur directionnel indique que le nœud des déformations est à trente-cinq degré ouest… »

Enfin, le terranide eut l'idée de lever le regard et de quitter un instant ses données.

« … il y a une forme ! Mince ! Je crois que c'est une… Ah, plus d'énergie. »

La gemme verte qu'il tenait en main avait en effet viré au gris clair. Il ne s'en préoccupa pas davantage (elle se rechargerait seule en quelques heures) et la rangea rapidement dans son sac. Sa vue était excellente, mais la silhouette était tout-de-même éloignée de presque cinquante mètres, aussi ne put-il pas immédiatement la détailler avec précision. S'il avait eu des craintes concernant la possible dangerosité de ce qui venait d'apparaître, elles furent totalement dissipées lorsqu'il vit la chose se cogner contre une branche intempestive. Quoique ce fut, ça avait l'air plus perdu qu'il ne l'était.

Le cénoscope toujours à la main, il se précipita, prenant à peine garde à ne pas chuter dans un trou. Ses bottes soulevèrent plusieurs fois, d'ailleurs, des gerbes d'eau, sans qu'il n'en soit inquiété, et, commençant à être habitué au sol mou, il ne tomba pas… au contraire de l'apparition qui s'effondra. La distance se réduisant, il l'identifia bien vite comme étant, en apparence, un humain de sexe féminin. Il eut un moment de doute. Que fait-elle toute seule en plein milieu de la Grande Brasse ? Il n'y a rien que des champignons et des phénomènes magiques étranges ici.

Des appels désespérés arrivèrent à ses oreilles couvertes, ce qui augmenta soudain sa méfiance. C'est vraiment louche, sa détresse est trop parfaite, songea-t-il. Il pensait possible qu'il s'agisse d'une sorte de spectre, demandant l'aide des voyageurs pour mieux les piéger. Le jeune terranide n'était pas certain de savoir très bien se défendre contre ce type d'esprit sournois. Il ralentit et parcourut les derniers mètres avec prudence.

Lemme arrivait hors de vue de l'étrangère, et ne crut pas bon d'avertir de sa présence. Aussitôt, il brandit son cénoscope à variations cryptomanciques et appuya avec les trois antennes de l'appareil sur le haut du dos de la jeune femme agenouillée. Il le fit descendre rapidement, balayant de haut en bas son corps. Le temps qu'elle se retourne, l'ingénieur avait déjà fait son diagnostic.

« Wow, bon ! Vous serez heureuse d'apprendre que vous n'êtes pas un ectoplasme des marais ! Je détecte juste une signature endotaphe latente… un objet magique à la ceinture, peut-être ? »

Le dispositif de mesure fut rangé à son tour, avec la plus grande précaution, dans son sac. Le thylacine se permit de mieux analyser la situation, et de mettre un temps à l'écart ses préoccupations scientifiques, non sans regret. Je ne peux pas la laisser comme ça, elle a l'air d'avoir besoin d'aide. J'espère qu'elle va m'expliquer ce qu'elle fait là, et peut-être sait-elle quelque-chose sur le phénomène.

« Eh, est-ce que vous allez bien ? Est-ce que vous pouvez vous lever ? Si je peux me permettre, laisser sa peau en contact avec ce bourbier n'est pas tellement recommandé… » demanda-t-il, en indiquant la colonie de petits insectes noirs et grouillant, ressemblant à des fourmis, qui commençaient à escalader l'épiderme nu.

Son visage préoccupé, il s'obligea tout-de-même à afficher un sourire. Même si son nez était un peu étrange, ses dents légèrement plus pointues et que quatre traits sombres lui barraient les joues, lui donnant une allure assez tribale, comme ses oreilles étant couvertes, le fait qu'il soit terranide était loin d'être évident. Dans cette situation, il était facile de croire qu'on avait affaire à un vagabond humain, portant un capuchon, une veste chaude et un gros sac brun. Il tendit le bras, proposant sa main à la jeune femme pour l'aider à se remettre sur ses jambes. Il n'avait pas de gants, mais de grosses lanières de cuir étaient enroulées autour de ses poignets et remontaient presque jusqu'à l'épaule.

Warda Ralixar

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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 3 dimanche 22 juin 2014, 13:15:32

Warda tenta de voir devant elle un quelconque signe de civilisation, d'un chemin, de n'importe quoi capable de l'aider ou de la renseigner sur sa situation... En vain.

Peut-être devrait-elle se forcer à marcher... A quoi bon ? Elle ne pourrait pas aller bien loin, frigorifiée et terrorisée comme elle était. La tête baissait, son regard s'était arrêté sur sa petite jupe de lycéenne. **Peut-être que je pourrais me réchauffer, avec ça...**

Sa main s'approcha doucement, quand elle sentit trois points de pression sur le haut de son dos, qui se mirent à descendre jusqu'à effleurer le haut de ses fesses. Elle se retourna, les genoux toujours enfoncés dans la vase, pour apercevoir la créature qui venait de lui faire ça.

On aurait dit un jeune humain. Sa coiffure tribale et sa tenue de vagabond l'aurait simplement fait passer pour un adolescent en tenue de cosplay... Si son sourire ne laissait pas voir ses dents pointues. C'était un détail plutôt puissant pour être un déguisement...

Wow, bon ! S'exclama l'inconnu. Vous serez heureuse d'apprendre que vous n'êtes pas un ectoplasme des marais ! Je détecte juste une signature endotaphe latente… un objet magique à la ceinture, peut-être ?

Warda ne répondit pas, elle restait abasourdie. Elle commença à se demander si tout cela n'était pas un simple rêve... Ses pensées furent rapidement interrompues :

Eh, est-ce que vous allez bien ? Est-ce que vous pouvez vous lever ? Si je peux me permettre, laisser sa peau en contact avec ce bourbier n'est pas tellement recommandé…

Warda regarda ses jambes nues toujours enfoncées dans la vase... Pour apercevoir de minuscules insectes noirs qui commençaient à grimper sur sa peau ! Horrifiée, elle attrapa en criant la main de son sauveur pour se relever rapidement, avant de se frotter frénétiquement les jambes pour faire disparaitre les insectes et la boue qui était restée collée.

