Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Discussion démarrée par: Le Diablotin le mercredi 24 juin 2015, 01:48:07

Titre: La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le mercredi 24 juin 2015, 01:48:07
Le clan Magoa était un vieux clan composé de Succubes et d’Incubes... Et,  comme tout vieux clan, il avait une influence de plus en plus grandissante. Le siège du pouvoir du clan était un immense et gargantuesque palais planté dans les Enfers. Les Palais infernaux avaient pour réputation d’être immenses, sans une véritable utilité. Les démons s’occupaient juste, et la meilleure manière de faire ça, outre en se tapant dessus, était de construire d’immenses palais. Ce palais se composait ainsi de multiples ailes, et était surtout relié à différentes structures entre les Plans Intermédiaires et le palais, des moyens faciles pour permettre aux Succubes et aux Incubes de rejoindre les Plans Intermédiaires, grâce à de petits groupes de fidèles qui communiaient pour eux afin de les invoquer et de les faire venir quand leurs maîtres avaient envie d’arriver. Les démons de Luxure étaient bien plus faciles à attraper que des Princes Infernaux, et il était fréquent qu’Alastar fasse le voyage entre les Plans Intermédiaires, afin de trouver de multiples amantes.

L’un de ces antres était son endroit favori. C’était un manoir se trouvant en lisière de la plus grande ville de Terra, Nexus. Ce manoir était à l’orée d’une forêt insérée dans la ville. Nexus était une cité gigantesque, constituant le cœur du royaume, la grosse majorité de ses richesses et de sa population. Nexus était entourée par des murs épais à l’extérieur, et au sein des murs, il y avait, outre la ville, plusieurs forêts et des champs agricoles. La nourriture était l’un des problèmes majeurs de Nexus, et, pour cette raison, la municipalité entretenait, en périphérie de la ville, plusieurs champs agricoles, afin de pouvoir remplir régulièrement certains greniers en cas de famine. Le manoir d’Alastar, de fait, avait sous sa tutelle plusieurs fermes d’élevage, abritant des porcheries, des poulaillers, ou encore des écuries. Le châtelain de ce manoir, Sire Aurvandil (http://orig12.deviantart.net/bc53/f/2014/324/3/9/aurvandil_by_kazuo_sama-d871p2q.jpg), était d’ailleurs proche des Magoa. Son père avait couché avec Onyxian Magoa (http://img95.xooimage.com/files/e/3/f/onyxian-4203fd3.jpg), la Matriarche du clan, et cette dernière avait porté dans son ventre l’enfant de cet homme. Une fois venu au monde, Aurvandil avait pris le contrôle de ces terres, et restait fidèle envers sa mère. C’était lui qui avait organisé ce petit culte satanique, en utilisant ses serfs et ses esclaves, ainsi que des prostituées qu’il récupérait depuis les bas-fonds de la ville. Et, comme sa mère, Aurvandil était dévoré par l’ambition et par le pouvoir. Beau et ténébreux, il pouvait se montrer autant cruel que généreux et bienveillant.

« Arrêtez-le ! » vociférait-il.

Les mercenaires et les gardes veillant sur la propriété étaient sûrs d’avoir atteint le voleur... Son sang ornait le sol, en destination de la forêt, et d’autres allaient chercher les chiens. Furieux, Aurvandil voyait la piste du voleur disparaître dans l’épaisse forêt. L’individu tenait entre ses mains une gemme précieuse, un cadeau de sa mère... Et Mère y tenait, car cette gemme faisait partie d’un ensemble magique à mettre sur un diadème, dont elle comptait faire cadeau auprès de l’une des concubines d’Asmodée. Un moyen pour elle de monter en grade. Aurvandil était sûr que sa mère cherchait à devenir la nouvelle Princesse de la Luxure. Elle était loin d’être aussi forte qu’Asmodée, mais sa puissance était terrifiante.

« Il ne peut pas être allé bien loin...
 -  On ne le laissera pas filer si facilement ! »

L’homme qui venait de lui était l’un des Incubes proches d’Onyxian, Alastar Magoa, surnommé « Le Diablotin ». Quand il se rendait à Nexus, il passait souvent par la demeure de Sire Aurvandil.

C’était le soir, et leur cible ne pouvait pas être bien éloignée. Alastar s’élança donc dans la forêt, afin de retrouver sa trace. Le Diablotin n’était pas qu’un amant incroyable, il était aussi un chasseur émérite... Et il comptait bien rappeler que les Incubes et les Succubes n’étaient pas que de simples prostitués.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le mercredi 24 juin 2015, 19:32:07
Adrian von Ziegler - A Celtic Lore (https://www.youtube.com/watch?v=LGQe9le0z0g)

Les rayons du soleil perçaient à travers le feuillage des arbres, jetant des éclats dorés sur la chevelure d'Oriana, se reflétant sur sa peau rose et tendre. Marchant tranquillement dans la forêt, elle entendait ses mille et un petits bruits, ici un écureuil courait le long d'une branche, là un furet sortait de son terrier, savourait la riche odeur d'humus provenant du sol, celle émanant de l'écorce des arbres et de leurs feuilles, ainsi que le doux parfum des fleurs qui se répandaient à l'envi.
Elle avait découvert cet endroit il y a plus d'un mois alors qu'elle déambulait dans le parc de Seikusu. A un moment donné, elle avait senti, grâce à sa nature féérique, une sorte de vibration ; curieuse, elle s'y était dirigée et avait fini par trouver deux arbres entre lesquels l'air ondulait, un peu comme sur l'asphalte par une journée ensoleillée. Oriana, comme toutes les Fées, connaissait l'existence de portails qui pouvaient vous transporter vers n'importe quel endroit du globe, voire vers un autre monde ; elle en avait déjà emprunté par le passé, pour aller de l'Arcadie, la patrie des Fées, vers la Terre, aussi en trouver un n'était pas une grande nouveauté pour elle. Elle l'examina quelques secondes, essayant de déterminer vers quel endroit il pouvait mener. C'était important de prendre en compte ce genre de choses car vous pouviez très bien vous retrouver dans un lieu pas vraiment très accueillant, comme le repaire d'un Troll, l'antre d'un Dragon, la crypte d'un Vampire ou sur l'île de Koh-Lanta...

Son examen se révéla infructueux. Ce portail pouvait mener n'importe où. Devait-elle le traverser ou rebrousser chemin ? Elle haussa les épaules, fit un pas en avant, passa entre les deux arbres. Ce qu'elle faisait était diablement risqué mais Oriana, en tant que Fée, était d'une nature très curieuse ; qui plus est, rien ne l'emballait plus que de découvrir quelque chose de nouveau, d'inconnu, de mystérieux. Un cadre familier était sécurisant mais si l'on y faisait pas attention on finissait par s'enfermer dans une sorte de routine et de se fermer à la nouveauté.
Pendant un instant elle crut que le portail n'avait pas fonctionné vu que le décor semblait le même mais elle se rendit rapidement compte que l'air n'était pas du tout pollué et que les couleurs et les senteurs étaient plus riches, plus intenses. Grimpant à un arbre, elle atteignit au bout de quelques minutes le sommet : elle voulait voir jusqu'où s'étendait cette forêt ; quelle ne fut pas sa surprise de s'apercevoir qu'elle était nichée au sein d'une vaste cité de type médiéval ! Elle venait de découvrir un nouveau monde.

Cela faisait donc maintenant la troisième fois qu'elle arpentait cet endroit. La première fois, elle n'avait pas mis moins d'une bonne semaine pour explorer ce bois, évitant de se montrer aux humains qui empruntaient la route principale afin de se rendre vers une autre partie de la ville. Au bout de ce laps de temps, elle connaissait déjà chaque arbre, chaque pierre, chaque plante, chaque cours d'eau et avait vite fait connaissance avec les animaux qui y vivaient.
La seconde fois, elle s'était risquée à marcher au milieu des humains, dans l'un des quartiers de la ville qui jouxtait la forêt, celui des marchands. Elle avait pris soin d'altérer son apparence afin de ressembler à une gamine des rues tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. Si elle n'avait pas opté pour ce "déguisement", elle aurait très vite attiré l'attention des gens, surtout de ceux qui étaient les moins recommandables, comme les esclavagistes...
Pour sa troisième excursion, elle avait préféré rester dans la forêt, la compagnie de ses habitants étant plus agréable que celle de ceux de la cité (même si elle se promettait de visiter d'autres quartiers).

Elle perçut un gémissement poussé par une gorge humaine à peine audible pour une oreille ordinaire mais pas pour une fée. Il venait de quelques mètres sur sa droite. Intriguée elle s'y rendit et découvrit, calé contre un arbre, un jeune homme vêtu d'un pourpoint à capuche, de culottes et de bottes de cuir noir. Du sang s'écoulait de blessures provoquées selon toute vraisemblance par des lames tranchantes. Il souffrait le martyre, ses traits étaient tirés comme s'il luttait contre la souffrance. Oriana s'approcha du malheureux, sûrement un pauvre bougre attaqué par des brigands, elle en avait repéré quelques uns non loin de la route, et ce dernier écarquilla les yeux, époustouflé par la beauté de la fée. Elle s'agenouilla et lui prit la main ; même si elle n'avait pas de connaissances en médecine, elle savait que l'homme n'en avait plus pour longtemps : il avait perdu beaucoup trop de sang.

- Du vin... supplia-t-il.

Oriana prit sa gourde de vin de Fées et lui en donna une petite gorgée. En temps normal c'était le genre de breuvage qu'on ne donnait qu'aux humains avec beaucoup de précautions car il pouvait provoquer des hallucinations mais dans le cas d'une personne à l'article de la mort, cela lui procurerait certainement un peu de réconfort.
Les traits du moribond se détendirent et un léger sourire apparut sur son visage. Toujours lui tenant la main, la Fée ferma les yeux et lui insuffla un peu de l'amour qu'elle ressentait envers les animaux, les arbres, les plantes, les fleurs, les pierres, le vent, le soleil, la lune et les étoiles, bref l'ensemble de la nature. Quand elle les rouvrit, le jeune homme avait rendu l'âme mais son visage affichait une expression paisible. Au moins il aurait eu une belle mort.

Elle allait se détourner du défunt quand elle vit quelque chose briller dans son autre main. Elle vit une gemme précieuse couleur rouge-sang et qui jetait des éclats écarlates sous la lumière du soleil couchant. Oriana écarquilla les yeux tant la beauté de la gemme dépassait tout ce qu'elle avait pu voir jusqu'ici !
Les questions se bousculèrent dans son esprit : si l'homme avait été agressé par des brigands, pourquoi ces derniers n'avaient-ils pas emporté la gemme ? Elle était plutôt difficile à rater et devait valoir une petite fortune. Elle en vint à la conclusion qu'il l'avait plutôt volée à quelqu'un et que cette personne avait essayé de protéger son bien de manière virulente.
Des aboiements de chien résonnèrent dans l'air vespéral : sûrement le propriétaire de la gemme qui avait lancé ses limiers à la poursuite du voleur. Ils venaient sûrement du manoir qui se trouvait au sein de la forêt et qu'elle avait évité lors de son exploration : elle y avait senti quelque chose d'étrange et d'hostile à l'intérieur qui lui avait donné la chair de poule. La même sensation se manifesta de nouveau : apparemment l'un des poursuivants n'était pas tout à fait humain et elle n'avait pas trop envie de découvrir sa véritable nature.

Elle marqua un temps d'hésitation et finalement s'empara de la gemme qui était délicatement enserrée dans les doigts du mort. Cette pierre précieuse ferait merveille dans sa collection !

Elle avait confiance en ses capacités de Fée pour passer inaperçue au sein de la nature mais avec cet être qui les accompagnait, sans compter les chiens qui avaient un flair des plus affutés, mieux valait prendre la poudre d'escampette. Aérienne et légère, elle se faufila à travers les arbres, telle une douce brise printanière...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le jeudi 25 juin 2015, 20:27:03
La gemme que l’homme avait volé était beaucoup plus importante que ce qu’Aurvandil pensait. Alastar ne lui avait volontairement pas tout dit sur cet objet. Cette gemme faisait effectivement partie d’un ensemble, d’un diadème, qu’on appelait « Le Diadème Magoa ». C’était un puissant objet magique qui existait au sein du clan Magoa depuis les origines. La légende disait que Asmodée en personne l’avait récupéré après la chute de Satan, et la fin de la Grande Armée Infernale. Ce diadème s’était ensuite retrouvé entre les mains de l’une des fondatrices du clan, une amante régulière d’Asmodée. Depuis lors, le Diadème était entre les mains du clan. Chaque Matriarche nouvellement proclamée le portait sur sa tête, et il permettait bien des pouvoirs, grâce à ses gemmes. Les différents gemmes magiques le composant étaient individuellement très fortes, mais, ensemble, dans le Diadème, elles formaient un redoutable ensemble magique. Chaque gemme était reliée à l’essence d’un Magoa, et Alastar pouvait la sentir. Cependant, il ne voulait pas dire à Aurvandil à quel point cette gemme était importante, car, s’il était comme Onyxian, on pouvait légitimement se méfier de lui.

Filant dans la forêt, entre les arbres, Le Diablotin avançait à toute allure, usant de la magie. C’était une forêt assez petite, à l’intérieur de la ville, et il ne tarda pas à percevoir d’autres choses... Ce qui l’amena à s’arrêter. En même temps qu’Oriana ressentait la présence d’Alastar, Alastar, lui, sentit la sienne. C’était une présence qui n’avait rien à faire dans une si petite forêt, une puissance florale qu’on retrouvait généralement dans les profondeurs vertes des immenses forêts millénaires qui parcouraient encore le grand continent de Terra. Le Diablotin en fut si surpris qu’il s’arrêta sur place, cessant de se déplacer en se téléportant rapidement pour analyser la région.

*Non, mes sens ne me trompent pas... Est-ce que c’est la gemme qui l’a attiré ?*

Alastar reprit sa marche, et retrouva le voleur. La blessure l’avait tué, mais Alastar sentait, tout autour de lui, la présence d’une fée... Y compris sur le corps de l’homme. Malgré sa blessure, il était mort avec le sourire aux lèvres. Pister une fée, toutefois, était très difficile... Mais elle avait pris la gemme. La magie devait l’attirer, comme la lumière attire les mouches. Alastar se releva, et regarda autour de lui, puis ferma les yeux, et se concentra à nouveau. Au loin, il entendait les chiens d’Aurvandil, qui pistaient l’odeur du voleur. Ils allaient arriver ici... Mais même leur flair ne leur permettrait pas de traquer cette fée.

*Les fées sont par définition craintives... Elle sait que cet homme était pourchassé, et elle ne veut pas que ses poursuivants la retrouvent... Il va donc être plus difficile de la retrouver.*

Pour autant, Alastar ne devait pas laisser cette gemme partir. Avec un peu de chance, la fée commettrait l’erreur de l’enclencher... En faisant ça, la magie rose se répandrait autour d’elle, et formerait une sorte de puits de gravité magique. Pour l’heure, la piste était faible à suivre, mais elle menait vers la ville. Alastar se dépêcha, et s’élança vers elle, bien décidée à récupérer cette gemme...

...Et à faire payer à cette fée chapardeuse quelques pénalités...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le jeudi 25 juin 2015, 22:08:53
Oriana fit une petite pause, non pas à cause de la fatigue, le corps des Fées renfermant plus d'énergie que ne laissait transparaître leur frêle apparence, à plus forte raison quand elles se trouvaient au sein de la nature, mais parce qu'elle allait bientôt atteindre la ville de Nexus proprement dite et elle se demandait si elle parviendrait à semer ses poursuivants dans les rues de la cité. Pour le moment, elle ne sentait plus la présence des humains et des chiens, pas même celle de l'être spécial qui les accompagnait, mais ce ne serait qu'une question de temps avant qu'ils ne parviennent à sa portée.
Le soleil couchant jetait ses derniers feux et Oriana en profita pour examiner la gemme : il y avait de la magie en elle, cela était évident, même un individu peu au fait des questions magiques serait capable de sentir au minimum l'aura surnaturelle qui l'entourait ; elle ne savait pas au juste quels étaient ses pouvoirs ni comment les activer mais elle sentait qu'ils étaient liés à quelque chose de très ancien et de très puissant, de la même manière que les artefacts mythiques détenus par les membres les plus éminents de la noblesse féérique, telle la fameuse épée Caliburn, plus connue sous le nom d'Excalibur.

Un frisson la traversa : l'être spécial était là ! Il se trouvait encore assez loin d'elle mais il se déplaçait vite et il serait rapidement à sa hauteur dans quelques minutes. Aussi elle n'hésita pas : elle franchit les quelques mètres qui la séparaient du quartier marchand et s'engagea dans l'une des ruelles, ayant auparavant pris soin de changer son apparence, passant de fée sublime à jeune humaine un peu souillon.

