Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Pute de luxe. [PV]

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Cédille

Humain(e)

Pute de luxe. [PV]

mercredi 16 avril 2014, 21:38:55

'Paris'. Ah, Paris. C'était le plus bel endroit de Seikusu. Un lieu où l'on entre sur invitation, et où l'on vous toise avant que vous ne passiez le pas de la porte. Des vêtements de prêt-à-porter, quelque chose de fade, de peu soigné ? Dehors. Seul les plus estimés, les plus riches et les plus fortunés venaient ici.


C'était donc le terrain de jeu préféré de Cédille.


Elle, on la laissait entrer. Gracieuse, fine, avec ce joli minois et ses longues jambes, elle scintillait dans ce genre de soirées. C'était son monde. Ici, Cédille connaissait tous les codes, tous les usages. Elle était née dans cet univers où tout brille démesurément. Elle avait toujours accompagné sa mère dans les grandes réceptions qu'elle donnait, ou dans ces opéras titanesques où, le temps d'un soir, ce qu'il y avait de plus beau et de plus scintillant irradiait. La richesse. Sans être vénale, Cédille faisait partie de ces filles qui adorent le luxe et l'indépendance que peut offrir une grosse fortune. Elle n'y pensait pas tous les matins, en se levant. Mais quand l'idée lui traversait l'esprit, allongée sur son canapé, un verre de vin dans les mains, elle se disait "Mmh ... Mh, ah oui. Oui, quand même.". Son parcours, à Seikusu, avait été sans fautes sur ce plan. Tout était à portée de main, pour elle. Dont cette soirée très prisée.

Beaucoup de jeunes millionnaires, ou plus, traînaient ici. Afin de trouver une autre jolie petite millionnaire, faire des bébés petits millionnaires, faire plaisir à papa millionnaire. Le cycle de la vie l'émerveillait, parfois. A son sens, Gossip Girl était encore bien loin de la vérité. Ce soir, la jolie pute pleine aux as et sûre d'elle qu'elle était allait se trouver son millionnaire. Histoire de s'encanailler un peu. Les gens fortunés avaient, dans leur façon de baiser, quelque chose de fascinant, une sorte de rage, celle du "je veux et j'aurais". Elle adorait jouer avec ça. Et puis les chambres des garçons de la haute-société étaient plutôt jolies. Et ils sentaient bon. Et parlaient bien. Et ils lui offraient des cadeaux. Et ils l'emmenaient à l'autre bout du monde. Et ils la payaient bien. Mh. C'est sûrement pour toute cette suite de raisons qu'elle avait voulu devenir pute de luxe.

Le terme ne l'effrayait pas. Cédille savait très bien ce qu'elle était. Mais ça lui allait, et puis elle aimait ça.

Dans sa démarche comme dans sa tenue, quand elle entra dans la pièce, on devina qu'elle était à part. Les cheveux longs maintenus dans un chignon impeccable, où seules quelques mèches caressaient sa nuque, peut-être. Ou la robe bustier qu'elle portait, blanche, qui suivait le contour de ses hanches sans défaut mais cachait timidement ses jambes tant elle était longue. Elle traînait presque sur le sol. La jeune femme marchait avec assurance, droite, avec des gestes langoureux, son regard traînant un peu partout. Elle posa une main sur le bar.

- Comme d'habitude.

Demanda t'elle, avant de s'avancer vers une table, près d'un miroir. Elle n'était pas une jeune première, elle ne s'inspecta pas devant la glace.


Ce soir, tout ce beau monde venait célébrer la première d'un ballet dont elle ignorait le nom. Et elle s'en moquait. Elle était entrée parce qu'une partie de ses clients venait ici. Pour cette petite réception, elle ne voulait que trouver de quoi s'amuser un peu. Le tout, en remplissant ses poches. Parfait. Le serveur arriva, déposa un verre de vin blanc face à elle. Frais, duveteux, parfait pour commencer cette soirée où elle pourrait piocher parmi la crème de la crème de la société.






« Modifié: mercredi 16 avril 2014, 21:47:42 par Cédille »

Jonathan S. Storm

E.S.P.er

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 1 jeudi 17 avril 2014, 01:05:00

C'est en enfilant son costard Gucci, taillé sur-mesure, que John replongea dans ses vieux souvenirs. Quand il n'était encore qu'un adolescent puis un jeune adulte qui passait ses samedi soirs dans des villas au sol gluant d'alcool, aux piscines démesurément longues, en compagnie d'une centaine de jeunes assoiffés d'alcool et drogués jusqu'à la moelle. En un sens, il avait le spleen. Cette époque lui manquait. Il n'était pas encore La Torche, il n'avait pas eu besoin de s'exiler à l'autre bout du monde, et ses parents étaient encore présents. Désormais, tout avait changé. Il était l'un des 4 Fantastiques. Il approchait la trentaine. Il était riche. Pas de quoi se plaindre, certes. Mais il fréquentait plus souvent des soirées mondaines que de gigantesques orgies d'alcool, de drogue et de sexe comme il avait pu le faire aux Etats-Unis, dans sa jeunesse.

Storm reprit ses esprits en se regardant dans la grande glace qui faisait face à son lit. Il ajusta le nœud papillon de son costume italien à 4000 €. Ce soir, c'était le Paris qui l'attendait. Le lieu le plus prisé de la ville. Tout un chacun n'y entrait pas. Il fallait justifié d'un certain compte en banque, d'une certaine notoriété. Johnny, lui, avait tout cela. Il comptait parmi les meilleurs pilotes d'avion de chasse de la planète, était l'un des 4 Fantastiques, et profitait de quelques sources de revenus cachées pour garnir ses comptes en banque de manière tout à fait prodigieuse. Il devrait donc, une nouvelle fois, passer une soirée fort agréable dans le lieu le plus riche de Seikusu. Il attrapa son paquet de cigarettes posé sur la table et sorti s'engouffrer dans une voiture noire avec chauffeur.

