Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le coup de filet [VV]

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Vincente Valentyne

Humain(e)

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 15 mardi 26 février 2013, 03:37:36

Allongée au sol, le corps complétement exposé, je regarde le plafond. Ou plutôt, je le vois sans le voir. En fait, les images captées par mes yeux ne sont pour moi que fatras de lumières et de teintes, sans signification. Rien de ce que mes sens ne reçoivent n'a de signification. Après cette déferlante de colère, de rage et de haine, je me sens comme un réceptacle vide. Quelques larmes coulent encore de mes yeux, mais je n'y prête pas attention, pas plus qu'à ma respiration encore saccadée. C'est comme si on m'avait retiré mon âme. Je n'ai plus aucune pensée, pas le moindre sentiment. Une indifférence totale m'habite. On pourrait me menacer avec un pieu enflammé, ou me tendre le joyau le plus précieux de l'univers, que je ne réagirais pas différemment. En fait, je ne réagirais même pas du tout.

Lui, debout à coté de moi, je ne sais pas à quoi il pense. Je l'entends parler, mais c'est à peine si j'y fais attention. Les paroles qui sortent de sa bouche ne sont pour moi que sons, sans la valeur ajoutée qui permet la communication. Je le vois s'agiter, puis me tendre mes vêtements. Je n'ai aucune envie de réagir, mais un élément parvient à percer les brumes de mon esprit.
Je vois dans ses yeux la compréhension. La vraie, la pure compréhension, celle qui n'existe que chez ceux qui ont vécu des expériences similaires. Soudain, ses paroles regagnent leur sens, et je ne peux m'empêcher de constater à quel point nos histoires sont semblables. Je parviens à m'extraire de mon apathie, et saisis mes vêtements pour me rhabiller.

Lui me tourne le dos, continuant ses explications. Je pense en profiter pour m'enfuir, mais en une fraction de seconde, je change d'avis. À la place, je me traine jusqu'à un pilier proche, où je m'adosse. Mes cotes me font souffrir, surement une conséquence de mes nombreuses acrobaties. De là, je l'observe.
Il n'a pas bougé depuis qu'il s'est retourné. Sa phrase finie, il s'est juste tu, sans attendre de réponse. Plus que jamais, le voir ainsi de dos me fait penser à un gamin paumé. Toutes les velléités que je nourrissais à son égard se sont envolées. Dans le fond, il est très semblable à moi. J'ai même l'impression de me voir en plus jeune, comme dans un miroir reflétant le passé. Perdus dans un monde où les règles nous échappent, lutant comme nous le pouvions pour survivre. Lutter en permanence contre le courant, pour garder la tête hors de l'eau, ne pas être emportés par les vagues... Je l'avais mal jugé.

" Toi et moi avons énormément en commun... Bien plus que j'aurais pu imaginer... "

J'essaye d'ajuster ma position, mais un élancement dans ma poitrine me fait renoncer. Lui n'a toujours pas bougé, sa position est restée la même.

" Non... Bien plus que d'avoir des éléments en commun, c'est notre destin qui est le même... Lachés sans préparation dans un monde voulant notre mort, forcés de trouver un moyen de ne pas se faire emporter...

Tu sais, pour moi, Double V, ça plus de signification que ça en a l'air... C'est la preuve de mon existence. Je n'ai pas de famille, pas d'amis ou de proches. Si je devais mourir, au moins Double V restera une trace infime, la preuve que Vincente a existé, a vécu sur cette terre.
"


Je ne sais pas pourquoi je lui raconte tout ça. Toujours est-il que le dire me donne l'illusion d'être allégée d'un fardeau.
Yukio Onoki
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Archie

E.S.P.er

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 16 mardi 26 février 2013, 15:30:51

Sa voix, ses propos plutôt, sonnent familiers à mes oreilles. Depuis Jules César, déjà, les hommes cherchent à laisser une marque dans l'Histoire. Je ne crois pas que beaucoup puissent réussir mieux que lui, et pourtant, certains ont bien plus. Je suis, en terme de Q.I, bien plus intelligent que Jules César, je suis plus puissant que lui, je lis même dans les pensées ! C'est évident, maintenant qu'elle l'évoque, que mon comportement, ma volonté de devenir chasseur de primes, sont liés à ce désir de notoriété, de persistance. Cela paraît peut-être un peu puéril, et pourtant, quel autre but viser ? La richesse, le pouvoir, même la connaissance, que j'aime tant, ne sont, je crois, que des moyens, pas des finalités.

-Et si j'avais capturé double V, tu crois que moi aussi j'aurais laissé quelque-chose à la postérité ? Je m'appelle Archie. Tu pourras t'en souvenir comme celui qui a failli attraper double V...

Je me retourne, à présent certain qu'elle s'est habillée. Je songe avec regret que ce serait sans doute la seule fois de ma vie où je l'aurais vue dans cet état, enragée, dangereuse et si sensuelle en même temps. Ça n'a pas d'importance, pour moi, une fois correspond à toujours. Ce pan de ma mémoire ne s'effacera qu'à ma propre mort. J'essaie de faire de l'humour. Ce n'est pas très naturel pour moi. Je sais qu'il faut sourire, alors je souris un peu timidement, pas tellement sûr de ce que je suis en train de dire.

-... avant d'être vaincu par ses charmes, j'avance, sur un ton que je veux amusé. L'idée pourrait assez bien appartenir un récit épique, cela me plaît.

Elle souffre, physiquement. Peut-être plus que moi, et ce n'est pas peu dire. Notre course-poursuite a du épuiser ses muscles, et le déchaînement d'émotions qu'a provoqué la rétrospective de sa vie a du épuiser son esprit. Le moindre mouvement, le simple fait de se replacer, lui fait mal. Moi, je m'en sors avec quelques bleus, une entaille à la poitrine, et le dégoût de m'être trompé. Je n'aime pas me tromper : je dispose de tous les outils pour ne pas le faire, alors quand cela arrive, je me considère être comme le seul coupable. Je n'aurais pas du me lancer aussi vite dans quelque-chose, pas avant d'appréhender toute la complexité de ce monde.J'ai largement pêché par impatience. Je vais maintenant devoir réparer mon erreur, c'est la moindre des choses.

-Je suis désolé de t'avoir mise en danger sur le moyen terme. Je ne crois pas que tu sois capable d'échapper à un garde, même boiteux, dans cet état... Si tu veux, je connais l'emplacement d'un portail vers le monde d'où je viens. Personne ne t'y chercheras, là-bas, tu pourras récupérer... Même y rester plus longtemps si tu veux.

Je ne vois pas tellement comment je peux l'aider autrement, de toute façon. Puis j'entends des pas, suivis de frottements métalliques, qui proviennent des étages du dessous. Ils ne peuvent être produits que par des hommes armés. Des hommes armés qui se dépêchent. Je ne sais pas vraiment qui a appelé la garde, peut-être quelqu'un a-t-il été gêné par toute l'agitation engendrée par la traque.  Le propriétaire de l'endroit où nous-nous trouvons, possible. Il n'aura pas grand-chose à me reprocher, si ce n'est l'état d'un rideau et l'intrusion chez-lui. En revanche, s'ils l’interpellaient, double V risquait gros. Je perdrais alors tout, la prime, et ce que je pense juste.

-Je crois qu'il ne faut pas trop s'attarder ici. Je vais rester avec toi, si tu veux. Tu peux marcher ?

