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Un paladin des temps modernes [Astolfo]

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Astolfo

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Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 15 jeudi 13 février 2014, 17:41:37

Contrairement à d'autres personnes, cette princesse ne semblait pas être dérangée ou même repoussée par son apparence, au moins il aimait déjà ça. Et même si c'était le contraire, elle ne le montrait pas en tout cas, une attention très gentille selon lui. Si seulement il y avait bien plus de gens comme elle a son époque, ça aurait été tellement mieux pour lui.

Bon ce qui était positif à être dans un endroit pareil fut le fait de trouver au moins quelqu'un qui pourrait l'aider à saisir tout ce qui se passe. Fallait aussi retourner sur Terre, tout ça ne semblait pas correspondre à son époque, même la région qu'il avait vue jusque-là ne ressemblait à rien dans ses souvenirs. Est-ce que la Terre avait changé ? Si ça se trouvait, l'époque où il vivait était encore là. Tellement de choses à pensé pour un si petit esprit.

Voyant qu'elle semblait hésiter devant sa proposition, Astolfo resta là, à la fixer de son regard suppliant de le croire. Faire appel à ses amis . Rien de plus facile pour lui... En fait il ne s'était jamais posé la question de comment il faisait. Tout ce qu'il savait était qu'il le faisait et c'est tout, merci la logique by Astolfo.

Finalement après avoir réfléchi ou du moins en donna l'impression, la princesse accepta ce qui provoqua un grand sourire et le fait qu'il se mette à bondir partout... Bon quand même pas partout mais il en aurait été capable. Puis s'arrêtant, il se mit à être un peu pensif avant de lui répondre.


-Oh... Euh... Je crois que oui je peux le faire... Je sais pas comment je le fais mais je peux faire apparaître mes amis. On va dehors dans ce cas-là !

Lui prenant la main subitement, il l'attira à lui pour la soulever comme... Ben une princesse... Mouais... C'est sans doute la chose la plus logique mais aussi la plus étrange... Enfin bon ! Toujours est-il que pour la surprendre et aller au plus vite, il la souleva disais-je avec plaisir.

-Merci beaucoup ! Je ne suis même plus fort qu'avant que quand j'étais en vie. Et pour avoir dit que je suis mignon, je vais aller dehors avec vous comme ça ! Accrochez-vous, je vais aller très vite !

C'est sans attendre qu'il se mit à courir en riant de joie en direction de... Ben de dehors quoi... En tout cas c'est ce qu'il pensait. Courant à toute allure dans les couloirs sans faire attention aux gens et aux gardes, il filait à toute allure comme jamais. Sentir le vent dans ses cheveux et le passer sur le visage, voilà ce qui pouvait le rendre heureux tout simplement. Puis dans un éclair de génie que lui seul pouvait avoir... Enfin pas forcément mais c'est ce qu'il pensa. La vision d'une fenêtre ouverte lui souffla l'idée.

Courant toujours de plus belle, il se mit à sauter dans le vide avant d'atterrir sans la moindre peur. Son corps n'avait vraiment plus rien à voir avec avant où là il se serait fait mal. Prenant le temps de savourer un peu l'air frais, il déposa la princesse sur ses pieds comme si de rien n'était.


-Tadam ! Je suis en pleine forme ! Je vais donc montrer Hippo-chan ! Il va être content, il aime bien qu'on le câline et qu'on prenne soin de lui.

S'écartant, il prit le temps de voir la distance qui le séparait de la princesse avant de prendre une longue inspiration.

-Viens à moi Hippo-chan !

Une lumière fit son apparition dans ses mains et les plaçait l'une contre l'autre avant que la lumière prenne de l'ampleur et l'enveloppe pour prendre finalement disparaître et dévoiler la scène suivante; On pouvait voir le paladin chevaucher un hippogriffe qui semblait être en attente d'un ordre avant de passer son bec dans le plumage de son aile pour la laver.

-Voilà Hippo-chan ! Il y a de la place derrière, vous voulez monter ? On peut voler très haut en plus !

C'est sans attendre qu'il lui tendit la main comme pour l'inviter à monter ce qui en soi, était bien ça.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 16 vendredi 14 février 2014, 01:32:35

À la surprise d’Alice, qui ne savait plus où se mettre, Astolfo bondit de son lit, et l’attrapa alors comme un sac de patates.

