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L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 15 dimanche 19 janvier 2014, 02:00:09

« Sur ce, je me sens de plus en plus faible et je vais bientôt ne plus pouvoir tenir sur mes jambes. Je m'en veux de vous dire ça ainsi, mais j'aurais besoin de me reposer encore un peu, nous pourrons continuer les discussions un peu plus tard... Encore pardon de vous demander cela ainsi. »

Le trio ne tarda pas à partir. Alice espérait vraiment que Darthestar ne commettrait pas la folie de vouloir atteindre seul Malrünn. Même un vampire ne pouvait indéfiniment se promener dans la Fournaise. Sans carte, il finirait par s’égarer, au mieux. Dans le pire des cas, il trouverait Malrünn. Même après la défaite de son précédent seigneur, l’endroit avait été interdit. Purifier Malrünn était presque impossible, vu toutes les infamies qui y avaient eu lieu. Il aurait fallu raser intégralement le fort pour le reconstruire, mais, dans la Fournaise, il était difficile de déplacer des hommes pour construire. Malrünn avait été bâti avant Sylvandell, bien des millénaires auparavant, probablement par des esclaves qui étaient morts par centaines en construisant le terrible fort, leur sang et leur sacrifice ayant permis d’offrir ce lieux aux Dieux Noirs, et à des êtres malfaisants. Ce n’était pas un endroit où on devait aller. Son simple nom faisait frissonner. Malrünn, l’un des Forts Maudits de Sylvandell, ceux dont les légendes ne parlaient pas.

Quand ils sortirent, l’Omniprêtre annonça aux deux gardes de rester vigilants, et de veiller à ce que Darthestar ne sorte pas sans qu’on ne sache où il se rende. Il n’était pas prisonnier, mais l’Omniprêtre tenait à s’assurer que l’homme ne chercherait pas à rejoindre Malrünn. Auquel cas, il faudrait le retenir de force.

*Peut-être serait-il judicieux, en ce cas, de faire appel à Hodor...* songeait Alice.

Le semi-géant était toujours assez impressionnant, par sa corpulence massive. Un vampire peinerait à se dresser contre lui. Alice doutait même que ses crocs puissent pénétrer suffisamment sa chair pour atteindre sa veine. C’était un vrai bloc de béton sur pattes, un colosse d’une force prodigieuse. Le garde du corps privilégié d’Alice, malheureusement pataud, et pas adapté à la vie sur Terre. La Princesse devait souvent s’en séparer quand elle se rendait sur Terre. Sur Terra, Hodor dormait souvent dehors, à la belle étoile, ou dans des granges. Aucun lit ne pouvait soutenir son poids, et il ne supportait pas le fait de sentir des couvertures l’oppresser.

Tandis que Darthestar se reposait, Alice vagabonda à ses occupations de Princesse. Concrètement, elle n’avait pas grand-chose à faire. À Sylvandell, le roi avait surtout un rôle guerrier, et la plupart des administrations se chargeaient des affaires de la vie publique, par délégation envers le pouvoir royal. La Princesse, de plus, n’était pas la reine, et n’avait donc, techniquement, aucune autre obligation que de se former et de se préparer. C’est ce qu’elle fit, en se rendant dans un confortable salon de lecture, où elle put se plonger dans l’histoire de Sylvandell, ainsi que dans des traités scientifiques sur les vampires. Elle n’apprit pas grand-chose, et il s’agissait plus, pour elle, de s’occuper l’esprit.

Elle se décida à faire de l’équitation pour cet après-midi. Elle demanda donc à ce qu’on affrète son cheval, Éclipse. C’était un ancien cheval de guerre, très rapide, et qui était celui d’Alice. L’équitation était l’une des très rares choses que son père avait réussi à lui faire aimer. L’archerie n’avait jamais convaincu Alice, et elle n’était pas une magicienne. Au moins, elle savait monter à cheval, et adorait gambader dans les montagnes. Naturellement, il lui était impossible de le faire sans garde, et, la dernière fois qu’elle avait fait de l’équitation, ce fut avec Melendil. Ils en avaient profité pour faire l’amour.

Oui, ce programme la tentait bien. Elle referma son livre, et sortit de la salle de lecture, marchant un petit peu. Elle ne pouvait rien faire concernant Malrünn, et faisait donc entièrement confiance à son père et aux Commandeurs. Il était probable qu’ils allaient envoyer des dragons autour de la Fournaise, afin de repérer Malrünn, et de savoir s’il s’y passait effectivement quelque chose.

La Princesse espérait bien que tout se passerait pour le mieux.

Pour l’heure, elle sortit dehors, et se mit à se promener dans la ville haute, profitant de l’air frais. Les dragons voletaient dans les airs, et un petit attroupement s’était formé dans un coin. Un dragon vert s’était posé, et les Sylvandins hésitaient à se rapprocher de lui. Les dragons verts de Sylvandell étaient les dragons les moins austères du groupe, et il était fréquent que les jeunes viennent voir ces mystérieux humains. Alice se rapprocha en souriant, alors que le dragon reniflait lentement. Courageusement, un Sylvandin réussit à toucher son museau. Alice pouvait voir que les mères retenaient fermement leurs enfants, ces derniers étant les plus désireux d’aller voir le dragon.

« C’est un dragon !
 -  Qu’il est beau! »

Il s’agissait plutôt d’un dragonneau, pour Alice. Ou un drake, comme certains les appelaient. Le dragon vert était petit, faisant la taille d’un homme en hauteur et avait de petites ailes. En levant la tête, Alice put voir que, dans le ciel, un dragon vert décrivait des cercles. Sûrement sa mère.

Le dragon vert se mit alors à tousser en aspirant de la poussière, et son souffle fit virevolter les cheveux d’une jeune fille, qui se mit à glousser, aux anges.

Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 16 dimanche 19 janvier 2014, 21:35:19

Il les observa sortir avec un léger sourire afin de ne pas les inquiéter, notamment Mala qui semblait vraiment avoir eut peur pour lui un peu plus tôt. Il était certes ravi de s'être fait soigné par elle, mais cela n'était pas une raison pour qu'il abuse de sa gentillesse et de son évident altruisme pour se faire chouchouter dans une situation où il pouvait déjà se régénérer de lui-même. Calme, il attendit que la porte se ferme pour laisser son oreille traînée, écoutant les quelques paroles données par l'omni-prêtre aux gardes. En somme il allait être sous véritable surveillance le temps que les choses se tassent ? Eh bien ce n'était pas deux gardes placés devant une porte qui allait l'empêcher de partir de ce lieu, mais cela prouvait qu'ils comptaient vraiment lui éviter la mort sotte face à un adversaire démesuré, quels braves gens. Malheureusement pour eux il partira, pas au grand jour mais de nuit, bien dissimulé dans le corps de sa mère naturelle en tant que nosferatu. Soupirant, il se retourna vers la table inconfortable et s'y allongea de nouveau, d'une manière désormais bien plus naturelle et agréable, afin de rentrer à nouveau dans cette phase de sommeil réparateur.

Dans ses rêves, une fois son corps délié et son être partit de l'autre coté de ce miroir de l'inconscient, c'était cauchemar sur cauchemar qui envahissait les pensées oniriques du vampire. Il voyait catastrophe sur catastrophe, gesticulant sur la table à mesure que ses songes le torturait de leurs infâmes présence, manquant plus d'une fois de se faire mal en butant sur un mur ou un coin de la table, et surtout il ne semblait pas capable de faire le moindre geste pour se réveiller, ce qui l'enfermait dans un lieu absolument immonde de ruines, de morts-vivants et d'affrontements sanglant. Malrünn, il voyait Malrünn ! Il ne savait si il s'agissait du sang de l'elfe ou de ses propres perceptions, mais il se sentait à des centaines de kilomètres de Sylvandell, au milieux des affrontements sans fins entre soldats et êtres deux-fois-nés, là même où le vieux prêtre avait affronté les forces obscures bien avant l'apparition de Sylvandell et de sa royauté. Mais que faisait-il dans pareil endroit ? Il avait chercher des sortis mais son rêve tournait en boucle, tournait à l'horreur, et c'est alors qu'il voit enfin la sortie du labyrinthe.

Devant lui pourtant se trouve l'unique sortie, le seigneur de Malrünn, le nécromant. Il est venu pour lui, et lui est venu pour le tuer. Les adversaires ont chacun une sortie à ce conflit, annihiler la présence de l'autre et c'est bien avec cette idée que le vampire serviteur des Dieux était venu à Malrünn mais ... Désormais face à son adversaire, il n'affichait plus la même assurance sur ses actions, étant plus ou moins certain que l'adversaire avait ses capacités. Désireux d'en finir vite, il s'élance, se prépare à le trancher... quand une lance le transperce par le dos et l'envois voler au pied du seigneur de Malrünn, qui vois chuter son adversaire lamentablement en face de lui. Bien entendu pas d'hésitation, et c'est un vampire plein d'angoisse qui se réveille en sursaut, complètement essoufflé et exténué de cette expérience sordide. Avait il rêvé d'un passé lointain, ou d'une nouveauté qui allais surement se produire si les choses se passaient comme il voulait le faire jusqu'ici ? En tout cas il était en sueur, et tout son corps était raide de sa contraction dans son sommeil. Il se redresse et s'étire, reprenant son souffle après cette peu agréable expérience, puis quitte la table en chancelant et observe par la fenêtre les dunes qui s'étendent au loin. Malrünn...

Pourtant, alors même que ses pensées sombres et emplie d'appréhension le hante, quelque chose attire son regard et le fait sortir de sa morosité du réveil : Alice Korvander, princesse de Sylvandell qui sortait du palais, en bas, et se dirigeait vers les grands circuits de la ville. Où allait-elle comme ça ? En tout cas voilà que le vampire était attiré par autre chose, la curiosité, et aussi le désir de se libérer un peu l'esprit suite à ce qu'il avait vécu depuis quelques jours, aussi ôta-t'il son lourd manteau tâché de sang, vêtement encore sur ses épaules, et se dirigea vers la porte en débardeur et en pantalon de tissu large, de cette couleur uniforme et typique de Darthestar : le noir. Bien entendu, et il s'en doutait, mais à peine sorti les gardes le bloquèrent, témoignant qu'il ne pouvait sortir sans que quelqu'un ne soit près de lui pour l'observer en toutes circonstances, au cas où il aurait le désir de prendre ses jambes à son cou. Amusé, le vampire concéda qu'il allait juste faire un tour en ville, et qu'aucuns gardes n'accepteraient qu'il parte au dehors des murailles de la ville sans raison valable. Néanmoins il leur demanda une ombrelle, qui lui fut agréablement prêtée, puis il partit vers la ville avec, dans son dos, un garde qu'il sèmera surement dés la première occasion.

Il se repérait à l'odorat. Ayant déjà sentit par deux fois et l'odeur de la demoiselle Korvander, et l'odeur de son sang, il était capable désormais de la retrouver à une distance incroyablement plus importante que ce que beaucoup pourrait croire. Techniquement, même en dissimulant son odeur corporelle, le vampire sentirait l'odeur de son fluide vital et saurait s'en servir pour guider ses pas. Idem, il sentirait la moindre chose qui arriverait à Alice tant que c'est compris dans les blessures, les coupures, ou autre affront porter à un corps aussi pur et magnifique que celui d'Alice. Enfin, il doutait que quiconque lui fasse du mal dans son propre royaume et il se laissa guider à l'odeur de cette douce fragrance, en profitant pour aller si vite qu'il perdit le soldat dans la foule. C'est finalement seul qu'il atteignit une place où, par un étrange coup du sort, un dragonneau vert s'était avancé, et suscitait l'intérêt général auprès des enfants curieux, et des parents ébahis. Bien sur tous était présent, mais n'allait pas vers le jeune dragon, la mère projetant son ombre du ciel pour signifier qu'elle veillait sur sa grande et puissante progéniture. Un mâle à l'odeur.

« C’est un dragon !
 -  Qu’il est beau! »


Le plus beau, le plus impressionnant pour le vampire était le spectacle de la princesse de Sylvandell devant ce dragonneau, joyeuse, amusée même par le comportement curieux et encore juvénile de la bête qui lui faisait face. Le tableau était décalé pour lui, voyageur qui n'avait jamais vu une telle harmonie avec des dragons de tailles moyennes et supérieures, mais ce décalage créait ce petit baume à l'âme et au coeur que demande tout être qui a par trop souvent dû utiliser les armes et les enchantements pour se sortir de situations plus gênantes avec ces géants écailleux. Approchant sans un bruit, il vint à ses cotés au moment où une jeune fille gloussa, amusée de s'être pris le souffle du dragon sur la figure lors d'un éternuement. Se plaçant juste à coté de la princesse de Sylvandell, le vampire fit un mouvement simple pour attirer le dragon vers eux, un mouvement appris de par sa maîtresse divine, et il attendit que la bête se rapproche pour enfin adresser la parole à Alice, d'une voix calme et simple, la voix de quelqu'un qui agit avec respect envers celle avec qui il discute, ayant conscience encore de son rang.

- Voulez vous le caresser ? Cette race a quelques zones sensibles à cet âge, beaucoup plus que les autres dragons en tout cas. Regardez, ici.

Le vampiroïde, de la manière la plus douce du monde, vient doucement toucher du bout des doigts le bas de l'encolure du dragon, et remonte jusqu'à la naissance de celle-ci où il se met à grattouiller légèrement, provoquant le dragon à faire un gazouillis étrange, inexpliquée pour les non-connaisseurs, mais qui exprimait à cet âge un ravissement certain. Bien sur il gardait un oeil sur la mère, qui pouvait très bien vouloir élever son garçon de manière un peu moins douce et plus éloignée des humains, mais elle ne semblait pas vouloir descendre un peu ou rugir pour rappeler l'enfant à l'ordre, alors le vampire se tourna de nouveau vers Alice et l'invita à s'approcher pour qu'elle puisse le toucher et s'y essayer. De toutes manières si la mère arrivait car mécontente, il saurait la résonner par le contact mental, mais il pensait que ça pouvait plaire à la princesse que de trouver contact auprès d'une telle bête. En souriant, il laissa d'ailleurs sa place et caressa le flanc arrière de la bête, seconde zone qui devait surement rendre le dragon plus qu'heureux. Reprenant ses derniers mots, il observa Alice avant de lui dire :

- J'espère vous faire découvrir quelque chose, j'aimerais vous rendre votre gentillesse à mon égard. Oh et pardon d'être apparu ainsi, si rapidement, comme de paraître sans surveillance, mais il est vrai que je n'ai jamais aimer qu'on me garde à l'oeil. Soyez sans crainte, je ne partirais pas.


