Détente entre deux cours [Alexander Kasparov]

Au milieu des dossiers, des ordinateurs, des feuilles volantes, des coups de téléphone à passer à droite et à gauche, et de la ribambelle d’élèves qui venaient continuellement vous déranger pour vous poser sempiternellement les mêmes questions (« Oui, le cours de français a été déplacé à la salle 304, non, j’ignore pourquoi M. Kijima est absent »), il y avait un petit rituel que Shani avait rapidement intégré : les (nombreuses) pauses-cafés. Elle marchait vers le distributeur à cafés se trouvant à son étage, dans la salle des profs. Il était rare d’y rencontrer les élèves. Ceux qui venaient y allaient pour chercher des notes que leurs professeurs entreposaient ici, et on pouvait donc se relaxer. Shani ne dérogeait pas à la règle. Secrétaire, c’était un boulot particulièrement chiant et long. Elle passait ses journées à avoir le sentiment de faire continuellement les mêmes activités. Mishima était un très grand complexe scolaire, et il y avait beaucoup d’activités à organiser : le planning scolaire, la disponibilité des salles, la gestion des absences, sans parler des activités parascolaires, ou de l’organisation des dortoirs.

Dans la salle des profs, on discutait de tout et de rien. Une boîte de Ferrero Rocher circulait entre les différents membres du personnel, et Shani en goba un entre ses lèvres, l’avalant d’un bloc. C’était si bon ! Dieu bénisse le chocolat !

« Une barrette de chocolat trempée dans du café, soupira un prof’. Le petit bonheur secret entre deux cours ! »

Shani se contenta d’un léger sourire, glissant un carré de sucre dans son gobelet en plastique, avant de boire. La salle des profs, c’était le sanctuaire des enseignants, l’endroit où on pouvait se relâcher, et parler de tout, sauf des cours. La belle secrétaire aimait s’y rendre, ne serait-ce que pour profiter des lieux. Il y avait d’élégants fauteuils en cuir, et elle aimait bien voir les profs. Sauf quelques rares exceptions, ils étaient tous particulièrement beaux, physiquement très intéressants.

*Ça, c’est mon petit réconfort de la matinée... Imaginer une partouze dans la salle des profs...*

Elle ferma les yeux, tentant de réprimer ses pulsions.

« Shani ! s’exclama un prof’, en train de discuter avec quelqu’un d’autre. On se demandait... Est-ce que vous auriez lu ‘‘Snuff’’ ?
 -  ’’Snuff’’ ? ‘Jamais entendu parler...
 -  C’est le dernier livre de cet Américain, là... Merde, comment il s’appelle, déjà, ce corniaud ? Pala... Palahniuk, voilà ! Ma femme me l’a acheté pour mon anniversaire.
 -  Ah... »

Shani n’était pas une très grande lectrice, contrairement au professeur de littérature. Il avait un léger embonpoint, mais, malgré ça, il restait plutôt beau. Elle espérait pouvoir profiter de lui avant qu’il n’ait une calvitie prononcée.

« Je me disais que ça pourrait vous plaire. C’est une fille qui veut organiser en une nuit un gang bang avec 600 mecs.
 -  600 mecs ?! s’exclama Shani, estomaquée.
 -  Je te le passerai dès que j’aurais fini de le lire ! »

Shani rougit légèrement, se demandant à quoi il faisait allusion. C’est à croire que tout le monde cherchait à la tenter ce matin. Être à Mishima était vraiment un exercice difficile, parfois... Surtout quand elle avait des pulsions comme ça !

Il faut parfois faire preuve de courage lorsque l’on doit se lever le matin afin d’accomplir ce pourquoi nous sommes ici. Pour certains c’est le travail, pour d’autres la famille et pour moi… Une quête lancée par le créateur auquel même si je n’accorde que peu d’intérêt à tous les pouvoirs dont celui de me transformer en quelque chose de beaucoup moins sympathique. C’est donc plus par souci d’autoconservation que je sors de la chambre qui m’a été prêté par le lycée pour lequel j’endosse le rôle de professeur de sport.

Une bonne douche, un petit déjeuner fort en protéine, un costume Gucci plutôt cintré et me voilà prêt pour affronter mes charmants bambins. Pour être sincère, je me demande bien pourquoi l’on oblige ces pauvres gosses à pratiquer une activité physique quand ils pourraient dépenser toutes ces calories d’une manière bien plus agréable voir imaginative. Oui je sais, j’ai encore beaucoup à apprendre concernant la façon d’appréhender les réactions et les mœurs humaines. A mes yeux, l’acte sexuel n’a aucune valeur sentimentale ou quoi que ce soit. Ainsi… certaines choses comme la jalousie, la vengeance ou la cupidité me sont totalement étrangers. Et oui, pourquoi se battre pour quelque chose ou quelqu’un quand le monde regorge d’autres délices.

J’allumai une cigarette en chemin non pas parce que j’aime ça mais parce que ça donne un air cool, enfin c’est ce que j’ai entendu dire. Rassurez-vous, je ne risque pas d’avoir un cancer, d’une certaine façon je suis déjà mort. Ainsi, j’arrivais devant la porte de la salle des professeurs, c’est là que j’entendis les jacassements de mes collègues enseignants et surtout… Une histoire de… gang Bang à 600 écrits par un américain. Hum… Je suis certain que Uriel à encore joué les apprentis auteurs érotiques… Combien de fois devront lui répéter que ce qui se passe dans les cuisines du Saint Père doit y rester !!!

