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Je me tenais devant la porte, le cœur battant. D'un instant à l'autre, j'allais être appelée à rentrer. C'était mon premier jour dans le lycée de Seikusu, et j'étais nerveuse. Pour me détendre, je repensais à comment j'en étais arrivé là.
Après plusieurs mois passés chez mes parents, à alterner cours du précepteur, rendez-vous arrangés et soirées mondaines, j'en avais eu marre et avais demandé à mes parents de pouvoir vivre un peu plus normalement. À force de négociations, ils avaient accepté que je vienne étudier ici, à Seikusu, dans ce lycée de bonne réputation. Il avait fallut remplir les formalités administratives et passer les concours, mais la vraie difficulté se pointa quand mon identité fut révélée au directeur. Savoir que l'unique fille d'un des plus grands magnats industriels du pays venait étudier dans son lycée avait failli avoir eu raison de son cœur. De fait, j'appréhendais la suite des événements.
Et cette fameuse suite, c'était aujourd'hui, mon premier jour. Ce que je craignais, c'était la réaction de la classe dans laquelle j'allais être. Mon père m'avait bien mise en garde, ma situation pouvait déclencher aussi bien l'admiration que la jalousie.
Finalement, je vis le professeur me faire signe d'entrer. Je fit donc coulisser la porte, et entrais dans un silence relativement pesant. Tout le monde me fixait des yeux, ce qui me mettait un peu mal à l'aise. Je continuais mon chemin, m'arrêtant à coté du bureau du professeur, lequel terminait d'écrire mon nom au tableau, puis me tournait face à la classe.
" Donc, comme je vous le disais, voici votre nouvelle camarade de classe, Onoki Yukio. Elle est venue étudier parmi nous pour des raisons, hum... personnelles. Soyez gentils avec elle. "
" Bonjour, je m'appelle Onoki Yukio. Enchantée de vous connaitre. "
J'accompagnais ma déclaration d'un sourire. Dans la salle, il y eut un instant de flottement. Puis ce fut l'envolée, tout le monde posant sa question, chacun voulant avoir sa réponse avant les autres. Le professeur eut du mal à rétablir le calme.
" Allons, un peu de silence ! Vous aurez tout le temps de lui poser vos questions à la finde l'heure Maintenant, du calme ! Mlle Onoki, vos pouvez aller vous assoir là bas, à coté de Miss Warren. Et maintenant, sortez vos livres. "
Je traversais la salle, essayant de rester indifférente aux chuchotements, mais gardant mon sourire. Arrivée à la place qui m'était destinée, je regardais ma voisine. Elle ne semblait pas être d'origine asiatique, mais cela n'enlevait rien à son charme. Brune, ses beaux cheveux encadraient un visage fin et délicat, et ses yeux couleur émeraude étaient vraiment magnifiques. Je lui adressais un sourire.
" Enchantée de te connaitre. puis-je te demander ton nom ? "
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Le cours d’Histoire était, comme tous les cours, passablement ennuyeux. Conçu pour des handicapés mentaux, il évoquait la Seconde Guerre Mondiale, et le rôle du Japon dans ce conflit majeur. Mélinda avait décidé d’aller au lycée pour surveiller l’une de ses protégées, une délicieuse et timide adolescente, Shii (http://img72.xooimage.com/files/2/a/7/shii-32114ee.jpg). Sérieuse et disciplinée, Shii ne loupait jamais un seul cours, sauf si Mélinda, sa Maîtresse, lui en donnait l’ordre, et, même dans ce cas, Shii était déprimée. En l’occurrence, Shii avait passé une longue (ou courte) nuit, puisque Mélinda avait décidé de lui faire l’amour, et de boire son sang. Shii s’était endormie sous le corps de Mélinda dans les trois heures du matin, et s’était réveillée à sept heures. Mélinda, comme à son habitude, ne dormait que très légèrement, et, quand Shii déplaça le corps de sa Maîtresse pour se lever, cette dernière s’était également réveillée. Elle avait alors suivi Shii. Cette dernière était décidée à aller en cours, mais Mélinda lui avait pris son sang. Elle n’avait pas tout bu, mais suffisamment pour que Shii se sente très fatiguée, et ait du mal à se faire son petit-déjeuner.
Mélinda l’avait alors aidé, et elles avaient pris une douche ensemble, l’occasion de réveiller un peu le corps endormi de Shii en jouant avec ses doigts. Mélinda était très douée pour ça. Elle n’avait ensuite eu qu’à réquisitionner l’un de ses chauffeurs. Ils ne travaillaient pas vraiment pour elle, mais plutôt pour une société dont Mélinda avait des accès. L’un d’eux était venu, et avait conduit Mélinda et Shii au lycée, au volant d’une flamboyante Porsche à 4 portes. Durant le trajet, la vampire en avait profité pour jouer à nouveau avec la bouche et le corps de Shii, jusqu’à ce qu’elles atteignent le lycée.
Shii s’était réfugiée dans sa classe, et Mélinda avait rejoint la sienne. Elle s’était, comme toujours, assise dans les premiers rangs, et, comme toujours, les lycéens avaient veillé à la laisser seule dans son coin. Ne pas s’asseoir à côté de Mélinda était devenu un rite pour tous les lycéens. Tous savaient qu’elle était aussi belle qu’énervante, et l’avoir comme voisine n’était pas vraiment recommandé si on désirait suivre le cours. Tandis que la prof’ introduisait le sujet, et faisait l’appel, Mélinda avait ouvert un cahier, et commençait à noter des choses. La prof’ avait alors annoncé la présence d’une nouvelle camarade, et Mélinda n’avait fait que lever les yeux en la voyant. Elle avait une longue chevelure, un visage poupon, un corps assez attirant... Elle semblait relativement nerveuse en voyant toute la classe la regarder. Certains murmuraient entre eux, et Mélinda, grâce à son ouïe un peu plus développée que les humains normaux, put percevoir quelques bribes de conversation :
« C’est la fille des Onoki !
- Sérieux ?! Tu te fous de moi ? Mon père travaille dans l’usine des Onoki !
- Putain, mais qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Elle devrait être dans un lycée privé, ou une connerie de c’genre !
- Qu’est-ce j’en sais, moi ?! »
Les Onoki... Ce nom ne disait pas grand-chose à Mélinda, qui fit un effort de mémoire. Elle ne connaissait pas grand-chose des entreprises terriennes. Sentant la classe agitée, le professeur intima le silence, tout en regardant devant lui. La table la plus proche était celle de Mélinda. Il n’hésita que très légèrement. Il connaissait la réputation de tête à claques de Miss Warren, mais, au pire, ce serait une bonne raison de la mettre dehors. Avec un léger sourire, qui exprimait sa gêne, la femme aux longs cheveux d’argent s’avança vers la droite de Mélinda, tandis qu’on murmurait sur son passage.
Yukio Onoki s’assit donc à côté de Mélinda, qui était en train de dessiner quelque chose. Mélinda avait un certain talent pour le dessin. Rien d’exceptionnel, mais c’était suffisamment élevé pour qu’elle se permette de dessiner en cours. Se sentant observée, Mélinda tourna alors la tête vers Yukio, qui avait l’air vraiment heureuse. Son sang n’indiquait rien de particulier. Elle pouvait être une clocharde, ou la fille d’Akihito que ça ne changerait rien ; pour elle, elle ne restait qu’une humaine.
« Enchantée de te connaitre. Puis-je te demander ton nom ? »
Mélinda s’humecta les lèvres, et bascula sa tête en arrière, révélant sa belle poitrine. Elle eut alors un léger sourire, révélant ses dents d’une blancheur renversante, et parla d’une voix tendre et douce :
« Warren. Mélinda Warren. Enchantée aussi, petite perle. »
Le prof’ reprit alors son cours.
« Veuillez sortir vos livres, page 158, et répondre à la question... n°3. »
Yukio dut alors noter que Mélinda n’avait pas songé à apporter son livre. Elle se contentait de dessiner à nouveau, dessinant son manoir. La page 158 du livre d’histoire était consacré, avec la page 159, à l’entrée en guerre des Japonais, et aux raisons justifiant cette dernière.
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Mélinda Warren... Le nom ne sonnait pas japonnais à mes oreilles. Elle devait être originaire de l'étranger, surement. Je fus un peu surprise quand je l'entendis m'appeler "petite perle". Je ne savais pas trop comment réagir. Finalement, je décidais de ne pas y accorder trop d'importance, et m'assis à la table qui m'avait été désignée. Le professeur donna alors le signal du début du cours, en nous demandant de répondre à une question d'histoire. Je sortis mes affaires et m'attela de suite à cette fameuse question.
La page indiquée par notre enseignant traitait de la Seconde Guerre Mondiale, plus précisément, de l'entrée en guerre du Japon. La question à faire nous demandait de lister les raisons de cette entrée en guerre. Rien de plus que de l'étude de texte, donc. Je commence à répondre tranquillement, quand je jette un coup d’œil à ma voisine. Elle ne semblait pas concernée par les instructions du professeur, en fait elle n'avait même pas sortit son livre. Je supposais qu'elle ne l'avait pas, elle semblait studieuse comme élève.
" Excuse-moi, tu n'as pas ton livre ? Tu veux partager le mien ? "
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Crayon à la main, Mélinda continuait à dessiner, regardant de temps en temps l’horloge. Le temps ne voulait pas avancer ! En soi, Mélinda n’avait rien contre l’école, elle trouvait juste que le niveau n’était pas à sa hauteur. Pour elle, c’était un peu comme si un étudiant à l’université se retrouvait du jour au lendemain à suivre les cours des classes élémentaires. Elle avait l’impression de perdre des neurones à chaque fois qu’elle assistait à un cours, qu’elle voyait toutes ces pimbêches occupées à papoter entre elles de la dernière coiffure de telle ou telle pétasse, ou de la taille que devait avoir le pénis de tel ou tel abruti au sourire niais et à la belle chevelure qui faisait craquer les filles par son côté rebelle et viril. C’était tellement pathétique, mais si typiquement humain ! Comment de telles larves avaient-elles un jour pu réussir à briser les Dieux ? Est-ce qu’ils avaient décidé de quitter la Terre par dégoût ? Elle songeait à tout cela, jusqu’à ce qu’elle entende la voix de Yuko résonner à côté d’elle :
« Excuse-moi, tu n'as pas ton livre ? Tu veux partager le mien ? »
Partager... A l’évocation de ce mot, elle eut un léger sourire, et répondit presque du tac-au-tac :
« C’est un bon début, oui... Mais il n’y a pas que ça que je souhaite partager, petite perle. »
Yuko était plutôt belle. Un style assez poupon, enfantin, et une longue chevelure qui avait l’air soyeuse. Sa richesse la rendait un peu plus attirante, mais sans réel plus. Mélinda n’était nullement jalouse de cette jeune naïve, même si elle était curieuse. Avec ses moyens, elle avait sans doute les moyens de rejoindre n’importe laquelle des prestigieuses écoles privées japonaises. Pourquoi aller se perdre dans un lycée public ? A moins qu’elle ne soit, elle aussi, une esclavagiste recherchant dans ces centres pour jeunes de nouvelles esclaves pour enrichir sa collection et diversifier ses nuits ? C’était peu probable, mais les apparences étaient généralement trompeuses, surtout sur Terre.
Le livre d’Histoire atterrit entre elles, et Mélinda se pencha. Elle n’eut aucun regard sur les questions et préféra plonger son regard émeraude sur les lèvres et les joues de Yuko, tellement proches. Elle sentait cette dernière respirer lentement. Yuko avait l’air bien plus attentive qu’elle. Très sérieuse. Elle lui rappelait un peu Shii.
« Alors, dis-moi... Qu’est-ce que la belle petite fille unique d’un milliardaire peut bien f...
- Miss Warren ! » le reprit le professeur en l’entendant parler.
Mélinda grogna et soupira.
« Vous avez encore oublié votre livre ? lâcha le professeur.
- Oh, ce n’est pas de ma faute, senseï, fit-elle d’une petite voix plaintive. Je crois qu’il jalouse l’affection que je porte à mon livre d’anglais, alors il se cache... »
Il y eut quelques légers rires, un peu crispés. Le professeur hésita. Warren était une tête à claques par excellence, et se livrer à une bataille avec elle n’était pas ce qu’il voulait. Pour une début de journée, ce serait en effet assez violent. S’il menaçait de l’exclure, elle serait tout à fait capable de refuser, et son autorité serait, encore une fois, bafouée. Il préféra donc éviter l’escalade, et Mélinda retourna sa tête vers Yuki, pour lui sourire, et glissa :
« Tu me plais... » murmura-t-elle, phrase ambiguë, et libre d’interprétations.
D’une voix forte, le senseï intervint :
« Qui pour répondre à la question ? Pressez-vous, jeunes gens ! »
La question traitait des raisons nippones ayant mené à l’attaque de Pearl Harbor. Sur la double-page, on pouvait notamment voir une reproduction du discours de Roosevelt, en 1937, sur les dictatures, le fameux « Discours de la quarantaine ». Un autre texte traitait de la raison principale ayant justifié l’attaque sur Pearl Harbor, et le déclenchement de la guerre : l’embargo décrété en 1941 par les Alliés sur le Japon, coupant l’approvisionnement en pétrole, primordial pour le Japon, et ce après une escalade de tensions diplomatiques entre les États-Unis et le Japon, qu’une frise chronologique établissait sur un autre document : le retrait du Japon de la Société des Nations en 1933, ou encore le massacre de Nankin, fin 1937. Tout cela, Mélinda le savait. Elle avait étudié chez elle l’Histoire compliquée, mais non moins passionnante, de la Terre.
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Mélinda me répondit du tact-au-tact, d'un commentaire ambigu. Outre l'appellation "petite perle", qu'elle avait réutilisée, elle me précisait quelle souhaitait partager... autre chose ? Mais quoi ? Au plus le temps passait, au plus Mélinda m’apparaissait comme une fille bien mystérieuse. De plus, ses commentaires ressemblaient à s'y méprendre à une technique de... séduction ? Je balayais bien vite cette hypothèse. Mélinda et moi venions tout juste de nous rencontrer, et nous étions du même sexe, c'était impossible qu'elle cherche à me séduire ! Pourtant, quand je plaça mon livre entre nous deux, son regard s'attarda plus sur mon visage que sur la page.
Mélinda tenta d'engager la conversation, mais fut rappelée à l'ordre par le professeur. S'en suivit un échange verbal entre les deux personnages, plus proche de la joute, d'ailleurs. Pour ce que j'en déduisais, Mélinda devait être une forte tête qui n'aimait pas que l'on lui marche sur les pieds. Le professeur devait le savoir, car il choisit de ne pas poursuivre. Mélinda se retourna vers moi et m'adressa un sourire, et ajouta même... Que je lui plaisais ?! C'était ce qu'elle avait dit ? Le rose me monta aux joues. J'avais du mal entendre.
Puis le professeur appela pour que quelqu'un donne la réponse à la question. Il n'y avait pas grand monde qui se proposait, en fait personne. Je décida donc de me proposer.
" Je vais répondre, sensei. "
" Miss Onoki ? Très bien, allez-y. "
" Les raisons ayant poussé les japonnais à attaquer Pearl Harbor, signant l'entrée en guerre du Japon, sont multiples. En premier lieu, nous pouvons citer une série de crises diplomatiques avec les États-Unis, remontant aux années 1930, et créant un fort ressenti. Parmi ces crises, nous pouvons citer le retrait du Japon de la Société des Nations en 1933, ou encore le massacre de Nankin, vers la fin de l'année 1937. Une autre raison est le "discours de la quarantaine", prononcé par Roosevelt en 1937, qui conduisit en 1941 à un embargo du pétrole sur le Japon, pourtant matière première vitale du pays. "
" Très bien Miss Onoki, vous pouvez vous rassoir. "
Le reste du cours se passa sans heurt, le professeur nous faisant un décryptage des différentes causes citées, et de leurs conséquences. Je suivais attentivement, mais ma nervosité grimpait, car la pause arrivait, et j'aurais à faire face à mes camarades de classe qui voudront des réponses...
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Lorsque Yukio déballa sa réponse en se levant, il y eut quelques regards interrogateurs. A nouveau, Mélinda entendit des murmures, laissant les sons venir à ses oreilles :
« Elle sort d’où, celle-là ?
- J’ai rien compris... »
Reprenant ce qu’avait dit Yukio, le professeur fit quelques précisions, tout en assurant que la réponse était « très bonne ». Il se mit alors à parler, et les élèves se mirent à noter. Mélinda, toutefois, ne l’écoutait pas, et ne se donnait pas la peine de noter, s’attirant quelques froncements de sourcils réprobateurs du senseï. Si seulement elle voulait bien se mettre au fond de la classe... La seule chose qui semblait intéresser cette lycéenne était de mettre les nerfs des profs à rude épreuve. Elle se mettait exprès sous leurs nez, et affichait parfois un sourire goguenard... Tout le temps, en fait, sauf quand elle avait une élève à côté d’elle. Le prof’ avait quelques remords à l’idée de mettre Miss Oonaki en face de cette peste, mais il s’en remettait en se disant que, de toute manière, elle devait déjà savoir tout cela sur le bout des doigts. Il s’était un peu renseigné sur elle, naturellement. Elle n’avait même pas été dans les prestigieuses écoles privées, mais avait eu des professeurs particuliers. C’était sans doute la télévision, Internet, ou les mangas, qui avaient amené cette jeune fille à exiger d’être à l’école publique, afin de pouvoir avoir des amis, se faire des connaissances, et s’évader un peu de la coupe de ses parents.
« Quand on analyse un conflit, même un conflit aussi déchirant que la Seconde Guerre Mondiale, on se doit toujours de garder en tête son esprit critique, et ne pas idéaliser, ou diaboliser l’un des deux camps. Il est très important de ne pas avoir une vision manichéenne des choses, quand bien même ce conflit s’y prête volontiers. Les Japonais n’étaient pas les nazis, et l’alliance entre l’Empire japonais et le Troisième Reich n’avait d’alliance que le nom. C’était une alliance de circonstance, car les deux puissances avaient des ennemis en commun... »
Soigneusement, certains élèves notaient, tandis que d’autres faisaient un morpion, dessinaient, ou envoyaient des textos. Dans les profondeurs de la classe, des lycéennes débattaient notamment sur la question de savoir s’il fallait inviter ou non Miss Oonaki à leur table ce midi. Avoir comme amie une future supermilliardaire, c’était tentant ! Pendant ce temps, Mélinda, elle, avait opté pour un nouveau dessin. Elle avait tracé le cadre général : un gros cœur, et se concentrait à faire un visage. Le senseï ne chercha pas à l’en dissuader. La dernière fois qu’il l’avait fait, le cours avait été suspendu pendant vingt minutes.
