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Pour une de ses rares fois, la princesse d'Edoras se décidait à quitter son royaume. Non pas pour prendre des vacances ou autres mais plutôt pour une question de rapport diplomatique. Il est toujours bon d'avoir des alliées, financier, militaire mais il fallait entretenir tout cela. Ainsi, bien que cela soit rare, elle a décidé de rendre visite à la famille royale Thoris. Pourquoi cette famille et non une autre ? Après tout leur royaume et leurs climats sont bien différents ? Pour la simple et bonne raison que cette famille faisait partie de sa famille. Tout comme les Ivory mais pour le moment, Hinata n'avait pas la capacité de voir Eléna, son amie et lointaine cousine n'est pas encore de retour sur son trône alors à défaut, elle va voir ailleurs. En effet, les Thoris ont laissé leur fille se marier avec une princesse d'Edoras devenue reine, la Reine Rose, Raku Kaguya. De ce fait, les Thoris n'avaient pas de sang Kaguya dans les veines mais Hinata, oui, même si c'est très peu dorénavant.
La princesse comptait bien revoir leurs différents marchés, peut-être même en faire de nouveaux qui sait ? En tout cas, elle comptait avant toute chose apprendre des choses sur sa famille, que ce soit du mariage Kaguya/Thoris ou simplement du côté de cette famille. Elle comptait bien rester quelques jours là-bas, espérant devenir très amie avec sa famille même si elle savait qu'elle aura du mal avec les hommes là-bas mais... après tout, ils font partie de sa famille alors elle doit affronter ses peurs et faire un effort elle aussi. Hinata savait que plusieurs fois, Raku a rendu visite à sa belle-famille, elle espérait qu'il y avait des photos ou des anecdotes positives de ses passages ? Car bon, elle n'aimait pas trop entendre que Raku était très portée sur la chose, elle a toujours un peu honte et ces regards sur elle, c'est à se demander si les gens croient que ce genre de comportement est héréditaire ?
Dans le royaume, tout cela n'était que rumeur mais dans la famille, on savait que Raku et sa femme étaient plutôt libertines. Elles ne le chantaient pas sur tous les toits évidemment mais Aiko, la fille de Raku donc a souvent plusieurs femmes dans le lit de ses parents et même si elles faisaient des efforts devant leur fille, ces femmes étaient plutôt... proche de ses parents. Enfin bon, peut-être que dans la famille, elles étaient plus sages ? Le voyage étant long, le pays plutôt chaud, Hinata transpirait en s'éventant doucement, essayant d’admirer le paysage mais elle ne pensait qu'à cette chaleur étouffante. Elle qui avait pourtant pris un kimono léger...
« Penses-tu que ça ira ? Je fais partie de la famille mais... s'ils me jugeaient pas assez Thoris pour être en leur compagnie ? »
« Tu es une princesse et nous n'avons aucun problème avec ce royaume, ils doivent se montrer respectueux avec toi, c'est le minimum à faire. »
« Certes mais... j'ai un peu peur... »
« Peur de l'inconnu c'est une chose. Mais elles sont ta famille donc tu n'as rien à craindre... Et puis qui sait, la famille Thoris à peut-être de jeunes enfants à te présenter ? Je sais que la famille royale n'en a pas pour le moment mais côté cousin et cousine.... Elles voudront peut-être te souhaiter la bienvenue ? »
« Tu le penses ? »
« Image ces petites princesses danser pour toi ou t'offrir des cadeaux ? »
« Tu penses que leur offrir un câlin en retour serait trop ? »
« Tu n'auras qu'à leur demander mais pour le moment, je suppose Hinata, je ne sais pas s'ils ont des enfants pour t’accueillir... »
Les enfants, les petites filles surtout, le point faible de la princesse d'Edoras qui, loin d'avoir l'esprit mal placé adoraient les enfants. Leur offrant toute sorte de cadeau, se montrant très proche d'eux aussi. La famille royale n'avait peut-être pas d'enfant sous la main mais si cette visite était faite en grande pompe, elle pouvait toujours un peu espérer que cela arrive. Leurs beaux cheveux bruns, leur petite peau bronzé, leurs odeurs sentant bon les épices sucrées, Hinata fantasmait déjà sur un accueil chaleureux et merveilleux... Elle ne tardera pas à savoir à quoi s'attendre, la cité royale était en vue.
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Papua, le Royaume de Sable, Terres Désertiques, Pays des Mille Joyaux de Sable… Un pays autant connu pour ses vestiges historiques, d’une exceptionnelle richesse, que pour ses souks, ses minarets… Ou pour le charme et la beauté légendaire de ses habitants. Ou encore pour la férocité de ses guerriers. Papua était un royaume très touristique, qui accueillait régulièrement quantité de visiteurs… Il bénéficiait en effet d’une situation géographique très avantageuse, car il bordait un immense lac, si vaste qu’il en était une mer intérieure, et qui permettait de rallier d’autres riches provinces ashnardiennes. La Mer de Papua, ainsi qu’on l’appelait, s’étalait sur des centaines de milles nautiques, et menait à un fleuve qui filait vers l’océan. Et, au niveau de la terre, Papua était le long de plusieurs grandes routes commerciales. Tout ceci faisait du royaume de Sable une région riche, mais aussi régulièrement envahie par des bandits, et autres menaces. Papua était un royaume riche et beau… Et beaucoup de gens voyaient en Rhian Thoris une mine d’or.
En ce jour, la belle Princesse venait à nouveau de faire scandale. Dans les rues de la capitale, les gens jasaient, rigolant beaucoup sur ce qui venait de se passer. Un baron ashnardien était venu avec toute sa suite pour tenter d’avoir la main de la Princesse, et cette dernière avait, comme à son habitude, répondu en lâchant sur lui ses tigres. L’homme avait fui à toute allure, et s’était vautré dans la fange de la porcherie. Furieux et outré, il était ressorti du Palais en puant la merde, déclenchant la colère du Roi de Papua, le puissant Roi Tomeyrus (http://orig02.deviantart.net/d319/f/2014/126/8/7/the_king___regular_by_bogdan_mrk-d7hc18w.jpg).
« J’en ai assez de tes singeries, Rhian ! Chacune de tes actions irréfléchies menace de déclencher des représailles diplomatiques dont je me passerais volontiers ! »
Et, pour seule réponse, Rhian avait brisé un vase… Et, comme à chaque fois, Khaora (http://img110.xooimage.com/files/3/3/9/khaora-47ae5ef.jpg), sa belle et puissante mère, la Reine de Papua, avait pris sa défense, en arguant que son rôle était autre que de simplement trouver un bon parti. Et, comme à chaque fois, Rhian était restée bouder entre sa chambre et le harem pendant plusieurs jours... Et, comme toujours, comme à chaque fois, le royaume avait dû envoyer une lettre d’excuse à la famille du prétendant lésé, accompagné d’une dotation, afin de faire passer la pilule. Aussi têtue que son père, Rhian refusait d’être réduite à un bout de viande.
Par conséquent, elle attendait avec une certaine impatience la délégation qui venait, car, pour une fois, il ne s’agit pas de la marier ! Il s’agissait de la venue de la Princesse d’Edoras, le prétexte officiel étant d’honorer l’anniversaire d’un vieux contrat passé entre Papua et Edoras, à l’époque du mariage entre Elmyra Thoris (http://img15.hostingpics.net/pics/60876207ElmyraThoris.jpg) et Raku Kaguya (http://img15.hostingpics.net/pics/85621107RakuKaguyalareineRose.jpg), la « Reine Rose ». Un couple atypique, qui avait fait jaser à l’époque. Papua avait dénoncé une atteinte à sa souveraineté, Ashnard avait redouté une invasion tekhane, mais la seule chose qui avait uni Elmyra et Raku était un amour sans bornes. Le mariage d’Elmyra et de Raku avaient fait jurisprudence, et Rhian s’en inspirait volontiers, en disant que, comme Elmyra, elle ne se marierait qu’avec l’élue de son cœur. Et, en définitive, cette union avait été très prolifique, car elle avait permis d’instaurer de bonnes relations marchandes, les Edorassiens appréciant les bijoux papuans, et, inversement, les Papuans appréciant la nourriture d’Edoras.
Elmyra avait été l’une des filles du Roi de l’époque, Jeömer. C’était une femme qui adorait la vie, la poésie, et la littérature érotique. Beaucoup d’écrivains et de penseurs affirmaient même qu’elle avait écrit différents récits pornographiques, sous un nom de plume. Une amatrice des arts, et Rhian s’était toujours demandée... Laquelle des deux, entre Raku et Elmyra, avait engrossé l’autre ?
En tout cas, Rhian était assez ravie de la voir, et la jeune femme était au château, pendant que Tomeyrus et Khaora se trouvaient à l’entrée du Palais. Hinata Kaguya fut accueillie à l’entrée de la ville par Herebos (http://orig12.deviantart.net/d75f/f/2012/339/d/f/herebos_by_blackfoxst-d5mc1jw.jpg) en personne, le Prince héritier de Papua, qui arriva accompagné de soldats, dont une femme, sa lieutenante (et amante occasionnelle), Nola (http://img10.deviantart.net/e73f/i/2010/034/7/4/scenic_route_by_standalone_complex.jpg). Leurs chevaux croisèrent la caravane aux abords de Papua, et Herebos et Nola s’approchèrent du chariot royal.
« Majesté ! Je suis le Prince Herebos, et je vous souhaite la bienvenue à Papua. J’ai l’immense honneur de vous guider jusqu’au Palais Royal. Le Roi et la Reine de Papua ont très hâte de vous voir. Nous espérons que ce long voyage ne vous a pas trop fatigués... »
Herebos n’était pas très au fait du protocole diplomatique, étant surtout un guerrier... Ce qui ne l’empêchait pas, au demeurant, de se montrer charmant et sympathique.
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Hinata avait un peu peur de rencontrer cette branche de sa famille qu'elle ne connaissait pas. De plus, quitter Edoras était une chose assez rare pour elle. De temps à autre c'était pour aller à Tékhos mais ce n'était pas si loin et dans le pire des cas, elle ne dormait qu'une nuit alors que là, ce sera quelques jours. Enfin bon, il viendra un jour où elle sera un peu plus habituée à cela et que cela ne lui cause plus de problème. Elle s'était senti un peu plus rassuré à cette image que l'on avait de la venue d'une souveraine ou d'une personne importante. Le public était présent, un couloir qui applaudissait à sa venue et des mains innocente qui lui tendait un bouquet de fleurs. Hélas pour elle, cela restera que fantasme pour le moment. Tékhos avait l'habitude avec Hinata en sachant ce petit détail de sa personnalité en accueillant la princesse avec une jeune demoiselle, aux cheveux noirs de préférence pour lui offrir des fleurs en lui souhaitant la bienvenue. Elle ne savait pas si c'était la fille d'une noble famille, une gagnante de concours ou d'une grande école mais elle était toujours ravie de ce genre de petites attentions.
Arrivant à Papua, elle n'avait pas la foule ni même une demoiselle pour l’accueillir mais plutôt une garde pour assurer sa sécurité dont une femme avec... une drôle de coiffure ? Ce n'était pas quelque chose de tr_s courant comme coiffure à Edoras. Ce n'était qu'un détail alors elle ne s'en focalisait pas. De plus c'était son cousin qui venait l’accueillir, voilà une bonne occasion de resserrer un peun plus les liens. Certes, c'était un homme... Mais Hinata savait faire quelques efforts quand il s'agissait de sa famille. Ce n'était pas un parfait inconnu après tout. Si mais elle savait que c'était un prince et qu'il ne ferait rien de mal donc. Pour être honnête, elle était un poil déçu, elle s'attendait au moins, peut-être pas à voir le roi et la reine l’accueillir comme un oncle et une tante mais au moins son cousin et sa cousine... qui elle, manquait à l'appel... Allons, elle était sûrement occupée à faire quelque chose de noble ou de très agréable ailleurs ? Elle entendait par-là un geste pour le peuple et non... enfin voilà quoi. Hinata se pencha doucement pour le saluer, tradition de son royaume, de même que Nora avant de se redresser doucement.
« Enchanté prince Hérébos. Pour ce qui est du voyage, ça allait, je ne vais que rarement par ici mais... je pense qu'il va me falloir m'habituer à la chaleur en revanche. »
Peut-être bien la chose la plus compliquée ici. Par chance, les nuits étaient sûrement plus froides par ici, ce qui ne serait pas de refus pour mieux dormir. Elle avait toujours on éventail à la main alors qu'elle suivait son cousin et sa garde. D'ailleurs, devait-elle continuer par l’appeler par son prénom ou bien pouvait-elle l’appeler « mon cousin » de même pour sa cousine ? Cela peut paraître bête mais Yuna, sa cousine, n'avait rien de royal à part son sang donc elle ne s'embêtait pas avec ça. De plus elle la connaissait depuis sa plus tendre enfance mais les Thoris, elle les connaissaient qu'à travers les livres et informations qu'elle avait sur leur royaume actuellement.
« Prince Hérébos, si je puis me permettre, comment dois-je m'adresser à vous, ainsi que vos parents ? Dois-je user de ce genre de formule de politesse ou bien... puis-je déjà les nommer comme ma tante et mon oncle ? »
Hinata avait peur de faire une bêtise. Autant avec des gens qui ne sont pas de sa famille, la question ne se pose pas et la princesse garde ses formules de politesse jusqu'à ce qu'on demande de changer de façon de parler mais là, ils étaient souverains et de sa famille, chose qu'Hinata ne saurait répondre donc.
« Il ne me semble pas avoir vu la princesse Rhian non plus... est-elle au palais ? »
Autant le savoir le plus vite possible, Hinata était, avouons-le plus impatiente de nouer des liens avec sa cousine. Elle aura sûrement plus de facilité à communiquer et échanger avec une personne de son âge après tout. Plus ou moins en tout cas. Elle se demandait d'ailleurs comment elle était ? Physiquement et moralement. Était-elle grande, petite ? Intelligente ou un peu moins ? Serait-elle son double de Papua ou bien tout son contraire ? La vie réservait parfois des surprises !
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Un sourire amusé étira les lèvres d’Herebos, qui acquiesça en hochant la tête :
« Oui, les journées papuannes sont aussi chaudes que les nuits froides... On dit que ça entretient les liens de solidarité entre les individus. »
Chevauchant à côté d’Herebos, Nola regarda silencieusement ce cortège. La femme à la peau noire était une redoutable guerrière, et le fait qu’elle chevauche à côté d’Herebos signifiait toute son importance. Malgré son statut de femme, Herebos voyait en elle avant tout une guerrière, et, même si elle était son amante, ceux qui, dans son dos, prétendaient qu’elle avait été pistonnée à cause de ses cuisses en faisaient pour leurs frais. Nola venait des provinces chaudes d’Al-Men’Te’Him (http://orig03.deviantart.net/762f/f/2013/107/c/2/landscape_17042013_by_donmalo-d621256.jpg). Elle faisait partie d’une minorité ethnique à la peau noire, des individus fiers et talentueux, où la femme avait un statut assez désavantageux. Elle était devenue guerrière en se hissant contre les codes sociaux, et avait réussi à rejoindre Papua. Une jeune adolescente toute pleine de fierté, qui était venue à une session d’entraînement de l’armée, à laquelle assistait Herebos, en disant vouloir faire partie de l’armée. Les soldats avaient rigolé... Mais avaient moins ri quand elle avait montré toute sa férocité.
Fin observateur, Herebos pensait lire une certaine forme de déception dans les yeux de la Princesse d’Edoras. Cet accueil semblait être un peu léger, ce qu’Herebos comprenait, et elle en fit rapidement la remarque, en demandant, presque timidement, où se trouvait la Princesse. L’homme sourit, comprenant très bien que, outre le Roi et la Reine, Hinata voulait surtout voir sa lointaine cousine. Il hocha lentement la tête.
« En public, adressez-vous préférentiellement à eux par leurs titres, les Papuans sont des individus susceptibles, fiers, et qui tiennent à leur souveraineté. En ce qui concerne Rhian... Et bien, disons juste que ceci n’est pas un accueil officiel, juste... Une escorte. »
Herebos restait volontairement énigmatique, mais, comme il savait qu’il avait affaire à une haute autorité étrangère, il précisa quand même, en se retournant vers elle :
« Néanmoins, je puis vous assurer que Rhian a hâte de vous voir... Et vous m’appelez Herebos, si je peux vous appeler Hinata, Princesse. »
Un doux sourire éclaira les lèvres du Prince, qui se pencha ensuite vers l’un de ses lieutenants, Yazim, et lui glissa quelques instructions. Le soldat hocha la tête, puis ébroua son cheval, et rejoignit la ville en premier. Herebos avait encore une surprise pour la femme... Le cortège avançait rapidement, et on pouvait commencer à apercevoir, à l’entrée de la ville, une série de tentes, des chameaux, des marchands, et des touristes. Les gardes écartèrent les badauds à l’approche du cortège, et Herebos pénétra dans la ville. En théorie, il aurait dû filer tout droit vers le Palais, mais il choisit de faire un détour par l’un des endroits les plus populaires de Papua : le Square Nomeydas.
Et, quand il approcha, ce fut pour voir une ribambelle de gens, notamment des enfants, qui se ruèrent par-delà les gardes, exactement comme Yazim l’avait ordonné.
« HEREBOS !! HEREBOS !! »
On scandait le nom du Prince, qui leva la main en souriant, et arrêta le cortège. Nola s’était rapprochée du chariot de la Princesse d’Edoras, et se pencha vers cette dernière. On pouvait entendre en effet d’autres noms dans les hurlements :
« HINATA !! HINATA !! PRINCESSE D’EDORAS !! »
Face à ces cris, Nola donna quelques explications à Hinata:
« Vous allez vite découvrir que le peuple de Papua est très généreux. »
Herebos savait qu’Hinata adorait les enfants, et il savait que le peuple de Papua adorait montrer sa joie. Dans le royaume, on faisait confiance aux dirigeants, et, devant le chariot d’Hinata, il y avait quantité d’enfants, à la peau sombre ou basanée, torse nus, qui lui présentaient des bouquets de fleurs, des coquillages, ou des chocolats...
Et, derrière une fille brandissant un bouquet de fleurs, il y avait une femme, recouverte dans une cape violette, qui avait posé ses mains sur ses épaules, avant de retirer sa cape.
C’était Rhian (http://image.noelshack.com/fichiers/2014/42/1413656919-image-3.jpg), dans une agréable tenue, preuve qu’Herebos et Rhian avaient préparé l’accueil de la Princesse d’Edoras. Rien de solennel dans cette première rencontre, juste une manifestation de joie, et c’était tout ce que Rhian voulait montrer à sa cousine très éloignée... La joie et le bonheur de Papua, lumineux sous un soleil magnifique qui semblait sourire jusqu’à ses oreilles.
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La princesse était déçue mais juste un peu, quand elle su que cela n'était qu'une escorte, elle se disait qu'elle aurait donc un véritable accueil ailleurs. Elle n'exigeait pas une foule en délire, scandant son nom ou autres mais c'est sûr que c'était plus accueillant. Hinata n'avait pas idée que son cousin ou même sa cousine leur préparait une fois en ville, pour l'heure, elle les suivait à bord d'un chariot en se demandant si, une fois au palais, elle ne devrait pas s’habiller plus légèrement ? Dans une tenue locale qui pourrait faire en sorte qu'elle ait moins chaud ? Une façon aussi de montrer qu'elle n'avait que de bonnes intentions. Adoptée une tenue plus papuanesque était une sorte de façon de dire qu'elle n'avait rien contre leurs coutumes ou autres. Elle n'aura d'ailleurs rien à redire durant ce voyage, elle n'était pas chez elle. Et à moins que l'on maltraite un enfant ou un esclave sous ses yeux, elle s'habituera sûrement au reste.
La princesse gardait le sourire face à son cousin, il est naturel que si elle peut leur parlant de façon moins protocolaire en privé, il en allait de même pour eux. De plus, ils faisaient partie de sa famille. C'était même la branche la plus récente de leur famille puisque qu'après Elmyra, tous les autres maris ou femmes des reines étaient originaire d'Edoras. De plus, avant Elmyra, il n'y a pas eu grand changement, Elyn était une elfe venue d'un autre coin de Terre et la première femme de la reine était, tout comme la Première Reine, originaire de Tékhos. Il y a bien eu une princesse Edorasienne de marier à un Ivory mais pas en tant que reine, puis si les Ivory avaient du sang Kaguya, ce n'était pas l'inverse hélas. Hinata aurait bien aimé en avoir aussi pour se rapprocher un peu plus de son amie Eléna. Cela dit, avec ou sans, ça ne changeait rien à leurs rapports.
Arrivant enfin en ville, Hinata put voir la surprise de cet accueil, les gens appelant le prince et même des gens de tout âge et sexe appelant Hinata qui leur souriait en leur faisant de petits signes. Ce décor était si unique pour elle, voir des chameaux aussi, c'était si étrange à ses yeux et si merveilleux aussi. Ce n'était que des chameaux mais elle n'en avait vu que dans des livres après tout. Arrêtée face à cette foule et vu qu'elle était en sécurité entre Nora et Nola, elle quitta le chariot pour prendre les cadeaux des enfants. Que ce soit des fleurs ou un caillou, elle serait très touché de leurs gestes. Même si elle avait toujours peur des hommes, c'était moins présent chez les petits garçons, heureusement. Quand elle n'avait pas trop les mains prises, elle en profitait entre deux remerciements pour caresser les cheveux de certaines petites filles. Si mignonne et si gentille. Que ce soit préparé ou non, fille de riches ou de pauvre, elle trouvait ses enfants très charmants !
Accueillant le dernier bouquet qu'elle pouvait tenir, ce fut une charmante petite demoiselle qui le lui apportait avec derrière... sa cousine ? C'était après tout leur premier face à face... Elle remercia chaleureusement l'enfant avant de légèrement rougir devant la tenue de Rhian. Sûrement normal ici mais... n'était-ce pas un peu provoquant quand même ? Son corps était bien découvert, certes, elle devait avoir moins chaud mais... ohlala... La princesse se rapprocha d'elle en lui souriant, même si elle rougissait un peu avant de se tourner vers les gens en se courbant légèrement avant de prendre la parole, espérant que sa voix se ferait entendre à travers leurs cris de joie.
« Je tiens à vous remercier, Princesse Rhian, Prince Hébéros, peuple de Papua pour votre accueil qui me réchauffe le cœur. Vous êtes à l'image à de cet endroit, chaleureux et très agréable. »
S'ensuivi de nouveaux applaudissements marque d'affection de la part de ce peuple qui n'hésitait pas à crier leur joie. Voilà qui était très agréable. Reprenant donc la route, Hinata regagnait le chariot avec Rhian, elles laissèrent les rideaux ouverts pour saluer les gens quand même mais elles pouvaient parler un peu plus librement à présent, sans devoir parler pour tous.
« Si vous saviez comme je suis heureuse d'enfin pouvoir vous rencontrer ! J'ai beau ne pas vous connaître, j'ai pourtant l'impression que vous êtes une femme très charmante et agréable. J'espère que nous pourrions bien nous entendre durant mon séjour. »
Évidemment, cela allait aussi pour Hérébos ainsi que leurs parents, ils faisaient partie de la famille d'Hinata. De même qu'elle leur avait ramené des cadeaux, elle espérait que cela plairait à tout le monde mais bon, elle ne verra cela qu'une fois au palais sûrement ? Peut-être ce soir, avant ou après le dîner ?
« En dehors de la chaleur assez... étouffante... » vu le kimono pourtant léger qu'elle portait, c'était normal « Papua a l'air vraiment très agréable à y vivre. Vous avez de la chance de vivre ici. »
Hinata préférait le climat d'Edoras, plus doux et divers, suivant les saisons mais rester ici quelque temps pouvait aussi faire du bien après tout. Comme des vacances ? Chose qu'Hinata ne connaissait pas, en dehors des quelques sorties hors de son royaume, c'était toujours comme ici, une histoire d'affaire.
« Pardonnez ma question mais n'est-ce pas gênant de porter cela ? C'est si peu... couvert, non ? »
Edoras et Papua avaient sûrement deux façons de penser bien différent, c'est aussi ce qui faisait le charme de cette rencontre, deux cultures côte à côte qui apprennent à se connaître. Elle espérait que sa question restait légère et de simple curiosité et non une insulte ou remarque désagréable... ce serait une bourde de commencer ainsi leur rencontre....
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« Waaaw !!
- Quand j’seras grand, j’seras aussi fort que toi !! »
Les Papuans étaient, par nature, des gens aimant la fête, et qui entretenaient avec les dirigeants un lien de proximité assez fort. La doctrine papuanne avait toujours été de ne pas se méfier des gens. Ce genre de liesse populaire était assez fréquent, et toujours prisé, notamment d’Herebos, qui s’amusait à soulever les jeunes garçons pour les faire voltiger en l’air, faisant rire ces derniers aux éclats. Il continuait à en soulever, tandis que les jeunes filles gloussaient entre elles, certaines rougissant devant Herebos. Il était le Dauphin de Papua, un héros de guerre, la fierté nationale… Ses rires étaient sincères. Herebos aimai la foule, il aimait se rappeler pour quoi il se battait. Comment pouvait-on le détester ? Rhian était incapable de lui trouver le moindre défaut, si ce n’est, peut-être, sa susceptibilité de guerrier… Ou ses difficultés à cuisiner. Il était un meneur valeureux, brave, courageux, et, tout en étant un guerrier redoutable, il était aussi un érudit, quelqu’un qui avait soif d’égalité, de modernité, qui voulait que Rhian soit autre chose qu’une simple marchandise sordide dans un mariage politique sans saveur.
