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Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

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Sarah Kerrigan

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Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

dimanche 27 octobre 2013, 13:55:06


Devos

C’était un impressionnant convoi qui filait le long du massif pont autoroutier menant à Devos. Sillonnant l’air, de lourds vaisseaux accompagnaient une caravane de transporteurs lourds, de chars de combat mobile, et de Jeeps offensives. Le convoi comprenait une vingtaine de véhicules roulant à vive allure, sans tenir compte des rares obstacles qui venaient sur leur route, à savoir les carcasses de voiture qui jonchaient le décor. Les puissants engins écrabouillaient ces carcasses de verres et de métal en faisant rugir leurs moteurs. Ils constituaient un détachement spécial, rapatrié de la ligne de front pour soutenir les forces engagées à Devos. Et, alors qu’ils s’approchaient, ils purent voir et entendre, au loin, une massive explosion. Un champignon de feu s’éleva dans les airs, comme s’il cherchait à narguer les gratte-ciel de la ville. Des hélicoptères tournoyaient fréquemment dans les airs.

« Arrivée imminente au camp Delta, annonça l’une des militaires.
 -  Avez-vous l’Arme A ? » demanda l’opératrice.

La militaire tourna la tête vers un écran. Il s’agissait d’un diagramme indiquant des signes vitaux. Ceux-ci étaient positifs.

« Positif, rétorqua rapidement la militaire. L’Arme se maintient. »

Elle pouvait presque sentir l’indicible sentiment de joie de l’autre côté. La situation était-elle à ce point catastrophique pour que les Tekhanes en soient à espérer un support venant d’un projet novaquien ? La militaire restait sceptique. Ce convoi avait pour mission de venir soutenir les troupes militaires stationnées à Devos contre une menace xénos, et, pour cela, il leur incombait de surveiller l’état de santé d’un mystérieux équipement venant des laboratoires de Novac, qu’on appelait sobrement « Arme A ». L’Arme A était au milieu du convoi, enfermée dans un camion lourd, et i était impératif qu’elle arrive à bon port.

« Suivez l’itinéraire, prenez la sortie 4, les portes seront ouvertes. Ici Camp Delta, terminé. »

La militaire frissonnait. Dégommer ces saloperies de Formiens n’était pas pour lui déplaire, et elle se promettait de faire un carton.

Dans tout Tekhos, Devos était avant tout connu pour son City Funland, un parc d’attractions colossal qui s’étalait sur une bonne partie de la ville, notamment à travers son rollercoaster dantesque, le Devos Circus, qui permettait de se balader au milieu des gratte-ciel. Devos n’était toutefois pas qu’un centre d’attractions, c’était aussi une importante métropole, implantée à l’est des territoires tekhans, le long de la mer et d’un fleuve qui découpait Tekhos en allant à Tekhos Metropolis. Devos se situait près de la Fourmilière, et abritait quantité de gratte-ciel, de boutiques, et de casernes militaires. C’était cette ville que les Formiens avaient décidé d’attaquer en masse, il y a maintenant un mois.

Des vers de Nydus avaient jailli du sol un beau matin. Ces abominations permettaient à la Fourmilière d’exporter leurs troupes en les faisant passer sous le sol, les vers de Nydus constituant des sortes de tunnels souterrains. Une véritable Horde s’était abattue sur la ville, ayant réussi à contourner la ligne de défense principale qui encerclait la Fourmilière. Pour l’heure, l’état-major n’avait pas dégarni les lignes du blocus, de peur que la Fourmilière n’utilise l’attaque de Devos pour lancer une attaque encore plus massive.

Selon les spécialistes, il était certain que les Formiens avaient réussi à s’infiltrer dans Devos il y a des mois, dans les profondeurs des égouts, afin de constituer un petit nid, une sorte de poste avancé, avant de lancer un assaut massif. La majorité des citoyennes qui n’avaient pas été tuées avaient été évacuées, et s’entassaient dans plusieurs des camps dressés le long de la ville, le temps de s’assurer qu’elles n’étaient pas infectées. La priorité des militaires était de repérer et de détruire les vers de Nydus, afin de couper l’approvisionnement des forces ennemies, le temps de repérer leur nid principale, la ruche, et de la détruire. Les égouts avaient été condamnés autour des quartiers sécurisés, et l’état-major envoyait des patrouilles dans les zones dangereuses.

Il y a une semaine, une équipe avait réussi à prendre une photographie de l’Annexien en charge de cette Horde. Elles venaient en renforts à des soldats capturés, et, depuis un immeuble, avaient vu, sur une place tombée aux mains de l’ennemi, les soldats, alignés devant un Annexien. La photographie avait capté la silhouette magnifique de la Reine des Lames. C’était suite à cette information que l’état-major avait décidé d’envoyer la mystérieuse Arme A, tandis que l’image de Sarah Kerrigan avait filtré hors des canaux militaires, pour être diffusé sur l’Internet tekhan.

Le convoi s’engagea sur la sortie mentionnée par l’opératrice. Les surplombant, plusieurs hélicoptères passèrent rapidement, faisant trembler le sol. Ils volaient en rase-mottes, et filèrent au-dessus du camp Delta, un ensemble de tentes, de casemates, et d’épais murs avec des miradors, des barrières électriques, et des tourelles automatiques de défense, pour filer entre les gratte-ciel désolés. Ils surplombèrent des rues dévastées, avec des fissures le long du sol, des carcasses de voitures, et des patrouilles de soldats, pour se rapprocher de la « zone dangereuse », sous contrôle des Formiens. Ils allèrent se poser sur une place où un affrontement faisait rage entre des soldates et des tripotées de Formiens jaillissant depuis les rues.

Les portes des hélicoptères livrèrent place à des escouades de soldates armées de mitrailleuses lourdes. Les hélicoptères décollèrent ensuite, afin d’utiliser leurs canons de combat pour soutenir les femmes plantées au sol. Ces dernières étaient également épaulées par des exosquelettes venant de Novac, disposant de puissants canons de combat.

Elles repoussaient un assaut sur une base avancée, un assaut qui était dirigée par l’une des Cérébrates de la Reine des Lames, une ancienne elfe qui s’appelait Elvennya, et qui accomplissait avec le plus grand plaisir les ordres de sa Reine et Mère. Les Formiens jaillissaient des rues, et, plus précisément, des égouts. Ces derniers étaient envahis par la présence de ces monstres, et, dans les profondeurs des égouts, sous le sol, au milieu d’œufs, et sur une substance grisâtre qui avait recouverte le sol, veillait la Reine des Lames. Assise sur son trône, elle suivait l’évolution de ses troupes, et un mauvais pressentiment était en train de la traverser.

Elle avait le sentiment que quelque chose d’anormal était en train d’arriver. Un frisson venu de son lointain passé.

*Mais pas seulement...*
DC d’Alice Korvander.

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Aal'Kesh

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Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 1 dimanche 27 octobre 2013, 15:46:26

L'escoude 031 était composée de six tekhannes très bien entraînées, équipées d'armes assez puissantes pour inquiéter sérieusement les formiens dont elles dévastaient les rangs. Leur position, à environ cinq kilomètres du camp Delta, n'était pas stratégique mais plutôt utile : couvrir les équipes de ravitaillement qui tentaient de traverser le no man's land qu'était devenu ce quartier de Devos, en attirant à elle les formiens par l'accomplissement des plus lourds dégâts possibles. Elles s'improvisaient donc appâts et s'en portaient très bien, pouvant faire usage de leurs puissants calibres à plasma tout autant qu'elles le voulaient. Leur boulot, les soldats l'accomplissaient en échangeant des rires gras et en comptant les points donnés par les types de monstres qu'elles abattaient. Quatre des militaires jouaient les tank sur pattes au milieu de la rue alors que les deux restantes couvraient les ravitailleuses de leurs tirs très bien ajustés au fusil sniper. Une stratégie convenable, qui produisait des pertes "acceptables" chez les ravitailleuses, d'après l'état-major.
Gradnys était l'une des deux tireuses. Une excellente sniper, prompte à réagir et capable de s'adapter aux situations changeantes. Toutefois, ce qui se passait tout à côté d'elle la surprenait un peu.
Perchée sur son toit, allongée pour davantage pouvoir se concentrer sur ses tirs tout en se montrant discrète, elle n'avait cessé de joué de la gâchette jusqu'à ce qu'elle doive changer la batterie énergétique de son fusil. Elle s'était assise pour se faire, mais avait été interrompue par une sorte d'entêtant grésillement électrique qui avait été en s'amplifiant. Gradnys avait prudemment inspecté le toit, pensant que sa position était compromise. Mais rien, pas de mouvement ou de présence. A part une toute petite sphère bleuâtre en suspension, qui était parcourue d'éclairs violacés. A chaque fois que ces derniers crépitaient, la boule gagnait en volume. Grande comme une bille lorsque la sniper avait remarqué sa présence, elle était de la taille d'une balle de golf quand elle alerta ses équipières par radio.

"- Les formiens ont des armes électriques, maintenant ? Ou c'est un renfort du QG ?
- De quoi est-ce que tu parles, Grad' ? Tu as un souci sur ton perchoir ?
- Y'a comme une.... boule qui flotte devant moi qui grossit. Merde, ce truc est comme un ballon de foot, maintenant !
- Dégage de là, Grad ! Milfa, va la chercher !
- Attendez, capitaine y'a quelque chose qui en...suinte...."


Tandis que la capitaine vociférait de ne toucher à rien, envoyant la dénommée Milfa et son armure lourde sur la position de Gradnys, cette dernière assistait à un curieux spectacle. De la sphère qui avait cessé de grossir alors qu'elle équivalait à une pastèque s'écoulait une sorte de...chiasse. Oui, c'était le mot qui était venu instinctivement à la  tête de Gradnys. A ceci près que la prétendue matière fécale était d'un gris terne zébrée de lignes rougeâtres et pulsantes, le tout s'étalant sur le sol tandis que déjà la boule perdait en volume. Quand Milfa arriva enfin sur le toit, la sphère avait disparu et la coulée avait commencé à se ramasser sur elle-même devant une Gradnys sidérée.

"- Qu'est-ce que c'est que cette merde ? interrogea Milfa, pointant dessus son canon lourd.
- Je ne... sais pas.... mais ça....bouge. Merde, c'est gerbant.
- La capitaine disait que d'après le QG, c'est pas de chez nous. Dégage je lui crame la gueule et on s'arrache."


Milfa enclencha son lance-flammes alors que Gradnys s'écartait pour se mettre derrière la rouquine. Lorsque le feu surgit de la gueule du canon, la sniper fût surprise d'entendre un cri proprement inhumain, suivit d'un "putain !" lâché par Milfa, qui se figea avant d'être parcourue de violents spasme. Grad' la contourna vivement, pour assister à un spectacle qui lui glaça le sang. La coulée diarhéeuse s'était dressée et enfoncée en partie dans la bouche de Milfa, coulant sur la commissure de ses lèvres alors que ses yeux étaient révulsés et que son ventre enflait comme une baudruche, comme sa gorge. Gradnys Hurla dans la radio, et tira par pur réflexe sur le corps de sa partenaire. La puissance de l'impact envoya le corps déformé au loin, mais le mal était déjà fait : la coulée grise s'en était prise à elle, d'une tout autre façon. Ce qui restait au sol était monté le long de ses jambes pour entamer l'ascension de son corps afin de finalement tout à fait la recouvrir. Lorsque cela fut fait, la gangue se compressa et broya tout. Le corps, la chair, les os, la tenue... Gradnys se résuma à une sorte de pulpe immonde lorsque la coulée l'abandonna, se ramassant une nouvelle fois sur elle-même. Des filaments s'étirèrent de sa surface pour s'entremêler, s'associer, se caresser, fusionner dans un écœurant ballet rythmé par des bruits spongieux. Enfin, après quelques secondes, Aal'Kesh se dressa. Sans mot dire, il se dirigea vers le corps de Milfa dont le ventre déformé remuait de l'intérieur, comme sous les coups d'un dévorant bébé. Le Prince des Cisailles tendit la main et des filins gris percèrent la peau de la tekhanne pour la réintégrer tranquillement. La radio crépitait des appels de la capitaine et ce fût la voix de Milfa qui y répondit, sous l'impulsion de l'être qui avait parasité ses cordes vocales.

"- [...]EZ, PUTAIN ! MILFA ! GRADNYS !
- J'entends,
répondit le macchabée.
- Ah, enfin ! Tout va bien ? On a entendu hurler, Milfa !
- Oui, c'est...Gradnys. Elle a été surprise par un formien, mais il est mort.
- Bon. On en reparlera à la base, les ordres sont tombés : on a besoin de nous pour partir défoncer la pute sous les ordres de Kerrigan. On avance vers le camp Delta, rejoignez nous. Terminé."


La communication cessa et le corps de Milfa retourna à sa mort, les vestiges du passage d'Aal'Kesh en elle à présent disparus. Le Prince des Cisailles se rendit au bord du toit, contemplant ainsi les ruines de Devos et les flashs de lumière qui témoignaient encore des affrontement qui faisaient rage un peu partout à ses pieds. Son esprit senti la connexion à la Nuée s'installer, mais Aal'Kesh la refusa de son mieux. Il n'était pas censé exister à cette époque, après tout... La sensation de son arrivée serait perçue normalement comme une sorte de parasitage curieux, mais pas comme une menace directe. Cela aurait été si facile pourtant, de contacter sa Mère de cette façon ! Mais le rejeton voulait voir ce qu'elle valait, alors qu'elle était à l'heure actuelle au sommet de sa place dans la Nuée. Selon ce qu'il découvrirait, il se positionnerait face à elle. Et puis, une bataille comme celle là, il en avait tant entendu parler, tant regretter de ne pouvoir y participer à son époque ! Hors de question qu'il se gâche le plaisir.

*Tu as donc lancé un des Cérébrates pour assurer l'assaut, ô Mère, pensa t'il. Voyons ce que vaut ton agent. Et voyons la valeur de ces adversaires que je ne connais que comme larves rampantes à nos pieds...*

Un sourire ignoble déforma sa face tandis qu'il faisait volte-face pour revenir vers le corps de Milfa. Penché sur elle, Aal'Kesh lui ouvrit la bouche de deux doigts et retrouva sa forme de coulée avant de s'enfoncer dans les entrailles du cadavre. Il prit le temps d'en investir chaque cellule, d'établir chaque connexion nerveuse entre lui et ce vassal de chair froide. Les plaies ? Il les fit se refermer avant d'ôter les yeux de la belle pour y installer les siens. Le beau regard caramel s'était mué en un dérangeant regard gris mate et prédateur. Au terme de ce parasitage, Milfa se redressa. Aal'Kesh aurait put simplement la copier, mais la curiosité l'avait poussé à l'envahir pour pouvoir s'amuser un peu grâce à l'exosquelette dans lequel sa victime était installée. Une sorte de jeu, oui. Fouillant le cortex cérébral de Milfa, l'hybride prit connaissance de la situation et de la façon de faire des Tekhannes. De quoi pouvoir pénétrer normalement au camp Delta tout en donnant le change. Une petite infiltration plutôt qu'une attaque frontale, cela lui semblait approprié pour se dresser devant le Cerebrate qu'avait choisi sa mère.
Les moteurs de l'armure s'activèrent et les petits réacteurs dorsaux se mirent en marche, l'action déployant de petites ailes prévues pour planer. "MilfAal'" sauta alors du toit l'arme à la main et le sourire aux lèvres.

"- Je vous rejoins, glissa t'il à la radio. Gradnys s'est faite descendre. Envoyez le point de rendez-vous sur mon ordinateur embarqué, Capitaine."

La carte du coin s'afficha sur la petite lentille qui était venue se poser entre-temps sur son oeil gauche, affichant une localisation GPS. La seule question qui préoccupait un tant soit peut Aal'Kesh se résumait à savoir ce qu'il ferait de la capitaine Xyal, de la sniper Dekta et des combattantes Jusmin et Cyanure.
Peut-être que les survivantes de l'escouade 031 deviendraient de beaux présents pour la Reine des Lames, ou de désirables incubateurs pour lui-même, qui comptait bien commencer à fonder sa propre légion ? Aal'Kesh n'en savait rien, mais s'était décidé à juger sur place alors que son exo-squelette arrivait dans vers la ruelle ou l'attendaient ses prétendues soeurs d'arme en guise de point de rendez-vous. Un instant, une montée de désir brutal le saisit aux tripes : celle de monter sa Mère, comme il le faisait souvent, en bon amant incestueux.

Malgré lui, cette information à peine étouffée se propagea sur le réseau neural de la Nuée. Bah, qui pourrait bien prêter attention à ça, après tout ?

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 2 lundi 28 octobre 2013, 01:50:51

CINDY PARKER


Outre être une bombe sexuelle qui avait savamment dépensé son argent dans les instituts de beauté de Tekhos Metropolis, Cindy Parker était aussi une journaliste assez prisée, et très médiatique. Elle avait écrit quelques livres qui étaient devenus des best sellers, notamment son « Le droit de la presse et l’armée : le mariage impossible », ou encore « La Main Invisible », un pamphlet contre certaines femmes d’affaires essayant de s’emparer des grands journaux. Ce dernier livre lui avait valu un procès en diffamation, et le tribunal avait été sa tribune d’où elle avait pu balancer une avalanche de preuves. Cindy était redoutée des puissants, ce qui faisait donc qu’on l’estimait comme impartiale, avec un avis relativement neutre, et n’étant pas du genre à se faire marcher dessus. Elle participait régulièrement à des talk shows, et avait publié plusieurs articles critiques contre l’influence puritaine hypocrite de l’Ordre, à chaque fois que des scandales sexuels venaient entacher l’honorabilité de cette religion planétaire.

Le succès de Cindy Parker en attaquant l’armée lui avait paradoxalement valu de se retrouver correspondante de guerre. L’armée considérait en effet que l’avis de Cindy Parker serait suivie par la foule, et ils ne se trompaient pas. Ses reportages vidéos étaient diffusés sur les écrans géants des grandes places de Tekhos Metropolis. En réalité, Cindy était une hypocrite. Si elle s’était attaquée à des sujets brûlants, ce n’était pas pour « le droit du public à l’information », car elle estimait volontiers que le public se résumait à un tas de salopes compulsives adorant regarder ce que leurs voisines faisaient, mais simplement pour être célèbre. Cindy aimait l’idée qu’on se retourne en la voyant, de faire des conférences à l’université, que des étudiantes sexy viennent lui dire qu’elle était leur idole... Cindy aimait la gloire, car, dans ce monde d’apparences et de faux-semblants, la gloire et la célébrité lui permettaient de tout avoir : des cocktails luxueux en compagnie de femmes puissantes, aussi bien des Sénatrices que des femmes d’affaires. Elle aurait tout à fait pu devenir une paparazzi, chercher à révéler avec qui la Sénatrice couchait, les orgies qu’elle faisait, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait. Les journalistes comme ça n’étaient pas invités à des cocktails, et étaient mésestimés par leurs collègues, et ce quand bien même leurs articles étaient les plus lus. Cindy Parker avait choisi la voie du journalisme engagé pour pouvoir devenir célèbre, et son affaire avait plutôt bien marché. Entre les nombreuses amantes qu’elle multipliait et l’argent que les journaux lui envoyaient à chaque article, elle menait une belle vie.

Se retrouver dans un camp militaire crasseux n’était pas vraiment ce qu’elle avait envisagé, surtout quand on savait que l’armée tekhane avait du mal à tenir Devos. Cindy avait déjà couché avec plusieurs lieutenantes depuis qu’elle était là, mais elle cherchait à trouver un moyen de repartir avant que les Formiens ne débarquent. Malheureusement, l’état-major se refusait à la voir partir, prétextant qu’il fallait qu’un journaliste couvre les évènements se déroulant à Devos.

C’est donc dans cette circonstance que Cindy s’était retrouvée invitée à filmer l’arrivée d’un camion de marchandises. Volumineux, le camion venait d’arriver avec un convoi, et Cindy masquait sa mauvaise humeur derrière cette hypocrisie placide et confondante qu’elle affichait quand elle faisait ses conférences, en assurant que le journalisme était un métier noble, et qu’elle n’avait toujours recherché qu’à informer le public et à protéger le droit de ce dernier à l’information.