Si ce n'était pas le cas, je me sentais capable de la transporter, elle n'était pas si lourde. Et quand bien même elle aurait pesé une tonne, je crois que j'aurais trouvé l'énergie de la porter jusqu'au bout du monde.

Vincente Valentyne

Humain(e)

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 17 mardi 26 février 2013, 17:33:21

Et si j'avais capturé double V, tu crois que moi aussi j'aurais laissé quelque-chose à la postérité ? Je m'appelle Archie. Tu pourras t'en souvenir comme celui qui a failli attraper double V...

Oh oui, je me souviendrai de toi, Archie. Tu es le premier de beaucoup des choses... Le premier à avoir réussi à me capturer, le premier à avoir fait sortir toute cette rage qui était en moi... Et le premier dont je me sens si proche.
Je réalise soudainement qu'il m'avait dit lire mon esprit. Il a certainement du lire ce que je viens de penser. Je panique un bref instant, puis me calme aussitôt. Après tout ce qu'on s'est dit, toute l'honnêteté dont on a fait preuve, pourquoi irais-je lui cacher des choses ?

... avant d'être vaincu par ses charmes.

De... De quoi ? Mes charmes ? Un bref rire quitte ma poitrine. Je ne suis qu'une pauvre fille des rues. Et je doute avoir été attirante tout à l'heure, en plein chaos émotionnel, manquant de peu le tuer. Ou a-t-il vu quelque-chose de particulier à ce moment-là ? L'esprit peut parfois voir des choses qui échappent au regard...

Je crois qu'il ne faut pas trop s'attarder ici. Je vais rester avec toi, si tu veux. Tu peux marcher ?

Avec difficultés, je parviens à me mettre debout. Mes cotes sont vraiment douloureuses. En aurais-je quelques-unes de fêlées ? Probable... De même, ma jambe droite supporte mal mon poids. Pas étonnant, avec mes sauts de tout à l'heure... Et mes chutes, surtout.
Je m'appuie sur le mur, mon autre main tenant mes cotes. Boitant, j'essaye de gagner une sortie. Il semblerait que la garde se soit décidée à se montrer. Ayant regagné un peu de volonté, je refuse d'être cueillie de la sorte. Dans le même temps, je ne pense pas pouvoir aller bien loin comme ça...

" Tu ferais bien de décamper tant qu'il est encore temps... Les gardes ne sont pas des tendres, la moindre suspicion envers quelqu'un est motif d'emprisonnement. Et à partir de là, il n'y a plus beaucoup d'espoir...
Aller, file ! Je me débrouillerai, je suis Double V, tout de même...
"
Yukio Onoki
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Archie

E.S.P.er

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 18 mardi 26 février 2013, 19:03:53

Cette fois je souris vraiment, avec sincérité. Cela ne m'arrive pas souvent : la plupart du temps, je n'ai l'air sympathique que pour ne pas paraître trop étrange. Montrer un peu ses dents aide à se faire accepter en société. Mais ici, une vraie satisfaction m'habite, alors que je capte quelques pensées positives de double V. Je ne pense pas être digne de l'attention qu'elle me porte, et pourtant, je crois maintenant que j'aurais fais n'importe quoi pour arriver à cela. Étrange qu'une route aussi chaotique m'y mène : tout aurait pu si mal tourner. J'aurais eu l'air vraiment stupide au final, avec mes 3000 pièces. Mon cœur me fait mal, il frappe ma poitrine un peu trop fort, et ça n'a rien à voir avec l'énergie que j'ai dépensé jusqu'ici. Une sensation que j'ai toujours ignorée, jusqu'ici, je me disais que c'était quelque-chose destiné aux gens incapables de faire abstraction de leurs émotions. J'avais peut-être raison, mais je me rends compte que je suis exactement dans le même cas qu'eux. Toute la puissance de calcul du monde n'y fait donc rien.

-Tu vas pas t'en sortir, tu le sais. Et ça va être ma faute... Hors de question, si tu te fais attraper, autant que ce soit moi qui empoche la récompense. Difficile de savoir si je suis sérieux. Je ne pense pas l'être : la perspective d'une prime ne me paraît plus du tout aussi alléchante.

Son impression que je lis dans son esprit, quand je la vois commencer à essayer de se mouvoir, rejoint la mienne. Ses chances de fuite sont presque inexistantes, surtout que j'ai du la priver des quelques artifices d'urgence qu'elle gardait sur elle en cas de situation difficile. Son manteau blanc, sur ses épaules, paraît une charge trop lourde pour son corps blessé. Il ne l'est pas pour moi, loin de là. Je cherche des yeux un meuble un peu lourd, et je n'en trouve aucun. Tant pis, je saisi une table basse et l'envoie barrer l'escalier qui mène à l'étage inférieur. J'y ajoute un tabouret, semblable à celui qu'elle m'avait jeté, et les quelques tringles à rideau qu'il reste. C'est une manœuvre qui semble un peu désespérée... Cela fera peut-être perdre un peu de temps aux gardes, ou du moins, les fera hésiter un instant. Puis je prends une grande respiration, en prévision de l'effort à venir, et qu'il va me falloir soutenir.

-Désolé si ça te rappelle de mauvais souvenirs.

Elle s'élève de quelques centimètres au-dessus du sol, comme si une plate-forme invisible venait de surgir sous ses pieds. J'essaie de rendre ça le moins contraignant possible, mais je dois quand même m'assurer qu'elle ne tombe pas. Je referme le champ télékinétique pour enlacer le bas de ses jambes. Cela devrait suffire. Puis je m'occupe de moi, et me soulève à mon tour. Sans lui laisser trop l'occasion de protester, nous passons par-dessus le balcon où elle avait envisagé de sauter avant que je l'intercepte. Flottant dans l'air d'abord avec une certaine lenteur, j'accélère et j'augmente l'altitude. Il faudrait mieux que les soldats ne nous aperçoivent pas, je ne suis pas sûr d'être capable de dévier une pluie en flèche tout en faisant voler deux personnes. Nous sommes à une vingtaine de mètres de hauteur, et seuls quelques bâtiments parmi les plus majestueux nous dépassent encore. Je préfère ne pas trop regarder en bas, le vertige pourrait me déconcentrer. Après une hésitation, j'augmente encore la vitesse de notre déplacement. Je n'ai pas très envie que l'exercice dure trop longtemps. Le vent me cingle le visage.

-Tu ne devrais pas en douter, tu es la personne la plus attirante que j'ai jamais rencontrée, j'arrive à articuler, la mâchoire serrée par l'effort.

C'est un peu sournois de ma part de lui dire ça alors que nous sommes suspendus au-dessus du vide, et qu'elle n'a certainement pas envie que je la laisse tomber. Je ne sais pas vraiment pourquoi cette phrase a traversé mes lèvres. Quand bien même elle répond directement à ses pensées, elle me gène un peu, après coup. Je tente finalement de changer de sujet, retour à des choses plus terre-à-terre.

-Tu as une planque, un endroit où te cacher ? On peut aussi prendre le portail dont je t'ai parlé...

Vincente Valentyne

Humain(e)

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 19 mardi 26 février 2013, 21:06:27

Il m'aide à m'échapper... A-t-il lu dans mes pensées, ou est-il arrivé à la même conclusion que moi, je n'en sais rien, mais il sait que mes chances sont terriblement maigres. Dans mon état, même le moins motivé des gardes n'aurait aucune difficulté à me mettre le grappin dessus, et je les ai trop longtemps nargués pour qu'ils abandonnent facilement.
Archie utilise à nouveau son pouvoir pour nous faire voler. Si je n'étais pas aussi mal en point, je trouverai l'expérience des plus extraordinaires. Voler, le rêve absolu de tout être humain, le synonyme même de la liberté...

