Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Les princesses, uniquement dans les livres ? [Princesse Alice Korvander]

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Matt Nakamura

Humain(e)

Les grandes portes de la bibliothèque s’entrouvrirent, laissant doucement dépasser la tête du jeune étudiant Matt Nakamura. Bien que tous les panneaux dans le lycée indiquaient à 200% que cet endroit était bien la bibliothèque, ce premier regard était surtout pour s’assurer qu’il ne faisait pas fausse route.  Matt avait un sens aigu de l’orientation, ayant beaucoup déménagé auparavant, il sait se débrouiller avec un plan dans une ville comprenant des millions d’habitants. Mais conventionnellement parlant, se balader avec un plan dans un lycée dans ce même lycée vous fait quand même passer pour un gros paumé avec le mot « nouveau bizut » sur le front ; c’est pourquoi un léger temps d’adaptation était quand même nécessaire. Suite à ce petit repérage des lieux, voyant plusieurs autres étudiants et étudiantes plongés dans leurs livres comme si leur vie en dépendait ou simplement l’envie de se laisser emporter par les rêves qu’offre la lecture, Matt fit une légère moue, presque déçu d’avoir trouvé l’endroit.

En soi, avoir trouvé la bibliothèque du lycée ne constitue pas un mal ou une erreur d’entrer dans une pièce en mode culture de l’esprit. C’est simplement que son passage par la bibliothèque était obligatoire, c’est ça qui le dérangeait. Y aller pour le plaisir de lire, de s’instruire, de s’évaporer dans ses pensées : raison valable. Y aller parce que votre professeur de philosophie vous donne un sujet de dissertation d’un minimum de 6 pages sur le sujet « Le bonheur des uns fait il le malheur des autres ? » et que votre solution se trouve dans cette pièce, la ça se corse, et c’est moins entraînant. Tout du moins c’est ce qu’il pensait… Il pouvait très bien regarder sur internet et pomper le sujet car celui-ci n’est pas vraiment nouveau et tombe chaque année presque, mais l’idée même de payer pour avoir la réponse du sujet au complet… Non merci… Par ailleurs, la toile offre certes un large choix, mais ce qui est dans les livres d’une bibliothèque consacrés aux plus grands philosophes ou à la matière en elle-même a plus de chance de se rapprocher de la vérité que les dires de tels ou tels ados sur un forum de discussion.

Matt était habillé en mode réglementaire, son uniforme était impeccable, son pantalon, sa chemise, sa cravate, impeccablement repassés, il ne passerait pas pour un fauteur de trouble mais un élément allait compromettre sa « couverture » : son casque audio. En effet, Matt se déplaçait rarement sans cet objet fétiche. Beaucoup d’actes pour lui se faisaient en musique, ménage, sport, devoirs également… Il parait selon un dicton populaire que celui qui arrive à se concentrer avec la musique sur une tâche tout en réussissant celle-ci était l’œuvre d’un futur grand homme. Quoiqu’il en soit, ce précepte ne s’appliquait pas au sexe pour Matt. En effet, la musique le dérangeait seulement dans cet acte la, il fallait que le volume soit un peu plus bas que la normal, aimant être concentré sur la femme qu’il chérit (pour rester poli) plutôt que sur une musique trop forte rappelant un souvenir d’une période passée.

D’ailleurs, la musique qui passait en ce moment était « Roar » de la chanteuse Katy Perry. Une chanson davantage pour la gente féminine cependant il s’en accommodait très bien, il fredonnait quelques passages qu’il connaissait de manière très silencieuse. Le « You’re gonna hear me roar » de la chanson lui donnait l’envie de tout défoncer pour son devoir, il se donnait visiblement toutes les chances de son côté.

Arrivé devant le bureau de la bibliothécaire aussi austère que dégueulasse, il retira son casque, le laissant retombé sur sa nuque, sans couper la musique pour autant, il dit alors :

- Bonjour, excusez-moi de vous…

Le monstre dégueulasse le coupa séchement

- Ecouteurs…

Cela le froissait que la vieille femme le coupe de manière aussi brutale et impolie, ne se rendant pas compte lui-même qu’il était peut être impoli avec le grésillement sortant du casque. Il avait très envie de lui répondre « Non moi c’est Matt » mais il fit preuve d’une retenu exemplaire, ne voulant pas entrer en conflit dés ses premiers jours. Cependant cette idée de réponse le fit sourire. Il coupa sa musique en appuyant sur le pavé tactile de son smartphone.

- Mieux ?

- Oui… Que puis-je faire pour vous aider jeune homme ?

Répondit-elle de manière sur-ironique. On sentait qu’elle végétait ici depuis des années à reprendre constamment les étudiants turbulents. Passant ce détail, Matt dit alors :

- Oui donc je disais ou se retrouve le rayon consacré à la philosophie s’il vous plait ?

Loin de toi j’espère…

Pointant le rayon du doigt, le monstre dit alors.

- Tout au fond sur ta droite, tu ne peux pas le manquer, c’est à côté du rayon histoire, des panneaux indiquent ou commencent les recueils de philosophie, autre chose ?

- Non merci…

- Je vous préviens, si vous faites du bruit, je n’hésiterai pas ou vous renvoyer de la bibliothèque, sans accès pendant plusieurs mois, la liberté des uns s’arrête ou commence celle des autres. Respectez vos camarades.

- Oui madame…

Sale conasse, la liberté de te mettre un poing dans ta face de babouin…

Pensait-il. Il se retourna, se dirigeant vers le rayon en question. Pensant sérieusement que les bibliothécaires en plus d’êtres moches devraient sérieusement penser à retirer les balais de leurs culs respectifs… Il attendit d’être suffisamment éloigné de cette dernière pour remettre son casque et appuyer sur le bouton « play » de son téléphone. La musique reprenait alors, il se laissait guider par elle, à travers les étagères, faisant des p’tits gestes de flow, complètement drôles voir ridicules vu par les autres étudiants  mais en complètement e rythme avec la musique diffusée dans ses oreilles.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

« Je pense que celui-ci devrait mieux convenir. Tu t’es attaquée à un bouquin un peu compliqué, je trouve...
 -  Vraiment ?
 -  Ben, j’ai jamais rien capté à celui-là, en fait… Celui-ci est plus clair. Lui, je crois qu’il a été écrit pour les vieux schnoques, en fait... Ou pour perturber les étudiants. »

Alice se fendit d’un léger sourire, et remercia poliment Asuka. Cette dernière haussa les épaules, et récupéra l’épais pavé qu’Alice avait emprunté dans le rayon consacré à la philosophie. Asuka se chargea de le replacer, tandis qu’Alice considéra le nouveau livre qu’on venait de lui remettre. Comme tout livre de philosophie, le titre était sobre : « La pensée confucéenne ». Une quatrième de couverture illustrée montrait une peinture de Confucius dans l’angle, tandis que le livre expliquait avoir été écrit par des professeurs de philosophie, afin de permettre aux étudiants une « connaissance des principes fondamentaux régissant la pensée confucéenne », le livre targuant qu’il était « indispensable » de connaître cette pensée pour « appréhender le fonctionnement des sociétés sud-asiatiques modernes ». la princesse de Sylvandell, déguisée en simple lycéenne, ouvrit alors le livre, et le posa sur sa table de lecture, tandis qu’Asuka s’écartait.

