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Ayumi Hisae (http://fc04.deviantart.net/fs71/f/2015/008/8/7/girl_portrait_study_02_by_zeronis-d8d3o4x.jpg), une jeune lycéenne Japonaise de dix-sept ans, considérée par beaucoup de ses camarades comme surdouée. Elle n'est pas la seule à être définie en tant que tel puisqu'elle a une sœur, Kaori (http://pre08.deviantart.net/8015/th/pre/f/2015/082/b/5/koi_nobori_by_kr0npr1nz-d8mwlfg.jpg), ayant la même dénomination. Deux filles, deux sœurs, deux intelligences brillantes et douées. Elles sont les meilleures amies du monde. Depuis la disparition étrange de leur mère, alors qu'elles n'avaient que cinq et quatre ans pour Ayumi, plus rien n'est comme avant. Elles veillent l'une sur l'autre, et se sont soutenues inconsciemment face à cette triste perte inexpliquée. Leur père, Akira Hisae, fut bien entendu la personne qui fut le plus impacté par la disparition de son épouse. Détruit de l'intérieur, le goût de la vie semblait lui avoir été retiré. Mais pourtant, il tenta le tout pour le tout pour faire de ses filles des modèles, des femmes réussites. Les années ont fait leur travail, et Ayumi autant que Kaori brillèrent à l'école. Pas seulement comme de simple petites futées, mais comme de réelles génies. Leur scolarité est parsemé de réussites, et cela se poursuit encore de nos jours, au lycée. Inséparables, les deux sœurs font tout à deux.
Cependant, quelque chose perturba grandement leur vie, dans le plus grand secret de tous. À l'aube des dix ans de Kaori, quelque chose se passa, caché à la vue de tous, sauf de Kaori, et de Ayumi. Un rêve étrange, qu'elles vécurent étrangement toutes les deux, la même nuit. Coïncidence ? Elles le pensaient. Mais plus le mois passaient, plus ce genre de phénomènes continuaient, irrégulièrement. Elles grandirent avec cela, années après années. Pourquoi n'avoir rien dit ? Car ce n'était que des rêves. Mais quand était-il des voix éparses qu'elles entendaient ? De ces murmures, ces souffles atteignant le fin fond de leurs oreilles, à toutes les deux ? C'était leur imagination, disait-on. Elles décidèrent donc de garder le silence en raison de cela. Elles vécurent avec, subissant ces phénomènes paranormaux, sans jamais avoir de réponse à leurs nombreuses questions. Nulles recherches internet ne les aidait. Il aurait fallu attendre les seize ans d'Ayumi pour qu'un nouveau rêve apparaisse, partagé, à nouveau … Mais, cette fois-ci, il annonçait bel et bien le début …
La nuit était chaude, et venteuse à la fois. Le printemps sonnait sa fin, alors que l'été s'annonçait de sa chaleur prématurément. C'était une nuit agréable, qui avait été durement mérité après une intense séance de révision. Les deux occupantes de la maison avaient passé leur soirée ensemble à réviser, car elles passaient des examens le lendemain. Même si elles avaient prit longuement l'habitude de réviser tout au long de l'année, une révision de dernière minute n'était jamais un mal. Pour les deux meilleures élèves de leur promotion, Kaori et Ayumi ce n'était presque rien. Fatiguée de par leur travail intense, elles s'étaient finalement laissées emporter par les bras de Morphée, les deux sœurs s’assoupissant dans le lit d'Ayumi. Une nuit de repos bien méritée, qui avait tout pour être paisible et calme. Rien ne pouvait troubler le sommeil des deux sœurs. Le vent s'engouffrait doucement dans la fenêtre, venant rafraîchir agréablement ce sommeil si doux. Pas un bruit, le calme était absolu. Un calme au silence de plomb, perturbé sous aucun prétexte. Leur père était absent cette semaine, et la maison leur était donc entièrement réservée. Ce lundi, les examens allaient commencer et le moins que l'on pouvait dire, étaient que les intellos étaient prêtes.
… … … Un bourdonnement. Des bruits éparses. Une lueur au bout du tunnel, jaune, aux teintes orangées. Puis plus rien, pendant l'espace de quelques secondes. Les bourdonnements, eux, ne cessaient pour autant. Ils étaient là, persistant, hantant. Ils ressemblaient à s'y méprendre à ceux des abeilles. Pourtant, rien en vue. Le néant, les ténèbres. Enfin, la lumière réapparu, éblouissant tout sur son passage. Ce qu'elle révéla fut onirique, irréelle. Des branches et un tronc, immense, démesuré, vraisemblablement. Des abeilles virevoltantes dans les airs. Le silence n'était plus, et laissa place à des murmures difformes, lointaines, qui se rapprochèrent petit à petit. L'endroit était familier, un étrange sentiment de déjà vu en découlait. Les secondes passèrent et la lumière vira aux ténèbres. L'arbre dégagea la vapeur obscure, les branches en firent de même, les abeilles, bourdonnantes depuis le début, se turent. Tout se tût. Un panache de cette vapeur s’agglutinait au loin. Le suspens s'agrandissait, les murmures s'estompèrent. Un silence de mort régna. Puis, la catastrophe survint. L'épaisse fumée déferla, emportant tout sur son passage, corrompant et détruisant tout sur son passage, fonçant tel un fauve droit devant elle. Un grand bruit morbide, un gargantuesque hurlement d'horreur macabre retentit partout, en tout lieu … Et ce fut la fin … … …
Ayumi rouvrit subitement les yeux. Son cœur battait à deux milles à l'heure. Elle redressa son dos en reprenant brusquement son souffle. Quel horrible cauchemar ! Elle respirait fortement, elle n'arrivait pas à se calmer. Elle restait silencieuse, mais elle était incapable de reprendre un souffle normal. Bon sang, ce cauchemar, elle jura l'avoir déjà vu avant … Et la mémoire lui revint vite. Son regard se troubla d'avantage lorsqu'elle se remémora où et quand avait-elle déjà vu cette scène. Encore choquée par la vision cauchemardesque qu'elle venait d'avoir, elle prit l'initiative de réveiller la seule personne qui pouvait la calmer ; Kaori. Sa sœur était la seule personne au monde à avoir eut le même rêve qu'elle il y a quelques années auparavant, lorsqu'elles n'étaient que des petites filles. Posant ses mains sur sa sœur, elle la secoua tout en faisant attention à ne pas la brusquer. "Kaori ! Kaori réveilles-toi ! J'ai … Je l'ai vu à nouveau …" Murmura-t-elle à sa sœur. Elle était toute en sueur, le cauchemar l'avait terriblement éprouvée. Et pourtant, la chambre était agréablement fraîche … Le corps d'Ayumi avait du réellement brûler durant cette terrible vision …
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La fin d’année scolaire était toujours une période de grand stress. Les examens de fins d’années étaient durs et exigeants, et amenaient quantité de petits Japonais à oublier l’idée de sortir ou de faire la fête, au profit de multiples et incessantes révisions. Contrairement aux Occidentaux, les Japonais étaient très stricts avec l’école et l’Éducation Nationale. Le lycée était une étape très importante et cruciale, car c’était à partir des résultats obtenus au lycée qu’on pouvait monter de bons dossiers, afin d’espérer rejoindre les meilleures facultés. Or, Kaori Hisae (http://orig06.deviantart.net/c5b5/f/2015/082/b/5/koi_nobori_by_kr0npr1nz-d8mwlfg.jpg) savait que leur père, Akira, voulait pour elles les plus prestigieuses universités du Japon, si ce n’est du monde. C’était un homme exigeant, qui, après disparition de Maman, s’était plongé davantage dans son travail, un travail strict et exigeant qui l’amenait parfois à partir plusieurs jours à l’étranger pour négocier des contrats. Parfois, Kaori et Ayumi avaient la chance de le suivre, et leur chambre mutuelle abritait plusieurs photographies, des souvenirs de ces voyages. On les voyait sourire joyeusement à Dubaï, ou dans d’autres pays d’Asie, voire d’Afrique. Le Japon avait beau être un pays très isolationniste, il était aussi très ouvert au commerce international. Akira se rendait aussi, avec sa compagnie, à d’importants rendez-vous aux États-Unis.
Kaori avait révisé toute la soirée, et, épuisée, elle s’était endormie la première, comme souvent, en se lovant contre Ayumi. Depuis que Maman avait disparu, Kaori ne pouvait pas dormir sans sentir le corps d’Ayumi contre la sienne. Leur père, aussi compétent soit-il, avait toujours été incapable de leur montrer son amour. Après que Maman ait disparu, Kaori et Ayumi n’avaient jamais été aussi proches l’une de l’autre. Elles étaient les deux « perles de jade » de Maman, et Kaori était sûre qu’elle n’était pas morte... Elle était sûre que Maman avait disparu, mais que, un jour, elle reviendrait... Et, de, fait, elle n’avait jamais été enterrée, son corps n’ayant jamais été retrouvé. Une enquête avait bien sûr eu lieu, mais la police n’avait rien retrouvé. Tout ce qu’on savait, c’était que leur mère avait disparu alors que la famille effectuait un voyage touristique à Kanazawa, et se rendait à Kenruko-en, l’un des plus grands jardins du Japon, un jardin ancestral, très touristique. Elle avait disparu lors d’une promenade nocturne, en étant séparée du trio. Les médias en avaient parlé, l’enquête avait amené à une fouille intégrale du jardin, mais on n’avait jamais rien trouvé... Si ce n’est un morceau déchirée de sa robe. On avait pensé à un tueur en série, un kidnappeur, mais aucune trace d’agression n’avait été relevée... Rien, absolument rien.
Officiellement, l’enquête n’était pas fermée, mais Akira savait qu’il n’y avait plus rien à faire. Il ne s’était jamais remarié, et, tandis qu’il s’enfermait dans le travail pour oublier sa souffrance, Kaori et Ayumi, elles, s’étaient rapprochées pour pouvoir espérer avoir une meilleure vie.
Kaori dormait donc paisiblement quand un étrange rêve vint l’agiter...
...Elle courait dans la forêt, épuisée, les branches d’arbres et les buissons fouettant son corps. Une robe blanche transparente filait le long de son corps en sueur. Depuis combien de temps courait-elle ? Elle était incapable de le dire... Si ce n’est qu’elle ne devait surtout pas s’arrêter. Pour quelle raison ? Parce qu’il fallait courir, et ne surtout pas se retourner ! Une menace oppressante enflait dans son dos, une menace silencieuse, un prédateur implacable. Elle courait rapidement, le cœur sur le bord des lèvres, tout sur le point d’exploser, et fila sous une branche... Pour atteindre les racines de l’Arbre-Monde.
Il se dressait devant elle, ses immenses racines aussi vastes que des gratte-ciel. Elle s’avança lentement, s’approchant d’un précipice immense. Un ravin vaste et profond. Le vent souffla à ses cheveux, et la femme se frictionna les épaules.
« Maman... »
Elle entendit alors un souffle dans son dos, un bruissement d’arbres et de feuilles. La femme vit alors une créature noirâtre massive approcher, avec huit pattes grouillant tout autour de son corps. La femme se recula, et la bête fondit sur elle, ses multiples yeux rouges étincelants de haine et de fureur...
« Kaori ! Kaori réveille-toi ! J'ai… Je l'ai vu à nouveau…
- Aaaaaahhh !! »
En hurlant, Kaori se redressa, et sa tête heurta alors douloureusement celle de sa sœur.
« Ohhh... ! Ah, ma tête, ouille-ouille-ouille !! »
Kaori posa ses deux mains sur son front, et le massa. Serrant les dents, elle tourna son visage vers Ayumi.
« Je... Je ne t’ai pas fait mal, h-hein ? Excuse-moi, j’ai... J’ai fait un rêve... Effrayant... »
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Ayumi était toute paniquée, toute éprouvée par l'horrible cauchemar qu'elle venait d'avoir. Clairement ce genre de vision ne la mettait pas à l'aise et avait le don de lui faire très peur. Même si elle avait vu exactement la même chose il y a quelques années, cette vue lui donnait toujours autant de sueur froide. À quoi cela correspondait-il ? Qu'est-ce que cela voulait dire … Autant de question qui n'avaient, à ce jour, pas trouvé de réponses. Pourtant les phénomènes étranges s'accentuaient. Des voix, des visions, des rêves, tout s'accéléraient autant pour Ayumi que pour Kaori. C'était d'ailleurs parcequ'elle était toute les deux touchées qu'elles ne sombraient pas dans la folie. L'une comme l'autre comprenait ce que ressentait chacune d'entre elle. Les deux sœurs s’entraidaient dans cette épreuve et étaient devenues, plus que jamais, proches. Ayumi était donc toute en sueur, le cœur battant, penchée sur sa sœur en la secouant doucement pour la réveiller. Cependant, celle-ci eut une réaction un peu abrupte et hurla en se relevant, venant alors cogner la tête de la cadette. "AIEEEE !!!" Gémit-elle en reculant, posant ses mains sur son front en massant.
Cela avait au moins eut l'effet de la sortir de sa crise de panique. Un choc douloureux qui lui détourna suffisamment l'attention pour lui faire penser à autre chose que sa terrible vision. Quand la voix de sa sœur retentit, elle gémit légèrement à nouveau puis tourna son visage vers le sien. "Ça va aller, ne t'inquiètes pas … Toi aussi, tu l'as donc vu ? Cet arbre, ce lieu … Bon sang, qu'est-ce qui nous arrive …" Dit-elle, finissant de calmer sa douleur au front. Elle laissa passer un silence, pendant lequel elle tentait de se calmer intérieurement, afin de rester lucide et de tenter de comprendre ce qui se tramait. La dernière fois qu'elles avaient fait un rêve commun fut à leur dix ans. C'était il y a longtemps, mais le souvenir était encore très clair, comme si cela s'était déroulé hier. Ayumi finit par reprendre la parole, soupirant tout en regardant vers le bas. "Qu'est-ce qui nous arrive Kaori. La dernière fois que c'est arrivé c'était quand on était des gamines … Depuis on enchaîne les trucs bizarre, les voix, les visions tout ça ! On se croirait dans un film de science-fiction." Déclara-t-elle.
"Et c'est de plus en plus souvent ! Il y a quelque chose qui ne va pas … Soit on devient folle, soit c'est autre chose. On ne peut plus rester sans rien faire …" Finit-elle, en baissant sa tête et enfouissant ses mains dans sa propre chevelure. "Sinon on court droit vers l'asile !" Conclu-t-elle. Ayumi était très sensible et cédait assez rapidement au stress et à l'angoisse. Pourtant elle était une fille très calme et douce d'ordinaire. Mais autant de phénomènes étranges, sans jamais trouver de réponses finissait par la faire littéralement flipper. Elle avait Kaori et fort heureusement, celle-ci partageait les mêmes faits paranormaux qu'elle. Dans toute cette brume sombre, elle avait la chance de posséder une amie, une confidente et une sœur pour l'aider. Et elle en faisait tout en autant en retour. C'était cela leur force … Elles étaient extrêmement solidaires et proches. Un nouveau silence se marqua, laissant le temps aux deux jeunes étudiantes se recentrer leur esprits. Ayumi finit par redresser sa tête et planta son regard dans celui de Kaori.
"Que fait-on ?" Demanda-t-elle. Même si sa sœur n'avait qu'un de plus qu'elle, elle demeurait un peu plus mature qu'elle. Dans l'ensemble elles étaient presque jumelles mentalement, mais Kaori avait un tout petit plus qui lui donnait, aux yeux de sa petite sœur, l'image d'un guide. Il fallait agir et vite ; entamer des recherches sur internet, dans les livres et sur tout les supports possibles et envisageables. La première idée était sans doute de trouver à quoi correspondait l'arbre qu'elles avaient vu. Pas évident, mais elles finiraient bien par trouver quelque chose. Cependant, la réalité rattrapa bien vite Ayumi qui en regardant l'heure, s'aperçut qu'il ne restait plus que trois heures avant que le moment de partir au lycée arrive. Et c'était les examens, en plus. "Et en plus de tout cela on a des examens ! Hnnnn j'en peux plus Kaori …" Marmonna-t-elle en se laissant tomber sur le matelas tout en fichant un oreiller sur sa tête.
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Quand Ayumi lui parla de l’arbre, Kaori hocha la tête de haut en bas, confirmant ainsi. Encore… Encore un rêve commun. Quand Maman était partie, Kaori et Ayumi avaient toutes les deux été voir des pédopsychiatres et des thérapeutes, car elles ne cessaient de cauchemarder en pleine nuit, ce qui inquiétait leur père. Des rêves énigmatiques, et qui étaient toujours très similaires, ce qui avait étonné les médecins, mais sans qu’ils cherchent plus loin, y voyant juste l’expression commune d’un traumatisme, et soupçonnant que les deux sœurs devaient parler entre elles de ce qu’elles vivaient. Les thérapeutes avaient encouragé Akira, leur père, à ne pas séparer les deux sœurs, et c’était pour ça qu’Akira, même maintenant, les laissait dormir ensemble… Ce qui était très problématique quand elles avaient des garçons leur tourner autour, car ce n’était pas que l’une des deux sœurs qu’il fallait séduire, mais les deux, Kaori ne faisant rien sans Ayumi, et vice-versa.
Les visions avaient disparu… Kaori, honnêtement, était encore un peu trop jeune à l’époque. Elle se rappelait avoir vu sa mère partout, dans le métro, quand elle allait acheter des sucreries, ou quand elle allait en cours… Elle croyait l’entendre, lui souffler des mots, ou pensait juste percevoir son odeur. Kikori-san, son psychiatre, lui avait dit que c’était normal, mais que ce n’était pas réaliste… Et, avec le temps, Kaori avait fini par se convaincre que ce n’était qu’un produit de son imagination, car les visions avaient disparu… Tout comme les rêves.
*Pourquoi reviendraient-elles maintenant ?*
Ayumi était convaincue que tout cela cachait quelque chose, qu’il y avait un message caché… Elle paniquait. C’était curieux à dire, mais Kaori avait toujours été la plus calme des deux, alors qu’elle était la plus jeune. Elle soupçonnait que cette situation venait du fait que, étant plus jeune qu’Ayumi au moment où Maman avait disparu, elle avait été moins affectée qu’elle. Ce fut donc elle qui posa un doigt sur les lèvres de la femme, et croisa son regard.
« Ayumi… Ce n’est qu’un rêve, d’accord ? Cet arbre… Ça ne veut rien dire ! Maman a disparu dans un parc national rempli d’arbres ! C’est sûrement un message de notre inconscient pour nous dire que Maman nous manque, et qui débarque en ce moment parce qu’on est stressées. »
C’était une explication rationnelle, logique, et qu’elle disait avec conviction… Sans doute pour se convaincre davantage elle-même que pour convaincre Ayumi. L’esprit humain était cependant ainsi fait que, même placé face à l’incompréhensible et à l’inexplicable, il recherchait toujours une logique. C’était ainsi, c’était un formatage naturel et social. Pour s’en convaincre, il suffisait de regarder un film fantastique, avec du mystère… On recherchait toujours une explication, une cohérence, même en sachant que le postulat du film était, de base, incohérent. L’esprit humain avait soif de logique. Avant d’être un animal politique, l’Homme était un « animal de logique ». Et ceci était vrai au Japon aussi bien qu’ailleurs, alors même que le Japon était un pays empli de spiritualité, de mystère, de contes urbains, de légendes lycéennes, de kami et de yôkai. Les Japonais étaient très superstitieux, et on retrouvait ce côté chez Ayumi, alors que Kaori, elle, incarnait davantage le Japon plus moderne, plus réaliste, et qui voyait les légendes comme du folklore local, ou comme des histoires à dormir debout pour se faire peur le soir.
Kaori se devait d’être rationnelle. Diable, elles n’allaient tout de même pas, à quelques jours des examens d’entrées à l’université, se lancer dans des recherches mythologiques sur les kami et les arbres géants !
« On doit se concentrer sur nos examens, c’est la seule chose importante en l’état actuel des choses. »
Elle se recoucha alors… Mais le sommeil, en réalité, avait bien du mal à venir.
