Les yeux clos, Voodoo savourait le contact de l'eau chaude enveloppant son corps.
Il était environ 6 heures du soir et la journée avait été chaude et ensoleillée. Très chaude même. Ce n'était pas un problème pour la jeune femme qui, grâce à ses pouvoirs cryogéniques, était non seulement capable de supporter les très basses températures mais également les grosses chaleurs.
Donc elle n'avait pas spécialement besoin, contrairement à la plupart des gens, de prendre une bonne douche pour se décrasser, enlever la sueur et la saleté, surtout après une journée de travail (sans compter que le sien était essentiellement de nuit). Elle prenait donc un bain, plus pour se détendre que de se laver.
Une douce musique, s'échappant de la mini-chaine stéréo du salon, se faisait entendre. Voodoo aimait en écouter quand elle prenait son bain : cela l'aidait à se relaxer, à plonger dans un autre monde.
Hormis la lumière de la salle de bains, le reste de son appartement était plongé dans la pénombre. Il y régnait également une fraicheur de plus agréables et un visiteur ou une personne qui serait venue à l'improviste aurait remarqué que la climatisation, qui tournait à fond la caisse dans les autres appartements, était curieusement éteinte dans celui-ci.
L'autre détail curieux était que la porte d'entrée était légèrement entrebâillée : elle avait des problèmes pour se refermer et était obligée de la fermer à clé pour éviter qu'elle ne s’entrouvre. Mais cette fois-ci, elle avait complètement oublié cette précaution...
Bien entendu, Priscilla n'avait pas entendu le fils de ses voisins entrer chez elle. D'une part parce qu'il n'avait pas fait trop de bruit, pas plus qu'il ne s'était annoncé d'ailleurs, et d'autre part parce qu'elle était occupée à une autre activité.
Une main entre ses cuisses, l'autre appuyée sur le rebord de la baignoire, elle se donnait du plaisir, poussant des petits gémissements. A un moment donné, elle s'arc-bouta, la partie supérieure de son corps sortant de l'eau, tandis que les mouvements de sa main s'activant sur son entrejambe devenaient de plus en plus frénétiques et que ses gémissements se muèrent en râles de jouissance rauques.
Un dernier geste, un dernier spasme et tout son corps se raidit tandis qu'une onde de chaleur plus forte que les précédentes se répandit à travers ses chairs frémissantes et que sa gorge émit un véritable hurlement de plaisir. Elle replongea brutalement dans le bain, provoquant un petit raz-de-marée dans la baignoire, un peu d'eau s'y échappant.
Elle resta de longues secondes, haletante, pantelante, puis elle sortit de l'eau. Les bains lui faisaient un bien fou mais ils ne devaient pas trop se prolonger : ils étaient amollissants et on finissait par baigner dans sa propre crasse...
Elle enfila un peignoir de bain et commença à se coiffer les cheveux, face à la glace, toujours inconsciente de la présence du jeune homme.