Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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The Corpse's still walking [pv]

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Cato Sicarius

Humain(e)

The Corpse's still walking [pv]

dimanche 16 mars 2014, 21:01:10

Ca faisait quoi ? Trois mois ? Trois mois que la bouteille de lait avait passé à pourrir dans le frigo mal réglé, trois mois que l'appart' n'avait pas été aéré. L'odeur de renfermé aux légers relents d'urine -sûrement l'eau des chiottes qui était remontée entre-temps- avait fait froncer les narines de Cato, pourtant habitué à ce genre de puanteur si typique des bas-fonds de Tekhos. Comme à chacun de ses passages chez lui, le mercenaire borgne avait fait un rapide tour du propriétaire pour s'assurer qu'aucune mauvaise surprise n'avait élu domicile dans son pitoyable "chez lui". Les junkies défoncées forçaient parfois les portes des taudis insalubres que par ici on appelait immeubles afin de se trouver une piaule et il était arrivé à Cato d'avoir à en déloger de son propre pieu, leur bottant le cul pour mieux le leur fourrer en guise de punition. Ce n'était pas parce qu'il parvenait à se marrer un peu en dégageant des nuisibles qu'il appréciait d'avoir à le faire et il avait été content de constater que son appartement n'avait été envahi que par les cafards, ses colocataires habituels. La découverte de la bouteille de lait oubliée dans la porte du réfrigérateur l'avait agacé et Cato l'avait simplement balancée par la fenêtre qui donnait sur l'arrière-cour de l'immeuble. Une ordure de plus dans un monceau déjà conséquent et foutrement nauséabond.

Au moins, ses placards comptaient quelques pauvres plats lyophilisés qui ne se perdaient pas avec le temps et il parvint à se préparer des nouilles qui devaient -d'après l'emballage- avoir le goût de crevette. Mâchonnant ce qui avait définitivement un arrière-goût de plastique, l'homme qui avait prit le temps de se mettre torse-nu  alluma la vieille TV avant d'aller s'avachir dans son canapé troué. Les infos, la seule véritable raison qui le faisait revenir à Tekhos. Cato se tenait au mieux informé de l'évolution du conflit contre les formiens à défaut de pouvoir y prendre de nouveau partie et venait pêcher ce qu'il pouvait environ une fois par trimestre, s'achetant parfois dans la foulée quelques gadgets utiles avec l'argent que son boulot de mercenaire lui permettait de gagner. C'était bien le seul intêret qu'il trouvait à la Metropolis, à présent. Son foyer (un obscur appartement perdu dans une des tours délabrées qui ornaient le quartier le plus pourri et le plus excentré de Tekhos) n'était pas un home sweet home qu'on pouvait avoir envie de retrouver et sa nature masculine ne lui permettait de pouvoir penser qu'un jour il trouverait une meilleure situation.

Il ne se faisait pas d'illusions : les médias ne transmettaient bien que ce qu'on leur autorisait à diffuser. Pas toujours le plus vrai de ce qui se passait au front, bien loin des problèmes de la superbe Tekhos. La ville adorait se voiler la face, de toute façon. Les taudis qu'elle produisait en était le parfait exemple, trou à rats qu'ils étaient à abriter tout ce que la société tekhane comptait de déchets. Hommes et femmes sur un presque pied d'égalité, baignant tous dans un ensemble de quartiers aussi défoncés que les drogués qui allaient chercher leur dose au détour d'une rue. Ici, même chez lui, Cato restait prudent et armé. On ne savait jamais ce qui pouvait passer la porte et presser une détente.

Pourtant, quand au loin une détonation claqua dans l'air et qu'un vague cri suivi, Sicarius ne put s'empêcher de penser qu'il était chez lui. Désireux d'oublier cet aveu non-formulé, il vint à engloutir quelques nouilles en changeant de chaîne pour se brancher sur celles des pornos lesbiens. Autant s'occuper un peu l'esprit.
"Pain is temporary,

Honor is forever."

Milwën Novac

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 1 lundi 17 mars 2014, 01:42:17

L’hélicoptère tournoyait dans les airs, faisant du surplace. Les deux pilotes, depuis leur cockpit, voyaient les immenses tours du cœur de Tekhos Metropolis, des tours qui semblaient se perdre dans les nuages. En contrebas, le contraste était bien différent. L’éclairage public était défaillant, et les grandes tours du secteur, bien petites face à ces immenses buildings, étaient délabrées et en triste état. C’était un endroit dangereux, ravagé par les trafics, presque une zone de non-droit, où l’autorité tekhane avait bien du mal à s’implanter. C’était l’un de ces fameux ghettos de mâles, ces endroits où la municipalité, il y a des années, avait décidé de regrouper la majorité de la population de sexe masculine La pluie menaçait ce soir, mais les femmes à bord de l’hélicoptère n’en avaient que peu de choses à faire.

Se tournant vers ses passagères, Braider, la pilote, qui avait retiré sa veste en cuir, était ainsi en soutien-gorge, leur signala le feu vert :

« OK, mes petites cailles ! La cible a été confirmée, c’est bien lui ! J’vous rappelle qu’il est pas du genre prince charmant, ce coco-là. Checkez vos équipements, et vous pourrez aller nous le ramener ! »

Jacqui, une femme ayant reçu de nombreux implants cybernétiques, était la chef de l’opération de récupération. Cette dernière hocha lentement la tête, comme pour signaler qu’elle avait bien reçu les ordres. Les Novaquiennes n’avaient que des armes tranquillisantes, car il ne fallait pas tuer la cible, mais ce n’est pas pour autant qu’elles venaient avec des pétoires rouillées. Elles avaient délaissé leurs fusils d’assauts pour des grenades fumigènes, des flashbangs, et, surtout, des pistolets électriques. Ces armes lâchaient des espèces de fléchettes électriques qui répandaient dans le corps un tas de volts. Un seul de ces tirs était suffisant pour assommer un mammouth, si on visait bien. Même si la cible était rapide et puissante, un seul tir suffirait à la neutraliser.

Toute l’escouade portait le même uniforme, une combinaison moulante renforcée, qui avait l’avantage de protéger le corps, tout en ne ralentissant pas les mouvements. La seule qui ne portait pas cette combinaison était celle qui resterait en soutien sur le toit, leur tireuse d’élite, Shooty. Elle avait été améliorée par les nanomachines de Novac, les fameuses Gen-7, et, grâce à cet implant, sa vision était accrue, de même que les tremblements de ses mains, qu’elle pouvait réduire à l’aide de ses nanomachines, en ralentissant son rythme cardiaque, le ralentissant tellement qu’elle ne faisait alors plus qu’un avec son amour : un fusil de précision terriblement efficace. Shooty avait pour mission de rester sur le toit d’une tour en face de celle où résidait la cible, afin de pouvoir le surveiller, et soutenir le reste de l’escouade.