*Pourquoi demander à ce que je filme des cartons et des caisses de munitions ?*

Le camion venait de s’arrêter au milieu de la cour, et Cindy était en train de fumer une cigarette électronique, quand son regard fut attiré par les deux individus qui descendirent de la cabine de pilotage. Elle les reconnut rapidement, car elle en avait entendu parler : des cyborgs novaquiens. Une nouvelle génération de soldats, des guerriers humains améliorés par des implants électroniques, les fameux nanorobots de Novac. On les appelait « Les Corbeaux Noirs », en raison de leur mutisme, et de l’austérité qu’ils dégageaient. Ils portaient de longues capes noires, et s’avancèrent le long de l’appareil. Un petit écran numérique y figurait.

« Excusez-moi », lâcha Cindy en se rapprochant.

L’un des soldats tourna sa tête vers elle.

« Civile Parker, Cindy. Journaliste de guerre accréditée à circuler librement dans les enceintes de Camp Delta. »

C’était une voix neutre, froide, mécanique, qui avait toujours le don de faire frissonner Cindy. Il y avait d’autres soldates avec elle. On disait que les Corbeaux Noirs avaient des scanners implantés dans le crâne, leur permettant de repérer instantanément les Formiens infestés. Il fallait croire que leurs scanners leur permettaient aussi d’obtenir l’identité de leurs interlocuteurs, probablement en étant connectés à des registres militaires.

« Qu’apportez-vous dans ce camion ? »

Le cyborg ne lui répondit pas, et appuya sur des boutons.

« Réactivation du Spécimen... Réactivation du second cœur... Réactivation réussie.
 -  Le Spécimen répond, et émerge du coma.
 -  Greffez l’armure.
 -  Opération de fusion en cours... »

Cindy n’y comprenait pas grand-chose. Le camion se mit soudain à remuer, à vibrer dangereusement pendant quelques secondes, et elle eut presque l’impression d’entendre un hurlement à l’intérieur.

« Mais qu’est-ce que vous faites ?! J’exige une réponse ! Qui est là-dedans ? »

L’un des deux cyborgs se retourna vers Cindy, tandis que la porte arrière de la remorque s’ouvrait dans un couinement. Cindy tourna la tête à l’intérieur, ne voyant rien d’autre que de l’ombre, ainsi que de la fumée... Puis des lampes s’enclenchèrent.

La cigarette électronique de Cindy tomba sur le sol.

« Ceci est la Réponse » répondit tranquillement le cyborg.



CAPITAINE XYAL


Apprendre la mort de Gradnys amena Xyal à jurer sous cape. La mort de n’importe quelle soldate était toujours une perte, surtout quand la soldate était sous son commandement. Ce n’était pas la première intervention militaire que Xyal faisait. Elle était généralement affectée à la défense de la Ligne de Front, l’un des nombreux surnoms attribués à la concentration de bases, de bunkers souterrains, et de canons qui encerclaient la Fourmilière. Elle avait déjà repoussé des marées de Xénos depuis les super-tranchées qui longeaient la Fourmilière, et partait du principe qu’un bon Xénos était un Xénos mort. Elle s’était elle-même portée volontaire, car Devos était sa ville natale. Voir ces saloperies dans ces rues qu’elle foulait jadis lui donnaient envie de gerber. C’était un endroit symbolique à ses yeux, et elle ferait n’importe quoi pour défendre Devos, tout afin d’éviter que l’état-major ne doive se résoudre à abandonner Devos en balançant une tête nucléaire, comme l’armée avait du le faire, jadis, pour repousser les premières invasions formiennes.

« Allez, bordel, on se dépêche ! harangua-t-elle ses troupes. Si on rate la fête à cause de ça, vous serez de corvée de latrines pour tout le mois !
 -  OUI, CAPITAINE !, hurlèrent ses soldates. Allons tuer du Formien ! »

Il ne fallait pas se laisser abattre. Xyal se mit en marche. Si elle n’avait pas été obsédée par son envie de massacrer les Formiens, elle aurait peut-être trouvé que les explications de Milfa étaient incohérentes, puisqu’elle avait commencé par leur dire que Gradnys avait été « surprise » par un Formien, qui avait été tué, et qu’elle était ensuite morte. Jusmin et Cyanure ne se posaient pas non plus de questions. Elles étaient proches de Xyal, et venaient également de la Ligne de Front, pour soutenir leurs camarades. Dekta, en revanche, était un peu plus intriguée qu’elles, mais l’urgence de la situation les contraignait à avancer vers les coups de feu.

Xyal menait la tête, et les trois femmes couraient dans une rue, quand des Formiens apparurent à l’autre bout. Plusieurs Hydralisks s’avancèrent vers elles.

« En formation de combat ! Dégommez ces saloperies de bâtards de crevures d’aliens de merde ! »

Les trois femmes portaient, comme Milfa, des exosquelettes de combat, et leurs puissants canons se mirent en place. Les Hydralisks étaient comme des espèces de serpents. Ils rampaient sur le sol, et se battaient à distance, projetant des jets d’acide depuis leurs gueules. Plusieurs jets atteignirent l’armure de Xyal, heurtant ses boucliers, et elle fit feu avec ses puissants canons, au milieu de carcasses de voitures. Les balles provoquèrent un concert assourdissant d’explosions, et fondirent sur les Formiens, les déchiquetant. Leurs membres explosèrent, et ils poussèrent des couinements de douleurs.

Le radar de Xyal détecta soudain une présence sur la gauche. Elle eut à peine le temps de se tourner que, jaillissant du rez-de-chaussée d’un immeuble désolé, une tripotée de Zerglings. Ils étaient rapides, peu résistants, et étaient surtout redoutables en nombre. Les canons de Xyal fumaient encore, mais son armure disposait encore d’autres atouts. Les Zerglings grimpaient sur les carcasses des voitures, leurs gueules pendantes.

« Brûlez ces putes ! »

D’autres canons se mirent en place, et des jets de flammes accueillirent les Zerglings, formant un mur de feu qui incendia les monstres dans des couinements orgasmiques. Pour Xyal, cette petite armure de combat était le plus beau cadeau qu’on ait pu lui faire.

« 64... 65... 66... 67..., égrenait Cyanure en comptant les cadavres.
 -  Si tu ne te ramènes pas, Milfa, la promotion te passera sous le nez ! » la harangua Jusmin.

Xyal leur avait assuré que celle qui tuerait plus de Formiens d’elle gagnerait une promotion au sein de leur escouade.

Il n’y avait qu’un petit bataillon de Formiens. Aucun des monstres ne choisit de fuir. Certains Zergligns parvinrent à passer le rideau de feu, la carcasse de leurs congénères les protégeant des jets de feu, mais ils ne purent rien faire d’autre que frôler les armures, avant d’être balayées comme de vulgaires insectes.

« YEAH ! Allez, mes grosses, on se remue le cul, y en a encore tout un tas à buter ! »



SARAH KERRIGAN

Rien ne lui échappait.

La Horde était sa toile, et elle était plantée au milieu. Telle une araignée, elle sentait les moindres mouvements de son œuvre complexe, une œuvre dont on ne pouvait apprécier la beauté qu’en la voyant dans sa globalité. Elle observait les ramifications, et elle sentait et voyait tout. Elle sentait l’excitation sexuelle d’Elvennya alors que les tentacules xénomorphiques de cette dernière déchiquetaient des proies, elle sentait la rage morbide des Ultralisks se mettant à quatre pattes pour charger les ennemis, heurtant et dispersant les chars d’assaut, elle ressentait le frisson de puissance des Mutalisks bombardant des obusiers adverses, leurs jets acides faisant hurler les Tekhanes de douleur. Elle ressentait comme des piqûres dans son esprit la mort de ses bébés, soufflés par les armes des Tekhanes. Mais ces morts étaient inévitables. Même elle ne pouvait espérer s’en sortir sans perte.

C’était autre chose qui l’inquiétait. Elle sentait une présence, lointaine, une espèce de perturbation dans cette sphère qu’était celle de la magie... Une signature familière, qui lui rappelait son passé. Un passé lointain, à cette époque où elle était encore l’une de ces humaines ignorantes naviguant dans l’obscurité sans comprendre ce qu’était le monde. Elle ressentait cette présence, et n’arrivait pas à l’assimiler, à la comprendre... Et ceci l’angoissait.

*Peut-être devrais-je envoyer des séides en exploration...*

Le voyage pouvait être dangereux, mais il s’avérerait sans doute nécessaire. La Reine hésitait, lorsqu’elle sentit alors autre chose. Un appel, un message qui se diffusa dans d’autres canaux. Elle sentit un désir envers elle... Un désir fort, un désir sexuel... Qui émanait à la fois de sa Horde, mais sans y appartenir.

*Mais que se passe-t-il ?*

La Reine n’y comprenait plus rien, et elle perçut une légère agitation autour d’elle. Les Formiens étaient sensibles aux hésitations. Sarah Kerrigan secoua lentement la tête en se redressant, essayant de comprendre. C’était comme s’il y avait une fausse note dans l’harmonie de la Horde, un faux-raccord, une erreur.

Il fallait qu’elle tire ceci au clair.
DC d’Alice Korvander.

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Aal'Kesh

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 3 lundi 28 octobre 2013, 10:22:03

"- Trois zerglings nous sont tombés dessus pendant qu'on redescendait du toit. J'ai eu d'la chance, mais pas elle."

C'était l'explication que "Milfa" avait fournie à son groupe après l'avoir rejoint, atterrissant tout à côté des filles le composant. Toute l'escouade avait accueillit la nouvelle avec peu de réaction, considérant que même si c'était douloureux de perdre une camarade, la mission passait d'abord. Aal'Kesh trouva parfaite cette façon de faire et laissa de côté la vaine argumentation censée donner le change. Il n'était pas comédien et ne se prêtait qu'à cette petite scène que le temps de profiter de la vue du conflit depuis l'autre côté de la sulfateuse, si bien qu'il ne voulait pas tout de suite abattre la carte de son identité. Xyal avait aboyé ses ordres et comme les autres "Milfa" y avait répondu d'une affirmation qui avait tout du cri de guerre.
C'était une curieuse sensation pour le Prince des Cisailles que d'appartenir à ce groupe, d'en partager l'esprit. La Ruche de sa mère et l'ensemble de la Nuée partageaient un esprit collectif presque unique ne laissant pas vraiment le droit à l'individualité, à quelques rares exceptions dont sa génitrice et lui faisaient partie. Tous les formiens savaient donc quoi penser, que ressentir et en quelle circonstance. Mais ces femmes, elles, qu'est-ce qui les unissait, finalement ? Elles s'entendaient bien -Aal'Kesh le savait pour fouiller le cerveau de Milfa- se comprenaient parfaitement au-delà des ordres et des grades mais restaient des individus avec une personnalité complexe modelée par leurs expériences respectives. Sensation inédite que d'y goûter, même si dans le cas de l'hybride c'était truqué. Le jeu n'en gagnait qu'en intensité et c'était avec davantage de plaisir que "Milfa" se ruait sur la position la plus adéquate au vu de sa place dans le groupe, se retrouvant face à deux hydralisk.

<Hydralysk, zerglings... Cet endroit là n'est pas stratégique pour toi Mère, n'est-ce pas ? Je suis sûr que tu laisse ces petites troupes pour occuper les soldates. Le véritable assaut se trouve ailleurs, là où tu as certainement lancé les Xenomorphes.>

Le canon greffé au bras droit de l'armure de Milfa se mit à hurler, déchargeant ses crachats de plomb et d'acier sur le premier des deux rampants apparus alors que le second la coupa dans ses tirs d'un jet d'acide précis. "Milfa" n'eut que le temps de dresser son bras gauche entre le dangereux liquide et elle, improvisant un bouclier qui lui boucha la vue le temps qu'il était dressé devant elle. Rapides, les zerglings avait déjà drastiquement réduit la distance entre eux et leur cible. Rapide, "Milfa" parvint à réagir d'un barrage au lance-flamme, cramant la gueule persiflante de l'un des formiens. L'autre était déjà sur elle en revanche et elle ne fût sauvée que par un tir inattendu de Jusmin. Cette dernière avait réagit promptement, mais avait prit une seconde de trop pour souffler un baiser en direction de sa coéquipière. Ce fût à "Milfa" de la sauver, d'un saut de Zergling qui l'aurait certainement décapitée dans l'action.
Elles échangèrent un regard que Jusmin voulait certainement complice. Aal'kesh le découvrait en parcourant l'esprit de son hôte : elle et soldate étaient plus que des amantes. Jusmin et Milfa préparaient leurs noces et la mission de Devos était un obstacle aux ultimes préparatifs. Intéressant.

"- Couvre moi, mon coeur. Je dois régler vite fait les systèmes de mon bras gauche, l'acide va me bousiller les circuits du lance-flammes, sinon."

Jusmin avait acquiescé à la demande, prévenant les filles par radio. Xyal modifia rapidement la formation pour que les guerrières assurent la défense de la plus handicapée d'entre elles en lui tournant le dos, leurs tirs faisant barrage. "Milfa" se moquait bien de l'armure, en vérité. Penchée sur un des zerglings à ses pieds, elle glissa ses doigts dans sa gueule. La coulée qui composait Aal'Kesh investi la bête plus aisément que cela n'avait été fait pour la tekhanne et bientôt le corps manipulé du formien retrouva une vie faussement animée, à ceci près que son lien au réseau de la Ruche était vicié. Parasité et fouillé.
Aal'Kesh y découvrit ce qu'il voulait savoir, soit la localisation du front principal où se dressait le Cérébrate envoyé par sa Mère. Pas très loin de l'Escouade 031 à vol d'oiseau, mais une véritable boucherie en devenir vu les rangs formiens à traverser. Satisfait, l'hybride abandonna le zergling qui retourna à la mort, mais en ayant sciemment déversé dans le réseau mental deux informations sous forme de sensations. La première était à l'identique de la pulsion sexuelle qui avait suivi son envol du building, aussi vive qu'impérieuse. L'autre était un défi pour la Cérébrate, ni plus ni moins.
Le Prince des Cisailles savait que la piste serait remontée jusqu'au zergling ayant fait office d'intermédiaire, mais il n'en attendait pas moins. La réaction de sa mère, voilà ce qu'il attendait. Et un peu plus d'action pour la finalement compétente escouade 031.

"- Milfa, putain de merde ! Tu te crois à une séance de custom ? Ça vient, ou merde ? beugla Jusmin qui avait reculé vers elle.
- Le bras est foutu, je pensais pouvoir le réparer. Plus de lance-flammes, fais chier !"

Inutile de tenter une réparation, mais le retrait momentané servirait aussi ses plans de ce côté là du conflit. Grâce aux informations puisées dans l'esprit simple du Zergling, Aal'Kesh avait découvert un passage relativement aisé à suivre quelques rues plus loin. Passage qui amènerait l'équipe au niveau de la base avancée attaquée par le Cérébrate. Sa radio crépita alors qu'elle s'adressait à Xyal.

"-Capitaine ! J'ai vu un couloir safe au nord nord-est ! Le quartier a l'air abandonné par ces merdes, on peut sûrement y évoluer plus rapidement qu'ici !"

Xyal aimait aligner les formiens comme des canards de porcelaine sur les foires d'antan, mais n'était pas assez bête pour en oublier sa mission. Elle avait déjà comprit que leur position actuelle était loin d'être avantageuse et que ce n'étaient pas les cartons que son équipe faisait dans cette artère de la ville qui aideraient leurs camarades à gagner le conflit, ni même ce qui leur assurerait à elles de rester encore longtemps en vie. Le capitaine avait confiance dans tous les membres de sa petite unité, aussi ne comptait elle pas remettre en cause le jugement de la rousse. En quelques mouvements de main bien précis et dès que l'escouade eut le droit à un moment de creux entre deux vagues d'assaillants, Xyal demanda à Cyanure d'aller vérifier les accès aux coordonnées proposées par Milfa. La blonde obtempéra, s'éloignant du groupe que "Milfa" avait rejoint pour aider à contenir le nouvel assaut. Les Hydralisk tombaient sous ses cartouches perforantes, quand elles n'emportaient pas de zerglings dans la tombe.

"- Confirmé, cap'taine, dit simplement Cyanure. On sera à trois rues à peine de la base 3 et ça n'a pas l'air franchement fréquenté.
- On y va, mes grosses ! Dekta, tu ouvre avec Cyanure ! Je vous rejoins, Milfa et Jusmin ferment la marche. BOUGEZ VOS CHATTES !"


Côte à côte, les fiancées s'employèrent à assurer les arrières de leurs deux camarades qui remontaient vers Cyanure. Tout en reculant, les soldates veillaient à abattre les formiens qui fondaient sur eux. Aal'Kesh le savait, comme presque n'importe quelle militaire tekhanne : les formiens de ce calibre n'agissaient qu'en nuages successifs d'individus et un temps de battement séparait deux vagues. C'était cela qu'elles visaient, pour profiter du creux ainsi causé pour que l'escouade puisse s'engouffrer dans les rues plus à l'abri afin de remonter vers la fameuse base 3 et son Cérébrate.
Les minutes qui allaient suivre ne manqueraient certainement pas de piquant pour les quatres femmes et l'intrus camouflé dans les entrailles de l'une d'elles.

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 4 lundi 28 octobre 2013, 21:32:27

CINDY PARKER

« Fixez les réacteurs dorsaux. »

La voix désincarnée du cyborg siffla, et Cindy, indécise, vit, à l’intérieur du camion, des appareils se mettre en marche. Des espèces de pompes et de vérins amenèrent dans le dos de la chose d’acier une espèce de gros cube. Elle entendit le bruit d’énormes vis se fixant dans de la chair, et eut un frisson en imaginant les os brisés et la chair tuméfiée.

« Réacteurs dorsaux reliés.
 -  Mise en place du casque. »

Un petit attroupement venait désormais de se former. Cindy en avait totalement oublié sa cigarette. Dans l’obscurité de ce camion infernal, elle croyait discerner un visage, une vague silhouette humaine au-dessus de cette carcasse de métal noirâtre. Ce visage disparut lorsque le casque fila sur sa tête, provoquant un bruit de pression. Les énormes verrous magnétiques qui retenaient la machine se retirèrent alors dans un bruissement assourdissant, de la poussière et de la fumée tournoyant hors de la pièce. L’un des deux cyborgs s’avança devant Cindy, et se présenta devant la remorque. La créature à l’intérieur ne bougeait pas, et n’émettait aucun signal. Réalisant que Cindy n’avait plus sa cigarette, cette dernière pesta.

*Ce truc n’est pas un simple robot... Ni un exosquelette...*

Le cyborg se mit rapidement à parler, à l’intention de l’être à l’intérieur :

« Marine Terminator Avitus, je parle au nom de Tekhos, l’Autorité Supérieure. »

Le Marine Terminator Avitus sembla réagir lentement. Une voix forte jaillit alors de l’armure, faisant sursauter les soldates et techniciennes autour de Cindy :

« Je vous écoute. »

Le cyborg sembla satisfait, et laissa planer quelques secondes, avant de parler :

« Te souviens-tu du credo ?
 -  C’est une question ridicule, Cyborg 45 056 AX. »

Le cyborg hocha lentement la tête, et se mit à lui parler, enchaînant les questions, ce qui était probablement la manière dont le credo de la créature s’exprimait :

« Pour quoi vis-tu ?
 -  Pour la guerre, rétorqua la créature sans la moindre once d’hésitation.
 -  Quel est le but de la guerre ?
 -  Annihiler les ennemis de Tekhos.
 -  Qui sont les ennemis de Tekhos ?
 -  Le xénos et le traître.
 -  Que signifie être un ennemi de Tekhos ?
 -  Être damné.
 -  Quel est l’instrument de cette damnation ?
 -  Les Marines tekhans, les anges de la mort.
 -  Que signifie être un Marine ?
 -  Être pur, fort, sans pitié ni remords.
 -  Que signifie être pur ?
 -  Se battre quand les autres fruits, résister et mourir, en sachant que la mort au combat est la seule mort acceptable, la plus grande des récompenses.
 -  Quelle est ta récompense ?
 -  Servir Tekhos, et piétiner le xénos.
 -  Qui sers-tu ?!
 -  Le Sénat, Tekhos, et, par-devant ces institutions, l’Humanitée.
 -  Gloire à l’Humanitée. »

La voix d’Avitus était amplifiée, déformée par les haut-parleurs de son armure, et les cyborgs semblaient satisfaits.

