Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Outrage et jouissance [Steph'] - [Terminé]

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Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 15 mercredi 30 octobre 2013, 21:11:43

Mélisandre suivit la course d'un des écus d'or qui disparut bien vite de son champ de vision, laissant son regard flotter dans le vide. Elle l'entendit seulement rebondir sur les marches, plusieurs fois. Les paroles du beau diable résonnèrent dans son esprit comme une litanie grave, à la portée incertaine. Oui, elle serait sans doute parfaite à ses côtes. Non, elle se fichait des conséquences. Il s'était déjà retourné contre elle une fois et à présent, elle récoltait ses baisers et ses caresses. Mais la balafre en travers de son minois l'élançait encore, suffisamment pour lui rappeler que leur jeu n'était pas innocent.
La belle entrouvrit les lèvres, d'où s'extirpèrent un souffle chaud, expiré avec emballement, alors que son redoutable adversaire dévalait ses courbes. La démone enfouit ses mains dans la tignasse brune coupée court, imposant à son tour sa présence et son contrôle, peu désireuse de demeurer passive. Il aborda la petite niche de son bassin, qui devint un écrin à baisers, avant d'être investi par sa langue, terriblement suave. Il allait la goûter. Il lui offrait là un avant-goût de ce qui allait se passer, un entracte avant d'entamer la vraie performance. Et dieu que c'était bon... La féline rejeta doucement la tête en arrière, tendue, préparant son corps à recevoir l'onde de plaisir qui ne tarderait sans doute pas à la submerger, tendrement prodiguée par sa bouche, et sa langue. Cette amorce en la matière suffisait à électriser tous ses sens. Il était si proche de son sanctuaire qu'il pouvait sans doute en respirer le parfum, entêtant et capiteux.
L'impudente baissa les yeux assombris par son désir sur son tortionnaire, puis déglutit. Il explora alors l'intérieur de ses cuisses, et le rivage de son intimité, humide. Il pouvait la sentir se cambrer doucement entre ses mains, et contenir l'impétuosité de son envie, martyrisant pour cela ses propres lèvres sous ses délicieux assauts. Elle menaçait de s'embraser entre ses doigts. Heureusement, le Duc se décida à mettre le feu au poudre. Elle tremblait presque, fébrile, lorsqu'il exhiba la bille gonflée d'excitation de son sexe, toute imbibée d'un ardent désir.

" Mmmm..-..aaa..aaAAAh... "

Mélisandre crispa brusquement ses doigts dans sa chevelure, s'enflammant d'un coup, incapable de retenir le gémissement de délivrance. Son cœur galopant satura ses veines de sang bouillonnant, sous le simple effet de son coup de langue. Le carcan des mains masculines, sur elle, décupla l'épanouissement de son frisson d'assoiffé. Un nouveau regard, enivré cette fois, pressa son geôlier de l'abreuver de plaisir. Encore.
La redoutable féline gémit encore, se consumant sous l'effet de cette fièvre extatique qu'entretenait la cadence du démon, impitoyable. Sa peau cuivrée, moite et scintillante, se couvrit de reflets mordorés.

" Aaah-h.h.... oui-.... mmhm-f... "

L'Indocile jeta un regard troublé dans le couloir, où elle reconnut la silhouette naissante du tavernier, grimpant les escaliers, comme il ramassait les pièces. La chambre puait le sexe à plein nez et pourtant, elle parvint à distinguer l'odeur de peur qui tenaillait le brave homme. D'ailleurs, il tenait son molosse par sa chaîne, épaisse, qui cliquetait au fur et à mesure que le duo avançait. Son petit seigneur avait dû lui foutre une sacrée trouille en débarquant -comme à elle, cela dit. La gémisseuse attendit qu'il soit à portée de voix, toute frémissante qu'elle était, comblée par son amant.

" Ehh-... mmh-... "

Elle passa la langue sur ses lèvres, luttant contre le plaisir qui tendait à disperser son esprit et à l'éparpiller dans la nébulosité de son tourment, divin.

" Amène-n ... aaa-h... n-nous... mmh... un verre de l-lait... aamph... ton meilleur alco- AAA-h... et un torchon -r-rouge... mmm-aaah... "

Il fallut peu de temps au tenancier pour remonter, plateau en main, chargé de la commande, toujours accompagné de son chien. Mélisandre referma sa poigne sur la tignasse de son persécuteur, ondulant au rythme de sa langue, virevoltante, l'enjoignant à ralentir son traitement, resserrant les cuisses.
Elle désigna la table de chevet du menton. Le cuistot s'arracha alors à la contemplation du tableau pour s'exécuter. Après quoi il sortit de la chambre, entraînant le cabot grondant à sa suite, tout en continuant à se baisser pour récolter les pièces, disséminées.

" J'ai soif... " souffla la belle à l'intention de son superbe amant, cherchant à se défaire de la délicieuse étreinte.

Elle tendit les bras vers la petite table, s'étirant au maximum, arquant son dos, pour finalement atteindre les deux coupes. Elle les ramena vers eux, et présenta le verre de bourbon au mâle, avant de jeter un oeil furtif vers le torchon rayé de rouge délaissé sur le plateau.

" Trinquons, " lança-t-elle avec un petit sourire, toute essoufflée, les joues empourprées.
« Modifié: mercredi 30 octobre 2013, 21:17:17 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 16 jeudi 31 octobre 2013, 17:53:37

Elle s'assit. Les fourmillements dans son bas-ventre ne s'apaisèrent pas, ou peu, comme elle l'avait pourtant imaginé en se détachant de lui. De légères contractions titillaient encore ses entrailles, vicieuses, l'obligeant à fournir un effort supplémentaire pour ne pas renverser le contenu des deux verres. Elle se forçait aussi à travailler sa respiration, laquelle ressemblerait à un halètement licencieux et suffocant si elle n'avait pas mis un point d'honneur à la contrôler. Par-dessous tout, elle s'attachait à ignorer les petits frissons de son intimité délaissée, moite de désir, aussi ouverte et épanouie qu'une fleur gorgée de soleil et d'eau.
Mélisandre cligna des yeux, deux fois, face à la mauvaise humeur naissante de son partenaire, s'interrogeant. Est-ce qu'elle le prenait pour un con ? L'effrontée  arbora pour l'occasion son sourire le plus hypocrite. Elle prit le temps de rabattre la frange qui lui tombait sur les yeux malgré ses deux mains encombrées, épongeant son front à l'aide de son avant-bras :

" Non. Mais au fond vous devez certainement l'être pour croire que j'ai l'intention de vous sucer la b-.. EEEH ! "

La protestation avait surgi brutalement comme la moitié des deux coupes venait de se répandre sur elle, cela sous l'impulsion de ce qu'elle avait d'abord pris pour une accolade abrupte de la part du diable. Elle darda un regard plein de reproches dans celui du beau mâle, puis elle approcha le verre de lait de son visage, dans la ferme intention de noyer sa contrariété, mais il disparut avant même de toucher ses lèvres, en même temps que le reste, d'ailleurs. Cette fois... c'était trop.
Mélisandre inspira à fond, mâchoire crispée, laissant lentement retomber ses paumes vides sur ses genoux maculés d'alcool et de lait. Elle suivit le dangereux Duc du regard, ne contenant son indignation coléreuse qu'à grande peine. Un tressaillement discret la traversa lorsqu'il frotta doucement la tige érigée de son sexe, dont elle devinait parfaitement les contours sous le textile du boxer. Menace latente ?
Résistant contre l'envie de se tortiller pour apercevoir ladite rune, Mélisandre mordilla sa lèvre, renfrognée.

" Vous avez raison de vous méfier de moi, " rétorqua-t-elle avec un mépris non dissimulé, les pupilles réduites à deux fentes hostiles.

Le démon l'attrapa sans prévenir, l'attira à lui, puis la fit tournoyer, désamorçant sa colère un court instant. Désorientée par son geste, la belle se laissa faire, virevoltant avec cette grâce incomparable, assortie à la souplesse féline d'une femme à l'aise dans son corps. Le tracé qu'elle décrivit se termina néanmoins sur les genoux de son amant, brusquement. Si elle s'était sentie grisée un instant plus tôt, l'Indocile goûtait désormais à l'amertume de ceux qui viennent de se faire berner. Elle se crispa, prisonnière, à nouveau, terriblement inconfortable.
 
" Ne vous avisez surtout pas... " grinça-t-elle entre ses dents, frémissante d'angoisse et de fureur à l'idée qu'il pouvait seulement envisager de faire ça.

Comme à chaque fois qu'il la touchait, Mélisandre frémit, transportée par l'extase d'une vague de châleur. La paume chaude et virile cajola son cul d'une façon indescriptible, qui la fit se cambrer doucement, pareille à une chatte jouissant de caresses bien agréables. Jusqu'à  ce que la première claque survienne, du moins.

" Aaa-ïee ! " protesta-t-elle, suffoquée.

La punie gronda, plantant sauvagement ses ongles dans la jambe de l'éphèbe en guise de représailles. Assiégée par l'humiliation, elle baissa la tête, dissimulant son visage sous la cascade moirée de sa crinière. Mais il arpentait si bien son corps, caressant son dos et ses cheveux, effleurant l'intérieur de ses cuisses avec tant de volupté qu'elle sentit les prémisses de l'orgasme s'emparer d'elle. Chaque fessée se répercutait en ondes charnelles et délicieuses, électrifiant tout son être. Elle se tortilla doucement sur ses genoux, fiévreuse et palpitante, disputée entre la douleur cuisante du châtiment et la sensation d'enivrement, puissante et impérieuse. Un petit filet humide ruisselait de sa fente jusqu'aux genoux de son tortionnaire. Mélisandre secoua la tête, s'essoufflant à force de refuser à son corps les affres de la jouissance. Elle était pareille à une funambule, suspendue au-dessus d'un gouffre. Il s'agissait d'une longue agonie dont la délivrance ne viendrait qu'avec cette jouissance, imminente, mais qu'elle s'efforçait de repousser, définitivement trop fière pour fléchir, là, sur ses genoux.

" De grâce... je-.. je vais... "

Jouir. La jeune femme jeta une œillade implorante par-dessus son épaule, éperdue. Un long gémissement s'échappa d'entre ses lèvres. Elle haletait, tiraillée entre son besoin d'abdiquer et son orgueil.
« Modifié: vendredi 01 novembre 2013, 00:39:37 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 17 vendredi 01 novembre 2013, 00:39:15

Mélisandre hocha fébrilement la tête, accrochée au regard du grand Duc. Oh oui, elle allait jouir, et pas qu'un peu ! Avait-elle déjà été autant à la merci d'un homme qu'en cet instant ? Sa mémoire de démone fut catégorique : jamais. Ce constat aurait dû l'aider à lutter avec plus d'acharnement, mais la jeune femme était gangrénée par l’obsession de jouir, à présent. Du reste, son cul l'élançait trop pour qu'elle puisse se permettre d'autres échauffourées avec son persécuteur. Elle n'était définitivement pas en position de rivaliser, cette fois. Les claques lui soutiraient des gémissements de plus en plus passionnés, douloureusement exquises.

Jouis.
L'ordre, péremptoire suffit à la faire basculer dans l'overdose de plaisir. Elle capitula d'emblée, vibrant avec violence contre lui, comme si elle n'avait fait qu'attendre son feu vert pour imploser.

