Une prime,un requin,une sorcière.(pv: Edea Kramer)

J'étais en train de marcher dans la rue. Comment s'appelait-elle déjà? Oxford Street... Il me semblait que j'avais déjà entendu ce nom quelque part. Ouaip, c'était dans une de ces villes humaines. "De l'autre côté" comme j'aimais bien le dire. Il me semblait bien que cette rue existait su le monde Terre. Mais, alors comment expliquait qu'une telle rue existait sur Terra? Existait-il d'autre passeurs de mondes? Probablement. Une question existentielle comme dirait certain.

Enfin, vous me direz qu'est que je faisais dans cette rue? Eh bien, je recherchais un putain de faux monnayeur, Joe Climb qu'elle disait l'affiche 500 pièces d'or mort ou vif. Pour qu'il une telle somme, c'est que l'animal avait du escroquer pas mal de gars ou qu'il était dangereux ou les deux. Et justement, j'avais attendue que le bonhomme en question entre dans la taverne du coin se soulait un coup. ouais, parce que ça faisait trois jours que je le pistais cette honnête citoyen de Galbadia. Et tous les jours, à la même heure soit cinq heures pile il buvait comme un trou pendant deux heures. Donc, j'attendais depuis deux heures que le bonhomme soit bourré comme un cochon pour l'attaquer. La patience chez un prédateur, ça compte. Surtout, quand on a eut 324 ans pour l'apprendre. Tout était prêt, mon cheval était paré au galop, je rentre je tue , je prend le cadavre et je décampe. Au moment où j'entrais, je repéra ma cible affalait sur le comptoir. Je dirigea vers lui et d'un coup de machoire je lui enleva la tête. Le sang gicla. Partout. J'entendis, un "oh putain" et le canon d'un fusil à pompe touchait ma tempe.

Bouge pas, connard! Ou je te tue!

Je réfléchissais à la manière de m'échappais de là quand j'entendis qu'on me ficela mes bras derrière j'eut beau tirer dessus rien à faire c'était extra solide ce truc.

Ouais, c'est la reine du coin qui a crée cette corde. Tu peux rien faire! me dit un garde

Ouais, la garde était composé de cinq hommes qui me prit avec eux et m'emmena au palais pour que j'aille voir cette reine. Il m'emmenèrent jusqu'à la salle du trône et me forcèrent à m'agenouiller. Je regarda le trône et vit une des plus belles humaines qui m'ait été de donnait de voir dans ma chienne de vie et pourtant j'en ai vue des humaines en 324 ans.

Elle était habillée en noir dans un style gothique qui aurait put en faire flipper plus d'un mais moi j'étais un putain de prédateur et plus les personnes me paraissaient flippantes et plus ça m'excitaient au niveau adrénaline. C'était un truc de requin ça,  on choisissait que les femelles dangereuses pour être sur qu'elle garde les petits en vie jusqu'à la naissance.

"Ma reine, on a surpris cette individu en train de rôder dans la taverne. Il a décapiter un pauvre bougre à coup de .... dent. Que devons nous faire? On le met au cachot? On le tue? Ou vous lui réservez votre traitement spécial?"

Mouais, rien de bien reluisant quoi que je me demandais ce qu'était ce "traitement spécial"...

Assise sur son trône, Edea Kramer se concentrait, méditant dans le monde de la magie. Elle n’avait pas besoin de fermer les yeux. Son casque de méditation s’était refermée de lui-même, l’envoyant dans le monde de la magie, un monde semblable à une immense toile d’araignée, une toile qui se composerait elle-même d’une galaxie de toiles d’araignées, la grande toile s’insérant dans un ensemble plus vaste encore. Une singulière alchimie, dans laquelle elle adorait se plonger, en stase profonde, pouvant y rester pendant des heures. Ses interminables cheveux noirs ondulaient alors tout autour de son corps, alors qu’elle restait assise, plongée, indifférente aux problèmes économiques et sociaux de Galbadia. Ce genre de basses considérations matérielles n’intéressaient nullement la sorcière, qui était devenue la dirigeante de Galbadia pour avoir le loisir de mener à bien ses expériences magiques, sans aucune interférence politique... Et aussi pour fonder une académie de sorcellerie. Elle avait à cœur ce projet, et avait, pour cela, besoin d’un pouvoir politique.

La sorcière était plongée dans cet univers quand elle sentit une interférence dans son cercle de perception proche. À regret, Edea se retira de son monde. Personne ne venait la déranger sans raison quand elle méditait. Elle rouvrit donc les yeux, voyant deux soldats et un centurion. Ils avaient amené avec eux un Terranide-requin qui éveilla l’attention d’Edea. Galbadia étant un archipel, il arrivait fréquemment que les gardes-côtes chassent des prédateurs marins qui s’attaquaient aux pêcheurs.

*Pourquoi amener un simple sauvage devant moi ? Tiennent-ils donc tant à me faire perdre mon temps ?*

Les soldats savaient très bien qu’il était imprudent de déranger Edea pour des sottises. Les prisonniers étaient envoyés devant les juges, puis dans la prison du désert. Le centurion se mit à lui parler, indiquant que le Terranide-requin avait tué un client d’une auberge en le décapitant. Edea ne laissa rien transparaître de son trouble, fronçant légèrement les sourcils.

« Il a simplement tué un client ? Et vous me perturbez pour cela ? »

Le centurion glapit de peur. Déranger la souveraine n’était pas quelque chose de recommandée, clairement pas. Elle pouvait tout à fait l’envoyer pour insubordination dans la prison du désert, et ce n’était pas un endroit très attirant.

« Ce... C’est-à-dire que... Comme c’est un Terranide particulier, nous... Euh... Je pensais que... »

Edea ferma les yeux, comprenant. Elle recherchait des Terranides spéciaux pour ses expériences, oui, et c’est peut-être ce qui expliquait le choix du centurion de lui apporter cette créature. Elle n’eut donc pas longtemps à réfléchir, et entreprit de se relever, pleine d’élégance et de charme. Une sorcière magnifique, d’une beauté légendaire et troublante. Elle avait naturellement conscience de sa redoutable beauté, et s’en servait sans la moindre hésitation pour obtenir ce qu’elle voulait. Les soldats s’inclinèrent poliment.

« Tu as bien agi, centurion. Rassure-toi. »

Edea tendit sa main gantée vers le Terranide-requin, un sourire sur les lèvres.