- Ne passez pas me chercher ce soir, je me débrouillerai pour rentrer. Merci James.

Dès son arrivée, il congédia son chauffeur. Il rentrerait à pied ce soir, et profiterait de l'air frais qui régnait encore à Seikusu la nuit. Le jeune homme s'alluma une cigarette qu'il consuma bien rapidement avant de pénétrer dans le Paris. Le portier commençait à le connaître.

- Monsieur Storm ! Une table privée, comme d'habitude ?

- Merci mais cela ne sera pas nécessaire, je vais aller m'attarder au bar, boire un petit quelque chose.

Le jeune portier n'eut pas le temps de répondre. John était déjà parti s'asseoir au bar. Un magnifique comptoir en bois d'acajou, derrière lequel se trouvaient deux serveurs parfaitement habillés, droit comme des piquets.

- Une vodka. La bouteille s'il vous plait, je vais m'attarder.

Posé sur son tabouret, il attendit que le serveur lui pose la dite bouteille ainsi qu'un verre pour se détendre et observer la pièce dans laquelle il se trouvait. Bien sur, il connaissait l'endroit. Il regardait plutôt les gens qui le fréquentait ce soir. La majorité étaient de vieux japonais, blindés jusqu'au trognon et entourés de call-girl ayant la capacité de sentir l'argent à 10 kilomètres à la ronde. La Torche eu un sourire en coin. Quelques clients plus jeunes -la quarantaine à vue d’œil- discutaient autour d'un verre de whisky pendant que leurs femmes, des pètes-sec hautaines, assistaient quelques mètres plus loin à la première d'un ballet réputé mondialement. John, lui, s'en moquait. Il était là pour sortir, boire et, si possible, rencontrer du monde.

Bizarrement, il ne porta que peu d'attention à cette femme qui traversait la pièce. Magnifique, de son chignon à sa longue robe qui brillait de milles feux, elle n'était pour lui qu'une personne de plus dans cette pièce. Il la vit s'installer à l'autre bout du bar et commander ce qui semblait être un verre de blanc. John eu un sourire. Encore une pète-sec. Le Super-Héros détourna le regard et se servit un second verre de vodka.

- Serveur. De la glace, s'il vous plait.
« Modifié: jeudi 17 avril 2014, 01:13:56 par Jonathan S. Storm »

Cédille

Humain(e)

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 2 jeudi 17 avril 2014, 02:16:13



Elle s'amusait bien à regarder tout le petit monde. Jolies, les robes très chères. Jolis, les célibataires. Contempler ce spectacle la fit sourire instinctivement, comme une enfant. Elle avait joué à ce jeu tellement de fois. On disait d'elle, dans le milieu, qu'elle était noble. Certaines l'appelaient La Noble, avec un sourire. De la haute-société, elle avait conservée toutes les mimiques. Sa façon d'agir, de tenir sa cigarette, d'ouvrir la bouche pour recracher la fumée, de sourire. Ainsi, c'est de façon tout à fait élégante, droite, le regard dans le vague, ses lèvres souriant parfois timidement, qu'elle se tenait. Au milieu de tous les japonais, pour sûr, on la distinguait bien. Au milieu de ces vieux japonais, surtout. Elle avait oublié que tout le monde n'avait pas vingt ans, à la longue. Certains s'amusaient déjà à la détailler.

L'un d'eux s'approcha. Un petit jeune, le genre qu'elle connaissait par cœur, à peine majeur, affamé, hébété. Elle porta sa coupe à ses lèvres, doucement, relevant la tête ...

- Hm.

Du mousseux. Il lui avait servi du mousseux. Ses jolis sourcils se froncèrent, ses doigts tapotèrent la table. Doucement, Cédille se releva, gracieusement, assassinant sans scrupules les espoirs d'un adolescent de lui adresser la parole. Ses talons claquèrent quand elle traversa la pièce, le verre à la main, d'un pas lent. Le verre claqua, lui aussi, quand elle posa le verre sur le bar, juste à côté de John. Du regard, elle appela un serveur.

- Du mousseux ? demanda t'elle, avec ce ton calme qui cache une certaine déception, très subtile.

- Vous n'aviez ...

- La dernière fois que j'ai bu du mousseux, on m'a retrouvé en sous-vêtements dans un caddie. Et j'ai eu très mal à la tête. Même partout, d'ailleurs. Ce fut horrible. Un blanc. Un vin blanc.

Le serveur hocha la tête, gêné, avant de disparaître un instant avec son verre.

La jeune occidentale se tourna vers John. Le détailla d'un regard. Les yeux de Cédille étaient d'un gris clair impressionnant. On disait, quand elle était enfant, qu'en la regardant, on se sentait immédiatement happé. Maintenant, on disait juste que ça avait son charme. Y'a plus d'magie. "Mmh. Pas mal." jugea t'elle. Elle le gratifia d'un sourire.

- Je pense que vous êtes le plus jeune dans cette pièce, lui glissa t'elle, sur le ton de la confidence. Mais ne vous inquiétez pas, je ne le dirais à personne.

Un accent feutré, qui dévoilait ses origines européennes, se faisait entendre quand elle parlait. Une voix douce, sûre d'elle.

Personne ne pouvait deviner son âge, à elle. On la plaçait entre 19 et 26 ans, en fonction des jours. Vigueur de l'adolescence, fraîcheur de la jeunesse, confiance de l'adulte. Cédille adorait jouer sur ça. Un sourire, plus grand, sur son visage.







