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Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise] (Terminé]

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 30 mardi 14 janvier 2014, 16:31:20

Quelle joie de ne plus entendre Richter les insultait. La soie qui recouvrait ses lèvres et sa langue bien pendante donnait un repos aux trois femmes et aux Terranides présents. Le visage du tacticien fut vite recouvert d’une fine pellicule blanche et ce dernier se remis à se débattre pendant un instant, ralentissant au fur et à mesure la force de ses mouvements, terminant par n’être plus qu’un simple colis emmaillotée et immobile, à la merci de tous.

La Louve se tourna vers Elise et l’écouta sans mot dire, il était vrai que le tuer et le ramener chez lui n’était pas une bonne idée, pourtant en parlant de régler son compte, Shad avait surtout pensé à lui infliger quelques coups de blessures, sans doute s’était-elle mal exprimée ? Dans tous les cas, elle suivit Elise, elle-même suivit par Médonée alors que la Reine lui intimait l’ordre de la suivre à nouveau dans son nid.

Le nid, remplit d’araignées, un cauchemar pour les arachnophobes. Mais peu  à peu, la Louve s’y était habituée, une chance car, rester de marbre en cet instant n’aurait pas aidé Elise, elle aurait été plus comme un poids mort. D’autant plus que parvenir à vaincre une phobie était déjà une grande victoire en soi. Soie qui recouvrait bon nombres des parois du nid, tissées sans relâche par diverses araignées. La louve n’était pas encore assez idiote pour poser sa main le long de la corniche en la laissant y glisser. Cela lui aurait valu pour sûr une morsure blanche de la part d’une des araignées.

Alors, elle gardait ses mains jointes, derrière son dos, suivant la Reine jusqu’à arriver dans une nouvelle pièce. L’apparence des œufs et ce qui en sortait n’échappèrent pas à l’Okami, qui observait ces araignées, copie conforme de la forme arachnéenne d’Elise en miniature. Du moins conforme était un grand mot, ces petites ressemblaient à la reine, mais possédaient également quelques divergences. Ainsi, elle se retrouvait devant ce qu’Elise avait appelé comme ses « araignées spéciale », il restait juste à savoir en quoi elle l’était.

Et la réponse ne mis guère de temps à venir, comme si Elise avait senti l’interrogation de Shad dans son regard.  L’Okami tout comme Médonée  écoutait la Reine avec attention, apprenant ainsi ce qui rendait ses petites araignées si spéciales.  Premièrement, elle avait un lien avec Elise, un lien qui permettait à la Mère des Toiles de contrôler ses troupes mais pouvait également pondre un œuf dans un corps étranger, utilisant ce dernier comme incubateur. Un bon moyen pour faire rentrer un passage clandestin mortel dans un camp comme celui de Brahmin.

« C’est une bonne idée, je pense que ça peut marcher, en espérant juste que son cher chef ne le tue pas et ne le brûle pas vif dès son retour pour avoir raté sa mission d’infiltration…Quant  à la question de l’eau, peut-être faudrait-il prévoir qu’il porte une armure et que cette dernière risque de l’alourdir ?  Dans tous les cas, il faut espérer qu’il sache nager, le surveiller pour voir s’il atteint une rive… »

L’armure de Richter pouvait lui causer défaut en cet instant, il restait à savoir si il fallait mieux la lui enlever ou la laisser  telle qu’elle en espérant que sa lourdeur ne cause pas sa perte. Ar sans le savoir, Richter était devenu le porteur de la mort de Brahmin. Ce dernier s’attendrait sans doute à être attaqué par des araignées géantes, surgissant de la forêt, mais pas par une araignée de taille modeste, qui lui injecterait son venir mortel par fourberie en toute discrétion. Une mort sans honneur, mais cet homme en avait-il encore seulement ?

« Et si…le plan ne marche pas ? Que ferons-nous ? »

Il fallait être prêt à toute éventualité, miser sur une seule idée n’était pas une bonne chose. Pour le moment, tout reposerait donc sur Richter et sur l’araignée d’Elise.
 
« Modifié: mercredi 15 janvier 2014, 22:18:13 par Shad Hoshisora »

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 31 jeudi 16 janvier 2014, 01:56:43

La remarque de Shad sur l’armure de Richter était tout à fait judicieuse. Avec un tel équipement, le brave homme n’arriverait jamais à s’envoler. De plus, il pourrait paraître suspect qu’un prisonnier réussisse à s’évader de la forêt en ayant encore toutes ses armes. Brahmin serait un peu moins surpris s’il le voyait en haillons, car il penserait que la propriétaire de la forêt avait tout simplement cherché à conserver pour elle l’armure, afin de pouvoir l’utiliser pour en équiper ses guerriers.

« Et si…le plan ne marche pas ? Que ferons-nous ? »

Élise ne put que croiser les bras. Elle n’en avait pas la moindre idée.

« Il ne faut pas se leurrer : Brahmin dispose de toute une armée, et n’est pas l’un de ces fanatiques de l’Ordre Immaculé qui se ruent dans ma forêt sans réfléchir. S’il abat son homme de main, alors il nous faudra mener une offensive. Il existe tout un tas de réseau de grottes qui s’enfoncent sous terre, et nous permettront éventuellement de contourner le camp de Brahmin, afin de mener un combat sur plusieurs fronts. La stratégie est assez ismple, en réalité, poursuivit Élise. Il faut que mes tisseuses soient au contact. À distance, elles se feraient abattre parles archers de Brahmin. »

Médonée fut assez instable à cette idée, et une moue traversa ses lèvres. Elle savait que la Reine n’aimait guère qu’on contredise ses plans, mais son avis était judicieux, et elle savait aussi que l’agacement d’Élise n’était souvent que de façade. Plus simplement, Élise était incapable de lui faire du mal, ce qui conférait à Médonée un grand pouvoir. Elle bénéficiait de sa bénédiction, et elle ne risquait donc pas de se faire punir pour avoir émis un avis contraire à celui de sa Reine.

« Ma Reine, ces tunnels ont été condamnés pour de bonnes raisons. Ils sont dangereux. Nos légendes locales... »

La belle femme n’eut pas le temps d’achever. Élise avait tendu sa main vers elle, et glissait ses doigts et la paume de sa main sur sa joue, la caressant. Médonée plissa légèrement des yeux, penchant la tête sur le côté, comme pour accompagner cette caresse. Elle devint un peu plus sensuelle quand la Reine posa son pouce sur ses lèvres, les titillant lentement

« Je connais les légendes, Médonée... Peut-être pourras-tu en divertir notre brave Shad pendant que je vais me charger de piquer notre hôte. Ce n’est pas un spectacle très réjouissant, et je sais que les Terranides sont souvent nerveux à proximité de mes petites bêtes à huit pattes. »

Médonée hocha la tête, tandis qu’Élise s’écarta, se dirigeant vers une autre pièce, où on traînaitle cocon de Richter, le faisant glisser sur le sol. Médonée fit signe à Shad de la suivre, la guidant dans un endroit où il y avait un peu moins d’araignées, près de la rivière souterraine.

« Jadis, tout ce réseau souterrain abritait notamment un trafic de contrebande, et la profondeur de ce réseau souterrain entraînait beaucoup de rumeurs, encouragés par nos parents, pour nous dissuader de jouer dans ces grottes. »

On affirmait notamment que l’endroit avait été le refuge d’un cannibale, un homme armé d’une hache, qui découpait les jeunes filles, et mangeait leurs cadavres. Peu à peu, Médonée avait compris que ces grottes n’étaient pas uniquement un fantasme. Comme toujours, il n’y avait pas de fumée sans feu.

« Il y a plusieurs années, le seigneur de la région, Hamleigh, s’est heurté à l’un de ses bannerets, qui se révoltait contre les exactions perpétrées par le duc. Il y a eu une bataille particulièrement sanglante dans les plaines à proximité. L’armée du vassal a été mise en pièce, et, après la mort de son général, ce dernier s’est rendu. Tous ses hommes ont été crucifiés pendant des jours et des jours, au milieu de charniers. L’objectif était de réprimer la révolte en insufflant la terreur dans le cœur de ses vassaux. Si cette politique a marché, l’odeur des morts et des hurlements des suppliciés a malheureusement attiré, depuis les profondeurs des grottes, des créatures nécrophages. »

Des goules étaient venues. Ces monstres apparaissaient généralement près des zones de guerre, ou de zones frappées par des pandémies redoutables. Plus la mort était là, et plus ils étaient attirés, se repaissant généralement des cadavres, mais aussi des vivants. Ils dévoraient les suppliciés, prenant tout leur temps, se délectant de leurs hurlements, les faisant lentement souffrir, en les mutilant progressivement.

« Percy Hamleigh était alors le duc. C’est le père de William, mais cette idée sinistre était le fruit de sa femme, une femme cruelle, dont la beauté légendaire fut défigurée par une hideuse cicatrice sur sa joue, Regan. »

Regan Hamleigh était toujours en vie, et, de ce que Médonée en savait, il circulait, entre les deux, des rumeurs incestueuses. Percy, lui, était mort, sans qu’on ne puisse jamais vraiment en déterminer la cause. Une subite maladie, bien suspecte, mais les rares personnes ayant remis en cause la théorie officielle avaient été tués.

« Allons voir où se trouve notre Reine, Shad. »

Médonée s’avança le long d’un des couloirs. La perspective de voir Élise ouvrir les conduits condamnés n’était pas pour la rassurer. Les goules et autres créatures nécrophages étaient toujours là, et Médonée ne voulait pas se rajouter un nouveau problème sur les bras. Cependant, il y avait peut-être une autre piste à explorer. Elle avançait lentement, y réfléchissant, avant de revoir la Reine.

L’insolent bandit était allongé sur la table, recouvert d’araignées qui grouillaient sur son corps, et ces dernières finirent progressivement par s’écarter. Ses armes et pièces d’armures se trouvaient dans un coin.

« L’œuf est dans son corps. »

La piqûre avait été faite à hauteur du torse, laissant un trou, qui se cicatrisait rapidement. L’araignée naîtrait dans son corps, et sortirait en profitant du poison qui agirait lentement dans le corps de l’homme. Un poison subtil, à retardement, qui frapperait d’ici quelques heures.

« Suspendez les cocons près de la rivière. Mes araignées vont commencer à les torturer, et les hurlements de douleur de ses alliés devraient le réveiller. En se débattant bien, comme je suppose qu’il le fera, le cocon se rompra, et il tombera dans la rivière. Ensuite, nous verrons bien. »

DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 32 vendredi 17 janvier 2014, 14:09:00

Tout semblait si simple mais pourtant si compliqué à la fois. Le plan de base, à savoir, rendre Richter à son général avec un œuf d’araignée dans le corps qui après avoir éclot donnerait naissance à l’arme qui tuerait Brahmin était un plan bien ficiellé,mais pourtant, ce dernier pouvait se voir réduit à néant en quelques secondes. La Louve avait fait part de sa crainte quant à l’armure du chevalier noir, cette dernière pouvait déjà nuire quant à la survie du bras du nouveau bras-droit de Brahmin et donc à l’assassinat de ce dernier juste en provoquant une stupide noyade.

Mais plus encore, si Richter revenait au camp avec tous ses effets, la suspicion serait de mise, et par précaution, la mort pourrait être celle qui l’accueillerait dès son retour. Il fallait donc pour éviter ces deux mauvaises passes, retirer armes et armures de l’homme était donc une action primordiale à effectuer.  Bien sûr, Shad avait questionné la Reine  sur le fait qu’elles devaient se préparer à ce que le plan d’origine ne fonctionne pas et donc, dans ce cas, prévoir une seconde stratégie.