« Oui... Tu seras parfait...
 -  À genoux devant la souveraine, mécréant ! »

Un soldat derrière lui attrapa un bâton électrifié, et le plaqua sur sa nuque. Le Terranide-requin n’eut pas d’autres choix que de finir à genoux, l’onde électrique tétanisant ses muscles.

« En ces lieux, tu es ma chose, petite créature. Sois obéissante, et peut-être t’autoriserai-je à survivre... Conduisez-le dans la salle d’expérience, et attachez-le aux sangles. »

Les soldats obtempérèrent, et s’empressèrent de traîner le corps épais et massif du monstre.

J'avais pas trop le temps d'admirer le spectacle. On m'électrocutait à tout bout de champs pour que je reste à genoux. Je ne comprenais pas vraiment en quoi j'allais être "parfait". Mais, une chose était sur, obéir n'était pas vraiment un point de caractère que j'affectais passionnément. Même si, dans une telle posture, je n'avais pas vraiment de possibilité de m'exprimer sur mon désaccord. Cette femme était certes jolie mais elle se prenait pas pour de la merde. Le mot "petit" confirmer ma pensée, je devais sans doute être plus imposant et plus grand et c'était moi la petite créature. Cette phrase me fit sourire d'une belle rangée de dents acérées.

Puis, on m'électrocuta à nouveau pour me faire comprendre d'avancer. J'obtempérai immédiatement, un plan en tête, j'avais pas vraiment envie de moisir ici. Donc après quelques pas  dans un couloir anguleux, je m'exprima:

"Eh les gars, je crois que vous avez oublié quelque chose, non?

"Ta gueule et avance!"

"Ouais mais je vais vous dire un truc vos petit joujoux électrique ça vaux peut être pour le commun des mortels mais pas pour moi"

Là, un garde décida de s'avancer pour m'électrocuter, pile ce que j'attendais. Ma queue lourde de 50 kg, fila comme le vent attrapa le garde et lui broya la gorge. J'entendis un crac signe que le garde était mort. Puis, je sentis la douleur m'envahir une grosse décharge électrique qui m'affaissa et je perdis connaissance en m'apercevant de mon erreur. J'avais oublié les deux gardes qui étaient restés à l'extérieur et qui avait rejoint leur camarade dans mon dos. Ce plan aurait pu fonctionner sans cette erreur fatale...

Je me réveilla doucement, l'esprit encore embrumée. Je tenta de bouger les bras. Impossible... Pourquoi? Je regardais mon bras droit et constata qu'une sangle entraver mon poignet droit. Visiblement, la même chose avait été réserver pour les jambes et même pour ma queue. La garde avait dût apprendre de ses erreurs.

Je n'étais pas seul, la jeune femme assise sur le trône plus tôt était là. Je l'avais reconnut à son look hors du commun qui contrastait tellement avec le look de la garde. Je ne savais pas si elle s'était rendu compte de mon réveil ou pas. Mais, je lui adressa la parole. Je n'avais visiblement pas d'autre choix.

-Peut être, pourriez m'indiquez ce que je fais là? Parce que si c'était pour te mettre dans ton lit ma jolie, y a d'autres façons moins violentes pour m'y pousser...

Peut être que c'était une parole de trop. Mais, j'en avais vraiment rien à carrer. D'autant que je n'avais pas encore tester la résistance de ses sangles et que je doutais que cette femme voulait ma mort sinon je serais mort depuis bien longtemps.

Edea sentit le Terranide-requin se rebeller, et abattre un garde, le tuant avec sa queue. Il était rapide et vivace. Elle se promit de ne pas l’oublier. Bien sûr, il n’avait aucune chance de survie, et ses essais pour sortir se conclurent de la manière la plus simple possible : les gardes, énervés de voir un de leurs camarades mourir, infligèrent des décharges bien plus fortes. Même l’imposant Terranide-requin ne put y résister, et s’écroula sur le sol. Du point de vue d’Edea, les gardes n’avaient pas été assez prudents. Elle n’aimait pas les vulgaires êtres humains. Ils compensaient leur faiblesse par une arrogance qui, de manière paradoxale, ne faisait que les rendre encore plus faibles. Le Terranide-requin fut difficilement traîné dans les souterrains du palais, qui comprenaient le laboratoire privé d’Edea, avec des cellules pour ses cobayes et ses sujets d’expérience. Personne ne savait ce qu’Edea faisait là-dedans, sauf ses sorcières, mais elles ne comptaient pas en parler avec les gardes. Ceci ne les regardait pas, et, comme il s’agissait de monstres et de créatures redoutables, les avoir derrière des cages n’était pas un problème.

La sorcière galbadienne alla voir son prisonnier une heure environ après son intervention, le temps pour elle de finir ses méditations. Indéniablement, c’était une belle prise que les Galbadiens lui ramenaient. Elle était contente d’eux, ce que son apparence extérieure ne montrait pas, restant toujours aussi froide et inexpressive. Elle rejoignit donc son laboratoire, une belle salle sans fenêtre, de forme circulaire, avec de longues tables, des rangées de manuels. Quand elle entra, des flammes bleues s’allumèrent dans les coins, tandis qu’un grand lustre au plafond se mit à brûler, d’une couleur normale. Sa magie, discrète et puissante, avait parlé. Edea s’avança lentement, d’un pas feutré, et constata que le Terranide-requin était réveillé. Les sangles l’empêchaient de se libérer, et, quand bien même ce serait le cas, il ne pourrait rien faire contre elle. Il l’observa, avant de parler, sur un ton hargneux :

« Peut être, pourriez m'indiquez ce que je fais là ? Parce que si c'était pour te mettre dans ton lit ma jolie, y a d'autres façons moins violentes pour m'y pousser... »

Elle ne répondit pas, insensible à cette provocation. Elle savait que, face à la peur, les hommes de cette trempe avaient tendance, face à de belles femmes comme tortionnaires, à se réfugier derrière le sexe. C’était sans doute une manière inconsciente d’espérer qu’ils allaient se faire torturer par de belles femmes. Après tout, fondamentalement, le sexe féminin était supérieur au sexe masculin, une sorcière ne pouvait décemment pas penser autrement. Elle ne lui répondit pas, préférant lui tourner le dos. Un épais grimoire s’envola d’une bibliothèque, et plana devant Edea, avant que les pages ne tournent d’elles-mêmes. C’était une encyclopédie sur les espèces semi-humanoïdes de Terra, ces créatures qu’on appelait « Terranides ».

