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Carte du Grand Triathlon (http://img110.xooimage.com/files/5/5/b/seikusu_triathlon-53501c3.png)
Le Grand Triathlon de Seikusu était, comme à chaque édition, bien rempli. Il y avait beaucoup de sponsors qui avaient installé leurs tentes le long de la plage. Chaque année, la commune organisait, en partenariat avec d’autres villes, notamment Yosano et Miyasu, les deux plus grandes villes proches de Seikusu, un grand triathlon, qui se déroulait dans le nord de la préfecture de Kyoto, environnement très verdoyant et montagneux. Le triathlon était organisé en réalité par une fondation sportive caritative, mais la commune soutenait activement ce projet, de sorte qu’elle se mettait volontiers en avant. C’était un projet plutôt efficace, qui attirait généralement son lot de touristes.
Aujourd’hui, la première épreuve allait commencer. Le triathlon était, comme tout triathlon, divisé en trois épreuves : une épreuve de natation, une épreuve de cyclisme, et une épreuve de course à pied. La natation commençait par traverser la baie de Seikusu, afin de rejoindre la route 178, une route qui longeait la mer et les montagnes, et qui menait tout droit à Yosano. C’est là que la troisième épreuve avait lieu, une course à pied pour aller de Yosano à Miyazu, deux villes jumelées, afin de se terminer sur une baie naturelle d’où on pouvait voir Seikusu.
Il y avait des stands, vendant des
goodies, présentant l’historique du triathlon. Cette compétition avait été développée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Seikusu avait été rasée en quasi-intégralité, et, suite à ce désastre, la nouvelle commune avait décidé de se rapprocher des autres communes proches. Cette compétition était née au sein de ce programme de collaboration économique et sociale. Félicia, qui connaissait l’histoire, était ravie d’y participer. Même avec ses capacités surhumaines, un triathlon nécessitait de l’entraînement, et, ces dernières semaines, elle avait fait beaucoup de jogging, tout en passant beaucoup de temps à la piscine olympique.
Elle était donc prête, et avait enfilé une
swimsuit noire (http://img110.xooimage.com/files/d/8/4/black-sports-swim...0580frsp-53505dc.jpg) assez moulante, surtout que, en prenant son apparence de « Chatte Noire », elle gagnait légèrement en muscles et en ossature. Ainsi habillée, elle se préparait, observant la baie. On avait balisé le chemin à l’aide de bouées, et elle fut questionnée par plusieurs journalistes.
«
Ainsi donc, vous participez en étant professeur de sport ? -
Pour moi, c’est une manière de mettre en valeur la ville, et c’est un excellent exercice. »
Pour encourager les participants, les trois communes avaient prévu des récompenses. La personne qui gagnait toucherait surtout la coquette somme de 10 millions de yens, soit environ 75 000 €. Une somme considérable, et qui ne laissait pas Félicia indifférente. Un tel montant justifiait amplement sa participation à cette épreuve, mais elle était face à de multiples sportifs professionnels.
La compétition promettait d’être rude !
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Syndra avait attendu ce jour durant de très longs mois. Par conséquent, elle s'était entraînée le plus possible, notamment sur son point faible, la natation. Nager à une seule main était donc possible, mais elle avait beaucoup de mal. Vivre avec une main en moins n'était pas difficile dans certains domaines, mais extrêmement complexe dans d'autres. Elle adorait nager mais devait redoubler d'efforts pour palier son handicap. Ce qui avait pour but de la fatiguer plus rapidement. Mais son entraînement visait justement l'endurance. Elle allait devoir puiser dans ses réserves pour terminer cette épreuve, elle le savait mieux que quiconque. Le jour J, elle se pensait prête. Tout son entraînement allait porter ses fruits. Elle ne visait pas la première place, l'objectif était d'arriver en un seul morceau. Le parcours était gravé dans sa tête. La course à pied serait le plus facile pour elle. Elle était habituée à courir, et ce même sur de longues distances.
Devant la baie, la jeune femme commença à avoir le trac. Comment allait-elle s'en sortir dans l'eau? Là était la question. Mais elle ne voulait pas se bombarder de questions avant le grand plongeon. Cela ne ferait que la déconcentrer. Mentalement, elle se devait d'être au top. Alors que l'épreuve allait bientôt commencer, elle se mit en condition. Se vider l'esprit. Trépignant d'impatience dans son maillot de bain, elle avait enlevé son bandage. Un bandage trempé allait lui être on ne peut plus préjudiciable par la suite. Certaines personnes fixaient l'emplacement de sa défunte main. Mais personne ne lui en faisait la remarque. Elle avait réussi à s'en passer, mais ne supportait toujours pas les remarques à ce sujet. Elle en était la première impactée, et se rappeler sans cesse de son accident n'était pas la meilleure des idées après tout.
Un long silence s'installa juste avant le départ. Syndra déglutit. Plus aucune question à se poser. Tout allait bien se passer. Elle se forçait à se rendre à cette évidence. Le départ donné, elle se jeta à l'eau sans se poser la moindre question. L'eau était assez froide, mais plus question de revenir en arrière. Traçant son chemin dans un boulevard peu peuplé, elle adopta le crawl. Elle nageait mieux ainsi. Mais il fallait s'économiser. Ce n'était que la première épreuve. Tout donner durant la première était un non-sens. Atteignant la première bouée, elle dut se ranger dans le rang pour la passer. Avant de prendre une nouvelle fois un boulevard peu peuplé. Elle nageait toujours ainsi. Dans un espace peu peuplé. Maintenant qu'elle était dans la course, elle ne pensait qu'à ça. Rien ne pourrait la détourner de son objectif, si ce n'est un concurrent en danger. On ne se refait pas après tout. Elle nageait à une vitesse standard. Tout pour garder son énergie pour les autres épreuves.
L'épreuve allait être longue. Mais elle adorait ce genre de challenges qui donnaient un sens à sa vie. Surtout lors d'un enjeu caritatif.
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Félicia avait un sacré avantage par rapport à ses autres concurrents : elle était une augmentée. En un sens, c’était une sorte de triche, mais, comme elle ne se dopait pas vraiment... Et puis, même en étant augmentée, elle avait aussi dû s’entraîner rudement. La jeune femme n’avait jamais vraiment été une grande sportive, mais, en tant que professeur de sport, elle avait estimé que participer à un triathlon ne lui ferait pas de mal. Sa participation s’était d’ailleurs répandue, et, tandis qu’elle marchait sur le sable, elle pout voir plusieurs de ses élèves. Néanmoins, Félicia se dirigea surtout vers Aoki, qui avait bien entendu décidé de l’accompagner, et l’embrassa brièvement.
« Pour me donner du courage... »
Une voix émana alors d’un haut-parleur, invitant les participants à se rapprocher de la ligne de départ. Traverser la baie de Seikusu, c’était déjà un bon exploit. Elle n’était pas immense, mais pas minuscule non plus. Félicia se rapprocha donc, et vit alors que l’une des participantes avait...
*Un moignon ?!*
Ça... Ça, ce n’était pas banal ! Comme quoi, il y avait vraiment des participants motivés.
*Bon, moi, je peux en dire autant, il est connu que les chats n’aiment pas l’eau...*
L’organisateur du triathlon se livra à un bref petit discours, en compagnie du Maire et d’autres sommités régionales, comme autant de preuves de l’importance que cette compétition pouvait avoir à leurs yeux. Félicia entendit finalement le sifflet, et plongea dans l’eau, en même temps qu’une ruade de nageurs. Cette course serait longue. Rejoindre le point final prendrait environ 40 kilomètres, soit une sacrée trotte. Pour l’heure, Félicia nageait rapidement, en papillon, mais la nage n’étant pas sa spécialité, beaucoup de nageurs la distancèrent, sans qu’elle n’en soit gênée particulièrement. Sur ce type d’épreuve, il ne fallait pas tout mettre dès le début, mais, au contraire, raisonner sur la durée, et faire attention à conserver un rythme équilibré et soutenu, afin que le corps ne lâche pas.
Elle se rapprocha ainsi de la première bouée, où plusieurs nageurs reprenaient leurs forces avant de repartir, et constata que la femme avec le moignon se tenait là, reprenant aussi des forces. La Chatte Noire la rejoignit, et lui sourit légèrement. Syndra faisait plutôt jeune, elle aurait presque pu être l’une de ses élèves, ce qui expliqua sans doute pourquoi Félicia lâcha :
« Je crois bien que tu es la plus courageuse de nous tous, ma chérie. »
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Il fallait néanmoins qu'elle reprenne des forces. L'épreuve allait être très longue mais il ne fallait pas s'éterniser au repos pour autant. Cela ne servirait à rien. Toutefois, une phrase la fit légèrement sursauter. En face d'elle, une concurrente. Mais pas n'importe laquelle. Syndra semblait la connaître. Mais elle devait en être sûre. Elle mit alors en branle tous ses souvenirs afin de se rappeler. Et elle trouva quelque chose qui colla. C'est alors qu'elle ne put s'empêcher de déclarer sa surprise.
"Madame Hardy? Mais qu'est-ce que vous faites ici?" Un long moment de silence. "Mais... merci de votre sollicitude." Syndra ne savait jamais comment répondre à cela. Toutefois, elle avait pris un ton qui indiquait le fait qu'elle était quelque peu reconnaissante qu'on s'inquiète pour elle. Elle ne voulait jamais se montrer distante ou froide.
La jeune femme se doutait qu'elle ne devait pas être là pour le tourisme dans cette baie, bien qu'elle soit magnifique. Non, elle devait être là pour la même raison que Syndra. Reprenant sa natation, elle se remit quasi instantanément dans le bain. Une fois concentrée, si elle se déconcentrait quelque peu, il ne lui fallait pas grand chose pour être de nouveau au taquet. Il fallait atteindre la prochaine bouée. Elle nageait tranquillement, se faisant dépasser par de nombreux concurrents. Gardant la tête hors de l'eau, elle les regardait en les jugeant. A moins qu'ils n'aient une excellente endurance, elle savait qu'elle les verrait sur le bord de la route avant la fin. Surtout ne pas faire comme eux. Garder des forces pour plus tard. Une fois à l'autre bouée, elle reprit rapidement des forces, avant de se retourner pour la voir à nouveau.
"Sachez en tout cas que je ne me laisserais pas distancer si facilement." dit-elle avant d'entamer une nouvelle fois sa route vers la bouée suivante.
Même si en course elle semblait parfois économiser ses forces, elle s'efforçait de garder une distance raisonnable pour ne pas se laisser distancer par des adversaires qu'elle jugeait dangereux. Et par dangereux elle entendait des adversaires valeureux, qui lui donnaient du fil à retordre. Elle respectait toujours tous ses concurrents, mais gardait une attention accrue envers ceux qui étaient meilleurs qu'elle. Vu qu'elle voulait se diriger vers le plus haut niveau, elle jugeait cela normal, voire même sain.
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Félicia était impressionnée que Syndra se souvienne d’elle... Mais ce n’était pas étonnant. Ce n’était pas tous les jours qu’on voyait une fille avec un membre amputé, et, en l’occurrence, Félicia avait été la prof’ de Syndra il y a quelques années, quand elle-même venait d’arriver à Seikusu. Comme quoi, sa présence avait dû la marquer. Syndra lui avait expliqué qu’elle voulait être une athlète, et Félicia lui avait assuré qu’elle pouvait le faire. Visiblement, la jeune fille n’avait jamais abandonné son rêve, et elles se retrouvaient maintenant face-à-face, ce qui ne manqua pas de lui arracher un léger sourire.
« Eh bien, je fais la même chose que toi, Syndra. Tu penses pouvoir rivaliser avec moi ? J’ignore si c’est de la confiance en soi, ou si tu es juste présomptueuse. »
Et Félicia recommença à nager. Il y avait beaucoup d’amateurs dans cette course, des gens qui voulaient rapidement terminer la première épreuve, mais la plus longue serait la deuxième. Le peloton allait devoir remonter toute la baie en vélo, sur plus d’une trentaine de kilomètres. Tout ceci imposait de savoir conserver ses forces. Félicia se mit donc à nager, et conserva un rythme soutenu, mais sans être excessif. Elle alternait entre la brasse et la nage en papillon, lui permettant ainsi de ne pas faire se distancer.
La traversée de la baie prenait environ un quart d’heure, et, au bout des bouées, il y avait un petit quai, où les compétiteurs empruntaient des vélos mis à disposition. Félicia, elle, voyait ce quai se rapprocher, tout en espérant que Syndra s’en sorte bien.
*Mais je ne m’en fais pas trop, j’ai déjà eu l’occasion de voir de quoi elle était capable...*
Sa spécialité, c’était la course, alors elle devait tout miser sur la dernière épreuve. Syndra avait un corps d’athlète, et, n’ayant qu’une maison, avait donc entraîné ses jambes. Ce qui serait sans aucun doute dur pour elle, ce serait l’épreuve à vélo. Avec une seule main, il fallait réussir à tenir le guidon, ce qui nécessiterait sûrement d’user de son moignon pour maintenir son équilibre. Mais la Chatte Noire ne s’en faisait pas outre mesure, car elle était convaincue que la jeune fille avait déjà dû s’entraîner à cet effet.
En tout cas, Félicia continua à nager, et voyait maintenant la fin de la première épreuve approcher...
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Syndra n'avait qu'un objectif en tête. Finir cette course. Par n'importe quel moyen. L'abandon n'était pas une solution envisageable, et ne l'avait jamais été à ses yeux. Même si elle pouvait finir bonne dernière, elle donnerait toutes ses tripes pour finir. Si elle commençait à abandonner maintenant, elle devait oublier ses rêves, oublier sa vocation, et l'oubli ne devait faire en aucun cas parti de son vocabulaire. Tout en nageant, elle se demandait comment elle allait bien pouvoir gérer la partie en vélo. Elle n'avait pas demandé à avoir un traitement de faveur ou un équipement adapté. Non, elle voulait être traitée comme une femme tout ce qu'il y a de plus classique. Sans problèmes. La nage était déjà difficile à une main, le vélo le serait encore plus. Seule la course à pied semblait facile à ses yeux, même compte tenu de la distance à parcourir. La distance ne lui faisait clairement pas peur, elle avait de l'endurance et de la volonté à revendre. Mais encore fallait-il arriver en un seul morceau à l'épreuve de course à pied. Le challenge était présent, et à vrai dire, la jeune femme adorait ça. Repousser ses limites et faire des choses dont on ne la croyait pas capable, c'était l'une de ses motivations premières.
Alors qu'elle apercevait la berge, sa nage se fit plus rapide, mais sans exagération. Elle dépassait quelques concurrents, mais elle savait qu'elle allait avoir du mal avec le vélo. Autant garder un peu d'énergie pour quelque chose qui allait lui en retirer pas mal. Elle ne détestait pas faire du vélo, mais avec son handicap, cela n'arrangeait pas les choses. Pourtant, elle refusait l'assistanat. Selon elle, si elle était dans cette situation, il fallait qu'elle sache la gérer seule. Syndra était parfois paradoxale, mais c'est ce qui faisait sa force mentale. Sinon, elle le revendiquait elle-même, elle aurait déjà sombré dans une dépression monstrueuse. Et le sport l'aidait à garder la tête hors de l'eau. Tant qu'elle pouvait oublier sa situation, elle le faisait. Mais tôt ou tard, le train la rattrapait et la ramenait à la dure réalité. Oui, il lui manquait une main, en effet, mais elle n'allait pas arrêter de vivre pour cela. Elle avait eu beaucoup de chance de ne pas être impactée plus que cela.
Alors qu'elle s'approchait de la rive, sa nage se fit encore plus rapide. Elle avait hâte de sortir de l'eau. Elle ne comptait plus les secondes, elle ne comptait plus le temps, elle ne se focalisait que sur sa nage. Sortir en bonne position, ne pas perdre de temps à se préparer pour l'épreuve suivante, mais garder un maximum d'énergie. Prenant une longue inspiration, elle plongea, nageant bien plus rapidement sous l'eau, qu'à la surface, et paradoxalement, cela lui demandait moins d'efforts. De ce fait, elle atteignit rapidement la berge, avant de prendre une petite pause pour reprendre son souffle. En voyant son ancienne prof de sport, elle avait une sorte de sourire en coin.
"Heureusement que vous n'avez pas perdu la main. Cela m'aurait ennuyé de devoir vous laisser sur le carreau, madame. Mais à vrai dire, je suis contente de vous avoir comme adversaire, ça me donne une motivation supplémentaire."
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Félicia avait compris, avec Syndra, qu’elle ne voulait pas de traitement de faveur. C’est pour ça que, à l’époque où elle était l’une de ses élèves, la prof’ la traitait comme n’importe qui d’autre, quitte à susciter l’émoi d’autres personnes. La Chatte Noire savait tout simplement que les personnes handicapées avaient généralement horreur qu’on les prenne en pitié, qu’on leur rappelle leur propre situation d’infériorité, face à laquelle ils étaient confrontés tous les jours. Félicia avait toujours respecté cela, et avait donc veillé à encourager Syndra. Et il fallait bien admettre que la sportive était très douée. En fait, et à bien y réfléchir, Félicia n’était pas si surprise que ça de la voir ici. C’était tout à fait son style, et Syndra était bien décidée à être à la hauteur.
La première épreuve venait de se terminer, et Félicia secoua la tête, envoyant voler des gouttes d’eau autour d’elle. Elle avait beau ne pas avoir une épaisse fourrure, elle n’aimait quand même pas trop la natation. Elle s’en était toutefois plutôt bien sortie, et devait maintenant se changer dans des vestiaires spécialement prévues pour. Difficile d’imaginer faire du vélo avec un maillot de bains, et sans chaussure. Chaque participant avait son propre vestiaire, et celui de Félicia était juste à côté de celui de Syndra, un bien heureux hasard ! Les vestiaires étaient en réalité une série de toilettes chimiques de chantier, faciles à déplacer. Félicia sourit en s’y dirigeant, Syndra la suivant. Perdre la main... Syndra ne manquait clairement pas d’humour face à sa propre infirmité !
« Et toi, tu t’en sors vraiment très bien. Mais je sais que ce n’est pas notre terrain de prédilection, ça... »
Comme Syndra, Félicia était plutôt douée dans la course-à-pied. Au lycée, elles s’amusaient souvent à concourir, toutes les deux, et Syndra s’étaitr avérée être une vraie petite panthère. Félicia entra ensuite dans ses vestiaires, et s’empressa de retirer sa swimsuit, puis enfila un débardeur, une minijupe, et des chaussures, avec une casquette. Maintenant prête, elle sortit, et rejoignit rapidement les vélos. Il y avait, là encore, une longue route à faire, mais celle-ci permettrait de voir de très beaux paysages, puisque le peloton allait s’aventurer sur une route qui longeait les montagnes sauvages du Japon, avec la mer à côté.
C’était une excellente route à faire, en réalité. Félicia espérait bien que Syndra arrivait à tenir... Mais elle ne doutait pas une seule seconde de ses talents, en réalité.
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Il fallait à présent changer de tenue. Effectivement, le vélo n'était pas leur terrain de prédilection, et Syndra attendait avec grande impatience la partie de course à pied. Non seulement car c'était sa discipline fétiche, mais également car elle adorait courir contre son ancienne prof de sport. Qui ne l'avait jamais épargnée. Et la jeune femme l'admirait énormément pour ça. Elle avait toujours agit comme si elle était une personne tout à fait normale, et c'était ce que Syndra désirait au plus profond de son être. Elle voulait qu'on la traite comme une femme normale. Ne pas avoir de compassion pour son handicap. Clairement, elle ne supportait pas cela. Ce genre de faux semblants la faisait clairement vomir.
