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Rencontre royale [Serenos]

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Serenos I Aeslingr

Humain(e)

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Rencontre royal [Serenos]

Réponse 15 dimanche 09 mars 2014, 18:51:17

Le Roi était un excellent danseur, malgré son manque d’expérience sur le terrain. Éduqué autrefois par des précepteurs qui insistaient que les jeunes sorciers apprennent à se comporter dans la plus haute des sociétés, compte tenu de la probabilité qu’ils se mettent au service d’un monarque ou d’un baron important suite à leur entrainement, Serenos avait bénéficié de l’éducation de certaines des plus habiles danseuses de l’époque pour lui enseigner les rudiments de l’art de la danse. Avide de connaissances, la danse s’apparentait aux rituels physiques, qui réclamaient beaucoup de coordination physique et une souplesse acceptable. La Danse des Flammes, par exemple, nécessitait de connaître certaines mesures de danse acrobatique pour être utilisée à sa pleine efficacité sur un champ de bataille et surtout pour éviter de se bruler soi-même lorsqu’on l’exécutait.

Tout cela pour dire que le Roi, malgré le fait que Shad l’eut entrainé un peu sans son consentement dans la danse, se débrouilla magnifiquement bien pour s’adapter aux mouvements plus instinctifs et rythmés de la ronde du peuple, comparativement à la valse ou les autres danses beaucoup plus sereines que les nobles se plaisent à appeler les « danses cultivées ». Le Roi dansait autant avec les femmes habiles que les hommes gaillards qui riaient de leur propre maladresse. Parfois, il se retrouvait engagé malgré lui dans une gigue folle où les hommes enchainaient les mouvements de pied en essayant d’aller toujours plus bas, bras dessus-bras dessous avec leurs camarades, chantant à haut ton et riant aux éclats, tout en continuant de s’accorder avec le rythme de la musique. Le Roi fut ensuite bousculé par ses hommes qui le renvoyèrent vers la Louve, qu’il agrippa en exécutant quelques tours sur eux-mêmes. Leurs mouvements furent d’abord maladroits, un instant, puis devinrent graduellement mieux accordés. Lorsque la chanson s’arrêta enfin, le Roi s’immobilisa et regarda son peuple. Tous avaient maintenant le regard rivé sur lui. Il détectait en eux une certaine incompréhension, et en même temps, un sentiment mêlé de joie et de satisfaction.

Plutôt qu’un silence de malaise, les Meisaens accueillaient cette nouvelle à grands cris de joie et la musique se relança, ce qui incita le Roi à prendre un peu d’espace pour éviter d’être à nouveau mêlé à cette danse endiablée qui encore maintenant lui secouait tout le corps. Il sembla que l’Okami eut la même idée, puisqu’ils se retrouvèrent alors déjà ensemble, à une dizaine de pas des danseurs-chanteurs-buveurs. Côte à côte, le Roi et la jeune louve se retrouvaient à l’écart, ce qui ramenait quelques souvenirs à la mémoire du Roi. un sourire vague passa sur les lèvres de celui-ci, qui glissa alors une main dans celle de l’esclave et lui adressa un sourire ravageur, qu’il n’adressait qu’à deux genres de personnes; ses opposants les plus méritants et ses amis les plus chaleureux.

« Au contraire. Votre impulsivité et votre énergie me fait le plus grand bien. »

Les Immortels traversaient le temps et les âges avec autant d’aisance qu’un aventurier marche sur le chemin. Pourtant, c’était des créatures souvent victimes d’une puissante et destructrice émotion; la nostalgie. Êtres du passé se retrouvant dans le présent et l’avenir, il leur était parfois difficile de vivre dans le monde moderne, de s’y adapter. En un millénaire, Terra n’avait pas connu un essor technologique particulier qui pouvait dépayser ces créatures, mais le Roi n’était pas toujours dans la capacité de suivre les mouvements de pensées nouvelles, ou des religions parfois tous aussi bizarres les unes que les autres. Pour lui, tout ce qu’il voyait appartenait au nouveau monde, et ce nouveau monde n’était pas le sien. Le sien était celui où les sorciers étaient les êtres à la fois les plus respectés et les plus craints, où les armées ne servaient pas qu’à s’entretuer entre royaumes, mais bien à se défendre contre les créatures puissantes et anciennes qui peuplaient le monde. Ici, les magiciens étaient surtout craints et sous-estimés, moqués, et les anciennes menaces avaient été réduites au néant grâce aux efforts des gens qui, comme lui, eurent la « bravoure » de mettre fin à leur règne de terreur. Le monde actuel était dénué d’intérêt pour ceux qui traversaient les âges, car la seule façon pour eux de survivre à leur état et conserver une certaine stabilité mentale est d’être toujours occupés, de ne jamais avoir le temps de penser à ce qu’ils feront de leur vie.

Le Roi glissa une main dans celle de l’étrangère et l’invita à le suivre un peu plus loin. Les gens du peuple continueraient encore de chanter et de jouer de la musique pour une bonne heure ou deux avant de passer à table, et il y avait toujours de plus en plus de gens dans les rues pour festoyer. D’ailleurs, il lui fut difficile de trouver un chemin pour passer dans les rues, puisque tout le monde se dirigeait à contre-sens. Le Roi dut même entrainer la jeune femme dans une ruelle pour cesser la bousculade. Une fois dans cette ruelle, il nota la présence d’un banc de bois placé contre le mur et il étira un bref sourire avant de l’agripper et le placer en travers de la ruelle, leur donnant une vue sur la rue, avant de s’y asseoir et d’inciter la jeune femme à en faire de même. Il tira alors de son manteau une outre remplie de la liqueur Meisaenne, et fit apparaitre deux verres entre ses doigts avant d’y verser le liquide et d’en tendre un peu à la jeune louve.

« Parlez-moi un peu de vous, Shad. »

La demande pouvait prendre l’air d’un ordre, mais le Roi n’avait clairement pas l’intention de la commander; son ton en tant que personne royale pouvait néanmoins sonner de la même façon, force d’habitude. Sur ses lèvres, il avait un sourire tendre, chaleureux, celui d’un ami qui discute avec un autre. Il n’avait plus l’intention de lui faire passer un interrogatoire en règle; les espions et les assassins, voire même les brigands, ne révélaient pas autant d’eux que cette femme, et ils faisaient tout pour éviter d’attirer l’attention, ce qui leur permet de ne pas être reconnus où qu’ils aillent. Et honnêtement, les contre-espions et les mesures de protection contre les assassins n’étaient pas pour Meisa et lui-même; Meisa n’avait technologiquement rien de supérieur, et les ressources magiques du Royaume n’étaient un secret pour personne, mais les dignitaires risquaient de perdre une tête ou deux s’il venait à ne pas mettre en place de telles procédures, et pour l’instant, Shad était avec lui, en sa compagnie. Elle ne pouvait pas faire bien de mal à qui que ce soit d’autre. Et puis, il était beaucoup plus intéressé par sa personne en tant que telle plutôt qu’à l’éventualité où elle serait là pour causer des problèmes.

« Je n’ai pas de question précise à vous poser, j’aime simplement apprendre des choses sur les gens. »

Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 16 lundi 10 mars 2014, 17:57:45

La lupine souri rassurée de la réponse du monarque. Elle avait eu des craintes quant à son impulsivités et  à la réaction de Sérénos. Mais, le doute et la crainte furent dissipés rapidement, comme une feuille morte soufflée par le vent.  Cependant, il fallait avouer une chose, avec cette ambiance de fête, il n’était pas aisé de résister à l’envie d’inviter tout le monde dans la monde, que ce soit du plus pauvre villageois au plus riches des rois. Après tout, les fêtes célébrant la création d’une nation n’étatisent-elles pas censés être célébrées par tous ?  Certes, le Roi aurait pu très mal prendre cette invitation forcée et la Louve s’était excusée à ce sujet, recevant une réponse en retour qui la rassura.

Sentant la main du Roi dans la sienne, la Terranide fut entrainée par ce dernier dans les rues de la capitale à l’écart des danseurs, chanteurs et buveurs. La Louve avait la nette impression d’être un saumon remontant une rivière à contre-courant. La foule se faisait de plus en plus massive et il était de plus en plus difficile de se mouvoir sans heurter la moindre personne. La lycane avait la nette impression de faire des pas de danse pour éviter toute collision accidentelle.  Par chance, une ruelle dégagée se présentait aux deux protagonistes, leur permettant de s’y engouffrer et de souffler. L’Okami jeta un regard derrière elle, dans la rue adjacente et dû avouer qu’elle était bien contente de se retrouver dans cette petite ruelle, hors de tout cet amas de monde.

Le banc situé plus loin en lui échappa pas et elle aurait pensé s’y rendre pour s’y installer et non que le banc vienne à eux.  Tournant son regard vers  Sérénos, elle vint à se demander quelle faculté étonnante il pouvait encore cacher. Mais il serait hypocrite de ne pas avouer que le nouvel emplacement du banc était bien meilleur que le précédent. Là où il se situait, le petit couple avait une vue parfaite sur la rue et pouvait également profiter du soleil, hors qu’à l’emplacement précédent, le banc était situé à l’ombre.  Shad s’installa par la suite sur le banc, invitée par le Roi qui avait fait de même. Poussant un petit soupir de bien-être, elle laissa quelques instant les rayons du soleil tapait son visage, le réchauffant agréablement avant de se tourner et de prendre délicatement la coupe remplit d’une liqueur locale, remerciant le Roi.

Elle ne répondit pas de suite à l’interrogation de ce dernier, plongeant ses yeux azurés dans l’alcool baignant dans sa coupe.  En réalité, elle cherchait plutôt ce qu’elle pourrait bien lui raconter sans que cela ne soit trop long ou trop ennuyeux. La lycane n’avait pas réellement l’habitude de parler de sa vie et à chaque fois, elle avait plus l’impression de gêner et d’ennuyer ses interlocuteurs. Pourtant, si c’est ce qu’il désirait, elle ferait un effort et tenterait d’être le plus concis possible. Buvant une petite gorgée de la liqueur, elle s’humecta les lèvres avant de commencer :

« Que puis-je vous dire ?  En tant qu’immortel vous avez déjà dû entendre parler de la Terre non ? Si non, je pourrais vous en parler un peu plus en détail après, si oui, disons que j’y ai passé plusieurs années de ma vie là-bas, à me faire passer pour une simple humaine. J’y ai étudié  la culture générale lié à ce monde, certaine de ses langues, appris ses mœurs. En somme, je m’étais intégrée à la société en cachant ma véritable identité jusqu’à être ramenée sur Terra par un chasseur d’esclave »

Par le passé,  Shad aurait apprécié retourner dans ce monde beaucoup plus avancé  au niveau de mœurs mais à présent, elle se demandait vraiment quel monde était le pire des deux.  De plus ayant goûté à la vie sur Terra, certes pas toujours facile, il lui semblait difficile de retourner sur Terre où il n’y a pas autant de diversités de races. Chaque monde en soit avait ses bons et ses mauvais côtés.