Tandis qu’Herebos s’amusait, Rhian, elle, voyait pour la première fois sa lointaine cousine. Elle aurait normalement dû attendre son arrivée au Palais, mais… Et bien, la jeunesse savait parfois se montrer surprenante. Ce petit plan était, encore une fois, le plan d’Herebos, et, quand il l’avait proposé à Rhian, elle avait accepté. Son père se serait arraché les cheveux en apprenant qu’elle s’était glissée au milieu de la foule, et, même si Herebos avait affecté de discrets gardes du corps, elle s’était faufilée en douce, utilisant un long manteau encapuchonné pour se dissimuler. Rien de surprenant à ça, Herebos savait qu’elle avait déjà fait le mur pour observer son peuple.
Elle se tenait donc là, face à Hinata, qui avait reçu une montagne de cadeaux, de câlins, et de messages d’affection. La jeune fille qui lui avait donné un bouquet de fleurs était toute heureuse, tout comme ses parents. C’était Rhian qui était venue vers eux, en leur révélant son identité. Ils tenaient un atelier de tisserands, fabriquant et vendant des tapis ; et les tapissiers avaient été naturellement surpris et honorés d’être face à la Princesse. La Perle de Sable s’était donc rapprochée, et se tenait maintenant face à sa lointaine cousine.
« Lointaine » n’était pas une hyperbole. Physiquement, elles avaient peu de traits en commun, Rhian ayant la peau bronzée, et Hinata la peau claire. Elle se pencha vers elle, et Rhian lui sourit, ravie. Elle avait vu Hinata rougir devant sa tenue, et il est vrai que la tenue de Rhian ne marquait pas par sa pudeur. Quand Hinata arbora cet élément, Rhian sourit à nouveau, et hocha la tête :
« La beauté est faite pour être exhibée, Hinata, non ? Et, je t’en prie… Nous sommes de la même famille, et nous avons à peu près le même âge. Tu peux me tutoyer. »
Les Papuans étaient un peuple généreux, et Rhian enchaîna rapidement, en restant sur sa tenue :
« Vivre dans une région désertique encourage à développer la beauté. Ici, à Papua, nous partons du principe que les femmes n’ont pas à cacher leur beauté, et peuvent l’exhiber. La tenue que je porte est une œuvre en elle-même, tu comprends ? »
Il était très possible qu’elle ne comprenne pas, car c’était assez paradoxal, et assez éloigné du fonctionnement des autres sociétés, où il fallait cacher la beauté féminine, afin de ne pas attirer la convoitise des hommes.
« Beaucoup de gens considèrent que la beauté doit être cachée en public, afin d’être réservée au cadre privé. Je suis d’accord pour considérer qu’il y a un seuil de pudeur à respecter, mais, pour le reste… Je préfère une société où l’on vit libre d’afficher son corps, plutôt que de vivre dans la peur de le dissimuler. C’est l’amour et l’harmonie qui doit guider une société, pas la crainte et la méfiance. »
La philosophie de Papua louait la vie, et la louait d’autant plus que, ici, le respect des morts était très fort. Tous les vestiges archéologiques montraient de l’importance qu’il y avait à respecter et à honorer le passé, afin de mieux apprécier le présent.
« Tu viens ? Nous pouvons retourner au Palais à pied… »
Ce serait l’occasion de visiter la ville, d’en découvrir sa beauté et sa richesse. Les enfants jouaient joyeusement, on lançait des confettis, et Hinata recevait encore des gâteaux, des morceaux de chocolat, ainsi que des enfants réclamant des câlins. Une importante joie de vivre transpirait et suintait des rues de la cité, comme si Papua vivait en fête quotidienne.
« Ton kimono n’est pas adapté à la chaleur du désert… Si tu veux, nous avons des robes fines et légères, qui t’iront à ravir. »
Elle lui sourit encore, et posa à son tour une question, alors que les deux femmes commençaient à remonter la place, et qu’Herebos continuait à être assiégé sous les enfants. Un garçon se tenait sur ses épaules, et il se tenait devant de jeunes filles, dont une qui rougissait furieusement en frottant son pied sur le sol, car son amie avait dit à haute voix qu’elle était amoureuse du Prince.
« Herebos est un grand enfant… Et toi, Hinata ? Ton voyage s’est bien passé ? Depuis Edoras, ça fait une sacrée trotte… »
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Pour le moment, on ne pouvait pas dire que son arrivée se soit mal placé. Au départ, elle s'attendait à mieux mais ce n'est qu'une fois arrivé en ville qu'elle put se rendre compte que sa bienvenue était là. Tous ces gens, surtout les petites demoiselles de Papua qui l'acclamait, c'était déjà trop. Et leurs cadeaux, elle gardera tout, pour sûr. Une fois les « présentations » faite avec sa cousine Rhian, elles pouvaient commencer à en apprendre plus l'une sur l'autre et Hinata commença en observant la tenue de la princesse de Papua qui était bien plus légère que la sienne. Le climat et l'histoire de ce pays rendait cela ainsi, à Edoras, ils étaient plus pudiques qu'ici, ayant en plus un climat normal avec quatre saisons distincte, ils ne pouvaient pas se balader si légèrement toute l'année. Puis même si dans les rues, les enfants peuvent aborder des tenues plus légères, en général, la majorité des adultes avec des kimonos ou tenue plus traditionnelles. En été, pour les enfants, on les faisaient bien un peu plus court mais le peule Edorasien tenait à ses racines et évitait ce genre de tenue comme ici. En privée, chez eux, peut-être mais... quoi que quelques personne au palais pouvaient avoir des tenues plus semblables à des robes mais en général, on parlait de celles pratiquant la magie. Les manches, à ne doit pas être pratique si ça commence à prendre feu ou si ça trempe dans quelque chose ?
Avec un sourire gênée, elle acceptait de la tutoyer évidemment, elles étaient de la même famille donc elle ne devrait pas avoir trop de mal du coup. Pour ce qui était de sa tenue...
« Oui, je pense comprendre... mais pardonne-moi mais je ne suis pas habituée à voir des gens si peu vêtues... cela dit, vu la chaleur, je peux comprendre aussi. Ce n'est pas que je cache ma beauté mais... »
Il va lui falloir un petit temps pour s'adapter, ha oui. Pauvre Hinata qui avait du mal à s’adapter à ce genre de choses. Comment expliquer ça ? Elle tenait à rester avec son kimono ? Bon pas ici car elle ne tiendrait pas quelques jours comme ça mais dans son royaume, il n'y avait pas de raison de s’habiller comme ça. À la limite, sans vouloir insulter les tenues d'ici, elle porterait bien ça plus tard en faisant face à sa femme pour s'amuser la nuit mais jamais elle ne se présentera à son peuple dans cette tenue. EN tout cas Hinata se plaisait à voir Rhian si cultivée, si philosophe. Philosophie de Papua ou bien la sienne ? Elle ne saurait trancher la réponse mais c'était bien dit. Après, c'est chacun selon sa culture aussi, si demain Hinata fait une annonce dans cette tenue, même en été, son peuple aura bien du mal à ne pas grimacer de surprise.
« Voilà qui est bien dit mais ce n'est pas demain la veille que je réussirais publiquement à montrer dans ce genre de tenue. J'aurais déjà du mal à le faire en privé. »
Même si pour le moment, elle n'avait aucune prétendante, ce ne sera pas pour tout de suite qu'elle réussira à se montrer devant elle avec une telle tenue. Suivant Rhian pour rejoindre le palais, elle acceptait encore les cadeaux des enfants en les remerciant autant que possible, tout en suivant sa cousine pour rejoindre le palais.
« Je ne pense pas pouvoir refuser de porter quelque chose de plus léger, il faudrait juste que je choisisse et surtout que je prenne une douche avant... D'ailleurs j'ai peur que me voir en sueur ne soit pas très... poli en quelque sorte devant tes parents. C’est la première fois que je vous rencontre et je ne voudrais pas faire mauvaise impression. »
Transpirer ne se contrôlait pas mais être plus propre serait déjà plus agréable que toute moite. Avec tous ses cadeaux, elle n'avait même plus la possibilité de se ventiler avec son éventail. Rhian poursuivait avec ses questions, voyant son frère s'amuser avec les enfants, chose qu'Hinata faisait aussi au palais parfois, elle trouvait cela normal après tout.
« Le voyage fut long mais j'ai si peu l'occasion de quitter Edoras que je suis prête à attendre si longtemps avant d'arrivée. Mais je tiens à ce qu'un jour, ce soit toi qui viennes à Edoras aussi. »
Il fallait bien renvoyer la pareille puis c'était si rare pour elle d'avoir de la famille chez elle après tout. D'ici là, elle pourrait peut-être laisser aussi son oncle et son cousin venir... elle voyait mal inviter sa cousine et sa tante mais laisser les deux autres dans un hôtel tout près... Enfin, elle n'y était pas encore après tout, elles avaient encore le temps avant ce jour.
« D'ailleurs à quoi je dois m'attendre avec ma tante et mon oncle ? Est-ce que je dois éviter certains sujets, certaines remarques ? »
Elle se doutait bien qu'ils allaient bien l’accueillir à bras ouverts mais vu comment elle était, elle voulait éviter de faire une boulette en guise de première rencontre. D'ailleurs il y avait aussi une question qui la taraudait un peu, elle ne connaissait pas beaucoup les traditions de Papua et en plus, il s'agissait de la famille. Quand il s'agissait de ce sujet, Hinata avait souvent tendance à voir ses choix et ses pensées comme une grande enfant.
« Et pour ce qui est de dormir, est-ce que j'aurais ma propre chambre où biens je dormirais avec toi ? De plus, famille ou non, je pense que Nora risque de ne pas me lâcher d'une semelle... ne lui en veux pas mais dès que nous quittons Edoras, elle est plus prudente que jamais. »
C'est un petit peu son rôle aussi. L'ange souriait en ayant une grande partie des cadeaux de la princesse dans ses bras. Elle restait silencieuse mais Hinata disait vrai. Après, qu'elle partage sa chambre à deux ou à trois, cela ne faisait pas de différence pour Nora, de même si jamais sa cousine était un peu plus libérée que sa princesse, tant qu'Hinata est d'accord, elle n'a rien à redire après tout.
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Rhian pouvait comprendre la gêne d’Hinata vis-à-vis de ses vêtements, mais elle n’était, en réalité, guère justifiée... Ou, du moins, elle se justifiait, fondamentalement, par la peur inconsciente des hommes. Or, Papua était un État où on revendiquait la liberté et la confiance entre les individus, comme un rempart contre toute l’hostilité naturelle qui sévissait dans ce royaume de sable, envahi par les monstres et les pillards. Il suffisait de voir la bonne humeur de la capitale pour constater que la société était paisible, même si la criminalité, bien entendu, existait toujours. Papua bénéficiait aussi d’une longue période de croissance économique. Le royaume était à son apogée financière, avec des fortunes considérables, et, si la capitale hébergeait encore des bas-fonds, ces derniers ne seraient bientôt plus qu’un souvenir, car la Couronne investissait beaucoup pour reconstruire les logements insalubres. Comme le disait si bien Tomeyrus, son père, le Roi, avant de songer à faire le ménage dans la maison des autres, il fallait d’abord s’assurer que la sienne soit brillante. Un adage un peu simpliste quand on considérait la globalisation des enjeux et des échanges, mais qui résumait bien la philosophie locale : ne jamais négliger son peuple. Les souverains papuans avaient connu leurs despotes, mais, de manière générale, la lignée royale avait toujours eu en charge de placer l’intérêt de la Nation avant tout.
Quand Hinata proposa à Rhian d’aller à Edoras, cette dernière sourit.
« Cela va de soi ! Je rêve de voyager dans chaque partie du monde ! »
Non pas qu’elle n’aime pas Papua, mais Rhian était ainsi, elle ne supporterait pas d’être enfermée dans un pays, et avait toujours été intriguée par le reste du monde. Cependant, mis à part quelques visites officielles ou protocolaires à la capitale, elle n’avait pas vu grand-chose d’autre. Rhian avait été une fois à Sylvandell, mais elle n’avait par exemple jamais vu Nexus, Tekhos... Ou encore Edoras. Terra, en réalité, recelait d’endroits merveilleux, magnifiques, atypiques, et Rhian avait toujours eu envie de les visiter.
Les deux femmes marchaient le long d’une grande rue, suivie par plusieurs gardes, pour rejoindre une nouvelle place. Il y avait toujours des enfants qui se rapprochaient, réclamant des câlins, des caresses sur la tête, et des personnes adultes qui les saluaient. Hinata avait encore des questions à poser, ce qui était normal, et Rhian finit par se retourner vers elle, avant de lui sourire.
*La Princesse est une petite nerveuse, visiblement...*
Elle se rapprocha alors d’elle, et posa ses mains sur ses épaules, comme pour faire une utile précision :
« Hinata... Tu n’es pas à un entretien d’embauche, tu es notre invitée ! Tu n’as pas à avoir peur de mes parents, ils ne te chercheront pas à te piéger, ou à te mettre mal à l’aise. Tu auras droit à un banquet, à des cadeaux supplémentaires, et, pour le reste, tout dépend de toi. Tu peux dormir dans une chambre d’amis, ou dormir avec moi, ça ne me dérange pas... Mon lit est suffisamment grand pour nous contenir toutes les deux... »
Elle rajouta alors, avec un sourire espiègle :
« Et puis, j’aime bien dormir en étant accompagnée par quelqu’un d’autre... »
Elle s’écarta alors, en lui souriant de nouveau, puis reprit sa marche.
« Comme tu le verras vite, Papua est un royaume riche en histoire, et très généreux... Si tu peux passer tout ton séjour au palais, nous pourrons aussi en profiter pour visiter la ville et la région. Nora pourra bien entendu t’accompagner tout le temps que tu le souhaiteras... Même au harem, si tu souhaites t’y reposer un peu. »
Nouveau sourire espiègle sur les lèvres. On comprenait mieux, en voyant Rhian, pourquoi Raku Kaguya avait choisi Elmyra comme épouse. Les Thoris avaient des démons dans leur arbre généalogique, et les gènes de succubes avaient marqué leur patrimoine génétique... Et, de plus, Khaora, la mère de Rhian, était elle-même une demie-démone.
Tout en marchant, Rhian montait un chemin filant entre deux immeubles, et, au bout de cette côté, débarqua sur une collione, d’où on pouvait voir, au loin, entre deux montagnes, l’entrée du Palais Royal (http://orig13.deviantart.net/a01a/f/2010/170/a/d/palace_by_nuro_art.jpg).
« C’est là-bas ! Regarde bien, tu peux tout voir d’ici ! »
Rhian continua sur le chemin, rejoignant une sorte de zone d’observation, avec un parapet, des bancs, et un vent frais qui faisait du bien. Elles étaient sur une sorte de promontoire d’observation au sommet d’une colline au centre de la ville, et on pouvait voir, sur la gauche, la Grande Mosquée de Papua (http://img14.deviantart.net/d278/i/2013/009/8/8/golden_temple_by_ferdinandladera-d5qxs4m.jpg), avec l’Université à proximité, et le Temple Funéraire. Et, tout à droite, il y avait le Grand Souk de Papua (http://orig09.deviantart.net/0fc1/f/2012/226/7/f/7f720cbede625085e7ccd46503c944aa-d5b1ubs.jpg), reconnaissable par les multiples minarets qui entouraient cet immense dôme.
« Le Temple Funéraire est notre panthéon, abritant les sépultures et les tombeaux de toutes les personnalités ayant marqué Papua... Les descendants, mais aussi des philosophes, des artistes, des soldats, etc... Et le Grand Souk est l’une des places marchandes proéminentes de l’Empire d’Ashnard, un marché aussi vaste que celui de Nexus, ou presque. »
La paix avait durablement profité à Papua, comme on pouvait le voir depuis les hauteurs. La capitale était un endroit magnifique.
« Tu vois, tu as le temps de réfléchir à ce que tu souhaites faire... Aller faire des folies au marché, présenter tes hommages à nos morts... Ou assister aux prières collectives du Dimanche midi... Et il y a également quantité de foires et de représentations théâtrales à Papua, des spectacles de rues... Sans parler de tout ce qui se passe hors de la ville, si tu veux faire une excursion dans un temple, par exemple. »
Et de conclure :
« Bref, tu ne devrais pas avoir le temps de t’ennuyer ! »
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Hinata partageait ce rêve avec sa cousine, elle aussi aimerait bien voyager un peu partout mais contrairement à Rhian, ce n'était pas pour les mêmes raisons. Certes elle devait rester le plus longtemps possible dans son royaume pour bien gérer mais la princesse était non pas peureuse mais l'inconnu l’effrayait un peu. Quand elle sait que Nexus et Ashard sont en guerre, elle hésite à y aller. Même si Papua était dans le coin Ashnard, ce n'était pas cette même ville. Elle n'aimait pas la guerre, tout simplement et cela est d'autant plus vrai quand elle savait qu'Eléna était à la tête de l'une des deux armées. Elle préférait la voire dans un royaume en paix, sans que l'ombre de le guerre ne s'agrandisse... mais bon, actuellement elle était la reine mais pas encore dans la capitale, elle était toujours éloignée de Nexus alors c'était déjà plus rassurant.
La princesse d'Edoras continua ses questions en s'en posant beaucoup sur la famille Thoris mais apparemment, elle n'avait pas à s'en faire. Elle l'espérait, elle n'avait pas envie de faire ou dire une bêtise. Elle se fait toujours une montagne alors que ce n'est rien du tout mais face à des choses qu'elle ne connaît pas, Hinata a toujours été comme ça. Même si la princesse de Papua sous-entendait peut-être autre chose, la princesse la prenait simplement au mot quand elle disait qu'elle n'aimait pas dormir seule. Elle en gloussait même un peu.
« Cela nous fait un point commun en plus. » dit-elle joyeusement.
Pour Hinata, cela n'avait rien à voir avec le sexe. Avec ce putch qui date de près de deux ans maintenant, les premiers mois, elle n'a pas lâcher Nora d'une semelle, que ce soit dehors, dans son lit, sous la douche, en travaillant. Cela ne dérangeait pas Nora qui devait assurer sa protection après tout. Doucement mais sûrement, elle lâchait Nora, même pour dormir mais quand ses cauchemars viennent l'empêcher de dormir, elle ne peut pas s'empêcher de revenir la rejoindre pour dormir contre elle. Alors dormir avec sa cousine Rhian n'étant pas tous les jours, elle se fera une joie de dormir avec elle, que les nuits soient chaudes ou non. Mais vu qu'en général, un désert est chaud en journée mais plus frais la nuit et ce n'était pas plus mal, la princesse aimait dormir enroulé dans de bonnes couettes ou couvertures !
Cependant quand Rhian évoqua de visiter la ville ou la région, elle était d'accord mais le harem ? La proposition réveilla Hinata mais pas dans le bon sens ! Rhian va vite découvrir que sa cousine était plus que nerveuse à ce sujet ! Elles ont beau être de lointaine cousine de par l'union de leurs familles il y a quelques générations, Rhian était autant sa cousine qu'Eléna alors elle ne voulait pas basculler dans l'inceste. Enfin, ça c'est ce qu'elle pense pour le moment.
« Un ha-harem ? Houla non non... Je... je n'ai rien contre cette pratique mais cela ne... ce n'est pas pour moi... »
Le mieux qu'elle a fait, c'est un ménage à trois, forcément, Nora était dans le lot et déjà, Hinata avait un peu de mal même si son excitation avait aidé à accepter cela. Hinata ne se voyait pas entouré de bien des femmes, toutes genres de beauté à ses côtés... L'image était intéressante mais rien que d'imaginer, elle en rougissait un peu trop... Dire que leur famille avait fait bien des harems quand elles ne formaient qu'un couple. Sans le savoir, Hinata aussi avait un harem, enfin, la construction d'un harem sous sa chambre même si dedans, il n'y a aucune femme qui l'attendait. Est-ce qu'un jour, elle irait dans un harem à Papua, même par curiosité ? Là elle dirait non d'office mais qui sait de quoi est capable l'avenir ?
Menant leur chemin, la princesse de Papua lui montrait à quoi ressemblait le palais royal et il n'y avait qu'un seul mot pour cela.
« C'est magnifique. »
Évidemment qu'elle le pensait. Elle préférais l'architecture de son royaume mais dans ce décor, ça ne collerait pas alors qu'ici, avec ce soleil, cette chaleur, c'était parfait. Rhian énumérait tout ce qui était possible de faire ici et effectivement, elles ne vont pas s'ennuyer !
« Si cela ne te dérange pas, je préférais commencer par visiter le palais et petit à petit, on ira se balader en dehors. Je compte sur toi pour m'apprendre des choses ! »
Hinata avait derrière le palais le tombeau familial mais même si cela ne concernait que les Kaguya, il y avait une sculpture dans la ville pour se rappeler les soldates tombées au combat pour protéger Edoras. Certes, il n'y avait pas vraiment de statue – rares en tout cas – pour montrer les philosophes ou autres figures marquantes du pays. Il est préférable pour cela de connaître par soi-même les œuvres qui ont été fait plutôt que leur visage. Enfin bon, là n'était pas le sujet.
« Dirigeons-nous vers le palais pour le moment, je dois avouer qu'un peu d'eau bien fraiche me ferait du bien. »
En plus elle avait quand même une certaine impatience à l'idée de rencontrer les parents de Rhian. Ce sont un peu son oncle et sa tante éloignée. Mais puisqu'elles étaient encore entre elles, loin de son frère ou de ses parents, Hinata espérait pouvoir parler un peu entre filles. Et qu'est-ce que les filles se disent quand elles sont entre elles ?
« Dis-moi Rhian... est-ce que tu as une petite amie ? »
Elle avait après tout trois ans de plus qu'elle, là où Hinata en avait dix-sept, elle en avait vingt. Et même si ce n'était pas forcément vrai qu'à son âge, une personne ai déjà pris son cœur – un homme ou une femme, Hinata posait la question au féminin car elle avait toujours peur des hommes mais ce n'était pas forcément le cas pour tout le monde – la princesse se disait qu'avec sa beauté, elle avait peut-être déjà eu une petite aventure un jour, non ? Sérieuse évidemment. Mais plutôt que d'attendre le retour de la question, peut-être même plus pointue, elle préférait prendre les devants en parlant d'elle.
« Moi je n'ai jamais encore été amoureuse de quelqu'un. J'ai déjà des filles jolies ou mignonnes évidemment mais... pas assez pour qu'en perde mes moyens en sachant que cette femme était faite pour être ma femme. »
Évidemment pour son cas, inutile de lui demander son point de vue sur une liaison avec un homme. Elle respecte cela, elle avait eu un père après tout mais son attirance est purement féminine. Jeune elle s'était déjà imaginé avec un homme, comme sa mère mais depuis, jamais elle n'avait vu autre qu'une femme à ses côtés dans sa vie.
« Ce doit être quelque chose de merveilleux quand même d'avoir une moitié qui nous ressemble à l'intérieur ? »
Ou non, on dit que qui se ressemble s'assemble mais aussi que les opposées s'attirent donc... elle ne savait pas encore comment serait physiquement et moralement la future femme d'Hinata... Que de surprise donc !
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L’architecture de la capitale était fascinante en ce qu’elle incorporait beaucoup d’éléments d’urbanisme local, comme les minarets et les grandes tours en flèche, ou les toits en forme de dôme, et l’architecture ashnardienne, comme les grandes tours carrées. Le royaume était loin d’être aussi éloigné que celui de Sylvandell, et constituait même l’un des poumons économiques de l’Empire. Il était donc normal de l’apprécier. Rhian adorait aussi sa ville, ce qui expliquait pourquoi elle avait dû insister pendant des années auprès de son père pour avoir le droit de la visiter. Pendant toute une partie de sa vie, elle était restée consignée au Palais, ne pouvant voir Papua que depuis les balcons du Grand Palais. C’était, encore une fois, Herebos qui l’avait aidé silencieusement... Lui et certaines courtisanes du harem, comme Mélonye, qui lui avaient dit comment sortir sans passer par l’entrée principale. Avec le temps, elle avait appris qu’Herebos la couvrait, car son grand-frère pensait aussi que Rhian ne devait pas être enfermée. À distance, elle était surveillée par Nola, la lieutenante d’Herebos.
Hinata, toutefois, n’avait pas envie de voir le harem, la jeune fille se mettant à rougir, ce qui n’était pas sans surprendre quelque peu Hinata. Edoras n’avait pas de harem ? Curieux... Quand Raku était venue ici, les archives attestaient qu’elle avait adoré ses séjours au harem en compagnie d’Elmyra, et qu’elles s’étaient promises d’en construire un au Temple de la Lune. Peut-être que Raku n’avait pas eu les moyens de le faire ? La timidité d’Hinata fit en tout cas légèrement sourire Rhian, tandis que la Princesse opta pour commencer par le Grand Palais. Rhian acquiesça en hochant la tête, puis se remit à marcher.
« Le Palais, donc... »
La Papuanne se mit à marcher à nouveau, descendant un escalier qui menait vers un autre quartier de la ville, toujours plus proche du Palais... Et, en chemin, Hinata lui demanda alors si elle avait une petite-amie, une demande qui, là encore, surprit un peu Rhian... Pourquoi poser une telle question ? En quoi est-ce que la vie sentimentale de sa cousine pouvait bien intéresser la timide et nerveuse Hinata ? Rhian ne fit aucune remarque, laissant Hinata parler. Elle, elle n’avait pas de « petite-amie » (et sûrement pas de petit-ami, vu les tensions fortes à Tekhos et à Edoras entre hommes et femmes), et elle semblait visiblement regretter cela.
*Une fleur bleue, donc...*
Rhian avait une mentalité légèrement différente, comme elle le précisa rapidement :
« Tout ce que j’ai, ce sont des prétendants qui veulent m’unir de force pour de sombres tractations politiques. Je n’ai cependant aucune envie d’être commercée comme du bétail, ce qui a le don d’enrager mon père... Et de faire les potins de la cité, aussi. J’ai ma technique pour me débarrasser d’eux. »
Tout en marchant, elles avaient rejoint une longue avenue, remplie de boutiques, d’artistes, de peintres proposant de vous faire des tableaux, de restaurants... Une belle avenue avec une vue plongeante sur le Grand Palais, au fond. L’un des endroits les plus touristiques de Papua, avec des sources thermales dans de beaux bâtiments.