En se changeant, Syndra se concentrait à nouveau. Il lui fallait impérativement se concentrer le plus possible, cette épreuve serait la plus dure pour elle. Mais elle avait demandé à être traitée comme une femme normale, et par conséquent, cette épreuve serait encore plus dure, car rien n'allait l'aider. Et c'est ce qu'elle voulait. Une fois prête, mentalement et physiquement, elle se dirigeait vers son vélo. Elle n'avait qu'un objectif en tête. Passer à l'épreuve suivante. Et encore une fois, elle allait devoir s'économiser pour tout donner dans l'épreuve finale. Certains concurrents commençaient déjà à être fatigués. Ils n'allaient sans doute pas finir cette course. Pourquoi chercher à impressionner tout le monde avec des capacités physiques lorsque l'on se donnait à fond dans la première épreuve, sur une course en contenant trois? Pour la jeune femme, cela n'avait aucun sens.
Tentant tant bien que mal de trouver son équilibre alors qu'elle commençait à pédaler, elle finit par passer ses bras sous le guidon, afin de le resserrer avec ses avants-bras. Cela semblait bien précaire, mais elle n'avait pas le choix. Ainsi, elle pourrait éventuellement se diriger, et il faudrait qu'elle anticipe pour pouvoir freiner, mais c'était ça ou rien. Elle n'avait pas vraiment le choix au final. Certains concurrents la regardaient d'une drôle de manière. Sûrement parce qu'elle n'avait pas l'air bien stable. Mais elle n'en avait que faire. Elle se concentrait dans son épreuve, ne pensant à rien d'autre. Mais elle s'économisait. Penser pratique, penser économie. Si elle devait tout donner, cela serait dans un sprint final. Toutefois, de temps à autre, elle jetait un coup d'œil au paysage qu'elle trouvait magnifique. Vraiment un bel endroit où il serait bon de venir en vacances dans un futur proche.
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Ce qui avait toujours étonné Félicia en faisant cette route, c’était les portes dans les murs. Sur sa gauche, il y avait la mer, mais, à droite, la nature, constituée de montagnes, d’arbres, et de murs rocailleux. Et, sur certains de ces murs, il y avait toute une série de portes. Ce n’était pas le genre de trucs qu’on voyait dans le New Jersey. Elle s’était d’ailleurs souvent demandée ce qu’il y avait derrière. D’anciennes fortifications datant d’une époque reculée, ou des aménagements souterrains pour pouvoir construire des mines ? Ou autre chose encore ? Puisqu’elle en était réduite à pédaler pendant un certain moment, elle laissait ce genre de questions lui venir à l’esprit, tout en regardant régulièrement derrière elle.
Certes, elle n’était plus la professeur de Syndra, mais il fallait croire qu’on ne changeait pas si facilement les vieilles habitudes. Depuis toujours, elle veillait soigneusement sur ses élèves, les encourageant personnellement. Elle avait toujours fait plus que ce qu’un simple rôle de prof impliquait... Comme beaucoup de professeurs à Mishima, d’ailleurs. C’était un lycée où les frontières étaient gommées, ce dont Félicia avait largement eu l’occasion de se rendre compte.
*Elle a l’air de tenir...*
Ce n’était pas sur cette épreuve aussi que Syndra allait pouvoir impressionner le monde. Tout ce qu’elle devait faire, c’était tenir, et éviter de trop se faire distancer. Plusieurs cyclistes la dépassaient, avançant rapidement. Il y avait du niveau dans ce triathlon, mais Syndra n’était pas la dernière. En fait... Même pour un domaine dans lequel elle n’était pas à l’aise, il fallait reconnaître qu’elle s’en sortait plutôt bien.
*Elle a fait du progrès... C’est bien.*
Pour autant, Félicia n’allait pas lui mâcher le travail. Cette épreuve imposait de ne pas aller trop vite. Le vélo usait surtout les jambes, et il ne fallait pas oublier que la dernière épreuve impliquait une longue course à pied, à travers toute une ville. C’était aussi ça, un triathlon, une série d’épreuves sportives nécessitant de la stratégie, afin de ne pas s’écrouler lors de la dernière course. C’est aussi pour ça que Félicia ne se démenait pas sur son vélo.
Et, pendant ce temps, Miyazu approchait. La ville était surtout connue pour ses paysages très impressionnants, comme cette fine bande de terre qui coupait la mer en deux, Amanohashidate (http://img110.xooimage.com/files/9/2/e/hashidate-536ef9c.jpg). C’est d’ailleurs à l’entrée de cette bande de terre que les cyclistes abandonnaient leur vélo pour passer à la dernière épreuve... La course à pied !
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Syndra faisait tout ce qui était en son pouvoir pour rester en équilibre sur son vélo. Autant, quand elle avait ses deux mains, elle n'était pas si mauvaise que ça, autant depuis la perte de sa main, elle ne brillait pas vraiment au vélo. Mais ce n'était pas son sport favori, donc elle l'avait laissé quelque peu de côté, même si elle s'était beaucoup entraînée pour cette épreuve. Tout en jetant de rapides coups d'œil au paysage par moment, son objectif était ancré dans sa tête. Elle n'attendait qu'une chose, poser pied à terre et commencer à courir. Elle irait jusqu'au bout, quitte à s'écrouler par terre une quinzaine de fois, mais elle tiendrait bon. Hors de question de perdre la face. Au final, elle s'en fichait de sa place. Elle s'en fichait de savoir si elle allait finir 632° ou dernière. L'important était d'arriver en un seul morceau, et de tout finir. Sa satisfaction personnelle serait plus importante que la place qu'elle occuperait. Même si elle voulait aller au plus haut niveau, elle savait que ce genre d'épreuve était plus complexe que beaucoup d'épreuves qu'elle traverserait, et pour le coup, elle pensait autrement.
Alors que de temps à autre, elle vacillait, Syndra resserrait davantage le guidon avec ses bras. Ainsi, elle espérait pouvoir rester un peu plus stable, un peu plus longtemps. Toutefois, sur le bord de la route, il y avait quelqu'un, au loin, qui semblait plus qu'en difficulté. Ni une ni deux, elle redoubla de vitesse, avant de l'atteindre, et dérapa avant de ranger son vélo dans la précipitation. Visiblement, ce concurrent avait une jambe plus que mal en point. Syndra l'aida doucement à se relever, comme elle le pouvait, avec son unique main, avant de l'installer lentement contre un arbre, correctement, veillant bien à ce que sa jambe ne parte pas dans une mauvaise position, ce qui aggraverait la situation. Elle se demandait clairement pourquoi personne ne s'était arrêté. Après avoir veillé qu'il ne partirait pas dans une mauvaise position, elle voyait l'aide qui finalement arrivait. Souriant à ce coureur en lui souhaitant un bon courage, elle grimpa rapidement sur son vélo avant de reprendre la route. Elle ne savait pas vraiment quelle distance elle devait encore parcourir, mais ce qu'elle savait, c'était qu'elle venait de perdre plusieurs places. Mais rien de grave. Elle ne visait pas le classement pour son premier Triathlon.
Focalisée sur la route devant elle, elle ne voyait rien d'autre. Elle ne voulait rien voir d'autre. Elle voulait finir rapidement cette foutue épreuve de vélo. Mais elle n'était pas au bout de ses peines. L'arrivée n'était pas encore pour tout de suite.
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Amanohashidate, surnommé « Le Pont Dans Le Ciel », était un bras de terre d’environ trois kilomètres, recouvert de pins et de sable, et qui coupait la baie de Miyazu en deux. C’était l’un des paysages les plus beaux du Japon, considéré par les guides touristiques comme l’une des trois meilleures vues de l’archipel. Un endroit très touristique, même si les touristes préféraient généralement voir Amanohashidate depuis les hauteurs du parc Kasamatsu. Depuis cette hauteur, ce morceau de terre ressemblait vraiment à ce qu’on en disait : un pont suspendu dans le ciel. Une impressionnante illusion d’optique. Pour le reste, Amanohashidate se composait de huit mille pins, sa traversée prenant une bonne heure à pied, et Félicia s’y était déjà rendue pour se baigner.
À la fin de leur course, il y avait un pont tournant, qui permettait aux bateaux situés dans la partie intérieure de la baie d’en sortir, Kaisenkyo Bridge (https://www.tripadvisor.fr/Attraction_Review-g1023393-d10719903-Reviews-Kaisenkyo_Bridge-Miyazu_Kyoto_Prefecture_Kinki.html). C’est là que le peloton se rendait. Félicia avait pris de l’avance sur Syndra, mais elle lui faisait confiance pour se rattraper. Un cycliste avait glissé en cours de route, derrière elle, ce qui faisait qu’elle n’avait pas pu s’arrêter. En tournant la tête, elle avait toutefois vu Syndra s’arrêter, afin de le mettre à l’abri.
*Une âme chevaleresque…*
Syndra ne participait pas à ce triathlon pour gagner, mais pour tester ses limites, participer, et, surtout, voir si elle pouvait tenir la route, et réussir le triathlon. Comme beaucoup de personnes, la simple épreuve du triathlon était, en soi, un défi bien suffisant. Félicia espérait toutefois revoir Syndra. On entrait après tout dans la partie dure, celle où son ancienne élève allait normalement exceller.
Félicia espérait donc qu’elle allait pouvoir la rattraper ! Fort heureusement, le triathlon était encore loin d’être terminé…
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Alors qu'elle continuait à rouler à un rythme soutenu, sans toutefois envoyer tout ce qu'elle pouvait, Syndra commençait littéralement à avoir envie de vomir. Elle avait de l'endurance, certes, mais c'était à chaque fois la même chose. Lorsqu'elle faisait du vélo trop longtemps, cette sensation la rattrapait à la vitesse d'une Bugatti Veyron. Son endurance était littéralement meilleure pour la course à pied. Elle devait se retenir, et tenir, pour enfin avoir la possibilité de courir, et de s'éclater dans son domaine de prédilection. Elle devait outrepasser cette sensation et tenir bon. Elle ne savait pas encore combien de temps allait durer cette épreuve cycliste, mais plus le temps passait, plus cette sensation prenait le dessus. Il fallait serrer les dents, et prier pour que tout cela prenne fin le plus rapidement possible. Elle devait faire peine à voir, mais c'était le cadet de ses soucis. Qui ferait un triathlon en gardant une mine fraîche, radieuse et pimpante? Personne, et elle le savait.
De temps à autre, elle fermait les yeux et déglutissait, seulement de la salive. Fort heureusement, une fois les yeux ouverts, elle voyait la fin de l'épreuve, au loin. Toutefois, elle devait ne pas pédaler trop vite, histoire de garder des ressources pour l'épreuve finale. Syndra remerciait le ciel, parce qu'elle savait qu'elle n'allait plus tenir très longtemps avant de rendre son dernier repas. Plus que quelques centaines de mètres. Elle se faisait distancer par certains coureurs, mais elle allait y arriver. Elle voyait la fin de cette épreuve se rapprocher. Heureusement d'ailleurs, car elle était en train de défaillir. Mais une fois passée cette foutue ligne, elle tombait littéralement de son vélo et commençait à sur-ventiler. Mais au moins, elle avait finie cette saloperie de course à vélo. Se relevant et cherchant à tout prix de l'eau, tentant tant bien que mal de retrouver une respiration digne de ce nom, elle se mettait en condition mentale pour la dernière épreuve. Et cette pensée la faisait sourire. Là, elle allait prendre son pied, là elle allait s'éclater. Car la course à pied était réellement ce qui lui donnait sa raison de vivre.
Alors que bien d'autres avaient commencés à courir, Syndra s'autorisait un petit instant de répit. Elle savait très bien qu'elle allait récupérer du terrain, et même enfumer quelques uns de ses adversaires. Elle n'allait pas finir dans les meilleurs, ni même en milieu de classement, car, après tout, elle n'était ici que pour expérimenter ses limites, et pour la bonne cause. La victoire ici ne l'intéressait pas, car, elle le savait, cette dernière était en dehors de sa portée.
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Félicia était tout de même un peu inquiète de ne plus voir son ancienne élève. Syndra avait décroché, et la Chatte Noire espérait bien qu’elle n’avait pas abandonné. Elle regardait parfois derrière elle, comme pour essayer d’apercevoir sa silhouette, tout en sachant qu’elle ne pouvait rien y faire. C’était les règles du jeu, et, même si Félicia n’était pas du genre à vouloir absolument gagner, elle tenait tout de même à faire de son mieux. Syndra détesterait qu’on fasse preuve de pitié avec elle lors d’une épreuve sportive. Félicia priait juste pour que Syndra n’ait pas abandonné. Tant pis si elle ne gagnait pas, mais, si elle réussissait au moins à finir le triathlon, ce serait une grande réussite ! Dans tous les cas, Félicia était bien décidée à lui parler après le déroulement de cette épreuve.
Quoi qu’il en soit, la jeune femme continuait à courir, et atteignit le bout de ce bras de terre. Amanohashidate se terminait par deux ponts successifs, avec, entre les deux, plusieurs petites boutiques. De l’autre côté, on rejoignait la ville, avec des rues pavées, des boutiques, et de multiples touristes et spectateurs. Le Grand Triathlon de Seikusu n’était pas non plus une épreuve nationale, mais, localement, les gens s’y intéressaient quand même. Félicia croisa ainsi des gens, tout en continuant à courir. Elle était en tête du peloton, assurant un bon rythme, mais d’autres coureurs étaient toujours devant elle. Des sportifs professionnels qui pouvaient tenir la route avec Félicia.
Miyazu n’avait rien d’une grande ville japonaise avec une série d’immeubles très élevés. C’était plutôt une petite ville de campagne, avec une série de maisons typiques, de temples et de sanctuaires religieux. Un sympathique endroit où passer son Dimanche après-midi. La ville n’avait pas connu le même essor que sa voisine Seikusu, cette dernière ayant réussi à devenir une commune plus importante grâce à l’immigration. Félicia avançait le long de la route, quittant le quartier d’Amanohashidate pour longer une montagne, se rapprochant ainsi du centre-ville de Miyazu.
*Syndra a encore le temps de nous rattraper...*
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Ayant enfin repris ses esprits, elle put se mettre à courir. Elle était partie avec un certain retard, mais elle savait qu'elle allait le rattraper. Elle excellait dans la course. Son entraînement quotidien était basé quasiment exclusivement sur ce sport. Bien qu'elle s'était entraînée dans les autres sports pour ce triathlon, elle allait être bien mieux classée à la course à pied qu'à la nage ou au vélo. Toutefois, elle restait à un rythme soutenu. Le trajet allait être long, et elle voyait déjà des concurrents défaillir. Elle remontait tranquillement, s'économisant au maximum. Sa respiration était rodée, une vraie machine. Sur une piste, elle agissait vraiment avec des automatismes. Elle savait ce qu'il fallait faire, et agissait en conséquence.
Syndra ne pensait à rien. Pendant qu'elle courrait, son esprit était vide de toute question ou préoccupation. Elle se focalisait sur sa manière de courir. Remontant lentement mais sûrement, la modification de son rythme de course était quasi imperceptible, mais tout de même présent. Elle agissait avec stratégie. Augmenter lentement son rythme afin de tout donner pour le grand sprint final. Le sprint était sa plus grande spécialité. Même si elle courrait avec stratégie la plupart du temps, elle devait également prendre en compte la manière de courir des autres, soit pour les surprendre, soit pour retourner cette dernière contre eux et prendre l'avantage. Tout cela pour monter au plus haut niveau. Elle le savait parfaitement, elle pouvait être rapide et endurante, si elle n'avait aucune stratégie, elle ne deviendrait jamais une grande athlète. Calant sa respiration sur son rythme, elle ne faisait attention à rien.
Elle se demandait simplement où en était son ancienne prof. Elle savait très bien que cette dernière finirait l'épreuve, il n'y avait aucune raison que cela se passe autrement. Si ce n'était pas le cas, et si Syndra la voyait quelque part sur la route, elle l'aiderait à finir. Car elle était comme ça. Elle ne supportait pas de voir quelqu'un abandonner. Même lorsqu'elle-même n'en pouvait plus, elle continuait, quitte à se rendre malade. Le terme abandonner ne faisait absolument pas parti de son vocabulaire. Remontant toujours aussi sûrement, son rythme augmentant avec parcimonie, elle ne voyait personne abandonner pour le moment. Alors que son rythme cardiaque augmentait, elle ne se posait pas d'autres questions. Il fallait terminer cette épreuve, peu importe les conséquences.
*Ne claques pas. Continues, ne te retourne pas, ne te poses même pas de questions. Continues droit devant toi.*
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Le cœur, c’était de bien respirer. C’était ça, le truc. Pour tenir une course à pied, il fallait savoir jouer avec sa respiration, et doser le rythme. Si on y allait trop vite dès le début, on s’écroulait au bout de quelques minutes. Et, ici, on était en fin de piste, après une épreuve de natation, puis de cyclisme. Autant dire que les muscles commençaient déjà à sentir le poids de l’effort, et beaucoup de participants avançaient en très petites foulées. Félicia, elle, avait plutôt un bon rythme, ce qui faisait qu’elle était en tête de peloton. Son endurance exceptionnelle venait aussi de ses capacités surhumaines, de sorte qu’on aurait pu l’accuser de tricherie, mais, en soi, elle ne se droguait pas... Et, même avec ses facultés et son agilité surnaturelle, elle s’entraînait aussi énormément. Alors, elle estimait avoir entièrement sa place ici.
Parfois, Félicia jetait des regards derrière elle, ne voyant toujours pas Syndra.
*Il faut croire que je l’ai vraiment distancé...*
Félicia courait le long de la nationale n°176, et rejoignait le centre-ville, ce qui lui permit de voir un McDonald japonais. Elle continuait à courir, en se disant qu’elle passerait sûrement un moment avec Syndra sur place. Après tout, pour elles, il s’agissait d’heureuses retrouvailles ! Félicia était assez intriguée de savoir ce que Syndra devinait, et, en tout cas, tenait au moins à la féliciter d’avoir participé à ce triathlon.
Après le McDo, Félicia traversa un nouveau pont, rejoignant ainsi la dernière ligne droite. La route remontait en longeant la mer, les ramenant vers une petite zone industrielle et artisanale, que Félicia traversa également, rejoignant un terrain de plus en plus boisé et végétal. Elle quitta la route nationale pour s’engager sur une petite route plus étroite, qui filait le long de la mer, et rejoignait la dernière partie, l’îlot végétal d’où on avait une vue sur la lointaine Seikusu.
*Allez, Félicia, encore un petit effort !*
La vue, en tout cas, était tout simplement exceptionnelle (http://img110.xooimage.com/files/5/0/a/street-view-539578b.png)...
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Remontant toujours aussi lentement mais sûrement, Syndra se permit quelques fois de regarder le paysage. Elle trouvait cela magnifique. Il fallait vraiment qu'elle parte en vacances dans le coin un de ces jours. Mais pour le moment, elle devait rester concentrée dans sa course. Elle priait toutefois pour que personne ne lui claque dans les pattes. Il fallait qu'elle finisse ses courses, et pour cela, il n'y avait qu'un seul moyen. Rester concentrée. Par moments, elle se demandait pourquoi elle n'était pas née avec un don qui lui permettait d'avoir plus d'endurance. Même si elle avait une très bonne endurance pour son jeune âge, ses jambes commençaient à la brûler d'une manière atroce. Mais elle se forçait à courir. Car elle aimait la course à pied. Et se priver parce qu'elle avait mal aux jambes était hors de question.
