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Quête - Première Partie (Cahir)

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Morrigan

Quête - Première Partie (Cahir)

dimanche 01 septembre 2013, 00:22:54

Le son entêtant des tambours pulsaient, au même rythme que mon coeur. Mes sens, apaisés par la douce mélodie d'une flûte traversière, épousaient chaque grain de poussière du sanctuaire que je m'étais bâtit. J'étais relaxée, reposée et pleinement comblée. A mes côtés, encore couvert de la sueur de nos ébats, un mâle dans toute sa splendeur. Grand, bâtit comme un colosse, avec un regard perçant. Le teint hâlé, le poil dru et sombre, c'était le plus puissant guerrier des Corbeaux. C'était le général de mes armées.

A force de patience, de sévérité et de justice, j'avais réussis à construire quelque chose qui me tenait à coeur, qui tenait la route et qui me donnait de la force.

D'abord, c'était une société. Elle mêlait les hommes-animaux, les hommes pur race, les créatures magiques et était d'une diversité saisissante. Elle portait les valeurs humaines de base, mais se définissait surtout comme une société guerrière, rendant grâce aux plus puissant. Et la plus puissante, c'était moi, en premier lieu. Parce que j'étais une déesse. Mais l'élite de cette société était composée de mages et de guerriers en grande majorité.

Ce que j'avais construit était ensuite une force qui, lorsqu'elle sera suffisamment entraînée et efficace, pourrait s'opposer aux Nations de cette contrée. C'était une armée qui, lorsqu'elle sera rodée, pourrait abattre des Puissances. Cette armée s’appelait "Les Corbeaux". Pour l'instant, elle comportait six légions de mille hommes. Mille guerriers, entraînés nuit et jour par de redoutables colosse venus des Terres Sauvages.

Le guerrier à mes côtés était le premier que j'avais recruté. Aânko. Grand, baraqué, avec une toison aussi sombre que la nuit. Son arme de prédilection ? La hache. Celle à double-tranchant. Celle qui fait bien mal quand tu te la prends sur le pied. Aânko est amoureux de moi. Il ferait tout pour me satisfaire. Je n'ai même pas eu besoin de l'ensorceler. Il m'a aimé dès qu'il m'a vue, errante dans ce désert en quête de renseignements. Il est brut, il est rude, il est brusque, mais il m'aime. A sa façon. Il peut sembler macho, dominateur à mort et tout, mais il a bon fond. Il faut apprendre qu'avec lui, un haussement de sourcil vaut tous les sourires et les salamalecs du monde. Il garde en permanence un air renfrogné. Et surtout que son oeil gauche est totalement opalescent depuis un charme raté d'un magicien raté. Il voit parfaitement bien, mais il paraît borgne.

Aânko m'a ensuite présenté à sa tribu. De grands guerriers, honnêtes, forts et dévoués. Eux-aussi, ils m'ont adoptée dès le premier regard. Pas à la façon d'Aânko. Mais pour eux, j'étais des leur. J'étais presque comme une soeur qu'ils protègent. Ils sont devenus mes premiers Corbeaux. Mes gardes. Mes fidèles. En remerciement de leur fidélité, les treize farouches guerriers ont reçu des dons. Aânko peut voir une stratégie gagnante pour lui dans n'importe quelle bataille, même les plus deséspérées. Quant aux autres, ça va de l'acuité visuelle accrue à la Rage du Guerrier sans les désagréments qui vont avec.

Mais ce n'est pas pour m'étendre sur ça que j'ai commencé à parler d'Aânko. Mais parce que le guerrier, après nos ébats, entreprends d'aller chercher le baquet d'eau chaude parfumée et de le ramener près de moi. Il commence par tremper une douce éponge dedans, et la passe le long du galbe de mes jambes. Il me frictionne ainsi doucement, nettoyant la sueur et les divers fluide de nos ébats, caressant ma peau laiteuse en me donnant des frissons agréables. Il finit sa tâche avec application, avant de se laver lui-même. Mais avec beaucoup moins de tendresse dans ses gestes que lorsqu'il l'a fait pour moi.

Je le remercie, et il réponds par un grognement avant de quitter la tente d'un pas souple et félin. Nu, il sort et parcourt le campement pour vérifier que ses hommes ne se relâchent pas.

Nous étions en plein milieu des Landes Dévastées. Nous étions en Campagne. Je n'avais que l'élite de mes Corbeaux avec moi. Le reste, les cinq mille neuf cent hommes et quelques, étaient de garde à la cité. Ravena, abritant en effet des milliers de femmes, d'enfants et de vieillards, avait besoin de protection. Elle renfermait, en plus, de somptueux trésors et des connaissances inestimables. Dès que je repartais sur Terre, Aânko était le chef suprême. Il savait gérer la cité. Et heureusement, même si le temps s'écoule différemment entre Ravena et Seïkusu (quand je passe une journée à Ravena, il se passe trois jours à Seïkusu), j'ai la possibilité de remonter la trame temporelle pour me glisser dans ma vie juste au moment où je l'ai quittée.

Enfin. Arrêtons ces digressions et venons-en au fait principal. Si j'avais requit un détachement de l'élite des Corbeaux, ce n'était pas pour aller planter des choux. C'était pour reprendre un bien nous appartenant à une colonie de nomades. Des guerriers aussi, armés de magie noir et de monstres obéissants. Ils avaient subtilisé la Lance de Lugh. Mon époux parmi les dieux, si personne ne le sait. Cette lance, je l'avais gardée avec moi tout le temps depuis l'extinction des dieux sur Terre. Elle fait parti des quatre reliques de la tribu de Dana, la déesse mère de tout. Ces quatre reliques, je les avaient sauvées. Et, il y a quelques temps, elles avaient été dérobées. Il fallait à tout prix que je les récupère. Entre de mauvaises mains, elles pouvaient faire d'importants dégâts. J'étais la seule à pouvoir maîtriser le pouvoir de ces reliques...

La lance de Lugh, l'une de ces reliques, assure la victoire à celui qui la possède, était la seule sur laquelle j'avais eu des informations. L'épée de Nuada, qui tranche absolument tout, le chaudron de Dagda, qui ressuscite les morts et qui fournit éternellement de la nourriture, ainsi que la pierre de Fàl, qui gémit lorsqu'un roi s'assoit dessus, étaient toujours évanouies dans la nature. Mais j'avais bon espoir de trouver des renseignements une fois la lance récupérée.