« Le Docteur Chen va bientôt arriver, Marine Terminator. Elle souhaite voir de quoi tu es capable avant d’arriver. La décevras-tu ?
 -  Indiquez-moi ma cible, et je l’annihilerai.
 -  Tes armes te conviennent-elles ? »

Dans la remorque sombre, une lueur bleuâtre s’illumina, et Cindy entendit un bruit sourd. Un choc lourd, alors qu’une énorme machine s’avançait. La créature s’approchait, et, bientôt, les rayons du soleil éclairèrent une forme immense, massive. Cindy avait l’impression d’avoir un individu de la taille d’un troll devant elle. La créature tenait dans le bras droit un énorme bouclier noir, et, dans le bras gauche, un marteau énergétique dont l’extrémité émettait de vives lueurs électriques.

Avitus descendit du camion. Il était si épais que, en approchant de l’extrémité de la remorque, le haut du camion s’était soulevé. La tête de Cindy arrivait à hauteur du symbole forgé sur le devant de l’arme, représentant un bouclier. Avitus observa son bouclier, puis le cyborg, et balança son bouclier sur le sol.

« Je veux une arme. Ma foi est un bouclier amplement suffisant. »

L’un des cyborgs ne sembla guère surpris, et retourna dans le camion. Il alla chercher une sorte d’énorme sulfateuse, et dut la tenir à deux mains en l’approchant. Le bras gauche d’Avitus se rapprocha, et, par un système de pompes et de vérins, la mitrailleuse lourde se greffa à son bras, en devenant une extension.

« Des Tekhanes sont actuellement en train de se battre contre une force xénos à quelques lieues d’ici. Nous avons indiqué leur emplacement sur ton radar.
 -  Alors, il est temps d’y aller. »

Avitus se mit alors à marcher, chacun de ses pas semblant faire trembler le sol.



SARAH KERRIGAN

La Reine des Lames était troublée. Il se passait quelque chose d’anormal. Elle était dans son nid, mais sentait qu’elle allait devoir sentir en personne pour comprendre ce qui arrivait. Il y avait un parasite au sein de la présence collective. Était-ce une nouvelle tentative des Tekhanes ? Elle savait que ces femmes avaient déjà tenté, par le passé, de parasiter e lien psychique reliant un Annexien à sa Horde. Elles n’avaient jamais réussi, mais leurs agissements se faisaient sentir chez les Annexiens, comme des espèces de virus, de parasites, qui les forçaient à devoir se concentrer. Cependant, cet écho était différent... Ce n’était pas une présence parasitaire externe, mais quelque chose de plus diffus, de plus ténu. Elle n’arrivait pas à l’expliquer, car cet écho était à la fois familier et... Et distant. Elle ne savait pas à qui la rattacher, à quelle signature psychique il se référait, mais elle avait le sentiment de le connaître, comme si cette forme lui était familière.

Son trouble s’accrut encore quand l’élégante Reine perçut clairement un signal, un message. Mère ? Elle discerna ce mot avec une certaine confusion, et se tournait autour d’elle. Les Formiens la protégeant, des Chasseurs xénos et des Hydralisks royaux, reconnaissables à leur peau rouge, grognaient et gesticulaient, également troublés par le comportement de leur Reine.

*Qu’est-ce que ça signifie ? Qui es-tu ?* lâcha Sarah dans la conscience de la Nuée.

Elle se concentra, et prit la vision d’un Zergling qui attaquait l’escouade 031. Elle lui ordonna de se replier, et, si ce dernier était hostile à cette idée (attaquer les femmes provoquait en lui une forte érection), elle sut le convaincre. Il se dissimula sous la carcasse d’une voiture, et, à travers ses yeux, Sarah vit l’une des attaquantes s’approcher de la carcasse d’un Zergling, et l’utiliser. Sarah sentit alors une interférence psychique, et eut une soudaine migraine. Ce choc inattendu lui fit perdre sa mainmise sur son Zergling, qui reprit le contrôle de lui-même pour mourir rapidement. Sarah porta une main à sa tête.

« Je n’y comprends rien, que signifie ceci ? »

Sarah n’avait jamais rencontré une telle chose. Ce n’était pas un autre Annexien, ni ses Cérébrates. Qui était-ce donc ? Elle sentit également le trouble d’Elvennya. Sa Fille avait senti un appel, un défi, et, si elle était plus libre que les Formiens, elle préférait ne pas agir sans autorisation de la Reine, un reliquat de sa nature elfique, encline à la sagesse et à la discipline.

*Va, ma Fille, lui intima Kerrigan, mais méfie-toi... Je vais te rejoindre.*

Sarah Kerrigan n’hésitait pas à sortir de son nid quand il le fallait. L’humaine qu’elle avait jadis été était une soldate, après tout, et, si Sarah aimait bien l’action, elle ne restait dans son nid que pour superviser personnellement ses couvées, et pour permettre à ses Cérébrates de se débrouiller par eux-mêmes, d’agir, de s’affirmer, et d’acquérir une certaine expérience. Cependant, quelque chose lui disait qu’elle allait devoir agir en personne, résoudre ce mystère.



ELVENNYA


Il fut un temps où, jadis, Elvennya n’était rien de plus qu’une elfe ordinaire, une elfe-sylvestre, vivant dans les profondeurs d’une ancestrale forêt, à chasser les peuplades d’Orcs, à attaquer leurs clans en compagnie de ses frères d’armes, et à chasser des animaux sauvages. Elvennya était une elfe talentueuse et douée, faite pour le combat, et sa route avait croisé celle d’une petite colonie formienne. Bien qu’étrangers aux conflits entre Nexus et Ashnard, Elvennya et les elfes de la cité elfique avaient décidé de repousser les Formiens, car ils étaient une menace à la Nature, corrompant et pervertissant cette dernière. De nombreux elfes avaient été tués dans cette bataille, et Elvennya avait, avec d’autres elfes, affronté la Reine des Lames. Leurs flèches avaient beau transpercer son corps, elle continuait à avancer. Elle avait tué presque tous les amis d’Elvennya, sauf un elfe, son amant. Elle avait capturé son amant, ainsi qu’Elvennya, et, pendant des semaines, Elvennya avait été violée et torturée. Son esprit avait été brisé, elle avait été humiliée, avait enfanté des monstres abominables, et la Reine l’avait finalement ressuscité.

Sous sa nouvelle forme, dotée d’une puissance incommensurable, Elvennya avait revu son amant, et n’avait plus éprouvé que du dégoût pour lui, ainsi que pour elle, à l’idée d’avoir pu un jour aimer un tel être. Elle l’avait massacré avec l’aide de ses tentacules xénomorphiques, le dévorant goulument. Son amour n’allait désormais que pour sa Reine et Mère. C’était en son nom qu’elle était en train de massacrer ces stupides humaines. Leur résistance était aussi farouche qu’inutile. Outre les Zergligns et Hydralisks, Elvennya avait sous son autorité plusieurs Ultralisks, ainsi que d’impressionnants Carnifex, qui s’avançaient le long des grandes rues, les Ultralisks chargeant les chars et les tourelles de défense, tandis que les jets d’acide des Carnifex balayaient les défenses adverses.

En ayant entendu le défi de cet inconnu, Elvennya s’en était référée à Sarah, et, quand cette dernière l’autorisa à aller voir, elle décida d’agir. Ses Formiens pouvaient agir sans ordre direct de sa part, et elle voulait mettre au clair ce qu’était cette chose.

Elle fit un bond prodigieux, de plusieurs dizaines de mètres, avant que ses tentacules ne l’aident à grimper, s’enfonçant dans la façade d’un gratte-ciel, pour l’amener sur un toit. De là, Elvennya, avec sa bonne vision, une vision elfique renforcée par ses capacités de Formiens, vit plusieurs exosquelettes tekhanes qui s’avançaient dans un quartier où il n’y avait pas de Formiens. Elles essayaient de rejoindre le cœur de la mêlée en prenant un chemin détourné qui leur permettrait d’attaquer la Horde par le flanc. Une stratégie habile, lâche, à l’image des humains. Elvennya réfléchit brièvement. L’inconnu, celui qui avait envoyé les messages, venait de ces femmes. Était-ce un piège ? Elvennya n’avait qu’une envie : bondir sur elles, et les déchiqueter. Cependant, elle savait aussi qu’elle devait se méfier. Étant une elfe, à la base, elle connaissait l’esprit retors des humains, et savait que sa capture n’arrangerait nullement les affaires de Mère.

*Je ne perds rien à m’assurer qu’elles n’aient pas de pièges...*

Elvennya fit alors appel à une petite partie de ses Formiens, et leur ordonna de fondre sur le groupe. Les femmes venaient en effet d’atteindre une rue plus dégagée que les autres, une belle avenue avec des arbres abandonnés qui poussaient à droite et à gauche, et de nombreuses carcasses de voiture. Un terrain dégagé, parfait pour un bataillon de Mutalisks. Ces créatures volantes balançaient des jets d’acide depuis une sorte de gueule se trouvant à l’extrémité de leurs queues.

Depuis sa position, elle en envoya une quinzaine vers le groupe. Elle voulait notamment s’assurer qu’il n’y ait pas de tireuse d’élite capable de la prendre à revers. Auquel cas, elle fondrait d’abord sur cette femme, afin de la neutraliser.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Aal'Kesh

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 5 mardi 29 octobre 2013, 13:10:07

*Qu’est-ce que ça signifie ? Qui es-tu ?*

Pour une raison qui aurait été incompréhensible pour ses camarades si elles l'avaient regardées à ce moment là, "Milfa" avait sourit pendant sa course. Ses interventions dérangeaient la Nuée et même Mère se posait des questions. Aal'Kesh aurait put répondre d'emblée mais préférait laisser sa génitrice gamberger, ce qui lui permettait de se concentrer sur ce qui se passait de son côté. C'était tellement excitant !
Les filles de la 031 remontaient d'un pas alerte vers l'artère de la ville que la rousse avait désignée, toutes ayant adoptés une formation linéaire dangereuse mais qui leur permettait d'évoluer en couvrant tout les angles. Cyanure ouvrait, couvrant l'avant et prête à signaler à ses camarades de file le moindre danger. Dekta dans ses pas faisait marcher elle les capteurs de son armure pour couvrir un périmètre frontal moins direct, son sniper tout disposé à allumer les menaces trop lointaines pour la blonde. Xyal suivait en couvrant le flanc droit et "Milfa" l'imitait pour le gauche tandis qu'enfin Jusmin fermait la marche et s'improvisait arrière-garde. Quand l'escouade arriva dans l'avenue large qui était le passage principal vers la base qu'elle s'était donnée comme objectif, la formation prit le risque de s'élargir un peu tout en gardant les même postes. Entre elles, la tension était palpable, lourde. Chaque soldate savait qu'elle étaient peut-être déjà prises au piège et que les formiens se dissimulaient possiblement dans les buildings et magasins qui se dressaient autour d'elle, déterminant l'avenue. Un seul faux pas, une seule faute d'inattention et ce serait le carnage.
En fait, emprunter ce chemin était un pari risqué : certes, le gain de temps en terme de distance parcourue entre elles et la base serait considérable, mais l'avenue ne se présentait ni plus ni moins que comme un goulot d'étranglement. Et aucune d'elles n'était assez naïve pour ne pas le voir.

<Je suis plus que ce que tu ne peux imaginer, Kerrigan.>  Ce fût la seule chose qu'il consentit à répondre, avant de se détacher au mieux du réseau. Il n'en était pas membre -pas à cette époque, du moins- et le fait qu'il soit camouflé par les ondes cérébrales du corps qu'il habitait cachait d'autant plus sa nature et sa localisation. Aal'Kesh aurait volontiers réfléchit à quelques tirades destinées à agacer sa Mère et à exciter plus encore sa curiosité, mais l'action lui coupa l'herbe sous le pied quand Xyal l'interrompit, stoppant net la progression du groupe.
La capitaine avait reçu un signe de Dekta qui avait visiblement repéré quelque chose. La sniper s'était déplacée dans un coin de l'avenue pour se camoufler et trouver le meilleur angle de tir, alors que Xyal avait intimé à ses troupes de se mettre à couvert en quelques mouvements de main spécifique. "Milfa" s'était jetée derrière la carcasse d'un camion de livraison, Jusmin dans les restes d'un cratère de bombe qui déformait la chaussée. Cyanure s'était réfugiée derrière une voiture qui reposait sur son toit et Xyal l'avait imitée. Dekta quand à elle était derrière un banc de pierre, la gueule de son fusil de précision dardée sur un des toits environnants. Son oeil déposé dans la lunette de précision, elle fit le point et contacta ses soeurs.

"- Mouvement à 300 mètres, sur le Marvel Building. C'est Kerri- non, attendez ! C'est une autre femme, mais une formienne ! On dirait la lieutenant de Kerrigan, celle qui mène l'assaut sur la base avancée !"

Aal'Kesh leva les yeux vers la position indiquée, y découvrant une silhouette qu'il connaissait bien. Une des Filles de la Reine des Lames, une ancienne elfe que Mère avait converti à la Nuée. Une superbe créature et redoutable combattante, qu'Aal'Kesh avait prit maintes fois plaisir à féconder. Jamais il ne l'avait affrontée, bien qu'il pensait qu'elle ne serait absolument pas un danger pour lui. Toutefois pour l'escouade 031, c'était une chose complètement différente. Bonne tacticienne, Elvennya lança l'assaut qui était peut-être le moins attendu en plus d'être le plus efficace et des Mutalisk surgirent pour fondre sur les tekhanne depuis le ciel pour engager un bombardement d'acide.

"- A COUVERT ! BATAILLON DE MUTALISK EN APPROCHE RAPIDE, OUVREZ LE FEU ! DEKTA, DÉGOMME L'AUTRE PUTE !"

La sniper s'exécuta sans attendre, pressant la détente de son arme. Le tir de plasma fusa dans l'air pour le fendre... ratant de très peu la tête d'Elvennya qui braqua le regard sur son agresseur, avant de disparaître subitement de son champ de vision.
De cela, les autres filles n'avaient pas connaissance. Les mitrailleuses de leurs exo-squelettes crachaient le plomb sur les Mutalisk, dont les cinq premiers tombèrent rapidement. Leur formation était trop compacte pour sortir indemne de la ligne de feu, mais cette erreur fut corrigée par une dispersion brutale et désordonnée qui empêcha les filles de la 031 de les ajuster correctement. Sous le coup de la colère, Cyanure sortit de sa cachette et se dressa au milieu de la rue telle une magnifique vierge guerrière de légende. Cette bêtise fit s'abattre sur elle un jet d'acide corrosif qui dévora son bras gauche, fondant l'acier de l'armure et la chair du corps qui la portait. La belle hurla sa douleur tout en tirant de son bras valide, mais un assaillant acheva le tableau d'une autre salve qui emporta tant la poitrine de la blonde qu'une partie de son visage. Jusmin parvint à abattre deux Mutalisk qui s'attardèrent un peu trop sur les restes fondus de sa compagne d'arme, tandis que Xyal avait prit le parti de vider le combustible de son lance-flamme dans les airs pour créer une sorte de dome de feu aussi protecteur que meurtrier.

"- JUSMIN, AVEC MOI ! MILFA A LA MITRAILLE, DEKTA NOUS COUVRE !"

Jusmin s'élanca vers Xyal tout en abattant deux Mutalisks de plus avant de faire elle-même cracher son lance-flamme, mais Dekta ne couvrirait personne. Surprise par l'arrivée de la Cérébrate, elle n'avait pas eu le temps de se saisir d'une arme de poing plus facile à manier que son sniper. Aal'kesh, en revanche, avait suivi l'intégralité de l'action d'Elvennya et avait naturellement placé sa mitrailleuse vers le point d'arrivée qu'elle aurait en achevant son arrivée. Bien vu ! Il tira une première balle en direction de l'épaule de la Cérébrate, cherchant à attirer son attention tandis que Dekta mettait l'ouverture à profit pour saisir le flingue qui reposait à sa cuisse. Visant le plus rapidement possible la Cérébrate, la tireuse entreprit de vider son chargeur dans un geste désespéré.

"- ESCOUADE 031 A QG ! CONTACT AVEC LE MENEUR ENNEMI DE L'ASSAUT DE LA BASE 3 ! DEMANDONS RENFORTS IMMEDIATS SUR NOTRE POSITION !", beugla Xyal.
« Modifié: mardi 29 octobre 2013, 13:14:49 par Sentinel Prime »

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 6 mardi 29 octobre 2013, 16:46:36

CINDY PARKER

L’hélicoptère filait dans les airs, suivant de près la marche d’Avitus. L’homme avançait relativement vite, malgré son poids. L’armure disposait certainement de servomoteurs, et il enclenchait parfois ses réacteurs dorsaux pour se propulser dans les airs, les réacteurs crachant des jets de feu dans son dos, le soulevant sur plusieurs mètres. Cindy le vit se ruer le long d’un boulevard jonché de carcasses de voitures, les pulvérisant sous son poids. Son pied s’enfonça dans le toit d’une voiture, pliant cette dernière dans un couinement métallique, et il transperça un bus sans même s’arrêter, laissant de petites fissures dans le béton.

Depuis l’hélicoptère, Cindy filmait la scène avec son EyeWatch, une variante de l’EyeBot, qui flottait à côté de sa tête. Le colossal monstre s’avançait vers la zone de combat, et l’hélicoptère le suivait, ainsi que plusieurs véhicules lourds. Les instructions étaient très claires : les soldates n’étaient là qu’en soutien, leur mission se bornant, non pas à prêter une quelconque assistance à Avitus, mais à tuer les éventuels Formiens qui chercheraient à s’échapper, et à assurer un cordon de sécurité pour les autres escouades. De manière générale, la présence de Tekhanes ne pourrait que déranger Avitus, car, parmi ses ordres de mission, il lui était interdit de tuer une Tekhane, sauf s’il s’avérait que cette dernière soit une traître, ou effectue des actes manifestement incompatibles avec sa fonction, telle un acte de haute trahison. De ce que Cindy avait compris, les cyborgs ne savaient pas trop comment les programmes comportementaux d’Avitus allaient réagir, car il pouvait très bien interpréter un ordre de retraite précipité comme un acte de lâcheté, et en déduire qu’un tel comportement constituerait un acte manifestement incompatible avec la fonction de soldat.

« Le Marine Avitus a subi beaucoup de formations afin d’affiner ses réactions comportementales. »

Cindy avait essayé d’en savoir plus auprès des deux cyborgs, mais ils n’étaient guère prolixes, et s’étaient contentés de lui dire d’attendre que l’avion du Docteur Chen soit suffisamment prêt pour entrer en communication avec elle. L’hélicoptère se rapprochait des gratte-ciel, quand le cyborg annonça que la communication pouvait s’établir. Cindy, soulagée, programma son EyeWatch, et, tandis que le petit robot filmait, un petit projecteur holographique s’afficha, permettant de voir la silhouette féminine du docteur Chen.

« Mlle Parker ? Vous me recevez bien ?
 -  Oui. Vous êtes le docteur Chen ?
 -  On m’avait dit que vous étiez une femme observatrice. Je vois qu’on ne s’était pas trompées. »

Cindy ne releva pas la boutade.

« Que pouvez-vous me dire sur Avitus ? »

Chen cligna lentement des yeux. Elle était manifestement assise dans un confortable fauteuil.