Jonathan S. Storm

E.S.P.er

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 3 jeudi 17 avril 2014, 02:41:39

A vrai dire, notre homme ne remarqua même pas de quelle manière -absolument condescendante- la jolie femme entrée dans la pièce quelques minutes auparavant avait éconduit ce jeune premier ayant eu l'audace de l'approcher. Non. Lui était bien trop concentré sur son verre de vodka glace. Il n'était pas courant, pour un américain, de boire de la vodka pure. Mais John avait apprit que dans le monde des gens pour qui l'argent n'était un problème, mettre de la pomme dans sa vodka n'était pas si bien vu que ça. Du moins pas lors de soirées comme celle-ci. Bref, La Torche buvait. Doucement, histoire  que l'alcool ait le temps de monter, et que lui ne finisse pas à rouler sous la table dans un club si "privé" que le Paris.

- La dernière fois que j'ai bu du mousseux, on m'a retrouvé en sous-vêtements dans un caddie. Et j'ai eu très mal à la tête. Même partout, d'ailleurs. Ce fut horrible. Un blanc. Un vin blanc.

John hoche la tête. Tiens donc. La belle inconnue s'était assise sur le siège jouxtant le sien. Il ne l'avait même pas senti venir, trop occupé à regarder le fond de son verre. Il tourna la tête pour assister à l'échange rapide entre le serveur et elle. Alors que le jeune employé, rouge écarlate, partait chercher le vin blanc demandé, elle s'orienta vers lui, l'observant de ses grands yeux gris. Un regard profond et assuré. Une robe parfaitement échancré, un décolleté certain sans être vulgaire, et une façon de parler et de se mouvoir qui inspirait surement le respect aux autres demoiselles. Jonathan esquissa un sourire alors qu'elle lui faisait remarquer qu'il était surement le plus jeune ici.

- Le caddie que vous avez apparemment côtoyé de près vous connaît maintenant intimement et saura peut-être me dire si, oui ou non, vous êtes la plus jeune en ces lieux.

Le ton était posé, calme. Cette pièce lui faisait parfois penser à une bibliothèque. Evidemment, un fond musical accompagnait cette riche compagnie tout au long de la soirée et de la nuit, mais les conversations se faisaient, le plus souvent, à voix basse. John détourna son regard bleu des yeux de sa voisine et posa sa main sur la bouteille de vodka.

- Un verre de "petite eau" siérait-il à cette demoiselle en attendant le vin blanc ? Vin blanc qui, soit dit en passant, tarde à venir. 

John se souvenait parfaitement de cette petite amie polonaise qu'il avait côtoyé durant de longs mois à l'époque de l'université. Yelena était douce, blonde, et particulièrement douée au lit. Mais sa capacité à tenir l'alcool était de loin ce qui avait le plus surprit le jeune homme. Il avait aussi apprit pas mal de choses sur la boisson nationale des pays de l'est européen, la vodka. Une liqueur que l'on surnomme là-bas "la petite eau", puisque c'est la presque exacte traduction de ce que veut dire "vodka". John sorti de la poche de son costard son paquet d'industrielles et fixa la jeune femme.

- La fumée vous dérange-t-elle ?

Cédille

Humain(e)

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 4 jeudi 17 avril 2014, 03:03:33

Cédille acquiesça poliment.

Elle tira une chaise, s'installa prudemment. Ses deux coudes se posèrent sur le bar dans un souffle. C'était une personne discrète, ça se sentait dans ses moindres mouvements. Même quand ses doigts tapotèrent le bois du bar, ils ne faisaient aucun bruit. La jeune femme se tourna vers lui, jetant un second coup d’œil. Plus précis, cette fois. Costume hors de prix, du Gucci pour sûr, qui trahissait un mode de vie assez aisé. Coiffure impeccable. Un trentenaire, séduisant, visiblement fortuné. Parfait. Je ne dis pas qu'elle est vénale, je dis juste qu'elle ne veut que le haut du panier. Tant mieux pour vous si vous êtes dedans.

- Une vodka ? Je n'en ai pas bu depuis ... Mh, c'est vieux. Servez m'en une.

Elle ouvrit son petit sac à main, en sortit un paquet de cigarettes. Ou plutôt, ces boîtes élégantes dans lesquelles on range ses clopes. La sienne était faite d'un métal très foncé, noir mat sous un certain angle et plus argenté sur un autre. Sobre, élégant. Dans cette petite boîte, elle prit une cigarette et son briquet. Petit cri significatif de la roulette, flamme éclatante, nuage de fumée.

- La fumée ne me gêne nullement, prononça t'elle dans un sourire, avant qu'un nuage de fumée ne s'échappe de sa bouche. Quant à mon âge ... Disons que j'aurais celui que vous me donnerez.

Le même petit sourire. Est-ce qu'elle rigole ? Est-ce qu'elle allume outrageusement ? Aucun moyen de le savoir. Son regard n'était pas celui, lourd, d'une nana en manque et bourrée, ni celui fuyant d'une enfant, il n'y avait pas assez de pudeur pour que ce soit celui d'une adulte ni assez d'insolence pour que ce soit celui d'une adolescente ... Bref, impossible de deviner.

Pas de verre de vin. Soit. Le destin voulait que la vodka, plus intrusive, lui tienne compagnie ce soir. Elle aimait les alcools forts, même s'ils avaient tendance à lui faire perdre facilement le contrôle. Son adolescence avait été rythmé par des soirées à vider des shooters à tour de rôle et à essayer de survivre. Une suite d'échecs.

Elle prit son verre de vodka entre les mains :

- Na zdrowie* ...

Froncement de sourcils.

- Quel est votre nom, dites-moi ?





