Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Discussion démarrée par: Desmina le mardi 05 décembre 2017, 15:47:03

Titre: Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mardi 05 décembre 2017, 15:47:03
L’enfer est pavé de minables. Tout comme ce manoir situé dans les niveaux supérieurs, mais dont les murs suintaient l’ennui et le mauvais goût. Le seigneur du lieu n’avait vraiment aucun mérite, si ce n’est la qualité de ces massages plantaires, talent dont je lui avais ordonné l’usage et qu’il exécutait en ce moment même tandis que son personnel domestique s’était mis à mon service.

Cela n’avait pas requis un grand effort de ma part de m’emparer de ses biens et, tandis que je consultais le second ouvrage d’histoire de sa bibliothèque, je me consolais en songeant qu’il était au moins, bien fourni en littérature. Une succube vint poser une carafe de vin et un verre sur le chevet à proximité de mon fauteuil, avant de s’éloigner en baissant humblement la tête. J’écrasais du pied la tête de mon masseur quand celui ne résista pas à perdre son regard sur les formes de la servante. Quel genre d’imbécile se détourne de cette tâche sacrée pour lorgner sur des courbes de seconde zone ?

Le petit personnel efficace est vraiment difficile à trouver. Ceci dit, on ne peut pas espérer grand-chose d’un comte, ou était-ce d’un duc, qui n’avait probablement jamais servi une personnalité comme la mienne. Dans un sens, je pouvais comprendre qu’il était intimidé devant moi.  D’un coup de talon, je lui écrasais donc une nouvelle fois le crâne, faisant sauter une dent, afin qu’il garde sa concentration. L’ancien maitre de maison fit un répugnant sourire obséquieux avant de retourner à son honorable besogne : masser mes pieds parfaits.

Absorbée par le dressage du personnel de maison, et par ma lecture sans aucun doute, je remarquais à peine les picotements familiers parcourant mon corps. Je reposais mon livre sur le chevet, et propulsait le masseur à l’autre bout de la pièce d’un coup de pied, pour mieux me rendre compte de la sensation. C’était une invocation à ne pas en douter. L’appel était reconnaissable, comme des dizaines de petits hameçons plantés dans ma chair, cherchant me tirer vers un autre plan. C’était faible certes, très certainement l’œuvre d’un débutant.

Je réfléchissais à toute vitesse. Devrais-je donner suite ? Les débutants étaient rarement intéressants, trop impressionnables et facile à berner. Puis, je posais mon regard sur le "seigneur-masseur" qui rampait vers moi pour se faire pardonner d’une éventuelle erreur commise. Cette vue me dégoûta, et je lui ordonnais de garder sa demeure propre jusqu’à mon retour. Autant se laisser emporter par l’appel, et se distraire quelques temps avec un mortel naïf qu’assister aux jérémiades de ces idiots.

L’invocation mis un temps bien trop long à agir. Le mortel ne devait certainement pas être convaincu de ce qu’il faisait et cela me donna quelques idées. Pour quelle genre d’apparition pourrais-je opter ? La méthode classique de l’arrivée spectaculaire fonctionnait toujours à merveille sur les débutants, et je ne me lassais pas de les voir paniquer face à ma forme première. Le novice allait certainement se faire dessus. J’eus un sourire cruel tandis que le rituel commençait à faire effet, m’ouvrant les portes du plan des humains.

Je laissais présager mon arrivée par une fumée noire d’un noir d’encre, à l’odeur de souffre, qui absorbait la lumière alentour et produisait une forte chaleur à l’endroit où l’on m’invoquait. Cela faisait toujours son petit effet. Toutefois, je restais dissimulée dans la fumée opaque pour ne laisser voir que mes cheveux rougeoyants et je pris une voix forte, apte à résonner avec un effet lugubre.

- "Qui a osé m’appeler ?"

Je me retins de faire apparaitre mes ailes. Après tout, le simple mortel devait déjà être terrorisé et prêt à suffoquer avec toute cette fumée, inutile de provoquer une mort subite sinon ce ne serait pas amusant. J’enroulais donc ma queue reptilienne sur ma jambe droite et laissais la fumée se disperser progressivement pour apparaitre totalement.

J'avais gardé quelques frusques déchirées pour cacher ma nudité, après tout, apercevoir ce corps parfait est un honneur, il faut le mériter. De mes yeux de flammes, dont je savais qu’ils avaient un effet fabuleux sur les mortels, j’attendis avec impatience de visualiser l’endroit où j’étais. Et surtout de visualiser l'invocateur, que j'allais forcément prendre un grand plaisir à tourmenter.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le mardi 05 décembre 2017, 17:53:43
Le shooting du jour fut à la fois original et plaisant. J'avais pu découvrir un autre des fantasmes communs chez les japonais, à savoir les succubes, démones et consorts. Si ces créatures à la fois diaboliques et féminines en faisaient rêver plus d'un, elles étaient aussi l'incarnation même de la cruauté, de la fourberie et des maléfices. Pour moi, elles n'étaient que d'autres créatures mythiques que je ne rencontrerai jamais et que je me permettais donc de parodier à loisir, que ce soit dans mes écrits ou pour mon travail. Aujourd'hui, la boîte m'avait fait essayer une collection plus provocante qu'érotique ; même en intérieur, je sentais l'air me titiller à tous les endroits possibles et imaginables. Je restais néanmoins professionnel, m'entichant de mon sourire le plus porteur de sous-entendus pour la caméra. Je prenais la pose en étant quasiment dénudée, ne portant qu'une culotte dentelée qui s'apparentait davantage à un string (aussi bien devant que derrière, d'ailleurs. Deux ficelles, quoi) ainsi qu'un pseudo soutien-gorge plus semblable à une brassière déchirée et pauvre en tissu. Pour l'occasion, j'avais même eu droit à quelques accessoires supplémentaires, à savoir une paire de fausses canines, des lentilles de contact qui imitaient les motifs oculaires reptiliens ainsi qu'un fouet de cuir noir dont le mordant serait à tester sur le derrière de mon photographe aux yeux baladeurs.

Bref. Ma matinée ne fut pas si chargée, si bien que je fus en mesure de quitter le travail avant la pause déjeuner habituelle. Et quelle ne fut pas ma surprise quand je rencontrai le chemin de ce bon vieil Ishiro, un type de la trentaine qui était davantage chargé de l'administratif que du concret. Ce dernier ne pouvait s'empêcher de m'offrir tout un tas de babioles à chaque fois, sans que je ne sache où est-ce qu'il les dénichait. Par exemple, il y a trois jours, il a réussi à me trouver tout un tas de cosplays douteux dans le style sci-fi sans que je ne lui demande quoi que ce soit. Il m'avait laissée en choisir un parmi tous en échangeant d'un simple dîner avec lui ; deal. Je m'étais alors contentée de l'écouter parler pendant deux heures, autour d'une assiette pavée de sushis, tout en me refaisant les ongles. Mais cette fois-ci, je n'eus droit à aucune demande de sa part. Cet idiot m'offrit une simple enveloppe non-timbrée qu'il me recommanda d'ouvrir une fois rentrée chez moi. Euh, ok. Là, je suis totalement sur le cul. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Pourtant, j'aimais bien profiter de sa faiblesse, c'est d'ailleurs pour cela que je lui offris mon sourire le plus radieux (et donc hypocrite) accompagné d'un regard sulfureux dont les interprétations pouvaient être multiples.

À demain, Ishi-chou.

C'est avec ce genre de messages dissimulés et de méta-communication que j'espérais obtenir davantage de présents de sa part. Qu'il se ruine ? Je n'en avais rien à faire, il n'avait qu'à pas tomber sous mon charme, cet abruti. Je comptais même l'y encourager. En partant pour les vestiaires, je roulai expressément des fesses et fis claquer mes talons sur le parquet massif. Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir qu'il me regardait, c'était évident. Bref. Une fois dans lesdits vestiaires, je rangeai l'ensemble du jour dans un petit sac (avantage du métier : on m'offre toujours un exemple de ce dont je fais la promotion) et adoptai pour des dessous plus communs mais pas moins évocateurs. Rouges et quasiment transparents, ils ne me couvraient réellement qu'aux emplacements où la dentelle mordait ma peau laiteuse, soit aux extrémités qui n'étaient pas à cacher. J'enfermai ensuite mes longues jambes dans un jean noir qui moulait parfaitement mes fesses, enfilai un débardeur blanc assez classique que je recouvrai ensuite de veste en cuir noir, et chaussai mes délicats petits pieds avec ma paire favorite de stilettos. Une fois que mon sac fut correctement placé sur mon épaule, je m'en allai simplement en ne laissant rien derrière fois, pas même la lettre suspecte que je gardai sous le bras.

Quelques dizaines de minutes plus tard, j'arrivai enfin chez moi. Je poussai les grandes portes de mon loft, les refermai bien évidemment derrière moi et tapai dans mes mains pour allumer les lumières. Toujours aussi grand, aéré et illuminé, mon pseudo appartement était un lieu de rêve dans lequel j'aimais passer la plupart de mon temps, que ce soit seule ou avec quelqu'un pour me tenir compagnie. Aujourd'hui, je n'avais personne, pas la moindre compagnie pour me distraire de mes propres pensées vagabondes. J'en revins alors à penser au présent d'Ishiro que je me décidai finalement d'ouvrir. Un petit mot glissa en dehors de l'enveloppe, ainsi qu'une sorte de parchemin, de papyrus ou de je ne sais quoi. Bref, quelque chose d'un historien connaîtrait sans doute mieux que moi.

Il m'a pris pour une archéologue, ou comment ça s'passe ? Je m'en vais lui excaver le fondement, moi, si c'est son souhait, lâchai-je en français, par manque de vocabulaire en japonais.

Je daignai finalement lire son petit mot avant de me focaliser sur la formule étrange. Il disait : Comme tu l'as maintenant vu, la collection actuelle est un peu... fantastique. J'ai donc décidé de t'offrir cette petite décoration un peu étrange. Je te passe les détails sur le "comment" de son obtention, mais apparemment, ça servirait à invoquer des yokais, des onis ou je ne sais plus quoi. Bref ! Des démons ! J'ai décidé que ce serait un super cadeau pour ma démone en lingerie fine <3 Ishiro

Berk. T'es lourd, mec. D'où t'as pensé que j'étais à toi ? C'est moi qui te tiens en laisse, actuellement. M'enfin. Je soupirai et me posai au fond d'un grand fauteuil noir avant de jeter nonchalamment le mot d'Ishiro vers l'arrière, estimant approximativement l'emplacement de ma poubelle. Je me saisis alors de l'étrange parchemin usé aux reflets cendrés et à l'aspect mystique. Il dégageait une véritable aura que je ne saurais décrire, à moins qu'il s'agissait en fait de mon désir de croire à ce genre d'histoires. Mais... Attendez un peu. Si c'est un truc pour invoquer des démons, y'avait pas des instructions quelque part ? Je sais pas, j'en voyais pas. Je me relevai donc en grognant avant de récupérer le mot d'Ishiro (qui était tombé à côté de la poubelle, non pas dedans, d'ailleurs) et de le retourner. Ce boulet m'avait laissé les instructions du pseudo "vendeur" à qui il avait acheté sa camelote. Je n'avais jamais été aussi sceptique de ma vie. Et pourtant...

Et puis merde, hein.

Personne ne me regardait (j'étais chez moi, après tout) et je voulais y croire, alors pourquoi ne pas tenter ? "Juste pour le fun", hein. Je posai donc la formule sur une table basse en verre et suivis les instructions à la lettre, bien que j'avais probablement légèrement merdé sur les détails de telle ou telle étape. Mais bon ! Le gros de l'invocation semblait à priori réussi. Résultat... Rien. Ou peut-être que j'étais simplement trop impatiente. En tout cas, aucun phénomène étrange ne se produisit durant les premières secondes. Déçue, je ne pus m'empêcher de jurer.

Enfoiré de vieux con. Ça marche pas ton tru- avant de me faire interrompre.

Sorties de nulle part, de massives volutes de fumée noire m'englobèrent, me faisant régulièrement tousser et cligner des yeux. Un instant, j'avais crû que le bidule était en train de prendre feu ou quoi, mais non. C'était bien trop opaque et étouffant pour n'être que ça. Et puis comment est-ce qu'un parchemin pouvait s'auto-immoler, d'abord ? C'est pas cohérent. Bref. Il faisait également de plus en plus chaud. Je commençai tout juste à suffoquer et cherchai de l'air, jetant ma veste au loin et tirant frénétiquement sur le décolleté de mon débardeur pour m'asperger d'air. Enfin, une voix profonde fit écho dans tout mon loft. Je relevai les yeux et pus distinguer avec difficulté une silhouette surplombée de flammes s'agitant et volant comme des cheveux au vent. À partir de ce moment, la fumée commença à s'éparpiller puis à se dissiper. Génial ! Je vais enfin pouvoir y voir quelque chose.

Quelques secondes plus tard, ce qui était apparu du néant se dressait finalement devant moi. C'était une femme. Non, faux. Les simples femmes n'ont pas la peau rouge, n'ont pas de flammes à la place des cheveux, ne parviennent pas à faire bouger un membre supplémentaire en la présence d'une queue et n'ont certainement pas la peau aussi rouge. Et en général, même si je finis par déshabiller qui que ce soit qui entrait ici, personne ne commençait par être aussi peu couvert. Mais finalement, ce fut dans les yeux de la bête que je me perdis. Plus lumineux et mystiques que les miens, c'est comme s'ils m'absorbaient. Les frissons qui me parcouraient s'étaient aussitôt changés en picotements, comme si de petites flammes prenaient naissance sur mon corps. J'étais littéralement fascinée, mais jamais assez pour me taire.

Je te demanderais bien comment t'as réalisé ton cosplay et comment t'es sortie de nulle part, mais je suis même pas en mesure d'affirmer que je rêve pas, là. Suite à quoi, j'hésitais. Pour une fois, j'avais l'impression qu'ouvrir ma gueule n'était pas la meilleure des idées. Mais vous le savez bien, j'ai un caractère de cochon. Mais tu sais, c'est pas parce que t'es à moitié à poil que t'as le droit de rentrer chez les gens comme ça, même si techniquement, c'est moi qui t'ai faite rentrer, nan ? M'enfin. Tu vas me voler mon âme ou je peux me retenir de crier comme une princesse pour le moment ?
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mercredi 06 décembre 2017, 14:14:05
Cette fumée avait parfaitement rempli sa tâche. J’en étais satisfaite lorsque les toussotements de l’apprenti magicien parvinrent à mes oreilles, néanmoins, je ne me pressai pas le moins du monde pour apparaitre à ses yeux. L’effet devait absolument rester à la fois élégant et théâtrale pour marquer cet esprit faible.

Et pourtant, quelques instants plus tard, c’est moi qui fut légèrement surprise. Les derniers lambeaux de fumée dissipés, c’était une femme qui se tenait devant moi et me fixait, l’air passablement surprise elle-aussi. Moi qui m’était imaginé un jeune puceau s’adonnant aux sensations fortes après le sermon du dimanche. Si cela existe encore cela dit.

C’était donc elle qui était parvenu à me convoquer ? Je l’examinai de la tête aux pieds. Jolie, très jolie. Et je crus même déceler une étincelle insolente dans son regard qui n’était pas déplaisante à mon goût. D’ailleurs, elle plongeait en ce moment même ce regard dans le mien et je le lui rendis avec la même intensité. Oh, je connaissais cet air fasciné, je l’avais vu à maint reprises et j’en étais toujours autant flattée.

Ah, quelle déception. A peine manifestée, et je l’avais déjà sous mon emprise, c’était décidemment trop facile. Finalement, la demoiselle retrouva sa langue. Elle allait probablement se prosterner devant ma personne, impressionnée comme elle devait être. Sur le moment, j’eus besoin d’un petit instant pour saisir le langage de cette pauvre créature mais, fort heureusement, j’avais passé une partie de mon temps à compiler les nouvelles langues humaines afin d’être à jour. Pourtant, je clignai des yeux plusieurs fois car je pensai avoir mal compris.

*Pardon ?!... A poil ? Moi ? Comment osait-elle ?! Je crois même avoir marqué un long, très long temps d’arrêt tandis que mes pensées s'échauffaient. Cela faisait des siècles que l’on ne m’avait pas parlé sur ce ton. Non, on ne m’avait jamais parlé sur ce ton ! Mais quel toupet ! Quelle impudence ! Des démons se seraient entretués pour toucher un carré de ma peau ! Une mortelle osait ?... Et qu’est-ce que c’était qu’un cosplay ?!*

Cette fois, je fulminai. Littéralement. Ma chevelure crépita de fureur et de petits jets de flammes s’étaient échappés de mes narines sans que je m’en aperçoive. Oups. Quel manque de classe.

Inspirant un grand coup pour reprendre le contrôle et faire taire cette envie de faire ravaler sa langue à cette petite peste, je serrai les dents et fis un pas lent dans sa direction, puis un autre, la fixant durement. Je me plantai devant elle, les bras croisés, pour la fusiller du regard sans dire un mot, préférant me contenir et en profiter pour examiner sa tenue vestimentaire. Aussitôt vu, aussitôt fait. Mes frusques déchirées se transformèrent lentement pour devenir les copies conformes de ces habits modernes qui, somme toute, s’avéraient plutôt confortables malgré le fait qu’ils ne s’accommodaient pas de ma queue, que je fus obligé de faire disparaitre.

Laissant mes cheveux crépiter non loin de son visage, j’ignorai royalement la fille en détournant la tête élégamment pour fureter quelque peu dans ce lieu nouveau, caressant du bout des doigts le pantalon noir et ce haut blanc fait d’une étrange matière que je portais à présent. Je remarquai au passage une veste, noire elle-aussi, trainant sur le sol. Aussitôt je claquai des doigts et m’en fis une similaire pour accompagner l’ensemble. Le cuir noir produisait un contraste saisissant avec ma peau rouge et ma chevelure brillante. Et ça m’allait plutôt bien.

Satisfaite du changement, je pris voluptueusement place dans le premier fauteuil venu et croisai les jambes pour promener mon regard dans la pièce. Un siège confortable, et un intérieur luxueux, voilà qui n’était pas pour me déplaire. La décoration était un peu simpliste à mon goût, mais le style épuré me convenait aussi. Je remuai mes orteils nus de satisfaction. Décidemment, je comptai bien y passer un peu de temps.

D’un regard volontairement dédaigneux, je reportai mon attention sur la femme rousse que j’avais délibérément ignorée jusqu’à présent et lui offrit un sourire prédateur, dévoilant mes crocs impeccablement blancs avant de prendre la parole. Encore un élément qui faisait toujours son petit effet sur les mortels.

- "Tu peux crier si cela te chante, mais tu peux bien garder ton âme, elle ne m’intéresse pas le moins du monde. Et ne fais donc pas l’ignare. Tu m’as appelé, je suis venu, et ça n’a rien d’un rêve."

Je marquai une pause pour l’examiner une nouvelle fois, en particulier cette somptueuse chevelure rousse. C’était une moitié de mensonge, son âme ne m’intéressait pas. Du moins, pour l’instant. J’agitai la main avec nonchalance vers elle, lassée de devoir expliquer ces formalités.

- "Puisque tu m’as convoqué, j’imagine que tu dois forcément savoir comment tout ceci fonctionne. Ne m’oblige pas à croire que tu es aussi belle que cruche. Ce serait vraiment décevant."
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le mercredi 06 décembre 2017, 20:24:31
Attends, quoi ? Elle m’ignorait, là ? Bon, je veux bien le concéder. Je n’étais peut-être pas en position pour pouvoir exiger ne serait-ce que la moindre chose de sa part. Après tout, si elle était effectivement une démone (ce dont j’étais à peu près persuadée, sans blague), elle devait posséder des pouvoirs fabuleux, ou quelque chose dans le genre. Et d’ailleurs, l’un d’entre eux était de pouvoir changer de tenue en un claquement de doigts. Pratique. Si je pouvais en faire de même, combien d’hommes aurais-je à mes pieds ? Mieux encore ; combien d’économies serais-je en mesure d’effectuer ? Tout un tas ! Bref, cessons de divaguer.

Voilà que cette ravissante démone se retrouve désormais à porter la même tenue que moi. Sérieusement ? Quel manque de personnalité. Pourtant, j’avais beaucoup de mal à avouer que le cuir lui allait mieux à elle qu’à moi. Je la regardai alors s’installer sur l’un de mes fauteuils, retenant la moindre remarque désobligeante pour l’instant, et la fixa à nouveau dans les yeux. Je fus une nouvelle fois captivée, attirée, au point d’en faire inconsciemment un pas vers l’avant. Heureusement, je redevîns la maîtresse de mon esprit quelques temps après et décidai instinctivement de river mes yeux sur une autre partie de son corps, à savoir ses seins. Bah quoi ? Elle portait mes vêtements, donc mon débardeur favori avec un décolleté plongeant. Je connaissais les atouts de mes propres habits, tout de même.

Mon attention fut néanmoins requise dans les secondes qui suivirent puisque madame la démone (ou l’archidémone, d’ailleurs ? Ce serait con que je l’insulte sans le vouloir, quand même) daigna enfin me répondre, m’assurant à la fois que je n’avais pas à crier et qu’elle était bien réelle. Parfait. J’étais sûre à environ 99%, maintenant je le suis à 100. Cependant, il me restait un mystère à élucider : qu’est-ce que je devais faire, bordel ? Apparemment, j’étais supposée savoir comment tout ce foutoir fonctionnait. Moi, dans cette histoire, je retenais simplement le fait qu’elle ait accepté ma beauté. Néanmoins, ce n’était pas ce genre de flatteries qui allaient me sortir de ce pétrin. Je me mis donc à réfléchir, l’air de rien, laissant un lourd silence s’abattre peu après la dernière réplique de mon interlocutrice.

Je t’ai invoquée, tu as répondu. Dans les récits et autres trucs de ce genre, je dois poser une requête, nan ? Te faire tuer quelqu’un pour moi ou je ne sais quoi d’autre, ça peut être n’importe quoi ? Et avant de parler contenu, j’aimerais qu’on cause rémunération. Je sais pas trop ce que t’attends de moi, c’est quoi ton prix ? M’enfin, peu importe. Insinue une nouvelle fois que je suis une cruche et je pourrais peut-être te laisser là, sans te donner de mission. Je sais pas trop comment ça va se passer pour toi, mais au moins j’aurais plus à me préoccuper de quoi que ce soit.

Peu après, je parvins enfin à détacher mon regard de ses formes et pris place au fond d’un fauteuil situé en face de celui de la démone. Je croisai les jambes et posai mes mains sous ma poitrine en soupirant lourdement. J’avais beau parler et encore parler, j’étais quand même dans une sacrée merde. Il fallait que j’improvise pour me créer une porte de sortie. Mais bon ! C’est pas vraiment marrant, comme solution. Et maintenant que je pouvais fantasmer sur les légendes potentielles de ce monde (y’en avait bien une devant moi, apparemment), je n’allais pas me priver pour m’amuser un peu. Carpe diem, j’aurais qu’à dire merde si je m’en sors avec quelques blessures (même si je jouais plutôt sur le fil du rasoir, là).

Ca te fera probablement chier, mais si tu pouvais au moins me dire ce que tu peux faire et ne pas faire ? T’as beau être une créature fantastique, tu dois avoir tes limites, non ? Et enfin, si je pouvais avoir un petit échantillon avant de te demander quoi que ce soit, qu’est-ce que tu pourrais m’offrir ? Évite les hommes, j’en ai déjà toute une collection qui rêverait d’être utilisée. Et si tu veux des pistes, j’aime l’argent et le pouvoir.

Peut-être que tout cela était trop osé, je ne sais pas. Est-ce que j’ai réellement l’air d’une experte en moeurs infernales ? Pas à ce que je sache. Bref. J’appuyai bien évidemment mes propos de la gestuelle qui correspondait, me redressant de tout mon long pour paraître plus grande et confiante, entamant un nouveau visuel et… merde. Pourquoi est-ce que je devais éviter ses yeux, déjà ? Ah oui, c’est comme s’ils m’aspiraient dans un gouffre sans fond. Et pourtant, cela me semblait étrangement satisfaisant, comme si mon subconscient me hurlait de me soumettre. Le pire dans cette histoire ? Je commençais à en avoir réellement envie. Néanmoins, ma fierté bloquait systématiquement toute tentative de reddition. Et, à chaque fois que mon corps suppliait pour esprit pour enfin se mettre à genoux, il se faisait calmer aussi sec par un ego surdimensionné.

Ah, et si par la même occasion tu pouvais arrêter de m’envoyer tes ondes ou je ne sais quoi, ce serait super. Si tu veux me voir aboyer, va falloir trouver un autre moyen.

Ouais, enfin… Je savais pas combien de temps j’allais pouvoir tenir, en vrai.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le jeudi 07 décembre 2017, 14:44:05
Le silence s’éternisa. Comme je l’avais deviné, ma ravissante invocatrice n’avait manifestement pas la moindre idée de la marche à suivre et je savourai déjà l’ascendant que cela me donnait sur la situation. Un sourire se dessina sur mes lèvres sans que je ne puisse le retenir, tandis que je posai délicatement mes mains sur les accoudoirs du fauteuil pour mieux fixer mon interlocutrice.

Les habits de cette époque étaient plutôt près du corps et, intérieurement, je m’interrogeai sur la méthode de fabrication, mais également à quoi pouvait ressembler les chaussures désormais, ou même les sous-vêtements. Il va vraiment falloir que je rattrape le temps perdu. En tout cas, la demoiselle ne semblait pas en perdre quand je sentis son regard baladeur fuir mes yeux pour mieux suivre les courbes de mon corps. Amusant. Je notai ceci dans un coin de mon esprit pour mieux le réutiliser plus tard.

De mes longs doigts manucurés, un fin sourire sur les lèvres, je tapotai les accoudoirs du siège tout en l’écoutant déclamer sa tirade qu’elle avait certainement élaboré à toute vitesse dans sa jolie petite tête. Je jubilai, et c’était justifié. La voilà qui gesticulait et s’échinait à combler son ignorance par un flot de questions presque ininterrompu et le tout, en essayant de couvrir toute les modalités possibles. J’en étais certaine désormais, elle avait tenté cette invocation par pur amusement sans même y réfléchir.

Si j’avais un cœur, il aurait très certainement explosé d’enthousiasme. Incapable de me départir de mon sourire, je l’écoutais calmement patauger dans ses interrogations. C’était hilarant. L’appât du gain, un trait typiquement humain, semblait singulièrement développé chez cette mortelle. Elle voulait le marché, et je sentais bien qu’elle cherchait à en connaitre les limites pour en tirer profit mais évidemment en essayant de réduire les risques au minimum.

Le point d’orgue resta bien évidemment cette menace pathétique qu’elle me fit. Cela ne fit que dévoiler davantage le fait qu’elle commençait à peine à mesurer la situation délicate dans laquelle elle s’était aventurée. Les mortels croient souvent qu’ils sont capables d’effacer leurs actes comme un mauvais rêve, d’autant plus lorsque les conséquences leur échappent. Oh non, chère enfant, cela ne marche pas comme cela.

Ceci dit, je dois reconnaitre qu’elle y met du cœur en tâchant de conserver un semblant de maitrise de la situation, et le tout, en essayant de juguler sa cupidité. Et avec ça, elle est parvenu à détacher ses yeux de mon corps, quel effort louable. Je m’amusai à croiser son regard pour mieux la décontenancer. C’était amusant, mais ça me ne changeait pas réellement des requêtes habituelles à base de "Je veux, moi, moi, je veux, je veux".

Et pour couronner le tout, elle semblait imaginer que j’usai d’un quelconque pouvoir sur elle. Voilà qui est flatteur, je vais le prendre comme un compliment. Je me levai gracieusement pour déambuler dans la pièce, évitant délibérément son regard pour lui laisser libre vue sur mes courbes, sûrement moulées par le cuir, ça je n’en doutais point, spectacle dont elle semblait raffoler. Je lui tournai le dos pour m’approcher de l’endroit où j’étais apparu quelques instants plus tôt pour trouver exactement ce que je cherchai.

Que voilà un joli parchemin d’invocation qui trainait là. Cette situation promettait décidemment d’être amusante. Je saisis le vieux papier entre mes doigts, et son contact déclencha un frisson de le long de ma nuque au point que je sentis ma chevelure crépiter. D’excitation évidemment. Je savourai d’avance ce que j’allais pouvoir dire à cette ravissante peste rousse, et le simple fait d’imaginer sa réaction piqua ma curiosité. Parchemin à la main, je me retournai pour capter à nouveau son regard. Je pris alors la parole sans la quitter des yeux, mesurant ma voix pour lui donner un côté hypnotique.