« Hey ! »

Elle n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit qu’il se mit courir à toute allure, ressemblant alors plus à un enfant qu’autre chose. La princesse se sentait vraiment mal à l’aise, à être trimballée comme ça. Elle savait marcher, et elle avait peur que ce dernier se casse la figure. La prenait-elle pour une jeune mariée ? Il atteignit un escalier, courant rapidement, s’attirant rapidement les regards désapprobateurs des gardes et des pages qui passaient par là.

« Hey, mais vous êtes cinglé !
 -  Faites gaffe ! »

Alice clignait des yeux, ébahie. Le geste aurait peut-être du l’émouvoir ou l’amuser, mais il l’irritait surtout, lui donnant l’impression d’être une sorte d’incapable bringuebalée contre sa volonté. Le paladin bondit alors par une fenêtre, et atterrit sur le sol, au beau milieu de la cour, où il relâcha enfin Alice, qui n’en fut pas mécontente, ne se privant pas de manifester son agacement, époussetant ses vêtements en grommelant.

*Je sais que ma patience est légendaire, par rapport à celle de mon père, mais celui-là risque de la pousser à bout...*

Il était au milieu de la cour, attirant les regards de tous les gens autour, y compris les archers et les arbalétriers sur les murs. Des patrouilles de gardes qui marchaient l’observèrent également. Sauter par la fenêtre n’était pas un moyen très discret.

« Viens à moi Hippo-chan ! » s’exclama-t-il alors.

Dans un éclair de lumière, Astolfo invoqua son hippogriffe. Alice plissa les yeux, et, quand elle les rouvrit, elle le vit juchée sur un animal. Un cheval avec des aigles et une tête d’oiseau. L’hippogriffe était là, flamboyant, dressée face à la Princesse, le petit Astolfo confortablement assis dessus. Alice en était surprise. Ainsi donc, ce jeune homme agaçant ne mentait pas ? Il disposait vraiment d’un hippogriffe ? La Princesse ne savait vraiment plus quoi en penser.

Alice se rapprocha lentement, nerveuse, ses doigts sur ses lèvres. Elle réfléchissait, essayant de comprendre, tandis que la garde alentour était relativement nerveuse.

« Voilà Hippo-chan ! Il y a de la place derrière, vous voulez monter ? On peut voler très haut en plus ! »

Astolfo lui tendit sa main, et, alors qu’Alice réfléchissait, des bruits de pas se rapprochaient d’eux. Maurice de Maurégeois, le seigneur du château, s’avançait, entouré par deux hommes.

« Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?! »

Le seigneur était visiblement mécontent.

« C’est... C’est l’hippogriffe du seigneur Astolfo. »

Maurice cligna des yeux, surpris. L’hippogriffe d’Astolfo...

« Et d’où est-ce qu’il sort ?! » tempêta-t-il.

Astolfo

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Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 17 vendredi 28 février 2014, 12:51:54

L'espace d'un moment, Astolfo pensa bien faire, entre sa vision des choses et sa maladresse, nombre de chose semblaient se retourner contre lui. Toujours assit sur son animal, les voix et les réactions des gens commencèrent à lui dire qu'il avait une grosse bêtise. Cette fois il montra de la tristesse et baissa la tête comme pour être désolé, il eut même le réflexe de faire disparaître l'hippogriffe dans un flash de lumière avant de se retrouver à pied. Mettant ses mains dans son dos, le paladin fixa le sol honteusement. Sa joie l'avait poussé à agir impulsivement sans même pouvoir réfléchir aux conséquences de ses actes.

Pas vraiment habitué à être autant mis en avant comme cela, il ne put que parler d'une voix triste comme les enfants Ayant fait une bêtise.


-Je suis désolé... Je voulais faire plaisir... Pardon... Je recomencerais plus promis.

Réfléchissant ensuite, Astolfo tenta de donner une réponse valable sur l'origine de son animal. C'était aussi dur à comprendre et expliquer pour lui que pour les autres, ne pas savoir comment il fait tout en ignorant comment sur le plan technique. Bien entendu, sa tête resta vers le sol, toujours aussi désolé.

-Je... Je sais pas d'où il vient... Je le fait apparaître et voilà... C'est de la magie je crois...