*Quand on trinque, en polonais, on dit 'na zdrowie'


Jonathan S. Storm

E.S.P.er

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 5 jeudi 17 avril 2014, 03:23:31

Elle s'assoit. Chacun de ses gestes est réfléchi, calme. Ses mouvements pourraient être comparables à de la soie. Un peu d'imagination, que diable. Jonathan l'observe désormais avec attention. Il verse un demi-verre d'alcool en prenant soin de ne pas toucher le haut du verre. Règle d'hygiène élémentaire. Alors qu'il porte la cigarette à sa bouche, elle en allume une à côté.

*Aucun soucis du côté de la fumée, je présume.*

Il allume sa clope qui grésille un court instant entre ses lèvres avant qu'une première volute de fumée ne s'échappe vers le plafond de la pièce. Alors qu'elle ne répond que de manière évasive à la supputation sur son âge, Storm remarque la façon avec laquelle elle recrache sa fumée. Sa façon de s'exprimer. Tout cela respire l'argent mais, étrangement, paraît bien trop travaillé pour être vrai. En tous les cas, elle semble en fin de compte bien loin de la pète-sec de base. Elle semble sure d'elle sans pour autant le draguer ouvertement.

*Jouons.*

Le jeune homme saisit le verre de vodka et, sans même tourner la tête, fait un signe de la main au serveur qui arrive, presque en courant, avec un verre de vin blanc dans les pattes. Le geste clair. Ne pas les déranger.

- A la votre, répond-il avec un sourire à peine dissimulé. C'est comme ça que l'on dit, chez moi.

La première gorgée ne lui brûle que très légèrement la gorge. Après tout, il attaque là son troisième verre. Mais il a l'habitude, et l'alcool attendra encore un peu avant de faire son effet. Et puis cela ne sera pas fourbe. La vodka ne ment jamais, elle ne tourne pas autour du pot avant d'attaquer. Jonathan a presque détourné le regard quand la belle inconnu lui demande son nom, de manière très directe. Froncement de sourcils. Sourire en coin. Le jeune homme se soulève légèrement de son tabouret pour se pencher jusqu'à pouvoir chuchoter à l'oreille de la jeune européenne.

- Mon nom... Disons que j'aurai celui que vous me donnerez ?

Il se recule avec un sourire amusé et porte la cigarette à sa bouche. Après avoir prit la peine de tourner le visage pour ne pas recracher sa fumée à la tête de son interlocutrice, il reporte son regard sur le sien.

- John. Et vous ?

Cédille

Humain(e)

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 6 jeudi 17 avril 2014, 04:05:40

La vodka. Aaah, la vodka. Une vague froide et dangereuse au fond de la gorge, un battement de cils, une inspiration. Autrefois, elle s'étouffait complètement, grimaçait, marmonnait que la vodka était imbuvable mais reconnaissant que la tequila, c'était pire. Là, elle se contenta de fermer les yeux un instant, pour les rouvrir brusquement. Battement de cils. Elle savait que ces petits alcools aux noms adorables et chantants, rhum, vodka, tequila, étaient de vrais fils de putes, par moments. Elle le savait par expérience.

Une bouffée de tabac, tiède, qui vient effacer celui, vif, de l'alcool. Où est le vin ? Mh, qu'importe. Elle aimait la sensation piquante que laissaient les alcools forts en atteignant son cerveau. La jeune femme étira doucement son cou.

- John. Mh. John. C'est ... très américain. Vous venez de là-bas ?

Terre rêvée pour la plupart de ses amis. Personnellement, elle ne se sentait pas attirée par ce coin-là de la planète.

- Je m'appelle Cédille, répondit-elle doucement.

Un sourire, tandis qu'elle faisait tourner son tout petit verre entre ses doigts. Le contact était frais. La jeune femme se redressa un peu, leva les yeux vers lui.

- Si vous connaissez le français ... Il y a, dans leur alphabet, une lettre. Un "c" affublé d'une petite fourche. C'est de là que ça vient. Je suis née en France.

Tous les bars qu'elle aimait à Seikusu avaient plus ou moins un rapport avec ce pays. 'Paris', où elle se trouvait, 'Pigalle', les boutiques de créateurs français, quelques restaurants, les boutiques de vin. C'était une sorte de nostalgie collante, pas désagréable, mais qui faisaient revenir à la surface de vieux souvenirs. Elle n'aimait pas trop ça, les souvenirs. Trop encombrants. Elle aimait voyager léger.

Dans un sourire, elle se mordit la lèvre inférieure.

- John ... Mh, je veux vous appeler John, ce soir. Je veux vous appeler John toute la soirée.

Elle avait fortement insisté sur les trois derniers mots, mais très subtilement, rassurez-vous. Et elle s'était retenue d'ajouter "Et vous m’appellerez Cédille jusqu'au petit matin.". Pas question de passer pour une adolescente cinglée et nymphomane, qui racole au bar. Non. Cédille valait bien mieux que cela.

L'occidentale s'installa un peu mieux sur sa chaise. Elle appréciait peu les chaises de bar. Trop inconfortables à son goût. Ses doigts fins encerclèrent la bouteille de vodka, et elle remplit avec précision les deux verres. L'odeur de la vodka lui rappelait celle des feutres énormes qu'elle piquait à sa mère. Rien qu'en les respirant, elle se mettait à voir trouble. Charmants souvenirs. Elle les effaça d'un soupir, en buvant son second verre.