L’Okami sourcilla quant à la mention des tunnels, se demandant au premier abord pourquoi ces derniers n’avaient pas étaient déjà utilisés, d’une part pour attaquer sur plusieurs front leurs agresseurs ou d’autres parts, cachés les Terranides qui ne pouvaient livrer bataille avec les villageois du village des Toiles. Cependant, la réaction de Médonée lui fit comprendre que ces tunnels n’étaient pas aussi vierges et sécurisés qu’elle aurait pu le penser. Mais dans ce cas, quel était le problème ?

La question semblait de pas tarder à venir, car la Terranide fut emmené dans un autre endroit avec Médonée pendant qu’Elise allait s’occuper de Richter, et par s’occuper, cela sous-entendait, pondre un œuf d’araignée sous son épiderme.  Shad s’installa donc en compagnie de l’amante d’Elise,  restant toute ouïe quant à son histoire écoutant, fronçant de temps à autre ses sourcils quand certaines parties étaient contées. Notamment à la mention du nom de Hamleigh, ce même nom que portait le noble qui avait tué Elise.

Mais la suite fut encore bien plus perturbante, la raison pour laquelle, Médonée s’était opposé quant à l’ouverture des tunnels étaient la présence de créatures nécrophages et peut-être même anthropophages. Dans de pareilles conditions, Shad comprenait mieux la réticence de la femme, mais rien n’affirmait que les créatures fussent encore présentes. De plus, Elise avait de quoi les combattre du point de vue de la Louve en tout cas.

Pourtant, d’autres points la chiffonnaient, notamment tout ce qui tournait autour de la famille d’Hamleigh, quelque chose clochait et elle n’arrivait pas réellement à mettre le doigt dessus.  Rien que la mort de l’ancien duc et le fait que tous ceux qui tentaient de prouver qu’elle n’était pas naturelle et donc se faisaient tuer  avait de quoi se poser des questions. La Terranide gardait le silence, analysant  tout ce que Médonée avait raconté.

Elle fut cependant sortie de ses pensées par la femme qui lui proposa de rejoindre Elise.

« Ha ? Euh, oui je te suis »


L’Okami se releva donc, suivant Médonée jusqu’à l’endroit où Elise et ses filles s’occupaient de Richter, retirant son armure en divers morceaux, ces derniers étant déposés dans un coin plus loin. Shad put noter la présence d’une petite cicatrice à la hauteur du torse, il ne fallait pas être stupide pour deviner qu’il s’agissait de l’endroit où l’œuf avait été pondu.  Il en restait maintenant plus qu’à rendre Richter à son général.

Et l’ordre du début des hostilités fut donné par la Reine, les araignées directement s’emparèrent du tacticien et firent ce qui leur avait été commandé. A savoir,  suspendre les quatre cocons, faire en sorte de ne pas toucher le cocon de Richter mais de torturait les trois autres, afin de faire réagir le chevalier noir de sorte à ce qu’il se libère et tombe dans la rivière. Simple mais efficace.

….

Des bruits stridents, des cris implorants et de douleurs, Richter aurait pu apprécier ces derniers si ils n’étaient pas liés aux trois hommes qu’il avait pris pour sa mission d’infiltration. L’homme tenta de bouger, refusant de se faire si facilement tuer par des putains d’araignées et se mis donc à remuer de plus en plus rapidement, faisant vaciller le cocon dans lequel il était partiellement accroché à une branche. 

Par chance, ou par malchance, sa prison de soie se détacha de son support et Richter se sentit portait par le courant, toujours avec une rage non dissimulés, il tenta d’ouvrir le cocon de soie par l’intérieur, mais ce dernier s’ouvrait progressivement de lui-même au contact de l’eau, comme si Richter n’était pas censé de mourir. Ce dernier ne remarqua pas l’odieux piège qui avait été mis en place et jugea plutôt cela comme une chance, ou du moins, sur le fait que ces femmes l’avaient sous-estimé.

« Putes, garces ! »

Finalement, il était parvenu à s’extirper de sa prison de soie et avait retrouvé la rive, tapant du poing sur le sable. Il jeta un regard haineux derrière lui et cracha sur le sol tout en se relevant, avant de jurer.

« Ces putes vont me payer cet affront… »

Sans perdre un instant et malgré le fait qu’il soit complétement sans défense, il se lança en direction du camp de Brahmin, faisant fi des regards qu’on lui lançait, un garde, ne le reconnaissant pas de suite, osa s’avancer vers lui, levant son épée, prêt à le frapper. Nul n’entrer dans le camp sans autorisation et l’homme qu’il prenait pour un inconnu  devait donc mourir ou au moins, être blessé pour lui apprendre où était sa place. Le soldat chargea, mais son coup fut arrêté par la poigne de Richter. Ce dernier, dans un mouvement vif, se retourna et donna un coup de coude dans le plexus de l’importun, l’obligeant à se courber en deux. Le tacticien délogea l’épée de sa main et tout en effectuant un nouveau mouvement, une attaque circulaire, il décapita sans la moindre hésitation le soldat, crachant par la suite sur son cadavre.

« Apprends à reconnaître tes supérieur ! Il haussa par la suite la voix – Ramenez moi mon armure de rechange ! Et mes armes ! Je refuse d’aller voir le général dans pareilles accoutrement ! Hâtez-vous ! »

La peur de voir leur tête séparée de leur corps fit réagir les écuyers qui s’affairent à ramener ce que Richter avait commandé. Ce dernier enfila son armure, par chance, il en prévoyait toujours une seconde lors de ses déplacements au cas où la première se trouvait trop amochée, voir voler. Une fois habillé, il ne perdit plus de temps et vint quérir une odieuse auprès de Brahmin,  le saluant comme il était d’usage, avant de prendre la parole.

« Voici mon rapport : Un village est présent dans cette forêt et ses habitants sont les serviteurs et les adorateurs de cette femme araignées nommée Elise. Nul doute que cette dernière doit tenir à eux tout comme aux Terranides fuyard qui se sont réfugiés chez elle au cœur de la forêt. Celle qui a blessé votre étalon était aussi présente.  Cette garce de Reine semble pouvoir contrôler les araignées, nous avons était notamment  attaqué par des araignées géantes. – Il ne rentra pas dans les détails, surtout sur le point de vue qu’ils étaient tombés honteusement dans un piège avant de continuer. – Les trois hommes qui m’accompagnaient sont morts à l’heure qu’il est et j’ai pu entendre qu’elle se préparait à lancer une attaque. Je propose de commencer par brûler le village, les cris des habitants devraient attirer la Reine à cet endroit, ou bien, de brûler la forêt et ces toiles. Elles ne sortiront pas, elles n’oseront pas sortir de leur forêt, mais en dehors,  ces putes seraient à notre merci. »

Richter se tenait droit, attendant la sanction, il savait également qu’il pouvait tout autant se faire tuer par Brahmin pour avoir en partie faillit à sa mission. Il donna encore quelques informations qu’il avait pu glaner au fil de son excursion afin de donner le plus de renseignement possibles. Même le plus petit détail était bon à prendre. Il ne restait maintenant plus qu’à voir, ce que comptait faire Brahmin. Discrètement, la main de Richter vint se poser contre son torse, là où il hébergeait un passager clandestin avant que ses doigts ne grattent rapidement cet endroit. Puis, sa main rejoignit sa compagne derrière le dos du tacticien, patient.

….

L’Okami repensa à ce que lui avait raconté Médonée, notamment à l’histoire des tunnels. Son regard se posa un instant sur ce qui semblait être l’entrée de l’un d’eux. Tendant l’oreille, elle tenta de voir, ou plutôt d’écouter si elle pouvait entendre des bruits provenant de derrière la façade de pierres, mais rien. Pensait qu’une légion de mort était peut-être juste à leur côtés avait de quoi faire frémir le plus courageux des soldats.

En effet, les goules n’étaient pas des adversaires communs, le fait qu’elles soient mortes leur permettait déjà de pouvoir se battre des heures, des jours durant sans faillir, sans manquer d’endurance. Le besoin de repos, d’eau et de boisson n’était pas aussi important que pour un être vivant. De plus, leur corps décharnés pouvait encaisser bon nombres de coups et blessures avant de finalement passer de mort à trépas. Rien qu’une goule pouvait faire énormément de carnages, alors une légion entière.

Mais encore une fois, rien n’assurait que pareilles créatures immondes étaient encore présente. La louve vint donc quérir la Reine :

« Ces tunnels, Médonnée m’a fait part de leur histoire et surtout qu’ils pouvaient abriter des goules, est-ce vraiment une bonne idée de les ouvrir ? Ne pouvons-nous pas faire en sorte d’en ouvrir une petite brèche et d’envoyer quelques éclaireuses ? »

Les araignées de petites tailles pouvaient s’infiltrer dans de minuscules fissures et ces dernières étant reliés à Elise pouvait, selon Shad lui faire un rapport de ce qui se passait dans ces tunnels. Ainsi, il pouvait être plus aisé de prendre une décision quant à leur ouverture et, ou moins se préparer à combattre des engeances,

« A moins que…Tu penses qu’on pourrait faire en sorte de conduire ces goules, si elles sont bien présentes, droit vers le camp de Brahmin ? »


Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 33 dimanche 19 janvier 2014, 01:51:18

BRAHMIN

Devant une carte de la région, Brahmin réfléchissait dans sa tente. Le guerrier traçait des lignes avec un compas, essayant ainsi de délimiter la zone, de déterminer où il frapperait, et où les Terranides seraient susceptibles de s’enfuir. Si seulement Hamleigh avait accepté de l’aider... Malheureusement, l’homme ne voulait pas entendre parler de cette forêt, et refuserait d’envoyer ses hommes près de cet endroit. Les nobles étaient tous des couards, terrorisés par les araignées. Un léger frémissement traversa le corps de Brahmin, qui bascula sa tête en arrière, et la baissa. Entre ses massives jambes, il y avait une Terranide, qui était en train de prendre son sexe dans sa bouche, le suçant massivement. Elle pleurait à moitié, mais n’osait pas se révolter davantage. Elle avait été fouettée une dizaine de fois, et Brahmin l’avait personnellement frappé dans sa tente, jusqu’à lui enfoncer sa queue dans sa bouche, pour la faire taire. La Terranide fermait les yeux, espérant que ce moment passerait, et qu’elle ne se ferait pas encore violer. Des cernes noirs éclairaient ses yeux. Brahmin se moquait bien de sa souffrance. Il n’y avait aucun bordel à côté, aucun harem digne de ce nom, et il était furieux. Il voulait cramer toute cette saloperie de forêt, égorger cette salope de Reine, la décapiter, et exhiber fièrement sa tête, tout en enflammant ses saloperies d’araignées. C’était une saloperie de salope de forêt, voilà ce qu’il en pensait ! Faute de pouvoir tous les massacrer maintenant, il devait prendre son mal en patience, et préférait se calmer par le sexe. Il avait ordonné qu’on lui amène une esclave, et avait commencé par la frapper, dès qu’elle l’avait salué. Qu’elle ait été polie n’avait rien changé. Dès qu’il l’avait vu, il avait eu envie de la frapper.

Il l’observa silencieusement. Curieusement, cette fellation ne l’excitait pas. La femme n’y montrait guère de volonté, mais, ça encore, ce n’était pas le problème. Brahmin avait compris depuis longtemps que les choses que les femmes faisaient ne l’excitait pas. Il trouvait ça fade et insupportable. Leurs geignements, leurs soupirs, leurs gloussements... Il adorait les entendre hurler, il trouvait ça bien plus passionnant. C’était là qu’il prenait vraiment son pied, quand elles hurlaient, quand elles l’imploraient. Peu à peu, il avait fini par leur faire l’amour, uniquement pour leur donner l’espoir qu’il se calmerait si elles étaient consentantes. Avec les années, Brahmin était devenu plus intelligent dans sa manière d’appréhender le plaisir sexuel. Il aimait quand c’était long, quand c’était sensuel, quand il y avait de la passion, et il se débrouillait pour en insuffler autant qu’il le pouvait. C’était un romantique de la douleur, tout simplement, un amoureux des plaisirs extrêmes.