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Les examens, ces cauchemars … Beaucoup trop de choses à gérer pour Ayumi. Elle s'était mise un oreiller sur la tête, plus par dépit qu'autre chose. Comment s'y retrouver dans tout cela ? Il y avait beaucoup trop de choses à songer, à réfléchir et à comprendre en ce moment. C'était bien trop. Il fallait prioriser, cela devenait urgent. Mais comment faire une telle chose quand on était victime de rêve commun, qui étaient exactement les mêmes depuis des années ? Comprendre ceci était un besoin naturel et parfaitement justifié. Toutefois, les deux sœurs n'avaient clairement pas que cela à se mettre en tête. Soupirant longuement, Ayumi écouta les dires de sa sœur qui n'étaient pas dénués de sens. C'était d'ailleurs très logique. Le stress pouvait facilement faire remonter ce genre de choses, et donc causer ce genre visions. Mais comment expliquer qu'ils étaient exactement les mêmes d'il y a fort longtemps ? Pas une virgule n'avait changé. Et lorsqu'elles étaient enfant, c'était aussi le stress ? Comme toujours, elles avaient beaucoup de questions, mais aucune réponse.
Ayumi avait toujours été plus superstitieuse que Kaori, même si elle était plus âgée. En réalité, l'âge n'avait presque rien à faire ici. La plus jeune était plus mâture et calme que l’aînée. La cadette avait enlevé l'oreiller et avait posé son doigt sur les lèvres d'Ayumi tout en lui parlant. Ce qu'elle disait était vrai, et ne laissait guère de place à autre chose. Hochant doucement de la tête, Ayumi tentait alors de se calmer. Ce n'était pas le moment de se lancer dans une quête au surnaturel. Bien qu'il ne faisait aucun doute que la jeune femme allait effectuer quelques recherches dès que les examens seraient terminés ! D'ailleurs, ils allaient commencer le lendemain, et si elle continuait à rester éveillée ainsi, elle ne serait pas en état. Catastrophe serait si elle rate ne serai-ce qu'un examen. Elle et sa sœur ont toujours été les meilleures de leur classe, si ce n'était de leur établissement tout entier ! Elles qui n'avaient jamais raté un seul contrôle. Il fallait garder le cap et ne pas se perdre en cours de route par des cauchemars qui, en fin de compte, ne devaient qu'être plus émotionnel qu'autre chose.
"Tu … T'as raison. Faut penser à nos examens, c'est ce qui compte le plus …" Lui dit-elle, se couchant à son tour. Si le fait qu'elles partageaient le même lit pouvait en surprendre plus d'un, il ne surprenait nullement leur père, puisque celui-ci a volontairement laissé ses filles prendre cette habitude. Elles étaient si fragile, si affectées par la disparition de leur mère que c'était le seul moyen pour qu'elles arrivent à tenir. Ce qui en résulta que, de nos jours, elles n'arrivent tout simplement par à dormir si elles ne partagent pas la même couche, du moins quand c'est possible. Mais pour la présente situation, ça l'était. Alors que Kaori s'était allongée pour se rendormir, Ayumi en fit de même … Mais se rendit rapidement compte qu'elle n'arrivait plus à trouver le sommeil. Ce qui la stressa encore plus. Elle fermait les yeux, mais n'arrivait pas à dormir. Une sensation extrêmement désagréable, d'autant plus qu'elle sentait bel et bien le sommeil. Au bout d'un certain moment, elle soupira, ses pensées partants encore pour ce terrible cauchemar. Aucun moyen de s'en défaire, elle était vraisemblablement encore sous le choc.
Ayumi finit par se retourner, faisant donc face à sa sœur. Celle-ci avait les yeux fermés, mais cela n'empêcha pas l’aînée de la regarder. (Comment tu fais Kaori …) Pensa-t-elle, se demandait vraiment comment sa sœur arrivait à balayer toutes ces histoires étranges derrière elle. Le cauchemar était encore bien présent dans sa tête, et la faisait angoisser. Elle se sentait mal. L'adolescente avait besoin de se rassurer, mais c'était dur, très dur. Tentant une énième fois de fermer les yeux, elle ne parvint à rien. Pourtant, seul la vision que lui procurait sa sœur parvenait à l’apaiser un peu. Ce ne fut donc qu'une suite logique pour Ayumi qui se rapprocha, et vint se blottir contre Kaori, posant sa tête sur son oreiller, venant la nicher au creux de son cou. Elle passa son bras sur elle, venant l'enserrer contre son corps, afin de mieux sentir sa présence rassurante.
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C’était comme si le sommeil avait choisi de partir, ce qui énervait Kaori. Yeux clos, elle essayait de dormir, mais… Rien à y faire. Et pourtant, elle ne pensait même pas à son rêve ! C’était juste qu’elle n’était pas fatiguée… Elle se forçait à fermer les yeux, sans sentir cette habituelle chape de plomb qu’elle pouvait sentir quand elle se réveillait par inadvertance à trois heures du matin parce qu’elle avait envie d’uriner. Elle se rendormait alors très vite, généralement en sentant contre elle le corps d’Ayumi. Les deux sœurs étaient extrêmement proches, et, généralement, Kaori dormait en posant sa tête contre le torse d’Ayumi… C’est ainsi que Kaori avait progressivement senti la puberté s’emparer d’Ayumi, avec ses seins qui croissaient et poussaient au fur et à mesure que son corps prenait des formes. Elle se rappelait combien elle s’amusait, alors qu’elle était petite, à pincer les tétons de sa sœur pendant qu’elle dormait, et qu’elle l’entendait soupirer, tout en les sentant durcir. Elle gloussait alors, joueuse, espiègle… Et, alors que le sommeil la fuyait, c’était ces souvenirs-là qui revenaient en elle.
Ayumi était heurtée par le rêve, et elle entendit cette dernière se recoucher, avant de se tortiller, et de se rapprocher d’elle. Kaori n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir que sa sœur l’observait, cherchant à voir en elle le réconfort et la tête froide que Kaori avait toujours été. C’était toujours elle qui les incitait à travailler ensemble. Si elles étaient toutes les deux dans la même classe, c’était parce que Kaori avait sauté des classes. Sans être une hikikimori, Kaori avait compensé la disparition de sa mère en devenant une obsédée du diplôme, ce qu’on appelait, au Japon, le gakurekibyō. Elle avait bossé énormément, s’absorbant dans les études pour retrouver un semblant de vie normale, ce qui faisait que, comme Kaori, elle était devenue l’une des grosses têtes du lycée.
Elle frissonna en sentant les jambes d’Ayumi heurter les siennes, puis sa sœur alla se blottir contre elle, l’enlaçant tendrement. La technique de Kaori avait toujours été de faire semblant de dormir, afin d’inciter Ayumi à dormir… Mais là, en sentant le corps chaud de sa sœur se frotter contre le sien, un soupir s’échappa des lèvres de la femme.
« Haaa… »
On aurait pu croire qu’Ayumi lui avait fait mal, et Kaori se redressa un peu, en rouvrant les yeux. Elle tendit sa main, et caressa la joue de la femme, se mordillant les lèvres, son souffle rebondissant sur les lèvres de la jeune femme.
« Ayumi… » soupira-t-elle.
Toute confuse, Kaori cligna des yeux, et sa main se déplaça, venant s’agripper à la nuque de la femme.
Elle se pencha alors vers elle, et l’embrassa sur les lèvres.
« Nous sommes ensemble, Ayumi… Ensemble maintenant, et pour toujours… »
Elle avait beau être la plus jeune et celle qui avait la tête sur les épaules, Kaori avait des besoins affectifs profonds… Contrairement à Ayumi, elle n’avait pas eu beaucoup de câlins, et, concrètement, lui faire un câlin était toujours une très bonne manière pour l’endormir… Mais, en cette soirée, rien ne fonctionnait comme d’habitude.
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Ayumi avait, d'ordinaire, toujours eut besoin de se faire rassurer dans ce genre de situation. De tout temps elle avait trouvé réconfort auprès de sa sœur, qui malgré le fait qu'elle était moins âgée, était plus sage. Elle avait toujours su trouver les bons mots pour calmer Ayumi. Et quand ce n'était pas des mots, c'était des câlins. Et il était presque impossible de dire combien a jeune adolescente adorait se sentir dans les bras affectueux de sa sœur. C'était comme un cercle de sûreté, le seul endroit au monde où elle était réellement en sécurité … Le seul endroit où elle ressentait le plus sincère et profond des bien-être. C'était donc tout naturellement que, dans cette situation, elle vienne se réfugier à nouveau dans les bras de sa sœur, où elle était sure de trouver le sommeil. Toutefois, elle était encore très troublée et sous le choc de son cauchemar, qu'elle ne réalisa pas qu'elle s'était peut-être un peu trop agripper à elle. Elle vint nicher sa tête au creux de son cou et vint timidement caler ses jambes contre les siennes. Ce ne fut qu'à ce moment qu'elle commença à se sentir bien, sereine et en sécurité. Un sourire commença même à se dessiner sur les lèvres à mesure que le sommeil s'emparait d'elle.
Mais elle entendit Kaori soupirer son nom, et ne fit pas de suite attention à ce qui se passa ensuite. Elle sentit sa chaude et douce main de sa sœur se placer sur sa nuque, et sentit aussi qu'elle bougeait. Rouvrant les yeux, elle aperçut l'agréable visage de Kaori, séjournant devant elle, lui souriant. Mais elle n'eut pas le temps de réagir quand elle vint apposer ses lèvres sur les siennes … Lui donnant alors un véritable baiser. Ayumi ne dit rien et se laissa faire, un peu surprise par cela. Quand le baiser fut rompu, Kaori déclara qu'elles étaient ensemble, et qu'elles le resteraient à vie. Les yeux d'Ayumi étaient rond, et traduisait bien des sentiments. D'une part, ce qu'elle venait de dire la toucha, car cela voulait dire que Kaori n'allait jamais l'abandonner, et que toutes les deux resteraient unies et ensemble à vie. D'autre part, elle venait de se faire embrasser … Par sa sœur. Le fait était que Ayumi et Kaori n'en étaient pas à leur premier coup. C'était inavouable, car la moral et les codes interdisaient sévèrement cela, mais les deux sœurs avaient déjà partager quelques baisers auparavant.
Elles n'avaient jamais comprises comment pouvaient-elles ressentir de l'attirance envers l'une comme envers l'autre, mais les faits étaient là. Encore une étrangeté dans une nuit où tout se passait de travers. Muette, Ayumi finit par approcher à son tour son visage et vint chercher un deuxième baiser, qu'elle fit durer plus longtemps. "Hmm …" Gémissait-elle doucement, embrassant timidement sa sœur, goûtant aux délices que lui procurait ses lèvres. Elle vint lentement chercher une mèche de ses cheveux et commença à jouer avec, tandis qu'elle prolongeait leur étreinte buccale. Quand elle se termina, Ayumi la regarda dans les yeux, puis porta sa main sur sa joue pour la caresser tendrement. Un sourire heureux ornait ses lèvres, alors qu'elle sentait le souffle chaud et agréable de sa sœur percuter sur sa peau. Elle approcha ses jambes, doucement, pour venir les lover contre les siennes, passant l'une d'entre elle au-dessus des siennes. Les deux sœurs étaient collées l'une à l'autre, leurs corps blottit l'un contre l'autre, créant alors un contact très physique et très chaleureux.
Ayumi continuait de caresser la joue de Kaori, profitant tout simplement de la proximité avec sa sœur. "Nous ne devrions pas faire ça Kaori … Ce n'est pas … Moral … Que dirait notre père s'il apprenait ça ?" Murmura-t-elle, comme si elle avait peur que quelqu'un les entendent. Elle disait cela mais elle ne pouvait s'empêcher de rester collée ainsi. En vérité, cela lui plaisait. Elle se mentirait à elle-même si elle affirmait que Kaori ne l'attirait pas, et qu'elle n'éprouvait pas une certaine envie de son corps … "Mais peut-on retenir ça plus longtemps ? …" Finit-elle par dire, ne faisant que constater la vérité. Ce n'était pas la première fois qu'elles s'embrassaient ainsi, et à chaque fois leur réaction était de rougir et de s'écarter, afin de faire comme si de rien n'était, et d'oublier ça le plus vite que possible ! Mais là, cette nuit, seules dans la maison, rien n'était comme d'habitude. Au lieu de se séparer et d'en rester là, elles étaient encore blottit l'une contre l'autre, et s'étaient même embrassées une deuxième fois. Et une troisième ne tarda guère à venir quand Ayumi, ne pouvant plus se retenir, vint chercher à nouveau les succulentes lèvres de sa sœur pour lui donner un baiser encore plus doux, onctueux, et chargé en affection …
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C’était un rituel entendu, qu’elles avaient jadis fait pour s’endormir et se réconforter mutuellement. Quand elles se réveillaient ensemble, après un cauchemar terriblement similaire, Kaori avait un jour embrassé Ayumi sur les lèvres... Un mouvement réflexe, destiné à la calmer, à faire taire ses gémissements... Et, en retour, Ayumi l’avait embrassé. Le rituel avait été admis, et se réitérait à chaque fois qu’elle savaient besoin de s’endormir. Un baiser de Kaori, puis la réponse d’Ayumi, comme un moyen de dire : « Bon, maintenant, on arrête les bêtises, et on dort ! »
Mais, et Kaori le sentait, les choses allaient ici se passer différemment... Le baiser d’Ayumi fut étrangement bon... Étrangement et magnifiquement bon, même ! Après ce baiser, Kaori restait tout contre Ayumi, sentant la main de cette dernière caresser sa peau, glissant dessus, la faisant soupirer. Elle s’humecta les lèvres, et entendit ensuite sa sœur lui dire qu’elles ne devaient pas faire ça, que ce n’était pas... Que ce n’était pas moralement acceptable, et que, si leur père le savait, il s’énerverait sûrement. En réponse, Kaori se pinça les lèvres. La puberté... Elle avait eu un cours d’éducation sexuelle au lycée, où on leur avait expliqué ce qu’était la puberté, comment elles se manifestaient chez les garçons et chez les filles, et pourquoi il était important de s’y préparer. Les hormones se réveillaient, les corps fleurissaient, et le désir naissait. Chez Ayumi, il était né, mais il ne s’était jamais vraiment exprimé en regardant les garçons de sa classe, qu’elle trouvait lourds et ennuyeux. Non, il s’exprimait avec Kaori. Les deux filles étaient connues au lycée, car elles étaient toujours ensemble, ne se séparant jamais. Assises ensemble, ensemble à la cour de récréation, ce qui faisait qu’elles avaient les mêmes amies, et partageaient toutes les informations qu’elles recevaient. Impossible pour Ayumi de mentir à Kaori, et, inversement, pour Kaori de lui mentir.
Elle s’humecta les lèvres, et posa une main sur l’épaule d’Ayumi. Kaori hésitait. Elle savait que c’était théoriquement mal... Mais elle voyait bien dans le regard d’Ayumi que ne rien faire serait encore pire.
« Je... Je pense que Papa ne souhaite que notre bonheur... »
Kaori soupira, et s’écarta alors, observant silencieusement le plafond.
« Est-ce que tu as déjà réfléchi au futur, Ayumi ? Moi, j’y pense de plus en plus... Si nous réussissons ces épreuves, nous irons à l’université, et nous ne sommes pas assurées de finir ensemble, ou d’être admises dans les mêmes universités. Et... Je ne crois pas que j’arriverais à dormir sans toi. Et... Même au-delà de la fac’, nous sommes censées nous marier, avoir un époux, et des enfants... Mais, alors que cette image devrait me faire rêver, elle... Elle m’effraie. »
Elle soupira à nouveau, et se retourna, regardant à nouveau sa grande sœur.
« Je... Je ne veux pas qu’on soit séparées, Ayumi... »
Elle se jeta alors dans ses bras, en soupirant profondément.
« Je suis si bien avec toi... Que c’est tout ce qui importe... Qu’on reste ensemble ! »
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Kaori avait dit tout ce que pensait Ayumi. Elle aussi y pensait ; qu'allaient-elles devenir après leurs études ? Et quand elles se marieront ? Quand elles auront des enfants ? Comme sa sœur venait de le dire, cette pensée n'était réjouissante, mais effrayante. Elles ne pourraient pas se substituer l'une à l'autre, c'était tout bonnement impossible. Ayumi non plus n'arriverait pas à dormir sans sa sœur, elle n'arriverait pas à vivre tout simplement ! Le regard perdu dans ce présage funeste, elle n'arrivait pas à réaliser comment la réalité allait, probablement, être dure avec elles. Mais quand Kaori se jeta à nouveau dans ses bras, et qu'elle sentit sa chaleur se mélanger à la sienne, un petit sourire prit place sur ses lèvres. Sa chère sœur venait de lui dire qu'elle souhaitait rester à ses cotés peu importe ce qui arrive. C'était bien évidemment aussi dans les intentions de l’aînée d'en faire autant. Ni études, ni mari ni rien d'autres ne la séparera de sa sœur ! Elle était comme … Comme la femme de sa vie, tout simplement. Elle passa une main dans ses cheveux et déposa un baiser dessus. "On restera ensemble Kaori, je te le promets … Rien ne nous séparera, compris ?" Lui susurra-t-elle, en relevant son visage. Elle la serra tout contre elle, lui donnant le plus affectueux et tendre des câlin.
Cependant, cette flamme qui l'habitait auparavant était encore et toujours présente. Si le baiser qu'elle lui avait donné avait été troublant, il n'avait fait qu'attiser ce feu. Ce n'était pas moral, et elle le savait. Mais elle était en plein dans la découverte de son corps. Ses hormones étaient en guerre nucléaire et, même en dehors de cela, elle ressentait nettement une attirance envers Kaori. Elle se mit à nouveau et, toujours en l’enlaçant tendrement, croisa ses douces jambes avec les siennes. Elle déplaça ensuite sa main sur sa joue et la caressa tendrement. "Je ne sais pas ce qui nous arrive Kaori mais … Je ne veux pas … Je ne veux pas te mentir. Même si … Ce n'est pas bien je … Je crois … Je crois que je ne pourrai jamais me passer de toi. Tu es ma sœur et je t'aime … Comme une sœur et comme …" Ayumi ne pu terminer sa phrase tellement avait-elle du mal à avouer une pareille chose. Pourtant il était grandement important de ne pas se mentir. C'était l'une des règles qui s'était instaurée d'elle-même entre les deux sœurs.
Mieux que des mots, l’aînée commit alors ce qu'elle considérait comme pas moral, sauf que cela allait créer quelque chose d'irrévocable entre les deux jeunes filles. Ayumi vint blottir ses lèvres contre celles de Kaori et donna lieu à un baiser pas comme les autres. Si elle s'était contentées de simple petits baisers jusqu'à présent, cette fois-ci il était très différent. Fougueux, presque hargneux, Ayumi cherchait clairement à rouler un patin à sa sœur. Plus de barrières, plus d'hésitations. Ayumi se devait d'être franche et surtout, d'écouter son cœur. Il était clair que la puberté s'était déclarée en l'une comme en l'autre et que leur désir se matérialisait sous une forme bien particulières ; elles. L’aînée avait un désir profond pour Kaori, et cette nuit, vu que rien ne fonctionnait comme d'habitude, il était inévitable de la voir franchir le pas. Leur étreinte dura un certain temps, durant lequel un silence régna. Yeux fermés, les deux sœurs s'embrassèrent passionnément. Mais le baiser finit par se rompre et, rêveuse, Ayumi s'écarta tout en caressant la joue de sa petite sœur.
"Tu es devenue si belle Kaori …" Lui susurra Ayumi. Un amour naissant voyait le jour, et les premières à en être choquées étaient biens les deux intéressées … Comment cela pouvait-il être possible … Cette nuit ne pouvait-elle qu'être un mauvais rêve, en fin de compte ? Nul ne le savait …
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La moralité n’avait aucune espèce d’importance. La seule chose qui comptait, au-delà de tout, c’était leur amour, leur union. Un indéfectible lien unissait Kaori et Ayumi, et, avec cet entêtement propre aux jeunes et aux adolescents, Kaori se jura de ne jamais se séparer d’Ayumi. Le mariage ? Bah, elle n’avait pas à se marier ! Le Japon avait évolué ! L’époque où le seul avenir possible pour une femme était de se marier était révolue, grâce aux Occidentaux, et à l’évolution. Quant aux études… Kaori et Ayumi pouvaient tout à fait en faire ensemble, et trouver ensuite un métier où elles s’associeraient, pour la vie. Oui, il n’y avait aucun obstacle ! Aucun obstacle à ce qu’elles restent ensemble ! Ayumi ne se voyait pas vivre sans Kaori, et c’était réciproque pour cette dernière. Les deux en arrivaient peu à peu à la même conclusion, mais, si c’était Kaori la tête froide du duo, Ayumi était tout de même l’aînée… Et, en tant que telle, il y avait des choses qu’elle devait faire. C’était à elle de prendre les décisions importantes. Et c’est en suivant cette optique que Kaori vit Ayumi venir vers elle, au ralenti.