Jonathan S. Storm

E.S.P.er

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 7 jeudi 17 avril 2014, 06:40:53

Une nouvelle vague brûlante coule dans sa gorge. La vodka glisse sur son gosier telle une vague qui s'écrase sur les rochers lors d'une tempête. La pièce est silencieuse dans son genre. Un air des Coasters, Down in Mexico, est diffusé en fond par une enceinte à la pointe de la technologie moderne. He wears a purple sash, and a black moustache in honky tonk, down in Mexico. Notre américain lâche un sourire. Cette soirée fleure bon l'Amérique. Il en oublierai presque d'écouter la charmante demoiselle qui lui tient compagnie depuis maintenant deux verres. Presque.

- Exact. From New York to... Seikusu, répond-il d'un air amusé. Et vous chère Cédille ? Je connais la France pour y avoir voyagé mais je doute que vous veniez du pays où le vin est plus cher que partout ailleurs.

Derrière eux, des rires résonnent. Un groupe de vieux japonais s'esclaffe. Une de leurs charmantes amies improvise une danse silencieuse au rythme de la chanson des Coasters.

*Exactement comme dans le film. Tarantino fait des émules jusqu'au Japon.*

John reporte son attention sur son verre, presque vide, puis sur la jeune femme.

- John ... Mh, je veux vous appeler John, ce soir. Je veux vous appeler John toute la soirée.

La Torche fait lentement tourner le verre entre ses doigts, sans jamais décrocher son regard de celui de sa rencontre du soir. Elle est forte. Décidément très forte. Se mordiller la lèvre en précisant bien toute la soirée. John avale sa salive en l'observant, piqué au vif. Elle ne l'allume pas. C'est bien plus fin que cela. La finalité peut-être la même. La finalité sera surement la même. Mais jouer avec sa proie est en fait bien plus amusant que de l'attaquer frontalement. Qui est la proie ce soir ? Difficile à dire. La jeune femme s'installe plus confortablement sur sa chaise et, d'une main experte, rempli une quatrième fois les deux verres posés devant eux. L'américain prend le temps de sortir une nouvelle cigarette de son paquet. Et l'allume avec les doigts. Discrètement. Et sans s'en rendre compte. A-t-elle remarqué qu'il ne s'est pas servit de son briquet ? L'action a duré une demi-seconde. Même pas. La fumée s'échappe déjà abondamment du petit bâton de tabac. John ne sourcille pas et se reprend directement. Sa voix reste calme et posée, presque un chuchotis. Parfaitement audible, par elle et par elle seule.

- Appelez-moi donc John. Mais peut-être vous lasserez-vous de ce prénom, si la soirée s'éternise. Et bien oui, il faudra finir la bouteille.

John opte pour un léger et rapide clin d’œil. Mais ne perd pas de vue ses yeux. Et il sait. Il sait qu'elle le sait. Cette jeune femme n'est peut-être pas un call-girl de bas étage comme peuvent l'être les filles qui aguichent peu discrètement les vieux-beaux japonais quelques mètres derrière le bar. Mais elle sent l'odeur de l'argent. Lui ne sent rien. Ces deux globes gris et cette chevelure d'or commencent à faire effet. La vodka également. Mais La Torche est décidée à jouer. La soirée avance, et l'alcool grimpe doucement. Est-ce une impression, ou bien fait-il plus chaud depuis quelques minutes ? Le costard du jeune homme semble soudain bien désagréable. Ses yeux font mine de déraper vers le décolleté de la jeune femme, mais celui-ci se reprend juste à temps. Il garde le contrôle et offre à nouveau son plus beau sourire à la jeune blonde. La soirée ne fait que commencer.

 

Cédille

Humain(e)

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 8 jeudi 17 avril 2014, 11:26:23

Le frisson de la victoire. Cédille avait trouvé celui qu'il lui fallait, c'est une évidence. Elle médita longuement sur cette idée, après sa seconde vodka. Elle n'était pas saoule. Parlons plutôt de sens échauffés, d'esprit qui glisse vite, de désinhibition subtile. Non, elle ne comptait pas se vautrer comme une adolescente, sur le bar, bouche entrouverte et sourire niais. La jeune femme restait droite. Noble, dans le moindre de ses mouvements. Elle fit glisser le verre sur ses lèvres, un court instant. Fronça les sourcils. On dirait que ce garçon a un briquet au bout du doigt, songe t'elle. Pensée vaporeuse, qui mourut bien vite. Elle ne l'avait juste pas vu galérer avec un briquet, d'où cette déduction un peu fantasque.

Soit. Nouveau verre. Elle voulait le déstabiliser un peu.

- Je suis née en France, finit-elle par répondre. A Paris. 

Elle secoua la tête, souriante, en proie à quelques vieilles images qui naissaient à nouveau dans sa tête. La tour Eiffel, qu'elle ne trouvait finalement pas si grande que ça, Montmartre, Montparnasse, les rues étroites, les longs trottoirs. La jeune femme n'avait rien oublié de son enfance, ni même le petit hôtel très luxueux dans lequel elle amenait ses clients.

Car oui, c'était une pute. Il ne fallait pas qu'elle oublie cela. C'n'était pas une vagabonde en mal d'amour. Ses doigts se refermèrent sur le corps glacé de la bouteille, remplie à moitié. Ou presque. Quelque chose comme ça.

- Jouons à un petit jeu. Celui qui boira la toute dernière gorgée de cette vodka devra ouvrir une  nouvelle bouteille, de son choix, pour l'autre.

Comme par insolence, Cédille vida brusquement son verre. Elle ne sentait plus vraiment l'alcool. Juste un goût piquant et un peu fort qui tapissait sa langue. Un main dans la nuque, afin de vérifier si elle n'avait pas trop chaud. Un quatrième verre, et ... Mh. Jouons, oui. Sourire en coin.

- Que ce soit ici, ou chez lui. Qu'en dites-vous ?

