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Héritage familial. (PV)

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Alea L. Saint-Ange

E.S.P.er

Héritage familial. (PV)

mardi 30 avril 2013, 13:37:24

IntemporelleS01 - E01VO

Saint-Ange Castel.

Il était tard, quand Alea emménagea enfin au Castel. Près de 11:00 PM, d'après sa montre. Elle soupira, et remercia le chauffeur de taxi qui l'avait emmenée depuis son hôtel jusqu'à sa demeure avec toutes ses valises. La majorité était déjà au Castel, arrivée par bateau et par avion. Elle laissa trois hommes, récemment employés en tant que domestiques (même si le terme exact à cette époque était plutôt "employés de maison"), monter ses valises dans ses appartements. Ils se situaient dans l'aile Est. L'aile Ouest était réservée aux réceptions. Tandis que le corps de logis, au centre, orienté Nord, était plutôt réservé à la vie quotidienne.

Le château avait la forme d'un U, comme les grands châteaux de la Renaissance Française. Devant, s'imbriquant dans le U, un petit étang artificel et rectangulaire. Le jardin, tout autour, possédait la symétrie qu'aimait tant les français. Mais sous le U, il y avait une piste d'atterrissage, des hangars et un grand parking. Rien à dire. Le Castel était parfait.

C'est avec un sourire aux lèvres que la belle Alea partit se coucher. Elle repensa, avant de s'endormir, à la crédulité des autorités. C'était si facile de faire croire qu'elle était la descendante d'Alea Saint-Ange, alors qu'elle était celle-ci... Mais il faudrait qu'elle se grime, peu à peu, au cours des années, pour paraître vieillir. Et ensuite, elle ferait venir "sa fille", de Paris, mais elle mourrait avant son arrivée. Etc.

▬ ▬ ▬

Le jour était à peine levé quand s'éveilla Alea. Elle avait du pain sur la planche aujourd'hui. Déterminée à être plutôt bien vue en ville, elle avait organisée une vente aux enchères dont les fonds récoltés iraient aux différentes associations de la ville, et aux différentes institutions telles que les écoles, les hôpitaux ou encore les commissariats.

Le thème de la vente aux enchères était "XVIème siècle". Elle avait nombres d'objets de collections, de lettres de ce temps et d'autres objets hérités de ses ancêtres. Elle espérait que ça attirerait pas mal de collectionneur, parce que ses pièces étaient uniques. Notamment une paire de lettre de Rochefort adressée à Celia Saint-Ange, son arrière-(...)-grand-mère, la mettant en garde contre un certain Armand Saint-André. Sois-disant que l'individu était dangereux, malgré l'appui qu'il avait du cardinal Richelieu. Mais Alea comprenait mal pourquoi Rochefort donnait un tel avertissement à son ancêtre. Le côtoyait-elle, ce chevalier de Saint-André ?

Haussant les épaules, Alea laissa la vente commencer avec nombre des invités. Il était 10:00 AM.
« Modifié: mardi 30 avril 2013, 13:46:44 par Alea L. Saint-Ange »
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&

Armand Saint-André

Créature

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 1 mardi 30 avril 2013, 19:03:17

Il n'aimait pas la terre, non pas qu'il n'aime pas les gens mais la façon dont le monde tournait ne lui convenait pas, ou du moins plus. Personne ne reconnaissait le passé pour ce qu'il était et ce n'était qu'une seule chose, une partie de temps perdue dans une salle de classe, ça entrait par unhe oreille, ça sortait par l'autre. Récemment, il s'était rendu en France et avait été ferra, absolument scandalisé et révolté, il avait fui sur terra et avait mis des mois à accepter de revenir sur terre pour comprendre le nouveau monde qui avait été le sien autrefois...

Il avait débarqué à Seikusu pour un nouvel essai, cette fois-ci, pas de questions historiques lou quoique ce soit. Il se contentait d'errer. Ses péripéties sur Terra lui avait fourni une somme d'argent plus que coquette qui lui permettait de vivre aisément dans un loft qu'il avait aménagé dans le style du XVIème siècle. Notamment sur les murs, où il avait mis de la toile de jute. Il avait réussi à s'en fournir assez pour tout l'appartement, mais du mobilier, voilà bien quelque chose qu'il aurait apprécié. Mais il n'en avait pas assez.