Puis 600… C’est vraiment un truc de petit joueur. Enfin bref… Je fis mon entré d’un pas assuré, saluant mes collègues d’un signe de tête. C’était mon premier jour et je ne savais pas vraiment me comporter face à tout ce monde. A vrais dire, tout cela n’avait en réalité que peu d’importance étant donné que je venais de repérer la dénommée Shani…

Je n’avais jamais vu son visage mais étant donné qu’elle était la seule femme présente ici… C’était forcément elle. Ça pour une surprise… Non parce que bon… Comment vous dire cela sans vous choquer… Hum… Elle est sacrément bien fouttut et rien que son décolleté est à mes yeux un appel au viol. Finalement… Cette mission risque d’être bien plus intéressante que prévu…

« Enchanté tout le monde je suis le nouveau professeur de sport, je remplace Mademoiselle Takeda qui a quelques soucis de santé. »

Soucis de santé tu parles… Elle est couverte de boutons. Franchement… Je veux bien que Dieu soit tout puissant mais il pourrait un peu évoluer depuis sa fameuse histoire des dix plaies d’Egypte parce que les maladies de l’antiquité c’est un peu gros…M’asseyant donc sur l’un des fauteuils non loin de la jeune beauté,  je tentais de suivre un minimum la conversation. Il fallait que je trouve quelque chose à faire et surtout à dire à Shani, ce qui semblait difficile étant donné qu’elle semblait être le centre de l’attention de mes collègues. M’adressant donc à la jeune fille, j’esquissais un sourire gêné.

« Êtes-vous mademoiselle Stevens ? On m’a dit de voir avec vous pour une visite de l’établissement et surtout quelques explications concernant les sports pratiqués ici. »

Si vous voulez mon avis… C’est plutôt son corps que je rêve de visiter…Mais n’ayons pas de pensées impures… J’ai tout mon temps… enfin j’ai dix minutes quoi... Parce que tenir plus ça va tenir du supplice… Bref… Il faut souffrir comme Dieu a souffert pour nous… Enfin… y parait…

«  Je suis Alexander, ravis de vous rencontrer charmante créature. »

Oui… Elle me plait alors autant lui donner le bâton pour se faire battre…

Shani s’étonnerait toujours des goûts littéraires des professeurs de Mishima. La première fois qu’on lui avait parlé de livres, on lui avait parlé de Sorry, un livre de Zoran Drvenkar, un Allemand, qui parlait de jeunes adultes se retrouvant ensemble dans un manoir pour former une société ayant pour but de présenter ses excuses à la place des autres, Sorry. Elle avait rapidement compris qu’on conservait les auteurs classiques pour les salles de cours, et qu’on les rangeait ensuite dans les fonds de tiroir. L’ambiance n’était pas pour lui déplaire, mais rien ne l’avait encore vraiment incité à s’attaquer à la lecture. Shani buvait du café quand un nouvel arrivant entra. Elle tourna la tête, l’observant silencieusement, de la tête aux pieds, avant qu’il ne se présente. Takeda-senseï était indisposée pour cause de grossesse, et Shani avait entendu parler du remplaçant, Kasparov. Il était venu au secrétariat ce matin, mais elle ne s’était pas occupée de lui, n’étant d’ailleurs pas à son bureau quand il était arrivé.

Les profs le saluèrent rapidement. Shani en fit de même, mais sans trop s’y intéresser. Les collègues avaient déjà du lui donner son planning, une adresse mail pour l’Intranet, et lui expliquer les différentes modalités. Elle fut donc assez surprise quand l’homme se dirigea vers elle. Elle cligna des yeux, en se tournant vers lui. Mine de rien, il était... Assez jeune, et relativement mignon. Ceci dit, elle avait déjà pu remarquer que le personnel enseignant de Mishima était très attirant. C’était à croire que la mystérieuse directrice cherchait à fonder un harem ici.

« Êtes-vous mademoiselle Stevens ? entama ce dernier. On m’a dit de voir avec vous pour une visite de l’établissement et surtout quelques explications concernant les sports pratiqués ici. »

Ah ? Première nouvelle... Elle commençait à comprendre que les secrétaires avaient du lui refiler le bébé, en omettant, ce qui arrivait parfois, de la prévenir. Étant assez récente à Mishima, Shani devait parfois s’occuper de ce genre de choses, comme servir de guide touristique. Elle n’eut pas le temps de lui répondre que l’homme enchaîna :

« Je suis Alexander, ravis de vous rencontrer charmante créature. »

Charmante créature ? Cette comparaison la fit légèrement sourire, révélant une partie de ses dents, et elle s’empressa de lui répondre :

« Je suis Mademoiselle Stevens, en effet, mais vous pouvez m’appeler Shani. Je suis encore assez jeune pour ça, et... »

Elle ménagea une petite pause, une moue contrariée perlant brièvement sur son visage, avant qu’elle ne la retire pour lui répondre :

« Je ne suis pas, à proprement parler, une créature. Néanmoins, j’apprécie le compliment. »

D’autres collègues les regardèrent en souriant. Charmante créature... Shani avait failli hausser les yeux au ciel devant cette remarque de séduction. Au moins, elle avait compris qu’elle lui plaisait.

« Vous avez un cours de prévu dans l’immédiat ? embraya-t-elle rapidement, redevenant professionnelle. Je pourrais vous faire visiter tout de suite. »

Comme ça, ce serait réglé. Et ce serait l’occasion d’en savoir un peu plus sur ce mystérieux draguer...

Bien que désormais, je visualisais exactement ma cible pour la première fois, j’étais assez surpris et avait du mal à me dire qu’il s’agissait de cette Shani la. Oh physiquement, il n’y avait rien à dire, elle tenait de son père mais elle avait un je ne sais quoi qui me dérangeait. Peut-être était-ce le peu d’attention qu’elle m’avait accordé lors de mon arrivée ou autre chose que je n’arrivais pas à exprimer. En tous les cas, je n’eus donc d’autre choix que d’entamer la conversation avec elle, sous peine de me transformer en momie avant qu’elle ne me remarque.

