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« Où suis-je … Qui suis-je ? »
Mes yeux bleus s’ouvrent difficilement dans cette obscurité. Qu’il faisait noir. Quel est cet endroit ? je me sens à l’étroit, comme si cet univers m’emprisonnait. Pourtant … c’est ce que j’avais désiré non ? J’avais le pouvoir, la capacité de régner … alors pourquoi n’étais-je pas satisfait. Qu’est-ce qu’il me manquait ? Ce vide … cette sensation qu’il me manque quelque chose … c’était trop … imposant. Impossible à définir. J’aurais bien dit que ce vide … c’était moi-même. Je regarde difficilement autour de moi. Je me rends compte que mon corps est tâché … de ma tête jusqu’aux pieds en passant bien évidement par les bras et le corps … Cette chose noir qui tâchait mon esprit pure. Je le sens se serrer autour de moi, me coincer un peu plus à chaque seconde qui s’écoule. J’ai l’impression que je ne pourrais plus m’en échapper. Etait-ce la mort ? La solitude ? Le manque ? Trop difficile à dire … Comme dis plus tôt … je n’arrive pas à le définir. Je relève mes yeux devant moi. Je vois, dans ces ténèbres, deux yeux rouges se focaliser sur mes iris bleuté. Je me sens m’endormir à nouveau … Je n’aie pas le temps de réfléchir, de penser à moi-même. Je me rendors …
Je ne suis que vide, l’ombre de ce que j’ai été. La preuve de mon égoïsme, de mon avarie, de ma jalousie, de ma colère, de ma gourmandise, de ma luxure … De ma trahison envers ceux en qui j’avais confiance. Une autre personnification des péchés humains. Etait-ce … Mon destin ? Vraiment ?
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- T’es sur qu’on doit la mettre avec lui ?
- Allez, ce n’est pas comme si elle allait lui rendre ses pouvoirs dans son état ! Hé hé hé ! La louve est incapable d’user la moindre de ses capacités, comme le petit dieu qu’on a récolté ! Je suis sur qu’il y a moyen de tirer une bonne affaire de ces deux là ! Tu sais … extraction de puissance et l’enfermer dans une sorte d’orbe qu’on revendrait aux personnes les plus puissantes et fortuné !
- Tu n’as pas peur de te brûler avec ce feu là ?
-Tsunh ! Qui pourrait nous en empêcher après tout ! Allez, balance-là !
Un bruit sourd se fit alors, un corps sombrant au sol près de moi. Je venais de me réveiller mais je n’avais pas ouvert les yeux. J’étais capturé ? Sérieusement … comment était-ce seulement possible. Cependant, je gardais mon calme, je me faisais le plus discret possible afin que mes ravisseur ne se rende pas compte que j’avais repris conscience.
J’entends le gros glousser encore sa petite victoire, que ce poison divin marchait du tonnerre aussi bien sur lui que sur la petite qui venait de me rejoindre. Petite, une femme donc …Mais quelle est cette chose qu’il a usé contre nous ? A l’entendre, c’était un objet ou un procédé suffisamment puissant pour qu’on ne puisse pas avoir accès à nos capacités. Je m’en rendrais bien vite compte si il à raison. Ce gros lard part alors avec son sous-fifre. Curieux … je me rends compte seulement que je n’aie plus cette capacité de ressentir les mortels ou toutes autres créatures autour de moi. En vérité … je ne ressentais plus rien du tout à part l’odeur poisseuse de la poussière froide et humide qui était actuellement sous mon nez.
Les pas s’éloignent, mes yeux d’un bleu aussi étincelant que le ciel mélanger à la neige éternel, s’ouvrirent lentement. Il faisait sombre, je ne voyais pas grand-chose. Sale souvenir qui me revient alors à l’esprit que je fais chasser immédiatement ! je bouge lentement mes mains, j’entends un grincement de métal se frotter au sol, un son qui ne m’aie pas inconnue vu que j’ai connu une année de torture dans les pires cachots de Koral … Les chaines, le bruit de l’acier qui s’entre choque durant de longue heure …
Je m’assois, je me rends compte que je ne porte que de simple vêtement de lin de couleur beige-gris. Je regarde mon corps, je me sens plutôt faible comparé à d’habitude. Ce n’est clairement pas normal. Je tente un sort banal : reprendre mon apparence habituelle. Cela m’aie complètement impossible. Je fronce les sourcils et tente de créer un portail dimensionnel. Rien ne se passe …
Hm … Effectivement … ce gros lard m’a bien fait quelque chose. Plus d’accès à mes pouvoirs. Ca expliquait aussi pourquoi je ne ressentais plus les éléments autour de moi. J’étais … Comme redevenu un simple humain. Je soupire lentement … Me relève et inspecte mon cachot. Enfin … Notre cachot. Les pierres étaient très bien travaillées, lisses, bien empilées. Il faudrait une sacré force pour pouvoir les briser. Force que je n’aie plus actuellement. Je reste habile et rapide mais la force ne fait pas partit de mes attributs mis en avant. Le sol était simplement composé de dalles, froides, dure … un peu de poussière, de pailles et de crasses s’y trouve. Une simple couche servait de lit. Et pour ce qui est du sanitaire … oublier. Vous ne voulez même pas savoir. La porte nous séparant de la liberté est fait d’un fer forgé. Je l’observe de plus près, j’y vois des runes. Elle est prévue pour ne pas être forcé de l’intérieur mais on peut malgré tout passer nos bras au travers. Hm … Pas évident de se sortir d’une telle situation.
Je soupire, cherche une solution …
Mon regard se perd finalement sur cette femme allongée au sol. Devais-je m’en occuper ? Pour moi, ce n’était pas mon problème. C’était à elle de faire ses preuve, de se réveiller, de s’en sortir. Chacun ses problèmes. J’avais déjà assez avec les miens … Mon regard continue simplement de la regarder.
Comment je me suis retrouvé là ? Un moment d’inattention. Une simple piqûre. Le sommeil. Le rêve … La subconscience … Plus rien. Le néant …
Je voudrais recombler ce vide qui me manque depuis trop d’années …
Mes yeux parcours le corps de la jeune louve. Elle ne semble pas être en plus mauvais état que moi. Elle aussi est mal habillée. Ses vêtements ressemblent aux miens, un poil trop long même. Cette femme avait de longs cheveux d’ébène avec des longues mèches aussi bleuté que la glace. Des oreilles noires décorant chaque coté de sa tête, une douce fourrure blanche tapissant l’intérieur de ces dernières. Une queue dépasse tant bien que mal de ce misérable pantalon sale. Noir lui aussi avec le bout blanc. Une Terranide, une okami. Qu’il était rare d’en croiser … Pour le peu que j’en avais vu sur Terra … Le plus courant était des terranides Félins ou ce qu’on appelle des Furry. Mais une demi-humaine, demi-louve … c’était, oui, un cas assez rare.
Je m’assois face à elle, une jambe replié, l’autre au sol. Mon coude droit sur le genou replié, la main pendant, l’autre au sol, me permettant de garder un certain équilibre … j’attends son réveil avec patience … Je n’aimais pas cela. A vrai dire, je n’avais plus connu la coopération depuis ma vie humaine, antérieur à mon existence divine. Mais je n’avais pas d’autres choix … avec de la chance, cette petite aurait de quoi me libérer de cette prison … ou dans le pire des cas, proposer une idée pour me sortir d’ici …
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Comment ? Comment cela avait-il pu être possible ? Aussi loin qu’elle s’en souvienne, l’Okami s’était assoupie sous les branches d’un saule pleureur au beau milieu de nulle part, l’herbe verte et fraîche lui servant de matelas tandis que le tronc robuste de l’arbre avait fait office d’oreiller. La Louve avait décidé de faire une petite halte, profiter de la légère bise, souffler un coup et se vider l’esprit, elle s’était même laissée aller dans les bras de Morphée. Mais, là où elle avait fait sa halte, il n’y a avait eu pas âme qui vive, elle n’avait ressenti la présence d’aucun humain, alors comment ? Comment était-elle arrivée ici et de surcroît sans réellement sans rendre compte ? Quel stratagème avaient-ils pu bien utiliser ? Son réveil ne fut guère des plus agréables, l’odeur apaisante d’un coin naturel avait laissé sa place à une puanteur nauséabonde de moisissures et d’excréments en tout genre provenant des cellules avoisinante. Et ne parlons pas du tapis de l’herbe si douce et fraîche remplacé par un sol fait de dalles froides et inhospitalières. Ses doigts se crispèrent sur le sol, signe de son réveil. Quoi qu’il en soit, l’Okami n’allait pas rester longtemps dans ce trou miteux. Trou qu’elle partageait avec un colocataire de fortune, malgré toutes les odeurs pestilences qui l’envahissait, Shad avait pu sentir la présence d’une autre personne à ses côtés. Il lui semblait même l’avoir entendu marcher ici et là dans leur cellule, faisant teinter légèrement une chaîne en fer, c’est également ce petit tintement métallique qui lui avait permis de sortir de sa torpeur. Cependant, la Louve avait pris la décision de ne pas bouger immédiatement et simplement profiter du calme pour tenter de savoir ce qui avait bien pu se passer ces dernières heures. Mais pourtant, rien, pas le moindre souvenir concret. Misère.
Ses bras tendus au sol se plièrent en deux, ses mains prenant appui sur la surface crasse et sale tandis que ses yeux s’ouvrirent finalement, laissant apparaître des prunelles d’un profond bleu azuré. Elle croisa le regard de l’autre homme mais en eu cure sur le coup, se relevant pour inspecter chaque recoin de la cellule. Bien évidemment, rien ne laissait à présager une quelconque échappatoire, sauf si bien évidemment on possédait une force nécessaire pour faire sauter la porte ou un pan du mur. Et la Terranide était loin de posséder une telle acuité physique. Qu’à cela ne tienne ! Elle n’aurait qu’à brûler cette foutue porte faite de fer forgé et partir comme si de rien n’était. Ou elle pourrait tout simplement créer un portail et s’en aller s’en demander son reste, laissant par la suite une cellule vide. Quoi que, l’idée de la porte semblait impossible, elle ne le les avait pas remarqué sur le coup, mais des runes y étaient présentes et étant dans une prison, ces dernières n’étaient sans doute pas là en guise de décoration. La Louve tenta donc de créer un portail mais rien, nada, pas la moindre petite étincelle magique. Un grognement lui échappa, tandis qu’elle passa l’une de ses mains sur son cou ressentant la présence d’un collier de métal. Ses doigts fin et agile sentirent même la présence d’une petite pierre et elle n’avait pas besoin de la voir pour savoir de quoi il s’agissait : de l’obsidienne. Ces salopards venaient de lui brimer ses capacités magiques. Mais hé ! Elle réussirait à se sortir de ce guêpier.
Soupirant, la Lycane s’installa de nouveau sur le sol, ses jambes croisées devant elle, une simple position appelée « tailleur ». Ses yeux couvrirent son corps du regard, outre ses pouvoirs, ses habits lui avaient été retiré pour un vêtement des plus miteux et digne d’une future esclave. Soit, elle les récupérera, ainsi que ses armes. Non mais sans rire, elle y tenait à ses présents et hors de questions de laisser un satané humain y poser ses sales pattes ! Pourtant, ces derniers n’avaient pas réussi à lui retirer deux « bijoux » lui appartenant. Le premier était un bracelet doré représentant un serpent dont l’œil était composé d’une petite pierre précieuse et qui semblait « ancré » dans la peau de la Terranide. Donc à moi de l’amputé d’un membre, ils n’auraient pu le lui retirer. Quant au second, il ne s’agissait ni plus ni moins que de son talisman arachnéen. La Louve le souleva, observant sa surface, son pouce caressant l’araignée stylisée présent en centre. Une goutte de sang séchée y était présente, preuve qu’on avait essayé de le lui retirer. Si même Lucifer lui-même ne pouvait le toucher comment des humains le pourrait-il ? En tout cas, celui qui avait essayé était mort à l’heure qu’il est. Bien fait pour lui. Un second soupir lui échappa tandis qu’elle lâcha son collier, ce dernier retrouvant sa place au niveau de sa poitrine. L’Okami reposa son attention sur son compagnon de cellule. A vrai dire, au premier coup d’œil, elle l’avait prise pour une fille mais la non-présence de poitrine lui firent rapidement comprendre son erreur, il s’agissait juste d’un homme très efféminé. Elle nota que comparé à lui, elle n’était pas enchaîné. Depuis combien de temps était-il là-dedans ? Au vue de sa propreté physique, cela ne devait faire guère plus de quelques heures. Peut-être même était-il arrivé ici en même temps qu’elle à quelques minutes près ? C’était tout à fait plausible.
« Tch…toi aussi tu en as un on dirait. »
Disant ses mots, elle tapota contre son propre collier d’obsidienne entourant sa gorge et sa nuque. Si cet homme portait un tel carcan, cela ne pouvait signifier que leurs geôliers mettaient en cage ses attributs magiques, ou soit qu’ils étaient prévoyants. Mai que tout comme elle, s’il possédait bien un quelconque pouvoir, qu’il se ferait une joie de les utiliser une fois qu’il les aurait récupérer. Prise d’un doute, la Terranide tourna son bras de sorte à avoir le bas vers le haut et y fait une légère entaille à l’aide d’une de ses griffes, faisant perler le sang. Un sang plus noir qu’à l’accoutumé. Voyant cela, elle fronça ses sourcils, se doutant bien de ce qu’il s’agissait. Outre le collier, son sang était également souillé par des résidus de cette satanée pierre et il lui faudrait un certain temps avant que son organisme soit de nouveau « pur ». Si au moins cela aurait été du poison…son médaillon aurait su la protéger, mais là…non. Un léger grognement rauque se fit entendre mais se tut rapidement. La Lycane tourna son regard vers la porte, entendant au loin des bruits de pas et des murmures.
« On va devoir attendre le moment opportun pour partir d’ici. En tout cas, cette cellule semble avoir été parfaitement conçue. Tu m’excuseras mais je n’ai aucune solution pour le moment à te proposer et je pense que toi non plus…A moins que tu ais détecté une faille ? Entre les murs parfaitement bien encastré et cette porte en fer forgé protégée par des runes, on n’a pas trop le choix que d’attendre à moins que… »
La Louve se releva d’un bond et se dirigea vers un autre pan de mur, levant sa tête, elle observa une fenêtre en hauteur, cette dernière avait également des barreaux. Mauvaise idée. Encore aurait-il fallu qu’ils puissent l’atteindre. Sa queue caudale s’agita dans son dos, marquant son agacement, mise à part attende un peu sur le coup et profiter d’un moment opportun, ils étaient bel et bien bloqués ici. Elle s’installa donc à nouveau à même le sol, posant un coude contre une de ses cuisses, la paume de sa main lui servant de support pour l’une de ses joues.
« Au fait, je m’appelle Shad et tu es ? »
Quoi comment ça il fallait vouvoyer un inconnu ? La Louve n’avait pas le temps pour de telle politesse d’autant plus que l’inconnu, elle le rencontrait au beau milieu d’une cellule crasseuse. Alors les règles de bonnes conduites, elle pouvait aussi bien s’en passer, ce n’était pas comme si elle l’aurait rencontré au détour d’un chemin. Quoi que cette possibilité lui aurait été mieux plu que celle actuellement présente.
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-Tch…toi aussi tu en as un on dirait.
De quoi parlait-elle ? D’un collier ? J’avoue ne pas y avoir fait plus attention. Je me suis simplement arrêter au fait que j’avais des chaines aux pieds et aux mains … Pour cela, la louve était plus chanceuse. Quand ils l’ont jeté, je n’aie pas vu grand-chose de particulier … Enfin, en dehors de son accoutrement semblable au mien et de cet étrange collier gris à la pierre noire au centre. De l’obsidienne ou de l’onyx, l’un des deux. Je ne pouvais pas ressentir la moindre propriété magique dans mon état. A cause de cette chose qui influait sur moi. Cette pierre était apparemment le point faible de cette si puissante Okami dont j’ignorait totalement la vie, le parcours qu’elle avait parcourut et notamment ses pouvoir qui pouvaient facilement la classer au rang d’un démon ou encore d’un demi-dieu. A quelques pouvoirs et puissance prêt, elle pourrait s’élever au titre de dieu. J’aurais pu l’aider à accéder ce stade si seulement … je n’étais pas devenu vierge de tous mes pouvoirs … Je lui aurais permis d’avoir accès à un Béhélit, elle n’aurait eu qu’a se sacrifier d’un peu de sang pour ouvrir le portail jusqu’à ma dimension. J’aurais revêtis ma forme réelle et actuelle et permis de réaliser son souhait … en échange d’un sacrifice et d’une loyauté sans pareil à mon égard. Mais tout cela n’était que rêve à présent. J’étais incapable des plus grands exploits divins à présent …
Ma main vint alors se poster doucement contre ma gorge. Oui … j’avais un collier moi aussi. Je touche doucement une partie plus lisse … je ne m’en rendais pas compte mais cet objet était en contacte directe avec ma peau. Comme dans le cas de l’Okami, mon collier était serti d’une magnifique pierre (http://bestwalle.mobi/wp-content/uploads/philosophers-stone-fullmetal-alchemist-wallpapers-7.png) entre le rouge, le magenta et le rose. Cette dernière était parsemée de petits traits plus clairs qui semblaient bouger à l’intérieur comme si il y avait un liquide à l’intérieur. Je ne le voyais pas, je ne pouvais que le toucher de mes doigts fins. Etait-ce cela qui me rendais aussi faible ? Aussi fragile qu’un simple mortel ? Peut-être mais c’était impossible pour moi de le retirer. Le collier était fait dans une des matières les plus dures qu’on puisse trouver en Ashnard. Un collier dont le métal était de l’ébonite enchantée. Une chose assez … difficile à briser et dont le prix était excessivement élevé. Il n’y a pas à dire … celui qui nous voulait à du y mettre les moyens pour être sur de nous garder sages et en cage …
-On va devoir attendre le moment opportun pour partir d’ici. En tout cas, cette cellule semble avoir été parfaitement conçue.
Elle ne savait pas vraiment si bien dire en réalité. La cellule n’était pas une cellule banale mais pratiquement à l’épreuve des pires assauts magique. Cnvient même que nos colliers n’auraient pas ou peu d’effets sur nos caractéristiques spirituelles, la cellule était runée et enchantée pour nous couper tout moyens de téléportations et de pouvoirs. Bien que limite pour coincer un dieu … autant dire que les colliers marchaient du tonnerre ! Pour mon cas en tout cas … la porte runée n’était qu’un simple exemple comme quoi la pièce avait été travaillée minutieusement pour notre séquestration …
-Tu m’excuseras mais je n’ai aucune solution pour le moment à te proposer et je pense que toi non plus…A moins que tu ais détecté une faille ?
La phrase que je redoutais mais que j’attendais à la fois. Bien sur qu’elle n’avait aucune idée de comment se sortir d’ici. Comme moi en réalité. Nous n’étions que deux petits moutons entre les crocs de plusieurs loups bien rusés comme des renards. Je désapprouve simplement, poliment avec une pointe de neutralité dans mes gestes et mon regard. Mes yeux se tourne ensuite vers la porte. Je réfléchis … cherche un plan. Surement que nos gardes seraient pas assez stupide pour passer avec les clefs de notre cellules attachées à leurs ceintures. Ce serait surement trop simple … De plus que dans mon cas, les chaines risquaient de tromper ma présence. Chose dont la louve était épargnée. Chanceuse … Maintenant pour ce qui était des détails, des failles, je n’en avait vue aucune. Enfin je n’aie pas inspecté la pièce avec détails non plus. J’avais fais un rapide tour d’horizon.
La louve semble hésitante, comme si une idée venait de lui traverser l’esprit. Je l’entends se lever et se jeter presque sur l’unique fenêtre qui éclairait notre cellule, en hauteur bien évidement. Les barres de métal qui se dressaient dans son ouverture étaient comme ceux de la porte. Runées elles-aussi. Rien d’étonnant.
Elle râle, abandonne son idée puis s’assoit. Voir son agacement arrivait à me faire esquisser un petit sourire inconsciemment. J’aimais voir les problèmes des mortels depuis que j’étais devenu un des Dieux-démons. Même si bon … son agacement pouvait se faire comprendre. J’étais bien plus calme comparé à elle. Je n’avais pratiquement pas bougé de mon emplacement hormis ma tête pour regarder à gauche puis à droite avant de se reporter sur elle au final.
-Au fait, je m’appelle Shad et tu es ?
Je l’observe calmement de mes yeux bleutés. L’air calme. Je garde à peine le sourire que j’ai esquissé pour reprendre un air neutre presque sans sentiments. Après tout … depuis quand n’avais-je plus ressentis quelque chose ?
-Mon nom est Griffith.
Elle n’avait pas besoin de savoir mon nom officiel. Le nom humain suffisait simplement. Après tout, à quoi bon donner le nom d’un dieu qui est neutralisé en cet instant précis ? Je me sentais assez tâché ainsi … n’être redevenu qu’un simple mortel ...
Même si c’est, au fond, ce que j’aurais réellement souhaité.
Pourtant, aussi étonnant soit-il, ma voix restait calme, sereine et claire. Une voix qu’elle n’avait surement jamais entendu par le passé. Une caractéristique, en plus de mon physique, liée à ma nature androgyne.
Je regarde autour de nous à nouveau et je me mets à soupirer, les yeux fermés, calmement. Il nous fallait un plan pour sortir d’ici … je ne comptais pas passer ma vie dans une cage.
Cage, menottes, prisonniers … Je ne voulais plus revoir cela. Re subir cela. Savez-vous seulement ce que sa fait d’être torturé jour pour jour durant plus d’un an ? A en perdre votre peau, vos paupières, vos tendons … jusqu’à en devenir fou et ne souhaiter que mourir pour se libérer de ce tourment …
- Je ne sais pas qui nous retient prisonnier … ceci dit … ils ont bien pensé.
Mes yeux se tournent à nouveau vers cette porte métallique, runée, enchantée contre nos propres pouvoirs. Ma main même se porte à ma gorge, contre ce collier serti de la pierre magenta. Qu’est-ce que j’aurais aimé retrouver mes pouvoirs, partir d’ici simplement en tranchant surement la tête du ou des responsables de mon emprisonnement. Notre emprisonnement …
D’ailleurs, qu’est-ce qu’ils ont fait de nos affaires ? Mon armure argenté, ma rapière … Ma tenue du faucon blanc. Je ne le savais pas encore mais cette pierre allait neutraliser mes pouvoirs durant de longue heure. En priant pour ne pas qu’elle se soit intégré à ma peau … la retirer aurait été un acte très douloureux. De plus, par son emplacement, elle pourrait m’être fatale. Bien que surement j’aurais revu le jour dans ma propre dimension. Un dieu ne meurt jamais après tout, comme il ne peut être oublié.
- Ces colliers et cette pièce sont runés et enchantés pour empêcher toute fuite …
Je la regarde alors.
- Tu dois être bien puissante pour que quelqu’un s’intéresse à toi … je ne pense pas qu’ils vont nous revendre … Plus … qu’ils vont nous utiliser comme source, réserve d’énergie. Pour en faire quoi … c’est une bonne question. Si c’est un sorcier, il pourrait condenser nos pouvoirs en un artéfact qu’il pourrait ensuite utiliser à son propre compte ou le revendre aux plus offrant …
Je regarde la porte à nouveau. J’avais bien ma petite idée sur comment sortir d’ici mais je n’avais pas le matériel adapté sous la main. Que c’était fâcheux …
- Nous devrions étudier cette porte plus en détails. Ainsi qu’observer l’heure de passage de nos geôliers … ils vont bien venir nous apporter de quoi nous nourrir pour nous maintenir en vie. Avec de la chance, ils auront les clefs … ou dans l’autre cas, il faut comprendre le mécanisme de la serrure et trouver le moyen de la crocheter.
Plus facile à dire qu’à faire, j’en suis parfaitement conscient. Mais disons que … on n’avait pas vraiment le choix après tout …
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Griffith. Un nom hors du commun, assez singulier même, mais la Louve pouvait bien dire la même chose du sien. Quoi qu’il en soit, il était toujours plus aisé de discuter avec une personne dont on avait connaissance de son identité, cela facilitait grandement les choses. La Terranide resta dans la position précédente prise, sa joue appuyée contre sa main, elle tourne son regard vers la porte enchantée et protégée par les runes au même instant où son compagnon de cellule en fait part. Et il était vrai, à ne point douter que leurs geôliers avaient parfaitement prévus leurs coups, inhibant leur source magique et protégeant également la pièce entière de toute magie. Ils n’étaient pour l’heure que de gentils petits animaux en cage. La Louve soupira à cette idée, réfléchissant à une quelconque solution pour se sortir de ce pétrin avant d’être subitement sortie de son flot de pensé par une petite tirade de la part de Griffith.
« - Tu dois être bien puissante pour que quelqu’un s’intéresse à toi … je ne pense pas qu’ils vont nous revendre … Plus … qu’ils vont nous utiliser comme source, réserve d’énergie. Pour en faire quoi … c’est une bonne question. Si c’est un sorcier, il pourrait condenser nos pouvoirs en un artéfact qu’il pourrait ensuite utiliser à son propre compte ou le revendre aux plus offrant …
L’Okami cligna deux à trois fois des yeux, avant d’afficher un petit sourire carnassier, sa queue ondulant doucement dans son dos. Mais ce petit sourire disparut bien rapidement pour reprendre un visage plus neutre, détendu. Etre utiliser comme source d’énergie ? Voilà une idée qui était bien étrange ! Et pourtant, la Lycane avait déjà vu cela par le passé, elle avait déjà vu des êtres magiques êtres drainée de cette dernière afin d’alimenter une Machine et invoquer un Grand Ancien. Et également pour créer des hommes-porcs au passage. Une histoire digne d’un bon petit film d’horreur. Mais qui prouvait pourtant que l’intuition du Griffith pouvait s’avérer exacte.
« Disons que j’ai aussi mes atouts…Je me ferais un plaisir de te les montrer si je récupère mes facultés. Au passage, tu devrais aussi vérifier ton sang, s’il est plus noir que d’ordinaire, tu peux être sûr que tu as aussi de cette pierre qui annule tes pouvoirs en toi. Quant à ce qu’ils veuillent faire de nous….Pour être sincère, je n’ai aucune envie de devenir une pile humaine… »
Oh ça non ! Sur le coup, même l’esclavage était une idée bien plus intéressante. D’autant plus qu’il serait aisé de s’enfuir au moment opportun. Des maîtres par le passé, la Lycane en avait connu un paquet et à chaque fois, elle avait réussi à s’en sortir. Même de chez ce vampire psychopathe et tortureur. Alors certes, aucune possibilité d’échappatoire ne semblait être visible en cet instant, mais il y’avait toujours une faille, toujours une opportunité à saisir. Et lorsque l’homme aux cheveux blancs lui parla de son idée concernant les gardes et la porte, la Terranide garda un instant le silence avant de répondre calmement :
« La porte serait plus à étudier en dernier recours, j’ai dans l’idée que si nous nous attardons trop dessus, ils le seront. Non, la meilleure solution reste l’idée des gardes, le mieux serait bien sûr d’avoir toujours le même et qu’il vienne à horaire régulière… Et puis, concernant la porte, comment voudrais-tu la crocheter avec rien ? Nous n’avons ni nos pouvoirs, ni accessoires.»
Là, elle marquait un point. De plus, la Louve était sûre que s’ils viendraient à trop trifouiller cette porte, cela se verrait automatiquement. Elle posa cependant son regard sur les runes, ces dernières représentants un symbole différent, reliées entre elles par un fin fil de magie bleue arcanique. L’ouvrage avait été parfaitement bien pensé. Machinalement, la Terranide attrapa son médaillon dans sa main libre et en effleurant le contour. Bien évidemment, il ne pourrait pas s’activer, maudite protection machine. Elle le laissa donc de nouveau choir contre sa poitrine, l’une de ses oreilles s’agitant doucement.
« Quelqu’un arrive. »
L’Okami avait peut-être perdue ses pouvoirs de métamorphose et pyrotechnique pour l’instant, mais elle gardait ses facultés naturelles. Elle n’eut donc aucun souci pour entendre au loin une personne, visiblement en armure, arrivée vers leur cellule. Mais elle avait aussi quelques inconvénients comme le fait de sentir extrêmement bien toutes ces odeurs nauséabondes. Et encore leur cellule était pour le moment « plus ou moins propre, alors imaginez avec quelques passages aux sanitaires ! Finalement, la porte s’ouvrit, laissant entrevoir un homme tout en armure (http://www.deviantart.com/art/Fancy-Prison-Guard-377565377), épée au fourreau, un trousseau de clef à la main. Attendez à la main ? Etaient-ils si sûr d’eux qu’ils laissaient à la vue des prisonniers leur clé de sortie ? Sans un mot, le garde leur jeta deux bols remplie d’une espèce de pitance assez…peu encourageante avouons-le. Il se retourna, sortant rapidement de la cellule, la refermant derrière lui. Sans se presser, la Terranide alla ramasser les bols, affichant un air de dégoût non dissimulé et les posant au centre, entre Griffith et elle. A propos, avait-elle besoin de manger ? Logiquement, non, mais avec tout ce qu’il lui arrivait…Mieux valait ne pas prendre de risque. Même si, le repas proposé avait déjà une allure horrible et qui plus est, il ne dégageait pas une odeur forte appétissante. Ha les joies des prisons ! Enfin, au moins, ils n’étaient pas au pain sec et à l’eau.
« Si c’est le même à chaque fois, ou s’ils gardent aussi bien leur clé, ça ne devrait pas être trop difficile de leur prendre. A moins que c’est un piège qu’ils nous tendent. »
Dans leur situation, mieux valait être prudent, extrêmement prudent et penser à toute possibilité, quelle qu’elle soit.
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Elle n’avait pas tord en même temps, notre regard sur la porte fréquemment attirerait l’attention de nos gardiens. Mais ça … il fallait encore qu’ils fassent attention. Maintenant bon … il est vrai qu’on ne savait pas si notre cellule était surveillée ou non … Qui sait combien de sorts étaient actifs dans notre pièce après tout ? il est certain que, au final, cette option là était la pire des deux … puis on avait rien. Hm … mais des crochets artisanales pouvaient se fabriquer. Il suffisait juste d’un peu d’imagination. Il suffisait que les plateaux où on nous donnerait la pâté soit quelque peu fissuré. Arracher le bout de métal et le cacher pour l’utiliser plus tard … mais tout cela était malheureusement bien risqué …
-Quelqu’un arrive.
Hm … il est juste que l’acuité auditive et visuelle des Terranides, notamment ceux de la famille des canidés, soient bien plus développé que pour un humain normal. J’entendis effectivement des bruits de pas se situant dans le couloir et qui semblaient se diriger dans notre direction. Notre geôlier ? Notre kidnappeur ? « Propriétaire » ? On allait très vite le savoir.
Le bruit était accompagné d’un cliquetis typique des personnes possédant des armures de plaques composés de n’importe quels métaux. Toutes les armures de ce type faisaient un bouquant assez conséquent. A la grande limite, seules les armures d’écailles pouvaient encore être suffisamment légères pour provoquer un taux de sons relativement pauvre … Mon regard se porte alors vers la porte comme pour ma colocataire de cellule …
Un homme en armure était là. Mon visage n’était pas entièrement tourné vers le garde mais mes yeux, eux, oui. J’en profitais pour observer un maximum de détails. Il était relativement grand, proche du mètre quatre-vingt je dirais. Sa carrure était importante comme, en général, tout homme portant ce type d’armure. Bel attirail en tout cas … Même les ouvertures sont recouverte de ce qui pouvait se comparé à une épaisse fourrure. Même une lame aurait du mal à trouver un chemin parmi tout cela. En dehors de ça, il avait ses clefs dans la main droite et notre repas dans la main gauche. Je vois aussi cette grosse rapière, encore dans son fourreau, au niveau de sa ceinture. La vue de cette arme dans cette situation me rappelait des éléments de mon enfance. Mon visage, à cet instant, ne montrait aucune émotion … alors qu’intérieurement je ressens la frustration et la haine que j’avais ressentie durant une partie de mon enfance. Une période bien sombre de mon histoire … l’époque même où ma propre mère m’avait vendu comme un vulgaire objet de plaisir, un jouet que les adultes aimaient salir avidement. Aucune moralité. Seule la loi du plus fort existait à ce moment là … encore maintenant je présume … cette pratique ne devait pas se faire que dans mon monde. Ici aussi …
Mis je ne comprenais pas une chose … Pourquoi avait-il les clefs dans sa main ? De la provocation ou de la naïveté ? Dans un cas, c’était laborieux, un moyen de mettre nos nerfs à l’épreuve tant dis que dans le second cas c’était de la bêtise pure et dure … Bien que j’espérais que ce sois la seconde option. Mais après avoir pris autant de disposition pour me neutraliser, moi, un dieu, je me dis que cela ne pouvait être que de la frustration. De toute façon, il était hors de question d’attaquer maintenant. Il faisait jours encore … L’attraper et l’attaquait avait beaucoup de chance d’attirer l’attention des autres et de réduire nos chances de fuite à néant. Il serait plus sage d’attendre un peu … de voir les habitudes de passages et plus prendre le risque de l’affronter une fois le crépuscule tombé voire la nuit complète.