Leurs lèvres se pressèrent, mais ce fut un baiser bien différent. Kaori sentit ses joues s’empourprer. Au lycée, même si elle avait sauté plusieurs classes, et était donc dans la même classe qu’Ayumi, elle était encore jeune, et Ayumi l’écartait parfois, quand ses amies parlaient avec elle de ce truc que Kaori n’était pas censée être au courant : le sexe. Les filles en parlaient toujours à voix basse, exclusivement entre elles, gloussant comme des idiotes. Kaori trouvait ça totalement idiot, et, surtout, ce que ces femmes ignoraient, c’est que Kaori avait atteint sa puberté, qu’elle avait ses règles, ses floraisons, et qu’elle avait déjà mouillé.
« Hum… »
Tendre et sensuel, Ayumi lui offrait, non pas un simple frottement des lèvres, mais un vrai baiser. Comme dans les films ! Elle en gémissait, ses mains crispées sur les épaules de sa sœur, la griffant involontairement, avant de relâcher la pression, puis de prolonger leur longue et délicieuse étreinte. Que pouvait-elle faire d’autre que subir ? Et elle subissait ça avec merveille. Le baiser se termina donc, et, quand Ayumi lui avoua qu’elle était « belle », l’intéressée rougit en baissant les yeux pendant quelques secondes, avant de sourire délicatement.
« Tu… Hum… Je ne savais pas que tu embrassais aussi bien, Ayumi… »
Puis, espiègle, Kaori posa ses mains sur les seins d’Ayumi, et poussa en avant, la renversant sur le lit, et lui fit ensuite un grand sourire moqueur.
« Tu as appris ça où, hein ?! »
Elle jouait avec elle, car, en réalité, ce baiser l’avait excité… Et, pour s’en rendre compte, il suffisait de voir ses joues, toutes rouges… Des joues qui exprimaient tout le plaisir qu’elle ressentait en ce moment, un plaisir fort et vibrant, qu’elle n’avait encore jamais ressenti avec une telle intensité auparavant.
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La pauvre fut-elle surprise de voir sa grande sœur savait bien embrasser. Chacune avait ses petits secrets et, après tout, Ayumi n'était pas obligée de divulguer les siens. Même si elles partageaient tout, elle se ferait pourtant un plaisir à cacher cela à sa sœur, juste pour la taquiner. Lui répondant avec un sourire heureux, elle se laissa complètement faire quand Kaori l'empoigna au niveau de ses seins et la fit basculer en arrière, se retrouvant en-dessous de sa sœur. Son sourire, ses petites joues toute rouge, tout était fait pour rendre la situation encore plus agréable. Quel plaisir pour Ayumi était-ce de voir sa petite sœur sourire autant, et de la voir toute excitée. Posant ses mains sur ses hanches, l'adolescente fit semblant de réfléchir puis donna un élément de réponse, qui n'allait sûrement pas satisfaire la grande curiosité de Kaori. "Chacune a le droit d'avoir des petits secrets, non …" Dit-elle avec un clin d’œil. Plus que jamais elle avait envie de sa sœur. C'était comme si ce baiser avait totalement retiré son inhibition vis-à-vis de cela. Les minutes qui allaient suivre étaient très prometteuse, et laissaient présager un moment des plus agréable, et des plus spécial aussi.
Car coucher avec sa sœur n'était pas quelque chose de très … Commun. Mais tant que cela resterai secret et surtout tapis dans l'ombre, tout irait pour le mieux. C'était de cette façon que s'était convaincu Ayumi afin de briser ses barrières. Personne ne le saurai … Personne ne saurait qu'elle a voulu juste apporter un peu de bonheur à sa sœur, sa très chère sœur. Elle continuait à lui caresser les hanches alors qu'elle ronronnait déjà. "Mais je vais t'apprendre comment on fait …" Déclara-t-elle alors. Elle finit par déplacer ses mains de telle manière à faire pencher Kaori sur elle, jusqu'à ce que leur visage se rapprochent à nouveau. Quand ce fut le cas, elle glissa ses mains dans sa douce chevelure et lui asséna alors un nouveau baiser. Un échange langoureux et tendre, rempli de passion et de fougue. "Hmm …" Gémissait Ayumi alors qu'elle embrassait passionnément sa sœur. Elle vint chercher sa langue et l'incita à jouer avec. Elles se titillèrent, se provoquèrent jusqu'à ce qu'elles mènent un furieux balais lingual ensemble. L'échange fut très mouillé, leur salive se mélangeant et donnant naissance à un délicieux cocktail dont Ayumi s'en régalait à cœur joie.
L'échange finit par se rompre, et l’aînée ne pu s'empêcher de quitter les lèvres de Kaori en lui déposant un dernier petit baiser sur ses lèvres. Ses mains entourèrent son visage en venant cajoler ses petites joues, alors qu'elle lui esquissa son plus beau et sincère des sourire. "Tu te débrouilles pas si mal dis-donc ! Mais on va voir si tu tiens à l'étape supérieure …" Lui dit-elle d'un ton malicieux. Ayumi redressa son dos, amenant Kaori à s'asseoir sur ses jambes et à sa blottir complètement contre elle. Elle passa ses bras tout autour de son corps, l'entourant chaleureusement, alors qu'elle approcha sa tête de son cou. Son souffle chaud caressait sa douce peau vanillé, dont elle vint bientôt y goûter la saveur en posant ses délicieuses lèvres dessus. Ayumi couvrit son petit cou de mille et un baisers, ponctués par de tendre léchouilles de temps à autre. Ses mains caressèrent son dos, le griffant légèrement, pour finir par se faufiler sous son haut, caressant donc sa peau directement. Elle les baladait partout, parcourant la douceur et le sensuel de sa peau, puis finit par arrêter une de ses mains à l'extrémité haute de son fessier.
Leur étreinte était chaleureuse et surtout très agréable. Collée l'une contre l'autre, leur seins se blottirent l'un à l'autre, leur tétons se percutant de temps à autre ensemble. Ayumi ne pouvait être plus heureuse qu'à cet instant, et cela se voyait à ses joues complètement rouges, et à ses nombreux gémissements …
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Ses « petits secrets »... Hum ! Est-ce qu’elle avait eu un amant en douce ? Sans trop pouvoir se l’expliquer, cette théorie suscita en Kaori quelques sentiments curieux. Elle sentit son estomac se serrer, comme si une boule venait de se former. Des petits secrets... Kaori n’avait jamais rien caché à sa grande sœur ! La première fois qu’elle avait embrassé un garçon (même si c’était plutôt Tatsumi qui l’avait embrassé, et elle qui s’était laissée faire, le dos appuyé contre les vestiaires du collège), elle ne l’avait pas masqué à sa grande sœur. Elle lui en avait parlé le soir, en lui disant qu’elle avait embrassé quelqu’un, et que ça avait été délicieux, et Ayumi s’était contentée de sourire, en lui disant que c’était normal. Qu’est-ce qu’elle lui cachait d’autre ?! Kaori sentait ces questions venir en elle quand Ayumi lui indiqua qu’elle allait lui apprendre « comment on fait ». Son cœur palpitait dangereusement, et elle trembla, avant de fermer les yeux... Et de répondre à son baiser.
Leurs lèvres se pressèrent ensemble, dans une tendre et magnifique étreinte. Elle sentit la langue d’Ayumi jouer avec la sienne, et Kaori en eut des frissons partout. Elles s’embrassaient ! Elles s’embrassaient vraiment ! Cette fois, ce n’était plus qu’un simple frottement de lèvres, ce n’était plus que de simples caresses buccales, mais bien un vrai baiser. Kaori avait vu ça sur Internet... Un « French kiss » ! Par Amaterasu, mais où est-ce qu’Ayumi avait appris le « French kiss » ?! Et, au-delà de ça... Ah, il fallait reconnaître que c’était bien bon, que ce contact était délicieux et savoureux. Kaori ne tarda pas à jouer, elle aussi, avec la langue de sa grande sœur, se tortillant contre elle, gémissant longuement et délicieusement.
*Ohhh, c’est si bon !*
Kaori continuait à l’embrasser, se pressant tout contre elle, sentant ses seins se mettre à lui faire mal. Les tétons se durcirent, et le baiser finit par se rompre. Kaori était toute excitée, et Ayumi se redressa alors, poussant sa petite sœur, qui se retrouva toute contre elle. Elles avaient fait un vrai baiser, sincère et intense, où leurs langues avaient joué ensemble pendant de longues minutes. Sous le couvert de la nuit, sous le manteau protecteur de l’obscurité, tout était possible, et les deux filles étaient en train de vérifier cette théorie. Leur baiser avait été délicieux, laissant Kaori extatique, dans l’attente de davantage de plaisir. Oui, elle en voulait plus, tout simplement plus !
Ayumi lui dit ensuite qu’elles allaient passer à « l’étape supérieure », et cette dernière déglutit lentement, ne pouvant que répéter, d’une voix ahurie et lente, les derniers mots de son amante :
« L’é... L’étape supérieure ? »
C’est après ça qu’Ayumi s’était relevée, et avait ensuite amené ses lèvres sur le cou de Kaori, une concentration nerveuse... Kaori l’avait appris en cours de SVT, quand la classe avait étudié le système nerveux. Les nerfs se chargeaient de transmettre toutes les sensations physiques du corps vers le cerveau, comme une sorte de message, que le cerveau renvoyait ensuite, et le cou était la zone centrale, ce que Kaori appelait pour elle-même la « zone de transmission ». Et c’était cette zone qui était stimulée en ce moment, la faisant soupirer et gémir. Leurs poitrines se mêlaient, et elle sentit une douleur remonter le long de sa poitrine, durcissant et gonflant ses tétons, les tirant vers l’avant.
« Ooohh... C’est... Aaaahh... C’est si bon, hummm... !! »
Elle se mordilla les lèvres, essayant de ne pas faire trop de bruits, afin que leur père ne se réveille pas... Mais ce qu’elle ressentait était tout simplement trop bon pour qu’elle puisse se retenir, c’était comme une vague qui remontait dans tout son corps, un torrent ardent qu’aucune digue ne pouvait endiguer.
« Ayuuumi, haaa... Mes seins, ils... Ils me font mal !! »
Tout son corps lui donnait l’impression d’être en ébullition.
Mais que se passait-il ?!
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Ce moment, dans son inconscient, était très attendu. Si elle ne se l'était jamais avouée, il était pourtant clair qu'elle avait bien plus d'affection pour Kaori que pour n'importe quelle autre personne. La vérité était là ; elle désirait lui faire l'amour. Ou plus précisément, lui faire découvrir cette chose. Kaori arrivait à un moment où elle devait faire face à son corps et à ses changements. Elle devenait une femme petit à petit, et qui mieux que sa grande sœur pouvait l'aider à comprendre son corps ? Elle lui souriait tandis qu'elle continuait d'embrasser passionnément son cou, et de caresser son dos en-dessous de son haut, à même sa peau. Leur corps étaient blottit l'un à l'autre, ce qui provoqua un agréable frottement entre leur seins. Après quelques instants, où la plus jeune se laissait peu à peu aller à ce plaisir, elle finit par déclarer quelque chose qui manqua presque de faire rire Ayumi. Quand elle entendit qu'elle avait mal aux seins, elle releva sa tête puis eut un petit rire cristallin, un peu taquin mais purement innocent.
"C'est normal Kaori. Tu ressens du désir, des sensations nouvelles … C'est parfaitement normal. Et ça tombe bien, je connais le moyen de te calmer …" Dit-elle sur une pointe de malice. Elle retira ses mains de son dos, puis encadra son petit visage avec, lui déposant un nouveau baiser à même ses lèvres. Ce qu'elle adorait l'embrasser … C'était indescriptible. Nul doute que ça allait devenir monnaie courante entre les deux sœurs ! Pour un oui ou pour un non, quand elles seraient seules, Ayumi l'embrasserait. Ses lèvres étaient si douces et délicieuses, elle ne pouvaient d'ores et déjà plus s'en passer. Mais, ce n'était que le début. Elle finit par tirer sur son haut léger et le lui retira, ébouriffant ses cheveux au passage. "Tu es trop mignonnes comme ça !" Lui dit-elle avec sourire, en regardant ses cheveux dans cet état. En retirant son haut, elle dévoila sa poitrine à nue. Regardant Kaori, Ayumi approcha doucement une main de l'un des deux, puis commença à le caresser doucement.
Tout en effectuant quelques mouvements, l’aînée finit par déclarer quelque chose sur un ton se voulant à la fois sérieux, et rempli de sensualité. "Nous allons faire l'amour Kaori … Je t'aime et … Je veux que tu m'accordes ta première fois ! Je vais te faire découvrir …" Dit-elle doucement, en finissant par rapprocher sa tête de son sein. Elle captura son téton entre ses lèvres, puis doucement, le lécha et le suçota. Elle caressa l'autre avec son autre main, sentant sa petite sœur très sensible au niveau de cette zone. Les seins pouvaient être très, très sensibles selon les personnes. Chez certaines c'était le minimum, mais chez d'autres, cela pouvait être démesurée. Ayumi ne savait pas encore le niveau chez Kaori, mais elle lui laisserait le temps pour le découvrir elle-même. Elle y allait dans la plus grande des douceur et des délicatesse, embrassant son sein langoureusement, lentement, et titillant sa pointe rosée habillement avec sa langue.
Sa petite sœur était à moitié nue, et cela l'émoustillait encore plus. Bientôt, toutes les deux se retrouveraient la tenue la plus simple, et seraient en train de se faire tendrement l'amour. À ce moment-là, le fait qu'elles étaient sœur n'était plus un frein, mais un réacteur à propulsion qui permettait à Ayumi de redoubler d'efforts dans ses caresses et ses attentions. Elle ne voulait pas offrir une pathétique et minable première fois à sa sœur ; elle voulait que ça soit l'une de ses meilleurs fois.
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Bien sûr, Kaori savait ce que c’était que le sexe ! Elle était une grande fille ! Elle avait parfois lu des mangas hentaïs en cachette, même si elle ne l’avait dit à personne... Pas même à sa sœur ! C’était son plus lourd secret, et, en un sens, quand elle venait reprocher à Ayumi de faire des choses sans l’en informer, Kaori s’était rendue coupable du même vice, et ça l’avait hanté à plusieurs reprises. Elle n’avait jamais rien caché à sa grande sœur, mais, quand elle avait lu ce manga, tout s’était troublé. C’était l’histoire de deux amies, avec l’une des deux, l’extravertie, qui avait contacté quelqu’un sur le Net, pour sortir avec lui, mais qui, ayant peur de le rencontrer, avait chargé son autre amie d’aller le faire Malheureusement, l’homme en question était un violeur, et avait violé son amie, avant de la faire sombrer dans une spirale de sexe et de luxure. Kaori avait lu ça en étant dissimulée dans un coin du lycée, les doigts moites, tremblant de peur, regardant autour d’elle s’il n’y avait personne pour la surprendre... Puis elle avait ressenti, au fur et à mesure de sa lecture, de drôles de sensations entre les cuisses. Comme une sorte de démangeaison, un peu comme maintenant avec ses seins. Elle s’était masturbée dans les toilettes, et avait ensuite été sur Internet pour se renseigner.
Kaori et Ayumi partageaient le même ordinateur, ce qui faisait que, le soir, quand elles étaient sur les réseaux sociaux, elles échangeaient sans problème leurs identifiants, répondant à leurs interlocuteurs l’une à la place de l’autre. Un lien fort les unissait, et Kaori n’arrivait alors pas à s’expliquer rationnellement pourquoi elle n’en avait pas parlé à Ayumi. Le pire était qu’elle avait vraiment eu envie de le faire, mais... Elle n’avait jamais réussi à franchir le pas. Et, maintenant, maintenant, elle était face au pied du mur, mais sentait encore ce secret la peser.
*Je m’étais promise de tout lui dire... Je m’étais promise de ne jamais rien lui cacher, et je lui ai menti... Un mensonge par omission reste un mensonge.*
Ce secret, qui lui pesait sur la conscience, allait peut-être enfin se résoudre ici... Ayumi était bien décidée à lui faire l’amour, et la manière dont elle en parlait, ce détachement... Plus elle parlait, et plus Kaori écarquillait les yeux, ou rougissait. Et la manière dont elle le dit... Lui offrir « sa » première fois. Est-ce que cela voulait dire que... Qu’elle.. Qu’elle avait fait...
*Mais quand ? Comment ?! Nous avons toujours dormi ensemble ! C’est impossible ! TOTALEMENT IMPOSSIBLE !!*
Ohlàlà, Kaori n’y comprenait plus rien ! Est-ce qu’elle rêvait ? Est-ce qu’elle venait de péter les plombs ? Est-ce qu’elle venait de débarquer dans une réalité alternative ? Et puis... Et puis, elle se mit à soupirer et à gémir quand Ayumi alla jouer avec ses seins. Oh, c’était bon, c’était si bon ! On put l’entendre couiner et gémir, et elle se pinça ensuite les lèvres, en essayant de retenir ses soupirs, car elle ne voulait pas réveiller son père. Ses mains allèrent se crisper sur la tête de sa grande sœur, et elle se lova ainsi tout contre elle, crispant ses doigts sur ses cheveux.
« A-A-yumi, haaann... !! »
Le plaisir explosait en elle, et son corps remuait instinctivement contre celui de la femme.
Kaori reprit son souffle, et finit par réussir à prononcer quelques mots :
« Tu... Hum... Ayumi, tu-tu... Est-ce que tu... Tu n’es plus vierge ?! »
Pour Kaori, c’était un sacré choc !
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Ce qui était le plus amusant à voir était bien la réaction de Kaori. La pauvre, elle était toute rouge et gémissait doucement sous les petites attentions de sa grande sœur qui prenait un malin plaisir à lui faire découvrir toutes ces nouvelles sensations. Avec un petit sourire provocateur aux lèvres, Ayumi continuait à faire jouer sa langue sur ses pointes rosées, tout en léchant tendrement son sein à pleine bouche. Sa peau était si douce, si lisse, c'était un pur délice dont l'adolescente sentait qu'elle allait avoir de plus en plus de mal à s'en passer. Elle ronronnait doucement, mais ne pu s'empêcher de s'amuser de la réaction de sa petite sœur qui lui demanda alors si elle n'était plus vierge. Question très intéressante à laquelle elle su qu'elle allait devoir donner une réponse. Mais elle ne pouvait pas se permettre d'être directe et franche, car cela risquerait de choquer sa petite sœur.
Ayumi avait toujours été fidèle, dans un certain sens, à Kaori. Auparavant, elle lui était fidèle uniquement dans le sens affectif et fraternel ; c'est à dire qu'elle lui disait tout, absolument tout. Ceci impliquait alors qu'aucun secret ne devait régner entre elles. Mais la réalité était légèrement différente, puisque Ayumi avait déjà embrassé quelqu'un sans jamais en avoir fait part à sa sœur. Pour la préserver, pour ne pas la choquer, ni causer de tensions. Et par-dessus tout, ce baiser était uniquement un simple et banal baiser qu'elle ne réitéra pas par la suite. Une histoire un peu compliquée et qui ne nécessitait pas d'être connue. Cependant, en ce soir si étrange, Ayumi découvrait une nouvelle facette des sentiments qu'elle portait à l'égard de Kaori ; l'amour. Si jusqu'à présent elle lui avait était fidèle sur bien des points, elle se rendit compte que son cœur serait à jamais entre les mains de sa petite sœur, et qu'elle ne pourrait jamais aimer quelqu'un d'autre qu'elle.
