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Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise] (Terminé]

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Élise

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 15 jeudi 02 janvier 2014, 01:50:06

« Ce n’est pas… l’impression que j’ai ici en tout cas… J’ai plus l’impression d’être une proie épiée par des milliers d’yeux. »

Pour le coup, Élise ne pouvait pas prétendre le contraire. Les individus qui pénétraient dans la Forêt des Toiles étaient constamment espionnés, surveillés, et leur vie, pour le coup, ne tenait en effet qu’à un fil... Un étroit fil maintenu par la Reine des lieux, femme autoritaire, cruelle envers ses ennemis, mais généreuse envers ceux et celles qui la respectaient pour ce qu’elle était : une femme monstrueuse, mais une femme avant tout. Élise n’était point cruelle gratuitement. Elle n’eut pas, sur le coup, l’occasion de lui parler plus longuement de William Hamleigh. Au lieu de ça, elle esquissa un sourire en voyant Shad se roidir sur place, la Terranide ayant utilisé sa queue pour s’assurer que la Reine des Araignées ne lui mentait pas.

Le premier pouvoir d’une araignée, ce n’était pas ses multiples pattes, son dard, ses toiles, ou ses mandibules. C’était sa furtivité, sa capacité à apparaître comme inexistante, et à ne pas se faire remarquer. Elles étaient présentes partout, invisibles, silencieuses, et, si Élise l’avait voulu, cette forêt n’aurait nullement été différente de n’importe quelle autre forêt. Elle avait tout simplement voulu afficher la couleur, et, paradoxalement, c’était au milieu de cette forêt arachnéenne, où le danger était omniprésent, que les intrus ne voyaient pas les véritables menaces, et tombaient dans les véritables pièges. Shad n’avait rien remarqué, et, maintenant qu’elle savait qu’une araignée était sur elle, un réflexe psychologique allait faire que cette présence allait la démanger.

Joueuse, l’araignée grimpa sur sa queue touffue, filant rapidement pour atteindre l’estomac de la Terranide, et remonter, jusqu’à se glisser entre ses seins, avant de s’immobiliser, petite masse noire aux multiples pattes. La terreur de Shad était aisément perceptible, son esprit placé face à une peur illogique, une phobie. Shad ne comprenait pas ce qui lui arrivait, et elle raisonnait donc de manière tout à fait logique. Face à une peur incompréhensible, la peur qu’elle ressentait s’accentuait, se renforçait, car elle ne la comprenait pas. Elle n’arrivait pas clairement à comprendre ce qui l’inquiétait dans cette vision, et une sorte de cercle vicieux s’accentuait.

« Je sens ta peur, Shad... Je sens tes muscles qui se raidissent. Toute ma vie, j’ai craint que le dard d’une araignée ne me tue, me réfugiant derrière les chevaliers, les hommes de valeurs, les épées, les armures, et les boucliers. Ce sont les épées qui m’ont tué, et le dard qui m’a sauvé. La vie est parfois cruellement ironique. »

Élise rapprocha lentement sa main de la poitrine de Shad, et le bout de l’un de ses doigts caressa l’abdomen de l’araignée. Ses pattes se détendirent légèrement, et elle glissa de sa tête à son dard. Elle sentit la naissance d’un fil, d’une toile.

« L’araignée est une gardienne, répéta Élise. Tu n’es pas leur proie, tu es une femme qu’elles défendront sans relâche. Cette araignée est grimpée sur ton dos pendant que tu m’observais me transformer en araignée. Si elle avait voulu te tuer, elle l’aurait fait depuis longtemps. »

L’araignée s’immobilisa encore un peu, et se déplaça, revenant sur les doigts d’Élise, remontant le long du bras de la Reine. Elle alla se glisser sur son épaule, fila sur sa nuque, et tournoya le long de cette dernière. La Reine, dans un léger sourire amusé, s’écarta alors, et se mit à marcher.

« J’ai été vendue par mon mari... Vendue comme esclave. J’ai cru que je l’aimais, mais... Il m’a vendu du rêve. Un homme qui n’était fait que de mots, mais sans encre à l’intérieur... Me vendre comme esclave à mon seigneur n’avait été que l’acheminement de ce lent poison qu’il a distillé en moi. J’ai été humiliée, brisée, traînée dans la forêt... La haine du seigneur a déferlé sur moi, sur mon corps, sur mon âme... Pourtant, ce n’est pas le pire qu’il a pu me faire. »

Le ton de la Reine s’assombrit légèrement, alors qu’elle fermait les yeux, sentant quelque chose la brûler dans son cœur, une démangeaison désagréable. Ses poings se serrèrent, alors que sa tristesse se muait en une sorte de rage, alors qu’elle repensait à lui. Au seul homme qu’elle ait jamais vraiment aimé... Anatole. Mais, quand elle avait réalisé qu’elle l’aimait, il était alors trop tard. Bien trop tard pour faire machine arrière. Anatole était mort par sa faute, mort quand les troupes de Hamleigh avaient ravagé Pordruix, tuant la plupart des habitants.

« C’est une histoire dont on fait les contes, Shad... Mais un conte de fée ne se termine pas toujours très bien. J’aimais un homme qui n’était pas mon mari, et, pour cet amour interdit, j’ai été vendue comme esclave, et l’homme que j’aimais a été tué. Mon défunt mari est resté lâche jusqu’à la fin de son existence. Il s’est égorgé. Mais celui qui m’a fait ça, celui qui m’a tué, et qui a tué mon Anatole, celui-là respire toujours... Lui, Shad, lui, c’est le véritable monstre. Un être fait entièrement de haine. De lui, plus que tout, tu devrais avoir peur. Tu veux savoir pourquoi cette kitsune a peur de toi, pourquoi elle a peur des autres, et pourquoi la simple idée de quitter cette forêt la terrorise au plus haut point ? »

Élise se retourna vers Shad, la regardant dans les yeux, et poursuivit, sans vraiment attendre sa réponse :

« Son maître-dresseur l’a offert à cet homme, pour une seule nuit. Une seule nuit.. »

Elle observa ensuite la kitsune, qui continuait à manger du cadavre de la biche.

« Suite à cette nuit, elle ne pourra plus jamais enfanter. »

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 16 jeudi 02 janvier 2014, 21:32:55

La peur, ce sentiment qu’on ne serait expliqué, ces tremblements qu’on ne peut retenir, ce cœur dont le battement s’accélèrent subitement, ces muscles tendues  prêt à exploser, prêt à permettre au corps de courir, de faire un sprint digne des plus grands coureur de 100 m …Oui la peur était vraiment une sensation étrange et pourtant essentielle. C’était la peur qui permettait de rester en vie, de savoir quand un danger nous guette, de pouvoir réagir rapidement. Sauf quand cette peur vous paralysait, vous clouant sur place.

Et cette peur n’était pas passée inaperçue aux yeux d’Elise. La louve fixait l’araignée  au creux de ses seins, n’osant pas faire le moindre mouvement, n’osant même pas la chasser du revers de la main.  L’Okami put ouïr que la Reine se rapprochait, mais n’osait lever les yeux pour le vérifier, ces derniers restant focalisé sur la bête noire à huit pattes. La voix d’Elise lui parvient, et si elle aurait pu,  Shad aurait rétorqué, en lui disant que si elle ne voyait pas qu’elle avait peur,  sans doute aurait-il  mieux fallut qu’elle  regarde mieux, car oui, sa peur était palpable et ses quelques mots arrachèrent surtout un petit sourire en coin à la Louve.

« Épée ou crochets…Les deux sont tout autant dangereux… »

Bien sûr, peut être qu’une araignée avait sauvé Elise, mais cela restait relativement très rare. L’habitude était qu’on faisait tout pour éviter ces bêtes rapides, insaisissables, discrète et pour la plupart meurtrière. La furtivité des araignées n’était plus à remettre en cause, sinon, Shad aurait dû sentir ces huit pattes qui parcouraient son dos, elle aurait dû sentir le danger qui planait sur elle, tell une épée de Damoclès, pouvant frapper à tout moment. Oui, comme Elise semblait si bien le dire, l’araignée aurait pu la tuer à tout moment, hors elle ne l’avait pas fait.

« Tu le savais n’est-ce pas ? Tu le savais qu’elle était dans mon dos depuis le début ? »

Un soupir de soulagement fut lâché tandis que l’araignée quittait le corps de la Terranide pour se rentre sur celui de la Reine. Certes, ces bêtes étaient les gardiennes de la forêt, mais Shad ne se voyait pas encore prête à faire mumuse avec elle tout comme semblait le faire si facilement la reine arachnéenne.  Puis, voyant cette dernière s’écarter et se mettre en marche, la lupine se mis à la suivre, entendant le début d’un long récit.

Une histoire dont personne n’aimerait être le héros, un conte se terminant mal. La louve devait bien avouer, qu’elle n’aurait pas aimé être à la place d’Elise et par preuve de respect, ne lui coupait aucunement la  parole, la laissant revenir sur des faits du passé. Mais des faits qui rongeaient la Reine, qui faisait naître en elle une haine que Shad pouvait ressentir. En cet instant, elle n’aurait pas aimé être ce seigneur, au risque de se voir affliger le courroux d’Elise.

« Les hommes semblent être tous les mêmes à notre égard qu’on soit humaine ou Terranide ou…autres à ce qu’on dirait. Que tu hais ce seigneur au point de vouloir sa mort, je te comprends, j’ai moi-même des envies de vengeances sur des êtres rencontrés par le passé…Mais la vengeance est un plat qui se mange froid non ? Et je pense qu’un jour, il terminera dans ta toile… Mais je te remercie pour ton conseil, après tout, je n’ai pas trop envie d’aller  faire un tour au sein de son domaine, surtout après ce que tu m’as raconté…»

Son regard se tourna par la suite vers la Terranide renarde tandis qu’au même instant ses oreilles se rabaissaient. Voilà donc la raison de son comportement ? Cela était logique, rationnel. La louve s’était arrêtée de marcher un instant, observant le coin d’eau où jouaient quelques Terranides avant de reprendre sa marche, au côté d’Elise.

« Je comprends mieux maintenant…Mais qu’elle se rassure, je ne compte pas lui causer du tort…Mais je n’aimerais pas aussi qu’elle me juge sur mon choix de vie…Ni toi d’ailleurs.. »

……………..

Richter avancé avec deux de ses hommes ainsi qu’avec Malam, après tout, il s’agissait de ce soldat qui avait vu ce fameux village, aux yeux du tacticien, il était donc l’homme le plus à mène de les guider. Ainsi, n’étant que quatre, le groupe n’attirait que très peu les regards. Par ailleurs, les soldats ainsi que Richter lui-même avait jeté un sort d’illusion sur leurs armures et armes, les faisant passer pour de simples habits commun de la région, rien qui pourrait alarmer en somme.

Le petit groupe pénétra le village des Toiles, une once de surprise passa dans les yeux de Richter mais cette dernière ne fut point visible sur son visage impassible, dénudé de toute émotion. Certes, la vue de ces maisons entourées de toiles d’araignées pouvaient en rebuter plus d’un, mais pas Richter, pour lui, cela n’avait rien d’alarmant, rien qui leur obliger à faire demi-tour

« Si ces putes pensent que des toiles vont nous arrêtez… » Marmonna-t-il pour lui-même avant de désigner une bâtisse semblant faire lieu d’échoppe et de dire cette fois à haute-voix «  Allons-nous rafraîchir là-bas les gars ! »

Par ces mots, il voulait bien entendre sous-entendre de récolter diverses informations et quoi de mieux qu’une taverne pour avoir droit au ragot de tout genre ? Le groupe pénétra dans la dite auberge et commanda de l’alcool, s’assoyant à une table. Mieux valait ne pas poser directement les questions, attendre, ou les poser indirectement, chose que Richter fit, tout en regardant Malam.

« Bon sang, t’as vu toutes ces toiles ? T’as une idée de quoi ça vient toi ? »

Accent régional poussé de rigueur. Mieux ne valait pas éveiller les soupçons avec un accent étranger à la région, cette dernière particulièrement. La chope de bière servit, le chevalier noir en but de grandes gorgées, qu’il aurait pu recracher au visage de la serveuse si ce n’était pas une mission d’infiltration. Infecte. Ce mot  pendait aux lèvres du tacticien, désirant de sortir mais pourtant, il se retenait. Après tout, rien ne l’empêcherait de faire une descendre plus tard dans ce village et lui faire payer à cette pute.