Même ses explications ne l'aidaient en rien, si seulement il pouvait savoir ce genre de réponse, au moins il aurait pu leur dire la vérité. Toujours un idiot, un incapable, tout ce qu'il faisait état tellement stupide maintenant. Finie la grande légende et bonjour celui qui ne sait même plus quoi faire pour se sentir comme autrefois.

La solitude et l'absence de son oncle le firent tomber à genoux subitement pour commencer à se frotter les yeux de ses deux mains en commençant à parler d'une voix tremblotante.


-Je voulais pas... Il... Il me manque et je sais pas quoi faire... Pourquoi je suis seul ? Tout le monde me manque... Je faisais toujours des bêtises et mon oncle me pardonnait... Roland... Olivier... Je suis désolé... Je voulais vous sauver... Astolfo est un mauvais paladin, je suis nul...

N'y tenant plus, il fondit en larmes, n'arrivant plus à contenir ce qu'il du éprouver depuis son retour à la vie en étant seul. Les images de Roland et d'Olivier morts en même temps refaisaient surface et le culpabilisaient encore plus. Si une chose est claire, c'est que derrière la joie de vivre d'Astolfo se cache une personne fragile et traumatisée par la perte des gens qu'il aime.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 18 samedi 01 mars 2014, 01:27:39

Le changement de comportement d’Astolfo fut aussi subit qu’inattendu. L’hippogriffe disparut aussi vite qu’il était reparu, et Alice resta un peu estomaquée. Le jovial bonhomme avait une mine renfrognée, baragouinant quelques explications à l’encontre d’un Maurice qui n’y comprenait plus grand-chose. Astolfo se mit alors à craquer, attirant quelques rires moqueurs de la part des gardes à proximité.

« Qu’est-ce que c’est ce mioche ?
 -  Encore un marmot qui se prend pour un guerrier... »

La Princesse se rapprocha lentement, assez troublée. Son père lui reprochait parfois sa frivolité, en estimant qu’elle était encore un peu trop immature pour son âge, ne serait-ce qu’avec sa manière d’aller continuellement sur Terre, et de coucher avec cette Mélinda, une vampire esclavagiste. Tywill peinait à voir l’intérêt que ce monde obscur pouvait susciter pour Alice. Des gens qui ne connaissaient pas la magie, et qui vivaient selon ce principe absurde et incompréhensible qu’était la démocratie, voilà, en vérité, qui était étonnant ! Initialement, il avait mis cela sur le compte de la curiosité, mais la manie de sa fille d’y retourner de plus en plus l’avait étonné. Il ne comprenait pas ce qu’Alice trouvait à ce monde, et mit cela sur le compte de son immaturité. Cependant, quand on voyait Astolfo, il y avait de quoi relativiser.

L’homme était en train de se donner en spectacle, et Alice se dépêcha de le rejoindre. Elle l’attrapa par les épaules, et le plaqua contre son corps, la tête de l’homme s’enfouissant entre ses seins. Une main sur sa tête, elle utilisa l’autre pour lui caresser le dos.

« Calme-toi, Astolfo... Tu es un courageux guerrier, non ? Non ? »

Elle répéta la question, afin qu’Astolfo puisse l’entendre. Maurice, interloqué, choisit de s’éloigner, ayant d’autres choses à faire, et hurla à ses hommes d’arrêter de rire comme des ânes, et de retourner surveiller. L’homme avait de plus amples problèmes que de s’occuper des problèmes d’un homme androgyne se prenant pour un guerrier. Elle lui caressa tendrement les cheveux, et, lorsqu’il commença à se calmer, suivant son inspiration, elle se pencha un peu, et l’embrassa tendrement sur les lèvres. Un baiser bref, bien entendu, qui avait surtout pour but de l’aider à se calmer... C’était un enfant, tout simplement. Qu’il se retrouve affublé d’une telle armure, dans un camp militaire, voilà qui était étonnant. Elle l’imaginait mal sur un champ de bataille. Certes, il s’était montré efficace sur le chemin menant à Hidolis, mais, maintenant qu’elle le voyait ainsi, à pleurer presque sans raison, elle se demandait s’il serait capable de prendre un jour les lourdes décisions que la vie de militaire induisait parfois.