Apeurée, elle tenta de reprendre son souffle... Une chose était sûre : si c'était un rêve, c'était un cauchemar... Un marais glacé, des insectes qui tentaient de l'escalader vivante... Tout ça ressemblait tout à fait à une terreur nocturne. Elle se retourna vers le vagabond.

Excusez-moi... La question pourra vous sembler étrange mais... Est-ce que je pourrais... Savoir où je suis ? Elle hésita un peu avant d'ajouter : et qui êtes-vous ?

Elle sentit le froid recommencer à mordre les jambes nues qui sortaient de sa jupe de lycéenne.
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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 4 dimanche 22 juin 2014, 15:25:09

Aidant la jeune femme à se relever, il serra sa main un peu plus fort, pour la rassurer, lui transmettre un peu de chaleur. Rapidement, il se baissa et attrapa entre deux doigts un des insectes qui l'avaient escaladée. Il l'approcha de son œil et l'observa une seconde. Ses connaissances en biologies étaient rudimentaires, mais il savait assez bien identifier les familles d'insectes : l'hyménoptérologie faisait partie des matières transversales qu'il avait étudiées à l'académie, bon gré mal gré.

« Tout va bien, ce sont des térébrants boréal. Dans le pays d'où je viens, ils sont très destructeurs pour les récoltes. Ils s'attaquent aux feuilles des pommes de terre, en fait. Mais ne vous inquiétez pas, ils ne sont pas venimeux ! Enfin, ce n'est malheureusement pas le cas de tout ici… alors il faut faire attention. »

C'est intrigant que l'on retrouve les mêmes bestioles à Gora Moroz et ici. Le climat doit en être plus proche que je ne le pensais. Après avoir constatée l'absence de dard et de s'être assurée que son interlocutrice ne risquait rien, il lâcha finalement le sujet de son étude, qui retomba quelque-part sur le sol bourbeux. Sans réfléchir davantage, il répondit à la question qu'on lui posait :

« Je ne crois pas que cet endroit précis porte de nom… Comme vous le voyez... » Il étendit les bras et embrassa du regard le vide, à peine perturbé par quelques arbres assez laids, qui les entouraient. « … il n'y a pas grand-chose de notable. Cette région s'appelle la Grande Brasse ; cinq-cent kilomètres nord-ouest de Nexus. Et c'est assez difficile de se perdre ici par hasard… »

Son expression devint interrogative.

« Vous n'êtes pas vraiment équipée pour l'endroit… »

Il regarda les jambes nues de la jeune femme, qui s'étaient déjà couvertes de boue froide. Le contraste avec les bottes hautes qu'il portait pour se protéger de toutes les sortes de morsures et de piqûres de la fange qui rampait et grouillait au sol était manifeste. Soit elle est inconsciente, soit elle n'avait aucune idée de où elle mettait les pieds. Sa jupe est un habit d'été, elle n'aurait pas dépareillée à Locmirail… le reste est un peu plus étrange.

« Une téléportation ratée ? Non… plus probablement, vous avez emprunté un portail ! Ce n'était pas volontaire, n'est-ce-pas ? Vous êtes tekhane ? Ou alors… »

Habitué aux phénomènes magiques, la réflexion s'était faite rapidement dans sa tête. Après tout, s'il était venu ici, c'était bien pour étudier les anomalies dimensionnelles en question, qu'on appelait donc communément portails. Ses yeux brillaient lorsqu'il exposa son hypothèse :

« … vous arrivez d'une autre dimension ! Si c'est le cas, je vous souhaite bienvenue sur le plan de Terra. Vous n'êtes pas arrivée dans l'endroit le plus accueillant de ce monde, mais ça aurait pu quand même être pire. »

Il tenta de sourire de nouveau pour paraître rassurant. Je n'aurais peut-être pas dû lui dire aussi brutalement, ça risque de lui faire un choc songea-t-il, constatant encore une fois son manque de tact. Au moins, maintenant, elle sait.

« Je m'appelle Lemme Ostrowski. Je suis ingénieur… je ne sais pas s'il existe des ingénieurs dans votre monde ? Je suis vraiment très heureux de faire votre connaissance ! Je peux vous retourner la question ? »

Warda Ralixar

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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 5 mercredi 25 juin 2014, 23:45:59

D'un geste intéressé, L'inconnu attrapa l'un des insectes qui tentait de l'escalader pour l'examiner.

Tout va bien
lui dit-il, ce sont des térébrants boréal. Dans le pays d'où je viens, ils sont très destructeurs pour les récoltes. Ils s'attaquent aux feuilles des pommes de terre, en fait. Mais ne vous inquiétez pas, ils ne sont pas venimeux ! Enfin, ce n'est malheureusement pas le cas de tout ici… alors il faut faire attention.

**Si c'est pour me rassurer, c'est raté...** Pensa-t-elle en sentant un frisson lui remonter l'échine. En réponse à sa question, il reprit.

Je ne crois pas que cet endroit précis porte de nom… Comme vous le voyez... Il n'y a pas grand-chose de notable. Cette région s'appelle la Grande Brasse ; cinq-cent kilomètres nord-ouest de Nexus. Et c'est assez difficile de se perdre ici par hasard…

Nexus... Warda tenta de trouver ce nom quelque part dans sa mémoire. En vain. Serait-elle vraiment tombé dans un endroit inconnu de tous ? Sa théorie du rêve semblait se confirmer.
Le vagabond vint interrompre une fois de plus ses pensées :

Vous n'êtes pas vraiment équipée pour l'endroit… Une téléportation ratée ? Non… plus probablement, vous avez emprunté un portail ! Ce n'était pas volontaire, n'est-ce-pas ? Vous êtes tekhane ? Ou alors… Vous arrivez d'une autre dimension ! Si c'est le cas, je vous souhaite bienvenue sur le plan de Terra. Vous n'êtes pas arrivée dans l'endroit le plus accueillant de ce monde, mais ça aurait pu quand même être pire.

