Colonies maritimes nexusiennes
Annabella Thornwood (http://orig05.deviantart.net/0eb6/f/2013/322/f/9/dragonwoman_mylwaye2_by_liangxinxin-d6usrak.jpg) approchait de son refuge, et esquissa, sur ses lèvres placides, un léger sourire, sourire que, fort heureusement, personne, au sein de l’équipage du « Riviera (http://conceptartworld.com/wp-content/uploads/2013/11/Assassins_Creed_IV_Black_Flag_Concept_Art_DY_22.jpg) », ne perçut. La femme froide et fatale dirigeant cet équipage ne devait guère renier sa réputation. La « Femme-De-Fer », ainsi qu’on l’appelait, avait eu l’occasion de voir que sa tête était mise à prix par les autorités nexusiennes lors de son séjour à Town’s Bay (http://conceptartworld.com/wp-content/uploads/2013/11/Assassins_Creed_IV_Black_Flag_Concept_Art_DY_03.jpg), l’une des grandes colonies marchandes locales, abritant un fort militaire maritime. Elle avait été traquée par des corsaires depuis son dernier raid, et avait réussi à leur échapper en s’aventurant dans une tempête, se livrant à une bataille rude. Thornwood avait survécu, dirigeant son navire avec talent, emmenant avec elle les précieuses provisions qu’elle avait prise, tout en parvenant à couler deux navires ennemis, le troisième étant détruit par les flots.
Depuis ce combat, le « Riviera » approchait de son point de chute, une base secrète où Annabelle entreposait tout son stock, et s’y rendait pour réparer son navire, qui avait été endommagé apr la tempête : l’Isla Magna (http://conceptartworld.com/wp-content/uploads/2013/11/Assassins_Creed_IV_Black_Flag_Concept_Art_DY_21.jpg). L’Isla Magna était une grande île sauvage, et Annabella avait, pour refuge, une petite crique, difficilement accessible par la mer. Il n’y avait qu’un petit défilé possible, qu’on ne pouvait prendre qu’à marée haute, l’eau surplombant alors les récifs, et Annabella s’y rendit donc, usant, encore, de ses capacités légendaires pour passer dans l’étroit passage, et arrima le navire au sable, tout en déchargeant son stock.
« Allez, tas de mollasses ! Dépêchez-vous de tout décharger avant que l’eau ne monte ! »
Avec Annabella, personne ne pipait mot, et, depuis deux jours, elle était encore plus intransigeante, poussant ses marins et ses esclaves jusqu’à l’épuisement pour rejoindre au plus vite leur refuge, alors même que les Nexusiens avaient perdu leurs traces. L’un de ses lieutenants avait osé remettre en question cette marche forcée, et Annabella l’avait cruellement fouetté, l’attachant au pont, et lui avait lacéré le dos, le fouettant une quinzaine de fois avec une arme particulièrement tranchante.
C’était là une chose dont il ne fallait pas douter. Annabella était aussi belle que cruelle, une pure fleur du Mal, sans foi ni loi. Elle avait attaqué un convoi nexusien transportant des marchandises et des esclaves. Elle avait coulé les deux navires escortant le navire marchand, et avait arraisonné ce dernier. Elle avait récupéré tout l’or, les vêtements, les bijoux, les pierres précieuses, puis avait tué tous les membres de l’équipage, en personne, puis avait inspecté les esclaves, et en avait récupéré un certain nombre, tuant les autres.
Annabella avait encore gagné en cruauté, ce qui ne surprenait guère ses membres les plus aguerris. Ils savaient que leur capitaine, en approchant d’Isla Magna, était très irritée, et que, après son séjour, elle était beaucoup plus apaisée. Aucun marin ne connaissait son secret. Comment la capitaine faisait pour connaître aussi bien les vents des marées, les tempêtes, et pour se diriger dans l’immensité de la mer, sans boussole, et sans carte de navigation ? Annabella était une pirate légendaire, insaisissable, qui, outre attaquer des navires, avait même mené des razzias sur certaines colonies, se livrant à des pogroms. Ses hommes avaient le droit de violer qui ils voulaient, mais elle, curieusement, n’avait jamais eu de concubines. En revanche, quand elle arrivait à leur refuge, un village dans la jungle d’Isla Magna, elle partait toujours avec une demi-douzaine d’esclaves vers une baie isolée, et revenait seule. Pour beaucoup, leur chef faisait des offrandes aux Dieux de la mer, et, en ce sens, ils n’étaient pas si éloignés que ça de la vérité.