Malheureusement, son sexe restait toujours aussi mou. Cette fille n’y mettait vraiment aucune conviction, et ses renâclements étaient insupportables. Ses petits yeux oscillaient entre le regard de Brahmin et son activité, come si elle essayait de le supplier de ne pas la battre, de l’épargner. Assez rapidement, ceci fatigua Brahmin, qui la gifla sèchement. Quand il l’entendit hurler, il sentit une tension certaine à hauteur de son sexe. Il l’attrapa par la gorge, et l’envoya s’écraser sur son bureau, renversant la carte. Brahmin ne dit rien, et la frappa au visage. La tension qu’il ressentait à hauteur de son sexe se mua, et il frissonna en sentant sa queue redresser. Bien. Oui, c’était bien mieux ainsi.

On vint le déranger en lui annonçant que Richter était arrivé. Brahmin grogna, et relâcha la gorge de la Terranide, qui se mit à tousser sur le sol, se contorsionnant nerveusement en essayant d’aspirer de l’air. Elle l’avait griffé sur le bras, dans un réflexe d’autodéfense, probablement pour qu’il relâche sa prise, mais lui n’avait rien ressenti. Alors qu’il serrait, il avait vu les yeux de la Terranide s’écarquiller, il avait vu les vaisseaux sanguins péter en elle, puis sa langue se tendre, sa bouche s’ouvrant en cul-de-poule, dans une image misérable et ridicule, essayant désespérément de capter de l’air frais.

Il l’avait relâché, en ordonnant qu’on lui amène Richter.

Ce dernier était ensuite venu, et lui avait présenté son rapport. Tandis qu’il parlait, Brahmin jouait avec son poignard, le remuant lentement.

« Je propose de commencer par brûler le village, les cris des habitants devraient attirer la Reine à cet endroit, ou bien, de brûler la forêt et ces toiles. Elles ne sortiront pas, elles n’oseront pas sortir de leur forêt, mais en dehors,  ces putes seraient à notre merci. »

Brahmin l’écouta silencieusement. Richter ne lui apportait aucune information qui ne soit vraiment utile, rien d’autre que du bon sens. Pour lui, il avait échoué dans sa mission, mais lui avait au moins permis de savoir une chose. Se risquer dans cette forêt était décidément suicidaire. Richter y était allé avec trois hommes talentueux, de bons gars, qui avaient guerroyé en compagnie de Brahmin. Qu’ils soient tous morts était le signe que cette Élise était intouchable dans cette forêt. Brahmin continuait à jouer avec son couteau, dans un silence pesant. Richter ne bougeait pas, visiblement conscient qu’il était à deux doigts de la mort.

« J’ai fixé un ultimatum à ces créatures. Si elles ne se rendent pas d’ici ce soir, nous attaquerons demain matin. Je pense que nous attaquerons, et nous mènerons l’assaut sur deux fronts. Tu brûleras la forêt en partant depuis le village. Nous avons des balistes incendiaires qui seront très efficaces. De mon côté, je me tiendrais avec l’essentiel de nos hommes le long de la forêt. Entre le marteau et l’enclume, les Terranides sortiront, et nous massacrerons toutes les araignées. »

Richter allait vivre. Au moins pour ce soir.



ÉLISE

Le plan avait marché à la perfection. Le truand avait réussi à s’extirper. Le lit de la rivière l’avait amené sous les toiles, près de la sortie, où il avait pu s’enfuir. Élise n’avait qu’à fermer les yeux pour sentir la jeune araignée être ne train de battre, de se réveiller lentement. D’ici quelques heures, le poison tuerait Richter, et l’araignée sortirait de son corps. Il faudrait ensuite la diriger pour tuer Brahmin. Une simple piqûre dans le cou, et ce serait suffisant. La Reine se sentait relativement nerveuse, et marchait lentement, déambulant dans son nid, en réfléchissant longuement, envisageant des scénarios tous plus improbables et catastrophiques les uns que les autres.

Que se passerait-il, en effet, si ce plan ne fonctionnait pas ? Élise n’avait pas spécialement envie d’y songer, mais elle devait malgré tout l’envisager. Brahmin n’attaquerait pas de nuit, l’ombre fournirait une aide à ses araignées. Peut-être devrait-elle attaquer, alors ? Elle aurait l’avantage de la nuit, et pourrait les surprendre pendant la nuit. Ce plan lui paraissait être le meilleur. Si elle laissait Brahmin l’attaquer, elle serait isolée, piégée, et faite comme un rat. Alors que la Reine des Araignées réfléchissait, Shad revint la voir, et lui parla de ce que Médonée, sans surprise, lui avait dit. Elle lui exposa alors une idée qu’Élise envisageait également :

« A moins que…Tu penses qu’on pourrait faire en sorte de conduire ces goules, si elles sont bien présentes, droit vers le camp de Brahmin ? »

Élise l’observa silencieusement, réfléchissant à ce plan. Elle se pinça les lèvres, hésitant un peu.

« C’est une idée, mais il y a un léger problème... Vois-tu, les grottes ont été scellées dans les deux sens. Je sais comment les ouvrir, mais il faudrait traverser toute la région, pour détruire l’autre mur, afin de les faire sortir. »

Il faudrait donc traverser un champ de goules, de graveirs, et d’autres créatures nécrophages vivant dans cette région. Étant des créatures morts-vivantes, ils ne pouvaient pas vraiment mourir de faim, et continuaient à errer, éternellement, dans les profondeurs du sol.

« Il faut donc organiser une expédition, ce qui est risqué, comme tu t’en doutes... D’où mon hésitation. Cependant, il peut effectivement s’agir d’une piste. Si mon araignée échoue, il nous faudra attaquer de nuit. Les goules pourront ouvrir un second front, et nous prendrons Brahmin entre le marteau et l’enclume. »

DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 34 dimanche 19 janvier 2014, 21:49:48

Richter ne bougeait pas, attendant la sentence. Allait-il sortir de cette tente vivant ? En réalité, il en doutait fortement, rien que  pour le fait qu’il n’est pas ramené des informations bien importantes pour le combat à venir. Le tacticien le savait, il avait failli en grande partie à sa mission. Pourtant son expédition à la forêt des Toiles lui avait au moins permis de confirmer que la Reine Elise était relativement dangereuse, voir mortellement dangereuse dans son propre domaine.  Les trois hommes qui l’avaient accompagné n’y avaient pas fait long feu et bien qu’il se fichait de leur vie comme de sa  première tête coupée, il se ferait une joie immense de séparer celle des épaules de la serveuse qui les avait mené droit à un piège.

Le chevalier noir ne disait rien,  écoutant son général dans un silence mutin. Un bref sourire sarcastique orna son visage.  Ces animaux avaient voulu jouer avec eux, ils le payeront de leur vie. A l’aube, des panaches de fumées noires s’élèveront  haut dans les cieux pendant que les flammes lécheront et brûleront bois, toiles, araignées et qui sait, Terranide. Une simple nuit à patienter. Oh Richter avait hâte, il avait si hâte de se venger, de faire apprendre à ces catins où était leur véritable place. De plus, si cette mission remportait un meilleur succès que la précédente, peut-être n’aurait-il rien à craindre pour sa vie.

L’homme hocha la tête quant aux directives, mais il lui resterait encore à vérifier l’état des balistes incendiaires et de préparer une troupe de son côté. Le plus gros de l’armée de Brahmin se trouvera avec ce dernier, encerclant la forêt, prêt à cueillir les Terranides, lui n’aura sans doute le droit qu’à un petit régiment.  Ainsi, Richter n’avait d’autres choix que de choisir les plus qualifiés. Outre les balistes, l’homme pensait également utiliser des torches à lancer. Leurs point d’impact complétement aléatoires pouvaient également semer la panique et répandre plus rapidement le  braiser. Au moins, il savait sur quoi il allait travailler cette nuit.

Richter salua le général bien bas, lançant un regard à la Terranide au sol. Aucune compassion dans son regard cela allait sans dire, et s’il aurait pu, lui aussi aurait profité d’une esclave pour se calmer. Mais, il n’avait pas le temps. Sortant de la tente de Brahmin, le tacticien se rendit à l’emplacement des balistes incendiaires, observant ces dernières, les inspectant une à une. Quand un défaut était trouvé, le personnel chargé de leur manutention recevait des corrections. Richter refusait de perdre par souci matériel, tout devait fonctionner parfaitement.

La vérification dura deux bonnes heures, mais au moins,  il n’y aurait pas de mauvaise surprise de ce côté le lendemain matin. Il ne lui restait donc plus qu’à chercher quelques hommes pour incendier le village des Toiles. Un léger frisson parcouru son échine, oh qu’il avait hâte de voir les premières braises se transformaient en flammes et incendier les premières habitations. Sa recherche ne fut pas longue, il savait qui il allait prendre, notamment des archers. Avant de partir, il leur avait ordonné d’enduire leurs flèches d’un liquide inflammable.

Etrangement, quand il arriva à sa tente, il ne pouvait nier qu’il était heureux. Oui, heureux de se poser, de souffler et de dormir. Car, aussi surprenant que cela pouvait lui paraitre, il se trouvait fort fatigué, lui qui d’habitude pouvait tenir des nuits sans dormir. Il mit cela sur le compte des araignées, leur poison devait certainement encore faire effet.

…………..

L’Okami soupira, non pas d’exaspération face à Elise mais face à toutes les difficultés qu’elles rencontraient. Ainsi, le simple fait d’ouvrir les tunnels était en soi déjà une épreuve.  La  Louve se mit à tourner en rond, faisant les cent pas, pensive. Il devait y avoir une solution, il y’en avait forcément une ! Mais laquelle ? Elise avait mentionné qu’il faudrait traverser la région pour ouvrir les autres sorties du Tunnel, cependant elle n’avait pas mentionné comment. Devraient-elles passer par les dit-tunnel ou seulement se rendre à leur sortie en passant par l’air libre ?

« Pour ce qui est des tunnels, tu ne peux pas les ouvrir à distance ? OU quand bien même, doit-on passer par ces derniers pour  les ouvrir ?  Par ailleurs, si on doit vraiment y  passer, en cas de dernier recours, je veux bien me porter volontaire.  Cela ne m’enchante guère mais si c’est pour éviter que  tes protégés tombent entre les mains de ces malades… »

Oh oui, il fallait être parfaitement fou pour oser entrer dans un monde remplit de morts-vivants. L’Okami espérait que le premier plan marcherait à la perfection, que l’araignée arriverait à piquer le général et qu’enfin toute cette folie prendrait fin. Sans leur général et son bras droit, les soldats risquaient de tomber dans une certaines zizanie, où l’ordre ne régnerait plus. Cette petite araignée avait donc, une énorme tâche à accomplir, une tâche d’une importance capitale.

« Quand saurons-nous si ton araignée a réussi sa mission ? Car nous avons jusqu’à l’aube, l’ultimatum fixait cette date »
 

L’aube, il ne leur restait plus que quelques petites heures. SI l’araignée faillirait à sa mission, l’option des goules et autres créatures nécrophages et anthropophages était donc à  examiner de plus près. La nuit risquait donc d’être longue.