Asuka travaillait à l’université de Mishima, mais, pour arrondir ses fins de mois, et payer son loyer, elle accomplissait une mission d’assistante-bibliothécaire dans la grande bibliothèque de Seikusu. Bien que l’université ait sa propre bibliothèque, Seikusu était un vaste complexe scolaire, et sa bibliothèque était ironiquement plus grande que celle de l’université, ce qui faisait qu’il arrivait parfois de voir des étudiants de la fac’ venir ici. Alice avait terminé ses cours, et elle en profitait pour se renseigner sur la Terre, un monde qui lui était de moins en moins étranger. Elle connaissait Daft Punk, McDonald’s, Bruce Willis, et Kyary Pamyu Pamyu. On pouvait donc estimer qu’elle connaissait l’essentiel des choses à savoir dans une société de consommation. La philosophie, cependant, était quelque chose qui l’intéressait beaucoup. Après tout, la Princesse était un jour destinée à devenir Reine, et le concept de « démocratie » était quelque chose qui la perturbait. Elle lisait surtout les philosophes occidentaux, car la démocratie était une idée très liée à l’Occident. C’est ce qui l’avait initialement amené à lire les ouvrages des Lumières, puis à se diversifier, notamment en consultant Tocqueville et sa vision d’une démocratie modérée. Pour une femme appartenant à un univers féodal et monarchique, la démocratie apparaissait, sinon comme une blague de mauvais goût, comme une grave menace. Que les puissants tirent leur légitimité du peuple, qu’il y ait une sorte de contrat social, voilà qui laissait la petite Alice pantoise. Comment pouvait-on demander à un peuple ignare son avis ? La politique était un art subtil, un art que la populace ne comprenait pas. On pouvait certes les consulter pour prendre certaines décisions, mais il paraissait logique que le pouvoir tire son origine d’autre chose, qu’il soit assuré par des leaders charismatiques. Les visites d’Alice sur la Terre portaient surtout sur cette notion de démocratie, cette chose curieuse qui avait de plus en plus tendance à émerger. En effet, elle savait que certains mouvements contestataires à Nexus évoquaient l’idée d’instaurer un régime démocratique dans cet État. Comme la démocratie semblait fonctionner sur Terre, il était logique qu’Alice se renseigne.

Confucius ne concernait pas vraiment la démocratie, mais elle avait compris que sa pensée avait eu une grande influence, notamment au Japon. Elle avait essayé de s’y attaquer, mais il y avait une telle littérature à ce sujet qu’elle s’y était noyée. Asuka avait fini par la guider. Elle était en philosophie, et lui avait proposé quelques ouvrages, pour finalement lui mettre celui-ci entre les mains. L’avantage était qu’il était illustré. Alice tourna lentement les pages, jusqu’à voir une peinture de Fang Lijun, un artiste chinois. Une image curieuse, qui, d’après le livre, résumait la pensée de Confucius.

*Hum...*

Pensive, elle retourna au début du livre, afin de s’attaquer à la préface. Alors qu’elle lisait, elle entendit soudain des mouvements, et leva la tête. Devant elle, entre deux rangées, un abruti était en train de danser, avec ses écouteurs sur les oreilles. Alice fronça les sourcils. Les écouteurs étaient interdits dans l’enceinte de la bibliothèque... Tout comme le fait de se trémousser sur place. Elle retourna dans sa lecture, mais le lycéen devant elle avait manifestement l’intention de continuer à se croire dans une salle de concert. Se pinçant les lèvres, Alice referma le livre en glissant un marque-pages, puis s’avança vers l’homme. Elle n’était nullement gênée à l’idée de l’interrompre dans sa danse : après tout, c’était lui qui était en tort. Elle posa sa main sur sa chemise, tapotant légèrement son épaule, et croisa les bras en attendant qu’il se retourne.

« Les écouteurs sont interdits dans la bibliothèque, tu déranges tout le monde à faire le pitre ! » lâcha-t-elle, sur un ton bas.

En réalité, elle ne savait pas si les autres étaient dérangés. Ce qu’elle savait, en revanche, c’était que, elle, elle l’était.

Et c’était amplement suffisant.

Matt Nakamura

Humain(e)

Le jeune Matt regardant alors la masse de livres devant lui, et ce dernier se sentait déjà perdu. Des noms de philosophes et des titre d’œuvres tout aussi barbant les uns que les autres… Il commença doucement à se détacher de ses petits mouvements et il se mit à naviguer à travers les bouquins. Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche, Le Banquet de Platon, La vie Heureuse de Sénèque… Ah déjà on s’en rapproche pensait il…

Que c’était barbant au final… La philosophie… C’était comme les mathématiques pour le jeune Nakamura. En effet, cela enrichissait et favorisait la réflexion, c’était évident, cependant il était clair que dans sa vie future, cela n’aura aucune réelle utilité sachant que ce dernier est plus axé sur le commerce. Probablement lui-même influencé par son père.
Mais bon, la n’était pas la question, car étant encore trop jeune pour tenir un bureau ou soutenir son père dans son entreprise, celui-ci doit se cantonner à son « rôle » d’étudiant.

Ayant repéré quelques livres qui pourraient l’aider dans sa dissertation, il s’apprête à en choisir un quand il sent une petite tape sur son épaule. Il baisse alors son casque audio sur sa nuque et se retourne avant d’avoir pu choisir son bouquin.

Très étonné, il découvre alors, une femme sublime. Une incroyable jeune fille aux cheveux d’un blond brillant, de quoi très vite attirer votre regard… Et sans le nier, une plastique de rêve, bien qu’il n’ait pas encore eu le temps de la visualiser intégralement, son visage aussi beau ne pouvait qu’amener derrière un corps magnifique. Un peu hypnotisé pour le coup, il resta l’espace de deux secondes vraiment bloqué. Puis une fois ces deux secondes passées, il se reprit, refixa son regard sur la jeune femme, de manière plus concentrée et moins rêveuse. Mais il remarque aussi l’air renfrogné de la jeune femme semblant pas vraiment contente.

Les écouteurs sont interdits dans la bibliothèque, tu déranges tout le monde à faire le pitre !


Encore ! Mais ce n’est pas possible !


Il roula légèrement des yeux. Cette attitude chevaleresque de petite fille coincée première de la classe était un tantinet énervante pour lui. Certes, les règles sont les règles mais certaines ont la possibilité d’être transgressées, celle qui ne nuisent pas à autrui. Mais… C’est un casque quoi ! Ce n’est pas comme s’il avait des enceintes avec lesquelles il se balade à travers la bibliothèque. Et puis si sa volonté était de faire un peu le pitre, qui voulait l’en empêcher ?

Euh tu viens d’où comme ça ? J’veux dire…


Il pointait son doigt légèrement en l'air comme pour l’aider à réfléchir.

...C’est pas comme si je prenais des enceintes pour te les foutre dans les oreilles… Si ?   


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Enveloppée dans une tenue de lycéenne qui avait le don de tendre ses seins, sa chemise les moulant plus efficacement que ses robes, Alice restait sérieuse. L’homme planta ses yeux d’émeraude dans les siens, et elle vit naturellement son regard glisser du haut de son corps pour la détailler. Jadis, quand elle était encore naïve, et d’une innocence à tomber par terre, la Princesse n’y aurait pas fait attention. Elle aurait trouvé ça normal, car il s’agissait, après tout, de la voir. Avec le temps, elle avait fini par comprendre qu’un regard appuyé à hauteur de la poitrine n’était pas si innocent que cela, et dissimulait bien des choses. Elle n’en fut pas froissée, et croisa alors les bras contre ses seins. L’homme mit fin à son observation pour lui répondre, levant un doigt, comme l’une de ces vieilles grands-mères qui étaient sur le point de dire quelque chose, avant de le secouer énergiquement.

« C’est pas comme si je prenais des enceintes pour te les foutre dans les oreilles… Si ? »

Alice cligna légèrement des yeux, et répondit assez rapidement, en décroisant les bras, secouant la tête de gauche à droite, faisant légèrement remuer ses longs cheveux.

