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Après
« Recule, Ororo !
- Arrête, Scott !
- Tu la defends ?! Après tout ce qu’elle a fait ? »
Il pleuvait sur le sable. Dans la nuit noire, les éclairs craquaient furieusement, témoignant de l’intensité du moment. Néanmoins, ce n’était pas tant la pluie qui préoccupait Ororo que la visière rouge de Cyclope, face à elle.
« Elle a détruit notre race, Ororo ! C’est un génocide ! Et tu voudrais que je passe l’éponge sur ça ? »
Quand on côtoyait Cyclope, on réalisait à quel point les yeux étaient un facteur important pour pouvoir lire les pensées d’une personne. En l’occurrence, la visière de Cyclope empêchait de voir ses yeux, et, ce faisant, il avait toujours, sur lui, l’étiquette d’être un homme indomptable, imprévisible, dure comme le roc.
« Elle doit payer pour ce qu’elle a fait !
- Pas comme ça, Scott. Arrête, je t’en prie… »
La vision de Scott vira au rouge translucide, et, pour seule réponse, une décharge énergétique fusa vers Ororo et Wanda, qui se tenait derrière elle…
Maintenant
Ororo venait de terminer une nouvelle journée de boulot, et quittait le lycée. Comme à son habitude, elle portait une tenue civile (http://img110.xooimage.com/files/a/2/f/storm-4f6a7a7.jpg), et, sortant du lycée, rejoignit le bord de mer. Elle disposait d’un studio en ville, pas très grand, mais qui lui permettait au moins d’avoir un toit pour dormir et pour y poser ses affaires. Pour autant, Tornade n’aimait pas trop rester cloîtrée entre quatre murs. Elle était très proche de la Nature, et c’était aussi pour ça qu’elle aimait bien le Japon. Malgré la haute technologie qui imprégnait l’État nippon, le Japon restait toujours très proche de la nature, le pays étant marqué par un fort conservatisme. Modernité et tradition se mélangeaient à la perfection ici, et Ororo, qui avait déjà eu l’occasion de se rendre au Japon quand elle travaillait au sein des X-Men, ne pouvait qu’apprécier cette sensation.
Le bord de mer de Seikusu était très touristique, avec une grande avenue qui le longeait, et de multiples promenades longeant la plage, sans parler des cafés et des restaurants qui s’étalaient le long de la façade de mer. Un endroit très vivant, où les gens avaient l’habitude de se rendre. Ororo, elle, s’y rendait pour apprécier le spectacle du soleil se couchant dans la mer. Depuis qu’elle était petite, elle avait toujours aimé le crépuscule, la beauté de l’astre éternel disparaissant dans des feux étincelants. Au Congo, là où elle avait passé une grande partie de sa jeunesse, elle aimait se tenir sur les montagnes surplombant la savane, et voir les feux du ciel illuminer la cime des arbres.
Elle s’avança sur le sable, retirant ses chaussures, pieds nus, sentant avec plaisir le sable sur ses orteils.
*Oui…*
En plein printemps, il n’y avait pas encore foule sur la plage. Elle voyait néanmoins quelques individus qui couraient, ou qui promenaient leurs chiens. Ororo humait l’air frais, sentant alors les vagues et les embruns caresser ses mollets. Le contact avec la Nature, avec les forces ancestrales… Voilà toujours ce qu’elle avait aimé. Non seulement ce genre de scènes lui rappelaient son enfance, mais elle avait toujours été proche de la Nature. Il était donc logique qu’elle apprécie ce contact.
Ororo se rapprocha ensuite d’un petit restaurant situé le long du bord de mer, afin d’y prendre un café…
…Sans savoir que l’une des serveuses était un vieux souvenir, une femme qu’Ororo n’aurait jamais cru revoir ici, à Seikusu.
-
7 heures du matin. Le réveil sonna dans la chambre. Pour Wanda, c'était le début d'une autre journée ordinaire comme elle en avait déjà tant eu. Après une ou deux minutes à végéter dans son lit, elle rassembla ses forces et se leva pour se diriger vers sa salle de bains. Elle retira le top, le short et la culotte qu'elle avait porté pendant la nuit, envoya le tout dans son panier de linge sale et entra dans sa cabine de douche. L'eau chaude et le savon sur sa peau la réveillait peu à peu. Elle sortit cinq minutes plus tard, une serviette autour du corps, et alla préparer son petit déjeuner : une tasse de thé, quelques tartines et un verre de jus d'orange, avec en accompagnement spécial ses cachets anti-psychotiques. Elle avala le tout avant d'aller s'habiller. Elle prit une culotte noire avec des motifs en forme de fleurs rouges, le soutien-gorge assorti, puis enfila un pantalon en jean et un t-shirt blanc. Elle jeta un coup d’œil à l'horloge, et vit qu'il était presque 8 heures.
« Quoi, déjà ? Oh non. »
Elle ne tenait vraiment pas à arriver en retard, alors elle se dépêcha de se coiffer, se maquilla rapidement, enfila ses chaussures et quitta son appartement au pas de course. Elle parvint à attraper le bus juste à temps, mais il était bondé et elle se retrouva serrée de tous les côtés. Pire encore, sa culotte lui était rentrée dans la raie des fesses pendant qu'elle courait, et cette sensation désagréable allait la suivre pendant tout le trajet.
Après quinze minutes dans le bus et cinq autres minutes à marcher, elle arriva finalement sur son lieu de travail, le restaurant ''Le Canard Impérial'', un restaurant familial en bord de mer de Seikusu reconnu comme faisant le meilleur canard laqué de la ville. Wanda fila rapidement dans les vestiaires, enfila sa tenue de serveuse composée d'une chemise blanche et d'une jupe noire arrivant au genou, et commença à nettoyer les tables en attendant d'éventuels clients. Elle ne pouvait pas encore se douter que cette journée allait marquer un tournant dans sa vie.
La fin de l'après-midi arriva. Quelques clients venaient pour boire un café en terrasse, Wanda assurait facilement le service, les gens n'étant pas nombreux. Puis elle vit une personne qui retint son attention : une femme afro-américaine avec une crête blanche sur la tête. Il était rare de croiser un tel look au Japon, et la jeune femme décida d'aller voir cette cliente de plus près. Seulement, dès que ses yeux croisèrent les siens, elle eut une terrible sensation. Tout à coup, des flashs émergèrent dans son esprit : elle vit une femme semblable à la cliente, mais avec une coupe de cheveux différente, qui faisait pleuvoir et tomber la foudre sur commande. Elle vit aussi des images de cette femme la protégeant d'un homme, un homme qui lui voulait du mal. Incapable de comprendre, elle tomba au sol en gémissant, les mains sur la tête.
« Aahh... non... allez vous en... aahh... »
Bien sûr, elle ne pouvait pas concevoir l'origine de ces visions qu'elle prenait pour des délires schizophrènes, pas plus qu'elle ne pouvait faire le lien entre la femme de sa vision et la cliente qu'elle venait de rencontrer.
-
Il y a quelques années, le monde avait connu un grand et profond changement, radical. Ce changement était dû à une seule personne, qui, depuis, avait disparu des radars, et était activement recherchée : une femme qui avait initialement travaillé pour le compte de Magneto, avant de rejoindre les Vengeurs, Scarlet Witch. Wanda Maximoff, de son véritable nom, était une mutante investie de pouvoirs magiques extrêmement puissant, des pouvoirs qui avaient progressivement cru au cours des années, et qui lui permettaient de manipuler la réalité. Les pouvoirs de Wanda avaient peu à peu fini par la consumer, jusqu’à lui faire perdre la raison, et provoquer des évènements terribles.
Ororo avait vécu ces évènements, terribles, qui avaient profondément affaibli sa communauté, jusqu’à engendrer un schisme. Maintenant, les X-Men, les héritiers de Charles Xavier, étaient divisés en deux camps, l’un ayant rejoint Cyclope en Alaska, dans une ancienne base militaire utilisée dans le cadre du défunt projet Weapon-X, l’autre à Westchester, afin de reconstruire le X-Mansion, et poursuivre l’idéal du vieil homme en créant une nouvelle école.
Tornade, elle, était déchirée entre Logan et Scott, et avait le rôle du funambule. Son désir était de réunifier les X-Men, mais elle savait la tâche difficile. C’était pour ça qu’elle agissait à son compte. Elle avait rejoint le Japon pour s’isoler un peu, notamment après avoir créé un scandale international en s’attaquant à l’armée d’un petit dictateur sur l’île de Santa Marco. Ici, elle essayait de retrouver de nouveaux mutants, et, plus généralement, de comprendre ce qui se passait à Seikusu, et pourquoi Cerebro s’affolait en pensant à cet endroit.
*Et ça ne m’empêche pas de profiter du bel air...*
Le Japon était un pays très particulier. Tout en étant très refermé sur lui-même, et en ayant l’une des politiques migratoires les plus fermées au monde, les Japonais aimaient beaucoup les étrangers et les touristes. Ce n’était là que l’un des nombreux paradoxes de ce pays. Ororo y songeait tout en marchant vers le petit restaurant, bien décidée à se rafraîchir la gorge. Elle rejoignit la terrasse, et s’assit sur une chaise, tout en croisant les jambes. Il y avait quelques étudiants parlant entre eux, des couples... Une soirée normale, sans rien d’exceptionnel.
Du moins, c’est ce qu’Ororo pensait. Elle avait le dos tourné, et ne vit pas la servante dans son dos. Honnêtement, comment aurait-elle pu penser que ce serait elle ? Hank McCoy, le Fauve, avait traversé le monde entier pour tenter de la retrouver, et le S.H.I.E.L.D. traquait également très activement Wanda, cherchant les moindres signes susceptibles de les mettre sur sa trace. En aucun cas, Ororo ne pouvait s’attendre à ça.
Ainsi, quand elle entendit du bruit dans son dos, et un hurlement, elle se retourna, surprise. Proche de la servante, elle se rapprocha.
« Madame, qu’est-ce qui... ?! »
Machinalement, Ororo posa ses mains sur les épaules de Wanda... Ce qui déclencha une puissante onde de choc.
*Que... ?!*
Ce fut comme si une sorte de bombe magique venait d’exploser autour de la femme, repoussant Ororo, qui vola dans le sable proche, tout en envoyant également valdinguer les tables, les lattes de bois au sol, et la devanture du restaurant. Un dôme rougeâtre enveloppa le corps de la servante, comme pour la protéger, et repoussa tous les éléments autour.
*Impossible !*
Se redressant, sonnée, Ororo vit le visage de la servante, et crut bien s’évanouir sur place. Est-ce qu’elle était en train de rêver ? Elle avait été là, dans cette réalité alternative, quand elle avait prononcé la sentence, les trois mots terribles qui, tout en détruisant la réalité alternative que Wanda avait créé, avaient aussi condamné une espèce entière.
Plus de mutants.
« Wanda ?! »
-
Wanda était terrifiée. Son esprit lui envoyait des visions de son passé, qu'elle prenait pour une autre crise de délire, et elle suppliait dans le vide que tout ça s'arrête. La femme dont elle avait croisé le regard, celle qui était à l'origine de sa crise, tenta de poser ses mains sur ses épaules, mais Wanda paniqua en la voyant approcher.
« Non ! »
Instinctivement, elle déclencha une puissante onde de choc, qui envoya la femme valdinguer jusqu'à la plage, repoussa le mobilier de la terrasse et détruisit la devanture du restaurant. Un dôme d'énergie rouge entoura Wanda, qui cherchait désespérément à comprendre ce qui lui arrivait.
« Ce n'est pas réel… ce n'est pas réel… je ne dois pas y croire… ce n'est pas réel… »
Elle se répéta ces mots, encore et encore, comme pour se convaincre elle-même. Elle suivait son traitement avec régularité, n'abusait pas de l'alcool et ne prenait pas de drogue, et pourtant elle était en plein délire schizophrène, sans aucune raison apparente. Elle ne se rendait même pas compte qu'elle était protégée par un bouclier d'énergie.
La foule commença à être attirée par l'agitation sur la terrasse du café. Des gens prenaient des photos et filmaient la scène avec leurs téléphones, mais ils furent dispersés par l'arrivée des forces de police et des pompiers, bien décidés à arrêter cette femme. Mais personne n'arriva à passer outre le dôme qui l'entourait.
Wanda n'avait plus les idées claires. Un autre flash lui arriva, l'image d'un homme pointant un arc vers elle (http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=174632tumblrnlwi9oP8dj1sbbfwho61280.jpg). Dans un cri, elle activa inconsciemment son pouvoir de téléportation et disparut sous les yeux médusés de la foule.
Elle réapparut dans une ruelle proche de son appartement. Déboussolée et effrayée, elle n'arrivait plus à penser correctement. Sa seule pensée fut de retourner chez elle, de se rouler en boule dans son lit et de pleurer en essayant de chasser les pensées chaotiques qui la hantaient.
« Non… je ne veux plus… je ne veux plus… »
-
Scarlet Witch... Ici ! Ororo n’en croyait pas ses yeux, mais aucun doute n’était possible. Ce dôme d’énergie était typique de Wanda, et de sa capacité à distordre la réalité, à utiliser ses mélanges de pouvoirs mutants et magiques. Les badauds s’enfuyaient rapidement en hurlant, et le dôme continuait à onduler, à se fissurer. Oror s’était redressée, et l’appela en vain.
« WANDA ! WANDA ! »
Wanda hurla encore, et le dôme implosa sur place, remettant les choses à la normale, Wanda en moins.
*Merde !*
La soirée paisible d’Ororo venait de s’envoler en quelques secondes. Dans le restaurant, des câbles électriques crépitaient, sectionnés par le dôme d’énergie, et de multiples gens filmaient la scène. Ororo se pinça les lèvres, tournant machinalement sa tête vers les objectifs. Elle voyait déjà les engrenages se mettre en place, les rouages commencer. Et, avec son visage sur ses téléphones portables, dont les vidéos allaient rapidement circuler sur le Net, elle savait qu’elle allait bientôt recevoir de nombreuses visites. Pour autant, sa priorité était de retrouver Wanda, alors elle se dépêcha de rejoindre le patron du petit restaurant, qui sortait de la cuisine, tremblotant nerveusement sur place.
« Vous ! Qui est cette serveuse ?
- Wa-Wanda... M-Mais... Que... Je... Euh... Enfin, mais que... Qu’est-ce qui a pu... ?! »
Agacée, Ororo réagit rapidement :
« Je suis du S.H.I.E.L.D. ! La personne que vous engagiez comme serveuse est une OMEGA-PO-3 hautement recherchée ! »
Ororo ignorait totalement ce qu’était une « OMEGA-PO-3 », mais savait comment rassurer les gens. Il fallait aller dans leur sens, leur balancer des mots compliqués pour légitimer leur désarroi, et, ainsi, les amener à vous faire confiance. Et, pour ça, le mieux était toujours de se faire passer pour un officiel, pour un membre du gouvernement. Ici, à Seikusu, le S.H.I.E.L.D. était connu, et, si quelqu’un du S.H.I.E.L.D. venait vous exposer un problème, c’est qu’il y avait des chances que ce problème vous dépasse largement.
L’effet obtenu fut immédiat. Le patron sembla se calmer un peu.
« Le... Le S.H.I.E.L.D. ?!
- Nous n’avons pas le temps de palabrer ! Wanda ! Vous avez sûrement des informations sur elle ?
- Mais... Mon magasin...
- Faites jouer l’assurance, le S.H.I.E.L.D. vous signera un papier pour la contraindre à vous indemniser. »
Elle répondait rapidement, sur un ton assuré, et l’homme, en déglutissant, s’avança vers son bureau, au fond du restaurant, et sortit un livre abritant les registres du personnel. Ororo le lui vola presque des mains, peignant à réfréner sa nervosité. Elle tourna rapidement les pages.
« Je l’ai embauché parce que c’est une Européenne, un joli sourire, et que les clients adorent les serveuses occidentales... »
Ororo ne l’écoutait qu’à moitié. Elle vit un numéro de téléphone, mais, surtout, une adresse, puis partit précipitamment, en arrachant la page de Wanda.
« Hey ! Ma décharge, vous aviez promis de... »
L’homme la suivit jusqu’à la terrasse, où il vit brusquement Ororo s’envoler. La surprise fut telle que l’homme en tomba sur le sol.
« Eh ben ça alors... ! »
House Of M... Un terme qui n’évoquait rien à la plupart des gens, mais qui avait, chez Ororo, une résonance particulière. Un monde où elle avait été différente (http://img110.xooimage.com/files/a/e/b/oror_house_of_m-51c1818.png), la souveraine puissante de tout un continent, qu’elle avait réussi à améliorer, à fédérer autour de sa personne et de celle de son mari, T’Challa. Dans cette réalité, Ororo était la Déesse protectrice de l’Afrique, et, grâce à son contrôle sur les éléments, avait pu créer des oasis dans le Sahara, et mettre fin aux guerres claniques et aux luttes de tribus qui, depuis des siècles, déchiraient le continent.
C’était une réalité fictive, alternative, créée par Wanda Maximoff avec l’aide de son frère-jumeau, Pietro. Ororo se rappelait encore de tous les débats ayant fait suite à la crise de folie de Wanda. La femme avait toujours joué avec des pouvoirs qui la dépassaient, et ce depuis sa naissance. Ororo savait que, juste après sa naissance, elle et Pietro avaient subi des expériences génétiques de la part d’un scientifique fou, se faisant appeler « Le Maître de l’Évolution ». Et, outre cela, Wanda avait également vu le jour près d’un site abritant les pouvoirs résiduels de Chthon, un démon ancestral manipulant la magie du Chaos. Son essence avait imprégné Wanda, et, au fil des années, la magie du Chaos avait cru en elle, jusqu’à prendre le contrôle, et la rendre folle. Une folie qui avait eu des conséquences gravissimes sur le monde.
Tornade s’approchait de l’immeuble abritant le domicile de Wanda, dans sa combinaison de combat (http://img110.xooimage.com/files/c/9/e/storm_front-502b639.jpg). Cependant, alors qu’elle survolait le toit, une explosion résonna brusquement. Une langue de feu s’échappa d’une terrasse.
*Merde !*
La nuit était tombée, et elle réalisa qu’elle avait mis trop de temps à venir.
D’autres étaient arrivés.
-
Traumatisée par les visions dont elle avait été victime, Wanda n'arrivait pas à se remettre. Elle restait dans son lit, roulée en boule, pleurant et priant dans le vide pour que tout ça s'arrête. Et pourtant, une petite partie d'elle-même savait que, malgré tout ce qu'elle pourrait faire, rien ne pourrait la sauver de ce qui allait lui arriver.
Quinze minutes après son retour, on vint tambouriner à sa porte.
« Police ! Ouvrez tout de suite ! »
Wanda paniqua en les entendant. Elle n'avait aucune envie d'avoir affaire à la police, autant à cause des problèmes qu'elle avait causé que par peur de blesser les agents, mais la seule autre option était de fuir. Et pour aller où ? Après ce qui s'était passé au café, elle n'avait plus un seul ami en ce monde.
Finalement, la police défonça la porte et entra. La jeune femme hurla de terreur quand les agents arrivèrent dans sa chambre.
« Plus un geste ! »
« Non ! »
Instinctivement, elle envoya une grosse rafale d'énergie dans leur direction, qui les assomma et les projeta sur plusieurs mètres. Quand elle réalisa ce qu'elle avait fait, la jeune femme se remit à paniquer. Elle regarda ses mains en tremblant, des larmes aux coins des yeux, sentant ses pensées devenir plus chaotiques.
« Non… non… non ! »
Une grosse explosion énergétique se déclencha et détruisit tout l'appartement, provoquant un début d'incendie. Wanda n'avait pas une égratignure mais, en voyant ce qu'elle venait de faire, elle prit à nouveau peur et choisit de s'enfuir. Malheureusement, la porte était inaccessible à cause de l'incendie et elle ne pouvait pas passer par la fenêtre puisqu'elle était au troisième étage. Tout semblait terminé pour elle.
Soudain, le sauvetage arriva depuis les airs, quand la femme qu'elle avait vu au café entra chez elle par la fenêtre. Sur son ordre, la pluie se mit à tomber dans l'appartement et le feu se dissipa peu à peu. Stupéfaite de ce qu'elle avait vu, Wanda avait retrouvé un peu de son calme, mais dès que la femme s'approcha d'elle, de nouvelles visions lui revinrent, et elles n'avaient rien de joyeux.
« Aaahhh ! Nooonnn ! »
Elle recula pour mettre un maximum de distance entre elle et cette femme.
« Qui… qui êtes vous ? »
-
Ororo passa par la terrasse. Elle aperçut Wanda, terrorisée, qui recula précipitamment en la voyant. La femme regarda autour d’elle, et vit que Wanda avait visiblement encore eu une crise, et avait repoussé deux individus.
*Qui sont-ils ?*
Tornade avait un mauvais pressentiment. Elle savait de quoi était capable Wanda Maximoff, tout comme elle savait que d’autres allaient venir sur ses trousses… Et pas uniquement le S.H.I.E.L.D. Impossible de se méprendre, en tout cas, car il s’agissait bien de Wanda Maximoff, de la fameuse Scarlet Witch. Celle qui avait travaillé pour Magneto au sein de la Confrérie des Mauvais Mutants, avant de choisir entre, soit les X-Men, soit les Avengers, et de rejoindre les seconds. Là, elle avait trouvé l’amour, en compagnie de Vision, puis de Clint Barton, tout en étant suivie par Agatha Harkness, une sorcière âgée qui tenta d’aider Wanda à maîtriser ses pouvoirs.
Ororo la regarda donc, et resta éloignée, redoutant une nouvelle décharge psionique.
« Je m’appelle Ororo Munroe. Tu ne te souviens de rien, Wanda ? »
Difficile de réprimer la colère qu’elle ressentait à son égard. Wanda avait détruit une race entière, en devenant schizophrène, et totalement folle, dévastée par des pouvoirs qu’elle n’arrivait plus à contrôler. Elle avait provoqué des choses graves, plongeant les mutants dans une spirale infernale qui avait, finalement, abouti au schisme actuel. Aucun des mutants qu’elle connaissait n’avait pardonné à Wanda. Tout le monde voulait se venger d’elle, et de ce qu’elle avait provoqué.
Et c’était sur elle que Wanda tombait. Elle… Ororo Munroe, qu’on considérait comme l’une des X-Men les plus sages de l’équipe. Elle ne faisait pas partie de l’équipe originelle des X-Men, mais avait su, progressivement, incarner et personnifier les X-Men. Tous les mutants la respectaient et la craignaient. Déesse, Reine, mutante capable de maîtriser les éléments, Ororo n’était clairement pas une femme comme les autres.
« Tu as… »
Ororo vit soudain l’un des deux « policiers » sortir un pistolet de son holster, et cibla Wanda.
« NON ! »
Trop tard ! La balle fusa, et les pouvoirs de Wanda agirent alors. Ororo avait tendu la main, et le temps se suspendit le long de la vague que la femme provoqua… Puis Wanda disparut encore, se téléportant à proximité. La balle heurta le mur, et Ororo se retourna vers le tueur, qui orienta son arme vers elle. La femme agit rapidement, s’élançant vers lui, et lui enleva son arme.
« Pour qui est-ce vous travaillez ?! »
Il portait un uniforme de policier, et tenta de se libérer. Elle le coucha sur le ventre, et posa son genou sur sa nuque, tout en tirant son bras vers l’arrière.
« Qui ?!
- H-Hail… HAIL HYDRA !! »
Wanda avait atterri dans le couloir, à proximité, et des bruits de pas résonnèrent soudain de l’escalier menant ici. En bas, autour de l’immeuble, plusieurs voitures et fourgons s’étaient arrêtées, libérant des tueurs en tenue de commando noire avec des motifs verts. Une équipe grimpait les marches menant à l’étage de Wanda, et la porte de la cage d’escalier s’ouvrit brusquement, d’un puissant coup de pied. Les tueurs s’approchèrent ensuite, et pointèrent leurs fusils d’assaut vers Wanda.
« C’est elle !
- La Scarlet Witch !
- Tuez-là, vite ! »
-
La femme se présenta sous le nom d'Ororo Munroe, un nom que Wanda ne se souvenait pas avoir déjà entendu, mais qui pourtant lui semblait familier.
« De quoi je devrais me souvenir ? »
Cette femme lui parlait comme si elle la connaissait alors qu'elles ne s'étaient jamais rencontrées. Elle hésitait à faire confiance à une personne capable de faire pleuvoir sur commande, mais au vu de la situation, elle se dit qu'Ororo était la seule personne qui ne chercherait pas à lui faire du mal. Elle s'approcha timidement, quand tout à coup l'un des policiers se releva et tira dans sa direction.
« Ah ! »
Elle utilisa ses pouvoirs pour se téléporter et se retrouva sur le palier de son appartement. Elle venait à nouveau d'échapper à la mort, et son stress ne faisait que grimper. Affolée, elle songea à s'enfuir à nouveau, mais un groupe de tueurs en costume vert armés jusqu'aux dents arriva par la cage d'escalier.
« C’est elle !
- La Scarlet Witch !
- Tuez-là, vite ! »
Dans la seconde ou ils ouvrirent le feu, Wanda activa ses pouvoirs et déploya un champ d'énergie qui dévia toutes les balles, les envoyant se loger dans les murs. Par chance il n'y eut aucun blessé, mais Wanda était vraiment au bord de la crise de nerfs. Les tueurs réalisant que les balles étaient inefficaces, ils chargèrent leurs munitions incapacitantes. Comme si elle avait compris la menace, la jeune femme envoya une onde de choc magique dans leur direction, les repoussant si violemment qu'ils tombèrent dans les pommes. Elle regarda ensuite, effrayée et tremblante, ses mains encore brillantes de magie.
« Mais... mais... qu'est ce qui m'arrive ? »
En l'espace d'un instant, sa vie avait été complètement bouleversée, et le déclencheur de tout ces événements tragiques était cette femme, Oror Munroe, qui se trouvait encore dans son appartement.
Elle... elle peut peut-être m'aider.
Mais pouvait elle lui faire confiance ?
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HYDRA… L’éternelle et invincible HYDRA. Détruite bien des fois, et renaissant toujours de ses cendres. HYDRA et les X-Men étaient des ennemis de longue date. L’organisation criminelle néonazie avait cherché à de nombreuses reprises à synthétiser le gène X, afin de se doter de mutants, de reprendre la logique tordue des nazis pour créer des Übermensch. Ororo en avait déjà affronté à plusieurs reprises, et n’était donc pas surprise, en soi, de les voir. En revanche, elle était étonnée de les voir être déjà là. Ils avaient été particulièrement véloces, signe évident de leur imprécation dans la ville.
Ororo entendit des fusillades, et se dirigea rapidement vers la porte. Elle vit un corps voler devant elle, et heurter un mur à côté de la porte, avant de s’écrouler sur le sol, suivi de deux autres commandos. Wanda était là, dans le couloir, visiblement paniquée, et au bord de la crise de nerfs.
*Méfie-toi, n’oublie pas qu’elle peut modifier la réalité avec ses pouvoirs…*
Elle pouvait la tuer sans le vouloir. Les pouvoirs d’Ororo l’avaient contrôlé, car ils venaient de Chton, un démon surpuissant disposant de pouvoirs liés aux Grands Anciens. Elle manipulait la magie du Chaos, permettant de distordre la réalité. Ororo en avait fait personnellement les frais, et elle ne tenait pas à ce que cela se reproduise.
« Wanda… Tu n’es pas en sécurité ici. J’ignore ce que tu fais là, mais il faut que tu calmes. »
Les lumières du couloir grésillèrent alors, clignotant à plusieurs reprises. Ororo entendit soudain du bruit venant de l’appartement, et tourna la tête. Elle entendait des vrombissements, et vit des drones de combat (http://img110.xooimage.com/files/2/4/b/a_eroii_932-51dc2a0.jpg), des voyants et des lumières clignotant dangereusement, tandis que des tourelles se mirent à tournoyer sur place.
« Oh merde… COURS ! »
Les drones se mirent à tirer avec leurs gatlings, défonçant les murs de l’appartement. Tornade courut rapidement devant elle, les morceaux de plâtre et de placo volant autour d’elle, s’accompagnant des balles. Elle n’avait pas le temps de générer efficacement ses pouvoirs, ce qui fit que, dehors, une pluie massive se mit à tomber, des éclairs venant frapper rageusement. Las, beaucoup furent interceptés par les antennes paratonnerres situées sur les toits. Un éclair frappa néanmoins l’un des drones, le faisant exploser en plein vol.
Ororo rejoignit Wanda, et la jeta au sol, évitant ainsi une rasade de balles qui fusèrent au-dessus d’elle. Sentant la menace, les drones lancèrent alors plusieurs missiles. Encore une fois, Wanda les sauva d’une mort certaine en générant un bouclier. Ororo vit ainsi les flammes fuser vers elles à toute allure, avant de rebondir le long de ce mur psionique.
« Tu ne contrôles plus du tout tes pouvoirs, n’est-ce pas ? Malheureusement, je n’ai pas le temps de t’expliquer, Wanda. »
Tornade n’oubliait pas tout ce que la femme avait fait. Impossible, en effet, d’oublier le Jour-M, les conséquences de la folie de la Sorcière Rouge… Mais, en ce moment, elle savait que la femme était sous tension, qu’elle ne comprenait rien à ce qui lui arrivait, et qu’il fallait donc l’aider.
Les explosions des missiles avaient dévasté une partie de l’étage, provoquant plusieurs alarmes, et déclenchant les douches anti-incendie. Tornade se redressa, et se retourna vers la femme.
« Allez, vite ! »
En contrebas, d’autres commandos approchaient. Le Japon avait toujours été une base forte d’HYDRA, après tout.
Ororo et Wanda allaient encore devoir se batailler pour sortir d’ici !
-
Au moins, Ororo essayait d'être rassurante envers Wanda. La jeune femme apprécia son calme à son égard, elle devait probablement être la seule personne en ce moment à vouloir lui venir en aide. Tout à coup, les lumières se mirent à grésiller et des robots tueurs surgirent tout autour d'elles. Leurs tourelles se mirent à rugir. Tornade réagit rapidement et coucha Wanda au sol pour qu'elles ne se fassent pas transformer en gruyère. Après ça, on entendit le tonnerre gronder et la foudre s'abattit, détruisant l'un des robots. Après le tourelles, ils envoyèrent des missiles, et la jeune femme eut suffisamment de lucidité pour créer un bouclier les protégeant de l'explosion. Une grande partie avait été dévasté et embrasé, mais les deux femmes n'avaient pas une égratignure. D'autres commandos approchaient du bâtiment dans le but d'encercler le duo, et même si Wanda ne comprenait pas tout de ce qui se passait autour d'elle, elle savait au moins qu'il ne fallait pas qu'elle se fasse capturer. Du coup, elle essaya d'utiliser ses pouvoirs de son plein gré. Elle ferma les yeux, visualisa un endroit éloigné d'ici, mais rien ne se passa. La tension grimpait à mesure que les ennemis se rapprochaient, et elle avait beau essayer, elle n'y arrivait pas. Du coup Ororo prit les choses en main et emporta la jeune femme avec elle par la voie des airs.
En bas, un des groupes de soldats d'HYDRA vit que leur proie s'échappait, du coup ils décidèrent de sortir le grand jeux aux mutantes et leur envoyèrent un missile à détection de chaleur. Une fois la cible verrouillée, elle ne la lâchait plus avant que leurs corps ne soient complètement froids. Affolée face à la vue de la mort approchant à toute vitesse, Wanda ferma une dernière fois les yeux, et là son pouvoir de téléportation s'activa. Le missile, ayant totalement perdu la trace de sa cible, s'autodétruisit dans le ciel, laissant les agents d'HYDRA au sol persuadés que le tir avait fait mouche. Les deux femmes allaient avoir un peu de répit le temps que leurs poursuivants réalisent ce qui s'était passé.
Wanda et Ororo arrivèrent sur la plage où elles s'étaient rencontrées un peu plus tôt, mais dans un coin bien plus reculé et à l'abri des regards. Heureuse de voir qu'elle était toujours un seul morceau, la mutante redécouverte interrogea sa sauveuse sans attendre.
« Ok, maintenant ça suffit ! Qui êtes vous ? Et comment se fait-il que j'ai l'impression de vous connaître ? »
Tornade commença à lui expliquer des faits dont elle n'avait aucun souvenir, et qu'elle ne pouvait même pas imaginer.
« Tout ce que vous dites n'a aucun sens. Je suis... ou plutôt j'étais une serveuse sans histoire avant tout ça. D'accord, je reconnais avoir quelques troubles mentaux, mais quand même... »
Et pourtant, la vérité allait bien devoir finir par éclater.
-
La voie de la terre étant bloquée, et Ororo venant de se débarrasser des drones, elle suggéra de partir dans les airs. Wanda était capable de voler, mais, quand elle évoqua cette possibilité, celle qui fut jadis Scarlet Witch la regarda avec de grands yeux hagards. Ororo l’avait déjà réalisé, mais cette simple anecdote confirma définitivement ses doutes : Wanda était amnésique. Toutefois, elle n’avait pas encore l’occasion de lui parler, car les agents d’HYDRA grimpaient à toute allure.
« Agrippe-toi à moi, ne discute pas ! »
Chassez le naturel... Ororo reprenait son ton autoritaire, avec cette capacité naturelle de leadership qu’elle avait toujours eu. Après tout, quand elle avait rejoint les X-Men, elle avait pris de l’influence dedans, jusqu’à devenir chef d’équipe après la défection de Cyclope. Wanda obéit donc, et enroula ses bras autour de sa nuque, puis Ororo s’envola depuis le trou dans l’ancien appartement de Wanda. Sur le toit et derrière elles, plusieurs commandos d’HYDRA leur tirèrent vainement dessus, mais eurent malgré tout le temps de sortir un lance-missiles, et de tirer.
Peinant à voler rapidement, puisqu’elle avait une passagère, Ororo tourna la tête, voyant le missile la poursuivre. Ororo se concentra, ses yeux devenant immaculés, prête à lancer un éclair pour détruire le missile... Mais, au même moment, Wanda les téléporta, et, surprise, Ororo perdit l’équilibre, atterrissant dans le sable de la plage, l’eau venant lui lécher les pieds.
Elle se redressa en regardant Wanda. Seikusu était le long d’une grande baie, et elles étaient, certes sur la plage, mais en-dehors de la ville. De fait, Ororo voyait, au loin, les lumières de la cité, et, dans son dos, il y avait l’une des falaises marquant la fin de la baie. Plus aucun touriste n’était là à cette heure, de sorte qu’elles étaient seules, et visiblement tranquilles pour un moment.
*Mais elle ne contrôle pas ses pouvoirs, et ça, c’est dangereux... Extrêmement dangereux...*
Ororo parlait en connaissance de cause, car elle savait de quoi Wanda était capable. La jeune femme, néanmoins, désirait des explications, ce qui était tout à fait compréhensible.
*Comment suis-je censée lui dire qu’elle est une mutante disposant de pouvoirs magiques liés à un démon ancestral, et qu’elle a perdu totalement le contrôle de ses pouvoirs, au point de réécrire la réalité, et de provoquer l’extinction de toute une espèce ?*
Pas facile à dire... Ororo marchait littéralement sur des œufs, d’autant plus que, même si elles étaient à l’abri, elle savait que ça n’allait pas durer. Il n’y avait pas qu’HYDRA en jeu.
« Je m’appelle Ororo, Wanda. Toi et moi nous nous connaissons depuis... Longtemps. Pas au point de dire que nous sommes proches, mais suffisamment pour être des amies. Et tu... »
Elle trébucha. Ororo connaissait toute l’instabilité de cette femme, et ignorait jusqu’à quel point ses pouvoirs étaient susceptibles de se manifester.
« Tu t’appelles Wanda Maximoff, et... Tu as été bien des choses, mais pas une simple serveuse sans histoire. Te souviens-tu de ton enfance ? Jusqu’où remonte ton souvenir le plus lointain ? Tes parents ? »
Ororo y allait par à-coups, car elle avait peur que trop en dire déclenche une nouvelle crise.
