Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

When the moon shines red [Lollipop]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Lyan Rose

Terranide

When the moon shines red [Lollipop]

vendredi 22 novembre 2013, 14:05:19

L'après-midi laissait place à la nuit, après une journée entière à bosser. Toi, bosser. Cela avait surpris tout le monde au bureau, sauf Purity. Il s'agissait de ton dossier du mois, et quel dossier ! Meurtres en série à divers endroits dans la ville de Seikusu. Des modus operandi similaires dans le sens où ils sont tous cernés comme improbables aux yeux des humains "normaux", comme tu te complais à les appeler. Tu pourrais mieux comprendre toi-même, ayant déjà entendu parler de meurtres surnaturels. Jets d'acide et combustions humaines spontanées criminelles, c'était souvent ton petit-déjeuner, là où les nouveaux parmi les forces de police recrachaient le leur.

Les cadavres n'étaient pas beaux à voir, toi-même en convenais. Mais cela n'allait pas t'arrêter pour autant. Les scènes de crime étant pour la plupart toutes les mêmes, une qui sortait du lot limitait le nombre de suspects. Le meurtrier banal se veut toujours original. C'est pour ça qu'il est si facile à rattraper. Ils sont tous pareils dans leur manière d'être originaux. Tu dissertais de tout cela ce matin-même, intérieurement, entre deux nuages de fumée dans le froid matinal. Tu t'étais même penché vers un nouvel inspecteur, qui avait fait honneur à la règle en allant dégobiller son petit-déj' derrière les bandes jaunes.

- Dis, le nouveau, tu sais pourquoi il fait aussi froid le matin ?
- Non, monsieur...
- Parce qu'il faut bien qu'il fasse froid le matin pour qu'on se rende compte qu'il fait bon l'après-midi.

Puis tu étais revenu sur l'affaire en cours. Cinquième victime identifiable, un gros bonnet du nom de Hiko Takahiko. Trempait dans des affaires louches, bourrés d'ennemis de partout. La liste des suspects atteignait un nombre presque record tant cet homme était peu aimé. Tu prenais des notes dans un petit calepin. Tu aimais prendre ces notes dans ce bloc-notes, même quand les notes en question étaient de simples schémas de la scène du crime. Ca donnait un petit effet sérieux, ou quelque chose du genre. Un truc qui te convenait bien, quoi. Une impression de sérieux sur un flemmard engagé. Un pied-de-nez discret à l'institution, en sorte.

Ton regard se portait sur un paquet de plumes près du corps. De tes doigts gantés, tu avais pris l'une des plumes et l'avais enfermée dans un petit sachet plastifié, avant de la tendre à l'inspecteur. Tu avais déjà collé une étiquette sur le sachet, à l'intention des amis du laboratoire. C'est là que l'inspecteur t'avait posé la première colle de la journée.

- M. Rose, pourquoi celle-ci et pas les autres ?
D'un ton égal, tu avais répondu sans conviction.

- C'est exactement le genre de questions que Dieu ne se pose pas.

Ce petit tas de plumes n'était pas le premier que tu voyais dans cette affaire. Toutes les scènes de crime concernées possédaient une ou plusieurs plumes éparpillées autour de la victime. Peut-être pour l'ironie, la deuxième victime avait une plume enfoncée dans l'une des nombreuses plaies qui tachetaient le corps. Tu t'étais levé, tu avais mis les mains dans les poches, et tu t'étais tiré. Cette plume t'en avait déjà bien assez appris sur ce meurtre.

On passera sous silence la pause déjeuner et le temps de glandouille qui avaient suivi ce petit bout d'enquête, où tu étais juste assis dans ton bureau, faisant mine de travailler. Tout cela n'est pas important, revenons-en au présent. C'est ennuyeux de parler au passé d’événements récents, tu sais. Te voici donc dans une autre rue, écharpe autour du cou, les mains dans les poches d'un manteau long qui servait surtout à dissimuler tes deux armes. Tu dois retrouver Razel à minuit pour ta remise en forme hebdomadaire.

Ton travail de voleur nocturne devait reprendre, un de ces quatre. Ce que tu te demandes en ce moment, c'est si tu dois reprendre le blason de Looter Phazer et redorer le tout ou bien prendre une nouvelle identité de voleur et un nouveau modus operandi. Envoyer une carte de visite au lieu que tu allais cambrioler te semble une idée intéressante, tant pour le challenge que pour l'adrénaline que cela allait te donner. A chaque pas, un petit bruit de ferraille trahit les deux Beretta 92 accrochés à tes cuisses.

Tir sur cibles mouvantes, tir d'instinct, manœuvres d'esquive et surtout maniement de tes nouvelles capacités d'auto-dissimulation sont au programme. Tu maîtrisais encore très mal ton invisibilité, même si la diminution de résolution de ta personne n'avait déjà plus aucun secret pour toi. De même, l'effacement de ta présence te donnait encore énormément de fil à retordre. Faire en sorte que les gens t'ignorent inconsciemment était plus difficile que prévu. Ton regard se porte sur la lune, dotée ce soir d'une lumière un peu rougeâtre. Influence de Mars, ou quelque chose du genre ? Tu n'en sais rien, et tu t'en fous.

