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Le gout de la vengeance à différentes sauces. [PV Stephen Connor]

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Adelyn Crawford

Humain(e)

*Dans les méandres du château des Grandchester, une voix forte, stridente et aigüe s'élevait dans les airs, impériale, n'admettant aucune autorité. On pouvait y entendre de la colère, de l'exaspération mais surtout de la médisance... Mieux valait-il ne pas se trouver dans les parages.*

" Assez ! Sortez immédiatement de ma chambre ou je vous fais écarteler, misérables pourceaux ! SORTEZ! "
" Soyez raisonnable comtesse… Vous savez bien que nous devons saisir vos meu… "
" IL SUFFIT ! Basil, Calack, faites sortir ces messieurs immédiatement ! C’EST UN ORDRE ! "

*Avant même que les huissiers puissent intervenir par des paroles obtuses, deux esclaves, un homme et un terranide-tigre bâtis comme des armoires à glaces, s’avancèrent vers eux en ne prenant en compte leurs protestations, les soulevant du sol par le col de leur chemise et les remballant à l’extérieur de la pièce aussi vite qu’ils étaient apparus. Ce fut aussi simple qu ça car les domestiques écoutaient fidèlement les dispositions de leur maitresse, écoutaient afin d'assouvir le moindre de ses désirs. Celle-ci pouvait être tendre avec ceux qu'elle appréciait mais sinon, sa fureur n'était pas une solution raisonnable à envisager, surtout dans leur position. Et à l'instant même, à cause de ces deux idiots, elle était prête à commettre un meurtre tant la rage montait en sa pauvre enveloppe charnelle. Il s’agissait de Gretchen, l’ainée de la famille Crawford dont l’avenir restait incertain. Elle qui avait un sang si pure, si noble se retrouvait dans une situation des plus embarrassante, chose qu'elle n'admettait qu'avec peu de conviction. Pour comprendre la situation dans laquelle se trouvait cette femme ténébreuse, vile et corrompue par tous les péchés existant en ce bas monde, il faut se pencher sur le cas de sa sœur cadette, Adelyn.

Avant que cette dernière ne fuit par deux fois la demeure du Lord Grandchester, homme puissant de son Etat, sa sœur était fiancée au seul descendant d’une famille extrêmement fortunée de l’aristocratie, sauvegardant sa place dans les hauts lieux de Terra et sécurisant sa position ainsi que celle de son père qui était des plus endettés. Tout était parfait ! Il ne suffisait plus que sa petite idiote de sœur se marie avec celui dont elle était promise pour que Gretchen puisse vivre une vie paisible, se déroulant dans le luxe et l’abondance dont elle rêvait depuis toujours. Une utopie quasie réelle... Elle avait pu le frôler du bout de ses doigts frêles et graciles. Mais voilà que son hébétée de soeur réalisa le pire affront qu’il soit, c’est-à-dire, fuguer ainsi qu’estropier l’un des nobles les plus influents de toute cette maudite planète ! Les conséquences ne se firent pas attendre et ce qui se déroula par la suite pour la famille Grandchester fut des plus déroutants et des plus humiliants !

Tout d’abord, les fiançailles entre la sombre comtesse et sa mine d’or furent interrompues, les parents du futur époux ne voulant plus s’accommoder d’une bru dont le nom avec une mauvaise réputation et ensuite, plus aucuns grands marchands du pays ne voulaient faire affaire avec le chef d’une famille aussi peu recommandable. En d’autres termes, la déchéance s’abattit sur la vie bien construite de Gretchen et de son père, tout cela à cause des actions d’une sotte ! Déjà qu’elle ne l’aimait pas depuis sa naissance mais à présent, elle ne lui vouait plus qu'une haine profonde et viscérale !

Quoiqu’il en soit, au bord de la faillite, des hommes étaient venus reprendre des biens afin de liquider les dettes restantes. Quelle honte… Mais Gretchen refusait catégoriquement qu’ils saisissent SES affaires ! Elle n’avait pas à payer pour les bourdes de son paternel, à ça NON ! Suffisamment de choses onéreuses se trouvaient dans les autres pièces du château, il y avait donc nul besoin d’entrer dans sa chambre ! Qu’ils prennent tous les esclaves mais hors de question qu’ils touchent à ses robes, ses bijoux et ses affaires intimes. Peu lui importait qu’on vende ces terranides galeux ! Son père avait acheté au combien de femme aux attributs d’animaux, toutes aussi fragiles et stupides que sa sœur ! La demoiselle à la chevelure d’ébène abhorrait ces êtres inutiles, plaintifs et naïfs ! Tous des défauts qui la dépassait, lui donnant envie de vomir… Et elle se refusait de devenir aussi pathétiques que toutes ces esclaves sans fierté ni honneur !

Tout ce qu’elle avait dû subir comme affront depuis le départ de cette mégère… Il fallait que notre élégante mais cruelle protagoniste se venge. Une punition douloureuse dont elle se souviendrait toute sa vie… Après tout, Adelyn avait brisé ses songes! Des représailles, cela faisait un petit temps qu’elle y pensait et ce soir, la ténébreuse jeune femme allait enfin pouvoir sentir le délicat parfum de la souffrance de cette mijaurée ! Elle en frissonnait tant elle avait attendu ce moment ! Mais encore fallait-il rejoindre une personne qui allait l’aider à inaugurer son plan. Un plan machiavélique mais si excitant !

C’est ainsi qu’après avoir soigneusement fermé la porte de son jardin secret, la belle se dirigea vers le hall d’entrée de l’immense demeure d'une démarche aisée et rapide, rencontrant les hommes qu’elle avait « gentiment » envoyé balader. Ces derniers semblaient être quelque peu effrayés par l’imposante carrure des deux esclaves qui étaient toujours à leurs côtés, comme pour les « escorter ». Gentils toutous… Ils étaient cons mais au moins, ils obéissaient bien et avait une véritable utilité, contrairement à ces terranides femelles.

La jeune comtesse sortit de la prestigieuse demeure, s’avançant vers l’un des attelages, le cochet près à faire galoper les chevaux à toute allure. Il connaissait les exigences de celle qui le rémunérait et le plus vite était souvent le mieux. Elle n’avait pas de temps à perdre, n’aimait pas les rythmes de croisière. À vrai dire, si Gretchen avait pu avoir la possibilité de prendre elle-même les rennes, cela serait fait depuis longtemps ! Mais ce n’était pas digne de son rang. Elle se permettait uniquement de monter à cheval lors de chasses organisées par la gent masculine de la région. Un bon moyen pour décompresser…

Sans plus attendre, l’ainée des Crawford donna son adresse au cochet qui d’un mouvement sec, fit avancer les équidés qui tiraient la « voiture » vers sa destination : le palais des de Beauffort. C’était une famille assez étrange, secrète mais dont l’argent florissait sans retenue ! La seule descendante des de Beaufforts se prénommait Olga et se retrouvait être l’une des amies de notre protagoniste. Une vraie amie… Morphologiquement, elles se ressemblaient… Psychologiquement… C’était autre chose ! Cette dernière était beaucoup plus étrange, frôlant même la folie hystérique issue de l’union d’un frère et d’une sœur. Mise à part ce fait, elle était aussi sadique et malicieuse que pouvait l’être la belle ténébreuse. Mais si Gretchen lui rendait visite, ce n’était pas par simple envie anodine, que nenni ! Si elle prenait la peine d’aller jusque chez elle, c’est parce que celle-ci avait prévu d’invoquer un Démon… En effet, la « de Beauffort » était une partisane de la magie noire et c’était l’une des raisons pour laquelle sa famille restait discrète dans le monde de la noblesse. Pendant des années ils avaient caché leur fille et ses étranges pouvoirs mais finalement, leur secret fut découvert par la comtesse qui s’était par la suite attachée à Olga.

La course ne fut pas bien longue, une heure tout au plus et vu les moyens de locomotions et la distance qui les séparait, c’était vraiment rapide !