« Hum... Intéressant... »

C’était une encyclopédie magique, riche et détaillée. Un Terranide-requin était une espèce rare, et son sang détenait des propriétés magiques intéressantes. Edea en avait besoin et se retourna. Elle ne disait toujours rien, et des machines se déplacèrent d’elles-mêmes autour du Terranide-requin. Il s’agissait de bras articulés avec des seringues qui s’enfoncèrent dans son cou, prélevant son sang.

« On dit que les créatures comme toi sont de féroces prédateurs maritimes... Si tel est le cas, tu me rendras un grand service, et je vais le vérifier... »

Les sangles retenant le Terranide-requin se relâchèrent, et l’homme tomba lourdement sur le sol. Il n’eut pas spécialement le temps de faire grand-chose. Edea tendit un doigt vers lui, et usa de sa télékinésie pour le soulever, et le balança à travers une porte, l’envoyant atterrir dans une grande pièce. C’était une arène, entourée d’eau. Edea voulait le mettre à l’épreuve. La créature ne devait sans doute rien comprendre à ce qui lui arrivait, mais ce n’était pas très grave. Elle voulait voir de quoi elle était capable.

« C’est dans cette pièce que j’envoie les cobayes qui ne me servent plus. L’eau qui se trouve en-dessous de toi mène à une grotte sous-marine remplie de Sahuagins. »

Elle lui parlait depuis l’extérieur de la pièce, mais la magie lui permettait de voir ce qui se passait. Les Sahuagins remontèrent. Ils étaient cinq ou six, et encerclèrent le Terranide-requin, y voyant une très belle proie.

Ils attaquèrent rapidement.

Tss, pour seule réponse une grosse seringue me chope du sang. Au moins cette femme ne s'intéresse pas à mes phéromones sans quoi je serais mort. Un peu de sang, qu'est ce que c'est? Presque rien.  Cela me picote à peine. Ah, l'aiguille se retire enfin...

« On dit que les créatures comme toi sont de féroces prédateurs maritimes... Si tel est le cas, tu me rendras un grand service, et je vais le vérifier... »

Un service? Je sais pas trop quoi y penser. Rah, c'est couillu quand même d'avoir rater la prime de si peu. Si seulement j'avais fait gaffe à mes arrières. M'enfin j'y peut pas grand chose. Et je me demande si ces sangles peuvent résister à ma force...

Ourf! Quoi? Je suis détachée? Mais comment c'est possible, j'ai même pas essayer. Cette femme m'a libérée? Mais quoi? Je vole? Ah, merde c'est une putain de sorcière... J'ai vraiment pas de chance et maintenant c'est quoi la suite du programme?

Ourf! Mais putain avec plus de délicatesse, quoi! Ou est-ce que je suis? OK, derrière c'est fermé, au centre y a de l'eau.... Cet endroit me fait penser à une arène, manque plus que le public! Enfin, je pense bien qu'on m'épie à l'extérieur...

Tiens, l'eau bouillonne et... Ok, je vois le truc.... Ce n'est pas un, ni deux ni trois ni quatre ni cinq mais bien six Sahuagins qui sortent de l'eau. La racaille sous-marine comme j'aime les appeler. Eux et moi c'est une longue histoire. Ils aiment les trésors et j'aime les trésors. Donc, c'est pas bien sorcier de deviner que j'en ai tué à la pelle. Ils sont téméraires ceux là pour penser m'abattre, faudrait 30 de ces petites choses pour m'abattre et encore.

- Eh bien ma petite princesse ou reine, je sais trop quel est ton titre. Mais, si tu veux m'impressionnez avec ça, va falloir mettre le paquet! Parce que là, c'est clairement pas Noël!

A ce moment là, un des Sahuagins me saute dessus sans doute pour m'arracher la tête.

-Sérieusement?

Ma queue s'agite tel un félin pour lui coller une beigne monumental, il atterrit dans le mur. Il est sans doute sonné mais pas mort. Faut faire durer le spectacle, et puis si j'ai un public autant l'impressionner.

-Alors, d'autres candidats?

Les Sahuagins gémissent et deux d'entre eux tente de m'attaquer par derrière chose inutile car ma queue les balaye. Je plonge mon bras et un attrape un par le cou. Une seconde, plus tard, il n'a plus de tête. Un liquide verdâtre s'écoule de là ou devait se trouver sa tête. Je crache la tête en ayant goûter le sang de la créature, ça a tendance à me rendre un tantinet furieux, le sang. Je plonge dans l'eau en emportant un autre de ces créatures verdâtre pour l'achever en l'écartelant avec mes bras.

Plus que quatre, si mes comptes sont bons. Je me positionne au fond du bassin prêt à les réceptionner. Deux d'ente eux plongent à leur tour pensant sans doute qu'ils auront l'avantage dans l'eau. Foutaises! Je suis plus vif. Mes jambes se servent du sol comme propulseur. Je frôle les 200 kilomètres quand je fais un bond de 5 mètres à l'extérieur de l'eau. Un Sahuagin dans ma bouche égorgée. L'autre, a le crâne broyé dans ma main. Je jette les deux cadavres à l'extérieur.

Plus que deux, je sors de l'eau pour voir où ils sont. L'un, est un froussard qui n'a pas plongé avec ces copains. Je le saisis, le monte jusqu'à ma tête. Je tâte son dos et prend ce que je cherche. C'est à dire sa colonne vertébrale. Autant dire, qu'il est raide mort.

Le dernier à apparemment eut le temps de se réveiller car il est sur mon dos et essaye de me mordre. Cela me fait sourire. Pauvre petite chose. Je le prends par la peau du coup l'empêchant de bouger. Ces petites dents n'ont pas réussit à transpercer ma peau résistante.

-Alors, très cher public, je fais quoi du dernier? Je l'éventre? Je lui coupe une bras, puis une jambe ou je lui arrache ses parties génitales?

Le petit être que je tiens dans ma main n'attend q'une chose que je le libère pour me tuer, le petit salopiaud! Mais, j'attendais une réaction de quelqu'un, on avait pas pu me mettre dans cette arène sans regarder la scène.