Ainsi, j’entamais la discussion, lui demandant si elle pouvait me faire visiter l’école et me donner un bref aperçu des sports pratiqués ici. Vous vous en doutez, tout cela était basé sur du vent étant donné que la directrice elle-même m’avait fait visiter les lieux la veille tout en me donnant carte blanche quant aux activités sportives à faire pratiquer à mes élèves.  A cette demande, je lui donnais mon prénom tout en m’essayant à une remarque positive, ce que les humains appellent : Un compliment. Bon… je vous le dis tout de suite, je ne suis pas doué pour cela, c’est presque ma première fois… une sorte de dépucelage du compliment…

Pourtant, elle me répondit tout de même, peut-être dû au fait que nous étions entourés de nos collègues et qu’elle ne voulait pas remettre à ma place en public. Après tout, il existe de nombreuses femmes qui n’apprécient ni les compliments ni les dragueurs… Bon ok je débute, j’espère m’améliorer par la suite. J’aurais dû lire quelques recueils de poèmes avant de commencer ma mission.

Ainsi, elle me demanda de l’appeler Shani, m’expliquant qu’elle était relativement jeune tout en me rappelant qu’elle n’était pas une créature à proprement parler. Ah oui… C’est vrai qu’ici ce sont des humains pas des bestioles étranges comme chez nous. Il faudra que je choisisse mieux mes mots à l’avenir. Heureusement, elle m’avoua finalement qu’elle appréciait le compliment. Etais-ce par simple politesse ? Oui… très probablement.

« Et bien enchanté Shani. »

Du classique. En même temps je n’allais pas lui dire « C’est super ma chérie mais je le sais déjà, tu ne veux pas qu’on aille dans un coin sombre juste tous les deux ? » Bref, à peine eu-je terminée mon étrange pensée qu’elle me demanda ce que je faisais actuellement et si j’avais un cours de prévu. Mouais… Que j’ai classe ou non, sincèrement je m’en fiche royalement tant que je peux passer du temps avec elle. Ainsi, j’allais lui répondre positivement que ce soit pour sa première ou sa deuxième question.

« Je commence mes cours demain, j’ai donc toute la journée de libre. Je vous remercie de votre gentillesse et espère que cela ne vous dérange pas trop. »

Ainsi, je me leva tout en me dirigeant vers la porte, attendant la jeune femme avec une certaine apprehension. Quand ce fut fait et que nous arrivâmes dans le couloir, une étrange idée me vint à l’esprit. En tant qu’ange j’avais le pouvoir d’envoyer des images subliminales directement dans le cerveau des gens. Oui vous vous doutez bien que c’est comme ça que l’on a recruté Jeanne D’arc. Du coup, je lui transmis une vision ou elle et moi étions en train de s’embrasser dans un coin sombre du Lycée. Oh… Rien de bien méchant, disons que je préfère commencer light, histoire de la tester un peu.

« Je commence mes cours demain, j’ai donc toute la journée de libre. Je vous remercie de votre gentillesse et espère que cela ne vous dérange pas trop.
 -  Du tout », répliqua-t-elle rapidement, tout en espérant qu’elle n’y passerait pas la journée.

Ce type était bizarre... Mais, en même temps, il y avait peu de gens vraiment normaux à Mishima. Ce devait être la marque de fabrique du secteur. Elle termina rapidement son café, comprenant que le prof’ était pressé. Il sortit dans le couloir, mais elle le fit poireauter un peu. Shani n’avait nullement envie de donner l’impression qu’elle était à sa libre disposition. Elle surprit le sourire espiègle d’une secrétaire, et ne dit rien.

« Je crois que tu as fait une touche, lâcha l’un des professeurs.
 -  Ce ne sera pas la première fois, répliqua Shani.
 -  D’autant plus qu’il a normalement déjà du faire cette visite... » remarqua ce dernier.

Shani le regarda en fronçant les sourcils. L’homme haussa les épaules.

« C’est une chose que la directrice tient généralement à faire elle-même avec les nouveaux arrivants... Histoire de bien les former. »

Il n’était guère nécessaire d’en dire plus. Une petite moue traversa le visage de Shani, qui comprit que cette visite n’était qu’une excuse pour passer plus de temps avec elle. C’était une chose curieuse, car Shani n’avait jamais vu ce type auparavant. Où diable pouvait-il l’avoir vu ? A sa connaissance, elle n’avait encore jamais mis de photos pornos d’elle sur Internet. Voilà qui était bien mystérieux ! Elle jeta le gobelet en plastique dans une poubelle, et sortit. Ils arrivèrent dans le couloir, et Shani regarda par une fenêtre. Les cours n’allaient pas tarder commencer à reprendre. Sortir maintenant de la salle des profs n’était pas très malin, car ils allaient se retrouver au milieu de la cohue.

Tout en observant depuis la fenêtre, elle ferma alors les yeux en ressentant une drôle d’envie... Elle se vit contre un mur, en train de se laisser embrasser par le nouveau, Alexander, qui lui caressait les cotes, en fourrant sa langue dans sa bouche. Elle pouvait presque imaginer ses discrets poils sur son menton caresser le sien, et son sexe tendu frotter entre ses jambes. Shani secoua la tête, perturbée par cette vision, et regarda autour d’elle, revenant à la réalité.

« Hum... Bon... J’imagine que vous voulez voir les gymnases... »

Elle se racla la gorge, passant devant lui, sans rien dire, ses joues rougissant toutefois légèrement. Il fallait vraiment qu’elle fasse quelque chose contre ses pulsions ! Elle ne pouvait tout de même pas flasher sur un inconnu dès qu’elle le voyait !

« Mishima dispose de tout un complexe sportif, glissa-t-elle alors, essayant de s’occuper l’esprit. Comme tous les lycées municipaux, nous avons un partenariat avec la mairie, et bon nombre d’associations sportives. Certains cours sportifs universitaires sont même dispensés dans nos locaux. »

Elle descendait les escaliers, lorsqu’on entendit la sonnerie résonner. La récréation était finie, et les élèves allaient remonter. Shani et Alexander allaient se retrouver dans le rush habituel des débuts de cours, où les couloirs étaient bondés.

« Vous devriez vous plaire ici. »

Shani était assez étrange, elle semblait timide en apparence ou du moins, au premier contact, c’est ensuite, une fois qu’on la connaissait, qu’elle semblait se livrer un peu plus. Cette hypothèse que je formulais en ce moment était le résultat de mes observations dans la salle des professeurs ou elle était ni plus ni moins que l’attraction principale et je devinais que plusieurs d’entre eux, avaient déjà eu l’honneur et le plaisir de glisser leur sexe entre ses magnifiques cuisses.