« Jadis, un noble provincial avait offert à ma famille une portée de trois bébés-tigres... J’ai eu la charge de les éduquer dans les jardins du palais. Baja, Naja, et Taja. Maintenant, les trois bébés-tigres sont devenus d’énormes tigres, et, si certains ont pu avoir peur qu’ils ne cherchent à me dévorer, la réalité est que ces trois tigres m’obéissent. Crois-en mon expérience : il n’y a rien de mieux pour faire déguerpir des inopportuns que de leur envoyer mes tigres aux fesses. »
La Papuanne lui fit un sourire amusé, comme pour montrer que, même si elle était plus vieille qu’Hinata, elle avait encore un esprit très espiègle. Les exploits des Tigres de Rhian faisaient souvent la une des potins locaux, amusant marchands et autres citadins, certains se pressant près des murs du Palais quand un prétendant venait pour voir comment ce dernier repartirait. Des incidents diplomatiques qui faisaient enrager son père, mais Khaora, la Reine, avait formellement interdit qu’on se sépare des Trois Tigres. Ils étaient les meilleurs gardes du corps de Rhian, des bêtes massives et puissantes, et les Papuans étaient convaincus qu’un lien mystique unissait Rhian à ces tigres, car on ne voyait pas comment, autrement, la jeune Perle aurait pu les dompter.
« Toutefois, outre ces prétendants imbéciles, il y a quelqu’un que j’aime beaucoup... L’une de mes courtisanes. Mélonye Harubaal. Elle vit dans le harem dont je vous parlais tantôt... Elle est à la fois une amante régulière et une proche amie. Il y a des années, c’est elle qui m’a aidé à faire le mur pour que je puisse en voir davantage sur Papua. »
Rhian fit quelques précisions supplémentaires :
« Ne vois pas le harem comme un lieu de servitude et d’avilissement. C’est... Je sais que c’est compliqué à comprendre pour d’autres cultures, mais c’est un lieu d’échanges... Et les courtisanes dedans y voient un grand honneur. Elles sont au cœur du pouvoir, et, comme elles émanent de toutes les grandes familles de Papua, le harem est aussi un bon moyen, pour les dirigeants, de voir comment les autres familles acceptent notre gouvernance. En somme, ce n’est pas qu’un lieu de débauche et de plaisir, même si c’est bien évidemment cela aussi... »
Le harem du palais était une institution, et ce n’était pas un simple esclave qui s’y rendait. Il y avait toute une procédure à respecter pour en faire partie, car on côtoyait le sommet du pouvoir. Contrairement à ce qu’on pouvait penser de prime abord, c’était avant tout une institution très politique.
« Alors, pour répondre clairement à ta question, je n’ai pas d’amant officiel, et je n’en recherche pas... Ce que je recherche surtout, c’est qu’on me laisse enfin faire mes preuves, et qu’on arrête de me voir comme autre chose qu’un bout de viande à marier de force. »
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Oui parler harem ou même sexe avec Hinata, c'était peut-être un bon moyen pour la faire débloquer. Elle n'était pas à l'aise avec ce domaine, elle avait déjà fait la chose, plus d'une fois mais de là à en parler librement comme avec la pluie et le beau temps, c'est trop demander. D'autant plus qu'elle n'oserait pas de sitôt parler d'une telle chose avec sa cousine. Mais parfois les choses vont plus vite que voulues mais là n'est pas la question. Elle préférait parler de la vie sentimentale de sa cousine. Elle ne la connaissait pas vraiment mais elle la voyait, de par ses quelques années en plus qu'elle, comme une jeune femme qui avait éventuellement une jolie Papuanne à ses côtés, qui lui ressemblerait un peu dans sa mentalité. Peut-être une noble ou une jeune femme loin du palais avec qui elle aimerait faire le mur ? Une relation parfaitement consentante entre elles, fusionnelles et passionnées mais secrètes aux yeux de ses parents ? Pourquoi une telle imagination envers sa cousine ? Elle ne savait pas, ce n'était que des fantasmes de jeunes princesse un peu trop fleur bleue peut-être ?
Mais la vérité était loin de ça hélas. Rhian était un objet de convoitise mais que de la part des autres dont son père qui cherchait à tirer le meilleur profit de sa fille, que ce soit pour l'or, la guerre, le pouvoir, peu importe. Elle en regrettait presque sa question mais elle venait à évoquer ses tigres qu'elle avait pour faire fuir les casses pieds, une méthode apparemment efficace !
« Tu possèdes trois tigres ? »
Oui, puisqu'elle le disait mais sa question semblait générale et sous-entendait que ce n'était pas un peu dangereux quand même ? Heureusement non, ils obéissaient au doigt et à l’œil de la princesse. La princesse voyait bien la note d'humour quand même, ce qui la rassurait un peu. Hinata avait la chance de ne pas avoir ce genre de prétendant. Ou prétendante. Même si ce sont les femmes qui viennent le plus souvent essayer de gagner sa main, aucune d'elles ne lui a tapé dans le cœur et si les hommes aussi viennent au palais pour des affaires ou des traitées, avec tous les gardes autour de la princesse, les occasions sont rares et heureusement. Elle ne voudrait pas causer d'incident à cause de sa peur.
Rhian venait cependant parler d'une petite histoire d'amour avec une courtisane et amie de longue date. Là, ça l'intéressait. Cette dernière était au harem et aidait la princesse à faire le mur il y a bien longtemps. Elle en profita pour élargir sa vision du harem, évoquant les causes et autres raisons derrière du simple « sexe ». Si Raku aurait été de ce monde, elle aurait expliqué en long et en large la beauté et la nécessite d'un harem mais son arrière-arrière-grand-mère reposait en paix depuis bien longtemps. Pour conclure, sa cousine était formelle, bien qu'elle ait parler de cette femme, elle n'avait pas d'amour officiel et voulait choisir seule sa destinée, son futur. Chose que la princesse ne pouvait qu'applaudir.
« Je suis entièrement d'accord avec toi. Mon royaume et ma lignée m'ont appris une chose, c'est qu'en amour, il n'est pas question d'affaire. On peut être ami pour affaire, pour un marché, on peut serrer la main d'un ancien ennemi pour la paix, on peut forcer certaines choses. Mais pas l'amour. Les Kaguya ont toujours choisi ou été choisi par leur moitié. D'Elisa à ma mère, Aoki, elles se sont toutes mariées par amour, même en bravant l'interdit. » Saya Kaguya avait épousé Himeko, une shinobi. Une des rares lois royale interdisant l'amour car les shinobis avaient des missions périlleuses et leur vie était avant tout pour le royaume, à le protéger, à se salir les mains. Ce fut la seule fois où Edoras n'avait pas eu de mariage à célébrer, ce dernier fut secret. Saya était d'ailleurs la mère de Raku, la future femme d'Elmyra. « Peu importe quand tu trouveras l'amour, je suis entièrement d'accord avec toi, c'est à toi et à ton cœur de choisir qui sera ta moitié et non quelqu'un d'autre. »
Père, famille, ami, hors de question. Rhian seule devait choisir son futur. C'était peut-être un peu rapide mais Hinata voyait de plus en plus sa cousine non pas comme sa cousine mais comme la grande sœur qu'elle n'a jamais eues. Si seulement elle aurait eu une grande sœur et non un grand frère, sa vie serait bien différente. Ses parents et Kagami seraient encore là, elle serait toujours princesse mais à moins d'un drame, elle ne sera pas reine, elle aurait peut-être pu vivre en amoureuse avec quelqu'un du palais ? D'Edoras ? Peut-être même en dehors du paix ? Avec Eléna ? Elle aurait été la femme de la reine de Nexus ? Parfois elle aimait bien rêver d'un futur comme ça ou le sang n'aurait pas coulé, où elle aurait été princesse et non reine ou bien reine mais sans avoir mal au cœur en regardant en arrière... La vie était parfois cruelle, c'est ainsi. Mais plutôt que songer à ce passé qui ne la rend que rarement joyeuse – à cette époque de son passé du moins – elle préférait changer et revenir un peu sur sa réponse.
« Tu sais quoi, durant mon séjour, j'accepte d'aller avec toi dans le harem. Mais juste pour voir à quoi ressemble cette mystérieuse Melonye ! »
C'était sa raison première, c'est sûr. Après elle ne voulait pas embêter Rhian avec ça mais elle se demandait quand même quel goût avait sa cousine en ce qui concerne les femmes ? Si elle aurait été en couple ou juste amoureuse d'un homme, elle aurait été moins curieuse sûrement. Cependant, avant cela, elle était plus impatiente de rencontrer quelqu'un d'autre.
« Je sais bien qu'avec toi, il n'y a pas de danger mais penses-tu que tes tigres se laisseront câliner comme de grosses peluches si je le désire ? »
Approcher un tigre, ce serait déjà une épreuve pour Hinata, même si elle ne craignait rien, on parle d'un tigre actuellement, pas d'un hamster. Mais oui, en câliner un serait sûrement merveilleux. Et encore, elle ne savait pas vraiment à quel point ils étaient plus gros qu'un tigre normal. Un gros minou comme ça, ce doit être beau ! Donc oui, Rhian pouvait se rendre compte que loin de son devoir de princesse, Hinata restait encore une grande enfant ! Peut-être plutôt une grande ado à rêver au grand amour bien rose et des histoires de filles puis même des grosses peluches toutes mignonnes.
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Ah ! Ainsi donc, Hinata voulait, finalement, aller au harem ? Rhian ne put que sourire, même si l’argument avancé était juste de rencontrer Mélonye. La Papuanne se retint donc de préciser que Mélonye était une grande perverse, un peu comme la plupart des courtisanes. Le harem était une sorte de petit paradis pour elles, où elles pouvaient laisser leurs fantasmes s’exprimer, loin du regard de leur famille, dans un environnement clos où personne ne viendrait leur nuire. Bien sûr, on pouvait aussi voir ça comme une prison aux barreaux dorés, mais, dans la mesure où les courtisanes pouvaient sortir assez librement du harem, cet argument rencontrait ses limites.
« Comme tu veux, ma chère... On ira au harem si tu veux. »
Pour le reste... Hinata avait l’air plus sentimentale qu’elle. Rhian n’avait absolument aucune envie d’avoir un fiancé, ou de tomber amoureuse. Sa priorité, pour l’heure, était surtout de faire ses preuves, pas de s’enticher d’un amant qui la traiterait comme une incapable, ou ne voudrait d’elle que pour le sexe. Non pas que Rhian soit une femme particulièrement chaste, mais elle estimait avoir d’autres vertus et d’autres qualités que ses simples qualités physiques. Elle n’avait aucune envie de se marier, mais elle comprenait qu’Hinata ait de plus grands besoins affectifs qu’elle, après tout ce que la jeune femme avait vécue. Edoras avait souffert d’un vif traumatisme, une plaie saignante plantée dans son cœur, et qui avait ébranlé le royaume dans ses fondations.
Le couple continuait à marcher, accompagné par Nora, marchant vers le Palais. L’agitation s’était calmée dans la foule, et elles pouvaient marcher plus sereinement, le long de grandes avenues aérées et éclairées. Malgré la poussière et le sable, les rues de Papua étaient belles et animées (http://orig12.deviantart.net/115a/f/2013/017/1/f/papua_oasis_street_by_lathander1987-d5rrng0.jpg). Toutes les classes sociales s’y mélangeaient, confirmant la position de carrefour du Royaume de Sable. Et, tout en marchant, Rhian sourit quand Hinata évoqua à nouveau ses tigres.
« Baja, Naja et Taga sont de grosses peluches, Hinata. Si vous voulez les câliner, ils se laisseront faire. Personne ne s’explique la manière dont je les contrôle, et mon père avait fait appel à des mages, des alchimistes et des dresseurs pour l’expliquer. Leur théorie est que ces tigres voient en moi une figure maternelle. Tu es mon amie, alors tu pourras leur faire des papouilles. Ce que j’aime bien, c’est mettre des enfants dessus... Même si leurs parents ne sont pas spécialement rassurés. »
Au sein du Palais, les Trois Tigres étaient une institution. Chaque fois qu’on se rendait dans les jardins privés du Palais, on risquait de les voir. Ils se promenaient en liberté, et savaient très bien comment agir pour faire fuir les opportuns. En l’occurrence, ils étaient de très bons gardes, et avaient déjà fait fuir plusieurs voleurs ou espions essayant de s’infiltrer dans le Palais. Pour le reste, Rhian comprenait tout à fait qu’Hinata ait envie de les voir. Ils étaient beaux, après tout !
« En revanche, ils ont très faim... Tu n’imagines pas le nombre de kilos de viande que ces trois gloutons engloutissent chaque jour ! »
Elle lui sourit, comme pour lui dire qu’elle plaisantait, et qu’il n’y avait aucun risque qu’elle se fasse croquer. Nora, la garde du corps, risquerait probablement d’être la plus difficile à convaincre d’une telle aventure, surtout quand on voyait leurs impressionnantes rangées de dents pointues et triangulaires.
Le trio continuait à marcher, jusqu’à se rapprocher de l’entrée du Palais, avec un pont qui y menait, après un impressionnant mur. Le corps de garde s’ouvrit à son approche. Les gardes penchèrent lentement la tête, et Rhian put voir qu’Herebos était là, adossé contre le mur, en compagnie de Nola. En les voyant approcher, Herebos se rapprocha, et se frictionna la nuque.
« Hum... Princesse Hinata ? Si je peux vous demander une faveur... Évitez de dire que je vous ai perdu dans ce bain de foule. Mon père m’accuserait encore d’être insouciant ! »
Rhian sourit, une lueur espiègle dans les yeux.
« Tu veux te faire passer pour l’enfant-martyr, Herebos ? Père n’a d’yeux que pour toi...
- Et c’est une erreur de sa part ! J’ai toujours été opposé à sa vision te concernant, ma sœur ! »
La Princesse hocha la tête.
« Je le sais très bien, et je te remercie encore de ton soutien...
- Hum ! C’est normal... Père est aveuglé par son amour envers toi, Rhian...
- Mouais... »
Elle n’était guère convaincue par cet argument.
Herebos haussa les épaules.
« Bon, allons-y... Mes parents vont être ravis de vous voir, Princesse Kaguya, il y a longtemps que nous n’avons pas eu de nouvelles d’Edoras, et nous considérons le partenariat commercial que nous avons avec votre royaume comme prioritaire. »
Il était temps de passer aux choses sérieuses.
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La motivation de la princesse était purement curieuse, elle voulait jeter un œil à ce harem que pour voir à quoi ressemble cette femme que sa cousine semblait appréciée. Et rien que pour cette envie, elle en oubliait un peu la fonction première d'un harem. Hinata continua de suivre sa cousine, Nora ne l'ayant pas quitté d'une semelle, elle se faisait discrète, laissant Hinata savourer sa première rencontre avec cette autre princesse qui partageait un peu le même sang qu'Hinata. Là où Eléna à un peu de sang Kaguya dans les veines et Hinata en revanche n'en a aucun, Hinata avait un peu de sang Thoris dans les veines mais Rhian, pas une seule goutte Kaguya. Pour le moment, elle semblait surtout concentrée sur les trois gros fauves qu'elle imaginait plus que de grosses peluches à câliner ! Elle en oubliait pas que c'était dangereux, d'où sa question mais si Rhian sait en faire de gros chatons, alors elle se fera une joie de câliner Baja, Naja et Taga. Quels noms adorables d'ailleurs! C'est limite si elle n'était pas plus intéresser par les trois fauves que par son oncle et sa tante sur le coup.
Bien que Rhian avait plaisanté sur le nombre de kilo de viande qu'ils mangent, la princesse avait vu ça comme une véritable affirmation. Après tout, de tels fauves, ça doit beaucoup manger ! Autant elle voudrait dorloter ses trois grosses peluches, autant elle n'avait pas envie de les voir se nourrir d'autant de viande. Ce serait moins... mignon.
« Hum... je pense quand même avoir ma petite idée là-dessus. »
Pas le nombre de kilos exacte mais un sacré bon paquet ne serait-ce que pour un seul de ces gros tigres. Avec Rhian, elle continua d'avancer en ville à travers les rues animés pour arrivée devant le palais où son cousin les attendait avec son amie. Ce dernier venait même à demander de ne pas dire qu'il les avait égaré. Elle ne le savait même pas. Elle pensait que faire route avec Rhian était inclus au programme mais elle en souriait quand même aux côtés de sa cousine. Tous les deux partageaient une bonne relation. Pourquoi n'avait-elle jamais eu une telle relation avec son frère ? Il n'a pas été ce démon toute sa vie, Hinata avait de bon souvenir avec lui de leur enfance mais la suite... ça a déchiré ses « bons » souvenirs à tout jamais et elle ne peut donc ne plus évoque Shin comme un bon frère. Ce simple nom lui rappel les horreurs de ses actes. Mais passons.
« Ne t'inquiète pas, je ne dirais rien. Mais tu as oublié ta propre demande à ce je vois ? Pas de princesse, pas de prince, en privé du moins. »
Oui, sinon cela ne dérangeait pas vraiment la princesse d'Edoras mais même s'il y a quelques gardes autour, ce n'est pas comme s'ils parlaient devant une foule comme à son arrivée à Papua. Là, ils pouvaient bavarder plus librement et légèrement, comme une famille, simplement. Pénétrant dans le palais, Hinata en découvrit un peu plus sur la beauté de ce pays, de son architecture. Il y avait de nombreux serviteurs s'arrêtant surtout pour saluer Hinata puisqu'ils avaient pour la plupart eu le temps de saluer le prince et la princesse de leur pays. Hinata le leur rendait toujours leur salutation en se penchant doucement en avant en leur souriant. Rhian comme Hérébos en profita pour décrire certaines choses ici, tant sur l'histoire de leur pays que leur utilité puis ils arrivaient enfin devant les souverains. Hinata gardait le sourire même si elle avait un peu le traque. Hérébos comme Rhian l'avait rassuré concernant leurs parents, ça restait une première visite pour Hinata. Arrivant près d'eux, elle se pencha doucement en avant, plus qu'avec les serviteurs, après tout, ce n'était pas n'importe qui.
« Bonjour, je suis ravie de faire votre connaissance. » Elle resta courbée en avant quelques secondes avant de se redresser et vouloir de suite mettre cela au clair avec eux. « Puis-je, en intimité, vous nommer comme ma tante et mon oncle ? »
Il y avait certes un certain écart depuis l'unification des deux familles mais Hinata voyait toujours Eléna comme sa cousine alors que leur lien est bien plus éloigné qu'avec les Thoris. Une chose était sûre, Hinata était ravie de leur faire face pour la première fois. Elle avait tant à faire ici, certes un côté un peu politique et commercial mais elle était surtout ravie d'être entouré par sa famille.
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Rhian, Herebos, Hinata et Nora se rendirent dans la Salle du Trône (http://img03.deviantart.net/13af/i/2012/068/9/b/throne_room_by_lafemmedart218-d4s9vat.jpg), car c’était là que les attendaient les souverains de Papua : le Roi Tomeyrus (http://orig02.deviantart.net/d319/f/2014/126/8/7/the_king___regular_by_bogdan_mrk-d7hc18w.jpg) et la Reine Khaora (http://img110.xooimage.com/files/3/3/9/khaora-47ae5ef.jpg). À Papua, la Constitution papuanne prévoyait une égalité civile parfaite entre le Roi et la Reine. Ceci signifiait que, en temps de paix, les deux pouvaient prendre des décisions, ceci ayant pour problème que la volonté de l’un pouvait revenir sur celle de l’autre. Ce n’était qu’en cas d’opposition entre le Roi et la Reine que le Conseil royal se réunissait en session extraordinaire pour prendre une décision. Ceci n’arrivait jamais. En revanche, en temps de guerre, l’équilibre des pouvoirs changeait. Le Roi acquérait des pouvoirs militaires, et la Reine des pouvoirs civils, le Roi se transformant en une sorte de Grand-Commandeur militaire. L’idée était qu’il ne se concentre que sur l’armée et la défense du royaume pendant que la Reine se chargerait de maintenir les pouvoirs publics, les institutions, l’acheminement en nourriture, le déroulement de la justice, etc...
Le quatuor rejoignit donc la Salle du Trône. Tomeyrus avait son armure noire aux reliefs dorés, et Khaora, un bel ensemble, mais qui dévoilait largement son ventre, la rendant presque aussi impudique que sa fille. Quand Hinata arriva, le duo descendit lentement les longues marches de la Salle du Trône, et Hinata demanda l’autorisation de les appeler « mon oncle » et « ma tante ». Tomeyrus se mit alors à sourire.
« Voyez-vous ça ! Princesse Hinata Kaguya d’Edoras ! » s’exclama-t-il, de sa voix caverneuse.
Ses longues mains saisirent alors Hinata, et il la souleva comme une plume, en allant lui faire deux gros bisoux, sur chacune de ses joues, puis la reposa. Face à lui, face à ce Roi imposant, on aurait presque dit un enfant. Il posa ensuite ses mains sur ses épaules, conservant, sur ses lèvres, un large sourire.
« Ah, je suis ravi de vous voir enfin ! Bien sûr que tu peux m’appeler Tonton ! »
Tomeyrus n’était pas si mauvais que ça... Son père avait plein de qualités, mais aussi des défauts, notamment sur son souhait de voir Rhian se marier. KJhaora, de son côté, se contenta d’un sourire, et s’inclina devant Hinata.
« Nous sommes sincèrement ravis de t’accueillir, Hinata... Et vous aussi, Ange Nora, cela va sans dire. Je suis sûre que notre fils vous a fait découvrir les charmes de notre ville...
- ...Malgré le fait que je lui avais expressément interdit de le faire pour des raisons de sécurité... »
Herebos, accusé, sourit légèrement, en haussant les épaules.
« Mais bon, peu importe... Désires-tu voir ta chambre, Hinata ? Ou... Enfin, je ne sais pas... Est-ce que tu as faim ? On peut mettre la table, si tu veux...
- Et comment s’est passé ton trajet ? D’Edoras à Papua, ça fait une trotte... »
Comme quoi, Rhian n’avait pas menti quand elle avait décrété que, à Papua, les gens étaient généreux et chaleureux.
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La princesse ne pouvait cacher une certaine peur à l'idée de rencontrer les parents de Rhian, ils étaient comme son oncle et sa tante éloigné mais pour elle, on retirait le mot « éloigné », ça restait sa famille tout simplement. Rhian et Hérébos pouvaient dire tout ce qu'ils voulaient en bien comme en mal sur leur parent, elle ne les connaissait pas et donc, elle ne savait pas vraiment comment ils étaient. En arrivant, voyant le père, son oncle, avec sa barbe, malgré le sourire sympathique sur le visage, elle avait une certaine crainte. Quoi de plus normal après tout ? Une certaine peur de l'inconnu... Il en allait de même pour sa tante même si en la voyant, elle en avait moins peur. Outre son aspect moins agressif, il fallait aussi ne pas oublier que, bien que le nuage soit passé, sa peur des hommes. Petit à petit, elle apprenait à ravaler ses craintes et à ne pas voir n'importe quel homme comme son frère mais elle ne fera pas de miracle...
Aussi étonnant soit-il, son oncle se rapprocha et la prenait dans ses bras en la soulevant. Ses pieds quittant le sol, elle ne put empêcher un petit cri de surprise. Nora ne bougeait pas, elle savait qu'il n'y avait pas de gestes déplacés ou autres, c'était son oncle après tout. Même la bise fut une surprise mais si là, elle n'avait pas fait d'effort face à un homme, elle ignorait ce que voulait dire faire des efforts alors ! En tout cas, une fois au sol, elle gardait le sourire, surprise quand même par cette attitude mais heureusement, sa tante avait une attitude plus respectueuse. Pour le coup, elle aurait préféré inverser les rôles, la mère plus câline et le père humble. Venant parler des échanges habituels après un tel voyage.
« Plutôt long comme je ne suis pas habituée à voyager autant mais l'excitation de venir ici m'a aidé à passer le temps. Mais je vous remercie, cependant je n'ai pas encore faim. À vrai dire, j'aimerais d'abord pouvoir prendre une douche et me changer. Mon kimono a beau être un des plus léger que je possède, il reste inadapté à Papua. »
Laissant donc sa famille tranquille, elle suivait Rhian vers sa chambre afin de pouvoir prendre de quoi se changer pour ensuite aller se doucher. Elle n'allait pas rester en serviette devant les robes ou tenues proposées. Elle ne manquait pas de poser les yeux partout autour d'elle pour observer le palais dans toute sa splendeur. Dire que cela n'était que le début. Nora était toujours sur ses traces, elle aussi échangerait bien sa tenue contre quelque chose de plus léger mais pour le moment, elle continuait de veiller sur Hinata tout en profitant de la vue de ce pays.
« Pour nous faire gagner du temps, tu saurais ce qui pourrait convenir pour me couvrir ? J'aimerais quelque chose de plus léger évidemment mais sans trop en montrer pour autant... Mais aussi qui montre bien euh... l'aspect de ce pays ? »
Que les vêtements qu'elle porte montre bien que ce soit Papua sans pour autant porter la même tenue de Rhian... elle n'oserait pas quitter sa chambre. Elle posait la question à sa cousine car peut-être était-ce ses vêtements qu'elle allait porter ? Ou bien elle avait aidé peut-être ? Nora de son côté s'en fichait un peu. Elle aimerait aussi quelque chose de léger mais même si c'est comme Rhian... cela ne la dérange pas. En revanche pour la douche, elle ne savait pas comment ça se passait ? C'était sûrement une salle de bain privée mais Rhian allait venir ? Hinata ne serait pas vraiment dérangé tant qu'elle la voyait simplement comme sa cousine, si elle la voit autrement... comme une amie, passe encore mais au-delà... houlala, elle seriat bien gênée ! Mais curieuse comme tout, la princesse d'Edoras n'avait pas fini avec ses questions puisqu'elle avait encore trouvé quelque chose à demander.