Je me levais enfin, et m'habillais. Une tenue simple. En cuir. Recouverte d'une cotte de maille à l'alliage le plus résistant et léger qui soit, forgée par une colonie de nains que j'ai recueilli en Ravena. J'étais prête. J'allais proposer mon plan d'attaque au Conseil (constitué des treize guerriers et d'Aânko), avant de donner le moment et le lieu de l'attaque.

« L'heure est venue... »

Je saluais mon reflet, qui me rendit le salut, et je sortis de ma tente pour aller dans celle dédiée au commandement.
« Modifié: vendredi 06 septembre 2013, 09:35:24 par Morrigan »
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(Merci Stephen. La signature, elle envoie du pâté <3)

Cahir

Humain(e)

Re : Quête - Première Partie (Voir "Mes RPs")

Réponse 1 vendredi 06 septembre 2013, 03:10:19


L’Iron Wolf était une sympathique auberge provinciale, probablement le seul commerce important de Rumblestown, une petite ville montagnarde perdue dans les glaciers. C’était une sympathique auberge de deux étages, où tous les habitants se rendaient le soir, afin d’entendre des histoires, se retrouver, jouer aux cartes. Au-dessus du comptoir, on avait planté la tête de l’énorme ours que Ben, le chef du village, avait capturé, lors d’une partie de chasse avec Éric Longmaître, qui n’avait pas son pareil pour manier l’arc. À chaque fois que l’un des chasseurs descendaient de sa hutte, tout le village se rendait à l’Iron Wolf, et il en allait de même quand les bûcherons revenaient de la foire mensuelle, écoulant tout leur stock de bois. C’était la seule manière qu’ils avaient de se tenir au courant des actualités politiques. Rumblestown n’était pas une ville menacée. Elle était éloignée des routes principales, et jamais aucun Ashnardien ne l’avait emprunté pour rejoindre Nexus... Mais on n’était jamais à l’abri de rien. Les habitants de Rumblestown cherchaient en réalité surtout à se renseigner sur les mouvements des meutes de loups. L’hiver approchait, et les loups risquaient de traverser la montagne pour tomber sur eux.

Pour autant, ce n’était pas les loups qui étaient à Rumblestown depuis maintenant deux semaines, mais une toute autre présence. Ils n’avaient pas monté de tentes, mais avaient réquisitionné toute l’auberge, versant une bourse conséquente, portant fièrement les couleurs nexusiennes. On les appelait les Braves Courpaings. Ils formaient officiellement une compagnie de mercenaires indépendants, et étaient réellement une unité spéciale nexusienne, désignée pour des activités très spéciales, en-dehors des frontières nexusiennes. Les Braves Courpaings étaient dirigés par le redoutable Rhadamanthe. Était-ce son nom ? Ou simplement un surnom qu’on avait fini par lui donner ? Quoiqu’il en soit, Rhadamanthe était redouté jusque dans les académies ashnardiennes. Ce guerrier nexusien était une machine de guerre, et personne ne savait comment il était passé du commandement d’un superfort nexusien à la direction des Braves Courpaings. Ce dont on peut être sûr, c’est que Rhadamanthe n’avait rien perdu de ce tranchant.

Constituant officiellement une compagnie, les Courpaings étaient libres d’engager tous ceux qui venaient se présenter à eux. C’est ce qui était arrivé il y a environ un mois, quand un mystérieux guerrier errant leur était tombé dessus, près d’une épaisse forêt. Sibyllin sur ses motivations, il avait expliqué être un ancien militaire demandant de l’or, et avait entendu dire que les Courpaings n’étaient pas de vulgaires pillards se livrant à des rapts et à des pogroms. Il avait donné son prénom : Cahir. Pas de nom. Et il avait réussi le test d’admission : affronter à l’épée l’un des Courpaings. À dire vrai, ce petit homme intriguait Rhadamanthe, qui avait vu qu’il portait une armure en ébonite, l’une des matières les plus rares et les plus onéreuses dans la confection des armures. De plus, son cheval était un cheval militaire, ce qui se voyait à la manière dont il galopait sans difficulté, et acceptait sans peine les charges lourdes. Enfin, l’énigmatique homme portait une épée en verredragon, là encore, un acier rarissime, aux propriétés magiques reconnus. La rencontre entre Cahir et les Braves Courpaings n’était pas une coïncidence : pour une raison qui échappait à Rhadamanthe, cet homme voulait travailler avec eux. Les Courpaings l’avaient donc accepté, car, autrement, Cahir les aurait suivis. Or, Rhadamanthe ne voulait pas que ce gringalet fasse capoter l’opération dont il avait la charge, et qui l’avait obligé à s’éloigner de Nexus.

« Ta garde est excellente, Cahir, glissa Rhadamanthe.
 -  Tout comme l’est ta vivacité... » rétorqua l’apatride en se relevant.

Il avait encore été jeté à sol. Il ignorait ce que les Courpaings étaient venus faire ici. Rhadamanthe ne lui faisait pas confiance, et c’était tout à son honneur. Cahir n’était plus un soldat, mais il n’était pas un mercenaire, ni un Nexusien. Cette simple idée suffisait à lui faire horreur. Tout ça, il le faisait pour Adelyn, même s’il n’en comprenait pas les raisons. Il avait été très dur pour lui de se convaincre d’aller chercher les Courpaings, alors qu’il aurait tant aimé rester avec elle.

« Mais je te sens absent... Oh, tu te bats très bien, mais je sens que ton jeu n’est stimulé que par les réflexes et l’entraînement.
 -  Que veux-tu dire ?
 -  La passion, Cahir. Je ne la ressens pas. Tu es doué, mais, tant que tu ne te battras pas avec la rage au cœur, tu ne pourras jamais me vaincre. »

Cette remarque fit sourire l’apatride. Rhadamanthe n’avait pas confiance en lui, mais il le formait quand même. C’était un pur guerrier. Comme Cahir, il pensait qu’un style de combat permettait d’en apprendre énormément sur quelqu’un. Et il fallait bien admettre que la réputation de Rhadamanthe n’était pas mensongère. C’était une machine à tuer. Cahir ne savait pas quoi en penser. Chacune de ses tentatives d’essayer d’obtenir des informations sur les Courpaings avait échoué. À chaque fois, on lui disait de s’adresser directement à Rhadamanthe, et Cahir avait bien compris que Rhadamanthe avait son sens de l’honneur, comme lui. Il n’aimait pas qu’on tente de le piéger, et Cahir était donc honnête dans ses questions.

