Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 30 vendredi 29 novembre 2013, 01:57:37

Visiblement, l’autre Kerrigan avait du s’accoupler avec un individu qui devait avoir quelques problèmes hormonaux, vu la propension de son « fils » à lui palper le corps.

*Comment mon double a pu échouer à ce point dans son éducation ? Les mâles dominants n’ont jamais été le stéréotype-type des Tekhans, et encore moins des Formiens...*

Qu’elle ait choisi un mâle comme descendant, mais aussi comme messager, était ce qui la troublait le plus. Pour les Formiens, le sexe masculin appartenait au passé. Il était synonyme d’inefficacité, d’impuissance, de laideur. Toute l’œuvre des Formiens était vouée vers la procréation, et seules les femmes avaient, à leurs yeux, droit de diriger. Les mâles n’étaient bons qu’à une chose : capturer d’autres femmes. Que certains soient capables de diriger avaient toujours irrité Sarah, bien qu’elle savait que bon nombre d’Annexiens étaient de sexe masculin. L’Overmind faisait exception : techniquement parlant, il n’avait pas de sexe, même si on avait coutume de le représenter comme un homme. Sarah y songeait silencieusement, alors qu’Aal’Kesh, après avoir brièvement observé plusieurs cuves, lui expliqua que son futur ne serait guère rose. Un certain Naggaroth viendrait, et la rallierait au rang de Cérébrate de seconde zone.

Un tel nom ne lui disait absolument rien. Naggaroth... Le nom sonnait formien, mais elle n’avait jamais entendu parler d’une telle créature. Ainsi donc, dans le futur, Terra tomberait ? En soi, ce n’était pas impossible. Sarah savait que l’Overmind comptait envoyer des renforts, mais encore fallait-il que ces derniers arrivent. La Fourmilière n’était rien de plus qu’un avant-poste militaire, et cette résistance inattendue que les Formiens rencontraient était une source d’irritation constante. Ce monde étrange avait attiré la curiosité de l’Overmind, et Sarah avait toujours cherché à en comprendre les raisons, quitte à se heurter à l’hostilité des autres Annexiens, pour qui de telles questions n’avaient pas à se poser. Sarah était cependant curieuse, tout comme elle avait toujours cherché à comprendre pourquoi l’Overmind l’avait créé. Abathur lui avait simplement expliqué que l’Overmind avait tenté sur elle une expérience, afin d’apprendre à mieux connaître le fonctionnement des humaines. Si cet argument avait initialement pu la convaincre, elle était maintenant de plus en plus sceptique. Pour Abathur, qui restait un Formien, soit une créature formatée et disciplinée, incapable de remettre en cause les directives de ses supérieurs, cet argument coulait de source, mais, maintenant que Sarah connaissait un peu la Fourmilière, et était devenue la reine des Lames, elle avait pu constater que ses multiples raids sur la surface de Terra n’avaient nullement permis de changer la configuration de la guerre. Pourquoi avait-elle conservé son libre-arbitre ? Pourquoi n’avait-elle pas été formatée comme les autres ? L’Overmind n’avait jamais cherché à créer d’autres Annexiens similaires à son modèle. Autant de questions qui lui trituraient l’esprit, et qui trouveraient sans doute des réponses... Pourquoi envoyer autrement cet homme ?

Aal’Kesh se rapprocha d’elle, et poursuivit ses explications, lui expliquant qu’il était venu là pour lui offrir une armée, pour l’enfanter :

« Te donner de nouveaux enfants, des soldats au-delà de ceux qui existent déjà. Uniquement lié à toi et non plus à l'entièreté de la Nuée. Et, à la tête de cette nouvelle armée, tu pourras partir à la conquête du pouvoir dont je parle. »

Sarah ne dit rien, laissant les doigts de l’homme parcourir son corps, avant de se glisser vers son intimité. Cette fois-ci, Sarah estimait qu’il était un peu trop intime... Non pas qu’elle soit prude, mais elle avait d’autres soucis en tête, sur le coup, que coucher avec cet homme... Comme en savoir plus sur lui. De plus, elle n’était pas vraiment le genre de femmes qui ouvraient ses cuisses simplement parce qu’un mâle le demandait.

L’une de ses pattes heurta le torse de l’homme, et le repoussa.

« Tempère tes ardeurs, jeune homme... Je vais finir par me poser des questions sur la santé mentale de celui qui fut ton géniteur. »

Sarah croisa encore les bras, et s’avança un peu.