Mais malgré tout, je tente de localiser la moindre faille dans son armure. Je continue à le regarder tout aussi longtemps qu’il est là, dans notre pièce. Je finis, enfin, par repérer deux-trois ouvertures. Fines certes mais présentes. Une au niveau du casque, dans l’encolure de la plaque de métal recouvrant le visage et le cuire cachant l’arrière de la tête, au niveau des oreilles, une autre au niveau des flancs, entre les ceintures de cuirs qui retiennent les plaques et un poil sous les aisselles. Si je n’avais plus mes pouvoirs, j’avais gardé au contraire mes reflexe de guerrier aguerri. Après tout, avant de devenir Femto, j’étais le faucon blanc, un soldat mercenaire aux talents exceptionnels. Je n’étais pas devenu le commandant de mes troupes pour rien …
D’un geste peu élégant, l’homme en armure nous jette nos bols au sol. La pâté s’en vit soulevé pour retomber ensuite soit dans son récipient, soit au sol … Il repartit aussitôt en prenant soin de verrouillé à clef la porte de notre cellules à double tours …
Shad eut la délicatesse, et la gentillesse, de prendre les bols et de les distribuer. Elle m’en passa un et garda l’autre. Je regarde quelques instant cette mixture qui donnait franchement pas envie … on aurait dit ce composte moisi qu’on donne aux porcs dans les fermes … mais bon. Je ressentais la faim, surement un des effets secondaires de ma nature de dieu neutraliser par ce fichu caillou rose bonbon … Doucement, je me saisis du bol et plonge doucement mon index et mon majeur à l’intérieur pour en récupérer la nourriture et manger. Bon sang … l’odeur était infecte et le goût n’était pas mieux. M’enfin … autant manger que crever ici …
-Si c’est le même à chaque fois, ou s’ils gardent aussi bien leur clé, ça ne devrait pas être trop difficile de leur prendre. A moins que c’est un piège qu’ils nous tendent
-C’est surtout de la provocation. Ce garde ne doit pas être seul … Vu l’heure de la journée, ils doivent être une bonne poignée à se relayer sur la journée.
Je continue de manger calmement avant de m’arrêter un moment. Je regarde vers la porte puis vers Shad. Je devais lui faire part de mon idée. J’allais parler bas … très bas. Un humain normal me demanderait surement d’augmenter l’intonation de ma voix pour mieux entendre mes paroles mais j’étais sur que la louve, elle, m’entendrait par sa nature Terranide et son ouïe bien plus fine que la notre. Mon regard bleuté se plonge dans le sien comme si elle pouvait presque lire le fond de ma pensée.
- On doit attendre de voir les autres gardes. S’ils sont habillés et armés de la même manière, je peux arriver à en neutraliser un suffisamment rapidement pour le tuer sans en avertir les autres … mais à condition bien sur qu’ils aient les clefs sur lui. De là, on sort, on part chercher notre équipement et on s’en va. On trouvera bien le moyen de se débarrasser de nos colliers empoisonnés dehors …
Une fois le plan que je prévoyais et mes idées transmises, je reportai mon regard sur mon bol de nourriture et le rapprocha de ma bouche pour me nourrir à nouveau. Shad n’avait pas trop l’air de se régaler, comme moi au final. Qui voudrait d’une chose aussi infecte dont je suis sur que même les rats n’en voudraient pas ?
-Tant qu’on en est là … Si tu me parlais un peu de toi … Qu’est-ce qu’un puissant sorcier ou maitre en voudrait à une Terranide louve ? Ce serait pour de l’esclavage … tu ne serais pas ici …
Je redresse mon visage et mes yeux qui se posèrent sur les siens puis sur son collier dont la pierre obsidienne, aussi noir que la nuit même, laissait entre voir un léger reflet gris sous les quelques rayons du soleil qui le frappait depuis la fenêtre de notre cellule.
- Ce collier … que provoque-t-il chez toi … Quels pouvoirs inhibe-t-il ?
-
Le repas était infect. C’était un fait indéniable et la Terranide mangeait plus par obligation que par envie. L’odeur âpre et presque moisi de la nourriture lui restait au fond de la gorge, lui donnant presque envie de recracher le tout. Pourtant, elle se faisait violence et avaler cette substance toute bonne à donner aux cochons. Elle hocha simplement la tête face à la réponse de Griffith, replongeant son index et son majeur dans sa bouillie et les portants à ses lèvres. Elle mangea ainsi pendant quelques instants avant de noter le fait que son compagnon de cellule se rapprochait d’elle, bougeant ses lèvres et laissant échapper des sons. D’abord surprise, elle releva ses oreilles, posa son bol au sol et écouta attentivement ses paroles. La Louve l’entendait parfaitement, comme s’il parlait dans un débit normal et articulé alors que, pour une oreille humaine, ce n’était qu’un murmure incompréhensible. Il avait donc décelé des failles dans l’armure de ce garde ? Impressionnant. Il était vrai que pour sa part, en temps normal, elle ne se préoccupait plus de chercher un tel petit détail, ses armes, dagues, lames, crocs et griffes pouvaient aisément faire fi de ces plaques de métal. Mais à présent, il était de bon ton qu’elle fasse plus attention à ce genre de détail. En tout cas, Griffith avait l’air particulièrement confiant et la Lycane pu lire cette confiance et cette détermination dans son regard perçant. Elle hocha de nouveau la tête en signe d’affirmation, confirmant par ce geste silencieux qu’elle avait parfaitement compris l’enjeu et le plan énoncé. Certes, elle aurait pu parler, mais pour cela, elle aurait dû parler assez fort pour que Griffith l’entende et donc, sa prévoyance aurait été mise à mal.
Sans un mot, la Louve attrapa de nouveau son bol, lâchant un bref soupir tout en regardant la porte avant de porter à nouveau ses doigts pleins de nourriture à sa bouche. Sa queue cette fois s’agitait plus d’une manière colérique semblant imager ses pensées sur la qualité de sa nourriture. Rien que pour cela, ce qui les avait enfermés méritaient de crever la bouche ouverte et les tripes à l’air. Le silence ne dura pas bien longtemps, la Lycane remonta son regard vers son interlocuteur qui venait de lui demander à la fois qui elle était vraiment et quels étaient ses pouvoirs. Elle retira doucement ses doigts d’entre ses lèvres, posant le bol devant elle.
« C’est vrai, en tant que Terranide, je devrais plus être dans la salle des esclaves sexuelle. Ça m’aurait arrangé, plus simple pour partir et je n’ai aucune idée de comment il me connait. Enfin depuis peu j’ai tendance à attirer des fanatiques des Grands Anciens mais bon, c’est une histoire assez longue et assez compliqué. Je peux juste t’affirmer qu’à la base, je suis bien une Terranide j’ai juste eu un petit…coup de main quant à la pierre d’obsidienne…. »
Elle effleura cette dernière du bout de ses doigts, pliant légèrement ces derniers pour faire crisser ses griffes sur sa surface. Ha si seulement elle pouvait la retirer ! Mais là, rien que le simple effleurement de ses doigts sur la pierre lui empêcherait une utilisation de sa magie pour quelque minute. Shad éloigna donc ses phalanges et continua sa phrase laissé en suspension :
« ….Elle m’empêche de me transformer que ce soit en louve, louve géante, lycanthrope et même démone, ainsi que d’utiliser mes capacité pyrotechnique ou même d’ouvrir un portail. Ma faculté concernant le fait de contrôler des animaux de la forêt ne serait cependant d’aucune utilité ici. Mais crois-moi que dès que j’en aurais l’occasion, je me ferais une joie de planter mes crocs dans la gorge de certains d’entre eux. Ou même de les entendre crier tandis que les flammes brûleront leur corps….Et je dois aussi retrouver mes habits et mes armes…. »
En parlant de vêtement, elle regarda ceux qu’elle portait, affichant un air déconfit. C’était vraiment un habit de prisonnier et en plus, il lui avait donné la taille au-dessus. Ce qui ne serait en l’occurrence pas pratique pour bien se mouvoir vu que ces vêtements risqueraient de la gêner. L’Okami nota qu’elle devra y remédier avant la mise en action du plan de Griffith. Elle tapota sur son bracelet doré représentant un serpent ancré à son poignet.
« Étrange que j’ai gardé ceci tu ne crois pas ? Ce « bijou » me lie d’une certaine manière à un corbeau de l’effroi que j’ai capturé avec l’aide d’un puissant seigneur démoniaque. A vrai dire, j’ai songé à l’appeler mais il est assez fier et s’il voit que je n’ai plus mes capacités, il risque surtout de se retourner contre moi…quant à ceci – elle souleva le collier- c’est un cadeau offert par la Reine de Araignées Elise. J’ai appris il y’a peu que la magie qui le comportait était celle du Roi Cramoisi. Hum une sorte de démon qui aurait été roi d’Ashnard. Enfin pour faire bref, je suis également pourchassé à cause de ceci, car il est la clé pour rentrer dans la forêt de la dénommée Elise et il a besoin d’elle. Longue histoire, très longue histoire…Je t’en dirais plus si tu le désire. Il me protège des poisons et également des bêbêtes velues à huit pattes. C’est devenu un peu mes alliés de temps à autre. Alors peut-être que nos ravisseurs me connaissent via cela. Sérieusement ? J’en sais rien. »
Et si seulement il pouvait s’activer ! Prise d’un petit doute, la Lycane tapota sur le centre de son médaillon, observant l’araignée qui y était présente. Cette dernière ne bougea pas immédiatement mais pris vie, se déplaçant rapidement sur le corps de sa propriétaire, s’arrêtant sur son avant-bras, une goutte de poison visible à la pointe de ses crochets. Voilà qui était intéressant et logique. Le médaillon ne souffrait pas de l’arrêt magique car toute la salle n’était pas protégée contre cette dernière. d’où la raison de la porte aux runes bleutées. La Louve attrapa doucement l’araignée dans la paume de sa main, la mettant bien en avant, regardant son interlocuteur droit dans les yeux.
« Ne te fis pas aux apparences, cette petite est en partie l’une de mes protectrices. Enfin si on peut l’appeler ainsi. Là sur le coup elle ne m’a vraiment aidé. Enfin…son poison est immédiat et mortel. Peut-être pourrait-elle nous servir ? «
L’Okami avait parlé bas, extrêmement bas afin que personne ne l’entende mis à part l’humain en face d’elle. Puis, elle reparla avec la même tonalité.
« Et toi ? Qui es-tu réellement ? Quelles sont tes facultés ? »
Donnant donnant non ? N’était-elle pas en droit de savoir un peu plus ce qui l’attendrait une fois qu’il aura récupéré touteS ses capacités ?
-
Une louve de taille commune et une de taille titanesque, une forme lycanthrope, démon … A croire que cette petite Okami avaient toutes les transformations possible et inimaginable pour ce qui ressemblait de peu ou de loin à ce brave canidé qu’on appelait le loup. Mais ce n’était pas tout/ La jeune lycane était aussi capable de maitriser le feu, les flammes … Une énergie forte en soi, l’un des éléments de base. Sans feu, pas de vie. C’est con à dire certes, mais la vie à besoin d’une température appropriée pour s’épanouir. Ce n’était pas rien comme capacité … encore plus si on le maitrise à la perfection. Je me demande jusqu’à quel point cette femelle contrôle cet élément … Peut-elle créer des flammes ? Ou tout simplement les manier s’il y a une source de chaleur et de belles flammes dansantes ? Cependant, une chose était sur : ce n’est pas maintenant qu’elle aurait réussit à me montrer cet exploit. Pas avec ce qui nous retient prisonnier …
Mais la jeune femme avait un autre tour dans son sac. La téléportation. Enfin … Plus ce qui s’apparence à des portails que le vraie pouvoir de pouvoir se téléporter par-ci et par-là comme le ferait un dieu majeur, voire mineur. Comme c’est étrange … Moi aussi je suis capable de cet exploit. Quoi de plus étonnant pour un dieu après tout ? je maitrise l’espace sans le moindre soucis. Par contre j’étais incapable d’interagir avec le temps. Dommage … J’aurais tant aimé … empêcher que ce drame n’arrive.
Pour ce qui était du dernier détail … mouai … peu étonnant. Pour ma part, je maitrisais certains démons par ma nature de dieu corrompu et que … je ne m’appelais pas Femto pour rien. Le dieu démon. Tout était dans le mot composé il me semble … Sauf que ces démons là, nous les appelions des apôtres. D’anciens humains qui ont demandé la faveur des dieux corrompus pour devenir plus fort. Rêves accepté à condition d’y mettre le prix et, en plus, de devenir nos pions. Mais, après tout, pourquoi refuser quand on à plus rien à perdre ?
Au point même d’en perdre son humanité, son âme, ses souvenirs, sa propre personnalité …
-Mais crois-moi que dès que j’en aurais l’occasion, je me ferais une joie de planter mes crocs dans la gorge de certains d’entre eux. Ou même de les entendre crier tandis que les flammes brûleront leur corps….
Ho tu n’es malheureusement pas la seule ma petite. Si toi tu les brules vifs et les égorge à coup de dents … tu ne feras que t’attaquer à la surface. Le corps des mortels n’est qu’une façade, une partie de la réalité. Moi … je m’attaquerais à bien plus. Certes, le physique prendra cher … mais son âme et son esprit me supplieront d’arrêter de le faire souffrir … Jusqu’à même me supplier de l’achever …
Elle finit par un petit mot sur ses vêtements. J’avoue que j’aimerais bien récupérer les miens aussi… Mon armure argenté du faucon blanc. Une armure qui a fait ma réputation durant quelques années dans mon monde et le royaume d’Ishtar. Personne ne voulait avoir à faire à la bande du faucon. Mes tactiques pouvaient paraitre folles parfois mais toujours elles ont portées leurs fruits. Je n’aie jamais perdu un combat. Ja-mais.
La louve me montre ensuite ses quelques petits bric à braque qui lui était resté malgré sa mise à nue dans cet accoutrement proche de la pauvreté et d’une classe social négligée.
Un bracelet incrusté dans la peau et un collier représentant une araignée. Si j’étais étonné ? Je m’en moquais à vrai dire. Je n’en avais que peu à faire d’un bracelet permettant d’invoquer un vieux corbeau miteux et d’un collier qui renfermait un immense lien avec une reine d’une forêt dont j’y fouterai surement jamais les pieds. Bien que voir le médaillon s’animer attira un peu de mon intention. Mes yeux regarde la bête à huit pattes métalliques de couleur d’orée se baladée sur le corps de sa propriétaire pour ensuite se stabiliser sur sa main. Main qu’elle tendit vers moi comme l’observer de plus près. Il me rappelle un apôtre que j’avais transformé plus ou moins de la même manière. Une bête hideuse, affreuse et terriblement mortelle. Comme tous les autres.
Je me rends compte d’une chose alors. Ce médaillon … était-il magique ? Cela prouverait alors que seul l’entré et la fenêtre son gardé par la magique, que la pièce même n’a subis aucun sort. A moins que le médaillon même ne soit tout simplement pas affecté par la magie. Une possibilité comme une autre … en attendant … cela n’allait pas trop nous aider dans la situation actuelle. Il nous fallait l’un de ces gardes avec les clefs. Impérativement.
-Ne te fis pas aux apparences, cette petite est en partie l’une de mes protectrices. Enfin si on peut l’appeler ainsi. Là sur le coup elle ne m’a vraiment aidé. Enfin…son poison est immédiat et mortel. Peut-être pourrait-elle nous servir ?
Mon regard retourne sur l’Okami et me ramène par la même occasion au présent. Une protectrice et un poison mortel qui agit dans la minute. Pas mal comme système de protection. Hm … Peut-être oui qu’elle pourra nous être utile dans le cas où notre plan ne fonctionnerait pas. Ce serait une roue de secours. En espérant encore que cette petite araignée d’or puisse bouger loin de sa maitresse …
-Peut-être …
-Et toi ? Qui es-tu réellement ? Quelles sont tes facultés ?
Voilà donc la question qui fâche. Bien sûr … Elle à dévoiler ses propres compétences sans même penser aux conséquences. Dangereux mais nécessaire à la fois. Il fallait bien utiliser les capacités de l’un et de l’autre à bon escient vu notre état et situation. Normal vous allez me dire. Mais … Avais-je réellement envie de lui expliquer ce que je suis ? Surement qu’elle en avait déjà rencontré des Dieux … ou pas. Encore fallait-il qu’elle me croie. Maintenant … je n’étais pas obligé de dévoiler toute ma vie aussi …
-Qui je suis réellement … Hm … c’est une longue histoire à vrai dire …
Je ferme lentement mes yeux. Mes lèvres sont à peine entre-ouverte et un long soupir s’en échappe. Je suis quelque peu lassé et blasé … Comme si cette question était la pire torture dont j’aurais pu avoir à faire. Disons que … Ma personnalité, depuis que j’étais devenu Femto, avait tendance à ne pas aimer repenser au passé et s’expliquer en prime.
- Pour faire simple … Je suis un Dieu. Je n’en aie peut-être pas l’air mais je suis une entité extrêmement puissante. Mes pouvoirs dépassent surement tout ce que tu as pu t’imaginer ou voir jusqu’à maintenant. A moins que tu en aie déjà rencontré. Je ne suis pas un dieu issu de Terra. Je suis un dieu de Blueshine. Un monde parallèle à ici … Comme tu dois t’en douter, je maitrise l’espace. Je suis capable de me déplacer n’importe où en créant des failles dans les dimensions.
J’ouvre lentement mes yeux pour la regarder. Mes pupilles (http://i329.photobucket.com/albums/l389/neiru2012/Griffith__God_on_Earth_by_Mados.jpg) semblent quelque peu en amande, légèrement affinée tout en gardant un aspect ovale.
- Je suis un dieu qui réalise des souhaits, qu’importe soit-il. Cependant, m’invoquer n’est pas aussi facile qu’on ne le croit. Il faut le ‘mériter’ … c’est une longue histoire … peut-être t’en dirais-je plus sur cela dans un futur proche. Pour ce qui est de mes capacités, en dieu, c’est … Sans limite. Mais mes pouvoirs principaux sont d’ordres de vecteurs. C'est-à-dire que j’influence sur tout mon environnement. L’air, le son, la terre, la matière … En dehors de ça, je possède des pouvoirs ressemblant fort à de la télékinésie. Je sais contrôler les objets à distance avec une facilité déconcertante. Cela ne m’étonnerait guère que notre ravisseur veuille s’approprier de tels pouvoirs … combiner aux tiens. Nous avons les portails en commun. Ce n’est pas rien … ma maitrise des vecteurs plus ta maitrise des flammes peut rendre n’importe quel pyromane extrêmement dangereux … Autant dire que ce type de pouvoirs dans un artefact peut rendre n’importe quel mortel au rang de dieu.
Je regarde alors doucement mes mains alors que je me mets en position de tailleur : assis, les jambes croisés. Mes mains posées simplement sur ces derniers.
-Mais sous cette forme humaine … sans mes pouvoirs. Je redeviens simplement un mortel. Je ne peux alors que compter sur ma vitesse, mon agilité et mes capacités tactique. Je suis un combattant aguerri, je me bats essentiellement avec une rapière.
Je la regarde alors dans les yeux. Elle pouvait ressentir alors comme une désagréable sensation, comme si je lui transmettais à la fois ma haine … mais surtout ce sentiment de vide en moi.
-Crois moi que si je trouve celui qui m’oblige à me rabaissé de la sorte en paiera lourdement les conséquences. Je ne compte pas le laisser en vie. Je le retrouverais même si il fuit. Je le pourchasserais … Et je le tuerais …
-
La Louve écouta tranquillement le récit de Griffith, écarquillant légèrement les yeux en apprenant sa véritable nature mais ne semblant pas afficher un air plus enjoué ou surpris. Des dieux, elle en avait déjà rencontré, ainsi que des démons dont Lucifer lui-même, des créatures plus étranges les unes que les autres et un Grand Ancien, créature venue de temps immémoriaux et qui ne souhaite avec ses compères que la destruction de ce monde pour y imposer leur suprématie et un règne de chaos. Donc non, le fait que Griffith soit véritablement un Dieu ne faisait réellement ni chaud, ni froid à l’Okami. Ce n’était pas le premier qu’elle rencontrerait et ce ne serait sûrement pas le dernier qui croiserait sa route. Après tout, sur Terra, les rencontres de cet ordre-ci pouvait être monnaie courante, bien plus que sur la Terre qui avait pratiquement abandonné toute forme de magie et qui était surtout dirigé par un Dieu Unique. Oh certes, il y’avait encore des peuplades qui vénéraient divers Dieux mais la majeure partie de la population terrienne adorait un dieu unique qui arborait différent nom mais qui était en somme, identique.
« Un dieu…Non tu n’es pas le premier que je rencontre, loin de là, mais j’ose à imaginer la haine qui dois t’habituer toi qui habituellement au-dessus des mortels et qui te retrouve dans une telle situation de disgrâce. Quant à nos pouvoirs combinés…oui…ils pourraient s’avérer redoutable bien que tu n’auras largement pas besoin des miens une fois que tu auras retrouvé ton rang divin. Et je n’ose en effet pas imaginer la souffrance que tu vas inculquer au mortel qui t’as fait cela. Remarques, je ne pense pas partir sans avoir laissé un petit souvenir derrière mon passage, sur ce point, nous sommes raccord. »
Une chose était sûre, ce qui leur avait infligé cela allait amèrement le regretter. Peut-être pensaient-ils maintenir sagement Griffith et Shad dans une cellule magique sans risquer une quelconque rébellion du fait que d’apparence ils n’avaient rien pour se défendre ? Les fous. S’ils savaient, s’ils savaient seulement ce qui se mettait doucement mais sûrement en place. Bien qu’ayant parlé de ses artéfacts, la Terranide avait noté le désintéressement total pour ces derniers de la part du blanc. Qu’importe ! Au moins, elle lui en avait fait part. Elle laissa encore l’araignée parcourir son corps avant que cette dernière ne se repositionne à sa position initiale. Pensive, la Louve observa le dieu actuellement déchu. Ainsi il accordait des vœux ? Voilà qui n’était pas banal, un dieu accordait sa bénédiction la majeure partie du temps, particulièrement à ses suivants mais de là à jouer les génies et à accorder un souhait ? Etrange, très étrange. Pour l’heure, l’Okami n’avait pas réellement d’information à ce sujet, mais si l’avenir le lui permettait, elle comptait bien en recueillir un peu plus. Après tout, qu’il y’avait-il de mal à cela ? Et n’était-ce pas naturel de s’interroger sur un tel sujet qui avait été abordé subtilement ? Finalement, la Louve soupira et partit s’adosser contre un mur, son regard fixé contre la porte magique.
« Je n’ai entendu aucune incantation…Juste le bruit d’une clé….cette porte est-elle réellement magique ? » songea t’elle en se rappelant la venue du garde.
Mais comment en être réellement sûre ? Pour cela, il faudrait qu’elle s’en approche et qu’elle l’inspecte plus en profondeur, ce qui dans le meilleur des cas, prouverait son intuition que cette apparence magique n’était que du flanc, d’où la présence de leur collier annihilateur de magie, ou qui qui dans le pire des cas, prouverait que ces runes ne font juste pas office de décorations. Pas le choix, la Louve allait tendre mieux l’oreille et se concentrer à chaque aller et venue d’un garde. Encore fallait-il qu’ils viennent régulièrement Levant son visage, la Terranide observa un instant la fenêtre en hauteur, seule vue sur le monde extérieur. Les nuages s’amoncelaient dans le ciel et une pluie diluvienne et drue n’allait pas tarder à recouvrir toute la cité. Elle regarda par la suite sa position précédente, ne pouvant rien faire d’autre que d’attendre, encore et encore, leur plan d’évasion ne pourrait se faire dès le second garde venue dans leur cellule. Non, Griffith l’avait bien dit, ils devaient observer et noter toute information importante et capitale pour la réussite de leur fuite.
Les heures passèrent dans un silence pensant. A vrai dire, la Lycane ne voyait pas l’utilité de parler. Pour quoi faire ? Le calme qu’affichait Griffith prouvait bien qu’il appréciait sans doute plus le silence que des palabres inutiles et stériles. Puis, enfin, alors qu’elle n’y croyait plus et que la pluie martelait le rebord de l’unique fenêtre, le bruit caractéristique d’une clé se fit entendre, laissant apparaître sur le seuil de la porte, un garde vêtu comme le précédent. Etait-ce le même ? Dur à le dire avec ce casque qui cachait le visage mais la carrure et sa façon de bouger indiquait qu’il s’agissait bel et bien de la même personne. Encore juste un unique bruit de clé, pas de parole. Etrange. Le garde regarda les prisonniers tour à tour, avant de mettre une main sur la garde de son épée, prêt à dégainer au cas où, et se diriger vers la Terranide qui fut violemment empoignée et trainée au dehors. Sous la menace de sa propriétaire, l’araignée avait commencé à reprendre vie. Mais la Louve avait entouré cette dernière de sa paume, annulant son réveil. Trop tôt, beaucoup trop tôt.
« T’es le prochain mon beau. » lança le garde alors qu’il refermait la porte de la cellule laissant un dieu déchu seul.
L’Okami fut amenée dans une pièce annexe, attachée sur un support en croix. Ce qui les avaient capturés été en réalité loin d’être dupe et il se doutait qu’il fallait en partie tuer leur instinct de rébellion. Au fin fond de ce dédale de cellule, un fer rougis à blanc s’appuyait contre la peau nue de l’Okami tandis que des coups de fouets lacéraient son corps. Respirant avec difficulté, la supplicié accueillait les coups, n’offrant pas de cris de souffrance à ses bourreaux. Elle ne put cependant pas retenir quelques gémissements étouffés. Au bout de deux heures, la Lycane fut ramené, ou plutôt jeté dans la cellule, son vêtement de prisonnier tombant presque en lambeau, de multiples plaies sur tout le corps ainsi que plusieurs traces de brûlures. Tombant à même le sol, la Louve releva doucement la tête vers la porte qui se refermait, crachant par la suite un peu de sang sur le sol. Légèrement tremblante face au traitement eut, elle parvint néanmoins à se relever et à utiliser le mur comme support, s’y adossant de nouveau. La torture, ce n’était pas la première fois qu’elle en faisait les frais et celle-ci avait été encore assez douce comparé à ce qu’elle avait connu.
« Une patrouille de six gardes dans notre couloir. C’est un labyrinthe ici. Une autre patrouille un peu plus loin dans un couloir sur la gauche, même nombre de soldats. Deux gardes surveillent une énorme porte forgée. C’est tout ce que j’ai pu noter…tain ça fait mal putain…»
Bien qu’amenée à être torturée, la Louve avait réussi à noter quelques informations qu’elle n’hésita pas à dire à Griffith. Si ce qu’avait dit le garde qui l’avait cherché était vrai, l’humain, ou du moins l’ancien humain serait le prochain à être amené dans la salle de torture.
-
Bien qu’un peu étonné au début, je me rends finalement compte que je ne suis pas la première divinité qu’elle croise. M’enfin, qu’importe. Qu’elle en ait déjà rencontré avant m’importe peu … je ne connaissais pas son histoire et il m’était impossible pour l’instant de voir son histoire en sondant son esprit. Dommage … ou pas ? Etait-ce si important au final ?
La louve admet que ma situation devait me mettre bien mal à l’aise. Et elle ne savait pas si bien dire en réalité. C’était humiliant, affligeant, dégoutant … être au sommet d’une hiérarchie et de pouvoir pour finalement se retrouver aussi bas que les vers eux-mêmes dans le sol. Surement que cela vous parait exagéré mais dois-je vous rappelez que j’avais perdu toute notion d’humanité et de compassion vis-à-vis des mortels ? Pour moi, ces derniers n’était que des sujets qui n’en valaient pas la peine sauf dans les quelques cas ou ces derniers voulaient acquérir de la puissance pour arriver à leurs fins. Que ce soit en bien ou en mal. J’accordais des vœux en transformant ces derniers en monstres … Monstres qui devenaient mes apôtres. Nous vénérant d’une certaine manière et qui renforçait notre égaux et notre suprématie sur ce monde grotesque.
Mais si l’Okami le désirait … je pourrais lui accorder un de ses voeuxs. Cependant, je devais retrouver mes pouvoirs d’ici là … je me demande si elle le ferait. Avec ses capacités, cela pourrait être une bonne servante, un bon apôtre …
Ainsi les heures passent et passent inlassablement. On entendait par moment le bruit des pas des gardes marcher mais sans jamais passer devant notre cellule.
Durant ce temps, je m’étais simplement adossé contre l’un des quatre murs de notre prison, les yeux fermé, la tête relevée et placer contre le mur dallé, assis simplement. Je patientais à ma manière. Le silence régnait … Après tout … qu’est-ce qu’on aurait pu dire ? je n’avais guère envie de parler sur l’instant … Et puis, cela aurait certainement éveillé les soupçons de nos geôliers à force de nous entendre parler. Ils ne sont pas cons aussi, ils doivent bien se douter qu’on cherche un moyen de sortir d’ici et de nous libérer.
Un son vint alors briser ce silence au bout de ces longues heures pratiquement morte d’ennuis. J’ouvre lentement mes yeux alors que le son des clefs clinquantes l’une contre l’autre se fait de plus en plus proche. Voilà notre geôlier qui est de retour … mais sans plat cette fois. Il a la main près de son fourreau, à la limite du manche de son épée alors que dans l’autre main, les clefs s’y trouvaient. Se méfiait-il ? Avait-il remarqué quelque chose ? Ou simplement par précaution ? Allez savoir … je me demandais bien ce qu’il venait faire alors … A voir sa démarche, il s’agissait effectivement du même garde. Maintenant, je pouvais me tromper …
Le garde vint alors se saisir de la pauvre Shad par les cheveux, la forçant à se lever voir jusqu’à la trainer après son passage. Ce dernier tourne sa tête dans ma direction en ajoutant :
-T’es le prochain mon beau
Mes sourcils se froncent légèrement à cette interpellation. « Mon beau ». Des souvenirs encore me reviennent en mémoire alors que mon passé était normalement sous clefs. Qu’est-ce que cette louve avait pour réussir à me faire remonter de tels souvenirs … Même dans une pareille situation, des mots tourner pour moi, des souvenirs reviennent. Cela ne m’était jamais arrivé avant. Il s’en va alors et ferme la porte derrière lui. Je saurais probablement ce qu’il lui serait arrive … sauf si ils ont changé d’avis et on décidé de nous séparer dans d’autres cellules. Mais dans ce cas … pourquoi je serais le prochain ? J‘ai plusieurs hypothèse qui me viennent en tête … Seul le temps me dira laquelle de ces hypothèses sera la bonne …
Même pas dix minutes plus tard, un autre garde arrive, habillé autrement. Je l’observe … il est habillé d’une sombre cuirasse en plate noir. Je me rends compte qu’il n’est pas seul puisqu’un second (http://img02.deviantart.net/b3ba/i/2012/225/a/d/shardplate_concept_by_quargon-d58tsm0.jpg) le rejoins, légèrement plus petit que le premier. Voilà alors pourquoi … on venait me chercher moi aussi. Qu’est-ce qu’ils voulaient ?
Le plus grand sort des clefs lui aussi et ouvre ma porte alors que le second vint près de moi, ne me laisse pas le temps de me lever qu’il me tire par les cheveux pour m’obliger à me redresser et me fait sortir en prenant soin de vérifier si j’étais toujours bien attaché. Il attendit que son compère finisse de fermer la cellule avant de se mettre en marche. Le plus gros me pousse me faisant comprendre de le suivre. Il fermait la marche. Charmant … je me demande ce qu’ils me réservent … Je pars à l’opposé de là où était partie la louve. Je marche durant de longues minutes à travers plusieurs couloirs moi aussi. Mes yeux font de léger mouvement furtif à chaque carrefour, je tente de voir du mieux que je peux la venue de chaque couloir … pour finalement descendre et entrer dans une salle sentant la mort, le sang et la charogne. Je fronce un peu mes sourcils alors que le gros derrière moi m’empoigne par mes cheveux et s’avance en me forçant par la même occasion de continuer tout droit.
Au bout d’un temps, on me force à m’assoir sur une chaise où on m’y attache solidement. Les deux gardes de part et d’autres de moi. Surement par sécurité. Ils avaient de sacrées belles épées … Je regarde devant moi alors et je vois un gars assez vieux (http://pre00.deviantart.net/3051/th/pre/f/2014/224/a/f/old_wizard_by_skiorh-d7utatm.png) arriver avec un tortionnaire. J’allais passer un sale quart d’heure … c’est sur.
- Faite moi une entaille aux deux bras. Je veux récolter un maximum de son sang mais … ne me le tuer pas … Je ne voudrais pas le perdre.
Mon sang … pourquoi il voulait mon sang ? Je vois les deux gardes sortirent leur épée et me tailler profondément les deux bras. Je lâche un sourd grognement de douleur. Cela faisait bien des années que je n’avais plus ressentis cette sensation si désagréable … mes deux bras se mettent à saigner abondement, le sang ruisselant le long de mes avant-bras pour finalement s’égoutter au dessus de deux récipients. Mon sang était presque noir. Cette okami avait donc raison … cette pierre affecte bien mon corps jusqu’à en même influencer mes liquides biologiques. Bon sang …
Je vois cet air enjoui sur le vieux malade qui devait certainement être un peu fou. En quoi mon sang lui serait utile …
Cela ne dura pas si longtemps. Le tortionnaire, qui s’était écarté, revint avec un fer à blanc qu’il plaça contre mes blessures pour les cautériser. Je ne pus résister, la douleur était tellement que je poussais des cris à chaque fois qu’il me brulait la peau.
-Bien bien … cela suffira pour l’instant. J’ai assez de matière pour quelques temps. Laissez le se reposer. Il en a bien besoin …
Salopard … attend que je me libère. Je me demande … si c’est lui qui nous a emprisonné. Non … ca ne doit être qu’un larbin. Le véritable responsable doit-être autre part, en sécurité derrière ses gros murs enchantés …
Le vieillard s’en va avec ses récipients, chacun remplit à raz-bord de mon sang. Le tortionnaire profite de l’absence de ce dernier pour fouetter mn corps mais surtout mon visage de son martinet en me causant de multiple plaie. Les deux soldats me ramènent finalement à ma cellule. J’essaie à nouveau de voir quelque chose d’intéressant.
Le grand soldat me jette d’une traite dans ma cellule avant de la refermer et partir avec son collègue. Je me redresse lentement, sourcils fortement froncés. Je rageais tellement de ne pas pouvoir me libérer.
J’avais déjà retrouvé des sentiments plus humains, plus mortels. Était-ce une bonne chose ?
