Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une jungle très (in)hospitalière (PV Cassandre, fille de l'eau)

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Stephen, l'errant

Humain(e)

Quand on arrive dans une nouvelle ville, soit on prend très vite ses marques et on peut rester un peu, soit on reste toujours dans l'instabilité et il vaut mieux partir au plus vite. Ainsi, au fil des mois, Stephen le vagabond a appris à apprivoiser les lieux qu'il traversait, ne posant pas son sac dans certains, s'attardant dans d'autres. Qu'un parc ou qu'une église lui soient hospitaliers et il demeurera jusqu'à ce qu'il se lasse, qu'une femme soit accorte et il s'y attachera quelques jours avant qu'il ne s'ennuie, que l'ambiance soit pesante et sans âme et il partira le jour même où il sera arrivé.

Seikusu fait partie de ces lieux qui l'ont séduit dès le premier abord. En premier par le lycée Mishima, un antre de jolies donzelles dont une moitié est peu farouche, tandis que l'autre moitié est franchement provocatrice. D'où son deuxième lieu de prédilection, le parc. Un endroit idéal où elles viennent déjeuner ou réviser, se balader ou aguicher. Il y a là des buissons accueillants, et draguer un français deux fois plus âgé qu'elles semble l'un de leurs jeux favoris.

Stephen a très vite mémorisé la structure du parc ; il peut aussi bien être invisible dans des taillis quand il scrute son péché mignon, deux lycéennes qui se tripotent en toute intimité, que se cacher  entre deux haies avec justement une lycéenne qui a le feu sous sa jupette. Il ne lui reste qu'un coin à explorer, le plus mystérieux peut-être, cette espèce de trou noir au fond d'une allée secondaire. C'est par le plus grand des hasards que, une nuit, suivant l'allée principale, il avait trouvé un petit chemin sur la droite, moins entretenu voire à peine dessiné ; mais l'impression de trou béant, de trou du Diable, surtout en pleine nuit, l'avait refroidi.

Là, il a envie d'en savoir plus, maintenant que le soleil brille au plus haut, et que le parc est calme voire désert. Il repère sans souci les lieux, le chemin qui se rétrécit, la végétation plus envahissante. Nul doute que ces lieux ne doivent pas être au plan d'entretien des employés ! Tant mieux, plus l'endroit sera discret, plus il sera tranquille pour venir y faire des galipettes. Mais sa tenue plus ou moins citadine n'est pas l'idéal, et des branches pendantes fouettent parfois son torse. Si le chemin devient trop ardu, ça fera fuir toute conquête !

D'ailleurs, Stephen avance avec de plus en plus de difficulté. Le soleil brille toujours autant, voire davantage, comme s'il est passé sous un climat tropical. Même la végétation semble avoir changé, les ronces ont cédé la place à des plantes immenses et des lianes à l'infini, les chants des oiseaux se sont tus et des grincements ne cessent de rompre un silence qui devient de plus en plus pesant.

Demi-tour ! Inutile d'aller plus loin. Stephen se retourne, capitulant, mais c'est comme si le chemin qu'il vient de faire s'est effacé, un peu comme un nageur qui avance dans une eau reprenant sa forme originelle sitôt après son passage.

Le vagabond a un moment de panique;il est seul, vraiment seul. Mais le soleil est encore haut, et le parc doit être grillagé de tous côtés ; il finira bien par atteindre cette limite avant que le jour ne tombe, et il lui suffira de longer le grillage pour retrouver la civilisation. Promis, la prochaine lycéenne, il ne l'emmènera pas par ici ! Pour le moment, il faut sortir de cet endroit oppressant, et il continue à avancer, au milieu de bruits décidément bien étranges.
« Modifié: dimanche 01 juin 2014, 13:37:20 par Vagabond »

Cassandre fille de l'eau

Cassandre était seule comme à son habitude dans cette jungle luxuriante. Il faisait grand beau, le soleil proche du paroxysme tentait de poindre à travers le feuillage. La végétation était si dense que la plupart du temps, on était toujours à l'ombre, mais ce n'était pas pour cela qu'il faisait frais. Il y avait toujours cette humidité constante dans l'air, qui augmentait la sensation de chaleur, et rendait les vêtements humides. Il y avait bien une sorte de silence dans cette jungle ponctuée très régulièrement de divers bruits d'animaux, très effrayants pour quelqu'un de la ville. On pouvait se sentir oppresser, observer à chaque instant, ce qui n'était pas tout à fait faux. Cela avait été difficile au début pour la jeune fille, mais elle s'y était habituée. Elle savait qu'à certaines heures de la journée, il valait mieux ne pas sortir ou comme elle, s'amuser dans les nombreuses petites rivières qui parsemaient la jungle. Elle s'amusait le plus souvent à manipuler l'eau afin de donner l'apparence de ce qui lui manquait de la Terre, comme un oiseau, un chat, ses parents ou amis.