« Là n’est pas la question. Tu peux écouter de la musique si tu veux, mais ce n’est pas une raison pour te croire sur une piste de danse ! »

Fallait-il donc qu’elle tombe toujours sur des ânes ? Ce garçon n’avait sans doute même pas réalisé que son corps échappait à son contrôle... Elle soupira, déjà agacée. Elle avait assez à faire comme ça avec Confucius pour éviter de se prendre la tête avec un type. Elle hocha donc lentement la tête, et porta brièvement son regard sur les livres que l’homme cherchait. Elle vit qu’il avait arrivé près d’une rangée de philosophes grecs et romains : Platon, Aristote, Sénèque... Un domaine très occidental, qu’Alice connaissait, assez brièvement. Elle ne s’était pas vraiment plongée dans la philosophie occidentale, les penseurs orientaux étant déjà suffisamment compliqués comme ça à comprendre.

Décidant d’abréger la conversation, car elle avait tout de même de la lecture, Alice reporta son attention sur l’homme, et conclut :

« Bref, je te souhaite une bonne lecture. »

Elle se retourna alors, et fila vers sa table.

Matt Nakamura

Humain(e)

Alice était décidément trop mignonne. Matt n'est pas insensible à son charme et ses atouts même si pour l'instant il ne pensait à rien menant à une relation plus poussée avec elle... Et le fait qu'elle soit énervé pour un rien selon lui, l'amusait encore plus ! Les gens se prenant la tête alors qu'il n'était pas nécessaire, en général, le jeune étudiant s'en tenait bien loin mais elle était tellement drôle et belle, se prendre la tête pour un p'tit shake du booty le faisait sourire plus que ça ne le gênait. Il souriait en hochant de la tête comme pour affirmer ce que disait la jeune "fausse" lycéenne, tout cela de manière bien ironique, il faut l'admettre.

Ne pouvant en placer une, il se contenta de l'écouter, mettant tant de cœur à l'ouvrage pour justifier de ne pas bouger deux secondes son boule dans une bibliothèque... Restant à sa place...

Elle observait ses livres qui ne reflétait rien de plus qu'un travail, plutôt une labeur à faire en plus, mais elle y prêtait quand même attention, ce qui révélait une femme observatrice, probablement cultivée et possiblement intelligente. N'était pas spécialement bête, il "faisait" + le bête, plus qu'il ne "l'était", il calculait rapidement les chances que lui et cette femme puisse s'entendre...

Le résultat 0 était pas loin ! Si l'on veut s'entendre avec quelqu'un, amicalement parlant, l'attrait physique n'est pas nécessaire (bien que premier), il y'a tout le reste qui joue, et la en l’occurrence, ça ne jouait pas...

Bref, je te souhaite une bonne lecture.

Elle est sérieuse la ? Une "bonne" lecture ? Quelle envie !

Elle se retourna, et il vit alors les formes on ne peut plus généreuses de la jeune Alice. Serrant sont poing et le mordillant quelques secondes (pour se signifiait lui même à quel point la vue est plaisante), il se demandait alors ce qu'il fallait faire... La poursuivre et l’arrêter dans sa course = le gros lourd, s'éloigner et ne plus s'attendre à communiquer avec = distance à vie...

La seule solution qui se présentait était de se poser à une table non loin d'elle afin d'être assez proche et en même temps, de garder une distance de type "travail"... Il se posta à  une table plus loin, déposant, le terme plus approprié serait "lâchant" l'intégralité des pavés qu'il avait récupéré sur ladite table.

Il s'installe et commence par ouvrir au hasard un des bouquins, regarde les premières pages. Il le relâche et commence à mettre en place son brouillon, prend son crayon gris et relis les pages qu'il avait déjà lu, pour reprendre des idées.. Quelques minutes plus tard, il s'adresse à Alice...

Tu dis ça parce que tu ne sais pas ce que j'écoute, voilà tout...


Cela va t'il relancer le débat ? Matt ne le sait pas mais il tente...

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Après cette petite discussion, Alice retourna s’asseoir, replongeant dans les méandres de la pensée confucéenne. Elle posa sa tête en appui sur sa main, son poing s’enfonçant dans sa joue, alors qu’elle continuait à lire. La philosophie, ce n’était pas aussi simple qu’un bon roman. Elle n’avait jamais vraiment compris cette manie... On disait que la philosophie avait pour but de permettre une meilleure compréhension du vivant, une meilleure compréhension des phénomènes, tout comme la science, ou même le droit... En somme, des matières supposées tourner vers les masses. Or, que ce soit sur Terra ou sur Terre, ces matières étaient totalement imbuvables aux masses, en raison d’une rédaction hasardeuse. Les philosophes s’amusaient à faire des phrases trop longues, trop complexes, les scientifiques s’amusaient à écrire des mots incompréhensibles, et les juristes cumulaient les deux, en écrivant, soit des phrases alambiquées, soit des phrases avec des mots techniques. La Princesse n’avait jamais compris la justification de ce raisonnement. Elle-même lisait des livres, et elle avait compris que certains pouvaient se rendre très compréhensibles.

Tout en pestant, elle remarqua que le jeune homme qui s’était cru en discothèque avait choisi de s’installer juste à côté d’elle. La Princesse était suffisamment avertie pour savoir que ce choix n’était pas anodin, mais ne dit rien, préférant plutôt lire ses pages... Ou, en fin de compte, les déchiffrer. Elle se pinça les lèvres, tout en se rappelant les beaux yeux verts de cet homme... Ils lui faisaient penser à Mélinda, et elle secoua lentement la tête. Si, en plus, elle se mettait à penser à Mélinda, Alice ne donnait pas cher de ce pauvre Confucius... Cependant, elle sentait bien que le courant n’y était plus. Elle venait de relire le même passage trois ou quatre fois, sans toujours rien comprendre aux mots qui étaient dessus. Se faisant violence, elle fronça lentement les sourcils.

*Allez, ma belle, on se calme, et on y va !*

Ses mains attrapèrent le livre, et elle entreprit de lire beaucoup plus lentement, s’arrêtant presque à chaque mot. Impossible de savoir si sa technique fut efficace ou non, car le jeune homme en profita pour se tourner vers elle, revenant alors sur un sujet dont elle pensait avoir tourné la page. Il se pencha ainsi vers elle, et glissa quelques mots :

« Tu dis ça parce que tu ne sais pas ce que j'écoute, voilà tout... »

Surprise, Alice sursauta légèrement, et tourna sa tête... Pour croiser à nouveau les yeux d’émeraude. Deux tâches vertes sur des pupilles blanches. Certes, ça ne brillait pas autant que ceux de Mélinda, mais c’était quand même bien fait. Elle se mordilla légèrement les lèvres, avalant sa langue, avant de lui répondre, en se penchant un peu vers lui. Sans s’en rendre compte, ceci eut pour effet de légèrement relever ses seins, qu’on avait plutôt tendance à bien remarquer.

« Sûrement de la pop, vu la façon dont tu te trémoussais... J’ai eu l’impression de voir une fille dans la rue en train d’écouter Pamyu. »

La « pop », dans la bouche d’Alice, faisait référence à la J-Pop. Elle rajouta alors, pour éviter un éventuel amalgame :

« Et je préfère Nobodyknows... Ou Phil Collins, mais ce n’est plus de la pop’. »

Matt Nakamura

Humain(e)

Le fait d'interpeler à nouveau la jeune fille consistait davantage à la connaître un peu mieux qu'autre chose. Effectivement, Matt était encore tout nouveau dans ce lycée alors se faire des ami(e)s était un luxe qu'il pouvait se permettre. Amener ce genre de conversation anodine, banale pouvait amener Matt à fréquenter à l'avenir Alice, ne serait ce que la saluer au passage d'un couloir et avec un peu de chance, si Alice était relativement sociable (ce qui était pas vraiment le cas à priori), le cercle d'amis pourrait se développer et pourquoi faire partie d'un groupe.

Matt observait Alice et il se réjouissait de voir que visiblement, la philosophie n'était pas la matière vraiment en vogue, aussi bien de son côté que de celle de la jeune fille.

1er point en commun trouvé, y'en aura t'il d'autres ? A voir...

