« Holy » Night. (Gabriel)

Seïkusu by Night, mon eau de parfum favorite. Après m’en être vaporisée quelques jets, je m’observais dans le miroir.

Si je devais être critique, je dirais que j’étais un peu trop… Hors du commun. Je n’étais pas sortie depuis longtemps, alors je ne savais pas trop quoi mettre pour me remettre à la drague. Je portais une courte robe blanche, mettant mon teint et mes cheveux en valeur. Mais je crois que le rouge à lèvres Maxi-Red ne va pas dans ce cas-là. On dirait une prostituée. Je vais plutôt mettre Sweet Autumn . Oui, voilà. Il me va mieux.

Ma crinière est domptée pour une fois, en un queue de cheval qui chatouille ma nuque et mes omoplates. Ma robe ayant un décolleté en V à la fois devant et derrière… Par-devant, la coupure du décolleté s’arrête entre mon nombril et ma poitrine, mettant celle-ci en valeur sans vulgarité. Dans le dos, par contre, il descend jusqu’au creux de mes reins. Il dévoile même un peu la naissance de mes fesses.  Heureusement, je n’ai pas mis de collant.

J’ai privilégié les bas. Plus discrets, et plus sexy aussi.

Avec ceci, j’ai joint une paire d’escarpin aussi blancs que ma robe, et ouverts sur le dessus. Un effet « lacé » est donné sur le dessus, mais globalement, ils sont ouverts.

Satisfaite, -enfin !-, je sors de chez moi avec une veste en cuir noir sur le dos et une pochette d’un blanc pailleté à la main.

Pas besoin de prendre la voiture, j’habite à deux rues du bar où je me rends.

Sans plus tergiverser, je marche un peu moins de dix minutes, et j’arrive devant le bar. Festi’bar était ouvert depuis vingt-et-une heure. Et il est… Ah putain, quand même ! Il est vingt-trois heures. Heureusement qu’ils ouvrent jusqu’à six heures, cette nuit. Je crois même qu’ils accueillent un truc du genre pot de départ d’un fonctionnaire ou quelque chose comme ça.

… Un fonctionnaire de police, même, vu tous les uniformes qu’il y a dans le bar quand je rendre. Amusant. Je vais peut-être trouver quelqu’un de sympa avec qui passer du bon temps.

- Une Vodka s’il vous plaît. Avec de la grenadine et du jus d’orange.

Pour faire une sorte de vodka-sunrise. Je m’assois au bar, attendant ma conso, et retirant ma veste pour la poser sur mes genoux.

Pot- de départ de Ryuzaki Jushiro, rendez-vous à vingt heures dans un petit bar plutôt sympa, relativement branché, trop à son gout, lui qui préférait les petits coins de bouis-bouis bien crasseux, dans un lieu où il faut mieux boire sa bière à la bouteille vu la tronche des verres et du torchon qui les essuie. Forcément. Faut avoir du courage et faut vérifier les œufs avant de boire, mais tout de même. Ça aurait été mieux. Ici, la musique était trop fort, la bibine, trop chère, et le billard mal placé.

« Non mais elle était bonne bordel ! Elle est ressortie, mais elle y était !  Et j’ai été gêné ! par le mur ! Si je chope ce connard de proprio, je vais lui faire  voir ce que je pense de tout ça, moi !  Tu vas voir !  »

C’était la septième ou la huitième partie de la soirée, et donc il en restait au moins deux, une partie chacun au moins, autant vous dire qu’il se faisait chier. Déjà que Ryuzaki était au téléphone depuis un quart d’heure…. Y avait Takahashi qui avait disparu dans les toilettes… ezt Même Tsubahana en avait fait qu’à sa tête :  elle n’était pas venue ! C’était peut-être le coup le plus dur !

Il envoya la dernière boule dans le trou et regarda sa montre : une vieille montre à quartz qui semblait être faite pour aller avec le par-dessus usé, parfois jusqu’à la corde, qu’il portait. Elimé, mais pas rapiécé, il y avait un ou deux trous qui rappelaient vaguement ou précisément selon certains endroits ( peu nombreux toutefois) des impacts de balle., preuve de son côté casse-cou exagérément développé.

 Il était  environ vingt-trois heures ou pas loin et se rapprocha du bar, maussade. Et pire, il n’y avait aucun bon morceau de chair fraiche, et c’était là le plus gros déf…. Oh, belle vue… Il venait de voir un joili dos dénudé par une échancrure au sein d’une jolie robe blanche, il distinguait la courbe de ses fesses sous celle-ci, ou l’imaginait. Il appréciait déjà sa silhouette, aussi, se dirigea-t-il vers le bar à côté. Il avait déjà quelques pintes dans le nez, mais il appréciait l’alcool et l’alcool l’appréciait assez pour ne pas aller trop vite entamer sa lucidité, aussi, boire plus ou pas…

Il s’accouda contre le bar à ses côtés. Il sentait une odeur légèrement piquante à base de musc. Une odeur qui n’était pas fort, mais qui avait assez de piquant pour se faire remarquer. Une manière subtile de faire comprendre qu’il était là. Il eut une œillade pour la jeune femme à côté. Elle était très jolie et désirable, d’autant que son parfum lui venait aux narines avec délicatesse. Une délicieuse fragrance.

