Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ice Queen [Frig]

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Andrea Leevi

Humain(e)

Ice Queen [Frig]

vendredi 03 janvier 2014, 13:55:07

Whenever she is raging ; She takes all life away
Haven't you seen? ; Haven't you seen?
The ruins of our world

La vraie question c'est, pourquoi tu veux pas rentrer chez toi. On a tous une raison plus ou moins valable selon les individus. C'est ça qui est intéressant…

Andrea se réveilla dans un sursaut, sa voix poussant un cri qui devait durer depuis un moment, au vu de sa voix rauque. Elle porta sa main à son front trempé, essuyant la sueur qui s’était invitée au beau milieu de sa nuit. Son cœur tentait de s’échapper d’entre ses côtes, et elle avait l’impression de mourir. Comme bien trop souvent ces temps-ci. Maintenant elle savait comment réagir. Andrea se leva difficilement de son lit, rampant à moitié jusqu’à la salle de bain. Elle enjamba le bord de sa baignoire et s’y allongea après avoir allumé l’eau. Sans se soucier le moins du monde du pyjama qu’elle portait sur elle. L’eau recouvrit peu à peu son corps tremblant et fiévreux, apaisant ses frissons et les battements de son palpitant.

Il n’y avait que cela qui la calmait, et peu importait qu’il soit trois heures du matin. Fermant ses yeux clairs, la jeune fille s’enfouit totalement sous l’eau qui débordait maintenant un peu sur le carrelage froid. Le plus longtemps possible, elle resta immergée comme pour noyer ses rêves. Et pourtant, elle les appréciait. Les souvenirs la faisaient toujours sursauter, la mettaient dans un état pitoyable, pourtant elle s’y attachait avec l’énergie du désespoir, parce qu’il ne lui restait plus que ça. Le timbre de voix légèrement cassé mais chaleureux résonnait encore à ses oreilles, et Andrea ouvrit la bouche pour lui répondre.

Sous l’eau.

Mauvaise idée. Manquant de s’étouffer avec le traître liquide, elle se redressa en s’accrochant aux rebords de fonte émaillée pour recracher ce qu’elle pouvait. Son cœur était reparti de plus belle, et c’est la gorge en feu qu’elle tenta d’évacuer l’eau, s’appuyant sur le robinet pour finir de reprendre vie. Ses longs cheveux se collaient à son visage, et elle les écarta d’un geste fatigué, comme s’ils étaient trop lourds pour son faible poignet. Dégageant son champ de vision, Andrea arrêta enfin le filet ininterrompu craché par les canalisations, et se redressa avant de sortir. Se dirigeant vers le miroir qu’elle devinait malgré l’obscurité de la pièce, Andrea alluma finalement la lumière qui révéla son visage pâle, encore paniqué et désorienté. Elle ne savait jamais où elle était, lors de ces réveils nocturnes.

T’es plus jolie que dans le noir.

Elle sentait presque la main relever un couvre-chef invisible. Le regard qui découvrait enfin la longueur de ses cils, sa frange claire et son visage plus menu que prévu. Le ton était plus doux cette fois, comme admiratif. Sincère, aussi.

Andrea ferma les yeux et tenta d’attraper une main qui n’existait plus. Dans un soupir, elle attrapa une serviette et passa un temps infini enroulée dedans, ce qui lui rappelait encore une fois une autre scène, se déroulant bien loin d’ici. Attachant ses cheveux en une longue tresse pour éviter qu’ils ne trempent ses draps, elle se pencha pour boire encore l’eau traîtresse, mais sans épisode d’étouffement cette fois-ci. Revoyant un verre à la propreté douteuse, elle se passa un peu de cette fraîcheur bienvenue sur les yeux, avant de se redresser et de tout couper. Elle avait encore quelques heures de sommeil à écumer avant de pouvoir reprendre ses recherches.

En retournant dans sa nouvelle chambre, elle s’aperçut qu’elle avait laissé tout un tas de livres d’histoire de la ville étalés, à moitié ouverts sur son lit. Elle les referma un par un, pour les ranger sur son chevet. Après avoir ouvert la couette, Andrea plongea au fond de son lit, ferma les yeux pour encore une fois entendre des mots qui berçaient son quotidien.