Cassandre était assise en plein milieu du lit de la petite rivière, qui avait un débit très faible, lorsqu'elle eut un flash. Cela lui arrivait assez souvent, voire de plus en plus souvent depuis qu'elle avait reçu ce don. Très souvent, c'était de manière passive, et en général c'était souvent pour de grands malheurs qui concernaient soit elle soit les autres. Elle avait une certaine empathie avec tous les animaux qui l'entouraient, et leurs sorts ne lui étaient pas indifférents. Elle avait déjà éteint des départs d'incendie naturels grâce à son pouvoir, uniquement quand il n'y avait que quelques flammes. Cette fois si aucun grand malheur, elle fut même très étonnée de ce qu'elle vit. C'était un homme dans la quarantaine au milieu de la jungle, ce qui était étonnant, c'étaient ses vêtements qui faisaient très terrien. Les vêtements des autochtones ressemblaient davantage à un moyennage terrien qu'à une époque moderne. Elle aurait sans doute joyeusement ignoré cette vision, si elle n'avait pas vu le fameux Terrien perdu se faire dévorer par des tigres à dents de sabre. Il avait peu de chances de survie dans une jungle, seul ; elle-même ignorait bien pourquoi les animaux n'avaient jamais tenté de lui faire le moindre mal.

«   Que ... Que devrais-je faire ? Je n'ai pas du tout envie de le rencontrer, je ne sais même pas qui c'est. Il est peut-être dangereux après tout, et je ne peux pas me défendre. D'un autre côté, il doit être perdu dans la jungle comme moi je l'étais. Je peux tenter de rester discrète et de le sauver malgré lui. Tout ce que j'ai à faire, c'est de le mener vers un portail sans qu'il sache que j'ai été ici. Je ne peux pas le laisser se faire manger par Sherkan.      »

La jeune fille avait appelé le mâle dominant du groupe de tigre à dent de sable du même nom que le tigre dans le livre de la jungle. C'était un groupe fort de huit individus qui dominaient la majeure partie de la jungle où elle vivait. Elle arrivait plus ou moins à communiquer avec eux. Ils n'avaient jamais eu besoin d'elle comme repas tant la forêt était luxuriante, et puis par chance, elle était une femme, ce qui rendait les relations plus douces qu'avec un homme. Elle se décida alors à quitter la douce rivière, complètement trempée, afin de rejoindre l'homme. Elle avait reconnu l'endroit où il était dans sa vision, ce n'était pas si loin que cela du portail qu'elle connaissait afin de retourner sur terre. Tout ce qu'elle avait envie de faire, c'était d'attirer cet homme vers le portail sans se faire voir. Il repartirait en se demandant ce qui lui était arrivé sans pouvoir revenir. Étrangement, les animaux pouvaient comme sentir les portails entre la Terre et Terra, car jamais un animal ne se dirigeait vers eux. 
         
Pendant ce temps, la meute de tigre entourait déjà cet homme perdu dans un monde inconnu. Ils étudiaient cet intrus comme une proie potentiel, ils n'aimaient pas du tout les chasseurs et autres qui s'aventureraient parfois loin dans la jungle. Ils étaient tapis dans les plantes, invisibles, peut-être que ce vagabond pourrait sentir la tension dans l'air comme une oppression. La maudite devait se dépêcher avant que les tigres ne passent à l'action. En plein milieu d'une jungle, il n'y avait aucun moyen de soin, c'était aussi pour cela que les animaux n'attaquaient uniquement quand ils étaient certains de vaincre sans être blessé. Elle courait rapidement dans la nature avec ses sandales en mauvais état pour rejoindre le lieu. Ce groupe de tigre avait une tactique très simple pour vaincre une proie.