La voir aussi perturbé, mais ne se doutant absolument pas que ses yeux jouaient un rôle dedans, était le pass pour relancer son fameux débat justifiant son déhanché.

Lorsque celle ci se pencha vers lui afin de lui répondre, il ne pu s'empêcher de remarquer l'opulente poitrine mise en avant par une chemise un peu trop moulante. L'étudiante était pourtant mince, ses seins semblaient alors bien fourni avec matière à s'amuser de bien des façons... Deux secondes de cette pensée pour recentrer son attention sur la jeune femme qui s'exprimait alors...

Sûrement de la pop, vu la façon dont tu te trémoussais... J’ai eu l’impression de voir une fille dans la rue en train d’écouter Pamyu... Et je préfère Nobodyknows... Ou Phil Collins, mais ce n’est plus de la pop’.

Aaaaah ! Ouverture !!! Elle reparle ! Bon comme tout à l'heure en mode pas contente mais pas grave ! Matt va tenter d'apaiser tout ça...

Euh... Trop pas... C'était trop pas de la pop quoi !

Et la il se rendit compte qu'il n'était pas honnête et que son "move" l'avait trahis juste avant...

Bon ok, c'était un genre de pop ok ! Mais l'important c'est pas tant le genre de musique mais ce que ça procure...

Au mot "procure", comme un italien, Matt illustrait ce qu'il disait par un geste de la main (comme le geste"boucle la", mais en gardant les doigts fermés)

Tu parles de Phil Collins, il est doué pour ça, pour faire ressentir des émotions à travers ses chansons, même quand on regarde Tarzan, on ressent des trucs !


La référence !

Faussement fier de lui...

Par contre, Nobodyknows, j'ai peur que personne ne connaisse ça...

Souriant légèrement, faussement fier encore une fois d'avoir manger un clown au petit dej'...

Si je te fais écouter par exemple une musique qui s'appelle Happy d'un certain Pharell Williams, tu te sens presque obligé de faire le petit...

Il fit un geste de l'épaule signifiant que le rythme de lamusique est si entrainant qu'il est difficile de résister à un petit "shake"...


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Que cet homme indique ne pas connaître Nobodyknows surprit un peu Alice. C’était elle qui pensait être complètement décalée. Quand elle avait avoué à Clara et aux autres filles proches de Mélinda ne pas connaître ce groupe, elles lui avaient dit qu’il était temps pour elle de perfectionner sa culture. Nobodyknows+ était un groupe assez connu au Japon. Leur album, Do You Know ?, sorti en 2004, avait été un véritable carton dans l’Archipel, finissant en tête de la liste des vents. Visiblement, cet individu, dont Alice ignorait le nom, semblait privilégier la musique occidentale à la musique japonaise. Alice en savait assez sur la Terre pour savoir que, selon les régions de la Terre, les influences artistiques, incluant la musique, étaient très différente.

Elle ne l’avait pas vu brièvement loucher sur ses seins, mais avait bien compris qu’il était du genre à aimer parler... Et on disait les filles bavardes. Une chance qu’il avait de beaux yeux verts ! Ce regard lui rappelait celui de Mélinda, et il poursuivit, en lui conseillant Pharell Williams. Le nom ne lui disait rien, mais Alice avait déjà entendu la voix de Pharell, à travers le dernier album de Daft Punk, qu’elle avait amplement eu l’occasion d’écouter dans le manoir de Mélinda. Elle cligna donc des yeux, devant ce nom inconnu, en revoyant l’homme se remettre à bouger... Ce qui la fit soupirer. Elle papillonna brièvement des yeux.

« Quand j’ai envie de danser, je le fais chez moi, ou en boîte de nuit, pas dans une bibliothèque. Maintenant, tais-toi ! »

Elle replongea ensuite dans son livre. Comment le dire ? Cet homme le troublait, mais elle n’arrivait pas trop à se l’expliquer. Dès lors, se replonger sur Confucius semblait impossible. Elle s’acharnait sur la même page, sans rien comprendre à lire ce qui était dedans. Au bout de plusieurs minutes, elle finit par refermer le livre, et se releva. Ce n’était plus la peine d’essayer de lire, et elle préféra sortir de la bibliothèque, plus ou moins convaincu que el lycéen la suivrait... Sur ce point, elle avait compris que les Terriens, face aux belles femmes, fonctionnaient un peu comme les Terrans. Quand ils pensaient avoir une ouverture avec une jolie fille, ils avaient tendance à la suivre, à essayer de creuser la relation, pour voir ce qui pourrait en sortir.

Sortant de la bibliothèque, Alice arriva sur le campus du lycée, une série de pelouses et de cours. Un grand ciel bleu éclairait le firmament, et il faisait relativement chaud. La Princesse s’humecta les lèvres, et, sans savoir si elle serait poursuivie ou non, mais en espérant tout de même l’être (même si elle ne pouvait pas trop en trouver les raisons), elle sortit son propre baladeur. Le mode de lecture était aléatoire, et, quand elle enfila ce dernier, ce ne fut pas Phil Collins qui déferla, mais OneRepublic, chantant Counting Stars. Une autre chanson qui illustrait les clivages sociétaux : si OneRepublic était plutôt bien connu en Occident, au Japon, le groupe était relativement méconnu.

Tout en marchant, la Princesse se mettait à lentement fredonner, commençant à s’absorber dans la musique, et dans la voix entraînante et envoûtante de Ryan Tedder.

Ça valait tout l’or du monde.

Matt Nakamura

Humain(e)

Lorsque le jeune homme entendit Alice lui demander de se taire, son sourire disparu petit à petit de ses lèvres. Sa tentative visiblement désespérée pour tenter de calmer les ardeurs de la princesse du royaume de Sylvandell avait complètement échoué sur tous les plans.

Sa bonne humeur, son jeu de mot avec "Nobodyknows" et "personne ne connait" est totalement passé inaperçu. Même si ce n'était pas drôle, il en était conscient, est ce que cela méritait une ignorance aussi forte ?

Nouveau calcul des chances que lui et cette femme puisse s'entendre...

Le résultat était désormais pire que 0 ! On était plongé dans le négatif le plus complet...

Puis, contre toutes attentes, elle prit ses affaires et parti d'un bon de la bibliothèque. Pour le coup, Matt ne comprenait plus rien... Et... Difficile d'admettre qu'il était à ce point chiant pour faire fuir les filles. L'orgueil prenait un sacré coup, comme il ne l'avait jamais pris...
Il la regardait partir sans bouger... Gêné, coupable et vraiment dégouté...

Il se trouvait pas trop moche, il était un peu lourd (ou beaucoup ?) mais il fallait un certain level de relouttitude pour avoir la capacité de faire fuir une fille comme celle ci... Il senti ces aisselles rapidement... Non, il sentait toujours bon... Le problème ne venait pas de la mais de ce qu'il avait fait...

Mais la, on touche au cœur du problème, est ce que son attitude était à ce point dramatique pour partir aussi loin possible qu'il se peut de lui ?

Non... En tout cas, pas dans son sens...

Mais comment rattraper le coup ? Pour la seconde fois de la journée, le même choix cornélien se présentait... La poursuivre et l’arrêter dans sa course = le gros lourd, s'éloigner et ne plus s'attendre à communiquer avec = distance à vie...

S'il se mettait à la poursuivre, autre que sa paire de couilles, il faudra des explications solides pour justifier la "filature". Des excuses ? Oui pourquoi pas... Mais pourquoi ne pas faire marcher aussi l'honnêteté et lui dire pourquoi il a insisté la première fois pour se rapprocher d'elle ? La sincérité marche plutôt pas mal et puis qu'est ce qu'il y avait à perdre ?

D'un autre côté... N'était ce pas déjà perdu ? Après tout, elle n'est pas parti pour rien, si elle voulait qu'il vienne, elle le lui aurait dit... Oui, on pouvait constater que Matt avait l'art et la manière de ne pas comprendre à 100% le sexe opposé...