Warda sourit à cette nouvelle. Elle en était maintenant certaine : elle était juste en train de faire un mauvais rêve. Elle ne risquait donc pas grand-chose... Tout rentrerait dans l'ordre dès qu'elle serait sorti de cette "dimension" inventé par son subconscient.

Je m'appelle Lemme Ostrowski. Je suis ingénieur… je ne sais pas s'il existe des ingénieurs dans votre monde ? Je suis vraiment très heureux de faire votre connaissance ! Je peux vous retourner la question ?

Tout en se forçant à sourire par-dessus le froid qui lui mordait les jambes, Le jeune fille se présenta enfin :

Je m'appelle Warda Ralixar... Je suis une simple lycéenne... Et oui, vous avez deviné, j'ai franchi un "portail", comme vous dites. Enfin je suppose... J'ignorais jusqu'à l'existence de ce genre de choses il y a encore trois minutes.

Elle fit quelques pas devant elle, scrutant l'endroit. Rien d'autres que des marécages. Restait encore à comprendre comment réemprunter ce portail dans l'autre sens...

Je suis ravie moi aussi de faire votre connaissance... Mais tout ça est un peu soudain pour moi... Nexus, portail, Tekhane, Terra... J'aimerais en savoir plus, mais il fait un peu froid ici.

Elle tenta de trouver une sensation de chaleur quelque part, puisque c'est un vent froid qui avait précédé son arrivée ici... En vain.

Il y a bien des ingénieurs dans mon monde, mais je n'en suis pas une... Donc si vous pouviez m'expliquer comment rentrer chez moi, ça m'arrangerait un peu...

Elle commençait à apprécier la tournure de son rève. Quel dommage qu'il fasse si froid... En se frottant les cuisses pour tenter de se réchauffer, elle se rappella soudain de son portable...
Elle le chercha du regard sur le sol boueux, et aperçut un morceau de plastique blanc sortir du sol. Elle le prit en main, tira... Et son téléphone revint dans sa main. Bien plus boueux, certes, mais son écran fonctionnait de nouveau sans grésiller !

Avec ça, je peux peut-être rentrer en contact avec mon monde... Zut ! Pas de réseau... Monsieur Lemme, est-ce que vous...

En tournant la tête vers lui, Warda se tut. Son expression semblait avoir complétement changé à la vue de cet appareil.
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Terranide

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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 6 jeudi 26 juin 2014, 09:06:16

La nouvelle risquait d'être difficile à annoncer pour le terranide. La jeune fille avait repris des couleurs et commencé à sourire, mais Lemme craignait que ce soit pour une mauvaise raison. Si elle pensait avoir entrevu, dans son discours, une solution évidente à son problème de changement de dimension, elle se trompait. Il n'avait pas d'idée précise de comment faire pour la renvoyer dans son monde, du moins, pas dans l'immédiat. Peut-être Sophomyn pourra nous mettre sur une piste, s'il trouve du temps pour ce genre de chose… Les voyages dimensionnels, de ce qu'il en savait, étaient toujours difficiles et hasardeux.

« Euh, écoutez… J'ai peur que ce ne soit pas possible tout de suite… » avança-t-il sur un ton désolé.

Il regarda son interlocutrice se pencher, visiblement intéressée par un objet qu'elle avait perdu pendant sa chute. C'était un rectangle de métal – ou peut-être pas, quel était ce matériau ? – assez plat, dont l'une des faces s'éclairait et affichait des motifs changeants. Lemme ne put empêcher une petite exclamation nerveuse de traverser ses lèvres. Bon sang, ça a l'air vraiment évolué, et très complexe ! Deux traits qui, bien évidement, étaient considérés par l'ingénieur comme de grandes qualités en matière de sujet d'étude, et de technologie en général.

« Est-ce que c'est… est-ce que c'est un artefact de votre dimension ? »

Le terranide s'autorisa à s'approcher. Il aurait aimé le tenir entre ses propres mains, pour pouvoir l'observer à loisir, et peut-être même le démonter pour le comprendre… Mais il n'osait pas, et se contentait de rester à une certaine distance, le regard par-dessus l'épaule de l'humaine.

« Sergeï aurait été fasciné par tous ces symboles qui défilent sur une aussi petite surface… Alors c'est un outil de communication ? Vous dites qu'il ne fonctionne pas ? Je pourrais essayer de le réparer, peut-être… »

En vérité, il ne croyait pas que l'objet soit plus performant que la gemme magique de  parole à distance qu'il transportait, mais ça ne lui importait pas. Ce qui le fascinait était plutôt d'étudier une technologie étrangère à la sienne, et d'en tirer de nouveaux concepts. S'il y avait des ingénieurs dans cette dimension voisine, alors leurs créations ne pouvaient pas être tout-à-fait indignes d'intérêt ! Elles possédaient probablement leurs propres avantages, et il y avait en conséquence certainement beaucoup de choses à apprendre d'elles.

Son pari de le réparer avait d'ailleurs, il le savait, assez peu de chance de se réaliser. Lemme ignorait d'ailleurs ce que Warda avait entendu par le mot « réseau » ; il ne savait même pas si la panne était importante et définitive ou insignifiante et temporaire. Ce n'était qu'une excuse pour pouvoir gagner en promiscuité avec l'appareil. Un tel prétexte, cependant, lui semblait insuffisant pour être honnête.

« Nous allons devoir marcher jusqu'à ma monture, à environ cinq kilomètres d'ici, d'accord ? Dans un terrain comme celui-là, on en a pour un peu plus d'une heure. Si vous ne vous couvrez pas, vous risquez d'attraper froid, et surtout, de vous faire mordre par quelque-chose… »

Il défit la boucle de sa ceinture, et fit descendre son pantalon, révélant une peau cuivrée dont la discrète pilosité caramel se hérissa légèrement en réaction au froid. Le maillot en coton qu'il portait laissait avec assez d'évidence deviner son anatomie particulière, si on s'y attardait un peu, tout en permettant aisément de penser que celle-ci était d'une taille importante. Le jeune terranide proposa son habit à Warda, conservant ses bottes.

