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Invités surprises [Carolina L. Lupin]

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Nathan Joyce

E.S.P.er

Invités surprises [Carolina L. Lupin]

vendredi 07 décembre 2012, 23:10:22

« Et bien, Mesdames et messieurs, c’est sur cette belle acquisition que nous suspendons la vente aux enchères ! Nous reprendrons dans une petite heure ! »

Saluant cette remarque, les convives se relevèrent, et quittèrent, dans un léger brouhaha, la salle aux enchères. Avec un grand sourire, le commissaire-priseur rangea son carnet soigneusement. Le propriétaire du château, dans un élégant costume, semblait également ravi. Il en allait de même pour le Préfet de la région, ainsi que pour le maire. Tous étaient ravis, et même Nathan était content. Et il y avait de quoi : il y avait du champagne dans la réception. L’homme quitta, dans sa veste et son pantalon, la salle de vente aux enchères, traversant plusieurs beaux couloirs lustrés, pour rejoindre, derrière des panneaux coulissants, une salle de détente.

Ses récentes affaires avaient redoré le blason quelque peu noirci de Nathan Joyce. L’ancien flic d’intervention, reconverti en inspecteur policier, continuait toutefois à accuser un sérieux penchant pour la boisson et les antalgiques, même s’il tentait (vainement, pour le moment) de se soigner. Au moins, il pouvait remercier le bon Dieu de ne pas avoir eu envie de fumer. Il s’était même proprement rasé pour l’occasion. Le chef avait été très clair : aucun impair ce soir. Tout devait être clean. Pas de conneries, donc. Il voulait des flics propres et impeccables, afin d’assurer la sécurité de la vente aux enchères de certains biens historiques de Seikusu entreposés à Muramasa-jo, l’un des châteaux de Seikusu.

Muramasa-jo était un grand château en bois inspiré d’un célèbre château japonais, inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité, Himeji-jo. Il était détenu par un Yakuza, Guramu-san, depuis que sa famille l’avait racheté après la Seconde Guerre Mondiale. Ruiné, le Japon avait du vendre certains de ses biens à des personnes privées. Muramasa-jo était un cas assez particulier, car certaines clauses du contrat avaient permis à Seikusu de conserver plusieurs prérogatives vis-à-vis du château. C’est ainsi que toute une aile du château était un musée historique. L’affaire convenait aux deux parties, car Seikusu était une ville très cosmopolite. Partant de là, on visitait couramment le château pour son musée, et, généralement, les touristes mangeaient dans un restaurant aménagé pour l’occasion. Le château organisait parfois des réceptions et des soirées de gala, comme c’était précisément le cas en ce moment.

Une vente aux enchères avait été organisée. Elle portait sur plusieurs biens historiques de Seikusu, de simples objets, comme des tableaux, des toiles, des bijoux, ou même des vêtements. Les acheteurs étaient surtout Japonais, mais il y avait aussi des Chinois, des Singapouriens, et même des Occidentaux. Nathan avait vu plusieurs Américains. Nathan avait été chargé, avec plusieurs autres flics, d’assurer la sécurité des lieux. Il se mélangeait donc aux invités, et avançait dans un agréable salon japonais réaménagé à la sauce occidentale. Il y avait de nombreux tatamis, des parois en shoji permettant d’accéder à l’un des nombreux jardins du château, et un air de Mozart résonnait dans la pièce. Nathan reconnaissait les airs de piano. C’était apaisant.

Un verre à la main, l’homme sortit dehors, saluant une Japonaise en belle robe, à la peau aussi pâle qu’un cadavre, et se rendit dans la terrasse en bois longeant le jardin. Il faisait nuit dehors, et de gros nuages recouvraient le ciel, annonçant la pluie. Un collègue se tenait à sa droite, en train de fumer une cigarette. C’était Saoto, un Japonais pure souche, une pointure. Un jeune flic teigneux.

« Rien de suspect à signaler ?
 -  Soirée tranquille, répliqua Saoto. C’est vrai que t’as une belle gueule quand tu viens pas avec ta tronche d’alcoolo... »

Sourire sur le coin des lèvres. Jadis, sa femme lui avait dit que c’était un sourire à la Daniel Craig.

« Je dois prendre ça pour des avances ?
 -  T’as de beaux yeux, mais je préfère encore ceux de ma femme.
 -  Tu m’en vois ravi. »

Saoto haussa les épaules.