" MMM--..m..h...f.f.... AAAA...a..AAAH ! "

Il introduisit sa main entre la chaleur torride de ses cuisses pour la tourmenter encore et s'assurer de lui arracher l'orgasme, précieux sésame. Ce dernier s'éternisa sous ses caresses, dévastateur. Elle ferma les jambes, dans une vaine tentative de repousser l'assaut, à bout de souffle, tremblante. Mais le beau diable la terrassa sans peine, alors que sa paume émettait des bruits de succion évocateurs, pour ne pas dire franchement obscènes contre sa fente, inondée. Le plaisir devenait une épreuve, insoutenable.

" Aaaa-h.... AAASSEZ ! "

L'Indocile avisa le visage du séduisant brun, peinant à reprendre pied, hors d'haleine, encore allongée en travers de ses genoux. Pour la première fois, elle avait sciemment baissé les armes. Elle s'était abandonnée entre ses mains chaudes, sévères mais tendres. La donzelle se pourlécha doucement les lèvres, les pupilles dilatées et sombres. Le fiel de l'humiliation se mêlait au miel des retombées de sa jouissance, tempérant les pénibles répercussions de la punition. Elle se promit d'être plus prudente, à l'avenir. Moins insolente, peut-être. Ou du moins de manière moins ouverte.
Le bel arrogant la délivra pour l'étendre sur le lit, ce qu'elle fit, heureuse d'échapper à son autorité un moment, non sans surveiller ses faits et gestes, farouche. Elle le dévisageait, de cet air ombrageux et félin qui la faisait paraître si sauvage. Elle semblait le mettre au défi d'oser la toucher encore. Ce qu'il n'hésita pas à faire, cependant, du bout des doigts. La sauvageonne se mordit la lèvre tandis que son dos se creusait sous l'indécente caresse de son amant. Un frisson la secoua lorsqu'il atteignit la naissance de sa croupe, sensible et écarlate. Mmmh... Trop pour qu'elle n'admette le moindre contact sans broncher. Heureusement, il se retira, et elle continua à l'épier, lovée dans les draps, encore sous le coup de son dernier orgasme.

" Un peu trop dur à mon goût, " fit-elle remarquer en glissant un regard circonspect sur la verge, vaillante, et, il fallait l'admettre, assez impressionnante vue sous cet angle.

Son cœur s'emballa encore comme il approchait dans une posture résolument dominante, titillant la vanité de la belle. Le regard du puissant mâle pesait toutefois sur ses épaules, suffisamment autoritaire pour qu'elle se tienne tranquille.

" Mmmmh... "

La captive sentit l'extrémité de son mandrin s'immiscer en elle, galvanisant tout son petit corps. Un gémissement lascif au bord des lèvres, Mélisandre profita de sa lucidité presque intacte pour sourire en douce, à l'écoute de son diablotin. Voilà qui la ravissait.

" Laissez-moi venir sur vous... " glissa-t-elle à son tour, parfaitement immobile, à peine empalée sur son chibre.

Sa voix comportait des notes de malice, mielleuse. La capricieuse se tira légèrement en avant, rompant le contact brûlant de leur intimité, au risque de susciter l'irritation de son petit seigneur. Elle pivota, de façon à s'allonger sur le dos, face à son amant. Là, elle apposa ses deux paumes sur le torse musculeux, et poussa, l'incitant à se redresser pour s'asseoir -ou mieux, s'allonger. Tandis qu'elle le fixait, ses prunelles abritaient l'impérieuse résolution de repasser aux commandes.
« Modifié: vendredi 01 novembre 2013, 00:46:25 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 18 samedi 02 novembre 2013, 23:45:21

" J'attends l'exercice pratique avant de confirmer, " provoqua l'affriolante indécente, répliquant par un regard mutin à son ton désinvolte.

Il s'installa au-dessus d'elle, place qu'il devait affectionner à sa juste valeur puisque sa douce et tendre en était privée. Sa virilité buta contre son petit puits humide, comme pour affirmer sa suprématie masculine, qui, aussi détestable qu'elle pouvait la trouver, ne tarda pas à appliquer des caresses tellement délectables le long de sa fente qu'elle oublia l'espace d'un instant de guerroyer. Un soupir bienheureux quitta ses lèvres alors que sa chatte jouissait de la sensibilité toute émoustillée de ses chairs rosées, parcourues de petits frissons chauds et moites au contact de sa queue. Ils se propageaient dans son bas-ventre en réveillant les échos de sa jouissance, remuant les braises de sa passion. La jeune femme aurait pu se laisser masturber ainsi une longue, longue éternité, à éprouver tous les délices de ce chibre contre sa féminité. Sentir son gland glisser à la rencontre de son clitoris et entrouvrir ses lèvres intimes était à la fois euphorisant et odieusement tentateur. Il aurait fallu d'une simple poussée à son amant pour la pénétrer et mettre un terme au supplice, pour démontrer son hégémonie sur la féline, et elle, son impuissance. La cyprine badigeonnait son membre roide sur toute sa longueur lorsqu'elle imposa à son partenaire l'interruption de leur échange, tyrannisant leur désir respectif, tant qu'elle le pouvait encore.
Mélisandre sourcilla à la réplique de son tendre tortionnaire, vaguement amusée. Leur joute s'était entamée dès l'instant de leur rencontre et elle ne voulait toujours pas lui concéder la moindre victoire sur elle sans qu'il ne la lui réclame avec ses mains, sa bouche, son corps ou sa verge.

" Et voilà longtemps que je m'arroge les droits qu'il me plaît d'avoir. "

Il était fort. Si fort -d'une manière qui rendit sa tentative risible et dérisoire. Il ne manquait que la force oui à la belle pour échapper à son emprise et... de plus en plus, la volonté, aussi. Il se pressa contre elle, contre sa poitrine aux mamelons durcis, contre son ventre chaud, et ses lèvres, gourmandes. Les deux démons partagèrent l'intensité d'un baiser, concupiscent, d'autant plus charnel qu'elle savait qu'il allait bientôt la posséder, et qu'importe si elle luttait, il viendrait la conquérir, en dépit de toutes les barrières qu'elle dresserait entre eux. C'était ce que signifiait son corps viril contre le sien, vulnérable, tandis qu'ils s'embrassaient avec fièvre.
A présent sur le ventre, l'Indocile brûlait de cette excitation impatiente de voir les rôles être enfin attribués. Elle n'aurait plus à batailler une fois qu'il s'emparerait d'elle, car lui ne lui laisserait qu'un seul choix, celui d'abdiquer. Mais était-elle vraiment tenue de le faire... ?

" Ma place n'est certainement pas au bout de votre chibre, mais libre à vous de le penser ou d'essayer de me le faire croire, "souffla-t-elle à son tour, électrisée par les paroles du beau diable et la bouche qui agaçait son oreille.

Mélisandre sentit une salve de mouille irriguer les cannelures luisantes de son intimité comme ses mains puissantes la firent se cambrer sous lui, offrant son cul aux initiatives de sa virilité qu'elle devinait turgescente de désir et impérieuse. Elle tressaillit, hantée par la certitude qu'il lui ferait dès à présent au moins autant de cadeaux qu'elle, c'est à dire aucun. Résistant contre l'envie de surveiller la progression de son mandrin, la captive fixa un point sur le mur d'en face, assiégée par la nervosité, alors que l'inéluctable allait se produire d'une seconde à l'autre, la délivrant de l'attente et l'assujettissant à ses instincts. Puis elle sentit son membre gagner du terrain en se glissant en elle, investissant l'étroitesse de sa petite caverne aux merveilles.

" Mmmmm-..aa..h... "

L'insolente se cramponna à la tête du lit, emportée par une vive décharge de plaisir qui l'irradia toute entière. Il la tenait, fermement, l'empêchant de se soustraire aux assauts inflexibles de sa queue épaisse. C'était bon. A un point qui frisait l'intolérable.
L'Indocile rejeta la tête en arrière pour gémir son désarroi, le regard embrumé, le visage marqué par le plaisir d'être comblée au plus profond. C'était un doux châtiment, que d'être conquise de la sorte. Son dos se creusa davantage pour s'offrir à l'intrusion lubrique de sa verge en elle, laquelle lui prodiguait de voluptueuses sensations, à chaque poussée. Elle se mit à onduler entre ses mains, entamant une danse sensuelle sous les yeux de son persécuteur, prenant plaisir à se contracter autour de son mandrin pour lui faire éprouver tous les reliefs de son intimité. Elle venait au contact de son bassin, imprimant le rythme plutôt que d'en laisser le choix à son amant, optant pour une cadence lascive, lente et émotive.

" Ha-nn.. c'est un a-aah... autre moment... que j'attends... mmmh... " fit-elle l'effort d'articuler, aux prises avec son allégresse, d'une intonation séditieuse et hachée.

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 19 dimanche 03 novembre 2013, 21:09:20

Sigmund Leterfroy.

Un riche négociateur comme Sigmund Leterfroy n'admettait pas de voir sa cargaison se volatiliser en pleine nature. Des années qu'il faisait transiter des caravanes d'esclaves de tout le royaume jusqu'aux portes d'Ashnard, et jamais un seul de ses biens ne s'était sauvé sans être repris et dûment châtié dans les heures suivantes. On n'échappait pas à Leterfroy. Alors, entrevoir la possibilité de voir sa réputation ternie par les frasques d'une catin de bas étage, une esclave insignifiante, sans envergure ni avenir, une femme esseulée et sans ressources, l'insupportait au plus haut point. Dire qu'il l'avait dorlotée, sur le trajet des landes, en échange de son petit cul. Mélisandre. Rien qu'évoquer son nom faisait resurgir la bile de son aversion, dans sa bouche. Mais il ne devait pas laisser à son imagination la possibilité de divaguer sur la manière dont il lui ferait passer l'envie de lui fausser compagnie. Non. Elle n'était pas assez stupide pour qu'il se permette d'être oisif. Pas s'il voulait passer à son adorable petit cou le collier de chienne qu'elle méritait.
Il avait fait surveiller plusieurs sorties de la ville par ses hommes, et en avait dépêché d'autres sur ses traces. La garce chercherait sans doute à quitter Ashnard au plus vite afin de mettre le plus de distance possible entre elle et lui. Il ne pouvait que lui donner raison, à cette petite greluche. Mais l'affaire traînait. Bien trop à son goût. C'est pourquoi il s'était lui-même mis à sa recherche. En personne. Pute. Il la connaissait assez pour savoir que ce ne serait pas de trop, d'encadrer la bande d'incapables qu'il se farcissait. Aucun d'eux n'avait su lui dire par quel miracle elle était parvenue à détaler. Rien à foutre. Parce qu'il tenait enfin une piste. Une piste des plus concluantes.

" Quel con, " déclara Leterfroy en décochant un coup de botte dans la carcasse du Terranide à moitié enseveli sous la paille.

C'aurait dû l'étonner. Peut-être le sidérer. Comment diable avait-elle pu faire ça ? Car c'était la son fait, il en était persuadé. Mais la satisfaction avait supplanté le moindre sentiment de stupéfaction, car il touchait au but -il le sentait. Les chiens jappaient, surexcités, et tiraient comme des forcenés sur leur collier. Sigmund se retourna vers les quatre mercenaires et leur fit signe de remonter la piste sur laquelle se jetèrent les limiers, d'un même élan furieux.



