Une prévention super hot ! [Nathan Joyce]

[Apparence de Shoko : http://img15.hostingpics.net/pics/2535274488324Q4Z81HD3TD88FLMVECTENL68RJS6I355682gwajokdgooxxnl2ihqxw7zxt2vcwg4mangah211104lH220343L.jpg]

Non mais quel ennui ! Poussant une longue plainte désespérée, l'ange laissa retomber sa tête contre sa table. Ça faisait presque deux heures qu'elle écoutait le professeur déblatérer sur des formules et des statistiques sans queue ni tête. Pourquoi les humains s'étaient-ils embêté à inventer les mathématiques ?! Ridicule ! Elle était à deux doigts de péter les plombs ! Heureusement, la cloche sonna et Shoko put prendre une pause pour s'offrir un chocolat chaud. Ah ! Ça faisait du bien à ses pauvre méninges ! Bon... quel était le programme de fin de journée déjà ? Pas très sûre d'elle, la jeune fille sortit un papier de son emploi du temps qui se trouvait au fond de son petit sac à dos après avoir déposé son verre de chocolat sur une petite table de la cafétéria. Elle tira une grimace. Oh non... cours d'histoire. Quelle barbe ! De toute manière il n'y avait pas beaucoup de matière qu'elle appréciait. Ce soir, elle irait se détendre un peu, sans doute se rendrait-elle sur Terra. Oh mais c'est vrai ! Il y avait ce type qui était sensé passer pour parler de la prévention contre la drogue. Ça remplaçait le cours de science du coup, youpi !! Plutôt satisfaite au final, la demoiselle termina son chocolat tout en se rendant vers la salle d'histoire. Comme à son habitude, elle s'installa dans le fond. Pourvu que ça passe vite ! Le professeur nota alors le thème du cours d'aujourd'hui au tableau et Shoko ouvrit de grands yeux ronds. LA MYTHOLOGIE ?! Sans blague ? Ces humains connaissaient beaucoup plus de chose sur les Dieux qu'elle ne l'imaginait. Heureusement ils n'étaient pas encore assez futé pour reconnaître un élève d'un ange âgé de 99 ans. Valait mieux pour elle ! A un moment donné, le professeur vint à en parler d'Apollon, son créateur. Elle ne peut s'empêcher de poufffer au fond de la salle et même de se tordre de rire. Vexé et plutôt en colère le prof lui propose de venir devant toute la classe et de faire un exposé, là tout de suite, sur ce qu'elle savait d'Apollon. Non mais quel crétin !
Shoko se leva, fière et très sure d'elle, et se dirigea vers le tableau. Face à la classe elle commença :

- Apollon est le fils de Zeus et de Léto, une Titanide. Il est aussi le frère jumeau d'Artemis, déesse de la chasse. Lui c'est le Dieu de tout et de n'importe quoi : du soleil, de la lumière, du chant, de la musique, de la poésie, de la guérison, et de tous les arts en général. Bref ! Si vous voulez vraiment tout savoir, c'est un Dieu avec un physique très honorable mais avec une petite bite.

Des élèves éclatent de rire, d'autres ouvrent la bouche comme de poissons hors de l'eau, et le professeur tente de de s'interposer mais Shoko n'a pas encore terminé. Elle continue :

- Ce qui ne l'empêche pas de passer son temps à culbuter des filles et des garçons, des mortels comme des tas d'autres créatures. Croyez-moi si ça vous arrive, ouvrez grand les cuisses parce que quand il s'y met il...
- Ça suffit Mlle Kitade ! Je crois qu'on a compris. Maintenant allez vous s’asseoir et notez bien que pour la prochaine fois je veux un exposé digne de ce nom et pas ce genre de... de cochonneries ! Sinon je vous envoi directement à la direction !

Shoko haussa le épaules mais continua de sourire en reprenant sa place. Elle avait bien faire rire ses petits compagnons et c'était tout ce qui importait. De plus, elle n'avait fait que dire la vérité.
Une heure plus tard, tout le monde se trouvait en salle de science et attendait l'arrivée imminente d'un inspecteur venu leur faire un petit cours de prévention sur la drogue. Ça promettait d'être ennuyeux, pas autant que le cours. On l’obligea à s'installer au premier rang. Etant une élève dissipée, le prof voulait 'lavoir à l'oeil. Les jambes et les bras croisés, elle boudait. Heureusement, l'individu ne tarda pas à faire son entrée.