« Honnêtement, je vois pas pourquoi le chef a tenu à ce qu’on soit si nombreux... Guramu est l’un des plus puissants Yakuzas de la ville. Être forcé de lui serrer la main en prétendant que c’est un honnête homme, ça me tue déjà assez comme ça. »

Il n’y avait que dans les films à l’eau-de-rose que les lignes étaient tracées. Au Japon, les Yakuzas étaient profondément ancrés dans la société. Il avait fallu attendre les années 1990’s pour que le gouvernement commence à voir en eux une menace, et ne se force, au moins officiellement, à réagir. Mais, concrètement, le gouvernement, comme tous les gouvernements du monde, n’avait, ni les moyens, ni la volonté, de lutter contre eux. On considérait les Yakuzas comme un moindre mal, et tous les flics savaient pertinemment que Guramu-san était l’un des Oyabun les plus influents de la ville. Muramasa-jo était son fief. Qui tenterait de l’attaquer ?

« Au moins, tu vois du beau monde.
 -  Tu parles ! Une bande d’hypocrites, rien de plus... »

La vente avait été organisée au nom d’un collectif pour réparer les dégâts occasionnés par le super-séisme de 2011, qui avait fait le tour du monde.

« Déjà cynique ? A ton âge ? Ça inaugure mal ton futur...
 -  Je passe trop de temps à Takeshi... L’entendre déblatérer toute la journée sa lassitude du monde et de l’occidentalisation du monde, ça finit par marquer. »

Takeshi... Le Vieil Ours, comme on l’appelait. Un super-flic, une légende urbaine. Et, comme tous les flics débonnaires et âgés, il était cynique et désabusé. Qu’il ne soit pas là n’était pas étonnant, il était encore plus déprimant que Nathan.

« Je vais aller faire un petit tour.
 -  Le chef tient à tous nous voir avant la reprise de la vente...
 -  T’as mon numéro, non ? Tu n’auras qu’à m’envoyer un coup de téléphone. »

Saoto acquiesça en tirant une bouffée, et Nathan s’avança le long de la terrasse. La pluie se mit, de son côté, à tomber.

*Une soirée tranquille en perspective...*

Nathan n’avait jamais été aussi loin de la réalité.
DC d’Alice Korvander.

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Carolina L. Lupin

Humain(e)

Re : Invités surprises [Carolina L. Lupin]

Réponse 1 jeudi 03 janvier 2013, 17:11:16

La vente aux enchères était vraiment un succès. Et pour une fois, Carolina dépensa son argent utilement. Elle venait d'acquérir un superbe ensemble de bijoux. Une parure de diamant, une de rubis, et divers pièces qui avaient autrefois fait partis de parures mais dont il ne restait qu'un collier, ou des boucles d'oreilles, ou encore une bague. Elle passa donc dans la salle d'à-côté pour aller signer un chèque. Elle profitait de la pause qu'ils faisaient. Elle ne resterait sans doute pas jusqu'à la fin de toute façon. Et elle avait déjà subtilisé bien des parures non mises aux enchères. De plus, elle pourrait jeter un oeil sur la protection d'une oeuvre de Kitagawa Utamaro : "Onna Daruma Zu".

Tout en sortant son porte-monnaie et en comptant la somme astronomique qu'elle avait dépensé pour cet ensemble de bijoux précieux, son oeil étudiait la pièce. Décidément, ce serait un jeu d'enfant, encore une fois. Pourtant, elle pensait que les Yakuzas étaient plus soucieux de leur sécurité que cela...

Tendant la main avec un sourire avenant, l'hmme qui lui faisait fasse récupéra la liasse de billets que lui tendait Carolina.

- C'est une très bonne affaire que vous venez de faire là, comtesse.

Elle sourit, sans pour autant cesser d'évaluer la sécurité des lieux.

- Oui, merci. je peux les emporter dès maintenant, n'est-ce pas ?

L'homme paru interloqué, mais une voix derrière elle répondit à sa place :

- Bien entendu, comtesse. Ravi que vous ayez pu vous déplacer d'ailleurs. J'aurais compris si vous n'étiez pas venue. Votre grossesse doit certainement vous causer une grande fatigue.

Guramu-San, lui-même, venait d'arriver près de la jeune femme.

- Je n'aurais manqué cette vente pour rien au monde, mon cher ami.