Mais qu'est ce que je fais putain...?

Il regardait par deux fois, ses livres, la porte, ses livres, la porte...

Et merde...

Il se leva de sa table, laissant les livres, à sa table sans les ranger, d'un pas pressé, il se dirigeait vers la la sortie, ne disant même pas un au revoir de politesse à l'horrible documentaliste qui, après mûre réflexion, ressemblait à Germaine de Monstres et Cie...

Il couru un peu, formulant le discours qu'il allait faire à Alice dans sa tête tout en regardant autour de lui, traversant les couloirs, puis les pelouses, cherchant à sa droite, à sa gauche... Il ne vit rien...

Soudain, un petite forme se dessine à l'horizon, pour s'assurer que c'était bien Alice, il couru plus vite pour s'en approcher.

A une vingtaine de mètres d'elle, il reconnu cette jolie paire de fesse, encore fraichement imprimée dans sa tête, il sourit alors, content de ne pas l'avoir perdu...

Il se rapproche donc, sans se cacher...15m, 10m, 5m... puis il s'arrête, entendant la jeune femme fredonner...

Ça alors...

Il eut à ce moment la un sourire sincère et chaleureux en la contemplant...
« Modifié: dimanche 02 mars 2014, 12:01:01 par Matt Nakamura »

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Assez ironiquement, revenir à Sylvandell serait encore plus rapide que de rejoindre l’emplacement où se trouvait le portail qui y menait. La Princesse n’avait plus rien à faire ici, et pesait le pour et le contre. Retourner chez Mélinda ? Flâner en ville ? Ou retourner chez elle ? Elle opta rapidement pour la dernière solution, afin de fouiller sa bibliothèque personnelle. Depuis qu’elle était toute petite, à chaque fois que les Commandeurs partaient en mission, ils lui ramenaient fréquemment des livres, et sa bibliothèque était plutôt bien remplie. De plus, lorsque des libraires itinérants passaient par Sylvandell, Alice était généralement aux premières loges pour prendre des livres. La lecture, voilà sa grande passion. Une passion compréhensible : quand on avait passé sa jeunesse enfermée dans une tour, à suivre des entraînements militaires idiots et inutiles, les livres représentaient une fenêtre d’évasion. La princesse partit donc sur cette résolution : retourner à Sylvandell, et fouiller dans sa bibliothèque pour trouver des livres concernant Confucius, ou assimilé. Elle aurait pu aller chez Mélinda, mais, pour l’avoir vu, elle savait que sa bibliothèque était surtout axée autour de la pornographie et de l’érotisme... Peu de choses à voir avec l’étude du confucianisme, selon elle.

Pour retourner chez elle, il lui fallait trouver le portail menant au royaume, et ce portail ne se trouvait pas au manoir de Mélinda, mais dans un endroit isolé, et sûr. Quittant le lycée, elle se dirigea vers la station de tramway se trouvant près de ce dernier, inconsciente que le jeune homme rencontré à la bibliothèque la suivait dans son dos. Avec ses écouteurs sur les oreilles, elle était bien incapable de penser à autre chose que la musique qui défilait dans ses oreilles. La première fois qu’elle avait utilisé un baladeur, elle avait poussé un cri de surprise en sentant la musique émaner de ces petits appareils cylindriques s’enfonçant dans les oreilles. Comment est-ce que cette mécanique fonctionnait, voilà la question qu’elle avait posée, en recueillant comme réponse un haussement d’épaules. Elle avait depuis longtemps compris que, si les Terriens et les Tekhans employaient des technologies bien plus développées qu’eux, très peu en comprenaient le fonctionnement. Plutôt amusant, quand on y pensait. L’homme, fondamentalement, restait toujours le grand ignare qu’il avait toujours été, guidé et amélioré par une petite minorité d’individus suffisamment intelligents pour concevoir des éléments technologiques révolutionnaires. Il y avait sûrement une grande morale à en tirer, mais, tout ce à quoi l’esprit d’Alice pensa, c’était à pénétrer dans le tramway qui venait d’arriver.

Elle trouva rapidement une place où s’asseoir. En ce milieu d’après-midi, il n’y avait pas la cacophonie habituelle qui caractérisait les fins de journée, et où les véhicules de transport public ressemblaient à d’énormes boîtes de sardines entassées. Alice s’assit sur un banc, et enchaîna sur une nouvelle musique, alors qu’elle observait la ville : Fireflies, de Owl City. Une autre musique qu’elle aimait beaucoup, et elle ferma les yeux, remuant un peu la tête, alors que le tramway s’élançait. La première fois qu’elle était grimpée là-dedans, cette secousse l’avait surprise, et elle était tombée sur le sol, faisant glousser les lycéennes qui se chargeaient de l’accompagner. Elle resta donc bien assise, et le tramway s’élança joyeusement.

Il se remplit progressivement, se vida un peu, se remplissant de nouveau, jusqu’à ce qu’Alice descende, dans une station longeant les bas-fonds. Elle s’avança assez rapidement, sur un pas élancé, et s’enfonça dans une ruelle sur sa gauche. Un endroit assez sordide. Si quelqu’un la suivait, et la connaissait, il pourrait sans doute se demander ce qu’une jeune femme pouvait bien faire par ici. On aurait plutôt tendance à y voir des drogués venant réclamer leurs doses quotidiennes, ou des prostituées de bas étage, dans des opiumeries sinistres ou des bordels miteux. Elle s’enfonça dans une impasse avec une série de tags, et sortit de ses affaires une clef, qu’elle enfonça dans une porte verte. La porte grinça, et Alice rentra. L’endroit puait toujours autant, une odeur de renfermé et de moisi agressant les narines d’Alice. C’était un ancien entrepôt industriel, qui avait fermé lors de la crise des années 1990’s, en même temps que l’usine de textile auquel il était rattaché.

La Princesse était entrée par la section administrative, comprenant les bureaux, et s’avança vers l’accueil, allant chercher une lampe-torche. Elle referma ensuite la porte derrière elle, à clef. Une protection qui semblait en soi bien superflue, car il y avait d’autres entrées possibles, mais, de manière générale, il n’y avait pas grand-monde qui venait ici. Il n’y avait rien à voler, et les jeunes cherchant à faire des fêtes préféraient d’autres endroits. En allumant sa lampe, Alice suivit un couloir, et grimpa à l’étage. À travers les vitres crasseuses et poussiéreuses, on pouvait voir les autres bâtiments délabrés de cette partie de la ville. La Princesse fila dans un ancien bureau. Il ne restait plus rien que des lézardes le long des murs, et un placard. Elle regarda furtivement autour d’elle, puis ouvrit ce dernier. Dans un sac plastique, il comprenait ses vêtements de princesse. Elle ne pouvait pas non plus retourner au Château avec un uniforme scolaire, et entreprit de se changer. Elle enfila ses longs gants blancs, ses collants, et une simple robe blanche.

Ainsi parée, la Princesse partit sur la gauche. Elle rangea ses affaires dans le placard, et poussa la porte à gauche. Cette dernière émit un grincement, audible dans une bonne partie de l’entrepôt. Derrière, il y avait une étrange mécanique : des glyphes sur le sol, et une portail silencieux au centre, relié par des fils à un étrange cristal violet dans un coin. Un mélange de magie et de technologie, permettant de générer un portail de déplacement dimensionnel. La Terre et Terra étaient des planètes extrêmement proches, sur une sorte de même ligne dimensionnelle, et il était donc facile de les rejoindre. C’était le même logique que les miroirs de téléportation que les mages utilisaient. La Princesse s’approcha du cristal, et l’enclencha. Il se mit à luire, et un vortex bleuâtre apparut au milieu de la pièce.

« Home sweet home… » lâcha-t-elle.

