Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Le quartier de la Toussaint => Discussion démarrée par: Anéa le jeudi 06 septembre 2012, 20:08:29
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Anéa s’était fixée de nouveaux objectifs avec l’acquisition de sa moitié démoniaque. Elle travaillait toujours de droite et de gauche, et était récompensée comme il se devait par son maître des Enfers. Désormais, elle pouvait poser un pied à terre sur Seikusu, qui restait proche d’un portail et aussi, très réputée pour y rencontrer des créatures en tout genre. Des démons surtout, c’est ça qui intéressait le plus l’ange déchue.
Pendant longtemps, elle passait son temps à héberger dans les auberges et autres bars dégoûtants. Et bon, tout cela n’était pas régulier, donc elle ne savait pas si au soir, elle pourrait dormir dans un bon lit. D’ailleurs, il lui était arrivé plusieurs de dormir dans le parc de Seikusu, ou dans son sous-bois, car aucune chambre à la hauteur de sa bourse d’argent n’était libre. Mais Anéa n’avait plus à craindre tout cela. Même si l’argent ne coulait pas à flots, son travail lui apportait de quoi se prendre cet appartement qu’elle avait vu dans une annonce, sur le journal de Seikusu. Un de ces cocons de 60 m², cuisine à l’américaine avec salon agréable, balcon, une grande chambre, une salle de bain un peu luxueuse avec baignoire à remous. D’ailleurs, c’est sûrement cela qui fit craquer la demoiselle. Cela paraissait un peu superficiel mais, il est vrai que ce genre d’artifice était agréable à utiliser.
Tout ce que cet appartement promettait plaisait à la belle. Même si celui-ci s’imbriquait dans le quartier de la Toussaint. Elle le connaissait bien, et c’était plutôt un avantage qu’il soit là-bas. Peu de personnes seraient intéressées par ce logis, même si son loyer était vraiment à prix cassé. 50 000 Yen, c’est rien pour l’ange déchue. Et c’est avec plaisir et empressement qu’elle appela l’agence immobilière de pouvoir faire une visite de l’appartement de ses vues.
Habillée de manière classe (http://www.boutiquedelamode.com/fr/robe-mode-femme/2024-robe-courte-glamour-noire-et-blanche-taille-haute-manches-amples-avec-ceinture-vetement-femme-robes-de-soiree-cocktail.html) dirons-nous, Anéa cherchait à faire bonne impression à l’agent immobilier, et usait de ses charmes pour qu’il cède plus facilement à la demoiselle s’il devait y avoir de la « concurrence » pour avoir l’appartement. Tous les coups sont permis à ce qu’il parait ! Anéa ne se gênera donc pas. Elle en avait marre de partir à gauche et à droite, de squatter des endroits malfamés. Ca, c’est fini ! Place à la vie de château en forme de loft !
Il était 10h du matin et Anéa, ponctuelle, attendant l’agent immobilier en bas du bâtiment. À son arrivée, l’homme s’excusa et ouvrit à la jeune femme. C’est pas souvent que l’on avait affaire à des hommes galants de nos jours. Bref. Ouvrant la porte de l’appartement, le jeune homme vint préciser à la mi-démone que quelqu’un d’autre allait arriver, lui aussi très envieux de cet appartement. Bien…Restant dans l’entrée, elle passa quelques coups d’œil sur l’ensemble qu’elle pouvait voir. Il serait sûrement parfait pour elle…Mais pas pour l’autre !
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Franchement, c’est « ça », l’autre personne qui veut l’appartement ? Ce Luigi mal imité, se croyant tout pimpant, et arrivant tel un héros ? Vous rigolez, n’est-ce pas ? En tout cas, il ne fallut pas longtemps à Anéa pour se rendre compte que ce plombier était un démon, ses poils s’hérissant en sentant son aura noire. Pourquoi était-elle sortie sans ses armes ? Raaaah… L’envie de lui arracher la tête ne la quittait pas, mais elle ne pouvait décidemment pas faire cela devant un humain, surtout un certain humain qui devait lui garantir la location de ce somptueux appartement, pour une bouchée de pain. Et quand ce Stephen « Luigi » lui tendit la main pour se présenter, le visage de l’ange déchue dessina un magnifique sourire. Bien évidemment, elle tendit la main pour répondre à cet acte de…Et puis merde. Sa main dans la sienne, elle ne se priva pas pour la lui écraser avec un peu plus de force dans sa poigne, au moins, pour qu’il le ressente.
- Anéa Wiggle. Le plaisir est pour moi…
Tu parles d’un plaisir. Si…Celui de t’arracher la tête dans un futur très proche. « Wiggle »…Depuis son travail dans les bureaux de l’avocat Atayoshi, Anéa se devait de porter autre chose qu’un simple et peu commun prénom. Et sous ses allures de brune endiablée, elle ne ressemblait guère à une asiatique, surtout avec sa taille, et sa poitrine aussi. Wiggle était parfait, et sonnait bien américain aux oreilles de quiconque l’entendait. Ca faisait frais, jeune, sérieux, et surtout, fortuné. Enfin, ce n’était pas le cas de tout le monde apparemment. Pauvre Connor…Avec sa salopette, il ne risquait pas de faire bonne impression à l’agent immobilier. Que c’est triste…La mi-démone sentait que la visite risquait de vite se terminer.
D’ailleurs, engageons-la cette visite. L’agent immobilier fit signe à Sire Connor et demoiselle Wiggle de se diriger vers le salon, donnant sur une terrasse assez grande pour faire un petit salon d’été pour deux ou trois personnes. Le salon en lui-même était gigantesque sans meuble et était collé à une cuisine à l’américaine. Un plan de travail en hauteur donnait l’impression d’un mini-bar, très classe. Frigo imbriqué dans les meubles, grand four, cuisinière design. Pas de la gnognote ça ! Les conduisant ensuite vers la chambre, la pièce, vide aussi, offrait tout de même une petite porte-fenêtre vers le balcon, et aussi une grande garde-robe. Située à part, la salle de bain était le clou du spectable : une grande pièce d’un carrelage d’un blanc parfait, deux lavabos, sanitaires, mais aussi, une grande baignoire d’angle à jets, faisant penser à un jacuzzi. Ah ça…Anéa en avait des étoiles plein les yeux. Bien sûr, il manquait des meubles, mais l’argent n’était pas un problème. Puis, elle n’allait pas laisser passer ça ou le céder un autre ! S’approchant de l’agent immobilier, elle lui démontra son enthousiasme.
- Je vous le prends ! De suite, c’est possible ?
Plus cela irait et plus vite elle pourrait s’installer. Elle devait encore acheter des meubles, les monter et faire la déco. Attendez, deviendrait-elle superficielle ou plus…Humaine ? Possible. En tout cas, le pauvre Luigi ne put placer un mot, la jeune femme trop excitée à l’idée d’emménager dans ce petit paradis…
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Mince ! Il avait également de la poigne, le bougre. Normal pour un démon, en fait. Et lorsque ce Stephen lui fit la remarque de son parfum, elle comprit parfaitement de quoi il s’agissait. Un petit sifflement, digne d’un serpent, s’échappa de ses lèvres, alors qu’enfin, elle ne lui prêtait plus d’attention. Le tour du propriétaire s’était fait sans accroc. Le démon ne disait rien, seul l’agent immobilier, devenant légèrement lourdingue, parlait à la demoiselle. Il était clair qu’elle ne le laissait pas indifférent, aux vues de ses regards insistants. L’habit de l’ange déchue n’aidait en rien, la jupe moulante faisant apparaître ses formes féminines. Bref…En tout cas, l’appartement, elle le voulait et en avait fait par à l’agent immobilier. Et alors que celui-ci allait faire plus que lui offrir la location, Stephen s’interposa, le coupant dans son élan. Prenant un accent italien, il essayait de faire comprendre au promoteur que le lieu n’était en rien conforme. Et sur le coup, Anéa porta sa main devant sa bouche, et se mit à rire sans retenue. C’était tout bonnement ridicule, mais tout aussi drôle. Rire aussi bien de son accent, mais aussi du fait qu’il avait cassé le jeune agent, déçu de ne pas avoir pu finir son invitation.
- Vous plaisantez, Monsieur Connor ! Il a été refait à neuf il y a deux semaines ! Et tout est conforme ! Vous voulez être locataire aussi, c’est cela ? Le propriétaire est d’accord pour une collocation, si vous le souhaitez…
What ? Hors de question que l’ange déchue fasse une collocation avec le pseudo Luigi démoniaque ! Ah ça non ! Dans un sourire charmeur, en s’adressant à l’agent immobilier, elle lui demanda si elle pouvait discuter tranquillement avec Monsieur Connor, seul à seul. Acceptant d’un signe de tête, il referma la porte de la salle de bains derrière lui, laissant les deux démons ensemble. Anéa prit place juste à côté du lavabo, les pieds dans le vide, tout en s’adressant au plombier, tout en soupirant dans un sourire.
- Merci pour l’intervention. Ca m’aura au moins évité de dîner avec lui. Par contre, le coup de la plomberie en mauvais état…Je n’ai pas envie de jouer à ça, démon. Cet appartement, j’en ai besoin.
Elle était inhabituellement calme avec un démon pour une fois. Et puis, dans le fond, cet appartement, ce n’était pas vraiment une obligation, mais elle souhaitait pouvoir trouver un endroit bien à elle, sans avoir à chercher continuellement un endroit où dormir. Quitte à mettre le prix, elle le fera, mais elle obtiendra ce qu’elle voudra. L’appartement, et aussi la tête de Stephen…
- Que cherches-tu à faire ?
Si c’est pour l’énerver, c’était plutôt bien parti, même si elle ne montrait guère. Elle souhaitait finir cette histoire au plus vite. Son impatience se traduisit d’ailleurs par cette mèche de cheveu qu’elle commença à tournoyer entre ses doigts…Vieux tic qu’elle avait pris lors de sa courte vie de lycéenne humaine…
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Si Stephen avait agi avant que l’autre gus n’invite Anéa à dîner, il semblait chercher à embêter la demoiselle. Sa feinte fit que la jeune femme demanda un huit-clos avec le démon, seul à seul. L’agent immobilier s’exécuta, laissant la jeune femme avec Luigi. Et apparemment, elle avait dit quelque chose qu’il ne lui avait pas plu, à sa petite grimace qu’il fit, et surtout à ces paroles. Le visage d’Anéa se figea, fronçant les sourcils. Lui rappeler son statut de démone, même si elle ne l’était qu’à moitié, lui hérissait le poil. Elle détestait cela. Surtout qu’il était rare que quelqu’un découvre si facilement son statut démonique. Expressément, elle avait refermé sa main, et au fur et à mesure que Stephen parlait, son poing se serrait. Tellement que, lorsque Luigi s’approcha d’Anéa, la jeune femme se rendit compte, en ouvrant sa main, qu’elle avait un peu abusé. Ses ongles s’étaient plantés dans la chair de sa paume jusqu’à sang. Peu, mais tout de même. Jouant de sa main blessée, un fin filet rouge se dessina, alors qu’elle avait le sourire aux lèvres.
- Oh oui…Plus que bien même…
Se rapprocher du démon lui permettra de bien faire son travail de toujours : l’éliminer. Ca ne sera pas forcément facile de vivre avec lui, l’envie de lui trancher la gorge la titillera, c’est sûr. En plus, une fois éliminé, Anéa pourra se servir en sang de démon. Plus elle en aurait, et plus son penchant démoniaque s’éveillerait. Finalement, elle descendit du lavabo, tournant le dos un instant à Stephen, fouillant dans son sac. Elle en sortit un mouchoir pour éponger son sang, qu’elle lécha d’abord doucement, se régalant de son propre liquide de vie. De son sac, elle sortit également un chéquier. Un premier d’un montant de 50 000 Yen, puis un autre du même montant, puis les déchira de son chéquier.
- On verra combien de temps tu tiendras avec moi…
Un sourire malicieux s’était dessiné sur ses lèvres. Passant à côté de Stephen, le frôlant même, elle rouvrit la porte de la salle de bain, se dirigeant vers l’agent immobilier qui attendait patiemment à l’entrée. Lui tendant les deux chèques, un de caution et l’autre pour le mois. Un sourire aux lèvres, elle s’adressa à lui enfin.
- Nous avons discuté, et nous avons préféré le choix de la collocation, plutôt que de se disputer ce somptueux appartement. Voici ce qu’on vous doit. Puis-je avoir les clés, s’il-vous-plaît ?
- Bien. Voici. Pour les papiers, il vous faudra venir dans les prochains jours à l’agence, tous les deux, pour finaliser et vous faire vraiment locataires.
- Nous serons là…
Et ce fut le dernier sourire qu’elle lui adressa avant que l’agent immobilier s’en aille définitivement. Ne se retournant pas, Anéa jouait avec les clés dans la main, sans se soucier de Stephen. Il semblait vouloir la faire sortir de ses gonds. Il allait être surpris de sa patience. Ou alors, peut-être qu’il se montrera plus énervant qu’il ne le montre maintenant, et fera tourner en bourrique l’ange déchue.
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Enfin, Anéa avait les clés de l’appartement. Pas pour elle toute seule, mais c’était déjà un bon début. Et dans sa petite tête de mi-démone, elle sentait que Stephen ne tiendrait pas longtemps à ses côtés. Ou bien, serait-ce l’inverse ? S’approchant d’elle, le démon posa ses grandes paluches sur les épaules, les faisant ensuite glisser le long de ses bras pour rejoindre ses poignets. Ce geste eut pour effet d’arracher un frisson à peine caché chez Anéa. Un fin sourire naquit sur ses lèvres quand le monstre, par ses paroles, cherchait à savoir ce que la demoiselle voulait vraiment, avec cet appartement. Pourtant, c’est très simple. La jeune femme tourna légèrement la tête, ne cherchant même pas à se défaire de l’étreinte de l’homme, essayant de croiser son regard.
- J’en avais tout simplement marre de devoir courir à droite et à gauche pour trouver un endroit où dormir. Marre de traîner les rues. Marre qu’on me prenne pour une souillon. Satisfait ?
Tirant légèrement sur ses mains vers l’avant, elle se détacha d’un coup sec de l’emprise du démon. Et se retournant vers lui, elle lui adressa un sourire malsain. Sa main droite vint se glisser sur le haut de son torse, griffant doucement son cou.
- Je ne te tolère toujours pas, et ça n’arrivera jamais. Je ferais juste comme si tu n’existais pas. Moi aussi, je suis très patiente, mon beau plombier…
Être rabaissé et ignoré, voilà deux points que les démons n’aimaient guère. S’attaquer à leur égo était chose simple et qui le troublait facilement. Ensuite, il s’énerve et perd patience. Ainsi, un démon est plus simple à éliminer. Mais ce n’est pas le but de l’instant pour Anéa. Désarmée face à un Luigi dont elle ne connaissait rien de sa force, à part la puissance de sa poignée de main, l’ange déchue ne pouvait rien faire. Par la suite, elle avisera. Elle ramènera ses armes à l’appartement et peut-être, elle pourrait lui régler son compte.
- En quoi ma venue ici t’intéresse ? Tu n’as pas à le savoir. On n’est pas amis à ce que je sache.