*N’oublie pas qu’elle peut réécrire la réalité, et déclencher en moi des envies et des émotions que je ne contrôle pas...*
Quand Scarlet Witch avait perdu le contrôle, elle avait réveillé chez Tony son alcoolisme, amplifié la colère de She-Hulk au point de la rendre ivre de rage et de l’amener à tuer Vision.
Mieux valait donc prendre d’importantes précautions...
-
Wanda Maximoff ? C'était la première fois qu'elle entendait ce nom, et pourtant il lui semblait familier. Ororo lui demanda de faire appel à sa mémoire, de retrouver son souvenir le plus lointain, de lui parler de son enfance, de ses parents.
« Je… je ne me souviens plus. »
Elle avait beau chercher, rien ne lui revenait.
« Mon thérapeute dit que la schizophrénie peut altérer la mémoire et que c'est pour ça que je n'arrive pas à me rappeler de mon enfance. Mes parents… ils sont morts… il y a des années. »
Tout à coup, elle se mit à avoir des flashs. Elle vit un homme dans un drôle de costume (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/80/e9/10/80e910a38f47e34b5788ddf4c4a2c74e.jpg), flottant dans les airs grâce à une force inconnue, qui ordonnait qu'on lui rende sa fille. Cette vision n'était pas un hasard, mais elle n'en savait rien à ce moment.
« Aahh… qu'est ce que… »
Impossible pour son esprit fragile de comprendre que ces visions avaient un sens, et qu'elles étaient là pour la ramener à ce qu'elle était vraiment. Sauf que son inconscient luttait de toutes ses forces pour refouler la vérité.
« Non je… je ne peux pas… »
La réalité était trop dure à encaisser pour elle, surtout après tout ce qui s'était déjà passé : la destruction du restaurant, l'assaut d'HYDRA, ses pouvoirs qui se manifestaient… Tornade était pleine de bonne volonté, mais la situation était peut-être trop instable pour qu'elle la gère.
« Ça semble réel… mais ça ne peux pas l'être… »
Son thérapeute lui avait expliqué à maintes reprises que, peu importe à quel point ses visions pouvaient paraître réelles, elle ne devait surtout pas y céder, sous peine de perdre rapidement pied avec la réalité. Le problème ici était qu'Ororo savait se montrer convaincante, et Wanda avait envie de lui faire confiance. Après tout, elle était la seule personne qui n'avait pas essayé de lui faire du mal depuis que ses pouvoirs étaient apparus.
« Avez vous des preuves… de ce que vous dites… pour que j'en sois sûre ? »
-
Son
thérapeute ?
*
Depuis quand est-ce qu’elle suit une thérapie ?*
Wanda avait intérêt à en suivre une, vu ce qu’elle avait fait, mais… Ororo n’avait pas spécialement confiance. Qui était ce thérapeute ? Depuis combien de temps est-ce que Wanda était ici, à Seikusu, sous son nez ? Qui sait combien d’autres personnes avaient déjà pu apprendre son existence… Et, vu la rapidité avec laquelle HYDRA avait réagi, Ororo avait toutes les raisons du monde de se sentir nerveuses. Même si elles étaient éloignées de la ville, le temps jouait contre elles. Pour autant, Tornade ne pouvait pas la presser, sans risquer de déclencher une nouvelle crise.
D’une manière ou d’une autre, Wanda s’était reconstruite en occultant de sa mémoire les souvenirs de sa vie passée, celle datant d’avant le Jour-M, et s’était reconstruite sur un mensonge. Wanda lui demanda ensuite si elle avait des preuves, et Ororo se mit à sourire brièvement.
«
Des preuves… Je dois pouvoir te trouver ça. »
Elle sortit alors son téléphone portable, et alluma l’écran. L’icône «
4G » s’afficha dans le coin, et elle démarra son navigateur, et activa ensuite la reconnaissance vocale en arrivant sur le moteur de recherches Google.
«
Scarlet Witch. »
La mutante prononça ces deux termes distinctement, et laissa ensuite la magie numérique s’enclencher. Il y eut un petit bip, puis tous les résultats s’affichèrent. Ororo laissa son doigt glisser le long de l’écran, et afficha une image, puis retourna l’écran.
«
Plutôt ressemblant, non ? »
C’était une page Wikipedia, montrant, en guise de première photographie,
Scarlet Witch (http://www.writeups.org/wp-content/uploads/Scarlet-Witch-Marvel-Comics-Avengers-Early-i.jpg) dans son costume. Le début de l’article était plutôt clair :
La Sorcière Rouge, alias Scarlet Witch, fut d’abord connue comme membre de la Confrérie des Mauvais Mutants, ensuite comme membre de l’équipe des X-Men, avant de rejoindre les Avengers.
Son statut actuel est inconnu, et beaucoup supposent qu’elle est morte…
Ororo l’empêcha d’en lire trop, et lui montra une autre image, la montrant en intervention à Paris (http://68.media.tumblr.com/c5c70699b4259bf4b5a60f683a959710/tumblr_njh9ddZPE41rw3h1uo1_r1_500.png), devant la Tour Eiffel. Ses bras étaient entourés d’éclairs violets, tandis qu’elle repoussait une attaque de monstres et de zombies venant des catacombes parisiennes.
«
Tu as fait partie pendant des années d’un grand groupe de justiciers, Wanda… Les Avengers. Regarde ! »
Il ne fut pas difficile de trouver une photographie (http://img110.xooimage.com/files/2/8/0/uncanny_avengers_vol_1_23-51f6cae.jpg) la mettant en scène, et justifiant les dires de Tornade.
«
Captain America, Wolverine, Thor, Iron Man… Tu n’as pas pu oublier totalement ces noms, Wanda. »
Elle laissa passer quelques secondes, avant d’enchaîner :
«
Ils ne t’évoquent vraiment rien ? »
-
Wanda espérait que, en demandant des preuves, elle confondrait Ororo et l'obligerait à admettre qu'elle s'était trompée. Car après tout, son histoire était trop délirante pour tenir la route. Mais quand elle lui tendit son téléphone, sur lequel était ouvert une page Wikipédia avec une photo de cette fameuse Scarlet Witch, elle ne put qu'admettre la ressemblance. Elle vit aussi des photos de cette super-héroïne repoussant des créatures à Paris, ou aux côtés des Avengers, un groupe de héros américains qui avaient fait parler d'eux tout autour du monde.
« On… on dirait bien que c'est moi mais… pourquoi je ne m'en souviens pas ? »
Rien de ce qu'elle voyait ne lui rappelait quelque chose, et pourtant elle faisait des efforts pour se concentrer. Même sa maladie n'expliquait une telle perte de mémoire, il y avait forcément autre chose.
« Je… je ne comprends pas… Aahh ! »
Tout à coup, elle fut prise d'un terrible mal de crâne. A force de vouloir réveiller sa mémoire, ses pouvoirs endormis cherchèrent à l'aider en lui envoyant des visions. Elle entraperçut un visage, humanoïde mais à la peau violette. Voir ce visage la rendit d'abord heureuse, puis elle commença à ressentir une grande tristesse suivie d'une grande douleur. Elle aperçut le visage de deux mignons bébés dans ses bras, puis ressentit la douleur presque infinie de les perdre.
« Non ! Mes enfants ! Rendez moi mes enfants ! »
A vouloir retrouver sa mémoire, Wanda était allée trop loin, et maintenant la folie s'emparait d'elle. Ses pouvoirs se déchaînèrent, et elle forma un dôme autour d'elle tandis que des rafales magiques fusèrent dans tous les coins. Étant assez éloignée de la ville, il y avait peu de chances qu'elle blesse quelqu'un d'autre qu'Ororo, mais cette démonstration de puissance n'allait pas rester inaperçue. Déjà, HYDRA remontait la piste pour rejoindre Scarlet Witch, armés et prêts à faire feu.
-
Ororo marchait sur des œufs avec elle. Elle ne savait pas trop comment aborder la chose, et sans doute qu’elle s’y prenait mal. Tornade n’avait jamais été un exemple en matière de diplomatie, même si elle s’était beaucoup améliorée depuis. Quand elle avait rejoint l’Institut Xavier pour la première fois, elle était passée du statut de « Déesse » à celui, moins enviable, de simple « élève ». Un véritable choc, qui avait fini par éclater, l’amenant à quitter l’école, à rejoindre les Morlocks de New York en se rapprochant de Callisto, et à changer de look, pour s’habiller en mode punk. Ororo avait réussi à sortir de cette crise d’adolescence, et, depuis lors, elle avait gagné en maturité, s’instaurant progressivement comme un pilier de la communauté des X-Men. Elle avait dirigé l’équipe à plusieurs reprises, notamment quand Scott, après la première disparition de Jean, avait quitté l’équipe pour faire son deuil à Anchorage. Et, même aujourd’hui, alors que la communauté était divisée, elle avait une sorte de rôle de médiatrice.
Mais tout cela était-il suffisant pour gérer Wanda ? Pendant des mois, Charles et Magnus avaient tenté de guérir la femme à Genosha, de lutter contre ses traumatismes. Wanda était corrompue par la magie du Chaos, résultant de l’influence maléfique Chthon, qui l’avait doté de ses pouvoirs quand elle était venue au monde. Cette puissante magie avait permis à Wanda de déformer la réalité, de lui faire progressivement perdre la raison. Tout ceci la rendait particulièrement instable.
*Si même Charles n’a rien pu faire pour elle, qu’est-ce que je peux bien faire ?*
Lui dire la vérité ? C’était ce qu’elle faisait, avec ce risque que Wanda, comme il y a quelques années, refuse de faire face à la vérité, et ne tente encore de plier la réalité à ses désirs. Et Wanda, en se rappelant de son passé, se rappela aussi de ses enfants...
« Wanda, non... Tu... »
Il y eut une nouvelle explosion magique, une boule rouge qui repoussa Tornade. Une véritable colonne d’énergie s’envola au-dessus d’elle, des éclairs fusant dans tous les sens. Les pouvoirs de Wanda se déchaînaient de façon incontrôlable, face à une Ororo qui ne savait plus où se mettre.
« WANDA !! TU DOIS CONTRÔLER TES POUVOIRS !! »
L’entendait-elle seulement, maintenant ? Elle était dans sa transe, et Ororo vit un éclair rouge fuser à côté d’elle, creusant un trou dans le sable. Elle se concentra alors, ses yeux devenant immaculés, plusieurs nuages lourds apparaissant juste au-dessus des deux femmes. Comment stopper une telle transe ? Elle était presque tentée de lui balancer un éclair, mais n’était pas vraiment sûre que cet acte résoudrait la situation.
Plusieurs SUV approchèrent alors. La route était séparée de la plage par une petite butte, mais Ororo entendit le ronflement des moteurs, et vit ensuite des hommes armés s’approcher.
*Merde, pas eux !*
HYDRA revenait à la charge... Ororo tendit sa main, et envoya une bourrasque d’air, repoussant l’un des ennemis, mais d’autres eurent le temps de mettre en place un lance-missiles, ciblant le dôme rouge.
« Non ! »
Le missile fusa dans un crachotement de flammes, et fila tout droit vers le milieu du dôme.
*BAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNGGG !!*
Une épaisse nappe de fumée s’éleva, recouvrant la vision du dôme... Si dôme il y avait toujours, Wanda ne maîtrisant pas très bien ses pouvoirs.
-
Les pouvoirs de Wanda étaient en pleine éruption, ce qui donna à HYDRA une piste facile à suivre. Plusieurs SUV et un hélicoptère furtif débarquèrent sur la plage, les hommes à l’intérieur pointèrent tous leurs armes vers la mutante. Ororo, qui était maintenant bien dépassée par la situation, tenta de son mieux de les repousser, mais elle ne put empêcher un missile de toucher le dôme d’énergie de Wanda. L’impact fut particulièrement violent mais pourtant, quand la fumée se dissipa, on vit que le dôme n’avait pas une éraflure. Pire encore, sa créatrice entra dans une colère noire. Elle décolla du sol et se plaça au-dessus de ses ennemis. Ses yeux rougeoyaient, son visage affichait clairement un sentiment de rage, et elle envoya plusieurs rafales d’énergie magique vers les hommes d’HYDRA. Tous les SUV explosèrent, plusieurs sbires furent désintégrés, l’hélicoptère put esquiver de justesse. Les criminels repartirent à l’attaque de plus belle avec tout ce qu’ils avaient de plus lourd en réserve : les unités au sol tirèrent d’autres missiles, l’hélicoptère fit rugir ses mitrailleuses. Scarlet Witch dévia les balles avec son dôme d’énergie et intercepta les missiles avec sa magie pour les envoyer contre l’hélicoptère. Ce dernier explosa en mille morceaux, et les débris tombèrent sur les soldats au sol, en tuant plusieurs au passage.
« Retraite ! On a besoin d’une plus grosse puissance de feu. »
Plusieurs autres sbires moururent au cours de leur fuite, mais Wanda en laissa quand même fuir quelques uns. Toujours en lévitation, elle fit de nouveau appel à ses pouvoirs pour transformer ses vêtements. Tout ce qu’elle avait sur le dos disparut dans un éclair de lumière, laissant rapidement entrevoir les courbes de son corps nu avant qu’une autre tenue ne vienne la couvrir. Son ancienne tenue de super-héroïne. (http://img110.xooimage.com/files/2/4/f/avatar_2-519f24d.jpg) Puis, sans dire un mot, elle se tourna vers Ororo. Elle la fixa un moment, puis lui envoya une attaque magique.
« Vous m’avez pris mes enfants ! Vous avez tenté de me tuer ! »
Incapable de retenir sa rage, la jeune femme attaquait sans discernement, cherchant à faire disparaître cette femme qui, il y a encore quelques minutes, était la seule personne en qui elle avait confiance. Heureusement, elle n’avait pas encore retrouvé l’intégralité de ses pouvoirs, sinon elle aurait su que sa volonté seule aurait suffi à faire disparaître Tornade.
-
L’explosion n’avait nullement endommagé le dôme… Mais déclencha une véritable tempête.
*Oh non…*
Ororo vit les yeux de Wanda se mettre à briller, devenant d’un rouge vif intense, puis la femme s’éleva dans les airs, protégée par son dôme. Tornade tenta de réunir ses forces, et les vents soufflèrent, envoyant valdinguer plusieurs agents d’HYDRA. Néanmoins, les autres se concentrèrent sur la Sorcière-Rouge, et l’un d’eux lui tira même dessus avec un lance-grenades. Les pouvoirs magiques de Wanda se déchaînèrent alors, des rayons rouges se formant autour d’elle. Les commandos d’HYDRA se mirent alors à hurler, tandis que, autour de ses mains, des sphères hexes (https://static.comicvine.com/uploads/original/5/53433/1007758-wanda56.jpg) se manifestèrent, trahissant l’utilisation de ses redoutables pouvoirs magiques.
Tornade vit quelques SUV exploser alors, tandis qu’un commando d’HYDRA fut décollé du sol, entouré d’énergies rougeâtres.
« WANDA ! NON !! »
Ororo hurla en vain… Dans un hurlement d’agonie, l’homme explosa brusquement, dans des gerbes de sang. Il en fut de même pour d’autres, dont un qui fut balancé dans les hauteurs, et disparut plus loin. D’autres commandos explosèrent dans des hurlements de douleur, l’attaque virant au chaos et au carnage. Un commando chercha en vain à s’enfuir, et des énergies rougeâtres dansèrent autour de lui, le traquant… Puis s’en prirent à ses jambes, et les firent exploser. Il hurla vainement, rampant sur le sol en laissant ses intestins derrière lui.
Tornade vit alors le corps de Wanda tout nu, au milieu d’énergies violettes. En d’autres circonstances, elle aurait pu apprécier la grande beauté de la femme, mais, en l’occurrence, elle était horrifiée. Son pire cauchemar revenait… Wanda recouvrait ses souvenirs, et était à nouveau submergée par sa démence, par cette magie incontrôlable qui s’était cumulée à ses pouvoirs de mutante pour la rendre instable !
« Wanda, non, tu ne dois pas… »
La Sorcière Rouge hurla alors, et une terrible onde de choc souffla autour d’elle, faisant se décoller le sable. Ororo se protégea avec ses bras.
« ÇA NE S’EST PAS PASSÉ COMME ÇA !! »
Ororo se concentra alors, et le ciel se mit à gronder. Elle s’envola à son tour, tandis que le passé revenait à son esprit, probablement sous l’influence des pouvoirs de Wanda.
C’était une autre époque. Une époque terrible. Genosha venait d’être détruite par la sœur jumelle de Xavier, Cassandra Nova, qui avait été tuée lorsque les deux bébés étaient dans le ventre de leur mère, sous forme de fœtus, et avaient dû se battre pour survivre. Les enfants de l’Atome avaient appris que leur mentor, Xavier, avait sa part d’ombre… Et cette part d’ombre s’était encore amplifiée quand ils avaient appris que l’intelligence artificielle gérant la « Salle du Danger » était devenue vivante, une conscience qui avait fini par se retourner contre les X-Men, et par réactiver la Sentinelle utilisée par Nova pour détruire Genosha. Et ils avaient appris que Xavier connaissait l’existence de Danger, qu’il avait considéré que ce n’était qu’un dysfonctionnement, un évènement sans importance… Des évènements oubliés, sinistres, qui avaient ensuite été totalement effacés quand Wanda avait fait ce qu’elle avait fait.
« Ils vont la tuer !
- Que fais-tu ici, Pietro ? »
Il faisait nuit dans l’une des tours en ruines de Hammer Bay, l’ancienne ville centrale de Genosha. Et, dans un appartement dévasté, un homme en chemise de nuit, qu’on présumait mort depuis qu’un mutant dément avait pris son identité (Xorn), et avait ravagé New York, se tenait face à un autre, espérant de tout cœur que les gesticulations de son fils ne réveillent pas sa fille, qui dormait, plongée dans un sommeil artificiel.
« N’entends-tu pas ce que je te dis, Père ? Ils vont la tuer ! Xavier… Les X-Men… Les Vengeurs… Je les ai entendus à la tour de New York… Ils vont prétendre qu’il n’y a aucune autre solution, qu’elle est trop dangereuse, qu’on ne peut plus rien faire. Ils vont venir ici, ils vont la tuer !
- Pietro… »
Un silence lourd s’installa entre les deux hommes. Magneto avait baissé la tête pendant des secondes interminables, avant de finir par la relever.
« Et s’ils avaient raison ? »
« WANDA ! Tu as l’air d’oublier QUI je suis ! »
Une tempête terrifiante était en train de se former au-dessus de la plage, comme si un cyclone venait d’éclater. Les arbres remuaient dans tous les sens, et Ororo laissa parler l’immensité de son pouvoir. Un éclair tonitruant déchira le ciel en deux, et frappa de plein fouet la sphère protectrice de Wanda, la faisant exploser, et faisant chavirer la femme.
« Je ne suis pas ton ennemie, Wanda ! Tu dois te calmer, et en revenir à la raison avant que…
- ORORO MUNROE !! WANDA MAXIMOFF !! VOUS ÊTES EN ÉTAT D’ARRESTATION !! AU NOM DU S.H.I.E.L.D., RENDEZ-VOUS IMMÉDIATEMENT, ET ARRÊTEZ D’UTILISER VOS POUVOIRS, OU VOUS PLACERIEZ NOS AGENTS EN SITUATION LÉGITIME DE RÉPLIQUER PAR TOUT MOYEN APPROPRIÉ !! »
D’épais projecteurs fendillaient les nuages, éclairant des Sentinelles (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/originals/67/21/d2/6721d2df9c3db06a7a2a9037b6b568b1.jpg) déployées à distance par le S.H.I.E.L.D.
*Merde, la situation m’échappe totalement !*
Elle tenta à nouveau de se retourner vers Wanda, afin de tenter de la calmer…
-
Perdue dans sa folie, Wanda était prête à se débarrasser d'Ororo, mais cette dernière ne se laissa pas faire, et répliqua à ses attaques en lui envoyant un puissant éclair en plein visage. Le dôme d'énergie magique dévia une bonne partie de l'attaque, mais la sorcière trembla quand même sous l'impact. Elle se prépara à riposter lorsque le SH.I.E.L.D débarqua, encore mieux armé qu'HYDRA, et prêt à déployer des Sentinelles, des robots tueurs crées dans un seul but : traquer et éliminer les mutants. En les voyant, Wanda eut des flashs de Génosha, l'île des mutants, complètement détruite par ces mêmes robots, et prit peur pour sa vie. Elle décida de se téléporter, mais emmena Ororo avec elle. Si ces choses traquaient les mutants, alors il fallait qu'elle l'éloigne elle aussi.
En un éclair, les deux femmes se retrouvèrent à Genosha. Scarlet Witch ayant réagi à l'instinct, ses pouvoirs l'avaient conduit au premier endroit auquel elle avait pensé, c'est à dire l'ancienne île des mutants.
« Parfait. Ils mettront du temps à nous trouver ici. »
Elle se tourna vers Tornade, prête à se déchaîner.
« Alors, où en étions nous ? »
Un terrible combat s'ensuivit entre les deux mutantes. Wanda bombardait son ennemie de sphères hex, tandis qu'Ororo répliquait à coups de bourrasques et d'éclairs. Si, sur le papier, le combat aurait du être vite réglé car la puissance de la magie du chaos était bien supérieure, Scarlet Witch ne la maîtrisait presque pas, et l'affrontement était plutôt équilibré. Cependant, chaque minute d'affrontement lui permettait de comprendre la portée de sa magie et de prendre toujours un peu plus le dessus sur son adversaire. Elle avait commencé avec des rafales magiques, des téléportations et de la télékinésie, mais elle réalisa doucement qu'elle pouvait interagir avec l'énergie de chaque chose pour le transformer. Et plus elle se laissait aller à expérimenter des choses, plus son pouvoir lui semblait incroyable. Peu à peu, sa peur des Sentinelles lui parut ridicule, et elle se mit à penser qu'elle pourrait se venger du monde entier pour la perte de ses enfants.
D'abord Tornade... et ensuite les X-Men... les Avengers... le S.H.I.E.L.D... je les détruirai tous…
-
Envoyer des Sentinelles, après réflexion, n’était sans doute pas la décision la plus censée à faire contre
Scarlet Witch. C’est en tout cas la réflexion que se fit Ororo en les voyant approcher. Le S.H.I.E.L.D. était-il devenu à ce point idiot ? Néanmoins, Ororo n’eut guère le temps d’y songer davantage, car, face à eux, Wanda se téléporta, et emmena avec elle Ororo... Pour arriver de l’autre côté du globe, le long des côtes d’Afrique, à l’île maudite de Genosha. Une ancienne dictature, inspirée du régime de l’apartheid sudafricain, où une élite militarisée s’était grassement enrichie au détriment de millions d’esclaves mutants, les tenant en respect grâce à une forte présence militaire et à des colliers d’esclaves. Quand le régime sudafricain de l’apartheid avait sombré, Genosha n’avait fait que se renforcer, car beaucoup d’anciens dirigeants et sympathisants du régime avaient été accueillis à bras ouverts. Ororo ne comptait plus le nombre de missions que les X-Men avaient mené sur cette île, qui avait connu pendant des années une vive insurrection contre le régime local... Et, alors que Genosha avait enfin commencé à devenir un havre de paix et un refuge pour les mutants, l’île avait été rayée de la carte (http://img110.xooimage.com/files/f/8/a/x-men---065---069-5225a40.jpg).
Cassandra Nova, la jumelle maléfique de Xavier, avait pris le contrôle de son frère, et avait utilisé ce dernier pour créer une super-Sentinelle, qui avait été utilisée pour détruire l’île. Maintenant, Genosha n’était plus qu’une ville fantôme. Charles s’était lmui-même éloigné des X-Men pour tenter de reconstruire l’île, en aidant les quelques survivants. Maintenant, il ne restait plus personne. Même Magneto était parti...
*
Genosha...*
Wanda les avait téléportées devant le
Mémorial de Genosha (http://img110.xooimage.com/files/c/1/7/genosha07-5225a2d.jpg), immense statue représentant Magneto et Xavier, quand les deux avaient tenté de reconstruire Genosha. Le mémorial avait été construit à partir de la carcasse de la
Wild Sentinel que Nova avait utilisé pour détruire l’île. Elles étaient donc dans l’ancienne capitale de Genosha, Hammer Bay.
(http://img110.xooimage.com/files/b/8/f/genosha_003-5225a5b.png)
Face à elle, Wanda déploya l’immensité de ses pouvoirs, et Tornade se mit à courir, fuyant les rafales psychiques et les explosions magiques de la jeune femme. Tornade savait combien elle était puissante, mais n’ignorait pas que Wanda, avec sa magie du Chaos, la surclassait. Pour autant, la jeune femme était tout simplement désorientée. Ororo ne pouvait pas croire que la Sorcière Rouge avait définitivement sombré dans le mal. Quelque part, en elle, il devait encore lui rester un semblant de conscience et de rationalité.
*
Tu n’as pas réussi à empêcher Logan et Scott de se déchirer, Ororo... Tu n’as pas le droit à une nouvelle erreur ! Les conséquences pour le monde entier serait bien trop graves !*
Vivre un nouveau Jour-M ? Une perspective horrible ! Oror s’abrita entre deux immeubles, et, quand Wanda la poursuivit, Tornade déploya à nouveau ses pouvoirs, et plusieurs éclairs s’abattirent violemment sur elle.
«
WANDA ! TU DOIS ARRÊTER ÇA ! Nous n’avons pas pris tes enfants ! »
Elle sentit alors les immeubles vibrer, se mettre à bouger, parcourus par des éclairs rougeâtres. Immobile, Wanda commençait à réaliser l’immensité de son pouvoir, et la capacité qu’elle avait à changer les choses... Ce qui avait, justement, déclenché les évènements ayant conduit au Jour-M.
«
Tu dois te contrôler, Wanda ! Tes pouvoirs... Ils ont provoqué la mort de trop de personnes ! Bart, Vision... Je cherche juste à t’aider ! »
Les pouvoirs de Wanda n’étaient pas faits pour de simples êtres humains. Déjà, les cauchemars de Wanda se matérialisaient. Ororo vit le Mémorial se fissurer de toute part... Puis explosa violemment. Au milieu de la poussière et du béton qui tombait, Oror écarquilla les yeux en voyant une silhouette massive se dresser.
La
Wild Sentinel (http://img110.xooimage.com/files/2/3/c/astonishing-x-men-11-pg-022-5225ab3.jpg) !
«
WANDA ! Regarde ! Tu l’as recréé ! Il faut que tu te contrôles ! Je suis ton amie, Wanda ! Tu DOIS me faire confiance ! »
La tête de la super-Sentinelle pivota, et cibla Ororo et Wanda... Puis verrouilla la menace la plus dangereuse, à savoir Wanda. Un canon chargea, et un puissant laser jaillit soudain, semblable à l’éruption d’un soleil. Un tir jaune engloutit Wanda dans une décharge énergétique, remplissant la rue.
«
WANDA !! »
Son amie roula sur le sol, son bouclier n’ayant pas tenu le choc, et s’écrasa contre les débris d’un antique abribus. Ororo se mit alors à voler, et flotta au-dessus de la femme, concentrant à nouveau ses pouvoirs mutants. D’épais nuages noirs s’accumulèrent au-dessus du monstre, et Tornade fit pleuvoir une pluie d’éclairs sur le monstre, pour l’étourdir.
Là, elles étaient dans sa ligne de mire, comme des cochons qu’on enverrait à l’abattoir...
-
Avec autant de puissance à disposition, n'importe qui aurait sombré dans les excès, alors une personne à la santé mentale aussi instable que Wanda ne fit pas long feu avant de disjoncter. Quand elle réalisa que son pouvoir lui rendait presque tout possible, elle eut envie de viser plus grand que de simples rafales d'énergie. Elle envoya son énergie vers les bâtiments en ruine, les faisant bouger peu à peu, ignorant les éclairs de Tornade, mais ne pouvant pas ignorer ses paroles.
Vision... Clint...
Encore des noms lui semblant familiers. Dans ce bref instant d'inattention, de nouvelles pensées négatives lui revinrent. D'abord, la mort de Vision (https://static.comicvine.com/uploads/scale_small/11/113509/4431355-1310456047-33783.jpg) de la main de Miss Hulk, devenue enragée sous l'influence des pouvoirs de la sorcière. Puis la disparition de Hawkeye (http://media.comicbook.com/uploads1/2015/01/hawkeye-death-house-of-m-118667.jpg) dans un éclair de magie du chaos, projeté par l'un des ''enfants'' de Wanda, représentant une extension de sa propre conscience. Ces pensées la confrontaient à ses propres erreurs, et à ses remords. Car même si elle n'en avait jamais montré aucun, ses actions n'étaient en aucun cas motivé par la volonté de détruire, c'était seulement un exutoire pour son esprit malade et rongé par le chagrin.
« Je... je ne voulais pas... c'était... AAHH ! »
Elle fut soudain prise d'un violent mal de tête, et ses pouvoirs échappèrent à son contrôle. Un gigantesque faisceau rouge vola vers le mémorial de Génosha, qui explosa en laissant apparaître, dans un nuage de poussière, la Wild Sentinel. Scarlet Witch eut à peine le temps de réaliser ce qu'elle venait de faire que la machine lui envoya un terrible rayon laser jaune. Son bouclier ne put absorber la totalité du choc, et elle fut projeté en arrière jusqu'à atterrir contre les ruines d'un abribus. Secouée par le choc de l'impact, elle tentait de se relever tandis qu'Ororo occupait le monstre géant en lui envoyant des éclairs. La femme était puissante, mais pas assez pour combattre une horreur pareille.
Wanda se releva doucement, profitant de la distraction générée par Tornade pour retrouver ses esprits, puis s'envola vers la sentinelle pour tenter de la dompter avec sa magie.
« C'est moi qui t'ai ramenée. Obéis moi ! »
Mais la machine cibla à nouveau la sorcière pour lui envoyer un autre rayon d'énergie surpuissant. Heureusement, Wanda l'attendait cette fois et l'évita facilement avant de répliquer, malheureusement sans grand effet. Ses pouvoirs avaient dépassé son contrôle, et ses cauchemars s'incarnaient maintenant sous la forme de la Wild Sentinel. Et bien que ça ne lui fit pas plaisir, elle dut se résoudre à admettre que, sans l'aide d'Ororo, elle ne pourrait pas s'en sortir vivante.
« Tornade ! Occupe la sentinelle, je dois préparer mon sortilège pour la détruire. »
Étant la mutante la plus puissante, la Wild Sentinel prenait d'abord Scarlet Witch pour cible, mais dès qu'on l'attaquait avec suffisamment de force, elle changeait de cible pour se concentrer sur la personne qui l'agressait. Du coup, pendant que cette machine de mort volait derrière la mutante maîtresse des éléments, la sorcière se posa au sol pour se concentrer et rassembler son énergie magique. Un cercle rouge se forma à ses pieds, et des rayons de magie filèrent tout autour d'elle tandis que son corps et ses yeux s'illuminèrent d'un éclat rougeoyant. La puissance irradiait littéralement de son corps.
« Oui... encore un peu. »
Hélas, toute cette énergie ne manqua pas d'attirer l'attention de la machine de mort, qui se décida à venir attaquer Wanda malgré le harcèlement d'Ororo. Elle cracha son rayon jaune directement sur la sorcière mais, contrairement aux deux fois précédentes, elle ne chercha pas à l'éviter, elle l'encaissa de plein fouet et parvint à y résister.
« Tu es… mon œuvre… C'est moi… qui te domine ! »
Sa magie explosa d'un seul coup dans une puissante onde de choc, qui dispersa le rayon de la sentinelle, puis elle contre-attaqua en envoyant un rayon encore plus puissant qui transperça la machine de part en part. Elle trembla, fit des étincelles, puis tomba du ciel pour aller s'écraser au sol. Elle avait l'air inerte, mais Wanda ne voulut prendre aucun risque, et en appela encore à ses pouvoirs pour décomposer cette machine pièce par pièce. Mais très vite, elle se remit en marche pour les attaquer.
« C'est impossible ! Je lui ai envoyé tout ce que j'ai, elle devrait être détruite. »
-
La Wild Sentinel avait décimé toute une île. Elle disposait d’une puissance terrible. C’était une super-Sentinelle, améliorée pour être indestructible. Un arsenal sur pattes. Dans un excès de sursaut, Wanda s’élança vers ce monstre, et généra sa puissante magie, tandis qu’Ororo s’envola à son tour, et généra des éclairs supplémentaires. Ce robot fonctionnait sur la base de capteurs, et réagissait en fonction des menaces qui lui semblaient les plus importantes. Ce fut donc ce qu’Ororo fit, crachant des éclairs puissants, jusqu’à ce que la Wild Sentinel ne se retourne vers elle, orientant ses multiples canons.
*Voilà, j’ai attiré son attention !*
Mais, tout d’un coup,elle se mit à douter que ce soit une si bonne idée que ça… Car le robot se mit à lui tirer dessus ! Ororo se mit à s’envoler, et fila en rase-mottes entre les immeubles, tandis que les lasers découpaient les ruines d’Hammer Bay comme du beurre. De puissantes mitrailleuses lourdes la poursuivaient, ainsi que de multiples missiles à tête chercheuse, qui laissèrent des traînées de fumée dans leur sillon. Ororo s’envola dans une ruelle, sentant les missiles dans son dos, et fit à nouveau parler ses pouvoirs.
Des éclairs supplémentaires jaillirent du ciel, et frappèrent les engins mortels, les faisant exploser en plein vol. Elle se redressa alors, et, consciente que Wanda chargeait de la magie, que la Wild Sentinel était susceptible de reconnaître, l’attaqua encore, générant une pluie d’arcs électriques supplémentaires, qui s’abattirent successivement sur la carcasse de la Wild Sentinel. Encore une fois, Tornade réussit à attirer son attention, et continua à manipuler le climat, provoquant un véritable cyclone autour de Genosha. D’épaisses vagues étaient en train de se former contre le littoral d’Hammer Bay, et, comme il n’y avait plus de digues pour retenir l’eau, cette dernière s’infiltra.
Ororo s’envola encore, mais un missile explosa pile devant elle, atteignant la façade d’un immeuble, et elle évita de justesse une série d’éboulements.
*Fais gaffe !*
Wanda déclencha alors sa magie, et une puissante décharge pulvérisa le monstre d’acier. Ororo la rejoignit rapidement, mais constata vite qu’il était bien trop tôt pour chanter victoire, car le monstre était de nouveau en train de se reconstituer, à la grande incompréhension de Wanda.
« C’est toi, Wanda ! C’est ce que je te dis, ton pouvoir te permet de modeler la réalité, mais… Tu peux aussi le faire de manière inconsciente ! C’est ton inconscient qui recréé ce monstre, pour te punir de ce que tu as fait ! Tu dois lutter contre ça, Wanda ! Tu n’as jamais été responsable de ce qui s’est passé, ce n’était pas toi ! »
Mais le dire ne suffisait pas, en soi, à résoudre le problème. Wanda avait commis des actes atroces, impardonnables. Elle avait provoqué la mort de ses proches, dissous des équipes de héros légendaires, et exterminé toute une race. C’était son inconscient qui avait créé le Wild Sentinel, ou, pour le dire différemment, son sur-moi. Ororo attrapa Wanda par la main, et les deux femmes s’envolèrent, fuyant le monstre, qui continua à le sbomabrder. Derrière Ororo et Wanda, il y eut toute une série d’explosions, puis elles filèrent dans une ruelle.
« Il faut qu’on trouve… »
Ororo ne put achever sa phrase, car, brusquement, l’immeuble à côté de leur position explosa violemment, et une pluie de débris tomba droit sur elles. Wanda put les protéger à temps avec son bouclier, mais plusieurs missiles supplémentaires s’abattirent sur son bouclier magique, mettant la Sorcière Rouge en grande difficulté. Au milieu de la fumée et des décombres, la Wild Sentinel les cibla à nouveau, prête à tirer…
…Quand des tirs puissants la frappèrent de plein fouet.
« Que… ? »
Ororo leva la tête, et vit, descendant au milieu des nuages noirs de la tempête qu’elle avait fabriqué, un long avion furtif noir. La cavalerie venait d’arriver, mais Tornade ne savait pas trop si ce serait une bonne nouvelle ou non.