Le reste de l’escouade se composait donc de Jacqui, mais également d’autres femmes : Jessica, Trysha, et Morrigan, cette dernière ayant accepté de se séparer de son habituelle armure lourde pour la combinaison règlementaire. L’idée n’était pas de décimer tout le quartier, mais d’appréhender un seul homme. Les quatre femmes s’apprêtaient à descendre, avec Shooty, sur un toit faisant face à celui où était la cible. De là, elles utiliseraient des grappins pour rejoindre la façade de l’autre immeuble, et embarquer à l’intérieur, afin d’appréhender la cible. Avec un grappin et une ventouse, son corps serait ensuite relié à l’hélicoptère.

Elles savaient que l’homme était fort. C’était un ancien Black Raven, l’un de ces mâles qui avaient été modifiés, et dont les transformations génétiques avaient servi de base au projet « Terminator », actuellement en cours.

« Okay mes chéries, ne le sous-estimez pas, et ne vous faites pas repérer. En piste ! »

Jacqui sauta la première, s’accrochant au filin, et atterrit sur le toit, rejointe par ses camarades. Shooty suivit en dernier, et s’allongea sur le toit, utilisant le viseur de son fusil pour voir la cible. De leur côté, Jacqui et les autres utilisèrent des gadgets spéciaux, fournis par l’armée tekhane, et balancèrent de longs filins noirs qui se plantèrent sur la tour en face. Il y avait une bonne centaine de mètres qui les séparaient, mais les filins pouvaient s’étendre sur plusieurs centaines de mètres. Elles s’élancèrent alors le long des câbles, à l’aide de mousquetons, filant comme s’il s’agissait de tyroliennes. Shooty, quant à elle, visait l’appartement, transmettant les informations par radio.

« Rien de suspect à signaler, il mate la télé sur son canapé... »

L’escouade arriva contre la façade de l’immeuble, plantant leurs pieds contre le mur, puis attachèrent à leurs mousquetons un corde, tout en utilisant des adhésifs pour fixer ces derniers contre les murs. Ce faisant, elles se laissèrent ainsi lentement descendre vers l’étage de l’homme.

Les choses auraient pu être aussi simples que ça. Atteindre l’étage en question, balancer une grenade étourdissante, puis lui balancer plusieurs décharges électriques dans le corps. Malgré ses deux cœurs, il s’écroulerait sur place, et se réveillerait à Novac. Ce n’était pas le meilleur moment de lui proposer un contrat, mais, si on s’était contenté de frapper à sa porte, il aurait probablement essayé de violer la femme qui était venue lui faire cette proposition.

Malheureusement, les choses ne se passèrent pas aussi facilement.

La tour dans laquelle la cible vivait appartenait depuis quelques semaines à l’un des nombreux gangs de rues qui se partageaient Tekhos : les Red Bones. Les Bones prélevaient un « loyer « auprès de chaque habitant, une forme d’extorsion, et n’hésitaient pas à abattre ceux qui étaient contre l’idée de payer, ou, à défaut, les torturaient. Ils étaient nerveux, agressifs, et avaient des armes. Certains avaient des implants cybernétiques, ce qui n’avait pas aidé à les arranger, les rendant plus agressifs, plus violents, plus instables. Et les Bones avaient décidé de rendre une petite visite à Cato. Ils étaient en train de vider les différents appartements, afin que toute la tour leur appartienne, et celui-là avait décliné leur offre de partir. La phase diplomatie allait donc laisser place aux hommes d’actions. Armés, ils s’avançaient le long des couloirs, chargeant leurs mitraillettes, leurs fusils à pompes.

« Où crèche ce fils de pute ? s’exclama l’un d’eux, portant une armure assistée rapiécée.
 -  On se rapproche, Boss. »

Le Boss tenait entre ses mains un solide fusil à pompe, et s’approcha de la porte. Méconnaissable parmi tant d’autres. Ses hommes se postèrent de part et d’autre, et le Boss se planta devant. C’était une vraie montagne, faisant bien deux bons mètres, et il avait une sérieuse envie de défoncer de la gueule ce soir. Les implants... Il voyait rouge, le genre de rouge qui pouvait lui amener à descendre dans la rue pour flinguer tout ce qui bouge, ou ne bouge pas. Et là, il y avait ce petit peigne-cul qui refusait de décarrer. Il le prenait pour un clown, c’est ça ?! Un putain de contractuel venu lui proposer je-sais-pas quel contrat de réaménagement de merde ? Rien qu’à y penser, l’homme sentait la colère s’emparer de son cerveau. Il tapa à plusieurs reprises sur la porte.

« Trou de chiottes ! T’as oublié de payer, alors on t’apporte la facture ! »

Comme s’il trouvait sa réplique drôle, il visa la porte avec son fusil à pompe, et tira. La porte manqua se couper en deux sous la puissance terrible de l’arme, et, d’un coup de pied ravageur, l’homme la repoussa, avant de se décider à entrer, ayant dans le but de tirer sur tout le mobilier.
DC d’Alice Korvander.

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Cato Sicarius

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 2 vendredi 21 mars 2014, 21:12:54

Sur l'écran au son parfois crachotant, une belle brune dotée d'un phallus durement bandé s'évertuait à lécher la fente d'une rouquine qui se pinçait les seins en gémissant suggestivement tout en lançant des oeillades d'une chaleur magmatique à la caméra. Les pornos lesbiens avaient ça de bien que les filles qui y jouaient étaient de superbes créatures, à peine dénaturées par les implants chirurgicaux et autres facéties génétiques qui ornaient leurs corps bien entretenus. Cato regardait les ébats sapphiques sans réellement s'y intéresser, trouvant finalement plus de fond à son bol de nouilles qu'il avalait lentement, zappant parfois sur d'autres programmes afin de profiter du bouquet de chaînes qu'une connection pirate lui octroyait. Une fois son frugal repas ingéré, sûrement le mercenaire irait-il zoner dans les quartiers chauds pour  trouver une pute à baiser afin de faire passer le goût plastiqué des ramens instantanées et l'érection légère que lui avait collé le film X.

C'était le plan qu'il avait initialement convenu avec sa queue quand ses oreilles s'étaient manifestées, lui laissant entendre la marches des pas multiples et lourds qui avançaient dans le couloir de son étage. Bien que Sicarius ait été doté d'une ouïe affinée par les manipulations de l'armée tekhanes, il fallait bien dire que les murs de la tour étaient pourris et que les lascars qui évoluaient entre eux se branlaient sur le mot discrétion. Impossible de déterminer le nombre, ce qui n'était qu'un faux problème. Calmement, Cato avala sa dernière bouchée et attrapa son flingue pour en ôter la sécurité, allant s'agenouiller sous le bâti d'une des fenêtres de son salon miteux afin de prendre position. Il avait l'avantage du terrain et un angle de visée dégagé, juste de quoi allumer un ou deux connards avant qu'ils ne réalisent où leur cible se trouvait. Le borgne regarda une seconde son épée posée trois mètres trop loin, avant que la voix grave du boss ne se fasse entendre et que son coup de feu ne défonce la porte à la peinture depuis longtemps écaillée.