- "Puisque tu me le demandes avec tant de délicatesse, je vais t’expliquer longuement le fonctionnement de tout ceci. Tâche donc de m’écouter sans m’interrompre car je ne me répèterai pas.  Précisons d’abord que je ne suis pas une déesse. Je ne peux pas modifier la réalité donc tu peux déjà oublier les souhaits de voyager dans le temps ou je ne sais quelle demande démesurée. En revanche, tu as devant toi un démon de premier ordre, si tu veux fonder un empire, c’est possible mais cela demandera du temps. T’obtenir de l’argent est encore plus facile. Quant à tuer quelqu’un, c’est dans les cordes d’un démon de bas étage."

Tout en continuant mon discours, j’approchai de son fauteuil pour m’accroupir à sa hauteur en lui souriant. Les possibilités que j’avais laissé entrevoir étaient très souvent séduisantes pour les humains, et je suis sûr qu’elle ne faisait pas exception à la règle.

- "Quant au prix, certains démons choisissent de l’inclure dans le contrat. Il m’appartient de le dévoiler ou non, comme il t’appartient d’accepter ce fait ou pas. Tu dois cependant savoir plusieurs choses essentielles. Pour commencer, un démon respecte toujours les termes de la demande une fois qu’il l’a accepté et qu’il est capable de la réaliser. Ensuite, il y a toujours un prix plus ou moins important selon le degré du service. Si tu ne respectes pas les termes du contrat ou si tu refuses de payer le prix, alors tu m’appartiendras corps et âme."

Je marquai une pause stratégique pour la laisser bien imprimer mes derniers mots. Puis, toujours accroupis, je m’humectai les lèvres pour continuer mon explication.

- "Sache également, que je ne suis pas ta servante. Pense davantage à moi comme une partenaire à plus ou moins long terme. Nombreux sont les invocateurs qui prennent d’infinis précautions avant de procéder, surtout quand il s’agit d’un démon comme moi. Hors, je ne crois pas avoir vu la moindre protection magique, sceau, ou cercle pour me contenir n’est-ce pas ? Oh bien sûr, tu peux toujours me renvoyer en utilisant la précieuse formule dont tu as déjà usé pour me faire venir. Celle-ci, je crois ?"

J’accompagnai ces paroles en agitant son petit parchemin d’invocation qu’elle avait imprudemment laissé trainer à ma portée. Je jubilai réellement et cela devait se voir à mon sourire.

- "Ce serait dommage que je détruise ton unique échappatoire, n’est-ce pas ? Bien entendu, tu peux choisir de n’établir aucun contrat si tel est ton souhait, cela me va très bien puisque je serai libre de faire ce que je veux. Je n’ai pas mis les pieds dans le monde des humains depuis des siècles, tu peux donc prendre tout ton temps pour te décider, ça me convient. Maintenant, si tu as des désirs, même inavouables, je suis prête à t’écouter et à rester à tes côtés toute ta vie si nécessaire.

Naturellement, j’occultai quelques détails. Elle pouvait parfaitement trouver une autre formule, et je n’étais pas complètement libre de déchainer mes pouvoirs dans le plan de humains. De même que je respecterai les termes des contrats seulement dans le cadre de mes propres interprétations. Mais après tout, cette explication n’était pas un contrat, et rien ne m’obligeait à dire la vérité.

- "De plus, il est hors de question que je fasse une démonstration. Mes pouvoirs ne sont pas un élément de cirque, et je te déconseille de douter de mes capacités car ce serait vraiment très mal avisé. Exprime tes désirs comme si j’étais ta confidente, et je te dirai ce qui est possible. Ne te presse pas cependant, j’ai tout mon temps, et je suis sûr que tu apprécies déjà ma compagnie."

Satisfaite de mon discours, je me relevai lentement pour venir m’accouder au dossier du fauteuil dans lequel elle était assise, gardant le précieux parchemin à la main. Je savais que ma présence dans son dos se faisait ressentir par la chaleur que je dégageai. J’en profitai pour me pencher et parler à voix basse près de son oreille.

- "Pour finir, mon nom est Desmina. Et pour revenir à ta dernière requête, non, je n’utilise aucun pouvoir sur toi, je ne suis pas ce type de démon. Mais puisque ma présence semble te perturber, veux-tu que j’opte pour une apparence humaine ou préfères-tu continuer à me déshabiller du regard sous cette forme ?"
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le vendredi 08 décembre 2017, 20:19:31
Je déglutis et me concentrai un long moment, tâchant de saisir le moindre mot de mon interlocutrice sous tous les sens qu'il pouvait abriter. Les légendes décrivaient les créatures démoniaques comme fourbes et retorses ; détourner les termes d'un contrat à leur avantage était sans aucun doute une pratique courante. Cependant, j'étais entièrement inspirée par les possibilités qu'elle me laissait entrevoir, dont la création d'un empire. Si cela se produisait, j'aurais autant de sujets que je ne pourrais en imaginer. Je mènerais une vie de luxe sur les décennies à venir. Il fallait pourtant que je me ressaisisse et que j'analyse cette éventualité : la démone avait mentionné un empire, sans plus. Si je lui demandais cela sous la forme actuelle, elle pourrait hypothétiquement parvenir à fonder un empire mais sans que j'en sois la souveraine, puisque je n'en aurais pas formulé la demande au préalable. Je me considérai donc comme susceptible d'obtenir ce que je voulais tant que je ne m'avançais pas trop vite en besogne.

Je la laissai par la suite poursuivre ses explications alors qu'elle se positionnait en face de moi, à l'exact même niveau. Je baissai naturellement les yeux, préférant me focaliser sur ses lèvres plutôt que sur son regard de braise. Et si je me fiais à tout ce qu'elle me décrivait, un démon était obligé de respecter les termes du contrat tant qu'il en était en mesure, tout comme le pactisant se devait d'honorer sa promesse de rémunération. Pour le moment, tout me semblait raisonnable. Je fus néanmoins ramenée sur Terre aussitôt que le fruit de mon imprudence avait été exposé et agité sous mon nez, comme quoi la formule était le seul moyen de contenir la démone invoquée. Et ? J'étais déjà la merde, pourquoi pas un peu plus ? Si elle avait voulu obtenir quelque chose de moi, elle aurait pu me forcer sans éprouver la moindre difficulté. Cela voulait donc dire qu'elle ne le pouvait pas ou n'attendait simplement rien de plus pour le moment. Peu importe puisque ces deux éventualités me confortaient dans le fait que je ne risquais rien actuellement. Cependant, cet excès de confiance me poussa une nouvelle fois à ouvrir – un peu trop – ma gueule.

"Obéis-moi jusqu'à ce que la mort m'emporte et ne fais rien qui puisse attenter à ma vie." Tu crois que ça marche, ça ? T'es pas obligée de porter le collier mais sache que tu serais vachement sexy avec.

Même si cette demande avait peu voire aucune chance d'être concluante, je n'avais pas pu m'empêcher de la formuler. On va dire que ça compensera la frustration générée par le fait que je ne pouvais pas avoir de démonstration, chose que j'avais reçue par une brève grimace. Peut-être que mon interlocutrice n'avait pas été en mesure de la déceler, d'ailleurs. Après tout, elle s'était amusée à passer dans mon dos pour me susurrer ses derniers mots à l'oreille. Malgré l'étrange chaleur qui m'enveloppait désormais, je frissonnai. Son nom, aussi court et basique puisse-t-il être, sonnait désormais comme un invocation. Je me le répétai mentalement à de nombreuses reprises, comme pour voir s'il allait m'arriver quelque chose de surnaturel. Rien, je suppose. Rien si ce n'est la satisfaction d'avoir trouvé une échappatoire à ce monde un peu trop réel et rasoir à mon goût.

Reste sous cette forme. Et si je te déshabillais, je ne le ferais pas que du regard. N'espère même pas me filer entre les doigts maintenant que tu es ici.

Je prolongeai mon discours, je cherchai mes mots. À vrai dire, je n'étais pas suffisamment à l'aise avec le japonais pour débattre correctement avec une entité capable de jouer sur les mots ; j'étais sur une pente glissante. Pouvais-je lui demander de parler français comme je savais si bien le faire ? Était-elle seulement en mesure de comprendre d'autres langues ? Je ne le saurais jamais à moins d'essayer, ce qui me donnait une nouvelle idée. Traduction : je vais encore dire une connerie, arrêtez-moi.

J'adore l'exotisme, ma chérie. Viens me faire ressentir ce qu'est l'enfer, chauffe-moi.

Pardon, c'était plus fort que moi. Mais si jamais cette entité supérieure venait à comprendre ce que je lui déclamais en français, nous pourrions enfin débattre d'égal à égal, en espérant que je ne sois pas celle se faisant dépouiller par les termes du contrat. Bref. Je me redressai de tout mon long, plaquant mon dos sur le dossier du fauteuil et fis aussitôt basculer ma tête vers l'arrière, alors que la démone était encore penchée. De cette position, je pouvais moi aussi adresser quelques mots à son oreille (tout en espérant que sa chevelure ne vienne pas me cramer le visage).

Plus sérieusement, tu m'as comprise ? Tu peux me le faire savoir de la façon que tu veux.

Peut-être que je n'aurais pas dû dire ça. Après tout, elle pourrait saisir cette opportunité pour me faire saisir autre chose que ce à quoi je m'attendais. Mouais. Je n'avais qu'à assumer mes conneries, tant pis. Actuellement, je n'éprouvais aucun regret. Je m'amusais (et ça se voyait sans doute à mon sourire constant) malgré l'once de peur véhiculée par la simple présence de cet être infernal. J'étais très certainement plus émerveillée qu'effrayée, et je devais avouer que son physique était loin d'être désagréable, en plus de ça. Sur ce constat, mon esprit tordu d'auteure de fanfiction ne pouvait s'empêcher d'imaginer tout un tas de scénarios différents dans lesquels cette jolie démone m'appartenait, ou même que je lui appartenais. Mais pour le moment, ma fierté se plaçait au dessus de tout cela puisqu'elle refusait catégoriquement que je m'abandonne à ça. Pour combien de temps encore ? Qu'il s'agisse de ses yeux, de ses lèvres, de ses formes, tout m'appelait. La seule chose qui pouvait potentiellement avoir une chance de lutter contre ce désir naissant était mon grand attrait pour l'argent que cette démone pourrait me rapporter. Oui, c'est ça, c'est ce sur quoi je devrais me focaliser pour ne pas tomber sous son charme. Argent, richesses, possessions, sujets. Je fermai les yeux et m'imaginai à la tête de cet empire idéal, avec un nombre incalculable de terriens à mes pieds. Et, même dans ce rêve, la démone me poursuivait et y occupait une place. Mon esprit était définitivement empoisonné par sa présence fantastique et inquiétante, et je n'avais effectivement aucune échappatoire à cela.

Cercle d'invocation ou je ne sais quoi d'autre, peu importe. Mon premier désir est que tu restes. Qu'est-ce que ça me coûtera ?
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le samedi 09 décembre 2017, 13:51:24
A mesure que les minutes s’égrainaient, je sentis mon intérêt croitre pour cette mortelle. J’observai ses lèvres s’agiter en un ballet arrogant de paroles ininterrompues tandis qu’à ma grande surprise, elle ne cessait de me narguer. Décidément, elle jouait avec le feu. Certes, je pouvais parfaitement n’en faire qu’à ma tête en lui faisant subir les pires sévices possibles et imaginables par pur esprit revanchard ou encore l’abandonner là, sans autre forme de procès pour me promener à ma guise dans son monde. Je savais pertinemment que j’avais toutes les cartes en main. L’invocation était entre mes mains, aucune chaine mystique ne me retenait et je n’étais liée par aucune promesse.

Néanmoins, quelque chose m’en dissuadait. Ou plus exactement, plusieurs éléments m’empêchaient de laisser libre cours à mes pulsions primaires. Cette insolence dont elle faisait preuve était comme un stimulant pour moi, car plus je refermai ses portes de sortie, plus elle devenait défiante et fière. Pire encore, ma ravissante invocatrice ne faisait que me braver davantage et cela n’avait rien d’une simple résistance. Non, car nombre d’humains auraient déjà abandonné, me suppliant d’oublier ce qu’il s’était passé ou cherchant à se soustraire à l’inévitable par des négociations pathétiques.

Mais pas cette femme. La demoiselle, dont j’ignorai encore le nom, continuait à tenter sa chance coûte que coûte, et j’étais certaine qu’elle connaissait parfaitement les risques de ce petit jeu. Mais cela ne l’empêchait pas de me défier sans vergogne et de dépasser les bornes, poussant sa chance dans ses derniers retranchements. C’était un jeu qui me plaisait, et je n’avais aucune envie que cela s’arrête. Bien au contraire, je désirai plus encore l’encourager à se perdre dans ses souhaits toujours plus osés pour mieux l’enserrer dans mon propre étau.

Des sentiments mélangés commencèrent à bouillir en moi à ses paroles. Elle me voulait obéissante ? Avec un collier même ? Elle exigeait ma présence ? J’eus une flambée de colère à cette idée, mais presque aussitôt éteinte. En fin de compte, je choisis de m'en amuser, car elle ne tâchait même plus d’occulter son attrait pour moi, mais l’affichait délibérément. Cela ne fit qu’attiser ma curiosité car je m’interrogeai sur sa capacité à pousser toujours plus loin le bluff. Jusqu’où comptait-elle s’approcher du feu au risque de se brûler ?

Ces mots en français furent le détail qui fit toute la différence. Je la regardai pencher la tête en arrière, me laissant une vue plongeante sur ce somptueux visage encadré de boucles rousses. Voilà bien longtemps que je n’avais pas entendu cette langue, qui avait bien changé avec le temps mais dont, fort heureusement, je pouvais encore aisément saisir le sens. Alors que je m’interrogeai sur ce soudain exotisme linguistique, ses lèvres délicieuses laissèrent échapper des paroles mielleuses à mon oreille.

La tentation s’empara de moi et je me mordis inconsciemment la lèvre inférieure. Cette mortelle n’avait donc aucun instinct de préservation ou cherchait-elle simplement à se condamner corps et âme ? Je marquai une pause silencieuse pour la contempler alors que mes pensées défilaient à toute vitesse dans mon esprit et je n’écoutai que d’une oreille ses derniers mots. Des dizaines d’idées plutôt variées se bousculaient dans ma tête illustrant la grande variété de sens que je pouvais donner à son discours imprudent et cela avait le mérite de faire travailler mon imagination. Je pouvais aisément interpréter son audace de la manière que je voulais, et prendre volontairement le dessus sur elle, par la force si je le désirai.

Oh, désormais, c’était certain, elle m’intéressait et j’allais définitivement m’attarder un moment avec cette charmante créature. Après un instant de flottement, je me redressai de toute ma hauteur pour l’observer là, dans son fauteuil, arborant son sourire de petite peste pourtant si infiniment fragile que je pourrais la briser d’un rien, d’une simple pression sur ce cou pâle et gracile. C’était donc moi qu’elle voulait ? Un sourire, peut-être un brin sadique, se dessina sur mon visage, tandis que je rangeai le parchemin dans une poche pour avoir les mains libres.

Je déposai lentement mes paumes sur son visage. Depuis ses tempes, je les glissais délicatement le long de ses joues douces sans lui laisser la possibilité de s’écarter. Je savais parfaitement que la chaleur supérieur de mon corps avait un effet apaisant, et qu’elle n’avait tout simplement aucune chance de battre la force d’un démon. Mes doigts continuaient à chuter langoureusement le long de son cou délicat pour descendre encore sur son buste, en une lente caresse, les arrêtant à la naissance de ses seins. Je marquai une pause pour sentir son cœur résonner sous mes paumes puis je me penchai afin de murmurer tout bas à son oreille dans un français un peu vieillot.

- "Mais... Es-tu certaine de me mériter ? As-tu seulement ce qu’il faut pour m’obliger à rester ? Car cela va te coûter cher. Très cher. Mais puisque tu veux ressentir l’enfer…"

Sans lui laisser la possibilité de répliquer, je remontai brusquement mes mains sur ses joues, lui enserrant le cou avec mes doigts en une pression suffisante pour maintenir son visage à ma merci. Alors, j’usai de mes pouvoirs pour appliquer à la lettre sa demande. Et elle vit les enfers, littéralement.

L’empêchant de bouger, je fis défiler dans sa tête mes propres sensations accumulées au fil du temps. La vue des enfers et le sentiment d’écrasement qui s’en dégageait. Mes invocations passées, et la sensation de triomphe lorsque l’on brise les mortels. Le désir de dominer les êtres inférieurs, et l’émotion que l’on pouvait ressentir devant un sujet dévoué. Le fulgurant désir charnel que j’ai pu ressentir pour mes anciens amants, et la jouissance ressenti lorsqu’il s’était exprimé. C'était ni plus, ni moins, qu'un déchainement d’émotions violentes, entrecoupé par les images de temps anciens où j’avais vécu, tel un bref aperçu d'immortalité.

Tout cela compressé en un torrent de sensations cascadant dans son esprit sans qu’elle ne puisse rien y faire. C’était beaucoup pour une mortelle, j’en étais consciente. Mais j’étais curieuse de savoir sa réaction face à ce déchainement d’émotions collectées pendant des siècles. J’avais simplement partagé un brin de mon vécu avec elle, résumé bien évidemment en quelques secondes bien que j’usai rarement de ce pouvoir, étant donné qu'il poussait à une certaine intimité avec ma propre personnalité.

Les réactions des mortels variaient bien souvent selon leur sensibilité, mais c’était toujours une impression marquante, comme de chuter dans un puits sans fond rempli de fragments émotionnels. Je retirai mes mains de son visage au bout de ce temps donné, car je ne comptai pas lui faire perdre l’esprit bien entendu. Mes doigts caressaient encore son visage un instant afin de mieux savourer la montée d’adrénaline que, je n’en doutais pas, ma jolie victime venait d’expérimenter.

Lentement je me redressai à regret et fis le tour de son siège, la laissant récupérer à son propre rythme, pour me placer devant elle. Je plaçai mes jambes de par et d’autres des siennes afin de pouvoir me pencher au-dessus d’elle et la surplomber, déposant mes mains sur les accoudoirs du fauteuil pour mieux l'observer. J’approchai alors mon visage du sien à quelques centimètres, touchant presque son nez avec le mien, tandis que mes cheveux frôlaient son front. Mes yeux cherchaient les siens car je ne comptais pas lui laisser la possibilité de fuir mon regard. Méthodiquement, j’articulai à voix basse chaque mot en français pour accroitre l’intimité entre nous.

- "Alors, mademoiselle, quels sont tes désirs ?"
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le dimanche 10 décembre 2017, 03:03:51
Il semblerait bien que la démone soit en mesure de comprendre le français. C’est donc en quelques sortes soulagée que je me décidai finalement à converser dans ma langue maternelle avec laquelle je serai bien plus à l’aise pour manipuler les mots (et surtout pour ne pas me faire manipuler moi-même). Je ne pus cependant pas m’empêcher de perdre mon sérieux pendant un tout petit moment, souriant légèrement à l’entente du français quelque chose peu archaïque de mon interlocutrice. Néanmoins, le contexte et les gestes qu’elles me faisaient me poussèrent bien vite à récupérer un tout autre air, non pas sérieux mais au moins détendu. Je fermai les yeux aussitôt que ses mains chaudes se posèrent sur mes joues avant de descendre lentement jusqu’à la base de ma poitrine. J’en frémis à de nombreuses reprises, m’adossant au fond du fauteuil et imaginant tout ce qu’elle pourrait me faire. Ce fut néanmoins de courte durée puisque les mains de Desmina remontèrent aussi sec pour me paralyser la tête et le cou, chose que je ne supportais mentalement pas. Ses doigts posés sur mon cou me rappelèrent cette désagréable scène de mon passé, celle pendant laquelle un abruti m’avait violé en me serrant la gorge.

Je respirai lourdement et cherchai à m’échapper ; rien n’y faisait. Elle était beaucoup trop forte, cette simple pression suffisait à me retenir. Je savais même que si je me mettais à forcer davantage, ce serait mon cou qui lâcherait et non ses doigts. Je fus donc obligée de m’abandonner à ce supplice psychologique, haletante et en transe. À cela s’ajoutèrent des images tantôt noires de négativité, tantôt roses d’érotisme. Et pourtant, je n’en retenais présentement que le mauvais à cause de cette pression continuelle sur ma gorge. Devinez à quel point je fus soulagée lorsque tout ceci s’arrêta. Mais si, allez. Oui c’est ça, énormément.

Je fus enfin en mesure de respirer normalement et de reprendre mes esprits et constatai aussitôt qu’une larme n’avait pu s’empêcher de couler de mon oeil droit pour rouler jusqu’à mon menton. Longue et bruyante se fit ma respiration, fuyant se fit mon regard ; je venais de révéler une faiblesse que je ne pouvais contrôler, à savoir ma phobie de l’étranglement. Je m’apprêtai naturellement à rétorquer aussitôt mais fus interrompue à la seconde. Desmina se plaça en face de moi, s’arrangeant pour capturer mon regard et adopter une position physiquement supérieure qui ne me mettait pas en confiance, surtout en raison des derniers événements. Que dire ? Que faire pour que ce dernier incident passe pour insignifiant ? Je ne savais pas, je ne pouvais qu’improviser et tenter de reprendre mon calme.

Appelle-moi Emilia. Et pour commencer, arrête de me faire languir et fais-moi connaître ce plaisir intense que tu m’as montré au travers tes visions. Ah, en me laissant respirer correctement, si possible.

Alors que je tentais de faire passer cela pour moins que ça ne l’était réellement, j’esquissai un sourire qui n’avait que pour but de me rassurer moi-même, à moins que je désirais également être suffisamment présentable pour la démone. Après tout, je lui en demandais probablement beaucoup. À ses yeux, je ne devais être qu’une humaine à la langue bien pendue comme elle avait pu en avoir des centaines d’autres. Non. Je refuse. Je devais être bien plus que ça, je devais être l’humaine qui la fera rester, celle qui réussira à lui survivre et à la faire rester plus longtemps que prévu. Et pour cela, j’avais pleine confiance en mon corps.

Je me redressai donc quelque peu, faisant finalement rentrer son nez en contact avec le mien, et ne laissant qu’un ou deux maigres centimètres entre nos lèvres respectives. J’encerclai ensuite imprudemment les hanches de la démone à l’aide de mes bras et joignai mes mains à la source de son fessier avant de me servir de cette prise pour me rapprocher davantage d’elle. Je levai les yeux et m’abandonnai entièrement à la chaude et infernale domination de son regard alors que mon corps entier fut pris de grandes bouffées de chaleur. Si j’avais pu avoir les mêmes pouvoirs que Desmina, autant dire que mes vêtements – aussi beaux soient-ils – auraient déjà été dévorés par les flammes afin je puisse me révéler en tenue d’Ève dans la seconde. D’ailleurs, je partageais déjà un trait avec cette figure mythologique : la faiblesse à la tentation. Que cela fasse partie ou non du plan de la démone, je voulais désormais qu’elle joue avec mon corps et qu’elle en tire du plaisir. Néanmoins, je n’omis certainement pas la possibilité d’en faire de même avec le sien, de corps.

Oh ! Petit point de détail pour ma chère démone : je te laisse trois minutes, auquel cas je me passerais de contrat avec toi.

Moi, pressée ? Non, certainement pas. Par cette demande, je ne souhaitais que la mettre au défi et aussi conserver un certain contrôle – aussi illusoire soit-il – sur la situation. Cela se voyait sans doute à mon sourire mais je n’en avais cure. À créature exceptionnelle, situation exceptionnelle.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le dimanche 10 décembre 2017, 16:23:55
Emilia. Ma ravissante invocatrice se nommait donc ainsi. Néanmoins, alors que je l’observai réagir aux visions déversées dans son esprit, un détail sur son visage se porta à mon attention. Une larme cristalline avait bien dévalé sa joue, j’en remarquai encore l’humidité sur sa peau. Cet élément insignifiant avait pourtant une grande importance à mes yeux. Lui insuffler ses sensations de manière brusque dans son esprit, était sans aucun doute une expérience perturbante, mais au point de la faire pleurer ? Ma petite peste qui, il y a à peine quelques instants, en était encore à me braver, haute et fière, versait à présent une larme ?

Non, quelque chose d’autre devait avoir provoqué ces pleurs. Son corps m’envoyait des signaux de détresse, preuve en était cette respiration chaotique et ce regard fuyant. Certes, je l’avais très certainement déstabilisée par ce partage d’émotions, et démêler la cause de chacune de ses réactions était une tâche ardue. Pourtant, sa manière de réagir tranchait nettement avec son comportement précédent. Plus je l’observai attentivement, plus elle tâchait de retrouver son aplomb naturel, ce qui ne fit que confirmer mon sentiment premier.

Oh, je n’éprouvai pas vraiment de la compassion, bien entendu. J’étais davantage curieuse, comme une érudite étudiant l’aboutissement d’une expérience scientifique, bien que je commençais à ressentir un certain attachement pour cette créature mortelle. Emilia, que me caches-tu ? Je pressentais un traumatisme enfoui propre aux humains, d’autant plus qu’enserrer son cou avait crispé son corps de façon désespérée sous mes doigts. Une peur de la strangulation probablement. Un souvenir d’une enfance douloureuse ? Ou peut-être une mauvaise expérience avec un homme ? Les temps avaient changé, mais les excès des hommes restaient immuables, je l’avais expérimenté maint fois.

Voilà un fait majeur sur sa personne que je ne pouvais pas négliger. Naturellement, mon intention n’était pas de l’aider à surmonter sa peur, je n’en avais cure, mais plutôt d’exploiter cette faiblesse pour mieux reprendre le dessus. Ceci dit, j’étais déjà amplement satisfaite de la situation actuelle. Ma ravissante humaine avait, tant bien que mal, reprit ses esprits pour revenir à ce ton insolent qui lui était propre. Je souriais lorsqu’elle se rapprocha encore davantage de moi, effleurant mon visage avec le sien, d’autant plus qu’elle effectuait manifestement un grand effort pour masquer l’incident précédent.

Trop tard, somptueuse créature, cela ne m’avait pas échappé. Pourtant, Emilia faisait tout pour occulter ce détail, efforts que j’appréciai réellement notamment lorsqu’elle vint encercler mes hanches de ses mains pour se rapprocher encore davantage de moi. Cette offrande était beaucoup trop alléchante pour que je la laisse filer. De plus, la voilà qui renouait à nouveau avec son esprit joueur en me défiant de son regard ambré et de ses paroles effrontées. Contrairement aux humains, je n’avais aucun scrupule à profiter de ce qui m’était offert, et je n’allais certainement pas m’en priver.

Néanmoins, je n’avais nullement l’intention de perdre de vue le fil de la négociation et je comptais bien placer subtilement mes pions pour l’attirer davantage à moi. Conservant ma posture dominante, je levai ma main pour venir lentement caresser sa joue encore humide, essuyant tendrement avec l’index le tracé fait par cette larme. Une manière douce et intime de signifier que ce petit incident ne m’avait point échappé. Par la même occasion, je pris une inspiration et puisai dans mon ancien vocabulaire français pour choisir avec soin mes mots.

- "Emilia, Emilia… Je ferai disparaitre aussi simplement qu’un mauvais rêve ceux qui t’ont fait du tort, si tel est ton souhait."

Ne lui laissant aucunement le temps de répondre, je l’embrassai aussitôt. Mes lèvres brûlantes vinrent chercher les siennes pendant un long instant, ne me privant pas d’y insinuer ma langue pour mieux jouer avec la sienne en un long et intense baiser. Tout le mérite revenant à ma longue expérience et aux délicieuses sensations de bien-être que ma chaleur corporelle provoquait chez les humains. Toutefois, je n’avais aucunement l’intention de m’arrêter en si bon chemin, et je libérai ses lèvres avec une lenteur exaspérante, captant de ce fait, son regard.

- "Si tel est ton souhait, je ferai de toi la femme la plus riche du monde et plus encore."

Cette fois, mes lèvres descendaient subtilement le long de son menton pour venir déposer une longue chaine de baisers sur son cou gracile, que j’avais malmené précédemment. De ce fait, je savais parfaitement que ma bouche générait des ondes de chaleur confortable dans son corps de chair. Mais ce n’était pas fini, oh non. Je retraçai le même chemin que mes doigts, venant embrasser son buste jusqu’à la naissance de ses seins avec bien plus de douceur que je n’avais pu le faire avec mes mains. Cependant, je marquai une nouvelle pause et la regardait droit dans les yeux.

