Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Brighid

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31 décembre 2008, Seattle.

Brighid se passa la langue sur ses lèvres andrinoples. Son sourire avait quelque chose d'effrayant, de déplaisant. Mais personne ne la voyait, de toute manière. Qui aurait regardé par sa fenêtre en ce soir de nouvel an, mm ? Qui se serait demandé ce que faisait une grande jeune femme brune armée de poings américains en pleine rue ? Personne ne voulait voir ce qui se cachait dans la sombre nuit. On préférait se dire que tout était beau, que la vie était superbe, gaie, pleine de joie, et que personne ne voulait vous faire de mal. Non, personne ne vous veut de mal...Tant de bêtise. Ces humains étaient tous plus naïfs les uns que les autres, voilà ce qu'elle en pensait.
   Elle passa un doigt sur une porte fermée, poussant avec un léger mouvement. Elle avait traversé la rue de ce quartier mal famé, pour se mettre devant cette porte qui l'intéressait. Pourquoi celle-là ? Pourquoi eux ? C'était sans doute ce qu'allaient se demander la famille, les parents en essayant de sauver leurs bambins, les bambins en pleurant. Tous se demanderaient pourquoi c'était tombé sur eux. Mais même Brighid n'en avait aucune idée. Cette porte lui plaisait. Elle ferma ses yeux. Elle caressait du bout des doigts le bois de la porte, ses mains gantées de mitaines noires virent s'arrêter sur la poignée en fer. Elle y posa toute sa paume, ses grands yeux se rouvrirent, jetèrent un regard provocateur à cette barrière de bois, cette infime petite protection qu'ils croyaient importante, qu'ils croyaient utile. Mais contre un tel danger, rien n'était utile. Pauvres agneaux immatures, pauvres adultes totalement bêtes. Petites choses naïves, petits corps inoffensifs. Le froid venait grignoter la peau de Brighid, posant des suçons glacés sur son cou, brulant ses pommettes nues. Elle ferma de nouveau ses yeux, et disparut du pas de la porte.

"-Paaaapaaaa ! Il est bientôt minuit !" La jolie petite fille blonde sauta dans les bras de son père qui avançait d'un pas lourd vers la famille attablée. La Maman souriait à ses deux autres enfants, un mignon petit garçon d'une dizaines d'années et sa petite soeur qui courait autour de la table. Le Papa gardait sa petite fille entre ses bras musclés. Il était aussi blond que sa progéniture. Il s'assit à table, et posa sa petite sur une autre chaise.
"-Alors, vos vœux pour cette nouvelle année, mes amours ?" Le petit garçon se leva un peu de sa chaise, un sourire étincelant sur son visage d'angelot. Le sapin de Noël était toujours en place, plus loin dans la pièce, rouge, or, ocre, argenté, les boules de différentes couleurs envoyant des éclats de lumières colorés, petits miroirs amoureux.
"-Moi, je ne vais plus prononcer de mensonge !
-'apa..!" La petite dernière riait en regardant sa famille heureuse. Elle jouait à essayer d'attraper son père, au bas de sa chaise, ses petits bras gras levait vers le Papa. Quelle famille heureuse. Le Papa la monta au dessus de sa tête avant de redescendre son nez face au sien, en jouant à câliner son nez contre le sien.

Il reposa la petite sur ses genoux, lançant un sourire ravie à sa petite épouse, une jeune femme d'une trentaine d'année, blonde, elle aussi. Elle mâchait en riant une part d'un gâteau. Son regard ocre vint se balader sur sa maisonnée et elle passa une main dans les cheveux de son fils assis à côté d'elle qui mâchouillait fièrement sa part de tarte-tatin.
"-Et puis je cuisinerai aussi bien que Papa !" Un éclat de rire parcouru la blonde assemblée


Brighid était rentrée dans la maison. Elle entendait résonner les paroles des différents membres de la maison, elles résonnaient entre les limbes de son cerveau se répercutant contre ses parois effritées par l'envie de tuer. Toujours tuer. Le sang qui coule le long des murs, les cris, les hurlements de douleur, les supplications, la pitié...Quel sentiment humain. Lamentable, ce sentiment.
Elle était entrée sans un bruit, sans un souffle, sans un mot, utilisant son pouvoir de téléportation pour pénétrer dans la maison joyeuse. Elle fit craquer son poing, remit en place son arme sur son coude, celle sur son poing, aussi. Elle aimait être présentable devant ses victimes. En ce soir de 21 Janvier, qui pourrait l'arrêter ? Qui serait assez bête pour venir dans une maison, déranger une honnête famille ? Une jolie famille en train de se faire éliminer, torturer, tuer, sans une once de pitié de la part de leur tortionnaire. Personne ne viendrait les aider. Personne ne vérifierait si tout va bien.

"-Papa ! Ze veux zouer avec vous..!" La petite tête blonde hurlait à s'en crever les poumons, pour jouer avec Papa, Maman et ses frères et soeurs. La partie de Monopoly était déjà bien avancée et la Maman la prit dans ses bras pour murmurer sa stratégie à sa cadette, d'un air amusé. Elle susurra quelques mots à l'oreille de sa petite, prenant un air de conspiratrice. Elles sourirent, la petite jetant les dès.