Elle n'avait donc qu'un objectif en tête, pouvoir tenir le plus longtemps possible. Il fallait qu'elle finisse cette épreuve, toutefois, la jeune femme commençait à se dire qu'elle allait plutôt terminer sur les rotules. Toutefois, en voyant qu'elle commençait à gagner du terrain par rapport à un groupe, elle accélérait son allure. Pas trop, cependant. Elle n'était pas prête d'arriver au sprint final. La route serpentant, elle se rapprochait le plus possible du bord, pour jeter de temps à autre un coup d'oeil au paysage. A chaque fois, un large sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle adorait les paysages de ce genre. Cela lui donnait une certaine volonté. Car il était possible pour elle de trouver de la volonté, venant de choses qu'elle ne soupçonnait absolument pas au premier abord.
Cependant, Syndra manqua de trébucher une fois. Premier avertissement. Elle reprit alors un rythme de course plus adapté à sa fatigue du moment. S'économiser avant la fin. Il fallait voir stratégique, et ne pas vouloir absolument distancer tous les autres. Devant elle, il y avait un groupe qui prenait du retard, ralentissant. Bien, un challenge de plus. Plus le groupe était compact, plus elle prenait du plaisir dans les sprints de fin. Le challenge, voilà ce qui lui donnait sa plus grande motivation. Pouvoir faire mieux que les autres, être confronté à la difficulté. Elle se maintenait vivante grâce à ça. Et que dirait son ancienne prof si elle commençait à abandonner?
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Le triathlon se terminait. Même Félicia commençait à avoir mal aux jambes. Son rythme n’était plus aussi enjoué et énergique qu’au début. Elle non plus, elle ne remporterait pas cette épreuve, mais elle espérait bien finir en bonne position. Et puis, dans ce genre d’épreuve, le simple fait de ne pas abandonner était déjà, en soi, une grande victoire. Félicia continuait à courir le long de la route, jusqu’à rejoindre un petit hameau, Tai Beach Resort... La dernière étape ! Il ne restait alors plus qu’une poignée de minutes, et Félicia jeta ses dernières forces dans la bataille.
*Allez, ma grande, ce n’est pas le moment de flancher !*
La Chatte Noire aperçut les drapeaux et la fin de l’épreuve, matérialisée par un petit chapiteau monté à l’hélium, et par plusieurs spectateurs. Il y avait du monde pour le Grand Triathlon... Bon, pas autant que pour le Tour de France, ou d’autres compétitions sportives bien plus célèbres, mais on trouvait toujours son lot de curieux. Félicia continua donc à courir, et franchit enfin la ligne d’arrivée, le long de la mer, et ferma les yeux, entendant une série d’applaudissements et de sifflements, tant pour elle que pour les autres participants.
En sueur, Félicia se banda le visage d’une main, et commença à marcher. S’arrêter d’unc oup, après une telle épreuve, qui avait mis son corps à rude épreuve en tirant sur les muscles, c’était le meilleur moyen de se faire des courbatures par la suite. Attrapant une bouteille d’eau, elle déambula lentement sur place, respirant lourdement, et avalant plusieurs gorgées d’eau, tout en sentant le vent de la mer caresser son corps.
*Quelle épreuve quand même, je suis claquée... Mais j’ai réussi !*
Et ça, somme toute, c’était bien une grande victoire ! Félicia n’espérait maintenant plus qu’une chose, que Syndra fasse partie de ceux qui arriveraient à franchir la ligne...
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Syndra commençait légèrement à défaillir. Elle se demandait combien de temps elle allait pouvoir encore tenir avant de se rétamer au sol. Il lui fallait seulement de l'endurance, encore un peu d'endurance, avant de terminer cette course. Il fallait qu'elle aille jusqu'au bout. Et pour cela, elle devait serrer les dents et ne plus penser à quoi que ce soit. Lorsqu'elle sentait qu'elle allait tomber, elle ralentissait afin de reprendre possession de ses moyens. Il n'y avait plus que cette épreuve. Au final, la jeune femme pouvait estimer qu'elle avait gagné dans un domaine. Celui de repousser ses limites.
Pressant le pas en voyant le reste de la distance à parcourir, elle remontait. Gagnant plusieurs places sur une centaine de mètres, elle donna tout ce qu'elle pouvait jusqu'à la ligne d'arrivée. Fermant les yeux, elle ne se posa plus aucune question. Si elle commençait à s'en poser maintenant, elle ne terminerait pas cette épreuve, et il en était tout simplement hors de question. Il fallait qu'elle oublie le fait qu'elle ne sentait plus ses jambes, qu'elle était en pleine hyperventilation, et qu'elle était prête à rendre son dernier repas à tout moment. Il ne lui restait qu'une courte distance.
Pressant davantage le pas, elle finit par franchir la ligne d'arrivée sans comprendre, sans se poser de questions. Elle marcha encore pendant quelques mètres avant de s'effondrer, partant en grande hyperventilation. Mais au moins, elle avait réussi. Tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment, avant de reprendre sa respiration péniblement, c'était de lever ses doigts en V vers le ciel. Elle avait véritablement l'impression d'avoir les jambes amputées, car elle ne les sentaient plus. Alors qu'elle reprenait lentement sa respiration, elle vit arriver les derniers. Elle ne voulait absolument pas savoir en quelle position elle était arrivée.
- J'ai... réussi.
Toute contente, elle se relevait péniblement et était en quête d'un bon litre d'eau à avaler d'une traite.
-
Aoki ne tarda pas à appeler Félicia pour la féliciter de sa brillante performance. Certes, Félicia n’avait pas remporté le premier prix, mais elle était arrivée dans le peloton de tête, et était, de fait, la première femme de la compétition. Et ça, c’était une vraie victoire. Reprenant ses esprits, Félicia respirait longuement, et se rapprocha de la jetée, observant la mer. Le vent frais lui faisait du bien, remuant ses cheveux, et elle avala encore un peu du contenu de sa bouteille, tout en regardant distraitement les nouveaux participants. Elle guettait Syndra, quand son téléphone sonna. Félicia sourit, et répondit à Aoki.
Tandis qu’elle parlait, et qu’Aoki espérait qu’elle ne soit pas trop fatiguée pour leurs gâteries nocturnes (un moyen comme un autre de justifier une punition à venir, généralement à grands renforts de claques et de coups de fouet), Syndra finit par arriver. Félicia finit par raccrocher, après s’être assise sur un banc, et recommença à marcher. Il fallait que son corps change progressivement de rythme, mais pas d’un seul coup, sous peine d’attraper des courbatures. La Chatte Noire finit par la voir, et se rapprocha d’elle.
« Bravo, Syndra ! »
Elle lui sourit, et vit que la jeune fille semblait épuisée, mais que ses yeux brillaient de fierté. Félicia sourit encore, et lui fit un clin d’œil.
« T’as vraiment assuré, tu sais ! C’était ta première fois, n’est-ce pas ? »
Syndra n’était d’ailleurs pas arrivée bonne dernière, puisque d’autres participants affluaient encore. Mais il fallait bien reconnaître que ce triathlon était, comme tout triathlon, une épreuve difficile et très exigeante.
« Enfin, tu ne vas pas tomber dans les pommes, au moins ? Je suis vraiment heureuse de te revoir, tu sais... »
C’était pour le coup de biens heureuses retrouvailles !
-
Au bord du décès intérieur, Syndra marchait lentement, tentant vainement de reprendre une respiration normale. Une bouteille en vue. Parfait. Marcher jusqu'à cette bouteille allait être un autre exploit en soi. Mais elle devait boire. Non seulement elle en avait besoin, mais si elle ne le faisait pas, elle allait le payer très cher le lendemain. Déjà qu'elle ne supportait pas ses douleurs fantômes, alors qu'elles n'étaient que psychologiques, il était évident qu'elle ne supporterait pas celles qui étaient bien réelles. Trouvant la bouteille, elle ouvrit rapidement le bouchon, et ne se fit pas prier pour boire quasiment un litre en une seule fois. Ceci fait, maintenant, elle allait pouvoir se concentrer sur le fait de retrouver un rythme cardiaque normal.
Ceci dit, une voix plus que familière la fit se retourner. Avec un grand sourire. Elle ne tenait quasiment plus sur ses jambes mais au moins, elle avait terminé. Et sans réfléchir, elle se jetait sur son ancienne prof, pour la prendre dans ses bras. Une réaction plus qu'instinctive, qu'elle ne se reprocherait en aucun cas, assumant tout ce qu'elle faisait. Si elle commençait à regretter le plus anodin des gestes, elle n'avait pas fini de tout regretter, et ce jusqu'à la fin de ses jours. Elle ne trouva qu'une seule chose à dire.
- Merci.
Elle le savait elle-même. Si elle en était là aujourd'hui, c'était en partie grâce à elle. Si elle en était là aujourd'hui, c'était en partie grâce à ceux qui l'avaient poussé à ne jamais baisser les bras. Et Félicia en avait fait partie. Si elle la remerciait, c'était avant tout pour ça. Et l'intonation qu'elle y avait mise voulait tout dire. Lâchant ensuite son étreinte, elle reprenait enfin un rythme cardiaque normal. Elle n'allait pas encore mourir, et c'était tant mieux. Elle espérait juste qu'elle n'allait pas être assaillie de crampes le lendemain matin. C'était sa hantise. Déjà que le fait de n'avoir plus qu'une main n'aidait pas, si en plus elle était courbaturée de partout, cela n'allait rien arranger.
Faisant craquer ses os, elle but encore un peu, prenant une bouteille qui passait par là.
- J'ai pas envie de savoir à quelle place je suis arrivée. Tout ce que je veux savoir, c'est depuis quand vous êtes arrivée. Pour savoir si j'ai vraiment perdu la main à ce point. Au moins, elle savait faire preuve d'autodérision. - Et vous avez prévu quoi par la suite?
-
Félicia était en sueur, et reprenait peu à peu ses formes. Oh, il allait lui falloir plusieurs jours pour se remettre vraiment, mais elle espérait bien que, ce soir, elle irait mieux pour des festivités réjouissantes. L’épreuve était en tout cas finie ! Le triathlon venait de se terminer, et Félicia sourit devant la question de Syndra.
« Eh bien... J’ai eu quelques minutes d’avance. Tu n’as pas à rougir de ta performance, Syndra, je crois que tu es la plus jeune des participantes à avoir réussi ce triathlon ! »
Syndra avait en effet de quoi être fière, et les précisions de Félicia se confirmèrent quand des journalistes locaux s’approchèrent, venant les interviewer toutes les deux, Félicia parce qu’elle était la femme arrivée en tête, et Syndra parce qu’elle était la cadette... Mais, quand le journaliste vit son moignon, il ne put s’empêcher d’être surpris :
« Vous... Vous avez réussi le triathlon avec votre handicap ? C’est... C’est très impressionnant ! »
Toute carrière commençait par un petit moment de gloire, par des compétitions locales qu’on arrivait à terminer héroïquement. Qui sait ? Peut-être assistait-on à la naissance d’une future championne olympique... C’était, en tout cas, tout ce que Félicia pouvait souhaiter à la jeune femme. Elle laissa donc Syndra converser un peu avec le journaliste, qui semblait tenir là son sujet de reportage. Elle-même était retournée s’asseoir sur un banc, et buvait de l’eau énergisante. Elle sourit quand Syndra revint vers elle, et lui tendit une autre bouteille.
« Tiens, ça te fera du bien. En tout cas, pense à moi quand tu seras devenue une star, ton ancienne prof de sport... »
Elle lui fit un nouveau clin d’œil.
« Sincèrement, je suis très impressionnée, tu es très douée. Et, pour répondre à ta question... Je n’ai rien de prévu en particulier. En revanche, j’ai une faim de loup. Pas toi ? »
-
Pour une fois, Syndra allait mettre sa fierté de côté. Par moments, elle ne pouvait pas être la meilleure partout, surtout la première fois qu'elle faisait quelque chose comme cela. Si elle continuait dans cette voie, elle pourrait être bien mieux classée lors de prochaines épreuves, et pourquoi pas un jour la gagner. Mais elle savait que pour cela, un long entraînement serait nécessaire. Toutefois, lorsque quelqu'un lui posa une questions sur son handicap, son sang ne fit qu'un tour. Elle détestait entendre des gens lui dire que c'était merveilleux qu'elle puisse faire quelque chose comme ça avec un handicap pareil.
- Premièrement, ce n'est pas parce que j'ai perdu une main, il y a un certain temps, que je suis une personne diminuée. Deuxièmement, je déteste qu'on utilise mon handicap pour prétendre que je fais de grandes choses. J'ai horreur de ça. Oui je viens de finir un triathlon entier, à ma première participation. Que je n'ai qu'une ou deux mains n'y change rien. Je ne dois ça qu'à moi et à ceux qui m'ont entraîné, comme Félicia. Et ne jouez surtout pas avec mon handicap pour apitoyer vos lecteurs.
La jeune femme détestait agir comme ça, mais être rabaissée à son handicap était quelque chose qu'elle détestait encore plus. Certes, elle avait mal réagi, mais elle s'excusait tout de même envers ce dernier pour ne pas passer pour la dernière des connasses. Alors que son ancienne prof refit surface, Syndra ne put s'empêcher de lui expliquer la situation.
- Non mais sans déconner. Me dire que c'est totalement fou que j'ai réussi quelque chose avec mon handicap. Rah, mais je déteste ça. J'ai juste perdu une main, je suis pas paralysée. Putain, mais heureusement que vous n'avez jamais agis comme ça avec moi.
Elle l'appréciait beaucoup pour cela. Elle avait une certaine affection pour ceux qui la considéraient comme une femme normale. Toutefois, elle n'eut pas le temps de répondre oralement à la question, son estomac répondit pour elle.
-
C’était le paradoxe des personnes handicapées. Il fallait tenir compte de leur handicap, mais sans le leur rappeler. Autrement, ils s’énervaient, furieux qu’on leur rappelle une faiblesse contre laquelle ils ne pouvaient rien. C’était un point de vue que Félicia comprenait très largement. Syndra était en tout cas particulièrement remontée après l’interview, furieuse que les questions se soient concentrées sur son handicap, et remercia Félicia de ne pas avoir été comme ça avec elle. Il est vrai que Félicia n’avait pas appliqué à Syndra un traitement de faveur, même si sa notation avait été peu sévère, et qu’elle avait compris que Syndra avait du mal sur certaines épreuves, comme l’escalade.
Finalement, ce qui mit fin à sa tirade, et qui arracha un léger sourire aux lèvres de Félicia, ce fut un léger gargouillement qui s’échappa de son ventre.
« C’est l’heure du repos des braves, ma belle. »
La Chatte Noire fit signe à Syndra de la suivre, et elle se dirigea vers le parking. Elle avait déposé sa moto ici hier, préférant rester libre, plutôt que de devoir repartir dans le bus commun. La femme rejoignit donc son élégante Yamaha XT1200Z (http://img110.xooimage.com/files/1/a/0/yamaha-xt1200z-53b6578.jpg), une belle moto sportive. Elle invita Syndra à grimper derrière elle. Encore une fois, elle n’avait qu’une main pour se soutenir, ce qui l’amènerait à devoir se coller davantage contre le corps de Félicia.
Sans casque, la Chatte Noire roula donc, et rejoignit rapidement le McDonald’s qu’elle avait aperçu avec le peloton. Elle s’y arrêta rapidement, et les deux femmes passèrent à l’intérieur. Le soleil était en train de se coucher, et il n’y avait pas encore beaucoup de monde, ce qui fit que Félicia put sans problème rejoindre les bornes automatiques, et prendre sa commande, ainsi que celle de Syndra. Elles s’installèrent ensuite à une table, et, le temps que les plateaux arrivent, Félicia l’observa silencieusement.
« Alors, dis-moi, Syndra, qu’est-ce que tu deviens, depuis que tu as quitté le lycée ? »
Autant commencer par une question simple, pour le moment…
-
En suivant donc Félicia, Syndra ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. C'est en apercevant donc sa moto qu'elle commença légèrement à flipper. Autant, elle adorait l'esthétique de ce genre d'engins, autant monter dessus l'effrayait au plus haut point. Non pas qu'elle ne lui faisait pas confiance, mais elle détestait ce genre de choses. Cependant, elle n'avait pas vraiment le choix, et il fallait lui faire confiance. Une fois derrière elle, de manière on ne peut plus instinctive, la jeune femme passa un bras autour d'elle, et plongea sa tête dans son dos, fermant fortement les yeux. Par conséquent, comme elle ne voyait pas la route, elle oubliait quelque peu son appréhension.
Parfois, il lui en fallait peu pour ne pas être à l'aise. Mais le calvaire ne dura pas si longtemps. Une fois arrivée à destination, elle se décrispa. En voyant qu'elle ne bougeait plus et qu'elles étaient à l'arrêt, elle sauta à terre. Mais il fallait lui donner une explication, pour qu'elle puisse comprendre pourquoi elle venait de réagir comme ça. De temps à autre, Syndra ressentait le besoin d'expliquer certaines de ses actions, même si cela ne semblait pas important pour les autres.
- Le prenez pas mal, elle est très jolie et tout ça, mais j'ai peur de monter sur une moto. J'suis venue uniquement parce que j'avais confiance en vous.
Une fois sa commande prise, elle alla s'installer avec son ancienne prof à une table. Et à sa question, Syndra ne voyait qu'une seule réponse à apporter. Autant être honnête, il n'y avait aucune raison de ne pas l'être, à ses yeux du moins.
- Je passe mon temps à courir et à m'entraîner. On va dire que je gagne ma vie comme ça, pour le moment, même si c'est très très loin de bien payer pour l'instant. J'devrais sûrement me trouver un petit boulot, mais je n'en ai pas le temps. Et vous?
-
Peur de la moto ? Hum… C’était loin d’être impossible, beaucoup de gens avaient peur en grimpant sur une moto. Ce n’était évidemment pas le cas de Félicia, et elle avait au moins eu la satisfaction de sentir Syndra se serrer contre elle, ce qui n’avait pas manqué d’être très agréable pour elle. C’était une technique qu’elle aimait faire avec Aoki, qui avait également un peu peur en moto, surtout que Félicia aimait aller vite, et prendre les virages en se penchant bien. Après ça, Félicia réconfortait à chaque fois Aoki en l’embrassant, voire en lui faisant l’amour. Il faut dire qu’Aoki profitait de leurs excursions en campagne en moto pour enfiler une combinaison mauve moulante.
*Enfin, ne nous égarons pas !*
Félicia avait pu noter que Syndra avait grandi. Elle avait pris des formes, mais, surtout, une certaine forme d’assurance. À l’époque du lycée, elle participait déjà à des compétitions sportives, et Félicia l’avait encouragé en ce sens. La Chatte Noire était donc ravie de voir que la femme avait suivi son exemple. Face à face, Syndra expliqua qu’elle passait son temps à s’entraîner, et n’avait même pas de travail. Autrement dit, elle devait vivre des quelques compétitions qu’elle faisait, des prix qu’elle recevait, ou des aides sociales. En tant que personne handicapée, elle touchait forcément une allocation, qui ne pouvait que l’aider.
Son ancienne prof’ hocha la tête.
« Moi, eh bien, je suis toujours prof… Et je pratique toujours autant le sport, comme tu as pu le voir. Je suis en tout cas sincèrement ravie et heureuse pour toi que tu aies continué dans cette voie-là. Je me souviens de toi comme d’une élève très motivée. Je sais que je peux me montrer parfois assez exigeante envers mes élèves, mais toi, tu étais vraiment très motivée. »
Syndra avait d’ailleurs été la meilleure élève de sa classe en sport, le signe, sans aucun doute possible, qu’elle était vraiment talentueuse.