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 35 mardi 21 janvier 2014, 02:10:50

Passer par ces grottes, c’était une sorte de solution de dernier espoir. Élise préférait ne pas l’envisager, devant le risque que ça représentait. Les goules pouvaient très bien choisir d’attaquer directement ses araignées. Seul un nécromancien pouvait contrôler ce genre de créatures, mais Élise n’en avait pas sous la main, et elle espérait que les capacités magiques de Brahmin n’incluent pas la nécromancie. Au lieu de quoi, faute de le prendre en tenaille entre son armée et un contingent de goules, Élise risquait de lui donner de la chair à canon, des goules qui viendraient le soutenir en attaquant les araignées de la Reine, tandis que sa forêt brûlerait. En somme, c’était un plan périlleux, risqué. Tournant en rond, Shad émettait différentes hypothèses, notamment pour savoir comment ouvrir les tunnels sans passer par le repaire.

« Il y a plusieurs éléments dont il faut tenir compte, entama Élise. Les murs qui condamnent ces cavernes sont verrouillés par des runes magiques. Lesdites runes se trouvent au village, sous la garde étroite de Médonée. Pour les ouvrir, il faut placer les runes contre les murs. Nous pourrions effectivement faire le tour, mais il faudrait alors traverser le camp de Brahmin. Pense à me dire de te faire consulter une carte quand nous irons au village, tu comprendras mieux pourquoi. »

Concrètement, pour ouvrir l’autre côté des tunnels, il faudrait, soit s’infiltrer dans le camp, soit traverser ce dernier. Aucun chemin n’était donc vraiment facile. Cependant, en choisissant de s’infiltrer, on évitait, du coup, de devoir ouvrir le premier tunnel. Il n’y aurait qu’un seul mur à abattre, celui menant au camp de Brahmin. Le soir venu, l’odeur des grillades, de la viande cuite, attirerait sûrement les goules, car elle renforcerait l’odeur de la viande fraîche. Certes, les créatures nécrophages se nourrissaient de cadavres, mais ils ne dénigraient nullement pour autant la chair bien vivante. Dès lors, il n’était pas difficile de deviner le raisonnement intellectuel d’Élise, et où elle voulait en venir. Une araignée ne pouvait pas traverser le camp de Brahmin pour placer la rune, il fallait nécessairement une personne intelligente. Un humain se ferait repérer, et la Reine ne pouvait pas imposer cela aux Terranides qui étaient dans la région. Ils étaient bien trop terrorisés comme ça, et, si elle demandait à l’un d’entre eux de s’infiltrer dans le camp de leur adversaire, il en ferait une syncope. Par conséquent, c’était à Shad qu’il revenait d’agir. Cependant, Élise ne pouvait pas lui ordonner une telle mission comme ça, sans y réfléchir au préalable. Elle préférait donc envisager d’autres scénarios.

Elle revint donc sur l’empoisonnement, répondant à l’ultime question de Shad :

« Le poison va fatiguer notre homme. Il devrait donc aller se coucher d’ici quelques temps, un sommeil léthargique dont il ne se réveillera pas. Le poison va créer une sorte de diarrhée, et l’araignée sortira de son fondement. »

C’était un procédé un peu dégoûtant, scatophile, mais qui marchait bien. L’homme allait chier le cocon abritant l’araignée, et elle sortirait du purin. Élise la guiderait ensuite pour qu’elle se nettoie, afin que son odeur ne la repère pas auprès de Brahmin, et elle irait ensuite le traquer. La Reine entendit soudain des bruits de pas, et tourna la tête. Une Terranide apparut rapidement, s’approchant de son nid.

« Maîtresse-Reine, Maîtresse-Reine ! » s’égosilla-t-elle.

La Reine fronça lentement les sourcils.

« Qu’as-tu donc ?
 -  Médonée est partie, et elle m’a demandé de vous indiquer que vous devriez, quand vous le pourrez, vous rendre au Village. »

Élise hocha lentement la tête. Il faudrait sûrement débattre de l’intervention des villageois. Une étape indispensable, en effet, car elle allait devoir coordonner ses efforts avec les villageois, et, de toute manière, elle devrait récupérer les pierres runiques, et consulter les cartes de la région.

« Si tu veux y aller, Shad, je vais partir tout de suite. »

Encore une fois, Élise ne voulait forcer personne.

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 36 mardi 21 janvier 2014, 18:32:48

Ainsi il fallait prendre deux points importants en considérations. Premièrement, avoir les runes permettant d’ouvrir les tunnels, les dits-runes se trouvant dans le Village des Toiles sous la garde de Médonée et deuxièmement, réussir à contourner ou à passer par le camp de Brahmin, ce qui relèverait d’une mission d’infiltration fort délicate et surtout dangereuse. En effet, y entrer pouvait s’avérer facile, mais y ressortir sans séquelles serait différents. Surtout que si Shad se portait volontaire pour cette mission, en tant que Terranide, elle était sûre de ne pas être accueillie les bras grands ouverts. Un frisson lui parcouru l’échine rien qu’à cette pensée. Mais si elle devrait le faire, elle le ferait, la Louve espérait simplement que l’araignée parvienne à accomplir sa mission.

Et au sujet de l’araignée, l’Okami aurait pensé qu’elle se serait frayer un chemin tout différent, soit en ressortant en découpant les muscles et les chairs pour ressortir par la peau à l’endroit même où l’œuf avait été pondu. Soit, en remontant par le système digestif. Certes, cette dernière idée était juste, seulement, elle fonctionnait dans le sens inverse.  Une chance que la victime tombe dans un sommeil de mort quand cela se passe, ou il aurait été fort possible qu’il voit l’araignée dans ses excréments. Non, là, le seul risque qui pouvait demeurer était l’odeur qui attirerait l’attention des gardes envoisinant.  Quoique, au vue des diverses odeurs présents dans ce type de camp, l’odeur de la défécation risquait de passer un petit moment inaperçue, au moins le temps que l’araignée se nettoie et parte traquer Brahmin.

La Louve se retourna au même instant vers la Terranide qui arrivait en criant. Sourcillant face à ce qu’elle venait de dire, elle hésitait à demander pourquoi diable Médonée était partie sans prévenir Elise et surtout, ce qui avait de tellement important au village. Ah oui, les préparatifs à une future bataillée. Le fait de demander à la lupine si elle souhaiter suivre Elise ou non jusqu’au village n’était pas nécessaire, puisqu’elle hocha simplement la tête et se mis à la suivre en direction de ce dernier. Après tout, ne devait-elle pas voir les cartes de la région ? Autant en profiter en faisant une pierre, deux coups. 

Le village atteint, la Terranide put y ressortir une certaine forme de tension. Peut-être était-il calme en temps normal, mais en cet instant, il semblait être surtout pris par une vive activité. La menace de Brahmin n’était pas passée inaperçue et il était donc normal que les villageois se prépare comme ils peuvent à se défendre. Sauf que ce n’était pas des guerriers et la Louve en voyait certains qui se calfeutrer dans leurs demeures. Un rapide coup d’œil lui fit comprendre que cela n’allait pas être des plus simples et qu’en termes de combattants, ils ne seront peut-être pas autant que la troupe au dehors.

« Les cartes de la région ? » demanda Shad en se retournant vers Elise.

Autant ne pas perdre de temps. Plus vite elle prendrait connaissance de la typographie de la région et comprendrait ce qu’Elise voulait insinuer à propos des tunnels, plus vite, elle pourrait réfléchir à un moyen pour les atteindre si tel était le cas.

….

Le sommeil avait accueilli Richter dans ses bras, le plongeant dans un repos duquel il ne se relèverait jamais.  A se croire trop invincible, on  fini par tomber sur plus espiègle et sournois que soit. Le tacticien avait fortement sous-estimé Elise et ses araignées et maintenant, il payait cet affront de sa vie, contribuant sans le savoir au plan du meurtre de son général.  Ainsi, couché, Richter semblait se reposer, dormir paisiblement, sauf que son cœur ne battait plus, de même qu’aucun souffle de rentrait ou sortait de ses poumons. Un sommeil de mort.

Les muscles du sphincter anal s’étaient détendues et comme l’avait prédit la Reine Arachnéenne, l’homme se déféqua littéralement dessus, expulsant ainsi le cocon de l’araignée de son corps. Cette dernière sortit de la masse de déchets organiques et vint se cacher dans un recoin sombre de la tente, utilisant ses pattes pour se nettoyer, à la manière d’un chat. La toilette pris du temps, mais elle était méticuleuse, il fallait retirer toute once d’odeurs présent sur l’araignée pour  passer inaperçue et ne pas être détectée à cause de l’odeur pestilentielle. De l’instinct ? Non, la petite bête était guidée par sa reine et une fois sa toilette accomplit, elle se mit à patienter, à attendre les ordres, à attendre quelle sera sa cible à abattre. 

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 37 jeudi 23 janvier 2014, 01:26:05

L’ambiance au Village des Toiles était sous tension. Tous savaient que la Reine avait attiré le regard d’individus puissants en choisissant, contre l’avis silencieux, mais non moins majoritaire du village, de recueillir ces Terranides. Les habitants du Village avaient fait le choix délibéré de se couper du monde extérieur, un monde qui ne leur avait apporté que ruines et souffrance. Ils estimaient que la Forêt n’avait pas à se mêler de ces histoires, que ce n’était pas dans leur intérêt, qu’il faudrait plutôt remettre, séance tenante, les esclaves à la propriété de leurs maîtres. Naturellement, aucun des villageois n’osa formuler cet avis en présence de la Reine, mais Élise pouvait sentir la sédition dans leurs regards, chargés de sous-entendus. Ils désapprouvaient ses méthodes, ils désapprouvaient la présence d’étrangers, mais ils ne leur diraient jamais ouvertement.

Pour Élise, ils avaient tout simplement peur, et leur mauvaise foi n’était que la traduction de leur couardise. Ils pensaient que leur Reine ne saurait pas les défendre au mieux, ils pensaient qu’ils allaient tous mourir sous peu. La réputation de Brahmin, ce sanguinaire guerrier, semblait le précéder. Les villageois avaient sorti des fourches, des épées, des armures vétustes, poussiéreux, et la forge travaillait à plein régime, afin d’essayer de fournir un équipement décent. Accompagnant Élise, les Terranides avançaient, nerveux, sachant très bien l’hostilité que leur vouaient les villageois. L’ambiance était relativement tendue.

« Ils déploient des balistes incendiaires...
 -  Nos chaumières seront les premières cibles qu’ils abattront. C’est une véritable armée qui se dresse là-dehors ! »

Élise pouvait lire leur peur, alors qu’elle s’avançait, ses pattes remuant lentement dans son dos. La Reine rejoignit le centre de la grand-rue, et tourna lentement sur elle-même, plantant son regard dans chacun des gens occupés à la fixer. Oui, elle sentait leur peur, un sentiment aisément perceptible, qui se diffusait dans l’atmosphère, au fur et à mesure que ces gens réalisaient qu’ils allaient probablement devoir se battre, et sûrement plus encore, verser le sang.

« Il suffit ! s’énerva alors la Reine. Seriez-vous donc devenus des pleutres, des geignards ? Quoi ? Vous pensiez donc que, parce que notre forêt ne figure sur aucune carte, le monde extérieur nous ignorerait ? Ce n’est pas la première fois que des étrangers sont venus ici, et, à ce que je sache, vous n’avez jamais envisagé de les pendre. Laissez donc vos soi-disant arguments de côté. Si vous ne voulez pas de ces Terranides, c’est parce que vos cœurs sont dictés par la peur ! Comment diable pouvez-vous vous prétendre libérer de l’influence néfaste des autres si vous continuez à trembler ainsi ? Pensez-vous donc que je redoute leurs balistes ? Que je crains leur colère ? Ces gens sont des brutes, mais aussi des lâches. Jamais de front ils n’attaquent. Ils cherchent à vous effrayer pour vous affaiblir ! »

Le ton de la Reine était sec, imposant le silence. Tous les villageois étaient là, et on pouvait voir qu’ils constituaient à peine un bataillon. Il n’y avait qu’une trentaine d’hommes et de femmes, et peu semblaient véritablement en état de se battre. S’ils affrontaient les forces de Brahmin avec leurs équipements rapiécés, ce ne serait même pas digne d’être appelé un combat. Ils en avaient évidemment conscience. Quand Pordruix avait brûlé, la plupart des hommes valides étaient partis, et les enfants étaient encore trop jeunes pour se battre.

