Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Évaluation psychologique, ou discussion à coeur ouvert ? (Nathan Joyce)

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Wakana Queen

Humain(e)

- Docteur Queen ?

Le nez plongé dans un immense traité de médecine parlant de la schizophrénie, le docteur Queen ne répondit pas. Elle ne semblait même pas avoir entendu la voix du responsable de l'institut carcéral de Seïkusu.

- Docteur Queen !
- Mmoui ?

L'homme, penché par l'embrasure de la porte, ouvrit cette dernière complètement et entra, se redressant  de toute sa haute stature.

- Vous avez un message qui vient du commissariat.
- Du commissariat ?
- Ils veulent que vous fassiez une évaluation psychologique de l'un des leurs, et que vous ayez un suivi sur le long terme...
- Je vois.

Hochant la tête, l'homme sortit après avoir déposé une feuille sur le bureau de la psychologue, et il sortit.

Restée seule, Wakana reposa l'épais traité, en prenant soin de marquer sa page, et lu rapidement le message laissé.

Citer
Docteur Queen.

Je suis le Commissaire Principal de Seïkusu.

Je souhaite faire appel à vos services pour évaluer l'état psychologique de l'un de mes hommes.

Pouvez-vous venir au Commissariat vers quatorze heures, aujourd'hui ?

Cordialement,

***

Le nom de l'émetteur du faxe était illisible. L'encre avait bavé.

- Je suppose que je devrais y aller.

Elle parlait dans le vide, comme souvent. Réprimant une envie de bâiller, et refermant le traité où sa page était marquée, elle jeta un coup d'oeil à sa montre. Treize heures. Le temps de prendre ses affaires, de passer au drive chercher quelque chose à manger, et de se rendre au commissariat, il serait quatorze heures. Elle ne devait pas traîner si elle voulait être à l'heure.

Prenant son sac à main, la blonde verrouilla son bureau et sortit. Elle passa devant le parloir, où certains de ses patients parlaient à leur famille, et salua la réceptionniste.

Le trajet jusqu'en ville fut rapide. L'attente au drive d'une grande enseigne de restauration rapide fut plus long. Au final, quand elle arriva au commissariat, il était quatorze heures dix, et elle n'avait pas encore mangé.

Son sac en papier à la main, elle se présenta à l'accueil du commissariat.

- Bonjour. Je suis le docteur Wakana Queen, psychothérapeute. Le Commissaire a demandé mes services. Je suis un peu en retard, je suis désolée. Où dois-je aller pour m'entretenir avec mon client ?

La blonde avait débité tout ça d'une traite, en présentant sa carte à la réceptionniste.
~ * Call me Barbie & bis ~

Nathan Joyce

E.S.P.er

Tel un violent couperet, le verdict final avait été rendu par le juge, et était sans appel. Nathan l’avait relu à plusieurs reprises, mais chaque lecture ne faisait qu’amplifier encore plus sa rage et sa frustration. Sa frustration contre lui. Sa frustration contre un système complètement débile qui, sous prétexte que l’agent de police ayant interpellé un dealer n’était pas parfait, choisissait de relaxer ce dernier, de faire payer à la faute de la société les erreurs personnelles d’un agent. Nathan reconnaissait tout à fait être en tort dans cette histoire, ce qui ne faisait que le rendre encore plus furieux.

Assis sur son siège, il observait le jugement, le teint livide, et relut le passage le concernant :

Citer
« Considérant que les aveux obtenus par le prévenu ont été obtenus sous l’effet de la menace et d’actes caractéristiques de gestes violents, susceptibles d’altérer le comportement du prévenu, et de le contraindre à dénaturer les faits ; que les différents tests menés sur l’agent de police responsable de l’interrogatoire ont relevé un taux d’alcoolémie anormalement élevé ; que [...] »

Le dealer avait été relaxé, et tous les procès-verbaux dans lesquels il avouait pour qui il travaillait annulés, pour vice de procédure. Nathan avait récemment interrogé, avec l’aide de la brigade, un dealer, une petite frappe qui vendait sa merde à des étudiants de la fac’ de Seikusu, ainsi qu’à des lycéens, notamment de Mishima, mais également d’autres lycées. Le dealer avait été arrêté chez lui, et on avait retrouvé des stupéfiants chez lui. Nathan avait été chargé de l’interrogatoire, mais il était tombé sur un jeune con. En deuxième année de droit, l’étudiant dealer se moquait sans hésitation de Nathan, affirmant qu’il ne dirait rien sans la présence de son avocat, et qu’il ne reconnaissait qu’être coupable de détention de stupéfiants, ce qui, selon lui, ne constituait qu’un délit mineur. Il affirmait que la drogue n’était pas à lui, mais à un ami. L’ami en question niait, et un test sur l’homme avait relevé l’absence de drogues dans le sang.

Il avait été placé en garde-à-vue, et cuisiné à plusieurs reprises. Nathan avait fini par s’énerver, et l’avait un peu secoué. Au nom du Christ, il jurait ne pas avoir tapé ce petit con, même si ce n’était pas l’envie qui lui en manquait. Cependant, quand le dealer avait été arrêté, Nathan avait bu quelques verres en trop. L’avocat du dealer, un jeune avocat commis d’office, avait demandé, lors de la garde-à-vue, à ce que Nathan soit soumis à un test d’alcoolémie, devant les menaces qu’il avait formulé. Le test s’était révélé positif, et l’avocat était parti en croisade devant le juge, sur cette seule base, pour faire invalider toute la procédure. Or, l’enquête autour du dealer avait réussi à s’épaissir, car la police avait obtenu, sur la base des procès-verbaux résultant de la garde-çà-vue, l’autorisation de mener une perquisition de l’appartement du dealer, appartement qui avait permis de trouver des notes sur ses clients, ainsi que des informations susceptibles de remonter à ses fournisseurs. Le dealer avait paniqué entre la perspective d’être chargé par le Ministère public au barreau, ou de bénéficier d’une mesure de composition pénale, s’il divulguait le nom de ses complices, notamment de ses fournisseurs. L’avocat avait botté en touche, en attente du délibéré.

Le jugement était donc tombé, annulant les procès-verbaux, et, du coup, tout ce qui en découlait, comme la perquisition, et les preuves obtenues. La police n’avait plus rien contre lui, et devait donc relancer une nouvelle procédure, en sachant que, cette fois-ci, l’homme serait prudent. Juridiquement parlant, la décision du juge se fondait sur l’état d’ébriété d’un des agents, alors même que les actes de violences allégués n’existaient pas, se résumant à des « gestes ». Il n’y avait même pas un seul certificat médical venant étayer ce dernier ! Concrètement, la raison de cette décision, proprement scandaleuse, tenait au fait que le trafic de stupéfiants était géré par de puissants clans yakuzas, et que le juge était sûrement corrompu, et avait trouvé une brèche, une minuscule petite brèche. Le Ministère public hésitait à faire appel de la décision, dans l’espoir qu’elle soit annulée, mais il se passerait des mois, et, pendant ce temps, cette piste-là serait épuisée.