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 17 samedi 04 janvier 2014, 01:41:41

ÉLISE

« Je comprends mieux maintenant… Mais qu’elle se rassure, je ne compte pas lui causer du tort…Mais je n’aimerais pas aussi qu’elle me juge sur mon choix de vie… Ni toi d’ailleurs.. »

Cette remarque amena Élise à tourner sa tête vers la Terranide. Son « choix de vie » ? Cette remarque, candide et pleine d’innocence, amena sur les belles lèvres de la Reine un sourire légèrement ironique.    Le fait qu’elle pense ce qu’elle disait ne fait que rendre cette jeune Terranide encore plus naïve. Tout en marchant encore un peu, Élise s’arrêta près d’un rocher. Croisant les bras, elle regarda Shad de biais, et lui répondit alors :

« Ton choix de vie ? Être une esclave ? »

La question n’appelait pas vraiment à une réponse. Elle était de l’ordre de la rhétorique. La Reine reprit en effet assez rapidement, comme pour éluder cette conversation, en donnant son point de vue :

« Si tu as choisi d’être une esclave, alors c’est que tu n’en es pas une. »

Après tout, la caractéristique première de l’esclave était un asservissement qui n’était pas volontaire. On ne choisissait pas de devenir un esclave. Si Shad avait accepté d’être sous la domination de quelqu’un, c’était son droit, mais ça n’en faisait pas une esclave, soit une créature qui était prête à subir tout. Si tel était le cas, elle n’aurait pas fui devant les chasseurs d’esclaves pour prendre refuge dans sa forêt.

Ceci étant dit, Shad faisait bien de n’en parler qu’à Élise. La Reine des Araignées savait faire preuve de discrétion sur les secrets qu’on lui communiquait. Les autres Terranides verraient en elle une espèce de collabo’, si elle se mettait à vanter les mérites de l’esclavage. Toute la colère des Terranides, mêlée à leur terreur à l’idée d’être récupérée, risquait fort de dégénérer en un lynchage collectif, une chose à laquelle Élise préférait éviter. C’est ce qui l’amena donc à s’adresser à Shad, pour éclaircir son avis :

« Et, si j’étais toi, j’éviterais de le dire aux autres. »

Les autres avaient désossé la biche. Certains s’étaient roulés en boule dans l’herbe pour dormir, d’autres retournaient grassement s’étaler dans l’eau, avant d’aller également se coucher. À force de les accueillir, la Reine des Araignées avait compris une chose simple : les Terranides avaient besoin de dormir beaucoup.



MÉDONÉE


Médonée était connue au Village des Toiles, anciennement dénommé Pordruix, pour être l’une des Dames de la Reine. Ayant offert sa virginité à la Reine des Araignées il y a maintenant plusieurs années, Médonée était connue pour n’avoir jamais eu peur, de toute sa vie, des araignées. Petite, elle en élevait même plusieurs dans sa chambre, les araignées chassant les mouches et les autres nuisibles qui venaient l’embêter pendant qu’elle dormait. La famille de Médonée avait émigré à Pordruix il y a des années, et Médonée conservait ce teint de peau propre à sa civilisation natale. La transformation de Pordruix en Village des Toiles, après le pogrom mené par les pillards de William Hamleigh, n’avait pas amené Médonée à changer de profession. Elle était serveuse avant, et elle était restée serveuse à l’auberge. Pour autant, malgré ce statut, les habitants savaient que Médonée était une femme d’importance.

Sa vie avait justement changé durant cette mise à sac. La jeune vierge avait manqué être violée par des bandits, avant qu’Élise ne la sauve, ses pattes d’araignée transperçant les bandits qui l’avaient acculé dans l’auberge en feu. Avec l’aide d’Élise, les habitants avaient reconstruit leurs bâtiments, ses araignées repoussant les percées ennemies menées par les forces d’Hamleigh. Pendant des mois, les cadavres des soldats avaient été exposés, pendant au bout de longues toiles, aux proches arbres, afin de dissuader les soldats. Il n’en restait maintenant plus que des cendres dispersées au vent, et des armures et des armes entreposées dans l’armurerie du Village, dans l’ancienne demeure du bailli. Médonée avait donc une reconnaissance éternelle envers Élise.

Pire que ça, elle était même amoureuse de la Reine, qui lui avait sauvé la vie. Offrir sa virginité à cette redoutable femme avait été la plus belle des choses.

On reconnaissait aisément la maison de Médonée dans le village, car elle abritait plusieurs araignées, et elle-même avait souvent une araignée sur son corps. Là où certains portaient des trèfles à quatre feuilles, elle, elle portait son propre signe de bénédiction : une araignée offerte par Élise. De manière générale, le Village des Toiles était coupé du monde, et les étrangers n’étaient pas les bienvenues. On faisait tout pour les décourager. La route menant au Village des Toiles avait été abandonnée, et les panneaux de signalisation enlevés. Plus rien n’indiquait ce village, et les étrangers ne s’y perdaient pas.

Ainsi, quand les quatre hommes entrèrent dans l’auberge, l’aubergiste les regarda en fronçant les sourcils. Il n’y avait que trois clients, mangeant silencieusement. L’aubergiste observa Médonée, se demandant probablement ce qu’il fallait faire de ces individus-là. Naturellement, les habitants étaient au courant de la présence de Terranides dans la forêt. Ils avaient été accueillis par la Reine, et descendaient parfois, quoique assez rarement, dans le village. Médonée avait été les voir il y a quelques jours, afin de rassurer les habitants. Ils formaient plus une sorte de secte communautaire qu’un royaume, en réalité.

Que faisaient donc ici ces quatre gens ?

Médonée, tout en leur apportant un ou deux pichets, se permit de leur poser une question :

« Qu’est-ce qui amène des voyageurs dans notre contrée si reculée ? »

Malgré la présence des toiles, omniprésentes, les habitants de Pordruix n’étaient point négligés. Médonée, notamment, était pimpante, et, si on voyait, sur sa belle robe blanche, une araignée onduler lentement, elle était propre, parfumée, avec des cheveux lavés.

Comme quoi, les apparences étaient parfois trompeuses.

DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 18 samedi 04 janvier 2014, 17:27:32

La louve se braqua quand Elise mentionna le fait qu’elle était une esclave, s’attendant à une remontrance, à une leçon de morale pour lui dire de revoir son statut, de fuir sa captivité voir même de rester en cette forêt avec les siens. Pourtant, au plus grand soulagement de la Terranide, rien de tout cela ne vint, la Reine semblait même comprendre sa décision et ne tentait nullement de lui faire revoir ses choix.

« On peut dire qu’officiellement je le suis, vu que j’ai été…erf…achetée sur cette foutue place…par contre officieusement..Oui  c’est un peu différent… »

Très différent même. La Louve avait beau avoir sur son curriculum vitae le rang d’esclave, elle n’avait pas vraiment l’impression d’en être une. La raison ?  Elle gardait une certaine forme de liberté et les seuls ordres qu’elle devait respecter étaient rares, de plus le travail qu’elle devait fournir dans la demeure du démon occupait un peu de son temps. Temps qu’elle occupait sinon en vacant à des occupations variées telles que faire une partie de billard avec Arashi ou de piquer une tête dans la piscine intérieure. Non, la Terranide ne pouvait pas se qualifier de malheureuse loin de là. Elle porta par la suite son attention sur ses confrères et consœurs qui se reposaient sur l’herbe fraîche.

« Je ne comptais pas le leur dire…Pas besoin de les effrayer à ce sujet… »

Parler d’esclavage entre Terranides étaient un sujet tabou et  l’Okami ne comptait pas faire remonter d’odieux souvenirs en leur disant que pour sa part, elle avait accepté d’en être une. Après tout, ces Terranides avaient connus leur lot de souffrance et se sentait en sécurité ici, leur dévoiler son style de vie risquerait fortement à amener une émeute, une rébellion et de causer des blessés involontaires. Hors cela,  Shad ne le voulait pas.

Son  attention se porta sur Elise, qu’elle regarda d’un air pensive comme si elle cherchait ses mots.  La louve avait remarqué que cette dernière tentait de faire fuir sa phobie des araignées et la remercier malgré tout de ses efforts. Mais elle se mit à réfléchir, l’effort devait aussi se faire de son côté, non ?  Après tout, Elise ne lui avait pas dit qu’ici des araignées elle n’avait rien à craindre ?  Qu’elle pouvait s’en approcher sans trop de risque ? Du moins, c’est ce que Shad comprenait. Prenant une légère inspiration, elle questionna ainsi la maîtresse des lieux :

« Pourrais-tu appeler l’une de tes araignées pour qu’elle monte sur la paume de ma main ? »

Certes la question était un peu étrange, mais la Terranide voulait tenter de vaincre sa peur et elle savait qu’elle n’aurait pas d’autres possibilités. Cependant, elle se figea, humant l’air, ses oreilles pivotants  dans diverses directions, fronçant les sourcils un instant, l’Okami sentait une odeur âcre qui la prenait aux tripes, une odeur de fumée, de combustion. Grognant un coup sous l’odeur, la louve tenta d’en définir la source :

« Ça pue pas le cramer là ? »

Et en effet, aux abords de la forêt des Toiles, des corps étaient en train de se faire brûler, consumer par des flammes. L’origine des cadavres ? Les Terranides capturés qui avaient trop résistés et leur corps gisant et brûlant n’étaient qu’une mise en garde pour tous les fuyards.

….

Richter observa un instant la serveuse après qu’il ait reposé sa chope de bière. S’essuyant la mousse qui lui restait sur les lèvres d’un rapide revers de la main, il ne répondit pas de suite à sa question, observant la pièce. Le tacticien nota que le bar n’était pas remplit à foison et que seulement trois clanmpins étaient présents. En d’autres termes, seulement des habitants de ce foutu village.

« Vous n’avez pas beaucoup de voyageurs ou quoi ?  On visite un peu tout Terra et comme cette forêt n’était présente sur aucune carte, on a décidé de l’explorer… »

Fait tout à fait louable, rien ne pouvait contredire la véracité de ses dires.   Terra était un monde pleins d’aventurier et une forêt qui n’était présente sur aucune carte, forcément ça pouvait attirer l’attention et pousser quelques courageux à s’y aventurer. Remarquant l’araignée qui se déplaçait sur le corps de la serveuse, Richter pointa cette dernière de l’index.

« Vous idolâtrez ces bestioles ? Car au vue des toiles que vous avez chez vous… »

Les toiles, un village de toiles, il aurait été fort impossible de ne pas relever ce fait.  Le chevalier noir  posa ses coudes sur la table, joignant ses mains, fixant sans ciller la serveuse, attendant une réponse. Si tant de toiles étaient présentes cela avait forcément un sens.

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 19 lundi 06 janvier 2014, 02:08:32

ÉLISE

Élise ne comptait pas dialoguer éternellement sur le mode de vie de Shad. Elle ne comprenait pas qu’on puisse, consciemment, accepter l’idée de se soumettre à quelqu’un d’autre, de remettre en question son libre-arbitre. D’aucuns auraient pu objecter qu’elle faisait la même chose, en dirigeant d’une main de fer sa forêt et le village qui s’y rattachaient, mais elle n’avait jamais empêché les habitants de Pordruix de partir. Ils étaient restés ici par amour pour la Reine, et parce qu’ils savaient qu’Élise les protégeait. Ils savaient qu’ils ne seraient pas plus libres ailleurs, pas dans une région où un seigneur pouvait librement commettre des crimes odieux sans être aucunement inquiété. De toute façon, si la Reine leur avait laissé le choix, les habitants de Pordruix n’auraient jamais autorisé les Terranides à rester, et les auraient rapidement repoussés, afin de ne pas avoir d’ennuis avec le monde extérieur. Cependant, Élise, si elle avait effectivement peur de la cruauté du monde, n’en était pas une femme lâche. Abandonner ces Terranides à leur sort, voilà qui aurait été lâche, tout simplement. Elle se refusait donc à le faire, au nom de principes moraux de solidarité.