C’était le Blackbird (http://static.srcdn.com/wp-content/uploads/X-Men-Blackbird1.jpg).
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A entendre ce que racontait Ororo, la régénération de la Wild Sentinel était aussi du à ses pouvoirs. Cette machine de mort était une incarnation crée par son inconscient pour se punir de ses crimes.
« Tu as beau me dire ça, ce n'est pas plus facile pour autant ! Je ne me rappelle même pas de ce qui s'est passé. J'ai revu Vision… Clint… mais le reste c'est… encore flou… »
Elle entendit de longs sifflements dans sa tête, un signe avant-coureur de l'arrivée de nouveaux souvenirs. Elle revit des flashs, entendit des cris lointains, rien de précis. Apparemment, elle avait causé un terrible désastre, mais impossible pour elle de se souvenir de ce que c'était. Et elle sortit vite de ses pensées quand la sentinelle se remit à bombarder le duo de mutantes. Scarlet Witch se laissa porter par Tornade, volant dans les airs pour éviter les attaques incessantes de la machine. Elles filèrent dans une ruelle, mais ne purent échapper à la sentinelle, qui fit s'écrouler l'immeuble à côté d'elles. Wanda déploya son bouclier magique pour encaisser la pluie de gravats, et tout de suite après elle dut encaisser une batterie de missiles. Elle tenait bon, mais cela lui demandait des efforts colossaux.
« Aahh… il est… trop puissant. Je ne vais pas… tenir ! »
Quand le dernier missile explosa, la sorcière tomba à genoux, trop fatiguée pour maintenir son bouclier en place. Toutes ces épreuves physiques et mentales l'avaient complètement épuisée, elle ne se sentait plus la force de continuer le combat. Cette chose était définitivement trop forte pour elle. Elle ferma les yeux en entendant le bruit du laser se chargeant, convaincu qu'elle allait mourir… et tout à coup, il y eut une explosion. Elle ouvrit les yeux, et vit la Wild Sentinel tomber du ciel. Elle venait d'être abattue par un avion noir furtif.
Le S.H.I.E.L.D ? Non… je connais cet avion. C'est… c'est… mince, c'est quoi son nom déjà ?
Impossible de s'en rappeler. En tout cas, elle n'avait pas un très bon pressentiment. L'avion envoya encore plusieurs tirs sur la machine tueuse de mutants pendant qu'elle était au sol, puis s'approcha du sol sans pour autant se poser. La porte principale s'ouvrit, et Wanda observa attentivement les individus qui en sortirent. Tous costumés, parfois masqués, certains visages étaient familiers, d'autres ne lui disaient rien.
Wolverine et sa nouvelle équipe de X-men (https://a.dilcdn.com/bl/wp-content/uploads/sites/28/2016/09/4ea9c8880eca3.jpg).
A leur sortie, presque tous les mutants allèrent encercler la sentinelle, sauf leur chef, qui se dirigea vers Wanda et Ororo, griffes dehors et mâchoire serrée. La sorcière sentit le danger imminent et hésita à se téléporter pour fuir.
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Les systèmes offensifs du Blackbird étaient efficaces, mais n’étaient clairement pas suffisants contre la Wild Sentinel. Les missiles de l’avion ébranlèrent la Sentinelle, et, rapidement, une porte s’ouvrit, libérant une flopée de mutants, qu’Ororo reconnut assez aisément. Elle vit Malicia, qui s’envola dans les airs, suivie par Wolverine, qui sauta au sol, hurlant à ses hommes de se mettre en position.
*Bien sûr…*
Les choses allaient sûrement s’envenimer avec James. Il passait beaucoup de temps à Seikusu, maintenant, et était proche du SHIELD. Quand le SHIELD avait repéré les activités psioniques de Wanda, il avait forcément été au courant, et n’avait eu qu’à contacter l’école de Kitty pour savoir où Wanda s’était rendue, grâce à Cerebro et aux Stepford Cuckoos, les télépathes jumelles. Ceci étant dit, si James était au courant, alors la situation risquait encore de fortement se compliquer dans les prochaines heures. Pour l’heure, la Wild Sentinel se redressa lentement, et commença à cibler les nouveaux mutants.
Ororo entendit soudain un bruit très caractéristique dans son dos, suivi d’un déplacement d’air.
*BAMF !*
Nightcrawler (http://www.writeups.org/wp-content/uploads/Nightcrawler-X-Men-Marvel-Comics-Wagner-h1.jpg) se glissa dans le dos des deux femmes.
« Fräulein, annonça-t-il d’une voix chaude, je n’aurais pas imaginé vous revoir en de telles circonstances.
- Kurt ! Il faut éloigner Wanda d’ici, et sa connexion avec la Wild Sentinel se coupera ! »
Kurt fronça lentement les sourcils.
« Ah oui ? C’est elle qui a recréé ce monstre ? Cette machine abominable a décimé des millions de mutants, ça me semble assez familier de ce que…
- Elle n’y est pour rien, Kurt ! On en discutera plus tard, si tu veux bien !
- Oh, très bien, très bien, mais, pour info’… Logan est furieux.
- Ça ne le changera pas beaucoup de d’habitude. »
Malgré l’urgence de la situation, le diable bleu réussit à esquisser un léger sourire. Au moins, le pire n’était pas encore arrivé, mais Ororo savait que Cyclope pouvait également se déplacer très rapidement, grâce aux pouvoirs magiques de Magik. Entre-temps, une explosion supplémentaire. Iceberg et Rachel Grey tourbillonnaient autour de la Wild Sentinel, mais le robot était réellement dangereux, et explosa le corridor de glace permettant à Icerbeg de se déplacer dans les airs. Déstabilisé, l’homme fut sauvé par Malicia, puis Wolverine attaqua le monstre, tranchant ses câbles avec ses griffes en adamantium, avant qu’un missile à tête chercheuse ne le frappe sur le flanc.
Dans un râle de douleur, le mutant en combinaison jaune s’envola comme une fusée, et rebondit sur le sol à plusieurs reprises, atterrissant près de Tornade.
« Logan ! Tu vas bien ?
- Hrrrmpffff… !! »
Un grognement pour seule réponse, tandis que le mutant se redressait, et fixait Wanda en grognant.
« C’et toi qui as réveillé ce putain de monstre ! Arrête ça immédiatement ! Tu crois que tu n’as pas assez fait de dégâts comme ça ? Stoppe-moi cette merde ! »
Ce n’était vraiment pas la meilleure manière de parler avec une femme aussi instable que Wanda… Mais c’était la manière de parler de Logan.
-
Alors que Wolverine approchait, visiblement prêt à en découdre, la Wlid Sentinel se réactiva et prit pour cible les nouveaux mutants qui venaient d'arriver, l'obligeant à changer de priorité. Dans la seconde qui suivit, Nightcrawler se téléporta dans le dos des deux femmes, et Wanda manqua d'en faire une attaque.
« AAAHHH ! »
Instinctivement, elle utilisa son pouvoir de téléportation pour reculer sur trois mètres, effrayée par l'apparition soudaine de ce mutant à la peau bleue. Ororo discutait avec lui comme si elle le connaissait déjà, ce qui aida un peu la sorcière à se détendre. Ce n'était sûrement pas un ennemi, contrairement à l'autre mutant en combinaison jaune.
« Ororo… tu peux m'expliquer ce qui se passe ? »
Mais elle n'eut pas le temps de parler avant que Logan ne revienne à leur rencontre, projeté à terre par un missile de la sentinelle. La sorcière recula encore plus pour mettre un maximum entre elle et cet homme, qui se mit à lui crier dessus en lui demandant d'arrêter la Wild Sentinel, qu'elle avait déjà fait assez de dégâts comme ça.
« Je ne peux pas l'arrêter ! Je ne contrôle plus rien. Cette chose… je ne voulais pas… c'était… AAAHHH ! »
Wanda fut soudainement prise de terribles maux de tête. Elle eut de nouvelles visions, emplies de cris d'horreurs, de visages effrayés, de désespoir… c'était vraiment horrible à voir. Dans un élan de douleur, la sorcière projeta une explosion d'énergie tout autour d'elle, repoussant Wolverine, Tornade et Nightcrawler. Elle tomba à genoux, serrant ses mains contre son crâne, gémissant de douleur tandis que les visions continuaient. Malgré tous ses pouvoirs, elle ne pouvait pas échapper au poids de sa propre culpabilité.
« Non… je suis… désolée… aaahhh… faites-les… partir… AAAHHH ! »
Tout ça était trop dur pour son cerveau. Ses pouvoirs agirent indépendamment de sa volonté, et des éclairs hex partirent en direction de la Wild Sentinel, la frappant de tous les côtés en même temps. Elle s'écroula et tomba en mille morceaux sur le sol, dans un état si misérable qu'il était difficile de croire qu'elle allait pouvoir se reconstruire. Mais comme l'avait dit Ororo, tant que Wanda était proche de cette machine, elle ne pourrait pas être détruite. Son existence n'était due qu'aux pouvoirs de la mutante.
Bien que secouée, Scarlet Witch se releva, pantelante et visiblement fatiguée. Elle leva timidement son regard vers le trio proche d'elle. Quelque chose avait changé dans son regard.
« Ororo… je les ai vus… les Avengers… je les ai… j'ai… snif… »
Elle avait vu leur souffrance, les choses horribles qu'elle avait réveillé en chacun d'eux, les morts, la dissolution du groupe… Et ce n'était même pas le pire de ce que ses souvenirs pouvaient lui offrir. En voyant ça, quelle horrible personne elle avait été, elle avait totalement changé de ligne de pensée. Elle pensait que tous ces gens la chassaient avec trop de zèle mais maintenant… elle pensait mériter pire.
« Ororo… si je m'en vais, la machine s'arrêtera n'est ce pas ? »
Elle eut à peine le temps de confirmer que Wanda utilisa ses pouvoirs de téléportation pour partir loin. Très loin. Elle était de retour à Seikusu, dans son petit appartement dévasté. Elle se fichait bien des dégâts, son lit était toujours en un seul morceau, c'était l'essentiel. Elle se coucha dessus et se mit à pleurer, recroquevillée sur elle-même.
En un instant, la sorcière était passée de la peur et de l'incompréhension à une immense tristesse et une culpabilité la rongeant de l'intérieur. Elle se sentait encore plus perdu qu'elle ne l'était déjà.
-
L’immense robot était invincible, et mettait à mal les courageux X-Men. Face à cette situation, Ororo réfléchissait à une solution, quand Wanda se mit à hurler, de nouvelles visions venant la perturber. Ororo tenta de la détendre, mais des multiples éclairs fusèrent autour du corps de la Sorcière Rouge, venant principalement frapper la Wild Sentinel, mais crépitant aussi tout autour d’elle.
« Wa... Wanda ! »
Logan grogna à son tour, les éclairs vibrant autour de lui. Wanda entrait à nouveau en pleine crise, mais réussit à mettre fin au sort qui avait permis de réanimer la Wild Sentinel. Paniquée, elle sembla alors se calmer, et, le visage couvert de larmes, indiqua qu’elle avait fait quelque chose d’horrible, comme si les souvenirs lui revenaient, et s’apprêta à partir.
« Wanda, non ! »
Inutile ! La femme se téléporta dans une explosion rouge, et la main d’Ororo se saisit du vide. Elle se pinça les lèvres, en l’appelant encore, vainement.
« WANDA ! WANDA !! »
« Des robots, des explosions... Vie de merde. »
L’agent Nathan Joyce (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=9651.0) pestait en inspectant l’appartement dévasté. Il y a une heure, la police avait reçu de multiples appels de détresse venant des riverains, signalant une explosion, ainsi que des tirs multiples. La police et les pompiers étaient évidemment intervenus, et mettre de l’ordre dans cette soirée n’était pas facile. Nathan était chargé de surveiller l’appartement, d’éviter que quiconque n’y entre, le temps que les techniciens de la police scientifique arrivent. Il fallait comprendre ce qui s’était passé, et donc examiner l’intégralité de l’appartement, millimètre après millimètre, afin de prélever tout indice utile. C’est à cette fin que de simples policiers n’étaient pas autorisés à entrer, sous peine de contaminer la scène de crime.
Nathan et ses collègues avaient donc interrogé de multiples riverains, qui parlaient tous d’une grosse explosion, de multiples coups de feu s’échangeant dans l’immeuble. On avait trouvé des cadavres, qui avaient été conduits à la morgue, et, là encore, les différents couloirs avaient été placés sous scellés. Autant dire que la nuit allait être longue, sans parler de tous les badauds qui s’agglutinaient dehors.
*Juste une soirée ordinaire à Seikusu...*
Au moins, Nathan évitait de la passer devant sa bouteille. Se transformer en simple plancton, c’était un peu humiliant, d’une certaine mesure, mais il savait aussi que cette explosion était autre chose qu’une simple fuite de gaz. Les cadavres retrouvés portaient les écussons d’HYDRA, et Nathan les connaissait bien. HYDRA avait déjà tenté de le capturer. Après tout, lui aussi avait ses secrets, une créature qui sommeillait dans son ventre.
Nathan entendit soudain un choc sourd à l’intérieur de l’appartement, et sentit surtout son symbiote s’agiter furieusement.
*Hmmm... Putain, qu’est-ce qui se passe ?!*
Il soupira lentement, et secoua la tête en sentant une vague le traverser à nouveau. Quelqu’un... Il y avait quelqu’un qui venait de faire irruption dans l’appartement ! La main de Nathan se saisit de son arme de service, et il enleva le scellé, en s’approchant.
« Vous êtes sur une scène de crime ! Qui que vous soyez, il est temps de... »
Son regard capta alors une silhouette rouge prostrée au sol dans la chambre, dont la porte avait été arrachée de ses gonds.
« Que... ? »
Qui était cette femme ?
-
Wanda savait que son répit dans cet appartement ne serait pas très long, mais elle espérait avoir au moins quelques minutes pour pouvoir évacuer un peu de toutes ces émotions qui l'avaient secouée au cours de la nuit. Et voilà qu'un policier resté sur les lieux l'interpella comme quoi elle n'avait rien à faire là. Elle se leva brusquement de son lit pour regarder ce policier dans les yeux. Il tenait son arme vers elle, l'air hésitant. Il ne savait sûrement pas à qui il avait à faire, ou alors il le savait très bien mais il hésitait à agir.
« S'il vous plaît… je veux juste un peu de calme. »
Ce policier semblait raisonnable, mais pas assez pour la laisser tranquille.
« Je sais que c'est une scène de crime… mais c'est aussi chez moi. Alors fichez moi la paix. »
Le calme. Le silence. Avant, ces choses lui semblaient futiles. Et maintenant, elle aurait vendu son âme, ou ce qu'elle croyait en rester, pour pouvoir en profiter. Du coup, quand le policier s'approcha pour la faire partir, elle utilisa sa magie pour le téléporter loin d'ici, sur la terrasse du restaurant où tout cette histoire avait commencé. Et c'était ce qui attendait tous ceux qui s'approcheraient d'elle dans les prochaines heures.
Se pensant isolée et à l'abri pour un bon moment, Wanda en profita pour faire le point sur tout ce qui s'était passé. Douze heures avant, elle croyait une serveuse sans histoire dans un restaurant familial, et voilà qu'elle découvrait qu'elle était une sorcière mutante dotée d'incroyables pouvoirs et que tout le monde veut éliminer. Le peu de souvenirs qu'elle avait récupéré, combiné aux témoignages d'Ororo, laissaient supposer que, en plus d'avoir détruit les Avengers, elle avait fait quelque chose d'encore plus horrible. Mais qu'est ce qui pouvait être plus ignoble que d'avoir fait ressurgir les démons d'un alcoolique, fait tuer son ex-mari de la main d'une enragée, et pulvériser Hawkeye ? Elle voulait avoir, et en même temps elle ne voulait pas. Elle se sentait déjà au bord de la dépression totale, et elle ne pouvait rien faire pour y échapper. Les X-men, la police et HYDRA allaient la poursuivre, et même si elle parvenait à les distancer, elle ne pouvait pas fuir les fantômes qui ne cessaient de la tourmenter.
Prostrée dans son lit, Wanda sanglotait sur son oreiller, n'ayant rien de mieux à l'esprit. Elle ne pouvait pas fuir, elle n'avait plus envie de se battre, mais elle ne voulait pas non plus finir morte ou en prison. En somme, aucune solution ne se présentait.
-
Nathan constata rapidement que la femme n’était pas menaçante, et rangea son arme dans son holster, tout en sentant aussi, chez elle, quelque chose d’anormal. Du moins, ce fut surtout la Bête qui le sentit.
*C’est pas une nana normale, Nattie-boy... Mais vraiment pas normale.*
La Bête, c’était le surnom que Nathan donnait au symbiote extraterrestre qui s’était greffé en lui, suite à des expériences paramilitaires douteuses dont sa femme et lui avaient été victimes. La Bête était un monstre dangereux, pervers et puissant, mais capable de ressentir et de percevoir des phénomènes particuliers. Un peu troublé, Nathan vit néanmoins clairement que la jeune femme était confuse. La police n’avait pas encore eu beaucoup d’informations sur cet attentat, mais retrouver la locataire de l’appartement était une priorité absolue.
« Je ne peux pas faire ça, Madame. Je suis l’officier de police Nathan Joyce, et je vois bien que vous n’allez pas bien. Vous allez devoir me suivre à l’hôpital, pour vous faire examiner. »
Il y avait, en tout cas, définitivement quelque chose de suspect ici. Cette scène était surréaliste. Cet appartement avait été pulvérisé, et tout ce que la femme souhaitait, c’était... Dormir ? Qu’est-ce que cela signifiait ?
*Je sens la magie vibrer en elle, Nattie-boy... Mais à un degré particulièrement élevé.
Comment ça ?
C’est une magicienne... Mais différente de toutes les autres magiciennes que nous avons pu croiser jusqu’à présent.
Parce qu’on a déjà croisé des magiciennes ? Tu te fous de moi ?*
Toutefois, Nathan avait rarement perçu la Bête comme étant aussi... Nerveuse. Habituellement, le monstre voyait les femmes comme des objets sexuels, agissant en un véritable prédateur sexuel, qui ne se soumettait que face aux femmes fortes. La Bête était comme un dalleux en manque, et, face à ce joli morceau, sa réaction normale aurait été de la violer sur place... Mais, au lieu de ça, il était anormalement timide, ce qui ne manquait pas d’étonner Nathan.
Mais ce dernier ne pouvait pas faire comme si de rien n’était.
« Je suis là pour vous aider, Madame. Suivez-moi, je vous prie, vous aurez l’occasion de vous reposer à l’hôpital, et de nous expliquer ce qui s’est passé. »
-
Dans sa chambre, Wanda pleurait en se demandant ce qu'elle avait fait pour mériter un tel sort. D'abord HYDRA, puis le S.H.I.E.L.D, les X-men, et maintenant ce policier qui, malgré un premier avertissement, revenait à la charge. Il se présenta sous le nom de Nathan Joyce, et lui demanda gentiment de la suivre jusqu'à l'hôpital.
« Je n'irai nulle part ! »
La sorcière était dans un état émotionnel instable, et elle n'avait pas besoin qu'un flic trop collant vienne en rajouter. Pour l'instant, son dôme énergétique maintenait l'homme à distance sans lui faire de mal.
« S'il vous plaît… allez vous-en. »
Mais il refusa d'entendre raison. Et puisque l'envoyer loin n'avait pas suffi à le dissuader, peut-être fallait-il passer à des méthodes plus radicales. Après tout, elle était déjà haï par la terre entière, tuer un homme de plus ne ferait pas une grande différence.
« Dernier avertissement ; partez ou je vais me fâcher ! »
Wanda fit disparaître son dôme de protection pour pouvoir approcher de Nathan, faisant apparaître des sphères hex dans ses mains. En premier lieu, elle désarma l'agent de police en détruisant son pistolet, puis elle lui envoya une sphère dans le torse pour le faire reculer, mais elle sous-estima un peu la puissance du coup et envoya l'homme dans un mur.
« Oh mon dieu ! Je suis désolée, c'est… je ne voulais pas… non… »
Mais à sa grande surprise, non seulement Nathan se releva, mais il avait changé d'apparence (http://img88.xooimage.com/files/a/a/b/mech-venom-389b1ea.jpg). Une sorte d'armure organique blanche et orange le recouvrait entièrement. En le voyant, elle prit peur et se sentit menacée.
« Ne t'approche pas ! »
Elle l'attaqua à nouveau, cette fois avec l'intention de vraiment l'éliminer, mais il encaissait maintenant bien mieux. Ses sphères hex tapèrent contre sa carapace, le faisant à peine reculer. Elle fit apparaître son dôme pour la protéger, le temps de réfléchir à un plan, mais le policier ne semblait pas décidé à abandonner et attaqua le dôme à grands coups de poings. Wanda sentit qu'elle était en train de perdre le contrôle de ses pouvoirs et, craignant de commettre une nouvelle folie, décida de se téléporter de plus belle. Se retrouvant sur le toit de son immeuble, elle tenta de réfléchir à une échappatoire.
Retourner à Génosha ? Non, les X-men y sont peut-être encore. La plage ? Je ne serai pas tranquille longtemps. Le S.H.I.E.L.D me poursuit, HYDRA aussi… personne ne peut m'aider.
Elle devait aller se cacher loin, très loin de Seikusu, là où personne ne la connaissait, et où personne ne lui ferait du mal. Mais pour l'instant, elle avait un autre problème à résoudre : l'agent Joyce, qui débarqua sur le toit en force, visiblement d'humeur à en découdre avec son armure blanche.
-
La femme était têtue, mais Nathan l’était aussi. Il y avait une procédure à respecter, des règles. Une explosion et une fusillade avaient eu lieu ici, et, d’une manière ou d’une autre, cette femme était impliquée. Nathan ne pouvait pas passer outre, et faire comme si rien ne s’était passé. Il fallait emmener cette femme en lieu sûr, la soigner, et l’interroger ensuite. Et, même si la Bête était nerveuse, et percevait chez cette femme quelque chose d’anormal, Nathan n’allait pas se compromettre. Il se rapprocha donc à nouveau, se voulant plus ferme.
« Ce n’est pas une option, Madame, vous avez été victime d’une attaque, et il faut que vous... »
La femme se retourna alors, et se fit plus menaçante. Nathan sentit alors son pistolet vibrer, et ce dernier explosa ensuite. Médusé, il vit ensuite des lueurs rosâtres intenses se former autour des mains de la femme. La Bête hurla en lui, sensible à la magie.
« Qu’est-ce que... ? »
Une onde de choc le frappa ensuite au ventre, et Nathan, malgré son ossature, fut soulevé, et s’envola de l’autre côté de l’immeuble, défonçant un mur. Un coup mortel pour n’importe quel humain normal, mais, sous cette attaque, la Bête se manifesta alors, prenant le contrôle.
*Je t’avais prévenu, Nattie-boy !*
Le long de la poussière entourant l’impact, Wanda vit alors une silhouette massive en émerger, ressemblant à une variante de Venom. Le symbiote qui vivait dans le corps de Nathan avait pris le contrôle, et, en paniquant, Wanda l’attaqua encore, utilisant ses pouvoirs magiques. Les ondes frappèrent les épaules du symbiote, qui poussa un ricanement guttural, faisant sortir une longue langue pointue.
« Tu es une teigneuse, toi, ma chérie... J’aime ça ! »
Nathan bondit vers elle, et ses puissants poings se heurtèrent à un dôme magique que la femme forma, avant de se téléporter. Nathan grogna, et renifla l’air, captant rapidement son odeur, puis sortit par la fenêtre.
*Il faut l’aider, arrête ça !
Elle a voulu nous tuer ! Je ne vais pas fermer les yeux sur ça !*
La Bête grimpa le long de l’immeuble, enfonçant ses griffes dans le mur, ou s’aidant de tentacules qui jaillirent de son corps, pour se coller sur le mur, puis il bondit en hauteur, et arriva sur le toit. La jeune femme, dans sa belle tenue rouge, se retourna vers lui, et Nathan envoya des tentacules. Ils filèrent rapidement, et s’enroulèrent autour des poignets de la femme et des chevilles de la femme.
*Arrête ça, bordel !
La ferme! Laisse-moi lui donner une leçon !*
Il avait attaqué rapidement, comme pour lui couper l’herbe sous le pied, et se rapprocha.
« Tu es une vraie hyène... J’aime ça, petite sorcière ! »
Des tentacules supplémentaires fusèrent, et attrapèrent les chevilles de la femme, maintenant ses jambes écartées l’une de l’autre. Elle ne pouvait alors pas réagir, et Nathan l’approcha de lui, puis aventura sa longue langue sur ses cuisses.
« Je me fous de ton histoire, chérie, je vais juste t’infliger une bonne correction pour les attaques que tu m’as faits... »
-
Avant de pouvoir faire quoi que ce soit, Wanda se retrouva ligotée par les poignets et les chevilles. La créature la retenait avec des tentacules crées à partir de sa propre matière organique. En un éclair, elle se retrouva face à la créature, les jambes bien écartées. Et quand elle sentit sa longue langue baveuse passer sur ses cuisses, elle comprit que quelque chose d'horrible allait se produire.
« AAHH ! Non, va t'en ! »
Sous le coup de la panique, Wanda laissa ses pouvoirs exploser, et une puissante onde de choc fit reculer la créature en balayant ses tentacules. La sorcière chercha à s'enfuir loin d'ici, mais elle fut trop lente. La chose la rattrapa, l'envoya au sol et se coucha au-dessus d'elle, annonçant clairement qu'elle n'avait pas de bonnes intentions.
« Non... pitié... je vais vous suivre... j'irai à l'hôpital... mais je vous en supplie... ne me faites pas ça... »
Mais la créature ne lui répondit que par des choses plus inquiétantes. Visiblement, il ne restait plus rien du gentil agent de police qui voulait l'escorter en lieu sûr, il n'y avait plus que ce... monstre qui voulait abuser d'elle. Déjà que la soirée avait été horrible, elle ne tenait pas en plus à y ajouter une agression sexuelle.
« NOOON ! »
Morte de peur, Wanda laissa éclater sa puissance tellement fort qu'une énorme explosion magique s'en suivit. Elle détruisit le toit de son immeuble, et l'onde de choc s'aperçut sur plusieurs pâtés de maison à la ronde. Cette immense libération de pouvoir fut également l'occasion pour la sorcière de recevoir de nouveaux flashs : elle se vit au milieu d'un champ de ruines, à genoux, dans une longue robe rouge, avec un homme à ses pieds. Son visage ne lui disait rien, pas plus que ses cheveux blancs, et pourtant elle était en larmes devant lui. Elle était triste, en colère, perdue, avait l'impression que rien ne pouvait résoudre la situation. Et surtout... elle en voulait aux mutants. La dernière image qui lui arriva fut sa propre image, prononçant trois petits mots : Plus de mutants (http://img110.xooimage.com/files/2/a/a/no_more_mutants-4cc61f4.jpg). Immédiatement après, elle se téléporta loin d'ici, et arriva dans le coin reculé de la plage où elle s'était déjà retrouvée avec Ororo. Sa dernière vision l'avait profondément choquée.
« Bon sang... mais qu'est ce que ça veut dire ? »
Jamais auparavant ses délires schizophrènes ne lui avaient semblé si réels. Il se passait définitivement quelque chose qui lui échappait. Quelque chose en rapport avec ses pouvoirs.
« Je pourrais aller demander à Ororo... mais je doute qu'elle m'accueille à bras ouverts après ce que j'ai fait. »
Ramener une machine de guerre surpuissante à la vie, ce n'était pas le mieux pour se faire des amis.
« Mais j'y pense... puisque mes pouvoirs ont pu ramener la sentinelle à la vie... peut-être qu'ils peuvent aussi me rendre mes souvenirs. »
L'idée était saugrenue, mais néanmoins motivée par une certaine logique. Wanda s'assit confortablement dans le sable, ferma les yeux et essaya de faire le vide dans sa tête. D'après ce qu'elle avait déjà pu observer, ses pouvoirs répondaient à des émotions fortes, alors elle tenta de se remémorer les bribes les plus intenses de ses souvenirs. Elle avait passé sa vie à les combattre, craignant que sa schizophrénie ne s'aggrave, et maintenant elle les laissait venir à elle.
Et peu à peu, tout lui revint en mémoire...
-
« J’vais t’détendre, poupée, tu vas voir ! Fais confiance à Tonton, et tu iras bien mieux après, j’suis doué pour ça, héhé ! »
Quand la Bête prenait le contrôle, Nathan avait toujours du mal à la rappeler à l’ordre, et, ici, la situation était d’autant plus complexe qu’ils étaient face à une sorcière, très instable, et dotée de pouvoirs surpuissants, ce qui ne faisait qu’augmenter la soif de pouvoir du monstre symbiotique sommeillant en lui. Nathan ne pouvait pas calmer ce monstre, même s’il essayait de toutes ses forces... Ce qu’il faisait en ce moment. Ainsi, quand la sorcière repoussa la Bête une première fois, cette dernière attaqua à nouveau. Comprendre la psyché de ce monstre n’était pas une chose aisée, mais, en attaquant les femmes, la Bête pensait vraiment les aider. Pour lui, violer une femme, c’était l’honorer, lui montrer qu’elle était belle, et la faire bénéficier de sa propre protection. Pour le dire autrement, la Bête avait un raisonnement très formien, en ce que ce monstre ne pouvait pas concevoir un refus d’ordre sexuel. Un animal.
Et c’était bien comme ça que la Bête réagissait sur le toit. Il bondit donc à nouveau vers la délicieuse sorcière, et lécha le creux de son cou, mais se reçut une nouvelle décharge supplémentaire, particulièrement puissante, qui le fit décoller, et l’envoya voler au sol, où il termina sa course dans une série de poubelles, pendant que des débris lui tombaient dessus, et que plusieurs bâtiments environnants virent des fenêtres exploser, ainsi que des lézardes se former.
*La vache, elle est encore plus puissante que ce que je pensais, héhé !
Quel con ! Tu aurais dû me laisser faire, au lieu de jouer ton queutard en manque !
Si je te laisse faire, Nattie-boy, on baise jamais, et ça, tu vois, je ne peux pas me le permettre.
Ouais, c’est mieux de finir dans une poubelle, en traumatisant une fille qui avait déjà besoin d’aide.
Fille qui t’aurait buté si je n’avais pas été là pour protéger ton petit cul. Sois reconnaissant.*
Pendant ce temps, Wanda était retournée sur la plage, mais, après son dernier exploit, celle-ci n’était pas vide. Plusieurs voitures blindées du S.H.I.E.L.D. se trouvaient là, regroupant les cadavres dans des housses mortuaires, et menant une enquête, faisant des prélèvements, et utilisant des drones.
« C’est un vrai merdier...
- La Sorcière Rouge... Nous ne sommes pas de taille contre elle. »
Devant la gravité de la crise, le responsable de la base japonaise du S.H.I.E.L.D., l’agent spécial Phil Coulson (http://img110.xooimage.com/files/d/7/c/phil-coulson-50c7afe.png) avait fait le déplacement. Tout le monde, au S.H.I.E.L.D., connaissait la Sorcière Rouge, l’une des mutantes les plus puissantes de la planète. Elle avait transformé le monde en un claquement de doigts, et, en seulement une soirée, les X-Men avaient débarqué, ainsi qu’HYDRA. En revanche, ce que Coulson ne s’expliquait pas, et qui justifiait cette attaque, c’était la provenance de ces trois Sentinelles.
Seikusu Base Camp n’avait aucune Sentinelle en stock, et, pourtant, les enregistrements satellites, et les débris retrouvés sur place, faisaient état de trois de ces puissants robots anti-mutants qui avaient attaqué Wanda Maximoff et Ororo Munroe. Parallèlement, de fortes activités avaient été repérées à Genosha, et, là encore, les satellites-espions avaient permis de repérer la présence anormale d’une Wild Sentinel. Les évènements se précipitaient, et l’affaire était remontée jusqu’au siège, au Triskelion. Maria Hill s’était saisie de l’affaire, et avait renouvelé sa confiance en Coulson. De fait, Coulson avait toujours été proche des Avengers, ayant, pendant de nombreuses années, avec d’autres agents, assuré la liaison entre le S.H.I.E.L.D. et leur équipe. Il avait donc eu l’occasion de parler à plusieurs reprises avec Wanda, de lui expliquer que son passé ne signifiait rien, et que ce n’est pas parce qu’elle était la fille de Magneto qu’elle était condamnée à le suivre dans sa voie. Il l’avait vu se marier avec la Vision, proche d’elle en ce sens que lui aussi avait pour père un psychopathe redoutable, le robot dément Ultron. Il l’avait vu avoir des enfants, et savait le grand secret autour de ces derniers. En définitive, c’était bien ça qui avait fini par la rendre folle.
Une alarme bippa alors. Les capteurs venaient de relever une forte activité psionique extrêmement proche.
« C’est elle...
- La Sorcière Rouge ! »
Coulson, grâce à des jumelles, vit que la femme se trouvait à l’autre bout de la plage, entourée d’un dôme rouge, semblant plonger en pleine transe, et réagit rapidement.
« Déployez les hommes, formez un périmètre de sécurité large.
- Mais... Et vous, Coulson ?
- Je vais aller lui parler.
- C’est extrêmement dangereux, et je... »
Coulson se retourna vers son subordonné, et lui sourit brièvement.
« Si vous voyez une meilleure option, je suis preneur. »
Sur ce, Phil s’approcha de la femme, avec cette assurance surprenante, et la semie-certitude de marcher droit vers une mort certaine. La femme ouvrit les yeux en le sentant approcher, et Phil leva les bras, en signe d’apaisement.
« Je suis pas ton ennemi, Wanda. Pour ce que ça vaut, tu m’avais même embrassé sur la joue il y a des années quand je t’avais fait grimper à bord de Lola. »
Lola... Tous les proches de Coulson connaissaient le nom qu’il avait donné à sa voiture de collection, une Chevrolet Corvette rouge de 1962 (http://img110.xooimage.com/files/e/1/e/agents-of-shield-...-630x420-5270996.jpg). Wanda, de son côté, avait utilisé un sortilège pour retrouver ses souvenirs, mais la mémoire ne fonctionnait pas aussi facilement. De fait, les pouvoirs de Wanda lui permettaient d’altérer la réalité, pas de la commander sur mesure. Utiliser ses pouvoirs sur soi lui permit donc de récupérer des souvenirs, mais sans pouvoir distinguer les vrais des faux.
Or, Wanda avait créé autour d’elle plusieurs réalités différentes. Dans l’une d’elle, elle était la mère heureuse de deux magnifiques jumeaux (http://img110.xooimage.com/files/e/f/c/wanda_alternate_timeline-52709a9.jpg), et, dans cette vision idyllique, que Wanda s’était construite pour refuser d’affronter la réalité, jamais ses pouvoirs ne lui avaient fait perdre la raison, et elle voyait toute personne voulant lui rappeler la réalité comme une menace potentielle, car voulant lui arracher ses enfants. Dans une autre temporalité, elle était la Princesse de Genosha, fille du souverain Magnus, dirigeant de la House Of M, et maître d’un monde où les mutants avaient connu une croissante accélération.
Coulson ignorait ce qu’elle avait tenté de faire, mais savait déjà, par avance, qu’il n’existait qu’une seule personne en ce bas-monde susceptible de redonner à Wanda ses véritables souvenirs, et chasser de son esprit les faux-souvenirs qu’elle s’était elle-même implantée pour ne pas affronter la réalité en face.
« Je ne suis pas ton ennemi, Wanda, mais... Il faut impérativement que tu te calmes, parce que tes pouvoirs sont liés à tes émotions. »
Mais est-ce que de simples conseils allaient suffire face à une telle boule de fureur ? Coulson avait toutes les raisons du monde d’en douter...
