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Le royaume de l’Ancaria, tel qu’il était ainsi nommé, était un royaume prospère. Une terre riche, très riche, autant grâce à des montagnes et des sous-sols riches en gisement, que par une politique économique interne brillante. L’Ancaria était une nation où chaque citoyen était, normalement, heureux d’être membre d’un tel Etat. D’une part le royaume était resté plutôt petit, permettant à ses concitoyens de trouver une place, et ne pas se retrouver comme des troupeaux de bétails. Cependant, l’Ancaria possédait une particularité que l’on retrouvait aussi dans un Etat bien connu de Terra ; Tekhos. En effet, ce royaume était une société farouchement matriarcale, ne laissant que peu voire peu de place aux hommes. La différence entre Tekhos et l’Ancaria, était que la première tolérait encore les personnes de sexe masculin sur ses terres, bien qu’ils n’avaient pas beaucoup d’avenir.
L’Ancaria elle, interdisait tout bonnement la moindre présence masculine sur ses terres, considérant ces mâles comme des sous-espèces impurs et indignes à la vie dans leur société. Une rigidité exemplaire. Une valeur partagée par chaque âme vivant dans le royaume. Il n’y avait donc aucun homme, répertorié, sur le territoire. Ce royaume était dirigé par une reine, l’illustre Lonara Ewarg. La monarque était une femme autoritaire et dure, très tranchante et à cheval sur les valeurs fondamentales de la société. Une femme connue pour sa dureté et son impartialité, ainsi que pour sa haine viscérale du masculin. Cependant, si aux yeux du publique elle était la femme d’action, qui les protégeait malgré sa dureté, en privé, Lonara était bien le contraire. Une femme aimante et douce avec celles qu’elle estimait grandement. En somme, elle était une femme aux multiples facettes, et l’histoire que nous allons raconter vous le prouvera bien.
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C’était un jour comme un autre, aux thermes de la capitale. Aux thermes royaux précisément ; là où la noblesse allait pour se détendre et profiter de la vapeur des eaux chaudes pour détendre leurs muscles endoloris. C’était ce jour-là où la reine, accompagnée de sa petite cour, se délassait. Les gens de la cour, sa fille et elle-même prenaient du bon temps, prenant le temps de se relaxer dans les eaux chaudes et parfumées aux différentes huiles. Tandis que certaine sommeillaient dans l’eau, d’autre se pomponnaient, ou bien se faisait dorloter par les servantes présentes. Une journée où tout ne pouvait que bien se passer ! Ou tout du moins, si la reine n’était pas aussi têtue. Elle avait insisté pour qu’on la laisse seule, car il n’y avait que de cette manière qu’elle pouvait réellement se détendre. Il lui fallait du silence ; beaucoup de silence. Pour cela, elle ne devait avoir personne à côté d’elle.
Lonara était donc seule dans la pièce qui contenait le bain principal. Il y avait quelques gardes postés aux entrées, mais jamais n’aurait-elle pu s’imaginer qu’un intrus pouvait faire apparition. Et pourtant, ce jour-ci, cela allait arriver. Yeux fermés, corps allongé et immergé dans l’eau et adossé contre la paroi du bain, la reine se laissait aller à un repos bien mérité, les délicieuses huiles de son bain ayant un effet presque soporifique sur sa personne. Elle n’entendit guère les petits bruits s’approchant de son être, et c’était bien là l’erreur qu’elle avait commise …