Pendant ce temps Mélisandre goûtait à toute la puissance virile déployée par son partenaire. Elle le sentait revendiquer son corps, à chaque fois que son sexe s'enfonçait en elle, implacable et dur, dégageant un passage étroit et humide en elle. Il la désirait, avec ardeur, et le lui montrait de la façon la plus bestiale qui soit. La belle avait sous-estimé la dimension de son mandrin, cependant. La sensation diffuse d'être doucement mais surement écartelée à son passage, surtout lors des premières limées, contribuait à la faire vibrer aussi intensément. Heureusement son geôlier l'avait fait jouir d'une façon diablement efficace tout à l'heure, lubrifiant ses parois, désormais souples et accueillantes pour son chibre, rendant l'insertion moins éprouvante qu'elle aurait dû l'être.

" Aaa-.... mmm...a.aa..a.. ! "

La captive encaissait les pénétrations qui se convertissaient en décharges jouissives, enflammant sa peau, ses sens, son ventre. Il s'appliquait à ramoner son intimité et à soutirer des gémissements érotiques à sa bouche bruyante, laquelle ne tarissait pas de petits cris d'aise, à chaque assaut de son bassin. Elle se sentait prisonnière. Du démon et du plaisir qu'il lui infligeait.


Sigmund Leterfroy

Comme les portes restaient obstinément closes, malgré ses imprécations et ses sommations péremptoires à l'encontre du tenancier, il ordonna à sa troupe de simplement les défoncer. Un y alla à la hache de guerre, un autre à coups de pieds, le troisième à la masse. Le dernier quant à lui contenait l'ébullition frénétique des chiens au bout de leur laisse. Sigmund se prit à rêvasser, au rythme des heurts, lourds et répétés, tandis que le bois émettait des geignements sourds, sur le point de céder. Elle devait forcément être là. Son flair et celui des limiers ne pouvaient pas se tromper. Oh, comme il avait hâte de la revoir...



La diablesse émit une note plaintive, accompagnée d'une œillade réprobatrice par-dessus son épaule, les muscles gainés comme son amant venait de la gratifier d'un coup de rein véhément. Leurs ébats se poursuivaient, et ses courbes féminines s'esquissaient sous une pellicule de sueur dont les reflets luisants voguaient sur les ondulations lascives de son corps possédé. Derrière elle, le démon s'était laissé emballer par une fièvre frénétique. Il la pilonnait, sauvagement, animé du besoin primaire de la sentir capituler. La belle haletait, submergée par les offensives fougueuses. La queue du Duc limait sa chatte, sans répit ni retenue. Il n'était plus question d'apprivoiser mais bien de dominer, et à vrai dire, il était en passe d'atteindre son objectif, tant ses coups de boutoir éprouvaient la résistance de Mélisandre. Cette dernière tressaillait, comblée et disciplinée par son dard, acculée aux portes d'un plaisir indicible, métissé de révolte, de désir, de peine et d'asservissement.
Redressant la tête à cause de sa poigne autoritaire sur sa chevelure noire, elle s'offrit davantage encore à son traitement, contrainte de se cambrer et d'essuyer la cadence endiablée des pénétrations. Il l'investissait en profondeur, faisant peser sur elle tout le poids de son hégémonie, brisant sa volonté en même temps que sa fierté.
Mélisandre gémit plus fort, les prunelles dilatées, à l'exemple de son intimité brûlante, incapable de formuler l'indignation farouche que lui inspirait chaque fessée sur son cul déjà rudoyé. Son corps ne lui appartenait plus. Sa conscience aliénée se focalisait sur le bâton de chair qui la ramonait, et autour duquel elle se raidissait, éperdue, étourdie de plaisir.

" aaa.. aa-..A..AAAAh ! "




Le cri d'extase galvanisa Leterfroy qui poussa à son tour une clameur jubilatoire au bas des marches, reconnaissant le timbre de voix.

" Aaaah... Là haut ! "

D'un geste nonchalant il ordonna à un des hommes de s'occuper du tavernier réfractaire et de son molosse rugissant au rez-de-chaussé, puis gravit les escaliers, flanqués des trois autres, lentement, patiemment. Maintenait qu'il la savait toute proche, se presser ne rimait à rien. Il préférait savourer. Bientôt les retrouvailles, ma jolie.

" Ca ne m'étonne pas de toi, je dois dire, mais j'admets que tu me déçois beaucoup. "

Sigmund se tenait dans l'encadrement de la porte -laquelle gisait encore contre la cloison de la chambre, béante, presque sortie de ses gonds. Il adossa une épaule indolente contre le mur, souriant, comme il était de bon ton de l'être lorsqu'on parvenait à ses fins. Le reste des mercenaires campait derrière lui, se régalant du spectacle, obscène.

" Tu me le présentes ?  demanda Leterfroy d'un ton caustique, faisant glisser ses iris sur le grand brun. C'est ma marchandise que tu baises, " ajouta-t-il, glacial.

Sale raclure de merde. Il se dispensa néanmoins de le spécifier haut et fort, préférant une issue diplomatique, profitable à tous. Sauf à toi, peut-être, ma petite garce. Après tout, il restait un négociant, et il n'avait pas manqué de remarquer le magot dispersé au pied de leur lit. Dès lors il se mit à considérer l'homme d'une façon moins austère, et plus intéressée, fort de l'assurance d'être le plus intimidant, et donc le plus influent, dans ses démarches.

" Elle est mignonne, hein ? Tu m'en donnes combien ? "

Il esquissa un petit pas de côté, parfaitement innocent, laissant entrevoir aux amants la menace tacite de ses hommes, armés jusqu'aux dents.
Mélisandre peinait à rassembler les morceaux éparses de sa lucidité. Elle n'avait pas même trouvé la force de s'étonner de la présence presque surnaturelle de l'esclavagiste. Néanmoins son offre la fit brutalement atterrir. Elle s'empressa de plaquer sa paume contre la bouche du diable pour le bâillonner, et prendre la parole à sa place, encore traversée de frissons lubriques :

" Mmhf... C'est ... mmphf... mon or que v- mmmf.. vous... voyez là. "

Pour une fois, ce n'était pas complètement faux. Elle ne l'avait pas volé -son petit seigneur le lui avait donné. Elle s'appliqua à reprendre son souffle avant de poursuivre :

" J'achète ma liberté. 30 000 pièces d'or, " déclara-t-elle, pleine d'aplomb, en dépit de sa situation relativement précaire.

Bon. Elle n'avait pas fait le compte, mais il devait bien y en avoir assez.

" T-t-t... Tu vaux - .. " commença son interlocuteur, derrière son sourire mielleux, avant qu'il ne soit brutalement interrompu par l'Indocile.

"... pas un sou de plus. Les fugitives balafrées sont rarement un produit très recherché, " riposta-t-elle en redessinant le sillon de l'estafilade, sur son visage.

" Et si on laissait à ton ami l'opportunité de donner son avis ? "

La jeune femme inspira doucement, en jetant un regard appuyé au concerné. Ombrageuse. Elle ressentait encore la chaleur troublante de son corps blotti contre le sien.

" Je doute de lui convenir. Il préfère les bonnes petites soumises, " asséna-t-elle avec un sourire en coin, moqueuse. " 30 000 ou rien ! "

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 20 mardi 05 novembre 2013, 00:07:06

Mélisandre s'incurva sous l'impulsion du démon, pliant son corps à la volonté de son assaillant, dont la poigne ferme cramponnait toujours la crinière dense de la diablesse. Il asseyait son autorité, et elle peinait à se débattre contre l'ennemi invisible qui rampait partout sur sa peau nue, l'accablant d'aise et de peine, qui investissait ses membres et ses entrailles comme un doux envahisseur à chaque fois que l'homme venait en elle et que sa bite buttait au fond de son puits humide. Le plaisir s’immisçait dans les moindres recoins de son anatomie, et tenter d'endiguer sa progression se résumait en somme à une vaine tentative motivée par sa fierté, elle-même bien vite balayée par les affres de son tourment. Pourquoi le nier ? Il entendait la posséder, et il y employait toute sa personne, se jetant dans la mêlée avec une hargne guerrière. La jeune femme était réduite à l'impuissance, subissant ses assauts répétés, et seuls ses ongles, férocement enfoncés dans le bois du sommier, manifestaient encore sa lutte acharnée. Son corps dépravé la trahissait hélas, empalé sur sa verge, offert aux vices et aux caprices du grand mâle, outrancièrement gorgé du plaisir pervers d'être conquis par sa puissance virile. Sa bouche se faisait gémissante et son bassin dévergondé, ondulant fiévreusement pour réclamer d'être baisé. Le conquérant voulait régner, en maître incontesté et incontestable, affirmant sa suprématie sous ses coups de boutoirs, brutaux. Le dernier bastion de la résistance résidait dans l'esprit de la belle, dont la volonté faiblissait, au fur et à mesure qu'il la limait, la mettant au supplice.

" RR-aaah.... AAAh..a.h... mm...-...aaa.... "

Un grondement rauque s'échappa d'entre les lèvres de la captive, répondant à la fessée administrée par la main rustre du beau diable. La claque réveilla sa nature d'indomptée et elle referma ses doigts sur le poignet de son persécuteur, enfouit entre ses mèches sombres, trop éprouvée par la baise sauvage toutefois pour espérer seulement la déloger de là. Elle le griffa, emportée par la fièvre de son traitement, incapable d'interdire à son propre corps les spasmes impudiques qui la faisaient ondoyer sur son mandrin. Elle se serait sans doute affaissée s'il ne l'avait pas tenue aussi fermement, la maintenant en place, présentée à son plaisir et à sa queue, laquelle la fourrait impitoyablement, encore et encore, l'amenant au bord d'une félicité de débauche.

" S-salaud ... mmmm-..a.a.h... !  " parvint-elle à articuler, dans un soupir grisé, les prunelles enflammées, en guise de répartie.

Il la caressait, flattant la cambrure de son dos et l'arrondi de ses formes, éminemment féminines. Les bras de la féline tremblaient, comme ses cuisses d'ailleurs, menaçant de la faire s'écrouler sur les coudes, ébranlée par la folle chevauchée. Mais elle restait courbée, prisonnière, le cul bombé, redressé par la courbure de son échine, maintenue ainsi par l'autorité implacable de la poigne du Duc, dans sa crinière. Sa chatte proprement ramonée laissait perler l'afflux de cyprine, mouillant l'intérieur de ses cuisse et faisant retentir dans la chambre d'obscènes claquements mouillés.

" a.a.a..-..aAAH .. ! "

Elle releva à peine les bruits sourds du rez-de-chaussé, subjuguée par les vagues ardentes qui noyaient ses sens et sa raison, alors qu'elle demeurait complètement exposée à leur déferlement incessant, son intimité s'ouvrant et se refermant au passage de sa virilité, en un port violé, à la dérive.
Encore une claque. Cette fois l'orgasme faillit survenir, violent. Il grésilla  au creux de son ventre, sur le point d'éclater, pernicieux, en un tourbillon abyssal. Mais l'Indocile se fit violence pour le contenir, et ses efforts furent courronnés de succès, la vision impromptue de Leterfroy et de ses hommes ayant stimulé sa détermination. Non, pas comme ça, pas maintenant !