C'est juste que c'est joli, la lune rouge. Ce sera classe pour s'entraîner ce soir. Mais quelque chose te dit que la rééducation de ce soir sera à abandonner.

Une intuition, comme ça, qui te fait serrer tes deux armes dans tes poings.

Nouvelle fiche - Suivi RP/Trames

Thème [Standard] - Thème [Alternatif]

Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : When the moon shines red [Lollipop]

Réponse 1 vendredi 22 novembre 2013, 16:06:28

Une Lune Rouge. Comme le sang. Cliché ? Tellement. Mais tu t'en fous. Une lune Rouge pour un meurtre rouge à coups de bec blanc. Intéressant aussi. Cliché, mais intéressant. Et pour assassiner qui, au fait ? Un ... procureur, il te semblait. Un fouineur en tout cas. Une Lune Rouge, c'est terriblement angoissant, ça a quelque chose de fou, de faux, d'irréaliste, de surnaturel. Tu regardes la lune, tu la fixes. Tu as repris tes bonnes vieilles habitudes de Tueuse à Gages. Un p'tit contrat de temps en temps ... Enfin. Non. Pas de temps en temps. En une semaine, deux meurtres. a semaines d'avant, deux autres. Et tu continuais. Besoin d'argent, Petite Marquise ? Peut-être bien, ou juste un besoin de tuer, de te sentir supérieure. Pour une fois, tu n'es pas dans un état de soumission, tu n'as qu'une envie, c'est tuer. Violence.

Tu es redevenue la Fatale, après tout. Terriblement fatale, effectivement. Le contrat de ce soir te paraît identique aux autres. Un homme, seul, un procureur, un mort. Badabam. Enfin, dans ton esprit, c'est pas plus compliqué, j'avoue. Le contrat sur la tête du pauvre gars, c'est un contrat comme un autre, un soir d'une Lune Rouge. Mais revenons une petite journée en arrière, car si certaines personnes n'aiment pas narrer le passé, le narrateur de La Fatale le fait, elle. Na. Pourquoi ? Elle sait pas. Bref, passons. La mort, de toute manière, comme le passé, comme la vie et comme l'amour, c'est rapidement devenu des sentiments optionnels pour toi. Et un peu compliqués à appréhender. La mort, qu'est-ce que c'est ? Quelque chose de très lointain qui ne t'arrivera sans doute jamais. L'amour ... ? Indéfinissable. La vie ? Un ramassis de minutes, d'heures, de semaines, de mois et d'années à faire des choses à moitiés inutiles.

Le passé, qu'est-ce pour toi, après tout ? Un temps comme un autre. Etre immortelle, c'est bien, mais ça peut paraître long. C'est pour ça que tu aimes bien tuer des gens des fois, ça occupe pas mal, en plus. Les meurtres et ton modus operandi sont toujours les mêmes. Une victime, des colombes, et un coup de couteau quand la victime ne peut plus te faire de mal. C'est un peu lâche, un peu long, assez douloureux pour la victime, elle te déteste, elle te hait, elle t'exècre et toi tu t'amuses. Mais apparemment, un certains 'Rose' serait en train de faire une si bonne enquête qu'il pourrait te trouver facilement. Ça te parait impossible, impensable, inimaginable, mais ça t'énerve. Pourtant, tu ne sais pas si tu veux le tuer ou pas. Tuer des gens sans avoir d'ordres, ça t'amuse moins, et ça ne rapporte pas. Pourtant, ce procureur pourrait encore te faire partir à l'autre bout du monde. S'il découvre qui tu es, d'ou tu viens, ce que tu as déjà fait, tu pourrais être bonne pour un nouvel exil.

Et là ... Que découvres-tu ? Un contrat. Un contrat sur la tête de Lyan Rose, procureur. L'homme doit être tué, sommairement, le plus rapidement possible. Le prix ... ? Un bon pactole, une jolie petite somme bien intéressante. Parfois, le destin fait bien les choses. Tu as une a raison de le tuer, maintenant. Qui en plus te rapporte. La vie peut être amusante, parfois ! Enfin, pas pour lui. Se faire picorer par la personne qu'il traque depuis une p'tite semaine déjà, ça va pas l'amuser. Mais au moins, il te connaîtra. Vous pourrez même discuter quelques secondes, pendant qu'il souffre en se faisant grignoter par tes jolies colombes. C'est donc dans cet état d'esprit plus ou moins joyeux et content que tu regardes la lune rouge qui rougeoie dans les rues vides quelques minutes avant que minuit sonne.

E
st-ce que tu l'as suivi ? Est-ce que tu l'as croisé ? Est-ce que tu l'attendais ? Seul la narratrice le savait et elle ne sait pas si décider. Alors juste, là, pas loin de lui, dans la rue vide. Ce sera classe de mourir sous une Lune Rouge. Sur ton épaule, une colombe. C'est un avertissement. Ce soir tu es d'humeur joueuse. Sourire aux lèvres, lèvres carmins, yeux bleus pâle fixant la silhouette armée. Armée ? Oh, pas bête, la bête. Tu passes ta main dans le petit sac qui pend contre ta hanche, et en sors une dague. Jolie dague. Dans son coeur tu t'enfonceras, de rouge tu te coloreras et andrinople tu ressortiras.