Néanmoins, cette séance d’entraînement fut la bonne.

« Je sais que tu me caches des choses, Cahir. Mais soit... Je vais te montrer. Suis-moi. »

Les deux hommes s’avancèrent, quittant la cour d’entraînement, au milieu du village. Rhadamanthe salua les garçons qui, comme d’habitude, les observaient avec de grands yeux ébahis. Ils rejoignirent l’auberge. Il y avait plusieurs membres des Courpaings à l’intérieur, et Cahir prit le temps de les regarder. À force, il avait appris par en connaître les principaux :

  • Arthas était un archer atypique. Il avait été un brigand, avant qu’un complice ne le double, lui crevant son œil. Devenu gladiateur, il avait fini par rejoindre l’armée nexusienne, rachetant sa dette. Il avait beau n’être qu’un humain, on disait qu’il avait des pouvoirs surnaturels, et qu’il aurait même battu un franc-tireur elfe dans une partie de chasse infernale dans la forêt. Cahir n’y croyait cependant pas trop, d’autant plus qu’Arthas changeait son histoire à chaque fois qu’il la racontait ;
  • Blaumeux était la magicienne-guerrière des Courpaings. Elle avait rejoint l’armée nexusienne quand les Ashnardiens, lors de leurs guerres, avaient ravagé son village. Se la taper était l’objectif préféré des hommes des Courpaings, mais on disait que Blaumeux ne se donnait qu’à Rhadamanthe. Elle était froide et distante, et n’aimait pas Cahir.Il était plus ou moins sûr qu’elle savait qu’il venait d’Ashnard ;
  • Magdalena, ou « Maggie » pour les intimes, était toujours acoquinée de Red, son redoutable loup, une créature assez effrayante, mais qui adorait qu’on lui caresse le museau. Bien qu’elle ait l’un des plus beaux fessiers que Cahir ait jamais vu, Magdalena restait une guerrière redoutable, une tueuse qui prenait un certain plaisir à massacrer ses ennemis avec ses couteaux de chasse.



Cahir évoluait au milieu de cet univers, et suivit Rhadamanthe, qui le conduisit au deuxième étage, dans sa chambre. Elle n’était pas gardée. Il avait une confiance absolue envers ses hommes... Ou alors, il mentait très bien. Dans tous les cas de figure, Cahir se méfiait de lui. Il se rapprocha du lit, où un objet était enroulé dans une couverture.

« Il serait trop long de t’expliquer les tenants et les aboutissants, Cahir, mais nous sommes venus ici pour subtiliser une relique qu’un individu puissant recherche. Il est prêt à nous en offrir une fortune. »

Rhadamanthe montra ainsi à Cahir une curieuse arme, une lance. Ce dernier fronça les sourcils, suspicieux.

« Et... L’acheteur compte venir ici ? »

Rhadamanthe sourit.

« Non... Mais le Grand Maître va venir. C’est lui qui nous a donné les informations sur cette lance, qui la détenait, et comment l’obtenir. Si nous avons choisi Rumblestown, et si nous nous entraînons, en évitant de boire, ce n’est pas parce que nous avons un rythme militaire... Mais parce qu’il est fort probable que les propriétaires de la Lance vont venir. Notre mission est de tenir cette Lance jusqu’à ce que le Grand Maître arrive. »

Cahir ne put masquer sa surprise.

« Pardon ? Le Grand Maître ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ?!
 -  Je t’expliquerai, ami. Mais je voulais te tenir au courant. Blaumeux l’a lu, ils arrivent. »

La rumeur disait que Blaumeux avait le don de double vue. Pour Cahir, c’était un tas de foutaises, mais Rhadamanthe avait l’air d’y croire sérieusement.

« Cette femme est trop forte pour nous... Nous ne pourrons pas la vaincre, mais nous pourrons la retenir... Le Grand Maître est en chemin. »

L’apatride fronça les sourcils.

« Hum... Tu cherches à me faire rentrer dans une secte ? »

Cette fois-ci, Rhadamanthe se permit de rire.

« Il a de ça, Cahir, il y a de ça... En attendant, prépare-toi, je vais bientôt avoir l’occasion de voir cette passion au combat que tu me caches. »

Rhadamanthe sortit, le laissant avec la lance. Cahir la contempla silencieusement, ne sachant pas quoi en penser.

*Adelyn, j’espère que tu t’en sors mieux que moi...*
« Modifié: lundi 09 septembre 2013, 12:00:02 par Cahir »
DC d’Alice Korvander.

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Morrigan

Re : Quête - Première Partie (Cahir)

Réponse 2 lundi 09 septembre 2013, 11:56:20

« Vous êtes d'accord ?  »

Les treize Corbeaux répondirent par un même cri affirmatif. Satisfaite, je souris.

« Allons-y alors. »

Ils se levèrent en même temps que moi et démontèrent le campement avec une rapidité due à la force de l'habitude. Et nous levâmes le camps.

Avoir campé au pied de la montagne nous rapprochaient du village où s'étaient réfugiés les voleurs de la Lance. Nous avions quand même une bonne partie de la journée qui serait dédiée au trajet. Puis, à un point donné, les Corbeaux se sépareraient. Un premier groupe de trois irait contourner l'aire d'influence du village pour se placer à leur Nord. Un second groupe irait se placer à l'Est. Un troisième prendrait l'Ouest, et un quatrième continuerait vers le Sud. Quant à moi, avec Aânko, nous continuerons tout droit et nous monterons plus haut que les quatre groupes. Mon cher Aânko se placerait à bonne distance au-dessus du village. Son regard perçant pourrait voir les dangers qui menaceraient ses hommes. Il nous préviendrait en temps réel. Quant aux quatre groupes, ils attaqueraient en même temps, à un instant précis. Moi, je serais dans le village, sous la forme d'une corneille. Cet oiseau n'était pas rare dans cette contrée. Ce serait parfait.

