Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Discussion démarrée par: Ayato Nobuchi le dimanche 08 octobre 2017, 19:28:29
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La pluie venait se stopper, les premiers rayons du soleil venant transpercer les ruelles pour venir caresser ma joue, la réchauffant tendrement, alors que mes yeux s’entrouvraient et mes paupières clignait pour m'habituer à la luminosité. On ne m'avait rien fait pendant la nuit, d'un autre côté j'étais caché dans un endroit difficile à voir s'il on venait à simplement passer. Il n'y avait pas grande chose à faire ce matin, si ce n'est se diriger vers le centre commercial, c'était l'endroit où la nourriture serait le plus abondante, peut-être trouverais-je un peu de savon pour nettoyer la tenue de lycéenne que je portais.
Mes jambes se mirent à trembler alors que j'allais m'exposer au regard de tous, mais mon ventre vint à se manifester, la faim me tenait et me poussais à agir, ce ne sont pas des regards qui allaient me nourrir, tout comme ce n'était pas en restant dans l’obscurité que j'allais dénicher de quoi caler mon estomac. Je ne prit pas les transports en commun, ne voulant pas prendre de risque inconsidéré, il ne manquerait plus que je me fasse arrêté par des policiers. Je fis quelques poubelle en passant, venant à courir, tel un bandit, quand je me faisais crier dessus. Je ne trouvais rien pour l'instant, me rapprochant toujours un peu plus du centre commercial et venant à me diriger vers l'entrée principale.
La première chose qui vint à mon esprit, en voyant le vigile se diriger vers moi fut de presser le pas, toujours un peu plus, avant de prendre de grande foulée, usant de mon corps pour me faufiler, telle une anguilles, dans la foule, le semant et me cachant dans une rue où il y avait beaucoup de poubelle. Je vins à les fouiller et trouver un fin manteau et une casquette, cela pouvant me donner un aspect moins suspect, je n'avais plus vraiment la notion de ce qui était suspect ou non dans ce monde qui me semblait de plus en plus inconnue. Une fois un peu plus habillé, le manteau cachant la tenue trempée, je pris la direction des magasins de nourriture. Je fis une halte devant un fastfood, avant de regarder à droite et à gauche pour me diriger vers l'endroit où il y avait une benne.
Je ne pris pas le temps de mieux vérifier, venant à me hisser, le ventre contre l'angle supérieur de la benne, mes jambes pendant dans le vide, alors qu'avec mes mains je fouillais les sacs à la recherche de nourriture encore comestible.
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Aujourd'hui, je devais me rendre dans la grande surface de Seikusu pour une suite d'enquête auprès d'une vendeuse qui avait eu la malchance de découvrir que son stock de vêtement avait été allégé d'une vingtaine de pièce. Il est neuf heure trente, les magasins viennent d'ouvrir sur une journée plutôt fraiche pour le mois de juin. Mais, on a pas à se plaindre de la météo, il ne pleuvait pas. Alors que je stoppe ma voiture sur l'emplacement police devant l'entrée principale, je reprends mes dossiers que je réajuste avant de sortir dehors. Je replace mon uniforme et commence ma petite marche vers l'entrée, je tique sur la présence de deux gardes de sécurité devant la porte. Ils ne me regardent pas, le regard sur ma droite.
- Bonjour Messieurs, un problème?
L'un d'eux, le plus jeune, se retourne vers moi surpris de ma présence, il tape sur l'épaule de son collègue pour qu'il remarque ma présence. Après la même surprise, ils me saluent tous les deux.
- Ah ben vous tombez bien... On a une clocharde qui fouille nos poubelles. Vous pouvez allez voir s'il vous plait madame?
Je soupire mais je suis, déontologiquement, obligée d'y aller. Laissant mes documents d'audition aux gardiens, je me dirige vers le fast food accolé aux magasins. Longeant la façade, j'arrive à un coin de passage où il y a la présence d'une grosse bene. Dans cette dernière, il y a la moitié d'un corps qui dépasse, cela devait être la clocharde signalée par les gardes. Je m'approche doucement de la poubelle alors que j'entends la fille se nourrir tout en fouillant. Je n'aimais pas intervenir sur ce genre de mission car j'estimais que chacun avait le droit de manger à sa faim...