<< - Bonsoir, Procureur. Vous attendez quelqu'un ? >> Il va se retourner et faire face à ta silhouette un peu fantomatique, grande, élancée, pâle et fragile. << - Heureuse de vous croiser, Monsieur ... Rose. Votre affaire avance-t-elle. Je pourrais peut-être vous aider. >> Ta colombe roucoule, alors que ta main libre s'en va la caresser, filant sur les plumes lisses.

Tu souris à ce jeune homme brun, tes cheveux ondulés entourant ton visage blanc. Ta tête est un peu penchée vers la droite, ton regard dévorant la silhouette. Ta main qui garde la dague se relève se relève pour le pointer, d'un air peu menaçant, ta colombe s'envolant dans les airs, suivant ton mouvement et allant se poser sur l'épaule du jeune homme.

<< - Voilà déjà une réponse, non ? >>




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Lyan Rose

Terranide

Re : When the moon shines red [Lollipop]

Réponse 2 vendredi 22 novembre 2013, 16:38:48

- Bonsoir, procureur. Vous attendez quelqu'un ?

Tu te retournes d'un bond. Tu n'es pas censé être repéré ici, près d'un entraînement destiné à devenir un encore meilleur voleur que ce que tu étais déjà. Ce serait problématique pour toi comme pour ton destin, puisqu'il s'agirait de mon problème ensuite. Comment dépatouiller un deus ex machina assez bien foutu pour expliquer que personne ne te demande de comptes à propos de cette nuit ? Mais tout va bien, calme-toi. Il ne s'agit que d'une femme au teint proche du tien, plus clair encore. Là où tu es d'une pâleur incroyable, sa peau est blanche. Ouais, blanche, carrément. Même sa dague est moins blanche que sa peau.

Ouais, sa dague. Tu as directement vu une dague dans sa main, brièvement. Un effet de ton imagination ou non, tu n'en sais rien. Mais la prise sur ton flingue s'est raffermie, en attendant la suite. Une goutte de sueur perle sur ton front, tandis que la femme continue de parler avec un léger sourire, rien de bien rassurant. On a toujours dit qu'un sourire provient étymologiquement du "sous-rire", un rire sans en être un. Et en voyant ce sourire, tu ne peux qu'imaginer dans quelles conditions tu pourrais entendre le vrai rire.

Et tu en frissonnes.

- Heureuse de vous croiser, monsieur Rose...

Ce n'était pas le cas pour toi, mais tu gardais le silence.

- Votre affaire avance-t-elle ? Je pourrais peut-être vous aider.

Une minute. Comment est-elle au courant de cette affaire, qui a été cachée aux médias aussi bien que possible ? Comment peut-elle savoir quoi que ce soit sur cette affaire ? Quelque chose te dérange ici, et il ne s'agit plus seulement de la femme en elle-même. Elle en sait trop, et c'est ce qui te fait faire ce pas en arrière. Sur son épaule, une colombe. Aux plumes blanches, aussi blanches que possible. Aussi blanches que celles des précédents meurtres.

Ton pas en arrière s'arrête. Dans ta tête, se trouvent trois pensées. La première, c'est l'incrédulité à l'idée qu'un coupable potentiel vienne à toi directement. La seconde, c'est la nette impression que tu es le prochain sur la liste, qui t'apporte un sourire amer. La troisième, c'est l'excitation. Si tout est bien comme tu le penses - et c'est bien comme tu le penses - tu n'auras pas besoin d'entrainement ce soir. Echapper à cette femme ne te coûtera pas la vie, pour sûr. Mais cela te coûtera du sang, beaucoup de sang. Ta seule faiblesse, la perte de sang.

La dague te pointe. Tu avais donc bien vu la dague. Ni une ni deux, l'un de tes deux Beretta sort de son holster et vient se braquer sur un objet en mouvement. Voyant alors la colombe, tu avortes ton pas de côté. Elle ne te lance pas la dague dessus. Cette colombe qui vient se poster sur ton épaule, doucement, et qui te lacère la peau sous le tissu en atterrissant. Tu retiens une inspiration de douleur, mais ce n'est au final pas grand chose.

- Voilà déjà une réponse, non ?

En effet, c'était une réponse pour toi. Et quelle réponse ! En exclusivité, l'arme du crime, le coupable et le modus operandi tous les trois livrés. Ton bras retombe, et tu braques maintenant la femme devant toi aussi nonchalamment qu'elle te tend la lame de la dague. Un petit sourire se décolle sur tes lèvres : elle ne sait pas que tu es en partie immortel. Et elle veut ta peau. Tu ne peux tout de même pas chasser cette goutte de sueur lorsque la colombe vient piquer ton cou avec son bec. Pas de mort, soit.

Mais la douleur sera au rendez-vous.

De plus, la régénération n'est pas instantanée la plupart du temps. Les seules blessures que la nano-bestiole dans ton corps traite en quelques secondes sont celles qui pourraient te coûter la vie. Bah, cela jouait en ta faveur. Peut-être allait-elle te prendre pour mort à un moment... Mais dans tous les cas, tu ne comptais pas te laisser faire. Tu chasses ce sourire de ton visage, et tu réponds tranquillement.

- On peut dire ça comme ça. Maintenant que j'ai mon coupable, je peux avoir son identité ?