« Les tensions entre les États-Unis et le Japon ont progressivement monté. C’est en 1940 que le Japon rejoignit officiellement l’Axe... »
Le prof’ était lancé, et Mélinda continuait son dessin, jusqu’à ce que la sonnerie sonne. Il annonça les exercices, et se félicita. Mélinda n’avait fait aucun esclandre. Les élèves se pressèrent dans le couloir, direction le prochain cours. Dehors, Mélinda perdit toutefois de vue Yukio, car elle fut abordée par deux camarades, qui étaient pour Mélinda des pétasses.
« Salut, Yukio ! Je suis Shizua !
- Et moi Lana ! Ça a été, pour ta première heure ? Mélinda est difficile à supporter, mais on va te prendre avec nous !
- Si je peux me permettre, t’es pas censée être genre dans une école privée, ou un truc comme ça ? »
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Comme je l'avais prédit, je fut abordée par mes camarades dès la fin du cours. Mais contrairement à ce que je croyais, ce ne fut pas la ruée. Deux filles se présentèrent sous les noms de Shizua et Lana. Elles s'enquirent de mon état après cette première heure, et la première question fusa : pourquoi venir ici ? Une question délicate. Heureusement, j'avais reçu en petit briefing sur quoi dire et ne pas dire.
" Et bien, disons que c'était pour échapper un peu au cadre de vie familial... Je voulais un peu plus de libertés. "
La réponse eut l'air de les satisfaire. Il faut dire que le besoin d'indépendance, à cet age, est commun à tout les jeunes. Si je montrais que j'étais semblable à eux, mon intégration en serait mieux réussie. Shizua et Lana m'emmenèrent à leur suite, me osant tout un tas de questions. Rapidement, d'autres personnes suivirent, si bien que je devais répondre parfois à trois personnes simultanément. Je calculais mes réponses afin ne pas livrer des détails trop révélateurs de mon statut, pour ne pas les mettre mal à l'aise ou passer pour une vantarde.
Du coin de l’œil, je voyais Mélinda, qui m'observait. Elle semblait indifférente à toute cette agitation. Je me demandais à quoi pouvait-elle bien penser...
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Lentement, Mélinda suivit le mouvement Le prochain cours était aussi barbant que le précédent. Ce n’était pas de l’Histoire, mais de la chimie. Un TP de chimie, assurément. Mélinda était toutefois totalement incapable de dire sur quoi cette leçon porterait. Si elle était extrêmement douée en Histoire, la chimie la fascinait bien moins. La chimie terrienne était bien différente de la chimie terrane, où on parlait d’ailleurs plutôt d’alchimie. Sur Terre, l’alchimie était une espèce de folklore médiéval évoquant des hurluberlus, alors que, sur Terra, les alchimistes étaient les maîtres des potions, et ce qui se rapprochait le plus, à l’exception de Tekhos, des scientifiques terrans. Alchimie et chimie n’était pourtant pas si fondamentalement différents. L’alchimie traitait principalement de la transmutation des matériaux, soit la capacité de changer du bronze en argent, ou le plomb en or, un mythe alchimique. La chimie étudiait notamment l’évolution des particules ou molécules. Mélinda voyait donc l’alchimie comme une sous-branche de la chimie, mais elle n’était après tout guère spécialiste.
Embarquée par les camarades, Yukio affrontait tout un tas de questions. Quel engouement ! Ce lycée était définitivement anormal. Dans les autres établissements, quand un nouveau se présentait, on haussait les sourcils, vaguement intéressé, mais sans vraiment se poser de questions. Ou peut-être était-ce lié au fait que Yukio était, non seulement jolie, mais aussi fortunée ? Sur Terre, l’argent était la valeur centrale, bien plus que sur Terra.
« Tes parents t’étouffent ? Ouais, j’connais ça ! Les miens arrêtent pas de me faire chier, ces vieux cons...
- Tu verras, on s’entend très bien, ici ! Même s’il y a... Quelques spécimens... » fit Lana en dardant un regard vers Mélinda.
Mélinda fit un grand sourire. Elle n’était pas une marginale, loin de là. La vampire avait son petit groupe, mais les camarades avaient beaucoup de mal à s’accommoder à son côté dominatrice. Mélinda ne supportait pas qu’on lui marche dessus, et encore moins qu’on la traite comme une gamine, simplement parce qu’elle était petite. Elle plongea son regard dans celui de Lana, et lui fit un clin d’œil.
*Pense à bien fermer tes volets, toi, ma petite poupée... Mes dents risquent de me démanger...*
La classe se rendit au milieu d’une cohue d’élèves vers la salle de cours. On invitait Yukio à venir avec elles, et à oublier Mélinda, et la vampire choisit d’intervenir. Elle désirait initialement retrouver Shii pour savoir comment cette dernière allait, mais ça pourrait attendre le réfectoire. Yukio était une petite poupée qui intéressait Mélinda. Une femme riche, qui pouvait étudier dans de prestigieuses écoles privées, et qui avait préféré rejoindre des primates dégénérés. Un choix curieux, et qui étonnait beaucoup la vampire. Devant la salle de cours, elle s’approcha donc de Yukio, et se planta devant elle. Lana et Shizua s’écartèrent prudemment, et Mélinda sortit un papier qu’elle avait délicatement plié.
« Tiens, Yukio, c’est un cadeau de bienvenue ! »
Le papier était le dessin qu’elle avait tracé durant son cours. On y voyait tout simplement le visage de Yukio. Mélinda s’était appliquée pour essayer de faire un joli dessin. Mains croisées dans le dos, elle laissa Yukio contempler le dessin. Le prof’ n’était toujours pas là, et elle s’approcha alors de l’oreille de Yukio, pour lui murmurer :
« Est-ce que je peux te parler en privé avant que le prof’ n’arrive ? Et... J’espère que le dessin te plaît ! Tu peux le garder, si tu veux... »
Mélinda avait écrit quelque chose sur le dessin, au-dessus du visage de Yukio, de sa belle écriture ronde et fière :
« BIENVENUE A MISHIMA ♥ ! »
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Le groupe d'élèves me guida jusqu'à la salle de cours suivante. Il s'agissait du laboratoire de chimie. Nous avions des travaux pratiques à réaliser. Arrivés devant la salle, nous guettions le professeur. C'est le moment que choisit Mélinda pour s'avancer vers moi, elle qui était restée à l'écart du groupe tout ce temps. Les filles qui m'entouraient reculèrent à son approche. Mélinda se planta devant moi, puis me tendit un papier, qu'elle présenta comme un cadeau de bienvenue. Intriguée, je le pris et le dépliais : C'était mon portrait ! Et fidèlement dessiné ! Mélinda cachait un certain talent pour le dessin, si elle avait réalisé cela tout à l'heure en cours.
Justement, elle se pencha et me murmura quelques mots à l'oreille. Je pris instant pour réfléchir. A écouter la classe, Mélinda était une personne qu'il valait mieux éviter. Pour ma part, je n'en étais pas sure. Elle avait bien eu quelques remarques au sens ambigu, mais n'avait rien dit de méchant. J’accédais donc à sa requête.
" Et bien, puisque nous avons un peu de temps, pourquoi pas ? Et un grand merci pour le dessin. Je le conserverai précieusement. "
Je m'excusais auprès de la classe, laquelle ne semblait pas enjouée par la tournure des événements, et suivi Mélinda. Elle m'emmena un peu plus loin, à coté des escaliers. Le mur formait un angle à cet endroit, ce qui nous garantissait une certaine tranquillité.
" Alors, de quoi voulais-tu me parler ? "
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La petite nouvelle accepta de suivre Mélinda, qui ravala un éventuel sourire. Personne n’avait osé venir la gêner. Si les camarades ignoraient normalement qu’elle était une vampire, ils savaient que son corps élégant dissimulait une force insoupçonnable, et ceux qui avaient déjà essayé de la remettre à sa place, notamment des grands-frères ou des petits-amis de filles à qui elle avait crûment balancé leurs quatre vérités, en avaient pris pour leur grade. Mélinda ne se trouvait pourtant pas si insupportable que ça à vivre... C’est juste qu’elle n’aimait pas qu’on lui marche dessus, ou qu’on la traite avec mépris. Autant dire que, dans un lycée, lieu par exemple des commérages, des ragots, des rumeurs, et des colportages blessants, c’était demander l’impossible. Une jeunesse qui représentait fièrement la population terrienne, dans le fond.
*Ils me détestent parce qu’ils me jalousent... Ils aimeraient avoir mon cran, ma beauté, et ne pas avoir si peur de la solitude. Ils n’ont même pas vingt ans, mais la solitude les effraie autant que s’ils en avait quatre-vingt, les forçant à s’entourer d’amis, pour le simple plaisir de pouvoir fièrement se coucher le soir en se disant qu’ils servent à quelque chose, et ne sont pas comme les solitaires et les marginaux. C’est pathétique.*
Mélinda avait bien choisi son pays. Le Japon... Un pays sclérosé, perdu entre le poids écrasant des traditions, du passé, et les innovations technologiques. Un pays qui était en pointe sur toutes les prouesses techniques, les derniers gadgets, mais qui, paradoxalement, continuait à imposer aux élèves l’uniforme scolaire, et disposait toujours d’un Empereur, une chose impensable dans le reste du monde. La démocratie était le dogme terrien, avec tous ses défauts et ses imperfections. Mélinda laissait silencieusement son esprit divaguer, jusqu’à ce que Yukio la rejoigne.
«Alors, de quoi voulais-tu me parler ? »
La vampire la regarda. Yukio avait l’air si douce, si innocente, si... Si naïve, dans le fond. Elle était un régal pour les yeux, avec sa belle chevelure bien coiffée. L’uniforme scolaire renforçait ce côté juvénile. Est-ce que, comme elle, elle détestait porter ce truc ? Mélinda préférait largement ses amples et longues robes fines, mais les rites terriens, particulièrement ici, imposaient un protocole vestimentaire à respecter.
« Je voulais te mettre en garde... » commença-t-elle prudemment.
Mélinda avait les bras croisés en disant ça, et les décroisa. Elle jeta un bref regard à gauche et à droite, comme pour s’assurer que personne ne les écoutait, et elle s’élança :
« Pourquoi crois-tu que ces gens sont si attentionnés envers toi ? Dès que le senseï a prononcé ton nom, ils ont oublié Yukio, et n’ont retenu qu’Onoki. »
La vampire n’agissait pas par charité gratuite. Cette jeune fille l’intriguait, et elle s’empressa de poursuivre :
« J’ignore pourquoi tu as décidé d’aller dans une école publique, alors que tu avais probablement bien des portes d’ouvertes, mais sache qu’ici, ça fonctionne, sur ce point, comme n’importe où : sur dix personnes, il n’y en aura que deux ou trois en qui tu pourras véritablement te fier. Lana et Shizua, les deux filles qui t’ont abordé, sont, pardonne-moi du terme, de vraies pétasses. »
Mélinda entendit alors du bruit venant du haut de l’escalier. Le senseï approchait. La salle de cours était au premier étage, et il venait du troisième étage. Il débarqua sur un pas élancé, sourire aux lèvres, courant presque, son eau de Cologne le faisant sentir à des kilomètres à la ronde. Il devait avoir entre la vingtaine et la trentaine, et faisait également jeune par son look. Ne portant aucun costard avec une cravate, il arborait un jean avec des baskets, et passa rapidement devant les deux femmes. Cauvigny, puisqu’il s’appelait ainsi, était une espèce d’institution dans le lycée. Il était à la fois prof’ de chimie et de mathématiques.
« Allez, allez, on se dépêche ! »
Mélinda le laissa passer, puis regarda à nouveau Yukio :
« Le paraître et l’hypocrisie sont également importantes ici... Je ne te dirais pas que je suis la seule personne fiable de ce lycée, car ce serait exagéré, mais je suis honnête. »
Plus ou moins...
« Si on ne me supporte pas, c’est parce que je n’hésite pas à dire ce que je pense de ces types. Leurs seules préoccupations dans la vie sont de savoir quel parfum mettre, quand organiser une prochaine soirée... Quand ils seront à la fac’, il faudra aussi rajouter : savoir avec qui baiser le soir. A moins que ça ne soit déjà le cas... Tu crois qu’elles t’aimeront, qu’elles verront en toi une amie, mais elles te jalousent déjà. Pour ta beauté naturlele, ton innocence. Ta richesse les fait saliver, et ta candeur les insupporte. Confie-leur un secret intime, et elles s’empresseront de le raconter à n’importe qui. Bienvenue dans la normalité de l’adolescence, Yukio ! »
Ce qui ressortait indéniablement de ces quelques explications, c’était l’espèce de mépris assumé que Mélinda vouait à ses camarades de classe. On aurait presque pu la croire cynique, vu sa manière de dépeindre sa classe, mais l’esclavagiste estimait plutôt être réaliste. Pour elle, les êtres humains n’étaient pas faits pour se diriger eux-mêmes. Ils avaient été créés par les Dieux pour être des adorateurs, des prêtres, des soumis. C’était inscrit dans leurs gènes, pour elle. Mélinda s’arrêta alors, et se retourna vers Yukio :
« Au fait... Ça te tenterait, d’être ma partenaire pour le TP ? J’ai toujours un mal fou à en trouver... »
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« Je voulais te mettre en garde... »
Et Mélinda se lança dans une explication détaillée de la réalité qui m'attendait, du moins selon elle. Elle fut interrompue un instant par l'arrivée du sensei, mais continua sur sa lancée. Elle semblait avoir un certain mépris du reste de la classe, voire du lycée en général. Quand sa tirade fut finie, je restais silencieuse. Finalement, d'un univers à l'autre, les règles restaient les mêmes. Être l'héritière de l'empire Onoki m'avait exposé à ce type de désagrément. Toujours être courtisée par des prétendants uniquement intéressés par l'argent, toujours être jalousée, critiquée, afin de me déstabiliser, me discréditer... Si j'avais souhaité venir ici, c'était pour changer d'air, mais il faut croire, si je me fiais à Mélinda, que je m'étais bercée d'illusions...
Mélinda commença à se diriger vers la salle, quand elle se retourna.
« Au fait... Ça te tenterait, d’être ma partenaire pour le TP ? J’ai toujours un mal fou à en trouver... »
Vu comment elle était considérée par la classe, et comment elle les considérait, ce n'était pas très étonnant. Je hochais la tête en signe d'acceptation. De retour dans le reste du groupe, je subis un assaut en règle pour savoir qui serait mon binôme, mais Mélinda coupa court en annonçant qu'elle était l'heureuse gagnante. Il y eut des plaintes, rapidement étouffées par le professeur. Je restais pour ma part silencieuse, jusqu'à ce que les sujets soient distribués, et que le brouhaha ambiant devienne suffisamment fort pour que seule Mélinda m'entende.
" En fait, quelque soit l'univers, les règles seront toujours les mêmes. Je suppose que c'est la nature humaine... "
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Il y eut une petite agitation autour de la nouvelle, mais, quand cette dernière annonça qu’elle avait déjà une partenaire, l’agitation se calma rapidement. Il y eut des soupirs de protestation, voire même quelques discrètes insultes à l’encontre de Mélinda, que cette dernière, avec son ouïe fine, perçut. Elle ravalait un léger sourire amusé. Navrée, vipères, mais elles étaient des enfants face à Mélinda. Des amateurs et des amatrices sans talent particulier. Dès le moment où on avait attribué Yukio comme voisin de Mélinda, le destin de cette belle poupée était scellée. Elle avait beau vouloir se faire passer pour une lycéenne normale, son regard, lui, ne mentait pas sur ce qu’elle était vraiment. Une aristocrate. Une femme puissante.
Tandis que les élèves s’installaient, le prof’ s’assit lourdement sur une chaise, et lâcha rapidement :
« Au fait... Comme vous le saviez sans doute, avant ce cours-là, j’en tiens un autre, qui est au troisième étage... Et j’en ai marre de descendre sans arrêt au premier. A partir de maintenant, ce cours-ci aura lieu au troisième étage, puisque la salle est vide. Vous en pensez quoi ? »
Il y eut quelques mouvements de protestation, que le prof’ balaya d’un revers de main. Il préféra se lancer sur un autre sujet :
« Aujourd’hui, vous deviez faire les exercices 1 à 7 de la page 193. Qui les a faits ? »
Personne ne répondit. On baissa les yeux, tandis que d’autres s’en moquaient tellement. Cauvigny regarda brièvement la salle, et un soupir de lassitude extrême traversa ses lèvres. Ce prof’ était jeune et énergique, mais, en cours, il ressemblait à un vieux papy complètement désabusé.