Réalité difficile à accepter, mais qu'elle assimilait petit à petit, en ayant décider d'initier sa sœur au sexe, bravant les interdits moraux les plus préjudiciables. Mot pour mot, Ayumi était amoureuse de sa petite sœur, et avait décidé de le lui montrer ce soir. C'était littéralement de l'inceste, mais qu'est-ce que cela importait désormais ? Le plus important était le bonheur des deux sœurs, et si cela se matérialisait sous cette forme, alors qu'il en soit ainsi ! Ce fut pour cette raison qu'elle continua à taquiner son téton et à doucement goûter à la douceur de son sein encore juvénile, l'entendant gémir et couiner sur place. Elle était si mignonne, si adorable. Mais, au bout d'un certain moment elle finit par relever sa tête et, d'un regard espiègle, se pencha pour venir donner un bisou sur le bout de son petit nez. "Tout dépend de ce qu'on entends par vierge. Mais ce qui est sur … C'est que ce soir on connaîtra notre première fois à toute les deux. Je serai ta première fois, et tu sera la mienne …" Dit-elle sensuellement, venant à nouveau l'embrasser mais sur la joue cette fois-ci. De sa main elle caressa tendrement son autre joue tandis qu'elle multiplia les baisers la première, tout en descendant vers son cou.
Ayumi se redressa à nouveau puis plaça ses mains sur les épaules de sa petite sœur, et poussa doucement pour l'inciter à s'allonger. Quand ce fut le cas, elle glissa ses mains le long de ses délicats bras et vint croiser ses doigts avec les siens, serrant ses mains dans les siennes. Un geste très affectif que seul les fervents amoureux faisait, du moins selon Ayumi. Celle-ci se pencha et vint à nouveau capturer les lèvres de Kaori, lui donnant un savoureux baiser qui fut un peu plus mouillé que le précédent. Toutes les deux à moitié nues, l’aînée plaqua son corps contre le sien, ses formes épousant à la perfection celles de sa petite sœur, sa poitrine percutant la sienne. Mais, alors qu'elle l'embrassait tendrement et amoureusement, une petite main baladeuse finit par se décrocher de la sienne et se faufila le long de son doucereux corps, caressant son ventre, puis glissant sous son pantalon de gym qu'elle utilisait pour dormir. "Oh mais c'est déjà bien chaud par ici … Petite coquine va !" Susurra-t-elle à sa sœur, alors qu'elle plongea définitivement sa main sous sa petite culotte.
Ayumi baladait d'une manière très légère ses doigts aux alentours de la féminité de Kaori, voulant d'abord la teaser au maximum avant de réellement lui faire du bien …
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L’inceste était une chose mauvaise, répréhensible. Kaori, bien entendu, le savait. Ce n’était pas quelque chose d’acceptable pour la société, et elle le comprenait entièrement. Mais, et c’était toujours ce « mais » qui faisait la différence, à l’idée qu’Ayumi puisse avoir perdu sa virginité avec quelqu’un d’autre... Et bien, comment dire ? Kaori avait toujours pensé qu’elles étaient inséparables. La disparition de leur mère avait énormément rapproché les deux filles, et, avec la puberté, le sexe était comme une barrière qui venait s’ajouter entre elles, comme un message implicite pour leur demander de partir, pour leur faire comprendre qu’une page venait de se tourner, qu’il fallait désormais vivre en étant séparée... Et ça, Kaori n’arrivait pas à l’accepter. Elles dormaient encore ensemble, car leur père n’avait jamais eu les moyens d’emménager dans un plus grand logement, mais, elles, ça ne les avait jamais dérangées. Et, maintenant que Kaori savait qu’Ayumi faisait des choses dans son dos, elle réagissait comme une femme jalouse, comme une femme trompée, ou comme une sœur qui comprenait que son autre sœur était en train de vivre sans elle. En réalité, la seule idée qu’Ayumi puisse ne plus être vierge provoquait en Kaori des bouffées ivres de jalousie, et ce pour la simple raison qu’elle voulait prendre sa virginité... Ce qu’elle réalisa clairement en ce moment, alors qu’elle se demandait si sa sœur était vierge ou pas.
*Mon Dieu, je dois vraiment être une mauvaise sœur, pour éprouver ainsi de telles pensées envers toi, Ayumi...*
Kaori avait honte, mais chacun des baisers d’Ayumi la faisait frissonner. Tout avait lentement monté entre elles, des câlins pour chasser les cauchemars, allant jusqu’aux baisers et aux caresses. Elles n’avaient toutefois encore jamais été aussi loin, et, maintenant que Kaori savait qu’Ayumi avait embrassé des gens, elle ne se sentait plus du tout coupable... Mais, outre ça, elle avait quand même peur. Est-ce qu’elles faisaient était juste ? Maman ne risquait-elle pas de leur en vouloir ? D’un autre côté, elles ne faisaient que se faire du bien ensemble... Quel mal pouvait-il y avoir à cela ?
Ayumi l’embrassa soudain sur le bout du nez, et lui expliqua que tout dépendait de la manière dont on concevait la virginité. Ce début de réponse surprit Kaori, qui ne voyait pas en quoi sa question était difficile. Par la suite, Ayumi précisa davantage les choses, et lui expliqua qu’elle était encore vierge... Du moins, ce fut comme ça que Kaori l’interpréta, et elle esquissa un léger sourire victorieux à cette idée. Une bouffée de joie la traversa, et elle frissonna, en se disant que, oui, effectivement, Ayumi était aussi vierge qu’elle, et qu’elles allaient perdre leur virginité ce soir. Oh oui, maintenant, Kaori en était sûre ! Même si c’était mal, même si c’était moralement répréhensible, elle comptait bien lui faire l’amour. Se pinçant les lèvres, elle frissonna quand les mains d’Ayumi s’enroulèrent sur les siennes, et les plaquèrent contre le lit, bras bien relevés.
« A-Ayumi... »
Kaori frotta ses cuisses les unes contre les autres. Après toute une série de baisers sur son visage, la femme l’embrassa sur les lèvres, et Kaori soupira de plaisir, en sentant un frisson parcourir tout son corps. Oh, mais que c’était bon ! Voilà tout ce qu’elle demandait en ce moment. Leurs bouches se frottèrent ensemble. Leur baiser était long, durant dans la minute. Yeux clos, Kaori en profitait, en se disant que cette femme était vraiment très belle. Et puis, elle sentit l’une des mains de la femme s’écarter, glissant le long de son corps, pour venir entre ses cuisses.
« Hum ! »
Elle frissonna en sentant cette main se rapprocher de ses cuisses, puis elle se faufila sous son pantalon, alors qu’Ayumi se moquait joyeusement d’elle.
« Haaaa... Haaaaaannn... »
Kaori soupira de plaisir, et ses mains se crispèrent. Celle qui était libre alla caresser la joue de sa sœur, et elle se mordilla les lèvres, en se tortillant un peu. Elle fit alors une précision qui lui semblait utile, et qui n’aurait que pour seul effet de montrer son innocence et sa naïveté en la matière :
« Ce... Ce n’est pas de l’urine, A-Ayumi... »
C’était de la cyprine, mais... Ayumi devait déjà le savoir... Et, dans tous les cas, maintenant, elle le savait !
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Sa petite sœur était si mignonne lorsqu'elle rougissait de la sorte. C'était un tout ; elle rougissait, sa voix devenait plus petite, ses yeux s'attendrissaient. Ayumi ne pouvait pas lui résister, et encore moins quand elle se fit caresser la joue par Kaori. Leur étreinte se voulait pleine de petites attentions très douces et affectives, à un tel point que chacun de leur geste trahissait de leur sentiments. Elles avaient envie de faire l'amour, pas seulement car leur hormone leur dictait leur conduite. Mais aussi car elles s'aimaient, profondément. Comme des sœurs, comme des amies, et comme des amantes à présent. Ayumi avait définitivement finit de se poser la question si c'était moral ou pas. La magie des hormones et de la jeunesse ! À présent, elle voulait tant faire plaisir à sa sœur, tant lui prouver combien elle l'aimait, qu'elle s'était décidée à lui faire l'amour, ce soir.
Ayant toujours une main liée dans la sienne, l’aînée continua de l'embrasser, divaguant toujours aux alentours ; elle adorait particulièrement lui donner des baisers sur les joues. Elles étaient si rouges et si chaudes, c'était irrésistible ! Toutefois, son autre main s'était faufilée sous sa petite culotte et avait commencé à la caresser doucement, aux alentours de sa féminité. Et l'effet semblait être au rendez-vous puisque non seulement la zone était déjà très chaude, mais Ayumi finit par sentir un liquide s'imprégner sur sa main. Sa petite sœur lui déclara que ce n'était pas de l'urine, ce qui fit sourire la jeune fille. Même si ça l'était, à la limite, elle ne serait pas dégoûtée. Tout ce qui pouvait provenir de sa petite sœur ne pouvait pas la dégoûter, en réalité ! Mais dans le cas présent, c'était donc de la cyprine. "Hmm … Tu commences déjà à mouiller donc. Ça sera quoi dans les minutes qui suivent …" Lui murmura-t-elle en poussant un petit rire cristallin, avant de lui donner un dernier baiser non pas sur ses lèvres, mais sur sa joue, ou plutôt à l'extrémité de sa bouche.
Ayumi descendit dès lors, donnant un baiser sur son cou. Elle s'y attarda, adorant le touché et la douceur de cette zone. Mais surtout car elle sentait le parfum de Kaori, qui était enivrant, et dont elle raffolait. Elle flatta son cou de mille et un baisers, toujours en caressant sa féminité de par ses doigts curieux. Elle finit par passer à l'étage inférieur, embrassant le creux de son cou, puis le creux de ses seins. "Je sais que tu dois avoir mal ici Kaori, mais tu vas voir, je vais te soulager !" Lui dit-elle, alors que sa main jusqu'à présent mêlée dans la sienne se libéra pour venir cajoler son sein gauche, du point de vue d'Ayumi, qui prit en bouche son sein droit. Allant doucement, sa langue glissa sur son téton pointant et chaud, balbutiant dessus pour le stimuler dans tout les sens. Sa bouche finit par s'apposer telle une ventouse sur son sein, où elle se mit à embrasser celui-ci. Suçon, léchouilles, Ayumi enchaîna dans une grande délicatesse toutes ces caresses, dans l'unique but de faire ressentir le maximum de plaisir à sa sœur.
Son autre sein était très bien servi aussi. Avec sa main, et plus particulièrement son pouce, elle titillait sa pointe rosée et s'amusait à pincer sa poitrine avec un certain amusement. Nul doute que Kaori devait apprécié ce qu'elle était en train de recevoir ! Surtout que c'était sa première fois, autant qu'Ayumi … D'ailleurs, cette dernière était bien curieuse de voir sa petite sœur à l'action quand ça serait à son tour.
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C’était comme une invasion. Kaori était un fort assiégé par Ayumi, chacune de ses lèvres, chacun de ses baisers, étant comme un boulet de canon qui s’abattait sur ses remparts... Et elle était peu à peu en train de céder, de laisser du terrain... Comment aurait-elle pu la repousser ? Kaori débarquait avec une armée entière de trébuchets, de balistes et de catapultes, là où elle n’avait qu’à opposer de petits frondes et des murets en bois. Elle lui avait précisé que ce n’était pas de l’urine, et rougit immédiatement devant sa bêtise et sa naïveté.
*Évidemment qu’elle le sait ! Qu’est-ce que tu peux être nunuche, Kaori !*
La première fois que Kaori avait mouillé, elle avait néanmoins cru s’être urinée dessus, et avait rougi comme une tomate en jetant des regards frénétiques autour d’elle. Il n’y avait eu personne, bien entendu, et, le lendemain, la jeune ignare en matière de sexe avait usé la fenêtre de navigation privée de son navigateur pour se renseigner sur ce curieux liquide. Ce n’était évidemment pas leur père qui pouvait leur parler de la cyprine, et elle avait donc lu ce qu’il était possible de lire dessus. Kaori avait découvert des pans entiers de son corps dont elle n’aurait jamais pu soupçonner l’existence, en comprenant que ces trucs chiants qu’elle voyait à la télé, quand des gens s’embrassaient et tout, étaient autre chose que de simples astuces destinées à grappiller du temps sur la durée d’un épisode, ou juste à faire plaisir aux garçons, qui étaient, de toute façon, tous des pervers ! Kaori avait découvert plein de choses, mais elle avait eu peur de le dire à Ayumi... Et, visiblement, rien de ce qu’elle avait découvert ne semblait impressionner Ayumi, qui se rua à l’assaut de son cou, amenant Kaori à gémir et à tortiller sur le lit.
Délicieusement prisonnière de sa sœur, Kaori ne pouvait que subir, et elle subissait avec délice, en remuant sur le lit, en crispant ses mains sur la couverture, et en sentant sa sœur descendre. Elle semblait connaître son corps à la perfection, car elle lui glissa que, maintenant, la femme devait probablement avoir mal à hauteur des seins. Pour seule réponse, Kaori rougit en se mordillant les lèvres, n’osant pas répondre... Car oui, ses tétons étaient inexplicablement douloureux, ce qui lui arrivait parfois quand elle se réveillait le matin, l’esprit embrumé, sans trop comprendre de quoi elle avait rêvé pendant la nuit...
« Tu... Tu vas me soulager ?! »
Rien d’autre ne lui venait en tête que de répéter benoîtement ce que sa sœur lui soufflait. Elle semblait si expérimentée, si belle, si talentueuse ! Kaori n’aurait jamais cru ça possible. Sa sœur était magnifique, terriblement douée, et elle se mit à oppresser ses seins, que ce soit avec sa bouche ou avec ses doigts, la faisant trembler sur place. Elle ne pouvait que gémir, sa main venant caresser les beaux cheveux d’Ayumi, tout en remuant sur place, mouillant encore et encore. Sa cyprine semblait ne plus pouvoir s’arrêter, et elle gémissait de plus en plus fort, avant de rougir et de se mordre les lèvres.
« Haaaa... A... Ayumi, n-noon... Haaaa... Papa, il... Il va nous entendre ! Haaaaannnn... »
Pourquoi diable venait-elle de dire « Non » ? Est-ce qu’elle avait perdu la raison ? Elle ne voyait tout simplement aucune autre explication ! Kaori ne comprenait plus rien à ce qu’il lui arrivait, si ce n’est que c’était bon, si bon, tellement bon... Oh oui, c’était magnifique !
Elle ne pouvait que soupirer et gémir, ses seins étant douloureux.. Mais cette douleur était jouissive, et chacun des contacts d’Ayumi sur sa peau ne faisait qu’illustrer ce plaisir inouï qu’elle était en train de ressentir en ce moment.
Et elle adorait ça !
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Tout allait comme sur des rails. Ayumi prenait un malin plaisir à stimuler sa petite sœur à des endroits les plus sensibles, comme sa poitrine ou son sexe. Il n'y avait plus vraiment de barrières ; toutes les deux avaient finalement succombé à l'appel de ce désir grandissant, s'abandonnant complètement à une étreinte charnelle et tendre. Même si ce n'était que leur première fois à toute les deux, elles prenaient visiblement beaucoup de plaisir. D'autant plus que l’aînée semblait particulièrement adorer quand sa sœur se tortillait ainsi sous elle, sentant la moindre de ses vibrations. Mais le plus sensationnel, c'était sa chaleur et son parfum, mélangé à la douceur incroyable de sa peau qu'elle goûtait avec appétit, au niveau de son sein. Ayumi ronronnait en titillant sa pointe rosée dans tout les sens, tirant légèrement dessus, provoquant d'ailleurs de subtils effets de succions. Sa langue partait à l'assaut, alors que sa première main s'occupait doucement de son autre sein, tandis que sa deuxième main continuait à caresser tendrement la féminité de Kaori.
Plus elle faisait son labeur, plus elle sentait sa petite sœur gémir et se tordre sous elle. Et plus elle le faisait, plus Ayumi craquait pour elle. C'était dans des moments particuliers comme celui-ci qu'elle la trouvait particulièrement mignonne et belle. Ses petites joues rouges étaient délicieuses à regarder, et donnait l'envie à Ayumi de les embrasser tendrement. Cependant, plus elle la stimulait, plus elle sentait sa mouille affluer sur ses doigts. Ce fut à ce moment qu'elle eut une idée, et qu'un sourire malicieux orna ses lèvres alors qu'elle releva la tête de sa poitrine. Elle remarqua d'ailleurs que le sexe semblait avoir un effet assez singulier sur Kaori, puisque celle-ci venait de dire que leur père allait les entendre … "Enfin Kaori, tu sais bien qu'il est absent de toute la semaine … Il n'est pas là, il n'y a que nous deux … Rien que toi, et moi !" Dit-elle avec petit rire cristallin. Alors que sa tête fut relevée, elle finit par retirer lentement sa main de la petite culotte de Kaori pour la faufiler sur son ventre, puis la leva encore plus pour la ramener devant sa bouche.
Elle tâtonna les lèvres de la jeune fille, les caressant avec une extrême douceur, voulant rependre un peu de sa cyprine dessus. Mais à force, elle finit par lentement introduire un doigt, alors que sa bouche finit par s’entrouvrir. Elle fit en sorte que Kaori léchouille son doigt complètement trempé de sa mouille, voulant lui offrir un aperçu. Pendant qu'elle faisait cela, sa main libre continua de presser son sein et de titiller son téton, ne semblant décidément pas résolue à vouloir le quitter. Quand son petit jeu fut terminé, elle déplaça finalement ses deux mains pour venir prendre en tenaille les hanches de sa sœur, et vint caler sa tête entre ses deux délicats seins, embrassant alors le doux creux entre ceux-ci. Sa peau était particulièrement lisse et douce à cet endroit, et ce fut pour cette raison que Ayumi l'embrassa longuement. Elle était réellement dans une optique de faire plaisir à Kaori avant tout, et lui faire découvrir ce qu'était le sexe. Gémissant contre elle, Ayumi l'embrassa mais finit par descendre ainsi, toujours en embrassant sa merveilleuse peau. Ses lèvres se lovèrent contre son petit ventre, mais à ce moment, elle fut prise d'une envie de jouer réellement avec sa petite sœur. Ce fut pour cette raison que, subitement, elle ramena ses mains ici et commença à la chatouiller. "Hihihi !" S’exclama Ayumi qui même si Kaori s'apprêta à se débattre, continua à la chatouiller vigoureusement.
En réalité ce petit jeu enfantin était surtout un moyen pour Ayumi de faire la transition vers quelque chose de plus poussé de ce qu'elle avait prodigué à Kaori jusqu'à présent. Et puis, elle adorait jouer avec sa petite sœur ! Pour une fois qu'elle avait le temps et l'énergie, elle n'allait pas s'en priver. C'était qu'elle était encore plus craquante quand elle riait !
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La pauvre, Kaori était tellement secouée qu’elle en avait oublié que Papa n’était pas là ! Et c’était vrai... Il était fréquent, maintenant, que leur père s’absente pour affaires, sans appeler de nourrices. On aurait pu le prendre pour un irresponsable, mais leur quartier était sûr, et les deux filles savaient se débrouiller toutes seules. C’était elles qui faisaient le ménage après tout, ainsi que la cuisine et la vaisselle. Ainsi, elles étaient très autonomes, toutes les deux. Alors, pourquoi avoir dit ça ? Pourquoi avoir refusé ce plaisir ? Pourquoi avoir trouvé cette excuse ? La réponse, c’était probablement que Kaori avait peur... Peur de faire l’amour, peur d’avoir mal, peur de ne pas être à la hauteur, peur de tant et de tant de choses... Et Ayumi, réellement, était merveilleusement douée. Elle se pressait contre le corps de sa petite sœur, alternant entre sa bouche, ses seins, et sa bouche du bas. Elle lui fit goûter à sa mouille, et Kaori couina en sentant les doigts d’Ayumi s’enfoncer entre ses lèvres, ses mains se crispant sur les hanches d’Ayumi.
« Huuuuuummmm... !! »
Oh, si c’était bon ! Kaori sentait le plaisir exploser lentement en elle, remontant dans son corps, fusant dans son organisme. Son corps appartenait désormais à Ayumi, car Kaori ne pouvait tout simplement pas rivaliser contre elle. Cette femme était tout simplement trop belle, trop réussie... Sa sœur, sa belle sœur, qui était en train de lui faire l’amour... Oh, quelle image merveilleuse ! Maintenant qu’elle était placée face au mur, Kaori comprenait une chose simple : elle avait toujours eu envie de coucher avec sa sœur. Aussi terrible que soit cette relation incestueuse, elle était vraie. Kaori ne voulait pas se séparer d’Ayumi, et ceci impliquait donc d’avoir de véritables relations, et non de simples câlins. Oui, Kaori l’avait toujours su, et l’avait toujours redouté, car ce qu’elles faisaient en ce moment était profondément immoral, contrairement à tout ce qu’on leur avait enseigné...