Jouant encore avec les clés, elle finit par les déposer dans les mains du démon. Ils avaient encore beaucoup à faire pour la fin de la journée. Acheter et installer un minimum de meubles et de nourriture pour au moins prendre réellement possession des lieux avant la nuit. Aussi, Anéa devait récupérer ses affaires, même si elle ne possédait pas grand-chose, dans l’hôtel où elle avait loué une chambre depuis deux jours maintenant. Fouillant dans son sac, elle y choppa un élastique. Attrapant au maximum ses longs cheveux noirs, elle les remonta en queue de cheval, bien plus pratique pour elle.
- Je te laisse les clés. Pas que je te fasse confiance Luigi, mais bon. J’ai des choses à récupérer et ramener ici. Si tu dois faire de même, fais.
Oui, oui. Elle allait le laisser en plan, là, dans l’appartement…C’est Anéa quoi. Elle n’était pas tendre avec les démons, et encore, Stephen avait de la chance. Il avait toujours sa tête sur ses épaules…
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Mince. Cette force avec laquelle il l’avait attrapée aux hanches avait presque fait défaillir l’ange déchue. L’esprit démoniaque d’Anéa n’en était que plus perturbé, partagé entre l’envie de lui sauter dessus, car il n’y a pas à mentir, Luigi est bel homme, et l’envie de le laisser en plan, histoire de le faire enrager. Seconde option choisie ! Stephen comptait bien la faire chier, et elle n’allait pas se priver de son côté non plus. Se dégageant de son étreinte, elle glissa les clés de l’appartement dans les grandes mains du plombier. Elle avait des affaires à récupérer et cela risquait de prendre du temps. Un sourire moqueur face à la remarque du démon, elle se retourna doucement, la main en l’air comme pour le saluer.
- Mais oui, bien sûr…
À lui ? Il croit encore au Père Noël celui-là. Le laissant là, elle prit direction cette auberge, aussi dans le quartier de la Toussaint et non loin de l’appartement, auberge qui l’hébergeait depuis quelques jours déjà. Dans sa chambre, elle prit soin d’emballer les lames de ses armes de bandelettes, de ranger correctement ses habits. Choses faites, elle se rendit à l’accueil où elle paya ce qu’elle devait. Mais en plus, Anéa demanda de l’aide à l’aubergiste pour utiliser ce que vous, mortels, vous appelez Internet. Un ordinateur près du téléphone à l’accueil et avec l’aubergiste, la jeune femme put commander certains meubles d’un seul clic et de la nourriture, le tout étant livré en fin de journée à son nouvel appartement. Tout en remerciant cet homme, elle agrippa ses affaires tant bien que mal, arpentant le quartier pour se rendre chez elle.
Jusque là, tout allait bien. Parfaitement bien, même. La mi-démone n’allait pas dormir dehors, ni par terre, n’allait pas mourir de faim. Il n’y avait qu’une tache à cette journée qui aurait très bien pu être parfaite : Luigi. Et ce bougre avait encore fait le con. Arrivée devant la porte de l’appartement, elle tourna la poignée. Bloquée. Enfermée dehors la petite ! Elle essaya bien de crocheter la serrure avec une épingle à cheveux, mais rien. Il avait du laissé les clés sur la porte…
- L’enfoiré…
Poireautant quelques minutes devant la porte, armes et vêtements en mains, ne se fatiguant pas à toquer, elle décida de sortir, une idée lui était parvenue. Dehors, presque personne. Juste des chats errants, mais pas d’humains. Bon. En vue, il y avait le balcon, un peu haut pour y aller en grimpant…Il n’y avait plus qu’une solution : y aller par les airs, et en espérant que personne ne la voit. Anéa regarde à gauche, à droite, plusieurs fois, avant de finalement sortir rapidement ses ailes et de se rendre sur le balcon de son appartement. Ses ailes disparaissent aussi vite qu’elles étaient apparues quand posa pieds à terre sur le balcon. Maintenant, essayons de voir si elle est ouverte. Tournant la poignée, un sourire amusé se dessina sur le visage de l’ange déchue. Le prometteur avait oublié de la fermer, et Stephen aussi. Un petit rire étouffé passa ses lèvres, tout en rentrant dans l’appartement. Dans un coin du salon, elle déposa ses armes, prit quelques affaires. La jeune femme avait besoin de se changer, n’aimant guère les vêtements trop serrés, même si cela la mettait drôlement en valeur. Elle préférait être à l’aise. Affaires en mains, elle se dirigea vers la salle de bain. C’est alors qu’elle entendit le bruit de l’eau, et surtout Stephen qui ruminait. Un second rire étouffé se fit entendre, alors qu’elle passa finalement la porte, sans se soucier un seul instant du démon. Pas même le regarder.
- Merci du compliment !
Prenant place devant un lavabo, face au miroir, son premier geste fut de retirer ses escarpins. Un " Haaaaa " de soulagement souffla doucement, alors qu’elle s’amusait à jouer des orteils et des pieds, comme pour les détendre. Ce qu’elle n’aimait pas avoir de chaussures. Y’a rien de mieux que les pieds nus ! Ignorant toujours la présence du démon, elle retira sa robe par le haut, dévoilant son corps, son buste à l’air libre. Seule son intimité était cachée par une culotte blanche. Peut-être que Luigi remarquerait certaines de ses cicatrices ? Ou bien, ça elle n’en doutait pas, il en profiterait pour défiler ses yeux sur les courbes de la jeune femme. Ca aussi, elle n’en avait que faire. Attrapant son mini-short (http://bea.imdoc.fr/image/vetements/shorts/mini-short/7-for-all-man-kind/mini-short-mini-short-denim-jean-gris-bleu-7-for-all-man-kind-507105507-106675.jpg), Anéa l’enfila assez rapidement. Puis, ce fut au tour de son tee-shirt fétiche de mortel (http://i277.photobucket.com/albums/kk48/tripleblackseven/ghostbusters1wht-big.jpg), un blanc taillé pour homme, qui recouvrit enfin le haut de son corps nu. Chose faite, elle détacha sa longue chevelure noire pour vaguement défaire les nœuds de ses doigts, avant de finalement commencer une tresse. De temps en temps, son regard partait, par l’intermédiaire du miroir, chercher les réactions du démon, et flirter aussi sur ses muscles à lui. Plus que bel homme…Mais la mi-démone restait muette et ne daignait tourner le visage pour lui adresser la parole. Elle avait bien dit qu’elle ferait comme s’il n’existait pas…
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Stephen, tu n’existes pas ! Voilà ce que l’esprit d’Anéa ne cessait de lui répéter, ou plutôt sa raison. Mais son regard la trahissait, se perdant dans le miroir, fixant par moment le beau démon. L’ange déchue n’aimait guère lorsque son côté démoniaque ressortait, attiré par le luxe et surtout, la luxure. Et qui mieux que Luigi pouvait l’incarner…Mais la demoiselle l’ignorait du mieux que possible, tout en prenant soin de ses cheveux, les tressant. Bien évidemment, elle entendit les clapotis de l’eau se stopper, le corps puissant de Stephen sortant du bain. Mon dieu, qu’allait-il fait encore ? Anéa avait un mauvais pressentiment.
Le démon, encore ruisselant d’eau, s’était enroulé dans une serviette, s’approchant dangereusement de la jeune femme. Se postant derrière elle, il vint délicatement la prendre dans ses bras, jouant de caresses sur son ventre, au-dessus et au-dessous de son tee-shirt, flattant sa peau de nacre. Anéa ne put réprimer un frisson et un léger soupir quand celui-ci passa ses doigts agiles un peu sous son short. Mais elle l’ignorait encore, le laissant faire cependant, alors qu’elle continuait à tresser ses cheveux. Son cou dénudé et délicat fut accablé de baisers, attentions qui la firent rougir légèrement, son cœur s’emballant doucement. Et quand le démon échauffa son oreille d’une question plus ou moins attendue, Anéa acheva sa tresse d’un élastique, prenant soin de regarder le démon à travers la glace du miroir. Un fin sourire orna ses lèvres, alors que son regard se fit sérieux.
- Oui.
C’était clair. C’était net. Il n’y avait pas à aller plus loin…Pour l’instant. Se défaisant de l’étreinte, un peu à contrecœur car elle avait tout de même apprécié les caresses, elle se pencha doucement pour ramasser ses escarpins et reprendre sa robe, se relevant ensuite. Ignorant encore le démon, elle le contourna pour rouvrir la porte de la salle de bains, le plantant complètement là. Tout en se dirigeant vers le salon, où elle avait laissé ses armes, elle s’adressa à Stephen, haussant légèrement la voix.
- Tu devrais t’habiller. Y’a les livreurs qui ne devraient pas tarder maintenant.
Sympathiser avec ? Non. Enfin, peut-être ? C’était juste histoire qu’il ne se retrouve pas avec la serviette en bas des genoux quand les meubles et la nourriture seraient livrés. Et puis d’abord, qu’est-ce qui lui prenait à Anéa de se laisser faire ainsi, de se laisser toucher sans rien dire ? Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes. Quoique, avec sa transformation, il y avait déjà pas mal de choses qui avaient changé. Cet instinct manipulateur prenait le dessus, ses envies de luxure aussi. Mais cette haine des démons s’était toujours profondément encrée en elle, depuis le départ, et c’était même accentuée avec sa transformation. Alors, pourquoi diable ne prenait-elle pas son sabre ou son katana pour trancher la gorge de ce géant de muscles ? À la voix rauque et puissante, vibrante. Aux grandes mains délicates…
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Anéa n’avait rien contre Stephen. Elle avait apprécié ses attentions, voulant bien se laisser faire mais…Si, en fait, il y avait un souci : c’était un démon. Cette collocation était une bien mauvaise idée. Très mauvaise même. Son côté démoniaque lui ordonnait de lui tomber dans les bras et plus encore, tandis que son ascendance angélique lui chuchotait de lui trancher la tête. Ainsi partagée, la jeune femme préférait restée muette, aussi bien aux paroles qu’aux gestes de Stephen. S’étant dirigée vers le salon, elle ramena sa robe et ses escarpins là où elle avait posé ses armes et le reste de ses affaires. Le démon l’avait suivi de peu, se changeant directement dans le salon, comme Anéa l’avait fait dans la salle de bain. Dos à lui, elle ne pouvait le voir directement, pourtant son regard flirta dans le reflet de la porte-fenêtre qui menait au balcon. Et ses joues prirent davantage une teinte rouge à la vue du corps sculpté du monstre.
Mais l’arrivée des livreurs la sauva. Ouvrant la porte, elle accueillit les courses qui remontaient petit à petit, tandis que le démon offrait généreusement son aide aux autres livreurs pour monter les meubles. Anéa s’attardait à ranger la nourriture qu’elle avait commandé, essayant de remplir ce frigo un maximum. Tous les meubles montés, la jeune femme finissait tranquillement son affaire, à essayer de caser le pack de bières dans le frigo américain, quand le démon se posta de tout sa stature imposante devant elle.
- « Mes ? » Ce sont aussi les tiens. Et si tu n’as pas remarqué, le lit t’appartient. Je l’ai commandé assez grand pour toi.
C’était le petit plus qu’elle avait osé faire pour lui. Stephen n’était pas grand. Il était gigantesque. Malgré que l’ange déchue soit assez grande pour une femme, elle se sentait définitivement ridicule face à ce monstre de muscles. Elle se doutait bien qu’il était désagréable d’essayer de dormir et d’avoir les pieds qui dépassent de beaucoup, flottant dans l’air. Oui, c’était peut-être qu’un détail, mais Anéa y avait pensé.
Alors qu’elle fermait enfin la porte de ce frigo, maintenant complètement plein, ses lèvres s’étirèrent dans un sourire, un rire presque étouffé. Une bien étrange démone ? Sûrement, puisqu’elle n’en était pas une réellement. Elle ne serait jamais vraiment une envoyée des Enfers, ni du Paradis. Désormais, elle devait vivre sur un fin fil, n’ayant pas vraiment de camps, pourchassée par les deux en même temps…
- Merci…
Stephen avait fait l’effort d’aider à monter les meubles, et elle lui en était reconnaissante. Après tout, il n’était pas obligé de le faire. Mais le démon ne comptait pas s’arrêter là. Relevant doucement le menton de la jeune femme, il s’était dangereusement approché, ses lèvres à la limite de toucher celles de la demoiselle. En refusant ses avances, en l’ignorant davantage, Anéa semblait avoir ravivé une flamme d’envie chez le démon. Et inversement. La raison de l’ange se perdait petit à petit dans les méandres de son esprit tourmenté. Puis elle lâcha prise… Le démon revint l’attraper en douceur de ses grandes mains. S’approchant de lui, les doigts délicats de la demoiselle vinrent passer sous le tissu qui cachait le torse du démon, flattant sa peau et ses muscles de douces caresses. Remontant sur la pointe de ses pieds, Anéa s’éleva pour atteindre le cou de Stephen, l’accablant de quelques baisers, son souffle chaud d’envie agaçant l’oreille de l’américain. Mais…
- Non…Non !
Prise d’une lucidité retrouvée, les mains d’Anéa se plaquèrent sur le torse du démon pour le repousser brusquement, défaisant son étreinte avec une certaine force. Ne pouvant plus le regarder, ne fixant que le sol, elle avoua une chose dont elle ne put retenir les mots.
- Je…Je suis une…Chasseuse de démons…
Pourquoi lui avoir dit ça, à lui et maintenant ? Elle n’en savait strictement rien. Peut-être qu’au fond, elle s’était attachée à lui, bien vite, mais peut-être trop aussi. Énervée par sa propre attitude, elle frôla le démon, se dirigeant vers la salle de bain, claquant la porte derrière elle avec colère. Faisant tourner le robinet pour obtenir une eau tiède, elle se mit à remplir la baignoire d’eau. Ses habits retirés en vitesse et balancés dans la pièce, elle s’installa dans le bain où elle alluma les remous pour se détendre. Ou au moins, essayer de se détendre. Affalée au bord, sa tête dans son bras gauche, son bras droit pendait hors de la baignoire. Plus elle pensait à ce qu’elle aurait pu faire avec Stephen, plus elle serrait son poing. Ses blessures d’il y a quelques heures se rouvrirent, son sang s’écoulant en un fin filet sur le carrelage. Oh, quelle poisse d'avoir une conscience angélique parfois…
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À quoi bon se torturer l’esprit comme le faisait Anéa ? Son attitude, juste là maintenant envers Stephen, avait été une bien belle bêtise. Pourquoi refouler ses envies ainsi ? Son côté angélique y était pour quelque chose, lui chuchotant le nom du démon, du tout premier qui l’avait trompé, qu’elle était devenue une déchue à cause de lui. Mais son côté démoniaque n’était pas insensible à tous ces regards, ces mordillages de lèvres, ces caresses…Quoique, ce genre de choses était apprécié aussi bien de sa nature angélique que de sa nature infernale. Alors…Alors pourquoi elle avait fui ? Cette rage qui lui ouvrit la main, elle savait parfaitement d’où cela venait. Le chasseur, aimant chasser, attira bien vite l’œil de la proie. Jouant pour mieux se rapprocher d’elle, le chasseur se prit à bien des jeux. Mais au final, c’est le chasseur qui devient proie, et inversement. Anéa, à trop jouer à taper sur les nerfs de Stephen, avait provoqué une vague de désir chez lui, succombant au charme de la mi-diablesse. Elle l’avait bien ressentie. Et lui, à la fois doux et fort, tendre et sauvage, avait ravivé des envies, une passion enflammée dans le cœur et corps d’Anéa. À trop jouer, c’est la jeune femme qui était tombée sous le charme du démon.
