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C'était avant tout la faute à pas de chance.
La belle blonde soupira en se tortillant les mèches du bout des doigts, considérant la gare devant elle. Kazumi avait dû rester plus tard à la bibliothèque afin de préparer le futur désherbage du site. Soit l'action de sélectionner la mise au rebut de certains livres pour faire place nette. Livres trop usés, non conformes, dépassés, inadéquats...Bref un calvaire. Surtout que pour ce genre d'opérations, en théorie, on était plusieurs. Là non, elle fut toute seule. Un travail assez épuisant qu'il avait fallu faire bien évidemment après la fermeture. Elle avait fait un premier grand tri en mettant dans un carton des romans et autres périodiques qui étaient périmés. Cela mine de rien lui avait bien pris trois heures. Et il était maintenant 9 heures du soir passées.
Au moment où elle quittait les lieux et voulait rentrer chez elle prendre un repos bien mérité, sa voiture qui tombait en panne...Comme pour l'achever. Que faire ? Il était tard et tout le monde était déjà parti. Elle ne pouvait pas pousser sa voiture jusqu'au garage et pour couronner le tout, la batterie de son portable donnait des signes de faiblesse. Elle avait donc attrapé son sac et s'était dirigée vers la gare la plus proche. Là encore, le souci était que le lycée était dans une zone industrielle pas très recommandable et il avait fallu marcher une bonne demi heure avant de la trouver. Avec tout ça, il était 10 heures.
La faute à pas de chance. Elle s'engouffra dans la gare qui était relativement déserte, mise à part quelques jeunes attardés qui discutaient, en profitant pour la siffler au passage et un ivrogne ou deux qui cuvaient leur vin entre deux abris. La bibliothécaire avait du chemin à faire, elle avait même à traverser toute la ligne...cela allait demander un certain temps. Prochain train, dans 20 minutes. Elle laissa échapper un soupir en rajustant ses lunettes sur son nez. Le train arriva sur le quai, faisant voler au vent sa longue chevelure blond-cendrée. Elle fit un pas dans le wagon, il n'y avait pas grand monde pour le moment. Surtout des hommes. Même que des hommes. Elle se laissa tomber sur une banquette, ouvrant un livre. Les portes se refermèrent sur elle. Le train démarra. Il était 10 heures et demi.