« Whiskey, pur, sans glaçon, pas de barbarisme ! »

Il sourit et n’adressa pas tout de suite la parole à la jeune femme, se débarrassant de son manteau pour révéler un simple T-shirt uni noir avec comme toute particularité une paire de menottes sexy avec en dessous marqué « Je suis attaché à toi » Oui, un cadeau d’une ex… mais il le trouvait marrant. Et encore, vous avez pas vu le boxer avec la petite taupe qui tient la lance à incendie « attention, c’est chaud là-dedans »

Finalement, il se tourna vers la jeune femme, sa longue verste style cowboy en moins, il apparaissait plus musclé : les manches de son T-shirt étaient complètement remplies par le muscle et il n’y avait pas de quoi flotter dedans ailleurs non-plus. Pour une fois il s’était rasé de près, aussi semblait-il plus agréable à regarder que d’habitude.

Le barman apportra lmes boissons.

« Sunrise je suppose ? »

Il s’adressait à la jolie voisine, dardant sur elle son regard bleuté.

Attendant mon verre, je fis le tour du bar du regard. Quelques spécimens intéressants étaient en vue, mais rien de bien transcendant. En même temps, si je me rapporte à Clark sans cesse, peu d’homme lui arrivent à la cheville. Il y avait bien eu ce… Cette sorte de « sosie » de Clark, une fois. Sentinel Prime qu’il s’appelait. Mais, évidemment, je ne risque pas d’en croiser des masses si je ne me base que sur ces critères-là.

Soupirant doucement, je chassais les collants rouges et bleus, la tignasse brune et le regard océan de mon esprit pour reprendre mon inventaire. Juste à temps. Un blond, à l’air plutôt très bien, se posta près de moi. Je souris discrètement en humant la fragrance qu’il dégageait. C’était un parfum de mâle ça. Pas une eau de Cologne à prix exorbitant pour tapette de la haute. Quoique je n’aie rien contre les gays en général. Plutôt contre ceux qui se croient obliger d’acheter des produits hors de prix, pour montrer leur richesse.

La voix de cet inconnu à mes côtés était d’autant plus séduisante que son odeur et son apparence. Mais il commandait un Whisky. Ce n’est pas ma tasse de thé je dois dire. Le thé non plus, par ailleurs…

- Sunrise, oui. J’aime ces couleurs chaleureuses.

Tournant la tête pour l’observer plus attentivement, je fus saisie par son regard. God. Je dois avouer avoir un faible pour les yeux bleus. Et du coup, pour ce charmant inconnu à mes côtés, à présent. Son tee-shirt me tira un sourire. Il le moulait parfaitement, en plus.

- Sympa le tee-shirt.

Après une gorgée de mon verre, je repris la parole :

- Vous êtes un policier ? Ou juste un client lambda de ce bar ?

Elle tourna la tête vers lui. Conversation banale au bar quand on réfléchissait. Parler alcool, ce que l’on aimait, ce que l’on n’aimait pas. Lui, il n’avait jamais réussi à apprécier la vodka. Il trouvait que dans la mesure où ça brulait la gorge on ne pouvait pas prétendre à apprécier le gout, mais plutôt l’absence de gout. Alors qu’un Whiskey, ça, ça avait du gout, du vrai ! Surtout le whiskey écossais. Bon, okay il était particulièrement cher, mais bon, il s’en branlait, c’était pas sur sa note !  xD

En parlant de s’en branler, elle était pas mal la brune. Plutôt bien foutue même… ‘fin bref, une bien jolie finn de soirée s’il se démerdait bien…. Ou pas… il y avait un assez gros potentuiel qu’elle ne s’intéresse pas à un pauvre type dans le genre, un casse-cou(illes) dans son genre, mais bon, qui ne tente rien n’a rien.

« Merci, c’est le cadeau d’un pote ! J’en ai des dizaines comme ça, faute de chemises… »

Pure vérité : plutôt crever que d’enfiler une chemise !  Il avait l’air d’un parfait idiot et ça entravait ses mouvements, même s’il était bien sculpté et que la coupe pourrait lui aller éventuellement, il n’aimait pas avoir l’impression d’être un peu prisonnier…. Et puis une chemise ça allait mal avec sa veste ! Un aussi beau trench coat sur une chemise ? Aucune classe !

Elle lui demanda s’il était flic. Pourquoi ? Elle fantasmait sur les menottes ? Sur les uniformes ? Et ça lui faisait quoi au pire ? Bon, allez, on la joue franco. Mais bordel c’est ringard ce genre de questions, niveau plombe ambiance on fait pas pire… elle était jamais sortie dans un bar comme ça ou quoi ?

« Ouep, j’suis du poulailler ! Si vous voulez je bats des ailes et si on m’emmerde assez fort je crois que je peux pondre des œufs durs ! »

Il eut un ricanement après une telle débilité.

« Mais à la limite, on s’en tape, non ? Que je sois flic ou pas, ça va pas changer le gout de ta boisson, ni le gout de la mienne, alors autant zapper le boulot, je sais pas vous, mais je ne vais pas me saper le moral en pensant à mon taff alors que je parle avec un canon , un verre de bon alcool à la main. Siu on vient dans un bar, c’est pour se détendre, pas pour bosser, non ? »