« Par ici... La salle de Kaneo-sensei est là... »

Ne disant rien, Nathan sortit les mains dues poches de son jean, et suivit l’homme à travers les couloirs du lycée, se demandant ce qu’il fabriquait ici. Officiellement, la police, devant la hausse de la délinquance, développait tout un panel consacré à la prévention, de manière à éviter que les adolescents ne finissent par avoir des problèmes judiciaires. L’un des aspects de cette politique de prévention consistait notamment à aller dans les collèges et les lycées, afin de faire des exposés sur les risques auxquelles la population adolescente nippone était confrontée. Concrètement, il s’agissait de leur donner des chiffres, et leur exposer ce qu’ils risquaient en fumant, tant d’un point de vue médical, que judiciaire. Le Japon était un pays particulièrement strict à l’égard des stupéfiants, et même du tabac. Les politiques publiques étaient assez strictes, ce qui s’expliquait sans mal : le Japon était l’un des pays où il y avait le plus de fumeurs, concurrençant la Russie et les Etats-Unis. Il y avait historiquement une forte déréglementation du tabac, qui avait finalement amené les pouvoirs publics à réagir, allant même jusqu’à interdire le tabac sur les lieux publics. Seikusu, fort heureusement, était moins sévère que ne l’était Tokyo ou Hiroshima, et Nathan pouvait donc, quand il ne buvait pas, s’en griller quelques-unes. Il ne venait tout de même pas pour faire un exposé sur le tabac, mais sur la drogue. C’était son tour, tout simplement. Il avait avec lui un ordinateur-portable, qui lui permettrait de faire passer quelques diapositives, afin d’inciter les jeunes à cesser de fumer.

Autant dire que le flic n’était guère enchanté à cette idée. Quitte à ne rien faire d’utile, il préférait rester chez lui à boire, plutôt que de s’ennuyer à perdre son temps à déblatérer des conneries devant des jeunes qui n’en auraient, fondamentalement, rien à foutre. Il suivait l’un des surveillants du lycée, dans un élégant costume. Nathan regarda par les fenêtres du couloir en marchant. Mishima... Il connaissait ce lycée de réputation. C’était la bête noire de la Brigade des Mœurs, qui essayait depuis longtemps de fermer ce dernier, mais sans aucun succès. Réunir des preuves était difficile, et l’administration bénéficiait de hauts soutiens, qui mettaient toujours des bâtons dans les roues des inspecteurs, se débrouillant pour mettre sur cette enquête des flics démotivés, sans ambition, des minables. S’approchant de la porte, le surveillant tapa contre cette dernière, puis entra, s’inclinant respectueusement devant Kaneo-sensei. Immédiatement, les élèves se levèrent, bien sagement au garde-à-vous, dans leurs uniformes scolaires.

« C’est bon, vous pouvez vous rasseoir, lâcha Kaneo, avant de se tourner vers le surveillant.
 -  Je vous présente Joyce-san, l’intervenant dont je vous ai entretenu.
 -  Ah, je vois... Pile à l’heure... C’est une qualité que j’apprécie. »

Nathan haussa les épaules, et le surveillant resta sur place, afin d’installer l’ordinateur-portable. Nathan regarda les élèves. Tous l’observaient poliment, même si certains discutaient entre eux à voix basse. Nathan réfléchit un peu. Il n’y avait visiblement pas de fortes têtes, mais il avait de l’entraînement. Personne n’était visiblement en état de manque, personne n’avait de pancarte « DROGUÉ » sur le front, mais il savait pertinemment que la plupart des jeunes se droguaient, ayant une addiction plus ou moins forte... Et que les junkies ne venaient pas tous des banlieues défavorisées.

« Bien... Nous allons arrêter le cours, alors. Vous penserez à faire, pour la prochaine fois, les exercices 3, 4, et 5. »

Nathan se retourna vers le tableau. Il portait un jean avec une simple veste, et vit un écran bleu, celui du vidéoprojecteur. « NO SIGNAL » s’affichait en blanc dans un petit rectangle en bas à droite. Le surveillant se débrouilla, et lança un diaporama fait sous PowerPoint. On vit alors, en gros, l’enseigne de la police nationale japonaise. Nathan se racla alors la gorge, mettant court aux murmures, et se mit à parler.

« Bonjour, jeunes gens.
 -  Bonjour, inspecteur ! » lui répondit-on en chœur.

Kaneo s’était assis sur une table isolée.