« Après, je suis passée de maître en maître, arrivant à chaque fois à m’enfuir mais me faisant à chaque fois rattraper.   Jusqu’à ce que soit une amie qui m’achète et qui me libère me donnant ainsi une certaine protection. J’ai par la suite passée plusieurs mois dans les Terres Sauvages où j’ai fais plusieurs rencontre bonne et mauvaise. Dragon d’un autre monde, Terranide aviaire, vampire psychopathe, elfe rouge, même un dieu…Des rencontres intéressantes bien que je me serais passée volontiers de l’une d’elle. »

Inconsciemment sa prise autours de la coupe s’était légèrement raffermie. Si elle venait à rencontrer à nouveau ce fameux vampire, la Louve se demandait quelle serait sa réaction ? La colère ? La peur ? Un peu des deux. Mais pour le moment, elle ne risquait pas d’aller le voir ou de faire exprès d’aller là où se situe son antre. Elle n’était pas folle non plus. Reprenant une légère gorgée, elle continua :

« J’ai eu pour projet d’aller dans la capitale Zon ‘Da en pleins milieu des Terres gelées pour fuir tous les soucis liés à la traque d’esclaves, je voulais ma paix. Oh, je l’avais presque atteinte !  Enfin c’était sans compter le coup bas d’une flèche anesthésiante et un réveil plus que douloureux sur la place publique. Je fus de nouveau achetée et pour une fois, je suis encore avec mon possesseur. Disons que j’y ai trouvé certain avantage et que je reste encore relativement bien libre de mes mouvements. »

Et c’est ce qui lui convenait le mieux. Etre libre et avoir une certaine sécurité en ce bas-monde.  Elle posa son regard sur celui du monarque, terminant :

« Mais, malgré cette position que l’on pourrait qualifier de tranquille, j’arrive encore à me retrouver embarquer dans des histoires impossible. Embarquée par une wywerne et presque dévorée vivante, mais aider par un confrère peureux, rencontre d’une chimère et d’une femme-araignée toute deux gardiennes de leur propre forêt…Oui, on peut dire que j’ai rencontré bon nombres de créatures sur Terra.  Et si vous voulez savoir si j’ai du sang sur les mains, je dirais « oui ». Mais je ne tuais toujours pas défense et non par plaisir. »

Elle posa sa coupe sur le côté, s’étirant un instant.  Bien évidemment, elle n’était pas rentrée dans tous les détails et n’avait pas fait mention de son deuxième passage sur Terre. Cela aurait été bien trop long à ses yeux. Elle ne fit pas également mention de ses capacités de polymorphe avec lesquelles il avait eu un aperçu, ni même de sa pyromancie, ne jugeant pas cela nécessaire.

« Eh bien, votre interrogation est-elle satisfaite ? » demanda t’elle, l’air rieur.

Son faciès pris un air plus sérieux quand une ombre voilà le soleil, penchant  sa tête en arrière pour observer vers le haut, la Terranide vit la masse imposante d’un dragon filant droit vers le nord.  Une créature gigantesque qui imposait le respect.  Dans certaine contrée, le simple fait qu’il passe au-dessus d’une ville aurait fait soulever des cris de terreur et d’effrois mais là, nulle réaction de ce genre, comme si cela était un fait tout à fait normal.

« Des dragons…Vous n’avez jamais de problèmes avec non ? »

Ces créatures ne gênaient en rien la Louve qui les respectait pour leur intelligence et leur force. Il était dommage de penser que ces nobles bêtes avaient été chassés inutilement par le passé dans certaine contrée pour prouver la valeur de ceux qui arrivaient à les occire.
« Modifié: lundi 10 mars 2014, 18:06:19 par Shad Hoshisora »

Serenos I Aeslingr

Humain(e)

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 17 mardi 11 mars 2014, 20:17:41

« Non, jamais. Les Dragons de Meisa respectent une entente très vieille que j’ai passé avec le plus grand et le plus sage d’entre eux, ven Mahi zeni Drakan, le Maître des Dragons. Je ne dis pas qu’il n’y a jamais eu de cas particuliers où une erreur ou même un dissident apparait, mais ils ne sont pas fous au point de venir s’aventurer vers la ville s’ils ont pour but de causer du tort. »

Il n’y avait aucune arrogance dans le ton du monarque; il ne faisait qu’énoncer un fait. Les Dragons Noirs de Meisa avaient toujours été des créatures belliqueuses, comme leurs voisins continentaux, mais après l’arrivée du Roi et suite à la cohabitation avec un être qui ne les craignait pas plus qu’il ne craignait un chat ou un chien, les Dragons ont graduellement perdu l’intérêt dans la chasse au bétail; chaque tentative était machinalement stoppée par le Roi, qui les affrontait même sans arme. Être vaincus par un homme ne possédant ni griffes ni crocs était une grande humiliation pour ces monstres, mais avec les années, le Maître des Dragons accepta de rencontrer le Roi de Meisa pour mettre fin aux combats qui ne bénéficiait en rien à son clan, car avec le nombre croissant de mécontents vivants et hostiles, les Dragons Noirs risquaient d’être chassés de leurs nids, et ils ne pouvaient pas se le permettre; pour un dragon, constituer un nid digne de ce nom pouvait prendre jusqu’à cinq ans s’il n’y avait pas de compétition. Dans le cas contraire, il pouvait y avoir une guerre intestine entre les différents membres d’une même famille, et le Maître préférait mille fois incliner la tête devant un monarque sans griffes et sans crocs que de voir ses frères, sœurs, enfants et petits-enfants se battre entre eux pour une part de choix pour leur nid.

Le Dragon survola brièvement la cité avant  de se diriger vers les pics du nord. AU bout d’environ cinq minutes, il s’y posa avec sa prise, une bonne grosse vache dodue, et il entreprit de la dévorer. Il n’était pas rare que certains dragons, en échange de leur protection, gagnait l’autorisation, une fois de temps en temps, de prendre une vache ou un bœuf désigné comme repas. Puisque l’île principale de Meisa était dotée de très grands champs, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter pour une vache ou deux en moins. Cependant, le Roi préférait éviter que ces créatures ne se mettent en tête de se repaître sur la subsistance de ses fermiers, aussi le nombre de vaches accordées aux dragons par année est relativement bas. Elles étaient normalement réservées aux bébés trop jeunes pour chasser ou aux Dragons malades. Celui-ci devait avoir une raison bien propre de s’être autorisé une chasse aussi peu valorisante, mais le Roi ne pouvait s’empêcher de se demander laquelle. Il regarda ensuite Shad et lui adressa un sourire.

« J’ai eu vent de l’existence de cet endroit que vous nommez la Terre. Je l’ai visitée une dizaine de fois, au cours des siècles, mais sans plus, et souvent plus par curiosité que par intérêt. C’est un bel endroit, mais il manque de… de magie, si vous voulez. Je ne saurais y vivre. Je suis né ici, sur Terra, il y a des siècles. Je n’ai jamais connu mes véritables parents, mais j’ai été élevé par un homme sage et bon, orphelin lui-même, qui m’a entrainé aux voies de la magie, aux voies du monde. Les années ont passées, j’ai vu énormément de guerres, de violence, et surtout de tristesse. J’ai commis de nombreux crimes, dont celui d’avoir tué ma propre famille, un oncle plus exactement, pour protéger l’équilibre de ce monde. J’ai hai, aimé, perdu, gagné. Au cours des siècles, c’est un peu ce qui m’a maintenu en vie, à l’intérieur. »

Il lui parla ensuite de l’Exode, cet événement marquant de Meisa où il avait convaincu près d’un millier de personnes de prendre place sur une énorme embarcation et de prendre la route de Meisa, qu’il venait de découvrir et de pacifier. Il lui parla également des quelques problèmes qu’il avait affronté, également la mort de sa femme et quelques autres incidents, en toute honnêteté. Cette partie de sa biographie n’était pas un mystère pour qui que ce soit qui se serait intéressé un brin à sa vie, mais c’était toujours différent de lire ou d’entendre d’une tierce personne la vie d’une autre plutôt que de l’individu lui-même, surtout venant d’un Roi. Il expliqua aussi les problèmes de légitimité de Meisa; ayant été abordée en premier par les Nexusiens, ceux-ci ont cependant refusés d’investir dans l’exploration et la colonisation de Meisa. Lorsque Serenos en a pris possession, il rafla sous le nez du Royaume une terre chargée en magie et en secrets très anciens. Lorsque le Roi se présenta comme tel et démontra la beauté et la puissance de son royaume auprès de la monarchie de l’époque, celle-ci hurla au vol et ce fut la guerre, la toute première entre Meisa et Nexus, et la seconde de l’histoire de Meisa. Évidemment, à grâce à la position géographique de Meisa et la longueur du voyage, Meisa pouvait survivre à un blocus, mais une armada aurait tôt fait de perdre tous ses vivres bien avant que le Royaume ne tombe sous la botte de l’envahisseur, et surtout si ce blocus était contesté par la force des armes; il était très difficile de réparer des navires en haute mer.

Il avait conscience que cette discussion pouvait ennuyer la jeune femme, mais il voulait qu’elle l’entente, ne serait-ce que pour qu’elle puisse savoir quel genre d’homme elle avait devant elle. Certains l’appelaient le « Roi Fou », car il ne se comportait jamais vraiment comme un monarque; il dirigeait son peuple avec patience et bonté, il n’était jamais préoccupé par l’extension de son territoire, et Meisa ne retenait pas ses citoyens comme force de labeur; les Meisaens grandissaient en Meisa, mais devenait rapidement des citoyens du monde entier, prenant la mer ou les airs pour voir le monde de leurs propres yeux. Meisa n’était souvent qu’une étape pour les voyageurs. Un instant de paix. C’était ce que Serenos voulait offrir au monde entier; un endroit où une personne pouvait finir ses jours paisiblement, où d’autres pouvaient voir leurs enfants grandir en toute quiétude, et d’autres même qui s’y arrêtaient pour se ressourcer, pour travailler la terre ou son soi-même. Serenos était un guide, c’était ainsi qu’il se voyait. Et il était un protecteur, le gardien des générations futures, le juge incontesté de la destinée du genre vivant.  Et dans le terme juge, il n’entendait pas « évaluateur », mais gardien des lois et de l’équilibre du monde.

« Je devrais remercier cet esclavagiste. »

Le Roi regarda la jeune femme et frôla gentiment une de ses joues du bout de ses doigts, un sourire flottant sur ses lèvres.

« Aussi abominable soit le crime de l’esclavage à mes yeux, il a ramené ici, à Terra, une personne qui peut faire rayonner un être aussi las et fatigué que moi. »

De belles paroles, certes, mais des paroles sincères.

Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 18 mercredi 12 mars 2014, 20:09:41

« Ce dragon va en tout vas faire un bon repas. »

Les yeux de la louve suivirent le reptile volant aussi loin qu’elle en fut capable.  Elle nota rapidement une petite défaillance dans sa façon de se mouvoir, comme s’il n’arrivait pas à plier et déployer entièrement ses ailes autant qu’il le devrait. Il n’était pas difficile donc de comprendre que ce dragon était blessé et qu’il avait dû choisir une proie plus facile pour subvenir à ses besoins.  Pourtant, la Terranide ne pouvait cesser de se demander sur le coup, quelle créature avait bien pu réussir à blesser un dragon, adulte de surcroît. Elle supposa bien vite que cette blessure avait dû être causée par l’un de ses pairs. Il s’agissait là de l’idée la plus apte à correspondre à cet incident inconnu.