Toutefois, Élise comment cette histoire allait se terminer. Ces esclavagistes étaient têtus, et n’accepteraient pas si facilement que la Reine recueillie autant de Terranides en fuite sans réagir. Elle s’attendait donc à devoir se défendre, et à mener une guerre... Ce qui l’excitait et l’inquiétait. C’était paradoxal, mais c’était pourtant bien ce qu’elle ressentait. Alors qu’elle y réfléchissait, Shad se mit alors à lui poser une question :

« Pourrais-tu appeler l’une de tes araignées pour qu’elle monte sur la paume de ma main ? »

Élise, silencieusement, songeuse, l’observa, sans rien dire. Voilà une demande à laquelle elle ne s’attendait pas, venant de la part d’une arachnophobe. Shad était donc prête à tenter le Diable ? Pour Élise, c’était une bonne idée, et elle ne voyait guère de raisons de lui refuser ce petit plaisir. Elle appela donc une araignée. Pendant ce temps, la plupart des Terranides, qui avaient un odorat extrêmement développé, bien plus qu’Élise se mirent à lever la tête, humant l’air, leurs narines remuant. Ils sentaient la fournaise, l’odeur de brûlé, ce qu’Élise pour l’heure, ne sentit pas... Avant d’entendre les toiles carillonner.

Le système d’alarme de la Forêt des Toiles était très centralisé, et fonctionnait par les toiles d’araignées qui recouvraient la Forêt. Il existait un peu partout des sortes de cloches d’alarme, des « nœuds » de toile. En appuyant dessus, les nœuds déclenchaient une vibration qui remontaient jusqu’au nid, signalant ainsi à la Reine tout mouvement suspect. Ainsi, tandis qu’une petite araignée inoffensive remontait le long de son dos, une tégénaire, Élise sentit de nombreuses vibrations de ses toiles, et releva également la toile.

*Ça, ce n’est pas bon... Ça vient du périmètre extérieur...*

Que se passait-il ?

« Ça pue pas le crâmé là ? » s’enquit alors Shad.

Élise ne répondit rien, sentant également l’odeur remonter.

« La forêt brûle! hurla une Terranide.
 -  Ils sont revenus, ils sont revenus ! » se catastropha un autre Terranide.

Élise s’avança alors.

« Réfugiez-vous dans le nid. Tout de suite ! »

Les Terranides observèrent la Reine, puis s’élancèrent vers une grotte à proximité. Il ne resta bientôt plus que Shad et Élise, Shad, qui reçut un regard soupçonneux de la plupart des Terranides. Élise regarda la Terranide.

« Toi aussi, Shad. Dans le nid, vous serez à l’abri. Je vais aller voir ce qui se passe. »

Élise s’avança alors. Elle ignorait si Shad allait suivre son ordre ou pas, mais, de toute manière, quand la Reine traversa le sanctuaire, la toile se referma derrière elle. Naturellement, Shad, si elle le voulait, pouvait sortir du sanctuaire, et la suivre... Mais elle risquait de tomber sur l’une des nombreuses toiles disséminées dans la forêt.



MÉDONÉE

De l’autre côté de la Forêt, le Village des Toiles ne perçut pas les odeurs de grillé en même temps que les Terranides et Élise. Médonée avait toujours affaire avec les trois étrangers. Leurs mines patibulaires ne lui inspiraient guère confiance, et, si elle avait posé cette question, c’était uniquement pour en savoir plus. Les autres clients de l’auberge, tout en buvant silencieusement de la bière, étaient armés, et prêts à intervenir. Cependant, ils n’étaient pas des combattants, loin de là. L’homme qui s’était adressé à Médonée lui expliqua qu’ils étaient venus là par curiosité. Il lui indiqua que le village ne figurait plus sur aucune carte récente, ce qui n’était pas étonnant. Pour avoir mention de Pordruix, il fallait remonter aux cartes de la région datant d’il y a moins de dix ans, époque à laquelle les autorités locales avaient décidé de se séparer d’eux. Une carte nationale n’indiquait de toute manière pas les petites localités comme Pordruix, et il fallait donc se renseigner auprès du château local, où chaque visiteur avait le droit d’accéder aux registres publics, incluant les cadastres de la région, ainsi que des cartes très complètes. Les cartes antérieures avaient toutes été brûlées, précisément pour que Pordruix disparaisse. On ne pouvait donc trouver mention de Pordruix que dans les greniers des explorateurs et des aventuriers de la région, ceux qui avaient acheté des cartes vieilles de plus de dix ans.

« Notre village n’est pas très porté sur le tourisme », expliqua simplement Médonée.

C’était le moins qu’on puisse dire. Les étrangers étaient toutefois bien curieux.

« Vous idolâtrez ces bestioles ? demanda-t-il en désignant l’araignée sur la robe de Médonée. Car, au vu des toiles que vous avez chez vous… »

En entendant le mot « bestioles », Médonée sentit un léger frisson la traverser. C’était un terme assez offensant, et elle soupira brièvement.

« Nous vivons en paix et en harmonie avec les araignées. Je vous serais gréé de modérer votre propos, si vous entendez séjourner dans notre localité. Les araignées sont nos gardiennes et nos bienfaitrices. »

Le tavernier grommelait en observant les trois étrangers, passant son torchon sur le comptoir, le nettoyant.

« Pourquoi cette curiosité ? demanda brusquement Médonée. Comment avez-vous pu vous rendre dans un village qui ne figure sur aucune carte ? Sont-ce les rumeurs qui vous ont attiré ici ? Désireriez-vous voir les femmes de notre village s’accoupler avec les araignées géantes de la Forêt, ainsi qu’on le murmure à l’est d’ici ? »

Bien qu’il ne figurât sur aucune carte, le Village des Toiles attirait quantité de légendes et de rumeurs sur son existence. On murmurait, on en parlait dans les tavernes éloignées. On parlait de la « femme-areaignée », aussi belle que cruelle, et on disait que les femmes du village copulaient avec les araignées... Ce qui était évidemment faux. Les araignées de la Reine ne ressentaient aucune attirance sexuelle pour les femmes du Village, ce qui constituait, en soi, une grosse différence avec les Formiens.

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 20 lundi 06 janvier 2014, 16:07:34

L’épreuve de l’araignée sur la paume devrait attendre encore un peu. C’était toujours pareil, dès que Shad voulait essayer de faire quelque chose qui pouvait l’aider, un élément extérieur venait et semblait ruiner tous ses efforts. Enfin ce n’était que partie remise. L’odeur âcre de la fumée et surtout des corps brûlés avait été sentie par la Louve qui n’avait  pas attendu bien longtemps pour dire à haute voix son interrogation.

Tout comme elle, les autres Terranides avaient ressenti le danger et tandis que quelques secondes auparavant ils étaient encore tous affalés sur le sol, se reposant après un copieux repas, ils s’étaient tous  relevés, criant au feu, criant leur détresse tout en se rendant prêt d’Elise qui sans plus attendre leur ordonna de se rendre au nid. La lupine arqua un sourcil. Le nid ? Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Elle porta donc son attention vers la troupe de Terranide qui se dirigeait vers une grotte, non sans noter les regards accusateurs qu’on lui lançait.

« Toi aussi, Shad. Dans le nid, vous serez à l’abri. Je vais aller voir ce qui se passe. »

L’intéressée voulu répliquer, mais n’eut guère le temps, la maîtresse de la forêt s’éloignant déjà, les toiles se refermant derrière elle, comme pour dissuader toute personne de sortir de  ce domaine. Et  tenter de sortir pour partir et suivre les traces d’Elise serait une idée plus que risquée. Pourquoi ? A cause des toiles pardi !  Il aurait été fort aisé pour Shad de tomber malencontreusement dans l’une d’elle et causer plus de souci que nécessaire.  La lupine porta donc son attention vers la fameuse grotte, s’y dirigeant.

L’entrée de la grotte franchie, l’accueil n’y fut pas des plus acceuillants. Une roche fusa, frappant la louve, l’égratignant légèrement tout en créant une légère coupure d’où se mis à perler le sang. Shad passa un rapide  coup dessus via son index, observant la liqueur rouge sur le bout de ce dernier avant de porter son regard vers les Terranides, tous regroupés en un point.

« Traitresse ! A cause de toi ils vont nous chercher ! Traitresse ! »

« Mais je n’y suis pour rien moi merde ! »

Enfin, au vue des regards qu’ils lui lançaient, tenter d’argumenter ne servirait à rien. La lycane observa sans un mot un terranide chien qui s’approchait, levant sa main. Il n’allait tout de même pas la gifler ? Le coup partit, mais fut  arrêtée par la cible de ce dernier, son regard se dardant dans celui du jeune Inu.  Un léger grognement brisa le silence qui s’était installé et elle relâcha sa prise, non sans rajouter :

« Je  vous ai dit que je n’y étais pas pour rien, je ne suis pas avec eux…. »

Mais la claque partie quand même, faisant écho dans tout le nid. Un écho suivit par la suite par un silence pesant. L’Okami avait encaissé le coup sans ciller et maintenant sur sa joue, une légère teinte rouge y faisait son apparition. Soupirant de lassitude, elle lança :

« C’est bon, tu m’as giflé, t’es content ? »

Au fond d’elle-même, l’Okami n’aimait pas parler à ses compères ainsi, mais ce n’était pas comme si elle avait le choix. Finalement, elel fit un signe de la main, comme pour signifier d’oublier cet incident tout en poussant un petit soupir avant de se rendre dans un coin du nid, ce dernier lui permettant d’avoir une vue sur son entrée et notamment sur la petite troupe.

Cependant, en s’accolant au mur, un frisson la parcouru, son dos avait heurté une matière quelque peu gluante. Se retournant, elle papa un instant avec ses doigts, effleurant ainsi le corps d’une araignée. Un deuxième frisson la frappa. Bien sûr qui disait nid, disait araignées. La lupine, recula donc sa main, avant de détourner son regard, s’éloignant un peu de la paroi entoilée.

…..

Ainsi donc les araignées avaient une place importe au sein de ce village ? Voilà qui était fort intéressant et qui expliquait pas mal de fait saugrenus. Richter reprit quelques gorgées de sa bière, ou du moins, se força à en prendre sans laisser transparaître son dégoût avant de rire face à la réplique de la serveuse. Cette dernière ne semblait ne pas avoir trop apprécié la manière dont il avait parlé des bêtes à huit pattes.

« Oh, mes excuses…mais vous devez être le seul village à les admirer…. »

Son regard fila silencieusement et discrètement sur les personnes présentes dans la pièce. En tant que combattant aguerri, il pouvait facilement deviner si l’une d’entre elles possédaient une arme ou non et la réponse à sa question était positive. Mais qu’ils osent seulement, le sort d’illusion fonctionnait parfaitement et leur donner l’air à sa troupe et à lui d’être parfaitement désarmé, un petit groupe qui serait fort aisé de mettre au tapis si la situation venait à dégénérer. Hors ils risquaient fort d’avoir une mauvaise surprise. Mais Richter n’était pas là pour tuer deux trois habitants de ce village poisseux, non, il était là pour glaner des informations au sujet de cette forêt.

« « Pourquoi cette curiosité ? demanda brusquement Médonée. Comment avez-vous pu vous rendre dans un village qui ne figure sur aucune carte ? Sont-ce les rumeurs qui vous ont attiré ici ? Désireriez-vous voir les femmes de notre village s’accoupler avec les araignées géantes de la Forêt, ainsi qu’on le murmure à l’est d’ici ? »

Les avait-elle écoutés ou non ? Le fait d’être un groupe d’explorateurs visitant tous les lieux qu’ils croisaient n’était pas une raison suffisante ? Cependant, Médonnée leur  tendait la perche en les questionnant encore plus, notamment en faisant mention des araignées géantes, il suffisait juste encore de creuser un peu et de jouer la carte de la divinité. Après tout, n’avait-elle pas dit que les araignées étaient leurs bienfaitrices et leur protectrices ?