Il tira avant le boss. Quand on avait combattu les formiens et qu'on savait sa vie menacée par eux, on savait qu'une seule seconde de perdue pour presser sur la gâchette était un peu comme une intention de suicide et Cato était trop expérimenté pour oublier ça. Trop peu disposé à parler avec un ramassis de junkies cons comme des bites, aussi. Un premier tir au genou, juste suivi d'un second pour être sûr de lui éclater l'articulation ou au moins de le blesser. Le borgne avait eu le temps d'ajuster sa cible. Dès que le gros tomba en dévoilant la porte d'entrée où se pressait déjà un de ses boys resté comme un abruti devant le sort de son patron, il fut cueuillit par une balle qui lui emporta la mâchoire pour la faire s'étaler sur le mur le plus proche. Les autres de derrière réagirent plus prestement, déchargeant quelques balles au hasard dans l'appartement mais Cato avait eu le temps de bondir vers le point opposé à sa position, se retrouvant dans la kitchenette qui se trouvait à la droite de son salon, face aux vitres de ce dernier.

Les crétins tiraient assez pour faire un barrage improvisé, qui si il ne menaçait pas réellement Cato avait au moins le mérite de l'empêcher de bouger. Sous son oeil, les balles emportaient des morceaux de ses meubles et de ses murs, anéantissant son salon et faisant rendre l'âme à la télé alors que la rousse jouissait pour la première fois, son râle de plaisir s'accordant au dernier soupir de l'écran. Amusante ironie.
Soudain, une forme derrière la fenêtre attira son regard. C'était bien une putain de forme humaine qui pendait à côté de sa fenêtre ? Ces guignols chiés par les gangs n'avaient pas de tels moyens. Le gouvernement si. Drôle de place pour une agent tekhane que de se balancer au bout d'un filin contre la facade la plus pourrie du quartier, mais le borgne y voyait une sortie. Fouillant sous la gazinière, Cato parvint à en arracher la bouteille de gaz -un petit modèle, loin des grosses bobonnes encombrantes- et à mettre le feu à l'arrivée ouverte grâce au briquet qui trainait sur l'évier. La suite se passa très vite.

Il tira d'abord plusieurs balles sur la fenêtre en face de lui, s'assurant d'en libérer au maximum le cadre, avant de lancer la petite bouteille de gaz vers l'entrée. Se détendant comme un arc bandé, Cato fit une enjambée puissante vers la fenêtre en tirant sur la bouteille, qui explosa au second impact alors que lui se jetait à travers l'ouverture créée précédemment pour se raccrocher au tout dernier moment à la pétasse littéralement pendue au bout du fil. Grâce à sa force surhumaine, Sicarius parvint à se retenir à la tekhanne qu'il avait aggripée alors que le souffle de l'explosion ravageait son petit loft cradingue, calmant pour un temps les Red Bones. Ceignant la taille de la tekhane avec force, le borgne libéra sa main armée pour pointer le flingue vers le menton de la femme en question. Le canon encore chaud du dernier tir fit gémir la combinaison tandis que le sans-peur fixait celle qui était moulée dans l'ensemble de polymères.

- Combi' renforcée ou pas, à cette distance tu la sentiras passer. T'as dix secondes pour décliner ton identité, pétasse. J'ai pas besoin que tu sois vivante pour tenir sur cette putain de corde en m'accrochant à ton cadavre. Dix. Neuf. Huit.

Bien sûr, qu'il était sérieux. Ça se lisait dans son oeil, comme cette pointe de folie douce dont il avait hérité au front. Il était un Walking Corpse avant tout, prêt à mourir à tout moment. Considérant qu'il avait vécu l'enfer et qu'il se contentait d'attendre d'y retourner pour de bon, Cato Sicarius avait perdu toute réaction face à la peur. Et tant pis si il devait y rester. Un bon Black Raven était un Black Raven qui bouffait des pissenlits par la racine et lui avait déjà fait bien plus de rab que ses petits copains.
"Pain is temporary,

Honor is forever."

Milwën Novac

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 3 lundi 24 mars 2014, 01:28:49

Jacqui était la première à descendre, mais elle était suivie par ses trois collègues, descendant étroitement le long de la paroi. Elles évitaient de passer par les rais de lumière s’échappant des appartements, et, pendant leur descente, durent même s’arrêter quand un homme, en-dessous d’elles, débarqua sur le balcon. Il était torse nu, et fumait une cigarette qu’il tenait dans sa main droite, la gauche tenant un pistolet-mitrailleur. La Celkhane fit signe à ses subordonnées de s’arrêter, tout en pointant son pistolet tranquillisant sur la cible. Si jamais ce dernier relevait la tête, il se recevrait une décharge. Malheureusement, l’officier craignait qu’il n’y ait d’autres hommes à l’intérieur. On pouvait entendre des accords de musique sourds qui s’en échappaient, filant de basses et d’amplis. Cette grosse tour était occupée pour les deux tiers de truands, de junkies, et de dealers, appartenant toute entière au gang local. Ils recevaient des cargaisons d’armes depuis les Badlands. L’homme fumait tranquillement, et le temps passait. Jacqui ne ressentait aucune nervosité, aucune gêne, aucun trouble ni frémissement. Le junkie fumait tranquillement. Il avait une peau basanée, et quelques tatouages. Une voix résonna à l’intérieur, que Jacqui n’entendit pas. L’homme sur le balcon soupira lentement, expulsant de la fumée, et fit mine de n’avoir rien entendu. La voix ne tarda pas à réitérer, et il soupira, agacé.

« Ouais, ouais, ça vient ! »

Grommelant, l’homme retourna dans l’appartement. Jacqui attendit encore un peu, en laissant planer quelques secondes, puis fit signe à son escouade de reprendre la descente. L’appartement de la cible était juste en bas, et Jacqui se dépêcha d’ordonner à ses troupes de positionner. Elle descendit lentement, et arriva sous l’appartement, s’appuyant à une interstice, tandis que Morrigan et Trysha restaient à droite et à gauche. Jessica fut donc celle qui descendit vers la fenêtre, afin de découper un cercle avec son laser, pour ensuite y balancer une grenade. Le plan était réglé à la perfection, et tout aurait du bien se passer... Mais les Red Bones choisirent alors de débarquer, et la situation échappa au contrôle des femmes.

Dans l’appartement, un déluge de plomb s’abattit, et la cible choisit de se réfugier contre la fenêtre, avant d’attaquer ses adversaires avec une bonbonne de gaz. Il avait blessé celui qui avait défoncé la porte, et l’un de ses hommes le traîna sur le sol, laissant derrière lui une traînée de sang, l’un de ses genoux en bouillie.