Buvant une troisième gorgée, la lupine se mis à écouter l’histoire du Roi, tentant au mieux d’en retenir  la majeure partie. Mais tant de choses étaient dites et certaines passées à la trappe. Le Roi fit un long monologue, une tirade qui dura bien une bonne vingtaine de minutes et Shad ne l’interrompit pas, le laissant parler, tentant de retenir le plus d’informations possibles. Elle ne pouvait décemment pas faire la coopération avec un livre ou des dires qu’elle aurait entendu vu qu’elle n’avait jamais entendu parler de ce monarque. Ainsi, elle avait la première et véritable version de son histoire. Ce qui était non négligeable cela va sans dire.

« Roi-Fou est un bien…mauvais terme ? En quoi ne pas étendre ses terres et ne pas retenir son peuple ferait de vous un fou ? Rester à l’écart, rester neutre et vous échapperez aux risques des guerres. Même si vous pouvez vous en défendre, subir des assauts n’est jamais un fait plaisant…Personnellement, je ne vois pas ce qui a de « fou » dans votre manière de gouverner » fit-elle remarquer tout en haussant les épaules.

Pour la Louve mieux valait se faire discret pour éviter toutes représailles. Ainsi, en ne se faisant pas guère remarquer, il était possible d’évoluer dans tous les domaines sans risquer de voir ses efforts réduits à néant.  De plus, la position de l’archipel de Meisa lui offrait également le loisir de n’être que très peu accessible par les navires des continents,  contribuant à cette tranquillité. Shad ne put s’empêcher de faire un lien entre ce royaume et la capitale Zon’Da. Elle aussi était située dans un lieu peu accessible, ce qui décourageait certains des envahisseurs potentiels. Les îles Meisaënne étaient donc, comme l’avait si bien mentionné le Roi, un havre de paix, un passage permettant de souffler avant de retourner dans les aléas de la vie.

« J’aurais préféré retourner sur Terra par un autre moyen »

La Terranide eut un léger mouvement de recul, presque imperceptiblement face au geste du Roi. Certes, il n’était pas violent, mais l’Okami souhaitait néanmoins encore garder une certaine distance. Un léger grognement s’extirpa de sa gorge, une petite mise en garde. Bien que la Louve était assez flexible sur les gestes à son égard, elle refusait de se faire voir comme tous ceux de son espèce, à savoir, une fille facile, tout juste bonne à servir de plat de résistance pendant un soir.  Malgré tout, ses muscles qui s’étaient tendus sur le coup se détendirent rapidement et la Louve souffla, reprenant une altitude plus sereine, plus calme.

« Ravie de savoir que je vous sors un peu de votre mélancolie »

Elle marqua un arrêt, réalisant subitement une chose. Un fait qui la fit doucement sourire. A force de vouvoyer le Roi depuis le départ, elle n’avait pas changé sa façon de s’adresser à ce dernier depuis leur rencontre.  Un  fait qui d’habitude changeait rapidement, au moins, il pouvait se soulager qu’elle respectait dans une certaine mesure son autorité et son rang. Depuis combien de temps n’avait-elle pas fait cela ? Oh, sans doute un bon moment, il pouvait se sentir un peu privilégié tant que cela durerait.

Posant sa coupe vide, la Terranide observa les joyeux lurons dans sa ligne de mire, un léger sourire flottant sur son visage. Curieuse, elle demanda au Roi comment allait se dérouler le reste des festivités, si ces dernières changeaient de jours en jours ou s’il s’agissait du même évènement répété pendant une  semaine entière. D’un point de vue personnel, la lycane espérait que cela soit la deuxième solution.  Faire la fête pendant une soirée voir deux était un acte plaisant, mais pendant une semaine entière, cela risquait fort d’être très vite…ennuyeux et dangereux.

L’alcool coulait à flot pendant ces fêtes mondaines et une absence de modération pouvait faire naître certains conflits ruinant l’ambiance des festivités. Bien que Shad doutait que ce type d’incident puisse arriver. Elle tourna par la suite son regard vers Serenos, désignant les montagnes  du Nord où s’était rendu le dragon précédemment vue.

« Je présume qu’il est déconseillé de ce rendre là-bas n’est-ce pas ? Mise à part les dragons, quelles créatures peuplent vos terres ?  Des créatures non connues sur la Terre j’entends bien sûr. Et je me permets de revenir à ce que vous avez dit. Ce monde manque cruellement de magie. »

La lupine espérait au fond d’elle pouvoir faire un tour dans ces fameuses montagnes et voir ces colosses  reptiliens. Une rencontre de ce type n’était pas donné à tous et il était possible d’en ressortir avec certes peut –être des blessures, mais également être une expérience forte intéressante.

Serenos I Aeslingr

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 19 mardi 25 mars 2014, 13:59:40

La voyant ainsi reculer, le Roi la dévisagea avec une légère surprise avant de se rendre compte de la proximité qu’il avait établi avec elle sans son consentement ou la moindre invitation. Il leva alors les mains et recula d’une fesse ou deux pour laisser à la jeune demoiselle son espace vital, pour faire comprendre que l’erreur était sienne et qu’il le reconnaissait. Le Roi avait cette fâcheuse tendance à transgresser les limites d’une relation cordiale avec une autre personne lorsque son intérêt grimpait ainsi soudainement. Ce fut surtout son grognement, avertissement dangereux pour elle à adresser à une personne comme lui, qui le choqua particulièrement. Grogner était une preuve de méfiance et d’hostilité, alors que reculer était une méthode active mais polie de montrer son refus. Personnellement, il ne comprenait en rien la méfiance de la terranide à son égard, puisqu’elle avait probablement aucune raison de se méfier de lui, mais une certaine petite voix dans un coin de sa tête lui suggéra qu’elle avait peut-être un passé lourd d’expériences déplaisantes qui pouvait, dans une certaine mesure, constituer une raison pour elle de n’avoir aucune confiance en les inconnus, et pas spécifiquement lui. Intérieurement, il se permit un soupir découragé, et peut-être un brin de regret, car tout homme, être repoussé ainsi par une femme chatouillait son orgueil et il ne pouvait que s’en prendre à lui-même pour son manque de tact. Il se contenta donc d’un léger sourire, s’excusant verbalement pour son comportement, et chercha d’une main sa coupe de vin, se tournant à nouveau vers la rue en posant ses coudes contre ses cuisses, penché de manière réflective, ou contemplative, en fixant calmement les Meisaens qui se massaient lentement à l’endroit où les festivités se produisaient.

Il lui confirma qu’effectivement, s’aventurer  dans les montagnes n’était pas recommandé. Les Dragons n’ont aucun prédateur naturel, puisqu’ils sont au sommet de la chaine alimentaire, ce qui leur causait, par moment, de s’écarter du comportement attendu par le Roi; des rapports d’agression des dragons sur des voyageurs s’aventurant sur leur territoire. Au-delà de ces montagnes se trouvent une des communautés de Dragons. Il existe cinq groupes de Dragons Noirs, mais si chacun ont leur meneur, tous répondent au Maître des Dragons, qui est présentement allié au trône de Meisa par serment. Autre que ces géants écailleux, il existe une telle diversité de créatures en Meisa que le monarque ne pouvait qu’en citer que quelques exemples. La Forêt des Araignées, par exemple, abrite une communauté d’arachnides de toutes tailles, dont les femelles arborent un tronc de femme et un corps d’araignée, et ces femmes étaient non seulement très dangereuses, mais aussi très intelligentes. Dans ces territoires, il est également de voir une communauté Drow, des elfes noirs moins aguichants faute d’aptitudes diplomatiques, mais beaucoup plus paisibles depuis le règne de Serenos, comparativement à leurs cousins continentaux.

« Je vous dirais bien de ne pas y mettre les pieds, dit-il entre deux gorgées. Mais je me doute bien que même si je vous imposais un décret royal, vous trouveriez une façon d’y aller. Cependant, vous devrez attendre demain matin. En ce moment, les routes sont complètement bouchées en raison des déplacements pour les fêtes. »

En effet, la population Meisaenne convergeait vers la capitale, alors que d’autres se dirigeaient vers les autres cités de Meisa pour pouvoir festoyer à leur guise. L’événement durait une semaine, aussi les citoyens ne se déplaçaient pas à cheval, mais en charrette, avec leurs effets personnels, couvertures et tentures pour la nuit. Hors d’Eist’Shabal devait déjà se trouver un champ de tentes et de feux de camp, et probablement un grand feu de joie pour ceux qui ne célébraient pas à l’intérieur des murs. Tristement, la capitale ne pouvait pas abriter tout le monde, puisqu’elle était déjà plutôt peuplée en temps normal. Hormis les amis et la famille, il était inévitable que certains soient contraints de dormir dans les rues, et comme cela était illégal, la plupart décidait de rentrer, ou alors de camper devant les portes de la ville. Il n’y avait pas de brigands en Meisa, mais compte tenu des nombreuses créatures qui l’habitaient, les citoyens préféraient rester près de la civilisation.

Le Roi prit une dernière gorgée d’alcool et se redressa.

« Bon, c’est bientôt l’heure des hommages. Si vous voulez voir des hommes et des femmes réciter des chansons à mon honneur, vous êtes la bienvenue. Sinon… évitez les Nexusiens et les Ashnardiens en visite; je n’ai aucune envie de mener une enquête demain matin pour fouiller les bateaux… déjà que je vais probablement devoir le faire. »

Il déposa sa coupe contre le banc et adressa un sourire  à la jeune louve avant de se mettre en route vers le centre de la ville. Les gens s’écartaient maintenant sur son passage plutôt que de se bousculer mutuellement comme lorsqu’il cherchait à trouver un coin tranquille avec la jeune demoiselle, certainement parce qu’ils ne voulaient pas attendre trop longtemps pour lui présenter leurs hommages, leurs remerciements et le renouvellement de leur serment en tant que citoyens de Meisa. Il appréciait leur zêle, sincèrement, mais pour un immortel, une année passait en un éclair, et encore une fois, il devait tout recommencer et les écouter encore et encore, et parfois, il se rendait compte que ceux qui se présentaient devant lui n’était pas les mêmes que ceux d’il y a dix ans, parce que les jeunes auront remplacés les vieux et de nouveaux auront remplacé les jeunes. Le temps passait si vite.

Le monarque s’installa sur une chaise placée en hauteur et lentement, les familles Meisaennes défilaient devant lui en lui adressant un court discours suivi d’une bonne minute de paroles solennelles, avant de laisser la place à la famille suivante. Parfois, un Meisaen sortait du moule pour faire des blagues ou chanter ses serments en chanson, rendant déjà la chose plus intéressante, mais ces quelques particuliers disparaissaient dans la masse de gens communs qui se conformait autant par devoir que par loyauté. Ce serait certainement une très longue soirée. Mais quelque chose brisa le calme auquel se soumettait le Roi; quelqu’un venait de sortir de la ruelle où lui et Shad s’étaient assis. Le monarque fronça des sourcils et murmura discrètement un sortilège, accélérant ses mouvements à une vitesse imperceptible par l’homme, et se dédoubla. En sacrifiant une part de sa puissance, il pouvait invoquer une parfaite copie de lui-même et la placer sur le siège le temps qu’il s’absente, ni vu ni connu. Entretemps, passant entre les citoyens massés autour de l’estrade, le Roi gagna l’arrière de la foule et relâcha sa prise sur le sortilège, regagnant une vitesse normale. Le Roi prit Shad par la main et la regarda dans les yeux.