- "Si tel est ton souhait, je ferai de toi la femme la plus puissante du monde dont l’histoire se souviendra pendant des siècles."

Quelle tentation n’est-ce pas ? J’étais assez fière de moi, et confiante sur le fait qu’un humain aurait bien du mal à ne pas sombrer dans mes filets. Je poursuivais néanmoins l’exploration de son délicieux corps avec ma bouche, m’échappant de son emprise pour avoir les mains libres et l’allonger un peu plus dans son siège. Je relevai lentement son débardeur jusqu’à dévoiler en parti son soutien-gorge. Une très jolie lingerie d’ailleurs. Avec une lenteur exaspérante, j’évitai pourtant sa poitrine, venant embrasser pile entre ses seins, juste assez pour lui faire ressentir mon souffle chaud. Puis mes lèvres continuèrent leur chemin le long de son ventre, embrassant langoureusement sa peau pâle et douce. Je m’accroupis finalement entre ses jambes pour m’arrêter une fois encore juste au-dessus de la ceinture de son pantalon de cuir, plantant mon regard dans le sien.

- "Et si tel est ton souhait, je pourrai faire de toi une reine. Tout cela est à ta portée, ravissante humaine."

Tout en disant ses paroles, je défis les boutons de son pantalon pour révéler le haut de sa culotte sans pour autant faire glisser son vêtement ou l’ouvrir davantage. Non, bien au contraire, je pris un malin plaisir à venir embrasser le sous-vêtement  afin d’y faire circuler la chaleur enivrante de mes lèvres pendant un long instant. Je stoppai pourtant là mes baisers afin de me redresser au-dessus d’elle, caressant son ventre avec mes paumes et faisant sinuer mes doigts entre ses seins. Puis je revins placer mon visage en face du sien, nos lèvres devenant très proches une fois de plus sans que je ne montre aucun intention de l’embrasser à nouveau.

- "Alors, belle Emilia, que vais-je faire de toi ?"

Pour tout dire, je m’amusai. Elle souhaitait que je ne la fasse pas languir mais je n’avais nullement l’intention d’en tenir compte. La laisser mariner ainsi était bien plus excitant, et lui faire perdre le contrôle serait certainement une récompense des plus alléchantes.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le dimanche 10 décembre 2017, 21:33:01
Disparaître ? Insinuait-elle qu’elle pourrait se débarrasser de ce type, celui dont la peine devait s’être achevée il y a de cela moins d’un an ? Grands dieux, que j’aimerais le savoir mort ! Cette idée, aussi agréable soit-elle, n’eut cependant le temps de me rester bien longtemps dans la tête. Desmina happa soudainement mes lèvres dans un langoureux et chaud baiser que je m’efforçai de prolonger aussitôt que mes yeux se fermèrent dans l’unique but d’amplifier les sensations ressenties. C’est avec un certain plaisir coupable que je laissai ma langue jouer avec celle de la démone pendant que mes mains caressaient sensuellement les hanches de ma future amante. Ce doux baiser prit néanmoins fin, à mon plus grand regret. Même s’il avait laissé derrière lui un sourire satisfait, j’avais désormais envie de plus, de bien plus. La chaleur générée par la démone me rassurait, d’une certaine façon. Je le savais puissante et charmante ; de mon côté, je ne pouvais que compter sur mon charme pour espérer l’égaler. Tout naturellement, elle avait donc pris une certaine position dominante, restant toujours au dessus de moi.

Je déchantai néanmoins rapidement. Desmina s’abaissa, bombardant mon cou de délicates attentions. Je penchai la tête en arrière tout en soupirant pour extérioriser mon bien-être et recentrai aussitôt mon regard sur la vile tentatrice lorsqu’elle insinua de nouvelles idées dans ma petite tête. Mais encore une fois, je n’eus pas le temps de laisser la dernière idée germer que je me faisais à nouveau attaquer. Je ne pouvais répliquer qu’avec de nouveaux soupirs alors que ce fut autour de mon ventre et de la lande de peau entre mes seins de se faire assujettir. Je perdis peu à peu pied, cherchant une prise matérielle en la présence des accoudoirs de mon fauteuil. Et, encore une fois, la démone profita de mon état de faiblesse pour me tenter à nouveau. Totalement soumise au plaisir grandissant, je me focalisais moins sur ses mots et davantage sur les tortures physiques qu’elle m’infligeait.

Cette fois-ci, ce fut la provocation de trop. Ce baiser si proche de mon entrejambe me fit frémir de plus belle. J’étais parcourue de multiples frissons malgré la chaleur prodiguée par ces douces attentions. Enjôleuse, je baissai les yeux pour observer la démone à l’oeuvre et me mordis la lèvre inférieur. Je passai les doigts de ma main droite derrière sa nuque, la caressant doucement comme pour l’encourager à aller plus loin. Elle n’écouta cependant pas ma requête, remontant aussitôt pour me surplomber à nouveau et laisser ses douces et chaudes lèvres à ma portée. C’est juste après sa dernière réplique que j’avais enfin l’opportunité de parler.

Tu le sais déjà. Ne me laisse pas dans cet état. J’ai d’autres projets pour toi, mais ils ne viendront qu’après notre petit instant privilégié et crois-moi, tu auras ce que tu veux.

Effectivement, j’avais désormais envie de lui demander tout un tas de choses, et pas seulement me faire plaisir. Elle avait sans doute réussi son travail, celui de me tenter pour que je lui demande toujours plus. Mais qu’à cela ne tienne. Présentement, j’avais surtout envie de lui appartenir pour une nuit. Elle m’avait rendue esclave de mes pulsions mais je ne lui en voulais pas, au contraire. Ne tenant donc plus compte de mon ultimatum et d’une quelconque inhibition, je me redressai pour lui faire face et levai une de mes jambes pour en caler la cuisse contre son bassin et la capturer plaquant mon mollet derrière elle. Suite à quoi, je m’emparai à son tour de ses lèvres pour entamer un nouveau baiser, que je rendis cette fois-ci plus long et entreprenant. Mes mains, quant à elles, se baladaient imprudemment dans le dos de la démone. Je ne manquai évidemment pas de rejouer avec sa langue durant cet instant privilégié avant d’y mettre un terme, à contre-coeur bien entendu.

Qui plus est, tu ne m’as pas écoutée. Maintenant que tu m’as mise dans cet état, tu as pour obligation d’y remédier. Joue avec mon corps, Desmina. Je suis entièrement à toi à partir du moment où tu ne te retiens pas.

Sur ces mots susurrés à son oreille, je me reculai et ôtai définitivement mon débardeur avant de le jeter au plus loin, dévoilant mes seins coquinement habillés d’un soutien-gorge à dentelle et se gonflant au gré de ma lourde respiration. Quant à mon bas, je le laissai simplement tomber après l’avoir fait passer le cap de mes genoux et après m’être débarrassée de ma paire de talons hauts. J’étais à présent quasi-nue, prête à me faire dévorer par cette démone séductrice.

Et là, comptes-tu me faire attendre davantage ?
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le lundi 11 décembre 2017, 18:34:15
La tournure prise par les évènements devenait des plus alléchante. De minute en minute, je sentis les résistances d’Emilia céder une par une, et ce baiser si près de son intimité en fut le coup de grâce. Je jubilai devant cette capitulation. Son corps frémissant répondait à la plus petite de mes sollicitations et je dois dire que cela commençait moi aussi, à m’exciter. Il est vrai que je n’ai pas pour habitude de m’enticher d’une mortelle, mais cette fois-ci, cela semblait différent, et j’avais le pressentiment que cette rencontre n’allait pas se terminer après une seule nuit. Plus je goûtais à son corps, et plus je sentais un violent sentiment s’embrasser en moi, qui désirait la faire mienne. Pour l’éternité ? C’était une possibilité.

Ainsi, ma ravissante mortelle avait des projets futurs ? Voilà qui est intéressant. C’était d’autant plus remarquable qu’elle soit parvenu à rassembler ses idées malgré son état présent. Ceci dit, dans l’extase du moment, elle venait de me promettre une chose bien dangereuse, à savoir obtenir ce que je voulais. S’était-elle seulement rendu compte de l’implication de ses paroles ? Je n’eus pas le loisir d’y songer longuement puisque Emilia, abandonnant toute retenue, vint se plaquer contre moi pour joindre avec délice nos lèvres une nouvelle fois. J’appréciai réellement ce long baiser mais également ressentir sa jambe contre mon bassin, et je ne mis fis pas prier pour la soutenir et l’aider à se coller davantage contre mon corps.

Ce baiser emprunt d’un soupçon de sauvagerie déclencha une étincelle dans mon esprit, avivé par les derniers mots d’Emilia. Elle se voulait entièrement à moi, devais-je y avoir un sous-entendu ? Je ressentais une intense curiosité à mesure qu’une idée germait dans ma tête. Prise dans mes réflexions un bref instant, ma magnifique mortelle en profita pour s’échapper de mon étreinte et se débarrasser aussitôt de sa tenue pour mieux apparaitre en sous-vêtements. Le résultat était splendide et je ne me privai pas de dévorer du regard la beauté que j’avais devant les yeux.

- "Dis-moi, belle Emilia, les dessous de cette époque sont-ils tous aussi révélateurs ou est-ce tes propres goûts ? Dans tous les cas, je te chargerai de m’apprendre les mœurs de ce temps, j’ai des siècles de retard."

Profitant de sa posture verticale, je décrivis un cercle autour d’elle pour admirer les formes de ma future amante. C’était une merveille à regarder, et je brûlai désormais de goûter cette peau pâle au point que ma chevelure en crépitait d’envie. Néanmoins, je retins encore mes pulsions pour le moment car j’avais à présent un autre objectif à l’esprit bien que je ne pouvais désormais plus retenir mes sourires d'envie. Délicatement, je saisis sa main droite pour l’amener à mes lèvres et y déposer un baiser, geste certes désuet dont j’appréciais l’élégance mais surtout le prétexte qu’il me fournissait par la suite.

Petit à petit, je déposai mes lèvres en de chauds et doux baisers sur son poignet, gravissant son bras blanc pour atteindre son épaule, et me glisser derrière elle. J’avais ainsi plein accès à sa nuque de laquelle j’écartai la ravissante chevelure rousse pour mieux l’embrasser, poussant le vice jusqu’à glisser ma langue le long de son cou. Ma main droite venait à apprécier la texture de sa chevelure tandis que la gauche se faufilait langoureusement le long de son dos jusqu’à sa chute de reins avant de suivre le chemin de ses hanches pour caresser son ventre.

Je me délectai véritablement de ces caresses, et cela devait se percevoir dans mes gestes qui devenaient plus appuyés bien que je veillai à maintenir une douceur constante et surtout exaspérante de lenteur. Demeurant dans son dos, je l’attirai à moi pour mieux assiéger sa nuque de baisers tout en abandonnant sa chevelure pour défaire sans cérémonie son soutien-gorge qui tomba au sol, libérant sa poitrine. Conservant cette lenteur exaspérante, mes doigts vinrent décrire des cercles sur ses seins, venant parfois effleurer de manière frustrante ses tétons sans que je ne m’autorise à retirer mes lèvres de son cou.

Ce petit jeu m’amusait beaucoup, je dois dire. J’aimais ressentir son cœur palpiter au rythme de mes caresses et entendre sa respiration s’alourdir de désir. Mais il était hors de question que je m’arrête là. Sans cesser mes caresses, je glissai quelques mots à son oreille.

- "La ravissante Emilia veut que je joue avec son corps ? Ne me cacherait-elle pas quelques fantasmes de soumission inavouables ?"

Se faisant, je conclus ma question en mordillant son lobe d'oreille avant de déposer mon visage sur son épaule pour mieux guetter ses réactions. Toutefois, il me semblait indispensable de pimenter légèrement sa future réponse. Sans attendre, une de mes mains vint sinuer le long de son ventre pour se glisser sous la bande de sa culotte. Délicatement, et aussi lentement que possible, je commençai à caresser ses lèvres intimes sans lui laisser la moindre possibilité de se dégager de moi, la pressant contre mon corps pour mieux laisser ma chaleur l’envahir.

- "Selon la qualité de ta réponse, je pourrais envisager de t’offrir davantage que prévu."

Naturellement, je ne cessai pas mes attentions pour autant car mon intention était bien de ne pas lui faciliter la tâche. Cela faisait parti du jeu, ma jolie mortelle. Ce qui ne changeait rien au fait qu'elle me plaisait, et j’avais désormais la ferme intention de m’en régaler.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le mardi 12 décembre 2017, 01:18:05
Bien. Il semblerait que mon dernier show ne l’ait pas laissée de glace. Ravie, je laissai Desmina se saisir de ma main et pris des airs de demoiselle flattée d’être courtisée ainsi, m’éventant le visage avec ma main libre et soufflant dramatiquement à droite puis à gauche. Je ne fus cependant plus en mesure de jouer la comédie une fois qu’elle me captura pour me maintenir bien plus proche d’elle, couvrant d’abord mon bras puis mon épaule et enfin ma nuque de délicats et chauds baisers. Chacun d’entre eux m’encouraient à frémir une nouvelle fois ; je me retins et penchai simplement ma tête vers l’avant pour offrir à la démone la partie de mon corps qu’elle désirait en l’instant. Je pris ensuite une légère inspiration, m’apprêtant à répondre à ma ravissante amante mais me fis interrompre sans plus de cérémonie par une main baladeuse qui décrivait des gestes doux et sensuels. Je fermai aussitôt les yeux, me laissant submerger par ce flot de bien être et le traduisant par un tout petit couinement entremêlé à de nombreux soupirs d’aise. Peu après, je fus en mesure de sentir la chaleur ambiante titiller mes seins ; ils venaient d’être mis à découvert et étaient déjà torturés. Sous le plaisir grandissant, je sus que mes tétons s’étaient durcis en quelques instants, assujettis aux tortures périodiques de la délicieuse démone.

Je...

n’avais pas eu le temps de parler. Oui, c’est exact. De mes lèvres entrouvertes ne s’échappa qu’un nouveau couinement à peine dissimulé. Il est vrai. Je la voulais au dessus de moi, en train de me dominer. Si, socialement parlant, j’adorais avoir les autres à mes pieds, c’était tout autre chose une fois au lit. Pourtant, je n’avais encore jamais laissé qui que ce soit me dompter. Devrais-je le faire avec elle ? Non, ça lui rendrait la tâche trop facile. Et puis j’étais bien trop joueuse pour m’avouer vaincue maintenant. Je luttai donc contre le désir omniprésent et le refoulai au plus profond de mon être afin de pouvoir bouger mes bras vers l’arrière et de poser mes mains sur les fesses de Desmina. Je les agrippai fermement et supportai mes pulsions grâce à la pression que j’exerçai sur ce fessier rebondi. Je perdis néanmoins en force et en vigueur aussitôt que mon exquise partenaire porta ses doigts au seuil de mon intimité. J’ouvris grand la bouche, d’un coup, et étouffai de mieux que je le pouvais un cri de surprise. J’avais toujours les yeux fermés, je ne m’étais pas vraiment attendue à ce qu’elle se rapproche autant de ma fleur alors qu’elle jouait avec moi depuis tout à l’heure.

J’aime être séduisante sous tous les aspects, vois-tu, peinai-je à articuler. Et ces fantasmes n’étaient pas inavouables. J’attendais juste la personne qui pourra m’aider à les accomplir, ma démone.

Penchant ma tête vers l’arrière et ensuite mon buste, je laissai tout mon petit poids flotter dans les bras de mon amante et serrai soudainement les cuisses pour piéger la main intruse qui me taquinait. Me mordant une énième fois la lèvre, je m’agitai quelque peu pour compresser cette main et la garder au plus près de moi.

Pourtant, j’ai beau en avoir envie, je ne vais pas te laisser m’apprivoiser si facilement. Plutôt que de me soumettre, je vais te laisser me soumettre. Après tout… tu as l’air si bien partie pour me rendre la tâche difficile.

Suite à ces mots, je serrai cette fois-ci les dents et réprimai mes gémissements au plus profond de ma gorge. Et, pour mon prochain mouvement, je décidai de libérer cette main taquine et pressai ensuite l’intégralité de mon corps contre celui de mon amante, la faisant doucement reculer du mieux que je le pouvais. À la moindre résistance rencontrée, que ce soit à cause d’un mur ou parce que la démone décidait de résister, je plaquai mon fessier contre le bassin de Desmina et commençai à m’y frotter avec sensualité, prenant bien le temps de faire une danse lente et entreprenante. Penchant quelque peu ma tête sur le côté avant de la reposer doucement sur l’une des épaules de ma belle, j’approchai mes lèvres de son propre cou et l’embrassai à mon tour. Évidemment, je ne m’arrêtai pas là et décidai d’aspirer la peau chaude de ma partenaire entre mes lèvres pour l’aspirer délicatement. Même si le suçon n’allait probablement pas se voir tant que ça, j’y avais mis une certaine conviction. Mais le plus important, c’était que mon rouge à lèvre (qui était davantage rose, cela dit en passant) laisse une trace de mon passage, même éphémère.

Et toi, comment comptes-tu me marquer ?

Fière de mon oeuvre, je ne pus m’empêcher de lui sourire. Ce rictus empli d’orgueil fut cependant atténué par l’ombre d’un plus grand plaisir naissant en moi. Alors qu’une certaine chaleur irradiait mon bas-ventre, je sentis enfin les premiers signes d’une excitation concrète ; les caresses de Desmina me faisaient mouiller. Je n’en eus pas honte, au contraire. D’un petit mouvement du bassin, je l’invitai même à venir profiter de cette lubrification naturelle. Cependant, c’était plus que je ne pouvais supporter. D’habitude, j’obtenais toujours ce que je désirais. Cette fois-ci, c’était différent. J’étais dans l’impossibilité de résister à la tentation puisque j’étais la provoquée, celle qui était supposée lâcher sous les assauts. Or, je n’avais nullement l’habitude. Il en avait fallu si peu pour abattre mes défenses.

Par les sept cercles de l’Enfer ou tout ce que tu veux d’autre, possède-moi ! Envahis-moi !
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mardi 12 décembre 2017, 20:05:45
Ma délicieuse amante sombrait petit à petit dans mes griffes et, même si le petit jeu que nous menions m’avait énormément amusé, j’étais satisfaite que mes attentions portent ses fruits. Je sentis Emilia s’accrocher désespérément aux derniers lambeaux d’un contrôle, désormais imaginaire, qu’elle pouvait encore exercer. C’était délicieux de ressentir son corps rendre les armes en même temps qu’elle en oubliait toute retenu, et je ne pus retenir un sourire appréciateur lorsque ses mains vinrent attraper fermement mes fesses.

Ainsi, la belle demoiselle ne semblait avoir aucune honte à avouer ses penchants. C’était un excellent point que je compte bien exploiter. Manifestement, elle tâchait de m’opposer un semblant de résistance en immobilisant ma main, ce qui ne fit que décupler mon appétit pour elle, et je la laissai volontiers abandonner son corps contre le mien. Ce poids ne représentait bien évidemment, rien pour moi, guère plus qu’une plume. Une délicieuse plume. Je l’écoutai me défier encore une dernière fois avec un désir montant au fur et à mesure des mouvements de ses hanches, tandis que des idées tourbillonnaient dans ma tête, toutes plus érotiques les unes que les autres.

Ce baiser affamé dans mon cou provoqua un déclic en moi. C’était définitivement le détail de trop qui me fit craquer et déclencha inexorablement une violente vague de désir pour cette humaine. Jusqu’à présent, je comptais simplement lui faire abandonner ses moyens face au plaisir de mes caresses, mais cette fois-ci, j’en voulais davantage. L’esprit en tumulte, je laissai Emilia m’entrainer près du mur de par son corps pressé contre le mien. Oh, bien sûr, j’aurais parfaitement pu l’en empêcher mais je commençai également à perdre un certain contrôle de moi-même.

Dos contre le mur, je pouvais sentir la chaleur bouillonnante de son corps, mais plus que tout autre chose, c'était ces dernières paroles qui furent l’élément déclencheur de mes actions. Ne prenant pas même le temps de retirer ma main de son entrejambe, je passai devant Emilia pour la plaquer avec force contre le mur. J’avais effectué ce mouvement à une vitesse surnaturelle, un enchainement de geste trop rapides pour qu’un humain puisse les voir, veillant toutefois à ne pas lui faire mal. Aussitôt, je pressai mes lèvres contre les siennes dans un violent baiser. Ce n’était ni plus ni moins qu’un geste empli de désir, et je me doutais parfaitement qu’il serait ressenti comme tel, trahissant le fait que j’abandonnai à mon tour, une certaine retenue.

Néanmoins, je rompis le baiser assez vite, tiraillant lentement sa lèvre inférieur en les quittant. Je plongeai mon regard dans le sien, consciente qu’il trahissait ce désir qui venait de flamber pour cette humaine. Je la dévorai des yeux, et c’était sûrement évident. Je retirai lentement mes doigts brillants d’humidité de sa fleur pour mieux les lécher sous son nez, ne la lâchant pas des yeux, tandis que  les miens brillaient plus intensément. Conséquence évidente du comportement provocateur d’Emilia. Je fis un pas en arrière pour l’admirer ainsi posé contre la paroi du loft.

- "Délicieux…"

J’étais également consciente du fait que j’avais perdu ce ton joueur, et que ma voix trahissait à présent les pulsions qui m’agitaient. Qu’importe, c’était à prévoir. Ne lui laissant pas le moindre instant de répit, je revins la plaquer contre le mur, saisissant ses bras pour les placer en croix. Ce geste aurait pu paraitre anodin si ce n’est le fait que ma ravissante mortelle ne pouvait désormais plus les bouger, comme si des liens invisibles les retenait dans cette position. J’étais un être surnaturelle après tout, tricher ne me dérangeait pas. A nouveau, je fis quelques pas en arrière pour admirer le résultat. Je ne doutais pas qu’avec un caractère pareil, elle allait sans doute tenter de me faire payer cette manipulation, et pourtant, je comptais bien pousser encore davantage le vice. Affichant un sourire que je ne retenais plus, je modelai un petit collier noir décoré de petits points argentés et d’une boucle de même couleur.

- "Puisque tu veux une marque, et que tu sembles apprécier les colliers… Mais rassure-toi, ta docilité va être récompensé."

Se faisant, je fis disparaitre mes vêtements pour révéler mon corps parfait et entièrement lisse comme un cadeau à ma somptueuse mortelle. Quant au second cadeau, je m’approchai d’elle pour fixer ce collier à son cou, veillant toutefois à ne pas me montrer brutale ni à le serrer autour de cet endroit sensible. Ne résistant plus, j’embrassai aussitôt ce cou puis mes lèvres descendirent, bien plus rapidement que je ne voulais l’avouer, vers sa poitrine que je couvrais aussitôt d’attentions, passant ma langue sur ses pointes durcies tandis que mes doigts s’aventuraient sensuellement sur ce ventre blanc.

Toutefois, elle était encore trop habillée à mon goût. Mes lèvres poursuivirent avec regret leur course pour accaparer son ventre, descendant sur le centre de son désir où mes mains agrippèrent le sous-vêtement survivant. Je retirai délicatement ce dernier, soulevant ses jambes une à une tout en profitant de l’opportunité pour embrasser ses cuisses avec un plaisir non dissimulé. Bien que je ne pouvais pas rougir comme une humaine, mon excitation devait certainement se ressentir dans l’impatience de mes gestes. Je plaçai mes mains sur hanches pour venir embrasser langoureusement ses lèvres intimes, savourant cette humidité délicieuse dont le parfum m’enivrait. Je me fis néanmoins violence pour marquer une pause en plongeant à nouveau mon regard dans le sien.

- "Je te félicite, Emilia. A force de me provoquer, tu m’as fait te désirer ardemment."

Je n’attendis même pas sa réponse pour envahir sa fleur. C’était un peu sauvage mais c’était plus fort que moi, et je ne me privai pas d’écarter ses lèvres de ma langue, provoquant de temps en temps son clitoris par de chauds baisers. Utilisant mes pouvoirs, j’allongeai quelques peu ma langue pour la faufiler dans son intimité, maintenant ses hanches pour ne lui laisser aucune occasion de fuite. Je savais parfaitement qu’elle ne pouvait pas bouger, et c’était bien mon intention d’en profiter jusqu’à l’entendre gémir de plaisir.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le jeudi 14 décembre 2017, 08:43:57
Aussi pressée et soudaine fut ma demande, je ne me fis pas attendre pour autant. À peine avais-je prononcé ces mots que je me retrouvais à mon tour contre le mur et émis un frisson en réponse. La fraîcheur de la façade contrastait énormément avec toutes ces bouffées de chaleur auxquelles mon corps était en proie depuis que Desmina s’amusait avec. Autant dire que ce même corps fut heureux de pouvoir goûter à nouveau aux lèvres de la démone. Je prolongeai naturellement le baiser, m’empressant de dévorer ma délicieuse amante au passage, alors que je perdais un rapport de force dont l’issue avait été décidée bien l’avance. Et, lorsque ma partenaire se recula enfin pour me contempler avec envie, chose dont j’étais entièrement fière, je lui renvoyai le même regard empli de désir, dont l’éclat avait pourtant été terni par le retrait soudain des doigts de la démone. Je ne pus m’empêcher d’émettre un petit couinement sourd en guise de plainte mais n’allai pas plus loin, non seulement parce que je ne le pouvais pas (la voir se délecter de ma mouille était définitivement trop excitant) mais aussi parce que je me doutais qu’elle reviendrait à l’assaut, et de plus belle.

Ce fut effectivement le cas. M’immobilisant aussitôt qu’elle s’était approchée de moi, Desmina se recula. Évidemment, je ne comptais pas la laisser faire. Je m’élançai vers l’avant pour la retenir mais je fus au final celle qui avait été entravée. Maintenue au mur par une force invisible, je ne parvenais pas à bouger comme je le souhaitais. Un éclat joueur illumina mon regard alors que je n’étais pourtant pas en position favorable. Et le pire, c’est que mon amante ne comptait pas s’arrêter là, bien au contraire. Elle me fit payer mes mots de tout à l’heure en me fabriquant un collier sur-mesure. Si j’avais su que mes petites piques seraient utilisées dans ce contexte, je ne me serais certainement pas retenue ! Mais pour le moment, j’avais davantage envie de lui résister, ne serait-ce que pour la pousser à aller toujours plus loin.

Si tu avais besoin d’un animal de compagnie, tu aurais dû me le dire. Je t’aurais vendu un homme.

Mais, aussi fière avais-je pu être en cet instant, je ne le restai pas bien longtemps. La précaution et la douceur avec lesquelles Desmina m’attacha ce collier autour du cou furent les gouttes de trop. Je me mordis la lèvre, me faisant la réflexion qu’elle s’était expressément retenue pour que je ne sois pas mal à l’aise. Cette attention touchante me fit baisser ma garde pendant un instant, si bien que mes lèvres se séparèrent brusquement et laissèrent fuiter un nouveau gémissement lorsque la langue de la démone passa sa langue sur mes tétons, endroit devenu de plus en plus sensible au fil de mes expériences. Dire que ce n’était pas fini. Je baissai d’ailleurs les yeux pour observer ma partenaire à l’oeuvre, qui descendait lentement tout en couvrant mon ventre de délicieuses attentions, pour au final s’attaquer à la seule pièce textile qui me couvrait encore. Ce ne fut qu’une question de secondes avant que je ne sois intégralement nue, tout comme elle. Et évidemment, je n’avais pas opposé la moindre résistance quant au fait de me faire déshabiller. J’étais même bien mieux ainsi, à pouvoir ressentir pleinement les baisers de Desmina près de mon intimité. Elle avoua d’ailleurs éprouver du réel désir pour moi, chose dont je ne pouvais qu’être fière. Cependant, je n’eus pas le temps d’esquisser le moindre sourire avant que sa langue ne pénètre les lèvres protectrices de mon organe. Je me fis violence pour ne pas crier de suite, maltraitant férocement ma langue au gré des provocations de ma belle démone. Après tout, je ne pouvais rien faire d’autre ; j’étais immobilisée et, étrangement, cela ne faisait qu’accentuer le plaisir que je pouvais ressentir au cours de l’acte, d’autant plus que mon amante entreprenante semblait en capacité d’aller bien plus loin en moi que n’importe qui et avec une certaine aisance, de surcroît.