En somme, Nathan avait l’impression d’être le dindon de la farce, sentiment d’autant plus renforcé que l’une des décisions du jugement était un « suivi psychologique obligatoire » à son encontre. Son chef lui avait donc dit que, une fois par semaine, il verrait un psy’ pendant une durée de plusieurs mois, et que, s’il ne tenait pas à finir à la circulation, il avait tout intérêt à s’y rendre, et à arrêter de boire comme un trou les Samedis soirs.

Autant dire que, quand 14 heures arriva, et que Nathan constata que ce putain de psy’ n’était toujours pas là, il fulminait sur place.

*Tu essaies de défendre un système de corrompus et de lâches, Nattie-boy, rigolait en lui la voix nasillarde et caverneuse de la Bête. Un système qui préfère défendre les criminels, plutôt que de protéger les victimes. Un système aveugle et corporatiste, hypocrite, un système qui est d’office voué à une lutte inutile. Sans les criminels, tu serais au chômage, Nattie-boy... C’est là toute l’ironie de la vie.*

La Bête se gaussait, et Nathan devait rester calme. Il ne fallait pas qu’il perde le contrôle de cette créature, et c’était bien pour ça que, ce midi, il avait encore pris un petit coup. L’alcool l’aidait à se calmer, et, partant de là, à contrôler la Bête. Ce monstre n’avait besoin que d’une brèche pour sortir, et il n’avait vraiment pas besoin de ça maintenant.

Il était 14h15 quand il la vit arriver. Nathan était assis sur une chaise devant la porte d’un bureau, qui était celui du psychologue de la boîte. Il vit une superbe silhouette avec une chevelure blonde, et sentit son irritation diminuer... Un peu.

« Docteur Queen, je présume ? »

Le chef avait préféré lui assigner une gaijin, comme lui, en pensant que ça l’aiderait à se sentir en confiance. Sa belle poitrine et ses cheveux blonds l’aidaient beaucoup à se détendre, en tout cas. Il tendit professionnellement sa main vers elle.

« Je vous demanderais de faire vite, lâcha-t-il alors, mettant fin aux présentations. J’ai pas mal de boulot, et je n’ai pas que ça à foutre de faire le con sur un divan à vous parler de madeleines et de tasses de cafés. »
DC d’Alice Korvander.

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Wakana Queen

Humain(e)

- Ah, docteur Queen. Oui, il vous attends. Vous montez par là-bas, et ce sera tout droit. Il saura se faire voir, ne vous inquiétez pas. Bon courage !
- Merci.

Prenant une grande inspiration, Wakana se dirigea dans la direction indiquée. L'odeur du sac en papier fit grogner son ventre, mais elle n'y fit pas attention. Elle mangerait un peu plus tard. Elle était déjà assez en retard comme ça. Elle qui aimait la ponctualité...

- Docteur Queen, je présume ?

Elle hocha la tête, et prit la main qu'il lui tendait pour la lui serrer. Poignée de main ferme, même si elle n'égalait pas celle d'un homme viril. Elle n'avait en effet pas une grande force.

- Je vous demanderais de faire vite. J’ai pas mal de boulot, et je n’ai pas que ça à foutre de faire le con sur un divan à vous parler de madeleines et de tasses de cafés.
- Je ferais de mon mieux, mais ça ne dépend pas vraiment de moi.

Elle poussa la porte du bureau devant lequel il attendait, et entra en lui faisant signe de la suivre.

- Je m'excuse pour le retard, d'ailleurs. Mais on ml'a prévenue à la dernière minutes, et je devais passer chercher quelque chose à manger. J'ai pris assez pour deux personnes, si ça vous dit...

Lui offrant un sourire amical, la psychothérapeute prit place derrière le bureau en posant le sac en papier sur ce dernier. Elle resta assise à peine deux secondes, et changea aussitôt de place. Elle déplaça le fauteuil pour le mettre à côté de l'autre. Et elle s'y assit de nouveau.

- J'ai été mise au parfum, partiellement. Je ne connais d'ailleurs pas votre identité. Pourriez-vous me renseigner ? Et expliquer, d'après vous, pourquoi vous devez avoir un suivi psychologique ?

Elle l'observa alors en détail, pour la première fois. Son client était un homme plus grand qu'elle. Plus massif qu'elle. En même temps, il n'y avait pas de mal. Même avec ses escarpins, elle n'atteignait que péniblement le mètre soixante-dix. Et sa silhouette aux courbes harmonieuses, moulées dans ce tailleur gris anthracite, ne pouvaient pas faire plus des cinquante-deux kilos actuels. Même avec ce qu'elle allait engouffrer, cette nourriture occidentale grasse et consistante, elle ne prendrait pas un gramme. Alors oui, il était plus massif qu'elle. Mais ce qu'elle constata, c'est qu'il était dans les critères qui, pour elle, font d'un homme quelqu'un de séduisant à ses yeux.

Refoulant cette idée, elle se rappela qu'elle devait se concentrer sur le fait qu'il était son client, et non un homme qu'elle pouvait séduire.

- J'aimerais aussi vous préciser que je ne peux pas faire tout le travail. Il faudra que vous participiez vous aussi. Je ne suis pas dans votre esprit, je ne peux qu'analyser ce que vous me direz. Je ne suis pas magicienne.

Beaucoup de personnes pensaient en effet qu'un psy pouvait lire dans les esprits. Mais ce n'était qu'un travail de conjecture et d'analyse, pas de mysticisme.

- Je dois aussi ajouter que, comme il y a plusieurs séances, nous pouvons avancer en prenant notre temps. Vous n'êtes pas obligé de vous confier immédiatement.

Il fallait avant tout qu'il soit en confiance. Elle n'était pas un tyran !
~ * Call me Barbie & bis ~

Nathan Joyce

E.S.P.er

*Plutôt pas mal, la psy’, non, Nattie-boy ?*

Il devait bien admettre que le symbiote n’avait pas tort... Cependant, il lui en faudrait plus pour le convaincre. Même s’il avait une phénoménale envie d’arracher ce tailleur gris pour la défoncer contre le bureau, il savait qu’il devait se retenir, ne pas se laisser aller. Ils entrèrent dans un simple bureau, sans ordinateur, avec une bibliothèque comprenant une rangée de livres. Il y avait des manuels de criminologie, plusieurs exemplaires du Code pénal et du Code de procédure pénale, ainsi que des traités de jurisprudence criminelle. Le bureau étant vide, il servait à entreposer les livres et les manuels juridiques, ainsi que des compilations de directives et de circulaires. Nathan vit que la psychiatre avait entre les mains un genre de sandwich à l’occidental, qui changeait des baguettes japonaises et des nouilles.

« Je m'excuse pour le retard, d'ailleurs. Mais on m'a prévenu à la dernière minute, et je devais passer chercher quelque chose à manger. J'ai pris assez pour deux personnes, si ça vous dit...
 -  Nan, ‘vous en faites pas, faites-vous plaisir... »

Nathan s’assit sur une chaise, espérant vite pouvoir en terminer avec cette comédie. Bien malgré lui, il loucha sur la poitrine de la femme, assez généreuse, et remarqua que la porte était fermée... Dans de commissariat, les portes étaient assez solides, permettant d’insonoriser plutôt bien les pièces, et ce d’autant plus qu’ils étaient dans une partie du commissariat qui manquait d’activité. Autant dire que tout était là pour le tenter. Mieux valait donc que ça ne s’éternise pas.