Tu ne devrais pas en douter, tu es la personne la plus attirante que j'ai jamais rencontrée.

Sa déclaration me prend de court, au point que j'en oublie un instant mes douleurs. Sur le coup, je ne sais quoi penser, sans parler de savoir quoi dire. Puis un cri change mes préoccupations premières.
En bas, dans une des rues, une escouade de garde nous regarde. Je les vois, une crainte naissant en moi, nous ajuster avec des arbalètes. Une volée de carreaux vole dans notre direction ! Je ressens une douleur cuisante au flan, mais je n'ai pas le temps d'y prêter attention. Du coin de l'oeil, je vois Archie donner des signes de faiblesse. À ce rythme, on ne tiendra pas longtemps...

" Pose-nous là, dans cette ruelle ! "

Sitôt qu'Archie me relâche, je me dépêche de rejoindre une petite grille au niveau du sol. Quelques coups de pied ont vite fait de desceller les barreaux. Devant l'urgence de la situation, mes souffrances s'estompent. Je commence à me glisser dans l'ouverture créée.

" Archie ! Vite, par ici ! "

Nous atterrissons tout les deux dans une galerie taillée à même la terre, puis aménagée pour être plus... civilisée. En fait, ça ressemble plus à un couloir entièrement fait de pierres taillées. Il n'es pas très haut de plafond, ni très large, mais il est possible pour nous d'avancer sans se pencher, et d'être cote-à-cote. D'un coté comme de l'autre, il s'enfonce dans des ténèbres impénétrables. Après un instant de réflexion, je m'engage vers la droite. Ma main se glisse dans mon sac, pour en extraire un cristal. Celui-ci commence à émettre une légère couleur ocre pâle, nous permettant de voir notre environnement immédiat.

" Par le passé, il y a eu un grand chantier dans toute la cité. De nombreuses galeries comme celle-ci ont été creusées. Elles devaient servir à évacuer les ordures de la ville. Puis l'idée a été abandonnée pendant la réalisation.
Quant à ce cristal, il a la propriété d'émettre de la lumière au contact d'une source de chaleur. La chaleur humaine suffit à le faire réagi... Kch !
"


Un éclat de douleur me force à m'arrêter. Je porte la main au flanc, pour sentir mon vêtement humide et anormalement chaud. Je retire ma main, pleine de sang. Et je repense à tout à l'heure. Un des carreaux m'a frôlé d'assez près pour entailler ma chair. Une chance qu'il ne s'y soit pas planté, mais à terme, ça ne fera pas grande différence...

" Ces galeries forment un vrai labyrinthe, il est impossible de s'y retrouver... Sauf si on sait où aller. "

Je reprends ma marche. Dans ma tête, j'ai une idée de la direction à prendre. J'ai vu d'où je partais, donc je sais quelles galeries emprunter. Je m'efforce de me focaliser dessus, car si je ne tiens pas jusque là, tous mes espoirs se reporteront sur Archie. S'il lit mes pensées, qu'il sache exactement quel chemin prendre pour sortir...
Yukio Onoki
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Archie

E.S.P.er

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 20 mardi 26 février 2013, 22:26:57

C'est un peu la panique. Je n'ai pas vu les flèches fuser, je n'ai pas réussi à les anticiper, et pour cause : ce sont des carreaux d'arbalète. La technologie à Nexus est plus avancée que je le croyais. J'ai lu dans un livre d'histoire traitant de l'armement médiéval qu'un carreau peut atteindre plus de 300km/h en vol. Heureusement, nous sommes déjà assez loin, et une fois les premiers traits manqués, je peux entamer une manœuvre d'esquive assez maladroite. Je peux arrêter même des balles, mais pas dans cet état, et surtout, pas à cette vitesse. Je n'ai pas trop le choix, et je dois suivre l'indication que me donne Vincente. Brusquement, je nous fais perdre de l'altitude, et finalement, nous atterrissons sur le sol d'une ruelle mal entretenue. Je suis sûr de ne pas avoir été touché, et pourtant, j'ai une impression dérangeante.

Cependant, je n'ai pas le temps d'en chercher l'origine. Malgré ses blessures, double V trouve un passage dissimulé, et s'y engouffre aussitôt. Je ne sais pas d'où elle tire toute cette vigueur, sa volonté est impressionnante. Je ne suis pas très confiant, mais je la suis tant bien que mal, je ne suis pas très à l'aise lorsqu'il s'agit de prendre des échelles.

-Tu es sûre que c'est une bonne idée ? je m'enquière, inquiet.

Je ne connais pas la ville, mais les souterrains sont rarement les endroits les mieux fréquentés. Je pense d'abord qu'il s'agit d’égout, et m'attend à un milieu humide. Son explication me rassure un peu. J'espère simplement qu'il n'y a pas trop de rats. En grand nombre et de la taille de chats, je ne doute pas qu'ils puissent s'en prendre à des humains blessés. Je me rends compte en même temps qu'elle qu'elle est blessée, identifiant la cause de mon désagréable sentiment. Elle a probablement été touchée par un carreau. J'essaie de ne pas trop m'alarmer. Paniquer ne résoudra rien. Nous aurions été sur Terre, j'aurais pu appeler une ambulance, ou trouver un médecin... Je n'ai que des idées très théoriques concernant la façon dont soigner ce genre de plaie sans le matériel moderne. Vu le niveau d'hygiène de Nexus, à peine supérieur à celui d'une cité médiévale, la moindre entaille peut s'infecter.

-Il va te falloir des soins, yebat... Tu ne peux pas continuer à perdre du sang comme ça, tu vas t'épuiser.

Et notre survie de tous les deux en dépend. Si ce qu'elle dit est vrai, elle ne doit surtout pas perdre conscience, où je me retrouverai perdu. Je ne pourrais pas la sauver si je suis désorienté, sans connaître les sorties d'une galerie obscure. Mes pensées sont tellement occupées que je remarque à peine son cristal lumineux. J'aurais le temps de me demander comme celui-ci fonctionne plus tard, quoiqu'il soit fascinant que la population ait trouvé par la magie comment se passer de technologie. Cela explique, d'ailleurs, peut-être, leur retard. Lorsqu'on est capable de s'éclairer grâce à des objets ensorcelés, peut-être n'a t'ont pas besoin d'électricité. J'ai senti qu'elle tenait beaucoup à son manteau. Je n'ai pas le cœur à l’abîmer, alors je modèle un champ de force très fin, suffisamment pour être tranchant, et coupe sans faire d'histoire une manche à ma tunique de cuir.

-Bouge pas. Je ne crois pas que ça va être très agréable.

La bandelette s'enroule autour de son torse, garrottant la blessure, et coupant court à tout risque d'hémorragie. J'essaie de rendre le processus le moins douloureux possible, mais je n'ai rien qui soit susceptible d'atténuer sa souffrance. Je ne veux pas la vexer en la portant pendant tout, toutefois, je crains qu'inexorablement, ses forces déclinent, aussi j'opte pour une solution entre les deux. Sa jambe droite peine à la supporter son poids, alors j'allège la charge qui lui pèse en la soutenant par télékinésie. Ma tête est brûlante, j'ai l'impression que le métal de ma colonne vertébrale est chauffé à rouge. Mon visage est trempé par l'effort que j'ai fourni jusqu'ici, heureusement à présent, il est plus modéré : je peux m'en remettre à mon propre corps pour marcher. Je ne sais cependant pas combien de temps cela va continuer. Je me contente de nous diriger selon ses propres instructions.