Cédille haussa un sourcil dans sa direction, tout en recrachant doucement sa fumée. Croisa à nouveau les jambes, de façon à être plus décontractée, moins rigide, sur sa chaise. Son dos s'appuyait plus naturellement sur le dossier, et le tissu de sa robe dévoilait une paire de Louboutins. Ce qui expliquait sa taille, plutôt haute, et qui montrait scandaleusement que oui, elle avait les moyens de s'offrir ces chaussures à la semelle rouge arrogante.

- J'espère que vous avez du vin. J'adore ça.

Elle s'était penchée vers lui, une main sur son épaule, pour lui glisser ces quelques mots, avant de lui tendre un verre à demi-rempli de vodka. Puis la française s'enfonça dans sa chaise, à nouveau, toute sage, deux doigts jouant avec le petit collier argenté qu'elle portait autour du cou. Elle partait du principe qu'elle allait gagner. Qu'elle le suivrait chez lui, et que la vraie Cédille se libérerait. Pas celle qu'il voyait là, encore trop subtile. Non, non, elle pouvait faire bien mieux que ça, et surtout faire en sorte d'être inoubliable.



Jonathan S. Storm

E.S.P.er

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 9 jeudi 17 avril 2014, 13:35:20

La bouteille était sur la fin. On pouvait presque la voir vaciller sur la table, tandis que les deux jeunes gens se servaient sans modération. John écrasa le mégot de sa cigarette dans le cendrier mit à leur disposition. Il l'écoutait parler. Sa voix suave glissait dans sa tête pour le mettre en confiance. Storm n'en doutait pas, cette jeune femme avait l'habitude de faire ça. Mais surement pas avec n'importe qui. Devait-il se sentir honoré ? Peut-être pas tant. Il l'entendit dire qu'elle était née à Paris mais ne répondit pas. Après tout, les lieux de naissance importaient-ils vraiment ce soir ?

- Jouons à un petit jeu. Celui qui boira la toute dernière gorgée de cette vodka devra ouvrir une  nouvelle bouteille, de son choix, pour l'autre, dit elle en vidant son verre avant de reprendre. Que ce soit ici, ou chez lui. Qu'en dites-vous ?

John, main posée sur son verre, eu un sourire en la regardant. Elle savait très bien où elle allait, et surtout ce qu'elle voulait. Est-ce que tout ça allait seulement lui coûter une ou deux bouteilles ? Il en doutait. Elle vida son verre d'une traite. Le jeune homme pu apercevoir le petit sourire en coin qu'elle eu avant de préciser que la soirée pourrait ne pas se poursuivre ici. Il regarda le fond de son verre, le porta à sa bouche et fit un cul-sec. Il restait grand maximum de quoi faire deux nouveaux verres. Et il savait qu'il serait celui qui boirait la dernière gorgée.

- J'espère que vous avez du vin. J'adore ça.

Sourire en coin. Musique américaine en fond. Odeur de cigarette. Elle avait posé sa main sur son épaule, de manière très douce, pour lui parler. C'est en posant la main sur sa taille qu'il lui répondit, d'une voix légère.

- J'ai donc à faire à une jeune femme née à Paris, c'est ça ? J'accepte votre jeu. J'ai du vin oui, chez moi. Je vous laisserai peut-être même choisir la bouteille.

Il retira subtilement sa main pour venir s'emparer de la bouteille, resservit Cédille puis lui-même. La vodka était terminée. Effectivement, il avait peut-être un peu plus chaud que d'habitude. Mais il restait lucide. Parfaitement lucide.

- Vous m'excusez très chère ? Je reviens.

John se leva et sorti de la pièce, le temps de téléphoner à son chauffeur. Pas question que celui-ci revienne, mais qu'il fasse en sorte de lui déposer sa moto devant le Paris dans les minutes à venir. Le jeune homme est un grand fan de moto, et ce soir il opte pour sa 1200 Scrambler. Une beauté noire.

*Parfaite.*

Le temps de dire ouf et il est déjà de retour à sa place. Sa charmante compagnie, elle, ne s'est pas envolée. La vodka de son verre, si.

- Et bien je vois que vous avez profité de ma courte absence pour finir votre verre. Si je ne me trompe pas, je vais donc devoir boire la dernière gorgée de cette délicieuse vodka ? J'irai donc vous offrir un peu de vin, à votre convenance.

Cédille

Humain(e)

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 10 vendredi 18 avril 2014, 16:53:43

Quand il entra à nouveau dans la pièce, Cédille venait de terminer son verre. Sa tête se reposait sur sa main, silencieusement. Un homme l'avait accosté, et elle avait baragouinée quelques mots en français. Il n'avait pas jugé bon de s'intéresser à une étrangère, aussi s'était-il barré fissa. L'alcool faisait bouillir quelques zones de son cerveau. Elle s'était attardée sur la musique, un court instant. Le rythme, elle le tapait avec son index, sur le bar, par réflexes. Les petites notes faisaient remuer son bassin. Les gens passaient sans qu'elle parvienne à imprimer leur visage dans son esprit. Elle se contentait de regarder, pensées coupées, tout ce qui l'entourait.

Tout se passait bien.

- Et bien je vois que vous avez profité de ma courte absence pour finir votre verre. Si je ne me trompe pas, je vais donc devoir boire la dernière gorgée de cette délicieuse vodka ? J'irai donc vous offrir un peu de vin, à votre convenance.

- Du vin blanc, mh, oui ...

Elle avait soupiré ces mots avec un certain plaisir. La jeune femme adorait ça. Le vin.

- J'ignore si vous appréciez particulièrement ça, mais je saurais vous faire aimer. Comme bien d'autres choses.

Du vin, un homme, du sexe. De simples plaisirs qui l'émerveillaient.