Dans le dos du vagabond surgit un tigre à dent de sabre, il était comme les tigres de la Terre, mais plus bien gros et surtout doté de deux puissantes dents effilées comme des rasoirs. Il grognait et avançait lentement afin de faire reculer l'homme dans le piège. Il faisait tout pour être impressionnant avec un regard de tueur dans les yeux. Le reste de la meute était tapi dans les fourrées en attendant le moment propice pour intervenir. Cassandre courait rapidement dans la jungle afin de rejoindre le lieu, mais il lui faudrait quelques longues minutes. Tout ce qu'elle espérait, c'était que cet homme ne panique pas. S'il se mettait à courir pour fuir le tigre, il était déjà mort.   




RP en cours :

 1 -




Mes personnages :


01 - Akiko / Asceltys  03 - Samantha Carter
02 - Miyu Yamano       04 - Ayane
05 - Kaoru Tashiyuki   07 - Cassandre
06 - Laraïna Rhenis    08 - Kuruda
09 - Megumi


Stephen, l'errant

Humain(e)

Une jungle très (in)hospitalière (PV Cassandre, fille de l'eau)

Réponse 2 mercredi 04 juin 2014, 18:09:03

Il fait lourd et moite ; plus Stephen avance dans ces endroits inextricables, plus s’ajoute le poids de cette atmosphère. Il a ôté sa redingote, restant juste avec sa chemise entrouverte sur son torse, mets de choix pour les moustiques, et son pantalon de toile légère dont il se demande si quelque serpent ne pourrait pas s’y faufiler. Comment a-t-il fait pour passer du parc urbain à la jungle touffue ? La question lui revient sans cesse, mais aucune réponse ne lui convient. La seule certitude qu’il a est de se trouver, sans eau ni nourriture, sans arme ni plan, dans cet endroit hostile.

Et une arme, il en faudrait bien ! Car, tout compte fait, les moustiques ne sont peut-être pas les pires dangers. Stephen a l’impression d’entendre des bruits tout proches, des bruits de pas comme étouffés, des respirations plutôt rauques, des arbustes qui semblent bousculés. Comme si quelque chose de grande dimension marchait dans un chemin parallèle au sien, sans jamais se montrer, juste en suggérant sa présence. Comme un fauve qui jouerait avec sa proie, jusqu’au moment où il déciderait de la dévorer. Mais, un fauve ici, c’est stupide ! Pas dans une annexe du parc de Seikusu ; même si c’est peut-être une sorte de parc d’attraction, il ne faut pas effrayer les clients.

Mais même cette hypothèse est loin de le rassurer, car les bruits sont bien réels, et son chemin risque de croiser bientôt celui de la chose. Enfin, de la ou des choses. Car, effet d’imagination sans doute, il lui semble entendre les mêmes bruits de l’autre côté, et même derrière. Bah, ce ne doit être que des chats sauvages, veut-il se persuader. Je dois être le seul imbécile qui s’est perdu par ici et, comme ils sont curieux, ils me suivent. Mais ça, même ça, n’a rien de convaincant !

Stephen sue à grosses gouttes, mais ce n’est pas dû qu’à la météo. Il y a quelque chose ou quelqu’un, un truc vivant, c’est sûr. Et, si les bruits sur ses côtés se sont arrêtés, celui dans son dos s’est amplifié, au point qu’il stoppe soudainement, faisant demi-tour pour faire face à l’intrus.
Un tigre ! Un immense tigre ! Un monstre comme il n’en existe que dans les livres, et même pas dans les zoos. Pas le grand truc qui danse au Nouvel An chinois, mais un chat taille XXXL. Une chose qui respire la masse musculaire, qui a des dents si longues qu’elles dépassent et comme brillent sous le peu de soleil transperçant le feuillage, et des yeux, oui des yeux froids, comme le tueur qui se prépare à loger une balle dans la tête de sa victime.

Si c’est une attraction, elle est vraiment bien réalisée ; mais ça n’y ressemble guère. C’était donc ça qui le suivait ! Mais pourquoi y avait-il tant de bruits alentour, soudain remplacés par le seul silence, lui-même troublé par le martèlement des grosses pattes sur le sol ?
Stephen avise son environnement, des taillis et des entremêlements de lianes avec un chemin qui ne se dessine plus comme s’il est dans un cul-de-sac, une espèce de petite clairière comme prédestinée au massacre que cette bête doit aimer faire. A terre, une branche cassée, dérisoire mais seule échappatoire face au monstre. Ils sont deux, pas à armes égales, mais il n’a pas d’autre alternative que le combat.
« Je t’attends, gros matou », lance-t-il en ramassant le fétu qui serait sans doute broyé d’un petit coup de mâchoire. « Même pas peur », fanfaronne-t-il, alors qu’il est mort de trouille, ayant juste une dernière pensée pour sa femme et ses enfants, eux qui l’on laissé partir sur les routes, parce qu’il voulait s’y accomplir. Si c’est ça le bonheur, que de mourir dévoré dans un endroit aussi glauque…