-Tiens bon. Il doit bien y avoir une hospice quelque part...

Je n'y crois pas moi-même, quand nous serrons sorti, je ne sais pas où, il y a peu de chance que nous tombions sur ce genre de lieu. Au fur à mesure que nous avançons, je dois la soutenir de plus en plus, et je sens qu'elle ne tiendra plus longtemps. Je commence à être réellement désespéré. Si je m'en sortirai peut-être, ne serait-ce qu'en me reposant puis en forant le plafond jusqu'à la surface, ça ne serait probablement pas son cas.

-Une sortie !

En effet, avec soulagement, je distingue une lumière, au loin. Je n'ai aucune idée de l'endroit sur lequel le boyau débouche, peut-être sur quelque-chose de pire. Je capte d'autres esprits dans les alentours. Je grimace, leurs quelques pensées arrivant à moi : il s'agit de bandits, en tout cas des individus peu recommandables. Nous avons suffisamment d'équipement sur nous pour les intéresser, et je suis épuisé.

-Il y a d'autres individus, là-bas. Je ne sais pas si je pourrais t'en protéger, je suis désolé...

Vincente Valentyne

Humain(e)

Re : Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 21 mercredi 27 février 2013, 00:18:04

J'ai rarement été dans une situation aussi critique. En fait, c'est même la première fois que je suis si près de la mort. Pas franchement agréable, comme situation. Pourtant, ma volonté, celle qui m'a permit de me battre toute ma vie, celle qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui, me pousse à avancer, à continuer à mettre un pied devant l'autre, encore et encore.

Mon état est pourtant grave. Ma jambe supporte à peine mon poids, et mes cotes me font souffrir à chaque nouvelle inspiration. Quant à ma blessure au flanc, je suis reconnaissante envers Archie, qui m'a posé un garot d'urgence. Certes, ça me fait souffrir, mais ça limite l'hémorragie, ce qui est somme toute préférable. Mais je sens bien que je ne tiendrai pas longtemps comme ça.
Il faut pourtant que je nous sorte de là. Je ne peux pas me permettre un moment de faiblesse, pas avant d'avoir atteint un endroit sur. Je fais confiance à Archie, je sais que je peux compter sur lui, mais il ne connait rien des lois de cette ville, et je ne peux pas, je ne veux pas lui faire courir de risques par ma faute.

Les galeries se succèdent les unes aux autres. Intérieurement, je sens mon esprit flancher. J'ai beau essayer de maintenir l'allure, notre progression a considérablement diminuée. Je me sens fiévreuse, mon corps est brulant, or mes mains et mes pieds sont glacés. De même, ma gorge est sèche, et j'ai de plus en plus de vertiges. Je n'ai pas des masses de connaissances médicales, mais ça me semble clair que mes blessures commencent à avoir raison de moi. Puis, alors que je commençais à perdre espoir, j'aperçois la fin de la galerie. Enfin à l'air libre ! Si je ne me suis pas trompée en chemin, on doit être au bon endroit...

Il y a d'autres individus, là-bas. Je ne sais pas si je pourrais t'en protéger, je suis désolé...

Pas besoin de se protéger. On est là où je voulais aller.
Notre environnement immédiat est un terrain vague au pied des murs de la ville, un peu à l'écart des bâtiments de l'enceinte extérieure. La végétation y est dense, personne n'ayant jamais eu l'envie, le courage ou la motivation de s'en occuper. Il y a même un bosquet d'arbres rachitiques un peu plus loin, et c'est dans cette direction que je nous guide.

En dépit de ma vision faiblissante, j'aperçois une tête d'enfant non loin du bosquet. Je n'ai pas le temps de l'identifier, car elle disparaît aussitôt, mais ça me convient : le message va être transmit, Archie et moi sommes saufs.
Rapidement, une myriade d'enfants, précèdés de quelques jeunes, vient à notre rencontre. J'ai le temps de voir Lena, l'ainée du groupe, reconnaissable à ses cheveux bruns bouclés, où se mêlent déjà des mèches grises. Nous avons le même âge, et nous nous considérons comme des sœurs. Je vois aussi Raku, d'un an mon cadet, et ses cheveux noirs en bataille. Ce doit être le plus bagarreur, et il parle toujours de devenir aventurier, de partir loin et de devenir riche. Je le soupçonne d'être amoureux de Lena, raison pour laquelle il est toujours là.

- Vincente ! Qu'est ce qu'il t'arrive ?
- Du sang ? Tu es blessée ?
- Hey ! Vincente ! Reste avec nous !
- Grande sœur Vincente !
- Et lui, c'est qui ?


J'ai à peine conscience de Raku qui m'arrache de l'épaule d'Archie pour m'en éloigner, ni des mains de Lena qui s'affaire déjà aux premiers soins. Mais je sais que j'ai peu de temps pour expliquer la situation, et sauver Archie.

" J'ai eu un problème... Avec la garde... Archie m'a sauvée... Sans lui, je serrais... Morte ou... En prison...
J'ai... J'ai confiance... En lui...
"


Ce sont mes derniers mots avant que ma conscience ne s'éteigne, comme une bougie que l'on souffle.
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Archie

E.S.P.er

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 22 mercredi 27 février 2013, 01:25:17

Je suis nerveux, mais je sens un grand soulagement chez Vincente, alors cela me rassure un peu. Elle a l'air de bien connaître l'endroit. Peut-être y a-t-elle des amis, je me mets à espérer qu'elle connaisse une guilde de voleur organisée, un apothicaire retiré, ou même une vieille femme avec quelques connaissances en herboristerie. Finalement, contre toute attente, c'est une bande de gamins qui nous accueille. J'aurais préféré quelque-chose de plus sûr, mais enfin, c'est mieux que rien. Ils ont l'air d'être des durs, leur posture, leur attitude reflètent, je crois, une connaissance de la rue. Leurs pensées sont agitées, parfois agressives, envers moi. Ils se demandent qui je suis. Double V leur répond, elle fait de moi son sauveur. Elle oublie de leur dire que c'est de ma faute si elle a pris le moindre risque, et si elle est actuellement dans un si sale état. Je n'en rajoute pas. J'aurais du mal à les maîtriser tous.

-Faites attention, elle a reçu un carreau d'arbalète à la poitrine, j’avertis, d'une voix un peu trop absente, même pour moi.

C'est étrange, mais quand ils enlèvent Vincente de mon épaule, je me sens attaqué, j'ai l'impression qu'on me vole un bien précieux ; bien plus précieux que 3000 pièces d'or, je pense. C'est à contrecœur que je leur cède son corps. Je la vois partir. Ils s'en occuperont sans doute beaucoup mieux que moi, quand bien même mes connaissances en matière de médecine n'ont rien à envier à un praticien professionnel. Je regarde d'un mauvais œil les instruments de premiers secours que va chercher une autre fille, Lena. Elle est assez jolie, elle aussi, ses cheveux sont plus longs que ceux de Vincente, plus sombres aussi : cependant, certains sont gris. Je m'interroge sur ce qui peut expliquer une telle couleur, pourtant peu courante à cet âge. Il est possible que les génotypes de Nexus présentent-ils des variations endémiques. Ou alors, cela est causé par l'environnement. Où sommes-nous, au juste ?