Mais J’eus à peine le temps de m’assoir que j’entends un autre garde arriver. Je lève à peine la tête et je vois la louve jette comme un sac à patates au sol sans gène. Tu parles d’une galanterie … Elle en avait bouffé pas mal apparemment … Des morceaux de lins en moins, des plaies partout … elle n’a pas du jouir de cette souffrance. Je compatis. Pour une fois …
- Une patrouille de six gardes dans notre couloir. C’est un labyrinthe ici. Une autre patrouille un peu plus loin dans un couloir sur la gauche, même nombre de soldats. Deux gardes surveillent une énorme porte forgée. C’est tout ce que j’ai pu noter…tain ça fait mal putain…
-je ne dirais pas le contraire …
Son regard se tournera d’une façon ou d’une autre vers moi. Elle pouvait aussi contempler, si on pouvait le dire, mes propres blessures. Plusieurs lignes de sang sur le visage, les marques de brulures aux avants bras et quelques tissus en moins sous les coups répétés que j’ai subis … J’ai mal mais je reste silencieux. J’ai écouté attentivement ses paroles. Donc son coté était plus sécurisé que le mien. Si le couloir dans lequel on m’a mené était bien celui qui menait au sous-sol, c’était à ce douter qu’il n’y aurait pas de garde. A moins d’être une taupe, ce couloir ne nous mènerait nulle part.
-De mon coté, je n’aie vu qu’un ou deux hommes et encore, ils se promenaient dans les couloirs. Avec de la chance, c’est là que ce trouvent nos affaires … mais notre sortie sera probablement par là où tu t’es rendu …
Je regarde la porte alors, repensant à la fâcheuse différence entre le garde qui l’a emporté et ceux qui m’ont pris. Je me demande encore si l’autre garde va venir me chercher pour me torturer à mon tour. Encore …
- Ils ne sont pas tous pareil … ceux qui sont venu me chercher étaient plus … résistant et sérieux je dirais. Il doit y avoir une classe hiérarchique. Celui qui t’a pris doit être plus faible que les deux qui sont venu me chercher. Ils savent bien que je suis dangereux. Comme ils doivent te sous-estimé vu l’escorte que tu as bénéficié …
Je la regarde alors dans les yeux, sérieusement.
Nous pourrons utilisés ce défaut comme un avantage. Tu es une femme démuni de tes pouvoirs. Ils doivent te croire faible … mais vu les aventures que tu as du vivre, tu dois être encore bien redoutable. Tu as des griffes, des crocs, la vitesse et la grâce d’un loup. Cela nous sera utile. Si on recroise ce garde une fois encore … Ce sera son dernier tour de garde.
Je regarde le ciel par notre unique fenêtre et je vois que le crépuscule tombe. Nous sommes enfin le soir … D’autres bruits de pas reviennent. Je tourne la tête et je vois que c’est le même geôlier que celui qui a emporté Shad plus tôt. Il me regarde alors qu’il ouvre la porte de ses clefs.
-Bien mon beau … comme promis plus tôt : c’est ton tour …
Il s’avance vers moi, la main encore au fourreau. Sauf que la il s’apprête à ranger ses clefs à la ceinture. C’est le moment d’en profiter. Je pousse d’une traite sur mes jambes pour me relever et foncer dessus. Il me voit, pose un pied en arrière mais je suis plus rapide que lui. J’ai déjà ma main sur sa rapière alors que lui a toujours sa main à son fourreau. Je tire la lame malgré mes deux mains liés par ces fichus menotte, je repère la faille au niveau de son casque, juste entre les plaques de métal qui recouvrent les oreilles et cette couche de cuir devant son visage. La lame se retrouve hors de son fourreau d’une traite avant que le bout de la lame n’aie se heurter, avec une précision extrême, dans l’encolure du casque. Ce dernier n’a pas le temps de réagir et … ne réagit même plus en fait. On voit le sang couler le long de la lame puis le corps s’écroule. J’ai surement du traverser le crâne de part en part, provoquant un coup mortel.
Le corps manque de s’effondrer, je me mets devant histoire de l’empêcher de tomber et lentement je le pose au sol avec l’aide de Shad. Je regarde le garde puis ses clefs. Je pose rapidement l’épée et me saisit du trousseau et fouille les clefs une à une jusqu’à m’arrêter à une. Je fais signe à la louve de venir et je détache ses propres menottes. Je lui donne le trousseau pour qu’elle fasse de même avec moi. Je la regarde alors.
-Sortons de ce trou maintenant …
-
Je ne dirais pas le contraire …
Intrigué par ces paroles, la Louve se retourna et put contempler sans un mot que Griffith avait également dû passer un sale quart d’heure. Elle nota rapidement la présence des deux entailles à ses bras, fronçant les sourcils, songeant que ses tortionnaires avaient dû faire couler en quantité son sang. Son regard se porta sur ses différentes blessures, ses palies, ses brûlures…..C’était comme si celui qui les avaient enfermés cherchaient à briser leur volonté en leur infligeant de pareilles blessures. Et à en juger par le passé du meurtris, ceux qui lui avait infligé pareils blessures allaient s’en mordre amèrement les doigts. La Terranide écouta par la suite l’observation du dieu déchu, frottant un peu sa main contre un poignet endolorit, acquiesçant tout simplement pour signifier qu’elle avait d’une part compris la position des gardes et d’autre part l’enjeu qui allait se tramer avec la venue prochaine du garde, si ce dernier s’avérerait être le même qui l’avait emmené dans la salle de torture. Il était vrai qu’en observant sa démarche, sa posture, il était tout à fait possible de le contrer, mais encore faudrait-il être rapide et ne pas hésiter l’espace d’une seconde. Il ne restait plus qu’à attendre son arrivée, patiemment.
Et par chance, le duo ne dût pas attendre bien longtemps, bien vite des bruits de pas résonnèrent dans le couloir indiquant l’arrivée d’un garde. Etait-ce le même que celui qui avait emmené auparavant l’Okami ou était-ce l’un identique à celui qui avait traîné Griffith jusqu’au sous-sol ? Quoi qu’il en soit, les prisonniers n’auraient d’autres choix que de réagir rapidement. La porte s’ouvrit finalement, le garde considéré comme au plus bas de la hiérarchie par Griffith faisant son apparition et se préparant à emmener ce dernier dans la salle de torture où avait été conduite Shad quelques temps plus tôt. C’était là leur seule opportunité, le moment à saisir. D’autant plus que la porte n’avait pas été refermée et qu’ils pourraient donc sortir une fois que l’obstacle humain aura été défait. La Terranide s’était apprêté à bondir dans la seconde même où il avait franchi la porte mais fut devancé par Griffith qui fit preuve d’une vélocité surprenante. Le garde n’eut guère le temps de comprendre ce qui lui arrivait que déjà, il gisait à même le sol. Libérée de toutes ses entraves, la Lycane délivra également le Faucon de ses carcans de métal. Il leur faudrait encore trouver la clé pour se débarrasser de leur satané collier et surtout trouver de quoi rendre leur sang vierge de toute infection magique.
« Il faudrait aussi voir pour trouver un antidote afin de nettoyer notre sang et une clé pour ce foutu collier… »
Il ne restait plus qu’à espérer qu’une telle flasque se trouve là où leurs effets avaient été consignés. La Louve fouilla le cadavre du garde, trouvant une petite dague qu’elle jugea bon de s’en saisir. Griffith avait la rapière et pourrait donc faire face à des combats directs, quant à elle, sa dague lui permettrait d’assassiner des gardes afin de leur permettre de se frayer un chemin. Ce n’était pas grand-chose en comparaison d’une arme blanche à grande portée mais son utilité serait tout de même relativement importante. Elle fouilla encore rapidement le corps du mort, trouvant deux onguents de soin. Au moins, il avait de quoi refermer leurs blessures si leur besoin se faisait sentir, sauf qu’ils n’avaient rien pour les transporter pour le moment. Et avoir une main prise risquait de leur être fâcheux. La Lycane jugea donc juste de laisser ces cataplasmes ici et se releva, sortant par la suite avec Griffith dans les couloirs humides et nauséabonds de la prison. Suivant le chemin opposé à celui qu’elle avait emprunté auparavant, la Lycane dû avouer qu’il n’y avait pas grand monde de ce côté-ci. Après tout, qui garderait une impasse vers le sous-sol ? Elle espérait cependant que l’homme ne se soit pas trompé quant à sa supposition de voir consigné leur vêtement et leur arme vers ce côté-ci du donjon.
Soudain, alors que le calme régnait dans cette partie des cachots, l’Okami entendit un éternuement au loin. Un son qui n’avait pas dû échapper également aux oreilles de Griffith. Il y’avait quelqu’un sur leur route et il serait mal avisé que ce dernier les voit. Faisant signe au dieu déchu qu’elle s’en occuperait, la Louve se dirigea à pas de loup vers sa future cible. Bien qu’étant sous une forme humaine, ses pas ne provoquaient aucun son, comme s’il s’agissait de pattes d’un véritable loup en train de chasser. Shad se glissa furtivement derrière le garde, plaqua sa main contre sa bouche pour éviter qu’il ne cri et ameute le reste des troupes et trancha en silence et enfonça sa lame dans la petite intersection du casque. Un gargouillis hideux se fit entendre et du sang vint maculer la paume de la Terranide qui tenu bon, voyant les yeux du malheureux qui se révulsaient et la vie le quitter. Puis, elle fit glisser son corps sur le sol, le mettant dans un coin d’ombre et fit signe à Griffith de venir.
La suite se passa sans grand encombre. Il y’eut encore quelques gardes à tuer, mais étant éloigné des uns des autres, cela se fit sans grand mal. L’Okami jugeait cependant que l’art de l’escrime de Griffith serait mis à l’épreuve quand ils prendront le chemin le plus fréquenté. Pour l’heure, c’était à elle d’user de sa lame, une lame bien rouge actuellement, mais qui commençait à avoir quelques entailles. Vivement qu’elle retrouve ses armes en adamentium… Ils arrivèrent finalement devant une porte close, un cadenas faisant office de verrou. La Louve se pencha sur ce dernier et entreprit de le trifouiller de l’intérieur à l’aide de l’une de ses griffes. Ainsi elle utilisait cette dernière comme un passe-partout cherchant à faire sauter le cadenas. Après cinq bonnes minutes, et par chance sans visite surprise, le verrou daigna s’ouvrir laissant libre accès au duo pour rentrer dans la fameuse salle. A savoir encore s’ils allaient retrouver leurs équipements ou si leurs yeux se poseraient sur une autre vision.
-
On se déplace en silence dans les couloirs où se trouve notre cachot comme tant d’autres sur notre gauche et notre droite. Il ne nous fallut pas longtemps pour croisé, bien que de loin, un garde. Peu avant de sortir de notre cellule, j’avais gardé la rapière (http://thumbs.dreamstime.com/z/%C3%A9p%C3%A9e-fran%C3%A7aise-de-rapi%C3%A8re-d-officier-de-gala-8653402.jpg) de ce dernier comme son fourreau que j’avais accroché au niveau de ma ceinture pour ne pas la garder inlassablement dans ma main droite. Pas que la lame était lourde mais on ne sait jamais que j’aurais besoin d’un moment ou autre de mes deux mains …
Je repère, comme la louve, le garde au loin qui nous tournait le dos. Ma main droite prête à se saisir du manche de mon épée temporaire … puis je m’arrête sous un signe de main de l’Okami. Je compris de suite qu’elle allait s’en occuper. La Terranide s’avance alors avec une discrétion remarquable avant de s’occuper du garde Ashnard qui mourut de la même manière que j’ai fait peu avant avec notre geôlier … Je ne sais pas quoi penser entre le fait qu’elle m’ait copié ou me sentir honoré d’avoir démontré une technique d’assassinat qui fonctionne à cent pour cent. Une part ce sent frustré et l’autre se sent honorée. Une sensation bizarre à la fois désagréable et positive.
La louve me regarde et fait signe que je peux m’approcher. Je ne réagis pas … enfin gestuellement parlant. Je m’avance simplement vers elle et, ensemble, on reprend notre escapade. D’autres gardes s’opposèrent à nous. Shad, comme moi, n’hésitions pas à les exterminés si ils représentaient une menace potentielle et immédiate. Ils ne devaient impérativement pas savoir que nous nous étions échappé … cela aurait été fâcheux. Quelque chose me dit qu’en plus si le maitre des lieux apprenait notre fuite qu’il enverrait certainement les deux gaillards en armure qui m’avaient emmené dans cette drôle de salle avec ce vieux fou que j’ai tendance à qualifier de sorcier … J’observe un instant la dague de l’Okami qui était rouge de sang des hommes qu’elle avait tué mais qui tait déjà bien abimé et tailladé par endroit. Elle se battait plutôt bien pour une femme. Ses coups rapide et précis montrait qu'elle avait l'habitude de se battre avec ce type de lame. Cependant l’usure rapide de l’arme montrait qu'elle était déjà, de base, dans un sale état due à un manque d’entretien. Comment ces soldats entretenaient-ils leurs armes ? C'était désobligeant de voir cela ...
Cependant, même si je n’entendais pas les pensées de Shad, j’étais d’accord avec elle : vivement qu’on trouve soit des armes de meilleurs qualités soit qu’on retrouve nos affaires …
Nous tombons finalement sur une porte que j’avais indiquée à Shad. Pourquoi ? Je vous dirais l’intuition … Nous avions croisé plus de gardes que sur le reste de notre péripétie, autant dire qu’il devait certainement y avoir une raison. J’observe la louve jouer les voleuses en crochetant le cadenas qui verrouillait la porte. Elle n’eut pas trop de mal à réussir son coup vu qu’une poignée de minutes plus tard nous nous retrouvons dans la salle. Je m’avance premier, la lame dégainée par précaution …
(http://mods.confrerie-des-traducteurs.fr/skyrim/images/bordeciel/habitations/manoir_de_hautefleche_remis_a_neuf/big/e1d10b43bbd3af300087d1247d790aa7.jpg)
La pièce était somber, éclairée par quelques torches à peine. Des mannequins sur le coté avec l’armure de nos deux protagonistes. D’un coté la tenue de shad et de l’autre l’armure blanche du faucon blanc (http://i21.servimg.com/u/f21/12/14/01/42/berser11.jpg). Une armure dont le casque était une représentation d’un bec d’aigle pour la bouche et de grandes ouvertures ovales pour les yeux. Le reste de l’armure était une composition de plusieurs couches de métal argenté dont certaines parties de l’armure de « platine » rappelaient des plumes. Au niveau des épaulières, la longue cape faite d’un tissu entre la soie et le coton blanc fut attachée par deux attaches représentant des plumes d’or. Au centre de mon plastron se trouvait une languette rouge où un insigne (http://static.zerochan.net/Griffith.full.1425373.jpg) était accroché au centre, en or lui aussi. L’insigne dessus était celui de mon ancien groupe de mercenaire de la bande du faucon : l’épée ailée.
A coté des deux armures se trouve un atelier d’armes où se retrouvaient les dagues et les autres armes de Shad juste à coté de sa tenue habituelle alors, qu’à l’opposé, se trouvait la même chose pour mi avec ma rapière fait d’un acier extrêmement résistant dont le manche et une partie de ma lame était décorée de détails d’or.
Je vois la louve extrêmement ravie de voir ses affaires et fonce direct pour se saisir de ces objets personnels. Je m’avance aussi avant de m’arrêter, mon regard attiré par ces deux bibliothèque remplit de livre sur le mut opposé à nos armures et armes. Entre les deux, des petits meubles vitrées où ce trouvaient des objets qui concernait directement les deux individus. Dans un, se trouvaient des artefacts typiquement Terranide en relation direct qu’avec les représentants Okami. Peut-être représentaient-ils quelque chose de précis comme en relation avec une mythologique nordique voir encore avec une divinité canine. Pour ma part, j’avais des écris parlant de dieux inter dimensionnels avec des informations comme quoi nous étions des dieux déchus qui réalisons des vœux mais imposent une malédiction en retour. Je vis cela de façon abregée bien entendu … le langage était assez ancien et même le papier était vieux. Cela devait bien avoir quelques siècles. A coté de cela, je vois plusieurs Béhélits et j’en reste septique. Il y avait un Béhélit gris destiné pour les personnes lambda, des Béhélits jaune pour les personnes qui renfermaient déjà des pouvoirs de base et … Etonnement un rouge. Mon sang ne fait qu’un tour quand je vois ce dernier, ma pupille s’affine fortement même et des flashs me reviennent en mémoire. Les trois béhélits ouvrent leurs yeux sous ma présence. Le gris avait des yeux bleus, le jaune : vert et le dernier avaient les yeux d’or. Les trois me regardent. Je me sens mal … les flashs de mémoire me procurent d’horrible douleur à la tête. Ma main se porte sur mon crâne …
- Ces … souvenirs …
Les souvenirs qui me reviennent sont ceux de mon enfance : la vieille qui m’avait confié un Béhélit rouge (dit l’œuf des rois conquérants), mon périple durant le temps où j’étais humain, du temps où j’étais le vraie faucon blanc jusqu’aux derniers instants de ma vie mortel. Mon emprisonnement, ma libération, ma vie sans valeur après une année de torture intensive et ma rencontre avec mes confrères. Banales vous allez me dire mais ce qui m’était vraiment douloureux était ces sentiments humains qui me revenaient … Grâce en partie à ce collier qui neutralisait ma partie divin. Je pouvais presque sentir cette part divin se séparer de ma partie humaine. Pas comme deux entités mais comme deux part de ma personnalité distinct.
(http://i21.servimg.com/u/f21/12/14/01/42/griffi10.jpg)
-
Oh pour être ravie de retrouver sa tenue et ses armes, la Louve l’était à ne point en douter ! Au revoir cette tenue miteuse de prisonnier et bonjour à celle qu’elle portait actuellement, une sorte de combinaison en cuir qui pouvait la faire passer pour un mercenaire ou un assassin. Elle vérifia la présence de ses couteaux de lancer dans leurs étuis, six au total, vérifia la présence des lames cachées sous ses poignets, ces dernières sortant rapidement après une légère flexion de son poignet, ne faisant pas moins d’une quinzaine de centimètres, l’acier de ses armes étant fait en adamentium tout comme ses dagues, ses armes principales que la Lycane observa un instant en silence, vérifiant qu’il n’y avait rien de fâcheux. Les runes elfiques et nordiques pulsaient d’un léger éclat, la garde n’avait subi aucun désagrément tout comme l’acier en lui-même. D’un côté, mis à part ses couteaux de lancés, ces dagues et ses lames étaient faites d’un métal extrêmement résistant, capable de percer la plupart des alliages et n’étant pas corrodable. Un vrai petit cadeau qu’elle avait eu de la part d’une elfe de soleil. La qualité des armes était celle d’un orfèvre, il n’était point étonnant que l’Okami était plus que ravie de retrouver ces dernières, et de pouvoir ainsi délaisser la dague du soldat de piètre qualité.
Fermant sa ceinture à tête de loup, la Lycane rejoignit doucement Griffith qui, étrangement c’était arrêté devant une étagère contenant des ouvrages concernant son peuple et plus particulièrement la classe des Okamis. Elle en fut quelque peu étonnée, se demandant ce que pouvait signifier tout cela, encore plus quand un ouvrage sur la mythologie nordique était également présent. Son regard dériva sur ceux concernant son compagnon de cellule et, elle ne put en comprendre les écrits. Malheureusement, la Louve n’avait pas réellement el temps de se plonger dans pareil œuvre et d’en commencer une petite traduction, le temps leur était compté. Cependant, Shad nota que ce n’était pas réellement les livres concernant des recherches à leurs sujets qui semblaient mettre un peu mal à l’aise le Faucon Blanc, mais trois petites pierres étranges de couleurs différentes. En les regardant de plus près, l’Okami vit qu’il s’agissait de visage disposés dans un sens incongru et parfaitement illogique. Comme une sorte d’art abstrait. Pourtant à en juger par la réaction de Griffith et par ce qu’il lui avait raconté sur sa véritable identité quand ils étaient encore en cage, la Louve ne put s’empêcher de se demander s’il y’avait un lien. Oh la question lui taraudait l’esprit, lui brûlant les lèvres, elle voulait le lui demander, mais étrangement, au vue de son état, elle doutait qu’il puisse l’entendre. Elle osa simplement l’interpeller :
« Griffith ? - L’Okami marqua un instant de silence – tu m’expliques ? »
Car pour qu’il réagisse ainsi, c’était bien qu’il devait y avoir une raison et ne sachant de quoi il en retournait, l’Okami ne pouvait pas réellement apporter son aide. Si d’autant cette dernière pouvait être utile dans une telle situation. Son regard se porta sur les trois béhélits et un léger frisson parcouru son échine. Qu’est-ce que pouvait bien être ces choses si singulières ? S’avançant vers celui de couleur jaune, la Louve s’apprêtait à mettre le main dessus avant qu’une voix grave et forte ne résonne dans toute la pièce suivit par une multitude de bruits de pas et de métal.
« PAS UN GESTE ! »
En l’espace de quelques secondes, la salle venait d’être envahie de soldats en armure, certains pointant des lances et des hallebardes vers le duo. Leur fuite n’était donc plus un secret, les cadavres avaient sans doute étaient retrouvés le long des couloirs et leur absence dans leur cellule fut vite découvert également La milice comptait jouer sur le nombre d’hommes pour tenir en respect le Faucon Blanc et l’Okami. Cette dernière se retrouva dos à dos avec son partenaire de fortune, son regard analysant la situation. Ils étaient nombreux certes, mais avec ce nombre leur mobilité était sans doute réduite. Pour l’instant, ils n’avaient pas encore récupéré leurs facultés magiques mais le duo n’était plus sans défense. La Lycane n’attendait qu’un geste de la part de Griffith pour attaquer et se défendre de concert.
-
J’entends très vaguement, comme dans une sorte d’écho lointain, la voix de la lycane. D’abord mon nom qui semblait se répéter comme si on était dans une immense salle dont le son se réverbère sur les murs pour revenir plusieurs fois à nos oreilles. Puis une question que j’entends à peine. Si j’allais bien ? Devais-je des explications ? J’avoue ne pas être assez « conscient » sur l’instant pour comprendre et aussi répondre à la question.
Ma main est toujours sur mon visage … je mets de longues secondes avant de me sentir revenir à moi. Je cligne quelques fois des yeux comme si mon introspection temporaire s’était terminée. Je regarde un instant Shad regarder vers les Béhélits, source de mon mal être temporaire. Sa main tendue vers ces derniers. Forcement qu’elle pourrait se sentir intéressée voir attiré par ces derniers … Ces artefacts étaient à la fois une bénédiction pour ceux qui les trouvait comme une malédiction. Certes, cet objet serait la preuve que la louve voudrait de nos services mais cela la condamnerait à devenir notre pantin pour l’éternité … Et je doute fortement qu’elle voulait d’un tel destin.
Pour la première fois, depuis bien longtemps, je sens mes sentiments humains me faire part d’un peu de moralité.
-Shad, ne …
- PAS UN GESTE !!
Nos regards se portent respectivement sur nos opposants qui ont déboulé dans la salle. Comment avons-nous fait pour ne pas les entendre vus les armures que ces derniers portaient ? Surtout moi ? J’en reste le premier étonné. Enfin … non pas vraiment … j’ai été distrait par mes souvenirs … il ne serait pas étonnant que le détail du son m’aie échappé mais … pour l’Okami ? Leur ouïe n’était-il pas bien plus développé que ceux des humains ? Comme moi pour le moment ?
Mais le temps n’était plus aux questions, il nous fallait un plan … et très vite ! Bien que j’avais encore ma rapière de secours, je n’étais pas habillé de ma cuirasse comparé à Shad qui avait déjà revêtit depuis un moment sa tenue de cuir au grand complet tout en ayant récupérer son arsenal de combat.
Le point positif était la pièce qui était petite et dont le seul moyen d’entrer était cette porte ! Si Shad est bonne viseuse et aussi agile qu’elle ne le laisse paraitre, ces soldats seraient comme des amuses bouches pour elle. Je la regarde alors, je vois un regard légèrement furtif de cette dernière vers moi comme si on s’échangeait un plan rapide par le regard. J’approuve simplement en la regardant et murmure suffisamment bas pour qu’elle m’entende.
-Occupes-toi d’eux.
La lycane fonça d’une traite vers les ennemis en les attaquant avec la rapidité, la grâce et la tactique d’un loup effarouché ! Alors que moi, je reculais à peine pour me saisir de ma propre rapière. Je n’avais évidement pas le temps de mettre mon armure. Une fois mon arme favorite récupéré, je fonce à mon tour vers les soldats qui s’opposent à nous et nous barrent la route. Je suis suffisamment agile et rapide, moi aussi, pour réussir à en désarmer et les déstabiliser. Je profite de leur chute où ils me laissent dévoiler des failles à leurs armures pour planter mes lames et sectionner avec précision leurs carotides, leurs trachées et œsophage au passage. Shad les tuait aussi à sa manière.
Plus on en tuait, plus il en venait jusqu’à ce qu’une poignée d’hommes finissent par fuir par lâcheté et prévenir leur supérieur … Ils reviendraient aussi avec des renforts surement. Nous reprenons nos souffle, je regarde Shad et sourit.
-Et bien … je t’avais sous-estimé Shad. Je vois que tu te bats très bien en réalité. Tu m’impressionnes.
J’esquisse pour la toute première fois, depuis notre rencontre, un doux sourire (http://orig05.deviantart.net/14af/f/2012/154/e/7/berserk_film_by_lalykiasca-d5260ad.jpg). Cela faisais longtemps que je n’avais plus ressentis cette joie de me battre aux cotés de quelqu’un … Cela me faisais plaisir, me rendais … un peu de joie.
-Et je sens que tu peux encore m’impressionner.
J’allonge un poil d’avantage mon sourire avant de me tourner vers mon armure blanche. Je pose mes lames sur le coté et m’empresse d’enfiler mon armure. Que Shad m’observe m’habiller ou me déshabiller m’importunait peu … je n’avais plus réellement de pudeur depuis bien longtemps, au plus loin remonte mon enfance … Je finis d’enfiler le tout en attachant comme je le peux mes cheveux et j’enfile mon casque à tête d’aigle blanc. Je range ma rapière à son fourreau et j’attache ma seconde épée de secours à ma ceinture avant de regarder Shad.
-On peut y aller.
Je regarde un instant vers les petites vitrines où se trouvaient des éléments important de nos deux origines et cultures. Je regarde alors la louve … si elle voulait se saisir d’un Béhélit, elle le pouvait … sincèrement … A elle de voir si elle voulait influencer sur sa destinée ou pas. Mais maintenant que je me sens plus humain … je pourrais la mettre en garde de certaines conditions dans un futur proche. Et comme elle m’avait aidé, et inversement, à me libérer de cette prison … je l’aiderais volontiers à choisir son futur. Mais nous n’étions pas encore sortit d’affaire. Notre relation coopérative se renforcerait d’avantage. Qui sait … nous deviendrons peut-être amis ? Bien que pour moi … un amis est une personne qui pense qu’à elle-même et fera tout pour me dépasser … C’était, à l’époque, ma vision de l’amitié. Mais j’étais bien loin de me douter que ce n’était pas réellement ma conception de la chose.
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Le regard de l’Okami se posait sur chacun des soldats présents, sa queue se balançait doucement de gauche à droite, fouettant même de temps à autre le sol. Elle attendait un signal de la part de Griffith qui ne tarda pas à venir. Ce fut un ordre mais elle ne s’en offusqua pas, bondissant immédiatement sur le soldat situé en face d’elle. L’Okami le renversa et planta l’une de ses lames cachées dans la gorge du malheureux, cette même arme qu’elle avait sortie au même instant où elle effectuait son saut. Bondissant rapidement, profitant de l’effet de surprise qu’avait procuré son attaque pour s’en prendre aux soldats alentours, évitant les lances et les hallebardes, jouant beaucoup sur la vitesse et l’agilité plus que sur la force brute en elle-même. Ses armes perforaient sans le moindre problème l’armure, passant au travers et atteignant l’organe visé. Ha quelle joie de retrouver son attirail ! De plus, la Louve ne se préoccupa pas réellement du Faucon Blanc, entendant parfaitement les cris d’agonies provenant de son côté, lui aussi tuait efficacement ses adversaires un à un. La pièce fut ainsi bien vite remplit de quelques cadavres entassés les uns sur les autres, le sang maculant le sol. Quelques couards prirent peur et filèrent à toute allure. L’un n’atteignit que le pas de la porte, un couteau de lancer s’étant figé dans sa nuque. Cet idiot avait oublié de mettre son casque. La Louve alla près du cadavre et récupéra son bien, entendant au même instant un compliment de la part de Griffith.
« Merci. – Elle se retourne et sourit en retour - il a bien fallu que j’apprenne à me défendre »
Tournant son attention vers le couloir, l’Okami savait tout comme le Dieu Déchu qu’ils reviendraient à nouveau. Elle se retourna vers ce dernier, notant qu’il était toujours en train de sourire et que ce même sourire semblait s’élargir un peu plus. Elle qui l’avait vu affiché une expression neutre depuis tout ce temps, ne laissant paraître aucune émotion, voilà qui l’étonnait quelque peu. Elle soupira légèrement amusée, se rendant en même temps vers un soldat en armure, s’accroupissant à ses côtés.
« Nous verrons bien si je peux encore t’impressionner… »
Laissant Griffith mettre son armure, la Lycane observait ainsi celle que portait l’un de leur ancien assaillant, repensant subitement au fait qu’elle n’avait pas entendu leur venue. Comment diable une telle chose était possible ? Ses facultés auditives étaient bien plus développées que ceux d’un humain. Alors comment ? Tout un inspectant l’armure, la Louve gardait toutefois un œil sur la porte, au cas-où des renforts viendraient. Elle finit par noter la présence d’une petite marque magique, une sorte de glyphe posée sur l’épaulière.
« Normal qu’on ne les as pas entendus venir…leurs armures avaient eu un enchantement pour être discrètes… »
Se frottant les mains, la Lycane se releva et n’entendant plus les sons caractéristiques de la mise en place d’une armure, elle se retourna avant de marquer un arrêt. Griffith était bien plus impressionnant comme cela et elle lâcha un petit sifflement d’admiration. Il était…beau dans cette armure. Oui, elle n’avait pas d’autres termes sur le coup. Cette apparence lui sied à ravir et donner l’impression qu’il n’était pas mortel, ce qui, en l’occurrence était un peu le cas. Tout en suivant sa ligne de mire, la Louve observa également la vitrine, reposant son attention sur les béhélits avant de s’en approcher. Elle ouvrit une petite sacoche en satin qu’elle avait à sa ceinture et pris simplement les trois pierres une à une, sursautant en voyant la première ouvrir les yeux. La surprise passée, elle les mit dans le sac, ne sursautant pas lors de la prise du deuxième et de la troisième pierre.
« Je ne sais pas ce que c’est, mais au vue de ton état d’avant, quelque chose me dis que c’est important. On avisera de ce qu’on en fera une fois dehors, mais je préfère les amener que…de les laisser ici. Et puis des pierres avec des yeux….Ca ne peut être quelque chose de banal à laisser à qui le veut.»
C’était loin d’être commun ! Elle noua la sacoche à sa ceinture, s’assura de sa tenue et indiqua à Griffith qu’elle était prête à continuer leur petit périple au sein de ce donjon. Tous les deux sortirent ainsi de la pièce, repassant par les couloirs précédemment empruntés. A présent, il leur fallait trouver un moyen de sortir d’ici. Mais également trouvé de quoi leur ouvrir leur collier de métal. Pour peu, la Louve les avait presque oubliés mais la réalité la rattrapa rapidement. Côte à côte, le Faucon et la Louve se frayait un chemin, tuant les gardes solitaires sur leur passage avant de se retrouver face à une barrière de bouclier et d’armure. Grognant la Lycane les regarda avant de subitement relever ses oreilles et de crier :
« Plonges ! »
Qu’il l’écoute ou non ne changea pas le fait que la Terranide plongea sur le sol, évitant un arc électrique de justesse. Son ouïe lui avait permis d’entendre le crépitement des éclairs que le mage préparait entre ses doigts avant de lancer son attaque. L’un des gardes en profita pour tenter d’abattre son arme sur elle et elle se releva rapidement, bondissant en arrière, un autre s'était attaqué à Griffith, elle entendit par la suite un ricanement :
« La partie est finie ! On va vous montre qui s’est qui commande ici…. »
Cette voix provenait du mage qui était à nouveau en train de préparer une attaque. Mais il n’était pas le seul lanceur de sort et d’autres se mirent à entourer le duo, l’un des soldats leva son arme et hurla d’attaquer. Immobiliser, blesser mais ne pas tuer, tels étaient leurs ordres. La foudre risquait de frapper à tout moment, envoyée par ces satanés lanceurs de sorts. Subitement, la Louve eut une idée, incongrue certes, mais pas impossible, elle en fit part à Griffith, parlant de sorte qu’il soit le seul à l’entendre :
« C’est peut-être fou mais..cette foudre…si elle touche nos colliers elle pourrait provoquer un court-circuit magique et les forcer à s’ouvrir…oh putain ! »
Elle croisa ses deux dagues devant elle, bloquant la lame d’une épée, faisant crisser les aciers. Elle serra les dents, cherchant une oucerture avabt de subitement pousser vers l'avant puis de lâcher prise, entraînant le soldat cers le sol par perte d'équilibre. Elle l'acheva tout simplement. Les mages avaient presque fini leur sort et s’apprêtaient à frapper, allaient-ils tenter la folie qu’elle avait proposée ?
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Alors que je finis d’endosser mon armure, j’entends un sifflement se faire. Je relève mon regard et donc mon casque en direction de l’okami qui me regardait avec une certaine admiration. Il est vrai que mon armure avait de quoi donner cette impression de supériorité voir même de pureté. C’était un peu le but que je recherchais durant mon temps mortels où je faisais tout pour que le peuple voie que la bande du faucon n’était pas qu’un groupe de mercenaire cherchant inlassablement l’or pour grimper les échelons et devenir riche mais qu’on puisse savoir que quand le faucon blanc est là, tout espoirs n’est pas perdu. J’avais inspiré bon nombre d’habitants et même de soldats par cette prestance. Dommage que je soie tombé si bas en succombant aux supplices que mon corps meurtri m’imposait lors de mes derniers instants comme humain mortel.