" Mmm..a.a.. a.ampf "

Son regard enfiévré toisa l'assemblée, comme son cavalier exhibait le masque exalté de son visage (comme le reste d'ailleurs) à leur concupiscence, emplissant sa captive d'un sentiment de mépris inégalé jusque là. Un mépris qui l'aida à neutraliser le brasier de son corps éprouvé. L'Indocile gémit, invaincue, encore habitée d'un semblant de dignité et de rage, rage d'être saillie de la sorte, face à ce public dégradant. Elle bloqua la fluidité de son déhanché, pour seulement se raidir, essoufflée, sur son chibre, puis crisper ses doigts autour des bras puissants de l'infernal, refusant d'apparaître comme une bête domestiquée. Mais l'effrontée continuait à vibrer contre lui, chaque fibre de son corps s'accordant sur la certitude de l'instant : elle le haïssait.
C'est donc frémissante de colère qu'elle le réduisit au silence en prenant la parole, surmontant ses instincts pour les plier à sa volonté retrouvée. Évidemment, le ténébreux seigneur ne manqua pas de le lui faire payer, et sa bite, rudement enfoncé en elle, lui soutira plusieurs plaintes indécentes qui ravirent l'auditoire. De toutes ses forces, elle repoussa à nouveau les prémisses de sa jouissance, se concentrant sur son plaidoyer.
En pure perte.

" NON ! "

Mélisandre sentit une clameur atterrée se coincer dans sa gorge en entendant l'offre du diable. Elle secoua la tête, sombre, puis franchement écœurée en regardant les esclavagistes partir sur cette dernière transaction. Déjà, l'étalon lui faisait goûter l'amère déception de sa défaite en l'enfilant sur son chibre, à nouveau, sans la ménager. Ils s'emboitaient si bien, avec tant d'aisance, que son aine claqua directement contre sa croupe, et l'orgasme qui s'était cristallisé dans son bas-ventre se déchaîna.

" M-m... h-.aa.a.AAAAh...-.bor... DEL... ! "

La jeune femme jouit, sans pouvoir faire autre chose que de sentir tout son être palpiter furieusement autour de cette verge, secouée de contractions spasmodiques et divines. Les ondes de plaisir pillèrent le moindre soupçon de résistance dans son corps, lequel s'abandonna, jouissant sans retenue, ravagé par l'intensité de l'orgasme. Tandis qu'elle se faisait emporter loin sur les rivages de la jouissance, la féline jeta un regard plein d'insubordination au démon, résolue à lui faire payer ses affronts. Mais pour le moment, elle n'était pas en mesure de parler. Seulement de gémir, et de trembler, les mains refermées sur les draps, coléreuse et rancunière.

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 21 mardi 05 novembre 2013, 21:57:26

Mélisandre se tordait langoureusement sous le grand Duc, irradiée par l'intensité subite de son orgasme. Les draps étaient chauds et moites sous le couple, à l'image du corps alangui de la féline. Tout en se tortillant dans sa prison charnelle, la belle sentit l’irrégularité d'une forme ronde près de sa main, qu'elle enveloppa discrètement dans sa paume, reconnaissant  le contact du cuir. La bourse. Vide et éventrée. Elle la ramena près d'elle, tremblante, complètement vannée. Les mots du dominateur résonnaient dans la brume de son esprit. Ils prenaient presque forme, aussi affûtés qu'une lame, et incisaient cruellement les lambeaux de sa fierté.
La jeune femme entrouvrit légèrement les lèvres, le regard éteint, détourné de celui de son bourreau. Elle peinait à appréhender la réalité, tout en fixant la table de chevet, sur-laquelle reposait une lampe à huile asséchée. Elle peinait à se convaincre qu'elle avait joui, violemment, sur son dard, entre ses mains, et qu'à présent il continuait à la profaner en traînant sa dignité dans la boue, et qu'elle ne faisait rien, RIEN contre ça. Était-elle si lâche, si misérable, pour le laisser lui extorquer ces gémissements plaintifs, sans même lui opposer le début d'une résistance ? Avait-elle renoncé ? Pouvait-elle s'y complaire au point de capituler et de se trahir ?
L'Indocile mordit violemment son poing pour s'empêcher de geindre. L'imposant chibre ratissait sa chatte, sans relâche, ni répit, la faisant frémir convulsivement. Ses chairs intimes s'échauffaient au fur et à mesure des va-et-vient qui se succédaient à une cadence infernale. Elle était brûlante. Et si sensible. Chaque fois qu'il la pénétrait, elle sentait son corps se contracter et ses abdos se gainer pour encaisser l'afflux de plaisir, qui n'en était plus vraiment. Le dessin de ses muscles saillait sous sa peau ambrée, luisants de sueur, comme ils travaillaient de concert avec la musculature de son amant, en une succession éprouvante d'allers et venues. Son traitement devenait toute bonnement intolérable. Jamais elle n'avait imaginé pouvoir être possédée si fort, si vivement, avec tant d'acharnement, de désir et de violence.

" mmh...-mmhf.. a- ! "

Elle étouffa un nouveau gémissement. Son cul la cuisait, rouge, palpitant. Pourtant il le harcelait de claques aussi douloureuses que dégradantes. L'impudente serra les dents, déterminée à ne plus lâcher un seul son, puis entreprit de défaire le lacet de cuir de la bourse, tandis que le redoutable diable poursuivait sa besogne en la pilonnant, vociférant des paroles qu'elle s'attachait désormais à engluer dans son indifférence.
Faire un nœud coulant réclamait de la précision, ce que ses doigts fournirent avec beaucoup de difficulté sur la cordelette. Son corps sans cesse cahoté de frissons fiévreux se faisait bousculer par le démon, lequel s'appliquait à la bourrer, proprement. Heureusement la perspective jouait en sa faveur et ses manigances demeuraient indécelables, à l'abri du regard orangé. Les nœuds coulants, elle en avait fait des tas, par le passé -c'était ceux là qu'on utilisait pour le bivouac à cheval. Aussi parvint-elle à ses fins, à force de volonté, tenant au creux de sa main un petit collier en cuir, d'une dimension miniature.

Mélisandre devina, à la fébrilité du puissant mâle, qu'il était sur le point de jouir. Son chibre tressauta avant de se vider dans son intimité. Elle se statufia alors une poignée de secondes, haletant doucement, le coeur battant -dans l'expectative peut-être d'une caresse, d'un mot encourageant, d'un baiser d'amnistie suite à cette baise impitoyable. Mais ces quelques secondes ne furent rien de plus au final que le temps nécessaire à l'infernal pour reprendre son matraquage, au grand désespoir de la donzelle, qui sentit l'amertume succéder à l'espérance.

" Non... " souffla-t-elle à son persécuteur comme elle sentait sa poigne s'emparer de son cou, soulignant son nouveau statut, mortifiée de honte.

Une fessée bien sentie la fit trembler sous lui. Il se pensait définitivement maître de la situation. C'est le moment que tu attendais.
Mélisandre jaillit de sa torpeur, le regard noir et opaque, résolue comme au premier instant de leur rencontre. Elle jeta son bras sur la lampe à huile du chevet, et la brisa contre le mur avant de la laisser choir dans un bruit de verre. Un éclat resta dans sa main, et elle s'en servit pour le presser contre la gorge de l'homme, à quelque centimètres au-dessus d'elle. L'effrontée profita de l'instant de flottement pour se retirer de son emprise -elle sentit le contact incandescent et visqueux de sa queue épaisse contre sa cuisse comme elle glissa à l'extérieur de sa chatte. Un soupir d'aise quitta ses lèvres. Délivrance. Elle avait agit d'une vitesse fulgurante -le seul moyen pour ne pas être aussitôt contrée.

" Ne bougez pas, et ne prononcez aucune formule " intima-t-elle d'un ton grondant, faisant pénétrer l'aspérité du verre dans son cou afin d'être plus persuasive.

Une goutte de sang perla de la plaie et glissa paresseusement le long de sa gorge. Lentement, l'Indocile se tourna sur le côté, s'allongeant sur le flanc pour mieux toiser son adversaire, qu'elle tenait en respect au bout de son tesson.
Sa main libre sinua alors vers ses testicules. S'étirant pour les atteindre, elle en effleura la peau toute hérissée de chair de poule, sans cesser de soutenir le regard du salopard. Le sien brûlait de rancune, farouche.

" C'est vous la petite salope, " murmura-t-elle d'une voix légèrement éraillée, tout en passant le nœud coulant autour de sa paire de couilles.

Elle le serra d'un coup sec, tirant sans vergogne sur le lacet de cuir pour compresser sa virilité. Prenant plaisir à reprendre les choses en main.

" Shht...- Maintenant que je vous tiens -un sourire franchement railleur s'épanouit au coin de sa ravissante bouche, concentrez-vous, nous allons jouer à un jeu. Je vais compter jusqu'à trois. A trois, la rune dans mon dos aura disparu. Si vous faîtes quoi que ce soit de déplaisant à la place, je vous fais très mal. "

Mélisandre souffla sèchement pour dégager son visage. Ses traits s'esquissaient sous l'apparence d'un masque de détermination inébranlable, et indéchiffrable. Oh, oui, elle connaissait les risques qu'elle encourait. Un esclave qui se retourne contre son maître était presque systématiquement exécuté. Mais la diablesse n'en était pas exactement une. Rien ne permettait de la reconnaître comme telle. Par ailleurs, le Grand Duc avait investi une somme si faramineuse qu'envisager cette solution revenait à tolérer le plus grossier des gaspillages.
Le plus urgent restait de ne pas s'éterniser. La sauvageonne restait très vulnérable à son contact, quand bien même qu'elle possédait quelques moyens d'intimidation. Elle n'oubliait pas à qui elle avait affaire.

" Un... deux... "

L'Indocile exerça une pression plus forte sur la cordelette de cuir, resserrant le nœud coulant pour appuyer sa position d'autorité.

" Trois. "
« Modifié: mardi 05 novembre 2013, 22:04:56 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 22 mercredi 06 novembre 2013, 21:04:27

Mélisandre sonda le regard mordoré du Grand Duc. Les iris de la belle brillaient d'un éclat sauvage. Il pouvait sans doute y voir miroiter son propre reflet et contempler l'image de son visage, partagé entre l'attraction de l'instant et la profonde inimité que la démone suscitait chez lui. Ils se jaugèrent ainsi de longues secondes, captifs du magnétisme qu'ils dégageaient. Le tesson pénétra dans la chair du diable brun, comme pour le rappeler à la réalité. Mais il ne sembla pas s'en rendre compte, alors qu'il se penchait sur elle, pareil à une ombre menaçante, pour l'engloutir à nouveau. Toutefois l'Indocile avait d'autres projets. Elle n'était pas disposée à laisser le piège se refermer sur elle. Elle tourna l'éclat de verre dans la plaie pour fourrager à l'intérieur et garder le contrôle de la situation. Ficeler ses bourses fut ensuite un jeu d'enfant.
Comment pouvait-il continuer à fanfaronner après ça ? Le beau sourire crâneur de son petit seigneur lui fit se mordiller la lèvre, délicatement.

" Vous ne devriez pas trouver cela fascinant. Vous devriez penser à ce qui vous attend, parce que je tiens parole, " déclara la splendide diablesse, la bouche proche de celle de son opposant.