Cassandre fille de l'eau

La jungle était un danger permanant pour qui n'en avaient pas l'habitude. Entre les insectes, les serpents, les divers prédateurs, il était certain qu'un humain perdu ne pourrait pas survivre très longtemps. Pour se nourrir ce n'était pas très facile non plus, quoi manger entre les divers fruits inconnus sur terre qui se trouvaient à porter de main ? Trouver de l'eau était également difficile, d'autant plus que c'était un endroit de choix pour tous les prédateurs. Stephen n'était pas du tout équiper pour ce genre de traverser.

Les tigres à dents de sabre suivaient sa proie pendant un moment qui paraissait interminable. Ils attendaient le moment propice pour attaquer, mais ils étudiaient également cette étrange proie. Elle sentait une odeur totalement étrangère, chargée de pollution, d'aigreur, mais sa chair semblait tout à fait comestible. Les prédateurs sentaient également la peur montée en cet humain, ce qui leur donnait encore davantage envie de s'en repaître.

Le premier tigre sortit des fourrés exprès en essayant de paraître le plus puissant, le plus dangereux et le plus bruyant possible. Il avait le pas lourd de ceux qui étaient conquérants. Il grognait en avançant lentement le poil ébouriffé. Il avait le regard doré braqué dans les yeux de sa proie, tout ce qu'il attendait c'était une fuite ou une attaque de ses frères postés autour. C'était leur territoire, malgré qu'ils tolérassent une autre humaine, ce ne serait pas la même chose avec cet humain-là.   

« Je t’attends, gros matou », lance-t-il en ramassant le fétu qui serait sans doute broyé d’un petit coup de mâchoire. « Même pas peur »

Lorsque Stephen prit la première branche qui trainait pour se battre, cela n'impressionna guère les prédateurs. C'était comme un dernier baroude d'honneur avant une mort certaine. Il était seul entouré de trois tigres largement entraînés à la chasse ou au meurtre selon comment on se plaçait. Un peu derrière l'homme un tigre s'élança sortant des fourrés pour lui lacérer le dos. Il était un peu trop lent et sûrement que Stephen pourrait lui faire face. Cependant le troisième sortit quelques secondes après sans guère lancer d'attaque. Stephen était totalement entouré par les fauves qui se contentaient de grogner en l'entourant. C'était comme un jeu pour eux dans une chasse trop facile. À la moindre erreur, c'était la fin, mais les tigres le savaient, cet humain se fatiguera bien plus vite qu'eux à ce jeu.

Cassandre était tout proche maintenant, cet homme devait encore résister quelques secondes. Tant et si bien qu'un des tigres entendit dans le lointain la course de la jeune femme. Il identifia quasi immédiatement le bruit caractéristique de ses pas, ainsi que son odeur. Elle ne chercha pas tellement à se cacher, seulement à sauver la vie de cet homme. Allait-elle seulement réussir à les convaincre de le laisser en vie ? Elle savait qu'elle devrait négocier et mettre sa vie en jeu pour un illustre inconnu. Peut-être allait-elle le regretter ...   

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01 - Akiko / Asceltys  03 - Samantha Carter
02 - Miyu Yamano       04 - Ayane
05 - Kaoru Tashiyuki   07 - Cassandre
06 - Laraïna Rhenis    08 - Kuruda
09 - Megumi


Stephen, l'errant

Humain(e)

Une jungle très (in)hospitalière (PV Cassandre, fille de l'eau)

Réponse 4 vendredi 06 juin 2014, 00:23:12

Stephen ne comprend pas pourquoi le prédateur n'attaque pas. Aurait-il peur de son gourdin ? Un tigre froussard, le seul, et il faut qu'il tombe dessus. Le pied !