« Au fait, dois-je être mise au courant concernant certaines traditions ici ? Des grâces à dire avant de manger ou après, une formule de politesse dans telle situation... »
Elle ne savait pas trop, il y avait aussi bien des traditions à Edoras qu'on ne voyait pas tous les jours au quotidien, la prière aux défunts, la politesse en général, à table, dans la vie de tous les jours, il y avait bien des choses mais tout ne lui venait pas en tête tout de suite. Enfin, elle verra bien mais peut-être pas que Papua avait tant de coutume à respecter au quotidien ? Il faut dire qu'Hinata faisait très attention chez elle, elle aimait les traditions, les coutumes et était légèrement superstitieuse alors elle aimerait en faire autant ici pour ne froisser personne.
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Tomeyrus était un Roi imposant, un homme de haute stature, surtout dans son armure. Rhian, qui commençait à bien connaître ses parents, était sûre qu’il avait fait ça malgré l’avis de sa femme, afin d’impressionner Hinata. Les clichés avaient la vie dure, et, pour les Papuans, Edoras, étabnt proche de Tekhos, devait sûrement les voir un peu comme des ploucs. Cependant, Hinata Kaguya n’était pas Miranda Forge, et voir son oncle dans son armure l’avait surpris... Ce qui avait amené Tomeyrus à rectifier le tir à l’aide de ses « gros boujoux » piquants avec sa barbe. Hinata avait juste envie de se baigner, et Tomeyrus acquiesça. Rhian décida de l’accompagner, pendant que sa famille se chargeait du reste. Il n’y avait, en réalité, pas grand-chose à faire, cat la chambre d’Hinaya avait été préparée, et Rhian s’empressa de la guider.
Les couloirs du Palais étaient grands et éclairés, débouchant parfois sur des jardins intérieurs (http://orig12.deviantart.net/7aba/f/2010/264/d/c/dc310263310081eb1281a769a00510e6-d2z6d6b.jpg), très beaux, où il y avait, soit d’énormes produits naturels, soit des statues, des fontaines, des animaux... Sans parler des gardes, des nobles, et des multiples individus venant dans le Palais. Le Palais n’é&tait pas que le domicile du Souverain, c’était aussi le centre administratif de Papua, abritant, à ce titre, quantité de fonctionnaires, de bureaux, d’ouvriers, d’employés... Une impressionnante cacophonie, que le trio évita, en restant principalement dans le secteur résidentiel du Palais.
« Je devrais pouvoir te trouver quelques habits, oui... Ne t’en fais pas pour ça. »
Rhian lui fit un sourire, en comprenant très bien la pudeur de la femme.
« Pour le reste, il n’y a aucune formalité particulière. Enfin, rien qui me semble exceptionnel... On se souhaite un bon appétit, on parle de choses et d’autres, et... Ben, on mange. »
Tout simplement. Hinata allait vite découvrir que Papuia était un royaume assez simple, un royaume où on n’aimait guère s’embarrasser de choses embêtantes, ou d’une politesse excessive et protocolaire.
« Bien, nous y voilà ! »
Elle ouvrit la porte de la chambre d’Hinata et Nora, et les laissa rentrer.
C’était une belle chambre à coucher (http://img02.deviantart.net/6a38/i/2011/187/f/e/room_environment_by_kaizendesign-d3l6ise.jpg) avec un lit monté sur un moustiquaire. La porte à gauche menait dans la salle de bains, qui se composait d’un bassin cylindrique au centre, et une autre porte menait à une belle terrasse (http://img14.deviantart.net/05d2/i/2012/051/e/f/environment_test_by_donmalo-d4qckcz.jpg) donnant sur l’extérieur de Papua, soit sur le désert. L’ensemble était très agréable à voir, du moins, selon Rhian.
« Voilà... Je te laisse prendre ton bain, je vais revenir avec tes vêtements, et, ensuite, je te laisse décider ce que tu veux faire... Si tu veux juste te reposer jusqu’à ce soir, pas de problème. Dans le cas contraire... Ben, ce sera comme tu veux ! »
Hinata avait encore un peu de temps si elle voulait jouer avec les tigres de Rhian. La Princesse, n’ayant guère envie de se montrer intrusive, les salua donc, et se mit à filer. Elle referma la porte derrière elle, conservant sur ses lèvres un léger sourire. Hinata... Une bien curieuse personne ! Mais ravissante, à n’en point douter. Rhian récupéra la tenue, et la ramena.
C’était une tenue légère, mais qui pourrait bien aller à Hinata... Une tenue exotique (http://img99.xooimage.com/files/c/2/7/jinn-rise-42fe826.jpg) se composant d’un long voile dans le dos, et d’une robe fine, blanche, qui ne collait pas trop à la peau, tout en dissimulant les parties intimes.
Il n'y avait plus qu'à espérer que cette tenue plaise à sa chère cousine...
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Ses vacances à Papua allaient lui rester en mémoire, non pas que cela soit de mauvaise surprise mais tout ici était si étonnant. Les gens, le climat, le palais, pour le coup, elle était vraiment dépaysée. La demoiselle restait auprès de sa cousine qui lui expliqua les coutumes et elle fut aussi soulagée que surprise de voir si peu de formalité ? Après tout, pour le repas aussi il n'y avait pas tant d'histoires que ça chez elle ? Enfin bon, elle découvrit sa chambre, bien grande et très belle, cela lui changeait de la sienne. La sienne aussi était grande, aussi grande que celle-là mais... plus classique. Bon dans un sens, elle a pratiquement toujours dormi dans sa chambre alors cela la changeait d'être ailleurs. Mais le changement a du bon parfois, même si c'est temporaire. Rhian les laissant seule, la princesse l'en remercier, elle découvrit la salle de bain, grande et bien blanche. Elle trouvait cela assez étrange d'avoir une salle de bain juste à côté de sa chambre... Au palais, elle prenait sa douche dans le même endroit que toutes les autres femmes, même si c'était aussi pour profiter un peu de l'onsen mais là... vu la chaleur ambiante, cela devait rafraîchir une petite douche froide avant de se coucher ?
« J'en connais une qui est aussi contente que curieuse. »
« En effet, j'avoue que je ne m'attendais pas à cela... il faut croire que je suis un peu trop pessimiste face à l'inconnu. »
Hinata voyait peut-être Rhian comme elle mais version Papua – ce qui n'était pas tellement ça au final mais sans la déranger – mais elle voyait son cousin en un guerrier plus fier et féroce, de même pour son oncle, quant à sa tante... non, elle l'avait imaginé aussi comme sa mère en version Papua. À croire que son traumatisme s'était calmé mais restait bien ancré en elle. Retirant son kimono et autres vêtements, elle se retrouva vite nue tandis que Nora avait fait couler un bain tiède virant sur le froid que le chaud pour se détendre un peu de cette chaleur. Nora lui avait préparé la serviette, savon et autres ustensiles alors que la princesse s'installait.
« Que décides-tu de faire pour la suite ? Te reposer ? »
« Je suis peut-être fatiguée mais je préfère passer du temps avec Rhian et les autres. Ce n'est pas comme si je pouvais les voir autant que je voulais. Dans le pire des cas je tenterais de me lever un peu plus tard demain matin. »
Tenter car les habitudes ont la vie dur. Puis la princesse était impatiente de voire les trois gros tigres. Certes elle pourrait en être effrayé dans un premier temps mais ce sera juste la surprise de voir à quel point ils sont gros, si ses derniers sont comme de gros matous alors elle n'aura rien à craindre. Terminant de se laver, comme Nora aussi, elle quitta la salle de bain un certain temps, il faut dire que ce fut des plus agréables mais voyant la tenue, elle avait eu un peu peur... Edoras et un royaume très pudique, même en été, la princesse porte ses kimonos où le tissu était moins épais mais là... c'était transparent ! Pas tout à fait, certes c'était le cas pour les bras et même au niveau du nombril mais en passant sa main au niveau de la poitrine, elle ne la distinguait plus... C'était déjà plus rassurant. Non sans mal, elle enfila cette tenue, se trouvant assez différente mais... ça devrait aller ? Nora aussi avait droit à sa tenue de Papua (http://danbooru.donmai.us/posts/2158621?tags=arabian_clothes) mais elle était moins pudique que la princesse alors elle n'avait pas trop de mal à se découvrir un peu. Fin prête, il lui fallut encore aider Hinata pour trouver le courage de quitter sa chambre habillée ainsi et rejoindre la chambre de Rhian qui était... quelque part mais où ? Par chance, Nora demanda son chemin, ce qui n'empêchait pas Hinata de se cacher autant que possible. Un tissu aussi fin, le fiat que son corps soit plus visible qu'avec son kimono, elle avait simplement l'impression d'être nue !
Hinata frappa à la porte avant d'y entendre l'autorisation d'y enter mais ce fut quand même Nora qui entra la première en aidant Hinata à faire le premier pas dans cette chambre inconnue, n'osant pas se montrer ainsi. Gênée, elle n'en fut pas moins étonnée de voir ces trois gros chats géants ! Ils étaient aussi beaux que mignons ! Elle en oublierait presque qu'il y a deux secondes, elle avait l'impression d'être nue dans le couloir.
« Oh qu'ils sont adorables ! Qui est qui alors ? »
Oui, elle en oubliait tous ses soucis d'un coup. C'était ça aussi la princesse d'Edoras, une grande enfant. C'est fou comme elle voulait s'y blottir contre eux malgré la chaleur mais elle attendait quand même l'autorisation.
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Rhian laissa la Princesse d’Edoras s’accommoder aux lieux, et la Princesse de Papua retourna vaquer à ses occupations. Herebos était également rentré au Palais, et elle, elle souriait, heureuse de voir un peu de sa famille lointaine. Tekhos et Edoras étaient pour elle des modèles, car elle louait l’indépendance du sexe féminin, et, notamment chez Edoras, le refus obstiné de tout mariage politique, le mariage devant, avant tout, être l’expression de l’amour entre deux êtres. C’était une conception à laquelle Rhian adhérait totalement, au grand désespoir de son père, qui, lui, voyait surtout les intérêts politiques et économiques, l’amour n’étant qu’une conséquence secondaire survenant après. C’était un éternel débat qui fascinait les conteurs, car il amenait à des dilemmes moraux complexes. Fallait-il choisir entre un homme que vous n’aimiez pas, mais avec la sûreté de préserver la paix du royaume, ou avec un homme que vous aimiez totalement, le tout au risque de déclencher une guerre civile ? Qu’est-ce qui primait quand on était dépositaires de la Couronne ? Les juristes, à cette question, vous donnaient une réponse dénuée d’ambiguïté : le bien commun. L’intérêt supérieur de la Nation, ce même intérêt qui justifiait les expropriations pour cause d’utilité publique. C’était facile, sur le papier… Mais, en théorie, nettement plus compliquée. Pour cette raison, Rhian enviait la simplicité d’Edoras, cette volonté patentée de privilégier l’amour par rapport à toute autre chose. Edoras était un idéal, un idéal qui avait été brisé il y a quelques années, mais qui, tel le Phénix, renaissait de ses cendres.
Rhian avait confié des robes locales à Hinata et Nora, en se disant qu’elles leur iraient très bien. Après, il fallait admettre que, à Papua, il y avait une plus grande liberté d’afficher le corps humain qu’à Edoras, n’en déplaise aux fanatiques religieux recommandant le port de tenues très discriminantes, comme la burqa, un voile intégral qui faisait froid dans le dos. Mine de rien, les vêtements étaient bien plus que de simples tenues cosmétiques ; ils véhiculaient un message. Et, à Papua, on prônait la liberté.
Rhian se rendit donc dans le jardin intérieur, et fit monter ses trois tigres dans sa chambre. C’était une bien curieuse procession, amenant les pages à se reculer prudemment en voyant Taja, Naja, et Baja s’avancer le long des marches, soulevant leurs corps imposants et musculeux. Les trois tigres grognaient et grondaient lentement, mais suivaient docilement la Princesse, jusqu’à ce que cette dernière se rende dans sa chambre. Là, elle entreprit de lire un peu, la tête posée sur l’estomac de Naja, Taja se roulant en boule aux pieds du lit, pendant que Baja faisait les cent pas, avant de réclamer des caresses.
Hinata finit par toquer à la porte, et Rhian se redressa, avant de sourire en voyant les deux femmes dans leurs nouvelles tenues.
« Je savais que je ne me tromperais pas, elles vous vont très bien ! »
Toutefois, la conversation démarra presque instantanément autour d’un autre sujet : les « bébés » de Rhian, à savoir ses trois tigres. La Princesse ne put que sourire, tandis que les trois tigres se réveillaient, même si Taja, profondément endormi, se contenta de relever un peu la tête.
« Et bien… Celui qui dort, c’est Taja. Celui qui est sur le lit, c’est Naja. Et le dernier, c’est Baja, le plus nerveux et le plus réactif. »
Rhian les avait rapidement présenté, et Baja, de son côté, s’était rapprochée d’Hinata et de Nora, venant les renifler.
« Tu peux les caresser, si tu veux… Ils ne te feront pas le moindre mal. Et ils adorent qu’on les caresse… Surtout Baja ! »
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Hinata avait un peu honte de sortir comme ça dans le couloir, ce n'était rien de honteux, c'était traditionnel ici et dieu sait qu'Hinata met un point d'honneur là-dessus à Edoras alors pourquoi pas ici ? Ce ne sont que des vêtements, ce n'est pas comme si on lui demandait la mer à boire ? Mais avec le climat de Papua, porté ce genre de vêtements légers était une nécessité, elle avait bien vu que dans son kimono le plus léger qu'elle avait, c'était déjà une fournaise en étant à l'ombre. Mais bon, il va lui falloir du temps pour apprendre à exhiber son ventre sans en avoir honte. Son ventre était caché mais ce tissu à la fois transparent et couleur beige... ça lui donnait presque une impression de nudisme. Une chance qu'au niveau de la ceinture ce soir une légère robe. Avec sa peau de porcelaine, on voyait quand même où était le tissu, où était la peau. Contrairement à ici, son royaume était plus pudique, montrant les femmes dans de beaux kimonos ou des tenues moins traditionnelles mais tout aussi couvert. On trouvait chez les jeunes femmes comme Hinata une fusion entre tradition et jeunesse où certains kimonos étaient plus courts, arrivant presque aux genoux et pour les plus... à l'aise, il y en avait même à mi-cuisse ! Tsukasa le prouvait bien en général...
Mais passons, de retour auprès de sa cousine, Hinata resta caché un instant derrière Nora, cette dernière remerciant la princesse de Papupa tant pour les vêtements que ses choix avant qu'Hinata ne vienne oublier sa honte pour se rapprocher de ces trois énormes boules de poils et d'amour ! Rhian fit les présentations en précisant que le plus proche, Baja, adorait les caresses ? Ils vont bien s'entendre alors ! Elle se pencha doucement vers l'imposant tigre en le caressant d'abord d'une seule main. Non, pas de peur mais on ne sait jamais si ce dernier veut lui renifler une main pour mieux la connaître.
« Alors Baja, on aime bien les caresses ? C'est que tu m'as l'air d'être un gentil gros minou toi ! Je suis sûr que la nuit, tu es la plus confortable de toutes les couvertures quand il fait froid ! »
Vu la chaleur en pleine journée ici, la nuit ça devait être tout le contraire ? Et si ce n'est pas le cas... alors le pauvre gros chat servait de radiateur inutile dans ce pays. Elle se plaisait à caresser Baja, y ajoutant sa seconde main qui n'était pas de trop pour caresser ce gros minou ! Hinata venait même à en rire quand sa grosse langue venait la lécher pour la remercier lui renvoyer un compliment ? Elle ne parlait pas le langage tigre après tout.
« Haha, tu es adorable ! J'ai toujours aimé les animaux, les chiens comme les chats. Comme les tigres aussi. »
Bien qu'elle aimait les animaux de compagnie plus ou moins gros, elle n'avait jamais eu l'un d'entre eux chez elle. Ni même du temps de sa mère ou des autres reines ? Pas à sa connaissance du moins. Hinata ne pouvait s'empêcher de cajoler Baja mais leur tour viendra aussi aux deux autres, un peu de patience.
« Tu dois être ravie d'avoir ces trois magnifiques tigres rien que pour toi ? Je t'envie un peu sur ça. »
Jalouse ? Alors une petite pointe, ce n'est pas comme si c'était la chose que rêvait le plus Hinata mais avoir trois gros matous chez elle, servant en plus de garde du corps, pourquoi pas.
« Je présume que les nuits sont fraîches à Papua ? Cela n'est pas plus mal si tu peux avoir ces magnifiques gros chatons avec toi dans ton lit pour te réchauffer. Que demander de mieux ? »
Avait-elle déjà oublié que sa cousine avait une favorite au harem ? Et à moins d'aimer les poils, il est évident qu'elle préférait avoir un corps moins imposant et plus désirable entre ses bras pour se réchauffer la nuit mais chut, une fois les tigres oublier ou qu'on lui fasse remarquer, elle pourrait – ce n'est pas sûr – voir qu'elle a dit une petite bêtise. C'était aussi ça Hinata, une princesse innocente qui ne voit pas forcément le sexe à chaque tournure de phrases.
« Cette nuit, je tiens à dormir avec vous quatre ! Ou au moi toi Rhian. »
Son sourire ne laissait supposer rien d'autre que « dormir » mais dieu sait que ce genre de chose ne ne choisit pas. Hinata était simple mais elle restait une femme qui avait certains besoins qu'elle refoulait.
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Rhian fut ravie et amusée de voir que, contrairement à bien d’autres invités, Hinata se montrait très rapidement proche des trois tigres. Bras croisés, la Papuanne la laissait faire, bien entendu. Elle était plus amusée qu’autre chose, et les trois gros chatons, comme d’habitude, étaient toujours ravis qu’on s’occupe d’eux. Il ne fallait pas pour autant les prendre pour de simples peluches. Ces tigres étaient des bêtes de guerres redoutables, qui s’entraînaient à chasser une fois par semaine. Il ne fallait pas, en effet, qu’ils perdent leur instinct de tueur, et, tandis qu’Hinata les caressait, Rhian se déplaça un peu, afin de lui fournir quelques explications supplémentaires sur la nature de ces bestioles :
« J’ai grandi avec eux, Hinata. Ils sont effectivement très pratiques. Je dormais avec eux quand ils étaient petits, mais ils ont grandi plus vite que moi. Ma mère craignait un peu qu’ils ne m’étouffent, car il arrivait parfois que l’un d’eux se couche sur moi, pendant que j’avais ma tête posée sur un autre. »
L’image était assez belle à imaginer. Baja, Naja, et Taja avaient accompagné Rhian pendant toute son enfance, et, même quand ils avaient bien grandi, elle les chevauchait, assise sur eux, ses jambes ressortant à gauche et à droite. Un tigre n’était pas un très bon cheval, mais ces scènes avaient été immortalisées, car son père l’avait photographié avec un appareil-photo acheté auprès des Tekhanes. On y voyait une Rhian torse nue jouant dans sa chambre avec trois bébés tigres, puis dormir avec eux, ou les chevauchant. Une très belle photo avait été prise d’elle, sur le corps de Taja, en-dehors du Palais, face au désert. On y voyait son corps, partiellement dissimulé par l’ombre, prise de flanc, qui observait le désert s’étalant au loin, avec une série interminable de dunes.
Rhian songea fugacement à tout cela avant de sortir de ses pensées quand Hinata lui avoua qu’elle voulait dormir, ce soir, avec eux. Ceci ne put que la faire sourire, mais elle secoua rapidement la tête.
« Oh, je... Je ne dors plus beaucoup avec mes tigres, Hinata, tu sais... Ils ont bien grandi, mais... »
On la vit hésiter un peu. Après tout, rien ne l’interdisait. Comme elle le répétait sans cesse, ces tigres n’étaient pas dangereux envers les personnes de confiance, et, visiblement, ils avaient déjà adopté Hinata. Ils la laissaient en effet les caresser sans opposer la moindre forme de résistance, ce qui, en réalité, était très encourageant. Rhian sourit donc, et hocha la tête, de haut en bas.
« Le problème, c’est qu’ils laissent plein de poils dans les couvertures, et... Disons que je ne veux pas embêter les servantes, ni que tu aies la peau irritée toute la journée. Une sieste passe encore, mais, la nuit complète, ces gros benêts se roulent dans tous les sens, et laissent une vraie forêt de poils ! »
Elle se massa un peu l’arrière des cheveux, légèrement peinée, puis reprit ensuite :
« Ceci étant dit, nous pourrons tout à fait dormir ensemble, toi et moi. Je serais même ravie de t’avoir à coucher dans mon lit. »
Est-ce qu’il y avait une arrière-pensée dans les mots de Rhian ? Pour elle, l’inceste n’était pas un tabou aussi grand que pour d’autres peuples, car, à Ashnard, peuplé composé de démons et d’humains, on voyait les choses autrement. L’Ordre Immaculé et sa morale religieuse ne s’étaient pas imposés ici bas... Et, de toute façon, Rhian et Hinata étaient parentes à un degré bien trop éloigné pour pouvoir relever de l’inceste.
« Et, oui, les nuits sont froides à Papua, ce qui explique pourquoi nous avons de grosses couvertures dans lesquelles nous emmitoufler, c’est un impératif ! »
Crucial, même !
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Pour Hinata, voir ces trois gros tigres, c'était tout à fait charmant ! En pleine forêt, tomber sur trois tigres aussi grands, ça pourrait faire peur mais là, couché dans la chambre bien propre avec des tigres très apaisés, en quoi était-ce effrayant ? La princesse aimait les animaux en tous genres et certes, un gros matou, c'était tellement adorable ! Elle aimait tous les animaux mais évidemment, il y en avait certains qu'elle aimait plus que d'autres, cela dépendait des animaux en question. Hinata était amusé à imaginer ces trois-là dormir dans le grand lit de Rhian et ne lui laisser qu'une place microscopique. De même qu'elle était un poil déçu de ne pas pouvoir dormir avec eux mais c'était compréhensible, vu leur carrure, elle aurait très peu de place pour commencer. Puis sans le dire, Nora serait plus rassurée de ne pas voir la princesse dormir avec les tigres. Elle avait confiance en les mots de Rhian mais en imaginant que les tigres fassent un mauvais rêve et se réveillent en ayant peur, la princesse d'Edoras ne risquait pas de résister à leur coup de griffes et de crocs.
Mais elle avait raison, les nuits sont froides ici ! Elle serait très heureuse de dormir avec sa cousine, c'était un de ces désirs en venant ici, elle avait passer que trop peu de temps avec sa famille alors quand ce sont des membres qu'elle ne connaît que de nom, elle s'en faisait toute une joie.
« Je m'en fais déjà une joie, Rhian ! »
Il faut dire que dans son palais, elle avait sa cousine Yuna qui était là de temps en temps mais c'était assez rare, elle était souvent sur les routes puis elle n'avait pas le même besoin qu'Hinata de se sentir aussi proche des siens. Hinata continua de caresser le gros tigre en lui offrant un joli sourire, c'était une bête dangereuse peut-être mais tellement adorable.
« Serait-il possible de visiter un peu plus le palais ou même passer du temps avec tes parents et ton frère ? J'aimerais en savoir plus sur eux. Autant je sais que je risque de rester à tes côtés un bon moment mais eux, je passerais sûrement moins de temps dans leurs pattes... »
C'est naturel, Rhian et Hinata étaient plus proches en âge qu'avec son cousin ou même son oncle et sa tante. La princesse se redressait déjà, retrouvant une certaine gêne à l'idée de se balader dans cette tenue. Il lui faudra encore un peu de temps pour s'y habituer mais... c'est tellement différent des kimonos ou yukatas qu'elle portait d'habitudes. Tant le tissu que l'aspect que ce qu'il laissait voir de son corps. Elle et sa pudeur vont en prendre un coup durant ce séjour. Elle se demandait quand même si Papua était constamment à cette chaleur ou bien s'il existait des saisons plus douce durant l'année ? Que ce soit un vrai hiver ou juste un soleil moins puissant ? Même si elle ignorait encore quand, elles devront aller au harem ne serait-ce que pour voir la prétendante favorite de sa cousine. Que ce soit fille de paysans ou princesse, une fille reste une fille avec certaines curiosités à tirer au clair. Non pas qu'elle allait inondé cette mystérieuse femme de tout plein de questions mais elle voulait au moins se faire une idée sur son physique. Non pas pour juger mais juste en savoir plus ou moins sur les goûts de sa cousine.
« Dis, tu penses que moi aussi je pourrais trouver mon âme sœur ici ? Haha, je n'y crois pas trop, je pense pas trouver la perle rare dans un harem, ce n'est pas vraiment mon genre... »
Hinata trouvera un jour l'âme sœur mais dans un harem ? Non, ce n'était pas elle. Hinata, il lui faut quelqu'un comme elle à peu près. On dit qui se ressemble s'assemble après tout. Oui mais on dit aussi que les opposés s'attirent ? Alors donc ? Va-t-elle refaire comme Raku et épouser une fille de Papua – qui ne sera pas une princesse cette fois – ou au contraire son âme sœur se trouve sur ses terres, attendant leur rencontre purement et simplement. Puis même, Hinata avec un harem ? C'est bien une chose qui n'arrivera jamais. Elle va mettre les pieds dans un harem durant son séjour juste pour voir à quoi ressemble cette fille, c'est tout. Ce n'est clairement pas dans ses idées de fréquenter ce genre d'endroit. Et pourquoi pas avoir son propre harem tant qu'on y est !
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C’est ainsi que la visite du Palais commença, et, très rapidement, les deux femmes arrivèrent devant les portes du harem. L’entrée principale du harem se composait d’un grand hall d’accueil, avec un grand escalier intérieur, menant vers une épaisse double porte surveillée par des gardes. C’était un hall à l’intérieur du palais, menant sur un palais à l’intérieur du palais. Le duo marcha, et Rhian sourit devant la remarque de sa lointaine cousine.