« Comme vous le savez, je travaille pour la police, et j’ai été désigné pour faire de la prévention... Pour commencer, vous l’avez sûrement remarqué, mais je ne suis pas Japonais. Je suis un gaijin, alors, si vous voulez poser des questions, n’hésitez pas. Ce sera même plus vivant. »

Il n’y eut naturellement aucune question, et Nathan commença.

« Je suis inspecteur de police, et j’ai mon bureau au commissariat central de Seikusu... Vous savez, le grand bâtiment noir... C’est sympa, j’ai plutôt une belle vue. »

Il se retourna vers eux, et écarta alors sa veste. Les regards louchèrent presque tous sur son holster, abritant son arme de service.

« Il y a plusieurs manières de reconnaître un policier. La plus évidente, c’est l’uniforme. La plus fiable, c’est son insigne. Mais, en définitive, la seule qui compte vraiment, c’est ceci, fit-il en posant sa main sur son pistolet. C’est un Glock 19. Une arme assez intéressante. »

Nathan ouvrit alors son holster, et sortit son Glock, avant d’appuyer sur un bouton qui retira le chargeur. Il l’attrapa d’une main, et le rangea dans sa ceinture, s’assurant d’avoir l’attention de tout le monde. Kaneo, le professeur, clignait des yeux, légèrement surpris, se demandant à quoi ce cirque rimait.

« Je suis venu ici pour vous dire ce qui vous attend vous vous rapprochez des mauvaises personnes, si vous vous éloignez de la protection fournie par les hommes comme nous pour rejoindre les autres. Et, si vous vous engagez sur cette voie, il faudra plus qu’un sourire pour savoir se défendre. Il faudra aussi savoir tenir une arme. »

Nathan ménagea une petite pause, sachant qu’il avait acquis l’attention  d’une bonne partie de la classe.

« J’ai envie de voir ce que vous valez comme possible futur gangster. Qui a envie de tenir cette arme ? Comme vous l’avez vu, elle n’est pas chargée. »

Ce n’était pas orthodoxe, mais Nathan, après tout, était un gaijin. Il pouvait lire la stupéfaction dans les yeux des élèves. A leur place, il l’aurait probablement été, si on lui avait proposé de tenir un flingue en plein cours. C’était le genre de truc dont on irait ensuite rapidement se vanter sur Twitter. Il y avait presque même de quoi obtenir un petit article dans la rubrique « Faits divers ».

Shoko était persuadée que ce qui allait suivre serait d'un ennui mortel. A moitié avachit sur sa chaise, les jambes et les bras croisées, elle désirait simplement que cette heure passerait vite. Une prévention contre la drogue... vraiment stupide ! Comme si elle avait besoin de ça. D'accord, c'était un phénomène assez sérieux sur terre et beaucoup de gens en consommait. Mais ce n'était pas son cas et, honnêtement, elle se fichait bien de tout ça. C'était le problème des humains, pas le sien ! Alors si c'était pour voir un vieux ou un gros type déblatérer à ce sujet, non merci !
Il se passa un petit instant avant que l'homme en question n'arrive dans la classe. Tout le monde se leva pour l'accueillir et Shoko les imita, non sans une pointe de mauvaise volonté. C'est alors qu'elle se décida enfin à regarder à quoi ressemblait l'inspecteur. Et elle fut très surprise. Le physique de l'homme n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait. C'était bien mieux ! Presque bouche bée, elle ne put s'empêcher de le dévisager et de l'observer de haut en bas. Y a pas à dire, cet homme était vraiment beau. Voilà qui rendait les prochaines minutes beaucoup moins ennuyeuses. Elle se rassied en même temps que ses camarades sans quitter le flic des yeux. Le prof parla d'exercices mais la demoiselle n'y était pas du tout. Elle était vraiment séduite par le nouvel arrivant.
Ils lancèrent un powerpoint grâce à un projecteur mais Shoko n'y prêta aucune attention. L'homme salua l’assemblée et commença à parler. Il ne commença pas immédiatement à parler de drogué, comme s'il voulait mettre tout le monde à l'aise. Shoko l'écoutait d'une petite oreille, sans pouvoir cesser de garder son regard posé sur son regard et les détails de son corps. Il avait l'air d'un homme bien fait. Lorsqu'il enleva sa veste, Shoko se mordilla la lèvre inférieure avant de se reprendre. Si on la voyait, bonjour la gêne !
Elle fit donc comme tout le monde et s'intéressa à l'arme. Y a rien de plus sexy qu'un homme armé ! Mais c'était surtout  la surprise qui prit le dessus lorsque l'homme manipula son gadget et proposa soudain à l'ensemble de la classe si quelqu'un voulait tenir l'arme. Sans rire ? Même la jeune femme trouvait ça étrange. Et comme personne n'osait se manifester... la jeune fille leva la main. Quoi ? C'était une occasion parfaite pour s'approcher de lui. Le professeur sembla hésiter puis :

- Vous pouvez y aller.