Ainsi, alors que je ‘attendais, elle prit son temps, comme pour me faire comprendre que tout d’abord, elle n’était pas à ma disposition et ensuite pour échanger quelques mots avec ses collègues sans que j’en sache le sujet. Ce n’était pas bien important étant donné qu’elle était enfin là mais qu’au vue de son attitude, cette visite n’aurait aucun intérêt si je ne la pimentais pas un minimum. Ainsi, je lui envoyai quelques images subliminales, oh rien de bien méchant, une simple embrassade quelque peu érotique. Si la jeune femme ne fut guère plus expressive que l’instant d’avant, je pouvais remarquer une légère teinte rosée apparaitre sur ses joues. Intéressant… Très intéressant.

Elle passa devant moi, me parlant d’une gymnase, me demandant si je voulais le voir, je hochais la tête positivement tandis qu’elle me parla du sport à Mishima et des différents complexes sportifs. Je décidais alors de lui envoyer une nouvelle image subliminale, d’un niveau supérieur question érotisme. Dans cette nouvelle vision, la belle se trouvait dans le gymnase, assise sur une poutre, les jambes écartés tandis que je me trouvais entre celles-ci, ma langue glissant le long de son intimité avant de glisser en celle-ci. L’une de ses mains s’étaient plaqués à l’arrière de mon crane, me poussant à continuer, tandis qu’avec l’autre, elle se caressait la poitrine au travers de son chemisier.

Voilà, j’espérais que cela la ferait réfléchir, après tout… Autant essayer de la pousser à bout. Faisant comme si de rien n’était, je commentais ses paroles.

« On dit que les élèves ici sont très doués question course à pied et qu’ils ont une sacrée endurance. »

Oui oui, cette phrase était à prendre au second degré, pourtant, ce fut le moment ou la sonnerie se mit à retentir, quelques élèves commencèrent à entrer dans leur classe avant d’être rejoint par une nuée d’autre. Je décidais alors d’offrir à Shani une seconde vision. Cette fois ci, elle se trouvait sur la piste d’athlétisme. J’étais allongé, le pantalon baissé tandis que la belle secrétaire se trouvait à califourchon sur moi, insérant mon sexe en elle avant de commencer quelques vas et viens sous le regard amusé de quatre élèves, se masturbant devant elle.

J’avais hâte de voir sa réaction après ces deux visions d’autant que nous allions bientôt nous retrouver seul vu que la plupart des élèves seraient entrés dans leur classe d’ici quelques minutes.

Ça n’allait pas bien... Shani n’était pas malade, ce n’était pas ça le problème, mais... Comment dire ? Elle sentait une vague bien reconnaissable monter. Dans l’escalier, elle voyait des successions d’images de plus en plus érotiques, qui la faisaient trembler. Elle s’appuya à la rambarde, et s’arrêta sur place, des frissons la traversent. Elle voyait de nouvelles scènes, sans trop se demander d’où elles venaient. Des images érotiques... Un fantasme ? Non... Ce n’était pas le genre de fantasmes qu’elle faisait habituellement. D’où venaient donc ces images ? Pour le coup, elles étaient... Clairement surprenantes. Les élèves remontaient, et elle s’imaginait, en les voyant, empalé sur le corps de cet homme, tandis que plusieurs élèves, médusés, les observaient. Cette image manqua la faire gémir, et elle réalisa qu’elle était presque sur le point d’en mouiller sa culotte !

*Quelle foutue salope je fais...* soupira-t-il.

Un élève la bouscula à moitié, la ramenant à la réalité. Regardant autour d’elle, Shani se replongea dans la réalité, et se rappela alors que l’homme lui avait parlé. Ces signes étaient avant-coureurs, annonciateurs d’une envie de baiser. Shani les connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ne pouvait pas y lutter. Le désir... Quelque chose de puissant, d’intense, de bon et de capricieux. Il n’attendait pas votre bon-vouloir pour s’exprimer, et semblait faire fi des convenances sociales.

« On dit que les élèves ici sont très doués question course à pied et qu’ils ont une sacrée endurance » choisit alors ce moment Alexander pour intervenir.

Elle le regarda, ses yeux glissant vers l’entre-jambes de l’homme, mais ne répondit pas sur le coup. Il lui fallut encore attendre que l’escalier se vide de tous les lycéens qui remontaient. Shani, bras croisés, s’adressa alors à l’homme, un léger sourire sur les lèvres :

« Oui, les élèves sont... Très résistants. Ceci force les professeurs et le personnel administratif à devoir redoubler d’efficacité pour être à la hauteur. »

Si cet homme savait manier le double sens, Shani n’était pas en reste non plus. Elle savait très bien quel genre de profs se trouvait à Mishima. Si cet individu avait fait la visite guidée avec la directrice, il était probable qu’il était passé sous le bureau de cette dernière. Elle descendit le long de l’escalier, remettant une mèche de cheveux en arrière, et s’engagea dans un couloir éclairé. Elle ouvrit une porte, menant dehors, dans une belle cour avec une grande pelouse. Elle s’avança vers les gymnases. Il faisait beau, et chaud. L’air était bon. Shani rejoignit un gymnase. Il était vide, et elle l’ouvrit en utilisant l’une de ses clefs.

« Cet endroit risque d’être votre petit sanctuaire. »

Shani se tenait au milieu de la salle. Que pouvait-elle bien dire d’autre ? Elle se retourna vers lui.

« Votre curiosité est-elle satisfaite ? Ou y-a-t-il encore d’autres choses que vous ayez besoin de savoir ? »

Shani réagissait plutôt bien à toutes les images que je m’amusais à faire entrer dans son cerveau. Malheureusement, elle semblait avoir besoin de beaucoup plus pour réellement perdre pied. Certes, elle semblait surprise, je la voyais ainsi, appuyée sur sa rambarde, frissonner tandis que les élèves passaient sans trop s’intéresser à ce qu’il lui arrivait. J’en avais tout de même remarqué quelques-uns, jetant un œil pour apercevoir ce qui se cachait dans son décolleté. Pourtant, elle se remit rapidement de ces étranges visions pour continuer cette visite.