Le soleil venait de se coucher et la ville était plongée dans l'obscurité, les seules tâches de lumière étant les torches des soldats du guet, les pots à braise placés à intervalles réguliers le long des remparts et devant les postes de garde, ainsi que par les quelques chandelles allumées dans les maisons. Mais cela ne dérangeait nullement la Fée qui, comme les chats, était capable de voir dans le noir.
Où aller ? La meilleure solution, pour elle en tout cas, serait de se dissimuler dans une taverne ou une auberge  : au milieu des humains, elle serait plus difficile à repérer. Du moins l'espérait-elle.

Elle vit l'enseigne d'un établissement dont le nom était "La langue pendante". Elle y entra, priant pour que ce ne soit pas un repaire de malandrins à l’œil torve. Elle fut vite rassurée : l'intérieur était un peu enfumé mais les quelques clients attablés n'avaient pas l'air de repris de justice, simplement des manouvriers voulant se changer les idées après une dure journée de labeur ; aucun ne lui jeta un regard appuyé, tant il était vrai que son simulacre n'avait rien pour attirer l'attention. Elle se dirigea vers une table, dans un coin isolé, non loin de la cheminée, et une serveuse, une femme entre deux âges, au visage un peu fatigué, vint prendre sa commande.

Tout en savourant sa boisson, de l'hydromel, elle repensa au défunt et plus particulièrement à son accoutrement : d'après les quelques bribes de conversation qu'elle avait pu entendre par-ci par-là lors de sa deuxième visite à Nexus, les membres d'une guilde de voleurs portait ce type de vêtements, tout en cuir noir, et elle en vint à l'hypothèse suivante : une commanditaire avait pu demander à la guilde de voler cette gemme et de la lui rapporter. Si c'était le cas, quelqu'un, dans cette vaste cité, attendait le voleur afin de procéder à l'échange.
Il était également possible que le jeune homme ait voulu commettre ce larcin pour son propre compte ou encore que c'était une sorte d'épreuve imposée par la guilde. Les possibilités ne manquaient pas...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le vendredi 26 juin 2015, 00:22:47
Nexus était une cité immense, abritant des millions d’âmes. Dans un environnement urbain aussi vaste, il était extrêmement difficile de retrouver qui que ce soit. La magie était totalement saturée, et Alastar se retrouva dans une ruelle, se dissimulant derrière un long manteau noir avec une capuche. Dans un État humain où l’Ordre Immaculé avait une forte présence, il valait mieux éviter de montrer sa peau rouge. Alastar s’avança donc, le long des élégantes rues d’un des multiples quartiers marchands de la ville. Ce quartier jouxtait plusieurs scieries à l’orée de la forêt, et attirait donc dans ses tavernes bûcherons, ouvriers, et fermiers. Même à cette heure-ci, alors que la nuit tombait, les rues étaient bondées. Une chaleur équatoriale remontait de la mer, et une chape de plomb s’abattait sur la ville. Beaucoup de fenêtres étaient ouvertes, des torches brûlaient aux quatre coins pour éclairer les rues pavées. Ce n’était pas les bas-fonds, où n’importe quel soudard pouvait vous attaquer à chaque coin de rue. Le Diablotin longeait les immeubles et les tavernes. La fée était par là... Il ne pouvait plus la sentir, mais il sentait la Gemme... Un signal diffus, ténu, mais qui se rapprochait, s’amplifiant au fur et à mesure que l’homme marchait. Alastar regardait les enseignes, les individus... Puis s’arrêta devant une auberge.

« La Langue Pendante ». Du son en émanait, des gens en entraient et en sortaient. Le Diablotin s’avança lentement, ressemblant à une sorte de moine. Les individus ne faisaient pas trop attention à lui, et, si certains le regardaient, ils pourraient voir deux beaux yeux bleus brillant dans l’obscurité. Alastar avait toujours eu des yeux magnifiques, et les masquer n’avait que pour effet de les rendre plus visibles encore. Silencieusement, l’homme observait cette bicoque, avec la certitude, de plus en plus forte, que sa voleuse se trouvait à l’intérieur.

*Oui... Elle est dedans...*

Il le pensait, avec une conviction forte et inébranlable. Il se rapprocha donc, et pénétra à l’intérieur. Il y avait une grande salle centrale avec un bar en forme de U, la cuisine au centre. Alastar marcha un peu. Il y avait, dans l’arrière-salle, un endroit pour les voyageurs, avec des banquettes et des lits dans un coin, et une autre zone où des individus jouaient au poker de dés, un jeu qui venait des Royaumes nains, et qui s’était exporté à Nexus. Alastar continua à marcher. La gemme était là, il la sentait, pulsant dans son cœur... Mais la trouver n’était pas facile.

« Et un de !
 -  Full !
 -  ...Cette petite courtisane, là... »

Plaisanteries grivoises, ragots... Alastar avançait sans se faire remarquer, et fit le tour de l’auberge, se rapprochant de la cheminée, et d’une table où il y avait une femme, seule, avec une chevelure blonde, qu’Alastar apercevait au loin...

... Quand la porte s’ouvrit brusquement, laissant passage à plusieurs hommes d’armes. Alastar tourna la tête, et poussa un sifflement désapprobateur en reconnaissant l’un des lieutenants d’Aurvandil, Borom (http://orig02.deviantart.net/f5f6/f/2011/122/f/0/f0dabc248fa197088b09ea3a0c9f7060-d39z6cc.jpg), un Rôdeur à la mine patibulaire.

*Aurvandil n’a pas traîné...*

L’homme avait utilisé ses contacts au sein de la Garde royale pour fouiller le quartier... Ce qui allait mettre la fée aux aguets. Alastar ne pouvait pas se permettre une telle publicité, car elle risquait de faire fuir sa proie...

Si elle n’avait pas déjà fui.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le vendredi 26 juin 2015, 18:54:16
Elle sortit discrètement la gemme de sa poche et l'examina attentivement, veillant à ne pas être vue des autres clients qui ne manqueraient pas d'être attirés par l'éclat du joyau ; mais non, chacun vaquait à ses propres occupations, certains jouant au poker de dés, d'autres bavardant de choses et d'autres, tous avaient l'esprit plus ou moins embrumé par l'alcool.
Les facettes de la pierre renvoyaient la lumière de la bougie la plus proche d'elle, créant ainsi de parfaites miniatures de la flamme qui dansaient devant ses yeux en un ballet envoûtant. Au sein de cette féérie, Oriana discerna quelque chose ressemblant à une spirale lumineuse qui flottait au sein d'un espace sombre. L'ensemble avait une qualité hypnotique propre à faire oublier la notion de temps et d'espace...

Un frisson la traversa, le même frisson qu'elle avait ressenti tout à l'heure quand "l'être spécial" s'était manifesté, l'arrachant à sa contemplation, et ce fut une bonne chose car petit à petit elle avait commencé à se laisser gagner par une douce torpeur qui menaçait de l'engloutir. Elle cacha la gemme et vit une forme encapuchonnée refermer la porte de l'établissement.

- J'ai tellement été captivée par cette pierre que je ne l'ai pas senti tout de suite... pesta-t-elle intérieurement. L'individu arpenta tranquillement la salle, avançant doucement au milieu des tables et arriva bientôt à sa hauteur. Manifestement son regard n'était pas capable de percer les Brumes, le voile mystique qui enveloppait les Fées, les rendant quasiment invisibles aux yeux des personnes ordinaires et qui masquaient leur véritable apparence quand elles se promenaient parmi les mortels sous un simulacre.
Néanmoins, elle pouvait sentir ses yeux fouiller, scruter, chercher à travers la salle et ce ne serait qu'une question de secondes avant qu'il ne la repère.

- Que faire ? se dit-elle. Elle était presque tentée de lui rendre la gemme et de s'excuser mais elle sentait qu'elle ne s'en sortirait pas comme ça et puis de toute manière cette gemme était tellement belle que s'en déposséder serait un vrai crève-cœur. Non il fallait créer une diversion afin qu'elle puisse s'éclipser sans éveiller l'attention.
La diversion vint d'elle-même : la porte s'ouvrit, et quelques hommes d'armes au faciès de brute, mené par un type à la mine peu engageante, entra dans l'auberge. Le "moine" tourna la tête vers les nouveaux arrivants ; il semblait contrarié mais Oriana ne s'appesantit pas sur les raisons car l'occasion était trop belle : en moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire, elle se leva et se glissa discrètement vers l'arrière-salle qui servait de lieu de repos pour les voyageurs fourbus.

Elle déambula tranquillement entre les lits et les couchettes, espérant trouver une autre issue. Elle vit une porte qui par bonheur n'était pas fermée et qui menait à l'arrière-cour ; une odeur d'urine et d'excréments assaillit ses narines délicates : les latrines se trouvaient sur la gauche, au-delà la courette continuait sur quelques mètres jusqu'à un muret qu'elle escalada sans effort. Elle atterrit sur le sol boueux d'une petite ruelle. Les maisons étaient tellement rapprochées que deux personnes se trouvant en face l'une de l'autre à la fenêtre pouvaient se serrer la main. Du ciel on ne voyait qu'une mince bande étoilée.

Désirant mettre le maximum de distance entre elle et le poursuivant, elle s'engagea dans la ruelle...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le vendredi 03 juillet 2015, 01:59:13
Alastar sentait la présence de la fée… En train de s’échapper. Il pesta contre l’arrivée impromptue de Borom, qui l’avait perturbé, et avait offert à la fée l’occasion de s’échapper. Cette dernière utilisait ses sorts pour échapper aux individus les poursuivant, notamment à lui. La fée longea les couchettes, où des voyageurs de passage attendaient généralement des navires pour s’enfoncer plus loin dans Terra. Le Diablotin reprit rapidement sa marche, et heurta un individu ivre qui s’esclaffait bruyamment. Alastar le poussa rapidement, amenant ce dernier à protester.

« Hey, ‘faites gaffe ! »

Il ne se donna même pas la peine de répondre, et vit une femme passer par une porte à l’arrière. Alastar se dépêcha d’y aller, pour rejoindre une étroite ruelle. Elle faisait le tour de l’auberge, et menait à un escalier qui descendait vers une petite cour fermée. Le Diablotin se dépêcha, voyant la silhouette, et se téléporta rapidement, arrivant dans la cour, juste devant elle.

« Toi ! » gronda-t-il.

Planté juste devant elle, Alastar se débarrassa de sa bure, et révéla ainsi son corps rouge, et les cornes se dressant au-dessus de sa tête. Il restait face à elle, et put ainsi voir sa beauté… Une magnifique femme à la longue chevelure blonde, avec une poitrine généreuse, et une peau délicieusement blanche. Alastar la regarda silencieusement pendant quelques secondes, et se redressa lentement. Dans l’auberge, Borom et ses hommes s’avançaient progressivement vers la porte arrière, menant à cette petite cour. Un portail en bois permettait d’en sortir, mais Alastar bloquait le passage, faisant face à la fée.

Il enchaîna assez rapidement, essayant d’en imposer par sa prestance démoniaque :

« Tu as récupéré quelque chose qui m’appartient, et qu’un voleur nous a subtilisés… Une gemme magique… Que tu vas me rendre rapidement, petite fée, si tu ne veux pas subir l’ensemble de mon courroux… »

Alastar la regardait avec ses étincelants yeux bleus, comme pour lui dire qu’il ne plaisantait clairement pas.

Mais, dans tous les cas de figure, il ne comptait pas laisser cette petite fée partir ainsi, et cette dernière, grâce à la gemme, pouvait sentir le désir qui brûlait dans le corps d’Alastar. Un défi fort et prenant, comme on pouvait s’en attendre d’un Incube.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le mercredi 08 juillet 2015, 22:34:43
Soudain, sans crier gare, la personne vêtue d'une robe de bure apparut comme par magie devant elle. "Magie" était bien le mot car l'instant d'avant elle l'avait senti à quelques mètres d'elle et l'instant d'après il se tenait devant elle, la dominant de sa taille, qu'il avait haute, et lui bloquant le passage vers la ruelle.
L'inconnu se débarrassa en un tournemain de son accoutrement, révélant un corps à la peau écarlate ; des petites cornes ornaient sa tête, encadrée par une épaisse chevelure noire.

Il la toisa du regard et Oriana en ressentit un certain malaise car elle savait bien ce que ces prunelles bleues exprimaient : un désir intense et violent. Oriana était belle, elle l'avait toujours su mais n'en avait jamais vraiment tiré une quelconque fierté. Maints poètes, troubadours et chevaliers avaient chanté les louanges de sa splendide apparence et cela avait eu pour effet de la faire rougir de plaisir ; d'autres, plus frustes, avaient exprimé de manière beaucoup moins lyrique leur admiration et elle en avait toujours ressenti une certaine gène, voire du dégoût quand certaines démonstrations étaient des plus explicites.

Donc cet être ne différait pas de la plupart de ceux qu'elle avait croisé par le passé. Mais la manifestation de son désir était tellement intense qu'elle irradiait de sa personne, au point d'envelopper la Fée ; elle sentit une bouffée de chaleur submerger son corps comme si elle se tenait à proximité d'un feu de forge et elle dut lutter pour ne pas se laisser envahir par cette sensation.

Tu as récupéré quelque chose qui m’appartient, et qu’un voleur nous a subtilisés… Une gemme magique… Que tu vas me rendre rapidement, petite fée, si tu ne veux pas subir l’ensemble de mon courroux…

Ainsi il avait deviné sa nature, tout comme elle avait deviné la sienne : un noble Sidhe avec qui elle avait sympathisé lui avait parlé de créatures habitant une dimension que les humains appelaient "Enfer" (même si d'autres peuplades la nommaient autrement) et qui possédaient des pouvoirs capables de rivaliser avec ceux des Fées.

- D... D'accord... fit-elle timidement, plongeant la main dans son sac où se trouvait la gemme en question, mais également de la Poussière de Fée. Elle en prit discrètement une pincée et, d'un geste vif comme l'éclair, la jeta au visage du démon. Profitant de la surprise, elle prit la fuite, allant à gauche, à droite puis encore à droite, et ainsi de suite, essayant de mettre le maximum de distance entre elle et son poursuivant.

La Poussière de Fée provoquait chez celui ou celle qui la respirait ou qui se la prenait en pleine poire des hallucinations. Cependant elle ignorait si elle était efficace sur ce type de créatures. Cependant, il y avait une autre chose qu'elle ne savait pas : la gemme était entrée en contact avec la poudre féérique, modifiant ainsi ses propriétés de manière significative ; elle produisait toujours des hallucinations mais elles avaient gagné en puissance, affectant simultanément les cinq sens et en outre elles étaient de nature plus "sexuelles"...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le samedi 11 juillet 2015, 01:39:23
Face à elle, Alastar était convaincu de la dominer. Il se disait juste que cette petite fée avait peur, et que, maintenant qu’il avait haussé la voix, elle allait obéir. Fort heureusement, elle n’avait pas encore enclenché la gemme, chose qu’elle était tout à fait capable de faire, puisqu’elle était une fée. Si elle l’avait enclenché, Alastar l’aurait su, et aurait agi tout différemment devant elle. Il se tenait donc face à la fée, et cette dernière, d’une voix tremblante, et visiblement paniquée, glissa sa main dans son sac... Mais, au lieu d’en sortir la gemme promise, elle lui jeta à la figure de la poussière de fée.

« Ah ! Sale peste ! »

Le Diablotin poussa un grognement de rage en sentant la poussière piquer ses yeux, et secoua la tête en se les frottant, tout en inhalant cette dernière. Il tituba sur place, et entendit la femme fuir. Quand Alastar revit les yeux, il la vit filer dans une ruelle à gauche. Alastar s’élança immédiatement à sa poursuite, fila à gauche, puis entendit des rires et des soupirs. Il s’arrêta sur place, l’esprit troublé, et secoua la tête, se tenant cette dernière. Sa vision était floue, et il vit, dans les ombres, des courbes féminines, des sourires, des gloussements... Il s’appuya contre le mur, et toussa à nouveau. La poussière de fée était un puissant hallucinogène, Alastar le savait, et, si l’Incube avait des défenses élevées, il sentit aussi le pouvoir de la gemme. Si elle avait les deux dans le même sac... Alors, la gemme avait dû influencer sur sa poudre. Il constata qu’il avait une érection, et tituba encore, restant dans cette étroite ruelle, heurtant le mur, en voyant des femmes le caresser, rigoler, susurrer son nom, lui offrir des seins qu’il empoignait.

« Alastar... Alastar !
 -  Fais-moi l’amour, Alastar... »

Des gloussements coquins.

« Et si tu me défonçais le cul, Alastar ?
 -  Prends-moi bien fort... »


Il secoua la tête, en essayant de mettre fin à ces voix, à ces caresses fictives... Mais elles étaient bonnes, si bonnes, et lui, en tant qu’Incube de la Luxure, était prompt à succomber à la Luxure. Il tomba à genoux, et sa main saisit son sexe, son membre turgescent, et il se mit à se masturber, assis contre le mur, en espérant qu’un orgasme puisse faire passer la torpeur qui l’engloutissait.