« Quelqu’un vous épiait, Shad. Vous êtes sûre que vous êtes venues parfaitement seule? »

Shad Hoshisora

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 20 mercredi 26 mars 2014, 17:46:04

Le Roi ne devait voir aucune malice dans le comportement de la Terranide à son égard. Certes, elle aurait pu user de plus de tact pour lui signifier qu’elle n’apprécier que très peu ce rapprochement soudain mais le fait de grogner afin de mettre en garde était en quelque sorte inscrit dans ses gênes. Shad avait une part humaine et animale de par sa nature et son côté lupin ressortait de temps à autre, par quelques réflexes comportementaux. Il  était ainsi possible de comprendre l’état de la Louve rien qu’en regardant son faciès, ses oreilles et sa queue. Lors d’une communication, la majeure partie de cette dernière est non-verbale et mettait en avant les véritables esprits de la personne.

Ainsi,  la lycane ne pouvait que très peu mentir par sa gestuelle.  Sa queue et ses oreilles auraient tôt fait de la trahir et contrôler ces dernières qui agissaient instinctivement pour la plupart du temps relever du défi et d’une grande maîtrise de soi.   Elle accepta les excuses émises par le Roi, hochant la tête d’un signe de remerciant en entendant  Serenos les prononcer avant de se mettre à la contemplation de la foule, laissant son esprit vagabonder ici et là. Mais  son esprit revint bien vite à la réalité quand le Roi lui fit part des quelques créatures qu’elle pourrait croiser en voulant aller voir les dragons.  A l’appellation du mot araignée, la Terranide effleura le médaillon offert par Elise qui était cachée sous la robe Mesaienne qu’elle portait actuellement.

Il y’a quelques temps, le simple fait de savoir qu’une forêt était envahie d’araignées géantes lui auraient arraché un frisson et elle aurait oublié sa folle idée de s’y aventurer. Pourtant, depuis son aventure dans la forêt des toiles, elle avait une autre perception de ces créatures. De plus, il semblerait que les femelles étaient dotées de corps humain, ce qui signifiait que même si elles étaient dangereuses, le dialogue restait néanmoins possible. Cependant, la  Louve ne pensait pas partir sur l’heure, ni même le lendemain et rassura le monarque sur ce point. Après tout, ne devait-elle pas attendre une semaine avant de pouvoir repartir ?  Elle avait donc assez de temps pour cela, rien ne l’obligeait à se presser. Mieux valait-il faire preuve de bon sens et de prudence avant de se jeter à pieds joints dans la gueule du loup.

La lycane indiqua par la suite au Roi qu’elle resterait sur place et l’observerait  à partir du banc. Elle le rassura également sur le fait qu’elle ne comptait pas parler à quiconque venant de Nexus ou d’Ashnard et surtout pas d’Ashnard. La réputation de ce peuple n’était plus à refaire et la lycane préférait largement éviter tout conflit avec un membre de cette faction. Cependant, elle précisa bien que si quelqu’un viendrait lui parler, elle ne lui refuserait pas la parole, mais ce ne sera pas elle qui fera le premier pas. Après quoi, elle observa le Roi partir là où se regroupait la foule.

Malgré le fait qu’elle n’était pas  présente dans la foule entourant  le Roi, la lycane pouvait grâce à son ouïe parfaitement entendre les bénédictions dont il était le bénéficiaire. De temps à autre, elle s’accorda un sourire en entendant une famille sortir du lot en racontant une blague à l’égard du monarque. Quand l’une d’entre elle se mettait à chanter, la lycane fermait les yeux et profiter de la mélodie, restant silencieuse sur son séant.   La lupine avait également relevé ses jambes pour les mettre sur le banc, s’y installant en tailleur, les mains posées contre ses genoux dans une position de semi-méditation.  Tout en écoutant les louages dictés par les familles, la lycane semblait oublier tout le reste, faisant presque le vide dans son esprit, se détendant. Et cela ne lui faisait pas de mal.

Mais elle fut sortie de son calme intérieur par le Roi qui venait de lui empoigner la main.  Shad ouvrit les yeux et croisa le regard inquisiteur du monarque, ce dernier lui posant une question qui la laissait sans voix.  Par réflexe, elle jeta un coup d’œil autours d’elle mais n’aperçut rien de probant. Pourtant, il ne pouvait pas dire des calomnies et elle était bien forcée de le croire.

« je suis bien arrivée seule ici et si j’avais été accompagnée, je pense que je serais restée avec la personne ou bien, je vous aurais demandé qu’on parte à sa recherche si nos chemins se seraient séparés. »

Sa queue se mis à s’agiter nerveusement. La Louve n’aimait pas se retrouver dans une pareille situation, qui sait ce qui aurait pu lui arriver sans la réaction de Serenos ? De plus, son odorat ne lui servait  à rien ici avec toute la population qui venait et qui partait, il était impossible pour Shad de savoir si une personne mal avisée l’espionnait ou non, surtout que ce même odorat était saturé de nouvelles odeurs.  Soupirant, la Louve déplia ses jambes, se leva du banc  et passa en vitesse un coup de main dessus pour retirer les quelques traces qu’elle aurait pu y poser.

« Il vaudrait mieux que je reste à vos côtés dans ce cas, qui sait qui vous avez bien pu voir »

La prudence était mère de sûreté et une voix dans l’esprit de la Terranide lui indiquait qu’elle ne devait pas rester seule pour le moment. Elle pesta également intérieurement réalisant qu’à chaque fois qu’elle abaissait un peu sa garde s’était à ce moment précis qu’un accident fâcheux pouvait lui arriver.  Shad désigna la foule et le faux-roi, demandant au monarque s’il devait s’y rendre à nouveau pour ne pas éveiller les soupçons ou s’il voulait traquer l’étrange individu.


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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 21 mercredi 16 avril 2014, 16:38:32

(Pardon, c'est un peu court ><)

Les sens du Roi étaient d’une très grande finesse, même comparativement à certains humains surentrainés. Bien que parfois, ses perceptions lui fassent défauts, lorsqu’il sentait un danger, ce n’était jamais une fausse alerte. Il jeta quelques coups d’œil encore vers l’endroit d’où l’étrange silhouette avait disparu. Il releva légèrement la tête et renifla l’air, fermant les yeux pour se concentrer sur son odorat, mais il ne pouvait espérer percevoir quoi que ce soit avec toute cette foule, tout comme sa partenaire avant lui. Shad lui demanda alors s’il devait reprendre sa place, mais il la rassura d’une phrase brève lui expliquant que de toute façon, il avait déjà la réputation de disparaître fréquemment devant les gens, donc, lorsque le faux-roi se dissiperait, les gens n’y verraient rien de surprenant et retourneraient à la fête. Plutôt que de s’attarder sur les questions que pouvaient se poser ses citoyens, le Roi agrippa la main de l’esclave et l’incita à le suivre alors qu’il se mettait à courir. Assez étrangement, Shad put remarquer que les bottes de Serenos ne faisaient maintenant plus un son. Son corps n’émettait aucune odeur, et en usant de ses yeux, il était difficile, voire impossible, de le détecter. C’était probablement un autre de ses talents, sauf que contrairement à la plupart de ceux qu’il avait, il n’en avait pas hérité de la Tour Noire. Manipuler la magie pour effacer totalement sa présence était un don qui se développait avec le temps, ainsi que le désir de ne pas être perçu. Devant parfois revêtir le manteau de l’assassin, le Roi avait comme Arthuros développé une étonnante capacité à se faufiler discrètement, mais en suppléant sa discrétion par la magie; il usait de celle-ci pour créer un espace entre son pied et le sol où le premier flotte le temps d’un pas, il entourait sa peau d’une légère couche d’imperméabilité qui ne laissait pas son odeur être remarquée. Pour élaborer cette technique et la maîtriser, ce n’était pas du talent qui était nécessaire, mais de l’expérience et de la malléabilité.

La traque était un talent partagé par les deux enquêteurs, mais celui de Serenos était davantage basé sur sa détection de la magie plutôt que, comme Shad, celle des odeurs, de la chaleur et autres phénomènes physiques, ce qui rendait le premier un peu inutile. Au fur de leur progression en direction de l’étranger que le Roi avait remarqué, le petit couple rencontra de nombreux citoyens Meisaens, les fameux retardataires dont avait parlé Serenos, ces gens qui venaient de loin, ou même parfois de par-delà la forêt des araignées. Leur arrivée signifiait surtout que le Roi ne pourrait pas trouver l’inconnu immédiatement. Il lâcha un râle d’agacement, avant de se parer de son sourire aimable. Ce sourire n’en était pas un vrai, mais il ne jugeait pas nécessaire d’inquiéter ses sujets de problèmes qui ne les regardaient pas. Il se tourna après un moment vers Shad et lui dit qu’il n’était peut-être pas nécessaire de s’en faire autant, mais qu’il serait judicieux de garder l’œil ouvert. Comme la menace était hors de vue et visiblement sans magie quelconque, le Roi la guida calmement vers la sortie de la ville, une main glissée audacieusement, bien que sans malice, dans la sienne, pour la guider entre les citoyens hâtifs de se joindre aux festivités, jusqu’à les énormes portes de fer qui servait de protection contre les monstres nocturnes qui habitaient le royaume. Le Roi informa alors la jeune demoiselle que tous les villages possédaient des murailles les protégeant des bêtes, et dans chaque village, un mage était établi en garnison pour alimenter le pouvoir qui repousse la majorité des créatures. Celles-ci n’étaient pas maltraités, elles étaient simplement conscientes, sans vraiment savoir pourquoi, que s’approcher d’un village Meisaen pouvait être très dangereux pour elles, et les animaux avaient un incroyable instinct de survie qui les empêchait de se mettre les pieds dans les plats si la cause n’en valait pas la peine; un loup ne se jetterait pas dans la tanière d’un ours si celui-ci est encore bien vivant, après tout.

Le Roi passa soudainement sa capuche par-dessus sa tête. Il regarda un instant Shad et lui expliqua brièvement qu’il ne s’agissait pas réellement d’un déguisement, mais qu’il se sentait plus confortable en chevauchée lorsqu’il le portait, un sentiment rassurant qui n’avait aucune réelle explication, au final. Il fit venir à lui un cheval de son écurie, le puissant frison répondant au nom de Dane. Dane était un cheval massif, beaucoup plus gros que ce que d’autres s’attendrait d’un cheval devant servir un Roi, et surtout, il était plus grand que le Roi et Shad. Le Monarque étira un sourire.

