Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

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Zwölf

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Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

lundi 11 novembre 2013, 13:34:28

Bordel c’était presque le pied intégral. Allongé sur la banquette arrière de la décapotable qu’il avait volé peu de temps auparavant, le guerrier cybernétique savourait la saveur particulière des effluves chimiques des drogues libérés dans son organisme amélioré. Sa migraine due à la translation interdimensionnelle qu’il avait effectuée quelques jours auparavant n’était plus qu’un lointain souvenir, ce qui n’était pas le cas de la colère fumante qu’il éprouvait envers son sorcier de commanditaire qui l’avait envoyé ici. Zwölf le soupçonnait fort d’avoir usé de ses talents les plus médiocres pour l’envoyer ici, lui flanquant un mal de crâne aussi puissant qu’un éclat de diamant enfoncé dans le cerveau. Un parallèle imaginé qui s’annonçait tout à fait de circonstance songea-t-il dans un gloussement moqueur. Tirant une nouvelle bouffée profonde sur sa cigarette, un des nombreux plaisirs que comptait ce plan d’existence, le soldat cyber jeta un nouveau coup d’œil à la photo de son objectif. Il avait gravé l’image dans son cerveau depuis bien longtemps mais il se plaisait à observer le cliché sous cette lumière lunaire qui lui était à la fois étrangère et quelque part enchanteresse. Il n’y voyait qu’un stupide et commun diamant, si tenté que les diamants rouge d’une taille pareille puisse  mériter le qualificatif de « commun ». Zwölf n’attachait que peu de valeur à ces biens bassement matériels et vénales, le hurlement d’une proie  dans la  tourmente du champ de bataille valait cent fois le lot qu’il s’apprêtait à dérober. Néanmoins le sorcier qui l’avait mandaté attachait suffisamment d’importance à cette breloque pour l’avoir envoyé ici de façon assez précipité. Le guerrier cyborg n’était pas certain que ce dernier ait eu conscience exactement du genre d’individu qu’il était et à qui il venait de louer ses services. Sans doute s’attendait-il à ce qu’il joue de discrétion et de subterfuges pour pénétrer dans le bâtiment. Bien entendu il pouvait tout à fait agir de cette manière : désactiver les systèmes de sécurité, passer les gardes en faction, se débrouiller pour voler l’objet sans déclencher d’alarme et s’esquiver comme une ombre fugace. Mais voilà : ce type de procédé était tout simplement chiant. Or Zwölf vivait pour le fun, la rage, et la joie de faire ce qu’il savait le mieux faire.

Il considérait que cela n’était pas de la basse bêtise brutale que de foncer tête baissée si cela était exactement l’objectif recherché. Il visait délibérément l’absent de subtilité, et il s’attendait à atteindre de la plus épique des manières ce but avoué. Il disposait de tous les éléments nécessaires : un bolide dont il avait les commandes, un petit arsenal qu’il s’était efforcé d’amasser comme un collectionneur avide, une solide envie de répandre le carnage, et sa personne. Pour peu et il était prêt à s’imposer un handicap pensa-t-il en riant aux éclats. Son rire semblable à une lame de rasoir crissant contre l’acier tranchant dans la nuit parfaite, le ciel étoilé pour seul témoin de la démence de cet individu. Zwölf se releva brutalement, étendant sa grande et large carrure, son armure, sa seconde peau, s’adaptant au moindre de ses mouvements. Un ronronnement mécanique s’enclencha alors que tous les systèmes s’éveillaient un à un, prêt à répondre aux attentes de leur maître. Le soldat entama quelques pas de dense, termina le cône de tabac avant de l’envoyer valser au-dehors. Il huma l’air nocturne et s’adonna à une danse endiablée, agitant sa longue chevelure, suivant le rythme d’une chanson connue de lui seul.

« Même l’air est putain de bon ! J’entends déjà les tambours ! Je les entends ! »

Et de fait sa tête résonnait déjà de la mélopée guerrière si particulière des tambours de guerre. Les battements réguliers et belliqueux des percussions préparant une armée à se mettre en marche. Une série de quatre coups répétée à l’infini. Zwölf s’assit au volant de la décapotable volée, considérant un bref instant le monceau d’armes et explosifs qui prenaient place à ses côtés, sinistres passagers. Le cyborg tapa du poing contre le volant, sentant la sensation galopante de l’excitation qui parcourait ses veines, lui brûlait les yeux, obscurcissait son esprit, et le rendait tout en même temps d’une clairvoyance de cristal. Il voyait tout si clairement, les couleurs étaient plus vives, détonnant incroyablement dans le contraste qu’offrait la nuit. Le soldat mit en route le moteur, savourant le grondement animal et prédateur du bolide qui rugit dans la nuit. Sentant ses mains trembler agréablement, Zwölf enclencha la première, puis la deuxième, fonçant à travers les routes principales pour gagner son objectif. La banque. Ou du moins une banque. Un établissement qui ne figurait sur aucune liste officielle : un simple dépôt pour les mafieux du coin. Un endroit discret et insolite pour dissimuler les fonds illicites et les fortunes gigantesques en liquide des parrains paranoïaques et des barons de la drogue. Les Yakuzas, l’espèce de pègre rampante du coin, y avait amassé ses recettes en liquide de leurs petits larcins, et du nombre on y comptait le fameux diamant. Ce flot d’information Zwölf n’en avait cure alors qu’il fonçait à travers le trafic, doublant avec inconscience les automobilistes qui lui semblaient au ralenti, presque arrêtés.

Son système de reflexe bouillonnant le portait à des vitesses de réaction inhumaine, il se sentait l’égal d’un immortel divin aux commandes d’un chariot.

« Eh va donc connard ! »

Il ne prit pas le temps de répondre à ce vague mortel, trop focalisé sur le flot d’émotions contradictoires qu’il recevait et l’anticipation de la furie à venir. Il surfait sur une véritable vague d’adrénaline, le vent hurlait à ses oreilles en même temps que l’autoradio déversant son cortège de musique rock. Le son strident de Jet Generation de Guitar Wolf  monta en amplifiant alors qu’il gagnait en vitesse. Se dressa bientôt le bâtiment visé. Un gigantesque cube de béton et d’acier sans charme ni subtilité. Un bâtiment fonctionnel et discret : sa cible. Zwölf connaissait la configuration des lieux par cœur. Quelques investigations et l’usage de technologies terranne avaient suffit. Pour le moment cependant il ne s’intéressait guère aux réflexions stratégiques. Il s’agissait à présent de faire une entrée remarquée et remarquable. Un hurlement aux lèvres le cyborg trouva la manière la plus adaptée de toquer à la porte. Enfonçant son pied sur la pédale d’accélération il laissa libre court à sa sauvagerie qui faisait echo à la fureur mécanique.

« Rock’n Roll ! »

Le véhicule pulvérisa les portes en même temps que le moteur et le compartiment conducteur, se tassant de moitié. Le bélier vint à bout de la porte. Aussi solide avait-elle pu être, elle n’avait pas résisté à cet élan d’acier et de ferraille lancé à pleine vitesse. Les gonds pendaient misérablement, le portique ayant sauté de son agencement pour défoncer la devanture et ravager les bureaux et comptoirs, écrasant au passage un malheureux chargé de la sécurité. Les gardes de nuit surpris dans leurs paisibles rondes de minuit réagirent en catastrophe devant cette arrivée apocalyptique. Trop tard cependant pour intercepter la silhouette floue du soldat cyber qui éviscéra les deux premiers gardiens à sa portée. Il avait choisi les mains nues, assouvissant son besoin le plus primaire, il avait eu tant besoin de laisser libre court à son désir de meurtre. Son armure et les airabags l’avaient laissé indemne. Il se gargarisa de la sensation exceptionnelle qui monta en lui alors qu’il contemplait les fruits de ses talents martiaux. On ne lui laissa guère cette occasion, déjà on s’armait et on s’activait derrière lui.

« Bordel ! Descendez moi ce salopard ! Tuez le ! »
« Hey ! C’est ma réplique ! » répondit Zwölf en criant un large sourire sur le visage alors qu’il arrosait à l’automatique les rangs des gardes tatoués qui se mirent à couvert, non sans laisser un des leurs sur le carreau.

Le soldat cyborg continua à tirer, vidant son chargeur avant de se débarrasser de son arme comme d’un jouet devenu inutile. Il tira une chaîne stéréo de la voiture et enclencha le bouton de marche, laissant jouer les premières notes amplifiées de Harvester of Sorrow de Metallica. Le titre était de circonstance, pensa-t-il alors qu’il s’armait d’un lance-missile, ignorant les impacts de balles qui éclataient un peu partout autour de lui. Les rares balles trouvant leur chemin jusqu’à lui ricochaient sur son champ de force qui pouvait amplement venir à bout de ces faibles calibres. Zwölf répondit à sa façon à cette riposte, offrant un répondant disproportionné lorsque la roquette bondit hors de son lanceur pour défoncer la galerie supérieure qui s’effondra dans un bruit cataclysmique.

« Tirez ! Tirez ! »

Les opposants bien qu’ébranlés et fortement touchés continuaient à l’abreuver de leurs pitoyables tentatives. Zwölf se réjouit d’une telle résistance, conscient néanmoins qu’il allait devoir nettoyer la place pour se mettre au travail. Les coffres se situaient au sous-sol, un endroit parfait pour accueillir ses grenades. Il dégaina la longue lame qui pendait dans son dos et s’équipa du nécessaire avant de s’avancer à découvert.

« Temps de faire place nette messieurs ».

Dit-il alors qu’un nouvel élancement de drogue le portait sur un nouveau summum d’excitation et de joie fébrile. Cette fois-ci c’était vraiment le pied intégral.


« Modifié: lundi 11 novembre 2013, 17:46:42 par Zwölf »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 1 mardi 12 novembre 2013, 01:47:33

« Haaa... Hummmm... »

La femme, une belle Japonaise à la chevelure d’encre, dansait dans une pièce aux couleurs chaudes. Son corps se glissait avec volupté et raffinement sur l’homme allongé sous elle. Ses mains, délicatement posés sur les hanches douces et fermes de la femme, pétrissaient la chair chaude. Il ne bougeait pas, laissant la femme danser sur lui. Le masque qu’elle portait autour de ses yeux, ainsi que le collier autour du cou, suffisaient à lui donner un charme ésotérique, suffisamment envoûtant pour bercer le brave homme se situant sous son corps.De légères odeurs d’encens se dégageaient de cette pièce, et Félicia, depuis sa position, devait bien admettre que la scène avait un charme assez fort. Au moins, il y avait un homme d’heureux ce soir. La prostituée était douée, on pouvait clairement lui reconnaître ça.

Félicia se détacha de l’observation de cette scène, continuant à ramper à quatre pattes dans le conduit de ventilation qu’elle avait atteint depuis le toit du bâtiment. Ce grand immeuble était la propriété de Fumiaki Suchuzu, qui était connu des services de police pour être l’Oyabun du clan yakuza des Suchuzu. Ce beau gratte-ciel était le fief des Suchuzu, un établissement high-tech comprenant, outre une banque officieuse servant à blanchir l’argent des Suchuzu et de leurs alliés, le siège social d’entreprises dirigées par les Suchuzu, qui se chargeaient d’insérer les fonds illégaux des Yakuzas dans des circuits économiques légaux, ainsi que des appartements luxueux dans les derniers étages. Ces appartements richissimes abritaient les membres influents de ce clan en pleine expansion, ainsi que des chambres pour leurs alliés. Comme la Chatte Noire l’avait appris en menant ses recherches, les Suchuzu, un clan minoritaire dans les années 1990’s, avait progressivement gagné en influence en s’alliant avec des Triades, et avec l’aide d’un seigneur de guerre africain. Le lien entre ce triumvirat était en réalité fort simple, comme on l’avait expliqué à Félicia :

  • Un seigneur de guerre dans un pays pauvre d’Afrique, où le pouvoir étatique était très faible, et devait donc concilier avec des clans et des pouvoirs locaux, avait la mainmise sur d’importantes mines de diamants, ainsi que sur plusieurs régions pauvres de cet endroit. Il disposait d’une petite milice privée ;
  • Les armes utilisées par le seigneur de guerre venaient de Chine, et étaient amenées par une Triade chinoise, qui profitait de l’essor massif d’IDE en Afrique pour importer, parmi les entrepreneurs chinois, des armes illégales obtenues dans des ateliers et des usines d’armement en Chine ;
  • Les diamants produits étaient revendus principalement au Japon par le biais des Suchuzu, l’argent récolté servant à financer tout ce vaste trafic.



Félicia avait appris que c’était la fille de Fumiaki, Eirin Suchuzu, qui était responsable de ce trafic. C’était elle qui avait été en Afrique rencontrer les seigneurs de guerre, afin de leur soumettre cette proposition. Il y a quelques jours, un cargo venu d’Afrique, appartenant aux Chinois, avait livré toute une fournée de diamants, dont un colossal diamant rouge, qui allait faire l’objet d’une vente aux enchères privées dans le domaine d’un autre clan yakuza allié aux Suchuzu, les Guramu. Les Guramu formaient le plus puissant clan de la ville, ayant la mainmise sur bon nombre d’immeubles, et dirigeant un véritable empire du crime depuis le château traditionnel de Seikusu, Muramasa-jo, racheté par les Guramu à la ville à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

La Chatte Noire avait donc décidé de s’en mêler. Un gros diamant comme ça intéressait fatalement une jeune femme qui se plaisait à vivre dans la luxure et dans le vice. Dans sa combinaison noire moulante, la Chatte Noire s’avançait le long des conduits, jusqu’à atteindre une grille menant dans des toilettes luxueux. Les toilettes n’étaient pas en émeraude, mais le sol brillait, et une confortable musique zen se déversait à l’intérieur. Les miroirs étaient lavés, propres, étincelants de blancheur. La jeune femme sauta sur le sol, dans une cabine, et s’avança lentement.

Sans être James Bond, la jeune femme disposait d’une excellente mémoire, et avait mémorisé les plans des lieux, les obtenant grâce à ces contacts, à savoir les militaires américains de Seikusu Base Camp, et ses contacts au SHIELD. Cette affaire de trafic international n’intéressait pas le SHIELD, qui n’était pas compétent, mais ce n’était pas une raison pour fermer les yeux. Le SHIELD savait que les Yakuzas et les autres grands groupes criminels organisés de la ville se livraient à des trafics planétaires entre Terra et la Terre, allant récupérer des esclaves, des marchandises, de la drogue, pour les revendre sur Terre. Ceci conduisait donc parfois le SHIELD à prendre le rôle de policiers, eu notamment égard au fort taux de corruption au sein de la ville de Seikusu. On lui avait donc fourni des plans assez précis du bâtiment, qu’elle avait mémorisé pour son casse.