« Des araignées géantes ? Décidemment…Et tu vas me dire que vous avez une encore plus grosse que toute les autres qui vous sert de dieu ? »

La question avait été lancée et après cette dernière, il s’en irait tout en finissant cette bière infecte pour aller faire son rapport à Brahim. Bien entendu, il ne partirait pas de suite pour éveiller les soupçons et se contenterait d’attendre un peu, discutant de tout et de rien avec ses trois hommes afin de faire baisser la garde qui pesait sur eux. Bientôt songea le tacticien, bientôt…

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 21 mercredi 08 janvier 2014, 01:59:22

ÉLISE

Le nid d’Élise abritait les plus grosses araignées qu’elle avait à disposition, des araignées géantes qui avançaient dans l’obscurité, dans de sinueuses galeries. Celles-ci pouvaient tuer les hommes, car elles avaient été conçues pour. En l’état, les Terranides ne les voyaient pas, mais elles étaient bel et bien là, protégeant le nid, vigilantes, attentives. Élise, quant à elle, avait adopté sa forme d’araignée, lui permettant de se déplacer bien plus vite. Elle n’avançait pas sur le sol, mais depuis les nombreuses toiles tissées entre les arbres, rejoignant ainsi l’endroit d’où le feu était le plus proche.

C’est ainsi qu’elle rejoignit l’orée de la forêt, où elle reprit sa forme humaine. Relâchant la toile, tournoyant brièvement dans les airs, elle se réceptionna sur les jambes, entre plusieurs arbres... Et entendit les miaulements et les hurlements. Avec horreur, la Reine constata que sa forêt n’était pas en train de brûler. Le feu venait d’autre chose.

« Enfoirés... »

Des cavaliers s’avançaient rapidement, en ayant dressé des croix en bois, des croix de l’Ordre, sur lesquels ils avaient crucifié des Terranides, avant d’enflammer les croix. Toutes les croix brûlaient, de hautes flammes dansant dans le ciel, laissant des volutes de fumée noirâtre s’envoler dans les airs. Des chapelets de fumée, alors que la chair des Terranides brûlait. Certains venaient juste d’être immolés, et se tortillaient en hurlant. La forêt se parcourut d’un frémissement, faisant écho à la rage que la Reine des Araignées ressentait devant ce spectacle. Il s’agissait très certainement de Terranides torturés, trop faibles pour pouvoir être exploitables. Plutôt que de simplement les tuer, les chasseurs d’esclaves les avaient mis là, traînant les croix depuis leurs chevaux, pour ensuite les planter, avant d’y mettre le feu. Il y avait une dizaine de croix, et les miaulements et les hululements se faisaient entendre. Il était très tentant de sortir, de fondre sur ces monstres, et de les tuer, mais elle savait qu’ils n’attendaient que ça pour l’attaquer. Sa main se crispait au tronc d’arbre, alors qu’elle pesait le pour et le contre.

*C’est un piège, ne le vois-tu pas ? Ils veulent te provoquer, te forcer à sortir !*

Élise ne remettait pas du tout en cause ses propres talents au combat, sa propre habileté, mais elle savait aussi, clairement, qu’elle était loin d’être invincible. Hors de la forêt, elle était tout à fait mortelle, et on pouvait la blesser, voire même la tuer. Sans elle, qui protégerait les Terranides ? Élise ne pouvait pas s’y risquer. Le feu n’atteindrait jamais sa forêt, les cavaliers n’osaient pas s’en approcher. Elle les voyait rire entre eux, narguant la forêt, effectuant des gestes obscènes.

La Reine vit alors des chariots se rapprocher. Ils avaient des bâches, mais, quand les hommes les retirèrent, ce fut pour voir, à l’intérieur, des Terranides apeurés. Élise, silencieuse, muette, observait la scène. Les chasseurs ouvrirent les grilles, et tirèrent sur des cordes, faisant tomber les Terranides sur le sol. Ils gémissaient, suppliaient, imploraient de l’aide. Un autre homme s’approcha alors, chevauchant une abominable créature grise, qui claquait des dents. Élise ne le reconnut pas, mais il s’agissait de Brahmin. Tandis que plusieurs de ses hommes enquêtaient dans le Village des Toiles, lui avait décidé de soumettre un ultimatum. Il s’avança à droite et à gauche, et se rapprocha d’une sorte de mégaphone en or. Il l’attrapa, et sa voix résonna furieusement, ses accents remontant jusqu’au nid de la Reine.

« À la créature qui préside en ces lieux ! »

La voix était tonitruante, et Élise serra les dents, sentant ses oreilles se faire agresser. Brahmin s’avança un peu, dépassant la ligne des croix, tandis que, derrière lui, les Terranides gémissaient et se tortillaient, certains étant battus et fouettés.

« Vous abritez des fugitifs ! Des esclaves en fuite que nous avons pour ordre de ramener ! Le feu ne nous effraie pas ! Nous vous laissons jusqu’à ce soir pour nous les ramener ! Autrement, nous incendierons vos putains de toiles, et je pisserais sur votre cadavre ! »

Les discours les plus courts étaient les meilleurs. Élise déglutit lentement.

« Ramenez-les moi ! Ramenez-les moi tous d’ici le coucher du soleil ! Si vous ne le faites pas, la nuit brûlera de vos arbres ! Je raserais toute votre saloperie de forê,t j’écraserais toutes vos araignées, je violerais vos putes, et ma Wyvern dévorera vos cadavres ! »

Comme pour appuyer ses dires, les hommes qui l’accompagnaient se mirent à hurler, approuvant les dires de Brahmin. La Wyvern se déplaçait de gauche à droite.

« Terranides, si vous m’entendez, sortez d’ici ! Vous vous croyez à l’abri, mais vous ne l’êtes pas ! Rendez-vous par vous-mêmes, et je vous assure que votre châtiment en sera sensiblement atténué ! Refusez, restez avec la pute qui dirige en ces lieux, et, quand je brûlerais les parois de votre sanctuaire, je vous étriperais tous ! Je vous torturerais longuement avant de vous remettre entre les mains de vos geôliers, soyez-en assurés ! »

Les esclavagistes se retirèrent ensuite, dans des rires gras et mauvais, laissant les croix.

Blême, Élise attendit encore quelques minutes, avant de retourner vers les profondeurs de la forêt.

Elle allait devoir réfléchir, et, pour commencer, rassurer les Terranides.



MÉDONÉE

Vaguement, Médonée crut sentir une odeur de brûlé, venant de loin. Elle renifla un peu, humant l’air, avant de reporter son attention sur les trois visiteurs. Cependant, la question du visiteur la replongea dans ses pensées.

« Des araignées géantes ? Décidemment…Et tu vas me dire que vous avez une encore plus grosse que toute les autres qui vous sert de dieu ? »

Elle réfléchit un peu. Pourquoi tant de questions ? Cet homme était étrangement curieux. Trop curieux. Médonée, qui savait ce qu’on disait de la Forêt et du Village dans les villes proches, savait aussi que certains chasseurs et guildes recherchaient Élise, dont la tête était mise à prix. Une belle femme-araignée, ça ne courait pas les rues, et il arrivait parfois que certains chasseurs veuillent la capturer. Ils passaient par le village, ou s’enfonçaient directement dans la forêt, et finissaient généralement morts, dévorés par les araignées géantes de la Reine.

« Que de curiosités... Espériez-vous peut-être faire un safari ? Exhiber fièrement dans votre chaumière la tête décapitée d’une araignée géante ? Si tel est le cas, je ne saurais que vous recommander certaines tours de mages désolées dans les montagnes. Les araignées géantes de certaines grottes y ont élu domicile, et l’endroit est moins dangereux que cette forêt. »

Médonée percevait toujours une odeur de brûlé... Ainsi que des sonorités venant de loin. Que se passait-il donc ? Les autres résidants de la taverne s’inquiétaient également, et l’un d’entre eux sortit dehors. La grand-rue du Village était soudain plus animée, les quelques habitants du Village sortant de leurs antres. Il y avait notamment la belle Félice Namor, qui sortit avec les seins à l’air de sa maison, rapidement rejoint par deux hommes légèrement épuisés.

La prêtresse d’Élise reporta ensuite son attention sur les voyageurs :

« Je suis convaincue que vous n’êtes pas là par hasard. Je ne crois pas aux coïncidences. Et je pense que cette odeur de brûlé est liée à vous. Vous pouvez nier, mais je sais très bien ce que vous êtes venu voir... Vous voulez des informations sur notre Reine, n’est-ce pas ? Je peux vous mener jusqu’à chez elle, dans les profondeurs de la forêt, si vous y tenez. »

Elle se pencha un peu vers eux, en souriant légèrement.

« À moins que ces braves hommes ne soient trop effrayés pour oser s’aventurer dans la forêt ? »

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 22 mercredi 08 janvier 2014, 17:39:47

Bien que l’Okami n’ait pu suivre Elise jusqu’à l’orée de la forêt pour voir la source de l’odeur de la fumée, en restant dans le nid de la Reine en compagnie des autres Terranides, qui ne manquaient pas de la regarder avec appréhension, elle put entendre la voix forte et autoritaire de Brahim, résonnante dans toute la forêt des toiles.  Les oreilles relevaient, comme bon nombres des Terranides présents, la louve tendait l’oreille, écoutant, maudissant  déjà cet homme.

Un rapide coup d’œil dans la grotte, lui permis d’apprécier l’état d’angoisse et de panique qui naissait  au sein des  anciens esclaves. Certains se serraient les uns contre les autres, tremblotant, priant leurs divinités, d’autres reculaient dans les profondeurs obscures du nid, mais aucun ne faisait preuve de courage, gémissant, pleurant, implorant qu’on leur vienne en aide.  La louve serra légèrement les poings, ce que disait cet homme sonnait faux. Qu’ils se rendent ou non, il n’allait pas être clément et risquer de détruire la petite troupe.

Alors que devaient-ils faire ? Se défendre ? Se battre ? L’Okami observa en silence ses compères. Trop risqué. De plus, très peu semblait avoir déjà une fois levé ne serait-ce que le poing sur leur « fermier » alors sur  une troupe de soldat armé prêt à vous tuer au moindre faux mouvement. Non, le risque était trop grand et  provoquer des pertes inutiles n’était pas ce que souhaitait Shad. Doucement, elle se leva et vint rejoindre un petit groupe de trois Terranides qui se  blottissaient les uns contre les autres, tremblotant,  reniflant et pleurant.

Bien évidemment, l’approche de la Louve fut regardé avec méfiance, mais cette dernière s’accroupissait devant le trio et se mis à leur parler, calmement, d’un ton posé pour essayer de les calmer, de les rassurer. Pour le moment, c’était la seule chose qu’elle pouvait faire jusqu’au retour d’Elise, elle-même était coincée ici. Ainsi, mieux valait se rendre utile autant qu’on le pouvait et en cet instant, il s’agissait de rassurer le plus de Terranides possibles.

La reine revint, immédiatement accueillie par plusieurs de ses nouveaux protégés, ces derniers la regardant avec un peur facilement lisible sur leur visage, dans leur regard, s’accrochant à elle comme si elle était leur dernier espoir de survie.

« Maitresse-Reine ils vont venir ! Que devons-nous faire ? Nous ne voulons pas retourner là-bas ! »

Les questions fusaient, mais toutes avaient un point commun : Qu’allait-il se passer à présent. L’Okami quant à elle ne disait rien, tournant son regard vers la sortie de la grotte, semblant pensive. Elle posa un bref instant ses yeux sur son gant de cuir recouvrant sa main droite et par un léger mouvement du poignet, fit apparaitre une de ses lames cachées, observant cette dernière, toujours songeuse, avant de la faire revenir dans sa cache, puis de se tourner vers Elise.

« Nous n’avons pas trop le choix n’est-ce pas ? Nous devons nous battre contre ces hommes…Mais ils n’oseront pas rentrer au sein de ta forêt…. »

Et pourtant, c’était leur seule chance d’avoir un avantage sur la horde de chasseur d’esclaves et sur Brahim au dehors. Mais, nul doute que ces derniers ne rentreraient pas au sein du domaine d’Elise si facilement, il faudrait donc les attirer.  Shad se remémora quelques connaissances qu’elle avait sur les araignées, bien sûr les plus connues étaient celles qui tissaient des toiles et attendaient qu’une proie viennent, mais d’autres espèces d’araignées possédaient différents moyens de chasse.