« Personne ? Personne ne les a faits ? Bon, et bien, ça ne sert à rien de les corriger, alors. Passons directement aux travaux pratiques. Veuillez enfiler vos blouses. »
Cette phrase attira quelques murmures circonspects, mais le senseï avait déjà refermé le livre, et se leva alors. Faisant probablement sa seule action du cours, il tendit aux élèves des polycopiés incompréhensibles récapitulant la marche à suivre. Les blouses étaient fournies par l’établissement, et se trouvaient dans des placards situés dans les coins. Mélinda en enfila une, en tendant une autre à Yukio. Tout en enfilant sa blouse, Yukio en profita pour lâcher :
« En fait, quelque soit l'univers, les règles seront toujours les mêmes. Je suppose que c'est la nature humaine... »
Souriant lentement, Mélinda contempla les instructions, puis regarda les objets. Elle glissa alors la feuille vers Yukio, lâchant avec un sourire espiègle :
« C’est toi la nouvelle. A toi de t’amuser ! »
Le senseï, de son côté, s’était rassis sur son bureau, et avait sorti un paquet de copies, commençant à les corriger, donnant parfois de grands traits rageurs au stylo rouge. Il corrigeait à une vitesse bluffante les exercices de mathématiques. En trente secondes, il avait corrigé une copie, passant à la suivante. Mélinda s’arracha de cette contemplation, et répondit à Yukio :
« Ne sois pas si prompte à juger tes congénères, Yukio. La confiance est quelque chose qui se mérite. Si ces gens sont si médisants, c’est parce qu’ils ne sont pas heureux. Et aussi parce que l’esprit humain est très feignant. Si tu offres à un homme la possibilité de s’enrichir rapidement sans travailler, il le fera. Bien des humains n’attendent que ça dans la vie : qu’un miracle vienne frapper à leurs portes. Comme ils ne trouvent pas ce qu’ils veulent, plutôt que de se remuer les fesses pour l’obtenir, ils préfèrent jalouser les autres. »
C’était à se demander comment de tels insectes avaient pu réussir à venir à bout des Dieux. Elle décida donc de rajouter, afin de ne pas paraître pour une femme cynique :
« Bien sûr, ça ne s’applique pas à tous. A toi de voir en qui placer ta confiance. C’est ça, les joies du lycée. Tous les adolescents fantasment sur le lycée comme un lieu de découvertes et de rencontres insouciantes. Ils devraient mûrir. L’âge de l’insouciance et des rencontres faciles, c’est en primaire. Le lycée, c’est la porte vers le monde adulte. Et quel individu oserait prétendre que le monde des adultes est un monde fait de bons sentiments ? »
Réalisant que cette conversation virait presque à une leçon, Mélinda tombant dans ses travers de maîtresse, elle rajouta précipitamment, en désignant du nez les instructions :
« Tu t’en sors ? »
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Mélinda me tendit le polycopié du TP à effectuer. Machinalement, je me mis à suivre les instructions, versant, ajustant, transvasant, ... selon ce qui était noté, mais l'esprit ailleurs. Pendant ce temps, ma partenaire continuait sur sa lancée.
« Ne sois pas si prompte à juger tes congénères, Yukio. La confiance est quelque chose qui se mérite. Si ces gens sont si médisants, c’est parce qu’ils ne sont pas heureux. Et aussi parce que l’esprit humain est très feignant. Si tu offres à un homme la possibilité de s’enrichir rapidement sans travailler, il le fera. Bien des humains n’attendent que ça dans la vie : qu’un miracle vienne frapper à leurs portes. Comme ils ne trouvent pas ce qu’ils veulent, plutôt que de se remuer les fesses pour l’obtenir, ils préfèrent jalouser les autres. »
Bien qu'elle ne soit pas plus âgée que moi, Mélinda possédait une certaine maturité. J'étais étonnée de l'entendre parler de la sorte. Mais son discours sonnait tellement vrai... Combien de fois m'étais-je rendue compte de la même chose ? Le commun des mortels enviait terriblement les personnes riches, mais connaissent-ils seulement la réalité de ce monde ? En ont-ils conscience ? Pour moi, en tout cas, il s'agit d'un monde vraiment hostile, rempli de personnes prêtes aux pires choses pour une poignée de yens supplémentaire. C'était pour y échapper que j'avais intégré ce lycée. Mais quelque-part, je m'étais fourvoyée...
" Tu sais, Mélinda, là d'où je viens, chez les "riches", si je puis dire ainsi, c'est quelque-chose que je n'ai que trop bien apprit. Aussi, j'apprécierai que le sujet se termine ici, s'il-te-plait. Ce n'est pas pour rien que je suis venue dans ce lycée. Je voulais échapper à cette réalité, même brièvement. "
J'allais poursuivre, lorsque je vis deux filles, devant nous, qui s'échangeaient des commentaires à voix basse, tout en nous lançant des œillades. Leurs coups d’œil n'avaient rien d'amical, ce qui me mit la puce à l'oreille. Et si... Non, le fait de m'être mis avec Mélinda pour ce TP n'allait quand même pas m'attirer d'ennuis, si ?
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« Tu sais, Mélinda, là d'où je viens, chez les "riches", si je puis dire ainsi, c'est quelque-chose que je n'ai que trop bien apprit. Aussi, j'apprécierai que le sujet se termine ici, s'il-te-plait. Ce n'est pas pour rien que je suis venue dans ce lycée. Je voulais échapper à cette réalité, même brièvement. »
Soit. Mélinda pouvait respecter ce choix. Si elle descendait effectivement de l’aristocratie humaine, elle avait du être brassée avec ces théories. Le travail, l’importance d’apporter quelque chose à la société, de contribuer à son essor, de s’insérer, socialement parlant, pour resplendir... En tant qu’Ashnardienne, Mélinda ne pouvait qu’adhérer à de tels valeurs. Si elle prenait beaucoup de repos sur Terre, elle n’en était pas moins une femme d’affaires. Elle apportait quelque chose d’utile à sa société, à son Empereur. C’était une gratification permanente. Dans les sociétés occidentales, cette lie qu’était le chômage n’existait pas en Ashnard. Les chômeurs étaient tous des esclaves. C’était bien plus simple ainsi.
Mélinda ne dit donc rien, cherchant donc un autre sujet, quand elle entendit effectivement deux filles papoter derrière elles. Avec son ouïe fine, la vampire les entendait très distinctivement converser entre elles :
« Il faut trouver un moyen de s’occuper d’elle... »
La vampire retint un léger sourire. Mizoki et Tija. Deux bourges. Deux pétasses qui jalousaient Mélinda, et qui avaient envie de la tuer depuis qu’elle avait tordu le poignet d’un membre éminent du « club des pétasses », Akira. Akira avait toisé Mélinda de haut, et la vampire avait réagi en lui brisant un os. Furieuse, elle avait envoyé par la suite son grand-frère et deux de ses potes, des étudiants nippons avec des carrures athlétiques, pour l’impressionner. Elle avait envoyé le frère à l’hôpital, avait envoyé l’autre dans une porcherie, et le dernier avait tout simplement disparu. A l’heure qu’il est, il devait être dans l’une des toiles d’araignées du Roi Rouge, dans les profondeurs lointaines de l’Empire d’Ashnard. Depuis cette époque, le gang des salopes cherchait donc un moyen de court-circuiter l’influence montante de Mélinda au sein du lycée.
Un lycée, dans le fond, ça ressemblait un peu à une campagne politique en miniature, avec des partis, des personnalités, et des luttes intestinales vicieuses où tous les coups étaient permis. Malheureusement pour Mizoki et Tija, Mélinda était, dans ce domaine, une véritable reine, et ne cessait de le leur prouver.
« On doit sortir Yukio des griffes de cette pétasse arrogante...
- Oui, elle ferait bien dans nos soirées littéraires !
- C’est l’héritière des Onoki, après tout. »
Mélinda ne dit rien, se contentant de sourire, et tourna sa tête vers Yukio :
« Ne t’inquiète pas, elles sont jalouses de moi. On se demande bien pourquoi, non ? »
La fausse modestie était l’apanage de Mélinda, qui décida toutefois d’écarter rapidement la question du gang des connasses, pour lâcher :
« Au fait... Tu as quelque chose de prévu ce soir ? »
C’était direct, mais Mélinda avait pu remarquer que, au lycée, surtout dans ce lycée, les choses se passaient souvent rapidement. Elle précisa tout de même sa pensée :
« Vu que tu veux changer d’air, je me disais que je pourrais peut-être... Te faire une visite guidée de ce qu’on fait à Seikusu. T’en dis quoi ? »
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Mélinda m'assura que les filles qui discutaient entre elles ne méritaient pas notre attention. Je n'étais pas vraiment sure de ça. À voir les œillades qui nous étaient adressées, il était clair qu'elles ne nous portaient pas dans leurs cœurs. Mais qu'avions nous bien pu faire pour mériter une telle antipathie ? Était-ce parce que j'étais proche de Mélinda ? J'avais cru comprendre qu'au sein du lycée, la jeune fille avait une certaine réputation. Mais était-ce comme choisir un camp ? Mélinda, ou une autre personne ? Pour le moment, être avec Mélinda n'était pas désagréable...
« Au fait... Tu as quelque chose de prévu ce soir ?
Vu que tu veux changer d’air, je me disais que je pourrais peut-être... Te faire une visite guidée de ce qu’on fait à Seikusu. T’en dis quoi ? »
Tirée de mes pensées, je ne répondis pas tout de suite. Faire un tour de Seikusu ? L'idée semblait tentante. Après tout, je venais d'arriver dans cette ville, je ne connais rien. Il faudrait que je prévienne Wolfang, en revanche, qu'il ne m'attende pas à la grille pour rien.
" Ma foi, l'idée est interessante, j'accepte. Il me faudra juste prévenir mon majordome, il devait venir me chercher, normalement. "
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« Ma foi, l'idée est interessante, j'accepte. Il me faudra juste prévenir mon majordome, il devait venir me chercher, normalement. »
Un majordome... Diable, mais pourquoi Mélinda n’en avait-elle pas un non plus ? Elle regarda cette drôle de lycéenne, un peu surprise par un tel aveu. Un majordome... Mon Dieu, ça faisait... Ça faisait tellement cliché ! Elle s’imaginait la berline noire venir la chercher devant le parvis, le soir, avec les feuilles d’automne qui tombaient sur le capot, un homme en costume noir sortir en ouvrant la portière arrière. Vous avez passé une bonne journée, Madame ? Ceci amena Mélinda à réaliser qu’inviter Yukio à son manoir n’était peut-être pas la meilleur manière d’aider la jeune fille à se dépayser. Se tapotant les lèvres, Mélinda réfléchit un peu, remuant un peu son bassin de droite à gauche, puis eut soudain une illumination.
Après tout, Yukio était venue au lycée public pour oublier sa vie actuelle, non ? Pour découvrir les joies qu’il y avait à être une lycéenne normale, problèmes financiers en moins... Dans ce cas, Mélinda avait peut-être une idée. Un sourire légèrement espiègle se dessina sur ses lèvres, et elle finit par lâcher à Yukio :
« Non, oublie ça... Je sais où tu dois passer la soirée, si tu veux vraiment savoir ce qu’est la vie d’une lycéenne normale. Un petit restaurant/bar sympathique où les jeunes aiment bien se rendre. Le Tapioca. »
Vu la tête de Yukio, le bar ne lui disait rien. Mélinda déchira d’un de ses cahiers une feuille à carreaux, et y écrivit une adresse : « 17, rue de l’Olivier en pluie. 20h30. ». Elle tendit le bout de papier vers Yukio.
« C’est un petit bar pour les jeunes, précisa-t-elle. Il n’est pas dans le quartier de la Toussaint, mais pas non plus dans les hauteurs. Je t’y attendrais à 20h30. Ça te dit ? Rassure-toi, il n’a rien de glauque, ou quoi que ce soit. Mais je pense que tu devrais apprécier l’atmosphère. »
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« Non, oublie ça... Je sais où tu dois passer la soirée, si tu veux vraiment savoir ce qu’est la vie d’une lycéenne normale. Un petit restaurant/bar sympathique où les jeunes aiment bien se rendre. Le Tapioca..
C’est un petit bar pour les jeunes. Il n’est pas dans le quartier de la Toussaint, mais pas non plus dans les hauteurs. Je t’y attendrais à 20h30. Ça te dit ? Rassure-toi, il n’a rien de glauque, ou quoi que ce soit. Mais je pense que tu devrais apprécier l’atmosphère. »
Le Tapioca ? Le nom ne me disais rien. Mais à entendre, ça sonne plutôt exotique. Tant mieux d'ailleurs, si cette sortie pouvait me changer des réceptions mondaines... Ce genre d'événement, j'en avais par dessus la tête. Devoir subir une foule de courtisans en tout genre, ça devenait de plus en plus pénible. De fait, j'espère bien que cette soirée que me propose Mélinda sera agréable.
Puis un doute se pointe. Il est vrai que je ne connais rien des codes vestimentaires des jeunes de mon age. Chez moi, j'avais mon propre style, mais je ne sais pas s'il est adapté. Quand à mes tenues de soirée, je doutais fortement qu'elles soient adaptées à ce genre de sortie. Peut-être que Mélinda pourrait me conseiller...
" Ce serait avec plaisir, Mélinda. Mais, vois-tu, j'ai un petit problème... À dire vrai, je ne sais pas si mes vêtements seraient adaptés au cadre... "
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« Ce serait avec plaisir, Mélinda. Mais, vois-tu, j'ai un petit problème... À dire vrai, je ne sais pas si mes vêtements seraient adaptés au cadre... »
Une fois n’est pas coutume, un sourire amusé vint éclairer les lèvres de Mélinda, qui, pour le coup, avait totalement oublié son cours. Yukio l’intéressait bien plus que ces travaux pratiques, et elle la regarda, l’imaginant habillée en lolita gothic. Quoique... Peut-être faudrait-il l’habiller de manière provocante ? Mélinda y réfléchissait, se tapotant les lèvres délicatement, et commençait à avoir quelques idées. Oui... Oui... Yukio voulait du sang neuf, après tout... Elle voulait entrer dans l’adolescence, sortir du monde réconfortant de l’enfance, alors, puisque tel était son désir... Mélinda la regarda en croisant les bras.
« Dans ce cas, que dirais-tu d’aller faire les boutiques ? »
Elle enchaîna assez rapidement, pour que Yukio comprenne bien où Mélinda voulait en venir. La vampire se rapprocha légèrement d’elle, et lâcha :
« Dans ce genre de soirées, il faut savoir se mettre en valeur... Et porter du cuir, aussi. C’est très bon, le cuir. Tu en as déjà mis sur ton corps ? Voilà ce que je te propose, Yukio. Après les cours, on va faire les boutiques ensemble, je t’habillerai bien comme il faut, et on ira ensuite au Tapioca ensemble. »
Elle précisa ensuite, assez rapidement :
« J’espère que tu n’es pas du genre à te coucher tôt, par contre... »
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« Dans ce cas, que dirais-tu d’aller faire les boutiques ?
Dans ce genre de soirées, il faut savoir se mettre en valeur... Et porter du cuir, aussi. C’est très bon, le cuir. Tu en as déjà mis sur ton corps ? Voilà ce que je te propose, Yukio. Après les cours, on va faire les boutiques ensemble, je t’habillerai bien comme il faut, et on ira ensuite au Tapioca ensemble.
J’espère que tu n’es pas du genre à te coucher tôt, par contre... »
Du... Du cuir ? Je n'en croyais pas mes oreilles. Je m'attendais à des différences entre le monde d'où je viens, et celui des adolescents normaux, mais je ne pensais pas que ça pouvait aller jusque là. Bon, d'un autre coté, toute expérience est bonne à prendre, alors pourquoi pas. Et puis, si Mélinda me proposait d'aller faire les boutiques, je pourrais bénéficier de ses conseils. Elle a l'air d'être une habituée de ce genre de sorties, d'après ce que je peux comprendre de ses dires, donc je pense que je ne risque pas grand chose.
Mais quand même, une tenue en cuir... C'est sans doute à cause de mes lectures, mais je ne peux m’empêcher d'associer ça à des pratiques déviantes... Dans mon esprit, se jouent des scènes plutôt osées, dès que je pense à cette fameuse tenue de cuir. D'ailleurs, il faudrait que je me calme rapidement, je sens mon cœur s'emballer et le rose me monter aux joues.
Baissant un peu la tête, je me décide enfin à répondre à Mélinda, qui attendait patiemment que je lui dise ce que je pensais de son idée.
" J’apprécie beaucoup que tu m'aides pour ça, Mélinda... C'est d'accord, à la fin des cours, nous irons faire les boutiques, et tu me montreras ce qu'il me faut. "
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*Hum... Je me demande à quoi le cuir peut bien lui faire penser...*
Mélinda parvint à ne pas sourire en sentant le rythme sanguin de l’élève se modifier. Qu’est-ce qui avait pu justifier cet infléchissement sanguin, cette légère rougeur qu’elle croyait percevoir sur les joues de la femme ? Il ne fallait pointer en douter, Mélinda disposait d’un réel sixième sens, un sens sanguin. Le sang était un précieux indicateur, et, quand elle avait parlé d’aller chercher des vêtements en cuir, il y eut une inclinaison dans le sang de Yukio, comme si ce dernier s’emballait... Les battements de son cœur accroissaient et augmentaient, et la lycéenne devient tout d’un coup bien plus intéressante pour la vampire, comme une espèce de jeune fille prude à... A pervertir... Une innocente princesse des temps modernes, qui vivait dans sa tour de cristal, et qui allait s’initier aux plaisirs de la vie courante. Mélinda l’imaginait bien à lire des magazines érotiques, et à fantasmer sur le cuir, le latex, et toutes ces tenues moulantes et serrées.
Voilà qui avait de quoi déchaîner l’imagination de Mélinda, qui sentait qu’elle allait bien s’amuser avec cette jeune femme. Ce serait peut-être l’occasion de ressortir sa propre robe en cuir... La vampire n’aimait généralement pas trop porter du cuir... Mais « généralement » ne signifiait pas « systématiquement ». Et puis... Sentir le cuir sur son corps, ce n’était pas si désagréable que ça, après tout... La vampire réfléchissait également lorsque Yukio finit par lui répondre.
« J’apprécie beaucoup que tu m'aides pour ça, Mélinda... C'est d'accord, à la fin des cours, nous irons faire les boutiques, et tu me montreras ce qu'il me faut. »
Super ! Mélinda se fendit d’un sourire complice, et lui fit un clin d’œil.
« C’est normal, j’aime beaucoup aider les gens... Surtout quand ce sont de belles filles » rajouta-t-elle, un brin séductrice.
Elle évita de préciser qu’une aide de Mélinda n’était jamais désintéressée. Ce serait un peu superflu. Le cours reprit ensuite tranquillement.
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Fin de journée. La soirée commençait, et les boutiques n’allaient pas tarder à fermer. Il était environ 19h10, et Mélinda, à vrai dire, avait eu du mal à se concentrer. Pour elle, elle était en train de se trouver une nouvelle disciple, et pas n’importe quelle fille. Il ne s’agit pas d’une lycéenne classique, socialement désœuvrée comme Clara, mais une fille richissime, une noble. Voilà qui la changerait un peu ! Sur Terra, les nobles étaient rarement des esclaves, plutôt des clients, car en faire des esclaves posait de nombreux problèmes. Bien sûr, elle ne comptait pas de faire de Yukio une esclave, car, sur Terra comme sur Terre, elle aurait plus de mal à dissimuler sa disparition, mais elle comptait au moins profiter de son joli corps et de lui enseigner les voies de la perversion.