Ayumi descendit donc le long de ses seins, puis sur son estomac, son ventre, continuant à s’approcher de son nombril. Kaori était en transe, et mouillait... Yeux clos, elle respirait lentement, s’attendant à sentir sa bouche remplacer ses doigts sur son sexe, et, maintenant qu’elle y était, tout ce qu’elle pouvait se dire, c’est combien elle était chanceuse, chanceuse de pouvoir goûter à ce plaisir unique au monde. Le plaisir rôdait lentement en elle, croissant, sur le point d’exploser, comme un volcan en éruption, et, alors qu’elle s’attendait à sentir la douce langue de sa sœur sur son con...
... Ses doigts glissèrent sur ses hanches.
« Hîîîîîîî !! »
Poussant un cri hystérique en se tortillant, Kaori bondit sur place, et renversa Ayumi, ne s’attendant pas du tout à ce genre de coups bas. C’était pourtant un classique d’Ayumi, qui adorait la chatouiller en traître, généralement quand elle s’y attendait le moins. Ah ! Quelle peste ! Kaori venait de la renverser, et tapa gentiment ses épaules, tout en étant à califourchon sur elle.
« Méchanteuh ! »
Généralement, Kaori boudait toujours après, car Ayumi pouvait la chatouiller à n’importe quel moment, même quand elles faisaient la cuisine ! Une fois, elle avait fait ça alors que Kaori goûtait de la crème, et elle avait sursauté, s’aspergeant tout le visage de crème, ce qui avait tellement fait rire Ayumi qu'elle elle en avait eu mal aux côtes. Le pire, c’est qu’elle se faisait toujours avoir... Même maintenant !
Kaori brandit alors un doigt en l’air, sans se douter qu’il s’agissait là du geste typique que sa mère faisait, quand son mari, à l’époque, faisait des bêtises ou sortait des plaisanteries nulles :
« Tu vas voir, tu vas me payer ça !! »
Même si elle n’avait aucune idée de la manière dont elle allait la faire payer... Et que sa mouille continuait encore à glisser le long des cuisses de sa magnifique grande sœur.
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La petite surprise avait fait son effet, comme prévu ! Ayumi se laissa totalement faire, accoutumée à la réaction de sa petite sœur. Les chatouilles surprises étaient une spécialité de la jeune fille, qui s’arrangeait toujours pour les faire au moment le moins attendu. En cuisine, pendant les révisions et maintenant, pendant une petite séance de plaisir. Ses lèvres s’imprégnèrent d’un sourire malicieux, alors qu’elle fut poussée en arrière, tombant sur le dos. Son regard se porta droit dans celui de sa pauvre sœur, qui avait été prise au dépourvue, comme toujours. Elle se ressaisit et vint se mettre à califourchon sur Ayumi, lui tapant les épaules gentiment. L’ainée ne pouvait retenir ses rires, car voir Kaori dans un tel état lui causait toujours cette grande envie de rire. « Je t’ai encore eu, Kaori ! » Dit-elle, alors que sa petite sœur venait de lui promettre qu’elle allait le payer. C’était à se demander comment allait-faire ? En réalité, celle qui menait la danse jusqu’à présent était bel et bien Ayumi. Non pas que Kaori n’en était pas capable, mais n’ayant aucune expérience … Tout comme Ayumi cela dit, elle n’allait pas pouvoir faire grand-chose.
« J’ai été méchanteuh, je dois payer ! Je dois subir ce que je t’ai fait subir avant la surprise … Je le mérite ! » Dit-elle d’un ton très taquin et malicieux, sous-entendant quelque chose de très clair. Elle voulait que Kaori lui fasse ce qu’elle lui avait fait. Ce n’était pas sorcier, il suffisait qu’elle reproduise les mêmes gestes que sa sœur. Cependant, elle ne lui laissa guère le temps d’agir qu’elle fut prise d’une irrésistible envie de l’embrasser. Ainsi, elle passa subitement ses bras autour de son cou, puis la tira vers elle, invitant alors son visage à pénétrer à nouveau son espace intime. « Hmmmm … » Soupira-t-elle, alors que leurs lèvres se joignirent à nouveau, donnant lieu à un baiser fort bien langoureux. Bon sang, ce qu’elle adorait l’embrasser ainsi ! Si les deux sœurs avaient déjà un rituel visant à se donner un petit bisou lors de certaines occasions, Ayumi craignait bien que cela évolue, et devienne bien plus qu’un simple rituel. Elle se voyait déjà l’embrasser toute les nuits, tous les jours, quand elles seraient à l’abri des regards, dès qu’elle aurait une furieuse envie de Kaori.
Le baiser s’éternisa, et l’ainée fit tout pour que l’étreinte soit des plus effrénée, sans trop pousser non plus pour ne pas brusquer Kaori. Ses mains caressaient ses cheveux, alors qu’elle finit par déplacer ses fines et douces jambes pour emprisonner sa sœur au niveau de ses hanches. Elle enroula ses cuisses tout autour, croisant ses chevilles derrière pour complètement l’enfermer, puis serra pour la plaquer contre elle. Plus elle la sentait coller contre elle, plus elle se frottait. Tout en continuant de l’embrasser furieusement. Mais elle ne pouvait pas rester ainsi trop longtemps non plus, et ce fut pour cette raison qu’au bout d’un long moment, Ayumi mit fin au baiser mais maintenu Kaori emprisonnée contre elle. « Comment tu fais pour être aussi craquante Kaori … J’arrive pas à résister ! » Lui déclara-t-elle, en contemplant son si jolie et doux visage de près. Kaori était belle, extrêmement belle. Son visage possédait cette touche de candeur, d’innocence qui la rendait particulièrement mignonne et attendrissante. Ayumi était fière d’avoir une sœur aussi belle, et estimait grandement la chance qu’elle avait actuellement …
Elle continua de lui caresser les cheveux, alors qu’elle finit par déplace une main qu’elle glissa tout le long de son échine, lentement, prenant le temps de sentir toute sa doucereuse peau. Elle finit sa course à l’orée de ses reins, s’apprêtant à se faufiler sous son pantalon. Ayumi finit par franchir le pas, hésitante quelque peu malgré tout. La timidité était encore un peu présente dans ses gestes, même si elle essayait de se montrer confiante envers sa petite sœur. Sa main coulissa doucement sur ses fesses, qu’elle caressa de la manière la plus douce et attentionnée qu’elle n’a jamais fait. Tout n’était que tendresse entre les deux sœurs, et Ayumi faisait tout pour entretenir cela.
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Les chatouilles, c’était un coup bas, surtout en un tel moment ! Kaori comptait bien se venger, une vengeance terrible, et, alors qu’elle se tenait à califourchon sur le corps de sa sœur, et qu’elle s’accordait le temps de la réflexion... Cette dernière fit fondre son cœur en lui glissant qu’elle était magnifique, ce qui eut pour effet de faire rougir la femme. Les joues de la jeune adolescente rosirent délicatement, tandis que, incapable de lutter, elle se pinçait les lèvres... Puis Ayumi se redressa, et la poussa vers elle, une main posée sur ses cheveux. La petite sœur s’en pinça les lèvres, puis retourna embrasser son amante, se couchant contre elle. Comment lui en vouloir longtemps ? C’était sa sœur, sa sœur... Et rien ne viendrait jamais les séparer ! Leur baiser était magnifique, faisant tout oublier à Kaori... Les chatouilles de sa sœur, ses provocations, ses moqueries... Elle s’abandonna contre les lèvres et contre les compliments de sa grande sœur, s’y plongeant avec le plus grand des plaisirs.
Sa grande sœur la fit même rougir en glissant qu’elle était « craquante », et un léger sourire orna les lèvres de Kaori, qui, un peu bredouille, ne put répondre qu’une simple chose :
« Je... Euh... Je suppose que c’est un trait familial... »
Toujours aussi modeste, elle tremblait au contact des doigts d’Ayumi sur ses cheveux, et sentit ensuite ses mains glisser le long de son dos, provoquant une série de frissons supplémentaires. Ce fut surtout le cas quand les doigts de sa grande sœur suivirent sa colonne vertébrale, cette ligne creuse qui coupait son dos en deux, et dont le contact était terrible.
« Haaa... »
Son corps tapait contre celui d’Ayumi, la respiration de Kaori se précipitant un peu, s’accélérant pour rebondir sur les joues de sa grande sœur. Elles ne s’embrassaient plus avec les lèvres, leurs nez venant néanmoins, tendrement, se frotter l’un à l’autre. Les mains de Kaori s’étaient posées sur les épaules de sa l’adolescente, et s’y crispèrent un peu quand elle sentit les doigts de la femme s’approcher de son derrière, se rapprochant, lentement, lentement, mais sûrement, de cette partie-ci de son corps. Elle se mordilla ainsi les lèvres, nerveuse à cette idée... Mais terriblement excitéeaussi.
Elle déposa ainsi un baiser sur le nez de sa sœur, puis lui sourit, avant de se mordre les lèvres :
« Viens, Ayumi... Tente de te faire pardonner auprès de moi, vilaine sœur... »
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Plus le temps passait, plus Kaori se prenait au jeu. C’était à la fois curieux et rassurant pour Ayumi de voir que sa petite sœur se libérait peu à peu de ses blocages. Elle cherchait depuis le début à lui faire découvrir une nouvelle chose, de nouvelles sensations, de nouveaux ressentis. Elle cherchait aussi à lui montrer quelque chose, un sentiment pour le moins atypique mais sincère … Ayumi ne cherchait qu’à montrer à Kaori qu’elle l’aimait, profondément. Sa sœur chérie, pour qui elle était prête à tout ! Elle avait envie de la câliner pendant des heures complètes, tellement le simple contact avec elle était agréable. Mais cette nuit-là, elle allait devoir faire bien plus qu’un simple câlin. Ou alors, elle le lui ferait en même temps ! Ayumi était une grande consommatrice de câlins et de bisous envers sa petite sœur. Peut-être celle-ci finirait pas la trouver étouffante, elle espérait que non d’ailleurs ! Le but n’était pas là …
Alors que justement, elle l’avait plaqué contre elle pour la serrer de ses bras et de ses cuisses, Ayumi frotta son petit nez avec le sien, ce qui la fit rire doucement. Ce genre de moment était très, très précieux ! La simplicité, le bonheur à l’état pur. Ayumi et Kaori, qui passaient tout simplement un merveilleux moment entre sœurs. Un moment de sincérité, de douceur et d’affection. Tout allait être si différent après cette nuit … Et en mieux. Toutefois, l’ainée n’oublia pas le but de tout ceci et continua donc sa descente, sa main finissant par glisser sur le beau petit fessier de Kaori, qui était sciemment enfermé dans son pantalon de gym. Elle le caressait, le pinçant tout doucement. Sa main s’était faufilée sous le textile, à même sa peau. Caresser un pareil endroit faisait grandement battre le cœur d’Ayumi, mais celle-ci rougit comme une tomate quand sa sœur lui lança ce petit défi. Celui de se faire pardonner auprès d’elle. Cela pouvait cacher tant de choses ! Mais Ayumi cru comprendre ce que voulait sa petite sœur.
« Pardonnes ta méchante sœur … Elle est prête à tout pour cela tu sais. » Dit-elle d’un ton malicieux, rendant le baiser que Kaori lui avait fait, sur le bout de son nez. Elle lui en donna un deuxième, puis l’embrassa à nouveau sur sa joue, aussi longuement que tendrement. Elles étaient toute chaudes, c’était tout simplement délicieux à voir, et à sentir. Sa main continua de peloter doucement ses fesses, et d’ailleurs, elle fut rapidement rejointe par la deuxième. Ayumi y allait avec la plus grande des douceurs, s’amusant alors à lentement malaxer le si beau fessier bien rond de sa petite sœur. Elle écartait lentement ses deux rives l’une de l’autre, avant de les rapprocher, et ainsi de suite. « Je serai pardonner si je m’occupe bien de ça ? » Demanda-t-elle d’un ton particulièrement taquin, en pinçant volontairement les fesses de Kaori. Tout simplement pour lui faire comprendre qu’elle allait s’occuper de cet endroit à présent.
Sans attendre de réponses, Ayumi dégagea ses mains et les posa sur les épaules de Kaori, qu’elle poussa doucement. Elle le fit de tel sorte qu’au lieu de l’allonger sur tout son dos, elle l’incita à s’allonger sur son coté uniquement. Une lueur de malice résidait dans ses yeux, et Kaori n’allait pas tarder à savoir pourquoi. Ses mains agiles vinrent effleurer ses hanches, tandis qu’elle introduisit son index sous le pli de son pantalon, qu’elle commença dès lors à tirer. Elle ne dit pas un mot, voulant seulement voir la réaction de sa sœur. Elle tira lentement, mais en continue, jusqu’à ce que le textile dévoile complètement le sous-vêtement. Elle continua à dévêtir Kaori, jusqu’à ce qu’elle ne retire complètement son pantalon. « On sera bien mieux ainsi ! » Déclara-t-elle, s’avançant ensuite. Elle déposa un baiser sur son délicat pieds, avant de reporter son regard vers elle. Il ne restait plus que ses sous-vêtements, à la cadette. Cela allait grandement faciliter les plans d’Ayumi, qui lui sourit dès lors. Elle finit par poser ses mains sur les fines épaules de sa sœur, l’incitant dès lors à s’allonger sur le ventre. Elle caressa avec la plus grande des tendresses ses épaules, puis elle descendit tout en attentions le long de son échine, palpant la moindre de ses courbes.
Son corps était tout simplement magnifique. Kaori était devenue une jeune femme très belle, on ne pouvait décidément plus le nier. Son corps possédait une telle harmonie, une telle forme, parfaitement féminine et élancée, tout en gardant ce côté très juvénile. Un réel bonheur pour Ayumi qui était si fière, si heureuse de voir qu’elle avait une telle sœur. Ses mains finirent leur balade au niveau de son fessier, qu’elle palpa généreusement tout en douceur. Puis, son visage se rapprocha petit à petit, jusqu’à ce que son souffle se percute contre la peau dénuée de toute imperfections de Kaori. « Laisses-toi faire Kaori … » Dit-elle, avant de définitivement franchir le pas en déposant, non sans une certaine hésitation, un premier baiser sur l’une de fesses de Kaori. Un moment s’écoula, puis un deuxième baiser eut lieu, puis un troisième … Jusqu’à ce qu’elle ramène l’une de ses mains, et vint cajoler son autre rive, tandis qu’elle continua d’embrasser, non sans une certaine révérence, la délicieuse croupe de sa petite sœur.
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« Il y a intérêt parce que je suis très fâchée ! »
Le ton péremptoire de Kaori dissimulait toutefois le fait que, en réalité, elle était très excitée, et n’en voulait pas tant que ça à sa grande sœur. C’était surtout une manière de l’inciter à agir, et c’est ce que cette dernière fit. Ayumi se rapprocha d’elle, et entreprit de lui masser les fesses, la faisant soupirer. Peu farouche, Kaori se laissa faire, frissonnant quand les mains de sa sœur vinrent faire coulisser son bas de pyjama, révélant ses longues jambes. Tremblant sur place, les joues toutes rouges, elle se mordilla les lèvres, et reçut plusieurs baisers sur ses pieds, avant de se retrouver finalement couchée sur le ventre.
Après avoir tâté et préparé le terrain, Ayumi finit par retourner près de ses fesses, faisant rougir Kaori, qui se mordilla les lèvres en serrant son oreiller. Hum, son cul !! Elle n’aurait jamais pu croire que de simples baisers ici puissent être si... Excitants. Elle se dandinait sur place, en sentant sa grande sœur déposer une série de multiples baisers sur sa croupe, la faisant gémir et soupirer. C’était à la fois excitant et horriblement gênant, car il s’agissait quand même d’une zone très intime. Kaori gémissait donc longuement, remuant de gauche à droite, appréciant ces multiples élans de tendresse.
« Haaannn... Hooo ouuiii... »
Les baisers venaient se multiplier ses fesses, et elle ne cherchait pas à les en empêcher. Elle aurait pu, bien sûr, mais... C’était tout simplement trop bon ! Kaori continuait à se tortiller de gauche à droite, en soupirant de plaisir, se mordillant les lèvres. Comme elle était en pyjama, sous son bas de pyjama, elle n’avait aucune culotte, ce qui faisait qu’il n’y avait plus aucun obstacle entre les lèvres d’Ayumi et son postérieur. Elle se mordilla à nouveau les lèvres, et continua donc à laisser sa sœur agir...
...Car c’était tout simplement magnifique !
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Les deux sœurs découvraient petit à petit les joies du sexe, ensembles, à deux, profitant de l’absence de toute autre personnes qu’elles. Elles partageaient un pur moment d’intimité et de tendresse, bien qu’elles n’auraient jamais pu se douter un seul instant que cela finirait par arriver. Kaori et Ayumi avaient certes des rituels un peu … Spéciaux pour des sœurs, mais elles n’avaient jamais pu se douter qu’un jour, elles franchiraient le pas. Si d’ordinaire elles se contentaient d’un simple et chaste baiser dans des cas urgents, comme des cauchemars ou autres, cette fois-ci, c’était bien différent. Elles étaient déterminées à se faire l’amour, définitivement. Passé la barrière de la morale, de la pudeur ou encore de l’inhibition vis-à-vis du sexe, elles allaient se laisser aller à leur sentiments les plus purs et sincères ; cet amour qu’elles se portaient l’une envers l’autre, faisant qu’elles s’aiment à la folie en tant que sœurs, mais bientôt, en tant qu’autre chose aussi …
Ayumi avait donc retiré tout le bas de sa petite sœur, la laissant alors complètement nue. L’ainée avait encore son bas de pyjama, mais s’amusait à teaser sa cadette de la sorte. Elle avait embrassé son pied, son doux et soyeux pied avant de remonter le long de sa longue jambe parfaitement bien épilée. S’il y avait bien un point commun qu’elles partageaient, c’était le fait qu’elles prenaient grand soin de leur corps, cela passant par un contrôle irréprochable de la pilosité. Ayumi avait fini sa course sur les belles et rondes petites fesses de sa sœur, qu’elle décida finalement d’embrasser. Ses baisers étaient brûlants, et chacun faisait couiner Kaori qui devait être toute chose à écouter ses bruits. Cela fit sourire l’ainée, qui multiplia ses baisers, couvrant alors l’intégralité de son fessier. Quand elle embrassait une rive, elle caressait l’autre de sa main, l’écartant dans tous les sens, très lentement. Cependant, l’idée se cachant derrière la tête de Ayumi était ailleurs.
Elle se retenait car elle n’était pas du tout sûre du résultat, ni de la réaction. Mais cette nuit, tout n’était pas comme d’habitude. Ayumi et Kaori se faisaient l’amour, et tout ceci allait se terminer par un orgasme. Ayumi était déterminée à faire connaitre la chose à sa précieuse sœur, coute que coute. Il fallait qu’elle découvre, qu’elle prenne du plaisir, qu’elle ressente de nouvelles choses ! Mais peut-être que les idées de la jeune adolescente étaient un peu top soudaine pour elle. Il fallait essayer, dans tous les cas. Ce fut pour cette raison que ses baisers, ses innombrables baisers finirent par se rapprocher toujours plus dangereusement du centre du fessier de Kaori. Ayumi s’approchait lentement, mais pas forcément surement, de la petite porte de sa sœur, titillant sa délicate peau de sa langue taquine. Ne voyant aucune réaction, si ce n’était des gémissements toujours plus tendre et agréable à entendre, l’ainée se donna la force et le courage de poursuivre sur sa route, en franchissant un énième pas.
« Hmmm … » Couinait-elle elle-même, savourant chaque parcelle de peau de Kaori. Ses fesses étaient incroyables douce … C’était à peine concevable. Ayumi adorait les gouter, les embrasser comme s’il s’agissait d’une relique sacrée. Mais ce qu’elle s’apprêtait à faire était un grand pas, toujours plus en avant vers la découverte de nouvelles sensations. En effet, la jeune fille finie par poser délicatement ses mains sur chacune des fesses de sa petite sœur, et les écarta en les massant, pour venir finalement approcher son visage, hésitante un peu. Elle hésita une dernière fois, puis franchis définitivement le cap en osant venir déposer un baiser fort bien révérencieux sur la petite rondelle de Kaori. Elle continua de masser tendrement son fessier, alors qu’elle donna un second baiser, puis un troisième … Jusqu’à ce qu’elle se laisse complètement emporter dans son ivresse.