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 17 mardi 21 janvier 2014, 02:12:12

Obnubilés par la présence du drake, les Sylvandins tardèrent à apercevoir, en leur sein, la Princesse de Sylvandell. Quand ce fut fait, on se donna des coups de coude, murmurant, hochant la tête en l’observant. Le « Joyau de Sylvandell » était très populaire au sein de son peuple. Sa grande beauté y était évidemment pour quelque chose, mais les Sylvandins savaient aussi que la Princesse était douce, agréable, et très abordable, tout en étant cultivée et raffinée. Rien à voir avec son père, qui était une brute épaisse. Tywill respectait les lois de Sylvandell, et n’était pas un tyran, mais son franc-parler était assez déroutant, de même que sa taille massive. Tywill était un Roi traditionnel pour Sylvandell, un chef de guerre avant d’être un chef d’État, là où Alice semblait amorcer un changement politique. Elle favorisait la diplomatie, comme elle l’avait très souvent affirmé, et personne n’avait oublié son mariage avec Sakura, une ancienne esclave. L’affaire avait fait scandale, mais les lois sylvandines ne s’opposaient pas au mariage, qui avait été célébré dans les règles. Ce faisant, les différents tiers qui avaient soulevé des causes de nullité absolue devant le juge ashnardien, en arguant qu’il était inconcevable qu’une esclave puisse se marier avec une femme de haut lignage, avaient tous échoué à faire annuler ce mariage. Si ce mariage avait offusqué les grandes familles nobles, Alice savait que beaucoup d’autres autorités politiques l’avaient approuvé, notamment les Celkhanes, et, de manière plus simple, tout son peuple.

Le drake s’avançait lentement, sa respiration lourde faisant virevolter quelques cheveux, lorsqu’Alice eut l’agréable surprise de revoir Darthestar. Portant une ombrelle, sans doute pour se protéger du soleil, l’énigmatique vampire était suivi par un garde, qui semblait assez méfiant. La Princesse, cependant, n’était pas inquiète. Elle sentait que cet homme ne lui voulait aucun mal. Son accoutrement attira quelques regards curieux, mais les gens observaient surtout leur belle Princesse. Alice avait les joues légèrement rougies, et elle laissa alors Darthestar se rapprocha du drake, le caresser, tout en encourageant Alice à venir.

Bien malgré elle, un sourire amusé éclaira son visage. Ce brave homme était-il donc en train de soupçonner qu’Alice avait peur de ce dragon ? Oubliait-il donc à qui il s’adressait ? D’aucuns auraient presque pi y voir une offense royale, mais la Princesse n’était pas suffisamment susceptible sur ce point, et soupçonnait surtout que le brave Darthestar ignorait effectivement qu’elle était la descendante d’Erwan Korvander, et ce que cela signifiait.

« J'espère vous faire découvrir quelque chose, j'aimerais vous rendre votre gentillesse à mon égard. Oh et pardon d'être apparu ainsi, si rapidement, comme de paraître sans surveillance, mais il est vrai que je n'ai jamais aimé qu'on me garde à l'œil. Soyez sans crainte, je ne partirais pas. »

Alice esquissa un sourire, et répondit assez rapidement.

« Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas prisonnier. L’Omniprêtre craint surtout que vous vous livriez à quelque vendetta personnelle, ce qui ne serait pas dans votre intérêt, ni dans le nôtre. »

La Princesse s’avança alors vers le drake, et ce dernier, oubliant totalement Darthestar se rapprocha de la jeune femme, pour incliner ses pattes avant, et se prosterner sur le sol, tête baissée, ailes recourbées.

« N’oubliez pas que je suis la Princesse de Sylvandell, Darthestar, la descendante d’Erwan Korvander, celui qui commandait aux dragons. »

Alice leva alors la tête vers la mère du dragon, et glissa la main près de sa poitrine, sortant de sous ses vêtements sa croix dragonique. Elle serra l’objet entre ses doigts, et leva la main. Le dragon vert poussa un rugissement, avant de se mettre à descendre plus en plus rapidement, jusqu’à se poser lourdement sur le sol, à côté de son enfant, ses longues ailes renversant plusieurs badauds qui poussèrent des hurlements de surprise en s’écartant. Le souffle magistral du dragon fit virevolter les cheveux d’Alice, alors que la gueule du dernier se planta devant elle, sa bouche s’ouvrant légèrement, révélant une série de dents triangulaires et pointues, le dragon grondant silencieusement, un rugissement sourd qui semblait sortir des profondeurs de sa gorge.

Ses yeux jaunâtres fixaient furieusement la Princesse, mais cette dernière n’était guère impressionnée. Lentement, sous le silence médusé et anxieux de la foule, elle posa chacune de ses mains dans sa bouche, ses doigts glissant le long de ses dents tranchantes. Le dragon grogna à nouveau, expulsant du souffle depuis ses deux narines, faisant virevolter les cheveux de la Princesse. Elle se hissa sur la pointe des pieds, et déposa un petit bisou sur sa tête. Le dragon grogna à nouveau, et déploya lentement ses ailes, battant un coup, avant de se calmer, et de fléchir le genou.

La Princesse récupéra alors ses doigts, et offrit un ravissant sourire à Darthestar.

« Les Korvander commandent aux dragons », conclut-elle en lui faisant un bref clin d’œil.

Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 18 mercredi 22 janvier 2014, 10:34:28

La foule ne parlait que de la princesse, ou en tout cas plus souvent de la princesse que de son camarade draconique de couleur verdâtre depuis qu'elle était apparue dans le cercle qui s'était former aux alentours de la bête curieuse et écailleuse. Cela ne surprenait pas tant Darthestar, celui-ci s'étant douter un peu que la belle demoiselle avait pour elle la sympathie de son peuple, et même plus que la sympathie, avait l'admiration de ses sujets, même si il ne connaissait pas bien les raisons d'une telle réaction chez les badauds à sa vue. Surement sa beauté et sa gentillesse, mais à ce niveau là, beaucoup de personnes pourraient prétendre à être connues, c'était donc plus que cela qui avait du valoir la renommée de la jeune femme parmi tout ces gens qui, à sa vue ou son arrivée, s'étaient mis à se donner des petits coups de coudes discret pour prévenir de la si magnifique présence sans pour autant que celle-ci ne se rende compte de l'effet de sa curiosité envers l'attroupement. Darthestar, vigilant et de toute manière observateur avait vite remarqué tout cela, et se disait qu'il allait surement avoir une sacré réputation pour un inconnu qui osait parler normalement à la si unique princesse de Sylvandell. Tant pis pour lui, au moins se souviendra-t'on de cet étrange personnage qu'est le vampire, dans le coin !

Quand il était apparu, deux choses avaient changer dans la foule. La première était que l'apparition d'un homme si étrangement habillé, sans parler de cette ombrelle ouvragée des plus féminines qui cachait son corps de guerrier surentraîné au soleil, avait eut son petit effet parmi quelques-un des habitants, ce genre d'apparition devant surement être bien plus étrange qu'on ne le suppose à première vue, et les gens commencèrent à vraiment parler sur son compte quand le vampire se mit à discuter avec la princesse le plus simplement du monde, ce que les villageois auraient pu prendre comme un affront envers leur bien-aimée future souveraine. Mais tous se retinrent surement dans leurs commentaires pour ne pas paraître grossier devant le joyau si précieux de ce pays, et Darthestar put continuer ses clairs et doux mots envers la demoiselle à propos du dragon, ne se doutant pas un seul instant que la jeune femme possédait, de par son lignage, une affinité avec les dragons quasiment surnaturelle, et que ses mots étaient donc parfaitement inutile, tout comme ses invitations à venir caresser le corps du jeune dragon plein de joie et d'allégresse.

« Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas prisonnier. L’Omniprêtre craint surtout que vous vous livriez à quelque vendetta personnelle, ce qui ne serait pas dans votre intérêt, ni dans le nôtre. »

« Vous ne devriez pas tant craindre pour ma personne. Je suis déjà passer par de bien plus grandes et difficiles épreuves autrefois, et je n'agis jamais sous l'emprise d'un désir de vengeance.  Non si je souhaitais agir d'une telle manière, c'était pour remplir la volonté de ma déesse, protéger ceux qui le nécessite. Je ne saurais accepter la mort d'autrui quand ma simple action aurait pu l'éviter. C'est mon devoir en tant que gardien divin. »

Il la regardait sourire, un sourire qui aurait le don de se faire envoler les coeurs, et de rendre fou de joie celui qui en serait le destinataire. Elle était décidément désarçonnante cette princesse, à la fois si naturelle et tellement loin de ce que l'on pourrait imaginer d'une jeune femme d'un tel lignage . L'observant s'approchée, semblant malgré tout suivre les conseils du vampire quand à l'approche du dragon et la manière dont il fallait s'en occuper, elle prit encore une fois de surprise le vampire qui vit soudainement le dragon quitter sa main pour s'avancer avec un certain empressement vers la jeune demoiselle, avant de s'arrêter à ses cotés et se mettre bien droit. Darthestar, déjà au comble de la surprise face à cette réaction presque anormale de la part d'une bête aussi libre et fière que le dragon, fut encore plus estomaqué quand il vit le jeune dragon plier ses pattes avant et faire basculer son poitrail, son cou, tête comprise, dans l'une des révérences les plus rare et étonnante qu'il ai vu de toute sa vie. Redressant son visage vers la jeune femme souriante, il l'observa, surement avec un certain air de surprise bien visible, étant donné qu'il n'eut pas le temps de se prononcer qu'elle prit les devant afin d'expliquer de sa voix calme et tendre ce qu'elle venait de faire avec le dragonneau, ou du moins pourquoi s'était-il ainsi activé.

« N’oubliez pas que je suis la Princesse de Sylvandell, Darthestar, la descendante d’Erwan Korvander, celui qui commandait aux dragons. »

Ce nom ne lui disait rien, absolument rien, mais le titre dont était arborer l'ancêtre expliquait un peu ce qu'il venait de voir : "celui qui commandait aux dragons". Un don de famille peut être ? En tout cas le vampire n'eut pas beaucoup de temps pour réfléchir à cela étant donner que la princesse semblait être entrée dans une phase de démonstration toute personnelle, levant la main au ciel et récupérant auprès de son cou ce qui ressemblait à une croix Chrétienne de la Terre. Le résultat ne se fit pas attendre, et le vampire vit alors descendre des cieux la mère du dragonneau, grande bête qui devait avoir atteint l'âge mur depuis de très nombreuses années, et dont l'atterrissage comme le battement des ailes avaient eut raison de la position verticale de plusieurs membres du cercle de curieux. Ceux ci était maintenant moins sur de ce qui se produisait, et quasiment tous reculèrent, tandis qu'une autre partie prirent même leurs aises et partirent vite reprendre leur travail, l'instinct de survie prenant l'avantage sur la curiosité viscérale et l'envie de dévorer du regard la princesse de Sylvandell. Darthestar lui, ne bougea pas d'un poil, et du juste raffermir sa poigne sur le manche de son ombrelle pour que celle-ci ne s'envole pas avec les nombreux courants d'airs créé par la mère écailleuse.

La princesse quand à elle semblait amusée, et regarda le vampire avant de lui montrer l'étendue de son contrôle, plaçant ses mains dans la gueule aux crocs gigantesques de la bête et ce sans souffrir du moindre coup de mâchoire, la bête semblant même apprécié le contact tout privilégié qu'elle avait avec la princesse. Darthestar n'avait absolument jamais vu ça, et ne se serait surement jamais douter d'un tel contrôle de la part de l'humain sur le dragon, d'une telle entente de l'un envers l'autre. Il servait bien une entitée divine draconique, mais même sa maîtresse avait parfois dans son corps la remontée d'orgueil des si puissants êtres écailleux, et dans ces cas là Darthestar avait appris que seul ses crocs la calmait définitivement, une fois qu'elle avait bien vider son sac et offert à ses serviteurs des ordres tous plus improbable et irréalisable les uns que les autres. Alors de voir ici qu'une simple humaine, surement si fragile que le moindre coup de sa part la briserait en morceaux, était capable de tenir sous sa coupe une telle bête sans que cette dernière se révolte... Eh bien les bras lui en tombaient.