C'est vrai. Ils ressemblaient à deux fauves, dangereux et imprévisibles. La féline resserra son emprise sur sa virilité, tendant vigoureusement la cordelette. Elle sentait encore, entre ses cuisses, la consistance poisseuse du jus de leur jouissance.
Sa remarque la fit néanmoins sourire en douce. Un sourire subtil, et éphémère, qui fit étinceler ses prunelles. Elle approcha son visage de son oreille, pour susurrer :

" Il y a de ces femmes qui ne laissent jamais indifférent et qui suscitent des passions violentes. Elles ne sont pas de celles qu'on tient au bout d'une laisse. J'aimerais que vous le reteniez. "

Les lèvres la jeune femme effleurèrent son cou, avant d'entamer le décompte.
Elle s'incurva avec satisfaction en sentant la main puissante capituler et effacer la marque de son dos. Elle se rassasia de la chaleur de sa rage, nectar dont elle se délecta tout en contemplant ses traits qui planaient au-dessus d'elle. Chacun son tour. Enfin, elle pouvait se sentir à nouveau entière. Plus rien ne canalisait son pouvoir.

" Merci. "

Mélisandre laissa s'installer le début d'un silence en guise de réponse, tandis que ses lèvres s'étiraient en un doux sourire, roublard. Elle épongea la larme de sang qui traçait un sillon rouge sur la peau de l'éphèbe, d'une phalange tendre.
Il ne fallait pas qu'elle s'attarde. Elle sentait, dans chacun de ses membres, peser les retombées de ses extravagantes escapades. Elle était perclus de fatigue. Son petit seigneur ne l'avait pas ménagée non plus. Seul le brasier de sa détermination lui permettait de demeurer vaillante, face à son semblable.

" Ce soir, ce sera donnant-donnant. "

Sur ces paroles, la pression se relâcha.
Mélisandre défit lentement son emprise, logeant l'extrémité de la cordelette entre ses dents. Sa silhouette se modifia, parcourue de tressaillements, se réduisant en un clin d'oeil à une forme féline et noire. La minette aux yeux d'ambre effleura le menton de l'infernal du bout de la queue avant de sauter sur le plancher, emportant avec elle le lacet de cuir qui se raidit d'un coup sec, vibrant furieusement en s'étirant au maximum, exerçant une formidable pression sur le nœud-coulant. Ce dernier fini par rompre et la chatte fila ventre à terre, disparaissant hors de la chambre, en bonne vicelarde qu'elle était.



4 jours plus tard, dans une taverne sordide d'Ashnard.


La jeune femme s'inclina sur son verre, rempli à ras bord d'un lait brûlant. Elle souffla délicatement dessus, ridant sa surface lisse et immaculé, façonnant des volutes de fumée qui s'élevèrent jusqu'à son visage pour l'emmailloter. Ses pommettes se colorèrent, arborant des nuances plus chaudes, réchauffées par les émanations vaporeuses. Les nuits à Ashnard pouvaient s'avérer glaciales. Du reste, le feu qui flambait dans l'âtre parvenait à peine à maintenir une température acceptable dans la grande salle. Même les flammes qui crépitaient semblaient le faire en frissonnant. Mais ça ne justifiait pas la méprise du tenancier, car Mélisandre préférait boire son lait à peine tiède, ou bien à température ambiante, chose qu'elle avait pris soin de spécifier. A croire qu'il s'était davantage intéressé au contenu de son corsage qu'à celui de sa commande. Et comment lui en vouloir ? Sa taverne était si miteuse que peu importe l'endroit où l'on attardait le regard, sa misère sautait aux yeux, en même temps que sa décrépitude. Le gérant ne devait pas avoir souvent l'occasion d'observer quelque chose propice aux réjouissances dans son commerce. Alors, lorsqu'il avait matière à ravir ses mirettes, il le faisait, et sans vergogne. D'autant plus que le visage de sa mystérieuse cliente demeurait dans l'ombre de sa capuche, jetant sur ses traits des ténèbres opaques et inquiétantes. Pourtant, parmi tous les chalands présents, la fugitive ne faisait certainement pas partie des plus redoutables. Et c'était précisément la raison pour laquelle elle se risquait à fréquenter un lieu au moins aussi malsain que les habitués qui s'y rendaient.
A vrai dire, elle prospectait pour des mercenaires. Deux ou trois. Des types cupides, pour qui l'appel de l'or serait plus fort que celui de la boisson ou d'une couche douillette, assez stupides pour qu'elle soit en mesure de les manipuler, et suffisamment retors pour qu'ils lui soient utiles.

L'Indocile posa les coudes sur la table. Portant la choppe fumante à ses lèvres d'une main, elle pianotait sur le bois de l'autre, attentive aux sombres gaillards présents dans la salle. La plupart était disséminé sur les bancs. Un petit groupe s'était rassemblé près de l'âtre et conversait à voix haute. Leur échange était ponctué de brusques accès d'hilarité, gras et tapageurs, qui jetaient dans la salle une espèce de mauvaise humeur latente. Un des maraudeurs accoudé au comptoir faisait grincer ses maxillaires, ruminant son irritation.

" Eh l'dame. Ouais. "

Mélisandre leva les yeux sur le bougre qui l'accosta. Courtaud, de constitution trapue, à la face marbrée de petits vaisceaux sanguins éclatés, il sentait la vinasse et le purin. Il tanguait doucement sur ses deux jambes, deux choppes de bière à la main. Complètement saoul.

" Z'avez l'air d'quoi sous vo't c'puchon ? " grommela-t-il, bourru, en esquissant le geste de toucher le visage de la jolie brune.

Cette dernière saisit son poignet au vol, d'une poigne impérieuse, puis sourit dans l'ombre de sa capuche.

" Vous voulez voir ? " demanda-t-elle tout bas, enjôleuse.

Comme escompté, l'ivrogne se pencha dangereusement sur elle, saturant l'air d'alcool. Aussi leste qu'il était lent, engourdi par la boisson, elle rafla la anse de son propre verre pour éclabousser sa figure rubiconde de lait brûlant. L'ébouillanté trébucha en arrière, les paumes plaquées contre la brûlure de son visage, gémissant comme un agonisant aux pieds de la démone.

" AAAAAH LA PUTAIN ! "

Un silence de mort s'installa dans taverne. Et quelques regards dévièrent leur attention sur la porte, qui grinça à ce moment là, s'ouvrant sur l'imposante silhouette d'un homme. Le vent s'engouffra et sans même se retourner pour guetter le nouveau venu, Mélisandre frissonna, s'engonçant discrètement dans l'ombre de sa cape.
« Modifié: jeudi 07 novembre 2013, 14:27:26 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 23 jeudi 07 novembre 2013, 16:52:49

La porte s'ouvrit donc sur le silence consterné de la salle -seulement perturbé par les geignements de l'ivrogne. A l'extérieur, une bise glaciale conspuait contre la morne façade de la taverne. L'enseigne oscillait en produisant un son lugubre de ferraille mal huilée. La jeune anonyme faisait dos à l'entrée, appuyée contre le dossier de sa chaise, le regard portant loin. Comme quelques jours auparavant, elle se mit à dénombrer les secondes qui les séparaient. Les lourdes semelles retentirent sur le plancher en se rapprochant de sa table. De nombreux curieux suivaient l'avancée du mystérieux individu, mais pas Mélisandre, qui avait déjà jeté sa capitulation en pâture à l'inéluctable.
Le pas du grand mâle était mesuré. Il savait où il allait, et s'y rendait avec l'assurance d'un chasseur parvenu au bout de sa traque. A l'évidence, il avait su d'emblée où chercher. Elle ne décelait pas d'impatience dans sa démarche. Il était seul et serein. Signe qu'il savait parfaitement où et quand débusquer son gibier. Un sourire fleurit sur le visage de la brunette pour saluer son arrivée. Elle l'invita à s'asseoir, mais il avait déjà saisit le siège pour se l'approprier.
Elle se remit à pianoter sur la table, tout en le dévisageant, elle aussi, attendant qu'il engage la conversation.

" Me mettre des gens à dos ? "

Mélisandre détourna un instant le regard vers la masse gémissante, étendue par terre. Des deux chopes de bière qu'il tenait en l'abordant, une seule ne s'était pas renversée. Il semblerait que, dans sa chute, il a eu la curieuse présence d'esprit d'abandonner l'une d'elles sur le coin de la table. La donzelle referma les doigts sur la rescapée et la fit glisser vers son invité.

" Pas depuis la dernière fois que vous avez grimpé dessus. "

Un petit sarcasme pour la route. C'était gratuit. Maintenant qu'elle se retrouvait sous le feu du regard orangé, elle avait diablement envie de le défier. Sûrement pour démontrer à lui comme à elle-même qu'aucune chevauchée ne serait en mesure de dompter son tempérament. 
Elle fit signe au garçon de table qui s'avança pour prendre commande.

" Un verre de lait. Et s'il est encore bouillant un autre de tes clients en pâtira. Je le veux tiède. "

Elle en revint rapidement au démon, laissant au serveur le soin de traîner le soiffard par les épaules hors de la salle. Elle l'entendit pester tout bas mais ne releva pas, toute absorbée qu'elle était par la contemplation de son voisin. Doucement, le cordon de sa capuche se défit sous l'agilité de ses doigts, et glissa en arrière, laissant ses traits s'ébaucher au-dessus de la flamme vacillante d'une bougie. Ses prunelles scintillaient, à la manière d'un fauve qui convoitait quelque chose. Elle arborait toujours la balafre qu'il lui avait fait en travers du minois. L'estafilade avait déjà bien cicatrisé, et barrait discrètement la partie gauche de sa frimousse, de l'arcade à la joue en lui conférant un petit air revêche. La belle avait du employer ces quatre derniers jours à des affaires bien pressantes pour que des cernes si prononcées apparaissent sous son regard. 

" J'ai deux questions pour vous, Connor, " lâcha-t-elle, audacieuse.

Avec une nonchalance toute assumée, la féline s'étira sur sa chaise, faisant craquer l'articulation de sa nuque et de ses épaules. Elle semblait fourbue.

" Comment m'avez-vous retrouvée, et qu'est-ce que vous êtes venu chercher, exactement ? Au vu de notre dernier tête à tête, il me semblait pourtant clair que je ne voulais plus avoir affaire à vous. "

La fugitive adressa un signe de tête expéditif au garçon qui revint apporter la commande. Elle entoura son verre d'une main assurée, jaugeant la température. Tiède.
Une ruse narquoise crépitait au fond de son regard tandis qu'elle examinait son interlocuteur.   

" Je vous accorde mon mépris, en ce qui me concerne. Bientôt doublé de mon indifférence, si vous êtes incapable d'apporter une réponse satisfaisante à mes questions. "

L'Indocile, fidèle à elle-même, paraissait se moquer des répercussions de son comportement, lequel s'annonçait résolument souverain. Mettre à rude épreuve la patience de Stephen était une de ses activités favorites du moment. Du reste, elle n'était pas l'esclave de ses volontés, et comptait bien le lui prouver. Il risquait d'être foutrement déçu, s'il escomptait réclamer le dévouement servile de la diablesse. Elle préférait mettre les choses au clair avant d'aller plus loin.
Elle leva le verre jusqu'à ses lèvres et sirota sa boisson, sans quitter des yeux le beau diable. 
« Modifié: mercredi 20 novembre 2013, 13:00:49 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 24 vendredi 08 novembre 2013, 23:13:21

La démone pencha la tête de côté, circonspecte, quittant un moment le regard de son invité pour scruter le contenu de sa gibecière. Ses prunelles se rétrécirent, signe de sa défiance, au vu de son contenu. Le cuir crissa souplement lorsqu'il enfila les gants, avec un soin tout étudié. Ils moulaient admirablement chacune de ses phalanges. Quand les avait-il choisis ? Après sa fugue ? Belle paire, Mister Connor. Pour sa part Mélisandre manipulait son verre, affectant un air détaché.