Elle s’y enfonça alors, disparaissant dans le vortex.

Matt Nakamura

Humain(e)

Quand Matt contemplait la jeune femme, celle-ci n’était point en mode « statue », immobile… Elle reprit sa course de plus belle, quittant les abords du lycée. Problématique nouvelle, c’est que les cours de Matt n’étaient pas encore terminés ! La journée au lycée était encore loin d’être achevée. Il lui restait encore 2h d’anglais, 1h de mathématiques et 2h de philosophie. Autant dire une journée bien moisie… Les options étaient simples, soit on laisse tomber la filature soit on loupe une après midi de cours complète… C’était une lycéenne, il la reverrait sans doutes même si il y avait un nombre incalculable d’étudiants… Choix complexe. Quand soudainement, une idée assez osée lui vint à l’esprit. Il ne connaissait pas du tout Alice, ni même son prénom à vraie dire, la suivre en douce, juste pour savoir d’où elle vient et ou elle vit serait une première approche intelligente pour la comprendre. Voir son milieu social, ses manières, son « cadre », son « contexte » !

Malynx le lynx !

Bien sûr cette approche reste sournoise et quelques peu ultra obsessionnelle… Mais au delà de la perversité ou du côté malsain, c’était plutôt la curiosité qui motivait le petit Matt. Il n’irait pas chez elle en douce pour la violer ! Bien que l’idée fut tentante l’espace de quelques secondes ; mais Matt n’était pas comme ça, il restait ce qu’on pouvait appeler un gars bien.

La cours mentale de Matt avait délibérée, il la suivrait sans l’interpeler. S’il se faisait démasquer, il lui dirait honnêtement la raison de sa présence ici.

Il suivait alors la jeune femme qui se dirigeait vers la station de tramway visiblement. Il s’éloignait d’elle, laissant un bel espace entre eux afin d’assurer sa couverture. Elle prit alors le tramway. Matt rattrapa son retard, pris le premier journal gratuit qu’il trouvait et s’engouffre alors dans le tram tout en veillant à ne pas emprunter la même porte qu’elle. Le journal était absolument nécessaire car vu le peu de monde qu’il y avait, il était difficile de bien se cacher de la jeune femme. Cependant, elle semblait réellement absorbée par la musique qu’elle écoutait, ce qui était plutôt tout à l’avantage de Matt qui pouvait mieux l’observer. Il remarquait qu’il n’était pas le seul. Le peu d’hommes qui étaient présents dans le tram ne faisait qu’observait la jeune femme. Un sourire se glisse alors sur ses lèvres, car cela était indéniable, Alice était vraiment belle… Il est donc normal que tous les regards se portent sur elle.

Elle descendit alors dans l’un des quartiers les plus malfamés de Seikusu, ce qui est très étrange car Matt aurait davantage pensé qu’elle s’arrêterait au terminus ou les quartiers sont plus chics. Comme quoi, il ne faut pas croire ce que l’on voit, mais c’est pas grave, sa « mission » n’était pas terminée, il continuait à la suivre, descendant au même arrêt mais au dernier moment afin de laisser le temps à Alice de prendre de l’avance.

Le quartier était juste immonde… On se serait cru dans les bas fonds de Gotham City ou Judge Dredd, c’était vraiment dégueulasse, le journal qu’il tenait il y a quelques minutes encore faisait référence à des affaires de meurtres et de stupéfiants non loin de la ou il se trouvait… C’était assez lugubre pour un jeune homme venant de la « haute »…
Il s’imaginait alors que s’il arrivait malheur à Alice, il pourrait alors intervenir afin de la sauver, ça aurait pu être chevaleresque et elle se serait immédiatement radoucie face à son sauveur qui n’est autre que celui qu’elle a renié, une heure auparavant !

Elle entre alors dans un vieil immeuble désaffecté. Bizarre… Elle avait peut être rendez vous avec des amis, histoire de squatter… Ou… Serait-elle mêlée à des affaires louches ? Il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir, partir à sa rencontre.

Il fit preuve d’une grande discrétion, car la porte était rouillée et grinçante comme jamais. Même les manoirs fantômes de Mario étaient plus silencieux… Il fallait faire attention à ne pas faire éclater sa couverture. Les portes claquaient et malgré le temps magnifique, les pièces devenaient de plus en plus obscures, rendant la filature plus corsée. C’est quand il aperçut au loin une lumière de lampe torche qu’il put enfin voir d’où cela provenait… Il prit la porte en direction de cette lumière, qu’il distinguait à travers les vitres crasseuses, mais elle était visiblement fermée…

Chiotte… Réfléchit…

Heureusement que l’entrepôt est jonché de trou dans le mur, petits mais accessible, il en emprunte alors un. L’odeur était juste gerbante, des cadavres de rats jonchaient son passage vers la pièce en question. L’uniforme d’un blanc éclatant au départ fut alors salit immédiatement…

Et ben Matt, tu l’apprécies celle la… Mais quelle envie…

Il s’extirpa de son trou à rats (c’était le cas de le dire) et prit peur en voyant un lézard qui partait de la pièce ou venait cette lumière, un cri étouffé par ses mains.

Ça fait tapette mais tu es le seul témoin Matt, relax…


La porte était légèrement entrouverte, il glissa son œil et vit Alice regardait autour d’elle, il s’échappa vite de l’interstice pour ne pas être repéré. Quelques secondes plus tard, il se remit à regarder…

Alice était entrain de se changer… Elle se déshabilla, pour le plus grand plaisir de monsieur. Il put ainsi observer ce qu’il savait déjà, son corps était parfait… Elle aurait pu faire actrice porno et gagner beaucoup d’argent si elle l’avait voulu, tous ces attributs auraient pu faire d’un homo un hétéro en deux temps trois mouvements, no doubt about it.

Elle mit des vêtements très classieux selon lui mais qui ne collaient absolument pas avec l’ambiance, bizarre… On aurait dit presque une princesse des temps modernes.

Le grincement de la porte suivante fit frémir le jeune homme, mais n’arrêta pas sa soif de curiosité… Il passa doucement dans la pièce jusqu’à la porte grinçante qu’il empêcha in extremis de se fermer, le laissant alors libre d’observer la scène.
Matt vit un étrange mécanisme, assez steampunk dans le genre, un mélange entre l’ancien et le nouveau. Mais qu’est ce que l’étudiante inconnue venait faire ici ? Pourquoi se changer pour aller se présenter devant une machine, un genre de portail « archaïco-moderne » ? Ouate de phoque ?

Ce qu’il aperçu alors dépassa tout ce qu’il pu imaginer, même dans ses rêves les plus fous. La jeune fille actionna un cristal qui fait apparaître une sorte de portail dimensionnel ! Etait ce seulement possible ? Qu’est ce que c’est que ce travail pyrotechnique ultra réaliste ? Qu’est ce que c’est que ces conneries ?

Autant de questions que de réponses insensées se baladaient dans la tête de Matt qui vit alors Alice disparaitre sous ses yeux, il entra alors avec fracas dans la pièce, la pensant en danger.

NON ATTENDS !!!

Il n’eut pas le temps de dire autre chose que le vortex malheureusement trop proche de lui l’aspira d’un seul coup. La sensation fut horrible et impressionnante à la fois. Cela ressemblait aux montagnes russes, son cœur donnait l’impression d’être dans sa gorge ! La puissance du vortex ne pouvait laisser place à aucune pensée rationnelle, seul la volonté d’arriver en un seul morceau à la fin comptait, le voyage dura sûrement quelques secondes, mais cela sembla une éternité…

Il atterrissait sur un sol (c’était déjà ça) dans une gamelle de toute beauté, no classe no style, à deux doigts de vomir et de s’évanouir en même temps… Tout était flou et confus autour de lui, il ne se souvenait que d’Alice qui se faisait aspirer par un monstre vortexien ! Il murmura alors, toujours à terre.