« C’est qui, ces connards ? s’exclama Morrigan dans le communicateur de Jacqui.
 -  Ils sont plutôt bien armés, je vous recommande d’être prudentes. En cas de problème, je ferais feu.
 -  Jessica, intima Jacqui, dépêche-toi de remonter, vite, ils vont te voir ! »

Jessica obtempéra, mais, malencontreusement, fut un peu trop lente à réagir. Le temps qu’elle se redresse, l’homme balançait une bonbonne de gaz dans son appartement, et tirait dessus tout en bondissant vers elle. Jessica fut déstabilisée en sentant l’homme s’écraser sur elle, mais, ce faisant, elle s’écarta, et son dos heurta le mur, évitant ainsi la langue de feu qui sortit de la fenêtre du studio, laissant ce dernier en feu. Le système anti-incendie se mit en marche. Même dans un endroit aussi vétuste, ce système était actif, et se déclencha, tandis qu’une alarme se mit à résonner dans le centre de sécurité de la tour, entre les mains des Red Bones depuis des mois. Jessica, quant à elle, se retrouva avec le canon d’un pistolet sous le nez, et une menace bien prononcée :

« Combi' renforcée ou pas, à cette distance tu la sentiras passer. T'as dix secondes pour décliner ton identité, pétasse. J'ai pas besoin que tu sois vivante pour tenir sur cette putain de corde en m'accrochant à ton cadavre. Dix... Neuf... Huit... »

Jacqui intervint alors. Elle était en contrebas, et pointa son arme.

« Et moi, à cette distance, je n’aurais aucun mal à t’élargir ton fion et à te faire dégringoler comme une pastèque. On n’est pas venues pour t’appréhender. »

Le ton était calme, mais vindicatif. Dans le couloir, le Boss était en train d’hurler. Plusieurs de ses hommes avaient été tués par l’explosion, et d’autres étaient incendiés. L’un d’entre eux hurlait en se tenant son visage, ce qui agaça le chef, qui l’abattit d’une balle en pleine tête.

« Putain d’enculé, il m’a niqué le genou !! s’exclamait l’homme. Mais flinguez-le, putain, vous attendez quoi ? Niquez-moi ce fils de pute ! J’ai voulu la jouer diplomate ; maintenant, z’allez le plomber ! »

Les hommes obtempérèrent silencieusement, et firent feu dans l’appartement en feu, visant la fenêtre. Les murs n’étaient pas épais, et les balles filèrent autour de Jessica. Elle avait la main sur son couteau de combat, et estimait pouvoir trancher la gorge de l’homme en un peu plus d’une seconde. Les balles jaillirent alors, menaçant de couper la corde.

« Si ça ne vous fait rien, Mesdames, intervint alors Jacqui, je vous suggère de remettre cette conversation à plus tard.
 -  Putain, je crois que vous avez tapé dans toute la fourmilière ! Dépêchez-vous de vous remuer le cul !! » hurla Shooty.

Un tueur débarqua dans l’appartement, et Shooty fit feu. Un tir parfait. La balle atteignit l’homme entre les deux yeux, et explosa la moitié de son crâne, répandant sa cervelle contre le mur. Les murs du studio étaient d’ailleurs noircis, avec des flammèches, malgré la présence des douches anti-incendie, qui balançaient de l’eau là-dessus. Un autre tenta d’entrer, et se reçut une balle à la poitrine. Il poussa un hurlement, et se vautra sur le sol, contraignant les autres à rester dans le couloir, et à tirer au jugé.

« Merde, délogez ces fils de pute, putain !! »

L’un des tueurs attrapa dans sa main une puissante grande, et appuya sur le bouton à son sommet. Les voyants jaunes sur cette dernière se mirent à s’activer, la grenade explosant quand ils seraient au rouge. L’homme balança la grenade dans l’appartement, près de la fenêtre.
DC d’Alice Korvander.

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Cato Sicarius

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 4 mardi 25 mars 2014, 16:29:16

La voix issue du contre-bas l'étonna à moitié mais Cato ne prit pas le risque de baisser les yeux vers l'origine de cette dernière, préférant garder l'oeil sur la jeune femme en combinaison militaire à laquelle il était accroché. L'intervention du troisième larron visible de la scène eut au moins le mérite d'arrêter son décompte à 6, bien qu'il gardait soigneusement le canon encore chaud du Vanguard posé contre le dessous de la mâchoire de celle contre laquelle il pendait. D'ailleurs, il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps non plus. Même lui ne pouvait indéfiniment se tenir d'un bras dans le vide alors que ses presque cent kilos et la force de gravité l'entrainaient conjointement à aller rouler une pelle au macadam, quelques trente mètres plus bas. L'effort que produisait Cato était à chaque seconde plus intense mais son visage de salopard renfrogné n'en montrait rien. La commando sentirait peut-être la puissante tension du bras qui lui entourait la taille, ou celle des muscles du corps ainsi si sollicité, mais elle ne verrait rien de particulier sur les traits froids de Sicarius.

- Si toi et ta pétasse rampez sur ma façade sans intention de m'arrêter, c'est qu'vous avez besoin d'moi. Alors tu prendras pas le risque d'me faire tomber. Surtout que t'es assez maligne pour savoir que c'est sur ta grande gueule que j'me ramasserais au passage et que ça serait risqué pour toi.

Les cris dans l'appartement étaient rendus indistincts au mercenaire vu la puissance du vent qui soufflait, mais la détonation qui suivit fut un argumentaire suffisant pour décider le borgne à se bouger. La position était de moins en moins utile et menaçait de devenir un véritable nid à emmerdements si il ne se bougeait pas le cul pour en changer. Les tirs qui fusèrent alors en défonçant les murs autour de son perchoir et lui le firent enfin réagir et ce fut à contre-coeur qu'il rengaina son arme dans le holster qu'il portait encore à la ceinture, s'aidant ainsi de son bras libre pour assurer sa prise sur la soldate. Ses doigts jouèrent sur le corps de Jessica comme pour l'explorer, s'attardant un vague instant sur ses seins avant de trouver ce qu'il cherchait : le couteau de combat de la belle. Il en chassa la main qu'elle avait posé dessus ("bien vu", pensa t'il) avant de le dégainer pour le coincer entre ses dents par la lame. Dans une manœuvre des plus périlleuses, Cato arriva à attraper la corde au bout de laquelle pendait la tekhane et s'y accrocha de toutes ses forces. Tirant sur ses bras et posant ses pieds nus sur le dos de Jessica, le borgne se servit d'elle comme d'un marche-pied pour commencer à remonter le long du filin tactique par ses propres moyens.