De son côté, Oriana continuait à fuir, filant de ruelles en ruelles... Et son corps heurta brusquement le torse d’un homme, l’envoyant s’étaler sur le sol. Il s’agissait d’un homme musclé, en armure, qui était en compagnie d’un autre homme d’armes... Et d’Aurvendil, qui la regarda en écarquillant les yeux. Les gardes, eux, qui s’attendaient à voir une vulgaire mégère, ou une souillonne, observèrent les gros seins de la femme, et sa belle chevelure blonde... Tandis qu’Aurvendil, lui, vit son sac. Il n’était pas un démon aussi fort qu’Alastar, mais il pouvait sentir la gemme, surtout quand elle était aussi proche.

« Elle a la gemme ! Arrêtez-là !! »

Les gardes étaient toutefois encore surpris... Oriane avait lancé de la poussière de fée, mais il restait encore d’infimes particules sur ses doigts... Et, sur des faibles d’esprits, ces particules étaient fortes. De fait, ils bandaient comme des taureaux, et observaient Oriana avec la lueur de profonds dévots dans les yeux.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le dimanche 12 juillet 2015, 13:08:24
Oriana continuait à courir à travers le lacis de ruelles, jetant de temps à autre un regard par dessus son épaule afin de s'assurer que le "diable rouge" ne la suivait pas. Sur ce point elle pouvait être tranquille. Ce fut en passant l'angle d'une ruelle qu'elle entra en collision avec une personne ; le choc ne fut pas violent mais il fut suffisant pour qu'elle se retrouve le cul assis par terre.

- Oh, t... toutes mes excuses !... bredouilla-t-elle à l'adresse de l'inconnu qui était accompagné de deux autres personnes. C'est alors qu'elle se rendit compte que quelque chose clochait : l'un des membres du trio avait une aura des plus étranges, comparable à celle que possédait son poursuivant, même si son intensité était moins prononcée. En un éclair elle comprit qu'il faisait partie du groupe qui l'avait pris en chasse. Elle en eut la confirmation quand le chef - qui avait une belle figure, elle lui concédait au moins cela - cria :

- Elle a la gemme ! Arrêtez-là !!

Les deux gardes semblèrent ne pas avoir entendu l'ordre, se contentant de regarder la Fée avec des yeux ronds, comme s'ils avaient été frappés par la foudre. Visiblement, pour une raison ou une autre, son simulacre venait de sauter, révélant ainsi au grand jour sa nature féérique. Deux bosses déformèrent le haut du pantalon des deux soudards et elle vit que l'expression de leur visage reflétaient un désir des plus brûlants ! Ils s'approchèrent d'elle avec lenteur, un filet de bave coulant le long de leurs lèvres épaisses mais Oriana, aussi vive qu'une anguille parvint à s'échapper en glissant entre les jambes du premier soldat. En règle générale les humains étaient plus forts et massifs que les êtres-Fées (en dehors des Trolls bien sûr) mais ils étaient également balourds. Ces deux là ne faisaient pas exception à la règle.

Plus rapide et plus souple, le chef essaya de lui barrer le passage mais la Fée, légère et aérienne, s'aida d'un tonneau posé sur la gauche pour bondir, effectuant ainsi un saut gracieux sur plusieurs mètres avant de se réceptionner en douceur. A peine avait-elle posé le pied qu'elle courut à toute vitesse.

Elle finit par arriver à une vaste place bien éclairée où des tentes avaient été dressées et où régnait une joyeuse animation. De toute évidence, il devait y avoir une sorte de kermesse ou de fête. Des vendeurs proposaient des produits de toutes sortes : pain, gâteaux, oublies*, remèdes miracles, cartes, etc... Une jeune cartomancienne à la peau sombre et aux yeux de velours proposait aux passants de lire leur avenir dans les cartes ; plus haut, un acrobate faisait le funambule sur une corde attachée entre deux maisons, à quelques mètres du sol, là un montreur d'ours amusait les enfants avec son plantigrade qui effectuait une danse comique, un jongleur faisait rebondir une bonne dizaine de balles dans les airs... En temps ordinaire Oriana aurait apprécié se mêler aux badauds afin de profiter des spectacles mais là elle était en cavale.

Elle se fraya donc un passage au milieu de la foule, non sans avoir pris de soin de revêtir un simulacre. Elle allait gagner l'autre bout de la place quand elle passa devant un éléphant qui était attaché à une lourde chaine reliée à un poteau massif, solidement planté dans le sol. Une idée amusante germa dans son esprit : elle se dirigea vers le pachyderme, fit sauter le lourd verrou avec sa magie féérique - son Glamour - et lui murmura quelques mots dans la langue des Fées, qui était également celui des plantes, des pierres et des animaux :

- Fiche une belle pagaille mais ne blesse ni ne tue personne ! Ne mets pas ta vie en danger et rends-toi docilement si ça devient dangereux pour toi !

Le lourd mastodonte s'avança pesamment et poussa un barrissement joyeux qui résonna dans l'air nocturne de Nexus. Oriana passa entre les maisons, tandis que l'éléphant semait un joyeux foutoir, arrosant de sa trompe les badauds, renversant des tables et des étals...

* sorte de pâtisserie médiévale
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le lundi 13 juillet 2015, 02:05:54
Aurvandil ignorait où était passé Alastar, mais peu importe. S’il réussissait à récupérer la gemme, Onyxian lui en serait redevable, au pire. Au mieux, l’homme pourrait prendre la gemme, et dire qu’ils n’avaient pas réussi à la retrouver. Chez les démons, l’amour était différent de chez les humains, et la fidélité était souvent perçue comme une preuve de faiblesse. Aurvandil, comme tout démon ambitieux, cherchait à renverser Onyxian, une puissante Matriarche, et dont le clan était un puissant clan de la Luxure, en plein essor. En étudiant cette gemme, et en en perçant les secrets, il y arriverait peut-être... Aurvandil avait donc très envie de la récupérer, et, alors qu’il se rapprochait, la petite femme blonde réussit à se faufiler, prouvant sa grande agilité, ainsi que la lenteur de ses hommes. Quand il la vit filer, l’un d’eux le saisit.

« Non !
 -  Pas touche à la Dame !
 -  Imbéciles ! »

Furieux, Aurvandil les repoussa, et usa de sa magie, déclenchant une onde de choc magique L’un de ses deux hommes heurta le mur, et l’autre tomba au sol. Aurvandil se dépêcha alors de la poursuivre, s’enfonçant dans les ruelles, pour débarquer dans une grande place où une foire de troubadours était en train d’amuser la galerie. Des fakirs, des lanceurs de feu, des jongleurs, des clowns... Un cirque itinérant, qui amena Aurvandil à pester. Ce genre d’attroupements étaient très nombreux dans Nexus, ville qui, malgré la crise économique, restait encore une ville très touristique et très artistique. Il s’avança rapidement, commençant à sentir la panique et la rage l’envahir. Bordel, il la tenait ! Elle était là, toute proche, mais se dissimulait dans les mouvements de foule, là où elle était assurée qu’on ne puisse pas la retrouver, car son essence magique se confondait dans la population.

Aurvandil s’avança rapidement, et écarta sommairement un clown s’approchant trop près de lui, renversant ce dernier. Sur des stands, on offrait de la barbe à papa, des gaufres, ou des croustillons, dans une délicieuse odeur sucrée. Rires et cris se mélangeaient, et les enfants regardaient les ours dansants, écoutant les contes d’intrépides aventuriers expliquant comment ils avaient dompté ces bêtes.

« Elle ne peut pas être bien loin... »

L’homme en était convaincu, et, alors qu’il continuait à avancer, il entendit du brouhaha. Tournant la tête vers la droite, ses oreilles captèrent le barrissement d’un éléphant, qui balança depuis sa trompe de puissants jets d’eau, renversant des étals, et soufflant plusieurs badauds, dont Aurvandil, qui roula sur le sol. Le dresseur du pachyderme se dépêcha de s’avancer vers ce dernier.

« Aaahh ! Maman, au secours !!
 -  L’éléphant est devenu fou ! »

Les fées étaient proches des animaux, et, alors qu’Aurvandil se relevait, l’eau apparut à nouveau. Il leva la main, et forma un bouclier magique qui repoussa l’eau. C’était cette maudite fée... Elle avait fait diversion pour pouvoir filer ! Aurvandil se dépêcha d’avancer, mais, depuis l’endroit de l’éléphant, il y avait quantité de rues et de ruelles.

« Mais où est-elle passée ? Bon sang, bon sang, mais où est-elle passée ?! »

Il fulminait, pestant contre lui-même.

Entre-temps, la fée semblait bel et bien avoir semé Aurvandil... Mais, alors qu’elle s’enfonçait dans une ruelle étroite, il y eut comme un souffle autour d’elle, qui fit voleter ses cheveux.

« Piéger un Incube avec la Luxure... Ça ne manque pas d’audace... »

Le « diable rouge » était revenu, mais semblait invisible, comme s’il se dissimulait quelque part.

« Tu ignores la puissance de l’artefact que tu tiens dans la main, petite fée... Et, plus tu utilises ta magie, et plus cet artefact est en train de se réveiller. Moi, je l’ai reçu de plein fouet, et il m’a fallu un peu de temps pour en purger mon organisme... Mais les humains n’ont pas mon système immunitaire. Il est dans ton intérêt de me rendre cette gemme, petite voleuse, surtout qu’elle ne t’appartient pas... »
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le dimanche 16 août 2015, 11:16:20
A un moment donné, alors qu'elle s'engageait dans une des nombreuses ruelles de Nexus, elle sentit comme une sorte de courant d'air faire voleter ses cheveux. Elle se figea car elle avait senti que ce n'était pas le vent mais autre chose. Elle en eut la confirmation quand elle entendit une voix familière venir des hauteurs : celle du diable rouge !

Comment a-t-il fait pour me retrouver aussi vite ?! D'ailleurs, comment fait-il pour se déplacer aussi vite ? pensa-t-elle, se plaquant contre un mur, jetant des regards nerveux sur les toits de la cité endormie.

Pour le premier "comment", il devait certainement pister la signature magique de l'artefact et plus elle utilisait sa magie, plus le joyau gagnait en puissance. Elle pouvait presque sentir son énergie étrange qui petit à petit l'enveloppait au point où elle se demanderait s'il ne finirait pas par altérer définitivement et complètement ses pouvoirs ainsi que sa nature féérique ; la question était de savoir ce qu'elle deviendrait par la suite...
Quant au second "comment", il devait certainement utiliser un pouvoir de téléportation sur courte distance. Assez pratique en somme.

Quoi qu'il en soit, il était hors de question qu'elle tombe entre ses mains. Par ailleurs, il valait mieux, pour elle, qu'elle se débarrasse de la gemme ; le mieux était de la rendre au "diable rouge" mais seuls les Dieux savaient quels sombres desseins il comptait accomplir avec...

Ses sens exercés repérèrent une plaque d’égout. Elle venait de trouver une issue de secours !

Pas très ragoutante comme issue... se dit-elle quand les remugles nauséabonds agressèrent ses narines délicates après qu'elle eut soulevé délicatement la plaque de métal. Elle emprunta l'échelle métallique et bientôt ses pieds se mirent à fouler une chaussée pierreuse suintante d'humidité, coupée en deux par une rigole remplie d'une eau souillée. Elle prit à droite et arpenta les couloirs sombres et ténébreux des égouts de Nexus...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le dimanche 23 août 2015, 08:36:24
Il était fascinant de voir la résistance naturelle de la fée face à la puissance de la gemme. La gemme était un émetteur à magie rose, mais, si on ne s’en protégeait pas bien, les effets de la gemme atteignaient aussi son utilisateur. Mais peut-être que cette fée était atteinte à sa façon ? Elle aurait dû comprendre qu’Alastar et ses hommes tenaient à cette gemme, mais elle refusait encore de la rendre, préférant continuer à jouer avec l’Incube et les autres... Elle jouait dangereusement, de manière irrationnelle, et la magie rose pouvait provoquer ce sentiment euphorique et d’impunité. C’était d’autant plus probable que, si on en croyait les légendes, les fées étaient souvent des créatures sexuellement frustrées, car asociales... Mais Alastar n’aurait pas parié un penny sur la véracité de ces légendes. En attendant, il continuait à traquer la fée, et soupira en la voyant filer par un égout, dévalant une échelle qui l’amena dans les tréfonds de Nexus.

« Beurk ! Les égouts ! »

C’était clairement la partie de la ville que Le Diablotin détestait le plus. Les égouts, ça puait, et, en plus, ceux de Nexus étaient dangereux ! Ils avaient été construits il y a des éons avec l’aide des Tekhanes, car il avait fallu des ingénieurs en génie civile ayant un niveau en urbanisme plus qualifié que les spécialistes de Nexus. Les égouts étaient nécessaires, car, à cette époque, l’explosion démographique à Nexus avait multiplié les maladies, les épidémies, avec une propagation internationale par les navires de commerce, allant jusqu’à Tekhos. Nexus et Tekhos s’étaient donc arrangés pour que, pendant des mois, les Tekhanes viennent sur place pour aider à construire des égouts. Au final, les égouts avaient été construits au milieu de cryptes souterraines, de catacombes, d’anciens réseaux d’égouts, et le résultat était une ville sous la ville, une ville sombre et puante, peuplée de monstres, de sectes cannibales, de trafiquants utilisant les égouts pour éviter les patrouilles... Et ça puait, surtout !

Alastar allait devoir se forcer, mais il se promit de faire payer à cette petite peste de l’avoir emmené là-dedans ! N’ayant pas envie de transplaner pour se retrouver ankylosé dans un mur, il se rapprocha de la bouche d’égout, toujours ouverte, et descendit à son tour, et atterrit dans une eau boueuse et sale, qui manqua bien de le faire vomir.

*Les Incubes sont des êtres sensibles et raffinés ! rageait-il intérieurement. Les Incubes n’aiment pas mettre leurs pieds dans... Oh, je ne veux même pas savoir ce qu’il y a là-dedans. Raah ! Sale petite peste ! Je dois AU MOINS la sodomiser, à titre de dédommagement !*

Alastar se concentra un peu, en fermant les yeux... Mais la puanteur était trop forte pour qu’il parvienne encore à sentir les éclats doucereux de la gemme. Il leva la main, et forma une boule lumineuse au-dessus de lui, qui éclaira ensuite tout l’égout. Fort heureusement, il y avait régulièrement des grilles en fer qui séparaient différentes portions d’égouts. Une mesure prise pour empêcher la propagation de monstres ou pour lutter contre les trafics.

La lumière provoqua quelques gémissements, et, en tournant la tête, Alastar grimaça en voyant un clochard, qui dormait dans un coin. Les humains et leur sens de l’hygiène... Rapidement, Alastar remonta le long de l’une des tranchées faisant le tour des galeries, et s’avança un peu.

La principale menace venait de créatures amphibies ayant pour particularité d’être dans zones de ce type : des égouts ou des marécages, voire le long de certaines plages mal entretenues, comme si l’eau pourrie les attirait. Ils avançaient dans l’eau comme des crocodiles, et étaient bien connus des chasseurs de monstres. Il s’agissait de noyeurs (http://img110.xooimage.com/files/6/d/3/drowner-4c65a66.jpg), et les égouts de Nexus en étaient infestés.

Avec un peu de chance, ils viendraient s’en prendre à la fée, et Alastar pourrait l’entendre...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le dimanche 18 octobre 2015, 11:08:17
- Oulalah, ça pue ! murmura Oriana, tandis qu'elle progressait à travers les corridors humides et nauséabonds des égouts de Nexus. Fort heureusement, grâce à sa nature aérienne et légère, ses jolis petits pieds flottaient à environ deux ou trois centimètres du sol sans qu'ils soient salis ; cette particularité lui permettait également de "marcher" sur les cours d'eau et la neige.

A gauche.... Droit devant... A droite... Elle prenait les directions au petit bonheur la chance, espérant mettre le maximum de distance entre elle et son poursuivant. Car il ne faisait aucun doute dans son esprit que ce dernier avait rapidement deviné par où elle s'était enfuie et qu'il était maintenant à sa poursuite.

A un moment donné, elle s'arrêta et sortit le joyau. Il brillait faiblement au sein de la pénombre des égouts de Nexus, diffusant une douce lumière, suffisante pour se repérer dans le noir, même si cela n'était d'aucune utilité à la Fée vu qu'elle voyait clair dans le noir. Cela allait être un véritable crève-cœur que de s'en débarrasser mais elle n'avait pas le choix.
Un bruit attira son attention : un léger glougloutement provenant de la large rigole. Se penchant légèrement, elle vit quelques bulles crever à la surface de l'eau. C'est alors que, sans crier gare, une créature surgit de l'eau, se jetant sur elle ; elle n'eut que le temps de voir une forme humanoïde, des yeux morts, une bouche aux chicots répugnants et des mains décharnées avant de faire un pas de côté, esquivant ainsi la monstruosité qui répandait autour d'elle une odeur répugnante de cadavre en décomposition.