- Et chier...
Dans ma tête, je comptais jusqu'à trois comme pour me donner à moi même l'ultimatum nécessaire à effectuer mon job. Lorsque le trois arrive, j'attrape les hanches de la jeune fille et la tire au sol. Pour ne pas a avoir une probable rébellion, au moment où elle pose les pieds au sol, je la maitrise contre la bene.
- Alors comme ça, on fouille les poubelles...
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Mes mains fouillaient méthodiquement les différents sachets, utilisant mon odorat pour repérer les paquets encore bon. Ses commerçant avaient déversé dans certains des produits chimique, pour rendre immangeable la nourriture. Je devais éviter au maximum une intoxication alimentaire, n’ayant pas les moyens de me soigner, sans parler du fait que je serais fiché, donc laisser des traces à mes parents. Je trouve une bouteille d’eau à moitié vide, ne prenant pas plus de cérémonie pour la vider. En continuant de fouiner, je trouve un burger à moitié mangé, sentant encore la chaleur de ce dernier, je n’attends pas d’avantage pour l’engloutir, le gobant d’avantage, cela n’allait pas plaire à mon estomac, mais la chaleur serait très agréable. Je continuais ma rechercher, trouvant des frites encore chaudes, j’allais les prendre quand des mains vinrent à me sortir de la benne, me plaquant contre la benne, ne pouvant rien faire et constatant que c’est un policier qui m’avait chopé. Je devins blême, j’essayais de me libérer, mais je n’étais clairement pas de taille face à la femme flic, m’épuisant davantage qu’autre chose. Je vins à parler, ma voix androgyne se mettant à trembler comme une chèvre devant un loup.
- Je n’ai rien fait de mal. Relâchez moi, ne m’emmenez pas, pitié.
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Une fois la suspecte au sol, je prends mes menottes mais ma conscience me rappelle à l'ordre. Tenant les pinces par le centre, je fixe le poignet de la jeune fille a découvert mais je me sens pas d'aplomb à procéder à son arrestation. Je replace les menottes dans leur étui et maintien la clé de bras.
- Bon écoute ma jolie, tu as de la chance, je suis dans un bon jour, je vais te relâcher doucement et après j'ai deux trois questions à te poser, on est d'accord?
Avant même d'avoir sa réponse, je me retire de son dos et prends un mètre d'écart avec elle. Se redressant avec peine, je pouvais voir les dégâts causés par la rue. Saletés, puanteur et par dessus tout, trempée par la pluie de cette nuit. Mon dieu qu'elle faisait peine à voir.
- Qui es tu? Et que fais tu ici?
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Je vis, du coin de l’œil les menottes, venant à tressaillir. Elle comptait m’emmener au poste, c’était certain. Je voulus continuer de me débattre un peu plus, avant de voir les menottes être rangé. La femme se mit à dire qu’elle était dans ses bons jours, cela était-il un moyen de m’amadouer ? Je n’allais certainement pas me faire avoir. Elle voulut passer un accord entre moi et elle, ce que je répondis par un hochement de la tête. Peut-être avais-je de la chance de tomber sur un flic comme ça. En me relevant, je vins à masser mon bras et mon épaule. Ce n’était pas le genre de prise agréable et je voulais faire passer la douleur passagère, je détestais sentir mon corps aussi fragile. Les questions n’étaient pas facile, je ne pouvais dire la vérité à cette femme, elle semblait me prendre pour une femme, c’était certainement mieux de lancer un avertissement, elle serait sans doute moins conne que les hommes.
- Je me nomme … Akino. Je cherchais à manger, tout simplement. C’est tout ce que vous avez à savoir, pour votre bien et le mien.
Je la jouais sur la défensive. Il fallait que j’évite au maximum d’impliquer cette femme dans mon histoire, tout comme je devais éviter qu’elle ne m’emmène au poste, faisant un petit pas en arrière. Mes yeux regardaient tous les chemins accessibles, derrière le mur était trop haut, je n’avais que la rue principale pour fuir et le flic était entre moi et cet objectif. Mon ventre se remit à gargouiller, je n’avais de toute manière pas encore l’énergie suffisante pour refaire un sprint, j’étais pour ainsi dire bloqué. Putain de flic.