« Qui sait ? Ne crois pas que ce harem n’abrite que des prostituées, Hinata, ce serait méconnaître l’histoire de Papua. »
Rhian entreprit alors de lui en parler, estimant que cette transition était parfaitement choisie... Et, tout en évoquant ce glorieux passé, elle rejoignait les murs faisant le tour du palais. Le palais, indéniablement, était grand, avec de multiples coursives, alcôves, murs, minarets, tours, cours intérieures...
« Avant d’être une province impériale, Papua était un empire, un shah. Mais ce n’était pas un empire très unifié. Toutes les sous-provinces impériales qui forment Papua avaient chacune leur propre coutume juridique, leur propre organisation politique, structure sociétale... Des émirats, des sultanats, des califats... Tout ça était très compliqué à gérer. Le shah avait été formé pour repousser le Warlock et ses Djinns Noirs, en des temps immémoriaux, mais, plus le temps passe, et plus cette légende apparaît comme mythologique. »
Ce faisant, l’autorité du Shah avait été contestée, et, pour lutter contre ça, Papua avait tenté d’unifier ses vassaux, notamment en luttant contre les conflits internes, et en imposant l’arbitrage impérial comme mode de résolution des litiges entre vassaux. À ce titre, le Shah de l’époque, Khomein avait entrepris de fonder une académie impériale.
« Sa fonction était officiellement de former les jeunes femmes de Papua à devenir de futures femmes d’État. Dans notre royaume, comprends-tu, les femmes ont un statut important. On dit que l’homme règne sur les affaires extérieures d’une maison, et la femme sur les affaires intérieures. »
Officiellement, donc, chaque vassal devait envoyer l’une de ses filles. En réalité, l’académie était surtout un prétexte pour retenir en otage les filles des vassaux, et ainsi contraindre lesdits vassaux à obtempérer à l’autorité du Shah. Khomein était un homme intelligent.
« Techniquement, le harem est toujours une académie... Mais tout le monde l’appelle ‘‘harem’’, car les relations sexuelles s’y sont vite développées... Mais, de base, c’est avant tout un lieu de savoir et d’apprentissage. Tu vois, Hinata, il ne faut pas voir nos courtisanes comme de simples jeux sexuels. Ce sont des magiciennes, des musiciennes, des conseillères, des érudites... »
Rhian haussa les épaules.
« On y ira, si tu veux. Crois-moi, tu adoreras. On dit que, quand Raku et Elmyra venaient ici en vacances, elles passaient la majorité de leur temps dans le harem... »
La Princesse cligna des yeux, et continua à marcher.
« Herebos doit être en train de s’entraîner. Tu veux qu’on aille le voir ? »
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Hinata ne connaissait pas vraiment l'histoire de Papua, elle avait quelques notions mais elle ne savait rien au final. Par contre pour Edoras, ça oui elle savait tout. Mais c'est vrai que le nom était trompeur. Harem, forcement elle pense au sexe et aux filles dedans. Elle n'a jamais vu un harem comme une école, une maison ou autre chose, le harem est un lieu sexuel. Hinata ne pensait pas trouver son âme sœur ici, elle était bien plus romantique que cela. Elle voyait un harem comme un lieu rempli de Tsukasa plus ou moins perverti alors ça ne collerait pas vraiment avec elle. La princesse d'Edoras voyait son futur avec une femme plus comme elle, après, cela peut-être une Papuenne, ce n'était qu'un détail. Elles formeraient la nouvelle Raku et Elmyra de cette génération mais... non, pour le moment, elle n'avait personne en vue.
Elle écouta sa cousine raconter ce qu'elle savait du harem, de la formation qui y était donnée, de son histoire mais c'est vrai que dis comme ça, elle était loin de cette histoire de lieu de sexe pur et simple. C'est bien, même ici elle apprenait des choses.
« Il est vrai que ma vision des choses était plus simple que ce que tu viens d'évoquer... Nous y irons donc quand tu jugeras qu'il est temps d'y aller. Mais pour le moment, continuons. »
Se dire qu'elle pourrait rencontrer une fille cultivée, belle et un petit peu timide comme elle, ça l'intéressait plus que voir des tas de Tsukasa de Papua. Une courtisane, pourquoi pas ? Dans la famille, il y a eu des princesses, des musiciennes, des shinobis, de simples citoyens mais jamais il n'y a eu de femme comme ça auprès de la reine ? Mais bon, son intérêt prioritaire était d'y rencontrer celle qui était peut-être l'amoureuse de sa cousine, c'était là sa véritable motivation après tout. Rhian venait à lui proposer d'observer Hérébos s’entraîner, ce qui n'était pas une mauvaise idée puis en attendant, c'était Rhian le guide.
« D'accord, je te suis. »
La princesse obéissait gentiment en suivant sa cousine, toujours un peu mal à l'aise dans ses vêtements légers qui ne lui donnait pas entière confiance. Elle se sentait trop... nue. Alors que pourtant, tout allait bien. Il lui fallait encore un certain temps avant de s'habituer à ce genre de tenue, loin des kimonos et yukatas qu'elle portait d'habitude. Encore, là, elles sont ensemble, face à plus de monde... Rien que d'y penser, ça ne va pas.
« Quel genre d'arme ton frère manipule-t-il ? »
Il fallait bien discuter un peu pour apprendre à mieux se connaître. Hinata aussi mine de rien savait manipuler les armes, pas toutes mais elle savait se battre avec un katana. Celui de sa famille et un jour une guerre ou une bataille était livrée, c'est avec ce dernier qu'elle irait se battre. Elle n'était peut-être pas aussi douée que certaines femmes de notre époque ou comme Saki Kaguya qui n'a pas usurpé son surnom de « Guerrière » mais elle n'était pas manchot pour autant. Elle dirigeait son pays, elle devait bien savoir se défendre seule au cas où.
« Vous n'avez pas de garde du corps en vous rendant en ville ? »
Nora ne sous-entendait pas que des gens pouvaient lui en vouloir mais même dans le plus paisible des mondes, il y a toujours des gens qui sont contre l'autorité, toujours contre les princes et princesses. Après tout, savoir Rhian qui venait en douce en ville, ça l'inquiétait un peu. Même Hinata ne pourrait pas faire ça sans que Nora s'en mange les doigts à chaque seconde.
« Ton frère a une petite amie ? »
Oui pour Hinata, elle préférait savoir ce genre d'info, elle était bien plus romantique que sa cousine et Nora.
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« Herebos se bat avec une épée. C’est le style qui lui convient le mieux, mais… Il dispose aussi d’une armure de combat d’inspiration ashnardienne, soit dotée de griffes, ce qui fait qu’il peut aussi se battre avec cette dernière. »
Très impressionnante, l’armure d’Herebos était un souvenir de la période où il avait fait ses classes militaires à Ashnard. Elle était d’un rouge carmin, très renforcée, et ne tenait pas si chaud que ça, contrairement à ce qu’on pourrait croire de prime abord. Certes, elle était lourde, et donc plus encombrante que de ne pas en avoir, mais les armures ashnardiennes étaient souvent de bonne facture. Elle était moins résistante qu’une armure de plates, mais plus souple. Toutefois, Rhian doutait de le voir s’entraîner avec elle. Les entraînements se faisaient généralement torse nus, ou avec des vêtements légers. L’armée papuanne, en effet, avait la particularité de porter des armures très légères au combat, rendant leurs guerriers particulièrement vifs. C’était une armée d’élite, composée de mages-guerriers.
Rhian marchait donc, répondant aux interrogations de sa lointaine cousine et de Nora.
« Je suis toujours protégée, concéda-t-elle en soupirant. Père dit qu’il est important qu’on me protège, mais… »
Elle haussa les épaules en se mordillant les lèvres.
« Peu importe ! »
Inutile de rentrer dans les détails, elle ne voulait pas embêter la souveraine d’Edoras en lui parlant de ses problèmes avec son père. Tomeyrus continuait à la voir comme une petite-fille, et son refus de se marier, son insubordination, ennuyait lourdement le Roi. Ce dernier savait combien Rhian était importante, et il savait que Papua avait une forte tradition d’insécurité et de complots politiques, que sa famille avait réussi à résorber, mais dont on trouvait toujours, encore, des traces. S’il apprenait que Rhian faisait le mur pour s’immiscer discrètement dans la ville, il en serait très certainement furieux.
Comme si elle comprenait le sujet sensible, Hinata demanda alors, interloquant Rhian, si Herebos avait une petite-amie. Rhian, sur le coup, ne sut pas quoi dire, avant de la regarder, clignant des yeux à plusieurs reprises. La question semblait purement désintéressée… Et elle devait sûrement l’êztre. Après le coup d’État avorté de Shin au Temple de la Lune, ce putsch sanglant, les hommes n’étaient plus très bien vus à Edoras, et on disait qu’Hinata en avait la phobie.
*N’empêche, c’est le genre de question tendancieuse par excellence, ça…*
Rhian cligna donc des yeux, avant de lui répondre :
« Eh bien… De manière sérieuse, non. Après, comme tu as pu le voir, Herebos est quelqu’un de très populaire, y compris parmi la gente féminine. »
Autant dire qu’il n’était pas le genre d’hommes à mener une vie chaste et à vivre en ascète. Mais, au-delà de ça, il n’y avait rien de sérieux dans sa vie. Tout en parlant, Rhian s’approcha de l’extérieur du Palais, et, depuis les remparts, elles arrivèrent au-dessus de la cour d’entraînement, où trois hommes se battaient, deux contre un. Herebos était entre eux, torse nu, et les épées s’entrechoquaient, les corps étant en sueur.
C’était une cour d’entraînement située à l’extrémité du Palais et il y avait de multiples spectateurs, essentiellement des enfants. Ceci fit sourire Rhian, qui donna quelques précisions à Hinata :
« Herebos est vu comme un modèle auprès de la jeunesse. »
Et, ce qu’on pouvait observer, c’est que l’homme, indéniablement, était doué.
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Auprès de sa cousine, elle apprenait certaines choses pour mieux connaître cette partie de sa famille, si pour certains une telle distance de généalogie ne qualifierait pas ceux de Papua comme sa famille, pour Hinata, ça l'était. Que ce soit normal ou le fait d'avoir perdu sa famille qui lui fit comprendre que cela restait très important, elle voyait Rhian comme sa cousine autant qu'Eléna. Alors pas de jalouse. Elle ne donna pas plus de détails concernant sa protection sans trop en dire, inutile d'être intelligente pour comprendre que c'était sûrement un sujet sensible, elle évitera donc d'aborder le sujet de nouveau. Concernant la question sur Hérébos, c'était juste pour savoir, Rhian avait bien des sentiments pour une courtisane alors peut-être que son frère avait aussi des sentiments pour une autre femme ? Ou un homme ? Bien qu'elle se demandait pourquoi elle avait droit à un tel regard d’incompréhension, elle eut sa réponse.
Grosso modo, le prince avait sûrement des aventures mais rien de sérieux. Hinata ne pensait pas une seule seconde poser une question tendancieuse ? C'est vrai quoi, c'était juste pour savoir. Ce n'est pas comme si Hinata était attiré par cet homme... c'est même le contraire. Sans le trouver repoussant, approcher un homme était une épreuve pour elle et si le prince et le roi n'avaient pas le titre de famille, elle aurait évité de les approcher. Observant donc le prince à l’entraînement face à deux hommes, elle était soulagée d'être assez à l'abri des regards, dans cette tenue... elle avait déjà du mal à se montrer face à une femme alors un homme ! Même si elle trouvait gênant le fait de les voir s’entraîner torse nue, elle se dit rapidement que ça devait être normal, après tout, vu la chaleur qu'il faisait ici...
« Je sais ce que c'est. Beaucoup de petites filles ou non m'envie mais beaucoup de nos pensionnaires ont souvent des étoiles dans les yeux en voyant les divers capitaines de ma garde. Il faut dire qu'elles sont toutes aussi belles que fortes. »
Mais après, c'est chacun ses goûts. La princesse continua d'observer le spectacle avec sa cousine avant de se lasser un peu au bout d'un moment pour reprendre leur route et continuer de se balader à travers le palais. Mais cet entraînement lui avait mis une nouvelle question en tête...
« Et toi, tu ne subis pas ce genre d’entraînement ? »
Contrairement à Edoras où la garde était exclusivement des femmes, Hinata n'était pas la plus forte des épéistes mais elle savait se défendre. Une notion instaurée depuis le règne de Saki qui fait que, si possible, chaque reine devait savoir se défendre seule. Hinata n'a pas manqué à cela surtout après l'histoire du coup d'état. Elle avait eu sa propre formatrice pour l'aider dans cet art et dorénavant, elle était capable de se défendre seule même si la princesse avait bien des faiblesses qui pouvait l'empêcher de combattre. La princesse n'étant pas habituée à de pareilles chaleurs, elle transpirait quand même assez, même si Nora s'éfforçait d'user d'une petite magie de glace pour rafraîchir l'ambiance, la princesse ne semblait pas faite pour les fortes chaleurs. Ce fut lors d'une petite pause dans un coin sombre qu'elle avait une nouvelle question pour sa cousine.
« Que fais-tu de tes journées, Rhian ? Tu ne restes pas toujours au palais quand même ? »
Puis on ne sait jamais, peut-être qu'elle a certaines passions comme la lecture, le chant peut-être ou l'art ? Allez savoir c'était aussi ce genre de détail qui plaisait à la princesse, ainsi, elle avait l'impression de mieux connaître les gens malgré leur image qu'on pouvait avoir sur eux. Naturellement, en cas de retour, elle aussi pouvait donner ses impressions.
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Rhian avait failli dire à Hinata qu’elle avait déjà couché avec son frère... Mais elle savait que, sur ce point, sur la question de l’inceste, mis à part quelques exceptions, les nations non-ashnardiennes voyaient l’inceste avec horreur. Mais, à Ashnard, Empire composé en grande partie de démons, l’inceste était vu comme une chose normale, un moyen de rapprocher la famille, et, surtout, de permettre aux parents, essentiellement aux mères, de former leurs enfants. Cependant, même à Ashnard, dans les familles purement humaines, l’inceste était mal vu, contrairement aux familles mixtes, composées de démons, ou ayant eu des démons dans leur famille. Rhian ne l’avait pas encore dit, mais elle conservait cette information dans un coin de sa tête.
En attendant, Hinata était toujours curieuse, et lui demanda donc si elle ne s’entraînait pas, elle aussi. Une mine un peu contrite traversa le visage de la Papuanne suite à cette question, qui se pinça doucement les lèvres, avant de lui répondre :
« J’aimerais bien le faire... Mais mon père estime que mon rôle n’est pas d’être une guerrière. »
Autant dire qu’on sentait de la rancœur dans sa voix. Comme quoi, à Papua, on conservait encore certaines traditions, notamment vis-à-vis du rôle de la femme dans la société. Hinata se mit alors à marcher, tout en expliquant que, si elle ne s’entraînait pas comme Herebos, son frère la formait au combat, notamment au maniement de la dague et de lames courtes. Comme à chaque fois qu’elle parlait de son frère, on pouvait sentir l’admiration dans la voix de Rhian. C’était à croire qu’Herebos ne souffrait d’aucun défaut, si ce n’est une trop grande confiance en lui-même, et une certaine forme d’insouciance juvénile.
« Herebos a fait ses classes auprès des Légions ashnardiennes. Il a vu que les femmes ashnardiennes avaient le même statut que les hommes, et a accepté de me former. Je suis bien loin d’être aussi talentueuse que lui, mais... Je me débrouille. »
Edoras était aussi une nation de guerrières, entraînant des samouraïs, des ninjas, ou encore des experts en arts martiaux. De fait, c’était sous le règne de la sixième Reine d’Edoras, Saya Kaguya, aalias la « Shinobi », que la pratique de l’assassinat s’était développée. À cette époque, Edoras souffrait de dissensions intestinales, des conflits internes, qui avaient amené Saya à faire preuve d’une sécurité excessive, et même à se marier avec une shinobi. C’était sous son règne que les shinobis s’étaient développés, multipliant les assassinats et les actes de sabotage. C’était donc essentiellement grâce à Saya que, aujourd’hui, Edoras était réputé pour la maîtrise et la pratique du ninjutsu.
Rhian, elle, continuait à parler, tout en rejoignant un escalier, et constata alors que la pauvre Hinata avait très chaud. Elles s’arrêtèrent donc dans un petit patio interne, près d’un petit bassin d’eau où des enfants s’amusaient à faire flotter de petits bateaux faits avec des morceaux de toile et des branches d’arbres.
« Le climat est plus rude à Papua qu’à Edoras, ma chère Hinata. Il faut que ton corps s’habitue, mais je ne suis pas sûre qu’utiliser des sorts de Glace soit une bonne idée. Certes, tu rafraîchis ton corps, mais, ce faisant, tu ne lui laisses pas le temps de s’habituer à la chaleur ambiante. »
Ce n’était qu’un simple conseil, mais Rhian savait qu’on ne pouvait pas lutter contre la chaleur papuanne. C’était, en tout cas, une bonne explication des tenues légères que les gens portaient, ou, à défaut, de longues djellabas, afin de ne pas avoir de vêtements qui collent. Outre la chaleur, il fallait en effet aussi se méfier du sable.
Hinata demanda alors à Rhian si elle sortait parfois, ce qui la fit sourire.
« Père aimerait que je passe toute ma vie ici, mais il m’arrive de sortir... Hélas, quand je sors par la grande porte, j’ai toujours une foule de gardes, alors... »
Une lueur espiègle traversa alors les yeux de Rhian, qui regarda brièvement autour d’elle, comme pour s’assurer que personne ne l’entendrait, et, s’humectant les lèvres, elle se pencha contre l’oreille d’Hinata, ajoutant, à voix basse :
« Je fais le mur parfois... »
Elle sourit à nouveau :
« Mais ne le dis à personne, c’est un secret ! Je peux compter sur ta discrétion ? »
La Papuanne poursuivit ensuite rapidement, comme pour prolonger la conversation :
« Sinon, je passe l’essentiel de mon temps au harem. Il faudra d’ailleurs que je t’y invite, je suis sûre que ça te plaira. On y fait de tous les arts... Les chants, la peinture, la poésie, la danse... Tu aimes la danse, Hinata ? Ou les beaux arts ? Je suis sûre qu’on trouvera de quoi te fasciner dans le harem. Peut-être même qu’une courtisane voudra faire un tableau ou une tapisserie à ton effigie... »
Ce serait un très beau cadeau, selon Rhian.
-
Hinata trouvait cela dommage d'être si restreint dans leurs activités. Elle n'a jamais eu l'âme d'une guerrière mais elle savait cette étape obligatoire pour devenir reine car une reine se doit de pouvoir défendre son peuple sur un champ de bataille s'il le faut. Une « obligation » que Saki avait apposée, elle n'avait jamais hésité à se rendre sur un champ de bataille pour faire justice elle-même et sauver son peuple, depuis, chaque reine et princesse avait subit un entraînement. A part Madoka mais ce fut à cause de sa faible constitution. Raku aussi savait se défendre mais elle était plutôt tournée vers les lames courtes comme les kunais, il faut dire que sa mère avait épousé une shinobi et ce genre d'arme discrète était bien meilleure pour elle qu'un long katana à emporter en cas de nécessité. Sa mère et son père n'avaient jamais rien dit à ce sujet, même si allait commencer son apprentissage après les derniers évènements tragiques, elle avait trouvé cela normal de savoir se défendre. Puis si elle avait connu cela plus tôt, elle aurait peut-être pu sauver sa jeune sœur...
Au moins son frère lui avait appris certaines choses pour se défendre, c'était déjà ça, ça rendait son apprentissage plus utile, elle pouvait se débrouiller et mieux vaut savoir certaines choses que rien du tout. Hinata aurait pu lui montrer un kata pour montrer ses talents mais elle n'avait aucun katana à porter et puis les sabres de Papua ne devaient pas avoir le même poids que les lames de son pays. Mais lors de sa petite pause, Rhian lui conseilla que la glace est une mauvaise chose car son corps ne s'habituait pas à la chaleur, c'est un peu avec un sourire forcé et amusé qu'elle lui répondait.
« Certes, mais je ne tiens plus malheureusement. Même à l'ombre, j'ai l'impression de cuir. »
C'était une question d'habitude mais comment elle faisait pour s'en habituer, elle ne tenait pas elle ! Même nue, elle crèverait encore de chaud. Son corps était pourtant très peu couvert, même si du tissu couleur chair l'empêchait de vraiment être trop découverte, le tissu était quand même fin alors pourquoi ? Dommage pour le coup que ce ne soit pas eux qui soient venus au palais, elle aurait préféré... mais elle n'aurait pas vu Papua ni la jeune femme que Rhian appréciait la compagnie. Parlant de ses sorties, la princesse de Papua avouait avec amusement faire le mur pour sortir sans que personne ne le sache. Même si cette idée a souvent pris Hinata surtout ses dernières semaines, elle ne pouvait pas quitter sa chambre sans que Nora le sache alors le palais ! Il lui arrivait de se balader en simple citoyenne le soir avec Nora mais jamais seule. Pendant longtemps elle n'avait pas quitté le palais, sa peur l'avait presque rendue agoraphobe. Hinata en était amusée par cette princesse rebelle à qui elle aurait aimé ressembler, au moins sur certains points.
« Bien entendus, cela restera entre nous ! »
C'était bête mais partagé un petit secret comme ça, ça la rendait toute chose ! Nora aussi était au courant donc mais elle obéit à Hinata et causer des soucis à sa « cousine », c'était loin d'être ce qu'elle voulait alors elle laissera sa princesse répondre pour deux. Mais pour remettre le harem en avant, Rhian avait le don d'attiser sa curiosité. Si en arrivant, elle pensait ce lieu comme un simple lieu où les femmes se jettent sur vous pour toutes sorte de choses, là, elle voyait un tout autre univers devant. L'art, la danse, le chant, la poésie, tout cela l'inspirait énormément !
« Vraiment ? Ce serait un merveilleux cadeau en effet mais je ne sais pas... moi-même, je n'aurais rien à offrir en retour... »
Elle ne disait pas cela pour blaguer, elle était parfois si innocente, même en sachant ce qu'était un harem mais là, son harem à Rhian ne coïncidait pas avec ce qu'elle avait en tête, c'était deux mondes différents.
« Nous verrons bien mais même si je sais apprécier la danse ou le chant, je suis loin d'être doué pour ça. »
Ce fut plutôt les femmes des Kaguya qui étaient douées pour ce genre de choses, Fumina avait épousé Miyaki Seri qui était aussi musicienne. Mais envisager un mariage avec une courtisane talentueuse dans un domaine de l'art ? Il était trop tôt pour s'imaginer devenir la nouvelle Raku et Elmyra. Mais cela ne l'empêchait pas de vouloir découvrir loin de son idée de ranger de corps nu vous invitant pour un moment de plaisir.
« Tu penses que l'une d'elles pourrait m'apprendre un peu de son art si je lui demande où cela serait déplacé ? Apprendre un peu la peinture ou ce genre de choses ? Selon sa spécialité. »
Elle n'a jamais eu de talent particulier pour l'art, peu importe sa forme et en plus elle n'avait pas le temps mais se vider l'esprit sur autre chose était parfois une bonne chose pour mieux travailler ensuite. Mais puisqu'elles parlaient des différentes courtisanes et de leurs talents, pour Rhian, c'était quoi ?
« Rhian, si ce n'est pas indiscret... en quoi est douée la courtisane que tu convoite ? »
Peut-être un peu indiscrète... et courtiser ? Vraiment ? Le mot est un peu haut, non ? La princesse lui répondra franchement mais bon, la réponse allait la gêner si elle était un peu trop crue car même entourer d'un joli ruban, le sexe reste le sexe. Il n'y a que le mot « amour » et la passion dans la voix qui peuvent un peu noyer le poisson mais innocente ou non, la princesse d'Edoras savait quand même reconnaître ce genre de choses, elle n'était pas totalement cruche.
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Si Père apprenait que Rhian sortait en cachette dans la ville, elle risquait de se faire gronder. Rhian aimait beaucoup Tomeyrus, mais il fallait bien reconnaître que, concernant les femmes, il était encore très vieux jeu, avec une vision assez arriérée des femmes. Khaora disait souvent que c’était uniquement par amour de sa fille, et qu’il voulait, pour elle, un meilleur avenir que de devenir une guerrière. C’était un argument que la jeune Papuanne pouvait comprendre, mais, honnêtement, elle était aussi agacée d’être tant infantilisée, et d’avoir un rôle réducteur, largement en-deçà de ses capacités. C’était une chose qu’Hinata pouvait sans aucun doute très aisément comprendre, elle qui venait d’un pays connu pour accorder aux femmes une importance prépondérante.
Quoi qu’il en soit, elle accepta l’idée de rejoindre le harem, ce qui lui ferait sans doute du bien. À son corps défendant, il faisait aujourd’hui assez chaud, et, surtout, très lourd. Il n’y avait que très peu de vent, et même les Papuans, pourtant habitués à la chaleur, fonctionnaient un peu en léthargie. La proposition d’un tableau, elle, amena Hinata à avouer qu’elle n’aurait rien à offrir en retour, et Rhian se contenta de hausser les épaules, avant d’énoncer une évidence :
« C’est ce qu’on appelle un cadeau, et c’est par nature désintéressé. Si je devais attendre quelque chose en retour de ta part, ce ne serait plus vraiment un cadeau, n’est-ce pas ? »
Rhian lui fit un sourire léger, puis retourna ensuite vers le cœur du Palais, afin de rejoindre le harem. En chemin, elle rassura Hinata, en lui expliquant que le harem était, après tout, une académie, et que les filles à l’intérieur étaient toujours ravies de dispenser leur art auprès des autres personnes. Comme quoi, voir dans le Harem Royal un simple bordel sexuel, c’était extrêmement réducteur. Rhian continua donc à marcher, jusqu’à ce qu’Hinata ne la surprenne en revenant sur Mélonye. La Papuanne se mordilla doucement les lèvres, et sembla même légèrement rougir.