De petites cabanes, quelques arbres, dans un terrain qui n'a pas été entretenu depuis sans doute des décennies. Il y a des herbes folles partout, les sentiers ne sont tracés que par le passage incessant des enfants. Ce n'est pas vraiment le lieu parfait pour garantir l'hygiène. Au moins, je suppose que nous y seront en sécurité. Double V a beau m'avoir introduit correctement, je sens ses compagnons suspicieux. Ils ont l'air de beaucoup tenir à elle, quel autre genre de personne appelle-t-on grande sœur ? Je ne sais même pas s'il existe un vrai lien familial entre eux, je ne pense pas. De tous les souvenirs que j'ai capté, aucun n'avait de rapport avec une éventuelle fratrie. J'en conclus qu'il s'agit probablement d'enfants abandonnés qui se sont regroupés pour survivre. Certains sont plutôt jeunes, quelques uns ont mon âge, voire sont un peu plus vieux. Avec mon mètre cinquante, je suis à peu près dans la moyenne de taille. Aucun, cependant, n'est réellement adulte. Cela me fait penser au pays imaginaire de Peter Pan, où se cachaient ceux qui ne voulaient pas grandir.

Maintenant que Vincente est inconsciente, je me sens seul. Les autres membres de la bande semblent avoir un peu peur de moi. Je ne sais pas trop quoi faire, alors je m'assure qu'elle se rétablit bien. Par le biais de ma télépathie uniquement, hélas, parce que le plus vieux des garçons n'a pas voulu que je pénètre dans la cabane où elle se repose. Je n'ai pas pour habitude d'être inactif, je déteste ça, pourtant, je reste oisif. Je suis assis sur une grosse racine, juste en périphérie du camps. Je m'assure que personne de suspect ne vienne nous déranger. Je regarde le soleil de midi, le ciel bleu. Il y a quelques nuages à l'horizon. Quand va-t-il pleuvoir ? Je pourrais essayer de développer un modèle météo, un exploit que seules les puissances de calculs de ses dix dernières années ont permis, et qui m'est accessible, au prix de plusieurs heures de concentration. En d'autres circonstances, cela m'aurait amusé. Je n'en trouve pas la volonté.

Vincente Valentyne

Humain(e)

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 23 mercredi 27 février 2013, 03:49:53

Je n'ai aucune idée du temps pendant lequel je fus inconsciente. J'avais juste le sentiment que mon corps flottait, inerte, dans un espace sans fin. Le temps n'y avait plus cours, mon cerveau semblait avoir cessé toute activité. Une sorte de sérénité absolue m'avait envahie, et c'était une sensation plutôt agréable.

Le retour à la réalité fut autrement plus dur. Ma conscience emmergea péniblement, et mes yeux commencèrent à percevoir la lumière. J'étais désorientée, je ne savais pas où j'étais. Un éclair de douleur explosa dans ma poitrine quand je voulu bouger, et en y portant la main, j'y sentis un cataplasme, couplé à un bandage artisanal. Puis mes souvenirs remontèrent également.

Mon altercation avec Archie. Moi déchainant ma rage. Archie me sauvant de la garde. La fuite par les galeries. La bande.

Je suis de retour chez moi. Un bruit sur le coté me fait tourner la tête. J'ai le temps de voir une tête blonde quitter la pièce. Peu après, Lena entre, une petite fille à ses talons. Je reconnais Nila, une fille qui m'a prise en affection dès son arrivée, et qui a fait de moi sa grande sœur d'adoption. C'est également elle qui a du veiller sur moi, ses cheveux blonds sont inimitables. Puis mon regard retourne sur Lena. Son visage soucieux est un message très clair.

- Tu nous a fais une peur bleue, Vincente.

Son ton de réprobation n'est pas très convaincant. Je tente de lui répondre, mais je n'arrive qu'à émettre un faible chuintement.

- Ne te force pas. Tu as de sérieuses contusions à la jambe et à la poitrine, et cette entaille t'a fait perdre énormément de sang.

En dépit de ses dires, je ne suis pas dupe à propos de ses réels sentiments. Sa voix perd en assurance petit à petit, et des larmes lui montent aux yeux.

- On a cru... J'ai cru... Que tu allais nous quitter... Juste sous mes yeux. Tu n'as pas le droit, Vincente ! C'est injuste de me laisser seule, tu sais ! Je t'interdis de mourir comme ça !

Et elle éclate en sanglots. À ses cotés, Nila en fait de même, avant de se jeter sur moi. Le choc réveille mes blessures, mais j'encaisse, elle est dans son droit. Lena ne tarde pas à me rejoindre également. Je voudrais les toucher, mais mes bras sont trop faibles, alors je me contente de les regarder.

" Désolée... "

C'est tout ce que j'arrive à dire. Puis le défilé commence. Raku est le premier à entrer, puis Gil et Kano, les suivants en terme d'âge, et les derniers ainés. Suivent plusieurs enfants. Je distingue deux nouvelles têtes, mais tous sont présents. Les voir se serrer autour de moi, lire l'inquiétude qu'ils se sont fait, le soulagement qu'ils epprouvent, me réchauffe le coeur. Je repense à ce que j'ai dit tantôt à Archie, à propos de laisser une trace de mon vécu. Je pense maintenant que cette trace existait déjà, j'étais trop aveugle pour m'en rendre compte. D'ailleurs, parlant d'Archie...

" Où... Où est... Archie ? "
- Qui, le type avec qui tu es arrivée ? Il est assis un peu à l'extérieur du camp.
" Tu peux... Tu peux aller... Le chercher... S'il te... S'il te plait ? "
- Tu es sûre de toi ? Tu ne crois pas que...
" C'est bon... Je te l'ai... Dis, non ? Je... Lui fais con... Confiance... "

Raku cesse de discuter, et va le chercher. Archie... Ona eu des divergences au début, mais c'est une bonne personne finalement. Sans lui, je serais sûrement morte à cette heure. Je lui en dois une. Non, plus que ça, j'ai une dette à son égard.
Il y a énormément de choses que je voudrais lui dire, à propos de ce qui s'est passé entre nous, à propos d'ici... Mais je crains ne pas en avoir la force...
Yukio Onoki
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Archie

E.S.P.er

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 24 mercredi 27 février 2013, 14:24:31

Je la sens qui se réveille : sa conscience s'éveille, difficilement, mais elle est bien là, elle n'a pas disparu. Le plus dur est fait, je crois, elle devrait se rétablir maintenant. Il est près de six heures du soir, si du moins le soleil s’attelle ici à la même course que sur Terre. J'ai attendu toute la journée, je n'ai pas mangé. L'utilisation de mes pouvoirs me fait perdre beaucoup de calories, c'est sans doute la raison, d'ailleurs, de ma petite taille et de ma faible carrure. Toutefois, je ne me voyais vraiment pas d'aller quémander de la nourriture à la bande de double V, je ne sais même pas s'ils en ont assez pour nourrir tous leurs membres. J'avais l'impression d'être faible, jusqu'ici, mais la fatigue se dissipe lorsqu'elle revient à elle. C'est stupide, parce que ce n'est qu'un élément parmi d'autres de son passé proche, mais je suis content de faire partie du premier souvenir qui remonte à elle.