La jeune femme se mit à parler, tenant à préciser plusieurs choses, tout en lui demandant un bref résumé des faits. Au moins, il n’y avait pas de divan pour qu’il s’allonge. La femme veilla également à ne pas s’asseoir derrière le bureau, cherchant à instaurer un lien de confiance, d’égalité, et de proximité. Une putain de méthode de psy’ qui amena sur ses lèvres un sourire amusé. Nathan attendit un peu, prenant son temps, réfléchissant, puis finit par parler :

« Ce que je fous ici ? C’est ça que vous voulez savoir, hein ? Et bien, pour simplifier, je dirais que je suis le bouc-émissaire d’un système inique qui préfère, sous le couvert de vice de procédure et de toutes ces conneries de démocrate, libérer des criminels et envoyer les flics en taule, plutôt que les arrêter et les envoyer en taule. »

Cette introduction en la matière donnait l’impression que l’homme était victime d’une sorte de conspiration, ce qui était souvent la preuve qu’on était paranoïaque. Poliment, le docteur Queen ne prenait aucune note, probablement pour éviter de donner l’impression à Nathan qu’elle le jugeait. Il apprécia cette intention. En fait, cette fille était trop belle, tellement sexy dans son tailleur qu’il avait du mal à faire partir son aigreur. Il connaissait suffisamment la Bête pour savoir qu’elle avait envie de se faire cette belle docteur, de se la taper contre le mur.

Nathan reprit donc :

« J’ai arrêté un dealer, un sale petit connard d’étudiant qui refourguait de la dope fournie par les Yakuzas sur le campus de l’université, et à des lycéens. On l’a cuisiné, et il a balancé des noms, mais son connard d’avocat a réussi à faire tomber tout ça en me mettant sur le dos que j’étais alcoolique. Vous voyez, docteur ? C’est un métier de pute. Comme si on avait pas assez à faire avec les criminels et les psychopathes dans cette saloperie de ville, on doit également se battre contre notre propre système... Tout ça parce que les juges sont corrompus, et qu’ils inventent n’importe quelle excuse bidon pour veiller à ce que les intérêts des Yakuzas soient bien préservés. Cette putain de ville est souillée jusqu’à la moelle, et moi, je suis juste le con de service, l’âne à qui on plume le cul dans l’espoir qu’il en chiera des briques, et qu’on les laissera dans leur petit trafic. »

Un vrai moulin à paroles, mais, parfois, ça faisait du bien de se décharger un peu de sa frustration. Quitte à être coincée avec la psy’, et puisqu’il ne pouvait décemment pas la sauter sans risquer de finir en taule pour viol, autant se lâcher.

« Enfin, et vous faire perdre le vôtre aussi, Docteur », rajouta-t-il alors.
DC d’Alice Korvander.

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Wakana Queen

Humain(e)

Puisqu'il avait poliment refusé le sandwich en plus, Wakana haussa les épaules. Elle déballa soigneusement le produit, sans pour autant cesser d'être attentive au déroulement de l'instant. Elle n'agissait pas comme les clichés de psychologues que l'on voit dans les films hollywoodiens. Ou non-Hollywoodien, d'ailleurs. Elle se comportait tout à fait normalement. Comme une amie à qui l'on raconte ses secrets, ses attentes, ses déceptions... Oui, c'était ça. Elle était l'archétype de la meilleure amie parfaite. Alors non, elle ne prendrait pas de notes. Elle n'en avait pas besoin. Il suffisait d'être naturel et spontané. Il lui suffisait d'être naturelle et spontanée.

Elle mange par petite bouchées. Elle prend son temps. Elle écoute.

- Mmh. Sale histoire.

C'est vrai que la société dans laquelle ils évoluaient n'avait plus un système adapté pour diriger les gens. Il y avait des failles partout, et ça, juste parce qu'on s'accrochait au passé.

- Pourquoi ont-ils essayé de vous faire passer pour alcoolique ?

Elle posa alors son sandwich pour attraper le gobelet de coca qu'elle avait pris.

- Un peu de coca peut-être ?

Elle ne changeait pas de sujet. Elle faisait une petite parenthèse. Ça permettait souvent aux gens de souffler, de n'avoir pas à tout déballer d'un coup.

Pour cette première séance, Wakana voulait juste se faire une idée du personnage. Et bien souvent, se confier soulageait déjà pas mal de personnes. Elle remit une mèche derrière son épaule, posant son gobelet sur le bureau. Il y en avait un second dans le sac, qu'elle posa également sur le bureau. Deux menus, ça veut dire tout en double. Autant les sandwichs que les frites ou les boissons.

Elle reprit une bouchée de son hamburger, tout à fait à l'aise en présence du policier. Elle n'avait pas cette attitude froide et frigide qu'ont parfois les psychothérapeutes. Elle mettait les gens à l'aise assez rapidement, en règle général. Son sourire, son charme et sa bonne humeur opérant aussi bien que son esprit pointu et sa capacité d'analyse.

- Oh, j'oubliais. On est pas obligé de prendre une heure complète à chaque fois, bien que ça soit les horaires habituelles de consultations. Si vous ne voulez rester que vingt minutes, c'est votre droit. On peut aussi prendre plus d'une heure si vous en ressentez le besoin. Je ne suis pas un gardien de prison, et vous êtes libres de choisir ce qui vous convient le mieux.

Il lui faudrait aussi choisir combien de fois par semaine il souhaitait la consulter, et elle lui donnerait ses possibilités. Ils tomberaient ainsi d'accord sur un certain calendrier.

Elle croisa les jambes en reposant le papier vide de son hamburger, piochant quelques frites. Elle avait tout étalé sur le bureau. Il y avait deux sachets de frite, une boîte de nuggets et deux gobelets de coca. Purement américain. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça changeait des sushis et autres "japoniaiseries" comme dirait le célèbre Homer de la série -non moins célèbre- américaine des Simpsons. Et c'était agréable de changer. C'était... Exotique.

Comme l'homme face à lui, d'ailleurs. Elle ne croisait que peu de "gaijin" comme elle. C'était agréable, comme changement, de ne plus avoir à regarder des yeux bridés, ou une silhouette androgyne.

« Non, Waka', se morigéna-t-elle. C'est ton client, merde ! Pas un homme à séduire ! »
~ * Call me Barbie & bis ~

Nathan Joyce

E.S.P.er

« Pourquoi ont-ils essayé de vous faire passer pour alcoolique ? »

Le policier haussa les épaules en la regardant :

« Parce que je bois ? » rétorqua-t-il simplement.