Rompant le baiser, Alice lui sourit brièvement, et glissa quelques mots supplémentaires :

« Si tu es un guerrier, Astolfo, alors rappelle-toi ceci... Ce qui différencie le héros du mercenaire, ce n’est pas son aptitude à manier l’épée, mais sa capacité à être un modèle de bravoure et de vertu pour les autres. Réserve tes larmes dans l’intimité de ton lit, et ne montre aucune faiblesse face aux autres... Autrement, c’est que tu n’es pas fait pour cette vie. »

Ashnard était un Empire militaire, un empire dont l’histoire était riche de nombre de guerriers, des individus dont Alice avait lu les contes et les histoires durant sa longue enfance à Sylvandell. Elle savait donc de quoi elle parlait.

« Et ne me prends plus pour un sac de patates, à l’avenir » glissa-t-elle alors, souriant, afin de montrer qu’elle plaisantait.

Astolfo

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Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 19 jeudi 13 mars 2014, 18:05:23

Entre deux pleurs, un reniflement se faisait entendre, peu importe si tout le monde se moquait de lui, il avait déjà eu le droit à ce genre de comportement. Alors encore un peu ou un peu moins, il n'en avait cure. Mais une partie de lui voulait leur montrer de quel boit il se chauffait, qu'il n'était pas paladin pour rien. Si son caractère était particulier, ses talents martiaux n'avaient rien à envier par rapport à d'autres hommes d'armes.

Pendant qu'il se frottait les yeux pour les laver, il fut complètement pris par surprise quand il sentit la princesse le prendre dans ses bras. C'est avec plaisir qu'il put sentir la douceur à laquelle il n'avait pas pu avoir depuis fort longtemps. Forcément, il se calma peu à peu bien qu'il ait encore quelques petits pleurs de temps en temps. Un vrai enfant... Mais le fait d'avoir sa tête entre les seins de la princesse le fit automatiquement sourire en étant complètement heureux. Le genre de chose à le rendre satisfait et moins enfant.

C'est même avec un certain plaisir qu'il se mit à l'enlacer dans ses bras comme si c'était sa mère, après tout il n'en avait jamais eu. Tout petit, le seul souvenir de sa famille était son père et c'était tout. Alors s'il pouvait en profiter, il ne se gênerait en aucun cas. Son calme revint peu à peu et avec le sourire qu'il avait, il était facile de deviner qu'il ne pleurait plus vraiment.

Ce qui le fit encore plus plaisir fut de la sentir lui faire un baiser alors qu'il ne put s'y attendre. Ce fut cela qui le calma pour de bon, il devait être chanceux pour avoir autant de choses venant d'une aussi jolie princesse. Il eut même des rougeurs sur ses joues, le doux souvenir d'être comme cela, ça lui manquait tellement, avoir une personne à prendre dans ses bras, à pouvoir se calmer avec elle. Seul Charlemagne y avait le droit à ce traitement de faveur... Et des fois Olivier, ça dépendait des moments.

Entre deux états, il ne put qu'écouter la princesse en hochant vivement la tête. Il aurait cru entendre son oncle lui faire la morale et lui faire comprendre ce qu'un paladin avait comme obligation et comme devoir envers lui et les gens.


-Oui... Mon oncle adoré me parlait de la gloire et du combat contre les injustices, qu'on devait faire don de notre bras armé aux faibles et aux justes. Que le plus fort guerrier devait montrer l'exemple et nous étions des grands guerriers... Que le peuple nous aimerait, que si on faisait la guerre, c'était pour instaurer la paix et répandre le bien... Mais je faisais beaucoup de mal aux gens et je tuais même si je n'avais pas envie... Je le faisais pour mon oncle adoré, pour qu'il soit content.

Oh ça oui, nombreux sont les ennemis à avoir été tué sous son arme, mais il priait Dieu à chaque fois qu'il le faisait, qu'il le pardonne d'avait fait du mal et que c'était pour une bonne cause tout ça. Puis d'un coup, il se mit à redevenir rouge en baissant un peu la tête.

-J'ai... Bien aimé être comme ça... Ma tête était toute contente... Je pourrais... Recommencer une autre fois ? Promis je ne te porterai plus comme ça.