Mélinda lui avait offert son numéro de téléphone portable, et l’avait appelé pour lui dire où elle se trouvait. Ce n’était pas dans l’un des centres commerciaux où on allait généralement, mais dans un endroit plus discret. Pas non plus un taudis, mais... En fait, c’était plus un sex shop qu’autre chose, même si on trouvait aussi des vêtements. Mélind avait donné rendez-vous à Yukio devant la boutique, et attendait que cette dernière approche, assise sur un banc... Dans une tenue on ne peut plus chaude, puisqu’elle portait une robe courte en cuir, avec un décolleté fabuleux, et de belles bottes. Il ne manquait plus que de longs gants pour en faire une dominatrice. Elle regardait la rue, un sourire aux lèvres, ayant hâte de voir la réaction que sa nouvelle amie ferait en la voyant ainsi.
Robe de Mélinda :
- Image 1 (http://img83.xooimage.com/files/1/1/5/robe-cuir-01-33a465c.jpg) ;
- Image 2 (http://img83.xooimage.com/files/1/2/5/robe-cuir-02-3397ca8.jpg) ;
- Image 3 (http://img78.xooimage.com/files/3/6/8/robe-cuir-03-3397c92.jpg).
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« C’est normal, j’aime beaucoup aider les gens... Surtout quand ce sont de belles filles. »
La dernière remarque de Mélinda accentua la rougeur sur mes joues. Honnêtement, ce n'était pas la première fois que l'on me sortait ce genre de compliment, mais cette fois-là, c'était différent... Quelque-part, je sentais un changement dans l'attitude de Mélinda, mais je n'arrivais pas à savoir quel changement exactement. Et quelque-part, cela me mettait un peu mal à l'aise...
Puis le professeur, que j'avais oublié, commença à énoncer les devoirs, et je replongea dans la vie d'une étudiante.
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Quand la cloche annonça la fin des cours, une légère tension fit son apparition. Pour la première fois de ma vie, j'allais avoir une vraie soirée normale, une comme toutes celles que sont censés faire les jeunes de mon age, quand ils viennent d'un milieu normal. Mélinda échangea son numéro de téléphone avec moi, en me spécifiant qu'elle m’appellerai pour me donner les détails de notre rencontre. N'ayant donc plus rien à faire à l'école, je me hâtais de rejoindre Wolfang, et de rentrer me préparer.
Je reçu son appel plus tard dans la soirée, alors que le crépuscule commençait à pointer. Mélinda me donna une adresse, avec les explications pour s'y rendre. Je dus par contre batailler avec Wolfang, qui tenait à m'accompagner de bout en bout à ce rendez-vous. Finalement, je réussis à le convaincre de me déposer quelques rues avant.
Sitôt sortie de la voiture, je me dépêchais de rejoindre Mélinda, qui devait surement m'attendre... Je la vis assise un peu plus loin, sur un banc. Je lui fis un signe de la main, tout en l'appelant.
" Mélinda ! Désolée, je suis un peu en retard... Je ne t'ai pas fait trop attendre ? "
C'est alors qu'en m'approchant, je vis la tenue que portait Mélinda. Ce fut une telle surprise pour moi que je stoppais ma course, perdant la voix pendant une seconde. Elle portait une robe de cuir, incroyablement courte, et ouverte sur sa poitrine de manière presque indécente. Et c'était le genre de robe qu'elle voulait que je porte ?
Mal à l'aise, je tournais la tête, et c'est ainsi que je vis le magasin où elle voulait m'emmener. J’eus le deuxième choc de ma soirée : c'était un sex-shop. Je n'arrivais pas à former une phrase pour exprimer ma surprise, balbutiant des sons sans signification.
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Ce fut presque un miracle qu’aucun homme ne vienne embêter Mélinda. Dans cette tenue, elle était l’incarnation-même du désir, et il n’était pas rare que des imbéciles viennent l’aborder. Elle eut droit à quelques coups d’œil de la part de filles, mais personne n’alla tenter de la séduire. Elle attendait que Yukio arrive, et finit par la sentir approcher. Souriant lentement, Mélinda la laissa s’approcher.
« Mélinda ! Désolée, je suis un peu en retard... Je ne t'ai pas fait trop attendre ? »
Mélinda sourit.
« Non, ne t’en fais pas... »
Ce fut à ce moment-là que Yukio sembla réaliser la tenue que sa copine portait. L’expression de son visage était tout simplement hilarante, et sa surprise alla en s’accentuant quand elle vit que le magasin en question était un sex shop. Elle était complètement éberluée, et Mélinda se contenta d’un léger sourire révélant ses belles dents blanches. Yukio était sur le choc, et Mélinda, après un certain temps, se redressa du banc, et se rapprocha de la femme, toute rouge et gênée.
« Comment tu me trouves ? Il était temps que tu sortes, ma belle, on est au Japon... »
Quand la jeunesse n’avait plus besoin de porter l’uniforme scolaire, certains adolescents n’hésitaient pas à se lâcher sur leurs tenues. C’était une forme de provocation envers cette société conformiste et conservatrice. Le clou qui dépasse appelle le marteau. Ce proverbe japonais était l’affirmation de ce conformisme typiquement nippon. Il fallait savoir se sacrifier pour la société, pour le groupe, et faire attention à ne pas trop sortir du lot. Quand un clou dépassait des autres, le marteau le ramenait à sa place. Dans une société confucéenne, l’individualisme occidental faisait des ravages.
Mélinda lui fit un clin d’œil, et se retourna face à elle, lui montrant ainsi son postérieur, tout en avançant vers la boutique.
« Allez, viens, Yukio, on va t’habiller comme il faut... Et puis, on ira s’amuser ! »
Elle retourna vers Yukio.
« Mais, avant... J’ai envie que tu me dises que je suis belle, Yukio... »
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« Comment tu me trouves ? Il était temps que tu sortes, ma belle, on est au Japon... »
Je me rends bien compte de la différence entre le monde dans lequel je vivais jusqu'à maintenant, et le monde normal. Jamais je n'aurais été autorisée à porter une telle robe. Si jamais j'aurais été tentée de le faire, mes parents se seraient fâchés contre moi. Mais ici, il semblait que ce soit normal de voir une jeune fille vêtue de la sorte.
Pour parler franchement, je me sentais comme dans un récit d'héroic-fantasy, ou de science-fiction, quand le héros se retrouve face à un portail qui l’emmènerait vers un autre univers. À un tel moment, on ressent généralement un mélange de peur et d'excitation, le désir de rester et l'envie d'y plonger. J'en étais encore à peser le pour et le contre quand Mélinda passa devant moi, se déhanchant d'une manière presque provocante.
« Allez, viens, Yukio, on va t’habiller comme il faut... Et puis, on ira s’amuser !
Mais, avant... J’ai envie que tu me dises que je suis belle, Yukio... »
Je mis un temps à comprendre pleinement le sens de sa dernière phrase. Quand j'y parvins, je ne savais quoi en penser. À première vue, on pourrait penser qu'il s'agit d'une simple remarque sans conséquences, une sorte de gentille provocation... Et pourtant, dans sa façon de le dire, je sentais autre-chose, quelque-chose de plus sombre... Mais je n'arrivais pas à savoir quoi exactement. Finalement, je me décidais à répondre, fixant le sol, un peu hésitante.
" Tu-Tu es très belle... Mélinda... "
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« Tu-Tu es très belle... Mélinda... »
Elle mit un temps infini à le dire, toute perturbée qu’elle était. Mélinda s’était rapprochée d’elle, et Yukio n’osait pas la regarder en le disant, confuse et gênée. Difficile de croire qu’elle était l’héritière d’une puissante et influente famille ; elle ressemblait à une jeune fille effrayée, perdue, qui ne reconnaissait plus ses propres sentiments. Elle avait été arrachée à tous ses repères, et était livrée sans arme face à Mélinda. Elle était pour ainsi nue, et la vampire eut un léger sourire. Ses mains s’avancèrent naturellement, se glissant sur les hanches de Yukio, et les intentions de la vampire devaient être de plus en plus claires. Sa bouche s’approcha de la joue de Yukio, et elle embrassa ses belles joues rouges. La timidité était une tentation terrifiante pour un vampire ; un individu timide voyait son rythme sanguin exploser dans son corps, ce qui rendait ledit individu on ne peut plus alléchant... Et ce au grand dam de Mélinda, car le moment n’était pas encore venu de la mordre. Ça viendrait... Mais plus tard.
Elle embrassa lentement, doucement, la joue de Yukio. Sourire sur les lèvres, puis nouveau baiser, le tout restant, pour le moment, très affectueux. Ses mains s’appuyaient sur la robe de la lycéenne, tirant délicatement dessus, alors que leurs poitrines se frôlaient. Mélinda glissa alors dans le creux de l’oreille de la petite Onoki :
« Toi aussi, Yukio, tu es très belle... »
Remuant sa tête, Mélinda l’écarta alors lentement, et releva l’une de ses mains, la posant sur le menton de Yukio, afin qu’elle relève la tête. De cette manière, les regards des deux femmes purent se croiser, et la vampire esquissa un sourire, avant de glisser sa main le long de la nuque de Yukio, et d’appuyer sur sa peau tendre et parfaite. Oui, cette humaine était très belle, et Mélinda sentait qu’elle allait se régaler. Leurs jambes se collaient, et Mélinda était un peu plus grande que Yukio. Ce qui suivit fut ensuite presque instinctif. Mélinda plissa lentement les yeux, et rapprocha son visage de celui de Yukio, penchant un peu la tête, et ferma les yeux avant de presser ses lèvres sur les siennes.
Ce fut l’heure du baiser, un tendre et délicieux baiser, sans qu’elle ne fourre sa langue dans la bouche de la femme. Elle se contenta de poser ses lèvres sur les siennes, puis d’aspirer sa lèvre supérieur, de la tirer, de la mordiller lentement, avant de la relâcher. Mélinda s’écarta ensuite de quelques centimètres, et posa chacune de ses mains sur les joues de Yukio, ses pouces décrivant des cercles près de ses lèvres.
« Tu es venue à ce lycée car tu ne trouves pas ce qui te correspond dans ton manoir, Yukio... Laisse-moi prendre le contrôle de ta vie une soirée, une simple et petite soirée, et je te promets que tous tes fantasmes et tes désirs les plus fous seront exaucés. Tu peux me faire confiance. »
Ceci pouvait paraître surprenant, mais Mélinda disait généralement plus la vérité qu’elle ne mentait. Yukio était timide, Mélinda était forte. Elle ferait tout ce que Mélinda voudrait qu’elle fasse, et cette dernière avait, naturellement, déjà des idées qui flottaient dans sa tête. Oui, elles allaient beaucoup s’amuser ce soir !
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« Tu es venue à ce lycée car tu ne trouves pas ce qui te correspond dans ton manoir, Yukio... Laisse-moi prendre le contrôle de ta vie une soirée, une simple et petite soirée, et je te promets que tous tes fantasmes et tes désirs les plus fous seront exaucés. Tu peux me faire confiance. »
Je... ne savais plus quoi penser. Mon cerveau semblait avoir perdu tout contact avec la réalité, et ne parvenait plus à aligner de pensées cohérentes. Ou plutôt, il y arrivait, mais c'était toujours la même : ce qui venait de ce produire.
Je venais d’accéder à la requête de Mélinda, quand elle s'était rapprochée de moi. Je ne l'avais pas remarqué de suite, prenant conscience de sa présence que lorsqu'elle m'attira, me tenant par les hanches. J'allais intervenir, quand elle m'embrassa sur la joue. Sur le coup, je ne compris pas de suite ce qui se passait. Mélinda me murmura quelque-chose à l'oreille, mais sa voix était couverte par le sang qui y battait. Puis, me tenant par le menton, elle me força à relever la tête et la regarder.
J’eus alors un choc. Mes yeux voyaient Mélinda, qui me fixait, mais en même temps, je voyais autre-chose. Alors que nos corps se frôlaient dangereusement, je pris conscience de l'incroyable sensualité qui se dégageait de Mélinda. Mais ce qui me fit le plus peur, c'est que cette sensualité m'attirait. Comme un papillon attiré par la flamme, jusqu'à s'en bruler les ailes.
C'était dangereux, c'était inconnu, c'était... tentant. Dès lors, je sus, sans le moindre doute, que quoiqu'il allait se produire, je ne me défendrais pas. Et Mélinda dut le sentir.
Alors que je tentais une dernière, bien que vaine, tentative de résister, elle se rapprocha, et je le constata encore une fois trop tard, quand ses lèvres touchèrent les miennes. Et mon cerveau de se déconnecter totalement.
" Mé... Mélinda... "
Ma voix, guère plus qu'un souffle, laissait transparaitre comme un désir. Complétement hypnotisée par les yeux qui me fixaient, je n'étais plus qu'une poupée sans volonté. Désormais, pour cette nuit, j'étais définitivement soumise à la fille qui me dominait, qui s'était rendue maitresse de mon destin.
" Je... Oui... J'accepte... "
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Ses lèvres avaient un goût délicieux. Mélinda se plaisait énormément à l’embrasser, et ce bref baiser n’était qu’un avant-goût de ce qui attendait la pauvre Yukio. Mélinda allait la former bien comme il fallait, et les idées commençaient à affluer. Elle resta près d’elle, lui faisant un délicat sourire, plongeant son regard séducteur et venimeux dans le sien. Elle finit par parler, et par accepter, parlant d’une voix faible, pleine de désir et de gêne.
« Je... Oui... J'accepte... »
Mélinda eut un léger sourire, et caressa les longs cheveux blancs de la femme, avant de l’embrasser dans le cou, tendrement et paisiblement. Elle avait une très belle peau, fine et douce, et elle était de plus très nerveuse. Sa honte la faisait ressembler à une belle pomme qu’elle avait envie de croquer, et elle embrassa ensuite sa joue, avant de la lécher. Elle était très chaude, et son sang, qui devait être très juteux, attirait et excitait de plus en plus la vampire. Elle dut se contrôler, et s’écarta ainsi de Yukio, afin de ne pas la mordre... Ce serait pour plus tard. Elle était tellement nerveuse... Mélinda avait toujours du mal avec les jeunes femmes timides et nerveuses. La timidité excitait le sang, qui véhiculait bien plus rapidement dans les veines, et était, en ce sens, bien plus attirant. La langue de Mélinda remuait dans ses lèvres, et elle conserva la main de Yukio dans la sienne, rentrant dans la boutique.
« Viens, ma belle poupée... »
La vampire parlait sur un ton bas, sensuel, confiant. Les deux femmes entrèrent, et la caissière loucha sur le décolleté de Mélinda. Il y avait quelques femmes, et Mélinda avança rapidement, trouvant rapidement les robes et la section de la lingerie. Elle se glissa dans le dos de Yukio, et caressa ses hanches tendrement, avant de se blottir contre son dos, et de l’embrasser dans le cou, lentement et doucement, mordillant très délicatement sa peau, avançant un peu ses doigts sur son estomac.
« Mmmh... Que tu es belle, Yukio... »
Elle caressait le bas de son ventre, tout en continuant à l’embrasser dans le creux du cou, ses doigts glissant de plus en plus vers le bas de son ventre, vers son bassin. Sous sa robe, elle s’amusa à tirer sur la culotte de la femme, continuant à la mettre, avec délice, mal à l’aise.
« Je vais choisir comment t’habiller à la perfection... Entre-temps, va dans une cabine d’essayage, et... Profite-en pour te déshabiller, d’accord ? »
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Mélinda me prit la main, et m'emmena à l'intérieur du magasin. Je n'essayais pas de résister, mais quand bien même j'aurais essayé, cela n'aurait eu aucun effet : Mélinda semblait avoir bien plus de force que le laissait paraitre son apparence.Dès que je franchis le seuil, mon regard se fixa sur le sol à mes pieds. Je ne pouvais pas regarder les articles proposés sans sentir la gêne monter en moi. Ma guide me tira tuout du long, jusqu'à s’arrêter soudainement. J'osais lever un oeil, pour me rendre compte que nous étions arrivées au rayon vêtements et lingerie.
Avant que je puisse agir, Mélinda passa derrière moi. Je sentis ses mains venir sur mes hanches, et son corps se coller à mon dos. Je n'eu le temps que d’émettre un chuintement, que sa bouche venait déjà embrasser mon cou. Instinctivement, ma tête pencha, pour lui laisser un meilleur accès. Dans le même temps, je savourais ses mains sur moi, dont je sentais la chaleur se répandre dans mon corps.
« Je vais choisir comment t’habiller à la perfection... Entre-temps, va dans une cabine d’essayage, et... Profite-en pour te déshabiller, d’accord ? »
Presque à regret, je rompis le contact, pour gagner la cabine. Je tirais le rideau, et comme je commençais à défaire ma robe, je pris conscience de ce qui venait de se passer. Je venais de prendre du ... plaisir ?! Mais qu'est-ce qui avait bien pu me passer par la tête ? Je devenais de plus en plus sensible à la sensualité qui se dégageait de Mélinda, ça devenait dangereux...
Bon, pour le moment, j'allais faire ce qu'elle m'avait dit de faire. Donc, j’ôtais ma robe, ainsi que mes ballerines, pour me retrouver en sous-vêtements dans la cabine, attendant que Mélinda revienne avec ce qu'elle m'aurait trouvé...
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Le sang ne mentait pas. Yukio, la petite Yukio, avait eu du plaisir, et avait succombé. Mélinda était contente, heureuse et satisfaite. Elle allait beaucoup s’amuser avec cette brave lycéenne innocente, cette petite fleur timide qui lui était soumise. Se déshabillerait-elle convenablement ? Mélinda le souhaitait, et la vit entrer dans l’une des cabines. Elle eut un léger sourire, se mordillant les lèvres, et laissa à Yukio le temps de se déshabiller, en profitant pour choisir la robe qui pourrait le mieux aller pour elle. L’idée étant d’en faire une dominante qui lui serait soumise, elle trouva une belle robe blanche avec des bottes qui pourraient convenir, et les prit, avant de se diriger rapidement vers la cabine d’essayage. La vampire regarda brièvement autour d’elle, puis entra rapidement, et eut un léger sourire en voyant sa brave Yukio, en sous-vêtements. Toute timide et nerveuse, prête à faire l’amour bien comme il fallait. Mélinda eut un sourire amusé sur les lèvres, et posa la robe sur un banc, puis tira soigneusement le rideau, avant de se rapprocher de Yukio.