N’arrivant plus à lutter contre le plaisir procuré par cette agile langue en moi, je lâchai enfin ma langue pour gémir sans retenue. Mes cris firent écho dans tout le loft, si bien que de potentiels voisins auraient pu m’entendre sans trop de mal. Grâce aux attentions de la démone, je découvrais de nouvelles sensations que la langue d’un simple humain n’avait pu m’apporter jusqu’à présent. C’était évidemment bien plus que ce que j’avais l’habitude de supporter. Autant dire qu’à chaque mouvement, mes râles de plaisir devenaient de plus en plus audibles et intelligibles. Je m’amusai même parfois à clamer le nom de mon amante, haut et fort, pour l’encourager à aller toujours plus loin. Et ces mots n’étaient pas les seules réponses que mon corps pouvait donner puisque, dans un même temps, je sentis les parois de ma fleur se lubrifier de nouveau, au point où leur contact avec la langue de mon amante générait des tintements humides et lubriques qui voulaient tout dire.

Je fermai les yeux et m’agitai quelque peu, bien que retenue par ces liens invisibles qui bloquaient toute tentative concrète de rébellion, submergée par le plaisir et soumise par celui-ci. À force, j’en venais à ne plus ressentir ni le mur derrière moi ou le sol sous mes pieds. Seules ces sensations orgasmiques subsistaient dans un monde vide de tout, sauf de plaisir. Ma tête percuta le mur à répétition, comme pour chercher une échappatoire à ce ressenti qui prédominait clairement sur tout le reste. Et, enfin, je parvîns à articuler quelques mots à peine intelligibles, bien qu’étouffés par mes gémissements.

C’est trop bon…! Je, j’ai du mal à le supporter… Je vais...

La suite en fut toute autant plus prévisible. Sentir la langue de la démone m’explorer intégralement était bien plus dur à supporter que je ne l’aurais imaginé, d’autant plus qu’elle se dotait de capacités ne faisant que croître le plaisir que je pouvais éprouver. Il ne fallut que quelques coups de plus pour que je libère un nouveau flot de cyprine. Et évidemment, cette libération fut accompagné d’un long cri de plaisir dont je ne perçus même pas la hauteur. Ce faisant, je m’abandonnai entièrement à elle, vulnérable et soumise.

Je suis à toi ! C’est trop… bon ! Fais-moi ce que tu veux !
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le jeudi 14 décembre 2017, 15:41:32
Finalement, après avoir longuement joué avec cette mortelle, je sentis que ses dernières résistances avaient cédé et je perdis peu à peu la notion du temps en dévorant ce corps bouillant de désir. Je pouvais ressentir le moindre frémissement de sa chair, chaque fibre de son corps qui se tendait et frissonnait sous les caresses invasives de ma langue. Et plus Emilia soupirait et gémissait, plus j’étais prise d’une certaine frénésie. Car oui, même si je gardais tout de même un certain sang froid propre à mon caractère, je n’avais qu’une seule envie désormais, celle de m’approprier cette charmante créature pour la nuit entière et la faire sombrer dans la luxure.

Ce n'était rien d'autre qu'un instant privilégié entre elle et moi, si bien que tout le reste n’avait plus d’importance. Ma langue serpentait au rythme des contorsions d’Emilia, et je dois avouer que je me régalai à goûter à son plaisir humide, liquide qui m’incitait encore davantage à pousser mes caresses plus loin en elle. A tel point que je saisissais ses jambes pour les hisser sur mes épaules, griffant légèrement ses fesses que je tenais fermement pour mieux coller mes lèvres à son intimité. Je m'en délectais, la buvais, la respirais et je n’avais pas l’intention de m’arrêter là.

Encouragée par ses mots, je sentis ma ravissante invocatrice se crisper sous une vague de plaisir orgasmique qui inonda délicieusement ma bouche. Oh, finalement, elle cédait. Qu’importe ? Je n’avais pas envie de retirer mes lèvres, si bien que je continuais pendant de longs instants à lécher et stimuler cette fleur au parfum si envoûtant. Et plus Emilia criait, plus il était difficile pour moi de m’arrêter. Ce corps qui se tordait sous l’orgasme était mien, cette âme qui criait mon nom était mienne. Cette possession était vraiment une sensation délicieuse et, même si je tâchais de le cacher, cette situation m’excitait à la limite du supportable.

Car le désir qu'Emilia avait fait naitre, faisait à présent son œuvre, et je sentais mon entrejambe s’humidifier au fur et à mesure. Quand bien même, je ne voulais pas le dévoiler, pas tout de suite. Après de longues minutes à m’abreuver de cette source de chaleur, je décidai de m’en écarter avec regret, déposant délicatement ses fines jambes sur le sol. Cependant, je me précipitais aussitôt pour l’embrasser, longuement et passionnément, me jouant de sa langue brûlante avec la mienne, redevenu normale, et passait mes mains dans son dos pour mieux la plaquer contre mon corps. Dans la foulée, je supprimai ses liens invisibles pour mieux la porter et la serrer tout contre moi, assiégeant son cou de baisers.

- "Même les petits animaux de compagnie ont besoin d’un peu de liberté, tu ne penses pas ?"

A peine ses paroles prononcées que je l’emportai dans le fauteuil le plus proche à une vitesse surnaturelle, reprenant la posture dans laquelle nous jouions quelques minutes plus tôt.  Une fois mon amante assise confortablement, je glissai mes mains le long de ce corps encore agité de frissons. Je l’embrassai encore et encore, c’était devenu difficile, presque douloureux de m’arrêter et je ne résistai pas à l'envie de revenir caresser d'une main sa fleur humide de cyprine. Mes pulsions se lisaient désormais aisément sur mon visage, j'en doutais point.

- "Que vas-tu faire de cette liberté, Emilia ? Préfères-tu crier mon nom plus encore ou as-tu d’autres idées ?"

Certes, je ne lui facilitai pas la tâche. Deux de mes doigts ne cessaient d’aller et venir entre ses lèvres écartées et rougies, le pouce caressant ce petit bouton sensible de l’autre tandis que je la fixai à nouveau d’un regard brûlant. Toutefois, même si je surplombai encore mon amante, la donne avait quelque peu changé. Bien qu'une main lui était réservée, je m’étais installée à genoux au-dessus d’elle, à cheval sur l’une de ses jambes, lui donnant ainsi un accès facile à ma poitrine durcie d'excitation et désormais à la portée de ses lèvres. J’étais à la fois curieuse et désireuse de connaitre ses pensées. Allait-elle choisir de s’abandonner à mes caresses une seconde fois, ou bien préférerait-elle prendre une initiative ?

La réponse à cette question ajoutait un net piment à cette instant intime. D’autant plus que je sentis ma propre intimité humidifier la cuisse d’Emilia au fil de nos mouvements respectifs. Je lui adressai un sourire empreint d’impatience, me mordillant la lèvre inférieure en caressant de ma main libre son visage rougie.

- "Tu as l’opportunité de décider de la marche à suivre, ma jolie humaine. Fais attention, tu as peu de temps pour te décider."

Se faisant, je massai d’autant plus l’intérieur de son entrejambe du bout des doigts. Après tout, nous avions commencé cette soirée par à grands renforts de défis, il était normal de continuer sur cette lancée.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le samedi 16 décembre 2017, 14:05:21
Un instant, j'eus l'impression de ne plus toucher le sol. C'était réellement le cas ; Desmina m'aidait à me maintenir en hauteur alors qu'elle continuait de me faire subir cette torture aussi insoutenable qu'orgasmique. Par automatisme, je serrai mes cuisses autour de sa tête et me cambrai aussitôt que mon corps fut libéré de ses entraves invisibles. Je ne sentais presque plus de matière autour de moi, à l'exception du corps brûlant de mon amante. Cette absence d'appuis ne rendit l'acte que plus présent ; c'était actuellement la seule chose qui remplissait mon esprit. Même un simple baiser me procura plus de sensations qu'il n'y paraissait. Au milieu de celui-ci, je pouvais encore sentir à quel point la démone s'était abreuvée à mon entrejambe. Après tout, ce nouvel échange passionné portait mon odeur, une que je ne pouvais que très bien connaître depuis le temps. J'esquissai naturellement un sourire et profitai de ma nouvelle liberté pour enlacer mon amante et répondre à son langoureux baiser avec sauvagerie. J'étais clairement impatiente, et surtout excitée.

Ce fut ensuite au tour de mon cou de se faire assiéger d'attentions. La ravissante créature en profita d'ailleurs pour répondre à ma dernière provocation, insinuant que j'étais cet animal de compagnie. Mon corps fut parcouru de frisson aussi bien à l'idée excitante de lui appartenir ainsi que de peur de ne pas être plus que ça. Mais à peine eus-je le temps de méditer sur la question que je me retrouvais au fond de mon fauteuil, sous ma charmante partenaire qui prenait un malin plaisir à me caresser pour que je ne puisse pas être en pleine possession de mes moyens. Je gémis, frémis et frissonnai au gré de ces caresses, peinant clairement à articuler le moindre mot. Mais puisqu'elle m'offrait également de quoi la perturber, je n'allais certainement pas me gêner. J'approchai donc mes lèvres de la poitrine de la démone et commençai par l'embrasser de toutes parts, ignorant pour le moment les points les plus sensibles. Je laissai mon souffle chaud s'écraser sur sa peau carminée et étouffai mon plaisir dans ces délicates attentions que j'apportai. Et même s'il était dur pour moi de prendre plus d'initiatives en raison de ma soumission naturelle à ce plaisir dominant, je me fis violence pour enfin attraper un des tétons de la démone entre mes dents, le mordillant gentiment. J'avais beau aimer le fait que ma partenaire ait le contrôle, je ne pouvais m'empêcher de lui résister dès que j'en étais en mesure.

Tu as pensé... que je n'allais pas en profiter ? demandai-je avec peine en marmonnant presque mes mots, notamment à cause du nouveau jouet que j'avais dans la bouche. Un animal peut aussi prendre soin de son maître, n'est-ce pas ?

Au même moment, je rehaussai la jambe au-dessus de laquelle mon amante s'était agenouillée et la plaquai intégralement contre son intimité fraîchement humide. La fourbe a pris du plaisir à me faire crier, semblait-il. Néanmoins, c'était à mon tour, et j'espérai être à la hauteur de ses attentes. D'un mouvement d'abord lent et quelque peu maladroit en raison de la position, je frottai ma cuisse contre les grandes lèvres de mon amante, l'encourageant à me marquer entièrement avec sa mouille. Dans un même temps, je raffermis mon emprise sur le téton captif, le mordillant avec plus d'ardeur et l'emprisonnant définitivement en refermant également mes lèvres dessus. Je l'aspirai, le mâchouillai, le léchai alors qu'il ne pouvait s'échapper de ma bouche. Et, comme prévu, infliger tout ceci à ma partenaire m'aidait à ne pas me noyer dans le plaisir procuré par ses propres caresses.

Je laissai ensuite une mes mains se glisser dans son dos, démarquant sans mal mon index pour le faire doucement suivre la colonne vertébrale de Desmina. J'y traçai ensuite de petits cercles avant de me montrer soudainement plus violente, chose que j'avais l'habitude de faire au cours de l'acte. Mes ongles peints exerçaient maintenant une pression contre la peau de la démone, sans pour autant y rentrer. Je la griffai presque. Pourtant, je savais que cela n'allait pas lui faire de mal, puissante comme elle devait être. C'est pour cela que je me permis d'y aller plus en profondeur, espérant percer délicatement l'épiderme de mon amante. Et, alors que je tenais toujours son téton comme prisonnier, j'esquissai un nouveau sourire et accélérai les mouvements de ma cuisse avant d'articuler avec difficulté quelques nouveaux mots.

Fais attention. Trop de liberté nuit au dressage.

Toujours en la griffant, je descendis lentement ma main jusqu'à parvenir à son fessier. Je retirai alors mes ongles et adressai une claque à ces formes rebondies. Enfin, je lâchai le bout de chair que j'avais en bouche, ne laissant derrière moi qu'une luisante trace ainsi qu'un filet de salive indiquant mon passage récent et peut-être un peu trop gourmand.

Après tout, je ne me rappelle pas avoir été domestiquée. Tu t'es frottée à un animal sauvage, ma belle.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le samedi 16 décembre 2017, 20:31:49
Comme un flot de feu liquide saturant mes sens. C’était littéralement ce que je ressentais en imaginant ce que je pourrais faire à cette humaine ; ce que je voulais qu’elle me fasse. Cette surenchère de provocations avait mis mon désir à vif, et je me laissai volontairement emporter par une attirance de plus en plus intense envers cette humaine. Mais ça n’était en rien une première dans la longue existence qu’était la mienne, et retrouver quelqu’un capable de piquer mon intérêt était un ressenti des plus agréables. Je n’avais qu’une envie, pousser Emilia encore plus loin. Lui faire abandonner ses lambeaux de résistance n’était pas réellement le but, quand c’était justement le piment qui rendait cette soirée plaisante.

Plus loin encore, mais jusqu’où ? Car, j’avais moi-même du mal à définir les limites de ce que j’espérai. En fin de compte, j’attendais de cette mortelle, qu’elle me surprenne, ni plus ni moins. A mon tour, je voulais pouvoir me contorsionner, gémir, crier sous le plaisir surprenant que j’attendais d’elle. Mais je pouvais difficilement l’exprimer. D’abord, car elle n’était qu’une créature mortelle, et que peuvent bien savoir les humains des attentes des démons ? Et puis, cela faisait parti du jeu de jouer un rôle. J’appréciai grandement ce contrôle des choses, la sentir vibrer au rythme de mes caresses et ce regard soumis, mais secrètement, je désirai plus.

Perdre le contrôle ? C’était difficile à dire, jamais je n’en avais eu l’occasion tant je me trouvai toujours au sommet de la chaine même si je m'étais parfois demandé ce que je pourrais ressentir en inversant les rôles. Mais Emilia semblait me surprendre de minutes en minutes, si bien que j’étais déchirée entre l’envie de la confondre en plaisir, et celui de la laisser me surprendre. En attendant, je n’avais aucunement l’intention d’abandonner ma posture dominante, et je comptais bien profiter encore d’elle, tout en disséminant de petites ouvertures ci et là. Un énième jeu en quelque sorte.

Mon amante semblait d’ailleurs avoir en partie saisi la dernière opportunité. Je soupirai d’aise en la regardant s’attaquer à mes seins, me prodiguant de délicieuses sensations sur mon corps qui, en somme, était resté sous les vêtements depuis le début de notre rencontre. Je caressai sa chevelure d’une main pour l’encourager tandis que je sentis sa cuisse caresser délicieusement mon entrejambe, laissant échapper un nouveau soupir à ce contact.

- "Je t’ai autorisé à en profiter, Emilia, tout simplement…"

Alors que je m’apprêtai à compléter mon discours par un nouvel argument démontrant mon contrôle de la situation, je fus complètement interrompu par le contact des ongles de mon amante dans mon dos. Cette pression exercée contre ma peau m’électrisa littéralement, provoquant un net frisson sur mon corps. Pire encore, je laissai échapper un très léger couinement lorsque ses mêmes ongles griffèrent ma peau. Oups, cela m’avait surprise. Non pas que ce fut douloureux, quand bien même elle les aurait complètement planté dans ma chair, elle se serait cicatrisée aussitôt après les avoir retiré, mais Emilia venait de mettre le doigt sur une de mes sensibilités.

Ajoutons à cela sa bouche malmenant mes tétons, et je sentis ma chevelure crépiter une fois encore d’excitation. Je comptais bien railler d’un commentaire bien placé sa dernière parole, mais je n’en eus même pas l’opportunité lorsqu’une claque sonore fit vibrer mon postérieur. Retenant à grande peine un nouveau couinement en me mordant la lèvre, j’éclatai cependant intérieurement. Les griffures avaient laissé ma fleur littéralement trempée d’envie, et j’imaginai qu’il n’était pas bien difficile de s’en rendre compte.

C’en était trop. Afin de camoufler cette perte de contrôle momentanée, je me redressai pour soustraire ma poitrine à ses lèvres, et mon intimité à sa cuisse, surplombant Emilia de toute ma hauteur. Je me plaçai alors de manière à mettre cette entrejambe avide d’attentions en face du visage de mon amante, l’invitant à me combler d’une main caressante dans ses cheveux. Cela aurait pu être une position fatigante pour une humaine, mais ça n’était pas mon cas.

- "Il est temps de tirer parti de ce dressage en faisant bon usage de ta langue."

Toutefois, cette requête impérieuse masquait deux choses. Je voulais absolument distraire Emilia de ma réaction précédente, et j’aspirai réellement à davantage de soins à cet endroit étant donné que cette brusque agressivité envers mon épiderme m’avait sérieusement excité. Il était hors de question que moi, la puissance Desmina, puisse perdre la face à une simple créature mortelle. Ça ne m'était jamais arrivé, et je ne comptais pas commencer maintenant.

- "Dans ce cas, montre-moi ta sauvagerie et interdiction de te retenir, Emilia."

Un simple détail me chiffonnait. En effet, je venais d’abandonner précipitamment les caresses que je lui prodiguai afin qu’elle soulage le désir que cette claque et ses griffures avaient généré en moi. J’espérai simplement que cet instant de faiblesse passerait pour insignifiant car il était hors de question de perdre des points à notre petit jeu.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le mardi 19 décembre 2017, 00:30:13
Je ne pouvais qu’être satisfaite car, dans l’état actuel des choses, j’avais également réussi à faire ressentir quelque chose à ma ravissante amante. Qu’elle me l’ait autorisé ou non, je venais de lui arracher un couinement, et pas que puisque son corps commençait à lui faire ressentir l’excitation dont j’étais aussi victime. C’était un jeu dangereux, et nous étions toutes les deux sur le fil du rasoir. Cela rendit ma tendre démone impatiente puisque, d’un mouvement ample, elle me retira toute possibilité sur sa poitrine afin de ré adopter une posture plus dominante. Je n’émis pas la moindre plainte puisque j’avais face à moi le délicieux fruit de ma partenaire. Je m’en léchai déjà les lèvres et fantasmai à propos de tout ce que je pourrais faire ici. On m’imposait même de ne pas retenir ; que de bonnes nouvelles !

Peut-être que je le devrais, pour tout ce temps pendant lequel tu m’as chauffée.

J’avais beau dire ça d’un ton moqueur et provocateur, l’odeur dégagée par l’intimité de la démone me rappelait systématiquement à l’ordre et me donnait envie d’y goûter. Je ne me fis attendre que quelques secondes. Je posai l’index et le majeur de ma main gauche à la source de chacune des grandes lèvres de Desmina et les écartai doucement pour faciliter le passage de ma langue dans cet antre chaud et humide. J’en humai l’alléchante odeur et cherchai toujours à aller plus en profondeur, au point que le bout de mon nez s’y perde presque. J’agitai ma langue et titillai régulièrement la muqueuse supérieure que je connaissais pour être la plus sensible. Dans un même temps, je remontai ma main libre le long d’une des jambes de mon amante et atteignis sa fesse gauche que j’agrippai fermement et poussai vers moi dans l’unique but de m’aider à prolonger mes assauts à l’avant.

Ce nectar m'enivrait littéralement et je ne pouvais pas m’empêcher d’en ramasser autant que possible avec ma langue, la faisant rouler à l’intérieur de la démone pendant que je cherchai son propre bouton de chair afin de le titiller un peu. D’expérience, je ne mis pas beaucoup de temps pour le trouver et m’attaquai aussitôt à lui, le soumettant de temps à autre aux provocations de ma langue. Je raffermis mon emprise sur le fessier de Desmina, y plantant mes ongles comme je l’avais fait avec son dos, et me reculai de son intimité pour respirer et la provoquer. Souriante, je levai les yeux vers elle et m’apprêtai tout naturellement à lui envoyer une nouvelle pique.

Tu aimes la bestialité ? Bien. Je pourrais me munir d’un petit jouet pour m’occuper de ‘ma maîtresse’.

Ses réactions ne m’avaient pas laissée indifférente. Je la savais friande de violence, en quelqus sortes. Et je devais avouer que m’imaginer en train de prendre particulièrement soin d’une démone était une idée hautement excitante. Mon corps y répondait déjà, je ne me souillais que plus encore. Afin de mettre un terme à cet inconfort, je me remis à l’attaque de la fleur intime de Desmina, lui laissant à son tour le moins d’ouvertures possible. Elle avait voulu m’empêcher de parler, il était donc tout naturel que j’en fasse de même. Ce genre d’expériences ne faisait que développer mon attrait pour les relations du même genre. J’aimais ce petit jeu que la démone et moi pratiquions, il était ainsi normal de le prolonger aussi longtemps que possible. Autant dire que je ne la laisserai pas s’en tirer à si bon compte ! J’activai ma langue de plus belle, compensant mon absence de pouvoirs par une volonté indéfectible de faire plaisir à mon amante. Je la contorsionnai pour atteindre des recoins encore inexplorés, cherchai continuellement à la posséder autant qu’elle l’avait fait avec moi et essayai évidemment de lui rendre la moindre tentative de communication extrêmement difficile. Et lorsque j’éprouvai moi-même quelques difficultés, je compensai en maltraitant ce fessier si agréable au toucher.

Je te veux pour moi, lui confessai-je entre deux assauts. Cela me ferait mal de te laisser à un porc sans expérience.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mardi 19 décembre 2017, 16:31:05
Contempler la bouche d’Emilia et sentir son souffle chaud si proche de ma fleur trempée de désir était à la limite du supportable. Je me rendis rapidement compte à quel point cette humaine générait en moi une attente, si bien que j’eus l’impression d’être suspendu à ses délicieuses lèvres, espérant silencieusement qu’elle ne me fasse pas davantage attendre. Car il était hors de question de supplier cette humaine de soulager l’envie brûlante qui me rongeait, quand bien même cette brève attente en devenait une torture. Mon esprit poussait des hurlements de protestation lorsqu’elle suspendit ses gestes pour me défier une fois encore, ce qui était toutefois légitime compte tenu de la tournure de cette soirée, mais le brasier allumé en mon sein ne supportait plus d’attendre.

Fort heureusement pour elle, et surtout pour moi, Emilia ne me fit pas patienter davantage et j’émis un long soupir d’aise lorsque ses doigts vinrent délicatement écarter mon lèvres intimes pour y faufiler sa langue. C’était divin, et je sentis mon corps se crisper de lui-même, en réclamant davantage. Les frissons parcourant ma peau témoignaient de cette frustration née au rythme de mes caresses sur le corps de cette mortelle et retenu depuis bien trop longtemps. Toutefois, le jeu en valait la chandelle dans la mesure où elle se débrouillait plutôt bien. Je fermai les yeux en m’absorbant dans les sensations que créait cette langue exploratrice en moi, et je lâchai de nombreux frissons de plaisir.

En définitive, je perdais pied. Par petite touche progressive certes, mais mon contrôle s’effritait lentement, rongé par mon attirance envers cette mortelle. C’était une nouveauté, même pour moi, et il me paraissait nécessaire que je reprenne un minimum d’assurance. Mais ce n’était pas chose facile, en particulier lorsqu’Emilia agrippa avec force l’une de mes fesses, ce qui me fit gémir contre ma volonté. Attirée contre elle, je penchai la tête pour la regarder  lécher mon clitoris et, à cette vue, mes résolutions plièrent bagages au fin fond de ma conscience. Je me devais de riposter malgré tout. Mais tout ce qui s’échappa de mes lèvres, ce fut seulement un petit cri de plaisir lorsque ses ongles se plantèrent dans ma chair.

La voilà qui évoquait un jouet. Quel jouet ? Je savais les humains amateurs d’accessoires, mais voilà bien longtemps que je n’en avais pas fait l’usage. Et puis sa langue serpentait bien trop loin en moi pour que je puisse rassembler correctement mes réflexions, encore moins articuler des mots. Car oui, plus ses attentions se faisaient intenses, plus Emilia faisait inexorablement monter une vague de plaisir puissante dans mon bas ventre. C’était bien trop rapide par rapport à mes habitudes, mais il m’était impossible de me retenir et sa suggestion érotique ne faisait qu’empirer mon excitation.
 
Mon corps surchauffait littéralement d’aise et je ne pouvais désormais plus retenir les gémissements qui s’échappaient de mes lèvres, encore moins l’humidité dégoulinante de mon abricot. Pire encore, mon imagination était prise de frénésie à propos de ce fameux jouet et des implications que cela pouvait entrainer. J’écoutai à peine les paroles d’Emilia, tant j’étais occupée à gémir pendant que chaque parcelle de mon corps se tendait pour quémander encore plus d’attentions. Ma respiration chaotique et mon esprit embrumé par les sensations rendaient l’argumentation difficile, m’obligeant à articuler quelques mots d’un ton trainant.

- "Tout ce que tu veux, tant que tu n’arrêtes pas."

Avais-je réellement dit ça ? Je l’avais à peine chuchoté mais le réalisai à grand peine tant je fus secouée par l’orgasme qui m’assiégea quelques instants plus tard. Je me cramponnai au dossier du siège pour compenser les tremblements de mes jambes tandis que mon fruit perlait en abondance de cyprine et que je me retenais à grand peine un cri de jouissance. Retenu qui ne dura toutefois guère  longtemps et se brisa presque aussitôt en un gémissement entrecoupé de petits couinements.

Voilà fort longtemps que je n’avais pas ressenti une telle intensité au point de sentir mon corps se cambrer sous cette libération orgasmique. Mélange de fierté et d’inconscient, j’eus l’étrange réflexe de me soustraire à l’emprise de mon amante pour me propulser d’un bond sur l’autre fauteuil où je m’écroulai, la respiration courte. Je m’étais abandonnée à elle, au moins quelques instants, et cela générait un sentiment indéfinissable en moi. Oui, j’avais plus qu’apprécié, mais ce n’était pas réellement ce dont j’étais habituée, si bien que le besoin de fuir s’était imposée sans que je m’en rende réellement compte.

Fixant Emilia d’un regard encore bouillonnant de plaisir et le corps en sueur, je m’interrogeai sur l’ouverture que j’avais laissé entrevoir. A quel point ma perte de contrôle avait-elle été visible ? Cela avait sûrement été évident. Gémissante, haletante, trempée, brûlante ; nier ses faits n’aurait fait qu’aggraver les choses. Je pointai mon amante d’un index fébrile.

- "Ne crois pas avoir gagné parce que tu m’as brièvement déstabilisé. Tout ceci est le résultat de la brève liberté que je t’ai laissé."

Argumentation pauvre ? C’est bien possible. Mais plus je regardai cette humaine assise en face de moi, plus je voulais davantage. Je n’avais qu’une envie, la voir se lever pour qu’elle plaque son corps contre le mien et le couvre encore davantage d’attentions. Mon esprit était en plein chaos à cause de cette mortelle si spéciale. J’étais exposée, ainsi assise les jambes écartées, mais même si ma fierté exigeait de me relever, mon corps n’en avait aucune envie.

- "Et n’imagine pas que tu m’as en laisse, Emilia, c’est mal me connaitre."
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le mercredi 20 décembre 2017, 03:22:03
Me voilà pleine de fierté. Après tout, j’étais désormais en mesure de me vanter d’avoir fait atteindre l’orgasme à une démone. Mes lèvres s’étirèrent en un grand sourire alors que mon amante se retira brusquement pour aller se poser au fond du fauteuil en face du mien. Elle était vraisemblablement sonnée, abattue par le plaisir, et je ne pouvais qu’en être fière. Tout en lui adressant un regard lui faisant clairement comprendre que j’avais saisi l’ampleur de la situation, je me relevai de mon propre trône et pus enfin regarder ma partenaire de haut, alors que je m’approchai lentement d’elle. Je fis consciemment durer l’attente, m’avançant tout doucement et élégamment alors que mes iris se perdirent dans ceux de Desmina. À chaque pas que je faisais dans sa direction, j’avais l’impression d’exercer sur elle une sorte de contrôle. Et, même si j’avais indéniablement adoré lorsqu’elle m’avait possédée, je devais avoir que la voir dans cet état était tout aussi excitant. Ma propre fleur me le fit d’ailleurs savoir en s’éveillant de nouveau et en déversant son nectar en moi à la seule pensée de faire subir encore plus de choses à la démone.

Ce ne sont que des mots, ma chère. Dans l’état actuel des choses, ce collier t’irait bien mieux.