Le dragon avait eu du mal à trouver ce qu'il cherchait ou du moins, il avait eu du mal, là, il était en route dans un taxi (des fiacres sans chevaux, incroyable n'est-ce pas!), pour se rendre sur les lieux d'une vente aux enchères. Il avait ces tenues très chics modernes, un costume noir avec une chemise blanche dessous, il se sentait engoncé dedans, mais bon, c'était ainsi qu'on avait l'habitude de s'habiller désormais. La casaque lui manquait...

Il s'agissait d'une vente aux enchères donnée par une madame Saint-Ange. Un lien avec Celia Saint-Ange ? Peut être, c'était intéressant. Il s'assit avec les autres, achetant plusieurs meubles d'un goiut des plus exquis, avant qu'arrive un dernier lot, un lot qui le fit sauter au plafond. En effet, la jeune femme qui présentait les enchères, une sous-fifre rien qu'à la posture il le devinait, une vulgaire roturière. Lui, il était tellement mieux que cela !

« Et vient maintenant notre dernier lot, il s'agit de deux lettres d'époque, adressée à Madame Saint Ange par le comte de Rochefort, chef de la garde du Cardinal de Richelieu, très bien conservée, la mise à prix commence à vingt millions de yens. »

Immédiatement, Armand surenchérit, hors de question de passer à côté de ces lettres, c'était un souvenir qu'il pourrait chérir. Certes elles n'étaient pas adressées à sa personne, mais il s'agissait aussi de quelque chose qui l'intriguait.  Il voulait savoir, même si cela n'aurait plus de conséquences aujourd'hui, il se demandait ce que ce fourbe Rochefort...

Les enchères montaient, mais finalement Armand Saint André obtint les lettres. Puis il quitta la pièce. Allant demander à un membre du personnel à rencontrer la propriétaire des lieux. Il devait savoir s'il y avait d'autres effets personnels de Celia... douce Celia, belle Celia.

Alea L. Saint-Ange

E.S.P.er

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 2 mardi 30 avril 2013, 19:19:48

Jamais Alea n'aurait pu imaginer le succès qu'eut la Vente. Les gens pensant sans doute que ces pièces étaient les seules qui lui restaient de Celia. Mais ce n'était qu'une infime partie. La plupart était encore revêtus de draps blancs, dans les hangars derrière le château. Ces meubles, ce n'étaient que ceux qu'elle avait pour recevoir ses invités. Par contre, les lettres... Elles pourraient être inestimables pour un historien. Mais celui qui les acquit (et il se donna du mal, le bougre), n'avait pas l'air d'en être un.

▬ ▬ ▬

Une fois la Vente finie, la rousse allait se retirer dans ses appartements, pour se changer, et participer à la petite soirée qui suivait les Enchères. Elle ne s'attendait pas à ce que l'un de ses domestiques ne viennent lui annoncer que quelqu'un voulait la voir. Portant encore l'une des plus belles robes de son arrière-(...)-grand-mère, Alea accepta de le recevoir. Elle demanda à ce qu'il soit introduit dans le petit boudoir "Celia", qui contenait quelques meubles privés de son ancêtre. Histoire de rester dans le thème...

Elle le rejoignit quelques minutes après, ayant été retenue par le commissaire priseur qui lui remettait les certificats de vente. Quand cette dernière s'en alla, Alea put enfin rencontrer son visiteur.

En entrant, elle reconnu celui qu'elle avait vu acheter plusieurs meubles. Et les lettres.

▬ « Ah, vous êtes celui qui semblait si intéressé par la correspondance de mon ancêtre. Je suis enchantée de vous rencontrer. Vous faites le bonheur des associations et des institutions à qui l'argent de la Vente va revenir. »

Elle s'avança dans la pièce d'un pas léger et s'approcha de lui en tendant la main, dans l'intention de serrer la sienne.

▬ « Je suis Alea Saint-Ange. La descendante de Celia. Et vous êtes ? »
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&

Armand Saint-André

Créature

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 3 mercredi 01 mai 2013, 00:03:36

Il fallut déblatérer et se battre contre une obstination proche de la bêtise pour arriver finalement à le convaincre d'aller demander un entretien avec la maitresse des lieux. L'homme était borné, très borné. Heureusement, il y avait pire que lui. Oui, il y avait Armand Sain-André... les dragons ont quelque chose en eux, quelque chose qui intimide un peu, quelque chose qui peut vous filer des frissons dans le dos. Et ça produisait son petit effet. La preuve, il s'éloigna en disant qu'il allait voir ce qu'il pouvait faire.