Ton bras se relève encore un peu, comme pour montrer ce qui pouvait arriver. Si jamais il devait y avoir coups de feu, ce n'est pas dans une rue déserte et inhabitée comme celle-ci qu'il y aura le moindre témoin. Et même si témoin il y avait, tu étais devenu un pro en matière de suppression de témoins. La seule chose gênante ici, c'est cette colombe sur ton épaule, qui refusait de partir.

Mais tu peux y remédier aussi.

Nouvelle fiche - Suivi RP/Trames

Thème [Standard] - Thème [Alternatif]

Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : When the moon shines red [Lollipop]

Réponse 3 vendredi 22 novembre 2013, 18:45:35

Ton rire ? C'est vrai que tu ne ris pas souvent. Tu souris, mais tu ne ris pas. C'est une manie, sans doute, une manière de vivre, une manière de faire. Sourire, mais ne pas rire. L'éclat qui dégoulinerait de ta gorge serait de trop, cet éclat cristallin ferait peut-être tache dans ton être. Mais si tu riais, tes victimes seraient encore plus effrayées. Les pauvres, terrorisés par toi, ton allure, ton rire, ta dague, tes colombes, ce ne serait même plus amusant. Pourtant, on ne dirait pas, mais tu n'es pas sadique. Un peu folle, mais pas sadique. La douleur, ce n'est pas une manière pour toi d'être mieux. Rien ne te fait être mieux, soyons honnêtes. Mais parfois, un peu de violence extériorise tes douleur intérieures.

Sans doute que ta présence ne l'enchante guère. Mais son avis ne compte pas, à ce petit homme. Pas concentrée, tu ne sens pas l'odeur de son sang qui parait quelque peu ... particulier. Si tu l'avais senti, tu te serai peut-être un peu reculer pour réfléchir à une méthode précise pour l'attaquer et le mettre à terre. Mais là, qu'est-il qu'un humain inoffensif ? Rien de plus, rien de moi.  Il a l'air étonné. L'étonnement. Quel beau sentiment sur un visage humain. Il comprend et regarde ta colombe d'un air quelque peu surréaliste. "Pardon, j'ai devant moi la tueuse et l'arme du crime ?Et elle vient s'offrir à moi ? Putain quel chanceux !" Enfin, il n'a pas l'air assez bête pour penser exactement comme ça. Tant mieux, ça n'en sera que toujours plus long et amusant. The Night is so pretty and so young ... Il peut s'en passer, cette nuit des choses ! Tu sifflotes doucement, et alors qu'il sort un pistolet, ta colombe repart vers, toi se posant de nouveau sur ton épaule.

Tu n'aimes pas les armes à feu. C'est lache. Il n'y a pas de challenge. Enfin, tu t'en fous, s'il n'a pas de balle en argent ... bénite, qui plus est, que peut-il contre toi ? Rien, imbécile. Mais il ne le sait pas encore. A qui-a-t-il affaire, ce procureur ? A une vampire, mon petit. Et il ne le sait pas ! Et toi, tu ne vas pas lui dire tout de suite. Tu l'as déjà assez bien aidé pour ce soir. Mais s'il meurt, de toute manière, connaître ton nom ou pas ne changera pas la forme de sa tombe. Ni la croix, ni la terre qui tombera sur le cercueil, ni les vers qui viendront le bouffer, avant de pourrir entre ses entrailles. S'il a peur d'une colombe, que sera-t-il d'une nuée d'oiseau de paix venu pour le becqueter, comme on le ferait d'un bout de viande fraiche ? Tu vas trouver sa réaction habituelle. Ou peut-être pas.

<< - Sleeping in my car, I will undress you, Sleeping in my car, I will caress you, Staying in the back seat, Of my car making up ...! >>

Tu as un air totalement dément qui n'est pas toujours le tien. Mais là, particulièrement. Tu avances, doucement, rangeant ta dague. Le pistolet ne t'inspire guère, c'est vrai. Tu n'aimes pas les armes à feu. Il n'avait pas intérêt à toucher à ta colombe. Tu aimes tes animaux de compagnie, il faut te comprendre. Tu pointes du doigt l'arme, comme une enfant, le sourire disparaissant au fur et à mesure de ton visage.

<< - Vous voulez en savoir des choses, procureur ! Marquise, ça vous va ? Ou L'Orchidée. Ophélia l'Orchidée, tiens. Vous savez des bouts de mon identité. Mais laissez cette arme tranquille. Est-ce que j'ai l'air de vous vouloir du mal ... ? >>

E
t d'un claquement sonore des doigts, trois ou quatre colombes apparaissent, t'entourant. Avant de jouer, il faut parler, un peu.




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Lyan Rose

Terranide

Re : When the moon shines red [Lollipop]

Réponse 4 dimanche 24 novembre 2013, 13:05:55

L'air que tu connais si bien. Les mouvements mécaniques, comme une poupée brisée. Le sourire dément, les yeux exorbités. Ton corps se souvient de tout ça. Un orphelin te vient en tête, ça chantonne sinistre dans ta mémoire si peu sélective. Tu revois ce même sourire sur un adolescent couvert de sang. Tu entends de nouveau cet adolescent, dans ta tête.

«Hé, monsieur, vous savez ce que c'est un orphelin ?»