« Pour le reste, j’ai un bel appartement, maintenant… »
Que lui dire de plus ? Syndra n’était plus son élève, elles pouvaient désormais comme des adultes l’une et l’autre. Et puis, à Mishima, la frontière entre les élèves et les professeurs avait toujours été très ténue. Une serveuse apporta alors leurs plateaux, et Félicia enchaîna, sur une question très directe, ce qui était souvent sa spécialité :
« Et sentimentalement ? Tu en es où ? »
-
En l'entendant poser cette question, Syndra soupira. Elle allait répondre à cette question, mais elle préférait éviter le sujet, parfois. Car elle ne supportait tout simplement pas le fait d'être seule. Même si elle n'était pas en couple, elle préférait tout de même avoir quelqu'un dans sa vie que d'être seule. Faisant craquer son cou par pure habitude, elle poussa un second soupir, plus audible celui-ci. Elle parla néanmoins d'une voix calme.
- Je suis toute seule. Et je déteste ça. Je ne supporte pas d'être seule. Pour parler vrai, j'me fait royalement chier en étant seule. Et je n'ai clairement rien ni personne à me mettre sous la dent. Je sais qu'un jour cette situation changera, mais clairement, pour le moment, ça me tape sur le système. Et je ne peux pas vraiment y faire grand chose. J'ai beau essayer de sociabiliser le plus possible, rien à faire.
Elle commença donc à manger, sans trop se poser de questions. Elle avait tellement faim que si elle s'écoutait, elle mangerait tout en une bouchée, y compris le plateau. Ce genre d'épreuve perturbait tellement son organisme qu'elle ne regardait absolument pas ce qu'elle mangeait par la suite, l'essentiel était de se remplir le ventre, sans se poser de questions. Mine de rien, même si elle adorait courir et participer à des compétitions, il y en avait certaines qu'elle regrettait dans l'instant, et qu'elles recommençaient par la suite. Elle avait participé à un certain nombre de compétitions d'endurance, se promettant qu'elle ne recommencerait plus jamais, et elle venait tout juste de finir un triathlon. Parfois, la cohérence de Syndra laissait à désirer.
- J'imagine que vous me posez cette question de manière absolument innocente, vous connaissant. Non, plus sérieusement, qu'avez-vous derrière la tête, hum?
-
Syndra lui avoua sans peine être seule, et que cette solitude commençait à la peser. Félicia, elle, sourit intérieurement. Elle avait souvenir d’une jeune femme teigneuse, une adolescente qui ne supportait pas qu’on lui rappelle son statut d’handicapée. Une batteuse qui avait pourtant su avoir des amis, mais vivait souvent seule. Et la solitude pesait dans n’importe quelle société, mais, au Japon, pays très communautaire, ça devait être encore plus notable. Syndra, en tout cas, se sentait seule, et la Chatte Noire hocha la tête, sans rien dire, ne voyant d’ailleurs pas quoi dire pour répondre à ça.
Quelques instants passèrent donc, avant que Félicia ne se mette à légèrement sourire devant la question de Syndra.
« ‘‘Me connaissant’’... Je pourrais t’en demander plus et savoir ce que tu veux dire par là, Syndra, mais... En fait, nous ne sommes plus dans une relation prof/élève, maintenant... »
Et, de toute manière, cette relation n’avait jamais rien empêché à Mishima. Syndra avait été, semble-t-il, plutôt épargnée par les clubs secrets et les activités sexuelles qui avaient lieu à Mishima... Mais, pour autant, quand on étudiait à Mishima, et qu’on vivait à Seikusu, il était difficile de ne pas tenir compte des rumeurs concernant le lycée. Félicia sourit donc à nouveau, et avança sa main, attrapant celle de Syndra, entremêlant tendrement ses doigts dans les siens.
« Je pense que je peux faire quelque chose contre ta solitude, Syndra... Mais, avant de continuer, dis-moi... Quelles sont les rumeurs que tu as entendu sur moi au lycée ? »
Félicia avait pour habitude de s’impliquer activement dans son travail, participant aux séances de sport, portant ainsi des tenues de sport courtes et moulantes. Mais, contrairement à bien des profs, elle ne couchait pas fréquemment avec des élèves. Enfin, elle avait déjà fait l’amour avec d’autres professeurs, des secrétaires, mais, pour ce qui est des élèves, elle était bien plus sage, ce qui expliquait pourquoi elle n’avait jamais rien fait avec Syndra.
Du moins, jusqu’à maintenant...
-
Quand elle lui demanda ce qu'elle avait entendu sur elle au Lycée, Syndra se passa son bras invalide dans les cheveux. Elle avait des souvenirs du lycée, bien évidemment, mais certaines choses ne lui venaient plus du tout en tête. Elle essayait de se souvenir, mais absolument rien ne lui venait en tête. Elle haussa d'abord les épaules, avant de repasser une nouvelle fois son bras dans ses cheveux. Elle répondit, avec toute la sincérité dont elle pouvait faire preuve.
- J'essaie bien de me souvenir de ce genre de choses, mais plus rien ne me revient en tête. Je n'ai pas gardé de souvenirs des rumeurs de ce bahut. J'ai préféré garder des souvenirs des choses vraiment importantes. Et si je me souviens de vous, c'est en partie parce que vous m'avez considérée comme une gamine normale. Et c'était tout ce que je demandais. Au moins, vous, vous l'avez fait, contrairement aux autres profs. Mais peu importe ce que vous avez fait, les histoires de cul ne me concernent pas, si c'est ça dont vous voulez parler. Je considère qu'on est libre de faire ce qu'on veut, tant que l'autre personne est consentante, et que ça ne cause du tort à personne.
Si elle commençait à critiquer ceux qui vagabondaient de personne en personne, elle se contredirait elle-même. Bien qu'elle était on ne peut plus fidèle en étant en couple, cela ne la dérangeait absolument pas de collectionner les conquêtes tant qu'elle était célibataire. Et Syndra ne comptait absolument pas changer cette facette de sa personnalité. Si elle commençait à changer sa personnalité, cela allait lui demander un long travail sur elle-même, et elle préférait passer ce temps-ci à s'entraîner afin de progresser. Elle visait le haut du panier. Ceci dit, une idée lui vint en tête. Elle se leva, et se mit à côté de son ancienne prof de sport.
- Je vais vous montrer quelque chose. Vu que vous me connaissez bien, vous allez comprendre sa signification on ne peut plus rapidement. Lui tournant le dos, elle releva l'arrière de son tee shirt pour lui montrer l'intégralité de son dos. Sur son dos, il y avait un grand tatouage, représentant une Valkyrie (http://500tattoos.com/img/valkyrie-tattoo/valkyrie-tattoo-6605.jpg). Elle n'avait beau ne pas être croyante, pourtant la signification de ce genre de femmes représentait, à ses yeux, son état d'esprit permanent. Voilà pourquoi elle avait choisi ce motif. - J'ai fait réaliser ça peu de temps après avoir quitté le lycée. Et il compte beaucoup pour moi. Syndra avait beau ne pas être pudique, elle se disait que finir à moitié nue dans un restaurant n'était pas une bonne idée, même si cela ne la dérangerait pas plus que ça.
[HRP] Oui je sais que l'image c'est pas un dos, mais c'est pour te donner une idée de la chose qu'elle a sur le dos ^^ [/HRP]
-
Syndra se mit à botter doucement en touche, prétextant ne pas se souvenir des rumeurs circulant à son encontre. Léger sourire poli de Félicia, qui trouva que la subite amnésie de Syndra tombait à point nommé, mais ne s’en fit aucune réflexion. Après tout, on était au Japon, un pays où les professeurs étaient bien plus respectés qu’en Occident, où l’autorité de l’État était encore très marquante. La Chatte Noire souriait donc délicatement, et acquiesça au moins sur une partie des explications de Syndra.
« C’est aussi ce que je pense... »
À Mishima, le sexe était très présent, comme dans tout le reste de la ville. Et ce n’était pas peu dire, la moyenne était bien plus élevée que dans le reste du Japon, d’après des études et des analyses. Syndra, néanmoins, était bien décidée à lui montrer quelque chose d’important la concernant, et lui tourna le dos. Félicia écarquilla légèrement les yeux devant la surprise, en voyant Syndra se déshabiller à moitié en plein restaurant. Relevant son débardeur, elle lui montra l’élégant tatouage ornant son dos. Une Valkyrie.
Quelques secondes passèrent, et Félicia, sur le ton de l’humour, répondit :
« Tu t’en inspires parce que ce sont des vierges guerrières ? » glissa-t-elle, en insistant légèrement sur le mot « vierges ».
L’idée l’amusait, bien sûr, et elle hocha ensuite la tête.
« En tout cas, c’est un très beau tatouage. Des femmes fortes, indépendantes, et belles, ça te va tout à fait... »
Joueuse, Félicia renchérit, ayant bien compris que Syndra lui faisait du flirt, mais semblait hésitante... Ce qui se comprenait, vu que Félicia était, après tout, son ancienne professeur.
« Tu sais, tu peux me tutoyer... Et je serais ravie de passer davantage de temps avec toi. Comme... Comme en t’invitant à dîner, par exemple. »
Et, en disant ça, elle sourit légèrement, prenant un ton plus doux, plus... Séducteur.
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Syndra avait très bien compris où elle voulait en venir. Elle n'était clairement pas née de la dernière pluie. Elle était adulte maintenant, et elle pouvait se permettre ce qu'elle voulait, alors autant en profiter dans tous les sens du terme. Elle n'était engagée avec personne, donc elle avait le champ clairement ouvert. Pourquoi s'en priver, si ce n'était pour avoir des centaines de regrets dans la tête, pour ne plus pouvoir s'en débarrasser par la suite? Cela n'avait aucun sens à ses yeux. Et surtout, elle ne voulait surtout pas vivre quelque chose comme ça une nouvelle fois. Elle en avait plus qu'assez d'avoir des regrets pour tout et n'importe quoi. Autant se lancer, si une telle chose devait se produire.
- Vous... Enfin, tu... Si t'es intéressée autant le dire clairement. J'aime quand les choses sont claires dès le départ. Mais si tel est le cas, ne mens surtout pas, pour répondre à cette question. Est-ce que tu étais déjà intéressée avant? Tout en ricanant en repensant à sa phrase sur les vierges guerrières. - Guerrière oui. Suffit de voir que je n'abandonne jamais. Vierge... Tout dépend de si tu sous-entend le côté charnel ou un esprit vierge de toute influence négative. Syndra devait vraiment faire des efforts pour la tutoyer. Elle avait un grand respect de la hiérarchie, et devoir tutoyer une de ses anciennes profs, elle n'avait encore jamais fait ça. - Après, tu m'invites pour ce que tu veux. Car je suis persuadée que tu as une idée derrière la tête, et si cette dernière est celle que je pense, ça permettra de passer un vrai bon moment, mais je me fais sans doute des idées. J'suis pas habituée à faire ça avec un ancien prof. Dans tous les domaines en fait.
Elle n'était vraiment pas habituée, et se demandait vraiment comment tout cela allait terminer. Néanmoins, elle était impatiente, et cela se voyait.
-
Félicia esquissa un léger sourire. Syndra était entreprenante, et revint sur l’allégorie de la Valkyrie. Une vierge guerrière... Vierge de toute influence, et combative. Oui, en effet, vu sous cet angle, l’allégorie se tenait. En revanche, pour le côté charnel... Félicia sourit doucement, les yeux mielleux, et pencha la tête sur le côté. Étaient-elles vraiment en train de flirter ? Oui, assurément... Même si Syndra était encore assez nerveuse. Une hésitation qui pouvait se comprendre, puisque les deux femmes avaient cette relation professorale lointaine, qui continuait à marquer Syndra. Se pinçant doucement les lèvres, Félicia hésita un peu, réfléchissant pensivement.
Elle finit par la reprendre au volée sur sa dernière phrase :
« Eh bien... Je dirais qu’il faut un début à tout, Syndra ! Au moins, je suis flattée que tu sois attirée par moi ! »
Mine de rien, c’était effectivement touchant ! Quoi qu’il en soit, Félicia était bien décidée à cesser le badinage, et termina son plat. Elle sortit ensuite, Syndra la suivant, et les deux femmes se retrouvèrent à nouveau sur le parking. Le soleil continuait à se coucher, et donnait à l’ensemble un véritable décor de carte postale. Après tout, il y avait un lac à proximité. Félicia rejoignit sa moto, et se retourna ensuite vers Syndra. Les deux femmes étaient proches l’une de l’autre, et, sans plus attendre, la Chatte Noire se dépêcha de l’embrasser. Un baiser surprise... Ou pas. Après tout, vu comment les deux femmes se titillaient, c’était la suite logique.
Ce baiser, c’était l’ultime défi, le dernier moyen pour Syndra de faire marche arrière... Mais aussi une invitation, une doucereuse offrande, quelque chose qui ne se refusait pas, au vu de la douceur des lèvres de Félicia. Elle l’embrassa donc avec envie, collant son corps au sien, et fit volontiers durer quelque peu le baiser... Pour finalement le rompre.
« Comme je m’y attendais, tes lèvres sont délicieuses... Prête à passer la soirée de ta vie, Syndra ? » demanda alors Félicia en souriant malicieusement.
-
Syndra savait comment tout allait se terminer. Elle n'était pas née de la dernière pluie. Elle se faisait peut-être des idées, elle pensait peut-être des conneries, mais elle ne demandait qu'à voir. Même si elle n'avait jamais entendu parler de ce qu'avait fait son ancienne professeur, elle avait pensé à certaines choses. Pas forcément avec elle, mais avec d'autres personnes. Elle l'assumait. Ne pas assumer ce genre de choses, c'était tout simplement se mentir à elle-même, et clairement, la jeune femme n'était pas de ce genre-là. Tout ce qu'elle faisait, pensait, disait, était assumé. Pour le meilleur comme pour le pire. Néanmoins, elle était quelque peu nerveuse. Au fond d'elle, elle le voulait, c'était un fait indéniable, mais comme elle n'avait encore jamais fait quelque chose de ce genre, surtout avec quelqu'un qui lui était supérieur auparavant, cela ajoutait une sorte de pression supplémentaire. Car oui, parfois, elle se mettait la pression elle-même, sans vraiment comprendre pourquoi.
Néanmoins, elle s'attendait clairement à ce qui venait de se passer. Et sans vraiment réfléchir, elle y répondait, avec passion. Elle ne réfléchissait jamais dans ce genre d'instant, fonctionnant uniquement à l'instinct. Si elle commençait vraiment à réfléchir, elle n'allait pas s'en sortir. Tout un tas de questions allaient se poser dans sa tête, elle passerait son temps à essayer d'y répondre, et par conséquent, elle perdrait son temps. Et perdre son temps, ce n'était pas envisageable, pour elle tout du moins. Et qui plus est, sans trop réfléchir, elle passa ses bras autour de son ancienne prof de sport, avant de nicher sa tête contre son cou. Encore une fois, elle agissait à l'instinct sans se poser la moindre question. Et ce genre d'agissement lui plaisait beaucoup au final. Elle commençait, lentement mais sûrement, à évacuer la pression qu'elle avait, malgré elle, accumulé dans son esprit.
- Tant que tu ne fais pas n'importe quoi avec ton ancienne élève, je pense que je vais te dire oui.
-
Félicia sourit après ce bref baiser, qui fut aussi surprenant que délicieux pour sa partenaire. Syndra observa son ancienne prof’ pendant quelques secondes, manifestement encore sous le choc... Puis l’enlaça brusquement. Félicia sourit encore, et lui caressa les cheveux, tendrement, puis sourit encore quand Syndra lui demanda de ne pas faire n’importe quoi. L’intéressée sourit encore, mielleusement, et frotta son nez contre celui de la femme, avant de l’embrasser une seconde fois, toujours aussi malicieuse :
« Faire n’importe quoi... Ma foi, ça, je ne peux pas te le garantir, Syndra... Mais je peux t’assurer que tu en ressortiras vivante. »
Elle se retint de rajouter qu’il y aurait sans doute quelques griffures et morsures. En tout cas, Félicia retourna sur sa moto, puis elle laissa Syndra la suivre. La jeune femme retourna ainsi tranquillement vers la ville. Quand elles rejoignirent Seikusu, le soleil avait continué à se coucher, et il commençait à faire nuit. Seikusu s’égayait la nuit. Des devantures éclairées le long des rues, des boutiques ouvertes, des restaurants animés... Certes, rien de comparable à l’intensité de la vie new yorkaise, mais Seikusu luttait contre son image de commune retirée par ce biais. Du moins, c’était le sentiment que Félicia en avait.
Elle rejoignit le centre-ville, avec plusieurs gratte-ciel. La Chatte Noire gara sa moto le long de l’une de ces gratte-ciel. S’était-elle trompée d’adresse ? Non ! Syndra allait sans doute être surprise. Comment une simple prof’ pouvait-elle se payer un tel endroit ? Il n’y avait ici que des bureaux prestigieux. Cabinets d’experts-comptables, agences immobilières, cabinets d’architecte, et des appartements de luxe. Le pire, c’est que Félicia se trouvait dans les derniers étages, dans un véritable penthouse de luxe. Syndra put le voir quand Félicia la fit entrer... Et put aussi noter que la femme avait une armée de chats à domicile, qui se mirent pour beaucoup à miauler quand les deux femmes entrèrent.
« Hm... Navrée, mes petites peluches sont en manque d’affection. J’espère que tu n’as rien contre les chats, Syndra ? »
Le pire, ce serait qu’elle lui indique être allergique aux poils de chats...
-
Une nouvelle fois installée sur cette moto, Syndra ferma fortement les yeux, avant de nicher sa tête contre le dos de son ancienne prof. Elle ne détestait pas les trajets à moto, elle en avait simplement peur. Elle essayait par conséquent de se rassurer comme elle le pouvait, parfois avec plus de réussite qu'aujourd'hui. Il lui faudrait simplement du temps, elle le savait, mais comment pouvait-elle gérer tout ceci seule, sans aide? Il fallait donc qu'elle se fasse aider, mais encore fallait-il qu'elle trouve le temps pour cela. Elle qui courrait toujours après le meilleur temps, elle n'arrivait parfois pas à trouver du temps pour elle. Il lui faudrait travailler sur elle, et elle se promit d'y veiller un de ces jours.
Une fois donc sur place, elle resta bouche bée en voyant les immeubles. Elle considérait que son appartement n'était pas ce qu'il y avait de pire, mais clairement, ici, c'était en dehors de ses moyens. Elle se demandait même si elle pourrait un jour réunir une somme suffisante pour avoir ne serait-ce qu'un simple petit appartement en ce lieu. En montant donc vers les derniers étages, la jeune femme se demandait comment son appartement allait bien pouvoir être. Mais ce fut une question reléguée au dernier plan puisqu'elle vit une armada de chats devant elle. En l'espace d'une micro-seconde, un fusible grilla dans sa boîte crânienne et elle devint complètement gaga. Elle adorait les chats. Elle s'assit donc devant eux, passant sa main valide sur chacun d'entre eux, adoptant une voix d'enfant pour leur parler. Une véritable gamine. Il suffisait de placer un chat devant elle pour qu'elle ait 3 ans d'âge mental. Au moins, cela la rendait heureuse, ce qui était le principal.
- Je pense que la manière dont je viens de réagir te montre à quel point j'adore les chats. J'aimerais bien avoir un chat, mais à l'heure actuelle, je n'ai pas vraiment l'argent pour m'en occuper, ce qui me désespère quelque peu. Alors en avoir autant, pour moi, c'est clairement mission impossible, même si j'adorerais ça.
-
Félicia ne put que sourire en voyant les étoiles se mettre à briller dans les yeux de Syndra. Des chats partout ! Venant de la part de la Chatte Noire, ce n’était pas si surprenant... Mais, après tout, Syndra ignorait son identité réelle. Félicia pouvait donc comprendre sa surprise en voyant tant de boules de poils ici. Félicia les recueillait dans les rues et dans les animaleries, mais, s’il y en avait autant, c’est aussi parce qu’elle ne les castrait pas, et que ses chats avaient l’habitude de se reproduire. Syndra confessa qu’elle aurait très envie d’avoir un chat, et Félicia sourit.