Élise poursuivit sur ce ton, bien décidée à les encourager :

« Il viendra toujours des gens qui nous menaceront, c’est pour ça que je suis là ! Je refuse de me soumettre à l’autorité de cet homme. Même si nous devions, dans un accès de pure démence, céder à ses exigences, il nous attaquerait quand même, ne serait-ce que pour le plaisir de brûler la forêt, ou de bénéficier de la prime que certains ont posé sur ma tête. Nous ne pouvons plus reculer, à moins que vous n’escomptiez me trahir ? »

Les villageois se regardèrent entre eux.

« Nous nous battrons pour vous, ma Reine ! intervint alors la voix de Médonée. Il ne saurait y avoir d’alternative. »

Les villageois hochèrent la tête, lentement au début, puis de plus en plus rapidement.

« Oui...
 -  On les laissera pas faire !
 -  On tuera ces fils de putes !
 -  Ouais ! »

Élise aimait mieux ça. Elle ferma brièvement les yeux, et constata que son araignée était sortie du corps endormi de l’homme. Elle entreprenait de faire sa toilette, et Élise l’encouragea à chercher un point d’eau pour s’y tremper, très légèrement. Il faudrait attendre la nuit pour frapper, ce serait plus prudent.

Elle fut tirée de ses réflexions quand Shad lui posa une question, concernant les fameuses cartes de la région :

« Les cartes de la région ? »

Comme si elle venait soudain de se le rappeler, Élise haussa la tête.

« Ah ! Oui, bien sûr… Suis-moi, Shad. »

Elle délaissa là ses hommes, et se rendit vers le manoir du village. Il avait jadis abrité la demeure du seigneur local, et faisait aussi office de trésorerie et de salle de jugement, tout en abritant les bureaux de l’ancien bailli. C’est ici qu’Élise trouva les cartes. L’endroit était poussiéreux, et puait la moisissure. Les escaliers craquaient, témoignant du caractère vétuste et non entretenu du bâtiment. Élise alluma des bougies dans une pièce particulièrement sombre, les fenêtres étant cloutées. Des araignées, sans surprise, filèrent rapidement, et Élise alla chercher, dans un coffre, des rouleaux de parchemins.

« Voilà. Écarte tout ce souk sur la table. »

Le temps que la Terranide s’exécute, Élise balança la carte poussiéreuse sur la table, et l’ouvrit.

« Regarde... Nous sommes ici. Le camp de Brahmin est un peu au nord, près de ce canyon. Or, l’accès à la grotte passe justement par ce canyon. On pourrait aller de l’autre côté, mais il faudrait faire un long détour, sur plus d’une trentaine de kilomètres. »

La carte permettait de mieux visualiser cette situation, Élise désignant de son doigt griffu l’emplacement du camp.

« Comme tu le vois, il faudrait traverser toute la plaine en passant sous terre, si on veut passer par là... Un voyage risqué et dangereux. »

DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 38 jeudi 23 janvier 2014, 22:54:02

 Pour la Terranide, le fait de mettre un tel bâtiment utile à la société à l’abandon relevé du ridicule, mais elle se garda d’en faire la remarque. Peut-être y avait-il une raison quant au fait que ce manoir soit si délabré ? Qu’il tombe limite en morceau alors qu’il aurait pu être plus que cela. De plus, il semblait avoir une certaine importance dans le village, alors pourquoi ?  Encore une chose dont la Louve ne comprendrait pas par rapport aux comportements typiques des humains.  Certes, l’extérieurs étaient  couverts de toiles, comme toutes les bâtisses présentes au Village des Toiles mais elle aurait escompté un  intérieur un peu moins…puant.

Pour l’odorat développé de Shad, l’intérieur du manoir était une infection. Elle  passa une main rapide devant son nez, juste sous ses narines pour couper au maximum l’air qu’elle pouvait inhaler. Avoir des sens développés était une chose pratique, mais cela pouvait également être un fort malus selon le cas. Et là, c’était clairement le cas. De plus, le bruit des planches craquantes et grinçantes agressaient ses oreilles. Une vraie maison abandonnée.  Et comme toute maison lugubre où personne ne vit plus dedans, des araignées avaient élues domicile. Sauf que, la plupart avait aussi quitté les lieux, laissant leurs toiles prendre la poussière et devenant ces panaches de fils grisâtres hideux qui ne reflétait en rien la beauté de leurs toiles.


« Voilà. Écarte tout ce souk sur la table. »

La louve sourcilla un instant, regardant Elise qui fouillait dans un coffre à la recherche des parchemins. En réalité, elle avait la forte impression qu’elle lui donnait un ordre, comme si elle eut été de la troupe des autres Terranides mais préféra ne rien dire, jugeant que cela était plus une requête qu’autre chose. De plus, l’urgence ne permettait pas de titiller sur ces points. Elle se dirigea donc vers la table et entreprit de descendre rapidement les affaires qui y étaient entreposés, les déposant simplement sur le sol. Trouver un endroit approprié où les poser ? Non, elles n’avaient pas le temps pour cela ! Une fois, la  table débarrassée de tout son bazar, la carte de la région y fut déployée.

« « Regarde... Nous sommes ici. Le camp de Brahmin est un peu au nord, près de ce canyon. Or, l’accès à la grotte passe justement par ce canyon. On pourrait aller de l’autre côté, mais il faudrait faire un long détour, sur plus d’une trentaine de kilomètres ….. Comme tu le vois, il faudrait traverser toute la plaine en passant sous terre, si on veut passer par là... Un voyage risqué et dangereux.»

L’Okami observa la carte ainsi que les différents endroits indiqués par Elise. Se frottant le menton d’une main, elle se mit à réfléchir, observant les différents reliefs de la région, cherchant un moyen de contourner le problème. Son attention fut attirée par la marque d’un chemin coupé qui passait en parallèle du camp de Brahmin, elle désigna ce dernier tapotant dessus avec  la pointe de son index.

« Et ça ? Qu’est –ce ?  On dirait que ce chemin passe par le camp, ou du moins juste à côté et permet aussi d’atteindre le canyon, par contre il semble…interdit ? »

Retirant sa main, elle se mit à  regarder encore la carte. Une trentaine de kilomètres, cela était beaucoup mais peu à la fois et il pouvait être aisé de trouver des endroits où passait entre les mailles du filet des guerriers  du sanguinaire. Mais restait à savoir si l’expédition était sous terre  en compagnie des goules ou à la surface.

« Il n’est pas possible de traverser la plaine par la surface et de prendre le canyon de revers ? Ainsi, on pourrait aussi éviter le camp de Brahmin, mais  pour cela, il faudrait encore rajouter quelques kilomètres afin d’être sûr de ne pas être vue et surtout, être une petite troupe. C’est moins hmm comment on dit déjà ? Ah oui, repérable ? »

En réalité, la Louve ne savait aucunement si cela était une bonne idée ou non. D’habitude, elle ne réfléchissait pas devant une carte, elle n’était pas une tacticienne et espérait ne pas dire des choses inutiles. Pourtant, à bien regarder la carte, Elise et elle-même devrait être en mesure de contourner le problème du camp de mercenaires. Il restait simplement à trouver lequel, à dénicher la perle rare en guise de solution.  Relevant subitement les oreilles, la lupine tourna son attention vers la fenêtre, y entendant l’agitation qui s’intensifiait.

« Si il y’a une bataille, Tu penses qu’ils…survivront ? Ils n’ont pas réellement d’armes, ni d’armures au contraire de nos ennemis, et surtout, comme tu l’as mentionné,  ces derniers ne viendront pas de front à causes de tes araignées…Je crains qu’ils les tues tous en restant à distances, comme des lâches »

Pour éviter d’être pris dans une toile d’araignée, reste loin d’elle ou de l’endroit où elle pourrait se trouver. Ces couards semblaient avoir adoptés cette philosophie et il était peu probable qu’ils s’aventurent dans la Forêt, sauf en cas d’extrême recours, cela allait sans dire. Mais contre des balises incendiaires, que pouvait-il donc faire ? La lupine possédait un don de pyromancie et pouvait réfuter certaines flammes, mais  la quantité qui sera présentes une fois l’attaque lancée sera bien trop importante. Ainsi, même si elle parviendrait à sauver une maison, cela ne servirait à rien et il était plus judicieux qu’elle garde ses capacités magiques au maximum de leur capacité. Son regard se posa par la suite à nouveau sur la carte, puis sur Elise, attendant de voir ce qu’elle avait décidé.

….

L’araignée avait fini sa toilette et ayant sa toilette, était parti chercher une petite flaque d’eau pour la finaliser, retirant ainsi l’odeur d’excréments qu’elle portait sur elle.  La tente de Richter n’était maintenant occupée que par ce dernier.  La petite tueuse, se dissimula dans les ombres, plus particulièrement dans un recoin difficile d’accès et où personne ne pensait à jeter un œil. Elle connaissait sa mission, attendre la nuit et attaquer le chef de ces homme. Mais, pour cela, elle se devait d’être discrète, silencieuses et furtive. Un grands poids reposé sur ses « épaules » et un seul faux pas pouvait nuire au destin de la forêt, de sa reine, de ses sœurs. Elle patientait donc, fébrilement, faisant doucement claquer ses crochets où suintait une goutte de venin. Bientôt très bientôt…

Le  temps passa et un des hommes de Richter commençait à se poser des questions. Habituellement, son supérieur ne restait pas  autant de temps enfermé dans sa tente et passait la majeure partie de son temps à trouver une faille dans les lignes ennemies, à élaborer diverses stratégies pour être sûr de remporter la bataille. L’homme avait entendu que Richter était partie dans la forêt maudite, accompagné de trois hommes. Bien sûr, il en fut le seul survivant et il avait trouvé cela suspect. Cependant, en tant que simple soldat, son avis était rarement pris en compte et il s’était donc tût, voyant son supérieur rejoindre ses quartiers par la suite.

Pourtant, quand il passa devant la tente de Richter, un frisson le parcouru. Il s’arrêta et tendit l’oreille. Rien, pas un bruit, un silence de mort. Une odeur désagréable vint lui chatouiller par la suite les  narines, une odeur de défécations. Intriguée par ces deux faits, le soldat ouvrit d’un geste rapide le pan de la tente, observant l’intérieur avant de se figer. Richter était bien là mais ne bougeait plus, de plus, une trace de déchets organiques liquides et brunâtre était présente.

Fronçant l ses sourcils, l’homme fit un pas en arrière, tourna les talons et se mis à  courir au pas de course vers la tente de Brahmin. Oh, il risquait sa vie peut-être à déranger le général, mais  Richter n’était certainement pas mort d’une mort naturelle. Sa mort semblait plus être liée aux araignées et à sa saloperie dElise. Il arriva finalement à l’endroit où se trouvait Brahmin et le salua comme le voulait l’usage, oubliant presque qu’il fallait demander audience avant de déclarer rapidement.

« Richter a été assassiné Général ! »

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 39 vendredi 24 janvier 2014, 17:26:10

ÉLISE

En inspectant la carte, Shad signala à Élise un autre passage, plus ténu, qui semblait tailler dans la roche pour rejoindre le chemin conduisant à la grotte. La Reine des Araignées réfléchit silencieusement sur ce passage, afin de savoir s’il était praticable ou non. Cet endroit ne tarda pas à lui évoquer quelque chose, mais, le temps qu’elle puisse répondre à la question de Shad, cette dernière lui fit alors part de son inquiétude, concernant les ennemis.