Moi qui avait espérée qu’elle ne puisse pas se retenir devant les gosses, suis un peu déçu, au moins j’aurais eu une sorte de moyen de pression pour la faire chanter ou quelque chose dans ce genre au cas où… Oui sans grande raisons mais on m’a appris à l’école des anges de toujours garder un atout dans sa main. Peut-être allait-il finalement changer notre stratégie ? C’était tout à fait possible, il semblerait qu’elle n’était pas du genre à faire le tout premier pas.

Je glissais alors une allusion à double sens concernant l’endurance du personnel et ne manqua pas de remarquer ou son regard s’était porté l’espace d’un instant. Alors comme cela, elle y pensait ? Peut-être devrais-je continuer de la sorte en cherchant à la pousser dans ses derniers retranchements afin qu’elle se lache complétement et me saute dessus littéralement.  Cependant, elle se contenta d’un sourire, le premier depuis mon arrivée pour glisser également un sous-entendu.

« C’est bien ce que je me disais, je suppose que l’entraide entre le corps professoral  et administratif est primordial n’est-ce pas ? »

Lui faisant un clin d’œil tandis que je la suivais dans le gymnase désert, elle me parla alors de sanctuaire avant de se poster devant moi, au milieu du gymnase me demandant si ma curiosité était satisfaite et si je voulais savoir autre chose.

« Ma curiosité n’est jamais satisfaite, après tout il n’y a pas d’âges pour apprendre toutes sortes de choses. N’est-ce pas Miss Stevens ? »

C’est alors que je me décidais à lui envoyer une autre vision, bien plus intense que ce que j’avais pu faire auparavant. Il faut dire, que je ne pouvais pas utiliser ce pouvoir trop souvent dans un laps de temps aussi court, n’ayant pas  assez d’énergies pour cela. Cette fois-ci, la scène se déroulait en salle des professeurs, Shani était à demie nue bien que le sexe du professeur de littérature glissée sous sa mini-jupe la pénétrait à plusieurs reprises tandis qu’elle faisait une fellation au professeur de Mathématiques  tout en utilisant ses deux mains libres pour masturber le professeur d’art plastique et celui de Chimie. Dans cette vision, je me trouvais simplement en face d’elle, ne faisant que la regarder, lui souriant comme si j’étais l’instigateur de cette orgie.

Piouf…. J’étais crevé moi, recréer pareil évènement m’avait lessivé bien que je ne le lui montrais pas.  J’attendais juste de voir sa réaction, surtout que cette fois, je serai au première loge vu qu’elle était placée face à moi. Si cela ne suffisait pas ? Et bien il me faudrait trouver autre chose tout simplement.

« Ma curiosité n’est jamais satisfaite, après tout il n’y a pas d’âges pour apprendre toutes sortes de choses. N’est-ce pas Miss Stevens ? »

Elle esquissa un léger sourire. Effectivement, il y avait toujours matière à apprendre. La jeune secrétaire regarda autour d’elle, se demandant ce qu’elle allait faire, maintenant. La jeune femme se voyait mal revenir au bureau, alors qu’elle avait une envie de plus en plus forte de baiser. Elle observait les portes, et sentit alors de nouvelles visions s’emparer d’elle. Elle ferma les yeux, montrant son dos à Alexander, se mordillant les lèvres. Elle se surprit à mouiller devant la puissance de cette image. Une superbe orgie dans la salle des profs. Elle soupira lentement, et rouvrit les yeux, revenant à la réalité. Elle regarda à nouveau Alexander, et se demanda si ce dernier n’était pas lié à ces visions. C’était impossible, certes, mais Shani avait entendu bon nombre de rumeurs sur ce qui se passait à Mishima. Des rumeurs concernant des évènements paranormaux, fantastiques. Et, bien qu’elle soit Européenne, et donc relativement cartésienne, Shani restait aussi assez ouverte d’esprit. Elle se connaissait suffisamment pour savoir que ces pensées érotiques étaient trop subites, trop inattendues, pour venir de son imagination. Néanmoins, elles étaient là, déchaînant ses pulsions.

Fermant les yeux à nouveau, la secrétaire réfléchit rapidement, puis se retourna vers l’homme, faisant virevolter ses beaux cheveux.

« Suivez-moi, je vais vous présenter le reste des locaux. »

Elle traversa le gymnase, allant dans le couloir longeant ce dernier, et ouvrit la porte du vestiaire des filles. Il y avait une rangée de casiers silencieux. Elle alluma la lumière, et laissa Alexander rentrer... Avant de doucement fermer la porte, donnant un coup de clef pour s’enfermer avec lui. Elle était dans son dos, et, lorsqu’il se retourna, elle le poussa contre la rangée de vestiaires, avant de l’embrasser, se blottissant contre lui. Ce fut aussi rapide qu’inattendu, et elle lui fit un long baiser, constatant, sans être réellement surprise, que ce contact ne dérangeait nullement Alexander. Shani avait été rapide, ne se donnant même pas la peine de le séduire.

« J’ignore ce que vous m’avez fait, sussurra-t-elle dans le creux de son oreille, mais vous avez obtenu ce que vous vouliez. »

Et voilà le moment tant attendu et… mais attendez, elle fait quoi là ? Elle se tourne ? Non mais oh ! Moi qui voulait voir ce que mon ultime vision donnait…C’est encore raté. Là pour le coup, je ne sais pas bien ce que je vais pouvoir faire pour arriver à mes fins mais disons que j’ai intérêt à trouver une idée sur le tas. Alors que je me retrouvais perdu dans mes pensées, voilà qu’elle daigna enfin se retourner, faisant virevolter ses cheveux qui, je dois l’avouer, lui donner une allure des plus sexy. Quoique… Avec les cheveux courts je pense qu’elle…Serait tout aussi attractive… Rien à dire à cela, j’ai connu beaucoup de femmes mais peu lui arrivaient à la cheville tout autant niveau visage que niveau plastique. Et ses petites lunettes…Ahhh ses petites lunettes, si je vous disais que je rêve de les recouvrir de ma semence me prendriez-vous pour un fou détraqué ou est-ce déjà le cas ?