« Le Marine Avitus a été créé à partir des restes d’un ancien Psyker, Avitus. Il était dans un état critique, et nous avons passé des semaines à le rafistoler. Malheureusement, ses blessures étaient trop graves pour qu’on puisse le remettre dans l’état où il était autrefois. La Baronne de Novac a alors donné son feu vert pour que le corps d’Avitus soit utilisé dans un programme expérimental qui était en projet depuis des années.
 -  Un programme expérimental ? Que voulez-vous dire ?
 -  Vous êtes en train d’enregistrer cet entretien, en ce moment ?
 -  Si vous ne vouliez pas que ça se sache, il ne fallait pas ordonner à vos deux escogriffes que je les suive dans cet hélicoptère..., répliqua rapidement Cindyn, agacée de perdre son temps.
 -  Bien vu, rétorqua Chen avec un léger sourire. Il faut savoir que la guerre contre les Formiens ne se déroule pas aussi bien que nous le pensions. Depuis des années, nous n’avons toujours pas réussi, malgré des tentatives répétées, à percer les défenses de la Fourmilière, et, pour ne rien arranger, les Formiens arrivent à contourner nos lignes. La Baronne a estimé que la situation actuelle ne pouvait pas perdurer ad vitam aeternaem. Face aux Formiens, ce n’est pas la quantité de monstres que nous tuons qui importe, mais la qualité de ces derniers. Très concrètement, Mlle Parker, nous avons réfléchi à la création d’une arme indépendante et autonome qui serait suffisamment forte pour décapiter la Fourmilière.
 -  En vous attaquant aux Annexiens, vous voulez dire ? »

Le docteur Chen remit sur son nez ses lunettes, en hochant positivement la tête.

« Précisément. La Fourmilière est un colosse aux pieds d’argile. Si on coupe les commandants des Hordes, ces dernières s’écroulent. C’est ce que nos études sur le lien psychique unissant les Formiens a révélé : les Annexiens sont la force et le point faible de la Horde. Comme ils sont plus forts que les Formiens de base, nos simples soldates ne sont pas en mesure de les débusquer. La mission d’Avitus est de neutraliser suffisamment de Formiens pour forcer Kerrigan à sortir de son trou, et à la supprimer. »

Chen tourna encore la tête vers Avitus, quand elle entendit les cyborgs remuer.

« Une escouade a identifié l’une des Cérébrates de Kerrigan.
 -  Redéployez Avitus. »

Avitus se déplaça courant sur la gauche, tandis que, depuis une radio intégrée à l’hélicoptère, Cindy pouvait entendre un message d’aide :

« Putain, il y en a toute une chiée !! QG, demandons renforts IMMÉDIATS !! On va devoir se replier si vous vous remuez pas le cul, merde ! »

L’un des cyborgs lui répondit :

« Officier Xyal, vos ordres de mission sont annulées. Repliez-vous immédiatement. Ceci est un ordre direct.
 -  Hein ? Mais il faut que quelqu’un...
 -  Les renforts sont en route, votre présence ne ferait que les gêner. Repliez-vous immédiatement. Tout refus d’obtempérer sera interprété comme un acte de haute trahison. »

Cindy cligna des yeux, surprise, et s’adressa encore à Chen :

« Kerrigan est un adversaire redoutable. Vous ne craigniez pas de surestimer un peu les capacités de votre poulain ? »

Chen se fendit d’un léger sourire. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les Novaquiennes, outre être de gros cerveaux, étaient aussi de vraies bombes. Cindy s’était souvent dit que, à la fin de sa carrière, elle se paierait une petite retraite dorée là-bas.

« Je comprends votre scepticisme, Mlle Parker, mais je ne peux le partager. Ce qui est en train de courir est l’arme la plus aboutie par l’industrie de Novac, et répond également à cette question qui, pendant plus d’une décennie, traversa notre peuple... Vous avez devant vous la raison d’être du sexe masculin : servir d’arme et mourir au nom de l’Humanitée, conçue comme un corps féminin. »

Avitus se rapprochait du point, et se mit alors à bondir dans les airs. Il atteignit un gratte-ciel, et passa à travers le mur sans la moindre difficulté. Visiblement, il prenait un raccourci. Les détecteurs de l’hélicoptère, quant à eux, repéraient une grosse masse rouge à proximité. Énormément de Formiens se rapprochaient, comme s’ils délaissaient l’assaut de la base avancée pour se concentrer sur ce simple groupe.

*Mais que se passe-t-il ?*



SARAH KERRIGAN

Il aurait fallu que Cindy Parker puisse interviewer Sarah Kerrigan pour comprendre son émoi. Il y avait un parasite dans son lien, une sorte de virus, et elle savait que ce n’était pas une erreur. Quelqu’un la narguait, et la Reine des Lames avait horreur de ça. Elle préférait donc oublier l’assaut insignifiant de cette base avancée, afin de se concentrer sur le parasite. La Reine s’avançait rapidement dans les tunnels complexes et tortueux menant à son nid, rejoignant les égouts de la ville, et sortit par un tunnel souterrain. Le plafond du tunnel avait été crevé, faisant passer des rais de lumière. L’architecture du tunnel en elle-même ne ressemblait plus à rien : des parois organiques s’étaient dressés ici et là, avec des espèces de veinures qui filaient le long de ces parois sinistres.

Sarah sortit à l’air libre, sentant l’air frais, le vent sur ses longs cheveux tentaculaires. D’heureuses sensations. Elle ferma brièvement les yeux, humant l’air, puis les rouvrit.

Elle arrivait.



CAPITAINE XYAL

« Il y en a beaucoup trop, Capitaine ! »

La voix émanait de Dekta. Xyal était en train de faire feu. Ses sulfateuses rugissaient. Les Mutalisks avaient été comme une séance de tir au pigeon, mais les deux extrémités de la rue étaient en train de se remplir de monstres. Des petits, des moyens, des gros. Xyal entendait un bruit de carcasses métalliques, et vit un bus s’envoler dans les airs, au loin3. Il heurta un immeuble, et tomba sur le sol, écrabouillant plusieurs Formiens, alors qu’un massif Ultralisk apparaissait, chargeant comme un taureau, ses pieds colossaux et ses interminables griffes acérées fauchant les Formiens qui avaient le malheur de se placer devant lui.

*Oh merde !*

L’escouade de Xyal n’était pas vraiment taillé pour affronter toute cette tripotée. Xyal se retourna, en voyant des Formiens jaillir des immeubles devant elle, formant comme une marée d’araignées jaillissant de leur terrier. Elle vit feu avec détermination sur des saloperies d’araignées géantes qui dévalaient la façade, balançant des bombes à fusion depuis rangées supplémentaires de son armure. Les bombes explosaient au contact de la façade, provoquant de belles explosions, des champignons de feu qui soufflaient les araignées.

« C’est ton cul qui les attire ou quoi ? demanda alors Jusmin à Xyal
 -  Va chier, salope, nique-moi ces crevures ! »

Xyal sortit sa radio, et répéta son appel :

« Putain, il y en a toute une chiée !! hurla-t-elle en faisant feu sur plusieurs Zerglins. QG, demandons renforts IMMÉDIATS !! On va devoir se replier si vous vous remuez pas le cul, merde ! »

Une voix froide et métallique ne tarda pas à lui répondre, n’ayant rien à voir avec son officier de liaison habituel :

« Officier Xyal, vos ordres de mission sont annulées. Repliez-vous immédiatement. Ceci est un ordre direct. »

En entendant cette voix, Xyal crut à une farce, et se demanda si la liaison n’avait pas été piratée. Un rapide coup d’œil vers son terminal de bord lui signala qu’il n’y avait aucune interférence. Se replier ? Est-ce qu’elle avait bien entendu ?

«  Hein ? Mais il faut que quelqu’un..., entama-t-elle.
 -  Les renforts sont en route, le coupa l’individu. Votre présence ne ferait que les gêner. Repliez-vous immédiatement. Tout refus d’obtempérer sera interprété comme un acte de haute trahison. »

Xyal en eut le souffle coupé. Se replier lui semblait lâche, et absurde. Son plan était de retenir la Horde pour empêcher cette dernière de se regrouper. Cependant, l’Ultralisk leur fonçait droit dessus. Xyal se mordilla les lèvres, et réfléchit rapidement.

« Okay, les filles, le QG veut qu’on repose nos armes, alors, vite ! Fonçons dans cette ruelle ! »

Xyal se mit en marche vers une ruelle latérale serpentant entre deux immeubles, et entreprit de contacter Dekta pour demander une couverture.

« Dekta, tu nous suis ? Dekta ? DEKTA ?! »

Dekta ne répondait pas, et Xyal jura. Qu’est-ce qu’elle foutait ? Elle s’élança dans la ruelle. Elle était étroite, et les Formiens les poursuivaient, les Zerglings rebondissant sur les murs. Jusmin fermait la marche, et se retourna, balançant des jets de feu, avant de lâcher de nouvelles bombes à fusion sur leurs poursuivants.

« Mangez ça, et mâchez bien, mes salopes !! »

Il y eut de belles explosions, ainsi que des giclées de viscères et de sang le long des murs, mais les Formiens continuaient à les poursuivre. Xyal menait la marche, quand elle entendit des grondements sourds... Devant elle, un mur explosa, et elle s’arrêta en voyant, juste devant elle, la présence massive d’un Ultralisk.

Prise entre le marteau et l’enclume.

« ’Chier... »



ELVENNYA

« Dekta, tu nous suis ? Dekta ? DEKTA ?! »

Elvennya esquissa un léger sourire devant cet appel. Dekta ne suivait plus, non. Ses pitoyables tentatives de lui tirer dessus avaient été sans aucun effet sur Elvennya. Sa couche xénomorphique protectrice avait retenu les balles, et un tentacule avait fondu sur la femme, la frappant au ventre avant que les tirs ne puissent vraiment sa protection. La sniper avait heurté le mur, sonnée, et un autre tentacule l’avait attrapé à la gorge, la soulevant, pour la balancer à travers un mur. Elle avait rebondi dans un couloir, et Elvennya avait admiré sa résistance. Les « dh’oines », après tout, ne savaient jamais quand il fallait s’arrêter. La femme avait entrepris de se relever, sortant un couteau de combat, du sang jaillissant de ses lèvres, et Elvennya avait ressenti le désir en la voyant.

Elle avait donc décidé de l’épargner. La femme avait fondu sur elle pour essayer de la planter, et Elvennya avait esquivé son attaque. Dekta était blessée, et titubait à moitié. La Fille de Kerrigan l’avait attrapé à la gorge, et l’avait maintenu en l’air, la soulevant fermement en l’étranglant à moitié. Dans cette position, elle avait attendu que Dekta tombe dans les pommes avant de la relâcher. Ce serait un cadeau pour Mère.

Ce faisant, la Cérébrate, qui avait décidé, conformément aux souhaits de Mère, de rediriger la Horde sur les femmes, se rapprocha du rebord de l’appartement. L’escouade mystérieuse était piégée devant un Ultralisk, et d’autres Formiens se rapprochaient.

Qui que ce soit cet imposteur, il était terminé.

C’est à cet instant, alors qu’Elvennya salivait à l’idée de faire plaisir à Mère, qu’il y eut une explosion au-dessus d’elle, et que, quelques secondes après, son Ultralisk mourut instantanément.



AVITUS

La mort ne l’effrayait pas. La seule chose qui l’inquiétait était la perspective de perdre du temps. Une journée à ne pas tuer du xénos était, à ses yeux, une journée gâchée, une journée perdue aux yeux de Tekhos.

Les détecteurs extrêmement précis de son armure le guidaient vers le cœur de la mêlée, et il sentit un silencieux frisson remonter le long de son corps, une sensation qui lui était difficile à assimiler, mais qu’il interprétait comme de la joie, une sorte de frisson avant de plonger dans la mêlée. Les veines reliant l’armure à sa carcasse humaine crachaient dans ses poumons de puissantes drogues inhibitrices, et ses deux cœurs lui assuraient de ne pas connaître la fatigue. L’armure était reliée à son corps par un système de câbles électriques s’enfonçant dans des trous creusés dans sa chair. Il ne faisait qu’un avec elle, alors elle ne pouvait pas être lourde.

Le sol tremblait sous ses pas, les bureaux dans lesquels il courait menaçant de se rompre. Les fenêtres apparaissaient en face. Dans sa main droite, le marteau énergétique se mit à vibrer, fonctionnant presque de manière magnétique, faisant remuer les ordinateurs et les photocopieuses de l’étage. Il enclencha ses réacteurs dorsaux, et traversa le plafond, atteignant l’étage supérieure, puis sortit en explosant les baies vitrées.

Son regard se porta vers le bas, vers la petite ruelle où ils grouillaient. Dans la mesure du possible, il allait devoir éviter d’écrabouiller les soldates. Son rôle était de protéger, et il ne détruisait celles qu’il ne devait protéger que si c’était strictement inévitable, et toujours avec une pointe de déchirement dans ses cœurs. Flottant dans les airs, l’homme utilisa ses réacteurs dorsaux pour se retourner, tête la première, et les ralluma, se mettant à foncer à toute allure. L’armure vibrait en pénétrant l’air, alors qu’il descendait à une allure prodigieuse, formant presque une espèce d’astéroïde rougeâtre. Il brandit son marteau en avant, et poussa un hurlement de rage et de haine, déformé par ses haut-parleurs. En s’approchant du monstre, ses servomoteurs l’aidèrent à lutter contre la gravité et la vitesse prise. Il releva son marteau, et l’abattit avec toute sa rage sur la tête de l’Ultralisk.

Le choc fut d’une telle force que toutes les vitres à côté explosèrent sous l’impact, et que des lézardes se formèrent sur les murs, un choc assourdissant se répercutant dans la ruelle. Son marteau heurta le crâne de l’Ultralisk, défonçant l’os occipital, et heurta son cerveau, répandant dans sa tête des électrochocs mortels. On eut l’impression qu’un orage explosa dans la tête de l’Ultralisk, son cerveau se liquéfiant sur place. L’Ultralisk chancela légèrement, tandis qu’Avitus, emporté dans son élan, s’écrasa lourdement sur le sol, pulvérisant ce dernier en le transperçant. Il fendit le béton, explosa des canalisations et des conduites d’eau, tandis que l’Ultralisk, sonné, se mit lentement à basculer en arrière.

Avitus, lentement, se redressa. Il n’attendait nul remerciement, nulle gloire, nulle félicitation.

Sa gloire, il l’avait en éradiquant la vermine et le xénos.

Sa sulfateuse se mit à tourner.
« Modifié: mardi 29 octobre 2013, 17:20:55 par Sarah Kerrigan »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Aal'Kesh

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 7 mercredi 30 octobre 2013, 11:51:08

Au moment où Elvennya avait fondu sur une Dekta complètement désarmée face à elle, "Milfa" aurait tout le loisir d'intervenir. Certes, les balles de petit calibre du revolver d'appoint de la sniper ne pouvaient percer la carapace xénormorphique de la Cérébrate même à distance ultra-rapprochée, mais la rouquine était en très bonne position pour faire elle-même feu et toucher l'elfe avec toute la puissance de la mitrailleuse lourde adjointe à son exosquelette. La tuer ? Non, sûrement pas. La repousser pour permettre à Dekta d'amorcer une fuite ou encore blesser la fille de Kerrigan aurait été jouable, en revanche. Mais le sort de la tireuse importait peu à Aal'Kesh, qui la regarda se débattre comme une diablesse face à sa redoutable adversaire. Quelle hargne au combat, quelle abnégation face à cette opposante bien plus forte qu'elle ! C'était admirable, excitant. Le cul splendide d'Elvennya qui roulait dans ses déplacements, la colère de Dekta dont le mental à briser serait presque plus jouissif que la baise débridée que l'hybride se réservait déjà avec l'elfe... Une nouvelle poussée d'excitation encombra le réseau neural avec plus de force que les précédentes, sans être uniquement tournée vers Kerrigan. C'était une pulsion primaire qui saurait certainement ravir les femelles qui la ressentiraient.

Les appels radio de Xyal étaient restés sourds aux oreilles de "Milfa", qui avait préféré se délecter du combat vite expédié entre sa partenaire d'escouade et la puissante Cérébrate. La détérioration significative de la situation n'avait sauté au yeux de la rousse que lorsque le mur explosa devant la capitaine et Jusmin pour dévoiler le colosse formien qui barrait toute retraite. Dans une vive volte-face, "Milfa" découvrit que l'autre sortie de l'avenue était encombrée par les nuées de Zerglings qui y évoluaient en masse grouillante. Conditionné par les réflexes de Milfa, Aal'Kesh réarma sa mitrailleuse lourde dans un claquement sec et significatif avant d'ouvrir le feu sur le tas compact qui lui arrivait dessus. Les formiens tombèrent comme des mouches sans ralentir à un seul moment et "Milfa" ne parvient à échapper à la vague qu'en utilisant ses réacteurs dorsaux à pleine puissance au dernier moment, pour un saut en arrière qui l'éloigna très brutalement des assaillants qu'elle n'avait pas manqué de continuer à arrosser généreusement de plomb durant l'action. Elle avait assuré sa fuite d'une position perdue et rejoint les deux 031 encore en activité, voyant Dekta prisonnière d'Elvennya, un ou deux étages plus haut. Aal'Kesh ne s'en soucia pas outre mesure, considérant que tenter d'abattre l'Ultralisk avec les faibles moyens à la disposition de son escouade constituerait un défi plus érectionnel encore.

"- Putain de merde, tu te doigtais là-bas ou quoi, Milfa ? Ca fait deux minutes que Xyal a ordonné le rep-"

Jusmin s'arrêta net, alors qu'elle tirait en discontinu sur l'Ultralisk depuis son apparition. Contre tout attente et sous le regard des trois guerrières, une forme s'était abattue sur le titan entomomorphique et lui avait défoncé le crâne d'un coup magistral avant de retomber sur le macadam de l'avenue avec une telle force qu'il s'enfonça loin dans le sol, le choc créant un petit cratère, son onde envoyant valser les trois femmes.
Elles se relèverent toute le plus vite possible, refusant de devenir des garde-manger pour les formiens qui grouillaient encore dans l'avenue. Toutefois, ce danger là n'était pas immédiat. Dans un bruit de tonnerre, la forme en armure noire avait ouvert le feu et avait entreprit de décimer littéralement les xénos et autres créatures lancée dans la bataille.
Les premières lignes reculèrent alors, comme en attente d'instructions et Avitus en profita pour sonder les survivantes de l'escouade 031. Au départ, il voulait s'assurer qu'elles respectaient le protocole militaire malgré la situation périlleuse à laquelle elles étaient confrontées, mais sa réticule d'analyse se focalisa sur Milfa et un message s'inscrivit dans les neurones de l'arme A.

[Présence parasitaire formienne détectée. Destruction.]

Sous le regard ahuris de Jusmin et Xyal, les gueules encore fumantes de la sulfateuse se tournèrent vers "Milfa". Dans un mouvement rapide, cette dernière ouvrit le feu sur Avitus alors que les deux autres hurlaient, mais les balles ne percèrent pas le blindage de l'ancien Psyker. Elles ricochèrent dans un tintement métallique presque mélodieux accompagné de flash lumineux, avant qu'Avitus ne presse lui-même la détente de son arme. Le corps de Mifa fût soufflé par le choc, s'envolant dans les airs dans un panache de chairs arrachées et de tripes en suspension et d'éclats de blindage. Le cadavre en lambeaux s'écrasa lourdement sur le bitume, roulant sur deux mètres alors que l'hémoglobine et les morceaux épais de carcasse ne se répandent en un sillon chaotique sur le sol de l'avenue.
Folle de douleur, Jusmin tira au moment précis ou le cadavre de sa bien-aimée percutait le pavé. Ses balles n'eurent pas plus d'effet que celle de Milfa et les contre-ordres de Xyal ne parvinrent pas à ses oreilles. Avitus interpréta -à raison- ces tirs comme un acte de trahison et tourna sa sulfateuse vers Jusmin et sa supérieure incapable de se faire respecter, mais quelque chose se passa. Comme surgit de nulle part, une sorte d'immense poing grisâtre à l'aspect pierreux et aux zébrures d'un rouge sanglant percuta le Terminator pour l'envoyer valdinguer contre le corps de l'Ultralisk avec une force absurde.
Les survivantes de la 031 en restèrent coites, suivant le retrait de cette masse solide qui retournait vers le corps dévasté de Milfa. Là, dans un bruit spongieux et écœurant, la masse devint liquide. Des filaments se dressèrent pour s'agglomérer, se former, s'élargir et se dessiner. Finalement, ses pieds pataugeant dans les entrailles de Milfa, le Prince des Cisailles se dressa. Instinctivement, tous les formiens présents se reculèrent. La peur de l'Alpha, le respect pour ce qu'ils ressentaient envers lui sans savoir pourquoi... A cet instant, durant quelques secondes, le temps sembla se figer dans l'avenue.
Il inspira.