-
Isolée dans son dôme d’énergie, Wanda utilisait sa magie pour restaurer ses souvenirs à partir des bribes qu’elle avait déjà récupérés. Chaque souvenir complété lui donnait un meilleure maîtrise de ses pouvoirs, elle pouvait ainsi restaurer plus vite les suivants. Petit à petit, elle recomposa le parcours de sa vie : sa naissance en Transie, le Maître de l’évolution, son arrivée chez les tziganes, sa fuite avec son frère jumeau Pietro, leur arrivée aux Etats-Unis pour servir Magnéto dans la Confrérie des Mauvais Mutants… mais à partir de sa rencontre avec Vision, les souvenirs se firent plus difficiles à récupérer. Et les événements extérieurs n’allaient pas l’aider à se concentrer.
Wanda émergea de sa transe quand elle sentit un homme approcher d’elle. Sa dernière altercation l’avait rendue plutôt méfiante, et elle voulait être totalement sûre que cet individu ne représentait pas une menace avant d’agir. Il ne lui donna pas son nom, mais se présenta clairement comme un ami. Elle ne sentit pas d’agressivité de sa part, mais ce n’était pas une raison pour se fier aveuglément à lui.
« Qui que vous soyez, je vous conseille de partir. Je n’ai pas envie de vous faire du mal, mais je n’hésiterai pas s’il le faut. »
Recomposer ses souvenirs était très difficile parce que cela nécessitait une concentration absolue. La frontière entre réalité et mensonge était si fine qu’elle peinait à la percevoir, la moindre erreur lui vaudrait de retomber dans la folie.
« Maintenant écartez vous ! »
Elle se replongea dans sa transe pour faire calmement le tri dans ses pensées. Elle navigua profondément dans son inconscient, prête à risquer sa santé mentale pour avoir enfin des réponses. Elle revit son mariage avec Vision, puis comment elle utilisa ses pouvoirs pour mettre au monde deux mignons petits garçons.
Quoi ? J’ai des enfants ?!
Mais hélas, les souvenirs suivants ne furent pas très heureux. Elle vit le démon Méphisto absorber ses enfants, qui avaient en fait été crées à partir de son essence. La douleur d’avoir perdu ses enfants lui revint alors en mémoire… et ce fut le début du désastre.
« Aaahhh ! »
Son cœur meurtri provoqua une explosion de sa puissance magique. Plus de souvenirs remontèrent à la surface, tous emplis de douleur et de tristesse. Ce torrent d’émotions négatives provoqua une dislocation totale de son mental, elle ne parvint plus à distinguer la réalité de la fiction. Sa seule volonté maintenant était de punir ceux qui l’avaient replongé dans cet océan de malheurs qu’elle avait réussi à chasser de son esprit. A commencer par celle dont la rencontre avait tout fait basculer…
Wanda sortit de son dôme et se confronta à Coulson les yeux dans les yeux.
« Vous voulez m’aider Coulson ? Alors amenez Tornade sur cette plage dans les plus brefs délais, sinon je détruirai tout Seikusu. »
Et pour prouver qu’elle ne plaisantait pas, la sorcière envoya une sphère hex qui fit exploser l’un des véhicules du S.H.I.E.L.D chargé de boucler le périmètre.
« Dépêchez vous ! »
Elle créa un nouveau dôme pour se protéger de toute attaque, et attendit. Elle était sûre que sa menace avait été prise au sérieux, mais était prête à frapper encore s’il le fallait.
-
Coulson savait qu’il jouait avec le feu, avec une force qui le dépassait totalement. Mais ça faisait partie de ce que le S.H.I.E.L.D. affrontait quotidiennement. Les agents étaient formés pour ça. Toutefois, même avec cet élément en mémoire, gérer la menace que la Sorcière Rouge posait était un sacré enjeu pour Coulson. Peu importe ce que la femme faisait, Phil savait qu’elle avait avant tout besoin d’aide. Le problème, c’était ses pouvoirs, particulièrement puissants. Les pouvoirs de Wanda venaient, non seulement de ses gènes mutantes, mais aussi, et surtout, du fait que, lors de sa naissance, elle avait été imprégnée des pouvoirs de Chthon, un puissant démon, affilié aux Grands Anciens. Un démon très ancien, qui avait notamment créé un livre de magie noire contenant des sortilèges redoutables, le Darkhold, que le S.H.I.E.L.D. avait détenu pendant un temps, avant de le perdre, quand l’organisation avait été sous contrôle de Norman Osborn. Coulson, qui avait alors rejoint les Secret Warriors de Fury, avait mené une expédition pour tenter de reprendre le Darkhold, mais lui et son équipe avaient échoué.
Tout cela lui revenait en mémoire, pendant que Wanda continuait à puiser dans des pouvoirs qui la dépassaient. Elle s’était réfugiée derrière un dôme, qui se mit à briller dangereusement. Le sol vibra, et une colonne de feu brillante s’échappa alors de Wanda, filant vers le ciel. Un souffle puissant repoussait Coulson, sa cravate filant derrière lui, tandis qu’il plissait les yeux, essayant de ne pas tomber à la renverse. Wanda sembla hurler de douleur, avant de se contrôler, de la fumée s’échappant de son corps. Elle regarda alors Coulson, et imposa ses conditions.
Coulson l’écouta silencieusement, et eut un frisson en sentant la voix de Wanda devenir plus caverneuse, et ses yeux luire dangereusement, ses pupilles semblant s’assombrir pendant quelques secondes. Elle fit exploser l’une des voitures du S.H.I.E.L.D., et les agents pointèrent nerveusement leurs armes sur elle.
« Baissez vos armes ! Vite ! » hurla Coulson.
Sur la défensive, les agents mirent quelques secondes avant d’obéir, paresseusement.
« Nous allons la retrouver, Wanda, mais... Tu dois te contrôler. Tu... Les pouvoirs que tu utilises, ils... »
Coulson commençait à sentir la peur le tirailler. Wanda était instable, perturbée, et ses pouvoirs étaient plus puissants que jamais. Était-il possible que Chthon s’éveille en elle ? Était-ce ça qu’il avait vu ? On disait que Chthon était un démon, très ancien, qui avait prêté allégeance aux Grands Anciens lors du Grand Conflit, et s’était retrouvé investi de pouvoirs terrifiants. Coulson n’était pas un démonologue, mais il croyait se rappeler que Chthon avait mené une révolte en Enfer, avant d’être vaincu.
*Mais c’est impossible, Strange avait examiné le corps de Wanda jadis... Elle n’a pas la personnalité de ce démon en elle, simplement sa puissance magique...*
Le S.H.I.E.L.D. était totalement dépassé par les évènements. Coulson attrapa son talkie-walkie, et s’écarta de la femme, puis alla appeler... Quand une détonation magique retentit au-dessus de sa tête. L’agent spécial vit alors une sphère bleuâtre se rapprocher, et se poser devant Wanda.
« Cela suffit, Wanda. La magie n’est pas un jouet que tu peux tordre à volonté. Tu dois te contrôler. »
Le talkie-walkie resta dans la main de Phil. La cavalerie était finalement arrivée sans même qu’il ne l’ordonne.
Le Sorcier Suprême, Docteur Strange (http://img110.xooimage.com/files/b/2/e/stephen_strange_-..._1_1_001-527cea3.jpg), venait d’arriver par le biais d’un Portail de téléportation, et se dressait face à Wanda.
« Ne me force pas à devenir ton ennemi, Wanda, je n’ai toujours cherché qu’à t’aider. »
-
Protégée par son dôme, Wanda patientait en attendant qu’on lui amène Tornade comme elle l’avait demandé, mais arriva alors quelqu’un qu’elle ne s’attendait pas à voir aujourd’hui : le Docteur Strange, sorcier suprême de la Terre, maître des arts mystiques. Mais pour la mutante, il ne représentait qu’un obstacle sur son chemin.
« Hors de mon chemin Strange ! Cette fois, tes petits sortilèges ne m’arrêteront pas ! »
Elle fit rugir ses pouvoirs et bombarda le sorcier de sphères hex, avec la ferme intention de se débarrasser de lui. Mais Strange était loin d’être sans défense, et il répliqua face à Scarlet Witch en appelant toute la puissance de sa magie. Même une mutante avec d’aussi grands pouvoirs devait batailler ferme face à une telle force.
« Rraaahhh ! Strange ! »
Wanda laissa sa puissance exploser librement, le sol sous ses pieds se mit à se désagréger, la mer à s’agiter… Bref, le chaos se répandait doucement. Elle envoya de multiples attaques sur Strange, le frappant de tous les côtés en espérant trouver une faille exploitable. De son côté, le sorcier suprême se défendait vaillamment, mais Scarlet Witch ne lui laissait pas le temps de préparer sa contre-attaque. Ses rares tentatives d’assaut terminèrent dans le bouclier de son ennemie, qui ne faiblissait pas d’un pouce. Ses émotions chaotiques avaient rendu ses pouvoirs extrêmement puissants. La dernière fois, Strange n’avait pu l’arrêter qu’après qu’elle ait livré un intense combat contre tous les Avengers. Là, il était seul face à une femme capable de modifier la réalité et en proie à la colère.
« Pauvre inconscient ! Tu cherches à mourir ? Ta magie n’est rien comparée à la mienne. »
La bataille que se livrait ces deux individus mettait en danger l’intégrité même de la plage. Wanda était aveuglée par sa rage envers ceux qui l’avaient éloigné de ses rêves de bonheur, et elle était prête à tout pour satisfaire sa vengeance, y compris à se battre contre n’importe qui. Le sorcier suprême faisait tout ce qu’il pouvait pour la raisonner, mais cela semblait impossible tant elle était en colère.
-
« Écartez-vous ! Écartez-vous ! Inutile de jouer aux héros ! »
Face à un tel combat des chefs, tout l’entraînement du S.H.I.E.L.D. était sans effet. Coulson ordonna donc un sage repli, ce que ses agents firent sans discuter. Leurs fusils d’assaut et leurs armes améliorées ne servaient à rien face à ce déluge de magie. Coulson se dépêcha de courir, tandis que des sphères magiques explosaient tout autour de lui, transformant cette plage en un remake étrange et chaotique du Débarquement à Pearl Harbor, quand les obus pleuvaient de partout. Strange envoyait sa magie pour frapper le bouclier, mais Wanda répondait, en ne se contrôlant plus. Les résultats étaient dévastateurs, car de multiples tirs magiques étaient déviés, et explosaient tout autour de la zone. Coulson vit un trait fuser vers une autre voiture, provoquant une nouvelle explosion.
Bien sûr, il connaissait l’histoire. Quand Wanda avait pété les plombs, elle avait alterné la réalité sans en avoir réellement conscience. Strange était intervenu à temps, et avait profité du désarroi de Wanda pour la plonger dans un sommeil artificiel, magique. Magneto avait ensuite récupéré sa fille, et était parti sur Genosha, utilisant l’aide de Charles Xavier, le plus grand télépathe du monde, pour s’immiscer dans l’esprit de Wanda, et tenter de la soigner. Las, Xavier n’avait pu aboutir à rien. L’esprit de Wanda était alors trop fragmenté, reconstruisant toujours sa réalité rêvée, et s’en prenant à Xavier quand il tentait de lui indiquer qu’elle se mentait à elle-même. Un déni de réalité terrible, tandis que son esprit luttait contre les sortilèges de Strange.
Strange avait perçu initialement les actions de la Sorcière Rouge, car elle avait tellement alterné la réalité que la magie en avait souffert... Et c’était ces mêmes perturbations qu’il ressentait ici, mais dans des répliques moindres. Surtout, ce que Strange avait toujours redouté, c’est, non seulement que Wanda perde le contrôle de sa magie du Chaos, mais aussi qu’elle devienne l’hôte de la force qui lui conférait de tels pouvoirs magiques : Chthon.
« Wanda ! Je ne suis pas ton ennemi ! Mais tu ne peux pas continuer ainsi, tes actions ont de graves répercussions sur la stabilité des flux magiques dans ce monde ! »
La magie n’était pas une notion floue et anarchique. Elle avait ses propres règles de fonctionnement, sa logique, des lignes que le Sorcier Suprême pouvait voir, et qui convergeaient sur Terre, faisant de la planète bleue un nexus magique important, et très convoité. Il n’allait pas laisser une seule menace rester libre sur ce nexus... Que Wanda avait déjà perturbé gravement en créant la House Of M.
Mais la mutante avait raison sur un point : à terme, Strange ne pouvait pas lutter contre elle. Il le savait, mais se devait aussi d’agir, de lui faire entendre raison. L’Œil d’Agamotto se mit à luire à hauteur de son torse, et il puisa dedans, développant des sorts magiques plus puissants, repoussant les sphères hex de Wanda.
« Pourquoi fais-tu cela, Wanda ? N’as-tu pas compris ? Nous sommes tes alliés ! »
L’air ondulait autour de Strange, et de la sueur commençait à couler le long de son visage. Il avait de plus en plus de mal à respirer.
-
Strange avait beau répéter qu’il n’était pas l’ennemi de Wanda, qu’il ne cherchait qu’à l’aider, et que ses actions avaient des conséquences sur la stabilité de la magie dans ce monde, elle ne l’écoutait pas. Sa perception du monde était brouillée par sa rage, son envie de revanche et son désir de destruction. Ceux qui lui avaient pris ses enfants devaient payer. Mais tout à coup, le sorcier suprême lui posa une question qui la fit réagir : pourquoi agissait-elle ainsi ? Elle arrêta temporairement d’attaquer Strange pour pouvoir lui répondre.
« Pourquoi ? Parce que ce n’est que justice. Vous m’avez toujours empêché d’atteindre le bonheur, et aujourd’hui c’est le monde qui paye pour vous. »
Elle sentit son adversaire un peu perdu, alors elle lui donna plus de détails.
« Vision et moi nous nous aimions, mais nous ne pouvions pas avoir d’enfants naturellement. J’ai utilisé mes pouvoirs pour nous donner des enfants. Vous n’avez rien fait quand on me les a pris, et vous m’avez effacé la mémoire pour que je les oublie. Même Vision m’a laissé toute seule.
Plus tard, quand j’ai retrouvé mes souvenirs, vous avez continué à essayer de me cacher la vérité. Et alors que j’essayais de me reconstruire, vous n’avez eu de cesse de détruire systématiquement mes espoirs et mes rêves. Toi, les Avengers, Xavier, même mon propre père.
Maintenant j’en ai assez ! Je vais tous vous faire disparaître, et puis je ferai renaître ma vie heureuse, sans personne pour m’en empêcher. Mais avant ça, je veux parler à Tornade. Alors va la chercher ou disparais de ma vue. »
Mais il aurait été étonnant que le sorcier suprême renonce au combat aussi facilement. Du coup, pour lui donner une vraie raison de se dépêcher, Wanda envoya une sphère hex vers le centre-ville de Seikusu. Elle aurait pu tuer des dizaines de personnes en l’envoyant dans un immeuble résidentiel, mais elle la fit disparaître avant de blesser qui que ce soit.
« La prochaine sera mortelle. Maintenant, disparais ! »
A moins qu’il ne veuille à nouveau tenter un affrontement direct…
-
Wanda avait retrouvé ses souvenirs par le biais de la magie… Continuant ainsi à contrevenir aux règles fondamentales sur le fonctionnement de la magie. Et ce qu’elle disait n’en était que l’illustration. Wanda avait retrouvé de faux souvenirs, créés par elle-même pour refuser d’admettre la réalité, ce qui, compte tenu de ses pouvoirs, avait aussi des influences sur la réalité même. Et elle était désormais partie pour reconstruire à nouveau la réalité, ce qui n’enchantait guère Strange. La House Of M avait eu de graves conséquences sur l’intégrité structurelle magique de la Terre, et en avait d’ailleurs toujours.
« Non, Wanda ! Nous avons toujours cherché à t’aider ! »
Bien décidée à en finir, Wanda attaqua la ville, menaçant Starneg de tuer des innocents.
« Ce n’est pas toi, Wanda… Les pouvoirs de Chthon reprennent le contrôle. »
Strange se concentra encore, et un artefact se trouvant sur sa poitrine se mit à briller furieusement. Le Docteur Strange en appelait à sa plus puissante relique, l’Œil d’Agamotto. La relique se mit à briller, et ses sorts magiques s’amplifièrent. Le bouclier de la Sorcière-Rouge explosa alors, et des ondes magiques la frappèrent, l’envoyant rouler sur le sable.
« ARRÊTE ÇA, WANDA ! »
Le Docteur s’envola alors, la magie vibrant tout autour de lui, formant des ondes magiques qui brillaient le long de son corps. Il se dressa au-dessus d’elle, ses yeux étincelants de magie. Wanda était certes puissante, mais elle ne maîtrisait pas sa magie, contrairement au Sorcier Suprême. Cette fois, Strange ne jouait plus. Jadis, il avait vaincu Wanda en la plongeant dans un sommeil artificiel, et c’était bien ce qu’il comptait faire en ce moment aussi. La magie enveloppait déjà Wanda, formant de puissantes ondes. Les agents du S.H.I.E.L.D. voyaient un véritable feu d’artifice de lumière, le sable s’envolant dans tous les sens, un profond cratère se formant tout autour de la Sorcière Rouge.
Strange était en train d’y arriver, repoussant les assauts magiques de Wanda… Quand il sentit soudain une onde magique différente jaillir du corps de la femme.
« Que… ?
- Je ne peux pas te laisser faire, Strange ! »
Le Sorcier Suprême écarquilla les yeux en voyant une onde magique terrifiante jaillir du corps de Wanda, et le frapper de plein fouet, provoquant une puissante explosion magique qui renversa tous les agents proches, et même une voiture. L’onde repoussa Strange, du sang jaillissant de ses narines. Était-ce Chthon ? Non… Il y avait autre chose, une autre force qui s’intéressait à Wanda. Le Docteur se redressa, voyant une sphère rougeâtre et noirâtre entourer le corps endormi de Wanda, crachant des éclairs.
« Qu’est-ce que ça ? Qui es-tu ?!
- Je ne peux pas te laisser rendormir notre chère sorcière, Sorcier Suprême ! »
Strange se concentra alors, et la sphère magique qui entourait Wanda la relâcha, l’envoyant s’écrouler dans le sable, puis fila droit vers Strange. C’était une sphère redoutable, et des rayons magiques jaillirent des mains du magicien, heurtant la sphère, cherchant à la faire éclater, pendant que cette dernière émettait de redoutables éclairs tout autour d’elle. Strange serra les dents, et la sphère explosa brusquement, déclenchant une onde de choc qui le repoussa… Et l’envoya à travers une autre dimension.
Le sable continua à redescendre, tandis qu’un calme plat revenait sur la plage. Coulson, sonné, se redressa lentement. Des particules de sable flottaient encore dans le ciel, continuant à redescendre.
« Quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il vient de se passer ? »
Le temps que les agents se rapprochent de la plage, ils purent constater que Wanda n’était plus là non plus. Elle aussi s’était téléportée, et avait atterri dans un endroit des plus symboliques…
Le manoir des Vengeurs (http://img110.xooimage.com/files/d/a/5/avengers-mansion-5294a5e.png) à New York, fermé et abandonné, en état de ruines, depuis l’époque où Scarlet Witch avait attaqué les siens.
Le soleil était paresseusement en train de se lever, et, quand Wanda ouvrirait les yeux, elle pourrait voir, depuis un trou dans le toit, une silhouette descendre vers elle.
Tornade (http://img110.xooimage.com/files/c/2/3/storm-5294a65.jpg) approchait.
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Avec la puissance magique dont elle disposait, Wanda ne s’imaginait pas perdre contre Strange. Mais tout à coup, il en appela au pouvoir de l’Œil d’Agamotto, et sa magie s’en retrouva décuplée. Le bouclier de la mutante explosa sous le coup d’ondes de choc magiques, et elle tomba sur le sable, à moitié inconsciente. Le sorcier suprême était sur le point de la neutraliser, mais là, elle imagina tout ce qui allait suivre : la prison, la souffrance, vivre en sachant qu’elle ne pourrait jamais obtenir justice pour tout ce qu’on lui a fait… et quelque chose en elle s’éveilla. Elle perdit totalement conscience, et une force inconnue prit le contrôle de ses pouvoirs pour affronter Strange. Elle n’avait même pas conscience de ce qui se passait, elle était endormie au milieu d’une sphère d’énergie crépitante et ne voyait ni n’entendait rien. Même lorsque la sphère la relâcha pour expédier le sorcier suprême loin d’ici, elle ne réagit pas.
Elle ne se réveilla que bien plus tard, quand le soleil commençait juste à se lever. Elle se trouvait dans un grand bâtiment en ruine, où personne ne semblait avoir mis les pieds depuis plusieurs semaines. Elle regarda rapidement autour d’elle et, comme beaucoup de choses au cours des dernières heures, elle ignorait où elle se trouvait mais cet endroit lui semblait familier. Peu de temps après sa reprise de conscience, Tornade arriva en volant par le toit en ruine. En la voyant, un tas de pensées négatives revinrent dans la tête de la sorcière, mais elle se retint de laisser parler sa furie encore une fois, il fallait d’abord qu’elle ait des réponses.
« Tornade… je suis contente que tu m’aies retrouvée. Nous avons beaucoup de choses à nous dire. »
Elle se mit à faire les cent pas autour d’elle.
« Tu m’as dit hier… que nous avions été amies. Et que tu voulais m’aider. Est-ce que c’est toujours le cas ? »
A l’entendre, la mutante le voulait toujours.
« Donc, si nous avons été amies… je peux attendre de toi que tu sois honnête avec moi… n’est ce pas ? Parce que j’ai beaucoup de questions en suspens.
Par exemple… tu savais que j’avais eu des enfants ? Et quand je les ai perdus, est ce que tu as essayé de faire quelque chose pour les sauver ? Ou est-ce que tu t’es rangée du côté de ceux qui trouvaient plus facile de les effacer de ma mémoire plutôt que de m’aider à les ramener ?
As-tu souhaité ma mort comme Wolverine ? Étais-tu d’accord avec Strange quand il disait que j’étais une menace incontrôlable et qu’il fallait me contrôler ? T’es-tu seulement jamais demandée ce que j’ai ressenti… ou ce dont j’avais envie ? Ce serait bien la moindre des choses de la part d’une amie.
Alors… je t’écoute. »
Mais visiblement, Ororo héistait à répondre. Peut-être avait-elle peur que ses réponses entraînent encore plus de violence et de folie, mais son silence pouvait tout aussi bien signifier sa perte. Déjà, Wanda faisait trembler les murs autour d’elle.
« Je te conseille de répondre, ma patience va vite être à bout. »
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Le manoir n’avait jamais été reconstruit depuis que Wanda l’avait attaqué. C’était devenu un sinistre mausolée. Il y avait, ici et là, des tags. Régulièrement, des individus étaient venus, cherchant à obtenir des technologies secrètes. Que ce soit Stark ou le S.H.I.E.L.D., le ménage avait été fait depuis longtemps, et il ne restait guère plus, comme signe du passé, une statue en marbre située à l’arrière, représentant les six membres fondateurs des Vengeurs : Iron Man, Thor, Hulk, l’Homme-Fourmi, la Guêpe, et Captain America. Tornade savait qu’il existait actuellement des projets de réhabilitation du manoir, et qu’il existait même un procès en cours, la mairie essayant de récupérer la propriété du bien.
Mais, pour l’heure, seule Wanda intéressait Ororo. Après l’imbroglio sur Genosha, les choses avaient été tendues. Cyclope était furieux, et avait affirmé qu’il fallait stopper Wanda avant qu’il ne soit trop tard, et qu’elle ne recommence, en leur rappelant tout ce qu’elle avait fait. Wolverine, de son côté, avait répliqué qu’on ne pouvait pas raisonner ainsi. Tornade était intervenue pour calmer le jeu, et un Helicarrier du S.H.I.E.L.D. était ensuite intervenu. Pour l’organisation internationale, Wanda était une menace prioritaire, plus dangereuse encore que des individus comme Crâne-Rouge ou Fatalis. C’était une bombe nucléaire à retardement, totalement imprévisible. Ororo l’avait finalement retrouvé, et en avait profité pour enfiler une nouvelle tenue.
« C’est toi qui m’as appelé, Wanda... Si j’étais ton ennemie, l’endroit serait entouré par des agents du S.H.I.E.L.D. »
Inconsciemment, la Sorcière Rouge lui avait demandé de venir. Pourquoi spécifiquement elle, et pas son propre frère ? Quicksilver, toutefois, n’était actuellement pas sur Terre, mais avec les Inhumains, quelque part dans l’espace. Confuse, Wanda voulait des explications, et revint sur le sujet de ses enfants. Ororo soupira brièvement, et se pinça les lèvres.
« Tu tiens vraiment à ce que je sois honnête, Wanda ? » demanda-t-elle.
La Sorcière Rouge confirma, mettant Ororo sur des charbons ardents. Elle avait déjà essayé de l’être, mais Wanda avait refusé d’affronter la réalité, accusant ses amis d’être à l’origine de ce qu’elle avait vécu.
« Tu... Wanda, tu dois bien comprendre que nous ne sommes pas tes ennemis. Moi, les X-Men, les Vengeurs... On t’a toujours accepté... Et, quoi qu’il s’est passé, tu dois savoir que tu n’étais pas responsable. Tu.. Tu voulais tellement avoir des enfants, Wanda... »
Elle se tut, prenant conscience que la situation devenait compliquée.
« Tu es tombée amoureuse d’un androïde... Vision. Le fils d’un robot psychotique, Ultron. Mais Vision était tout l’inverse d’Ultron. Il avait beau être un être synthétique, il avait une âme. Je suppose que c’est ça qui vous a aidé à vous rapprocher... »
Quand Wanda était arrivée chez les Vengeurs, elle avait auparavant fait partie de la Confrérie des Mauvais Mutants de Magneto. Son père, Magneto, était alors un psychopathe voulant détruire l’humanité. Leurs parents respectifs leur avaient donné à eux deux le sentiment d’être exclus, ce qui leur avait permis de se rapprocher... Et de tomber amoureux (http://img110.xooimage.com/files/b/8/3/vision-x-scarlet_witch-529fb0f.jpg).
« Il y a en toi un pouvoir terrible, Wanda... La magie du Chaos. Elle te permet d’altérer la réalité. Et tu voulais avoir des enfants avec Vision... Tes pouvoirs ont augmenté, Wanda, à tel point que... Que tu es tombée enceinte. »
Elle avait eu des enfants, de vrais enfants, mais créés par la magie. Ils n’étaient pas issus d’un lien biologique, mais d’une modification de la réalité. Ororo se tut encore, et poursuivit :
« Tommy et Billy... Tes enfants. Mais... L’énergie magique que tu as utilisé pour les créer s’est retourné contre eux. Ils ont été créés par une magie noire, Wanda, une magie que le démon Mephisto a utilisé pour les faire disparaître. »
Pouvait-on même parler de mort ? Pour mourir, il fallait exister, et Tommy et Billy, même s’ils étaient les enfants les plus gentils du monde, n’avaient pas d’existence. Ils n’étaient pas nés comme des enfants normaux, ils n’étaient même pas vivants.
« La perte de tes enfants... Elle t’a détruit, Wanda. Agatha Harkness, la sorcière qui te formait, n’a pas eu d’autres choix que de t’amener à effacer de ta mémoire tes enfants. Je n’en savais rien, à l’époque, et, quand j’ai découvert ça... Il était bien trop tard. Tu risquais de te suicider, Wanda, et de libérer en toi la magie du Chaos. Harkness ne pouvait pas le tolérer, au vu des risques potentiels... »
Ororo soupira encore.
« Je suis désolée pour tout ce que tu as vécu, Wanda... »
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Wanda ne s’attendait pas à ce qu’Ororo soit totalement honnête avec elle, mais à sa grande surprise, elle alla lui demander si elle tenait vraiment à connaître toute la vérité.
« Oui. Et tout de suite. »
C’était important pour elle d’avoir toutes les informations avant de décider de ce qu’elle allait faire. Alors la mutante lui raconta toute l’histoire et n’omit aucun détail : Wanda était tombé amoureuse de Vision, un androïde conçu par un robot malfaisant. Mais comme ils ne pouvaient pas avoir d’enfants naturellement, alors Wanda avait fait appel à son pouvoir, la Magie du chaos, pour tomber enceinte et accoucher de jumeaux qu’elle appela Tommy et Billy. Mais ces enfants n’étaient pas réels, ils étaient le fruit d’une manipulation magique de la réalité, et ce fut cette même magie qui permit au démon Méphisto de les faire disparaître. Cette perte l’avait anéantie, elle était devenue un danger pour elle-même et pour les autres, Agatha Harkness n’avait eu d’autre choix que de faire disparaître de sa mémoire tout souvenir de l’existence de ces deux garçons. A l’entendre, Tornade n’était pas au courant, et quand elle l’avait découvert, il était trop tard pour faire machine arrière.
Wanda écouta sagement ce petit discours, jusqu’à ce qu’Ororo lui dise qu’elle était désolée de ce qu’elle avait du endurer, et là elle reprit la parole.
« Je connaissais déjà toute cette histoire, j’ai pu restaurer mes souvenirs grâce à ma magie. Mais tu ne m’as toujours pas répondue : as-tu seulement essayée de m’aider quand tu as découvert ce qu’on m’avait fait ? Ou as-tu simplement décidée que ça n’en valait pas la peine, qu’il valait mieux me garder amnésique et me convaincre que j’étais heureuse alors que j’avais perdu ma famille ? »
Il était clair pour la mutante que Tornade n’était pas la responsable directe de ses malheurs, c’était Méphisto qui lui avait pris ses enfants chéris. Mais si elle était restée passive et l’avait laissée dans son illusion de joie, alors elle était coupable malgré tout.
« Même s’il n’y avait qu’une infime chance que je puisse un jour revoir mes garçons, est ce quelqu’un s’en est soucié ? Je suis sûre que non. Et pourtant, malgré toutes les souffrances que j’ai endurée, c’est moi qu’on poursuit sans relâche et qu’on traite de monstre. Pourquoi ? »
En effet, Wanda n’avait pas encore reconstitué toute l’histoire. Cette partie de sa mémoire restait bloquée malgré ses tentatives d’y accéder, comme si quelque chose faisait barrage.
« Tiens d’ailleurs, tu pourrais m’expliquer ça aussi : pourquoi suis-je la coupable dans cette histoire ? Qu’est ce que j’ai fait au monde pour mériter autant de haine de la part d’HYDRA, du S.H.I.E.L.D, des Avengers et des X-men ? Vas y, dis moi. »
Scarlet Witch ignorait encore sur quel terrain dangereux elle s’aventurait.
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« Pour être totalement honnête avec toi, je n’ai jamais eu une vie facile. Pendant que tu perdais tes enfants, moi, j’affrontais le racisme, Magneto, des menaces cosmiques, Xorn… Et puis, tu étais davantage proche des Avengers que des X-Men. C’est eux qui ont cherché à t’aider… Ton frère, surtout. »
Ils avaient essayé de retrouver les enfants de Wanda, mais ça n’avait pas marché. Leur simple création était une hérésie contre la Nature, après tout. Restait encore le point sensible, que Wanda avait visiblement gommé de son esprit. Ororo ferma encore les yeux, et laissa passer quelques secondes. Elle avait promis d’être honnête… Mais Wanda avait toujours refusé, à l’époque, d’admettre la réalité. Charles avait essayé de lui faire comprendre ce qu’elle avait fait, mais, à chaque fois, Wanda s’enfermait dans un déni de réalité qui en impactait la réalité elle-même.
Se pinçant les lèvres, Tornade reprit finalement :
« Je suppose… Je suppose qu’inconsciemment, tu en voulais au monde entier. Tu as fini par te rappeler de l’existence de tes enfants, et tu as accusé les Avengers de te les avoir volés… Comme en ce moment. Je dois t’avouer que j’ignore tous les détails, mais tu as influencé la réalité, sans même en avoir conscience. Ton inconscient agissait à travers toi. »
La première manifestation avait eu lieu à l’ONU. Tony Stark, sous le costume d’Iron Man, y conduisait un discours important, et Wanda était avec lui. Cependant, en plein milieu du discours, Tony avait commencé à péter les plombs, et à agir comme s’il était ivre, menaçant de tuer le représentant de la Latvérie en pleine session, et sous les yeux du monde entier. Tony s’était fort heureusement calmé, et avait ensuite assuré à Wanda, qui était avec lui, qu’il n’avait pas pu une seule goutte d’alcool depuis des mois. Un premier incident, qui avait été le début de toute une série de drames.
« Tes pouvoirs se sont manifestés en attaquant tes proches. L’alcoolisme de Tony qui se manifeste sans raison apparente, Jennifer Walters qui perd le contrôle sous sa forme de Hulk, et qui a écartelé Vision… Sans parler des attaques d’Ultron, et des vaisseaux de guerre krees qui sont apparus dans le ciel de New York. Jamais tes pouvoirs n’avaient été aussi puissants, Wanda. Plus le temps passait, et plus tu influençais la réalité à un niveau jamais atteint auparavant. Tes camarades et amis étaient désespérés quand Strange est intervenu, et a usé de sa magie pour te plonger dans un sommeil artificiel. »
Difficile de dire si les souvenirs allaient revenir, mais, maintenant qu’Ororo était lancée, elle poursuivit ses explications :
« Magneto est venu te prendre, et t’a conduite à Genosha, où, en compagnie de Xavier, ils ont essayé de te soigner. De notre côté, les Avengers et les X-Men se sont réunis. Charles nous avait expliqué qu’il n’arrivait pas à te soigner. Malgré tous ses efforts, tu avais trop souffert. Tu étais en déni de réalité total, refusant d’admettre que tes enfants n’avaient pas accepté, ou que tu puisses avoir provoqué la mort d’Hawkeye ou de Vision. On… On ne savait pas quoi faire de toi. Logan a estimé que tu étais trop dangereuse, et que te maintenir en vie serait un risque trop dangereux, mais… On n’avait pas pris de décisions. On voulait te voir, et essayer de trouver une solution. On a fait tout ce qu’on a pu, Wanda… Mais, le temps qu’on arrive, Pietro était venu te voir, et t’a convaincu qu’il fallait que tu laisses parler tes pouvoirs, que tu inverses les choses… Que le problème qui vous avait déchiré venait de l’hostilité entre les humains et les mutants, et que, pour en finir, il fallait inverser les choses. Si les mutants étaient l’espèce dominante, alors tu aurais pu avoir tes enfants. C’est ce que tu as cru… Et tu as modifié la réalité en ce sens. »
C’était ainsi que la House Of M avait finalement été créée…
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Wanda se doutait qu’Ororo lui cachait une info importante, et elle avait beau essayer de se justifier en disant qu’elle avait trop de problèmes à gérer pour rechercher les enfants disparus, elle ne comptait pas lâcher l’affaire.
« De toute façon, je suppose que tu n’avais pas vraiment envie de les retrouver. D’après tout ce que tu m’as racontée, ces enfants n’auraient même pas du exister. »
Malheureusement, le pire restait encore à venir. Tornade commença à évoquer les incidents que Scarlet Witch avaient provoqué inconsciemment, comme réveiller l’alcoolisme de Tony Stark, ou des crises bien plus graves, comme l’attaque sur le manoir des Vengeurs, où la mutante avait fait apparaître des robots Ultron, des vaisseaux de guerre Kree, et transformée Miss Hulk en folle furieuse, tout ça pour se venger de ceux qu’elles pensaient responsables de la perte de ses enfants, mais surtout de Vision et Hawkeye, les deux grands amours de sa vie. Cette attaque avait été si violente qu’elle avait conduit la légendaire équipe de super-héros à se séparer. Wanda avait du mal à croire ce que la femme lui racontait, mais plus elle écoutait et plus les souvenirs semblaient lui revenir naturellement.
« Alors… c’est pour ça que tout le monde m’en veut ? Parce que j’ai fait disparaître les Avengers ? Mais si j’ai vraiment agi inconsciemment, on ne peut pas me tenir responsable. »
Son psychiatre lui avait toujours répété que ses délires schizophrènes, et les actions qui en résultaient, n’étaient en rien sa faute. Dans cette histoire, personne ne voulait savoir si elle avait souffert de la perte de ses enfants, mais tout le monde lui reprochait la dissolution des Avengers au point de vouloir la tuer ou l’emprisonner. Mais l’histoire ne s’arrêtait pas là.