Tu veux rester ici cette nuit, peut-être ? Voire un petit peu plus.

- Oui. Plus même.

Et c’est trois heures plus tard qu’elle se réveilla pour de bon, réitérant des automatismes auxquels elle ne pensait même plus. Une fois prête, Andrea prit résolument la direction de l’université. Après avoir fait les différentes bibliothèques de la ville, puis s’être vu refuser des entretiens avec les historiens qui l’avaient même rembarrée quand elle s’était présentée sans rendez-vous, il ne lui restait plus beaucoup de solutions. Là où on trouvait des spécialistes qui avaient encore le goût de transmettre le savoir. L’université de Seikusu. La veille et l’avant-veille elle avait emprunté autant de livres que possibles, sans résultat. Elle devait aller plus loin.

A la bibliothèque, on lui avait conseillé d’aller voir les étudiants en histoire, toujours férus de recherches, de nouveauté, de découvertes. Un passionné ne lâcherait pas tant qu’il n’aurait pas trouvé. Et elle se rendait aujourd’hui au campus avec un nom, et une description. Adelheid Friedrich. Rien que le patronyme lui plaisait, lui rappelant ses propres origines nordiques. Elle n’avait plus qu’à la trouver. Et Andrea comptait bien y passer la journée si nécessaire, à errer devant les salles de cours, les amphithéâtres qui abriteraient aujourd'hui les cours magistraux et autres enseignements historiques au sein de cette faculté.

Elle n’avait de toute façon que cela à faire, son père continuant de l’entretenir. Rien n’avait changé, ou presque. Du moins en apparence. Parce que, si, tout avait changé. La jeune femme avait pris un an, déménagé, et ne revoyait plus Seiji. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, Andy l’avait ignoré. Il ne méritait pas qu’elle s’occupe de lui, et de toute façon quelqu’un d’autre le lui avait promis. L’ignorance était sa plus belle arme. Elle n’avait plus jamais eu à subir ses attaques, et pourtant il essayait toujours. Mais elle tenait bon.

Je peux remédier à tout… sauf si ça vient de toi. Et c'est apparemment le cas.

- Oh ça va, je me suis plutôt bien débrouillée.

Murmurant une réponse agacée alors qu’elle parlait évidemment toute seule, Andrea se laissa glisser par terre à côté d’une des portes qu’elle comptait surveiller aujourd’hui. Chose qui aurait été impossible dans son accoutrement d’il y a quelques mois. Finis les mini-jupes et les décolletés provoquants. Terminés, la provocation gratuite et le dégoût de son corps. Archivée, cette sensation de n’avoir que ça à offrir. Elle avait progressé. En témoignait son accoutrement. Un bien connu t-shirt gris à col rond et manches courte, pas du tout féminin. Il écrasait sa poitrine et coupait ses bras. Bref, pratique mais pas élégant. Son short marron dévoilant ses cuisses l’était plus, mais c’était surtout le côté confortable qu’elle affectionnait. Des bottes noires complétaient la tenue. Une tenue qu’elle remettait souvent, qui était affectée par les lavages trop fréquents.

La seule preuve que le rêve n'en était pas un.

Jouant avec un stylo qu’elle trouva là, Andrea énuméra pour la énième fois dans sa tête les possibilités. Ce qu’elle en avait lu. Ce qu’elle pensait avoir appris. Et qui au final ne donnait rien. Rencontrer cette étudiante allait peut-être l’aider, et dans le cas contraire elle pourrait éventuellement la privilégier pour une rencontre avec un professeur.

Malgré sa fatigue, Andrea fixa chaque élève entrant ou sortant, chaque visage qui pourrait convenir à la description. Des heures durant elle resta là, sans jamais faiblir. L’ancienne Andrea ne l’aurait jamais fait. Mais elle avait un but, maintenant, et contrairement à toute cette période d’errance où elle ne faisait rien.

Et puis il y avait eu l’errance de trop.
Tomorrow comes to take me away
[Eagle Eye Cherry]

>  On ne devrait pas vivre que pour le plaisir. Rien ne vieillit comme le bonheur.
>  L'émotion nous égare : c'est son principal mérite.
[Oscar Wilde]



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