Se doutant que cette chose n'allait pas l'inviter à danser, elle prit ses jambes à son cou. D'autres créatures surgirent à leur tour de la rigole, une bonne demi-douzaine au total, essayant de l'attraper. Vive et agile, elle les évita sans peine et continua sa course à travers les corridors des égouts de Nexus.

Se retournant, elle vit que l'un des monstres n'était qu'à quelques mètres derrière elle. Agissant par pur réflexe, elle se retourna et lui balança la mystérieuse gemme qui alla se loger pile poil dans sa bouche ; surprise, la créature eut un hoquet de surprise puis s'arrêta net, complètement interloquée.
La Fée, ne demandant pas son reste, détala comme un lapin. Elle ne s'arrêta qu'au bout d'une bonne dizaine de minutes, quand elle fut certaine qu'aucune des choses n'était encore à sa poursuite. Après avoir repris son souffle, elle réalisa enfin qu'elle avait jeté la gemme.

- Mouais, je ne comptais pas m'en débarrasser comme ça... Enfin bon, c'est fait et au final c'est peut être pas plus mal. Ceci dit je me demande quel effet elle aura sur cette créature...

Secouant la tête, esquissant un petit sourire amusé, elle reprit son chemin. Elle finit par aboutir à une section qui semblait plus propre. Tournant l'angle d'un couloir, elle aperçut à quelques mètres de là une solide porte faite d'un étrange matériau...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le mercredi 28 octobre 2015, 17:29:27
Qui aimait les égouts, de nos jours ? Ah, ces clichés sur les démons ! L’Enfer n’était effectivement pas un endroit où il faisait bon vivre, mais c’était précisément pour ça que les démons voulaient en sortir. Les Incubes, eux, étaient des démons raffinés, qui appréciaient les bonnes odeurs, le confort, le luxe... Alastar pestait donc en marchant, tout en devant également se concentrer, afin de ressentir les pulsations de la gemme. Fort heureusement, son soutien, ici, vint surtout des noyeurs, qui semblaient plus à son aise que lui dans cet endroit. Ce cloaque faisait qu’Alastar avait du mal à concentre, mais l’odeur de la bonne fée, elle, attirait davantage les noyeurs que celle de l’Incube. Il les suivait donc, jusqu’à sentir la présence de la gemme... Sans celle de la fée.

*Qu’est-ce que ça veut dire ? Ma gemme...*

Il continuait à suivre les noyeurs, jusqu’à parvenir près d’une grille en fer forgée. La gemme était derrière, et Alastar se téléporta derrière la grille, avançant dans un corridor sombre, de plus en plus étroit, qui l’amena devant un mur. En grommelant, l’Incube constata que ce mur sonnait creux, puis après, quelques hésitations, le fit exploser à l’aide d’un sort magique. Un sort qui n’était guère discret, provoquant une explosion qui vibra dans toute la zone.

Derrière la porte, il y avait une crypte souterraine, et il s’y avança. Alastar avait débarqué dans un couloir, mais vit, au fond de ce dernier, de la lumière... Le reflet de flammes. Il s’avança prudemment, et entendit alors des bruits de pas, puis, étonné, vit des hommes armés débarquer.

« Qu’est-ce que... ?!
 -  Un intrus ?! C’est lui qui a fait tout ce boucan ?! »

Plusieurs cadavres de noyeurs gisaient sur le sol du couloir, et les hommes armés avaient tous le crâne rasé, avec, sur leur tête, un tatouage en forme d’œil noir au milieu d’un serpent. Une secte... Alastar avait entendu parler de mouvements sectaires s’organisant dans les souterrains, dans certaines cryptes abandonnées dans les profondeurs de Nexus. Il observa alors les cadavres des noyeurs, et serra les dents.

« Vous avez trouvé une gemme sur l’un des noyeurs, n’est-ce pas ? »

Pour une obscure raison, la fée l’avait balancé là-dedans.

« Qu’est-ce que ça peut te faire, peau-rouge ?
 -  Cette gemme m’appartient, et j’aimerais pouvoir la récupérer.
 -  Sa venue n’est pas autorisée par le Clairvoyant... »

Alastar grommela, et ses mains se mirent à flamboyer.

« Ma. Gemme. Maintenant. »

Les hommes froncèrent les sourcils, et s’approchèrent, en position de combat.

Alastar était par ailleurs nettement plus proche d’Oriana que ce qu’il pensait, car la porte que cette dernière avait trouvée ne faisait que mener à cette crypte...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le lundi 23 novembre 2015, 08:36:30
Avec prudence, Oriana s'avança vers la porte. Elle ne savait pas ce qu'il y avait derrière mais une intuition lui disait qu'il valait mieux s'en approcher avec circonspection. Ce fut au moment où elle colla son oreille contre le battant que retentit l'explosion ; malgré la distance, elle la ressentit et fut quelque peu surprise. Quand le calme revint, elle entendit des bruits de pas précipités se dirigeant vers l'autre extrémité de la pièce se trouvant au-delà de l'huis.

Elle vit ce qui ressemblait à un trou de serrure et y regarda au travers : elle vit des silhouettes vêtues de robes et portant des armes. Oriana n'était pas grande spécialiste en ce domaine mais elle savait que certains humains vénéraient d'étranges idoles ou divinités, se regroupant dans des endroits étranges pour mener des cérémonies tout aussi étranges, le tout avec des paroles, des gestes, des signes et des symboles tarabiscotés...
Sur le sol gisaient plusieurs cadavres des créatures qui avaient poursuivi la Fée il y a quelques minutes.
Un éclat rouge dans le fond de la salle attira son attention et elle reconnut son poursuivant ! Ce dernier avait dû faire une entrée fracassante dans la crypte, dérangeant les sectateurs qui ne semblaient guère apprécier cette intrusion.

Oriana ne se le fit pas dire deux fois : elle rebroussa chemin. Le "diable rouge" allait sûrement être occupé avec les illuminés mais vu sa puissance, il allait certainement les balayer en un clin d’œil à moins que ces derniers se révélèrent plus coriaces que prévu mais elle n'avait nulle envie d'assister à l'issue du combat, préférant mettre le maximum de distance entre elle et son chasseur.

- Il peut encore perdre un peu plus de temps à chercher sa fichue gemme mais ça ne lui en prendra peut être pas de trop... pensa-t-elle, filant comme une ombre à travers les corridors des égouts de Nexus.

Au un moment donné elle aboutit à un cul de sac. Elle allait revenir sur ses pas quand elle vit du coin de l’œil un boyau étroit duquel venait une très faible lumière. Curieuse, elle s'y engagea. Elle dût se baisser un peu et progresser lentement mais elle s'y faufila sans trop de mal. Au fur et à mesure de son avancée, elle entendit une musique des plus étranges ainsi qu'un concert de gémissements et de râles ; qui plus est, une odeur quelque peu tenace parvenait jusqu'à ses narines.

Au bout de cinq minutes, elle déboucha sur une corniche et lorsqu'elle vit ce qu'il y avait en contrebas, la Fée poussa un petit "Oh !" de surprise. La corniche surplombait une immense caverne éclairée par plusieurs feux de camps, le plus grand se trouvant au centre. Des hommes et des femmes, complètement nus, se livraient aux plaisirs de la chair dans des positions diverses, sans se soucier de savoir qui couchait avec qui : la jeune fille avec le vieillard, la femme mûre avec l'adolescent, le notable avec la gueuse... Là une fille se faisait pénétrer par tous les orifices tout en masturbant dans chacune de ses mains fines un membre viril dressé, ailleurs un homme dans la quarantaine bénéficiait des attentions de trois accortes demoiselles à la poitrine lourde et qui se ressemblaient de manière frappante ; des triplées probablement.
Tout ce petit monde râlait, gémissait, jouissait, gueulait s'extasiait sans aucune retenue. L'atmosphère était moite, lourde, sentant le musc et le sexe. Des écharpes de fumées baignaient l'endroit et la Fée vit qu'elles venaient de braseros placés à la périphérie de la caverne et de temps en temps on y jetait une poignée de pétales de fleur noirs.

- Sûrement une sorte de drogue... pensa-t-elle.

A l'extrémité de la caverne, sur une siège de pierre, était assise une créature mi-homme mi-bouc. Elle tenait une coupe de vin dans la main tandis que l'autre était posée sur la tête d'une femme qui était en train de lui prodigues des attentions buccales. Cela rappela à Oriana les Satyres qu'elle avait eu l'occasion de fréquenter par le passé, au cours de fêtes données à la cour du Roi Obéron ; ils étaient sympathiques mais très entreprenants, un peu trop aux yeux de la Fée... Elle avait vu quelques unes de ses sœurs subir avec entrain les assauts virils de ces êtres. Cela l'avait quelque peu choqué car elle ne comprenait pas comment des Fées aussi fines, délicates et aériennes, pouvaient se livrer à des actes aussi bestiaux et ce sans aucune retenue.
Regardant mieux la créature, elle comprit au bout d'un moment que c'était seulement un homme portant un masque d'animal. Quoi qu'il en soit, ce devait être le maitre de cérémonie.

Le plus important toutefois était qu'elle venait de repérer la sortie. Le problème était qu'elle était en contrebas et pour cela elle devait traverser toute cette marée humaine qui ne manquerait pas de la remarquer ; même en utilisant le Glamour, elle se ferait sûrement alpaguer en moins de deux par un homme, voire plusieurs, qui ne regarderaient pas de trop près si elle était pucelle ou vieille...

Farfouillant dans ses poches, elle en extirpa une petit fiole. Elle aurait préféré la garder pour une autre occasion, comme pour faire une farce par exemple, mais vu les circonstances elle n'avait pas le choix. Elle porta le contenu à ses lèvres et l'instant d'après elle devint invisible ! Elle sauta et se réceptionna au sol sans dommages, malgré les six ou sept mètres de hauteur et déambula au sein des corps entremêlés, ce qui était malaisé car ils formaient un groupe compact et n'arrêtaient pas de gigoter.
Au bout de trois minutes - elle devait faire vite car l'effet de la Potion d'Invisibilité allait se dissiper - elle arriva enfin devant la sortie...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le vendredi 27 novembre 2015, 13:09:31
La main du Diablotin libéra une boule de feu qui fit fuir les sectaires dans des hurlements paniqués. L’Incube n’était pas un guerrier, mais il était au moins capable de faire apparaître quelques flammèches. La priorité était de retrouver la gemme, et, après avoir fait déguerpir les gardes, il la pista, se déplaçant rapidement, le long de couloirs étroits. La crypte était un ancien mausolée abritant visiblement une réunion secrète... De quoi, Alastar l’ignorait, mais, alors qu’il marchait, il ne tarda pas à ressentir... Une impressionnante vague de Luxure. En fronçant les sourcils, le démon secoua la tête, et se concentra, afin de s’habituer à cette sensation.

*J’ai l’impression qu’il y a un sabbat...*

Alors qu’il marchait, il ne tarda pas à avoir sa réponse... En voyant une assemblée de sexe, une orgie magnifique. Il atterrit sur un balcon, et put voir qu’une sorte de scène avait été improvisée, mélangeant différentes personnalités venant de Nexus, qui copulaient tous joyeusement... Depuis des balcons, quelques personnes encapuchonnées avec des masques observaient, leurs robes révélant parfois un corps intégralement nu dessous, avec des chaînes, des pinces, et des membres érigés... Et Alastar vit ensuite l’homme qui semblait diriger l’assemblée, assis sur son trône, surplombant l’orgie : une sorte d’homme-bouc avec un membre qu’une femme avalait, d’autres esclaves léchant et embrassant ses jambes.

Et sa gemme était là, détenu par cet homme-bouc ! Une puissante magie était à l’œuvre ici... Et, brusquement, l’Incube sentit une présence dans son dos. Il se retourna alors pour voir une magnifique femme (http://orig13.deviantart.net/441a/f/2013/172/9/8/98e676693e4d6b9fe189384344766044-d69zkff.jpg), au corps de rêve, faiblement vêtue (http://orig05.deviantart.net/10fb/f/2013/171/3/f/3f3b29b6bcf0db89b9e1dfdac07fb322-d69vyd6.jpg), lui sourire.

« Alastar Magoa... Nous ne nous attendions pas à la visite d’un Incube lors de notre cérémonie... Mais les démons de plaisir sont toujours les bienvenus.
 -  Qui... Qui êtes-vous ? demanda le Diablotin, désarçonné.
 -  Nous servons la Secte de Lust, dont je suis l’une des prêtresses... Messhaï, ainsi est mon nom. L’homme-bouc qui te fascine tant est notre Grand-Prêtre. Ces gens... Ces gens sont des individus que nous avons capturé ici et là, et à qui nous offrons, pendant un bref moment, les plaisirs infinis de la Luxure. »

Alastar hocha lentement la tête.

« Je vois... Moi, je viens juste récupérer ma gemme.
 -  Uniquement cela ? »

La femme se déplaça un peu, avec un sourire amusé sur le coin des lèvres.

« Que... Que veux-tu dire par là ?
 -  Une discrète fée s’est dissimulée dans nos rangs pour fuir... Elle pensait que nous ne la repérerions pas, mais, comme elle portait encore sur elle l’empreinte magique de ta gemme, j’ai envoyé l’une de nos Prêtresses la récupérer. »

Les yeux d’Alastar s’écarquillèrent. Le clan Magoa était proche du culte de Lust, la Déesse de la Luxure. Aussi improbable que cela soit, il était donc tombé sur des alliés, une secte qui était probablement mal vue par l’Ordre Immaculé, très puissant à Nexus. Cependant, si cette secte lui offrait la chance de se venger de cette maudite fée...

Pendant ce temps, Oriana s’approchait en effet d’une sortie, à savoir une grotte étroite menant à une plage. De l’eau commençait à décorer le sol, mais, alors qu’elle voyait enfin les lueurs de la nuit, un champignon posé devant elle se mit à libérer un nuage violet, une fumée soporifique, tandis que, dans son dos, une créature apparut, fine et élégante, tout en étant aussi nue...

Une succube (http://orig04.deviantart.net/9093/f/2013/245/1/3/succubus_by_bayardwu-d6kqt9h.jpg) se rapprocha d’elle.

« Où pensais-tu pouvoir filer, ma chérie ? Tu es à nous... »

Le gaz émanant de ce champignon était une mesure de sécurité contre les fuyards, et libérait un gaz dont le but était d’endormir rapidement ceux qui l’inhalaient... Restait à savoir s’il fonctionnerait bien sur une fée.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le jeudi 14 janvier 2016, 23:04:45
Alors qu'elle s'apprêtait à gagner la sortie, un champignon, se trouvant au beau milieu du tunnel menant à la surface, se mit à exhaler une sorte de nuage violet qui l'enveloppa complètement et qui n'eut pour seul effet de la faire éternuer violemment. Les spores étaient certes soporifiques mais il en fallait bien plus pour endormir une Fée !
C'est alors qu'elle sentit une présence derrière elle, puis une voix lui parler doucement :

- Où pensais-tu pouvoir filer, ma chérie ? Tu es à nous...

Se retournant, elle vit une magnifique jeune femme en tenue d'Eve. Oriana sentit qu'elle avait plus ou moins la même aura que le "Diable Rouge" qui la poursuivait depuis tout à l'heure et elle sut qu'elle avait devant elle une créature provenant de quelque région infernale... La Fée ne répondit pas à la nouvelle inconnue, se contentant de la regarder d'un air perplexe : était-elle une alliée de son chasseur ? Si c'était le cas, il valait mieux mettre les voiles. Elle se préparait à lui balancer au visage un peu de poudre féérique quand l'un des participants du Sabbat, un cinquantenaire bedonnant, émoustillé par la vue de cette superbe succube, notamment de ses fesses rebondies, se jeta sur elle.

- Ton cul est superbe et je vais l'embrocher ! éructa-t-il à son oreille, avant d'essayer d'enfoncer son membre viril en elle...

Oriana, profitant de l'occasion, se précipita dans le couloir, filant vers la liberté. Tout en courant, elle jeta un œil en arrière : la créature démoniaque tentait de se débarrasser de l'importun, la force de ce dernier étant décuplée par son désir ; ce faisant il respira un peu du nuage de vapeur provenant du champignon et qui s'était dissipé, et commença à être gagné par l'engourdissement. La succube allait vite reprendre le dessus aussi la Fée devait-elle se dépêcher.
Quand elle regarda de nouveau devant elle, sa vision fut obstruée par une forme sombre puis elle se cogna la tête contre quelque chose de métallique. Sonnée, elle tomba à la renverse et, avant même qu'elle ne put se relever, elle sentit un poing ganté de fer la frapper au crâne. Elle sombra dans l'inconscience.

Le chevalier de l'Ordre du Cœur Radieux se releva et fit signe au reste de la compagnie, cinq de ses semblables, une cinquantaine de soldats, deux prêtres et un mage de guerre de continuer sa progression, non sans avoir confié la Fée à l'un des fantassins qui resterait en arrière.

- Pour une participante à l'une de ces orgies, elle était plutôt... habillée.
- Chut !