Une fois arrivée là-bas, Gretchen ne dut pas attendre bien longtemps avant d’avoir de charmants domestiques pour compagnie. Ceux-ci l’accompagnèrent directement, suivant des instructions strictes, chez leur maitresse qui se situait dans les sous-sols sordides de la demeure. Tout était parfaitement entretenu et il suffisait de voir les ornements, les gravures fines et précises sur des murs taillés dans le marbre pour comprendre que les Beaufforts avaient déboursé une somme astronomique dans ce chef-d’œuvre architectural. Dommage qu’ils n’aient pas eu un fils…

Dévalant les escaliers vers un souterrain lugubre, à l’abri des regards, il ne resta bientôt plus qu’un esclave, le plus fidèle à Olga. Lui seul pouvait assister à ces expériences loufoques mais extrêmement sombres, parvenant à invoquer des êtres… Spéciaux. Ce n’était pas la première fois qu’elle allait faire appel à un démon, apparemment.

La noble dame marchait assez rapidement, pas très rassurée dans ces couloirs sinistres et étroits, qui semblèrent rétrécirent au fur et à mesure. Une impression qui la mettait mal à l’aise, bien que rien sur son visage ne pouvait laisser percevoir un tel sentiment. Son corps restait fièrement droit, ses pas déterminés et son regard impassible. Des prunelles sombres qui n’avaient plus qu’un objectif, celui d’anéantir le virus qui avait décimé son avenir: Adelyn.

Puis, enfin, Gretchen arriva en fasse d’une lourde porte en bois avec un loquet rouillé par les années qu’elle tira sans retenu, s’engouffrant dans une salle assez concise où régnait moult bougies ainsi qu’une sorte de pentacle  inscrit dans le sol. Dans un des coins de la petite pièce, Olga… Grande, fine, une véritable mannequin déguisée en sorcière. Celle-ci, en voyant apparaitre Gretchen dans les méandres du seuil, afficha un large sourire, s’inclinant légèrement, plus par ironie que par réelle courtoisie…*

« Et bien très chère, vous êtes en avance ! »
« Bonsoir mon amie… Je ne pouvais me languir d’avantage dans ma demeure… Est-ce que tout est prêt ? »
« Bien évidemment ! Je me doutais que vous ne pourriez patienter jusqu’à l’heure prévue. Installez-vous et détendez-vous… Ne faites rien sans mon consentement. »

*La comtesse n’appréciait jamais qu’on puisse lui donner des ordres mais pour une fois, elle fit ce que lui dit son amie, se mettant en face du pentacle. La lady sentait qu’il y avait quelque chose de malsain dans cette pièce, autrement dû à l’atmosphère lourde et à l’odeur vaseuse de la moisissure.

L’invocatrice se mit en face de notre sombre protagoniste, laissant entre elle pour unique obstacle la figure mystérieuse qu’elle avait au sol. En réalité, ça n’avait rien de réellement utilitaire mais d’une part, ça permettait à Olga de mieux se concentrer sur son objectif et d’autre part, ça la contentait dans ses macabres desseins. D’une voix suave et quelque peu enjouée, l’héritière commença à donner certaines instructions.*

« Gretchen… Je vous prierai de ne pas parler tant que le démon n’est pas apparu. Cela risquerait de me déconcentrer. De plus, veillez rester fidèlement à votre place, sait-on jamais que l’on est affaire à quelque chose de plus dangereux. Je pourrais le renvoyer dans son monde UNIQUEMENT s’il reste suffisamment près de moi et en bougeant, vous lui laisserez peut-être l’opportunité de s’échapper. Enfin, ne vous fiez pas à son apparence… Une manipulation est si vite faite.  Je ne rajouterai qu’une chose : Êtes-vous bien certaine de ce que vous faites ? Une fois appelé, il sera trop tard. »
« Oui. »

*Gretchen n’avait même pas prise la peine de réfléchir, sa décision était toute faite depuis bien longtemps…*

Adelyn Crawford

Humain(e)

* Gretchen observait la gestuelle enchevêtrée de son amie qui commençait à exercer son pouvoir d’invocation. Jamais elle n’avait pu apprécier un tel spectacle  auparavant et le mystère qui trônait autour de cet occultisme insolite emplissait la demoiselle d’un sentiment se trouvant entre l’excitation et l’inquiétude. Elle n’était pas du genre à s’effaroucher pour un rien mais cette sorcellerie qui entravait toutes les limites qu’on lui avait dressé ne la mettait pas très à l’aise. Malgré toute sa vanité et son insolence, l’ainée des Crawford n’était pas idiote au point de défier des pouvoirs qu’elle ne contrôlait pas, au point de provoquer un être diabolique par son effronterie. Face à l’inconnu, elle préférait rester sur ses gardes, tâter le terrain avant d’agir.

Olga récitait d’étranges paroles dans une psalmodie funèbre, dans une langue que ne connaissait guère son amie. Sa voix avait pris un timbre enroué, presque trop rauque pour sortir d’entre des lèvres si féminines,  pour finalement se taire dans un sombre silence. Rien ne semblait se passer… Les bougies se consumaient avec la même intensité, l’air était toujours aussi souillé et l’apparence de l’invocatrice ne s’était pas modifiée. Cependant, on pouvait bientôt remarquer une faible lueur rougeoyante dans les sombres prunelles de l’hôte qui s’intensifiait progressivement. Une forte chaleur gagna la pièce humide, comme si l’on venait d’allumer un feu de bois, tandis que sous le regard ébahie de notre protagoniste s’organisait un tas de cendres et de poussières qui, lentement, se compacta jusqu’à prendre la forme d’une silhouette humaine. Grâce à la curieuse diablerie, les résidus se transformèrent pour donner une peau à ce corps, ainsi que toutes autres textures composant l’être qui venait d’apparaitre devant les deux jeunes femmes.

Si notre comtesse semblait satisfaite du travail de son amie, celle-ci resta un moment silencieuse devant l’homme qui se dressait en face d’elle, les saluant poliment. Elle avait tenté d’invoquer Gusoyn, un Démon en qui sa famille avait une confiance aveugle tant grâce à son efficacité que pour son dévouement sans faille.  C’était un être puissant qui n’avait jamais failli à aucune mission et malgré sa grotesque apparence, il était respecté par les siens mais également par les aïeux de l’invocatrice. Elle-même avait pu percevoir ses pouvoirs lors d’une des affaires privés de sa famille, même si ce n’était pas elle qui l’avait invoqué cette fois-là. Elle l’avait donc déjà aperçu auparavant et tous ce qu’elle pouvait remarqué c’est qu’il n’était pas du tout question de ce seigneur infernal. Une mauvaise manipulation peut-être ? Impossible ! Elle était certaine d’avoir parfaitement réalisé son incantation, ce n’était pas le genre de femme à douter de ses capacités. Pouvait-il s’agir d’un successeur au titre de Gusoyn ? 

Autant, si elle ne devait regarder que le physique, elle y gagnait au change ! Le démon qui venait d’apparaitre était bien bâtit, viril, avait de la classe mais surtout, était terriblement sexy ! Olga préférait les femmes depuis longtemps, même si elle le dissimule encore, mais à n’en pas douter que si une quelconque envie de trouver un homme dans son lit s’occasionnait, celui-ci aurait parfaitement convenu ! Peut-être n’était-ce que son avis mais, lorsqu’elle observa du coin de l’œil la descendante des Crawford, elle pouvait voir que celle-ci n’était pas complètement indifférente à son charme, même si son visage restait impassible. Elle la connaissait suffisamment bien que pour détecter le moindre changement dans ses aptitudes, même minime ! Il faut dire que la de Beauffort appréciait « énormément » la demoiselle. C’était la seule qui connaissait une partie du secret de sa famille certes, mais c’était surtout la seule qui avait réussi à créer une réelle amitié avec la sorcière. Finalement, cette dernière semblait éprouvée plus qu’une simple sympathie et c’était la seule raison pour laquelle la belle avait accepté de faire une invocation.