D'un coup Papa se retourna. Il jetait un regard hagard devant lui, se relevant. Le petit blond vint se cacher derrière sa maman, qui prirent leurs mains, les collant à son corps.


"-Bonsoir..."Brighid avait pénétré dans la lumière, ses longs cheveux noirs s'éparpillant sur son passage. Son sourire n'avait rien de méchant, il était déjà perverti par le bonheur de trucider cette jolie famille.
"-Que nous voulez vous ?" Papa ramena sa famille derrière lui, prêt à protéger sa descendance et la femme de sa vie. Il tira la petite dernière qui papillonnait joyeusement avec le dès du monopoly. Il la mit dans les bras de son épouse blonde, alors qu'il avançait vers l'intruse, sévère. Mais au vue des poings américains et de son regard hypnotique, il recula de nouveau, tremblant.
"-Que voulez-vous à ma famille..?" Sa voix était tellement faible, il était si près de lâcher prise.


Quels idiots. Des faibles, tellement faibles. Une famille à protéger, comme si c'était important ! Brighid sourit encore plus largement. Elle approcha et d'un coup dans le ventre de son poing américain, blessa le père de famille, qui ne s'y était pas attendu. Tant de violence dans un si beau p'tit bout de femme. Il se tint le ventre avec un grognement de douleur.

"-Laissez ma famille tranquille !" Il poussa son épouse vers les chambres, mais Brighid eut un mouvement de rage, de colère. Elle n'aimait pas qu'on ne l'écoute pas. Elle n'avait encore rien dit, qu'ils ne bougent plus.
"-Nous allons voir ce qu'on peut faire. Ne bougez pas, ma jolie mignonne..." Elle s'adressait à la jeune femme qui tenait ses trois bouts de choux entre ses bras. Elle restait immobile,comme ancrée dans un bloc de marbre, ses enfants collés à elle, sculptés dans le même bloc, taillé par le même ouvrir, dans la même pierre noble. Brighid approcha encore, en utilisant son pouvoir de téléportation pour être à coté de la mère. Elle caressa les épaules de la mère qui laissa échapper un cri quand elle lui donna un coup de poing américain dans la poitrine et retira un des gamins des bras de la mère. Elle sourit au bout de choux totalement effrayé, qui frissonnait sous les gestes peu doux de la demoiselle.
"-Très bien, mes amours...Cet enfant va se vider lentement de son sang, douloureusement, en hurlant comme un petit agneau qu'on égorge, si vous ne faites pas ce que je veux." Le père eut une grimace de colère. Son enfant ! Il approcha mais le petit couteau contre la cariatide de son enfant le ralentit dans son mouvement. Ils hochèrent la tête alors que le père venait prendre sa femme et ses deux autres enfants entre ses bras.

"-Monsieur...étranglez votre femme. Ou sinon, votre enfant va souffrir, pareil pour les deux autres bouts de choux avant que je ne fasse de même pour vous. Vous avez exactement..."Elle jeta un coup d'oeil à la grande pendule. "Cinq minutes."
Ils tremblaient. Mais les yeux de Brighid les obligeaient à ne pas faire de mouvements brusques. Obéissez, petits humains...
-Nous...nous ne pouvons pas faire ça...Je vous en supplie !" La voie de la mère montait dans les aigus d'une manière terrible. Son cri devait traverser les murs. brigid appuya le couteau contre la gorge du minot.

Une goutte andrinople perla doucement du cou pour couler contre la poitrine de l'enfant.

Brighid souriait.

Nathan Joyce

E.S.P.er

« Alors, c’est sérieux ?
 -  Évidemment que ça l’est. Sylvie compte tomber enceinte, et tu sais très bien que ce type de vie n’est pas compatible...
 -  Je me refusais à le croire... Tu vas vraiment démissionner, Nathan ? Quitter le SWAT ? »

L’homme hocha la tête, confirmant ce que son vieil ami, Alex, disait. Alex n’était pas au SWAT, il travaillait comme inspecteur. Il n’avait pas eu les mêmes résultats physiques que Nathan, mais ils se connaissaient depuis longtemps. Un homme de confiance, qui serait le parrain de sa fille. Sylvie était convaincue qu’elle allait tomber enceinte, et Nathan attendait avec appréhension le jour où Sylvie lui annoncerait enfin la bonne nouvelle. Un bébé... Nathan se sentait tout drôle à cette idée. N’était-ce pas l’aboutissement d’une vie ? Le rêve ultime auquel tout être humain aspirait ? Se reproduire, avoir une descendance, un héritier à qui transmettre ce qu’on était ? C’était le plus beau et le plus dur de tous les paris, le seul qui importait vraiment, le seul qui justifiait cette vie de chiens battus, à travailler comme un forçat, à affronter des banques avares et cupides, à bâtir des maisons, à construire une société.

Alex hocha la tête.