Le Cœur Radieux était un ordre de Chevaliers voués à la chasse aux cultes démoniaques de toutes sortes. Le Grand-Maître avait su, par un de ses informateurs, qu'une orgie donnée en l'honneur d'une déité infernale allait être donnée en ce lieu et avait envoyé toute une escouade afin de capturer les sectateurs pour ensuite les soumettre à la question et autres joyeusetés du même acabit, avant de les envoyer rôtir sur un bûcher...
Certes ceux qu'ils devaient capturer étaient nus et sans armes et de ce fait les forces en présence étaient disproportionnées mais mieux valait ne prendre aucun risque car une banale opération pouvait vite virer au cauchemar si l'on ne prenait pas quelques précautions élémentaires. Les six chevaliers maniaient l'épée et le bouclier comme personne, les soldats étaient bien entrainés et étaient pourvus de piques ainsi que d'arbalètes ; les deux prêtres avaient béni la troupe et le mage disposait de quelque sorts offensifs pas piqué des vers...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le dimanche 17 janvier 2016, 23:48:56
« Soldats ! Ne laissez pas les vapeurs toxiques de cet endroit vous embrumer l’esprit! Notre sainte mission est de purifier Nexus de toutes les racailles qui y vivent, et d’y bannir tous les cultes interdits et bannis pour Notre Très-Sainte Église ! Il en va ainsi de la mégère à qui ces renégats et ces diables prônent leur allégeance ! »

Les ordres monastiques militaires étaient rarement appréciés par les aristocrates et les bourgeois. En effet, contrairement à l’armée régulière, ils n’étaient pas financés par eux, mais par des fonds privés ou religieux, et l’Ordre Immaculé était une puissante religion, qui n’hésitait pas à taper du poing sur la table contre les abus des nobles. La religion, à Nexus, avait une grande influence, et, à chaque situation de crise ou de misère, comme c’était le cas depuis quelques années dans la cité-État, les religieux trouvaient quantité de recrues supplémentaires, et certains, plus nombreux qu’usuellement, viraient dans le fanatisme religieux. Le Cœur Religieux était l’un de ces ordres chevaleresques monastiques, qui chassait les sectes et les cultes voués à des divinités renégates, comme Lust. Ils avaient une doctrine rigoriste et zélote très stricte, et savaient que les égouts de Nexus, vastes et immenses, servaient à abriter quantité de sectes occultes.

Les membres du Cœur Radieux observèrent le corps endormi de la femme devant eux.

« Que faisons-nous de cette fille, Inquisiteur ? »

Les deux prêtres menant cette charge étaient tous les deux des Inquisiteurs, spécialement désignés par l’Inquisition de Nexus pour purifier les égouts et les bas-fonds de la ville.

« Conduisez-là à La Rigourdière. »

La Rigourdière était le nom du proche château-fort local. Au sein de Nexus, il n’y avait pas que le Palais d’Ivoire comme forteresse, mais aussi quantité de forts secondaires, qui étaient, historiquement, les anciennes vieilles nexusiennes, avant que toutes ne soient regroupées en une seule ville. La Rigourdière était un puissant fort, et deux hommes saisirent donc la femme, attachant ses poignets à de solides chaînes, et lui mirent autour du cou un collier en obsidienne, destiné à l’empêcher de se servir de sa magie, puis sortirent de la galerie, montant vers la maison que le Cœur Radieux avait utilisé pour rejoindre les lieux, en creusant dans la cave.

Puis les hommes chargèrent en masse. Ils virent rapidement la Succube qui avait abordé Oriana, et qui balança une boule de feu sur eux... L’Inquisiteur leva la main, et envoya, en retour, une onde magique, un trait lumineux qui transperça la boule de feu, et la succube, lui explosant le cœur. Derrière elle, l’homme ventripotent écarquilla les yeux.

« Je vous en prie, je suis un homme très puissant, je ne... »

Un carreau lui transperça la tête, et la petite troupe s’approcha.

Ils arrivèrent ainsi au centre de la secte, et l’Inquisiteur leva son bâton, suivi par son complice.

« Au nom de l’Ordre Immaculé, de sa Sainteté Suprême, et des Saintes Écritures ! Nous déclarons cette cérémonie profane, et ordonnons la fin de toutes ces activités sous céans ! »

L’homme-bouc se releva subitement, et poussa un hurlement haineux en les désignant... Puis un carreau le transperça à hauteur de la poitrine, le faisant reculer, du sang coulant de sa poitrine. Il grogna, et Alastar écarquilla les yeux.

*Mais c’est pas possible !*



Pendant ce temps, dehors, les gardes approchèrent Oriana d’un chariot, et la chargèrent à l’intérieur. Rejoindre La Rigourdière ne les dérangeait guère, car ils évitaient ainsi de risquer leur vie dans les sinistres souterrains nexusiens. Les gardes s’avancèrent donc, quittant la zone, et se rapprochèrent du fort... Quand des cavaliers encapuchonnés jaillirent devant eux.

« Que... ? »

Des arcs jaillirent des cavaliers encapuchonnés, et les flèches tuèrent les deux hommes en quelques secondes, leurs cadavres glissant sur le sol. D’autres hommes apparurent ensuite depuis d’autres ruelles, et ouvrirent le chariot, puis laissèrent le passage à leur chef, qui esquissa un léger sourire.

« Voilà donc la petite voleuse... Ramenons-là au manoir ! Dispersez les corps, et prenez leurs uniformes ! »

L’homme qui venait de parler n’était pas n’importe qui.

C’était Aurvandil (http://orig12.deviantart.net/bc53/f/2014/324/3/9/aurvandil_by_kazuo_sama-d871p2q.jpg).
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le lundi 18 janvier 2016, 22:27:25
Oriana reprit connaissance dans une belle chambre agréablement meublée. Elle était couchée sur un lit à baldaquin dont les rideaux étaient ouverts. Elle se redressa. Sa tête lui faisait un peu mal et elle avait l'impression d'avoir la gueule de bois mais en dehors de ça elle se portait bien.

Comment était-elle arrivée là et où était-elle ? Elle se souvenait de sa fuite à travers tout Nexus, tentant d'échapper au "Diable Rouge", la caverne, sa course vers la surface et puis elle s'était cognée contre quelque chose de dur avant de se faire assommer... Juste avant de sombrer dans l'inconscience, elle avait vu une ombre vaguement humanoïde. Elle se perdit en conjectures : était-ce l'un des serviteurs de son chasseur ou alors était-ce une autre personne, étrangère à l'affaire ?

Elle se leva et, quand elle passa une main à son cou, elle sentit le contact d'un matériau bien connu, funeste aux Fées aussi bien qu'à toutes les créatures magiques et surnaturelles : l'obsidienne. Si le fer froid brûlait la peau des êtres féériques, l'obsidienne était capable de neutraliser leurs pouvoirs ! Elle comprit dès lors qu'elle était en captivité et il fallait qu'elle s'échappe le plus vite possible.

La porte ? Fermée à clef, bien évidemment, et quant à l'enfoncer c'était peine perdue : elle était en bon et solide chêne et Oriana n'avait pas la force d'un Troll. La fenêtre ?  Elle était dotée de barreaux aussi gros que des cordes à puits. Restait la cheminée, une grande hotte de pierre décorée d'armoiries qu'elle ne reconnaissait pas. Il n'y avait pas de feu d'allumé mais de toute manière le conduit était bloqué par une trappe en fer qui était scellée par un gros cadenas.

Celui ou celle qui l'avait fait prisonnière avait pensé à tout. Sur une belle table en chêne était posé un plat rempli de fruits qui semblaient tous plus délicieux les uns que les autres. Elle en prit un ; le goût était savoureux. Une cruche de vin se trouvait à côté. Elle remplit une coupe et en but un peu ; un excellent cru. Cette personne qui l'avait emprisonnée, qui qu'elle fut, savait vivre !

Elle se redressa car un bruit de pas résonna et se rapprocha. Bientôt, le bruit d'une clef que l'on tournait dans une serrure se fit entendre...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le vendredi 22 janvier 2016, 00:43:35
Le manoir d’Aurvandil était situé à l’extérieur de la ville, et, depuis la chambre d’Oriana, une terrasse donnait sur la mer, la chambre se trouvant du côté de la mer. Le manoir était ainsi positionné près d’une forêt, à l’orée de cette dernière, sur une falaise. Sur la gauche, on pouvait voir les lumières lointaines de la ville, ainsi que quelques phares permettant de guider les navires et les bateaux. C’était une belle nuit, bien éloignée de toutes les aventures du Diablotin, et, pendant que ce dernier se trouvait là-bas, à se battre avec le culte de Lust et le Cœur Religieux, ici, l’ambiance était calme et posée.

Oriana portait une élégante nuisette transparente, fine et délicate, et un feu de cheminée brûlait dans un coin. L’inspection de la fée se termina rapidement, car, au bout de quelques minutes, la porte s’ouvrit, et Aurvandil entra, avec un léger sourire sur les lèvres, dans sa tenue noire, qui moulait ses muscles et ses pectoraux.

« Bonsoir de nouveau, belle Fée aux Fraises... Je vous prie de bien vouloir me pardonner pour vous avoir laissé ce collier, mais j’avais peur que vous cherchiez encore à nous fausser compagnie. »

Une inquiétude vraisemblablement justifiée, vu le caractère chapardeur de la fée. Aurvandil referma la porte derrière lui, et offrit à Oriana un léger sourire, se voulant rassurant, puis il s’avança un peu, et attrapa dans la paume de sa main une pomme, qu’il se mit à croquer.

« Nous vous avons sauvé la vie, petite fée... Les gardes allaient vous emmener à La Rigourdière, où vous auriez certainement passé un assez mauvais quart d’heure. Ces fanatiques du Cœur Radieux ne sont pas des gens très recommandables... »

Le brave homme croqua dans la pomme, tout en regardant Oriana, lorgnant sans hésitation sur ses gros seins, avant de lui sourire :

« Alors, qui êtes-vous donc, ma belle inconnue ? Pourquoi être venue nous voir et subtiliser l’une de nos gemmes ? »
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le vendredi 22 janvier 2016, 13:27:22
La porte s'ouvrit et un homme entra. Oriana reconnut l'individu qui, en compagnie de ses deux soudards, avait essayé de l'arrêter dans les rues de Nexus, quelques heures auparavant. Il avait la même aura, en moins prononcée toutefois, que le "Diable Rouge". La Fée eut un petit mouvement de recul quand il apparut. Il entra, referma la porte derrière lui puis, posant son regard sur la cheminée, claqua des doigts : aussitôt les bûches, qui avaient déjà été installées, se mirent à flamber et très vite une chaleur agréable se répandit dans toute la pièce.

- Il faudra qu'il m'apprenne comment faire ce tour là !... pensa-t-elle. Elle n'était pas spécialement effrayée par le nouveau venu mais elle sentait qu'il fallait quand même se montrer prudent avec lui.

Malgré son appréhension, Oriana ne put s'empêcher de reconnaître que cet homme était des plus séduisants : la lumière du feu de cheminée et des chandelles mettaient en relief sa musculature à la fois fine et puissante, moulée dans son vêtement noir qu'il portait à fleur de peau ; son visage, fin et régulier, était d'une rare beauté et ses mains étaient fines. Le genre d'homme qui passe difficilement inaperçu et sur lequel les femmes se retournent plus d'une fois quand elles le croisaient dans la rue !
Pourtant, il y avait en lui quelque chose de dangereux, qui le rendait, d'une certaines manière, encore plus attirant, mais qui provoquait une sorte de méfiance instinctive.

« Bonsoir de nouveau, belle Fée aux Fraises... Je vous prie de bien vouloir me pardonner pour vous avoir laissé ce collier, mais j’avais peur que vous cherchiez encore à nous fausser compagnie. »

Oriana ne dit rien. L'homme s'avança et prit une pomme dans laquelle il mordit à pleines dents.

« Nous vous avons sauvé la vie, petite fée... Les gardes allaient vous emmener à La Rigourdière, où vous auriez certainement passé un assez mauvais quart d’heure. Ces fanatiques du Cœur Radieux ne sont pas des gens très recommandables... »

La Rigourdière ? Le Cœur Radieux ? Ces noms n'évoquaient pas grand chose pour Oriana mais elle comprit que celui qui l'avait assommé dans la grotte devait être certainement un de ces membres du Cœur Radieux. Cet homme les avait-il soudoyés afin qu'ils lui confient la Fée ou alors s'était-il emparé d'elle contre leur gré ? Toujours est-il qu'elle garda le silence. Quand il jeta un œil sur sa poitrine, elle sentit le rouge lui monter aux joues et ressentit une vague gêne ainsi qu'un certain trouble...

- C'est vrai qu'on voit quasiment tout avec ce vêtement ?! pensa-t-elle, croisant les bras devant sa poitrine afin de la masquer aux regards de l'inconnu. Elle n'avait pas fait attention jusque là mais la nuisette qu'on lui avait mis sur le dos, et elle ne portait rien d'autre en-dessous, pas même un sous-vêtement, était suffisamment transparente pour qu'on puisse voir ses formes, qu'elle avait généreuses. Ses seins lourds gonflaient le tissu léger et soyeux et chacun de ses mouvements le faisaient onduler.

Elle avait l'impression d'être encore plus nue avec cette nuisette que si elle ne portait rien du tout !

« Alors, qui êtes-vous donc, ma belle inconnue ? Pourquoi être venue nous voir et subtiliser l’une de nos gemmes ? »

- Hum... Je m'appelle Oriana et pour la gemme, je ne l'ai pas volée mais trouvée sur un homme qui gisait à moitié mort dans la forêt...

C'est tout ce qu'elle fut capable de dire car elle devait bien avouer que la présence de ce jeune homme l'intimidait un peu. Pourtant elle lui demanda avec une petite voix :

- Et vous, quel est votre nom, messire ?...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le vendredi 22 janvier 2016, 22:53:59
Aurvandil vivait à Nexus, et il était donc bien placé pour savoir que, depuis la mort du Lion, la vie, à Nexus, s’était considérablement dégradée. La crise économique avait entraîné du paupérisme, et avait permis une hausse de l’influence de la religion, qui, comme toujours, s’accompagnait d’une explosion du fanatisme religieux, sentiment renforcé par l’interminable guerre avec l’Empire d’Ashnard. Le Cœur Radieux faisait partie de ces groupes dont tout individu devait se méfier. Il prenait de l’influence au sein de la ville, bénéficiant de l’aide de cardinaux corrompus et d’Inquisiteurs qui, profitant de l’affaiblissement des pouvoirs publics, avaient réussi à faire voter des décrets et des ordonnances augmentant leur pouvoir. Nexus n’en était pas encore au point de sombrer entre les mains de l’Ordre Immaculé, mais Aurvandil s’inquiétait. Car les fanatiques de l’Ordre Immaculé affirmaient que le Dieu unique était un humain, et que, ce faisant, toutes les autres races étaient païennes, et donc inférieures. Ils ne cherchaient même plus à dissimuler leur racisme, l’affirmant sans ombrages. Une raison supplémentaire pour sortir du centre-ville, comme l’avait fait Aurvandil en se délocalisant dans les falaises environnantes.

Face à lui, il y avait donc Oriana, une belle fée, qui, faute de pouvoir fuir, se révélait intimidée par sa présence. Aurvandil était un magicien, comme il venait de le prouver en allant le feu de cheminée. Un petit tour bénin, à n’en point douter, mais qui faisait toujours son petit effet. Il vit la fée tenter de protéger ses seins, faisant légèrement sourire l’homme, qui voyait bien sa gêne, et en comprenait les causes. Elle lui répondit donc, d’une petite voix douce, avant de lui demander, d’une voix encore plus faible, qui il était.

Aurvandil ne put que sourire de nouveau.

« Messire… Je ne suis pas, techniquement, un seigneur, je n’ai pas de terres… Même s’il est vrai que je suis, au moins légalement, un seigneur. En réalité, je suis avant tout un magicien. Mon père dirigeait ce manoir, ainsi que plusieurs champs agricoles, et quelques carrières de pierre. Notre fortune émane donc essentiellement de la terre. Je suis aussi un marchand, même si je préfère la magie. Mon père m’a payé mes études à l’académie de Nexus, où j’y ai aussi laissé quelques bâtards… »

Le brave homme sourit ensuite à la fée, avant de s’asseoir sur un fauteuil, près d’Oriana. Il était beau, bien entendu, et il le savait.

« Mon père était un demi-elfe, mais ma mère, elle, était… Différente. Voyez-vous, mon père l’a invoqué. Ma mère est une Succube, et ils ont couché ensemble. Onyxian, ainsi que s’appelle ma mère, l’a épargné et en a fait son amant. Mon père vit toujours, et est profondément amoureux d’elle. Mes pouvoirs magiques viennent en partie de cet héritage démoniaque, mais je dois mon appétit envers la gent féminine de ma mère… »

Aurvandil lui offrit finalement un charmant sourire, avant de se rapprocher d’elle

« Je ne vous ai pas amené ici pour vous châtier de m’avoir fait tourner en bourrique, moi et mes hommes… »

Lentement, mais d’une démarche, malgré tout, assez assurée, l’homme se rapprochait d’elle, la distance les séparant s’estompant de plus en plus, jusqu’à ce qu’Oriana se retrouve acculée entre lui et le mur. Son regard était planté dans le sien, un regard plein d’assurance et de détermination.