« Les Korvander commandent aux dragons »

« Est-ce qu'ils commandent aussi aux serviteurs draconiques ? Parce que bon, dans ce cas là je ferais un peu plus attention à mes manières afin de ne pas me retrouver sous votre contrôle demoiselle Korvander. »

Il avait remarque le clin d'oeil à la fin de sa première phrase, et le lui rendit à la fin de la sienne, toujours caché sous son ombrelle afin de ne pas souffrir les morsures du soleil. Il la ressentait certes au niveau du trou dans son débardeur, trou laissant donc voir son ventre parfaitement cicatrisé du coup de lance d'il y a quelque jours, encore une fois grâce au sang du vieil elfe. Le goût fort et prononcé lui restait encore sur la langue d'ailleurs, mais il n'avait pas trop le choix : Quand on est dans le besoin, on ne fait pas la fine bouche. Souriant, il la rejoint tranquillement sous les yeux des passants, qui eux sont encore pris entre peur et inégalable fascination face à ce spectacle. Les enfants au moins ne veulent plus approcher, la mère du dragonneau faisant amplement moins mignonne que son enfant. Sans un mot, il se place à coté d'Alice et regarde la mère acquise à l'être doux et agréable qu'est la descendante de Korvander, puis sourit et se tourne vers la princesse légèrement. Il l'observe, petit bout de femme étrangement sure d'elle, puis  finalement ouvre ses lèvres pour parler de sa voix basse, légère :

« Néanmoins, permettez moi de vous demandez, princesse Korvander, ce que vous faites en ville. Je vous ai vu sortir un peu plus tôt, et n'ayant rien à faire je me suis dit que venir vous voir serait surement plus plaisant que de rester allonger sur une table. Si ma présence ne vous dérange pas, pourrais-je faire quelques pas à vos cotés ? »


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 19 jeudi 23 janvier 2014, 01:26:31

« Est-ce qu'ils commandent aussi aux serviteurs draconiques ? Parce que bon, dans ce cas là je ferais un peu plus attention à mes manières afin de ne pas me retrouver sous votre contrôle demoiselle Korvander. »

Alice se contenta d’un léger sourire amusé, avant de secouer la tête :

« Ce n’est pas exactement comme ça que ça marche... »

Alice avait vraiment simplifié les choses en disant qu’elle « commandait » aux dragons. La vérité était un peu plus complexe, car il ne s’agissait pas vraiment d’un pouvoir de commandement, mais plutôt de solidarité mutuelle, et de coopération. Cependant, l’expliquer à un étranger serait assez difficile. La Princesse se retourna vers la dragonne verte, qui porta son regard vers le drake, et gronda. Le drake entreprit alors d’avancer, et de battre des ailes. Malheureusement, ces dernières étaient trop petites, et il ne vola que sur quelques mètres, avant de couiner, frustré, pour rouler sur le sol. La dragonne s’envola alors, déployant ses longues ailes, forçant certaines personnes à se reculer, tandis que la dragonne s’envola, attrapant entre ses serres le corps du drake, avant de quitter l’attroupement.

Silencieusement, les Sylvandins observèrent la dragonne s’envoler dans les airs, rejoignant les montagnes en hauteur. La Princesse observa également les deux dragons s’envoler. L’attroupement diminua peu à peu, même si Alice dut saluer certains de ses concitoyens, qui s’empressèrent de la féliciter. Une jeune garçon se rapprocha notamment d’elle en rougissant, et ce fut sa grande sœur qui lui expliqua ce qu’il voulait : un câlin. Avec un grand sourire sur les lèvres, la Princesse l’attrapa entre ses bras, et déposa un bécot sur sa joue, ce qui fit rougir le jeune homme. La Princesse savait, grâce à ses informateurs, que beaucoup de jeunes Sylvandins rêvaient de sortir avec Alice, une noble suffisamment proche du peuple pour se marier avec une esclave. Ceci déclenchait parfois la jalousie des Sylvandines, mais tous et toutes s’inclinaient devant la Princesse, dont la popularité ne semblait faire aucun doute.

Alice et Darthestar finirent ainsi par se retrouver seuls. Une bourrasque accueillit le corps de la Princesse, qui frissonna sur place. Elle tourna sa tête vers le vampire, qui se mit alors, sous son ombrelle, à lui poser d’autres questions :

« Néanmoins, permettez-moi de vous demandez, princesse Korvander, ce que vous faites en ville. Je vous ai vu sortir un peu plus tôt, et n'ayant rien à faire je me suis dit que venir vous voir serait surement plus plaisant que de rester allongé sur une table. Si ma présence ne vous dérange pas, pourrais-je faire quelques pas à vos cotés ? »

Alice s’empressa de lui répondre sur ce point :

« Je n’aime pas rester cloîtrée toute la journée dans mon château. Ceci est ma ville, un royaume que, un jour, je devrais administrer et gouverner. Il est naturel que je parte au contact de la population pendant la période où je suis encore simplement Princesse héritière. »

Dans le fond, c’était assez logique. Elle soupira légèrement, appréciant la caresse du vent sur son corps. C’était frais, délicieux, et particulièrement agréable. La Princesse commença un peu à marcher, avant de se retourner, afin de répondre aux questions de Darthestar :

« Et, bien sûr, vous pouvez m’accompagner. Une Princesse n’a rien contre l’idée d’être accompagnée, après tout. »

Tandis qu’ils se mirent à marcher, la Princesse entreprit alors de lui préciser davantage la notion du lien entre son peuple et les dragons, car elle avait l’impression que ce n’était pas particulièrement clair pour le vampire.

« Nous commandons aux dragons, dans la mesure où ces derniers reconnaissent notre autorité. Ils nous les protègent, et nous les protégeons. Il s’agit plus d’une sorte d’alliance que de soumission, mais qui n’implique que les dragons dorés de Sylvandell, ainsi que les dragons qui sont fédérés par eux. Bien que je ne sois pas dragonnière, mon autorité sanguine est reconnue sur les plus faibles dragons, comme ce dragon vert. Les dragonniers, eux, chevauchent les dragons dorés, nos plus puissantes montures. Et, comme vous avez sans doute du le remarquer, nous vénérons le Patriarche, le plus vieux des dragons de Sylvandell. Il est un peu comme notre mentor, notre ultime ange gardien, dont les immenses ailes, symboliquement, recouvrent Sylvandell tel un dôme. »

Alice soupira lentement. C’était une belle métaphore, selon elle, bien qu’elle sonne un peu cliché.

« J’avais prévu de faire un peu d’équitation cet après-midi, alors, dites-moi, brave vampire... Savez-vous monter à cheval ? »

Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 20 jeudi 23 janvier 2014, 13:07:23

« Ce n’est pas exactement comme ça que ça marche... »

Bon ... Son trait d'humour n'avait apparemment pas eut le résultat qu'il escomptait, mais au moins avait-elle sourit à celui-ci, ce qui n'en faisait pas un échec total. Il n'était décidément pas très bon quand il s'agissait de discuter avec autrui, et c'était presque incroyable de voir à quel point il ne se sentait pas à l'aise quand il avait l'impression de toujours parler à coté du sujet, ou qu'il n'était pas capable de tenir une discussion adéquate sans qu'il y ai à un moment ce genre de petite erreurs, généralement pas gravissimes mais qu'il prenait comme étant de sincères échecs. Par chance la princesse avait pour elle toute la diplomatie du monde, et ne le rendait pas mal à l'aise, mais il est vrai qu'il aurait surement choisit le mutisme suite à une telle mésentente sur ce qu'il avait voulu être un petite pointe d'amusement pour la princesse. Finalement il était plus passer pour un ignare qu'autre chose, et oui pour tout dire il était ici un ignare complet, la relation privilégiée de la princesse avec les grands écailleux lui étant parfaitement inconnue, et surtout la relation de ce peuple envers les dragons le mettant dans un état de surprise assez important. Il fallait être honnête, mais jamais il ne se serait douter qu'une telle osmose puisse exister en ce monde.

Ses pensées filant, il observa distraitement ce qu'il se déroulait en face de lui, malgré sa vigilance, et il vit le petit dragon se tenter à cet exercice particulier qu'était le vol. Pauvre jeunôt qui eut le droit à un petit vol plané qui le mit en joie, avant que son aile gauche parte sur le côté et lui fasse faire un superbe vrillé, l'amenant au sol avec un choc qui devait surement faire bien plus mal que l'on ne le supposerait ! Par chance le petit couinement du dragonneau ne fut pas celui de douleur, mais plutôt de frustration fasse à ce nouveau test, et c'est avec un léger sourire attendri que le vampire observa ce jeune écailleux se remettre debout, avec un comportement qui rappellerais presque le gros chat vexé d'être tombé de la table. La mère semblait ne pas être de cette avis, considérant que le jeu devait se finir, et elle ouvrit grand ses ailes, bousculant les badauds pour enfin prendre un peu d'élan, et dans un mouvement expert récupéré son enfant entre ses serres pour enfin s'envoler, évitant même d'enlever quelques tuiles aux toits environnants. Gardant ses yeux sur la silhouette s'éloignant, le vampire laisse son sourire s'agrandir en pensant à ce petit dragonneau tout penaud qui ne devait avoir qu'envie de satisfaire sa curiosité.

Se perdant un peu dans cette contemplation, il ne se rend pas bien compte de ce qui se passe autour de lui, jusqu'à ce qu'il abaisse son regard pour observer la princesse au prise avec une petite partie de ses citoyens, chacun ayant une petite chose à dire ou à demander. Qu'est-ce qu'il serait mal à l'aise dans ce genre de situation, lui le paria qui n'avait jamais vécu autrement que seul dans son coin, à se débrouiller par lui même et en évitant d'avoir le moindre contact avec autrui, ayant peur de ses réaction, notamment depuis sa transformation en vampire. La scène du frère et de la soeur eut même le don de le faire pouffer, mais il le fit discrètement pour ne pas gêné plus que de nécessaire le jeune homme qui devait déjà avoir bien du mal avec ses propres sensations, lui qui tremblait presque de timidité à l'idée de câliner la princesse, au point que sa soeur ait à expliquer sa requête. Non décidément le vampire n'était pas moqueur mais ça c'était trop pour lui, le tableau était juste idyllique du point de vue de l'absurdité que peut atteindre la timidité. Sans un mot de plus, il reprit un peu de son sérieux jusqu'à ce que l'attroupement se soit fluidifier, puis reprends sa conversation avec la princesse, espérant que personne ne l'observe.

« Je n’aime pas rester cloîtrée toute la journée dans mon château. Ceci est ma ville, un royaume que, un jour, je devrais administrer et gouverner. Il est naturel que je parte au contact de la population pendant la période où je suis encore simplement Princesse héritière. »

« Je ne peux qu'agréer avec une telle réflexion princesse. Que vous pensiez d'ailleurs ainsi n'est que plus encourageant sur votre futur à la tête de ce pays, si vous saviez comme nombre de personne de rang royal oublie que le monde qu'ils régissent ne peut pas l'être sans les sujets qui l'occupe. Enfin, ce n'est que l'avis d'un voyageur vous direz vous peut-être, mais je trouve votre comportement très encourageant sur ce point. »

Il l'observa alors s'avancer tranquillement  sur la route, s'éloignant un peu alors que le vent du désert, ce sirocco tiède se mit à passer dans les léger recoin de sa robe, faisant légèrement virevolter un pan tandis que l'autre suivait les formes délicates de la princesse, révélant ce corps ravissant qu'elle possédait. Les jeunes hommes de ce pays avaient tous les yeux fixés sur elle, il avait pu le constater plus tôt, et la raison était loin d'être nébuleuse pour quelqu'un d'un peu observateur. Elle ne faisait vraiment qu'un avec son pays, son alliance avec les dragons la faisait paraître forte, déterminée, mais aussi compréhensive, tandis que les vents qui venait caresser son visage, passer dans ses cheveux et sur sa peau faisaient ressortir toute sa beauté, son élégance et son charme. Darthestar, plus que tout, se perdait dans la vision des mouvements de cette chevelure dorée, prise entre le vent et le soleil, petits fouets qui voletaient de bien étranges manières pour pouvoir l'hypnotiser. Elle était ravissante comme tout, sa fragile apparence ne cachant qu'une personnalité aux antipodes de son apparence. Il sourit doucement, pris dans ses observations, et la vit se retourner quand elle répondit à son précédent questionnement.

« Et, bien sûr, vous pouvez m’accompagner. Une Princesse n’a rien contre l’idée d’être accompagnée, après tout. »

« Vous m'en voyez ravi, je crois que je me serais bien plus ennuyé à jouer à cache-cache avec vos gardes que de passer du temps en votre compagnie Demoiselle Korvander. Je vous suis donc dans votre ville. »

Il diminue l'espace entre eux pour finalement se retrouver à ses cotés, et lui offre un léger sourire alors que tout deux se mettent en marche le long des rues, continuant alors leurs discussions de manière plus calme, plus libre aussi, étant donner que plus rien ne les observe, à part peut-être un soldat qui pense toujours qu'il est de son devoir de protéger sa princesse alors qu'elle se trouve peu loin des crocs mortels du vampire. Vampire qui d'ailleurs est plus que troublé maintenant qu'il est au cotés de la jeune femme pour une raison simple, le changement claire et net de point de vue. Maintenant à sa droite, la couvrant d'ailleurs un peu du soleil avec l'ombrelle, il remarque qu'elle est relativement plus petite que lui, d'au moins deux têtes si il ne se trompe pas, sans parler de son aspect beaucoup plus frêle. Ce décalage le trouble surement plus qu'il ne le faudrait, mais c'est vrai qu'après avoir louer sa force de caractère et son aspect décidé, l'apparent manque d'une réelle forme physique la faisait presque passer du statut de femme à petite poupée fragile au yeux du vampire, ce qu'il s'avait être une bêtise énorme de sa part... enfin ...

« Nous commandons aux dragons, dans la mesure où ces derniers reconnaissent notre autorité. Ils nous les protègent, et nous les protégeons. Il s’agit plus d’une sorte d’alliance que de soumission, mais qui n’implique que les dragons dorés de Sylvandell, ainsi que les dragons qui sont fédérés par eux. Bien que je ne sois pas dragonnière, mon autorité sanguine est reconnue sur les plus faibles dragons, comme ce dragon vert. Les dragonniers, eux, chevauchent les dragons dorés, nos plus puissantes montures. Et, comme vous avez sans doute du le remarquer, nous vénérons le Patriarche, le plus vieux des dragons de Sylvandell. Il est un peu comme notre mentor, notre ultime ange gardien, dont les immenses ailes, symboliquement, recouvrent Sylvandell tel un dôme. »

« Je crois comprendre vos relations avec les dragons, quand au Patriarche, je ne saurais vraiment donner un avis quelconque sur une telle entité. Je ne sais plus si ma maîtresse m'as dit être égale ou inférieur à cet être, du moins reconnaissait-elle sa puissance. »

« J’avais prévu de faire un peu d’équitation cet après-midi, alors, dites-moi, brave vampire... Savez-vous monter à cheval ? »

Elle était passer à un tout autre sujet d'un coup, mais la proposition qu'elle venait de faire était plus qu'intéressante. Une balade à cheval ? Le vampire était ravi, et n'avait qu'une envie dans le fond, dire oui et participer avec elle à ce petit tour équestre. Seuls soucis, il allait être obligé de lâcher son ombrelle pour faire du cheval, et il imaginait déjà l'état de sa peau si il restait trop longtemps au soleil. Réfléchissant rapidement, plusieurs solutions s'offraient à lui pour qu'il accepte, mais rien de ce qui lui venait en tête était convenable, nécessitant soit l'achat d'une capeline pour protéger son corps, soit d'un gros détour jusqu'au chateau pour récupérer son lourd manteau de cuir, seul élément efficace qu'il portait contre les rayons solaires. Tant pis, il allait falloir faire avec un peu d'incommodité lors de cette ballade, c'est pourquoi il se tourna vers Alice avec un doux sourire, toujours à l'ombre de son accessoire, et répondit d'une voix enjouée, montrant son engouement quand à l'idée qu'elle venait de lui proposer.