« … et vous me prêterez cet artefact, si je vous le demande ? Ça vous va ? »

Le pantalon avait l'avantage d'être épais et solide. Lemme étant plus grand que l'adolescente, il devait tomber et légèrement traîner sur le sol. C'était une bonne chose, car son pied ainsi couvert, il serait beaucoup moins vulnérable aux crochets des serpents, si elle venait à s'enfoncer par accident dans un trou d'eau.

Warda Ralixar

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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 7 dimanche 29 juin 2014, 22:56:11

Warda attrapa le pantalon que lui tendait Lemme, en tentant de ne pas laisser son regard s'attarder sur la surface de son maillot déformé. **Ce n'est définitivement pas le moment de penser à ça** fit une petite voix dans sa tête. Comme pour lui répondre, une autre, bien moins sage, se mit à se défendre :
**
- C'est bien un rêve de toute façon, non ? Alors qu'est-ce qu'on risque ?
- Rien ne te dis que c'est vraiment un rêve. ça à l'air plutôt réaliste, non ? Ce froid, ces insectes...
- Sérieusement ? Allez... En plus ça pourrait nous réchauffer !
- De toute façon, tu ne vas pas faire ça dans un marais imbécile ! Laisse le te guider à la sortie au moins !
- Pfff... Ok...
**
Elle enfila le pantalon, qui était trop grand pour elle... Tant mieux, une couche en plus entre ses pieds et l'infâme sol instable de ce bourbier.
Elle ne put pourtant s'empêcher de regarder la peau sur les jambes de Lemme... une teinte brun-roux, qui faisait saillir des muscles tant elle était tendue : difficile de faire ce genre de déguisement, même pour un cosplayeur doué... Il n'était définitivement pas humain. Sacré rêve en tout cas !

Ah oui se rappela-t-elle soudain, l'artefact... Dans mon monde, on appelle ça un "portable"... Il n'a pas vraiment besoin d'être réparé, il faut juste une antenne... Pardon un... Comment dire... Un autre artefact approprié près d'ici pour qu'il fonctionne. Mais ici, il ne doit pas y en avoir des masses... Prenez-le si ça vous intéresse, il ne me servira pas à grand-chose de toute façon.

Elle lui remit son téléphone. La doublure du pantalon était effectivement prévu pour les endroits froids : elle se sentait déjà plus réchauffée.

Toutefois, marcher pendant plus d'une heure dans ce marais gelé ne l'intéressait guère. Elle tenta de fermer les yeux et se concentra pour se réveiller... Puis les rouvrit.
Le marais était toujours là.
Elle recommença à plusieurs reprises sans succès. Etait-elle réellement bloquée dans son propre rêve ? A moins que... Sa petite voie du côté pur n'aie raison et qu'elle n'était pas véritablement dans un rêve...

Elle balaya cette idée de son esprit et se retourna vers l'ingénieur :

Bon... Vous connaissez mieux les lieux que moi... Je vous suis donc.

L'idée de rester bloquer ici commençait à s'emparer d'elle... La peur revenait doucement.
« Modifié: dimanche 29 juin 2014, 23:52:44 par Warda Ralixar »
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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 8 lundi 30 juin 2014, 00:48:00

Avec d'infinies précautions, le terranide reçu l'artefact nommé « portable » et le glissa dans son sac à dos. Il se promit de prendre bien garde à ne pas qu'il soit trop secoué par le voyage. Elle n'a pas l'air d'y tenir plus que ça. C'est sans doute que c'est assez courant dans le monde d'où elle vient. Pourtant, ça a l'air sophistiqué, mais il est possible que ce soit plus facile à produire qu'il ne semble. Il écarta cependant le sujet pour le moment, considérant qu'il y aurait de meilleurs moment pour ça :

« Peut-être que l'on pourra reproduire quelque-chose de semblable ! Bon, mon trotteur est par là ! »

Lemme indiqua du bras une direction ; le chemin – il n'y avait pas de route tracée – contournait l’étang, et continuait plus à l'ouest. À l'horizon, il n'y avait rien d'autres que ces mêmes arbres sinistres et un ciel gris. Le temps s'engageait mal, même pour qui n'aurait eu aucune expertise en météo : les lourds nuages qui s’amassaient auguraient d'un orage et de fortes pluies dans les prochaines heures, peut-être même plus tôt. Il ne faut pas traîner, conclut-il. C'est presque étonnant qu'elle ne proteste pas plus de ça. Elle est courageuse, surtout pour une humaine. Je ne sais pas comment j'aurais réagi à sa place.

Chaque pas dans le marécage produisait un son mouillé, la chaussure s'enfonçant de plusieurs centimètres dans la boue. La marche n'était pas très réjouissante : les merveilles des tourbières n'étaient pas du goût de tous. Il croisèrent quand même un champignon intéressant, de presque un mètre cinquante de haut, constitué de plusieurs cornets superposé, presque bleu vif, et qui paraissait remuer légèrement et régulièrement, comme s'il respirait… Lemme préféra accélérer un peu le pas. Seul, il aurait volontiers étudié la chose, mais il ne pouvait se permettre de faire courir le risque à la jeune femme.

Pour briser la monotonie de la progression, il n'hésita en revanche pas à relancer un peu la conversation. Beaucoup de choses l'avaient intrigué dans le peu de mots qu'avaient prononcés l'humaine.

« Racontez moi comment c'est dans votre monde, Warda ! A-t-il un nom ? Quelles sont les autres espèces intelligentes, à part les humains et les terranides ? Vous avez dit que vous étiez lycéenne… c'est donc que vous étudiez quelque-chose, je ne me trompe pas sur la signification de ce mot ? D'ailleurs, c'est vraiment incroyable que vous parliez la même langue que nous ! Ici, nous l'appelons langue commune, ou commun. »

La constatation était en effet assez surprenante. À moins qu'il n'y ait de nombreuses interactions entre les deux mondes, qu'il existe un dialecte assez proche pour que deux personnes puissent aussi bien se comprendre, presque sans accent perceptible, paraissait improbable. En peu de temps, les langages avaient tendance à diverger… Je ne crois pas que ce puisse être un simple hasard. Il y a de la magie là-dessous, peut-être même une intention divine.