Sans se considérer comme la plus grande cambrioleuse du monde, Félicia savait qu’elle était talentueuse. Elle sortit des toilettes, s’avançant dans un couloir confortable, avec une agréable moquette.

*Les coffres sont en contrebas... Cependant, il y a des caméras de sécurité dans les escaliers, ainsi que dans les ascenseurs...*

Il y en avait aussi dans les couloirs, mais ils étaient plus faciles à éviter. Comme il promettait de rapporter gros, le diamant était bien protégé. Les Suchuzu s’attendaient à ce qu’un clan rival essaie de le voler, et avaient donc renforcé la sécurité. ;Félicia n’avait pas spécialement envie de savoir quels gardes spéciaux se tenaient prêts à surveiller l’endroit.

Elle se rapprocha d’un ascenseur. Il y avait plusieurs séries d’ascenseurs, communiquant entre les différentes parties de l’immeuble. Elle comptait passer par là, et s’avança, jusqu’à repérer, à proximité de l’ascenseur, une porte de maintenance. Discrètement, elle avait esquivé les quelques gardes en patrouille, et se rapprocha de la porte de maintenance. Elle la crocheta assez rapidement, et pénétra dans un couloir nu et froid, où des machines bourdonnaient. Elle ouvrit rapidement une autre porte, et arriva ainsi dans le conduit des ascenseurs. Un appel d’air fit voleter ses beaux cheveux blancs. Elle referma la porte derrière elle, et se laissa descendre vers les étages inférieurs. Son objectif était de rejoindre le coffre-fort où le diamant était entretenu, et de trouver un moyen de le voler.

Elle s’arrêta plusieurs étages plus bas. D’après ce qu’elle savait, cet étage donnait sur d’autres chambres, où il avait Daiku Suchuzu, l’un des fils de l’Oyabun, qui avait avec lui la clef permettant d’ouvrir le coffre-fort. Le coffre-fort était épais, et également protégé par uns canner rétinien, mais Félicia avait avec elle un petit gadget utile, qui lui permettrait de scanner l’empreinte rétinienne de Daiku, et ainsi de pouvoir accéder au coffre. C’était une opération à haut risque, mais, loin de l’effrayer, cette situation l’excitait follement.

Alors qu’elle sortait de la cage d’ascenseur, filant par un conduit d’aération, elle entendit des bruits sous elle.Un groupe de gardes nerveux discutaient entre eux.

« Nous sommes attaqués !
 -  Qui ? Les Petrovski ?
 -  Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que l’équipe du bas ne répond plus, et que les caméras de sécurité sont foutus.
 -  Quelqu’un a été chercher le gaijin ?
 -  Scorcher devrait nous soutenir... J’ai pas l’impression que ce soit un simple gang.
 -  Il faut être cinglé pour nous attaquer, cet endroit est aussi solide que Fort Knox. »

Scorcher... Ce nom disait quelque chose à Félicia. Elle obtint rapidement un souvenir en descendant du conduit, dans une salle de stockage sombre. Scorcher faisait partie des supers-criminels recensés par le SHIELD. De son vrai nom Steven Jamal Hudak, Scorcher n’avait en réalité aucun super-pouvoir, si ce n’est une combinaison spéciale, très élaborée, qui lui permettait de balancer des jets de feu mortels. C’était un criminel professionnel, un mercenaire travaillant pour le plus offrant. Si les Suchuzu avaient réussi à obtenir son soutien, c’est qu’ils étaient plus puissants que ce que Félicia pensait.

*Je me demande bien qui s’amuse à les attaquer... Mais, au moins, ça me fournit une diversion excellente...*

Tout ce qu’il lui restait à faire, maintenant, était de trouver Daiku. Elle ignorait qui attaquait les Suchuzu, mais elle lui souhaitait bon courage. Quelque chose lui disait qu’elle en aurait besoin.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Zwölf

Créature

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 2 mardi 12 novembre 2013, 17:14:35

Rouge. Les lieux étaient recouvert d'une épaisse couche de sang poisseuse provenant de pas moins de cinq corps différents, lesquelles, passablement mutilés, étaient étalés aux quatre coins de la pièce. Le sous-sol de la banque semblait avoir accueillit le coup de pinceau particulièrement enthousiaste d'un décorateur d'intérieur ayant un goût un peu trop porté sur le pourpre. Zwölf lui trouvait une certaine sérénité dans cette couleur. Elle avait le don de dissiper un bref moment le voile sanguin qui était tombé sur son regard, et de calmer les montées de fièvre induite par les drogues. Ce bref moment d'accalmie ne durerait pas il le savait. Il l'espérait. Il considéra un bref moment d'un air absent et vaguement irrité son armure entièrement souillé, des morceaux de viscères recouvrant une portion de son bras gauche. La lame avait tranché jusqu'au niveau moléculaire dans les quartiers de viande des infortunés gardes de sécurité, répandant entrailles et autres contenus moins glorieux encore sur le sol. Le soldat cyber avait combattu dans un presque état de transe mais ne se considérait en rien comme entamé sur le plan physique. La soif rouge le tenaillait toujours, et plus, l'envie d'une immédiate poussée d'adrénaline. Cétait comme choir brutalement des cieux ou quitter un nirvana enchanté où tout était brillant et pur. Zwölf avait faim de cette pureté de nouveau. Il se pencha pour tremper sa main dans une flaque et marquer de façon presque innocente son nom sur les piliers de la salle dans un accès de fierté déplacé. Le guerrier jugeait de bon ton de saisir chaque occasion pour faire mouiller le pantalon ses adversaires à la mention de son nom. Cela avait un côté jouissif qui le contenta partiellement. Le temps de se saisir du sac d'armes qu'il avait laissé de côté et de la stéréo qui vomissait un flot de grésillements. Le guerrier ignora la boucherie autour de lui pour dépasser le comptoir et se diriger vers la salle des coffres. Il estima que pas moins d'une dizaine de minutes avait dû s'écouler depuis son assaut mais il savait que les renforts ne tarderaient pas. C'était là au moins une chose sur laquelle il savait qu'il n'allait pas être déçu. Il laissa échapper un petit rire dément et se mit face à l'imposante et énorme porte blindée qui obstruait le passage vers son saint des saint. Fidèle à son tempérament instable il déchanta brusquement.

-Bordel...de...porte.

Zwölf haïssait beaucoup de chose dans l'existence, cela faisait partit de sa configuration génétique, mais rien au monde ne l'irritait davantage que les portes. Plus elles étaient solides et plus elles l'horripilait. Elles étaient un véritable obstacle à son plaisir immédiat : généralement à toute épreuve, ce qu'elles dissimulaient excitaient autant sa curiosité et son désir attisant par la-même son ire envers les battants blindés. Le soldat n'avait jamais trouvé la patience nécessaire pour les travaux de crochetage. Un simple coup d'oeil à l'engin le renseigna que le modèle était à l'épreuve de la plupart de son arsenal et de sa force brute. Sans aucun doute qu'il avait commit une grave erreur en sous-estimant les constructeurs des lieux. Il asséna un coup de pied retentissant contre cette stupide barrière dans un accès de colère immature et capricieuse. Les inventeurs de ce genre de truc étaient à ranger dans le même panier que l'inventeur du crépi songea-t-il. Il releva un blindage d'au moins un mètre d'épaisseur, une serrure magnétique et surtout une empreinte rétinienne nécessaire. Peut être que dénoyauter un œil d'un de ces types allait lui donner le sésame attendu ? Sûrement pas pensa-t-il. On mettait rarement la clé à côté du coffre. Un type plus haut placé devait en être équipé.  Son temps de réflexion s'amenuisait sérieusement, les cages d'ascenseurs descendaient en sa direction et elles étaient sûrement pleines de types peu recommandables. Cela pouvait s'avérer un passe temps appréciable mais Zwölf était un peu lassé, il préférait exécuter son travail avant de se laisser aller au loisir. Un râle attira son attention et son visage s'éclaira d'un large sourire révélant une rangée de dents aigües qu'il avait lui-même taillées. Oh chance bien aimée ! Le cyborg s'empara d'un poignard dentelé avant de s'accroupir à hauteur du mourant. Tenant entre ses mains ses intestins ressemblant à un chapelet de saucisses il n'était nullement besoin d'être médecin pour savoir qu'il allait crever. Zwölf connaissait ce genre de blessures : celles au ventre étaient les pires.

« Bonne nouvelle et mauvaise nouvelle pour toi l'ami ! De un : tu vas crever très lentement et beaucoup souffrir. De deux : mes talents hors pair de médecin vont te permettre d'avoir une anesthésie générale immédiate en échange d'une petite information. Qui peut ouvrir la saloperie en ferraille qui est là ? » Il tendit l'oreille de façon exagéré, prêtant attention au souffle court du bonhomme.
« Va....va... »
« Oui ? » l'encouragea le soldat qui sentait sa main le démanger.
« Va...te faire foutre ».

Zwölf ne se fit pas prier pour enfoncer sa lame avec une lenteur calculé dans le bide du soldat. Rien de plus mortel que ce qu'il avait, mais suffisamment atroce pour lui faire vomir une bile épaisse mêlé de sang.

« Je n'accepte pas ce genre de langage ordurier, j'ai été bien élevé moi. On recommence ? » dit-il en enfonçant un peu plus loin la lame dentelée. Son interlocuteur contraint céda face à la douleur. Aussi honorable pouvait-il être dans ses serments, le Yakuza restait un homme et peu disposer à supporter autant pour un simple coffre. Les hommes étaient tous pareils.
« Dai...ku. Daiku Suchuzu...il...il...peut...ouvrir...3eme...étage » il souffla la dernière phrase dans une soubresaut empoignant la main de son assassin.
« J'aime les gens coopératif ! Tu as droit à un cadeau ! » lui répondit Zwölf en lui mettant entre ses mains tremblantes une grenade dégoupillée.
« Accroche toi à la vie mon brave ! » lui dit-il en imitant une voix larmoyante et se mimant entrain d'essuyer une larme imaginaire avant de se diriger vers l'escalier non sans laisser derrière lui deux mines adhésives sur les piliers face aux ascenseurs. Hors de question de passer pour un goujat sans laisser de quoi accueillir les invités.

Il commença son ascension et il éclata de rire lorsque le bruit de la détonation de la grenade lui parvint. De forte bonne humeur il ouvrit à la volée la porte de service menant au 3eme étage. Le bâtiment était en proie à une activité galopante mais la sécurité nécessitait un moment avant de se mettre en branle. Zwölf sélectionna une musique de circonstance pour commencer son inspection avec une cible en tête : Daiku Suchuzu et un gros diamant à la clé. Il s'arma de son SPAS 12 et l'arma brutalement, prêt à commencer son travail. Il se sentait l'âme d'un chef d'orchestre, porté par la musique enivrante, dansant à travers le couloir. Un couloir aux multiples portes, ce qui acheva de noircir l'humeur du guerrier cyber qui se délecta de cette fureur porté à son point culminant par un nouveau  relâchement d'un composé chimique distillé par son armure.

-Encore des foutus portes ! C'est un complot ma parole !

Asséna-t-il en se débarrassant d'un de ses mortels ennemis d'une décharge de calibre 70 qui éventra le battant, répandant une pluie d'écharde aux alentours et criblant le malheureux qui se trouvait derrière. Le coup de fusil sembla sonner la charge et des têtes curieuses ou effarés surgirent des entrebâillements. Juste à temps pour être récompensés par Zwölf et son partenaire qui arrosa à tout va. Certains ne tardèrent pas à réagir en levant des armes de poing mais le guerrier ignora les minces touches procurés par cette faible riposte. *Faudrait quand même enquêter* se dit-il en rechargeant et en évacuant un nouveau cadavre. Il défonça les portes aux alentours pour se prêter à son nouveau jeu.

« Daiku Suchuzu ? Non ? »
Bam ! Cela commençait à être fun.

Il passait de chambre en chambre, fauheuse mortelle armée d'un fusil à pompe. Une sorte d'icône moderne. Jusqu'à ce qu'il tombe sur son jackpot. Le type ne dû sa vie sauve qu'à sa situation plutôt comique. Le pantalon sur les chevilles, un air embarrassé sur le visage et la tige à l'air, il semblait s'emmêler dans toutes ses affaires. Une fille à l'air terrorisé pressait contre elle les draps du lit comme s'il s'agissait de sa vie. Il leva les mains lorsque Zwölf posa sa question. Il considère un instant la vue de son automatique posé sur la commode mais le soldat l'en dissuada d'un bref mouvement de dénégation de tête.

« C'est pas que la vue est désagréable mais j'apprécierais qu'on remballe tout le joli monde et qu'on m'accompagne. On a du travail vous et moi. Mademoiselle, je vous prie d’emprunter la sortie la plus proche et de me laisser un numéro, sait-on jamais ? »
« Tu sais pas qui je suis ! Je suis le fils de... »
« Attends ! Fini pas ta phrase ! C'est plus marrant comme ça ! » dit Zwölf en laissant un nouveau sourire effrayant s'épanouir sur son visage et en gloussant comme un malade, et en saisissant brutalement son nouveau camarade par l'épaule pour le pousser dans le couloir qui avait subi le même sort au niveau des couleurs que la salle trois étages plus bas.
« Un pas de travers et tu marcheras sur les genoux. J'ai besoin que de ta tête » lui souffla le mercenaire en le poussant brutalement.

L'affaire semblait en bonne voie mais ses sens à l'affût devinait la présence d'équipes en armes qui descendait les escaliers à tout rompre, ainsi qu'un grattement plus distinctif et étouffé derrière lui qui semblait venir d'une salle de stockage.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 3 mercredi 13 novembre 2013, 01:44:25

DAIKU SUCHUZU

Le pauvre Daiku était déboussolé. Il s’affala dans le couloir quand l’espèce de cyborg issu tout droit d’un mauvais film d’action le jeta hors de sa chambre. Il remit son pantalon en se relevant. Le couloir ressemblait à une scène de guerre, avec des protes défoncées, et des projections de sang le long des murs. Drogué, l’esprit enfumé, l’homme ne savait même pas le nom de la fille qui était dans sa chambre, une nana qu’il avait récupéré en début de soirée dans une boîte de nuit, parce qu’elle avait un joli cul. Elle l’avait sucé dans la limousine, et ils étaient tranquillement en train de faire l’amour quand ce type avait débarqué. Sonné, Daiku avançait lentement, planant à moitié. Les lumières vives l’agressaient, mais la peur s’insinuant dans ses veines le réveillait peu à peu. Qui avait envoyé ce truc ? D’autres Yakuzas ? Les flics ? Impossible, il n’avait jamais entendu parler d’une armure de combat qui attaquait à elle seule toute une bande de Yakuzas. Si une telle machine existait au sein des Yakuzas, il l’aurait su. Cependant, Daiku savait qu’il existait à Seikusu des individus surpuissants, comme ces femmes tenue bariolée qui flottaient dans les airs, ou ces armures qui battaient avec rage, sans parler de tous ces mutants. Ce type était probablement un mercenaire.