Par contre, la chose qui tracassait Olga était surtout de savoir si ce personnage était aussi doué que son prédécesseur. Il pouvait être aussi beau qu’il le voulait, elle était déterminée à ce qu’il soit aussi compétent que l’ancien Duc des Enfers.  Le nouvel arrivé observait la pièce, certainement à la recherche d’une offrande, pour constater en définitive qu’il n’y avait rien d’autres que la présence des deux jeunes aristocrates. En terme générale, il y avait toujours des biens pour vénérer la venue d’un être démoniaque et la famille de Beauffort proposait souvent une large gamme de cadeaux mais ici, c’était différent tout simplement car ce n’était pas au nom de la famille qu’Olga venait d’invoquer ce partisan du mal, mais au nom des Crawfords. Fort était à parier que Gretchen n’y connaissait rien dans les dons mais elle serait vite mise au parfum. Olga n’était que l’intermédiaire entre la comtesse ruinée et le démon qui lui apporterait vengeance. Ce n’était pas à elle de monnayer ses services.

En parlant de Gretchen, celle-ci restait calme tant bien même qu’elle était face à une créature des enfers, pouvant le réduire en cendre. Ses perles brillantes caressaient du regard le corps de son interlocuteur. Il avait de quoi plaire et elle ne put s’empêcher d’avoir une petite pensée coquine en se l’imaginant dans une situation plus érotique… La sœur d’Adelyn n’était pas du genre prude et appréciait les plaisirs de la chair, comme beaucoup de femmes dans son cas. Son éducation n’avait rien entravé à cela, bien au contraire, ce tabou l’ayant tout de suite attiré. Elle n’avait jamais rien fait avec un Démon mais vu le spécimen qu’elle pouvait admirer, ça donnait presque envie de s’y attarder. Mais ici, elle n’était pas là pour ça, son cœur remplie d’une profonde amertume envers sa délicieuse cadette.

Lorsque le beau diable commença à parler, la cruelle à la chevelure d’ébène tiqua sur sa demande de payement, tant bien même qu’il n’avait même pas commencé son œuvre. Il était à leurs ordres et même si sa nature démoniaque lui permettait une assurance que les esclaves des Crawfords ne pouvaient concevoir, une telle plainte irrita notre belle qui trouvait cela indécent de d’exiger quelque chose sans même savoir ce qu’elle lui voulait ! Alors, la jeune femme se releva sans le consentement de son amie, terriblement vexée. Il n’avait pourtant rien fait de mal mais elle n’aimait guère ces manières. Dans un sifflement, Gretchen le dévisagea pour finalement, lui expliquer sa prochaine mission.*

" Bonsoir Démon. Aujourd’hui, ce n’est pas les ordres des de Beauffort que tu devras exécuter mais les miens. Je me nomme Gretchen, Comtesse de son état, descendante de la prestigieuse famille des Crawfords dont le nom fut sali par l’acte irréparable d’une souillon, une garce indisciplinée.  J’appelle à la vengeance, à la répression. Olga de Beauffort ici présente m’a soutenu et m’a proposé de faire appel à vos services. Services que seront amplement remboursés. Il me semble que l’or ne vous intéresse pas alors je peux vous faire diverses offres. Je suis prête à payer de ma personne pour que Adelyn Crawford, ma sœur cadette, soit châtié de sa témérité. Je peux également vous offrir l’âme et la vertu de quelques esclaves. Une vie pour une vie, cela me semble juste. Votre offre sera la mienne. "

*La belle diablesse soutenait son regard dans celui de la créature maléfique, montrant qu’elle n’était pas intimidée par sa nature. Sa voix était froide mais également accentuée d’une note colérique tant elle abhorrait sa sœur, à la chevelure de flammes. Mais maintenant, c’était fini pour elle. Afin d’éclaircir la tâche du démon, Gretchen lui fit un bref résumé de ses attentes.*

" Votre mission sera simple. Ramenez-moi cette pimbêche et faites-lui subir milles sévices. Vous avez carte blanche… Les seules conditions seront que j’exige qu’elle atteigne le paroxysme de la souffrance sans en mourir pour autant. Je veux qu’elle comprenne qu’on ne défie pas mon autorité, qu’on ne peut pas se permettre de salir impunément le nom de ma famille ! "

*C’était simple, précis et sans aucun doute que cela serait un jeu d’enfant pour l’émissaire du mal. Cette fois-ci, la jolie rouquine allait vraiment souffrir. Cette idée réjouissait Gretchen qui avait des envies de meurtres mais elle serait contenir ses pulsions pour apprécier le « spectacle» de la déchéance de sa cadette.*

" Cela vous convient-il, Démon ? "
« Modifié: vendredi 13 septembre 2013, 14:52:21 par Adelyn Crawford »

Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Le gout de la vengeance à différentes sauces. [PV Stephen Connor]

Réponse 2 vendredi 13 septembre 2013, 18:05:25

* Ce démon… Mais pour qui se prenait-il pour lui parler de la sorte !? Gretchen n’était certes pas une de Beauffort mais son sang était tout aussi pur, tout aussi noble et surtout, c’était elle la cliente. Jusqu’à ce jour, aucun marchand humain n’avait osé la défié comme l’avait fait cet impertinent, la tutoyant mais surtout, lui donnant comme sympathique surnom de « Femme ». Tous ceux qui lui avaient engendré un tel affront l’avaient chèrement payé de leur personne ! Ici, malheureusement, elle n’était pas face à un vulgaire pantin qui avait peur de son autorité. Cette prétentieuse créature savait qu’il avait en sa possession des dons qui  lui permettait cette insolence, déstabilisant notre humaine qui jouait malicieusement avec le feu.

Seulement, en quelques phrases à peine, il avait réussi à ce que notre belle comtesse soit des plus acariâtres ! Les traits de son faciès se durcissaient au fur et à mesure qu’il continuait à jacasser, volubilité qui à la fois intéressait notre lady et qui par la même occasion arrivait à l’irriter sans même savoir pourquoi. À vrai dire, si ce n’est que le physique, tout dérangeait dans la personnalité de ce diable qui se permettait de lui lancer des sourires railleurs. Même son propre père n’avait pas l’audace de la contredire… C’était mal parti pour le début d’une collaboration fructueuse.

Et pourtant, malgré son regard assassin tourné vers l’être démoniaque, le « cadeau » qu’il lui proposait en plus de ses services était des plus alléchants. Il lui offrait l’honneur et la richesse qu’il lui était dû par son rang en échange qu’elle… Ne le tutoie pas ? Rhaaaa ! Quelle vermine, quel rat, quel… SALAUD ! Bordel, elle n’avait pas envie de se voiler la face pour les simples plaisirs d’un mâle dominant ! Lui demander de choisir entre sa fierté et la richesse s’était un véritable problème car si la sombre dame avait bien un défaut, c’était celui d’être vénale ! Il l’exaspérait, l’agaçait avec une telle intensité qu’elle était prête à le corriger à l’aide d’une cravache non loin d’eux. Si elle n’avait pas eu à faire à un Démon, cela aurait été fait depuis longtemps. Mais Olga l’avait prévenu qu’il n’était guère conseillé de se fâcher avec les émissaires du Malin et que de toute manière, elle n’aurait pas le dessus sur lui dans ces conditions.

En parlant de cette dernière, la sorcière voyait bien que son amie commençait à s’énerver, son visage se déformant sous l’exacerbation. Cependant, elle ne pouvait pas intervenir. D’une part, ce n’était pas sa personne qui était visée, prendre des risques serait donc grotesque, et d’autre part, le démon n’était pas si imbu de sa personne, auquel cas il n’aurait pas fait une telle offre à la descendante des Crawfords. L’invocatrice tentait donc par des regards soutenus de piètrement calmer le jeu entre sa sombre camarade et le représentant de Gusoyn. Surtout qu’elle sentait bien que la note allait être salée si ça continuait ainsi… Olga n’avait pas prévenu son amie que le prix du service du Démon s’intensifierait si elle avait demandé la mort de sa sœur, tout simplement car elle n’avait pas eu besoin de le faire. La demoiselle à l’obscure chevelure voulait elle-même se charger de cette affaire. Elle tirerait partie de cette chère Adelyn, soit en l’envoyant au bordel de Nexus, soit en la revendant pour un prix d’or en esclave… Elle pouvait même la rapporter à son mari, Eric Grandchester, pour qu’il puisse lui-même juger de son sort. Un tas de possibilités s’offrait à la cruelle aristocrate qui prendrait le temps de se délecter de la décrépitude de sa cadette.