« C’est un choix que je respecte, Nathan... Sincèrement. Sylvie est une chouette fille, et toi, même si t’es un peu con, tu seras un bon père.
 -  Hey ! Tu dis ça comme si elle était déjà enceinte...
 -  Hey, qui sait ? Ce serait une bonne manière de finir l’année, tu crois pas ? »

Nathan sourit lentement. Oui, ce serait même une merveilleuse idée. Ils avaient longuement fait l’amour le 24, en pensant que Sylvie serait enceinte le lendemain, au moment de déballer les cadeaux, mais l’indice restait négatif. Une seule maudite barre. Ils n’avaient pas désespéré. Dieu attendait le bon signe, tout simplement. Ils avaient fait l’amour hier, assez longuement, avec cette passion tendre et sauvage qui caractérisait deux amants épris l’un de l’autre. C’était une semaine de fêtes, et ils en avaient oublié les banquiers qui les harcelaient, les dettes qu’il fallait rembourser, ils en avaient oublié Kyle, ce dealer qui avait porté plainte contre Nathan pour contester l’intervention de ce dernier, une manœuvre dilatoire faite dans le but de ralentir le déroulement de son procès, mais qui avait miné la bonne volonté de Nathan. Ils avaient oublié tout ça pour se concentrer sur le noyau de la société, la raison pour laquelle l’Homme était capable d’aimer son prochain : se reproduire.

Le gynécologue leur avait assuré que Sylvie n’avait aucun problème, que ça finirait par venir, mais ils essayaient depuis maintenant deux mois, sans aucun succès. C’était d’autant plus frustrant que, par son métier, Nathan savait qu’il existait quantité de viols résultants en des avortements précipités. Life’s a bitch, dans certains cas. Nathan fumait avec Alex son ultime et dernière cigarette devant l’entrée du commissariat.

C’était le soir, et il avait fini sa journée. Il allait rentrer chez lui, dévorer la dinde, et célébrerait le Nouvel An en se perdant dans le corps de sa femme. Un plan simple, parfait, idyllique. La neige tombait. Il faisait froid, cette année, à Seattle. La neige tombait bien, et quelques flocons tourbillonnaient en l’air. Depuis le commissariat, on voyait les gratte-ciels de la ville, comme le Space Needle. Il y avait emmené sa femme, une fois. Une vue phénoménale, dans une pièce qui vous donnait l’impression d’être dans un film de Star Trek.

« Celle-là, tu vois, c’est ma dernière... La vraie de vraie. Le boulot n’a pas suffi à me faire arrêter, mais un gosse, c’est différent...
 -  C’est pas comme si le tabac t’avait empêché d’être l’un des meilleurs éléments de la brigade... Ils te regretteront, vieux, ils te regretteront.
 -  Tu sais ce qu’on dit... Flic, c’est une grande famille. Je quitte le SWAT, mais pas la maison... De toute manière, qui donc voudrait d’un con comme moi, hein ? À part une maison de cons... »

Alex rit légèrement devant cette plaisanterie, et balança son mégot sur le sol, tandis que Nathan l’écrasait proprement contre le cendrier.

« Tu restes de permanence ce soir ?
 -  Pour sûr. Il faut bien qu’il y en ait un qui reste là... Et j’avais pas envie de revoir ce con de Stanislas ce soir. Mon beau-frère est le roi des cons !
 -  Je te plains, mon vieux...
 -  Allez, mon vieux, t’es pas un assistant social, ou je sais pas quelle autre tarlouze de démocrate. Casse-toi, va rejoindre Sylvie, et profite de ta vie, avant de devenir un con comme moi. »

Nathan le salua, et fila dans sa voiture. Il aimait bien Alex, mais, à choisir entre ce barbu et Sylvie, le choix était vite fait. Nathan grimpa dans son tour, la démarra. L’autoradio se mit en marche, et The Police se mit en marche. Every Litthe Thing She Does Is Magic se mit à résonner dans la carlingue de sa voiture.

« So true, bro’... » lâcha Nathan pour lui-même en démarrant.

Quitter le SWAT l’attristait un peu. Il el faisait surtout pour Sylvie, qui était toujours catastrophée quand elle lisait les interventions que le SWAT faisait, face à des types défoncés aux narcotiques, lourdement armés. Femme de flic, c’était le métier le plus difficile du monde, et c’était particulièrement vrai quand votre mari se retrouvait mêlé à des opérations musclées contre les gangs de la ville, les psychopathes en puissance, et les planques de la Mafia. Nathan était têtu, mais, pour son enfant, il se plierait à la volonté de sa femme. Il avait fait peur à son chef de son intention de démissionner après les fêtes.

Nathan roulait tranquillement. La circulation était tranquille à cette heure, et il avait envoyé un SMS à Sylvie pour lui dire qu’il arrivait. Il s’arrêta à un feu rouge, quand son portable sonna. Nathan le prit, et fronça les sourcils en voyant le nom de celui qui venait de l’appeler : « ALEX ».

*Ça, ça sent les emmerdes...*

Nathan hésita un peu, et le prit.

« Nathan ? Navré de te déranger, mais je viens de recevoir un appel de secours de la part de quelqu’un se trouvant près de chez toi... »

Le flic se mordilla les lèvres. Policier avant tout... Alex n’avait pas énormément de flics sous la main. Entre ceux qui fêtaient le Nouvel An et ceux qui allaient contrôler les restaurants pour repérer les individus ivres, Nathan savait que les choix étaient toujours plus limités que ce que le Procureur affirmait aux médias.