Au bout de trente minutes de marche, un premier coup de tonnerre se fit entendre au loin. Dix minutes plus tard, ce furent les premières gouttes de pluie qui dégringolèrent. En seulement quelques minutes supplémentaires, les précipitations s’aggravèrent. Le soleil était progressivement cachée par les nuages. Pour ne rien arranger, une sorte de brume, très basse, fit son apparition, réduisant considérablement la visibilité.

« Faites attention à où vous mettez les pieds, surtout évitez les flaques » conseilla Lemme, en essuyant l'eau qui gouttait depuis sa chevelure trempée jusqu'à ses yeux.

Warda Ralixar

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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 9 vendredi 04 juillet 2014, 00:14:30

Une branche s'empêtra dans les cheveux de Warda. C'était la dixième depuis le départ.

Elle avait accepté sans trop rechigner de partir à travers son marais, pensant que son rêve ferait alors une sorte d’ellipse pour avancer jusqu’au « trotteur » de Lemme. Mais plus le temps avançait, plus la marche était pénible, et plus le fait que cette histoire ne soit pas un cauchemar semblait indéniable.

Supporter le froid et l’abomination du lieu était de plus en plus difficile pour la jeune lycéenne. Elle trouvait le moment mal choisi pour discuter, mais si cela pouvait briser la monotonie du voyage…

Mon monde… Que dire sur mon monde… Commença-t-elle. Je ne serais pas la mieux placée pour vous en parler… En fait chez nous, « lycéen » est un terme qui s’applique plus à ceux et celles qui étudient encore le tronc commun, en tant qu’adolescents. Donc je ne pense pas savoir quelque chose de techniquement passionnant…
A bien Réfléchir, je pense même que mon monde vous ennuierait : Il n’y a que des humains, aucun « terranide », j’ignore ce que c’est. Et rien de lié à ces fameux « portails » qui semblent vous passionner…
Elle regarda autour d’elle d’une mine inqiète. Enfin… Du moins je le croyais il y a encore une heure.

La mine de l’adolescente avait changé. Elle réalisait enfin que rentrer chez elle ne serait peut-être pas possible. Elle qui pensait enfin se faire une place à son nouveau lycée… Elle tenta de balayer ces images macabres de son esprit. ** Je ne suis pas encore bloquée… Il est ingénieur, il doit avoir une solution. **

Dites… Puisque vous êtes ingénieur… Vous pensez pouvoir retrouver un de ces fameux portails pour que je puisse rentrer chez moi ? Ou peut-être connaissez-vous quelqu’un qui pourrait ? Ne le prenez pas mal, mais d’à ce que j’en voix, votre monde n’a pas l’air très attirant… Entre ce marais et ces insectes qui… Ah mais, dégage de là, toi !

Elle écrasa sur son bras un insecte qui tentait de s’y accrocher. Elle crut perdre connaissance en voyant qu’elle venait d’étaler la chair d’une bête en forme de scarabée, mais gros comme une gerboise. Mais ce qui était le plus inquiétant, c’était plus le fait qu’un liquide jaune et nauséabond que l’insecte gardait en lui était maintenant étalé sur son avant-bras.

Pitié…
Gémit-elle. Dites-moi que ce n’est pas du poison ou un truc du genre !
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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 10 samedi 05 juillet 2014, 15:15:35

Warda ne faisait pas une description très enthousiaste de son monde d'origine. Toutefois, cette apathie n'entama aucunement l'intérêt de Lemme, qui l'écoutait d'une oreille attentive. Elle doit être tellement habituée à tous les miracles de sa dimension qu'elle ne les remarque même plus. En tout cas, à la réflexion, ça a l'air d'être un endroit plutôt calme. Elle n'a pas le profil de quelqu'un de familier avec la guerre.

« Aucun univers n'est ennuyeux lorsqu'on s'y intéresse ! Mais pas un seul terranide ? Étonnant. Mais au moins, vous n'avez personne à réduire en esclavage. »

Lemme n'était pas assez méfiant pour soupçonner son interlocutrice sous le seul prétexte qu'elle était humaine, ou assez belliqueux pour lui en vouloir pour cette même raison. Il savait néanmoins très bien que, dans la plupart des régions où humains et terranides se côtoyaient, les premiers avaient tendance à asservir les seconds. Les contrées où les siens étaient les plus heureux étaient encore celles – à la manière du pays d'où il venait – où les hybrides vivaient entre-eux. Il en vint à se demander à quoi pouvait ressembler une civilisation seulement humaine, sans force de travail corvéable.

J'espère qu'au moins, mon apparence ne va pas l'effrayer se dit-il, en songeant qu'il devait être le premier de sa race qu'elle rencontrait. Le jeune homme s'apprêtait à lui répondre, à propos des scénarios envisageables concernant les portails, mais Warda s'exclama bientôt.

« Ça ne va pas ? »

Il se tourna sans tarder vers l'adolescente. Elle avait une substance jaunâtre et épaisse étalée sur le bras. Évidemment, le seul endroit non-protégé, pesta l'ingénieur. Sans faire de commentaire, il saisit délicatement le bras dans ses mains gantées, et observa l'épiderme en docteur. Son visage grimaça légèrement, cependant, c'était davantage par incertitude que par inquiétude.

« Je ne reconnais pas cet insecte… en même temps, vous l'avez écrasé… alors l'identification n'est pas facile. C'est peut-être un coléoptère rare, ou endémique… Je n'en sais rien du tout. Je crois pouvoir dire que ce n'est pas du venin, alors il y a peu de chance que ce soit toxique. Écoutez, si vous sentez quelque-chose de particulier, si votre peau rougit ou gratte, vous me dites, d'accord ? En attendant, le plus prudent, c'est de nettoyer… »

La pluie c'était déjà chargée de rendre la matière plus molle. Il sortit un mouchoir en tissu brun, fin, de sa poche et essuya consciencieusement la zone concernée. Lorsqu'il en eut fini avec l'étoffe, à présent imbibée, il la glissa dans un petit compartiment, à part. Si quelque-chose n'allait pas, il pourrait toujours tenter d'étudier la sécrétion de plus près. Pour l'instant, il n'avait ni le temps ni le matériel pour.