Pendant qu'il disait ça, il jouait nerveusement avec sa natte comme pour s'aider à se calmer.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 20 samedi 15 mars 2014, 03:03:56

« Il ne fait pas partie des troupes régulières. Je n’ai pas confiance. »

Adossée contre un mur, Tala observait cette scène, bras croisés, en fronçant les sourcils. Le paladin avait eu beau les aider spontanément durant l’attaque des rebelles, le Commandeur continuait à voir en lui un danger. D’un autre côté, c’était sa marque de fabrique. Tidor, lui, était un peu plus nuancé. Il avait vu cet homme les aider, mais la manière dont il se comportait... C’était étrange. Néanmoins, chacun avait pu attester de ses compétences au combat. Tidor ne se faisait pas d’illusions : cette forêt était entre les mains des rebelles, et il était persuadé qu’ils étaient soutenus par des puissances étrangères. Chaque jour, la garnison d’Hidolis perdait des hommes dans cette maudite forêt, ainsi que du terrain. Le gouverneur savait qu’une partie de la population n’aimait pas les Ashnardiens, qu’ils voyaient, assez logiquement, comme des envahisseurs, et il ne pouvait pas se livrer à de trop fortes enquêtes, en multipliant les arrestations, les perquisitions et les interrogatoires, sans risquer de voir une révolte éclater. En cas de révolte, la garnison ne tiendrait plus, et il faudrait appeler des renforts, ce qui ne plairait pas au Conseil Impérial. Maurice savait qu’il risquait d’être dégradé s’il n’arrivait pas à endiguer la crise. Malheureusement, ses hommes diminuaient plus vite que d’autres ne venaient. Il avait réussi à obtenir l’aide des Sylvandins, mais Tidor savait que la Princesse ne soutenait pas un volet répressif, et préférait envisager de négocier. Cependant, vu que le convoi avait été attaqué dès leur arrivée dans la forêt, une négociation semblait assez difficile. Ce mystérieux paladin et son hippogriffe débarquaient au milieu d’un jeu de quilles.

Quant à la Princesse, elle venait d’embrasser ce paladin sans trop avoir réfléchi à son geste. C’était... Sur le coup. Un genre de geste instinctif et émotionnel. Il semblait perturbé, mais, comme un gamin, se remit mieux, faisant comprendre à la jeune femme que ses larmes avaient du être temporaires. Elle avait toujours du mal à croire qu’il puisse se targuer d’avoir jadis été un grand guerrier, bien instruit et bien éduqué, alors qu’il avait tout d’un enfant immature.

*Cependant, j’ai vu ses compétences martiales à l’œuvre... Il ne pourrait pas être un simple enfant immature s’il était incapable de manier une épée.*

Tout ça lui rappelait ces histoires sur ces réincarnations et ces résurrections de grands guerriers dans des corps d’enfants. Il devait s’agir de quelque chose d’approchant. Elle n’imaginait pas un paladin sérieux et mâture se mettre à pleurer au milieu de ses hommes. C’était peut-être touchant, mais, avouons-le, c’était aussi vraiment ridicule. Qui accepterait de suivre un guerrier qui se mettait à pleurer comme une guimauve ? Entre-temps, Astolfo, qui semblait donc aller mieux, se mit à parler, lui résumant, à sa manière, l’un des paradoxes de la guerre : tuer pour faire la paix. Alice ne lui dit rien, et elle le vit ensuite triturer sa natte avec ses doigts, baissant la tête en rougissant piteusement, pour avouer :

« J'ai... Bien aimé être comme ça... Ma tête était toute contente... Je pourrais... Recommencer une autre fois ? Promis je ne te porterai plus comme ça. »

Elle cligna lentement des yeux.

« Recommencer... Les câlins ? »

Ou les baisers ? Elle ne savait plus trop, mais elle avait une petite idée. Un doigt sur les lèvres, comme si elle réfléchissait, elle retira, et l’embrassa à nouveau... Sur le front, cette fois.

« Les plaisirs d’hommes sont réservés aux hommes, pas aux enfants. À toi de voir où tu te positionnes. En attendant, si tu veux être utile et rester au sein de la garnison, il te faudra convaincre Messire de Maurégeois de ton utilité. »

Alice n’avait pas le pouvoir de décider à la place de l’autorité en place qu’il fallait faire, elle était simplement venue pour apporter son aide, et essayer de trouver une solution diplomatique.