Il y eut un léger silence, avant que la femme ne lui propose un verre de Coca. Il haussa les épaules, tout en sentant l’odeur de graisse des frites attaquer ses narines. La psy’ avait étalé ses victuailles sur le bureau. Cette nourriture rappelait à Nathan le pays. Aux États-Unis, il était assez fréquent de manger dans les fast food, et Nathan n’y avait pas échappé. Les frites, c’était si bon. Au moins, il y en avait une qui se régalait. Un rendez-vous qui n’était guère orthodoxe, il devait bien l’admettre. Connaissant la rigidité des Japonais, il s’était attendu à tomber sur un connard austère, qui lui aurait posé des questions très strictes, avec un costume hors d’âge, des lunettes carrées, une calvitie prononcée, et une sérieuse tête de con. Au lieu de ça, il tombait sur une superbe nana en tailleur blanc moulant, qui bouffait des frites et des nuggets. Elle avait dévoré son hamburger, et il observa brièvement les jambes croisées de la femme, relevant un peu son tailleur. Ça, il aimait ça. Une position exquise, tout simplement.

Nathan se racla la gorge, et se rapprocha, attrapant alors l’un des gobelets en plastique.

« Finalement, je vais opter pour votre proposition. »

Elle lui avait dit qu’il pouvait partir quand il voulait. Elle ne lui en tiendrait peut-être pas rigueur, mais Nathan savait que, si son chef apprenait que les entretiens psychologiques duraient seulement quelques minutes, il s’énerverait, et risquerait définitivement de l’envoyer à la circulation, ou à la sortie scolaire. La chute, en somme. Nathan but un peu de Coca, puis observa la femme, notamment dans ses yeux, détaillant un peu son visage.

*En voilà une qui est bien rouillée... Je suis sûr qu’elle veut que tu la sautes, mon brave Nathan...*

À force, Nathan était habitué aux réflexions de la Bête, qui voulait sauter sur tout ce qui bouge. Il reposa le gobelet. Il s’était rapproché de la femme, si proche qu’il aurait presque pu renifler son parfum. Il reprit alors.

« Je me suis fixé pour rester une heure en votre compagnie, Docteur Queen. Et il vaudrait mieux que je reste fidèle à l’horaire. Vous avez sans doute du le remarquer, mais les Japonais n’aiment pas trop les étrangers, surtout au sein de la police, et encore plus quand ils ont tendance à boire. »

Le Japon avait la réputation d’être un pays assez sexiste. À l’image de la vision de l’Asie du Sud-Est, qu’on retrouvait par exemple en Corée du Sud, les femmes étaient vues comme ayant un rôle intérieur. Il y avait encore une très forte vision de la famille, et c’était notable au sein du Japon, où le mariage était perçu comme une sorte de reconnaissance sociale. Une femme ayant la trentaine, et qui n’était pas mariée, voilà qui était suspect. Les employeurs masquaient à peine leur refus d’embaucher des femmes célibataires. Alors, une gaijin, blonde, et étrangère... Elle ne devait pas forcément être aimée de tous.

*Je pourrais rehausser le score... Une heure, je me sens chaud, là !*

Nathan ferma brièvement les yeux, évitant de loucher sur le décolleté de la psy’, et poursuivit :

« Vous n’avez peut-être pas eu le temps de lire mon dossier, doc’, mais, avant d’être transféré ici, j’étais un agent des forces spéciales. Le SWAT. Les opérations musclées, les portes défoncées, et tout ce que vous pouvez vous imaginer de notre boulot. Autant vous dire qu’on me saoule pas facilement. Quand mes collègues ont arrêté le dealer, j’étais en sortie, et j’avais bu deux ou trois verres. Okay, j’ai menacé ce petit connard, mais je l’ai pas tapé. Merde, comment est-ce que ces connards d’avocats croient que ça marche ? Ils croient qu’ils suffisent qu’on pose des questions aux suspects sur un ton mielleux pour que ceux-ci nous obéissent gentiment ? C’est pas des enfants de chœur qu’on affronte, dehors, c’est des putains de mafieux. Le genre de gars qui trucident toute votre famille si vous vous avisez de cafter ou d’être suspectés d’avoir balancé. Ouais, j’ai haussé le ton, mais ce connard a pas eu une égratignure... Et j’vous jure que, quand on voit des trous du cul comme ça, on se dit qu’il y a des mandales dans la gueule qui se perdent... Sans vouloir vous offenser, Doc’. »

Cette affaire continuait encore à énerver Nathan, à le retourner.

« C’était déjà le même bordel aux États-Unis. Ce système est hypocrite... On nous demande une chose et son contraire. On veut qu’on assure la sécurité de la société, mais la société est tordue. Elle s’excite quand on moleste ceux qui la menacent, et elle nous engueule quand on les traite comme des petits princes. Le Bien, le Mal... C’est des conneries qu’on nous ressort à l’école de police. Il faut respecter les procédures, et je comprends ça. Mais comment on est censé s’en tirer, quand la procédure aide les coupables ? Comment on est censé faire notre job, quand on a le sentiment que tout le monde est contre nous ? Croyez-moi, Docteur, il n’y a rien de plus vendeur pour des journaleux que des flics qui sont arrêtés pour brutalité policière. Le fait est qu’il y a des dérapages, je peux pas le nier, des situations intolérables, mais, quand on se débrouille pour que les droits de la défense portent atteinte aux droits de la société à être protégés, là, je crois qu’il y a un problème. »

Il ignorait s’il était clair ou non, et il s’en foutait. Après tout, on venait voir un psy’ pour discuter, non ? Et puis, de cette manière, il évitait de loucher sur ses seins, ou de s’imaginer déchirer son tailleur. Cependant, s’il continuait à la voir manger ses frites ou croquer ses nuggets, il savait qu’il aurait de plus en plus de mal à se retenir.

« Vos frites sont bonnes ? » s’enquit-il alors.
DC d’Alice Korvander.

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Wakana Queen

Humain(e)

- Et vous buvez à une fréquence régulière ?

Elle préférait avoir l'aveu d'un homme admettant avoir des penchants alcooliques plutôt qu'une affirmation d'un témoin qui ignore sans doute une grande partie de la vérité. Wakana ne jugeait pas comme ça. Elle était logique, pragmatique et honnête. Franche, aussi, et pas forcément toujours très subtile.

- Faites, je vous en prie.

Sans le vouloir, le regard de la jeune femme suivit le geste du policier, observant ses mains. Elle dut se faire violence pour ne pas laisser son imagination s'emballer en pensant à ce qu'elle ressentirait si ces mêmes mains effleuraient sa peau nue. Et la proximité entre eux deux n'était pas pour lui faciliter la tâche. Elle serra la bride à son esprit dévoyé, et se concentra sur le sujet qui les occupaient.

Qu'il ferme les yeux aida la blonde à retenir ses pulsions. Et Dieu seul sut à quel point ce fut dure. Surtout pour une femme dont la dernière relation charnelle remontait à quelques mois. Une femme dont la libido était exacerbée en présence d'hommes qui correspondaient à son idéal.

Elle baissa alors les yeux, braquant son regard sur les frites qu'elle piochait. Elle écouta néanmoins attentivement, rangeant les informations qu'il lui donnait dans un coin de sa mémoire pour pouvoir tout analyser après. Wakana avait cette faculté de tout compartimenter, et ainsi, d'empêcher pour la grande majorité du temps que sa vie personnelle empiète sur sa vie privée.

- Délicieuses. Je vous en prie, prenez donc l'autre sachet...