Attends…

Répétant seulement les derniers mots qu’il avait tenté de dire à Alice…

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Une éternité enchâssée dans quelques secondes. C’était la meilleure façon qu’Alice avait de décrire le passage à travers un Portail. Elle se retrouva presque instantanément de l’autre côté, dans un autre monde, dans l’une des pièces de Sylvandell, une pièce avec une des vitres, et une grosse cheminée. Il n’y avait pas de meubles, de la tapisserie, et la pièce comprenait surtout un dispositif assez similaire à celui se trouvant dans l’entrepôt sur Seikusu. Un autre cristal était ici, et s’était allumé en même temps que celui dans l’entrepôt. Les deux avaient encore suffisamment d’énergie magique pour alimenter plusieurs voyages. La Princesse épousseta un peu sa robe, enlevant les quelques traces de poussière qui se trouvaient dessus. Dans l’absolu, elle aurait bien aimé trouver un endroit un peu moins poussiéreux, comme l’une des nombreuses chambres du manoir de Mélinda, mais l’être humain n’était pas totalement libre de choisir les portails de son choix. C’était toujours mieux que rien.

Il était maintenant temps pour elle d’aller à sa bibliothèque. Elle allait éteindre le cristal quand une silhouette atterrit derrière elle, se vautrant lamentablement sur le sol. Tout s’enchaîna ensuite. Il y a cinq secondes, Alice était seule dans la pièce, et se demandait si elle trouvait le livre qu’elle recherchait à la bibliothèque. Cinq secondes après ce moment, le lycéen qui l’avait abordé à la bibliothèque était au sol, écrasé sous le corps massif d’un Commandeur, une lame froide sous la gorge, tenue par une main déterminée, une main prête à trancher la vie du petit curieux au moindre geste de méfiance.

« Mais qu... ?! »

Alice cligna des yeux, ébahie, ne comprenant pas ce qui se passait, et mit plusieurs secondes, avant de comprendre que ce jeune home avait du la suivre depuis la bibliothèque. Elle ne savait pas si elle devait se sentir idiote pour ne pas avoir remarqué qu’on la suivait, ou irritée de voir que cet homme avait été jusqu’à la pister dans toute la ville. Était-ce l’un de ces fameux stalkers terriens, des gens qui suivaient les jeunes femmes, pour les kidnapper ensuite, les violer, et les découper en morceaux, afin de les manger dans leurs assiettes ? La Princesse savait qu’il y avait des cinglés partout, mais elle lut surtout dans les yeux de Matt une franche surprise, un étonnement sincère. Le Commandeur, Oberyn, son fidèle garde du corps, qui la suivait partout sur Terre, et disposait de sorts capables de lui permettre d’être invisible, avait du remarquer que cet homme la suivait, et avait décidé d’intervenir quand il avait, à son tour, traversé le portail. Initialement, il avait voulu effrayer le malandrin sur Terre, mais ce dernier était toujours resté trop proche de la Princesse pour qu’il le fasse. D’une main, il maintenait les cheveux de l’homme, l’empêchant ainsi de s’écraser sur sa lame.

« Cet homme vous suivait, Princesse. Désirez-vous que je le mette à mort ?
 -  Hein ? Mais... Non ! »

Oberyn avait lâché ça sur un ton froid et détaché, presque aussi motivé que s’il avait demandé à Sa Princesse si elle désirait une glace. L’homme hocha lentement la tête, et relâcha la gorge de l’homme en se relevant. Dans leur dos, les cristaux s’éteignirent, et la lumière violette émanant du vortex disparut, la source de lumière venant alors de la fenêtre. Alice se pencha vers l’homme, toujours allongé sur le sol. Le premier voyage était toujours très impressionnant. Certains en vomissaient même.

« Il n’est pas méchant, Oberyn, il... Euh...Je l’ai croisé à la bibliothèque. »

Le Commandeur haussa un sourcil interrogateur, en croisant les bras.

« Quoi ?! s’exclama Alice.
 -  Je n’ai rien dit, Princesse.
 -  Mais pourquoi tu m’as suivi ?! Euh... Tu as envie de vomir, d’ailleurs ? »

Les répliques de la Princesse n’étaient pas très inspirées. Il fallait bien avouer qu’elle ne s’attendait pas vraiment à un coup pareil.

Quelle idiote !

Matt Nakamura

Humain(e)

Matt n'avait absolument rien compris de ce qui lui arrivait. Il était encore sous le choc du transfert dimensionnel, tellement dans les vapes, qu'il ne s'aperçut même pas qu'un homme menaçait sa vie avec une lame prête à l'égorger au moindre faux pas.

Tout était encore flou, tout était réel et irréel à la fois, presque surréaliste... Mais l'heure n'était pas à la raison car rien ne le permettait... Tous ses sens étaient chamboulés, tout bougeait autour de lui les voix venait de très loin...

Cet homme vous suivait, Princesse. Désirez-vous que je le mette à mort ?


-  Hein ? Mais... Non !
Il n’est pas méchant, Oberyn, il... Euh...Je l’ai croisé à la bibliothèque.
Quoi ?!


-  Je n’ai rien dit, Princesse.

Mais pourquoi tu m’as suivi ?! Euh... Tu as envie de vomir, d’ailleurs ?

Le mot "suivi" montrait qu'Alice parlait c'est alors que Matt réussit à baragouiner quelques mots coordonnés...

Tu... Tu te faisais aspirer par cette... Cette chose et... Et... J'ai cru que... que... Grave... Genre dangereux...

Il émit soupir comme pour retenir de vomir...

Et je voulais... Je voulais...

il regarda le commandeur, sans faire le rapprochement avec une autre réalité, lui même étant complètement déconnecté...

Je voulais quoi ? J'étais curieux de... comprendre pourquoi... Et m'excu...

Il mit sa main devant la bouche.

Est ce que t'as un... un...

Il se détourna d'Alice, se tournant vers le commandeur pour vomir à ses pieds... C'était pitoyable, un peu touchant, mais pitoyable...
Il s'agrippa alors au commandeur...

'Mande pardon...


Se remettant très doucement... Ne comprenant encore rien de ce qui l'attend...

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Alice devait bien admettre que, ce coup-là, elle ne l’avait clairement pas vu venir. Qu’est-ce que ce garçon fabriquait ici ? C’était sûrement un rêve ! Elle aurait peut-être pu lui effacer la mémoire et le ramener à Seikusu, en faisant passer ça pour un simple délire psychédélique. Il n’avait encore rien vu de Sylvandell, rien d’autre qu’une pièce, et il serait assez facile de convaincre son cerveau que tout ça n’était qu’une vision de l’esprit. Du moins, en théorie... Alice savait qu’il était toujours dangereux de manipuler les esprits, et ce d’autant plus que, par définition, un esprit était versatile, rebelle, et enclin à ne pas faire ce qu’on lui demandait. Elle vit alors la tête du lycéen, qui était visiblement secoué, se mettre à pâlir, et il s’agrippa aux jambes d’Oberyn... Pour lui vomir dessus.

« Ah, mais... !
 -  ’Mande pardon... »

Celle-là, Oberyn ne l’appréciait pas très bien, et secoua ses jambes, se libérant de l’étreinte du lycéen. Alice intervint alors, pour éviter que la colère du Commandeur ne se ressente sur ce lycéen patraque.