Pas vraiment, car le regard froid du monstre se dirige soudain de côté, et Stephen n'a que son instinct de survie pour, à la fois et en même temps, se retourner et se jeter de côté, se rétablissant à grand peine sur ses jambes. Un deuxième tigre, et plus audacieux celui-là !
Le combat est inégal, perdu d'avance même. Mais pourquoi en arriver là ? Pourquoi avoir fait tout ce chemin, découvert tous ces peuples, pour finir en déjeuner de deux fauves au fond d'une jungle où nul ne viendra le rechercher. Peut-être que, un jour, un chasseur trouvera un morceau de sa chair dans l'estomac d'un des deux tigres.
Deux, ou plutôt trois, car leur congénère sort aussi pour se placer. Lequel va attaquer le premier ? Il n'y a que dans les films où deux attaquants se lancent en même temps, et se télescopent stupidement ! La réalité est tout autre, et les dents des trois carnivores luisent, en ne laissant aucun doute sur leurs intentions.

Arc-bouté, Stephen leur fait face, dérisoire gourdin en main. L'attaque peut venir de n'importe lequel et de n'importe où. Des secondes, des minutes, c'est comme si le temps s'est arrêté. Même les insectes et les oiseaux semblent faire silence, les quelques gouttes d'eau que l'humidité générait semblent aussi s'être suspendues. Chacun observe l'autre, les trois prédateurs sont certains de leur victoire même s'ils devront encore décider comment se partager la proie, la proie justement qui a pour elle une supposée intelligence supérieure, mais bien peu utile.

Échappatoire ? Où ? Comment ? La dernière des bêtises est de s'enfuir devant un tigre, a fortiori trois. Mais le combat au corps à corps sera fatal. Alors autant essayer de fuir, de grimper dans un arbre, d'attendre qu'ils trouvent une autre proie. Pendant que les trois tigres observent, il scrute lui aussi, mais les alentours. Il croit déceler un passage. C'en est invraisemblable car, depuis qu'il marche dans cette sorte de jungle, il avait l'impression que le chemin se refermait sitôt après lui. Mais, là, comme un rai de lumière se dessine au gré des feuillus, la sortie, la vie simplement.

Se dresser, courir. Avec un peu de chance, les tigres sont trop lourds pour vite réagir, et ne penseront  pas qu'il tente une sortie. Tout se jouera à la seconde près, et même moins. Il a même repéré un arbre, pas très loin. De toutes façons, c'est sa seule solution. Il pose le gourdin à terre ; ça servira au prochain. Et, tel un coureur de cent mètres, il s'accroupit un peu, prêt à bondir, lui aussi.

Cassandre fille de l'eau

Stephen eut assez de réflexe pour esquiver l'attaque du deuxième tigre inextrémiste, mais il avait dû dépenser pas mal d'énergie pour se sauver la vie. Les mâles à la différence des femelles, qui préféraient se débarrasser rapidement de leur proie, aimaient jouer avec leur déjeuner. La tactique était fort simple et efficace, à plusieurs en entourant leur proie, ils devaient la contenir, la presser, la forcer à utiliser ses forces pour survivre. Au bout d'un moment, la cible de ce harassement était tellement épuisée en s'effondrant au sol qu'il suffisait de l'achever sans risquer quoi que ce soit. Cet humain était un peu comme un jeune cabri mal habile sur ses jambes dans cet environnement hostile et inconnu.   

Pour les tigres à dents de sabre, c'était plus une question de survie qu'autre chose de chasser et de manger. Ils n'avaient pas le droit à beaucoup de chasses infructueuses sous peine de perdre du muscle et donc être incapable de chasser. La vie de prédateur était courte et sans aucune pitié. En général, il préférait s'attaquer à des proies faciles et faibles, ou malade. Tous trois grognaient et faisaient de petites attaques légères et rapides à tour de rôle. Une erreur de la part de Stephen, et il verrait un bon gros morceau de chaire arraché par les puissantes griffes effilées. Ils avaient tout leur temps, bien plus en forme que l'humain, et trois a fortiori. Ils semblaient avoir une grande habitude de ce style de chasse, ce n'était pas de jeunes et inexpérimentés fauves. Ils faisaient bien attention de garder leurs positions pour empêcher toute retraite. Le pire que puisse faire Stephen était de tenter de s'enfuir, c'était que cela qu'attendaient les tigres.     