Encore la tête dans son bras, sur le rebord de la baignoire, Anéa vit débouler assez brusquement Stephen, son regard ardent de désir fixant ceux de la demoiselle nue. Tel un fou, il déchira son marcel et son short, sous les yeux écarquillés de l’ange déchue. Ce furent trois mots de trop qui sortirent d’entre les lèvres pulpeuses du démon. Trois mots qui transformèrent la jeune femme dans son bain rouge pivoine. Ne pouvant que le fixer, elle le vit s’installer au-dessus d’elle. Surplombée par l’imposante stature de Stephen, Anéa ne pouvait s’échapper. Et elle n’y comptait pas, de toute manière. Attrapant doucement les poignets de la belle, il enroula ses mains au niveau de son cou, avant de fondre sur les lèvres de la mi-démone. Et pour elle, ce fut une libération. Comme si le premier baiser qui lui offrit fit s’enflammer son cœur d’une seule braise. S’accrochant à lui davantage, elle ne gêna pas pour lui offrir davantage sa bouche, sa langue aussi, pour un baiser plus profond, plus intense. Une de ses mains quitta la nuque du démon pour descendre lentement le long de son dos, effleurant à peine sa peau. De son autre main, elle chercha à rapprocher le visage de son colocataire plus près encore. Durant quelques instants, elle se défit de l’étreinte de ses lèvres pour filer expressément vers son oreille, murmura chaudement mais calmement.
- La proie a réussi à capturer le chasseur dans ses propres filets…Mais le chasseur adore se sentir piégé, plusieurs fois même…
Était-ce une invitation à faire cela au-delà du bain, ou de le faire dans le bain et autre part après ? En tout cas, c’en était une pour aller plus loin. La main dans son dos arriva sur le dernier tissu qu’il gardait, alors trempé. Sa caresse se fit plus entreprenante, passant sous le caleçon pour griffer légèrement ses fesses. Les pieds de la belle flattaient à leur façon les jambes de Stephen. Et une fois sa déclaration faite, le regard plein de désir et envoûtant d’Anéa se plongea quelques instants dans les yeux orangés du démon. Elle voulait le sentir encore, posséder sa bouche de mille et un baisers. Et elle ne se priva pas. Agaçant la peau du cou du démon de la chair humide de ses lèvres, elle remonta avec envie et empressement son visage pour regoûter à cette bouche, profondément.
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Une simple braise, toute petite, qu’un souffle et quelques caresses ont ravivé en un feu ardent de désir. La chasseuse soumise sous les attentions de Stephen, répondant à ses propres envies. La proie allait s’offrir un festin de roi sans vraiment le savoir, mais Anéa allait en profiter tout en autant. Les instincts démoniaques, la luxure, reprenaient le dessus sur sa raison. À quoi bon se prendre la tête ? Il la désire, et elle aussi.
Sous chaque baiser fougueux, chaque parcelle de corps explorée par ses mains, Anéa se sentait fondre petit à petit sous lui. Stephen ronronnait tel un chat, offrant des bouchées d’air chaud entre les lèvres de la belle. Les mains de la jeune femme n’étaient pas en reste, flirtant sur le dos et le fessier du démon. Lui se rapprochait de plus en plus, se collait même, et l’ange déchue pouvait déjà sentir son barreau de chair gonflé tout contre son entrejambe. Relevant la belle, il s’empara de ses monts de chair, ou plus précisément d’un de ses tétons. Le suçotant, le mordillant, tirant légèrement dessus avec ses dents, Stephen ne faisait qu’arracher de doux feulements à sa colocataire. Et quand il la reposa dans l’eau devenue tiède, il s’installa sur un bord de la baignoire, affalé, tout en offrant son sexe en érection mais encore prisonnier du tissu, à la vue de l’ange déchue. L’ordre avait fusé mais que pour mieux exciter les envies d’Anéa.
- Mais avec grand plaisir…
D’un déhanché félin, elle s’approcha doucement du démon, glissant un baiser chaud dans son cou, avant que d’une main violente, elle arracha le dernier bout de tissu qui recouvrait Stephen. À la vue de ce membre long et gonflé de désir, Anéa ne put réprimer ni un haussement de sourcil coquin, ni cette lèvre inférieure mordillée. Sa main gauche s’éloigna du torse du démon, glissant furtivement sur sa peau d’éphèbe, jusqu’à effleurer doucement sa poutre de chair du bout des ongles. Son visage ne tarda pas à suivre le chemin de sa main, ses lèvres pulpeuses déposant un léger baiser sur son gland diablement chaud déjà.
Alors que ses doigts fins flattaient lentement les bourses tendues du démon, sa langue brûlante parcourait déjà tout le long de l’objet de plaisir. De sa main droite, elle le masturba lentement mais avec des gestes précis, qui firent davantage gonfler son membre dans sa main. Se léchant doucement le contour des lèvres, Anéa redéposa un ultime baiser sur son gland, avant d’enfin de faire coulisser sa bouche sur ce pieu. Un gémissement étouffé résonna, tandis qu’elle frissonnait d’impatience. Les premiers vas et vient furent rapides et remplis d’une envie non dissimulée. Remontant parfois jusqu’au gland qu’elle gratifiait d’un suçon doux et profond. Durant un instant, Anéa se disait qu’il était dommage pour Stephen qu’elle ne soit pas sous sa vraie forme, le piercing à sa lèvre pouvant amener d’autres sensations plus qu’agréables à la fellation.
Son membre chaud palpitait parfois sous ses lèvres, prouvant qu’il appréciait le traitement. La mi-démone ne s’arrêta pas pour autant, approfondissant ses vas et vient, plus lents aussi. Le gland parvenait à taper au fond de la gorge humide de la belle, ressentant cette sensation exquise d’être pleine. Sa langue n’était pas en reste, caressant à chaque pénétration la moindre parcelle de ce chibre. Sa main gauche continuait son jeu de caresses sur les bourses du démon, puis sa main droite vint aider à la fellation, masturbant le démon aussi bien de sa main que de sa bouche, en même temps. Puis elle accéléra le rythme, les pénétrations plus profondes, faisant disparaître parfois l’entièreté de ce barreau de chair dans sa bouche et sa gorge. Le frottement contre son palais lui faisait rougir les joues, émettant des gémissements étouffés plus souvent.
Le traitement dura ainsi quelques temps puis, sentant le membre gonflé à bloc dans sa bouche, palpitant sous ses lèvres pulpeuses, Anéa se disait que Stephen n’était pas loin de la jouissance. Aussi, elle s’arrêta, plongeant son visage dans le cou du démon. Qu’il est frustrant de tout stopper ainsi, mais tout aussi grisant de faire durer le plaisir…L’ange déchue se releva doucement, passant sa cuisse au-dessus du bassin du démon, pour finalement être au-dessus de lui. Sa fente chaude et humide de plaisir se frottait doucement contre le barreau de chair, tendu à l’extrême, alors qu’elle ondulait doucement du bassin pour lui procurer d’autres caresses. Son regard d’azur se plongeait dans celui de son colocataire, griffant de ses ongles les épaules du démon.
Mais avant qu’il ne puisse faire quoique ce soit, la jeune femme se releva, debout dans le bain et tournant le dos au démon. Son colocataire en serait sûrement frustré, mais Stephen pouvait à loisir défiler son regard sur cette face d’Anéa, qui se dirigeait vers un coin de la baignoire. S’asseyant sur le rebord et le dos contre le mur, elle n’avait aucun échappatoire, et c’est ce qu’elle cherchait à montrer au beau brun. Son regard azur envoûtant en disait long sur son envie.
- Je n’attends plus…que…toi…
Et à chaque coupure dans ses paroles, Anéa avait délié ses jambes pour les ouvrir et offrir une vue imprenable sur son fruit défendu et juteux, avant de finalement en interdire l’accès en croisant les jambes. Son corps ruisselait de gouttelettes de cette eau qui devenait de moins en moins chaude, et la jeune femme frissonna en ressentant l’air plutôt frais de la pièce. Mais elle ne douta pas un seul instant qu’elle allait rester ainsi, flottant dans l’air froid. Bientôt, son corps se réchaufferait d’une bien belle façon.
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Ce jeu de séduction était loin d’être terminé. Et si Anéa avait agacé le démon au point qu’il ait envie d’elle, Stephen avait fait don de tous ses sens pour rendre fou de désir la demoiselle. Toujours plaire à l’autre pour mieux l’attirer dans ses filets, tout en se rendant inaccessible, tout en frustrant l’autre pour faire durer le plaisir de posséder l’autre. Voilà ce qui amusait les deux envoyés des Enfers, cherchant à exacerber chacun de leur instinct démonique. Se plonger dans la luxure, encore et toujours plus. Et l’ange déchue, même si elle s’était perdue dans son propre jeu, adorait cette scène qui se déroulait sous ses yeux azur.
Calée sur un coin de la baignoire, les jambes de la belle s’amusaient à titiller le démon tout en offrant et dissimulant son antre juteuse. Une lèvre mordillée et un regard profond d’envie amenèrent Stephen à se lever vers la mi-démone. L’enlaçant, lui prodiguant de simples baisers, frustrant même la demoiselle parfois en l’esquivant, il ne faisait que lui rendre la pareille. Elle avait voulu joué, et il faisait de même maintenant. Agrippant les jambes de la belle, il accéda avec impatience au fruit défendu, ne se gênant aucunement pour commencer à le dévorer avec envie. Anéa ne put réprimer un gémissement plus bruyant, saccadé à chaque caresse buccale que lui offrait le démon. Parfois doux, parfois sauvage, ce doux mélange perturbait le corps et l’esprit de la belle. Ses jambes en tremblèrent doucement, son cœur palpitant anormalement. Sa main gauche s’était instinctivement refugiée sur le crâne de Stephen, ses doigts vagabondant dans ses cheveux.
Mais alors qu’elle prenait goût à cette douce torture, son souffle chaud s’emballant, le démon se retira, comme elle l’avait fait également, se callant dans l’autre coin de la baignoire. Un sourire malicieux naquit sur les lèvres de l’ange déchue. Les paroles du démon n’étaient pas apparues comme des ordres aux oreilles d’Anéa, mais plutôt comme une demande à soulager son mal. Glissant doucement sa lèvre inférieure sous ses dents, la demoiselle s’approcha gracieusement vers son colocataire, réadoptant la position qu’elle avait avant de le quitter brièvement. Dans cette position, elle le dominait légèrement, encore bien « pressée » par la stature imposante de son amant. D’ailleurs, il était rare qu’un démon se laisse faire ainsi, préférant largement soumettre et rabaisser encore, la femme n’étant là que pour ses propres plaisirs. Sauf que là, c’était tout le contraire. Bien sûr, par son attitude, Stephen se montrait tout de même dominant, sans pour autant dénigrer la demoiselle. Un bon point pour lui. Mais il laissait, durant un temps du moins, les rênes à l’ange déchue.
Une légère danse s’engagea, sexe contre sexe, alors qu’Anéa se couchait doucement sur le démon pour croquer, sans faire de mal, son téton gauche. Elle en dessina les traits de sa langue chaude, le suçotant un peu, alors qu’une de ses mains se glissa sur les côtés du fessier de l’homme, appuyant de ses ongles lorsqu’elle sentait son corps frissonner sous le désir. Ses caresses buccales allèrent se plonger dans le cou du démon alors qu’elle relevait avec hâte son bassin. De sa main libre, elle attrapa ce pieu de chair, engageant le chemin vers son intimité. Le gland chaud de l’homme vient taper à l’entrée de ce paradis caché, s’y engouffrant lentement. Se relevant, Anéa s’empala petit à petit, dans une lenteur voulue, frustrante aussi bien pour le démon que pour elle, dans un râle de plaisir. Le sexe tendu de son colocataire écartait tendrement les chairs de son intimité. Une fois ce chibre totalement en elle, elle resta ainsi quelques secondes, avant de poser ses mains derrière elle, sur les cuisses de Stephen. Des mouvements de bassin dessinaient une danse des plus agréables. Ensorcelante, Anéa laissa sa tête partir en arrière, son souffle chaud, son râle saccadé à chaque pénétration douce et lente, un sourire fou de désir émergeant sur son visage, alors que ses yeux se fermaient lentement pour mieux apprécier chaque sensation de cette réunion diabolique.
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Anéa menait la danse, mais elle savait pertinemment que cela ne serait pas le cas durant tout l’acte. Et elle n’était pas contre. Stephen, doux et sauvage à la fois, avait réveillé les instincts primaires de la mi-démone. La luxure…Peut-être le pire des péchés, mais aussi le meilleur. Partager son corps avec un autre, pour ne faire qu’un et connaître ensemble la folie du plaisir…Mraw, quelle douce sensation de sentir son esprit sombrer dans le désir, alors que son corps défaillit face à des caresses.
L’ange déchue avait fait durer le plaisir de la première pénétration, la lèvre mordillée et yeux fermés, pour apprécier l’avancée de ce barreau de chair, centimètre par centimètre, dans ses chairs intimes. Les premières ondulations de son bassin lui firent basculer son visage en arrière, mais fut vite ramener vers Stephen, qui prit enfin les rênes. Collant tout contre son corps la belle, il en vint à accélérer ses coups de reins, arrachant à chaque fois, un gémissement étouffé à Anéa. Ses lèvres étaient elles aussi occupées à martyriser la pauvre bouche du démon, venant mordre parfois, sauvagement mais sans mal, la chair pulpeuse de ses lèvres. Son souffle chaud baignait parfois le cou de Stephen, qui lui souriait doucement.
Comment résister à ce sourire si troublant ? Il n’y avait pas à le faire de toute façon. Venant une dernière fois l’embrasser fougueusement, la mi-démone se redressa une nouvelle fois, accélérant le rythme de son bassin sur le chibre tendu de son colocataire. Sa poitrine se soulevait lourdement à chaque coup de rein de son amant, dont la vision hypnotique semblait inviter le démon à s’y plonger dedans. Mais le spectacle ne dura que quelques instants, avant qu’Anéa ne se défasse de ce pieu qui la prenait, à contrecœur. Changeant de position, elle restait néanmoins au-dessus de Stephen, mais lui offrant la vue de son dos et sa chute de reins. Elle s’empala une nouvelle fois, lentement, un frisson parcourant son échine et gémissant davantage. Les ondulations reprenaient, le fessier de la belle claquant sur le bassin taillé de l’homme.
Son esprit se perd, son corps se crispe parfois sous les pénétrations rapides et puissantes, ses jambes tremblent de désir. Mais l’ange déchue sentait comme un manque. Alors, cherchant doucement les mains du démon avec les siennes, elle les agrippa fortement pour forcer Stephen à se redresser et coller son torse tout contre Anéa. Délicatement, elle déposa la main gauche du démon sur sa poitrine, tandis que l’autre alla flirter le bas ventre de la demoiselle.