« Tu n’es pas venu ici pour m’enfanter. Si tu peux raconter ce genre de mensonges à ta mère, ce n’est pas le cas de moi. Aucune armée ne pourra jamais rivaliser avec celle de l’Overmind. Que pourrais-je bien faire de dix petits soldats supplémentaires, quand des centaines de milliards de Formiens noirciront le ciel, et que le Nuage Céleste flottera au-dessus de Terra ? »

Sarah connaissait l’immensité de la Horde. Dans ses songes, elle l’avait vu, et elle avait frémi devant la puissance infinie de l’Overmind. La Fourmilière n’était rien, rien d’autre qu’une goutte d’eau dans l’immensité infinie de son armée. Le Nuage Céleste désignait le cœur de l’armée de l’Overmind, une armée si dense, si vaste, si nombreuse, si infinie, qu’elle en remplissait l’espace, formant un nuage infini se concentrant autour de « cœurs » centraux : d’immenses vaisseaux-mondes, voire même des planètes entières, entièrement recouvertes de la marque des Formiens, qui avançaient à travers l’espace. Que pouvait-elle faire contre une telle invasion ? Et encore... Ça, ce n’était pas le centre de l’Overmind, là où les Formiens avaient originellement apparu.

« Et, si tu me connais si bien que ça, tu devrais savoir qu’il est inutile de poser des remarques que je n’appliquerais pas. Les techniques d’Abathur sont quelque peu agressives, mais lui pourra me dire avec certitude si tu n’es pas un quelconque cheval de Troie. Après tout, c’est lui qui m’a créé, et, si tu es réellement le fils d’une autre Kerrigan, alors tu as également du passer par lui. Quant au reste... »

Sarah croisa les bras.

« Devos appartient encore aux Tekhanes, et j’ai perdu bon nombre de Formiens. Elles aussi ont perdu du monde, mais cet Avitus m’inquiète... Je le pensais mort. Il va falloir que je trouve un moyen d’en savoir plus sur lui. Ce n’est pas la première fois que les Novaquiennes font des machines de guerre pour tuer les Annexiens, mais, généralement, leurs efforts étaient pathétiques. Il en va différemment de celle-ci. »

Kerrigan soupira. Oui, il n’y avait pas que son « fils » qui la préoccupait. Lui et ses prophéties lui semblaient pour l’heure être des problèmes nettement plus éloignés, et donc moins importants, que cette espèce de machine de guerre qui l’avait mis dans une situation des plus délicates.

« Et je suppose que cette machine, ce... Ce Terminator, si j’en crois ce que j’ai entendu, t’est inconnu dans ton monde... »

Si c’était le cas, alors c’était le premier signe qu’il y avait des différences entre les deux mondes... Il restait encore à déterminer à quel point.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Aal'Kesh

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 31 vendredi 29 novembre 2013, 17:21:00

Le repousser. Voilà donc la réponse physique que donnait à ce messager venu la sauver de son propre destin la trop assurée Reine des Lames ? Elle osait se refuser à lui alors qu'il n'avait de cesse de se montrer patient et condescendant avec elle qui ne voulait que le mettre en défaut ? Quand le membre de Sarah s'apposa sur son torse pour lui intimer un arrêt net du ballet des doigts que le Prince des Cisailles avait entreprit de faire danser en elle, le mutant la fusilla d'un regard meurtrier avant que sur son cou ne s'agite une tentacule ondulant sous la peau. Semblable à une veine gonflée de colère, l'appendice ondula sèchement puis disparu sous le substitut d'épiderme qui couvrait le corps à l'apparence humaine. Cette fois, l'hostilité franche suintait de lui. Autour d'eux, xenomorphes et zerglings s'agitèrent comme autant de défenseurs prêts à protéger leur reine, mais Aal'Kesh ne fit rien. Son agressivité et sa frustration étaient lisibles sur ses traits désormais sévères et rudes agités parfois de très légers tics faciaux. Preuve si il en fallait que le mutant contrôlait ses instincts les plus sauvages, laissant parler sa mère.

- La santé mental de mon géniteur devrait t'être connue, Mère. N'est tu pas de ces créatures qui avilissent avant toute chose dès quelles passent entre leurs mains ? Par envie de prouver leur supériorité ou par peur de l'adversité.