Elle esquissa une mini-révérence, amusée, et s'empara alors de la boîte à bijoux dans laquelle étaient conservés les parures et les pièces perdues. L'homme face à elle essaya de l'en empêcher, mais un geste du Yakuza l'empêcha de finir son geste.

- Laissez-moi vous offrir la boîte à bijoux ouvragée dans laquelle ils ont été conservés, comtesse.

Inclinant la tête avec respect, elle le remercia.

- Vous êtes d'humeur généreuse ce soir. Cette attitude vous honore. D'ailleurs, l'entretien de ce château est tout à votre honneur également. Je n'ai jamais vu un si beau monument aussi bien entretenu.

Elle papota encore quelques instants avec Guramu-San quand celui-ci fut appelé ailleurs. Il prit congé avec un sourire, et Carolina repartit dans l'autre pièce. Elle étouffa bien vite, avec tout ces hypocrites qui semblaient "sincèrement" vouloir aider à réparer les dégâts du séisme. Elle quitta donc la pièce, arpentant la terrasse d'un pas rapide. La boîte à bijoux, ancienne elle-aussi, était bien au chaud et en sécurité dans son sac. Mais elle allait la remettre à son majordome, qui attendait dans la voiture, pour qu'il la ramène directement chez elle.

En chemin, la pluie commença à tomber. Elle pesta, n'ayant pas emporté sa veste à capuche pour protéger sa chevelure et la soie de sa robe du soir aussi sombre que la nuit. Une ceinture de mousseline blanche soulignait sa poitrine enflée, sans trop marquer les lignes de son ventre qui s'arrondissait doucement. Elle eut un léger vertige, et s'appuya ainsi contre un pilier. Elle avait dépassé l'un des hommes qui veillaient à la sécurité des invités présents à la vente. Elle l'avait vu, tout à l'heure, quitter la salle alors qu'elle allait régler son achat. Elle resta un moment appuyée sur le pilier, tentant d'évacuer la sensation de vertige en respirant profondément. La nausée la prit soudain, dissipant le vertige.

- Bon sang... Ce que les hormones peuvent être chiantes !

Elle se précipita contre la rembarde, et rendit son dîner.

- Oh non...

Elle fouilla dans son sac retenant ses haut-le-coeur, et parvint à attraper sa bouteille d'eau avant de s'agenouiller et de laisser la nausée s'évacuer encore une fois.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : Invités surprises [Carolina L. Lupin]

Réponse 2 vendredi 04 janvier 2013, 01:39:00

Naoya connaissait bien le système défensif de Mirumasa-jo. Ce bastion était défendu par une véritable petite armée, mais tout fort avait ses faiblesses. C’était une chose que l’homme avait appris lors de ses études universitaires en sciences politiques à Paris, dans l’arrogante Occident. Quand Naoya était parti du Japon, il était un jeune homme croyant fermement aux traditions et aux valeurs sacrés du confucianisme, notamment l’importance du travail. En Occident, il avait découvert les vraies réalités de ce monde. Il avait étudié Machiavel et ses théories finalistes, sa conception pragmatique au possible du pouvoir politique, conçu comme détaché de toute pseudo-ambition morale. Il avait étudié Marx et la conception marxiste des libertés, une vision réaliste. Et, surtout, il avait lu La Fontaine, dont les fables étaient criantes de vérité. Son œuvre préférée, qu’il conservait à sa table de chevet, était ainsi un recueil de La Fontaine. Sa fiancée était enceinte de lui, et il comptait bien lire chaque soir à son enfant des fables de La Fontaine, plutôt que toutes ces conneries nippones, cette prétendue sagesse spiritualiste qui n’était que du flan. Sa fable préférée, indéniablement, était Les Animaux malades de la peste, dont la chute finale, deux vers célèbres, avaient été le déclic lui permettant d’envisager le monde sous une autre perspective :

« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
»