« Hmm as-tu des araignées sauteuse avec toi ? Ou bien celle qui piège leur proie à l’aide de trappe ? Cet homme attend sans doute qu’on l’attaque, peut-être qu’en envoyant une ou deux sauteuses pour faire des  morts dans ses rangs, le forcerait à pénétrer au sein de la forêt, qui les accueilleraient avec des pièges sous-terrain et des toiles… »

Les araignées étaient présentes dans  la forêt, partout, pourquoi donc ne pas les utiliser ? Cela tombait sous le sens pour l’Okami. Elle prit cependant une inspiration avant de terminer la phrase qu’elle avait laissée en suspens :

« Ou alors, je peux servir d’appât et les attirer ici … »


Pourquoi se proposer en tant qu’appât ? Oh sans doute car la Louve sentait que cette agitation était aussi un peu de sa faute, que cela pouvait être dû à l’étalon qu’elle avait blessé plus tôt dans la journée. En apparaissant donc et en prenant la fuite devant la troupe au dehors, elle avait peut-être une chance d’attirer leur attention et de les conduire droit vers un des nombreux pièges d’Elise.

….

Richter ne put réprimer un franc rire face au défi que semblait lui lancer  Médonée. Ainsi donc, elles les traitaient de peureux ? Qu’ils n’oseraient pas  pénétrer au sein de cette forêt ? Qu’à cela ne tienne ! Il allait lui montrer qu’elle faisait fausse route. De plus, cette femme lui donnait un avantage indéniable, celle de servir de guide. SI les araignées comme elle disait était leurs protectrices, alors marcher au sein du domaine d’Elise en la présence de Médonnée devait garantir une certaine sécurité.

Le chevalier noir finit sa chope de bière en quelques lampées et la posa d’un coup sec sur la table, se relevant par la même occasion tout en toisant la servante. Sortant quelques pièces, il les posa sur la table, non sans un petit supplément. Pourboire qui était également là pour payer l’excursion en forêt.

« Très bien, guide nous donc jusqu’à ta reine, si tu crois que des toiles vont nous effrayer… »

Il fit un geste de la main, donnant l’ordre à sa troupe de se lever, ces derniers obéirent sans mot dire, jetant des regards autours d’eux, surveillant l’évolution au sein de la taverne. Richter reposa ensuite son attention sur Médonée, déclarant, sûr de lui.

« Nous t’attendrons au dehors de ton auberge. »


Puis, sans lui laisser la moindre possibilité de répondre, il sortit dans la rue, portant son regard sur les quelques toiles qui ornaient le village. Cette femme allait donc les conduire jusqu’à Elise ? Cela semblait trop facile. Dans tous les cas, il se préparait également à un coup fourré et n’hésiterait pas à lui faire payer de sa vie si telle était le cas. Son regard se posa un bref instant sur la poitrine dénudée d’une des habitantes du village avant de s’en délasser. Le travail avant tout, le plaisir de la chaire après.

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 23 jeudi 09 janvier 2014, 01:12:01

ÉLISE

Brahmin savait que les Terranides étaient des esclaves en fuite. Plus que tout, il savait qu’ils avaient grandi en ayant réussi, dans leur tête, une idée selon laquelle ils étaient prédestinés à être des esclaves, des êtres inférieurs. Ils se sentaient coupables de fuir, car ils avaient peur. Et, s’ils avaient peur, c’est que, au fond d’eux, ils savaient très bien que les Terranides pensaient qu’ils allaient, tôt ou tard, revenir, retourner dans les enclos. C’était un sort inévitable, irrésistible. Brahmin les capturerait. Il voulait les effrayer, afin qu’ils fassent des bêtises. Reprenant sa forme arachnéenne, Élise se dépêcha de rejoindre son nid, afin d’éviter que certains Terranides ne cherchent à s’enfuir.

Quand elle retourna dans le sanctuaire de la forêt, elle le traversa rapidement, et rejoignit le petit lac, avec la grotte menant au nid. Élise reprit sa forme normale, et s’avança dans la grotte, jusqu’à arriver dans la grande pièce où tous les Terranides, effrayés, se trouvaient.

« Maitresse-Reine ils vont venir ! Que devons-nous faire ? Nous ne voulons pas retourner là-bas !
 -  Ils vont nous battre, nous remettre dans les cages !! »

Une véritable cacophonie, alors que tous els Terranides se rapprochaient d’elle. Dans un grognement, Élise leva les mains, attendant qu’ils se calment.

« Personne ne viendra vous prendre. Je vous en fais le serment. »

Elle voyait bien, à leurs yeux, qu’ils n’étaient guère rassurés. Elle pouvait le comprendre. Dans ce genre de situations, il fallait plus que des mots pour les convaincre, mais elle avait avant tout besoin qu’ils se calment, et qu’ils ne tentent de ne faire aucune chose stupide. Alors qu’elle réfléchissait, Shad retourna vers elle. Moins effrayées que les autres, elle lui expliqua ce à quoi Élise allait devoir se résoudre : devoir se battre. La Terranide avait dans l’une de ses mains une lame, et lui demanda si elle avait, avec elle, des araignées sauteuses, afin de pouvoir mener une attaque. Tandis que la Terranide parlait, Élise nota alors, sur l’une de ses joues, une traînée rouge. Elle fronça lentement les sourcils, et comprit qu’elle avait été giflée.

Cette image l’énerva encore.

« Ou alors, je peux servir d’appât et les attirer ici… » proposa alors Shad.

Élise pencha la tête vers elle, et la secoua de gauche à droite.

« Non, Shad. Tu es dans ma forêt, mon rôle est de te protéger... Toi, et tous les autres. »

Elle regarda ensuite les Terranides, et se racla la gorge, avant de prendre un ton assez dur. Il était temps de mettre les choses au point :

« Je trouve votre comportement indignes de ma protection ! J’ai accepté de vous héberger, car je pensais que vous étiez des victimes, des créatures douces, qui n’avaient pas eu de chance, des individus qui avaient été exploités par des êtres sans cruel, des hommes cruels uniquement motivés par l’appât du gain. Je vous ai hébergés pour que vous compreniez toute l’importance qu’il y a à être ensemble, à se serrer les coudes, à se motiver ensemble, et à se réconforter. N’en aviez-vous donc pas assez d’être sans cesse rabroués dans ces fermes sinistres ? D’être battus, humiliés, de baigner dans une atmosphère de perpétuelle méfiance où certains des autres n’hésitaient pas à vous dénoncer, dans l’espoir d’obtenir une diminution de leurs coups de fouet ? »

Le ton, légèrement critique et moralisateur, amena tous les Terranides à baisser les oreilles. Ils n’aimaient pas se faire gronder, et plus personne ne parlait.

« Je vous protègerais des individus se trouvant dehors ! S’ils pensent pouvoir me menacer comme ça, ils se trompent lourdement ! Mais je vous interdis formellement de vous battre avec vous ! Je ne veux pas savoir qui a giflé Shad, vous l’avez tous giflé, par votre peur ! Cette peur a obscurci votre jugement ! Me croyez-vous donc à ce point idiote, pour avoir invité chez nous l’ennemi ? Est-ce là ce que vous insinuez, hum ? Que j’aurais donné à ma bénédiction à un ver qui viendrait ronger notre pomme ?! »

Devant la subite colère de la Reine, les Terranides finirent plus bas que terre. Le long des murs de la crevasse, les araignées se trépignaient, plus dangereuses. Élise savait qu’elle n’avait pas répondu aux interrogations de Shad, mais il était primordial, pour elle, d’éviter que cette situation- ne tende à s’envenimer.

« Maintenant, vous allez tous aller lui faire un câlin et lui présenter vos excuses ! Et donner un bisou sur sa joue ! »

Quand bien même Shad ne le voudrait pas, elle n’aurait guère le choix. Ce genre de petit rituel permettait de renforcer les liens, et, les uns après les autres, les Terranides s’exécutèrent, tout en s’excusant piteusement de ce qu’ils lui avaient fait Bras croisés, Élise ressemblait alors plus à une espèce de mère en colère qu’à une véritable souveraine.

Ce faisant, les Terranides pensaient toutefois à autre chose que la mort imminente qui les menaçait.



MÉDONÉE

L’hormone des hommes... Il était tellement facile de les capturer ainsi, tellement facile de les piéger comme ça. En jouant sur leur peur, il était facile d’obtenir d’eux ce qu’on voulait.

« Nous t’attendrons au dehors de ton auberge » s’exclama l’homme en sortant prestement.

En les regardant sortir, un sourire sardonique éclaira les lèvres de Médonée. Elle les laissa rejoindre la grand-rue, et porta son regard vers l’aubergiste. Celui-ci grommelait.

« Je n’ai pas confiance en ces étrangers, grinça-t-il. Ils ne sont pas francs du collier. »

Médonée se contenta d’un léger sourire. Pensait-il vraiment lui apprendre quelque chose ? Elle observa son araignée, qui continuait à se déplacer. Elle observa ensuite le tavernier, ainsi que les clients. Ils avaient été prêts à bondir, mais elle savait que, s’ils s’y étaient risqués, les trois individus les auraient probablement tués.

« Ils travaillent pour ces esclavagistes qui se sont rapprochés, annonça Médonée. C’est pour ça que je vais les emmener faire un petit tour en forêt... Je suis sûre qu’ils seront un excellent cadeau pour notre Reine. »

L’aubergiste se mit alors à légèrement sourire. Médonée sortit ensuite, rejoignant la grand-rue, et sourit à l’attention des trois hommes, avant de leur faire signe de la suivre.

Ensemble, ils s’enfoncèrent dans la forêt.

Une forêt que Médonée connaissait dans le moindre de ses recoins.

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 24 jeudi 09 janvier 2014, 21:35:50

L’Okami était en réalité plus inquiète sur ce qui se tramait dehors qu’à l’intérieur même de la grotte. Certes, elle avait été giflée mais avait également pris cela sous le coup de le peur de la part des Terranides présents. Après tout,  elle n’était pas issue du même milieu que ces derniers,  elle n’avait pas vécu des années dans une ferme à esclave, subissant coup de fouet, humiliation et rabaissement morale, mais elle avait également eut son lot d’aventures. Ainsi aucune des deux parties n’étaient réellement mieux loti que l’autre, chacun avait eu ses hauts et ses bas.

La question de la Terranide n’eut droit à aucune réponse, à la place, Elise sermonna ses protégés.  La louve ne pipa mort, gardant le silence par respect, observant les réactions des corrigés, tout en tendant toujours l’oreille vers l’extérieur. La lupine jetait malgré elle des regards vers la sortie du Nid, méfiante, peu enclin à voir une horde d’hommes armés arrivée. Bien évidemment, ce fait ne risquait pas de se produire, le havre de paix n’était pas si facilement accessible, mais elle ne pouvait s’empêcher de rester aux aguets, tout sens en alerte.

Un léger bruit lui fit tourner la tête et à quelques centimètres de son visage, une patte noire apparue, passant furtivement près de la Terranide avant de disparaître dans la pénombre. Les araignées en ce lieu s’agitaient, sans doute était-ce dû au combat proche et imminent qui s’approchait ? Tout cela ne réjouissait pas vraiment Shad et si elle avait pu, elle se serait bien passée de cette mésaventure. Certes, Elise lui a dit qu’elle la protégerait ainsi que tous les autres Terranides, mais elle ne comptait pas rester les bras croisés à ne rien faire. Elle pouvait également se défendre, voir attaquer. Tuer des humains ou autres ne la gênaient pas, il fallait mieux des fois mettre terme à la vie d’un chasseur d’esclave que de se retrouver la chaîne au pied.

« Maintenant, vous allez tous aller lui faire un câlin et lui présenter vos excuses ! Et donner un bisou sur sa joue ! »

« Hein ? Quoi ? » 


La surprise pouvait se lire sur le visage de l’Okami. En réalité, cette dernière était tellement prise dans ses pensées qu’elle n’avait pas écouté toute les remontrances faites par Elise. Bon, après tout, ces dernières ne la concernait qu’indirectement. Ainsi quand le premier Terranide vint la serrer dans ses bras et l’embrasser sur la joue tout en demandant pardon, la lupine resta coi, ne sachant pas trop comment réagir, avant de finalement, hocher la tête pour signifier qu’elle acceptait le pardon et de rendre l’embrassade. Mine de rien,  Shad pouvait se montrer très câline et si cela pouvait aider les Terranides à se changer les idées, à ne plus avoir peur, alors soit, elle accepterait leur pardon et leur câlin à tour de rôle.

Mais le temps ne pouvait être qu’à la bonne humeur, ainsi quand le dernier des Terranides fut passé, la Louve porta son attention vers Elise avant de s’avancer vers l’entrée de la grotte, posant sa main contre la paroi. Un léger frisson la prit quand elle sentit que sa paume touchait des toiles d’araignées mais étrangement, elle ne la retira pas, pas cette fois. Son regard se porta sur les larges panaches de fumées qu’on pouvait distinguer au loin avant que ce dernier revienne dans la grotte.