« Pourquoi êtes-vous si gênée ? Je vous l’ai dit, je ne compte pas vous faire de mal… »
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le dimanche 24 janvier 2016, 19:59:25
Au lieu de lui donner son nom, l'homme commença à lui raconter sa vie : il était un magicien - mais ça, Oriana s'en était un peu douté - doublé d'un marchand. Quoi qu'il en soit, il était très riche. Même si elle ne connaissait pas beaucoup la vie nexusienne, elle savait que rares étaient les personnes capables de se payer une propriété de cette taille au cœur de la ville.

Il lui détailla ensuite ses origines qui étaient pour le moins spéciales : si son père était un mortel, sa mère, elle, était une fiélonne, une habitante des plans inférieurs, bref une Succube. Elle se souvint de la créature qui l'avait abordé dans la caverne et elle reconnaissait qu'elle était d'une grande beauté, même si personnellement Oriana trouvait que cette beauté avait quelque chose de vicié, et que dans ces conditions rares étaient ceux qui étaient capables de résister à leurs charmes.
Ainsi donc cet homme était un demi-fiélon...

Il se leva et s'approcha d'elle. Il était plus grand qu'elle et Oriana recula, intimidée aussi bien par sa carrure, son regard que par son sourire. Surtout par son sourire : elle savait ce qu'il sous-entendait et même s'il lui affirmait qu'il ne désirait pas la châtier, elle avait du mal à croire à ses belles paroles.
Elle recula jusqu'à être acculée au mur. Elle se sentait piégée, coincée, sans aucune chance de s'en sortir. L'homme - qui ne lui avait toujours pas dit son nom d'ailleurs - était plus fort qu'elle, imposant, doté de pouvoirs magiques et les siens étaient annihilés par ce fichu collier d'obsidienne !

Les bras toujours croisés sur sa poitrine, son cœur se mit à battre plus fort et plus vite. Curieusement parlant, même si elle était apeurée, elle était également excitée. Son regard parcourut tour à tour les muscles finement dessinés du damoiseau, ses belles mains à la fois fines et fortes, son visage aux traits réguliers, sa belle chevelure brune et surtout ses yeux qui semblaient vibrer d'une étrange vie magnétique... Oriana se dit que plus d'une jouvencelle avait dû se perdre dedans et elle-même ne faisait pas exception...

- Qu'est ce que vous attendez de moi alors si vous ne me voulez aucun mal ?...

Elle connaissait déjà la réponse mais elle voulait quand même l'entendre de sa propre bouche.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le lundi 25 janvier 2016, 13:21:07
Aurvandil voyait le regard de la femme, il devinait, au-delà de sa nervosité et de sa peur, le désir et l’envie. Ce genre de regards, Aurvandil les connaissait plutôt bien, pour les voir régulièrement. Il se rapprocha donc de la femme, jusqu’à la coincer contre le mur, et posa chacune de ses mains sur ses poignets, et les écarta, dévoilant ainsi l’accès à ses seins.

« Tu sais très bien ce que je veux, Oriana... Oh, et... Je m’appelle Aurvandil. »

Sa voix se faisait plus basse, plus chaude. En temps normal, il aurait dû attendre le retour d’Alastar, mais il était bien décidé à se faire une petite exception. Malgré toute sa fortune et ses talents, Aurvandil n’était qu’un semi-Magoa, et, à ce titre, les frères et sœurs d’Onyxian étaient, comme Alastar, ses supérieurs. Mais là, il allait faire une entorse au règlement. Ses mains libérèrent les poignets de la femme, tandis que les seins de la femme vinrent caresser son torse.

« Tu es une femme d’une grande beauté, Oriana... Et je veux honorer cette beauté... Mais sache que je ne te forcerai pas. Un baiser... Et nous verrons ensuite quoi faire... »

Il fallait bien la rassurer un peu, en lui disant qu’il en comptait pas sauvagement la violer, même si c’était bien son intention. De fait, en se rapprochant du corps de la femme, Oriana pourrait sentir son érection naissante. Il approcha donc son visage, une main sur le menton de la femme, et pencha légèrement la tête sur le côté, avant d’aller, dans la droite lignée des choses, déposer un baiser sur ses lèvres. L’homme l’embrassa donc, et plaqua son corps contre le sien, en soupirant légèrement. Sa bouche se serrait contre la sienne, et le brave magicien soupira.

Sa bouche était magnifique, avec un superbe goût de fraise, et il l’embrassa donc, écrasant son corps contre le sien, glissant ses lèvres sur la lèvre inférieur de la femme, tirant dessus, avant de s’attaquer à la lèvre supérieure, tirant également dessus. Le baiser finit par se terminer avec un léger sourire de l’homme.

« Alors ? Ton verdict ? » finit-il par demander.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le lundi 25 janvier 2016, 19:57:38
L'homme la saisit délicatement par les poignets et la força à écarter avec douceur ses bras, dévoilant ses appas opulents que dissimulait à peine la nuisette. La Fée se contenta de le fixer du regard, son cœur cognant encore plus fort tandis qu'elle retenait son souffle, comme si elle allait plonger en apnée.

« Tu sais très bien ce que je veux, Oriana... Oh, et... Je m’appelle Aurvandil. »

- Enchant... commença-t-elle avant d'être interrompue par le baiser d'Aurvandil. Les yeux grands ouverts, sa poitrine contre celle du maître des lieux, ses lèvres contre les siennes, Oriana crut défaillir. Pendant un moment, elle crut qu'elle était en train de rêver et qu'elle allait se réveiller mais non, Aurvandil était bel et bien réel, ce qui lui arrivait était bel et bien réel et le baiser, point central de ce moment, était aussi bel et bien réel !

Elle sentit quelque chose de dur au niveau de l'entrejambe et comprit que c'était le membre viril de son hôte qui était en érection et qui se frottait contre son entrecuisse ! Elle se souvint alors d'une scène de son passé : un jour qu'elle se promenait dans la campagne de la France du 13° siècle, elle surprit un couple de jeunes gens : plongés à mi-cuisse dans l'eau d'un étang, complètement nus, ils s'embrassaient avec passion. La fille, une belle blonde plantureuse, frottait ses seins contre la poitrine de son amant, un brun au corps taillé pour la guerre, ce dernier avait une belle érection, son pénis caressant l'intimité de sa compagne. Oriana, cachée dans un buisson avait assisté à la scène les yeux ronds, muette de stupéfaction tandis qu'elle avait senti la pointe de ses seins se durcir et sa fente s'humidifier...

Elle était partie au bout de quelques minutes mais le souvenir de cette étreinte la hantait encore de temps à autre.

Et voila qu'il lui arrivait la même chose. Certes le décor était différent, tout comme les circonstances, mais cette fois elle vivait cet instant dans sa chair. Son cœur se mit à cogner encore plus fort tandis qu'elle sentit des bouffées de chaleur irradier à travers son corps, accentuant de manière significative l'odeur de fraises qui émanait d'elle.

Lorsque le baiser prit fin, elle eut l'impression de descendre un peu brutalement d'un petit nuage.

« Alors ? Ton verdict ? »

Pendant de longues secondes, elle resta muette, se contentant de regarder Aurvandil comme s'il était une sorte d'apparition. Sa respiration était courte et saccadée et elle eût l'impression qu'elle allait suffoquer. Ses joues étaient en feu, ses tétons étaient durcis et ses mains tremblaient légèrement.
Au bout d'un moment, elle se saisit d'une des mains du jeune homme et la pressa entre ses doigts, comme si elle voulait s'assurer qu'il était bien réel. Puis elle posa cette main sur son sein gauche, un sein lourd, ferme et généreux. Elle ne prononça pas une seule parole, fixant du regard le magicien, sans ciller une seule fois des yeux. On eût dit qu'elle était absente, comme en transe...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le mercredi 27 janvier 2016, 08:01:25
Aurvandil avait réussi. Indéniablement, et indiscutablement. Qui aurait pu, en ce moment, en douter ? Oriana était face à lui, tremblante de désir, restant silencieuse, observant l’homme sans mot dire... Mais, en réalité, la femme n’avait pas besoin de mots pour s’exprimer. Il suffisait de la voir pour le comprendre. Elle avait les joues en feu, le corps qui tremblait légèrement, et les yeux fixes, écarquillés, comme si elle ne croyait pas à sa chance, ou, plutôt, au désir qui l’avait traversé... Et ce fut donc, en toute logique, que la femme glissa l’une des mains de l’homme vers ses seins. Les tétons de la créature avaient durci, et il put sentir cette fermeté en caressant son sein. Aurvandil sourit alors, et déplaça son autre main, puis vint masser l’autre sein de la femme.

« Voilà ce que j’aime... » glissa-t-il.

Ses mains se mirent à masser les seins de la femme, les malaxant. Ses doigts s’enfonçaient dans sa chair ronde et tendre, douce et chaude, et il allait parfois pincer les tétons entre deux doigts, tirant alors dessus, répandant dans le corps d’Oriana un peu de douleur, mais une douleur bienvenue, heureuse, libératoire. Il finit ensuite par se pencher vers elle, et lécha l’un de ses seins, du bout de la langue, s’attardant sur son téton pendant quelques secondes, relevant la tête pour observer la femme. Elle ne pouvait guère dissimuler son excitation, et il sourit encore, fier et excité par le contrôle qu’il avait sur cette femme, cette fée rebelle qui n’avait eu de cesse de fuir. Maintenant, elle était à lui, et il comptait bien en profiter, et la faire sombrer dans les joyeuses voies de la Luxure.

L’homme posa donc sa bouche sur son sein droit, sa main droite continuant à malaxer son sein gauche, et il mordilla son téton, avant de le lécher, et de sucer ce sein. Oriana avait, et c’était tout à son crédit, une poitrine particulièrement bien développée, ce qui rendait le fait de malaxer ses seins, ou de les embrasser, bien plus attirant et excitant.

« Ha... Tes seins sont magnifiques, Oriana ! »

Il joua avec son sein droit, puis se déplaça ensuite, et embrassa son sein gauche, avant d’aller le sucer, exactement comme il l’avait fait avec son premier sein Notre homme prenait grand-soin de la poitrine de la femme Oui, il savourait pleinement ce moment... Et il espérait bien que ce serait la même chose pour Oriana, en face...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le dimanche 31 janvier 2016, 12:18:43
L'autre main, comme si elle avait été aimantée par la première, se mit à caresser l'autre sein et bientôt les deux se mirent à pétrir, masser, malaxer la poitrine d'Oriana. Cette dernière poussa un petit gémissement de plaisir, puis un petit cri de douleur et de surprise quand Aurvandil se mit à pincer ses tétons entre le pouce et l'index. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de traitement, aussi avait-elle sursauté, littéralement.

Elle allait lui faire gentiment reproche quand l'homme, inclinant son buste, se mit à lécher une pointe. Ses joues se mirent à rosir tandis qu'une petite onde de chaleur se répandit dans tout son corps. Machinalement, elle posa une main douce sur sa chevelure et se mit à la caresser. Dieu qu'elle était souple et soyeuse ! A un moment donné, il releva la tête et plongea son regard dans le sien.

- Continue, ne t'arrête pas ! lui dit-elle d'une voix douce.

L'autre ne se fit pas prier et retourna derechef à son labeur. Cette fois il se mit carrément à sucer les tétons, commençant par le sein gauche puis par le droit. Durant tout ce temps, Oriana avait rejeté la tête en arrière, tout en continuant à caresser le crâne d'Aurvandil. Elle n'avait jamais compris cette fixette des hommes sur les poitrines féminines, surtout quand elles étaient aussi développées que la sienne, mais maintenant oui : ils devaient certainement leur rappeler le sein maternel, leur forme ronde devait leur évoquer la douceur et la tendresse, qualités éminemment féminines.

Au bout de quelques minutes, elle lui força gentiment à arrêter sa besogne, remonta les bretelles de la nuisette, puis, avec un petit sourire mystérieux, alla éteindre une par une les chandelles, se déplaçant à travers la pièce d'une démarche nonchalante et ondoyante. A travers le mince tissu de soie, Aurvandil pouvait discerner ses jambes fuselées, ses fesses rebondies, sa chute de reins, le triangle pubien. Le feu de cheminée jetait des éclats dorés sur sa peau et son ombre se profilait, gigantesque sur les murs et le plafond.
Quand toutes les lumières furent éteintes, hormis celle de l'âtre, elle se dirigea vers le lit et s'arrêta une fois devant. D'un mouvement souple, elle rabattit les bretelles et laissa la nuisette glisser le long de son corps.

Aurvandil pouvait cette fois la voir complètement nue, si l'on exceptait le collier d'obsidienne qu'elle avait autour du cou. Ses longs cheveux soyeux, blonds comme les blés, tombaient en cascade jusqu'au bas du dos et sa toison pubienne avait la même couleur. Elle grimpa sur le lit et s'y coucha sur le dos.

- Viens ! lui, dit-elle seulement accompagnant ses paroles d'un petit geste de la main. Frémissante, elle attendit que son amant la rejoigne...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le dimanche 31 janvier 2016, 18:22:57
Dresser cette petite fée rebelle fut bien plus simple que prévu. Oriana, de base, s’était révoltée contre eux, continuant à fuir, jusqu’à les emmener dans les égouts, face à une secte occulte dédiée à une Déesse païenne, et, maintenant, sous l’effet du sexe, et du désir sexuel, elle s’était avouée vaincue. Il jouait avec la généreuse poitrine de la femme, continuant à la sucer, à l’embrasser, à les peloter. Aurvandil aimait beaucoup cela. Le brave homme continuait donc à l’embrasser, lorsque la femme finit par le repousser. Il ne fut néanmoins guère surpris, car il voyait bien, dans le regard de la fée, qu’elle n’avait nullement envie de le repousser, mais qu’elle voulait, au contraire, continuer. Elle remisa donc sa nuisette, et se déplaça lentement, venant éteindre, l’une après les autres, toutes les bougies, Aurvandil en profitant pour la regarder, et pour la mater. Elle avait un magnifique cul, parfaitement moulé par sa nuisette, le fin tissu rentrant dans sa croupe, et, au-delà de sa poitrine et de son postérieur, cette femme était, de manière générale, une véritable beauté.

Pendant qu’elle éteignait les flammes, lui tendit la main, et envoya une boule d’eau vers la cheminée, faisant éteindre les flammes de la cheminée dans un sifflement vaporeux. Oriana avait tout éteint, et la lumière ne venait plus que de la fenêtre, des rayons lunaires qui vinrent éclairer le corps de la fée quand elle s’allongea dessus, s’y installant sensuellement, avant de faire lentement glisser sa nuisette, révélant toutes ses formes. De base, la nuisette ne dissimulait pas grand-chose, vu qu’elle était très fine et transparente. Aurvandil sentit sa gorge se dessécher légèrement en voyant de corps nu et gracieusement offert, et s’approcha d’elle.

« Oui... Oui, ma chérie... »

L’homme se rapprocha donc, mais, avant cela, entreprit aussi de se déshabiller, et retira sa tenue noire. Il s’exhiba ainsi dans sa nudité. Son torse était glabre, à la hauteur de son visage, et il avait, dans le dos, de longs cheveux noirs, de la couleur des corbeaux. Et, évidemment, son sexe était là, bien dressé, et proprement épilé. Aurvandil avait hérité de la beauté des démons de Luxure, ce qui expliquait pourquoi il était glabre. Il se rapprocha du lit, et fila dessus à son tour, en se mettant au-dessus d’Oriana, puis retourna l’embrasser, allongeant son corps contre le sien, son sexe érigé venant caresser sa peau douce et chaude.

« Hmmm... »

Indéniablement, cette femme avait une bouche magnifique, ses lèvres ayant ce goût persistant de fraise. Il continua donc à l’embrasser, jusqu’à tirer sur ses lèvres, avant de rompre le baiser, sa main s’approchant alors du collier de la femme.

« Tu n’es pas une prisonnière ici, Oriana... Ce collier, je ne te l’ai mis que pour m’assurer de pouvoir te dire que je ne te voulais point le moindre mal. Mais, maintenant que cette question réglée, je ne veux pas que tu te sentes forcée... »

Il reprit ensuite, en retirant l’obsidienne, et en le balançant dans un coin de la pièce, là où il ne pourrait gêner Oriana.

« Tu es une invitée et une amie, Oriana, répéta-t-il, et tes lèvres ont un goût magnifique de fraise... »

L’homme poursuivit en retournant l’embrasser, arquant sur ses lèvres un léger sourire.