« Poupette vient de mettre au monde plusieurs petits chatons, tu sais. Même moi, je ne pourrais pas gérer des centaines de chats, alors je les vends, ou je les offre. C’est un bon moyen de motiver les élèves à se surpasser, les chats sont très populaires au Japon. »
Ils étaient considérés comme une sorte de porte-bonheur. Les devantures des boutiques japonaises comprenaient généralement un maneki-neko, fameuse statue d’un chat levant la patte gauche... Ou encore les multiples îles aux chats du Japon, comme Aoshima. Une île remplie de chats partout. Félicia s’y était déjà rendue en vacances une fois, et Aoki, qui était avec elle, en avait eu pour son grade, tant la présence de cette armée de félins avait excité Félicia.
En l’état, Félicia gérait un site Internet pour vendre les chats, et en assurer le suivi.
« Tu sais, les entretenir ne coûte pas cher, les chats ont surtout besoin d’affection et de temps. Encore que ça dépende des chats, certains sont des petites pestes. »
Si Syndra aimait les chats, c’était entièrement réciproque pour Félicia. Marchant lentement, elle laissait les chats se frotter à ses jambes. Avant que Fisk ne fasse sur elle de sinistres expériences, Félicia n’avait jamais eu un attrait particulièrement prononcé envers les chats. Oh, elle les aimait bien, certes, mais c’était clairement après sa mutation que les chats s’étaient rapprochés d’elle, et qu’elle s’était rapprochée d’eux.
Elle se déplaça près de Syndra, et caressa un chat.
« Et puis, venant de ta part, je ne pensais pas que tu trouverais un jour quelque chose d’impossible... » la taquina-t-elle doucement.
-
- Tu sais, quand je te dis que j'ai pas trop de quoi m'occuper d'un chat, c'est véridique. J'ai déjà à peine de quoi m'acheter à bouffer, payer mon loyer et ce genre de conneries. Mais peut-être qu'effectivement, un chat ça ne me ferait pas de mal. J'crois que je pourrais mettre un peu d'argent de côté pour un petit chat quand même. Faut leur donner de l'amour à ces p'tites bêtes. Et ça me permettrait aussi d'avoir un peu de compagnie, ça ferait pas d'mal. Elle ricana tout de même. - Je n'ai jamais dit le contraire. Mais, tu sais, respirer sous l'eau c'est impossible. Survivre dans l'espace c'est impossible. Mais comme je n'ai aucunement l'idée de faire ce genre de choses, je pense que pratiquement tout est possible, dans une moindre mesure.
Comme une gamine, elle s'amusait avec les chats qui étaient devant elle. Elle avait un attrait assez prononcé pour les chats. Libres, indépendants, faisant ce qu'ils voulaient. Un peu comme elle, au final. Elle se demandait même si elle n'avait pas était un chat dans une vie antérieure. Ce qui pourrait finalement expliquer un tas de choses. Mais elle savait aussi pertinemment pourquoi elle était venue ici. Syndra savait qu'elle allait passer à la casserole. Elle le savait, et en même temps, elle le voulait. Sinon, elle n'aurait jamais accepté une telle invitation. Elle n'était pas née de la dernière pluie après tout. Mais elle se demandait comment les choses allaient être amenées. Elle se demandait ce que son ancienne prof pouvait bien lui réserver. Et ne pas savoir à quelle sauce elle pourrait être mangé l'excitait grandement. L'inconnu lui procurait ce genre de sensations parfois.
- Au final, je ne veux pas savoir ce que tu comptes me faire. Tout savoir dès le départ, très peu pour moi. Je déteste ça, ça casse le mythe, c'est moins excitant par la suite. Je sais, c'est sans doute bizarre vu ce que je t'ai dit tout à l'heure, mais pour le coup, je n'avais pas vraiment réfléchi. Me dis pas ce que tu vas faire, je verrais bien au moment venu.
Elle appréhendait tout cela un petit peu. Mais son appréhension était contenue sous sa grande excitation. Une vraie pile électrique.
-
Félicia n’aurait jamais cru que Syndra puisse autant aimer les chats... C’était très encourageant ! Elle, évidemment, elle adorait ça. C’était d’ailleurs connu au lycée, puisqu’elle vendait les chats ici, par le biais d’annonces publicitaires. Elle avait obtenu l’autorisation du conseil d’académie, puisque la vente passait par le bien d’un club félin que Félicia administrait. Les chats étaient très populaires au Japon, après tout, et les fonds obtenus servaient à financer le lycée. Félicia ne faisait pas ça par but lucratif, mais vraiment parce qu’elle voulait offrir des chats à des familles heureuses. Elle savait très bien comment les éduquer, et n’avait de cesse de rappeler aux indécis combien les chats pouvaient être intelligents et attentionnés, bien loin des clichés honteux qu’on leur attribuait souvent à tort. La jeune femme sourit donc.
« Tu as vu mon premier secret, Syndra... Enfin, secret... Quand tu étais mon élève, je n’avais pas encore obtenu l’autorisation de fonder un club félin à Mishima, mais c’est dorénavant chose faite ! Qui sait ? Si tu as besoin d’argent, je pourrais bien avoir besoin d’une assistante pour m’aider à gérer ma petite entreprise. »
Mine de rien, gérer autant de chats, ça demandait du temps ! De plus, Félicia ne faisait pas que de la vente, mais soignait aussi les chats. C’était d’ailleurs assez problématique, puisqu’elle n’était pas vétérinaire à proprement parler. Elle ne se vendait donc pas ainsi, mais trouvait des alternatifs. Le fait est que, en ce qui concerne spécifiquement les chats, la Chatte Noire se montrait très douée. Pour le reste, elle avait parlé de son « premier secret », et se risqua un peu sur la seconde... Mais il était désormais trop tard pour faire marche arrière, n’est-ce pas ? Et, puisqu’elles s’étaient déjà embrassées...
Félicia se redressa lentement, un sourire coquin sur les lèvres.
« Ne bouge pas, ma chérie, je reviens ! »
La Chatte Noire s’éloigna alors, et rejoignit sa penderie, où elle ouvrit son placard, et s’empressa d’enfiler une tenue très particulière. Elle se déshabilla intégralement pour pouvoir la mettre, frémissant au contact, toujours aussi agréable, du latex, sur son corps. Il lui fallut bien plusieurs minutes pour changer de tenue, et elle termina en enfilant le masque sur les yeux. La femme s’observa une dernière fois dans le miroir, se demandant comment son ancienne élève allait réagir.
*Elle a réagi favorablement devant mes chats, donc... Pour l’heure, je ne connais aucun amant, ou aucune amante, qui m’ait refusé sous ce look !*
Félicia retourna ensuite vers le salon, claquant des talons sur le sol.
« J’espère ne pas t’avoir trop fait patienter, Syndra... »
Elle entra dans le salon, dans sa magnifique tenue de La Chatte Noire (https://orig00.deviantart.net/d909/f/2011/263/5/f/black_cat_009_by_rafcut-d4aey02.jpg). Un sourire traversa ses délicieuses lèvres, et elle croisa le regard de Syndra, ses ongles glissant le long du mur :
« Comment tu me trouves, ma belle ? »
-
- Bah, si une telle chose doit être faite, je pense que je trouverais du temps pour ça. Je passe mon temps à courir, mais je devrais sans doute trouver un peu de temps pour travailler. Ça me ferait bouger un tant soi peu et je sortirais un peu de ma routine quotidienne, c'est toujours bon à prendre de toute manière.
Syndra le pensait réellement. Si elle passait son temps à courir, au bout d'un moment, n'allant faire que ça, elle ne savait pas comment tout cela allait bien pouvoir finir. A vrai dire, elle ne se posait pas vraiment la question, se contentant de vivre au jour le jour. En la voyant s'en aller dans une autre pièce, la jeune femme continuait à jouer avec les chats présents autour d'elle. Défaisant quelque peu son bandage, elle le faisait bouger au dessus de la tête d'un chat, qui, debout sur ses pattes arrières, essayait tant bien que mal de prendre ce bout de bandage avec ses petites pattes. Ce genre de comportement la faisait toujours rire de bon cœur. Au moins, elle n'était pas difficile. Si même un chat qui tentait de s'amusait la faisait rire, cela sous-entendait qu'elle était plutôt bon public. Elle pouvait agir comme cela pendant des heures sans se poser la moindre question.
C'est en voyant revenir Félicia qu'elle prit un instant de réflexion. Elle avait déjà vu cette tenue quelque part, elle en était persuadée. Mais où, et surtout, comment? Elle se posa tout un tas de questions, et essaya de trouver des réponses à ces mêmes questions. - Hey mais attends.... Cette tenue... Attends... C'était toi que je voyais à chaque fois dans cet accoutrement... Eh beh putain... Ah j'avoue que c'est joli, j'aime beaucoup.
Il y avait un moyen imparable de savoir si elle mentait ou non. Il suffisait simplement de regarder ses yeux pendant qu'elle parlait. Elle ne mentait quasiment jamais, non seulement car elle en était tout simplement incapable, mais également parce que c'était une extraordinaire mauvaise menteuse. Elle ne savait pas mentir correctement. Et quand elle trouvait quelque chose de beau, elle le disait, et elle ne mentait jamais sur ce domaine-là. Elle n'oserait jamais porter du latex. Car courir avec ce genre de tenue devait être une calamité, mais la transpiration que cette dernière engendrerait finirait par l'achever sans qu'elle ne demande son reste. Mais elle avait un grand respect pour toutes les personnes qui arrivaient à porter ce genre d'accoutrement. Et comme elle en avait une devant elle, elle le lui faisait bien comprendre via son langage corporel. Elle en utilisait souvent.
- Une petite minute. T'as pas enfilé cette tenue pour faire un défilé de mode, n'est-ce pas? Ça serait vraiment trop dommage. Je pense que je peux avoir quelques petits projets pour cette dernière. Définitivement, j'ai des petits projets pour elle. Même si jamais de la vie je ne pourrais enfiler un truc comme ça.
-
« Oh, ma chère, crois-en mon expérience... »
Adoptant un ton sensuel, Félicia se décolla du mur d’entrée, et bondit élégamment, atterrissant sur la table à manger au centre du salon. Ses jambes étaient exagérément pliées, et elle se pencha en avant, une main sur la table, doigts écartés.
« ...Il ne faut jamais dire jamais. »
Elle s’avança ensuite le long de la table, à quatre pattes. Une démarche posée, appuyée, ses épaules roulant de droite à gauche, le latex moulant ses formes à la perfection. Syndra avait peut-être dû entendre parler de la Chatte Noire dans les journaux, ou de la part de connaissances. Félicia s’efforçait pourtant d’être discrète, mais, visiblement, les femmes et les hommes en combinaisons moulantes commençaient à être bien connus au Japon. Pour le reste, Félicia rejoignit le rebord de la table.
Elle continua à observer Syndra, et poursuivit alors :
« Quand j’avais ton âge, et que j’étudiais à l’ESU, je voyais tous ces types en costumes à New York, et j’étais convaincue de ne jamais porter un truc comme ça. Et pourtant... »
Les chats miaulaient autour de Félicia, se frottant contre la fourrure blanche le long de ses poignets et de ses chevilles. Félicia se redressa alors, et montra à Syndra toute son agilité. Ses ongles pointues s’appuyèrent sur le rebord de la table, et elle se redressa lentement, soulevant bien haut ses jambes, avant de les écarter, et de les pencher vers l’avant. On aurait presque pu croire qu’elle était un invertébré, vu l’angle impossible que ses jambes prenaient, en se penchant vers l’avant, permettant en tout cas à Syndra de voir ses cuisses, superbement moulées, le latex brillant légèrement. Félicia poussa ensuite en avant avec ses bras, et bondit ainsi sur le fauteuil, s’écrasant contre Syndra, enfonçant pendant quelques secondes ses seins contre son visage, faisant également crisser le latex.
Félicia se décolla ensuite lentement, ses jambes à droite et à gauche du corps de Syndra, et déplaça sa main, caressant le menton de Syndra, et releva doucement son visage de la vision de ses seins.
« En réalité, le latex est quelque chose de très agréable. On a l’impression d’étouffer dedans au début, mais, une fois que le corps s’y fait, et qu’on met bien la tenue, c’est presque comme une seconde peau, qui tient chaud... Parfois trop chaud, sauf certaines tenues très spéciales. »
La Chatte Noire ne rentra pas trop dans les détails, car il s’agissait là de latex venant de Terra, un latex plus résistant et capable de s’adapter à la température ambiante, d’absorber la sueur... Inutile de parler de ça à Syndra pour le moment. Pour l’heure, Félicia se pencha encore en avant, et l’embrassa à nouveau sur les lèvres, pendant quelques secondes.
« Parle-moi de tes projets avec moi, ma belle... » glissa-t-elle ensuite.
-
En la regardant agir, Syndra était très attentive. Elle n'avait pas à rougir de sa souplesse en tant que sportive, mais il y avait des choses dont elle n'était clairement pas capable. Elle le savait, et surtout, elle l'acceptait. Elle ne pouvait pas être bonne dans tous les domaines. Penser une telle chose serait mentir, et elle ne supportait pas le mensonge. Se mentir à soi-même n'avait aucune cohérence à ses yeux. Ce n'était pas en se cachant des choses que l'on pouvait s'améliorer et progresser. Elle était également au courant du fait que son handicap l'empêchait de faire certaines choses. Mais elle le prenait avec philosophie. Elle s'estimait déjà assez heureuse de n'avoir perdu qu'une main, et pas la vie. Ceci dit, elle ne s'attendait pas à ce que Félicia lui saute dessus, et surtout, que sa tête atterrisse entre ses seins. Mais, à vrai dire, cet état de fait ne la dérangeait pas. Comme si une telle chose pouvait l'incommoder. Elle aurait même préféré que ce moment dure un peu plus longtemps.
- Bah techniquement, après, c'est pour mon bras que je dis ça. Je déteste avoir quelque chose autour qui sert, à part un bandage, puisque ça protège. Je te laisse imaginer l'état du truc si je tombe sans un bandage. Limite tu fais une attaque tellement je saigne. C'est fin comme tout cette connerie. Elle resta pendant quelques instants silencieuse, avant de reprendre ses paroles. - Oh mais tu sais très bien de quoi je veux parler. On n'est pas ici pour jouer au tarot ou au monopoly. Comment est-ce que tu veux que je reste sage devant toi avec cette tenue. Dis-moi comment je peux faire, parce que personnellement, j'en ai pas la moindre idée.
La jeune femme resta un moment sérieuse, avant d'enserrer sa taille avec ses bras, l'embrassant langoureusement. Sa langue jouait avec la sienne, aussi lentement que possible. Par moments, elle était tout à fait capable d'être sérieuse, mais si en plus, il fallait résister à la tentation... Non, elle n'était pas de ce genre-là. Résister à la tentation ne faisait clairement pas parti de ses plans. Il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Sa main valide descendait lentement, jusqu'à son fessier. Syndra avait tout un tas de projets en tête, qu'elle voulait mettre à exécution. Mais les dire à l'oral, ce serait annihiler l'effet de surprise. Et elle n'aimait pas ça.
- Tu verras par la suite. J'veux pas annihiler la surprise, voyons.
Par la suite, elle retira son tee shirt, car elle commençait vraiment à avoir chaud. Avant de nicher sa tête contre son cou, se serrant contre elle. - Tu fais absolument ce que tu veux, tant que je peux faire ce que je veux. Sa main valide se dirigeait une nouvelle fois vers son fessier, pour le prendre en main de manière ferme.
-
Félicia s’amusait beaucoup avec Syndra. Elle sourit en entendant les explications de cette dernière, comprenant bien que, avec son moignon, porter une combinaison en latex ne la tentait pas plus que ça. Pour autant, la Chatte Noire restait convaincue que cette tenue lui irait bien. À voir... Pour l’heure, Félicia répondit au baiser de la femme, fourrant sa langue dans sa bouche, une main sur ses cheveux, tout en sentant la main de Syndra se glisser dans le creux de son dos, s’approchant de son fessier, pour s’y poser ensuite, sans ménagement, sans hésitation. Elle le palpa, faisant crisser la combinaison. La Chatte Noire gémit lentement, doucereusement, clignant des yeux. Elle rompit le baiser, et sourit encore, lorsque Syndra exposa ses conditions. Faire ce qu’elles voulaient, tout simplement.
« C’est un programme simple, ma foi... Auquel je ne peux qu’adhérer, bien entendu. »
Comment aurait-elle pu refuser ? Elle sourit donc, et l’embrassa sur le front. Son corps se lova contre le sien, et elle se dandina sur place, sentant encore la main de la femme jouer avec ses fesses.
« Mon cul te plaît, hein ? demanda-t-elle brusquement.
Inutile de répondre, car la question était purement rhétorique. Félicia lécha alors son nez, se montrant très coquine, très tactile, et elle se déplaça alors, se relevant. Elle laissa Syndra sur le canapé, et s’appuya contre la table devant elle, creusant son dos, mettant en valeur son fessier.
« Viens t’en occuper, Syndra, j’ai envie de sentir ta main dessus... Mais aussi tes lèvres, vas-y ! » l’encouragea-t-elle.
À elle de laisser parler son imagination...
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- Si je te répondais non, ce serait l'un des plus gros mensonges dont je pourrais être capable. Ce qui ne va évidemment pas avec ma personnalité, puisque je ne sais pas mentir, et par conséquent, je mens très mal. Alors la réponse est on ne peut plus positive.
Syndra accompagnait donc sa réponse par les gestes. Elle se leva, et se dirigea vers Félicia, la serrant quelque peu plus contre cette même table, sa main attrapant ses fesses d'une poigne ferme. Elle avait quelques idées en tête, et savait qu'elle allait bientôt pouvoir les réaliser. Il lui fallait juste encore un peu de patience. Elle pouvait être très patiente pour ce genre de choses, elle l'avait prouvé à de nombreuses reprises. Même si Syndra était patiente, elle savait toujours comment arriver à ses fins. Et quand elle avait un objectif en tête, il n'y avait quasiment rien qui pouvait l'arrêter. Si ce n'était certaines choses, sur lesquelles la jeune femme n'aurait absolument aucun contrôle. Elle était tout de même réaliste.
L'embrassant tendrement à nouveau, sa langue jouant avec la sienne, elle malaxait lentement le fessier de son ancienne prof. Se détachant par la suite de ses lèvres, elle vint lentement mordiller la peau de son cou. Une sorte de réflexe qu'elle avait parfois. Elle ne le contrôlait même pas. Quand elle se rendait compte de la manière qu'elle avait d'agir, si tel était le cas, elle considérait que cela n'était pas si grave, et elle cessait de se poser des questions. A vrai dire, elle agissait souvent à l'instinct. Instinct qui ne la trompait que rarement, même si elle n'assumait pas de parfois se tromper. Mais là, il était hors de question pour elle de se tromper. Il était simplement question de profiter.
Avec ses dents, elle vint lentement faire glisser sa fermeture éclair. Une chose qu'elle savait très bien faire, sans se faire mal aux dents. Après tout, n'ayant plus qu'une main en état de marche, elle était parfois obligée de se servir de sa bouche et de ses dents pour faire certaines choses du quotidien. Faisant donc glisser sa fermeture éclair, elle se frayait donc un chemin de première classe vers sa poitrine. Une fois le chemin dégagé, je malaxais toujours ses fesses, tandis que ma langue venait lentement taquiner ses tétons. Aussi lentement que possible. Histoire de la faire languir. J'allais passer à la vitesse supérieure et aux affaires sérieuses par la suite.