« Je serais tout simplement ravi de chevaucher un peu avec vous, car oui je sais monter à cheval. Néanmoins je dois vous avouer que, comme vous vous doutez, je n'ai pas de montures, et je vous demanderais peut-être de vous arrêter à l'ombre une ou deux fois pour ne pas "brûler" au soleil. Cela vous convient-il princesse ? »


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 21 vendredi 24 janvier 2014, 17:28:16

« Je serais tout simplement ravi de chevaucher un peu avec vous, car oui je sais monter à cheval. Néanmoins je dois vous avouer que, comme vous vous doutez, je n'ai pas de montures, et je vous demanderais peut-être de vous arrêter à l'ombre une ou deux fois pour ne pas "brûler" au soleil. Cela vous convient-il princesse ? »

Effectivement, elle avait pu remarquer que le brave vampire était venu à pied, vu l’état dans lequel on l’avait retrouvé. Sur ce point, elle haussa donc les épaules, lui expliquant que la garde lui affrèterait l’un de ses chevaux. Les Sylvandins connaissaient la passion d’Alice pour l’équitation, et il était assez rare qu’elle fasse des séances de cheval sans être surveillée. Avec un inconnu à ses côtés, il était certain qu’elle serait suivie, au moins de loin, par un ou deux Commandeurs. Alice savait qu’elle était perpétuellement surveillée, ce qui était tout de même une source d’irritation pour elle. Certes, elle comprenait la nécessité qu’il y avait de la protéger, et, si elle avait pu partiellement se faire à l’idée d’être constamment surveillée, il n’empêchait qu’elle adorait semer ceux qui la suivaient. Peut-être était-ce pour ça qu’elle aimait tant l’équitation. Sur la croupe de son cheval, à galoper à toute allure, la Princesse se sentait bien mieux. Le vent filait dans ses cheveux, et elle goûtait enfin à ce sentiment merveilleux d’être libre.

Elle doutait de penser à s’arrêter, tant elle aimait le triple galop, mais elle haussa les épaules.

« Allons aux écuries. »

Le Château royal comprenait des boxes, mais, du fait de la taille étroite du château, les écuries étaient plutôt petites. Il fallait rejoindre les plaines de Sylvandell, soit passer par la partie basse de la ville. La Princesse rejoignit le monte-charges, se mêlant au milieu des gens et des gardes. L’élévateur se mit à descendre le long du flanc de la montagne, rejoignant la partie basse de la capitale, le poumon économique de Sylvandell. Il y avait une série d’ateliers, de forges, d’auberges, de bâtiments commerciaux, protégés des intempéries par d’énormes murs, qui permettaient aussi de soutenir la ville. Elle était bâtie à flanc de montagne, le long d’une épaisse cascade qui tirait sa source dans le lac de Sylvandell, le lac étant également la source d’un vaste fleuve s’étalant sur des centaines de kilomètres.

Le monte-charges s’arrêta dans l’hôtel de ville de Sylvandell, qui faisait, lui, office de cœur administratif de la ville. Toutes les demandes de naturalisation, d’autorisations commerciales, de licences, passaient par là. Dans le schéma administratif sylvandin, la majorité des demandes étaient traitées par les services administratifs de la ville, seuls quelques dossiers précis filant dans le Château royal. Alice continua à s’avancer, pour rejoindre les autres monte-charges, ceux qui permettaient de passer de la partie basse de la ville aux plaines.

« Nous commencerons par trottiner un peu le long des plaines, avant d’éventuellement rejoindre les hauteurs. J’aime les longues chevauchées. »

Le jour où elle serait Reine, elle ne pourrait certainement plus passer des après-midis entiers à faire du cheval. C’était un problème, pour elle. Le monte-charges conduisit Alice et Darthestar à un petit village, Motte-la-vallée, qui se trouvait au pied de la capitale. Il y avait plusieurs monte-charges faisant sans cesse le voyage le long du flanc de la montagne, une grande auberge, et des prisons taillées dans la roche, filant dans des galeries serpentant sous la montagne.

Alice était continuellement saluée par les gardes et les citoyens sylvandins. Elle était bel et bien le « Joyau de Sylvandell ». Elle s’avança, et finit par rejoindre les écuries, en longeant un sentier serpentant près d’une forêt.

« Nous y sommes. »

Un grand ciel bleu dominait la région, et l’air était ici beaucoup plus chaud. Les plaines étaient encerclées par les montagnes, formant comme des remparts immenses de roche, ce qui protégeait les plaines des vents frais serpentant dans la capitale. Il n’était pas rare d’avoir très chaud ici. Les écuries se trouvaient près de la forêt, et on put rapidement les voir. Des enclos étaient plantés le long du sentier, et plusieurs chevaux broutaient. Faisant office de guide touristique, Alice distribua à Darthestar quelques informations sur ces écuries :

« Il existe plusieurs écuries disséminées le long des Plaines, qui sont toutes les écuries royales. Elles sont gérées par des fermiers, et ces derniers assurent parfois des sorties équestres, afin de se faire un peu d’argent, et d’initier les Sylvandins à l’équitation. Après tout, ce n’est pas parce que nous vénérons les dragons qu’il nous faille oublier le reste. »

En temps de guerre, les chevaux étaient primordiaux, car tous ne pouvaient pas chevaucher des dragons.

Alice rentra dans la ferme, saluant les palefreniers. L’un d’entre eux lui amena son cheval, Éclipse, et Alice lui caressa le museau, en souriant.

« Je vais aller me changer. Pendant ce temps, je vous invite à voir quel cheval vous voudrez pour notre petite balade. »

Ils allaient tout simplement louer un cheval, Alice se chargeant de payer le coût de la location.

Darthestar

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Re : Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 22 lundi 27 janvier 2014, 11:53:51

« Allons aux écuries. »

Elle semblait contente d'avoir un compagnon pour une telle chevauchée, et Darthestar ne pouvait qu'être enjoué de son côté d'avoir l'occasion d'un tel déplacement auprès de la princesse, même si cela entendait souffrir un peu les morsures solaires. Il s'en accommoderait bien, après tout il avait bien à ses cotés un magnifique joyau qui brillait de mille feux, et pourtant il n'était pas tant affecté que cela, peut-être un peu sous le charme, mais sincèrement il n'y avais pas encore de trace de brûlures. Par contre, certains ne devaient pas être de cet avis, étant donné que deux gardes bien-adroits les filait tout les deux alors qu'ils se déplaçaient dans les grandes rues de la ville principale. Oh ils étaient discret pour sur, mais pas assez pour le vampiroïde qui avait eut tout le temps de les repérer à force de marche calme et tranquille auprès d'Alice, se demandant dés lors si il s'agissait d'une exception propre à sa présence, ou un exemple du quotidien de la jeune femme. Il votait plus pour la deuxième partie après une courte réflexion, une telle jeune femme étant à la fois un point fort pour une telle cité, mais aussi un grand risque et son point faible le plus flagrant. Tant pis, il y ferait grandement attention une fois hors de la ville.

A vrai dire, il supposait que les écuries de la princesse devaient surement se trouver près du chateau, et il s'était attendu à revoir les cimes de la forteresse de Sylvandell assez rapidement. Pourtant, bien au contraire, leur marche les en éloignèrent de plus en plus, ce qui laissa Darthestar dans une certaine surprise, avant qu'il ne choisisse de cesser de réfléchir à tout pour simplement profiter du temps qu'il passait avec la princesse, principale raison de sa présence en ville en plein jour, alors qu'il compte encore disparaître le plus vite possible ce soir. Du coup, il ne fallait pas que la chevauchée s'éternise jusqu'au coucher du soleil, mais il ne pensait pas non plus que malgré tout son plaisir flagrant pour l'équitation, Alice puisse tenir toute une journée de chevauchée sans penser à retourner chez elle pour profiter d'un confort bien mérité après une telle dépense d'énergie. Peut-être était-ce clicher de la voir encore comme une jeune princesse ayant besoin de sa vie au chaud, privilégiée, mais le vampire n'arrivait tout simplement à imaginer qu'une telle personne puisse vivre hors de l'opulence qu'elle avait connue toute sa vie, même si la personne en question possédait des qualité indéniable et inédite pour des personnes de son rang.

Il vit les montes-charges et haussa un sourcil en se demandant vers où cela allait les mener, mais il ne quitta pas Alice d'une semelle et s'engagea avec elle dans le système de déplacement pour le moins plus féodal que les systèmes de soin qu'ils possédaient. C'est avec un certain amusement qu'il regarda les deux gardes qui les suivaient depuis tout à l'heure et profita qu'Alice regarde autre part pour leur faire un petit salut provocateur alors que le monte-charge se mettait en marche et commençait à lentement descendre le long de la falaise. Être dans ce genre d'appareil n'était pas gênant pour le vampire, assez grand, mais pour Alice, le manque de place devait un peu la faire étouffer. Sans un mot, le vampire fit exprès de se mettre dans une position qui offrait à la princesse un peu de place, et l'observa le temps de la descente, cherchant toujours ce qui rendait cette jeune femme si particulière aux yeux de son peuple, mais aussi aux siens. Il était normalement très attiré par les sangs particuliers, les sangs spéciaux, aux pouvoirs multiples et variés, mais Alice, simple humaine, juste descendante d'une lignée royale n'avait rien de tout cela, ce qui rendait le vampire encore bien plus confus sur cette attirance qu'il pouvait avoir pour la jeune femme. Lui, le monstre, était-il simplement sensible à la beauté d'âme de la jeune femme ?

Le monte-charge atteignant enfin le sol, Darthestar en descendit accompagnée de la demoiselle et vit le prochain descendre tandis que l'autre se mettait à monter. Ils avaient une bonne dizaine de minutes avant que leurs "poursuivants" ne reviennent faire les chien de garde auprès de la princesse, surtout que la petite provocation du vampire avait du les mettre dans un certain état de colère. Repartant auprès de la princesse, il remarqua quelques regards inquiets de la part de citoyens, surtout sur lui. Bon oui un homme avec un accessoire féminin ne devait pas être une chose commune, mais il ne pouvait rien y faire après tout si le soleil le transformait littéralement en poussière rougeoyante, et ses cheveux qui descendaient jusqu'aux fesses n'étaient pas non plus preuve d'une identité sexuelle douteuse ! Ah moins qu'ils étaient juste un peu surpris en voyant une personne d'ordre et de rang inconnu accompagner leur divin et magnifique joyau ? Possible aussi. Enfin il sortirent de la ville après une marche qui tenait plus du pas-à-pas étant donner que la cité entière présentait ses salutations, ses bons voeux, et ses requêtes à la belle princesse de Sylvandell, puis à un deuxième passage en monte-charge, ce coup ci moins serrés.

« Nous commencerons par trottiner un peu le long des plaines, avant d’éventuellement rejoindre les hauteurs. J’aime les longues chevauchées. »

« Il me semble que ce soit un beau programme, surtout que pour ne pas avoir vu autre chose que du sable pendant de longues journées, je crois que je ne vais pouvoir que profiter de la vision d'un peu de verdure et de végétation. De toutes manières je vous suivrais à la trace, soyez certaine que je ne vous perdrais pas, contrairement à votre petite "garde rapprochée ultra secrète qui doit encore pester dans le monte-charge" »

Nouvel arrêt, les voilà dans un petit village dans lequel de multiple passage devaient offrir une sécurité économique flagrante. Intéressé, Darthestar observait le moindre détail de ce lieu alors qu'il se baladait aux cotés de la femme, et profita plus que tout de sa sortie des zones "construites" pour avoir enfin l'accès aux plaines, chaudes étendues pleines de vie s'étendant jusqu'au feuillage des grands bois. Ils étaient apparemment dans une espèce de cuvette naturelle, ce qui expliquait un peu la raison d'une chaleur désertique dans un lieu où pourtant la verdure était vive, gorgée d'eau et de soleil. Le pays de Sylvandell était décidément plein de surprises. Reprenant un peu la marche, il la vit se diriger assez directement jusqu'à une écurie à flanc de bois, et aux pâturages clôturés abritant, ou plutôt conservant à portée de mains, des chevaux ayant l'air en très bonne santé, tous broutant avec lenteur. Lui et elle s'en approchèrent tranquillement, la princesse semblant se mettre dans la peau d'une guide professionnelle à force, car elle présenta le tout au vampire avant même qu'il ne puisse poser une question.