Non, tu ne savais pas. Pour lui faire plaisir, tu ne savais pas. Et le voilà qui chantonnait, avec une voix calme qui contraste avec le sang sur ses vêtements, sur sa peau, dans ses cheveux...

«Voici l'histoire, d'un petit enfant, qu'avait pas d'papa... qu'avait pas d'maman...»

Tu l'entends de nouveau, cette chanson morbide. Ce rire dérangé, aussi. Et la conclusion de ce gosse, qui t'avait foutu sur le cul ce jour-là :

«Un orphelin, monsieur, c'est la naïveté même. Personne ne lui a appris à se méfier, et il en devient une proie facile. Un orphelin, c'est un tueur-né si c'est bien manipulé, monsieur Rose.»

Tu n'oublieras jamais ce gosse, qui a fait un an de taule seulement pour le meurtre de huit personnes. Un enfant qui était mort en taule, assassiné par d'autres gamins aussi sanguinaires. Et cette femme, elle te rappelle ce gamin, en ce moment même. Tu peux même la voir chantonner la petite chanson de l'orphelin du gosse. Chaque pas qu'elle fait en avant te donne envie d'en faire un en arrière, mais tu ne reculeras pas. Tu as beau être bon au tir sur cible mouvante, tes instincts de tigre savant te dicter la meilleure manière de combattre.

Non, tu ne reculeras pas. La dague revient dans le petit sac, mais tu ne baisses pas ton arme pour autant. Cette colombe ne t'inspire aucune confiance. Pour ce que tu en sais, les plumes blanches sur les scènes de crime n'étaient sans doute pas là pour rien. Son bras se lève d'une manière quelque peu mécanique, et vient pointer du doigt le canon de ton arme. Cette voix faisait disparaître le sourire à vue d'oeil, syllabe par syllabe. Tu mis un peu de temps à remettre ce qu'elle te disait en place, fasciné par ce phénomène.


- Vous voulez en savoir des choses, procureur ! Marquise, ça vous va ? Ou L'Orchidée. Ophélia l'Orchidée, tiens. Vous savez des bouts de mon identité. Mais laissez cette arme tranquille. Est-ce que j'ai l'air de vous vouloir du mal... ?

Honnêtement, oui, penses-tu. Elle est plus dangereuse que n'importe quel membre d'un clan ou  d'une bande en ce soir de lune rouge. Son air veut tout dire : elle a toutes les chances d'essayer de te buter ce soir, et tout ce que tu peux faire est négocier en attendant que les premiers coups tombent. Elle claque des doigts, et une poignée de colombes viennent se poser aux alentours. Cela ne te dit rien qui vaille. D'un coup de crosse, tu dégages la colombe de ton épaule et tu braques de nouveau la femme en face de toi.

- Je ferai disparaître cette arme quand je le jugerai bon. En attendant, il est normal de se méfier d'une personne avec une dague et suspectée d'avoir fait cinq morts.

Une goutte de sueur perle sur ta tempe, mais tu ne baisseras pas ton Beretta avant d'être hors de danger ou bien attaqué. Tu ne sais que trop bien comment ce genre de situation se finit, et c'est pour ça que tu restes autant sur tes gardes. Il s'agit ici de ne pas rester sur le carreau.

Nouvelle fiche - Suivi RP/Trames

Thème [Standard] - Thème [Alternatif]

Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : When the moon shines red [Lollipop]

Réponse 5 samedi 30 novembre 2013, 21:28:23

<< What have we done to england ? Should we shout should we scream : "what happened to the post war dream?" Oh maggie maggie what have we done ? >>

Il se souvient. Et toi, est-ce qu'il te rappelle quelqu'un, ce procureur ? Non, t'as pas l'air de te souvenir de quelqu'un en particulier. Est-ce que tu lui fais peur ? Est-ce qu'il a peur de toi ? Pourtant, tu ne veux pas faire peur. Tu n'es pas bien méchante. Si ? Non, tu ne sais plus vraiment. Si tu lui fais peur, c'est qu'il est faible. Une femme ne peut pas faire peur, même si elle parait folle, même si elle te veut du mal. Mais tu n'es peut-être pas une femme, après tout. Un monstre ? Non, ça serait trop simple comme définition. Pourquoi il ne recule pas ? Il n'a donc pas peur. Sinon, il serait lache, il reculerait.

Tu penses. Sans que tes idées se suivent, sans que tu saches à quoi tu penses, tu penses. Tu te poses toujours la même question : Est-ce qu'il a peur ? Tu veux savoir. Il ne recule pas, tu continues d'avancer, tes fins sourcils se fronçant. Il n'est pas obéissant, ce Procureur. Est-ce que tu lui fais peur ? Pourquoi cette question te hante-t-elle ? Pourquoi est-ce si important. Tu ne veux pas lui plaire, tu dois le tuer. Qu'est-ce que ça changera ? Pourtant, tu dois lui faire peur, puisqu'il n'agit pas comme un homme tranquille. Il est un homme en danger. Il n'est pas bête. Et cela t'énerve. Tu ne veux pas lui faire peur. Qui es-tu pour faire peur ? Tu n'es plus un monstre, tu n'es plus rien, tu ne veux pas lui faire peur. Qu'est-ce qu'il te prends ?