Ororo lui parla ensuite de ce qui s’était passée après sa capture : Magnéto, son père biologique, l’avait emmenée sur l’île de Génosha pour tenter de la guérir avec l’aide de Charles Xavier. Mais il n’y avait rien à faire, elle continuait de se murer dans son fantasme de vie de famille parfaite. Alors que la possibilité de la supprimer pour de bon avait été proposée, son frère Pietro avait couru jusqu’à Génosha pour lui demander de créer une nouvelle réalité, où les mutants seraient l’espèce dominante. Ainsi, elle pourrait accomplir son rêve et être heureuse.
« Bon d’accord, j’ai changé la réalité. Mais d’après ce que je vois autour de moi, elle est revenue à la normale. Tu ne vas quand même pas me dire que c’est à cause de ça qu’on veut ma mort ? Je te rappelle que c’est moi la victime dans l’histoire. »
Mais tout à coup, au milieu des souvenirs qui revenaient normalement, une zone d’ombre apparut. Quelque chose manquait encore, une pièce pour terminer le puzzle.
« Il y a quelque chose que tu ne me dis pas. Quelque chose… en rapport avec la fin de l’autre réalité. Comment ça c’est terminé ? »
Mais Tornade hésitait visiblement à répondre. Scarlet Witch, proche de connaître enfin la vérité sur son passé, n’allait pas renoncer si près du but, et elle commença à se montrer agressive.
« Réponds ou je te jure que ça va mal se passer. »
Déjà, les pouvoirs de la mutante semblaient s’emballer. La terre se déformait autour d’elle, l’air s’embrasait, et une lumière rougeâtre éclairait son corps. Pour éviter un désastre, sa camarde lui révéla finalement le secret tant convoité sur la fin de la House of M : le Jour M. Un jour d’horreur pour tous les mutants de la Terre.
« Que… quoi ? »
En faisant disparaître sa réalité alternative, Wanda avait provoqué la disparition de 90 % de la population mutante de ce monde. Après le Jour M, on comptait moins de deux-cent mutants sur l’ensemble du globe.
Scarlet Witch se sentit tout à coup défaillir. La zone d’ombre dans son esprit s’éclaircit, et elle revit cette scène, cette image qu’elle avait cherché à refouler pendant toutes ces années, et ces trois mots fatidiques qui avaient marqué la quasi-extinction de toute une espèce.
Plus de mutants. (http://img110.xooimage.com/files/2/a/a/no_more_mutants-4cc61f4.jpg)
Son corps lui sembla soudain très lourd. Une foule d’émotions contraires se précipitaient dans son esprit, allant de la colère au remord, et plus rien ne semblait avoir de sens. Elle voulait crier, mais sa bouche ne lui obéissait plus. Soudain, il y eut un grand flash, puis le néant. Son esprit venait de plonger dans les méandres les plus insondables de son subconscient. Quant à son corps, il était désormais sous l’influence d’une autre force, qui contrôlait ses pouvoirs et le moindre de ses gestes.
« L’heure du chaos a sonné ! »
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Ororo y allait par petites touches, conservant le meilleur (pour ainsi dire) pour la fin. Elle y allait progressivement, et, après avoir évoqué les évènements ayant conduit à la destruction (provisoire) des Avengers, elle évoqua ensuite le monde de House Of M. Un monde où le gène-X, au lieu d’être minoritaire, était devenu majoritaire, créant un monde dominé par de nouvelles puissances, appartenant aux mutants. Dans ce monde, une guerre entre humains et mutants avait éclaté, mais avait été remporté par les mutants, notamment par Magneto, qui avait réussi à retourner l’arsenal des humains (les Sentinelles et le SHIELD) contre les humains, et avait instauré sa domination mondiale, depuis l’île de Genosha, devenue la capitale du monde.
« Nous pensions que Magneto était responsable de ce qui t’est arrivé, de ta manipulation... Mais le véritable fautif était Pietro. Ton frère... Je ne lui jette pas la pierre, car il était aussi déboussolé que nous, et t’a convaincu que, s’il y avait eu plus de mutants, votre père n’aurait jamais sombré dans les extrêmes qu’il a fait, que vous auriez pu vivre heureux, et que tu aurais eu ta famille. »
Comment lui en blâmer ? Ororo savait que la situation était instable. Elle n’avait rien à se reprocher, c’était la faute de ses pouvoirs, et de multiples circonstances... Mais Wanda savait qu’Ororo ne lui disait pas toute la vérité. Il restait encore un élément à dévoiler, et Wanda pouvait sentir les hésitations de Tornade. Cette dernière, consciente qu’elle allait maintenant aborder le point le plus difficile, mais se devant malgré tout d’être honnête, ouvrit alors les lèvres, yeux clos, et répondit :
« Nous avons retrouvé nos souvenirs, et nous sommes venus confronter Magneto, dans l’espoir de retrouver Xavier, afin qu’il mette fin à ce monde virtuel. C’est là que nous avons compris que Pietro était derrière ça. Alors... Nous t’avons parlé, et... Oh, Wanda, je... Il faut bien que tu comprennes que tout ça n’est pas de ta faute, et que... »
Mais Wanda s’impatientait, et lui ordonna d’abréger, de venir directement au fait.
« Tu... Tu ne savais plus ce que tu faisais, et tes pouvoirs... Ils modelaient la réalité sans même que tu ne le veuilles. Tu t’es convaincue que le problème venait des mutants, alors tu as... »
Ororo ferma les yeux, repensant encore à la souffrance de ce qu’elle avait vécue quand la malédiction de Wanda s’était abattue sur eux. Il avait suffi de trois mots. Trois petits mots. Un petit pas pour Wanda, mais un désastre inimaginable pour les mutants. La réalité avait retrouvé sa normalité, mais au prix d’une race toute entière. Une espèce exterminée en quelques secondes, en une journée noire, où l’écrasante majorité des mutants s’étaient réveillés sans pouvoirs. Le M-Day. Un véritable drame qui avait donné lieu à quantité d’autres drames, relancé la haine anti-mutants, et provoqué la scission de la communauté de Xavier en deux factions qui, maintenant, se faisaient face.
Et, cette fois, c’en fut trop pour Wanda. Ororo sentit une terrible déflagration magique exploser devant elle, et, quand les yeux de Wanda se relevèrent, ils étaient désormais d’un noir d’encre.
« WANDA ! »
Cette dernière leva sa main vers elle, et l’air sembla se détruire autour d’elle. Elle allait mourir, et vit son corps commencer à se fissurer sous l’effet de l’attaque magique de Wanda.
*BAMF !*
« Mein Freülein, vous savez combien j’aime jouer le chevalier servant, mais il va falloir arrêter.
- Kurt ! »
La magie hurlait tout autour de Wanda... Quand des tirs optiques rouges jaillirent brusquement, et la frappèrent violemment à la poitrine, l’envoyant rouler sur le sable. Scott venait de revenir, en compagnie de ses X-Men, comem Magic, tandis que les X-Men de Wolverine, comme Kitty, ou Kurt, ou encore Malicia, venaient également d’arriver. Les lasers optiques de Cyclope frappèrent à nouveau, perçant les boucliers magiques de Wanda. Cette fois, Scott était sérieux, et son laser optique constituait l’une des armes les plus puissantes au monde, capable même de faire fondre de l’adamantium.
« Il faut en finir ! »
L’homme allait attaquer... Mais un éclair frappa alors entre lui et Wanda, et Ororo se posa alors sur le sol. Scott serra les dents.
« Recule, Ororo !
- Arrête, Scott !
- Tu la defends ?! Après tout ce qu’elle a fait ? »
Il pleuvait sur le sable. Dans la nuit noire, les éclairs craquaient furieusement, témoignant de l’intensité du moment. Néanmoins, ce n’était pas tant la pluie qui préoccupait Ororo que la visière rouge de Cyclope, face à elle.
« Elle a détruit notre race, Ororo ! C’est un génocide ! Et tu voudrais que je passe l’éponge sur ça ? »
Quand on côtoyait Cyclope, on réalisait à quel point les yeux étaient un facteur important pour pouvoir lire les pensées d’une personne. En l’occurrence, la visière de Cyclope empêchait de voir ses yeux, et, ce faisant, il avait toujours, sur lui, l’étiquette d’être un homme indomptable, imprévisible, dure comme le roc.
« Elle doit payer pour ce qu’elle a fait !
- Pas comme ça, Scott. Arrête, je t’en prie… »
La vision de Scott vira au rouge translucide, et, pour seule réponse, une décharge énergétique fusa vers Ororo et Wanda, qui se tenait derrière elle…
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Wanda ne contrôlait plus son corps. Une entité inconnue avait profité de sa fragilité émotionnelle et du choc qu’elle venait de subir en recouvrant la mémoire pour s’emparer d’elle, et tandis que sa conscience plongeait dans le néant, son corps était utilisé pour attaquer Ororo. Mais ce fut sans compter sur l’arrivée surprise du X-man Cyclope, qui envoya une rafale optique qui toucha la sorcière en pleine poitrine, la projetant sur plusieurs mètres. Quand elle se releva, elle vit non seulement l’homme qui l’avait frappée mais aussi tous les autres X-men des deux factions. Ces mêmes individus, qui s’étaient divisés après le Day of M et la quasi-extinction de leur race, se retrouvaient aujourd’hui unis par la même personne qui les avaient séparés. Scarlet Witch tenta de contre-attaquer, mais une autre rafale optique perça ses boucliers et la renvoya dans le décor. Affaiblie et désorientée, elle était à la merci de Cyclope mais, contre toute attente, Tornade s’interposa entre les deux combattants pour empêcher que l’un des deux ne se fasse tuer. Le temps virait à l’orage alors que ces deux anciens amis se faisaient face. Cela donna le temps à Wanda de se relever, et elle eut juste le temps d’apercevoir le laser filant vers elle. Par réflexe, elle utilisa sa magie pour dévier l’attaque, sauvant ainsi la vie de Tornade, mais surtout la sienne. Elle se téléporta ensuite dans le dos de Scott et l’envoya valdinguer en une seule attaque. Wolverine lui sauta dessus, mais elle l’interrompit en plein vol et commença à le déchiqueter avant d’être interrompue par Tornade, qui lui envoya un éclair, facilement bloqué par son bouclier.
« Tu ne devrais pas t’en mêler. »
Un rayon hex frappa la mutante, et une nouvelle intervention de Nightcrawler l’empêcha de s’écraser contre un mur. Mais dans ce moment d’inattention, la mutante n’avait pas réalisé qu’un nouveau visiteur venait se joindre à la fête. Et pourtant, avec son incroyable puissance magique, il était difficile de le rater.
« Strange ! Tu viens te joindre à la fête ? J’en suis ravi. Tu seras aux premières loges pour assister à la destruction du monde. »
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« Elle n’est plus elle-même ! hurla Strange. Chthon a pris le contrôle !
- C’est impossible ! s’exclama Ororo.
- Hélas, ma chère… La Magie du Chaos que Wanda utilise est une magie fournie par Chthon.
- Raison de plus pour la stopper ! » hurla Cyclope.
Les lasers optiques de Scott s’enclenchèrent à nouveau, et se heurtèrent au bouclier magique de Wanda, ne parvenant guère à l’ébranler… Mais à le fissurer quand même. Il ne fallait pas oublier la puissance incroyable derrière les yeux de Cyclope… Mais serait-ce suffisant pour lutter contre un Grand Ancien ? Car c’était bien ce que Chthon était… Une puissance ancestrale, qui avait laissé tout son savoir magique dans un livre infernal, le Darkhold, similaire à d’autres livres infernaux comme ce genre, comme le Necronomicon.
La magie noire hurla autour de Wanda, et provoqua de terribles ondes de choc, des tentacules noirs magiques jaillissant de son corps, et fondant sur eux. Ororo essaya de se protéger, mais se reçut un coup sur le corps, qui l’envoya voler. Elle roula sur le sable, tandis que Strange puisait dans l’immensité de son pouvoir.
« Wanda ne t’appartient pas, Chthon ! Relâche-là ! »
Le Docteur faisait tout son possible, et la magie commençait à altérer la réalité même, s’échappant de plus en plus du corps de Wanda, faisant vibrer l’air autour d’elle. Des éclairs et des rayons hex s’échappèrent de ses doigts. Colossus s’en reçut un en plein fouet, et fila à travers les arbres. Magic, qui utilisait ses pouvoirs magiques, frappa le dôme avec son épée, en étant catapultée par Nightcrawler, mais une onde de choc la repoussa violemment. Quant à Kurt, ses téléportations ne permirent pas d’échapper à la traque de Chthon, et, après une téléportation, il fut accueilli par u rayon hex qui le frappa en pleine poitrine, le clouant au sol dans un hurlement.
« Reprends-toi, Wanda ! hurla Malicia.
- Il faut en finir ! »
Scott envoya alors une immense décharge énergétique, qui engloba Wanda… Quand une sphère blanche apparut en plein milieu du combat.
« IDIOTS ! »
Une terrible explosion résonna alors, et repoussa tous les protagonistes, tandis qu’un nouvel individu venait d’apparaître. Il tourna sa main vers Wanda, tenant dans le creux de cette dernière une amulette, et envoya une onde de choc bienfaitrice, qui frappa Chthon, et lui fit perdre son influence sur l'esprit de la Sorcière-Rouge.
« Reprends-toi, Wanda. Il est temps que nous terminions nos travaux ensemble. »
C’était assurément une visite inattendue… Tandis qu’Ororo se redressait, elle-même n’en crut pas ses yeux.
*Mais que-fait il là ?*
Le Docteur Fatalis (http://img110.xooimage.com/files/0/8/a/32835f96a3d22f222...ic-books-52c5428.jpg) était là !
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A peine arrivé, Strange révéla la terrible vérité sur l’état de Wanda : l’entité ancestrale Chton avait profité de sa fragilité émotionnelle pour prendre le contrôle de son esprit et en faire le réceptacle de son immense puissance magique. Il déploya une partie de ce grand pouvoir pour faire appraître des tentacules sombres autour de lui, qui allèrent frapper les X-men et le sorcier suprême. Chacun faisait de son mieux pour se défendre, mais seul Strange avait une vraie chance d’échapper à cette redoutable magie. Plus le temps passait, plus l’air autour de la sorcière s’alourdissait, la réalité elle-même se déformant autour d’elle. Des éclairs et des rayons hex filaient dans toutes les directions depuis ses doigts pour éliminer ses ennemis, n’épargnant personne sur son chemin. Aucun mutant ne faisait le poids contre Scarlet Witch dans son état actuel.
Pendant ce temps, au milieu de l’immensité de son inconscient, Wanda errait sans but, perdue dans le noir. Elle tentait de rassembler les fragments brisés de son esprit, mais ne semblait même plus capable de penser correctement. Les souvenirs de toutes les horreurs qu’elles avaient commises, ces souvenirs dont ses pouvoirs tentaient inconsciemment de la protéger, venaient de la détruire, elle était à peine consciente de ce qui se passait dans son propre corps. Mais tout à coup, elle vit une petite lumière au loin. Cette lumière déclencha quelque chose dans son cerveau, et elle se mit à marcher vers cet éclat. Plus il devenait brillant, plus elle allait vite, elle passa rapidement de la marche à la course, et même quand la lumière devint si forte qu’elle l’aveuglait, elle continua droit devant elle.
Peu à peu, Wanda reprit conscience dans son corps. L’influence de Chton avait disparue, elle était à nouveau maîtresse de ses gestes et de ses actes. Et quand elle ouvrit les yeux, la première chose qui la marqua fut l’éclat d’une amulette, dans la main d’un individu qu’elle n’avait encore jamais vu : un homme habillé d’une longue cape verte à capuche et portant un masque de fer. Il lui parlait comme s’il la connaissait, mais c’était la première fois qu’elle le voyait.
« Mais… qui êtes-vous ? »
Elle vit à nouveau des bribes de souvenirs apparaître dans son esprit, montrant un grand laboratoire dans un château, des expériences parfois douloureuses… Tout à coup, la présence de cet homme la mettait mal à l’aise.
« Je ne sais pas qui vous êtes mais… ne m’approchez pas. »
Sans tenir compte de cet avertissement, l’individu commença à aller vers elle, et elle commença vite à paniquer. Elle envoya une sphère hex à ses pieds pour l’obliger à s’arrêter.
« Je… je suis sérieuse. Reculez ! »
-
Les X-Men étaient trop sonnés pour réagir en ce moment. Même Strange gisait au sol. Ororo reconnut néanmoins la présence de Fatalis, et, sur le coup, n’arriva pas non plus à comprendre les raisons de ce deus ex machina. Comment Fatalis avait-il fait pour faire disparaître Chthon en quelques instants ? Sans crainte, il s’avança vers Wanda, qui envoya une sphère hex pour le repousser.
« Nous avons perdu beaucoup trop de temps, Wanda. Tu ne te souviens donc pas ? C’est toi qui m’as aidé à fabriquer ceci... Un talisman pour tempérer tes pouvoirs, pour les sceller. »
Il n’était pas dit que le talisman tiendrait éternellement, mais, pour l’heure, il avait rempli son office. Ororo, qui se redressait lentement, entendait tout cela de loin. Wanda et Fatalis ? Auraient-ils travaillé ensemble ?
*Mais... C’est impossible ! Qu’est-ce que ça signifie ?*
De tous les alliés potentiels, Fatalis était l’un des pires, tout simplement parce que ce tyran arrogant était incapable d’agir de manière désintéressée. S’il aidait quelqu’un, c’est parce que cela le servait. Et sa dangerosité était à hauteur de son ego surdimensionné. Fatalis était la symbiose entre la magie et la technologie. Cependant, aux dernières nouvelles, le tyran avait été chassé de Latvérie, et le pays était sorti de l’obscurantisme en rejoignant l’Union Européenne, et en participant à des élections démocratiques qui avaient abouti à l’élection de Lucia Von Bardas. Tout le monde disait que le Docteur Fatalis avait été capturé, mais, visiblement, il était toujours en bonne santé.
L’homme se rapprocha donc de Wanda.
« Partons. Il n’y a rien de bon pour toi ici. Et Fatalis doit t’expliquer pourquoi tu es venue à lui jadis. »
Il se concentra alors, et une sphère se forma autour de lui, englobant Wanda. Ororo s’était alors relevée, et se rapprocha rapidement de cette sphère lumineuse.
« WANDA ! »
Mais les deux disparurent au même moment, se téléportant... Ailleurs.
Château Latvérie (http://img110.xooimage.com/files/c/6/7/aty1tpi-52cab52.jpg)
La sphère les amena dans une grande pièce, une sorte de salon médiéval très élégant. Un feu crépitait dans l’âtre d’une cheminée, avec plusieurs bibliothèques le long des murs, abritant de multiples grimoires magiques.
« Il t’est inutile d’être hostile, Wanda. Si Fatalis te voulait du mal, je l’aurais déjà fait. Tu es mon hôte... Comme tu l’as été quand tu es venue me voir jadis. »
L’homme se déplaça alors, se rapprochant d’une table où une carafe de vin était installée, et remplit deux verres.
« Je sais que tout cela est empreint de confusion pour toi, mais tu sais ce qui est arrivé à tes enfants, le sort injuste qui leur a été réservé. Vision, Agatha Harkness, Charles Xavier... Nul ne voulait comprendre, et te disait que c’était comme ça, que rien ne permettrait à tes enfants de revenir à la vie. C’est une chose que tu ne pouvais pas accepter. Alors, tu as fait fi des appréhensions et des rumeurs, et tu es allée voir la seule personne au monde capable de t’aider à améliorer tes pouvoirs, à les maîtriser, et à, in fine, te permettre de ressusciter tes enfants... »
Il lui tendit le verre de vin, tout en concluant sur l’identité de ce mystérieux bienfaiteur :
« Fatalis. »
-
Wanda tremblait de peur en voyant cet homme masqué s’approcher d’elle ainsi. Elle n’osa même pas l’attaquer, bloquée par une peur qu’elle ne comprenait pas. Une fois suffisamment proche, il créa une sphère de lumière autour de lui et de la mutante, et ils disparurent tous les deux dans un flash pour réapparaître bien plus loin.
La Latvérie. Un minuscule pays d’Europe qui avait été connu pendant des années comme la terre du redoutable docteur Fatalis, considéré à l’époque comme l’homme le plus dangereux du monde, despote cruel et sans pitié, mais aussi scientifique de génie, maître de toutes les sciences et des arts occultes. Aujourd’hui, le pays profitait d’une paix fragile mais bien présente, sous la direction de Lucia Von Bardas, dirigeante élue démocratiquement par le peuple, et était aidé par l’Union Européenne. Mais tout ça était loin d’être la préoccupation de Wanda, qui s’était retrouvée d’un seul coup propulsée loin de Seikusu, et avait atterri dans un salon style médiéval, avec cet homme dont elle continuait à essayer de se rappeler. Contrairement à elle, il était tout à fait à l’aise, et alla remplir deux verres de vin tout en expliquant à Scarlet Witch comment il la connaissait.
A mesure qu’il parlait, des fragments de souvenirs revinrent à la jeune mutante, qui se revit précisément dans ce palais, à expérimenter toute la puissance de sa magie dans des salles sécurisées, où elle pouvait se laisser aller sans craindre de blesser quelqu’un. D’après les dires de Fatalis, elle était venue le voir de son plein gré car il était le seul sur cette planète à pouvoir l’aider à maîtriser ses pouvoirs, et éventuellement à ramener ses enfants dans ce monde. Il lui raconta tout ce qui s’était passé dans ce château, comment il avait tenté d’éveiller l’incroyable puissance qui sommeillait dans son corps, faisant face à de nombreuses difficultés, dont l’influence néfaste de Chton. Wanda écoutait attentivement ses paroles tout en buvant son verre de vin.
« Mais si j’étais venue demander votre aide, pourquoi suis-je partie ? »
Apparemment, il y avait eu un grave incident, et elle avait disparu du château. Fatalis avait mis des mois à la retrouver, mais maintenant qu’elle était là, leur travail allait pouvoir reprendre.
« Si vous avez réellement le pouvoir de m’aider à faire revenir mes enfants, alors je vous suis. Dites moi juste ce que je dois faire. »
Pendant ce temps, de l’autre côté du monde, les X-men venaient d’assister avec stupeur au kidnapping de Scarlet Witch par Fatalis, et ils étaient tous hagards après cette scène. Ils savaient tous qu’ils retrouveraient la mutante en Latvérie, mais ils hésitaient sur la marche à suivre : fallait-il la poursuivre, ou la laisser se débrouiller avec le docteur ?
-
La Latvérie était maintenant, officiellement, un pays démocratique, ouvert à l’Occident. Un choix volontairement décidé par Fatalis, qui avait évidemment fait croire à sa propre chute, afin de donner à son peuple l’illusion de la liberté. Ce faisant, Fatalis faisait d’une pierre deux coups. Non seulement il n’avait plus, pour l’heure, à s’occuper de questions subalternes qui l’ennuyaient (comme la gestion d’un État), mais, surtout, il allait montrer aux Latvériens que la démocratie occidentale était une illusion. Sous peu, ses gens comprendraient que les Occidentaux n’étaient que des capitalistes aux dents longues voulant piller les richesses culturelles et économiques de son pays. Ils comprendraient alors que Fatalis n’était pas un tyran, mais un dictateur bienveillant, qui permettait l’essor économique de la Latvérie, tout en préservant son patrimoine culturel et historique. Voilà pourquoi il avait laissé Lucia Von Bardas en charge, pendant que lui s’occupait de sujets bien plus préoccupants… Comme Wanda Maximoff.
Wanda lui demanda pourquoi elle était partie, et Fatalis répondit évasivement, avant que Wanda ne poursuive, en revenant sur le sort de ses enfants. Le duo continuait à marcher, et Fatalis hocha la tête, tout en se rappelant quand elle était venue (http://img110.xooimage.com/files/2/b/0/wanda_doom-52d7fcb.jpg). À cette époque, le Docteur organisait déjà des séances de doléances, perpétuant ainsi les traditions médiévales, qui étaient très fortes en Latvérie.
« La magie que tu contrôles, la magie du Chaos… Elle t’offre un accès à une puissance fondamentale et redoutable, capable d’altérer la réalité, car cette magie est liée à la réalité-même. On l’appelle… La Life Force. »
Fatalis avait rejoint une antique bibliothèque. Jadis, Wanda y avait étudié pendant des heures, afin de se renseigner sur les arts mystiques et occultes. Impossible de s’adresser à quelqu’un d’autre. Le Docteur Strange, la première personne qu’elle avait été voir, lui avait expliqué que la Life Force était une magie qui était interdite aux mortels, et qu’elle ne devait jamais être utilisée. Chthon appartenait aux Grands Anciens, et la magie des Grands Anciens était liée à la Life Force, une force qui n’était, ni bonne, ni mauvaise, car à l’origine de la vie elle-même, une force qui était à l’origine du Big Bang.
« Seule la Life Force peut te permettre de restaurer tes enfants, Wanda… Toi et moi, nous avons tenté de la maîtriser, mais… Nous avons réussi. Tu as pu atteindre la Life Force. »
Alors… Pourquoi n’avait-elle pas réussi ?
« Le pouvoir de la Life Force était trop élevé pour toi, et s’est emparé de toi. Ce pouvoir t’a surpassé, et tu es partie en détruisant une partie de mon château. C’est ensuite que tu as déclenché les évènements ayant conduit à la situation actuelle. »
Sous le contrôle de la Life Force, Wanda avait perdu son contrôle, confondu les rêves et la réalité, et avait amplifié les défauts de ses alliés, sans même en avoir conscience.
« Fatalis n’a pas le pouvoir de ramener tes enfants, Wanda. Toi seule l’as. Et j’ai bon espoir que, en reprenant nos études, tu parviennes à réussir. J’ai moi-même poursuivi les recherches après notre première tentative. Nous pouvons reprendre les expériences, Wanda… Si tu es toujours d’accord. »
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Wanda était prête à tout pour retrouver un contrôle absolu sur ses pouvoirs et faire revenir ses enfants à la vie, mais d’après Fatalis, elle était la seule à pouvoir trouver le secret de la Life Force, cette incroyable puissance fondamentale liée à la réalité même.
« Je suis prête à suivre toutes les expériences que vous voulez, du moment que j’ai une chance de revoir mes enfants. »
Motivée comme jamais depuis le début de cette histoire, Scarlet Witch emboîta le pas au docteur, qui la mena dans son laboratoire. Elle resta bouche bée en voyant la taille que faisait cet endroit : une immense pièce, aux murs faits de pierre massive, remplie de diverses appareils dont elle était bien incapable de comprendre l’utilité. Elle se contenta de suivre son hôte, qui la guida jusqu’à un écran sur lequel s’afficha des schémas et des relevés énergétiques. Apparemment, il s’agissait des dernières données obtenues lors du test ayant précédé la disparition de la mutante. Elle était proche d’atteindre la Life Force à ce moment-là, mais avait perdu le contrôle avant d’y parvenir, et avait disparu sans laisser de trace.
« Je ne me souviens pas de tout ça, mais j'ai foi en vous. Allons y. »
La première étape pour parvenir à son objectif était de reprendre les tests là où elle les avait laissés. Sous la direction de Fatalis, elle commença à faire appel à ses pouvoirs, cherchant le bon équilibre entre puissance et contrôle.
Pendant ce temps, dans le ciel, une partie des X-men avait embarqué à bord du Blackbird et faisait route vers la Latvérie, dans le but de mener une opération furtive d’extraction. Peu importe pourquoi Fatalis voulait aider Wanda, laisser un pouvoir aussi dangereux entre ses mains représentait une menace. Tornade faisait partie de cette équipe, et elle était bien décidée à mettre un terme à cette folie.
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Wanda était visiblement impatiente de reprendre les expériences. Sous son masque de fer, Fatalis fronça ce qui lui restait de sourcils, et leva alors sa main gantée, agrippant le poignet de Wanda.
« Non… Nous nous sommes bien trop précipités la dernière fois. Je ne veux pas que les évènements nous échappent à nouveau. »
Fatalis avait longuement réfléchi aux raisons ayant amené Wanda à perdre le contrôle, mais ce n’était pas le cas d’elle.
« Ceci prendra du temps, Wanda. Je ne prendrais plus aucun risque. Pour l’heure… Il faut que tu réapprennes à utiliser ton corps. »
Le ton de Fatalis se montrait très familier, ce qui pouvait surprendre, quand on connaissait le talent de Fatalis pour la grandiloquence. Il était un dictateur jupitérien, très à cheval sur le protocole, et qui avait développé autour de lui un véritable culte de la personnalité. Pour autant, il n’y avait rien de tel avec Wanda. Le duo s’avança à travers un couloir, pendant que Fatalis lui expliquait que sa famille avait plus en lien avec les Maximoff que ce qu’on pouvait penser.
« Votre mère, Natalya Maximoff, était une puissante sorcière, comme toutes les femmes de sa lignée. Et les Maximoff ont jadis été une famille influente de Latvérie, des mécènes qui étaient venus en Latvérie fuir la persécution religieuse de l’Église, et qui ont toujours manifesté un certain attrait pour les gens du voyage. »
De quoi parler à Wanda, car, quand elle était petite, elle avait grandi au sein d’un camp de Romanichels. Et Fatalis lui-même avait grandi dans l’un de ces camps. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, beaucoup de Tziganes avaient fui en Latvérie, qui était un pays connu pour lutter contre les nazis. C’est de cette manière que la famille de Fatalis s’était retrouvée ici. Sa mère, Cynthia, avait souvent parlé à Fatalis de la magie, elle-même disposant de pouvoirs magiques.
« Ma mère connaissait la vôtre, Wanda. Ce sont des liens sacrés… Une raison de plus pour laquelle Fatalis ne peut que vous offrir l’hospitalité ici. »
Le Latvérien marcha droit devant lui, jusqu’à grimper des marches, s’aventurant dans l’une des tours de ce grand château, jusqu’à rejoindre une porte. Le mobilier était d’ores et déjà plus cossu, avec de la moquette sur le sol. Wanda n’arriverait tout simplement à rien si, parallèlement à sa formation magique, elle ne veillait pas aux humeurs de son corps. Fatalis ouvrit alors la porte, et le duo descendit deux ou trois petites marches, rejoignant une belle chambre.
« Docteur, vous me rejoignez enfin ?! » s’exclama une voix féminine.
C’était une chambre très sensuelle, avec des lueurs tamisées, et un grand lit à baldaquin. Une femme (https://cdn.discordapp.com/attachments/234805364586053632/333663509596471296/anna.jpg) se redressa brusquement, en compagnie d’une autre dame (https://orig15.deviantart.net/cf8e/f/2015/182/8/c/mirror_beauty_rakshasa_by_magion02-d8zknbc.jpg), couchée dans le lit.
« Wanda, je vous présente la Comtesse Anna Devor, riche héritière du comté de Devor, en compagnie de sa favorite, la belle Karyë. Quelque chose me dit… Qu’elles meurent envie de vous faire connaissance. »
Pendant ce temps, le Blackbird survolait l’Océan Atlantique… Lorsque les radars de l’appareil détectèrent un engin massif, un immense appareil, qui apparut devant eux.
« Qu’est-ce que c’est que ce truc ? s’étonna Rogue.
- Mein, c’est… »
Un immense Hélicarrier se dressait devant eux… Et, rapidement, Kitty, aux commandes du Blackbird, reçut une communication externe…
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Wanda était prête à se relancer dans les tests sur ses pouvoirs dès maintenant, mais Fatalis l’interrompit avant même qu’elle ne puisse commencer. Elle sursauta en sentant sa main sur son poignet, et l’enleva presque immédiatement.
« Non… Nous nous sommes bien trop précipités la dernière fois. Je ne veux pas que les évènements nous échappent à nouveau. »
« Mais… il n’y a pas de temps à perdre… mes enfants… »
Mais face au docteur, elle ne se sentait pas de faire de la résistance. Cet homme lui offrait l’hospitalité et son aide pour retrouver sa famille, elle pouvait difficilement envisager de le défier. Elle le suivit donc gentiment à travers son château, l’écoutant parler du passé de sa mère, Natalya Maximoff, et des liens entre leurs deux familles.
« Je suis obligée de vous croire sur parole… je n’ai aucun souvenir de mon passé. »
Après quelques minutes de marche, Wanda arriva dans une belle chambre, à l’atmosphère sensuelle, le sol couvert de moquette, du mobilier cossu, des lumières tamisées, et un grand lit à baldaquin dans lequel se reposaient deux femmes magnifiques et très légèrement vêtues. La mutant sentit un bref éclair de désir traverser son corps en les voyant.
« Wanda, je vous présente la Comtesse Anna Devor, riche héritière du comté de Devor, en compagnie de sa favorite, la belle Karyë. Quelque chose me dit… Qu’elles meurent envie de vous faire connaissance. »
« Que… voulez-vous dire par là ? »
En fait, elle avait déjà une petite idée, mais avait du mal à y croire. Fatalis murmura rapidement quelques mots à l’oreille de la comtesse Devor, puis sortit de la chambre en souhaitant une bonne soirée à Wanda. Cette dernière se retrouva alors seule face à ces deux femmes, sans trop savoir quoi dire où quoi faire. La comtesse Devor fit le premier pas en avant, marchant vers son invitée avec un petit sourire en coin.
« Euh… je… je suis ravie de vous rencontrer… comtesse. Alors… pourquoi vouliez-vous tant me… »
Elle s’arrêta net de parler quand la dame posa ses mains contre ses hanches et l’amena près d’elle, son visage si proche du sien qu’elle croyait l’entendre respirer. Mais peut-être était-ce juste son propre souffle, lourd et saccadé, qu’elle entendait.
« Je… qu’est ce que… le docteur… vous a demandé ? »
La comtesse se faisait volontairement mystérieuse, elle accaparait le regard de Wanda, si bien que cette dernière ne se rendit même pas compte que Karyë était passée dans son dos. Elle ne le réalisa que lorsque qu’elle sentit ses mains contre ses épaules, dénouant sa cape pour la faire tomber à ses pieds. La mutante se mit alors à paniquer.
« Écoutez, je ne sais pas ce que le docteur Fatalis espère, ou ce qu’il vous a demandé, mais je… »
La comtesse l’obligea à se taire en posant un doigt sur ses lèvres, puis la prit par le menton et colla délicatement sa bouche contre la sienne. A ce moment, la jeune femme sentit son cerveau exploser sous une nuée d’émotions diverses. Devait-elle être outrée, choquée, se fâcher, ou savourer ces lèvres douces comme du coton et pulpeuses comme des bons fruits ? Incapable de se décider, elle se laissa juste faire sans bouger et sans rien dire.
-
Les X-Men ignoraient ce que Fatalis avait derrière la tête pour capturer Wanda, mais autant dire qu’ils n’étaient nullement confiants. Fatalis… Fatalis restait Fatalis. Et, même si la presse occidentale n’avait pas tari d’éloges sur l’ouverture de la Latvérie au monde, en affirmant que l’un des derniers bastions de la « |i]tyrannie postmoderne[/i] » s’était éteint (ne laissant plus, à en croire la presse américaine, comme dictatures de renom, que Cuba et la Corée du Nord), nul n’était dupe. Lucia Von Bardas, l’actuelle Première Ministre, n’était qu’un pion. Tous les efforts de la CIA ou du S.H.I.E.L.D. pour destituer Fatalis n’avaient jamais réussi, parce que, fondamentalement, les Latvériens étaient à l’image des Européens continentaux, toujours en quête d’un sauveur providentiel, un monarque. Il était fascinant de voir combien le continent européen, qui avait pourtant accouché de la philosophie des Lumières, était toujours en adoration inconsciente pour son passé, celui d’une Europe monarchiste où le pouvoir était détenu entre les mains d’une petite classe écrasant la majorité populaire. Fatalis était le cas typique du dictateur bienveillant, et Ororo, en tant qu’Africaine, était bien placée pour savoir combien la politique était plus subtile et bien plus complexe que les avis de comptoir. On ne pouvait pas juste chasser un dictateur et implanter la démocratie dans un pays en croyant que ça passerait. Il suffisait de voir comment les révolutions arabes avaient tourné. La Libye était un autre cas d’école, un pays dirigé par un dictateur, qui avait sombré dans le chaos à sa chute. Et les exemples ne faisaient que se multiplier : l’Iran suite à la destitution de Saddam Hussein, la Syrie, etc… Jusqu’à quel point pouvait-on considérer les dictateurs comme un mal nécessaire ? L’avis d’Ororo était certes biaisé, mais elle tenait compte de tout cela en se rendant en Latvérie, consciente que cette expédition avait toutes les chances d’échouer.