« Il existe plusieurs écuries disséminées le long des Plaines, qui sont toutes les écuries royales. Elles sont gérées par des fermiers, et ces derniers assurent parfois des sorties équestres, afin de se faire un peu d’argent, et d’initier les Sylvandins à l’équitation. Après tout, ce n’est pas parce que nous vénérons les dragons qu’il nous faille oublier le reste. »

« Une jolie manière de faire. L'équitation étant souvent réserver aux nobles et autres grands marchands, je suis heureux d'entendre qu'ici tout votre peuple y a accès. C'est un plus encore pour vous et votre patrie. Vivre ici doit vraiment être une bonne manière de vivre. »

Il entrèrent sur ces mots. Sitôt rentrés, la princesse salua les fermiers et tenanciers de la ferme tandis que Darthestar les vit sortir une belle bête d'un des enclos, bête dont l'affection pour Alice permit vite à Darthestar de comprendre qu'il devait s'agir de la monture favorite, si ce n'était le cheval de la jeune noble. Les observant, le vampire eut un petit sourire doux, et laissa la princesse saluer son animal pendant que lui observa les palefreniers et produit une révérence simple et respectueuse pour les saluer, ce qui fut accueilli par une certaine incompréhension. Les manières du vampires étaient pareilles envers tout homme, toute femme et tout être. Il respectait les créations naturelles du monde, celle qui contrairement à lui avaient vu leurs ancêtres créés au même instant, et n'avait subit aucune modification, contrairement à lui. Finalement il se redressa avec un sourire et se retourna vers Alice qui avait prit le temps de dire bonjour à sa monture avant de sortir de la zone des enclos en lui disant de sa voix douce et enjouée :

« Je vais aller me changer. Pendant ce temps, je vous invite à voir quel cheval vous voudrez pour notre petite balade. »

« Très bien, à de suite demoiselle Korvander. »

La laissant allez changer ses habits, le vampire fit un tour des box, observant les montures. Farouche ou non, il savait largement comment chevaucher, mais ce qui le gênait plus c'est que les animaux avaient naturellement peur de lui à cause de sa monstruosité d'être. Le plus dur n'allait pas être, comme pour beaucoup de cavalier débutant, de maîtriser sa monture, mais bien de trouver un cheval qui n'allait pas avoir trop peur de lui et qui accepterait de se laisser toucher par le vampiroïde. Son attention finalement s'arrêta sur ce qui devait être une jument couleur sable qui bien au-delà de reculer ou de se paralyser à la vue du vampire près de son entrée, continua ses petites affaires avec une certaine nonchalance. La bête en elle même semblait solide, et son manque de peur envers lui permit à Darthestar de choisir immédiatement. Faisant un dernier petit test, il ôta l'un de ses gants et tendis sa main vers l'animal, qui encore une fois, sans non plus s'approcher ou se défiler, agis avec une nonchalance normalement déroutante, et continua ses petites affaires. Parfait pour le vampire. Il replaça son gant, et se dirigea vers l'un des membres de l'écurie pour s'entretenir de la prise du cheval :

« Cette bête serait parfaite, est-il possible de la louer pour l'après-midi, étant donner que j'accompagne votre princesse ? »

« Hum ... Oui je crois bien. Vous voulez la louer pour l'après-midi donc ? En ce cas c'est 15 pièces de cuivre, payable à l'avance bien entendu. Vous comptez aller où ? »

« Je ne sais pas du tout pour tout vous dire, je ne fais que suivre votre future souveraine. »

« D'accord... Attendez je vais vous la sortir, profitez en pour sortir le paiement. Elle a pas l'air comme ça mais c'est une bonne bête, peut-être juste un peu têtue par moment ! »

« Je vous crois sur paroles. »

Il attendit un court instant, sortant un bourse de sa poche pour en tirer une pièce d'argent. Cela était un peu plus que le prix demander, mais il n'avait pas vraiment de monnaie et il se moquait un peu de son état monétaire. Il avait volé, spolié, vivait généralement dans les bois, mangeait et buvait peu, autant de choses qui faisaient que non, ce n'était pas un petit excédent sur une pièce d'argent qui allait le mettre à la rue, et il n'allait surement pas embêter ce pauvre fermier en lui demander de rendre la monnaie sur une pauvre pièce d'argent qui n'avait quasiment aucune réelle valeur pour le vampire. Attendant que la bête arrive, guidée par le fermier qui l'avait dûment équipé de rennes, Darthestar prit celle-ci au creux de son gant posa sa main sur le museau de l'animal, plongeant son regard dans celui de l'animal. Pas l'ombre d'une crainte : merveilleux. D'un mouvement, le fermier lui fit comprendre que ce n'était pas le bon montant, et d'un autre, Darthestar fit comprendre qu'il ne pouvait faire plus précis, et qu'il ne fallait pas que le fermier se sente redevable de quelques piécettes. Un sourire partagé, le vampire sortit alors avec l'animal, et se posta hors de l'écurie pour atteindre celle qui devait actuellement être en train de finir de se changer. Patient, il profita de ce temps pour faire bien connaissance avec la jument.


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 23 mardi 28 janvier 2014, 01:50:17

Alice n’eut pas le courage de dire à Darthestar qu’il était impensable, pour son père, de l’imaginer sans surveillance. La succession, à Sylvandell, fonctionnait de manière très particulière. C’était la règle de l’enfant unique, promu par Erwan Korvander, le Premier. Il fallait conserver la pureté du sang, et, s’il y avait une succession de princes disponibles, il y avait risqué que ceci fragilise l’alliance entre les Sylvandins et le Patriarche. Il fallait donc une continuité dans la filiation, et, s’il y avait un seul point de rupture, les conséquences seraient dramatiques. La Princesse de Sylvandell n’était point une guerrière, elle avait constamment fait l’objet d’une surveillance rapprochée, et c’était encore plus vrai quand elle faisait ce qui agaçait particulièrement son père : se rapprocher des inconnus. Alice connaissait les techniques de surveillance. Les deux olibrius que Darthestar avait vu s’inscrivait dans la formation de surveillance classique : se focaliser sur ce qui était visible pour oublier de voir dans le décor. D’autres gens surveillaient Alice, elle n’avait même pas besoin d’y réfléchir pour le savoir. Sur le long terme, elle avait fini par apprécier leur présence. Fataliste, elle savait que ces derniers évitaient, dans la mesure du possible, de rompre les moments les plus intimes de son existence. De plus, la Princesse soupçonnait que son attrait fréquent pour l’exhibitionnisme devait être issu de là.

La Princesse de Sylvandell pénétra dans la ferme, et rejoignit une chambre, où elle se changea. Elle se déshabilla, finissant en sous-vêtements, puis enfila un élégant pantalon en cuir marron. Elle avait toujours son corset blanc, et s’observa brièvement dans le miroir. Elle soupesa ses seins, puis enfila son haut, et une veste. Elle termina par des gants en cuir, parfaits pour tenir les rênes. Prête, elle serra ensuite les lacets de sa veste, puis sortit de la chambre, soulagée. Les vêtements la collaient, mais elle avait fini par s’y habituer. La Princesse descendit les marches, et alla chercher une besace pour y prendre une gourde d’eau et des sandwichs, avant de se diriger vers la sortie.

Quand elle retourna dehors, ce fut pour voir que Darthestar était sur son cheval. Alice sourit légèrement en le voyant. Il avait choisi une jument. Comme tous les chevaux des écuries, ces derniers étaient bien formés Les garçons d’écurie saluèrent la Princesse, et cette dernière grimpa sur Éclipse, puis se rapprocha de Darthestar.

« Je vois que vous avez bien monté. »

En théorie, elle aurait du suivre un jockey pendant quelques minutes, le temps d’adapter son allure, mais l’écurie lui faisait confiance. On ouvrit l’enclos, et Alice les salua.

« Allez, en piste ! »

La Princesse s’avançait, Éclipse avançant rapidement sur quelques mètres, suivant un sentier filant dans la forêt. La Princesse s’arrêta alors, avançant plus lentement, tournant la tête vers l’homme.

« Comme je vous l’ai dit, nous allons commencer par un petit tour dans les Plaines, histoire d’échauffer nos chevaux. Toutefois, je dois vous avertir, j’aime bien galoper à toute allure, parfois... Il ne faudrait pas que vous me perdiez. »

Elle lui sourit malicieusement, avant de donner un coup sur son cheval, qui se mit à avancer plus rapidement. Ils quittèrent la forêt assez rapidement, afin de rejoindre un petit lac. C’était souvent ici qu’Alice allait se baigner, mais il n’y avait personne, en ce début d’après-midi. Alice se retourna vers Darthestar.

« C’est un endroit plutôt pittoresque, vous ne trouvez pas ? »

Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 24 jeudi 30 janvier 2014, 10:33:43

Il regardait la jument, un peu touché au fond de lui qu'un animal ne le fuit pas, ou n'essaye pas de lui mettre un grand coup de tatane au travers de la figure, comme le faisait généralement tout être du deuxième règne en sa présence impure et tout simplement anormale. Ce qu'il avait prit d'abord pour une bénédiction, et qui pour lui tenait maintenant du fardeau, avait pour une fois eut raison face à ses manières calmes et délicates, et les réactions nonchalantes mais convenable de la jument à ses caresses lui offrait comme un baume au cœur suite à tout les refus qu'il avait connu lors de l'approche d'une bête. Pris d'un élan d'affection pour la bête, il l'observe et prit un peu soin d'elle le temps qu'Alice arrive, et avait même eut finalement l'envie de la monter sans attendre la princesse qui se changeait. S'approchant du flan de l'animal, il fit un bond rapide, précis, et vint se poser tout doucement sur le dos de la jument, s'installant comme il faut pour ne pas faire mal à la bête, et prit les rennes en mains pour pouvoir la diriger. Il voulut lui parler, mais se sentit vite honteux en se rendant compte qu'il ne connaissait pas le nom de l'animal alors qu'il s'apprêtait à prononcer quelques mots. Se tournant vers les fermiers, notamment un qui venait de passer la porte d'entrée, il le hela :

« Excusez moi ? J'ai oublier de le demander plus tôt, comment s'appelle cette jument ? »

« Son nom ? Je crois qu'il s'agit d'Ombre Mate, mais je ne suis pas certain. »

« Merci ... Ombre Mate hein ?  »

« Prrrr »

Cette petite réponse chevaline l'amusa et lui offrit un petit sourire sur le coup. Il caressa l'encolure du cheval avec un geste délicat et donna un petit coup de rennes pour la faire avancer au pas, lui permettant d'apprécier alors ce qu'il n'avait plus connu depuis la perte de son humanité. Le toucher du soleil sur sa peau ne le gênait même plus à force, son euphorie gagnant largement sur son manque de confort du aux brûlures lentes du soleil. Un tour, deux tour en attendant la princesse, il reprenait un peu ses habitudes étant donner qu'un certains temps était passé dpuis ses dernière chevauchée, et la vitesse à laquelle il recouvrait ses capacités lui rappela ce proverbe terrien qui disait "on oublie jamais comment monter à vélo une fois cela appris". Cela devait bien valoir aussi pour le cheval, vu sa rapidité de réapprentissage, et c'est alors qu'il finissait son troisième tour et s’apprêtait à tenter une course semi-poussée qu'il entendit la jeune femme sortir de la maison, et décida donc de s'arrêter pour l'attendre, tirant légèrement sur les rennes pour immobiliser l'animal, puis tirant un peu sur le coté gauche pour diriger le cheval, les tournant tout deux pour apercevoir Eclipse et Alice en train de finir leurs préparation.

La princesse était d'ailleurs ravissante dans son nouveau vêtement. Passée de fragile jeune femme à cavalière aux airs un peu moins candides et purs, ses nouveaux vêtements offrait une vue parfaite sur le corps de la jeune femme, ses courbes, sa frêle apparence, mais surtout permettant de faire ressortir tout ça une beauté élégante. Il était claire que sans la dire princesse, elle avait tout pour pouvoir se présenter comme telle, et il comprenait qu'elle sois sous constante surveillance si elle était toujours ainsi charmante et enjouée. Plus d'un aurait le coeur qui flancherait pour moins que ça, et son importance capitale entraînant du coup une surprotection peut-être gênante de visu, mais au moins elle devait rassurer un père exténué de voir sa fille si libre n'en faire qu'à sa tête et se mettant peut-être en danger en côtoyant de parfait inconnus. Qu'il soit rassuré, ce n'est pas le vampire qui allait lui faire du mal, mais la vision qu'il avait sous les yeux lui rappela plusieurs choses, notamment deux plus qu'importante pour le vampire malgré son évident contrôle de lui-même : Tout d'abord il avait encore soif, très soif, et deuxièmement, il n'avait pas eut l'occasion de profiter du corps d'une jeune demoiselle depuis longtemps, ce qui lui manquait ... Raaah du calme, c'est une future reine, il n'aurait normalement même pas le droit de se trouver ainsi à ses cotés !

« Je vois que vous savez bien monter. »

« Ce serait presque honteux de ma part d'avoir dit savoir monter et que vous me trouviez finalement incapable de m'installer sur le dos d'un cheval non ? En tout cas merci du compliment, vous vous tenez vous même très bien sur Eclipse. »

« Allez, en piste ! »

Elle prit les devants, et Darthestar lui emboîta le pas tranquillement, laissant les sabot de leurs chevaux être la seule source de bruit alors que tout deux entraient dans la forêt, allant au trot sur un sentier de terre battue. Au moins ici supportait-il mieux les assauts solaires qu'au beau milieu des plaines, et le magnifique jeu d'ombre créé par les feuillages donnait du mystère à la ravissante forme un peu plus loin devant lui. Darthestar, sur Ombre Mate, se prenait à rêvasser, à regarder autour de lui pour contempler tel ou tel décor, l'observation passive et la prise de temps pour examiner ce qui l'entourait étant un de ses passe-temps favori. Il était, oui, quelqu'un de particulièrement contemplatif, et rien au monde ne lui donnait tant plaisir que de trouver derrière un arbre, une branche ou une feuille la silhouette d'un animal occupé à quelques recherches pour sa survie ou son confort. Entre une ravissante jeune femme et une nature plus vivante à chaque regards, le vampiroïde était dans la meilleure des humeurs possible, et profitait avec un plaisir intense du moindre instant qui lui était offert dans ce calme ambiant, cette douce et profitable relation entre lui, normalement solitaire et fuit par tous, et cette étrange situation ou tout semblait venir à sa rencontre. Mais toutes les bonnes choses ont une fin :

« Comme je vous l’ai dit, nous allons commencer par un petit tour dans les Plaines, histoire d’échauffer nos chevaux. Toutefois, je dois vous avertir, j’aime bien galoper à toute allure, parfois... Il ne faudrait pas que vous me perdiez. »

« Cela va plus dépendre de mon cheval que de moi, mais je ne vois pas pourquoi je perdrais intentionnellement une personne aussi agréable que vous, Alice. »

Il la vit sourire, ce genre de sourire qui donne juste envie de fondre sur la personne en question pour la taquiner. Pourtant c'est elle qui partit à toute vitesse, envoyant Eclipse au galop sans réellement donner d'information sur son départ, et commençant à foncer avec un air de pur bonheur sur le visage. Le vampire eut un long rire, puis partit à sa poursuite, donnant à Ombre Mate l'ordre de partir au galop par un coup sec des rennes. Elle avait prit de l'avance, mais apparemment sa bête avait largement les capacités d'Eclipse, et peu à peu le vampire put rejoindre la princesse alors qu'ils sortirent de la forêt, se mettant à galoper dans les plaines. La chevauchée se prolongea au même rythme jusqu'à ce qu'ils atteignent un lac aux reflets cristallins. Le vampire observa celui-ci alors qu'il s'en approchait, Alice voulant peut être faire boire son cheval à la source pour reprendre la route. Le lieu était dans le fond un joli tableau : Quelques arbres très vert, couvert d'une mousse émeraude, des bords creusés accueillant l'eau claire et limpide, profonde apparemment en son centre, le tout baigné par un soleil aux reflets dorés.