Je fronce les sourcils lorsque sa douleur reprend vivement. Ces gamins pourraient un peu faire attention. Enfin, ils ont l'air de tenir à elle autant que moi, ce qui est d'autant plus compréhensible qu'ils la connaissent peut-être depuis toujours. Finalement, nous ne nous sommes côtoyé que pendant un temps assez court, et pas vraiment très agréable. Je ne sais pas trop pourquoi son sort m'importe autant. Je me demande si ce n'est qu'un effet de la culpabilité. Je suis le seul et unique responsable de ses blessures, après tout. Mais enfin, si ça n'avait été que ça, peut-être serais-je déjà parti. Je m'attends à passer une nuit dehors, alors qu'elle va sûrement se rendormir sans plus se préoccuper de moi. Mon cœur bondit lorsqu'elle demande à un jeune homme d'aller me chercher. Ça ne lui fait pas très plaisir, je crois, il est surtout perplexe. Je me lève, et je me dirige vers la cabane.

-Elle a demandé à te voir, il m'avertit, alors que nous nous croisons.

Je hoche la tête ; j'étais déjà en chemin avant qu'il ne me dise quoi que ce soit. Concernant ma capacité à lire les esprits, ce n'est pas très discret, et son interrogation à mon égard doit encore croître. Je n'en ai pas grand-chose à faire. Je prends une grande inspiration et entre dans la hutte. Je vois tous les yeux de ces enfants, qui m'observent. Cela ne me met pas trop en confiance, ils se demandent tous pourquoi je suis là. Je n'ai pas de réponse à leur apporter. J'essaie de les ignorer. Une fois que mon regard s'est posé sur Valentine, ce n'est pas si difficile.

-Alors, comment vont les 3000 pièces d'or ?

Mon sens de la plaisanterie est toujours aussi maladroit, mais ne rien dire m'aurait fait paraître encore plus idiot, encore que. C'est amusant de savoir qu'elle considère avoir une dette envers moi, alors que me sentant responsable de son état, je songe au contraire que c'est moi qui dois me racheter. Je reste quelques secondes silencieux, à regarder son visage fatigué. Je m'égare dans ses iris verts, j'avale ma salive avec difficulté. Je sens le malaise de l'assemblée face à mon mutisme, et il se transmet aussitôt à moi. Je me décide à ouvrir de nouveau la bouche.

-Ça aurait été plus élégant de partir sans bruit, comme un loup solitaire, avant que tu te réveilles, pas vrai ? Je n'ai peut-être pas assez travaillé mon personnage...

Il y a un peu trop de monde pour les déclarations plus intimistes, je crois. Pas facile d'avouer à quelqu'un ce que l'on ressent lorsque le matin même, on manquait presque de la violer pour une raison douteuse, et qu'en ce moment même, les regards interrogatifs d'une dizaine de gamins sont braqués sur soi. Surtout que je n'ai aucune expérience dans le domaine, les idées qui me viennent sont toutes extraites de films ou de romans. Je trouve ça un peu ridicule. Je me mors la lèvre inférieure, embarrassé.

-Je voulais juste, hm, m'assurer que tu te remettais bien. Je ne vais pas t'embêter plus longtemps, je crois que j'ai déjà fais assez de dégâts comme ça, je conclus, avec un sourire un peu mélancolique.

Je me retiens d'ajouter une dernière phrase plus conditionnelle. Même si j'en ai très envie, ça ne serait pas très digne, je pense.

Vincente Valentyne

Humain(e)

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 25 mercredi 27 février 2013, 23:30:10

Archie finit par arriver. Je sens un brin de tension parmi les enfants, mais quoi de plus normal ? Archie me regarde, et je le regarde. Je dois faire pitié à voir, blessée et faible. Lui en revanche, n'est pas très différent de quand je l'a quitté. Il se lance dans quelques phrases qu'il a sans doute du répéter à l'avance. Ou peut-être pas, finalement.

Je ne sais peut-être pas lire dans les pensées comme lui, mais je sens qu'il a plus à dire que ce qu'il dit. Je demande à la bande de nous laisser seuls. Il y a quelques réticences, mais tous finissent par quitter la hutte. Toujours allongée, je regarde Archie, cherche à deviner ce qu'il peut bien penser.

" Quoi que tu penses... C'est moi qui ai une dette envers toi... et non le contraire... Ce qui s'est passé entre nous... C'était dans l'ordre des choses... Mais rien ne t'obligeait à m'aider... comme tu l'as fait... "

Je m'interromps un instant, laissant passer une vague de douleur.

" Tu connais mon passé... C'est ici que j'ai grandi... Pas le grand luxe, hein ? Pas très prestigieux... pour la grande Double V... Tu ne penses pas ? "

Ma tentative d'humour, comme la sienne tantôt, sonne faux. Je lâche un long soupir.

" Lena, la fille qui m'a soignée... a mon age. On est... comme des sœurs... l'une et l'autre... Elle a vécu de telles difficultés... qu'elle commence déjà... à avoir des mèches grises...
Raku, le garçon... s'est fait battre à mort... avant d'arriver ici. Son dos... est couvert de cicatrices...
C'est ça... la réalité ici...
"


Parler de ça me fait sentir mélancolique. Je ne regarde plus Archie, j'ai peur de ce que je pourrais voir dans ses yeux. Je ne sais pas exactement en quoi ça me fait peur, mais quelque-chose en moi me dit que je ne suis pas prête pour ça. Je change de sujet.

" Tu n'as nul part... où aller, pas vrai ? Pourquoi... pourquoi tu ne resterais pas ? Au moins... le temps que je... que je récupère un peu... "

Lena, qui devait écouter à la porte, entre à ce moment. Elle me fixe du regard, et je le lui rends. Nous restons comme ça un instant, puis elle finit par accepter. Elle entraine Archie à sa suite, me laissant seule.
Je ne sais pas pourquoi, mais un sourire me monte aux lèvres. Puis le sommeil vient prélever son du...
Yukio Onoki
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Archie

E.S.P.er

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 26 jeudi 28 février 2013, 01:20:03

-Pas terrible... Vous avez l'air très solidaires. Tu as des gens qui tiennent à toi, c'est déjà plus que beaucoup.

À commencer par moi, je songe. Mes amis se comptent sur les doigts de la main, les personnes avec qui j'ai eu une conversation amicale sont à peine plus nombreux. Je ne veux cependant pas lui transmettre mon impression globale de solitude. Vincente est sans doute la seule personne à qui j'ai réellement été utile jusqu'ici dans ma vie, et encore, cela découle d'une erreur de ma part... Je sais ce qu'est devenu Squall, un parfait accroc au sexe, et j'avoue que je m'en sens un peu coupable : c'est ma seule faute s'il a rencontré Ivy, cette dangereuse nymphomane aux expériences végétales douteuses. Quant à Amaluna, malgré ma télépathie, je n'ai rien pu faire contre la maladie mentale qui la ronge toujours, emplissant son esprit d'une trame d'illusions sans fin. De là à me sentir fier, au final, d'avoir sauvé double V, il n'y a qu'un pas... sa conviction déteint un peu sur ma mienne. Et puis, je crois que ça m'arrange un peu.