La jeune femme décide alors de me faire visiter ce qu’il reste des locaux. Sans être méchant et pour déjà avoir fait la visite la veille en compagnie de la directrice, je me demande bien ce qu’elle peut encore me montrer. A moins que le Lycée ne possède une école d’arts martiaux cachés dans le sous-sol…  Ainsi, nous prîmes la direction du dortoir des filles. Ainsi elle voulait me montrer tout de fond en comble ? Peut-être par peur que je m’y aventure en prétextant ne pas savoir… C’est possible, je crois qu’elle a dû me voir en train de mater au travers de son décolleté. Possible…

C’est alors qu’elle ferma la porte de cet endroit juste après notre entrée et le temps que je me retourne, je fus plaqué contre un casier, Shani contre moi, ses seins écrasant mon torse tandis que ses lèvres venaient prendre possessions des miennes. Je profitais alors de l’instant, n’hésitant pas à le prolonger, jouant avec sa langue tandis qu’elle me posa une question… M’indiquant qu’elle avait deviné que ces visions étaient tout sauf normale et comprenant que j’avais tout fait pour en arriver là.

Amusant, cette fille en avait dans la cervelle mais je ne comptais pas lui répondre… Du moins, pas tout de suite. Tandis que je la fixais, je posa l’une de mes mains sur sa cuisse, la caressant, la massant, la pressant. Caresser une peau si douce était un régal et je ne voulais pas aller trop vite, voulant découvrir petit à petit les charmes de la demoiselle.  Cela dit, si elle avait fait le premier pas, je la voulais encore plus chaude, presque chienne et cela passait forcement par un peu de stimulation.

Ainsi, ma main descendit jusqu’à passer en dessous de sa mini-jupe pour venir caresser son intimité au travers de son dessous qui…était mouillé. Ainsi mes visions n’avaient pas été vaines.

« Disons que je suis un peu magicien… Mais à ce que je vois, elles étaient loin de vous déplaire. Dois-je comprendre qu’ils faudraient transformer celles-ci en réalité ? Vous avez vu ce que je suis capable de faire alors si vous le désirez je pourrais transformer ces fantasmes en réalité… Mais avant cela… »

Je mis ma phrase en suspend tandis que je continuais de passer mes mains entre ses cuisses me faisant plus pressant, cherchant à la faire mouiller une fois de plus. J’avais hâte de la déshabiller complétement mais… Elle était si sexy dans cette tenue que j’avais envie de voir ce dont elle était capable avant de tout lui enlever et de la baiser comme il se doit.

Shani ne s’était pas attendue à sentir le plaisir exploser de manière si subite. Cependant, le plaisir était bel et bien là, vif et puissant, explosant en elle. C’était curieux, et tellement inattendu que ce ne pouvait être que lié à une sorte de pouvoir magique. Shani était au courant de ces particularités paranormales accrues à Seikusu, et n’était donc pas surprise. Elle s’en sentait offusquée, naturellement, mais était en même temps un peu trop excitée pour le repousser. Elle l’embrassa, caressant ses cheveux, sentant les mains de l’homme se balader sur son corps. Les lunettes de Shani glissèrent entre eux, avant de revenir sur son nez quand elle recula la tête. Elle avait depuis longtemps appris à ne pas se séparer trop de vite de ses petites lunettes, qui, comme le reste de son corps, lui allaient à ravir.

« Disons que je suis un peu magicien…, se justifia-t-il. Mais à ce que je vois, elles étaient loin de vous déplaire. Dois-je comprendre qu’ils faudraient transformer celles-ci en réalité ? Vous avez vu ce que je suis capable de faire alors si vous le désirez je pourrais transformer ces fantasmes en réalité… Mais avant cela… »

Il n’était pas très pudique, comme homme, plutôt entreprenant. Shani, effectivement, mouillait déjà, et poussa de petits gémissements en sentant les doigts de l’homme s’aventurer entre ses cuisses. Ses joues rougirent, et elle se mordilla les lèvres.

« Han... Hum. »

Elle se mit à caresser les joues de l’homme, et retourna l’embrasser sur les lèvres, enfonçant ses seins contre son tee-shirt, et Agrippa ensuite ce dernier, puis poussa l’homme, l’envoyant s’asseoir sur un banc longeant un mur. Shani se mit à califourchon sur lui, baissant sa tête, afin de continuer ses baisers. Yeux clos, elle se laissait aller, remuant son corps d’avant en arrière, sa petite jupe glissant le long de ses cuisses.

« Vous êtes un homme plutôt entreprenant, Alexander... »

Shani lui fit un sourire, et posa un doigt sur les lèvres de l’homme, les caressant avec son ongle, glissant le long de sa commissure, avant d’enfoncer son doigt dans sa bouche, plongeant ses yeux dans les siens. Ses jambes s’appuyaient le long des cuisses de l’homme, et elle se mit à l’embrasser sur le nez.

« Mais vous devriez aussi songer à vos fantasmes... Ce que vous avez fait, bien que ce soit atypique, ce n’est ni plus ni moins que de la séduction. Dois-je en déduire que ces images que vous avez amené dans ma tête sont vos fantasmes, plutôt que les miens ? »

Shani n’était pas totalement stupide. Elle se doutait bien que, pour la perturber, Alexander avait fait preuve de télépathie. Il avait eu de la chance de tomber sur un esprit extrêmement fertile et réceptif à ce genre d’images.