« Okay, je t’écoute...
 -  Des riverains auraient entendu des hurlements dans la maison d’un voisin…
 -  Et ?
 -  Ben, c’est pas vraiment le genre d’hurlements qu’on pousse le Nouvel An… Surtout que la famille en question est plutôt du genre à être cool, et tout, avec trois petits bouts de choux adorables comme des...
 -  Merde, Alex, Sylvie m’attend ! Tu crois que j’ai le temps de me déplacer à chaque hurlement ? Putain,c’est sûrement un vieux qui a chié dans son sonotone !
 -  C’est sur ton trajet, Nathan. Tu ne perdras rien à vérifier. »

Nathan ruminait sur place. Il pesait le pour et le contre, se rappelant de toutes ces statistiques sur les crimes que les flics négligeaient...

« Bon, file la putain d’adresse. J’aurais un prétexte pour mettre la sirène, comme ça.
 -  T’es mon pote, Nathan. »

Nathan soupira, et, une fois qu’il eut l’adresse, il démarra rapidement, grillant le feu rouge en allumant les gyrophares, s’attirant le coup de klaxon furieux d’un Seattleite, qui y voyait là un moyen de griller le feu rouge. Il n’eut même pas à paramétrer le GPS de son téléphone portable, car il connaissait l’endroit. Il y fut en deux minutes, et s’arrêta devant une chouette petite maison, dans une rue tout ce qu’il y avait de plus tranquille. Rapidement, Nathan éteignit son gyrophare, et sortit de la voiture. Personne pour l’accueillir. Le mystérieux voisin, probablement un vieux schnoque le matant depuis sa fenêtre pour tuer le temps, devait l’observer en bandant sur place.

*Sylvie va me tuer si j’arrive en retard...*

Nathan s’avança vers la maison. Il y avait des guirlandes dehors, un bonhomme de neige dans le jardin, et des lumières allumées aux fenêtres. Un chouette petit pavillon. Une voiture était garée devant le garage. Une grosse voiture. Une petite bicyclette trônait à côté du perron. Des gosses... Des « petits bouts de choux adorables ». C’était ça qui avait fait mouche : les gosses. Nathan ne supportait pas qu’on touche aux gosses. L’influence de Sylvie, ou son grand cœur idiot, il ne savait pas trop.

Nathan grimpa les marches du perron, et appuya sur la sonnette.

*Crois-moi, tu vas me payer ça, Alex !*
DC d’Alice Korvander.

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Brighid

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Sa petite main serrait la sienne, nerveusement. Elle sentait ses doigts entrer dans sa peau, contre ses os. Elle croyait que sa fille voulait pénétrer en elle par la force de sa main, pour disparaître de cette scène qui lui faisait si peu, pour devenir un avec sa Maman, pour lui redonner la force. Lucie lança un nouveau regard totalement effrayé à son mari. Son coeur ne battait plus normalement, il battait comme un kit de batterie lors d'un concert de metal, il battait comme les tonnerres des cannons lors des pires guerres, il ratait certains battements pour lui faire des feintes. Son enfant ! Son petit Julien, son petit amour...Sons sang qui coulait doucement sur le sol, alors qu'il les regardait d'un air innocent, naïf, sans comprendre ce qu'il se passait. Ses yeux bleus ne les engueulaient pas, ses yeux bleus ne se rebellaient pas contre son sort qui semblait sceller. Son enfant aller mourir à cause d'eux ? C'était leur faute ! Seulement leur faute...Elle ne pouvait laisser Julien mourir comme ça pour sauver sa vie. Qu'est-ce que c'était sa vie, sans Julien, sans son fils ? Sans son adorable Julien, la vie, ce n'était plus rien ! Vivre pour quoi, si on lui enlevait ses enfants ? Vivre pour manger le midi, dormir la nuit avec son visage qui reviendrait toujours dans sa mémoire, travailler avec la photo de toute la famille sur son bureau, faire le ménage en passant devant ce qu'était sa chambre..? C'était ça vivre sans ses enfants ? Alors autant mourir en leur rendant leur liberté, pour qu'eux aussi vivent..! Contre cette folle, ils ne pouvaient rien faire, de toute manière...Son enfant...

Brighid regardait le couple immobile avec un mince sourire, un tout petit sourire en coin des plus effrayant, un sourire carnassier, un sourire content. Elle pouvait comprendre tout ce que pensait ces deux jeunes gens, ils ne voulaient pas mourir, mais voir la chair de leur chair se vider de leur sang ne leur sembler pas non-plus très honorable. Le choix entre soi et autrui est toujours compliqué. Quand on se choisit, les remords viennent tirailler votre coeur, la honte d'avoir fait un choix si égoïste, quand on choisit autrui...On meurt dans d'atroces souffrances par la main de celui qu'on aime le plus, dans le cas présent. Brighid appuya encore un peu sur la gorge du petit qui couinait, des petites larmes laissant une trace sur ses joues roses.

"-Plus que deux minutes, mes mignons...
-S'il vous plaît...Tuez moi plutôt, laissez notre fils tranquille. Pitié..." Sa voix était tellement faible, à cette femme, tellement faible. De la pitié ? De quoi faire dégueuler Brighid, la pitié, qu'est-ce que c'était à part de la faiblesse ?
"-Si votre mari vous étrangle, le gamin sera libre...La décision est dans la main de votre mari...Plus qu'une minute et demi." Le décompte devait se faire dans leurs petites têtes blondes, dans mois de deux minutes, la gorge de leur fils serait tranchée, puis Brighid passerait à un autre minot. C'était là une technique très sadique, mais elle la trouvait sympatoche.