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Félicia souriait devant les remarques de Syndra. Il était temps de passer aux choses sérieuses, et, honnêtement, quand on voyait une telle femme débarquer devant vous, avec une combinaison noire moulante mettant ses incroyables formes en valeur, il ne fallait pas réfléchir longtemps. La Chatte Noire était une véritable bombe sexuelle, ce dont elle avait parfaitement conscience. Elle avait toutefois décidé de titiller Syndra, en remontant sa fermeture Éclair jusqu’au cou. Habituellement, elle avait l’habitude de la laisser abaissée à hauteur de la poitrine, afin d’avoir un peu d’air, et ne pas étouffer. Mais là, les circonstances étaient particulières, et Félicia voulait vraiment stimuler Syndra, alors elle avait mis les bouchées doubles. Le résultat était sans appel, et la jeune femme se releva, la rejoignant rapidement. Tout en caressant son corps, Syndra approcha son visage de la fermeture, et pinça la boucle avec ses lèvres, tirant dessus tout en observant la Chatte Noire, qui se mit à rougir, à frissonner de plaisir... Et même à ronronner. Se pinçant les lèvres, Félicia laissa la femme agir, tout en se tortillant sur place, afin de mieux sentir la main joueuse sur ses fesses.
Syndra la pelotait sans la moindre gêne, et Félicia ne pouvait qu’apprécier cela. Elle laissait donc la femme jouer avec son corps, tirant sur la fermeture jusqu’à permettre d’accéder aisément à ses seins.
« Oui, voilà, ma poitrine respire mieux comme ça, Syndra... »
C’était le cas de le dire, et elle vit ensuite le visage de Syndra s’enfouir contre ses seins, s’y frottant tendrement. Naturellement, la main de Félicia caressa ses cheveux, maintenant ainsi sa tête contre sa peau douce et fraîche, comme si le latex sur son corps la rendait plus agréable. Elle sentit ensuite la langue de la femme, puis Syndra alla s’attaquer à l’un de ses seins, le faisant sortir sans peine de la combinaison pour titiller son téton, le léchant, le mordillant, tout en faisant délicieusement crisser la combinaison de Félicia en palpant son corps avec ses mains.
« Haaaa... Syndra, hmmm... Rrrrrr... »
Les ronronnements, encore, trahissaient la nature féline de Félicia, qui se pinça doucement les lèvres.
« Là, vas-y, hmmm... Mon corps est à toi, ma chérie, continue, haaaa... »
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Syndra s'amusait donc avec la poitrine de Félicia, tandis que sa main taquinait toujours ses fesses sans la moindre gêne. Après tout, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, et en profitait donc. Si elle commençait à se poser des questions sur ce qu'elle faisait, elle n'allait pas aller loin. Elle détestait se poser des questions sur ce qu'elle faisait. En sentant la main de son ancienne prof dans ses cheveux, la jeune femme continuait sur sa lancée, à bon train. Son rythme n'était pas trop rapide, ni trop lent. Un savant mélange de vitesse, qu'elle dosait comme elle le sentait. Sa langue taquinait ses tétons, lentement, et quand elle quittait cette zone, les mouvements de sa langue étaient bien plus rapides. Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait. Il ne manquerait plus qu'elle fasse quelque chose sans s'en rendre compte, ou pire, faire quelque chose qu'elle ne maîtrisait pas.
La jeune femme savait où elle voulait l'amener, et elle allait y aller progressivement. Elle s'occupait donc tout naturellement de sa poitrine, avec le plus grand soin, et surtout, la plus grande lenteur. Plus elle allait lentement, plus elle allait pouvoir en faire ce qu'elle voulait. Du moins, c'était ce que Syndra pensait. Elle avait une vision des choses différente des autres, le savait, et surtout, l'assumait. Et même si elle se trompait, elle n'allait pas changer sa vision des choses. Prenant donc tout son temps, elle en vint à faire glisser un peu plus sa fermeture éclair, jusqu'à la faire glisser à sa limite, on ne peut plus lentement. S'il fallait qu'elle se montre joueuse, elle allait le faire. Se redressant, elle venait lui enlever le haut de sa combinaison, toujours avec la plus extrême des lenteurs. Comparant sa poitrine à celle de Félicia, elle fit une moue légèrement boudeuse.
- C'est de la triche. T'en as des plus gros que les miens. C'est pas du tout fair play.
Cette pseudo moue boudeuse dura moins de 5 secondes. Par la suite, elle venait lentement faire glisser sa langue, depuis ses seins, jusqu'à son nombril. Aussi lentement que précédemment. Elle voulait la faire flancher. Elle savait que la lenteur était parfois le point faible de pas mal de monde. Et elle comptait jouer sur cette case. Descendant par la suite plus bas que son nombril, Syndra venait flirter avec la limite de son bas-ventre.
- Si tu pouvais me rendre un service et m'enlever ça, tu me serais d'un grand secours.
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Jouer avec Félicia, c’était un grand plaisir pour Syndra ! La femme était très belle, et, avec cette tenue, sa beauté ne faisait que croître encore, atteignant la stratosphère ! Magnifique et somptueuse, la Chatte Noire s’amusait beaucoup avec Syndra, jouant avec elle, sentant ses mains parcourir son corps, ses lèvres sur elle, son corps se pressant au sien. Lentement, doucement, Syndra continua à la déshabiller, et Félicia se mit en position, le dos à la table. Ses seins finirent libérés, tandis que le haut de sa combinaison se mit à tomber sous la main de Syndra. Torse nu, Félicia exhibait sa généreuse poitrine, ce que Syndra ne manqua pas de relever, arrachant un sourire sur les lèvres de Félicia.
« Ce sont mes gènes occidentales... »
Elle avait souvent noté que les Japonais fantasmaient sur les grosses poitrines occidentales, les Japonaises ayant, selon les idées reçues, tendance à avoir des seins plus petits. En même temps, il fallait aussi se dire que les Occidentales avaient peut-être davantage l’habitude d’utiliser la chirurgie esthétique pour gonfler leur poitrine que les autres... Enfin, en ce qui concerne Félicia, c’était aussi lié à ses mutations. Quand elle était encore une simple étudiante à l’ESU, elle avait certes une belle poitrine, mais celle-ci avait grossi de quelques centimètres quand elle avait accepté que Wilson Fisk n’implante en elle son super-sérum dérivé de celui utilisé sur Steve Rogers lors de la Seconde Guerre Mondiale. Une conséquence secondaire imprévue, mais bienvenue... En tout cas, Félicia frissonnait en sentant Syndra la déshabiller petit à petit, tout en s’occupant de son corps. Comme quoi, même avec une seule main, Syndra s’en sortait admirablement bien.
La jeune femme continua donc à tirer sur la fermeture Éclair, qui se terminait sous le nombril, et Félicia bondit alors légèrement en arrière, posant ses fesses sur le rebord de la table, et, en sentant le visage de Syndra se rapprocher de son sexe, elle se cambra en arrière, mettant ainsi sa fleur intime en avant, et souleva ses jambes, venant les enrouler autour de la tête de la femme, la serrant ainsi dans ce mélange de forme, de courbe, et de latex.
Syndra demanda alors à ce que la Chatte Noire l’aide à se déshabiller, et celle-ci sourit, gloussant légèrement :
« C’est toi la grande fille, Syndra, à toi de déshabiller la Chatte... Mais, si tu veux qu’on s’allonge dans un lit, à toi de voir... »
Pour ôter le reste de cette redoutable combinaison, ce serait sans doute mieux.
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Ainsi, Syndra allait devoir se débrouiller pour retirer le reste, seule. Encore un challenge. Elle savait déjà comment elle allait s'y prendre. Avec sa main libre et surtout, ses dents. Bien évidemment, à chaque fois, elle agissait d'une telle manière qu'elle évitait de mordre les autres. Car, lorsque certaines personnes n'utilisaient que leurs dents pour une telle chose, elles pouvaient mordre. Mais la jeune femme avait un atout dans sa poche. Ses dents agissaient comme des mains à présent. A vrai dire, elle n'avait pas vraiment d'autres alternatives. Elle aurait très bien pu faire la demande pour avoir une sorte de prothèse lui permettait d'avoir enfin une main fonctionnelle. Le seul problème, c'était le coup. Elle n'avait tout simplement pas les moyens pour une telle chose. Car cela coûtait extrêmement cher. Du moins, c'était ce qu'elle avait compris lors de sa prise de renseignements.
Par conséquent, elle utilisait à la fois sa main et ses dents pour faire glisser lentement, mais sûrement, cette combinaison. Elle était relativement habile avec ses dents. Tant qu'elle avait une certaine accroche, elle pouvait se débrouiller. Si ses dents n'accrochaient pas, c'était peine perdue. Elle prenait son temps, mais elle faisait les choses bien. Si elle se précipitait, elle la mordrait, et ce n'était absolument pas le but recherché, puisqu'elle ne maîtrisait absolument pas la force de sa mâchoire lorsqu'elle mordait. Gagnant quelques petits centimètres à chaque fois, elle veillait bien entendu à faire ça de manière propre. Ce fut au bout de quelques minutes qu'elle parvint enfin à la descendre jusqu'en bas, et à lui ôter. En la jetant sans vraiment regarder où elle allait atterrir, elle faisait lentement glisser sa langue depuis son nombril, aussi lentement que possible, jusqu'à l'extrême limite de son bas-ventre. Une vraie teigne.
Et ce n'était qu'au moment où elle le jugeait le plus opportun, qu'elle passa à l'attaque. Glissant bien plus rapidement vers son entrejambe, elle venait doucement lécher son clitoris, avant de le prendre en bouche, le suçotant encore plus lentement. Comme s'il s'agissait d'une petite sucette. Syndra plaquait sa main sur le fessier de Félicia, le malaxant vigoureusement. Elle veillait à entretenir une sorte d'incohérence entre ses mouvements, l'un étant rapide, tandis que l'autre était on ne peut plus lent. Elle comptait attaquer de la sorte, pendant un certain temps, avant de passer à la seconde phase de son plan. Elle allait le découvrir par la suite, Syndra ayant tout préparé dans sa tête.
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L’argent n’était pas vraiment un problème pour Félicia. Du moins, elle n’avait pas beaucoup de sous quand elle était arrivée à Seikusu. À cette époque, elle faisait l’objet d’un programme de protection des témoins du S.H.I.E.L.D., et avait été interdite de recommencer ses activités de voleuse à la tire. Le naturel avait fini par reprendre le pas, surtout quand elle en avait eu marre du studio minable dans lequel elle vivait dans la Toussaint. Félicia n’avait jamais caché un certain goût pour l’opulence, pour la luxure et pour le risque. Elle avait donc repris ses activités de cambrioleuse, et, à sa grande surprise, le S.H.I.E.L.D. n’avait pas cherché véritablement à l’en dissuader. C’est comme ça qu’elle avait compris que, derrière cette histoire de protection des témoins, le S.H.I.E.L.D. cherchait surtout à obtenir son aide. Seikusu n’était pas une ville choisie au hasard. La présence des Portails reliant Seikusu à Terre intéressait vivement l’organisme et quantité d’organisations criminelles, et Félicia Hardy, elle, était la légendaire Chatte Noire. Une femme qui avait réussi à s’infiltrer dans un Hélicarrier, une femme talentueuse, trop talentueuse pour gâcher son talent. Félicia faisait donc parfois des missions pour le S.H.I.E.L.D., mais elle en profitait aussi pour s’en remplir les poches. Autrement dit, compte tenu de l’affection qu’elle portait à Syndra, elle évoquerait sûrement, au cours de la soirée, l’éventualité d’une prothèse. À l’époque, quand Syndra était son élève, Félicia n’en avait pas parlé, car elle n’avait pas les moyens… Mais les choses avaient changé depuis.
Enfin, pour le moment, elle voulait plutôt sentir Syndra s’amuser avec elle, et voir avec quelle manière elle allait continuer à lui ôter sa combinaison. La Chatte Noire ne fut pas surprise de la voir continuer à se servir de ses dents. C’était sa marque de fabrique, et, somme toute, ça lui donnait un délicieux côté sauvage. Félicia s’en pinça les lèvres, frissonnant sur place, en sentant la fermeture appuyer sur son ventre, et glisser encore. Finalement, elle arriva sous l’intimité, et, là, Félicia consentit à l’aider. Elle aurait pu serrer ses muscles pour bloquer la combinaison, mais elle n’en fit rien, et releva les jambes, savourant le contact du latex sur sa peau, avant de finalement se retrouver toute nue.
« Voilà… »
La combinaison tomba au sol, et elle se redressa encore. Elle était toujours assise sur la table, et s’appuya avec ses mains sur le rebord de la table, soulevant un peu son bassin, tout en écartant les jambes. La tête de Syndra fila entre ses cuisses, et, tandis qu’elle léchait son bourgeon, Félicia releva ses jambes, et les enroula autour des épaules de son ancienne élève. Elle appuya doucement, et remua de droite à gauche en sentant la main de Syndra s’attaquer à ses fesses, les frottant, se glissant contre sa croupe.
« Hmmm… Petite… Haaaa… Tu aimes glisser tes doigts, hmmm… »
Syndra alternait entre des mouvements profonds et intenses avec ses doigts et des coups de langue légers, appuyés, mais relativement lents. Félicia ignorait ce que la jeune fille avait prévu, mais elle continuait en tout cas à les laisser faire, continuant à frémir en la sentant agir.
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En voyant Félicia agir de la sorte, Syndra avait une sorte de petit sourire en coin. Elle était loin d'être stupide, et savait parfaitement ce que ce genre de manifestations corporelles signifiait. Elle agissait souvent de la sorte quand quelque chose lui plaisait. Continuant donc sur sa lancée, elle gardait la même alternance entre les mouvements de sa main et ceux de sa langue. Elle allait bien évidemment passer aux choses sérieuses, mais elle allait encore jouer un peu avec elle, quelques temps. Pendant de longues minutes, les mouvements de sa langue étaient lents, beaucoup trop lents. Si la jeune femme subissait une telle lenteur, elle deviendrait folle. Elle ne supportait pas vraiment la lenteur sur son propre corps, mais l'utilisait parfois à outrance sur celui des autres. Et elle n'y voyait aucune contradiction. Ce n'était pas parce qu'elle n'aimait pas une certaine chose que les autres pensaient comme elle.
D'un coup d'un seul, elle changea radicalement de façon d'opérer. Sa langue attaqua de manière bien plus rapide. Ses mouvements devinrent des mouvements de vas-et-viens relativement rapides. Comme si elle tentait de laver quelque chose, mais à l'intérieur. Elle ne se posait plus la moindre question. Agissant de la sorte, sa main venait lentement caresser son fessier, jusqu'à quitter ce dernier, pour prendre le chemin de son entrejambe, et surtout, de son clitoris. Syndra venait lentement faire glisser ce dernier entre ses doigts, aussi lentement que furent ses mouvements de la langue. Elle voulait la faire flancher, et cela se répercutait sur la manière qu'elle avait d'agir avec elle. Elle agissait comme elle l'avait toujours fait. La jeune femme se basait sur des actions qu'elle maîtrisait, et des bases sûres sur lesquelles elle pouvait se reposer. Ses mouvements de vas-et-viens étaient de plus en plus rapides, au point où elle commençait légèrement à se faire mal à la langue, mais ce n'était que passager. Il lui fallait simplement un petit temps d'adaptation.
Par la suite, elle vint remplacer sa langue par ses doigts, gardant le même rythme. - J'espère que t'es suffisamment habile de tes doigts aussi, sinon je risque d'être vraiment très déçue.
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Pour le moment, Félicia laissait Syndra jouer avec elle. L’ancienne lycéenne avait bien mérité le magnifique cadeau qu’était celle qui avait jadis été sa professeur de sport. Félicia était somptueuse, avec ou sans la combinaison. Même avant que Wilson Fisk n’utilise sur elle un sérum qui avait amélioré ses capacités et embelli ses formes, elle était déjà très belle, suffisamment pour faire chavirer les cœurs. La pulpeuse Chatte Noire frémissait en sentant la langue de Syndra en elle, ainsi que ses doigts, mais elle n’allait pas se contenter longtemps de ce simple rôle passif... Surtout quand son amante lui laissa une ouverture en évoquant ses propres doigts.
Les jambes de Félicia relâchèrent alors la pression sur les épaules de Syndra, et elle se pencha vers elle en souriant.
« Tu n’as pas idée, ma chérie... Allons dans un meilleur endroit que cette table... »
Félicia sauta alors sur le sol, repoussant gentiment Syndra. Elle lui sourit encore tendrement, et glissa sa main dans le creux de la sienne. Toute nue, Félicia l’invita à la suivre, et les deux filles rejoignirent l’une des chambres de Félicia. C’était une belle chambre, avec un grand lit rembourré, sur lequel plusieurs chats étaient déjà confortablement affalés. Félicia ferma la porte derrière elles, et sourit encore à Syndra, caressant son visage, son pouce glissant sur ses lèvres.
« Maintenant... Passons aux choses sérieuses ! »
La Chatte Noire la déshabilla, puis poussa ensuite Syndra sur le lit. Plus entreprenante, plus directe, la Chatte se montrait clairement plus sensuelle, et bondit à son tour sur le lit. Se pinçant doucement les lèvres, elle avança sensuellement, à quatre pattes, et déposa un premier baiser sur le ventre de Syndra, à l’emplacement de son nombril. Sa langue lécha ensuite sa peau, et elle la mordilla doucement, se délectant du corps chaud de son amante.
Cependant, Félicia se tourna, et présenta finalement son bassin aux délicieuses lèvres de Syndra, tout en approchant les siennes de son sexe.
« Là, voilà... »
Ses mains caressèrent les hanches de Syndra, doucement, tendrement, et sa langue partit ensuite à l’assaut. À son tour, Félicia explora la féminité de Syndra...
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Syndra savait pertinemment ce qu’elle faisait. Tout ceci faisait parti de son plan, même si elle n’osait pas vraiment le dire à voix haute. Certaines personnes ne supportaient pas de se faire manipuler. Même si elle connaissait Félicia suffisamment pour en déduire certains traits de sa personnalité, étant donné que cette dernière fut sa prof de sport, elle ne savait pas tout sur elle. Il y avait des tas de choses qu’elle ignorait. Voulait-elle les savoir? Pas vraiment. Elle préférait ignorer certaines choses. Même chez ses proches les plus intimes, elle ne voulait pas connaître certaines parties de leur passé. Alors qu’elle se faisait trimballer dans ce domicile, elle sifflait à chaque fois qu’elle voyait quelque chose. La jeune femme n’avait clairement pas les moyens de se payer des choses pareilles. Les aurait-elles un jour? Elle n’en savait rien. En voyant ce grand lit, elle sifflait encore plus d’admiration. Elle avait toujours tout fait avec ce qu’elle possédait, et ne s’était même jamais projetée dans la classe sociale supérieure.
Se faisant pousser sur ce lit, elle en profitait tant que Félicia n’était pas sur elle. Cela ne faisait que 5 secondes que Syndra était sur ce matelas, et elle l’adorait déjà. Il était on ne peut plus confortable. Le sien ne l’était pas vraiment, mais elle en avait l’habitude. Elle n’aimait pas vraiment changer des objets chez elle, tant que ces derniers n’étaient pas hors service. Elle n’allait donc changer de matelas que quand celui-ci serait officiellement décédé. En la voyant sur elle, la jeune femme l’enserra avec ses jambes, comme pour lui interdire le simple fait de pouvoir s’échapper. Encore une habitude, mais elle adorait ce type de contact physique. En la sentant faire, la jeune femme appuyait sur sa tête, comme pour amplifier ses mouvements, plaquant cette dernière sur son bassin. Les premiers instants, elle restait silencieuse, avant que ses premiers gémissements ne sortent de sa gorge. Elle était toujours silencieuse au début, avant de partir de plus en plus haut par la suite. Elle ne se connaissait que trop bien. Si elle n’agissait pas de la sorte, cela voulait tout simplement dire qu’elle n’appréciait pas du tout. Syndra n’était clairement pas du genre à simuler ou quoi que ce soit de ce style. Pour la jeune femme, il valait mieux dire la vérité, même si cette dernière pouvait faire du mal.