Aal'Kesh ne défendait pas spécialement l'humain qui était assimilable à son père. Il ne lui accordait aucune espèce d'importance, si ce n'était l'utilité qu'il avait eu à lui enseigner la maîtrise d'un pouvoir ô combien destructeur. Kerrigan, ignorante Kerrigan. Le Prince n'avait qu'envie de la provoquer, en guise de représailles pour son refus d'abandon sur ses doigts. Toutefois, la tirade suivante de la Reine des Lames lui tira un large sourire narquois et presque dédaigneux. N'enchaînant pourtant pas, Aal'Kesh se contenta presque poliment de tendre l'oreille pour écouter la suite des paroles de la maîtresse des lieux.
La voilà qui revenait à Abathur et son désir de le voir s'occuper du Prince des Cisailles. Les paroles de Sarah lui évoquèrent une sorte d'accès de crise paranoïaque qu'elle même n'aurait pas soupsonnée. Se montrait-elle prudente à juste titre ou paniquée à l'idée qu'un de ses rivaux ait put faire entrer le loup dans sa petite bergerie ? Aal'Kesh n'aurait sût le dire. Peut-être que cette si dangereuse Annexienne n'était finalement qu'un colosse aux pieds d'argile, après tout.

Elle évoqua Devos, répondant à la demande de situation sur le front que son rejeton si peu accepté avait formulé. Le conflit stagnait certainement encore en surface, les forces des deux opposants trop incertaines pour se lancer dans un assaut. Et Avitus revint sur le tapis, comme si il avait été une des préoccupations majeures de Kerrigan. A la rigueur, Aal'Kesh pouvait comprendre ça et l'accepter. Oui, Avitus était redoutable et à tel point qu'il lui aurait donné un peu de fil à retordre. Et si le Terminator venait à être réparé et lancé au coeur de la ruche, les dégâts qu'il occassionnerait seraient plus que conséquents.

- Il n'est pas inconnu, cet Avitus modifié. Le conflit de Devos a également eut lieu dans ma continuité, à ceci près évidemment que je n'y suis pas impliqué. Je n'étais pas né et aucun voyage temporel n'a été accompli. Je sais que Mère l'a affronté et défait, mais j'ignore comment. Je ne me suis jamais intéréssé à ce genre de détails. De plus, mon arrivée a grandement bousculé les choses. Les tekhanes n'ont toutefois pas assez d'informations sur moi pour estimer le danger que je représente réellement. Comme toi, Kerrigan.

A la fin de sa phrase, son ton s'était chargé d'une colère sourde et contenue, qui avait une nouvelle fois fait réagir les formiens alentours. Aal'Kesh s'était détourné de la Reine des Lames et lui avait présenté le dos après quelques pas alors qu'il tendait le bras. Ce dernier se scinda en plusieurs épaisses tentacules qui filèrent dans le premier bac de culture à femelle venu, s'enroulant autour du corps de la malheureuse avant de l'arracher brutalement aux tentacules qui la pénétraient et aux catéthères qui la maintenaient en vie. La voilà qui se retrouva aux pieds du Prince des Cisailles, hagarde et meutrie. Tandis qu'Aal'Kesh se retournait pour faire de nouveau face à sa Mère, ses appendices s'enroulaient autour des membres de la tekhane.

- Je suis las. Las de t'entendre penser que tu es au-dessus de tout et particulièrement au-dessus de moi. Alors je vais te faire une faveur et t'expliquer clairement à qui tu t'adresse, Kerrigan. Et cette fois, écoute avec une extrême attention.

Sous la prise des tentacules, la soldate de Tekhos couina légèrement. La pression des membres du Prince s'était accentuée et meutrissait sa peau tout en commençant lentement et inexorablement à la compresser de plus en plus.

- Je n'ai jamais parlé de t'élever contre l'Overmind, du moins pas directement. Je t'ai parlé d'aller chercher un pouvoir supérieur, qui t'élèvera bien assez pour te défaire de l'emprise du Seigneur de toutes les Nuées. Et c'est pour aller conquérir ce pouvoir que je veux t'offrir une armée supérieure à tout ce que tu commandes déjà, pas pour affronter le reste des formiens dans son ensemble. Ai-je l'air si idiot, Kerrigan ? Ai-je l'air stupide au point de penser que toi et moi ferions le poids contre la Nuée toute entière ? NON ! Et crois le bien : dix de ces "petits soldats" mettraient en pièces ta pauvre ruche.