Levant l'oeil, Sicarius ne manqua pas de remarquer le jeu de cordes et de mousquetons qui avait permit aux deux foutus suceuses d'arriver jusqu'à son appart'. Pourquoi en avaient elle après lui ? Il verrait ça plus tard, se contentant d'accomplir les derniers mètres de l'ascension qui l'amena enfin sur le toit, où il prit quelques secondes pour souffler. Même son corps amélioré avait été mit a rude épreuve et il avait besoin d'un temps mort pour s'assurer que ses muscles n'allaient pas le lâcher. Cato repéra l'hélico un peu plus loin, sans s'en soucier réellement. Pour le moment, le mercenaire n'avait que deux choses en tête.

Récupérer son épée, et faire leur fête aux connards qui avaient réduit son studio insalubre à un champ de bataille.
Armé de son flingue et du couteau volé à la tekhane pendue contre le mur, l'ex Black Raven fonça vers la porte des escaliers qui menaient du toit au reste de l'immeuble, bien décidé à faire un carnage.
"Pain is temporary,

Honor is forever."

Milwën Novac

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 5 mercredi 26 mars 2014, 01:56:49

Jessica grogna en sentant l’homme lui peloter les seins, et se servir d’elle comme trépied. Outre l’inconfort de la situation (on ne lui avait même pas demandé son autorisation !), elle sentait surtout la corde tanguer. Elle n’était pas faite pour supporter un tel poids, et l’homme grimpait à cette dernière, filant à toute allure. Les autres membres de l’escouade hésitèrent à lui tirer dessus, mais l’homme avait vu juste. Elles étaient venues ici pour le récupérer vivant, et, si les choses venaient de dégénérer, la mission restait toujours prioritaire. Quand on menait des interventions de récupération en territoire hostile, il fallait s’attendre à devoir gérer l’imprévu... Mais là, pour le coup, c’était un sacré imprévu. Lorsque Sicarius atteignit le toit, la grenade balancée par les forbans explosa, et coupa les cordes.

Trysha et Morrigan se tenant en hauteur, l’impact ne coupa pas leurs cordes, mais Jacqui et Jessica perdirent leur rappel. La combinaison ignifuge de Jessica empêcha cette dernière de se transformer en un steak bien cuit, mais elle bascula dans le vide. Appuyée sur le parapet, Jacqui réussit à l’attraper par la main, et le corps de Jessica heurta le mur, la capitaine de l’escouade s’appuyant des deux pieds sur le parapet, afin de soutenir la Novaquienne

« Je crois que j’aurais du accompagner Shooty, Capitaine, grogna Jessica.
 -  Je crois surtout que tu devrais arrêter de bouffer autant, Jessica, rétorqua l’intéressée. Tu pèses un de ces poids ! »

Pour l’heure, l’escouade ne pouvait pas poursuivre Sicarius. Shooty le suivait avec son viseur, mais elle vit que plusieurs tueurs venaient d’entrer dans l’appartement ravagé. Des flammes brûlaient encore, et ils s’approchaient lentement des fenêtres explosées. Jacqui et Jessica faisaient des cibles parfaites, et les deux femmes ne pouvaient donc compter que sur Trysha et Morrigan pour les soutenir... Ainsi que sur Shooty, bien sûr.

« Je ne pourrais pas la relever toute seule, remarqua Jacqui.
 -  Et j’ai aucun putain d’appui... »

Jacqui réfléchit rapidement, et ordonna à Morrigan de les rejoindre. Shooty se chargea de les couvrir, et fit feu. Une balle atteignit l’un des trois tueurs qui venaient de pénétrer dans l’appartement en pleine tête. Surpris, les deux autres pointèrent leurs armes vers la fenêtre, et Shooty, qui venait d’enclencher le mode de tir en rafales, balança une salve de balles. L’arme tressauta entre ses mains, et elle faucha l’un des deux tueurs restants, le troisième bondissant sur le sol. Une balle le toucha à la jambe, et il poussa un hurlement, avant de se mettre à ramper. Un autre débarqua, et tira au jugé. Entre-temps, Morrigan commença à descendre, mais la situation se compliqua davantage quand de nouveaux intervenants débarquèrent.

Il s’agissait des personnes que l’escouade avait brièvement aperçues en descendant le long de la façade. Les junkies et les dealers. Plusieurs se tenaient au balcon, et pointaient leurs armes sur les Novaquiennes.

« Trysha ! Au-dessus ! » l’informa Shooty.

Trysha releva la tête, et pointa son arme, et fit feu, balançant une décharge électrique qui atteignit l’un des homes au torse, l’envoyant s’écrouler sur le sol, où il fut parcouru de spasmes nerveux. Les autres firent feu, et Shooty tira également. Sa balle traversa l’épaule gauche de l’homme pour s’enfoncer dans son corps, et il s’écroula sur le sol. L’autre se replia sous les balles, en tirant au jugé.

« Un sniper ! Des flics en bas ! » hurla l’homme.

Le moins défoncé du groupe comprit rapidement qu’il y avait des flics en rappel, probablement pour une descente. Il se releva, et éteignit le grand écran plat où l’équipe était en train de se mater un porno, et ordonna qu’on monte vers le toit. Shooty, craignant qu’ils ne choisissent de descendre pour soutenir leurs comparses, enclencha une vision infrarouge, lui permettant de voir à travers les murs, et fit feu au jugé. Elle explosa une plante, des tasses, et atteignit un tueur dans le dos. Malheureusement, les autres sortirent précipitamment, et poussèrent des hurlements de rage en tirant vers le plafond.

« Les salopes débarquent ! Remuez-vous le cul, NIQUEZ-LEUR LA GUEULE ! »

Ils avancèrent vers l’escalier, et grimpèrent vers le toit.

« Merde, merde ! pesta Shooty. Ça se complique, Capitaine!
 -  On s’en tient au plan ! Trysha, retrouve Sicarius, et neutralise-le. Nous, on récupère Jessica, et on passe par l’appartement. Vu ce que je sais de Sicarius, tu le trouveras là où il y aura ceux qui tirent. Assure-toi de ne pas te faire repérer, et trouve un moyen de le neutraliser... À vrai dire, il est même fort probable qu’il chercha à revenir par ici pour tuer ceux qui ont dégommé son appartement. »

Jacqui savait qu’elle était responsable de cette intervention. C’était sur elle que les autres comptaient. Elle ne pouvait pas les décevoir, mais, pour l’heure, sa priorité était de remonter Jessica... Ce en quoi Morrigan pouvait les aider. Trysha, de son côté, commença à remonter, afin de pénétrer dans l’immeuble. Pour retrouver Sicarius, elle allait se fier aux instructions de sa supérieure : suivre les coups de feu. C’était encore le meilleur moyen de le retrouver.
DC d’Alice Korvander.