Pour autant, les X-Men avaient bien conscience d’une chose : on ne pouvait pas laisser une bombe à retardement comme Wanda Maximoff entre les mains du Docteur Fatalis. Qui sait jusqu’à quel point ce dernier serait susceptible de l’endoctriner, et de l’utiliser comme vecteur pour ses fins mégalomaniaques ? Il était donc urgent de le sauver… Mais ce fut en survolant l’Atlantique qu’ils furent interrompus par un puissant Hélicarrier, et par…
« X-Men, ici le Directeur Maria Hill ! Nous savons où vous comptez vous rendre, et nous ne pouvons pas vous laisser faire. »
Ororo regarda brièvement Kitty, puis appuya sur le bouton des communications, afin de lui répondre.
« Si vous savez nos intentions, alors vous savez aussi qu’il est urgent d’agir, et de…
- Pardonnez-moi, Madame Munroe, mais je n’ai pas le sentiment que vos actions aient été d’une efficacité quelconque à raisonner la Sorcière-Rouge…
- Elle est confuse, et ce n’est pas en la laissant en Latvérie que…
- Nous avons reçu une communication officielle du gouvernement démocratique de Latvérie en ce sens. Nous ne pouvons pas vous laisser attaquer un État souverain et menacer de déclencher une crise internationale majeure.
- Ne me faites pas rire, Directeur Hill, persifla Ororo. Nous sommes des X-Men, considérés comme des pestiférés par nos propres autorités. Nous ne répondons pas à vos ordres, et l’une des nôtres est…
- Ce problème dépasse de loin la simple sphère mutante, la coupa Maria Hill. Mais vous vous méprenez, Madame Munroe, ce n’était pas une requête. C’était un ordre.
- Est-ce une menace ? » gronda Ororo.
Maria Hill et Ororo Munroe étaient deux têtes brûlées.
« Le Blackbird que vous pilotez est une technologie du S.H.I.E.L.D., un RS-150. Des prototypes très efficaces avant l’apparition des Quinjets. Pensez-vous vraiment que votre vieux coucou peut rivaliser contre un Hélicarrier de dernière génération ? »
Maria Hill semblait très sérieuse, et Ororo se pinça les lèvres.
« Il est temps que nous discutions… Tous ensemble.
- Tous ensemble ?
- Vous… Le S.H.I.E.L.D… Et les Avengers. »
« Victor ne m’a rien demandé, ma chérie… »
Fatalis avait beau être un tyran, même lui savait qu’il était incapable de contrôler le pays sans le contrôle des grandes familles ancestrales. Jadis, il avait fait l’erreur de mésestimer l’importance de la noblesse, et avait eu affaire à une révolte menée par le fils de l’ancien Roi, Rudolfo Fortunov. Les Fortunov avaient même repris brièvement le pouvoir, sous le règne de Zorba, frère de Rudolfo, mais la situation avait été catastrophique pour le pays, le plongeant dans les affres d’une guerre civile. C’est d’ailleurs suite à la révolte de Zorba que la Latvérie s’ouvrit à la démocratie. Une alliance de façade, mais nécessaire, afin de laisser au Docteur le temps de récupérer la mainmise sur le pays, ce qui passait par l’aristocratie. La Latvérie comprenait en effet de très vieilles familles, implantées dans le pays depuis le Moyen-Âge, comme les Durov. Anna était l’une des filles du clan Durov, une jeune femme bisexuelle très chaude, qui aimait beaucoup se reposer au château, et constituait une amante de premier choix.
Outre sa grande beauté, elle avait suivi de prestigieuses études à l’université de Princeton, d’où elle était ressortie avec plusieurs diplômes, et quelques scandales sexuels à son actif impliquant des enseignants. Anna sentit les doutes de Wanda, et l’embrassa rapidement, comme pour la calmer, mais sentit le trouble de la Sorcière-Rouge s’accroître.
« C’est très simple, mon cœur. Victor m’a dit que tu étais une femme belle, mais très nerveuse, et qui avait besoin de se détendre. Et, de ce que je peux dire, tu as effectivement beaucoup de tension…
- Et ça, ce n’est pas bien, enchaîna Karÿe. Pour parvenir à la stabilité émotionnelle, il faut que le corps soit apaisé. Et, quand l’esprit est confus, apaiser le corps permet aussi d’apaiser l’esprit. »
C’était une approche très new age de la spiritualité, mais Anna sentait bien que Wanda aimait le goût de ses lèvres, un goût de fraise, et elle l’embrassa encore. Dans son élégante nuisette, elle était irrésistible, et d’une beauté terrifiante.
« Là, là, laisse-toi faire, ma chérie… »
Anna était debout, contre elle, et l’embrassa ensuite dans le creux du cou, pendant que Karyë se glissait dans le dos de Wanda, massant ses épaules, et l’amena à tourner la tête, pour l’embrasser à son tour. C’était comme Fatalis l’avait dit ; la dernière fois, ils avaient été bien trop rapides.
Il ne tenait pas à renouveler cette erreur.
-
Wanda venait d’être réduite au silence par le baiser soudain de la comtesse Devor, mais ce n’était pas le cas de cette dernière, qui lui expliqua qu’elle allait l’aider à se détendre car, d’après sa protégée Kayrë, apaiser le corps permet aussi de calmer l’esprit, et après la journée qu’elle venait de vivre, la mutante avait autant besoin de l’un que de l’autre.
« Mais… je ne vois pas en quoi le… hum… le faire… pourrait aider. »
Face à cette beauté terrifiante, Wanda était désemparée, et elle continua à se laisser faire sans broncher malgré sa réticence à offrir son corps à ces femmes. La comtesse la gratifia d’un nouveau baiser sur les lèvres, puis descendit baiser son cou. Elle était indéniablement douée, et la mutante ne put retenir un gémissement de plaisir.
« Aahh… »
Ce gémissement était tout mignon, il faisait penser au premier gémissement d’une vierge découvrant le plaisir que peut lui procurer son corps, alors que la femme n’était pourtant plus vierge depuis longtemps. Surprise de voir à quel point elle aimait ça, elle ne put retenir Kayrë quand elle lui fit tourner la tête pour l’embrasser à son tour. Prise entre deux feux, la mutante redécouvrait comme il pouvait être bon de laisser parler son corps.
Wanda se laissa embrasser et gentiment tripoter pendant un moment, mais quand la comtesse Devor alla caresser ses fesses d’un peu trop près, elle sursauta.
« Ah ! Non. »
Sa réaction soudaine étonna les deux femmes.
« Écoutez… je… je ne suis pas d’humeur… pour ça. En plus… je ne l’ai… jamais fait… avec… des femmes. Je n’arrive même pas… à me rappeler… de la dernière fois… où je l’ai fait. »
Elle n’osait même pas en parler. Pour une femme adulte, Scarlet Witch avait encore un rapport au sexe plutôt difficile, et ce n’était pas en se confrontant de plein fouet à deux femmes en petite tenue que ça allait pouvoir s’arranger. Mais ces femmes ne la laissèrent pas tranquille pour autant. Anna la fit taire en collant sa bouche contre la sienne, et fit à nouveau glisser ses mains jusqu’à son fessier, qu’elle caressa et pressa doucement. Et malgré ses appréhensions, la mutante se rendit compte que ces caresses étaient plutôt agréables. Elle sentait des petits picotements de plaisir dans ses fesses, qui remontaient ensuite le long de son dos, la faisant frémir. Dans son dos, Kayrë lui massait toujours les épaules, mais elle se faisait plus sensuelle et plus audacieuse. La mutante sentit son corps commencer à se relaxer, de même que son esprit.
Quand le baiser cessa, Wanda se laissa guider par Anna jusqu’au lit de la chambre, sur lequel elle fut allongée, le corps de la comtesse surplombant le sien. La jeune femme était plongée dans le doute et l’incompréhension, pour autant elle ne ressentait ni peur ni colère. Elle était juste… perdue.
« Qu’est ce que… vous allez me faire ? »
-
« Si tu ne te souviens plus de ta dernière fois, jeune femme, c’est qu’il est grand temps de le refaire ! »
Comme dit, Fatalis expérimentait avec Wanda de nouvelles techniques, des méthodes susceptibles d’éviter un nouvel apocalypse. Il ignorait si ça allait marcher, mais, au moins, ça pouvait difficilement être pire que ce qui avait été tenté avant. Anna embrassa donc la puissante sorcière, naturellement très excitée à l’idée avec une femme qui était, non seulement très belle, mais aussi dotée d’une puissance redoutable. Pour Anna, c’était une amante d’exception, et elle comptait bien s’occuper longuement d’elle, la savourer avec toute la passion et tout le désir du monde. Rien qu’à l’idée de se plonger contre son corps, la belle Comtesse en frémissait d’excitation à l’avance. Elle sentait bien Wanda se débattre, mais c’était le genre d’oppositions qu’elle connaissait bien... Du genre peu crédibles, faites juste par hésitation, par peur. Le fait est que Wanda lui répondait, et que, à son corps défendant, Anna était loin d’être inexpérimentée.
Pour la guider définitivement, Anna l’embrassa longuement, et, pendant ce temps, retourna s’attaquer à ses délicieuses fesses musclées, les massant à travers sa combinaison seyante et moulante. Elle sentit encore la Sorcière-Rouge se débattre, gémir longuement, comme pour tenter de la repousser, ou d’accepter le plaisir. Autrement dit, elle était confuse, ce qu’Anna vit quand, cédant place à son hostilité initiale, Wanda lui demanda juste... Ce qu’elle allait faire. En guise de réponse, Anna sourit, et remonta l’une de ses mains, caressant les mèches de cheveux de la femme, puis glissa ses doigts le long de ses lèvres.
« Te faire l’amour, ma chérie... Tout ça doit sans doute te sembler trivial, mais, crois-moi, si les gens prenaient plus souvent leur pied, il y aurait beaucoup moins de guerre dans le monde. »
Du moins, c’était la vision d’Anna, qui embrassa encore la femme, puis s’écarta alors. Sa main serra celle de la jeune femme, et elle marcha vers le lit, en lui souriant une nouvelle fois, puis s’assit sur le rebord du lit.
« Alors ? Tu viens ? »
Anna lui sourit à nouveau, et posa sensuellement une jambe sur l’autre, relevant légèrement sa nuisette, avant de soupirer.
« Tes lèvres m’ont très largement ouvert l’appétit, en tout cas... »
Un nouveau sourire mielleux se dessina sur les lèvres de la magnifique Comtesse, qui comptait bien faire doucement flancher Wanda...
-
Wanda était tellement troublée qu’elle en avait même perdu la parole. Anna la dominait aussi bien physiquement que mentalement, même un geste aussi simple que lever le bas de sa nuisette suffisait à chambouler la mutante. Elle posa ses yeux sur la culotte de la comtesse, et son corps trembla en voyant les quelques gouttes de mouille filant entre les bords du tissu. Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire, ni même si elle devait agir. Elle se contenta d’observer à quel point la dame pouvait être humide. Puis la comtesse approcha son visage de celui de Scarlet Wicth et lui donna un nouveau baiser, plus intense cette fois, allant même jusqu’à insinuer sa langue dans la bouche de sa partenaire.
Mais… que…
Wanda voulait fuir, mais rien à faire, son corps ne lui obéissait plus, de même que ses pouvoirs. Elle était trop déstabilisée par ce qui lui arrivait. Quand Anna libéra ses lèvres, elle commença à aller embrasser ses joues, puis son cou, léchant et suçant sa belle peau.
« Aahh… aaahhh… non… mmmhhh… »
Elle avait beau résister, son corps savait exactement ce qu’il voulait. La comtesse Devor continua à faire descendre ses lèvres le long de son corps, faisant naître la chair de poule partout où elle passait, puis elle s’arrêta net à sa poitrine. La mutante la regarda, intriguée, se demandant pourquoi elle n’allait pas plus loin. Mais tout à coup, elle posa ses mains contre ces globes de chair ben ronds, et Wanda ne put retenir un cri de plaisir.
« Nnyyaahh ! »
Elle se débattait faiblement, comme pour tenter d’échapper à l’étreinte si douce de la dame, mais c’était sans conviction. Ces deux mains lui massaient la poitrine de façon à la fois douce et puissante, lui arrachant frissons et soupirs sans qu’elle ne puisse rien y faire. Son corps parlait à sa place. Un éclat de désir commença même à illuminer son cerveau, lui répétant de se laisser aller, de profiter à fond de ce qui lui arrivait, qu’elle se sentirait mieux une fois que ce serait terminé.
« Non je… je ne veux pas… hhhaaannn… »
Pendant ce temps, Karyë restait en retrait, observant en silence, prête à agir au premier ordre de la comtesse.
-
« Bien sûr que si, tu le veux... Mais comment veux-tu pouvoir contrôler ton esprit, si tu ne contrôles même pas les émotions et les désirs de ton corps ? Je suis sûre que, jusqu’à présent, tu ignorais être bisexuelle... »
Bisexuelle... Ou peut-être même lesbienne. Toutefois, Anna savait que, dans le passé, Wanda avait eu des relations avec des hommes. Il y avait eu Vision, bien sûr (qui ne comptait pas vraiment, puisqu’étant un synthoïde), mais aussi Wonder Man. Toutefois, ces relations n’avaient jamais vraiment marché, alors, peut-être était-ce le signe que, finalement, Wanda préférait en réalité les femmes aux hommes ? Anna n’en savait rien, mais elle était sûre que la femme n’était pas insensible à ses charmes. Face à elle, Wanda était gênée, nerveuse, tentant encore vainement de refuser ce qu’elle ressentait. Anna leva la tête, et Karyë se rapprocha alors, s’asseyant sur le lit, à côté de Wanda, puis posa une main sur son visage, tournant sa tête vers elle, et l’embrassa tendrement, fourrant sa langue dans sa bouche. La belle ne pouvait rien faire d’autre, pour l’heure, que subir les assauts d’Anna et de sa servante. La belle Comtesse commença alors à déshabiller Wanda, dénudant ses seins, enlevant sa combinaison rouge, et, après avoir eu un accès à ses seins, posa une main dessus, pinçant et tirant sur l’un des tétons.
Karyë, de son côté, continuait à embrasser la femme, et Anna, elle, reprit ses explications :
« Pourquoi crois-tu que les Grecs étaient si libéraux avec le sexe ? Un esprit sain dans un corps sain... Quand les Anciens disaient ça, il ne faisait pas référence qu’au sport, mais aussi au fait de penser à satisfaire les humeurs et les pulsions du corps. Tu es tendue comme une corde de violon, Wanda, je le sens juste à la manière dont tu frissonnes sur place. »
Comprenait-elle où Anna voulait en venir ? La nouvelle approche de Fatalis ? Quand Wanda était venue à lui, il ne lui avait évidemment pas proposé de s’envoyer en l’air, et le résultat final avait été de voir Wanda perdre le contrôle de ses pouvoirs, et modifier la réalité. Autant éviter de prendre ce genre de risques à l’avenir. Karyë rompit le baiser, et poussa doucement Wanda, la couchant sur le lit, puis, tout en souriant, approcha ses lèvres de son sein.
« Vous avez des lèvres magnifiques, Madame...
- Raison de plus pour qu’on daigne enfin s’occuper de ton corps, non ? »
Les deux femmes se penchèrent vers chacun des seins de la femme, et entreprirent de les embrasser et de les suçoter tendrement et affectueusement, tirant sur les tétons avec leurs lèvres, gémissant et soupirant longuement, bien décidées à prodiguer à Wanda un plaisir suprême et exquis...
-
Difficile de dire non quand le corps dit oui. Wanda était devenue le jouet d'Anna et Karyë, tout juste capable de se tortiller en protestant faiblement sous leurs assauts charnels. Ces femmes étaient douées, trop douées pour qu'une vierge des femmes comme Wanda puisse leur opposer une quelconque résistance. Sa tête se tourna sous la main de Kayrë, qui l'embrassa sensuellement, glissant sa langue dans sa bouche, tandis que sa poitrine se faisait dénuder par la comtesse Devor. Il suffit qu'elle effleure seulement son téton avec ses doigts pour que Scarlet Witch réagisse brusquement.
« Hhhmmm ! »
C'était comme si elle venait d'être électrocutée, mais c'était tellement bon à sentir... Elle n'écouta qu'une partie du petit discours d'Anna sur l'importance de garder son corps et son esprit sains, elle retint juste la partie sur les pulsions du corps. Et pour l'instant, les seuls pulsions auxquels son corps voulait répondre étaient celles que ces deux femmes avaient déclenché en elle. Il n'y avait aucun moyen de leur échapper.
Les lèvres de Wanda furent finalement libérées de celles de Karyë quand cette dernière se décida à aller attaquer sa poitrine en même temps que la comtesse Devor. Quand la mutante réalisa ce qui l'attendait, elle n'eut même pas le temps de protester.
« Non, att... Aahh ! »
Ce cri venait du fond de ses tripes. C'était la première fois, du moins dans ses souvenirs, qu'on s'occupait de ses tétons de cette façon. Ces lèvres douces et légères, ces langues agiles, les petits bruits qu'elles faisaient... c'était vraiment intense. Impossible de résister à ce plaisir.
« Aaahhh... hhhmmm... »
Elle ne pouvait même pas parler, mais le chaos qui bourdonnait dans sa tête se faisait de plus en plus silencieux. Son corps était envahi par des sentiments nouveaux, mais aussi des plus anciens, qu'elle n'avait plus ressenti depuis des lustres. Elle était inquiète, troublée et s'interrogeait sur ce qui lui arrivait... mais pour la première fois depuis qu'elle avait retrouvé les souvenirs de sa véritable identité, elle se sentait bien. Son esprit se vidait de tout le tumulte emmagasiné, son cœur s'allégeait en se libérant du poids de la colère. Elle ferma les yeux et entendit ses désirs qui lui répétaient de se laisser aller, de prendre le plaisir qu'on lui donnait, de s'accorder un moment de répit.
Bon, après tout... ça ne va pas me tuer.
Plus le plaisir la gagnait, plus elle se détendait, laissant Anna et Karyë la guider vers l'apaisement physique et la paix de l'esprit.
« Ooohhh... ou... oui... »
Elle acceptait enfin ce qu'on lui donnait. Elle sentait le plaisir la gagner peu à peu, grimpant en elle, jusqu'à devenir si intense qu'elle sentit tout son corps trembler. D'instinct, elle serra les draps de toutes ses forces avec ses mains, et elle cria quand le désir explosa en elle.
« AAAHHH ! »
Cet orgasme, bien que n'étant pas le premier, était le premier qui lui était donné par des femmes, et elle s'en sentit secouée jusqu'au fond d'elle-même. Son corps se cambra et se crispa, son intimité envoya un petit jet de mouille dans sa tenue d'héroïne, puis elle se laissa retomber sur le lit. Cette jouissance, bien que rapide à atteindre et à savourer, fut quand même délicieuse pour la mutante. Elle leva un peu la tête pour pouvoir voir ses deux amantes et, n'ayant pas la force de faire des grandes phrases, ne leur dit qu'un seul mot.
« Encore. »
-
C’était un traitement totalement inattendu pour Wanda, mais, une fois la surprise passée, il n’y avait que le plaisir pour y faire place. Bien sûr, le risque initial avait été que Wanda soit totalement hétérosexuelle, mais Fatalis avait pris le risque. Le dictateur ne connaissait que peu de personnes qui soient plus sensuelles et plus érotiques, à sa cour, que la Comtesse Anna Devor, et il considérait surtout que l’hétérosexualité ou l’homosexualité n’étaient que des constructions sociologiques, purement artificielles. Si on bandait les yeux d’une personne se prétendant hétérosexuelle, et qu’on la faisait s’embrasser par des personnes émanant des deux autres sexes, ladite personne ne faisait souvent pas la différence. Tout ce qu’il fallait, c’était pousser Wanda dans ses retranchements, et Fatalis était convaincu, au vu des anciens amants très particuliers de la Sorcière-Rouge (Vision, un androïde synthétique) qu’elle avait sûrement, en elle, un refoulement sexuel qui ne demandait qu’à disparaître.
Naturellement, il en faudrait plus pour arriver à permettre à Wanda de contrôler les pouvoirs terrifiants qu’elle avait en elle, mais ce serait déjà un premier pas non négligeable. Il fallait se rappeler des enseignements de Freud, qui faisait du sexe une source de frustration première, et dont les ramifications étaient bien plus fortes que ce qu’on ne pensait. Toujours est-il qu’Anna et Karyë s’occupaient donc avec amour du corps de Wanda, un joli corps, qui ne demandait qu’à servir et à être usé.
« Hmmmm...
- Hnnnnn... ! »
La Sorcière-Rouge subissait un traitement des plus efficaces, en tout cas. Anna et sa servante étaient très douées, malmenant ses seins, tandis que leurs mains descendirent le long du corps de la femme, caressant ses cuisses, frottant son sexe, sans lui retirer encore sa tenue. La femme gémissait et soupirait, incapable de retenir ce plaisir qui se déversait en elle, comme le courant d’un barrage à qui on aurait ouvert toutes les vannes, inondant la vallée située dessous. Wanda était en train d’être engloutie, tout simplement, sans pouvoir rien faire d’utile pour y lutter. Le plaisir éclatait dans tout son corps, et elle se laissait porter par ce dernier.
Pour autant, Anna fut surprise de la rapidité avec laquelle le corps de Wanda se cambra, et atteignit l’orgasme. Elle releva la tête, clignant des yeux à plusieurs reprises, délaissant le sein de la femme, un délicieux sein qui était maintenant trempé de salive, et sourit tendrement. Son regard croisa celui de Wanda, qui, tout en reprenant ses esprits, glissa un seul mot, un mot de six lettres qui valait tous les discours du monde : « Encore ».
La Comtesse sourit pleinement, et se pencha vers elle.
« Voilà la réponse que je voulais entendre, Wanda... »
Et Anna s’empressa de l’embrasser goulûment. Karyë, de son côté, descendit le long du corps de la femme, sur son beau corset rouge, et, arrivant à hauteur de son intimité, entreprit de lécher son sexe, sans encore lui ôter son costume, ses mains venant s’appuyer sur ses cuisses, afin de la lécher au mieux, et de lui offrir un plaisir exquis et unique.
Autant dire que Wanda n’allait pas, ce soir, se limiter qu’à un seul orgasme...
-
Cet unique mot prononcé par Wanda en disait bien plus long que n'importe quel discours. Après avoir fui, combattu et résisté pendant des heures, elle ne rêvait maintenant que de calme et de plaisir. Un vœu qu'Anna et Kayrë étaient prêtes à combler. Tandis que la comtesse vint l'embrasser goulûment, sa protégée descendit le long du corps de la mutante, jusqu'à se retrouver le visage entre ses cuisses. Elle n'eut même pas besoin d'enlever le tissu entre sa langue et la vulve de la femme pour la faire couiner bien fort.
« Hhhmmm ! »
La bouche scellée de force par celle de son amante, ce premier cri de Wanda resta dans sa gorge, et fut vite suivi par bien d'autres. Ce premier cunnilingus de femme à femme était vraiment à se damner, la mutante se tortillait sur place en soupirant et gémissant, la langue toujours prisonnière de l'emprise de celle d'Anna. Elle avait du mal à croire que ces femmes, qu'elle avait rencontrée il y à moins de trente minutes, étaient en train de lui faire prendre son pied comme elle ne l'avait plus fait depuis trop longtemps.
Si je m'étais souvenu que le sexe était aussi bon, je m'y serais remise plus tôt.
Difficile de décrire précisément ce qu'elle ressentait. C'était comme si tout son corps avait été écrasé par un énorme poids pendant des années, avec une horrible musique lui hurlant dans les oreilles, et que tout à coup on le lui retirait, et que des dizaines de mains venaient détendre chacun de ses muscles, bercée par le doux bruit des vagues et le chant des oiseaux. C'était un bien-être à la fois physique et mental.
Finalement, la comtesse libéra sa bouche et elle put enfin couiner et gémir à loisir.
« Aaahhh... haaannn... oui... oui... »
La voix de la mutante devint de plus en plus forte à mesure qu'elle sentait le plaisir monter en elle, elle fit même quelques gestes inconscients sous l'effet du désir, comme serrer la main de la comtesse dans la sienne ou poser sa main sur la tête de Kayrë pour bien amener sa langue le plus loin possible. Son corps ne répondait maintenant plus qu'aux vagues d'excitation la remplissant peu à peu.
Incapable de se retenir, elle laissa le plaisir la noyer à nouveau et jouit avec bonheur sous l'effet de la langue de la demoiselle. Un autre jet de mouille, plus fort que le précédent, vint éclabousser sa tenue, puis elle laissa son corps retomber sur le matelas. Ces deux orgasmes enchaînés l'avaient déjà bien satisfaite, mais elle ressentait quand même besoin de continuer. Et cette fois, elle ne voulait pas juste celle qui recevait toutes les attentions, elle voulait aussi en faire un peu de son côté, même si elle n'était pas sûre de la façon de s'y prendre.
« Euh... comtesse Devor ? »
La dame la regarda avec ses jolis yeux brillants.
« Puis-je... euh... si possible... vous toucher... un peu… hhhmmm ? »
Elle avait prononcé cette phrase avec une grande difficulté, mais sentait qu'elle pouvait se le permettre.
-
Entre les deux beautés latvériennes, Wanda ne pouvait pas lutter. C’était aussi simple que ça. Elle était vaincue, comme un deux face à un flush royal. Elle s’inclinait, et toutes ses ultimes barrières et restrictions avaient sauté. Le désir transpirait maintenant dans tout son corps, et c’était avec un grand plaisir que la Comtesse Anna s’amusait à l’embrasser. Elle déplaça ensuite ses lèvres, et s’attaqua aux délicieux seins de la femme, afin de se délecter de ses soupirs et de ses gémissements. Elle voulait l’entendre crier, elle voulait entendre Wanda témoigner son plaisir... Mais, surtout, Anna savait que Fatalis visionnait la scène, et il avait été très clair : il voulait qu’Anna la fasse jouir. Un choix très curieux, car Anna ne l’aurait jamais cru voyeuriste. Le sexe n’avait jamais vraiment passionné Fatalis outre mesure, qui, s’il tolérait les penchants libertins de ses proches, ne les partageait pas vraiment. Anna ne l’avait en tout cas jamais vu à l’une de ses orgies. Mais là... Enfin, c’était bizarre. Elle n’avait jamais vu cette femme, mais bon... Au moins, elle était très belle, et ferait une excellente partenaire.
Anna s’attaqua consciencieusement à chacun de ses seins, les embrassant et les pinçant, tirant avec ses doigts sur les tétons, retournant ensuite lécher et embrasser le creux de son cou. La Comtesse se plaisait à prendre soin de ce corps, à le titiller dans tous les sens, et à le stimuler bien comme il fallait. Ah, ça, la Latvérienne était douée, à n’en point douter !
« Là, là... »
Wanda se mit à jouir alors, joyeusement et généreusement, en se tortillant sur place, et, se pinçant les lèvres, Anna la regarda faire. Elle la regarda jouir, non sans un plaisir vorace s’exprimant le long de ses yeux. Reprenant ses esprits, Wanda surprit alors Anna, en voulant se montrer... Plus active que ce qu’elle faisait jusqu’à présent. La Comtesse sourit alors, pendant que Karyë se redressait également, ravie d’avoir procuré autant de plaisir à la belle femme en tenue rouge.
« Ma foi... Bien sûr que tu peux toucher, Wanda. Fais ce que bon te passe par la tête, ma chérie, mon corps t’appartient... »
Et Anna était vraiment curieuse de voir comment la jeune femme allait réagir, et ce qu’elle avait en tête...
-
Dans ses souvenirs, Wanda n'était qu'une débutante dans tout ce qui touchait aux rapports intimes, alors elle ne savait pas trop ce qu'elle avait le droit de faire, à fortiori avec une amante aussi dominatrice et puissante qu'Anna, elle avait donc préféré demander avant de faire quoi que ce soit. Et heureusement, la comtesse lui avait répondu qu'elle était libre de faire tout ce qui lui passait par la tête, que son corps lui appartenait.
« Vraiment ? Bien... dans ce cas... »
La mutante alla doucement presser l'un de seins de la femme par-dessus sa nuisette, et fut étonnée de voir à quel point il était doux et moelleux sous ses doigts. Le gémissement de la femme la prit par surprise, et elle voulut s'éloigner, mais elle comprit vite que c'était un gémissement de plaisir, et continua donc à la peloter.
« C'est... vraiment agréable... au toucher... »
Elle ne s'attendait pas à une telle sensation, et prit peu à peu confiance à mesure que les minutes passaient. Les deux femmes lui donnaient des conseils pour bien s'y prendre, comme ne pas s'attarder sur un même sein ou jouer avec les tétons. A force de donner du plaisir à Anna, Wanda se sentit pousser des ailes, et osa se servir de son autre main pour aller caresser une autre zone intime : les fesses d'Anna. Elle serra doucement ses doigts contre cette chair tendre et rebondie, et la réaction de la comtesse fut délicieuse à voir.
« Ça... ça vous plaît... quand je vous touche... les fesses ? »
Elle voulait en être sûre avant d'aller plus loin.
Wanda passa les minutes qui suivirent à peloter avec bonheur les rondeurs d'Anna, savourant la sensation de ces chairs chaudes et voluptueuses sous ses doigts et les gémissements de plaisir de la comtesse. Et si cette dernière était la principale intéressée, la mutante ne pouvait pas dire qu'elle n'y trouvait pas son plaisir. Elle adorait malaxer, presser et tripoter dans tous les sens les formes de cette femme, et elle adorait l'entendre couiner en réponse à ses gestes. Très vite, elle en voulut plus, et elle osa faire ce dont elle ne se serait jamais cru capable dans ce lit : prendre l'initiative.
Les mains de Wanda filèrent sous la nuisette d'Anna pour aller pétrir ses chairs, tandis que sa bouche se colla contre un de ses tétons pour le lécher et le sucer comme un bébé voulant aspirer le lait de sa mère. Elle mit plus de force dans ses gestes pour avoir une vraie prise sur le corps de la comtesse, et commença à lui pincer le téton d'une main tout en lui donnant de petites fessées de l'autre. Cette fois, elle était vraiment lancée, et elle adorait ça. Elle s'interrompit néanmoins au bout de quelques minutes pour voler un baiser à son amante, faisant danser sa langue avec la sienne.
« Hhhmmm... Anna... pelotez moi aussi... je veux sentir... aahh... vos mains... me serrer... me pincer... me peloter... haaannn... »
Et elle repartit de plus belle à l'assaut de sa poitrine.
-
Coucher avec cette femme, c’était vraiment délicieux, et l’initier au désir sexuel, c’était... Comme une sorte de quintessence, de plaisir suprême ! Anna se pinça doucement les lèvres, croisant son regard avec le sien, un sourire se dessinant lentement sur ses lèvres. Wanda y allait progressivement, mais, dès qu’Anna lui en donna l’autorisation, elle se mit à palper ses seins. Soupirant de plaisir, la Comtesse se dandinait le long du lit, pendant que Kaëlye, tout en se rapprochant, prodigua à Wanda quelques conseils sur les palpations mammaires, en lui indiquant qu’il ne fallait pas hésiter à pincer et à tirer sur le téton. Ça faisait mal, bien sûr, mais c’était justement ça qui était excitant.
« Le plaisir n’est rien s’il n’est pas accompagné de douleur, Madame, lui expliquait tendrement Kaëlye. Et le corps humain n’est pas quelque chose de facile à maîtriser, il faut de l’expérience, du doigté... Vous ne pourrez vraiment en maîtriser toutes les subtilités qu’en pratiquant beaucoup. »
Qui aurait cru que le sexe puisse être un moyen de contrôler Wanda ? Mais tout cela était logique, car c’était bien les émotions de Wanda qui avaient transformé le monde... Et le sexe, c’était une façon de contrôler ses émotions. Alors, certes, Fatalis savait bien qu’il en faudrait bien plus pour réellement réussir à la contrôler, mais c’était au moins un bon début. Wanda, en tout cas, se détendait progressivement, ses mains palpèrent donc les seins de la femme, avant de se déplacer peu à peu, explorant le corps superbe d’Anna... Pour aller notamment peloter ses fesses.
En retour, l’intéressée se mit à gémir, pinçant ses lèvres, crispant ses mains. Kaëlye en profita alors pour expliquer, dans le creux de l’oreille de Wanda, qu’Anna était très friande du contact anal. Ainsi, quand Wanda posa la question, Anna sourit en retour, les joues rougies :
« À... À ton avis... ? »
La réponse était évidente ! Wanda en fut en tout cas ragaillardie, et multiplia les caresses. Elle approcha ensuite sa bouche de l’un des seins de la Comtesse, remontant ses mains sous sa fine nuisette semie-transparente pour palper au plus près ses délicieuses fesses. Les gémissements de la belle femme emplirent alors l’espace, et elle se dandina sur place, soupirant encore, puis, quand Wanda l’incita à la palper aussi, ne tarda pas à agir... Mais avec le soutien de Kaëlye.
« Vous aimez ça, hein, Madame ? Votre corps généreux, si ferme... Il y a bien trop longtemps que vous ne vous en êtes pas occupée comme il se doit ! »
Tandis qu’Anna posait ses mains sur les fesses de Wanda, lui massant également le cul, Kaëlye, elle, avait posé les siennes sur les seins de leur invitée, et, passant de la théorie à la pratique, ne tarda pas à pincer ses tétons et à tirer sur ses seins, pressant son corps contre le sien, observant les deux femmes s’embrasser, non sans plaisir.
« Hmmm... On... On va faire de toi... Une vraie diablesse, Wanda ! »
Oh ça oui, car cette femme avait vraiment un impressionnant potentiel... Qui ne demandait qu’à s’exprimer !
-
« Vous aimez ça, hein, Madame ? Votre corps généreux, si ferme... Il y a bien trop longtemps que vous ne vous en êtes pas occupée comme il se doit ! »
« Hhmm... bien sûr... que j'aime ça... aahh... alors surtout... n'arrête pas... »
Prise en sandwich entre les deux beautés latvériennes, Wanda ne pouvait rien faire d'autre que se laisser aller au plaisir de la chair. De toute façon, elle ne voulait rien faire d'autre. Elle continuait inlassablement de peloter le cul d'Anna et de jouer avec sa poitrine, pendant que la comtesse jouait avec son propre derrière et que Karyë malaxait ses gros seins. Leurs mains étaient vraiment délicieuses, et ce n'était pas la mutante qui allait s'en plaindre. Laissant peu à peu son corps dériver sur ces vagues continues et inlassables de plaisir, elle sentit sa force s'échapper de son corps, et ses prises devinrent moins fermes. Elle ne pensait plus qu'au plaisir qu'on lui donnait, elle perdait doucement sa perception de ce qui l'entourait. Ses mains se cramponnèrent au corps de la comtesse Devor et sa bouche laissa sortir une foule de gémissements.
« Aahh... oui... c'est si bon... encore... mmmhhh... plus... »
Wanda devenait ivre de plaisir, son corps s'y abandonnait complètement, elle ne pensait plus à donner, juste à recevoir. Elle couina, se tortilla, serra les doigts, encore et encore, jusqu'à ce qu'un foudroyant orgasme ne vienne la libérer.
« AAAHHH OUUUIII !!! »
Lorsqu'elle éjacula sa mouille, une onde magique s'échappa de son corps et fit trembler toute la pièce. Cet orgasme avait été si fort en elle qu'il avait même réveillé ses pouvoirs de mutante. Après le choc, la femme s'allongea de tout son long sur le lit, reprenant calmement son souffle.