Pour le moment, nous avancions d'un bon pas. Je profitais du trajet pour doter chacun de mes corbeaux d'un don de télépathie temporaire. Comme ça, Aânko pourrait prévenir chacun d'entre eux, et au moindre soucis, ses hommes pourraient en référer à leur chef.

Puis vint le moment où nous bifurquions tous. Les treize Corbeaux se séparèrent, et prirent les directions indiquées pour encercler le village. A trois heures de la tombée de la nuit, chacun s'arrêta pour monter un campement provisoire. L'attaque était prévue pour deux heures après la tombée de la nuit. Tandis qu'Aânko montait la tente, je laissais mon esprit filer hors de mon corps et survoler mes hommes. Trois des quatre groupes étaient à leur point d'arrivée. Le dernier en était proche. Ils avaient été retardé par un puma qu'ils avaient dû tuer. La bête leur servirait au moins de repas chaud. Et ce qu'il en resterait, ils l'enfouiraient sous la glace pour le récupérer au retour.

Je laissais mon esprit regagner mon corps, et constatais qu'Aânko était enroulé autour de moi pour me communiquer sa chaleur. Il est vrai que lorsque je rentre dans ces transes, j'ai tendance à me transformer en glaçon. Je souris, et plongeais dans un sommeil apaisé.

. . .

L'heure était venue. Aânko se chargea de réveiller ses hommes grâce à ce don de télépathie que je leur avais octroyé. Il ne combattrait pas aujourd'hui, mais ses avertissements nous seraient essentiels. Il était posté bien en amont du village, pour surveiller l'action sans être repéré. Après un dernier baiser, je laissais le dirigeant de mes Corbeaux. Je me transformais en corneille dans un bruissement, et je m'éloignais d'un battement d'aile tandis que des plumes noires tapissaient le sol à l'endroit où je me tenais auparavant. Je survolais les arbres et les habitations pour venir me poster sur la margelle du puits. Les villageois ne prêtèrent que peu d'attention à ma présence, et je pus observer tranquillement. Je repérais les guerriers, sentant la présence de la Lance qui pulsait non loin.

Placée près de l'auberge animée, mon regard ambré isolait ceux sur qui la Lance avait laissé des traces. Peu de villageois traînais encore sur la Grande Place. Tous se pressaient pour aller à l'auberge. Ce serait compliqué de ne tuer que les voleurs de la Lance. Mêlés comme ils seraient dans cette auberge... Surtout avec l'alcool qui coulait à flot. Au moins, j'espérais que notre effet de surprise serait total.

Je sentais mes hommes approcher. Silencieusement. S'il y avait des sentinelles, Aânko ne les voyait pas. Et celles-ci ne verraient pas mes Corbeaux, aussi silencieux que des ombres.

Bientôt, ils encerclaient l'auberge. Trois villageois avaient été assommés et confiné dans une maison vide. Des curieux qui rôdaient trop près de mes hommes.

Je m'envolais et, dans un croassement, donnait le signal de l'attaque. Aussitôt, mes douze guerriers pénétrèrent dans l'auberge, assommant les villageois près d'eux avant de sortir des lames courbes, enchantées pour être résistantes et toujours tranchantes, et de se confronter aux ennemis.
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Cahir

Humain(e)

Re : Quête - Première Partie (Cahir)

Réponse 3 mardi 10 septembre 2013, 02:16:13

« Alors, comme ça, vous avez défendu Altenberg contre les Ashnardiens ?!
 -  Si fait, mon gars. C’est là que j’y ai perdu un œil.
 -  Vraiment ?! J’ai fait mon service militaire, vous savez... Mais on m’a affecté dans un camp reculé... Tout ce que j’ai fait, durant mon service, ça a été l’épluchure de patates, et balancer les eaux sales... Ainsi que le creusement de tranchées... Pas vraiment ce à quoi on s’attend, quand on est un soldat, hein ? »

On le surnommait « Œil-de-Glaise », car l’un de ses yeux avait été crevé. Il l’avait remplacé par un oeil en cristal, et parlait avec le bailli du village, soit le responsable municipal, administratif, et judiciaire. Le bailli était en effet aussi le prévôt, dans la mesure où il s’agissait d’une petite ville. C’était un homme assez âgé, avec un bon embonpoint, et qui avait dans sa maison son armure, du temps où il était soldat. L’armure était en réalité celle de son père, mais il avait gagné bien trop de kilos avec les âges pour pouvoir la porter. Le bailli avait initialement été méfiant quand les Courpaings étaient arrivés, craignant de tomber sur des pillards, mais il avait été rassuré quand Rhadamanthe s’était présenté. Même dans des villages aussi reculés, la légende de Rhadamanthe, ce valeureux guerrier, était connue, et, depuis lors, le bailli s’était rapproché, dans l’espoir de décrocher quelques anecdotes à raconter le soir de l’Auvent, quand son imbécile de beau-frère, qui avait fait fortune dans le commerce de peaux de bêtes, venait se moquer de lui, alors que lui faisait fortune à Nexus.

Œil-de-Glaise aimait avoir de l’attention, et raconta donc le siège d’Altenberg, sous le regard amusé de ses partenaires. Son œil, il ne l’avait pas perdu glorieusement au combat, mais dans une auberge peu recommandable, quand il avait été séduit par la fille de l’aubergiste. Il l’avait culbuté dans sa chambre, et avait ensuite appris, quand l’aubergiste les avait surpris, que sa fille était promise au fils du maçon. Ce dernier voulait sa virginité, et, en échange, le maçon mettrait ses apprentis à son service pour réparer et agrandir l’auberge. Furieux, il avait attaqué Œil-de-Glaise avec une bouteille, le prenant par surprise. Une histoire peu glorieuse, d’autant plus que l’aubergiste aurait pu le poursuivre en justice... Mais, d’un autre côté, il avait estropié un soldat nexusien, alors Rhadamanthe avait estimé juste d’en rester là, refusant d’accorder à l’aubergiste une compensation.*

Avec le temps, Œil-de-Glaise, cet éternel séducteur, avait tourné sa situation à son avantage. Son œil était peu reluisant, mais les femmes étaient attirées par ça... Les cicatrices... Ça les changeait des beaux blondinets vantards. Lui avait souffert, et, à chaque fois qu’il abordait une fille, son histoire sur l’œil de verre changeait. Une fois, il leur racontait qu’il l’avait perdu lors d’une glorieuse bataille en assiégeant un camp ashnardien, l’affrontement se terminant en un duel contre un terrible chevaler maléfique expert en magie noire, ayant invoqué des chiens infernaux pour l’aider... Avec le bailli, il en racontait une nouvelle, se perdant dans son histoire. Une Courpaing, Soraya, la regardait, en souriant, bras croisés. Rhadamanthe lui avait chargé de veiller sur lui, dans la mesure où Œil-de-Glaise avait bien trop tendance à s’attirer les ennuis.