- Je veux…Sentir ton corps…Brûlant…
Enserrée dans ses bras, prisonnière tout contre son corps, la belle se sentait littéralement embrasée de désir, de plaisir qui la submergeaient. Relevant doucement la tête, elle vint plonger ses lèvres dans le cou du démon, ne s’arrêtant pas ses vas et vient sur ce sexe qui lui écartelait les chairs de son intimité. Passant ses bras autour du cou de l’éphèbe, peut-être lui offrait-elle une vue imprenable sur sa poitrine, légèrement rougie. Un gémissement puis un souffle chaud à son oreille, un murmure pour traduire son envie…
- Possède-moi…
Un sourire béat avait élargi les lèvres pulpeuses de la belle, un instant seulement, avant de se la mordiller un peu plus. Anéa s’avouait vaincue…
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Anéa savait pertinemment que cette position, dominante de par la stature du monstre, allait plus que plaire au démon, et lui permettre de se laisser aller à ses instincts bestiaux. Et c’est ce qu’elle voulait. Qui lui montre ô combien il la désire, qu’il veuille la posséder de toute sa prestance de démon…Les caresses et les coups de reins de Stephen se faisaient plus insistantes, profondes et sauvages, arrachant malgré elle des gémissements, légèrement criés, de la belle. Prisonnière de ses bras, de tout ce corps qui l’entoure, de ce membre chaud et palpitant qui la prend bestialement, l’ange déchue sentait son esprit vaciller petit à petit, direction l’orgasme. Mais bien avant qu’elle y parvienne, le monstre l’assigna d’un dernier coup de bassin, basant son membre au plus profond de la demoiselle, s’y déversant volontiers. Essoufflé, il se lâcha dans un râle rauque et chaud, laissant le corps de la femme légèrement tremblant entre ses bras forts.
Embrassant doucement son cou, elle ne put s’empêcher de rire, doucement, face à la remarque de Stephen. Toujours collée contre lui, elle se mit à caresser tendrement les bras du démon. Remuant une dernière fois du bassin pour obtenir un dernier soupir d’aise du démon, elle se défit délicatement de l’étreinte de ses bras et aussi de ce membre en elle. Debout et muette mais un sourire satisfait aux lèvres, elle attrapa le pommeau de douche, l’eau légèrement fraîche, pour éliminer les perles de sueur et de semence qui parcouraient son corps. Une fois fini, elle aspergea très rapidement son colocataire, qu’il se réveille un peu de cette petite léthargie. Reposant le pommeau dans un coin, elle finit par sortir du bain, une serviette à la main pour de l’humidité qui voilait son corps. Culotte, short et tee-shirt avaient repris leur place sur Anéa, les cheveux encore partiellement trempés. Et s’approchant de la baignoire, s’accroupissant, jouant de ses doigts fins à la surface de l’eau, elle s’adressa, envoutante, souriante, à Stephen, qu’elle avait laissé seul dans le bain.
- Je m’avoue vaincue pour cette fois. Mais toi, Luigi, tu as totalement perdu. Tu n’as pas tenu avec une…démone comme moi à tes côtés, et je peux t’affirmer que…Tu ne pourras plus te passer de moi.
Elle avait légèrement grimacé en sortant ce « démone » pour se décrire elle-même. Elle n’était plus un ange, et n’était pas entièrement une démone. La petite grimace s’effaça pour laisser place un sourire des plus malicieux. Là, c’était de la prétention. Par son âme hors du commun, ange et démon, sans vraiment le montrer, elle était unique en son genre. Ou du moins, elle n’en avait jamais rencontré des hybrides dans sa longue vie. Se doutait-il qu’il avait goûté un bout du Paradis ? Peut-être. Se relevant, prête à quitter la pièce, elle s’adressa au monstre nu, provocatrice.
- Tu as faim, démon ?
Ce petit jeu l’amusait au fond, et elle ne comptait pas s’arrêter après la partie de jambes en l’air. N’attendant pas vraiment la réponse de celui-ci, elle passa la porte, se dirigeant vers la cuisine. D’un carton resté là, elle en sortit une poêle, deux assiettes et tous les couverts pour un repas à deux. Du frigo rempli, elle y puisa dedans pour en sortir quelques œufs et tranches de bacon. Ainsi qu’une bière, européenne car elles sont meilleures, pour elle. Si par la suite, le démon en souhaite également, il n’aura qu’à se servir dans le réfrigérateur. Ce n’était pas très équilibré comme repas, mais faut dire que les parties de jambes en l’air, ça creuse…
-
Anéa à la cuisine ? Oui oui, ça existe. Bon, ce n’était guère de la grande cuisine, mais cela était bien suffisant pour satisfaire n’importe quel estomac. Sur le bord de sa poêle chaude, elle cassa la coquille des deux gros œufs, qui se mirent à blanchir immédiatement. Une fois correctement cuits, elle les laissa glisser sur une assiette. Au tour des tranches de bacon maintenant. Trois longues tranches, pas très grasses, et qui crépitaient mélodieusement dans la poêle. La chose finie, la viande croustillante rejoignit les œufs encore chauds. Alors qu’elle allait faire de même, une assiette identique pour le démon, elle vit Stephen sortir rapidement de la salle de bain, séché, habillé, et fouillant dans le frigo. Se préparant autre chose finalement, la belle le laissa faire, prenant son assiette pour s’installer à table. L’attendant patiemment, son estomac criait aussi famine, mais le démon fit vite, prenant place près de la jeune femme.
Les œufs vite mangés, elle ne se gêna pas pour manger son bacon croquant avec les mains, sans un petit sourire béat aux lèvres. Que c’était bon, un vrai repas. Tout plein de calories, yeah ! Mais Anéa avait le métabolisme pour se le permettre. Stephen fit de même, prenant plaisir à déguster assez goulument ses steacks, ce qui arracha un autre sourire à la demoiselle. Il eut fini même avant la demoiselle et, se postant sur sa chaise, son ton se fit interrogateur. Il souhaitait clairement savoir pourquoi elle haïssait les démons. Cela l’intéressait, vraiment ? Un grand sourire étira ses lèvres, alors que ses dents serraient un morceau de bacon. Finissant de mâchouiller puis d’avaler le morceau de viande, elle finit par répondre au monstre.
- Si je te racontais tout, je devrais probablement te tuer. Et te faire brûler par la suite. Mais en gros, si je chasse les démons, c’est…
Elle arracha un autre morceau de viande, assez brusquement, avec ses dents, avant d’à peine le mâcher et de l’avaler. Attrapant sa bière, presque vide, elle soupira d’aise quelques secondes avant de reprendre.
- Par vengeance, mais aussi, parce que je n’ai fait que ça dans ma vie. Les démons sont tous des monstres, non ? Quoique…Estimes-toi heureux d’avoir encore ta tête…
Mmh, c’est vrai qu’elle l’acceptait désormais. Même l’envie de lui ouvrir la gorge lui était passée. Bizarrement, elle l’aimait plutôt bien. Ou peut-être s’agissait-il encore d’un jeu ? Mmh, non. Au fond, pourquoi cherchait-il à savoir pourquoi elle chassait des personnes « comme elle » ? Anéa ne prit pas le temps de réfléchir à la réponse, un ultime bout de bacon entre ses dents. Elle ramassa les assiettes, se dirigeant vers la cuisine, pour faire la vaisselle. Ouvrant rapidement le robinet, elle entreprit son affaire. Dos au démon, ne sachant pas vraiment ce qu’il faisait, elle s’adressa tout de même à lui.
- Tu es né démon ou humain ?
Beaucoup des créatures infernales étaient en fait d’anciens humains. Retranchés aux Enfers, ils avaient le choix : soit de servir Lucifer et devenir démon, soit de subir mille et unes souffrances dans les flammes, torturés à jamais. Et pour dire, le choix était vite fait généralement. Alors, sûrement que Stephen en était un. Anéa, elle, n’avait pas vraiment eu le choix. Les yeux rivés sur les couverts, mais l’esprit ailleurs, elle ne se rendit même pas compte qu’elle s’était ouverte avec un couteau, saignant légèrement. Pas de douleur, pas d’odeur de sang, rien ne venait perturber ses pensées.
- Moi, je n’étais ni l’un, ni l’autre.
-
Anéa écouta simplement l’histoire de Stephen. Alors, il était bien un humain avant. Au fond, peut-être que cela rassurait la jeune femme. Et son histoire ressemblait à pas mal d’autres histoires de démons. Tu rencontres le Grand Patron, qui te donne le choix, souffrir ou faire souffrir, et c’est comme cela que des milliers de démons naissent. Au fond, ce qu’Adramelech avait dit était vrai : l’ange déchue aura beau tuer de plus en plus de démons, il en naîtra toujours. C’est une quête sans fin. Mais soit. Elle n’avait pas vraiment d’autre but dans la vie…
La belle déposait les couverts propres sur le plan de travail afin qu’il sèche. Et une fois finie, ainsi que sortit de ses pensées, elle remarqua enfin sa coupure, peu profonde, mais qui avait taillé sa paume gauche. Lentement, elle fit disparaître le sang en passant sa main sous l’eau. Dans le réfrigérateur, elle se sortit une nouvelle bière, fraîche, avant de se diriger vers Stephen. Un fin sourire aux lèvres, elle déposa la canette à côté du démon, tout en passant derrière lui. Sans gêne, elle posa sa tête et ses bras sur les épaules de l’homme, laissant pendre ses mains vers l’avant pour ouvrir la canette.
- Mmh…Je te l’ai déjà dit. Je n’étais pas comme toi. Je ne suis pas née humaine, et encore moins démone, ou succube. D’ailleurs, je ne suis démone qu’à moitié.
Sa dernière phrase avait été tel un murmure à l’oreille de l’homme, ses lèvres ayant doucement caressé le lobe du démon. Lentement, elle se releva, allant dans le coin du salon où elle avait déposé ses armes. S’accroupissant et récupérant un de ses dagues, elle en retira le bandage qui protégeait la lame. Anéa l’utilisa pour se bander la paume, même si elle ne saignait plus. Le regard un peu ailleurs, mais tout en cherchant le reflet du démon dans la porte-fenêtre. Un fin sourire étira ses lèvres.
- Dis-moi, vu que tu as rencontré le Cornu, comme tu dis, ne penses-tu qu’Il existe aussi ?
Par lui, elle voulait désigner le grand Barbu, si on continuait dans ce sens-là. Est-ce que Stephen comprendrait où elle voulait en venir, à deviner sa nature d’origine ? Cela la faisait bien rire intérieurement. Il était rare qu’Anéa parle d’elle, et encore plus face à un démon. Tiens…En réalité, c’est la première fois qu’elle sympathise autant avec quelqu’un de cette race qu’elle déteste et chasse. C’est bien l’unique fois que l’ange déchue ne tranchait pas une tête démoniaque aussi rapidement…
S’approchant de nouveau de Stephen, elle récupéra la bière ouverte du bout des doigts, et qu’importe si l’homme l’avait déjà entamée. Cela ne la gênait nullement. Et sans aucune délicatesse, elle s’affala dans le sofa, son futur lit qui se déplie. Vive la modernité ! Une question titillait la curiosité d’Anéa. Elle en avait rencontré des créatures infernales, et beaucoup d’entre elles possédaient une forme humaine, pour se cacher dans la masse. Mais sous leur véritable nature, ils paraissaient à des hommes chauve-souris, à la peau rouge, sachant parfaitement manipuler le feu. Et Stephen ?
- Ceci est ta vraie forme ? Ou tu ressembles à un gamin de Lucifer ?
-
Affalée dans le sofa, sirotant sa bière, Anéa se remémorait les paroles du démon. Bien sûr que si Lucifer existe, alors bien évidemment que le Grand Manitou barbu aussi. Mais il y avait du vrai dans les dires de Stephen. Dieu n’est guère très clément avec les mortels, et encore moins envers ses larbins. Les anges et les hommes étaient les enfants de Dieu, ses créations. Et même si elles n’étaient pas parfaites, il devrait être indulgent. Mais non, une faute en restait une pour rien, et rien n’était pardonné. Encore moins quand il s’agissait de fautes commises par ses subordonnés ailés.
À cette pensée, la jeune femme claqua sa langue contre son palet, les sourcils légèrement froncés. La mi-démone avait passé un long moment à essayer de se racheter auprès des Hauts-Anges, continuant de supprimer le Mal. Oui, et tout cela pour rien. Aujourd’hui, son statut n’était pas vraiment mieux. Elle chassait toujours les démons, était toujours le larbin de quelqu’un, et pire que ça, elle était sous les ordres d’un démon…Essayant de calmer la rage qui la prenait quand elle se remémorait son passé, elle but quelques gorges de son alcool, lourdement.
Curieuse de savoir si Stephen était sous sa vraie forme, Anéa lui posa directement la question. Oh, la belle n’avait pas dévoilé son vrai corps au démon. Peut-être qu’elle le ferait, mais plus tard. Apparemment, Lucifer lui avait fait cadeau que d’une simple chose, des yeux de chat, qu’il n’avait pas révélé à la demoiselle. Pas vraiment une chose impressionnante, mais au moins, qui le rendait plus humain. S’installant sur le sofa, près de la belle, Stephen sirotait sa bière, un regard appuyé et curieux sur Anéa, qui la mit mal à l’aise. Et la suite lui provoqua un hoquet alors que la jeune femme buvait, avalant de travers. Toussant doucement pour reprendre son souffle et faire fuir ce rouge qui s’était installée sur ses joues, la mi-démone répondit enfin au jeune homme.
- Archange. Archange déchu si tu veux plus de précision. Je le suis toujours, à moitié. De l’autre, je suis démone. C’est compliqué…
Raah…Vraiment trop compliqué mais…Gênée et ne sachant pas trop par quoi commencer, elle se gratta doucement le derrière de la tête. Finalement, elle posa sa canette sur la table basse, rabattant ses jambes en tailleur et ses deux bras croisés derrière la tête, tout en regardant du coin de l’œil son colocataire.
- On m’avait envoyé sur Terre pour une mission importante et…Je suis tombée amoureuse d’un humain. Qui en fait, s’est révélé être un puissant démon. On n’a pas voulu pardonner ma faute et on m’a déchu. Sauf que, ce démon, avant que je ne le tue, avait laissé une drôle de marque dans mon dos…
Un profond soupir s’extirpa d’entre ses lèvres, son regard fixant le mur, mélancolique.
- Il y a récemment, je me suis fait prendre au piège par un autre puissant démon, qui a découvert la marque que l’autre avait laissé dans mon dos. Il a réussi à développer ce…truc. Depuis, je suis à moitié démone.
Pour illustrer ses dires, elle finit par se mettre dos au monstre, se défaisant de son tee-shirt, seins nus et dos nu. Anéa fit lentement apparaître les marques rouges qui ornaient une partie de son dos, partant de l’épaule droite, longeant tout son bras et une partie du visage. En plus de cela, les capsules, faiblement rouges aujourd’hui, pointèrent le bout de leur nez sur la peau de la demoiselle. Brusquement, elle refit face à Stephen, dévoilant son visage à la peau plus que blanche, ses yeux de glace, presque blancs eux aussi. Un piercing transperçait sa lèvre inférieure. Soudainement et sans prévenir, des grandes ailes blanches, dont les pointes étaient noires, firent irruption dans le dos de la jeune femme. Pour sûr, ou peut-être, cela allait plaire davantage au démon. Surtout que la demoiselle avait la poitrine découverte en cet instant.