<< - Il serait bête de mourir, effectivement. Si près de trouver un meurtrier potentiellement dangereux. >>

Ta voix calme paraît ne pas trop s'en faire. Tu as une arme pointée sur ton coeur, mais qu'est-ce pour toi ? Oh, rien de bien intéressant. Pourtant, tu pourrais être effrayée. Une balle bien placée, une tête en oins et ton éternité est bonne pour la casse. Il éloigne ta colombe et une moue enfantine se dessine sur tes lèvres rouges. Oh, pauvre petite colombe...Tu lui fais signe de venir se poser sur ton épaule, et l'oiseau s'exécute, obéissant. Il devrait être pareil. Il devrait abaisser cette arme. Avant que tu t'énerves, qui plus est.

Parfois tu t'demandes. Pourquoi je fais ça ? Pourquoi que je fais ce boulot ? Ca t'amuse un peu, ça t'nourris facilement, ça t'occupe. Est-ce que ça te plait ? Pas plus que ça. Ca te dérouille, en tout cas. Et ça te fait sourire. Ce procureur te fait sourire, il t'amuse, il te fait presque pitié. Pas dans l'mauvais sens...Mais il veut te mettre sous les barreaux, après tout. Alors, qu'est-il qu'un humain comme les autres ? Est-ce que tu lui fais peur ? Tu vas lui demander, tiens. Tu es à quoi ..? Un mètre de lui ? Haussant les épaules, laissant tes mains ballantes de chaque côté de ton corps, tu le fixes, le dévisages, le décris, le dessines dans ton cerveau noyé sous les pensées diverses et variés, inutiles et primordiales

<< - Que peux faire ma misérable dague contre votre pistolet ? Est-ce que vous avez peur de moi ? Vous ne devriez pas. On peut parler, si vous voulez. Ca ne coûte rien, non ? Quel est votre nom ? >>

De toute manière, il te répondra. Il gagne du temps, grâce à votre conversation, il gagne de l'assurance, il gagne une porte de sortie, un issue pour te battre. Alors, c'est tout en son honneur, tout pour lui. Et toi, ça te permet de connaître ta victime. Une habitude. De la mettre en confiance et de jouer à la plus lache des deux, à la confidente, à la meurtrière. Puis, tu peux bien avoir un peu de compliments pour ta méthode d'un procureur qui ne dira plus jamais plus rien. Et le combat n'en sera que plus amusant ... Il saura les dangers et ne pourra pas ... s'en défendre.




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Lyan Rose

Terranide

Re : When the moon shines red [Lollipop]

Réponse 6 mardi 03 décembre 2013, 13:28:37

Tu ne cherches plus à comprendre. Elle s'est approchée très près, beaucoup trop pour pouvoir tirer sans en foutre partout. Tu abaisses donc ton bras, mais garde ton arme braquée sur la partie haute du corps de cette femme. De l'autre main, tu cherches ta troisième arme, ton coup de bluff. Un six-coups comme on n'en fait plus, une arme puissante dont tu as toi-même du mal à encaisser le recul. Mais ce n'est pas ce qui t'intéresse ici. Discrètement, tu vides le barillet dans ta poche, laissant l'arme vide. Pas une seule munition ne sera gaspillée sur un coup de bluff.

- Que peux faire ma misérable dague contre votre pistolet ? Est-ce que vous avez peur de moi ? Vous ne devriez pas. On peut parler, si vous voulez. Ca ne coûte rien, non ? Quel est votre nom ?

Elle s'avance sur la même piste que toi. L'attente du moment parfait. Les réponses à toutes ces questions peuvent êtres lues dans ton regard, avec un peu de discernement. Que peut faire une dague contre un flingue ? Enormément de choses. Les deux sont classés comme armes, ce n'est pas pour rien. Non, tu n'avais pas si peur que ça. Ce que ça coûte, cela pourrait s'agir de ta vie si tu n'étais pas à moitié immortel. Seule la dernière question reste répondue à l'oral.

- J'ai cru comprendre que vous connaissiez mon nom... mais c'est vrai que l'ambiance est tendue. Tenez, on va détendre l'atmosphère. Jouons à un jeu.

Tu sors ensuite le six-coups de ta poche et tu le braques sur ta tempe. Ta stratégie est simple. Forcer la femme à se sentir en danger et à faire capoter son propre plan. Marquise ou non, tu t'en fous, au fond. Personne n'est doté d'une immunité totale à la pression mentale. Dans un sourire, tu souffles les derniers mots.

- La roulette russe, vous connaissez ? Une balle dans le barillet, une chance sur six de s'en aller vers un autre monde.

Puis dans un clic, tu appuies sur la gâchette. Le barillet fait un petit écart, et tu braques l'arme sur la femme. Un nouveau clic retentit dans le silence, et tu replaces l'arme sur ta tempe. Encore trois fois faire ça, et ton plan commencera à agir comme il faut. Un nouveau cliquetis, une nouvelle fois ton bras remonte sur son front et appuie sur une gâchette silencieuse. Un petit sourire se dresse sur tes lèvres. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il n'est pas chargé de la moindre munition. Et toi, tu le sais. C'est pourquoi tu appuies sur la gâchette sans aucun problème et tu pointes l'arme sur son front, une dernière fois.
- Nous voilà rendus au dernier tir. Oh, que ce jeu se finit mal...