Elle reposa le sien, vide, sur le bureau et s'essuya les doigts sur une des serviettes mises à disposition dans le sac.

Après avoir siroté une gorgée de coca, elle reprit :

- Nous vivons en effet dans une époque plutôt difficile au niveau du cadre judiciaire. Certaines lois devraient être abrogées, de nouvelles directives devraient être lancées... Malheureusement, l'activité criminelle gangrène les gouvernement. Il faut être fou ou aveugle pour le nier.

Elle releva les yeux à cet instant, croisant ses mains sur son genou relevé.

- Je vous crois, sur tous les points cités. Vous devez comprendre que je ne suis pas votre ennemie, comme ces avocats qui touchent des pots-de-vins pour chaque criminel remis en liberté. Mais il va me falloir constituer un rapport psychologique irréprochable sous tous les angles pour restaurer votre place, votre réputation, si je puis le dire ainsi. Il faudra que ça soit entièrement la vérité. Il faudra donc insister sur les points les plus importants.

Pour se désaltérer un peu, elle reprit une gorgée de coca.

- Je pense donc qu'en plus de votre honnêteté, il va falloir travailler un peu sur votre comportement vis à vis de ces japonais susceptibles. Il me faudra connaître vos motivations, dans les moindre détails. Il me faudra aussi votre promesse d'essayer les différentes solutions que je vous proposerais. Je ferais tout pour vous aider, mais je ne pourrais pas agir seule...[/color]

Elle marqua soudain une hésitation sur la fin de sa phrase.

- ... Comment dois-je vous appeler au fait ? Officier ? Agent ? Lieutenant peut-être ?

Elle lâcha un rire nerveux.

- Je n'ai en effet pas eu le temps de lire votre dossier, quand bien même l'aurais-je reçu...

Elle aussi s'était rapprochée, lorsqu'elle exposait sa conclusion face à ce qu'il venait de dire. Elle avait penché le buste, appuyant ses coudes sur son genou relevé. Quand elle s'en rendit compte, Wakana se redressa, calant son dos contre le siège.

- Vous aimez le sport, sinon ?
~ * Call me Barbie & bis ~

Nathan Joyce

E.S.P.er

Les frites lui donnaient envie, mais il préférait surtout voir les belles petites lèvres de Wakana les enfourner. Il appréciait la manière dont elle remuait la bouche, dont elle croquait dedans, dont elle frottait ses doigts. C’était... C’était là l’expression de la féminité pure, du désir... Le désir se nourrissait parfois de choses simples, surtout quand on était enfermé dans un bureau avec une femme. Il évitait de loucher sur ses seins, mais ne se privait pas d’observer ses belles lèvres, tout en s’imaginant la prendre contre le mur, déchirer ses vêtements, et sentir cette belle bouche se poser sur son sexe, le baiser, avant de le sucer langoureusement. Difficile de dire s’il n’y avait que la Bête en lui qui était à l’origine de cette excitation. Elle lui expliqua qu’elle comptait faire un rapport aussi objectif que possible. Nathan savait que ce rapport serait important, et déterminerait sûrement la décision de son supérieur de l’envoyer à la circulation, ou de le laisser aux investigations et aux affaires criminelles.

Wakana lui posa ensuite plusieurs questions. Tandis que l’agent avait silencieusement décliné la possibilité de taper dans les frites de la psy’, il s’humecta les lèvres, toujours proche de la jeune femme, pour lui répondre :

« Appelez-moi comme bon vous semble, Docteur Queen. Cependant, si vous m’appelez Nathan, il paraît logique que je vous appelle Wakana. »

Nathan n’aurait jamais été aussi proche avec un homme, quand bien même il serait venu avec un Big Mac et une portion de frites. La belle chevelure blonde du Docteur Queen, ainsi que sa silhouette magnifique, n’étaient évidemment pas étrangers à cette attitude calme.

« Et je fais du sport, oui... Je ne ferais pas partie des troupes d’intervention, autrement... Même si cette récente affaire risque de compliquer ma participation dans les interventions musclées. Vous savez, ce genre de trucs où un beau chevalier en armure sauve la belle princesse d’un méchant prince taré, et tout ça... Je bossais là-dedans, aux Etats-Unis, mais, à Seikusu, je me suis diversifié. »

Il aurait presque été tenté de lui dire qu’il manquait de pratique à l’égard du sport de chambre, mais ça aurait été un appel trop gros. Digne d’un lycéen, pas d’un homme mûr, qui avait été marié, et avait envisagé de fonder une famille. Au lieu de ça, il se retrouvait avec un prédateur sexuel dans le corps, et une furieuse envie de se taper sa psy’. Quand elle redressa son buste, il ne put s’empêcher de loucher sur ses délicieux seins, y accordant un bref regard... Cependant, il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir.

Il avait du mal à se retenir, et restait proche, s’imbibant de l’odeur corporelle de la doctoresse.

« Et, pour revenir sur mes fréquences... Je bois quand je veux oublier. Vous n’avez pas encore lu mon dossier, alors je vais vous raccourcir le truc... En temps normal, vu mon taux d’alcoolémie, le Japon n’aurait jamais accepté de me prendre. Ils l’ont fait au regard de circonstances particulières. Lors d’une dernière intervention, ma femme a été tuée. Je bois quand les souvenirs remontent. »

C’était une vision parcellaire de la réalité, et la manière dont Nathan le disait, sur un ton abrupt, suffisait, il le pensait, pour qu’un bon psy’ devine que ce n’était pas l’exacte vérité. Cependant, il ne pouvait pas non plus dire que sa femme était devenue une tueuse anthropophage qui se nourrissait des autres, et qui avait visiblement envie de dominer le monde, ou n’importe quel autre délire apocalyptique du genre. Il était venu à Seikusu pour la poursuivre, mettre fin à ses desseins, et n’avait pas le droit de parler de son symbiote ouvertement. Le SHIELD l’aidait, dans la mesure du possible, à contrôler ce dernier, mais les agents du SHIELD lui avaient certifié que ce serait du plus mauvais effet qu’il se mette à dire ce qu’il avait dans le corps... Ce en quoi Nathan les rejoignait totalement.

Sa version des faits était donc une certaine forme de la vérité, très librement interprétée.

« Et pour vous ? Vous ne me ferez pas croire qu’une psy’ de votre calibre doit se morfondre seul dans son lit le soir, après avoir entendu toutes les conneries habituelles des détenus... Vous bossez bien auprès de la prison en temps normal, non ? Vous devez entendre tout un tas de conneries à longueur de journée, je suppose... »

Aux États-Unis, il était récurrent que les détenus cherchent à simuler la folie, pour pouvoir être déclaré pénalement irresponsable, et ainsi éviter la prison. Un subterfuge qui, en réalité, ne marchait pas vraiment, car les psychiatres et les thérapeutes étaient plutôt vigilants. Simuler la folie n’était pas quelque chose de facile, d’autant plus que les psychiatres, sous les accusations de déni de justice, avaient de plus en plus tendance à fermer cette porte, et à déclarer pénalement responsables des individus dont on pouvait douter de leur capacité mentale à discerner le Bien du Mal.