-
L’effet était le même pour tout le monde, sauf pour les anges. Quand Anéa déployait ses ailes, les personnes étaient admiratives, et Stephen n’exceptait pas à la règle. Passant ses doigts dans le plumage de la belle, celui-ci se sentit parcouru d’un frisson, comme transi. Par contre, sa façon de réagir était vraiment différente, et par surprise à sa réaction du contact de ses plumes, l’ange déchue haussa un sourcil, curieuse. Lorsque le jeune homme s’approcha de la belle, soulevant doucement son menton, elle se mit à lui sourire, amusé. Peut-être, c’est vrai, qu’il n’avait que ses yeux de félin qui lui avait été donné en tant que démon, mais il avait bien plus que cela. Anéa l’avait compris.
- Les ailes, le tatouage, tout ça, ce ne sont que des artifices…Toi, tu n’en as pas besoin…
Mmh, un petit compliment venait de sortir d’entres les lèvres de la belle. Peu commun, surtout qu’elle le faisait à un démon. Mais dans le fond, c’était vrai. Stephen avait un charme fou, une carrure imposante, à la fois bestial et doux, et même s’il avait commis des horreurs, pour la jeune femme, ça ne comptait pas. Mince…Est-ce que ça recommençait comme avec Samaël ? Mais elle ne put en réfléchir plus, Stephen venait poser ses lèvres contre celle de la douce, l’embrassant avidement. Toute collée contre son torse musclé, sa langue vint jouer avec celle du démon. En même temps, du bout de ses ailes, elle caressa le bas du dos de l’homme, relevant légèrement son maillot.
Mais elle coupa court à ces gestes, repoussant doucement Stephen pour se lever. D’une main tendue vers lui, elle l’invita à se lever aussi. Pour faire quoi ? Pas grand-chose en fait. Dans plusieurs gestes, elle défit le sofa pour le transformer en grand lit deux places. Y’a pas à dire : c’est mieux que de dormir dehors ! Enfin, même si elle n’avait pas l’intention de dormir. Alors qu’elle se jeta carrément sur le lit, elle s’installa sur le dos, faisant disparaître ses ailes, son tatouage, ses capsules. Anéa ne garda que ses yeux de glace et ce piercing à la lèvre. S’étirant gracieusement de tout son corps, son bassin se relevant doucement, un sourire malicieux s’afficha sur son visage. Son regard fixant le démon, elle tapota légèrement le matelas, invitant le démon à la rejoindre. Ses bras se coincèrent sous sa tête, croisés.
- Je me laisserais bien avoir une deuxième fois…
L’invitation était claire, il n’y avait aucun doute. Cette lèvre mordillée, faisant rouler le piercing entre ses dents, ne pouvait prétendre le contraire…
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Leurs ébats dans la baignoire étaient vraiment bons, même si la belle n’avait pas atteint l’orgasme. Mais pour cette fois, ils allaient pouvoir profiter du sofa, devenu lit confortable, pour leur partie de luxure. Encore et toujours cet air de jeu de séduction flottait dans la pièce. Provocatrice, Anéa avait invité le démon à la rejoindre sur le lit, dans une ondulation de son corps qui en disait long sur les envies de la jeune femme. S’approchant d’elle félinement, il la toisait de tout son corps, au-dessus de l’ange déchue. Alors qu’il venait prendre possession de ses lèvres pulpeuses, la mi-démone passa doucement ses mains sur le torse de Stephen, agrippant son haut brusquement pour le coller davantage à elle. Le baiser se faisait profond, joueur aussi avec le piercing qu’elle possédait. Offrant son cou au démon, celui-ci vint déposer plusieurs baisers et coups de langue. Déjà ainsi, la belle en perdait la raison, le rythme de son cœur s’accélérant. Rien qu’à l’idée qu’il la prenne encore, elle remua instinctivement les hanches, roulant tout contre le bassin du démon.
Au fur et à mesure des petites attentions, le tissu disparaissait. Se relevant, Stephen laissa à la jeune demoiselle la vision de son torse durant quelques secondes. Elle se plut à refaire glisser ses mains sur les muscles affichés de son torse, tout en le griffant intentionnellement. La plaquant tout contre lui, Anéa pouvait sentir toute la chaleur du corps de l’éphèbe, ainsi que son désir, comprimé dans son boxer. Mais il décida de faire languir l’ange déchue, agaçant son envie de toujours plus de luxure. Sa langue venait titiller, faire rougir les seins de la belle, ses tétons se gonflant de désir sous ces attentions. Mais Stephen semblait être aussi impatient que sa colocataire, passant la barrière du tissu de son short et sa culotte. Le contact de doigts frais du démon sur sa fente fit légèrement sursauter Anéa, soupirant d’aise sous la caresse. Et il exprima clairement ce qu’il cherchait, attrapant délicatement une main de la belle, la conduisant sur son boxer tendu à l’extrême. Son pieu de chair était dur et chaud, tremblant quelque peu sous la main de l’ange déchue. Provocatrice, elle intensifia le contact en appuyant sa caresse avec ses doigts et ses ongles. Se recollant tout contre elle, il revint à l’assaut de son cou, dégustant sa peau de baisers. Les paroles du démon firent sourire l’ange, qui arqua un sourcil curieux.
- Tu as mis d’autres anges dans ton lit, mh ?
En avait-il rencontré auparavant ? Mh, cela rendait légèrement jalouse la demoiselle, mais elle ne le montra guère. Passant sa main droite dans la chevelure du démon, elle la fit descendre dans son dos, effleurant la peau chaude du démon. De son autre démon, elle le poussa légèrement, pour qu’il se relève sur les genoux, et qu’elle puisse se dégager de sous lui. D’un geste qui se voulait lent et frustrant, elle défit son short qui dévala ses jambes musclées très, très lentement. Et du bout de son pied, Anéa envoya son short voler à quelques mètres du sofa. Elle allait faire de même avec sa petite culotte, descendant les bords, dévoilant son pubis, puis finalement la laissa comme elle était avant. Jouons encore un peu. Cela ne rend la partie que plus intéressante après tout…Mais elle n’allait en aucun cas laisser son partenaire souffrir de la sorte. Plus rapidement et plus brusquement, révélant son envie pressante, elle descendit le boxer noir de Stephen, mais seulement jusqu’à ses genoux, alors qu’il était encore à moitié debout.
- Laisses-moi m’occuper de toi, mon beau.
Son regard ardent s’était posé dans celui de son amant, plein de désir et de passion, avant de finalement se figer sur ce membre tendu mais enfin libéré de toute barrière. S’approchant à quatre pattes, félinement, elle déposa quelques chauds baisers sur son pieu, flattant sa peau veinée. Sa langue humide descendit pour lustrer les bourses du démon, les gobant comme elle le pouvait, affligeant ce drôle de massage pendant une bonne minute. Son piercing à la lèvre roulait sur la peau du démon. Laissant sa main à la place de sa bouche pour continuer les caresses, elle fit glisser sa langue sur tout le long de son chibre. Et avant d’atteindre le gland et de s’en emparer, elle se mordilla la lèvre inférieure, impatiente de la suite. Du liquide séminal perlait sur son bout, qu’Anéa récupéra de l’extrémité de son appendice buccal, se léchant les lèvres ensuite. Sauvage, animale, elle prit soin de son gland, le suçotant, le mordillant légèrement sans faire mal, l’aspirant de ses joues. Puis, ce fut au tour de son chibre entier de filer entre les lèvres de la belle. Son but n’était plus de le faire languir, le laissant profiter des sensations que pouvait procurer le passage et le roulement de son piercing sur la peau chaude du démon. Creusant légèrement ses joues, elle aspirait ce membre de plus en plus profondément dans sa gorge, accélérant son mouvement, alors que sa main continuait les caresses sur ses bourses.
Restant ainsi durant quelques temps, elle mit à la torture…Pour recommencer de plus belle mais tout autrement. Se relevant doucement, elle approcha sa poitrine dénudée, ses monts de chair gonflés, tétons durcis, du membre préalablement lubrifié de sa salive. L’emprisonnant entre ses seins, elle dessina de légères ondulations. Les vas et vient se firent lents, jouant de sa poitrine pour lui procurer le maximum de plaisir. Parfois, la langue de l’ange venait, s’approchant du bout, glisser sur le gland du démon. Son corps à elle ondulait, frissonnait, le voyant pris de plaisir.
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Sa lourde et imposante poitrine, manipulée par ses fins doigts, s’agitait énergiquement pour masser le membre plus que tendu, presque tremblant de Stephen. Mais alors qu’elle se donnait à fond pour lui procurer du plaisir, il l’arrêta dans son élan, l’embrassant. La posant sur le dos, s’installant au-dessus d’elle de par sa stature de grand démon, Stephen jouait avec l’élastique du dernier bout de tissu qui le séparait du fruit défendu. Et sans aucune délicatesse, il arracha la culotte de la mi-démone, qui se mit à sourire fortement, sentant le souffle chaud du démon sur sa vulve.
Mais revenant l’embrasser, il laissa une main frôler le sexe de la jeune femme, prétendant que si elle voulait plus, il fallait lui demander. Le regard envoûtant, elle se mit à sourire doucement, malicieuse. Soudainement, un léger râle passa la barrière de ses lèvres lorsque le démon la pénétra de deux doigts. Les agitant avec une minutie calculée, le tortionnaire cherchait à faire tomber l’ange dans ses filets, qu’elle le supplie de la prendre. Mais Anéa n’allait pas succomber ainsi, même si son corps ondulant trahissait certaines choses.
- Han ! Mmmh…
Elle aussi cherchait toujours à jouer avec lui. Alors la jeune femme approcha ses lèvres pulpeuses de la chair de lèvres de son amant, les frôlant une fois, puis restait ainsi à, à peine, un centimètre de sa bouche, essayant d’attiser son désir, ne se nourrissant que de ses soupirs chauds. Plongeant son visage dans le torse du démon, elle vint titiller ses tétons, dessinant les contours du bout de sa langue. Elle les roula entre ses dents, d’une lenteur agaçante. Mais le traitement ne dura pas longtemps, remontant son visage dans le cou du démon, berçant son oreille de son souffle ardent. Son corps voluptueux se colla davantage tout contre celui de Stephen. Elle ne put réprimer la douce mélodie des gémissements qui passait la barrière de sa bouche.
Son regard brûlant fixait le démon. D’une main, elle vint elle-même se caresser un sein, sentant ce mont de chair gonfler sous sa propre caresse. Mais elle délaissa son sein pour la descendre jusqu’à l’entrejambe de l’éphèbe. Glissant furtivement le long du membre, elle le prit bien en main, et commença à le masturber, assez agréablement pour que Stephen craque. Son autre main passa dans le dos du démon, qu’elle effleura sur son chemin, avant d’agripper fermement les fesses musclées de son amant. Elle les pressa, les effleura du bout de ses doigts, les griffa même, passant par des moments doux et des caresses plus sauvages.
S’il voulait qu’elle dise à voix haute ce qu’elle désirait, il pouvait se mettre le doigt dans l’œil. Du moins, pour l’instant. Elle resterait muette le temps qu’il faudra pour que Stephen craque sous les attentions de l’ange déchue. C’est le jeu de faire succomber l’autre. Oh, elle-même se retenait de se laisser aller, à gémir plus fort sous les caresses du démon dans son intimité. Elle se mordait souvent la lèvre inférieure, roulant son piercing entre ses dents, histoire de taire certains bruits, au point de se frustrer et de frustrer Luigi aussi. Son visage se releva doucement pour observer l’éphèbe, la moindre de ses réactions. Et elle se mit à claquer sa mâchoire au plus près de lui, comme pour mordre dans le vide, provocant le démon.
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Ce petit jeu de séduction, à celui qui craquera le premier, donnait ce piquant dans les préliminaires. Et cela mettait en grande joie la mi-démone, qui se régalait de faire languir son partenaire. Ses lèvres s’activaient sur le torse du démon, qui grogna de plaisir. Ne se retenant plus, il revint voler les lèvres d’Anéa, dans un baiser profond et intense, prouvant son désir ardent. Mais Stephen comptait bien rendre la pareille à sa colocataire. Il cessait les caresses internes que procuraient ses doigts dans l’antre humide de la jeune femme. Mais il allait faire bien plus que cela, et donnait encore plus envie à la jeune femme. Son visage disparaissait petit à petit vers l’entrejambe juteuse d’Anéa, qu’il lapa d’une lenteur excitante. Soudainement, il agrippa fermement la belle par les hanches afin qu’elle ne s’échappe. Qui voudrait fuir cette douce et agréable torture ? Pas l’ange déchue en tout cas.
- Mmh…Haaaaan…Oh..Oui ! Mmmmh…
Ses mains se crispèrent sur le drap, le froissant plus que du raisonnable. Et même si ses hanches essayaient de se soulever, elle ne pouvait point échapper à son bourreau. Des gémissements brûlants résonnèrent dans la pièce à chaque passage de la langue du démon sur son clitoris et de ses doigts dans son intimité. Il s’y prenait divinement bien, et la belle ne pouvait le nier. Ses yeux papillonnaient de plaisir, alors qu’elle sentait son corps se crisper de plus en plus souvent. L’orgasme n’était pas loin.
Mais Stephen s’arrêta, cessant les caresses buccales sur l’intimité de la jeune femme. Frustrée, c’est le cas de le dire, Anéa expira longuement, desserrant ses poignes sur le drap. Son partenaire se releva lentement, toisant la mi-démone de toute sa stature. Son membre chaud et fièrement dressé caressait l’antre humide de la belle. Il voulait jouer, et elle allait continuer jusqu’au bout. Dégageant quelques mèches du visage du démon, une main dans sa nuque, elle le força à s’approcher pour se saisir de ses lèvres trempées, les emprisonnant dans un baiser intense. L’envie de lui dire de la prendre la titillait, mais jamais elle ne céderait. Ses mains courent le long de la colonne vertébrale de l’éphèbe, insistant sur sa peau avec ses ongles, laissant ainsi une légère trainée rougeâtre.
Son bassin n’était pas inactif. Il s’amusait à danser tout contre celui du démon. Parfois, le gland chaud et palpitant du démon venait frapper à la porte du jardin secret de sa partenaire, sans pourtant y entrer. Plusieurs fois, ce simple geste arrachait des gémissements à l’ange déchue, qui se mordait la lèvre inférieure de plus en plus fort, roulant son piercing entre les dents. Ses mains étaient descendues sur le corps de Stephen, prenant place sur ses fesses musclées. Elle ne se gêna nullement pour venir les pétrir sauvagement, les griffant à chaque ondulation du bassin intense.