Les propriétés de l'insecte étaient imprévisibles. La seule chose qu'il pouvait dire était que, s'il y avait une action sur les humains, elle était fortuite, car il n'y avait aucun être humain dans cet environnement. Il était assez probable qu'il s'agisse juste d'une chair fétide destinée à dissuader les prédateurs. De toute façon, il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire de plus. Il gardait bien un anti-venin, dans son sac, mais ses effets risquaient d'être plus nocifs que bénéfiques s'il n'y avait aucun poison avéré dans l'organisme traité.

Souriant de nouveau, il fit semblant de ne pas s'inquiéter outre mesure.

« Mon trotteur n'est plus très loin, maintenant ! Lorsque nous y serons, nous pourrons quitter cet endroit. Vous verrez, il y a des lieux plus accueillants que des marais sur Terra ! »

La visibilité était de plus en plus mauvaise, à mesure que la brume gagnait en intensité. Se perdre ne faisait pas peur au terranide, qui avait des outils pour se repérer, et un sens de l'orientation solide. Le plus risqué était encore et toujours de tomber dans une crevasse. C'était d'autant plus facile qu'on y voyait plus à deux mètres. Lemme prit l'initiative de se positionner devant Warda, et d'ainsi mener la marche.

Malheureusement, son pied entra en collision avec quelque-chose de mou. Quelque-chose de mou qui poussa un cri strident et porcin. Sa botte s'était enfoncée de plusieurs centimètres dans une sorte de talus, où était enfoui un animal assez rond, de la taille d'un chat. Le mammifère s'agita un peu, tenta d'entrer de nouveau dans son trou, puis s’égosilla de nouveau. C'était une sorte de petit cochon recouvert d'un pelage brun-beige. Le son qu'il produisait était très désagréable.

« On dirait un sanglier nain, il n'a même pas de défenses, aucun risque… » affirma le terranide en se retournant vers Warda.

Alors qu'il se rassurait, une silhouette gigantesque se découpa dans le brouillard derrière lui, à une centaine de mètres environ. Sans que l'ingénieur ne soupçonne encore jusqu'à son existence, la version adulte du phacochère s'apprêtait à charger pour défendre sa progéniture.

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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 11 mardi 08 juillet 2014, 00:37:35

Warda frémit aux discours de Lemme... Il parlait d'esclavage et de venin comme si il en voyait tous les jours. La peur de Warda commençait lentement à se transformer en terreur pour ces lieux.

Des endroits plus accueillants, hein ? Haleta-t-elle. J'espère bien... Ne le prenez-pas mal, mais jusqu'ici... La Terre commence sérieusement à me manquer... J'ai vécu plus de dangers en une heure que le reste de ma vie...

Elle sursauta à la vue de l'animal qui se trouvait maintenant devant eux. Lemme la rassura sur la nature inoffensive du sanglier.

La jeune fille ne se rassura pas pour autant. Tout ce qui existait en ce monde semblait être source de danger. Toutefois, il était vrai que la petite créature poilue ne semblait pas effrayante. Au contraire, elle semblait plus effrayé par Warda qu'elle-même ne l'était.

Cela aurait presque pût la rassurer si un cri déchirant n'avait pas retenti derrière elle, révélant la mère du sanglier, fonçant à toute allure sur les deux explorateurs.
Dans un cri de panique, Warda se jeta sur le côté et s'affala sur un sol boueux et légèrement herbeux, et entendit le tremblement du sol s'accentuant au fur et à mesure que la bête chargeait.

Elle pria pour que ce ne soit pas la fin...
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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 12 mardi 22 juillet 2014, 04:54:48

Ignorant le climat qui régnait sur Terre, Lemme ne pouvait pas juger facilement de la pertinence des regrets de Warda… Ça confirme au moins que son monde est un endroit où il fait globalement bon vivre. …mais il pouvait facilement estimer qu'en effet, la Grande Brasse n'était pas le lieu qui donnait la meilleure image de Terra. La zone avait de quoi décourager durablement tout touriste. Elle n'était pas vraiment représentative de la dimension. S'il y avait multitude d'endroits plus hospitaliers, ce n'était pas non-plus le plus mortel de ses environnements. Les dangers, songeait le terranide, n'étaient en définitive pas si nombreux.

Une série de cris sembla vouloir le contredire. D'abord un grognement de mauvaise augure, puis la détresse de la jeune femme qui vint l'assurer du caractère déplaisant de ce qui se trouvait derrière lui. Oubliant le sanglier nain, il se retourna brusquement et aperçu la silhouette se ruant vers lui. La surprise le fit reculer, et il manqua de faire une chute dont les conséquences auraient sans doute été funestes. Il se retient in extremis.

« Clysopompe » jura-t-il entre ses dents. « Restez à terre. »

Au moins, elle aura une chance de s'en sortir même si je rate mon coup se rassura le terranide. Sa main trouva rapidement le chemin vers son arme accrochée à sa ceinture, et jusqu'ici recouverte par le tissu tombant de son capuchon.

C'était un pistolet, arme déjà peu répandue dans cette partie de Terra. La crosse était essentiellement en bois, alors que le reste de l'équipement était en un métal gris ; elle comprenait un compartiment assez volumineux au-dessus de la gâchette. Elle comprenait un engrenage permettant de régler la puissance de feu. Par défaut, Lemme configurait la chambre pour des tirs assez peu puissants, qui lui permettaient d'agir dans des situations de combat rapproché sans craindre de se blesser lui-même avec l'explosion.

Mais il n'en était ici pas question, et il fit faire plusieurs tours au rouage : un de plus, et l'arme risquait d'exploser sur place plutôt que de tirer.

Lemme se plaça dans une position de tir approximative, n'ayant pas vraiment le temps de travailler cette dernière. Le bras gauche derrière lui, le bras droit, tenant le pistolet, tendu. Il n'avait en réalité par tellement besoin de viser précisément, la cible étant énorme. Il appuya sur la gâchette.