- ELVENNYA ! CETTE FEMME QUE TU TIENS EST A MOI, TU ENTENDS ? PRÉSENTE TOI A MOI, CEREBRATE, OU TON SERVICE AUPRÈS DE TA REINE S’ARRÊTERA ENTRE MES GRIFFES ! OBÉIS !

Aal'Kesh, de par sa nature, avait un ascendant inné sur les créatures de la Nuée de plus basse extraction. Et sa place auprès de Mère lui assurait aussi la domination des Cérébrates de cette dernière, du moins tant qu'elle l'autorisait. C'était là une autre époque, toutefois. Une ère où il n'existait pas encore et dans laquelle il était un parfait étranger. Le Prince en était conscients et avait acté en considération. Pour voir comment réagirait l'elfe à ses mots empreint de l'autorité des puissants de la Nuée.
Néanmoins, le regard qu'il avait braqué sur la Cérébrate s'était détourné quand il avait perçu les mouvements du cadavre de l'Ultralisk. La créature était assurément morte, alors comment pouvait elle remuer ? Autour d'eux, les formiens s'agitèrent.
Avant que la sulfateuse ne fasse entendre son rugissement, fauchant les zerglings comme le blé sous la faux du moissonneur. Visiblement, l'Arme A n'était pas encore inopérante...

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 8 mercredi 30 octobre 2013, 17:51:30

CINDY PARKER

« Il possède deux cœurs. Un dans la poitrine gauche, et un à droite. Ces deux organes assurent à l’arme une efficacité au combat décuplée. Ses réflexes sont proprement surhumains, et l’adrénaline qui bat dans ses veines quand il combat est décuplé par rapport à un humain normal. C’est ce qui le rend singulièrement plus réussi qu’un vulgaire automate, ou qu’une machine de combat. Un robot se contente de suivre placidement les ordres. L’arme Avitus les suit, mais en y mêlant cette passion et cette rage humaines qui ont maintes fois, à travers l’Histoire, prouvé leur efficacité. »

D’une oreille distraite, Cindy écoutait le Docteur Chen parler, alors que l’hélicoptère contournait le gratte-ciel pour avoir une vue du combat. La journaliste n’était nullement choquée par le fait d’utiliser des mâles comme cobayes, ou comme sujets d’expérience. Comme elle l’avait affirmé à plusieurs reprises dans ses articles, elle abhorrait les mâles. Elle l’avait notamment indiqué dans un bel article qui lui avait valu un prix, « L’infériorité biologique des mâles : le point de vue de la science ». De son point de vue, il aurait fallu euthanasier tous les mâles. Si les Novaquiennes arrivaient enfin à leur trouver une fonction pratique, Cindy ne serait pas contre. Son scepticisme tenait plutôt sur la force de ce mâle. Elle le savait, pour avoir discuté avec des scientifiques, et lu des essais, que la capacité militaire d’un homme au combat n’était pas terrible. La propension des mâles à obéir à leurs hormones, plutôt qu’à des ordres hiérarchiques, était trop élevé. Ils se surestimaient, dans l’objectif d’impressionner les autres, faisant inutilement du zèle. Tout ce que Cindy voyait, pour l’heure, c’était une sorte de gros gadget technologique qui allait lamentablement se foirer.

Comment la Baronne pouvait-elle croire à de telles fadaises ? Un mâle, capable d’arrêter Kerrigan ? La traîtresse était honnie dans tout Tekhos, depuis que l’état-major avait révélé son parcours, et fait de la capture de cette femme une priorité. Contrairement aux autres Annexiens, qui se contentaient généralement de rester au sein de la Fourmilière, Kerrigan se déplaçait, et n’hésitait pas à aller dans Tekhos Metropolis elle-même pour corrompre des escouades, et se renseigner sur les institutions tekhanes. L’armée estimait que le plan de Kerrigan était de créer une guerre civile entre les mâles et les femmes de Tekhos, en usant de son charme et de ses influences sur les mâles. Quand on savait que même les femmes avaient du mal à résister aux charmes de la Reine des Lames, on savait d’office qu’un homme ne pourrait jamais le faire. Cindy avait donc ses raisons d’être sceptique, malgré les phrase spompeuses du Docteur Chen.

« C’est une erreur de le considérer encore comme un humain. Son corps a été remodelé, réécrit, pour ne faire qu’un avec cette armure. Elle s’enfonce dans son corps par le biais de pistons et de vérins, et se soude à sa peau. Des drogues se répandent dans son corps pour l’empêcher de souffrir quand il est blessé. Il est doté d’une armure Terminator, une armure assistée qu’une simple Tekhane serait incapable de porter sans être écrasée sus son poids. L’armure Terminator a été spécialement pensé pour Avitus. Elle mesure plusieurs tonnes, et est bardée d’armes supplémentaires. Comme vous pourrez le voir, nous utilisons à bone scient les impôts de nos citoyennes. »

L’hélicoptère se rapprochait, et l’EyeWatch de Cindy put ainsi filmer le saut de l’ange d’Avitus. Il était bien au quinzième étage d’un building, avant de tomber comme une flèche, et de s’écraser sur un Ultralisk qui bloquait une compagnie. Le choc fut terrible, et même Cindy put voir l’onde de choc lorsque le marteau énergétique de l’arme Avitus heurta le crâne de l’Ultralisk, explosant des morceaux d’os, tuant la créature sous le choc titanesque.

« Les yeux d’Avitus ont été améliorés pour une meilleure visibilité, par le biais de nos nanomachines, et nous permettent notamment de voir à travers ses yeux. Observez par vous-mêmes. »

Indécise, Cindy tourna la tête, et vit un écran s’allumer le long d’un flanc de l’hélicoptère, montrant le ciel. Elle filma cet écran avec son EyeWatch. Avitus se redressait lentement. Cet écran comportait également quelques informations vitales en bas à gauche, comme son rythme cardiaque, ou l’état d’intégrité de l’armure, ainsi que d’autres informations, comme la vitesse de circulation sanguine, le taux de diffusion d’épinéphrine dans les veines d’Avitus, et d’autres informations que Cindy ne comprenaient pas trop.

*On dirait l’écran d’un jeu vidéo...*

Elle vit Avitus se redresser lentement, et détailler les membres de l’escouade 031, à travers une vision spéciale, qui donna une vision bleue du décor. Les Formiens formaient des masses rouges et jaunes, et le regard d’Avitus se capta alors sur l’un des membres de l’escouade, qui semblait infectée.

« [Présence parasitaire formienne détectée. Destruction.] »

La voix s’égrena, et tira sur l’un des membres de l’escouade.

« Quoi ?! s’exclama Cindy. Il tire sur nos propres troupes !
 -  Les capteurs de l’arme ne peuvent pas se tromper, cette personne était infectée ! Merde, si les autres l’ignoraient, il risque de... »

Les autres femmes tirèrent sur Avitus, qui tourna alors sa sulfateuse vers eux. L’un des cyborgs leur hurla dessus, en vain :

« Ne tirez pas sur l’arme ! Ne tirez pas sur l’arme ! »

Avitus n’eut pas le temps de répliquer. Quelque chose le frappa, et son corps s’envola. La caméra tournoya dans tous les airs, et s’écrasa sur le sol.



ELVENNYA

La mort de l’Ultralisk choqua Elvennya, autant par la douleur qu’elle ressentit en perdant une telle bête, que par la surprise. La forme venait de le tuer, et elle vit une espèce de mastodonte de fer et d’acier, vêtue de noir, se redresser au milieu d’un cratère, avant de tirer sur le mystérieux parasite qui intriguait sa Mère... Ceci confirmait que ce parasite n’était pas une invention des « dh’oines », mais quelque chose d’autre. Elvennya avait du mal à le comprendre, et restait sur le rebord de l’appartement, observant la scène. Que se passait-il ? Qui était cet être ? Cette machine de guerre ? Elle vit les « dh’oines » tirer sur la machine, ce qui accrut son trouble. Cette machine était-elle une nouvelle arme des « dh’oines » ? Ou appartenait-elle encore à une autre faction ? Les balles perturbèrent la machine de guerre, qui se tourna vers les Tekhanes. Elvennya, elle, savait que le parasite n’était pas mort ; elle le sentait. Il y eut alors un choc terrible qui frappa la machine de guerre au ventre, la repoussant. Elle alla s’écraser sur le sol, disparaissant sous les entrailles du monstre.

L’elfe xénos n’y comprenait plus rien, et se rassurait en sentant la présence de sa Mère, qui se rapprochait. Elle vit alors, au milieu des entrailles de la « dh’oine » tuée, une forme apparaître, se matérialisant au milieu d’une mare de sang, sous la surprise notable des deux autres « dh’oines ». Elvennya vit alors un individu émerger, ce qui accrut son trouble. La chose n’était pas un « dh’oine », et elle sentait une certaine forme de familiarité avec elle... Comme si cette créature était de la portée de Kerrigan, alors qu’elle n’avait aucune identification au sein de la couvée. C’était impossible !

La créature s’adressa alors à Elvennya :

« ELVENNYA ! CETTE FEMME QUE TU TIENS EST A MOI, TU ENTENDS ? PRÉSENTE TOI A MOI, CEREBRATE, OU TON SERVICE AUPRÈS DE TA REINE S’ARRÊTERA ENTRE MES GRIFFES ! OBÉIS ! »

Qu’elle connaisse son nom est troublant, et qu’elle lui donne des ordres l’était encore plus. Elvennya sentait l’influence de sa Mère dans le corps de cette chose, et l’interpréta comme une tentative de perturber ce lien unique qui la reliait à sa Mère, ce lien d’amour, de dévotion totale. Elvennya sentit une forte agressivité la traverser, à l’idée que cette créature cherche à se substituer à sa parfaite Mère. Les Formiens d’Elvennya, immobiles, se mettaient à s’agiter, à grogner et à claquer des dents... Lorsque des balles déchirèrent le cadavre de l’Ultralisk, avant qu’une espèce de force herculéenne ne cisaille le monstre, et ne parvienne à en arracher une partie.

La machine de guerre émergea alors, se relevant lentement, sa sulfateuse se remettant à tournoyer... Lorsqu’Elvennya sentit une présence, qui balaya d’emblée les tentatives d’intrusion de la créature. Elle tourna la tête, et vit, sur un toit, une présence qui fit battre son cœur à toute allure.

La Reine des Lames.



AVITUS

Se poser des questions ne faisait pas partie de la programmation d’Avitus. En inspectant les Tekhanes, il repéra que l’une d’elles était infectée, et lui tira dessus. Quand les autres répliquèrent, il les assimila à des traîtresses, et s’apprêtait donc à les tuer... Lorsque quelque chose le frappa de plein fouet. Le Marine s’écrabouilla dans le cadavre de l’Ultralisk, disparaissant sous ses entrailles. S’il mit du temps à sortir, c’est parce qu’il se mit à analyser, dans sa tête, l’origine de cette attaque. Il en déduisait que l’auteur devait être la créature qui avait pris le contrôle de la Tekhane Milfa. Il entreprit alors de s’extirper des entrailles du monstre, en faisant feu avec sa sulfateuse, déchiquetant les entrailles de la bête.

« Contre-ordre, Arme Avitus, résonna dans sa radio une voix. Les Tekhanes qui t’ont tiré dessus ne doivent pas être assimilées à des traîtresses. Ne leur tire dessus que si elles représentent une menace mortelle à ton égard, ou si elles sont infectées. »

Il assimila cette information sans difficulté. Sa mission principale était la défense de l’Humanitée. Avitus repoussait les entrailles étouffantes de l’Ultralisk, jusqu’à avoir assez de place pour manœuvrer, et enclencha ses réacteurs dorsaux. Sous l’effet de leur puissance, il sortit des entrailles du monstre, et retourna sur le sol. À la place de la Tekhane Milfa, il y avait une sorte de créature, que ses protocoles assimilèrent à un Cérébrate. Une cible d’importance. Sa mort permettrait de se rapprocher de sa cible principale : Sarah Kerrigan.

« La mort est la rétribution que tout Xénos mérite », annonça-t-il.

Sa sulfateuse se remit à tournoyer, s’apprêtant à faire feu... Lorsque ses capteurs repérèrent une silhouette en hauteur. À vrai dire, ce fut surtout ses sens psychiques, un héritage de son statut d’ancien Psyker, qui l’amenèrent à lever la tête, avant que la machine ne détecte une silhouette différente des autres, une forme qu’il assimila sans aucune erreur possible à la Reine des Lames. La mention « OBJECTIF PRIORITAIRE ! » se mit à clignoter sur son écran, et ses réacteurs dorsaux s’enclenchèrent à nouveau. Avitus s’envola, oubliant totalement les Cérébrates, des proies inintéressantes, et atterrit sur le toit. La Reine des Lames le regarda.

« Les Tekhanes adorent gaspiller leur argent dans de gros tas de boulons. Je n’ai pas le temps de jouer avec toi. »

La femme tendit sa main vers elle, tandis qu’Avitus sentait quelque chose remonter dans ses entrailles. Un sentiment diffus et profond, qui l’obnubilait totalement. Non seulement sa programmation impliquait de supprimer la Reine des Lames, mais l’ancien Psyker se souvenait encore de Sarah Kerrigan, quand elle n’était pas transformée. Ce n’était pas de la pitié qu’il éprouvait, mais le sentiment d’avoir été trahi, d’avoir placé sa confiance dans le corps de quelqu’un qui l’avait doublé. Alors que la femme envoyait sur lui un rayon psychique, qui ne fit que rebondir contre l’impénétrable armure, Avitus assimila ce sentiment à de la haine.

Il fit alors feu avec sa sulfateuse, et, comme il s’y attendait, la cible l’esquiva. Il se rua alors vers elle, en enclenchant ses réacteurs dorsaux pour lui sauter dessus, et abattit son marteau énergétique.

Le toit se déroba sous son poids.



SARAH KERRIGAN

Rejoindre la zone qui l’intéressait ne prit guère longtemps à Sarah Kerrigan. La Reine des Lames était étrangement nerveuse. Ce parasite l’inquiétait, et elle se pressait donc, se moquant alors bien des Tekhanes. Dans son arrogance, elle estimait que de simples humaines ne pouvaient rien faire contre elle. Elle savait qu’elle était une Annexienne très puissante, son statut de Formienne ayant décuplé ses pouvoirs psychiques datant de l’époque où elle était une Ghost, formée par les Psykers. Elle rejoignit donc la zone, avant de sentir, dans son être, l’appel de cette créature. Sarah était troublée, autant que pouvait l’être Elvennya, et elle imposa formellement un contre-ordre à Elvennya, s’insinuant sans vergogne dans ses pensées pour la forcer à ne pas obéir. Elvennya resta ainsi à son poste, sa proximité avec la Reine des Lames court-circuitant els ondes parasitaires.

C’est ainsi que Sarah Kerrigan se retrouva sur un toit longeant la ruelle. Une créature se tenait près de la dépouille d’un Ultralisk, et elle fronça les sourcils. Elle reconnaissait sa propre signature, comme si elle avait conçu cette chose, mais... Et bien, elle ne se souvenait pas de l’avoir jamais fait.

*Qu’est-ce que ça signifie ? Qui est cette chose ?*

Son trouble fut perçu par Elvennya, et sa Cérébrate continua à considérer la créature comme un danger, dans la mesure où sa présence perturbait sa Reine. Ce qu’Elvennya ressentait pour Sarah Kerrigan s’assimilait à une espèce d’amour fou, une obsession passionnelle qui l’amènerait volontiers à se suicider pour faire plaisir à sa Mère. Ainsi Sarah régnait sur ses Cérébrates ; par n amour irrationnel et illogique.

Elle n’eut guère le temps de s’intéresser à ce parasite qu’une espèce d’énorme machine de combat débarqua devant elle. Agacée, elle tendit sa main vers le robot. Ce n’était pas la première fois que les Tekhanes envoyaient sur elle des robots de combat, et, si, généralement, elle voyait dans ces petits duels l’occasion de tester ses compétences, elle était ici suffisamment occupée pour avoir autre chose à faire.

« Les Tekhanes adorent gaspiller leur argent dans de gros tas de boulons, soupira-t-elle. Je n’ai pas le temps de jouer avec toi. »

Elle fit alors feu, envoyant son tir psychique, et reporta son attention vers la créature en bas.

*Attaque-là, Elvennya. Je veux pouvoir interroger cette chose.*

Elvenya obéit silencieusement, et se mit à descendre de sa position, sa seconde peau xénomorphique la remplissant pour former une espèce de flaque noire, qui lui permit de glisser le long de la façade, pour rejoindre le sol. Sarah ne put rien voir d’autre, car, à sa surprise, elle constata que la machine était toujours indemne, et n’avait aucune égratignure.

*Comment est-ce possible ?*

La sulfateuse se mit à tourner, et Sarah évita de justesse les tirs. Comme si la machine avait anticipé son action, elle se trouvait déjà dans les airs, et Sarah put voir une espèce de long marteau se mette à vibrer et à briller, avant de fondre sur elle. Elle bondit en arrière, évitant la charge. Le marteau fracassa le toit, explosant le béton.

Le toit se déroba sous ses pieds.
DC d’Alice Korvander.

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Aal'Kesh

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 9 jeudi 31 octobre 2013, 10:32:21

Le manque de réaction de la part de la xéno-elfe n'étonna nullement Aal'Kesh, pour tout dire. Il connaissait assez bien le lien entre Elvennya et Mère pour savoir qu'elle ne ferait absolument rien sans avoir son consentement, même répondre à une aussi grossière provocation. L'elfe était l'exemple même du soldat formaté à l'extrême, modelé selon le bon vouloir de sa maîtresse. Une sorte de bon petit automate de chair aux réactions prévisibles et à la fidélité exacerbée, qui en temps normal plaisait au Prince des Cisailles. A son époque, il n'avait qu'un ordre à donner à Elvennya pour qu'elle rampe à ses pieds pour têter longuement une de ses tentacules et demande à se faire saillir sans plus attendre. Ils le faisaient avec Mère, juste à côté d'elle parfois comme pour l'exciter sous la frustration avant qu'elle ne décide de les punir de leur insolence. C'était une belle époque qui avait le tort de ne pas encore exister, mais le Prince n'en avait cure. Le sentimentalisme nostalgique n'était nullement une part de son bagage mental et le fait que le corps colossal de l'Ultralisk bouge encore après la mort de ce dernier l'intriguait davantage que les réactions d'Elvennya.
L'armure ébène de l'Arme A surgit alors des entrailles fumantes de la bête, dans un splendide spectacle d'apocalypse. Cette masse sur-armée qui venait de perforer un monstre démesuré pour se dresser dans l'avenue en ruines, son arsenal encore recouvert de sillons sanguinolents et de reliquats d'organes formiens alors qu'au loin le flash des explosions colorait le paysage, agrémentant de lumière les colonnes de fumée... La vision avait quelque chose de furieusement épique, qui tira un frisson de satisfaction à Aal'kesh. Quand le terminator le mit en joue, l'hybride avait estimé être prêt. Paré à durci son corps avec la densité de l'acier pour contrer les munitions d'Avitus, il n'en avait pas eu le loisir.