Astolfo

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Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 21 jeudi 03 avril 2014, 06:41:26

Enfin calmé pour de bon, le paladin resta là, à contempler la princesse, à réfléchir sur ses actes. Sa perception des choses revenait à peu près à sa norme, le temps de comprendre tout ce qui s'était passé et le voilà à culpabiliser. Encore une fois il avait laissé ses émotions prendre le pas et sa joie l'avait empêché de penser normalement. Son accès de joie le poussait à agir de façon totalement immature et il semblait être une véritable pile électrique qui ne fatiguait jamais.

Le souvenir d'avoir été comme ça autrefois lui servait de leçon mais il lui a toujours été dur de contrôler sa nature combien même Astolfo disciplinait son esprit. Il y avait même des jours où il s'enfermait dans sa chambre volontairement pour faire en sorte d'être prêt quand le moment de la bataille viendrait.

Quand elle embrassa son front, il ne put que fermer les yeux et avoir un sourire, ce genre de choses avait le don de rendre le paladin paisible et en paix. C'est dans ces moments-là qu'il n'avait plus la moindre peine et émotion négative, le remplissant de nouveau d'énergie positive, prêt à attaquer une nouvelle journée.

Le voilà donc content et de bonne humeur une nouvelle fois. Ce que la princesse put lui dire le fit faire une moue, mais aussitôt, il se détacha de ses bras et se releva avant de lui tendre sa main avec le sourire et un regard bien plus sérieux. Même sa voix à cet instant fut plus sérieuse comme quand il raconta son histoire quelque temps avant.


-En tant que prince, je me dois de me comporter comme un homme, je ne mériterais pas mon titre sinon. Voulez-vous me faire l'honneur de votre présence plus longuement ? Certes je me porte toujours volontaire pour venir en aide aux autres mais je ne puis aller à l'encontre de ma fidélité envers mon oncle Charlemagne. Je compte voyager et faire en sorte de venir en aide à ceux qui se présentent devant moi. Un paladin digne de ce nom est lié à son roi même après la mort, je me dois de tenir cela...

Lui tenant la main, il y déposa un baiser dessus avant de la regarder en ayant un regard plein de malice.

-Me voyez-vous toujours comme un enfant ou bien comme un adulte ? Dois-je encore prouver que malgré cette apparence que j'ai toujours eue, se cache le paladin que je suis ? Et puis... Je vous dois tout de même un vol autour de cet endroit, je n'oublie jamais ce que je dois à une demoiselle. Ma parole est aussi sacrée que ce qu'elle veut dire...

Astolfo ne se gêna aucunement et lui fit même un petit clin d'oeil avant de faire un petit tour sur lui-même.

-Alors ? Ne suis-je pas merveilleux ? Mon père m'a appris à me conduire comme un prince mais... je n'ai jamais eu l'occasion de tenter ça. J'étais bien ? Et c'était vrai ce que je disais ! Je mens pas ! Puis je trouve ça drôle de parler comme ça, je me sens comme mon oncle quand il faisait des discours aux soldats. Il était tellement... Tellement... Telle... Ment...

Comme s'il se fatiguait, il s'arrêta et baissa la tête, se souvenant qu'il n'était plus là pour vraiment confirmer ce qu'il disait. Cette brève tristesse s'arrêta quand il releva la tête avec un petit rire.

-Mais je suis là au moins, je peux raconter la vérité sur lui, qui il était en vrai et pas dans les livres. Puis je peux faire la justice, aider et faire en sorte de rester avec une très jolie princesse !

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 22 vendredi 04 avril 2014, 02:43:09

Alice nota le changement de ton dans les paroles d’Astolfo, mais pas vraiment de comportement. Il évoqua à nouveau le sort de son oncle Charlemagne, ce qui, encore une fois, surprenait la Princesse. Charlemagne... Il n’était même pas de ce monde ! Par quel incroyable détour temporel et dimensionnel ce jeune homme avait bien pu finir par se retrouver ici, sous son nez ?! La Princesse avait toujours un peu de mal à croire. Pour autant, elle était sûre que ce n’était pas un mensonge, ni une blague. Terra recélait de phénomènes bizarres de ce genre, et, pour le coup, elle venait bien de voir une situation qui figurerait dans son Top 3. Astolfo finit par tournoyer sur lui-même, avant de lui parler à nouveau, lui demandant si elle le voyait toujours comme un enfant, ou comme un adulte. Une autre question complètement inattendue. Elle cligna des yeux, surprise, ayant du mal à le suivre. Il lui parla ensuite du fait de se comporter comme un « prince ».