À mesure que les hurlements d'animaux se faisaient entendre, tous dans la jungle savaient qu'un meurtre allait sûrement avoir lieu. Ils allaient donc avoir la paix pour quelques jours, ce qui était un moindre mal. Cassandre en était consciente, elle y était presque. Une oreille d'un des tigres se tourna un peu dans sa direction captant de mieux en mieux les bruits de la course. Le ciel qui était d'un bleu pur se couvrit rapidement de nuage juste au-dessus de leur position, ils étaient blancs et peu menaçants pour le moment. Alors que Stephen allait se mettre à courir jouant sa vie à pile ou face, un cri étrangement féminin se fit entendre, ce qui ne surprit pas du tout les tigres.

«   SHERKAN NON ! »

Une jeune femme tout ce qu'il y avait de plus humain fit son apparition. Elle semblait être jeune, dans la force de l'âge et des courbes à en tomber par terre. Elle était une sorte de perfection faite femme bénie par la nature. Elle avait encore un visage comme enfantin, mais son corps offrait certains avantages indéniables, du moins pour un autre humain. Elle portait des vêtements blancs mouillés, qui collaient à la peau et à moitié transparents. Cela ne laissait que peu d'espace à l'imagination. Elle se dirigea devant l'un des tigres en se mettant à genoux à sa hauteur. Faisant le fier, le fameux tigre grognait légèrement comme pour montrer que c'était lui décidait. Les deux autres attendaient de voir la décision du chef avant de faire quoi que ce soit. Étrangement, ils ne semblaient pas avoir la moindre animosité dans le regard avec cette femme.

« S'il te plais ...  »

Comme dans une discussion sourde, Cassandre répondit au tigre sur un ton de voix suppliant. Le fameux Sherkan regarda Stephen toujours avec une envie de meurtre certaine en poussant un grognant plus fort. Elle regarda alors dans sa direction et hocha la tête lentement. Elle soupira légèrement en ignorant totalement l'homme pour le moment.

« Oui je comprend, vous avez faim. Vous n'avez pas chassé depuis trois jours. »

Elle regarda à nouveau l'humain, comme si elle se demandait si cela valait le coup de lui sauver la vie. Elle avait toujours une certaine crainte de se mêler à ses semblables. Le ciel se couvrit un peu plus d'une manière menaçante. Les tigres à dents de sabre le sentirent immédiatement en devenant plus nerveux. Pour eux, c'était une bonne raison de l'achever tout de suite sans se poser davantage de questions. Elle rompit le silence en s'exprimant dans un long soupire.

« Très bien, très bien, je vais vous aider ...  »

La petite brunette ferma alors les yeux en se concentrant un moment. Elle plissa les yeux dans un silence complet, les nuages commençaient à se faire un petit peu moins menaçant. Au bout de quelques secondes, elle rouvrit les yeux en pointant une direction dans la jungle. Elle dessina dans la terre comme une marque de sabot en toisant l'un des tigres.

« à deux kilomètres, vous pourrez trouver une proie, elle est blessée. Vous aurez alors de quoi manger.  »

Elle soupira un bref moment, elle savait fort bien qu'elle venait d'offrir en pâture un être vivant, mais qui allait mourir alors autant faire des heureux. Elle se releva lentement en regardant avec insistance Stephen dans les yeux. Une certaine crainte revenait alors dans ses yeux, ce qui ramena dans un même temps des nuages plus sombres. Elle caressa doucement le crâne de ce qui devait être le chef de la meute, il sembla se laisser faire gentiment. Cependant, lui aussi regarda alors l'humain en sentant la crainte de la jeune femme. Elle ne savait pas trop si c'était prudent de rester seul avec lui. Elle préférait alors Sherkan rester à ses côtés, sa mauvaise expérience n'était toujours pas digérée.

Cassandra réalisa quelque temps plus tard dans quelle tenue elle était. Ses vêtements étaient quasi transparents montrant tout son corps, cela n'avait aucune importance avec des animaux, mais une bête comme un homme cela le devenait. Elle faisait toujours très attention à ne pas se faire voir des chasseurs qui allaient parfois en forêt. Cela faisait donc un peu plus de deux ans qu'elle n'avait plus à se soucier vraiment de son apparence. Elle rougit légèrement en se cachant un peu plus à l'aide de ses bras. Elle était de plus en plus nerveuse. Deux des tigres semblèrent s'éloigner de la scène, laissant uniquement Sherkan aux côtés de la jeune femme.

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02 - Miyu Yamano       04 - Ayane
05 - Kaoru Tashiyuki   07 - Cassandre
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