Quoiqu’il en soit, Nathan en profitait pour se renseigner.
DC d’Alice Korvander.

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Wakana Queen

Humain(e)

« Et vous, quoi ? Est-ce que je bois pour oublier les confessions parfois crues des détenus ? »

Wakan réfléchissait. Elle buvait un verre, de temps à autre. Mais c'était plus pour célébrer des événements avec des amies que pour éviter de se morfondre ou pour oublier les détails un peu sordides de certaines confessions.

- Je ne bois pas souvent, non, si c'était là votre question Nathan. Et rarement plus d'un verre ou deux.

Peut-être était-ce parce qu'elle ne tenait pas l'alcool. Ou bien parce qu'elle n'avait pas envie de se sentir plus que légèrement "chauffée". Quoiqu'il en soit, sur ce point-là, elle était plutôt irréprochable. Pas qu'elle reproche à quiconque de boire. Encore moins à Nathan, étant donné sa raison.

- Toutes mes condoléances, d'ailleurs. La perte d'un être chéri n'est jamais facile à surmonter. Certaines personnes peuvent passer toute une vie sans jamais réussir à guérir de ce manque, de cette absence...

Elle reprit quelques frites, et les mâchonna d'un air songeur.

- Cela dit... Je ne me morfonds pas non plus dans mon lit le soir. Je pense que vous devez l'ignorer, mais je ne suis pas que psychothérapeute. A mes heures perdues, je suis mannequin. Alors, souvent, le soir, j'ai des appels de mon agent, ou un rendez-vous avec une grande marque de lingerie. Je préfère aussi garder ma vie professionnelle séparée de ma vie privée. Je cloisonne le tout, dans des dossiers mentaux. Même si je n'avais aucune occupation le soir, je ferais en sorte de ne pas penser au travail et à certains aveux... Mmh... Troublants.

Elle lui sourit doucement, avant de rajouter :

- J'ai beaucoup de détenus qui demandent une analyse psychiatrique en essayant de se faire passer pour fou. C'est assez divertissants par moment. Mais j'ai également quelques confessions de la part d'hommes qui désirent réellement faire un point sur leur vie. Certains regrettent leurs actes. D'autres... D'autres en sont fiers. Si je n'arrivais pas à faire la séparation entre mon boulot et entre ma vie privée, j'en ferais sûrement des cauchemars.

Elle réfléchit un instant, de plus belle, et conclut :

- Ou alors je boirais peut-être un peu plus d'un verre ou deux, et ce chaque soir...

Puis, comme sautant du coq à l'âne, Wakana revint sur le sujet du sport.

- Pour ma question sur le sport... Je me doutais que vous en pratiquiez. Mais je pensais plutôt au sport de loisir, et pas à la salle de musculation. Par exemple... Vous aimez le baseball ? Ou le football (américain, cela va sans dire) ? Passeriez-vous votre soirée à regarder un match à la télé, ou même dans les tribunes d'un stade ?

Reprenant une position détendue en entamant le second sachet de frite, Wakana étendit ses jambes croisées, les glissant sous le siège occupé par Nathan.

- Pour ma part, je dois avouer être fan du catch américain. Ce n'est que pure comédie, pour les scénarios, mais j'admire l'agilité dont ils font preuve, et la retenue de leurs coups, surtout.

« Et peut-être aussi leur silhouette musclée parfaitement comme je les aime... Certains étant plus svelte, un peu comme vous... »

Elle secoua la tête doucement, attrapant un nuggets, chassant l'image qui lui était venue. Nathan, en slip et en botte, sur un ring de catch, avec le corps enduit d'une fine couche d'huile.

« Boulot. Boulot. Pas détente. C'est un putain de client. Pas un putain de fantasme... »

Elle mangea de nouveau un nuggets, espérant détourner ses pensées qui prenaient un tour plus lubrique, plus... Tout, sauf un caractère professionnel.
~ * Call me Barbie & bis ~

Nathan Joyce

E.S.P.er

Il ne revenait théoriquement pas à un patient de poser des questions. Le psy’ posait parfois certaines questions. Cependant, Nathan avait toujours entendu dire qu’une thérapie n’était rien de plus qu’une sorte de discussion entre le patient et le professionnel, nécessaire afin d’instaurer un lien de confiance. Or, dans une conversation normale, il arrivait naturellement qu’il y ait des questionnements. Quitte à passer un peu de temps avec elle, autant en profiter pour en savoir plus. La question de Nathan n’était pas dénuée d’intérêt. Observateur, comme n’importe quel policier se devait de l’être, il avait remarqué l’absence d’alliance autour du doigt de la femme. Elle n’était pas mariée, mais ça ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas un amant. Nathan préférait que cette belle poupée soit célibataire, et il était assez inutile de se demander pourquoi. Il réfléchissait de plus en plus sérieusement à l’idée de la prendre dans cette pièce. Il en était capable. C’était un bureau inoccupé, et il n’y avait pas de caméra de sécurité.

Elle lui avoua alors être mannequine à ses heures perdues. Il esquissa un léger sourire, continuant à observer la manière dont ses lèvres se ruaient sur les morceaux de frites. Il l’imaginait bien en sous-vêtements féminins coupés court, à prendre la pose, en montrant ses formes. Nathan sentit un fourmillement se préciser à hauteur de son bas-ventre. Quand un fantasme vous prenait, le corps avait parfois tendance à réagir. Le policier la vit ensuite décroiser les jambes, les amenant sous sa chaise, proche de lui...Deux magnifiques longues jambes fuselées, qui vous donnaient envie de les caresser, de les lécher, et de les baiser. Il se foutait alors totalement de ses habitudes alcooliques. En filigrane, Nathan pensait avoir comprendre que la femme devait avoir une certaine activité sexuelle, mais sans avoir vraisemblablement l’insupportable petit amiqui venait casser vos rêves aussi sèchement que le regard froncé d’un banquier vous annonçant qu’il vous refusait l’octroi d’un prêt pour construire votre baraque. N’avait-elle pas parlé d’aveux « troublants » ? Qu’est-ce que c’était censé vouloir dire, exactement ?

La femme revint sur le sport, et lui assura que sa grande passion était le catch américain.

« Pour ma part, je dois avouer être fan du catch américain. Ce n'est que pure comédie, pour les scénarios, mais j'admire l'agilité dont ils font preuve, et la retenue de leurs coups, surtout. »

Ses motivations le firent sourire. Leur agilité... Nathan avait déjà vu quelques émissions du SmackDown quand il était à Seattle, et il peinait à voir en quoi ces gros malabars huileux étaient agiles. En fait, Nathan n’avait jamais vraiment compris l’intérêt du catch : voir des comédiens se taper dessus, ça n’avait aucun intérêt.

« Vraiment ? s’enquit-il alors, avec un sourire. Vous devez bien être la seule femme que je connaisse qui apprécie l’agilité de géants huileux avec des pectoraux énormes et des corps d’Apollon... »

On sentait clairement les sous-entendus, mais, à vrai dire, et Nathan le savait, les femmes qui regardaient WWE le faisaient surtout pour mater de beaux mecs. Toutes n’avaient pas la chance, pour ainsi dire, de sortir avec des agents du SWAT, baraqués et musclés, avec des épaules de bûcheron.