Les fanfaronnades du Terranide-requin la laissaient de marbre. Edea avait une bonne raison d’agir ainsi. Elle savait qu’elle était une guerrière redoutable, mais elle avait besoin de renforcer l’armée de Galbadia. Galbadia était un petit archipel, comprenant quelques villes, et l’armée était affaiblie depuis la guerre avec Centra. De plus, Galbadia d’un fort patrimoine maritime : vaisseaux engloutis, grottes sous-marines... On disait même qu’il y avait, dans les profondeurs de l’eau, une ancienne cité aquatique. Cependant, à cause des Sahuagins, mais aussi d’autres monstres, ce sous-sol n’était pas exploité comme il le fallait. Ceci frustrait la Reine. Et, dans l’eau, ses pouvoirs magiques étaient sensiblement atténués, car elle devait en concentrer une partie à pouvoir respirer. Il était donc dangereux pour elle de s’y rendre pour chasser les monstres terrés là-bas. Cependant, si elle avait des Terranides-requins avec elle, elle pourrait les envoyer chasser...

Galbadia était, mine de rien, un pays à la technologie avancée. Il y avait un centre de recherches scientifiques isolé dans le nord, dans les montagnes, et l’armée comprenait une base militaire disposant de puissantes bombes, capables de raser une petite ville. Ce n’était pas la bombe nucléaire, car Tekhos était le seul État à avoir découvert le secret de l’atome, mais ça restait tout de même très puissant. Le clonage n’était donc pas impossible, surtout celui de Terranides. Mais, avant ça, elle voulait s’assurer des performances du Terranide-requin. Elle voulait voir de quoi il était capable, et des Sahuagins étaient tout indiqués. Pour certains, les Sahuagins constituaient purement et simplement des monstres aquatiques, tandis que d’autres voyaient en eux les traces d’une ancienne et lointaine civilisation aquatique. Toujours est-il que les Sahuagins étaient connus des villages littoraux et des marins pour les raids et les razzias qu’ils menaient parfois. Cependant, ces créatures n’étaient pas spécialement dangereuses. Ils se ruèrent sur le Terranide-requin, offrant une belle performance. Le Terranide-requin les massacra sans aucune difficulté. Il était rapide, vif, et puissant. Une véritable bête qui massacrait les misérables Sahuagins, ne leur laissant aucune chance.

Au terme de ce bref combat, Edea fut convaincue. Un mince sourire de satisfaction aurait alors pu étirer son visage, mais Edea montrait très rarement ses sentiments. Elle ressentit un léger frisson. Si elle arrivait à avoir sa propre armée... Elle pourrait conquérir le sous-sol aquatique, et envoyer des raids dans le reste du monde. En soi, faire la pirate ne l’intéressait pas, mais elle cherchait à renforcer l’influence de Galbadia dans le monde, afin de se rapprocher des Tekhanes, pour empêcher que sa sombre prédiction ne se réalise : l’extinction du monde. Pour ça, elle avait besoin des Ashnardiens, mais eux ne voyaient en Galbadia qu’un misérable archipel éloigné sans importance. Avec des Terranides-requins, elle pouvait tout à fait modifier ce point de vue, car elle savait que les Ashnardiens recherchaient des armes maritimes, à utiliser contre l’imparable flotte nexusienne, cette flotte qui les empêchait toujours d’établir un blocus maritime autour de Nexus, afin de l’attaquer depuis la mer, contournant ainsi les immenses superforts nexusiens.

Le Terranide-requin n’avait laissé qu’un survivant, et sa voix, goguenarde et arrogante, fit revenir Edea à la réalité, la tirant de ses pensées :

« Alors, très cher public, je fais quoi du dernier? Je l'éventre? Je lui coupe une bras, puis une jambe ou je lui arrache ses parties génitales ? »

Le Sahuagin se débattait mollement, essayant de se libérer. Edea agit alors. Elle se téléporta, et arriva dans la pièce, dans le dos du Terranide-requin. Le corps du Sahuagin se mit à remuer plus férocement, essayant de repousser la prise ferme du Terranide-requin. Une formidable pressions ‘exerça sur la main du Terranide-requin, mais il dut lâcher prise, non sans arracher quelques morceaux de peau au Sahuagin. Ce dernier ne toucha toutefois pas le sol, et se débattait dans tous les sens, en poussant de faibles petits couinements. Il s’envola légèrement, ses bras et ses jambes semblant frénétiques, remuant dans tous les sens, avant d’être brutalement toutes arrachées du tronc principal. Le Sahuagin poussa un inaudible hurlement avant d’exploser en cinq, des geysers de sang jaillissant de ses plaies. Son corps fut alors balancé dans l’eau.

« Tu es fort, Terranide-requin. »

Ce n’était pas un compliment, mais une constatation.

« J’ai besoin de ton sang et de toi pour réaliser des expériences. Elles ne sont pas, en soi, dangereuses, mais elles t’imposeront de rester un certain temps à Galbadia. Tu peux y rester librement, ou enfermé dans mes cellules. Je te laisse choisir ce que tu préfères. »

Elle réfléchit un peu, avant de rajouter :

« Soit dit en passant, je m’appelle Edea Kramer. Je suis la Sorcière et Souveraine de Galbadia. »

 Tss, ça se fait pas de piquer une proie comme ça. Même si je dois l'avouer, la mise en scène était plutôt sympathique, seul hic, le sang qui me tombe dessus. Qui s'est qui  a bien put me faire un coup comme ça?

« Tu es fort, Terranide-requin.  J’ai besoin de ton sang et de toi pour réaliser des expériences. Elles ne sont pas, en soi, dangereuses, mais elles t’imposeront de rester un certain temps à Galbadia. Tu peux y rester librement, ou enfermé dans mes cellules. Je te laisse choisir ce que tu préfères.  Soit dit en passant, je m’appelle Edea Kramer. Je suis la Sorcière et Souveraine de Galbadia. »

Ah, bah la sorcière s'appelle donc Edea Kramer. Visiblement, elle a été ravie de mes capacités à éventrer mes adversaires. J'avais quand même du mal à cerner un truc. Est-ce que j'étais prisonnier ou invité? 

-Mouais, je suis fort. Mais, toi aussi t'es pas mal dans ton genre, je dois dire. La magie c'est sur, ça doit être sympa. Et du coup, je doute fortement sur ton âge étant donnée que moult de sorciers peuvent vivre des millénaires et que t'as l'air d'en connaitre un rayon.

Et même un sacré rayon, savoir se téléporter et utiliser un sort de lévitation sans être épuisée. C'était sans aucun doute une puissante Sorcière.