Il revint en l'invitant à le suivre pour entrer dans le petit boudoir. Celui-ci ressemblait à beaucoup à certains de ses souvenirs... il était assez fidèlement reproduit. L'ancien garde du cardinal laissa errer sur les meubles – dont certains qu'il reconnaissait – ses doigts, savourant le doux contact du bois verni. Il sourit alors qu'il faisait désormais face à la jeune femme qui était propriétaire des lieux. Elle était jolie et son visage ressemblait beaucoup à celui de Celia, ce n'était pas exactement ça, mais ça s'en rapprochait pas mal.

Elle lui tendit la main en se présentant, et il la saisit avec délicatesse pour exécuter un baisemain parfaitement maitrisé, avec excellence, avec talent, bref, parfaitement bien. Puis, il prit la parole dans une révérence légère, à nouveau empreint de grâce et de panache. C'était fluide, parfait. Il parla en Français, sa langue maternelle, d'une voix grave et douce qui évoquait un vent qui amenait l'orage que l'on avait besoin pour rafraichir un lourd été.

« Madame, c'est un honneur je suis votre obligé pour avoir accepté de me recevoir. Mon nom est Armand Saint-André deuxième du nom... et je suis fort aise si vous avez pu obtenir les fonds désirés, mais ce n'est que peu de choses, ce que je souhaitais en réalité, c'était obtenir des informations sur mon ancêtre et la votre. »

Il sourit et se redressa, affichant un sourire intéressé, ses yeux pétillaient de malice.

« Vous ressemblez beaucoup à votre aieule, bien que pas entièrement, j'ai pu lire des description dans le journal d'Armand Saint-André, c'était uen femme d'une rare beauté de ce que j'ai pu comprendre. Et par hasard, je me demandais s'il y aurait moyen de voir de visu un tableau d'elle, si vous en possédez un dans cette demeure bien sur... ,ne serait-ce pas la reproduction de votre château en France d'ailleurs ? »

Oui, c'était une bonne raison, mais pas que.... il ne savait pas si elle l'avait aimé, mais lui, oui. Elle était sans doute trop ambitieuse pour ne pas avoir vu d'intérêt dans cette liaison, mais il s'était toujours demandé si elle l'avait aimé... elle lui avait appris tant de choses... certaines insolites, d'autres magnifiques... mais ils avaient vécu des moments inoubliables...

« De plus, j'ai lu que mon aieul et la votre entrenaient une correspondance des plus assidues, alors j'aurai aimé les lire au moins, les acquérir, dans le meilleur des cas. »

Alea L. Saint-Ange

E.S.P.er

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 4 mercredi 01 mai 2013, 00:23:01

Armand Saint-André, deuxième du nom, hein ? Alea se demanda alors ce que Rochefort avait bien pu avoir contre l'ancêtre de cet homme pour mettre en garde son arrière-(...)-grand-mère. Mais elle se garda bien de mentionner ses réflexions à haute voix.

Elle fut positivement surprise de le voir faire un baise-main. Certaines manières de gentilhomme ne disparaissaient pas tout à fait, finalement. Elle inclina alors la tête, ainsi qu'on le lui avait enseigné étant petite. Elle lui sourit, de ce sourire qui fait chaud au coeur et qui brise trente coeurs à la seconde.

▬ « C'est très gentil à vous, je suis flattée de cette ressemblance. »

Elle ne retourna pas le compliment, étant donné qu'elle n'avait jamais vu de portrait de son ancêtre  lui. Elle ne pouvait affirmer qu'il lui ressemblait presque.

▬ « Ce n'est pas la réplique de Saint-Ange House, non. Mais certaines pièces, comme ce boudoir, en sont la copie parfaite. »

Elle l'invita à marcher avec lui dans les couloirs, avec l'intention de le mener à la galerie de portraits.

▬ « Tout mes ancêtres ont leurs portraits dans cette demeure. Je ne m'en séparerais pour rien au monde. »

Quant à la question de la correspondance...