Je pointai évidemment celui que ma partenaire m’avait exclusivement fabriqué puis m’arrêtai à quelques décimètres d’elle et posai mes mains sur mes hanches. Je me dressai fièrement de tout mon long alors que j’avais enfin le contrôle sur quelque chose ; je me faisais probablement désirer. C’était à mon tour de jouer, et je n’allais certainement pas me priver pour prendre mon temps, quitte à l’enhardir et la pousser à me forcer la main. Lentement, je pris place entre ses jambes, posant mes genoux et le fauteuil et levant mes pieds pour ensuite me laisser tomber vers l’avant. Je fus alors en mesure de presser mes seins contre ceux de mon amante et ne m’en privai certainement pas. Et, en basculant toujours un peu plus, je vins percher mes lèvres encore humides de cyprine à l’une des oreilles de ma ravissante partenaire pour lui susurrer de nouvelles provocations.

Tu m’as laissée prendre le contrôle et tu n’es plus en mesure de le récupérer, c’est ça ? Dire que je peux encore t’en donner… Je suis une femme, Desmina. Je sais très bien comment réagit notre anatomie à chaque attaque.

Suite à ces mots, je laissai un des index se perdre le long de ses hanches pour ensuite contourner son bassin et descendre vers son entrejambe encore vulnérable. Je le fis glisser toujours plus lentement, suffisamment pour le laisser caresser les grandes lèvres de Desmina pendant une bonne dizaine de seconde. Après quoi, je comptai sur l’effet de surprise et introduisis soudainement ce doigt joueur en elle, les phalanges vers le haut. Enfin, je le repliai sur lui-même pour lui faire adopter une forme de crochet et stimulai l’intérieur de mon amante par des caresses répétées à l’intérieur de son être. Dans un même temps, je continuai ce petit harcèlement sur son oreille, non pas avec des mots mais avec des petites morsures et léchouilles sur son lobe. Mon but était évidemment de l’empêcher de reprendre le dessus ; je comptais bien lui montrer qu’il ne fallait pas me laisser d’ouvertures, auquel cas on le regrettait.

J’activai mon index avec plus d’ardeur, le faisant cette fois-ci rentrer intégralement pour qu’il aille provoquer la démone au plus profond qu’il le pouvait. En même temps, je lâchai finalement le lobe d’oreille de Desmina pour poser mes lèvres sur son cou afin de le couvrir de délicates attentions. Ai-je pensé “délicates” ? Actuellement, ce n’était pas le cas. Même s’ils n’allaient probablement pas laisser de trace sur cette peau carminée, j’offris de nombreux suçons à mon amante, aspirant et mordillant sa peau comme une affamée alors que j’ajoutai mon majeur à la fête qui se déroulait plus bas. Je m’amusai désormais à écarter les parois internes de la belle démone et à les caresser frénétiquement par quelques aller-retours avec mes doigts. Et, lorsqu’une fatigue musculaire s’empara finalement de moi, je les retirai et reculai ma tête afin de lécher mes doigts juste devant Desmina.

J’attends. Montre-moi à quel point je te connais mal, à moins que tu ne veuilles que je parte à la recherche de ce fameux jouet ?
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mercredi 20 décembre 2017, 21:23:37
Le déroulement des batailles nécessite parfois l’utilisation d’une retraite stratégique. Un mouvement que beaucoup qualifie de couardise car il témoigne d’une prétendue faiblesse. Que nenni. Bien au contraire, lorsque cette manœuvre est employée intelligemment, elle peut s’avérer particulièrement redoutable pour l’ennemi. C’est en ces termes, alors que je reprenais peu à peu mon souffle, que je réfléchissais à ma prochaine action. J’étais particulièrement vulnérable ainsi, les jambes encore trempées de ma jouissance et le torse secoué par une respiration chaotique.

C’est en regardant Emilia s’avancer pas à pas vers moi, un sourire suffisant aux lèvres, qu’une idée germa lentement en moi. Certes, j’avais véritablement perdu le contrôle de moi-même quelques instants, mais cette retraite précipitée ne demandait qu’à tourner à mon avantage en jouant parfaitement de mes pions. Cette mortelle s’approchait de moi, très fière et sûre d’elle et cela ni fit qu’accroitre l’acuité de mon plan.

La bouche entrouverte, affichant un air quelque peu confus, ce que je n’avais aucune difficulté à mimer étant encore secouée par l’orgasme précédent, je ne bougeais pas d’un pouce lorsque Emilia fanfaronnait en se penchant au-dessus de moi. Chante donc ma chère humaine, clame ta petite victoire temporaire, tu ne fais que te promener là où je veux bien t’emmener… Cependant, tout en élaborant ma petite stratégie, je pris plaisir à savourer le contact du corps chaud d’Emilia contre le mien et échappait volontairement un soupir d’aise.

Mon objectif était simple, lui faire croire qu’elle me menait par le bout du nez. Ou du moins, par le bout des doigts. Ce n’était pas difficile pour moi, dans la mesure où il me suffisait de conserver ce visage passablement secoué par le plaisir pour donner l’illusion d’une créature à sa merci. Intérieurement toutefois, je récupérai du choc passé, et enroulait peu à peu mes anneaux imaginaires autour de cette humaine. Le reste n’étant qu’une affaire de comédie et pour cela, j’avais du talent à revendre. Tant et si bien que je ne résistai pas à alimenter l’assurance d’Emilia par des mots déclamés d’une voix gémissante, alors que ces doigts délicats se faisaient baladeurs.

- "Non… Non, tu n’as pas… le contrôle. Non… Oh, non, n’arrête pas, Emilia."

Ça n’était vraiment pas compliqué de jouer à ce petit jeu, car mon amante générait réellement des vagues de plaisir dans tout mon être. Certes, c’était un jeu dangereux, mais j’étais suffisamment confiante en ma supériorité physique pour ne pas me faire submerger par l’extase qu’elle me procurait. Ma respiration était de nouveau complètement anarchique et j’échappai, presque volontairement, un couinement de surprise lorsque cet index fureteur s’introduisit dans mon intimité.

A partir de cet instant, tout n’était plus qu’une paisible croisière à savourer. Les jambes écartées, je donnais plein accès afin que mon amante enchaine ses attentions, encouragée par les gémissements s’échappant de mes lèvres. Gémissements qui d’ailleurs, n’était pas vraiment simulées car je prenais réellement mon pied. Je me laissai totalement faire, ondulant à chaque caresse, agrippant les accoudoirs tandis que mes soupirs ne faisaient que redoubler d’intensité quand les doigts d’Emilia me pénétraient et que mon cou était assiégé par ses lèvres. En apparence, je devais paraitre sans défense et c’était justement mon but.

Ma ravissante mortelle se retira finalement, me laissant pantelante et le souffle court. Du moins, j’exagérai volontairement mon état car j'espérai la faire revenir à l'idée précédemment évoqué. Je la fixai tandis qu’elle léchait ses doigts, attitude que je trouvais incroyablement excitante d’ailleurs, et lui rendit un regard brûlant de désir contenu. Finalement, Emilia marcha directement dans le piège tendu par mes soins. M’humectant la bouche comme si prendre la parole m’était difficile, je me mordillai les lèvres en soutenant son regard.

- "Je te défends de me faire attendre. Fais ce que tu veux… Va chercher ton jouet et prends-moi. Mais ne me laisse pas ainsi."

Cet objet inconnu avait été mon objectif tout du long. Je ne savais pas véritablement ce dont il s’agissait, mais j’en avais une petite idée et je comptais bien m'en saisir pour le retourner contre elle.  Savoure ta supériorité passagère, Emilia, car je chasse toujours avec patience.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le vendredi 22 décembre 2017, 22:57:04
Tout ce contrôle que j'avais me montait à la tête, si bien que j'en éludai les possibles tentatives de rebellions de la part de mon amante. Après tout, j'étais bien trop absorbée par les gémissements et couinements que je lui arrachai continuellement pour prêter attention à ce genre de possibilités. Je me mordis la lèvre et plongeai mon regard dans celui de Desmina à chacune de ses supplications. Je ne manquai pas de faire serpenter mon corps contre le sien, profitant de sa chaleur corporelle pour me garder au chaud. Et, finalement, mes tortures portèrent leurs fruits. La voilà qui me demandait de la prendre, elle, la démone fière et d'apparence si dominatrice. Cela ne put que m'arracher un sourire. Je glissai le long du corps de ma partenaire et abaissai mon visage au niveau de son entrejambe. J'en humai le délicieux liquide auquel j'avais pu goûter auparavant et bombardai l'intérieur de ses cuisses de doux baisers avant de me retirer.

Maintenant que tu es dans cet état de faiblesse, je peux te faire attendre autant que je le souhaite, ma chérie.

Je m'éclipsai alors d'une démarche volontairement féline et provocatrice, m'approchant de ma chambre et de mes effets personnels parmi lesquels étaient dissimulés quelques petits jouets, dont certains que je n'avais pas encore utilisé sur qui que ce soit. Pourtant, ce fut cette fois-ci un accessoire particulier qui m'intéressait et que j'extirpai sans trop de mal du fond d'un tiroir, planqué entre deux piles de vêtements. Je le cachai alors derrière mon dos et me rapprochai de la démone à pas feutrés, m'assurant qu'elle ne m'aperçoive pas en passant derrière le fauteuil au fond duquel elle se trouvait. Une fois non loin d'elle, je fis basculer ma tête au dessus de fauteuil et me penchai pour embrasser le front ardent de mon amante, avec un grand sourire.

Je l'ai trouvé, et il va signer ton appartenance ainsi que ta défaite.

Me soustrayant de cette position inconfortable, je me redressai – toujours dans le dos de Desmina – et serrai ce qui ressemblait à une ceinture de cuir autour de ma taille. Dans l'ombre, une forme rigide, droite et perpendiculaire à ladite ceinture se dessinait. Rien qu'à l'idée de ce que je pourrais faire de cela, je me léchai les lèvres. Dans un même temps, ma main droite passait inlassablement sur la forme inflexible et la caressait. J'en décris les fines protubérances qui s'apparentaient à des veines du bout de mon index et commençai à contourner le fauteuil d'une démarche volontairement lente. Au bout de quelques longues et sadiques secondes, je me dévoilai enfin à mon amante, avec un gode-ceinture accroché à mon bassin. Je levai une jambe et posai délicatement un pied sur le siège du fauteuil, près d'un des genoux de la démone, et m'avançai quelque peu pour pouvoir placer une main fébrile derrière la nuque de ma belle. D'une petite pression, je l'encourageai à approcher ses lèvres de l'engin alors que mon regard supérieur se délectait de la situation. Pour combien de temps est-ce que cela allait durer ? Je ne me posai pas une seule fois la question et me contentai de mimer quelques aller-retours provocateurs, juste en face du visage de mon amante.

Prête-moi allégeance, pose tes lèvres dessus et savoure.

Sur ces mots, je me rapprochai toujours un peu plus, jusqu'à ce que le bout de mon jouet puisse enfin toucher les lèvres de ma douce. J'éprouvai une certaine satisfaction non-dissimulée à cette vision, si bien que ce membre aurait été exactement comme le mien si j'en avais eu un ; dur, stimulé et prêt à pénétrer les lèvres de la démone. Pourtant, tout ne se passait pas toujours comme on l'avait prévu. Inconsciente, je me contentai de provoquer ma partenaire par mes mouvements mais aussi mes mots, abaissant de nouveau ma tête après lui avoir retiré l'opportunité de porter ses lèvres à ce nouveau jouet. Mes lèvres, à nouveau proches de son oreille, déclamèrent en détail ce que je comptais lui faire subir, assurant qu'elle allait "tant aimer qu'elle rampera pour en avoir plus" ou même que je maniais si bien l'objet qu'elle sera "à quatre pattes en train d'aboyer". Bref, je lui montrai à quel point mon vocabulaire pouvait être aussi fleuri que vulgaire alors que je me penchai toujours plus, ne me doutant aucunement de ce qu'elle pourrait me faire subir...
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le samedi 23 décembre 2017, 15:50:21
Aucun des mouvements d’Emilia n’échappait à mon regard. Bien au contraire, je les analysai minutieusement, comme un prédateur guettant la moindre ouverture lui permettant de saisir sa proie. Ma comédie fonctionnait au-delà de mes espérances, me permettant non seulement d’obtenir ce que je voulais, mais plus encore. Oh, combien mon amante semblait fière d’elle. Cela me remplissait d’allégresse à mon tour, car plus elle pavoisait, plus rude allait être sa chute.

Poussant quelques gémissements quand les lèvres d’Emilia se posaient sur mes cuisses, je continuai d’afficher un regard suppliant et cet air si docile qu’elle semblait affectionner plus que tout. Je la regardai s’éloigner avec un œil appréciateur sur ses courbes, mémorisant par la même occasion, la direction qu’elle prenait. Cette dernière était très certainement sa chambre, ce qui enrichi plus encore la revanche dont je peaufinai chaque détail.

Ma défaite n’était qu’imaginaire, et j’espérai qu’Emilia savourait intensément ses derniers instants de gloire. Car après tout, cela ne ferait que décupler le plaisir à la défaire. L’entendant approcher, je commençai à me caresser d’une main, comme si l’attente avait eu raison de mes nerfs et que je ne pouvais plus me retenir. Je dévorai mon amante du regard en le voyant apparaitre ainsi équipé d’un jouet, qui me semblait fort intéressant.

Un jouet extrêmement prometteur même. Je me léchai les lèvres, non pas à l’idée de ce qu’elle comptait en faire, mais plutôt à ce que moi, j’allais lui faire subir grâce à cet objet. Tout de même, je dois avouer que c’était vraiment très excitant de la voir ainsi me surplomber, dominatrice, avec ce pénis factice et je me prêtai plus que volontairement au jeu. Bien plus que je n’oserai jamais l’avouer, car ce scénario me faisait véritablement mouiller davantage.

Obéissante, j’approchai mes lèvres du jouet comme l’exigeait mon amante, n’ayant toutefois que l’occasion trop brève de le toucher. En effet, Emilia était bien trop fière de son nouveau rôle pour ça, et cherchait absolument à me faire ramper jusqu’au bout. C’était merveilleux de la voir si sûre d’elle, car cela allait me rendre les choses encore plus savoureuses. Je l’écoutai avec délice me gratifier d’un nouveau langage vulgaire dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence.

"Emilia, je t’en supplie… Baise-moi !... C’était les mots que tu attendais peut-être ?"

Ne lui laissant ni le temps de réagir, ni même de réaliser la tromperie, j’utilisai mes pouvoirs pour plonger le loft dans le noir le plus total. Comme mes yeux et mes cheveux, de par leur brillance enflammée, pouvaient être vu dans l’obscurité, je me déplaçai à une vitesse fulgurante pour arriver dans le dos d’Emilia.

Plaquant aussi son corps chaud contre le mien, je l’entourai de mes bras puissants pour l’empêcher de se défendre. Ce n’était pas réellement un exercice difficile pour moi, les démons ont bien plus de force physique qu’une humaine et je ne faisais pas exception à la règle. Je veillai toutefois à ne pas l’attraper par la gorge, mais plutôt au niveau du ventre et des épaules. Je glissai aussitôt quelques mots à son oreille, prenant tout d’abord une voix exagérément suppliante.

"Oh, Emilia, prends-moi, je t’en supplie, fais-moi crier et ramper !"

Ricanant à son oreille, je repris ma voix normale.

"Tu y as vraiment cru ? Quoique c’était excitant de te laisser les rênes quelques instants, je crois que je vais préférer te faire hurler et gémir de plaisir, ma belle amante."

Une fois encore, par un enchainement de geste accompli à une vitesse surhumaine, je l’emportai avec moi en un clin d’œil, retraçant le chemin de sa chambre pour la plaquer sur le lit. Je claquai des doigts pour n’allumer qu’une seule petite lampe avant de générer une atmosphère tamisée et plus intime. J’avais allongé Emilia sur le ventre, lui volant par le même occasion son jouet pour le mettre de côté, et savourait à présent la vue de ma ravissante mortelle incapable de bouger.

"Tu aimes la vulgarité, petite peste ? Crois-moi, je vais suffisamment te ravager pour te faire tremper tes draps."

Aussitôt ses mots prononcés, je levai ma main droit et l’abattit en une claque sonore sur le postérieur vulnérable d’Emilia. J’avais bien entendu, maitrisé assez ma force pour ne pas réellement lui faire mal, mais bien assez pour laisser une marque sur ses fesses pâles. Car une seconde claque vint presque immédiatement faire rougir la seconde. Pendant ce temps, j’équipai rapidement la fameuse ceinture, décoré par la verge en plastique.

"Sache que c’est toi qui va me prêter allégeance quand j’en aurais terminé avec ton petit cul. Mais si tu me supplies, je pourrais peut-être avoir pitié et stopper. Sauf que tu ne veux pas vraiment que cela s’arrête, n’est-ce pas ?"

Naturellement, j’empêchai tout mouvement de fuite éventuelle en m’asseyant sur ses longues jambes, lui imposant parfois une pression du plat de la main sur son dos. Néanmoins, ça n’était pas assez satisfaisant de mon point de vue. Je griffai son dos avec une lenteur exaspérante, finissant à nouveau par deux claques sur ses fesses avant de m'avancer, venant positionner le phallus en plastique sur la raie de son postérieur rougi.

"Alors Emilia, petite mortelle vulgaire, j’ai peut-être été trop tendre avec toi. Vénère ce jouet car il va te faire hurler dans quelques instants, lorsqu'il écartera ta petite chatte. Mais brave-moi encore, et je saurais te montrer à quel point je suis capable de te faire aboyer. Vas-tu me demander grâce ou me défier encore une fois ?"

J'ajoutai aussitôt une claque sur son postérieur d'une main, tandis que l'autre vint griffer l'autre mont de chair comme elle l'avait fait auparavant. Mon but n'était ni plus ni moins de lui en faire ressentir fortement ma présence, prête à la pénétrer à tout instant.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le samedi 23 décembre 2017, 18:24:23
Je fus extrêmement ravie par les premiers mots de la démone qui me suppliait de la baiser. Elle n’en pouvait plus, et moi non plus je n’étais plus en mesure d’attendre, si bien que je m’étais déjà préparée à m’exécuter avant que mon amante ne dise ce qu’elle pensait véritablement. Et, avant même que je ne me rende compte, nous étions déjà dans le noir complet et je la sentis me tenir contre elle, sans que je ne puisse bouger comme je le souhaitais. Autant dire que les supplications de Desmina n’avaient plus la même signification. Je pouvais enfin ressentir ce ton moqueur et exagéré qu’elle avait adopté pour l’occasion. Quant à ses prochains mots, ils eurent bien plus d’impact sur ma psyché. Cela était notamment dû au fait que je n’y voyais rien et qu’elle me tenait littéralement à sa merci. Je frissonnai, respirai longuement et tentai de me repérer alors qu’une seule et unique lumière à moitié étouffée éclaira enfin la scène. Nous étions désormais dans ma chambre, et j’étais sous Desmina, sur le ventre. Evidemment, mon accessoire m’avait été subtilisé par la même occasion. La démone en profita pour me provoquer à son tour, puisqu’elle avait un net avantage sur moi. Et, effectivement, j’en mouillai presque déjà mes draps.

Cause toujours, tu n’auras pas l’endu-

Une claque sur mon fessier m’interrompit dans ma réponse, ne me laissant pas le temps de poursuivre. J’émis un petit couinement de surprise à la place, son que j’étouffai néanmoins du mieux que je le pouvais en plaquant ma bouche contre mes draps. Au moins, j’étais préparée pour la seconde claque qui ne m’arracha rien de plus, si ce n’est toujours un petit peu d’excitation. Mon corps, prit de grandes chaleurs, en désirait désormais autant que ce que la démone m’avait promis. Je m’imaginai rapidement tous les scénarios possibles et dissimulai un sourire perversement satisfait en gardant ma tête contre le lit. Mon petit côté peste ne pouvait cependant pas se résigner à se laisser simplement faire, d’où mes quelques vaines tentatives de fuite. Je rampai contre le lit et griffai les draps, toujours sans aucune réussite. Je ne pouvais même pas me retourner pour observer ma délicieuse amante, ce qui asseyait clairement sa position dominante de laquelle elle profita d’ailleurs pour lacérer doucement mon dos. J’en couinai sans retenue avant de rougir d’impatience lorsque je sentis mon propre accessoire aux portes de l’un de mes trous.

La démone ne se priva évidemment pas de me provoquer à nouveau. Je frissonnai, gémissai et m’agitai. J’avais l’impression que chacun de ses mots me rendait folle d’impatience. Je la voulais en moi, mais je ne pouvais pas l’avoir. J’avais envie d’être sa chose, mais la défier me semblait inévitable, c’était plus fort que moi. Je relevai donc ma tête, luttant difficilement contre l’agréable douleur et le plaisir bourreau des sens. J’étais haletante et je peinai visiblement à rassembler mes mots en une phrase cohérente, cela demandait un effort colossal tant mon esprit était asservi par ce désir de sexe et de soumission. Rien que pour les mots à venir, j’avais dû les réfléchir précautionneusement pendant de longues secondes.

Je disais que tu n’auras pas l’endurance, ma belle. Tu t'effondreras d’épuisement sur mon dos, et je n’aurais plus qu’à te retourner pour te soumettre...

Je relevai mon buste du mieux que je le pouvais, ne serait-ce que pour libérer mes seins d’une pression désagréable. J’avais d’ailleurs tout le loisir de baisser les yeux pour observer mes tétons, durcis par l’excitation. Honteusement, je fus même en mesure de sentir un petit filet de bave qui s’était échappé de mes lèvres officieusement suppliantes. Et, dans un énième effort qui demanda à mon corps de rassembler l’intégralité de ses forces, j’effectuai un coup de bassin vers l’arrière. Même s’il n’allait certainement pas pousser la démone, j’espérai qu’il serait au moins suffisant pour l’encourager à m’empaler au plus vite. De cette façon, je pouvais l’inciter à me prendre tout en conservant un semblant de fierté par ce défi factice que je perdrai à coup sûr. C’était pourtant trop bon, je ne pouvais pas m’empêcher de la provoquer pour qu’elle m’en fasse baver ; je le voulais plus que tout, sans pour autant avoir envie de l’avouer directement.

Et après ça… Tout le quartier t’entendra gémir mon nom. Tu seras ma propriété, ma chose, et tu te rendras compte que tu n’avais aucune chance depuis le début. Tu es à moi, Desmina.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le dimanche 24 décembre 2017, 15:20:11
Ma victoire était totale. Malgré le baroud d’honneur d’Emilia, j’avais parfaitement compris que ces incitations n’étaient qu’une façade, la laissant en réalité, complètement à ma merci. Des défis qui n’enlevaient rien aux délices de la scène, bien au contraire, je n’en attendais pas moi d’elle. Après cette soirée passée ensemble, la voir se soumettre en supplications m’auraient bien au contraire, complètement déçu. J’avais placé beaucoup d’espoir en cette humaine.

Il n’était nullement dans mes intentions de la laisser tomber à présent que je tenais cette personnalité exceptionnelle. Je dessinai déjà de futurs plans pour elle. Mais ce n’était pas ma première préoccupation à ce moment, et il était primordial de savourer le moment présent. Je savourai la vue d’Emilia nue, sur le ventre, le jouet dressé glissant contre ses fesses, menace omniprésente. Oh, j’allais vraiment beaucoup m’amuser à faire cela. Je fis glisser l’ongle de mon index lentement le long de sa colonne vertébrale.

"Tu sais, Emilia, ta défiance serait plus crédible si tu n’étais pas d’un rouge vif, que tu ne gémissais pas au moindre contact et que tu ne bavais pas dans l’attente. Quant à ce qui coule entre tes jambes… Je te laisse imaginer la vue que cela m’offre. Le ton que tu utilises est certes, très brave. Mais ton corps a déjà rendu les armes depuis longtemps. Souviens-toi bien de cet instant, quand ton soulagement pervers ne tient qu’à mon bon vouloir."

Suite à ses paroles, je fis de lents mouvements de bassins, frottant le jouet de manière équivoque entre ses deux globes fessiers. Je n’avais aucune envie de me presser, et l’idée était justement de rendre l’attente intolérable. Aucune de ces réactions ne m’échappaient, et je comptai bien en profiter. Cela sautait aux yeux qu’Emilia était dans un tel état d’excitation, la faire attendre ainsi lui était sûrement insupportable. Mais elle aimait visiblement être dominée, et ce jeu m’amusant grandement, je ne comptais pas lui donner satisfaction rapidement. Je voulais jouer avec ma jolie mortelle.

"Oh, je sais que tu ne crois même pas en tes propres paroles. Tu te doutes bien qu’un démon comme moi n’a aucun problème d’endurance."

Ponctuant ma phrase d’une claque sonore sur une fesse, je fis remonter lentement mes ongles sur l’intérieur de ses cuisses, griffant lentement la surface de chair et pour revenir agripper fermement ses fesses.

"Regarde donc ce fessier, il est déjà rouge, n’est-ce pas ? Ne t’inquiète pas, il sera cramoisie sous peu. La dernière personne ayant défié mon endurance de la sorte, s’est évanoui d’épuisement au bout d’une dizaine d’heure. Tu es capable de faire mieux ?"

Toutefois, ce n’était pas tout à fait vrai. Je ne me souvenais pas d’avoir croisé une humaine cherchant à me défier à ce point. Mais qu’importe, l’exagération fait aussi partie du jeu. Je fis glisser le sommet du jouet à l’entrée de son vagin alors qu’Emilia effectuait ce mouvement de bassin provocateur. Ce geste m’arracha un sourire de satisfaction, me poussant à la frustrer davantage.

"J’ai hâte de te voir retourner la situation, Emilia. Faisons un nouveau jeu. Si tu parviens à ne pas hurler de plaisir lorsque je te baiserai comme tu le mérites, alors je te laisserai le dessus pendant un moment. Tu cries, tu perds. Prouve-moi ta résistance, et tu seras récompensée"

Là-dessus, je lui soulevai légèrement le bassin afin qu’elle puisse s’installer à l’aise, à quatre pattes si elle voulait, et frottait le gland en plastique contre ses grandes lèvres trempées. Je voulais absolument la frustrer jusqu’au dernier moment, et comptant bien sur ce contact exagérément lent pour y parvenir.

"Mais dis-toi bien, ma petite chose mortelle, que tu es à moi désormais. C’est moi qui décide quand commencer, et quand m’arrêter. Et c’est toi que tout le quartier va entendre, alors n’espère pas gagner le défi."

Se faisant, je lui administrai une nouvelle claque sur son ravissant postérieur, et fit coulisser à une vitesse exaspérante la verge factice en elle. Pour montrer mon contrôle, je saisis à pleine main ses fesses afin qu’elle ne puisse pas s’empaler volontairement, lui imposant mon propre rythme et non le sien. Je la pénétrai lentement mais sûrement, et je trouvai cela relativement facile, étant donné l’état d’impatience dans lequel elle se trouvait.

"Pauvre petite chose, tu devais t’impatienter depuis un moment. Il fallait me supplier si tu voulais accélérer les évènements, je suis à l’écoute des besoins de mon petit animal dressé."

Oui, je me moquai ouvertement d’elle mais je me doutais qu’elle chercherait à répliquer d’une quelconque manière. Hors, c’est justement ce que j’escomptais pour pimenter cet instant, où je glissai entièrement le jouet en elle, écartelant délicieusement son intimité. Je prélevai malicieusement un petit d’humidité sur mon index et, tandis que la verge était enfoncée jusqu’à la garde, j’agrippai plus fermement ses fesses pour faufiler mon index humidifié dans le petit œillet qui s’offrait à mon regard.

Sur ce fait, je débutai les mouvements de bassin tant attendu, faisant aller et venir le jouet à l’intérieur de mon amante, gérant le rythme en tenant son postérieur entre mes mains. Position qui me permettait de titiller cet autre trou d’un index fureteur. Mes hanches frappaient avec un bruit lubrique contre ses fesses, et je n’allais pas m’arrêter de sitôt. J’accélérai petit à petit, de manière presque imperceptible, le rythme de mes coups. Un grand sourire de plaisir sur mon visage, je savourai déjà ma victoire unilatérale.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le jeudi 28 décembre 2017, 17:32:14
Touchée. J’étais haletante, gémissante et n’avais envie que d’une seule chose : qu’elle me prenne. Pourtant, aussi peu crédible que ce soit, je m’efforçai de lui offrir une certaine résistance. Peu importe qu’elle la brise ou non, je serai satisfaite dans les deux cas. Néanmoins, le fait qu’elle me fasse attendre ainsi était insupportable. Mon corps, à ses limites, encaissait beaucoup moins bien les provocations physiques de mon amante, si bien que me retenir de m’empaler sur le jouet me demandait des efforts considérables. Je maltraitai ma langue, me faisant ostensiblement violence pour ne pas céder à cette horrible mais orgasmique tentation. J’étouffai un nouveau gémissement au fond de ma gorge à chaque claque portée sur mon fessier, ne laissant fuiter qu’un bref son inintelligible et pourtant symbole de mon état de faiblesse.