Sa dernière phrase, Cédille l'avait prononcée avec une voix amusée, en le regardant, sur un ton plus bas. Pas comme si ces mots s'étaient échappés involontairement de sa bouche, mais plutôt comme s'ils lui étaient destinés, à lui, avec une pudeur très légère. Elle maîtrisait le moindre de ses mots, de ses gestes. Une maîtrise naturelle, chez elle. Il lui était nécessaire de se fondre dans le corps de ce genre de femmes. C'était elle. Actrice et maître de chacun de ses mouvements.

La jeune femme se redressa, éloignant le petit verre de vodka d'une pichenette. Une cigarette ? Mh, elle avait envie, mais pas maintenant. Si le tabac était un de ses plus grands péchés, elle ne voulait pas passer pour une fumeuse exécrable, le genre qui ne sait pas se retenir de s'en griller une et qui en réclame à tout bout de champ*.

- Finissez donc ce verre, lança t'elle, le désignant d'un geste de la main. Je suis encore assoiffée.

Sourire et jambes croisées. Elle avait envie de la soirée continue, mais autrement. C'était irrépressible. Aller dans un bar, séduire, se faire séduire ... La française raffolait de ce genre de jeux. Où, brusquement, tout ce qu'il y a autour paraît insignifiant, où l'on sourit, où l'on sait que l'on va adorer et surtout, ne pas dormir de la nuit. Elle avait un jour lu un livre, où un homme disait à un autre qu'il cherchait à 'penser par le corps', comme dans ces moments où l'on danse et l'on ne pense plus qu'à ce corps qui bougent, aux mouvements qui s'ajustent. Une philosophie qui lui plaisait assez, et l'avait renforcée dans cette idée que oui, être comme ça, ça lui plaisait.




*Ce que je suis, haha.

Jonathan S. Storm

E.S.P.er

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 11 vendredi 18 avril 2014, 17:30:28

Il observa quelques instants cet homme absolument banal -mais surement tout aussi riche que lui- qui avait accosté Cédille quelques secondes avant qu'il ne revienne. Il eu un petit sourire amusé et s'empara de son verre, qu'il vida d'une traite. La vodka lui brûla la gorge et il dû souffler une petite seconde pour retrouver un peu de fraîcheur dans le gosier. Il saisit au vol l'allusion que venait de faire la jeune femme.

- Comme bien d'autres choses.

Nouveau sourire amusé sur le visage de John. L'alcool avait un certain effet grisant, et une soirée des plus exquises se précisait. Le jeune américain interpella la serveur et posa devant lui les deux verres ainsi que la bouteille désormais vide de tout liquide.

- Mettez ça sur ma note. Je reviendrai demain soir, j'ai prévu un petit repas avec quelques amis, je réglerai pour le tout.

Alors que l'employé en costume acquiesçait, Jonathan se levait déjà et prit la main de sa compagne du soir.

- Mademoiselle veut-elle se donner la peine de me suivre ? 

La différence entre le Johnny actuel et celui dix ans auparavant était saisissante. Il n'était qu'un adolescent fêtard, sur de lui et arrogant. Une décennie plus tard, il avait apprit l'art d'être arrogant tout en finesse. Il avait aussi gagné pas mal d'argent, et s'était confronté rapidement à la haute société. Un monde dangereux pour qui n'y est pas habitué. Un monde de requins, de comparaisons, de compétitions. Un monde où une belle femme préférera suivre un vieil homme plein aux as plutôt qu'un jeune homme seulement aisé. Désormais, lui vivait partiellement dans ce monde-là. Evidemment, il aimait toujours passer une nuit devant le championnat de basket américain, une bière à la main et un paquet de chips sur la table. On ne renie pas ses premiers amours. Mais il s'adaptait. Ce soir, pas de bière ni de chips, et encore moins de basket.

La jeune femme s'était levé, et c'est ensemble qu'ils sortirent du Paris. Sa moto était là, comme prévu.

- Une petite balade en moto pour rentrer siérait-elle à cette demoiselle ? Je n'avais pas prévu de rentrer avec mon chauffeur ou même en voiture, je préfère de loin conduire cet engin. Je vis à quelques kilomètres sur la côte.

Cédille

Humain(e)

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 12 samedi 19 avril 2014, 00:36:37

Cédille sortit de Paris d'un pas léger. Mh, oui, elle se sentait particulièrement légère. L'alcool, à n'en point douter. L'ivresse avait toujours rimé avec liberté, c'était pour ça qu'elle était aussi recherchée. Oublier son esprit, ne penser que par le corps, être réceptif à tout et maîtriser - plus ou moins - tous ses mouvements. Voilà les nombreux pouvoirs que l'on prêtait à l'alcool. Il était rare que ce soit aussi parfait, et les excès de libertés se payaient à coups de migraines. Mais ce soir, ce soir ... Elle était enivrée.

Sourire léger, tandis qu'elle détaillait la moto, sans mot dire. Son index glissa sur les sièges, tandis qu'elle remettait, d'un mouvement d'épaules, son lourd manteau de fourrure blanche en place. Il tombait dans le creux de ses bras, dévoilant sa nuque et ses épaules. La devanture de 'Paris' la replongea quelques secondes dans ses souvenirs. Ce bar imitait l'architecture française, très Art Nouveau. Des bâtiments auxquels elle s'était habituée, en France. Mais ici, cela la choquerait éternellement.

Elle s'alluma une cigarette, s'installant sur la moto le temps de faire cracher son briquet. Puis Cédille leva les yeux vers lui.

- Je crois n'être jamais montée à moto.