« C’est un endroit plutôt pittoresque, vous ne trouvez pas ? »

« En effet, un lieu magnifique. Vous semblez bien le connaitre, vous aimez passez par ici ? »

Il déplaça son cheval vers le bord du lac, puis finalement descend et se rapproche à pied de l'eau, observant le tout avec un air perdu, contemplatif, l'air d'un homme déjà partit loin dans ses pensées et réflexions. Le lieu avait tout pour plaire, l'endroit idéal pour une pause en été ou au printemps, à l'ombre des arbres et les pieds dans l'eau. Darthestar prenant le temps de regarder cela avec un air ravi, mais revint vite à la réalité et ne souhaitant pas faire attendre Alice, dont il avait compris le désir de galoper, il se retourna et se dirigea vers son cheval... Ou du moins en eut-il l'attention, quand le bord du lac céda sous le poids de l'homme et le fit glisser en arrière, s'étalant de tout son long dans l'eau avec une phénoménale éclaboussure. Il fait un mouvement, sort la tête de l'eau et peste sans retenir qu'il est en face d'une princesse, qui ayant tout vue de la ridicule action doit être actuellement en train de rire sous cape. Vexé d'être ainsi tombé, Darthestar rejoint le bord et attrape celui ci pour se hisser au sec, mais encore une fois le bord ne soutiens pas son poids et cède une deuxième fois, lui faisant boire la tasse ce coup-ci sous la surprise. C'est fulminant qu'il sort de l'eau à la seconde tentative, rouge de honte et détrempé.

« Pa... Pardonnez moi pour cette pause impromptue je ... Reprenons notre chevauchée d'accord ... »

Il s'avance vers Ombre Mate, qui semble déjà moins d'accord à l'idée d'avoir un cavalier ruisselant d'eau sur sa croupe, mais qui accepte surement avec un peu de déception de le recevoir à nouveau sur elle. Séchant rapidement mais étant énormément gêné de s'être ainsi montrer à la jeune femme, il prend ce coup-ci les devants et les mène plus loin dans les plaines, profitant de la force du soleil pour faire sécher tout ses vêtements du mieux qu'il peut, le plus long étant ses cheveux qui, malgré les longues minutes passées sous ce soleil de plomb, n'ont pas encore perdus de leur humidité. Regardant de temps en temps derrière lui, il observe la princesse qui doit avoir de bien étrange avis sur le vampire : terreur nocturne ou vieil homme maladroit ? Enfin vieux, peut-être avait-il une dizaine d'années de plus qu'elle, point grand plus, mais elle pouvait quand même le considérer comme un type âgé qui était malgré tout capable de faire une bourde digne d'un enfant de huit ans. Malgré tout il ne pouvait non plus resté sur une telle idiotie et faire la tête indéfiniment, aussi se retourna-t'il vraiment vers la princesse pour dire d'une voix calme :

« Y'as-'il d'autres endroits que vous souhaiteriez me montrer ? »


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 25 jeudi 30 janvier 2014, 18:27:22

« En effet, un lieu magnifique, acquiesça Darthestar. Vous semblez bien le connaitre, vous aimez passer par ici ? »

Alice sourit lentement en hochant la tête.

« C’est un lac à la température chaude, parfait pour la baignade. Le lac de Sylvandell est malheureusement trop froid pour se baigner, aussi ai-je pris l’habitude d’aller ici. »

La Princesse avait la phobie de l’eau, et elle savait qu’elle devait lutter contre cette peur. Comme les Sylvandins aimaient souvent à le répéter pour justifier le fait qu’ils n’aimaient pas aller sur l’eau, les dragons dominaient le ciel et la terre, mais, dans l’eau, leurs ailes se noyaient. Il existait certes des dragons aquatiques, mais ce n’était pas le cas des dragons dorés de Sylvandell. Cependant, la Princesse savait que, quand elle serait Reine, elle serait amenée à se rapprocher de royaumes insulaires, d’îles marchandes... Les flottes navales étaient des cibles parfaites pour les dragons, car les navires étaient souvent faits dans des matériaux combustibles. Ils constituaient donc des proies faciles. Il était donc préférable que la Princesse apprenne à nager, dans la mesure du possible. Dans ce lac peu profond, elle pouvait faire quelques brasses, mais elle évitait généralement de s’éloigner trop, là où elle n’avait plus pied. On disait que ce lac était le point de départ de rivières souterraines qui, en les remontant, ramèneraient au puissant fleuve de Sylvandell, dont le débit rapide constituait un mur protecteur bornant une partie du royaume sylvandin.

Éclipse s’approcha du rebord du lac, buvant à sa source, trempant sa longue langue. Il n’avait pas faim, car il était plutôt bien nourri. Alice, quant à elle, observa la zone alentour, cherchant le meilleur chemin à prendre. Darthestar avait sauté à même le sol, se rapprochant du lac. La Princesse ne l’observait alors pas, et finit par reporter son attention.

« Attention, vous êtes sur une zone ins... »

Elle n’eut pas le temps d’achever que le sol se déroba légèrement sous les pieds du vampire. Il glissa, perdit son équilibre, remua des bras, et s’écroula ensuite dans l’eau, tombant comme une véritable masse. Un joli *PLOUF !* retentit avant que l’homme, en pestant, ne se mette à émerger. Il était tout trempé, mais, malheureusement pour lui, ses mésaventures se poursuivirent lorsqu’il chercha à nouveau à s’extirper de l’eau. Il s’agrippa à une racine, et, alors qu’il se redressait, la racine, peu solide, se brisa, et l’homme, à nouveau, glissa pour retomber dans l’eau. Alice posa ses doigts devant sa bouche, retenant un gloussement. C’était à croire que ce vampire était un comique, même s’il n’avait pas l’air de plaisanter.

Penaud, Darthestar réussit enfin à s’extirper hors du terrible lac. Trempé jusqu’aux os, ses vêtements lui collaient à la peau. Ses joues étaient rouges, et il remonta sur son cheval, devant une Alice tout sourire.

« Pa... Pardonnez moi pour cette pause impromptue je ... Reprenons notre chevauchée d'accord ...
 -  Comme vous voudrez, noble Darthestar » rétorqua la Princesse sur un ton légèrement espiègle.

Cette chevauchée commençait plutôt bien, et elle entreprit de le suivre. Elle sentait que l’homme boudait, ce qui ne la surprenait pas. Il s’était sans doute dit qu’il impressionnerait la jeune femme en montrant qu’il était un homme viril et sûr de lui, mâture et doué. C’était un schéma comportemental assez typique des hommes, qui se refusaient à montrer leurs sentiments, à montrer toute forme de faiblesse, probablement pour que les femmes puissent trouver en eux une sorte d’appui sur lequel se reposer. Alice vivait constamment avec des Commandeurs, des hommes violents, sûrs d’eux, des guerriers. Parfois, elle aimait bien rencontrer d’autres personnes, et Darthestar semblait appartenir à cette catégorie. Sa chute le rendait en fait plus sympathique

Au bout de plusieurs minutes, Darthestar finit par arrêter sa course. Ils étaient hors de la forêt, et Alice restait dans son dos. Elle se rapprocha lentement de ce dernier, jusqu’à ce qu’il finisse par lui poser une question :

« Y-a-t-il d'autres endroits que vous souhaiteriez me montrer ? »

La Princesse haussa lentement les épaules en se mettant à hauteur de ce dernier.

« Nous pouvons continuer à gambader le long des Plaines, mais il n’y a pas grand-chose à voir. Je vais vous montrer un chemin de montagne qui permet de rejoindre les hauteurs de Sylvandell, sans avoir à passer par la capitale. C’est un long chemin, mais très joli à faire sur le dos d’un cheval. »

Elle s’élança alors, et dépassa Motte-la-vallée, pour s’engager dans un sentier qui montait à flanc de la paroi. Il les conduirait près du lac de Sylvandell, la source de l’imposant fleuve qui cerclait une partie du royaume. La Princesse remonta donc le chemin, s’avançant le long d’un sentier escarpé, qui montait progressivement.

« Vous savez, lâcha-t-elle alors, vous n’avez pas à avoir honte de me divertir. J’aime ça. »

Elle avait bien noté qu’il se sentait offusqué à l’idée d’avoir pris la tasse. Elle espérait que ceci l’aiderait à se détendre.

Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 26 mardi 04 février 2014, 11:10:48

« Comme vous voudrez, noble Darthestar »

Si il y avait bien une chose dans sa voix, c'était l'amusement, surement aussi une pointe d'espièglerie étant donner qu'elle s'était mise à l'appeler "noble" Darthestar alors qu'il venait de connaitre cette charmante mésaventure aqueuse, preuve qu'il s'agissait plus d'une petite pique adressée à sa maladresse, plutôt qu'un véritable titre qu'elle lui offrait sur sa personne. Au moins cette horrible scène semblait avoir fait naître sur les joues de la jeune femme ce charmant sourire qui laissait entendre à quel point elle devait être ravie d'avoir eut l'occasion de contempler pareille cabriole, mais Darthestar ne pouvait s'empêcher de faire la tête, n'aimant pas quand son étourderie l'emmenant à tomber dans un lac sans prévenir... Ou, plus tôt, de se prendre une arme entre les cotes. Et c'était bien plus pour ça qu'il ronchonnait que pour la réaction de la princesse, charmante demoiselle qui avait prit le temps de cacher ses rires quand le vampire avait enchaîner les chutes. Tant mieux qu'il allait vite sécher avec le soleil sylvandin, afin de ne pas avoir l'air d'une poupée de chiffon mouillée encore longtemps, et de ne plus avoir ses vêtements qui lui collaient aux membres.

Du coup ils avançaient en galopant depuis leurs départ de la forêt. Lui devant, elle derrière, lui laissait-elle un peu de temps pour corriger le rouge sur son visage et son caractère boudeur ? En tout cas elle ne lui relançait pas une seule pic, et restait en arrière alors qu'elle devait surement pouvoir le rattraper en amenant Eclipse à courir un peu plus vite, donc si elle restait un peu plus en arrière il devait y avoir une raison. Soit celle déjà évoquée, soit ... soit elle considérait que sa chute prouvait qu'il était pataud et peu vif, sans parler de son comportement plus enfantin qu'autre chose suite à cet échec personnel, le trouvant dés lors incapable d'être l'objet d'un intérêt quelconque de sa part. Lui qui voulait lui tenir compagnie pour ne pas qu'elle soit seule et qu'elle puisse discuter avec un autre personne au fur et à mesure de sa balade, cela serait un échec totale si il avait vraiment réussi à réduire son intérêt envers lui à une si infime, quasiment nulle, importance à ses yeux. Non le simple fait d'avoir eu une maladresse qu'il s'excuserais en privé devenait soudainement d'une telle importance qu'il ne voulait pas se pardonner d'avoir été aussi ... Nouille ? Inattentif ? Enfin, ne pouvant continuer sur cette voix, il se calma un peu et se tourna vers Alice, essayant de réengager une conversation coupée par sa faute :

« Nous pouvons continuer à gambader le long des Plaines, mais il n’y a pas grand-chose à voir. Je vais vous montrer un chemin de montagne qui permet de rejoindre les hauteurs de Sylvandell, sans avoir à passer par la capitale. C’est un long chemin, mais très joli à faire sur le dos d’un cheval. »

« Je vous suis donc, ne connaissant pas le moins du monde le chemin, même après avoir observé les environs. »

Il s'essaya à un sourire, peu convaincant malgré toute la bonne foi qu'il y avait mis, et ils partirent de l'orée des bois pour repasser par les plaines, à toute vitesse, ce coup-ci l'un à coté de l'autre. Quand il se disait qu'Eclipse avait largement les capacités de rattraper Ombre Mat, il avait désormais la preuve que ce cheval devait même pouvoir aller plus vite que lui, ce qui expliquait peut-être le favoritisme de la princesse, à moins qu'il s'agisse d'un cadeau d'enfance et qu'elle ait grandie avec lui ? En tout cas l'animal au triple galop obligeait Darthestar à demander beaucoup d'Ombre Mat, surtout qu'il n'était pas léger par nature, contrairement à la princesse qui devait faire  surement la moitié de son poids, ce qui amenait sa jument à une dépense d'énergie conséquente comparé à son camarade équestre. Il se devra de demander une pause pour sa bête, surement quand ils arriveront à destination. Entre temps, lui, regardant Alice avec un léger sourire, appréciant la possibilité de la contempler, de la voir joyeuse, ce qui était sincèrement magnifique quand on comptait la beauté naturelle de la jeune femme. Quand elle tourna d'ailleurs la tête pour lui dire quelque chose, le prenant sur le fait, il détourna le regard vite fait pour ne pas avoir l'air d'un homme obsédé par l'élégance physique de la princesse, au détriment de ses qualités morales.