« Il est impressionnant, n’est-ce pas? Et encore, si vous aviez vu sa mère. Ça, c’était de la jument. Je la regrette, mais son héritier ne m’a encore jamais déçu. »

Le Roi glissa alors ses mains sur les hanches de Shad, dans un contact chaste, mais tout de même doux, avant de se faire lui-même léviter et la déposer doucement sur le dos du puissant étalon. Le Roi se glissa alors derrière elle et agrippa les rennes de la bête, passant ses bras de chaque côté de la dame, avant d’asséner deux bons coups de talon au puissant mâle, faisant fortement claquer sa langue par la suite. L’animal se cambra en hennissant puis posa les pattes avant sur terre avant de s’élancer à toute vitesse vers les plaines du Nord. Le Roi ne faisait pas trotter le cheval, en raison de l’inconfort du rebondissement, mais habitué à l’entrainement militaire quasi-spartiate que le Roi imposait à ses chevaux, il n’eut aucun mal à passer à ce rythme. Le Roi évitait ainsi de déséquilibrer la jeune femme, et il s’évitait à lui-même et à la charmante louve les désagréments d’un coccyx brisé par les coups répétitifs contre la dure et bien plus résistante colonne vertébrale de l’animal. Elle voulait voir les montagnes du Nord? Il était encore assez tôt pour s’y rendre et pouvoir revenir avant la fin des célébrations, les coups de canon et les feux d’artifices signalant celle-ci. Les montagnes étaient cependant relativement loin, ce qui faisait que la chevauchée allait être plutôt longue, aussi il dût ralentir l’allure pour ne pas épuiser son cheval. C’est alors qu’il remarqua sa proximité avec la dame et il soupira, roulant des yeux; être un homme chaste depuis plusieurs mois devenait franchement difficile sur son humeur et son corps.

« Je vous préviens, par contre. Il est hors de question que nous traversions la forêt des Araignées. Mon droit de passage, et seulement le mien, a un prix. Et la Reine des Araignées est encore plus têtue que moi lorsqu’elle veut quelque chose. Vous vouliez le Nord, je vous le donne, mais pour l’Est, c’est non. »

Et il était impossible de faire revenir le Roi sur sa décision. Il n’expliquait pas exactement la nature du prix du droit de passage, mais juste à son ton, elle pouvait deviner qu’il n’était pas du tout intéressé à le payer, probablement parce que la nature de ce paiement était une expérience particulièrement désagréable, et que ce n’était certainement pas un versement monétaire.

Shad Hoshisora

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 22 mercredi 16 avril 2014, 20:33:24

Que pouvait donc faire la Louve mise à part suivre le Roi ? Rien, elle ne pouvait que subir le fait d’être entraînée ici et là au travers de la ville. Tout comme Serenos, elle s’était mise à traquer l’inconnu observateur. Mais comment correctement se concentrer sur cette tâche qui demandait de faire attention à la moindre trace quand on vous entraînait à toute hâte ?  La lycane nota également l’étonnante particularité du Roi, ce dernier ne semblait produire aucun son, aucune odeur, sa présence était difficilement détectable, comme s’il n’était jamais là. Un pouvoir bien intéressant quand on voulait échapper aux yeux d’autrui.

Finalement leur course pris fin quand une nouvelle troupe d’habitants arriva. Le Roi devant faire son devoir, il afficha un sourire, bien que faux et parla avec les nouveaux venus. La Louve ne restait pas en reste car elle entreprit également de discuter avec un couple qui l’avait interpellé. Quelques échanges de paroles sympathiques furent ainsi réalisés. Les questions étaient en toute somme des plus banales. D’où chacun venait, la Louve résuma également la tirade du Roi à son peuple au couple qui n’avait pu l’entendre. Puis on parla de tout et de rien pendant quelques minutes en bonne convivialité. Shad se retourna au même instant que Serenos lui adressait la parole, lui indiquant qu’il pouvait repartir.

L’Okami devait bien avouer un fait, il n’était plus lieu réellement de se concentrer sur cet étrange inconnu. Néanmoins, elle savait qu’elle ne devait pas relâcher entièrement son attention. Ses pas la guidèrent jusqu’aux énormes portes de fer. Un sifflement d’admiration sortit des lèvres de la Terranide et elle en refit un en voyant le fier et puissant étalon arriver. La bête était magnifique et imposante et elle n’osait imaginer la taille de la jument.  La Louve ne put s’empêcher de se demander quelle était la race de cet équidé et en fit la demande au Roi.  A sa souvenance, elle ne pensait pas avoir croisé pareil étalon jusqu’à aujourd’hui. S’agissait-il d’une race propre à l’archipel de Meisa ?

En tout cas, il ne fallait pas être un génie pour savoir ce que prévoyait en cet instant le monarque. Une fois sur le dos de l’étalon, la Terranide posa ses mains devant elle afin d’avoir un léger appui, son dos heurtant le torse de Serenos. L’animal se cabra tout en hennissant avant de partir au galop, puis au fur et à mesure ralentir sa course.  Être sur un cheval au galop était une expérience plaisante : sentir l’air fouettait son visage, voir le paysage qui défilait rapidement, entendre le martèlement des sabots contre le sol.  Tous les sens de la Terranide étaient ainsi sollicités. Mais elle ne regretta pas le fait que l’animal baissait sa cadence, évitant ainsi à sa colonne vertébrale d’être trop longtemps maltraité et donc par ce fait, de lui faire naître un odieux mal de dos.

Serenos reprit la parole finalement, indiquant clairement à la lycane qu’il refusait de passer au travers de la forêt des araignées et que donc par ce fait, elle ne pourrait visiter que le Nord pour le moment.  La Terranide ne dit rien sur le coup, puis finit par hausser les épaules, son regard fixant l’horizon.

« Le Nord c’est déjà pas mal et  je n’ose imaginer le moyen de payement que cette reine des araignées doit vous demandez. Mais, il me semblait qu’on devrait attendre avant de partir vers les montagnes, la fête n’est pas finie à ce que je sache. A moins que pour le chemin du retour vous avez un atout dans votre manche ? »

Un petit sort de téléportation était un fait tout à fait plausible, surtout pour un être sachant maîtriser aussi bien la magie.  Le regard de  Shad se portait sur le paysage qu’elle admirait avant qu’un point lumineux attire son attention. Plissant les yeux, elle tenta de voir ce qu’il en retournait mais la distance ne lui permettait simplement que de voir un scintillement dans l’étendue sauvage.  Quelque chose en tout cas était en train de se faire refléter au loin. La Louve cru après un moment à un objet laissé sur le sol avant de remarquer que le scintillement se mouvait et semblait prendre de l’ampleur.  SI il y’avait bien une chose que détestait la Terranide s’était le fait de se retrouver dans une situation où elle n’avait aucun contrôle et où elle ne savait pas ce qui pouvait lui tomber dessus.

Elle questionna donc le Roi quant à l’origine de ce reflet mouvant, peut-être avait-il une réponse à lui soumettre ?  Or cette dernière n’eut pas le temps de sortir de la bouche du monarque qu’un grondement retentit dans la plaine faisant hennir l’étalon.  Clignant des yeux, oreilles relevées, la Louve sentit un frisson lui parcourir l’échine avant de  voir deux immenses paires d’ailes apparaître derrière une masse de rocher. Le puissant reptile s’extirpa de sa cache, les griffes encore garnis de sang frais tandis qu’il prenait son envol. Un dragon d’argent, ce n’était rien de moins qu’un dragon d’argent. Et ce dernier était la source du reflet qu’avait pu voir la Terranide quelque secondes plus tôt.


« Et bien, on va encore en croiser beaucoup avant d’arriver sur leur territoire ou bien c’était une nouvelle fois une exception à la règle ? »


Après tout, tant que les dragons ne les attaquaient pas, en croiser ne gênait en rien la lupine. La présence de ces géants imposait le respect mais qui ne rêverait pas de voir un dragon en chair et en os ? La lycane était sûre que bon nombres de vivants aurait payé pour voir une telle bête, alors une région entière peuplée de ces créatures !  Elle jeta un regard en arrière en direction du Roi, observant son visage, son expression, cherchant à savoir ce qu’il pouvait penser à cet instant avant de souffler.


« Après si cette excursion vous gênes, on peut bien faire demi-tour, je ne suis qu’une invitée forcée ici. »


Shad indiquait ainsi qu’elle ne voulait pas imposer sa volonté et qu’elle comprendrait parfaitement si le Roi décidait de faire demi-tour jusqu’à la ville. Après tout n’était-elle pas arrivée ici par mégarde ? Imposer des choix n’était pas une chose qu’elle pouvait se permettre. Néanmoins, elle dû admettre qu’elle apprécié le fait que le monarque réponde si positivement à certaine de ses demandes.

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 23 dimanche 11 mai 2014, 07:06:34

« Après si cette excursion vous gênes, on peut bien faire demi-tour, je ne suis qu’une invitée forcée ici. »

À cette déclaration, Serenos ne put s’empêcher de pouffer de rire. Certes, la visite de la demoiselle n’était pas planifiée, ni par elle ni par lui, mais c’était mal le connaître, et avec raison, ils ne se connaissaient que depuis quelques heures, de penser qu’il puisse faire quelque chose qui le gênait. S’il trimbalait la jolie dame jusqu’au Nord, c’est parce que cette idée lui plaisait, et il n’avait besoin d’aucune autre raison pour le faire.

« Vous allez un jour comprendre qu’invitée surprise ou pas, Meisa est reconnue pour son hospitalité envers les étrangers, qu’importe leur origine, pourvu qu’ils soient agréables et courtois. »

Pendant leur chevauché, Serenos lui expliqua également quelques fondement de la vie en Meisa; la courtoisie n’était pas synonyme de soumission, ou même une reconnaissance de l’autorité, mais elle était encouragée parce que tous les habitants de Meisa devaient vivre avec différentes espèces, toutes ayant leur version propre de la politesse et ayant une tolérance variable des écarts de conduite. Les elfes, par exemple, étaient très polis et s’attendaient à la même courtoisie, mais lorsqu’un elfe entrait en Eist’Shabal, il devait et pouvait s’attendre à un standard de politesse beaucoup plus bas que ce à quoi il est accoutumé. Pour cette raison, toute personne recevant ou étant recu quelque part en Meisa se devait d’observer un certain niveau de politesse. Parmi ces courtoisies figuraient quelques règles de bienséance; un invité avait droit à un repas et à un rafraîchissement, qu’il soit Prince ou mendiant, à la protection de son hôte. Cependant, les règles de l’hospitalité réclamaient aussi une part venant de l’invité; une courtoisie envers son hôte, la promesse solennelle de respecter ses biens et ses proches ainsi que toutes les forme d’honnêteté étaient obligatoires pour la cohésion entre les membres d’une communauté à si haute diveersité ethnique.

Alors qu’il parlait, quelque chose chez le Roi le mit immédiatement sur le pied d’alerte. Alors qu’ils s’avancaient, le Dragon aux écailles particulières s’étaient retourné vers eux, et il lisait dans son regard une absence totale de compréhension ou de sagesse. Il s’agissait d’un Dragon tout ce qu’il y avait de plus sauvage, car non content d’être un étranger sur les terres Meisaennes, il ne semblait pas non plus être soumise aux critères à respecter pour vivre en celle-ci. L’énorme bête avait déposé la carcasse de sa prise et s’était mise à marcher en direction d’une nouvelle proie, qui ferait certainement un bon apéritif avant le plat principal. Le Roi fronça des sourcils et mit pied à terre.


« Ce n’est pas normal
-  Tu as remarqué aussi, Ehredna.
- Fais attention… il vous observe…

Le Roi glissa instinctivement une main sur son épée, prêt à dégainer, alors que le Dragon les observait à distance. Les Dragons d’argent n’existaient pas sur Meisa, quoi qu’il y ait un nombre surprenant de Dragons Noirs et même deux Dragons Immaculés dans ces montagnes. Cette bête n’était pas de Meisa, et donc n’était pas restreinte par les règles et lois qu’il y avait instaurées. Si une telle bête se retrouvait ici, c’était qu’elle avait été chassée de son clan, de sa famille, pour des actes indignes d’un dragon.