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Pauvre d'elle, elle fait peine avoir, je ne pouvais pas comprendre comment elle pouvait rester dans la rue alors qu'il existe des milliers d'association au Japon qui viennent en aide aux plus démunis. Elle me lâcha son nom mais son regard semblait paniqué, elle cherche un moyen de fuir dans toutes les directions possibles. Je tente une petite phrase d'approche.
- Waooow Akino, comme la chanteuse des bless4?
Un petit sourire pour faire passer le tout et après je me recadre sur elle.
- Je suis la Capitaine Monroe, Sophia Monroe du commissariat centrale de Seikusu.
Et soudain, un grognement énorme est sorti du ventre de Akino. La pauvre, elle devait avoir faim, je soupire et me frotte la tête, sous mon calot.
- Eh ben ma cocotte, tu dois être affamée. Voilà, je te propose quelque chose. Dans ma voiture de patrouille, j'ai mon sac de sport avec une tenue civil propre. Tu viens avec moi te changer dans la voiture et je te paie le repas dans la grande surface. En échange je veux juste te connaitre car tu es sur mon quartier.
Pour montrer ma bonne volonté, je me decalle que la droite pour ouvrir la marche.
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Je ne connaissais pas cette chanteuse quand elle se mit à me parler d’un groupe dont je ne savais rien. Sans doute assez récent, car je n’ai pas tellement eu l’opportunité d’écouter de la musique depuis des lustres. Mon choix au pif semblait cependant avoir au moins l’effet de la rendre moins sur ses gardes, c’est ce que je pensais, vu que ce prénom faisais quelques chose à cette policière. Elle se présentait. Je ne pouvais pas tellement dire si le fait d’être capitaine était quelque chose d’important ou pas, n’ayant pas une bonne mémoire des grades de la police japonaise. Le nom de famille était quand à lui étranger, tout comme son prénom. Une étrangère … je ne savais pas si je pouvais faire confiance à une personne non-japonaise.
Elle se met à proposer un marché, je me change dans sa voiture, elle me paie à manger contre des informations. Je fus saisi d’une hésitation en voyant le chemin libre. Devais-je partir et laisser la flic en plan ou accepter sa proposition. L’avantage était qu’accompagné de la policière, je n’aurais pas de soucis avec les vigiles, j’aurais une tenue sec, le ventre plein. Le fait d’être de son quartier était neutre, cela serait un avantage si je m’en faisais une alliée, par contre comme ennemies, elle serait une vrai plaie.
- Je vous dirais ce que je peux vous dire.
Intérieurement j’étais plein doute, devais-je la croire, allait-elle m’emmener dans un piège ? La faim ne me permettait pas de refuser une telle offre, restant sur mes gardes.
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La nana semblait toujours méfiante malgré que je lui propose à manger et à boire. Mais je la comprenais, dans la rue, la vie n'est pas aussi facile qu'on le pensait, elle devait être forte pour survivre. J'ouvre le chemin vers ma voiture en lui tournant le dos, je voulais lui montrer que j'étais sincères avec elle et que j'avais pas l'intention de l'arrêter. Ma voiture est visible de là où on se trouve et machinalement, j'ai sorti les clefs de ma poche de pantalon. On approche et j'ouvre le coffre afin de prendre mon sac de sport. Par chance, les vêtements devront lui aller comme un gant. J'ouvre la portière arrière et lui donne le sac.
- Voilà, tu seras cachée des regards indiscrets. Dedans tu trouveras des vêtements et des sous vêtements, du déodorant et du parfum. Si le coeur te dit, on ira dans un endroit où tu pourras te laver et te soigner. Ok?
Je me dégage de la portière et la laisse entrer dans le véhicule de police.
- Quand à moi je vais surveiller que personne approche la voiture. Dépêche toi.