" Il faudra que vous me disiez quel est votre genre de femme, au juste, que je puisse m'appliquer à ne pas y ressembler. "

L'impudente décocha l'ombre d'un sourire, derrière lequel elle maquilla les prémisses de son trouble. Le Grand Duc s'était forgé un masque impénétrable, parfaitement indéchiffrable, lisse et abscons. Il était en train de se composer un personnage. Un personnage hermétique au sien, étanche aux émotions. Car les émotions poussaient à la faute, et cette fois, il ne voulait en commettre aucune. Son intention était claire : il ne lui laisserait pas avoir de prise sur lui. Cette nouvelle stratégie piqua au vif la curiosité de la féline. Toutefois, en considérant à nouveau ses paroles et le manège de ses mains, elle dû bien reconnaître que sa curiosité s'avérait métissée d'une certaine réserve, prudente. Elle n'aima pas non plus la manière dont il dédaigna sa chope. Il se méfiait d'elle, et calculait ses manœuvres. 
La réponse, à sa première question, la laissa sur sa faim. Sa moue réticente laissait clairement transparaître qu'elle n'était pas convaincue. Elle avait pris des précautions. Un chat ne se fait pas aussi facilement prendre en filature. Du reste... si elle s'était fait surveiller durant tout ce temps, alors, il faudrait envisager la possibilité que Stephen soit au courant de ses manigances. Auquel cas...

La belle pourlécha doucement ses lèvres, songeuse. Elle l'aurait imaginé fou de rage, dans un pareil cas de figure. Ou bien, justement, la rage aurait pu faire place à un sentiment beaucoup plus insidieux, la haine, laquelle aurait pu justifier l'attitude du beau brun, là, maintenant, tandis qu'ils se jaugeaient, et qu'il demeurait froid. Elle l'évalua, de longues secondes, tout en réprimant un frisson. Elle ne parvenait pas à le lire. C'était déstabilisant. Et effrayant.
Elle baissa les yeux sur son verre, l'esprit vagabond, noyant ses réflexions dans la contemplation du lait, immobile et figé, comme l'expression de son visage. Fuir serait inutile.

" Mh mh. Ce qui veut dire, en d'autres termes, que plus personne n'est en mesure de prouver ou de justifier votre acquisition, ce jour là. Vous avez éliminé tous les témoins de l'échange, et il n'existe aucune preuve tangible. Je ne suis donc officiellement pas votre propriété. C'est brillant. Merci. "

Cette fois, elle opta pour le petit sourire persifleur en guise de façade. Pourtant, elle n'en menait pas large. Que voulait-il lui faire comprendre, exactement ? Seulement fanfaronner ? L'intimider ? Elle mettait le doigt sur la faille de sa démarche cependant, espérant lui soutirer une réaction.
Il prit une lampée de sa commande, désinvolte. Le cuir accompagnait ses mains, qui se crispaient puis s'étiraient en émettant un son caractéristique, faisant tiquer l'Indocile. La menace était toute calculée. Il avait décidé de la faire planer sur leur échange, tacite, embusquée au creux de ses paumes, depuis le début. Il voulait qu'elle l'appréhende en la prenant dans sa ligne de compte. Son stratagème était simple, mais efficace. Mélisandre pour sa part n'était pas une idiote. Il était venu revendiquer ce qui, selon lui, lui revenait de droit. Et il s'y prenait de la plus sournoise des façons.
La diablesse eut un petit hochement de tête entendu, passant la langue sur la rangée de ses incisives. Le message du beau diable était passé. Une partie d'elle-même était fière de le lui avoir inspiré, tandis qu'une autre se débattait, aux prises avec la voix de sa raison : elle devait abdiquer dans l'instant, si elle ne voulait pas définitivement perdre le contrôle de la situation. En clair, les petites manœuvres du fourbe influaient directement sur le comportement de la donzelle, laquelle n'en avait que trop conscience. Elle se mordit férocement la lèvre, comme il ne prenait même plus la peine de grimer ses intentions. Son bas-ventre se crispa. En gros, il lui proposait nonchalamment l'humiliation publique ou la reddition. L'enfoiré lui fit sciemment opter pour la seconde option.

La sulfureuse démone avala son lait d'une traite, avant de frapper le verre sur la table, de méchante humeur. Sans un mot, elle se leva et sortit, escortée de son insupportable petit seigneur. Le froid nocturne l'agressa aussitôt, pas assez néanmoins pour refroidir la brûlure de son exaspération. Elle s'emmitoufla à l'intérieur de sa cape. Quelques enjambées suffirent pour atteindre l'étable, rustique mais réchauffée par la présence des bestiaux. Une collection de chandelles éclairaient les cloisons en placardant les ombres vacillantes des cochons et des bœufs sur le lambris.   

" Fermez les portes, derrière, on gèle, " lança-t-elle en reniflant, les joues glacées et roses.

Elle s'était déjà détournée de lui pour approcher de la stalle, ou une belle jument grise fourrageait dans le foin. Elle l'avait louée pour la nuit, soucieuse d'offrir un peu de confort à sa monture alors que les températures à l'extérieur avoisinaient zéro. Des chevalets et de lourds tréteaux de bois servaient à soutenir le matériel de labours et occupaient la plupart de l'espace.
Mélisandre s'accouda au box, ses prunelles sombres rivées sur la pouliche. Il faudrait qu'elle lui trouve un nom. Passant négligemment la main dans ses cheveux pour les discipliner, après avoir enlevé sa capuche, elle prit la parole, faisant dos à son interlocuteur :

" Qu'ai-je en échange, si je vous suis jusqu'à Nexus ? Je ne veux pas devenir une esclave. "

Pas même la vôtre.
L'effrontée pivota, de façon à toiser le séduisant mâle, donnant l'illusion d'une assurance inébranlable.

" Levez la main sur moi et vous me fortifierez dans mes convictions, " acheva-t-elle, farouche, tandis que son regard dérivait inexorablement sur ses mains, gantées. 
« Modifié: samedi 16 novembre 2013, 17:49:23 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 25 samedi 09 novembre 2013, 18:05:39

Mélisandre évalua le moelleux de l'écharpe, jetée en travers de ses épaules. Elle l'effleura sur la longueur, du bout des doigts, estimant sa valeur. Ecailles de dragon. Elle même n'était que chichement vêtue d'un corset de cuir et d'un pantalon de toile, avec des bottes lacées qui remontaient jusqu'au dessous du genoux. Une cape ample parachevait le tout, censée garantir son anonymat, qui n'avait d'ailleurs plus vraiment lieu d'être, maintenant que son petit seigneur l'avait retrouvée. La jeune femme savait apprécier le raffinement du luxe à sa juste valeur. Elle prisait le faste, l'éclat splendide de l'apparat, et se complaisait d'habitude à habiller ses courbes d'étoffes somptueuses, rivalisant de superbe et d'ostentation. D'ordinaire, elle exaltait sa féminité pour être ce fruit défendu, convoité et admiré, désiré, sans pour autant se laisser cueillir.   
Elle caressa l'écharpe, inestimable, d'un geste nostalgique, avant de lever les yeux sur l'infernal. Il tâtait sa barbe d'une main gantée.

" Vous seriez surpris de savoir ce que je peux faire ou ne pas faire à Ashnard, " répliqua-t-elle d'un ton de défi.

Elle s'écarta de la stalle, venant se poster au milieu de la petite allée, tout en conservant une distance raisonnable avec le grand mâle. Elle donnait l'impression d'être pleine de hardiesse, dressée face à lui comme l'irréductible petit bout de femme qu'elle était. Il ne s'était pas encore hasardé à se rapprocher d'elle. Ce détail fit éclore un sourire intérieur en elle. Le lion se méfiait de la lionne, et il se montrait prudent, quand bien même que sa force surpasse de loin la sienne. Le contraire eut été une erreur navrante.   
L'Indocile redressa doucement le menton, pétrie de fierté, alors que ses iris se rétrécissaient en reconnaissant la tonalité du cuir, moulant son poing. Elle aurait voulu paraître plus intimidante. Au moins autant que Stephen. Mais force était de constater qu'elle ne disposait pas des mêmes arguments. Qu'importe. Elle ne reculerait pas. La remarque du beau diable lui soutira un sourcillement brocardeur.

" Vous êtes bien présomptueux, pour pouvoir prétendre être ce mâle. " 

La diablesse sursauta en entendant la cloison trembler sous sa main. La pression venait de monter d'un cran. Elle ferma les yeux, pour contenir son trouble, inspirant discrètement. La grise avait relevé la tête dans son box, et tournait en rond, nerveuse. Elle refusa de les rouvrir. De toute manière, la brunette devinait sa présence. Elle sentait qu'il se rapprochait, à pas de loup. Fuir n'était pas envisageable. Elle pouvait affronter. Ou rendre les armes. Inconsciemment, et toujours sans voir Stephen, la belle humecta ses lèvres en même temps que lui, bercée par les paroles, traîtresses, lourdes de promesses charnelles. Sa dernière phrase lui fit l'effet d'un petit électrochoc cependant.
Mélisandre rouvrit brutalement les yeux, les pupilles dilatées comme une chatte à l'affût, excitée par un quelconque appât. Elle annihila la distance qui les séparait encore et présenta son visage ombrageux au Grand Duc, tandis que son cœur palpitait sur un rythme effréné, dans sa poitrine. Elle récupéra l'écharpe pour la lui passer doucement autour du cou, afin de s'en servir comme d'un collier, qu'elle tira sèchement vers le bas, à sa hauteur, pour murmurer : 

" Mettez-moi des liens, et je promets de vous étrangler avec, jusqu'à ce vous n'ayez plus qu'un seul choix : les rompre. "

Sans relâcher sa prise, elle dégaina un couteau, jusque-là logé contre sa hanche. La lame était émoussée. Elle le présenta au démon supérieur par le manche, appuyé d'un regard sombre.

" Prenez-le, je ne veux pas être tentée de l'utiliser contre vous," se contenta-t-elle de dire, avant de laisser l'écharpe lui glisser entre les doigts, dénouant son emprise.

Elle déglutit, en douce. C'était la première fois, en quatre jours, qu'elle respirait son parfum. Sans céder aux exigences de ses instincts qui lui hurlaient de battre en retraite, Mélisandre poursuivit :

" J'accepte de vous suivre jusqu'à Nexus. J'emmène ma jument, avec moi. Mais si l'audace vous prend de me toucher sans que je ne vous y ai expressément invité, je vous ferais goûter à un enfer que vous n'avez jamais encore connu auparavant. Le mien. Que je vous infligerais. Vu ? "

Elle ponctua ses dernières imprécations d'un index véhément, pressé contre le torse musculeux de son interlocuteur, les yeux plissés.
« Modifié: mercredi 20 novembre 2013, 19:06:15 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 26 mardi 12 novembre 2013, 01:59:52

Stephen avait probablement dû faire appel à toute la force de sa volonté pour tempérer l'intensité de sa colère. Il emprisonna sèchement le poignet de l'impudente, en faisant naître un élancement désagréable dans son articulation. Oh oui, elle percevait la ferveur sa rage, et si elle plongeait son regard dans le sien avec tant d'intrépidité, c'était bien pour la traquer dans les moindres recoins de sa conscience.