▬ « Il y a un coffret, ayant appartenu à Celia, que je n'ai pas encore ouvert. Je comptais le faire bientôt. Peut-être que ces lettres se trouvent ici si elle les a conservées. J'irais voir cela après. »

Tout en parlant, ils avaient parcouru le chemin vers la galerie qu'elle voulait faire voir à son visiteur. Elle était en train de se demander si son ancêtre et le sien avaient eu plus qu'une correspondance assidue, quand la porte se présenta devant eux. L'ouvrant d'un geste gracieux, elle invita Armand à pénétrer dans la longue galerie. Au bout, un escalier rampe-sur-rampe qui menait à ses propres appartements. Mais elle doutait d'y aller avec l'homme...

Avant de se rappeler qu'elle y avait conservé ce coffret dont elle avait parlé.

Elle marcha un peu, avant de s'arrêter devant un magnifique portrait.

▬ « La voici. Celia Saint-Ange. »
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ABSENTE JUSQU'AU 20 MAI.

&

Armand Saint-André

Créature

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 5 mercredi 01 mai 2013, 12:00:15

Il fallait reconnaître que la copie du boudoir était réaliste, la copie était presque aussi parfaite que la ressemblance entre Alea et son ancêtre, il restait présent un certain nombre de différences très légères, le nez par exemple chez les deux femmes très différents, chez Celia il était plus gros, moins fin et gracile que chez sa descendante. Et bien c'était pareil avec les meubles, ainsi, on pouvait voir la différence, notamment dans la disposition, à quelques centimètres près. Oui, il savait reconnaître les différences et était assez poli pour ne pas en piper mot. Il n'était pas sur que ce soit bien prudent de le faire remarquer.

D'un autre côté, il aurait fait un compliment en arlant de cela, pas un compliment à la morte mais à la vivante, mais quand on marche sur des œufs, autant faire gaffe à ce que l'on devait dire. Le dragon se mura donc dans une forme de silence poli qui était aussi là pour lui permettre d'écouter ce qu'elle disait pour répondre à ses questions.

Ainsi il pourrait voir le portrait de Celia, il eut un réchauffement au fond de son cœur. Apparemment, il était en mesure de la revoir, ne serait-ce qu'en portrait. C'était quelque chose qui lui manquait... oui, il ne l'avait pas vue depuis trop, beaucoup trop longtemps. Il eut un sourire radieux à l'idée qu'il allait pouvoir poser ses yeux sur elle. Et comme si ce n'était pas tout, apparemment, elle avait un coffret avec des affaires de Celia à l'intérieur... en fait, il s'&gissait sans doute de lettres qu'elle avait reçu. Lui, il avait ls lettres qu'elle lui avait envoyé...

L'anccien homme de Richelieu se sentit tout chose quand ils arrivèrent devant le portrait... elle était était toujours aussi belle... il soupira et commença à tendre la main vers le portrait comme s'il espérait trouver la douce peau de celia à caresser sous ses doigts. Finalement, il se retint, mais de justesse, le bras tendu, tout comme ses épaules...

« Belle.... »

Il avait soufflé ses mots et une pointe d'acier s'enfonçait lentement dans son cœur au souvenir des plus belles années de sa vie. Oui, elles étaient derrière lui depuis lurette, il essuya b ien vite et le plus discrètement possibles les débuts de larmes qui avaient failli se montrer avant de s'adresser à la jeune femme.

«  Madame je ne saurai vous dire à quel point je suis votre obligé, vous venez de faire mon bonheur et je puis avoir quelque qui vous intéressera sans doute. J'ai ici des lettres.... où les ai-je mises.... - il fouilla dans sa serviette pour en sortir une lourde enveloppe remplie de feuilles de papier. - il s'agit de retranscriptions de lettres envoyées par votre ascendante au mien, et techniquement, dans la logique des choses, vous devriez avoir les réponses à ces lettres... »

Il lui tendit le paquet de feuilles.

« Elles ont été traduites en Français moderne bien évidemment, j'espère pouvoir combler  une partie de la dette avec ceci. Certes, ce ne sont pas des originaux, mais ceux-ci sont si fragiles... j'avais un peu peur de les abimer en étant venu au Japon... »

C'était faux, il avait retranscri les lettres à temps avant qu'elles ne soient détruites par les affres du temps...