« S’il y a une bataille, tu penses qu’ils…survivront ? Ils n’ont pas réellement d’armes, ni d’armures au contraire de nos ennemis, et surtout, comme tu l’as mentionné,  ces derniers ne viendront pas de front à causes de tes araignées…Je crains qu’ils les tuent, tout en restant à distances, comme des lâches. »

Élise croisa les bras, répondant assez rapidement, car elle ne se faisait aucune illusion :

« Ce n’est pas tant une question de lâcheté que de bon sens. Ils n’auraient aucune chance à se lancer dans un assaut frontal. Dans ce type de circonstances, c’est la stratégie la moins coûteuse en hommes. À la place de Brahmin, en tant que stratège, j’agirais sûrement de la même manière. Les hommes que nous avons repoussés font partie de ses meilleurs hommes. Il serait suicidaire pour lui d’entrer... Mais, pour répondre clairement à ta question, si bataille rangée il devait y avoir, mes villageois n’y survivraient pas. »

C’était l’évidence même. Ils n’étaient pas des guerriers, ni des combattants. Ils n’avaient jamais vraiment croisé le fer de leur vie, se reposant sur la protection que la Reine des Araignées leur offrait. Ils étaient incapables de se battre, incapables de pouvoir se heurter à une menace aussi forte. Face à des guerriers entraînés, des mercenaires armés, ils ne feraient pas long feu. Il n’y avait guère que dans les contes que des soulèvements populaires arrivaient à repousser des combats directs contre des armées. Élise voulait donc éviter, dans la mesure du possible, d’utiliser ses villageois. Mieux valait utiliser ses araignées.

Après avoir précisé cet élément, elle consentit à répondre à l’autre question de Shad :

« Pour le reste, le chemin que tu as invoqué est une faille dangereuse. Il n’y a pas de monstres, mais c’est une ligne sismique qui résulte de la présence des goules. Une profonde faille. Si on y tombe, et qu’on a la malchance de mourir, la légende veut qu’on finisse auprès des goules. C’est un endroit risqué, mais, au moins, nous éviterons la présence des hommes de Brahmin. »

Élise avait soigneusement veillé à utiliser le « nous », car elle comptait bien suivre Shad, et l’accompagner pour réveiller les goules. Ce n’était pas une tâche qu’elle pouvait confier à Shad sans daigner l’accompagner.



BRAHMIN

Brahmin marchait le long du camp, alors que le soleil commençait à se coucher. La nuit ne tarderait pas à venir, et il savait que son ultimatum n’aboutirait à rien. De plus, quand bien même cette Élise accepterait ses conditions, il attaquerait quand même. Il avait juste besoin de temps pour placer ses hommes, préparer les armes, et se lancer dans un siège. Il comptait brûler intégralement cette forêt, et vendre les humains de la forêt comme esclaves, afin d’arrondir son pécule. L’homme ne ferait pas de quartier, et n’exercerait aucune pitié. Il traînerait cette Reine sur le sol, au bout d’une chaîne en fer, et prendrait plaisir à la violer et à la fouetter, avant de la vendre comme phénomène de foire sur la Place Publique de Nexus. Elle n’avait aucune chance. Depuis qu’elle avait choisi de tuer ses hommes, cette femme s’était condamnée elle-même à un destin des plus funestes.

Elle n’avait aucune chance de s’en échapper, et, alors qu’il y songeait, on vient le déranger. Richter était mort. Brahmin, surpris, suivit ses hommes, et pénétra dans la tente de son lieutenant.

Il était mort en se chiant dessus, mais son pouls ne battait plus.

« Comment tel sortilège est-il possible ?
 -  Comment est-il mort ? »

Brahmin se releva rapidement, en grognant.

« Cet abruti a été empoisonné. Avertissez Lelaund qu’il le remplacera pour commander les balistes incendiaires, et doublez la garde. Nous avons, soit un traître, soit un espion. »

Brahmin ne connaissait pas suffisamment Élise et ses araignées pour savoir que l’espion était une petite bête, une bestiole qui attendrait prudemment son heure pour frapper. Les araignées savaient se faire discrètes, si invisibles que personne ne pouvait les voir. La mort de Richter provoqua dans le camp une certaine agitation, non pas parce qu’on le pleurait, mais parce qu’il était mort de manière totalement inattendue. Dès lors, chacun des hommes de Brahmin craignait que telle chose ne leur arrive également. Ceci ravivait les rumeurs sur le caractère maudit de cet endroit.

Même les pires crapules pouvaient être superstitieuses. Et si un Dieu Noir protégeait cette femme ? Étaient-ils vraiment suffisamment forts pour se heurter aux divinités sombres, cruelles et sanguinaires ? Naturellement, personne ne formula ouvertement, devant Brahmin, leurs inquiétudes. Personne n’avait envie d’être mangé par son affreuse bête.

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 40 samedi 25 janvier 2014, 17:34:56

Au moins Elise lui avait confirmé ses pensées. Il allait y avoir beaucoup de pertes, surtout du côté du Village des Toiles. Par ailleurs, penser à capituler face à l’adversité ne servirait à rien. A ce qu’avait compris la Louve au sujet de Brahmin, ce dernier se ferait une joie d’incendier la forêt et le village juste pour son bon plaisir avant de  tous les torturé et les violer. Et ne parlons même pas du sort qu’il pourrait réserver aux Terranides fuyards ou même à Elise dont la tête a été mise à prix par le régent de la région.

« Alors, le mieux reste à espérer qu’ils ne devront pas se battre… »

La lupine écouta par la suite les explications de la Reine quant au sentier qu’elle avait montré sur la carte.  Il s’agissait ainsi d’une faille, exploitable mais forte dangereuse en raison de la présence des créatures nécrophages. Pourtant, ce n’était pas comme si elles avaient le choix, il fallait ouvrir le tunnel pour attaquer Brahmin sur un autre front à l’aide des goules et autres immondices infernales. L’Okami observa un instant la carte, avant de tracer un chemin à l’aide de son index, une route qu’elle jugeait la plus courte et la plus rapide pour arriver jusqu’à cette fameuse faille. Evidemment, elle faisait en sorte de ne pas passer trop près du camp adverse.

« Nous pourrions passer par là non ? A en juger par la distance, il nous faudra environs une à deux heures pour attendre la faille. Autant ne pas perdre de temps, je préconise le fait de partir immédiatement, je t’attendrais dans la rue »

Le temps leur était effectivement compté. Le soleil avait commencé à décliner dans le ciel et bientôt le crépuscule laisserait place à la nuit, période où l’araignée d’Elise devrait frapper. Mais si cette dernière échouerait, l’aube apporterait avec elle, l’attaque de Brahmin et de ses hommes, il était donc hors de question qu’elles perdent du temps. Le mieux était d’agir afin de mettre toutes leurs chances de leurs côtés.

La louve descendit donc dans la rue, attendant Elise. Elle savait que cette dernière irait peut-être voir Médonée avant leur départ, surtout pour lui faire part qu’elle s’absentait et aussi pour récupérer les fameuses runes.  Shad quant à elle, observait en silence, l’agitation qui régnait dans le village. Voyant un groupe de Terranides  non loin, elle s’approcha d’eux tout en les saluant. Les regards que leurs lançaient les villageois n’étaient pas perçus inaperçus aux yeux de la Louve. Les Terranides devaient être considérés comme des fardeaux à rester dans leurs coins à gémir et trembler.

« Pourquoi ne pas leur apporter votre aide ? » questionna simplement la Louve.
« Mais, ils …. »
« Quoi ? Vous rejetez ? Toute aide est la bienvenue ! Demandez s’ils veuillent de l’aide et vous verrez bien ! »

Les Terranides se regardèrent entre eux, avant de regarder Shad et d’hocher la tête. Chacun pris son courage entre ses pattes et se dirigea, à quatre pattes vers une personne, lui proposant son aide. Quelques-uns furent rejetés, mais on accepta aussi l’assistance de certains. Croisant les bras, l’Okami observa la scène et afficha un léger sourire, avant de se tourner, ayant entendu Elise qui la rejoignait.

« J’imagine que tu as les fameuses runes ? Autant  y aller alors. »

Attendant confirmation, elle ouvrit par la suite la marche. Sur le chemin, Shad usait de ses sens plus développés pour ne pas croiser les hommes de Brahmin. Bien que l’itinéraire qu’elle avait tracé semble sans risque, il n’était pas impossible qu’elle fasse une mauvaise rencontre. Les deux femmes traversèrent bien vite les kilomètres qui les séparaient du Village jusqu’à la fameuse faille. Observant cette dernière, la lycane déglutit avant de se retourna vers Elise :

« Et maintenant ?  Comment allons-nous faire pour passer ? »

Jetant un coup d’œil vers le ciel, elle nota que ce dernier affichait une couleur bleu marine. La nuit était tombée. Au moins, elles devraient bientôt être au courant si l’araignée allait réussir son coup.



L’araignée s’agita rapidement. Ses petites pattes effleurèrent le sol sur lequel la bête courait. La nuit était tombée et elle se devait donc de faire son office. Instinctivement, elle connaissait sa cible et pour rien au monde, elle n’en changerait. L’araignée usait des coins d’ombres pour rester la plus camouflée possible, tentant de se faire la plus discrète possible. 

Après plusieurs minutes, elle parvient finalement à la tente du général Brahmin, y pénétrant sans la moindre cérémonie. Elle quitta le sol, bien trop dangereux et commença à courir en s’agrippant sur les pans de la tente, s’immobilisant dans un recoin dès qu’une personne étrangère rentrait dans la tente du général. 

Enfin, elle arrivait presque à la hauteur de Brahmin, ses crochets prêt à lui injecter le venin. Il ne lui restait plus qu’à monter sur cet homme et lui faire rendre son dernier souffle. La victoire semblait toute proche et prise d’une certaine euphorie, l’araignée ne remarqua pas  l’éclairage de la torche qui se répercuta son corps, faisant ainsi projeter son corps, trahissant sa position.


Élise

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 41 lundi 27 janvier 2014, 02:37:49

BRAHMIN

Brahmin était assis dans son bureau, et observait devant lui l’orbe rouge. En la voyant, il revoyait les souvenirs affluer. Avant d’être le redoutable chef d’une bande de tueurs sanguinaires, Brahmin avait été un seigneur ashnardien. Il avait servi comme exécuteur sous les ordres de l’Aballah, mais, quand l’Empereur avait chuté, et que les rebelles avaient pris le pouvoir, lui avait été condamné à mort. Brahmin avait du fuir dans les terres de l’Aballah, renommées Malterres de la Discorde, avec les fidèles de l’Empereur. Il se souvenait encore de cette bataille. Les Ashnardiens rebelles avaient poursuivi les loyalistes, espérant achever l’Empereur. La bataille était terrible, et Brahmin avait bien cru en mourir. Il pensait d’ailleurs bien que, pendant un bref moment, il avait été tué. Il avait tué énormément d’Ashnardiens ce jour-là, mais avait fini criblé de flèches, avant de se recevoir un coup de hache qui avait ouvert son ventre en deux.

Il s’était réveillé au Château Daclusia, le cœur des Malterres, un immense château, si vaste qu’il abritait même un second fort. L’Empire avait échoué à venir à bout de l’Empereur, et ce dernier s’était réfugié chez lui, dans le Casse-Roi Russe. Brahmin avait survécu, et était, depuis lors, devenu un mercenaire. Pour autant, on n’oubliait jamais d’où l’on venait, pas plus qu’on oubliait les dettes qu’on devait. Brahmin avait survécu, mais il était maintenant endetté auprès du Roi, de l’Œil, comme on l’appelait. Et, quand l’orbe devenait rouge, il fallait écouter.