« Vous savez, vous n’avez pas à avoir honte de me divertir. J’aime ça. »

« Ce n'est pas vraiment la honte de vous avoir divertie, ou amusée. C'est peut-être d'ailleurs ce qui me sauve du ridicule que d'avoir pu vous faire rire, et d'avoir eut droit à cet étincelant sourire qu'est le votre Alice. Non si je suis un peu ... gêné dirons nous, c'est bien parce que la situation ne me serait jamais arrivée si je faisais un peu attention, chose que j'oublie depuis quelques temps ... »

Commençant à prendre le chemin montagneux, ils réduisirent l'allure de leurs chevaux pour que ceux-ci ne s'épuisent pas à monter les pentes désormais ardues des sentiers qu'ils avaient choisis de prendre. La montée se révélait agréable, et la chaleur du lieu ne diminuait étrangement pas au fur et à mesure qu'ils circulaient le long des flancs rocheux, grimpant certes lentement, mais de plus en plus, ce qui aurait normalement induit une légère chute de température. Surement cette sensation changera si ils approchent des cimes, ce qui les mènera naturellement à retrouver le vent frais de la ville, et donc une température beaucoup plus tempérée. Cela ne le gênait pas, même si la chaleur de cet écrin inférieur à la ville de Sylvandell était d'une douceur et d'une plaisance importante. La montée lente lui permit d'observer la réaction de la princesse suite à leur chevauchée, et le sourire sur ses lèvres, comme son air avertie et enjouée le rassurèrent sur le plaisir que cette balade lui procurait. Tout était parfait, et c'est bien cela qui lui permit de se détendre un peu suite à ses nombreux échecs, pour enfin reprendre un peu de poil de la bête et d'humour, sans parler tout simplement de l'envie d'en savoir plus sur la princesse.

« J'y pensais plus tôt mais ... Vous aviez parlée de connaissances vampiriques ce matin, et je me demandait du coup jusqu'où allait votre savoir sur leurs spécificités ? »

Oui il voulait en savoir plus sur ce, ou cette vampire qu'elle avait mentionnée en tout début de journée. Un être capable de marcher en plein jour parmi les vampires, c'est rare. Les grands anciens le peuvent en perdant une partie de leurs capacités, par l'entrainement ou le sang même qui coule dans leurs veines, mais il reste que la rareté de ceux ci rendait la connaissance d'Alice plus qu'intéressante aux yeux du vampiroïde, qui pourrait peut-être y voir la possibilité d'une ponction qui  l'immuniserait au soleil. Eh oui il mord pour deux choses, vivre et copier les pouvoirs particuliers des autres. Après tout dépendait des gens qu'il mordait, une simple humaine ne pouvant surement pas lui offrir de nouvelle capacités, aussi ne mordrait-il celle-ci que dans le cas d'une grande soif, et le ferait avec toute une douceur et une délicatesse qui ne ferait que rendre l'expérience agréable et indolore. Par contre, tomber sur un vampire diurne, une divinité, un terranide particulier ou un être aux pouvoirs greffer dans le sang, et là le vampire avait la mauvaise tendance à mordre un peu trop vite. Pour Alice, il y avait bien la possibilité de commander aux dragons, mais il avait obtenu ce pouvoir d'Unazhaal, sa déesse, par le passé, aussi ne convoitait-il pas son sang chaud et sucré pour ses particularités.

« Tiens, arriverions nous ? »

Ils venaient de dépasser un petit col et le paysage qui venait de s'offrir à lui était majestueux. Un grand lac, un gigantesque même se prolongeait à perte de vue, entre montagne et petite zones apparemment investies pour la pêche et le convoie par bateau. S'approchant un peu, le chemin suivant descendait vers le lac avant de se scinder en plusieurs routes, menant surement à diverses directions plus ou moins importantes. Il n'était sur que de deux routes, sentant au loin le sang purement féminin des membres de Tehkos et se rappelant ces durs jours où elles l'avaient poursuivi pour être entrer de manière tout à fait aléatoire dans leurs villes, et sentant dans l'autre sens le sang qui lui avait été donné pour qu'il se régénère, à savoir la présence de l'omni-prêtre à l'intérieur des murs de la capitale Sylvandine. Descendant au pas pour ne pas que son animal glisse, il observe le tout avec son oeil de contemplateur poétique, si il s'était mis à voyagé une fois transformé en monstre, s'était bien dans l'idée de découvrir pareil paysage. Décidément Sylvandell était un bien beau pays, il en tomberait surement amoureux de ce pays si il n'avait pas désormais un but de protecteur à accomplir là où le menait ses pas. Il n'avait plus le droit de s'arrêter.

« Quel lieu merveilleux décidément. »


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 27 jeudi 06 février 2014, 01:59:20

Éclipse connaissait ce chemin, tout comme Alice. Il n’était pas bien dangereux, et, en chemin, les deux cavaliers croisèrent quelques personnes, des Sylvandins qui, eux aussi, faisaient cette longue randonnée. Bien que les monte-charges étaient gratuits, certains préféraient parfois se déplacer le long du flanc de la montagne, afin de rejoindre la partie haute du royaume. Alice pouvait les comprendre, car cet endroit était vraiment très beau. La Princesse continuait à monter, jusqu’à finir par atteindre le lac de Sylvandell. Depuis cet endroit, en tournant la tête, et en regardant vers le haut, on pouvait apercevoir le Château royal, avec le long pont le reliant, et des dragons qui voletaient lentement dans les airs.

Ils n’étaient pas seuls près du lac. Il y avait d’autres gens, notamment des couples avec leurs enfants, qui nourrissaient les poissons, ou des personnes âgées. Le lac de Sylvandell n’était pas utilisé pour la baignade, car l’eau était froide, mai son s’en servait pour la pêche, et pour la contemplation. Il y avait des poissons dans l’eau, ainsi que quelques bancs de canards. C’était l’une des rares sources d’alimentation propres au royaume, mais elle était insuffisante pour nourrir toute la population, car la surface de pêche était, somme toute, assez étroite. La Princesse se tenait sur son cheval en s’avançant, et finit par se laisser tomber. Quelques gens assis la reconnurent, la saluant poliment, ce à quoi elle répondit.

« Quel lieu merveilleux décidément » nota alors Darthestar.

Alice ne pouvait qu’acquiescer. Elle pouvait voir le lac depuis le balcon de ses appartements royaux, mais il était toujours plus intéressant de le voir de près. Un vent frais faisait remuer ses cheveux, ses mèches de cheveux filant derrière elle. Elle se rapprocha du rebord du lac, fléchissant les genoux. Combien de fois ne s’était-elle pas rendue là, avec une miche de pain du château, pour y nourrir les petits poissons ? Combien de fois n’avait-elle pas regardé les parents donnant à manger aux canards avec leurs enfants en sentant son cœur se serrer ? Évidemment, petite, elle ‘n’avait jamais pu faire ça avec son père, qui était toujours occupé, et qui, quand bien même il ne l’était pas, ne voyait pas bien ce qu’il aurait pu aller faire dans une « foutue mare aux canards ». La Princesse observa encore un peu le lac. Un bateau s’avançait au milieu du lac, une petite coque en bois cherchant à guetter les poissons. Les navires ne pouvaient rester qu’à hauteur du lac. S’ils s’avançaient vers le fleuve, les courants les emporteraient, et les malheureux marins connaîtraient alors une mort affreuse.

Ce lac était aussi très connu pour la plongée, car il s’enfonçait dans les profondeurs de la montagne, et filait à travers des rivières souterraines. Quantité de légendes urbaines circulaient sur ce lac, notamment sur la présence de sirènes, ce qui était évidemment ridicule. Une sirène se trouvait dans la mer, pas dans l’eau douce. On disait aussi qu’on pouvait, en suivant certaines rivières, atteindre le volcan de Sylvandell, qui se tenait dans les profondeurs de la chaîne de montagnes, et qui était éteint depuis des millénaires. La Princesse y songeait silencieusement, avant de lentement se redresser. Durant l’ascension, Darthestar lui avait posé une question, mais, sur le coup, elle n’y avait pas répondu, car elle était occupée à guider son cheval, et à profiter, encore une fois, du paysage. Toutes ces montagnes, n’était-ce pas magnifique ?

Elle s’était donc redressée, et alla satisfaire sa curiosité :

« Mes connaissances sur les vampires viennent de lectures éparses sur le sujet, ainsi que d’une amie. Une Ashnardienne que je connais depuis quelques années, et qui est en affaires avec le royaume... Mélinda Warren. Elle dirige un établissement de charme dans la capitale de l’Empire. »

Inutile de lui dire que, en prime, Mélinda disposait d’un manoir sur Terre, dans lequel elle hébergeait parfois la Princesse, lorsque cette dernière avait besoin de prendre des vacances, et se rendait dans cet autre monde. La jeune Princesse était surtout intriguée par l’existence de cet autre monde, et voulait en savoir plus sur lui, d’autant plus que Sakura en était issue. Aller sur un monde où les dragons n’existaient que dans les contes et les livres, c’était quelque chose de troublant.

« Je sais qu’il existe différentes familles de vampires, au sens biologique du terme, ainsi que différents clans sur Terra, plus ou moins influents, plus ou moins xénophobes. L’Empire d’Ashnard fédère plusieurs de ses clans, qui se targuent d’être les principaux, et qui ont tendance à se présenter sous la forme de sociétés corporatives et de guildes, permettant aux novices qui la rejoignent d’avoir la chance de finir vampires, s’ils accomplissent divers obligations, et font montre de leur loyauté. J’ai lu que les pouvoirs des vampires étaient variables selon les familles, suivant une théorie qui considère que chaque famille de vampire remonte aux premiers vampires, des espèces de vampires originaires à l’origine du vampirisme. De là viendrait la sensibilité aux rayons solaires, ou, dans d’autres registres, la capacité d’être métamorphe, de commander aux loups, ou de pouvoir se dissimuler devant les miroirs. »

Alice résumait, bien entendu. À cause de Mélinda, elle s’était un peu penchée sur la question, et, comme d’habitude, les Commandeurs en mission lui trouvaient des livres traitant de la question, afin de garnir sa bibliothèque. Rien n’était sûr concernant le vampirisme, et il existait différentes théories qui s’affrontaient. Les uns voyaient en eux des cadavres desséchés, les autres des mutants, et les auteurs théologiques défendaient l’idée d’une mutation maudite, en considérant que les vampires avaient un ancêtre unique : Caïn. Dans la mythologie de l’Ordre, Caïn représentait, symboliquement, le premier meurtrier de l’humanité, lui et sa progéniture ayant été maudite par Dieu.

« Pourquoi est-ce que cela vous intéresse ? » s’enquit-elle alors.

Darthestar

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    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 28 dimanche 09 février 2014, 13:17:25

La beauté du lieu le paralysait, et sitôt la possibilité de contempler ce long lac et ces infinies montagnes obtenue, le vampire n'avait eut que faire de ce qui l'entourait, se laissant complètement aller dans cette observation muette, cette observation du voyageur, ravi d'avoir subit violence et épreuves pour avoir en ce jour le droit de poser les yeux sur pareils merveilles. Il restait coi devant tout cela, réaction qui n'était pas partagé par la princesse surement, elle qui devait connaitre ce lieu par coeur à force d'y avoir menée son cheval, ou ses jambes, mais pour le vampire il s'agissait d'un vrai petit tableau de paradis, le genre de lieu près duquel il pourrait oublier ses missions, sa tourmente, et simplement s'asseoir pour se reposer au bord de l'eau afin de ressasser les temps passé. Il était certes encore jeune pour penser à ce genre de fin, mais le temps n'était plus réellement une valeur sure pour lui, et il se sentait parfois infiniment plus vieux que ce que les âges avaient inscrit sur son visage. Un jeune vampire qui attends déjà le repos, et ce dans un paysage de rêve, si ce n'était pas pathétique dans le fond, qu'est-ce que cela pouvait être ? Darthestar se posait la question intérieurement, sans avoir l'occasion d'y répondre.

Finalement la princesse le dépassa, et mit pied à terre. Pour tout avouer, enfin, le vapire ne s'étonna pas quand une majorité des familles et promeneurs environnant prirent la peine de se lever pour se diriger vers la jeune femme de sang royal pour enfin se présenter et lui offrir voeux, recommandations, demandes et bénédictions. Quelle princesse bénie de tous ! Pendant qu'elle s'occupait de ce genre de mondanités, le vampire restait sur Ombre Mate, qui semblait enfin avoir récupérée de son humeur maintenant que son cavalier était sec et ne l'obligeait donc pas ainsi à transporter un gros sac à patate détrempé et maladroit. Décalant un peu son canasson il en profita pour observer les alentours, notamment les chemins précédemment mentionnés, en laissant ses souvenirs resurgirent quand il pensa aux Tehkanes. Bon dieu il n'avait jamais tant frôlé l'emprisonnement à perpétuité que dans ce lieu-ci, où chacun de ses déplacements devait se faire dans la plus infinie des discrétions étant donné la perpétuelle vigilance des Tehkanes et de leur niveau technologique avancé. Mais bon, à cette époque il était extrêmement gourmand, et pour tout avouer, le sang des Tehkanes était juste un pur délice.