Le Dragon que Shad voyait était comme elle, un étranger sur ces terres. L’énorme reptile ignorait qui se trouvait là, et il en avait rien à faire; ces humains se trouvaient sur son terrain de chasse, et ils étaient donc des proies.  Un des deux descendit de l’équidé et s’approcha de lui, avec un de ces crocs fait de métal noir. Le Dragon gronda, menaçant le Roi de ses crocs, ses griffes sorties et prêtes à l’action, pour l’intimider et lui faire perdre son sang-froid, mais assez étrangement, l’humain ne le craignait pas. Il continuait de s’approcher, sans faire attention à sa taille nettement supérieure. Le Dragon hésita, puis il sentit la colère monter en lui à cause de cette hésitation; comment une créature aussi puissante que lui-même pouvait craindre un simple humain? Une créature même pas assez grosse pour être appelée collation. La bête arqua le coup puis élança sa tête vers l’homme, pour le happer et le manger. Mais au moment de refermer ses mâchoires sur l’étrange personnage, une douleur fulgurante traversa sa bouche, puis toute sa mâchoire; le poing de l’homme avait frappé les crocs de sa bouche ouverte et les avait brisés sous un impact puissant! Le colosse reptilien gémit et secoua la tête, chignant de douleur en crachant les morceaux d’ivoire qui composait sa dentition brisée.

La force de Serenos rivalisait avec celle des Barbares du Nord, mais en Meisa, grâce au Secret de Meisa et à Eglendal, son niveau s’apparentait à celui d’un demi-dieu, voire d’un dieu à part entière. Le Roi relâcha doucement son épée, décidé à ne pas s’en servir, et s’approcha de la bête, seul, avec pour seule arme son corps. La bête rugit de rage et se cambra sur ses pattes avant d’ouvrir la bouche, gonflant ses poumons pour ensuite relâcher une énorme boule de feu en direction du Roi de Meisa. Elle aurait tout grillé sur les deux cent mètres de sa portée si le Roi n’avait pas « ouvert » Ehredna, aspirant toute la chaleur du feu, l’éteignant au vol, devant lui. Le Roi de Meisa regarda le Dragon, puis il leva son arme pour l’achever, quand un carreau sorti de nulle part se planta dans son épaule, pénétrant son torse pour jaillir de son omoplate de l’autre côté. Le monarque rugit de colère et chercha du regard l’origine de cet arme. Au loin, une silhouette encapuchonnée le tenait en joue, un nouveau trait déjà en place sur son arme. L’étranger tira une nouvelle fois, mais cette fois, le Roi était préparé, du moins, une part de lui. Il leva sa main blessée entre lui et le trait et celui-ci se brisa avant même de le toucher, la pointe volant à deux décimètres de sa tête alors que l’autre morceau tombait sur le sol. Le Roi gronda puis il leva la main vers l’inconnu, qui se retrouva immédiatement à un mètre du Roi, qui le tenait maintenant en joue de son pouvoir. Il leva son autre main et arracha le masque de l’inconnu, dévoilant son visage.

C’était un homme, adulte, visiblement, mais ce n’était pas ce qui préoccupa le Roi et le retint au moment de porter le coup fatal; l’étranger portait un teint mât et des yeux bleus d’un saphir marin.

« Un Meisaen…!? »

Cette simple idée lui semblait absolument incroyable. Mais le Roi avait effectivement un Meisaen sous la main qui venait de tenter de le tuer, lui, son Roi, le jour-même de la célébration de son règne.

Shad Hoshisora

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 24 dimanche 11 mai 2014, 21:34:03

La lycane souria simplement face à la réponse du Monarque. Il était vrai qu’user de politesse était un fait primordial de bienséance.  Il était normal quand on arrive dans un nouveau lieu de faire preuve de courtoisie et de politesse, bien que ces règles ne fussent pas tout le temps respectées. Pour la Louve, elle trouvait cela logique, elle se voyait mal être invitée et insulter son aumônier. Elle acquiesça donc d’un mouvement de tête pendant que le Roi lui expliquait les bases de la politesse sur son royaume. Au moins, chaque ethnie était plus ou moins sur le même piédestal. Une simple salutation polie, suivit de remerciement et de formule de politesse étaient déjà un point important dans la manière d’être courtois envers son prochain.

Tandis qu’ils parlaient, la monture s’arrêta subitement. Surprise, la lycane observa  Serenos par-dessus son épaule, se demandant ce qu’il se passe sur le coup avant de comprendre en voyant le dragon argenté posait son regard sur le destrier et leurs cavaliers.  La bête laissa choir la carcasse qu’il tenait entre ses immenses crocs et se dirigea vers le couple. Il n’était pas difficile de deviner qu’il avait envie de les rajouter à son menu.  Pourtant, elle trouvait ce comportement étrange, il lui semblait bien que ces reptiles gargantuesques devaient obéissance au maître de l’île. Hors, ce dernier, cet argenté, faisait fit du règlement, s’approchant dans l’optique de dévorer le Roi et son invitée.

La Terranide voulu descendre du cheval avant d’arrêter son geste, comprenant bien vite qu’apporter son aide ne serait là d’aucune utilité.  L’affrontement avait débuté et malgré sa taille gigantesque, le dragon n’était pas de taille contre le Roi. Ce dernier faisait étalage de sa magie pour vaincre le monstre. Oui, de la magie, Shad ne voyait que cela comme explication à sa force démesurée. Réussir à briser les crocs d’un dragon d’un simple coup de poing était un miracle en soit. Plus encore de réussir à aspirer une attaque ardente. La Louve sentit néanmoins une petite flammèche sur son épaule. Il s’agissait là d’une  infime partie de l’attaque de la grosse bestiole qui n’avait pas été aspirée par l’arme du Roi. D’un air nonchalant, elle passa un rapide coup de main sur la dite-épaule, comme pour chasser de la poussière, éteignant les flammes par la même occasion.  Etant pyromancienne, elle ne risquait nullement de se brûler.

Une odeur étrangère attira subitement son attention, La lycane fronça ses sourcils, haussant les oreilles sur sa tête, cherchant à déceler les sons étrangers. Elle huma également l’air, s’imprégnant de toutes les odeurs envoisinant.  Les premières flagrances qu’elle recueilli étaient celle du cheval, du dragon et du roi. Mais une autre odeur fit aussi son apparition et au vue de sa composition, il ne pouvait choisir que d’un humain. Il suffisait juste à trouver où ce dernier se planquait en cet instant même. Il ne s’agissait peut-être que d’un voyageur tout comme eux, une personne de passage, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas le cas.  Et elle n’aimait pas cette sensation, cette impression qu’une chose allait subitement arrivée.

« Attenti…. »

Son mot ne put être terminé.  La Terranide avait pu ouïr le sifflement caractéristique d’une flèche lancée en pleine vitesse. Mais avant qu’elle ne puisse prévenir Serenos de l’attaque sournoise, cette dernière avait atteint sa cible, blessant le Roi.  Pour une personne normale, la Louve se serait inquiétée, mais il lui avait dit qu’il ne pouvait pas mourir. Elle se doutait donc bien qu’une flèche ne puisse mettre un terme à sa vie. L’attaquant fut attiré hors de sa cachette et son identité révélée. La Louve haussa un sourcil de surprise et d’interragion. Serenos venait-il réellement de se faire attaquer par l’un des siens ?

Un rugissement la fit sortir rapidement de ses pensées. Le dragon siffla fortement et donna un coup de patte en direction du Monarque.  L’individu profita de cet instant pour réciter une rapide incantation et se défaire de l’emprise magique du roi, bondissant en arrière, pile  au côté du grand reptile argenté. La bête abaissa son énorme museau et l’individu y posa une main, le tapotant comme on tapoterait un fier destrier. Puis, dans un  mouvement rapide et fluide, il grimpa sur le dos du dragon. La bête portait sur elle une selle qui était restée jusque-là inaperçue aux yeux des deux voyageurs.  L’énorme dragon se cambra, prêt à faire de nouveau jaillir des flammes mais son cavalier lui fit stopper son geste, hurlant à l’adresse de son Roi.

« Comment avez-vous pu oser l’attaquer ? Ragnir n’a rien fait ! Il mangeait simplement ! Est-ce seulement vous, Majesté qui a le droit d’avoir des dragons sous son contrôle ? Ce dragon est mon ami, il m’appartient ! Je n’accepterais pas que vous levez à nouveau la main sur lui ! »

La Terranide réagit au quart de tour. Jusqu’à maintenant, elle était restée silencieuse, mais cette éloquence la faisait un peu sortir de ses gonds. Elle descendit donc du cheval, et se dirigea vers le dragon d’argent, sans la moindre once de peur, levant son regard, vers le Meisaen qui était perché sur son dragon argenté. Elle se stoppa pile à ses pieds, les poils de sa queue et de ses oreilles étaient hérissés, démontrant qu’elle était en colère.

« Tu en as du toupet ! C’est ton dragon qui nous a attaqués ! C’est toi qui a blessé ton roi ! »
« Je l’ai blessé pour protéger Ragnir !  Il allait le tuer ! »
« Tu aurais pu le rappeler en ce cas ! Ce dragon est sous tes ordres ! Ne nous blâme pas pour un crime où ne nous sommes pas les auteurs ! »

Et elle avait raison. Ce n’était pas le Roi et elle-même qui avait ouvert les hostilités mais bel et bien le dragon. La bête en cet instant était étrangement calme. Mieux encore, elle s’était couchée sur l’herbe et observer simplement la discussion, soufflant de temps à autre des flammèches par ses naseaux. Il était difficile de croire que cet animal ait pu les attaquer il y’a encore quelques minutes.  Son cavalier émit un profond soupir, déclarant :

« Il semble que ce malentendu soit fini. Je n’ai rien d’autres à rajouter, mise à part mes excuses pour cet accident »

La Louve hocha simplement la tête, tournant par la suite son regard vers le Monarque. Allait-il pardonner cet affront ou le punir pour son imprudence ? A bien y réfléchir, ce Meisaen n’avait fait que protéger son compagnon, quand bien même ce dernier avait tenté de les dévorer. Une question traversa subitement l’esprit de la Terranide et elle la posa à l’inconnu :

« Au faite ! Comment as-tu fais pour avoir ce dragon sous  tes ordres ? »

L’homme marqua un temps d’arrêt, laissant filer ses doigts sur quelques écailles de sa fière monture avant de répondre.

« Je l’ai trouvé à l’état d’œuf sur le continent, tout simplement. »

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 25 samedi 14 juin 2014, 05:06:30

[Bon, j'essaie de reprendre le rp, donc, on verra si on recommence à jouer ^^]

« Je l’ai trouvé à l’état d’œuf sur le continent, tout simplement. »

L’homme pouvait dire ce qu’il voulait pour justifier son acte, mais pour le moment, le Roi n’entendait rien. Il continuait de fixer le Meisaen avec surprise, mais surtout avec une complète incompréhension. Un Meisaen, un de ses propres sujets, venait de le blesser.

*Trahison… Trahison…!*

Le Roi se sentit soudainement envahi d’un sentiment indescriptible, un mélange de plusieurs sentiments tout aussi intenses les uns que les autres. Il sentait une part de lui, une part très sombre de son esprit, venir lui murmurer de petits mots suaves à son oreille.