-Et bien, j'accepte notre partenariat qu'a une condition... Etre payé parce que tes gardes m'ont fait raté un jolie petit pactole quand même si tout c'était passé comme prévu, j'aurais 100 pièces d'or en poche. Et le plus simple serait que je crèche au palais, parce que tes villageois n'hésiteront pas à me lyncher pour ce que j'ai fait. Je conçois que t'aie besoin de moi mais je ferais pas ça pour tes jolies yeux, mettons nous d'accord.

Voilà, le deal était lançé. Hmm, vivre dans un palace et avoir une bonne somme, ça devrait le faire. Reste à savoir si Edea serait d'accord.

-Au fait, je m'appelle Squall et je suis Seigneur de rien du tout pour ma part, ce qui me va plutôt bien. Qu'est ce que je ferais d'un peuple, de toute manière? Pas grand chose... Alors, on est d'accord, Edea Kramer, Souveraine de Galbadia?

Je tendis ma main, un deal se doit d'être fait avec une bonne poignée de main sinon ce n'était que des paroles en l'air...

Avait-elle bien entendu ? Il lui avait semblé que Squall était en train de... De marchander avec elle ? Pour qui le prenait-elle ? Pour une marchande ? Une poissonnière ? Elle n’avait pas rêvé. Voilà bien cette chose qui l’horripilait tout particulièrement chez les humains, et qui faisait d’elle une souveraine intransigeante, au cœur de glace. Donnez leur quelque chose, et ils en voudront toujours plus... Edea était une sorcière méprisante envers l’humanité, voyant cette dernière comme un cafard, un cancer purulent perpétuellement insatisfait. Elle fronça lentement les sourcils, agacée. Non content de bénéficier de son hospitalité, il demandait également à être rémunéré, au titre de compensation pour un « pactole » dont les gardes l’auraient empêché de bénéficier. Edea ne voulait même pas chercher à comprendre.

Il lui tendit sa main, mais elle conserva ses bras croisés.

« Je crois que nous nous sommes mal compris... Permets-moi de rectifier le tir. »

Ses sourcils s’écarquillèrent, et une onde magique sortit de son corps, une onde d’Air qui frappa Squall, le renversant sur le sol.

« Je ne suis pas en train de marchander quoi que ce soit. Tu es peut-être physiquement très puissant, mais ma magie te domine totalement. »

Son ton était toujours aussi calme, alors que la magie vibrait autour d’elle. Elle décroisa lentement les bras, en le regardant se relever.

« Je t’offre mon hospitalité, mais tu n’auras rien de plus. N’espère pas mendier, j’ai en horreur les vagabonds qui viennent me faire perdre mon temps pour des questions monétaires. »

Peu importe la manière dont il le tournait, sa requête, inacceptable, n’était rien de plus que de la mendicité. Edea décroisa donc les bras, tandis que, dans un coin, une porte s’ouvrit comme par magie, révélant un pont suspendu qui s’avança lentement.

« Au moindre faux pas de ta part, je te mettrais en cellule. Pour l’heure, tu es libre d’erreur sur Galbadia, et d’avoir une chambre dans le palais... Mais n’abuse pas de ma générosité. »

C’était un simple avertissement. Edea s’avança alors vers Squall, et, probablement à la surprise de ce dernier, tendit sa main, caressant du bout de ses doigts gantés sa joue.

« Rassure-toi, tu auras l’occasion de tuer plus tard. »

Ourf, putain que j'aime pas ça. Les créatures sous-marines comme moi sont fait pour aller dans l'eau pas valdinguer dans les airs. Je me redresse mais au moins, mon audace à payer je crèche dans le palais. Peut-être qu' Edea pense avoir refuser toute proposition mais c'est faux. Ce qui me conforte dans l'idée que je suis un invité. Un invité surveillé, soit, mais un invité quand même.

« Rassure-toi, tu auras l’occasion de tuer plus tard. »

Et elle me caresse la joue, la main gantée est un contact très doux peut être du satin ou du velours. Cette fille semble un peu shizophrène quand même. L'instant d'avant, elle m'attaque, l'instant d'après, elle m'attaque. Il y avait intérêt à la jouer fine quand même parce qu'elle avait pas tord. J'étais dans la merde si je m'attaquait à elle. Alors, dans des cas comme autant l'alliance semblait être la meilleure des méthodes. Je lui ferais plaisir, elle me rendra ma liberté et je pourrais me casser. Tout simplement.

-Et cela sera un plaisir de tuer pour vous, Souveraine de Galbadia. Mais, je risque de me perdre tout seul dans ce palais. La propriétaire se joindrait t-elle à moi?  Comme ça je verrais, les lieux à moins que vous ayez des obligations ailleurs.

Mouais, j'sais pas si c'est très crédible tout ça. Mais c'est pas e moment de défaillir.

-Alors, ma Reine?

Et je pris la main, qui me caressait la joue et j'y posa un bisous dessus. Un baise main, en somme. Si j'étais pas le plus fort, ni qu'il y est possibilité de marchander alors j'espérais que la courtoisie, voir jouer sur le plan affectif marcherait.  C'était la dernière carte à jouer et c'était clairement pas mon point fort. Mais, les femmes n'étaient t-elles pas réputer pour succomber aux affres de l'amour et tout ce côté gnangnan bien plus facilement que les hommes? C'était peut être ça ma chance que ce soit une femme devant moi et pas un homme. Si je pouvais pas atteindre la Sorcière ou la Souveraine. J'atteindrai la femme qui se cache derrière ces masques.

Étonnant... Qui aurait cru qu’un Terranide-requin à l’air patibulaire lui ferait un jour un baise-main ? En d’autres circonstances, la scène l’aurait probablement fait rire, par son incongruité. Difficile d’imaginer un Terranide-requin faire ça. Il avait demandé à ce qu’elle lui serve de guide touristique. Elle ne sourit même pas, ne rit pas, restant froide et impersonnelle. Edea était ainsi. Elle ne montrait pas ce qu’elle ressentait, ce qui rendait difficile le fait de communiquer avec elle. Aussi froide qu’un iceberg. Elle s’écarta un peu, montrant ainsi au Terranide-requin sa silhouette élégante. Son corps parfait était superbement moulé par sa belle robe, et on pouvait voir ses longs cheveux noirs, qui filaient sous sa robe. Elle ne répondit pas tout de suite à sa question, rejoignant le début du pont.