« Qu’allons-nous faire ? Et je ne veux pas rester les bras croisés….Je ne pourrais pas…Rien aussi que pour les aider »

Shad désigna de ce fait les Terranides.  L’Okami n’avait pas le dessein de rester avec ses semblables en ces lieux et risquer fortement de ne plus les croiser après son départ, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas faire un geste pour eux. Et quoi de mieux que de les protéger ?  Néanmoins, elle devait avoir l’aval d’Elise et si cette dernière refuserait, elle n’irait pas au front, se contentant de rester ici, jusqu’à la fin.

….

Richter n’eut pas à attendre bien longtemps que Médonée arrive. Ce sourire sur son visage, il avait hâte de pouvoir le lui effacer, cette femme commençait à l’énerver. Pour  le chevalier noir, une bonne femme était une femme qui savait tenir sa langue et qui surtout savait faire son devoir de femme, à savoir, la cuisine, le foyer et surtout, s’occuper de son homme quand ce dernier le désirait. Pour le tacticien une femme qui viendrait à refuser à un homme de passer une nuit n’était bonne qu’à être brûlée. Oui, cela était radical, mais c’était son opinion. C’est pourquoi l’indécence de Médonée à son égard l’irrité au plus haut point mais il ne le montrait pas, gardant sa colère à l’intérieur de lui.

Le groupe pénétra donc dans le fameux bois. Faisant un signe discret de l’index, Richter indiqua à ses hommes qu’ils ne devaient toucher à rien, mieux valait être prudent, cette toile regorgeait de toiles d’araignées et le tacticien savait pertinemment qu’une simple vibration  pourrait avoir de lourdes conséquences.    De temps à autre, des bruits provenant des toiles attirés l’attention de Richter et ce dernier pouvait voir bouger une masse noire, une araignée sans aucun doute. Si elle pensait l’impressionner avec cela, elle se mettait le doigt dans l’œil.

Bien qu’il affiche un air détendu, Richter était néanmoins prêt à dégainer son arme pour trancher tout ennemi qui viendrait à les attaquer en traitrise. Le risque d’un traquenard n’était pas à exclure. Etrangement,  il nota que plus ils avançaient, plus la lumière avait du mal à passer. Observant les alentours discrètement il eut sa réponse bien rapidement, les toiles devenaient de plus en plus épaisses et empêcher les rayons du soleil de percer. Où donc cette garce les conduisaient-ils ? Jusqu’à  cette fameuse Reine ? Richter espérait pour Médonée qu’elle ne les menait pas en bateau, car cela aurait été une perte de temps pour lui et il détestait les pertes de temps.

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 25 jeudi 09 janvier 2014, 23:53:45

ÉLISE

L’un après l’autre, les Terranides vinrent embrasser Shad sur la joue, là où elle avait été giflée. Même la kitsune, qui avait été très hostile à la Terranide, le fit, et, peu à peu, tous agirent sans difficulté, en profitant pour lui faire un câlin, et pour glisser quelques mots doux, s’excusant de leur comportement à son égard. La Reine était satisfaite, et les autorisa à sortir de la grotte. La plupart des Terranides marchaient à quatre pattes, et tous marchèrent vers la sortie, d’un pas lent. Bientôt, il ne resta guère plus qu’Élise et Shad. Moins effrayée que les autres, moins farouche, Shad avait visiblement envie de se battre, ce qu’elle ne tarda pas à confirmer en s’adressant de nouveau à la Reine :

« Qu’allons-nous faire ? Et je ne veux pas rester les bras croisés….Je ne pourrais pas…Rien aussi que pour les aider. »

Élise resta silencieuse pendant quelques secondes, continuant à réfléchir.

« Si tu penses pouvoir être utile, j’accepterais ton aide. Il me faudra également requérir l’aide des villageois. Cependant, avant ça, j’aimerais te montrer quelque chose... Quelque chose qui devrait te prouver que la femme que je suis n’est pas totalement dénuée de ressources. »

La Reine se mit à marcher, et fit donc signe à Shad de la suivre. Elle s’aventura dans une galerie, s’enfonçant un peu plus profondément dans la grotte. L’éclairage s’allumait progressivement, des cristaux qui révélaient des multitudes d’araignées qui s’écartaient à toute patte, filant dans les murs. Une épaisse toile filait le long du plafond, et, en regardant bien, on pouvait deviner d’énormes formes noirâtres.

« Encore une fois, Shad, c’est l’illusion du nombre et de la taille qui perturbent. »

La menace, en effet, ne venait pas ici des énormes araignées accrochées au plafond, car elles ne pouvaient pas passer cette épaisse toile si facilement, mais des araignées dissimulées dans les murs. Élise interdisait formellement aux Terranides de s’aventurer par là, car, bien que les araignées ne soient pas dangereuses, ils pouvaient toujours se faire piquer par accident. La galerie menait à une grotte un peu plus profonde, avec une rivière souterraine, et quantité de toiles d’araignées. Il y avait ici des araignées noires qui circulaient dans tous les sens. Elles étaient assez petites, faisant à peine une dizaine de millimètres, et présentaient un petit signe rouge sur leur abdomen glabre, dénué de poils, leur donnant une apparence sexy et noirâtre.

« La Latrodectus est une espèce d’araignées comprenant environ une trentaine de sous-espèces. Si la plupart d’entre elles sont inoffensives pour les hommes, il en existe en revanche une qui, elle, présente un venin suffisamment puissant pour menacer les hommes : la Latrodectus mactans. Tu la connais sans doute sous un autre nom. »

Il s’agissait de la veuve noire, une araignée qui était assez connue chez les humains, en raison de la peur qu’elle suscitait. L’une d’elles atterrit justement sur le bras d’Élise, remuant le long de son bras.

« J’attaquerais ces insolents avec mes petites araignées, tandis que les grosses atterriront leur attention. Cependant, cette stratégie ne sera guère suffisante, je le crains. Et mes villageois ne sont pas mes guerriers. Alors, dis-moi... As-tu une idée ? »

Tout était bon à prendre, car c’était un combat particulièrement rude qui s’annonçait.



MÉDONÉE

« Surtout, suivez-moi bien. Cette forêt est profonde, et vous risqueriez de vous perdre... »

Médonée avançait lentement, au début. Cette forêt, elle la connaissait comme sa poche. Elle ne le savait pas, mais, dans la mesure où Élise était une Annexienne, elle, elle se rapprochait de sa Cérébrate, une sorte de lieutenante. Pour elle, tout ça était intuitif, mais, en réalité, Médonée avait une sorte de connexion psychique inconsciente avec la conscience collective qui régissait les araignées d’Élise, ce qui expliquait pourquoi il était impossible qu’elle se perde, ou qu’elle se révolte contre Élise. Elle lui serait fidèlement docile, sagement obéissante, jusqu’à sa mort.

Elle s’avançait à travers les sentiers, évitant les toiles, sa robe blanche filant derrière elle. Au fur et à mesure que la lumière décroissait, elle ressemblait de plus en plus à un fantôme. Parfois, on entendait des branches craquer, tandis que les étrangers devaient avoir ce sentiment diffus d’être observés par des milliers d’yeux observateurs. Ils entendaient des bruits sourds de pas, et ne voyaient que des ombres, des reflets. Où étaient donc passés les araignées ? Pourquoi ne les voyaient-ils pas ? Dans sa tête, Médonée pouvait deviner leur angoisse. S’il y avait tant d’araignées, pourquoi n’en voyaient-ils pas une seule ?

« Beaucoup d’étrangers comme vous s’y sont déjà risqués... On les as vus s’enfoncer comme de jeunes fous dans la forêt, malgré nos avertissements... Même aujourd’hui, si on tend bien l’oreille, il paraît qu’on peut les entendre hurler. »

Au détour d’un arbre, Médonée continuait à s’avancer, et la suivre devenait de plus en plus ardue, car les toiles retenaient parfois les guerriers, leur faisant perdre de précieuses secondes, pendant lesquelles leur guide disparaissait mystérieusement.

Ce qui devait finalement arriver se produisit pour Richter et ses hommes : ils furent perdus, au milieu d’un enfer de sons, entourés par les pièges. Car c’était bien dans ça que ces hommes étaient tombés : un piège grossier. Médonée leur avait tendu une énorme ficelle, et ces trois êtres, pétris dans leur arrogance, s’y étaient rués.

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 26 vendredi 10 janvier 2014, 21:37:56

Le moment convivial était terminé et il fallait penser à autre chose, penser à  réagir aux dangers qui grondaient au dehors. Bien évidemment Shad ne désirait pas rester les bras croisés à ne rien faire et avait parfaitement fait comprendre son envie à Elise d’apporter son assistance à la bataille à venir. Bien sûr, elle n’avait rien d’une araignée,  elle ne pouvait pas se déplacer rapidement sur toute surface, ne pouvait pas créer des toiles pour piéger ses ennemis ou encore tuer à l’aide de son poison. Mais, elle n’était également pas vide de ressources et dans de telles situation sa polymorphie et sa pyrotechnie pourraient lui être d’une aide précieuse tout comme ses différentes armes.

Mais s’imaginait que l’Okami pensait qu’Elise n’avait pas de quoi se défendre était une grosse erreur. Shad se doutait bien que la Reine avait plus d’un tour dans ses pattes arachnéennes. Elle la suivit cependant traversant un long couloir caverneux qui était presque totalement plongé dans l’obscurité, jusqu’à ce que des cristaux s’allument et laisse la possibilité à la Louve de voir les énormes formes noires au plafond. Un petit frisson lui parcouru l’échine mais elle continua de marcher arrivant dans une sorte de chambre où coulait une rivière souterraine.

Mais ce qui attira le plus l’attention de Shad était les innombrables toiles d’araignées qui ornaient les parois de la  pièce ainsi que la présence furtive de milliers d’araignées, peut-être plus, qui partaient se nichaient dans les coins d’ombres. La Terranide parvint cependant à en reconnaître une, ou du moins la race à laquelle elle appartenait grâce à un petit symbole rouge situé sur son abdomen. Et quand la maîtresse de la forêt eut fini son discours, la louve souffla :

« La veuve noire….Redoutable en effet…. »

L’Okami se mis à suivre du regard celle qui était descendu sur le bras d’Elise, hochant la tête quant au plan de bataille de cette dernière. L’idée n’était pas mauvaise, il s’agissait de faire diversion à l’aide des plus grandes araignées tout en laissant les petites, plus mortelles, attaquer leurs ennemis par surprise. Fourbe mais efficace.  Cependant,  il y’avait toujours un risque, que cela ne suffise pas, il fallait donc prévoir un second plan, voir un troisième.

La lupine se mis à réfléchir, observant les différentes toiles présentes, trouver une bonne stratégie d’attaque n’était pas chose aisée. Pour sa part, elle aimerait miser sur la surprise, mais cela ne pouvait fonctionner que lors d’une seule charge, la seconde fois, les hommes risquaient d’être beaucoup plus méfiant. D’un coup, l lupine se raidit, sentant comme une présence sur son bras. Portant son regard vers ce dernier, elle put y voir une petite tache noire qui courait rapidement le long de son bras, s’arrêtant de temps à autre avant de repartir en direction de la main de  Shad.

Cette dernière avait demandé qu’Elise mette une de ses araignées dans sa paume mais elle n’aurait pas pensé que  cette dite araignée serait une veuve noire. D’abord tendue, la Louve se mis à observer plus attentivement l’araignée, ses courbes, sa façon d’agir, mais ne fit aucun geste brusque. Finalement après cinq bonnes minutes, la Terranide se détendit et l’araignée fila vers les doigts de cette dernière passant sur ses derniers  comme s’ils auraient été des escaliers avant de revenir sur la paume. En résumé, elle se baladait. Shad finit par la délaisser, bougeant automatiquement ses  doigts en fonction de ce qu’elle pouvait ressentir avant de s’adresser à Elise.

« Je peux te proposer  ceci : Il m’est possible de prendre comme toi une forme animale, je pourrais prendre donc plusieurs de tes veuves noires dans mon pelage et mener une attaque frontale contre la troupe au dehors, gobant au passage peut être deux ou trois de ces hommes. Mais l’idée principale est qu’en passant à travers les troupes, je dépose de tes araignées au sol, ces dernières  finissant le travail ou alors…. »

Une petite pause, peut-être que la deuxième solution n’était pas une bonne idée, mais elle se devait de la mentionner.