Dix heures, hein ? Facile, tu me sous-estimes...

Et pourtant, c’était énorme. Dans l’état actuel des choses, je me savais incapable de tenir autant. Néanmoins, c’était ce genre de remarques qui allait pousser Desmina à tirer profit de toutes ses capacités pour me torturer, et je ne voulais que ça. J’avais d’ailleurs obtenu ce que je voulais par cette simple mise au défi de sa part, ce qui impliquait qu’elle ne voudra pas perdre. Parfait ! Aussi dur que cela puisse être, je lui résisterai autant que possible. Orgueilleuse, j’avais évidemment confiance en mes capacités et n’hésitai donc pas à me redresser quelque peu une fois que j’en eus l’opportunité. J’étais maintenant à califourchons sur mon lit, prenant solidement appui sur mes mains et genoux, et me mordis la lèvre inférieure pour étouffer mes soupirs d’envie alors que le gland titillait joyeusement les portes de mon intimité.

Desmina continuait naturellement de me provoquer, m’infligeant un douloureux plaisir aussi bien physique que psychologique. Oui, j’étais sa petite chose, la sienne. Pourtant, cela ne m’empêchait pas de vouloir gagner pour inverser la situation, bien que celle-ci était Ô combien jouissive. Je m’apprêtai d’ailleurs à répondre à la démone mais fus interrompue par l’ouverture des hostilités. Je fermai les yeux, m’enfonçant ainsi volontairement une épine dans le pied en accentuant ce ressenti, et ouvris la bouche en grand. Heureusement, j’avais réussi à changer le cri anticipé en un long soupir. Le seul côté négatif de la chose était que je ne pouvais actuellement pas répondre à ma délicieuse maîtresse, j’étais bien trop occupée à ne pas perdre ce défi si tôt alors que mon amante multipliait les tortures et donc les sensations que je pouvais expérimenter.

Affaiblie, je sentis mes bras trembler sous les assauts. Ils n’étaient plus très loin de lâcher et de laisser ma tête se poser sur le lit. Mon corps entier était parcouru de frissons puis d’importantes chaleurs, mes sens s’éveillaient à leur paroxysme et ne facilitaient aucunement ma vaine tentative de résistance. J’agrippai fébrilement les draps de mon lit et me réhaussai du mieux que je le pouvais. S’il m’était encore possible de ne pas crier, je ne pouvais néanmoins plus retenir mes gémissements. Cela devenait évidemment de pire en pire au fur et à mesure que la démone accélérait ses gestes en moi. Je ne tardai pas à perdre pied, ignorant toutes les autres sensations pour me focaliser sur celles qui m’accordaient du plaisir. Bientôt, je sentis de chaudes larmes rouler sur mes joues rosées, des larmes qui traduisaient évidemment mon nouvel orgasme en approche.

Encore… encore… n’arrête pas… pitié !

Je l’avais suppliée, oui. M’avait-elle au moins entendue ? Après tout, mes mots étaient si marmonnés et étouffés par mes gémissements discontinus qu’il était fort probable qu’elle n’ait pas perçu mes supplications. Peu importe, au diable les mots ! J’étais sa chose, elle devait bien s’en rendre compte tant mon corps n’était plus capable de bouger, littéralement paralysé et pris de spasmes à cause de ce plaisir grandissant. Je creusai mon dos et relevai la tête en ouvrant finalement les yeux. Je ne pouvais plus me concentrer sur toutes ses sensations, il n’y avait déjà plus que ça. Présentement, je n’avais l’impression de vivre que pour cet instant, pour subir les tortures de Desmina. Et finalement, même s’il n’avait pas été si fort que ça, je laissai fuiter mon premier cri dans un râle d’agonie orgasmique.

Putain ! Achève-moi ! Je peux plus attendre !
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le vendredi 29 décembre 2017, 15:20:14
Gémissements et plaisir, un parfum subtil de luxure flottait dans la chambre où Emilia ondulait sous mes assauts. J’en avais presque oublié mon petit écart soumis tant je m’amusai réellement à voir la résistance de mon amante se décomposer au fil du plaisir montant. Un brillant jouet bien pratique que les humains avaient conçus là, et qui devenait d’autant plus redoutable lorsqu’on était muni de capacités physiques comme les miennes. Evidemment, la défiance de cette humaine allait encore me pousser à lui infliger davantage de suaves tortures mais il était aisé de deviner que c’était précisément son souhait.

Un souhait volontiers accordé ! De mon point de vue, c’était ravissant, je dominai de toute ma hauteur mon amante en train de s’empaler sur cette verge, certes factice, mais qui n’enlevait rien du spectacle. Et le défi donnait une dimension toute particulière à ce moment privilégié, car je voyais parfaitement Emilia faire de son mieux pour retenir ses cris tandis que je faisais de profonds mouvements en elle. La voilà qui ondulait, gémissait, tirant les draps de ses bras tremblants, oh c’était réellement un délice pour les yeux.

Ma grande victoire même, surtout lorsque je l’entendis marmonner de manière inintelligible des mots suppliants. Un humain ne s’en serait sans doute pas aperçu, mais moi… J’adorai ça ! De lui-même, mon bassin s’agita de plus belle, bougeant comme un piston entre les grandes lèvres de ma somptueuse amante, le bruit de la chair frappant contre la chair emplissait la pièce. Désormais, j’étais beaucoup trop concentrée à lui faire l’amour pour échapper le moindre mot.

Pour la simple et bonne raison, que je m’interdisais de manquer la moindre de ses paroles échappées durant le plaisir, afin de, qui sait, les retourner contre elle plus tard. Emilia comblait mes attentes jusqu’à présent. Quand bien même il était évident qu’elle n’avait plus la pleine maitrise de son corps, ce dernier se crispant sous l’avalanche de plaisir procuré par la pénétration, elle mobilisait une magnifique volonté pour ne pas perdre mon défi.

C’était splendide, réellement. Décidément, j’adorais cette mortelle. C’en était presque frustrant de l’entendre finalement échapper un léger cri sous le plaisir inexorable provoqué par mes assauts. J’échappai un rire, non pas moqueur, mais davantage joyeux tant j’étais désormais attachée à elle.

"Oui, tu ne vas pas être déçu, ma jolie mortelle."

Mes mouvements de hanches devinrent encore plus rapide. Ce n’était pas un rythme réellement surhumain, mais un homme en forme aurait eu bien du mal à le maintenir longtemps. Ce qui, bien entendu, n'était pas un souci pour moi. Observant l’orgasme d’Emilia se déclencher, je fis des va et vient à cette vitesse insoutenable, claquant ses fesses du plat de la main de temps en temps. Pour l’achever comme elle le souhaitait.

Ce faisant, j’accompagnai cette vague de plaisir qui submergeait Emilia, m’assurant qu’elle ne s’effondre pas lorsqu’il atteignait son paroxysme et la soutenait en attrapant ses hanches. Peu à peu, je cessai lentement mes assauts, retirant finalement le jouet après de longues, très longues minutes, la guidant pour la déposer sur le dos. Je lui souris, et m’allongeai par-dessus le corps de mon amante, adorant ressentir cette chaleur et cette respiration chaotique que j’avais moi-même provoqué. Défaisant le jouet pour mieux me plaquer contre elle, je l’embrassai avec passion.

"J’aime t’entendre me supplier, mais tu as perdu, ma petite chose. Tu sais que sur des siècles d’existence, seule une poignée d’humains m’ont réellement fait envie à ce point. Tu peux t'estimer privilégiée."

Je collai ma poitrine contre la sienne, mes hanches plaquées aux siennes et pris appui sur mes coudes pour attraper le pénis en plastique. La regardant dans les yeux, je portai à mes lèvres le jouet encore trempée de cyprine et, sous le nez d’Emilia, le suçait de manière provocatrice.

"Délicieux ! C’est presque dommage d’avoir crié, n’est-ce pas ? Mais de toute manière, c’est sans doute mieux pour ne pas te faire mourir de plaisir, ma pauvre petite créature fragile."

Un petit rire s’échappa d’entre mes lèvres. Oui, j’étais réellement satisfaite de ma victoire et je la narguai comme une véritable peste.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le vendredi 29 décembre 2017, 19:03:55
Ne pas être déçue ? J’y comptais bien ! Je devais d’ailleurs avouer que cette séance de torture me faisait un bien fou. Comment pouvais-je être déçue d’une telle performance ? J’en avais littéralement du mal à me tenir à quatre pattes et j’aurais sans doute perdu l’équilibre plusieurs fois si mon amante n’avait pas été là pour me retenir contre elle. Néanmoins, ces assauts à l’intérieur de moi m’avait vraisemblablement rendue hypersensible, si bien que je ne pus m’empêcher de frissonner au simple contact des mains de la démone. Mon imagination y était aussi pour quelque chose ; alors que je me faisais prendre d’une façon entièrement méritée, je me perdais en créations de scénarios tous plus masochistes les uns que les autres. Être la propriété de Desmina stimulait mes sens et ma créativité au point où tous mes précédents orgasmes – provoqués par des humains, c’est-à-dire cent pour cent d’entre eux – me paraissaient aujourd’hui fades.

Ce fut effectivement un flot de sensations agréables et paralysantes qui m’handicapa. En un instant, je fus plus trempée que jamais et n’eus aucun mal à sentir la cyprine ruisseler difficilement en dehors de mon intimité. Les quantités qui n’avaient pas été se coller au jouet se déversèrent allègrement le long de mes cuisses, me salissant et me prouvant par la même occasion à quel point j’avais aimé. Je tremblai, je sus que mes membres allaient lâcher d’un instant à l’autre. Mon champ de vision fut obscurci l’espace d’un instant, puis flou. Ma respiration, aussi chaotique que bruyante, gonflait et dégonflait ma poitrine sur laquelle des gouttes de sueur s’amusaient à rouler. Si ma partenaire n’avait pas été là pour me replacer, je me serais contentée de m’assoupir dans l’instant, assommée par ce plaisir invincible. Et même si j’appréciai grandement cet énième baiser que la démone m’offrit, j’eus grand mal à y répondre mais fis tout de même de mon mieux. Je passai mes bras derrière son dos et l’enlaçai difficilement alors qu’un étrange sourire béat s’empara de mes lèvres.

Ce n’est pas aussi long mais durant toute ma petite vie, je n’ai jamais ressenti ça. Et pourtant, j’ai eu bon nombre d’amants. Tu es aussi privilégiée...

Haletante, je repris longuement mon souffle peu après cette réplique, alors que je n’avais plus que mes yeux pour voir la démone lécher sensuellement mon jouet et mes oreilles pour l’entendre me provoquer ouvertement. À l’instant, j’avais voulu exprimer mes mots par de nouvelles griffures dans son dos, mais je n’en eus même pas la force. À la place de ça, je peinai à relever un genou que je plaquai aussitôt contre le flanc de mon amante et ondulai quelque peu du bassin.

En attendant… ta pauvre petite créature fragile est sale et te fait partager ça...

J’avais effectivement pour but de partager ce que j’avais sécrété avec elle, l’étalant contre sa propre intimité par quelques mouvements maladroits et clairement empreint de fatigue. Je comptais lui faire prendre ses responsabilités, ne serait-ce que pour qu’elle cesse de me provoquer, même si j’adorais secrètement cela. Je levai difficilement une main et la posai sur une des épaules de Desmina, l’encourageant à descendre pour qu’elle dévore cet endroit trempé et devenu bien plus que sensible.

Nettoie-moi, et offre-moi quelque chose à me mettre sous la dent, ou plutôt la langue...

Aussi ardu que cela puisse être de bouger, je n’allais certainement pas la laisser me narguer plus longtemps ; il y avait encore un peu à faire, et je comptais également m’occuper l’esprit afin de mettre de côté cet orgasme m’ayant littéralement sonnée. De ma main libre, je me permis donc de lui ôter ce jouet des lèvres, bien que cette vision eut été des plus plaisantes. Je lui jetai ensuite un regard qui voulait tout dire, tout en me léchant les lèvres par principe, mais aussi pour les humidifier ; je parlais bien trop pour mon état, je me déshydratais. Et j’étais justement impatience d’avoir droit à un pseudo breuvage, si bien que je le fis savoir par une claque fébrile sur le fessier de la démone.

C’est ta responsabilité de me nourrir, chère maîtresse.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le samedi 30 décembre 2017, 13:58:06
Ma pauvre petite humaine avait effectivement l’air d’accuser le coup de cette délicieuse séance de sévices. L’espace d’un instant, je crus même qu’Emilia allait s’évanouir pour de bon tant sa respiration était laborieuse et le moindre geste semblait lui coûter. Je savourai la moindre de ses petites faiblesses dont j’étais coupable, que ce soit ce corps agitée de frissons ou cet entrejambe dégoulinant de cyprine. Cela en devenait quasiment un chef-d’œuvre.

Souriant à mon amante, je l’observai avec ravissement rassembler ses forces pour m’avouer combien elle avait apprécié ce moment. Certes, un être tel que moi avait déjà eu bon nombre d’aventures, mais, venant d’Emilia, cette appréciation comptait réellement à mes yeux. Mais manifestement, elle n’avait pas fini de me surprendre. La voilà qui mobilisait ses efforts pour se frotter contre moi dans une invitation équivoque, me confisquant le jouet par la même occasion. Je haussai un sourcil, légèrement surprise qu’elle parvienne à en réclamer davantage.

"Ma petite créature, tu stimules mon appétit mais c’est la dernière fois. Je n’épuiserai pas ma propriété à la tâche."

La sentant insister pour que j’opère de nouvelles attentions, je descendis lentement embrasser chacun de ses seins humides de sueur, continuant le même chemin déjà emprunté auparavant en passant par le nombril. J’avais parfaitement compris ce qu’elle désirait, mais comme à mon habitude, je ne comptais pas lui donner satisfaction immédiatement. Très lentement, mes lèvres vinrent embrasser sa fleur plus qu’ouverte, léchant les gouttes de liquides qui y perlaient avec un des soupirs très démonstratifs.

"Essaye seulement de ne pas jouir une nouvelle fois, cela pourrait être dangereux pour ta santé."

La narguer était une manie dont je ne pouvais plus me passer. Entretemps, j’entrepris de nettoyer de fond en comble cette intimité inondée par ma faute. Partout où le jus de son plaisir avait coulé de le long de ses cuisses, j’y passai langoureusement la langue pour le récolter sans aucune gêne. Une fois cette tâche accompli, je revins au centre nerveux, embrassant ses grandes lèvres avec une lenteur exaspérante dont j’avais le secret.

"Mais très bien, je sais me montrer magnanime alors je vais te confier de quoi t’occuper."

Là-dessus, je me redressai et l’enjambai à califourchon, me retournant durant la manœuvre pour offrir à sa bouche affamée mon fruit. Ce dernier était réellement détrempé, tant je m’étais plus qu’amusée à torturer Emilia de la sorte. M’allongeant par-dessus mon amante, mon fessier à sa disposition, je repris ma besogne là où je l’avais laissé.

Mais, n’avais-je pas toujours une idée derrière la tête ? C’était probablement le cas, car quelque part, mon intention était bien entendu de lui rendre la monnaie de sa pièce. Malgré son état de fatigue évident, elle semblait persister à vouloir avoir le dernier mot. Grand bien lui en fasse ! Je commençai à croire que seul un évanouissement de sa part pouvait mettre un terme à cette soirée, sans quoi Emilia utiliserait la moindre parcelle de force restante pour en réclamer davantage.

Intérieurement, je m’en amusai car cela ne me posait pas réellement de problème. Si elle avait besoin de tomber dans les pommes pour s’arrêter, c’était dans mes cordes. Je recommençai à laper le liquide présent sur ses grandes lèvres tandis que je caresserai l’intérieur de son vagin hypersensible avec deux doigts libres. Les estimant suffisamment humides, j’introduisis sournoisement mon index dans son anus, doublant cette étrange sensation en mordillant son clitoris qui, à n’en pas douter, d’une sensibilité extrême lui aussi.

Avais-je vraiment envie de m’arrêter là ? Non, puisque Emilia l’avait réclamé, je comptai bien répliquer avec force. J’étais celle qui gardait la main. Ainsi, je ne m’arrêtai pas en si bon chemin, allongeant à nouveau ma langue pour la glisser comme un crochet à l’intérieur d’Emilia, stimulant ses parois internes déjà malmenées. Ma bouche collée contre son fruit, je fis volontairement chauffer mes lèvres pour envoyer des vagues de chaleur dans cette intimité.

Mon index jouant toujours de son autre orifice, l’estimant suffisamment détendu pour l’enfoncer avec plus de vigueur, j’adaptais alors le rythme de leur mouvements avec celui de ma langue. Une combinaison particulièrement vicelarde dont je ne laissai pas Emilia s’échapper puisque j’avais pris la précaution d’encadrer ses cuisses de mes bras. Cependant, j’ondulai gracieusement du bassin, attendant avec impatience la langue de mon amante entre mes jambes. J’espérai seulement qu’elle ne tourne pas de l’œil avant de m’avoir comblé.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le samedi 30 décembre 2017, 22:55:04
Si les préventions de ma tendre démone n'avaient pas été lancées sur le ton de la provocation, j'aurais presque pu trouver ça mignon. À la place, cela en devenait quelque chose de hautement excitant. Elle savourait ses instants de domination tout comme moi je pouvais les apprécier depuis ma position. Je me reposai et m'abandonnai à elle sans la moindre hésitation, la libérant afin qu'elle puisse descendre aisément, même si elle n'avait pas réellement besoin de mon autorisation pour y parvenir. Et, encore une fois, la démone se fit désirer. De mon côté, je me cambrai et laissai fuiter quelques gémissements d'impatience. Mon corps, tout à elle, ne parvenait plus à opposer la moindre résistance physique. J'écartai les cuisses en signe de capitulation et baissai les yeux pour observer mon amante à l'oeuvre. Cette vision me ravit évidemment et me fit un instant oublier ce que je voulais. D'ailleurs, Desmina m'offrit finalement ce que je désirais. Je posai allègrement mes mains sur son fessier et approchai nez et bouche de son intimité, respirant désormais ce doux parfum symbole de notre union.

À peine avais-je eu le temps de goûter à ce fruit que je fus prise de nouveaux spasmes. Non seulement mon intérieur était de nouveau exploré et torturé, mais mon autre trou se contractait également après l'intrusion d'un doigt fureteur. Prise des deux côtés, j'eus bien du mal à ne pas perdre à nouveau pied dans cette mer de plaisir. Je m'agitai et gémis mais fus évidemment retenue, n'ayant aucune échappatoire à cela. Grand bien m'en fasse, j'adorais ça ! Pour preuve, mon corps entier se tortillait de plaisir. Vite, il me fallait quelque chose pour me calmer. Une prise, un défouloir concret. Et justement, j'avais de quoi faire juste sous le nez. Maladroitement, j'écartai les grandes lèvres de mon amante avec la langue et me frayai difficilement un chemin en son intérieur chaud et humide. Était-il aussi chaud que le mien ? Après tout, ma partenaire s'amusait à le réchauffer bien plus encore, sans doute par l'un de ses nombreux pouvoirs. Et bon sang, que j'aimais quand elle s'en prenait à moins ainsi, en tirant profit de capacités auxquelles je n'avais pas accès. Cela ne faisait que me rappeler à quel point elle pouvait me contrôler si elle le souhaitait, et aussi à quel point j'avais envie de la défier pour en payer le prix.

Submergée par mon ressenti, je ne pus m'empêcher de planter mes ongles dans le fessier rebondi de mon amante, calmant ma hargne et mon excitation par quelques mouvements désordonnés mais énergiques de la langue, alors que je recueillis toute cette mouille pour m'en délecter. Dans cette confusion, je cherchai le bouton de chair de la démone afin de lui infliger le même traitement et parvins enfin à passer le bout de ma langue sur le sésame. Je le contournai à répétition et le titillai de temps à autre, tâchant d'être en harmonie avec les mouvements de bassin de ma partenaire. Affamée, j'essayai également d'aller toujours plus loin en elle et exprimai mon désir par un petit grognement discontinu qui fut soudainement interrompu par mes cris de plaisirs, eux-mêmes étouffés. Faible, je sentis mon corps céder une nouvelle fois sous les assauts. Ce nouvel orgasme m'électrisa au point que je fusse obligée de ralentir mes propres mouvements pour pouvoir l'encaisser. Un long râle plus tard, la pression que mes doigts exerçaient sur le fessier de Desmina s'affaiblit au point d'en devenir dérisoire. Je rassemblai néanmoins tous mes efforts pour que ma langue ne s'arrête pas avant que je n'aie obtenu ce que je souhaitais. Je la roulai, l'agitai, la tortillai et amassai le plus de nectar possible. J'en sentis même couler depuis les commissures de mes lèvres, puis rouler très lentement jusqu'à mon cou pour le contourner et finalement s'échouer sur mes draps déjà bien souillés. Cependant, tous ces longs efforts commençaient à peser sur mon corps humain, et je fus bientôt obligée de rétracter ma langue, non pas sans laper une dernière fois les parois de ma belle partenaire.

Eh bien bravo. Si ton objectif est de m'assommer de plaisir pour me dresser, tu es sur la bonne voie... Le pire, c'est que je finirai par t'en redemander. Tu m'obsèdes...

Je respirai difficilement et éprouvai quelques difficultés pour me situer dans l'espace. Mon lit était large, et je me sentais si perdue que j'aurais pu tomber par terre à n'importe quel moment si j'avais été seule. Je restai pourtant provocatrice jusqu'au bout et fis glisser une main le long d'une des hanches de ma partenaire, la caressant sensuellement. Mes dernières onces de force me servaient désormais à onduler très légèrement contre le corps chaud de Desmina. Je n'étais même plus assez vigoureuse pour refréner les soubresauts de plaisir de ma fleur intime.

J'aimerais tant que tu ne sois qu'à moi. Que vais-je faire si mon corps te réclame sans que tu ne sois là ? Me toucher sera si fade.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le dimanche 31 décembre 2017, 18:15:23
Plus aucun frémissement de ma partenaire ne m’échappait désormais, comme si je la connaissais depuis des années alors même que cela n’était qu’une unique soirée en sa compagnie. Il s’agissait probablement du signe de mon attachement progressif envers cette mortelle, me confortant d’autant plus sur mon intuition de départ. Emilia était une véritable perle rare, et je n’avais aucunement l’intention de la laisser m’échapper. Les existences humaines se dissipaient bien trop vite dans le tourbillon du temps, comme un trop bref clignement de paupière en comparaison de ma propre longévité.

Qui sait ? Si la lassitude ne s’emparait pas de moi, peut-être finirais-je par proposer l’ultime cadeau à cette mortelle en lui offrant une place à mes côtés ? Cependant, nous n’en étions pas encore là, et j’avais encore beaucoup de temps devant moi avant d’en arriver à cette conclusion. Et en attendant, j’étais bien trop occupée à donner du plaisir à mon amante, tout autant qu’elle m’en prodiguait. Chaque frémissement de sa chair était un délice à mes yeux, et me confortait dans mon entreprise.

Quant à elle, Emilia faisait de son mieux et j’en étais vraiment reconnaissante. Sentir ses ongles dans ma chair ne faisait qu’exciter mon désir, et à nouveau, je me retrouvai à expérimenter une vague de plaisir concrète remontant dans mes tripes. La voilà qui gesticulait d’aise, inondant encore une fois mes lèvres d’un énième orgasme tandis que son corps s’affaiblissait à vue d’œil. Cela était à prévoir, et je fus réellement surprise de la sentir mobiliser ses forces pour essayer de me combler, ce qui me fit émettre un long gémissement appréciateur tandis que je parcourrai encore sa fleur de caresses buccales.

Quoiqu’il en soit, ma jolie mortelle avait dépassé ses limites, et je l’observai s’affaisser bien avant que je ne puisse expérimenter moi aussi un orgasme. Oh certes, j’aurais pu être vexée, déçue, voire colère, mais il s’agissait d’Emilia et elle avait déjà bien assez agrémenté ma soirée de délicieuses surprises. C’était plus que normal, son corps humain qu’elle ne contrôlait visiblement plus, n’était plus capable d’encaisser davantage et il était hors de question de lui en demander plus, quitte à négliger mon propre plaisir. J’avais de l’affection pour elle désormais, cela allait au-delà de ma satisfaction personnelle.

"Il me semblait avoir été clair, tu m’attires plus que de raison. Et je suis vraiment très satisfaite des performances de ma ravissante mortelle."

Là-dessus, je me retournai pour déposer un baiser sommaire sur ses lèvres, lui souriant sincèrement. Son sexe était pris de spasmes, et lorsque je m’allongeai contre elle, passant tendrement ma main sur son ventre, je pouvais ressentir à quel point elle était au bout de cette soirée. Je n’étais même pas certaine qu’elle soit capable de se lever.

"Je crois que tu n’as pas bien saisi mes intentions. Tu m’as appelé, et maintenant tu es à moi, aucun autre humain n'aura mon attention. Oh, je pourrais n’en faire qu’à ma tête. Mais tu es une humaine particulière à mes yeux, il va falloir te faire à l'idée."

Caressant ses cheveux roux, je la regardai pensivement. Cela faisait si longtemps que je n’étais pas tombée sur un être mortel capable de capter autant mon intérêt, je n’étais plus habituée.

"N'imagine pas que tu puisses me filer entre les doigts. D’ailleurs, cela va commencer dès maintenant car je vais m’occuper de toi. Et je t’interdis de bouger avant mon retour."

Rapidement je me levai, pour disparaitre hors de la chambre, furetant dans les diverses pièces pour localiser celle servant à la toilette. Je fis couler de l’eau dans une de ses baignoires typiquement asiatiques, sans me préoccuper de sa température car j’en chauffai aussitôt le contenu en y plongeant le doigt pour atteindre le degré idéal. Cela ne me pris que quelques minutes, et je revins aussitôt chercher Emilia, étendu sur le lit, que je pris le temps de contempler quelques instants.

"Tu es encore plus séduisante lorsque tu es épuisée et vulnérable au point de t’inquiéter de mon départ."

Attentionnée, je la pris dans mes bras, la soulevant comme une princesse d’un conte de fée humain, et l’emportait dans le bain chaud qui nous attendait. Je la glissai alors dans l’eau, délicatement, déposant à portée de main le nécessaire de toilette avant de me faufiler à mon tour dans la baignoire. Entrecroisant nos jambes, je l’observai prendre ses aises en lui souriant.

"Ne t’inquiètes pas pour cette nuit. Je changerai les draps si tu n’en as pas la force, et je resterai à tes côtés. Je ne suis pas une vulgaire succube venant pour se nourrir de ton plaisir. Quand un humain m’intéresse, cela devient bien plus qu’un simple goût pour les plaisirs de la chair."

Bien entendu, j’étais entièrement sincère sur ces faits. Comment aurais-je pu l’abandonner alors qu’Emilia me plaisait réellement ? Il n’y avait tout simplement aucune chance que je la lâche à ce stade, et je comptais bien pendre grand soin de ma petite humaine.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le dimanche 31 décembre 2017, 19:52:58
Les mots de Desmina me rassurèrent. Je me sentis aussitôt réconfortée et fière d'avoir une sorte d'exclusivité sur elle, tout comme elle en avait une sur moi. Je pouvais estimer mon objectif comme accompli, puisque c'était là ce que je cherchais depuis un moment. Mais en dehors d'avoir agi de sorte à ce que nous en arrivions là, la situation actuelle m'emplissait d'un certain contentement, comme si cette tentative de manipulation avait porté des fruits si succulents que je me faisais désormais un plaisir de croquer dedans à pleine bouche. C'était le cas ! Je me sentais bien, et pas seulement physiquement puisque mon mental, également mis à rude épreuve, semblait hypnotisé par la démone. J'étais effectivement obsédée, il faut croire. Autant dire que le moindre baiser qu'elle m'accordait se révélait être une source de bonheur absolu, pour moi. Si j'en avais encore eu la force, je l'aurais certainement tirée vers moi pour une nouvelle partie de jambes en l'air. Je devais malheureusement reporter ça à une autre fois, mon corps me faisant savoir qu'il n'était pas capable de plus pour le moment.

Je me suis déjà faite à cette idée. Attache-moi, grande folle ! lui lançai-je avec un grand sourire. Et ne me dis pas ça, je serais bien tentée de bouger juste pour te voir me chercher partout.