« Tu as vraiment de belles formes, ma belle Yukio... »
Elle tendit l’une de ses mains, et caressa l’un des seins de Yukio, à travers son soutien-gorge, puis retourna l’embrasser. Elle goûta à ses délicieuses lèvres, la plaquant contre le mur, et prolongea ici le baiser. L’une de ses mains attrapa les cuisses de Yukio, relevant un peu ses jambes, tandis qu’elle glissa ses lèvres pour l’embrasser sur la joue, retourna sur son cou, et se blottit contre elle, se délectant de sentir le plaisir envahir le corps de sa partenaire. Elle l’embrassa à nouveau sur la joue, puis une dernière fois sur la bouche, et la relâcha.
« Retourne-toi, maintenant... »
Yukio lui présenta son dos, et Mélinda glissa l’une de ses mains sous la culotte de la femme, massant l’une de ses fesses, la pressant tendrement. Ses griffes glissèrent sur le beau petit cul de sa camarade, et elle embrassa sa nuque. Yukio était plaquée contre le miroir au fond de la cabine, et la vampire prenait son temps, glissant son autre main pour presser désormais l’un des seins de Yukio.
« Avant d’enfiler ta robe, je vais te préparer un peu, ma belle... Tu aimes, hein ? Hum... Tu aimes que ta belle Maîtresse s’occupe de toi, hein, Yukio ? Dis-le moi... J’aime qu’on me le dise... »
Mélinda était ainsi. Elle était déjà perverse, et, outre faire l’amour avec de belles femmes, elle adorait aussi les pervertir. C’est ce qu’elle s’évertuait à faire avec Yukio, prenant son temps, agissant délicatement, sentant le courant ardent du plaisir brûler dans le cœur de la jeune femme. Elle succombait progressivement, et c’était une très bonne chose.
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Robe de Yukio :
- Image 1 (http://img88.xooimage.com/files/e/d/e/dress-1-38c7391.jpg) ;
- Image 2 (http://img87.xooimage.com/files/8/3/6/dress-2-38c7396.jpg) ;
- Image 3 (http://img87.xooimage.com/files/1/1/9/dress-3-38c739a.jpg).
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Mélinda revint rapidement avec une robe. J'eus le temps d'y jeter un oeil : bien qu'elle soit blanche et en tissu, elle n'enviait en rien celle de Mélinda sur le plan de l'érotisme. Puis la fille qui prenait ma soirée en main entra dans la cabine, se serrant contre moi. Le souvenir encore très vivace de ce qui s'était passé dehors, puis dans le magasin, fit monter le rythme de mon coeur. Tant et si bien que je faillis ne pas comprendre que Mélinda me complimentait.
Puis elle commença à me toucher la poitrine, puis à m'embrasser, et je perdis contact avec la réalité. Ma vue et mon ouïe se brouillèrent, seul mon sens du toucher me permettait de savoir ce que me faisait Mélinda. Et je sentais qu'elle ne perdait pas de temps. Ses lèvres me dévoraient littéralement, pendant que son corps se pressait contre le mien. Puis elle me demanda de me tourner, ce que je fis sans résister.
J'étais anxieuse de savoir ce qui allait se passer, maintenant que je ne voyais plus ce que préparait Mélinda, mais je ne tardais pas à le découvrir. Sa main vint se glisser sur ma fesse, directement sous ma culotte. Elle me massa ainsi cette masse de chair, et poussa jusqu'à réaliser quelque-chose de similaire avec mon sein. J'étais en feu de sentir ses mains sur des parties d'ordinaire privées de mon corps, mais dont je lui laissais un accès complet.
« Avant d’enfiler ta robe, je vais te préparer un peu, ma belle... Tu aimes, hein ? Hum... Tu aimes que ta belle Maîtresse s’occupe de toi, hein, Yukio ? Dis-le moi... J’aime qu’on me le dise... »
À dire vrai, je n'étais pas sure de la tenue à adopter. Mais cette réflexion venait de la partie de ma conscience qui n'était pas gagnée par le plaisir, et elle s'amenuisait de plus en plus. Quand à l'autre partie, elle était sous la coupe de Mélinda, de ses mains, et ne cherchait nullement à s'en défaire. Etais-je soumise à celle qui se disait ma maitresse ? La réponse me révulserait quand j'aurais regagné tout mes sens, mais pour l'heure, il me semblait bien que ce soit le cas, et je l'acceptais.
" Mai... Maitresse, vos mains... me font beaucoup... de bien... "
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La réponse de Yukio vint difficilement. La belle lycéenne était visiblement perturbée, et avait du mal à se concentrer. Mélinda le comprenait aisément, et cette situation l’amusait beaucoup. Voir à quel point elle rendait cette jeune fille mal à l’aise était un réel bonheur. Elle répondit lentement et difficilement, tandis que Mélinda continuait à presser et à caresser ses parties intimes. Elle avait une belle poitrine, mais aussi un très joli petit cul, et la vampire s’amusait à les caresser tous les deux, pinçant parfois sa fesse, avant de retirer sa main pour caresser sa culotte, puis revenir sur sa fesse, serrant au plus près ce morceau de chair. Oui, son corps était ravissant, délicieux, et elles allaient ensemble beaucoup s’amuser.
D’une petite voix, Yukio finit par admettre, de façon détournée, qu’elle était excitée. Mélinda le savait déjà, car son sang ne mentait pas... Or, le débit sanguin de cette timide beauté témoignait du plaisir intense qu’elle éprouvait. Cependant, et dans la mesure où elle n’avait encore probablement jamais du goûter au sexe, il était plus que certain qu’elle se sentait gênée, et en proie à un conflit intérieur, ce que les psychanalystes terriens appelaient la lutte entre « ça » et le « sur-moi ». Pour Mélinda, les deux s’accordaient à la perfection, et elle n’éprouvait aucune honte à embêter et à toucher cette jeune femme dans un lieu public. A dire vrai, si une serveuse venait la déranger, il était probable que Mélinda la battrait pour l’avoir gêné. Pour elle, les humains n’étaient que des jouets, des amusements. Les rares fois où elle voulait croire qu’ils pouvaient être autre chose, elle l’avait cruellement payé. Elle jouait avec Yukio, tout simplement. Ceci ne venait pas à dire qu’elle ne l’aimait pas. Chaque petit enfant chérissait ses jouets, et rechignait toujours un peu à s’en séparer. Mélinda était un peu dans la peau de cette petite fille qui aimait s’entourer de poupées et de peluches, dans celle de ce jeune garçon qui s‘amusait avec ses Power Rangers et son circuit miniature.
« Hum... Oui, Yukio, je sens que tu apprécies... »
La main touchant les seins de Yukio continuait à les peloter, et l’autre, celle qui était sur ses fesses, glissa lentement, et alla se mettre dans sa culotte, enfonçant ses doigts près de ses lèvres intimes, en caressant les extrémités du bout des ongles. Mélinda avait un léger sourire sur les lèvres, tout en embrassant la belle nuque de sa partenaire. Elle embrassait sa très délicieuse peau, sans se lasser, avec tendresse, ses doigts continuant à glisser sur son intimité.
« Je veux que tu me dises tout, ma belle... Que tu dises à ta Maîtresse tout ce qu’elle a envie de savoir... As-tu déjà couché avec quelqu’un ? T’es-tu déjà caressée ? As-tu déjà lu des œuvres à caractère érotique ? Je suis sûre que oui... Dis-le moi, et ne mens pas... Je saurais si tu me mens... »
Elle n’avait toujours pas glissé ses doigts dans la fente de Yukio, préférant continuer à jouer lentement avec elle, à la titiller, à l’impatienter, à la frustrer, et à l’exciter. C’était un simple jeu pour elle, et voir la belle lycéenne mal à l’aise était un régal dont elle ne se lassait pas. Il fallait croire qu’elle aimait bien pervertir les jeunes et belles femmes... Non, c’était une certitude, et c’était bien pour ça qu’elle adorait le lycée ! Il y avait tant de jeunes et belles femmes prêtes à être séduites et perverties, tant d’adolescentes qui voulaient se faire passer pour des adultes en portant du maquillage, en étant aguicheuses, mais qui, en réalité, étaient affreusement timides et nerveuses... Oui, c’était vraiment une période de la vie fascinante pour la vampire ! Voilà bien pourquoi les Dieux avaient créé les humains : ils étaient tellement amusants !
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Mélinda continuait inlassablement de caresser mon corps, et plus le temps passait, plus je perdais contrôle sur moi-même. L'extrémité de mes seins s'était durcie, une preuve de plus de mon état d'excitation, avec mon coeur battant à tout rompre, mes joues cramoisies et ma respiration haletante. La surface glacée du miroir sur lequel je m'appuyais ne parvenait pas à apaiser le feu de mon corps, pendant que je la recouvrais de buée à chaque expiration.
Puis, je senti la main de Mélinda, celle qui était sur mes fesses, plonger dans ma culotte, pour se glisser entre mes jambes. Ses ongles ne firent qu'effleurer mes lèvres intimes, et pourtant, un frisson d'une incroyable intensité me traversa des pieds à la tête, m'arrachant même un petit gémissement. Mélinda m'avait tellement excitée que j'en étais devenue ultra-sensible. Et en réponse à cette caresse, ma fente laissa couler un peu de mon nectar.
« Je veux que tu me dises tout, ma belle... Que tu dises à ta Maîtresse tout ce qu’elle a envie de savoir... As-tu déjà couché avec quelqu’un ? T’es-tu déjà caressée ? As-tu déjà lu des œuvres à caractère érotique ? Je suis sûre que oui... Dis-le moi, et ne mens pas... Je saurais si tu me mens... »
À dire vrai, dans mon état actuel, l'idée de lui mentir ne m'était même pas venue à l'esprit. Et ce, en dépit du fait qu'elle me demandait d'avouer quelque-chose de particulièrement honteux, qui me détruirait s'il venait à s'ébruiter. Je dévoilais donc mon secret, d'une petite voix entrecoupée de halètements, conséquence de ma respiration alourdie.
" Je... J'ai déjà lu des... des livres érotiques... Et je me suis... caressée aussi... Je n'ai jamais cou... couché avec quelqu'un... mais je ne... suis plus vierge... "
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Yukio parla d’une voix lente, trébuchante, soupirante. La petite était excitée, ce qui pouvait se comprendre. Mélinda, après tout, était en train de lui faire beaucoup de bien.
« Je... J'ai déjà lu des... des livres érotiques... Et je me suis... caressée aussi... Je n'ai jamais cou... couché avec quelqu'un... mais je ne... suis plus vierge... »
Un sourire amusé traversa les belles lèvres de Mélinda. Elle n’avait jamais fait l’amour, mais elle n’était plus vierge ? Mélinda devait avoir mal compris ce que cela signifiait. Elle embrassa Yukio dans le cou, continuant à glisser lentement ses doigts autour de ses lèvres intimes, sans avoir encore été jusqu’à la pénétrer. Vu comment elle était excitée, il y avait fort à parier que la jeune femme était en manque... Et même en gros manque. Une chance qu’elle soit tombée sur Mélinda ! Elle allait se charger de rattraper ce retard, et de faire en sorte que le plaisir sexuel de Yukio soit entièrement comblé
Mélinda l’embrassa encore dans le creux du cou, mordillant très légèrement sa peau, lui faisant un très léger suçon, avant de relever la tête, et de commencer à tirer sur la culotte de Yukio, la décollant lentement de son corps pour la faire tomber. Elle attrapa alors l’une des mains de Yukio, et alla la glisser entre ses jambes, tout en continuant à lui parler, sur un ton particulièrement sensuel et langoureux. Mélinda savait comment s’y prendre pour exciter les autres. Elle ne dirigeait pas un luxueux harem pour rien au cœur de l’Empire d’Ashnard.
« Tu t’es déjà caressée donc, ma petite Yukio ? Montre-moi... Montre à ta Maîtresse comment tu fais... »
Elle maintenait l’une de ses mains délicatement sur celle de Yukio entre ses jambes, comme pour l’empêcher de la replier. La nervosité de cette femme était autant un régal qu’un supplice. Tout ce sang qui bouillonnait donnait follement envie à Mélinda de planter ses crocs et de mordre, de boire ce délicieux sang. Les timides et les nerveux étaient une vraie plaie pour ça... Tout en parlant, la vampire posa une question :
« Caresse-toi lentement et tendrement sous mes yeux, que je te vois t’insuffler du plaisir... Et dis-moi donc comment tu as fait pour perdre ta virginité sans avoir couché avec qui que ce soit... Dis à ta Maîtresse ce qui t’est arrivé, car, s’il y a bien quelqu’un envers qui tu peux avoir confiance, c’est bien moi... »
Elle l’embrassa à nouveau, sur la joue puis utilisa son autre main pour faire tourner la tête de Yukio, afin de l’embrasser brièvement sur les lèvres. Mélinda se doutait bien que Yukio était en train de se confier, de dire des choses intimes... Son expérience des Terriens lui apprenait que, quand on en arrivait à parler de sexe, c’est qu’on se sentait assez proches de quelqu’un, le sexe étant perçu comme quelque chose d’intime.
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Mélinda finit par faire glisser ma culotte le long de mes cuisses. En dehors de mon soutien-gorge, j'étais désormais nue dans la cabine. Je priais de toutes les forces qui me restaient que personne n'aie l'idée d'écarter le rideau, ou même ne se tienne trop proche de la cabine. Quand bien même je serais les dents pour ne pas gémir de plaisir sous les assauts de Mélinda, parfois un son franchissait mes lèvres. Je ne voulais pas donner l'alerte sur notre situation, ce qui aurait des conséquences fâcheuses...
Mélinda prit une de mes mains, pour l'amener à mon entre-jambe. Je fus surprise, mais ne tentait rien, pour le moment. Sous mes doigts, je sentais mes lèvres palpiter du plaisir qui les parcourait, ainsi que mon nectar qui s'écoulait lentement. Mélinda maintenait ma main en place, et je me demandais ce qu'elle avait en tête. Je n'eus pas à attendre très longtemps...
« Caresse-toi lentement et tendrement sous mes yeux, que je te vois t’insuffler du plaisir... Et dis-moi donc comment tu as fait pour perdre ta virginité sans avoir couché avec qui que ce soit... Dis à ta Maîtresse ce qui t’est arrivé, car, s’il y a bien quelqu’un envers qui tu peux avoir confiance, c’est bien moi... »
Sans même discuter ou hésiter, mes doigts commencèrent leur office sur mon intimité. Mon majeur et mon annulaire caressèrent entre mes lèvres, écartées par mon index et mon auriculaire. La chaleur commença à me gagner, et ma respiration devient de plus en plus haletante. Mes jambes commençaient à s'affaiblir sous mon poids...
" Je possède un... o-objet... sexuel... Je l'ai... utilisé pour... p-percer mon hy... hymen... "
Alors que je révélais cet aspect à Mélinda, dans mon esprit la scène se rejouait. Je revivais la tension, l'objet entrant lentement dans mon intimité, écartant les parois. La résistance quand il rencontra mon hymen, et l'éclair de douleur quand une pression de ma main le déchira. Puis le plaisir, inexplicable, mais présent, et toujours plus fort...
Avant même que je m'en rende compte, mes doigts m'avaient pénétrée, en s'agitaient frénétiquement. Maintenue dans un état d'excitation depuis trop longtemps, je ne demandais qu'à exploser dans un océan de jouissance. Ce qui ne tarda pas à arriver. Dans un dernier mouvement, tout mon corps se cabra sous le plaisir pur qui me traversait. Une certaine quantité de mon jus d'amour fut expulsé de mon intimité, éclaboussant ma main. Finalement, je tombais à genoux, mes jambes ne supportant plus mon poids...
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« Je possède un... o-objet... sexuel... Je l'ai... utilisé pour... p-percer mon hy... hymen... »
Yukio parlait sur un ton affaibli, et Mélinda restait blottie contre elle, regardant par le miroir ce que cette dernière faisait. Elle était très amusée, trouvant cette scène absolument succulente ! Yukio avait vraiment du forcer avec son gode pour se percer l’hymen... Mélinda n’en était pas chagrinée. Oh, certes, c’était toujours mieux de pénétrer une vierge. Un tel acte avait quelque chose de superbe, un bonus qu’on acceptait volontiers, mais elle pouvait s’en passer. Yukio était incroyablement nerveuse, et se laissait aller. Elle se caressait sans la moindre hésitation, et Mélinda la sentait partir au loin. Les mains de la vampire glissaient le long des délicieuses hanches de la femme, qui se touchait maintenant intensivement, y allant de plus en plus vite... Jusqu’à ce qu’elle contracte un orgasme, et ne fléchisse les genoux, ses jambes la léchant, tandis qu’un petit filet de cyprine avait jailli sur sa main.
Mélinda la regarda lentement tomber au sol, et tendit une main pour caresser ses cheveux, avec tendresse, avant de parler :
« Et ben dis donc... Tu es vraiment en manque, toi, ma belle... Je comptais t’offrir un avant-goût de ce qui t’attend ce soir ici, mais... Te faire patienter encore un peu n’est pas pour me déranger. »
Ce serait même mieux. Mélinda s’écarta alors un peu.
« J’ai déjà pris le soin de payer tes nouveaux vêtements... Enfile-les. »
Mélinda ne comptait pas sortir, et lui offrait cette belle robe blanche à enfiler. Tandis que Yukio s’habillait, elle se mit à parler, et à mentionner le sujet qui devait intéresser la belle lycéenne : le planning de la soirée.
« Nous allons faire ce que les filles font le Samedi soir : aller en boîte pour chasser des mecs ! Ça te dit ? »
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Si je n'avais pas atteint le septième ciel, je ne devais pas m'être arrêtée bien loin. Il me fallut quelques minutes pour redescendre, et récupérer mes sens. Pendant ce temps, Mélinda s'était penchée sur moi, et me caressait les cheveux. À l'entendre, elle avait prévu bien des choses pour moi, choses qu'elle aurait mises en place dans cette cabine même... Mais pour quelques raisons, elle avait changé d'avis, et les avait repoussées à plus tard. Voyant ce qui venait de se passer, je n'était guère rassurée sur la nature de ses projets...