Tout était dit en seulement deux lignes. N’était-ce pas du génie ? Naoya avait compris, en Occident, une chose simple. Le travail, une valeur fondamentale ? Foutaises. Voyez ceux qui triment d’arrache-pied, ceux qui bossent la nuit, dorment peu, voyez ces ouvriers massacrés qui bossent dans des usines de textiles en Chine. Sont-ils puissants ? Bien sûr que non. Le monde, tout simplement, n’était pas un monde de valeurs, de traditions, un monde où les bons étaient récompensés, et les méchants punis. C’était un monde de requins, un monde de loups. Naoya avait lu Hobbes aussi. Il s’était imprégné de la philosophie occidentale, selon laquelle le monde ne comprend que deux catégories de personnes : les esclaves, et les dominateurs. Les noms ont changé avec les époques, mais ce sont toujours les mêmes qu’on retrouve : celui qui bosse, et celui qui n’en fout pas une, vit dans de luxueux palais, et prétend s’intéresser au bien commun. Naoya avait compris que tout n’était qu’illusions, que la démocratie  et ses promesses d’égalité n’était qu’un mythe, une fable, un mensonge. Il avait compris que, dans le monde, la seule chose qui importait, c’était de se faire respecter par les autres. Et le respect n’est du qu’à ceux qui ont du pouvoir. Les moins-que-rien, les vauriens, n’ont aucun avenir. Et, dans un monde marqué par le capitalisme et par la mondialisation, celui qui a du pouvoir, c’est celui qui a du fric.

La logique était imparable. L’argent vous ouvrait les portes à tout. Dès que vous aviez un smoking, une bonne allure, et des liasses de billets, tout le monde vous souriait. Les banquiers qui vous voyaient comme un bouseux vous ouvraient grand leurs portes, avec leurs sourires plastiqués. Naoya en était arrivé à la savante conclusion que, pour offrir à sa future femme, qu’il aimait, et à leurs ribambelles d’enfants, il lui fallait de l’argent. Tout le reste n’était qu’illusoire, de simples mensonges. Et l’argent, on n’en obtenait pas en travaillant comme fonctionnaire. L’argent, on l’obtenait en travaillant pour ceux qui en avaient : le crime organisé. Soit les Yakuzas, pour lui. Et, parmi les différents Yakuzas de Seikusu, le clan qui payait le plus était celui des Guramu. Tout était logique et pragmatique chez Naoya. Il ne faisait rien au hasard, dissociant parfaitement vie privée et vie publique. Agis comme un requin face aux autres, et comme un dauphin face aux proches. C’était beau. Il aurait pu être poète, si ça rapportait de l’argent.

Naoya travaillait donc pour l’un des clans les plus puissants de Seikusu, et les moins recommandables. Les Guramu étaient réalistes. Quand on avait cessé de respecter la loi, pourquoi fallait-il respecter d’autres normes ? Les Guramu ne respectaient qu’une chose : le profit. Ils graissaient la patte de tout le monde. Ceux qu’ils ne pouvaient pas corrompre, ils les menaçaient. Ceux qui continuaient à leur tenir tête, ils les tuaient. Simple, rapide, efficace. Ils trempaient dans tout, absolument tout : les putes, la drogue, la contrebande, les voitures volées, les braquages... Même dans le trafic de bouffe ! C’était ça, la mafia, un cancer purulent qui s’insinuait dans toutes les strates de la société. C’était une autre des leçons apprises en Occident : si personne ne parlait de la mafia, c’était, soit parce qu’elle était inexistante, soit parce qu’elle était suffisamment puissante pour que personne ne s’y intéresse.

Au sein des Guramu, Naoya gagnait bien sa vie. Il était Kyodai, ce qui revenait à dire qu’il avait quand même une certaine importance. Naoya avait toutefois compris quelque chose avec le pouvoir : plus on en a, plus on en veut. Mais progresser au sein des Guramu était difficile. Les Yakuzas étaient de plus en plus méfiants, et Naoya avait toujours besoin d’argent. Il venait récemment d’acheter une très belle maison, et avait besoin de rembourser rapidement ses dettes contractées. Les Guramu avaient refusé de l’aider, mais des individus avaient été au courant de ses problèmes financiers. Des individus puissants, qui lui avaient fait, comme le dirait un Européen, une offre qu’on ne pouvait pas refuser. Concrètement, sa tâche avait consisté à fournir des informations très précises sur Muramasa-jo. Il ignorait pour qui il travaillait, mais pensait qu’il s’agissait sûrement des Russes. Une mafia russe cherchait à s’implanter à Seikusu, et les Russes n’étaient pas connus pour faire dans la dentelle. Il avait du leur fournir des plans précis, des informations. Il n’avait eu aucun scrupule à le faire : il rejoignait le plus généreux.