L'Arme A leva la tête et Aal'Kesh l'imita, mu par ses propres instincts et dons. L'air avait vibré d'une présence supérieure aux autres, d'une menace potentielle plus grande mais aussi d'un esprit dominateur qui s'élevait par-delà les protagonistes que l'excitante silhouette dominait du haut de son building. La Reine des Lames se tenait là, superbe déesse viciée surplombant le chaos d'un homérique champ de bataille. <Tu sais soigner tes entrées, Mère> avait pensé Aal'Kesh. Avitus avait réagit au quart de tour. Le combustible présent dans ses réacteurs s'était enflammé et les bouches d'évacuation avaient fait s'élever son imposante masse dans les airs avec une facilité surprenante et l'être métallique s'était rendu sur le toit de Kerrigan qui s'était montrée prête à l'accueillir. Le tir psychique fusa et la Reine des Lames posa son regard sur Aal'Kesh, qui lui offrit un sourire de défi et de satisfaction mêlés qui disparut bien vite. L'Arme A était complètement indemne ! Pour Aal', c'était tout bonnement inconcevable. La sulfateuse vomit son dégueulis de plomb, forçant Kerrigan à esquiver. Et là encore, Avitus surprit l'assemblée. Son propre envol avait déjà été prit et son redoutable marteau s'était levé pour s'abattre sur Kerrigan, qui fut plus rapide. Le toit céda sous l'attaque du Terminator et les deux protagonistes disparurent dans le gratte-ciel.
Aal'Kesh ne serait pas intervenu. Il voulait savoir si sa Mère se montrerait à la hauteur de pareil adversaire plutôt que de l'affronter lui-même, mais la volonté n'entra pas en ligne de compte.

Trop absorbé par la scène de la rencontre entre Kerrigan et l'Arme A, le Prince en avait baissé sa vigilance et Elvennya avait sût profiter de l'ouverture dans sa garde. Arrivée derrière lui, elle envoya avec force deux de ses tentacules qui le percutèrent de plein fouet, l'envoyant valser un peu plus loin. Aal'Kesh n'eut pas le temps de se relever que l'Elfe était déjà sur lui, ayant bondi dans les airs avec l'idée de lui asséner une nouvelle attaque tentaculaire en plein saut avant de lui atterrir dessus et lui porter un coup qu'elle espérait décisif. Le voyageur temporel ne lui en laissa pas l'opportunité. Depuis sa position allongée, le dos dans les décombres de la chaussée, il envoya un de ses bras. Le membre avait reprit cet aspect de coulée organique qui s'était lancé vers Elvenny en se durcissant, pour un magnifique coup de poing rocheux qui brisa net l'action de la Xéno-Elfe, le choc implacable la balançant dans la devanture d'un magasin qui explosa sous l'arrivée de son corps aux affolantes courbes. Aal'Kesh s'était déjà relevé, son bras devenu une redoutable lame superbement aiguisée alors qu'il avait foncé comme une bombe sur la position d'Elvennya. Si elle pensait à contre-attaquer, elle ne serait pas déçue : l'hybride avait durçi la surface de son corps et était partit tellement vite qu'un simple choc ne serait pas suffisant pour le stopper ou le faire chuter. Il allait la frapper pour la blesser, non pas pour la tuer. Il ne l'en soumettrait que mieux.



ESCOUADE 031

Le moins qu'on pouvait dire à propos de Xyal et Jusmin, c'est qu'elles n'étaient plus à leur place sur ce champ de bataille. L'affrontement entre ces quatre créatures -même "la" Kerrigan était là !- d'une autre dimension dans laquelle leurs compétences et exosquelettes ne leur permettaient pas d'évoluer. Jusmin n'avait pas pleuré à la mort de Milfa. C'était une soldate avant tout, qui ne pouvait se permettre une telle faiblesse alors que la guerre continuait. Si elle parvenait à survivre à cette soirée et à rentrer à Tekhos d'une façon ou d'une autre, probablement assécherait-elle son corps à force de larmes, mais elle était trop professionnelle pour céder maintenant. Afin de la soutenir, Xyal lui avait assené une tape amicale sur l'épaule. Cela suffisait.

"- On évacue, Jus'. On a plus rien à foutre ici, tu as bien entendu les ordres."

Jusmin ne répondit rien, réfléchissant à toute allure. Elle avait vu la Cérébrate blonde descendre le long d'une facade suite à la provocation de l'homme qui avait semblé surgir des restes de sa compagne. Et il avait parlé d'une femme qu'elle tenait et qu'il prétendait lui appartenir, non ? Dekta ! Bien sûr ! Les formiens de Kerrigan emportaient parfois avec eux des soldates vivantes, mais la Cérébrate n'avait visiblement pas eu le temps de le faire. Restait-il une chance pour la sniper ? Jusmin se refusait à ne pas y croire.

"- Non, Xyal ! Y'a une chance que Dekta soit en vie et tu le sais ! Allons voir avant de dégager d'ici, capitaine !"

Xyal la toisa, évaluant rapidement le pour et le contre. Tout ce petit monde était occupé, après tout. Les formiens plus basiques semblaient désordonnés et sans ordres précis. Milfa, Gradnys, Cyanure... Trois valeureuses femmes tombées sous son commandement. Hors de question de ne pas sauver leur compagne d'arme si cela était encore possible, c'était même une option absolument inenvisageable pour la fière capitaine. Elle arma sa mitrailleuse et vérifia l'état de ses missiles d'appoint, avant de beugler ses ordres à Jusmin.

"- Okay, pétasse. Tu vas me chercher Dekta et on décroche fissa. Je te couvre d'en bas. Elle fut interrompue par Elvennya, qui venait d'être envoyée dans le magasin par son adversaire. On descend le plus possible de ces merdes sur la route, pigé ?
- A VOS ORDRES !"


Jusmin s'éleva sans perdre de temps, pour aller vers l'étage duquel Elvennya était descendue. Quant à Xyal, elle ouvrit le feu sur les Zerglings restant tout en hurlant à pleins poumons la colère qui lui étreignait le coeur. Elle se moquait de mourir ce soir, en vérité. Elle n'était peut-être rien face aux quatre puissants qui se livraient bataille, mais elle serait la Faucheuse du plus grands nombre de formiens possibles. Ces merdes intersidérales allaient devoir affronter la rage d'une soldate qui n'avait plus rien à perdre, si ce n'était ses dernières munitions.
« Modifié: jeudi 31 octobre 2013, 13:16:36 par Sentinel Prime »

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 10 vendredi 01 novembre 2013, 01:26:49

SARAH KERRIGAN

« La vermine doit être éradiquée. »

Alors que le toit s’était effondré, et que Sarah s’écrasait sur l’étage d’en-dessous, elle commençait à réaliser que cette nouvelle machine n’avait rien à voir avec un vulgaire tas de boulons... Et qu’elle lui était curieusement familière. Cette voix caverneuse, amplifiée par les haut-parleurs, lui rappelait de lointains souvenirs. La Reine était venue en personne pour interroger la créature qui perturbait son réseau psychique, mais un nouvel imprévu lui tombait dessus. Le robot s’écrasa devant elle, et lui laissa à peine le temps de souffler que sa sulfateuse se mit en marche. Sarah et lui se trouvaient dans un étage rempli de bureaux et d’ordinateurs. La femme bondit sur la gauche, roulant sur le sol, les balles rugissant dans un enfer assourdissant, explosant les écrans d’ordinateurs, les murs légers, heurtant les piliers de soutien. Le poids de ce robot de combat était si élevé que le sol ne tarda pas à se briser. Alors que Sarah sentait le sol se dérober sous ses pieds, la machine enclencha encore ses réacteurs dorsaux, et bondit sur elle. L’Annexienne était alors réfugiée derrière des bureaux quand ceux-ci explosèrent devant elle sous la présence de la machine, qui essaya de la décapiter avec son marteau. Sarah fléchit les genoux à temps, évitant le marteau, qui trancha une partie de ses pattes dorsales. Le marteau se redressa au-dessus d’elle, mais elle avait une ouverture, et balança un tir psychique plus puissant. Le canon orangé frappa la machine au torse, et eut le mérite de la repousser. Cette dernière vola sur plusieurs mètres, et, en s’écrasant sur le sol, le défonça lourdement, passant à travers.

Sarah se mit à tomber, et planta ses pattes dans un pilier en fer. L’étage du dessous était une sorte de grand hall avec, au centre, en contrebas, au milieu d’escalators et de mezzanines, une immense sphère à l’image de la société qui exploitait cet immeuble. La machine s’arrêta alors en plein vol, en enclenchant ses réacteurs, et fit feu sur Sarah, tout en se déplaçant en arrière, avant de remonter en cloche. Les tirs étaient d’une incroyable précision, et Sarah bondit de gauche à droite. Les piliers se tordaient sous l’impact des puissantes décharges. La machine partit en arrière en remontant, et traversa une partie du plafond qui ne s’était pas effondrée. Sarah, quant à elle, atterrit sur le toit de la sphère en fer. Elle représentait probablement Terra. Elle leva la tête, voyant des bris de verre et des morceaux de placo tomber en cascade.

*Où est-il ?*

Qu’était donc cette chose ? Sarah était perturbée, et elle eut à peine le temps de se poser la question qu’elle vit le robot de combat redescendre. Sa sulfateuse enclencha un tir secondaire, et, depuis un canon situé sous l’arme principale, une grenade jaillit, fonçant droit vers Sarah. Pestant, cette dernière bondit sur le côté. La grenade explosa au contact de la sphère en fer, la pulvérisant dans un horrible grincement métallique, tandis que la déflagration souffla Sarah. L’Annexienne heurta un pilier, l’enfonça, rebondissant dessus, et tomba sur l’une des mezzanines en bois. Tout l’immeuble grinçait, les étages supérieurs sur le point de se rompre, de la poussière tombant en cascade depuis des lézardes qui se formaient autour des lourds piliers. Réagissant par instinct, Sarah roula sur le sol, évitant ainsi de se faire aplatir par l’implacable machine. Elle se releva, du sang violet jaillissant de ses lèvres, et tendit ses doigts, envoyant désormais des arcs électriques. Ils rebondirent sur le torse de la machine, qui avança alors son marteau. Les éclairs furent happés par le marteau, formant comme une espèce d’auréole bleuâtre autour de cette dernière.

La machine de combat enclencha à nouveau ses réacteurs, alors que son arme vibrait, et l’abattit sur Sarah. La femme l’esquiva, mais ce choc fut, pour l’immeuble, celui de trop. Dans un énorme grincement, les piliers de soutènement se rompirent, et des tonnes et des tonnes de béton, d’acier, et de verre, tombèrent sur les deux combattants, défonçant le sol.

Dans sa chute, Sarah voyait la machine devant elle. L’être de fer se retourna, et continua à faire feu avec sa sulfateuse. Plusieurs balles atteignirent Sarah, alors que l’épaisse machine défonçait tous les étages sur son passage, semblant aussi impossible à arrêter qu’un char d’assaut lourd. Sarah se déplaça sur la gauche, et ses pattes, qui avaient repoussé, s’agrippèrent à un pilier, provoquant des myriades d’étincelles. Ceci lui permit de ralentir suffisamment pour prendre appui sur le pilier, et s’en servir pour bondir dans les airs. Elle s’élança vers un autre pilier, et rebondit dessus, suivie par les balles de la gatling de son adversaire. Des morceaux de verre pilé tombaient sur le corps de Sarah, alors qu’elle se servait de son avance pour atteindre l’homme. Elle atterrit sur l’armure, et ses pattes pointues se déplacèrent alors, filant vers l’avant, et frappèrent la machine. Elle réussit à les planter, et concentra une nouvelle attaque psychique... Quand les réacteurs dorsaux de la machine s’enclenchèrent à nouveau.

« Oh non ! »

La machine fila droit devant elle, et traversa le mur de l’immeuble qui était en train de s’écrouler. Ils traversèrent la ruelle dans laquelle Elvennya et la créature s’affrontaient pour traverser un immeuble, défonçant les murs sous la vitesse de la machine, avant de ressortir de l’autre côté. Le robot tournoya sur lui-même, et frappa Sarah avec son front. Cette dernière lâcha prise, alors que le duo atteignait un immeuble en construction. Le robot souffla une série de piliers rouges en passant, rebondissant sur du béton, tandis que Sarah se mit à glisser, enchaînant une série de roulades, avant d’arrêter sa course effrénée contre une série de longs tuyaux métalliques servant à la pose de canalisations.

Le temps que Sarah parvienne à s’extirper des canalisations, elle put voir que son adversaire était déjà debout, le marteau énergétique vibrant dans sa main. La Reine des Lames se releva, et cracha encore du sang.

« Qui es-tu ? Qui t’a conçu ? »

La machine s’avança lentement, ses pas faisant trembler le sol. Elle était trop massive pour passer entre les quelques petites poutres de support, et les défonçait entre ses larges épaules.

« Toi, répondit-il. J’ai été conçu pour t’éradiquer, Sarah Kerrigan.
 -  Je dois vraiment avoir des fans, alors, pour qu’on m’envoie un robot comme toi. »

La machine continuait à s’avancer vers elle.

« Un robot ? Une machine ?! Je suis une arme, Kerrigan. L’Ange de la Mort, un Marine de Tekhos ! »



ELVENNYA

Dire qu’Elvennya ne s’inquiétait pas pour Mère serait un mensonge. Comme toutes les Cérébrates de Kerrigan, la seule perspective de s’envisager vivre sans elle était impensable. Elvennya mourrait de solitude dans l’heure si elle apprenait le décès de Kerrigan, ou errerait comme une âme en peine. Les Cérébrates avaient été conçues ainsi. Sarah Kerrigan savait que sa portée pouvait un jour finir par se révolter contre elle, si elle héritait de son ambition, et elle avait tempéré cette dernière par l’amour, un sentiment fort et irrationnel. Elvennya la voyait comme sa Mère, son amante, sa Déesse, et il avait été d’autant plus facile de la soumettre que, contrairement aux Humains, les elfes n’étaient pas individualistes, et avaient un mode de vie plus généreux, une philosophie collectiviste, qui avait été accrue au fur et à mesure que les divisions entre les elfes conduisaient ces derniers à devoir abandonner leurs glorieuses villes au profit des Humains.

Ce sentiment se couplait avec la fierté qu’Elvennya ressentait à l’idée de supprimer l’une des menaces pesant sur Mère. Pour elle, il était certain que ce parasite devait être lié à l’armure. Elle ne voyait aucune autre explication logique, et fondit sur lui. Elle réussit à porter le premier coup, mais déchanta en voyant que la créature semblait résistante. Le coup de poing qu’elle se reçut lui fit mal, et Elvennya s’envola comme une flèche, traversant la devanture d’un magasin d’informatique, pour s’écraser dans un enfer de composants, de cartes graphiques, de cartouches d’encre, son pied s’enfonçant dans un vieil écran d’ordinateur.

Elle secoua la tête, sonnée, au milieu de fils électriques. À cet instant, l’immeuble dans lequel Mère était entré s’effondra en partie, et la poussière s’engouffra massivement, suivant un bruit infernal. Tout le haut de l’immeuble s’était ratatiné sur les étages inférieurs, et un épais nuage de poussière s’enfonçait dans la ruelle, filant dans l’immeuble. Elvennya secoua la tête, en se redressant lentement, des morceaux de bris de verre glissant de son corps. Mère était en danger, dans une situation difficile, mais Elvennya ne pouvait pas encore venir l’aider.

C’est à ce moment qu’elle vit une silhouette émerger de la poussière. L’ennemi l’attaquait, l’un de ses bras transformés en une sorte de longue lame symbiotique. La seconde couche sur la peau d’Elvennya fila à travers l’embrasure d’une porte renversée, atteignant le mur de la réservez, et elle partit en arrière, évitant ainsi la lame, qui dégomma les restes du bureau. Elvennya atterrit sur le sol. Il y avait des étagères avec du matériel informatique, une photocopieuse, d’autres portes. Elle se concentra alors.

« Qui que tu sois, parasite, je ne laisserai personne perturber ma Mère ! »

Elvennya termina sa concentration, et une onde de choc jaillit autour d’elle, déformant le sol, le déchiquetant. L’onde élargit la porte, tordant les murs, créant des lézardes, avant de frapper l’homme de plein fouet. Elvennya n’était pas qu’une simple guerrière. En rejoignant les services de Mère, cette dernière l’avait aidé à révéler son potentiel magique, et à l’amplifier. Dans la cité elfique, Elvennya n’avait jamais reçu cette formation, car elle appartenait à une caste bien précise, celle des chasseurs. La magie n’était pas utile pour chasser le bétail, après tout.

L’onde de choc repoussa l’homme, l’envoyant glisser sur le sol de la boutique. Elvennya bondit alors, atterrissant devant lui, et ses tentacules xénomorphiques fondirent sur l’homme.
DC d’Alice Korvander.

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Aal'Kesh

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 11 samedi 02 novembre 2013, 15:50:46

Aal'Kesh ne s'était pas attendu à trouver Elvennya si réactive lors du combat et cela l'avait étonné. L'hybride avait pensé que son bond de charge à l'épée serait amplement suffisant pour porter à l'elfe xénomorphique un coup décisif, qu'il avait armé pour une tranche puissante en croissant de lune ascendant. La trajectoire de la lame avait été calculée pour la cueillir à l'aine pour remonter vers son épaule, déchirant sa peau xéno et l'handicapant ainsi suffisamment pour s'en débarrasser sans la tuer. Elvennya était l'une de ses proies sexuelles depuis son apparition sur le champ de bataille qu'était l'avenue ravagée, et un sous-fifre que Mère appréciait assez. La tuer aurait donc été la mettre en colère, ce qu'Aal'Kesh ne désirait pas pour le moment. Tout à ses réflexions, le Prince des Cisailles dût bien admettre qu'il avait sous-estimé son adversaire dont l'esquive immédiate l'avait envoyé trancher un meuble déjà bien amoché, la puissance de sa course l'envoyant de tout son poids contre une étagère où reposaient de lourds dossiers. Les documents volèrent à l'impact, tout comme les morceaux de poids arrachés dans un bruit de catastrophe. Le mur de derrière céda dans la foulée, l'onde du choc lézardant le béton à partir du cratère pour courir sur toute la surface d'un blanc impersonnel. Le nuage de poussière de plâtre n'était pas redescendu qu'Aal'Kesh était déjà sur ses jambes, sa silhouette polymorphe s'ajustant dans un ballet de tentacules noirâtres qui s'entrelaçaient à nouveau au niveau de son bras transformé. Dans son agacement, il envoya voler un clavier vers les restes de la vitrine qui achevèrent de s'écrouler dans un bruit cristallin. Erreur ! Aal'Kesh comprit un poil trop tard qu'il aurait immédiatement dû contre-attaquer pour ne pas perdre la main.

- Qui que tu sois, parasite, je ne laisserai personne perturber ma Mère !, tempêta la blonde avant que l'air n'ai semblé s'alourdir autour d'elle.
- Tu ramperas à mes pieds, elfe, car c'est là qu'est ta pla-

L'immonde héritier n'eut pas le loisir d'achever la sentence qu'il avait entamé de sa voix sourde et gronde, menaçante comme un ciel d'orage. La bulle psychique se forma visiblement autour d'Elvennya quand les débris qu'elle percutait semblaient s'arrondir avant d'être propulés, à l'image des restes du mur qui se creusèrent alors que la poussière d'un gris sale sembla stagner autour de l'elfe sans l'atteindre. Aal'Kesh n'eut le temps que d'ouvrir les yeux sous la surprise avant de sentir l'impact sec de l'onde qui l'emporta comme si il n'avait été qu'un fétu de paille démuni face à une bourrasque. Son corps s'envola pour retomber lourdement, emportant quelques reliquats de meubles et de cartes graphiques alors qu'il accomplissait quelques tonneaux malgré lui. Le dernier rebond l'expédia contre un mur qui craqua sinistrement, sa dureté laissant le Prince un instant sonné. Quelques secondes de trop en vérité puisque les tentacules d'Elvennya le percutèrent au ventre, s'enfonçant dans ses chairs alors même que son dos achevait de passer au travers du mur pour que le mutant se retrouve dans l'une des rues perpendiculaires à l'avenue centrale.
Blessé tant dans sa fierté de dominant que dans la masse qui composait son coeur humain, Aal'Kesh poussa un hurlement rageur qui évoquait celui d'une Reine Xénomorphe. Le son se propagea à toute l'avenue, ébranlant les rues un court instant alors que Kerrigan de son côté parvenait à s'extraire des canalisations pour se dresser une fois encore contre l'arme A qui avançait implacablement vers elle. Un peu à l'image d'Elvennya, qui s'extirpait de la boutique par l'ouverture crée par son attaque, jaugeant Aal'Kesh du haut de son port digne d'une reine. Le sourire satisfait de l'elfe disparu toutefois lorsque son opposant se redressa, sans sembler avoir réellement souffert du dernier assaut. La surface du corps d'Aal'kesh se mit à changer, se réorganiser et s'ajuster dans un bruit humide et spongieux, avant qu'il n'acquière une forme alternative qui évoquait immanquablement l'aspect de Kerrigan et la peau xénomorphique d'Elvennya.
Un nouveau hurlement ponctua cette métamorphose, plus aigu cette fois et bien plus puissant.