« Je note toutefois une différence entre vous et elle... notamment au niveau du nez, vous avez un nez bien plus joli que le sien... »
« Modifié: jeudi 02 mai 2013, 11:51:33 par Armand Saint-André »

Alea L. Saint-Ange

E.S.P.er

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 6 mercredi 01 mai 2013, 21:40:40

La réaction de son invité face au portrait de Celia ne manqua pas d'étonner la belle Alea. C'était comme s'il la connaissait. Intimement, même. Pudiquement, la rousse détourna la tête pour lui laisser le temps de masquer toute trace d'émotion qui aurait pu survenir. Elle ne savait pas pourquoi elle le faisait, d'ailleurs. Mais ça lui semblait être la chose à faire. Le plus logique était de penser qu'il s'était investi dans ce récit de la relation de leurs ancêtres. Mais quand même...

D'ailleurs... Jusqu'où avait été leur relation ? Etait-ce d'ordre intime ? Ou simplement une très bonne amitié ? Que ce soit d'ordre intime n'aurait pas étonné la "jeune" Saint-Ange. Son ancêtre avait en effet plusieurs effets personnels montrant ses infidélités fréquentes. Mais avec un chevalier dédié au cardinal... Si c'était effectivement le cas, elle avait frappé fort. Peut-être était-ce pour cela que Rochefort la mettait en garde ?

Acceptant les lettres qu'il lui tendait d'une main, Alea sourit. Elle les parcourut rapidement, avant d'hocher la tête.

▬ « Si les réponses de votre ancêtre sont bien dans le coffret de la mienne, je vous propose de les lires afin de retrouver la conversation entière. Je dois avouer que je suis curieuse... »

D'un signe de tête, elle l'invita à la suivre à nouveau, et se dirigea vers le fond de la galerie pour prendre l'escalier rampe-sur-rampe menant à ses appartements. Les lettres en main, elle finit par ouvrir la porte qui menait au boudoir avant sa chambre.

▬ « Si ça ne vous dérange pas de m'attendre là... Je vais aller chercher ce coffret. »

Elle sourit, posa les lettres qu'il lui avait donné sur une petite table, et le laissa s'installer à sa guise dans le boudoir. c'était résolument moderne, mais les sièges étaient très confortables. Le laissant là, elle s'engouffra dans sa chambre et alla s'emparer du petit coffret de bois encore enveloppé de papier bulle. Elle se saisit aussi de la clé qui trônait dans sa boîte à bijoux, et revint dans le boudoir.

▬ « Voici le coffret. Voyons-voir. »

Elle inséra la clé dans la serrure, et le déclic se fait entendre. Lentement, elle souleva le couvercle.

Par un adroit procédé de la part de Celia, une délicieuse fragrance de rose s'échappa. Par chance, le papier des lettres avait juste légèrement jauni. Elle souleva précautionneusement le paquet de lettres ficelées, et constata que c'était le seul signe de vieillissement. Le papier n'était pas friable. Néanmoins, elle s'empressera de les recopier et de les scanner quand ils les auront lues.

Tendant le paquet de lettre à son invité, elle sourit.

▬ « On commence à les lire ? »
EN RÉVISIONS ET EN PARTIELS !
ABSENTE JUSQU'AU 20 MAI.

&

Armand Saint-André

Créature

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 7 jeudi 02 mai 2013, 00:12:00

Elle lui prit le paquet de lettres et les regarda rapidement avant de lui proposer de lire les autres lettres, celles qu'elle avait en sa possession hypothétiquement, cela semblait être une excellente idée. Une idée de génie même. Si ils avaient tous deux le droit de lire les lettres de l'autres, ils pouvaient   bien se les partager pour se faire... c'était quelque chose de simple et efficace. Il sourit et la suivit pour revenir au boudoir, non sans un dernier regard pour le portait avant de finalement s'en aller.

Ils revinrent plus haut pour entrer dans le boudoir des appartements de la jeune femme, là, il s'assit sur un fauteuil. Alors qu'elle lui parlait de pour lui demander l'attendre ici alors qu'elle allait chercher le coffret contenant possiblement les lettres il resta tranquillement, cherchant la position la plus confortable qu'il puisse faire. Il attendit patiemment en réfrénant son impatience grandissante. Il connaissait bien le contenu des lettres qu'il avait écrit, il ne les avait jamais vraiment oubliées.