« Mais je suis là au moins, je peux raconter la vérité sur lui, qui il était en vrai et pas dans les livres. Puis je peux faire la justice, aider et faire en sorte de rester avec une très jolie princesse ! »

Ladite Princesse sourit, et croisa ensuite les bras sous sa poitrine. Le discours d’Astolfo était relativement inattendu, et elle s’humecta les lèvres, réfléchissant un peu à ce qu’il fallait dire.

« De ce que les livres rapportent, l’Empereur Charlemagne était un grand homme. Je peux donc comprendre toute l’inspiration que tu ressens à son égard. »

Encore une fois, Alice ne venait pas de la Terre, mais elle avait tout de même quelques notions sur la question. Elle avait étudié l’Histoire terrienne, pas aussi profondément qu’elle le voulait, mais elle savait que la postérité de Charlemagne était plutôt positive. Il avait tenté de recréer un ancien Empire, en unifiant de grands territoires. À Ashnard, il aurait sans doute aussi été un bon Empereur, à même de prendre en main le vaste Empire, et de le réformer. Les notions d’Alice sur ce point étaient toutefois lacunaires : elle ignorait que l’Empire carolingien s’était écroulé suite à un partage successoral, tout comme elle ignorait que, plus spécifiquement, l’Empire avait contribué à une renaissance du droit romain, renaissance qui, en France, s’était notamment illustrée par la réinstauration de la conception romaine de l’appel, l’appellatio*. Tout cela était un peu trop technique pour elle, et, à vrai dire, en ce moment, elle songeait surtout à la question d’Astolfo : homme, ou gamin ?

Alice releva une main, se mordillant l’un de ses doigts, signe qu’elle continuait à réfléchir. Elle cligna ainsi légèrement des yeux. Autour du duo, le camp retournait à des activités normales, même si certains soldats se tapaient du coude, rigolant doucement entre eux.

« Hum... Tu sais, Astolfo, je ne crois pas ce qui fasse d’un individu un homme ou un enfant, ce soit le ton de voix qu’il prend, la manière dont il se comporte, s’habille, ou les mots qu’il emploie. »

Non, à bien y réfléchir, c’était même tout, sauf ça.

« Ce qui détermine de toi si tu seras un homme ou pas, Astolfo, c’est ta capacité à te fier à tes engagements, à être brave... Et à voir que le monde n’est pas aussi simple que dans les contes de fées. »

Ça, c’était sans doute le plus difficile à faire.



* : et ouais !

Astolfo

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Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 23 mardi 20 mai 2014, 14:11:19

Sa posture était droite, son regard confiant, sa respiration calme et souple, même ses gestes avaient ce quelque chose de... Noble. Après tout quand on a vécu comme un prince durant une partie de sa vie, on en vient à avoir certains tics de comportement. Et puis finalement, il aimait bien être comme ça, c'était son choix pour le moment, se comporter comme son père l'avait enseigné.

Donc tout d'abord être courtois avec les femmes, en soi ce n'était pas dur du tout, c'était même très facile quand il y pensait et sa gentillesse était naturelle. Donc être gentil avec les gens, voilà une devise qu'il pouvait respecter facilement. Gardant le sourire, ses yeux violets montrèrent de la joie et brillaient de bonne humeur.

Ce qu'elle put lui dire était assez agréable à entendre et il ne put s'empêcher de lui faire un câlin. Tous ceux qui parlent gentiment de son oncle ont droit à sa gentillesse. Autant dire que là, il se sentait d'assez bonne humeur pour être comme ça. Il embrassa même sa joue longuement pour profiter de faire un bisou à une aussi belle princesse.

La chance était de son côté et le destin allait lui sourire encore un peu en ces temps de trouble et d'incertitudes pour le jeune paladin qui se retrouvait en un monde qui lui était inconnu à sa compréhension. Si l'on devait donner une note de chance, Astolfo serait proche du maximum possible.


-Mon oncle était génial, et puis il faisait de son mieux pour protéger les gens... Je veux être comme lui, je veux protéger les gens et les faire sourire, voilà mon but !

Aussi simple et logique, sa façon de penser n'avait pas besoin d'avoir à réfléchir sur plein de choses qui ne faisait que lui donner un mal de tête. Un retour aux choses simples de la vie, voilà ce qu'on pouvait dire sur le paladin. Un simpliste absolu.