L’adolescente plaqua ses lèvres contre cette ouverture intime, immisçant alors sa petite et timide langue dans le fondement même de Kaori. Un tout petit début, très timide, qu’elle accompagna de mille et une attentions, pour édulcorer le tout. Mais le principal était là ; Ayumi était en train de remuer doucement sa langue dans la rondelle rosée de sa petite sœur, le visage chaudement accueilli, tout en massant lentement son fessier.
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Kaori et Ayumi se faisaient l’amour... L’amour ! Mon Dieu ! Kaori avait du mal à y croire, et son cœur battait follement la chamade, tandis que sa sœur, sa sœur... Elle... Elle était en train de... D’embrasser et de lécher ses fesses... Ses fesses ! C’était totalement dément. Les mains de Kaori se crispaient nerveusement contre le rebord du lit, et, jambes bien écartées, elle accueillait les multiples baisers de la femme sur son derrière. Elle avait vraiment du mal à croire que sa grande sœur puisse être aussi... Perverse. Et, dans la lignée, elle avait du mal à croire qu’elle pouvait autant adorer ça. Kaori raffolait tout simplement de ces contacts agréables sur son derrière, de ces baisers que la femme faisait sans relâche, et avec un appétit certain. Douée, Ayumi tenait à le faire savoir, et les minutes s’écoulaient, le silence étant rompu par les soupirs et les gémissements de Kaori, les craquements du lit quand ses jambes se déplaçaient, et le son des baisers de sa sœur sur son cul. Les joues toutes rouges, la jeune et innocente Kaori voyait dans sa tête défiler le mot entourant tout ça, entourant et décrivant le plaisir qu’on ressentait à hauteur des fesses...
Sodomie.
Ce mot trônait dans sa tête, revenant comme un leitmotiv. La sodomie, le plaisir anal... Son esprit s’emballait au fur et à mesure que la femme, goulûment, l’embrassait. Oh, que c’était bon ! Kaori continuait à s’en mordiller les lèvres, en crispant ses doigts, puis soupira quand elle sentit les mains de sa sœur se poser sur ses fesses.
« A-Ayumi, que... Que fais-tu ? »
Elle couina alors en sentant les pouces de la femme se glisser près de sa croupe, venant ainsi écarter ses fesses. Une délicieuse onde de douleur déferla dans son corps, et la femme soupira encore, avant de déglutir en sentant le visage de sa sœur se rapprocher de sa rondelle, de... De sa croupe !!
*Oh mon Dieu, ne me dites pas qu’elle... !*
Incapable de penser rationnellement, elle sentait la bouche de la femme s’approcher, sa respiration sur sa peau, puis son nez, et... Et... Kaori écarquilla les yeux, terriblement surprise devant ce que sa sœur comptait faire. Elle... Elle... Non !! Elle était en train de... De...
*Raah, je n’arrive même plus à penser rationnellement !!*
Mais qu’est-ce qu’elle fichait ?! Kaori la sentait embrasser, non plus ses fesses, mais fourrer sa langue dans...
« Haaa... !! »
Elle se mordilla les lèvres, rougissant encore plus, ses joues lui donnant l’impression d’être en feu, et elle tourna la tête, mais ne parvint pas vraiment à voir par-dessus son épaule.
« A-Ayumi, je... Mais... Ça... Haaa... Ça doit être sale !! »
Comment est-ce qu’elle pouvait lécher ça ?! Kaori, dans toute sa naïveté, imaginait cet endroit comme un canal très sale, et, surtout, rempli de traces de... De... Ben... D’excréments !
Sa soeur devait avoir totalement perdu la raison... Kaori l’imaginait en train de lécher ses... Ses trucs, et...
*Beurk !!*
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Ayumi s’était bien doutée que sa chère sœur soit un peu déroutée par ce qu’elle était en train de faire. Son manque d’expérience allait lui dire que c’était sale et dégoutant, mais … Ce n’était pas ça. Elle ne pouvait le nier, si cela la rebutait, elle était en train de prendre plaisir. Elle était si naïve, cela donnait le sourire. Mais Ayumi n’était pas plus expérimentée qu’elle, en parallèle. Si elle semblait plus rassurée et entreprenante, c’était juste qu’elle était plus … Perverse. Cette nuit, elle voulait l’offrir à sa sœur. Elle voulait qu’elle se souvienne à vie de sa première fois, et de ce fait, elle n’allait donc pas hésiter à un peu la secouer, notamment par ce genre de pratique. Yeux clos, Ayumi faisait remuer sa petite langue dans le fondement de Kaori, la faisant alors couiner et rougir de toute part. La pauvre, elle devait se dire que c’était sale. Mais il n’en était rien … Ayumi et Kaori étaient deux femmes très soucieuses de leur hygiène, c’était tout un pan important de leur éducation. La question ne devait même pas se poser …
« Shhh Kaori … Arrêtes de te poser des questions ! Profites juste, laisses-toi faire, abandonnes-toi … » Dit-elle, de sa voix mièvre. Puis, elle repartie à nouveau à l’assaut, enfonçant à nouveau sa langue dans cet orifice si serré et clos. Ses mains vinrent cajoler ses petites fesses au même moment, les malaxant tendrement. Elle les pinça de temps à autre, afin de relever un peu les sensations, qui devaient déjà être au top puisqu’elle remuait frénétiquement sa langue. Elle resta ainsi pendant de longues minutes, le temps que Kaori se relâche et profites enfin de ce moment, au lieu de se poser des questions stupides ! Quand elle finit par l’entendre couiner et gémir, Ayumi leva son visage puis, d’une manière assez révérencieuse, déposa un dernier baiser sur sa fesse. Souriante, et profitant que sa sœur était couchée sur le ventre, elle se faufila le long de son dos, puis se colla à elle, pressant sa poitrine juvénile contre son dos.
Ses mains vinrent saisir les siennes, croisant ses doigts avec les siens. Elle approcha son visage de son cou, et déposa un grand et tendre baiser dessus. Ayumi était toute chose, et désirait plus de proximité avec Kaori. En fait, elle en désirait à l’infini, mais ce n’était guère possible. Elle partit lover sa joue contre la sienne, puis finit par mordiller gentiment son lobe d’oreille, avant d’embrasser sa petite joue qui était très brûlante. « Je t’aime Kaori … Je t’aime si fort … Tu es la chose qui compte le plus à mes yeux. J’aimerai te câliner encore et encore, à chaque heure si je le pouvais. Je sais que c’est nouveau, pour nous deux … Et qu’on a perdu la tête en voulant se faire l’amour mais … Faisons-le, une bonne fois pour toute. Faisons l’amour, dans la règle de l’art … On se mentirai si on se disait qu’on en a pas rudement envie ! » Lui susurra-t-elle à l’oreille, l’embrassant à nouveau sur sa joue.
Laissant planer un court silence, Ayumi récidiva, mais proposa quelque chose à Kaori cette fois-ci. « Tu saurai me faire tout ce que je t’ai fait jusqu’à présent, ma chérie ? » Demanda-t-elle d’un ton particulièrement coquin, alors qu’elle était toujours allongée contre son dos, sa tête se lovant contre sa joue. Il n’y avait pas à dire, Ayumi raffolait des caresses et de sa sœur. Elle était si belle, si douce … Si gentille. Elle ne pouvait pas se passer d’elle. Elle voulait l’avoir toute contre elle à vie. Mais, puisque cela n’était pas possible, dans ce cas-là … Mieux valait en profiter au maximum avant qu’elles ne soient loin l’une de l’autre.
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Kaori n’avait pas besoin de se questions, il suffisait juste d’imaginer ! Lui lécher le cul... Beurk, quoi ! Sa sœur devait être devenue complètement tarée... Mais rien ne semblait devoir l’arrêter, car elle lui enjoignit de se détendre, d’arrêter de se poser des questions, et de se laisser faire... Ça, c’était facile à dire !! Sérieux !! Kaori tremblait sur place, les joues toutes rouges, mais, visiblement, lécher le cul de sa sœur ne semblait guère gêner Ayumi... Et, tandis qu’elle continuait à la lécher, Kaori sentait, au-delà de la gêne, un plaisir diffus, presque inexplicable, qui pointait le bout de son nez... C’était une zone intime, et sentir cette langue se faufiler en elle était douloureux... Mais ce n’était pas la même douleur que celle qu’elle ressentait quand elle se faisait mal, qu’elle se blessait le genou après une mauvaise chute en vélo, par exemple. Non, cette douleur était... Différente. Différente, sans qu’elle ne puisse vraiment expliquer en quoi c’était différent. Elle sentait Ayumi se presser contre elle, avant de finir par retirer sa langue, et Kaori, silencieuse, était recroquevillée sur elle-même, yeux clos, en essayant de chasser les vilaines pensées de son esprit... Mais les pensées étaient tenaces, et elle imaginait une sorte de perversion scatophile, avec une langue marron, et Ayumi qui l’embrassait, et, et...
*Ohlàlà, ne vomis pas !*
Ça, ce serait le pire ! Qu’elle se mette à tout dégobiller en tournant de l’œil, comme si tout cela était un mauvais cauchemar, un rêve sinistre et dégoûtant issu d’une quelconque perversion fantasmagorique de l’esprit. Elle sentit le corps de sa grande sœur remuer contre elle, avant de venir saisir ses bras, plaquant ses mains sur le lit, puis se pressa contre son corps. Elle lui embrassa la joue, ses seins venant se plaquer contre son dos... Et Ayumi ne sentait rien. Aucune odeur malsaine, aucune... Aucune trace sur sa peau, rien d’autre que le goût de la salive de la femme... C’était... Troublant ! Kaori se mordilla les lèvres, puis entendit Ayumi lui parler, en lui disant de faire... Ce qu’elle était en train de lui faire !
Les yeux de Kaori s’écarquillèrent. Elle ronronnait sous les compliments d’Ayumi. Sa grande sœur venait de lui déclarer son amour, un amour fort et vibrant, et Kaori finit par se retourner, remuant ses jambes, et son visage ne tarda pas à visualiser celui d’Ayumi. Ils se croisèrent, et elle se mordilla les lèvres.
« Je... Je... »
Ohlàlà ! Ça n’allait vraiment pas bien dans sa tête ! Son esprit tourbillonnait à toute allure, et elle déglutit, s’efforçant de reprendre son souffle, puis lui répondit :
« Je... Je veux bien essayer, Ayumi, m-mais... Mes fesses, je... Ce... Ce... »
Comment le dire ? Comment le dire ?! Ayumi lui avait dit de ne pas y penser, mais Kaori ne pouvait s’empêcher d’y penser, justement ! Cette idée remuait en elle, et elle reprit son souffle, avant de poursuivre :
« Dismoiquec’étaitpassale !! » balança-t-elle alors, tout de go.
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Kaori était encore très innocente vis-à-vis du sexe. Ayumi, en voyant que sa sœur avait visiblement buté sur ce qu’elle venait de lui faire, se sentit coupable. Peut-être n’aurait-elle dû pas tenter ceci. C’était peut-être trop tôt … Mais elle avait bien vu que, outre le fait qu’elle était confuse à ce sujet, elle avait ressenti du plaisir à sentir la petite langue d’Ayumi remuer dans son fondement. Et le fait qu’elle était venue l’embrasser par la suite lui avait démontré que ses craintes n’étaient pas fondées. Toutefois, elle persista et, se retournant toute contre sa sœur, elle la regarda. Ses yeux, son visage, à chaque fois que Ayumi le regardait, elle sentait son cœur battre encore plus fort. Elle était si belle, si mignonne. C’était sa sœur, elle était si fière et heureuse d’elle … Et elle souhaitait, au fond, ne jamais la quitter et ne jamais à avoir à rogner sur elle. Kaori était la plus précieuse des personnes dans sa vie, et pour rien au monde, elle ferait quelque chose qui la contrarierait vraiment.
Mais parfois, il fallait un peu bousculer les choses pour les faire évoluer. Souriante, elle entendit sa question. Elle était comme traumatisée on dirait. Visiblement, refaire tout ce qui a été fait ne la gênait guère, mais elle n’arrivait pas à définitivement passer outre le petit exotisme que lui avait fait Ayumi à l’instant. Prenant l’air faussement agacée, Ayumi la regarda, tout en restant lovée contre elle. Une de ses mains se détacha de la sienne, qui alla alors faire quelques petites boucles avec ses cheveux. Il était une chose que Ayumi et Kaori se faisaient souvent ; les cheveux. La petite sœur s’amusait à jouer les apprenties coiffeuses avec Kaori, de temps à autre et … C’était toujours une grande occasion pour rire et faire des bêtises à deux. Ou plus simplement, il lui arrivait de caresser ses cheveux sous forme de massage, le soir au lit, rien que pour la délasser et lui faire du bien. Là, à ce moment, sa main partit instinctivement jouer légèrement avec cheveux, alors qu’elle cherchait ses mots pour lui répondre.
« Non Kaori. Ce n’était pas sale. Il faut que tu démystifie la chose … Si c’était réellement sale, j’aurai … Vomi, ou tu l’aurais fait. Mais tu as bien vue qu’il n’y avait rien … Et puis tu es ma sœur, Kaori ! Il n’y a rien qui soit sale avec toi … » Dit-elle, en souriant doucement. Elle partit à nouveau l’embrasser sur sa joue, en y mettant tout son cœurs et ses sentiments. Elle se lova encore plus contre elle, adorant sentir son petit corps doux et chaud contre le sien. Elle avait envie de lui répéter en boucle qu’elle l’aimait à la folie, en tant que sœur, amie, confidente, mère … Et maintenant, amante. Kaori était tout pour elle. Son regard se fit mielleux, puis elle finit par lui faire une proposition pour le moins … Inattendue. « Je pense que pour briser la glace, tu devrais commencer par ça … Et tu verras par toi-même. Mon corps t’appartient entièrement Kaori … » Lui déclara-t-elle, venant l’embrasser non pas sur la joue, mais sur ses lèvres cette fois-ci.
En parfaite petite amoureuse, Ayumi embrassa très tendrement et langoureusement Kaori. Sa langue se mêla à la sienne en un balais miellé et savoureux. Yeux clos, Ayumi se plongea corps et âme dans ce baiser, qui servait à convaincre sa sœur de franchir le cap définitivement. Elle lui avait demandé de lui faire tout ce qu’elle lui avait fait, en lui suggérant de commencer par la dernière chose qu’elle lui avait fait ; à savoir, stimuler cet endroit si mystifié à ses yeux. C’était un très bon moyen pour elle se briser la glace et de voir, définitivement, que ses craintes n’avaient plus lieux d’être.
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Est-ce que c’était elle qui avait une case en moins ? Leur mystérieux rêve commun de leur mère s’était volatilisé devant cette séance, et encore plus devant ce qu’Ayumi avait fait. Elle... Elle lui avait embrassé le cul ! Et elle finit par lui dire que ce n’était pas sale, qu’il n’y avait rien à craindre, et tout et tout, mais... Pour Kaori, ça faisait trop d’un coup. Les deux femmes s’embrassèrent, Ayumi venant plaquer ses lèvres contre les siennes, comme pour essayer de relancer la flamme, de réveiller l’inspiration dans la poitrine de Kaori, ainsi que le désir. Cependant, le désir se refusait à venir, ou, du moins, à revenir aussi fort qu’il avait été auparavant, car il n’était maintenant plus parasité par la nervosité, mais par d’autres sensations... L’incompréhension, la peur, une nervosité galopante remuant dans ses entrailles. Qui était donc Ayumi ? Qu’est-ce qui était arrivée à sa sœur pour qu’elle vienne ainsi lui... Lui lécher le... Le... ? Elle n’arrivait même pas à y repenser, tant elle était choquée ! Et, quand Ayumi lui proposa d’y aller, d’aller lui lécher les fesses, Kaori déglutit. Ses joues toutes rouges témoignaient cette fois, non pas de son désir, mais de sa gêne, de son incompréhension... Aurait-elle ouvert les yeux qu’elle aurait pu constater que Kaori ne suivait plus, qu’elle avait décroché de la partition.
Ses mains se posèrent sur les épaules de sa grande sœur, mais, au lieu de remonter vers sa nuque, elle se crispa dessus, et la repoussa. Kaori s’écarta alors en se redressant.
« Je... Il faut que j’aille aux toilettes ! »
Elle lui avait balancé la première excuse qu’elle avait trouvée, et, sans attendre de plus amples explications, elle fila, poussant la porte coulissante, et fila dans les toilettes, qu’elle referma derrière elle, en tournant le loquet de la serrure, avant de s’asseoir sur le trône... Et de fermer les yeux en soupirant.
*Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu ! Oh, par tous les kamis, ma sœur... Elle est devenue folle !*
Kaori ne savait même pas pourquoi elle avait pété les plombs... Oui, Ayumi embrassait bien, oui, ce qu’elle lui faisait était délicieux, mais... Elle ne savait pas. Son cœur continuait à battre la chamade, et elle observa silencieusement son visage dans le miroir des toilettes, au-dessus du lavabo. Elle était paniquée, avec les joues rougies, les cheveux légèrement en bataille, le goût des lèvres de sa sœur sur sa bouche. Ses doigts vinrent légèrement caresser ses lèvres, et elle soupira encore, fermant les yeux.
*Elle m’a léché les fesses... Ma propre sœur ! Depuis quand est-ce qu’elle est comme ça ?!*
Ce... Ce n’était pas bien. Des sœurs ne devaient pas s’aimer ainsi ! Que dirait leur mère, si elle apprenait ça ? Si elle apprenait qu’Ayumi léchait des postérieurs ?! Kaori ferma les yeux, en se sentant brusquement toute gênée d’avoir éprouvé du plaisir, convaincue que sa mère devait la juger.
*N’as-tu donc pas honte, de te laisser aller à ce genre de choses ? Je suis très déçue, Kaori ! Tu n’es pas une gentille fille, tu es une perverse ! Comme toutes ces gaijins occidentales que tu vois à la télé ! la sermonnait, dans sa tête, la voix de sa mère. Est-ce que c’est ça que tu veux être ? Devenir une ganguro ? Servir dans un maid café où tu lècheras les fesses des clients ?!*
Il y en avait eu trop d’un coup, et l’esprit de Kaori avait fait un reflux, puis maintenant un blocage. Sa propre sœur...
Kaori avait l’impression de ne plus la connaître du tout !
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Il semblait que Kaori soit trop peu habituée à ce genre de choses. En temps normal, Ayumi l’aurait bien plus ménagé, et n’aurait pas fait toutes ces choses. Mais cette nuit, rien n’était normal … Plus rien. Et, en soi, qu’est-ce qui avait bien pu causer cela ? Le rêve qu’elles venaient de faire toutes les deux ? C’était presque cela … Et Ayumi le comprit quand son regard, choqué, se baissa vers le lit au moment où sa sœur la fuit. Que venait-elle de faire ? De la décevoir, de la choquer … De lui montrer un visage qui n’était pas le sien. Car oui, ce n’était pas son visage. Ayumi n’était pas comme ça. Si une telle chose venait à arriver entre les deux sœurs, l’ainée serait bien plus douce, aimante … Mais pas comme ça ! Qu’est-ce qui lui était arrivé ? Sans voix, cet épisode finit par se conclure d’une drôle de façon.
Un flash blanc, puis, plus rien. Plus rien, si ce n’était une chaleur, douce. Sa vision revint petit à petit. Ayumi était aveuglée par une grande lumière environnante, aux tons chauds. Son esprit émergea à son tour la faisant lentement redresser l’échine. Ayumi se prit le visage entre ses mains, revoyant ces images troublantes qu’elle venait de subir. Mais que s’était-il passé ? Se secouant la tête, elle tenta de chasser toutes ces mauvaises images. La réalité revint dès lors quand son esprit reprit un peu de poids, et lui dit alors que tout ceci ne fut qu’un mauvais rêve. Dans quel monde Ayumi aurait-il osé faire une telle chose à Kaori ? Troublant, très troublant rêve, qui ne lui faisait guère plaisir. Elle grimaça, se demandant comment elle pouvait rêver de telles choses sur sa sœur … Il était vrai qu’elles étaient très proches, pour des sœurs, et qu’outre la fin … Le reste du rêve était, contre tout, agréable.