Elle ne mit pas longtemps à revenir avec un coffret, un joli petit coffret qu'il n'avait jamais vu. Certes, ils ne s'étaient jamais vraiment attardés sur les détails de la chambre quand ils y allaient tous les deux en douce. Mais elle ouvrit le coffret et une douce fragrance s'éleva qui réveilla et enivrant ses sens. Il inspira à pleins poumons. C'était SON parfum, son délicieux parfum, il ferma les yeux quelques instants pour le savourer et embrumé un peu, il soupira avant de saisir avec délicatesse ses propres lettres, celles qu'il avait écrit.

Il la vit lui tendre le paquet de lettres et le saisit, les lettres étaient jaunies. Il les manipula avec soin pour faire attention à ce qu'il faisait, faisant attention à tout manipuler avec le plus grand soin. Il avait peur les abimer.

« Donc en somme, nous allons nous raconter les lettres que l'autre a eu, une sorte de jeu de rôle. Vous jouerez le rôle de Celia et moi, d'Armand. Doit, allons y.... »

Il déploya avec délicatesse l'enveloppe et la parcourut es yeux avec grand soin. Puis, soudain, d'autres souvenir lui revinrent en mémoire et il commença à lire à haute voix la lettre qu'il avait entre les mains.

«Le Havre, le 28 de 7bre


Madame,
   Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour avoir eu la présomption e vous écrire ainsi sans passer par votre chaperon, comme il aurait été d'usage, toutefois, je vous prie bien bas d'accepter mes plus sincères condoléances quant au décès de votre mari. Malheureusement, je n'ai pu me déplacer, mais j'ai cru comprendre que les obsèques furent magnifiques. Je vois en cela une piètre consolation mais une consolation tout de même. Comme vous le savez, j'ai été un proche du Vice-Roi d'Espagne, Ibanez en tant qu'ambassadeur de Sa Majesté le Roi de France.
Je doute que vous voyez en mes mots des paroles plus réconfortantes que celles qui vous ont révélées qu'il a eu une mort indolore. Je ne puis me proposer pour vous aider dans cette douloureuse période. Toutefois, mon hôtel vous est ouvert à Paris si je puis vous aider d'une manière ou d'une autre pour surmonter cette épreuve, sachez que je le ferai.
Je vous suis profondément obligé si me pardonniez cette bafouille trop rapide, mais le navire qui m'emmène au Cap est sur le point de partir

Votre dévoué serviteur.

ASA »
« Modifié: jeudi 02 mai 2013, 11:52:40 par Armand Saint-André »

Alea L. Saint-Ange

E.S.P.er

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 8 jeudi 02 mai 2013, 12:10:23

Fermant les yeux en écoutant la voix de son invité s'élever, Alea se sentit comme dans la peau de son ancêtre. Elle imaginait bien la scène. Celia à une fenêtre, observant le parc, puis lisant la missive en se mordillant le bout de l'index.

Oh, si ça se trouve, ça ne s'était pas passé comme ça. Pourtant, la lettre chargée d'histoire semblait suggérer cela. L'atmosphère était comme imprégnée du souvenir d'Alea, d'Armand et de leur époque.

Dès que l'homme eut fini sa lecture, la rousse rouvrit les yeux. Un petit sourire flotta sur ses lèvres. Elle se saisit alors de la missive qui semblait répondre à cette lettre, et la déplia pour commencer sa lecture.

▬ « Valence, le 12 de 8bre.

Monsieur,
Je vous pardonne volontiers votre audace. Mon chaperon l'aurait lue et disséquée avant de me la faire parvenir. Si jamais elle me l'avait faite parvenir. Et puis... Je ne suis plus une demoiselle a présent, je peux parfaitement écrire et voir qui je veux. Je me retrouve veuve, après tout.
Je vous remercie pour vos paroles de condoléances, et votre aimable proposition. Je n'hésiterais pas, si j'en ai besoin. J'espère sincèrement vous voir, à mon retour à Paris. Mais ce ne sera pas, je le crains, avant plusieurs semaines. Je dois, ici, régler les derniers détails de mon ancienne vie maritale.