Shani était assez surprenante dans sa façon d’agir, oh elle était probablement une fille qui refusait rarement une partie de jambe en l’air mais ce n’était pas pour cette raison qu’il fallait la prendre pour une imbécile et cela, je l’appris à mes dépens. Alors oui, elle fut plus que réceptive et je lisais l’envie au fond de ses yeux. Son gémissement me surpris au moment où je passais mes mains sous sa jupe, caressant son intimité au travers de son dessous.  J’esquissais un sourire tandis que je sentais ses seins s’écraser contre mon torse. Elle avait une poitrine divine et je me demandais déjà quel traitement j’allais leurs réserver. Les cajoler ou bien les martyriser ? Probablement les deux si possible.

Ainsi, elle me bouscula, m’envoyant m’assoir sur le banc collé au mur tandis qu’elle se mettait à califourchon sur moi. L’ardeur qu’elle déployait était surprenante mais cela ne me dérangeais en aucun point. Shani jouait de ses charmes pour connaitre la vérité même si cela risquait de retarder l’échéance. Apparemment la curiosité était plus forte que le désir.

Son corps, ainsi contre le mien, je la regardais tandis que je posais de nouveau mes mains sur ses cuisses les caressant sensuellement mêlant la douceur avec une certaine précipitation. C’est alors qu’elle m’avoua penser que j’étais plutôt entreprenant. Cette remarque me fit afficher un sourire tandis que ma main glissait sur ses fesses, les frôlant d’abord avant de leur administrer des caresses plus poussée pour enfin lui envoyer une petite tape.

«  Je devrais dire la même chose de vous Shani. »

C’est alors qu’elle posa ses mains sur mes lèvres, jouant avec avant de forcer l’entrée de ma bouche. Comme un bon petit soldat obéissant aux ordres de son supérieur, je m’appliquais à les lécher tout en lui jetant un regard pervers qu’elle capta étant donné qu’elle ne me lâchait pas des yeux. Finalement, avec ce genre de femmes, je serais prêt à jouer les soumis tellement le charisme qu’elle dégage me fait frémir d’envie.

C’est alors qu’elle m’embrassa sur le nez pour finalement me parler de ces fameux fantasmes qu’elle considérait comme de la séduction. Tout en continuant à lui lécher les doigts, les faisant entrer et sortir de ma bouche pour finalement les garder non loin de celle-ci, je répondis.

« Peut-être bien… d’ailleurs si ma mémoire est bonne, le premier ne commençait il pas par un baiser non loin de casiers ? Je dirais qu’il est remplie vous ne pensez pas ? Quant au second… Je crois que le gymnase se trouve juste derrière cette porte, qu’il y a bel et bien des poutres et que… mes lèvres vous font de l’effet ?»

Ainsi, je la repoussais légèrement, lui prenant la main et ouvrant de nouveau la porte des vestiaires pour m’avancer vers le gymnase et en particulier vers ces fameuses poutres. Une fois arrivé, je la soulevais pour l’installer sur l’une d’entre elles. M’agenouillant tout en lui lançant un regard de braise je passais ma main sous sa jupe, caressant de nouveau son intimité avant de me décider à lui enlever sa culotte que je laissais au sol. Je passai alors ma tête sous son vêtement, ma langue s’attardant d’abord sur ses lèvres vaginales avec délicatesse sans jamais aller trop loin ni de manière trop brutale. Après tout… Si elle en voulait plus… Elle n’avait qu’à le dire ou plutôt…à m’y encourager.

Alexander se mit à sucer les doigts de Shani avec lenteur et passion. Un sourire sur les lèvres, cette dernière le laissait faire, remuant amoureusement et délicatement ses doigts. Elle les retira, caressant la joue de l’homme, qui revint sur les images qu’il avait introduite dans son esprit, lui parlant de casiers et de poutres. Où voulait-il en venir ? Un peu interloquée, Shani fronça les sourcils. Des poutres ?

*Qu’est-ce qu’on en a à foutre, des casiers et des poutres ?* se demanda-t-elle.

Visiblement, les poutres semblaient être importantes pour Alexander, confirmant que les images qu’elle avait eu dans sa tête étaient clairement ses fantasmes. C’était une sorte de violation intime de ses pensées, qui l’amena à se convaincre qu’elle ne chercherait pas à se rapprocher de cet homme une fois qu’elle aurait assouvi sa soif sexuelle. Ça n’avait rien de personnel (ou si), mais c’était juste qu’elle n’aimait pas qu’on s’immisce dans sa tête sans son autorisation. Que Shani soit perverse était une chose, certes, mais ce n’était pas pour autant qu’elle appréciait qu’on viole son intimité sans son autorisation. L’homme la guida vers de fines poutres qu’on utilisait pour la gymnastique, généralement pour jouer les funambules et vérifier son équilibre.

*Je sais que je suis fine, mais il ne compte tout de même pas m’installer dessus, si ?*

Si. L’homme la prit, et la posa dessus, les fesses en premier. Se sentant basculée, Shani s’agrippa avec ses mains, et écarta les jambes, mais se sentait particulièrement déstabilisée. Il n’y avait aucun tapis en-dessous, en plus. Elle sentit alors l’homme se glisser sous sa jupe, venant lui ôter sa culotte. Elle le laissa faire, les joues un peu rouges, vacillant un peu sur cette poutre. Elle était mal posée dessus : la poutre n’avait de la taille que pour un pied. Et, quand bien même elle était une taille fine, elle ne pouvait pas rester en équilibre assez longtemps.

« Euh... » lâcha-t-elle.

Elle sentait son corps faiblement remuer, et un frisson acheva de lui faire perdre son équilibre.

« AAAAAAAAH !! » s’exclama-t-elle en basculant en arrière.

Elle battit follement des bras, et tomba les fesses la première sur le sol. Elle poussa un petit cri de surprise, et posa une main sur ses fesses en se redressant à moitié. Pour évacuer la douleur, elle fit une chose qui était classique dans ce genre de situations : engueuler celui qui l’avait mis dans cette position.