Seul dans sa tente, il avait expressément signifié que personne ne devait le déranger. Il tuerait personnellement quiconque se risquerait à entrer. La tente était plongée dans l’obscurité, mais une vive lueur rouge brûlait dans l’orbe, éclairant la salle.

« La Femme-Araignée, glissa la voix.
 -  La désirez-vous ?
 -  Capturez-là, et votre dette sera acquittée. »

Brahmin considéra silencieusement l’information. Capturer cette femme pour payer la Dette... L’occasion était trop bonne. Il pourrait enfin se débarrasser de ses anciennes allégeances, sans devoir craindre la venue d’un des séides du Roi, si jamais il venait à manquer à ses obligations. Pour ça, il lui fallait juste capturer cette femme.

Il se jura de le faire.

Pendant ce temps, une petite araignée venait de pénétrer dans la tente. L’occasion était trop belle : il n’y avait aucune sentinelle à proximité, sous ordre exprès de Brahmin. Elle avançait le long des plis de la tente, filant vers le plafond, car elle savait que personne ne songerait à regarder par là, et continua sa destination.



ÉLISE

Un tendre baiser scella le départ entre Médonée et Élise. Médonée dut sans doute sentir, vu la manière dont Élise la tenait, que sa Reine avait envie de plus, mais les deux femmes savaient que le temps pressait.

« Tu as compris ce que j’attends de toi, Médonée ?
 -  Oui, ma Reine... Mais, je vous en conjure, revenez à moi. »

Les lèvres sombres d’Élise se fendirent d’un léger sourire devant cette remarque, et elle embrassa à nouveau sa partenaire, la serrant contre elle. Élise sentit aussi combien Médonée avait envie d’elle, combien le corps de la jeune femme tremblait. Cependant, leurs obligations respectives les obligeaient à devoir se séparer, et à réserver ce câlin quand les ennemis seraient vaincus. Médonée avait pour tâche de superviser la défense du village. Les balistes incendiaires de l’ennemi n’allaient pas être déployées tout de suite. Il fallait installer une palissade, mais également préparer des pièges. À défaut d’utiliser des armes, Élise comptait utiliser la stratégie militaire pour essayer de retarder les ennemis.

Médonée comptait employer les Terranides pour dresser des pièges dans la forêt menant au Village. Des fosses piégées, des cordes qui, rompues, permettraient de larguer des arbres. Les hommes dresseront dans la nuit une palissade. En une nuit, ce serait un vulgaire muret, mais qui serait assez résistant pour retarder les envahisseurs. Tout n’était pas encore perdu, mais Médonée savait que la bataille principale ne viendrait pas du village, mais de la forêt. L’ennemi concentrerait tous ses efforts là-bas, afin de réussir à passer.

Les deux femmes s’embrassèrent à nouveau, et Élise sortit. Shad l’attendait dehors, et avait visiblement essayé de motiver les Terranides et les humains pour qu’ils travaillent ensemble. Difficile de croire que cette femme avait librement choisi la servitude. Elle semblait trop libre, trop indépendante, pour être vraiment une esclave. De plus, Élise n’avait vu aucun collier autour de son cou. C’était un esclavage très particulier, clairement différent de celui que les Terranides qu’elle avait hébergé étaient habitués.

« J’imagine que tu as les fameuses runes ? Autant  y aller alors. »

Élise hocha la tête, confirmant cette question, et la marche commença. Le duo, à la tombée de la nuit, traversa la plaine. Au loin, on pouvait voir les torchères du camp de Brahmin. Les éclaireurs éviteraient de trop s’en éloigner, de peur de ne jamais revenir. Les deux femmes s’avancèrent le long de la paroi, jusqu’à rejoindre la faille. Elle était étroite, et il n’y avait aucun sentier, rien d’autre que des récifs pointus. L’escalader semblait difficile pour Shad, car il n’y avait aucune prise. La légende disait que cette faille menait en Enfer, et que les ancêtres avaient mis des rochers pointus et escarpés devant pour empêcher les mauvais esprits d’en sortir. Élise, elle, pensait que cette faille sismique avait jadis du être à l’origine de la présence des goules, et que, quand Hamleigh avait laissé les cadavres pourrir sur la plaine, l’odeur de la chair était venue jusqu’aux goules par cette faille.

« Et maintenant ?  Comment allons-nous faire pour passer ? » s’enquit Shad.

Élise esquissa un léger sourire amusé.

« Tu ne devines pas ? »

Elle allait préciser le fond de sa pensée, quand son cœur se mit soudain à faire un bond dans sa poitrine. Un rictus de douleur déforma alors le beau visage de la Reine, qui se mit à chanceler, et manqua tomber sur le sol. Elle dut brièvement s’appuyer contre la paroi, et ferma les yeux, de grosses gouttes de sueur glissant le long de sa peau. Le malaise dura quelques secondes, avant qu’elle ne lâche la sentence redoutable :

« Mon araignée est morte. »



BRAHMIN

Brahmin reçut la visite de Lelaund, l’avertissant que ce dernier allait prendre six à sept balistes incendiaires, avec une vingtaine d’hommes, et marcherait le long du chemin principal, menant vers le Village. Le chemin filait à travers un bout de la forêt, mais cette dernière était encore sauvage. Il était probable que les péquenauds et les culs-terreux du village tendraient des pièges, mais Lelaund n’était pas inquiet. C’était un ancien Nexusien, un renégat, qui avait été jugé pour avoir violé des fermières. Il avait été condamné à la prison à perpétuité, non pas à Eternum, mais à Ravengard, un phare-pénitentiaire isolé des routes commerciales. La chance avait voulu que ce navire soit attaqué par des pirates. Les pirates s’étaient fait massacrer, mais Lelaund avait profité du chaos pour s’enfuir, sautant à la mer. Les mauvaises herbes ont la vie dure, et Lelaund en était un parfait exemple. Il avait même la réputation de défier la Mort. Il avait erré dans l’océan, avant d’être sauvé par des chalutiers qui pêchaient dans le coin. Cadavérique, il avait bien failli mourir. La faim, la fièvre, le faisaient délirer, et, dans son délire, les pêcheurs avaient appris qu’il était un criminel.

Une histoire assez incroyable. Si cet abruti de Richter avait échoué, Lelaund était bien capable de réussir. L’homme partit, mais alluma une torche.

Brahmin se pencha alors sur son bureau, et commença à écrire des notes, des lettres. L’araignée en avait donc profité pour se rapprocher, décidé à frapper par en-haut. Brahmin écrivait, lorsqu’il vit l’ombre. L’araignée descendait le long de son fil, et le lâcha, fondant vers la nuque de Brahmin... Même en l’ayant vu, il s’écoula moins de cinq secondes entre le moment où Brahmin vit l’ombre de l’araignée, et le moment où elle aurait du atterrir sur sa nuque pour planter son dard.

Ce fut amplement suffisant. D’un bond, Brahmin se redressa, et sa main gantée attrapa l’araignée en plein vol, l’écrabouillant contre son gant de fer. Il y eut un petit *SPLOUITCH* quand l’araignée fut écrabouillée, tandis que la chaise de Brahmin tomba sur le sol. Quand l’homme rouvrit les doigts, il vit une purée verdâtre d’araignée, avec des pattes pliées, et utilisa un mouchoir pour essuyer son gant.

« Pute de Reine... » maugréa-t-il.

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 42 lundi 27 janvier 2014, 21:17:56

La faille était bien là, à portée, mais ne semblait pas offrir de prise sûr et sans risque pour la Terranide. Cette dernière se pencha un peu plus en avant, observant, tentant de voir si un chemin moins escarpé y était présent.  Son espoir fut vain, car ses yeux ne trouvèrent que des pans escarpés, des rochers pointus, des pentes glissantes.  Aucune prise réellement fiable et sans risque. Un long soupira quitta ses lèvres, décidemment, il y’ avait toujours un obstacle pour gêner leur progression.

La louve inspira un coup, humant l’air, avant de reculer subitement. Les effluves qui émanaient de la faille étaient infectes, une odeur de pourriture, de décomposition, et de mort. Si cette faille avait été créée par la présence des goules, ces dernières devaient encore y être fortement présentes.  Certes, l’Okami se doutait de devoir faire face à de telles créatures dans les tunnels mais pas au dehors. A mieux juger maintenant les parois, ces dernières semblaient avoir été taillées pour empêcher les goules et autres bêtes nécrophages de remonter à la surface.  Restait maintenant à savoir si elles devaient s’aventurer dans cet enfer.

Un enfer,  le mot était approprié. Tout comme la bouche des enfers, ce fossé ne permettait pas d’en voir le fond, il n’était aussi donc pas possible d’en savoir la profondeur.  Face à la réplique d’Elise, la Louve haussa les épaules signifiant par son geste qu’elle n’en avait aucune idée pour le moment. Réfléchissant, la lupine désirait néanmoins connaître la profondeur du gouffre et pour cela il n’y avait qu’un moyen. Soit  jeter  une pierre au risque que le bruit éveille l’attention de gardes lointain, soit, jeter une petite flammèche qui irait éclairaient jusqu’au fond  et permettrait d’avoir un meilleur aperçu de ce qu’il les attendait.

Mais alors que la lycane s’apprêtait à invoquer une petite sphère incandescente dans  le creux de sa main, elle stoppa son geste, se retournant vivement vers la Reine des Araignées. Cette dernière semblait mal en point et l’inquiétude pris la Terranide qui se positionna près d’elle, posant une main instinctivement contre le dos, caressant ce dernier dans un geste qui se voulait apaisant. Mais la réalité en fut toute autre, la sentence de l’araignée sonna dans l’air, comme une perte tragique pour tous. L’enfant d’Elise avait échoué et avait péri.

« Je..suis désolé pour ton araignée, j’imagine que tu dois ressentir sa mort mais…-elle prit son inspiration, espérant ne pas blesser Elise – Il nous faut continuer, nous n’avons plus le choix et encore de nombreuses vies sont en jeu. Tu pourras la venger, tu la vengeras j’en suis sûre. »

L’Okami n’était pas douée pour rassurer une personne dans le besoin, mais au moins elle n’avait pas menti.  Pour elle il ne ‘agissait rien d’autres que d’une araignée mais elle devinait que pour Elise, la perte d’une seule d’entre elles devait fortement l’affecter. Après n’était-elle pas liée en partie à ses araignées et plus particulièrement à l’espèce dont  était issue la dernière défunte ?  Finalement, la Louve se releva et invoqua son sort de flamme, laissant tomber la boule de feu miniature dans le fossé, observant.

Après l’odeur, la vue. L’Okami pouvait discerner de nombreuses formes, des dizaines, des centaines, peut-être même des milliers qui grouillaient au fin fond de cette faille profonde. Horriblement profonde. La descente de la sphère avait mis un certain temps, permettant à  Shad d’apprécier la distance.  Fait positif, au moins, si elles arrivaient à rester plus vers la surface, les deux femmes, si on pouvait les  nommaient ainsi, n’avait rien à craindre des engeances. Rester encore la question de comment traverser.  Un petit mouvement attira l’attention de la Louve, une araignée.  Une simple araignée qui courait sans se  soucier de la gravité, restant scotchée à la paroi comme si cela n’aurait été qu’un simple chemin. Une simple araignée qui donna la réponse à la précédente interrogation de Shad. Cette dernière se retourna vers Elise.

« Pour passer, je dois monter sur toi pendant que tu prends ta forme arachnéenne, c’est cela ? »

C’était la seule solution qui lui venait à l’esprit. Bien sûr,  la Terranide avait appris à avoir moins peur des araignées grâce à Elise, mais de là à chevaucher une araignée géante. Elle inspira un coup, elle devait le faire, elles devaient ouvrir ce satané tunnel et faire déferler sur Brahmin une horde d’engeance affamées.