« Pour être honnête avec vous, je ne suis pas un très grand fan de sport télévisé... Je fais du jogging certains matins au parc, ou en ville... Et pas mal de sport de chambre, aussi. »

Il reprit alors, après quelques secondes, toujours aussi proche de la femme :

« En gros, si vous vouliez savoir si mon corps supportait l’alcool, vous voilà rassurée... Pour le reste, je dois bien admettre que votre activité secondaire suscite mon intérêt... Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre un toubib qui soit en même temps mannequin... Si j’osais, je vous demanderais pourquoi vous posez pour des photos, et, si j’étais encore plus déplacé, j’irais même jusqu’à vous demander dans quels magazines. »

Il la séduisait ouvertement, avec un style qui ne ressemblait pas vraiment à du Don Juan. Nathan Joyce restait Nathan Joyce, après tout.
DC d’Alice Korvander.

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Wakana Queen

Humain(e)

Un sourire étira les lèvres de la jeune psychologue. Elle n’aimait pas seulement l’adresse des catcheurs, c’est vrai. Elle aimait bien leur corps également. Mais quelle femme resterait indifférente face à ces bodybuildeurs séduisants ? Pas elle, en tout cas.

Wakana sembla ailleurs, un court instant, avant de s'intéresser de nouveau au policier. Elle hocha doucement la tête, rougissant à peine lorsqu'il mentionna le sport de chambre. Il faisait écho à ses pensées. Ce qui n'était pas pour aider la belle à garder le contrôle de son imagination débridée... Après la vision d'un Nathan Joyce en catcheur, voilà qu'il lui venait la vision de l'homme complètement nu, allongé sur le flanc, sur le lui, avec encore quelques gouttes de sueurs témoins d'une activité très intense peu avant.

Elle acheva de rougir légèrement, se giflant mentalement. Son coeur manqua un battement lorsqu'il continua sur sa lancée.

Il la séduisait ? Vraiment ?

Grignotant un nuggets pour masquer son trouble, elle esquissa tout de même un sourire amusé. Elle reprit du coca pour se re-donner une contenance, et elle répliqua alors :

- Je suis ravie de voir que vous garder votre corps en forme Nathan.

Elle marqua une courte pause avant d'enchaîner :

- Le mannequinat a été mon premier métier à vrai dire. J'ai commencé tôt. J'aime me voir dans les pages des magazines. Ça paraît égocentrique... Non, c'est égocentrique. Comme Narcisse, j'aime observer mon image. Et quand l'objectif me mitraille, j'ai l'impression d'être dans un tout autre monde. C'est assez étrange à expliquer...

Un grand sourire naquit alors sur ses lèvres tandis qu'elle rajoutais :

- Essayez les magazines de lingerie féminine, je suis sûre que vous pourriez reconnaître l'un des modèles... Ou bien, les journaux people, quand ils mentionnent la célèbre poupée Barbie...

Elle n'était pas gênée de parler de ça. Elle était même flattée de l'intérêt que lui portait Nathan. Trop, peut-être. Parce qu'elle s'émoustillait facilement en présence d'un homme de son genre. Surtout après une si longue abstinence. Elle était d'ailleurs peut-être trop facilement intéressée par un homme s'il correspondait à son idéal...

- Vous arrives-t-il d'aller boire un coup avec quelques collègues et amis ? Ou une amie, d'ailleurs... ?

Non, elle ne se renseignait absolument pas. Elle avait l'impression qu'il la draguait. Mais était-ce juste une impression ? Elle tentait donc de voir s'il était avec une autre femme depuis la mort de son épouse.

Repoussant ses cheveux blonds dans son dos, dégageant ainsi son visage, Wakana finit son dernier nuggets.

- Mm, et en dehors de vos heures de travail, et de votre activité sportive... Vous avez des loisirs ? Une passion particulière ? Collectionneur de timbres... Ou d'armes à feu... Artiste méconnu... ?

La psychothérapeute finit également son coca, avant de tout ranger dans le sac de papier. Elle jetterait ceci en sortant.
~ * Call me Barbie & bis ~

Nathan Joyce

E.S.P.er

Avec sa chevelure blond et son teint pâle, Wakana ne pouvait guère espérer que son rougissement puisse échapper à un policier qui la draguait ouvertement, et qui était près d’elle. Mannequine aimant le catch et les hommes musclés...Certes, Nathan n’était pas aussi bodybuildé que The Rock ou Randy Orton, mais il s’en sortait quand même pas mal Il estimait donc avoir toutes ses chances, et les assertions suivantes de Wakana le convainquirent qu’il allait dans le bon sens, la conversation commençant peu à peu à dériver vers le sexe. « Barbie » lui indiqua qu’elle figurait parfois dans des magazines people, et qu’elle adorait qu’on lui dise qu’elle était belle.

*Elle te balance des perches à la vitesse d’une gatling, Nattie-boy...*

Cette fois-ci, Nathan en était sûr : il bandait. Une érection était en train de se former, de progressivement croître sous son jean. Cette femme le tentait énormément, il ne chercherait pas à le nier. Il avait de plus en plus envie de lui faire l’amour, là, comme ça, dans cette pièce. Le docteur, sentant probablement le vent tourner, essaya de revenir à la principe occupation, tout en terminant son plat :

« Vous arrives-t-il d'aller boire un coup avec quelques collègues et amis ? Ou une amie, d'ailleurs... ? »

Il haussa les épaules, répondant du tac-o-tac :

« Invitez-moi, et vous verrez ce qui se passera... »

Une réponse qui voulait tout dire, libre d’interprétation. Autant profiter à fond de cette heure, et Nathan se voyait mal suivre une psychothérapie vaseuse sans intérêt. Autant s’amuser un peu avec « Barbie ». Il la vit mettre ses cheveux en arrière, dégageant son front, dans un geste coquet qui le fit légèrement saliver. Cette femme savait vraiment prendre soin de son corps, se mettre en valeur. Une mannequine... Il sentit un frisson remonter à hauteur de son sexe, et sa respiration s’alourdit sur le coup. Il la regarda boire son Coca, après qu’elle lui ait demandé s’il avait des loisirs.

*De toute manière, cette thérapie était bidon, dès le début... Venir avec un plateau repas issu de McDonald’s, ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça...*

Nathan hocha lentement la tête, et répondit assez rapidement :

« Non, je ne suis pas encore sénile au point de collectionner les timbres... Ni suffisamment taré pour entreposer un arsenal d’armes à feu chez moi. Néanmoins, il y a une chose que j’adore faire... »

Le policier savait qu’il allait devoir y aller franco, de voir comment tout allait se passer. Les femmes avaient ce problème qu’elles pouvaient volontiers jouer avec le sexe, mais sans vraiment penser à ce qu’elles disaient, simplement pour voir comment leurs partenaires réagiraient. Nathan allait tenter le tout pour le tout. Il se rapprocha un peu de la femme, et posa sa main sur sa jambe, abordant le premier geste intime, qui aurait pu lui valoir une gifle.