*Tu sais que tu en meurs d’envie… prends Ehredna… et plonge-la dans sa gorge…*

Les doigts du Roi s’abaissèrent lentement vers la garde de son épée alors que ses yeux se perdaient dans un vide de contemplation, comme s’il était complètement ailleurs. Son index passa délicatement sur le pommeau de l’épée, le caressant d’une envie noire, avec la même tendresse qu’une maîtresse longtemps convoitée. Le serpent de ses pensées avait raison; il avait envie de prendre revanche, il avait envie de laisser tomber sa facade de bonté, de laisser sa faible affection derrière lui pour montrer à nouveau qu’il n’était pas le genre d’hommes qu’on pouvait menacer impunément. En lui, le serpent resserrait son emprise sur son bras, alors que celui-ci resserrait la sienne sur le manche de son arme. Il s’approcha de l’homme, et celui-ci sembla se rendre compte de la situation dans lequel la présence du Roi le mettait, et il recula nerveusement, tout comme son dragon. Autour du bras du Roi, un étrange serpent de lumière noire était enroulé, crépitant de magie noire, d’une aura de cruauté sans précédent. Le Roi tira sa lame de son fourreau et s’élanca vers le Meisaen, qui eut tout juste le temps de lever un poignard pour se protéger de la lame du Roi. Les Meisaens étant formés aux arts militaires dès leur maturité, celui-ci pouvait parer aisément les attaques du Roi, qui en comparaison manquait de technique en raison de son immortalité qui lui permettait quelques imprudences. Le Roi enchaina avec plusieurs coups, pendant que son adversaire parait et déviait du mieux qu’il le pouvait, mais sa vitesse surhumaine finit par avoir raison de sa résistance, lorsqu’il le désarma en envoyant son poignard voler plus loin. Le Monarque posa la pointe de son épée sur le cou de son sujet et le maintint en joue, mais il ne l’exécuta pas. Il resta là, immobile.

« Majesté… majesté, pitié! »

Le Roi resta silencieux, le Meisaen au bout de son épée. Il n’avait qu’un pas à faire, un seul, et il en aurait fini pour toujours avec cet homme. Ce serait si facile, si simple, et définitif. Mais au moment où il aurait dû le faire, le Roi écarta brutalement son épée du coup de l’homme et la rengaina, visiblement sous le coup d’un effort surhumain pour résister à la tentation de tuer.

« Pars. Pars de Meisa, et ne revient jamais. Rem esta kïr Avalaï, tu es un Banni. Tu n’as plus ta place ici. Si je te revois, toi ou ton dragon, je vous mettrai à mort, et brûlerai vos corps pour que jamais vos proches ne puissent vous pleurer, vous disparaîtrez dans l’oubli. »
-Majesté, ma famille… ma femme…
-J’ai dit… PARS! »

La voix du Roi tonna comme la foudre, et l’homme recula subitement, comme s’il venait d’être giflé, regardant le Roi de Meisa avec surprise, alors que celui-ci se détournait de lui, tremblant de tout son corps, serrant ses bras dans ses mains comme s’il avait froid pour combattre son envie urgente de tuer. Il ne pouvait pas laisser Shad voir cette partie de lui, pas plus longtemps, sans en être à jamais couvert de honte. Il s’éloigna du Banni pour regagner le cheval, qui lui aussi recula prestement à l’approche de son maître, terrifié par l’aura qu’il dégageait. Le monarque dévisagea la bête puis il se mit à marche vers le Nord. « Au diable de cette bête. » se dit-il.

Certes, sa punition était sévère, mais pour n’importe quel autre monarque du monde entier, le pauvre homme aurait probablement eu droit à une torture exemplaire puis finalement une exécution à titre de punition, ou même simplement la mort de la bête devant son maître. Et puisque le jeune homme semblait apte à survivre sur le continent, il n’avait pas à s’inquiéter de sa survie. En tant que Banni, il perdait tous ses privilèges en tant que Meisaen, à savoir celui de posséder terres et pouvoir décisionnel en Meisa. Ses titres et ses biens seraient donnés à sa femme et ses enfants lorsque ces derniers seront en âge de prendre la relève, mais il ne pardonnera jamais à cette personne, pas par haine, mais parce qu’il n’y avait aucun pardon possible pour une personne ayant levé la main sur le Roi, pas même pour protéger son ami. Le bannissement était une punition irrévocable. Une fois un Meisaen déclaré Avalaï, il n’y avait pour lui que deux options; l’exil ou la mort. Ses proches étaient cependant libres de les suivre, mais très peu le faisaient; la vie en Meisa était beaucoup trop agréable pour être abandonnée si facilement, peu importe l’amour qu’on vouait à notre moitié; les mères voulaient voir leurs enfants grandir dans l’insouciance, sans craindre la mort prématurée. Les guérisseurs pullulaient les rues et assuraient la santé du public alors que dans des royaumes comme Nexus, il fallait presque tuer un patient pour pouvoir prendre sa place. Ce n’était pas par amour, mais parce qu’entre la vie paisible en Meisa et celle, plus mouvementée, du continent, les familles cherchant la stabilité préféraient rester sur place.

Le Roi se laissa finalement tomber contre un arbre, un peu plus loin, rabaissant sa capuche sur sa tête. Dans ces moments, il regrettait avoir pris la couronne et d’être devenu qui il est. Il se souvenait encore de cette époque bénie où il n’avait rien d’autre à prendre en considération que sa prochaine destination, cette époque où il traversait le monde à la recherche d’aventures à vivre, d’or à trouver et de reliques magiques à découvrir. Oui, cette époque où nul ne comptait sur lui, où nul n’avait besoin de lui. Cette époque lui manquait cruellement,

Shad Hoshisora

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 26 mardi 17 juin 2014, 14:37:18

[hrp ! Très peu fière de ma réponse désolé, j'espère qu'elle t'inspirera ^^"]

Il existe des fois où il vaut mieux se taire et rester en retrait. Or c’est exactement ce que faisait la Louve en cet instant.  La réponse du Meisan ne semblait avoir plu au souverain qui sortait peu à peu de ses gonds. La Terranide ne pouvait le blâmer, après tout, cet homme avait bel et bien tenté de le tuer. Il aurait dû penser aux conséquences de ses actes avant de tenter une telle action.  Il était donc tout à fait normal que Shad n’avait pas son mot à dire et  tandis que le Roi s’avançait vers son sujet, elle se mis à l’écart, observant tout simplement en silence. Cependant,  elle n’était nullement rassurée par ce qu’elle voyait et particulièrement par l’aura que dégageait Serenos.  La lupine nota la présence de cet étrange serpent noir s’enroulant autours du bras du monarque. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien représenter mais elle était sûre d’une chose : Mieux valait ne pas s’en approcher.  Cette chose semblait dotée de a propre conscience et semblait capable de mettre fin à une vie aussi aisément  que l’on écrase un insecte.

Et pour tout avouer,  l’Okami s’était attendu à voir la tête du Meisaen quitté ses épaules.  Oui, tout dans la démarche du Roi semblait indiqué que l’homme vivait ses derniers instants, tout comme son dragon. Mais jamais, elle ne s’était attendu à ce que la sentence soit l’exil. Comparé à d’autres royaumes surtout pour un tel acte, la sentence était bien clémente. Mais, elle n’en dirait rien à ce sujet, après tout,, elle n’était pas chez elle et ne connaissait encore pas toutes les particularités du Royaume de Meisa.  Et au vue de la vie qu’on pouvait prétendre en ces terres,  être obligés de les quitter et ne jamais y revenir semblaient être en soit une punition  bien pire que la mort.  Et la lupine était bien placée pour savoir qu’un endroit aussi utopique sur Terra était très rare à trouver. Mais au moins, l’homme pourrait encore « vivre » et cela, ça n’avait pas de prix.

« hé mais… »

Et il la laissa là. Plantée au milieu de nulle part, partant tout simplement à pied, sa monture refusant de le porter.. N’en croyant pas ses yeux, la Terranide les cligna quelques fois sous la surprise avant de secouer sa tête pour se remettre les idées en place. Bon, sans doute que cette mésaventure lui avait fait oublié qu’elle était descendue de selle ou même qu’il était accompagné mais quand même ! Heureusement encore qu’elle saurait le retrouver sans trop de peine.  La Louve s’élança donc à la suite du Roi juste après avoir fait un rapide signe de main au traître.  Elle attrapa la bride de l'étalon et commença à marcher vers la direction qu'avait prise le monarqueLa Louve ne connaissait nullement l’endroit où elle se trouvait, ni même dans quelle direction le monarque avait pu se rendre mais elle le pistait. Oui, elle traquait à l’odeur, comme un carnivore chassant  un gibier sur une grande distance.  Afin d’accélérer son  pas de course, la Terranide avait finalement opté pour se mettre en selle. Une chance encore que le destrier l'accepta sans trop de mal. Elle se devait cependant d'arrêter de temps à autre sa course afin de trouver le chemin qu'avait pris Serenos. Mine de rien, malgré le fait qu'il soit à pied il était relativement rapide. Ha les joies de la magie.

Ses pas le guidèrent finalement jusqu’au Roi qui s’était adossé contre un arbre. Elle descendit de l'étalon qui se mit à brouter tranquillement l’herbe à ses côtés, sa queue frappant de temps à autre ses flancs pour chasser les insectes l’importunant. Shad s’approcha du Roi, s, puis en silence, elle s’installa à ses côtés sans mot dire. Que pouvait-elle bien dire ou faire en cet instant ? Rien.  A vrai dire, elle se doutait bien qu’elle ne pourrait lui être d’une grande aide maintenant. Surtout après qu’un de siens ait tenté de le tuer.  La Terranide  se mis donc à fixer l’horizon, de son regard azuré  Son appendice caudal frottait de temps à autre le sol, soulevant un peu de poussières qui retombaient aussitôt attiré par la gravité terrestre.  L’attention de la Louve se porta par la suite, un instant sur les montagnes se situant au Nord. Avec ce qui leur était arrivés, elle n’avait plus envie de s’y rendre. Enfin, si mais elle ne voulait pas l’imposer à Serenos et elle se doutait bien que ce dernier avait maintenant d’autres préoccupation en tête.

« Nous pouvons rentrer si vous le désirez, à moins que vous souhaitez un peu…discuter. »

Rentrer, parler, reprendre  la route. Qu’importe était le choix du Roi, elle le suivrait. De toute manière la Louve ne voulait absolument pas s’imposer. En attendant la réponse,  Shad laissait son regard se poser ici et là, observant le paysage qui s'offrait à ses yeux. L’étendue sauvage était parsemé d’une herbe grasse et fraîche, au loin se dessiner la silhouette miroitante d’un lac tandis que quelques arbres solitaires se dressaient ici et là dans cette immense prairie.
« Modifié: mercredi 25 juin 2014, 17:30:37 par Shad Hoshisora »

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 27 samedi 13 décembre 2014, 08:28:02

Serenos n’était pas un homme calme, il n’avait jamais prétendu être immuable et probablement que ceux qui, comme lui, avaient vu les âges passer sans jamais s’y sentir interpellé étaient devenus assez sage pour se détacher de ce monde et ne plus rien laisser les atteindre. Il n’était pas parfait, il ne voulait pas l’être. Sa personnalité était polluée par ce qui faisait de lui un homme, passant de la colère qui le poussait à chasser un homme coupable de trois fois rien à sa tristesse de ne pas connaître le repos que les hommes pouvaient bien s’accorder. Quelle importance si un monstre tente de le happer? Il guérirait, puis reprendrait les armes le jour suivant. Quelle importance si quelqu’un le trahissait? D’une main, il met fin aux jours de ses ennemis, ou de l’autre, en fait ses esclaves dévoués. Et pourtant, le voilà qui se démontrait une nouvelle fois plus humain que nécessaire, avec un comportement propre à un Roi capricieux, un homme qui en un instant changeait le destin d’un autre, sans souffrir des moindres représailles, car il était la loi elle-même de son Royaume. Qui pouvait prétendre à s’insurger, seul, contre lui? Qui serait assez fou? Dans un monde sans adversité, sans défi, que lui restait-il vraiment à accomplir? Si peu de choses pouvaient encore le motiver.