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Cato Sicarius

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 6 jeudi 27 mars 2014, 17:33:08

Le borgne avait atteint sans aucun mal l'étage qui précédait le toit, mais savait pertinemment que la situation allait très rapidement se corser un peu. Quand la grenade explosa, l'immeuble sembla vibrer sur lui-même. Adieu son appartement, adieu les deux pétasses en combinaison qui pendaient contre la facade comme des glaviots à leurs filets de morve. Ni les lieux ni les filles n'étaient pour Sicarius une grande perte, même si le fait d'avoir très certainement perdu ses rares fringues avait tendance à l'emmerder un peu. Dévalant les escaliers sans effort, le mercenaire profita de l'accalmie pour vérifier le chargeur du Vanguard. Un peu plus de la moitié des projectiles étaient encore dans le magasin et une pleine réserve battait contre son holster. Pas de quoi abattre tout ce qu'il restait des Red Bones, d'autant que la tour grouillait de petits fouteurs de merde affiliés à divers gangs qui allaient très vite s'exciter quand ils comprendraient qu'on leur faisait de cet immeuble qu'ils considéraient tous comme leur terrain de jeu une sorte de stand de tir aux pigeons. Si ils pigeaient que les filles de la facade appartenaient aux forces armées matriarcales, ces petits cons ne feraient pas de quartier. Et la vue de l'hélico les exciterait d'autant plus.

Dans un vacarme d'acier violemment claqué contre le béton, la porte de l'escalier inter-étage s'ouvrit à la volée un ou deux étages en dessous de Sicarius. Vu le bruit que faisaient les pas qui se pressaient dans les marches, c'était un véritable petit troupeau qui se ruait certainement vers le toit. Pas cons, les mecs avaient compris que les filins des deux gonzesses devaient être raccordés aux hauteurs et s'y ruaient donc dans l'espoir de faire un carton. Si Cato n'avait rien contre l'idée, elle lui posait tout de même un souci : elle mettait ces abrutis sur son chemin et il n'aurait pas assez de balles pour les descendre tous, même en comptant sur l'étroitesse de la cage d'escalier qui annulait l'avantage de leur nombre. Alors le mercenaire entreprit d'embrasser la solution la plus évidente, la plus pertinente : il s'engouffra dans la porte de l'étage qui le séparait des membres du gang, la refermant sur lui juste à temps. Il entendit les gars monter en parlant d'un "Putain d'enfoiré de sniper de sa mère la pute"

<Y'avait quatre filins qui pendaient du toit. Au mieux, la grenade en a explosé deux. J'pas vu les autres... Donc, y'a possiblement un duo qui reste au moins en course. Plus le sniper et le pilote de l'hélico, même elle ne s'posera pas dans ce coin pourri. Si elles viennent pour moi, elles lâcheront pas l'affaire comme ça. A moins que les gangs ne leur mènent la vie dure et que ça devienne chaud à tenir. On va voir ce que les commandos ont dans le froc, alors.>

Les bruits de pas s'étaient enfin éloignés de la porte. Cato l'ouvrit avec prudence, canon en avant, pour s'engouffrer une fois encore dans la cage d'escalier qui allait l'amener à son étage. Valait mieux pour lui qu'il fasse vite, parce que les crétins qui venaient de se tartiner les marches jusqu'au toit auraient tôt fait de redescendre si personne n'était là-haut pour les occuper. Et si ils revenaient dans le jeu alors que le borgne était dans son appartement aux prises avec les Red Bones, la tenaille dans laquelle il se trouverait prise ne lui ferait aucun cadeau.
Il arriva devant le battant qui le séparait de son étage, qui bruissait sourdement du vacarme que les flingues et les cris de rage et de colère produisaient en se mêlant. Ça grouillait d'emmerdeurs sous drogues bas de gamme, à n'en pas douter...

Silencieux et patient, Cato ouvrit la porte de l'étage en espérant ne pas se faire repérer. Par chance, le seul type alors présent s'était retourné pour parler avec un de ses potes situés derrière et Cato n'eut pas beaucoup à faire pour lui trancher la gorge à l'aide du couteau volé à la petite nana sur laquelle il s'était accroché pour ne pas tomber dans le vide, avant de balancer son cadavre dans la cage d'escalier, laissant le corps exangue se briser dans la chute qui le propulsait contre les marches. Ceci fait, l'homme s'enfonça dans le corridor et abattit la seconde de ses cibles en lui lançant le poignard en plein coeur. Son comparse le plus proche se retourna alors mais les balles dont le plomba Sicarius le réduisirent au silence tout en alertant ses potes, qui se retrouvèrent prit sous le déluge de feu que le borgne fit pleuvoir sur eux. Chacun son tour, à ceci près que lui visait pour tuer.

Une fois ce petit groupe décimé, il pourrait se rendre à son appartement pour aller chercher son épée et une paire de godasses. Pour l'extraction hors du guêpier qu'était devenu l'immeuble, le borgne aviserait plus tard. Chaque épreuve en son temps, après tout.
"Pain is temporary,

Honor is forever."

Milwën Novac

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 7 samedi 29 mars 2014, 02:21:25

Continuant à grimper le long de la façade, Trysha finit par trouver un point d’entrée dans l’immeuble, à savoir une petite fenêtre au fond d’un couloir. Elle ouvrit la fenêtre depuis l’extérieur, en utilisant la panoplie de gadgets mis à disposition des commandos celkhans. Sa combinaison n’était pas que confortable et résistante, elle disposait d’un appareil qui permettait d’envoyer de la lumière, ou d’amplifier cette dernière par un rayonnement, l’amplifiant tellement que cette source de lumière se transformait tout simplement en laser. Elle dessina ainsi un cercle sur le carreau, afin d’y glisser sa main, et de déverrouiller le loquet. La jeune femme passa ensuite par là, et s’avança lentement. Sa mission était de retrouver Sicarius, éventuellement en évitant de se faire repérer. Rien de particulièrement angoissant pour Trysha, qui arrivait très bien à gérer ce genre de situations. Avant de rejoindre les sections d’intervention spéciales de Novac, elle avait été une policière qui s’était infiltrée dans certains réseaux mafieux. Autant dire qu’elle en avait vu des belles, et, partant de là, elle savait donc se contrôler. La jeune femme s’avançait le long d’un couloir sombre menant à un couloir plus grand, et se dissimula dans l’ombre en entendant des bruits de pas.