Perdu dans ses divagations, il se reprit un peu pour regarder à nouveau son hôte et guide enfin libérée de tout ses citoyens si attentionnées se diriger vers le bord du lac pour s'y accroupir, tranquillement, observant les remous de l'eau et ce qui, à ses yeux, devait s'y cacher. Darthestar était certes un solitaire mais il y avait plusieurs choses qu'il reconnaissait bien avec le temps, et l'une de ces choses était en train de parcourir le regard de la jeune femme, s'y logeait avec une certitude presque outrageante : la mélancolie, la nostalgie, la tristesse. Le vampire se mordilla la lèvre inférieure en voyant cette jeune femme se retrouver ainsi affectée par sa venue ici, et se mit à se demander si il avait été judicieux de sa part de demander à voir plus du royaume de Sylvandell. Il ne pouvait pas vraiment revenir sur ses mots, mais le fait qu'Alice soit, ici, un peu fragilisée, le remettait un peu en doute sur son désir de découverte du pays. Pourtant, avant qu'il ne puisse s'approcher pour essayer de faire renaître en ses yeux la joie qu'elle avait depuis le début de la chevauchée, la jeune femme se releva et, bien interdit, le vampire la laissa revenir vers lui et Eclipse, afin qu'ils reprennent leur balade, sous les mots léger et agréable de la princesse :

« Mes connaissances sur les vampires viennent de lectures éparses sur le sujet, ainsi que d’une amie. Une Ashnardienne que je connais depuis quelques années, et qui est en affaires avec le royaume... Mélinda Warren. Elle dirige un établissement de charme dans la capitale de l’Empire. »

Warren... Il en avait entendu parler, et pas qu'en bien, mais il n'était pas en position de juger une personne qui gagnait sa vie honnêtement, surtout quand ce gain de vie pouvait offrir un logement et un foyer acceptable pour moults espèces et êtres en proie à une servitude prolongée. En tout cas il ne la connaissait pas vampire, et l'information devenait dés lors très intéressante, mais il n'allait pas se risquer à approcher ainsi une figure iconique d'Ashnard. Tant pis pour lui, il trouvera un autre moyen de se repaître du sang d'un vrai vampire quand l'occasion s'en présentera, mais s'attaquer à la famille Warren pouvait devenir plus que dangereux pour lui, et en ce sens il lui fallait à tout prix éviter cela. En tout cas la princesse avait ici une très bonne alliée, et ses connaissances sur le vampirisme devenait ainsi complètement logique, car si cette Melinda était une vampire, alors oui sa présence maintes fois remarquée en pleine journée pouvait lui permettre d'affirmer que certains vampires avaient les capacités nécessaires pour être diurne. Restant muet, en pleine réflexion, c'est avec ces données en tête qu'il continua d'écouter la princesse :

« Je sais qu’il existe différentes familles de vampires, au sens biologique du terme, ainsi que différents clans sur Terra, plus ou moins influents, plus ou moins xénophobes. L’Empire d’Ashnard fédère plusieurs de ses clans, qui se targuent d’être les principaux, et qui ont tendance à se présenter sous la forme de sociétés corporatives et de guildes, permettant aux novices qui la rejoignent d’avoir la chance de finir vampires, s’ils accomplissent divers obligations, et font montre de leur loyauté. J’ai lu que les pouvoirs des vampires étaient variables selon les familles, suivant une théorie qui considère que chaque famille de vampire remonte aux premiers vampires, des espèces de vampires originaires à l’origine du vampirisme. De là viendrait la sensibilité aux rayons solaires, ou, dans d’autres registres, la capacité d’être métamorphe, de commander aux loups, ou de pouvoir se dissimuler devant les miroirs. Pourquoi est-ce que cela vous intéresse ? »

Des vampires originaires hein ? Si à Ashnard il y avait tant de vampires, alors les informations seraient intéressantes à glaner là-bas, mais cette histoire de vampires originels ne plaisait pas à l'homme, qui en eut une mine assez renfrognée. Non il ne pensait pas qu'il y avait de tels choses qu'un vampire à l'origine d'autres vampires, comme une sorte de pyramide chez qui les plus jeunes auraient des dérivés de pouvoirs des plus anciens. Biologiquement s'eut toujours été l'inverse, les éléments futurs ont eut des pouvoirs plus puissant, plus évolués que leurs ancêtres, alors pourquoi les vampires ne marcheraient pas de la même manière ? En tout cas il réfutait en bloc la possibilité d'une forme "d'origine" car il était la preuve même que nom, le vampirisme s'approchait plus d'une sorte de malédiction obtenue au hasard, lors d'une fade épreuve du passé, qu'à l'offre délicieuse et attentionnée d'une situation meilleure par un vampire envers un autre. Et en ce sens il n'avait jamais considéré le vampirisme comme autre chose qu'une façon de se repaître et non une façon de transformer une autre personne en vampire, ce qui selon lui était juste le meilleur moyen d'amener une autre jeune âme dans des affres de souffrance.

« Si je suis curieux par rapport à cela, c'est parce que, comme je vous l'ai dit, je n'ai de vampire que la forme. J'utilise pour moi le terme vampiroïde. En gros je ne suce pas tant le sang que les particularités, les talents des autres êtres, et en crée un patchwork étrange dans un corps que je me fabrique au fur et à mesure. Si je devais vous donner un exemple, si je vous mordais Alice, j'obtiendrais surement la capacité de vos ancêtres à maîtriser les dragons, à obtenir une entente parfaite avec ceux ci. Or, c'est une capacité que j'ai déjà obtenue, en mordait mon actuelle supérieure, déesse des dragons des glaces, aussi je me demande comment je réagirais : Cela ne créerait-il aucuns résultats ? Ou deviendrais-je capable de prendre la forme de ces grands ailés ? En fait je suis très intrigués car malgré tout je reste une sorte de vampire, et pourtant ma forme vampirique est bien une forme que j'ai déjà "vampiriser" à un autre vampire, au début de mes voyages. C'est pourquoi je me renseigne du mieux que je peux sur ce que je pourrais appeler ... des cousins d'espèces. Au moins je dois avouer que leurs crocs sont particulièrement efficace, je n'ai jamais vu une personne ne pas trembler de plaisir lors d'une de mes morsures. »

Il soupira, la dernière phrase était prononcée avec un ton à la fois décalé, et sérieux. Oui il devait l'avouer, il se demandait aussi comment des êtres comme les vampires avaient pu se voir doté de tels atouts pour la chasse nocturne, ces crocs qui font vibrer les corps et perdre le contrôle de la pensée sous le coup du plaisir. Il en profitait bien désormais, mais se demandait du coup si ce n'était pas lui qui les avait imaginer ainsi, et que cela était juste le résultat de son désir d'obtenir facilement une proie. Enfin, il observa Alice, sous le lourd soleil et sourit, pour alléger peut-être ses mots un peu ambitieux à prononcer en face d'une princesse, et lui indiqua d'un geste léger le chemin qui remontait vers le château de Sylvandell. D'une voix qui se voulait calme, et avec un pointe d'humour, il reprit la parole avant qu'elle ne réagisse à sa précédente petite note, ne voulant pas qu'une personne comme Alice face commentaire du plaisir que provoquait ses crocs, surtout si elle avait la preuve que les vampire ne font normalement pas tant plaisir avec une morsure :

« Désirez vous remonter vers vos appartements ? Je suis sur que vos gardes doivent être en pleine crise de panique à l'idée que vous soyez seule avec moi. Quoique je crois que nous allons devoir ré-emprunter le chemin en sens inverse pour rendre les chevaux avant non ? D'ailleurs vous n'avez pas trop chaud, le soleil tape relativement fort en cette après-midi. »


Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~

Réponse 29 lundi 10 février 2014, 02:12:46

BOROG

« C’est un endroit dangereux... Je n’aime pas ça...
 -  On dit que ces maudits lézards géants peuvent vous gober tout cru d’un coup... Comme ça... CLAC ! »

L’homme mima le geste en claquant des dents, ce qui agaça Borog. D’un grognement, l’Orc se retourna vers le reste de sa bande.

« Fermez-là, vous autres ! N’oubliez pas pourquoi nous sommes ici ! Le Maître veut que nous capturions la tête blonde ! »

Les Orcs grognèrent, marquant leur approbation, et suivirent leur chef, le Nobz Borog. Le Maître avait effectivement donné pour ordre à Borog et à ses hommes de s’infiltrer dans ces chaînes de montagnes, en passant par des sentiers détournés. Ils avaient évité les patrouilleurs humains, se nourrissant de biches et de cerfs, tout en longeant le Territoire des Dragons, s’enfonçant dans les forêts, rejoignant ainsi le royaume. Le Maître avait tout calculé pour qu’ils arrivent pile au bon moment. Borog était un chasseur orc, un pisteur et un fin limier, qui savait se repérer, et suivre les instructions. Le Maître leur avait dit que la tête blonde ferait du cheval aujourd’hui, comme chaque semaine, et que, comme chaque semaine, elle se rendrait à un promontoire rocheux, afin d’observer la région. Là, elle était éloignée des Sylvandins. Elle serait sûrement gardée, mais Borog faisait confiance à ses hommes. Plusieurs mouraient, mais lui, le plus puissant, se concentrerait sur sa proie. La tête blonde. Il imaginait déjà la scène : il fondrait sur elle, l’assommerait, et la traînerait. Borog espérait juste que ses Boyz n’y survivraient pas, ou ne seraient plus trop nombreux. Face aux humaines, les Orcs avaient du mal à se retenir, surtout quand elles étaient belles. Or, on disait que la tête blonde était bien roulée.

Lorsqu’elle serait capturée, les Orcs la violeraient, c’était évident. Cependant, sa beauté risquait d’amener les Orcs à se battre entre eux, et à négliger qui était leur supérieur. Ainsi, moins il y en aurait en vie, et plus Borog pourrait les tuer, puis profiter de la tête blonde, avant de la ramener au Maître. Tout ce que le Maître avait demandé, c’est qu’on la ramène en vie. Le reste était sans grande importance. Borog s’avançait rapidement, marchant longuement, filant à travers les arbres. Parfois, ils pouvaient entendre les gros lézards volants rugir. Les Orcs paniquaient alors, et Borog avait même du tuer l’un de ses Boyz il y a quelques heures, quand il avait commencé à paniquer.

« ’Vous pissez pas dessus, les chieurs, ces salopards peuvent pas nous voir ! Avancez, avancez, qu’on se farcisse du cul c’soir ! »

Les Orcs sourirent, et suivirent leur chef. Borog s’avançait. Il était respecté au sein de son clan, et le Boss du clan l’appréciait suffisamment pour l’avoir chargé de les représenter auprès du Maître. Borog arborait fièrement sur son torse une cicatrice de guerre, obtenue en tuant un chevalier. Un rude combat, où le chevalier ennemi l’avait frappé avec sa lame. Fort heureusement, il n’avait pas attaqué assez profondément, et Borog l’avait étranglé avec ses mains. Une glorieuse bataille, qui avait permis à son clan de s’accaparer des humaines, afin de les engrosser, et de s’en servir comme esclaves.

La tête blonde... Borog ne pensait qu’à ça en s’avançant. Il enfournerait sa queue juteuse dans sa bouche de salope, et l’entendrait couiner contre lui.



ALICE KORVANDER

Silencieusement, Alice écouta Darthestar lui expliquer quelques petites subtilités. Non, il n’était point vampire, mais vampiroïde, avec cette différence que, contrairement aux vampires, il n’absorbait pas le sang, mais les capacités des gens. La Princesse fut un peu surprise. Un tel pouvoir, en réalité, n’était pas commun, et elle l’écouta silencieusement, esquissant un léger sourire quand il lui expliqua que, s’il se mettait à la mordre, il obtiendrait ses capacités à contrôler les dragons. La Princesse ne contrôlait pas les dragons, mais elle n’eut pas vraiment le temps de lui faire cette précision que l’homme poursuivia,t en désignant de la main le Château royal :

« Désirez vous remonter vers vos appartements ? Je suis sûr que vos gardes doivent être en pleine crise de panique à l'idée que vous soyez seule avec moi. Quoique je crois que nous allons devoir ré-emprunter le chemin en sens inverse pour rendre les chevaux avant non ? D'ailleurs vous n'avez pas trop chaud, le soleil tape relativement fort en cette après-midi. »

Alice haussa les épaules.

« Non, répliqua-t-elle assez rapidement. Je n’ai pas envie d’écrouter ma promenade, et il y a un autre endroit que vous devez voir, Darthestar. Un endroit très agréable, où l’air est frais. »

C’était sa petite aire de pique-nique. La dernière fois qu’elle y avait été avec quelqu’un, c’était avec Melendil, son bel amant elfique, et ils avaient fait l’amour en pleine nature. Autant dire qu’elle en conservait de très bons souvenirs, même si elle n’avait pas l’intention que les choses évoluent dans ce sens avec Darthestar. Elle s’avança un peu, ébrouant son cheval, et reporta son attention vers le vampiroïde, afin de lui offrir quelques précisions :

« Par ailleurs, je suis au courant de l’effet aphrodisiaque des morsures des vampires. De manière romantique, certains appellent même ça l’Étreinte. »

Inutile de préciser comment elle savait ça, elle préférait laisser à Darthestar le soin d’interpréter ses paroles. Quand on était amie de Mélinda, il en fallait pas spécialement s’attendre à ce que la relation reste chaste et vertueuse.

« Ah, et sinon... N’escomptez pas contrôler les dragons en prenant de mes capacités, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Les dragons n’obéissent qu’à ceux qu’ils ont reconnus digne de succéder à Erwan Korvander. Essaieriez-vous de contrôler les dragons dorés avec mes talents que vous finiriez rôti comme un bout de viande prêt à être mangé... Ce que je ne vous souhaite pas, bien entendu. »

Un léger sourire éclaira les lèvres de la Princesse, qui éperonna ensuite son cheval, et longea le lac, suivant le cours du fleuve, jusqu’à rejoindre une pente qui montait. Les deux chevaux grimpèrent ainsi pendant un certain temps, jusqu’à se retrouver en hauteur. Alice reprit sa marche, jusqu’à rejoindre le poste-frontière de la Griffe, où les gardes la saluèrent, laissant passer Darthestar, après qu’Alice leur eut expliqué qu’il était avec elle. Elle continua ensuite, et, au bout d’une quinzaine de minutes, arrêta son cheval sur une plate-forme en hauteur, le long d’un plateau. Il y avait de l’herbe, des fleurs, et une vue magnifique sur toute la chaîne de montagnes. On voyait les montagnes se perdre au loin, formant des pics et des pointes triangulaires.

« Alors ? N’est-ce pas magnifique ? »
« Modifié: lundi 10 février 2014, 23:40:24 par Princesse Alice Korvander »


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