Tant qu’elle resterait dans cette position, elle allait gémir, elle le savait. Tant que tout était bien fait, elle ne pourrait pas s’empêcher d’agir de la sorte. Mais tôt ou tard, elle allait mettre son plan à exécution, même si cela devrait prendre du temps. Elle était patiente de toute manière. Très patiente pour ce genre de choses.
-
Malgré son côté félin, Félicia n’avait pas la langue fourchue. Sa langue était tout à fait ordinaire, à cette réserve près qu’elle était formée. La belle femme continuait à agir, et à faire preuve de ses talents buccaux. Elle sentit les jambes de Syndra se relever au début, comme pour coincer sa tête, mais, rapidement, Félicia, les repoussa, et amena tout simplement Syndra à se coucher sur le lit, quitte à ce qu’elle plie les genoux si elle le voulait. La Chatte Noire tenait à avoir les épaules libres, et ce pour une très simple raison : elle ne comptait pas utiliser que sa langue. Comme rappelé, elle était douée en la matière, car elle avait de l’expérience. Les cunnilingus, elle connaissait, elle les pratiquait, et Syndra allait vite pouvoir constater que, des deux, c’était bien Félicia la senseï. Sa langue glissait donc contre l’intimité de la jeune femme, et elle continuait à s’y attaquer, avec un plaisir évident, et un talent certain. Les gémissements de Syndra ne faisaient que l’encourager, et elle-même pouvait sentir la délicieuse langue de Syndra filer entre ses cuisses, lui arrachant des soupirs de plaisir.
« Hmmm... Haaaaa... »
La bouche pleine, Félicia parlait également peu. Elle léchait la fleur intime de Syndra, et y glissa ensuite ses doigts, rejoignant sa langue, alternant entre coups de langue et pénétrations digitales, sentant le bouton de plaisir de la jeune femme, qu’elle se mit à presser et à serrer. C’était le point que Félicia visait, mais elle aussi pouvait se montrer joueuse. Plutôt que de se contenter uniquement de titiller ce point de plaisir, elle léchait le pourtour, comme pour mieux faire monter la tension, avant de s’y attaquer de nouveau. Syndra gémissait en conséquence, emballant Félicia, qui aimait sentir les soupirs et les couinements de la femme. Tout était fait pour l’exciter au plus haut point, et Syndra put constater que, comme à son habitude, le plaisir sexuel déclenchait chez Félicia des réactions secondaires très particulières.
Elle ronronnait.
De délicieuses vibrations sonores et tactiles qui faisaient joyeusement vibrer légèrement son corps, tandis qu’elle continuait à lécher la femme, ses lèvres s’imbibant de son nectar sucré, de ce jus de plaisir qui suintait de son corps. Elle voulait la pousser jusqu’au bout, arracher à Syndra les ultimes soupirs de plaisir. Alors, Félicia déployait ses talents, glissant ses doigts, en profitant pour lécher et mordiller l’aine de Syndra, revenant ensuite sur sa fleur intime, se concentrant, s’appliquant...
...Jusqu’à la jouissance !
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Syndra sentait très bien que Félicia n’était pas née de la dernière pluie. Elle n’était pas vraiment difficile, mais elle sentait quand quelqu’un savait y faire. L’effet qu’elle ressentait était à chaque fois différent selon les personnes, mais il y avait également un effet secondaire. Qu’elle ne ressentait qu’à certaines occasions. Cet effet qui déterminait si elle allait tout simplement jouir ou si elle allait faire bien plus que ça. Elle fonctionnait comme une véritable horloge. Il suffisait de s’attarder sur un endroit en particulier, d’une manière particulière, et elle flanchait. Elle ne se connaissait que trop bien. Elle connaissait par cœur la moindre de ses réactions physiques. Pour le moment, son niveau sonore était acceptable, mais cela n’allait pas vraiment durer. La jeune femme le savait, elle le sentait.
Alors qu’elle couinait, son niveau sonore commençait à grimper. Elle donnait des petits coups de bassin pour amplifier ces mouvements, ce qui fit encore plus grimper le bruit qu’elle faisait. Lorsqu’elle commençait à onduler du bassin, c’était un bon signe. Elle prenait un allez simple pour grimper au rideau. Et lorsque cela arrivait, elle avait une dette, qu’elle devait bien évidemment rembourser. Elle ne supportait pas de recevoir sans donner. C’était un principe qu’elle n’allait jamais remettre en question. Si elle remettait ce dernier en question, elle remettait toute sa personnalité en question. Couinant et gémissant de plus en plus, elle serrait le poing sur la couette, alors qu’elle tentait, tant bien que mal, de dissimuler ses gémissements en les étouffant. Sans grande réussite. Ses mouvements de bassin devinrent de plus en plus amples, avant qu’ils ne cessent brusquement. Son niveau sonore prit une tournure raisonnable. Elle tentait de se contrôler.
Brutalement, son bassin se mit à convulser. Syndra était totalement statique, en dehors de son bassin. Ses gémissements, étouffés cette fois-ci, prirent une intensité qu’ils n’avaient pas pris depuis longtemps. Subitement, tout cessa, pendant deux longues secondes, avant qu’elle ne pousse un long gémissement aigu. Dans cette configuration, elle vint serrer les cheveux de Félicia dans sa main, alors qu’elle éclaboussait sa bouche sans se poser la moindre question. Elle retomba lourdement sur le dos par la suite, pour reprendre lentement sa respiration, sans dire un mot, souriante.
- Bordel...
-
Entre les griffes de Félicia, on en pouvait que se laisser porter. La Chatte Noire était irrésistible de talent, une partenaire très expérimentée qui savait très bien comment s’y prendre pour amener ses partenaires au plaisir suprême. En même temps, il fallait bien reconnaître que Félicia avait de l’expérience. Aoki était une amante régulière, une partenaire intensive et exigeante, qui avait amené Félicia à devoir se perfectionner et à se diversifier en matière sexuelle, afin d’être l’amante sulfureuse qu’elle était actuellement. Douée, Félicia comptait bien profiter autant que possible du merveilleux corps de sa belle élève. Contre elle, Syndra gémissait, soupirait. Non, elle ne pouvait pas lutter, et, avec grand plaisir, Félicia pouvait sentir la main de Syndra se crisper sur sa longue chevelure, tout son corps venant se tendre sous l’effet du plaisir ressenti.
« Hmmmm… »
Syndra se dandina encore, le plaisir crut… Jusqu’à atteindre le point suprême. La mouille, qui affluait déjà contre la bouche de Félicia, explosa brusquement. La femme se relâcha contre elle, et la Chatte Noire se redressa en souriant légèrement, lèvres closes. À l’intérieur, il y avait la mouille de Syndra. Félicia comptait terminer cette séance par l’un de ses petits fantasmes privilégiés : elle embrassa la femme, et ouvrit la bouche, répandant sa cyprine dans la sienne, partageant ainsi avec elle un baiser des plus humides. Une sensation tout simplement délectable, qui dura plusieurs secondes, et même après, quand la mouille eut fini de passer.
Félicia continua à l’embrasser, serrant son corps contre le sien. Yeux clos, elle savourait ce moment, le contact des délicieuses lèvres de Syndra, de sa peau douce et tendre, agréable et chaude…
« Je suis vraiment heureuse de te revoir, Syndra… Sincèrement. »
Elle lui sourit encore, et caressa délicatement son visage, puis alla l’embrasser ensuite dans le creux du cou, sentant son corps contre le sien.
« Hmmm… Tu sens si bon, ma chérie… Tu es un vrai régal pour moi ! » s’enthousiasma-t-elle.
-
Alors qu'elle mit un temps certain à reprendre sa respiration, Syndra essayait de se rappeler depuis quand elle n'avait pas réagit comme ça. Ses seuls souvenirs commençaient à remonter. A vrai dire, les fois où elle avait réagit de la sorte se comptaient sur les doigts de la main. Fort heureusement. Si cela se produisait trop souvent, cela n'aurait plus le même sens. Il fallait parfois de longs moments de creux avant de repartir de plus belle. Du moins, c'était ainsi qu'elle voyait les choses. Après tout, elle pouvait être des plus patientes, si jamais elle jouait le jeu. Elle décidait des choses pour lesquelles elle allait patienter, tout simplement. Si elle estimait qu'une chose ne méritait pas sa patience, elle ne patientait tout simplement pas. Pour la jeune femme, la patience était une relation donnant-donnant. Lorsqu'elle prit enfin une respiration normale, elle souriait grandement.
- Je pense la même chose très chère. Sinon, je n'aurais même pas pris la peine de te suivre.
Elle était on ne peut plus sincère. Elle ne suivait pas dans ce genre d'aventures des personnes qu'elle n'avait vraiment pas envie de voir. A part sur des coups de tête, mais ici, ce n'était pas du tout le cas, bien au contraire. Sans trop se poser de questions, elle venait se lover contre son ancienne prof de sport, comme par instinct. Son instinct lui dictait de nombreuses choses. Elle agissait beaucoup à l'instinct, même si par moments, la raison reprenait le dessus. Par conséquent, elle savait exactement comment agir dans les deux cas. Un savant mélange d'instinct et de raison. Ses bras autour de sa taille, elle restait par conséquent contre cette dernière un temps certain, sans un mot.
- C'est vilain de mentir. Comment une personne transpirant peut sentir bon? J'avoue ne pas vraiment saisir cette logique. J'ai hâte de voir ce que tu me réserves pour la suite.
-
« Oh, je ne parlais pas de ta sueur, chaton... »
Félicia lécha son cou, sa joue, et l’embrassa une nouvelle fois. Après leur baiser très humide, ce contact restait toujours autant agréable, et, en sentant la main de Syndra sur son corps, la Chatte Noire en venait à ronronner doucement. Un contact délicieux, très agréable, qui confirmait surtout que Félicia était chaude, et prête à continuer à faire l’amour avec Syndra. La professeur avait lentement repris les rênes de la situation, et, contre elle, la belle sportive était prête à faire un rodéo avec elle. C’était ce que cet ultime baiser signifiait, comme une sorte d’ultime étape préparatoire avant de passer pour de bon aux choses sérieuses.
Rompant donc le baiser, Félicia se redressa lentement, et sourit doucement, une lueur malicieuse dans les yeux.
« C’est de ton odeur sexuelle que je parlais... Métaphoriquement parlant. »
Elle se redressa alors, et s’attaqua aux seins de la femme. Ses lèvres se posèrent sur l’un d’entre eux, et elle le suçota, le mordillant également, avec ce talent exquis qui la caractérisait si bien. Sa main pinça l’autre sein, tirant sur le téton, le pinçant doucement. Félicia soupirait, et continuait à ronronner, recouvrant le sein de Syndra de sa salive, ces derniers étant tendus, comme pour exprimer le bonheur de leur propriétaire.
Et, tandis que Félicia s’occupait avec plaisir des seins de la femme, alternant entre chacun d’eux, des pensionnaires bondirent sur le lit, et se frottèrent contre ses cuisses, ainsi que contre le corps de Syndra. Celle-ci put sentir une langue râpeuse filer sur sa joue, émanant de l’un des chats de Félicia... Comme si le plaisir de leur Maîtresse se transmettait chez eux. Peut-être une histoire de phéromones liés à la nature semie-féline de Félicia ? La Chatte Noire avait après tout un contact presque symbiotique avec les chats. Les deux pouvaient en avoir la confirmation en ce moment...
« Hmmm... »
Le contact des chats n’échappait nullement à Félicia, mais elle ne fit rien pour les repousser, curieuse de voir comment Syndra allait réagir à leur présence...
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Syndra ricanait en l'entendant se justifier. C'était une justification des plus maladroites à ses yeux, mais elle n'allait tout de même pas lui en tenir rigueur pour si peu, cela ne se faisait pas. Surtout, elle n'était pas vraiment en état de juger ce qui tenait la route ou non. Par moments, elle utilisait elle-même des justifications qui ne tenaient pas un seul instant debout. Et elle l'assumait totalement. Ceci dit, elle n'était donc pas en posture de pouvoir juger ce qui tenait la route ou non. Ricanant légèrement, elle frissonnait en la sentant faire. Un peu trop même. Sur certaines parties de son corps, elle était plus que sensible. Et c'était le cas, non seulement de sa poitrine, mais également de son cou. Elle savait même chaque réaction qu'elle pouvait avoir, sur chaque partie de son corps éventuellement stimulée. Elle ne se connaissait que trop bien.
Aussi, en se laissant totalement faire, elle sentait que des chats commençaient aussi à se frotter contre elle. Ce qui, au fond, ne la dérangeait pas plus que cela. Elle ne disait rien, ne trouvant pas leur compagnie désagréable. Certaines personnes pourraient trouver cela étrange, mais au fond d'elle-même, elle ne voyait pas en quoi tout ceci pouvait être dérangeant ou même malvenu. Passant doucement sa main dans les cheveux de Félicia, elle soupirait, se mettant lentement à gémir. Elle restait assez calme, son niveau sonore était assez bas. Elle voulait vraiment passer à la suite, mais elle ne pouvait pas se permettre, pour le moment, de prendre les reines sans prévenir. Hors, dans le feu de l'action, par la suite, elle pourrait sans doute se le le permettre.
- Comment tu veux que je sache de quoi tu parles, si tu n'es pas claire dès le début, très chère?
Elle était donc entourée de chats, et de son ancienne prof de sport. La situation pouvait être bien pire. Certaines personnes ne connaîtraient pas une telle situation, et au fond d'elle-même, cela pourrait être bien pire. Elle pourrait être en compagnie d'une personne qu'elle n'aimait pas du tout, et cette simple idée la faisait frémir.
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Félicia estimait être plutôt expérimentée avec les corps féminins. Son amante, Aoki, était, comme elle, une femme très demanderesse en matière de sexe. Et puis, il y avait tout simplement le fait qu’elle officiait à Mishima, un lycée connu pour ses frasques sexuelles. Tout ce qu’elle espérait, c’est que ses talents seraient perceptibles par Syndra, et amèneraient son ancienne élève à ressentir le plaisir qu’elle méritait amplement. D’ores et déjà, les chats de Félicia étaient ravis. On aurait pu croire que Félicia les avait formés à agir de cette manière, mais ce n’était pas le cas. La Chatte Noire soupçonnait plutôt une sorte d’effet secondaire lié à sa nature particulière, à sa relation presque symbiotique avec les félins depuis l’époque où le Caïd avait utilisé son corps pour tester sur elle un sérum visant à copier celui du Super-Soldat. Et, depuis qu’elle était à Seikusu, les chats avaient davantage tendance à la suivre quand elle se livrait au sexe comme ça... Donc, il fallait aussi considérer la nature particulière de Seikusu, qui devait, dans une certaine mesure, interagir avec sa relation avec les félins. Enfin, pour l’heure, personne ne s’en était plaint, y compris Aoki.
Après avoir longuement joué avec ses seins, en les titillant, en les léchant, en les pinçant, en les mordillant, les recouvrant de sa salive, Félicia sourit doucement devant la remarque de Syndra. Son corps était en feu, et Félicia se redressa, pour l’embrasser brièvement sur les lèvres.
« Ma chérie, je crois pourtant que ce que je veux te faire est des plus limpides. »
Un nouveau baiser, au-dessus de ses seins, puis Félicia se mit à descendre, recouvrant le ventre de Syndra de baisers, léchant volontiers sa peau. Elle se rapprocha ainsi du nombril de la femme, qu’elle embrassa pendant plusieurs secondes, et continua encore sa descente, imperturbable, jusqu’à atteindre le point sensible, la féminité de Syndra, un délicieux bourgeon trempé qui n’attendait qu’à éclore, qu’à se faire butiner par une délicieuse abeille. La langue de Félicia s’enfouit à l’intérieur, ses mains s’appuyant sur son aine, grattant sa peau, la griffant légèrement, sur une zone très sensible, de quoi faire à nouveau frémir Syndra.
Mais il n’y avait pas que ça. L’un des chats bondit sur le ventre de la femme. Les quatre petites pattes du chat remuèrent sur le ventre de Syndra, et le chat se mit à miauler, avant de ronronner en s’approchant de l’un des seins de Syndra, qu’il se mit à lécher, comme s’il était attiré par la salive de sa Maîtresse, plus importante ici que sur le reste de son corps. Un autre chat bondit également, et s’attaqua à l’autre sein de la femme, ronronnant également. Enfin, un troisième se frotta doucement contre le visage de Syndra, délicieuse boule de poils, dont la langue se mit à remuer sur la joue de la femme. Des langues râpeuses qui glissaient sur le corps de Syndra.
Un véritable concerts de ronronnements et de léchages !
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Certaines personnes auraient trouvées cela relativement bizarre. Cela pouvait être effectivement bizarre dans certaines situations, mais dans cette situation, Syndra ne réfléchissait plus. Elle ne se posait plus la moindre question, tout ceci semblait comme naturel. Bien évidemment, elle n'était pas du genre à se laisser faire de la sorte si elle n'avait pas du tout confiance en la personne avec qui elle copulait. Mais ici, la jeune femme ne trouvait rien à redire. Elle avait relativement confiance en Félicia, car mine de rien, elle la connaissait depuis plusieurs années, et ce fut l'une des seules personnes à ne jamais l'avoir considérée comme une personne diminuée. Et rien que pour cela, elle avait pour cette dernière un immense respect et une grande affection.
Par conséquent, Syndra se laissait totalement faire, comme si tout ceci était normal. Elle frissonnait même. Elle était très sensible dans ces zones-ci, et par conséquent, la moindre stimulation, peu importe son origine, lui faisait perdre toute contenance. Elle n'avait pas vraiment eu cette idée en tête, mais cela ne la dérangeait pas plus que cela. Dans le cas contraire, elle aurait depuis longtemps indiqué son mécontentement. Elle n'était pas vraiment du genre à se laisser faire et à se laisser marcher dessus sans rien dire, surtout quand quelque chose l'indisposait. Cela la rendait teigneuse selon certaines personnes, tout simplement car elle n'aimait pas se faire marcher dessus. Ce qui était bien évidemment compréhensible. Ses frissons devenaient par la suite des petits gémissements, alors qu'elle ondulait du bassin, se mordant les lèvres par intermittence.
Elle savait pertinemment que si cette situation continuait, elle allait finir dans le même état qu'auparavant. Car il était tout simplement inconcevable qu'elle reste de marbre si en plus de Félicia, des chats se mettaient à s'occuper d'elle. Comment pouvait-elle rester de marbre, sans rien sentir? Cela n'avait aucun sens. Ses gémissements se transformaient parfois en petits couinements, alors que son bassin ondulait toujours aussi doucement. Bien que la situation paraissait assez cocasse, au fond, cela avait plutôt tendance à l'exciter plus qu'autre chose. Et elle n'en avait pas du tout honte. Pourquoi devrait-elle en avoir honte?
- Limpide pour toi... Mais pense aux autres. Pas moi... mais aux autres... vilaine.
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Les chats de Félicia venaient en renforts, comme une arme ultime pour achever Syndra. C’était à Félicia de jouer avec elle. Le visage entre ses cuisses, elle se concentrait exclusivement sur la fente d’amour de sa partenaire, la léchant, la doigtant, l’explorant de sa langue et de ses doigts, sentant les parois intimes de la femme, délicieusement trempées, et ce bouton d’amour, le point central du plaisir, qu’elle venait titiller régulièrement de sa langue, mais sans aller trop vite. L’orgasme de Syndra allait venir, bien sûr, car il ne saurait en être autrement, mais tout se ferait lentement, avec doigté et assurance. Félicia était douée, et Syndra allait le sentir. Pendant que la femme se tortillait, les chats l’aidaient donc, léchant également ses seins. Une petite armée de boules de poils qui ronronnaient contre elle.