Mélinda m'indiqua que la robe et les bottes avaient déjà été réglées, il ne me restait plus qu'à les enfiler. Il me fallut remettre ma culotte en place, je ne pouvais décemment pas porter une robe aussi courte sans sous-vêtements en dessous. Par contre, je dut abandonner mon soutien-gorge, incompatible avec le haut de ma tenue... Quand je fut enfin habillée, Mélinda me révéla ce qu'elle avait prévu pour cette soirée
« Nous allons faire ce que les filles font le Samedi soir : aller en boîte pour chasser des mecs ! Ça te dit ? »
Force était d'avouer que je ne comprenais guère ce qu'elle venait de m'expliquer. Alors que Mélinda m'entrainait en direction du bar qu'elle avait mentionné plus tôt dans la journée, le Tapioca, je l'interrogeais sur ce qu'elle avait en tête.
" Excuse-moi, Mélinda, mais pourrais-tu m'expliquer un peu plus ce que tu entends par chasser des mecs ? J'ai peur de ne pas comprendre... "
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« Excuse-moi, Mélinda, mais pourrais-tu m'expliquer un peu plus ce que tu entends par chasser des mecs ? J'ai peur de ne pas comprendre... »
La vampire sourit lentement. C’était pourtant clair... Les deux femmes étaient sorties dans leurs belles robes moulantes. Yukio était très sexy avec cette robe blanche courte. Elle moulait à la perfection ses formes, la rendant attirante... Enfin, elle l’était déjà, mais elle l’était encore plus. Les deux femmes étaient très belles ainsi, et Mélinda glissa sa main dans celle de Yukio, tout en avançant le long de la rue, sans se soucier des regards curieux des quelques piétons qui passaient par là, louchant parfois ostensiblement sur leurs décolletés.
« Le Tapioca n’est pas qu’un simple bar, c’est avant tout une boîte de nuit, un night club très tendance. Et, puisque tu veux t’initier au sexe, ma belle, nous allons tout simplement trouver là-bas un mec qui nous aidera à le faire. »
Et, accessoirement, mais elle veilla à ne pas le dire à Yukio, elle en profiterait pour boire le sang de cet homme. Mélinda se retenait devant Yukio, car elle ne voulait pas effrayer cette timide jeune femme, mais, devant un parfait inconnu, elle n’aurait aucune hésitation. Les deux femmes s’avancèrent ainsi jusqu’à prendre le métro, qui les éloigna de ce quartier, les rapprochant du Tapioca. A ce moment de la journée, l’heure de pointe était passée, et on ne trouvait plus grand-monde dans les lignes de métro. La vampire en profita pour caresser un peu le corps de sa partenaire, notamment ses joues et ses hanches, glissant ses mains gantées sur sa belle robe.
Mélinda avança ensuite ses mains le long des seins de Yukio, tirant un peu sur la fente au milieu, avançant le bout de ses doigts sous la robe pour caresser ses beaux seins. Elle alla finalement jusqu’à les pétrir. Il n’y avait quasiment personne dans le métro, à part quelqu’un qui écoutait de la musique dans son coin. Les deux femmes étaient au fond de la rame, et Mélinda pressa tendrement les seins de Yukio, caressant ses tétons, la plaquant contre le fond du train.
« C’est dur de se retenir, Yukio... Tu es tellement belle que je n’ai qu’une envie : te baiser sauvagement. Sache que je me retiens pour que cette nuit soit inoubliable pour toi. Ta Maîtresse veille à ce que le plaisir de sa petite esclave soit comblée, afin qu’elle n’oublie jamais ce qu’elle vivra. »
En ce sens, Mélinda était plutôt généreuse... Mais elle était, après tout, toujours généreuse dans ce qui la concernait. Elle approcha son visage de celui de Yukio, se collant contre elle, et écarta ses mains des seins de la lycéenne, les glissant contre ses cheveux, et le long d’une de ses jambes, faisant lentement remonter sa petite robe, avant de l’embrasser. Ce fut un bref baiser, mais les lèvres claquèrent.
« N’est-ce pas, que ta Maîtresse est généreuse, hum ? »
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Quand je compris ce que Mélinda avait en tête, je ne pus m'empêcher de rougir vivement. Il était tout simplement question de ma première expérience sexuelle avec un homme ! Je me doutais Mélinda devait avoir prévu un flirt, quelque-chose de gentil... J'étais bien naïve. Visiblement, il était question de sortir le grand jeu. Et maintenant que je n'étais plus sous l'influence de la sensualité de Mélinda, j'étais vraiment inquiète, et commençait à me demander si je n'avais pas commit une grosse bêtise en acceptant...
Mélinda m'emmena dans le métro, et nous montèrent dans une rame. L'heure de point devait être passée, car en dehors de nous deux, il n'y avait qu'une personne assise un peu plus loin. Ma partenaire profita donc de l'absence de monde pour m'entrainer au fond du wagon, où elle recommença ses caresses sensuelles qui avaient si bien marché sur moi tantôt...
Alors que ses intentions se concentraient sur mes seins, il ne me fallu guère de temps pour recommencer à perdre peu à peu ma raison. Encore une fois, Mélinda avait une telle influence sur moi qu'il suffisait de ses mains sur mon corps pour que je m'abandonne complétement...
« C’est dur de se retenir, Yukio... Tu es tellement belle que je n’ai qu’une envie : te baiser sauvagement. Sache que je me retiens pour que cette nuit soit inoubliable pour toi. Ta Maîtresse veille à ce que le plaisir de sa petite esclave soit comblée, afin qu’elle n’oublie jamais ce qu’elle vivra. »
Devrais-je être choquée par ses propos ? Qu'elle veuille me violer, ou que je sois son esclave ? J'aurais du, normalement. Être choquée au point d'en perdre la parole, la gifler, fuir, ... Mais non. Mon esprit était complétement dominé par cette femme, et si elle m'avait allongée par terre pour que je lèche sa botte, je l'aurais probablement fait. J'étais pourtant l'héritière des Onoki, destinée à la puissance... Pourtant, cette puissance ne m'était d'aucune utilité face à Mélinda.
« N’est-ce pas, que ta Maîtresse est généreuse, hum ? »
" Oui... Ma maitresse est très généreuse... Envers sa petite esclave... "
Je sentais ma robe être relevée par les mains de Mélinda. Rapidement, la partie basse de ma culotte fut à l'air libre. Elle révélait d'ailleurs l'état d'excitation dans lequel j'étais, sous la forme d'une trace humide, à l'emplacement de mon intimité. Dans la cabine d'essayage, Mélinda n'avait caressé que mes lèvres, mas j'avais maintenant envie qu'elle aille plus loin. Presque inconsciemment, mes hanches basculèrent, tendant ma fente vers Mélinda...
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« Oui... Ma maitresse est très généreuse... Envers sa petite esclave... » souffla Yukio.
Un sourire fendit les lèvres de Mélinda. C’était une vraie réussite ! Yukio devait être une humaine riche, une femme qui, un jour, serait probablement appelée à régner sur un empire financier qui s’étalerait sur plusieurs États... Et, en ce moment, elle était entre les griffes de Mélinda, soumise et dominée. Elle se désignait elle-même comme une esclave. C’était le sexe, tout simplement. Elle n’y était pas habituée, pas préparée, et Mélinda la dominait avec ça. Elle était incapable de refouler ses pulsions, et son esprit voyait en Mélinda une guide pour la mener vers des plaisirs interdits. Le sexe se mélangeait ici à des notions très importantes pour les humains : la liberté, le sentiment de défier les interdits... Des choses importantes pour de jeunes et belles humaines.
Yukio avait visiblement très envie de se faire pénétrer, car Mélinda pouvait sentir le bassin de cette dernière se rapprocher du sien. Le métro continuait à filer, et un sourire malicieux éclaira la vampire. Elle caressa avec l’un de ses doigts les joues de la femme, glissant sur son menton, avant de fourrer son pouce dans sa bouche. Elle l’enfonça en elle, son sourire montrant ses belles dents vampiriques.
« Tu es en manque, hein, ma belle ? Je serais une bien vilaine Maîtresse, si je ne te satisfaisais pas comme ton corps le demandait... »
Mélinda était sincère. Il y avait encore une dizaine de minutes avant que le métro n’atteigne le quartier où se trouvait la boîte de nuit. C’était amplement suffisant pour lui offrir un avant-goût de sa nuit. Le métro s’arrêta à une station, et la rame se vida, ne laissant plus que les deux femmes, pour le plus grand plaisir de la vampire, qui enfonça rapidement deux de ses doigts dans le vagin de Yukio. Son autre main s’agrippa à une rambarde alors que le métro se mettait à repartir, de manière à compenser l’accélération subite du train. La vampire enfonçait ses deux doigts dans le corps de Yukio, et se pencha vers elle, l’embrassant sur la nuque.
« Ça te plaît, hein ? Tu aimes ça, qu’on enfonce quelque chose en toi, hum ? »
Un sourire éclairait le visage de la vampire, qui embrassa Yukio sur la joue, puis désormais sur les lèvres, se collant à nouveau contre elle. Ses deux doigts s’enfoncèrent alors plus profondément, jusqu’à disparaître en totalité dans le vagin de Yukio.
« Nous trouverons un mec, et on le baisera mutuellement, Yukio... Juste pour t’échauffer, pour que tu saches ce que ça fait, quand on t’enfonce une queue... Et je te montrerais comment dresser un mec, puis je te défoncerai... Ça te tente ? Tu as envie, hein, que je te défonce ? Dis-le moi... Dis-le moi, que tu souhaites que je te baise en profondeur, et dans tous les sens du terme ! »
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Mélinda semblait se délecter de la domination qu'elle exerçait sur moi. Et pour une indescriptible raison, j'étais heureuse de la situation. Son pouce vint s'enfoncer dans ma bouche. Sans qu'elle n'ait à me dire quoi que ce soit, je commençais à le lécher et le sucer. Trop occupée à ma tache, je ne remarquais pas tout de suite que la rame venait de se vider complétement à son dernier arrêt. Contrairement à Mélinda, qui enfonça alors ses doigts dans mon vagin, sans prévenir.
" Huummm... ! "
La violence de l'assaut me prit par surprise, et je ne retint mon cri que de justesse, le transformant en un gémissement. En bas, mon organisme réagit lui aussi, contractant mes parois tout en augmentant la quantité de liquide. Je le sentais couler le long de mes cuisses, et probablement qu'il devait recouvrir la main de Mélinda.
« Ça te plaît, hein ? Tu aimes ça, qu’on enfonce quelque chose en toi, hum ? »
Et dans le même temps, ses doigts poussèrent encore plus fort, au point que je sentais sa paume contre ma peau.
" J'aime... Haa... quand c'est... Humm... ma Maitresse... "
« Nous trouverons un mec, et on le baisera mutuellement, Yukio... Juste pour t’échauffer, pour que tu saches ce que ça fait, quand on t’enfonce une queue... Et je te montrerais comment dresser un mec, puis je te défoncerai... Ça te tente ? Tu as envie, hein, que je te défonce ? Dis-le moi... Dis-le moi, que tu souhaites que je te baise en profondeur, et dans tous les sens du terme ! »
Si je n'étais pas autant en train de planer, je me demanderai comment Mélinda pourrait me baiser, autrement que via ses doigts... Peut-être avait-elle un sex-toy avec elle ? Mais pour le moment, toutes ces interrogations étaient repoussées dans un coin de mon esprit, alors que Mélinda continuait son office.
" Oui... Baisez-moi, Maitresse... Baisez votre esclave ! "
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« Oui... Baisez-moi, Maitresse... Baisez votre esclave ! »
C’était convaincant. Le sexe, il fallait le dire, était une arme difficile à maîtriser, une épée à double tranchant. Être une Maîtresse sexuelle était un exercice difficile, car il fallait, non seulement maîtriser les pulsions de son esclave, mais aussi la sienne. Ce statut consistait à se maîtriser, à dominer ses pulsions, et ce n’était pas un exercice facile... Surtout quand l’esclave en question était une jeune lycéenne belle, tendre, et très excitée. C’était le cas pour Yukio, qui se tortillait contre le rebord de la rame. Cette dernière se remit en marche, et Mélinda se mordilla les lèvres. Elle avait tout dit à Yukio, son plan. Trouver un homme avec lequel elle s’amuserait. Son plan initial était d’attendre d’aller au Tapioca pour vraiment faire l’amour à Yukio... Mais Mélinda était une maîtresse bien trop gentille...
Elle commença donc à agir, et fit sortir de son intimité son sexe. Vu sa petite robe, son membre masculin jaillit sous les plis du cuir de la robe, caressant le bassin de Yukio. Cette petite n’avait probablement jamais vu une femme membrée, et Mélinda lui fit un sourire, avant de l’embrasser tendrement et longuement, glissant sa langue dans la bouche de Yukio, l’envoyant assez loin, raclant ses belles dents pour la faire gémir.
« Ta Maîtresse est une femme pleine de surprise, ma belle... Accroche-toi à moi... »
Elle attendit que Yukio s’exécute, sentant ses mains s’enrouler autour de sa nuque, et Mélinda commença à guider d’une main son sexe tendu et excité vers l’intimité de Yukio. Ce membre, elle le devait à son père, quand il l’avait vendu comme prostituée à d’autres femmes. On lui avait greffé ce sexe, afin de parfaire son rôle de prostituée, afin de piéger son père, et lui permettre de le tuer. L’époque où elle avait détesté ce membre, et où elle avait éprouvé des douleurs atroces en le faisant jaillir de son corps était terminé. Elle ferma lentement les yeux, et l’enfonça dans l’intimité de Yukio, avant d’utiliser sa main pour la poser sur les fesses de Yukio, et ainsi faciliter la pénétration. Le sexe chaud et assoiffé de Mélinda s’engouffra ainsi dans le corps de Yukio, lentement, se glissant en elle jusqu’à la garde. Mélinda resta ainsi pendant plusieurs secondes, et commença enfin à remuer son bassin.
Le métro continuait à foncer, et Mélinda était en train de pénétrer Yukio, accélérant progressivement le rythme, allant toujours de plus en plus vite, et de plus en plus profondément, cherchant tout simplement à rester le plus loin possible dans ses mouvements.
« J’ai l’impression d’avoir enfoncé ma queue dans un bassin... Tu mouilles comme une vraie traînée, petite salope ! Ça te plaît, hein ?! Dis-le !! »
On retrouvait toujours avec Mélinda les mêmes idées et envies. Elle voulait des soumissions volontaires, que ses partenaires apprécient une situation que, en temps normal, elles auraient complètement rejeté. Yukio était en train de repousser ses limites, puisqu’elle faisait clairement l’appel en public. Le train, lentement, décélérait, rejoignant une autre station. Tout était possible. Qu’on les surprenne, qu’on entre, qu’on les voit... Et toutes ces hypothèses ne faisaient qu’accroître encore plus la perverse libido de la vampire.
« Haaan, c’est si bon, hummm... ! »
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Je n'en croyais pas mes yeux. Mélinda avait un pénis. Il était sorti de son intimité. Et maintenant, il était dans la mienne. J'avais beau ne plus être vierge au sens physique du terme, c'était la première fois que j'étais pénétrée par un vrai sexe. Et l'expérience était toute nouvelle, rien à voir avec le sex-toy que j'utilisais. En premier lieu, le pénis de Mélinda était plus gros, tant en longueur qu'en largeur. De plus, il état chaud, et palpitait, contrairement au plastique froid du sex-toy. Enfin, et ce n'était pas le moindre, je ne le dirigeais pas l'acte, et subissait les assauts de Mélinda. Et cela me procurait bien plus de sensations.
« J’ai l’impression d’avoir enfoncé ma queue dans un bassin... Tu mouilles comme une vraie traînée, petite salope ! Ça te plaît, hein ?! Dis-le !! »
Le ton cru et insultant de Mélinda me donnait des frissons. J'avais l'impression que ces mots agissaient en stimulant mon plaisir. Je n'arrivais pas à comprendre cette mécanique, pas plus que je comprenais pourquoi je réagissait ainsi.
" Aah... Hummm... Oui... Je suis... Anh ! Je suis... une petite salope... "
« Haaan, c’est si bon, hummm... ! »
" Pour... pour moi aussi... Humm... Maitresse. Votre esclave... Aah... aime votre queue... "
Mélinda continuait de me pénétrer, toujours plus vite et profondément. Je sentais que mon corps, comme mon esprit, arrivait à ses limites. C'était sans commune mesure avec ce que je faisais habituellement dans ma chambre. La rame résonnait de mes cris, que je ne retenais plus, et du bruit de nos chairs claquant l'une contre l'autre.
" Anh... Votre esclave va... Aah... va jouir... Humm... anhh... Hmmmmaaaaaaaahh !!! "
Et un flash brouilla tout mes sens, toutes mes pensées. L'instant d'après, j'étais pantelante, uniquement retenue par Mélinda.
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Voir une femme membrée, c’était un spectacle auquel les Terriens n’étaient pas forcément habitués. Mélinda les comprenait, car il n’était pas dans la nature des choses d’avoir une femme avec un sexe masculin. Cependant, quand on connaissait Tekhos, on n’était pas vraiment surpris. Bien des Tekhanes avaient des sexes masculins, dans la mesure où les hommes étaient très mal vus chez les Tekhanes. La technologie permettait à ces dernières de se doter de membres masculins, pouvant ainsi se féconder entre elles. Il était heureux qu’elles soient seules dans la rame, car Yukio ne put réfréner ses pulsions, poussant de longs cris et des frissons de plaisir, son corps rebondissant contre la vitre arrière. Yeux clos, Yukio se laissait aller, et Mélinda se plaisait vraiment à la baiser, forçant en elle.
Son membre glissait dans son intimité, s’enfonçant bien loin en elle, la faisant avidement mouiller. Un sourire traversait les lèvres de Mélinda, qui continuait ainsi à la baiser, sans arrêt, rapidement. Cette petite Yukio déchaînait ses pulsions, et elle avait une envie folle de la baiser sauvagement. Ce qu’elle faisait ici n’était qu’un petit avant-goût, et elle n’arrivait pas à se lasser du visage recouvert de plaisir de sa partenaire. Le train commença lentement à décélérer, alors que Mélinda sentait le corps de Yukio se tendre lentement, cette dernière approchant du moment de l’orgasme, ce qu’elle confirma avec ses délicieux petits cris :
« Anh... Votre esclave va... Aah... va jouir... Humm... anhh... Hmmmmaaaaaaaahh !!! »
Le métro atteignit la station suivante lorsque Yukio se déchargea, sa mouille explosant sur le sexe de Mélinda. Toute excitée, la vampire en frissonna, et continua à la prendre, jusqu’à jouir à son tour, crachant plusieurs giclées de sperme en elle, se blottissant contre elle. Les Dieux du sexe devaient être avec elles, car personne ne monta dans la rame, qui partit encore, tandis que Mélinda, en soupirant, restait plaquée contre le corps de Yukio. Son membre était toujours en elle, baignant dans un mélange de sperme et de cyprine.