Mensonge ou non ? On ne pouvait se fier vraiment à Cédille. Pour brouiller les pistes et donner plus de corps aux mystères, elle s'inventait mille et unes vies. Concernant Paris, elle ne mentait pas. Mais pour le reste ...

- Ma mère me l'interdisait. Les garçons qui conduisaient des motos n'étaient pas fréquentables, selon elle.

Elle jeta ses cendres sur le trottoir, évitant soigneusement sa robe.

- Et vous, John ? Êtes-vous quelqu'un de fréquentable, dites-moi ?

Adorable petit sourire en coin. La jeune femme se releva, afin de le laisser s'installer, faire démarrer toute cette machine. Des motos, elle ne connaissait que le bruit infernal. Même si elle se doutait qu'il devait être grisant d'être aux commandes de cet engin, jamais il ne lui serait venu à l'idée d'acheter une moto, ni même d'en louer une. Nan. Elle aimait trop son chauffeur, et le petit confort que lui offrait le fait d'être conduite quelque part.



Jonathan S. Storm

E.S.P.er

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 13 samedi 19 avril 2014, 01:09:05

John laisse sa douce partenaire s'installer sur la moto. Elle s'alluma une cigarette. Il eu un sourire amusé, la laissant expliquer que sa mère ne voulait pas qu'elle monte en moto puisque les garçons qui en conduisaient n'étaient pas fréquentables. La brise était légère ce soir, un souffle agréable fouettait lentement le visage du jeune américain. Il profita quelques instants de cet air frais avant d'inspirer, longuement, puis de répondre.

- Je suis surement infréquentable pour certains, mais apparemment pas pour vous. N'est-ce pas ce qui compte, après tout ?

Il posa son regard droit dans celui de la jeune femme née en France, avant de continuer.

- D'ailleurs, je vous souhaite bien du courage pour fumer votre cigarette en moto. Je ne vous obligerai pas à porter un casque pour ne pas abîmer cette si charmante coiffure, et je ne roulerai pas trop vite pour ne pas.. abîmer cette si charmante jeune femme, glissa t'il en chuchotant, mais vous constaterez que votre cigarette aura tendance à jouer la fuyarde.

Sans plus attendre, Storm enfourche sa moto et démarre. Le moteur rugit et John démarra dans la nuit. Le trajet fut rapide, une dizaine de minutes tout au plus, où il fit attention à ne pas rouler à trop vive allure. S'il avait été seul, il aurait surement mit moitié moins de temps à rentrer chez lui. Mais il ne voulait pas tuer en moto la belle inconnue rencontrée quelques heures avant. Il gara sa moto derrière le grand portail qui protégeait l'entrée de sa demeure et prit la main de la jeune femme pour la faire descendre de l'engin. Ils pénétrèrent dans la maison de John. Un lieu confortable qui dépassait allègrement les 100 mètres carrés sans en faire trop non plus. Il ne tenait pas à vivre dans un luxe absolu, et n'avait surtout pas souhaité balancer trop d'argent dans l'achat d'un bien immobilier. Il aimait trop les vacances, les voitures, les motos et les soirées mondaines pour claquer trop de sa fortune dans une maison. John posa sa veste sur le porte-manteau du vestibule et se tourna vers son invitée.

- Je vous débarrasse ? Puis je vous montrerai peut-être la cave à vins, si vous êtes gentille.

Cédille

Humain(e)

Re : Pute de luxe. [PV]

Réponse 14 samedi 19 avril 2014, 01:29:23

Cédille éteignit sa cigarette à l'instant même où elle entendit le moteur vrombir. Non, elle ne mettrait pas de casque. Elle voulait sentir le vent, sa violence, cette façon qu'il avait de vous gifler les joues. Il lui fallut un court moment pour se recoiffer, une fois arrivée. Sa coiffure encaissait le coup, mais des mèches éparses poussaient ici et là, dans sa nuque. Sa robe ne s'en sortait pas trop mal non plus. Sa figure était encore fraîche, voire même froide. Elle sentait que ses joues devaient être d'un rouge tendre, elles lui piquaient légèrement.

Une fois à l'intérieur, elle détailla tout d'un regard brillant. Parcimonie fut le premier mot qui lui vint à l'esprit, après quelques secondes. Une qualité qu'elle savait reconnaître. Ne jamais en faire trop, ni pas assez. L’excès ne lui convenait guère, elle appréciait les gens qui savaient jauger, mesurer, calculer. Cédille déposa avec précaution son manteau de fourrure dans les mains de John, lui souriant au passage.

- Très joli.

Elle fit rapidement un tour sur elle-même. La dernière phrase du jeune homme l'interrompit.

- Si je suis gentille ?

Féline, pas à pas, elle s'approcha de lui, ses talons claquant sur le sol. Il rentrait dans son jeu.

- Je sais être très gentille, croyez-moi. Seulement si le vin est bon et si ... Le jeu en vaut la chandelle.

Cédille finit par se retrouver face à lui, tête haute, dos creusé. Noble et élégante. Elle incarnait une féminité fantasmée. Ses yeux gris le détaillèrent, avant qu'elle ne lui tourne le dos. La robe-bustier qu'elle arborait mettait en valeur ses épaules, très fines, et sa nuque blanche. Curieuse, elle continua de faire un pas ici, un là, jetant parfois de petits regards à John. Repérer les lieux était important. Dis-moi où tu vis et je te dirais qui tu es, disait-elle souvent. Elle parvenait à se faire une idée des gens rien qu'en voyant leur appartement. Et ce qu'elle voyait ici lui plaisait nettement.

La jeune femme finit par s'appuyer contre un mur, allumant une énième cigarette. Ses lèvres rouges s'ouvrirent pour laisser s'échapper un large nuage blanc, presque opaque. Un sourire.

-Alors, ce vin ?



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