« Qui vous a embauché ? Les Akuma ? »

Il secouait lentement la tête en revenant à lui, alors qu’un ascenseur s’approchait. Un seul homme en sortit, et Daiku esquissa un sourire ravi en reconnaissant l’épaisse armure qui en sortait. Scorcher était un homme de taille normale, mais, dans son armure, il était relativement corpulent. Il s’avança lentement, tandis que des Yakuzas le suivaient derrière lui. Daiku profita de sa chance, et plongea sur la droite, s’abritant dans une chambre, tandis que Scorcher tendit ses mains, envoyant deux jets de flammes incandescents vers le cyborg. Les flammes déclenchèrent l’alarme anti-incendie. Les balles rebondissaient contre sa puissante armure, et il enclencha son jetpack, s’avançant le long du couloir, avant de concentrer le feu, et d’envoyer une boule de feu vers le cyborg. La boule explosa contre le sol, enclenchant un début d’incendie, faisant jaillir l’eau des douches en hauteur.

Daiku, de son côté, sortit de la chambre, récupérant une arme automatique qui traînait là, près du cadavre ensanglanté d’un Yakuza, et se mit à courir rapidement.

« Qu’est-ce qui se passe ? lui demanda un homme.
 -  Soutenez Scorcher ! Essayez de capturer ce salopard en vie, sinon, tuez-le ! Je vais me réfugier ! »

Il se mit à courir vers l’escalier, et grimpa quelques étages. Scorcher était un homme puissant, une machine à tuer. Il avait des problèmes avec sa famille, et un besoin d’argent, qui avait nécessité qu’il travaille pour les Suchuzu. D’après ce que Daiku avait compris, Hudak avait besoin de fonds pour une opération chirurgicale à réaliser pour Lucas, son fils. Atteignant l’étage, il s’élança dans une salle de jeux, l’arme au poing. Plusieurs Yakuzas se trouvaient là, surpris.

« On est dans la merde, les gars. Je... »

La lumière s’éteignit brutalement.



FÉLICIA HARDY

Quand il le voulait, un chat savait se faire discret. Et c’était vrai pour une chatte. Félicia avait vu Scorcher débarquer. Elle ignorait qui attaquait les Suchuzu, mais l’homme avait visiblement cherché à la devancer en attaquant Daiku... Scorcher et une bande de tueurs lourdement armés étaient ensuite débarqués, donnant lieu à une scène de carnage assourdissante. Félicia connaissait Scorcher. Il avait déjà affronté Spider-Man à New York, à une époque où elle aussi était dans cette ville infernale. Voyant Daiku filer, elle décida de laisser les hommes s’affronter, et poursuivit sa proie, qui alla se réfugier en hauteur, dans une grande salle de jeux.

Quatre Yakuzas étaient autour d’une table de billard, et un cinquième jouait sur un flipper. Six Yakuzas, en comptant Daiku, et une porte double vitrée donnant sur une terrasse. Depuis cette dernière, il y avait quelques plantes vertes qui commençaient à dangereusement ployer sous l’effet de vents violents.

Comme à son habitude, Félicia était passée par les conduits de ventilation, et entreprit d’atterrir rapidement dans un petit local jouxtant la pièce. De là, elle tomba sur le disjoncteur, et retira les fusibles, plongeant la pièce dans l’obscurité, avant de remonter dans le conduit.

« Il y a un orage qui couve, les plombs ont du sauter, expliqua un Yakuza. Je vais aller voir ça...
 -  Putain, j’aime pas ça ! »

Félicia allait devoir être discrète. Les Suchuzu étaient bien armés, et, même dans l’obscurité, elle constituait une cible facile. Accrochée au plafond, ses griffes plantées dans le conduit, elle vit la porte s’ouvrit. Le Yakuza, dans un élégant costume, se rapprocha du disjoncteur... Et Félicia lui tomba dessus, enroulant ses cuisses autour de sa tête, bloquant sa respiration. Les soupirs de ce dernier furent étouffés par ses jambes, et elle se laissa basculer en arrière, posant ses mains en appui sur le sol, et fit tomber l’homme sur le sol. Il s’affala par terre, et elle se mit à califourchon sur lui, avant de le frapper sèchement à hauteur du visage, l’assommant pour le compte... En brisant son nez.

*Maintenant, j’ai intérêt à agir vite...*

La Chatte Noire passa par la porte entrouverte, avançant presque à quatre pattes, et se dissimula derrière un flipper, tournant légèrement la tête. Les tueurs s’éclairaient avec des lampes.

« Nikku ? Nikku ?! Merde, pourquoi ce con répond pas ?
 -  C’est quoi, ce délire ? »

Daiku leur expliqua qu’une espèce de cyborg venait d’attaquer le complexe, et qu’il en avait après lui.

*Il doit rechercher la même chose que moi, Daiku... Ton petit œil... Mais je n’ai pas pour habitude de me laisser doubler...*

Il y avait encore cinq Yakuzas à neutraliser. Ils étaient fort heureusement assez proches.

*L’un d’eux va sûrement aller voir ce que fait Nikku… S’ils m’ont en ligne de mire, je ne pourrais rien faire… L’effet de surprise est ma meilleure option…*

Félicia cessa rapidement de réfléchir,e t se mit à courir rapidement. Elle prit appui sur le flipper en courant, et s’en servit pour bondir dans le sairs. Elle tournoya en l’air, et son pied alla se loger dans la tête d’un des tueurs, l’envoyant s’écraser sur la table de billard. Félicia, sans tenir compte des cris de surprise des Yakuzas, opta pour un coup de pied retourné, et frappa son proche adversaire à la tempe. Il tournoya sur lui-même, et sa tête heurta douloureusement le rebord de la table de billard, dans un craquement guère encourageant pour sa mâchoire. Un autre pointa sur Félicia son pistolet-mitrailleur, et fit feu. Les balles partirent contre la porte vitrée, l’explosant par endroits. La Chatte Noire avait déjà bondi en hauteur, et écarta les deux jambes, à gauche et à droite, tendant ses mains en avant. Elle attrapa l’homme par les cheveux et le jeta au sol, s’en servant comme appui pour onduler dans les airs, avant de se recevoir sur ses pattes.

Un autre Yakuza se tenait face à elle, de l’autre côté du billard. Il pointait sur elle un pistolet, un solide Desert Eagle, et fit feu, provoquant comme un coup de tonnerre dans la pièce.

*BANG !!*

La Chatte Noire eut le réflexe de s’abaisser, la balle filant au-dessus d’elle. L’homme qu’elle avait renversé roula entre-temps sur le sol, pour se relever. Regardant autour d’elle, Félicia avisa une queue de billard. Elle tendit la main pour la prendre, et s’en servit pour faucher les jambes de l’homme, qui retourna sur le sol, le dos en premier, appuyant malencontreusement sur la gâchette de son arme. Les balles fusèrent contre le toit, faisant tomber de la poussière.

« Flinguez-là ! »

Félicia réagit rapidement. Elle roula sur le sol, s’appuya contre la table de billard, et bascule dans les airs. Prenant appui sur son bras, elle fila de l’autre côté, et son pied heurta le Yakuza au Desert Eagle à la joue, l’envoyant sur le sol.

« Voilà qui n’est pas très galant, jeune homme.
 -  Va chier, pute ! »

Un cinquième Yakuza se tenait dans son dos. Félicia réagit par instinct, et se retourna en tendant son bras. Elle heurta le canon de l’arme, déviant cette dernière. Le tir fusa à côté, et elle attaqua avec son autre main, frappant l’homme à la gorge, bloquant temporairement sa respiration. Elle opta pour un nouveau coup de pied renversé, et explosa le nez de son adversaire, qui chuta lourdement sur le sol.

Il ne restait dès lors plus que Daiku, mais l’homme était tellement nerveux et paniqué qu’il avait levé les mains.

« Pitié, pitié, scanda-t-il, ’me tue pas ! »

Esquissant un sourire, Félicia se rapprocha de lui... Et le frappa. L’homme tomba au sol en gémissant, se tenant son nez, ensanglanté, et elle fléchit les genoux devant lui, avant d’utiliser son appareil, qui était en fait une simple application de son téléphone portable, pour scanner son œil.

« Je ne vais pas te tuer... J’ai juste besoin de ton empreinte rétinienne... Tu aurais été un peu plus conciliant, je n’aurais pas eu à fracturer tes hommes... Vous, les hommes, vous êtes tellement... Machos ! »

Ladite application n’était disponible que pour ceux travaillant pour le compte du SHIELD. Elle obtint les empreintes dont elle avait besoin, et assomma l’homme.

*Bon...Prochaine étape : le coffre.*

DC d’Alice Korvander.

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Zwölf

Créature

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 4 mercredi 13 novembre 2013, 13:52:23

La morsure des flammes ne lui était pas épargné, même à l’abri dans son armure. La douleur mit à vif ses nerfs, déclenchant des signaux d’alerte dans sa combinaison cybernétique qui se révolta face à cette agression soudaine et brutale. Le champ de force n’avait pas été programmé pour dévier ce genre d’attaque physique, laissant Zwölf nu face à la vague brûlante qui l’entoura de part en part. Un casque se déploya pour lui fournir une protection bienvenue, masque mortuaire sinistre aux yeux rougeoyants dénués de toute humanité. Le cyborg mit un genou à terre, projeté par l’impact, laissant les systèmes internes de son armure soutenir son organisme et diffuser les calmants et antidouleurs nécessaire pour lui préparer la riposte. Son champ de vision soudain étendu par le biais des capteurs de son casque, il pouvait voir le nouveau contingent qui lui faisait face. Celui-ci s’éclipsa bientôt pour le laisser face à face avec le pyromane à la large carrure qui venait de lui faire perdre sa cible. Une joie sauvage et intense balaya l’irritation croissante du guerrier. Zwölf se sentait tremblée d’excitation, sa conscience lentement portée vers un nouvel état d’élévation alors qu’il se relevait lentement, ignorant le gigantesque fossé effondré qui se trouvait devant lui et qui avait été peu de temps auparavant le couloir de l’étage. Les conduites d’eau explosées répandaient leur contenu en cascade, se joignant à l’arrosage automatique anti-incendie qui n’était que d’un bien pâle efficacité pour éteindre le brasier. Zwölf lui savait que rien ne parviendrait à éteindre le brasier qui brûlait en lui. Se ramassant sur lui-même, prenant une posture de prédateur, presque félin dans sa façon de se déplacer il laissa l’instinct agir à sa place. Des griffes mécaniques en alliage d’adamantium jaillirent de leur logement avec une lenteur calculée, les flammes se reflétant sur les lames. Le cyborg ne savait rien de son opposant et il ne voulait rien connaître de lui. Juste la meilleure manière de l’annihiler. Deux titans se faisait face, mais un seul seulement méritait réellement ce titre, et le mercenaire cyborg savait parfaitement qui.

« Brûle enflure ! Brûle ! »

Oh ouais, Zwölf était en feu, mais pas de la manière dont l’envisageait son opposant. Il évita avec une grâce surprenante les projectiles enflammés condensés qui vinrent se perdre dans le décor derrière lui ; et encaissa sans broncher un retour de flamme projeté en une unique vague, poussé par la soif de verser le sang de son ennemi. Le cyborg émergea des flammes, figure cauchemardesque avec son armure presque chauffée à blanc et toujours ces lueurs abominables dans le regard. Il posa une main griffue sur le canon d’avant-bras de son adversaire et serra, exerçant une pression suffisante pour faire crier de rage son ennemi. Cri qui se perdit dans un hululement de douleur lorsqu’il lui projeta son poing gauche dans le visage, cabossant son casque et fendillant les lentilles de vision. Zwölf réitéra son attaque encore, et encore et encore, jusqu’à ce que sa main s’engourdisse et qu’il ne puisse plus ignorer les signaux d’alerte sur son champ de vision. L’individu sur lequel il venait se s’acharner était encore surprenamment vivace et il le repoussa vivement dans un cri de fureur vibrant.

« Je suis Scorcher salopard ! Et je vais te réduire en cendres ! Je vais… »

Il ne termina jamais sa phrase. Zwölf d’une détente spectaculaire s’était aggripé à ce qu’il restait du plafond et s’était soudainement projeté en avant, les deux pieds en guise de bélier. Ceux-ci percutèrent le thorax du criminel qui vacilla sur plusieurs mètres avant de trébucher sur un gravas malencontreux et de chuter dans la cage d’ascenseur, un mugissement aux lèvres. Sa carcasse alourdie avait déchiré les portes déjà fortement éprouvées. Il venait de lui donner rendez-vous trois étages plus bas et surtout de s’éviter un sort bien plus ignoble entre les mains de Zwölf agité de tressautements hystériques tandis qu’il savourait cette brève échauffourée, son visage extatique révélé par le casque qui se replia dans son logement invisible.

« …et tu vas rester en bas bien sagement à m’attendre que je vienne roussir ton petit cul »
termina le mercenaire en travestissant la dernière menace de son opposant.

Toujours porté par la vague d’excitation et affamé de nouvelles sensations il se recentra sur son objectif. Exécutant quelques pas de danses, toujours habité par la transe wagnérienne dont il était désormais privé, son stéréo n’était plus qu’un tas fumant, il se mit à la recherche de son petit ami à la bite à l’air. Si celui était intelligent sûrement qu’il était partit, ou s’il était bien le crétin qu’il imaginait il devait avoir tenté de chercher un refuge illusoire plus haut dans l’immeuble. Zwölf savait qu’il n’avait pas partagé beaucoup de moments intimes avec sa cible, à sa presque déception, il pensait pouvoir tenter sa chance sans trop de risque en misant sur la connerie congénitale du bonhomme. Il grimpa quatre à quatre les marches et fut bientôt récompenser de cette mise facile en constatant un parterre de blessés larmoyants et gémissant. Il haussa un sourcil interrogateur. Tout ce beau monde n’avait pas pu se prendre les pieds dans le tapis tous en même temps. Il balaya la pièce du regard constatant la mise hors jeu de la plupart des yakuzas et un véritable chaos. Sa vision nocturne scanna l’endroit, tandis qu’il écartait du pied les corps ramassés sur eux-même. Achevé les blessés ne lui donnait aucun plaisir, aussi passa-t-il le temps en achevant la destruction de la pièce, brutalisant le mobilier pour s’ouvrir la voie jusqu’à la silhouette qu’il avait en mémoire. Daiku Suchuzu était dans un état encore plus pathétique que quand il l’avait coincé peu de temps auparavant. L’arrêté nasale explosée, les larmes aux yeux et couinant de façon bien peu masculine, il se traînait au sol dans une imitation de larve qui ne souffrait aucun reproche. Zwölf s’agenouilla à sa hauteur et lui fit savoir sa présence.