La jeune femme attendit quelques secondes, réfléchissant en réalité à la réponse la plus appropriée, et finit par se retourner vers Hinata, esquissant un sourire légèrement espiègle :
« Hum... Elle est douée pour jouer l’effrontée, en fait. »
Une réponse un peu mystérieuse, mais qui exprimait une réalité. Si Mélonye avait rejoint le Harem, c’était surtout parce qu’elle avait refusé de se marier. Mélonye lui ressemblait beaucoup, en réalité, et, au-delà de tout, c’était surtout ça que Rhian appréciait. Elle ne tarda pas, devant la mine surprise d’Hinata, à l’expliquer. Mélonye avait refusé un mariage politique, et, pour éviter un scandale, sa mère l’avait envoyé au Harem.
Le trio arriva, suite à ces explications, devant un perron intérieur menant à une énorme double porte en or. Il y avait de grandes statues en marbre, et plusieurs gardes à l’entrée, qui saluèrent Rhian.
« Le harem est là, juste derrière... »
La porte dorée s’ouvrit, menant au patio. Le harem était, globalement, une énorme rotonde circulaire avec, au centre, cette grande cour comprenant une fontaine et de multiples jardins. Une belle verrière se trouvait au plafond, et un couloir longeait cette cour centrale, avec des couloirs annexes menant à d’autres parties, et aux chambres. L’endroit était nettement plus frais qu’au-dehors, et il y avait beaucoup de fleurs dégageant de délicieuses odeurs, de magnifiques arômes qui venaient ensoleiller les sens.
Rhian grimpa sur un petit perron pour rejoindre la cour, et son regard se retrouva happé par un transat, où deux beautés étaient en train de s’embrasser.
« Oh... J’espère que la scène ne te dérange pas, Hinata... »
Couchée sur le transat, Tara Zindan (http://orig11.deviantart.net/b48e/f/2014/314/3/2/tara_zindan_pinup_by_sabinerich-d860dgr.jpg) caressait le corps ample et voluptueux de Magdalena (http://img03.deviantart.net/83fd/i/2014/077/2/7/magdalena_by_kromespawn-d7aphzp.jpg), qui, couchée contre elle, enfonçait suavement sa langue dans sa bouche, les deux femmes soupirant et gémissant de plaisir entre elles.
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Rhian n'avait pas tort mais elle ne se sentirait pas tellement bien si elle ne donne rien en cadeau... C'était Hinata, même si un cadeau se fait sans attendre quelque chose en retour, elle voulait quand même offrir quelque chose. Espérons qu'elle trouve vite une solution ou bien alors que le cadeau ne soit pas trop important sinon elle risque de culpabiliser de ne rien offrir. Mais passons. Parlant toujours du harem mais plus sur cette fille qui était proche de sa cousine, elle tachait de savoir en quoi cette fille était douée ? Si sa cousine disait que le harem apprenaient l'art et tout ce qui peut être important d'un certain point de vue artistique, elle se demandait en quoi elle était douée ? Mais sa réponse... l'avait un peu étonnée ? Faire l'effronté ? Par chance, l'esprit d'Hinata n'avait rien imaginé de bizarre mais quand elle expliqua en détail en quoi, elle était effronté, cette mystérieuse femme remontait dans son estime !
Un mariage se fait par amour, non comme une vente d'objet ou autre. Un couple sans amour, ce n'est pas un couple. Hinata serait prête à soutenir cette fille même si bon, elle a déjà refusé ce mariage puisqu'elle était au harem. Pas grave, elle l'aime déjà bien cette fille. Arrivant au harem, devant ses grandes portes en or, Hinata ne se sentait pas si à l'aise que ça... que ce soit de faire face à cet endroit ou bien de se montrer ainsi devant ses gardes... Elle faisait en sorte de rester dans l'ombre pour ne pas attirer l'attention et une fois les portes passées, ça allait un peu mieux. Mais juste un peu. La princesse regardait autour d'elle, plus à l'aise de ne voir aucun homme pour le moment même si bon, voire ses femmes se câliner était beau à voir mais... le voyeurisme n'a jamais été son fort.
« Oh non... c'est juste que je ne suis pas habituée à voir ce genre de choses... c'est tout. »
Elles étaient belles et c'était bien qu'elles aiment se câliner de la sorte mais Hinata ne sera pas du genre à observer sans rien faire, ni même les aborder. Elle ne serait pas à l'aise, ça reste une grande timide après tout. Nora venait poser ses mains sur ses épaules en lui baisant la joue.
« Et si nous en profitons pour visiter un peu ? Nous n'allons pas rester simplement ici majesté ? »
Nora disait ce qu'Hinata n'osait pas dire. Après tout, elle ne voulait pas froisser sa cousine. C'est sûr que rencontrer cette mystérieuse courtisane serait intéressant mais en savoir plus sur cet endroit et voir les nombreux talents par ici serait tout aussi bien. Laissant les deux beautés continuées à jouer, Nora fit avancer le groupe en poussant doucement Hinata. Il y avait bien des endroits ici, bien des couples de femmes ou juste des femmes seules, plongées dans leurs activités ou en pleine détente. L'endroit était chaud comme partout dans ce pays mais l'air y était plus doux ici, et plus parfumé. C'était bien agréable.
« À partir de quel âge les filles ici peuvent venir ? »
Pour s'y inscrire, elle se doutait bien qu'elle n'allait pas croiser de petites filles ici mais si jamais c'est le cas, pour peu qu'elle soit adorable, elle ne risque pas de lâcher cette petite rose du désert. Mais bon, c'était aussi de la curiosité, savoir si elles arrivaient jeunes ou plutôt majeur ?
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Tara et Magdalena avaient l’air très occupées, l’une comme l’autre. Rhian savait combien ces deux femmes étaient douées dans leur matière, et leurs baisers avaient quelque chose d’inouï. Les voir s’embrasser mutuellement était un spectacle particulièrement agréable, mais qui troubla Hinata. C’est ainsi que, dans son dos, Nora entreprit de pousser la jeune souveraine, comme pour l’éloigner de ce spectacle choquant et immoral. Du moins, c’est ce qu’on pourrait penser de prime abord, mais peut-être que Nora écartait Hinata pour l’empêcher de demander de participer aux ébats des deux femmes... Vraie ou fausse, cette idée ne manqua pas d’amener un léger sourire sur les lèvres de Rhian.
*Il me semblait bien qu’elle était timide...*
Rhian trouvait ça mignon. Toutes les Edorassiennes n’étaient pas comme Raku Kaguya, après tout. La reine Rose avait marqué son époque, et, même à Papua, les chroniqueurs se rappelaient de ces passages avec Elmyra, et de leurs folles séances de sexe dans le harem. Les mêmes chroniques relataient combien Raku avait apprécié le harem royal de Papua, ce qui avait amené beaucoup de Papuans à penser qu’elle en aurait fondé un à Edoras... Ce qui n’avait cependant jamais été fait. Du moins, c’était ce que Rhian pensait.
Laissant ainsi Tara et Magdalena s’embrasser tendrement, Rhian s’avança dans les recoins du harem. Mine de rien, ce dernier était assez grand, et comprenait, en son centre, un grand cercle en deux parties. Le « cercle intérieur » était l’endroit où les femmes étaient, avec une grande verrière, des plantes, des arbres, des transats, une piscine au centre. Autour de cette espèce de grande terrasse d’intérieur, il y avait un couloir circulaire abritant quantité de chambres, accessibles derrière des rideaux. Au fond de cette zone, il y avait un petit escalier descendant vers d’autres pièces, et on trouvait notamment un atelier, une salle de méditation, de relaxation... Il y avait même un jacuzzi.
Rhian se dirigeait donc vers le fond du harem, quand Hinata l’interrompit en lui posant une question.
« Seules les personnes majeures peuvent entrer dans le harem, Hinata. Et, à Papua, la majorité, qu’elle soit sexuelle ou civile, s’acquiert à l’âge de seize ans. »
Vu que le harem était très sexualisé, c’était un minimum. Ceci signifiait que, avant d’arriver ici, les courtisanes avaient une éducation, et, surtout, qu’elles étaient en âge de consentir.
« Légalement, chacune des femmes ici présentes est donc consentante, car, avant d’entrer dans le harem, chacune reçoit une visite, et nous l’informons que, peu importe la volonté de ses parents, c’est avant tout à elle de décider. Bon, je ne vais pas te mentir, tout ça reste très surfait, car, souvent, les filles qui viennent n’ont pas vraiment d’autres options, mais... On fait en sorte de leur montrer que ce harem n’est pas une cage dorée. »
Rhian n’allait pas faire la langue de bois envers sa cousine. La jeune Princesse voulait se montrer honnête, et rejoignit le petit escalier, conduisant à une grande pièce avec des colonnes en marbre, et plusieurs balcons donnant sur l’extérieur.
« Alors, où souhaites-tu aller, Hinata ? Il y a une salle de massage, si tu veux te détendre, une salle de méditation magique, et un atelier artistique... Ainsi qu’une salle de sport. Par quoi commençons-nous ? »
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Et voilà, Hinata était dans un harem ! Même si l'image semble plus seine que ce qu'elle avait en tête, un harem reste un harem. Et face à ce couple qui s'embrassait goulûment, elle en était gênée. C'était beau et ces filles faisaient ce que bon leur semble mais quand même, les regarder comme on regarderait un tableau, ce n'était pas dans ses cordes. Quittant donc cette zone de baiser passionné, elles allaient ailleurs dans un endroit apparemment plus calme et plus relaxant. Plus verdoyant aussi. Bref, la princesse se demandait des choses concernant les filles et leurs âges. Non pas qu'elle veut jouer les inspectrices et savoir si toutes étaient majeures et consentante mais si jamais elle tombe sur une petite perle toute mignonne et innocente, elle va fondre sur place.
C'était bien le point faible de la princesse, les petites filles. Loin des idées pervers, elle voyait en chacune d'elles Kagami alors son envie de câlin était plus fort que tout et elle pourrait passer des heures avec une de ses petites dans ses bras et jouer avec elle, que ce soit des jeux d'enfant ou d'en faire une petite poupée vivante. Heureusement dans un sens donc, il n'y avait pas de jeunes filles ici mais que des jeunes femmes. Allant ailleurs dans un endroit qui menait à de multiples voies, chacune assez tentante. Sauf la méditation magique, autant elle savait manier le katana autant la magie n'était pas son rayon. Elle avait tenté d'apprendre et connaissant les bases mais elle ignorait si elle était douée ou non pour cela, son entraînement n'avait pas vraiment porté ses fruits. Méditation oui mais pas magique pour elle. Elle pouvait donc éliminer ce choix. Le coin artistique était tentant, le sport pas tellement... Du sport par cette chaleur, elle ne voulait pas mourir ! Le côté relaxant la tentant mais idem, avec la chaleur, pas sûre que des caresses et des mains sur son corps soient une bonne idée...
« Je ne sais pas trop... J'aimerais aller me détendre un peu mais l'idée de me faire caresser... Non pas que cette idée soit gênante c'est juste que... je transpire et déjà que m'essuyer n'est pas agréable pour moi, j'imagine mal cela agréable pour une autre. »
Ce n'était pas faux mais il faisait peut-être plus frais là-bas justement. Après Rhian était libre de lui prouver le contraire ou alors l'emmener ailleurs. L'idée de rencontrer une jeune femme similaire à elle dans as façon de penser et d'être était tentant mais cela restait le fruit du hasard, et on ne force pas le hasard.
« Dans le pire des cas, le coin artistique ne devrait pas nous poser de souci normalement ? »
À moins de tomber sur une fille vraiment peu doué avec des instruments mais Hinata savait qu'elle n'allait pas entendre ce genre de boucan mais surement de la musique douce, voir un chant agréable et apaisant ? Donc, la relaxation ou le coin des artistes ? Mais puisqu'elles visitaient, il y avait une question qui ne cessait de taquiner Hinata en quête de réponses en toutes sortes à ce sujet. Quoi de plus normal entre filles !
« Et ta courtisane, elle se trouve généralement dans quel coin ? »
Elle qui savait bien jouer l'insolente, elle avait surement un coin fétiche où il était plus simple de la trouver après tout.
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Rhian comprit rapidement quel endroit elles allaient voir. Hinata se proposa pour le coin artistique, mais son corps, lui, voulait autre chose... Et que c’était le genre de cas où le désir du corps s’imposait sur tout le reste. Rhian réfléchit donc assez rapidement, avant de regarder Hinata, mais, avant de lui répondre, sa lointaine cousine l’interrogea sur Mélonye.
« Euh... Elle n’est pas là. Elle a dû sortir faire des exercices, ou acheter des ingrédients. »
Les courtisanes séjournaient ici, mais n’en étaient pas recluses. Elles étaient libres de sortir, même si, pour leur sécurité, on leur assignait toujours une garde. Rhian se déplaça alors, faisant signe à Hinata de la suivre, et la guida vers le fond du harem, rejoignant une sorte d’élégante terrasse recouverte, avec une piscine en forme de grande sphère en plein milieu, entourée par des colonnes en marbre. Au fond, il y avait une ouverture sur l’extérieur, une élégante terrasse isolée dans le Palais, et qui permettait de voir le désert s’étalant au loin, avec les marais environnants, comprenant notamment des ruines ancestrales, souvenirs d’un passé lointain.
Un superbe bassin se trouvait donc là, et une femme y baignait déjà, toute nue. Le long de ce dernier, il y avait des espèces de gros coquillages avec du parfum, ou des lotions à mettre dans l’eau.
« Tu es en sueur, Hinata... Alors, un bain est nécessaire. Sous l’empressement et l’excitation de te voir, je ne te l’ai pas proposé, mais... Il est vrai qu’il fait assez chaud, en ce moment, à Papua. Il est important de bien s’hydrater. »
Rhian avait terminé sa phrase en levant un doigt, tout en se rapprochant des courtes marches menant dans le bassin. Restait néanmoins une question essentielle, qui allait assurément tracasser Hinata : comment aller dans ce bain, sans maillot de bain ? Rhian n’avait même pas besoin qu’Hinata lui pose la question pour formuler la réponse, le faisant en retirant la plupart de ses vêtements, dont quelques-uns de ses bijoux. Elle se retrouva ainsi presque nue (http://image.noelshack.com/fichiers/2014/42/1413723149-dejah-thoris-108.jpg), dévoilant sans gêne ses parties intimes, et ne put que sourire en constatant la gêne manifeste d’Hinata, qui ne savait visiblement plus où se mettre.
La Papuanne se mit à rire, et secoua la tête.
« Ne sois pas si prude, Hinata. Nous sommes entre femmes ici, personne ne te jugera pour te déshabiller. Et tu dois prendre un bain. Toute la magie du monde ne pourra pas te protéger contre une insolation. »
Elle rejoignit ensuite le bassin, plongeant dedans pour faire une rapide brasse, puis remonta tout aussi rapidement.
« Je sais que nous ne sommes que des Ashnardiens, mais nous sommes doués dans certains domaines... On peut transformer ce bassin en jacuzzi, Hinata. Allez, viens, ma belle ! »
Comme pour l’inciter à venir, elle remua des doigts sur la surface de l’eau, en envoyant quelques gouttes à destination de l’Edorassienne.
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La princesse suivait sa cousine sans-souci, prendre un bain était normal pour elle, c'était normal de vouloir se sentir propre après tout donc quoi de plus sain ? Cela dit, elle ne disait rien concernant le fait que cela sera son deuxième bain – enfin, si on compte la douche comme un bain – depuis son arrivé ici car pour enfiler sa tenue de Papua, elle a dû quand même se laver. Puis après tout, c'était peut-être une coutume ici, avant de masser son corps, faire en sorte qu'il soit le plus propre possible. Si c'était le cas, elle n'allait rien dire, chaque cité a droit à ses coutumes et elle qui est très à cheval sur ce genre de chose, elle n'allait pas faire la fine bouche ! Même si en arrivant, elle pensait que cela devrait séparer ou au mieux, dans une sorte de maillot de bain. Là, de suite, nue ? Rhian n'avait pas de mal avec ça et le prouva facilement, ne gardant que quelques bijoux sur elle pour cacher sa nudité, sans ça, elle était à l'aise pour aller dans l'eau et tenter de faire venir Hinata. Cela ne sera pas aussi simple !
Si elles avaient été seules, juste elles – et Nora à la limite – elle n'aurait eu pas énormément de difficulté, le bain à Edoras était un moment familial en famille, elle garde de vague souvenir de quelques bains avec sa mère ou même sa sœur, alors juste entre elles, elle aurait pu être plus facile à gérer. Mais là, avec une inconnue et le risque d'en voir débouler d'autres... ça la bloquait un peu. Rhian lui envoyait un peu d'eau, espérant la faire changer d'avis mais ce fut Nora, comme bien souvent, qui venait la décoincer un peu, les mains sur ses épaules.
« Allez, va la rejoindre. Je peux faire lever un peu de vapeur pour masquer la vue des potentielles filles qui viendrait ici si tu le souhaites. Elle veut juste t'aider pour le bain, tu n'as pas de mal au palais après tout. »
« Cela reste différent... je trouve. »
« Le décor qui a changé, sinon ça reste la même chose. De l'eau, de quoi se laver, se détendre, pour moi, je ne vois pas beaucoup de différence. Allez, file. »
Nora commençait déjà à déshabiller Hinata qui chercha doucement à l'en emêcher mais Nora agissait comme une grande-soeur, voire une mère parfois ce qui faisait qu'elle avait souvent le dernier mot sur la princesse, une fois le plus gros retiré, il restait que le tissu chair et transparent sur sa peau, le retirant doucement pour laisser sa peau de porcelaine à nue. Cousine ou non, cela ne l'empêchait pas de masquer ses zones intimes, tandis que Nora était moins pudique que ça en poussant doucement Hinata à l'eau avec elle.
« Voilà Majesté, une princesse enfin à l'eau. Laissez-lui un peu de temps, elle va s'y habituer et se détendre. »
« Nora, à t'entendre je passe pour une petite fille... »
« Tu as le droit d'être timide Hinata mais toi qui portes une grande importance à la famille, tu n'en profites pas tellement une fois le moment venu. Ce temps que tu perds à tourner autour du pot, tu pourrais le passer autrement avec Rhian. »
« Tu as sans doute raison... Mais il n'empêche que ça me gêne quand même. »
Têtue comme une mule. Enfin bon, cela faisait sans doute partie de ses charmes. Hinata tentait de faire des efforts mais elle semblait encore assez intimidée par l'endroit et surtout le fait d'être nue donc Nora se chargeait de bavarder un peu avec la princesse de Papua.
« Donc votre palais possède son propre harem ? Les coutumes y sont différentes et ce n'est pas un lieu exclusivement réservé aux adultes mais je trouve cela assez étrange. Vos parents n'y trouvent rien à redire que vous fréquentiez cet endroit ? »
Un tel endroit au sein du palais d'Edoras, cela ferait sûrement débat vu la pudeur de ce peuple mais ici, ça semblait différent. Sans le savoir, Edoras avait son propre harem après tout mais personne n'y était jamais tombé dessus pour le moment.
« Si l'on y retire le ''sexe'' qui n'est surement pas interdit ici, ça ressemble un peu à l'Onsen après tout, il y a juste le décor qui n'est pas le même. »
Sur ce point-là, c'est vrai même si Hinata n'avait pas des yeux partout, il y a surement des couples qui y ont fait des choses dans l'onsen, couple royal ou non...
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Les autres peuples avaient souvent des problèmes avec le concept de « nudité ». C’était une chose que Rhian pouvait aisément observer, et qu’elle ne s’expliquait pas vraiment. Les autres peuples étaient plus pudiques, et vivaient moins sous le signe de la chaleur, peut-être... À Papua, on avait pour coutume de porter des robes longues et amples à l’extérieur, les fameuses djellaba, car elles servaient à se protéger du sable, mais, à l’intérieur, les tenues que Rhian portait ne défrayait pas tant que ça la chronique. Et, ici, dans ce harem, il n’y avait aucune gêne à avoir. Poure autant, Hinata hésita encore, restant devant la surface de l’eau, ce qui ne manqua pas d’interloquer Rhian, qui regarda sa cousine avec étonnement, et lui lança, avec un ton un peu ironique :
« Vous prenez vos bains habillées à Edoras ?! »
Il fallut finalement l’intervention de Nora pour qu’Hinata se retrouve nue, l’Ange venant la forcer un peu, sans qu’Hinata ne s’oppose plus que ça. La jeune femme protégea alors ses parties intimes, tout en rougissant comme une pivoine, et fut ensuite doucement poussée par Nora, pour se retrouver dans l’eau.
*Ben dis donc... Je savais que les étrangers étaient plutôt timides, mais, là, quand même... D’un autre côté, je n’aurais peut-être pas dû la conduire si rapidement dans le harem...*
Rhian se pinça les lèvres, en se disant que, en ce cas précis, suivre le protocole n’aurait peut-être pas été une si mauvaise idée que ça. Enfin... Elle avait juste voulu détendre Hinata ! Mais, gênée, Hinata resta encore assez silencieuse, ce qui amena Nora à sortir de son rôle de simple garde du corps, en posant à la Princesse de Papua une question sur, de ce qu’elle en comprit en le résumant dans sa tête, l’impact du sexe dans le harem.
« Eh bien, pour commencer, je suis majeure, j’ai 21 ans, alors... Je dirais que je peux me promener où je veux. Néanmoins, comme je vous l’ai expliqué, ce harem n’est pas que sexuel. C’est avant tout un refuge, vous savez. Pour se reposer, se détendre, et s’isoler un peu du monde extérieur. Étymologiquement, ‘‘harem’’ vient du mot ‘‘harym’’, et, dans l’ancienne langue, on pouvait traduire ce mot par ‘‘endroit ou chose interdite’’. Le ‘‘harem’’, au sens étymologique, est la chambre de l’épouse, un endroit sacré et inviolable où l’épouse du sultan a tout pouvoir. »
Les étrangers avaient vraiment du mal à comprendre ce concept, ce qui n’avait rien de surprenant. À l’étranger, « harem » était juste une manière sophistiquée de parler d’un « bordel ». On résumait les harems papuans à des « lupanars des temps modernes », alors que, dans les faits, cette réputation était un fruit du racisme et des discriminations. Même sur Terre, les harems avaient eu d’éminentes fonctions politiques. Au sein de l’Empire ottoman, les concubines peuplant le harem étaient choisies par la mère du sultan, sur la base de multiples critères, et étaient destinées, non pas à satisfaire la libido’ déréglée d’un homme imbu de pouvoir, mais à assurer, par la reproduction et par les héritiers, se pérennité dans un Empire très vaste. Le harem, à cette époque, était un lieu central, mais aussi sanglant, car l’idée était d’avoir de nombreux héritiers potentiels, et d’en choisir le meilleur, qui tuait alors ses rivaux. En réalité, le harem de Papua, dans sa fonction, ressemblait davantage à l’image du harem tel qu’il avait été conçu par Soliman le Magnifique, à savoir un lieu de pouvoir, peuplé de femmes puissantes, faisant de la reine-mère une figure majeure, bien que discrète, dans l’exercice du pouvoir.
C’était ce que Rhian avait tenté d’expliquer à ses invitées, en leur démontrant que, historiquement, le harem de Papua avait eu une fonction unificatrice, en parvenant à unifier les provinces papuannes, pour leur faire avaler l’idée d’un pouvoir fédérateur et centralisateur.
« Vous ne le réalisez peut-être pas, continua-t-elle, mais, si la famille royale a toute latitude pour choisir les courtisanes, en théorie, il s’agit de véritables enjeux de pouvoir. Même la servante qui entre dans ce harem pour porter du café n’est pas un geste anodin. D’où vient-elle ? Quelle est sa famille ? Ne vous méprenez pas. Le harem de Papua n’a rien à voir avec le harem de Mélinda Warren. D’ailleurs, elle devrait avoir honte d’appeler son établissement ‘‘harem’’. »
Tout simplement parce que son bordel n’en était pas un... Mais ça, c’était méconnaître les visées politiques de la jeune vampire, que Rhian ne pouvait pas connaître. Pour l’heure, elle se retourna vers Hinata, qui semblait toujours aussi gêner, et nagea rapidement vers elle.
« Hinata... Je vais me sentir coupable, tu sais ! Tu crevais de chaud, alors je me disais que te faire prendre un bain te ferait du bien. Je n’ai jamais été à Edoras, mais vous prenez bien des bains, vous aussi, non ? »
Tout en lui parlant, elle s’était retrouvée dans son dos, et posa chacune de ses mains sur ses épaules, venant les masser, tout en se blottissant contre elle.
« Tu es toute tendue, ma chérie... Il faut te détendre ! Qu’est-ce que tu crois qu’il va t’arriver, hum ? Que la foudre divine va s’abattre sur toi parce que tu montres tes nénés ? Il... Faut... Te... Détendre ! »
Les mains de Rhian se posèrent alors sur les hanches d’Hinata, sous l’eau, et elle se mit à... La chatouiller ! Avec une peau aussi douce, ça allait sûrement faire des étincelles.
« Sinon, je m’en chargerai moi-même ! »
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Si la fonction première de Nora était de protégée Hinata, avec le temps, elle était devenue une amie, comme une grande sœur pour elle. Elle l'avait sauvé cette nuit-là, elle avait juré aux anges comme à la princesse de ce royaume de veiller sur elle jusqu'à la fin de ses jours, alors elle le ferait. À l'origine, l'ange avait été désigné pour sauver Hinata d'une futur malheur, les anges prophétesse avaient vue le malheur couper le fil de la vie de la jeune Hinata Kaguya, que ce drame soit passé ou non, Nora devait veiller sur elle, nuit et jour. Elle savait qu'ici, il n'y avait aucun risque de danger vital, au pire, Hinata aurait honte mais dés qu'il s'agit de se découvrir, avec Hinata, c'était comme marché sur des œufs, le faire sans qu'il n'y ait la moindre casse, ce ne serait pas aussi facile. Par chance, elle avait réussi à la faire entrer dans l'eau, venant essayer de la détendre doucement mais ce ne serait pas aussi simple. Nora bavardait avec Rhian pour changer d'ambiance tout comme en apprendre plus sur cet endroit.