La peau de la jeune femme bleuissait violemment, à présent. La pression infligée à ses membres était assez énorme pour faire éclater ses veines sous sa peau tout en compressant ses muscles et ses nerfs. Elle tentait bien de se débattre, mais la douleur était elle que la tekhane en restait muette et gardait les yeux effroyablement exhorbités. Dans un craquement de bois sec, un de ses tibias sembla lâcher.

- Tu ne peux pas me tuer, je n'ai eu de cesse de te le dire. Et si tu veux éprouver mes propos, à ta convenance. Mais laisse moi t'expliquer quelques petites choses, ô Mère. Des polymorphes, je suis le plus doué. A partir d'un peu de matériel génétique, je peux copier absolument n'importe qui au niveau cellulaire et moléculaire pour me substituer tout à fait à lui. Et tu as abondemment saigné lorsque tu étais en mon sein, après ta déroute face à Avitus. Comprends tu ce que cela signifie, Kerrigan ? Cela signifie que si je te tue ici, il ne me sera pas difficile de prendre le pouvoir à ta place et de dominer ta horde. Pour utiliser un vocabulaire humain, rien ne me serait plus aisé que de te faire abdiquer en ma faveur. Dans le même bruit sinistre qu'avant, un bras et l'autre tibia lâchèrent alors que les membres sous pression avait prit une teinte violacée inquiétante. Tes pouvoirs psychiques ne pourraient me tuer, pas plus que tes griffes et tes "enfants". Je t'aurais éventrée avant même que tu ne sois parvenue à comprendre que j'avais attaqué et le reste coulera de source. Alors, pour reprendre tes propos, Sarah... TEMPÈRE TES ARDEURS ENVERS MOI ! Tu n'es actuellement que Son Gokû dans la paume de Bouddha.

Enfin, la pauvre fille mourut. Sa gorge avait explosé dans un gargouillis humide, le saignement de ses yeux ayant annoncé qu'ils allaient être expulsés de leurs cavités d'un moment à l'autre. Un tentacule s'engouffra alors dans la bouche que la morte avait toujours d'ouverte, venant se loger dans son ventre qui se mit à gonfler avant d'exploser pour libérer toute l'épaisseur de l'appendice qui l'avait empli jusqu'à la rupture. Négligemment, Aal'Kesh jeta le corps décharné dans un coin de la pièce et rappela ses tentacules à lui pour reprendre une apparence plus humaine mais à présent couverte de sang et de lambeaux de chair.

- Ton trône et ta place ne m’intéressent pas, mais ton assurance mal placée et méfiance envers moi m'irritent fortement. Tu crains que je ne sois un cheval de Troie, c'est cela ? Dis toi que si cela avait été le cas, ton sort aurait été scellé à l'instant où tu m'as repoussé. C'est la meilleure des preuves dont tu puisse bénéficier, Kerrigan. Cette puissance, je suis prêt à la mettre à ton service. Comme je suis prêt à te donner le moyen de me tuer, écartant ainsi la menace que je représente pour toi. Pourquoi ? Parce qu'être à ton service me contente. Contribuer à ta gloire me suffit. Peut-être m'as tu créé avec ce manque d'ambition, qui sait ?

Il poussa un soupir qui s'acheva sur un sourire presque calme. Le sort de la tekhane était parvenu à le tempérer un peu et l'agressivité libérée par ses mots avait ramené en lui un calme relatif. C'était peut-être difficile à croire, ce paradoxe qu'Aal'Kesh exposait : pourquoi un être si prétendument puissant et dangereux se mettrait au service d'une personne de moindre potentiel ? Aal'Kesh connaissait la réponse. Il ne vivait par pour régner mais servir, parce que sa Mère l'avait éduqué ainsi et parce qu'il n'éprouvait que de l'intêret dans les actions qu'il menait pour elle. Devenir son propre maître n'était pas une priorité pour Aal'Kesh ni même une véritable perspective d'avenir, non. Il était une créature servile qui acceptait bien son sort, n'ayant que son désir d'être au plus proche de celle qui lui avait donné la vie. Si il aurait supporté une vie de totale servitude, jamais l'hybride n'aurait accepté d'être négligé par sa si précieuse génétrice. Et c'était pour cela que son comportement l'insupportait, lui faisant oublier qu'il se trouvait face à une Kerrigan différente de celle qu'il avait connu. Il était normal pour Sarah d'émettre d'aussi rigoureuses réserves, mais l'amour que portait le Prince des Cisailles à la Reine des Lames l'empêchait malgré lui de garder patience et discernement.