Lucie regarda l'horloge. Oui, plus qu'une minute. Elle s'abaissa pour embrasser sa petite fille sur le front, les yeux remplis de larmes, mais prête à se sacrifier pour ceux qu'elle aimait. Elle prit le visage de Charlène entre ses deux mains et l'embrassa sur le front, posant ses lèvres humides de larmes et de stress sur sa peau douce et propre. Charlène ne comprenait rien, ne comprenait pas pourquoi Maman semblait si triste. Qu'est-ce qu'il se passait ? Papa aussi semblait bizarre...Aucun nouvel an ne s'était jamais comme ça, ni avec cette dame effrayante qui tenait Julien entre ses bras tout blancs, avec son sourire étrange. Charlène se demandait si Papa et Maman ne s'étaient pas trompés de fête, on était pas à Halloween. Ils étaient bêtes, parfois, Maman et Papa.
  Charlène ne comprenait pas et commença à pleurer quand Maman vient l'embrasser. Ce n'était plus amusant ! Elle sentait que Maman et Papa n'étaient pas comme d'habitude, ils étaient tout tremblants, et Maman pleurait comme quand Mamie était morte...Pourquoi Maman pleurait ?

"-Ma petite chérie, va t'asseoir dans le coin, la bas, d'accord ? Je t'aime mon amour...Prends Abel avec toi, d'accord...Je vous aime mes chéries.." La voix de Maman était bizarre, mais Charlène prit le bras de sa petite soeur sans délicatesse, et la traina jusqu'au coin de punition. Pourquoi elles étaient punies ? Charlène se tourna vers ses parents. Elle ne comprenait pas. Mais elle était juste assez grande pour sentir que quelque chose n'allait pas bien.


Brighid regarda les deux petites s'éloigner et s'asseoir. Elles seraient traumatisées à vie. Elle sourit de nouveau et tourna son regard fou vers les parents, un haussement de sourcil indiquant qu'elle s'impatientait. Elle passa une main dans les cheveux du petit, dans un mouvement presque doux, qui rendait son attitude encore plus cinglée, encore plus terrifiante. Elle attrapa le haut de la tête du bambin qui eut un cri de surprise de peur, alors que Brighid lui relevait la tête pour que son cou soit tiré, à la vue de ses parents. La première petite entaille était encore en train de couler, attisée par la nouvelle position de la gorge du gamin. Elle positionna son canif.

"-Tant pis pour le gamin, alors." Elle était prête. Elle allait le faire.

DRIIIING, DRIIIIING, DRIIIIING.

Putain de sonnerie de mes deux. Brighid en avait sursauté. Mais elle n'avait pas laché sa victime.

"-Vous n'êtes pas là, ce soir. Et vot'e gamin non plus, d'ailleurs. Good bye, mon choux." Ils l'avaient mis de mauvaise humeur, et ce gars, ou cette meuf qui sonnait l'arrêtait en pleine période d'amusement. Tant pis pour le minot.

Elle trancha la gorge, le sang coulant doucement sur sa main, le petit ayant un râle de douleur. Mais ça avait été rapide. Ca ne l'amusait pas, de se faire embêter lors de ses jeux. Le petit était juste mort. La mère eut un hurlement suraigu qui résonna dans le cerveau fou de Brighid. Qu'elle se taise bon sang, elle pouvait en refaire un autre avec son foutu mari, si l'envie lui prenait. Elle comptait se téléporter jusqu'à la porte pour régler le problème de l'intrus mais...mais non.
   Brighid fronça ses minces sourcils noirs. Non ? Que se passait-il ? Mmm...ça ne s'annonçait pas bon, si ses pouvoirs ne fonctionnaient plus. Elle renvoya le petit cadavre ensanglanté sur les parents, le temps de les occuper un peu. Elle allait faire comme elle pouvait. Elle lança un regard circulaire à la pièce, remarqua ce qui l'intéressait, se déplaça de quelques pas avec un nouveau sourire et attrapa un long tisonnier. Ca ferait l'affaire.

Un seule chose la dérangeait. C'était que ses pouvoirs de démone l'aient abandonnés à ce moment précis. Elle tourna le loquet de la porte et ouvrit, sa main ensanglantée tenant  le tisonnier, pour l'instant cachée derrière son dos.

"-Oui ?"

Nathan Joyce

E.S.P.er

Il se les gelait. La neige s’abattait, et Nathan se disait qu’il serait infiniment mieux chez lui, à manger de la dinde en discutant avec Sylvie, en lui embrassant l’estomac, et en s’emmitouflant avec elle sous la couette. C’était un plan de soirée beaucoup plus préférable que déranger une honnête famille américaine qui devait être en train de découper une dinde en buvant joyeusement, et en cajolant leurs enfants. Nathan restait sur le palier de la porte, et, tout en râlant, son esprit, son esprit de flic, cet esprit qui lui permettait toujours de savoir quand Sylvie lui cachait une mauvaise nouvelle (comme la lettre du banquier annonçant qu’ils avaient des impayés en retard), émettait des signaux d’alarmes. Pourquoi n’entendait-il pas de cris joyeux ? Pourquoi ne percevait-il pas les échos de la musique ?