Si Rhian avait déjà expliqué ce qu'il en était dans les grandes lignes, plus de détail était une bonne chose. Sans le savoir, Hinata avait du mal avec cet endroit mais une Edorassienne avait bien compris le sens de cet endroit, c'était Raku. Son projet secret était un cadeau pour sa femme mais la vie en ayant décidé autrement, ce cadeau était toujours caché dans le palais. Un endroit pour la femme de la reine – et ici du roi – c'était ce qui était prévu, même si Raku aurait aimé en profiter avec Elmyra, cet endroit était encore à ce jour vierge de toute chose. Cela dit, Hinata se demandait à présent si, seulement Rhian et sa mère venaient ici ou bien si d'autres personnes, de la famille royale ou non, venaient ici se « détendre » ? Si elle savait qu'aucun homme risquait de venir ici, c'est sûr que cela allait un peu la rassurer. D'ailleurs, elle comparait cet endroit au harem de Mélinda Warren, Hinata ne connaissait cette femme que de réputation et justement, comme la gérante du plus grand harem d'Ashnard, peut-être même de Terra. Mais même sans avoir mis les pieds là-bas, elle ne le ferait même surement jamais, en voyant cet endroit ici, elle se disait qu'ici, ce serait surement mieux ? Le pire qu'elle ait vu pour le moment, c'est deux femmes s'embrasser sachant qu'il y avait aussi des arts en tous genre après tout alors qu'au harem de Mélinda... elle voyait cela plus comme un vrai lieu de débauche ou après avoir fait trois pas dans l'entrée, plusieurs filles se pendaient à votre cou en demandant à être choisie...
Alors que Rhian se rapprochait d'Hinata en s'interrogeant sur un tel endroit là-bas, elle avait encore du mal à parler et Nora pris de nouveau les devants.
« Un endroit similaire, effectivement. L'Onsen est une source chaude naturelle se trouvant dans le palais. Hinata y adore se relaxer, parfois juste avec moi mais souvent elle autorise les autres à venir aussi. »
Nora faisait exprès de donner des détails, non pas pour que Rhian imagine la princesse avoir des relation très libérée avec son personnel mais pour montrer que sa gêne était surtout de l'inconnue car en présence des autres, non sans se montrer nue pour un rien, voir la poitrine des autres fille ne la dérangeait pas tant que cela n'était pas obscène. Hinata continuait d'être muette même si elle essayaitr de dire quelque chose mais quand Rhian l'attaquait, elle ne pouvait déjà plus rien dire, si ce n'est demander un cesser le feu.
« Nan Rhian nan !!! HAHAHAHAHAHA Arrê-haaaaaaahaahaha arrête ça ! Stop, arrête ! »
Hinata continua de rire en se secourant sous l'eau, mine de rien, cela l'avait bien aidé à se détendre alors qu'elle avait fini par se tourner plus ou moins vers sa cousine en ayant un grand sourire sur les lèvres, de petites perles de larme aux yeux, des larmes de rire évidemment donc pas besoin de paniquer.
« Pardon Rhian, ce n'est ni contre toi, ni contre ce pays mais... j'ai toujours du mal face à l'inconnu alors en plus dénudé, forcément, cela ne m'aide pas à me détendre. Mais ôte moi un doute s'il te plaît... tu disais que cet endroit était à l'origine réserva à la femme du roi... Puisque tu te balades ici librement, son origine à un peu perdu de son sens initial mais... il y a des hommes ici ? »
Courtisan ou de passage ? Hinata avait toujours sa phobie des hommes, même si son oncle et son cousin faisaient office d'exception pour le moment, être entourés d'homme inconnu était toujours très éprouvant pour elle et son mental. Elle allait bien vaincre cette phobie un jour ou l'autre mais ce n'était pas encore le cas pour elle. Ce sujet était le point faible d'Hinata, même si Rhian et sa famille n'allaient pas vider le palais de présence masculine pour Hinata, dans ce genre d'endroit et moment, il serait sans doute préférable que ce ne soit que des femmes.
« Mais ne t'en fait pas, j'apprécie cet endroit et le fait que tu veuille me détendre, il faut que je m'habitue un peu... »
Cela ne devrait plus être très long maintenant un peu moins raide.
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Hinata ne pouvait rien faire contre ce supplice terrible, contre l’irrésistible attaque des chatouilles ! Elle se tortilla contre les mains de Rhian, demandant grâce en remuant sur place. La jeune Edorassienne soupira longuement, et, après quelques secondes, Rhian la relâcha, tout en maintenant doucement son corps contre le sien, un léger sourire amusé se dessinant sur ses lèvres. Elle déposa un baiser sur la tête de la jeune femme, plus dans un signe affectueux qu’autre chose, et laissa ensuite sa cousine s’en aller. Ce petit geste avait eu l’effet escompté, en amenant Hinata à se détendre un peu, relâchant la pression qui s’était accumulée en elle. Un sourire épanoui, de fait, se dessinait sur ses lèvres.
*Mission accomplie !*
Plus sereine, Hinata lui expliqua que sa gêne ne venait, pas tant du fait d’être nue dans le bain, que d’être en présence de personnes qu’elle ne connaissait pas... Et, sur un ton un peu plus craintif, lui demanda ensuite s’il n’y avait pas des hommes qui passaient parfois dans le harem, maintenant que ce dernier avait davantage une fonction politique que véritablement sexuelle. La question, au demeurant, ne surprit pas tant que ça Rhian. Même si les Edorassiennes voulaient être plus justes et plus égalitaires que les Tekhanes de pure souche, elles étaient encore marquées par le sexisme primaire en vigueur à Tekhos.
Hinata, de plus, avait été profondément ébranlée par la tentative de putsch avorté de son frère. Elle en portait encore les séquelles, qui se traduisaient par une phobie du sexe masculin. Rhian ne comptait pas la changer sur ce point, mais, si elle pouvait au moins la détendre un peu, ce serait toujours ça de pris. Elle lui sourit donc, et sa main caressa le visage d’Hinata, glissant sur sa belle peau, et la serra contre son corps, la tête d’Hinata allant se nicher contre sa poitrine, au-dessus de ses seins. C’était un geste de tendresse, tout simplement, destiné à la réconforter, à la calme, et à la rassurer. Rhian la câlinait donc tendrement et doucement, déposant un nouveau baiser sur son front.
« En théorie, le harem pourrait recueillir des hommes, oui... Mais ce serait oublier le poids de la tradition. Les nobles ne veulent pas que leurs fils rejoignent le harem, alors il n’y a que des femmes. Cet endroit est un sanctuaire, Hinata, les gardes n’ont pas le droit d’entrer. Mon père et mon frère sont les seuls mâles à y rentrer, mais... Ils le font plutôt rarement. Jamais, pour mon père, et quelques rares fois pour mon frère. »
Un frère qu’Hinata avait eu l’occasion de voir. Herebos et elle s’étaient croisées dans la rue, et le contact, somme toute, s’était plutôt bien passé. Libérant un peu Hinata, Rhian maintint sa main dans le creux de la sienne, tout en utilisant son autre main pour caresser encore doucement son corps, frottant chaudement sa peau.
« Mais tu as vu Herebos, non ? Mon frère ne t’a pas effrayé, quand même ? »
Rhian s’aventurait sur un terrain glissant, mais, puisqu’Hinata était nerveuse, aborder cette question, c’était, selon elle, le meilleur moyen de l’amener à se détendre un peu.
Et c’était là, fondamentalement, tout ce que Rhian cherchait à faire...
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Passer du temps ici était censé la détendre mais elle était un peu gênée. Certes, il y avait le fait d'être nu devant Rhian, la princesse de Papua était mieux formé qu'Hinata même si la jeune princesse était plus jeune et loin d'être dépourvue de forme, on pourrait mettre sur Rhian les quelques années supplémentaires qui la séparaient d'Hinata. Mais loin de complexer sur son corps, la jeune femme craignait surtout deux choses. Pour elle, le mot harem rimait encore avec le mot débauche alors forcément, elle s'attendait à ce que n'importe qui ici lui fasse de l'œil, en arrivant, elle avait vu deux femmes s'embrasser à pleine bouche alors ça n'aidait pas à ce dire que ce lieu était loin de ressembler à son idée de base. Puis surtout, c'était l'idée de croiser des hommes qui la hantaient. Au naturel, ce n'était déjà pas simple alors nue ! On peut dire que c'est une chance qu'elle n'a rien eue de bizarre étant jeune, concernant le sexe sinon ça aurait été pire. Là, il était juste question de sa crainte du sexe masculin, rien de plus.
Au moins, sa cousine la rassurait un peu, seul son oncle et son cousin pouvaient franchir les portes et ce n'était que rarement qu'ils le faisaient. Cela lui retirait une épine du pied. Mais pour ce qui était de son cousin, elle n'avait pas grand-chose à lui reprocher, déjà car elle ne le connaissait pas pour ainsi dire mais en plus, bah c'était un membre de sa famille.
« Si ça avait été un type normal, je pense que oui, il aurait pu m’impressionner. Mais je ne sais pas, je pense que ce doit être le fait d'être de la même famille qui me gêne moins que les autres en tout cas ? De même pour ton père. »
Autant, elle n'était pas trop gênée devant les petits garçons, autant en devenant des jeunes hommes, elle commençait à voir sa peur refaire surface. Elle savait et espérait qu'un jour, cette peur soit surmontée, qu'Edoras soit plus comme ce que sa mère avait voulu faire plutôt qu'en faire un second Tékhos mais dés qu'elle se mettait à penser autrement, à changer une ou deux lois, même minime, les souvenirs de cette nuit éloignaient les sages pensées de son cerveau.
« Je sais bien que ma peur est un peu excessive, pour les gens que je croise comme pour mon peuple en général mais... Dés que je souhaite changer, j'ai... de mauvais souvenirs qui remontent à la surface... »
Depuis ses quelques années, elle aurait aimé que tout redevienne comme avant mais son frère avait laissé une cicatrice en la princesse que même Nora ne pouvait soigner, avec le temps, peut-être, cela changera ou bien avec l'amour peut-être ? Elle n'en savait rien mais pour le moment, même sa bonne volonté ne suffisait pas à changer ce qu'elle avait installé par peur. Mais plutôt que d'installer une mauvaise ambiance, elle préférait sourire et tenter de passer à autre chose même si cette joie n'était pas totalement installée.
« Mais parlons d'autre chose. Nous étions venues ici pour nous nettoyer un peu alors, laisse-moi t'aider en te frottant le dos. »
Il n'y avait pas vraiment de savon ici, du moins Hinata ne l'avait pas vue mais elle espérait au moins aider un peu en agissant comme ça. D'ailleurs, elle ne pouvait s'empêcher étrange qu'elle garde ces choses sur elle ? Ses espèces de bijoux. Ce serait des bagues, elle comprenait que ce soit difficile à retirer mais... ça ? Ça devait se détacher facilement, non ?
« Cela ne te gêne pas ? »
Dit-elle en montrant son cou alors qu'elle se rapprochait doucement d'elle pour aller dans son dos. Rhian l'avait prise dans ses bras et même baiser le front, ce fut très rassurant, Hinata voulait lui renvoyer la pareille, plus ou moins.
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Bien évidemment, Rhian connaissait l’histoire tragique d’Hinata. Son frère, apprenant qu’il n’arriverait jamais à devenir Roi d’Edoras, en fonction des règles d’hérédité strictes, avait décidé de mener un putsch en massacrant la famille royale. Le Temple de la Lune, nom du château royal d’Edoras, avait été ensanglanté. Hinata était la seule survivante de son clan. Shun, son frère, avait massacré sa propre famille, et, depuis lors, le progressisme d’Edoras s’était inversé dans un conservatisme redoutable. Rhian connaissait tout cela, et en était chagrinée. À Papua, on croyait en l’égalité des sexes. Son royaume était, culturellement parlant, très riche, et le sexisme était très mal vu, que ce soit du côté des hommes, ou des femmes. Comme elle avait tenté de l’expliquer à Hinata, le harem royal n’était nullement un bordel royal, mais une véritable officine politique, qui avait permis d’apporter paix et stabilité dans l’Empire.
Rhian aurait aimé en parler davantage avec sa cousine, mais elle comprenait la gêne d’Hinata. Au moins, elle n’avait pas hurlé quand Herebos était venu la voir.
*Peut-être bien que tout espoir n’est pas perdu avec elle...*
C’était, en tout cas, le souhait que Rhian formulait. Quoi qu’il en soit, Hinata semblait se détendre, et, plutôt que de parler de son traumatisme, préféra se rendre dans le dos de la Princesse de Papua. Cette dernière esquissa un léger sourire, puis se déplaça , tournant le dos à Hinata. La Princesse d’Edoras lui demanda alors si les ornements la dérangeaient, et elle sourit.
« Pas du tout. Je les garde par confort et par esthétisme, mais, si tu veux les retirer pour pouvoir mieux me frotter, ne te dérange pas. »
On disait que les Papuans étaient des individus sensuels. Il suffisait de voir les danses érotiques du royaume pour s’en convaincre, ou, tout simplement, les tenues terriblement sensuelles que la Princesse héritière portait. Elle soupira en sentant les mains d’Hinata se poser sur son dos, glissant le savon contre ses omoplates. Hinata s’était nichée dans son dos, et continuait à effleurer sa peau, faisant sourire Rhian, qui pencha la tête sur le côté.
« Tu es douée de tes mains, Hinata, c’est... C’est très agréable. »
La Princesse de Papua était sincère. Elle n’avait aucune raison de mentir, même si elle sentait toujours, dans les caresses d’Hinata, une certaine retenue. Ses seins frottaient un peu contre son dos, et Rhian se pinça les lèvres, sentant les mains glisser le long de ses côtes. Elle la laissa faire pendant plusieurs minutes, avant de finalement se retourner, posant ses mains sur les poignets d’Hinata, comme pour la retenir. Leurs jambes se frottaient, et leurs seins se caressaient mutuellement.
« Bon... Maintenant que tu m’as nettoyé le dos, il faut me nettoyer l’avant, n’est-ce pas ? »
Un sourire malicieux éclaira les lèvres de Rhian, qui remonta sa main pour caresser le visage d’Hinata, glissant sur sa joue, très chaude. Elle se pencha encore vers elle, et l’embrassa sur le visage, tout près de ses lèvres, presque sur la commissure de ces dernières.
« Je veux sentir encore tes doigts de fée, ma chérie... »
Difficile de ne pas entendre le sous-entendu sexuel dans cette proposition...
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La princesse avait préféré choisir une option plus sûre en venant laver et masser le dos de sa cousine, elle préférait cela plutôt que broyer du noir en racontant ses souvenirs qui étaient dans la majorité des cas les cauchemars qu'elle faisait le plus souvent. Elle ne pensait nullement à mal en faisant ça, elle voulait juste faire plaisir à sa cousine et changer de sujet. Nora lui avait souvent dit qu'elle massait bien, non pas que la princesse avait pris des cours où même qu'elle était friande de ce genre de choses, les fois où elle se faisait masser, c'était par Nora et c'est extrêmement rare ! C'était plus une sorte de don naturelle, une chose qui plairait à sa femme quand elle en aura trouvé une ce qui est loin d'être le cas. L'ange restait silencieuse, observant cela de son unique œil sans paniquer. Hinata n'avait rien à craindre ici si ce n'est peut-être des questions plus osées de Rhian mais ça, elle n'allait pas la défendre, elle allait savourer et regarder comment elle se débrouillerait dans cette situation.
Cela arrivait plus ou moins quand Rhian se retourna en saisissant les mains d'Hinata, réclamant la même chose, devant. La pauvre avait perdu sa voix face à cette demande et à la voir se rapprocher, elle eut un frisson en pensant à la suite mais son baiser n'avait pas vraiment atteint sa bouche, à peine. Sa caresse fut agréable mais là encore, elle ne savait pas quoi faire ou répondre. Son regard se tourna un instant vers Nora qui fermait son œil, l'air de savourer ce petit moment de détente – en se plaisant à laisser Hinata dans cette situation. En soit, lui laver le corps pourrait se faire... le visage, le cou... enfin, il y avait son bijou mais sinon les épaules et les bras et... non, devoir passer ses mains dessus sans songer à quoi que ce soit était impossible ! Avec des petites filles, c'était simple, elle se sentait juste comme une grande sœur et ce genre de pensée était bien la dernière chose à laquelle songeait ! Mais là ! Un risque de relation incestueuse ? Oh ça non ! Même avec Eléna qui restât une très lointaine cousine, jamais elle ne ferait ça alors Rhian qui restait une famille plus proche, pas question !!!
« Elle te demande juste un service, Hinata. Prend cela pour un exercice en admettant que plus tard, ta future femme soit malade et que tu doives au moins la laver sans penser à ce genre de chose. »
Oui car juste imaginer ça avec une petite amie imaginaire, forcément, ça pourrait déraper mais en invoquant la maladie pour éviter tout dérapage, ça pourrait le faire ? Elle restait silencieuse et pensive un instant avant de prendre les paroles de Nora au pied de la lettre. Un exercice ! En tous bien, tout honneur.
« D'accord. »
Oui, la jeune princesse était parfois naïve, ne voyant pas ce qui se passait sous ses yeux. Combien de fois Tsukasa l'a berné en prétextant que ses invitées du soir n'étaient que de la famille ou proche amie alors que la majorité n'étaient que des coups d'un soir comme dirais l'autre. Une chance que dans son dos, Nora mettait les choses au clair avec l'ancienne Tékhane. Mais ce n'est pas le sujet ici. Les mains savonneuses, la princesse s'amusa d'abord avec son visage, passant sur son front et ses joues, son menton et son petit nez ! Elle aurait aimé montrer ses talents sur son cou mais vu son bidule, elle descendait de suite plus bas, d'abord sur ses épaules, ses muscles du bras, où là, aucune gêne ne la guettait. Mais exercice ou non, au moment de passer à la poitrine bah... c'était plus dur. Elle avalait sa salive avant de commencer doucement par le haut, plus elle descendait et plus c'était moelleux, elle faisait en sorte se trouver toujours le plus éloigné de ses mamelons, venant presque soupeser sa poitrine plus généreuse que la sienne mais ce n'était que pour la laver.
Pouvait-on parler de massage ici ? Elle la touchait mais son toucher était moins sure que dans son dos, la princesse tentait de retarder l'inévitable mais, tôt ou tard, il fallait bien avancer cet exercice. Elle venait à en fermer les yeux avant de passer sur sa poitrine, massant et lavant cette partie de son corps bien tendre où de son côté, Hinata n'était pas à l'aise... Mais au moins elle avait réussi. Outre ses pensées de risque d'inceste, il faut dire qu'en matière de femmes, en dehors de Nora, Hinata ne touchait pas souvent une autre femme. Tsukasa certes mais c'était plus pour taquiner sa souveraine qu'elle lui faisait des propositions ou des petits défis. Nora avait même fini par bouger de sa place pour aller dans son dos, pressant doucement sa poitrine dans son dos, venant diriger doucement ses mains. Rhian n'avait peut-être pas quatre mains sur ses seins mais au moins vingt doigts !
« Agit doucement et calmement, Hinata... Ne pense à rien et agit juste... »
Malgré les conseils pour la détendre et la soulager de cette situation, Hinata restait encore un peu stressée... mais au moins, elle était déjà plus sûre d'elle. Nora n'était pas son ange pour rien.
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Rhian s’amusait beaucoup de la gêne d’Hinata, de sa timidité. Il y avait définitivement quelque chose de très touchant chez elle, et la Princesse se retenait d’en rire. Elle souriait ainsi légèrement, comme pour rassurer Hinata. La masser sur le devant... Autant dire qu’il y avait de quoi être gênée ! Toutefois, Rhian se faisait la réflexion que, si Hinata était aussi pure et innocente qu’on le pensait, masser le corps de Rhian davantage ne l’aurait pas gêné autant.
*Qui sait ce à quoi tu penses en ce moment, ma chérie, hein ?*
La Papuanne en avait bien une petite idée, mais elle la gardait pour elle-même, préférant se délecter de ce moment. Les mains d’Hinata commencèrent à glisser sur son visage, Nora venant se rapprocher des deux femmes. Fermant les yeux, Rhian apprécia ce contact.
« Hmmmm... »
Elle parlait peu, et sentit ensuite les mains d’Hinata glisser sur ses bras, remontant jusqu’à ses mains. La Princesse portait effectivement son couvre-chef doré, de sorte qu’Hinata négligea son cou pour glisser le long des seins de la femme, avant de s’arrêter devant. Rhian, qui l’observait soigneusement, ne put que sourire en devinant l’hésitation de la jeune femme, le trouble qui vint naître dans ses yeux et le long dz ses joues. Elle avait proprement caressé le périmètre autour des seins de la Papuanne, laissant ses deux mamelons libre.
Ne disant rien, Rhian la laissait hésiter... Puis les mains d’Hinata remontèrent et se posèrent sur sa poitrine. Un frisson électrique traversa le corps de Rhian, qui ferma les yeux pendant quelques secondes en sentant cette vague. Elle reflua ensuite, tandis que les doigts d’Hinata glissaient lentement sur ses seins. Hinata était gênée, et ses mains avançaient peu, ce que Nora nota rapidement. Rhian la sentit soudain dans son dos, les lourds seins de l’Ange s’appuyant contre sa peau, puis ses mains venant se poser sur celles d’Hinata, pour l’aider à remuer plus fort.
« Haaaaaa... »
Cette fois, Rhian ne put retenir un soupir. Hinata dut alors sentir les tétons de Rhian pointer, ses seins se mettant à durcir, gonflant légèrement sous l’effet de l’excitation. Plongées dans l’eau, les mains de Rhian se posèrent sur les hanches de la femme, s’appuyant sur sa chair, et sa tête partit en arrière, comme pour amener son corps à épouser davantage les formes langoureuses de Nora.
« Oui, haaaa... C’est ça, les massages, ici, Hinata... Quand ils sont bons, ils ont... Une dimension sexuelle... »
À Papua, le sexe était loin d’être aussi tabou qu’à Edoras, a fortiori dans un harem. Là, coincée entre ses deux femmes, Rhian était en train de succomber au désir, mais elle sentait aussi les hésitations de la jeune Edorassienne. Ses doigts se crispaient contre sa chair, et elle se rapprochait lentement d’elle.
« Ce n’est pas de l’inceste, Hinata... Tu n’es pas ma sœur, ni même une proche cousine. Tu n’as aucune peur à avoir de ce côté... »
Rhian se retint de lui dire qu’elle avait, avec sa propre mère, une relation très fusionnelle, dans le sens où il était fréquent qu’elles fassent l’amour ensemble, ou que sa mère la regarde faire l’amour. Alors, forcément, elle ne voyait rien de choquant à l’idée de s’adonner à quelque plaisir intime avec Hinata. C’était d’ailleurs pour ça que ses lèvres s’approchaient inexorablement des siennes. Elle comptait bien l’embrasser, sauf si Hinata se refusait à elle...
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Peu importe qu'elle soit sa cousine ou non, Hinata avait vraiment du mal à être naturelle et entreprenante avec les autres ! Si Tsukasa n'a pas le moindre mal à coucher avec quiconque croise son chemin, Hinata n'était pas comme ça ! Même face à cette drôle de situation qui était de laver Rhian, pour le dos, aucun soucis mais pour sa poitrine, elle était face à une grande hésitation... Heureusement Nora était là et tentât de la faire changer d'avis, l'ange la connaissait bien et peu à peu, ses mains venaient palper sa poitrine dans le seul but de la laver bien sûr. Peu à peu, Rhian venait savourer ses mains douces dessus, Nora dans son dos, guidant Hinata, faisant de la princesse de Papua, prisonnière de leurs charmes. Nora n'avait aucun mal à partager un petit moment intime avec les autres, contrairement à sa protégée. Les mains de la princesse se posèrent sur les hanches de la princesse d'Edoras, la faisant doucement gémir de surprise. Elle était trop concentrée pour supporter ça.
« Kya ! »
Un petit cri mignon alors que la princesse de ce pays chaud venait elle, avouer qu'ici, les massages avaient quand même une certaine dimension sexuelle, de quoi bouleverser Hinata un peu plus encore. Car massage ou non, si le sexe s'en approchait, elle allait encore perdre ses moyens. Rhian lisait ses pensées et tentait de la rassurer en lui avouant que ce ne serait pas de l'inceste, leur lignée étaient séparé par quelques générations, elles n'avaient de famille que leur lien à cause de Raku et Elmyra. Muette, la bouche entrouverte et les lèvres tremblotantes, la princesse la voyait se rapprocher alors que dans sa tête, on lui disait de reculer et de s'avancer à la fois. Nora ne faisait rien, elle avait même relâcher les mains de sa protégée pour les posées sur les hanches de Rhian. Ne pouvant quitter son regard, son cœur semblait battre dans ses oreilles tant elle n'entendait rien d'autre.
Les lèvres de Rhian se rapprochaient des siennes et sans l'éviter, elle l'embrassait, timidement dans un premier temps en embrassant doucement ses lèvres, sa langue venait se frotter contre la sienne et peu à peu ses yeux se fermaient. Ce baiser était aussi doux que délicieux, elle se laissait faire mais elle savourait ce baiser et quand leur lèvres se détachaient, elle reprenait un bon bol d'air avant de reprendre. Ses mains comme tout son corps était bloqué dans cette position, sentant le corps de sa cousine se presser contre le sien, elle était soumise à ses pulsions. Et quand le baiser semblait prendre fin, les lèvres de Rhian se détachant plus que prévue, elle retournait contre elle, l'embrassant plus voracement, se concentrant plus sur sa langue que sur ses lèvres, elle en venait presque à attraper sa langue avec ses lèvres pour mieux la « dévorer », la suçoter et la savourer. Même Nora ignorait si Hinata avait trouvé cette pratique fière à l'histoire rose de son pays toute seule ou bien si elle l'a vue ou apprise mais cela était presque devenue sa faiblesse. Ce n'était pas son fétichisme préférer mais en terme de baiser, oui, c'était ce genre-là son favori.