« Sale temps, hein ? lui demanda un garde sous son équipe, Kin.
 -  Ouais... Où sont Homare et Daisuke ?
 -  Ils font une patrouille avec Kobe dans le Secteur 4. »

Dans son oreille, Naoya avait une petite oreillette, qu’un vendeur de pizzas lui avait offert dans la pizza qu’il tenait entre les mains. Les informations étaient transmises à un appartement éloigné, et un commando allait discrètement se débarrasser d’Homare, de Daisuke, et de Kobe, ce gros clébard de merde qui avait pissé sur ses souliers. Il lui revenait de supprimer Kin. Son groupe surveillait l’un des accès au parking souterrain. Ils étaient sous les murs de Muramasa-jo, sur une route privée.

« Sympa, la pizza ! Ma femme adore me faire des nouilles et des fruits de mer, mais, parfois, un peu de nourriture occidentale, ça ne fait pas de mal !
 -  C’est une quatre fromages !
 -  Oh, tu me gâtes, Naoya ! s’exclama l’homme, avant de regarder le sentier par où Homare et Daisuke étaient partis.
 -  Allez, va dans la salle de repos du parking, je vais aller les chercher.
 -  T’es un chic type ! »

L’homme prit la boîte en carton, et se retourna, marchant vers la petite porte à droite du portail, menant au parking. Sans la moindre hésitation, Noaya sortit son pistolet, une arme équipée d’un silencieux, et fit feu. PLOP ! PLOP ! Comme dans un curieux film, les balles sifflèrent, atteignant l’homme à la tête. Kin s’écroula sur le sol sans un bruit, et Naoya rangea son flingue, puis récupéra la pizza. Il ouvrit alors la porte du parking. Le parking souterrain comprenait plusieurs niveaux, mais il restait encore des gardes au sous-sol, dans la loge du gardien, susceptibles de donner l’alerte. Naoya s’approcha d’eux, avec son long manteau pour le protéger de la pluie.

« J’apporte la pizza ! »

Ils étaient cinq ou six. Et lui, ce n’était pas Chuck Norris. Fort heureusement, la pizza comprenait une petite sauce qui produirait son effet. Il n’aurait alors qu’à abattre les éventuels récalcitrants. Après ça, il serait riche.

*
* *

Il pleuvait de plus en plus fort. Nathan grogna de mécontentement. Il faisait souvent bon à Seikusu, mais, quand le Ciel décidait de faire chier, il mettait le sérieux. Dehors, il regarda les lourds nuages noirs en haut. Ce n’était vraiment pas un très beau temps. A donner envie à un dépressif de passer directement à la case « Je-saute-du-pont ». Nathan s’avançait le long des terrasses, traversant parfois quelques couloirs discrets, et continua à marcher. Ce n’était vraiment pas une belle soirée. L’homme se faisait royalement chier, d’autant plus qu’il avait la gorge de plus en plus sèche. Mais il savait que, s’il risquait de boire de l’alcool, il avait toutes les chances de finir bourré. Et, vu qu’il y avait toute la crème de la ville dans le château, il valait mieux éviter ce spectacle navrant.

Nathan continuait donc à marcher, et rejoignit une autre partie, près d’un point d’observation. Il avança. Rien d’anormal à signaler. Le policier longeait des pièces, entendant un air de Mozart à l’intérieur. Un grand classique du piano : la sonate n°11 en A, 3ème mouvement. Le regard de Nathan se porta cependant sur une femme se trouvant près de la rambarde, d’où on avait une vue sur toute la ville. Elle était penchée de l’autre côté, et il s’approcha lentement. Nathan portait, comme l’exigeait le protocole d’une telle soirée, un long costume noir. Il vit alors la femme se retourner, et tomber sur le sol, à genoux, buvant un verre d’eau. Elle était plutôt belle, et semblait jeune. Rien qu’à voir sa tête pâle, il comprit qu’elle devait avoir un léger problème.

« Madame ? lui demanda Nathan en se rapprochant rapidement. Est-ce que vous vous sentez bien ? »

Une question stupide, mais qui était généralement celle qu’on posait dans ce genre de situations.

« Je fais partie de la sécurité », précisa rapidement Nathan, ce qui, dans le fond, n’était pas faux.

Vue de près, cette jeune femme était encore plus belle.
DC d’Alice Korvander.

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