« Et là, le bélier avait défoncé l’une des portes... Vous n’avez vu Altenberg ? C’est une immense structure, un fort interminable, avec un mur extérieur immense... Haut d’une bonne dizaine de mètres. Les Ashnardiens avaient bâti d’énormes tours de siège, et je défendais donc ma portion contre des Ashnardiens, en cherchant à incendier la tour de siège en bois, quand j’ai entendu les hurlements des défenseurs... »

Cahir était dans un coin de l’auberge, terminant de manger, écoutant, bien malgré lui, ce discours stupide. Le bailli était captivé, mais Cahir savait qu’Œil-de-Glaise racontait n’importe quoi, délirant totalement. Le soleil se couchait dehors. Cahir aurait bien aimé voir le crépuscule... En pleine montagne, c’était un spectacle fascinant, réellement. Cependant, en voir un le déprimerait. Il penserait à Adelyn, cette romantique jeune femme... Et il préférait ne pas y penser.

« Tu es troublé, Ashnardien... »

La voix émanait de Blaumeux. Ses yeux étaient encore normaux, signe qu’elle n’utilisait pas sa magie activement. Elle était face à Cahir, et s’assit devant lui.

« Si tu le dis..., rétorqua-t-il simplement, en haussant les épaules.
 -  C’est toi qui le dis... Tu es le seul homme de cette compagnie qui n’ait pas réellement songé à me sauter dessus... À l’exception de Rhadamanthe...
 -  Ah oui ?
 -  Mais ça ne t’a pas empêché de loucher sur mes fesses... Rhadamanthe a privilégié mes seins... »

Cahir poussa un grognement, et but un peu d’hydromel. Une foule était en train de s’amasser autour d’Œil-de-Glaise. Il y avait surtout des jeunes enfants, ce qui amenait Œil-de-Glaise à s’être relevé, et à mimer ses actions, avec de grands gestes théâtraux.

« Et là, vlan ! Je le pourfends ! J’avais du feu dans les cheveux, une plaie dans la jambe, et je devais encore affronter des archers ennemis qui avaient imbibé leurs flèches d’huile pour enflammer les masures...
 -  C’était un conteur itinérant, avant... Il lui en reste des traces... Rhadamanthe ne t’a jamais raconté comment Œil-de-Glaise nous a rejoints, n’est-ce pas ? C’est une histoire très intéressante...
 -  Une autre fois, je te prie..., rétorqua l’apatride.
 -  Ton histoire m’intéresse, apatride... J’en connais un bout, mais il me manque la suite...
 -  Une autre fois, encore ! »

Le ton était un peu plus agacé, et il crut que l’absence de réponse de la magicienne venait de là... Avant de voir que Rhadamanthe venait d’arriver. Le regard de Rhadamanthe croisa celui de Blaumeux, et il hocha la tête. Cahir fronça les sourcils, et, quelques secondes après, la porte de l’auberge s’ouvrit grand. Œil-de-Glaise interrompit son discours, tandis qu’une dizaine de guerriers entraient dans l’auberge.

« Ils sont là » énonça calmement Rhadamanthe.

Les villageois les plus proches de la porte se reçurent des coups, et les autres entreprirent, si ce n’est de s’enfuir, au moins de se mettre dans les coins. Douze hommes face aux Courpaings. Cahir s’était relevé, la main sur la garde de son épée, mais Rhadamanthe se posta à côté de lui.

« La Lance, Cahir. Ils ne sont qu’une diversion. Je sens un pouvoir immense dehors... Ta lame en verredragon peut même blesser les Dieux... Retarde-là, et amène la Lance. N’essaie pas de la tuer. »

De qui est-ce qu’il parlait ? Cahir n’y comprenait rien, mais le ton de Rhadamanthe ne souffrait aucune contestation. Cahir se retourna, et courut rapidement vers un escalier. Les yeux de Blaumeux se teintèrent d’une couleur violette luminescente, et elle leva sa main. Des éclairs lumineux en jaillirent, et frappèrent dans tous les sens, se concentrant pour former une boule magique nimbée d’arcs électriques.

« Je suis Rhadamanthe, guerriers. La Lance de Lugh est désormais propriété de Sa Majesté Royale la Reine Ivory de Nexus. Vous pouvez choisir de retourner chez vous, défendre vos familles... Ou mourir ici. »

Arthas avait brandi son arc, se trouvant en retrait. Magdalena avait sorti ses deux dagues, en position de combat. Les Courpaigns formaient une petite quinzaine d’hommes, soit un groupe supérieur en nombre... Mais ces guerriers étaient de rudes gaillards, Rhadamanthe le sentait.

Cahir, de son côté, avait atteint le dernier étage, et ouvrit rapidement la porte de la chambre de Rhadamanthe. La Lance était toujours là, et il entendit des bruits de combat en contrebas... Ainsi que des hurlements déchirants.

Le sang venait d’être versé.
DC d’Alice Korvander.

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Morrigan

Re : Quête - Première Partie (Cahir)

Réponse 4 vendredi 13 septembre 2013, 19:07:28

Je ne me mêlais pas au combat tout de suite. Je laissais mes Corbeaux profiter de leur effet de surprise. Aux villageois, ils ne faisaient aucun mal sinon une méchante bosse en les assommant. Mais à leurs ennemis, ils ne réservaient aucune pitié.

Placé en hauteur, à une bonne distance des combats, Aânko surveillait les environs de façon assidue. Pour l'instant, aucun danger ne menaçait de prendre ses guerriers en tenaille. Mais il restait vigilant. Toute distraction pouvait être fatale.