Son regard se plantait dans le sien, et il finit par parler :

« Et, si je peux me permettre, je t’imagine très bien en petites tenues, à prendre des photos... Quelque chose me dit que ça t’irait à ravir... »

Il retira alors sa main, continuant à observer cette femme.

Gifle, ou pas gifle ?
DC d’Alice Korvander.

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Wakana Queen

Humain(e)

Quelque chose souffla à Wakana que la situation était en train de lui échapper. Que la thérapie voulue n'allait pas prendre la tournure prévue. Peut-être était-ce à cause de l'attirance qu'exerçait le policier sur elle, ou bien de sa propre faiblesse face à son idéal physique... Quoiqu'il en soit, elle n'était plus très sûre de maintenir le contrôle sur l'entretien...

Elle eut la certitude que l'entretien dérapait quand il lui proposa de l'inviter. Elle ne put d'ailleurs empêcher un sourire de se glisser sur ses lèvres. Elle continua d'écouter, masquant le trouble qui commençait à l'envahir, et son sourire s'élargit contre son gré. Elle aurait voulu rester neutre. Professionnelle. Mais il faut croire que le destin -ou le hasard ou qui que ce soit qui préside là-haut- n'était pas d'accord avec ça.

Quand il se rapprocha, la blonde sentit son souffle se coincer dans sa poitrine. Son coeur manqua également quelques battements quand la main de l'homme se posa sur sa jambes. Hypnotisée par son regard, elle mit un moment avant de comprendre le sens de ses paroles. Et un instant de plus avant de souffler d'une voix basse :

- Oh... Nathan...

Elle hésitait. D'un côté, elle était tiraillée par sa conscience professionnelle. Celle-là même qui, depuis le début de l'entretien, la poussait à rester le plus neutre possible. Et d'un autre côté, il y avait cette petite voix qui lui disait qu'elle pouvait bien céder à ses envies pour une fois, que ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas connu les caresses d'un homme...

Elle rouvrit la bouche pour parler, mais elle ne sut que dire. « Dis-lui que tu ne peux pas, que ce ne serait pas professionnel... » Oui, c'était la meilleure chose à faire. Recadrer les choses, rétablir une certaine distance entre eux... « Non ! Et ta santé mentale alors ? Rester abstinente trop longtemps peut y nuire... Tu vas être frustrée, et peu agréable... Et puis, avoues, il t'attire... »

Elle referma la bouche, confuse. Rougissante aussi. Le regard de la psychothérapeute glissa alors, effleurant la main qu'il avait posé sur sa jambe. Que faire ? Enlever sa main, qui lui prodiguait une douce chaleur ? Ou bien la laisser, et l'encourager ?

Hésitante, elle releva les yeux.

- Je... Euh...

Pour une fois, elle était sans mot. Elle était indécise.

Finalement, un sourire refit surface. Son subconscient venait de prendre la décision pour elle, faisant taire la petite voix de la conscience professionnelle.

- Et bien, il faudrait vérifier cela alors... Dès que vous avez un moment de libre, évidemment...

Elle posa l'une de ses mains sur celle de Nathan, et se mordit doucement la lèvre, certaine d'avoir commis une erreur, mais pas certaine de le regretter.
~ * Call me Barbie & bis ~

Nathan Joyce

E.S.P.er

Son silence, son inaction, étaient des aveux complets. Elle s’écroula devant lui, comme un deux essayant de résister face à un flush royal. Elle soupira même son nom, et Nathan sentit un frémissement remonter le long de son échine.

*Je retire tout ce que j’ai dit sur l’inutilité de cette thérapie.*

Il planta ses yeux dans ceux de la femme, croisant son regard, et la vit rougir. Avec son teint pâle, la belle ne pouvait pas cacher ses rougissements. Elle n’avait pas du avoir une vie facile au lycée, si elle était du genre à rougir facilement. Il fallait dire que ça lui allait bien. Conservant sa main sur sa cuisse, en avant-poste, il caressa un peu cette belle jambe. Elle avait vraiment une silhouette de mannequin, de magnifiques jambes fuselées. Les caresser à travers cette texture était très agréable, et il glissait lentement dessus, explorant ce tailleur.

Wakana ne savait plus où se mettre, se bataillant entre son désir et son sens du devoir. Pour le coup, Nathan n’avait même pas cherché à se battre. Il savait que tout ça n’était qu’une blague, et qu’il faisait le pitre, pour permettre à des crapules de continuer à profiter de leurs dividendes. Alors, quitte à perdre son temps, autant se débrouiller pour que ce ne soit pas totalement du temps perdu, non ? Il sentit la doc’ hésiter, avant de finalement sourire, et il perçut, dans ses yeux, cette lueur, ce signe qui indiquait qu’elle était prête. Nathan se sentit d’un coup mieux, et retira sa main, la laissant se rapprocher.

« Et bien, il faudrait vérifier cela alors... Dès que vous avez un moment de libre, évidemment... »

Elle posa ses mains sur son torse, agrippant sa veste. Il la vit se mordiller la lèvre. Dieu, qu’il adorait ça ! Nathan remonta lentement sa main, clignant des yeux, et caressa les hanches de la femme, y posant sa main, s’en servant comme appui, avant de se rapprocher d’elle.

« Ça tombe bien, j’ai annulé tous mes rendez-vous pour vous, Wakana. »

Elle l’avait appelé par son prénom, après tout. Il était logique qu’il fasse de même. Nathan se pencha vers elle, anéantissant l’espace qui les séparait, tout en faisant remonter sa main. Il agrippa les cheveux de la doctoresse, et plaqua ses lèvres contre les siennes, l’embrassant tendrement, rapprochant son torse. Il savoura le contact des seins de la femme, qui se glissaient contre son torse. Deux belles bosses qui s’enfonçaient chaudement. Il accrut son baiser, les poils de son menton heurtant celui de la femme, imberbe et propre. Il mordilla l’une de ses lèvres, creusant un passage pour y glisser sa langue, continuant à s’imposer. Une main sur la nuque, l’autre retourna sur ses jambes. Elle portait un tailleur complet, anthracite, soit avec un pantalon, et il caressa l’une des jambes s’offrant à lui, venant peu à peu s’imposer. Entre ses bras, elle était fragile, douce, comme une poupée Barbie. Il se souleva, renversant derrière lui la chaise, et la maintint contre lui, avant de l’envoyer atterrir à proximité, sur le bureau.

Les fesses de Wakana atterrirent au milieu du bureau, tandis qu’il prolongeait ce baiser, un baiser de plus en plus sulfureux, ses mains filant désormais le long de veste, glissant sur les pans, en profitant pour frôler les fesses.

« Putain, ton tailleur me fait craquer..., susurra-t-il en rompant le baiser, son front heurtant le sien. C’est dans une tenue comme ça que tu prends des photos ? Fais-moi rêver... »

Il se disait qu’elle devait être belle dans n’importe quelle tenue. Elle avait un look de femme d’affaires qui lui donnait un petit air de femme froide, formant ainsi un grisant contraste avec la sensation qu’il ressentait en l’embrassant.

Exquis.
DC d’Alice Korvander.

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