Des runes bleues s'illuminèrent le long du canon de métal, et celui-ci cracha avec une détonation surnaturelle et chuintante, proche du feu d'artifice, un projectile lumineux. La brume, sur sa trajectoire, se dissipait brièvement, laissant apparaître avec plus de netteté la gueule écumante du mastodonte… avec laquelle la balle arcanique ne tarda pas à entrer en contact.

La chair de la bête éclata. Une deuxième détonation, plus sourde, fut émise par l'impact en même temps que des berges d'étincelles et de sang. Des particules, puis de petits morceaux de chair calcinée s'envolèrent un peu partout, suivis de morceaux découpés plus gros, car plus éloignés de la déflagration. Pourtant distant encore d'une trentaine de mètres, Lemme crut recevoir quelques débris sanglants. D'une bête qui devait peser une tonne, il ne restait plus rien qu'il soit possible de vraiment distinguer.

L'ingénieur fit quelques pas vers l'animal pour constater les effets de son arme personnelle.

« Wow, le coléoptère que vous avez écrasé est dans un meilleur état » fit-il, d'un ton encore nerveux mais assez fier.

Prudemment, il abaissa de nouveau la puissance de son pistolet. Puis il le pointa vers le petit sanglier qui couinait toujours dans la vase, et tira. Un tir beaucoup moins impressionnant, en comparaison, fit un trou d'une dizaine de centimètres dans le phacochère junior, le tuant sur le coup. Il jeta un regard autour de lui et rangea l'arme.

« Au moins, on sait ce qu'on va manger ce soir. »

Le terranide revint vers l'humaine. Une nouvelle fois, elle était par terre… et cette fois, pas qu'à moitié. Couverte de boue comme elle était, elle risquait d'attraper sérieusement froid.

« Ne vous inquiétez pas, on est bientôt sortis de cette galère. Encore cinq ou dix minutes de marche. En attendant, essuyez-vous avec ça. Pas de problème particulier avec votre bras ? »

Il détacha son long capuchon brun, et lui tendit, révélant par la même occasion ses oreilles d'hybride. Il ne pensait plus vraiment au fait que son interlocutrice n'avait peut-être jamais vu de terranide.

Warda Ralixar

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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 13 mercredi 23 juillet 2014, 19:04:49

Warda resta tétanisé sur le sol un moment. Lemme, lui, semblait parfaitement calme après ce qui venait d'arriver. Faire exploser un animal de cette taille pour un repas semblait chose quotidienne pour lui. Ce qui fit comprendre une bonne fois pour toute à la jeune fille dans quel type de monde elle venait d'arriver.

Elle fut terrorisée par cette révélation, mais également par les oreilles de l'ingénieur, que celui-ci avait dévoilé en retirant son capuchon. Elles lui montrèrent qu'en plus de créatures démesurément dangereuses, ce monde abritait d'autres formes de vies intelligentes. Elle qui prenait Lemme pour un humain, elle était en face d'une créature inconnue.

D'une main tremblante, elle prit le capuchon qu'on lui tendait en se relevant, s'essuyant ses bras nus couverts de boue - et du sang du sanglier qui s'était éparpillé un peu partout sur son corps - le haut du corps bientôt secoué de nouveau par le froid.

Elle resta immobile un autre moment, tentant de faire le vide dans son esprit. Elle venait d'avoir peur pour sa vie deux fois en moins d'une heure, soit deux de plus que le reste de sa vie. Elle était visiblement bloquée ici, et ne connaissait aucun moyen de rentrer ou même de contacter son monde.

Tentant de respirer profondément, elle articula d'une voix néanmoins tremblante :

M... Merci... V... Vous... Vous m'avez encore... Sauvée.

Sentant ses jambes s'engourdir, elle ajouta d'un ton plus nerveux :

Mon bras va bien. Je vous en prie, sortons vite d'ici !
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Re : La singularité du mage de Locmirail [Warda]

Réponse 14 mercredi 23 juillet 2014, 23:21:31

« Euh, oui : c'est un plaisir » répondit Lemme, pas insensible à la reconnaissance de la jeune fille. « Bien, encore un peu de courage, allons-y ! »

Il n'y avait plus aucune raison de s'attarder dans cet environnement. Le terranide s'empara simplement de ce qui restait du petit sanglier, dont le corps rond et gras n'avait pas été trop endommagé par le tir. Il ne faisait que quelques kilos, et on pouvait ainsi facilement le transporter sur son épaule. La blessure avait été cautérisée par la chaleur de l'explosion et ne saignait en conséquence presque pas, ce qui en faisait une pièce de viande plutôt propre.

Le reste de la randonnée se fit sans problème. Même si les marcheurs commençaient à avoir de plus en plus froid – Lemme ne pouvait désormais plus compter sur son capuchon – le paysage se transformait à vue d’œil. Le sol devenait de moins en moins spongieux, les pieds ne s'y enfonçaient, et la température finit par augmenter de quelques degrés. La végétation devenait un peu plus brave, les arbres plus droits et de leurs branches moins tombantes.

Enfin, une forme d'environ un mètre cinquante de haut au garrot se dessina. Je ne me lasserai jamais de le voir ! Il est vraiment magnifique.

« Voilà, c'est mon trotteur ! » s'exclama l'ingénieur en accélérant légèrement le pas, enthousiaste de retrouver l'engin.

Le trotteur était une machine de transport que les privilégiés du royaume de Gora Moroz pouvaient s'offrir sans mal, mais qui était sinon assez méconnue. Il empruntait sa forme à un oiseau coureur proche de l'autruche. Celui de Lemme n'était pas très massif, mais ses deux pattes étaient tout-de-même quatre ou cinq fois plus larges que celles d'un cheval.

La tête, au sommet d'un cou épais, avait deux yeux, un bec et une crête stylisés qui lui donnaient un air aérodynamique. L'arrière-train, se relevant légèrement, était constituée de quatre tuyaux d'échappement, disposés symétriquement. L'ensemble était en métal gris, peint de légères touches vertes et rouges en certains endroits.