" Je n'ai pas peur... " contesta-t-elle en approchant son visage du sien, tandis que lui tentait d'édifier les bases de son autorité, à travers de vaines paroles.

Comme s'il savait par avance que les mots ne guériraient pas la belle de sa propension à le défier, il la prit de court en la courbant sur l'un des chevalets. Brutalement pliée en avant sur le support de bois, Mélisandre mit quelques secondes à retrouver son souffle. Ses mains cherchèrent instinctivement un appui pour se redresser, mais l'emprise du démon était bien trop ferme. Même pour un membre de la caste infernale, sa force demeurait phénoménale. Elle ne parvint qu'à émettre un grondement sourd en guise de protestation, alors que son ventre compressé épousait la courbure raide du lourd tréteau. Son intuition lui fit deviner les intentions du puissant mâle avant même que ce dernier ne glisse les doigts sous les coutures de son pantalon.

" HEY ! grogna la diablesse en lui jetant un regard massacrant. Connor, je vous interdis de seulement l'envisager ! NON ! "

Serrer les cuisses ne l'empêcha pas davantage d'exhiber le galbe incomparable de sa croupe. Plutôt que de s'étouffer en invectives indignées, consciente que ça n'arrangerait rien à la situation, la démone leva les yeux au ciel, excédée par l'attitude du beau diable. Il lui restait encore le fin tissu de sa lingerie, au moins. Une simple culotte de coton. Elle se prit à remercier le ciel pour avoir pensé à en enfiler une, au matin. Mélisandre jura en douce en l'entendant énoncer la sentence, gigotant malgré elle pour tenter d'échapper à la pression impitoyable de sa main, contre son dos. Un frisson la secoua, provoqué à la fois par le verdict et la caresse qu'elle sentit le long de son échine.     
 
" Ca vous amuse, peut-être ? Je ne suis plus une vulgaire gamine qu'on punit en lui administrant une fessée, " lâcha-t-elle, acerbe, tandis que son regard s'assombrissait.

Elle rangea sèchement une mèche derrière son oreille. Elle n'avait qu'une hâte : que la leçon prenne fin au plus vite. Aussi se contraignit-elle à apprivoiser la perspective d'être réprimandée par la sévérité de ses mains. Elle n'avait aucun moyen d'y mettre un terme. Au moins pouvait-elle espérer écourter la correction en demeurant stoïque. Sa nervosité grandissait, cependant. La première claque ne semblait pas décidée à survenir. Un fourmillement torride, au creux de son ventre, l'indisposait. D'abord insoupçonnable, la sensation s'intensifiait, au fil des secondes. C'est alors qu'un claquement sec retentit, la faisant se figer -même le flux du temps avait paru se suspendre, le temps qu'elle interprète ce qui venait de se dérouler : Stephen avait ôté sa ceinture, et l'extrémité de celle-ci l'avait titillée. Cette fois, l'Indocile pâlit. Elle ne se hasarda pas à lorgner la menace qui planait, juste derrière. Ses doigts agrippèrent le rebord du chevalet, et ses lèvres se pincèrent. Son bourreau crut bon d'éprouver sa ténacité en faisant courir la lanière de cuir sur son cul. La bouche de Mélisandre devint sèche et le fil de ses pensées s'embrouilla.       

" Non, " riposta-t-elle simplement.

Tous ses muscles se raidirent. En considérant la force herculéenne que son petit seigneur était capable de déployer, il tenait là l'opportunité de lui faire très mal. Mais l'effrontée s'obstinait. Allons bon, il n'a même pas encore commencé, tu ne vas pas déjà céder ?! La ceinture quitta les rondeurs de sa croupe et elle vit l'ombre de son bras se lever, au-dessus d'elle, menaçante et offensive. Elle encaissa en sursautant, mais sans lâcher le moindre son. Sa fierté le lui interdisait. Il n'avait pas frappé si fort que ça. En fait, au vu de ce qu'il pouvait faire, il s'était même montré plutôt indulgent. Néanmoins le foyer de la douleur était bel et bien présent, sur ses fesses, et elle ne doutait pas qu'une empreinte rouge et cuisante s'y épanouissait désormais.

" NON ! " répéta-t-elle en écho, dents serrées.

Hmf. Cette fois un glapissement avait failli lui échapper. Elle s'était empressée de le ravaler avant qu'il n'éclose, au bord de ses lèvres. Ses poings s'étaient serrés plus forts, sur le bois, au point d'en faire blanchir ses phalanges. La secousse de l'impact s'était répercutée jusqu'entre ses cuisses, et une délicieuse vibration avait fait se crisper son bas-ventre. Mélisandre redressa la tête en déglutissant. Elle se cambra, pantelante, en sentant l'implacable main s'insinuer entre ses jambes, pourtant fermées. Le fond de sa culotte était tapissé de mouille. La caresse du cuir n'apaisait pas la brûlure de son cul. Elle la devinait, plus qu'elle n'en jouissait, à travers le coton de sa lingerie.
Il l'humiliait encore. La diablesse banda chacun de ses muscles pour absorber la souffrance de la troisième volée, laquelle se propagea malgré tout, tout en lui soutirant le début d'un gémissement.

" mphf..-..a..h.. "

Son cœur s'affolait. Comme ses sens.

" ARRETEZ! " réclama-t-elle d'une voix rauque, où vibrait une rage à peine contenue. 
« Modifié: mardi 12 novembre 2013, 03:34:55 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 27 vendredi 15 novembre 2013, 22:39:53

Pas de l'humiliation ? Alors pourquoi était-elle si vibrante de colère ? La belle se focalisa sur la vision de ses poings fermés sur la terrible sensation de sa fragile impuissance. Elle se sentait désarmée et dégradée. Le goût de son amertume se dulcifia néanmoins au contact réconfortant du revers de sa main sur l'irritation de ses fesses. Mélisandre frémit, passant la langue sur la sécheresse de ses lèvres. Il avait une voix douce, lorsqu'il n'était pas en colère. Mais le contenu de ses paroles l'était beaucoup moins.

" Connor, s'il-vous-plaît... " prononça-t-elle malgré la crispation de ses maxillaires. 

Il s'agissait moins d'une supplication que d'une réclamation. Vaine de toute évidence, car de nouveau, la ceinture siffla, et la féline contint encore la complainte de sa peine. Son corps s'était rigidifié, tendu sous la menace du cuir. Elle lui jeta une œillade sombre. Qu'attendait-il d'elle ? Il l'effleura, puis ses doigts s'égarèrent vers des latitudes plus tropicales. Chaudes et moites. Elle ferma les yeux. Peut-être pour échapper à cet instant absurde et ridicule où son corps clamait haut et fort sa traîtrise. 

" Je ne crierai pas. "

Elle s'était obligée à le dire d'une voix égale. Comme si tout ce manège ne l'atteignait pas, et qu'il s'agissait d'une assertion. Ses prunelles noires le dévisageaient par-dessus son épaule, tandis qu'il la maintenait toujours cambrée sur le chevalet. Voir la sangle quitter sa paume fut un vrai soulagement -indécelable sur ses traits cependant. Ses pupilles se dilatèrent, fascinées qu'elles étaient par le geste de ses dents, pinçant le cuir du gant pour progressivement dénuder sa main. Mais son hypnose prit brutalement fin lorsque qu'il claqua sèchement des doigts. Ses membres devinrent aussitôt aussi lourds et encombrants qu'un fardeau de plusieurs tonnes, lestés par la magie du démon, dont les pouvoirs vinrent à bout de sa résistance, dans un mouvement aussi enfantin et futile qu'un claquement de doigt . Incapable de bouger, la jeune femme demeura voûtée en avant, les jambes légèrement écartées, complètement à la merci de l'homme. Chose qui la révulsait. Son petit seigneur se trouvait au sommet de la hiérarchie infernale et il jouissait du fait qu'elle se trouve au bas de l'échelle.

" Lâche, " prononça-t-elle sans chercher à diminuer le fiel de son mépris.

Pourtant il n'y avait pas de règles qui régissaient leur petit jeu. Mais elle le honnissait et il fallait qu'il le sache. Elle le ne le lâcha pas du regard, supportant la force de son dédain même quand sa culotte glissa sur ses chevilles. Son front se plissa et sa bouche se tordit en sentant ses phalanges s'aventurer entre ses cuisses. Elle les macula de mouille. La honte ne pouvait toutefois pas supplanter son besoin impérieux de révolte. Surtout à l'écoute de ses dires.

" La petite chienne a tenu vos petites couilles en laisse, " crût-elle bon de rappeler.

Mélisandre le vit brutalement disparaître entre ses jambes, et un frisson enfiévré la parcouru.

" Aaa..a.a.h... "

Elle sentit son souffle, avant sa langue. Son dos se creusa en dessinant une délicieuse courbe concave, mettant en valeur sa croupe, honorée de quelques belles marques rouges. Une salve de cyprine goutta de ses lèvres intimes, gorgés d'un désir luisant. Stephen la récolta, avec sa bouche. La diablesse rejeta alors la tête en arrière pour respirer plus fort, visitée par des soubresauts incompressibles, tandis qu'il la lapait avec l'avidité passionnée d'un amant. 

" Oo..oh... Mmmh... ! "

Un soupir brûlant quitta ses lèvres entrouvertes. Sa petite fleur secrète s'ouvrait en exposant son délicat pistil. Ses corolles s'évasèrent sous les coups de langue, réclamant l'orgasme. Les jambes de Mélisandre tremblaient doucement. Elle allait venir. Il n'y avait pas d'autres alternatives à ce traitement divin. La démone ne parvint pas à réprimer l'ondoiement de son corps apprivoisé, qui encourageait et accompagnait ses lampées. Il fallait qu'il l'achève, qu'il amène son plaisir à ce paroxysme éprouvant et ultime qu'était la jouissance, qu'il continue à déguster l'humidité torride de sa petite chatte, jusqu'à ce qu'elle propulse en elle un séisme extatique, et sans retour. Il fallait qu'il la fasse jouir ! MAINTENANT !

" Mm-.aaah... mm.. m. mmm... "

Les portes de la jouissance ne s'ouvrirent pas cependant. Condamnée à camper devant, la fébrile créature lança un regard éperdu à Stephen, lequel avait quitté son poste, sans lui accorder le moindre orgasme. Un baiser et le pincement de ses dents sur son cul ne suffirent pas à atténuer l'intensité de sa frustration. Ils y contribuèrent plutôt. Son sexe ruisselait. Elle avait chaud. Son cœur battait la chamade. BON SANG. Le regarde de l'Indocile flamboyait. Il la gratifia d'une petite claque, sur la croupe, et elle grogna. Elle accueillit toutefois ses caresses en continuant à onduler doucement sous sa main, frémissante. Comprenant parfaitement où il voulait en venir désormais, Mélisandre plia les bras pour laisser reposer sa tête contre le tréteau, le visage tourné vers son persécuteur. Elle l'épiait, à travers l'enchevêtrement inextricable de sa crinière, tout en rassemblant ses esprits, intimant à son corps et à ses sens excités un retour au calme, s'immobilisant bientôt sous ses cajoleries. Elle pondérait ses instincts et étouffait l'incendie de son désir, même si les picotements de son cul puni et le grouillement incandescent dans son ventre ne semblaient pas vouloir s'apaiser. L'exercice s'avérait pénible. Mais sa volonté l'y aida. Elle ne lui concéderait pas la victoire.