-Mes engagements ? J'ai toujours été aux ordres de mon oncle en suivant mon code... Je suis même mort en protégeant des gens, mais je sais qu'on m'a fait revenir à la vie pour répandre la justice... Et de m'amuser aussi !

Timidement, il regarda un peu autour de lui bien qu'il terminât par la regarder en baissant la tête. Toujours et encore les mêmes regards, les mêmes rires, ces moqueries qui le rendaient triste et encore plein de colère.

-On... On peut aller ailleurs ? Je... Voudrais qu'on soit seul... Je n'aime pas qu'on se moque de moi... Je ne suis pas un monstre...

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Un paladin des temps modernes [Astolfo]

Réponse 24 mercredi 21 mai 2014, 02:15:12

Les gardes qui s’intéressaient encore à ce couple atypique s’amusaient des réactions d’Astolfo. Difficile de voir en lui l’homme qui avait repoussé les Écureuils dans la forêt, et certains ressentaient un peu d’aigreur à l’idée de voir cette demi-portion dialoguer avec le « Joyau de Sylvandell ». Alice n’en avait cure, et fut surprise quand Astolfo se blottit contre elle, réclamant un câlin. Ses joues rosissant légèrement, Alice consentit à le lui rendre, lui caressant tendrement les cheveux. Le paladin semblait être en train de réfléchir, et lui expliqua qu’il avait pour but de servir la justice, et qu’il avait été ressuscité pour ça.

*Ressuscité ? Voilà qui est intéressant...*

Tout en le conservant entre ses bras, Alice comptait lui en demander plus là-dessus, mais, au lieu de ça, l’homme, après avoir nerveusement regardé autour de lui, demanda autre chose :

«On... On peut aller ailleurs ? Je... Voudrais qu'on soit seul... Je n'aime pas qu'on se moque de moi... Je ne suis pas un monstre... »

Alice hocha lentement la tête, comprenant ce qu’il voulait dire. Elle se mordilla les lèvres, commençant à réaliser que les regards des autres devaient l’intimider... Difficile de voir en lui un grand guerrier, juste une sorte de grand enfant bercé de rêves, un enfant qui avait grandi sans prendre le temps de devenir un adulte. Curieusement, elle devait bien admettre que, si le comportement enfantin d’Astolfo pouvait parfois l’agacer, il l’amusait aussi... C’était un changement, un comportement très différent des autres guerriers et soldats qu’elle connaissait. En un sens, elle s’identifiait à lui, le comportement d’Astolfo semblant même être encore plus immature que le sien.

« Hum...[ :color] »

Elle continuait à le tenir dans ses bras, la tête d’Astolfo se reposant près de ses seins.

« Très bien, Astolfo... Maurice de Maurégeois m’a offert une confortable chambre en hauteur du donjon. Suis-moi. »

Alice retourna dans le donjon, et salua les quelques gardes et pages qui étaient là. Dans la cour, on discutait sur l’envoi de soldats pour patrouiller dans la forêt d’Hidolis. Les patrouilles étaient dangereuses en ce moment. Les Écureuils la connaissaient bien, et il était fréquent que Maurégeois perde des éclaireurs. Cependant, il n’avait aucune autre solution. Il lui fallait trouver le camp des Écureuils, et il espérait pouvoir bénéficier de l’aide des Sylvandins pour ce faire. Contrairement à ce que la Princesse pensait, Maurice estimait que les négociations ne serviraient à rien. Les Scoia’tael étaient par nature extrémistes, des terroristes dangereux, incontrôlables.

La Princesse grimpa des confortables marches, jusqu’à atteindre les derniers étages, et s’enfonça dans un couloir, puis ne tarda pas à ouvrir une porte. Elle mena sur une confortable chambre médiévaleavec une fenêtre permettant de voir l’intérieur de la cour, et la forêt. Les murs étaient décorés par les blasons d’Hidolis, et il y avait également une armure.

« Referme la porte, Astolfo... »

Alice retira sa veste, n’ayant plus que sa robe blanche, et s’assit sur le rebord du lit, avant de croiser les jambes.

« Tout à l’heure, tu m’as dit que... Que tu avais été ressuscité. Peux-tu m’en dire plus ? Qui t’a ramené à la vie ? »


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