« Hmmmmm haaaan... »
Ce ne fut qu'après de long instant de plaisir avec la langue de Rhian qu'elle prit conscience que son plaisir avait pris un peu trop de place entre elles. Elle se recula presque trop rapidement en posant ses mains sur ses lèvres comme si elle avait dit une bêtise.
« P-p-pardonne-moi Rhian, je... je ne sais pas ce qui m-m'a pris... »
Son corps et ses envies parlaient, tout simplement. Nora n'en était pas choqué, par moment, la timide Hinata laissait place à une jeune femme désirant un plaisir plus adulte et loin de ses fantasmes de princesse en manque d'amour, loin d'avoir sa cavalière sur son cheval blanc. C'était dans ses moment-là qu'on se demandait si Raku n'avait pas transmis ses désirs dans sa descendance, même après quelques générations ?
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Rhian se rapprochait inexorablement des lèvres de sa lointaine cousine. Plus aucune échappatoire, maintenant, sauf à ce qu’Hinata la repousse... Mais la Papuanne savait que cela n’arriverait pas. Là, en ce moment précis, Hinata lui était acquise, et Rhian scella ses lèvres aux siennes, lui offrant un baiser tendre et appuyé. Rhian sentit les mains d’Hinata se crisper contre elle, et resta attentive à tous les signes susceptibles de la trahir. Le corps d’Hinata venant naturellement se blottir au sien, ses yeux qui se fermèrent, ses lèvres qui se collèrent, ses seins qui durcirent un peu... Rhian sourit intérieurement, tout en déplaçant ses mains, les faisant glisser le long des côtes d’Hinata. Si elle s’écoutait, elle irait encore plus loin, mais la Princesse savait que son amante était sur la corde raide. Qu’elle aille trop vite, et la femme se rebifferait sur place. Rhian prenait donc son temps, car rien ne rpessait.
Elle avait aussi fermé les yeux, et caressait doucement les hanches d’Hinata, allant même gratter un peu sa peau. La nervosité d’Hinata était peu à peu en train de voler en éclats, de se dissoudre au gré de l’érotisme des lieux. Papua était en effet un royaume fait de charme, empreint de poésie et de mysticisme. La sensualité faisait partie intégrante de ses mœurs, et Rhian redoutait le jour où cette sensualité disparaîtrait, au profit de la peur et de l’intolérance. Mais, pour l’heure, et à leur manière, les deux femmes honoraient cet esprit papuan qui avait tant séduit, à l’époque, la Reine Rose.
*Voyons voir...*
Bien décidée à sortir Hinata de sa torpeur, et à voir ce qu’elle était capable de faire, Rhian fit mine de se retirer. Est-ce que les mains d’Hinata allaient se crisper ? Est-ce qu’elle allait, elle aussi, se retirer, reprendre son calme, ou... ? La réponse vit très rapidement, par un baiser appuyé et intense, où elle sentit la langue d’Hinata partir à l’assaut, tapant contre ses lèvres. Surprise, Rhian cligna des yeux, et serra sa main dans le dos d’Hinata, venant l’enrouler autour de son corps tout en ouvrant la bouche.
« Hmmm... »
Oh, ce baiser ! Quelle fougue ! Visiblement aussi surprise qu’elle, si ce n’est plus, Hinata retrouva sa contenance, et s’excusa d’un tel... Empressement. Rhian, en retour, se mit à glousser, et déplaça alors ses mains, venant poser les deux à hauteur des fesses d’Hinata, et la plaqua contre elle, l’empêchant de partir. Rhian n’était pas forcément très musclée, mais, quand elle vous attrapait, on avait tendance à la suivre, et à avoir du mal à partir !
Esquissant un léger sourire, Rhian embrassa Hinata sur le front, et lui répondit rapidement :
« Tu aimes jouer avec la langue, hein ? Il n’y a aucun mal à ça, ma chérie... Vraiment aucun ! »
Rhian sourit à nouveau, et l’embrassa brièvement sur les lèvres.
« Au contraire, le but de ce harem est de se laisser aller. Là, entre ces murs... Affirmer qui on est vraiment, sans crainte du regard des autres. Allez, Hinata, je suis sûre que tu as plein d’autres fantasmes que celui-ci... »
Maintenant qu’Hinata avait goûté au gâteau, elle ne pensait tout de même pas pouvoir se défaire si facilement ! Rhian, pour la rassurer, pressa davantage ses mains sur ses belles fesses, et rajouta, la bouche contre l’oreille de l’Edorassienne :
« Moi, tu vois, j’aime beaucoup caresser tes petites fesses, et je me verrais bien les lécher... Et toi ? Je suis sûre que la descendante de Raku a d’autres fantasmes que juste jouer avec ma langue ! »
Qu’elle se lâche, c’était l’occasion !
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Ce baiser, il était si délicieux, Hinata avait savouré ce dernier jusqu'à la dernière seconde, c'était tout à fait succulent, divinement bon. Peut-être était-ce l'air du pays, si différent au siens, cette jeune femme si proche de sa famille et si éloignée ou simplement l'endroit qui voulait ça mais elle trouvait Rhian à son goût. Son baiser était tout à fait parfait cela dit, elle aurait pu continuer durant des heures sans se lasser de ce baiser. C'était magique un baiser, il y avait tant d'émotion sans dire aucune mot, sans vraiment bouger autre chose que la langue. Ce baiser pourtant terminé à qui elle avait donné une suite en la savourant plus encore, son petit péché mignon qui au final, avait prolongé ce baiser. Une fois terminé, elle avait pris conscience de cet entrain et était venue s'excuser.
Mais trop tard. Elle était prise entre ses mains, ses fesses étaient même bien entourées, impossibles de fuir. Hinata n'en faisait pas très attention, plus choqué par sa propre fougue alors que Rhian notait juste que la princesse d'Edoras aimait les baiser... oui, c'était vrai. Même si Rhian venait brièvement l'embrasser, elle venait parler du but de cet endroit, venant même vouloir en savoir plus sur ses fantasmes ?! MAIS ! MAIS ! À son oreille, elle venait évoquer le fait qu'elle semblait apprécier son fessier, c'était flatteur mais... Cette honte ! Et elle devait évoquer un quelconque fantasme avec Rhian ou de manière générale ? Hinata était devenue la plus belle femme aux yeux de Rhian pour que fantasme rime avec Hinata ou elle devait juste en évoquer un avec en rapport la princesse de Papua ? Diantre ! Elle n'en savait rien !!!
« Je... j-je-je n.... eh b-bien je... »
Non, affronter une telle proximité et le regard de sa cousine qui n'avait rien de menaçant mais qui était quand même braqué sur elle, elle avait vraiment du mal à resté concentré et à trouver ses mots. C'était trop de pression pour elle. Fermant ses yeux, elle tentait de vainement se calmer mais la peau de Rhian conrre elle, ses mains sur ses fesses l'empêchait de vraiment se calmer. Comment lui dire de s'éloigner sans paniquer, sans la vexer ? Son cœur battait si vite, elle n'entendait que les battements de son cœur qui résonnait dans ses oreilles. Un peu trop paniqué, elle avait fini par dire quelque chose, sans que ce soit peut-être la réponse que Rhian attendait ?
« Je veux par-ticiper avec des ki-kitsunes ! »
Participer à quoi ? Eh bien au plus évident dans ce genre de situation, même si la chaste princesse était bien coquine car elle avait bien dis « des » et non une. Mais que voulez-vous, leurs poils roux et doux, leur apparence qui les rendait aussi sexy que mignon, leur couinement, tout était parfait chez eux ! C'est vrai qu'Edoras avait beaucoup de neko et de kistune tant chez leur population que leurs kamis mais il y avait une autre raison à cette passion mais ce n'était pas le moment pour ça. Ouvrant enfin les yeux, elle affronta le regard de Rhian et une fois encore, elle se retourna, honteuse de ses propres dires. Du coup, son dos était blotti contre Rhian, au revoir petite fesses. Consciente quand même que sa réponse n'était pas similaire à celle de sa cousine, elle va quand même devoir se rattraper mais... un fantasme avec elle ? Elle n'y a jamais songé et puis...
« Hum?... Une nuit froide. J'aimerais passer une nuit froide avec toi, sentir ton corps qui me réchauffe contre le mien et.. trouver le sommeil dans tes bras... »
Bien sur, tout cela sans être très sage mais la princesse n'était pas encore assez excitée pour se sentir vraiment libérée et parler de façon aussi normale de ce genre de choses. Mais pour qu'Hinata parle de passer une nuit entre ses bras, c'est qu'elle commençait à doucement se sentir à l'aise au moins. Elle se retourna de nouveau pour faire face à Rhian avec un léger sourire.
« Tu t'attendais à autre chose venant de moi ? »
Elle avait presque dit cela en gloussant.
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Hinata avait de belles fesses, moelleuses à souhait, et Rhian prenait sincèrement plaisir à les palper et à les caresser. Confuse, Hinata était au pied du mur, piégée entre les bras de Rhian, son sourire malicieux, et ses fantasmes qui remontaient à la surface. Elle détourna le regard, et Rhian, en constatant qu’elle voulait dire quelque chose, resta silencieuse, et continua à malaxer ses fesses. Comme elle s’y attendait, ce contact semblait réveiller les passions d’Hinata. Avait-elle trouvé son point faible ? Un talon d’Achille dans la timidité d’Hinata ? Rhian était bien placée pour savoir qu’il existait, selon les personnes, des zones corporelles plus sensibles que les autres, qui ne demandaient qu’à être stimulées. Et là, Hinata était de plus dans un élément de confort, au milieu d’un bain chaud, contre Rhian. C’est dans ces circonstances qu’elle avoua son fantasme, impliquant « des » kitsunes.
« Oh... »
Toujours aussi muette, Rhian laissa Hinata se retourna, comme gênée, et posa ses mains sur ses hanches, dans un premier temps. En souriant, Rhian se montra finalement un peu plus loquace, tout en venant embrasser Hinata dans le creux du cou :
« C’est vrai que vous en avez beaucoup à Edoras. Ici, malheureusement, les conditions climatiques sont un peu plus rugueuses... »
Il y avait moins de Terranides à Papua. Oh, on en trouvait toujours, mais il s’agissait davantage de nekos importés par les habitants. Néanmoins, Hinata revint ensuite sur sa relation naissante avec l’intéressée, et se retourna encore, leurs seins venant se heurter. Rhian sourit plus franchement, et posa une main sur la nuque d’Hinata, glissant ses doigts sur ses cheveux, et retourna poser l’autre sur ses fesses, puisque, pour l’heure, ce contact avait bien marché... Et aussi parce que le petit cul de la Princesse d’Edoras était très agréable.
Rhian répondit rapidement, en embrassant Hinata sur les lèvres pendant quelques secondes.
« Ce que j’en dis, c’est que les nuits à Papua sont très froides... Mais je ne sais pas si tu trouveras le sommeil si je m’occupe de toi, pour être honnête. »
La Papuanne esquissa un nouveau sourire.
« Honnêtement, je ne vois pas comment tu comptais honorer mieux l’alliance qu’Elmyra et Raku ont fondé, et je suis sûre que c’est de cette manière-là qu’elles voulaient que nous honorions cette alliance... »
Comment pouvait-il en être différent, quand on connaissait la réputation sulfureuse de ces deux femmes ? Rhian se pencha alors à nouveau, et offrit, cette fois, un baiser beaucoup plus long, et beaucoup plus complet, à Hinata. Un baiser où sa langue partit à l’assaut, s’enfonçant volontiers dans la bouche de l’Edorassienne, se pressant contre sa langue, et s’étalant dans la durée, sa main se crispant un peu plus fortement sur ses cheveux. Il n’y avait désormais plus aucun doute possible sur ce que Rhian voulait...
...Et elle savait qu’Hinata allait la suivre !
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Hinata avait parlé... à force de la titiller, elle avait fini par avouer une chose. Peut-être pas ce que Rhian attendait mais trop tard, c'était sorti. Elle avait souvent une admiration pour les kistunes, presque une irrésistible envie de leur bondir dessus et les câliner, et plus encore quand elles sont ravissantes. Mais une princesse ne s'abaisse pas à cela, elle respecte les kitsunes et son peuple alors elle se montre noble et gentille. Mais si un jour elle a l'occasion de partager sa couche avec une ou des kitsunes... elle réfléchira à deux fois avant de répondre car ce serait une chance en or ! Mais aujourd'hui, ce n'était pas la question. Puis avec un temps pareille, les pauvres kitsunes ne sauraient résister à une telle chaleur !
La princesse de Papua restait contre elle, son corps chaud enveloppait le sien, la rassurant un peu, l'inquiétant aussi. Son baiser était le bienvenu, il était délicieux même mais... Car peu importe combien Hinata se laissait bercer, elle continuait de voir chez cette femme les liens du sang, ce qui mettait une barrière avec elle. Même si un jour elle croise Eléna, il en sera de même alors que la reine de Nexus avait très peu de sang d'Edoras dans les veines ! La belle Rhian continuait de jouer de ses charmes à travers quelques mots pourtant anodins. Il est vrai qu'une nuit froide l'aiderait à mieux se sentir.. mais sentir le corps de Rhian contre elle pour lui tenir chaud ne sera pas vraiment la bonne solution. Elle pourrait s'y faire et voir là que le simple plaisir de la chaleur humaine face aux basses températures mais il y avait combien de chance pour que Rhian soit si sage et évite toute tentation ?
Les faits évoqués par sa cousine ne laissait aucun doute sur cet avenir très proche qu'elles allaient partager, surement maintenant ou peut-être ce soir ? Elmyra et Raku ont célébrer leur amour à travers tout Terra, bien des rumeurs étaient sur elles, mais elles se sont toujours aimées, aucun livre ne précisait qui des deux à donner naissance à leur fille donc impossible de savoir qui était futanari/shemale... Car une autre rumeur disait que le couple royal avait des enfants à travers tout Terra mais des enfants issus d'Elmyra ? De Raku ? Des deux ? Ce ne sont que des rumeurs basées sur cet amour très libre qu'elles avaient vécu ensemble... Un amour libre mais un amour véritable. Rhian évoquait peut-être l'alliance issue de leur mariage, entre leurs deux royaumes mais Hinata voyait autre chose dans cette alliance, une chose qui donna naissance à cette alliance. Un mariage.
Avant même de pouvoir réagir, Rhian lui offrait un baiser plus intense encore, plus doux et plus profond. De quoi, hélas dans un sens, renforcer cette idée que Rhian pourrait devenir la nouvelle Elmrya là où Hinata tiendrait le rôle de Raku. Elle ne lui arrivait pas à la cheville cela dit. Hinata savourait donc ce délicieux baiser en fermant les yeux, en imaginant déjà de ravissante petite princesse édorassienne, les yeux bridés, le teint de couleur caramel, ce serait des princesses si adorable. C'est ça que Rhian parlait en voulant quitter le palais ? Devenir sa femme, vivre une vie de famille dans un autre coin de Terra en oubliant sa courtisane ? Ho non ! Hinata était en train de former un triangle amoureux ? Mais c'est mal ça, très mal ! Elle ne voulait pas briser de couple ! Elle qui était bercée par ce tendre baiser venait à se réveiller en bousculant un peu ce moment pourtant si agréable. Rhian allait peut-être être surprise de ce qui allait suivre mais Hinata était parfois très fleur bleue quand on parlait sentiment, mariage, enfants...
« Non, Rhian ! Désolé mais... Je ne veux pas devenir ta femme... Une autre femme semble t'aimer dans cet endroit et je ne pourrais pas vivre sereinement à tes côtés en sachant que je lui ai volé la femme qu'elle aimait... ce n'est pas juste, elle est spéciale pour toi, nous, on se connaît que quelques heures au mieux et... non, je ne veux pas devenir ce genre de femme... Pardonne-moi, ça m'aurait plus je pense mais... Je ne peux pas t'épouser ni avoir de bébés avec toi... »
Rhian a simplement évoqué des alliances, Hinata y a vu un mariage et des enfants. Cela pourrait très bien amuser Rhian ou la surprendre. En soit, Hinata n'avait rien contre le fait de batifoler avec elle mais la princesse du désert allait devoir la rassurer, il n'était pas question d'avoir un avenir commun, plein de joie et de rire d'enfant certes Rhian n'était pas la femme qu'il fallait à Hinata. La princesse d'Edoras leva sa main trempée en caressant la joue de sa cousine avant de se coller contre elle en lui baisant le cou.
« Pardonne-moi, Rhian...j'espère que tu ne m'en veux pas... »
Nora resta silencieuse en souriant légèrement, elle était amusée par ce qui venait de se passer. Nora aussi avait eu le droit à ce genre de délire quand elle avait fait l'erreur de la caresser dans le sens du poil mais dés qu'on aborde ou qu'Hinata comprend que cela concerne un avenir commun, d'une « alliance », elle voit son rêve devenir réalité.
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Rhian sourit devant les hésitations d’Hinata, qui repoussa ses avances en prétextant ne pas vouloir fonder une famille avec elle. On pouvait en sourire… Mais il y avait aussi une souffrance réelle chez Hinata. Elle avait perdu sa famille, et était la dernière survivante des Nora. C’était à elle qu’incombait le poids de reconstituer sa famille, et il suffisait visiblement de n’importe quelle occasion pour qu’elle se rappelle son besoin de faire une famille. Rhian, qui avait tout simplement proposé, en des termes subtils, de lui faire l’amour, cligna des yeux à plusieurs reprises, et finit par lui sourire.
« Hinata, Hinata, tu m’as mal comprise… »
Les deux mains de Rhian caressèrent les joues de l’Edorassienne, et, tout en lui souriant, elle se rapprocha d’elle, prête à l’embrasser… Mais Hinata semblait toujours nerveuse, comme si elle était convaincue que Rhian voulait fonder une famille avec elle. Oh, l’idée n’était pas, en soi, déplaisante, mais Rhian était encore un peu trop jeune pour avoir des enfants.
« Bien que l’image de nous deux portant de belles robes de mariées ne manque pas d’un certain attrait, ma proposition était, j’en ai bien peur, bien moins ambitieuse que cela. »
L’eau du bassin restait encore chaude et agréable. Rhian relâcha les joues d’Hinata, et caressa ses épaules, continuant à se montrer tactile et collante, même si Hinata semblait vouloir mettre un peu de distance entre elles, se sentant gênée à l’idée de refuser les avances de Rhian. Mais peut-être qu’elle voulait effectivement ne pas s’engager davantage sur une relation avec elle ? Si tel était le cas, Rhian s’inclinerait, mais, comme Hinata avait mal déduit ses intentions, la Papuanne avait envie d’insister encore un peu… Non seulement parce qu’Hinata était jolie, mais aussi parce que Rhian l’aimait beaucoup, et que, à Papua, une nation moins complexée au niveau des mœurs sexuelles que les autres, c’était comme ça qu’on se témoignait l’affection mutuelle.
Rhian enchaîna donc, en se rapprochant d’Hinata, et en murmurant, dans le creux de son oreille, leurs seins venant se caresser ensemble :
« Je voulais juste… Qu’on baise comme des sauvages ! »
Le dire de manière si crue n’avait que pour but de faire rougir confusément Hinata. Pari tenu, tant la jeune Edorassienne sembla confuse, ce qui ne manqua pas d’amuser la Papuanne. Rhian sourit en la voyant se tortiller sur place, et, dès qu’elle eut une ouverture, elle en profita, venant embrasser tendrement la femme.
« Si ça te dit, bien sûr… Je ne voudrais pas te forcer ! » rajouta-elle ensuite.
Inutile de revenir sur cette confusion, Rhian ne voulait pas attrister Hinata. Si elle était venue ici, c’était pour passer un bon moment et pour se détendre. C’était là tout le sens de la proposition de Rhian, en réalité !
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Pour Hinata, la moindre allusion, le moindre rapport avec les enfants déclenchait en elle bien des choses. L'envie d'avoir une famille évidemment mais du coup, elle voyait tout d'un regard qui l'arrangeait. Là où Rhian pensais simplement à des choses coquines, Hinata se voyait déjà enceinte et amoureuse de sa belle princesse du désert, élevant de ravissantes petites princesses à la peau caramel, de longs cheveux noirs et soyeux, vivant heureuse à Edoras... Elle imaginait tout cela avec une simple invitation. Heureusement, Rhian lui faisait doucement comprendre qu'elle n'avait pas cette idée en tête en lui faisant pareille proposition. En se pressant doucement contre elle, elle venait faire sa proposition à l'oreille en parlant de façon plus directe. De quoi la faire rougir même si avec toute cette chaleur, on ne voyait aucune différence.
« Je... je ne l'aurais pas dit si... de façon si direct mais... oui... Mais en dehors, je ne veux pas rester ici, j'ai déjà assez chaud dans cette eau alors si en plus... Je finirais par m'évanouir sinon. »
Trop d'émotion ne serait pas bon elle, pas d'un coup. Nora retournait auprès d'Hinata, l'enlaçant depuis le dos pour lui baiser le cou. Elle n'était pas violente en faisant ça, au contraire, elle était même plutôt douce.
« Je t'ai déjà dit Hinata, que si jamais tu n'avais personne pour ça, je me chargerais de te faire tout un tas de petites princesses angélique. »
« No-Nora... Ne sois pas bête... »
« Quoi ? Une de tes ancêtres a bien épousé celle qui veillait sur sa santé depuis qu'elle était toute petite, pourquoi tu ne pourrais pas épouser celle qui veille sur toi ? »
Il y eut un silece mais un silence qui donnait raison à Nora. Évidemment, elle disait cela plus pour la rassurer qu'autre chose. L'ange la relâchait en lui baisant le front, aidant la princesse à sortir de l'eau. Nora était comme une grande sœur pour Hinata, quand bien même elle était douce, gentille et belle, elle ne voyait pas cette idée sérieusement. C'était même la seule femme avec qui elle pouvait parler de ça sans se voir maman. Mais l'idée de belles petites princesses avec de belles ailes blanche dans le dos était plutôt adorable. La princesse avait pris une serviette sans l'enrouler autour d'elle pour se diriger vers Rhian, cachant sa nudité – plus ou moins – pour poser une dernière question sur « ça » avant de passer à autre chose.
« Rhian. Si dans quelques années, je n'ai pas de femmes et que tu n'es pas mariée non plus, tu pourrais repenser à cette idée ? Tu sais... si tu y tiens, tu pourras être celle qui... qui domine dans notre lit... »
Hinata sera la reine d'Edoras mais ce qui se passe dans le lit conjugal ne regarde que le couple royal, peu importe qui enfante, qui dirige la danse, tant que le couple est heureux et offre à Edoras une nouvelle génération. Qui sait de quoi demain était fait mais ainsi, Hinata avait au moins une sorte de plan B si jamais elle ne trouve personne pour se marier et que Rhian était libre. Elles seront les nouvelles Raku et Elmyra, sauf que Raku sera loin d'être aussi pervers qu'elle ne l'était si Hinata endosse ce rôle. Mais bon, la question était posée, elle avait sa réponse, donc il était temps de suivre Rhian... dans un coin du harem, dans sa chambre ? Elle ne savait pas trop... Nora était là pour surveiller sa princesse mais si elle va s'amuser, elle lui laissera un peu d'intimité avec Rhian.
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En d’autres circonstances, peut-être qu’Hinata se serait laissée aller... Mais Rhian sentit bien que le courant était passé. La vague avait caressé le corps de son amie (et amante), mais sans l’emporter avec elle. Et ça, Rhian pouvait le comprendre. Toutes les femmes d’Edoras étaient loin d’être comme Raku Kaguya. La Reine rose avait durablement marqué les esprits, mais Hinata n’avait rien à voir avec elle. Plus romantique, plus rêveuse... Et sans aucun doute bien plus mélancolique, elle qui avait tant perdu. Mais ça, Rhian ne comptait pas l’évoquer. Elles n’étaient pas encore assez proches pour ça, et, surtout, elle voulait que le séjour d’Hinata à Papua se passe de la plus belle des façons.
Nora relança l’inspiration d’Hinata en lui rappelant qu’une de ses ancêtres s’était mariée avec sa garde du corps, ce qui ne manqua pas de troubler Hinata... Et d’amuser Rhian.
*
Cette Nora... Elle a l’air bien moins prude que ce qu’on croit de prime abord.*
La Papuanne se mit à sourire en se pinçant les lèvres, sentant quelques idées peu avouables lui traverser l’esprit, puis Hinata lui demanda si, d’ici quelques années, elle était prête à se marier.
«
Dit comme ça, j’ai vraiment l’impression d’être une roue de secours ! »
Elle sourit, comme pour signaler qu’elle plaisantait... Même si, dans le fond, c’était ce qu’Hinata avait dit. Rhian signala donc qu’il était temps d’y aller, et elle sortit du bassin, tout en donnant à Hinata une serviette. Rhian en profita donc pour se nettoyer.
«
Tu as encore plein de choses à voir à Edoras, Hinata... Rassure-toi, je serais là pour te montrer toutes les merveilles de la capitale, et peut-être même au-delà... Mais, pour l’heure, je crois que tu as besoin de passer un moment tranquille avec Nora, et... Je ne voudrais pas que ma présence devienne trop accommodante non plus. »
Après tout, elle n’était que son guide, et n’avait clairement pas la prétention de vouloir incarner un autre rôle. Elle la salua donc, avant de partir, heureuse de voir que, entre les Thoris et les Kaguya, le courant passait toujours aussi bien !
FIN