« On dit qu’il y a des Tekhanes !
 -  Mec, ça fait tellement longtemps que j’ai pas baisé une vraie nana, ‘faut qu’on chope ces putes. »

Elle les laissa passer, retenant son envie de les tuer sur place. La mission en priorité. Le plaisir était accessoire quand on était sur le terrain. Elle s’avança lentement, rejoignant le couloir principal. L’endroit était vétuste, avec des lézardes le long des murs et du plafond. Le pire était sans doute que ces gens, si on leur laissait la chance de se défendre, sortiraient les mêmes conneries : c’est pas notre faute, Madame le Juge, c’est la société, vous comprenez ? Trysha chiait sur ces connards. Si ça ne tenait qu’à elle, elle aurait déjà fait sauter toute cette tour. Que ses supérieures aient besoin d’un mâle pour leurs projets, voilà qui la dépassait. Elle savait que Sicarius avait fait partie d’un programme militaire expérimental consistant à améliorer l’efficacité au combat des mâles pour combattre les Formiens. Ils étaient une main-d’œuvre efficace, car, soit ils tuaient les Formiens, soit les Formiens les tuaient. Un mâle tué par un Formien, c’était une femme qui n’était pas capturée par ces monstres pour ensemencer la Fourmilière. Si seulement les mâles étaient disciplinés, ils auraient pu se rendre utile, mais, pour la Novaquienne, un mâle était ce qu’il était : une bête sauvage, perpétuellement indisciplinée, perpétuellement empêtrée dans son propre égo, perpétuellement convaincue d’être l’être le plus intéressant du monde. De telles personnes ne pouvaient pas suivre les ordres, et, pour les sceptiques, il suffisait de voir ce qui se passait dans le reste du monde, dans les sociétés païennes, pour le constater : la guerre, le chaos, la corruption, l’impossibilité de s’ordonner, de pouvoir construire quelque chose de durable.

En attendant, Trysha se rapprochait des escaliers.

« Sicarius est retourné dans l’immeuble, l’informa Shooty. Par contre, je n’ai pas pu le suivre, et il y a tout un paquet de gars sur le toit. Il est parti par une cage d’escalier, probablement en bloquant la porte, mais ça ne les retiendra pas longtemps. »

Jacqui avait certainement raison : la cible allait retourner vers ses appartements. Trysha se rapprochait d’un angle quand elle entendit des bruits de pas précipités. Pestant rapidement, car elle était à découvert, elle fila vers une porte à droite. Miraculeusement, elle n’était pas fermée, et elle la conduisit dans une petite pièce sombre, abritant les disjoncteurs des appartements. Elle laissa la porte entrouverte, et vit un groupe passer.

*Ils sont toute une putain d’armée, quelle plaie !*

La Novaquienne attendit encore un peu, puis s’avança à nouveau, tenant entre ses deux mains son pistolet électrique. Si on lui avait donné le choix, elle aurait opté pour un fusil d’assaut, mais Novac ne voulait pas de scandales. Il fallait que l’opération reste secrète. Pour le coup, c’était plutôt mal parti. Tryshas’avança dans un couloir annexe, trouvant une nouvelle volée de marches, et continua à descendre, pour voir un cadavre qui baignait dans son sang. Elle se pencha vers lui. Ses yeux ouverts fixaient un point vide à hauteur du plafond. On l’avait égorgé.

Trysha réfléchit rapidement, puis choisit de contacter Jacqui.

« Leader ! Sicarius se dirige vers vous ! Je le poursuis, mais il a de l’avance ! »

Il reprenait la route vers son appartement. En préparant la mission, les commandos avaient analysé les plans de l’immeuble, afin de pouvoir se repérer. Jacqui lui répondit pour lui dire qu’elles étaient prêtes.

Les Red Bones n’avaient plus rien à faire dans l’appartement. Quand Jacqui et Morrigan réussirent à relever Jessica, elles eurent tout le temps de préparer le terrain. Jacqui se dépêcha d’agir, et répertoria ses soldates dans des zones stratégiques. Morrigan fut envoyée dans le couloir, derrière une porte de service d’où elle pouvait voir le couloir, et ainsi prendre Sicarius à revers. Jessica, elle, se dissimula au niveau de la cage d’escaliers, dans l’angle d’un couloir opposé. Jacqui, quant à elle, choisit de rester dans l’appartement de Sicarius, s’abritant dans un angle mort, tout en ayant piégé l’entrée avec un fin fil. Il était presque invisible, et était raccordé à une grenade étourdissante. Elle s’était dissimulée dans les toilettes, afin d’espérer de piéger l’homme dans un angle mort.

Bien sûr, elles auraient aussi pu tenter d’opter directement pour la conversation, mais Sicarius était le genre de mâles qui tiraient avant de réfléchir. Il fallait donc d’abord commencer par le neutraliser, afin de pouvoir, ensuite, discuter.
« Modifié: dimanche 30 mars 2014, 23:45:04 par Milwën Novac »
DC d’Alice Korvander.

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Cato Sicarius

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 8 dimanche 30 mars 2014, 11:48:59

Alors qu'il était dans un coin de la salle de bains, le canon du flingue de Sicarius reposait contre son front balayé par quelques mèches rebelles. Lui était agenouillé, l'oeil clos et les sens en alerte. C'était une sorte de "don" qu'il s'était découvert au fil de ses planques et autres embuscades tendues aux formiens comme à ses adversaires, don octroyé par sa patience et sa capacité naturelle à rester calme et immobile. En se concentrant, Cato pouvait faire marcher un peu plus efficacement encore ses sens génétiquement améliorés. Son ouïe et son odorat s'affinaient drastiquement, tout comme sa vue. Au même titre que ses armes et autres capacités plus terre à terre, ce boost de capacité avait été jusque là l'instrument de sa survie. Seul bémol, le borgne devait rester parfaitement immobile et concentré, ce qui en faisait paradoxalement une cible plus facile à aligner qu'à l'accoutumée. Mais placée correctement, l'amélioration pouvait lui sauver la vie. Quand il avait eu finit de décimer les Red Bones qui étaient restés à l'étage de son appartement, Cato s'était réfugié dans l'appartement voisin du sien. L'instinct de conservation, à n'en point douter. Silencieux et félin, les bruits lui avaient indiqués que quelques âmes marchaient dans son living et il avait voulu savoir de quoi il retournait vraiment. Alors le mercenaire s'était il caché sans un bruit, évitant soigneusement en se déplacant les angles qui auraient permis à la sniper de le trahir. Puis, une fois que le mâle s'était estimé à l'abri (temporairement, il ne se faisait pas d'illusion), il s'était concentré et montré des plus attentifs.

Les femmes étaient très bien organisées, leurs actions coordonnées par un leadership efficace. Deux paires de pas s'étaient dispersées dans l'étage sans que Cato puisse saisir l'endroit où elles se trouvaient, mais il imaginait sans peine qu'elles lui bloqueraient toute voie de retrait. Sans parvenir à déterminer leur emplacement exact, c'aurait été de la folie que de se replier. Une personne au moins restait dans l'appartement, qui était devenu très silencieux. Trop silencieux. On l'attendait et en l'état, le borgne ne voyait pas comment entrer sans se faire repérer et rapidement se faire capturer. Sans oublier les junkies défoncés qui redescendraient tôt ou tard du toit et qui manqueraient d'acculer tout ce petit monde...
Il fallait qu'il se bouge, et vite.

Usant de tout son talent, Cato se déplaça enfin le plus discrètement possible dans l'appartement. Vérifiant avec soin son emplacement pour ne pas se faire voir de la sniper, le mâle passa de pièces en pièces en faisant le moins de bruit possible et en marquant quelques poses pour tendre l'oreille afin de percevoir un éventuel mouvement dans sa direction. Rien ne semblait venir et ce fut sans encombres que le borgne arriva dans la cuisine, allant directement chercher la petite bouteille de gaz qu'il avait déjà utilisée chez lui lorsque le charivari avait débuté. Un bis répétita amélioré, en quelque sorte.