Tu attends patiemment qu'elle réagisse. La roulette russe est le pire engin pour la pression mentale. Lorsqu'on sait qu'on est au pied du mur, sur la dernière munition, certaines choses se passent. Et ce jeu devient alors vraiment dangereux. La plupart des gens dérobent l'arme des mains de l'autre joueur et leur tirent dessus. D'autres encore se ruent sur l'autre joueur et tentent de le tuer de leurs propres mains. Tout est bon pour éviter de mourir. Tu as connu assez de victimes de la roulette russe pour savoir que c'est un pari qui peut sembler risqué.

Mais tu es d'humeur à parier, ce soir.

Nouvelle fiche - Suivi RP/Trames

Thème [Standard] - Thème [Alternatif]

Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/

Lollipop Du Vivier

Créature

Re : When the moon shines red [Lollipop]

Réponse 7 dimanche 15 décembre 2013, 15:35:29

<< One bottle and a corpse ... >>

Ca serait si bête, de mettre du sang partout. Des petites goutes qui coulent le long d'un corps, et viennent s'écraser sur le sol. Flic, floc. Ton sang ? Le sien ? Le vôtre ? Tu ne sais pas encore. C'est à voir. Flic, floc. Tu le fixes, tu examines chacun de ses mouvements, notant dans ta tête qu'il ne parait pas si méchant que ça. Loin d'être inoffensif, bien sur. C'est un ennemi. Armé. Mais, pas si méchant qu'une teigne. Flic, floc. Tu vois le sang couler. Ca sera le sien, il coulera comme l'eau de pluie dans le caniveau, lentement, se répandant sur le bitume, colorant de rougeâtre toute la ruelle. Doucement, comme l'eau qui s'écoule, comme un sablier dont le sable s'échappe. Sa vie s'échappera entre tes doigts en coulant en long filet de sang. D'un coup de dague bien placé.

Il est loin d'avoir tort. C'est une arme. C'est mortel. Un jeu ? Tu hausses un sourcil noir, attendant la suite des évènements, méfiante. Il sourit. Il a donc une bonne idée ? Intéressant. Tu attends, patiente, méfiante et patiente. Les jeux sont toujours plus amusants quand on fixe soi-même les règles, quand tu fixes toi-mêmes quand on perd, quand on gagne, quand tu ne laisses pas de chance de gagner à l'adversaire. Jouer avec les règles de l'autre et beaucoup plus dangereux. Mais ce n'est pas grave, c'est un challenge .. Légèrement malsain. La roulette russe. Tu connais. Est-ce que ça fait mal, d'se prendre une balle dans le cerveau ? Tu ne sais pas. Tu n'as jamais essayé. Ca pourrait être douloureux.

Ca ne serait pas agréable en tout cas. Est-ce que tu as peur ? Tu as peur ? Non. Ton sang ne fera pas flic, floc sur le béton. Mais ça pourrait te faire bien mal, tu pourrais ne plus te battre. Puis, pour peur que la balle soit .. en argent ! Alors, te voilà presque morte d'une terrible manière, d'une ridicule manière ! Et que pourrais-tu y faire ? Rien. Est-ce que tu as peur que ton sang fasse flic, floc, est-ce que tu as peur de mourir ? Il n'a pas tort. Ca fonctionne, cette merde de pression mentale. Même contre une immortelle, même contre une vampire, c'est dire ! Une moue se dessine sur ton visage, fait grimacer tes lèvres rouges, plie leurs bords. Tu le laisses agir, tu sens l'excitation de la peur, de la mort monter le long de tes os, venir jouer avec ton cerveau et tes sentiments, faire trembler chacun de tes petits muscles.

<< - Ce jeu vous amuse, procureur ? Vous aimez parier ? >> Deuxième cliquetis. Flic, floc, flic, floc, FLIC, FLOC ..! Ca hurle dans ton cerveau. Tu as peur ? C'est un pari ce jeu, et tu es trop fragile pour résister. FLIC, FLOC, tu l'vois? TU L'VOIS TON SANG ? Il coule, il coule long du béton. Tu l'vois ?

Le coup a été rapide. D'un coup de ton avant bras tu fais glisser le pistolet sur le sol, ton bras s'avançant rapidement armé de la dague, vers le corps du jeune homme. Tu détestes la pression, ton souffle s'est accéléré. Tes mouvements sont rapides et précis, la dague est venu se positionner contre le cou de l'homme, même si tu sais qu'il est armé d'une arme à feu, qu'il a contre ton ventre. Ta colombe s'est envolée et volète derrière le procureur. Tu souris, un sourire en coin, alors que ta lame ne s'enfonce pas dans la peau. Elle reste juste là, alors que ton pied fait glisser de nouveau l'arme vers le fond de la rue. Tu n'as pas agit de manière trop irraisonnée, tu sais qu'il ne tirera pas. Mais ce n'est plus le temps des paroles.

<< - Parions, alors. Parions à qui finira étendu dans cette ruelle, si tu veux. Et je te parie que tu auras beaucoup de mal à me tuer. Voulez-vous parier, procureur Rose ? Et si jamais je perds ... Vous aurez arrêter une tueuse. C'est bien, non ? >>

Tu recules, rapide, laissant en plan le procureur, te mettant assez loin pour éviter facilement une balle.