(http://fc09.deviantart.net/fs70/i/2013/298/c/c/griffith_by_marinapriv-d6rssf8.jpg)
Plus tôt, elle s’était penchée sur les différents hommes que nous venions de combattre et c’est un peu sans surprise qu’elle avait annonçé à haute voix que l’armure de ces derniers étaient runées : ce qui expliquait le fait que ni moi ni Shad ne les avaient entendu arriver. Non seulement ils sont au courant de notre escapade mais ils ne rigolent plus trop sur les moyens. Le pire était donc à venir … Si l’infanterie se voyait runer pour éviter tous bruits, quelle serait la prochaine étape ? Des bersekers ? Des mages ? Sorciers ? Tant de possibilité … trop même … A cette pensée, je pose ma main sur le collier magenta qui décore encore mon coup en me disant que si ce satané collier n’était pas là …
Mais je me stoppe dans mes pensées … ce colliers, certes, inhibe toutes mes particularités divines mais … Elle me rend plus humain aussi. Fallait-il vraiment que je la retire ?
Mais alors que je réfléchis sur l’avenir de l’artefact qui garnissait encore le pourtour de ma gorge, la voix de la louve me sortit de mes songes.
-Je ne sais pas ce que c’est, mais au vue de ton état d’avant, quelque chose me dis que c’est important. On avisera de ce qu’on en fera une fois dehors, mais je préfère les amener que…de les laisser ici. Et puis des pierres avec des yeux….Ca ne peut être quelque chose de banal à laisser à qui le veut.
Je me tourne alors vers elle pour observer la sacoche dans laquelle elle avait placé les trois béhélits. Bien entendu, il était bon de prendre ces dites « pierres » avec nous. Ma conscience et ma moralité enfin revenu, même si elle n’était pas encore complètement rétablit, m’indiquait qu’il valait mieux que le maitre de ces lieux ne retombe plus dessus. J’espérais sincèrement qu’il n’ait pas trouvé la brèche de la pierre rouge. Cette pierre était la plus rare des trois et la plus importante aussi. Si elle était ici, cela indiquait qu’un futur frère ou sœur rejoindrait nos rangs. Chose tellement rare qui n’arrivait qu’un peu plus de tous les deux siècles dans ma propre dimension. Alors je me demande comment une telle pierre peu se retrouver ici … j’avais bel et bien dispersé des Béhélit gris voire jaune dans cette dimension mais … pas des rouges.
-Tu fais très bien de les emporter avec nous. Ces pierres sont des Béhélits, sache le. Mais je t’en dirais plus, si tu le souhaites, une fois qu’on sera sorti de cet endroit.
C’est ainsi qu’on s’échange un rapide regard avant de partir ensemble dans les couloirs. Bien entendu, nous avons croisé multitude de gardes sur notre chemin que nous nous étions empressé de tuer sur le champ. La diplomatie n’était absolument pas d’actualité … notre seul option était de tuer ou de se faire capturer et je pense que mon associée Louve était du même avis que moi : il était hors de question que nous restions ici une seconde de plus !
Nous avons bien dur parcourir plusieurs dizaine de couloir de cette façon en laissant toujours notre empreinte par les cadavres des victimes qui s’étaient opposés à nous. Je me moquais bien sur l’instant qu’ils soient de pauvres parents en manque d’argent ou qui cherchait les moyens pour sauver de leur famille. Ma seule pensée était que je devais partir impérativement d’ici !
Mais lors qu’on tourne ensemble dans un nouveau couloir, nous nous arrêtons net aussi bien elle que moi. Le couloir était barricadé de soldat, tous ayant leur bouclier levé formant un véritable mur d’acier qui nous semblait à première vue infranchissable et pour couronner le tout, il y avait un mage de l’autre coté de ce mur d’homme.
On ne le voyait pas vue notre situation mais la lycane entendait parfaitement le crépissement de l’électricité parcourir l’air, un son bien trop fin pour mes oreilles. C’est ainsi qu’elle me mit en garde et c’est pratiquement au même moment que nous nous sommes abaissés. L’arc de lumière foudroya le mur derrière nous de pleins gré, un grand flash bleuté s’était fait voir un cours instant comme la foudre qui s’abas du ciel pour martelé le sol. Je jette un rapide coup d’œil derrière nous et je constate avec stupeur un joli trou dans le mur avec encore quelques débris retombant au sol. Je reporte mon regard devant nous alors.
-Si on se prend une telle décharge, on risque de se retrouvé cuit, carbonisé ou dans un sale état … Murmurais-je.
Deux hommes nous foncent dessus, un dans ma direction et l’autre vers Shad. Elle le combat et l’abat comme je déploie ma rapière personnel pour désarmer rapidement le chevalier s’opposant à pied, le repousse de mon pied pour l’envoyer contre ses confrères et créer une certaine brèche dans ce mur d’homme.
-La partie est finie ! On va vous montre qui s’est qui commande ici…
-C’est peut-être fou mais..Cette foudre…si elle touche nos colliers elle pourrait provoquer un court-circuit magique et les forcer à s’ouvrir…oh putain !
Les hommes nous entourent et certains s’attaque à nous à nouveau. Je déploie ma seconde rapière usée et je combats plusieurs hommes à la fois donnant cette impression de danser sur place dans un ballet de lame qu’il ne valait mieux pas trop se ramasser de trop près. Je tente de réfléchir du mieux que je peux tout en restant concentré dans le combat sur la proposition de ma nouvelle amie. Un plan fou certes mais pas si improbable. Ces colliers devaient être confectionné par magie alors un sort les frappant de plein fouet devait certainement pouvoir les briser ! C’était risqué mais c’était peut-être là notre seule chance !
J’observe alors tant bien que mal le mage et ses disciples qui concentrent ensemble un nouveau sort dans le domaine de la magie de la foudre. Parfait ! C’est ce qu’il nous fallait !
C’est alors que j’accélère mes coups d’épées pour en tuer un maximum jusqu’à même embrocher la gorge des assaillants de Shad. Je jette un corps tant bien que mal dans la foulée alors que mon regard dont les pupilles étaient rétractés en amandes se porta sur les sorciers. Je m’empresse de prendre Shad par la hanche, ma main sur la crête iliaque droite de son bassin pour la coller contre moi alors que, à l’instant même où les mages lancent le sol, je dirige la pointe de ma rapière pure vers la foudre et approche le manche un maximum de nos colliers. La foudre vient frapper de plein fouet mon épée comme attirée par un paratonnerre, l’énergie est transmit le long du métal pour violement se heurter à nos colliers dont une forte douleur se fit ressentir aussi bien pour elle que pour moi. J’en lâchais même un grognement tout en fronçant fortement mes sourcils.
On entend nos colliers emettre un léger bruit alors, comme un cliquetis puis ces derniers s’ouvrent dans un fracas avant de retomber au sol. Je lâche Shad pour me retrouver à genou, mon corps tremblant fortement … j’avais du encaisser une partie de l’attaque magique vu que ma main était encore sur la rapière au moment de la frappe. Et comme j’avais retiré ma main droite de sa hanche à temps, elle n’avait eu au final que le ressentit de la douleur sur sa gorge. Je tente de me relever mais mes jambes peine à me tenir debout.
Bien que nos colliers aient été désactivés et retirés, nous avions encore leurs satanés effets dans le sang. Nous ne serions purgés que d’ici quelques heures voire jours si nous sommes mal chanceux. Des hommes tentent de profiter de cette situation pour nous attaquer dont moi en premier qui suis le plus affaiblit. Je relève mon regard en observant Shad me défendre vaillamment.
-Les mages … Occupes-toi des mages. Tu es en meilleure forme que moi …
Je tente malgré tout de me relever en m’aidant de la rapière abimée et je fonce d’une traite sur le mur d’homme pour casser leur formation et permettre à l’Okami une ouverture pour qu’elle puisse passer. J’avais confiance en elle, je savais qu’elle réussirait.
-Si tu fonces maintenant ! Ils n’auront pas le temps d’exécuter un autre sort ! Profites-en !!
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Le combat faisait rage et l’Okami continuait à se défendre vaillamment. Elle repoussait ses adversaires et tranchait leur chair dès qu’une ouverture se présentait. Mais plus elle en tuait, plus elle avait l’impression que les troupes ennemis étaient renforcées. Mine de rien, elle continuait à se battre, évitant un coup d’estoc, fondant sur son ennemi et l’attaquant sous son casque, faisant passer sa lame juste dans le petit interniste. Elle ne resta guère longtemps sur place, bondissant en arrière, émettant un léger grognement en entendant le mage qui préparait une nouvelle attaque. Avec toute cette cohue, l’Okami n’avait pu voir si le Faucon serait prêt à suivre ou non sa proposition quelque peu suicidaire. Ce dernier faisait également des ravages dans les troupes, et la Lycane fut bien contente de ne pas avoir à éviter ce tourbillon de lames. Une chance qu’ils savaient tous les deux se battre, cela favorisait leur échappatoire. Ou du moins, cela la rendait plus facile. Alors qu’un soldat allait l’attaquer dans son angle mort, elle vit juste la rapière de Griffih lui embrocher la gorge, le tuant sur le coup. Hochant simplement la tête en guise de remerciement, elle repartit au combat, sentant que le mage avait presque fini son incantation. Puis, la Louve fut subitement agrippée.
« Hé ! »
Surprise et pensant qu’il devait s’agir d’un ennemi, la Lycane avait commencé à se mouvoir de sorte à donner un coup de coude dans la mâchoire de son assaillant mais s’arrêta dans la demi-seconde. Il ne s’agissait pas d’un ennemi mais de Griffith. Sur le coup, Shad se demandait bien quelle mouche l’avait piquée car en faisant cela, ils réduisant grandement leurs mobilités faisant de eux des cibles faciles. Cependant lorsqu’elle le vit lever sa rapière, elle comprit. Finalement, le Faucon allait suivre sa proposition, ils jouaient donc le tout pour le tout. Comme prévu le mage lança son sort de foudre, ce même sort qui fut attiré par le métal de l’épée et qui servit à ouvrir les colliers qui inhibaient leurs pouvoirs. Non sans quelques inconvénients cela allait de soi. La Lycane électrisée, lâcha un grognement de douleur, portant sa main à sa gorge où une légère marque rouge y était présente. Sa respiration était légèrement saccadée et son corps entier était traversé de tremblements incontrôlables. Mais, cet satané carcan magique venait d’être enlevé, il ne leur resterait plus qu’à attendre que leur sang soit purifié.
« -Les mages … Occupes-toi des mages. Tu es en meilleure forme que moi … »
Celui entre les deux qui avaient subi le plus de dégâts était bien le dieu déchu. Quelques spasmes la traversant encore, la Louve s’avança vers les troupes ennemies, défendant à la fois le Faucon Blanc qui reprenait ses forces et cherchant à atteindre les lanceurs de sorts. Mais ces derniers étaient bien en retrait, protégés par le fameux mur d’armures et de boucliers. Ce même mur sur lequel Griffith fonça, cassant leur formation et créant une petite distorsion. La brèche était ouverte et la Louve entendant l’ordre ne manqua pas de réagir au quart de tour, fonçant vers les mages, ses tremblements dû à l’attaque électrique s’étant enfin estompé. Elle ignora les soldats, les esquivant simplement avant de bondir et de s’abattre sur l’un des mages, plantant immédiatement une lame dans sa gorge. Sans plus attendre, elle envoya un couteau de lancer dans le crâne d’un second, le tuant et faisant tomber sa boule électrique au sol. Cette dernière fit des ravages dans le mur de soldats, les paralysant quelques secondes et en tuant également certains sur le coup. Il fallait toujours se méfier de la magie, cela pouvait se retourner contre soi. Le troisième et le dernier fut pris en chasse tandis qu’il tentait de s’échapper. Mais son mur protecteur fut aussi le mur qui l’empêcha de s’échapper, laissant le loisir à la Lycane de lui perforer le cœur. Sauf que cela ne se fit pas sans blessure pour sa personne et elle reçue un coup d’épée dans la hanche, une petite entaille. Pas bien profonde mais suffisante pour ne pas lui permettre de se mouvoir au maximum de ses capacités. La Terranide recula rapidement, rejoignant son partenaire.
« C’est…fait…Tu crois qu’on peut les finir ? »
La réponse était évidente. Même malgré leur état respectif, ils pouvaient les battre sans l’ombre d’un doute. La Louve se battait donc en coopération avec le Faucon, chacun protégeant les arrières de l’autre, leur progression reprenant au sein de ce donjon maudit. Des dizaines et des dizaines de cadavres plus tard, ils atteignirent enfin la sortie. Avant de remarquer que cette dernière donnait droit sur un fossé, les mettant dans une situation inconfortable d’un côté un saut et la mot assuré et de l’autre, une nouvelle troupe armée jusqu’au dent avec encore plus de mages qui arrivaient pour tenter de les arrêter et les remettre en geôle. Les oreilles de la Terranide eurent un petit mouvement sur la droite, comme si elle avait entendu un bruit spécifique. Elle regarda vers la troupe qui affluaient vers eux, la première ligne étant déjà même à portée, les forçant à se battre. Puis, tandis qu’elle esquivait un coup, elle observa le ravin, repoussant d’un coup de pied son assaillant, non sans émettre un juron à cause de blessure, avant de déclarer :
« Aie confiance ! Saute ! «
Il pouvait le faire dans l’immédiat, avec elle, rien ne le retenait. Ainsi, la Louve n’attendit pas sa réponse, sautant simplement sous le regard médusé des soldats dans le vide. Et si Griffith lui avait fait confiance, il verrait une ombre le recouvrir et une paire de serre se refermer contre son corps avant de l’attirer à nouveau vers le ciel et l’éloignait de ce fort.Et si ce n’était pas le cas, la Louve reviendrait le chercher immédiatement lors de son ascension.
-
C’est qu’elle était terriblement précise la lycane … je la vois se débarrasser des mages qui, en mourant, lâche le dernier cadeau qui nous était destiné finalement à la merci de leur propre hommes ce qui eut pour effet de faire un peu le ménage parmi les soldats présent. Le dernier mage, encore en vie, décide de s’enfuir mais la louve est suffisamment rapide pour le rattraper et l’achever au risque de se faire blesser par les autres chevaliers qui se remettait seulement de leur paralysie temporaire … Elle revint alors vers moi en exécutant un des sauts les plus gracieux que j’ai pu voir de toute mon existence mortel.
-C’est…fait…Tu crois qu’on peut les finir ?
Je ne peux m’empêcher de reprendre mon sourire comme je lui en avais fait la démonstration avant notre prise de tête avec nos invités.
-Plutôt deux fois qu’une, ma chère.
C’est ainsi qu’on s’échange rapidement un regard mutuel avant de reporter notre attention sur la troupe restante avant de nous élancer ensemble pour les achever tous jusqu’au dernier. Une belle flaque de sang était présent aussi bien sur le sol que sur les cadavres et nos revêtements.
Nous avons ensuite repris notre fuite dans ces longs et interminables couloirs pour enfin nous retrouver à l’air libre ! Oui sauf que ce n’était pas encore partie gagnée … On s’arrête net au bord d’un fossé menant directement sur du vide. La hauteur était telle que si on sautait, on n’aurait aucune chance de s’en sortir vu nos états actuels. Je me demande, si je meurs ici, reviendrais-je dans cette dimension où j’ai « vu » le jour ?
Je me retourne et je vois une troupe impressionnante de soldat et de mages nous rejoindre et nous entourés avec cette ferme intention de nous capturer à nouveau et surement prendre d’avantage de précaution que de simple colliers, menottes et barres de cellules enchantés. On se retrouverait déjà séparer et je n’ose imaginer quel torture ils nous feraient … Ils tentent malgré tout de nous prendre en assaut. J’avoue que pour le coup je suis complètement à court d’idée et d’improvisation sur le comment nous sortir de cette situation ! Je serre mes rapières et n’hésite pas à repousser nos adversaires tant bien que mal alors que mon corps souffre encore de cette terrible décharge que j’avais encaissée pour nous défaire de nos colliers.
- Aie confiance ! Saute !
Hein ?! J’avais bien entendu ? Elle veut nous faire sauter dans ce vide ? Je me disais qu’elle semblait bien dans ses esprits mais au point de proposer tel suicide. Et c’est alors que je repense à notre discussion que nous avions eu brièvement dans notre cellule commune et plus précisément quand elle m’expliqua la signification et l’utilité des deux artefacts que les soldats n’avaient pas réussit à lui retirer. Je me rappelle plus trop des détails car j’avais peu d’intérêt sur l’instant mais je me souviens qu’elle avait parlé d’un corbeau. Était-ce ce qui allait nous sortir de là ?
Je ne peux que lui faire confiance de toute façon et c’est au moment même où elle saute dans le vide que je décide de faire demi-tour pour moi-même me jeter de mon propre chef dans ce vide long et angoissant où la lumière semblait même s’y engouffrer dans les ténèbres.
J’entends alors un cri aigu, un croassement lointain et sourd. Je relève lentement mon visage et je vois cet immense volatile noir et bleu se diriger vers moi. C’est alors par reflexe que je tendis mes deux bras droit et parallèles, bras que l’oiseau s’empressa d’attraper en refermant ses serres autour de mes épaules et s’envole haut dans le ciel avec moi et Shad sur l’oiseau gigantesque. Il devait s’agir certainement de sa monture. Je tourne un instant ma tête sur le coté et je vois encore la tête médusé de ces derniers avec les mages qui pestaient sur le fait qu’on avait réussis à s’échapper.
-Enfin tranquille … Dis-je tout bas.
Je lève alors ma tête vers le bec de l’oiseau, je supposais que l’Okami m’entendrait. Mais alors que j’allais parler je la vois se pencher un peu sur le coté pour me regarder et surement me demander si tout allait bien. Je ne puis m’empêcher de sourire d’avantage.
-Je vais bien merci … Rappelle moi la prochaine fois de t’écouter quand tu me parles de tes accessoires, cela sera utile.
Je regarde alors autour de nous … on semble survoler une zone rocheuse mais on pouvait voir au loin un immense lac presque semblable à une immense mer et, au lointain, une grande étendue verte. Ce serait déjà l’idéal pour nous reposer après cette journée éprouvante que nous avions vécu elle et moi … Je relève la tête alors.
-Où allons-nous, capitaine ? Ajoutais-je avec un léger rire vue que je n’avais contrôle sur absolument rien sur l’instant. Je sens encore mon corps pesé par ma faiblesse physique et mon armure mais heureusement que l’oiseau me reprenait convenablement par moment, répartissant le poids de mon corps entre ses serres.
-
Juste après que la Louve fut attrapé par son corbeau de l’effroi, ce dernier relâcha un peu son étreinte, lui permettant ainsi de grimper jusqu’à son dos, libérant de ce même fait ses serres qui vinrent cueillir le Faucon Blanc. La Louve émis un léger grognement, posant une main sur sa cuisse meurtrie, voyant le sang qui coulait le long de sa jambe, tâchant le plumage de Rukmar et gouttant par la suite dans le vide. Elle tourna également sa tête voyant les soldats ne devenir que de simples petits points lointains avant de se pencher par-dessus sa monture, observant Griffith, s’assurant en partie qu’il était bien maintenu par les serres du rapace :
« Hé..Tout va bien ? »
« Je vais bien merci … Rappelle moi la prochaine fois de t’écouter quand tu me parles de tes accessoires, cela sera utile. »
« J’y songerais, j’y songerai….Hé – elle tapota contre le flanc de sa monture – Tu ne veux pas le laisser grimper ?
« Hors de question. »
« Bon, désolé Griffith. »
Le corbeau avait beau être sa monture, il n’en gardait pas moins une certaine fierté et n’acceptait que d’être monté que par deux êtres dans ce monde. L’Okami elle-même et un seigneur démoniaque. Que l’être qu’il tenait entre ses serres était un puissant Dieu ne lui faisait ni chaud ni froid. Pour l’heure, il volait sans s’arrêter, traversant de nombreux paysages, ainsi qu’une chaîne de montagne. Après tout, plus ils mettraient de distance entre eux et ces hommes, mieux ce serait. D’autant plus qu’ils ne savaient pas exactement quand ils récupéreront toutes leurs facultés. Au loin un grand lac était visible, étendue d’eau que le corbeau de l’effroi se mis à traverser. Des régions, une chaîne de montagne et un immense lac. Il n’y avait pas à dire, à moins que leurs précédents geôliers possèdent des êtres volants, le duo allait être tranquille pendant un bon moment.
« -Où allons-nous, capitaine ? »
« Ici ça me semble parfait. »
Entendant ces mots, Rukmar entama sa descente vers l’immense plaine verte de l’autre côté du lac. Il s’arrêta à quelques centimètres du sol, le battement de ses ailes soulevant quelques pans de poussières, lâchant Griffith. Au vue de la hauteur, il ne risquait nullement de se blesser. Puis il se posa, ses serres rentrant dans la serre, l’une d’entre elle était entourée du même bijou que portait la Terranide à son poignet gauche. L’Okami descendu également de sa monture, tapotant son bec au passage. Etendant ses ailes de nouveau, le rapace ne resta guère plus longtemps et repartit dans les cieux, laissant la Louve et le Faucon seul à seul. Shad se mis à observer les environs.
« Au moins, on sera tranquille… »
S’avançant vers le lac tout en boitant légèrement, la Louve se pencha vers ce dernier et y trempa le bout de ses doigts. L’eau était parfaitement claire et limpide et surtout à une température des plus agréables, d’autant plus que le soleil tapait relativement fort à cette période de l’année. Soufflant, la Lycane resta songeuse un instant avant de tout simplement déclarer :
« Je ne sais pas pour toi, mais moi là, j’ai besoin de me détendre un petit coup et surtout de me nettoyer et à moins d’avoir un mouchard sur nous, on ne risque pas d’avoir une mauvaise surprise dans l’immédiat. »
A ces mots, la Terranide entreprit de retirer sans pudeur ses vêtements, cela lui permettant également de voir la portée de ses blessures. Elle fit glisser ses doigts contre celle de sa cuisse, grognant légèrement. La plaie finalement n’était pas si profonde que cela et était nette, elle la gênerait encore un jour ou deux et ce ne serait plus que de l’histoire ancienne. Allant dans le lac, la Louve poussa un léger soupir d’aise, gardant une bonne partie de son corps immergée dans l’eau. Un peu de détente après tout cela ne faisait pas de mal. Indiquant d’un mouvement de menton la sacoche où étaient les béhélits la Louve questionna le Faucon :
« Alors ? De quoi s’agit-il exactement ? »
Et elle attendait ces explications ! Nageant sur place, la Lycane l’observait, attendant qu’il prenne la parole avant de finalement hausser ses épaules et de souffler :
« Au pire si tu veux attendre un peu il n’y a pas de souci, tu devrais aussi venir te rafraichir et retirer la crasse et le sang que tu as sur toi »
N’avaient-ils pas un peu du temps devant eux ? Et puis ces béhélits n’allaient pas s’envoler d’eux-mêmes ! Qu’il lui en parle maintenant ou après n’allait pas changer la donne.
-
L’immense oiseau se met à se diriger vers le sol au point que mes pieds étaient prêt à toucher le sol. Dans un dernier battement d’aile, il soulève quantité impressionnante de poussière avant de me lâcher. Je me rattrape sans trop de mal avant dépoussiérer mon armure et ma cape de la poussière soulevée plus tôt. J’avais gardé les yeux fermés en me rattrapant histoire que je ne me mette pas à verser de larmes sous une irritation des plus désagréables.
Une fois redressé, je peux enfin retirer mon casque de ma tête en libérant aussi bien mon visage que mes cheveux. Je peux respirer un peu plus facilement. Après tout le casque me servait uniquement à éviter de prendre des coups de lame dans le visage. Ici nous étions en sécurité et puis je suppose que l’okami préfère parler à un visage qu’à un casque. Je me tourne alors vers cette dernière qui affirme qu’ici nous seront tranquilles.
Je pose alors mon regard un peu autour de nous. Ainsi nous étions dans une clairière en bordure du lac. Certains arbres étaient là, ce serait l’idéal pour nous abriter du soleil ou de la pluie. Je reporte mon visage vers l’eau que Shad était en train de tester. Je n’aie pas besoin de poser la question du pourquoi puisqu’elle me dit simplement :
-Je ne sais pas pour toi, mais moi là, j’ai besoin de me détendre un petit coup et surtout de me nettoyer et à moins d’avoir un mouchard sur nous, on ne risque pas d’avoir une mauvaise surprise dans l’immédiat.
Il est vrai qu’on avait du transpirer comme des sagouins à force de nous battre et de fuir aussi rapidement que nous l’avons fait sans compter le stress qui à du augmenter notre transpiration facilement.
L’okami se déshabille alors devant moi, sans gêne jusqu’à être complètement nue. Je l’observe sans gêne, j’en avais de toute façon vue des femmes nues durant mes aventures de Faucon du temps où j’étais mortel. Je devais bien avoué que pour une simple créature mi humaine et mi louve qu’elle était assez belle à voir. Je regarde alors sa plaie à la cuisse … Petite mais suffisamment grande pour causer une belle infection plus tard si on ne fait rien. Je regarde autour de moi alors et je me mets un peu à marcher en quête d’une plante particulière en espérant en trouver ou du moins à quelque chose qui y ressemble.
Je finis par trouver ce que je cherchais. Des ronces massives étaient présente dont les épines faisait facilement huit centimètres de long pour un centimètre de large pour les plus gros. Je me saisis des plus longues mais aussi moyennement fine en vérifiant qu’elles étaient bien solides. Je refermerais la plaie comme je le pourrais pour aider la louve à guérir plus vite. Je revins alors près de la berge et posai ma trouvaille près des affaires de la louve. C’est alors qu’elle me demande ce que sont les Béhélits dont elle pointait la sacoche dans laquelle ils se trouvaient. Je soupire alors doucement.
-Ce sont des « présents » que moi et mes confrères envoient au monde mortel afin de leur permettre d’accorder des vœux. Ce sont des Béhélits. La couleur qu’ils ont, sont destinés en fonction de la personne …
J’ouvre la sacoche alors et prend le Béhélit rouge que j’observe un long moment comme la pierre réagit aisément à ma présence…
-Celui là, par exemple, est destiné à rendre un mortel le prochain dieu de la main de dieu …
Je me tus un instant avant de garder la pierre contre moi, il était totalement hors de question que Shad ou qu’une toute autre personne mette la main dessus.
-Mais ces pierres sont plus une malédiction qu’une bénédiction … c’est à cause d’elles … que je suis devenu le monstre d’aujourd’hui …
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La Louve laissait son corps glissait dans l’eau profitant du contact de cette dernière contre sa peau, bien que cela la piquait un peu au niveau de sa cuisse meurtrie. Mais c’était loin d’être insurmontable. Elle se rapprocha un peu du bord, tout en gardant son corps immergé, observant les béhélit rouge que Griffith avait sortis de la sacoche. Ainsi il s’agissait de « cadeaux » disposés par lui et ses compères ? Et les couleurs que ces béhélits arboraient étaient loin d’être simplement décorative, chaque couleur avait une signification, comme un rang et si la Terranide avait tout bien suivit, celui que tenait le Faucon en main était le plus important de tous.
« J’ai bien fais alors de les prendre avec nous, je n’ai pas envie de savoir ce fou devenir un Dieu…. »
A cette pensée, un petit frisson la traversa. Rien qu’à imaginer cet homme, même inconnu devenir un être puissant, cela avait de quoi effrayer. Elle abaissa ses oreilles par la suite face aux paroles de Griffith, abaissant également son regard, observant les quelques cumulus nimbus qui se reflétaient à la surface de l’eau. Elle y fit glisser son doigt, créant quelques petites vaguelettes, avant de porter ce même doigt à son cou, effleurant la peau précédemment prisonnière, réalisant que ce devait être le collier qui avait maintenu captif les pouvoirs de Griffith qui l’avait également en partie aidé à retrouver une part d’humanité. A cette pensée, la Louve soupira, reportant son regard sur lui :
« Et maintenant que nous sommes libres, j’imagine qu’une fois que notre sang sera purs, tu redeviendras comme avant ? Quel dommage…d’autant plus que je jugerais que tu n’as pas envie de retrouver cet…état…enfin je me trompe peut-être….Après tout, je n’ai jamais été ce que tu as été et ce que tu es. »
Et il n’était guère évident de se mettre dans la peau d’un être dont on n’avait aucune idée de l’ampleur de l’existence. Posant son regard sur ses affaires, la Louve nota la réponse de la végétation à leur côté, n’étant pas dupe pour comprendre rapidement leur utilité et qu’elle devait devoir sortir rapidement de l’eau pour utiliser ses plantes et bénéficier ainsi du maximum de leur pouvoir de guérison. Au moins, son petit tour dans le lac lui avait permis de nettoyer en surface la plaie. Elle sortit finalement du lac, secouant sa queue d’un mouvement sec pour retirer le surplus de liquide, avant de se rendre à ses affaires, observant les plantes
« Merci d’en avoir cherché »
La Louve s’installa, restant le corps dénudé pour l’instant, n’ayant pas besoin de remettre ses vêtements dans l’immédiat. Et puis, elle devait de toute façon se sécher et soigner ses plaies et ce n’était pas vêtue que cela allait être une tâche aisée. La Lycane pris doucement les plantes en main, émettant un petit « aie ! » alors qu’une ronce venait de la piquer au niveau de la troisième phalange de son index droit. C’est que…ça piquait ces conneries ! Elle vit une petite perle de sang se former et en observa la couleur, souriant.
« Ce n’est presque plus noir nous somme sur la bonne voie mais…des épines pour soigner ? J’ai déjà utilisée des plantes par le passée mais de cette nature…jamais… »
Et il faut dire que cela étonnait fortement la Terranide qui n’arrivait pas à en comprendre sur le coup leur utilisation. Observant sa plaie, la Louve laissa échapper un petit soupir lassé et commença à désinfecter doucement sa plaie, grognant légèrement en sentant que cela piquait fortement. Mais bon, si ça pique c’est que ça fonctionne et que ça guérit n’est-ce pas ? Elle désigna par la suite avec la pointe de sa queue le béhélit rouge que Griffith tenait toujours en main.
« Tu devrais le garder, et les autres aussi. Au pire, les envoyez autre part….Mais j’y pense…dans la pri...aah bon sang ça pique…bref ! Dans la prison tu m’avais bien dis que tu étais un dieu qui réalisait un vœu mais qu’un prix était à payer non ? Et là tu me parles de malédiction. Ce prix….cette malédiction qu’est-ce exactement ? Qu’est ce que doit réellement payer une personne qui tombe sur l’un de ces béhélits ?"
Ha ça La Louve était bien curieuse de le savoir ! D’autant plus que le Faucon semblait la mettre en garde concernant ce sujet. Mais elle n’avait qu’une partie des informations et sur le coup, elle désirait en avoir plus.Oh non, le pouvoir des béhélits ne l’intéressaient pas, pour sa part, elle avait déjà assez et elle ne voulait guère être trop gourmande. Mais il était vrai que l’Okami cherchait à obtenir de plus amples informations, quel mal y avait-il à cela ?
-
-Et maintenant que nous sommes libres, j’imagine qu’une fois que notre sang sera pur, tu redeviendras comme avant ?
Je la regarde alors sans rien dire, songeur … elle avait raison sur un certain point : cette pierre m’avait permis de retrouver la part d’humanité que mon état de divinité avait supprimé lorsque j’avais décidé de sacrifié ma troupe du faucon pour m’élever dans les cieux et devenir supérieurs à tous les mortels. Rien que le fait d’y repenser me mettait mal à l’aise. Il est vrai que je m’étais toujours juré de tout faire pour arriver à mes fins même sacrifier mes hommes mais j’avais toujours plus d’un tour dans mon sac pour sauver le maximum de mes hommes sur le champ de bataille.
Mais quand vous êtes au plus bas, que vous n’avez plus rien à vous attacher, que seule la mort est votre unique échappatoire et qu’à cet instant précis on vous tende la main en précisant que si vous voulez une nouvelle vie en échange de millier d’autres : auriez-vous refusés ?
- Quel dommage…d’autant plus que je jugerais que tu n’as pas envie de retrouver cet…état…enfin je me trompe peut-être….Après tout, je n’ai jamais été ce que tu as été et ce que tu es.
Je ne sais pas s’il aurait de toute façon été bon que je lui raconte ce que j’ai été. Un enfant bâtard qui à monté une troupe de mercenaire et qui a toujours tenté de prouver que le destin ne doit pas nous être imposé, que nous pouvons êtes maitres de notre propre avenir sans croire à cette superstition qu’une vie est déjà tracé de naissance. Hm … Certes dis comme cela, ça à un coté valeureux et honorifique mais savez-vous seulement le nombre de meurtre et d’assassinats que j’ai causé pour arriver à ce que je suis aujourd’hui ?
Mais je reste silencieux alors à ses paroles en me disant à moi-même que, oui, il y a des chances que je redevienne le dieu froid et sans humanité que j’étais depuis quelques siècles déjà maintenant.
Mes yeux se tournent vers la louve quand cette dernière sortit de l’eau et s’approcha des quelques épines de ronces que j’avais ramené et c’est avec une grande surprise que je la vois les mettre dans sa plaie.
-Heu ….
Ben oui ce n’est pas trop l’utilité que j’avais en tête en départ ! Les épines, je comptais les utilisés pour refermer sa plaie et non les utiliser comme antiseptique ou que sais-je. En plus que la vois souffrir naturellement vu que ces épines la piquent sur les deux fronts. Pas très maligne mais la faute me revient peut-être, je n’aie pas donné d’explication sur ce que je comptais faire avec alors surement que Shad pensait qu’il s’agissait d’une plante médicinale.
-Tu devrais le garder, et les autres aussi. Au pire, les envoyez autre part….Mais j’y pense…dans la pri...aah bon sang ça pique…bref ! Dans la prison tu m’avais bien dis que tu étais un dieu qui réalisait un vœu mais qu’un prix était à payer non ? Et là tu me parles de malédiction. Ce prix….cette malédiction qu’est-ce exactement ? Qu’est ce que doit réellement payer une personne qui tombe sur l’un de ces béhélits ?