Pour l’instant fallait-il encore résoudre le problème du démon qui lui tendait une plume d’oie pour signer leur pacte. Gretchen était restée silencieuse tout au long des explications de son interlocuteur, calmant ses envies de meurtres. Il n’empêche qu’elle continuerait à abhorrer ce stupide cancrelat ! Elle tiqua sur sa dernière phrase, par rapport à la nature des paiements. Ce n’était pas une sotte, elle savait qu’il était fort probable qu’il veuille de la chair ou des âmes et le faite qu’il rajoutait que ça n’impliquait ni sa souffrance, ni sa mort, supposait donc que c’était bien de sa propre personne qu’elle allait devoir lui rendre compte. Elle n’aimait pas ça, n’ayant nulle envie de s’offrir à cet homme dont les manières étaient semblables à celles d’un pachyderme. Néanmoins, elle l’avait dit, elle était prête à tout pour que vengeance soit faite. Ce qu’elle n’appréciait non plus était le faite d’être dans l’obligeance de le payer par deux fois. M’enfin, qu’importe ! Dès le début, elle savait à quoi s’attendre.*

" Vous êtes détestable… " Lui dit-elle avec un sourire forcé se dessinant sur ses lèvres rosées. " Mais je ne m’attendais pas à mieux venant d’une créature de votre milieu. "

* A cet instant, son sourire s’élargit, laissant réellement ressentir qu’elle le méprisait, d’autant par sa nature démoniaque que par ce qu’il dégageait. Ses prunelles noirâtres le détaillaient de haut en bas, s’offusquant qu’un si bel homme soit si imbu. En temps normal, elle appréciait les qualités comme la hardiesse et la témérité chez un homme, rejetant l’idée de se retrouver dans un lit avec une lopette de basses besognes. Mais ici, le fait qu’il soit ainsi avec elle n’était pas concevable. Elle commandait, elle choisissait, elle dirigeait... Un homme comme lui était un frein à sa suprématie. Si seulement il avait été un peu plus conciliant… Il avait bien de la chance d’être le plus apte à l’aider car si tel n’avait pas été le cas, la belle enfant l’aurait déjà renvoyé. Celle-ci prit à nouveau la parole, sa voix cristalline imposant le dédain s’adressant directement au Démon.*

" J’aimerai tout de même savoir pour quelle bonne raison je ne devrais pas vous tutoyer ? Si c’est une question de respect, alors même que vous êtes à MON service, vous en conviendrez que vous me le devez tout autant. Si c’est une question de politesse, vous êtes bien le dernier à pouvoir me critiquer à ce sujet, vu que vous ne vous êtes même pas présenter. "

*Ce n’est pas tant le faite de ne pas savoir son identité qui la dérangeait, pouvant bien se renseigner chez son amie, mais pour la forme. Ça lui donnait une raison supplémentaire d’exécrer le beau diable. Elle avait utilisé un ton réprobateur et s’avança d’avantage près de lui, glissant telle une panthère sur le sol, sa longue robe allongeant sa silhouette filiforme. Elle jeta un œil sur le parchemin qu’il tendait fermement en face d’elle, relisant les termes du contrat.*

" Le marché me convient, Démon… Je tiendrais mes engagements, bien que je désapprouve le paiement avant les services. Il ne devrait pas être compliqué de localiser Adelyn mais sachant qu’elle a su s’enfuir d’une forteresse des plus sécurisés, j’espère que vous ne me décevrez pas. "

*Avant même que l’être machiavélique puisse rajouter quelque chose à dire, notre cruelle demoiselle signa le manuscrit de sa belle écriture, scellant le pacte. Il n’était pas nécessaire d’en dire plus car Gretchen le savait, elle avec besoin de ses services. Personne d’autre n’était mieux qualifié que lui pour rapporter sa sœur.*

Adelyn Crawford

Humain(e)

* Lorsque Gretchen imprégna sa signature sur l’étrange parchemin, celui-ci se consuma d’un coup d’un feu provenant de la plume d’oie qu’elle tenait en main. Cette dernière s’embrasa de la même manière que le contrat, retournant dans le néant d’où elle était sortie. La comtesse n’avait pas hésité au moment de marquer son nom même si son âme était liée à un être aussi accablant que celui qui se tenait devant elle. Qu’allait-il se passer à présent, elle l’ignorait. Peut-être aurait-il l’amabilité de ne plus lui répondre, comme il l’avait fait pour ses dernières remarques. Mais, en fin de compte, cela n’arrangea rien à sa prétention.

Bien au contraire, sortant du sceau marqué au sol, il se rapprocha dangereusement de la demoiselle, jusqu’à ce que celle-ci puisse sentir son torse musclé se coller contre sa poitrine, ressentant sa respiration sur son visage. Malgré la surprise d’une telle proximité avec cette personne, la belle restait implacable, son regard se plongeant dans le sien, des prunelles orangées où luisait un reflet embrasé. Elle ne cèderait pas devant lui, lui prouvant que malgré son statut d’humaine, jamais elle ne se soumettrait à l’autorité de quiconque!

Si cela ne suffisait pas qu’il est une attitude aussi inappropriée, il fallait en plus qu’il émette des paroles cinglantes envers sa personne ! M…Mais pour qui se prenait-il se renégat de la pire espèce !? Bien évidemment qu’il était sous ses ordres ! Et devant la vérité accablante qu’il n’avait pas besoin d’elle et qu’il n’aurait rien perdu à ce qu’elle ne signe pas le pacte, une boule se forma dans sa gorge, l’irritation lui montant à la tête. Elle n’aimait pas qu’on lui impose une vérité qui allait à l’encontre de ses opinions. Que pouvait-elle rétorquer à ça ? Pas grand-chose, hélas… Ne pouvait-il pas se taire et vite en finir ? Au moins elle l’entendait, au mieux ça allait ! Rhaaa ! Et ce sourire qu’il arbore sur son visage ! Un sourire qui montrait sa satisfaction devant le silence de la noiraude, du moins, c’est ainsi qu’elle l’interprétait. Il ne cessait de la narguer par ces gestes déplacés et son franc-parler.

Personne… Non personne ne s’était jamais permis de se comporter de la sorte avec elle ! Il ne répondait même pas à ses questions, ce connard ! Bien évidemment, son amie devait savoir son identité mais notre malicieuse lady n’avait pas pensé à lui demandé le nom de son interlocuteur. Peu importe, elle ne le nommerait pas dans ce cas ! Il ne le méritait pas !

Mais alors qu’elle allait répondre à sa remarque, la créature lui lança une nouvelle pique, s’attaquant à présent à la « vulnérabilité » de son espèce. Si une chose effrayait bien notre cruelle aristocrate, c’était le temps… Contrairement à bien d’autres races, les humains avaient une durée de vie assez courte et surtout, l’âge le procurait bien des désagréments. Et c’est en cette raison de la peur de vieillir que notre protagoniste agissait d’une manière si vile. Lorsqu’on commence à sentir le poids des années sur nos frêles épaules, surtout pour une femme de sa condition, seul l’argent pouvait alléger le fardeau de la sénescence. Il devait bien y avoir une solution, non ? Peut-être une autre invocation… ?

Le démon passa un doigt sur sa joue laiteuse, lui disant clairement qu’elle finirait en enfer. Ce simple propos l’amusa, comme si la démence avait touché son âme. Croyait-il vraiment qu’elle ignorait ce qui l’attendait ? Pensait-il un instant qu’elle ne se rendait pas compte de la portée de ses actes ? Bien évidemment qu’elle finirait en enfer mais ça, elle le savait depuis sa plus tendre enfance. Gretchen avait toujours eu le vice en elle, sa conscience décimée par cette haine qu’elle supportait en son for-intérieur. Cette haine engendrée par la jalousie quelle portait à Adelyn, cette petite salope qui avait eu toute les attentions du monde ! Dès cet instant, son âme bascula vers les ténèbres d’un gouffre sans fin. Il était bien trop tard pour qu’elle revienne en arrière alors, qu’elle soit un monstre d’égoïsme ou non, cela n’avait plus d’importance vu que sa destinée était déjà tracée. En fait, qu’il lui dise cela la faisait sourire, prenant presque cette éloquence  pour un compliment. Un démon la critiquer sur sa personnalité, n’était-ce pas étonnant ? Un brin comique même !