Mais jamais n’oserait-elle toucher ainsi à Kaori ! C’était … Beaucoup trop soudain, trop bizarre pour le moment. Soupirant, elle regarda l’heure puis s’aperçut qu’il était encore trop tôt pour se lever. Les deux sœurs avaient des examens aujourd’hui, et c’était peut-être le stress qui avait causé un tel rêve. Elle s’essuya une dernière fois le visage, puis entreprit de se recoucher, même si elle devait se lever dans moins d’une heure. Il faisait froid, ce fut pour cette raison qu’elle s’emmitoufla à nouveau dans sa couette, qu’elle partageait avec Kaori. Et, demandant encore plus de chaleur, elle ne put résister à l’envie de se blottir toute contre sa chère petite sœur, qu’elle adorait faire des câlins. Toute occasion était bonne à saisir, après tout !
Ayumi se colla contre elle, dans son dos, et passa son bras par-dessus le sien. Ses jambes se blottirent aussi contre les siennes, alors que ses petits pieds vinrent câliner les siens. Ainsi, toute collée contre Kaori, un sourire s’imprima sur ses lèvres. Lèvres qu’elle ne put empêcher de venir déposer un doux baiser sur l’épaule partiellement dénudée de Kaori. On pouvait se demander pourquoi Ayumi adorait tant se blottir contre sa sœur … Le froid, principalement. Mais aussi qu’elle avait un trop-plein d’affection pour elle, et que la câliner, ça n’avait pas de prix ! Ses yeux se refermèrent petit à petit sombrant à nouveau dans le sommeil, juste avant de murmurer quelque chose à l’oreille de Kaori, qui devait surement dormir. « Je t’aime trop Kaori … » Murmura-t-elle, avant de fermer ses yeux, profitant de la chaleur de sa sœur.
Main dans la sienne, jambes et pieds entremêlés, Kaori et Ayumi avaient une réelle posture d’un parfait petit couple, heureux, mais … Elles n’étaient pas un couple. Du moins, pas comme on l’entendait.
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« Hmmmm… »
Kaori cligna lentement des yeux en sentant le corps d’Ayumi contre le sien. Elle soupira silencieusement, et se tortilla dans le lit, se déplaçant lentement, et vit le visage d’Ayumi, tout proche du sien. De la lumière filait délicatement depuis la porte entrouverte, à partir de la fenêtre du couloir. Les volets de la chambre, toutefois, restaient encore fermés, et la femme cligna des yeux, en revenant lentement à elle.
« A… Ayumi… »
La jeune femme soupira lentement, et ne put étouffer un bâillement, en étirant ses jambes et ses bras, venant glisser ses deux mains sous les coussins du lit. Elle cligna ensuite des yeux en la regardant, la tête bien calée, avec son pyjama court, légèrement relevé, dévoilant ainsi son nombril. Ses cheveux bruns filaient dans tous les sens, autour de sa tête, et elle soupira légèrement, avant de cligner les yeux.
« Je… J’ai fait un rêve vraiment bizarre, et je… »
Était-ce vraiment un rêve ? Ou non ? Impossible à dire, Kaori se pinça les lèvres. Elle se rappelait… D’une séance de sexe entre les deux femmes, puis elle se retrouvant dans les toilettes, et ensuite… Ensuite ? Rien ! Est-ce que c’était un rêve ? Ou pas ? Difficile à dire… Ça avait semblé si réel… La jeune femme cligna les yeux à plusieurs reprises, et sa main remonta pour caresser l’une des joues d’Ayumi… Et, alors qu’elle se mordillait les lèvres, Kaori alla l’embrasser, tendrement, et brièvement.
Puis elle lui fit un grand sourire.
« On… On a fait l’amour, hein ? Je m’en souviens… Mais… C’est vraiment bizarre… J’ai l’impression de… Euh… »
Fronçant les sourcils, elle chercha des mots à dire, puis lâcha finalement ce qu’elle disait :
« …Rêver d’un souvenir. »
-
Le réveil de Kaori était toujours un moment qu’appréciait Ayumi. La voir s’éveiller, ouvrir ses yeux sous la lumière naissante du jour était un spectacle qui n’avait pas de prix. Elle était si belle, si radieuse même à ce moment-là … En vérité, à tout moment Ayumi la trouvait belle. C’était sa sœur, comment faire autrement. Ainsi, elle ne put que lui sourire quand celle-ci ouvrit les yeux en lui faisant face, après s’être doucement tortillée contre elle pour se retourner. Ces moments où elles étaient rien que toutes les deux, au réveil, l’une blottie contre l’autre … C’étaient les meilleurs moments dans la vie d’Ayumi. C’était si agréable, si apaisant de sentir sa sœur toute contre elle … Pour rien au monde elle ne voulait changer ça. Etudes, pas études, mariage ou non ! Aussi longtemps qu’elle le pouvait, elle désirait partager son lit avec Kaori, et par extension, n’avoir qu’elle dans sa vie. Elle s’en contenterait ! C’était tout ce qui faisait son bonheur.
Néanmoins, Kaori déclara quelque chose d’étonnant. Apparemment, elle venait de faire le même rêve qu’elle ! Ce genre de phénomène n’étaient pas inconnus aux deux sœurs, qui partageaient souvent leurs rêves, aussi étrange que cela était. Et visiblement Kaori avait rêvé de ça, de cette nuit. Ayumi aurait trouvé ce rêve tellement beau, s’il n’avait pas terminé sur cette touche d’étrangeté. Mais apparemment cela n’entacha pas le sourire de Kaori, qui vint alors caresser la joue de sa sœur, avant de doucement venir l’embrasser. Un baiser de bon matin, sans raison apparente. Ayumi ne pouvait plus se mentir à elle-même, et encore moins à Kaori. Si même en étant sa propre sœur elle en venait à adorer ses baisers, à se sentir toute chose et ressentir un tel bien-être face à cela … C’était qu’elle était tout simplement amoureuse de Kaori.
Si elles ne se l’avouaient pas, c’était par peur, par pudeur, par convenance … Mais au fond, elles le savaient. Ayumi savoura pleinement le petit cadeau de sa sœur, goutant doucement à ses douces lèvres, dont le gout ne cesserait jamais de la ravir. Leur étreinte prit fin, et un sourire heureux orna les lèvres d’Ayumi, qui baissa un moment les yeux face à ce que dit Kaori. La réalité était que, elles n’avaient pas fait l’amour réellement. Tout ceci n’avait été qu’un rêve. La veille, quand elles s’étaient embrassées pour le plaisir, pour la première fois dans leur vie, elles s’étaient endormies. Et c’est là que le rêve les a rattrapés, leur donnant une suite onirique à leur câlin. Ayumi sourit à son tour, et se mit à lentement jouer avec une des mèches de Kaori. « Hélas non … Ce n’était qu’un rêve. Moi aussi j’ai cette étrange impression et, je … Je … » Balbutia-t-elle, hésitant à dire ce qu’elle avait sur le cœur.
Ce rêve avait été si agréable, si doux, qu’elle désirait en faire une réalité. Oui, de bon matin ! Sauf qu’elle ferait tout pour ne pas arriver à la même fin … Ce n’était pas vraiment elle, en fait, durant ce rêve. Pas ses pratiques, en tout cas. « Kaori, je … J’aimerai qu’on en fasse une réalité. Je ne sais pas si … Tu es partante … Ni si c’est réellement bien … Mais c’est ce que je ressens au fond de moi, et je ne peux plus le garder ainsi. » Déclara-t-elle, en passant lentement sa main sur sa joue, la caressant du bout des doigts. « Je t’aime Kaori et … Aimerai-tu qu’on … Concrètise le rêve de cette nuit ? » Lui demanda-t-elle, sa voix hésitante trahissant de sa grande appréhension. Elle savait Kaori et sensible et susceptible, alors lui demander de faire l’amour, maintenant, alors qu’elles n’avaient fait que s’embrasser jusqu’à présent … C’était un pari risqué. Mais visiblement, le rêve de cette nuit lui donnait le sourire, et Ayumi espérait donc qu’elle serait d’humeur pour, enfin, concrétiser leur amour … Qu’elle ne pouvait plus lui cacher.
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Un rêve, vraiment ? Kaori était tentée de le penser aussi... Mais elle était convaincue que non, que ça n’avait pas été qu’un simple rêve. Il y avait... Il y avait autre chose derrière, à commencer par le fait que, si c’était un rêve, les deux femmes auraient fait exactement le même, ce qui était impossible. Et les sensations que Kaori ressentait, et celles qu’elle avait ressentie cette nuit... Non, un rêve ne pouvait les simuler. Elle était perturbée, troublée, et vit Ayumi lui dire qu’elle voulait faire de ce « rêve# une réalité. Kaori se mordilla les lèvres en rougissant, et la regarda silencieusement, en clignant des yeux :
« Je... Euh... Je ne sais pas, Ayumi, c’est... Tout ça est si bizarre... »
Elle ne se souvenait pas d’avoir une Ayumi aussi entreprenante, et là... Elle semblait prête à vouloir lui faire l’amour, mais Kaori, elle, n’y était pas. Elle posa donc ses mains sur les épaules d’Ayumi, et la repoussa doucement.
« Je... Ce n’est pas que je veux pas, Ayumi, mais... Tout ça, c’est trop bizarre... »
La pauvre sœur était déboussolée, et se redressa donc, s’extirpant du lit. Elle avait besoin de marcher, et elle sortit donc de la chambre. La jeune femme trottina dans le couloir de la maison, en pyjama, après avoir enfilé ses pantoufles, et rejoignit la cuisine, où elle ouvrit le frigo. Elle attrapa du jus d’orange, et s’en servit un verre, avant de préparer, ensuite, les petites tranches de pain dans le grille-pains. Elle soupira ensuite.
Ils avaient une cuisine américaine, avec un bar, et, dessus, il y avait le petit mot de leur père, leur disant qu’il pensait très fort à elles, et qu’il reviendrait le plus vite possible. Tenant son verre à la main, Kaori se rapprocha ensuite du coin à manger, et ouvrit le rideau de la terrasse. Elle ouvrit ensuite la porte, et avança sur la terrasse, qui donnait directement sur une petite forêt. La maison se situait à l’extrémité de la ville de Seikusu, le long de la forêt, ce qui offrait de magnifiques vues le matin.
Mais l’esprit de Kaori continuait à se troubler, en repensant à tout ce qu’elle avait fait avec Ayumi cette nuit.
*Ce n’était pas un rêve... J’en suis sûre, ce n’était pas un rêve.*
Quelqu’un avait effacé leurs souvenirs, et elle ferma les yeux, en se concentrant fort... Et se rappela d’être dans les toilettes, perturbée, confuse... Mais, ensuite ? Ensuite, elle se réveillait dans le lit, avec... Et bien, il y avait toujours un trou quand on dormait. Kaori n’avait jamais réussi à se rappeler les derniers moments précédant le sommeil, même en se forçant. Elle dormait, et, quand elle se réveillait, elle n’avait que quelques souvenirs diffus. Mais là, là... Là, c’était différent. Et, sans pouvoir se l’expliquer, plus elle y repensait, plus elle pensait à... À sa mère.
*Mais qu’est-ce qu’elle vient faire là-dedans ?*
Cette histoire n’avait aucun sens, et Kaori en était... Toute troublée.
Le grille-pains sonna alors, annonçant que le pain était prêt, et Kaori alla les récupérer, puis commença à les tartiner...
...L’esprit plein de confusion !
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Conne ! Mais quelle conne faisait-elle, en lui ayant dit une chose pareille. Kaori s’extirpa du lit sans demander son reste, expliquant simplement que tout ceci était trop bizarre. Inutile de dire que Ayumi se sentait mal, très mal. D’une part car elle venait de se prendre un râteau, mais aussi et surtout, car l’après-coup était douloureux. Mais qu’est-ce qui lui avait pris de lui proposer une chose aussi indécente ? Bon sang, elle était sa sœur ! Comment pouvait-elle imaginer des choses aussi … Sales ! Elle s’essuya le visage, soupirant son désespoir. (Quelle conne que tu es décidément ! Pourquoi tu lui as dit un truc pareil …) Pensa-t-elle, s’auto-punissant de cet échec. Elle prit son oreiller et se le colla sur son visage, comme pour bouder à tout le monde.
La confusion devait être maximale pour Kaori, ça Ayumi le comprenait bien. Mais elle parvenait à mieux accepter cette situation que sa sœur, visiblement. Ou bien était-ce parcequ’elle était tout simplement plus perverse. Elle ne savait pas, et la seule chose qu’elle avait envie de faire, à ce moment-là, c’était de tout oublier. Cette nuit, ce rêve, ce réveil, tout ! Elle aurait bien voulu que rien de tout cela n’arrive. Soupirant à nouveau, elle finit par décider à sauter de son lit, pour rejoindre sa petite sœur en bas, dans le salon. Ou plutôt dans le coin cuisine, vu que la maison était équipée d’une cuisine américaine.
Là, elle aperçut sa sœur, en train de se faire des tartines. Elle ne l’avait pas attendu pour déjeuner … Alors que d’ordinaire, elles faisaient tout pour partager ce moment ensemble. Signe que Ayumi avait bel et bien tout foiré. Muette, honteuse, elle s’approcha comme si de rien n’était du frigo et prit alors le soin de se servir du jus d’orange, qui lui rafraîchit d’ailleurs bien la gorge. Pas un mot circulait à ce moment-là, et les deux sœurs finirent par se retrouver face à face. Ayumi se fit aussi quelques tartines, calmant ainsi sa faim petit à petit. Mais vint un moment où le silence ne pouvait régner plus longtemps, et où Ayumi avait besoin de s’excuser. « Ecoutes Kaori je … Je suis désolée. Je sais que tu dois être trèèèès confuse, comme je le suis. Et ben … Je ne sais pas ce qui m’a pris. Ce rêve, tous ces rêves même, c’est trop étrange. Je ne voulais pas t’en rajouter, sincèrement et … Je suis encore désolée. » Dit-elle, les joues rouges de honte.
Elle le pensait réellement. C’était insensé de vouloir coucher avec Kaori ! Elle était sa sœur, et c’était … Immoral. Tout simplement. Elle ne savait pas qu’elle mouche l’avait piqué pour qu’elle fasse un rêve comme cela, ou pour qu’elle lui fasse une telle proposition. Elle soupira et baissa les yeux, la honte et la gêne la gagnant complètement. Elle aurait tant voulu que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve, mais cette fois-ci, c’était bel et bien la réalité.
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Il fallait bien garder à l’esprit que Kaori restait encore plus jeune qu’Ayumi, et qu’elle n’avait donc pas acquis la dose de perversion naturelle que tout élève, tôt ou tard, finissait par apprendre à Mishima. Ayumi finit par arriver dans la cuisine, et un silence gêné et pesant s’installa entre les deux sœurs, Kaori n’osant pas trop la regarder. Ayumi finit malgré tout par le rendre, en s’avouant désolée, et Kaori se mordilla les lèvres, avant de se retourner pour la regarder, gênée, les joues rouges.
« Non, tu... »
Kaori soupira en fermant les yeux, et se mordilla les lèvres, puis détourna la tête, avant de la regarder à nouveau.
« C’est... C’est moi, Ayumi, je... J’ai besoin d’un peu de temps pour... Pour me faire à tout ça... »
Elle était plus jeune qu’elle, ce qu’il ne fallait pas oublier, et, en l’occurrence, c’était cette jeunesse qui faisait défaut à l’appréciation de ce moment... Ça, en plus de leur rêve étrange. La jeune femme se pinça donc les lèvres, avant de relever lentement la tête, et de poursuivre ses explications :
« Je... J’adore tes baisers, Ayumi, ce... Ce n’est pas la question, mais... J’ai besoin d’un peu de temps pour... Pour assimiler tout ça... Et puis... Et puis, il y a l’histoire de ces rêves en commun qu’il faut expliquer. Je... C’est pas normal qu’on fasse les mêmes rêves ! »
Et, en ajoutant à ça sa sœur qui passait son temps à tenter de lui sauter dessus, on pouvait comprendre qu’elle soit déboussolée. Elle se fit donc ses tartines, nerveusement, en se déplaçant un peu, la démarche un peu raide, mal assurée, trahissant sa nervosité du moment.
« Il faut qu’on mette les choses au clair avant de continuer, Ayumi, mais... »
Kaori baissa les yeux, avant de lui faire un petit sourire légèrement gêné, et d'avouer :
« J’ai adoré ton baiser... »
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Ayumi constatait bien la nervosité de sa sœur, et ne pouvait qu’en être désolée. Mais elle avait aussi l’impression qu’elle ne faisait que lui en rajouter avec ses … Avances. À la base il n’était guère dans les intentions de la jeune fille de la saouler avec ça, ou de lui donner l’impression qu’elle était là aux aguets. Néanmoins, elle sentait que c’était le cas, et ça, c’était tout simplement inadmissible. Ayumi se sentait tellement mal vis-à-vis de cela, et dans son esprit, la meilleure solution était de tout simplement oublier ça. Oublier et changer, ne plus tenter quoique ce soit envers sa sœur, pour la laisser tranquille de ce côté-là. Peut-être qu’en fin de compte elle avait raison, ce n’était pas normal. Bien sûr que ce n’était pas normal, mais jusqu’à présent, Ayumi avait tout fait pour en faire abstraction, se laissant porter uniquement par ce qu’elle ressentait envers sa grande sœur.
Elle soupira et regarda sa sœur lui expliquant qu’elle avait besoin de temps. Temps pour comprendre ces rêves en communs, pour se mettre les idées au clair, etc. Ayumi hocha doucement de la tête, ne pouvant qu’être d’accord avec cela. Ayumi ne cherchait plus à comprendre pourquoi faisait-elle des rêves en commun avec sa sœur ; c’était comme ça, point barre. Certes l’envie de découvrir les raisons était là mais … Pourquoi comprendre une telle chose ? En réalité ce n’était pas qu’elle n’avait plus envie, mais plus que, inconsciemment, elle avait peur. Qu’est-ce que cela cachait, tous ces rêves. Silencieuse, le regard d’Ayumi se perdit sur ses tartines qu’elle beurrait, tout en écoutant sa tendre sœur, qui conclut en lui disant qu’elle avait tout de même adoré son baiser.
« C’est gentil Kaori, t’es un amour … Mais je ne veux que tu me vois comme celle qui ne pense qu’à forcer les choses de ce côté-là. Je pense que tu as raison, et qu’il vaudrait mieux se pencher sur nos rêves en commun avant toute chose. Ce n’est pas normal, mais ça fait depuis qu’on est gamine qu’on fait des rêves comme ça. Moi, je m’y suis habituée, même si je trouve ça toujours aussi bizarre. » Déclara-t-elle, en croquant dans sa tartine briochée. « Ça doit forcément vouloir dire quelque chose. Y’a rien qui se fait au hasard moi je dis ! » Ajouta-t-elle. La petite douche froide de ce rêve, et de ce matin avait eu au moins pour bon effet de remettre les idées en place chez Ayumi, et de lui faire retrouver le sens des priorités.
« Mais tu seras d’accord avec moi sur le fait qu’il vaudrait mieux réussir nos exams avant de se lancer dans nos recherches … Je te rappel que ça commence dès ce matin ! » Dit-elle finalement, en avalant d’une traite son verre de jus d’orange. Effectivement, elles avaient des examens aujourd’hui, et ce pour les trois prochains jours. C’étaient les examens terminaux, ceux qui allaient déterminer si elles pouvaient, ou non, passer à l’enseignement supérieure. Il valait mieux se concentrer là-dessus qu’ailleurs, il en allait de leur avenir. Le petit-déjeuner se poursuivit mais ne dura pas longtemps, car le temps pressait. Finalement, Ayumi débarrassa pour sa sœur, et quand tout fut remis en place, elle lui sourit puis lui donna un petit bisou sur le haut de son front, dans sa belle chevelure. « On a … Maths et chimie aujourd’hui, c’est ça ? » Lui demanda-t-elle, ne se souvenant plus vraiment sur quelles matières allaient porter les examens d’aujourd’hui.