-Attend … Lui dis-je en la coupant presque dans ses paroles.
Je sais que ce que je lui avais dis l’intriguait mais je lui expliquerais après. Je retire doucement mes gants métalliques que je pose au sol et je m’approche de l’Okami, prenant ses mains pour qu’elle cesse de s’enfoncer ces plantes inutilement. Je me saisis des quelques ronces restant dans sa mains et je me mets à retirer toutes celles qu’elle avait mis en m’excusant d’avance de la douleur que j’allais lui faire.
Je tente alors tant bien que mal de retirer une à une les épines de ronces en lui causant le moins de douleurs possible. Je la regarde alors doucement et lui affiche un léger sourire.
-Je suis désolé, il est vrai que je ne t’aie pas dis ce que je comptais faire avec. Je ne sais pas si c’est des plantes médicinales ou non mais je vais pouvoir refermer ta plaie. Cela aidera déjà pas mal dans la guérison.
C’est alors qu’avec une grande délicatesse je rapproche les deux bords de la plaie pour les accoler et je transperce la surface de la peau des deux cotés avec les épines tout le long de la plaie. Cela faisait forcement mal comme si on enfonçait une aiguille à chaque fois … Mais à force, l’Okami devait s’habituer à cette douleur minime. Je profite de notre proximité avec le lac pour rincer la plaie de tant en tant du sang qui revenait forcement. Une fois le tout rejoint, je me tourne vers ma cape et j’en déchire une partie pour ensuite bander la jambe de la louve.
-Voilà, la cicatrisation devrait se faire plus aisément et une fois la plaie refermé, tu n’auras qu’a retirer les ronces de ta jambe.
Mon regard retourne à ses yeux et je souris. Je me recule doucement et commence à retirer mon armure. Non seulement il faisait chaud mais j’avais transpiré pas mal durant notre escapade alors un bon petit bain ne me ferait pas de mal à moi non plus. Je retire mon plastron, mes épaulières, mes jambières et enfin je retire les quelques vêtements de lins qui nous avaient servis d’habit de détenu dans cette cellule. Mon corps se retrouve ainsi nu mais bon ce n’est pas comme si j’avais beaucoup de pudeur aussi. Dans mes camps, on se retrouvait forcement nu quand nous allions nous laver dans la rivière du coin, j’avais des femmes dans la troupe du faucon alors autant dire que beaucoup de personne avaient pu voir déjà mon corps. Mes muscles étaient bien dessiné sur l’ensemble de mon corps ce qui prouvait bien que je savais me servir d’une arme et endossé une armure de plate sans difficulté.
Je me dirige alors dans l’eau pour y entrer. Brr … Elle était froide mais cela ne serait que passager. Je passe l’eau sur ma peau et je profite d’un peu de sable et de gravier pour retirer un maximum d’impureté à défaut de savon. J’en profite pour passer mes cheveux dans l’eau qui avaient bien besoin d’être nettoyer eux aussi.
-Il est sur et certain que je vais garder le Béhélit rouge au près de moi. Nous sommes déjà assez comme ça et qui sait ce qui deviendra de votre monde si un nouveau membre de la main de dieu se retrouve ici …
Je me tus un petit moment en repensant juste à … Ma présence. J’étais venu ici en quête de découverte de nouveau monde mais aussi étendre notre influence plus que dans mon monde … Il fallait que je trouve le moyen de me détacher de ces derniers mais … comment ?
Je repense alors à la dernière question de Shad. J’avais bel et bien parlé que nous, les membres de la main de dieux, agissons presque comme des génies. On exhausse les vœux mais en réalité il s’agit là bien plus d’une malédiction que d’une bénédiction. Je soupire un instant et me tourne vers elle alors que j’essore mes cheveux de l’eau emmagasinée.
-Les membres de la main de dieux envoient assez régulièrement aux mortels des Béhélits comme tu as pu le voir. Le but de ceux-ci, quand on les active avec le sang de celui qui désire voir les membres de la main de dieux, est d’exhausser les vœux de ces derniers. Ce sont en général des gens dans le besoin et assez désespéré. Le problème est que pour recevoir notre vœu, il faut sacrifier quelqu’un, une vie mortelle. En général, il s’agira de quelqu’un qui nous aie proche et plus la demande est important, plus le sacrifice le sera aussi …
Je la regarde alors sérieusement.
-Juste pour te donner une idée. Je lui montre le béhélit rouge que j’avais gardé dans ma main par sécurité. Celui-ci est destiné à rendre un mortel le nouveau membre de la main de dieux et pour exhausser cette demande il devra sacrifier un nombre exponentiel … Pour ma part, du temps où j’étais encore humain, j’avais une troupe de mille hommes et femmes environs. Je les aie tous sacrifié sans exception pour devenir ce que je suis …
Je ne dis rien mais le mal aise se voyait dans mon regard alors. J’avais le regard un peu dans le vague.
-La troupe du faucon … ils me manquent tous …
-
L’Okami cligna plusieurs fois des yeux incrédules tandis que le Faucon venait de la stopper dans sa tâche. Elle haussa un sourcil face à ses paroles, émis un léger grognement lorsqu’il retira une épine et se mis à sourire amusé, portant une main à son front, se retenant presque de rire. Elle désigna de l’index l’épine que Griffith avait retiré et d’où on pouvait voir une sorte de sève verte s’en échapper, liquide qui se propageait également dans la plaie et qui semblait la nettoyer en profondeur.
« Mes excuses, mes excuses ! Il est vrai que j’ai été surprise de voir des épines en termes de plantes médicinale et j’avais parfaitement compris qu’à la base c’était pour une autre fonctionnalité. Mais en les regardant de plus près, j’ai pu noter qu’il s’agi..aie ! Qu’il s’agissait d’épines assez spécial, qui relâchait une sève lorsqu’elles étaient plantées dans la dite plaie. C’est très efficace et ça évite les infections. Sauf que ça fait mal…Que ce soit le fait de les mettre ou les retirer...J’aurais dû te prévenir, j’ai pas du tout l’air conne comme ça »
Et elle riait. Riait du fait que par leur manque de dialogue, ils avaient eu droit à une situation assez…épineuse. Soufflant, elle mit ses mains derrière son dos et s’en servit comme support, balançant un peu la tête en arrière et observant la course des quelques nuages jonchant le ciel. Qui aurait pu croire qu’ils avaient été tous les deux dans une prison lugubre il y’a de cela même pas une heure ? Un autre grognement s’extirpa de sa gorge tandis que Griffith commençait à piquer sa peau pour « recoudre » la plaie à l’aide des épines. La douleur était franchement minime mais la première insertion l’avait prise de court. Elle tourna ainsi son regard vers lui, le regardant faire, soupirant déjà l’idée de devoir retirer toutes ces épines une fois la cicatrisation terminée. Ça n’allait guère une partie de plaisir. Mais entre cela et tomber gravement malade, le choix était vite fait. Elle laissa par la suite son index glisser contre le tissu qui enroulait maintenant la plaie.
« J’ai tendance à cicatriser relativement vite. Je pense que d’ici un ou deux jours ce sera bon. – elle le regarda, souriant – merci. »
Sans un mot, la Louve observa le Faucon se défaire de ses affaires. Il allait finalement également se nettoyer dans la rivière. Sa queue fouettant l’air doucement derrière son dos, la Lupine ne détourna pas les yeux, mais les gardait néanmoins à hauteur de torse et de visage. Des hommes nus, à présent elle en avait vu et la nudité du faucon ne risquait guère de la choquer, mais en termes de respect pour sa personne, elle gardait son regard haut et ne le descendait pas pour observer l’intégralité de son corps, qui au passage était particulièrement musclé. Mais quoi de plus normal pour un combattant ? Bougeant, la Louve s’allongea à plat ventre dans l’herbe fraîche, toujours dénudée, et posa ses joues entre les paumes de ses mains, observant tranquillement Griffith qui se lavait à son tour dans le lac et qui répondait maintenant à sa précédente question, dévoilant tout l’envers du décor concernant les béhélits et même une part sombre de sombre passé. En entendant l’acte du sacrifice qu’il avait dû faire, la Louve resta quoi un instant, se demandant s’il plaisantait. Mais au vue de ses réactions, elle comprit bien vite que cela n’était guère une comédie.
« 1000 morts pour devenir un Dieu…Je comprendrais jamais cette manie de devoir verser à chaque fois le sang…Sincèrement ce qui est fait est fait, il n’y aucun moyen de retourner en arrière et…il arrive que nous sommes obligés de prendre des choix que nous regretterons toute notre vie. Je ne sais pas ce qui t’as réellement poussé à sacrifier ces hommes et ces femmes…peut-être étais-tu arrivé à un point qui ne te permettait plus de faire machine arrière ? »
Tant de possibilités ! Pourtant bien qu’étonnée d’avoir entendu l’acte ignoble dont Griffith avait été l’auteur, la Louve continuait à lui parler normalement. Elle glissa un doigt au niveau de sa gorge, à l’emplacement précédent où se trouvait son collier avant de reposer sa jouer contre la paume de la dite main, sa queue brassant toujours l’air, les perles d’eaux sur son corps scintillant à la lumière du soleil.
« Mais avec ce collier, tu as perdu l’espace d’un temps ton rang de Dieu et tu as pu réaliser les actes que tu as fait…..je n’ai aucune raison et aucun droit de te sermonner. Alors tant que tu te rappelles de ce que tu as fait une fois que tu seras redevenue Dieu, je pense que cela te sera suffisant comme « punition » -elle soupira d’un air amusé – pour ma part, je n’ai rien à sacrifier donc le sujet est déjà clos. – elle se tut quelques instant – attend. »
La Lycane se releva donc et alla le rejoindre dans la rivière prenant à son tour un peu de sable et de gravier et le passant sur son dos, l’aidant ainsi à nettoyer plus en profondeur ce dernier. Après tout, comment comptait-il faire tout seul ? Se contorsionner pour se nettoyer entièrement le dos ? Il risquait de se froisser un muscle en faisant ainsi. C’est pourquoi la Louve avait décidé de lui donner un petit coup de main. Elle tourna un instant son regard vers la rive opposée, invisible à cette distance.
« Je ne sais pas pour toi, mais j’irais bien refaire un tour là-bas une fois que nos…pouvoirs nous serons rendus. A moins que tu ne redeviennes ce que tu étais, sans sentiment humain, et que tu te décides de repartir. Mais j’aurais tendance à croire que…Tu ne perdras pas tous tes sentiments. »
Et pendant ce temps, elle continuait de frotter doucement son dos. Peut-être se faisait-elle des illusions, mais peut-être allait-il réellement garder un brin d’humanité une fois que leur sang sera nettoyé de toute impureté. Son ventre se mis soudainement à gargouiller, ce qui fit arrêter l’espace de quelques secondes Shad dans sa tâche avant qu’elle ne la reprenne.
« Bon. Qui se charge de chercher le dîner pour ce soir ? A moins que tu veux tenter une chasse en équipe ? »
-
Était-ce une façon de me sermonner ? ho … certainement. Qui aurait approuvé le geste que j’ai commis dans le passé de toute façon. Sacrifier plus de milles hommes juste par un acte totalement égoïste … Même moi, en y repensant, cela me débecte mais … Comme elle le dit si bien « ce qui est fait est fait ». le passé est au passé et jamais je ne pourrais revenir en arrière. Jamais je ne pourrais ramener mes compatriotes morts à la vie … on ne peut pas sauver un sacrifié de toute façon. Les sacrifiés sont les personnes désignés par les gens possédant les Béhélits, ce sont les personnes donnés en sacrifice. Il se voient alors conférer le signe des sacrifié qui signifie simplement que la personne est destinée à finir en pâté aux monstres, aux démons et aux forces du mal. Cette personne aura surement la pire des morts …
- Disons que … j’étais dans un état où je pensais que seul la mort m’en sortirait. Et quand on m’a proposé de sacrifier l’entièreté de mes hommes pour devenir plus qu’un simple mortel … j’y aie vu comme une nouvelle chance à saisir. Et j’ai accepté sans réfléchir aux conséquences …
- Mais avec ce collier, tu as perdu l’espace d’un temps ton rang de Dieu et tu as pu réaliser les actes que tu as fait…..je n’ai aucune raison et aucun droit de te sermonner. Alors tant que tu te rappelles de ce que tu as fait une fois que tu seras redevenue Dieu, je pense que cela te sera suffisant comme « punition » .
Je la regarde alors et je me dis qu’au fond elle n’a pas tord. Oui … ces terribles souvenirs de mes actes sont la meilleure punition que je puis avoir. Les regrets et la culpabilité. Je peux vous assurer que c’est une des choses les plus dur qu’on puisse endossé dans une vie normal … alors savoir qu’on aura cela pour l’éternité, c’est une souffrance sans fin.
-pour ma part, je n’ai rien à sacrifier donc le sujet est déjà clos.
-Ce n’est pas plus mal. Ajoutais-je
Au moins, elle ne serait pas tentée par le pouvoir des Béhélits. Je pense de toute façon que mon histoire à du la dissuadé même si elle avait peut-être prévu un vœu à la base. Il est vrai que dire qu’un dieu peut réaliser les vœux à la manière d’un génie à l’air des plus intriguant et intéressant mais quand on sait ce qui se cache sous la pierre, c’est tout de suite moins gaie …
La louve vient alors vers moi, je me demande alors ce qui l’amène à moi si près. Lui avais-je tant tapé que ça à l’œil ? Je sais que mon corps pouvait paraitre monstrueux pour certains à cause de mon coté androgyne ou, au contraire, très attirant mais cela me surprenait de voir une femme se rapprocher si vite de moi. Je ne dis rien, je la laisse simplement faire. Mes yeux d’un bleu glacé continuent de l’observer simplement en toute amitié. Mais quand je la vois se saisir d’un peu de sable et de gravier, je comprends qu’elle veut « m’aider » dans le sens qu’il y a des partie de mon corps que je ne peux laver aisément. L’okami se tourne alors derrière mon dos et commence à laver ce dernier. J’esquisse alors un sourire et la remercie.
-Je ne sais pas pour toi, mais j’irais bien refaire un tour là-bas une fois que nos…pouvoirs nous serons rendus. A moins que tu ne redeviennes ce que tu étais, sans sentiment humain, et que tu te décides de repartir. Mais j’aurais tendance à croire que…Tu ne perdras pas tous tes sentiments.
Faire payer nos ravisseurs ? Bien entendu que je suis pour ! Je ne laisserais personne m’emprisonner et me torturer une nouvelle fois sans le faire payer. Je pouvais paraitre beau et doux comme un agneau mais ma rancœur était terrible. Et ca … c’est une part de ma personnalité que j’avais bien avant de devenir un dieu. Du temps o j’étais humains, il m’arrivait de me plier aux seigneurs pour me voir octroyer certaines faveurs mais quand les évènements était de mon coté, jamais je ne les laissais me marcher à nouveau sur les pieds. C’était la loi du manger ou être mangé chez moi, à mon époque. Je présume qu’ici, c’est pareil.
Je la regarde alors en prenant un air simplement neutre. Je crains malheureusement que quand mes pouvoirs me reviendront pleinement que je perdrais à nouveau ma part d’humanité.
Je me mets à réfléchir alors et pose ma main au niveau de ma gorge que je masse quelques instants en repensant au collier. Mon regard alors est attiré par le brassard incrusté dans le bras de Shad et … c’est là qu’une idée me vint ! Je la regarde alors.
-Dit moi, tu penses que si j’arrive à recréer cette pierre qui à neutraliser mes pouvoirs mais en quantité bien infime, suffisamment petite, que cela pourrait altérer juste ma personnalité sans trop avoir d’impact sur mes pouvoirs ?
Je lui laisse le temps de me répondre avant de regarder vers la forêt quand elle me parle de chasser et de la façon à procéder. Je souris doucement et réfléchit. Cette forêt semblait bien dense ! cela ne m’étonnerait pas de tomber sur d’imposante créature ! Je ne mettais pas les compétences de l’Okami en doute, loin de là, mais … j’avais envie de rester encore un peu près d’elle. Je la regarde alors et affiche un doux sourire sur mes lèvres.
-Je serais d’avis que nous chassions ensemble. Nous faisons un beau duo il me semble. Je ne sais pas toi. Mais en plus cette forêt semble assez grande et imposante, cela ne m’étonnerais pas que nous ayons plus d’une créature à affronter et, avec la chance que nous avons actuellement, peut-être que nous tomberons sur une créature suffisamment grande pour mettre au défis la plus haute des montagnes ! Dis-je en lâchant un petit rire, yeux fermés. Je la regarde à nouveau. Tu serais d’accord de chasser à mes cotés ? De plus, nous arriverons à récolter d’avantage de viandes. Ton odorats nous sera très utiles et notre agilités et rapidités mettra nos proies rapidement au tapis. Je m’occuperais de les dépecer et de cuir la viande si tu le désire pendant que tu te chargeras de chercher du bois pour créer un feu de camp ?
Je lève un instant mon regard vers le ciel et l’horizon en cherchant simplement le soleil. Je pense que le jour tombera d’ici cinq ou six heures. Je regarde Shad. Cela nous laisse pas mal de temps pour chasser je pense. Qu’en dis-tu ?
-
-Dit moi, tu penses que si j’arrive à recréer cette pierre qui à neutraliser mes pouvoirs mais en quantité bien infime, suffisamment petite, que cela pourrait altérer juste ma personnalité sans trop avoir d’impact sur mes pouvoirs ?
Shad s’arrêta l’espace de quelques instants, songeuse face à la question qui venait de lui être possible. Etait-ce tout simplement possible qu’en prenant une infime partie de la pierre qui composait le collier en métal, Griffith pouvait s’assurer de garder une part d’humanité tout en conservant ses pouvoirs ? A vrai dire, elle n’en savait rien et ne voulait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Pourtant, son interlocuteur attendait fermement une réponse de sa part et, tout en reprenant la tâche de lui nettoyer le dos, la Lycane souffla.
« A vrai dire, je ne sais pas trop, peut-être ? Je ne veux pas te donner de faux espoir. Ce que je suis sûre cependant c’est qu’il te faudra sertir la pierre et également la récupérer avant que tes pouvoirs ne te reviennes. Car je doute que ton autre toi voudra se faire « éliminer » si gentiment ». »
En d’autres termes, cela allait forcer le duo improbable à retour au donjon plus tôt que prévu et à user d’autres stratagème. Du moins, c’est ce que pensait la Louve dans un premier temps. Elle allait cogiter un petit moment sur la question, se doutant qu’il devait bien y avoir une autre alternative à la proposition proposée qui pour l’heure était proche du suicide. Souriant, elle terminait d’aider le Faucon à sa toilette, proposant en même temps l’idée d’aller chasser une ou deux proie histoire de se remplir la panse. La réponse obtenue la fit sourire, mais elle resta néanmoins septique, en temps normal, elle chassait seule. Parviendra-t-elle à faire équipe pour une telle tâche ? La Terranide cessa de frotter le dos de Griffith, ayant en l’occurrence terminée et tourna son attention vers la forêt, émettant, un sourire amusée ornant son minois quand il lui fit part de la possibilité de voir des bêtes géantes en ce lieu. Ce n’était pas impossible mais pour l’heure, la Louve préférait les éviter.
« Evitons les gros bêtes pour le moment tu veux ? Non, le mieux à faire et de trouver quelque chose de relativement simple…comme des terriers. Ce n’est pas très glorieux mais ça nous permettra de reprendre des forces. Et puis, à deux nous pouvons nous assurer de boucher les deux entrées et sorties des clapiers ou terriers. »
Les lièvres et autres petits mammifères avaient toujours une sortie de secours, sauf que cette fois, cette dernière allait les envoyer tout droit dans la gueule, ou plutôt vers la lame de leur prédateur. Sortant de l’eau, la Lycane fit un rapidement mouvement avec son appendice caudale projetant aux alentours le surplus de liquide qui s’était emmagasinée dans ses poils. Puis, elle se dirigea vers ses affaires et à la différence d’avant, les enfila, ne manquant pas d’émettre un petit grognement quand le tissu frôla les épines au niveau de sa cuisse. S’il devait aller à la chasse, mieux valait le faire de suite et ne pas perdre de temps. De toute façon, leurs corps sécheront bien en bougeant un peu. Attendant que Griffith se prépare, elle partit avec lui par la suite vers la forêt, observant les nombreuses traces envoisinâtes, utilisant son odorat pour détecter la présence de proie potentielle, ses oreilles bougeant à l’affut du moindre bruit.
Tout comme elle l’avait fait au donjon, les pas de la Louve étaient relativement silencieux, cependant qu’est-ce qu’elle aurait préféré être sous sa forme animal pour traquer ! Cela aurait été bien plus simple ! Pourtant, elle n’en fit aucune remarque et se contenta de pister, finissant par indiquer à Griffith une petite butée de terre où l’on pouvait voir une entrée de terrier apparente. Humant l’air, la Terranide s’assura que l’endroit n’était pas vide et se mis à sourire en constatant qu’il y’avait bien des « habitants » sous terre. Elle se mis donc à murmurer.
« Je crois qu’on a trouvé notre garde-manger. Je te laisse te rendre vers l’autre entrée, je te les enverrais tu n’auras qu’à les récolter de la pointe de ta rapière. »
Se faisant, la Louve attendit que le Faucon se mette en place avant de se diriger l’entrée principale du terrier, là, elle lança l’un de ses couteaux de lancés vers les entrailles de la terre et se mis à chercher à tâtons avec sa main une prise quelconque. Oh, de cette manière, l’Okami savait très bien qu’elle ne pourrait rien attraper ! Mais son objectif était d’affoler les petits mammifères tout en faisant barrage de son corps au niveau de la sortie principale, les forçant de ce fait à foncer droit vers Griffith, qui devait les cueillir sans trop de difficulté. La Louve entendit plusieurs couinement et se mis à sourire, penchant un peu plus son corps en avant pour récupérer son arme avant de se relever.
« Alors tu les as bien eu ? Combien ? »
Attendant la réponse, la Terranide garda son sourire, bougeant sa queue derrière son dos. Au moins ça allait changer de cette mixture dégueulasse qu’ils avaient eu en cellule. Elle observa après les alentours avant de poser son regard sur Griffith.
« Je vais chercher le bois pour le feu, je te rejoins après ! »
Ne perdant guère de temps, la Terranide partit en quête de branches et fagots de bois en trouvant relativement aisément. Elle arriva au bout d’une vingtaine de minutes au campement et se mis à préparer l’endroit qui leur servirait de foyer, partant chercher des pierres pour les disposer en cercle tandis que le bois serait posées au centre, le tout dans une sorte de petit trou. Une fois les préparatifs accomplie, la Lycane pris l’une de ses dagues et l’inclina de sorte à ce que la lumière du soleil se reflète dessus tout en ciblant les branches du bas. Il ne restait plus qu’à patienter un peu de temps avant que la première flamme ne vienne.
« J’ai un peu réfléchis…Pour la pierre, on doit bien en trouver autre part que dans ce donjon, pourquoi ne pas essayer de voir un spécialiste dans ce domaine ? Du genre…un nain ? Il y’a une montagne non loin, peut-être que nous pourrions en trouver demander une assistance ? A moins que nous arrivons à trouver de nous-même le filon mais cela…J’en doute. »
Et s’ils arriveraient à trouver un tel endroit, dieu sait la chance qu’ils auraient eue sur le coup ! Voyant les premières braises apparaître, la Terranide souffla dessus pour les revigorer et leur donner de l’ampleur, embrasant ainsi le bois qui se mis à doucement crépiter sous l’effet des flammes qui le dévorait.
« Le feu est prêt. »
Haa un bon futur repas ! L’Okami en avait hâte !
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J’attends simplement de l’autre coté du terrier alors que les petits lapins –ou lièvres- viennent jusqu’à moi. Ma rapière était prête à leur donner un coup fatal pour les empêcher de filer plus loin encore. Avec de la chance, on pourrait en avoir un par personne voir deux. Ce serait l’idéal.
J’entends alors de petits clapotis venir dans ma direction. Je regarde avec intention la sortie du terrier jusqu’à ce que je voie une frimousse brune en sortir. Ma rapière se plante dans un, deux trois, quatre, cinq lapins ! Bon sang la belle prise ! J’étais plutôt fier de mon coup ! Deux autres s’enfuie et je n’aie pas eu le temps de les achever mais qu’importe, on avait déjà largement de quoi se remplir le ventre ! C’est alors que je nettoie ma rapière avec quelques feuilles avant de la ranger dans mon fourreau et que je me saisis des cinq lapins ensuite pour retourner près de ma coéquipière de chasse.
-Alors tu les as bien eu ? Combien ?
Je tends alors mes deux mains avec un petit sourire sur mes lèvres. Elle pouvait facilement les compter.
-Si je ne m’abuse et si je ne suis pas encore devenu myope, je dirais bien cinq belles prises.
La louve semblait relativement heureuse de cette nouvelle. C’est alors qu’elle me dit qu’elle allait se charger du bois et donc de faire le feu. Parfait, je peu me charger de la sale besogne. C'est-à-dire les dépecer et les dépieuter. J’approuve simplement alors qu’elle part pour partir à la tâche. Je retourne en direction de la plage, je pose mes trouvailles sur le sol où le sable n’était pas encore présent et je retire la peau des cinq bêtes d’une main de maitre. Bon j’avoue avoir eu un peu de difficulté en vue de la taille de mon épée mais je n’avais pas les dagues de ma nouvelle amie pour m’aider aussi. Bien que cela m’aurait grandement aidé … Je profite de les dépieuter pour découper différent membre. Je retire d’office la tête et les queues. Il parait que ça porte bonheur. Je sépare ensuite les cuisses, les pattes avant et les côtes.
Shad revient alors et prépare un feu de camp. Elle dispose les pierres en rond et pose ensuite le bois de sorte à former un cône. Je l’aide en posant quelques brindilles trouvées autour de moi et de la mousse sèche, de quoi faire prendre plus facilement le feu pour plus tard. Elle commence ensuite à tenter de créer des étincelles avec ses dagues pour que le feu prenne. Je la regarde alors qu’elle se met à me parler.
-J’ai un peu réfléchis…Pour la pierre, on doit bien en trouver autre part que dans ce donjon, pourquoi ne pas essayer de voir un spécialiste dans ce domaine ? Du genre…un nain ? Il y’a une montagne non loin, peut-être que nous pourrions en trouver demander une assistance ? A moins que nous arrivons à trouver de nous-même le filon mais cela…J’en doute.
-Ce ne serait pas bête mais je doute que ma pierre soit d’origine naturelle. Je pense plutôt qu’il s’agisse d’une pierre aux propriétés magiques. Maintenant ton idée n’est pas bête et on peut toujours prendre le risque de se renseigner. Peut-être pourront-nous trouver un magicien parmi des forgerons nains ? Ils doivent bien enchanté leur pioche pour creuser plus aisément la pierre, tu ne penses pas ? Dis-je en souriant avant de regarder le feu qui prenait enfin.
Je pose les morceaux de lapin dans le feu et attend simplement que ça cuise. Je reste là, à observer le feu et à ressasser le passer. Je repenser aux quelques femmes qui étaient dans ma bande du faucon ainsi que tous les nombreux hommes qui le composait. Cela arrivait fréquemment que des orgies s’organisent au sein de mon équipe. Je ne disais rien, ils faisaient ce qu’ils voulaient quand nous n’étions pas en service après tout …
Je regarde alors shad avec, étrangement, une stupide question qui me passait par l’esprit. Mais surement était-ce du à ma nature humaine qui remontait. Le fait aussi que j’étais proche d’elle après ce qui nous était arrivé.
-Vous avez de la famille après vers qui vous tourner ? Un ami peut-être ?
Je profite un instant de retourner les morceaux de lapin dans le feu en me brûlant quelque peu. C’était histoire que la chair cuise de façon homogène. On pouvait sentir la bonne odeur de viande cuisant venir nous chatouiller les narines et il y avait de quoi nous faire saliver !
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« Partir à la recherche d’un magicien parmi les nains ? Ma foi, cela doit être fort possible…et c’est vrai qu’en y réfléchissant, ils doivent bien en effet enchanter leur matériel…mais encore faut-il en trouver et pour trouver des nains, il faut se rendre dans les entrailles des montagnes…Autant dire que le voyage ne sera pas une partie de plaisir…surtout que j’imagine que nos chers geôliers sont actuellement à notre recherche. Nous sommes loin d’eux pour le moment mais viendra un moment où nous tomberont de nouveau sur eux. »
Oh non, ça n’allait pas du tout être une partie de plaisir ! Rien que les expéditions en montagnes étaient éreintantes alors chercher un peuple vivant dans cette dernière….Du pur bonheur en perspective. Un long soupir s’échappa des lèvres de la Terranide, pourquoi fallait-il qu’il y ait toujours un gros obstacle sur sa route ? L’idée de Griffith de prendre une infime partie de la pierre qui annihilait ses pouvoirs afin de garder une part de son humanité était une excellente idée, mais le chemin vers son acquisition risquait d’être semé d’embûches. Et plus ils mettraient du temps à atteindre leur objectif, plus leur sang sera nettoyé de toute impureté laissant ainsi la place libre à l’ordre personnalité du Faucon. Cela ne réjouissait guère la lupine qui observait la viande des lapins cuire doucement dans le feu, un fumet doux et délicat s’en échappant. Pour sûr, ils allaient bien manger d’ici quelques minutes ! la Louve releva son visage en entendant la question posée, haussant un sourcil interrogateur. Voilà une question bien surprenante sur le coup. Attrapant l’un des lapins, elle le retourna à son tour ainsi que son compère à ses côtés, se brûlant quelque peu mais sans que cela soit …douloureux ou dérangeant. Pourtant, elle ne nota pas ce fait atypique, se contentant de répondre à Griffith.
« Pas de famille non. Quant aux amis, je ne sais pas si je peux les nommer ainsi ou s’ils se considèrent comme tels…Ce sont à la base des connaissances avec lesquels j’ai eu quelques aventures – elle le regarda- pas spécifiquement que sexuel ne te méprends pas….Mais si je dois faire une liste je dirais que j’ai actuellement six à sept personnes sur qui compter ? Cela va du rebelle tekhan à une reine des araignées, pour passer à la royauté de Nexus à un incube et pour finir aux dirigeants d’Inferis….-Elle afficha un petit sourire amusé- Au moins, je ne cherche pas mes contacts n’importe où et j’ai dû en oublier un ou deux… »
Mais la Louve venait de dévoiler au Faucon qu’elle possédait un vaste réseau de relations qui ne serait guère possible d’imaginer en prime abord. Portant son regard sur la viande, elle nota que cette dernière était cuite à point et qu’il était grand temps de les sortir. Cinq lapins, deux et demi chacun, de quoi se remplir pleinement la panse. Les mammifères furent ainsi sortis et distribué. A défaut de couverts, il leur fallait manger à la barbare, à la bonne franquette. Bon, ce n’était pas comme s’ils mangeaient ainsi l’un en face de l’autre pour la toute première fois ! La Lycane pris l’un de ses lapins, en arracha une cuisse et mordit à pleine dent dedans, brisant au passage les os sous la force de sa mâchoire. Ce n’était pas parce qu’elle ne pouvait plus se transformer qu’elle n’avait pas gardé également cette caractéristique du loup, une puissante force dans ses maxillaires. Avalant le premier morceau de viande, elel se mit à battre de la queue, satisfaite.
« Ça change du repas qu’on a eu précédemment ! »
Cela, c’était un fait indéniable ! Et dire que la Lupine ne se régalait pas aurait été mentir. Et elle espérait que Griffith en faisait de même. La faim tiraillant son estomac depuis des heures, le premier lapin ne fit guère long feu et le second commença à être entamé tranquillement. Levant son regard vers le ciel, l’Okami observa un court instant la voûte céleste avant de porter son regard sur le feu, le désignant d’un mouvement de menton.
« Mieux vaut l’éteindre une fois le repas terminé, je préfère être prudente. »
Mieux valait assurer ses arrières en effet ! Le feu après tout avait eu pour objectif premier de leur permettre de cuire leur repas, pas de les réchauffer. Et une telle source de lumière en pleins milieu de nulle part pouvait être visible à des lieux à la ronde. Avalant une énième bouchée, la Louve revint subitement sur la question précédemment :
« Et toi ? Malgré ton statut, pas d’ami qui pourrait t’aider même avec tout ce que tu as fait ? »
Hé, il existait bien des êtres qui avaient le cœur sur la main et qui pouvait pardonner tout et n’importe quoi ! Bien que pardonner le sacrifice d’un millier d’hommes risquaient d’être un peu une idée utopique.
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C’est là qu’elle m’explique, tout en m’aidant à faire cuire la viande des lapins, qu’elle n’a pas de famille, pas d’amis au sens relation plus poussé. Par contre, elle semblait avoir un nombre assez incroyable de connaissance.
Chose surement étonnant pour une Terranide comme elle. J’avais vaguement vu que les Terranides dans cette dimension n’était pas traité avec la meilleur des attention … Souvent considéré comme de simple objet, de simple esclave. Pour les mâles, leurs devenirs étaient de finir comme mains d’œuvres et parfois comme jouets de fantasme pour les femmes fortunées tant dis que les femmes étaient toutes exclusivement destinée à devenir de simple objet à foutre et de plaisir. Pas très joyeux comme perspective d’avenir quand on née avec des particularités d’animaux …
Je savais de quoi il en retournait en partie. Après tout … j’avais moi-même été vendu par ma propre mère en étant enfant comme simple objet … Ma mère … la personne que j’ai surement le plus haït de ma vie …
La louve se saisit d’un des morceaux placé dans le feu pour manger et s’exclame alors que cela avait meilleur goût que ce que nous avions mangé au part avant. Ca … je n’en doutais pas le moins du monde ! J’esquisse un sourire alors que je me saisis aussi d’une cuisse que j’avais préalablement séparée avant de les placer sur le feu et le mange plus proprement que cette dernière. C’est vrai que c’était encore chaud, la graisse naturelle du cunidé coule mais le goût était tellement mieux que cette bouillie dégueulasse que nous avions mangé au par avant …
-J’avoue que le goût est meilleur et que ce repas donne plus envie de se rassasier.