Un soupir s’échappa des lèvres de la vampire. Yukio semblait comme éreintée, et s’était affalée sur elle. Mélinda en profitait pour caresser lentement son dos, tout en rétractant son sexe, gémissant faiblement. Elle retrouva ensuite un sexe normal, avec une petite intimité, ses lèvres intimes humides se refermant lentement.
« Repose-toi, ma belle... Et sache que ceci n’était qu’un prélude de ce qui t’attendra cette nuit... »
Mélinda l’embrassa tendrement sur les lèvres, et s’écarta ensuite un peu d’elle, poussant Yukio pour qu’elle s’installe sur un banc. Il n’y avait pas à dire ; ça faisait clairement du bien !
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J'ai joui. Une véritable explosion de sensations et, à en croire l'état de mes cuisses, une explosion de nectar également. Pour autant, Mélinda ne semblait pas en avoir fini, et ses assauts continuaient. Ayant dépassé les limites de mon corps et de mon esprit, je craignais de ne pas réussir à supporter ça fort longtemps.
Heureusement pour moi, Mélinda eu jouissance avant que je ne cède. Son pénis cracha un puissant jet de semence, qui alla au plus profond de moi. Je ne pus retenir un rale, qui résonna dans la rame.
Je sentis à peine le pénis de Mélinda quitter mon intimité. En revanche, je sentais les carresses qu'elle me prodiguait, et le mélange de nos fluides sexuels couler de ma fente. Après un dernier baiser, je fut gentillement poussée sur un banc. Je n'étais pas contre cette attention, car pour le moment, mes jambes ne me soutenaient plus. Il me faudrait un temps avant d'en récupérer l'usage...
« Repose-toi, ma belle... Et sache que ceci n’était qu’un prélude de ce qui t’attendra cette nuit... »
À cette remarque, une pointe d'anxiété me traverse. Après avoir été baisée une fois, je suis déjà épuisée. Je ne suis pas sure du tout de pouvoir tenir la nuit complète, et encore moins si je dois subir les attentions de Mélinda et d'un homme simultanément. Je fis part de mes inquiétudes à ma nouvelle amie.
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Mélinda retira son sexe, alors que le train continuait à filer rapidement. Yukio était submergée par le plaisir et le bonheur, mais il fallait croire que, entre la théorie et la pratique, il y avait un fossé, fossé que la jeune femme riche commençait à apercevoir. Après avoir été tringlée, elle était fatiguée, et en proie au doute, ce qu’elle ne tarda pas à exprimer à Mélinda. Elle avait peur de ne pas être à la hauteur, de la décevoir. Les deux filles, habillées comme des prostituées, se regardèrent ensuite, Mélinda commençant à réfléchir. Sur le coup, l’idée d’une boîte de nuit avait pu lui sembler une bonne idée pour dévergonder un peu la jeune femme, mais son sang indiquait effectivement qu’elle était fatiguée. Arrêter la soirée maintenant ? Ce n’était même pas envisageable. Mais Mélinda était une femme pleine de ressources. Elle ne comptait pas trop forcer Yukio, car elle avait le sentiment que la jeune femme pourrait se braquer.
« Je vois... finit-elle par dire pensivement. Je ne vais pas inutilement te contraindre à une activité qui ne te plaira pas, Yukio. »
Avec elle, Mélinda pensait qu’il valait mieux opter sur la complicité, avec un mélange de soumission, plutôt que sur la domination pure. Quelque chose lui dirait que ce serait contreproductif sur le long terme, connaissant la réputation des nobles, qui se prenaient instinctivement pour des individus supérieurs. Des nobles, ou des individus riches. Avec ce genre de personnes, il fallait toujours se méfier, Mélinda en savait quelque chose. De plus... Yukio était une femme riche, et l’avoir sous sa botte lui permettrait de disposer de revenus. Certes, la vampire n’était pas dans le besoin, mais elle n’allait pas cracher sur de l’argent supplémentaire. En somme, il était bien plus intéressant pour elle d’éduquer Yukio, plutôt que d’en faire une esclave soumise et docile, qui serait incapable de gérer les biens que son héritage lui rapportera un jour. Dans l’esclavage, il fallait toujours réfléchir sur le long terme. C’était une qualité indispensable pour percer.
La vampire s’écarta un peu de Yukio, avant de l’attraper par les mains, commençant à savoir où elles allaient aller, et ce qu’elles allaient faire.
« Je vais t’apprendre à devenir forte, Yukio, décida-t-elle. Je vais faire de toi une femme forte, qui ne se laissera pas marcher dessus. »
Elle lui fit un sourire. Ce n’était pas une invitation, Yukio n’avait pas le choix.
« Pour cela, la première leçon de la soirée sera de réaliser que je ne suis pas que ton amie, Yukio, mais aussi ta protectrice, ton ange gardienne. Et, pour ça, nous allons faire escale vers une prochaine destination : les profondeurs du quartier de la Toussaint. »
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Mélida écouta mes doléances, puis se mit à réfléchir. De mon coté, je me sentais un peu coupable. Si Mélinda faisait tout ça, c'était pour moi, et un peu à ma demande. Du coup, le fait que je veuille y mettre fin sonnait comme un reniement des efforts de Mélinda. Mais en même temps, mon premier rapport sexuel m'avait éreintée, et je ne me sentais pas la force de bouger.
« Je vois... Je ne vais pas inutilement te contraindre à une activité qui ne te plaira pas, Yukio. »
Je ne saurais dire exactement à quel point j'étais reconnaissante envers Mélinda. Sa compréhension à mon égard me donnait l'impression qu'elle était une personne en qui je pouvais faire aveuglément confiance. J'avais vraiment de la chance d'être tombée sur une fille comme elle. Elle ferait vraiment une amie formidable. J'aimerai vraiment développer et maintenir notre relation...
« Je vais t’apprendre à devenir forte, Yukio. Je vais faire de toi une femme forte, qui ne se laissera pas marcher dessus.
Pour cela, la première leçon de la soirée sera de réaliser que je ne suis pas que ton amie, Yukio, mais aussi ta protectrice, ton ange gardienne. Et, pour ça, nous allons faire esclave vers une prochaine destination : les profondeurs du quartier de la Toussaint. »
Le quartier de la Toussaint ? J'en ai entendu parler... Les quartiers mal-famés de Seikusu. Le repaire des criminels de tout bord. À quoi Mélinda pouvait bien penser ? Deux filles comme nous se promenant là-bas... Je ne préfère pas imaginer le sort qui pourrait nous attendre. Mais Mélinda ne me laisse pas le choix. Sa poigne m'entraine à sa suite. Je ne peux que la suivre, docile.
Plu nous nous enfonçons dans les profondeurs du quartier de la Toussaint, plus le nombre de groupes croisés augmente. Nombre de regards pleins de lubricité nous scrutent, quand ce ne sont pas des commentaires salaces, vulgaires, voire obscènes. Mais à quoi Mélinda peut-elle bien penser ?
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La Toussaint était à Seikusu ce qu’East Los Angeles était à Los Angeles. Une zone dangereuse, mal famée, qu’on ne citait pas sur les cartes postales. Rares, très rares, étaient les zones touristiques à la Toussaint. C’était un quartier économique pauvre, l’ancienne zone industrielle, avant qu’elle ne soit fermée. Il fallait remonter à l’histoire de Seikusu pour comprendre pourquoi la Toussaint était dans cet état. Un quartier gangréné par la pauvreté, qui avait souffert de la guerre, et qui avait, pendant longtemps, été sous l’autorité exclusive des gangs et des Yakuzas. Depuis lors, la municipalité lançait de nombreux programmes de rénovation et de reconstruction urbaine, mais c’était long, et difficile. Toute la gangrène de Seikusu arpentait la Toussaint, qui, avec ses ruelles, ses maisons fermées, ses chantiers de construction abandonnés, ses lycées étaient envahies par les tags et la drogue, fermant au bout d’un moment. C’était un quartier assez triste, vraiment. Mais c’était là que l’instruction de Yukio allait commencer. Mélinda la tenait par la main, passant à côté d’individus en sortant du métro. Ils sifflaient à leur approche.
« Mate-moi c’boule !
- Vous prenez combien ?
- Hey, partez pas, mes chéries ! »
Yukio était inquiète, mais il était important de ne rien lui dire. Pas encore. Mélinda voulait réveiller la dominatrice qui sommeillait en elle. Elle voulait que la leader sorte de la coquille de la jeune fille timide et douce, et, pour ça, il y avait plusieurs solutions. Le sexe n’était pas la meilleure. Il en existait une autre, une qui avait fait ses preuves. La violence. La colère. La fureur. Voilà l’initiation à laquelle Mélinda et Yukio allaient se livrer dans la Toussaint.
Continuant à tenir Yukio, Mélinda avançait à travers les rues les plus silencieuses, des rues où l’éclairage public fonctionnait une fois sur deux, et où il y avait peu de voitures, celles qui n’étant pas garées étant désossées, ou appartenant à des caïds. Devant des perrons d’immeubles, il y avait des groupes qui fumaient, parlaient entre eux, et dissertaient. Ils regardèrent les deux jeunes filles, mais sans agir. Mélinda continua donc à marcher, jusqu’à s’arrêter dans une ruelle, en sentant deux s’approcher. Elle se retourna devant Yukio, plantant son regard dans le sien, se débrouillant pour qu’elle la regarde.
« Je vais t’apprendre à lutter contre ta peur, Yukio. Deux types vont se pointer, et vont tenter de te violer. Moi, je vais m’éloigner, mais je te surveillerais, ne t’en fais pas. Je veux que tu résistes contre ta peur quand ils essaieront de te toucher, je veux que tu leur dises d’aller se faire foutre, que tu restes digne et fière. »
Elle posa un doigt sur ses lèvres, comme pour l’empêcher de répondre, tout en sachant (et c’était ce qu’elle voulait) que Yukio serait effrayée.
« Les filles !
- Hey, les filles ! Venez, quoi, on sera gentils avec vous ! »
Elle pouvait les entendre parler, et ils ricanèrent. Mélinda hocha la tête, frotta son nez contre celui de Yukio, puis s’écarta. Elle disparut dans l’ombre, et, quelques secondes après, les deux individus apparurent. Des Asiatiques, qui avaient la vingtaine. L’un avait un débardeur noir avec un dragon rouge dessus, l’autre était plutôt corpulent.
« Hey ! Elle est passée où, l’autre nana ?
- Elle aura eu l’intelligence de se tirer... »
L’Asiatique au débardeur s’approcha de Yukio, avant de la plaquer contre le mur.
« Tu sais, salope, quand on s’habille comme une pute, il faut savoir ouvrir ses cuisses. »
-
J'étais glacée de peur. C'était impossible ! Où les choses avaient mal tournées pour en arriver là ? J'etais désormais à la merci de deux voyous, et leurs objectifs me paraissaient on-ne-peut-plus clairs. Ils voulaient profiter de moi, abuser de moi, violer mon corps jusqu'à satisfaction. Avant même avoir eu le temps de réagir, j'étais déjà plaquée contre le mur, eux étant dangereusement proches de moi.
J'avais du mal à respirer, à converger de l'ordre dans mes idées. Mon esprit semblait s'étioler sous la peur qui m'habitait. J'avais l'impression de faire un cauchemar, et la perspective de ne pas pouvoir y échapper me faisait sombrer dans la panique. Les deux hommes continuaient de débiter des obscénités, mais je ne les entendais pas. Pour ne pas perdre pied totalement, je fouillais frénétiquement dans la tête, à la recherche du moindre fragment d'espoir.
Étrangement, c'est le dernier geste qu'a eu Mélinda avant de disparaitre qui me revenait à l'esprit. Elle avait frotté son nez contre le mien, un geste d'affection. Mélinda... Elle semblait si forte, si fière... Elle aurait su quoi faire face à ces deux malfrats. Elle aurait su...
Et si... Et si j'essayais de me mettre dans la peau de Mélinda ? Essayer de penser comme elle, d'agir comme elle ? C'était ce qu'elle voulait, non ?
- Bien, ma jolie, on va tâter un peu la marchandise, puis tu nous lècheras gentillement la bite, OK ?
Joignant le geste à la parole, il commença à malaxer mes seins, pendant que l'autre sortait sa verge de son pantalon. Rassemblant tout mon courage, je le repoussais, tout en affichant un air de défi.
" Je ne vous permettrai pas de me toucher aussi facilement ! "
- De quoi ? Tu vas voir, salope !
Je fus violemment empoignée, mes bras tordus dans mon dos, et une main sur la bouche. L'autre approchais son pénis, tout en relevant ma robe.
- On va bien te baiser comme il faut, petite pute. Et on va tellement te défoncer la chatte que tu ne pourras plus marcher après.
Comptez sur moi pour ne pas me laisser faire ! Vivement, j'envoie mon genou dans le bas-ventre de celui qui me fait face, avant de basculer la tête en arrière. Un craquement et un hurlement m'apprennent que j'ai fait mouche, et que j'ai brisé le nez de l'autre. Je n'ai pas le temps de me réjouir, cependant, car une main me frappe au visage, m'envoyant dans un tas de déchets trainant dans la ruelle. À moitié sonnée, j'ai le temps s'apercevoir une lame de ciseau, avant de me faire violemment tirer par les cheveux.
- Sale chienne ! Puisque c'est comme ça, on va te défoncer la gueule, puis on défoncera ton cul ! On te défoncera par tous les trous, salope, et tu nous supplieras. Et on te défoncera encore après.
Je ne sais pas comment, mais ma main tient serrée la lame de ciseau. Je n'ai pourtant pas souvenir de l'avoir ramassée. Mais pour le moment, je m'en fiche. J'affirme ma prise dessus, et envoie mon bras en arrière. Poussant un cri, probablement plus bestial qu'humain, je frappe de toutes mes forces.
Il y eu un choc.
Puis le silence.
Il a l'air étonné. Sa bouche s'agite, mais il n'en sort aucun son. Sa prise sur mes cheveux se fait moins forte, moins douloureuse. Une tache sombre enfle sur son tee-shirt. Je sens quelque-chose de chaud couler sur ma main. Il essaye d'ouvrir la bouche, mais il n'en sort qu'un abondant postillon rouge. Puis il tombe au sol. Sur son torse, un morceau de métal dépasse.
Je regarde mes mains. Elles sont rouges. Je touche mon visage. Je sens un liquide chaud. Instinctivement, je sais qu'il est rouge aussi. Tout mon corps se met à trembler. Du rouge, du rouge... Il y en a toujours plus qui se répand au sol. Le flot vient au contact de mes chaussures. Mes jambes se dérobent sous mon poids. Mes genoux heurtent le sol. Le sang m'éclabousse.
J'ai tué un homme.
-
Mélinda prenait un risque, un pari difficile, mais elle voulait voir comment Yukio, face au danger, réagirait. Elle s’écarta, et se glissa en hauteur, au sommet de l’un des deux toits. De là, elle avait une bonne vue. Les deux hommes s’approchèrent de Yukio. Toute la question était de savoir quand intervenir. En position, elle se tenait prête à intervenir, voyant Yukio se faire molester, tandis que l’un des deux hommes avait déboutonné son pantalon, faisant sortir son sexe. Elle se retrouva contre le mur, et se débattit, faisant sourire Mélinda. Yukio se débrouillait bien mieux que ce qu’elle espérait, et énerva les deux hommes. Elle se reçut un coup qui l’envoya près des poubelles, et Mélinda se tint prête à intervenir. Il ne s’agissait pas de punir Yukio, simplement de la former, de l’entraîner, de l’admettre à affronter l’agressivité. L’un des hommes l’attrapa, et Yukio poussa un hurlement furieux, avant d’enfoncer le ciseau dans le ventre de l’homme. Les ciseaux s’enfoncèrent profondément, à hauteur de son cœur, perçant ce dernier, et ce dernier se raidit sur place, crachant du sang de sa bouche. Les ciseaux tombent alors sur le sol, et font gicler du sang partout, essentiellement sur le corps de Yukio. Elle observa ses mains, les yeux exorbités, avant que ses jambes ne fléchissent. Yukio tomba sur le sol, troublée, tandis que l’homme devant elle s’affaissa sur le sol. Surpris, l’autre voyou regardait son pote.
« Pu... Putain, mais... Mais comment ?! »
Il vit le ciseau ensanglanté, regarda la femme, et serra les poings.
« Je vais te saigner, salope ! »
L’homme leva la main, pour abattre une gifle magistrale sur son corps, mais sa main n’atteignit jamais sa cible. Mélinda sauta depuis le toit, et atterrit sur le corps de l’homme, le renversant douloureusement sur le sol. Il s’écrasa sous le corps de Mélinda, qui planta son genou à hauteur de sa nuque.
« C’est très bien, Yukio.
- Mais… Huurmmpfff… »
L’homme ne comprenait rien, et Mélinda caressa sa nuque avec ses griffes, s’approchant de son oreille.
« Détends-toi, mon beau... Ça risque d’être très excitant... »
Il continua à gémir, tandis que Mélinda regardaYukio. Sa langue claqua sur ses lèvres.
« Tu es très appétissante ainsi, Yukio... Désires-tu tuer celui-là, aussi ? A moins que tu ne veuilles que je m’en charge... Ces individus ne méritent pas de vivre, ne laisse pas le doute t’envahir. Sois une femme forte. Ils allaient te violer, te battre, et probablement te tuer pour ne laisser aucune preuve. Laisse parler ta colère, et tue-le... Ne ressens-tu pas cette excitation ? Cette jouissance qu’il y a à tenir une vie entre ses mains ? »
L’homme se tortillait faiblement sur le sol, essayant, très inutilement, de se libérer. Elle la maintenait fermement, avec une force vampirique. Il ne pouvait rien faire contre ça. Et Mélinda voulait voir si Yukio était horrifiée, ou excitée par ce qu’elle avait fait. Pour ça, il n’y avait rien de mieux que de lui demander de réitérer.
-
J'ai tué un homme.