Je sentais le pouvoir de la lance pulser dans mon esprit. Dans mon sang. Dans mon coeur. Elle était proche, et elle m'appelait. Mais je résistais. Il était trop tôt pour que j'essaie de la prendre. Les voleurs se doutaient de mon but, ils allaient la protéger plus que leur propre vue.

La corneille que j'étais s'envola, et entra dans l'auberge assaillie par les combats. Beaucoups de blessés. Aucuns morts pour le moment. Ces ennemis se défendaient bien. Mais mes Corbeaux étaient aussi bon. Je volais en cercle autour de la mêlée, ignorant l'archer qui ne pourrait me faire aucun mal avec ses flèches, mais me concentrant sur la magicienne. Je poussais un croassement puissant, chargé d'une énergie qui repoussa la majorité de la charge qu'elle pourrait lancer.

Puis je me transformais encore, reprenant ma forme humaine dans une volée de plume. J'étais perchée sur une table, terrifiante autant que séduisante. Mes Corbeaux, habitués, ne se déconcentreraient pas. Mais ça pourrait destabiliser les ennemis.

« La Lance de Lugh est ma propriété, voleurs ! Vous ne pourrez maîtriser son pouvoir. Je la récupèrerais, et j'irais personnellement punir votre reine de l'outrecuidance dont elle fait preuve en volant mon bien. Rendez-là moi, Rhadamanthe, homme de Nexus. Et je vous pardonnerais peut-être votre forfait. Vous serez épargnés, vous et vos hommes, et peut-être graciés. Rendez-moi la Lance. »

Je sautais gracieusement de la table, matérialisant une épée faite de magie pure pour contrer tout attaque de cette nature.

« Rendez-moi ma propriété, Rhadamanthe, et je vous laisserais me demander une faveur... »

J'avançais vers lui, menaçante autant que conciliante, dédaignant les attaques contre moi qui se heurtaient à mon aura divine. Cette aura qui me protégeait comme un cocon.

« C'est l'unique fois où je vous ferais cette proposition. Si vous la refusez, Rhadamanthe, vous mourrez tous, et votre reine également. »

Prononcer le nom de son interlocuteur dans chaque phrase captait son attention. Et si c'était son Vrai Nom, alors ça pouvait aussi l'influencer dans le sens de mon discours.
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Cahir

Humain(e)

Re : Quête - Première Partie (Cahir)

Réponse 5 mardi 17 septembre 2013, 10:53:01

L’un des barbares se rua vers Rhadamanthe. Rapide, vif. Il misait tout sur l’attaque et sur sa carrure. Rhadamanthe bondit sur la gauche, faisant une esquive habile, mais l’ennemi s’y attendait, et pivota, essayant de le frapper avec sa hache. Cette dernière fendit l’air, le loupant, Rhadamanthe s’écartant à nouveau. Il leva son genou, le frappant au ventre, tandis que ses hommes ne cherchaient même pas à l’aider. C’était Rhadamanthe, et il n’avait pas besoin d’aide.  Arthas, extrêmement doué, avait atteint la main d’un barbare, la plantant contre une poutre, le faisant hurler en l’immobilisant. Il balança une autre flèche, atteignant un autre ennemi à la jambe. Dans la mesure du possible, il préférait éviter de les tuer. Un barbare se rua vers lui, comprenant qu’Arthas représentait une menace, et l’un des Courpaings chercha à s’interposer. Le barbare portait également une hache, et l’abattit sur le pavois du Courpaing, qui grinça des dents. Le barbare récupéra sa hache, et donna un puissant coup de pied, qui renversa son adversaire. Il tenta ensuite de planter sa hache sur l’ennemi. Arthas bondit gracieusement en arrière, arrivant sur une table, et visa la tête de son ennemi. Il allait décocher son arc, mais son ennemi s’avéra également rapide, et lui attrapa la jambe, plutôt que de chercher à retirer sa hache, plantée dans le bois. Il savait en effet qu’il n’en aurait pas eu le temps. Arthas, surpris, tomba sur les fesses, et leva son autre pied, frappant le barbare à la tempe, l’envoyant s’étaler sur le sol.

Rhadamanthe, de son côté, s’était promptement débarrassé de son ennemi, le jetant au sol. Il était rapide et vif, aussi agile qu’un singe, et avait roulé sur le sol pour éviter son ennemi, avant que l’épée ne lui cisaille la main, lui arrachant plusieurs doigts, brisant la garde du barbare. Un coup d’épée l’avait cisaillé dans le ventre, le jetant au sol. Il n’était pas mort, car la blessure n’était pas profonde, mais il était blessé. Le guerrier courut vers un autre barbare, qui maltraitait Œil-De-Glaise. Il lui avait pris la tête, et l’envoya s’écraser contre le mur, quand Rhadamanthe essaya de le frapper dans le dos. Malheureusement, l’ennemi le sentit, et se retourna, balançant sur lui le corps de son ami. Rhadamanthe fut surpris, se recevant l’homme sur le ventre, tandis que son ennemi avait sorti une épée, et l’abattait sur Rhadamanthe. Ce dernier réagit rapidement, bondissant en arrière, roulant sur le sol, l’épée de l’adversaire frappant dans le vide. Il vit un éclair filer au-dessus de sa tête, atteignant un autre ennemi en plein torse. Le coup fut d’un tel impact qu’il souleva le barbare, le balançant comme un fétu de paille. Il passa à travers la porte d’entrée de l’auberge, roulant dans la neige.

« Je sens une force ! Elle est là ! »

Rhadamanthe s’était roulé sur le sol pour se relever, et n’avait pas eu le temps d’utiliser son épée contre le barbare qui avait blessé Œil-De-Glaise. Le barbare poussait un hurlement en fonçant vers lui, et Rhadamanthe fléchit les jambes, en appui, et bascula son corps en avant. Il planta ses mains sur le torse de l’homme, et se laissa tomber vers le sol, avant de relever sa jambe, son genou se posant sur le corps de l’homme. Ce faisant, il le fit basculer au-dessus de son corps, et le barbare heurta une table, la brisant en mille morceaux. Rhadamanthe se releva vers Blaumeux, et la vit envoyer un sort vers une espèce de corbeau. L’éclair rebondit, et frappa Blaumeux, qui poussa un hurlement de douleur en s’écroulant sur le sol, inerte.