*J’arrive, mon amour...*
Tandis que ses hommes festoyaient et copulaient avec les esclaves, Annabella s’éloigna du village au soleil couchant, emmenant avec elle six esclaves nus, quatre superbes hommes, et deux femmes. Elle s’avançait rapidement, tout en se remémorant le passé, cette nuit où sa vie avait changé. Elle était alors une jeune adolescente, orpheline, qui avait fui l’orphelinat où elle était battue en rejoignant un navire marchand. Une tempête avait malheureusement frappé le navire, et Annabella était tombée à l’eau. Elle aurait dû mourir, mais elle, ainsi que plusieurs autres marins, avaient été récupérés par une puissante sirène, et, pendant une année, Annabella était restée à son service. Cette sirène l’avait dépucelée, tout en tuant progressivement ses autres amants. La jeune femme n’avait jamais vraiment compris pourquoi la sirène avait choisi de l’épargner, mais elle était sûre d’une chose : elle et Cassiopée (http://img110.xooimage.com/files/2/8/d/cassiop-e-50fd9cf.jpg) s’aimaient profondément.
Comme preuve de son amour, Annabella portait maintenant, à chaque fois qu’elle quittait les bras de Cassiopée, une ceinture de chasteté tekhane, Cassiopée ayant la clef. Annabella pouvait uriner dedans, car la ceinture de chasteté stockait son urine dans des petiotes fioles qu’elle pouvait ensuite jeter. Si sa sirène était une amante terrible, qui faisait fréquemment l’amour, curieusement, elle ne supportait pas que sa « Bella » couche avec d’autres personnes qu’elle hors sa présence. Aussi cruelle et autoritaire que soit Annabella, elle n’aimait qu’une seule véritable personne en ce bas monde, sa belle Cassiopée.
Et, alors qu’Annabella se rapprochait, ses nuits avaient été troublées par la voix mélodieuse de Cassiopée, qu’elle seule pouvait ressentir. Elle se réveillait en sueur, moite, en imaginant Cassiopée l’embrasser, mordillant sa peau, en lui soufflant combien elle se languissait d’elle.
Annabella descendait le chemin menant vers la discrète plage, et attacha les esclaves près de cette dernière, puis rejoignit seule la plage, le cœur battant follement la chamade.
Le soleil commençait à se coucher et Cassiopée était là, au milieu de cette belle plage vide, sur un rocher, avec de l’eau tour d’elle. Couchée sur le flanc, sa magnifique sirène laissait sa longue queue caudale s’étaler langoureusement le long du rocher, le bout de la queue frappant dans l’eau.
« Cassiopée... Cassiopée, mon amour ! »
Rougissant sur place, Annabella se précipita rapidement vers elle, pour l’embrasser goulûment...
...Car elle venait enfin de retrouver sa belle Cassiopée !
Pourquoi elle ? Cette question avait longtemps taraudé l’esprit d’Annabella, et, même aujourd’hui, elle n’avait encore aucune réponse. Cassiopée tuait systématiquement tous les amants qu’Annabella lui envoyait, et elle avait cru, à un moment, qu’elle avait été épargnée parce qu’elle était une adolescente vierge. Ainsi, lors de l’une de leurs retrouvailles, elle avait apporté une jeune adolescente vierge, mais, comme les autres, Cassiopée l’avait poussé dans ses ultimes retranchements, avant de la tuer. Elle était aussi belle que fatale, fidèle à l’image sinistre qu’on se faisait de certaines sirènes. Cassiopée était une créature solitaire, vivant recluse sur son île, et qui avait horreur d’en sortir. Annabella savait que Nexus était allié à un royaume océanique, Arcnos, et elle soupçonnait Cassiopée d’être originaire d’Arcnos, et d’y avoir été bannie, ce qui expliquait sans doute pourquoi elle ne quittait jamais son île. Mais, pour Anna’, ce n’était qu’une théorie, car la réalité, c’était qu’elle ignorait beaucoup de choses sur Cassiopée, sur son passé, ou sur ses motivations. Elle savait néanmoins que la sirène était puissante, suffisamment pour avoir créé entre elles un puissant lien télépathique, qui permettait à la sirène de lui parler, à travers ses chants, à des milliers de kilomètres d’écart.