« Souhaites-tu que je te fasse l’amour, ma chérie ? »
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le dimanche 31 janvier 2016, 20:49:54
Aurvandil - qui avait éteint le feu de cheminée en invoquant une boule d'eau - répondit à son invitation, enlevant en un tournemain ses vêtements, exhibant ainsi son beau corps ; il était musclé mais sans ostentation et Oriana se dit que plus d'une femme avait dû trouver refuge contre ce torse imberbe, à la peau lisse.
Baissant les yeux, elle vit son membre raidi et sentit un afflux de sang aux joues. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait un pénis en érection : lors de certaines fêtes, elle avait vu des Satyres exhiber sans aucune pudeur, devant ses sœurs,  des phallus épais, fièrement dressés. Elle avait été à la fois fascinée et effrayée par cette démonstration de virilité et elle avait préféré se retirer, bien avant que les hommes-boucs, dont le regard était enfiévré par le désir et le vin, se jettent sur ses compagnes en poussant des grognements de fauve.

Le virement d'Oriana quant au sexe n'était pas dû à une envie trop longtemps refoulée mais tout simplement à la gemme : même si elle ne l'avait possédée que quelques heures, son influence, subtile, avait été suffisante pour rendre la Fée un peu plus réceptive aux choses de la chair. L'eût-elle gardée plus longtemps, ou si elle avait été d'une nature moins "coincée", elle se fut sans nul doute métamorphosée en créature avide de sexe...

Il grimpa à son tour sur le lit, s'allongeant sur elle. Oriana pouvait sentir son sexe contre son corps et elle sentit un long frisson la parcourir. Aurvandil l'embrassa et la Fée répondit à son baiser, ses mains caressant son dos musclé. Comme sa peau était douce ! Elle songea aux anciennes conquêtes du demi-fiélon : elles aussi avait dû promener leurs mains avec délectation sur ce corps d'Apollon. Le physique d'Aurvendil le rapprochait de certains nobles Sidhes dont la seule vue pouvait terrasser une personne non préparée à contempler une telle beauté.

Elle poussa un "Oh !" de surprise quand il lui enleva le collier d'obsidienne et le jeta négligemment. Aussitôt, elle sentit comme si on lui avait ôté un poids de ses épaules et elle recouvrit l'intégralité de ses pouvoirs. Elle le regarda avec une infinie reconnaissance et l'embrassa avec une fougue renouvelée.

- « Souhaites-tu que je te fasse l’amour, ma chérie ? » lui demanda-t-il, après cet échange buccal des plus passionnés.
- Oui ! répondit-elle d'une voix chargée de passion. Prends-moi !

La gemme n'y était peut être pour rien après tout : peut être qu'Oriana n'avait pas encore rencontré la bonne personne jusqu'ici...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le lundi 01 février 2016, 12:54:50
Ôter le collier d’obsidienne avait achevé d’enterrer toutes les velléités et toutes les formes de résistance dont Oriana aurait pu être capable. Maintenant, la belle fée s’offrait à son amant sans concession, tout son corps offert à l’appétit vorace du brave homme. Esquissant un léger sourire, Aurvandil rompit son baiser, juste pour l’entendre dire qu’elle voulait qu’il lui fasse l’amour. En soi, le doute n’était pas spécialement permis, mais c’était toujours agréable et gratifiant à entendre. Un fin sourire orna ainsi les doucereuses lèvres de l’homme, et il hocha lentement la tête. Ses doigts se déplacèrent pour caresser doucement les lèvres de la femme, glissant dessus, les titillant avec une douceur infinie, son membre, tendu et érigé, frottant contre les cuisses de la femme.

« Tes désirs sont des ordres… »

Galant comme il le fallait, l’homme retourna l’embrasser, brièvement, comme pour sceller totalement leur accord, puis sa main vint se glisser dans le sexe de la femme, et quelques doigts partirent en elle, remuant joyeusement dans son corps. Il voulait s’assurer qu’elle était suffisamment humide pour ce qu’ils s’apprêtaient à faire, et fut rapidement rassuré sur ce point. Après tout, il ne serait pas dit que le semi-démon ferait inutilement souffrir la belle en la violant douloureusement.

Réconforté, il posa sa main sur son chibre, et se déplaça un peu, se positionnant face au trou de la femme, la respiration calme et pesée… Puis s’enfonça en elle, en donnant un coup de reins. Il grogna et ses dents se crispèrent en sentant la résistance naturelle du corps de la femme, et l’homme commença ensuite à se mouvoir en elle, ses mains venant s’appuyer sur les épaules de la fée.

« Hmmm… Tu es si étroite, ma chérie, haaaa… »

Hum, c’était un vrai régal ! Aurvandil soupira encore, et continua à s’enfoncer, et à se mouvoir en elle…
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le mardi 02 février 2016, 18:34:38
Après avoir glissé quelques doigts dans son intimité, geste qui provoqua en elle un petit spasme, Aurvandil fit entrer en elle son membre viril. Là elle ouvrit grands les yeux et poussa un petit cri de plaisir. Puis les hanches de son amant se mirent à bouger, onduler, provoquant en elle ce mouvement de va-et-vient qu'elle avait déjà vu chez les Satyres quand ils besognaient ces sœurs.

Le pieu d'Aurvandil, dur et chaud, entrait sans peine dans sa grotte qui était plutôt étroite - c'était seulement maintenant qu'elle s'en rendait compte - mais qui avait été suffisamment humidifiée par l'excitation et le désir. Instinctivement, elle écarta davantage les cuisses, afin que son amant puisse mieux rentrer en elle, les ramenant derrière son dos ; afin de lui donner plus de cœur à l'ouvrage, sa petite langue se mit à lécher le lobe de l'oreille du magicien tandis que ses petits doigts se plantaient dans la peau de son dos ou allaient fourrager sa belle chevelure brune.

Elle n'aurait su dire si c'était l'influence de la gemme qui lui avait inspiré ces petits gestes propres à exciter le désir de son partenaire, le souvenir du spectacle de ses sœurs en train de subir les assauts virils des hommes-boucs ou tout simplement une sorte d'instinct. Peut être un peu de tout cela.

Au fur et à mesure que son excitation montait, l'odeur de fraise qui émanait de son corps s'accentua tandis qu'elle se sentait sombrer dans un océan de délices.

- Oui !... Oui !... Oui !...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le jeudi 04 février 2016, 20:35:31
Les gros seins d’Oriana rebondissaient contre sa poitrine, alors que leurs corps fusionnaient, ne faisant plus qu’un, reliés entre eux par une série de baisers, de caresses, et, bien entendu, par cette rude pénétration. La chatte d’Oriana était très étroite, signe que la femme ne devait pas souvent faire l’amour. Mais Aurvandil aimait ça. Les sexes étroits, dans lesquels il devait user de force et de violence, et où il suait abondamment, son corps s’aplatissant contre celui de la femme, Oriana allant, en retour, se crisper contre son dos, marquant sa peau de ses griffes, le faisant joyeusement soupirer.

« Hmmm... »

Le lit craquait doucement sous leurs ébats, et, tandis  que son corps continuait à remuer, il put sentir la magie d’Oriana s’opérer, consistant en une délicieuse odeur de fraise qui se mit à les envelopper et à les entourer. L’homme en frissonna, et embrassa la femme sur les lèvres, plaquant sa bouche contre la sienne, puis se déplaça un peu. Sa main vint se serrer sur l’un des seins, et il le pinça, tout en allant la mordiller dans le cou, humant ensuite sa peau... Pour la lécher. Et, curieusement, il trouvait que, sous l’effet de l’excitation, la peau de la fée avait le goût de fraise...

« Haaa, c’est toujours aussi bon, de coucher avec des fées. Hm... Je le fais si rarement que... Haaa... Je ne compte pas te lâcher si facilement, ma chérie ! »

Oh ça non ! Aurvandil retourna embrasser son visage, avant de retourner mordiller ses lèvres, tout en commençant à la guider et à l’orienter :

« Palpe mes fesses, Oriana... Vas-y, n’aie pas peur, tu peux me griffer, n’oublie pas que j’ai... Hmmm... Des gènes démoniaques... »

Oh oui, qu’elle n’ait pas peur de le griffer, c’est tout ce que l’homme demandait !
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le jeudi 11 février 2016, 20:37:50
Chaque coup de rein diffusait une vague électrique dans le corps de la Fée. Les seuls sons que l'on pouvait entendre dans la chambre étaient les gémissements et les petits cris de plaisir d'Oriana ainsi que ceux d'Aurvandil ; ce dernier était un peu plus bavard que la Fée. Une main s'attarda sur un sein, le pétrissant avec passion, tandis que sa bouche après s'être écrasée sur sa bouche, alla mordiller son cou.

Il lui demanda de lui palper les fesses et de ne pas avoir peur de le griffer, alléguant qu'il avait des gènes démoniaques. Donc, ses mains se posèrent sur les fesses du demi-démon, et elle put voir à quel point, elles étaient douces, comme le reste de son corps, puis ses ongles se plantèrent dans la peau, sans toutefois l'ébrécher. Même s'il avait des origines démoniaques, ce qui voulait sûrement dire qu'il devait être capable de régénérer ses blessures, elle éprouvait une certaine répugnance à le griffer : elle n'était pas de nature violente et elle avait peur que ce genre de "jeu" en amène d'autres, moins plaisants. Pour elle.

Elle ouvrit grand les yeux et poussa un "Aaaaaaaaaaaaaah !" de jouissance quand elle atteignit l'orgasme, et ce bien avant son partenaire. Les parois de son intimité se contractèrent d'avantage tandis qu'elle se cramponna de plus belle au corps musclé d'Arvandil qui continuait à la pilonner.

- Plus vite ! fit-elle d'une voix enjouée, pareille à celle d'une gamine, sentant des ondes de chaleur se diffuser dans tout son corps couvert de sueur. Une sueur qui sentait la fraise...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le lundi 15 février 2016, 07:31:32
Oui, qu’elle n’ait pas peur de le griffer, Aurvandil pouvait encaisser. Et puis, que serait le sexe sans douleur ? Le sexe, c’était justement une synthèse, comme si on mettait dans la tambouille le plaisir, la souffrance, et qu’on les remuait pour faire des étincelles et obtenir ce que, familièrement, on appelait le « sexe ». Alors, oui, qu’elle n’hésite pas à le griffer, car lui-même ne se privait pas de la faire souffrir, d’une part en la pénétrant (car ce genre d choses était toujours douloureux, même si, en l’espèce, le plaisir procuré par l’acte compensait la douleur), d’autre part par de petites piques agréables et joyeuses, comme pincer son téton, tirer dessus, mordiller son cou... Ce n’était que dans le sexe, en réalité, qu’on comprenait tout l’intérêt qu’il y avait à ressentir la douleur, et à quel point cette dernière était l’expression-même de la vie. Qu’elle ne se prive donc pas, et elle le fit, enfonçant ses ongles dans les fesses du brave homme, le faisant frémir de plaisir, tandis qu’il redoublait d’ardeur, faisant craquer le lit.

Elle jouit contre lui, ce qu’il put sentir, grâce à ses pouvoirs démoniaques, liées à la magie rose, et sourit en constatant que la petite vierge (car il la supposait vierge) en redemandait encore. Il était normal qu’elle jouisse avant lui, car elle avait une plus faible expérience que la sienne... Et puis, Aurvandil considérait comme très malpoli de jouir dans le corps d’une femme avant elle. Il sourit donc, et l’embrassa sur les lèvres, les mordillant un peu.

« Oui, ma chérie, hum... !! »

Les coups de reins continuèrent donc, son membre se perdant en elle, jusqu’à ce qu’Aurvandil puisse sentir un courant d’air magique. Sa queue était bien tendue, baignant dans le foutre de la femme, de la mouille qui débordait sur les couvertures du lit, quand Le Diablotin débarqua.

Il se téléporta dans la pièce, adossé contre le mur.

« Et bien, moi qui avais peur que notre petite fée espiègle s’ennuie en mon absence... Mais je vous en prie, ne vous arrêtez pas pour moi, ce serait... Cruel. »

Alastar était revenu, et portait avec lui la fameuse gemme rouge.

Et, visiblement, on avait commencé la fête sans lui.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le mardi 17 mai 2016, 21:59:27
Un signal d'alarme retentit en elle, la faisant chuter brutalement du 7° Ciel où l'avait transporté Aurvandil et elle resta immobile, le souffle court, les mains crispées sur le dos de son amant tandis qu'elle jetait des coups d'œil nerveux à la ronde. Elle sentit alors un courant d'air magique puis une présence familière, une présence qu'elle connaissait bien puisque c'était celle du Diable Rouge !

Elle en eut la confirmation quand une voix moqueuse se fit entendre dans la pièce, prononçant des paroles chargées d'ironie :

Et bien, moi qui avais peur que notre petite fée espiègle s’ennuie en mon absence... Mais je vous en prie, ne vous arrêtez pas pour moi, ce serait... Cruel.

Le Diable Rouge était nonchalamment adossé contre un mur de la pièce, tenant dans une main, la précieuse gemme, pour laquelle le démon avait poursuivi Oriana une bonne partie de la nuit. Cette dernière le regarda avec une expression apeurée : elle l'avait fait courir à travers les ruelles de Nexus, y compris sous Nexus, et il avait de sacrés raisons de lui en vouloir ! Encore heureux qu'il ait récupéré sa breloque parce que sinon elle n'aurait pas donné cher de sa peau...

Le premier instant d'effroi passé, elle eut un regain de courage, de colère même car elle ne comptait pas se laisser faire. Déjà pour commencer, elle devait adopter une posture plus digne.

Elle se glissa avec grâce et souplesse du corps d'Aurvandil et se mit debout, faisant face au Diable Rouge, les poings sur les hanches, tel un petit coq de combat :

- Bon, vous devez être content d'avoir récupéré votre fichue babiole non ?! Vous avez fait tout ce qu'il faut pour ça d'ailleurs : vous m'avez poursuivi à travers cette cité crasseuse et j'en ai même été réduite à pénétrer dans ces égouts puants pour vous échapper ! J'ai même failli me faire boulotter par ces espèces de monstres...

Tout en parlant, elle faisait les cent pas à travers la pièce, agitant les bras, haussant la voix et faisant tournoyer sa belle chevelure blonde. En fait, elle faisait des efforts démesurées pour ne pas regarder la gemme car elle pouvait sentir les vibrations émaner d'elle et provoquer des frémissements dans sa chair, lui inspirant des visions torrides. Il fallait qu'elle s'en aille d'ici le plus vite possible car elle ne tiendrait pas longtemps tant le pouvoir érotique de l'artefact était intense.

Il n'y avait que par la fenêtre qu'elle pouvait sortir mais le problème est qu'elle n'aurait pas le temps de filer vers elle et de l'ouvrir. Saleté de gemme ! siffla-t-elle entre ses dents, s'arrêtant net, tournant le dos aux deux hommes. Elle sentait son cœur cogner contre sa poitrine et des rafales de plaisir déferler à travers son corps. Sa respiration devint haletante, les pointes de ses seins durcirent davantage et une sorte de voile rose passa à travers ses yeux.

Elle se retourna...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le jeudi 19 mai 2016, 18:27:31
L’apparition surprise et inattendue d’Alastar sembla troubler la petite Oriana. La fée bondit sur place, écartant Aurvandil. Elle avait manifestement la mémoire courte, car, avant de coucher avec Aurvandil, lui aussi l’avait traqué. Cependant, elle n’avait manifestement retenu que la présence du Diablotin, qui resta silencieux en la voyant se déplacer et protester. Démon de Luxure, il pouvait se contrôler vis-à-vis des effets magiques de la gemme, mais ce n’était pas le cas pour Oriana, qui ressortait en plus d’ébats intenses et jouissifs. Alastar, lui, se contenta de l’observer, la reluquant sans aucune gêne. Il fallait bien admettre que cette fée chapardeuse était plutôt bien foutue.

« Parle pour toi, ma chérie, j’ai aussi dû crapahuter dans ces égouts sales. Il m’a fallu prendre une sacrée douche pour faire disparaître cette insupportable odeur de crasse ! »

Croyait-elle donc être la seule à avoir galéré ? Néanmoins, Alastar sentait le désir croître en elle, perceptible et palpable, ce qui finit par le faire sourire. Quand elle se retourna vers lui, il avait déposé la gemme sur un meuble, et s’approcha de la femme, l’une de ses mains venant caresser sa joue, son pouce glissant sur les tendres lèvres de la femme.

« Je n’ai jamais voulu te faire le moindre mal, petite fée… Je suis un galant Incube, moi. Crois-tu vraiment que tu serais dans cette chambre si nous voulions te punir ? »

Il restait proche d’elle, et continua à caresser ses joues, ainsi que ses cheveux, pour venir ensuite déposer un baiser sur ses lèvres. Son sexe, érigé, caressait les cuisses nues de la femme. Et, tandis que le Diablotin s’était rapproché, Aurvandil se redressa, et se glissa dans le dos de la femme, caressant sa peau, glissant près de ses fesses. L’une de ses mains vint ensuite pincer l’un des tétons de la femme, appuyant sur son sein.