« Bouh ! » Un cri de surprise et de peur lui répondit. Il empoigna la tête de sa proie, ne lui laissant pas le loisir de la panique.
« Doucement le playboy ! Qui a fait ça à vos pauvres culs ? Qui d’autre est ici ? Et surtout…comment ça se fait que tu es encore là toi ? » en effet le cyborg n’imaginait qu’une seule raison pour laquelle le pauvre petit groupe aurait subie une telle déconvenue.
« La…la salope ! Elle a prit mon œil…photo ! Le coffre ! » les propos décousus du yakuza eu tôt fait d’achever la patience du tueur qui se saisit avec une rapidité effarante de cette langue trop agitée.
« Là ! Là ! Un mot après l’autre ! Bordel ! Et poli ! Quelle « salope » ? Quelle « photo » ? » dit-il en le pressant tandis que des connexions logiques atroce se faisaient jour dans son cerveau. Etait-il possible ? Un autre contractant sur la même affaire que la sienne ? Il lâcha un juron sonore et poursuivi son interrogatoire.
« Répond pauv’ merde ! Tu as donné ta langue au chat ? » il acquieça avec vigueur qui ne laissa aucun doute sur sa santé mentale aux yeux de Zwölf qui soupira. Le gusse n’était pas remis du choc. Le cyborg continua dans cette voie en l’étourdissant d’un coup de boule énervé, tandis qu’il fouillait sa poche intérieure pour en retirer un Taurus chromé custom. Un sifflement appréciateur vint récompenser cette trouvaille.
« Ben alors on a des choses à compenser Daiku-chan ? T’inquiètes pas va ! Je vais te donner une petite touche masculine de blessé de guerre, les nanas vont adorer » dit-il en orientant deux de ses griffes vers l’orbite de sa proie, passant outre ses hurlements stridents et s’emparant de son sésame.

Equipé de sa clé organique, laissant sur le carreau le corps mutilé il reconsidéra la situation. Peu importe qui d’autre était présent, il était hors de question de laisser quiconque se mettre en travers de sa route. Ces mots semblaient néanmoins plus aisés à dire qu’à faire respecter. A première vue son opposant mystérieux était seul, et tout à fait capable. La nouvelle fouetta le sang de Zwölf qui dévala les escaliers, appâté par la curiosité et par le désir brûlant d’ouvrir son saint des saints. Le sous-sol de l’immeuble où était situé le coffre était encore désert mais le guerrier ne se faisait pas d’illusions : des troupes étaient sûrement en route. Diable ! Peut être même la police. Songea-t-il dans un éclat de rire tandis qu’il se dirigeait en sifflotant un air d’opéra, se décidant au dernier moment à mettre de l’ambiance. Il pointa un doigt vers l’autoradio de la carcasse de la voiture, son armure activa électroniquement une commande à distance et l’engin revint à la vie, surprenamment épargné par le choc initial de son arrivée dans les lieux. Un air rock s’éleva dans la pièce semblable à une chambre mortuaire. Zwölf fouetta l’air du bras dans une imitation d’air guitar très convaincante avant de s’avancer en sautillant vers le coffre où se tenait déjà, comme il l’avait soupçonné, une silhouette qui révélait des formes plus qu’appétissantes.

« Give me soul and show me the door ! Metal heavy, soft at the core ! Gimme toro, gimme some more ! Gimme toro, gimme some more ! » dit-il en se révélant dans un geste théâtrale et félin.

Il était conscient du spectacle qu’il devait offrir. Couvert de sang et sans doute l’allure très éclaté, autant par les drogues que l’excitation. Un large sourire aux dents pointues s’épanouissait sur sa gueule d’ange mauvais. Son regard gourmand et perçant détaillait la jeune femme, s’attardant sur cette gravure sculpturale qui semblait tout droit sortit d’un tableau de grand maître, ou le produit d’un artistre sculpteur au touché de burin suffisamment délicat pour faire ressortir à la fois le charme félin et l’impudence excitante qui s’exhalait de cette personne. Le sixième sens de Zwölf lui susurrait également qu’il y avait du danger dans cette femme, et cela lui plu. Il se sentit aiguillonné par un désir de possession violent et de destruction tout à la fois qui était autant le fait de sa personnalité lunatique que le produit de l’effet galopant de l’adrénaline.

« Mais que voilà…Kitty Kitty Cat ! Qui es-tu ? » dit-il entre ses dents, sa langue pointant légèrement alors qu’il s’inclinait en une parodie inquiétante. Il la considéra un moment avant de montrer l’œil de sa cible qui ballotait au bout du nerf optique grisâtre.
« Sexy ! En voilà un nom qui t’irais bien ! Je ne voudrais pas t’infliger celui « d’emmerdeuse » c’est grossier et sûrement inapproprié puisque tu vas gentiment sortir d’ici et me laisser seul avec le coffre qui est derrière toi. » Acheva-t-il conscient de la raison de la présence de la jeune femme.

Il l’était cependant moins du tremblement des gravas se trouvant derrière la porte d’ascenseur où Scorcher se préparait à se rappeler à son bon souvenir. 

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 5 vendredi 15 novembre 2013, 02:02:13

Du lourd et violent combat entre Scorcher et le cyborg, Félicia ne ressentit rien d’autre que la secousse qui traversa le bâtiment lorsque Scorcher tomba de la cage d’ascenseur, s’écrasant plusieurs étages en contrebas, défonçant des câbles d’ascenseur, sa lourde armure piétinant violemment le bas de la cage, provoquant une vibration qui se répandit aux environs. Félicia, qui dévalait rapidement l’escalier, s’arrêta subitement, pendant quelques secondes, avant de sentir une odeur de brûle. Elle continua ensuite à descendre, reprenant sa course. Deux Yakuzas la croisèrent, alors qu’ils montaient. Rapide et forte, elle bondit depuis sa position, ses deux pieds joints atteignant l’un des deux à hauteur du ventre, le repoussant contre le mur d’en face, et elle évita le coup de crosse du second ennemi, bondissant en arrière, se tenant alors par les bras, sur une marche. Sa tête était donc en bas, par rapport à son corps, et elle avait une forme légèrement arrondie. Ses jambes partirent en arrière, arquant son corps, dans une position aussi acrobatique que sensuelle. Elle s’en servit pour rebondir en avant, et s’écrasa contre le Yakuza, son bassin le heurtant au niveau de la tête. Son bond happa l’homme. Sa bouche était pile au milieu de son corps, à hauteur de son vagin, et il s’écrasa également sur le sol. D’un coup de poing, la Chatte Noire acheva son adversaire, puis s’élança rapidement, continuant sa course.

Elle rejoignit ainsi la salle du coffre, sans trop s’attarder sur le mobilier. Félicia avait bien compris qu’il y avait un autre concurrent sur l’affaire, et elle avait révisé sa théorie initiale. Il était peu probable que ce soit un clan de Yakuzas. Ils seraient encore au rez-de-chaussée. Elle soupçonnait un agent isolé, quelqu’un qui n’était pas aussi subtil qu’elle, et qui avait décidé d’affronter les Suchuzu de plein fouet. Elle doutait que ce soit un allié potentiel. Il n’y avait que dans les films que l’ennemi de mon ennemi devenait mon ami. Bien souvent, l’ennemi de mon ennemi était un autre ennemi, avec lequel il fallait réussir à composer. Or, Félicia n’était pas le genre de femmes à aimer partager son butin, loin de là. Surtout un gros diamant comme ça.

La salle du coffre était vide. Une antichambre aux murs noirs, avec une énorme porte blindée grisâtre, à toutes épreuves. Le coffre devait abriter autre chose que le diamant rouge qu’elle convoitait, probablement tout l’argent sale des Suchuzu, ainsi que des documents compromettants, les fameux écrits que la police recherchait pour pouvoir incriminer les Yakuzas. Sa main caressa lentement le rebord du coffre, ses griffes ne parvenant même pas à l’entailler, et elle chercha la serrure. La sécurité du coffre-fort était double :

  • Il fallait commencer par rentrer une série de chiffres, le code n’étant communiqué qu’aux huiles des Suchuzu, et changeait une fois par jour ;
  • Il fallait ensuite se soumettre au scanner rétinien pour entrer, en sachant que chaque ouverture du coffre déclenchait une alarme préventive.



Le plan initial de Félicia, relativement simple à comprendre, consistait donc à s’infiltrer, rentrer, et sortir avant que la cavalerie ne débarque. Le code était disponible grâce aux surveillances du SHIELD. Daiku Suchuzu n’était pas malin, et devait faire partie de cette catégorie de gens qui pensaient que les téléphones portables étaient plus difficiles à espionner que les téléphones filaires. C’était un curieux paradoxe. Félicia était bien placé pour savoir qu’il était en fait très facile de surveiller l’activité d’un téléphone portable, à l’aide d’une antenne et d’une parabole capables de recevoir les ondes WiFi. Tout ce dont Félicia avait besoin, c’était de l’œil de Daiku, chose dont elle disposait maintenant.

*Allez, puisqu’on dit que les diamants sont éternels, autant qu’ils soient miens...*

Elle sortit de son décolleté son téléphone portable, et retrouva dans ses notes le code, puis appuya sur le voyant digital. Un bip vert signala que le code était bon, et un petit dispositif s’ouvrit à côté du clavier, afin d’y glisser l’œil. Félicia allait y glisser son téléphone portable, quand un bruit derrière elle la fit se relever.

C’est ainsi qu’elle croisa le mystérieux bonhomme qui avait attaqué le bâtiment. Un cyborg déjanté, visiblement fan de rock, avec une tête de psychopathe, et un sourire édenté qui lui fit curieusement penser à Requin, ce méchant des films de James Bond.

« Sexy ! En voilà un nom qui t’irais bien ! Je ne voudrais pas t’infliger celui ’‘d’emmerdeuse’’ c’est grossier et sûrement inapproprié puisque tu vas gentiment sortir d’ici et me laisser seul avec le coffre qui est derrière toi. »

Voilà en plus, pour ne rien arranger, qu’il était macho. Elle esquissa un léger sourire, et remua légèrement, posant une main sur ses hanches.

« Je croyais qu’un individu majoritairement composé d’implants cybernétiques serait un peu plus moderne que ça... Les femmes n’obéissent plus aux hommes depuis longtemps... Surtout les petites chattes.’ »

Félicia fléchissait les genoux, prête à se battre... Quand il y eut une superbe explosion derrière le cyborg.

*BOOOOMMM !!!*

Le choc, terrible, venait des battants de la porte d’ascenseur, qui explosèrent dans une gerbe de feu. Steven Jamal Hudak, alias « Scorcher » débarqua alors, et attrapa le cyborg par a gorge, le soulevant pour le balancer contre le mur à gauche. La puissance de l’armure était telle que le cyborg passa à travers, et atterrit dans un couloir de maintenance. Sans un regard pour Félicia, Scorcher tendit ses mains vers le cyborg, depuis le trou qu’il avait provoqué, et balança de nouvelles gerbes de feu.

« Je vais te cramer, putain de robot nippon de merde ! »

Félicia pencha la tête sur le côté. Comme ses messieurs avaient l’air occupé, elle décida de les laisser jouer ensemble, et retourna vers le coffre. Le téléphone portable agit à la perfection, et, dans un couinement épais, le coffre-fort s’ouvrit lentement. L’intérieur comprenait de nombreux casiers et rangements abritant des documents et de l’argent... Ainsi que, au centre, un joli diamant rouge que la femme attrapa.

Il était temps pour elle de rentrer, mais elle se disait que les choses risquaient de ne pas être aussi simples.

DC d’Alice Korvander.

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Zwölf

Créature

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 6 samedi 16 novembre 2013, 01:23:09

Maligne la petite chatte. Un peu trop peut être. Et surtout terriblement aguichante. Zwölf lorgnait d’un air appréciateur et ouvertement goujat sur les formes sublimés de la jeune femme, un vague sourire prédateur flottant sur son visage, la tête penchée sur le côté dans une apparence faussement songeuse. Le cyborg pesait le pour et le contre dans cette situation inattendue. La personne qui se trouvait devant lui n’était vraiment pas à mettre dans le même lot que les autres minables qu’il avait oblitérés jusqu’ici. Le guerrier pouvait lire une aura aussi sûrement que pister une trace de sang, et il ne lui avait fallu qu’un coup d’œil pour reconnaître en cette déesse de la nuit une de ses semblables. Enfin pas exactement. Il se considérait comme bien plus cool bien évidemment. Mais il devait avouer que le cuir moulant ne lui allait sûrement pas aussi bien au corps. Il se prit à songer subrepticement à son physique sec et musclé enserré dans un étau de latex noir. Une nouvelle idée à ranger dans son tiroir des possibles assurément. Pour le moment cependant il était davantage captivé par l’aplomb, les manières et en bref la personne toute entière de cette nouvelle venue. Le ton chantant de ses paroles, son déhanchée provocant étaient en eux-mêmes une promesse d’amusement pour Zwölf qui se sentait emballée par cette curiosité aux cheveux argentées aux airs félins qui se trouvait devant lui. Quelle dommage qu’elle en vienne à se mettre en travers de son chemin. Bien éloigné de toute considération viriles, il avait pu constater auprès des Yakuzas que la dame savait où frapper son homme et n’avait guère froid aux yeux, il avait tout simplement un travail à accomplir. Il relâcha un soupir et tenta d’expliquer ce simple fait à son interlocutrice.

« Oh j’ai pu voir ça Sexy, sûr que tu n’es pas le genre de chatte qui se laisse mettre le collier autour du cou. J’aurais bien aimé partager une danse avec toi mais je pense que nous venons tous les deux pour la même chose. » dit-il en pointant d’un index acéré le coffre derrière elle « et malheureusement notre concurrence ne nous laisse guère le choix pour une cordialité dansante ».