Elle avance que je n'ai nulle part où aller. C'est faux. J'ai loué une chambre d'auberge pour un mois, payé d'avance. C'était moins cher. Je ne lui dis pas, c'est inutile. Je n'ai aucune envie d'y rentrer, même si cela implique de dormir à la belle étoile et sans couverture, devant sa cabane. J'ai encore des choses à lui dire, surtout qu'à présents, nous sommes seuls. Enfin, presque, puisqu'une des filles écoute à la porte. C'est presque comme si elle n'était pas là. J'hésite. Je suis sur le point de me lancer lorsque l'espionne débarque. Je soupire, mais elle a raison, il est temps de la laisser se reposer. Je ne sais pas combien de temps va durer son rétablissement, je sais simplement que je resterai au moins aussi longtemps dans les alentours du camps, pour m'assurer qu'il ne soit perturbé par personne. Je lui lance un dernier sourire, et essaie discrètement d'introduire chez-elle un peu de bien-être par télépathie.

Je m'éloigne avec Lena. Si ses quelques cheveux gris sont la conséquence des difficultés qu'elle a rencontré dans la vie, quel genre d'horreurs à donc pu endurer Vincente pour qu'il ne lui reste plus aucune mèche colorée ? Je n'ai qu'une partie des réponses, je ne suis pas sûr de vouloir en savoir plus. La jeune femme m'explique brièvement le fonctionnement du camps, l'importance qu'à double V pour leur survie à tous, et surtout pour celle des moins âgés. Je comprends mieux leur émoi lorsqu'elle est rentrée blessée. Ils l’appellent grande-sœur, mais elle a presque le rôle d'une mère, les protégeant, les nourrissants. Cela ne me surprend plus beaucoup, j'ai compris depuis qu'elle n'était pas une voleuse comme les autres. Je sens que je vais finir par légitimer le vol, moi qui ai toujours aimé un certain ordre social. Et après tout, pourquoi pas ?

Manger, à présent, on me le propose, et ce n'est pas superflu. J'ai ignoré dans la journée les signaux de détresse envoyés par mon estomac, mais mon corps à des limites physiques. À ne pas me sustenter, je risque de tout simplement m'évanouir. Je crois qu'ils n'ont pas besoin d'une autre personne en sale état, j'accepte donc ce qu'ils me proposent. À première vue, cela me semble mauvais : des morceaux de viande rouge flottant dans une bouillie brunâtre. L'aspect repoussant n'est toutefois rien comparé au goût terrifiant de la mixture. Je crois n'avoir jamais rien mangé d'aussi immonde, et soudain, les tripes qu'on m'a servies à l'auberge me paraissent un met de luxe. Avaler chaque bouchée est presque aussi dur que de voler sous une pluie de carreaux... Je prends sur moi pour ne pas faire la grimace et pour en finir la plus grande partie. Je ne veux pas insulter leur spécialité locale, quand bien même elle est à base de rat.

Puis on m'indique une cabane, que je partagerai avec deux autres garçons. Ils sont assez jeunes, alors je ne crains pas trop qu'ils se montrent hostiles. Il y a un trou dans le coin gauche de la hutte, qui laisse passer la lueur des étoiles, et parfois quelques courants d'air. Je me place dessous. Une couverture me fait office de matelas -je me félicite déjà qu'elle ne soit pas envahie de vermines-, alors qu'on en a laissé une autre, plus petite, pour me couvrir. Je m'assois, rabat le drap sur moi. Je m’allonge. Les minutes passent sans que je parvienne à fermer les yeux. Je me tourne sur le côté. Je me remets sur le dos, au moins, j'ai vue sur la voie lactée... ou ce qui équivaut dans ce monde. J'entends les légers ronflements émis par mes deux partenaires de chambres. Ils dorment déjà, sans doute éreintés par une journée difficile.

Mes pensées vagabondent, me maintiennent éveillé. Elles convergent toutes vers la rencontre avec Vincente. Je me souviens dans les moindres détails de ma mémoire absolue notre course-poursuite, puis le moment où, enfin, je la tiens. Un bref échange, et je commence à la déshabiller. Mon cœur s’accélère quand je révèle son abdomen délicat mais musclé, sa poitrine, encore couverte. Ma main passe sous la couverture, sous mon pantalon devenu trop étroit, vient libérer ma verge dressée. Mon autre bras va chercher ma tunique, et la relève assez haut. Je retire le tissu qui cache son buste. Mes doigts commencent à faire des va-et-vient, d'abord timides. J'enlève son short, je contemple ses jambes, taillées pour les sprints, les sauts. Une chaleur familière commence à monter en moi. J'hésite, je fais glisser son dernier vêtement ; je me reprends, je le laisser retomber. Je me sens stupide, pourquoi n'ai-je pas été plus loin ? Il ne m'en aurait pourtant rien coûté, elle m'aurait sans doute pardonné de la même façon. Le rythme de ma main augmente, son trajet, de haut en bas, devient presque machinal. Je passe la frustration. En accéléré, Vincente se retrouve au-dessus de moi. Sa main tient mon cou, bloquant légèrement ma respiration. Un mouvement de plus, je ne sais pourquoi, fait frisonner tout mon être. Je laisse échapper un gémissement. Ses seins blancs qui oscillent, sa transpiration, son odeur. Mes muscles se contractent, j’accélère encore. Ses yeux verts, humides, désespérés, sa rage, presque bestiale. En plusieurs jets, le liquide laiteux se répand sur mon ventre nu.

Je continue encore quelques secondes, puis j'arrête. Je réajuste la couverture. Je m'endors. Enfin.

Vincente Valentyne

Humain(e)

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 27 jeudi 28 février 2013, 23:25:26

Sans surprises, il me fallut un bon moment pour me rétablir. La première journée fur un cauchemar, le moindre effort physique m'épuisait. Ce n'est qu'au quatrième jour que je pus enfin me lever et marcher un peu. Pendant cet intervalle, Lena et Nila se relayèrent pour prendre soin de moi, et je leur dois ma reconnaissance pour ça. Lena en profita pour me tenir informée de la situation actuelle dans les bas-fonds. Dans les secteurs environnants, ça allait, mais dans les parties les plus à l'est, il y avait eu du vilain. Une bande avait été massacrée, et une autre avait disparu. Rien ne permettait de l'affirmer, mais tous craignaient que ces violences se répandent, peut-être jusqu'ici. Je promis d'en parler à Asul, il doit sûrement savoir quelque-chose.

Le camp reçu un visiteur pendant cette période là. Plus precisemment, Lya, mon amie l'hermine blanche, avait retrouvé ma trace, et m'avait rejointe. J'imagine sans peine le calvaire que ça a du être pour elle, aussi me suis-je faite pardonner en la laissant se servir dans mon bol. Sa venue fut également un vrai divertissement pour les enfants, aidant à faire passer la pilule sur mon état, et la présence d'Archie.

Le garçon, justement, resta au camp le temps que dura ma convalescence. Il se servit de son pouvoir pour aider lors de quelques travaux, si bien qu'il finit par convaincre même le réticent Raku, et fut intégré parmi la bande. Il passa me rendre visite à de nombreuses reprises, à chaque fois que j'étais seule. Nous échangions quelques banalités, ou alors je lui expliquais tel ou tel point sur ce monde.

En mon fort intérieur, je ne savais plus trop où j'en étais, concernant Archie. J'étais contente de le voir franchir le rideau de la hutte où j'étais, mais pourtant, sa présence me mettait mal à l'aise, au point que j'en venais à souhaiter qu'il parte. Mais il me manquait à la seconde où il quittait mon champ de vision. De même, je m'arrangeais toujours pour avoir un sujet de discussion. Pour une raison inconnue, je ne voulais pas qu'il choisisse un sujet. Je ne voulais pas savoir ce qu'il pourrait avoir à me dire.