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Je suis cette policière, me tournant le dos. Dans une autre situation j’aurai certainement profité de sa posture pour prendre l’arme de service ou encore fausser compagnie de cette blonde. Le véhicule était dans le champ de vision, heureusement, il n’était pas trop exposé à la vue de tous, jetant mon regard sur la poche de cette Sophia, elle ouvrit le coffre, venant à me faire hausser un sourcil. Elle comptait me mettre dedans ? Heureusement ce ne fut pas le cas et je vis un sac, qu’elle me donnait en ouvrant la portière.
Elle me dit ce qu’il y avait dans ce sac, des vêtements et de quoi masquer les odeurs. Je répondis en hochant de la tête positivement, avant de me glisser agilement sur la banquette arrière. J’attendais que la porte soit claquée et que je sois dans cet endroit chaud pour commencer à me changer. Je restais aux aguets, jetant souvent des regards, surtout quand il fut question des sous-vêtements, pour ne pas me faire voir et que la policière s’aperçoit de la supercherie.
Heureusement le changement fut rapide, devant faire attentions pour que le bas ne me trahisse pas. Le déodorant fut utilisé, venant à sortir de la voiture en constatant que j’avais une taille assez proche de la policière. Je ne pouvais retenir une rougeur aux joues, alors que je la regardais en demandant.
- Cela me va bien ?
je comptais profiter de pouvoir me laver le visage pour aussi faire un peu mes cheveux. la dernière pluies n'était pas de si longtemps que ça, mais heureusement le déodorant camouflait à présent l'odeur.
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La gamine rentra rapidement dans la voiture et moi je surveillais les alentours. Je regarde tout autour de moi mais personne. Tant mieux, elle pourra se changer en toute discrétion, après, je l'inviterai bien à manger quelque chose. Elle se changea en cinq minutes, rapide la cocotte, et elle se présente devant moi, mon jean lui va très bien et mon pull aussi, quand à ses cheveux, ben disons que la rue n'est favorable aux cheveux. Mais qu'à cela ne tienne, je détache les cheveux et me place derrière Ayato.
- Laisse toi faire, nous allons cacher ces petites imperfections.
D'un petit geste habille, je lui fais un petit chignon dans ses cheveux afin qu'elle paraisse pour une nana qui n'a pas eut le temps de laver ses cheveux.
- Te voilà présentable, maintenant on va aller déjeuner au chaud. Suis moi.
J'ouvre la route en direction de la porte d'entrée et retombe sur les deux gardes qui avaient eut la gentillesse de garder la farde d'intervention. Après l'avoir récupérée, j'ouvre la porte à ma nouvelle amie pour qu'elle puisse rentrer. Les gardes n'ont pas l'air content mais je m'en fous royalement.
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Je ne pouvais m'empêcher d'avoir un frisson alors que la femme se glissait derrière moi, je restait un peu sur mes gardes, ne pouvant oublier l'éventualité qu'elle ressorte ses menottes. Elle saisit mes cheveux et se mit à les coiffer d'une manière que je n'avais pas encore essayé, cela paraissait simple en apparence, mais très complexe à mettre en place tout seul. Je me disais que j'avais encore beaucoup à apprendre sur les coiffures, d'autant que celle-ci permettait de cacher l'état de mes cheveux, ce qui n'était pas une mauvaise chose.
La policière vint à annoncer verbalement que l'on allait manger au chaud, je me mis donc à la suivre. Aller manger dans un endroit chauffé ne me ferais pas de mal et il y avait de grande chance que ce soit elle qui paie. Mais, restant méfiant, je ne pouvais cesser d'être assaillit dans un choix cornélien, faire du stock d'énergie ou alors réduire une possible dette. Elle semblait gentille, mais je ne pouvais que faire un parallèle avec mes parents qui l'avaient été pour chercher à me tuer après. La nature humaine est si changeante qu'elle en devient terrifiante.
Devant les deux gardes, je ne fis pas mon fier, bien au contraire. Je ne pus m'empêcher de coller la femme flic, comme pour m'en faire un bouclier humain entre moi et ses deux personnes. Elle m'ouvris la porte, m'engouffrant sans chercher plus loin dans le magasin. Immédiatement les odeurs se mirent à saturer mon odorat, il y avait tellement d'odeur alléchante que mon estomac se mit à gargouiller, voulant faire preuve de gourmandise. Je ne pipais mot, attendant que l'agent des force de l'ordre entre et de voir ce que elle prenait, pour prendre la même chose. C'était certainement le bon compromis entre le coût et la faim.