Ses pieds s’activèrent à caresser les mollets du démon, passant derrière le genou. Une idée parvint à l’esprit d’Anéa. À force de trop jouer, de se frustrer, un des deux allaient forcément craquer. Mais quand ? Là était la question. Et la mi-démone ne se sentait plus capable d’attendre, sentant ce membre tremblant d’envie entre ses cuisses. Alors, elle remonta ses jambes, les pliant doucement, jusqu’à les enrouler autour du démon. Ainsi, elle en stoppa la danse du bassin de son amant, alors que son gland cognait contre son entrée. Son regard ardent se plongea dans les yeux orangés du démon, venant l’embrasser fougueusement. En même temps, elle pressa doucement le bassin de son colocataire, à l’aide de ses jambes, vers elle. Lentement, le gland chaud du démon écarta, centimètre par centimètre, les lèvres de l’ange déchue. Ce fut un pur délice qui fit stopper le baiser, Anéa relâchant un râle brûlant tout contre l’oreille de Stephen. Le gland complètement entré et bien au chaud dans ses chairs intimes, la belle s’arrêta là. Dans un regard vers lui, elle s’avoua à moitié vaincue, mais aussi, le provoqua à continuer, s’il avait réellement envie d’elle. Quel délicieux supplice de le faire attendre encore un peu…
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Entendre son prénom, ainsi soufflé dans un râle chaud, près de son oreille, n’avait jamais eu cet effet-là auparavant. Une bombe, qui lui brûlait tout son être. Anéa aurait bien voulu continuer l’avancée de ce chibre chaud dans son antre humide, mais cela aurait été une victoire totale pour le démon, et elle ne le souhaitait pas. Mais…Quel supplice d’attendre ne serait-ce que quelques secondes de plus, alors que son corps l’appelait à la prendre totalement…Mais Stephen ne comptait pas la faire languir davantage, lui aussi porter par le plaisir de posséder une nouvelle ce corps angélique. Continuant d’enfoncer son membre avec une lenteur contrôlée, il glissait en elle, écartant ses chairs humides. Leurs bouches n’étaient en reste, se rencontrant encore, une nouvelle fois. Ils échangèrent leur fougue, leur souffle chaud, leurs soupirs de plaisir.
Une fois bien installée au fond d’elle, le démon posa un de ses grandes paluches sur le bas-ventre de la belle, son autre main soutenant sa nuque pour approfondir le baiser. Et il commença ainsi ses allées et venues en elle, raclant chaque centimètre de son antre avec insistance, appuyée par sa main par laquelle il ressentait tous les mouvements de son chibre. Alors il accéléra les ondulations de son bassin, encore agrippé par les jambes d’Anéa. Plus profondément et rapide aussi. Son cœur palpitant davantage, la jeune femme perdait déjà la tête, prise de légères contractions dans son bas-ventre. Un sourire béat, agrémenté de gémissements bruyants, s’était dessiné sur son visage. Ses yeux s’ouvraient à peine, juste assez pour se plonger dans celui de son amant, qui la prenait de plus en plus fort.
Approchant son visage, elle passa ses bras derrière la nuque du démon, griffant légèrement sa peau au passage. Ses lèvres brûlantes se collèrent tout contre celles du boxeur, alors que leurs langues entamaient une danse torride. La belle resserrait l’étreinte de ses jambes sur Stephen, appuyant dessus comme pour approfondir ses coups de butoir. Ses bras délaissèrent la nuque du démon, pour descendre dans son dos, griffant un peu plus fort à chaque coup de bassin et gémissement. Mais elle voulait se sentir posséder davantage, qu’il la prenne encore plus fort. Alors elle stoppa la caresse de ses jambes sur son bassin, les déliant. Ses cuisses s’ouvrirent bien plus, laissant à son amant la possibilité d’y aller plus profondément en elle.
- Toi aussi, tu…Hoooon…Si…BON !
Son exclamation s’était faite crispée et quelque peu puissante, sans le vouloir. Elle ne pouvait plus aligner une phrase correctement, prise par le désir et la fougue des ébats. Son bassin qui ondulait, rajoutait encore plus de sensations à chaque pénétration. L’ange déchue était assez souple pour que son amant la prenne différemment, mais cela, elle lui laisserait le plaisir de le découvrir. De légers spasmes parcouraient déjà le corps d’Anéa, ne pouvant s’empêcher de mordre sa lèvre piercée afin de taire ses gémissements. Mais peu importe ce qu’elle pouvait faire, ses soupirs de plaisir, haletante, ne cachaient rien. Encore moins ses griffes dans le dos de son partenaire, ou même le regard ardent qu’elle lui portait. Ses lèvres se posèrent avec envie dans le cou de Stephen, où elle murmura chaudement son nom, avant de lui croquer la peau, léchant ensuite là où elle avait mordu.
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Jouons, jouons encore, et montre-moi ô combien tu me désires. Elle s’offrait toujours un peu plus à lui, sans pour autant s’avouer vaincue. Anéa avait décidé d’écarter les cuisses un peu plus, laissant le loisir à son amant de la prendre encore plus profondément. Plus fort aussi, pour qu’ainsi, le plaisir en devienne plus intense encore. S’imbriquant toujours plus profond, les ébats rendaient fous les deux envoyés des Enfers. L’ange essayait tant bien que mal à faire taire ses gémissements, de moins en moins espacés, et de plus en plus bruyants. Les râles rauques de son colocataire rajoutaient une touche plus qu’excitante à cette incroyable mélodie. Ajouté à cela le bruit des bassins qui se rencontrent, des sexes qui s’embrassent, des corps qui s’attirent. Nom de Dieu, que c’était bon.
Encore plus sauvage, Stephen laissa parler ses instincts primaires. Prenant fougueusement possession des lèvres de la belle, il en profita pour saisir avec fermeté les hanches de celle-ci. Il lui releva ainsi le bassin, provocant à la mi-démone un hoquet de surprise. Se laissant porter ses envies bestiales, il entama de violents coups de butoir en elle, plus rapides, plus secs et plus profonds. Cet élan d’animosité n’était pour déplaire à la belle, qui ressentait davantage chaque passage de ce barreau de chair dans son intimité. Fermant les yeux, elle profita de chacune de ces sensations, son corps s’échauffant toujours plus, légèrement perlé de sueur. Ses mains prirent en otage les draps, victime de sa poigne pleine de désir. Si cela continuait, ils risqueraient de craquer.
L’esprit de la belle s’embrumait dans les méandres du plaisir, de cette luxure qui faisait ressortir son côté démoniaque. Anéa gémissait encore plus fort, criait même son plaisir d’être prise ainsi, qui plus est par Stephen. C’est fou mais, elle n’avait jamais ressenti cela avant. Même avec Samaël, ou d’autres partenaires. Peut-être que ce jeu de se rendre inaccessible avait rendu la chose d’autant plus intéressante. Enfin, elle en perdait toute raison, son souffle chaud s’accélérant encore.
- Oh…Ouiiii…Oh putain !
Il lui arrivait de jurer quand elle perdait ainsi tous ses moyens pendant l’acte, mais au moins, cela prouvait qu’elle prenait son pied. Mais le démon se calma doucement, ralentissant ses coups de bassin. Il reprenait doucement des forces, et l’ange fit de même, toujours le bas du corps surélevé par les grandes paluches du beau diable. Perlée de sueur, la jeune femme dégagea doucement quelques mèches de cheveux collantes de son visage, avant que son partenaire vienne l’embrasser tendrement. Cela contrastait tellement avec l’acte juste quelques secondes avant, que cela rendait le tout troublant. Puis, le pouce vint agacer la bouche de la belle, cherchant à s’introduire entre ses lèvres charnues. Le regard espiègle et un sourire taquin, elle s’empressa d’obéir au démon. Mais pas totalement. Ce n’est qu’une phalange de ce pouce qui glissa tout contre sa langue, lustrant ce petit bout du doigt, lui affligeant comme une petite fellation.
Le délaissant finalement et, par la force et la souplesse d’amazone qu’elle possédait, elle se releva, ce pieu toujours profondément en elle. L’ange déchue était désormais assise sur son partenaire. Elle se mit à remuer du bassin afin que le gland palpitant de son amant en découvre les moindres recoins. Ses mains n’étaient pas en reste, grattant fiévreusement le torse du démon de ses ongles. Son visage dans son cou, elle vint y perdre la pulpe humide de ses lèvres, apposant la marque d’un suçon ici et là.
Mais tout ceci ne dura qu’un petit moment. Anéa voulait encore et toujours jouer, prête à tout pour pousser Stephen dans ses derniers retranchements. Alors doucement, elle défit l’étreinte des mains du démon dans son dos, la laissant ainsi se relever et retirer ce pieu de son antre juteuse. Descendant son visage en direction de ce membre furieusement tendu, la belle affligea quelques baisers le long de ce chemin, avant de passer la langue brûlante sur le gland. Quelques secondes, elle prit entièrement en bouche ce chibre, le temps d’un aller-retour, goûtant ainsi ce mélange de pré-sperme et de sa propre mouille. Mmh, délicieux. Puis lentement, très lentement, elle recula, faisant toujours face à Stephen. Elle s’éloignait petit à petit de lui, cherchant à le provoquer, un sourire qui en disait long sur les intentions de l’ange.
- Attention Stephen, on dirait que l’oiseau s’échappe…
Ses sens en seraient exacerbés de voir la demoiselle s’éloigner petit à petit vers le fond du lit convertible. Il en serait plus que frustrée de laisser partir la jeune femme comme ça, lui filant entre les doigts. Il en deviendrait même fou. Mais c’est ce que recherchait Anéa. La douce gazelle souhaitait rendre dingue d’elle le pauvre démon, qu’il la désire encore et encore, qu’il veuille la posséder totalement. Que le fauve dévore la gazelle entièrement.
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À trop jouer avec le feu, on s’en brûle les doigts, n’est-ce pas ? Et Anéa, à trop vouloir jouer avec Stephen, à le frustrer à chaque fois, lui a fait atteindre un point de non-retour. Chose que souhaitait la mi-démone par-dessus tout. À jouer au chat et à la souris, la souris va finir par se faire croquer. Mais l’ange déchue cherchait tout cela, poussé le démon dans ses derniers retranchements. Si elle avait aimé sa douceur et ses efforts à se montrer un minimum romantique avec elle parce qu’elle aimait cela, elle souhaitait voir le vrai Stephen. Ne lui avait-il pas promis de montrer à la belle le savoir-faire des enfants de Satan, mh ? Anéa a trop exacerbé le lion qui réclame plus que de jouer avec la gazelle…
Le regard qu’eût alors Stephen n’effraya en rien la demoiselle, qui vit clairement qu’elle avait poussé le démon à bout. Vraiment à bout. Se jetant sur Anéa tel un félin fondant sur sa proie, le jeune homme l’emprisonna de par son corps pour qu’elle ne puisse s’échapper. Il approcha son sexe encore humide de leurs fluides sexuelles, avant de forcer les lèvres et s’engouffrer dans la gorge de la jeune femme. L’ange déchue, même si ses yeux se mirent à perler de petites larmes par manque de souffle, n’en était que plus ravie. Son côté démoniaque lui faisait pratiquer des petites folies, acceptant volontiers que l’éphèbe la prenne comme cela lui chante, aussi brutalement qu’il le souhaitait. Gémissante de plaisir qu’elle ne voulait dissimuler, le bas de son corps ondulait, non pour se débattre, mais appréciant son châtiment. Alors que le démon prit la tête de la jeune femme pour l’enfoncer un peu plus dans sa gorge humide et chaude, Anéa sentit son membre palpiter sous son palet, et se déversa pour tapisser sa bouche. Ce foutre crémeux et brûlant, l’ange déchue n’en fit qu’une bouchée, s’amusant à passer sa langue sur le membre encore dans sa bouche.
Mais elle n’eût le temps de reprendre clairement son souffle que Stephen l’agrippa pour la mettre à quatre pattes et reprendre là où la demoiselle l’avait volontairement délaissée. Brutal, sauvage, il la pénétra sans douceur, entamant des vas et vient violents. Creusant de plus en plus son dos, elle se cambra pour mieux apprécier chaque pénétration. Dans la pièce, on n’entendait que les bruits des chairs qui s’entrechoquent, accompagnés d’une mélodie juteuse et humide.
Anéa se tenant sur les coudes, s’était légèrement avancée pour pouvoir se tenir au dossier du canapé, se cambrant encore un peu plus. Elle sentait clairement les bourses encore pleines du démon marteler rapidement les lèvres intimes de la demoiselle. Elle en perdait vivement la tête, celle-ci disparaissant entre ses bras. Son souffle chaud se faisait rapide, toujours un peu plus à chaque coup de rein, et coupé aussi. Ses gémissements se muèrent en cris de plaisir, sûrement douces paroles pour Stephen.
- Haaaaan…Mmh..Haaan, Steph…Nom de…HAAAAAN !
Impossible de réellement faire une phrase dans un langage articulé complet. Mais le jeune homme aura bien compris que malgré la brutalité des ébats, la belle prenait plus que son pied. C’est ce qu’elle voulait depuis le départ, et elle l’a eût. Soudainement, son corps se crispa, la faisant crier plus fort, parcourue de spasmes incontrôlables. Ses jambes, ses bras, se faisaient plus faibles, tremblants. Elle ressentait encore plus ce membre gonflé qui la prenait sans ménagement. Pour sûr, elle ne tiendrait pas longtemps. Mais, ce n’est pas pour autant qu’Anéa lui dira d’arrêter.
- Haaaan…OUI ! Baises…Baises-moi fort ! Mmmh, encore…Haaaan ! Put.. !!
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Son côté lubrique, directement lié à sa moitié démoniaque prenait clairement le dessus. Et même si Stephen était plutôt cru dans ses paroles, cela ne faisait qu’exciter un peu plus l’ange déchue. D’habitude, elle aurait réagi, n’aimant pas qu’on la prenne pour une catin ou pour une soumise. Mais depuis sa transformation, tout avait changé. Le sexe brutal lui procurait tant de plaisir. Mordre ses lèvres ne suffisait plus à taire ses gémissements, maintenant devenus cris, douce mélodie qui quémandait toujours plus.
Le corps d’Anéa subissait les assauts toujours plus puissants et profonds de son amant. Ses membres se mirent à se crisper, coupant durant plusieurs secondes sa respiration. La mi-démone sentit son antre se resserrer sur le barreau de chair qui lui caressait les entrailles, alors qu’elle gémissait plus fort. L’orgasme l’affaiblit sur le coup, ayant du mal à se reprendre suite à cette foudre l’électrisant.
Stephen, par contre, n’en avait pas fini avec elle. Malaxant d’une main les globes de chair rebondis, son autre main agrippa la chevelure corbeau de l’ange déchue pour lui relever le visage et la forcer à se cambrer davantage. Dans cette position, elle pouvait sentir ce chibre gonflé lui racler ses chairs internes. C’était bien plus qu’elle ne l’aurait espéré, et bon dieu, c’était divin.
De ses lèvres s’échappaient quelques mots crus. Elle se mordait chaque fois un peu plus la lèvre inférieure, s’amusant à rouler son piercing entre ses dents, et finit par se faire saigner, une légère morsure sur sa lèvre. Un fin filet carmin ruissela sur son menton, alors que parfois, sa langue venait goûter son propre sang.
- Haaan…Déf…Défonces-moiiiiiii ! …Mmmh…
Les hanches de Stephen venaient claquer, dans un bruit humide et pervers, contre les fesses rougies de la demoiselle. Sous son ordre, elle se mit à onduler du bassin, dans une danse érotique. Le plaisir grandissant, son esprit brouillé par les ébats, Anéa souhaitait clairement qu’il l’achève, sentant ses membres flancher.
- Mmmh…Remp…Remplis-moi, putain !
Un véritable supplice, qu’Anéa voulait abréger. Elle le supplia de son regard azur tourné vers lui, sa lèvre inférieure mordue et son opulente poitrine ballottée d'avant en arrière à chaque pénétration.