« Suis-moi. »

Le ton était simple, clair. Edea s’avança le long du petit pont, puis grimpa un long escalier en colimaçon. L’escalier les ramena dans l’un des couloirs du palais galbadien. Elle suivit le couloir, arrivant dans l’un des halls, Squall sur ses talons. Elle s’arrêta alors, voyant plusieurs gardes. Ils dévisageaient Squall avec méfiance, et Edea se retourna vers lui, avant de croiser les bras.

« Le palais n’est pas très grand. Les chambres sont à l’étage. »

Le dernier étage du palais était le sien, et était interdit d’entrée, sauf pour Edea et ses élèves. Les autres sorcières n’avaient aucune difficulté à rentrer, mais Squall, lui, n’en faisait pas partie. Il ne pourrait y rentrer que sur autorisation d’Edea, et, pour l’heure, la souveraine ne voyait aucune raison de lui accorder ce privilège.

« Il est difficile de se perdre dans le palais, poursuivit-elle. L’université est bien plus grande. »

Le palais résidentiel était une construction récente, alors que l’université était autant un bâtiment de savoir qu’un monument. L’université datait en effet de la période antique de Galbadia, où le niveau technologique était nettement plus élevé. Inversement, le palais datait de la séparation entre Galbadia et Centra, et était donc relativement petit, servant surtout de siège gouvernemental. Cependant, Edea ne pensait pas que Squall ait demandé le droit de visiter le palais sans arrière-pensée. C’était un Terranide, et, comme tout Terranide, il était honnête avec ses pulsions primaires. Oui, il n’était pas impossible que le charme sombre et envoûtant de la sorcière lui plaise. Mais était-ce réciproque ? Comment le savoir ? Edea était douée pour masquer ses émotions, à tel point que beaucoup la voyaient comme une femme dépressive. La réalité, plus simple, était tout simplement qu’Edea était une sorcière au niveau exceptionnel. Or, la magie reposait sur la maîtrise des émotions, et Edea en avait une maîtrise parfaite.

« Je suppose que tu veux voir ta chambre, maintenant... »

Edea se dirigea donc vers l’un des escaliers, atteignant l’étage supérieur. Il y avait une succession de couloirs, de parapets, et de terrasses permettant de voir la ville. Edea atteignit une porte en bois, et l’ouvrit, révélant une belle chambre, avec un lit confortable.

« Voici ta chambre, Squall le Terranide-requin... À moins que tu ne préfères dormir dans un bassin ? J’ignore quelle est ta préférence... »

Et c’était vrai, Edea ne savait pas ce qu’un Terranide-requin préférait. Ce genre de créatures était rare, et ceux qui existaient n’étaient guère sociables. Au moins, Squall connaissait la langue, et savait parler, et même s’habiller... Ce qui, en soi, était déjà bien mieux que la grande majorité des membres de son espèce.

Je suivis donc mon hôte. C'est vrai que le palais n'était pas bien grand mais il était très jolie et je pouvais constater que mon hôte devait être sans doute riche. L'université était sans doute vaste si j'en croyais les touristes. Car, des gens du monde entier voyageait pour aller dans l'Université de Galbadia. Je constata que je n'avais pas visité un étage. Mais, je m'en foutais totalement, du moment que j'avais une chambe et une salle de bain ainsi que de la nourriture cela m'irait.

D'ailleurs, en parlant de chambre. Je la découvris, elle simple mais très jolie. Si j'avais était dans une auberge. Cette chambre aurait été une des meilleures. Le lit avait l'air confortable et moelleux.

« Voici ta chambre, Squall le Terranide-requin... À moins que tu ne préfères dormir dans un bassin ? J’ignore quelle est ta préférence... »

Un bassin? Oui, pourquoi pas. Mais, dans un bassin je serais vite pris au piège. Tandis qu'un lit proposait deux avantages être libre et pouvoir amener quelqu'un dedans.


-Cette chambre me convient, je vous remercie. Ce lit a l'air confortable et peut sans doute transporter jusqu'à deux personnes. Enfin, je le pense en tout cas. Faudrait le vérifier.

C'était une avance et je me doutais que cette femme le remarquerait sans doute. Mon plan de toucher la corde sensible avait l'air de plutôt bien marcher. Après tout, je n'avais pas valdinguer dans les airs comme les deux dernières fois.Les terranides requins pouvaient faire peur vu leur carrures mais ils pouvaient aussi être comme les autres hommes doux et compréhensif.

 Sans doute, la vie de Souveraine devait être lourde de responsabilités et j'espérais qu'Edea en voyant un homme gentil avec elle me permettrait peut être de me  tirer de mon triste sort.

-Permettez-moi donc de prendre congé. Je vous vois donc pour le dîner,non? A moins que vous soyez marié avec un roi, peut être? Mais étant donné que vous dirigez, je me suis dit que devriez être seul à moins que Galbadia fonctionne sur un système matriarcale où les femmes ont plus d'importance que les hommes.

C'est vrai. Je connaissais rien de Galbadia et de ses alentours. Alors, quand à parler de politique locale encore moins. Moi j'étais venue ici pour une prime. Prime sans doute rafler depuis longtemps par un zigoto qui s'était pointait avec le cadavre de ma cible. Le pire dans cette histoire était de devoir rester quelque temps ici. J'étais un homme d'action pas un penseur. Mais, bon c'est pas comme si j'avais le choix. En tout cas, c'est que j'avais bien compris par la réaction d'Edea dans les sous-sols.

Deux personnes... Edea comprenait l’allusion, même si son visage restait toujours aussi froid. La Galbadienne ne s’ouvrait que face à ses sorcières, qui étaient très importantes à ses yeux. Le lit était plutôt grand, oui, mais, pour dormir avec Squall là-dessus, la deuxième personne devrait se serrer contre lui. Maintenant qu’elle avait rempli ses obligations d’hôte, la Galbadienne comptait bien poursuivre ses exercices de méditation. Elle allait se retourner quand Squall reprit, continuant à essayer d’en savoir plus, non seulement sur Galbadia, mais aussi sur la vie sexuelle d’Edea. Un Roi... Cette idée était révoltante, et elle résista à l’envie d’envoyer Squall par la fenêtre. Certes, il ne pouvait pas savoir... Quoique... Il avait été devant Edea, il a vu qu’il n’y avait qu’un trône, et que les soldats se soumettaient à Edea. S’il y avait eu un Roi, un personnage masculin, les soldats auraient parlé de lui, et c’était face à lui que Squall aurait discuté.