Je vous en prie, continuez à m'écrire. Les lettres honnêtes sont choses rares ces temps-ci. Je ne lis que des paroles creuses et futiles. Et n'hésitez pas à parler de tout ce qui vous passe par la tête. Je ne suis plus une jeune fille qui s'effarouche pour un rien. J'aime avoir des conversation intelligentes et profondes comme, j'en suis certaine, nous pourrions avoir.

Votre amie sincère,

Celia.

P.S : Je ne sais que signer encore comme nom de famille, alors j'espère que vous me pardonnerez de ne point en mettre.
»

Sa voix s'éteignit doucement, et le regard d'Alea se releva vers son interlocuteur.
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ABSENTE JUSQU'AU 20 MAI.

&

Armand Saint-André

Créature

Re : Héritage familial. (PV)

Réponse 9 vendredi 03 mai 2013, 12:02:46

Il écouta la lettre, s’en imprégnant. Bon nombre de fois il l’avait lue, pour lui, mais entendre une femme la lire. Il trouvait que cela donnait un côté lourd de sens à chaque mot, chaque parole de personnes dont le courrier pouvait être intercepté à tout moment. Mais en cette période, s’il aimait déjà Celia, il n’en restait pas moins qu’elle ne semblait n’avoir rien ressenti dans un premier temps. Il s’agissait encore de ce temps.

Il avait les yeux grand ouverts et dévorait des yeux son interlocutrice. Comme s’il cherchait à savoir ce qu’erlle pensait en lisant ces lettres. Peine perdue pour elle sans doute, et donc pour lui aussi, mais il pouvait bien essayer. Mais la lettre mit fin à de tels propos. Il n’avait cependant aucun mal à remplacer Alea par Celia, à transposer l’une sur l’autre.

«  Paris, le 29 de 9bre.
Madame,
Veuillez m’excuser pour le temps que j’ai mis à vous répondre, hélas, les impératifs du service m’ont privé de ce plaisir que j’éprouve à vous écrire. Comme vous le précisiez la dernière fois, les lettres honnêtes sont rares, je rajouterai qu’il en va aussi de même pour les gens, hélas. Paris en mon absence est devenue une véritable poudrière et je rêve de m’en échapper de nouveau. Le service de Son Eminence m’offrira peut être une opportunité. J’ai cru comprendre que des postes se libéraient au nord, aux pays bas. L’Espagne ne nous épargne pas et le cardinal a beau faire tous les efforts  possibles et imaginables pour préserver la paix fragile, cela semble ne pas suffir puisque des escarmouches on reprit dans les Pyrénées. Si vous êtes encore à Valence et que vous vous apprêtez à retourner en France, je vous en conjure, passez par la voie des mers en battant pavillon Français jusqu’à Marseille au moins.
Je passerai peut être pour un sentimentaliste à vous écrire ainsi, mais je crains de plus en plus pour votre vie en Espagne. Vous ne possédez plus, hélas, la protection que vous offrait le vice-roi, et voir que Française ainsi placée en plein milieu de ce nid de serpents qu’est la cour royale espagnole, quoique le Louvre ne soit pas plus sur à l’heure actuelle.
Je ne puis hélas pas m’étendre sur ce sujet car la décence ne me le permet pas, d’abord, bien que vous me demandiez de ne point vous considérer comme une jeune femme effarouchée à peine sortie de l’enfance, et parce que je suis tenu au secret le plus complet par les serments de loyauté envers mon pays et mon roi.
Vous n’êtes sans nul doute pas sans savoir que la fille du roi d’Espagne Philippe II, Ana María Mauricia de Austria y Austria est arrivée à Paris pour son mariage avec le Son altesse le roi Louis XIII. Toute la noblesse de France a été invitée, j’espère vous y croiser, pour m’offrir un îlot de beauté dans ce monde de plus en plus laid…

Votre dévoué serviteur

ASA

PS :  vous trouverez ci-joint un condensé des derniers ragots de la capitale en vue de votre prochain passage à Paris, en espérant qu’oil vous sera utile.
PPS :  j’espère sue vous avez apprécié la broche que je vous ai fait parvenir précédemment, elle est en ivoire, taillée d’une pièce avant qu’un artisan des plus doués n’y intègre l’or et les rubis, c’est un petit souvenir de mon passage dans les colonies françaises d’Afrique. »



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