Clong clong clong clong clong fit la bouteille en roulant en ligne droite depuis la cuisine vers la salle de bain, le bruit de roulement couvrant le Pshhhiiiiiiiiiiit qui s'échappait de son bec ouvert. Cato savait que cela serait entendu, que le fait qu'il se relève pour faire rouler la bouteille serait perçu. C'était volontaire de la part du mercenaire : il ne cherchait pas à tuer celles qu'il prenait pour des tekhanes, qui ne voulaient que le capturer. Ceci étant, le borgne n'aurait pas pleuré leur sort si elles venaient à se faire prendre dans des dommages collatéraux comme par exemple l'explosion d'une bouteille de gaz.
Cette dernière buta contre le mur et Cato tira dessus pour la faire sauter. Dans un vacarme assourdissant, la déflagration emporta le mur qui séparait la salle de bain de sa propre chambre, mangeant même sur les chiottes placées à côté. Lui s'était réfugié derrière un pan de mur et s'était élancé dès qu'il en avait eu l'occasion.

Comme une flèche, le borgne traversa l'appartement mitoyen au sien et se rua vers l'ouverture créée pour débarquer à la place de son lit qui avait été soufflé par l'explosion. Arme au poing, le mercenaire n'avait prit que le temps de vérifier les alentours directs avant de se rendre dans le salon pour récupérer son épée, effectuant des déplacements volontairement erratiques. Rester en mouvement pour éviter que le sniper ne puisse le viser efficacement. C'était peu de choses, mais ça restait une manoeuvre cohérente le temps de trouver un abri. Sa main se referma sur le fourreau de son épée et il l'installa sur son dos grâce à la sangle prévue à cet effet avant de se jeter -encore une fois- dans la cuisine.

- Ils sont sûrement entrain de redescendre. Le borgne parlait assez fort pour être entendu, sans savoir où se trouvait celle qu'il savait encore dans l'appart'. Soit on joue en équipe, soit je descends tous les connards qui se trouveront sur ma route vers la sortie d'ce taudis, toi et tes petites lécheuses de chattes y compris. Une seule offre, une seule réponse. Vite.

Qu'elles considèrent ça comme leur meilleure option où un superbe foutage de gueule importait peu à Cato. Puisqu'elles n’œuvraient qu'à sa capture, les femmes pouvaient se poser momentanément en alliées et même lui acceptait cet état de fait ô combien déplaisant. Dans le cas contraire... Bah. Il en tuerait le plus possible, même si il devait se faire baiser en tentant de génocider tout une équipée de connards et une escouade commando. Ses chances étaient proches de zéro, mais le borgne n'en avait cure.
Ca serait une mort qui aurait quand même une foutue putain de bonne gueule.
"Pain is temporary,

Honor is forever."

Milwën Novac

Humain(e)

Re : The Corpse's still walking [pv]

Réponse 9 lundi 31 mars 2014, 02:09:12

L’ingéniosité bourrine des mâles était toujours quelque chose qui surprendrait Jacqui. Elle ne s’attendit pas vraiment à ce que Sicarius débarque en balançant une bonbonne de gaz. Elle n’entendit pas l’homme à côté de l’appartement, mais, en revanche, elle perçut clairement, dans l’épais silence qui régnait, la bonbonne rouler. Elle crut alors à une grenade venant d’en-haut, et n’eut pas trop le temps de faire grand-chose que la bonbonne de gaz explosa, ravageant une partie de l’appartement, faisant s’affaisser les murs et le plafond, dans des volutes de poussière. Jacqui s’était abritée contre le sol, et la visière de son casque enclencha rapidement le mode IR, les capteurs environnementaux de la combinaison estimant que ce serait la meilleure vision possible pour l’utilisatrice de la combinaison. C’est ainsi que Jacqui put apercevoir, par-delà les flammes et la poussière qui envahissait tout le studio, la silhouette de Sicarius. Elle resta abritée contre la porte de la salle de bains. L’homme était dans sa propre chambre, qui ne devait plus ressembler à grand-chose.

Par-delà la fumée, l’homme se mit à parler. C’était un professionnel, et il se débrouillait pour ne pas être en vue, tout en restant dans un angle mort, afin de se protéger de Shooty.

« Soit on joue en équipe, soit je descends tous les connards qui se trouveront sur ma route vers la sortie d'ce taudis, toi et tes petites lécheuses de chattes y compris. Une seule offre, une seule réponse. Vite. »

Jacqui réfléchit rapidement, pesant le pour et le contre.

« Nous sommes venues ici pour vous faire une proposition, répliqua alors Jacqui. Si on voulait vous buter, notre sniper n’aurait eu qu’à appuyer sur la gâchette. »

C’était un bel euphémisme. Elles étaient venues ici pour le capturer, et le contraindre à se rappeler ses engagements passés. Jacqui savait que cet homme était un salopard, le genre de gars qui finissaient à Eternum pour crimes de guerre, et autres atrocités. Il ne méritait pas sa pitié, et Jacqui l’aurait volontiers abattu sans remords, mais les ordres étaient les ordres. Le commandement voulait l’homme en vie, et la Novaquienne obéirait, sans se poser davantage de questions. La mission avant tout. En signe de bonne volonté, Jacqui s’avança lentement dans la pièce, tandis que la poussière commençait à redescendre.

Les Red Bones étaient en train de se rapprocher, attirés par l’explosion provoquée par la bonbonne de gaz.

« On s’était dit que vous nous auriez rembarré si on avait frappé à la porte... Alors, soit on se continue à se pointer avec nos canons afin de voir qui a la plus grosse, soit on trouve un moyen de se tirer de ce merdier, et vous considérez notre offre d’avoir un meilleur logement que ce trou minable qui sent la pisse.
 -  Leader, c’est risqué. S’il tire avec cette arme... »

C’était un pistolet Vanguard. La combinaison de Jacqui ne pourrait pas la protéger contre une telle balle, elle le savait, mais elle n’avait pas le choix. Le temps jouait contre eux.

« Il faut rejoindre le toit, et l’hélicoptère nous évacuera. Y a pas d’autres moyens de sortir d’ici, et vous le savez comme moi. »

Elle savait que Cato haïssait les Tekhanes, et devait probablement haïr tout ce qui était vivant en ce monde. Ce n’était pas avec la promesse de l’argent que la Novaquienne allait le convaincre, et elle décida de conclure, avec l’argument le plus efficace :

« On a besoin de vous pour foutre un coup de pied dans le cul des Formiens, si fort que ça fera exploser leur Fourmilière et toutes ces saloperies avec. »
DC d’Alice Korvander.

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