« Ils veuillent les Terranides c’est bien connu, si certains sont d’accords, ils pourraient faire en sorte d’apparaître à leur vue sans vraiment être à porter…Peut-être que le fait de voir leur cible pousserait certains chasseurs à se jeter tout droit dans ta forêt et donc tout droit dans une toile ? »

Pour le premier plan,  la Terranide ne risquait rien, ou du moins, elle n’allait pas sortir avec la taille d’un loup habituel. La pleine lune était de saison et il était normal qu’elle fasse usage du don offert par Rafiki.

« Après tout, nous devons surtout jouer sur la surprise non ? Et réussir à attirer ses couards dans ta forêt…. »

Elle marque subitement un arrêt, tendant l’oreille, entendant comme une voix qui les appelait au loin.

………

Richter fulminait, du moins intérieurement, en apparence, il restait droit et fier. Cette garce les avait piégé et ils étaient tombés dedans comme de pauvres débutants, si d’autres viendraient à l’apprendre, il risquait de prendre un coup à sa réputation. Mais piégé ne voulait pas dire perdu. Levant finalement le sort d’illusion, qui ne servait maintenant plus à rien, Richter s’adressa d’une voix ferme à ses hommes :

« On continue d’avancer sans toucher ses saloperies de toiles, ne vous préoccupez pas de ce que vous entendez et si une araignée débarque, battez-vous, tuez-la ou mourrez. »

Pas de quoi rassurer ses troupes quant au risque de finir dévorer par une araignée mais cela était le dernier des soucis de Richter. Faisant un bref signe rapide de la main, il ordonna la marche, utilisant son épée pour se frayer un passage à travers les toiles les moins épaisses. En réalité, ne pas en touche  une seule était impossible, notamment pour se frayer un chemin. 

Mais bien que fines, les toiles apposaient également leur résistance, d’autant plus quand elles étaient alignées les unes derrières les autres, créant de véritables petites barrières et mût par sa colère et le désir de faire payer à Médonée sa traîtrise, Richter ne remarqua pas que l’une des toiles suivantes étaient plus épaisses que les autres et s’en même y faire attention, il se retrouva coincé sur cette dernière avec ses trois hommes.

La tisseuse réagit immédiatement, fonçant sur la quatuor, usant de sa soie pour les envelopper dans un cocon individuelle.  La présence de la  prêtresse avait été ressenti par toutes et chacune savait que ces  misérables humains n’étaient pas à dévorés sur place mais à ramener au nid où demeurait Elise.  Utilisant la conscience collective de la forêt des Toiles, la piégeuse appela trois de ses consœurs qui  vinrent se saisir chacune d’un colis de soie  et de courir rapidement vers le nid.

Ce fut les Terranides qui virent en premier les quatre araignées arrivaient avec leur paquet cadeau, si on pouvait les nommer ainsi. Immédiatement, l’un d’entre eux s’était rué à quatre patte vers l’entrée du couloir interdit, avant pris une inspiration et avait  crié aussi fort qu’il le pouvait, espérant que leur maîtresse-reine l’entende.

« Maitresse-reine ! Vos araignées ! Elles sont venues avec quatre cocons ! »

….

Quatre cocons ? La louve ne pouvait ne pas avoir bien entendu.  Elle eut un petit rire moqueur, comme si une solution leur était gracieusement offerte quant à l’issue de la bataille, avec un peu de chance, sans doute pourraient –elles éviter des pertes inutiles.

« Je pense qu’il faudrait mieux aller voir de quoi il s’agit non ? Quant à toi…-son regard se posa sur la veuve noire – Tu vas redescendre s’il te plait, allez retournes sur ta paroi »

Tout en terminant sa phrase, elle avait laissé sa main se rapprochait au maximum d’une des toile présente afin que la petite araignée noire puisse y  monter, puis elle se recula avant d’attendre la réaction d’Elise, prête à la suivre si elle désirait retourner à l’entrée et voir exactement de quoi il en retournait.

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 27 dimanche 12 janvier 2014, 02:44:44

La grotte était très agréable. Élise aimait bien s’y rendre, pour voir ses petites tisseuses à l’œuvre. Même quand elle était encore une humaine, la Reine des Araignées adorait observer les toiles d’araignées. Dans son jardin, entre plusieurs fleurs, il y avait une grande toile d’araignée. Son père lui avait assuré que c’était l’une des plus constructions architecturales qui puisse exister, à la fois harmonieuse et efficace. Élise ne pouvait nier que la toile d’araignée ait une certaine beauté. Ceci l’avait toujours fasciné, quand elle les observait : comment la Nature pouvait-elle concevoir des choses aussi parfaites ? Comment une simple araignée, créature si petite, pouvait-elle réussir à former une toile d’araignée ? Tout ceci échappait à la compréhension d’Élise, mais aussi de ses parents, qui n’avaient jamais pu lui donner une réponse précise. Même maintenant, alors qu’elle dirigeait toute cette colonie, elle ne comprenait toujours pas ce fonctionnement. Les araignées semblaient tisser instinctivement. Élise savait que, pour certaines communautés, la capacité des araignées à tisser relevait du sacré, et était la preuve que ces créatures étaient des espèces de messagers divins. Certain les rapprochaient notamment des Parques. Élise, elle, ne croyait pas qu’il y ait là quelque chose de divin, juste une sorte d’adaptation de la créature à la nature... Cependant, il était vrai que l’étude de la Nature relevait de phénomènes surprenants, à même de se demander s’il n’y avait pas là quelque chose qui dépassait notre entendement : la capacité de certains insectes à vivre dans des sortes de microsociétés extrêmement bien hiérarchisées, ou les capacités spéciales de certaines créatures naturelles... Comme la soie de l’araignée.

Élsie ne pouvait que spéculer, et elle se battrait pour préserver cette forêt, pour empêcher que la bêtise et la haine des hommes ne la réduisent en cendres. Il lui fallait donc envisager une stratégie, un plan d’attaque. Malheureusement, la Reine n’était pas une guerrière, elle n’avait pas vraiment une armée, et elle ignorait l’état des forces en présence. L’idéal serait d’attirer les ennemis vers la forêt, mais elle savait qu’ils ne s’y risqueraient pas. Ils n’auraient aucune chance d’en découdre, et l’attaqueraient de l’extérieur. Pouvait-elle inventer un subterfuge pour les amener à rentrer ? La Reine y réfléchissait, tandis que Shad proposait ses idées.

Envoyer la petite Terranide en première ligne déplaisait à Élise. Certes, son plan avait des chances de marcher, mais les ennemis pouvaient l’abattre à distance, ou supputer un piège...

*Ceci étant dit, ils sont pétris dans leur arrogance... Ils peuvent très bien la prendre pour une Terranide qui aurait prise peur, et chercherait à se rendre. Cependant, dès qu’ils verront les araignées, ils comprendront le piège, et elle sera alors en danger de mort... Ce que je ne saurais tolérer.*

La Reine continuait à réfléchir, ainsi que Shad :

« Après tout, terminait la Terranide, nous devons surtout jouer sur la surprise non ? Et réussir à attirer ses couards dans ta forêt…. »

Élise hocha lentement la tête.

« Ce serait l’idéal, oui, reconnut-elle. Mais il nous faut un plan qui soit le plus infaillible possible. Ces hommes ont brûlé vifs des Terranides, Shad. S’ils en voient à l’orée de la forêt, qui refusent d’avancer, ils soupçonneront un piège. Leur objectif est de brûler la forêt, de former un cercle autour d’elle, et d’attendre que, sous la pression du feu, les Terranides ne sortent. »

C’était un paradoxe : la forêt d’Élise était tellement épaisse et protégée que les ennemis n’osaient pas y entrer. L’homme qui l’avait menacé s’était bien gardé de s’en approcher, comme s’il sentait qu’il n’en sortirait pas vivant. C’était un sadique, un pervers, mais il était suffisamment clairvoyant pour savoir que pénétrer tête baissée dans la forêt équivaudrait à une forme de suicide. Ce renégat ne commettrait pas une aussi grossière erreur, plaçant Élise dans une situation délicate.

Entre-temps, Shad avait reçu une araignée sur son corps. C’était une Latrodectus hesperus, inoffensive pour les humains. Elle se promena un peu sur son corps, ses petites pattes la parcourent. D’autres araignées remuaient également sur le corps d’Élise, attirées par les phéromones qui se dégageaient de leur pensive et songeuse Reine.

Tandis qu’elle réfléchissait, Élise entendit alors une Terranide l’appeler depuis l’entrée du couloir qu’elle avait emprunté avec Shad :

« Maitresse-reine ! Vos araignées ! Elles sont venues avec quatre cocons ! »

La surprise de Shad fut également la même chez Élise, qui se concentra alors un peu, fermant les yeux. Elle sentit quatre araignées en train de traîner les cocons, ainsi qu’une présence familière, qu’Élise reconnaissait entre mille, et qui provoqua en elle un fourmillement d’excitation : c’était Médonée ! La Reine regarda Shad, et acquiesça à sa remarque.

« Oui, je pense que ça peut être utile. »

Les deux femmes retournèrent dans la clairière, et suivirent plusieurs Terranides vers une autre clairière, avec un grand arbre en son centre. De solides branches permirent de soutenir les quatre cocons, qui étaient traînées par d’épaisses araignées, assez grandes. Elles les accrochèrent, la tête en bas, aux branches, avant de s’écarter. Élise, qui se rapprochait, vit alors Médonée.

« Ma Reine ! » s’exclama Médonée en la voyant.

Les deux femmes s’embrassèrent en se blottissant brièvement l’une contre l’autre. Comme toujours, revoir Médonée procurait à Élise un grand plaisir.

« Qui sont ces gens ? » s’enquit rapidement la Reine en désignant les cocons.

Médonée lui expliqua qu’il s’agissait d’espions venus dans le Village, probablement pour obtenir des informations. Ils s’agitaient nerveusement dans les cocons. Ces derniers étaient en effet fins, et les Terranides, craintivement, évitaient de trop s’approcher. Médonée lui indiqua du doigt celui qui semblait être le chef, tout en restant collée contre sa Reine, une main caressant son ventre, à hauteur de son estomac, l’autre frottant les pattes d’araignées qui pointaient dans le dos de la délicieuse femme.

De son côté, Élise lui expliqua que l’odeur de feu venait de croix que les esclavagistes avaient dressé sur la plaine, afin de les effrayer, et elle encouragea Médonée à aller prévenir, plus tard, les villageois, afin que ceux-ci se tiennent prêts à d’éventuelles actions militaires.

« Nos villageois ne sont pas des combattants, ma Reine, rappela Médonée en embrassant sa Reine dans le cou.
 -  Tu en m’apprends rien, ma belle, mais nous n’avons pas le choix. »

Élise avait toujours pensé que Médonée, d’une manière assez inexplicable, était sensible aux phéromones qu’elle dégageait, ce qui expliquait sans doute son comportement assez sensuel en sa présence. Élise finit par se rapprocher de l’homme dans le cocon, qui semblait visiblement toujours animé, et elle tira sur une partie de sa toile, lui permettant juste de parler.

« Il paraîtrait que toi et tes minables me recherchiez... Tu m’as donc devant toi, étranger... Élise, la Reine des Araignées. »

DC d’Alice Korvander.

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Shad Hoshisora

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Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 28 dimanche 12 janvier 2014, 17:23:20

L’Okami suivit la reine rapidement jusqu’à la sortie de la grotte, se retrouvant de suite accueillie par des Terranides, qui  les guidèrent jusqu’à une clairière où trônait un arbre massif composé de lourdes branches. Mais l’arbre n’était pas le point le plus important, non, il s’agissait surtout des cocons de soie qui pendouillaient lamentablement des branches qui attiraient toutes les attentions. Shad put sentir quelques mouvements de recul, bien qu’immobilisés, les proies qu’avaient ramenées les gardiennes semblaient s’agiter, une en particulier.