Cependant, elle ravala bien vite le maigre sourire qui s’était formée sur ses lèvres lorsqu’elle vit l’être démoniaque se rapprocher d’elle, ses lèvres venant frôler les siennes. Il venait de la rappeler à l’ordre, lui faisant clairement comprendre de quel genre de récompense il avait envie…  Apparemment, l’heure était aux réjouissances. Comme quoi, tout dépendait d’un point de vue ! Elle n’appréciait guère de se donner à un pourceau de son espèce bien qu’elle ait clairement une petite attirance pour son corps sculpturale. Cependant, elle aimait diriger la partie et pour l’instant, seul lui s’amusait réellement !

Soudain une image se forma sous ses sombres prunelles alors que celles-ci regardaient fixement le bellâtre. Une belle jeune fille, à la chevelure de feu qui semblait paisible, se reposant dans un lieu qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Adelyn… Rien que de voir ses joues rosées, ses yeux pétillants et sa béatitude, la lady avait des envies de meurtre. Sa mâchoire se crispa alors qu’elle venait de serrer fermement les poings, une boule de nerfs se formant dans le creux de sa gorge. C…Cette souillon se prenait du bon temps pendant qu’elle vivait avec le déshonneur de sa famille ! N’était-ce pas révoltant ?! Elle se voyait déjà griffer son magnifique minois, enfoncer ses ongles dans sa chair, arracher ses entrailles en écoutant ses cris de douleurs…. Surement aurait-elle pu visionner sa mort si son partenaire n’avait pas interrompu l’échange visuel.

Elle l’observa un instant, ses membres tremblants sous l’aigreur… Se dire qu’elle était obligée de coucher avec un putain de salaud pour devoir retrouver une idiote dans son genre ! C’est sûr, après avoir aperçu sa « gentille petite sœur », ce n’était guère l’envie de baiser qui lui vint à l’esprit, mais celui d’assassiner un bon nombre d’esclaves et surtout cette… Peste de la charogne !

Mon Dieu, si cet abruti avait cherché à l’enrager, il avait clairement réussi… Elle bouillonnait de ne pouvoir rien faire et n’était clairement pas en état de vouloir copuler avec cet individu. Et pourtant… Elle était bien obligée.

Gretchen ignora le beau diable, se tournant vers l’invocatrice. Celle-ci les observait depuis le début et gardait le silence, elle-même ennuyée de savoir que le démon allait profiter de sa belle amie alors qu’elle n’y avait jamais eu droit. Jalouse ? Un petit peu mais n’était-ce pas légitime alors qu’elle savait que l’élue de son cœur allait se faire culbuter par un duc démoniaque ?  La Crawford s’adressa alors à elle, d’un ton froid, comme à son habitude. *

" Olga… Pourrais-tu nous trouver un endroit où je ne serais pas importunée par tes esclaves ?  J’aimerais que ça reste confidentiel… "
" … Oui… Nous avons une pièce pour… Ce genre de « choses ». "

* La sorcière grommela, ayant eu l’envie de lui rétorquer qu’elle ne se trouvait pas dans un hôtel de passe. Seulement, elle avait accepté d’invoquer Gusoyn alors lui dire à présent de se tirer avec son prédécesseur… Apparemment, elle n’était pas aussi mauvaise qu’elle le pensait. Elle n’eut comme remerciement qu’un simple hochement de la tête de son amie.

Celle-ci glissa l’une de ses mains sur la joue de son futur compagnon, enfonçant légèrement ses ongles sur sa peau. Il dégageait une aura terriblement… Sexuelle. C’est bien simple, si la belle ne faisait attention qu’à ses instincts, elle se serait jetée dessus. Dans un soupire, elle lui lâcha quelques mots.*

" Je te préviens Démon, tu ne te joueras pas de moi comme tu l’entends. Tu n’as pas clairement cité ce que tu attendais de moi mais je ne suis pas sotte… Sache seulement que… " Elle enfonça un peu plus ses ongles dans sa peau, laissant une marque rougeâtre. " J’aime "jouer". "

* Ses lèvres dessinèrent un sourire sournois qui lui était tout adressé. Il ne comprendrait peut-être pas la même chose qu’elle mais… Ce qu’elle sous-entendait était le fait qu’elle ne se laisserait pas faire. Quitte à devoir le faire, autant y prendre du plaisir, n’est-ce pas ?

Elle tourna ses perles opaques vers l’invocatrice qui, d’un geste, l’invita à la suivre. Gretchen se mit donc à suivre les pas d’Olga, sa démarche féline et silencieuse. Ils remontèrent les escaliers, sans pour autant parvenir jusqu’à l’étage. Sur l’un des flancs du couloir, la de Beauffort dégagea une trappe poussiéreuse dissimulée derrière un lugubre tableau. *

" J’espère que c’est une blague… ? "
" Tais-toi. Entre avant de critiquer. "


*La sombre demoiselle jeta un regard noir à son amie, avant de s’engouffrer dans une pièce illuminée, bien nettoyée où régnait en son centre un lit en baldaquin. C’était rustique mais bien assez.*

" D’accord…. Je n'ai rien dit… "


Adelyn Crawford

Humain(e)

Re : Le gout de la vengeance à différentes sauces. [PV Stephen Connor]

Réponse 4 dimanche 22 septembre 2013, 21:12:42

Olga

* La jeune femme regardait le démon avec des éclairs incrustés au fin fond de ses pupilles, non pas à cause de son caractère qui n’était pas bien différent de celui de son amie mais parce qu’il se permettait de toucher de manière insolente cette dernière alors que la sorcière n’avait même pas encore quitté la pièce. Elle observait le moindre de ses geste, sa main flirtant avec la délectable peau de la comtesse, une peau qui semblait si douce et dont elle avait tant espérer pouvoir un jour y déposer de tendres baisers. Quoiqu’elle dise, Olga se rendait bien compte qu’elle ne pourrait pas empêcher l’acte de se produire et pourtant, son âme brûlait de ne pouvoir intervenir.

L’être démoniaque semblait également l’observer comme s’il avait deviné les sentiments qu’elle partageait pour la belle héritière des Crawfords. À vrai dire, cela ne l’aurait pas étonné. Sa jalousie montant en elle comme la lave d’un volcan en ébullition, il était fort probable que le futur Gusoyn puisse percevoir des émotions aussi vicieuses et malsaines que l’envie d’appartenance. Après tout, il s’agissait d’un Duc des enfers.

Et malgré cette émulation qui rongeait son orgueil, la de Beauffort avait tout de même conduit les deux jeunes gens dans cette chambre à l’abri des regards indiscrets. Elle n’avait pas proposé un autre endroit tout simplement parce que d’une part  ses parents n’étaient pas au courant de l’évènement et que d’autre part, c’était le lieu de prédilection pour « payer » les invoqués. Le mobilier était solide et surtout se retrouvait dans la grande penderie de nombreuses frivolités telles que des accessoires érotique, pouvant aller du simple déguisement un peu osé à des tenues plus aguicheuses, du simple bandeau à des « jouets » peu commodes. L’invocatrice n’avait pas communiqué ces informations et ne le ferait pas… Même s’il s’agissait du meilleur endroit insonorisé pour faire des galipettes dans la demeure, la demoiselle ne voulait pas penser à ça… S’imaginer Gretchen découverte, offerte à cette ordure… C’était un véritable supplice.