Oh mes aïeux, il se sentait emporté par le lyrisme de ses propres phrases. Putain ce qu’il pouvait être poète parfois ! Foutrement ouais ! Il devait s’équiper d’un calepin un jour, histoire de pouvoir noter deux ou trois rimes entre deux types à dézinguer. Alors qu’il évoquait cette improbable idée d’équipement surabondant une ancienne connaissance vint se rappeler à son bon souvenir. Et pas de la manière la plus discrète. Dans un hurlement de froissement d’acier et de raclement de l’acier contre le marbre, Scorcher venait d’émerger des débris d’où il l’avait envoyé en cherchant son équilibre. Ce qu’il n’avait pas à chercher cependant c’était une bonne raison d’en découdre avec Zwölf, et son beuglement le lui fit bien savoir. Voilà qu’il était tout feu tout flammes de nouveau ! Une bonne blague de nouveau ! Décidément il devait vraiment avoir un calepin. Cependant toutes ces glorieuses idées furent promptement balayées lorsqu’il quitta la pièce pour d’autres cieux, bousculant deux ou trois murs sur son passage. Le cyborg encaissa le choc, bouffant quelques morceaux de plâtre au passage, et laissant un rire dément dans son sillage.

« Ca c’était du lancé mon gros ! T’es content de me revoir av… ».

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase un jet de flammes vinrent l’accueillir comme l’accolade d’un frère oublié. Zwölf lâcha un juron en sentant sa peau roussir sous l’effet du feu avide de sa chair. Son armure se réveilla dans un sursaut et suppléa à ses besoins. Le refroidissement à pleine puissance le tint isolé du moindre mal tandis que les systèmes d’armement internes, les plus performants mais aussi les plus offensifs, se mettaient en branle. Le cyborg se sentait relativement las à devoir continuer à jouer avec ce pantin, sans compter qu’il savait pertinemment que sa nouvelle amie n’allait pas rester inactive de son côté. Cela signifiait mettre la main sur son diamant, et voler le fruit de son travail ! Ce qui n’était pas pour lui déplaire totalement. Une course poursuite à chercher cette femme, le regard accroché sur son cul stupéfiant se balançant sous l’effet de la course valait bien un stupide caillou. Il se gargarisa un instant de cette vision avant de remonter à contre-courant le flot de flammes que son adversaire lui envoyait en continu, déterminer à le noyer sous leur chaleur infernale.

« Brûle ! Brûle ! BRÛLE ! »
« Change de putain de disque ! »

Lui répondit sur les nerfs le cyborg en envoyant un poing mécanique en travers du casque de son opposant, achevant de le fissurer. La camelote ne pouvait espérer venir à bout de son équipement. Vacillant, tremblant mais toujours aussi furax, son adversaire se préparait à un nouvel assaut. Un plan que Zwölf n’allait pas lui laisser mettre à exécution. Une simple pensée adressée au système assisté de sa combinaison cybernétique et il se transforma en boucher futuriste.

« Vibrolames. »

D'un mouvement ample il creusa de profonds sillons dans l'armure de son opposant qui recula brusquement, coupé dans son élan par cette attaque inattendue qui entamait aussi aisément dans ses défenses. Zwölf ne s'arrêta pas en si bon chemin, enchaînant dans un tourbillon frénétique ses coups de griffes, arrachant de larges copeaux de la protection de son adversaire, taillant dans sa charpente. Le cyborg faisait reculer son ennemi pas à pas, le soumettant à une véritable avalanche qui brisait tout rythme de riposte. Il accula son adversaire entre deux pilliers, coinçant sa large carrure dans un angle mort et pris de la distance, échappant au passage à un retour de flamme rageur de Scorcher qui fulminait de rage. Le cyborg déploya un des accessoires les plus inhabituels de son équipement, contrastant avec son arsenal mortel. Le filin en monoacier entoura le corps du mercenaire, entravant ses membres et le saucissonnant dans une étreinte ferme. Les gestes colériques du lance-flamme ambulant ne firent que contribuèrent qu'à davantage l'emmêler dans sa prison de cordages. Le guerrier cybernétique coinça le câble en une prise solide dans un pilier tirant d'un coup sec et jetant son adversaire au sol, emprisonné. Il espéra brièvement l'avoir mis hors service suffisamment de temps pour qu'il aille s'occuper de ses affaires pressantes. Il ne pouvait se permettre de gaspiller davantage de temps et d'énergie à chercher le meilleur moyen de le tuer.

« Et reste à terre ! ».

Le temps était venue de s'en retourner vers la chatte voleuse. Dans un pur mouvement de réflexe travaillé par des decennies d’entraînement et d’expérience, le guerrier cyborg se saisi d’un stylet d’équipement intégré à son armure et le projeta juste devant la voleuse, l’arrêtant dans son élan. Le sang en ébullition sous l’effet du meurtre qu’il venait d’accomplir et du feu brûlant de l’adrénaline, il se sentait capable de tout.

« ‘Temps de me filer le diamant Sexy. Je vais pas faire l’impasse pour tes jolis yeux cette fois désolé ». dit-il sans le moindre accent navré dans sa voix. Il se préparait à bondir pour engager le combat, conscient que celle-ci ne serait ni aussi aisée, ni aussi stupide que sa précédente victime. Zwölf avait déjà repéré la présence d’un automatique non loin. Un pas et cela en serait fait. Quel dommage cependant…

…Cependant rien ne se passa comme prévu. Le destin et les alarmes envoyés par les yakuzas assiégés avaient interférés avec le cours des choses. Les renforts, semblables à la cavalerie d’antan, arrivaient après la bataille prêts à jouer leur rôle. Zwölf se tourna vers la source d’un flot de lumière cru en provenance de projecteurs monté sur des véhicules tout terrain. Le cyborg en dénombra une dizaine, et il devinait un contingent important les accompagnants au vu des silhouettes qui se détachaient dans cette aura lumineuse. Les hommes eurent tôt fait d’encercler les lieux, entrant au pas de course dans le sous-sol, en armes et en colère. Le guerrier se ramassa sur lui-même, prêt à réagir, ne repérant aucune issue devant lui. Les nouveaux venus semblaient d’être d’une autre trempe : biens sapés, un masque de Kato sur le visage et lames tirés au clair, il n’y en avait que peu à présenter le canon d’une arme à feu. Une cinquantaine au bas mot avaient répondu à l’appel de leur chef, et étaient prêt à faire payer les intrus de leur audace.

« Eh bien Sexy ? Prêt à t’amuser avec moi ? Je pense qu’aucun plan ne nous tirera de là…et je pense que c’est bien plus fun comme ça ». Zwôlf présenta le manche d’un couteau karambit à la jeune Chatte Voleuse.
« Si c’est ton style. » ajouta-t-il avec un sourire. Peut être qu’elle choisirait de fuir l’épreuve, mais Zwölf pour sa part était prêt à affronter ce nouveau point culminant dans l’attraction qu’était cette nuit.
« Modifié: mercredi 20 novembre 2013, 13:43:38 par Zwölf »

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 7 jeudi 21 novembre 2013, 01:58:27

Fuir allait, dans tous les cas, nécessiter de sa part une certaine forme d’improvisation. Le bâtiment était dangereux, instable, les ennemis nombreux, et, quand bine même il n’y aurait pas eu ce cyborg survolté, Félicia n’aurait pas pu espérer sortir sans se faire repérer. Elle s’avançait rapidement, lorsque quelque chose fila devant elle. Sentant le déplacement d’air, Félicia bondit en arrière, décrivant un élégant salto, avant d’atterrir les pattes en arrière, jambes écartées, une main en appui sur le sol. Le cyborg venait de revenir, et avait visiblement une seule envie : sortir de là avec le diamant, quitte à devoir la battre. La Chatte Noire réfléchit brièvement, et en arriva à la conclusion qu’elle allait sans doute devoir se battre. Au moment où elle envisageait de le faire, d’autres individus débarquèrent alors.

Les ninjas des Suchuzu, probablement des troupes d’élite, s’avancèrent lentement, jusqu’à former une sorte de ligne. Se croyant probablement issus d’un mauvais film d’arts martiaux, ils ne soufflaient mot, dans leurs costumes. Il y avait essentiellement des hommes, mais aussi quelques femmes, dénotant un trait de modernité chez ce clan. La Chatte Noire regardait autour d’elle. Aucune sortie, à moins de passer par le trou provoqué par le combat entre le cyborg et Scorcher. Se battre ne faisait pas partie des priorités de la Chatte Noire, qui ne le faisait que quand elle y était contrainte et forcée. Autrement, elle préférait toujours esquiver, se replier prudemment, mais, en l’état actuel des choses, il lui semblait assez difficile de le faire.

*Il semblerait que je doive faire parler mes griffes...*

Le cyborg commit sa première erreur en tendant vers Félicia une dague. L’une des Yakuzas en profita pour balancer un shuriken. L’arme s’envola dans les airs, pile au moment où le cyborg souriait à Félicia. Son sourire semblait se figer sur lui-même quand le shuriken le heurta à hauteur de la tempe. Un coup qui aurait probablement été fatal pour quelqu’un qui n’était pas un cyborg. Félicia vit un shuriken qu’un autre lui envoyer, et elle bondit en arrière, sa tête filant vers le sol. Ses mains se reçurent par terre, et l’arme fila sous sa tête, avant de heurter le mur. Les jambes en l’air, elle se reçut ensuite sur ses pieds. Un Yakuza courut vers elle, et s’envola dans les airs, pied tendu en avant. Félicia l’évita de justesse, en se déplaçant sur sa gauche. Le pied frôla sa poitrine, et le Yakuza prit appui sur son autre jambe, optant pour un coup de pied retourné qui fila vers la tempe de Félicia. Réagissant par instinct, Félicia tendit son bras, et le pied heurta ce membre, le repoussant. Le Yakuza se retourna, face à elle, et entreprit de l’attaquer à nouveau, poussant des cris à chaque fois, comme pour l’intimider.

La Chatte Noire bondit en arrière, et le Yakuza la poursuivit, essayant de l’attaquer par le haut. Elle réagit par un direct digne d’un coup de boxe, frappant l’homme au nez. Il hoqueta, le sang jaillissant de ses narines, et Félicia essaya de profiter de son avantage pour lui sauter dessus. Malheureusement, l’homme opta pour un nouveau coup de pied retourné, basculant tout son corps vers l’arrière, levant sa jambe. Elle heurta l’estomac de Félicia, qui, dans un soupir étouffé, fut repoussée. La Chatte Noire heurta le sol, et vit le pied de l’homme se soulever en haut, pour s’abattre sur sa tête. In extremis, Félicia l’esquiva en roulant sur le côté, le pied de l’homme heurtant le sol. Elle se redressa alors, et opta, elle aussi, pour un coup de pied de ce style. L’ennemi le para, et l’attaqua avec ses bras. Il se heurta aux mains de Félicia, qui répliqua, jusqu’à pouvoir envoyer sa tête heurter la sienne. Surpris, le Yakuza se recula, sonné. Félicia allait le rejoindre, quand, sentant un mouvement à côté d’elle, elle tourna la justesse.

Le bout d’un shuriken lui frôla la joue, laissant une traînée de sang tout en coupant quelques mèches de cheveux. Une femme poussa ensuite un hurlement, et Félicia se reçut un coup de pied en pleine tête. Elle hoqueta, sonnée, et vit la Yakuza qui avait attaqué le cyborg essayer de l’enchaîner, en tentant de tenir compte de sa rapidité pour la frapper. Félicia envoya son pied sur son épaule, et la Yakuza heurta le mur, en face d’elle. Le premier Yakuza qu’elle avait combattu revint alors à l’assaut, essayant de la frapper à l’aide d’un puissant coup de pied tournoyant. Félicia s’abaissa en fléchissant les genoux, et roula sur le sol, avant de bondir sur le côté. Le Yakuza se retourna, mais fut trop lent : la Chatte Noire lui bondit dessus, le renversant, et elle lui griffa le visage.

La femme revint alors à l’assaut, et son pied frappa Félicia à hauteur du torse, la repoussant. La Chatte Noire tomba sur les fesses, et roula derrière elle. Plutôt que de se relever, sans doute comme la Yakuza l’attendait, Félicia utilisa ses jambes pour bondir devant elle, croisant les bras devant lui. Ses bras heurtèrent les jambes de la Yakuza, la déstabilisant, et la faisant chuter sur le sol.

« Bonne nuit, ma chérie ! »

Félicia agit rapidement. Utilisant ses mains comme appui, elle tendit sa jambe, et l’abattit sur le ventre de la femme, coupant sa respiration. La Yakuza poussa un léger soupir, et Félicia se releva. Elle se mit alors à courir vers la sortie, et profita du fait que le cyborg affrontait les Yakuzas pour bondir vers lui. Ses deux mains se posèrent sur sa tête, s’en servant comme appui, tandis, que jambes écartées, elle bondit vers le trou, en laissant un baiser à la dérobade.

« Bisoux, Messieurs ! »

Arrivant dans le couloir de maintenance, elle se mit à courir rapidement.

DC d’Alice Korvander.

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Zwölf

Créature

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 8 samedi 23 novembre 2013, 23:01:41

Here comes the drums, here comes the drums. Bouillonnant. Trépignant. Délirant. En un seul mot : vivant. Le cyborg jouissait du cocktail explosif d’émotions qu’il ressentait à cet instant qui s’étirait dans une éternité immobile dans son cerveau. Le guerrier avait perdu le compte du nombre de fois où la mort l’avait frôlé. La mortelle faucheuse manquant à chaque fois de prélever son dû d’un mince cheveu. Ce soir Zwölf avait deux compagnons : Chance et Talent. Avec de tels alliés à ses côtés il ne lui était pas permis de ne pas vaincre. Il avait perdu consistance de son corps depuis longtemps, se déplaçant de façon totalement impulsif, abandonné à son instinct tandis. Ses yeux capturaient le moindre détail avec une précision presque douloureuse, son cerveau décomposant la réalité en scènes irréelles et ralenties où tout semblait se mouvoir à une vitesse atrocement lente. Du coin de l’œil il distinguait la Chatte Voleuse qui témoignait d’une grâce et d’une agilité à la fois redoutable et captivante. La jeune femme aux cheveux d’argent se mouvait tel un félin en chasse : sautant, cabriolant, sinueuse et rapide, esquivant les mains malhabiles qui tentait de couper son élan. Le cyborg aurait pu s’avouer admiratif s’il ne ressentait pas de façon aussi cuisante la brûlure d’agacement infligé par la vue de voir sa proie lui échapper une fois encore. Il revint à la réalité juste à temps pour se saisir inextremis d’une nouvelle lame de katana dirigé vers sa poitrine. Il bloqua le tranchant des deux paumes réunies avant d’imprimer un mouvement brusque vers le bas, entraînant son manieur avec lui, et il le laissa s’affaler lourdement à terre. Zwölf faisait preuve d’une économie de moyen et d’une agilité qui témoignait de sa soif de jeu. Ses griffes mordaient, coupaient, estropiaient, blessaient, mais apportaient rarement la mort. Cela était presque un challenge pour lui de ne pas se laisser submerger entièrement par sa Soif Rouge. Il lui plaisait de se tenir ainsi au-dessus du précipice de ses pulsions. Prédateur cybernétique aux mouvements vifs, trop pour les réflexes balourds des Yakuzas, il circulait dans leurs rangs : partout et nulle part à la fois.