La jeune femme était toute excitée. Dans tous les sens du terme. C'est que ce gars-là avait un charme et un charisme incroyable ! Elle se leva donc, le sourire aux lèvres, et approcha de l'inspecteur, non sans une lueur provocatrice dans le regard. Grâce à son pouvoir, et de manière quasiment imperceptible, elle fit en sorte de raccourcir légèrement sa jupe et de grossir sa poitrine. Elle avait bien fait d'enlever un bouton de plus à son chemisier en début d'heure.
Elle lui tendit sa main, semblant attendre qu'elle lui tende l'arme.

*Toi mon mignon... j'ai bien envie de jouer avec toi* Pense t-elle.

Les élèves étaient curieux. Ce n’était pas courant, de voir un policier vous proposer d’utiliser son arme. Nathan voulait juste leur montrer toute la différence qu’il y avait entre les jeux vidéos et la réalité. Ça ferait mieux dans son rapport. Et, pour ça, tout commençait par des choses simples, comme le poids d’une arme. Un pistolet était lourd, pas aussi lourd qu’une épée, mais suffisamment pour comprendre qu’il fallait être habitué à le porter. Les élèves hésitaient, et ce fut finalement une lycéenne se tenant dans les premiers rangs qui finit par demander. Elle avait des cheveux blancs coiffés avec deux couettes, mais le plus curieux, chez elle, était sans doute ces deux yeux rouges. Nathan avait lu il ne sait plus où, probablement dans un roman, que ce genre de cas, rarissime, existait parfois : avoir les yeux rouges dès la naissance. Il ne dit rien, tandis que la jeune fille se releva. Elle s’appelait Shoko, et il crut discerner dans ses yeux une lueur de plaisir. Le genre de choses qu’un homme imaginait facilement. Il remarqua alors, observateur, qu’elle avait déboutonné un bouton de son chemiser, révélant une superbe poitrine. Elle avait des formes plutôt généreuses, et Nathan n’en laissa rien paraître. Il savait aussi que prof’, c’était devoir affronter ce genre de choses. Les belles femmes qui fantasmaient sur vous, et cherchaient à vous séduire. Contrairement à ce que les médias disaient, il arrivait aussi, dans une relation entre prof’ et élève, que ce soit l’élève qui séduise le prof. Toutes n’étaient pas de jeunes femmes timides et gênées, et Nathan sut immédiatement dans quelle catégorie ranger Shoko. Son charme le laissait-il indifférent ? C’était la question centrale.

*Elle veut que tu la lui fourres dans le cul, grogna une voix dans sa tête, celle du pensionnaire qui résidait en lui, et lui donnait parfois le sentiment d’être schizophrène.
Ferme-là !*

Il repoussa les idées venant dans son esprit, où il arrachait cet infâme uniforme scolaire, une sorte d’appel au viol, et tendit son arme, la tenant par le canon, crosse tendue vers la lycéenne.

« Bien, une volontaire. Mettez-vous en position de tir, appréciez le poids de l’arme. Ça vaut son pesant de cacahuètes, hum ? »

Il y eut quelques rires polis. Il n’y avait rien à craindre, l’arme était déchargée. Il incita Shoko à se retourner, faisant ainsi face à la classe, et l’aida à brandir l’arme, qu’elle tenait à deux mains. Ce faisant, il se collait plus ou moins contre elle, et sentit son odeur. Une femme belle et attirante. Il eut alors une vision, dans laquelle il se voyait la prendre par derrière contre le bureau. Nathan revint à la réalité, et colla son corps contre la femme, posant sa main sous les siennes.

« Un pistolet est une arme plus lourde qu’on aime le dire. Et, quand on oublie ça, lorsque vous aurez des problèmes avec les Yakuzas, les gangs, ou tous les dealers qui hantent les rues, vous le réaliserez. »

Et, tout en parlant, il réalisa qu’il avait une érection, et que son sexe frottait les fesses de l’étudiante.

*Je crois que tu as, toi aussi, envie de lui défoncer le cul !* largua une voix ironique dans sa tête.