Après un petit instant, le temps de laisser à ses invités la liberté de s’accoutumer avec la salle, le Démon leur lança à un sourire satisfait et, après avoir tendu ses mains dans leur direction comme pour solliciter leur attention, il claqua des doigts. Elle sentit alors une magie se propager autour de sa personne, consumant son manteau pour laisser distinguer sa chemise un peu plus décontractée. Si cela avait pu surprendre la comtesse qui se trouvait à côté de la mage, cette dernière ne fut pas plus impressionnée que cela, habituée à des spectacles bien plus grandioses ! Enfin, ça lui donnait à certain style…

C’est alors qu’il s’approcha de Gretchen, glissant ses doigts autour de ses flancs tandis que ceux de l’autre main vinrent se loger dans le dos de la ténébreuse jeune femme. Il commença à enfuir ses lèvres dans le cou de cette dernière d’une manière extrêmement tendre, singulièrement… Attirante. Cette scène fit frissonner Olga qui, nonchalant, éprouvait les envies tergiversant entre le fait d’accompagner l’être diabolique dans cette folle ivresse ou bien de le stopper net dans ces caresses qui l’enivrait de délicates sensation. Que faisait-elle donc encore dans cette chambre ? P..Pourquoi restait-elle immobile face à ce qui se déroulait sous ses prunelles ébène ?

Son cœur battait la chamade et lorsqu’elle vit la main du beau diable descendre pour finalement se perdre sur la croupe de l’être qu’elle désirait le plus au monde, une rage la pénétra, lui dictant d’agir. Pourtant, elle savait que Gretchen ne lui pardonnerait pas si elle se mêlait des affaires qui ne la regardaient pas.

Mais cela n’avait plus grande importance à présent qu’elle s’était approchée au point de pouvoir saisir le poignet de l’homme qui continuait à la fixer avec ce regard perfide qui l’agaçait au plus haut point. Elle ne voulait plus qu’il pose sa main sur celle qu’elle aimait en secret alors qu’elle pouvait encore les voir, entendre leurs respirations, leurs soupires…*

" Vous pourriez attendre que je sois partie si vous voulez vraiment de l’intimité… "

*Son regard scrutait celui du partenaire de la noble à la sombre chevelure, son emprise sur son poignet se faisant plus rude ne contrôlant plus vraiment son corps. Elle tremblait tant la folie la gagnait, son côté obscur et profondément dément revenant à l’assaut. La demoiselle n’en voulait pas uniquement à ce mâle en chaleur mais surtout à son « amie » qui restait aussi froide que de la glace mais qui semblait se laisser faire.*

" Moi qui croyait que tu avais un peu plus de répondant « ma chère »… Le chat se transformerait-il en souris devant Gusoyn? "

*Sa main relâcha le poignet du Démon pour venir délicatement caresser la joue de la comtesse, ses sens se ravivant en sentant la peau onctueuse de sa confidente. Puis, soudainement, elle se mit à glousser, approchant ses doigts des cheveux de celle qui hantait ses nuits pour finalement les attraper et les tirer brutalement en arrière.*

" Jolie petite souriiiis ♪ ! Tu ne te découvres pas d’un fil et pourtant je jubile ! Hi hi hiii ♫!"

_____________________________________________

Gretchen

* Notre protagoniste avait observé le moindre des mouvements du Démon, à la fois captivée par un être ayant un tel charisme et dégoutée par la tâche à laquelle elle devait se soustraire. Dire qu’elle avait chez elle pleins de petites souillons prêtes à se faire prendre, des esclaves soumises à souhait comme les hommes les aimaient. Et lui, il fallait qu’il la veuille ELLE… Surement qu’il essaierait de la « dresser » mais notre belle Dame ne comptait pas se laisser faire ! Il avait beau être battit comme un apollon, avoir un caractère dominant et de se comporter comme tel, il n’est pas encore venu l’homme qui la soumettrait ! Elle n’était pas n’importe qui merde ! C’était Gretchen Crawford, héritière d’une des plus anciennes familles de l’aristocratie, autrefois respecter non seulement partout dans le milieu de la noblesse mais également consulté par certains politiciens ! Les membres de cette longue lignée avaient été des êtres important sur Terra, regroupés dans des secteurs diplomatiques et parfois même à l’origine de certains changements dans ce bas monde! Et voilà à quoi elle devait s’abaisser… Donner son corps pour retrouver la tare de la famille, cette stupide gamine qui avait en elle toutes les choses qu’abhorrait l’odieuse comtesse…

Ils étaient entrés de ce petit « nid d’amour » assez plaisant et immédiatement, elle prit ses marques, observant attentivement chaque recoin de cette pièce. Il y avait un coffre ainsi qu’une garde-robe… Surement devait-il y avoir des trucs intéressants dedans.

Mais à peine eut-elle le temps de finir son inspection que son attention fut attirée par la voix du bellâtre qui, dans un claquement de doigts, fit disparaitre son manteau… La magie avait toujours fascinée notre demoiselle, même si elle ne le laissait pas transparaitre... Elle aurait tant aimé avoir des facultés magiques ! À la place, elle était née avec la fortune et le pouvoir. Un mal pour un bien car, après tout, l’argent pouvait avoir des atouts que même la magie ne pouvait avoir.

Soudain, alors qu’elle était plongée dans ses réflexions, elle sentit une aura se déplacer dans sa direction, pour finalement apercevoir qu’il s’agissait de cet impertinent personnage qui, de manière sensuelle, glissa ses mains sur son corps pour ensuite y déposer des baisers, comme le ferait aussi bien un amant. Notre prétentieuse donzelle aurait menti si elle avait prétendu ne pas avoir frissonné un instant à l’effleurement de sa peau contre la sienne. Il était aussi doué qu’il était vaniteux le salaud… Quelle poisse…

Gretchen eut presque l’envie de lâcher un soupire mais il fallait qu’elle garde la tête froide ! Elle ne se laisserait pas embobiner par ces gestes envoutants, ne cèderait pas aussi facilement. Ne céderait pas tout court en fait ! QUELLE IDÉE !? Et pourtant, elle se laissait littéralement faire, regardant jusqu’où il allait bien pouvoir aller. À un certain moment, elle sentit les mains intrépides du beau diable déferler vers ses reins pour s’abandonner sur le haut du galbe de son fessier. Il ne devrait pas être aussi confiant... Elle allait lui montrer ce que c’était qu’une partie de jambes en l’air avec une vraie femme !

Mais avant de pouvoir réagir, la noiraude entendit le timbre de la voix d’Olga retentir dans son dos. Merde ! Elle avait complètement zappée qu’elle n’était pas encore sortie ! Cette dernière ne semblait pas particulièrement heureuse d’assister à ce début de festivités. Sa voix était froide, cristalline même.

Sous l’effet de surprise, notre protagoniste se tourna vers son amie, la scrutant avec un certain mépris. Pour qui se prenait-elle de l’interrompre de la sorte ? Si elle ne voulait pas voir les deux jeunes gens, libre à elle de partir ! L’aristocrate n’appréciait guère ces manières et n’allait pas tarder à le lui faire savoir. Cependant, à son plus grand étonnement, la sorcière ne se suffit pas seulement à les déranger… Elle se mit à lui caresser la joue de manière aguicheuse tout en la défiant de ses sordides paroles. Elle ? Une souris ? Que recherchait Olga en disant de pareilles sornettes si ce n’est qu’une solide correction ? Les deux jeunes femmes s’étaient déjà souvent chamaillées, battues mêmes pour finalement se retrouver. Mais là…. Quelque chose clochait dans les réactions de l’invocatrice.

Celle-ci se mit à lui tirer les cheveux, lui arrachant un léger gémissement sur l’effarement, et se mit également à rigoler…. Un rire singulier, sinistre même, qui faisait froid dans le dos. Puis, elle se mit à chantonner, bêtement, niaisement.

L’ainée des Crawfords savait très bien les antécédents d’Olga. Cette dernière était parfois prise de folie passagère dont seul le temps pouvait la guérir. C’était le prix à payer d’être la fille d’un couple consanguin. Q..Qu’est-ce qui avait bien pu la mettre dans un tel état ?

Quoiqu’il en soit, notre belle et cruelle enfant n’allait pas se laisser faire ! Qu’elle soit folle ou pas ne changeait en rien le fait qu’elle venait de s’attaquer à elle !