Et c’est ainsi que nous terminions dans un silence de roi notre repas commun. La louve vint ensuite à éteindre le feu pour raison de sécurité. Il est vrai qu’un feu de camp peut se voir à des mètres voir kilomètres au loin et si jamais nos anciens geôliers étaient à nouveau à notre poursuite … autant dire qu’ils nous retrouveraient facilement avec ce feu.
-Et toi ? Malgré ton statut, pas d’ami qui pourrait t’aider même avec tout ce que tu as fait ?
Drôle de façon de revenir sur notre conversation d’avant. Il devait bien y avoir une vingtaine de minutes qui s’étaient écoulé entre ma question concernant la famille, les amis et le moment présent … C’est alors que je la regarde alors simplement avec le soleil qui, lentement, commençait à descendre vers la ligne d’horizon.
-je n’aie plus d’amis depuis bien des années … je n’en aie même pas du tout. Mes confrères Dieux … je ne les considère même pas comme des amis. Et puis … je suis venu dans cette dimension depuis peu et je t’avoue ne pas avoir eu l’occasion de beaucoup la visiter ni même me faire des connaissances … Les seuls amis que j’avais était ma bande. Mais tu sais déjà ce qu’ils sont devenus …
Je restais un moment dans le silence alors comme Shad ne savait probablement pas trop quoi dire sur l’instant même. Je relève un peu mon regard et observe la louve qui avait un petit minois. Je souris doucement ensuite.
-Enfin non, je dois surement mentir … j’ai une connaissance. Une très bonne même … voir peut-être une amie. Et Elle est juste devant moi. Dis-je avec un doux sourire sur mes lèvres.
Pas que je voulais la charmer, loin de moi cette idée. Je montrais simplement que mon cœur était soulagé d’avoir retrouvé mes sentiments humains et de voir que malgré tout ce qui m’aie arrivé que je suis encore capable d’attirer de bonne personne jusqu’à moi. Personne dont je sais que je pourrais avoir confiance en eux … Et réciproquement.
-
La Louve observa également le soleil descendre peu à peu, dévoilant un ciel au couleur crépusculaire Ce mélange de couleur, ce ton pourpre qui venait embraser le ciel, c’était à la fois magnifique et reposant. Elle se retourna vers Griffith, écoutant sa réponse et sur le coup, devait bien avouer qu’elle ne savait que dire. Il était vrai que ces seuls amis qu’il avait eu était sa bande de mercenaires et en guise de remerciement de leur amitié, il les avait tout simplement sacrifié pour devenir un Dieu. Une chance cependant que cela ne soit pas marqué sur son front et qu’il pouvait, s’il le désire, cacher cette part noire de son passé lorsqu’il faisait de nouvelles rencontres. Mais il était aussi fort à parier que le Faucon en temps normal, quand sa part divine était active, ne se soucier guère de ces petites bricoles. Une autre raison qui le poussait sans doute à chercher un morceau de cette fameuse pierre, mais combien de temps leur restait-il ? Elle le regardait, les oreilles plaquées en arrière, l’air peinée. Elle les releva cependant lorsqu’elle entendit la dernière déclaration, clignant des yeux, pensant avoir mal entendu mais se ravisa bien vite, remarquant qu’elle n’avait pas rêvé. Un fin sourire s’afficha sur son visage.
« Je te remercie de me faire confiance, malgré que nous nous connaissons que depuis peu. Mais avec ce qui nous ai arrivé…Enfin …merci. »
L’Okami ne savait que dire d’autre sur le coup. Portant son regard un peu aux alentours, elle finit par soupirer et se laisser tomber en arrière, émettant un petit « outch ! » ayant oublié les épines dans sa cuisse. Inspirant et expirant un grand coup, elle contemplait le ciel étoilé, voyant passer une à deux étoiles filantes. Sa queue se soulevait et s’abaissait pour frapper doucement le sol, la nuit apportant aussi un petit vent frais qui, avec la proximité du lac, lui arracha un petit frisson. Quel dommage qu’ils ne pouvaient garder le feu actif ! Mais mieux valait être prudent. Ne disant rien encore quelques secondes, contemplait la voûte céleste, la Louve murmura :
« J’espère vraiment pouvoir t’aider, que notre quête aboutira à quelque chose de bénéfique. Mais tant à faire et si peu de temps ! Nous ne savons pas quand nos pouvoirs nous reviendront. Est-ce que nous avons eu aussi la même dose dans le sang ? Aura-t-on des signes avant-coureurs ? Tout cela est trop…aléatoire. Nous devrions déjà nous mettre en marche vers la montagne….d’autant plus qu’il est plus aisé de marcher la nuit dans ces contrées. Au moins la chaleur n’est pas un problème mais…il reste les bêtes sauvages. »
Et des bêtes la nuit, il y’en avait un paquet ! Surtout avec cette forêt à proximité…La Louve se releva et darda son regard un instant sur cette dernière et réalisa également que ses paroles lui avait fait remarquer un fait important et qu’ils avaient faillis faire une erreur de débutant :
« On peut toujours partir à l’aube ceci dit, avec ce qu’on a eu dans la journée …Par contre, je pense qu’il serait plus avisé de bouger d’endroit. Je ne sais pas toi mais deux proies potentielles en pleins milieu d’une zone sauvage…Je doute que les prédateurs passent sans tenter quoi que ce soit. A moins que tu ne veuilles faire des tours de garde… »
Une démangeaison gêna la Terranide qui se mit à se gratter l’arrière d’une de ses oreilles avec l’index. Bon sang, qu’est-ce que ça lui faisait un bien fou ! En même temps, elle semblait de nouveau plongé dans ses pensées, semblant se remémorer un fait passé. On pouvait le remarquer à la façon dont ses yeux bougeaient de gauche à droite et à ses froncements de sourcil. Puis, cessant de se gratouiller l’oreille, la Lycane afficha un sourire, semblant s’être souvenue de quelque chose de positif.
« Quand nous sommes partis chassés, j’ai noté la présence d’une petite caverne. Ça ne casse pas trois pattes à un canard mais…on sera toujours plus en sécurité qu’ici. A moins que tu veux commencer à marcher vers la montagne. Je te laisse le choix. »
A ces mots, elle se relevé et lui tendit la main pour l’aider à faire de même, attendant de voir s’il choisirait de partir directement à la recherche du magicien chez les nains ou de finir la nuit dans un lieu « un peu » moins ouvert ».
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-J’espère vraiment pouvoir t’aider, que notre quête aboutira à quelque chose de bénéfique. Mais tant à faire et si peu de temps ! Nous ne savons pas quand nos pouvoirs nous reviendront. Est-ce que nous avons eu aussi la même dose dans le sang ? Aura-t-on des signes avant-coureurs ? Tout cela est trop…aléatoire.
Pour cela, elle avait bien raison … combien de temps me restait-il avant que je ne redevienne comme avant ? Ce dieu démoniaque dépourvu d’humanité, de sentiment humain … un monstre en soit. Je réfléchissais en silence avec cette crainte au ventre de perdre ce qui faisait de moi un être plus humain à nouveau. Vous n’avez pas idée de savoir comme on se sent mal quand on se rend compte qu’on est devenu une autre personne, une autre chose entre temps.
Mais des signes avant coureurs ? J’aurais tendance à dire que les premiers signes seront dans mon comportement. Dans le meilleur des cas je récupèrerais mes pouvoirs divins avant de redevenir un monstre sans cœur. Cependant … Dans le pire des cas, la situation sera inversé … Prions pour que cet instant soit repoussé au maximum. Je ne sais pas si cette pierre aura plus d’impact sur moi que l’obsidienne avec Shad … mais il fallait que cela dure le plus longtemps possible … Quitte à ce que ce petit bout de pierre plus tard me rende à peine plus fort que le plus inférieur des dieux.
- Nous devrions déjà nous mettre en marche vers la montagne….d’autant plus qu’il est plus aisé de marcher la nuit dans ces contrées. Au moins la chaleur n’est pas un problème mais…il reste les bêtes sauvages.
Je porte alors mon regard sur le soleil couchant puis sur le ciel dont les étoiles commençaient à apparaitre dans le ciel. Je ne dis rien … songeur … Elle n’a pas tord dans un certains sens, la nuit nous poserait problème pour nous mouvoir. Autant attendre l’aube pour reprendre notre chemin mais aussi … l’idéal aurait été de trouver un endroit où bivouaqué histoire qu’on ne reste pas à découvert. Surtout que sur cette dite plage, on était assez visible même si notre feu était éteint …
Les criquets commencent à sortir de leurs cachettes puisqu’on pouvait noter une légère note brisé le silence de l’endroit. Les oiseaux s’étaient tut mais les insectes nocturne avait pris la relève. Certaine luciole apparurent aussi rendant l’ambiance de l’endroit et du moment particulièrement chaleureuse … voire presque romantique. Je ne puis m’empêcher d’esquisser un petit sourire, amusé à cet instant même.
La louve se remet alors à parler en expliquant que durant notre séance de chasse, que son attention avait été porté sur une petite grotte pas très loin de notre position. Effectivement, c’était une chose bien intéressant ! Nous serions à l’abri des regards indiscrets comme des conditions météos ! Même si il n’y avait pas le moindre nuage à l’horizon, on n’était pas à l’abri d’une averse passagère et soudaine. J’approuve simplement à cette nouvelle.
-Alors partons à cette grotte, profitons de la nuit pour reprendre correctement nos forces et nous repartirons dès les premières lueurs de la journée. Dis-je en la regardant.
Je lui propose ma main pour se relever puis j’agrippe le reste de mon équipement pour me rhabiller rapidement, gardant mon casque attaché à ma ceinture. Nous reprenons alors notre chemin tout en utilisant les souvenirs de la louve pour marcher dans ce sous-bois et arriver dans la dites grotte qu’elle avait vu. Je la vois renifler un instant l’air pour s’assurer qu’aucune créature s’y était logé. Elle me confirme que c’est vide et nous entrons alors.
Mon premier reflexe tout naturellement fut de regarder tout autour de nous. L’air était plus froid et surtout humide, on pouvait entendre certain clapotis. C’était l’eau qui tombait de certaines stalactites pour retomber sur le sol quelques mètres plus bas. Je me demandais si cette grotte n’était pas plus profonde que cela pour la peine.
Je sens un léger frisson parcourir mon corps sous cet air plus froid et je regarde alors la louve. L’idée de faire un feu me déplairait pas mais nous serions une fois encore à découvert. Je me retiens alors de lui proposer de faire un autre feu … A moins que ce soit elle qui le proposerait ? Mon regard se porte alors sur l’extérieur et je regarde tout simplement la lune qui était visible dorénavant. Elle était presque pleine …
Je ne dis rien mais en vue de cette lune, un souvenir bien douloureux me revint alors en mémoire … Celui de l’éclipse.
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La Louve souriait en approuvant, attrapant la main de Griffith et l’aidant à se relever. Direction la grotte. Mais avant cela, une petite séance d’habillage. La Lycane lâcha son compagnon de route et le laissa se vêtir de nouveau de son armure, lui tournant le dos entretemps et restant aux aguets. Bien que sombre, la nuit avait un certain charme que le jour ne possédait pas. Les criquets entamant leur chant à la place des oiseaux, les lucioles scintillantes dans les airs et près des fougères, les innombrables étoiles présentes dans le ciel d’une couleur bleu sombre. La Louve profita de la vue avant de se retourner en entendant que Griffith était fin prêt. Elle reprit par la suite la route avec lui, le guidant au travers de la forêt, utilisant son odorat pour retrouver l’emplacement de la grotte. Cette dernière ne fut guère difficile à retrouver et une fois à l’intérieur, la Louve huma de nouveau une fois l’air, s’assurant que l’endroit n’était pas habité, aucune trace ne fut décelée.
« Vide..En tout cas je ne sens rien, nous pouvons y rentrer. »
A ces mots, l’Okami pénétra dans la grotte et une sensation de froid la saisit rapidement. Un frisson lui parcouru l’échine et elle se frotta les bras pour se réchauffer, marchant un peu et observant l’intérieur de l’endroit. Malgré la pénombre présente dans la grotte, la Louve arrivait à voir assez correctement, un avantage de ces aptitudes animalières. Elle vit les stalactites d’où gouttaient de l’eau jusqu’au sol créant des stalagmites qui s’élevaient peu à peu vers le plafond de la grotte. Portant son regard vers ce qui semblait être les profondeurs de la grotte, la Louve eut un nouveau frisson provoqué par un courant d’air froid soudain. Mais, étrangement, cette sensation de froid ne semblait pas être lié qu’à l’atmosphère présente dans la grotte, c’était comme si…il y’ avait autre chose….La Louve se retourna vers Griffith et le vit observer la lune qui était presque pleine. Elle le rejoint et se mis aussi à la regarder.
« Pour moi, la vue d’une telle lune me ravit mais…j’ai l’impression que pour toi ce n’est pas le cas… »
A en voir la tête qu’il tirait, il était peu probable que la vue de la lune apporte de bon souvenir au Faucon. Sur le coup, l’astre lunaire avait deux spectateurs différents : Une qui l’admirait de par sa nature lupine et un autre qui la haïssait de par son passé. L’Okami jeta un coup d’œil vers la grotte, avant de proposer au faucon :
« La grotte semble être plus profonde qu’elle en a l’air, au vue de la température qu’il fait dedans, je te propose de nous y engouffrer et d’y faire un petit feu dans ses entrailles. Au vue de notre emplacement, nous ne risquons pas de nous faire repérer à cause de la lumière qu’engendra notre petit foyer….Qu’en dis-tu ? »
D’un côté entre resté dehors et rentrer dans la grotte….Le choix était vite fait. Finalement, tous deux retournèrent dans la grotte, s’y engouffrant plus loin qu’à leur premier passage. Pour une grotte qui paraissait petite, cette dernière était quelque peu…bien profonde. Finalement après une dizaine de minutes de marches, les deux se stoppèrent, trouvant l’endroit adéquat pour se poser et faire un feu qui leur servirait à ne pas trembloter de froid en attendant la venue de l’aube. Rester plus qu’à savoir comment faire un feu avec….rien sous la main. Mais comble du hasard, le duo tomba sur un ancien tas de bois, indiquant que la grotte avait déjà été utilisée par le passé. La Louve haussa un sourcil de surprise et s’approcha de ce petit tas, observant les alentours, voyant des traces sur le sol, comme si un corps y avait été traîné.
« Je n’aime pas ça….Finalement, on dirait que nous ne sommes pas s… »
Elle s’interrompit subitement, son talisman se mettait à émettre une petite aura cramoisie pulsative. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? La Louve savait qu’une telle manifestation pouvait être liée à la présence d’araignées, mais là, elle n’avait pas vue la moindre présence de toiles, pas la moindre petite trace de soie alors..pourquoi ? Empoignant son médaillon, la Louve scruta les environs, cherchant une raison à tout cela, avant qu’une immense silhouette ne passe au-dessus de leur tête, filant encore plus loin dans les entrailles de cette saloperie de grotte.
« Bon sang...Pas moyen d’être en paix. »
A croire que leur petit repos dans cette grotte n’allait pas être si « reposant ».
-
Effectivement, la vue de l’astre lunaire ne me ravivait pas. Elle ne me réconfortait pas, elle me rappelait constamment mes fautes, ce que j’ai fais ce jour là. Le jour où je les aies tous sacrifiés à mon compte comme un sale égoïste qui n’en avait que faire de la vie d’un millier d’humain valeureux qui auraient tout fait pour moi. Mais fallait-il en arriver à une telle trahison ? J’étais idiot, je le reconnais. Et pour ca …
Je le paierai toute ma vie …
-La grotte semble être plus profonde qu’elle en a l’air, au vue de la température qu’il fait dedans, je te propose de nous y engouffrer et d’y faire un petit feu dans ses entrailles. Au vue de notre emplacement, nous ne risquons pas de nous faire repérer à cause de la lumière qu’engendra notre petit foyer….Qu’en dis-tu ?
Une bonne façon de briser le silence et de me sortir hors de ces souvenirs tortueux. Je me retourne simplement, la regarde avant de regarder le fond de la caverne.
-Ma fois, je suis bien du même avis. Enfonçons nous dans la grotte et mettons notre futur feu de camp à l’abri des regards.
Et nous marchons alors ensemble dans la grotte. On pouvait entendre au loin les clapotis des gouttes d’eau tomber du plafond jusqu’au sol. De grandes stalactites et stalagmites étaient présentes. Cette grotte devait bien en avoir des siècles. Je reste néanmoins attentif aux moindres mouvements mais je dois bien avouer que dans cette obscurité je n’y vois rien. Même le reflet des ondes lumineuses de la lune sur mon armures et qui partent au loin dans les mâchoires de l’obscurité, ne m’aide en rien à voir mieux. Je ne pouvais réellement compter que sur mon ouïe pour tenter de détecté tous les dangers.
Je suis légèrement en retrait comparé à Shad qui est plus à l’avant. Elle voyait mieux. Pour cela, elle devait surement remercier ses attributs canin et animalier qui lui permettaient de voir le monde sous un autre œil que celui des humains communs. Je voyais encore le monde différemment enfin … en temps normal.
Soudain, je m’arrête et je tourne la tête. Il me semble voir des petites billes briller dans le noir avant de disparaitre. Je fronce les sourcils. Etait-ce mon imagination ou …
-Je n’aime pas ça….Finalement, on dirait que nous ne sommes pas s…
Mon regard se tourne vers la louve, je vois comme une aura se dégager de son médaillon. C’était l’artefact lié aux araignées si j’ai bon souvenirs … Il y avait donc beaucoup de chance que cet endroit soit un lieu où les arachnides prospèrent. Un nid. Vu l’endroit, cela concordait pour un nid d’araignées. Maintenant … reste à savoir comment elles sont ces dis « araignées ».
-Reste sur tes gardes …
Je dégaine mes rapières et regarde attentivement autour de moi avant de lever mon regard. J’ai entendus du bruit comme un très léger grognement. Je me demande alors si Shad est capable de parler aux araignées ou non voir de les contrôler. Je continue de porter mon regard autour de moi.
-Dis moi … ton médaillon permet de contrôler les arachnides ?
J’entends un autre bruit venant de ma droite. Je me mets dos à l’Okami pour couvrir nos arrières. Putain … je vois rien et ca m’handicap grandement … Puis j’ai une idée ! Je me mets à frapper mes deux rapières ensemble et je finis par réussir à créer plusieurs étincelles qui éclairèrent les environs durant un coup instant. J’ai vu des monstres mesurant, au bas mot, bien deux mètres de haut aux minimum, des centaines de yeux rouges nous scruter entre des piliers rocheux, des poils essentiellement gris et noir comme je pense avoir vu des arachnides humanoïdes sur les plafonds et les murs.
-On est encerclé et je pense qu’il y en a des dizaines … Karine aurait détesté cet endroit …
Je faisais simplement référence à une de mes anciennes soldates dont le rang était assez élevé au sein de ma troupe.
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La Terranide tendait l’oreille, observant les recoins sombres de la grotte à l’affut du moindre mouvement. Rester sur ses gardes….Pour sûr qu’elle n’allait pas relâcher son attention, d’autant plus qu’il était évident qu’ils étaient loin d’être seuls ! Avançant doucement, Shad restait néanmoins près de Griffith dans la mesure où ils devraient protéger mutuellement leurs arrières. Le clapotis des gouttes d’eaux chutant sur le sol rocailleux donnaient une atmosphère lourde à l’endroit. Le médaillon continuait à émettre une petite lueur cramoisie et la lycane répondit à la question du Faucon Blanc dans un soupir de découragement :
« Malheureusement s’il sait le faire, je n’ai pas encore trouvé comment. Je n’ai pas encore découvert toutes les subtilités qui lui sont liés mais…je sais que si nous restons ensembles, logiquement, je dis bien logiquement, ils ne devraient rien nous arriver. »
Le médaillon protégeait la Louve des araignées et lui permettait même de s’en faire des alliés. Si Griffith restait près d’elle, il était logique pour la porteuse de l’artéfact qu’il ne soit pas attaqué, du moins, elle l’espérait. Bruit de métal s’entrechoquant. La Louve tourna son regard et vit Griffith frapper ses rapières l’une contre l’autre, créant des étincelles qui leur permirent de mieux voir leurs potentiels adversaires. La Louve put voir des araignées d’apparences normales bien que plus grosses que la moyenne et des êtres arachnéens qui les encerclés, une dizaine au bas mot. Certains étaient accrochés au mur, la tête en bas, observant le couple, d’autres pendouillaient dans le vide retenue par un fil de soie sortant de leur immonde abdomen. Ces créatures n’avaient rien d’humains.
« Si j’avais su…Je ne t’aurais pas proposé de venir ici… »
La Louve avait choisi délibérément d’ignorer la mention du prénom de Karine. Pourquoi ? Car s’il s’agissait d’une des anciennes compagnonnes de Griffith, cela voulait simplement dire qu’elle avait été sacrifiée et lui demander donc plus d’information risquait de faire remonter de bien sombres souvenirs chez le Faucon. Hors ce n’était pas ce qu’il fallait en ce moment. L’une des araignées humanoïde émit un sifflement et descendit en compagnie de trois consœurs faisant face au duo. Son abdomen se balançant de gauche à droite, elle se mit à parler dans un dialecte compréhensible s’adressant directement à Griffith
« Dieu Déchu….Nous connaissons votre histoire…Cette dernière est murmurée dans tout notre royaume….Nous savons aussi ce que vous recherchez. Vous qui êtes accompagnés de l’amie de la Reine, suivez-nous. Arakk Anh kish…. »
Perplexité. La Lycane jeta un regard étonné à Griffith avant de se tourner vers la créature qui leur faisait face et qui pour l’instant, ne présentait aucune trace d’animosité :
« Qui…êtes-vous exactement ? Et comment vous pouvez le connaître ? »
La bête ne dis rien les premières minutes avant de lever une de ses pattes lui servant de mains et de désigner l’ensemble de la grotte et plus précisément les araignées se trouvant sur ses parois. D’innombrables bêtes poilues à huit pattes qui couraient sur les murs et les plafonds.
« Nous sommes partout. Nous savons tous. Nous sommes innombrables. Vous nous connaissez sous l’apparence de simples araignées mais nous sommes bien plus que cela. Oui, bien plus. Je suis un nérubien. Akhn’ret est mon nom. Mais cela n’a pas d’importance. Suivez-nous. »
Un nérubien….voilà donc ce qu’était cette créature ! Un être bien fort insistant. Parlant à voix basse, la Lycane questionna le Faucon :
« Il dit qu’il sait ce que nous recherchons….Je te laisse choisir si nous les suivons ou pas…bien que…il semblerait que nous n’ayons pas trop de choix. »
En effet, tout autour d’eux, d’autres nérubiens s’étaient joints à leurs confrères et les encerclaient leur bloquant toute possibilité de retraite. La grotte avait même était scellée par une toile épaisse et certaines des créatures avaient entre leurs pattes des filets de rets gluants prêt à être lancé. Niveau hospitalité, la Louve avait déjà vu mieux. Mais, aucune attaque ne leur avait été portée pour l’instant, alors, devaient-ils faire confiance à ces créatures et les suivre comme demandé ?
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Du plafond, trois araignées anthropomorphes descendent pour se tenir devant nous. C’est alors que nous constatons ensemble dans une certaine perplexité que ces créatures connaissent mon existence et même ce que je suis réellement. Vraiment ? Mon nom se fait connaitre par delà la dimension ? J’en reste le premier étonné … mais devais-je en être vraiment honoré ?
De la même façon, ils reconnaissent Shad comme une de leurs alliés. Pas très étonnant si cette dit reine était la même que celle qui a fournit ce talisman que l’okami porte actuellement autour du coup. La louve demande qui sont ces créatures et comment elles nous connaissaient. A cela, les araignées humanoïdes répondent qu’ils sont partout, innombrables… De simples araignées pour les yeux de certains. Ces choses avaient dont une conscience collective ou quelque chose dans le genre ? Impressionnant … qui aurait cru que d’aussi petites créatures comme les arachnides soient dotés d’une telle capacité dès la naissance ?
Soit … le Nérubien termine en nous demandant de nous suivre … Je me tourne alors vers la louve qui me parle.
- Il dit qu’il sait ce que nous recherchons….Je te laisse choisir si nous les suivons ou pas…bien que…il semblerait que nous n’ayons pas trop de choix.
Je me mets alors à regarder tout autour de moi et c’est la que je constate que l’option de la fuite ne nous est pas d’une très grande utilité. Les Nérubiens et araignées géantes nous bloquent le passage de tous les cotés. Ça va être très difficile pour nous de fuir. Je reporte alors mon regard sur Shad et je lui dis avec un calme qui en étonnerait plus d’un.
-Il vaut mieux pour nous de les suivre. Je ne pense pas que ces nérubiens nous attaquent. Ils semblent me respecter par mon statut de dieu comme ils te respectent par ton statut vis-à-vis de leur reine arachéenne. Autant les suivre et ne pas les décevoir. Qui sait, ils ont peut-être réellement quelques choses proches de ce que nous recherchons. Et puis voit le bon coté des choses : ici nous ne seront pas repérés par nos anciens geôliers.
Nous nous sommes mis à les suivre alors comme les nérubiens terminent la marche. Je m’avance un peu plus pour me rapprocher de Akhn’ret. Il était un peu plus grand et mieux vêtu que les autres montrant que son rang était plus grand. Je m’avance jusqu’à être à ses cotés et je me mets à lui parler tout en regardant par moment autour de nous.
-Je suis impressionné que vous connaissiez mon existence. Depuis combien de temps avez-vous appris mon existence ? Qui vous l’a dit ? Est-ce que votre culte est lié uniquement à un dieu ou est-vous plus du genre à croire en plusieurs entité ?
Je me tais un instant. La possibilité qu’un des miens soit arrivé en ce monde avant moi n’est pas à exclure aussi. Il y avait bien des béhélits rouges qui étaient tombés sur ce monde sans que j’en aie souhaité l’existence alors … peut-être y avait-il un autre membre de la main de dieu ici ? Ce nérubiens me fournirait surement des réponses ou du moins je l’espère …
-Vous dites que vous savez ce que nous recherchons … en avez-vous un objet ou nous aiderez-vous à le trouver ?
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La Louve ne pouvait approuver que les paroles du Faucon. C’était effectivement une i chose que ces créatures, ces nérubiens ne leur veuillent pas de mal. Et même si l’endroit dans lequel il s’avançait n’avait rien d’engageant, au moins ils mettaient de la distance entre eux et leurs poursuivants. Hochant la tête d’un signe approbateur, la lycane se permit néanmoins de rajouter :
« Faisons quand même attention, un allié peut vite devenir un ennemi ici, bien que…s’ils auraient voulu du mal, il l’aurait déjà sans doute fait. »
Cependant on ne perdait rien à rester prudent. Tandis que Griffith se détacher d’elle pour parler au nérubien leur ayant adressé la parole et ouvrant la voie dans ces dédales caverneux, deux autres vinrent se placer de chaque côté de la Terranide, marchant tout en faisant balancer leur abdomen. La Louve porta leur regard sur eux avant de les ignorer, continuant à marcher tout en tendant un peu l’oreille. Droit devant Akhn’ret écoutait le faucon le questionnait. Les questions tournaiebt autours de la connaissance de son peuple sur sa véritable identité, sur leur croyance et sur ce qu’il savait de leur quête. Pour commencer, Akhn’ret garda le silence joignant une paire de mains effilées entre elle, pensif. S’arrêtant devant une porte ornée d’une sculpture arachnéenne, il prononça une suite de mots à résonnance sifflantes propres à leur dialecte. Un vrombissement se fit entendre, la sculpture rétracta ses huit pattes vers son corps et la porte s’ouvrit dans un bruit sourd, laissant entrer le groupe dans son antre.
« Nous croyons en plusieurs Dieux mais pas à ceux que vous pensez. Nos Dieux sont intemporels. Nous savons votre identité car nous l’avons vu. »
Pas d’explication supplémentaires. A croire qu’Akhn’ret n’était pas réellement du genre bavard. Traversant un pont suspendu fait de toiles d’araignées, le nérubien s’arrêta sur une plateforme, posant une main sur un pilier trônant en son centre. A nouveau des mots incompréhensibles furent énoncés et un cocon de soie de la taille d’un poing fut mis à découvert. Le prenant dans l’une de ses mains il en décolla quelques fils, montrant à Grifgith une pierre. Cette même pierre qui ornait autrefois son collier de métal. A l’aide d’une de ces autres mains, il fit signe à l’ Okami de s’approcher, déposant le cocon de soie et son contenu dans le creux de ces mains.
« La pierre est brute et à besoin d’être taillée. En avançant vers ce tunnel au loin vous trouverez une sortie vers la surface. Là-haut il ne restera qu’à trouver des nains. Prenez garde Dieu déchu, un seul effleurement et vos pouvoirs seront à nouveau mis sous clé. Les nains vous aideront à construire un support et à tailler la pierre. »
Encore fallait-il les trouver. Rangeant la pierre dans l’une de ses poches, la Lycane s’adressa à son compagnon de route :
« Prévient moi si tu as besoin de la toucher –elle se tourna vers Akhn’ret – Merci pour votre aide. »
Le nérubien ne répondit pas, se contentant comme bon de ses confrères à rester sur place et à faire dandiner son imposant abdomen. Jugeant qu’il était temps d’y aller le duo se dirigea vers le tunnel indiqué précédemment. Sur le chemin, la Louve s’adressa au Faucon.
« Tu penses que les nains seront aussi….coopératifs ? »
Car là…Autant dire qu’ils avaient eu de la chance.
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La louve me dit de l’interpeler si jamais j’aurais besoin de toucher la pierre. Bref, si jamais je me sens changer de nouveau. Je regarde un instant la pierre sans rien dire avant de regarder le Nérubien que je salue poliment puis je me tourne vers Shad avant de regarder le tunnel que les arachnéens nous avaient montrés peu de temps avant. Ensemble donc, nous nous sommes mis à marcher en direction de ce sombre tunnel qui nous mènerait en toute logique chez les nains …
-Tu penses que les nains seront aussi….coopératifs ?
-je n’en ai pas la moindre idée malheureusement … Peut-être qu’ils nous aideront sans hésiter, peut-être nous demanderont-ils un payement contre …
Les nains étaient de nature avares et très proches de leurs sous si j’avais bonne mémoire. Les convaincre de nous aider gratuitement ne serait surement pas une chose facile à réaliser. Je pourrais surement réussir à les convaincre mais cela nécessiterait d’user de mes dons de dieu démon, chose dont je ne voulais pas avoir recours … Je me tourne alors vers la louve durant notre marche.
- Je me demande si ils ne demanderaient pas quelques choses en échange ? De l’or, un métal particulier … Qu’est-ce que nous pourrions leurs offrir ? Je me vois mal … D’en venir à leur proposer un pacte. Des pouvoirs, de la connaissance, de l’or en échange de ce que nous désirons. De plus, je crains que si j’en arrive là que ma personnalité ne s’en voie changé …
Et c’est la que je réalise une chose c’est que je n’ai pas encore accès à mes pouvoirs.
-Sauf qu’en ce moment cela va m’être difficile … bien que mes pouvoirs reviendront surement bientôt …
Je soupire doucement, comme déçut qu’une solution probable et de secours tombe finalement à l’eau. Qu’est-ce qui nous restait comme option au final ? Je regarde alors mon armure qui était fait d’un alliage et d’un métal particulier et de ce fait rare. A part cela, je n’aurais probablement rien d’autre à leur proposé … je me tourne alors vers la louve qui avait peut-être une autre solution à ce problème.
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La Louve marchait aux côtés de Griffith, l’écoutant parler au sujet d’un quelconque payement que les nains pourraient leur demander. L’or ou un métal précieux semblait être la solution la plus envisageable. Le Faucon alla même jusqu’à faire mention de ses pouvoirs, proposant de les utiliser pour offrir aux nains ce qu’ils désireraient le plus avant de se raviser, ayant oublié en partie qu’il n’avait pour l’heure pas accès à ses pouvoirs et que, de toute façon, sa personnalité risquait d’être changée à nouveau en usant de tels procédés La Louve soupira avec un air las, continuant sa marche.
« User de tes pouvoirs seraient bien trop risqué car nous ferions tout cela pour rien…Je pense que le mieux à faire est d’attendre d’arriver sur place et de voir de quoi il en retournera….Même si j’ai l’amère impression que cela ne sera pas une partie de plaisir. Soyons au moins heureux que ces tunnels ne soient pas habitués pas des créatures infâmes…..Je n’ai pour le moment pas réellement l’envie de me battre… »
Bien que si le besoin se fasse ressentir, l’Okami se défendrait ardemment contre un quelconque assaillant. Mais mise à part quelques insectes grouillant sur le sol, le duo ne vit pas l’ombre d’un ennemi potentiel et au bout d’une bonne heure de marche, une clarté au loin vint poindre le bout de de son nez, leur indiquant que la sortie était proche. Mettant sa main au-dessus de sa ligne de mire pour se prémunir de la clarté, la Louve continuait à avancer, sortant du tunnel au grand jour avant de remarquer qu’ils n’étaient pas réellement dehors mais plutôt à l’intérieur d’une imposante montagne et que ce qu’ils auraient pu prendre pour de la lumière n’était que le rayonnement d’une imposante forge. Outre cet état de fait, la Lycane nota aussi rapidement la présence de plusieurs nains en armure et armés se tenant tout autour d’eux les tenant en joue avec leurs haches.