N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Lyan Rose

Terranide

Re : When the moon shines red [Lollipop]

Réponse 8 dimanche 15 décembre 2013, 16:12:30

Les ailes d'Icare, ce pari. Tu voles encore assez bas mais tu le sens. La pression monte. Le temps gèle. Plus rien ne se passe, seuls tes battements de cœur retentissent dans ton corps. Ton souffle se fait plus court, puis plus long. Ton doigt commence à appuyer sur la gâchette, et le temps reprend son cours. Si violemment qu'il en parait accéléré. Un choc dans ton avant-bras, tu lâches le six-coups sous la surprise. Tu tentes un pas en arrière, mais tu te vois arrêté par une dague sur ton cou. Le moindre mouvement, et ta couverture est grillée. Elle ne sera pas capable d'entamer ton cou là où elle a sa dague, et tu le sais. C'est pour ça que c'est si dangereux pour tes espoirs de t'en tirer avec une pseudo-mort.

La cire de tes ailes a brûlé. Tu ne peux qu'arrêter de respirer, geler tout mouvement de ton corps et attendre. La dague se baisse, puis remonte. Elle respire de manière très saccadée. Tu entends le bruit de quelque chose qui dérape sur le bitume. Ton six-coups, sans doute. Cela n'a pas d'importance. Tu prêtes plus d'importance à ta sortie, parce que tu dois la faire à tout prix. Tu dois t'en sortir, afin de survivre mentalement. Tu es déjà mort six ou sept fois déjà, et tu connais la souffrance mentale qui vient après la souffrance physique. Tu ne veux pas. Tu ne veux surtout pas. Tu l'écoutes, elle qui fulmine après toi. La voix assassine, l'attitude d'un démon qu'on aurait réveillé.

- Parions, alors. Parions à qui finira étendu dans cette ruelle, si tu veux. Et je te parie que tu auras beaucoup de mal à me tuer. Voulez-vous parier, procureur Rose ? Et si jamais je perds... Vous aurez arrêté une tueuse. C'est bien, non ?

Ton sourire s'agrandit. Tes yeux s'élargissent. Tes iris se rétractent. Un rire grossier sort de ta gorge, tandis que tu remontes ton arme vers sa gorge. Tes canines de tigre pointent dangereusement sur ton sourire, tes griffes deviennent visibles sur tes doigts. Tu n'attendais que ça, et c'est enfin arrivé. Le situation n'était pas là pour rien. C'est ce que tu voulais, n'est-ce pas ? Enfin pouvoir te battre, un jour, dans ta vie. Ta voix est rauque, mais presque lunatique lorsque tu réponds à cette femme encore plus pâle que toi.

- C'est parfait... Alors, jouons.

Ton bras se lève vers le ciel, ton doigt appuie sur la détente. Un coup de feu part et vient éclater la lumière d'un lampadaire. Ce n'est qu'une diversion tandis que tu cours à pas de velours vers la droite, dans un coin d'ombre. Il s'agit maintenant de couvrir ta présence à l'aide de ton don. Premièrement, utiliser ce pouvoir afin de dissimuler toute trace de ta présence. C'est à peine si on se rendrait compte que tu es là, même parfaitement visible. Ceci étant, si ça marche. Te sens-tu chanceux, ce soir ? Tu te sens chanceux, n'est-ce pas ? Allez, active-le, ce don. Masque ta présence. Joue à l'assassin.

Et ça marche. Tu ressens ce vide en toi, qui t'indique que plus rien d'autre que la focalisation sur toi ne permettra de te localiser. Tu n'as même pas besoin de masquer les bruits de tes pas : personne n'y prêtera attention, maintenant. Tu te diriges lentement derrière elle, à trois mètres environ. Un pas devant toi, puis encore un autre. Tu te places juste derrière elle. Tu sors ton paquet de clopes, un briquet, et tu t'allumes une cigarette juste dans son dos. Elle ne remarquera rien. Tout ce que tu vas faire, maintenant, c'est lui montrer que tu es là. Derrière elle.

C'est pour ça que tu ranges ton briquet dans ta poche, que tu prends une position qui te permettra de partir en vitesse et tu te prépares. Ton pouce et ton majeur sont juste à côté de son oreille droite. Tu claques des doigts, et tu bondis en arrière. Trois mètres vous séparent, elle et toi. Sa dague et tes griffes. Ses canines et tes crocs. Sa voix fulminante et ta voix moqueuse, celle qui annonce le résultat d'un ton calme et composé.

- J'aurais pu faire échec et mat... Contentons-nous d'échec.

Tu n'utiliseras plus ce genre de trucs à présent. Ce coup de bluff t'a épuisé toutes tes ressources magiques. Maintenant, ce combat deviendra un combat brutal entre un tigre et une créature de la nuit. Mais toi, tu ne le sais pas. Tu crois avoir affaire à une humaine, pas vrai ?
 
Rien n'est humain, quand la lune brille rouge.

Nouvelle fiche - Suivi RP/Trames

Thème [Standard] - Thème [Alternatif]

Ça se prononce "Layanne" fils de pute.

Oh, et ce kit génial a été fait par Connor. o/


Répondre
Tags :