*Merde ! pesta Rhadamanthe. Une aura de protection...*

Une femme d’une redoutable beauté ne tarda pas à apparaître au milieu des barbares. Elle avait une longue chevelure verte, un corps d’une beauté magnifique, et Rhadamanthe fronça les sourcils. Morrigan ! Il aurait cru qu’elle aurait cherché à récupérer la Lance, mais elle avait du sentir que la vie de ses hommes était en danger. La situation se compliquait. Rhadamanthe était fort, très fort, mais il n’était pas de taille contre une Déesse. Seul le Grand Maître l’était, mais il n’était pas encore là.

« C'est l'unique fois où je vous ferais cette proposition. Si vous la refusez, Rhadamanthe, vous mourrez tous, et votre reine également. »

Il fronça les sourcils. Les barbares semblaient s’être calmés, attendant visiblement que Rhadamanthe se rende, trouvant absurde l’idée de l’affronter. Le guerrier savait qu’il lui fallait gagner du temps. Échouer était impensable. Le Grand Maître voulait la Lance, et il la défendrait jusqu’à son arrivée. Il tourna la tête vers Blaumeux. Elle gémissait sur le sol.

« Tu aimes mon nom, Déesse ? Morrigan, je suppose ? Déesse païenne, honnie de l’Ordre... Je sers des Dieux plus puissants que toi. Si tu me connais, tu sais que je suis leur élu. La Reine ne nous a pas mandaté pour récupérer cette Lance. »

Rhadamanthe avait tout simplement la formule rituelle, d’usage en ce genre de circonstance. Il avait récupéré son épée, et la brandit face à la femme. Face à elle, des runes se mirent à briller dessus, le long de lame, formant des glyphes complexes, un dessin étrange et émerveillé.

« Tu appartiens au passé, Morrigan. Ta Lance est nôtre. Pourquoi se rendre, alors que nous étions en train de décimer les tiens ? Est-ce pour ça que tu te décides à intervenir, au lieu de récupérer ta précieuse Lance ? Tu as si peu de croyants qu’en perdre un n’est pas envisageable pour toi... »

Rhadamanthe la narguait, et sentait l’agitations ‘emparer des barbares, visiblement en colère d’être assimilés à des enfants incapables de se battre sans la protection de leur mère. En réalité, outre gagner du temps, Rhadamanthe voulait aussi énerver Morrigan, en tenant compte du fait que l’Ordre Immaculé avait effectivement décimé son culte*, amenant les Dieux anciens, si ce n’est à mourir, à être profondément affaiblis. Il voulait l’énerver, car il n’était pas assez fort contre elle, il le sentait clairement. Cependant, si elle négligeait sa défense, il pouvait la blesser. Son épée runique pouvait percer sa défense, mais de simples coups ne lui feraient quasiment rien. En revanche, son épée magique pouvait sans problème percer son armure.

Et, malheureusement, le Grand Maître n’était pas encore arrivé.



* : Je pars du principe que le culte de Morrigan, comme celui des autres cultes anciens, a subi le même sort sur Terre que sur Terra, l’Ordre Immaculé faisant office d’Église chrétienne. Ça me semble plus simple comme ça.
DC d’Alice Korvander.

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Morrigan

Re : Quête - Première Partie (Cahir)

Réponse 6 mardi 17 septembre 2013, 14:30:51

Honnie de l'Ordre... Oui, cet Ordre avait anéanti presque tous les dieux qui existaient. Je m'étais renseignée, en arrivant sur Terra, et ils étaient l'équivalent de l'église Chrétienne sur Terre. Comme cette dernière, l'Ordre avait monopoliser les croyances des gens pour les pousser à renier les anciens dieux.

Serrant les dents, je fixais toujours Rhadamanthe sans paraître réagir. Apparemment, Rhadamanthe n'était pas son Vrai nom. Le répéter ne marchait pas. Tant pis. J'allais les décimer, un à un, avec l'aide de mes guerriers. Même si ces derniers rencontraient des difficultés, notamment à cause de l'archer.

Les combats s'étaient presque arrêtés pendant que nous parlions.

« Non... »

Ma voix gronda, comme le tonnerre. Non, je n'intervenais pas pour sauver mes Corbeaux. Je savais qu'il pourraient s'en sortir seuls. Non, je ne pouvais pas non plus perdre un de mes fidèles. Pas parce que j'en avais peu, mais parce qu'eux, ils faisaient presque partis de moi. Si j'en perdais un, je souffrais. Comme si une partie de moi s'éteignais. Certes, je pouvais les ramener à la vie. Mais c'était un don qui me coûtait cher. Qui m'affaiblissait. Et je devais le faire au plus tôt, dans les deux heures suivant la mort, sinon le cadavre restait cadavre. Et c'est pour cela que je ne devais pas perdre mes Corbeaux maintenant...

« Je n'appartiens pas au passé, puisque je suis là... »

Je flottais au-dessus du sol, me rapprochant de Rhadamanthe.

« Par contre, vous, vous pourriez bien appartenir au passé dans quelques minutes. »

Il me tutoyait peut-être pour le moment, mais il s'en repentirait bien vite. Je levais mon épée, poussant un cri de rage, avec l'intention de le découper.

Me voyant me jeter sur Rhadamanthe, mes Corbeaux reprirent l'assaut. Aânko, ne voyant toujours rien, en déduisit que pour le moment, nous étions tranquille. Il brûlait de venir nous rejoindre dans l'auberge, mais était lié par son serment de m'obéir. Il ne bougea pas, observant avec inquiétude les combats, sans remarquer que quelque chose approchait. Quelque chose de sombre, qui pourrait nous être préjudiciable.