Sans plus attendre, la lady se retourna complément face à elle et envoya sa main, avec une force phénoménale, claquer sur la joue de son amie. Profitant de l’effet de surprise de la gifle qu’elle venait de lui coller au visage, Gretchen se comporta comme une véritable sauvageonne et sauta sur Olga, la faisant chuter contre le sol en pierre de la pièce. Ses gestes étaient vifs et rapides et c’est avec une étrange souplesse qu’elle se plaça au-dessus de la mage, assise à califourchon sur elle, les bloquant les mains avec les siennes en y imposant tout son poids. Elle approcha son visage du sien, ses prunelles laissant transparaître toute la rage qu’elle avait pu ressentir.*

" VA TE FAIRE FOUTRE ! La prochaine fois que tu poses la main sur moi je te tue, tu m’entends SALOPE ?! Je fais CE QUE JE VEUX ! Vu que je connais le putain de secret de ta famille, tu ferais mieux de ne pas me provoquer ! "

* Gretchen avait laissé au vestiaire toutes ses bonnes manières. A cet instant, c’était une véritable fauve, une personne prête à perdre la seule femme qui lui servait de confidente si celle-ci se permettait encore une fois d’agir de la sorte, folle ou non !

Son visage était proche du sien pour qu’elle ne puisse pas dévier son ses yeux, pour que la de Beauffort se sente obliger de soutenir le regard. Ce n’était pas des très bonnes conditions pour une altercation mais qu’importe, elle ne pouvait pas laisser passer une telle conduite, quittes à laisser un peu en plan son partenaire, pour l’instant. Rhaaa… Dire qu’il avait pu voir que cette pouffiasse venait de la traiter de souris… Ce n’était vraiment pas le moment.

Puis, soudainement, elle sentit des lèvres se poser sur les siennes… Attendez… DES LÈVRES ?! Ses sombres perles observèrent Olga qui avait profité de sa seconde d’inattention pour l’embrasser, tout simplement. Mais qu’est-ce qui n’allait pas ce soir ?!

Immédiatement, la jeune femme se retira, regardant son « amie » avec des yeux confus. Elle avait loupé un sale épisode mais… Quand ? Ses interrogations furent entendues par la sorcière qui, d’une voix nettement plus posée, comme si rien de tout cela ne s’était passé, lui donna certaines explications.*

" Tu fais ce que tu veux ma belle mais sache une chose… Moi, ce que je veux, c’est toi. Tu es la femme la plus aigrie que j’ai pu rencontrer, la plus égoïste et hautaine de ce bas et monde et pourtant, c’est avec toi que je veux partager mon lit. "
" C’est cela et moi je suis Athéna tiens. Tu le fais exprès ou quoi ? Je te signale que je déteste les femmes. Je ne vois pas pourquoi avec toi ça changerait ! Je n’aime personne et si c’est la vue de ce Démon qui t’a rendu aussi cinglée, dis-toi que j’en ai rien a secoué de lui, tout comme toi. On couche ensemble et point barre. "
" Alors je veux aussi pouvoir le faire avec toi. "
" Il en est hors de question… "

*Gretchen avait répondu de manière nette, extrêmement froide et surtout, indifférente aux sentiments que pouvait ressentir Olga. C’est vrai, elle n’aimait vraiment personne alors, ça n’allait pas commencer maintenant, surtout avec une femme bordel ! Se coltiner le démon était déjà suffisant à ses yeux.

Ah, en parlant de lui, il devait s’ennuyer. La belle comtesse se releva, ne daignant pas regarder un seul instant sa coéquipière et se tourna face à Gusoyn.*

" Désolée pour ce contretemps. Où en étions-nous ? Ne t’en fais pas, elle finira par partir, n’est-ce pas « ma chère »..? "

*Si la jeune femme était ignoble ? Absolument et le pire, c’est qu’elle faisait absolument tout pour l’être. Qui sait, peut-être que par pitié, ce cher duc des enfers tiendrait plus compagnie à la de Beauffort qu’à elle-même !*

Adelyn Crawford

Humain(e)

Gretchen

La belle comtesse était restée droite, immobile au milieu de la pièce, observant d’une manière supérieure sa pauvre amie qui restait assise sur le sol glacé de la chambre à coucher avant de dévier son visage impassible vers les prunelles orangées de son invoqué. La scène qu’il avait pu observer n’avait rien de bien excitant et pourtant, lorsqu’il s’approcha d’elle tel un fauve en mal de chair et de sang, Gretchen eut l’impression de distinguer une lueur de désir dans ses pupilles affolées toutes rivées sur elle. Il était plus que certain qu’il avait une idée en tête, une pensée diabolique qui ferait regretter à notre chère aristocrate toute la crasse qu’elle avait pu jeter au visage de celle qui lui vouait un amour enflammé mais malheureusement, non partagé.

Ce sourire… Cette langue qui passait sur ses lèvres d’une façon si érotique… Son timbre de voix devenant plus grave… Il n’y avait pas de doutes possibles sur les intentions du Démon. Lorsqu’il sortit les mots tels que « Nous allons te faire payer », il y avait clairement une insinuation sexuelle et non pas une connotation en rapport avec un quelconque bien, si ce n’est que celui de la chair. La jeune femme grimaça, ne pouvant retenir son indisposition à forniquer avec Olga. Cette dernière n’était pas laide, bien au contraire, mais le simple fait qu’elle soit une femme changeait toute la donne. À vrai dire, jamais la noble Dame n’avait tenté de faire quoique ce soit avec la gent féminine, n’y trouvant aucun attrait. Cela signifierait donc que sa lugubre amie serait la première à pouvoir la toucher sans se retrouve suspendue par le pied, le fouet claquant sur la peau de son dos. Faire régner par la peur avait toujours été l’optique de l’ainée des Crawford qui appréciait l’autorité.

Avant même d’avoir pu émettre une protestation, la cruelle noiraude se fit surprendre par son compagnon qui vint l’agripper à la taille, l’attirant contre son torse voilé par le tissu de sa chemise lactescente. Une étreinte chaude, désirable qui étonna un instant notre protagoniste qui glissa malicieusement ses mains dans le dos du Démon. Celles de ce dernier se firent plus intrépides, ne savourant même pas les hanches voluptueuses de la demoiselle, préférant le galbe de sa douce croupe dissimulée sous sa sombre robe.

Elle n’appréciait guère cette précipitation et si l’excitation lui montait à la tête comme une douce drogue, permettre à son partenaire de poursuivre ses actions déplacées sans résistance n’était pas au programme ! Et pourtant, elle se surprit à sentir à frisson lui caresser l’échine lorsqu’il empoigna son fessier de manière virile et sauvage, comme pouvait le faire seulement un vrai mâle. Le dominer en sera d’autant plus gratifiant ! Remettre à sa place ce bellâtre serait jouissif !

Son corps était oppressé contre le sien, sa poitrine ferme mais peu volumineuse se plaquant contre son buste, partageant la chaleur qui se dégageait de la lady. Elle avait du mal à l’avouer mais… Qu’est-ce qu’il lui donnait envie ! Apparemment, ce sentiment était partagé, vu la bosse naissante au creux de son entre-jambe, bosse qui venait se coller contre le bas-ventre de la demoiselle qui retint un soupire, se mordant légèrement la lèvre inférieur afin de s’en dissuader. L’espace d’un instant, la ténébreuse récidiviste en oublia l’existence de sa tendre compère qui observait le spectacle d’un œil mitigé. Cela ne lui dérangeait guère que cette dernière puisse les contempler, pouvant même accroitre l’excitation qui naissait dans les entrailles de Gretchen. Après tout, n’était-ce pas délectable que de voir une femme aussi digne, aussi talentueuse que la chère invocatrice se morfondre de ne pas pouvoir la toucher ? Affligeant pour cette dernière qui ne comptait pas rester témoin…

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Olga

La sorcière s’était fait cruellement rejeter par sa bien-aimée, son cœur s’assombrissant plus que d’ordinaire. Et pourtant, la passion qu’elle ressentait pour cette ignoble créature qu’était la comtesse ne s’estompait point, semblant au contraire s’intensifier vigoureusement.  Elle ne se connaissait pourtant pas de tendance masochiste mais à croire les sensations que lui procurait cette violente dispute, son corps appréciait de se faire malmener par sa mystérieuse amie. Malheureusement, après avoir déclaré sa flamme d’une telle manière, Olga n’espérait plus retrouver la proximité qu’elle avait entretenue avec cette pècheresse. Quelle misérable destinée pour une femme qui ne désirait qu’aimer…

Mais alors que tout espoir semblait s’être envolé, Guyson laissa entendre une information des plus intéressantes, apportant une joie intempestive au plus profond de son être. L’héritière de la digne famille des « de Beauffort » avait directement compris de quel paiement il voulait parler et ne put retenir un sourire de ses lèvres sensuelles. Si Gretchen lui refusait son amour, au moins pourrait-elle profiter de son corps. A cet instant, elle s’imagina lui faire comprendre qu’on ne pouvait pas la rejeter impunément, d’une manière plutôt brutale. Elle en avait envie mais en même temps, se voir dominer par cette délicieuse personne pouvait-être encore plus alléchant… Un dilemme se posait.