" C'est inutile. Je ne dirai rien de tel. En revanche, je promets d'être sage durant notre voyage jusqu'à Nexus, si vous me libérez dès à présent. "

L'Indocile se lécha à nouveau les lèvres. Son regard était pénétrant, et crépitait toujours.
« Modifié: samedi 16 novembre 2013, 01:32:38 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 28 samedi 16 novembre 2013, 17:40:18

Oh oui, elle percevait l'aura puissante et dominatrice de Stephen. Elle pesait sur elle, inquiétante et troublante, comme le linceul où devait reposer sa rédemption. Une rédemption d'esclave à maître. Mais il y avait, au-delà du simple vœux de domination, l'empreinte d'une tendresse assumée mais sévère, propre à l'homme qui chérit et honore son rôle de figure d'autorité. Stephen ne cherchait plus à la briser. Seulement à l'apprivoiser, de la manière la plus appropriée, et la plus avisée. Toutefois l'Indocile ne semblait toujours pas disposée à l'être, et à l'exemple d'un petit fauve sauvage, rechignait à ne serait-ce qu'admettre qu'elle était à sa place, là, entre ses mains, à la portée de sa tutelle et de son éducation rigoureuse.
Vilaine jeune fille ?

" Je le serai encore ! " grogna-t-elle, impulsive, en une réaction de révolte épidermique, qui prévalait manifestement sur son bon sens.

Car ce n'était assurément pas ainsi qu'elle résolverait la situation, ni qu'elle convaincrait Connor d'être indulgent, avec son petit cul, ou de mettre un terme à la correction. Elle se sentait quand même assez hardie pour le provoquer encore. Sa frustration contribuait à la rendre irascible. 
La belle se mordit férocement la lèvre tout en prenant une légère inspiration, émoustillée. Le beau diable pressait son érection contre son entrejambe, imbibant généreusement l'étoffe de son pantalon de cyprine. La croupe de la diablesse se redressa admirablement, comme son dos se creusait, pour frotter instinctivement sa petite chatte contre la protubérance brûlante de sa verge, prisonnière des vêtements. Comment faire autrement et négliger la tentation ? Son corps était trop éprouvé par les prémisses de sa jouissance injustement refoulée et son esprit trop grisé pour la combattre. Si seulement elle n'était pas si fière, si pétrie de vanité, si farouche, elle pourrait... -

" Aaaah..-... "

Mélisandre gémit. Malgré elle. Malgré la force de ses convictions. Il avait fermement empoigné sa crinière, et elle s'était cambrée davantage, tout en dardant l'abîme de ses prunelles dans les siennes. D'abord elle avait senti sa main, contre sa hanche, possessive et virile, avant de vibrer, tout contre l'extrémité de son chibre, qui venait d'entamer une poussée, entre ses chairs, ivres de désir, l'emplissant d'espoir. Soulage-moi ! Tout en elle rugissait son envie d'être comblée à présent. De sa peau, hérissée de frissons enflammés, aux tremblements de ses membres, et de l'ondulation sensuelle de son bassin. La démone le dévorait d'un regard ardent, teinté de bravade, qui réclamait qu'il la prenne, sans attendre, de toute la longueur de son mandrin, et qu'il force l'entrée de ses lèvres pour revendiquer l'orgasme qui languissait à l'intérieur d'elle-même. A la place de quoi, il se retira, pour laisser place à une cruelle désillusion. Elle le suivit des yeux, porteurs explicites de son blâme, sans prononcer une seule parole. Sa frustration était à la mesure de son amertume, si virulents qu'ils la bâillonnaient, et la contraignaient à un silence des plus évocateurs.   

L'impudente frémit au contact de ses doigts. Maigre consolation, laquelle n'en était pas vraiment une, d'ailleurs, car elle s'apparentait davantage à une prolongation de son petit jeu, pervers et diabolique. La poigne de Stephen asservit son cou, étouffant ses velléités de rébellion, asseyant de manière suggestive son ascendance, sur elle et son petit corps tourmenté. Mélisandre n'opposa pas de résistance, assaillie par des vagues torrides d'un plaisir ineffable, comme l'expertise de son doigté assiégeait l'embonpoint de son petit bouton d'amour, gonflé de bien-être. Mais elle n'était pas dupe, et si elle se faisait gémissante, et gigoteuse, elle savait qu'il ne lui permettrait pas de jouir. Parce que tu es une vilaine fille. 

Plutôt que de braquer sa déception sur son membre turgescent, fièrement pointé vers elle, l'Indocile continua à dévisager Stephen, avec toute l'outrecuidance possible dans un tel contexte. Encore une fois, et sans surprise -mais toujours avec regret, il l'abandonna aux portes du septième ciel. Elle se sentie aussi lésée que la première fois. Il dû surement le lire sur son visage, car il la consola d'un long baiser, lascif et doux, qui soutira un frisson enfiévré à la jeune femme et se répercuta jusqu'entre ses cuisses. Elle offrit sa joue, à la caresse de sa main, d'une façon trop spontanée pour que ce soit clairement volontaire. Et ce geste lui délia la langue :

" Mmmh... Je m'en contente et m'en accommode à merveille, " lança-t-elle, le souffle légèrement court, avec une désinvolture étudiée, tout en s'empressant de se redresser, une fois affranchie de l'emprise de son sortilège.

Hélas la belle ne mentait pas toujours avec la même habilité et cette fois, le mensonge était grossier. Facile à déceler. Il suffisait d'inspirer et de renifler le parfum capiteux de sa frustration, pour mesurer l'étendue de sa contrariété.
La jeune effrontée passa la main sur son douloureux fessier, et sans oser y risquer un regard, remonta vivement sa culotte et son pantalon, froissés sur ses chevilles, tout en affichant un air de circonstance, relativement renfrogné. Le tissu adhérait à ses cuisses halitueuses d'une manière tout à fait désagréable, mais elle n'émit aucune plainte, se contentant de contourner son petit seigneur pour rentrer dans la stalle de sa jument. Elle rafla bride et selle, et se dépêcha de la préparer, avant de glisser son pied dans l'étrier et de monter dessus. Comme à son habitude, la grisette renâcla un instant, puis céda finalement aux ordres de sa cavalière. Cette dernière accompagna le pas de sa monture avec son bassin, s'arrêtant devant Stephen pour le toiser de haut. Il y avait, dans la manière de monter de la belle, quelque chose qui n'était pas naturel cependant. Au lieu d'être fluides et réguliers, ses déhanchés semblaient raides. Les frottements de la selle sur son périnée lui soutiraient des trépidations incontrôlables. En fait, à chaque fois que son canasson se mettait en branle, le mouvement de balancier stimulait insidieusement sa petite chatte. Mélisandre se mordilla la lèvre et crispa sa main sur son bas-ventre, tout en s'efforçant d'avoir une allure naturelle.   

" Et bien ? Où est votre cheval ? " questionna-t-elle, hautaine.
« Modifié: mercredi 20 novembre 2013, 19:06:49 par Mélisandre Cairn »

Mélisandre Cairn

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Re : Outrage et jouissance [Steph']

Réponse 29 mercredi 20 novembre 2013, 00:45:46

Une pensée réconfortait en effet l'Indocile, car si elle se voyait ainsi privée du délice sensuel de la jouissance, son admirable amant s'en trouvait également dépossédé. Mélisandre le dépassa sans daigner lui accorder un regard. Cependant sa main frôla celle de son petit seigneur, occupée à entretenir son érection. La féline perçut l'incandescence de son désir, à travers l'étoffe et la chair, si bien qu'un léger spasme tourmenta à nouveau l'écrin intime de son sexe. Se doutait-il seulement, qu'à cet instant, ses chastes résolutions ne tenaient qu'à un fil ?

" Oui, je mens, admit-elle doucement, tandis qu'une flamme concupiscente embrasait encore le fond de ses prunelles. Et maintenant que vous le savez, j'espère sincèrement que vous y penserez tout le trajet durant. "

La belle s'était ensuite concentrée sur la tâche simple et rébarbative de panser et seller sa jument, afin de distraire à la fois son corps et son esprit. En s'approchant du Duc, montée sur sa grise, elle l'avait longuement jaugé. Sa volonté opiniâtre s'était forgée au cœur d'un matériau trop solide pour se tordre sous l'influence de ses petites insinuations grivoises, même si par ailleurs, elle devait faire preuve d'une retenue exemplaire pour ne pas laisser transparaître son trouble. 

" J'ai dit que je serai sage, Connor. Pas que j'allais biberonner votre verge. "

Elle lui adressa un simple sourire, discrètement effacé par la lancinante sensation de ses fesses colorées, frottant contre la toile de son pantalon. Le beau diable aurait pu se montrer bien plus rude dans le châtiment administré. Mais il l'avait relativement épargnée, et ça, elle le prenait dans sa ligne de compte. Aussi n'émit-elle qu'un bref soupir lorsqu'il enfourcha à son tour son cheval. Ce dernier s'ébroua sèchement, raclant la terre battue de l'étable d'un antérieur agacé. Sa cavalière contint sa nervosité, ferme dans ses mains et la pression de ses jambes. La route va être longue.

Son épiderme frémit en reconnaissait le contact de Stephen, contre les rênes, et le dos de sa main. La démone inspira. Il cherchait constamment le contrôle. Ce contrôle qu'elle rechignait tant à lui remettre. Quand est-ce qu'il consentirait à la laisser partir ? Avait-il au moins envisagé la chose ? Elle percevait sa présence, masculine et autoritaire, derrière elle. Elle aurait pu s'avérer réconfortante, si Mélisandre n'avait pas été si intimement convaincue que le nobliau lui réservait quelques mauvaises surprises encore. Cette pensée lui soutira un sourire fugitif. A vrai dire la diablesse n'était pas en reste non plus. Leur bras de fer était loin d'être terminé. Néanmoins elle tiendrait parole, et les deux infernaux chevaucheraient de concert jusqu'à Nexus.

" Mmmh... "

Le baiser abandonné sur son cou électrisa l'Indocile, laquelle perçut un fourmillement caractéristique sur sa peau, qu'elle confondit pourtant avec les frissons de son émoi, irrépressibles. Ses talons heurtèrent les flancs de la pouliche avec empressement. Se penchant en avant, la belle ouvrit les portes, et la petite troupe fut accueillie par une bise glaciale, à l'extérieur. Inconsciemment, le dos de la jeune femme épousa la musculature de Stephen pour y rechercher un peu de chaleur. Le duo s'enfonça ensuite dans la nuit Ashnardienne, qui les engloutis, laissant derrière eux l'outrage d'une jouissance à peine consommée, toujours suspendue à l'orgueil des deux fauves.
« Modifié: mercredi 20 novembre 2013, 12:30:08 par Mélisandre Cairn »


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