« Qu’est-ce qui vous a pris de me foutre sur une poutre ? Je ne suis pas une gymnaste ! Ouh, ça fait mal, putain ! »

Je suis un peu con des fois… En fait je dois avoir la vision des poutres de lorsque j’avais huit ans, du coup, à l’époque on pouvait mettre les deux pieds sans le moindre souci. Le problème c’est que quinze and plus tard… C’est plus problématique… Bref… Il allait falloir que j’étudie bien plus consciencieusement le monde des humains parce que du coup, je comprends qu’elle est découverte d’où venais ces visions étranges. Il n’y a qu’un type qui lévite habituellement qui aurait pu tenir là-dessus mais nous nous égarons…

Ainsi donc alors que j’étais en train de faire ma petite affaire après lui avoir enlevé sa culotte car oui ce n’est pas autre chose. Ce n’est pas de ma faute si dans le langue angélique un string c’est l’inverse d’une culotte. Oui je m’égare une fois encore enfin j’essaye de me justifier quoi… Bref… Niveau connerie vous l’aurez bien compris, ce soir je mérite les cinq étoiles et même une sixième si cela existait. C’est alors qu’elle me fit part de son hésitation par un « heu » oh combien démonstratif. Heu… Normalement elle est censée dire « hum » pas « heu »… Là il y a un souci…

Et là… C’est le drame… La voilà qui bascule en arrière avant de se ramasser au sol. Je sais, je suis habituellement rapide et tout mais… Là, j’ai un peu été surpris d’autant que j’étais assez occupée ou plutôt concentré sur tout autre chose… Ainsi elle était au sol et commença à me disputer au moment même ou elle se relevait. Apparemment, elle avait mal. Poussant un soupir je m’approchai d’elle et posa mes deux mains sur ses fesses. Utilisant mon pouvoir de guérison… Quoi ? Oui je sais que normalement on appause les mains sur la tête sauf que là c’est au cul qu’elle a mal. Donc… l’instant d’après une lumière jaillit de celle-ci alors que l’éventuel bleu qu’elle aurait pu avoir disparaissait.

Me reculant de trois pas… je compris très aisément que je venais de me griller tout seul car ine de rien c’est plus que lumineux ce genre de miracle et puis elle devait bien sentir la disparition totale de toute douleur.

«  Eh ! J’y peux rien ! Enfin si… Désolé…  Va falloir que je retravaille les images que j’envoie… »

Boarf.. Avec ce qu’elle a vu il va surement s’en suivre une explication des plus casses pieds alors autant sortir le grand jeu. En l’espace de quelques secondes, je fermais les yeux avant que des ailes n’apparaissent dans mon dos. M’approchant de la jeune femme je l’attrapais avant de m’envoler. Oh rassurez-vous, d’à peine trente centimètres du sol.

« Bon on passe l’explication, je suis un ange et basta… Votre directrice m’a fait venir ici afin d’utiliser certains de mes pouvoirs… Bon pas ceux que j’ai utilisés avec vous…Enfin si mais pas dans ce but là… pour les pousser à bosser… »

Ok…. J’ai menti mais avouez que c’est plutôt pas mal comme excuse non ? Bon du coup… J’avais du détruire toute forme d’excitation chez elle. Ainsi pour me faire pardonner, je murmurais calmement.

«  On va oublier les fantasmes… C’est mieux pour tout le monde mais… Si vous êtes toujours tenté… peut être qu’un petit  voyage dans les airs disons heu… Quelque peu… Erotique vous conviendrais mieux ? »

Putain ! Je sais vraiment pas parler aux femmes moi !

Shani n’avait pas non plus fait une longue chute, mais elle était suffisamment inattendue pour faire mal, d’autant plus que les fesses étaient un endroit sensible. Quitte à souffrir ici, elle préférait autant que ce soit lié à une série de gifles, plutôt qu’à une mauvaise chute sur le sol. Elle vit l’homme se rapprocher d’elle, et lui poser ses mains sur ses fesses. Elle faillit le repousser, mais sentit quelque chose vibrer au niveau de son derrière, tandis que sa légère douleur s’envolait. Une lueur luminescente l’enveloppait, et elle comprit que quelque chose d’anormal avait lieu. C’était un sort de magie ? L’homme la prit alors entre ses bras, et se mit à léviter au-dessus du sol. Shani sentit son cœur battre follement la chamade, sous la surprise. Elle [{i]volait[/i] ! Elle vit alors les ailes d’Alexander, et comprit à qui elle avait affaire.

*Un Ange ?!*

Il confirma cette silencieuse question.

« Bon on passe l’explication, je suis un ange et basta… Votre directrice m’a fait venir ici afin d’utiliser certains de mes pouvoirs… Bon pas ceux que j’ai utilisés avec vous…Enfin si mais pas dans ce but là… pour les pousser à bosser… »

Hein ? Est-ce qu’elle avait bien compris ?! Shani venait de tomber sur un ange, et ce dernier lui torchait les explications. « Un ange et basta »... C’est vrai qu’il était tellement habituel de croiser des anges ! Surtout des anges pervers... La luxure n’était-elle pas un péché capital ? Shani n’y comprenait plus rien. Était-ce une forme de blague ? De sketch ? Mais c’était impossible. Ses ailes étaient littéralement sorties de son dos, et elle ne voyait aucune ficelle. Réalisant alors qu’elle continuait à voler, Shani remua entre les bras de l’homme, jusqu’à pouvoir le pousser, et retomba sur le sol.

« Un ange ? Vous voulez me faire croire que vous êtes un ange ?! » s’exclama-t-elle, incrédule.

Shani n’y comprenait absolument plus rien.

« Et... Mais qu’est-ce que la directrice vient faire là-dedans ?! »

Shani ignorait, comme l’écrasante majorité du personnel, que la Directrice était en réalité une Déesse. Pour elle, c’était juste une très belle femme relativement perverse, qui, par un procédé incroyable, avait réussi à fonder un lycée qui ne respectait pas vraiment les mœurs sexuelles, et faisait fréquemment l’objet de scandales. La secrétaire observait l’homme, les joues pâles.

« Vous... Vous ne pouvez pas réellement être un ange... Les... Les anges ne... Ils ne sont pas des pervers ! »

Quel genre d’ange pouvait-il donc bien être ?