Mais quelque chose vint briser le flot obscur de ses pensées. Dans sa colère, il l’avait complètement oubliée. Shad. Sa mémoire d’elle lui revenait lentement; il l’avait invitée à explorer le Royaume avec lui. Elle avait monté son cheval, et ils étaient partis. Il la regarda, alors qu’elle lui demandait s’il voulait regagner la capitale, ou simplement parler. Il leva les yeux vers elle, puis suivit son regard jusqu’aux montagnes. Ah, oui, c’est vrai. C’était là qu’ils se dirigeaient. Il se redressa, avec un brin de difficulté en raison de ses muscles encore sous l’effet d’une tension injustifiée. Il avait oublié de détendre ses bras, crispé comme s’il était sur le point d’exploser. Lorsqu’il relâcha le tout, il prit une grande inspiration alors que la douleur laissait place à un bien-être réconfortant, avant de s’approcher de Shad et de se placer à son côté. Délicatement, il glissa son bras dans le sien et se mit à marcher, lui souriant doucement.

« Pardonnez mon attitude, Shad. Vous êtes mon hôte, ici, en Meisa, et j’ai laissé ma colère me détourner de mon devoir. Reprenons la route, qu’il ne soit pas dit que Serenos de Meisa ne tient pas sa parole. »

Et ils marchèrent. Combien de temps ils le firent? Il l’ignora. Ce qu’il savait, c’est qu’il prit la peine de lui parler de tout ce qu’ils voyaient. Le lac qu’avait aperçu Shad, par exemple, avait une histoire des plus épiques. Il lui raconta comment les Ashnardiens avaient catapulté sur Meisa le cœur d’un golem de pierre. Pour se fabriquer un corps de terre et de roc, le golem avait consumer tout ce qui entourait le point de chute de son cœur, et avait dévier le cour de la Rivière Arian et Eirika, formant ainsi un lac, qui mit six mois à être complet. Le Golem, dit-il, causa beaucoup de ravage, mais avant que lui-même n’apparut sur le territoire, il lui avoua que Grymauch, son défunt fils, avait vaincu le golem, sans même user d’artifices magiques. Il lui parla ensuite des montagnes, où une colonie naine s’était développée jusqu’à habiter complètement la Crête. Dans ces montagnes, on extrayait un métal très rare qui possédait une propriété particulièrement unique; comme une bactérie, il se nourrissait de la terre et se propageait, transformant la pierre en minerai différent. Seuls les nains, des mineurs et des forgerons hors pair, et ce depuis des temps immémoriaux, parvenaient à en faire quelque chose. Ce minerai rare n’était trouvé sur l’île que pour une seule raison; Serenos. Lui-même ignorait pourquoi, mais pendant les guerres contre Ashnard et contre les mages de la Rébellion, les sortilèges lancés ont dû avoir des effets inattendus à force d’être lancés à tort et à travers. Au moins, grâce à la colonie naine, qui avait découvert des moyens d’extraire et tirer profit de cette nouvelle ressource, Meisa n’avait jamais connu le moindre problème d’argent, contrairement aux autres royaumes qui ne cessaient de s’endetter.

À force de discuter, Serenos en vint à parler un peu plus de lui-même. Il révéla à la jeune femme qu’il n’était pas né en Nexus ou en Ashnard, mais sur un des Continents Inconnus, plus à l’Est. Il lui parla de sa jeunesse au sein du cercle des mages, mais ne lui parla pas de son père, l’Archimage, qui l’avait recueilli dès sa naissance sur un champ de bataille. Il lui parla également de la beauté de son pays natal, un pays duquel il avait été à jamais exilé suite aux événements du Frangr vök Shkaturga, où il avait détruit la Tour des Mages pour empêcher son oncle de mettre la main sur le pouvoir incommensurable du Cœur, une relique Ashansha que tout le monde croyait être une création des anciens mages. Il lui cacha néanmoins son implication dans cet événement et sa relation avec le mage noir, puisque cela aurait quand même nécessité plusieurs jours à expliquer. Son histoire était longue, et il lui faudrait presque la moitié des années qui restaient à la jeune femme à vivre pour tout lui raconter. Il lui parla même de son aversion pour les mets amers; selon lui, la nourriture se devait d’être savoureuse, et non pousser un homme à vouloir s’arracher la langue. Pourtant, il admit n’avoir aucun problème avec les aliments acides, tels les citrons ou les limes.

Pendant leur marche, ils croisèrent quelques différents spécimens de la faune locale de Meisa. Ils passèrent près d’une famille d’ours rouge, qui leur avait passivement envoyé la patte à leur passage. Il lui apprit que l’environnement magique de Meisa favorisait le développement intellectuel des animaux, et il n’était pas rare de voir que certains membres du règne animal ne possédant pourtant aucune forme de dressage parvenaient à comprendre parfaitement le langage des hommes. Ils passèrent devant quelques wyrms des plaines, de petits membres de la race draconique, à peine plus gros que des chiens, qui couraient à toute allure derrière un lièvre plutôt malchanceux. Serenos fut même tenté d’intervenir en faveur du rongeur, mais qui était-il pour empêcher une Wyrm de manger? Le Roi de Meisa, bien entendu, mais même là, cela ne justifiait pas qu’il se mêle de la vie de la nature.

Après quelques minutes, il regarda Shad et lui sourit.

« Les montagnes sont dangereuses. Nous allons passer par les mines de Farthen. Les gens y sont chaleureux, mais veillez à ne pas les approcher de trop près pour les regarder dans les yeux; ils le prennent mal. Les nains sont fiers, mais assez... orgueilleux. »
« Modifié: mardi 16 décembre 2014, 03:49:54 par Serenos Sombrechant »

Shad Hoshisora

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Re : Rencontre royale [Serenos]

Réponse 28 jeudi 18 décembre 2014, 16:44:21

« Ne vous en faites pas pour si peu, après tout vous avez peut-être d’autres chats à fouetter. »

Une manière bien à elle d’expliquer au Roi qu’elle ne lui imposait pas la route à prendre. Si Serenos avait décidé de rebrousser chemin après l’évènement du dragonnier maintenant banni de ces contrées, la Terranide l’aurait suivi sans chipoter. Après tout, quel droit possédait-elle ici ? La seule chose dont elle pouvait être sûre, c’était le fait qu’elle pouvait s’affirmer chanceuse. Chanceuse de ne pas avoir été envoyée en cellule ou capturée pour un quelconque marché aux esclaves duquel elle aurait dû trouver un moyen pour s’en échapper.  Et puis, ne sous-estimons pas le fait qu’elle se voyait être accueillie par le plus important des hôtes de cet archipel, le monarque lui-même ! Dans de telles circonstances, faire la fine bouche serait malvenue. Pourtant, on ne pouvait lui reprocher d’esquisser un sourire quand le Roi lui annonça qu’ils continueraient leur route. Direction les Montagnes du Nord.

Et ils marchèrent, des minutes, des heures, longtemps. Cette longue marche ne semblait les fatiguer tous les deux et le temps qui passait était illustré par les différents récits du Monarque que la Louve écoutait avec attention. Sa soif de curiosité était ainsi comblée. Sans rien demander, elle eut connaissance de plusieurs lieux, faits historiques, moyens de défenses de Meisa. Puis progressivement, au même titre que le soleil déclinait à l’horizon, le sujet de conversation déclinait vers le Roi lui-même. Ainsi, la Louve eut connaissance de son passé, ou du moins d’une partie, s’imagina les contrées qui lui étaient décrites et tenta de s’en faire une représentation dans son esprit. Mais elle savait que quand on se représentait un environnement, il n’était jamais égal au réel.  Un jour, peut-être verra-t-elle ce pays.  Après tout, ne voyageait-elle pas souvent ? Ses pieds la portaient dans différente contrée au fil des jours.

Mais la contrée qu’elle lui décrivit à son tour ne faisait pas partie de Terra. La Lupine reparla un peu de son passé sur la Terre, les habitudes des Terriens, leurs différents niveaux sociaux, leurs politiques, leurs géographies, leurs histoires. Elle expliqua au Roi qu’elle n’était pas réellement aller dans plusieurs des pays qu’elle va lui décrire mais qu’elle les aurait vu grâce à ce qu’on appelle sur Terre «  La Technologie ». Afin de donner un ordre d’idée, elle utilisa Teckhos comme comparaison similaire.  L’Okami chercha dans sa mémoire pour ainsi décrire les différents continents terriens, leurs habitants, les espèces  animales qui y régnaient et les différences de cultures et de langages dont était parsemé ce monde sans magie. C’est en utilisant ce terme, qu’elle commença à lui expliquer que même si la magie n’existait pas réellement sur Terre,  ses habitants se plaisaient à « l’inventer ».

Que penseraient alors ces Terriens s’ils se retrouveraient ici ? A marcher au milieu d’espèce du règne animale comprenant le langage humain ? Quelle serait leur réaction en voyant une meute de Wyrm, créature censée être issu d’un imaginaire commun ?  Face à cette petite question, la Lycane haussa simplement les épaules, ce n’était pas son problème après tout.  Elle s’arrêta par la suite, de même que Serenos venait de reprendre la parole.

« Je retiendrais cet avertissement. Ne pas regarder dans les yeux un nain. Moi qui pensais qu’ils étaient un peu plus « amicaux » que les efles qui ont tendances à être une race hautaine. Comme quoi… »

L’Okami eut un petit sourire amsuée puis elle suivit le Roi, marchant encore quelques temps sur un sentier, croisant une nouvelle espèce de créature propre à ces contrées avant d’arriver à l’entrée des mines.  Singulièrement, personne ne semblait y être posté pour s’en assurer la garde. Et la Louve doutait que tout le monde puissent rentrer dans ces mines comme dans un moulin. Discrètement, elle huma l’air par réflexe, tentant de déceler une flagrance inconnue qu’elle ne connaitrait pas et qui pourrait attester de la présence des nains. Rien. Pas la moindre trace ou du moins rien qui lui permettait d’affirmer qu’il s’agissait de nains. Elle désigna l’entrée de la mine d’un simple mouvement de tête :

« Est-ce normal ? Les nains ne sont-ils pas censés gardés leurs richesses et dont leurs mines ? »

Elle pouvait tout aussi bien se tromper. Après tout que savait-elle réellement de ce peuple ? Rien à part les faits racontés dans des histoires. Et ces histoires avaient été principalement crées sur Terre. Autant dire que ses connaissance sur ce peuple était liée à l’imaginaire collectif Terrien et non sur des faits réels provenant de Terra.


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