- A GENOUX, INCUBATRICE ! A GENOUX DEVANT TON PRINCE !

Il ne lui laissa pourtant nullement de seulement penser à éxecuter son ordre. En un éclair, il fut sur elle et sa main griffue se referma sur sa face, ses griffes n'hésitant pas à déchirer la peau tendre quand il affirma sa prise. Aal'Kesh bondit en entraînant Elvennya ainsi, son dos produisant des tentacules achevées par de redoutables crochets qui s'enfonçerent dans la surface du mur extérieur pour lui assurer un appui. Et l'hybride couru furieusement vers le toit, aidé de ses appendices pour l'ascension. L'elfe xénormorphique ? Sa tête était enfoncée dans les briques et y était implacablement maintenue, son crâne laissant un sillon dans l'édifice jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de mur à briser.
Arrivé au bord du toit, Aal'Kesh avait bondi pour s'élever à une bonne dizaine de mêtres au-dessus de celui-çi. de son corps avaient jaillis de nouveau appendices tentaculaires qui avait emprisonné les chevilles et les genoux d'Elvennya pour qu'un de leur semblabes terminé d'une lame effilé puisse cisailler sans trop de peine la couche de peau qui recouvrait son sexe. Ceci fait, son extrémité changea pour devenir une parodie de gland qui la pénétra durement, sans aucun égard pour son ressenti. Qu'elle soit déchirée si il le fallait, cette chienne qui avait osé lui tenir tête !
Aal'Kesh et sa proie retombèrent sur le toit de l'immeuble, vingt étages plus haut que la petite boutique dans laquelle ils s'étaient trouvés tout deux de courtes secondes auparavant. Elvennya était toujours prisonnière et empalée sur un tentacule qu'elle pouvait sentir gonfler après avoir aisément rempli tout l'espace de son sexe. Ce n'était ni agréable ni sensuel, loin de là.
Veillant à ce que deux nouveaux membres s'extraient de ses omoplates pour entravers les poignets de l'elfe mutée, le Prince des Cisailles approcha son visage du sien.

- Ecoute attentivement, incubatrice. Ce membre en toi peut encore grossir, atteindre un volume de corps humain si le coeur m'en dit. Ou se transformer en lame, comme il pourrait tout aussi bien s'hérisser d'aiguilles d'une seule de mes pensées. Je pourrais te féconder dans la seconde, également. Te faire porter plus d'oeufs qu'une reine ne saurait en donner dans toute une vie. Je ne tiens pas à le faire, car cela déplairait à Mère. La tentacule remua au fond de son vagin, en une vague imitation de pénétration. Tu n'es rien, si ce n'est une fidèle. Ne me force pas à hâter ton sort.

Contre toute attente et alors que les fentes qui parodiaient ses yeux se rétractèrent, Aal'Kesh la libéra tout à fait. Le membre tentaculaire abandonna sa matrice étendu à l'extrême par le volume qui lui avait imposé, venant passer à l'emplacement de la bouche du Prince des Cisailles, dont la langue si propre au chasseur xénomorphe vient goûter aux légers sillons de cyprine tandis qu'il recommença à parler sans plus sembler lui accorder d'importance. Son attention était portée sur le chantier dans lequel son combat avait mené Kerrigan, qu'on pouvait distinguer face à une masse noire.

- Je vais me rendre vers elle. Je veux savoir comment elle va affronter cette... Arme. Libre à toi d'aller l'aider ou de continuer l'assaut que tu mènes contre moi, Cérébrate. Dans les deux cas, tu devras assumer les conséquences de tes actes.

Sans plus de cérémonie et dans un nouveau bond, Aal'Kesh abandonna le toit. Il sauterait de buildings en façades pour se rendre vers sa si précieuse Mère, ce qui laisserait amplement le temps à Elvennya de faire son choix quant à la marche à suivre. En attendant de savoir ce qu'il verrait ou ferait une fois arrivé à hauteur des protagonistes qu'il ne quittait pas des yeux, Aal'Kesh n'avait de cesser de lécher le tentacule empreint du jus intime de la cérébrate blonde. Le goût ravissait son palais et excitait drastiquement ses envies, qui résonnèrent d'autant plus clairement sur le réseau neural de la Nuée.

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 12 dimanche 03 novembre 2013, 03:10:56

AVITUS

Éliminer. Détruire. Annihiler. Massacrer. Exterminer. Les mots hurlaient dans sa tête quand il pensait à Kerrigan. Ce mot lui faisait honte, comme juron prononcé entre ses lèvres. Elle était la Traîtresse, une créature maudite. Il savait que les Créatrices voulaient qu’il la capture vivante, afin qu’elle puisse être analysée, disséquée, afin de servir d’arme contre les Formiens. En réalité, les Novaquiennes espéraient aussi soigner Kerrigan, refaire d’elle une humaine, tout en essayant de conserver le lien psychique qui l’unissait à la Fourmilière, mais ce genre d’idées était difficile à assimiler pour Avitus, qui fonctionnait de manière schématique et absolutiste. Pour lui faire admettre qu’il était plus judicieux de capturer Kerrigan, les Novaquiennes avaient implémenté dans son comportement une idée simple, selon laquelle la Reine des Lames constituerait une meilleure arme vivante que morte pour étudier le xénos, et l’exterminer... Dans le fond, cette idée implantée dans l’esprit d’Avitus n’était qu’une légère déformation de la réalité.

Il se dressait face à Kerrigan, et enclencha encore ses réacteurs dorsaux, fondant sur elle. Son marteau tenta de la frapper, mais elle esquiva en bondissant sur le côté, et le frappa sur le flanc avec ses piques. Ces dernières cisaillèrent son armure, et il bondit en arrière, avant de faire feu avec sa gatling. Kerrigan bondit en hauteur, et envoya un nouveau tir psychique qui explosa au contact de l’armure, ébranlant ses boucliers. Quelques alarmes jaillirent dans le viseur d’Avitus, l’avertissant que les boucliers étaient en piètre état, mais il se contenta de les négliger, préférant faire feu. La cible était sur l’étage en hauteur, et les balles crevaient le plafond comme s’il s’agissait d’un vulgaire morceau de gruyère, pleuvant autour de la silhouette féminine qui se déplaçait rapidement. Avitus bondit en hauteur, et défonça le plafond, puis chargea la femme. Il la heurta à l’épaule, la renversant, et son marteau jaillit, la frappant sur le flanc dans un bruit d’éclatement de chair qui, en d’autres circonstances, aurait pu le faire jouir. Au lieu de ça, il se contenta de frapper aussi fort que possible, sa force herculéenne soufflant Kerrigan sur le flanc, faisant jaillir son sang violet, alors que la proie s’envolait vers une grue. Sans lui laisser le temps de respirer, il déploya son arme. La sulfateuse tournoya, et les balles jaillirent, heurtant Kerrigan au torse, explosant l’un de ses seins.

La proie tournoya dans les airs, et se reçut sur les talons sur la grue, s’en servant pour se catapulter en avant. Son visage était déformé par la rage, et elle essaya de profiter de son avance pour surprendre Avitus. Un humain normal, et même une machine classique, n’auraient jamais pu réagir à temps pour empêcher un impact mortel des pointes de Kerrigan à hauteur de sa tête. Elle fut sur lui en quelques secondes, s’apprêtant à le transpercer avec ses pointes... Quand Avitus bondit en hauteur, sautant à l’aide de ses réacteurs. Ceci eut pour effet d’envoyer Kerrigan s’écraser contre son torse. Elle tomba sur le sol, et il leva son marteau, avant de l’abattre de toutes ses forces sur elle.

Malheureusement, la proie réussit à esquiver l’impact. L’onde de choc du marteau défonça les piliers en-dessous, faisant trembler tout l’immeuble. Avitus releva la tête, cherchant sa cible, et constata qu’elle s’était envolée dans les airs. Avitus se mettait à tomber dans l’immeuble défoncé, mais enclencha ses réacteurs dorsaux, pour s’envoler également. Généralement, il se contentait de micro-sauts, ce qui permettait à ses réacteurs de rapidement se refroidir. Là, il les fit durer un peu plus longtemps, afin de la rejoindre. Le duo atterrit sur le sommet de la grue, qui se mit à trembler sous leur poids. Avitus tendit sa sulfateuse, et fit à nouveau feu. La Reine des Lames tendit ses mains, et créa une sorte de bouclier magique pour dévier les balles. Plusieurs passèrent, dont une qui la toucha au front. Sa tête sursauta, laissant une traînée de sang. Avitus se rapprochait lentement, balançant sur elle un plomb d’enfer. Ses capteurs tourbillonnaient autour de la Reine des Lames, du pic magique devant elle. Rien d’autre qu’un bidule inutile, pour lui. Sa rage l’empêcha de voir la jauge l’avertissant qu’il vidait son chargeur.

Finalement, le tonnerre assourdissant du minigun vint à se tarir, jusqu’à ce que la sulfateuse ne tourne dans le vide, de la fumée s’échappant du canon.

*CLIC ! CLIC ! CLIC !*

Avitus réagit rapidement. Il enclencha son tir secondaire, et balança une grenade. Malheureusement, sa proie avait déjà réagi, et, quand la grenade se rapprocha, l’une des pattes la frappèrent, la repoussant. La grenade se mit à filer vers la tour de la grue. Avitus bondit alors sur elle, et essaya de la frapper encore avec son marteau... Mais la proie fut plus rapide, et l’une de ses pointes frappa Avitus aux doigts, tandis que, avec sa main, elle enfonçait ses griffes dans son armure, parvenant à faire une petite brèche, une fissure dans lesquelles elle introduisit des éclairs. Avitus sentit la douleur l’envahir, et poussa un hurlement, lâchant son marteau qui tomba sur le sol.

Sentant le danger, l’armure réagit, et des drogues fondirent dans le corps d’Avitus. Les stimulants antidouleur le firent réagir, et il déplaça son minigun, frappant Kerrigan sur le flanc, cherchant à la renverser. La femme tomba dans le vide, mais l’une de ses pattes s’agrippa in extremis à la flèche, lui permettant de passer par dessous.

Au même moment, la grenade termina sa course, et heurta le milieu de la tour, provoquant une violente explosion.

*BOOOM !!*

La grue se coupa en deux, et la flèche se mit à tomber vers le bas. Avitus n’en avait cure. Il abandonna son minigun, devenu une arme inutile. Les vérins le retenant s’en allèrent dans des sifflements, et, dans la main qui tenait auparavant le marteau, des arcs électriques se mirent à tournoyer autour, formant un intense gantelet énergétique. Avitus comptait frapper Kerrigan quand cette dernière reviendrait devant lui, mais constata alors que la cible avait choisi une autre approche. Plutôt que de bondir sur lui, elle avait utilisé son avance pour bondir dans les airs.

L’appui du Marine se dérobait sous ses pieds, mais son poing était chargé. Il déclencha à nouveau ses réacteurs, fonçant droit sur elle. Il se retrouva au-dessus d’elle, son poing ressemblant au marteau de Thor en personne. Dans un excès de virilité et de rage masculines, Avitus hurla alors :

« MEURS !! »

Il frappa alors.

Et la Horde frémit.



ELVENNYA

Brisée sur un toit, humiliée, violée, la tête en sang, Elvennya mit un certain temps avant d’émerger. La moitié de son visage n’était plus qu’une bouillie de sang et d’os, par lequel son cerveau était en train de s’échapper, et, alors que l’ancienne elfe comatait, des ordres inconscients amenèrent près d’elle de petits Zerglings inquiets. Immédiatement, Elvennya, dans sa convalescence, réagit. Ses tentacules xénomorphiques sortirent de son corps, et fondirent sur les Formiens, pénétrant sauvagement dans leurs bouches. Ils poussèrent des gargouillements de douleur, avant que leur essence ne soit ingérée pour reconstituer le visage d’Elvennya.

Quelques secondes plus tard, Elvennya put à nouveau émerger, son visage strié d’affreuses cicatrices qui disparurent rapidement. Elle se releva alors, furieuse contre elle-même, et se décida à retrouver l’intrus, et à le supprimer, cette fois-ci en s’aidant de ses Formiens. Elvennya était fière, mais pas stupide. Cette créature était individuellement plus forte qu’elle, mais les Formiens n’avaient pas l’arrogance innée et naturelle des « dh’oines ». Ils fonctionnaient sur un mode collectiviste, en estimant que le nombre faisait la force. Et Elvennya avait à son service une armée entière.

*Je ne peux pas me permettre d’échouer à un ordre direct de ma Reine !*

Pour autant, Elvennya était intelligente. L’homme l’avait pénétré, et, ce faisant, il avait laissé sur son corps son empreinte, des traces de son propre corps, des extraits... Et ces morceaux résonnaient dans la tête d’Elvennya. Elle avait couché un nombre incalculable de fois avec sa Reine, et pouvait donc, sans se tromper, relier ces extraits à sa Reine.

*Comment telle chose est-elle possible ? Comment cette créature peut-elle avoir le sang de ma Reine en elle ?*

En réalité, il n’y avait qu’une explication possible, mais elle semblait tellement invraisemblable qu’Elvennya avait du mal à l’imaginer.

C’est à ce moment, alors qu’elle réfléchissait, qu’elle sentit l’appel dans sa tête. Elvennya sentit son souffle lui manquer, alors que, pendant une seconde fatidique et insoutenable, il n’y eut plus aucun écho. Ses Formiens cessèrent de réagir pendant un éphémère et éternel instant.

La pensée de sa Reine venait de se taire.

Un hurlement de souffrance et de haine explosa alors dans la tête d’Elvennya, et fit frémir toute la Horde.



SARAH KERRIGAN

« MEURS !! »

La rapidité de cette créature était surnaturelle, et Sarah pensait maintenant avoir reconnu cette voix. Elle vit le gantelet énergétique fondre sur elle, alors qu’elle se tenait dans les airs. L’un de ses piques se déploya pour frapper l’ennemi, mais elle ne pouvait pas esquiver l’attaque, qui se dirigeait droit vers sa tête. Les éclairs l’hypnotisaient, et Sarah déplaça la plupart de ses piques devant sa tête, ainsi que son bras droit. Le gantelet pulvérisa les pointes, les déchiquetant comme du beurre, et heurta le bras de Sarah, ce qui eut pour effet de le dévier. Sarah sentit une douleur fulgurante la traverser, alors que son bras droit était réduit en bouillie. Les os éclatèrent, les muscles furent arrachés, les veines pulvérisées, et sa carapace en chitine explosa dans une gerbe de sang. Le gantelet frôla la tête de Sarah, mais l’impact fut tel que Sarah sentit sa tête basculer en arrière. Son os occipital eut une légère craquelure, provoquant un coma léger. Sarah partit en arrière, mais le geste qu’elle avait amorcé avec l’une de ses pointes termina sa course, transperçant la petite visière de l’armure, pour ressortir de l’autre côté, déchiquetant l’un des yeux de la machine, faisant couler un sang pourpre sur sa pointe, alors que le sang violet de Sarah jaillissait de son moignon.

Le coup avait explosé ses pointes, et déchiqueté son bras. Sans ses protections, il l’aurait frappé en pleine tête, et Sarah aurait été tuée sur le coup. Sa survie tenait en fait à un réflexe inouï, relevant presque du miracle. Son os occipital était brisé, et, à quelques millimètres près, l’onde de choc aurait envoyé des morceaux d’os dans son cerveau, susceptibles d’occasionner de graves dégâts. La Reine était juste sonnée, tellement sonnée que, pendant un bref instant, elle perdit le contact avec sa Horde, figeant instantanément cette dernière.

Sarah rouvrit ensuite les yeux, et la douleur explosa dans son cerveau, se muant en un sentiment de haine incontrôlable qui se répandit au sein de sa Horde.

*Avitus !* comprit-elle alors.

L’homme-machine qui venait de l’attaquer était son ancien coéquipier, à cette époque où elle était encore une jeune femme stupide se battant pour des idéaux encore plus idiots et creux. Avitus.

Alors qu’elle se disait qu’il était enfin mort, les réacteurs dorsaux de l’homme s’enclenchèrent. Avitus était alors sous elle, et ils s’approchaient du sol. Les réacteurs foncèrent, et Sarah poussa un cri, happée par la pointe plantée dans la tête de la créature.

*Il est toujours en vie ? C’est impossible ! Je l’ai transpercé de part en part !*

Avitus filait vers un autre immeuble, lorsque ses réacteurs dorsaux se turent. Sous l’effet de la vitesse, les deux individus s’envolèrent, et heurtèrent l’échafaudage d’un immeuble, le défonçant partiellement, des poutrelles en acier s’envolant dans tous les sens. Ils terminèrent leur course sur une longue rue avec les rails d’un métro aérien. Avitus heurta l’un des pylônes en fer du métro, le fissurant, mais sans le rompre, et tomba en premier, s’écrasant lourdement sur la carcasse d’une voiture, explosant toutes les vitres, crevant les pneus, et aplatissant cette dernière comme une coque de noix.

N’ayant plus qu’une main valide, Sarah se mit à éternuer, crachant depuis sa bouche du sang sur le torse de l’homme. Dans les airs, des hélicoptères tekhans se rapprochaient, et, en tournant la tête sur la droite, alors que sa vision devenait floue, elle pouvait voir, au loin, des chars d’assaut qui se rapprochaient.

*Elles veulent me capturer !*

Cette idée amena Sarah à se réveiller. Elle se força, et réussit, tant bien que mal, à retirer sa patte de l’œil crevé d’Avitus. Son sang jaillissait depuis son moignon, et elle savait que son corps allait entreprendre en priorité de stopper l’hémorragie.

*Rien de grave, rien de grave, j’ai juste besoin d’un peu de repos...*

Quoi que ces Tekhanes de malheur aient pu faire, Avitus était méconnaissable. Une créature infernale, virtuellement invincible. Sarah soupira longuement, et vit alors l’une des mains d’Avitus remuer... Trop tard.

« La mort... », annonça-t-il alors subitement.

D’épaisses griffes en fer jaillirent de sa main, alors qu’il se redressait d’un coup, et les plantait toutes les cinq dans le torse de Sarah, soulevant alors cette dernière.

« EST... MA... RÉ-COM-PEN-SE !! » tonna-t-il en se relevant fièrement, soulevant Sarah.

Ses griffes sortaient du corps de la Reine des Lames, et cette dernière émit un faible couinement. Avitus l’attrapa alors par la gorge, avec son autre main. Sarah se contentait de cracher du sang, les yeux mi-clos. Avitus allait l’achever, lui broyer le cou... Et, alors que Sarah sentait la torpeur l’envahir, son corps se mettant en hibernation pour essayer de la sauver de ses multiples plaies, Avitus chancela. Il relâcha alors Sarah, et se mit à tituber, avant que du sang ne jaillisse en masse de son œil explosé, rougissant son armure, alors qu’il tomba lourdement sur le sol. Il essayait encore de remuer des bras, de se redresser, mais les réacteurs dorsaux étaient endommagés, et les drogues de l’armure, si elles avaient pu retenir l’hémorragie et la douleur, étaient maintenant insuffisantes à pouvoir cautériser une telle plaie.