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Haaa…Quel pied ! Bien que soumise aux assauts et plus pervers désirs de son amant, Anéa était prisonnière de ses pensées lubriques et ses besoins de luxure que lui réclamait son ascendant de démone. Elle n’avait guère le pouvoir de contrôler ses pulsions, aussi bien sexuelles que meurtrières. Femme fatale, à la fois séduisante et dangereuse, c’est peut-être aussi cela qui rendait la scène aussi grisante. La chasseuse de créatures vomies de l’Enfer, qui aurait du tranché la tête de Stephen, en venait à se soumettre aux désirs violents d’un démon, sans pouvoir ni vouloir s’échapper de ses griffes.
D’un autre côté, la jeune femme bouillait intérieurement car elle avait perdu cette manche. Parce que, pour sûr, elle savait qu’il y en aurait d’autres, s’ils devaient se côtoyer tous les jours. Mais son regard s’était suppliant, le ton de sa voix qu’elle trouvait trop mou, trop…soumis. Anéa saurait se venger, bien malicieusement, et il ne s’en plaindra pas, pensa-t’elle. Un point partout. Et puis, le plaisir est au rendez-vous.
La mi-démone sentait le jeune homme devenir fou à ses paroles, à ses ondulations de bassin, à ses gémissements. Son antre juteuse ne faisait qu’en payer merveilleusement bien les frais, ses lèvres intimes rougissant sous les coups de bassin. Elle l’avait cherchée…Mais, nom de Dieu, elle ne regrettait rien, même si cela lui en coûtait d’avoir « perdu » au petit jeu de celui qui flancherait le premier et lui laissait un petit goût amer dans la bouche. À moins que ce ne soit un petit arrière-goût qui lui restait dans le fond de la gorge ?
En tout cas, il savait y faire le bougre, pour la faire flancher. Tout son corps tremblait, pris de plaisir, sans pouvoir se défaire de l’étreinte, forte et brutale, de Stephen. Il lui ravageait les entrailles et poussait toujours au plus profond qu’il pouvait. Mais Anéa sentit qu’il allait venir, son membre gonflant et tressaillant dans le nid d’amour de la jeune femme. Alors, quand la décharge de crème onctueuse la remplissait, elle ne put réprimer un long et rauque soupir de plaisir, se cambrant au maximum. Tremblante, les yeux mi-clos, elle sentit toute l’imposante stature de Stephen juste au-dessus d’elle, alors qu’il remuait encore légèrement du bassin, tout en cherchant avidement les lèvres pulpeuses de la belle, rougies par le sang. Puis, il se retira avec une lenteur qui arracha à l’ange déchue, ses dernières forces qui la tenaient sur les genoux. Elle se laissa tomber lourdement sur le ventre, sur les draps, un peu souillés par les fluides s’écoulant de l’antre de la jeune femme.
Essayant de reprendre son souffle petit à petit, Anéa fut parcourue d’un frisson, la main du démon caressant sa colonne vertébrale, l’effleurant seulement. Les grandes paluches de l’éphèbe vinrent masser le pauvre bassin de la mi-démone qui avait subi les assauts brutaux du jeune homme précédemment. Chose qui fit un grand bien à la belle. S’asseyant à côté du corps allongé de la demoiselle, Stephen restait muet, reprenant lentement son souffle et ses esprits. L’ange déchue vient se relever de quelques centimètres, juste un peu pour se déplacer pour avoir sa tête au niveau du membre semi-tendu et englué du démon. Se léchant les lèvres et les yeux encore remplis de luxure, elle vint passer sa langue sur toute sa longueur. Qu’il était bouillant…Elle finit par le prendre quelques instants entièrement en bouche pour finir cette toilette. Ceci terminé, elle se releva un peu plus pour l’embrasser tendrement. Ensuite, elle s’allongea sur le dos, la tête sur la cuisse de l’éphèbe. Son regard azur admirait le visage perlé de quelques gouttes de sueur de Stephen. Et d’un sourire amusé, elle répondit à la remarque qu’il avait plus tôt.
- La luxure d’une démone, couplée à la frustration accumulée par un ancien archange…Tout cela fait un mélange détonant, non ?
De sa main gauche, Anéa vint chercher celle du démon et la ramena contre sa joue. Même après cela, son corps réclamait d’être toujours en contact avec lui. De manière brutale, ou douce, qu’importe, mais toujours un contact.
- Et puis, ne m’avais-tu pas dit que tu me montrerais ce que les démons comme toi savent faire au lit, mh ?
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Nom de Dieu ! Quelle soirée…Explosive ! Remplie de feux d’artifices, d’odeurs de sexe et de sueur, aux murmures essoufflés et rauques. Haaa, que c’est bon. Jamais, ô non jamais, Anéa n’aurait pensé à faire ce genre de choses si intensément avec Stephen. C’était si sauvage, bestial, que la mi-démone en redemanderait bien sur le champ, si elle n’était pas toute cassée et fatiguée par les ébats d’il y a quelques minutes. C’était fabuleux, fantastique. Mmh, délicieux. La jeune femme s’était installée sur le canapé-lit, la tête posée sur la cuisse musclée du démon qui donnait lui aussi l’impression d’être vidé. Spectacle assez amusant de voir des êtres infernaux fatigués par une seule partie de jambes en l’air. Bon, deux en fait, si on compte les câlins plus si affinités dans la baignoire. Et tout cela, ça n’était que le premier jour de leur collocation ? Et bien, cela risquerait d’être plus ardu pour la suite s’ils devaient vivre ensemble durant un certain temps. Ils vont se jeter dessus l’un l’autre pour un peu, beaucoup même, de sexe bestial tous les jours si cela continue dans cette voie !
La situation amusait en tout cas la mi-démone, exténuée d’avoir eu son bassin aussi malmenée en si peu de temps. Un sourire presque gamin et fou se dessina sur son visage, alors que sa lèvre inférieure était encore légèrement ensanglantée, les traces sur son piercing témoignant de la coulée de ce liquide rouge carmin. Son regard glacé oscillait entre le visage perlé de sueur de Stephen et le vide de la pièce devant elle. Un courant d’air frais vint la faire frissonner, essayant de le réprimer en faisant « danser » ses épaules doucement. Que faire après tout cela ? Un blanc dans une conversation, ou après des ébats si sulfureux, ce serait vraiment trop bête. Le mélange mi-ange mi-démon d’Anéa avait agréablement surpris l’éphèbe, qui se demandait pourquoi les anges n’avaient pas le droit aux plaisirs charnels. Chose que répondit volontiers la demoiselle avec le sourire.
- Les êtres créés par Dieu n’ont pas le droit aux plaisirs charnels, à part les humains. La luxure est un des pires péchés à près tout. C’est pour cela d’ailleurs qu’on m’a banni. Sérieusement, dis-toi qu’au Paradis, c’est de gros coincés ! Enfin, c’était comme ça jusqu’à ce qu’on me défasse de mes fonctions. Maintenant, je n’en ai aucune idée. Peut-être ont-ils autorisé les anges et autres êtres créés par le Divin à baiser à tout va ? Oh, je m’en balance ! Moi, au moins, j’peux le faire et c’est le principal !
Et elle ne s’en plaindra pas, ou plus en fait. Elle s’était rongée le corps et l’âme à sang d’avoir commis la faute de coucher avec un démon, ou de perdre sa virginité tout court. Maintenant qu’elle était devenue mi-démone, pécher n’était plus un problème, et en plus, elle adorait cela, même si Anéa ne pratiquait pas le sport de chambre à tout va comme les succubes. Stephen caressa avec une certaine douceur la joue de la demoiselle allongée sur sa cuisse, avant que celle-ci ne se relève lentement, pour se tenir finalement debout à côté de ce lit neuf et déjà souillé. Le diable pouvait à loisir lorgner sur ces courbes qu’il avait déjà bien profité. Quant à la suite, Anéa se mit à rire aux paroles du démon. Lui trancher la tête ? Oui, c’est vrai. Au départ du moins, mais plus maintenant. Elle se retourna vers lui, un déhanché félin, restant debout près de lui, sa main filant sur la peau humide de l’éphèbe, de sa nuque jusqu’à son épaule.
- Je ne suis pas une mante-religieuse, si cela peut te rassurer. Ne t’inquiète plus sur ça. Si j’avais vraiment voulu ta mort, je l’aurais fait depuis un moment déjà…En tout cas, je suis heureuse d’être le premier ange à te combler ainsi.
Un sourire pervers et encore rempli d’envie s’afficha sur les lèvres de la mi-démone. Stephen revint lui caresser la joue, alors qu’elle approchait son visage pour lui offrir un tendre baiser. Baiser qui se fit plus sauvage, quand Anéa vint mordre la lèvre inférieure du démon, la roulant sous ses dents, sans mal. Elle ronronnait, presque.
- C’est très tentant de vouloir recommencer, là, maintenant, mais…J’ai beau être un archange déchue, tu m’as littéralement épuisée. Et puis, il est mieux de savourer un met petit à petit, non, mh ? Cela laisse une petite part de surprise. Quant à moi, je vais devoir dormir. Oui, les anges dorment. Les démons, je ne sais pas à vrai dire. Mais tu es libre de faire ce que tu veux, tu es ici chez toi aussi, après tout. Tout ce que tu veux, même me tripoter pendant mon sommeil, à condition de ne pas me réveiller…
Anéa se dirigea vers la chambre, encore un peu en bordel avec les meubles mis par-ci, par-là. Elle en décocha deux coussins, qu’elle mit à chacun une housse, et prit une large couverture, mais pas tellement épaisse. L’archange n’était pas du genre à avoir froid facilement. Elle reprit chemin vers le salon, balançant alors près de Stephen un coussin, s’affalant sur le lit, la tête sur son oreiller, la couverture ne la recouvrant qu’à moitié. Durant quelques secondes, elle fixa le démon de ses yeux de glace, le sourire aux lèvres, comme satisfaite, puis vint fermer les yeux pour essayer de trouver le sommeil. Ce n’est pas tout, mais la demoiselle bosse tous les jours ! Les démons, y’en a à chaque coin de rue !
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Qui aurait pu prévoir qu’Anéa, l’archange déchue qui avait toujours une dent contre les démons, se coucherait toute blottie contre l’un d’entre eux, pour cette nuit, après une sacrée partie de jambes en l’air ? Pas elle en tout cas. Mais il est vrai que depuis sa transformation, son côté démoniaque réveillait en elle moult envies, lubrique et avide de sexe qu’elle était devenue. La belle demi-démone était épuisée. Son corps en tremblait encore légèrement, fatiguée, prête à s’endormir. La jeune femme avait pris soin de ramener des oreillers et une fine couverture pour passer la nuit en compagnie de Stephen, s’installant confortablement, légèrement collée contre lui. De simples frôlements…Elle le fixa une dernière fois, finissant par fermer ses paupières, un sourire amusé quand elle le sentit lui palper la poitrine, avant de finalement tomber dans les bras de Morphée.
Aucun rêve. Aucun cauchemar. Le noir total. Rien ne vint perturber le sommeil de la déchue. Et c’est tôt, au petit matin qu’Anéa ouvrit enfin les yeux, son regard se posant sur le démon qui dormait encore, se mouvant très lentement pour ne pas le réveiller. Elle enfila son tee-shirt laissé au sol après leurs ébats d’hier soir. Les fesses à l’air, elle se dirigea vers la cuisine d’un pas silencieux. L’ange ouvrit le réfrigérateur pour en sortir une bouteille de lait, choppant une pomme au passage. Elle prit place sur le rebord de la table à manger, croquant dans son fruit, buvant quelques gorgées du liquide frais à même la bouteille, tout en observant Stephen en train de roupiller. Beaucoup de questions flirtaient dans son esprit : Est-ce que leur quotidien serait amené à être comme la journée de la veille ? Avait-il des potes démons, qu’il invitait, et l’appartement deviendrait un lieu de boucherie ? Est-ce qu’en restant un certain temps près de Stephen, le côté démoniaque de la jeune femme prendrait le dessus sur le reste de sa personnalité angélique ?
Mh. La diablesse chassa toutes ses interrogations de son esprit en un instant. Son regard se défit de l’image de Stephen dormant, prenant soin de remettre la bouteille de lait dans le réfrigérateur et son trognon de pomme dans la poubelle. Nouvelle question : douche or not douche ? Morf, ce soir la douche, quand elle rentrera couverte de sang et toute pouilleuse. Elle se rendit donc dans le coin du salon où elle avait entreposé la veille ses affaires de chasseuse. Anéa enfila un simple shorty blanc, son pantalon large, sous lequel elle accrocha ses armes, un léger cliquetis tintant dans la pièce. Puis, elle enroula son opulente poitrine dans ses bandelettes, pressée sous ce tissu, un peu à la manière d’une kendoka. La jeune femme rehaussa sa chevelure sombre en une queue de cheval, ne la gênant nullement quand elle doit combattre. Elle finit alors par se recouvrir par cette longue cape noire (http://www.bonpoint-boutique.com/media/photos/sized/photos/cape-longue-fille-noir-1_d410.jpg) qu’on lui avait offerte en enfer, histoire de passer un peu plus incognito dans le monde des humains. Mouais, enfin, moins attirée l’œil avec ses courbes presque à nues, dirons-nous.
Anéa disparut tout le reste de la journée, s’engouffrant dans les coins reculés de cette ville, se faufilant même dans les égouts, endroit bien aimé des démons. Le quartier de la Toussaint était un des meilleurs lieux de Seikusu pour y entendre toutes les rumeurs qui circulent, souvent aux tons surnaturels, et c’est ce que l’ange déchue recherchait. Des dires, des histoires loufoques qui, souvent, ne l’étaient pas vraiment à ses yeux bleus. Avec plusieurs siècles derrière elle au service du Seigneur, la belle en avait vu des choses…Aujourd’hui, en traînant dans un des bars miteux du quartier malfamé, qu’une rumeur sur un monstre du genre zombie se promenant dans les égouts sous le centre commercial parvint aux oreilles de la demoiselle. Il ne lui en fallut pas plus pour se diriger vers le grand centre commercial de Seikusu, peu peuplé encore. Une petite ruelle sombre, personne, et Anéa se faufila sous une bouche d’égout qu’elle réussit à soulever sans souci.