« Par ma barbe étrangers, que venez-vous faire ici ?! »
« Nous…venons solliciter votre aide et votre savoir pour tailler une pierre… » répondit tranquillement la Lycane son regard se posant sur chacun des nains, ses sens aux aguets, ses muscles tendus en cas d’une quelconque attaque. A ces mots, le nain qui avait pris la parole, frappa le sol de sa hache et vociféra :
« Pouah ! On a d’aut chat à fouetter que vot’ caillou ! Fichez l’camp ! »
« Un problème ? On pourrait peut-être…aider ? »
Peut-être tenaient –ils là leur moyen de payement ? Bien que s’engager dans une assistance où on n’avait pas la moindre idée de quoi il en découlait…cela pouvait s’avérer particulièrement risqué. Le nain se mis à les regarder de haut en bas et éclata d’un rire gras et moqueur :
« Haha elle est bien bonne ! Comme si vous pouviez nous aider ! Comme si vous pouviez retrouver not’ bien le plus précieux volé par c’dragon d’malheur ! »
Un objet cher aux yeux des nains à rechercher entre les griffes d’un dragon donc. Sur ce coup, la Louve pris la décision de ne pas répondre et se tourna simplement vers Griffith, attendant de savoir s’ils allaient tenter le coup ou non. Surtout que combattre un dragon sans pouvoir …Voilà qui risquait d’être particulièrement « amusant. »
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- Un dragon ?
Dis-je doucement alors que je m’approche doucement du nain avant de m’abaisser un peu pour être à sa taille, tenté d’instaurer un certain climat de confiance entre lui et nous. J’observe le nain dans son armure de mailles et de plaque, sa barbe rousse tressée comme ses cheveux qui sortaient difficilement de son casque. Il avait le nez courbé et assez imposant pour sa taille. A voir les muscles, il devait s’agir d’un guerrier voir d’un forgeron en prime.
-Vous pouvez m’en dire plus ?
- A quoi cela vous avancerait ? Vous comptez aller l’affronter ? Laissez-moi rire !
-Je vous en prie messire. Parlez-nous d’avantage de ce dragon. Comment est-il ? Comment s’est-il prit pour voler votre richesse ?
Le nain me regardait de la tête au pied, comme surpris que j’instiste. il grommelle doucement dans sa barbe avant de reprendre.
-Bon si vous y t’nez … C’t’un grand dragon rouge qui vit dans la montagne voisine. De c’qu’on sait, il crache du feu à ne plus savoir quoi en faire ! Il est connu depuis des siècles mais on pensait pas qu’il se réveillerait d’si tôt ! Il traine dans l’or et les pierres précieuses. Ses écailles sont aussi dures que de l’adamantium, s’pour dire à quel point il est résistant ce fumier !
-Est-il muni d’une conscience ?
-C’t’un sale avare alors j’présume que oui …
Je souris doucement, peut-être y avait-il moyen de conclure quelque chose au final ?
-Si nous vous ramenons votre trésor, accepteriez-vous de nous aider en retour ?
-Bien entendu mais j’avoue que j’y crois pas trop !
Le nain nous fait signe de le suivre alors, ce que nous fîmes. Une fois dehors, on peut contempler que la cité naine est localisé dans une montagne en haute altitude. Forcement, il y avait de la neige partout. Ce qui rendait la vue particulièrement agréable pour nos yeux. On ne devait surement pas être très loin de la frontière entre Ashnard et les terres des Terranides, les terres du grand nord.
-L’dragon il est là-bas. Dit-il en pointant une montagne au sud.
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Laissant la main à Griffith, la Louve observa en silence le Faucon conclure avec le nain, trouvant les mots justes pour piquer sa curiosité et surtout leur permettre de leur apporter leur aide. Un dragon rouge. Et comme tous les dragons ce dernier crachait du feu et avait une cuirasse faite d’écailles extrêmement résistante. Une vraie partie de plaisir en perspective ! Pourtant, la curiosité frappa la Terranide quand son compagnon de cellule questionna le nain sur la présence ou non d’une conscience chez le saurien. Pourquoi donc une telle question ? S’il avait ses pouvoirs, elle comprendrait mais là…elle en restait quoi. Mieux valait attendre qu’ils soient de nouveau seul à seul pour en parler. Malgré sa suspicion, le nain les invita à le suivre, précisant un point important durant leur petit trajet.
« Ce n’est pas l’or qui nous intéresse, enfin, si mais c’pas le plus important. Nous on veut récupérer le joyau du roi, le Cœur de la Montagne. »
« Et comment on le reconnaîtra ? »
Le nain eut un rire gras suivit d’un sourire montrant une certaine fierté de ce qu’il allait dire :
« Ha ça ! Vous le saurez en le voyant ! Aucun bijou, ou joyaux ne peut rivaliser avec sa beauté ! Mais franchement, vous allez surtout être grillés sur place..Mais bon j’vous aurez prévenu ! »
Arrivant enfin à la sortie de la capitale naine, le regard de la Lycane se porta sur le paysage enneigé, qui en toute honnêteté était loin d’être déplaisant. Bien que la chaleur n’était pas au rendez-vous et qu’un frisson glacée traversa l’échine de la Teranide. Le nain pointa une montagne qui a vu de nez était bien à un ou deux jours de marche, leur indiquant que le dragon s’y trouvait. Saluant le nain qui ne se priva pas de retourner dans la chaleur de sa cité enfouie sous la terre, le duo reprit leur marche, se dirigeant vers la montagne où se trouvait le fameux dragon rouge. Un tapis de neige recouvrait le sol et la végétation, craquant sous les pas du duo, la Louve se tourna vers le Faucon :
« Quand tu as demandé si le dragon avait une conscience c’est que tu avais une idée derrière la tête non ? Laquelle était-ce ? »
-
Le cœur de la montagne … voilà donc l’objet que nous devrons acquérir pour avoir enfin les services des forgerons nains. On la reconnaitrait facilement à l’entendre, surement avait-elle une forme particulière. Un gros cristal ? Une grosse gemme brillant ? Nous le saurons assez vite mais je doute que nous l’aurons aussi facilement. Peut-être que ce dragon veillerait d’avantage sur ce bijou que sur le reste de son trésor
- Quand tu as demandé si le dragon avait une conscience c’est que tu avais une idée derrière la tête non ? Laquelle était-ce ?
-Si il est muni d’une conscience, je peux tenter de le raisonner ou de lui proposer autre chose. Avec de la chance, il saura aussi qui je suis et nous laissera emporter la gemme sans trop de soucis même si je doute que la seconde option soit réalisable.
Je regarde doucement la louve à cet instant.
-Qui sait après tout ? Ce sont des créatures millénaires remplies de savoir. Ils peuvent se ranger de notre coté si on trouve les bons mots …
Je souris doucement avant de regarder devant nous et je me rends compte que … la montagne n’est pas tout près en fin de compte … Je regarde à gauche et à droite. Demander une monture nous reviendra cher et je ne suis pas dans la possibilité de m’offrir et encore moins d’invoquer une fière monture. Je me tourne doucement vers la louve. Il y avait surement plus de chance qu’on se rende là-bas à pied mais … on en avait bien pour plusieurs heures à pied voir jour. Je me demande alors, après tout je suis sur que la louve ne m’avait pas tout dévoilé, si Shad ne pourrait pas nous aider à avancer plus vite... Notamment avec l’aide de son gros corbeau comme lorsque nous avons fuit nos geôliers.
-A tout hasard mon amie … Aurais-tu la possibilité d’appeler ta monture à nouveau pour nous avancer plus vite ? A moins que tu ais une autre solution pour qu’on puisse s’y rendre plus rapidement ?
-
Se faire l’allier d’un dragon ? Voilà qui n’était loin d’être anodin ! Regardant le Faucon Blanc, la Louve ne put s’empêcher de se demander si une telle chose pourrait être envisageable mais après tout….ce Griffith était loin d’être qu’un simple humain, alors oui, cela pouvait s’avérer fort dangereux mais les chances aussi minimes soient-elles n’étaient en rien négligeable. Levant le regard vers la montagne, leur destination, l’Okami soupira doucement :
« Espérons dans ce cas que tu saches trouver les bons mots, je n’aime pas m’aventurer dans des terres inconnues en sachant que la plupart de mes capacités soient…en cage pour le moment. »
Bien sûr, la Louve aurait pu aisément vivre quelques jours sans pouvoirs dans les Terres Sauvages, mais s’avancer vers l’antre d’un dragon sans réelle défense…voilà qui était un peu inconscient de leur part ! Et pourtant, cette folie était nécessaire pour la suite. Ils devaient s’emparer du Cœur de la Montagne pour obtenir la faveur des nains. Bien que la Lupine soit fébrile à retrouver ses pouvoirs, elle espérait également que son partenaire mettrait du temps à en ressentir de nouveau leur puissance en son sein, car cela ne pourrait signifier qu’une chose : La perte de son humanité et le retour d’un Dieu Démon sans cœur, sans émotion qui pourrait aisément la mettre au banc. Pour ainsi dire, le duo avait une énorme épée de Damoclès au-dessus de leur tête, une épée qui faisait référence au temps qui passe et au fait que les particules des pierres magiques dans leur sang se dissipaient peu à peu. Une épée de Damoclès qui pouvait tomber sur eux à tout instant.
« A tout hasard mon amie … Aurais-tu la possibilité d’appeler ta monture à nouveau pour nous avancer plus vite ? A moins que tu ais une autre solution pour qu’on puisse s’y rendre plus rapidement ? »
Suite à cette question, la Louve s’arrêta, et tapota un instant son menton de son index d’un air pensif. Avait-elle de quoi satisfaire la demande du Faucon ? Oui et…non. Bien sûr appeler son corbeau de l’effroi serait une possibilité mais le faire dans son état actuel ne serait que pure folie. Ce n’était qu’une énorme chance qu’il ait daigné venir vers leur ancienne cellule pour les aider dans leur échappée. Mais pour l’heure, l’Okami ,n’avait aucune possibilité d’obtenir du respect de la part de Rukhmar qui pourrait tout autant décider de les aider que…de les attaquer jusqu’à ce que mort s’en suive et sur le coup, Shad ne souhaitait guère attirer d’autres complications.
« Je ne pense pas que l’appeler soit…une bonne idée, j’en suis désolé mais pour l’heure, il nous faudra marcher. »
Illustrant ses propos, la Lycane se remis en marche, frottant de temps à autre ses mains l’une contre l’autre pour se réchauffer, une légère fumée s’échappant de ses lèvres et ses narines quand elle expirait l’air froid de la région. Puis soudain, un tressaillement la pris, une démangeaison au niveau du nez et elle éternua. Rien de bien singulier en apparence si ce n’était qu’en éternuer, la Louve brûla une petite surface de neige. En ouvrant les yeux, elle put noter la présence d’un carré vert légèrement fumant entouré de neiges immaculées. Il ne lui fallut guère longtemps pour comprendre que l’obsidienne avait fini de faire son effet dans son sang. Mais pour en être parfaitement sûre, elle claqua des doigts en direction d’un autre tas de neige. Un tas qui fut recouvert d’une flamme et réduit en l’état de simple flaque. Autant dire que sur le coup, sa queue battait rapidement derrière son dos, démontrant sa joie de retrouver ses capacités ! Mais, cette joie s’estompa bien vite alors que la Louve se tourna vers le Faucon :
« Qu’en…Qu’en est-il pour toi ? Je pense pouvoir te servir de monture…Bien qu’à présent je pourrais l’appeler mais…cela pourrait nous conduire à être plus aisément vu…Donc je préfère la solution de reste à terre quitte à devoir marcher ou plutôt courir une heure de plus… »
Disant ses mots, la Lycane se recula un peu et se transforma optant pour une forme animale, une forme lupine de la taille d’un Worg adulte. Une bête qui pourrait aisément supporter le poids de Griffith et de son armure. Se couchant sur le sol, la Louve n’attendait plus que son partenaire ne la chevauche avant de se mettre à courir rapidement vers le destination. SI du moins il monterait sur son dos et si pour sa part, ses pouvoirs n’étaient pas encore revenus car si tel était le cas…il risquerait fort d’avoir un fort changement de programme. Pour l’heure, la Lycane ne pouvait qu’attendre espérant d’un certain côté que son partenaire n’était pas redevenu celui qu’il était.
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Alors ainsi, la monture qu’elle avait invoquée la veille n’était pas sous son contrôle ? Comme c’est fâcheux … avoir une monture ou un allié invocable dont on était pas sur qu’il nous aiderait à tous les coups était un risque assez grand. Il aurait pu déjà nous attaquer hier, voir nous laisser entre les mains des gardes qui nous auraient remis dans nos geôles sans possibilités de fuite cette fois-ci. Je présume dans ce cas que nous n’avons plus qu’à marcher jusqu’à la grotte où ce dragon logeait, se reposait aisément sur son mont d’or et de trésors en attaquant quiconque viendrait le déranger dans son sommeil ou s’en prendre à son trésor qu’il considérait comme son lit et sa vie … Dragon qui, j’espère, aura plus de jujotte que d’orgueil … j’espérais simplement que mon statut de dieu inter dimensionnel lui viendrait aux yeux et que j’arriverais à le raisonner mais là encore, rien n’tait joué.
J’observe alors durant de longues minutes ces montagnes enneigées au loin. Ce paysage était vraiment magnifique … je ne me rappelle pas avoir vu de pareille environs par chez moi, du temps où j’étais encore à la tête des troupes du faucon … Ces monts enneigés étaient d’un spectacle sans pareil. Bien que pour les nains qui vivaient dans la région, ces paysages faisaient partie de leur quotidien. Ils n’avaient pas cette magie à leurs yeux comme pour nous … enfin … Pour moi en tout cas. Je ne sais pas si la louve était tout aussi impressionnée que moi de voir un tel spectacle naturel.
Un éternuement ce fait, je tourne naturellement mon visage neutre vers la louve qui venait apparemment d’éternuer. Elle regarde le sol enneigé, je fis de même et je constate alors qu’un dépôt vert s’était formé là où la neige semblait bien moins épaisse. Avait-elle retrouvée ses pouvoirs ? La seule manière de le vérifier était de les utiliser, ce qu’elle fit cependant. Un claquement de doigt et des flammes apparurent dans la neige immaculée, neige qui ne mit pas longtemps à fondre. La lycane semblait terriblement joyeuse à l’idée d’avoir retrouvé l’entièreté de ses pouvoirs. Quant à moi … je ne me portais pas joyeux pour autant. Si elle retrouvait ses pouvoirs, cela voulait dire qu’il devait très certainement en être de même pour moi. Sauf que dans mon cas, il n’y avait pas que les pouvoirs qui reviendraient. Ce dieu aussi.
Shad me demande alors ce qu’il en est pour moi. J’hésite presque à voir jusqu’où vont mes pouvoir. Elle me propose ensuite une alternative à notre souci de locomotion et se propose pour devenir ma monture et faciliter notre voyage. L’inconvénient serait que nous seront vu de loin. Quand elle prend alors sa forme louve digne d’une entité tout droit sortit des légendes nordiques, je comprends un poil mieux ce qu’elle voulait dire par être vu. Effectivement … on la verrait sous plusieurs kilomètres. Je reste pensif alors … fallait-il risquer réellement qu’on soit vu ? Alors que notre ancien propriétaire devait surement déjà avoir mis des hommes pour nous retrouver. Non … je préférais jouer la carte de la sécurité. Même si le temps nous manquait, surtout dans mon cas. Nous avions encore cette pierre qui pourrait inhiber mes pouvoirs …
-Attend … je vais essayer quelque chose.
J’ouvre doucement ma main droite et regarde droit devant moi. Je fronce de peu mes sourcils … la neige commence doucement à se mouvoir. De fines poussières de neiges s’élèvent doucement autour de nous, virevoltent entre elle et moi pour finalement se condenser devant nous. Une masse se fait, ressemblant fort à un équidé. Au final, la neige se condense fortement avant de se laisser tomber. Un cheval blanc (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/236x/66/ec/21/66ec21fc5bb799832734280805a85189.jpg) immaculé était apparut sous nos yeux. Un magnifique cheval au pelage doux et soyeux, une longue queue effilée aussi blanc que le reste du corps. Même les yeux du cheval semblaient blanc bien qu’ils étaient légèrement d’un teint gris. Il nous regarde, enfin plus particulièrement dans ma direction. Je regarde ensuite Shad.
-On dirait que je suis capable de retrouver une partie de mes pouvoirs mais je ne préfère pas en abuser utilisons ce cheval pour notre voyage. Nous seront bien plus discret que ta forme louve. Après tout … on ne sait pas si cet homme qui nous retenait captif est encore après nous ou non.
-
La Louve toujours couchée dans la neige attendait patiemment la réaction de Griffith. Il était vrai que son pelage plus proche du noir que du blanc n’était pas réellement une aide pour se dissimuler dans cet épais manteau neigeux. Et au vue de la moue que tirait le Faucon, elle comprit rapidement que son idée présentait un gros désavantage, d’autant plus que s’ils voulaient rester le plus longtemps discrets. Soufflant et faisant virevolter un peu de neige devant son museau, la bête se releva et reprit une apparence plus humaine. D’un côté ce n’était pas comme si elle avait pris sa forme de louve géante, là…ils auraient pu être vus à des kilomètres à la ronde ! Mais le trajet aurait été bien plus court en contrepartie. Puis Griffith s’exerça à la manipulation permettant de faire comprendre au duo que ses capacités étaient en train de revenir et que leur temps leur était plus que compté. Sans un mot, la Louve regarda le Faucon faire, observant avec une pointe d’émerveillement cette neige qui se soulevait et tourbillonnait dans les airs jusqu’à créer un destrier au pelage aussi blanc que la poudreuse. Niveau discrétion, cette monture était de loin bien plus à son avantage.
« Et bien ! C’est impressionnant. Désolé de ne pas avoir le pelage blanc mais il semblerait que tu ais trouvé un moyen de palier à mon handicap….Quant aux hommes qui pourraient nous poursuivre, je pense effectivement qu’ils sont sur nos traces mais nous avons bien quelques jours d’avances….Quoi qu’il en soit, on doit se hâter, j’ai récupéré mes pouvoirs mais toi aussi tu commences à les retrouver et…Il me semble que ce n’est pas réellement une très bonne nouvelle…. »
Par la suite, la Lycane s’approcha doucement du cheval, pris doucement sa tête entre ses mains et caressa son museau. Et tandis qu’elle pensait sentir un aspect poudreux comme la neige dont il été issu, la Louve fut quelque peu étonnée de sentir que ce cheval semblait être plus que réel, fait de chair et d’os. Haa les pouvoirs d’un Dieu ! Oui mais un Dieu Démon qui allait reprendre le pas sur l’humanité de Griffith s’ils ne se hâter pas. Réalisant cela, la Lycane attendis de savoir où elle devait se placer sur le cheval avant de monter en selle, laissant la conduite au Faucon. Et même si elle avait dit que leurs poursuivants devaient être à quelques jours de marche cela ne l’empêchait pas de rester sur le qui-vive, observant en même temps le paysage d’un blanc immaculé se dévoiler sous ses yeux. Le cheval était au galop, quelque fois, lors de passage délicat, le rythme de course passait au trot mais quoi qu’il en soit, le duo avançait bien plus vite qu’à pied et pourtant…la montagne semblait si loin, tellement loin ! Observant d’un rapide coup d’œil le givre sur les branches d’arbres, Shad soupira :
« Si on ne serait pas aussi pressée, je prendrais plus de temps pour observer cet endroit….Il faudrait que je pense à y retourner un jour. »
Et au vue de l’emplacement de cette région, la neige semblait être reine pendant presque toute l’année, sans doute plus à certaine période que d’autres. Reportant son attention sur leur destination, la Lycane repris la parole :
« Je ne sais plus si je te l’ai déjà demandé mais…Que comptes tu faire dès que tout cela sera fini et si tu réussi à garder ta part d’humanité ? De plus, tes collègues ne risquent-ils pas de voir cela comme une sorte de trahison ? Ou pire de régression ? En tant que Dieu Démon ne dois tu pas être exempt de toute émotion qui pourrait alterner ton jugement ? Après…Je comprends parfaitement que tu souhaites sauvegarder ta part d’humanité…. »
Cette part humaine emplit d’émotions et de souvenirs qui lui rappellerait sans cesse le sacrifice qu’il avait commis.
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Elle a bien comprit que la situation n’irait pas en notre faveurs dans les heures qui vont suivre si je continue à récupérer l’entièreté de mes pouvoirs. J’approuve simplement à ses mots avant de l’observer s’approcher du cheval de neige que je venais d’invoquer. Un cheval sera toujours plus endurant que sa forme louve … Bien que je suis sur qu’elle aurait put tenir plus longtemps. Mais je préfère qu’elle conserve ses forces, on ne sait jamais sur quoi nous pourrions tomber … ou encore si elle aurait à m’affronter. Qu’elle me fasse entrer en contacte avec la pierre des dieux trop tard …
Shad grime sur le dos du cheval et je la rejoins assez rapidement. Je me mets au premier plan, mes mains posé sur le cou de l’animal. Je prononce à peine un mot et le cheval se met à parcourir l’horizon à une vitesse ahurissante. La louve s’agrippe instinctivement à moi. Cela ne me dérange pas plus que cela … j’avais déjà vécu ce même genre de situation par le passé après tout.
Et dire que nous étions encore à deux ou trois jours de la montagne à dos de cheval … mais je préférais cela au mois de marche à pieds …
-Les endroits enneigés, toutes saisons confondues, sont de véritables tableaux naturels. C’est une beauté sans pareil … mais elle a un prix. Tous ceux qui ne se sont pas préparés à l’hiver éternel peuvent considérer ces régions comme leur futur tombeau. Même pour des Terranides … bien que j’ai cru comprendre et voir que sur Terra, les Terranides vivaient essentiellement dans le grand nord. Vous devez donc bien y être habitué mais tous ne doivent pas vivre là-bas certainement …
Un léger silence s’installe durant notre course mais la louve le rompt rapidement pour me poser une nouvelle question. J’étais tout naturellement d’une oreille attentive pour n’importe quelle question de cette dernière.
Cette question était simple en soit : que ferais-je une fois que j’aurais retrouvé mon humanité ? Que penseraient les autres dieux de la main de dieux ? Il est vrai que c’était des questions là fortement intéressantes … aussi bien pour elle que pour moi. Je laisse un silence planer avant de répondre calmement à ses questions.
-Je m’aventurerais dans ce monde … Je l’explorerais pour le contempler de mes propres yeux. Je m’y ferais une réputation. Je veux que le mythe du Faucon Blanc perpétue en cette dimension. Jamais je n’arriverais à me faire une nouvelle compagnie … mais je veux simplement que l’on me connaisse … en bien … Pour ce qui est de mes confrères … je pense que si cela les dérangeaient vraiment, ils seraient déjà intervenus pour me stopper et me ramener dans notre dimension. Mais cela m’étonnerait fortement. J’étais l’élu pour devenir un nouveau dieu, tous univers confondu … alors je présume que je peux faire comme bon me semble au final. Après tout … je ne suis qu’un dieu, représentation de la misère humaine en général. J’effectue des vœux et en contre partie je leur montre que tout désire à un prix : celui de l’humilité. « Tu veux devenir plus fort ? Plus puissant ? bien … prouve nous que tu es apte à posséder ce pouvoir en nous sacrifiant la personne la plus cher à tes yeux … C’est fait ? Adopte cette apparence monstrueuse en plus de tes pouvoirs. Tu regrettes ? Tu acceptes ? Je n’aurais pas à m’en vouloir car au fond, c’est ce que tu as désiré … » Mon pouvoir, mon existence se résume à cela. Notre existence se résume à cela …
Je laisse un moment de silence avant de regarder Shad et reprendre ma discussion.
-je pourrais toujours rester ce dieu … mais je veux conserver mon humanité, ma personne … Ma personnalité … J’ai toujours eu un rêve : celui d’avoir mon propre royaume pour prouver que même les gens de la basse société peuvent avoir un grand avenir. Et j’y arriverai … coute que coute.
Qu’importe même les sacrifices …
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« …Il y’a en effet une capitale Terranide dans les Terres Gelées nouvellement crée. Tout Terranide qui le souhaite peut s’y rendre pour bénéficier de sa protection mais cela à un prix : Vivre dans une contrée glaciale. Au moins, la position de Zon’Da empêche la plupart des chasseurs d’esclaves à lancer des raids contre la cité. Il existe aussi deux sortes de Terranides, ceux des contrées froides ressemblant plus à des animaux et ceux des contrées chaudes dont j’en fais partie. La plupart des Terranides ont en effet migré vers Zon’Da mais certains, comme moi par exemple sont dispersés sur Terra… »
Elle aurait pu s’y rendre aussi, mais pour quoi faire par la suite ? Certes, la Louve aurait jouit d’une certaine forme de protection mais sa vie aurait été barbante à mourir. Quoi que vivre dans les contrées glaciale de Terra n’avait rien de reposant en soit. Mais elle avait choisi un tout autre style de vie et ne s’en plaignait pas. Certes, sa condition était des fois difficile mais elle ne s’en plaignait pas. Après tout ce n’était pas en restant cloisonnée dans une cité que l’on faisait des rencontres ! Un jour peut-être la Terranide se rendra t’elle dans la capitale par curiosité mais pour l’heure, ce n’était pas à son planning.
Quelques instants passèrent en silence avant que la Louve ne pose une seconde question au Faucon, celle concernant son avenir. Et après un petit moment de flottement, Griffith se lança dans une tirade où il expliqua à la Louve ses projets d’avenir. Visiter le monde, se faire un monde, construire un royaume. Il était ambitieux ! Mais rien n’indiquait que cela ne serait guère réalisable. Petit à petit une personne pouvait se créer un fort réseau social et étendre sa popularité et son influence. Et même si construire un royaume mettait du temps, y poser la première pierre serait déjà un acte symbolique. Oui, le chemin pour y parvenir risquait d’être long et semé d’embûche mais rien ne présageait que Griffith n’atteindrait pas son objectif.
« Je vois…Au moins tu as un objectif clair et précis. Raison de plus pour trouver cette pierre et te permettre de garder ce dernier tout en conservant ta personnalité humaine….Je sais que nous courons contre la montre et qu’à présent tu peux redevenir l’être sans émotion qui exauce les souhaits mais sincèrement…j’espère que nous aurons assez de temps avant que cela n’arrive. Je ne me fais pas d’illusion sur mes chances de victoire si nous venions à nous battre. Face à un dieu démon celles-ci avoisinent les zéros…. »
L’épée de Damoclès risquait à tout moment de les frapper et de sonner le glas. Trois jours. Trois satanés jours avant d’atteindre la montagne ! Par chance le cheval était de nature magique et n’avait pas besoin de repos, filant à toute allure à travers les paysages enneigées. Et si ennemis ou obstacles il devrait y avoir sur leur route, la Louve avait bien l’intention de les éliminer rapidement afin de ne pas perdre de temps. De plus au vue de la vitesse du canasson, il était très peu probable qu’on puisse les arrêter. Renforçant un peu son attache sans gêne autours de la taille de Griffith, la Louve observa la montagne qui se prolongeait au loin. Trois jours. Dans trois jours ils allaient l’atteindre et rencontrer ce fameux dragon.
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-Dans le pire, ou le meilleur, des cas … tu pourras toujours me remettre en contact direct cette pierre … Je perdrais, certes, mes pouvoirs divin à nouveau mais je suis sur au moins qu’il ne refera pas surface. Et puis … vivre en tant que mortel n’est pas si mal au final. Après tout … Je suis né humain.
Je sais ce que c’était qu’être humain, les sentiments, les malheurs, les problèmes, les trahisons, les choix … Le destin.
J’ai toujours été contre ce fait. Le destin qui serait écrit d’avance … non. Je suis né comme un bâtard, dans la crasse et la misère. J’ai connu tous les types de tortures possibles depuis ma plus tendre enfance : la dénutrition, la violence maternelle et même la pédophilie … Alors oui, j’ai toujours cherché à prouver que le destin n’est pas écrit d’avance mais que ce sont nos choix qui déterminent qui on est et qui on deviendra.
C’est sous cette optique là que j’avais créé la bande du faucon alors que je n’avais qu’une douzaine d’année mais cette histoire vous la connaissez déjà.
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Les trois jours qui suivirent furent assez difficiles. Une tempête de neige nous avait frappé de plein fouet et nous avait forcés à trouver un endroit où nous réfugier durant une journée entière. On avait perdu une précieuse journée … Je me sentais, petit à petit, plus fort à nouveau comme je sentais aussi mon humanité me quitter à nouveau.
J’avais demandé, au bout du second jour, que la belle Shad me donne la pierre –Que j’avais accessoirement appelé la pierre philosophale en référence à l’alchimie où la légende raconte que cette pierre est suffisamment puissante pour réaliser n’importe quelle transmutation en alchimie transmutatoire ou chimique. – Je m’étais senti si faible à nouveau … mis cela était nécessaire.
Donc la marge avant que je ne retrouve le trois-quarts de mes pouvoirs se situait dans une fourchette de quatre jours … Bon, ce n’était pas si grave en soi. Il ne fallait juste pas que nous nous fassions attaqué durant ce lapse de temps. Pas que je n’avais aucune confiance dans les capacités de la lycane mais je voulais m’assurer de nos arrières. Il serait si stupide de retombé prisonnier ou entre les mains de nos anciens geôliers où toutes optiques de fuite serait tout simplement impossible …
Nous arrivions enfin face à la montagne où ce dragon rouge nous attendait. Le cheval de neige que j’avais créé commençait à s’effriter jusqu’à partir en poussière de diamant. Plus de pouvoir donc plus de possibilité de garder cette si belle créature de ma confection. Je regarde Shad, elle me regarde. Aucun mot ne sorti de nos bouches mais nos regards entremêlé suffisait amplement pour que nous nous comprenions. Nous reprirent donc la route, grimpant cette montagne ardue et dont le chemin était remplit d’embuche jusqu’à arriver devant l’entrée d’une grotte.
Le tunnel était sombre et les marques de souffre sur les murs démontrait bien la présence d’une créature capable de cracher du feu. Quelques squelettes de petites et moyennes tailles étaient présent près de l’entré, les armures rouillés, terriblement abimées …
On était bien arrivé. Je regarde Shad alors.
-Je suis malheureusement contraint de te demander de bien surveiller nos arrières. Je ferais de mon mieux pour convaincre ce dragon mais si jamais nous venions à nous battre, je ne suis pas sûr de m’en sortir tout seul.
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« Et je ne peux te promettre de te protéger contre un tel adversaire…. »
Quel bonheur d’être insensible aux feux ! Au moins la Louve ne risquait pas de finir carboniser comme les cadavres squelettiques aux ossements noircis gisant ici et là contre les murs de ce long corridor. Mais cela n’empêchait pas le fait qu’elle pourrait également subir une attaque mortelle d’un coup de crocs ou être éventrée d’un simple coup de griffe. Mieux valait ne pas sous-estimer ce dragon qui devait les attendre dans la salle au trésor. Regardant Griffith et d’un commun accord visuel, les deux se mirent en marche, déambulant le plus silencieusement possible dans cette ancienne cité naine bâtie dans la montagne. L’architecture y était impressionnante et si le duo n’était pas pressée par le temps, la Louve se serait arrêtée pour mieux regarder les fresques gravées qui ornaient certains pans de murs et qui semblaient compter une histoire.
Plus ils avançaient et plus il lui semblait qu’ils descendaient de plus en plus vers les entrailles de la terre. Pour des êtres de petites tailles, leur cité était gargantuesque. Et c’était peu dire, un dragon vivait en son sein ! Pour l’instant, ce dernier ne semblait pas se manifester, rester à savoir si c’était une bonne ou une mauvaise nouvelle. Un escalier fut emprunté et le groupe passa dans une pièce qui semblait être l’’ancienne forge. Une imposante enclume y était présente et de nombreuses armes étaient accrochés à des râteliers, n’attendant qu’à être vendues ou améliorées pour certaines. Certains autres éléments du décor semblaient montrer que toute activité avait cessé d’un coup, créant ainsi une cité fantôme. Ces nains…ils auraient pu faire cette excursion eux-mêmes, c’était quand même leur cité ! Mais, il était impossible de revenir en arrière. Trouver ce Cœur de la Montagne, c’était là le prix à payer pour que Griffith puisse contenir sa partie divine et rester en partie humain.
Mais ce prix impliquait de combattre un dragon ! Ou du moins, tenter de l’amadouer à l’aide de paroles mielleuse pouvant attiser son attention et sa curiosité. Encore une fois, la Lycane ne put s’empêcher de se demander comment Griffith aller faire cela. Elle n’aura cependant pas bien longtemps à attendre car passant une arche imposante, le duo se retrouva dans ce qui semblait être la salle au trésor. La pièce, immense, était remplie de joyaux en tout genre, rubis, opale, émeraudes, améthyste et de pièces d’or. Des milliers de pièces d’or recouvraient ce lieu plongé en partie dans la pénombre. En tendant l’oreille, la Louve entendit un souffle léger, signe que le dragon était bien présent mais elle n’arrivait cependant pas à définir sa provenance. Quelques bruits de pièces glissants les unes sur les autres en cascade se fit entendre et une voix lourde et grave tonna dans la pièce :
« Voleurs insolents….Que venez-vous faire sur mon domaine ?! Je ne vous laisserait pas la moindre petite pièce !! »
Un impressionnant jet de flammes jaillit par la suite de la gueule de la bête, obligeant le duo à plonger sur le sol. Pendant un bref un instant, la Louve pu entrevoir le dragon et dégluti en voyant sa taille…gargantuesque. Mais elle avait combattu déjà bien pire et se tournant vers Griffith, elle murmura :
« A toi de jouer. »
Mais son interlocuteur draconnique sera-t-il ouvert à la conversation ?
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Je m’avance alors avec la présence de la lycane dans cette grotte dans la montagne qui nous plonge petit à petit dans une immense cavité creusée dans la roche même. J’observe les différentes structures qui commencent à se dévoiler, petit à petit sous nos yeux. Je m’arrête par moment pour observer ce fin travail. Je passe ma main ganté sur les quelques dessins faites par les pioches et divers outils qui ont permis de travailler la roche. C’était si finement sculpté. C’était fascinant de voir comment des êtres de si petites tailles étaient capables de réalisés de tels exploits. C’était surement le travail de plusieurs vies, héritages passés de pères en fils sur de très nombreuses générations. Mais le résultat était là et c’était tout bonnement magnifique.