Mais alors qu’elle songeait à des possibilités toutes plus plaisantes les unes que les autres, son regard divagua vers le corps de l’objet de tous ses désirs, un corps fin qui se faisait tendrement dominer par la masse du démon qui, d’une manière extrêmement érotique, releva la robe de la Crawford, laissant le plaisir à la sorcière de voir pour la toute première fois le joli petit cul de celle qui hantait ces nuit, des fesses recouvertes d’une légère dentelle noire, des sous-vêtements très sexy qui lui raviva ses désirs les plus fous.

Et sur ce galbé de toute beauté, une main vint s’incruster, celle de Gusoyn qui cherchait à la tenter… Le message était bien passé et elle n’en attendit pas d’avantage pour se lever silencieusement, glissant dans le dos de sa belle amante telle un serpent. Peut-être ne pourrait-elle pas rester dominante face à Gretchen mais au moins, elle profiterait de la chaleur de ses baisers, tout comme le faisait son complice…*
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Gretchen

La demoiselle aux prunelles d’ébènes sentit son jupon remonter et pouvait sentir la présence de l’invocatrice derrière elle, lui bloquant toute issue…

Pour la première fois de son existence, ces caprices n’étaient pas entendus et elle se retrouvait bloquée entre deux fauves prêts à la dévorer. Ses fines lippes se firent prendre par celles de Démon qui lui arracha un somptueux baisé, proposant à Olga d’y gouter. Il n’en était pas question ! Et pourtant… Elle n’avait pas le choix. Il la provoquait, la narguait de ses gestes, de ses sourires… De sa confiance insolente ! S’en était plus qu’il n’en faut !

Mais alors qu’elle commençait à gigoter, refusant de se laisser aussi facilement manipuler, une puissante poigne lui entrava la mâchoire, forçant cette dernière à se tourner pour faire face à la belle sorcière qui, sans vraiment attendre, s’empara du cadeau que venait de lui tendre Gusoyn.

La noiraude gesticula, se sentant soudainement pris dans un piège dangereux, farouche à ses approches. Elle n’avait pas l’habitude qu’on la force de la sorte et sentir ses lèvres se mêler à celle d’Olga, échanger un baiser passionné… Elle n’arrivait plus vraiment à penser.

Son amie se colla dans son dos, pressant ses lèvres avec une fougue plus intense. C’est ainsi que la jeune Crawford se surprit à apprécier et à doucement prendre part à cette valse enflammée, mordillant la lèvre inférieure de l’invocatrice pour finalement, venir taquiner sa langue de la sienne.  Sa respiration s’était légèrement accélérée et la comtesse comprenait à son plus grand étonnement que cette situation insolite… L’excitait. C..Ça ne se pouvait pas ! MERDE ! C’est ce putain de démon qui la manipule, elle se mettrait la main au feu ! E..Elle ne voulait pas lui donner l’opportunité de jubiler de sa victoire ! Elle ne se laisserait pas dominer !

La belle aristocrate se recula, s’appuyant d’avantage contre Olga mais se détachant du corps si désirable de son invité. Elle venait d’avoir une idée en tête et comptait bien faire patienter ce téméraire.

Restant dos à Olga, Gretchen  vint à se mouvoir comme un félin, glissant ses ongles sur les flancs sa future proie, pour parvenir à échanger les positions. Elle l’enlaça de ses frêles bras, plaçant l’une de ses mains en dessous de l’un de ses seins et l’autre descendant pour caresser le haut de sa cuisse.

La noiraude releva son regard vers son partenaire, lui lançant un regard espiègle… Il voulait jouer… ? Bien, mais ce ne sera pas une partie de plaisir.*

" Alors mon beau Démon, comme ça je dois vous payer à tous les deux ? Ce n’est pas très juste d’employer une autre personne… Mais vu que cette dernière semble apprécier, je te propose de profiter un peu du spectacle. Après tout, tu ne m’as pas spécifié qu’il fallait que je vous fasse plaisir en même temps…"

*Elle lâcha un petit ricanement, sa main remontant jusqu’à la poitrine d’Olga pour délicatement retirer son haut, dévoilant sa poitrine à la vue du beau diable. La sorcière avait des seins bien plus gros et laiteux que ceux de notre protagoniste, ne gâchant en rien sa silhouette fine et gracile. Celle-ci se laissait complètement faire, envoutée par les mains délicates de la lady qui comptait lui procurer un plaisir intense.

Gretchen commença donc à malaxer lentement le sein de sa compagne, plaçant subtilement ses doigts autour du téton de cette dernière qui commençait à pointer de désir. Au même moment, ses lèvres s’emparèrent du lobe de l’oreille de la jeune femme, laissant sa langue taquiner quelque fois la peau sensible de la sorcière. De sa main libre, elle faisait glisser la robe de sa proie le long de son corps, ne lui laissant pour vêtements qu’une fine culotte rouge.

La comtesse affichait un sourire sournois, pinçant le mamelon de ses doigts gracile, avec une plus grande intensité, ce qui fit frémir celle qui se trouvait prisonnière de son étreinte. Sa poitrine subissait des assauts trépidants ce qui fit couiner la belle.

Si notre noiraude agissait de la sorte, c’était pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le challenge de faire gémir de plaisir Olga était assez encourageant mais surtout, montrer à ce Démon que qui que ce soit, elle garderait le jeu en main, la preuve étant que sa sorcière bien-aimée ne l’avait pas encore touchée et qu’elle se tortillait de plaisir sous ses mains fébriles.

À un certain moment, notre jolie et ténébreuse donzelle s’arrêta, soupirant doucement à l’oreille de l’invocatrice des mots « mielleux », bien trop tendres que pour être pris au premier degré.*

" MMmm…. Tu me sembles bien chaude. Que dirais-tu d’un peu… Plus ? "

*Sans vraiment attendre une réponse, la noble aventura l’une de ses mains vers l’entre jambe de son amie, dépassant la limite des poils pubiens, effleurant du bout des doigts le bouton d’or de sa proie. Celle-ci laissa échapper un gémissement de plaisir, complètement folle de désirs et de passions.

Notre joueuse caressait donc son intimité encore dissimulé sous sa culotte, glissant son majeur vers la fente de son jardin secret, sentant tout de suite un étrange fluide humecter son doigt taquin. Couvert de mouille, il fit de léger va-et-vient contre le clitoris d’Olga qui laissait transparaitre son excitation sur son visage, soupirant de plaisir, pour finalement se retirer de cette zone érogène.

Malicieusement, Gretchen approcha son doigt souillé vers les lèvres entre-ouverte de la de Beauffort pour finalement lui susurrer de manière perverse…*

" Nettoies donc ce liquide visqueux, ma petite chienne…"

*Elle plaça sa main proche de la bouche d’Olga qui s’exécuta sans réfléchir, obnubiler par le plaisir que lui apportait sa précieuse amante. Ses lèvres emprisonnèrent le doigt, sa langue passant dessus avec avidité, goutant à sa propre cyprine tout en émettant des nouveaux couinements pendant que la main libre de la comtesse continuait à masser sa poitrine dénudée…

Tous cela sous l’œil avisé de Gusyon…*


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