ARGH ! Quelle odeur pestilentielle ! Un haut-le-cœur la prit, la faisant vomir ce qu’elle avait pu prendre au petit-déjeuner. Au moins, avec ça, elle se sentait un peu mieux, et s’engagea dans les tunnels, s’enfonçant dans l’obscurité. Elle n’y voyait pas grand-chose mais elle se référait plus à son ouïe de toute façon. Son sabre arabe dégainé, elle restait sur ses gardes. Puis, au loin, à sa gauche, l’ange entendit un grognement lugubre. On pouvait y voir une légère lueur, sûrement de l’éclairage à la bougie. Cela sentait la cire…Quelqu’un habitait ici ? C’est possible après tout. Mais avec la rumeur de ce zombie dans les tunnels de crasse, la demoiselle penchait plus sur cette idée. Elle s’approcha donc de la source de lumière et des grognements, sans bruit, avant d’entrapercevoir une silhouette trapu, enveloppée dans une grosse couche de vêtements en lambeaux. Mais avant de pouvoir faire quoique ce soit, la silhouette disparut. Anéa fut attaquée par derrière, la chose qui l’attaqua lui ramenant les bras dans son dos avec force, lui faisant tomber son sabre au sol. Quand elle regarda derrière, surprise par cette force de la nature dont elle n’arrivait pas à se défaire de l’étreinte, la jeune femme arqua les sourcils. Un démon. Un fuckin’ envoyé de Lucifer, encore plus grand que Stephen. Un véritable monstre. Mince, comment elle avait fait pour ne pas sentir son aura ? Putain, ça pue. Et elle avait raison. L’être démoniaque enserra la gorge de l’ange déchue de sa grande paluche, et malgré qu’elle se débatte, la jeune femme sombra dans l’inconscience…
Un cauchemar. Horrible. Affreux. Ignoble. Son esprit plongé dans les limbes, Anéa ne ressentait que de fortes brûlures dans son corps, tes éclairs de douleur lui transperçant son dos, son âme même. La sensation qu’on la démembrait la faisait crier. Les yeux grands ouverts, l’ange déchue ne voyait pas grand-chose, une sorte de brouillard s’étant formé tout autour d’elle. Un sentiment bizarre lui fit tourner le visage, afin de regarder derrière elle. Anéa était sous sa forme angélique et le démon qui l’avait attaqué était en train de lui arracher les ailes. Le monstre lui appuyait son pied entre les deux appendices plumés de la demoiselle, tirant sur les ailes, la faisant hurler de tout son soûl. Des larmes lui montèrent au coin des yeux, pour ruisseler le long de ses joues, tiraillée par la douleur. Et dans un craquement glauque, plus d’ailes, plus d’ange…Et elle se retrouva de nouveau inconsciente…
Quand elle reprit ses esprits, la tête dans le cul comme on dit, elle sentit toujours cette douleur dans le corps, presque crispée par celle-ci. Elle reposait au sol, sur le ventre, se relevant doucement à l’aide de ses coudes. Son sabre arabe jonchait au sol. Mais une odeur familière lui fit ouvrir grandement les yeux de surprise et de peur. Du sang, sang encore chaud…Se pourrait-il que… ? Non, ce n’était pas possible, ce n’était qu’un cauchemar, n’est-ce pas ? Elle passa une main dans son dos, entre ses omoplates. Les bandelettes étaient humides et chaudes. Mon dieu…Anéa ne voulait pas regarder cette main, non. Plus qu’une chose à voir, une chose à faire pour remettre la réalité où elle est : ouvrir ses ailes. Mais un mal la prit fortement, l’obligeant à courber l’échine, gémissant de douleur. Pas de bruit de froissements de plumes, ni même l’ombre. Rien…L’ange déchue reposa sa main dans le haut de son dos, le parcourant du bout des doigts, tremblante. Deux bouts de chairs, comme des énormes bosses dans son dos, déplumés légèrement, ensanglantés…Non, ce n’était pas possible. Un cauchemar, cela ne peut pas être réel…
La jeune femme, à genoux, se tint la tête entre les mains, tachant ses cheveux de son propre liquide carmin. Et elle hurla à la mort, pleurant de toute son âme, d’avoir perdu ce qui faisait d’elle un être spécial, de perdre ses origines. Rien n’arrêtait sa peine. Elle aurait préféré mourir que de vivre sans ses atouts d’ancien archange. Et elle resta ainsi pendant plusieurs heures, ne cherchant même pas à trouver ce démon et lui faire la peau, peut-être pour récupérer ses ailes…Il devait faire nuit maintenant, sûrement. Et c’est son vente gargouillant qui rappela à Anéa qu’elle avait passé beaucoup de temps dans cet endroit putride. Il lui fallait pourtant rentrer, et trouver une possible solution à tout ceci. Surtout se rétablir pour écraser cette merde de démon qui lui a fait ça. Elle se releva précipitamment, furieuse, prenant soin de ramasser son arme, l’accrocher sous son pantalon large. Elle ramassa également sa cape noire pour se recouvrir vaguement avec, ne souciant plus vraiment de se cacher. Enfin si, son dos aux bandelettes en sang…
Vagabondant dans les tunnels des égouts tout en essuyant ses larmes, elle trouva enfin une bouche de sortie. Elle grimpa le long de l’échelle, poussa fortement sur la plaque pour en sortir légèrement la tête, observant les alentours. Personne, et il faisait vraiment nuit. Parfait pour rentrer tranquille. Elle sortit discrètement alors, reposant la plaque à sa place, et fila le plus rapidement vers le quartier de la Toussaint pour rejoindre son appartement. Est-ce que le jeune homme y serait aussi ? Il valait mieux pour la demoiselle car elle n’avait pas de clés encore. Elle les avait laissées à l’éphèbe, tout en sachant qu’elle allait rentrer tard. Anéa se tapa le front avec sa paume, rageant de ne pas avoir fait de doubles pour l’appartement avant. En plus, elle ne pouvait passer par le balcon cette fois-ci, n’ayant plus d’ailes pour rejoindre l’étage…
Enfin arrivée à l’immeuble, elle se précipita pour taper le code de la porte d’entrée du hall. Sa cape commençait à lui peser sur son dos souffrant. L’archange la retira alors, la rabattant par-dessus son épaule pour cacher au maximum les taches de sang de ses bandelettes au niveau des omoplates. Bon, flemme de prendre les escaliers, alors elle appela l’ascenseur. Et heureusement, il n’y avait personne dedans. Non, parce que la demoiselle n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler de présentable. Allure masculine, la poitrine peu couverte, couverte de crasse, de sang, et ne sentant pas du tout la rose. Prônant enfin devant la porte de son chez-soi, Anéa appuya sur la poignée pour l’ouvrir, mais en vain. C’était fermé. S’appuyant sur la porte, elle essaya de tendre l’oreille pour voir si le démon était déjà rentré ou non. Pas vraiment de bruit…Bon. Elle se mit à toquer, une fois, deux fois, trois fois…Plusieurs fois, s’appuyant davantage contre la porte, fatiguée. Son poing cognait toujours contre la porte. Son esprit se perdit un instant, se demandant comment elle expliquerait ses yeux gonflés si le jeune homme le lui demandait.
Soudainement, son poing ne fit plus aucun bruit. Son corps se déséquilibra par l’ouverture de la porte. Elle en fit tomber sa cape noire au sol pour essayer de se rattraper de ses deux mains, heurtant Stephen qui venait de lui ouvrir, enfin. Légèrement surprise, elle plaqua ses mains sur le torse du démon pour se relever doucement, sans pour autant porter le regard sur lui. Enfin, ne pas croiser ses yeux orangés.
- Excuses-moi…Et bonsoir…
-
L’état d’Anéa, là, de suite, devant Stephen, était vraiment pitoyable. Elle sentait le rat crevé et en état de décomposition avancé. Elle était plus crade qu’un porc qui se serait roulé dans la boue. Elle avait les yeux gonflés, pire qu’un poisson rouge japonais. Vous savez, ces poissons rouges aux joues gonflées d’eau et aux yeux énoooooormes ! Ses habits ? Qu’en dire à part qu’on avait l’impression d’avoir affaire à une clocharde qui s’était battue pour un quignon de pain ? Rien d’autre. Franchement, la jeune femme n’était pas du tout belle à voir.
L’éphèbe ouvrant la porte alors qu’elle était affalée dessus, l’ange déchue ne put s’empêcher de tomber, se rattrapant de peu sur le torse du démon. Mince, il a vu tout ça. Et comment lui expliquer ? Pour l’instant, ce n’était pas la question. Le jeune homme, tout surpris, lui prit le bras, le plaçant dans son cou pour la soutenir plus facilement. Ainsi, Anéa le laissa guider jusqu’au salon, où elle fut déposée sur le canapé-lit. Et là, le blanc total. Son regard était vide, donnant pourtant l’impression de se planter sur la table basse. Elle n’arrivait pas à réfléchir. Son esprit repassait sans cesse, en boucle, l’horrible découverte qu’elle avait faite dans les égouts. Plus d’ailes. Plus de magnifiques plumes ornant son dos. Plus d’ange.
Cette pensée lui coupa le souffle, et cela lui donna l’impression qu’on l’étranglait. Mais au moins, cette sensation la ramena sur terre. Enfin, elle entendit Stephen qui la questionnait sur ce qu’il s’était passé dans la journée, pour qu’elle revienne dans cet état déplorable. N’osant le regarder directement de face, ses yeux glissèrent sur le côté un instant, le visualisant en coin, avant de regarder devant elle. Un soupir, presque désespéré, s’échappa longuement d’entre ses lèvres pulpeuses.
- Du gibier qui a réussi à s’enfuir. Rien de grave.
Qui a réussi à disparaître avec un trophée, cet enfoiré. Promesse d’Anéa qu’elle le retrouvera et lui fera la peau. Pour ne pas que le démon pose plus de questions, l’ange déchue en piteux état se releva brusquement du canapé. Un vertige la prit, secouant son corps, tout tremblant. Elle oscillait doucement, se tenant la tête, mais se reprit assez vite. Si elle restait ainsi, l’appartement empesterait la mort, jusque dans les tissus. Alors, sans le regarder, toujours, elle s’adressa à lui.
- Je…J’vais me décrasser. Une douche. Ou deux, j’crois bien.
Oui, parce qu’une seule ne serait pas suffisante pour lui retirer le tas de saloperies qui collaient à sa peau. Eau croupie, vase dégueulasse, sang séché. Le beau mélange, bordel. Elle va devoir se décaper la peau. Elle n’osait même pas imaginer l’état de l’eau de sa première douche. Brr. Avant de prendre la direction de la salle de bain, elle passa une main sous son pantalon large dégueulassé, retirant plusieurs lanières. Elle décrocha ses armes, propres elles, pour les installer comme à son habitude dans un coin de la pièce.
Oh, puis merde. Elle ne voulait pas vraiment se prendre la tête. Alors là, devant les yeux de Stephen, elle se découvrit rapidement. Adieu pantalon, culotte en lin. Elle laissa tout par terre. La mi-démone laverait ça plus tard. Elle prit le temps de défaire ses bandelettes qui cachaient sa poitrine. Le sang de sa blessure, invisible là, avait tâché ces bouts de tissu. Mh. À faire tremper dans le lavabo de la salle de bains.
- Désolée pour les odeurs. Je nettoierai ça plus tard.
Alors, l’ange déchue repassa nue devant son colocataire, sans retenue, les bandelettes en main, toujours sans adresser ne serait-ce qu’un regard pour lui. Arrivée dans la salle de bain, elle fit couler de l’eau dans le lavabo, bien chaude, le bouchant, avant d’y balancer ses bandages, sans grande conviction. Anéa vint alors se placer dans la baignoire, n’actionnant que le pommeau de douche, le réglant sur une eau plutôt chaude, qui sera bien capable de la débarrasser de toute cette saleté. L’eau commença à ruisseler dans ses cheveux, qui se décollaient légèrement, le sang séché filant avec cette fine pluie. L’eau noircie, parfois rougie, filait déjà dans l’évacuation de la douche. Fermant les yeux, elle releva le visage, laissant l’eau glisser sur sa peau échaudée, ses yeux gonflés. Un soupir désespéré sortit bruyamment d’entre ses lèvres, remontant ses bras vers sa poitrine, puis sur ses épaules, croisant ses mains. Un tremblement incontrôlé secoua son corps. Merde. Merde ! Comment elle allait faire pour retrouver ce fameux démon et récupérer ses ailes ? Putain…
-
L’eau chaude s’enfuyait du pommeau, tombant lourdement sur le corps tout en courbes d’Anéa. Elle se frayait un chemin entre les lourds seins de l’archange, ruisselait sur son ventre pour atteindre son intimité, filant ensuite le long de ses jambes d’amazone. Son corps reprenait sa couleur pâle, sa peau bien débarrassée de toute la crasse, ainsi que ses cheveux qui, bien trempés, semblaient déjà plus beaux que quelques minutes auparavant. Elle était plus présentable. Même si l’envie n’y était pas, il fallait bien que la jeune femme se frotte. Attrapant la bouteille de gel douche sur le rebord de la baignoire, elle laissa couler le précieux liquide dans sa paume droite. Elle se le passa rapidement sur le corps, à peine frotté, avant d’en rajouter sur une fleur de douche. Délicatement, elle se mit laver son buste avant de frotter la fleur savonneuse sur ses bras. L’écume si blanche se ternissait lentement. Toute son anatomie y passa. Le plus compliqué fut son dos. La mi-démone essaya tant bien que mal à jouer de ses bras pour nettoyer l’endroit le plus ensanglanté, mais rien n’y faisait. Il y restait encore la démarcation des bandelettes rougies par le sang séché. Merde. Un soupir fatigué s’échappa d’entre les lèvres de la déchue, encore couverte de mousse.
Anéa savait parfaitement qu’en évitant de parler de ce qu’il s’était passé à son colocataire, il allait se poser des questions. Les réponses de l’archange étaient fuyantes, et le jeune homme semblait perplexe face à tout ça. Il lui suffisait de voir dans quel état était la belle pour se douter que quelque chose d’assez grave était arrivé. On ne met pas un ancien archange dans un état pareil si l’on n’est pas un démon un tant soit peu puissant. Mais en lui cachant la chose, qu’elle avait perdu les derniers vestiges de sa nature d’ange, Anéa n’avait pas prévu que cela attiserait la curiosité du démon. Quand elle entendit sa voix rauque au pas de la porte de la salle de bain, elle eut un sursaut de surprise. Ses ailes…Alors il avait compris. Par réflexe, et pour contenir sa colère envers elle-même, elle serra son poing gauche fortement. Tournant légèrement la tête, du coin de l’œil, elle s’observa, de dos, dans le miroir. Que restait-il ? Que des quignons encore en sang, seuls restes de ses apparats de plumes. La jeune femme crissa des dents, de rage, faisant disparaître tout ça de ses yeux. Stephen voulait l’aider ? Récupérer tout ça ? Cela fit sourire nerveusement la demoiselle, pour sûr.
- Toi ? M’aider ? Et pourquoi tu ferais ça, hein ? Un diable qui va récupérer des ailes d’ange, quelle blague.
Oui, c’était bien drôle comme situation. Un démon qui tend la main à un ancien archange pour retrouver ses ailes. Du jamais vu. Mais Anéa espérait que ce soit réellement le cas au plus profond d’elle-même, car la jeune femme ne se sentait pas capable de faire face de nouveau à ce démon des égouts, seule. Mais demander clairement un coup de main à Stephen ? Non, son égo en prendrait un coup. Mais putain…
- Mais les ailes d’un ange ne se retirent pas aussi facilement, non ? Ce qui a été donné par le Divin ne peut être arraché aussi simplement, dis-moi ? J’vais pouvoir les récupérer, hein ? Hein…
Tout son corps se mit à se secouer, un peu plus fort que tout à l’heure. Un frisson désagréable la parcourut. De la peur. Et si elle ne récupérait jamais ses apparats d’ange ? Non, elle se refusait à cette idée. Un soupir de désespoir fila de sa bouche charnue. Exténuée, aussi physiquement que moralement, elle se laissa glisser dans la baignoire. Finalement assise, encore pleine de mousse, elle joignit ses genoux, les serrant contre elle, passant ses bras autour. Un petit œuf dont la coquille avait été brisé. Quelques larmes roulèrent sur ses joues, malgré toute la volonté qu’elle avait pour se retenir. C’est bon, elle avait déjà assez pleuré pour aujourd’hui. Mais Anéa est fragile. En cet instant, la jeune femme était foutrement fragile…Alors se battre contre un démon pour récupérer ce qui lui appartenait, pour le moment, c'était impossible...
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Suite du rp ici (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=12086.0).