On prend notre temps pour nous avancer à l’aveugle dans cette cité remplit de tunnel au début. Je reconnaissais facilement certains détails qui font que si on revenait en place, j’indiquais un autre choix. Shad utilisait plus son flair pour se repéré jusqu’au moment où elle dit avoir senti un couloir où l’air semblait mieux se déplacer qu’ici. C’est ainsi qu’on tombe sur une salle avec une grande quantité de piliers. Il y avait aussi plusieurs sections collées les unes aux autres comme la grande forge qui était éteinte. Le hall de ce qui devait être du roi nain de l’époque.
Et enfin, nous arrivâmes dans une salle encore plus grande que les autres, soutenues par des milliers de piliers. Entre ces étendues de pierres finement taillées, c’était un trésor de plusieurs milliard de pièces d’or qui s’y trouvaient avec, aussi, un nombre incalculable de pierre précieuse.
*Trouver le cœur du roi … Dans un tel endroit, c’est comme chercher une aiguille dans un hangar de foin*
Mais je ne perdais pas espoir, je savais qu’il y aurait moyen de retrouver cette pierre, de la livrer aux nains pour que mon futur médaillon soit confectionné.
Et c’est à ce moment précis que je le vis. Cette pierre était tout simplement magnifique : c’était un diamant, un beau et gros diamant qui devait facilement faire une demi-tête d’homme niveau taille. Une pierre qui se porte facilement à deux mains. Ce qui m’inquiète par contre … c’est que je ne vois pas de dragon.
Les pièces tombent alors et glissent les unes sur les autres. Une masse assez titanesque se dévoile, qui était cachée peu avant sous cette mer d’or et de pierres précieuses.
Le dragon.
Un grand reptile remplit d’écailles, bipèdes, prenant appuis sur ses ailes pour marcher comme un quadrupède. Je l’observe convenablement, plongeant mon regard dans le sien. Je vois ce même regard que certains rois que j’avais rencontré par le passé. C’était un regard malade, avide d’argent. Encore et encore, toujours plus d’argent…
-Voleurs insolents….Que venez-vous faire sur mon domaine ?! Je ne vous laisserais pas la moindre petite pièce !!
Le dragon crache sa salive inflammable qui prend feu dès qu’elle sort de sa gueule. Nous l’esquivons rapidement avant de nous redresser. Et moi, je m’avance ensuite, mon heaume dans mes mains afin que le dragon puisse m’observer. Il me dévisage lui aussi et grogne pour m’intimider mais je ne le suis pas …
Je m’arrête une fois que je suis à distance convenable face à sa gueule.
- Pardonnez-nous de vous réveiller, ô fort et grand dragon que vous êtes. Nous ne sommes pas là pour vous volez. En vérité, je vous le dis, nous sommes ici que pour retrouver un objet perdu avec le temps …
-Et … qui es-tu pour croire que tu peux entrer, dans ma demeure, avec cette Terranide, sans provoquer ma colère ? Voleur !
Apparemment, il ne me connaissait pas. J’en reste étonné … je pensais que les dragons étaient suffisamment puissant et sage pour pouvoir reconnaitre les dieux quand ils se présentent à eux … A moins que mes pouvoirs soient tellement affaiblit qu’il ne le sens plus …
-Je m’appelle Griffith dis le Faucon Blanc … Je suis aussi un dieu. Le dieu démon Femto … je suis étonné que tu n’aies pas entendu parler de moi …
-Femto …
Le dragon fronce alors fortement ses sourcils et se redresse entièrement pour paraitre alors encore plus imposant …
-Tu fais partis de ce groupe de dieux interdimensionnels qui piègent les mortels comme du bétail pour se former une armée, pour qu’ils deviennent les maitres des mondes avec leurs esclaves. Et tu es leur petit dernier ? Hun hun hun … que cela est amusant. Je ne sens … pas la moindre once de magie en toi … Alors, soit tu te joues de moi, soit … tu n’as plus aucun pouvoir …
-Es-tu d’accord de m’aider, dragon ?
-Dans tous les cas, je ne t’aurais pas aidé. Voleur … De plus, savoir que j’ai l’occasion en or de détruire un dieu tel que toi me rendra encore plus respecter des autres dragons !
C’est alors que le dragon ouvre sa gueule et inspire profondément de l’air à plein poumon. On peut voir sa gorge rougir fortement et le fond de sa bouche briller des premières flammes. Je regarde Shad alors. Elle se doute, comme moi, qu’on va devoir affronter ce dragon.
J’esquive alors le jet de flamme en me mettant à l’abri derrière un pilier, le dragon ayant décidé apparemment de me focaliser. J’enfile rapidement mon heaume et je baisse la visière. Je sors aussi mon épée et réfléchit à un plan. Tout ce qu’il nous fallait était cette fichue pierre ! Mais il ne me lâcherait surement pas pour autant … il fallait très vite trouver un plan pour nous débarrasser de ce dragon.
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Faisant un pas rapide sur le côté, la Louve évita le plus gros du jet de flamme lancé par le dragon mais fut quand même touchée. Elle chassa les quelques flammes présentes sur elle d’un geste rapide du revers de la main avant de se tourner vers Griffith qui venait d’abaisser la visière de son casque. Un simple regard et un long soupir s’en suivit, une manière silencieuse de lui faire comprendre que son plan n’avait pas marché. Rugissant, le dragon frappa le pilier de sa patte, manquant d’éventrer les deux compères. Pourtant, quand Shad bondit dans une direction différente de celle de Griffith, elle nota rapidement que le dragon n’en avait fichtrement rien à faire de sa personne. Après tout entre combattre un dieu et une terranide….Le choix était vite fait. Pourtant, d’un côté, cela offrait une opportunité à la Louve. Car pendant que le Faucon Blanc servirait d’une certaine manière d’appât, elle aurait le champ libre pour rechercher le Cœur de la Montagne. De plus, elle se doutait que Griffith saurait faire face à cet adversaire sans son aide pendant quelques minutes. N’était-il pas un combattant hors-pair ?
« Le mieux serait que tu retrouves un peu de tes capacités… »murmura t’elle à l’intention du Dieu Déchu avant de s’éclipser de la zone de conflit.
Prudemment et gardant un œil sur le dragon et son adversaire qu’il poursuivait sans relâche dans l’espoir de le réduire en cendre ou en pièce, la Louve se mis à fouiller le trésor, cherchant la fameuse pierre, connaissant un peu son apparence, cette dernière ayant été décrite par le nain qui leur avait donné cette mission suicidaire. Quand à Griffith…Et bien, même si elle savait que s’il retrouvait ses pouvoirs, il risquerait de perdre son humanité, sur le coup, elle n’aurait pas été contre qu’il en retrouve une mince partie. Car même si pour sa part, l’Okami était immunisé aux attaques enflammées du dragon, son corps n’était pas protégé pour des attaques plus directes provenant de griffes effilées ou de crocs acérées. Se dépêcher. Se hâter. La Louve devait augmenter la cadence de ses recherches. Ses mains fouillèrent les pièces d’or, le bruit qu’elle produisait étant largement camouflé par le tumulte du combat qui faisait rage. Puis soudain, tandis que des pièces coulaient le long de ses paumes, une pierre plus brillante fit son apparition. Ni une, ni deux, elle s’en saisit et le mis rapidement dans sa bourse avant d’entendre un grognement de colère.
« Non voleur ! »
Le coup suivant fut rapide et surpris la Terranide. N’’ayant pas encore pu réaliser toute la taille du dragon, elle fut frappée violemment par la pointe de la queue de ce dernier qui l’éleva du sol et l’envoya valser contre l’un des piller de la pièce. Le choc coupa le souffle de la Louve et un bruit de craquement se fit entendre dans la pièce. Tombant par la suite sur le lit de pièce, elle se mis à tousser et à cracher un peu de sang. Puis posant une main tremblante sur le sol, elle tenta de se relever mais fut de nouveau frapper et soulever de terre par l’appendice caudale du dragon.
« Voleur ! Voleur !! Vous ne méritez pas de vivre ! Aucun de vous ne le mérite ! »
Et ouvrant sa gueule, il recracha un sillon de flamme en direction du Faucon Blanc, ses pattes griffues fendant l’air, cherchant à le pourfendre en deux. Entre temps, le corps de la Terranide était de nouveau retombé sur le sol, la bourse contenant le Cœur de la Montagne fermement tenue dans sa main droite.
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Comme je le pensais, le dragon s’est entièrement focalisé sur ma personne. Je ne suis pas étonné … Surement aurait-il une meilleur réputation auprès des siens pour avoir tué un dieu d’une simple Terranide – Même si pour moi, ce n’était pas une terranide ordinaire … -
Je dégaine mon épée en prévision de contre-attaquer et commence à me déplacer dans cet immense met d’or qui remplissait l’antichambre du dragon. Je sens son souffle chaud dans mon dos et arrive à esquiver de justesse ses coups de dents. J’arrive même, à un moment, à profiter d’une glissade de ma part sur les pièces d’or pour voir la gorge du dragon et tenter alors d’y enfoncer ma lame. Malgré que mon épée soit aiguisée et affutée, la lame ricoche sur les écailles du dragon en provoquant par la même occasion de légères étincelles après le croisement du fer. Une bonne cuirasse digne de ce qu’ils sont. Je suis à la fois honoré et contrarié … Les dragons sont des créatures à ne pas prendre à la légère décidément …
- NON ! Voleur !
L’immense lézard ailé tourne le museau dans la direction opposée pour s’occuper de la louve. Je roule sur le côté et en profite pour me mettre à l’abri tout en assistant au coup en traite du dragon sur la pauvre Okami. Mon cœur se serre et mes iris se contractent alors que j’entends le fracas caractéristique d’os qui craquèlent suite à un coup direct, puissant et traumatisant pour ces derniers. La fracture était là, c’est plus que certain…
Pour moi, c’était comme si le temps s’était ralentit. Elle flotte un court instant dans les airs avant de retomber lourdement sur le sol en faisant valser plusieurs dizaines de pièces d’or dans toutes les directions. Elle rebondit une ou deux fois sur place avant de se stabiliser. Inconsciente ou morte ? Je ne le savais pas …
Et durant ce lapse de temps, je ne pus m’empêcher de revoir tous mes frères et sœurs de bataille mourir sous mes yeux alors que j’avais fait le vœu de devenir un dieu à n’importe quel prix. Le souvenir de leurs cris agonisant m’était parfaitement resté en mémoire dont le bruit si caractéristique d’os qu’on brise, broie et écrase avec violence …
Je fronce lentement mes sourcils, fortement. Mon iris prend doucement une teinte aussi rouge que le sang alors que la lumière prévenant de mon dos devenait orangée et dégageait une forte chaleur tel celui d’un soleil en fusion.
C’est alors que je me retourne vers le dragon qui crachait une marée de flamme dans ma direction. Je m’élance comme pour frapper devant moi. Les flammes touchent mon épée, cette dernière rougit fortement jusqu’à en être écarlate et presque bruler mes mains mais par la même occasion le jet de flammes fut dévié sur deux direction différente et me mettant à l’abri des dégâts. Le dragon en est surpris et se recule d’un pas.
- Comment as-tu ?! Peu importe … Cette montagne sera votre tombeaux ! Et vos chairs nourriront ma personne !! Hurle le dragon.
Je reste de marbre. Il avait fait l’acte de trop …
(https://i11.servimg.com/u/f11/12/14/01/42/griffi10.jpg)
La lame devenant trop brulante pour ma main, je décide de m’en défaire. Je me contente simplement de regarder le dragon qui me grogne après puis qui tente une seconde attaque envers moi en crachant ses flammes.
La marée de feu vint bel et bien sur moi mais après à peine quelques secondes, ces dernières se dispersent et le dragon constate avec effroi que je suis encore là et sans le moindre dégât … Mon armure toujours aussi luisante et brillante signe qu’elle n’avait pas été touchée et, par conséquence, moi non plus.
- QUOI ?!! Ce … CE N’EST !
Je m’avance de quelques pas ce qui fait taire immédiatement le dragon.
* A mon tour … *
Je lève simplement la main vers mon antagoniste, ce dernier se méfie fortement et n’hésite pas à me charger dessus, ses grandes griffes de carbone en avant. Cela ne me fait pas peur … je continue simplement de le regarder me foncer dessus, la main tendue vers lui. Durant un court instant, ma pupille qui s’était fendue entre deux s’élargit d’un coup (https://youtu.be/rSw-99WkXvo?t=58).
Le dragon fit de grand yeux en sentant la plus grande force qu’il ait pu sentir jusqu’à ce jour venir écraser littéralement tout son corps et le plaquer avec une rare violence sur le sol.
Je me contente simplement de le regarder encore, ma main dans sa direction et maintenant mon pouvoir sur ce dernier.
La bête me fixe.
- Tu n’es qu’un traitre ! Une infâme créature qu’on aurait dû exterminer le jour de ta naissance !!
- Même la créature dit la plus sage peut-être corrompu et fuir ses propre responsabilités … tout actes à des répercussions … Tu t’en ait pris à la mauvaise personne … Tu ne peux donc t’en vouloir … qu’à toi-même …
Je me contente simplement de continuer d’exercer cette gravité hallucinante tout autour du dragon. A nouveau, on pouvait entendre ces craquements venant du dragon même qui hurlait de douleur et qui, par la même occasion, commençait à avoir du mal à respirer.
Mes yeux étaient posés sur ce dernier avec pas la moindre once de pitié dans ces derniers. Juste … de la colère …
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Bien que difficilement, la Louve se retourna. Des injures et des menaces de mort crachées par le dragon il ne restait à présent plus que ces cris de souffrances et sa respiration qui se faisait de plus en plus difficile. Avançant avec peine jusqu’au Faucon Blanc, la Lycane l’observa quelques instants, remarquant cette colère luisant dans son regard tandis que le dragon se faisait littéralement écrasé contre une force invisible. Hésite un instant, la bourse contenant le Cœur de la Montagne pendant à sa ceinture, une main contre ses côtes meurtries, la Louve souleva sa main libre pour venir saisir celle du Dieu et l’abaissé doucement.
« Nous ne vaudrons pas plus que lui si nous le tuons ainsi. S’il est intelligent il aura compris la leçon et ne tentera pas de nous attaquer. Sinon et bien…Tu pourras toujours le tuer. »
Certes, le saurien avait tenté à mainte reprise de lui ôter la vie mais était-ce sa faute ? Après tout, n’avaient-ils pas pénétré dans son repaire pour le voler ? Quoi qu’excessif, sa réaction était également compréhensible. Sa main toujours posée contre celle de Griffith exerçant une légère pression pour le faire cesser, la Louve reprit.
« Même sur ce monde il est rare de croiser des dragons et ce dernier doit avoir un âge des plus honorable…Le tuer serait une perte. Je t’en prie, laisse le et partons, nous avons ce que nous sommes venus chercher. S’il te plait Griffith. »
Elle ne rajouta rien, attendant, voyant encore le corps du dragon se faire écraser contre une force invisible avant de remarquer pour sa plus grande joie que la bête commençait à respirer plus convenablement. La Louve poussa un soupir de soulagement, lançant un regard au dragon qui lui sous-entendait de ne rien tenter de stupide.
« Merci…Rentrons. »
Elle relâcha sa main et pris la direction de la sortie, avançant cependant bien moins vite qu’à leur arrivée. Un grognement lui échappa. Bon sang, il n’y était pas allé de main morte ! Ce coup de queue lui avait bien brisé une ou deux côtes et chacun de ses pas réveiller une vive douleur qui traversait tout son corps. Au loin, on pouvait entendre le bruit d’un corps s’affaissant contre un tas d’or et dont certaines pièces roulèrent contre le sol. Le dragon avait fait preuve d’intelligence et n’avait pas tenté de les poursuivre. Heureusement pour lui.
« Au vue de mon état, je ne pense pas pouvoir te porter comme avant…Et ha merde… »
Elle se laissa glisser contre la paroi de la montagne, le souffle court. Elle qui pensait pouvoir marcher même avec ses blessures venaient de lourdement se tromper. La douleur bien trop vive ne lui laissait guère le choix. Elle releva son visage observant le Dieu Déchu :
« Hey..Me voilà dans une bien pénible situation. Tu sembles avoir récupéré de tes pouvoirs…Tu en aurais pas un qui..je ne sais pas…Pourrait aider à me faire soigner ? Sinon et bien..Laisses moi deux minutes le temps de souffler et nous reprendrons la route. »
Mais cette pensée la fit frémir. Si la Lycane devrait marcher dans de telles conditions, le chemin ne serait pas de tout repos. Elle attrapa cependant la bourse qui contenait le joyau et la tendit à Griffith :
« Tiens tu seras mieux la garder que moi. »
-
La créature était à mes pieds et je pouvais décider de si elle vivrait ou non. Cette impression de plein pouvoir … me renais fiévreux. Avoir cette sensation d’avoir le monde d’un certain coté était jouissif. Grandiose. Délicieuse … Mortelle …
Je sors un cours instant de ma colère et de l’appel du démon qui s’éveillait alors en moi quand je senti une chose sur ma main. J’observe alors cette main posé sur celle qui était tendu vers le reptile avant de regarder la personne qui était propriétaire de cette main. Il s’agissait bel et bien de la femme canidé.
Tout en appuyant légèrement sur ma main, elle m’explique que si le dragon, si il est doté d’un peu de jugeote, retiendrais la leçon. De plus, elle ajoute que même ici, sur Terra, les dragons se font rare et que celui qui est présent en face de nous est très certainement âgé de siècles voir même de millénaire. Au final, la louve me demande de ne pas l’achever.
Durant quelques secondes, minutes tout au plus, je reste sans dire le moindre mot et sans bouger. Mes yeux se sont reposés sur le Saurien entre deux. La douleur toujours infligés durant ce laps de temps.
Mais je finis par baisser la main.
La pression est retirée, la bête ailée peut enfin reprendre son souffle malgré la douleur causée à sa poitrine lors de la respiration. Mais il devait s’estimer chanceux, elle venait de lui sauver la vie.
Je tourne alors mon regard vers Shad, mes yeux ayant repris une allure plus normale, plus humaine. Le cœur de la montagne devait certainement être en sa possession, sinon elle ne serait pas revenue auprès de moi. Puis c’est là que je me rends compte que quelque chose ne va pas alors que nous prenons la route pour la sortie de l’antre du dragon : La louve semblait montrer de grandes douleurs au niveau des côtes et une certaine difficulté à respirer par la même occasion. Rien de très surprenant, elle avait des côtes facturées certainement.
Alors que nous venons de retrouver les dernières lueurs du crépuscule à l’extérieur de l’antre, on peut entendre le bruit de milliers de pièces d’or se bousculer l’une contre l’autre. Je tourne le regard derrière nous afin, d’un certain point, surveiller nos arrières.
-Au vue de mon état, je ne pense pas pouvoir te porter comme avant…Et ha merde…
Mes yeux se retournent sur la louve souffrante. J’approuve ses paroles.
-Je le pense aussi ma chère. Tu sembles avoir encaissé de gros dégâts lors de cet affrontement. Mais ne t’en fait pas, nous allons avoir un autre moyen de nous déplacer. Je vais invoquer un destrier pour que nous puissions retourner à la citées des nains.
Ainsi, je me tourne dans une direction et tend à nouveau la main vers les rochers qui nous entourent et qui composent le manteau de cette montagne.
La roche commence à trembler avant de se craquer et de se craqueler en plusieurs morceaux. J’en casse une bonne partie alors que les morceaux qui tombent vont s’assembler sur le côté et lentement former une créature à l’apparence reptilienne et quadrupède même si en vérité ce dernier était formé entièrement de rocher et minéraux en tout genre. Cela me prend bien cinq voir dix minutes pour terminer l’opération et insuffler de la magie à l’intérieur pour animer le tout.
*Une créature faite de pierre à l’apparence draconoïde long de quatre mètres de long … je pense que nous aurons assez de place pour tous les deux …*
-Tarok nous y en mènera.
L’être de pierre se tourne vers nous et s’arrête à quelques mètres de moi. Il baisse la tête en signe de soumission. Je souris et lentement lui caresse la tête.
(https://orig10.deviantart.net/6d2f/f/2012/333/3/7/fairytale_of_new_york_by_thenightmaredragon-d5mkvto.jpg)
Je finis par me tourner vers Shad et écouter la proposition de cette dernière. Je ferme les yeux et désapprouve malheureusement.
-Disons … Que je ne peux pas encore te soigner ainsi spontanément sans prendre le risque de me rapprocher encore plus de mon démon intérieur Shad.
J’ouvre mes yeux et la regarde.
-Le problème est que je peux te soigner, effectivement. Mais … il me faudrait un prix un retour et je veux t’éviter cela … Ce que je te propose c’est qu’on retourne par le biais de notre destrier de pierre jusqu’à la citée naine et que ces derniers te soignes. Combien même ne serais-tu pas entièrement rétablit quand ils auront finis de façonner ma pierre des dieux, je pourrais te soigner sans le moindre problème seulement à ce moment-là sans risque.
*Du moins je l’espère sincèrement.*
C’est alors qu’avec doucement je la prends délicatement dans mes bras avant de grimper sur le dos de mon coursier. Je m’installe confortablement ou du moins j’essaie, la louve juste devant moi. Je l’entoure d’un bras alors que ma seconde main vient se tenir à une des plaques de pierre qui ressortait le plus pour que je puisse avoir un moyen de m’accrocher durant ce long voyage …
-N’hésite pas à te serrer contre moi. En avant.
Et à mon ordre, la créature relève le museau et se met à s’avancer rapidement, cherchant les zones faciles d’accès pour lui. Parfois il sautait pour descendre ou monter mais la direction était bel et bien celle de la citée des nains.
-
« En effet c’est bien plus sûr…Et puis je devrais réussir à survivre, je ne suis quand même pas à l’article de la mort »
Et fort heureusement d’ailleurs ! Mais il était vrai que le Faucon Blanc n’avait pas tort, mieux valait éviter de réveiller son démon intérieur avec un évènement qui pourrait être facilement évité. S’adossant un peu plus contre la paroi, la Louve l’observa simplement tandis qu’il invoquait leur destrier. Et quel destrier ! Un dragon de pierre rien que ça ! Niveau discrétion, on repassera mais la Lycane ne pouvait nier que cela était en quelque sorte assez…impressionnant. Mais était-elle réellement étonnée ? Non, pas autant qu’elle le devrait, pas après tout ce qu’elle avait déjà vu. Terra était un monde gorgée de magie après tout, elle-même pouvait se transformer en louve géante crachant du feu donc invoquer un dragon de pierre…Pourquoi pas ?
L’Okami n’imposa aucune résistante quand le Faucon la souleva pour l’installer, elle se plaça, dos contre son torse, une main posée contre ses côtes meurtrie, l’autre agrippée à une écaille de pierre. Les premiers pas de la créature imposèrent aux deux êtres de trouver leurs équilibres qui fut rapidement atteint. Et bien que la créature bougeait dans tous les sens, eux, restaient assis sur son dos. La Louve put sentir à certain moment la ceinture de sécurité que formait le bras de Griffith se resserrait un peu plus contre sa taille, l’empêchant de passer malencontreusement par-dessus bord.
L’imposante créature ne mis guère de temps à attendre la cité des nains, faisant fi de quelques obstacles sur son passage. Les nains également ne mirent pas longtemps à la repérer, se préparant dans un premier temps pour un combat dantesque avant de remarquer la présence du Faucon et de la Louve sur le dos de la bête. De plus pour garantir leur sécurité, la Terranide avait brandit le Cœur de la Montagne, l’éclat de la pierre luisant aux yeux du peuple des nains. On indiqua à Griffith où mener son invocation et on prit également rapidement la Louve en charge afin de lui administrer quelques soins. Un nain, le premier qu’ils avaient rencontré se rapprocha de Griffith :
« He bhé jdois dire qu’jsuis surpris ! J’m’attendais pas à c’que vous la récupérer ! Mais foi de nain, une promesse et une promesse ! Pendant que la donzelle s’fait soigner, on va vous forger vot’pierre ! »
Et le nain ne mentit pas, récupérant en tout premier lieu le Cœur de la Montagne et le remettant à sa place légitime au sein du trône, il partit par la suite vers les forges avec quelques confrères et se mis à travailler quelques heures durant, façonnant la pierre du dieu déchu tel un talisman qui pourrait porter sans risque autour de son cou et qui aura pour capacité d’empêcher son démon intérieur de prendre trop le contrôle.
Entre temps, la Louve sortie avec quelques bandages autours de l’abdomen et du torse mais son état était stable. Oh bien sûr elle ne pouvait pas aussi bien combattre qu’à l’accoutumé pour le moment mais la guérison était sur une bonne voie. Elle se dirigea vers le Dieu Déchu, souriant à son encontre :
« On dirait que tu vas recevoir ce que pour quoi nous avons risqué notre vie, espérons que ces nérubiens avaient raison et pour ça il n’y a qu’un seul moyen de le savoir…Tester quand tu l’auras récupérer. »
Une bonne heure s’écoula encore jusqu’à ce que le nain arrive en courant, un objet brillant et scintillant entre ses mains.
« Et v’la le travail ! ».
-
Au moins une chose de faite. Le cœur de la Montagne fut remis aux nains qui partirent avec cette dernière pour la façonner. Mon futur, ma liberté. Enfin pourrais-je vivre ma vie sans craindre le retour du démon en moi ? mieux encore, pourrais-je rester moi-même tout en bénéficiant des pouvoirs de la main de dieu ? Toutes ces questions, elles allaient bientôt recevoir des réponses.
Directement après, je me tourne vers la lycane et lui propose de nous diriger vers l’infirmerie la plus proche afin que son état soit pris en charge le plus rapidement possible. Après tout, on ne savait pas à quel point cette dernière était blessée …
Une fois arrivé dans la bâtisse dédiée aux soins, Shad fut sous la tutelle de nombreux soignants même si la majorité étaient en réalité des femmes.
J’ai dû attendre une bonne demi-heure avant de voir une naine revenir vers moi et m’affirmer que la louve avait bel et bien eu quelques côtes cassées ainsi que de nombreux ecchymoses sur les flancs, le ventre ainsi que la poitrine. Rien de plus étonnant après tout, ce n’est pas comme si un dragon lui avait littéralement fouetté le corps en plus de l’éjecter sur plusieurs mètres …. Malgré les dégâts, la naine me rassura en m’expliquant que sa vie n’était pas en danger mais qu’il lui faudrait surement de longues semaines voire même des mois pour se remettre de tels blessures.
*Ce n’est pas un problème.* Que je me disais. *Dès que la pierre aura été façonnée, je la soignerais.*
La naine s’en va à présent et j’entends par la même occasion des bruits de pas plus familiers. Je relève mon regard et je vois la douce Shad arriver dans ma direction. Elle me sourit, je lui souris doucement en retour. Elle allait bien.
Aussi, une fois arrivée près de moi, précise-t-elle que nous avons risqués nos vies pour ce joyaux précieux et que ces hommes-araignées ont vu juste concernant ses caractéristiques que je recherchais tant. J’approuve doucement et lui répondis.
-Oui. J’espère que ces créatures anthropomorphes arachnoïdes ne nous ont pas menti sur les capacités de cette « pierre des dieux ». Je t’avoue avoir hâte… Mais aussi craindre ce moment …
Pendant une heure, nous attendirent dans la salle annexe au trône où nous avions remis le Cœur de la Montagne. Une fois ce délai passé, le nain nous ayant confié la quête bien des jours plus tôt arriva avec un objet brillant entre ses mains.
-Et v’la le travail !
J’observe l’objet, il s’agissait la d’un magnifique collier dont la forme représentait un dragon avec en son centre la pierre taillée que l’on avait fournie. Je me tourne vers le nain et le remercie avant de poser doucement autour de mon cou et de l’observer ensuite.
Ce qui se passe après me semble … bizarre. Je vois la pierre changer de couleur, passant de la translucidité à une couleur rougeoyante comme le sang. Je sens comme … une absence mais aussi comme une barrière qui se lève. Serait-ce ?
Je finis par lâcher le collier (https://i18.servimg.com/u/f18/12/14/01/42/collie10.jpg) et me tourne alors vers Shad. Il était temps de voir si mes pouvoirs étaient accessibles sans risquer le retour du dieu démon ou non.
- N’aie crainte. Je vais te soigner et nous allons voir si tous ses efforts vont nous être récompensés
Ainsi je m’avance vers Shad, pose mes mains délicatement sur ses côtes meurtries recouvertes d’un simple bandage en guide de soin. Mes yeux lentement se ferment et ... lentement je me mets à me concentrer. Je me concentre sur cette blessure. Oui … je vois les côtes brisées et fêlées … Je peux sentir mon énergie divine émaner de moi, rentrer dans son corps et doucement déplacer les os brisés. Par la même occasion, j’inhibe la douleur et l‘empêche de se déplacer. Je vois, malgré mes yeux fermés, la blessure doucement guérir. Les os se soudent, les chairs se lient à nouveau et la peau se referme sans cicatrices comme si rien ne leurs étaient arrivés.
La sensation pour Shad devait cependant être bizarre. La douleur n’était pas là certes mais elle sentait quelque chose se passer malgré tout comme des choses qu’on déplaçait sous sa peau.
Une fois cela fait, je rouvre mes yeux dont le seul changement effectué fut mes pupilles qui s’étaient fendus en amande et qui ressemblait davantage à ceux des chats. Je retire mes mains et la regarde alors.
-Ta blessure est guérie. Je souris alors et mes pupilles redeviennent rondes par la même occasion. Et, pour rester dans les bonnes nouvelles, je ne ressens plus cette présence oppressante. Je pense donc que ce que nous ont donnés nos amis arachnéens était bel et bien efficace contre mon problème. Je vais enfin pouvoir vivre à nouveau comme n’importe quel mortel. Je ris un court instant. Bon, même si à coté de cela j’ai conservé mes pouvoirs de dieu il semblerait !
Je la regarde et doucement lui prit la main.
-Je vous dois beaucoup pour cela, Dame Shad. Dis-je en lui baisant la main. Je ne sais comment vous remercier pour votre aide si précieuse.
-
Le travail effectuait par les nains étaient impressionnant. De la simple pierre, ils avaient réussi à façonner un collier pour le dieu déchu. Mais encore fallait-il savoir si ce dernier remplissait les attentes de Griffith. Allait-il lui permettre d’utiliser ses pouvoirs sans devoir à chaque fois combattre une autre partie de sa personnalité ? Le jugement ne tarda pas à venir car le premier essai que fit Griffith fut de soigner la Terranide. Sentant sa main contre ses côtes brisées, la Lycane eut avant tout un doute quant à la capacité régénératrice de son soigneur. Ou du moins, elle se doutait que cela puisse se faire sans douleur, elle qui, par le passé avait déjà eu les os brisés et réparés par la suite par magie. Mais…Contrairement à ces instants forts douloureux, là, elle ne ressentait rien. Du moins, la Lycane ne ressentait pas de douleur, juste une étrange impression se passant sous son épiderme. La sensation était des plus étranges mais loin de provoquer la moindre souffrance. Il ne fallut que quelques secondes au dieu déchu pour que les côtes brisées ne soient plus qu’un lointain souvenir. La Louve effleura du bout des doigts son corps avant de sourire :
« Je…C’est en effet impressionnant. Mais je suis heureuse qu’enfin tu n’es plus cet handicap, prends gardes à ne pas perdre ton collier par contre ! »
En effet, qui sait ce qui pourrait se passer si cela devait arriver ? Est-ce que le démon en lui en profiterait pour ressurgir ? Non, mieux valait ne pas penser à une telle possibilité ! Ils avaient bravé plusieurs épreuves afin d’obtenir le cœur de la montagne, ce n’était pas pour penser tout de suite à sa perte ! Perdue dans ses pensées, la Louve ne nota pas directement qu’il venait de soulever sa main, et nota simplement ce fait quand il lui fit un baise-main. Quelque peu gênée, la Terranide agita nerveusement sa queue dans son dos.
« Hum, ce…n’est rien ? je n’ai rien à te demander Griffith, à part d’accepter ma sincère amitié ? »
Mieux valait avoir des connaissances sur lesquelles on pouvait compter dans ce monde sans scrupule. La Louve ne savait pas ce que lui réservait l’avenir et avoir un tel être dans ses relations n’étaient pas un élément à prendre à la légère. Elle le regardant, lui offrant un nouveau sourire avant de prendre sa main qui tenait la sienne et de faire en sorte qu’il se relève.
« Je pense que nous avions le droit de nous reposer ce soir. J’ai entendu que les nains préparaient un grand banquet, peut-être pourrions-nous nous joindre à eux ? »
Au même instant, comme pour confirmer ses dires, un nain vint vers eux, deux choppes de bière à la main. Arrivé à leur hauteur, il leur donna à chacun un des contenant de bières avant de s’exclamer :
« Allez ! Vous allez pas rester seuls là ! V’nez faire la fête avec nous ! »
Le nain passa derrière le duo et posa chacune de ses mains sur les fesses de la Louve et du Faucon, il fit en sorte de « gentiment » les pousser jusqu’à la grande salle
« Allez allez ! On s’dépèche ! »
« Hey…heeyy…du calme on vient on vient ! – elle se tourna vers Griffith- n’est-ce pas Griffith ? »
Dans ladite salle, les festivités furent déjà bien entamées. Les chants paillards résonnaient dans la pièce, rythmés par la boisson qui coulait à flot. Tous mangeaient, buvaient, dansaient et chantaient dans l’insouciance la plus complète. On invita rapidement les deux étrangers à venir s’assoir et à festoyer. Une soirée remplit de joie avant une nuit bien méritée. Une nuit…Il était vrai que le lendemain à l’aube, leurs chemins se sépareront. Buvant une gorgée de cette boisson houblonnée, la Louve se tourna par la suite vers Griffith :
« Dis, que comptes tu faire à présent que tu peux utiliser sans craintes tes pouvoirs. As-tu des projets en particulier ? »