Enfin, à l'aube du cinquième jour, je fus à nouveau sur pieds. Je n'étais pas encore complètement rétablie, mais largement assez pour ce que j'avais à faire. Quelques affaires avaient été laissées en suspens, et je devais y mettre de l'ordre. Quand elle l'apprit, Lena me tomba dessus comme un mur de briques, et me fit jurer, sous la menace d'une infinité de tourments, de revenir sitôt que j'avais fini, et qu'aucune excuse ne serait acceptée.

Équipement paré, manteau au vent, Lya sur mon épaule, je pris congé des enfants, et en compagnie d'Archie, pris la direction des quartiers de Nexus...
Yukio Onoki
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Archie

E.S.P.er

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 28 vendredi 01 mars 2013, 01:24:00

Les journées me paraissent interminables. Bien malgré moi, je dois avouer que je me suis rarement autant ennuyé. Je ne peux décemment pas m'éloigner du camps, terrorisé à l'idée qu'on vienne troubler sa quiétude sans que je sois présent pour le défendre (et les nouvelles de destructions et de pillages qui viennent des environs ne me rassurent pas). Mais ici, il n'y a rien, pas de cinéma, pas de télévision, pas même un livre. Je m'occupe comme je peux, mettant mes capacités au service de quelques tâches qui auraient été autrement hasardeuses. Certaines choses sont plus faciles à faire, par télékinésie. Je ne peux pas dire non plus que je m'intègre très bien à la communauté ; je n'arrive pas vraiment à leur parler, à avoir des conversations intéressantes avec eux. Eux, m'intègrent en revanche correctement, ils essaient de m'adresser la parole, et le fait que je puisse les aider me rend à leur yeux un peu plus sympathique, encore que je continue à en effrayer.

Un seul moment me paraît passer beaucoup trop vite : ce sont mes courtes, trop courtes, entrevues avec Vincente. Je sais qu'il faut qu'elle se rétablisse, mais j'aurais tellement préféré qu'elle puisse me parler plus longtemps. Pourtant, à chaque conversation, j'ai l'impression qu'elle m'esquive. J'ignore pourquoi, et c'est aussi son cas, malheureusement, ma présence directe semble un peu la mettre mal-à-l'aise. Je ne sais pas comment le prendre. Parfois, elle commence à aborder très vite un sujet, comme si elle cherchait à m'empêcher de mener la conversation comme je l'entend. Cela me frustre, car au bout de quatre jours, j'ai la sensation que nous n'avons rien échangé, quand bien même j'ai appris dans cet intervalle de temps plus sur Nexus que sur de nombreuses villes terriennes. Je suis beaucoup moins perdu sur un plan culturel, géographique, moral. Sur le plan de mes objectifs, au contraire, je n'ai jamais été dans un tel brouillard.

Je suis content, lorsque, enfin, Vincente se considère rétablie. Pas seulement parce qu'elle est de nouveau sur pieds, que sa rémission s'est bien déroulée, mais aussi parce que je vais enfin pouvoir bouger. L'oisiveté et l'immobilité étaient en train de détruire, pour un peu, je me serai cru de retour dans le bunker-laboratoire, enfermé dans quelques pièces exiguës. J'attends au dehors que double V s'habille et s'équipe. A-t-elle ressenti mon ennui ? Je lui suis en tout cas très reconnaissant de me prendre avec elle pour régler ses affaires. Je n'aurais pu rêver meilleure occasion de la côtoyer de façon naturelle, là où nos conversations finissaient par être lourdes et pleines de gêne. Puis elle me rejoint, je la vois s'approcher. Ses mouvements sont toujours aussi gracieux et assurés que dans mes souvenirs, malgré ses blessures pas tout-à-fait disparues.

-Alors, où allons-nous ? je demande, enthousiaste.

Je lui demande, oui, plutôt que de lire directement dans ses pensées. Cela évite les confusions, et entendre sa voix est assez agréable, en réalité. Dans sa tenue, seul un élément nouveau est apparu, un animal blanc, une sorte de belette. Je sais qu'il s'agit d'une hermine. Je n'en avais jamais vu en vrai avant, encore moins des dressées, et je trouve amusant qu'une telle espèce se retrouve ici, à Nexus. Les bêtes sont facile à influencer, par télépathie. Prévoir leur réaction est plus difficile, et je les trouve un peu aléatoires. Je juge le risque qu'elle représente tout de même assez faible. Par contre, je constate que c'est quand même un signe particulier vraiment frappant. Combien de personnes se baladent avec un mustélidé sur leur épaule ?

-Tu n'as jamais peur qu'on te reconnaisse, dans la rue ? Si la garde était plus organisée, ça serait un enfer. Je m'inquiète déjà.

Vincente Valentyne

Humain(e)

Re : Le coup de filet [VV]

Réponse 29 vendredi 01 mars 2013, 02:16:57

" Si elle était mieux organisée, oui. Seulement, ce n'est pas le cas. La plupart des gardes sont des paysans qui en avaient marre de travailler dans les champs, mais ils n'ont pas plus de motivation maintenant. Il y a bien des jeunots qui y rentrent par idéal et font preuve de zèle, mais eux aussi déchantent vite. Et j'ai également un allié qui s'assure qu'on ne s'interesse pas trop à moi... "

Je lui raconte tout ça pendant que nous nous éloignons du camp. Quelques enfants, dont Nila, nous font des signes d'au-revoir, signes que je leur rends. Puis nous arrivons devant l'entrée de la galerie que nous avons empruntée pour arriver il y a 5 jours.

" De tout façon, avant toi, personne n'avait jamais réussi à m'attraper. Quant à Lya, mon hermine, quasiment personne ne sait qu'elle est avec moi.
Bon, on va devoir repasser par là. Ça va un peu rallonger le voyage, mais je n'aime pas traverser les bas-fonds. C'est la zone la plus dangereuse de tout Nexus, peu importe qui on est.
"


Je m'engouffre dans le conduit, Archie sur mes talons. Après quelques mètres, je sors mon cristal lumineux. Relativements communs, quoique peu employés en raison de leur particularités, ces cristaux sont chargés d'énergie magique. Le contact entre le minéral et le flux leur confère cette propriété des plus appréciables.

Nous continuons notre cheminement dans les galeries, devancés par Lya. Mon amie l'hermine joue le rôle d'eclaireur, une chose que j'avais oublié la dernière fois. Cela dit, entre son absence et l'urgence de la situation, j'ai des excuses.
Mais il reste vrai que je ne suis pas la seule à emprunter ces galeries, et les rencontres pouvant être faites sont rarement plaisantes... Les sens aiguisés de Lya l'avertiraient si quelque-chose était dans les parages, et elle me le ferait comprendre aussitôt.

Après une bonne demi-heure de marche, un rai de lumière se fait voir. Je range mon cristal, et m'approche du soupirail. Comme d'ordinaire, le manque d'entretien et la rouille le rendent fragile, et je n'ai aucun mal à le déloger. Je me hisse dans la ruelle, puis aide Archie à faire de même. Nous rejoignons le flot de passants dans la rue principale, et j'en profite pour rompre le silence que j'avais instauré dans les galeries, pour éviter d'attirer l'attention.

" Bien, au programme du jour : je dois passer récupérer quelques objets à revendre, et prendre des renseignements sur la situation dans l'est des bas-fonds. Puis, il me faudra récupérer de la nourriture pour les enfants. Lena m'a imposé d'être de retour au camp avant demain soir. Ça te va ? "
Yukio Onoki
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