verdure : espèce en voie de disparition ! [Pv]

Trouver et détruire un havre de paix, un jardin d’Eden. Il avait rarement des tâches qui lui conviennent aussi bien ! Mab savait récompenser ses sujets les plus méritant, et les punir sans aucune autre raison que son envie de voir souffrir, certes, mais elle savait très bin à quel point notre cher ami Slade aimait la brutalité et les massacres sans autre but que le sang qui coule et les cris de désespoir. Il était bien mieux loti ainsi qu’à la cour de l’été… tant de bons sentiments l’auraient sans doute tué… oui, tuer un immortel, c’est amusant !

Il était dans les landes dévastées, et le solstice venait de faire asseoir la domination de l’hiver. Nous en étions à peine au début, certes, mais toutefois, il n’y avait pas de signes encore vraiment marquants ici. C’était une terre aride après tout, et il ne fallait pas s’attendre à des miracles ! Il ne s’attendait pas, par exemple, à dix centimètres de neige, surtout au début de l’hiver.

Il avait eu une vague idée de l’endroit où aller, les rumeurs aidaient en fait pas mal. Mais cela ne suffisait pas et s’il avait réussi à trouver la localisation approximative, il y avait encore un peu  doute et il fouillait le coin depuis une semaine en volant. Bon sang, un havre de verdure ça se repérait quand même facilement, non ? Apparemment pas ! Même vu du ciel.

Il avait sillonné le ciel sans rien voir de probant et finalement avait recommencé à pied, bien couvert pour ne pas attraper de coup de soleil, sa peau diaphane, et ses cheveux ne couvraient pas son crâne, sans doute à cause de leur blancheur. Et l’ennui, c’étaient que les vêtements de protection lui tenaient très chaud, beaucoup trop chaud, même ! Il rêvait d’une eau douce et claire ! Bon sang qu’il rêvait d’autre chose que la bouillasse infecte qu’il avait trouvé !

Finalement, à force de marcher, le « jeune » homme finit par passer par un défilé, il y faisait chaud, étouffant même, pour la période, mais au moins il y avait de l’ombre ! Il aurait du venir plus tard, quand il aurait fait plus frais ! Mais non, tête brulée, il s’y était mis tout de suite, dans l’instant même. Et voilà, il était donc sous cette chaleur, et cette gorge, ce défilé, était comme un vrai four !

Finalement il l’entraperçu, un havre de fraicheur et de verdure servi  sur un plateau, à portée de main ! Il sourit et s’élança, courrut, et se roula dans la verdure avec bonheur, ni la cabane à proximité, ni les arbres tropicaux ne le dérangeait, d’un seul coup, l’air était meilleur… il roula dans l’herbe, roula dans l’herbe, roula dans l’herbe avant d’y rester quelqques instants, allongé, en étoile.

Finalement, il se redressa et s’approcha de la cabane. Premier objectif, tas de ruine pour le taudis. Il se concentra et mit toute sa force dans un coup de poing pour faire voler en éclat la porte et les gonds. Le poing passa à travers comme dans du beurre., et recommença. Il commencerait par la cabane, et le reste suivrait !

Je souris alors que je sentis la présence arriver. Cela faisait bien longtemps que je n'avais eu d'amant, au moins un couple de semaine, et un voile commençait à tomber sur mon esprit. Je savais très bien ce que ça signifiait, j'allais me comporter comme un animal et trouver la première personne que je pouvais violer avant de m'occuper d'elle bien comme il faut. J'avais eu la... chance de subir ça plusieurs fois, et l'une d'elle avait plutôt mal fini. Il fallait croire que huit orgasmes de suite à soixante cinq ans n'était pas vraiment bon pour le coeur. Paix à son âme et tout ça.

Ainsi je ne pus empêcher mon sourire de s’agrandir de manière satisfaite lorsque je le vis se rouler dans l'herbe. J'étais plus loin dans le jardin, au milieu de fleurs de la même couleur que celle qu'arborait mon cuir chevelu, et étais ainsi dissimulée à son regard, tant qu'il ne me cherchait pas activement. Il appréciait vraiment mon havre de paix et de verdure... ça faisait plaisir. Peut-être même n'aurait-je pas à le forcer pour qu'il s'occupe de moi... de multiples fois et bien en détail.