Syndra, qui ne savait visiblement plus où donner de la tête, répliqua à Félicia, en parlant des « autres »... Quels « autres » ? Ses autres partenaires ? Les chats ? Félicia ne savait pas trop quoi dire, et releva la tête, les lèvres imbibées de la cyprine de la femme, et se mit à califourchon. Elle attrapa alors un chat qui traînait à côté, lui caressa le crâne. La petite bête ronronna encore, et Félicia, décidant d’opter pour l’option féline, positionna le chat à sa place, entre les cuisses de la femme.
« Comme tu veux, Syndra... Je t’avoue que je n’ai pas formé mes chats à ce genre de choses, mais... Je crois que j’ai une sorte de relation assez symbiotique avec eux. En tout cas, personne ne s’est jamais plaint de leur intervention, et, vu les réactions de ton corps, tu ne devrais pas faire exception. »
Le chat qu’elle avait positionné entre ses cuisses nicha sa petite tête contre le sexe de Syndra, et sa langue râpeuse fila en elle. Une petite langue précise, chirurgicale, pendant que Félicia, évitant de déranger ses chats, caressa les lèvres de Syndra. Un concert de miaulements et de ronronnements recouvrait Syndra, tandis que la petite langue du chat niché contre son sexe léchait énergiquement son clitoris, lappant ce dernier. Et Félicia ne mentait pas, bien entendu. Sa petite-amie, Aoki, avait très souvent fait l’objet des assauts félins de ses chats. Impossible de lutter contre eux !
Son visage près du sien, Félicia sourit, déplaçant ses mains pour caresser le corps des chats occupés à lécher celui de Syndra.
« C’est le plus doux des massages, non ? Vas-y, ma belle, relâche-toi... »
L’orgasme ! Félicia n’attendait plus que ça maintenant !
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En sentant la différence, Syndra se laissait tout de même faire. Il n'y avait aucune raison qu'elle refuse, vu qu'elle n'avait rien refusé au moment précédent. Et dans son état d'esprit actuel, autant ne pas arrêter. Elle était bien partie pour passer de l'autre côté du miroir, et si elle arrêtait tout maintenant, elle le regretterait par la suite. Elle ne supportait clairement pas le fait d'entamer des choses et de ne jamais les finir par la suite. Il fallait que tout se termine une fois commencé. De ce fait, elle n'allait pas refuser, car si elle refusait, ce qu'elle ressentait allait cesser, et il en était clairement hors de question. Ses gémissements étaient présents pour faire comprendre qu'il était hors de question de mettre les choses sur pause.
Elle donnait même de petits coups de bassin pour amplifier les mouvements, alors qu'elle essayait de camoufler autant que possible ses gémissements, sans grand succès. Elle savait être discrète par moments. Surtout quand elle le voulait, mais là, elle n'y arrivait tout simplement pas. Le voulait-elle seulement? Pas vraiment. Il n'y avait pas vraiment de témoins autour d'elle, par conséquent elle n'avait pas besoin d'être discrète. Par moments, son bassin s'immobilisait avant de reprendre ses petits mouvements. La jeune femme était réglée comme une horloge, ce qui l'effrayait parfois, tellement ses manifestations physiques pouvaient se ressembler suivant les situations. Elle se demandait au fond d'elle combien de temps elle allait pouvoir encore tenir, car elle savait pertinemment que si tout continuait comme cela, elle n'allait plus tenir très longtemps.
Et elle ne tint effectivement plus longtemps, car d'un coup, elle se mit à pousser un long gémissement, tout en agrippant fortement le drap dans sa main valide. Son bassin vint ensuite retomber lourdement sur le lit, alors qu'elle tentait de reprendre une respiration normale. Les choses prenaient une tournure des plus intéressantes, mais qu'elle n'avait cependant pas prévue.
- Tout ceci prend une tournure.... très intéressante, très chère....
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Syndra découvrait sans aucun doute une manière assez inédite de faire l’amour, une approche extrêmement féline... Mais diablement efficace ! Face aux talents des chats de Félicia, Syndra ne pouvait pas lutter, d’autant que Félicia, collée contre le corps de Syndra, veillait au grain, et, à sa manière, participait au plaisir que la femme ressentait, jouant volontiers avec son corps, accompagnant les chats par de délicieux baisers, par des caresses, ou par des morsures.
« Sens ce plaisir, Syndra... Ils sont petits, et leurs langues sont bien plus fines qu’une langue humaine, alors... Le plaisir est concentré, regroupé sur des points sensibles... »
C’était de la zoophilie. Une pratique sexuelle peu avouable, honteuse par bien des aspects, mais, avec une femme comme Félicia, on ne pouvait que s’y laisser tenter. Il avait fallu que la Chatte Noire soit à Seikusu, et ne sorte avec Aoki, pour qu’elle ne s’oriente vers ce genre de pratiques. Ses chats s’y étaient mis, la réveillant ainsi, en léchant ses seins. Félicia, au début, n’avait pas compris, et les avait repoussé, mais, chaque jour, ils revenaient encore, léchant même son sexe, si bien qu’elle confondait cela avec la langue d’Aoki... Mine de rien, tout était parti de là. Comme si ses chats, à force de la voir faire l’amour avec Aoki, dans cette ville si particulière, avaient fini par témoigner leur affection à leur Maîtresse en reproduisant ce qu’elle faisait. Pour Félicia, c’était aussi lié à l’activité magique qui existait dans cette ville. Seikusu n’était pas une ville comme les autres, elle était imprégnée de magie, elle en suintait même littéralement. Pour Félicia, tout était lié, et, pour l’heure, elle laissa Syndra se faire bercer par ce plaisir.
Le résultat final arriva donc, et, dans un cri, Syndra se relâcha. Aux premières loges, Félicia l’observa jouir, observant avec plaisir son visage qui se contractait sous l’effet du plaisir, tout son corps qui se serra avant de se détendre, la femme exprimant son bonheur.
« Voilà ce qui s’appelle jouir, ma belle ! »
Ravie, elle l’embrassa ensuite, pendant que son chat léchait désormais les cuisses de Syndra, avalant sa mouille, comme s’il trouvait ça très agréable. Syndra était conquise, avouant que la tournure que leurs ébats prenaient était « très intéressante », ce qui ne manqua pas de faire doucement sourire Félicia.
« Et je n’ai même pas eu besoin de les former, tu sais... Je crois que mes chats ont été naturellement influencés par l’air de Seikusu, ils sont très envahissants, mais... Ce n’est pas moi qui m’en plaindrais. Toi non plus, n’est-ce pas, ma belle ? »
Elle restait lovée contre elle, savourant ce moment, appréciant pleinement le délicieux corps de Syndra, qui tremblait encore sous l’effet du plaisir intense qu’elle venait de ressentir...
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Syndra tentait tant bien que mal de reprendre une respiration normale. Après tout, ce qu'elle venait de ressentir, elle ne l'avait pas vraiment ressenti avant. Plusieurs pensées se bousculaient dans sa tête, alors qu'elle essayait de ne penser à rien. Parfois, quand elle essayait de faire le vide dans sa tête, elle n'y arrivait tout simplement pas, alors qu'elle ne savait tout simplement pas pourquoi elle ne parvenait pas à reprendre le contrôle de ses pensées. Il fallait simplement qu'elle abandonne et qu'elle laisse un peu de temps à son esprit pour faire le ménage seul. Elle se connaissait très bien, et la majorité de ses réactions étaient réglées comme du papier à musique. Une telle organisation pouvait être bouleversée par un simple grain de sable, mais heureusement pour elle, cela n'arrivait que très rarement. La jeune femme pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où elle avait totalement perdu pied.
Arrivant enfin à reprendre le contrôle à la fois de ses pensées et de sa respiration, elle s'étendait de tout son long, sur le dos. Elle ne se posait aucune question sur la supposée morale de ce qu'elle venait de faire. Tout simplement car, à ses yeux, il n'y avait aucune question à se poser. Quand l'on avait envie de faire quelque chose, il fallait le faire. Elle partait toujours de ce principe, et tant pis si ce dernier ne plaisait pas à certaines personnes. Elle n'avait aucun compte à rendre, à qui que ce soit. Si elle commençait à rendre des comptes, elle n'aurait pas fini. En entendant Félicia lui dire une phrase comme celle-ci, Syndra ne put s'empêcher de ricaner. Bien évidemment, elle ne se moquait pas. Elle trouvait juste qu'il n'y avait pas besoin de justifier une telle chose. Elle n'allait pas penser que des chats étaient spécialement élevés pour cela. Bien que cela pourrait être possible chez certaines personnes.
- En même temps, vu que ce sont tes chats, cela m'aurait étonné qu'ils n'aient aucune réaction de la sorte. Tu déteins sur eux. Mais j'ai vraiment pas à m'en plaindre. Ce n'était pas comme si je t'avais ordonné d'arrêter ça. Au contraire, c'est très bien, j'ai envie de dire.
Syndra avait une sorte de sourire en coin qui voulait tout dire.
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Pour Syndra, ce devait assurément être une expérience assez unique. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on avait l’occasion de coucher, non seulement avec la Chatte Noire, mais aussi avec une armée de chats ronronnant et affectueux ! En un sens, Syndra était une grande chanceuse, et Félicia se doutait qu’elle devait en avoir légèrement conscience. Elle assura que Félicia déteignait sur eux, et la femme sourit doucement, révélant une série de magnifiques dents blanches... Puis Syndra enchaîna en précisant qu’elle voulait continuer.
« Oh, vraiment ? Tu es bien gourmande, ma belle... »
Elle se pencha vers elle, et posa sa main sur son épaule, en appui, avant d’aller l’embrasser tendrement, frottant son corps contre le sien, amenant plusieurs chats à se retirer prudemment pour éviter le ventre de leur maîtresse. Soupirant doucement, Félicia joua avec sa langue sur celle de Syndra, pressant tendrement son corps contre le sien, sa chair en sueur se collant à la sienne. Elles faisaient l’amour depuis un certain temps, maintenant, et on pouvait donc parler de gourmandise. Fort heureusement, Félicia pouvait se montrer également très gourmande ! Elle savoura donc le baiser de la femme, serrant et blottissant son corps contre le sien.
Le baiser dura un certain temps, et, pendant ce temps, Félicia glissa sa main, caressant les hanches de Syndra, puis ses doigts s’approchèrent doucement de l’intimité de la jeune femme. Elle en profitait pour caresser sa peau, et même doucement la gratter, ses délicats ongles pointus filant le long de sa peau. C’était là le genre de délicates petites attentions dont Félicia pouvait, en de multiples circonstances, se montrer capable.
« Je vais m’occuper de toi comme il faut, Syndra... Toute la nuit, s’il le faut ! »
Et ses doigts, élégants et fins, se glissèrent dans son intimité. Félicia retourna l’embrasser, mordillant volontiers ses lèvres, tout en la masturbant de plus en plus énergiquement...
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- Voyons, très chère. Tu dois savoir que je suis endurante sur ce domaine. Si j'arrive à survivre à un vrai triathlon, tu dois bien te douter que je suis capable de survivre à un tel traitement, aussi agréable soit-il.
Syndra sur-vendait quelque peu son endurance, mais elle savait que plus une chose était agréable, plus elle pouvait y survivre. Elle fonctionnait ainsi. En la sentant faire, la jeune femme ne put s'empêcher de se mordre les lèvres, et surtout, de gémir. Après avoir vécu ce qu'elle venait de vivre, elle se mit de suite en tête que la suite n'allait être que meilleure. Elle le sentait au plus profond de son être, et généralement, elle ne se trompait que rarement à ce sujet. Cela pouvait bien sûr arriver, mais ses erreurs étaient on ne peut plus rares, pour son plus grand bonheur. De toute manière, si une chose ne lui convenait pas, elle ne la prolongeait pas. Elle n'était pas masochiste. Pourquoi continuer une chose qui n'était pas agréable, cela n'avait aucun sens. Elle savait très bien que certaines personnes se forçaient pour faire plaisir à leur partenaire, mais ce n'était pas son genre. Elle préférait être directe et dire les choses directement, plutôt que laisser la personne avec qui elle copulait se faire des idées.
Bien qu'elle se laissait totalement faire, la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de donner des petits coups de bassin pour amplifier les choses. On ne se refaisait pas. Syndra ne pouvait pas être inactive. Même lorsqu'elle essayait d'être la plus inactive possible, il fallait toujours qu'elle fasse quelque chose, même si cette chose était insignifiante. De par sa personnalité, il lui était totalement impossible de ne rien faire. Félicia devait le savoir, car lorsque ses camarades prenaient leur temps de repos complètement allongés au sol, à la limite de l'apoplexie, Syndra était la seule à trottiner et à rester active. Certaines personnes croyaient qu'elle était hyperactive à cause de sa manie de toujours vouloir rester active, mais elle ne l'était absolument pas. Gémissant de plus en plus alors qu'elle donnait des petits coups de bassin, se mordant les lèvres pour étouffer ces sons, elle serrait fortement les draps dans sa main. Ainsi, elle restait totalement à la merci de Félicia.
- Tu es au courant.... que je finirais par me venger.... n'est-ce pas?
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« Te venger ? la reprit Félicia au tournant. Oh, mais je n’attends que ça, ma chérie... Mais ce soir, ça me paraît compliqué. »
Elle se moquait doucement d’elle. Félicia avait encore un programme très chargé pour la belle Syndra. Son ancienne élève avait bien grandi, et la Chatte Noire comptait jouer longuement avec elle. Un programme très séduisant, et, tandis qu’elle continuait à la masturber avec ses doigts, son autre main se déplaça sur le corps de la femme. Elle enfonça ses doigts dans sa bouche, sentant les dents de Syndra s’en saisir, et sourit ensuite, les remuant doucement, tapotant sa langue, sentant les muscles linguaux remuer contre ses doigts en latex, puis retira ses doigts trempés, et les promena sur l’un des seins de la femme, le pinçant.
Félicia arrêta alors de la masturber, et essuya ses doigts contre sa peau, puis, sourire malicieux sur le visage, se redressa alors.
« Passons aux choses sérieuses... »
Le temps de faire patienter Syndra, ses chats retournèrent à l’assaut. Des langues glissèrent sur les seins de la femme, ainsi qu’une nouvelle langue râpeuse qui se glissa entre ses cuisses. Et, évidemment, un autre chat lécha les lèvres de Syndra. Félicia, de son côté, récupéra une ceinture noire en latex très particulière, comprenant plusieurs vibromasseurs : deux godes internes, orientés vers sa chatte et vers son fondement, et un troisième, orienté vers l’extérieur. Félicia le fit remonter le long de ses cuisses, et commença par glisser le gode dans ses cuisses. Un soupir la traversa, puis sa main s’empara de l’autre, et le glissa entre ses fesses.
Un léger gémissement s’échappa de ses lèvres, puis elle releva pour de bon la culotte, et utilisa une télécommande pour enclencher la fonction vibrante des jouets. Des ronronnements s’échappèrent de son corps, d’onctueuses vibrations qui témoignaient du plaisir que la Chatte Noire éprouvait en ce moment. Elle se déplaça lentement, et caressa les cuisses de Syndra.
« Bien... Viens lécher ça, Syndra, humidifie-le bien, car c’est avec ceci, hmm... Que je compte te baiser bien fort, ma petite chatte... »
Elles s’enfonçaient de plus en plus dans la perversion et dans la lubricité.
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Syndra était tout de même assez frustrée. Lorsqu'elle était lancée, il ne valait mieux pas qu'elle soit stoppée dans son élan, tout comme lors d'une course en quelque sorte. Mais ce n'était pas elle qui décidait. Elle ne pouvait pas tout décider, et de ce fait, elle était à la merci de Félicia et de son bon vouloir. Ce qui ne la dérangeait pas plus que cela au fond. Quand elle était en harmonie sexuelle avec quelqu'un, elle pouvait très bien pardonner beaucoup de choses, mais pas être stoppée dans son élan. Ceci dit, lorsque les chats repartirent à l'assaut, Syndra se mit à nouveau à gémir et à frémir. Tout ceci ne la dérangeait absolument pas, bien au contraire, il était assez visible qu'elle aimait ça. Ce qui pouvait ne pas être moral selon certaines personnes, mais elle n'avait que faire de leur avis, puisqu'elle menait la vie qu'elle voulait mener, sans rien attendre de personne.
Ceci dit, en voyant Félicia revenir avec tout son attirail, Syndra souriait. De l'action en perspective. Elle se laissait donc faire, et elle ne se fit pas prier pour répondre aux exigences de son ancienne prof de sport. Elle prit donc ce gode dans sa bouche, et entama une très longue fellation, en mettant beaucoup de cœur à l'ouvrage, comme si elle suçait un véritable pénis. Etant donné son orientation sexuelle, elle n'avait pas vraiment de préférence en ce qui concernait le sexe oral. Elle était donc très polyvalente, et pouvait se permettre absolument n'importe quoi. La jeune femme savait très bien ce qui allait se passer, et à vrai dire, elle avait hâte. Elle utilisait donc sa bouche et sa langue de manière très appliquée, bavant même abondamment sur le jouet afin qu'il soit le plus humidifié possible. Ainsi, Syndra faisait les choses dans les règles de l'art. Elle allait même jusqu'à enserrer le bassin de Félicia entre ses mains, afin de le faire bouger, et surtout, de rentrer plus profondément le jouet dans sa bouche. Avant de le retirer pour parler.
- Là tu m'intéresses, là il va y avoir de l'action. Je m'attendais même à ce que tu sortes un truc comme ça, c'est pour te dire. C'est quand qu'on s'amuse?
-
Félicia avait sorti le strap-on, signe qu’elle commençait à passer au régime supérieur avec sa partenaire. Elle-même le sentait, car cette culotte très particulière comprenait deux vibromasseurs orientés vers l’intérieur, qui s’enfoncèrent avec délice en elle. Ce frisson qui remonta le long de son corps se transforma en un délicieux ronronnement. Face à Syndra, elle lui sourit doucement, et vit la jeune femme s’attaquer à son membre artificiel. Elle se mit à le pomper tendrement, énergiquement, agenouillée devant elle. Félicia sourit encore, et posa sa main sur les cheveux de Syndra, laissant ainsi la jeune femme s’activer, s’appliquant sur son membre. Certes, ce n’était pas un véritable phallus, mais, du fait des deux vibromasseurs nichés en elle, les mouvements de Syndra sur son gode rejaillissaient nécessairement sur le mécanisme interne.
« Ohh... Syndra, hmmm... Haaaa... »
La Chatte Noire gémit encore, et se dandina un peu sur place quand la main de Syndra alla se poser sur ses fesses. Oh, comme elle aimait ça ! Sa propre main caressait les cheveux de Syndra, plaquant son visage contre son bassin, accompagnant par de légers coups de reins les mouvements buccaux de la femme. Syndra se laissait aller, et Félicia en faisait de même, commençant doucement à mouiller. Elle poussait de légers soupirs, se mordillant les lèvres, sentant de nouveaux frissons la traverser.
Elle s’écarta ensuite de son corps, avec un sourire sur le coin des lèvres, et caressa avec sa main la verge artificielle.
« Oui, parfait, ma chérie, elle est bien prête, maintenant, hmmm... »
Félicia avait maintenant, et comme on pouvait s’en douter, très envie de passer à la suite. Elle se dressait donc face à la jeune femme, prête à continuer.
« Mets-toi à quatre pattes, trésor... Il est temps que j’aille m’occuper bien comme il faut de toi ! »