« Aahh... c'était vraiment... incroyable. Je... je l'ai senti... jusqu'au fond... de moi... hhhmmm... »
Elle n'avait même pas réalisé pour l'invocation soudaine de magie, elle ne se focalisait plus désormais que sur son besoin corporel d'avoir toujours plus de sexe. Et pour commencer, elle formula une demande à ses deux amantes.
« Les filles... vous voulez bien m'aider... à me déshabiller ? J'ai très chaud... tout à coup... »
Elle savait qu'elle aurait pu faire disparaître sa tenue grâce à ses pouvoirs, mais elle avait encore peur d'être trop instable et de provoquer une catastrophe. En plus, c'était bien plus amusant de sentir les mains des femmes sur son corps plutôt que de le faire toute seule.
Une fois nue, Wanda était prête à retourner se frotter contre ses amantes, mais elle remarqua que quelque chose était tombé du lit. Elle le ramassa, et vit que c'était un serre-tête à cornes de démon (http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=302006serretetedemonmarabout.jpg), un accessoire qu'elle avait déjà vu dans des magazines pour adulte.
« Oh... je... j'ai du le créer sans m'en rendre compte. »
Amusée, elle l'enfila sur sa tête et fit face à Anna.
« Vous vouliez faire de moi une diablesse Anna ? C'est un début. »
-
Wanda ne pouvait pas espérer lutter indéfiniment contre l’orgasme, et succomba dans le stupre ultime. Avec le plus grand des plaisirs, Anna Devor sentit la Sorcière-Rouge se vider dans un orgasme intense et terrible, qui fit vibrer la pièce. Surprise, la Comtesse vit les ampoules électriques clignoter, tandis que Wanda, pendant quelques secondes, se transforma en une véritable guirlande de Noël, une vive lueur rouge pulsant hors de son corps. Des éclairs fusèrent également, mais sans blesser les deux amantes de Wanda, qui restèrent muettes de stupeur, mais aussi de fascination, en voyant ce corps trembler devant elles. Finalement, les éclairs se calmèrent, et Wanda sembla aller mieux.
Les lumières se rallumèrent alors, et Anna regarda brièvement sa servante, avant de reporter de nouveau son attention sur Wanda.
« Eh ben... Je n’ai encore jamais vu un tel orgasme, Wanda, tu as adoré ça... »
Elle avait le sentiment que les hurlements de Wanda avaient traversé tout le château. Des cris cosmiques, elle ne voyait pas comment les appeler autrement, des hurlements immenses qui avaient fait vibrer tout le corps de la Comtesse. Wanda semblait maintenant aller mieux, bien plus apaisée qu’auparavant. Sans doute commençait-elle maintenant à comprendre que le sexe n’était pas qu’une histoire de pulsion et de perversion, mais que les relations sexuelles contribuaient aussi à un équilibre corporel, et permettaient de rendre l’être humain plus sain.
Les deux Latvériennes ne purent que sourire quand Wanda annonça combien ça avait fait du bien. Anna gloussa même un peu, avant de se pencher vers la femme, et de l’embrasser contre la joue.
« Bien sûr... Et ce n’est là qu’un début, ma belle ! »
La Sorcière-Rouge leur fit alors une demande qui les amusa toutes les deux... En leur demandant de la déshabiller. Elles gloussèrent encore, et s’exécutèrent très rapidement.
« Mais bien sûr, ses vêtements doivent vous tenir chaud...
- Tu te sentiras bien mieux sans eux ! »
Et les deux femmes retirèrent donc, tranquillement, ses vêtements. Elles y allèrent patiemment, jusqu’à ce que Wanda ne finisse effectivement toute nue. Anna ne put que sourire, les yeux brillant de désir devant ce corps plein de beauté. Elle... Elle était tout simplement magnifique ! Ah, quelle beauté !
« Par tous les Latvériens, que tu es belle, Wanda... C’était vraiment un gâchis, que tu ne profites pas déjà de ton corps... »
Quelque chose semblait s’être rompu chez la femme, comme si une sorte de tension profonde en elle s’était crevée. Wanda récupéra alors un mystérieux serre-tête avec des oreilles démoniaques, et le posa sur sa tête, avant de faire sourire Anna suite à sa réplique. Cette dernière lui répondit en l’embrassant une première fois, caressant son corps avec ses mains.
« Un bon début, oui... Mais, et tu peux me faire confiance là-dessus, cette soirée est encore bien loin d’être terminée... »
-
Wanda était sur la bonne voie pour se libérer de la tension profonde qui tiraillait son corps, mais la soirée ne faisait que commencer. Anna retourna l'embrasser en passant ses mains sur son corps, la mutante lui répondit en allant caresser ses courbes, notamment ses belles fesses, pour lesquelles elle avait eu une sorte de coup de cœur. Elles étaient douces, fermes, bombées, les presser et y mettre des claques était un délice. Mais ce qui était encore mieux, c'était de sentir les mains d'Anna et de Karyë sur sa peau désormais nue. Il n'y avait plus aucun barrage entre ses nerfs et les caresses de ces deux beautés latvériennes, elles les ressentaient complètement, et c'était bien mieux. Gémissant et soupirant, les lèvres collées contre celles de la comtesse, la sorcière ne se retira que lorsqu'elle sentit vraiment le besoin de parler.
« Anna... Karyë... hhhmmm... lâchez-vous sur moi. Maintenant... aahh... que ma peau est nue... oohh... léchez-là... embrassez-là... pressez-là... »
Wanda sentait sa langue se délier au fil des secondes et du plaisir croissant.
« Oui... vous pouvez aussi... me mordre... me pincer... me fesser... hhhmmm... que ce soit... plus sauvage... »
En même temps, la mutante bomba le torse pour dresser fièrement sa plantureuse poitrine, et creusa un peu son bassin pour faire ressortir ses fesses. C'était une incitation pour ses deux amantes à ne pas hésiter, à se lâcher autant qu'elles le souhaitaient sur le corps de la mutante. Cette dernière avait bien comprise que, pour que le sexe soit vraiment bon, il fallait qu'elle ait un peu mal.
« Allez y... oohh... ne vous gênez pas... »
Elle, en tout cas, ne se gênerait pas. Elle mit une bonne claque au cul à Anna, puis empoigna sa fesse pour la presser et la malaxer comme de la pâte à gâteau. Son autre main se posa contre un de ses seins, se concentrant sur le téton qu'elle fit rouler entre ses doigts, le pinçant parfois pour entendre la dame couiner. Sa bouche se glissa jusqu'à son cou pour lécher et mordiller sa peau de porcelaine, s'arrêtant de temps en temps pour retourner goûter à ses lèvres. Comme Karyë était dans son dos, elle ne pouvait pas lui consacrer d'attention, mais comptait bien le faire plus tard, une fois qu'elle en aurait fini avec la comtesse.
-
Quelque chose se réveillait dans le corps de la magnifique Wanda. Une frustration longuement accumulée qui se diluait en elle. Elle était en tout cas vraiment superbe. Anna louchait sur son corps, ressentant même un peu de jalousie devant un corps si bien constitué. Maintenant que Wanda était nue, elle leur offrait une vue sculpturale, et ne tarda pas à user de ses mains, palpant et giflant les fesses d’Anna, faisant mielleusement sourire cette dernière. Pour ne plus laisser aucun doute, Wanda leur demanda d’y aller plus sauvagement, quitte à la « pincer », ou à la « fesser ».
« Tout ça ? On va faire de toi une vraie Latvérienne, Wanda... »
Beaucoup d’étrangers se méprenaient sur la Latvérie. Parce que c’était un État tyrannique, ils pensaient que les Latvériens étaient tristes, et vivaient dans la misère. La réalité était bien évidemment plus nuancée. Il n’y avait certes que peu de libertés publiques en Latvérie, mais, en privé, les Latvériens se montraient chaleureux, et très sensuels. Le catholicisme n’avait pas très bien pris dans ce petit pays des Balkans, qui avait toujours été isolé de ses voisins européens. Autant dire que la noblesse latvérienne avait toujours su conserver un certain attrait pour le sexe, et Fatalis n’avait jamais eu l’intention de changer ça.
Pour autant, Anna n’ignorait pas à qui elle avait affaire... Mais Wanda finit par lui forcer la main, en venant pincer son téton, et en collant son corps au sien, faisant gémir la belle Anna. Ses joues se mirent à rougir, mais elle finit par réagir, et repoussa doucement Wanda.
« Très bien, Wanda, mais tu es notre invitée, alors... C’est à nous de te montrer la chaleur latvérienne. Mets-toi à quatre pattes sur le lit, ma chérie... Toi, Karÿe... »
Anna sourit à sa majordome, qui rougit en comprenant ce à quoi elle pensait.
« Vous... Vous êtes sûre, Maîtresse ?
- Bien sûr ! Wanda veut que nous y allions sérieusement, alors prépare-toi pendant que je la prépare. »
La préparer à quoi ? Anna restait volontairement évasive, mais sa majordome fila rapidement dans un coin de la pièce. Anna gifla ensuite Wanda aux fesses, maintenant que la femme s’était mise en position, et se délecta des soupirs de la femme.
« Il y a bien longtemps que personne ne s’est occupé de ton corps comme il se doit, Wanda... Une telle beauté se doit pourtant d’être entretenue... Et honorée ! »
Alors, Anna la gifla à nouveau. Visiblement, Wanda avait l’air d’aimer ça... Et, avec son corps musclé, les fessées devaient être d’autant plus agréables. Mais Anna ne se limita pas qu’à ça. Elle malaxa également ses fesses, et les pinça, avant de finir par approcher sa bouche, et par les embrasser tendrement, déposant des baisers sur chaque fesse, raclant ensuite la peau avec ses dents, la mordillant, pour lécher ensuite sa croupe. Ses pouces écartèrent en effet les plis de sa chair, et elle titilla directement le petit bouton d’amour, ce trou délicat, sentant rapidement tout le désir s’exprimer dans le corps de la Sorcière-Rouge.
Ce traitement prit bien plusieurs minutes, pendant lesquelles Anna se livra à quelques confidences :
« Karÿe doit beaucoup au génie du Docteur Fatalis, tu sais... Elle est une femme très particulière, née au monde avec le syndrome dit d’hermaphrodisme vrai. »
Les individus naissant ainsi étaient particulièrement rares.
« Le Docteur Fatalis l’a aidé à devenir femme, mais a usé de sa technologie et de sa magie pour les tissus masculins de son organisme. Je n’ai pas l’habitude de la montrer ainsi à de simples invités, mais toi, ma chérie, tu es très particulière, alors... »
Karÿe réapparut alors dans l’embrasure de la porte. Elle avait les joues rouges, et était toujours la même... Si ce n’est que, entre ses cuisses, un beau phallus s’était dressé. De même, on pouvait observer quelques gouttes de sueur le long de son corps. Elle se rapprocha lentement, avant de sourire.
« Est-ce que... Est-ce que je vous plais comme ça, Madame Maximoff... ? »
-
Wanda voulait que le sexe soit plus sauvage, que ses amantes arrêtent de la ménager et lui fasse vraiment expérimenter le plaisir physique. Anna lui demanda alors de se mettre à quatre pattes sur le lit, ce qu'elle fit tout de suite, et envoya Karÿe se préparer dans un coin de la pièce. Quant à la mutante, en guise de préparation, elle eut droit à une bonne fessée de la part de la comtesse. Les claques sur son cul faisait un bien phénoménal à la jeune femme.
« Aahh... oui... c'est vrai... j'ai lésiné... haaannn... mon corps... »
Avant de recouvrer la mémoire, la vie de Wanda manquait vraiment de relations. Elle restait seule en permanence, elle n'avait pas d'amis, pas de relation sérieuse, elle avait arrêté les coups d'un soir, et de toute façon elle ne prenait pas assez soin d'elle pour rester attirante. Vêtements, cheveux, parfum, lingerie... tout ça ne lui importait plus. Mais maintenant qu'elle se savait belle et désirable, il n'y avait pas de raison qu'elle continue dans cette voie. Et pour commencer, elle allait prendre soin des désirs de son corps.
En plus des fessées, la mutante se fit aussi malaxer, pincer, embrasser, lécher et mordiller ses belles fesses musclées. Sa peau ne cessait de lui envoyer des petits chocs de plaisir qui se diluaient en elle comme un merveilleux breuvage, puis vint s'ajouter par-dessus le plaisir de se faire lécher le petit trou caché entre ses fesses.
« AAHH ! »
Dès qu'elle commença à se faire toucher cette zone, la femme cria plus fort et elle serra les couvertures du lit entre ses mains. Jamais elle n'aurait cru que sa rondelle serait une zone aussi sensible de son corps, mais maintenant qu'elle le découvrait, elle appréciait beaucoup.
Au milieu de cette préparation, Wanda écouta d'une oreille Anna lui raconter comment Karÿe était née avec le syndrome d'hermaphrodisme vrai, et comment Fatalis avait utilisé sa science pour faire d'elle une femme mais en alimentant certaines parties mâles de son anatomie. Et la mutante put voir le résultat lorsque la servante de la comtesse se présenta devant elle, avec une belle verge masculine dressée entre ses cuisses. Sur le coup, Scarlet Witch pensa que ce qu'elle voyait était vraiment trop bizarre pour elle, mais ensuite elle compara avec sa propre situation, et tout ce qui s'était déjà passé durant la journée, et cela remit les choses en perspective.
« Eh bien... Karÿe... tu es... vraiment unique. Et... tu me plais. »
C'était déconcertant, mais elle n'allait pas se montrer grossière envers ces femmes qui lui avaient tant donné. Elle laissa donc la jeune femme approcher, ses yeux ayant du mal à regarder autre chose que la lance de chair pointant vers le ciel.
« Et ne m'appelle pas ''Madame Maximoff'' s'il te plaît, ça me fait me sentir vieille. Appelle moi ''Wanda'', ou au moins ''Mademoiselle''. »
En tout cas, la vue de ce sexe la troublait, mais en même temps elle l'attirait.
« Alors... vous m'avez préparée... pour mettre... cette queue... dans mon corps, c'est ça ? »
-
Anna avait sorti le grand jeu. Pour une invitée de marque comme Wanda, c’était bien le moins qu’elle puisse faire. Karÿe avait les joues rougies, et le cœur battant la chamade. Fatalis avait usé de technologie sur elle, mais aussi de magie rose. Et, à chaque fois qu’elle sortait ce phallus, Karÿe devenait beaucoup plus... Assoiffée. Il suffisait de voir la rougeur sur ses joues pour le réaliser. Anna, elle, souriait avec plaisir, se mordillant les lèvres. Surprise, Wanda finit néanmoins par accepter la présence de cette femme, et par y sentir un certain attrait.
« Oui... Je te l’ai dit, Wanda, tu es une invitée de marque, et j’espère bien pouvoir devenir l’une de tes amies. »
Certes, ce n’était pas totalement désintéressé, car elle servait aussi les intérêts de Fatalis, mais, au-delà de ça, Anna voulait vraiment se rapprocher de cette femme, sympathiser avec la Sorcière-Rouge, et mettre fin à la malédiction qui pesait sur elle. Et, pour ça, il fallait bien reconnaître que la stratégie alternative du Docteur Fatalis était aussi originale... Qu’efficace. Karÿe se rapprocha lentement, son membre dressé. Un beau chibre qui se dressait donc, avec une paire de testicules. Wanda, toutefois, restait encore assez hésitante, en se demandant probablement ce qu’il fallait faire.
Karÿe, bien entendu, pouvait la pénétrer d’un coup, mais Anna avait encore d’autres projets. Elle avait peur qu’un choc trop brusque ne déclenche les pouvoirs latents de Wanda. Et puis, rien ne pressait. Anna caressa donc le visage de Wanda, et posa ses doigts sur sa tête, tournant cette dernière, et l’embrassa sur les lèvres, arrachant ainsi de son visage le membre dressé de sa majordome. Sa langue roula dans la bouche de Wanda pendant plusieurs secondes.
« Tu es vraiment magnifique, tu sais... Ça se voit que tu as des racines européennes, ma chérie... Mais on, va y aller en douceur, tu sais... Et je vois bien comment tu regardes la queue de Karÿe, elle te fait envie, hein ? »
Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres d’Anna.
« Va l’embrasser, Wanda... Va la palper, la caresser... Imprègne-toi de ce sexe, ma chérie...
- Oui, ve... Venez, haaaa... C’est... Aaaah, je ne suis toujours pas totalement habituée à porter un... Un sexe comme ça ! »
Il fallait aussi que Wanda s’y familiarise...
-
Wanda ne s'attendait pas à voir une telle chose, mais Karÿe avait quand même un certain charme sous cette apparence. Cependant, elle ne savait pas quoi faire dans cette situation. Heureusement, Anna était là pour la guider. Elle commença par un délicieux baiser, dans lequel leurs langues se mêlèrent dans un superbe ballet buccal, puis elle attisa la tentation de la mutante à l'égard du sexe imposant de sa protégée.
« Aahh... »
Wanda resta un moment à fixer le regard presque hypnotique d'Anna en soupirant, puis elle tourna les yeux pour observer cette queue veineuse et tremblante. A force de la regarder, l'envie devint de plus en plus forte, et elle finit par approcher timidement pour poser une main dessus.
« C'est... c'est vraiment... une drôle... de sensation... »
Elle hésita un moment avant de se mettre à remuer sa main le long de la queue de Karÿe, et déjà les réactions de cette dernière montraient qu'elle adorait ça.
« Je... je fais ça bien... Anna ? »
Wanda écouta sagement les conseils de la comtesse, lui indiquant comment utiliser ses mains sur la queue et les testicules de la femme pour lui offrir un maximum de plaisir. La mutant prit rapidement le pli et trouva son rythme, mais très vite ses mains ne suffirent plus. Anna l'encouragea alors à utiliser d'autres parties de son corps, comme sa bouche ou ses seins.
« Vraiment ? Je dois mettre... ce sexe... dans ma bouche ? »
Sous la tutelle d'Anna, la mutante osa se lancer et commença par lécher la queue de Karÿe de la base jusqu'au gland, elle lécha aussi ses bourses. Après plusieurs coups de langue et pas mal de salive répandu le long de sa verge, elle passa à l'étape suivante et mit peu à peu ce sexe dans sa bouche. Au début, elle n'alla pas très loin, puis elle descendit de plus en plus loin au fil du temps, sans pour autant oser le mettre complètement dans sa bouche. Et même si elle parvenait à avaler cette queue, elle n'arrivait pas encore à la sucer correctement. Mais les couinements de plaisir de la futa montraient bien qu'elle était satisfaite malgré le manque d'expérience de la jeune femme, et la comtesse n'était jamais très loin pour aider s'il le fallait.
-
Difficile de croire qu’une telle femme, aussi belle, puisse être aussi... Inexpérimentée en la matière. Mais, après tout, Fatalis avait brièvement expliqué à Anna que, avant de perdre la mémoire, Wanda avait été en couple avec un robot. Heureusement que Wanda était en Latvérie ! Dans ce pays, les individus synthétiques créés par Fatalis étaient très connus, et servaient à protéger le peuple, assurant volontiers des fonctions de police ou de manutention, formant un élément fondamental de l’économie latvérienne. Ce n’était pas pour rien s’il n’y avait que très rarement des révoltes en Latvérie. Le peuple latvérien était cultivé, instruit, et vivait bien, économiquement parlant, précisément grâce à l’usage massif de robots dans l’économie latvérienne. Enfin, tout ça pour dire qu’Anna n’était pas si surprise que ça, et qu’elle estimait qu’il était grand temps que Wanda découvre maintenant la chair humaine.
Finissant à genoux à côté d’elle, une main caressant et grattant son dos, Anna prodiguait à la femme de sages conseils, lui disant de caresser son membre.
« Tu sens cette texture si particulière ? Molle et dure à la fois ? C’est ça, un sexe, ma chérie... C’est vraiment très particulier, n’est-ce pas ? »
Il fallait qu’elle s’y habitue, qu’elle se fasse à ce membre chaud et dur. Fort heureusement, Wanda n’était pas trop mauvaise en la matière, et Anna l’invita aussi à ne pas négliger les testicules. Autant dire que Karÿe crispait ses petits poings en sentant les agissements de la femme sur son sexe. Difficile, pour elle, de se retenir, ou de rester calme ! Mais il fallait bien le faire, car Karÿe, tout comme Anna, avait bien conscience de l’importance de ce moment. Se pinçant les lèvres, elle couinait encore, les joues rougies, et se déplaçait lentement, d’avant en arrière, son membre heurtant parfois le visage de Wanda, notamment son nez.
« Là, là... Il faut passer aux choses sérieuses, maintenant. Prends-le en bouche. »
Wanda fut surprise, bien entendu, mais Anna était sérieuse. Après les mains, il fallait passer à la bouche, et la Comtesse lui assura qu’elle ne plaisantait pas, et que Wanda n’avait pas à avoir peur de quoi que ce soit, bien au contraire. La femme y alla donc prudemment, lentement, et, rapidement, les mains de Karÿe se posèrent sur la tête de Wanda, serrant sa longue chevelure, la jeune femme poussant de longs soupirs de plaisir.
« Parfait, parfait... Vas-y, ne t’enfonce pas trop, et n’oublie pas de respirer par le nez, surtout. Aventure ta langue, creuse tes joues...
- Mmmhmm...
- Il faut que tu apprivoises ce sexe, Wanda, c’est aussi simple que ça...
- Haaaa... !! »
Karÿe, en tout cas, continuait à gémir et à soupirer fortement...
-
Suivant les précieux conseils d'Anna, Wanda améliora rapidement la qualité de sa fellation, enfonçant le sexe de Karÿe de plus en plus profond dans sa bouche, le suçant comme elle aspirerait l'air dans une paille, le léchant tout du long. Elle s'appliquait de son mieux pour donner un maximum de plaisir à la demoiselle, c'était sa façon de la remercier pour son aide, il fallait qu'elle fasse ça bien. Allant et venant inlassablement le long de cette hampe de chair, elle sentit vite sa bouche se mettre à chauffer, une sensation agréable qui la rendit plus entreprenante. Sa pipe devint vite si bonne que la protégée de la comtesse ne put plus tenir, et jouit allègrement dans la bouche de la mutant.
« Hhhmmm... »
Prise par surprise, cette dernière paniqua et se retira avant la fin de l'éjaculation. Elle se retrouva avec du sperme plein la bouche et le visage. Elle en avala une bonne quantité et, bien que le goût ne la dérangea pas, elle n'était pas pressée d'en avaler encore. Malgré ça, elle avait aimé sucer le sexe de Karÿe.
« Alors Karÿe... heureuse ? »
Mieux valait être sûre. Mais même après avoir joui, la demoiselle était toujours en pleine érection, visiblement prête à enchaîner. Wanda ne voulait pas la laisser dans cet état, alors elle se mit à quatre pattes et lui présenta son bassin encore marqué par les rougeurs de la fessée d'Anna.
« Je... je suppose... que maintenant... tu veux... me pénétrer ? »
La seule question qui se posait était de savoir par où elle allait passer.
« Anna... je... si vous êtes d'accord... je voudrais... qu'on commence... par... la chatte. »
C'était mignon de la voir gênée en parlant des parties intimes de son corps, comme une adolescente sur le point de se faire déflorer.
-
Karyë n’allait pas pouvoir se retenir indéfiniment. Pour Anna, qui connaissait plutôt bien sa servante, ça ne faisait aucun doute. Chaque fois qu’elle sortait son chibre, sa servante était toujours très excitée, et ce moment n’allait pas déroger à ce rituel. Là, tandis qu’Anna suçait son sexe, Karyë gémissait et soupirait encore, les joues bien rougies, se dandinant sur place. Elle filait d’avant en arrière, visiblement très excitée. Anna la connaissait suffisamment pour savoir que coucher avec Wanda n’était pas sans lui déplaire. Karyë avait beau avoir un naturel très soumis, elle n’en était pas moins une femme avec des goûts variables en fonction de ses partenaires. Et là, elle était si excitée qu’elle ne tarda plus avant de finalement jouir. Karyë poussa un petit hurlement en balançant des filaments de foutre dans le corps de Wanda, se relâchant en elle. Sa queue en décrut légèrement ensuite, mais le désir était toujours là. Ça aussi, c’était une conséquence des travaux de Fatalis sur le corps de Karyë, de quoi en faire une amante énergique et endurcie, qui ne s’épuisait pas si rapidement.
Wanda, qui n’avait visiblement que rarement eu l’occasion de goûter à du sperme (voire jamais), réussit à en avaler, et même à ne pas toussoter... Ce qui, somme toute, relevait plutôt de l’exploit. Néanmoins, son visage étant encore un peu sali, Anna se pencha vers elle.
« Attends, attends... Avant que Karyë ne s’occupe de toi, je vais te nettoyer un peu, ma belle... »
Et, pour ça, Anna ne comptait pas utiliser un mouchoir ou une serviette, mais directement sa langue, qu’elle utilisa sur le corps de la femme, léchant ses lèvres, ses joues, déposant au passage quelques tendres baisers. Elle y alla toutefois assez rapidement, soucieuse de ne pas vouloir trop faire attendre Wanda. La jeune femme avait visiblement eu du mal à dire qu’elle se voulait se faire pénétrer « par la chatte », entrecoupant ses mots de longues pauses. Mais, maintenant, il n’y avait plus de repli possible, et Anna se releva ensuite, emmenant Wanda avec elle.
« Couchez-vous, Madame...
- Tu seras mieux en t’allongeant, Wanda... »
Même si Wanda avait dit à Karyë de ne pas l’appeler ainsi, la servante continuait naturellement à lui donner du « Madame ». Wanda s’allongea donc, et Anna lui indiqua d’écarter les jambes, pendant que Karyë se rapprochait. La femme grimpa lentement sur le lit, un sourire légèrement mutin sur les lèvres, et posa une main sur l’épaule de Wanda, l’autre sur son sexe, venant l’approcher de l’intimité de la femme. Wanda étant bien trempée, elle était physiquement prête, mais, vu la personnalité très particulière de la femme, Karyë ne voulait prendre aucun risque.
C’est ce qui l’amena donc, tout en s’allongeant progressivement sur le corps de la Sorcière-Rouge, à poser une ultime question :
« Êtes-vous... Hmmm... Es-tu prête, Ma... Wanda... ? »
-
Malgré sa nervosité apparente, Wanda avait vraiment envie de se faire prendre par Karÿe, mais elle et Anna lui conseillèrent plutôt de s'allonger sur le dos pour se faire baiser, ce serait plus confortable pour elle. Elle écarta les jambes, prête à accueillir son amante, mais cette dernière lui demanda quand même confirmation qu’elle était bien parée à ce qui allait suivre.
« Oui Karÿe… je suis prête… vas-y. »
Sur ces mots, la mutante sentit le sexe de la femme lui rentrer dans la chatte, provoquant en elle une première secousse de plaisir qui la fit se crisper.
« Aaahhh ! »
Puis, quand les allées et venues en elle commencèrent, le plaisir se diffusa en elle comme un merveilleux poison, qui fit peu à peu détendre ses muscles. Elle gardait les yeux à moitié fermés, couinant et haletant sous les assauts répétés de la futa. Envahie par le désir, elle succomba à ses pulsions et posa ses mains contre les fesses de son amante, les pelotant allègrement tout en poussant dessus pour que Karÿe enfonce sa trique le plus profondément possible.
« Haann… oui… Karÿe… »
Wanda sentait son esprit s’embrumer sous l’effet du plaisir, elle n’arriva bientôt plus à penser à autre chose qu’au plaisir qu’elle ressentait, et à comment en avoir plus. Son corps collé contre celui de son amante, ses jambes enroulées autour de son bassin, elle caressait sa peau en gémissant.
« Hhhmmm… aahh… oui… oui… »
Inconsciemment, la mutant utilisait ses pouvoirs pour refréner un peu son plaisir, et ainsi tenir plus longtemps au lit, mais vint un moment où ce fut trop intense pour qu’elle continue à se retenir.
« Aahh… oui… ça vient… OUI ! »
Scarlet Witch fut traversée par un orgasme, une sensation qu’elle n’avait pas ressentie depuis des années, et qui secoua toutes les fibres de son corps. Tout ses muscles se raidirent, elle cria un bon coup, puis se laissa tomber, haletante mais satisfaite. Ç’avait été comme un choc intérieur, bref mais incroyablement puissant. Elle posa ses mains contre les joues de la futa et l’embrassa tendrement.
« Karÿe… tu as été… parfaite… »
Bien que secouée, Wanda avait envie de continuer, de voir jusqu’où elle pouvait aller dans la satisfaction de ses pulsions corporelles.
-
Le principal problème avec Wanda, c’était la difficulté qu’elle avait à contrôler ses immenses pouvoirs, et qui était liée à ses profonds troubles psychiques. Elle avait obtenu des enfants par le biais de la magie, et ces derniers lui avaient été retirés par Méphisto. Dévastée par le chagrin et par une profonde dépression, Wanda avait fait appel à Agatha Harkness, et ses souvenirs avaient été effacés. Une sinistre solution, qui avait eu des conséquences dramatiques quand Wanda s’était rappelée de ce passé marquant. Toujours est-il que, pour Fatalis, son erreur initiale avait été de prendre le problème de manière scientifique, d’en occulter les composants psychologiques, et de voir juste un problème de régulation d’énergie magique. Avec Wanda, c’était plus subtil que ça, et toute cette séance, Fatalis en était sûr, serait bénéfique.
Karyë s’allongea donc sur elle, et la pénétra, sans y aller trop fort, mais avec passion quand même. Elle se serrait contre le superbe et somptueux corps de Wanda, filant d’avant en arrière, se glissant dans son intimité, et se délecta des soupirs et des gémissements de Wanda. Elle aimait bien cette femme. Wanda était belle, et avec un potentiel qui ne demandait qu’à être exploité et dévoilé, comme les deux femmes le faisaient en ce moment. Anna s’était écartée, et, assise sur le côté, observait le duo, ses mains caressant également le dos de sa servante, pinçant ses fesses.
« Là, là... Prends-là bien, Karyë, ne t’arrête surtout pas...
- Hmmmm... Wan-Wanda, haaaa... !! »
La transsexuelle accélérait progressivement le rythme, son membre devenant en effet de plus en plus douloureux. Wanda, elle, approchait de l’orgasme, et Anna, qui était en observatrice, put voir à nouveau le corps de Wanda s’illuminer, se teintant d’une lueur rose, des émanations de plaisir remontant également en elle. Sans pouvoir se l’expliquer, Anna se mit à frissonner à son tour, et claqua des dents en gémissant, sentant ses seins devenir très douloureux, et son sexe se réchauffer. Instinctivement, elle en vint à se masturber et à gémir... Et, quand Wanda atteignit son orgasme, les deux autres femmes jouirent également en même temps, Anna hurlant de plaisir, tout comme Karyë, qui balança d’épais chapelets de foutre dans le corps de la femme.
Wanda retrouva ensuite une couleur normale, mais était loin d’être rassasiée.
« Tu en veux encore, j’espère... ? »
Question purement rhétorique ! Karyë, en souriant, se redressa alors. Si timide en temps normal, quand elle laissait parler son côté masculin, Karyë gagnait aussi en autorité, ce qu’elle fit donc en se relevant.
« Mets-toi à quatre pattes, et donne-moi envie de te baiser, Wanda... Frotte ton cul contre ma bite, et dis-moi combien tu aimes te faire remplir ! »
Les choses sérieuses commençaient vraiment...
-
Wanda avait eu droit à une bonne dose de plaisir, mais elle n’était pas encore rassasiée. Et d’ailleurs, Karÿe ne l’était pas non plus. Elle donna des consignes à la mutante, qui allait se faire un plaisir de les exécuter à la lettre. Elle se mit à quatre pattes et colla la raie de son cul contre le sexe de la futa.
« Aahh… Karÿe… baise moi… remplis moi… avec ta verge juteuse… fais moi grimper aux rideaux… j’en ai besoin… vraiment besoin. »
En à peine une heure de contact humain, elle avait plus progressé dans la maîtrise de son esprit fracturé qu’elle ne l’avait fait en plusieurs années de traitement contre la schizophrénie. Elle avait même l’impression que ses pouvoirs ne l’influençaient plus. Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Elle voulait du sexe, toujours plus de sexe pour faire taire les cris dans sa tête, oublier la douleur du passé et repartir de plus belle.
« Allez Karÿe… sois gentille… j’ai besoin de ta bite. Elle me fait tellement de bien. »
Mais ça ne suffit pas à convaincre la demoiselle. Du coup, Scarlet Witch décida de se montrer plus inventive, et surtout plus vicieuse. Elle se mit à caresser la queue de Karÿe en la coinçant entre ses deux fesses, comme si elle la masturbait avec son postérieur. De temps en temps, elle alternait pour faire taper cette verge bien dure contre ses fesses si moelleuses.
« Alors… ma puce… ça te plaît ? »
Son but était de l’exciter suffisamment pour qu’elle se décide à revenir la prendre et la faire couiner de plaisir. Elle continua de jouer avec ses fesses pendant quelques minutes, puis tenta à nouveau de la convaincre, mais cette fois avec un autre type de langage.
« Karÿe… ma douce Karÿe… tu es si belle… et si vigoureuse. Une grosse salope… telle que moi… est si chanceuse… de pouvoir goûter… à ta verge. »
Elle fit même participer Anna.
« Hein maîtresse Anna… que je suis une grosse salope vicieuse et obsédée ? »
Déjà, le corps de la mutante brillait légèrement de la même lumière rose que lorsque la futa était venue la prendre.
-
À problème exceptionnel, traitement exceptionnel. Il y avait sûrement de quoi breveter cette méthode, mais guérir Wanda ne nécessiterait pas juste d’en faire une perverse. C’était néanmoins un pas en avant. Karyë aurait pu la sodomiser, mais elle préféra temporiser, stimuler au mieux la jeune femme, pousser la Sorcière-Rouge à agir, et à demander cette verge. Le phallus de Karyë avait retrouvé de sa superbe, devenant un beau mât, qui devint encore plus douloureux et plus assoiffé quand Wanda se rapprocha, et frotta ce dernier avec ses fesses. Plus douée qu’elle ne semblait le croire, elle s’amusa à frotter sa croupe contre la verge, faisant coulisser la queue de la majordome sur sa peau. Karyë en frissonnait sur place, ressentant de nouvelles pointes d’excitation, crispant et décrispant les mains au fur et à mesure que la femme jouait ainsi avec elle.
« Hmmm... Wanda, quelle affamée, haaaa... !! »
Anna gloussa à son tour, et caressa avec la main les cheveux de la femme.
« Oui, Wanda, tu es une sacrée salope... J’ai rarement vu des salopes comme toi, à vrai dire, tellement amatrices de sexe. Mais sache que, aussi intelligent soit-il, le Docteur Fatalis a, lui aussi, ses pulsions. »
Que voulait-elle dire par là ? Anna sourit encore, et caressa avec son autre main le visage de Wanda, posant ses mains sur son menton, relevant ce dernier.
« Tu es destinée à de grandes choses, Wanda, comme le Docteur, mais tu ne dois pas oublier que, au fond, tu n’es qu’une femme qui aime le cul... Quand tu seras la châtelaine de ces lieux, nous te ferons découvrir tous les plaisirs et tous les délices de la Latvérie. »
La propagande occidentale dépeignait la Latvérie comme un royaume technologique sinistre, opprimé par la dictature de Fatalis. Une telle analyse était bien évidemment fausse. Fatalis avait, au contraire, permis d’assurer la stabilité du royaume, à l’image de plusieurs généraux d’Europe de l’Est, ou de ces dictateurs en Afrique. Sans eux, la nation péréclitait. Si Fatalis venait à mourir, la Latvérie ne serait plus qu’un immense marché fracturé ouvert aux corporations occidentales, comme la Libye après la chute de Kadhafi. Mais, au-delà de ça, Fatalis était bien plus libéral que ce qu’on pensait. S’il est exact qu’il n’existait aucune opposition politique réelle, que les prisonniers politiques étaient capturés, et que l’État avait une forte autorité, les Latvériens disposaient aussi de grandes libertés individuelles, surtout dans le domaine sexuel.