Cela faisait plusieurs mois maintenant que j'avais trouvé cette cabane, que j'étais arrivée sur ce monde. J'avais appris la présence de monstres similaires aux pokegirls dont j'étais familière, seulement sans la nécessité d'avoir du sexe de manière régulière, et surtout des deux sexes, pas seulement des femmes. Oui, j'avais vu des hommes avec des pouvoir semblables à ceux de pokegirls. Au début j'étais choquée, mais je m'y suis très vite fait. Au final ça ne changeait rien, si ce n'est la présence d'amants peut être plus endurants que ceux auxquels j'étais habituée.

Puis après quelques minutes il se leva et se dirigea vers ma cabine sans doute pour me remercier et... CRACK. Uh? Mais... mais... mais non, ce n'était pas sensé se passer ainsi! Pourquoi il démolissait tout?! Ma cabaaaaane! Ne réfléchissant pas plus que ça, je sortis de ma cachette et m'avançai droit vers lui, la fleur sur ma tête grandissant en taille jusqu'à faire un mètre de diamètre, et relâchant un parfum apaisant. C'était instinctif et lié à mes émotions, mais quiconque vraiment énervé ou aillant une bonne raison ne réagirait sans doute pas plus que ça. Ils aurait à peine un peu plus envie de discuter avant de tout casser mais c'était tout. Des fois ça suffisait.

"Mais ça va pas la tête?! Qu'est ce qu'elle vous a fait cette pauvre cabane? Vous ne savez pas le temps que j'y ai passé à la remettre en état? Déjà que je sus pas douée avec un marteau..."

A ça je regardai le beau spécimen d'homme en face de moi. Ce fut peut être une erreur mais je ne le couvrit pas immédiatement de lust dust, mon pollen aphrodisiaque foudroyant. Je voulais qu'il s'explique, et il devait être cohérent pour ça. Il ne répondit pas de suite, et c'était peut être dû à mon physique, ou bien à mon... absence de tenue. Ma peau vert clair était en effet seulement recouverte de quelques feuilles cachant mon intimité. Tout le reste était à la vue du chevalier de l'hiver. Et mes yeux noirs uniforme semblaient vouloir creuser des trous dans sa tête.

"Pourquoi vous l'attaquez d'abord, qu'est-ce qu'elle vous a fait? Qu'est ce que je vous ai fait?"

J'avais l'air de légèrement bouder, mais j'étais attentive. S'il m'attaquait, je saurais me défendre... peut être. Déjà, en prévention, un parterre d'herbes commençait à pousser sous nos pieds, augmentant ma régénération naturelle.

Vous savez quel effet cela fait de voir  une femme avec  une plante sur la tête ? ça fait rire selon Slade, bon, la réaction n’est peut être pas la plus appropriée à la situation, mais qu’importe, il faisait ce qu’il voulait où il voulait comme il voulait. Certes, ces règles étaient dangereuses à vivre, mais il y avait toujours moyen de faire quelque chose de pliasant, de »s actes purement égoïstes mais délectables…

Elle semblait furieuse d’avoir surpris l’immortel dans cet acte…. Et alors ? Il faisait ce pourquoi il était engagé, il faisait ce pourquoi il était fait. Il était le chevalier de l’hiver, détruire des havres de beauté et de verdure faisait partie de ce travail, de cette mission. Que rien ne pousse et les feys seraient contentes. Et peu importait qu’il se fasse copieusement engueulé ou pas, surtout qu’elle n’avait aucun motif de râler réellement, vu sa pudeur naturelle ça allait lui servir à quoi d’avoir un toitsur la tête, elle avait une fleur géante, elle n’avait qu’à la laisser pousser. Ça lui ferait un abri….

Par contre, il n’aimait pas du tout son regard complètement noir, à cause de ça il n’arrivait pas à lire dans son regard ce qu’elle était prête à faire… cela l’ennuyait mais bon, certes, elle l’engueulait et faisait pousser des herbes, les accrocs aux plantes qui se fument pouvaient trouver cette faculté intéressantes, les autres trouvaient juste cela inutiles…

Par contre la question suivante, quelle stupidité… il sourit et regarda la chose en train de finir de la formuler….. et ne put s’empêcher de s’esclaffer alors qu’il  faisait souffler juste assez de froid pour  offrir une gelée sur l’herbe qui croissait, sous la blancheur du gel, l’herbe paraissait belle.

« J’ai juste envie de le faire, tu ne m’as rien fait, la chose, mais j’en ai envie alors je le fais. C’est simple. Ert de toute manière, vu l’horreur que tu as sur le crâne tu n’as pas besoin de cabane, surtout un taudis aussi facile à détruire… bien moche en plus… »

Il eut un sourire.

« Et toi, tu es venue pour prendre des coups ?  Ou me regarder faire ? »