« Avant mon arrivée, Galbadia était dirigé par un homme. C’est lui qui a bâti ce palais, et qui a ravagé le sol de Centra en bombardant l’île. »

Centra ne devait pas dire grand-chose à Squall. Galbadia était un archipel, et Centra était l’île au sud. Jadis, Centra et Gamlbadia avaient été deux royaumes opposés, qui étaient rentrés en guerre. Centra avait, comme Galbadia, un sol riche, des fermes agricoles, et de nombreuses mines et carrières. La guerre avait été navale pendant une grande partie, avec beaucoup d’évolutions. Les Centrans avaient jadis envahi Galbadia, grâce à une offensive, mais l’armée galbadienne avait réussi à les repousser. Le dernier Président de Galbadia appartenait à une lointaine lignée royale, et n’avait pas été un mauvais Président. Il avait inventé une stratégie innovante, avec l’aide de ses généraux, et cette stratégie lui avait permis de briser la flotte centrane, et de bombarder les principales villes de Centra. Ceci avait sonné la victoire de Galbadia.

Pour le récompenser, Edea l’avait tué, quelques années après la destruction de Centra. L’île était en pleine reconstruction.

« Je l’ai tué, et j’ai pris le pouvoir. Une sorcière ne se marie pas. »

Une sorcière était avant tout une femme libre et indépendante. Le mariage, par définition, consistait à rejeter cette liberté au nom de l’amour, ce qui n’avait aucun sens pour elle. Quant au système matriarcal... Là encore, Edea répondit rapidement, de manière limpide et claire :

« Tout est femme, à la base, car la femme porte la vie. Tout système refusant d’admettre cette chose, et les conséquences logiques et naturelles qui en découlent, est condamné à s’écrouler. »

En d’autres termes, Galbadia était un système matriarcal. Edea privilégiait les femmes aux hommes, non seulement pour les raisons exposées à Squall, mais aussi parce que le sexe féminin était plus sensible à la magie... Et aussi parce que, comme l’essentiel des sorcières, elle n’aimait pas l’Ordre Immaculé, et que l’Ordre était majoritairement composé d’hommes. Tant que Squall saurait où était sa place, il n’y aurait aucun problème. Peut-être même Edea l’inviterait dans son lit... Mais c’était encore une chose qui nécessitait un temps de réflexion. La Galbadienne couchait bien plus facilement avec des femmes qu’avec des hommes, car les hommes avaient la désagréable manie d’interpréter le fait de coucher avec une femme comme un objet de triomphe. Certes, il y avait toujours des exceptions, mais, vu le comportement de Squall, Edea se méfiait.

« Je vous invite pour le dîner... De toute façon, mes filles voudront savoir qui est l’homme que j’ai invité au palais... Il y a une horloge dans votre chambre, le dîner commence à vingt heures... En bas. Vous n’aurez qu’à suivre les odeurs pour l’atteindre. Le plat devrait vous plaire, Galbadia est un archipel, donc nous mangeons essentiellement les fruits de la mer. »

La viande était un luxe, car elle était très onéreuse, vu qu’il fallait l’importer depuis le continent. Et ça n’était pas gratuit.

Les révélations d'Edea a de quoi faire peur quand même mais j'approuve le geste de tuer le Président, mieux vaut se débarrassé de ceux qui deviennent vite trop fort. Moi, ce que j'y vois, c'est un avertissement. Si j'ai tendance à vouloir diriger cette femme. Il y a de forte chance que je meurs. J'apprécie d'être face à cette femme jolie en première apparence et dangereuse en seconde apparence. Le genre de personne qui me font vibrer. Le danger allié à la beauté voilà un concept intéressant que l'on retrouvait fréquemment chez les terranides requins, bien que leur nombre soit diminué.

Centra... ce nom ne me disait pas grand chose. L'essentiel était d'apprendre qu'il n'y avait pas de Roi. Pourtant, un détail me gêna....

« Je vous invite pour le dîner... De toute façon, mes filles voudront savoir qui est l’homme que j’ai invité au palais... Il y a une horloge dans votre chambre, le dîner commence à vingt heures... En bas. Vous n’aurez qu’à suivre les odeurs pour l’atteindre. Le plat devrait vous plaire, Galbadia est un archipel, donc nous mangeons essentiellement les fruits de la mer. »

Voyons qu'est ce que ça peut être.....   mes filles Ouais, C'est ça! Comment une femme qui ne se marie pas peut elle avoir des filles. Etre mère.... Si je comprends bien, et d'après ce qu'elle m'a dit une femme sert à donner la vie... Ouais, ceci explique cela....

-Eh bien soit, je serais là à vingt heures en bas pour le dîner. Et maintenant, permettez-moi de prendre congé, dis-je avec une révérence gracieuse.

Comme quoi, ces années à être passé pour le chef de la milice pour le compte d'une baronne, avant que je la tue et la dépouille de ses biens me sert. Pour ma défense, cette baronne s'amusait à avoir des esclaves sexuelles dans son cachot et bon nombre étaient des terranides.

Puis, je sortit des lieux. J'avais deux bonne heures devant moi, d'après l'horloge. Aussi, en sortant du palais, je m'arrêta à une échoppe local et acheta une carte du coin. Je me demandais où Centra était.... Au sud, d'après la carte. Le temps de trouver cette carte et d'en détailler les moindres recoins, une heure et demie était passé.

J'emprunte donc le chemin du retour. Les gardes me laissent passer avec un peu de méfiance mais les consignes ont été claires à ce que je vois. L'odeur du dîner m'interpelle, cela sent les fruits de mer. En bas, avait-elle dit. Oui, cela devait être par là.... Et Je m'avança dans une salle où je vis mon hôte ainsi que d'autres jeunes femmes autour d'une table. Je ne savais pas où m'asseoir mais je m'avança attendant que mon hôte fasse les présentation et qu'elle m'indique où m'asseoir.