Je ne le fis cependant pas, n'ayant certainement pas l'envie d'aller embrasser le sol par manque d'énergie. À la place, je me remémorai les derniers instants passés en compagnie de la démone et frissonnai, alors qu'un sourire continuel et sincère s'était emparé de mes lèvres. Je me sentais si bien. Néanmoins, j'étais curieuse. J'avais réellement envie de me lever, quitte à forcer, et suivre Desmina pour voir ce qu'elle faisait. De toute façon, je ne tarderai pas à le savoir, d'autant plus qu'elle avait la faculté impressionnante de se déplacer à grande vitesse. Je me dis donc que je n'allais pas attendre bien longtemps et en profitai pour me reposer, fermant les yeux et respirant lourdement. Je fus sortie de méditation quelques minutes plus tard, et par un compliment que je reçus à la bonne, bien sûr. J'ouvris les yeux et me tournai vers Desmina, supportant ma tête dans le creux d'une main et positionnant l'autre sur ma hanche.

Je suis toujours séduisante. Et bien sûr que je m'inquiétais. Je ne suis pas vraiment en état de venir te mettre une laisse, alors tu devais revenir.

Je la laissai alors me soulever et ne m'étonnai même plus de la facilité déconcertante avec laquelle elle réalisait cela. Je m'approchai pour l'embrasser une énième fois et la laissai me porter royalement et me déposer dans une eau chaude et ô combien relaxante pour moi. Elle était à la température idéale. Je m'y posai naturellement et émis un long soupir de satisfaction tout en laissant mon amante s'installer. Celle-ci m'accorda d'ailleurs de nouvelles attentions, cette fois-ci plus douces et aimantes. C'est fou à quel point en une nuit seulement, la démone en ferait plus pour moi que mes deux parents réunis en plus de quinze ans. Cela m'arracha un énième sourire alors que je me sentis mentalement faible, presque comme l'une de ces filles de tous les jours qui lui aurait sauté au cou en s'exclamant de joie. Dommage, je n'étais pas comme ça. À la place, je me mordis la lèvre inférieure et taquinai l'une des cuisses de Desmina avec les pieds, créant quelques courants d'eau d'une puissance négligeable.

Je dois avouer que c'est une façon bien plaisante de t'approprier mon âme. Si c'est ça, je te l'offre volontiers, puisque tu as déjà eu mon corps.

Ce faisant, je me laissai glisser jusqu'à ce que seule ma tête soit au dessus de l'eau. J'avais l'avantage de vivre dans le luxe et d'avoir un grand bain à disposition, pourquoi ne pas en profiter ? Je sentis mes membres flotter sous l'eau, comme en apesanteur. C'était relaxant de ne plus avoir ce lourd impact de la gravité pour un instant, je m'en délectai littéralement. Qui plus est, cet instant si agréable était passé en bonne compagnie. Je m'approchai d'ailleurs de ladite compagnie et me calai près d'elle, laissant ma tête se reposer sur son épaule. Sous l'eau, j'attrapai une de ses mains et la fis prisonnière de la mienne, entremêlant mes doigts à ceux de Desmina. Ses attentions me charmaient, tout comme ses mots. En l'instant, je ne désirais que plus de contact et d'intimité avec elle, non pas sans oublier de la taquiner quand il le fallait.

Maintenant que tu m'as portée jusqu'ici comme une princesse, j'attends de toi que tu me laves comme une princesse. Et bien sûr, je te rendrai la pareille tant que tu ne te savonnes pas avant d'en avoir fini avec moi.

Évidemment, j'avais une idée derrière la tête. Même si je ne comptais pas m'épuiser de nouveau (je reprenais tout juste mes forces, il faut dire), je me voyais déjà en train de me coller et me frotter à elle pour la savonner. Cette pensée agréable et amusante m'arracha un nouveau sourire alors que je libérai la main de la belle et passai doucement entre ses jambes, dos à elle. Je penchai ma tête vers l'arrière et la laissai une nouvelle fois reposer sur son épaule.

Fais attention quand tu passeras tes mains. Tu m'as rendue très sensible, ma belle.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le lundi 01 janvier 2018, 18:07:15
Contempler Emilia évoluer dans ce bain préparé par mes soins était un spectacle fascinant à mes yeux, et délectable qui plus elle est. Oublié la petite peste rebelle du début, la jolie rousse en était tout amadouée après l’avoir gratifié de toute ses attentions. Et j’en étais pleinement satisfaite. Évidemment, ce petit jeu de défi n’était pas quelque chose dont j’aurais voulu me séparer, mais ce moment de confort paresseux était tout autant appréciable.

De plus, ce luxe omniprésent flattait mon ego au point que j’en éprouvais un grand plaisir à me délasser moi aussi dans ce bain. Décidément, j’allais me plaire à cette époque, qui plus est en cette charmante compagnie qui monopolisait toute mon attention au moment présent. En une seule soirée, j’avais pris plus de plaisir, que ce soit mental ou physique, qu’au cours des derniers siècles de mon existence.

"Tu ne crois pas si bien dire. J’ai de nombreux projets pour le devenir de ton âme, même si en l’instant, ce corps appétissant m’occupe bien assez."

J’embrassai le sommet de sa chevelure rousse tandis que mon amante venait se caler contre mon épaule et saisir ma main dans la sienne. Une intimité réellement plaisante dont je ne voulais aucunement qu’elle prenne fin, et je me surpris à négliger l’envie qui me tenaillait pour simplement apprécier cet instant de partage. Après tout, j’étais dernièrement restée sur ma faim, mais ça n’avait plus d’importance à présent.

"Tu es trop parfaite pour être une princesse. Tu es davantage une reine dont les désirs sont des ordres pour moi. Mais ce sera difficile de ne pas le faire avec la langue."

La laissant se libérer de mon étreinte pour m’offrir son dos délicat, je détournai sa chevelure pour mieux défaire avec précaution le collier dont je lui avais fait cadeau, le posant sur le côté au sec. Le savon… Ah oui, cette époque m’était encore floue, et je marquais un temps d’hésitation le temps de trouver ce qui ressemblait à un tube contenant le dit produit. Le fait de chercher le fonctionnement de l’ouverture me fit comprendre à quel point j’avais encore un temps de retard par rapport aux mœurs de cette époque.

Néanmoins, à force de tâtonnement, je parvins à verser du savon liquide au creux de mes mains, les frottant pour faire mousser le tout. Oh, je ne doutais pas qu’Emilia n’avait pas perdu une miette de ma confusion et, même si je me gardais de tout commentaire, je me penchai pour lui mordiller le cou tendrement. Se faisant, j’enchainai rapidement pour commencer à lui frotter le cou, les épaules puis le dos pour étaler le savon liquide sur sa peau délicate, veillant toutefois à ne pas la mettre à l’aise en ce qui concernait sa phobie.

En réalité, cela ressemblait davantage à un massage puisque je m’appliquai à masser ses muscles avec de fines pressions adéquates pour les détendre, grâce aussi à la chaleur naturelle de mes mains. Il respirait comme un parfum intime dans cette pièce, la douce proximité intime avec Emilia et cette environnement relaxant me faisait réellement me sentir bien. Mais cette fois sans aucune arrière pensée lubrique, là-dessus je baissai complètement ma garde car j’estimai mon amante bien trop fatiguée pour avoir la moindre idée de ce genre.

"Parle-moi de toi. Je veux en savoir davantage sur ma belle Emilia, et son époque. Qu’est-ce que tu fais de tes journées ?"

Ce n’était rien d’autre qu’une plaisante discussion tandis que je frottai délicatement chaque recoin du corps d’Emilia, terminant de m’occuper de son dos pour passer sensuellement sur sa poitrine et son ventre. Je gardai évidemment une attention toute particulière entre ses jambes, une zone qui avait bien entendu beaucoup souffert de notre petite soirée. Toutefois, je veillai à ne pas en devenir trop envahissante, mais au contraire, attentionnée dans mes caresses pour ne pas agacer cette intimité très sensible.

Ayant terminée ma besogne, je glissai souplement le long de mon amante pour venir enduire ses jambes de savon, dont je repris une nouvelle dose au passage. Certes, elle ne m’avait pas réellement demandé de la laver en entier, mais je m’étais décidée à suivre l’idée jusqu’au bout en n’épargnant aucun recoin de son corps. Incapable de résister à une taquinerie, je levai ses jambes une à une pour masser ses pieds, les embrassant par la même occasion sans la quitter des yeux. Reprenant ma place dans le dos d’Emilia, je l’aidai à se soulever quelque peu pour que je puisse frotter également ses fesses, où je m’attardai légèrement, je dois dire.

Pour finir, entourant sagement sa taille de mes bras, je déposai ma tête sur son épaule en respirant ce doux parfum qui émanait de son corps désormais propre. C’est fou, il m’était difficile de me soumettre au lit, mais à présent que nous avions cet instant intimité, j’étais prête à répondre à chacune de ces demandes. Mais c’était peut-être car j’estimai notre petit jeu terminé, quand bien même mon désir pour elle n’était jamais complètement éteint.

"Et maintenant, que puis-je faire pour ma douce reine ? A moins que tu ne préfères me rendre la pareille ?"

Le temps me semblait complètement hors de propos. Il n’y avait que moi et Emilia dans cette salle de bain, rien ne comptait plus, et j’étais prête à rester ainsi sans bouger, pour profiter simplement du contact rapproché de mon amante. Il s'agissait d'une chose rare pour moi, étant donné mon degré d’exigence, mais Emilia m'avait bien assez séduite pour que je puisse me montrer aussi douce et prévenante.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le vendredi 05 janvier 2018, 20:35:28
Je n'eus aucun mal à trouver du plaisir dans la situation actuelle. Je me reposai contre ma belle amante alors qu'elle prenait soin de mes corps, lui accordant de nombreux massages qui m'aidèrent effectivement à me relaxer. Je fermai les yeux et expirai bruyamment en réponse à tout cela ; c'était réellement relaxant. J'en eus même quelques difficultés à ne pas trop sourire, ne voulant pas paraître trop contentée par si peu. Et pourtant, je l'étais. Ce n'était pas le même type de plaisir que celui de notre partie de jambes en l'air, mais ça restait tout aussi plaisant, d'une certaine façon. Voir Desmina se plier en quatre pour me faire plaisir était une vision particulièrement attendrissante et hautement satisfaisante puisqu'elle m'assurait que mes charmes avaient effectivement fonctionné. Je ne regrettais rien ! En l'instant présent, j'étais également prêt à lui concéder énormément de choses. Autant dire que sa question faisait partie de ces choses, sans hésiter.

Je suis mannequin pour de la lingerie. On me paye pour que je sois séduisante, je n'ai qu'à poser en petite tenue devant un appareil photo qui coûte probablement autant que cette baignoire. Et, sans me vanter, je me considère comme la meilleure. Ce n'est pas pour rien que je représente aujourd'hui la boîte pour laquelle je bosse.

Je lui déclamai cela avec un sourire, fière de ma propre performance. Combien de rivales avais-je écrasées pour en arriver là ? Je ne les comptais même plus, déjà que me rappeler d'elles était un effort bien trop considérable... Heureusement, je n'avais plus aucun effort à faire, que ce soit pour travailler ou même pour me laver, puisque la ravissante démone s'en occupait à merveille pour moi. Sans hésitation, je lui offris la moindre parcelle de mon corps aussitôt qu'elle eût besoin d'y passer. Je dissimulai mon envie générée par tous ces contacts derrière de nombreux soupirs d'aise et un comportement enfantin ; je trempai une de mes mains dans l'eau, formai un cercle avec mon index et mon pouce et ressortis ma main pour souffler dans ledit cercle. Une grande bulle de savon naquît, bulle que je réceptionnai aussitôt avec la paume de mon autre main. J'en souris et la fixai intensément après m'être rendue compte que j'étais en mesure d'apercevoir la silhouette de la démone se dessiner sur le flanc luisant de la bulle de savon. La savoir ainsi derrière moi, en train de s'appliquer à récurer mon corps nu, me procurait sans nul doute une certaine satisfaction. J'adorais l'observer à la tâche et fus presque déçue qu'elle ait finalement terminé. Pourtant, c'était là le point de départ de ma nouvelle attaque.

Ta reine t'estime méritante. Sur ces mots, je me redressai sur mes genoux et me retournai pour lui faire face, enlaçant par les suites son cou de mes bras. Elle t'accorde un traitement privilégié.

Je me rapprochai alors lentement de Desmina, jusqu'à ce que ma poitrine vienne s'écraser doucement contre la sienne. Je la frottai aussitôt contre le buste de la démone et la savonnai de façon. Cela avait beau être maladroit, j'appréciais tout de même le geste qui créait une nouvelle proximité entre elle et moi. Je déposai alors mes lèvres sur celles de mon amante et fermai les yeux pour en profiter davantage, alors que je m'asticotai contre elle sans la moindre gêne. Je ne pouvais pas vraiment faire plus à cause de la fatigue encore récente, mais ne pus pourtant m'empêcher de profiter de tout ce que j'avais à disposition pour offrir un nouvel instant de plaisir à ma belle.

Je montai, descendis et appliquai précautionneusement le savon recueilli par mes seins sur le corps de ma ravissante partenaire. Et lorsqu'il y en eût suffisamment, je libérai le cou de Desmina et plaçai mes mains sur les hanches que je commençai aussitôt à caresser pour faire mousser le produit. Je contournai ensuite cette partie du corps et commençai par son dos, endroit qui m'était bien plus accessible qu'à elle, et m'assurai qu'il soit intégralement couvert de mousse avant de me reconcentrer sur l'avant de son buste, plus particulièrement sur les délicieux contours de sa poitrine.

Et toi, raconte-moi. Comment est la vie en Enfer ? Est-ce que tu t'y plais suffisamment pour vouloir m'y emmener plutôt que de rester ici ?
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le samedi 06 janvier 2018, 15:20:28
Flâner dans une baignoire, ce n’était pas particulièrement mon activité favorite, mais ce moment d’intimité me poussait à m’y attarder. Et c’était en grande partie parce qu’il était partagé en bonne compagnie. Assise dans le dos d’Emilia, à mordiller de temps à autre son cou, je commençai à succomber à la mollesse. Oh bien sûr, je n’étais pas fatiguée, loin de là, mais cette atmosphère relaxante et chaleureuse me poussait à ne plus lever le petit doigt.

Emilia était donc mannequin, posant pour de la lingerie, ce qui n’était en rien surprenant à mes yeux. J’estimai même que ce n’était pas étonnant de sa part compte tenu de son caractère et du mode de vie qu’elle m’avait laissé entrevoir. Et elle avait très certainement eu de l’ambition pour s’élever en égérie dans son travail, ce qui fit naitre une idée dans mon esprit, que je mis de côté pour plus tard.

En attendant, je me relaxai en prenant un plaisir évident à ce traitement privilégié, comme elle me l’avait dit. Un massage utilisant les courbes enchanteresses de mon amante ? Cela m’allait à ravir, au point que je me laissai volontiers emporter par les caresses de sa poitrine sur la mienne. Malgré la résistance qu’était la mienne, il m’était difficile de faire taire mon désir face à cette délicieuse proximité. D’autant que j’étais récemment restée sur ma faim.

"Et si, plutôt qu’être une employée vedette, tu devenais la propriétaire de cette entreprise ? Ne serait-ce pas un premier pas vers un trône pour ma reine ?"

Oui, en effet, j’avais lâché cette proposition sans crier gare. Pourquoi ? Parce que le massage d’Emilia réveillait la sensibilité de mon corps, et qui pourrait m’en blâmer, lorsque cette femme somptueuse utilisait sa propre poitrine pour savonner la mienne. Je m’étais appuyée contre le rebord de la baignoire avec un soupir d’aise, récoltant son baiser avec ravissement pour mieux me laisser faire.

Mais ma déclaration brusque camouflait surtout mon petit geste secret. Je n’avais pas pu résister à la tentation, laissant flotter ma main sous le niveau de l’eau pour me caresser pendant qu’Emilia s’affairait tout contre moi. Non, je n’avais pas honte, mais montrer à mon adversaire combien ces attentions avaient de l’effet sur moi, était comme une petite défaite. En matière de sexe, j’étais très mauvaise perdante.

Posant ma tête contre l’épaule d’Emilia pendant qu’elle savonnait mon dos, je pus savourer le doux parfum de sa peau nettoyée. C’était enivrant ce contact intime, et je me mordis la langue en glissant un doigt entre mes grandes lèvres dans un soupir silencieux. En fin de compte, c’était même davantage excitant de me toucher sans qu’elle s’en rende compte, tandis qu’elle s’occupait de mon corps désormais sans résistance.

Maintenant que mon amante s’occupait de ma poitrine, j’espérai que la mousse sur la surface de l’eau dissimulait la destination de mon avant bras car je ne pouvais plus m’arrêter. En bonne cachotière, mon visage conservait un aspect ravi, mes yeux la dévorant du regard sans échapper le moindre indice sur le plaisir que je me donnai. Le tout reposait évidemment sur le pari, qu’Emilia ne cherche pas à regarder sous la surface.

"L’enfer… C’est un endroit difficile à décrire. Vaste et profond, je dirais, on peut y trouver de véritables palaces dans des villes immenses, en particulier dans la haute société des démons. Mais aussi certains recoins perdus abritant des créatures difformes et sauvages."

Glissant un doigt dans mon intimité, caressant mon bouton sensible, je me forçai à n’échapper aucun soupir suspect tandis qu’Emilia traçait doucement les contours de ma poitrine avec la mousse. La conversation m’aidait grandement à me concentrer sur autre chose.

"En réalité, je peux venir sur Terre quand bon me semble, mais dans ce cas, je ne peux me servir que d'une infime portion de mes pouvoirs. Il n’y a que sur les ordres d’un mortel, que je suis autorisée à les employer entièrement."

Levant mon bras libre pour caresser le ravissant visage de mon amante, je lui souris pour masquer mon petit plaisir coupable. La garder ignorante pimentait incroyablement la chose, et le plaisir montait plus vite que je ne l’aurais cru.

"Pour tout te dire, l’enfer est ennuyeux sans personne pour le vivre. A quoi me servirait un palais sans personne pour le partager ? Mais je ne compte pas y retourner avant longtemps, il y a bon nombre de plaisirs terrestres à expérimenter avant. Comme ce massage."

Peut-être que l’excitation du moment m’avait laissé échapper une confession ? Emilia pouvait aisément imaginer les perspectives que j’avais imaginé pour elle, mais je ne m’en rendis compte qu’après. Ma main était trop occupée à me faire du bien, créant de très fines rides sur la surface de l’eau.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le lundi 15 janvier 2018, 13:57:15
La fourbe osait me tenter alors que je prenais soin d'elle ? Pourtant, je devais admettre l'évidence : mon ambition et ma folie des grandeurs me poussaient à garder cette éventualité dans un coin de ma tête, d'autant plus que je réfléchissais de façon bien plus déraisonnée, maintenant que la démone avait toute mon attention et aussi mon plus grand et sincère intérêt. C'est d'ailleurs pour cela que je daignais m'occuper d'elle ; elle l'avait bien fait avec moi, sans parler de notre délicieuse aventure d'il y a peu. J'aurais pu me souiller juste en y repensant. Heureusement, ce bain chaud m'aidait à garder une certaine contenance. De plus, m'occuper ainsi de mon amante détournait mon esprit du terrible chemin de l'imagination, celle qui m'aurait mise dans un nouvel état d'excitation monstre. Je poursuivis donc mon oeuvre avec dévotion, faisant tout pour que Desmina se sente bien. Je l'embrassai, la caressai, la cajolai... J'avais presque pour espoir de la rendre encore plus accro à moi.

Dans un même temps, je me montrai attentive à la moindre de ses réponses, bien curieuse quant au sujet des enfers. C'était un tout autre monde, quelque chose de fantastique ! Je ne pus m'empêcher de m'y intéresser et d'y porter un enfantin et lourd intérêt, je voulais en savoir plus. Je n'oubliai néanmoins pas ma tâche actuelle et m'assurai que la moindre parcelle de peau de ma chère et tendre ait été savonnée, bien qu'il me restait encore la partie submergée de son corps à faire. Pour l'heure, j'étais surtout tentée de lui répondre à mon tour et je rêvais surtout de voir ce qu'elle pensera de ma proposition, bien que laissée sur le ton de la blague. Intérieurement, je souhaitais cependant que ce soit vrai.

Je te ferai expérimenter tous ces plaisirs. Après quoi, je me taperai l'incruste en enfer pour que tu ne sois plus seule dans ton palais. C'est un bon plan, non ?

Je me reculai quelque peu et posai mes mains contre les seins de la démone, les massant délicatement alors que je plongeai mon regard dans le sien. Je me permis alors de prendre tout mon temps pour ce massage, offrant à mon amante un bouquet de douces sensations que j'avais également l'impression de ressentir, rien qu'à imaginer ces gestes sur ma propre personne. Je constatai cependant quelque chose de différent, comme si un élément propre à cette situation m'échappait. Lequel ? Je n'en savais rien, j'étais simplement prise d'un curieux pressentiment mais aussi d'une sensation... chatouilleuse ? Oui. L'eau me caressait me ventre et s'agitait un peu plus qu'à l'accoutumée alors que ni Desmina ni moi ne faisions de gestes suffisamment restreints et répétitifs pour générer de tels courants. Par réflexe, je baissai les yeux et remarquai aussitôt la présence de mousse qui obstruait mon champ de vision, justement là d'où provenaient les étranges afflux d'eau. La main de ma partenaire s'y trouvait, serait-ce donc son oeuvre ? J'eus un petit instant de doute avant de pouvoir estimer où est-ce que la main en question pouvait se trouver. Réellement ? Je ne fis pas la moindre remarque et gardai cela pour moi, ne comptant pas en tirer profit pour le moment. Je jouai la carte de l'ignorante et remontai discrètement les yeux, les rivant sur la poitrine de la démone pour faire comme si cela avait été ce que je regardais depuis le début.

Je me demande tout de même qui a donné naissance à la superbe créature que tu es. Comment naissent les démons ? Et est-ce que vous êtes volontairement séduisants pour nous leurrer plus facilement, nous les humains ? Je souris et trempai une de mes mains dans l'eau pour en recueillir et rincer ensuite la poitrine de Desmina. Ceci fait, j'y portai aussitôt mes lèvres après m'être penchée vers l'avant et m'amusai à lécher un des tétons de ma belle, d'humeur vraisemblablement joueuse. Si c'est le cas, je me suis faite avoir en beauté.

Je plaçai alors mes deux mains sous l'eau pour prendre appui sur la baignoire, mais pas que. L'une de mes mains s'aventura discrètement près du bouchon qui gardait fermé le siphon. Je tirai discrètement dessus pour laisser l'eau s'échapper progressivement. En temps normal, j'aurais eu peur d'avoir froid dans la seconde qui suivait, mais puisque Desmina et son corps étaient là pour me réchauffer, je n'eus aucune inquiétude quant à cela. Qui plus est, je ne faisais pas ça pour mettre un terme à ce bain mais plutôt pour la prendre de court et l'observer en train de paniquer, si jamais elle faisait réellement ce à quoi je pensais. Un sourire espiègle se dessina tout naturellement sur mes lèvres alors que je remontai mes mains pour les plaquer contre les cuisses de mon amante. J'avais la ferme intention de la retenir dans cette position, bien qu'elle pouvait largement s'échapper si elle le souhaitait réellement. Et pendant ce temps, la baignoire se vidait prématurément de son contenu.

Si c'est le cas, il est donc tout naturel que je veuille prendre ma revanche et t'avoir à mon tour, n'est-ce pas ? Révèle-moi donc ce que tu faisais ; ta reine t'ordonne de ne pas bouger.

Comme je savais pertinemment qu'elle pouvait ne pas m'écouter, je portai de nouveau mes lèvres autour d'un de ses tétons et y exerçai cette fois-ci une pression largement perceptible dans l'optique de la gêner et l'empêcher de faire le moindre mouvement. Allez, montre-moi tes mains, ma belle.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mercredi 17 janvier 2018, 14:30:22
Garder une bonne contenance pour maintenir la discussion malgré les attentions de mon amante conjugués à l’action de mes doigts, fut de plus en plus éprouvant, mais je parvenais tout de même à réfléchir sérieusement à ses propos. En réalité, faire d’Emilia une créature immortelle pour être mes côtés était une idée tenace ne cessant de traverser mon esprit, et s’imposant de plus en plus concrètement. J’avais toutefois repoussé cette éventualité jusqu’à présent, étant donné que la concernée semblait davantage ancrée dans le matériel, et n’avait pas le profil d’une personne capable de s’attacher profondément à quelqu’un au point de s’aventurer dans un monde inconnu.
Cependant, les propos anodins d’Emilia me firent à nouveau douter. Elle m’était devenu précieuse plus que de raison, et en définitive, il fallait se faire une raison : quelque part, j’avais eu une sorte de coup de foudre pour elle. Je n’étais simplement pas prête à l’abandonner, et c’est pourquoi cette idée me revenait sans cesse. Seulement pour entreprendre une telle aventure, une énorme part de confiance était nécessaire, et intérieurement, je n’étais pas certaine que ce lien solide soit établi entre nous.

« C’est une possibilité... » Murmurai-je en l’observant prendre soin de ma poitrine. Je restai délibérément évasive pour l’instant, car cela ne me semblait ni le moment, ni l’endroit de parler de projets sérieux.

Emilia était si proche de moi, je pouvais observer chaque grain de sa peau, ses magnifiques yeux ambres et chaque mimique qu’elle effectuait. Mes pupilles suivaient attentivement ses mouvements, en même temps que mon esprit était en train de l’imaginer en une ravissante démone, ce qui lui irait sans doute comme un gant. Quelque part, c’était aussi une vision contribuant à mon excitation actuelle.
Mais à présent, il devenait difficile de garder un air neutre lorsque les lèvres de mon amante vinrent chatouiller ma poitrine, devenu déjà préalablement sensible par le massage précédent. Elle parvenait à m’arracher quelques soupirs par ces manœuvres, et l’idée de me caresser sans qu’Emilia ne s’en rende compte n’était pas étrangère à la situation.

« La naissance d’un démon est souvent auréolée de mystère… Un esprit ou une âme gagne en puissance la plupart du temps et prend la forme qu’elle veut… Hmm. »

Mes yeux se fermaient d’eux-mêmes, et ma bouche s’entrouvrait sous ce double plaisir ; mon corps s’emballait de lui-même, si bien que je ne m’aperçus même pas de la diminution du niveau de l’eau. A l’abri du regard de ma ravissante mortelle, je caressai mon sexe langoureusement, écartant avec les doigts mes propres lèvres pour y cajoler ma petite perle. Du moins, je croyais être discrète. Jusqu’au moment où je sentis les mains d’Emilia plaquer mes cuisses sur le fond de la baignoire, comprenant qu’elle avait certainement eu un soupçon.
En fin de compte, j’étais soulagée qu’elle m’ait prise de court : cela me fournissait une échappatoire face à ses réflexions nouvelles envers son devenir. Quand avait-elle donc retiré ce bouchon ? La mauvaise perdante en moi regardait un peu partout à la recherche d’une échappatoire, ce qui était sans doute peine perdu puisque ça n’aurait fait que révéler ma culpabilité. Il m’était toujours possible de m’échapper de force, mais n’était-ce pas tricher ?

Finalement, je décidai de ne rien répondre à son invective, et restait là, à me caresser en attendant que l’eau du bain ne termine de se vider en rivant mon regard au sien. Lorsque l'eau eut disparu, il n’était plus du tout ardu de deviner ce que mes mains faisaient depuis un bon moment. Assise contre la baignoire, de la mousse s’attardant sur mon corps bouillant, deux doigts passant et repassant entre mes lèvres intimes tandis que ma main libre cajolait ma perle. Un spectacle dont je ne cachai rien à mon amante.

« Bien joué, ma reine. Tu ferais une parfaite démone, à n’en pas douter. »

Je lui adressai un sourire énigmatique, à la fois vaincu et désireux qu’on s’occupe de moi. En même temps, je venais d’abattre sournoisement une dernière carte, dont j’espérai que cela fasse travailler son imagination. En attendant, je n’eus même pas honte à continuer de me masturber : après tout, Emilia s’occupait délicieusement bien de ma poitrine, et j’étais dans état de plaisir déjà avancé.