Annabella était morte en voyant Cassiopée. Une mort sybmolique, car, quand elle était sortie d’Isla Magna, la jeune fugitive battue à son orphelinat avait disparu, au profit d’une amante dévouée. La pirate avait voué sa vie à aimer et à servir Cassiopée, et il y avait, entre elles, au-delà de liens affectueux particulièrement forts, une alliance mutuelle. La sirène l’aidait, en la guidant à travers les eaux tumultueuses des fonds nexusiens, tout en lui offrant un refuge où Annabella entreposait son magot, et, en retour, Annabella lui fournissait régulièrement de la matière fraîche. Cette relation n’était néanmoins pas équitable, ce qui ne gênait nullement Anna’, qui avait depuis longtemps admis avoir pour rôle de servir Cassiopée. La ceinture de chasteté que son amante lui avait imposé était l’expression matérielle, physique, et concrète, de cette situation de dépendance. Annabella n’avait jamais couché avec quiconque d’autre que Cassiopée, même si la tentation était souvent forte.
Toujours est-il que Cassiopée était là, et salua sa chérie par un délicieux baiser, qui amena Annabella à ressentir de multiples frissons, et à sentir son sexe s’humidifier sur place.
« Hmmmm... »
‘Bella sentit même ses yeux s’embuer sous ce contact onctueux, qui dura longtemps... Et fut en même temps bien trop court à ses yeux. Cassiopée le savait, car, dès qu’elle faisait mine de se repérer, Annabella retournait l’embrasser, serrant ses mains sur ses épaules, puis les enroulant autour de sa nuque, se crispant contre son corps. Elle gémissait de plaisir, remuant sa langue contre la sienne, encore et encore, et alla même, par la suite, déplacer l’une de ses mains, la posant sur la queue caudale de la sirène, caressant ses écailles, frissonnant à ce contact, qui lui rappelait toutes ces fois où elle avait été enroulée dans cette queue.
*Oui, ce n’est pas un rêve... Elle est là, elle est bel et bien là... Cassiopée, mon amour !*
Elle continuait à en mouiller, sentant toute cette frustration, accumulée au cours des mois, fondre sous ce baiser. La bouche de son amante était toujours aussi magnifique, et, quand Cassiopée finit par rompre le baiser, ce fut pour aller voir, immédiatement, si Annabella avait respecté son accord. Elle aurait pu casser cette ceinture à l’aide de pinces très solides, mais elle était toujours là... Et Anna’ se mit à soupirer en sentant la main de Cassiopée glisser dessus, comme pour s’assurer qu’il n’y avait eu aucune tentative de forçage... Ou alors, c’était juste une manière de sentir l’excitation de sa femme.
Cassiopée constata donc que la ceinture était toujours là, et, tout en soupirant, se mordillant les lèvres, ‘Bella hocha la tête.
« B-Bien sûr... Haaa... Jamais je ne la retirerai... »
Quand elle avait été sa prisonnière, et que Cassiopée lui avait pris sa virginité, Annabella avait juré de la servir, corps et âme. Une expression bateau pour beaucoup, qu’on employait à tort et à travers, mais, elle, elle en avait pensé chaque mot et chaque syllabe. Cassiopée lui mettait cette ceinture pour éprouver sa fidélité et sa dévotion, et, à chaque fois, elle tenait bon. Elle soupira donc à ce contact, surtout quand Cassiopée vint la mordre. Ses mains caressèrent le dos de la sirène, griffant tendrement sa peau, tandis que de nouveaux soupirs s’échappaient de ses lèvres.
La sirène lui demanda alors depuis combien de temps elles s’étaient vues, et Annabella gémit.
« Oui... Presque un an, haaaa... Tu m’as manqué tous les jours, Cassiopée... Ça... Ça a vraiment été dur, sans toi... J’ai rêvé de toi, tout le temps, et... Hmmm... Tu m’as tellement manqué... »
Elle en pleurait encore, incapable de retenir le trop-plein d’émotions qui la submergeait. Elle n’exagérait nullement, car, attendre aussi longtemps son aimée, ça avait vraiment été terrible.
« Et... Et toi ? Les derniers amants que je t’avais apporté... Hmmm... Combien de temps ont-ils tenu, mon amour ? Ont-ils pu rassasier un peu ta... Ta soif, haaa... ? »
Annabella soupirait, mouillant de plus en plus. Son corps était sans doute la meilleure preuve qu’elle puisse fournir, car il n’avait suffi que d’un baiser, de quelques caresses, et d’un mordillement, pour que la pirate se mette à mouiller frénétiquement. Tout son corps ne servait qu’à exprimer une seule chose : sa joie insondable de revoir Cassiopée.
Enfin !