« Je suis ta mort, Rhadamanthe... Je suis ta fin... »

Quand je l'aurais tué, j'irais récupérer la Lance. En espérant que j'arrive à le tuer, qu'il ne soit pas protégé par un sort de ce foutu Dieu Unique de l'Ordre...
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Cahir

Humain(e)

Re : Quête - Première Partie (Cahir)

Réponse 7 mercredi 18 septembre 2013, 03:01:46

Rhadamanthe n’était pas un paladin, mais il avait servi dans les puissants forts nexusiens appartenant aux différents ordres religieux des paladins. Ce faisant, il s’était renseigné sur les Dieux. Le pouvoir d’une divinité était lié à ses fidèles. Morrigan avait donc raison de les protéger. Rhadamanthe, de son côté, se félicitait d’avoir son armure, car elle lui permettait de ne pas montrer aux autres la peur qu’il ressentait. Cette Déesse était aussi belle que forte, il le savait. Abandonner ne faisait cependant pas partie de ses objectifs. La voir semblait réveiller la hargne des barbares. L’épée magique de Morrigan heurta la sienne, et Rhadamanthe serra les dents. Elle avait beau avoir une fine silhouette, elle avait une poigne redoutable. Néanmoins, il put repousser son attaque, et essaya de l’attaquer avec son épée. Elle para, continuant à flotter dans les airs, rapide et mortelle.

Autour de lui, ses Courpaings se retrouvaient en fâcheuse position. La vue de leur Déesse galvanisait la colère et l’engouement des sauvages. Œil-De-Glaise se battit contre un barbare, mais se reçut un coup d’épaule qui l’envoya sur le sol, où une hache se planta dans son cou, décapitant sur place le conteur. Son sang se mit à jaillir. Arthas, de son côté, réussit à faire mouche. L’une de ses flèches traversa le crâne d’un barbare, le tuant sur place, son corps massif venant s’écrouler sur le sol. L’archer était redoutable, et d’autres Courpaings se faisaient tuer.

Rhadamanthe, de son côté, peinait contre Morrigan. Leurs lames s’entrechoquaient, et il se décida à utiliser sa magie. Après un croisement de lames, il tendit sa main, et envoya une décharge d’Air qui frappa la Déesse. Malheureusement, la magie élémentaire semblait sans effet contre son bouclier, et l’épée magique de la Déesse frappa, entaillant son armure. Touché, Rhadamanthe bondit prudemment en arrière, espérant avoir un peu de repli, mais son adversaire le poursuivit. Il roula sur le côté, et essaya de la frapper... Mais sa lame, en rencontrant le bouclier divin, explosa brutalement. Le guerrier avait manifestement sous-estimé la résistance du bouclier, et eut à peine le temps de le comprendre qu’il se sentit soulevé comme une plume, et s’envola de l’autre côté de l’auberge. Ce fut comme si une force invisible le soulevait comme un fétu de paille. Son dos heurta une table, le faisant rebondir sur cette dernière, et il termina sa course, couchée sur le ventre, crachant du sang depuis ses lèvres.

*La différence entre un humain et un Dieu est trop forte... Suis-je devenu fou, à entreprendre ainsi d’en défier une ?*

Son Dieu ne l’avait pas sauvé. L’Ordre ne croyait qu’en un seul Dieu, un Dieu immatériel et omnipotent, mais il n’avait jamais compté sur lui. Lentement, Rhadamanthe entreprit de se relever, prenant appui sur la table. Il vit un autre Courpaing se faire tuer, tandis que les autres se regroupaient près de lui. Arthas visa un barbare avec sa flèche, mais un mur invisible sembla interrompre cette dernière. Rhadamanthe grogna. Ce n’était pas la fin qu’il avait envisagé. Il s’était vu mourir en défendant Nexus, dans l’un des superforts, face à des hordes ashnardiennes, pas mourir dans une auberge abandonnée, des mains d’une Déesse avec qui il aurait préféré faire l’amour que se battre.

« J’espère que tu as un plan, Rhadamanthe... »glissa Magdalena.

L’intéressé respirait lourdement, se tenant les côtes. Il n’avait même plus son épée. Que pouvait-il faire ? Il tenta d’envoyer des arcs électriques, mais ces derniers rebondirent contre le bouclier divin de Morrigan, ne parvenant même pas à l’impressionner.

« En toute honnêteté, je ne pensais pas qu’elle serait aussi forte...
 -  Tu t’attendais à quoi, Rhadamanthe ? ironisa Arthas. C’est une Déesse, et elle est bonne, il est évident qu’elle allait être forte. »

Rhadamanthe se permit un sourire. La situation ne se prêtait pourtant guère à rire, ils allaient probablement mourir sous peu.

« Essayez de monter à l’étage, de soutenir le jeunot. Il doit se demander ce que nous fabriquons ici.
 -  Tu ne crois pas que tu aurais pu l’amener avec nous ? Il aurait pu nous être utile... »

Rhadamanthe ne croyait pas qu’une vulgaire épée supplémentaire aurait suffi contre Morrigan. Il n’eut cependant pas à répliquer, car, au même moment, il entendit des bruits de pas. Un individu descendait l’escalier, lentement, sans se presser. L’escalier était en L, et on ne pouvait donc pas le voir tout de suite. Rhadamanthe vit des bottes, un long manteau sombre, ainsi que la Lance, que l’homme tenait dans sa main. Trop massif pour être Cahir. Rhadamanthe le reconnut. C’était lui. Celui qu’on appelait le Grand Maître.

Le paladin Zolder. Son manteau large permettait d’apercevoir les motifs d’une armure massive lui recouvrant le corps, un capuchon couvrant une partie de sa tête.

« Navré d’interrompre votre petite partie... J’ai cru comprendre que vous recherchiez cet objet... »

L’escalier était à côté de l’endroit où les ultimes Courpaings s’étaient regroupés. Zolder se rapprocha lentement, et déposa la Lance à ses pieds.

« Je suis le paladin Zolder. Mes hommes ont ramené cette lance pour moi. Je ne pensais pas que vous seriez aussi rapides à venir la chercher... »

Zolder regarda autour de lui. Avait-il tué Cahir ? Il ne devait pas savoir que l’homme était un Courpaing... Rhadamanthe comprit alors pourquoi l’homme était venu par en haut. Il avait du emprunter un miroir de téléportation, mais ce dernier se trouvait à l’étage... Ce qui expliquait tout. Rhadamanthe se sentait indiciblement soulagé.

« Je vous laisse une minute pour foutre le camp d’ici, ou vous mourrez tous » énonça calmement Zolder.
DC d’Alice Korvander.

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