- Sans moi, ton futur est invariable, Mère. Tu pourras toujours gesticuler et conspirer, tu sais bien que tu n'échappera pas à l'Overmind et ses plans. Et si tu ne me crois pas, je suis prêt à parier que cela changera dans une petite dizaine d'années. Avec moi, tu possède une carte pouvant faire changer le jeu. Je ne dis pas que nous arriverons forcément à accomplir ce grand dessein que tu t'es imaginé, non. Rien n'est sûr, que je sois présent ou pas. Mais les probabilités d'influer sur l'avenir sont augmentées et c'est toujours mieux que rien.

Ayant accompli quelques pas vers sa Mère, Aal'Kesh fit quelque chose que personne n'aurait attendu de lui après pareil étalage sur fond de menaces cinglantes aux accents prétentieux bien que véridiques. Presque humblement et révérencieusement, l'hybride posa un genou à terre devant Kerrigan et inclina respectueusement la tête comme l'aurait fait un vassal devant le plus grand des seigneurs.

- Ma puissance, mes dons, mon apparence, ma vie même... Tout cela, je veux bien te les abandonner sans autre condition que celle de pouvoir continuer à te servir. Je t'aiderai à prendre Devos et à démembrer Avitus pièces par pièces si tu décide de saisir la chance que je t'offre. Sinon, j'aviserai sur mes envies d'influencer ton destin de ma seule main. Je suis prêt à tout pour te plaire, Mère. Tu me vois sûrement comme un chien enragé, mais je suis surtout le meilleur des cerbères. Je ne supporterais pas de te voir t'obstiner vers une fatalité que je sais inévitable.

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 32 samedi 30 novembre 2013, 15:33:28

Avitus avait profondément miné la patience de la Reine. Se faire massacrer par un ancien ami, et voir que la perte de ses Formiens était aussi forte qu’un lendemain de crash boursier, ce n’était pas très réconfortant pour le moral. Tomber, en plus, sur un homme, un mâle, qui venait vous faire la leçon, et vous prenait pour sa chose, et il y avait de quoi s’énerver. À couteaux tendus, la patience de Kerrigan décrut définitivement quand Aal’Kesh se mit à attaquer ses pondeuses. L’agitation des Formiens répondait à une colère commune, mais qui se mua peu à peu en une sorte de rage froide et glaçante quand Sarah vit l’une de ses pondeuses mourir. Elles étaient le coeur de la Nuée, l’instrument vital à son renouvellement, à sa survie. En temps de guerre, les pondeuses étaient excessivement précieuses, bien plus que n’importe quel Formien. Sans elles, sans leur fluide intime, créer d’autres Formiens était tout simplement trop compliqué. En tuer une, et affirmer par la suite, sans sourciller, qu’il pouvait la remplacer, ne fit donc guère plaisir à la Reine des Lames.

Cette rage contenue en elle atteignit son point culminant, quand summum de l’ironie, Aal’Kesh alla se mettre à genoux devant lui. Sarah avait alors les yeux fermés, mais tous les Formiens à proximité se mirent à s’agiter convulsivement. Quand Sarah rouvrit les yeux, ils inondaient d’une intense lueur jaune, signe que ses pouvoirs psychiques étaient égayés, et une vague psychique frappa Aal’Kesh. Qu’il soit son fils fut probablement la seule chose qui empêcha son cerveau d’être instantanément réduit en bouillie. Plusieurs des Formiens proches moururent de l’impact de cette vague, semblable à un coup de poing mental. Leur cervelle explosa, et se mit à couler de leurs nez. La rage de Sarah décuplait ses forces. Humaine, elle était une psychique d’exception. Annexienne, ses capacités dans ce domaine avaient décru de façon exponentielle. Pour Aal’Kesh, ça devait lui faire l’effet d’une migraine insupportable.