« Ne me fais pas languir, prends ta revanche et achève-moi… Je te révèlerai quelques secrets ensuite… »

Offerte à Emilia, je ne fis pas un geste de défense ni pour me sortir de cette situation. D’ailleurs, cela me plaisait et m’excitait d’avoir été découverte ainsi. Mais ça ne m’empêchait pas de la tenter encore, et je lui adressai un regard brûlant d’excitation. Pour couronner le tout, je passai coquinement ma langue sur mes lèvres, avant de me caresser de plus belle. Ma décision était prise : j'allais lui faire plusieurs propositions... Mais après avoir eu ce que je voulais.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le lundi 22 janvier 2018, 10:04:06
L'eau s'échappa progressivement de la baignoire jusqu'à ce que le niveau soit assez bas pour me révéler les petites cachotteries de ma tendre démone. Depuis combien de temps se touchait-elle alors que nous parlions ? Je n'en avais pas la moindre idée et n'estimais pas nécessaire de lui demander cela. En revanche, s'il y bien une chose que je ne comptais pas laisser tomber en si bon chemin, c'était notre nouveau sujet de conversation. Et même si mon amante me demanda de la satisfaire, je conservai sa suggestion dans un petit recoin de mon esprit afin d'en tirer profit par la suite.

Je lui souris après avoir libéré son téton de mes lèvres et remontai doucement mes lèvres en passant entre ses deux seins et longeant lentement son cou jusqu'à atteindre ses lèvres et l'embrasser langoureusement. Je libérai alors une de ses cuisses, surtout dans l'optique de pouvoir faire ce que je voulais de l'une de mes mains, et portai cette dernière à l'intimité humide de ma partenaire. Je lui attrapai ensuite le poignet et tirai dessus, la forçant ainsi à se retirer pour que je puisse prendre sa place. J'en fus tout particulièrement satisfaite puisque cela me permit de redécouvrir l'entre chaud et humide de Desmina. J'y aventurai mon index mon majeur, les séparant ensuite dans ce confortable intérieur pour en étirer les parois, et laissai mon pouce vagabonder maladroitement entre ses grandes lèvres, en quête du bouton de chair. Il le trouva sous peu et le caressa d'abord doucement, puis plus vigoureusement au détriment des deux autres doigts qui raclèrent l'intérieur de la démone avec moins de force et d'intensité. Dans un même temps, je laissai de nouveau ma poitrine s'écraser contre celle de mon amante, recueillant ainsi sa chaleur corporelle qui m'empêcha de prendre froid suite à la disparition totale de l'eau. Et, au milieu de deux baisers, je lui accordai quelques mots.

Tu n'aurais rien à me révéler si tu ne me cachais rien. Je vais te punir pour ça, vilaine.

Aussitôt, j'extirpai mon index de son antre et le fis joindre mon pouce pour venir pincer maladroitement le clitoris de Desmina. Je le torturai et le libérai à intervalles réguliers, ré-attaquant aussitôt que la démone ait repris son souffle. Je voulais l'entendre haleter, gémir et supplier, ne serait-ce que pour ces quelques cachotteries. Et pour cela, je n'hésitai pas à redoubler d'efforts quitte à solliciter davantage mon poignet. Je courbai mon majeur pour m'accrocher à son intérieur et mouvai mon index et mon pouce comme si les deux cherchaient à s'embrasser, sauf qu'il y a avait ce petit être sensible au milieu, pour tout recevoir. J'y mis une fois les ongles, l'espace de quelques secondes, avant de reprendre avec plus de douceur pendant que je m'attaquai désormais à maltraiter les lèvres de ma partenaire, leur faisant aussi bien subir des morsures que des coups de langues. Cela ne fut cependant que de courte durée puisque, après quelques secondes, je me redirigeai vers l'une de ses oreilles pour m'y pendre et en mordiller allègrement le lobe tout en soufflant de nouveaux mots.

N'ose même pas souiller la main de ta reine. Endure, perverse.

J'estimai le roleplay comme un déclencheur principal de l'imagination, comme quelque chose qui éveillait les sens pour faire succomber l'adversaire plus rapidement. Sans même savoir s'il en allait de même pour ma partenaire, je me permis d'endosser pleinement ce nouveau rôle de régente sadique qui torturait sexuellement ses serviteurs. Cela m'enchanta au plus haut point. Je me redressai et surplombai Desmina en me maintenant sur mes genoux après avoir libéré son pauvre lobe et profitai de cette position pour enfouir son visage entre mes seins. Mon bras tendu éprouva étrangement moins de difficulté à maintenir la cadence quant au niveau musculaire, ce qui me permit de ne pas lâcher en si bon chemin. Au contraire, j'arrêtai de pincer le clitoris de ma proie pour le stimuler par de rapides mouvements de l'index, de haut en bas et de bas en haut.

Clame-le pendant que tu te ruines sous mes yeux : qui domine ?
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mercredi 24 janvier 2018, 15:01:01
Se laisser bercer et cajoler passivement n’était décidément pas dans mes habitudes, mais tout ceci m’amusait et m’excitait follement au point de laisser Emilia prendre les devants. Lui cacher le fond de ma pensée était à présent, une nouvelle dimension du petit jeu que nous menions depuis le début et dont je n’avais aucunement l’intention de mettre fin. Qu’elle accepte ou non ma nouvelle proposition, il était désormais clair que nous allions rester ensemble encore très longtemps, car il n’était pas question que cette parfaite mortelle ne me glisse entre les doigts.
Mes jambes bouillonnantes s’écartèrent d’elles-mêmes quand Emilia les libéra de son emprise, lui laissant totalement le champ libre. Je passai voluptueusement mes bras autour derrière son cou pour l’attirer plus encore près de moi, mordillant et étirant ses lèvres en un baiser plein de passion. Voilà fort longtemps que j’attendais l’instant de la  délivrance, le moment où ma belle amante allait me délivrer de ce plaisir impatient que son massage avait provoqué. Enfin ! Je ne cherchai pas à l’épuiser à nouveau, mais le puissant désir qui m’animait me fit lécher fébrilement le cou délicat aussitôt qu’elle libérait mes lèvres.

« J’ai exercé des punitions de toute sortes pendant des siècles, tu crois vraiment pouvoir me punir convenablement ? Tente ! Punis-moi, surprends-moi ! »

Cette douce violence, cette légère sauvagerie que ma belle exprimait… Un véritable délice qui me fit gémir tout doucement au départ, puis s’étirer plus longtemps à mesure que les mains d’Emilia torturait délicieusement ma fleur détrempée. Je participai volontiers à ces baisers endiablés et furieux, même si ce fut bien trop court à mon goût, me laissant pantelante et désireuse d’autres attentions. Mes yeux se fermèrent brièvement sous la caresse à mon oreille, et je me rendis alors compte que ma ravissante partenaire prenait son nouveau rôle très à cœur. Je remuai nerveusement du bassin, cherchant à l'encourager pour malmener davantage mon antre intime.

Ses dernières paroles m’amusèrent beaucoup et, bien que je ne répliquai rien, cela relança aisément mon imagination à propos de la nouvelle vie que je pourrai offrir à ma dominatrice du moment. Jetant un regard brûlant à cette dernière, ma tête se retrouva bien vite enfouie dans la douceur parfumé et confortable de sa poitrine que j’embrassai lentement par facétie. Dans l’état où ces massages et ma propre masturbation m’avait laissé, ce ne fut pas longtemps avant que je ne sente arriver l’orgasme.
Les doigts d’Emilia, contrairement à son ordre, furent rapidement inondés de cyprine tandis que tout mon corps était traversé de soubresauts continus. Je passai mes bras autour de sa taille pour savourer cette étreinte pendant que je gémissais mon plaisir entre ses ravissants seins. Hoquetant encore longuement sous le choc, la peau recouverte de frissons, je gardai mon amante serrée contre moi en levant la tête, le visage appuyée contre sa parfaite poitrine.

« Que ma reine me donne sa main à nettoyer puisque je me suis mal conduite. Cependant, tu es encore trop douce avec moi, je devrais te donner les moyens de réellement me dominer. »

Je gardai Emilia tout contre moi, embrassant un à un ses seins en ronronnant d’aise pendant que les derniers lambeaux de mon orgasme s’éteignaient. Ce contact était apaisant, et cependant, n’était pas du tout l’attitude d’une soumise : il m’en fallait bien plus que cela pour arriver à ce stade.

« Mes propositions pour sublimer ta vie de mortelle, tu les connais déjà, je n’ai pas besoin de les répéter. Mais il existe une autre voie, que je n’ai toutefois jamais proposé à quiconque car personne n’en valait la peine. »

Bien que je ne pouvais pas m’empêcher de caresser tendrement son dos, et de laisser mon visage délicatement posé entre ses seins, je conservai un ton sérieux de circonstance. Regardant sérieusement Emilia dans les yeux, je laissai de côté notre petit jeu pour l’instant, pour réellement lui faire une nouvelle proposition.

« Tu peux m’accompagner en enfer… En tant que démone immortelle. Ni l’âge, ni la maladie ne pourront plus t’atteindre, et l’éternité t’appartiendra. C’est une autre alternative que je n’ai proposé qu’à toi, mais tu n'es pas obligée de me répondre immédiatement. »

Oh certes, elle pouvait refuser pour l’instant. Mais je savais que tôt ou tard, au vu de sa personnalité et de mon attrait pour elle, nous en serions arrivés là. Cela pouvait paraitre soudain, nous nous connaissions depuis seulement une soirée après tout, mais je n'attendais pas forcément une réponse définitive dans l'immédiat. Toutefois, jamais je n'ai fait les choses de la même manière que la majorité des démons : j'étais impulsive, et encline à suivre mes passions du moment sans aucuns regrets.. De temps en temps, je cajolai sa poitrine de doux baiser, lui laissant tout le délai nécessaire pour intégrer les implications d’une telle offre.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le lundi 19 février 2018, 03:43:40
Je me délectai de l’instant présent. Même si, au fond de moi, je savais que ce roleplay n’était qu’une couverture, une simple façade à la véritable position que j’occupais au sein de cette relation, je ne pus m’empêcher d’apprécier le moment. La sensation de m’élever, de dominer ne serait-ce qu’un instant cette ravissante démone… Tout n’était que tentant, excitant mais surtout horriblement orgasmisque. Le fait que Desmina finisse enfin par jouir fut d’ailleurs la combustible de trop au feu qui animait ma passion. Je me mordis la lèvre et étouffai un petit rire au fond de ma gorge alors que je retirai enfin mes doigts de son antre dégoulinant. Et, comme mon amante l’avait suggéré auparavant, je lui offris mes doigts un à un pour qu’elle puisse se délecter de son propre nectar.

Après un long soupir, je me redressai de tout mon long, toujours dans l’optique de la surplomber, et fis mine de vouloir lui retirer ses nouveaux jouets, soit mes seins. Ce serait mentir que de clamer ne pas aimer ces petites attentions. Voilà pourquoi je ne me repliai pas réellement et me contentai de reculer suffisamment pour que Desmina soit en mesure de revenir à la charge si elle le souhaitait. Mais pour le moment, elle devait d’abord s’occuper de mes doigts souillés. J’endossai donc à nouveau mon rôle de régente tyrannique et portai mes doigts à ses lèvres, forçant l’entrée pendant quelques secondes avant de finalement lui fourrer mes doigts souillés dans la bouche, peu après qu’elle m’ait proposé de l’accompagner en enfer. Je lui répondis tout d’abord par un sourire et profitai du fait qu’elle soit occupée à nettoyer ma main pour réfléchir à cette proposition.

En vérité, le choix n’était pas dur à faire, loin de là ! La belle créature m’offrait l’opportunité de quitter ma condition de simple humaine, de devenir immortelle et de ne pas être affectée par la vieillesse et les maladies. Ces dernières ne m’avaient pas particulièrement gênée, même au cours de mon enfance, mais je devais avouer que le fait de ne pas vieillir, même seul, était déjà bien trop intéressant pour ne pas que je me penche dessus un long instant. Quels inconvénients y aurait-il à ne pas vieillir ? Voir les personnes que j’affectionne mourir, peut-être ? Du vent ! Je n’appréciais aucun amant autant que Desmina. En l’instant, la perdre elle me paraissait plus douloureux que de voir tout Seikusu mourir. Autant dire qu’après cette réflexion, je ne pouvais faire qu’un seul et unique choix. Et quitte à ce qu’elle trouve ma prise de décision trop hâtive, qu’importe ! Si j’avais fait partie de ces personnes qui prennent tout leur temps à se décider, nous ne serions certainement pas en train de nous étreindre aussi sensuellement.

Je t’autorise à m’emmener en enfer et à me changer en démone. En évoquant la jeunesse éternelle, tu parles à mon coeur. Qui plus est, si je reste aussi belle pour l’éternité, ne serais-je pas la fleur parfaite pour toi ?

Après quoi, je m’abaissai finalement pour me retrouver à la même hauteur qu’elle et l’enlaçai contre moi, profitant de sa chaleur corporelle pour réprimer les frissons qui s’emparaient de moi. Maintenant que je n’étais plus occupée à la maltraiter, mon esprit divaguait et se rendait finalement compte des effets de la disparition de l’eau ; j’avais froid. J’embrassai alors Desmina pour, sans doute, la millième fois de cette soirée et me détachai à contre-coeur de son étreinte. Je quittai ensuite la grande baignoire, non pas sans caresser délicatement les épaules de mon amante pour l’inviter à me suivre. Me dirigeant de nouveau vers ma chambre, je fis évidemment profiter ma compagne en lui offrant un aperçu de toute mon expérience en terme de roulage de fessier. Après tout, mon métier m’obligeait à savoir marcher comme une pimbêche princière en toutes circonstances, ne serait-ce que dans l’optique de mettre mon postérieur en valeur lors des sessions vidéo. Quoi qu’il en soit, nous arrivâmes enfin dans mon antre. J’y ouvris un grand placard mural dans lequel s’alignaient la plupart de mes ensembles de lingerie.

J’ai vu que tu étais en mesure de te créer les habits de ton choix par la pensée. Dis-moi, est-ce que ma garde-robe deviendra inutile après ma transformation ? Non pas que je regrette l’argent investie dedans, mais c’est plutôt que j’en tire une certaine fierté. Je fis un pas de côté afin de laisser une vue libre et globale à la démone. Et de cette manière, il est plus facile pour toi de me conseiller quoi porter. Après tout, il est préférable que je te fasse le plus grand effet possible, et cela pour les siècles à venir, non ?
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mardi 20 février 2018, 18:26:54
Même si nous étions toute deux prises, une fois de plus, dans notre petit jeu érotique, et malgré mon désir de voir Emilia s’y prêter de tout cœur, il s’agissait d’un moment-clé pour envisager le futur. Après cette proposition, presque une révélation, toute mon attention était dirigée vers les réactions de ma belle amante, en oubliant presque ma propre jouissance passagère. En faire une de mes semblables n’était pas une perspective à prendre à la légère dans la mesure où ce serait très…définitif.

Ma première crainte étant une prise de décision trop hâtive pour le regretter plus tard, après tout, les mortels ne pouvaient qu’avoir du mal à imaginer une telle existence. Seulement, Emilia m’avait déjà surprise maint fois, et je ne fis donc aucun commentaire, d’autant plus lorsque ma bouche était déjà occupée avec ses doigts. Ma langue lapait consciencieusement ces derniers, les débarrassant lentement des derniers restes de cyprines qui les enduisaient.

Mes mains se glissaient sans gêne sur sa taille, la caressant tendrement tandis que j’appréciai sincèrement cette petite marque de domination. Je pouvais bien lui accorder cela si ça lui permettait de réfléchir plus posément. Après un long instant à l’observer, et aussi à jouer de ma langue entre ses phalanges, sa réponse était exactement celle que j’attendais et craignais à la fois. Cela ne m’étonna guère après la soirée que nous avions passé ensemble, et vu son caractère impulsif.

Étais-je seulement en droit de lui donner des leçons à ce propos lorsque j’étais moi-même extrêmement impulsive, et même imprévisible dans mes points de vue ? Mes lèvres se joignirent aux siennes en un baiser long et passionné, mais mon esprit ne pouvait s’empêcher de réfléchir à la suite des évènements. J’allai devoir lui expliquer en long et en large les implications de son souhait pour m’assurer qu’Emilia soit consciente de l’aventure dans laquelle elle se lançait.

« J’ai déjà du mal à t’imaginer plus parfaite qu’à présent. » Dis-je pensivement, la regardant s’extirper d’entre mes bras et de la baignoire.

En admirant ses courbes de rêve, il m’était impossible de ne pas imaginer quelle splendide démone Emilia pourrait devenir. Je me détachai finalement du fond du bain pour la suivre dans sa chambre, sans pourtant lâcher des yeux ces hanches. C’en était presque hypnotique, et je la soupçonnai de le faire exprès. N’ayant bien entendu, aucun problème avec le froid, je m’arrêtai à la hauteur de son placard pour jeter un coup d’œil à cette impressionnante collection de lingerie intime.

Haussant un sourcil, j’examinai cet énorme tas de vêtements avant de reporter mon attention sur ma ravissante rousse. « Emilia… Je suis sérieuse. »

Se faisant, je pris place sur le lit, croisant les jambes et adoptant une posture princière par habitude avant de planter mon regard dans celui d’Emilia. Il était nécessaire que l’on parle sérieusement au moins un instant, surtout étant donné que je n’avais encore jamais fait une telle proposition à une mortelle.

« Tu peux les emporter si tu veux. Tu vois encore les choses d’un point de vue humain, mais je t’assure tout cela n’est pas l’important. » Je croisai les bras sous ma poitrine pour mesure mes paroles.

« Je ne peux pas te transformer en claquant des doigts. Tu vas devoir mourir, je vais devoir te tuer pour te faire renaitre. Et ce sera définitif. L’immortalité, cela peut peser parfois, alors il faut que tu sois certaine de ta décision car ce sera pour l’éternité avec ou sans moi. »

Prenant une longue inspiration, je réfléchissais intensément. L’idée était de lui résumer cette vie qui l’attendait, sincèrement et sans ambigüité. Je lui avais proposé, et il était donc de mon devoir d’être honnête avec elle. Mon but n’était pas de la faire changer d’avis, mais bien de lui montrer même les aspects négatifs.

« Tu ne pourras pas mourir comme une humaine, mais on pourra essayer de te détruire au point de te faire chuter parmi les créatures démoniaques de plus bas étage. C’est un monde impitoyable, et tu devras acquérir des pouvoirs en les arrachant aux autres. De plus, tu ne pourras pas les utiliser sur Terre à ta guise, à moins de servir un mortel. »

Marquant une pause pour lui laisser le temps d’intégrer ses paroles, je repris plus lentement. « Ceci dit, je suis avec toi, je ferai de mon mieux pour faire de toi une belle et puissance créature. Si tu veux être avec moi bien sûr. C’est à toi de décider. »
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Emilia Deneville le mercredi 21 février 2018, 10:54:27
L'ambiance se fit plus pesante, ne serait-ce que l'espace d'un moment. De mon côté, je m'imaginai déjà en train de jouir de mon immortalité tandis que Desmina, plus réaliste, voulut me faire part de tous les aspects d'une telle transformation, même les plus négatifs. Par principe, je me fis la plus attentive possible et je fus forcée d'admettre que tout n'était pas aussi rose que je l'avais imaginé. Mourir pour renaître ? Dans l'état actuel des choses, je ne me voyais pas mourir, le fait est que la douleur et l'absence de quoi que ce soit après me terrifiait secrètement. Comme tout être humain, je suppose. Je déglutis et pris le temps de peser le pour et le contre, de voir si c'était réellement autant envisageable pour moi. Je me dis alors que la démone me fit part de tout cela non pas pour me dissuader ou m'effrayer, mais surtout pour que je sache ce qui m'attendrait si jamais je venais à accepter. Il y a peu, elle m'aurait sans doute fait part de cette éventualité sans me parler des inconvénients, ne serait-ce que pour me tromper ou encore s'affranchir de son invocation, aussi foireuse avait-elle été. Mais là, c'était différent. Le fait qu'elle prenne le soin de me prévenir, de me mettre en garde sur ce qui pourrait arriver... Tout cela me fit, d'une certaine façon, chaud au cœur.

Je pris une grande inspiration et patientai quelques secondes, le temps de trouver mes mots. Pendant ce temps, je refermai la grande armoire murale et me retournai pour faire face à mon amante. Je plongeai mon regard dans le sien, tout en m'approchant, et posai un genou au sol une fois devant elle. Je me saisis de l'une de ses mains que je serrai alors fermement entre les miennes, toujours sans la lâcher du regard.

C'est effrayant de mourir, Desmina. Je t'avoue que cette clause est sans doute celle qui m'enchante le moins. Mais c'est tout aussi effrayant de faire face à la dure réalité de la vie sans pouvoir y faire quoi que ce soit.

J'y crois pas. Personne n'avait eu droit à ce genre de morales de ma part, absolument personne. Non seulement je n'aimais pas me confier ainsi mais j'estimais également que personne n'en avait jamais valu la peine. Comme quoi les choses changent, les gens aussi. Ils font des rencontres qui bouleversent leur quotidien. Serait-ce mon tour ? Je ne le savais pas vraiment. En tout cas, la simple utilisation de ces mots alignés de telle sorte me rappela immédiatement tout ce que j'avais pu subir. Je n'étais certainement pas la personne la plus malheureuse du monde mais j'estimai au moins avoir du vécu dans le domaine. Entre mes échecs scolaires, ma vie dans la rue et le fait que mon connard d'ex ait failli me tuer au beau milieu d'un viol, je me pensais comme expérimentée en terme d'effroi et de difficulté. Quelques années plus tôt, j'aurais sans doute pleuré à la simple idée d'évoquer mon passé. Heureusement pour moi, ces épreuves m'ont en quelques sortes endurcie, et c'est notamment ce qui me permit d'encaisser la réalité que me décrivit Desmina avec tant de calme apparent. Pourtant, j'étais humaine. La démone devait être en mesure de ressentir mon hésitation ; autant que je ne me mente pas à moi-même.

Quant à cette sorte de compétition malsaine qui pourrait me détruire, c'est la chose que je crains le moins. Tu sais, elles sont beaucoup, les pimbêches qui me jalousent et tentent de me faire les pires crasses pour prendre ma place. Ce ne sont pas des créatures infernales assoiffées de pouvoir, je suis d'accord, mais elles ont au moins le mérite de m'avoir habituée à cette ambiance nocive.

Il ne fait aucun doute que je cherchais à relativiser. J'en avais bien besoin, mieux vaut ne pas le cacher. Cependant, je devais prendre une décision. Là, ce n'était vraisemblablement pas du même acabit que choisir une tenue pour plaire à une personne particulière, ça non ! Ce choix pouvait ne rien changer à ma vie ou, au contraire, la faire basculer de façon irréversible. Je déglutis une nouvelle fois, n'ayant certainement pas l'habitude de devoir faire face à un tel dilemme. D'un côté, je voulais goûter à l'éternité en compagnie de Desmina, je voulais devenir quelque chose que je n'étais pas et qui me fascinait. De l'autre, j'avais toujours aussi peur, en particulier de la mort. J'aurais presque préféré ne pas connaître cet aspect, pour ne pas hésiter ainsi sur quelque chose que je désirais.

Une nouvelle fois, je pris une grande inspiration et soufflai longuement. Je me redressai quelque peu, prenant un appui fébrile sur les jambes de la démone pour me rehausser. Et finalement, j'osai afficher ma faiblesse pour la première fois en m'élançant et me jetant littéralement contre mon amante, cherchant du réconfort en son sein. Je la fis doucement basculer sur le lit, me posai doucement sur elle et calai ma tête entre l'une de ses épaules et son cou.

Est-ce que tu peux me promettre... que tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour que j'aie une mort immédiate et quasiment indolore ?

Dit comme ça, cela aurait pu paraître morbide. Néanmoins, j'avais besoin de l'entendre pour me décider, j'avais besoin de réconfort pour faire face à la chose qui effrayait le plus les humains. Je trouvais tout de même ça ironique ; la personne avec laquelle je voulais paraître la plus forte possible était également celle qui, d'une certaine manière, venait de parvenir à me faire me révéler sous mon véritable jour.

Mieux encore, c'est une des choses que je vais te demander de réaliser pour moi, en plus de rester avec moi quoi qu'il arrive. C'est évident, je veux être avec toi.
Titre: Re : Drag me to Hell [Emilia Deneville]
Posté par: Desmina le mercredi 21 février 2018, 18:43:24
Rarement au fil des siècles, je n'avais eu une discussion si sincère. Pour être totalement honnête, cela était peut-être même la toute première fois envers une mortelle. Il n’était plus dans mes intentions de lui mentir, de jouer avec elle ou de la manipuler de quelque manière, mais de lui montrer la vérité pleine et entière. Personnellement, je n’étais pas née humaine, et de ce fait, je n’avais jamais été concernée par ce genre d’inquiétudes, mais il m’était aisée d’imaginer combien cela pouvait être effrayant de son point de vue.

Ma proposition exigeait d’Emilia une totale confiance en moi pour effectuer un grand saut à l’aveugle dans l’inconnu le plus total. Et même s’il existait de nombreuses solutions aux désagréments de la vie démoniaque, je ne voulais pas du tout lui faire miroiter une immortalité sans problème. Quant à sa réaction, elle me plaisait naturellement, et j’étais amplement satisfaite de la voir réfléchir à mes avertissements plus posément.

Néanmoins, la voir s’agenouiller devant moi pour me saisir les mains dans une posture presque théâtral m’étonna, et plus surprenante encore cette confession. Je pris le parti de ne rien dire, demeurant totalement silencieuse et stoïque, afin qu’elle puisse exposer ce qui lui pesait sur le cœur. Son hésitation était palpable, et cela était bien normal au vu du changement radical que je lui proposai mais c’était pourtant une étape nécessaire. De ce côté, j’estimai mon but accompli : Emilia prenait le temps d’envisager posément cette nouvelle vie sur tous ses aspects.

Dans un sens, sa réaction ne me surprenait qu’à moitié. En réfléchissant, Emilia avait déjà montré un aspect craintif lorsque mes mains avaient touché son cou, et même si je ne l’avais pas demandé directement, je soupçonnai un mauvais souvenir depuis déjà un long moment. La vie humaine n’était jamais simple, et malgré leur courte vie, les mortels étaient capables de bien des horreurs. Mais je conservai le silence, la laissant se réfugier entre mes bras sans rire de sa requête pourtant si touchante.

Mes mains vinrent caresser lentement sa chevelure tandis qu’Emilia s’allongeait contre mon corps bouillant étalé sur le lit. Sa réponse me satisfaisait pleinement. Sa réflexion me semblait mûre, et il était temps de relâcher la pression. Après tout, la vie que je lui promettais n’était pas négative, loin de là, et je savais qu’elle allait probablement adorer les futurs possibilités que sa nouvelle condition allait lui offrir.

« Je crois avoir compris que tu as une vie difficile, mais tu es libre de m’en parler plus tard ou non si tu le désires. Cela dit, dans ta nouvelle vie, ce passé te semblera peut-être insignifiant. A ce moment-là tu auras d’autres sujets bien plus intéressants à découvrir. »

Je passai simplement mes doigts entre ses cheveux, l’un de mes bras caressant son dos si doux et si parfumé après le bain que nous avions pris. En fin de compte, j’étais extrêmement contente qu’Emilia accepte ma proposition, même si je ne voulais pas précipiter les choses en le montrant.

« A dire vrai, j’ai un peu noirci le tableau. Personnellement, je me suis toujours tenu loin des luttes de pouvoir car je m’en suis donnée les moyens pour ne pas être importunée. Tu seras libre de faire ce que tu veux, et je suis certaine que tu adoreras disposer de pouvoirs. »

Il était temps de disperser cette ambiance pesante, et de passer à des perspectives un peu plus joyeuses. Après tout, sa mort n’était qu’un mauvais moment à passer et Emilia allait avoir bien assez de temps à sa disposition pour oublier ce désagrément.

« Ce n’est pas quelque chose qui me fera plaisir non plus, mais je comptai bien le faire sans que tu ne sentes quoi que ce soit. Ensuite, tu te réveilleras dans une toute nouvelle version de ton corps et tu auras plein de choses à découvrir devant toi. Et ce pendant des siècles évidemment. »

Je déposai un baiser sur son front, et lui adressai un sourire sincère. Ce petit moment de faiblesse et de sérieux était nécessaire, mais Emilia aurait tout le temps de l’oublier, voire même de le trouver puéril plus tard.

« Et bien entendu, je serai à tes côtés. Je t’apprendrai tout ce que tu dois savoir, je t’enseignerai à devenir une créature exceptionnelle. Pas autant que moi bien sûr, mais j’y travaillerai. » Dis-je en lui adressant un léger sourire moqueur. « Tu n’auras qu’à me dire quand tu te sentiras prête, que ce soit demain ou dans des années, peu importe. »