*Je dois devenir paranoïaque...*

Ce fut à ce moment qu’il entendit un hurlement strident à l’intérieur de la maison. Un hurlement suraigu qui fit monter les signaux d’alarmes à l’échelle maximale. Tout son corps se tendit d’un seul coup, et il porta la main à son holster, abritant son arme de service, un Glock. Ce cri-là n’était pas le cri joyeux qu’on poussait, c’était un cri de douleur, l’un de ces cris déchirants quand une mère arrivait sur une scène de crime et voyait que son fils avait été abattu par balles lors d’un règlement de comptes entre dealers. Un cri qui vous faisait froid dans le dos, un cri qui vous poursuivait dans vos cauchemars, en vous rappelant que, malgré toute votre volonté, le métier de flic n’était jamais préventif, mais toujours répressif : vous arriviez toujours après la commission de l’infraction. Et quelque chose lui disait qu’il était dans ce moment. Dans la vie de flic, deux moments étaient inoubliables : celui où vous arriviez juste après le crime, et celui où le président de jury annonçait que le criminel, qui était évidemment coupable, était relaxé, faute de preuves.

Nathan était devant le palier, quand il entendit la première porte de la maison s’ouvrir. C’était la double porte classique, celle qu’on voyait dans les films : une porte normale, et une porte en verre, résistante, destinée à empêcher quiconque d’entrer, une sorte de barrière anti-agression. La porte s’ouvrit lentement, et, dans l’entrebâillement de la porte, Nathan vit une adolescente qui l’observait. Une belle petite fille, ce qui acheva de le convaincre que quelque chose d’anormal était en train de se passer. Ce n’était pas sa petite bouille qui était inquiétante, mais ses yeux. Le poète qui prétendait que les yeux étaient le reflet de l’âme ne se trompaient pas. Oh, ça, il ne se trompait foutrement pas. Quelle est la meilleure preuve, pour un flic, que tel individu était coupable ? Ce n’était pas les aveux signés par son complice, les empreintes digitales, les témoignages, les enregistrements vidéos et audios, autant d’éléments qu’un bon avocat s’amusait continuellement à démolir : c’était les yeux. Les yeux de quelqu’un disaient toujours quelque chose, et, quand on savait les lire, on savait si le type en face de vous se foutait de votre gueule ou pas.

Dans les yeux de cette nana, il ne sentait rien... Rien, comme si elle était incapable d’aimer, ainsi qu’une petite lueur, une lueur de démence, de cette démence qui s’exprimait chez tous les pervers sexuels que Nathan arrêtait parfois. Ce regard lui rappelait celui de ce pédophile chez qui Nathan avait fait une intervention, il y a trois semaines, dans la banlieue de Seattle. Un pervers qui avait capturé un gosse, et l’avait enfermé dans sa cave, le filmant en train de lui faire des attouchements, comme des touchers rectaux. Un bel homme, qui travaillait dans une société de courtage, rien à voir avec le gros lard amateur de hamburgers. Son ordinateur comprenait plus d’un millier de vidéos pédophiles, de la pédopornographie atroce. Dans ce genre de situations, respecter les droits Miranda relevait du miracle. Il avait vu le regard de ce type, alors qu’il les avait conduit devant le petit garçon, recroquevillé dans le cave. Un sourire de dément, alors qu’il regardait bravement le flic qui l’avait incarcéré, comme pour lui dire de voir son œuvre, son fils spirituel. Aujourd’hui, ce salopard était en détention provisoire, et l’administration s’était débrouillée pour le coller en compagnie de gangsters, et de se débrouiller pour savoir pourquoi cet homme était en prison. Nathan ne le dirait jamais à Sylvie, mais il espérait de tout cœur qu’on le retrouverait pendu dans sa cellule. Ses avocats l’enverraient autrement dans un asile, en prétextant la démence.

C’était ce type de regard qu’il lisait dans les yeux de cette femme. Sa main était sur son holster, prêt à sortir son arme, alors qu’il se tenait en retrait.

« Oui ?
 -  Police de Seattle, inspecteur… »

Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Quelqu’un courait rapidement derrière la femme, et il entendit un hurlement de rage.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !! »

Nathan vit un homme débarquer, attrapa la femme, et la balança sur le sol, écartant la porte d’un coup. Ses mains étaient trempées de sang, et Nathan sortit son pistolet.

« Police ! » rugit-il.

Il ne fallait pas oublier que c’était un agent du SWAT. Autant dire qu’il savait hurler, mais l’homme ne l’écoutait même pas. Il se rua vers la fille en hurlant encore.

« Salope, salope, salope ! Salope ! Salope, je vais te buter, je vais te buter, putain, je vais te buter ! »

Serrant les dents, Nathan fit feu contre la porte vitrée, et donna un puissant coup de pied dedans, l’explosant. Il se rua dans la pièce, pénétrant dans un salon, avec un coin cuisine, et attrapa l’homme, qui frappait la femme, et le balança en arrière.