Il se servait aussi bien des corps de ses adversaires que des couverts aux alentours comme protection. Ses poings brisaient la clavicule de l’un, déboitait l’épaule de l’autre, tandis que sa jambe puissante fracturait un thorax par ici et que d’un coup de coude il brisait une nuque. Quelques balles trouvèrent leur chemin vers son armure, sans lui infliger d’autre effet que celui d’augmenter son excitation. Sa main se saisit de son épée dans son dos dans une subite envie instinctive alors qu’il parait le coup d’estoc d’une jeune femme armée d’un tanto qui l’avait assaillit de dos. Les deux lames glissèrent l’une contre l’autre, des étincelles surgirent, mais Zwölf se dégagea avec une fluidité et une maîtrise que ne pouvait espérer égaler son opposante. Il glissa sa lame au niveau de l’articulation de son bras gauche et sectionna le membre d’une coupure nette et précise : parfaite. Le sang gicla mais la jeune femme eut besoin d’un bref moment avant de se rendre compte de ce qui lui était arrivée. Un temps que le guerrier cyborg mit à profit pour rechercher sa cible voleuse. Il n’eut pas à chercher bien loin. Celle-ci fit une nouvelle fois preuve de son aplomb insolent pour bondir vers lui. Visiblement elle ne cherchait pas une accolade sensuelle. Elle se servit de lui comme d’un vulgaire tremplin et à peint eut-il le temps d’accrocher des yeux une chute de reins magnifique que déjà elle se glissait dans l’interstice laissé par son précédent combat, une dernière phrase moqueuse décochée à son intention. La…la…la diablesse ? Oui sans doute pouvait-il y avoir quelque de diabolique songea Zwölf en se baissant juste à temps pour éviter un coup de poing.

Il était temps de finir ce jeu, une autre partie plus intéressante l’attendait. Il se saisit du détonateur, détachant ses fixations magnétiques de son armure et d’une simple pression déclencha les mines adhésives qu’il avait laissé face à l’ascenseur. Les charges explosives détonnèrent simultanément, la déflagration soufflant les corps aux alentours et aplatissant quiconque se trouvait à la ronde. Zwölf trouva couvert et pu jouir de la vision du nouveau ravage qu’il avait causé, ses oreilles bourdonnantes du bruit cataclysmique qui avait plongé dans l’hébétude ses adversaires qui peinaient à se remettre debout. Rien de mieux qu’un peu de C4 pour calmer son bonhomme jugea le cyborg en suivant le chemin qu’avait emprunté sa cible, pisant la moindre de ses traces. Il préféra mettre de côté la galanterie et se saisi d’un pistolet automatique qui traînait non loin. Le guerrier répugnait tirer sur les femmes de choix comme celle qu’il devait traquer, mais il estima qu’au vu de l’acabit de la voleuse il en arriverait sûrement assez vite à ce choix. Allongeant le pas il se pointa dans son dos, et la braqua sans hésitation, armant le chien et révélant de manière très explicite son intention de faire feu. Sa main gauche restait à prête à parer à la moindre éventualité de contre-attaque.

« On dirait bien que la chatte a endossé le rôle de la souris cette fois-ci. On s’arrête ici Sexy et on me remet le joli caillou. Je le trouve nettement moins intéressant que ce que j’ai sous les yeux mais j’ai un contrat à remplir malheureusement. Je t’ai vu à l’œuvre : tu es rapide mais sûrement pas autant qu’une balle. »

Tandis qu’il prononçait ses mots, les sirènes de la police se faisaient entendre au loin et les cris de ralliement des yakuzas commençaient à résonner derrière eux. D’ici peu de temps l’endroit allait être bouclé. Zwölf se rapprocha de la jeune femme, la tenant toujours en joue, un air joueur et emballé sur le visage. Il n’avait pas le temps de parlementer ou de menacer : il s’était sérieusement lassé de cette nuit et l’idée de se frotter à davantage d’hommes ne l’excitait plus en rien.

« L’endroit est déjà sûrement bouclé et quelque chose me dit que tu connais sûrement mieux que moi le bâtiment, je te propose un marché : tu m’indiques le chemin et je t’ouvre la voie. Mon scanner t’as déjà en mémoire : ne pense même pas à t’esquiver Sexy je saurais où te traquer. » 

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 9 lundi 25 novembre 2013, 02:11:43

Félicia courait rapidement, aussi rapide qu’un chat cherchant à fuir. Quand elle disait qu’elle avait un tempérament félin, ce n’était pas une vulgaire image. Joueuse, câline, sensuelle et provocante, face au danger, la Chatte Noire adoptait le comportement caractéristique d’un chat : se carapater si la situation devenait trop difficile. Ce n’était, pour elle, pas tant une question de lâcheté, que de bon sens. Elle savait qu’elle était forte, qu’elle était résistante, mais ses pouvoirs n’avaient rien à voir avec ceux des autres mutants de la ville. Face à un pistolet, elle était aussi sensible que n’importe qui. Elle n’était pas Supergirl, et, en pensant à elle, elle aurait d’ailleurs bien aimé que la super-héroïne débarque en renforts. Mine de rien, quand Kara traînait dans le coin, on se sentait toujours un peu rassuré. Pour l’heure, Félicia était toute seule, entourée de fauves, et courait dans des couloirs froids et industriels, des couloirs de maintenance aux murs nus et aux canalisations saillantes. Son chemin la conduisait vers le parking souterrain, quand elle vit un Yakuza débarquer devant elle, depuis la double porte battante menant au parking. Détenant un pistolet dans sa main, il leva son arme vers Félicia.

Usant de sa rapidité, la Chatte Noire bondit en hauteur, et les balles filèrent sous elle. Elle planta ses griffes contre le toit, et s’en servit comme soutien, afin de se balancer vers l’ennemi. Elle tournoya gracieusement dans les airs, et son pied s’écrasa sur sa tête, l’envoyant sur le sol. Son nez émit un léger craquement, et Félicia rebondit élégamment, débarquant dans le parking souterrain. Plusieurs voitures et autres fourgons étaient garés, tandis que le bâtiment continuait à vibrer. Visiblement, le cyborg tumultueux était en train de s’amuser avec ses nouveaux amis.

*Qu’ils prennent leur temps, surtout...*

La Chatte Noire comptait sortir, et retrouver sa moto, puis, de là, foutre tout simplement le camp, revenir chez elle, faire expertiser le diamant, et le vendre. Un plan simple, honnête, et efficace... À moins qu’elle ne choisisse de conserver le diamant pour elle-même. Pour l’heure, elle ne savait pas trop quoi en faire, et préférait songer à son départ. Il n’y avait personne dans le parking souterrain, mis à part le vigile qu’elle avait assommé dans le couloir menant au parking. Elle se dirigea vers un escalier permettant de sortir, accessible derrière une double prote dans un coin. Il y avait des distributeurs de boissons à côté, et elle grimpa l’escalier rapidement, qui la conduisit dans la cour à côté de l’immeuble... Lorsque le cyborg la rattrapa.

L’air frais faisait remuer les cheveux, et elle s’arrêta subitement, une main sur la rambarde, en sentant quelque chose de dur, de cubique, et froid, s’enfoncer entre ses omoplates.

« On dirait bien que la chatte a endossé le rôle de la souris cette fois-ci. On s’arrête ici Sexy et on me remet le joli caillou. Je le trouve nettement moins intéressant que ce que j’ai sous les yeux mais j’ai un contrat à remplir malheureusement. Je t’ai vu à l’œuvre : tu es rapide mais sûrement pas autant qu’une balle. »

Félicia ne répondit pas sur le coup. Depuis sa position, si elle essayait de se retourner, l’homme tirerait. Dans tous les cas de figure, elle devait déjà commencer par se retourner. Contrairement à Batgirl, la Chatte Noire n’avait pas tout un tas de gadgets pour l’aider à se sortir d’un tel pétrin, rien d’autre que ses poings. La jeune femme réfléchissait donc, mais, en réalité, elle ne voyait pas beaucoup de solutions pour se sortir de cette situation... Si ce n’est envisager de lui remettre le diamant, et en profiter pour trouver une ouverture, éventuellement en lui donnant quelques coups supplémentaires.

La Chatte Noire entendit alors les sirènes de police. La ville hurlait, et, en contrebas, dans le parking, on pouvait entendre les hurlements furieux des Suchuzu. Cette nouvelle situation sembla changer la donne, car le cyborg se mit à poursuivre :

« L’endroit est déjà sûrement bouclé et quelque chose me dit que tu connais sûrement mieux que moi le bâtiment, je te propose un marché : tu m’indiques le chemin et je t’ouvre la voie. Mon scanner t’as déjà en mémoire : ne pense même pas à t’esquiver Sexy je saurais où te traquer. »

Elle sourit, tournant la tête.

« En mémoire ? C’est vrai que j’ai un cul pas banal, du genre à faire sauter tous les voyants des ordinateurs. »

Pour elle, c’était du flanc. Si elle le semait, ce type n’aurait aucun moyen de la retrouver. La Chatte Noire grimpa les marches, rejoignant la cour, et constata rapidement que la situation allait se compliquer.

L’immeuble avait triste mine, avec des débuts d’incendie, et plusieurs ambulances, ainsi que deux camions de pompiers, arrivèrent... Sans compter plusieurs voitures de police, ainsi que de lourds camions blindés abritant des troupes d’intervention. Seikusu était une ville où les Yakuzas avaient acquis une forte influence, essentiellement depuis la Seconde Guerre Mondiale. Seikusu avait été un port militaire, et, pendant les bombardements américains ayant eu lieu en 1945, le port avait été détruit. La ville avait été ruinée, et les Yakuzeas, par divers techniques, avaient racheté beaucoup de propriétés, avant d’être utilisés par le gouvernement pour contrer la menace communiste. En d’autres termes, la police ne leur serait pas forcément favorable.

La Chatte Noire atteignit la cour, et, assez rapidement, elle se retrouva au centre du projecteur d’un hélicoptère de police.

« Rendez-vous ! Vous êtes en état d’arrestation! »

Félicia n’était pas armée, il y avait donc une petite chance pour qu’on ne l’abatte pas. Elle mit sa main au-dessus de ses yeux, voyant des policiers en armure se rapprocher, portant des mitraillettes, des fusils à pompes, et regarda autour d’elle. Le hall du bâtiment dévasté faisait piètre allure, et d’autres hommes allaient débarquer. Elle choisit donc de courir sur la droite, tandis que le projecteur la suivait, elle, et le cyborg. Visiblement, quand les policiers virent que le cyborg avait une arme, ils estimèrent être en situation légitime de faire feu, et les balles se mirent à pleuvoir. La Chatte Noire grimpa par-dessus un petit muret, et se retrouva dans une rue longeant l’immeuble. Plusieurs voitures circulaient rapidement, et elle traversa la chaussée, esquivant les véhicules.

Sa cible était sa moto, stationnée à proximité. Elle se dirigea vers cette dernière, une élégante et grosse moto noire, avec un éclairage rétro. Elle posa sa main sur un voyant au centre du tableau de bord, et se pencha, tandis qu’une voix masculine sexy se mit à parler :

« Authentification conductrice re...
 -  Félicia Hardy, le coupa-t-elle.
 -  Authentification confirmée. Allumage du moteur. »

Félicia sentit la moto vibrer et rugir entre ses mains. Elle les posa sur les manettes, et s’apprêta à démarrer, à charge pour le cyborg de la suivre, ou de rester planté là. Après tout, elle n’allait pas recommander à un type qui l’avait menacé avec une arme de la suivre, s’il n’en avait pas envie.

DC d’Alice Korvander.

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Zwölf

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Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 10 mardi 26 novembre 2013, 21:21:37

La chatte voleuse avait définitivement un talent pour se dérober qui avait le don à la fois d’amuser et d’exaspérer le cyborg qui trouvait ce mélange d’émotions contradictoires assez plaisant à ressentir. Il ne se laissait néanmoins toujours pas à porter un œil appréciateur sur ses formes sculpturales et hypnotisantes.  Sacrément bien roulée ! Songea-t-il de manière assez cru en la regardant s’esquiver vers la cour du bâtiment, glissant avec une grâce toute féline, semblable à un liquide fuyant, glissant  et se mêlant aux ombres du bâtiment. Zwölf lui imprima le pas décidé à ne pas lâcher ce butin alléchant. Et il ne parlait ici bien évidemment pas du stupide caillou qu’elle considérait d’ors et déjà comme sien. Le guerrier appréciait la saveur piquante de l’aplomb et du sang froid de la jeune, il y avait quelque chose de particulièrement animal et impulsif chez la voleuse qui lui mettait le feu au sang. Ce qui n’était pas en soit une chose particulièrement positive concernant un individu aussi prompt à se laisser emporter par le flot de son excitation que l’était Zwölf. Un sourire carnassier canaille se dessina sur son visage tandis qu’il comblait l’écart entre lui et cet éclair d’argent, prêt à bondir et à mettre fin à ce petit jeu de poursuite, même s’il devait avoué que cela lui déplaisait fort de devoir agir ainsi. Sa soif de jouir du plaisir du divertissement venait de fleurir de nouveau. Coup du sort ou main secourable du Destin les honorables agents des services de police de la ville avaient décidé de venir agrémenter de nouveau sa nuit de nouveaux défis palpitants. Ce fut donc par un comité particulièrement démonstratif avec leur ballet de projecteurs à la lumière blessante, et un peloton d’automatiques tirant en rafales en sa direction qu’il fut accueillit à peine le pied posé dans la cour. La voleuse se révélait, malgré elle, une bien piètre guide, pensa-t-il avec un certain amusement, frémissant en entendant le sifflement perçant des balles à ses oreilles. Une « guide » qui n’était pas cependant sans ressources.  Elle enjamba sans peine et sans marquer le moindre temps d’arrêt le muret les séparant de la chaussée. Zwölf, lui, dû faire avec l’obstruction inopinée d’un policier qui devait sans doute se sentir très héroïque mais à qui le cyborg révéla sa stupidité crasse en vidant son chargeur sur lui.