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C’était... Troublant. Sincèrement. Kaori avait adoré le baiser d’Ayumi, mais... Tout ça, ça faisait juste... Trop pour elle. Cette relation compliquée avec sa sœur, leurs rêves en commun, et les épreuves qui approchaient. Père avait promis de revenir le plus vite possible pour les aider, car il savait que c’était un moment très important dans leur vie. Tout lycéen angoissait énormément à l’idée d’affronter les concours universitaires à la fin du lycée. Ils étaient la consécration de tout le système extrêmement compétitif japonais, où on en finissait pas par une épreuve nationale, mais par des concours universitaires. C’était quelque chose d’extrêmement sélectif, et, partant de là, de très difficile.
Kaori préféra donc revenir sur leurs rêves.
« Je m’étais jamais posée la question, Ayumi, mais... C’est pas normal qu’on fasse exactement les mêmes rêves. Ce n’est pas seulement une ou deux fois... C’est pas normal, c’est pas ça, un rêve ! »
Kaori s’était beaucoup renseignée sur les rêves. La théorie la plus communément admise, depuis l’essor de la psychanalyse, était que le rêve était un message émanant de l’inconscient, et qui cristallisait un désir. Dès lors, leur rêve signifiait leur désir de retrouver leur mère... Mais, pour Kaori, ça ne tenait pas, car, si on suivait cette logique, elles ne devraient pas rêver des mêmes éléments. Or, à chaque fois, le rêve qu’elles faisaient était toujours le même. Le plus troublant, en l’état, c’est que les rôles s’étaient inversées. Généralement, en effet, c’était Ayumi qui disait à Kaori que ce rêve signifiait quelque chose, et elle qui rétorquait par une réponse réaliste, scientifique, alors même qu’elle savait pertinemment que ce n’était pas normal.
Comme quoi, il fallait croire que le baiser avorté et les tentatives de séduction d’Ayumi avaient eu quelques effets sur Kaori.
« Mais oui... On s’occupe de nos examens, puis on mettra un terme à ces rêves. Je ne sais pas ce que cela signifie, mais... Ça ne peut plus continuer ainsi. »
Kaori se refusait cependant à dire ce qu’elle pensait... Que le seul moyen de résoudre ce problème, ce serait d’aller là où leur mère était partie.
Mais, d’abord, les examens.
Ensuite... Kaori aviserait.
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Les examens d’abord. Ces épreuves étaient en réalité des concours universitaires, extrêmement durs et compliqués à mener. Seuls les meilleurs y parvenaient, d’où la rudesse du système éducatif Japonais. D’un autre côté, celles et ceux qui passaient étaient donc les meilleurs, et cela garantissait donc un niveau minimum des plus adéquat. Ayumi était toute stressée à l’idée de commencer ces épreuves aujourd’hui et, en toute honnêteté, n’avait pas envie de se soucier de l’étrangeté de ses rêves communs avec sa sœur, pour le moment. Ce n’étaient pas ses rêves qui allaient la faire entrer à l’université ! Et Kaori devait bien le comprendre aussi. Certes il devenait important de comprendre à quoi c’était dû, mais … Pas maintenant. Et cela inquiéta Ayumi de voir sa sœur se préoccuper autant de ces rêves, au lieu de penser à ses examens.
Face à ce que déclara sa sœur, Ayumi ne dit rien, mais n’en pensa pas moins. (C’est quoi alors ? Si ce n’est pas un rêve, c’est une vision ? Une prophétie tant qu’on y est ? C’est insensé Kaori … Le surnaturel, ça N’EXISTE PAS !) Pensa-t-elle, sans grimacer et sans donner le moindre détail sur le fait qu’elle pensait cela. Elle se contenta de hocher de la tête, puis lui sourit quand elle sembla enfin revenir à la raison, et affirmer qu’il fallait s’occuper des examens. Ayumi ne pouvait qu’être d’accord, et après un petit moment, parti donc se préparer. Les deux sœurs avaient pour habitude de faire leur toilette et leurs rituels quotidiens au même temps, squattant ainsi la salle d’eau à deux. Même cela, elles le faisaient à deux … Alors dormir ensemble dans le même lit, cela n’avait plus quelque chose d’étonnant. Elles finirent donc par se préparer et purent ainsi se mettre en route vers leur lycée. Ces examens s’annonçaient très lourds et très durs …
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Il était 15h30, et les deux sœurs rentraient donc chez elle. Il n’y avait eu effectivement que deux épreuves la journée. Longues certes, mais comme il n’y en avait que deux, Ayumi et Kaori purent ainsi rentrer assez tôt. Une fois rentrées, Ayumi jeta son sac et déchaussa ses chaussures, venant se lancer sur le canapé en soupirant grandement. « Ouah, c’était costaud ma parole ! On a bien fait de revoir notre algèbre la veille ; j’aurai eu un petit blocage sur cette récurrence structurelle sinon … » Déclara-t-elle en souriant nerveusement, en s’essuyant le visage entre ses mains. Elle s’était donc affalée sur le canapé, à moitié allongée. Pour dire ; les examens avaient effectivement été très lourds et conséquents. Et encore, ce n’était que le début !
La journée était loin d’être terminée, en plus. Loin d’être fatiguée, Ayumi avait bien envie … D’une grosse tartine de pâte à tartiner ! Oh oui, un casse-croute comme cela pour lui redonner un peu des couleurs. Elle savait toutefois que sa sœur n’étaient aussi hautes en couleurs qu’elle, visiblement encore et toujours troublée par leurs rêves communs, malgré ses examens. Elle lui sourit donc, puis lui proposa quelque chose. « On se prend un bon casse-croute, et que dirai-tu après qu’on se colle à nos recherches ? » Lui dit-elle avec un petit sourire.
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Kaori pensait ne pas réussir à se concentrer pour les examens. Elle avait tout simplement trop de choses en tête qui venaient la tracasser. Sa mère, ces étranges rêves, et sa relation avec Ayumi. Elle lui avait dit qu’elle n’était plus vierge, qu’elle avait déjà fait l’amour, et elle avait tenté de lui faire l’amour hier soir. Et ça, Kaori avait beau se forcer à se dire de ne plus y repenser, son esprit, comme figé, bloqué sure cette case, ne cessait de revenir dessus. Elle ne cessait de revenir à ce moment où les deux femmes s’étaient embrassées. Est-ce qu’elle regrettait de l’avoir poussé ? Est-ce que, dans un coin de son esprit, elle se disait qu’elles auraient dû continuer, et que Kaori avait, sous couvert d’une gêne, juste laissé parler ses peurs enfantines ?
Bien sûr ! Elle ne reprochait rien à Ayumi, mais à elle-même. Elle avait adoré chacun des baisers d’Ayumi, mais, quand cette dernière avait commencé à parler de sodomie, et à envisager d’explorer ses fesses, là… Là, Kaori avait craqué. Avec le recul, elle estimait qu’elle avait flippé, car ça avait fait trop pour elle. Et elle, elle était sûre de ne pas avoir rêvé ce moment, ce qui soulevait une autre question, qu’elle reliait à leur vision commune. Que s’était-il passé, ensuite, cette nuit ? Comment avait-elle fait pour se retrouver des toilettes au lit, sans aucun souvenir entre ces deux évènements ? Certes, certes, Kaori savait que, quand on dormait, on ne se souvenait pas des derniers instants précédant le sommeil. On pouvait essayer, Kaori l’avait souvent fait… Tenter de se rappeler, précisément, du moment où le corps sombrait dans l’inconscience… Mais c’était impossible. On avait beau triturer la chose dans tous les sens, on se souvenait tout juste du moment où on allait dans le lit, ou des multiples mouvements où on tourne dans tous les sens quand le sommeil, taquin, se refuse à venir, mais, quand ce dernier vient, la mémoire s’en va.
C’était visiblement quelque chose de similaire qui était arrivée aux deux filles, mais… Kaori ne pensait quand même pas s’être endormie sur le pot des toilettes, si ? En tout cas, elle était alors bien trop perturbée pour, à son sens, être victime de sommeil instantané… C’est donc qu’il y avait quelque chose de pas net, et, de manière très étonnante, cette nuit improbable avait réveillé, chez elle, son envie de comprendre toutes ces phases d’ombre. Autrement dit, les rôles, entre les deux sœurs, s’étaient inversés.
Et, pour l’heure, les examens…
L’examen n’avait pas lieu au lycée Mishima, mais dans un bâtiment proche : un amphithéâtre de l’université de Seikusu, ladite université étant située dans la même zone que le lycée, sur une sorte de grands campus scolaire à l’américaine. Les places étaient déjà attribuées, mais, comme c’était par ordre alphabétique, Kaori et Ayumi se retrouvèrent ensemble. Deux épreuves aujourd’hui.
Le système des épreuves était très compliqué au Japon. Ce qu’il fallait en retenir, c’est qu’il était difficile, et surtout très anxiogène. Kaori n’avait qu’à tourner la tête pour voir la nervosité, palpable. C’était le jour fatidique, un jour qui, pour certains, était préparé dès l’âge de six ans. Il existait, en effet, des écoles spécialisées, conçues uniquement dans le but de cet examen, qui entraînaient les enfants de 6 à 15 ans. C’était une préparation supplémentaire aux cours obligatoires, rallongeant les journées. Kaori sentit donc très vite toutes les autres questions disparaître au profit de la nervosité de l’élève qui était en train de risquer sa vie.
Chaque université proposait son propre concours, mais il y avait aussi, parallèlement, un concours public, destiné aux universités japonaises publiques, le « Daigaku Nyūshi Sentā Shiken », que Koari et Ayumi étaient, de fait, en train de passer. Les étudiants se rassuraient en se disant que ces épreuves avaient baissé de difficulté, car, du fait du faible taux de natalité japonais, les universités étaient face à un gros problème : un manque d’élèves, et donc, par conséquent, un budget réduit. Or, à moins d’espérer une nouvelle génération de baby boomers au Japon, ce qui était fort peu probable, vu le taux de morosité et une croissance qui frôlait la déflation, le meilleur moyen restait encore de diminuer la difficulté des épreuves, et d’accepter plus d’élèves.
Cinq épreuves composaient la journée : l’épreuve de citoyenneté (100 points par chaque sous-matière), se subdivisant en quatre sous-épreuves pour une durée d’une heure, l’épreuve de géographie et d’Histoire (100 points par chaque sous-matière), pour une durée d’une heure également, l’épreuve de littérature japonaise (200 points, 80 minutes), puis, dans l’après-midi, la compréhension écrite des langues étrangères (200 points, 80 minutes), et la compréhension orale (50 points, 30 minutes). Le gros morceau avait donc lieu le matin.
Les examens débutèrent, et, comme à chaque fois que Kaori réfléchissait, on pouvait la voir sucer, entre ses lèvres, le bout de son crayon, un geste qui, à en croire Ayumi, ne manquait pas d’une certaine sensualité. Concentrée, elle se plongea dans l’épreuve de citoyenneté, puis aborda ensuite le reste des épreuves.
La journée qui défila fut donc très studieuse, même pendant la pause, et ce ne fut qu’une fois à la maison que Kaori se mit à soupirer.
Ayumi lui proposa ensuite, non pas de faire d’ultimes révisions, mais de retourner à leur recherche.
« Oh, euh… Oui, ça me semble une bonne idée !
Il fallait qu’elle pense à autre chose que les examens, et repenser au mystère de la disparition maternelle semblait être une bonne façon de le faire. Se déplaçant donc, Kaori commença par retourner dans leur chambre, et alla saisir, dissimulé dans leur placard, un gros classeur, qui comprenait l’enquête personnelle des deux filles sur la disparition de leur mère. Si la police avait dû, depuis longtemps, oublié cette histoire, Kaori, elle, n’avait jamais lâché prise, et avait constitué, avec Ayumi, un solide dossier autour de sa mère, de son passé, lui cherchant des ennemis, ou se renseignant sur ce parc. Revues de presse, blogs, ce classeur était une compilation d’années de recherche, mais sans aucune conclusion… Car il n’y en avait aucune à fournir.
Kaori retourna dans la salle à manger, et posa le classeur au milieu de la table… Puis son portable sonna.
« Oh ! C’est Papa ! »
Elle mit le haut-parleur, et prit l’appel.
« Salut, Papa !
- Salut, mes chéries ! Alors, ces examens ? J’ai pensé à vous toute la journée, j’ai même prié devant un kami ! »
Il n’y avait que lui pour honorer cette vieille tradition superstitieuse…
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Ayumi était contente de voir que Kaori n’avait pas démordu de son envie d’élucider ce mystère. À vrai dire, elle aussi avait hâte de lever le voile sur la disparition de leur mère. C’était quand même un vrai manque dans leur vie. Jamais n’avaient-elles eut de réponse plausible quant à cette affaire. Même leur père semblait avoir jeté l’éponge ! Alors qu’elles, deux sœurs, n’en démordaient guère et s’étaient donnés quelques moyens pour dénicher des informations. Kaori fila dans sa chambre et partit chercher son classeur contenant les recherches qu’elles avaient menées. Pendant ce temps-là, Ayumi ouvrit son sac à dos et en sortit son ordinateur portable. Elle l’alluma et se brancha instantanément sur internet, un des meilleurs supports pour leurs petites recherches. Bien que, il n’en était pas le principal. Contrairement à ce que l’on croyait, on ne trouvait pas tout sur le net ! Ainsi donc, elle l’ouvrit et se prépara, attendant sagement le retour de sa sœur.
Kaori finit donc par revenir, classeur entre les bras, puis reprit place à côté d’Ayumi, qui s’était installée autour de la table à manger. Elle lui sourit puis alors qu’elles allaient commencer, le téléphone portable de Kaori sonna. La jeune fille le prit et indiqua alors qu’il s’agissait de leur père. Il n’avait apparemment pas oublié ses deux filles, et ne manqua donc pas de les appeler le premier jour de leurs examens. Un sourire ravi apparut aux lèvres d’Ayumi dont entendre la voix de son papa lui fit très plaisir. « Salut papa ! » Répéta Ayumi après sa sœur, avant que leur père ne réplique et leur demande comment s’étaient déroulés les examens. Il leur informa aussi qu’il avait prié devant un kami toute la journée, afin de leur porter bonne chance. Cela fit sourire Ayumi qui estimait, comme n’importe quel jeune de son âge, que ceci était plus une tradition qu’autre chose.
Mais, à vrai dire, avec toutes ces histoires paranormales qui leur tombaient dessus depuis un bout de temps, le doute commençait à s’installer. Ainsi donc, Ayumi prit la parole et entreprit de lui raconter un peu les examens qu’elles avaient passés … Sans trop entrer dans le détail, cela dit, pour ne pas le barber. « Ça s’est … Bien passé. Enfin je l’espère ! On a bien révisé la veille et je pense que ça va payer. Tu as devant toi deux futures ingénieures papa ! » Lui déclara-t-elle, d’une voix enjouée. Les examens la stressaient peut-être, mais cela n’entachait en rien sa volonté de réussir. Et puis, il fallait le faire pour enlever la joie présente en Ayumi. Elle regarda sa sœur qui prit aussi la parole, et conclut ainsi la question de leur père. La discussion continua un petit temps, au terme duquel leur père leur souhaita la meilleure chance que possible, en leur déclarant qu’il allait essayer de prier chaque jour où elles allaient avoir examens.
« Aller … Ne stressez pas trop. Je vous aime très fort mes puces ! Je serai de retour à la maison la semaine prochaine, ne vous inquiétez pas pour ça. Je vous dis à très bientôt ! » Dit-il en concluant la discussion, avant que les deux filles ne lui disent au revoir, puis que la conversation se termine. Ayumi raccrocha après son père, puis sourit à Kaori, après un petit silence. « Bon bon bon … Nos recherches ! Alors avant tout, on en est où … Ça fait un moment qu’on a pas mis le nez là-dedans donc il serait judicieux de faire un point sur notre avancement. » Déclara Ayumi, en sortant son PC de sa veille. Elle laissa le temps à sa sœur de sortir à son tour les documents de son classeur, puis feuilleta le tout avec elle. « Le parc … La disparition … Notre dernier rêve … Tient, j’ai une idée. » Déclara Ayumi, qui se mit alors à pianoter sur son clavier pour rechercher des éléments de leur dernier rêve, sur internet. Des bourdonnements d’abeilles, un arbre géant, immense … Les recherches ne faisaient que commencer !
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Ce n’était pas surprenant ; Père les appelait tous les jours quand il s’absentait. Il savait que Kaori et Ayumi étaient très autonomes, mais, pour autant, il était très peiné, à chaque fois, de devoir les laisser. Pour autant, Akira n’était pas un père démissionnaire. Suite au décès de leur mère, il avait redoublé d’ardeur pour s’occuper d’elles, ce qui avait eu des conséquences sur sa vie professionnelle. Au Japon, le monde du travail était très instable. Si le pays n’avait pas de chômage, ou un taux de chômage extrêmement faible, l’instabilité professionnelle faisait que, le pays était au bord de la récession. Il était facile de trouver un emploi, mais l’emploi était tellement précaire qu’il était encore plus facile de le perdre. Ce faisant, les employeurs japonais étaient particulièrement rigoureux, et ce d’autant plus que le Japon était baigné dans la philosophie confucéenne, une philosophie qui faisait du travail une vertu cardinale. Autrement dit, pour ne pas tout perdre, Akira avait dû retrouver un emploi, et s’était absorbé dans le travail pour noyer son chagrin, avant de réaliser que ses filles étaient très autonomes. Les précédentes années n’avaient pas été très simples, et, maintenant, Akira avait trouvé un emploi qui nécessitait régulièrement qu’il voyage à différents endroits du Japon.
Kaori laissa Ayumi lui parler, tout en se demandant ce qu’Akira savait vraiment sur la disparition de leur mère. Officiellement, il avait toujours dit qu’il fallait s’en tenir au rapport de la police, et arrêter de remuer le passé, mais Kaori était sûre qu’Akira avait poursuivi l’enquête de son côté. Cependant, leur père refusait d’en discuter, et parler de leur mère était l’une des rares fois où il pouvait s’énerver, en disant à ses filles qu’il fallait laisser le passé de côté.
Ce soir, il s’inquiétait juste pour les examens, et les filles lui assurèrent que tout allait bien, puis il leur assura qu’il reviendrait d’ici une semaine, mais qu’il essaierait de boucler le séminaire plus tôt.
« À bientôt, Papa ! »
Leur père raccrocha, puis Ayumi se rua ensuite sur son ordinateur portable, tandis que Kaori sortit son classeur. Il y avait une compilation d’articles de journaux, ainsi que les procès-verbaux dressés par l’enquête de la police.
« Alors, qu’on récapitule... Maman a disparu il y a des années, quand on passait des vacances au parc national de Yoshino-Kumano. »
Ouvert en 1936, le parc était articulé autour du Mont Yoshino, et était connu pour abriter cinq chemins de pèlerinage dans les forêts du Mont Kii. Le long de ces chemins, on y trouvait des sanctuaires shinto. C’était un endroit important du passé traditionnel japonais, et beaucoup de touristes s’amusaient à remonter le long des cinq sentiers Le mont Yoshino, lui, était connu pour le nombre très important de cerisiers qu’il abritait. L’automne, quand toutes les pétales roses s’envolaient, le spectacle, disait-on, était magnifique. Quoi qu’il en soit, leur mère avait disparu un soir, près d’un refuge dans lequel la famille s’était installée suite à une forte pluie, les tempêtes étant fréquentes en cette zone.
Akira ignorait pourquoi sa femme était sortie. La tempête faisait rage, et lui veillait sur les enfants, qui pleuraient. Il avait expliqué que le groupe électrogène avait sauté, et sa femme était alors sortie pour le remettre en marche. Cependant, elle n’était jamais revenue. La police avait pu reconstituer des horaires précis. Le courant avait sauté à 20h32, après qu’un coup de tonnerre ait frappé dans la région. Le temps de se rendre vers le groupe électrogène, en tenant compte de la tempête, il fallait bien 5 à 10 minutes. Autrement dit, leur mère avait rejoint le groupe électrogène vers 20h40, et le courant avait effectivement été rétabli... Mais elle, elle n’était jamais revenue.
La théorie de la police était que leur mère avait dû tomber dans une crevasse, et, dans cette région très montagneuse, les secouristes n’avaient pas pu la retrouver. Une autre théorie était que son corps avait été emporté par un cour d’eau, pour disparaître ensuite dans les profondeurs des monts Kii.
Mais, parallèlement à ça, les monts Kii étaient un endroit chargé de mysticisme.
« Hum... Alors, c’est quoi ton idée ? »