« Tu tiens vraiment à partir, ma chérie ? Crois-moi, tu le regretterais…
 -  Oublions… Oublions nos mésaventures, Oriana. La gemme a été ramenée chez elle, nous n’avons plus de contentieux. Je suis sûr que tout aurait pu se résoudre si nous avions seulement pu en discuter davantage, ma petite beauté… »

Coincée entre les deux hommes, Oriana était caressée et embrassée en de multiples endroits, tout étant fait pour qu’elle se détende, et pour qu’elle reste avec eux.
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le dimanche 27 août 2017, 17:27:20
- Tu tiens vraiment à partir, ma chérie ? Crois-moi, tu le regretterais…

La voix d'Aurvandil lui parut étrangement lointaine, comme si elle provenait de l'autre bout d'un tunnel. Elle sentit les mains puissantes de l'homme se poser d'abord sur ses fesses puis l'une d'elle alla caresser un de ses seins, pinçant le téton entre ses doigts. Quant au Diable Rouge, il venait de déposer un baiser sur ses lèvres tandis que son pénis dressé se frottait contre ses cuisses.

De derrière d'Alastar provenait la lumière écarlate du joyau maudit, qui semblait pulser comme un cœur humain et dont les battements semblaient résonner avec ceux de son propre cœur, faisant circuler le sang plus vite et répandant en elle comme une sorte de torpeur mêlée à une chaleur torride comparable à celle que l'on ressent lorsque l'on reste trop longtemps au soleil par une chaude journée d'été.

Les deux paires de mains parcouraient son corps ingénument offert et elle commençait à pousser des petits gémissements de plaisir. Lorsque les doigts du Diablotin effleurèrent son intimité, elle étouffa un petit cri en se mordant l'index. Ses tétons se mirent à durcir tellement qu'elle avait l'impression qu'elle avait deux billes d'agate au bout de ses seins. Quelque chose coula le long de ses cuisses et elle comprit qu'elle mouillait abondamment.

Puis, soudainement, la chaleur qui s'était répandue en elle, devint aussi ardente qu'un feu de forge et ce fut comme si l'on venait de jeter de l'huile sur des braises chaudes, ravivant de plus belle le brasier. Ses yeux se révulsèrent et elle se mit à parler, d'une voix rauque, méconnaissable :

- Aaaah, je n'en peux plus !

Sans crier gare, elle se saisit des deux membres virils, les serrant dans chacune de ses petites mains, s'agenouilla puis les porta à sa bouche. Elle titillait les embouts avec sa langue, les embrassait tour à tour ou alors en même temps, les mordillait, les branlait...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le lundi 04 septembre 2017, 01:00:11
Ah ça, Alastar et Aurvandil en avaient mis, du temps, à récupérer cette petite fée chapardeuse ! Le beau diable avait quand même été jusqu’à errer dans de sinistres égouts puants, lui rappelant certaines grottes infâmes du Cercle de la Gourmandise, où les vers géants déféquaient. Rien qu’à y repenser, il en frissonnait. Après tout, Alastar restait un démon de Luxure, quelqu’un qui aimait les bonnes choses, les délicieuses odeurs, les courbes féminines... Et le sexe ! Et là, coincée entre les deux hommes, Oliana réalisait que sa meilleure option de mettre fin à cette longue nuit de course-poursuite était de la finir dans le stupre et le sexe. Pour Alastar, c’était assurément une excellente manière de se rapprocher, et de se pardonner les frayeurs mutuelles passées. Alastar, en tout cas, était ravi d’être ici, et le fut encore plus quand Oriana décida d’enterrer la hache de guerre... En se saisissant de leurs queues respectives.

« Hmmm... Sacrée poigne ! »

Il n’était pas encore au bout de ses surprises, car Oriana fléchit les genoux, et attrapa les deux queues, les suçant l’une après l’autre. Aurvandil soupira, et crispa sa main sur ses cheveux, rapidement rejoint par l’autre main d’Alastar... Et, pendant qu’Oriana multipliait les fellations avec plaisir, Alastar et Aurvandil s’embrassèrent tendrement, leurs langues jouant ensemble pendant plusieurs secondes.

« Haaaa... C’est à croire qu’elle a de l’énergie à revendre, cette diablesse !
 -  Crois-moi, vu comment elle courait... Elle pourrait en mettre dix comme toi au tapis ! »

Aurvanvdil sourit encore, et remua légèrement des hanches, avant de soupirer en sentant sa queue heurter celle d’Alastar dans la bouche de la femme.

« Oh, par tous les elfes !
 -  J’ignorais que tu avais un tel potentiel, Oriana... C’est... C’est vraiment.. Très prometteur ! »

Autant dire qu’Oriana leur promettait une nuit endiablée...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le mercredi 20 septembre 2017, 17:03:32
Manifestement le démon et le semi-démon appréciaient au plus haut point les attentions de la Fée car leurs mains se mirent à caresser ses beaux cheveux d'or, assortissant leurs gestes de commentaires qui en disaient long sur leur satisfaction :

- Haaaa... C’est à croire qu’elle a de l’énergie à revendre, cette diablesse !
- Crois-moi, vu comment elle courait... Elle pourrait en mettre dix comme toi au tapis !

Ses attentions buccales redoublèrent d'ardeur : tout en branlant les deux pénis, elle gobait les testicules, les tirant avec sa bouche avant de les relâcher brusquement. Ce n'étaient pas les commentaires enthousiastes de deux hommes qui lui donnaient du cœur à l'ouvrage mais tout simplement l'influence de la gemme dont la lumière pulsait davantage, comme si elle réagissait à l'ardeur de la Fée. De cette dernière émanait une douce odeur de fraises qui se mit à embaumer une bonne partie de la pièce.

Les deux mâles ondulaient des hanches et leurs queues gonflées par le désir s'engouffrèrent dans la bouche avide de la belle, leurs embouts se heurtant, ce qui devait sacrément exciter les deux lascars qui continuaient à exprimer leur contentement. Par une curieuse association d'idées, leurs commentaires lui faisaient penser à ceux des commentateurs sportifs...

Puis vint le moment où Alastar et Aurvandil (et elle réalisa à ce moment que leurs noms commençaient tous les deux par un A) ne purent se retenir davantage et éjaculèrent comme des bêtes en rut, remplissant la bouche d'Oriana de sperme chaud. Le débit était tellement abondant qu'elle ne put tout avaler et que de la semence se mit à déborder, tombant en cascade de sa bouche pour ensuite arroser le menton, la lourde poitrine, le sillon entre ses deux seins, son ventre...

Pour faire bonne mesure, la Fée continuait à masturber les deux membres bien après que les deux éjaculations prirent fin puis elle posa sur les deux hommes un regard interrogateur avant de demander d'une toute petite voix, une voix enfantine :

- Ça vous a plu j'espère ?
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le dimanche 24 septembre 2017, 22:52:40
Aurvandil et Alastar prenaient leurs pieds avec cette femme, qui les suçait et les branlait avec énergie et avec vigueur. Le Diablotin n’aurait jamais cru qu’Oriana puisse se montrer aussi douée. Comme quoi, il l’avait visiblement mésestimé. L’Incube s’était trompé sur son compte, sur son énergie, son ardeur... Ou peut-être était-ce lié à la gemme qu’elle portait ? Mais, même avec cet élément en tête, le Diablotin n’était pas dupe. Aucune magie ne pouvait faire naître le désir ex nihilo, il se devait d’être déjà là, au moins en germe, préexistant. C’était la preuve indéniable qu’Oriana, en son for intérieur, avait envie de s’envoyer en l’air avec ces deux hommes... Chacun crispait ses cheveux d’une main, et les deux amants s’embrassaient tendrement et passionnément, leurs langues se collant l’une à l’autre. Totalement bisexuel, Alastar ne voyait aucun problème à coucher avec un homme, ou avec une femme.

Pendant ce temps, Oriana continuait à s’attaquer à leurs membres, et, au bout de plusieurs minutes, alors que les deux pénis se trouvaient dans sa bouche, deux belles verges qui pulsaient contre ses lèvres. Ils ne purent plus se retenir longtemps, et, dans de grands soupirs, les deux hommes se répandirent en elle. Leurs grosses queues répandirent des filaments de foutre dans son corps, venant inonder sa belle bouche. Un double magnifique orgasme qui laissa les deux hommes extatiques.

« Haaaa... Jouir dans une belle bouche au goût de fraise... Et on dit que les démons ne connaissent pas le Paradis ! »

Oriana semblait en tout cas très excitée, et, surtout, fière de ce qu’elle avait fait. Devant sa question, alors que le sperme dégoulinait sur ses lourds seins, et tombait au sol, les deux hommes sourirent encore, malicieusement.

« À ton avis ?
 -  Tu es naturellement douée pour ça, ma chérie... Mais n’espère pas t’en tirer si facilement ! »

Les deux hommes sourirent encore, d’un sourire malicieux et plein de perversion.

« Vu comment tu nous as bien chauffés, je dois admettre que j’ai très envie de...
 -  ...Te baiser férocement ! »

Autant le dire franchement : le petit tour de manège d’Oriana était encore loin d’être terminé !
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le mardi 26 septembre 2017, 20:20:04
Dire que les deux hommes étaient satisfaits étaient un euphémisme. Avec la fellation qu'elle leur avait prodiguée, les deux Démons avaient été aux anges ! Mais, à voir leur expression malicieuse et perverse, elle comprit que ce n'était qu'un amuse-bouche (au sens propre et figuré) et que les choses sérieuses allaient commencer. D'ailleurs leurs dernières paroles ne firent que confirmer ses soupçons :

- Vu comment tu nous as bien chauffés, je dois admettre que j’ai très envie de...
-  ...Te baiser férocement !

Ce dernier mot, prononcé avec une telle force, une telle violence, contenant une charge émotionnelle puissante, semblait venir des entrailles du Démon, de son sexe même. Il frappa la Fée avec une telle intensité qu'elle sentit à nouveau des ondes de chaleur irradier à travers son corps. Elle se redressa et, malgré sa petite taille, toisa les deux hommes et leur jeta un regard qui semblait les défier.

- Alors qu'il en soit ainsi ! lâcha-t-elle d'une voix qui vibrait de fierté et de passion. Elle se dirigea vers le lit et s'y étendit, faisant en sorte que ses beaux cheveux d'or forment une sorte de couronne solaire autour de son visage. La lumière de la gemme mettait en valeur ses seins lourds, toujours couverts de sperme et qui luisaient doucement, son ventre plat, ses cuisses, sa toison pubienne, formait des ombres douces dans lesquelles il devait faire bon de s'y perdre.

- Venez ! fit-elle d'une voix plus douce, invitant du doigt les deux démons à venir la rejoindre, mon corps a faim de vous deux... L'aube est encore très éloignée et la nuit nous appartient...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le lundi 02 octobre 2017, 01:05:14
Alastar aimait clairement mieux ça, comme relation avec une fille, que ce qu’elle lui avait fait subir auparavant. Plus de fuite éperdue, de cavalcade effrénée à travers les rues de la ville, il n’y avait plus qu’une belle femme, une superbe créature aux cheveux brillants et aux formes généreuses, qui s’offrait aux deux hommes sans rechigner. La fée rentrait enfin dans de bonnes dispositions, et, à l’idée de coucher avec ces deux hommes, elle en était visiblement enchantée. Elle alla ainsi s’étaler au milieu du lit, les invitant à venir. Aurvandil et le Diablotin se regardèrent brièvement... Puis Aurvandil invita l’Incube à passer.

« Je suis votre subordonné, après tout...
 -  Rassure-toi, cette femme est tellement gourmande que je ne pense pas pouvoir l’épuiser tout seul.
 -  Oh, mais j’espère bien ! »

Et elle aussi, sûrement... Mais, en tout cas, ce fut bien Alastar qui se rapprocha d’elle, avec un sexe tendu, un vit assoiffé qui ne demandait qu’à pénétrer la jeune femme. La fée se dandinait sous ses yeux, attendant impatiemment qu’un mâle vienne la soulager de ses frustrations... Et c’était là qu’Alastar intervenait. Le démon se rapprocha lentement, jusqu’à se retrouver au rebord du lit, et attarda ses mains sur les jambes de la femme, frottant ses belles cuisses, grattant sa peau incroyablement douce et fine. Il comptait prendre son temps, parcourir le corps de cette femme, en savourer sa beauté et ses formes onctueuses... Alastar se pinçait donc les lèvres, et, tout en continuant à la caresser, se rapprochait lentement d’elle, sa queue venant caresser ses cuisses.

Il pouvait sentir la soif de la femme, son impatience, le désir qui pulsait dans sa poitrine, ne demandant qu’à s’exprimer. Il se coucha ainsi progressivement contre elle, et plaqua ses lèvres aux siennes, l’embrassant énergiquement, tout son corps venant se coller au sien, les seins d’Oriana s’enfonçant contre son torse.

« Oui... Vraiment ma-Magnifique... ! »

Autant dire que l’Incube était sous le charme ! Il approcha ensuite son sexe de celui de la femme. Et, sans plus de cérémonie, il s’enfonça alors en elle, frémissant à ce contact, sa queue s’enfouissant lentement dans le corps de la fée, la faisant vibrer, et le faisant vibrer...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Oriana le lundi 23 octobre 2017, 15:54:26
Alastar, étant le maître des lieux, passa en premier et la Fée le vit s'avancer vers elle, le membre gonflé et raidi par le désir. Il la dévorait des yeux et sous ce regard, Oriana sentit son désir s'accroître tandis que la pointe de ses seins raidissait et que sa fente s'humidifiait davantage. Il alla d'abord doucement : ses mains rouges se mirent d'abord à caresser ses cuisses roses et elle poussa un petit gémissement de plaisir. Elle ferma les yeux, continuant à sentir les doigts du démon sur son corps, puis elle sentit qu'il montait à son tour sur le lit, la surplombant.

Les yeux toujours clos, elle l'imaginait à quatre pattes au-dessus d'elle, le regard et la queue en feu, cette dernière frôlant le haut de ses cuisses... Puis il s'aplatit contre elle et l'embrassa avec fougue. Oriana répondit de la même manière à ce baiser, enroulant ses bras et ses jambes autour du corps d'Alastar. Son cœur cognait contre sa poitrine et son odeur de fraise devint encore plus forte, englobant les deux amants.

Puis, il enfonça sa verge en elle et la Fée poussa un petit cri de plaisir qui fut suivi par d'autres au fur et à mesure que le démon la besognait sans vergogne. Il alla d'abord lentement puis de plus en plus rapidement et la Fée, toujours gémissante, s'accrochait, se cramponnait à lui, lui mordillant de temps à autre l'oreille ou l'épaule.

- Plus vite ! supplia-t-elle au bout de plusieurs minutes, enfonçant ses ongles dans les dos de son partenaire. Elle finit par atteindre l'orgasme bien avant lui et elle se mit à pousser un véritable hurlement de plaisir tout en griffant légèrement la peau d'Alastar. Ce dernier, bien entendu, n'avait pas fini avec elle et continuait à la besogner, afin d'atteindre à son tour le pic de son plaisir...
Titre: Re : La capture d'une fée [Oriana]
Posté par: Le Diablotin le lundi 30 octobre 2017, 01:06:39
Le démon comptait bel et bien profiter d’Oriana à loisir. La jeune fée l’avait véritablement fait tourner en bourrique, et il n’était pas peu fier de pouvoir  enfin inverser les choses, et de rappeler à cette femme de quel bois il se chauffait. Grognant et soupirant longuement, Le Diablotin multipliait les coups de reins, sans relâche, amplifiant et intensifiant ses coups de reins, sa queue se perdant profondément dans le corps d’Oriana, tapant contre son con, se glissant longuement, écartant sans ménagement les parois de la femme. La petite fée avait perdu toute sa peur, au profit d’une intense férocité, se crispant contre le corps d’Alastar, le pinçant et le griffant sans ménagement, amenant ce dernier à pousser de longs soupirs.

« Hmmm... Oriana, haaaaa... Ma fée se transforme en tigresse... ! »

Elle se cramponnait à lui, elle le griffait, elle le mordillait, distillant en lui cette onde de douleur qu’Alastar aimait ressentir à travers le sexe. Il se cramponnait donc à elle, amplifiant ses coups de reins, et la sentit jouir en hurlant. Tout ça ne manquait pas de l’émoustiller, et, avec l’une de ses mains, il pinça l’un des généreux seins de la fée, tout en retournant goulûment l’embrasser, fourrant sa langue dans sa bouche, la remuant avec la sienne, accélérant encore ses coups de reins. Sous lui, il sentait le corps d’Oriana fondre, se collant au sien, la chair claquant contre la chair. Alastar était vraiment comblé. Pour un Incube, il n’y avait vraiment rien de mieux que ces sensations, que de se mouvoir ainsi dans le corps d’une femme, de la sentir ployer sous vous, de se faire à votre présence, et d’en apprécier férocement le contact.

Le Diablotin prolongea donc le plaisir autant qu’il le pouvait, sa queue baignant dans la mouille d’Oriana, mais lui-même sentait le point de rupture approcher.

« O-Oriana, haaaa... »

Et, finalement, le plaisir éclata, avec fureur, avec énergie, et avec passion !