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Nous voilà bien au chaud et dès l'entrée, les odeurs de nourritures étaient venues nous encercler. Il n'en fallait pas plus pour entre à nouveau l'estomac de la fille se crispait. La pauvre, depuis combien de temps n'avait elle pas mangé? Il serait judicieux de la faire manger et de parler ensuite.
- Vu l'heure, je te propose un petit déjeuner, chaud ou froid comme tu veux, tu es mon invitée, alors n'hésite pas.
Je prends les devants pour aller vers les échoppes de nourriture et je choisis une enseignes qui proposes de tout niveau petit déjeuner. Il y avait une terrasse d'intérieur, tant mieux, cela me laisserait la possibilité de manger en tête à tête avec elle. Je lui tire sa chaise pour qu'elle prenne place et je m'installe en face d'elle.
- Tiens la carte, choisis ce que tu veux, moi je sais déjà ce que je vais prendre.
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La policière vint à faire un commentaire sur l’heure et m’inviter à commander du chaud ou du froid. Je ne pouvais refuser l’idée de manger quelques chose de chaud, cela me changerais des repas tiède voir froid. Je me mis à hocher de la tête positivement, faisant comprendre que j’avais entendu sa phrase. Dans mon esprit, cependant, je ne pouvais que rester méfiant sur le fait qu’elle pouvait me demander de rembourser mon repas en nature.
Je pris la place que la policière m’incitais à aller en reculant la chaise. Très doucement, je me mis à accepter l’invitation posant mes fesses sur une bonne chaise. La chaleur se mettait à m’envelopper, ce qui était très plaisant, sans doute trop. Je saisi la carte et me mis à lire. Il y a avait beaucoup de chose, bien trop de chose pour tout dire.
Je me mis à réfléchir, avant de me mettre à passer ma commande.
- Je vais prendre deux croissants, un lait au chocolat, avec deux sucre et un jus d’orange.
Le prix n’était pas excessif, cela pourra me caller pendant une bonne partie de la journée. J’observais la dénommée Sophia, attendant de savoir ce qu’elle allait prendre.
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On s'était installées et voilà déjà le serveur. Il est présentable et on voit bien le logo de l'échoppe sur son beau tablier marron. Derrière lui, dans sa boutique, je vous toutes les bonnes choses sur les présentoirs. La jeune fille passa sa commande.
- Et moi, un café éthiopien avec un pain au chocolat, un jus d'orange et surtout, deux omelettes maison pour elle et moi.
Akino semble troublée mais je lui souris tendrement.
- Tu vas voir, elles sont succulentes.
Le serveur se retire et me voilà en tête à tête avec elle.
- Alors, depuis combien de temps es tu dans la rue ma belle?
Prenant une pose plus ouverte.
- Sache que tout ce que tu me dis reste entre toi et moi. Rien ne sera rapporté.
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J’étais à l’écoute de tout ce qu’elle disait, aussi vins-je à ne pas cacher une certaine gêne quand elle se mit à commander des omelettes pour moi et pas n’importe lesquelles, celle maison, autant dire que le prix n’était pas identique. Je ne pouvais que me demander si elle ne cherchait pas à m’endetter pour pouvoir me manipuler. Seulement, refuser maintenant serait très suspicieux, sans parler des témoins qui pourraient dire que j’étais une personne peu amicale.
Elle reprit ses question, cherchant certainement faire un parallèle avec les disparut, après tout elle était policières, cela devait être une procédure à suivre. A moins qu’elle tente de me faire dire des choses compromettantes pour moi. Je ne dis rien et mon silence semblait la déranger, prenant une posture plus amicale et venant à garantir le secret entre nous deux. Je ne baissais pas ma garde, donnant une réponse vague.
- Quelques temps.