J'ai son sang sur les mains. Sur le visage. Sur mon corps entier. C'est chaud. Brulant. Dans l'air froid de la nuit, des volutes de vapeurs s'en échappent. Son corps est devant moi. Ses yeux sont grand ouvert, mais vides. Sa bouche est tordue en un rictus de douleur. C'est donc ça, le visage de la mort ?
Le sang est partout. Où que je regarde, c'est le fluide rouge que je vois. Je ne parviens pas à en détacher le regard. Mon esprit flanche. Ma vue se brouille, tandis que l'odeur du sang me prend à la gorge. Je me sens partir, les ténèbres me prennent. Je n'entends plus que les battements de mon cœur...
* Bom bom *
Un écho. Je n'ai pas de meilleure explication, mais c'est mon impression.
* Bom bom *
Non... Ce n'est pas un écho. C'est autre-chose...
Au sein même de ma conscience, en son cœur même, dans les profondeurs de mon âme, quelque-chose c'est éveillé. Une noirceur abyssale s'extirpe de là où elle était maintenue, animée d'un appétit contre-nature. Ses tentacules glacés se répandent dans chaque partie de mon être. J'essaye de lutter contre cet assaut, mais je suis tout bonnement trop faible pour résister. Mais quand les derniers vestiges de mon âme sont engloutis, je remarque que cet ennemi m'est terriblement familier...
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Qui suis-je ? Ou suis-je ?
Peu à peu, tout me revient. Je suis Onoki Yukio, l'héritière de l'empire Onoki. J'étais en compagnie d'une fille, Mélinda Warren, qui voulait m'enseigner comment être forte. Mais ne le suis-je pas déjà ? Même ceux qui, officiellement, tiennent les rennes du pouvoir, sont terrifiés par notre nom, et nous obéissent sans difficultés. C'est vrai... J'ai cette puissance, celle d'influer sur le destin d'une nation.
Mon regard est attiré par un corps se tordant au sol. Un homme est maintenu par cette fameuse Melinda. En le regardant à nouveau, je me souviens que lui et son comparse voulaient me violer. Quels idiots... Le premier l'a payé de sa vie. Quant à lui...
Un sourire sadique apparaît sur mes lèvres. Je peux briser une vie aussi facilement qu'une brindille. Il n'est rien, comparé à moi. Et je lui apprendrai cette vérité.
Je me lève, et récupère la lame toujours plantée dans le torse du premier homme. Puis, toujours silencieusement, je m'approche de l'autre, et m'accroupie à coté de lui. L'une de mes mains vient caresser sa joue, et remettre ses cheveux en place. L'autre promène la lame sur son torse. Ses yeux reflètent la peur, et je m'en délecte.
" À bien te regarder, tu as un beau visage... Et ton corps n'est pas trop mal non plus. Ça serait presque dommage de t'abimer... "
Et je lui plante fermement la lame dans le bas-ventre. Immédiatement, le sang gicle. Lui réalise tardivement ce qui lui arrive, mais se met à hurler dès qu'il comprend. Pour ma part, je me lèche le coin de la bouche, ayant été atteinte par un jet de sang. Le fluide carmin a le goût de sa peur...
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Avait-elle créé un monstre ? Tandis que Yukio était en pleine réflexion, Mélinda prépara le terrain. Elle utilisa les vêtements du mort pour nouer les mains de l’homme dans son dos, de manière à ce qu’il ne se débatte pas. Elle ignorait comment Yukio réagirait, et plusieurs types de réactions étaient possibles. La fuite, l’évanouissement, mais, de toutes les réactions possibles, Yukio réagit de la manière la plus... Vampirique. Mélinda esquissa un sourire en la voyant, en lisant dans son regard une lueur le pouvoir. Yukio Onoki découvrait de nouvelles facettes de sa personnalité. Derrière la petite fille timide et soumise, une femme forte et dominante se réveillait, qui voyait le pouvoir qu’elle détenait sur l’homme attaché sur le sol, qui commençait à implorer la pitié des jeunes dames. Elle récupéra le ciseau, particulièrement tranchant, et se rapproche de l’homme, qui se met à gesticuler sur le sol. Mélinda était à côté, et vit la femme se rapprocher, s’agenouillant à côté de l’homme. Elle lui caressa tendrement la tête, rabattant ses cheveux derrière son oreille, ne disant rien, une lueur de démence brûlant sur ce corps ensanglanté. Mélinda la trouvait terriblement sensuelle, et se surprit à mouiller en la voyant planter le bout du ciseau dans le bas-ventre, faisant hurler l’homme. Bien qu’on soit dans la Toussaint, Mélinda ne voulait pas que les hurlements de l’homme amènent une patrouille de police à approcher. Elle lui mit donc un bandeau autour de la bouche, ses cris devenant étouffés, mais toujours audibles. Elle vit Yukio lécher le sang, et se rapprocha d’elle, se mettant à côté de son corps, et l’embrassa sur la joue, posant sa main sur le ciseau, joignant ses doigts avec ceux de Yukio.
« C’est bon, hein, cette puissance ? Ce pouvoir sur les autres... Tu tiens sa vie entre tes doigts, ma belle... Et ce sang te va tellement bien... Prends ton temps, surtout. L’essentiel, c’est d’y aller lentement, de le savourer. »
La main de Mélinda sur celle de Yukio se décala légèrement, afin que le ciseau se retire, et se promène un peu. Les lames étaient vraiment très tranchantes, formant presque un couteau, et l’homme continua à gémir. Pendant ce temps, l’autre main de Mélinda caressait les fesses de Yukio à travers sa robe, tandis qu’ensemble, elles faisaient déplacer le ciseau, toujours un peu plus bas, vers le sexe de l’homme, à l’air libre. Son érection était totalement partie, et Mélinda relâcha le ciseau, avant de lentement le masturber, glissant ses doigts sur son sexe, ses doigts gantés. Elle remua le membre, provoquant des réactions hormonales, durcissant légèrement ce dernier. Un sourire amusé sur les lèvres, Mélinda glissa ses doigts près de la croupe de la jeune femme, et attendit que le membre soit bien tendu pour retirer sa main, et se glisser dans le dos de Yukio.
Ce faisant, elle glissa désormais ses mains vers son sexe, et la doigta tendrement, tout en l’embrassant sur la nuque.
« Vas-y, amuse-toi, savoure ce pouvoir... Celui d’ôter la vie. Amuse-toi, Yukio, et prends ton temps, c’est l’essentiel... »
Ce n’était sûrement pas Mélinda qui irait dire à Yukio d’arrêter, qui irait lui conseiller de ne pas le torturer. La vampire ne fonctionnait pas comme ça. L’homme était un prédateur, et il était tombé sur plus fort que lui. Vae victis, malheur aux vaincus. C’était la loi de la jungle, tout simplement. Et, tout en étant excitée, Mélinda continuait à doigter Yukio, enfonçant ainsi l’un de ses doigts dans son vagin, le remuant, donnant à cette scène sensuelle un caractère très érotique.
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Huuum... Le doigt de Mélinda dans mon vagin est délicieux. Exactement ce que j'aime. Je n'éprouve aucune gêne à me faire doigter sous le nez de cet homme. Ce n'est rien de plus qu'un déchet, et sa vie est bientôt finie. Mais il profite bien de la situation... Ligoté, bâillonné, et mourant, il pense encore à se rincer l'oeil, comme en témoigne son pénis dressé comme un piquet.
Les attouchements de Mélinda m'excitent et me font mouiller. J'aurais envie qu'elle me prenne là, maintenant, mais j'ai un compte à régler avec cette ordure. Je me mets à cheval sur lui, mon entrejambe au contact de sa verge. Puis je me penche pour lui susurrer à l'oreille.
" Fufufu... Tu es vraiment dégoutant, tu sais ? Tu es en train de mourir, et tu bandes en voyant ma copine me toucher ? Tu es un vrai porc...
Cela dit, maintenant que je suis excitée, te voir bander comme un âne me donne des envies de sexe. Alors, si tu ne veux pas que j'évacue ma frustration en te charcutant, tu vas me donner cette belle bite, d'accord ?
Sans surprise, il hoche la tête de manière frénétique. Ces hommes... De vrais animaux en rut. Je lui caresse un peu le visage, puis applique la lame contre sa gorge.
" Tu es mignon, pour une grosse ordure... Je te préviens, si tu jouis avant moi, je te tranche la gorge. "
Et sans plus attendre, je fais entrer son gourdin en moi, dans un soupir de satisfaction. Puis je commence à bouger. Au début, je me contente de mouvements de vas-et-viens, mais très vite, ça ne suffit plus. J'accelère le rythme, commence à onduler du bassin, de droite à gauche, d'avant en arrière. Puis je le sens convulser. Immédiatement, la lame vient se planter dans son épaule.
" Interdit de jouir avant moi, sale porc. Si tu le fais, tu peux dire adieu à ta bite de pervers dégénéré.
Voir passer ses yeux de la douleur à la peur, puis à la résignation, et un délice qui augmente la quantité de mouille sortant de mon sexe. Je recommence mes vas-et-viens.
Lui ne semble pas avoir d'endurance. J'approche dangereusement la lame de son sexe. Une terreur lui déforme le visage, j'aime ça. Le voilà motivé pour se retenir... Mais je décide de passer à la vitesse supérieure. Je bouge dans tout les sens, rapidement. Les efforts désespérés qu'il fait pour ne pas tout lâcher me poussent à continuer toujours plus loin, le forçant à user de toute sa volonté pour ne pas céder.
Mes hanches bougent maintenant à toute vitesse. Son visage reflète la torture qu'il subit. C'est vraiment délicieux... Mais tout jeu a une fin.
La lame jaillit et vient de planter dans sa gorge. De surprise, son pénis crache un long jet de sperme en moi. Je pousse un râle, sous l'assaut. Puis j'approche mon visage du sien.
" Ça ta plu, sale chien ?
Quoi ? Tu croyais que je te laisserais vivre ? Tu es vraiment naïf... "
Aah... C'est ça... Le regard de celui qui voit ses espoirs se briser jusqu'au dernier. C'est tellement jouissif, comme regard... Tellement que j'en jouis.
Puis je reviens contre Mélinda. Sans attendre, je l'embrasse, pendant qu'une de mes mains descend à son entrejambe et commence à la caresser.
" J'ai besoin de purger ce sperme dégoutant. Tu veux bien faire ça pour moi, Mélinda ? "
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Mélinda caressait le vagin de Yukio, la doigtant, et cette dernière s’écarta alors, se rapprochant de l’homme, observant son sexe tendu. Sourire ravi sur les lèvres, la vampire la regardait faire, et vit cette dernière s’empaler sur l’homme, l’incitant à lui faire l’amour. Un léger sourire sur les lèvres, elle la regardait faire, amusée. Cette petite était très douée ! Quel potentiel ! Elle parvenait même à surprendre Mélinda, ce qui, à vrai dire, était assez difficile. Elle ne s’attendait vraiment pas à voir une telle perversion chez cette femme. Yukio était très douée, et s’empala sur l’homme, lui faisant l’amour avec passion, amenant ce dernier à ressentir, au-delà de la douleur, un plaisir fort. Ses mains étaient malheureusement liées dans son dos, car il n’y avait aucun doute qu’il aurait aimé tenir Yukio. Se décalant, Mélinda se plaça face à elle, penchant la tête en l’observant dandiner son corps ensanglanté. Elle ressemblait à une sorte de magnifique Princesse écarlate, délicieuse et désirable, une véritable beauté. Comment ne pas tomber sous le charme ? Comment ne pas l’admirer, comment ne pas ressentir quelque chose pour elle ? Le sang glissait le long de sa belle robe en cuir blanche, et elle alla jusqu’à planter le ciseau dans l’épaule de l’homme, l’empêchant de jouir. Mélinda souriait, amusée, et terriblement excitée, ayant une furieuse envie de lui faire l’amour. Elle mouillait, sa culotte s’humidifiant, alors que Yukio continuait à danser sur le corps de l’homme, à s’empaler sur sa queue.
Allait-elle pousser le vice jusqu’à avoir un orgasme ? Mélinda se le demandait, et, alors qu’elle se posait cette question, elle vit Yukio reprendre la lame, et égorger l’homme. Il se mit alors à éjaculer, ses yeux se révulsant, le sang jaillissant de sa plaie, alors qu’il se cambrait sur le sol, son corps agité de spasmes nerveux. Se syeux se plantèrent pour la dernière fois dans le regard dur et froid de Yukio, avant qu’il ne succombe. Mélinda était conquise. Elle avait vu une prédatrice à l’œuvre. Une prédatrice qui s’écarta de l’homme, le sperme de l’individu glissant le long de ses cuisses. Mélinda ne disait rien, et répondit au baiser de Yukio, lui caressant les hanches, écartant ses jambes pour faciliter l’accès des doigts de Yukio le long de son sexe sensible.
« J'ai besoin de purger ce sperme dégoutant. Tu veux bien faire ça pour moi, Mélinda ? »
La vampire esquissa un léger sourire, et lui caressa la joue, rabattant une mèche de cheveux derrière l’oreille de cette dernière, puis posa ses deux mains sur ses fesses. Elle n’eut qu’à légèrement se concentrer pour que son côté hermaphrodite se réveille. Son sexe mit à jaillir d’entre ses cuisses, filant sous sa robe, glissant contre les jambes de Yukio.
« Tu es décidément une femme très intéressante, Yukio... Je ne m’attendais vraiment pas à ce que tu me mettes dans un tel état, je suis toute excitée... »
Elle parlait sur un ton long et sensuel, et poussa Yukio, l’allongeant sur le sol, puis la pénétra d’un coup sec, soupirant de plaisir, avant de remuer contre son corps. En théorie, elle aurait voulu lui faire l’amour dans un lit, mais la situation était bien trop excitante pour ça. Mélinda la pénétra longuement, de longs soupirs s’échappant de ses lèvres. Tout ce sang autour d’elle l’enivrait fortement, l’excitant follement, amenant sa queue à se durcir.
« Hooo... Yukio, aaaahhhh... C’est si boon !! »
Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire ce qu’elle ressentait, et elle finit par avoir un superbe orgasme, éjaculant furieusement dans le vagin de Yukio, soupirant de plaisir.
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À mon grand plaisir, Mélinda ne se fit pas prier pour accéder à la requête. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elle m'allonge à même le sol et me pénètre profondément avec son magnifique sexe. Je soupire d'extase sous la sensation. Puis nos hanches commencent à bouger, et le plaisir s'invite. Mélinda est plus passionnée que tout à l'heure dans le métro, et je le ressens dans mon sexe. Je pose mes mains sur ses fesses pour l'inciter à aller plus vite, elle me répond en allant cogner au fond de mon vagin.
Et tout en savourant ses assauts, je pense au sang, à la mort et au sexe. De sang froid, j'ai tué un homme pendant l'acte sexuel, et voir ce sang m'a fait jouir. Non, pas seulement le sang... Mais aussi avoir joué avec ses espoirs, l'avoir torturé, pour au final le plonger dans le désespoir... Oui, c'est ça... J'aimerai réessayer ça...
Mélinda finit par jouir en moi, et je l'accompagne dans sa jouissance. C'est tellement bon... Le sperme de Mélinda se déverse en moi, se mêlant à ma mouille... Je le sens se répandre dans mon corps, comme je le sens couler de mon sexe. J'échange un long et langoureux baiser, tout en me demandant quelle suite pourrait avoir ce programme...
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Ce sang, cette vision macabre... Autant de choses qui contribuaient à fortement exciter la vampire, qui était très sensible à ce genre de spectacles. Elle la pénétrait avec passion, avec une vitalité soutenue et impressionnante, s’enfonçant aussi profondément que possible en elle, frottant le sang, le léchant, la nettoyant, alternant entre des baisers sensuels, voraces, et de longs lèchements sur son corps, afin de la nettoyer un peu. Le sang trônait surtout sur sa robe, et il était clair que les deux femmes n’allaient pas pouvoir traverser la ville ainsi. Ce n’était pas spécialement discret, mais, pour l’heure, la vampire s’en fichait, ne pensant qu’à son propre plaisir : définir Yukio, qui venait de réveiller ses plus sombres pulsions en tuant, sans la moindre hésitation, deux hommes. Certes, elle l’avait fait par légitime défense, mais elle y avait clairement pris plaisir, un plaisir pervers et sombre, peu avouable... Sauf devant une femme vampirique.
Mélinda continuait à la pénétrer, se délectant des soupirs de cette dernière, mais elle était tellement excitée qu’elle eut rapidement un orgasme. Un bel orgasme, qui l’amena à se vider dans l’intimité de Yukio. Dans un long soupir, la vampire jouit avec plaisir, se plaquant contre le corps de Yukio. Son orgasme dura plusieurs secondes, et les deux femmes, ensuite, vinrent langoureusement s’embrasser. Les mains de Mélinda se promenaient sur l’appétissant corps de la jeune femme, et elle soupira dans sa bouche, délicieusement, savourant ce contact. Cette femme était superbe ! De grandes choses se dessinaient devant elles, un avenir radieux et superbe.
« Ma petite chérie... Tu es décidément une femme très appétissante, Yukio... J’aurais bien continué à te faire l’amour ici, mais le plus sage serait de rentrer... »
La vampire, après un dernier baiser, vint ainsi se redresser, et s’écarta un peu de Yukio, avant de rétracter son membre. Elle fouilla ensuite les cadavres, et trouva un téléphone portable, puis composa un numéro. Elle appela un voiturier assez spécial, employé par la Sombra Corporation, une société terrienne qui était en réalité tenue par des Ashnardiens, et qui rendait parfois service à Mélinda. Elle demanda une voiture, ainsi que des nettoyeurs pour s’occuper de deux cadavres, facturant l’ensemble au harem Warren. Mélinda jeta ensuite le portable au sol, puis se releva. Elle considéra silencieusement les deux cadavres, puis sourit à Yukio.
« Comment te sens-tu, ma belle ? Soulagée, libre, puissante ? Contemple ton œuvre. C’est toi qui les as tués... Toi toute seule. Et de manière très excitante, je dois bien l’avouer. Tu l’as en toi, Yukio... Le potentiel de devenir une femme forte, de changer la face du monde. »
Mélinda l’embrassa sur les lèvres.
« C’est vers cette tâche que nous allons nous diriger, ma belle... Quand tu auras avec toi une fortune considérable, Yukio, quand ton argent sera à la hauteur de tes prétentions, rien, ni personne, ne t’arrêtera. »
Elle lui caressa tendrement la joue, un sourire sur les lèvres.