A défaut d’intelligence il avait au moins pour lui le bénéfice des protections en kevlar et la lourde plaque d’acier de son gilet pare-balles qui lui sauvèrent la vie, le réduisant à un estropié gisant sur le sol, le souffle haletant. Sans même ralentir le guerrier augmenté se saisit de son pistolet mitrailleur, appréciant la présence d’un chargeur supplémentaire collé contre le corps de l’arme. Une roulade plus tard et il se trouvait dans la ruelle, et le séant magnifique de sa cible devant lui enjambant un bolide noir comme la nuit. Zwölf émit un sifflement appréciateur en admirant le modèle puissant, se sentant rugir en même temps que la grosse cylindré. Il avait toujours eu un amour brûlant pour tous ces engins de vitesse, et voilà qu’on y ajoutait une déesse en vêtement moulant aux commandes. Le cyborg se demandait presque où était ce bon génie qui venait exaucer ses fantasmes. Insensibles aux tirs qui l’entouraient, signe que les forces de l’ordre se rapprochaient, il prit le temps d’apprécier le bolide. Son inconscience démente se révélait une fois encore de manière flagrante alors qu’il se fendait d’un nouveau commentaire peu délicat.

« Habituez à avoir de gros engins du genre entre les jambes Sexy ? » dit-il d’un air narquois avant de poursuivre. « T'as autant de goût pour les beaux cailloux que pour les bécanes qui en jette ! Je me sens trembler à écouter ce grondement presque bestial. Je suis sûr que ça doit te rendre toute chose toi aussi…ou peut être pas. » Acheva-t-il en haussant les épaules et en éclatant de rire.

La nuit prenait un tournant qu’il appréciait de plus en plus. Sans s’embarrasser de sa permission, mû autant par l’impulsion que par une envie brutale il prit place en tant que passager arrière, se glissant souplement et avec une légèreté que son armure ne laissait pas deviner. Il gronda de concert avec les poussés puissantes qui faisait trembler la moto, savourant de se sentir trembler jusqu’aux os, une fièvre nouvelle le prenant. Sa joie atteint un nouveau pic culminant lorsque la voleuse se décida à mettre les gaz, surprenant Zwölf de manière délicieuse, lequel prit tout juste le temps de caler ses pieds solidement et d’empoigner la taille de la conductrice de sa main gauche. Une poigne suffisamment ferme pour se maintenir solidement calé, mais suffisamment légère pour ne pas se révéler envahissante ou violente. Il ne tenait ni à lui briser un os ou à s’aventurer à ploter grossièrement ce joyau d’exception, conscient qu’elle était parfaitement capable de le jeter à bas du véhicule. Or il appréciait trop cette ballade pour risquer l’un ou l’autre. Le hurlement des moteurs montait en crescendo tandis que la jeune femme gagnait en vitesse, ses cheveux battant au vent au même rythme que la crinière sombre du cyborg dont tous les sens étaient éveil. Un nouvel afflux d’adrénaline lui permettait de jouir d’autant plus de la scène. Il humait à plein nez le parfum musqué de l’Eclair d’Argent, son odeur s’échappant en fragrance délicate de sa longue chevelure qui lui fouettait le visage. C’était aussi délicieux que d’étriper un mec au couteau.

Les lumières se succédaient en lueurs floutés tandis que le décor semblait se fondre en une unique trame de paysage informe. Les sirènes hurlantes des véhicules de police lui parvenaient de derrière. Zwölf pouvait presque se sentir durcir de tant d’exaltation. Sa mission n’importait plus, pas davantage que le diamant, ne restait que la joie féroce et animale d’hurler dans la nuit et d’entendre le rugissement du vent à ses oreilles. La première voiture ne mit pas longtemps à les rattraper, venant agrémenter le voyage du guerrier cybernétique qui arma son pistolet mitrailleur avant de le pointer vers le moteur de leur poursuivant. Celui-ci s’offrait le luxe de sommations. Zwölf avait toujours apprécié les sommations : cela lui offrait le temps nécessaire pour ajuster son tir.

« Rangez-vous sur le bas côté et stoppez votre véhicule ! Je répète ! Stoppez votre véhicule ! Ceci est notre dernier avertissement ».

Cinq projectiles à haute vélocité perforèrent le capot comme seule réponse, perforant comme une feuille de papier le véhicule et plombant le câble d’alimentation du bloc moteur, créant un brusque arrêt et laissant la voiture en roue libre, privé de toute direction. L’automobile s’emplafonna dans un bloc de béton du bas côté, exécutant un soleil qui projeta la carcasse en avant dans une parodie ridicule de bête blessée. C’était en effet bien son dernier avertissement. Le cyborg ria aux éclats avant de se pencher vers la conductrice, conscient que la police ne s’arrêterait pas dans leur poursuite et que sans doute la rue avait déjà été bouclé en amont.

« Trouve un moyen de gagner le quartier de la Toussaint, j’ai une planque là-bas, ça nous permettra de nous mettre à l’abri le temps que les choses se calme. » Il prit le temps de réfléchir avant de poursuivre, sa voix portant malgré le hurlement du vent. « Zwölf, c’est mon nom. C’est celui que je donne aux gens à qui je fais la peau et aux femmes d’exception dans ton genre. ‘Faut reconnaître que t’es un sacré morceau Sexy ! Du genre que j’apprécierais même presque. J’espère qu’on survivra à cette nuit toi et moi pour que je puisse confirmer l’impression.  » Appuya-t-il alors que davantage de véhicules des forces de police arrivait en renfort.

Ils étaient trois derrière eux. Toute sirène dehors et visiblement suffisamment remonté pour se passer des sommations réglementaires, ils se la jouaient film d’action en sortant leurs armes par la fenêtre, les mettant en joue. Zwölf aurait presque pu leur rire au nez. Il leur souhaitait bon courage pour ajuster leur visée dans ces conditions. Néanmoins il savait qu’un coup de pare-chocs était également un bon moyen de mettre un terme à leur fuite. Le cyborg quitta la hanche de sa conductrice et déploya une mince aiguille hors de son index. L’injecteur pouvait distribuer une partie de drogues distillées dans son organisme pour en faire bénéficier un tiers : il venait de préparer un shoot composite suffisamment puissant qui aiderait la jeune femme à sécréter les hormones adéquates pour augmenter son temps de réaction et sa concentration…et dans une certaine mesure son appétence pour les sensations fortes.

« J’ai un petit quelque chose qui peut t’aider à exploiter ton petit potentiel pour nous débarrasser de ces gêneurs si tu le désires Sexy.  Dans d’autres circonstances je me serais passé de ton autorisation mais vu que c’est toi qui est aux commandes, je préfère éviter de te mettre en rogne »
dit-il en gloussant de manière démente.

« Vois ça comme un avant-goût de mon petit monde si tu veux ».

Un monde qui était plus que jamais magnifique alors qu’il se sentait presque ivre de vitesse, le corps en plein bouillonnement, et la jeune femme n’y était pas étrangère.

Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 11 mercredi 27 novembre 2013, 02:06:52

Les allusions sexuelles et machistes du cyborg ne lui firent ni chaud ni froid. La Chatte Noire y était habituée. Face à des femmes fatales, des femmes qui aimaient le cuir et se promener la nuit, les hommes étaient tous plus idiots les uns que els autres, agissant comme s’ils étaient naturellement supérieurs, se sentant gagnés par une sorte de confiance en eux puérile et ridicule, pensant, à tort, que les femmes de ce genre étaient attirées par les hommes forts. Leur virilité leur interdisait de paraître faibles, ce qui les amenait, soit à vouloir inutilement jouer aux gros durs, soit à faire preuve d’un humour ridicule. Félicia connaissait suffisamment ce monde pour savoir que la véritable menace venait de ceux qui n’avaient pas besoin de jouer un rôle, ceux qui, sans aucune hésitation, savaient qu’ils étaient instinctivement les plus forts, et n’avaient donc rien à prouver. Ceux-là, Félicia les craignait. Ce cyborg, ce n’était rien de plus qu’un boulet bardé de gadgets technologiques.

Félicia se mit donc à foncer, sa moto rugissant à travers le boulevard, avec pour cible l’autoroute urbaine, là où elle pourrait mettre les gaz. Vu l’état de l’immeuble, il y avait fort à parier que la police n’allait pas les lâcher, et, avec la cavalerie en hauteur, les semer risquait d’être difficile. Le mieux aurait été de se débarrasser de ce cyborg, car la police, en toute logique, se serait concentrée sur lui, plutôt que sur une jeune femme qui n’avait fait de mal à personne, mais, comme il avait l’air d’être aussi accroché à elle que l’était les inspecteurs du fisc à l’Oncle Picsou, la Chatte Noire allait devoir faire avec. La jeune femme fonçait à travers le boulevard, entendant une voiture de police se rapprocher. Du fait de la circulation assez dense, il lui était impossible de rouler vite, ce qui permettait aux policiers de les rattraper.

Le cyborg se mit à faire feu, arrêtant une voiture de police, et Félicia débarqua sur un carrefour. Elle évita de justesse un bus, ainsi qu’une autre voiture, et continua à rouler, sous le feu des projecteurs, traquée par l’hélicoptère de police, tandis que la ville hurlait derrière eux. Le cyborg continuait à lui hurler dans les oreilles, lui conseillant d’aller vers le « quartier de la Toussaint », là où il aurait une « planque ». Une idée que Félicia rejeta d’emblée. Elle n’avait pas encore envie de se rendre dans la planque d’un psychopathe qui l’avait tout de même menacé avec une arme. Leur alliance était purement factuelle. Si jamais ils se débarrassaient de la police, ils redeviendraient automatiquement ennemis.

D’autres voitures de police les pourchassaient, et Félicia sentit soudain une pointe fine et froide contre sa tempe. Elle sursauta légèrement, avant que Zwölf ne lui explique qu’il cherchait tout simplement à la droguer :

« Vois ça comme un avant-goût de mon petit monde si tu veux. »

Félicia tourna sa tête vers lui, et lâcha rapidement :

« Enfonce-moi quoi que ce soit dans le connard, et tu finis à la casse, tas de boulons décérébrés. Ma drogue, je l’ai à portée de main. »

Et, en disant ça, la Chatte Noire appuya sur le bouton central, et une musique ne tarda pas à déferler. Classique parmi les classiques, musique intemporelle par excellence, Born To Be Wildse mit à résonner, tandis que Félicia se mit à braquer sèchement, tournant vers la gauche, et fonça dans une artère commerciale dans un immeuble. Les Japonais s’écartèrent rapidement, surpris par cet engin infernal. Félicia fila rapidement, et atteignit un escalator, le grimpant sans hésitation, sa moto étant suffisamment solide pour le permettre. Elle arriva ainsi au second étage de l’artère, et fonça le long d’une allée remplie de magasins de vêtements. Elle continua à rouler, sans tenir compte des hurlements des badauds, et fonça vers un café-restaurant.

« Accrochez-vous ! »

Elle fila à l’intérieur, et rejoignit une terrasse se retrouvant à l’arrière. Le café était découpé en deux par trois eptites marches en plein milieu, et elle l’esprit, s’en servant comme d’une espèce de tremplin. Félicia leva la roue avant, utilisant sa moto comme bélier pour défoncer une vitre. Elle atterrit sur une table, écrabouillant des plateaux-repas. Filant le long de la table, elle enjamba ainsi la rambarde de sécurité, et plongea dans le vide. La moto sembla comme flotter brièvement dans les airs, avant d’atterrir dans une impasse, enjambant un mur.

Fauchant plusieurs sacs-poubelles en atterrissant, Félicia continua sa course rapidement, débarquant dans un grand boulevard qui longeait le parc central de la ville. L’hélicoptère de police était semé, et elle ralentit progressivement l’allure, avant de s’enfoncer dans le parc, suivant des petites routes qui serpentaient le long de ce parc traditionnel. Elle arrêta sa moto près d’un petit square de promenade, où, habituellement, des carrioles vendant des suhis, des ramens, ou des glaces, étaient ouvertes.

« Et vous pouvez m’appeler ‘‘Chatte Noire’’, ou Félicia. Appelez-moi encore une fois ‘‘Sexy’’, et il n’y aura plus grand-chose de sexy sur votre petite gueule. »

DC d’Alice Korvander.

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Zwölf

Créature

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 12 mercredi 27 novembre 2013, 19:17:47

Il hocha d’un air appréciateur alors que les premières notes de la musique d’honneur de tout motard qui se respectait lui parvinrent aux oreilles. La bonne musique parvint à doucher de manière passagère l’envie brusque de planter l’aiguille au bout de son doigt dans un de ses jolis petit globe oculaire après s’être fait proprement jeté par la garce aux commandes. Zwölf préféra hausser les épaules, ce qui lui donnait un air étrange engoncé dans son armure, et il préféra choisir de s’administrer la dose pour son propre plaisir. Il considéra comme inutile de tenir compte des piques et des menaces plutôt distrayantes de la Chatte voleuse, pas davantage qu’il n’aurait considéré avec un sérieux impassible les bravades d’un enfant capricieux. Les gens qui se prenaient trop au sérieux était chiant à mourir. Ce qu’ils faisaient généralement très bien et très vite, songea-t-il alors qu’un nouveau sourire fleurissant sur sa face, aidé par les drogues qui le détendaient et le conservait dans un état de béatitude qui le faisait considérer avec un détachement froid et amusé la situation où il se trouvait. Il ferma les yeux un bref moment pour se laisser guider par la musique, celle-ci se mariant étonnamment bien avec le grondement rugissement de la moto et du bruit puissant du rotor de l’hélicoptère qui les avaient pris en chasse. Zwölf ouvrit les yeux justes à temps pour se réjouir du nouvel itinéraire acrobatique qu’avait choisi la chatte voleuse. Faisant fi des passants et autres touristes, l’audacieuse et impertinente voleuse se frayait un chemin vers les rues annexes, s’éloignant de l’agitation de la circulation et semant par la même occasion la police qui leur collaient aux fesses. Il jubila lorsque l’engin prit une brusque embardée et s’éleva dans les airs. Se sentant pousser des ailes, le cyborg cria sa joie sauvage face à la sensation de flotter à travers les airs. La monture mécanique atterrit pesamment au sol, affligeant ses passagers de l’outrage de la gravité retrouvé. Jetant un rapide coup d’œil derrière eux, le guerrier pu vérifier que personne n’avait eu le courage ou le talent pour les suivre.