Fatalis n’avait pas tenu à répéter l’erreur d’autres dirigeants, qui n’avaient pas réussi à museler leurs autorités religieuses, comme en Pologne. Lui avait réussi à mettre fin à l’influence chrétienne qui régnait sur la Latvérie, et le sexe et les orgies étaient un bon moyen de venir à bout de la morale chrétienne. Anna se pencha donc vers la femme, et l’embrassa.
« Défonce-lui le cul, Karyë... Fais-là hurler, que Sa Majesté ne puisse plus poser son séant sur un siège sans un gros coussin rembourré... »
Karyë acquiesça... En donnant une grosse claque sur les fesses de Wanda.
« Ce cul me fait tellement envie... »
Et, joignant ensuite le geste à la parole, Karyë s’empressa de la pénétrer, et poussa un long soupir de plaisir, et de grognement, sentant toute la résistance des parois anales de la femme. Elle dut se retirer, et reprendre ensuite, pinçant les fesses de Wanda en s’évertuant à ouvrir le passage, et à la sodomiser bien fort...
-
Wanda avait envie de sexe, et elle faisait de son mieux pour en réclamer. Anna lui répondit favorablement, évoquant les pulsions du docteur Fatalis et son futur en tant que châtelaine de ces lieux.
« Aahh… rien ne me ferait… plus plaisir. »
S’il y avait dans ce pays d’autres plaisirs aussi délicieux que ces deux femmes, alors la mutante se ferait une joie de s’y abandonner. Mais d’abord, elle devait honorer ses deux amantes. La comtesse l’embrassa, puis ordonna à sa protégée de venir lui défoncer le cul jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus s’asseoir. Karÿe ne se fit pas prier et, après une bonne claque sur son cul qui la fit gémir, la mutante sentit sa superbe verge lui écarter les parois anales d’un seul coup.
« AAAHHH ! »
Wanda cria de douleur tout en serrant les draps du lit à s’en faire blanchir les doigts. Son fondement était tellement serré que le sexe de son amante devait presque forcer le passage, la tiraillant d’une terrible douleur. Elle ne put retenir de petites larmes qui glissèrent le long de ses joues, mais refusa d’arrêter pour autant. Elle s’accrocha, ignora de son mieux la douleur, et à force d’allées et venues qui dilatèrent ses parois, elle commença à ressentir du plaisir. Il était même meilleur parce qu’il était mélangé à la douleur.
« Aaahhh… ça… c’est mieux… hhhmmm… oui… »
Peu à peu, la douleur laissa place au plaisir, mais ne s’éclipsa pas totalement, elle restait présente pour ponctuer le plaisir unique de la sodomie. La mutante prenait son pied, la douleur ne faisait que l'exciter davantage. Et en plus de se faire baiser, elle avait aussi droit à des fessées sur son joli cul rebondi.
« Haaannn... oui... aaahhh... encore... Karÿe... aaahhh... Défonce moi ! Haaannn ! »
Wanda se fit ballotter par les mouvements de Karÿe jusqu'à jouir de cette délicieuse et douloureuse sodomie. Elle cria un bon coup, son corps s'illumina d'une belle lumière rose, et elle juta sa mouille sur les cuisses de son amante et les draps du lit. Une fois le choc passé et le sexe de la futa retiré de son anus, elle s'étala sur le ventre, maintenant un peu ses fesses en l'air pour ne pas se faire mal. Son cul avait tellement pris qu'elle ne voulait plus s'asseoir.
« Aahh...bravo... Karÿe... tu as réussi... ta mission... »
Cette dernière pénétration avait bien fatiguée la demoiselle, qui avait besoin d'être excitée avant de repartir. Et justement, Anna semblait attendre la bonne occasion.
-
Anna n’avait pas menti sur la marchandise. Quand elle le voulait, Karyë pouvait se montrer être une redoutable amante. Wanda allait en avoir la démonstration, et c’était bien là tout ce qu’elle souhaitait. La majordome s’enfonça donc en elle, crispant ses mains sur le délicieux cul de la Sorcière-Rouge, et poussa quelques grognements de frustration en se heurtant à l’épaisseur de ce fondement. Elle n’hésita guère, et, pour se donner du courage, gifla encore le fessier de Wanda. Assise à côté, Anna se pinçait les lèvres en observant, non sans une profonde lueur d’excitation, le corps de Wanda qui filait d’avant en arrière, sa main venant régulièrement caresser son dos, grattant sa peau, donnant quelques délicates touches de douceur dans cet océan de sexe et de stupre. Anna pouvait toutefois craindre que, sous l’effet de la douleur, les pouvoirs de Wanda ne finissent par se déclencher... Mais, fort heureusement, rien ne se produisit. Rien, si ce n’est un océan de plaisir qui se diluait dans le corps de la jeune femme.
La super-mutante se dandinait sur place, ses hurlements devenant plus poussés, le plaisir se mélangeant à la douleur, formant une one délicieuse, une cacophonie jouissive aux oreilles. Se pinçant les lèvres, Karyë grognait et gémissait longuement, enfonçant ses doigts dans la chair de la femme.
« Ooooohhhhh... Hmmmmmmmm... !! »
Il suffisait de voir les rougeurs sur son visage pour voir ô combien Karyë était emballée par le moment. Peu à peu, sa verge s’enfonçait dans le cul de Wanda, en déformant les parois, jusqu’à lui permettre de commencer à donner des coups de reins. La chair venait claquer contre la chair, et les soupirs se mélangeaient aux soupirs, le tout dans une sainte harmonie sexuelle. Anna observait la scène avec envie, et vit les minutes défiler, Karyë revenant régulièrement gifler les fesses de la femme. Karyë accélérait de plus en plus, intensifiant ses pénétrations, ne négligeant rien, faisant de plus en plus hurler la femme.
Son orgasme fut toujours aussi explosif que les précédents, et, alors qu’elle approchait de l’orgasme, Anna avait pu voir sa peau s’illuminer, avant que l’orgasme ne s’accompagne d’une nouvelle explosion magique. Wanda se coucha ensuite sur le lit, la respiration lourde. Elle s’étala sur le ventre, relevant les fesses, avant de féliciter Karyë, qui se masturba encore un peu, et balança sur le torse de Wanda, quand elle se retourna légèrement, des filaments de foutre supplémentaire... Un spectacle impressionnant, quand on savait qu’elle avait déjà beaucoup joui dans le fondement de Wanda.
Anna sauta bien évidemment sur l’occasion, et coucha la Sorcière-Rouge sur le dos, avant de lécher son ventre, le couvrant également de baisers, recueillant le sperme qui dégoulinait dessus. Elle lécha jusqu’à en avoir la bouche bien remplie, puis embrassa ensuite Wanda, ouvrant les lèvres, larguant dans sa bouche le sperme, le remuant ensuite avec sa langue.
« Hmmm... »
Tout était fait pour doucement exciter l’intéressée, et, en la matière, Anna ne s’en sortait pas si mal...
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Cette sodomie intense venait de mettre le corps de Wanda à rude épreuve, et la fatigue commençait à la scier. Quand elle se retourna légèrement pour voir Karÿe, cette dernière était en train de se masturber, et balança des filaments de foutre sur son torse. Entre ça et tout ce qu'elle avait déjà juté dans son cul, on pouvait dire que la demoiselle avait une sacré capacité. La mutante n'eut pas le temps de dire un mot, Anna l'allongea sur le dos et vint délicatement lécher les zébrures blanches sur son ventre, entrecoupant ses léchouilles de baisers, de quoi faire gémir sa partenaire.
« Hhmm... aahh... »
Après ça, la comtesse partagea avec elle un drôle de baiser, puisqu'elle reçut la semence de Karÿe dans sa bouche en même temps que la langue d'Anna. Wanda se sentait peu à peu plus excitée, et la fatigue qui la tiraillait devint un peu moins forte. Dès que la comtesse s'écarta, elle put à nouveau parler.
« Aahh... Anna... Karÿe... vous êtes... des amantes... incroyables... »
Elle ressentait une forte attirance pour ces deux femmes, mais après tout ce qu'elle venait de faire avec la servante, c'était la maîtresse qu'elle désirait le plus. Elle s'approcha à quatre pattes de la dame et lécha son cou tout en gémissant et en remuant du postérieur.
« Hhmm... comtesse... que diriez-vous... de me faire découvrir... l'amour entre femmes ? »
Laisser Karÿe seule dans son coin avait certes de quoi la frustrer, mais Wanda avait envie du corps majestueux et des courbes plantureuses de la comtesse. Puis ce serait l'occasion de laisser son intérieur se reposer, et les brûlures sur son cul de s'atténuer.
« Haaannn... Anna... j'ai tellement... envie de vous... »
Elle laissa parler ses pulsions en baladant ses mains sur la poitrine et les fesses de la femme, pressant, pinçant et triturant cette délicieuse chair moelleuse et chaude. Déjà, son corps se remettait à briller de la même lumière qui l'avait éclairée lors de ses deux premiers orgasmes. Peut-être était-ce un indicateur inconscient de son désir.
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On ignorait l’étendue réelle des pouvoirs de Wanda, mais ils étaient immenses. D’aucuns auraient pu être effrayés à l’idée de coucher avec une femme qui pouvait les faire disparaître de l’existence d’un claquement de doigts, mais Anna n’était pas comme ça. Elle était une fière Latvérienne, arrogante, courageuse, suffisante, et qui voyait surtout là l’occasion de se faire une amie et une amante très puissante. Elle partagera donc ce baiser sale et onctueux avec Wanda, et sentit le désir se réveiller en elle, l’envie balayant la fatigue. Se redressant, elle vit Wanda se rapprocher, léchant son cou, désirant faire l’amour avec elle, découvrir ses courbes. Déjà, ses mains glissaient sur la peau d’Anna, ce qui ne manquait pas de la faire frémir, de l’exciter doucement, réchauffant son cœur.
« Hmmmm... Wanda, haaaa... »
Anna l’embrassa à nouveau, et l’amena à s’allonger à nouveau sur le lit, elle au-dessus de son corps. Tout en l’embrassant et en gémissant, Anna posa une main sur l’un des seins de Wanda, le pinçant doucement, et glissa ensuite sa main le long de son corps, frottant sa peau, se rapprochant de ses cuisses. Elle voulait découvrir le sexe lesbien ? Hey, Anna était là pour ça ! Elle l’embrassa longuement, fourrant sa langue dans sa bouche, et caressa son sexe. Elle la masturba tendrement, mais avait d’autres projets en tête.
La Latvérienne pouvait voir le corps de son amante se mettre à rosir, s’embellissant sur place. Un spectacle très impressionnant, qui enivrait Anna. Elle rompit alors son baiser, et rigola légèrement, un gloussement se voulant sensuel. Lentement, Anna se mit à califourchon sur Wanda, et guida ses mains sur ses hanches.
« Relève-toi, ma belle... Viens embrasser mes seins, titille-les, lèche-les... »
Qui aurait cru qu’Anna puisse un jour guider ainsi la puissante Wanda Maximoff ? La vie était décidément pleine de surprises ! Mais Anna n’allait pas en perdre une seule miette ! Elle adorait tout simplement trop coucher avec la Sorcière-Rouge !
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Entre les mains d’Anna, Wanda s’attendait bien à du sexe plus doux mais pas à s’endormir pour autant. La comtesse l’embrassa, et elle se laissa aller à ce baiser tandis que son amante l’allongeait sur le lit et caressait son corps. D’une main elle pinçait son sein, et de l’autre elle la masturbait tendrement.
« Aahh… oui… Anna… »
Son corps se mit à nouveau à briller de cette étrange lumière rose qui semblait avoir des effets sur les corps d’Anna et Karÿe. La comtesse se releva alors en gloussant et intima à la mutante de se relever pour venir lécher ses seins.
« Hhmm… avec… plaisir… »
Les mains sur les hanches d’Anna, Wanda se releva juste assez pour pouvoir lécher sa poitrine, ciblant précisément les petites pointes rosées tendues au milieu des globes. Une main resta bien en appui sur ses hanches, son autre main glissa lentement jusqu’à son moelleux fessier, caressant et pressant sa chair tout en s’en servant comme autre point d’ancrage. Couchée sous le corps de sa formidable amante, elle avait besoin de bien se tenir pour ne pas basculer en arrière. Et même sans ça, c’était agréable de pouvoir la tripoter.
Plus la mutante restait au contact de la dame, plus son corps s’éclairait de cette lumière rose qui agissait sur le corps des deux femmes autour d’elle. Karÿe commença à se masturber en regardant Wanda et Anna se faire l’amour, chauffée par cette douce clarté. Scarlet Witch n’avait même pas conscience que son corps agissait de la sorte, c’était encore une facette de ses pouvoirs qu’elle ne contrôlait pas. Elle était concentrée à fond sur les magnifiques courbes de son amante, léchant et caressant sa belle peau, se régalant de ses gémissements qui se mêlaient aux siens. C’était tellement bon.
« Haaannn… Anna… kyyaahh ! »
Le sexe entre femmes était bien différent du sexe avec une femme membrée. Il était plus doux, plus subtil, moins fatiguant, le plaisir s’insinuait lentement dans le corps comme une drogue, et on devenait accroc en quelques secondes. Wand obéissait docilement aux consignes d’Anna, qui lui disait où la caresser et la lécher, sans savoir que ses pouvoirs influençaient l’intensité du désir de la comtesse et de sa protégée. Elle se fichait de tout ce qui se passait en dehors de son coït avec cette femme, elle ne voulait que du plaisir, et toujours plus du plaisir.
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Le corps rosé de Wanda n’était pas un spectacle qui échappait à Anna, et qui n’échapperait pas non plus au Docteur Fatalis. Il était la preuve de l’intensité des pouvoirs de Wanda, qui s’exprimaient à travers des passions et des émotions fortes... Ce que le sexe était, à vrai dire. Anna se pinçait les lèvres en sentant les lèvres de Wanda se poser sur ses seins, en sentant ses mains caresser tendrement son corps, la stimulant longuement, lui arrachant de multiples soupirs. Yeux clos, elle se dandinait sur place, crispant ses doigts sur la chevelure de la femme, et se mordilla encore les lèvres, ondulant d’avant en arrière, gémissant longuement. Quand elle sentit l’une des mains de Wanda palper assez intensivement ses fesses, Anna en frissonna, tout en commençant à avoir une petite idée derrière la tête.
« Haaaa... Tu aimes ça, hein ? Palper mes fesses... »
De quoi, effectivement, la stimuler ! Elle se décala alors, et se coucha à côté de la femme, se posant sur son flanc, et sourit lentement à Wanda. Avec la lueur rosâtre s’échappant de son corps, la Sorcière Rouge, qu’on risquait d’appeler, maintenant, Sorcière Rose, était superbe à voir. Anna s’en mordilla sensuellement les lèvres, peinant à retenir son excitation. Ce n’était pas naturel, ; elle en avait bien conscience, mais elle n’allait clairement pas repousser une telle vague de plaisir, une telle chaleur, qui était en train de la submerger.
« Bon... Je te laisse décider, ma chérie. Qu’est-ce que tu veux embrasser, ou lécher ? »
Sa main se déplaça, et se glissa entre ses propres cuisses. Anna se masturba légèrement.
« Ceci... »
Elle retira ensuite ses doigts, dont l’extrémité était légèrement teintée de son nectar intime.
« Ou... »
Anna se retourna alors, et posa sa main sur ses fesses, le long de sa croupe.
« Ceci... ? »
Le choix lui appartenait !
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Wanda ne pouvait pas s'empêcher de palper le superbe cul d'Anna, et la comtesse l'avait bien vu. Du coup, elle la laissa décider d'où elle voulait l'embrasser et la lécher : sa chatte déjà luisante de ses fluides intimes, ou ses belles fesses qui la faisaient tant rêver. Bien sûr, embrasser et lécher ses bosses arrières faisaient très envie à la mutante, mais elle ne voulait pas non plus perdre l'occasion de goûter à sa chatte et à sa mouille.
« Je choisis... les deux. »
Wanda ne pouvait bien sûr pas embrasser les deux endroits en même temps, elle les enchaînerait l'un après l'autre. Pour commencer, elle poussa un peu Anna pour la faire s'allonger, puis elle nicha sa tête entre les cuisses de la dame et se mit à lécher goulûment sa vulve, lapant sa cyprine comme un chaton lapant son lait. Ses mains allèrent prendre appui contre ses seins, les massant et les pressant au rythme de ses coups de langue. Entendre la dame gémir et soupirer était aussi délicieux pour la sorcière que son liquide intime coulant dans sa bouche. Cette cyprine avait un goût plutôt agréable, alors elle ne se priva pas de l'avaler, gorgée après gorgée. De temps en temps, elle alternait entre ses longs coups de langue et des coups plus précis sur son clitoris enflé de désir.
« Hhmm... Anna... tu aimes ? »
Après quelques minutes de léchouille, Wanda parvint à faire jouir la comtesse, qui déversa son jus de plaisir dans sa bouche. La mutante dégusta ce nectar avec bonheur, puis en garda un peu pour pouvoir le mettre contre ses doigts, qu'elle alla frotter contre les lèvres d'Anna.
« Haaannn... alors... comment trouves-tu... ta liqueur... de plaisir ? »
La mutante était si excitée qu'elle ne put attendre la réaction de son amante, elle la retourna pour la coucher sur le ventre puis se lança à l'assaut de son divin fessier.
« Aahh... tes fesses... sont si belles... »
D'une main elle palpait une fesse, tandis qu'elle embrassait et léchait l'autre. Sentir cette peau ferme, chaude et moelleuse sous ses lèvres était incroyable. Pour rendre ça encore meilleur, elle alternait entre douceur et douleur, pinçant et mordant sa peau pour lui donner le plus de plaisir possible. Elle voulait la voir jouir du traitement infligé à son cul.
Son magnifique cul.
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Anna était d’une redoutable beauté. Difficile de lui résister quand elle se montrait sensuelle, comme en ce moment. Elle sentait bien que Wanda était, d’une certaine manière, sous sa coupe, obnubilée par son corps, par ses magnifiques formes. Tout en elle était en angles, en délicates rondeurs. Anna aurait pu être une image de propagande pour l’efficacité du régime latvérien. Une femme belle et très libertine, qui voyait le mariage comme une horreur innommable, et aimait le sexe. Elle offrit donc à Wanda le choix... Un choix tout simplement impossible à faire, ce qui ne manqua pas de faire doucement sourire Anna.
« Les deux ? Gourmande... »
Très gourmande, même ! Mais Anna ne lui refuserait rien. Wanda se rapprocha donc, et commença par coucher Anna sur le dos, puis fourra sa tête entre ses cuisses, et alla la lécher. Anna se mit à gémir, et ferma les yeux, ses mains se crispant sur la tête de la Sorcière-Rouge. Elle gémit longuement, poussant rapidement d’autres couinements. La Latvérienne se tortilla sur place, sentant les coups de langue de la femme rouge sur sa vulve, ses talents en la matière...
« Oh, ma chérie, hmmm... Tu as... Haaaa... Un tel po-Potentiel, hmmm... !! »
Anna le pensait avec toute la sincérité du monde. Cette femme était douée, suffisamment pour la stimuler longuement, et Anna était déjà très excitée. Elle mouillait beaucoup, et sentir les assauts buccaux réguliers sur son clitoris... Là, c’était...
« Wan-Wanda... Hnnnnnnnnnnn... !! »
Ses mains se crispèrent sur sa chevelure, et son corps se souleva brièvement, tandis qu’elle se mettait à jouir, poussant un long et fort soupir. Anna soupira encore, et sentit ensuite Wanda se redresser, après quelques coups de langue supplémentaires, pour tripoter ses lèvres avec sa mouille. Naturellement, Anna s’empressa de sucer ses doigts, sans la moindre hésitation.
« Délicieuse, ma liqueur... Tout comme toi, Wanda. »
Elle allait faire d’elle une véritable spécialiste en la matière ! Pour Anna, tout ça ne faisait désormais plus aucun doute. Cependant, Wanda n’en avait pas encore fini avec elle. Anna le sentait dans la manière dont elle la regardait, dans son excitation. Elle retourna la femme sans ménagement, faisant même preuve d’un zeste de domination, qui n’était pas pour déplaire à la Latvérienne. Les mains de cette dernière se serrèrent sur le lit, tandis qu’elle sentait ce qui allait se passer. Après le devant, Wanda venait s’attaquer à la porte arrière, un pas supplémentaire dans la délicieuse luxure où Anna voulait l’enfoncer.
Anna ne tarda pas à la sentir attaquer ses fesses, tant avec ses mains qu’avec ses lèvres, et, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Anna se montrait particulièrement réactive. Elle soupirait longuement au contact des lèvres de la femme, qui alternait entre baisers, morsures, et usait également de ses mains, jouant de la douceur, mais pinçant aussi parfois ses fesses. Karyë en profita alors pour intervenir, prodiguant à Wanda quelques conseils :
« Écartez les fesses de Maîtresse avec vos pouces, Madame, léchez sa croupe, sa porte arrière...
- Haaaa... Wa-Wanda... !! »
Karyë sourit devant l’excitation palpable de sa Maîtresse, et reprit :
« Maîtresse est une grande sodomite... Préparez son cul, et, si vous voulez la faire hurler... Sodomisez-là ! »
Karyë ne savait pas trop de quoi Wanda était capable, mais, puisqu’elle pouvait modifier la réalité, elle pouvait bien se doter d’une verge, non ? Ou alors, elle pourrait utiliser ses doigts et sa langue, ce qui serait amplement suffisant pour Anna. Aussi dominatrice soit-elle, la Latvérienne fondait devant la sodomie, la rendant aussi douce qu’un agneau...
-
Wanda pensait pouvoir faire jouir Anna juste en utilisant ses mains et sa bouche sur ses fesses, mais Karyë vint lui proposer une idée encore meilleure : s'attaquer à sa porte arrière. D'après les dires de la servante, la comtesse était une grande sodomite et ne pourrait donc qu'aimer se faire prendre par le cul. La mutante décida de suivre les conseils de la demoiselle, qui devait sûrement bien connaître sa maîtresse depuis le temps, et arrêta de jouer avec les fesses de la dame pour aller s'attaquer à ce petit trou caché. Elle écarta ses bosses arrières avec ses pouces et observa cette rondelle serrée. C'était la première fois qu'elle voyait un anus de si près, mais elle n'allait pas se laisser impressionner après tout ce qu'elle avait déjà fait depuis son arrivée au château. Elle approcha son visage jusqu'à être à portée et commença à lécher. Contrairement à ce qu'elle pensait, il n'y avait ni goût ni odeur trop forte, mais ce n'était pas aussi bon que de lécher sa chatte. Par contre, les gémissements poussés par Anna étaient bien plus audibles qu'auparavant. Karyë avait raison, sa maîtresse était fan de plaisir sodomite.
Après quelques léchouilles, Wanda voulut aller plus loin, et elle glissa un index dans l'anus d'Anna. Elle fut surprise de voir à quel point ce trou aspirait son doigt, et la façon dont son amante se mit à remuer comme pour le happer plus loin dans son anus.
Ouah... elle est vraiment fan.
Puisqu'elle aimait tant ça, la mutante commença à aller et venir avec son doigt dans son antre arrière, lui arrachant couinement sur couinement et se régalant de la voir prendre son pied d'une façon aussi intense. Elle était un peu timide au début, n'osant pas non plus y aller trop fort de peur de faire mal à sa partenaire, mais cela lui rappela quand Karyë l'avait sodomisée, et qu'elle avait adoré ça justement parce qu'elle avait eu plus mal que lors d'une pénétration normale. Du coup, elle tenta d'être un peu plus brutale : elle remua ses doigts plus vite dans le fondement de la comtesse, elle lui rentra même un deuxième doigt en plus du premier pour la faire couiner plus fort.
« Hhhmmm... alors... Anna... tu es heureuse ? »
En tout cas, Wanda l'était.
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Anna et Karyë étaient en train de former Wanda bien comme il fallait, de l’initier à des plaisirs sexuels intenses et profonds. Anna, qui avait noté l’attrait de la femme pour la sodomie, avait donc décidé de la stimuler en ce sens, de la former. Il était temps pour Wanda de passer aux choses sérieuses, d’avoir un rôle actif, et, pour ça, rien de mieux que le délicieux petit cul d’Anna. Elle se dandinait sur place, avant de sentir la langue de Wanda attaquer sa rondelle, puis ses doigts se rapprocher. Agenouillée à côté d’elle, Karyë tendit sa main, et caressa les cheveux de Wanda, glissant ses doigts sur sa chevelure.
« Là, voilà... Remue bien ton doigt, Wanda, occupe-toi de ses fesses, c’est comme ça qu’il faut agir... »
Karyë était attentionnée, veillant aussi au bonheur de sa Maîtresse que de son invitée. Et, tandis que Wanda glissait un second doigt, la main de Karyë se déplaça. Elle la posa sur ses seins, pinçant le téton, tirant dessus, veillant à combler la Sorcière-Rouge. Son autre main gratta le bas du dos de la femme, et, à son tour, Karyë enfonça un doigt dans le fondement de la femme. Elle voulait montrer à Wanda tout le plaisir qu’il y avait derrière la sodomie, ce dont la jeune femme avait déjà eu connaissance. En se pinçant les lèvres, elle continua à agir, remuant son doigt d’avant en arrière.
Anna, elle, soupirait longuement de plaisir, et ferma les yeux, en gémissant une nouvelle fois, savourant le contact de la femme.
« Oui, oui, hmmm... »
Elle se dandinait longuement sur place.
« Utilise ta langue aussi, tu as bien remarqué combien le plaisir sexuel était intense quand on y allait fortement énergiquement... Vas-y, Wanda, savoure ce délicieux cul, celui de Maîtresse est merveilleux ! »
Karyë le pensait sincèrement !
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Wanda se demanda pourquoi elle avait posé la question, il était évident qu'Anna était heureuse rien qu'en voyant son visage et en écoutant ses couinements. Pour autant, d'après les dires de Karyë, il y avait moyen de faire mieux. La protégée de la comtesse se colla dans le dos de la mutante pour jouer avec sa poitrine d'une main et visiter son fondement avec l'autre.
« Haaa... Karyë... oui... ton doigt... dans mon cul... hhhmmm... »
A ce rythme, Wanda aussi allait devenir une grande sodomite. Et pendant que Karyë s'occupait d'elle, elle suivit ses conseils et combina le plaisir des doigts et de la langue sur le cul d'Anna. Elle se permit même une petite folie supplémentaire et utilisa son autre main pour peloter les belles fesses de son amante, y mettant parfois de petites fessées.
« Aahh... oohh... oui... hhhmmm... Anna... ton cul... est si... haaannn... délicieux. »
La mutante se sentait devenir peu à peu accroc à ce fessier qu'elle couvrait d'attentions. L'excitation gagna peu à peu son corps, et cette mystérieuse lumière rose l'éclaira à nouveau. L'ambiance dans la chambre devenait de plus en plus chaude.
A force d'attentions parfois douces parfois dures mais toujours passionnées, Wanda parvint à donner assez de plaisir à Anna par son cul pour qu'elle en jouisse. Et peu de temps après, la mutante la suivit.
« AAAHHH ! »
La lumière rose qui l'enveloppait devint presque aveuglante tandis que son corps expulsait son jus d'amour. Une fois le choc passé, elle alla s'allonger contre le corps de son amante pour partager un superbe baiser, empli de passion et d'amour.
« Anna... haaannn... tu es... une amante... merveilleuse. »
Elle félicita la comtesse pour son talent, mais n'oublia pas pour autant de féliciter sa protégée, qui avait fait un merveilleux travail avec ses mains. Elle vint également l'embrasser, et la provoqua un peu en caressant son sexe redevenu dur comme du bois.
« Oh, pauvre Karyë... cette chose doit te faire mal à être aussi dure. Mais ne t'inquiète pas, j'ai la solution. »
Wanda tourna le dos à Karyë, se mit à quatre pattes et remua son derrière pour l'inviter à venir.
« Approche... je suis toute à toi. »
De son côté, Anna pouvait bien faire ce qu'elle voulait, la mutante était à son service dans la mesure du possible.
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Le sexe, une solution miracle ? Qui sait... Fatalis se plaisait à imaginer que le monde aurait pu être bien différent si Wanda avait connu Anna et Karyë auparavant... Mais il en doutait. Le plaisir de Wanda était impressionnant, et représenterait indéniablement un pas en avant, mais il doutait que la psyché complexe et torturée de Wanda se limite au sexe. Au moins, il allait la convaincre de rester en Latvérie. Le Docteur Fatalis récompenserait Anna comme il le faudrait par la suite, même s’il ne doutait pas que, en ce moment, la jeune femme prenait vraiment son pied. Wanda était une sacrée amante, et, avec sa manipulation de la réalité, rien ne lui était impossible. Elle lécha et doigta Anna, giflant également ses fesses. La belle Comtesse se tortillait sur place, gémissant et couinant, tout en sentant sa mouille venir de plus en plus. Le plaisir était incroyable, la submergeant totalement, et, tandis qu’elle continuait à gémir et à soupirer, Anna finit par jouir, crachant sa semence entre ses cuisses, et respira lourdement, avant de frémir en sentant Wanda se lover contre elle. Les deux femmes ne manquèrent pas de s’embrasser, un sourire épanoui sur les lèvres d’Anna.
Mais Wanda réalisa vite qu’assister à ce spectacle avait réveillé l’excitation de Karyë. La servante ne manqua pas de frissonner quand Wanda l’embrasser. Preuve qu’elle prenait le contrôle, et arrivait de mieux en mieux à gérer la situation, Wanda masturba au passage le sexe de Karyë, avant de fléchir les genoux, et de lui présenter ses fesses. Karyë ne manqua pas de sourire, et se rapprocha.
« Ça, ça ne se refuse pas... »
Anna se rapprocha à son tour, et finit aussi à genoux, à côté de Wanda, caressant d’une main son visage, ses doigts glissant sur sa joue.
« Tu es une femme très gourmande, Wanda, j’espère que tu le sais... »
Elle devait le réaliser, en tout cas. Karyë s’enfonça alors dans le fondement de la femme, et poussa un long soupir de plaisir, un cri puissant. Wanda n’était initiée au sexe que depuis très récemment, de sorte que ses parois internes avaient du mal à se dilater, surtout à hauteur de sa porte arrière. Et ça, ça... C’était terriblement excitant ! Oui, en ce moment, Karyë prenait clairement son pied, enfonçant sa trique dans les fesses de la femme, accélérant progressivement le rythme, le tout en grognant et en soupirant.
Anna, quant à elle, continuait à caresser le visage de Wanda, et pinça ses seins.
« On aura tellement à faire, toi et moi, Wanda, si tu savais... La Latvérie n’a rien à voir avec les images de propagande que vous pouvez en voir. Il y a énormément de clubs très libertins. Je te les présenterai, ma belle, je m’occuperai de toi, de toi et de ton magnifique corps, et de ton insatiable soif... »
Oh oui, c’était un sacré programme qui s’annonçait pour elles ! Anna allait prendre soin, grand soin, de son invitée et amante... Car la Sorcière-Rouge le méritait !
Mais, pour l’heure, elle laissait Karyë la sodomiser sans ménagement.
-
Wanda offrait ses fesses à Karyë pour qu’elle puisse soulager son érection avec une belle sodomie. Elle partagea un baiser avec Anna avant que sa protégée ne vienne lui remplir le cul avec sa trique. La mutante poussa un grand cri de plaisir, un plaisir renforcé par le fait que ses parois internes n’étaient pas encore habituées au sexe et qu’elles se dilataient peu, rendant la sodomie plus intense.
« Aahh… oui… Karyë… haaannn… vas-y… à fond ! »
Wanda subissait les assauts vigoureux de Karyë d’un côté, et les mains agiles d’Anna de l’autre, caressant son visage et pinçant ses seins, tandis qu’elle lui parlait de tout ce qu’elle allait découvrir en Latvérie, à commencer par les clubs libertins. Cette discussion avait de quoi exciter encore plus la mutante, qui se laissait complètement aller au plaisir la gagnant, un plaisir aussi bien physique que mental.
« Hhhmmm… j’ai hâte… d’y être… ooohhh… »
La magie de Wanda s’exprimait au travers de son plaisir. Son corps brillait de la même lumière rose qui l’avait déjà éclairée plusieurs fois, et des silhouettes fantomatiques apparurent autour d’elle sous l’effet de ses pouvoirs. Ces silhouettes avaient l’apparence de belles jeunes femmes en lingerie fine en dentelle blanche, avec des morphologies et des coiffures différentes, mais toutes sans visages. Entendre Anna parler des clubs libertins de Latvérie lui avait visiblement donné des idées, elle s’y voyait déjà. Inconsciemment, elle projetait des images de ses désirs dans la chambre, et ses deux amantes pouvaient profiter de la vue.
« Hhhmmm… oui… oui… c’est si… aaahhh… booonnn… »
Elle ne réalisa même pas ce qui se passait autour d’elle, mais tout s’arrêta lorsqu’elle atteignit l’orgasme. Dans un grand cri, son corps s’éclaira à nouveau de cette lumière rose (https://youtu.be/7fLa3DU2iPM?t=7m6s) et elle expulsa sa cyprine de sa chatte. Le choc de l’orgasme la laissa toute pantoise, son corps retomba lourdement sur les draps, la lumière disparut et les ombres s’évanouirent dans l’air. Cette pénétration anale avait été délicieuse, mais il fallait que la mutante se repose un peu, elle n’était pas encore habituée à enchaîner les rapports sexuels aussi vite.
« Aahh… je… me sens… si bien… haaannn… »
Wanda reprenait lentement sa respiration, à moitié endormie, sans savoir si elle était encore capable d’enchaîner.
-
Wanda était une amante d’exception, indéniablement. Anna le pensait sincèrement, et en eut d’autant plus la conviction quand elle vit les créations de la Sorcière Rouge. Des silhouettes sensuelles, portant jarretelles et guêpières, avec de jolis gants soyeux, arrivèrent, s’embrassant, se caressant. Cette protubérance féminine tendait à confirmer la supposition d’Anna sur l’homosexualité de la femme. Aimait-elle aussi les hommes ? On disait qu’elle était sortie avec un homme avant de rencontrer Vision, Wonder Boy, ou quelque chose comme ça… Ou peut-être était-ce Hawkeye ? Anna ne se souvenait pas du nom, mais elle était sûre qu’il y avait eu un garçon ! Anna, elle, était volontiers bisexuelle, et laissa Wanda jouir une ultime fois. Un puissant orgasme, qui provoqua une puissante déflagration magique. L’onde rose de Wanda se répandit dans tout le château, et provoqua même un court-circuit électrique, plongeant le Château dans l’obscurité, coupant tous les systèmes électriques, tout en atteignant chaque participant.
Fatalis lui-même, malgré ses barrières et ses rituels magiques, sentit son sexe se dresser, et en fut particulièrement perturbé, voyant danser devant lui une silhouette rose qui s’empalait virtuellement sur son membre en susurrant son nom.
«
Su-Susan… » grogna-t-il.
Les mêmes visions agitèrent out le château. Des hommes pensaient à leurs sensuelles maîtresses, leurs fantasmes semblant prendre vie. La séquence, aussi éphémère qu’incroyable, ne s’estompa que quand le courant revint, et que Wanda revint à elle, s’affalant dans le lit, laissant ses deux amantes pantoises. Karyë, dont le plaisir avait été comme aspiré, chancela sur place. Elle avait joui comme jamais auparavant, se déchargeant tant et si bien qu’elle n’avait plus une seule goutte de sperme en elle, et s’affala sur un fauteuil, en sueur.
Wanda, de son côté, s’étala sur le lit. Anna sourit, en comprenant que, cette fois, la Sorcière-Rouge en avait assez. Elle se pencha alors vers elle, et l’embrassa tendrement sur les lèvres.
«
Oui, Wanda… Repose-toi ma chérie. Ne t’inquiète pas, je vais dormir avec toi… »
La magie de la femme était loin d’être épuisée, mais son corps était, sexuellement parlant, rassasié. Anna s’allongeait tendrement contre elle, et l’embrassa une nouvelle fois, un sourire amusé sur les lèvres.
«
Bienvenue en Latvérie, Wanda… »
À SUIVRE…