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 43 mercredi 29 janvier 2014, 01:40:26

Élise avait échoué, certes, mais elle avait quand même espéré que sa petite araignée réussirait dans sa mission. La souffrance soudaine qu’elle ressentit était bien entendu liée à la mort de son araignée, mais aussi à son échec. Elle se sentait frustrée, et se remettait peu à peu à elle. Elle allait donc devoir appliquer ce plan inconsidéré, suicidaire : mettre fin à un fléau en en libérant un autre. La Reine était incapable de déterminer quelle serait l’issue de ce combat, si elles parviendraient seulement à libérer les goules. Elle sentit Shad lui tapoter le dos, tout en l’encourageant à y aller. Le temps pressait, effectivement. Dans un grognement, Élise cessa de s’appuyer contre la pierre, retrouvant son calme habituel.

*Oui... Oui, Shad, tu as raison, songea-t-elle. J’ai eu beau me dire que nous n’aurions pas à libérer les goules, il faudra finalement le faire...*

Pour le coup, il n’y avait plus aucune alternative. Tandis que la Reine se remettait, Shad réalisa la profondeur de la faille. En contrebas, elle put apercevoir plusieurs des goules. Elles étaient de taille différente, certaines ressemblant à des espèces de zombies, de créatures morts-vivantes, tandis que d’autres étaient un peu plus massives.

« Pour passer, je dois monter sur toi pendant que tu prends ta forme arachnéenne, c’est cela ? »

La Reine hocha lentement la tête.

« Je pourrais aussi t’enrouler dans un cocon et tisser une toile, mais ce serait plus long... Et nous sommes effectivement pressées. »

Elle ignorait ce qui les attendrait de l’autre côté de ce précipice. Les créatures nécrophages n’étaient théoriquement pas capables de voler, mais Élise n’était pas une spécialiste. En réalité, elle était surtout inquiète à l’idée que ces monstres puissent être influencées par les ennemis. Elle savait que les sorts maléfiques des Ashnardiens leur permettaient de contrôler les monstres peuplant le continent, ce qui facilitait les déplacements de leurs armées. Elle craignait surtout que l’ennemi ne se mette à se servir des goules pour soutenir son effort. Ce serait le pire scénario possible, mais Élise se disait que c’était impossible, en essayant de se rassurer. Seuls des nécromanciens pouvaient contrôler les créatures morts-vivantes, et elle savait que le dirigeant de cette horde, ce Brahmin, n’en était point un. Ce n’était qu’un guerrier.

La Reine entreprit de se transformer à nouveau, retrouvant sa longue forme d’araignée, et se déplaça à côté de Shad. Contrairement à certaines araignées, elle n’avait pas de poils, mais une belle peau lisse, assez confortable. Shad pouvait se poser sur sa tête, comme le faisaient les Drow et les chevaucheurs d’araignées géantes. Une belle araignée aux pointes rouges, qui attendit que Shad se cale bien sur son corps pour se déplacer.

Sans prévenir, Élise releva l’une de ses pattes, et un filament de toile en jaillit, immobilisant Shad, la plaquant contre son corps. La Terranide en comprendrait assez rapidement l’utilité. Élise se mit à grimper sur l’une des parois, ce qui l’amena à la verticale. La gravité appelait Shad et Élise, mais, pour la seconde, ses pattes collées contre le mur la retenaient, tandis que, pour la première, la toile la plaquait contre son corps velu et chaud. Lentement, Élise se déplaça ainsi le long de la paroi, surplombant un gouffre vertigineux, semblant plonger dans les abysses des Enfers, et avança sur plusieurs dizaines de mètres. Le ciel l’éclairait, de belles étoiles qui brillaient dans le firmament, jusqu’à ce qu’Élise arrive de l’autre côté.

Elle sauta sur le sol, et reprit assez rapidement sa forme humaine. Shad se retrouva dans une position cocasse, collée contre son dos, jusqu’à ce qu’Élise n’attrapa sa toile, et ne l’arrache d’un coup sec, faisant tomber la Terranide sur les fesses. La Reine tendit ensuite sa main pour l’aider à se redresser.

« Désolée, j’aurais du te prévenir avant... »

Le chemin sur la gauche menait au camp de Brahmin. Elles partirent donc sur la droite, dans un chemin étroit, d’où il semblait impossible de s’échapper. L’obscurité était épaisse, et Élise n’y voyait pas grand-chose... Autant qu’un humain, en réalité.

« Ce chemin mène à une grotte. En suivant la grotte, nous arriverons devant la porte scellée. Cependant, j’ai l’étroite conviction que nous ne sommes pas seules, qu’on nous épie... »

Il y avait parfois des chauves-souris qui s’envolaient. Élise ne pouvait pas les voir, car ces créatures étaient collées contre la paroi, et se camouflaient, mais la présence de morceaux de viande réveilla l’appétit de créatures nécrophages assoupies. Si les femmes étaient passées par le camp, elles auraient appris que certaines créatures nécrophages venaient parfois houspiller les sentinelles. Il s’agissait de curieux croisement entre les vampires et les goules, des noctules, abominables créatures amatrices de sang. Leurs cordes vocales leur permettaient de libérer des ultrasons étourdissants, et elles étaient résistantes.

Elles se tenaient en hauteur, et se réveillaient de leur hibernation en voyant le duo s’approcher.

De la chair sur pattes !

DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 44 mercredi 29 janvier 2014, 18:05:49

En réalité, Shad se voyait mal se faire transporter dans un cocon de soie. Ce mode de locomotion semblait être plus attitré pour les proies ou la progéniture, et elle n’était aucun des deux. Et puis, comme l’avait souligné la Reine, tisser une toile mettrait bien trop de temps. Après tout, c’était un ouvrage qui ne se faisait pas en deux temps trois mouvements. Il fallait du temps et le temps manquait aux deux femmes. Pour ainsi dire, elles avaient entamé une course contre la montre.

La Louve observa Elise se transformer, se reculant pour lui laisser une plus grande marge de manœuvre. L’araignée géante face à elle, la lupine réprima un léger frisson avant d’expirer un bon coup, comme pour se donner du courage. Le temps des peurs et des craintes devait être oublié maintenant, Shad ne pouvait leur faire perdre plus de minutes en tremblant comme une feuille face à Elise. Et justement, c’était sur ce fait qu’elle prit le courage de monter sur la tête de la Reine transformée. Savoir que la créature qui nous fait peur est en réalité un être que l’on connait permet de vaincre cette dite peur.

« Hum..c’est spécial … »

Si un jour on lui aurait dit qu’elle chevaucherait une araignée géante, Shad aurait sans doute rit aux éclats en criant aux balivernes. Et pourtant, c’était bien ce qu’elle faisait en cet instant. Doucement, elle tapota le corps de l’araignée de sa main droite afin de prévenir Elise qu’elle était convenablement installée.  Un léger bruit lui fit tourner la tête rapidement, mais  elle n’eut le temps de réagir plus vite que déjà, un filet de soie la plaquait contre le corps arachnéen. La Louve ne put s’empêcher de remercier le fait que le corps d’Elise n’était pas velu comme la plupart des araignées mais abordait plutôt une texture lisse.

Collée contre la Reine, Shad ne pouvait bouger, se faisant ainsi transporter. La seule chose qui lui était capable de faire était d’observer les alentours et plus particulièrement le bas du gouffre. La Terranide déglutit, sentant bien la position dans laquelle elle se trouvait en cet instant. Sans la forme arachnéenne d’Elise et sans sa soie résistante et collante qui la maintenait contre cette dernière, il n’était pas difficile de comprendre qu’elle serait déjà tombée au fond du trou.

Une fois ce dernier franchit en quelques minutes par la Reine, la lycane s’était attendue à se faire libérer de ses liens dans un premier temps. Au contraire, Elise reprit d’abord une forme humaine et Shad se retrouva collée contre elle, dans son dos. Une situation bien cocasse il fallait l’avouer. Mais une posture qui n’était pas à leur avantage cela dit.  Finalement, la Reine libéra la Louve, cette dernière tombant en arrière, émettant un léger grognement avant de se saisir de la main tendue et de se relever  avec l’aide proposer.

« Ce n’est rien, ce n’est rien, après tout, on a pas trop le temps pour penser à tout… »

L’Okami suivit par la suite la reine, jetant avant tout un regard vers l’Ouest, vers là où se trouvait le camp de Brahmin. Par chance, les torches disposées ici et là permettait d’apprécier la distance qui les séparaient du camp, ainsi que la place des éventuelles gardes et veilleurs. Mais elle permettait aussi de prouver que le camp était grand, bien plus grand qu’elle ne se l’était imaginée en fuyant la première fois la troupe de chasseurs d’esclaves. Mais de toute manière, elle ne devait pas se rendre encore dans cette direction et pris celle opposée, s’engouffrant dans un sentier des plus sombres.

Une chance pour elle que sa vue en milieu nocturne était meilleur que la vue d’un simple humain sans égaler cependant la nyctalopie de certaines espèces. Pour la lycane, s’était comme si un petit éclairage diffus était présent, en quelque sorte, elle n’était pas réellement plongée dans le noir complet. Pourtant, même grâce à cela, elle ne pouvait dire si réellement  Elise et elle-même étaient épiés ou non. Si tel était le cas, il ne s’agissait probablement pas des hommes du sanguinaire.

« Ca semble si près et pourtant si loin-Elle s’arrêta tendant un instant l’oreille – Je dois avouer, que j’entends certains sons, mais de là à te dire la source…c’est une autre histoire. Que conseillerais-tu ? Attendre et se battre au risque d’attirer l’attention ou bien, courir aussi vite que l’on peut vers la grotte et vers la porte scellée tout en se couvrant l’une l’autre ? »

Une stratégie ? Je m’en fou, je peux courir !  Mais cette solution présentait aussi un inconvénient. En courant,  les deux femmes risquaient d’attirer l’attention sur elles, bien que ce soit déjà le cas. Par ailleurs, elles ne savaient pas combien de mètres les séparaient encore de cette porte et surtout ce qui les attendaient au sein de la grotte. Un froissement sonore fit sortir Shad de ses pensées qui se retourna vivement, fixant un point au loin. Tout son corps se mis à frémir, les poils de son appendice caudal s’hérissant légèrement.

« Alors ? «  S’enquit la Louve visiblement quelque peu mal à l’aise de ne pas savoir à quoi ou à qui elle devait faire face.

….

« Etrange….ils ne viennent pas ce soir…. »

Le garde parlait à son compère, scrutant l’horizon, l’arme au poing prête à être dégainée. Chaque soir, à la même heure, des créatures hideuses venaient les harceler, mais cette fois, elles n’étaient pas présentes. Cela aurait pu rassurer bon nombres de personnes censées d’esprit, mais les hommes sous le commandement de Brahmin réagissaient autrement. Si  les noctules n’étaient pas venues, sans doute y avait-il une raison ? L’homme se releva, faisant signe à son collègue de rester sur place.

« Je vais en faire part au général, reste ici et continue le travail »


Sans lui laisser le temps de répondre, le soldat tourna les talons, se dirigeant d’un pas rapide vers l’endroit où  se trouvait Brahmin. Evidemment il connaissait le protocole militaire et aussi le fait qu’il ne fallait pas déranger le général n’importe quand pour n’importe quoi sans y être invité. Le soldat alla donc à la rencontre des deux gardes personnelles de Brahim, les apostrophant.

« Les noctules ne sont pas venues ce soir. Quelque chose ou quelqu’un doit sans doute capter leur attention et cela peut être lié à cette foutue forêt »

La déclaration était lancée, il ne restait maintenant plus qu’à attendre la réaction des deux gardes. Soit il le chasserait et il retournerait à son poste, soit cette question d’absence d’engeances serait mieux considérée et une escouade sera envoyée sur place pour voir de quoi il s’agit réellement.


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