La Reine des Lames, quant à elle, gisait dans une mare de sang, qui allait en s’épaississant sous son corps.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Aal'Kesh

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 13 lundi 04 novembre 2013, 11:52:03

Ses griffes mordaient le béton armé des immeubles le long du corps desquels Aal'Kesh courait, lui permettant de foncer dans un sprint parfaitement vertical. Parfois, des tentacules aussi fines que meurtrières si elles avaient été tournées contre un corps servaient de justesse à rétablir l'appui qu'il avait perdu parce qu'un morceau de building, endommagé par les combats, s'était dérobé sous son poids. Le Prince des Cisailles ne semblait pas s'en soucier, se contentant lorsque cela était nécessaire de répartir d'une nouvelle façon son poids pour garder stable son centre de gravité. Ce n'était là pour lui qu'une habitude, un réflexe conditionné auquel il ne pensait pas. Son attention était davantage portée sur les points qui se battaient encore sur le chantier, à savoir sa Mère et l'Arme A.
Aal'Kesh avait vu Avitus fondre sur Kerrigan alors que le souffle de ses réacteurs dorsaux avait soulevé la terre dans un nuage poussiéreux, comme il avait vu le redoutable marteau du Terminator luire et crépiter de l'orage miniature qu'il semblait capable de faire gronder sur la surface de son métal. L'hybride les avait vus disparaître tout deux dans la construction qui était ébranlée sur ses fondations même de ce choc des titans et il n'avait put qu'imaginer la suite de l'affrontement. La vomissure métallique de la gatling avait une fois encore retenti, son bruit étouffé par la distance et les murs à moitié terminés de l'édifice. Aal'Kesh en était certain, comme il était persuadé d'avoir auparavant sentit l'air se déchirer sous un des tirs psychiques de sa génitrice. Le mutant la vit enfin, alors qu'elle prenait appui sur ses pieds contre la grue de construction, sa  course soulignée par d'épaisses gerbes sanglantes. Dans un cri de rage, Aal'Kesh accéléra sa course.

Avitus avait sauté aussi. Les deux êtres s'étaient percutés avec force et avaient chacun frappé leur némésis avec l'intention de l'abattre, mais Mère avait été plus douée que lui sur cette passe. Quand l'héritier arriva enfin sur le chantier, s'étant balancé sur une autre grue pour achever sa course vers le champ de bataille, il avait perdu de vue les deux belligérants... Qui apparurent sur la grue en face de la sienne. Mère se protégeait des tirs de mitrailleuse derrière l'un de ses remparts psychiques, il était certain que la fatigue et la douleur en avaient amoindrit l'efficacité. Si bien que plusieurs balles passèrent, dont une la frappa à la tête. Comme en réponse, Aal'Kesh hurla. Un cri dément, strident. Ses tentacules s'enroulèrent sur le métal de la grue et le compressèrent avec aisance, arrachant des morceaux de métal alors qu'elles revenaient vers lui.
Le fait que le chargeur du Marine Terminator se soit enfin vidé était une bonne chose, mais Avitus avait assez d'expérience pour réagir. Lorsque sa grenade fila et que Kerrigan bondit vers sa masse noire alors que le projectile continuait sa course lente, Aal'Kesh prit la décision de se connecter au réseau neural de la Horde une bonne fois pour toute.

Son esprit -habitué à cette toile qui ne le considérait à cette époque que comme un parasite- fila à la rencontre de celui d'Elvennya. Il fallait qu'il puisse la faire bouger elle, pour que l'elfe Xénomorphique commande aux légions de Mère qui ne lui obéiraient pas avec autant d'aisance. A l'instant où son esprit percutait celui de sa cible, la grenade explosait contre le pied soutenant la flèche qui se mit naturellement à chuter. Devant ses yeux, le poing d'Avitus s'était substitué à son marteau. Et, comme l'ange de la mort, Avitus était parvenu à bondir plus haut que la position de Mère qui fondait sur lui, la dominant ainsi de toute sa hauteur. La seconde avant qu'il ne frappa sembla une éternité, durant laquelle son esprit sembla hurler dans le réseau, sa "voix" teintée d'une rage qu'Elvennya aurait eu tout intêret à craindre. Comme la pointe de panique, diffuse mais présente, qui soulignait ses mots.

*VIENS IMMÉDIATEMENT ICI AVEC TES LÉGIONS, CEREBRATE ! OBEIS, TU ENTENDS ? OBE-*

Il sentit sa douleur, la ressentit parcourir chacun de ses neurones et chacune de ses molécules. La sensation le percuta de plein fouet alors qu'il était connecté au réseau, et l'impact neural lui sapa toute réflexions l'espace d'un instant, probablement lorsque l'os occipital de Kerrigan céda sous le poing d'Avitus qui avait fait exploser toutes les défenses de Mère. Aal'Kesh tombait, presque évanoui, filant vers le sol à une vitesse folle alors que ses appendices dénués de toute vie flottaient dans son sillage comme des oriflammes à présents vierges de tout sens. Mais, comme Avitus parvenait à activer ses réacteurs pour essayer de contrôler sa chute alors que Sarah était toujours liée à lui par la pointe qu'elle lui avait enfilé dans l'oeil, Aal'Kesh se reprit. Ses tentacules s'agitèrent et filèrent comme des balles vers la structure de la grue, lui permettant de s'y rattraper pour s'y balancer. Tel un Carnage de comics il évolua ainsi entre les bâtiments, espérant ne pas arriver trop tard tandis que ses tentacules s'improvisaient filaments.
Les forces tekhanes réagissaient, elles aussi. Leurs appareils volants comme leurs chars prenaient la direction du pilier qui soutenait le métro volant et contre lequel Avitus et Kerrigan s'étaient écrasés. Le Prince des Cisailles accéléra tant bien que mal la cadence, espérant pour Elvennya qu'elle prenne le parti de l'obéissance à son encontre.
Tout-puissant qu'il était, Aal'Kesh ne pourrait pas prêter main-forte à Kerrigan devant un tel nombre.

Quand Aal'Kesh parvint à rejoindre la scène, il n'avait que de bien courtes minutes d'avance sur les blindés militaires. Les hordes désorganisées de la Ruche de Sarah ne constituaient pas un réel frein à leur avancée, comme le prouvait le reste de l'escouade 031 qui était parvenue à récupérer Dekta et à avancer vers la position des combattants. Kerrigan était là, recroquevillée dans une mare de son propre sang. Avitus gisait sur le dos comme une tortue retournée aussi colossale que pathétique et l'état des deux protagonistes témoignait de l'ampleur de la bataille qu'ils s'étaient livrés. Aal'kesh arriva à côté de Mère après une ultime acrobatie, bondissant dans les ruisseaux sanglants qui s'échappaient du corps meurtri. Il fallait l'évacuer, la ramener au nid au plus vite pour qu'elle puisse être soignée. La porter ? Non, Le Prince des Cisailles avait une autre idée. Un peu moins handicapante pour lui, mais qui ne serait pas sans le ralentir ou faire de lui une cible plus facile à toucher.
Posant sa main sur l'emplacement du sein manquant de sa Mère, l'hybride se mit une nouvelle fois à abandonner sa forme. Il sembla fondre sur elle, devenant boue grisâtre épaisse et douée de volonté qui se répandit de plus en plus sur le corps de Sarah, jusqu'à complètement le recouvrir. Cela fait, la masse moléculaire d'Aal'Kesh enserra le corps, lui collant à la chitine comme une seconde peau, en épousant chaque aspérité avant de se durcir et prendre une nouvelle forme qui sembla avaler Kerrigan. Aal'Kesh s'était improvisé armure, purement et simplement. Alors qu'il avait ainsi épousé le corps de sa mère qui lui servirait de "squelette", l'hybride l'avait transpercée d'une myriade de petits tentacules aussi fins que des aiguilles. Non pour la tuer mais au contraire la garder en vie, partageant son propre système de survie avec le sien. Le corps meurtri de la Reine des Lames bougerait à chaque mouvement qu'il lui imprimerait, mais cette connexion était normalement assez effective pour qu'elle n'ait pas à en souffrir, en même temps qu'elle endiguerait l'hémorragie et tenterait de compenser ses plaies.
Toutefois, c'était un fardeau certain pour Aal'Kesh, qui n'était pas assez présomptueux pour penser qu'il pouvait tout accomplir dans l'état actuel des choses.

*Je ne pourrais pas changer de forme tant qu'elle reposera en mon sein, et j'ai énormément perdu en mobilité... Inutile de penser à la bataille dans ces conditions.*

Fuir ne lui plaisait aucunement, car il était trop fier pour reculer. Mais l'esprit de collectivité supplantait vaguement son individualisme trop marqué à présent qu'il avait prit le parti de se joindre à la Horde. D'autant plus que ses tentacules s'étaient aussi mêlées au cortex de Mère pour garder un signal constant de l'état de son cerveau, veillant à le garder en vie si le besoin s'en faisait sentir. KerrigAal se redressa alors, regardant l'emplacement vide de la main de Kerrigan. Le corps d'Aal'kesh se réajustant au mieux pour que ce manque soit comblé par la bouche d'un canon organique qui lui permettrait de faire plus aisément usage de l'héritage génétique de son père. Son seul moyen de combat en plus du corps à corps, dans ces conditions.

Le bruit des pales des hélicos tekhans le tirèrent de ses réflexions et lui fit lever la tête tout en prenant ses gardes. Elles étaient déjà là, ces maudites femelles ? Et les chars leurs arrivaient dessus, également ! La métamorphose en armure avait prit plus de temps que prévu et KerrigAal dut agir. Son bras-canon se tendit et la gueule vrombit d'énergie alors que la lumière sembla s'y concentrer une seconde, avant qu'un obus énergétique n'en soit expulsé. Filant comme la redoutable balle qu'il était, il allât faire exploser un des appareils en plein vol, les débris touchant quelques soldates à terre et retombant sur les autres machines. Sous un ordre, ces dernière ouvrirent le feu et KerrigAal fit volte-face pour bondir dans la rue la plus proche alors qu'un enfer de plomb et d'obus en battait le macadam et les bâtiments. Heureusement encore preste et agile, le mutant parvint à s'extraire de là sans réel dommage, fonçant à travers la rue.
Il lui fallait trouver une issue au plus vite pour pouvoir évacuer. Fouiller la tête de Mère ? Impossible dans ces conditions, Aal'kesh savait qu'il pourrait infliger d'irréversibles dégâts à son cortex cérébral. Demander à la Horde ? La probabilité qu'elle le voit comme un intrus dangereux pour sa reine était trop élevée et le Prince ne pouvait se permettre de se mettre à dos davantage d'ennemis.

Pour le moment, ses chances reposaient sur ses capacités à survivre tout en maintenant Kerrigan en vie. Les Tekhanes allaient mettre à rude épreuve ses talents, puisque les premier exo-squelettes s'engouffraient déjà dans la rue à sa poursuite, faisant rugir leurs sulfateuses.
Restait Elvennya, à cet instant devenue maîtresse de la Nuée de Sarah. Les décisions qu'elle prendrait alors détermineraient -qu'elle le sache ou pas- la durée de vie de sa si précieuse Mère...
« Modifié: mardi 05 novembre 2013, 01:04:39 par Sentinel Prime »

Sarah Kerrigan

Créature

Re : Les hommes de la Reine [Aal'Kesh]

Réponse 14 mardi 05 novembre 2013, 03:00:27

Les ordres fusaient auprès de toutes les Tekhanes déployées. Tous les bataillons engagés à Devos convergeaient vers la cible indiquée : Sarah Kerrigan, la Reine des Lames. Il y avait bien trop longtemps que la Traîtresse houspillait les Tekhanes, et l’occasion était enfin venue de régler son compte à cette créature. Blessée, sa Horde, qui ressurgissait toujours telle une Hydre, était aux abois. Cependant, tous les Formiens venaient également vers cette position, et il allait falloir donc agir vite. De puissants chars d’assaut se déployaient le long des rues, suivis par des exosquelettes, des troupes au sol, et des hélicoptères de combat, qui déployaient des soldates d’élite sur les toits, afin de couvrir la zone. Il ne fallait pas qu’extraire Kerrigan, il fallait aussi sécuriser la zone, afin de pouvoir l’extraire. Les Formiens, désemparés, effrayés, chercheraient à fondre sur la Reine des Lames, à surpasser les Tekhanes pour leur nombre, mais ces dernières savaient comment réagir. Elles devaient faire appel à leurs disciplines pour ne pas directement se ruer sur la cible. Le commandement voulait Kerrigan en vie, et elle ne devait être abattue que si elle leur échappait.

Les Tekhanes avaient un cran d’avance sur la Nuée, car cette dernière était gérée par Elvennya. Encore affaiblie par son combat contre Aal’Kesh, elle était l’une des plus jeunes Filles de Mère. De plus, elle n’avait pas les capacités psychiques immenses de cette dernière. Sa Horde était puissante, et Elvennya n’avait plus l’écho rassurant des pensées de Mère. Il était facile de céder à la panique, mais elle se devait de rester calme, d’avoir la tête suffisamment froide pour que ses Formiens ne lui échappent pas. Elle concentrait toutes ses pensées sur un objectif : secourir la Reine. Elle voulait une attaque tactique, que les Mutalisk attaquent les chars d’assaut tekhans et les hélicoptères, que les Zerglings se ruent sur les exosquelettes, que les Chasseurs xénomorphes se rendent sur place pour la secourir, et que les Ultralisk et les Carnifex soutiennent l’ensemble. Sa stratégie lui semblait bonne. Comme les Tekhanes, elle savait que se ruer tout droit sur Kerrigan serait suicidaire. Les Tekhanes les massacreraient. Malheureusement, son contrôle de la Nuée était fragmentaire, faible, et elle n’arrivait pas à se faire entendre de ses créatures. Une migraine épouvantable lui déchiquetait le crâne, et elle devait pour autant se concentrer. Envisager la vie sans Mère était impossible.

« Contrôle, il y a... Une espèce de couche protectrice autour du corps de la cible », annonçait une opératrice dans sa radio.

Plusieurs groupes de soldates s’avançaient rapidement, faisant feu sur quelques Zerglings qui s’approchèrent trop hâtivement. Les soldates espéraient pouvoir au moins atteindre Kerrigan et repousser les premiers Formiens, mais une créature était déjà là, et balança des espèces de salves énergétiques. Ceci fit comprendre aux Tekhanes que cette couche protectrice était hostile.

« Feu ! Feu ! Feu ! Empêchez-là de fuir!
 -  Chars en position ! Passage en mode ‘‘Siège’’ enclenché.
 -  La cible se déplace, la cible se déplace ! Stoppez-là !
 -  FORMIENS ! FORMIENS ! Ripostez, stoppez Kerrigan !! »

Les Tekhanes au sol firent feu sur la créature, sans succès. Les balles semblaient rebondir sur sa peau, et les Mutalisk apparaissaient, fondant en masse sur les hélicoptères. Trois d’entre eux furent fauchés par une vague de ces monstres ailés, qui s’aplatirent contre les hélicoptères. Des Goliath firent alors feu sur les troupes au sol, et sur les Mutalisks. Leurs énormes sulfateuses crachèrent une chape de plomb assourdissante, fauchant les Zerglings, tandis que des missiles jaillissaient en sifflant, tournoyant en laissant des traînées de fumées pour exploser dans les airs, pulvérisant les Mutalisks. Les chars d’assaut, quant à eux, se déployèrent en mode « Siège », des espèces de lourds vérins venant s’enfoncer dans le sol, les rehaussant légèrement, tandis que d’énormes canons à plasma, mortels, firent leur apparition. Il était nécessaire d’immobiliser les moteurs pour tirer, afin de stabiliser les tirs, et amplifier la puissance des impacts. L’un des artilleurs visa Kerrigan, et fit feu. Le tank sembla trembler sur place, en larguant une intense charge bleue.

« Tu veux jouer à qui a la plus grosse avec tes tirs d’énergie, salope ? MANGE ÇA !! »

Le tir plasma explosa près de Kerrigan, la soufflant sous la force de l’impact. Un autre canon allait faire feu, mais l’artilleur préféra se concentrer sur un Ultralisk qui arrivait à toute allure, balançant des voitures dans tous les sens. Le tir plasma jaillit, et explosa contre l’Ultralisk, fragilisant ses os, faisant jaillir du sang. Cependant, la bête, toujours en vie, continua sa course, et d’autres tirs plasma jaillirent, finissant par l’exploser dans des gerbes de sang. La créature s’effondra sur le sol, la carcasse emportée par son élan. Le monstre détruisit l’un des piliers de soutènement du tramway aérien, qui émit un grognement sinistre, et se mit à s’écraser sur les Formiens, explosant des tripotées de Zerglings et d’Hydralisks, alors que, peu à peu, tous les piliers lâchaient prise également.

« Unité, évacuez, évacuez, les rails vous tombent sur la gueule ! »

Voyant le plafond leur tomber dessus, plusieurs Tekhanes réussirent in extremis à s’écarter, mais d’autres furent impitoyablement aplaties par l’effondrement des rails. En hauteur, les tireuses d’élite se faisaient plaisir. Des Carnifex se rapprochèrent également, énormes apparitions ressemblant à des tyrannosaures sur pattes. Ils pouvaient notamment balancer d’énormes boules d’acide, ce qu’ils firent en s’avançant, entourés par des hordes de Formiens.

Les premières lignes de Tekhanes furent embouties par la charge, submergées par les centaines de Zerglings, qui allèrent se fracasser en hurlant contre les Goliath. Des camions remplis de soldates arrivaient en chemin. Elles amenaient avec elles des tourelles de combat automatiques, des armes lourdes

« Repoussez-les ! Repoussez-les, il nous faut Kerrigan !
 -  Impossible de larguer une bombe ou du napalm, on risquerait de tuer Kerrigan. Merde, pourquoi il faut qu’on ramène cette salope en vie ? »

Les Tekhanes repoussaient les Formiens. La Horde était nombreuse, mais Elvennya ne la contrôlait pas, et les Formiens s’engouffraient dans la même avenue, plutôt que chercher à contourner les Tekhanes pour les prendre à revers. Du coup, ils se bloquaient entre eux, et formaient des cibles aussi faciles qu’un champ de tir. Elvennya était frustrée par cette incapacité, qui mettait en péril la vie de Mère. Les chars à plasma étaient des armes redoutables au sol, mais Elvennya savait qu’il leur était impossible d’attaquer des troupes en hauteur. Elle comptait profiter de cette faiblesse, liée aux canons plasma, et ordonna à des Mutalisks d’attaquer les chars. Les créatures obéirent, balançant des charges de plasma et de poison sur les chars, tandis qu’Elvennya commanda à ces Hydralisks de se concentrer sur les Goliath, pour éviter qu’ils n’attaquent les Mutalisks.

Plusieurs Tekhanes se rapprochaient du corps de Kerrigan, recouvert par Aal’Kesh. La charge plasma avait manifestement sonné la créature, et, alors qu’elles se rapprochaient, Elvennya atterrit droit devant elle.

« Ne touchez pas à ELLE ! » vociféra-t-elle.

Elle balança ses tentacules xénomorphiques, qui transpercèrent l’une des soldates, à hauteur de la poitrine. Les autres firent feu, et Elvennya en appela à sa magie, créant un bouclier devant elle, une charge d’Air qui repoussa les balles. Ses Mutalisks étaient en déroute.

« Toute la Horde va se faire massacrer si ça continue... J’ignore qui tu es, mais je sens en toi un lien avec la Reine. Il faut évacuer la Reine. Autrement, nous allons tous y passer. »

Si la Reine était en sécurité, les Formiens se calmeraient, et Elvennya pourrait ordonner une retraite. Il était dangereux de faire confiance à la créature, mais Elvennya n’avait pas d’autres choix. Elle saignait du nez, et envoya une image mentale dans l’esprit de la créature, lui indiquant l’emplacement du nid principal. L’un de ses tentacules xénomorphiques se planta alors dans la chair de ce monstre, et elle y insuffla un peu de son énergie, pour le réveiller.

« Méfie-toi des canons plasma des chars, ils sont mortels, comme tu as pu le constater... »

L’itinéraire qu’Elvennya lui conseillerait éviterait les Tekhanes, ou presque.

Dans son calcul, Elvennya avait oublié qu’il restait encore une escouade isolée en arrière.
DC d’Alice Korvander.

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