« Effectivement, tu dois descendre de moi, si tu es encore en vie... Seuls mes Cérébrates peuvent survivre à une onde psychique si proche... Je te félicite, Aal’Kesh, il y avait longtemps qu’on ne m’avait pas autant énervé. Je suppose que ta mère n’a jamais du avoir besoin de te faire ça, n’est-ce pas ? Aussi fort que tu le sois, à moins que ta mère n’ait totalement raté son éducation, tu devrais savoir qu’on ne tue pas des pondeuses en temps de guerre. Crois-tu donc que ton sperme soit aussi productif que la semence de mes charmantes femmes ? Je crois que tu as besoin d’une petite fessée pour t’apprendre qui commande, ici. »

Sarah tendit alors sa main, et souleva l’homme comme un fétu de paille. Il résistait, c’était indéniable, et sa résistance était honorable, mais Sarah avait frappé la première. Elle souleva son corps, le dressa devant elle, et concentra son énergie dans le creux de sa main. Le même canon d’énergie qui avait frappé Avitus quelques heures plus tôt heurta désormais le ventre d’Aal’Kesh, balançant ce dernier comme un fétu de paille à travers la pièce. Le mur organique se dissout sous son passage, afin qu’il continue sa route, et ne termine dans une sorte de grande salle souterraine. Pour autant, le temps qu’il arrive, Sarah était déjà derrière lui, ayant usé de ses pouvoirs de téléportation, et le reçut avec ses pointes, le frappant dans le dos, et l’envoyant s’étaler sur le sol. Elle l’avait empalé de part en part, mais remarqua rapidement qu’il était en train de se régénérer... Plutôt rapidement.

« N’importe quelle créature peut mourir. Tu es puissant, je le reconnais... Si on ne devait faire usage que de nos pouvoirs physiques, le combat serait certainement en ton avantage... Mais la reine des Lames dispose d’autres atouts dans sa manche. Tu le sais, mon petit, non ? Je contrôle mes Formiens et mes Cérébrates comme je l’entends. Si tu es mon fils, alors tu es mon Cérébrate, donc je te contrôle. Tue encore l’une de mes pondeuses, et je te garantis un sort tel que ton esprit prétentieux sera disloqué en des millions de fragments, et que tu ne seras rien de plus qu’un légume errant dans les rues de Devos en se demandant où est sa queue. »

Sarah Kerrigan rompit son sort psychique. Il était tout de même assez fatigant pour ses nerfs. Son nez saignait d’ailleurs un peu. C’était le signe que la résistance mentale d’Aal’Kesh était assez forte, très élevée. Sarah doutait que son double ait jamais eu à devoir utiliser sur lui ce contrôle mental de manière poussée. Ceci expliquait sans doute pourquoi Aal’Kesh se permettait de prendre des airs avec elle. Pour autant, qu’il ne soit pas son fils dans cette dimension ne signifiait pas qu’elle ne pouvait pas le rappeler à l’ordre. Sarah avait déjà renversé un Annexien en étant une Cérébrate. Elle ne créait jamais de Cérébrates ou de Formiens de sa Nuée sans avoir une sorte de police d’assurance.

« Ne crois pas que je veuille me priver de toi. Je pense que tu es de bonne foi, et que tu cherches à m’aider. Mais je pense aussi que tu me crois faible, parce que tu m’as vu en situation de faiblesse. Aussi, garde-toi bien de ne pas oublier, mon cher petit, que je dispose toujours contre toi et ton corps puissant une police d’assurance. Ton corps est fort, mais ton cerveau ne l’est pas. Pensais-tu donc vraiment que je serais assez idiote pour créer une chose capable de me détruire ? C’est dans la nature des Formiens d’asservir son supérieur, si on est plus forts que lui. Tu ne serais pas mon fils si tu ne pensais pas à me supplanter, car, plus l’Annexien est puissant, plus sa Horde l’est. »

Cette tempête psychique avait apaisé la colère de Sarah, qui avait grillé quelques neurones. Elle pensait qu’il en serait de même pour Aal’Kesh.

Comme si cette altercation était maintenant terminée, et qu'il était par conséquent inutile d'y retourner, Sarah retourna à des sujets plus normaux, qui la préoccupaient.

« Devos n’est plus prioritaire. Je ne m’attendais pas à pouvoir conserver cette ville, de toute façon. Il me faut en savoir plus sur Avitus, mais, n’en déplaise à tes capacités, aucun Formien ne peut pénétrer dans leur base. Elle est étroitement surveillée, et ces maudites Tekhanes disposent de capteurs et de radars très pointus qui détectent les gènes formiens. Il me faut donc trouver un moyen d’en savoir plus sur ce que ces femmes ont fait à Avitus, et ta propension naturelle à tuer tout ce qui bouge risque de ne pas m’aider dans ce sens. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.



Répondre
Tags :