« À terre ! À terre, enfoiré ! » hurla Nathan.

Il visait l’homme, n’y comprenant rien. L’homme se mit alors à pleurer. Il avait surtout frappé la femme avec désespoir. Il ne devait pas lui avoir fait très mal.

« Que se passe-t-il ici ? Madame, vous allez bien ?
 -  Lucien, mon Dieu, Lucien, non... »

L’homme pleurait silencieusement.

C’était qui, Lucien ?!
DC d’Alice Korvander.

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Brighid

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Tout c'était passé extrêmement vite, le père courant vers elle, la mettant à terre comme un vulgaire morceau de viande qu'on compte manger, et la tabassant comme si sa vie toute entière était dans ce geste, battre cette femme qui venait de lui voler son enfant avec un simple geste clair du poignet, une simple lame. Encore, pouvait-il se dire que son bambin n'avait pas souffert, la courte lame ayant traverser sa gorge avant de la trancher, sans paraître le faire, sans suçon dangereux. Juste un petit mouvement suite à la sonnerie et hop ! Plus de gamin. Rapide et efficace, non ?

La police...mmm...Alors qu'elle se laissait délibérément tabasser par le père de famille, une idée machiavélique venait se mettre en place dans cette caboche de folle qui était la sienne. Elle lacha à peu près le même cri que la mère perdant son enfant, laissant couler quelques larmes salées sur ses joues pâle, maculant le père de sang, alors qu'elle faisait semblant d'essayer de se débattre contre un homme qui la battait. Sans doute de désespoir, mais le geste qu'il venait de faire était révélateur d'une violence et d'une colère qui pouvaient être dangereuse. Brighid toussa bruyamment et se releva en s'éloignant de l'homme, ses longs cheveux bruns en bataille lui donnant un air de pauvresse qui était le bienvenue. L'idée était bien là.

La femme regardait la scène sans comprendre, le policier visant son mari alors que son pauvre fils était mort à cause de cette femme. Son fils..Son enfant ! Mort ? Elle le voyait, allongé sur le sol, son petit corps recroquevillé sur lui-même, le sang l'environnant, coulant de son petit cou à la peau douce et blanche comme l'albâtre. Son enfant...Elle le prenait dans ses bras, le sang maculant toute sa robe de mère.

Charlène ne comprenait pas bien. Pourquoi Lucien était-il par terre avec du liquide d'Halloween autour de lui ? Pourquoi papa et maman criaient ? Pourquoi un autre monsieur avait-il encore cassé la maison ? Charlène ne comprenait pas du tout. Elle serra Abel contre elle qui pleurait. Pourquoi Maman pleurait en tenant Lucien comme ça ? Non, Charlène ne comprenait pas du tout ce qu'il se passait.

La père resta en arrêt, immobile, l'arme pointée sur lui. Il la haïssait ! Son enfant, sa vie...Il avait envie de lui donner d'autres millions de coups, pour lui faire comprendre quelle douleur. Il n'en pouvait plus, la douleur qui torturait son coeur...Tout ça à cause d'une femme qui était folle. Pourquoi c'était tombé sur eux ? Pourquoi son enfant ?
"-Je...JE VEUX LA TUER !"


Il en rajoutait. Il ne savait pas, mais il était en train de l'aider. Brighid se releva difficilement, fronçant ses minces sourcils et s'éloigna de lui, approchant de la jeune mère et de ses bambins.
"-Lieutenant...Aidez ma soeur, je vous en prie..." Elle essayait de bien jouer la comédie,sa fausse soeur, cette pauvre mère éplorée, étant trop sonnée et dramatiquement triste pour comprendre qu'elle se jouait d'eux. Elle la prit entre ses bras maigres, alors que la mère tenait le cadavre de son bout de chou.
"-Son mari...mon petit neveu...Il l'a tué..! Aidez-nous, je vous en prie..."
La démone se surprit à passer une main délicate dans les cheveux de la femme totalement sonnée pour agir comme une vraie soeur qui veut aider son ainée. Elle mordillait nerveusement sa lèvre, fixant de ses grands yeux rouges le jeune lieutenant. Elle avait laissé son couteau ensanglanté dans les mains du mari, faisant tout pour le faire inculper.

La mère n'essayait pas de comprendre. La femme vint la prendre dans ses bras...Qu'est-ce qu'elle disait ? C'était bien elle, qui venait de tuer son enfant ? Elle voyait son mari, rempli de sang, avec l'arme. C'était lui ? Il n'avait pas pu tuer Lucien ? Elle ne savait plus. Elle voyait juste l'arme s'enfoncer dans sa petite gorge...