Pour Edea, les deux heures s’écoulèrent assez rapidement, puisqu’elle les passa à méditer. Squall n’étant pas un prisonnier, il était libre de sortir. La Galbadienne faisait appel à son intelligence pour ne commettre aucun acte répréhensible. Le cas échéant, elle n’aurait pas d’autre choix que de l’enfermer, ce qui serait énervant. Edea n’aimait pas avoir tort. Tout en méditant, elle songeait aux possibilités offertes par cet être. Les Terranides étaient de curieux hybrides, mi-humains, mi-animaux. Il était possible, avec un peu de technologie et de magie, de modifier les humains par les propriétés animales des Terranides. La Galbadienne n’aurait aucune difficulté à trouver des cobayes pour le projet impliquant le code génétique de Squall.  Si ça pouvait marcher... Hum... Ce n’était pas son genre d’avoir, ainsi, des rêves, des fantasmes. Bien qu’elle soit une sorcière, Edea était une femme extrêmement calculatrice et réfléchie. Un animal politique qui refusait cette dénomination, parce que la politique la lassait, et qu’elle laissait ça aux bons soins de ses conseillers, ce qui en faisait une dictatrice assez atypique. Elle était à la fois la dirigeante sans l’être, exerçant surtout un rôle symbolique. La répartition des pouvoirs concrets était assez compliquée à résumer à Galbadia, par le désintéressement manifeste d’Edea pour la gestion de son royaume. Seule son université l’intéressait... Ainsi que le rayonnement de Galbadia, pour des projets que même ses conseillers ne savaient pas.

Le dîner commença concrètement une demi-heure avant l’arrivée de Squall. Les « filles » d’Edea étaient en réalité des pupilles de l’État, des orphelines de la guerre entre Centra et Galbadia, qui, partant de là, avaient été, en raison de leurs capacités magiques, éduquées par Edea. Elle les avait formées dans un orphelinat spécial, et elles travaillaient maintenant à l’université, formant sa garde d’élite. Outre les gardes et Edea, il y avait donc les personnes suivantes :

• Lanea, une talentueuse sorcière qui était assez polyvalente, et se débrouillait surtout dans l’art des potions, où elle excellait ;
  
• Miranda, une sorcière spécialisée dans la nécromancie, plus particulièrement dans l’invocation de spectres et de poltergeist ;
  
• Talli, qui était une guerrière douée, son art magique s’exprimant surtout à travers les magies élémentaires. Comme beaucoup de magiciennes, elle avait fondé son art sur l’Élément magique du Feu, qu’elle estimait, pour bien des raisons, être le plus offensif ;
  
• Nastasia était une sorcière un peu particulière. Versée dans les arts vaudou, elle était surtout une Invocatrice, et pouvait, en ce sens, invoquer des Chimères redoutables. Cependant, ses autres capacités magiques étaient virtuellement nulles, et invoquer une Chimère demandait du temps, de l’énergie, pendant lequel elle était vulnérable, nécessitant donc une certaine protection. Elle était la petite sœur de Miranda, ce qui se voyait assez facilement ;
  
• Rosa était la sorcière la plus âgée, et indéniablement la plus puissante. Elle se faisait surnommer « Thunder Queen », ce qui n’était nullement excessif. Elle maîtrisait à la perfection deux éléments magiques : l’Eau et la Foudre, pour des résultats assez terrifiants.

Sa petite bande était donc là, et Edea, qu’elles voyaient comme leur mère et leur reine, leur parla brièvement de Squall. Elles firent ensuite quelques exercices de relaxation, avant que Squall n’arrive, sa démarche gauche et lourde le rendant aisément reconnaissable. On lui avait installé une chaise, et Edea lui fit signe de venir.

« Installe-toi, Squall, nous t’attendions. »

Les différentes sorcières le regardèrent silencieusement, toutes belles et désirables. Edea avait naturellement couché avec chacune d’entre elles.

« Alors, voilà ton arme secrète, ‘M’an, lâcha Nastasia.
 -  Il est bien bâti », commenta Talli.

Edea entreprit alors de faire les présentations, tandis que les domestiques amenaient des plats de crevettes aux fines herbes.

Edea m'indiqua ou m'asseoir ce que je fis. Elle m'expliqua le nom de chacune de ses demoiselles qui étaient toutes très désirables.

Lanea était celle qui avait sans doute le plus de forme. Miranda tallonnait sa soeur de très près. Tali avait de très longs cheveux. Nastasia possédait une manucure qui laissait désirer. Ouais, sentir ses griffes sur ma chair serait sympa. Rosa était sans doute la plus âgée son corps étant un peu plus ferme. Oui, y avait pas à dire Edea avait de la concurrence.

Ses Filles devaient être des Princesses si Edea était la Reine et peut être possédait t-elle la magie elles aussi? A ce moment là, je me dis que j'avais de la chance. Attendre 324 ans, pour être autour d'une table composée de Princesse et d'une Reine, quelle chance! Et en plus ces crevettes étaient délicieuses même si je les préférais vivant et juteuses dans la bouche. Il faut reconnaître que la cuisine humaine, c'est quelque chose.

J'entendis de la part de Talli que j'étais bien bâti. Et de Nastasia que j'étais une arme secrète... Mouais, c'est ce que j'avais bien compris. Bah, nous pourrons revenir sur ce détail plus tard.

-Vous aussi, mademoiselle Talli, vous êtes plutôt bien bâtie.

Je me demandais comment réagirais Edea. C'était une bonne façon de voir si je l'affectais vraiment ou pas.

-Je suppose, mesdemoiselles que vous posséder la magie comme votre mère. Dois-je vous appelez Princesse?

Oui, la question méritait d'être posé. Difficile de s'adresser à tout ce petit peuple. J'ai l'impression d'être de partout. Et, il est hors de question que mon plan échoue. pour conquérir la mère attaquez vous à ses filles.

-Edea, le chef cuisinier a bien travaillé ces crevettes sont exquises.

Je savais pas si j'en fais un peu trop. Mais dans la noblesse, ce genre de chose était fréquente.

Rosa assise à ma droit possède une très jolie paire de seins que je ne pouvais pas manquer quand je tournais la tête. Et, les griffes Nastasia était vraiment tentante. Lanea semblait timide mais promettez des désirs torrides. Rahh, voilà que je divague. Mettez-moi au milieu de superbes créatures et il y a beaucoup de chance que je divague comme ça. Pourtant, Edea était celle que je voulais à tout prix car celle qui avait le pouvoir. Mais, il est bien difficile de repousser ces demoiselles. Miranda, par exemple possède un regard de braise. Mais Edea est très jolie aussi. Difficile de déterminer la plus jolie.

-Eh bien, Edea vous possédez cinq joyaux chez vous. C'est sans doute le plus beau trésor de ce lieu. Bien que la dirigeante de ces lieux est un sacré joyaux aussi. Vous me parliez de tuer bientôt... Pourrais-je savoir quoi?