Lemme fit quelques mouvements rapides pour désactiver le système de sécurité. Il y avait peu de chance de se faire voler une telle machine, car personne dans la zone ne savait l'utiliser, mais on était jamais trop prudent. Un mécanisme révéla ce qui ressemblait à une selle, dans un cuir brun, et deux gros sacs qui pendaient de chaque côté.

Avec une habitude certaine, le terranide sauta sur sa monture mécanique, et tendit la main pour aider l'humaine à se hisser à son tour.

« Montez ! Nous nous éloignons un peu. J'ai repéré un coin hospitalier à quelques kilomètres en venant. Nous y serons en un clin d’œil. »

Par-dessus l'épaule de Lemme, il était possible de distinguer un petit écran rudimentaire, qui ne montrait que quelques points luisants, à la manière d'un sonar de sous-marin. Une poignée de compteurs et de jauges venaient compléter l'affichage. Évidemment, il savait la signification de chacun d'eux. Il dirigeait le trotteur avec ses pieds, encastrés dans des étriers métalliques partiellement soudés à la structure, et contrôlait la vitesse grâce à un jeu de leviers au niveau du cou.

L'engin démarra avec un bruit de vielle moto, secouant légèrement dans les premières secondes, puis tanguant calmement à la manière d'un bateau une fois la vitesse de croisière atteinte. Il allait en effet très vite, puisqu'il atteignait sans mal les cinquante kilomètres/heure.

À cette vitesse, le vent était assez frais ; heureusement, la machinerie, essentiellement située à dans l'arrière-train du trotteur, compensait largement cette sensation. Peut-être même un peu trop : le véhicule étant conçu pour une seule personne, à l'origine, il était beaucoup moins bien isolé à l'arrière. Warda, assise sur le métal qui devenait peu à peu brûlant risquait d'être incommodée.

Heureusement, le voyage ne dura pas assez longtemps pour que le problème ne provoque autre chose qu'inconfort et rougeur.

Le temps, lui, s'améliorait d'une manière presque surnaturelle à mesure que les derniers signes de la Grande Brasse s'éloignaient. La pluie cessa alors qu'ils dépassaient le dernier champignon coloré. Un soleil vif de soirée d'été lançait même quelques rayons réjouissants. En quelques minutes, ils entraient dans un tout autre univers : celui d'une prairie rase mais plutôt verdoyante.

Lemme s'arrêta en apercevant la ramure majestueuse d'un beau paulownia. Le feuillage épais de l'arbre avait protégé le sol de l'averse. Juste à côté de son tronc passait un cours d'eau à l'eau claire et assez peu agitée.

« Ça a été ? » demanda l'ingénieur en posant un premier pied sur le gazon sec.

Il attendit que sa passagère descende, puis fouilla dans l'un de ses sacs. Il en sortit plusieurs linges. Il en prit un pour s'essuyer rapidement les cheveux, et tendit l'autre à Warda. Il la regarda de haut en bas. On dirait qu'elle s'est roulée dans la boue… Enfin, c'est plus ou moins ce qui est arrivé.

« Sous votre respect, je crois qu'un peu de toilette ne ferait pas de mal. Mais il ne faudrait pas que l'on attrape encore plus froid… Heureusement, j'ai la solution à tout ! »

Cherchant dans un autre sac, il en extrait un autre élément : une grosse cocotte minute à l'aspect cuivré, doté d'une jauge, de deux gros écrous et d'une cheminée télescopique de vingt bons centimètres.

« C'est un dispositif pour faire chauffer l'eau. Ça fonctionne avec un peu de solsticium. Je crois savoir que l'Empire de la vapeur fait voler des bateaux avec, mais je dois avouer que je n'ai pas trouvé comment l'utiliser autrement que pour produire de la chaleur. »

Il contempla sa propre invention avec un certain scepticisme. Il avait obtenu ce fragment de solsticium auprès d'un marchand ambulant, en paiement pour son aide. Lui non-plus, d'ailleurs, n'avait pas tellement eu l'air de savoir quoi en faire. Je ne suis pas vraiment sûr de maîtriser ça. Mais à moins que ça explose, ce devrait être amusant.

« Je n'ai pas encore eu l'occasion de l'essayer, en fait. Mais il y a une première fois pour tout ! »

D'un pas décidé, le terranide s'approcha du fleuve. Il mit un genou à terre, et déposa la cocotte, enfonçant les trois pieds dans le sol meuble pour ne pas qu'elle soit emportée par le léger courant. Enfin, il tira sur les deux écrous, et se recula aussitôt. Des bulles commencèrent à émerger de la cheminée et remontèrent à la surface, en même temps qu'une légère lueur rouge.

« Hé ! ça à l'air de marcher » constata-t-il, presque surpris.

Au bout de quelques secondes, Lemme s'autorisa à revenir près de l'appareil. Il passa  prudemment sa main dans l'eau. Il sourit.

« C'est pas mal ! Mes calculs étaient précis… pour une fois. »

Dans une zone d'environ un mètre carrée, le fleuve était à présent chauffé à environ trente-sept degrés, température qui, avec le courant, décroissait ensuite assez rapidement.

Sans attendre, le jeune hybride enleva sa tunique et ses gants. De dos, et sans cape, un autre de ses traits animaux était exposé : une queue d'une trentaine de centimètres, à la fourrure brune rayée, dans le prolongement de sa colonne vertébrale. Lorsqu'il enleva finalement son dernier habit et entra dans l'eau, cet appendice se dressa d'abord légèrement, comme si elle était rétive à se mouiller. En comparaison de la Grande Brasse, c'est presque brûlant. C'est agréable.

« Si euh…  ça ne vous gêne pas trop de vous baigner avec moi…  je vous conseille de ne pas trop tarder. Je n'ai pas vraiment étudié l'autonomie du dispositif » fit-il, en ne tournant que le haut du buste vers Warda.

Il y avait à peu près un mètre de profondeur à l'endroit où la cocotte était installée, ce qui la faisait arriver quelques centimètres en dessous du nombril du terranide. Si l'on pouvait ainsi distinguer sans mal son postérieur sous l'eau claire, il ne ferait pas volte-face pour ne pas rendre la situation plus gênante. Le périmètre chauffé est déjà très réduit, pas besoin d'en rajouter.


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