A l’approche de Médonée, la louve s’écarta d’Elise, saluant la nouvelle venue d’un simple hochement de tête, préférant porter son attention plutôt sur ces fameux cocons, ne pouvant que s’espérer heureuse de ne pas avoir connu le même sort que ces quatre inconnus. Du moins inconnu seulement pour un temps, car tout en toisant les cocons de soie, l’Okami écoutait les explications de Médonée, ne pouvant s’empêcher de lâcher un grognement. Ainsi donc ils faisaient partie de cette horde de chasseurs, de mercenaires et avaient tentés de pénétrés la Forêt des Toiles pour glaner des informations ? Leur impétuosité leur avait coûté cher, et c’était tant mieux.

La Terranide n’eut aucune difficulté à noter le lien qui unissait Elise à cette femme ci-présente. Elle ne savait pas exactement quel était leur histoire, mais les voir si proche ne la déranger pas plus que cela, après tout, elle avait bien passé du temps dans un harem où la majorité des personnes présentes étaient des femmes qui aimaient les femmes. Et puis, de toute manière, ce sujet n’était pas à l’ordre du jour. Elle esquissa cependant un simple sourire voyant la proximité entre la serveuse et sa Reine, de tel  lien faisait toujours plaisir à voir.

Une nouvelle fois, la bataille prochaine fut mentionnée et savoir qu’un village était présent non loin était une bonne chose, mais cela aurait été encore mieux s’il aurait eu en son sein, des hommes pouvant combattre et non que des simples villageois. Il ne fallait pas deviner longtemps pour comprendre que les guerriers de ce lieu étaient surtout les tisseuses, les araignées d’Elise. Des soldats quelques peu hors du commun et singulier, mais d’une capacité qu’on ne pouvait nier sans aucun doute.  Enfin, l’un des cocons fut déchiré, du mois, juste assez pour que le visage de Richter apparaisse et que ce dernier puisse parler.

Quand on est pétri d’arrogance on se prend toujours un revers de médaille un jour tôt ou tard. Et Richter l’avait bien compris à ses dépens. Enfin libéré de ce satané cocon, il observa un bref instant Elise, sans sourciller, rejetant sa tête en arrière, crachant un mollard à son visage avant de rétorquer, crachant cette fois à ces pieds malgré sa position peu avantageuse.

« je me fiche que tu sois une reine connasse, tu es une pute, une chienne comme ces maudits Terranides ! Tu m’a peut-être eu, mais ta forêt brûlera, Brahmin ne connait aucune défaite de mission….Tes araignées et tes toiles ne te protégeront pas toujours »

« Pwah…Quelle éloquence et insolence » ne put s’empêcher de rétorquer l’Okami.

Un petit gémissement lui fit tourner la tête. En effet, mis à part Elise, Médonnée et les quatre suspendus, quelques Terranides étaient aussi présents et la vue de Richter leur arracha des gémissements de peur, des tremblements, ils reculaient au plus pour ne pas être en contact avec cet homme qui les effrayait. Voyant cela,  Shad se retourna, donnant une claque via sa queue au passage au bras droit de Brahim avant de partir rassurer au mieux qu’elle pouvait les apeurés, observant Richter du coin de l’œil.

« Pff garce….-le regard du chevalier noir se planta dans celui d’Elise- Tu as gagné cette bataille mais pas la guerre sache le, tous, vous allez le payez, et vous allez crier tous comme les putes que vous êtes »

En guise de réponse, la louve le va la main et fit un signe signifiant « oui-oui, cause toujours ! ». Décidemment cet homme avait la langue bien pendue. Ayant réussi à calmer les quelques Terranides, elle  retourna prêt d’Elise, désignant d’un mouvement de la tête l’insolent,

« Tu vas en faire quoi ? »

Le tuer ? Cela était sans doute la meilleur des solutions, surtout que cela éviterait qu’il continue à parler et raconter tant d’inepties. Mais d’un côté, il pourrait également servir pour éviter une bataille ou au mieux, servir d’appât. Une idée germa subitement dans l’esprit de Shad qui vint la chuchoter à l’oreille d’Elise :

« Pourquoi ne pas le relâcher après lui avoir réglé son compte ? Mais le relâcher avec quelques passagères ? Ainsi, il emmènera lui-même la mort dans son camp »

Elle se recula par la suite, attendant patiemment la réponse de la Reine arachnéenne,  croisant les bras, toisant du regard Richter qui continuait également à les traiter de chiennes, putes, sac à foutre et plus encore. Un bâillement long et exagéré fut la seule réponse qu’il reçut de la part de laLouve qui commençait à fatiguer de l’entendre.
« Modifié: lundi 13 janvier 2014, 13:03:55 par Shad Hoshisora »

Élise

Créature

Re : Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! [Elise]

Réponse 29 mardi 14 janvier 2014, 02:08:45

De son prisonnier, Élise n’obtint qu’un postillon sur sa figure, un crachat sur ses pieds, et un florilège d’insultes. La seule information qu’elle obtint fut le nom de Brahmin... Quand ce nom fleurit à ses yeux, elle fronça silencieusement les sourcils. Ce nom, en effet, ne lui était pas inconnu, et elle laissa l’homme parler dans le vide, ne l’écoutant pas. Cet esclavagiste était effrayé, furieux d’avoir constaté qu’il était piégé, et sa peur s’exprimait par une sorte de rage illogique. La Reine, elle, repensait à Brahmin, à ce nom... Elle l’avait entendu par le biais d’un chevalier de passage, il y a plusieurs mois. Le courageux homme avait voulu la chasser, se prétendant être un saint paladin investi du pouvoir divin. Il avait fini dans une toile, et Élise avait ensuite compris qu’elle était traquée par des nobles. Le chevalier lui avait expliqué qu’on disait qu’elle était une créature monstrueuse, mais, quand il avait eu l’occasion de pénétrer la femme, il avait compris que les apparences étaient parfois trompeuses. C’était notamment grâce à lui qu’Élise connaissait les faibles capacités au combat de ses villageois, car le chevalier avait tenté de les former, avant de constater leur inefficacité au combat. Il l’avait prévenu que des individus pouvaient la poursuivre, et lui avait alors parlé de Brahmin, un individu dont la tête était mise à prix dans plusieurs États, un criminel de guerre, aussi vicieux que sadique, un pervers cruel, dont on ignorait s’il était homme ou démon. Tout ce dont on était sûr, c’était que sa horde de mercenaires n’était jamais loin des catastrophes et des cataclysmes. Ils rôdaient après le passage des cyclones, capturant les survivants pour en faire des esclaves, ils soutenaient des conflits seigneuriaux ou royaux pour piller des villes, ils s’aventuraient dans les villes ravagées par les maladies pour piller des biens. Pour cela, Brahmin envoyait des esclaves dans la ville récupérer des biens, leur promettant d’être libres s’ils le faisaient. Il contraignait les esclaves à rentrer en les menaçant de tuer leurs proches, et, généralement, ils revenaient. Brahmin les abattait alors, pour éviter qu’ils ne contaminent ses hommes, et brûlaient les cadavres au loin.

C’était un être cruel, ignoble, qui n’hésiterait donc pas à brûler toute la forêt, plutôt que d’y rentrer. Comment le piéger ? C’était un homme paranoïaque, qui savait visiblement à quoi s’en tenir avec cette forêt. Sa manière de s’enrichir en témoignait : il n’était jamais en première ligne, mais profitait toujours de l’affaiblissement de son ennemi pour l’achever. Le chevalier lui avait expliqué que son ordre avait déjà combattu les troupes de Brahmin, et qu’ils étaient de valeureux guerriers. Brahmin était un guerrier mystique, un être particulièrement puissant et retors.

« Tu vas en faire quoi ? » lui demanda alors Shad, l’arrachant à ses pensées.

Élise cligna lentement les yeux, en réfléchissant. Qu’allait-elle en faire, justement ? Le tuer semblait tout à fait être une bonne idée, mais il y avait peut-être un moyen d’exploiter ce bougre, un moyen de piéger Brahmin et ses hommes. La Reine des Araignées réfléchissait pensivement, lorsque Shad formula une proposition, ayant visiblement du comprendre que la redoutable femme était en train de réfléchir :

« Pourquoi ne pas le relâcher après lui avoir réglé son compte ? Mais le relâcher avec quelques passagères ? Ainsi, il emmènera lui-même la mort dans son camp... »

La Reine réfléchit, une moue sur les lèvres.

« Putes frigides ! Salopes ! Je vous niquerais tous la gueule, chiennes, pétasses, connes, je vous pisse à la raie, face de putes ! Allez crever et chiez dans vos mères !! »

Élise tendit ses doigts, et des filaments en jaillirent, recouvrant la tête de l’homme, qui se mit à gémir silencieusement, avant que les toiles ne recouvrent intégralement sa tête. La Reine soupira faiblement.

« On ne s’entendait plus respirer. »

Elle porta ensuite son attention vers Shad.

« Je pensais à un plan similaire, Shad. Cependant, il va nous falloir le travailler. Si je le tue, et ure je dépose quelques cadavres dans son corps, il y a de grandes choses que ce Brahmin incendie les cadavres, par mesure de précaution. J’ai entendu parler de cet homme par des voyageurs de passage. Ce n’est pas qu’un simple esclavagiste, c’est un criminel de guerre. Son autorité repose sur la peur qu’il inspire. Il est donc légèrement paranoïaque. Cependant, j’ai une idée... »

Médonée les écoutait silencieusement, tandis que les Terranides observaient encore Richter en train de se débattre, s’agitant dans son cocon, de plus en plus lentement.

« Il faut que Richter survive, au moins pendant un temps. S’il est en vie, Brahmin voudra sûrement entendre son rapport. À partir de là, nous pourrons envisager une piste possible... »

Élise réfléchissait, et finit par avoir une idée.

« Médonée, Shad, suivez-moi. Il est temps que tu voies mes araignées spéciales, Shad. »

Élise retourna dans le nid, et s’avança dans un autre couloir. Médonée se trouvait derrière Shad. La belle humaine savait naturellement où la noble Reine les conduisait. Elle les guida dans une autre pièce où il y avait des espèces d’œufs violets et des cocons dans les coins. Les œufs violets émettaient une étrange lueur, et il y avait plusieurs araignées très spéciales, dont l’apparence évoquait vaguement la forme arachnéenne que prenait Élise.


L’une de ces grosses araignées, un peu plus grosses qu’une main, s’avança vers les trois femmes, tandis que d’autres se rapprochaient également.

« À défaut de leur donner un nom scientifique précis, appelons ces créatures les araignées d’Élise. Leur venin est mortel, mais ces araignées sont liées de manière très spéciale à mon psyché, puisque, contrairement aux autres araignées de ma Forêt, j’ai un lien très précis avec ces araignées. Toutes les araignées géantes que tu as vues ne sont rien de plus que ces araignées arrivant à maturation. Très concrètement, quand je rentre en méditation, je peux piloter ces araignées. Les araignées que tu vois ici sont plus grosses que les jeunes araignées. Aussi, pour résumer, nous allons permettre à ce jeune homme insolent de s’échapper avec un cadeau dans son corps, quand il arrivera au camp. »

Médonée hocha la tête, tandis qu’Élise se mettait à poursuivre :

« Vois-tu, Shad, il existe une légende urbaine, sur la capacité de certaines araignées à pondre des œufs dans la peau des humains. Cette légende s’inspire du fait que certaines espèces d’arachnides, comme les acariens, peuvent effectivement pondre sous la peau. En temps normal, une araignée ne dispose pas d’un organe suffisamment fort pour perforer la peau... Mais les miennes le peuvent. Nous allons ouvrir cet homme pour permettre à l’une de mes araignées de pondre un œuf. D’ici quelques heures, l’œuf donnera naissance à une araignée, et j’essaierai de l’utiliser pour tuer Brahmin. Si nous le supprimons, nous terminerons ce conflit. »

Médonée comprenait, mais avait une question.

« Comment comptez-vous faire ?
 -  Nous allons balancer les quatre cocons dans la rivière, après avoir tué trois d’entre eux. Notre homme pensera avoir échappé de justice à la mort, et estimera que nous avons sous-estimé ses capacités. Le cocon dans lequel nous le plongerons sera résistant, mais pas suffisamment. Sous le contact de l’eau, il s’affaiblira, et ceci devrait l’occasion à notre homme de s’enfuir en nageant. »

Il était toujours possible que l’homme ne sache pas nager. Auquel cas, le plan d’Élise tomberait à l’eau.

Sans mauvais jeu de mots.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.



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