Cette gentillesse, si réelle soit-elle me touchait, mais me faisais autant de bien que de mal. Une partie de moi voulait croire en ses bons sentiments, une autre voulait rester dans l’idée que j’étais une proie traquée. Je ne pouvais donner une réponse claire, vivre dans la rue me faisais perdre, petit à petit, la notion du temps, il m’arrivait de nombreuses fois d’oublier quel jours nous étions, heureusement les journaux ou encore les informations passant dans les vitrines me permettais de savoir cela. Je vins à prendre un risque, parlant avec franchise.
- Je ne peux vous faire confiance, pour le moment. Moins vous en savez sur moi, mieux vous vous porterez.
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Aïe, je me heurtes à un mur de la part de Ayato, fallait que je me rattrape un peu.
- Écoute, je suis navrée si je te vexe. Je ne suis pas là pour te juger ma belle, mais...
M'approchant de la table du resto, je parle un peu plus bas pour ne pas éveiller les soupçons.
- Mais une jeune fille dans la rue sans raison c'est assez rare. Alors soit tu me fais un peu confiance, soit je t'embarque pour ton petit repas dans les poubelles et je cherche qui es tu, qui sont tes parents et d'où tu viens.
Me replaçant correctement sur mon siège.
- On avait un accord, si tu veux plus de l'accord, tu peux sortir, mais sache que si tu sors, tu seras en état d'arrestation.
Mon visage se ferma en attendant la réponse et le petit déjeuner qui tardait un peu.
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Elle disait ne pas vouloir me juger, d'être navrée si elle me vexait. Intérieurement j'avais un rire amer. Tout le monde m'avait dit ça, jusqu'à ce que mon dernier établissement connu ne flambe. Je vins à frémir de peur en la voyant s'approcher, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle allait me révéler à tout moment qu'elle travaillait pour mes parents. Elle parler d'une voix basse, très basse. Mais, je pus entendre ce qu'elle disait, je dû me faire douleur pour éviter de paniquer, pour ne pas prendre mes jambes à mon cou, occultant totalement le petit déjeuné commandé. J'étais pris au piège, cette flic était manipulatrice, comme ma mère, comment la faire confiance après cette menace claire. Soit je parlais, soit j'allais en cellule. Soit je prenais le risque qu'elle bosse pour mes parents et reçoit une balle, soit la balle allait venir plus tard. Je n'avais aucun échappatoire.
Mes yeux se portaient sur la table, celles voisines, pour dénicher potentiellement une arme de fortune, mais les seuls couteaux visible étaient derrière la flic, autant dire qu'hormis qu'elle soit myope, je n'avais aucune chance d'y parvenir. Je me mis à réfléchir à toute allure. La panique commençait à me ronger l'esprit, mon regard vint à se poser quelques secondes vers l'espace des cuisines, il s'agissait d'une possibilité de fuite.
- Vous l'aurez cherché.
Mon regard se focalisait à présent vers ses mains et l'endroit de son arme de service, étant prêt à démarrer au quart de tour pour filer par les cuisines, ayant déjà anticipé mon parcourt et aussi en priant pour que j'ai encore l'énergie pour pouvoir la semer.
- Mon nom de famille est Nobuchi, je ne peux vous dire mon prénom, déjà le nom de famille suffit en soi. Mes parents seront ravi d'avoir un appel de votre part pour engager quelqu'un pour me buter, ils toucheraient certainement une bonne somme sur ma mort. Si je vis dans la rue ce n'est guère par choix, mais pour éviter de laisser des traces.
Mon regard restait focalisé, mon front montrant une grande concentration, j'avais l'impression qu'à tout moment mon coeur allait exploser. Je prenais un immense risque, mais je n'avais pas d'autre choix pour me sortir du pétrin.
- Vous en savez déjà beaucoup et à présent vous devez savoir que si une personne vous questionnes à mon sujet, vous risquez de perdre votre vie après votre réponse. Mes parents n'hésiteraient pas à raser une ville entière pour avoir ma peau, c'est pour ça que je me cache dans cette petite ville.
Je restais tendu comme un arc, les muscles de mes jambes étaient douloureuse en prévision de la fuite. Je n'étais pas optimiste, mais c'est ce qui m'avais sortie de bien des pétrins.