Grande gueule, il pouvait au moins mettre au bénéfice de cette donzelle argentée le talent de savoir mener sa bécane. « Félicia » devait-il plutôt la nommer. Il retourna le nom dans sa tête jugeant que non décidément cela ne lui collait vraiment pas. Chatte Noire. Ouais, il s’en tiendrait plutôt à ça. Cela lui rajoutait un certain piquant appréciable et excitant qu’un simple patronyme plombait d’ennui. Il failli s’étouffer dans un fou rire en entendant les paroles de la jeune femme. Culotté ! Idiote et inconsciente mais culotée ! Il quitta le siège arrière, peiné de devoir soudainement se retrouver résigné à cette tâche éreintante de pauvre mortel qui était de marcher. L’arme au poing, tenu contre sa cuisse, il était prêt à plomber cette forte tête qui commençait à se donner des airs de grandeurs en passe de devenir irritants.

« S’il te plait, il n’y a rien que tu pourrais me faire que je ne m’inflige pas déjà dans mes petites soirées du jeudi soir ! Te dérider ne te ferais pas de mal, tu manques de fun pour une voleuse de haut vol ».

Cette Felicia faisait sans doute partit de ces gens aux vues étroites, trop terre à terre pour ne pas s’être aperçu de la grande farce qu’était l’existence, trop engoncé dans leurs certitudes pour ne plus parvenir à juger autrement que sur la simple apparence. Une fois encore, ce genre de personne avait tendance à mourir vite. Zwölf se contentait de faire, d’être, tout simplement. Peu lui importait les conventions, les opinions des autres, ou le bien-pensant. Dans son monde instable et vacillant il n’y avait jamais de lendemain. Son organisme muté privé de tous stimuli évacuait déjà les flots chimiques induisant son excitation pour le ramener de manière brutale à la réalité. Et la réalité était affreusement hideuse et emmerdante. Zwölf s’étonna un bref moment de sa capacité à changer de cycle d’humeur aussi rapidement, peut être était-il aussi fou que les gens le disait après tout. Ce bref moment de lucidité ne tarda pas à être éclipsé. Relevant davantage du glissement que du simple pas, il se déplaça en un éclair dans le giron de la belle levant son arme une lueur de meurtre froide dans les yeux. Il lui tint le menton entre deux index puissant, sa voix n’étant plus qu’un simple murmure.

« On va éviter de se la jouer grand méchant de cinéma dans le style je te dévoile mes plans, mes motivations,  blablabla. Le diamant, maintenant, ou c’est la fin de la nuit pour toi.»
Sans compromis, sans hésitation. Le tueur méthodique et froid était de retour maintenant que l’ennui et la lassitude avaient repris le dessus. Toujours aux  commandes de sa moto, il savait qu’au moindre mouvement de sa part pour mettre les gaz et s’enfuir finirait atrocement mal pour sa petite pomme.

« Cela n’a pas à se terminer avec un trou fumant au milieu de ton front…Felicia »
dit-il en usant ce nom nouveau pour lui.


Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 13 vendredi 29 novembre 2013, 01:59:09

De manière (malheureusement) très prévisible, Zwölf pointa à nouveau son arme, devant son front, tout en attrapant le menton de Félicia entre ses doigts. Ce type était un putain de psychopathe, une machine déglinguée qui aurait bien besoin d’une bonne réparation pour fonctionner mieux.

« Cela n’a pas à se terminer avec un trou fumant au milieu de ton front…Felicia » lui glissa-t-il.

Elle ne dit rien, pour sa part, clignant des yeux, et réfléchit assez rapidement. Naturellement, croire que la Chatte Noire n’avait pas un plan de rechange pour se débarrasser du cyborg était une erreur. Elle était bel et bien une « voleuse de haut vol », ce qui, concrètement, signifiait qu’elle avait toujours un plan de rechange. En semant la police, elle avait déjà envisagé comment se débarrasser du cyborg, éludant une à une toutes les possibilités. Indéniablement, elle savait qu’il serait suicidaire d’aller là où le cyborg voulait, car elle serait coincée. Du reste, elle savait aussi que, lorsqu’ils seraient seuls, le cyborg entreprendrait à nouveau de la pointer avec une arme. Les hommes, malheureusement, avaient cet art d’être parfois aussi prévisibles que la course d’un éléphant dans un magasin de porcelaine : on savait dès le début qu’ils allaient envisager de tout casser. Zwölf subissait sans doute un dérèglement hormonal.

« Okay, glissa alors Félicia. ’Pas la peine de t’échauder, mon grand, le diamant est juste là... »

Son regard ne détacha pas celui de Zwölf, alors que l’une de ses mains saisit la fermeture Éclair de sa combinaison, entreprenant de l’abaisser. Le diamant était calé entre ses seins, et luis e tenait toujours sur la moto, face à elle, soit entre elle et le devant de la moto. Ce que Zwölf avait négligé, c’était que la moto de Félicia fonctionnait de manière automatique, et que le moteur était toujours allumé, même si elle avait arrêté sa moto. Tout ce dont Félicia avait besoin, c’était d’une marge de manœuvre suffisamment mince pour prononcer un seul mot, un mot qui ferait démarrer la moto promptement... Or, vu la proximité de Zwölf avec le guidon de la moto, et le fait qu’il était tourné, si la roue avant se soulevait, il serait largué par-dessus bord. Dès lors, tout en faisant lentement glisser la fermeture Éclair, et en sachant que l’attention de Zwölf se porterait sur sa poitrine, que ce soit pour mater ses nibards, ou pour rechercher la trace du diamant, Félicia, elle, empoignait la suprême technique des femmes pour distraire l’attention des hommes : elle parlait.

« C’est dommage que ça se finisse ainsi, nous aurions pu faire une belle carrière, moi et tes muscles cybernétiques... Mais je suppose que ça devait se terminer ainsi. Après tout, je ne suis pas aussi ‘‘fun’’ que toi... »

La fermeture continuait à glisser, et on pouvait apercevoir le bout du diamant, qui apparaissait lentement. Félicia continuait à la faire glisser avec l’une de ses mains, tandis que l’autre s’était machinalement, et délicatement, posée, sur son épaule, en appui.

« Toi et moi, on peut dire qu’on aura fait un démarrage sur les... »

Elle n’eut pas à finir. Dès qu’elle prononça le mot « démarrage », la moto s’enclencha, et réagit au quart de tour. L’arme de Zwölf était pointée vers sa tête, et la moto se cabra, la roue avant se soulevant. Quand bien même Zwölf aurait alors tiré, son arme ne visait alors plus la tête de Félicia, qui agit rapidement. Tout en parlant, elle avait minutieusement préparé son coup. Sa main en appui lui servit de support, et elle bondit dans les airs àl’aide de ses jambes, enfoncées dans le sol, tandis que le soulèvement de la roue avant catapulta Zwölf vers le sol. Le seul obstacle l’empêchant alors de tomberpar terre était la présence de la Chatte Noire, à l’arrière de la moto. Une main en appui, elle fit tout simplement un prodigieux saut périlleux, après avoir écarté sa tête, et envoya son autre main sur l’autre épaule du cyborg. Un élégant mouvement de trapéziste, démontrant l’agilité redoutable de Félicia, qui bondit dans les airs, tout en poussant l’homme. Il passa sous son corps, et les jambes de Félicia, qui s’envolaient en l’air, tournoyèrent pour la remettre sur la moto.

De manière très simple, elle sauta par-dessus de Zwölf, en profitant de la poussée de la moto, de l’effet de surprise que cette situation engendrerait. L’opération dura moins de deux secondes, et Zwölf se retrouva au sol, tandis que Félicia reposa ses fesses sur sa moto, et se mit à foncer à toute allure, sans rien dire.

Après tout, elle n’avait aucun commentaire particulier à fournir.

DC d’Alice Korvander.

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Zwölf

Créature

Re : Let's rock'n'roll [Félicia Hardy]

Réponse 14 mercredi 04 décembre 2013, 19:39:10

Zwölf passa à travers de véritables montages russes. Stupide qu’il avait été de croire que cette femme allait se laisser faire. Aussi têtue qu’elle était d’une souplesse et d’une grâce mortelle, la voleuse fit voir quelques nouvelles couleurs au cyborg dont l’attention s’était détachée un bref moment de sa cible. Un bref moment mais suffisant pour permettre à la jeune femme de le mettre hors-jeu et de prendre la tangente. Il plaidait coupable, elle avait déployée une arme redoutablement alléchante sous la forme de deux obus resplendissants. Un véritable aimant pour ses yeux. Deux secondes plus tard et le cyborg se maudissait de s’être comporté en homme. Féline acrobate, elle passa hors de son champ de tir alors que sa moto se mettait en route. L’engin avait démarré en trombe et il lui avait fallu moins d’un millième de second pour presser deux fois la détente en réaction automatique. Les projectiles à tête creuse rencontrèrent le vide, la jeune femme s’étant esquivé dans une sublime esquive et achevant son spectacle en le projetant au sol, profitant de son déséquilibre soudain. Forme floue, trop fluide et trop souple pour lui permettre de lancer son bras dans une étreinte qui l’aurait cisaillé à terre, Zwölf fut réduit à l’impuissance, et à pointer un regard mi-contrit mi-amusé sur la moto qui filait dans la nuit. La tête penchée sur les commandes elle ne demanda pas son reste et prit congé. Diable ! Etait-il de si mauvaise compagnie ? Pointer une arme sur son front n’avait sans doute pas aidé, mais cette femme avait décidément un talent certain pour la course-poursuite et les retournements de situation. Le guerrier se releva d’un bond, laissant de côté son arme. Il n’allait pas tirer dans le dos d’une demoiselle même si son doigt le démangeait sur la gâchette. Il ne voulait pas encore mettre un terme à cette aventure. Il applaudit seul dans le noir, le regard fixé sur les feux arrières de l’engin qui dévorait la distance, creusant l’écart.

« J’adore cette femme ! Felicia… »
dit-il en savourant ce nom sur sa langue qui n’était pas sans éveiller en lui un agacement délicieux.

Un nouveau sourire carnassier se dévoila sur son visage, son appétit de nouveau aiguisé par ses nouvelles perspectives. Zwölf n’était pas si différent des enfants découvrant leurs cadeaux à Noël, hormis le fait que son cadeau à lui possédait un corps impossible et une farouche volonté à considérer le moindre mâle aux alentours comme un tas de merde encombrant. Le cyborg se raidit, adoptant la position caractéristique du runner, fléchissant le genou droit, tendant la jambe gauche et les bras en avant. Les servos-moteurs de son armure vibrèrent à l’unisson alors qu’il déclenchait d’une simple pensée les muscles mécaniques artificiels de sa combinaison, dérivant la puissance d’alimentation vers ses membres inférieurs. Zwölf avait été taillé pour la guerre : rustre, dénué de toute compassion, et sans fioriture aucune, et c’est ainsi qu’il comptait réagir. Le béton se fissura aux endroits où il prenait appui. Il se lança en avant. Chien de traque dont la bride avait été brisée, il se jeta en avant dans un large bond, balançant ses longues jambes dans un écart impossible. Il prit une nouvelle impulsion, affranchissant les lois de la physique et brûlant les réserves de son équipement pour s’offrir de nouveaux horizons de vitesse qui n’appartenaient pas au genre humain. Le cyborg avait dépassé le simple stade de la « course ». Le sol se creusa sous sa masse alourdie par l’accélération alors qu’il décollait de plus belle et se prépara pour un nouveau saut. Entièrement concentré sur sa cible il déploya ses griffes et les pointa en avant. Il pouvait distinguer la moindre imperfection de la roue arrière, l’odeur de caoutchouc brûlé saturant ses narines, se mêlant aux fragrances de la jeune femme de manière étrange. Ses sens lui paraissaient presque douloureux.

Il combla les derniers mètres avec une soif de dépassement, sentant se briser quelques connexions des nerfs artificiels de sa combinaison. Il se saisit à main nue de la roue arrière, employant sa poigne monstrueuse à réduire à l’état de résidus métalliques le pneu. Broyant, déchirant, il arrêta net l’engin qui fut brusquement déséquilibré, privé de sa motricité arrière. Le blindage de ses gantelets en partie entamé par l’effet de friction, Zwölf pouvait sentir le sang couler sous sa peau mis à vif, et il goûta à cette douleur bienvenue. La jeune chatte avait été privée de sa monture mécanique et gisait à terre, suffisamment vulnérable pour lui laisser le temps de s’emparer de son dû. Il savoura son plaisir alors qu’il ouvrait la tunique en cuir de la voleuse, laissant son regard plané sur les seins généreux de la voleuse, et plus encore sur le diamant rougeoyant qui trouva enfin sa juste place dans sa propriété. Il joua un instant avec le joyau, s’amusant à l’exploser à la lumière blafarde des lampadaires, faisant réfléchir les lueurs de la ville sur ses facettes parfaites. Un joli caillou il devait l’avouer.

Mais il sentait à présent ce vide si redoutable lorsque ses désirs étaient comblés. Une fois encore Zwölf n’était pas si différent des enfants capricieux. Il goûtait bien plus à l’entretient de son désir et l’alimentation de ses fantasmes que leur réalisation. Bien sûr il avait exécuté sa mission et était maintenant libre de repartir sur son plan, mais il lui semblait presque dommage à s’arrêter là. Il fit la moue en regardant l’opale rougeoyante. Il n’avait plus vraiment d’intérêt, et détenir la précieuse pièce d’orfèvre lui paru soudain dérisoire, au contraire de la voleuse qui était non loin de lui. Il jongla un bref moment avec le diamant, sans prêter attention à l’état d’affaiblissement qui gagnait ses systèmes internes, tandis que son anatomie modifiée travaillait à le remettre en état pour un prochain combat.

« Ouais, sans aucun doute on aurait fait une excellente équipe…Notre petit échange a été bien plus excitant que ce bout de roche brillant. Il l’a considéra d’un œil malicieux, faisant passer le bijou de main en main. Si j’ai pu observer un truc chez toi c’est que tu n’es pas étrangère au jeu j’ai pas raison ? Si on jouait toi et moi ? Annonce un prix et je consentirais peut être à te filer ce joli cailloux. Indice : l’argent ne m’intéresse pas ».

Zwölf avait parfaitement conscience de porter sur les nerfs de la jolie chatte, et il espérait bien la pousser dans ses retranchements pour avoir droit à ce qu’il voulait : une vraie confrontation physique avec elle. Un duel qui mériterait qu’on s’y attarde.


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