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Tu peux m'avoir une fois. Seulement une fois. [PV : Nathan Joyce]

Réponse 5 vendredi 18 octobre 2013, 01:19:59

Une enquête policière n’était rien de plus qu’un puzzle. Plus vous avanciez dans l’enquête, plus vous aviez de pièces, et tout le travail d’investigation consistait à assembler toutes les pièces, afin d’avoir une histoire aussi cohérente que possible. Ce n’était pas un exercice facile, et il nécessitait un certain flair, un certain sens de l’intuition. Il n’était pas non plus nécessaire d’être un clone de Sherlock Holmes. Fort heureusement, généralement, 99% des délinquants n’avaient même pas le millième de l’intelligence que déployaient les criminels des romans de Sir Arthur Conan Doyle. Cependant, chaque policier espérait (et redoutait) de tomber sur un jour sur le criminel qui serait différent des autres, le fameux tueur en série, le serial killer qui donnerait lieu à des enquêtes interminables dignes d’un thriller déjanté de Jeffery Deaver. En l’état actuel des choses, Nathan avait un mort sur les bras, une famille épouvantée, un type qui s’était jeté sur une fille... Et rien de plus. La scène était dangereuse, la mère était ailleurs, caressant entre ses bras ensanglantés le corps du môme, probablement ce fameux Lucien. Le père pleurait à même le sol, ne représentant plus une menace pour personne, les deux filles pleuraient comme des madeleines. Une fête de la Saint-Jean qui dépassait tous les records.

« Son mari...mon petit neveu...Il l'a tué..! Aidez-nous, je vous en prie... »

Réfléchir. Vite. Ça, c’était le boulot du flic. Analyser rapidement, déduire, interpréter et réagir. Il ne pouvait pas se permettre d’attendre, de spéculer, de perdre du temps inutilement en réfléchissant aux conséquences de telle ou telle action. Il regarda brièvement autour de lui. Table basse. Monopoly. Cartes à jouer. Il rejeta cette piste. Elle n’était pas assez probante.

« Okay... Okay, okay... »

Reprenant son souffle, Nathan s’avança, tenant toujours son arme. Il se rapprocha du gosse, sans guère d’espoir pour lui. On lui avait sévèrement ouvert la gorge, et son sang avait formé une belle flaque sur le sol, noircissant une moquette. Personne ne l’écouterait, et il regarda autour de lui, continuant à observer. Table à manger. Cinq couverts. Le buffet. Photo de famille. Un père souriant, une fille se tenant sur ses épaules, un fils dans le cadre, la fille dans l’autre bas. La mère devait prendre la photographie, et on voyait une belle forêt derrière. Probablement le lac Washington, c’était un très bon endroit pour le tourisme. D’autres éléments objectifs jaillirent dans son esprit... Depuis quand allait-on à un repas de famille avec des poings américains ? Nathan ne vivait pas dans les années 1950’s. Il vivait au 21ème siècle, et, au 21ème siècle, des enfants de 12 ans étaient déjà des dealers ayant des milliers de dollars. Des gosses tuaient, violaient, organisaient des tournantes glauques dans leurs banlieues sinistres. Il se souvenait encore de cette histoire qui avait défrayé la chronique il y a quelques semaines, quand deux filles de 15 à 16 ans avaient été violées par une bande de collégiens. Ils avaient filmé leurs saloperies avec leurs portables.

Il voyait la main de la femme glisser sur les cheveux de la mère, qui pleurait silencieusement, incrédule. Ils étaient en état de choc. Mais pas elle.

« Ce pistolet est un Glock, modèle 19, énonça-t-il calmement. Il tire des munitions de calibre 9mm, soit des balles qui ont une vitesse approximative de 350 mètres par seconde. C’est une balle standard, assurément létale si elle est tirée en pleine tête. Tu es à moins de cinq mètres de moi, et je suis un policier aguerri. Mes doigts ne tremblent pas, je suis en position de tir, la sécurité est abaissée. Tu vas très gentiment retirer tes doigts des cheveux de cette femme, ou je n’aurais aucune hésitation à te tirer une balle entre les deux yeux, et à voir ta petite cervelle de merde éclairer le mur. Il n’y a pas de chantage, pas d’hésitation. Tu obéis, ou je te bute, c’est aussi simple que ça. »

Nathan était tendu, tous les nerfs à vif. L’un de ses yeux était abaissé, pour éviter cet effet classique de superposition de la rétine quand on se concentrait sur un point. Il tenait son Glock 19 à deux mains. Il aurait tout à fait pu le tenir à une main, car, contrairement au Glock 17, le 19 était compact, plus petit. Cependant, à deux mains, il avait une meilleure prise, et, même si ses mains ne tremblaient pas, les doigts étaient toujours parcourus d’un infinitésimal tremblement, ce que les policiers comme lui savaient. Il avait déjà assisté à des prises d’otage, et participé à des simulations où il fallait tirer sur des mannequins s’abritant derrière des cibles. Il ne s’en sortait pas trop mal.

« J’ignore ce que tu veux, et je m’en fous. Tu ne tueras personne d’autre ce soir. »

Il ne tenait pas compte des hurlements des filles. Pas là. Pas maintenant. Un calme olympien s’emparait de tout son corps, une sorte de détachement froid et professionnel. Des vies étaient en jeu, et il savait que cette fille était acculée. Son mensonge ridicule aurait sans doute tenu si elle était tombée sur un flic qui ne travaillait pas au sein du SWAT, et devait apprendre continuellement à gérer son stress. Il parlait sur un ton calme, les genoux légèrement fléchis, et effectua la méthode classique d’interpellation des suspects : alterner la douceur et la menace. Faire comprendre qu’on n’hésiterait pas à faire sauter la cervelle de l’ennemi s’il n’obtempérait pas.

« RECULE-TOI, SALOPE !! » s’exclama-t-il d’une voix grave.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


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