« C’est bon, Oberyn ! Laissez-nous.
 -  Princesse, avec tout le respect que je...
 -  Et moi, je vous dis de décarrer ! Allez laver votre armure, et dites à une servante de passer la toile ici. Quoi, vous voulez me faire croire que ce garçon est un mage noir ? C’est un adolescent ! Comme moi ! »

Oberyn pesa le pour et le contre. Ce n’était pas très conforme au protocole. Laisser la Princesse sans surveillance... Certes, elle était au château, mais il suffisait d’une seconde d’inattention pour qu’elle se retrouve avec un couteau planté dans la gorge. D’un autre côté, ce lycéen n’avait effectivement aucun pouvoir magique notable, et, étalé ainsi sur le sol, il inspirait plus la pitié que la méfiance. Néanmoins, le Commandeur n’était pas homme à se contenter des apparences. Sa tâche était de protéger la Princesse, mais, quand cette dernière était décidée comme ça... la preuve, elle avait posé ses mains sur ses hanches, en les fermant, et le fusillait du regard ! Dire qu’il l’avait connu quand elle était haute comme trois pommes se battant en duel...

Grommelant, le Commandeur hocha lentement la tête.

« Très bien... Mais je ne serais pas loin. »

Oberyn sortit, et Alice attendit qu’il s’en aille, avant de se pencher vers l’homme. Elle s’agenouilla sur le sol.

« Tu m’as suivi dans toute la ville, hein ? Le pire, c’est que je ne pense pas que ce soit pour parler de Confucius... »

Elle sourit brièvement, avant de voir qu’il avait, sur les joues, des traces de vomi... Et ses jolis yeux verts. La Princesse se releva alors.

« Bon, je pourrais te ramener dans l’entrepôt, mais, puisque tu es là, autant éclaircir ta lanterne... Lève-toi, tu vas commencer par te nettoyer le visage. »

Alice sortit de la pièce, et trouva rapidement une serviette puis la tendit à l’homme. Elle l’invita ensuite à le suivre, et se rendit dans l’un des petits salons du château. C’était une pièce chaude, éclairée par une cheminée, ainsi que par une grande fenêtre. Comme il faisait beau en ce moment, le soleil réchauffait davantage la pièce. Elle comprenait une mezzanine accessible par un escalier dans un coin, des bibliothèques, et un petit coin de détente, avec de gros fauteuils en cuir. La Princesse s’assit sur l’un d’entre eux, faisant le point dans sa tente.

En regardant parla fenêtre, on pouvait constater une chose simple : ce n’était pas Seikusu. On voyait en effet une succession de montagnes s’étalant à perte de vue.

« Bon, pour commencer... Je m’appelle Alice. Alice Korvander, et... Tu ne vas sans doute pas me croire, mais sache que tu n’es plus sur Terre. »

Contrairement à Oberyn, Alice n’avait pas de doute sur les intentions de ce garçon. Comment pourrait-il lui vouloir du mal ? C’était elle qui l’avait abordé en premier ! Ce qui l’étonnait, c’est qu’il l’ait suivi à travers toute la ville... La Princesse avait cependant une petite idée des raisons qui l’avaient poussé à faire ça. Comme quoi, il était bien motivé ; pour suivre une fille qui lui plaisait, il avait été jusqu’à filer dans une autre dimension.

Que ne fallait-il pas faire pour une fille ?

Matt Nakamura

Humain(e)

Matt se sentait complètement ridicule... Celui ci avait vraiment honte de lui... Il faisait rapidement le rapprochement avec ses soirées cuites dans les bars mexicains qu'il a fréquenté par le passé... Bars qu'il connaissait par cœur désormais...

Mais la... Pas de quoi s'en réjouir... Si celui ci voulait donner une bonne impression auprès d'Alice, comme quoi il pouvait être une personne de confiance, sur qui on peut se reposer, il faut bien avouer que c'était un échec cuisant. Tout semblait déraper avec elle. D'abord la bibliothèque et maintenant le passage dimensionnel... Rien ne jouait à sa faveur. Alors que c'est pas un mauvais parti, ni le plus bête qui puisse exister, bien au contraire. Mais entre sa bonne humeur à danser à tout va ainsi que son magnifique dégobillement, rien ne pouvait encourager une personne sensé à se lier d'amitié (voir plus) avec lui, en tout cas, pas maintenant.

Malgré l'atmosphère encore cotonneuse qui commençait à se dissiper et le goût de la gerbe encore bien présent, Matt se redressait doucement... Il resta à terre, mais se retourna afin d'être assis sur son postérieur. Celui ci arrivait à distinguer la voix d'Alice qui perçait. Il ne savait pas ce qui était entrain de se passer mais visiblement, Alice avait une autorité en ce lieu qui était impressionnante. Même le ton qu'elle avait semblait différent, celui d'une leader ou d'un chef de guerre expérimenté... Bizarre... Cette impression fut confirmée par l'allégeance indiscutable d'Oberyn qui obéissait en clin d’œil...

C'est quoi encore ça...?


Oberyn sorti de la pièce sur simple ordre de la princesse...

Les voilà donc tous les deux... Les explications pouvaient commencer, c'est tout du moins, ce qu'il pensait...

Alice s'agenouilla alors vers lui. Elle semblait plus compatissante et plus souriante, ce qui rendait l'atmosphère plus agréable... Elle lui dit alors...

« Tu m’as suivi dans toute la ville, hein ? Le pire, c’est que je ne pense pas que ce soit pour parler de Confucius... »

A cette remarque, Matt sourit à son tour, un peu gêné, il baisse alors le regard, comprenant aussi qu'il est allé trop loin sans pour autant avoir de mauvaises intentions... Il la regarde de nouveau et répond...

Justement... Hum par rapport à ça... C'est un peu difficile à expliquer...


Elle le coupa, ayant sûrement deviné, sans grande difficulté, sa gêne et les restes de son "déboussolage". Matt savait qu'il était facile de lire dans ses yeux. Une médium en Espagne un jour lui avait conseiller de baisser le regard et de le fixer de nouveau sur quelqu'un afin de se créer une barrière qui puisse empécher qu'on distingue toutes ses intentons à travers, mais quand on est troublé, ça ne fonctionne pas toujours...

« Bon, je pourrais te ramener dans l’entrepôt, mais, puisque tu es là, autant éclaircir ta lanterne... Lève-toi, tu vas commencer par te nettoyer le visage. »


C'est une sacré bonne idée que tu as la...


Il se relève doucement, reprenant son équilibre et suivit Alice. Il observait alors les lieux. Il se trouvait en fait dans un très grand château, c'était presque hallucinant. Il était immense et beau similaire à un Versailles ou à celui de Vaux le Vicomte mais en 15 fois plus grand. Il regardait tout autour de lui n'arrivant pas encore à expliquer comment il a pu se retrouver d'un entrepôt moderne dégueulasse à un château médiéval splendide...

Alice lui fournit une serviette qu'il utilisa immédiatement, prenant également dans son sac trois chewing-gum pour que son haleine soit supportable, il avait même un briquet bien qu'il ne fumait pas mais il fallait être paré pour toutes circonstances. Les deux individus entraient alors dans le petit salon.

C'était une pièce agréable ou il semblait faire bon vivre. Il faisait chaud, c'était plaisant et le mobilier forçait l'admiration. Tout semblait d'époque... Mais ce qui attisait le plus la curiosité était sans nuls doutes le paysage... Comment était ce seulement possible... C'est seulement à cet instant que Matt compris que les farces et autres pyrotechniques ne pouvaient expliquer un tel phénomène, et si ce fut le cas, le résultat restait bluffant...

Il se retourne et vit Alice s'installer, sur un vieux fauteuil, il fit de même en s'installant sur le canapé faisant face à celui ci...

« Bon, pour commencer... Je m’appelle Alice. Alice Korvander, et... Tu ne vas sans doute pas me croire, mais sache que tu n’es plus sur Terre. »

Ah ! Je mets enfin prénom sur ta bouille... Alice...

Souriant doucement à la jeune femme

C'est vraiment un beau prénom...

Se rendant compte alors que ce qu'il disait était un rentre dedans mal amené...

'Fin pas moche en tout cas ! Moi c'est Matt et...


N'ayant pas certain d'avoir bien compris...

Tu as dit quoi la ?
« Modifié: mardi 04 mars 2014, 16:04:19 par Matt Nakamura »


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