Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Dictature d'Ashnard => Discussion démarrée par: Samara le dimanche 14 septembre 2014, 01:12:13

Titre: [ABANDONNÉ] Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 14 septembre 2014, 01:12:13
Ce RP est la suite du RP « L’envoyé du désert (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=13080.0) ».



« Le procès commencera demain, Madame...
 -  Hum... Il est enfin arrive ?
 -  Il est pour l’heure détenu au Donjon du Palais. Nous avons reçu la signification confirmant votre statut de juge assesseur dans ce procès, ainsi que la liste des différents avocats, le représentant du Ministère public, du greffier, et de l’avocat de la défense. »

Toujours aussi experte, Véronique (http://img105.xooimage.com/files/3/2/2/office-lady-4-44b9d98.jpg), une ancienne Française qui était maintenant attachée aux services de Samara, marchait en décrivant des ronds autour de l’Archimage, dans son vaste appartement en plein cœur de la capitale impériale. Cet appartement était grand, comprenant de nombreuses pièces, et les trois femmes se tenaient dans le salon, un endroit agréable, avec de l’encens, de la luxueuse tapisserie et de grands tableaux valant des fortunes accrochés aux murs. Trois femmes, oui, car, entre les jambes de Samara, sa queue caudale caressait le dos tendre d’une belle tête blonde, filant sous sa culotte noire pour frotter ses fesses. Rien ne pouvait détourner Kazuha (http://img101.xooimage.com/files/e/b/c/kazuha-1--45174dc.jpg), l’esclave sexuelle et garde du corps de Samara, tueuse sadique et cruelle, et en même temps prostituée de luxe. Là où Monica assurait le rôle de secrétaire dans l’agenda surchargé de la belle démone à la peau rouge, Kazuha, elle, servait d’exécutante pour les basses manœuvres, et l’un de ses passe-temps favoris était de lécher l’intimité ruisselante de mouille de Samara.

L’intéressée laissa donc Monica, avec son agenda, lui parler de certains juges. La personne jugée était un curieux vampire, un vampiroïde qui était poursuivi par le Ministère public pour avoir commis des exactions. Il avait été capturé à Sylvandell il y a plusieurs semaines, après avoir aidé les Sylvandins et les Ashnardiens locaux à venir à bout d’un serviteur de Tzeentch, Jay Woods, dont le corps et l’esprit avaient été possédés par Mälrunn. Son aide avait été précieuse, mais nul ne pouvait se soustraire à la justice ashnardienne, et il se trouvait en ce moment dans les cachots du Palais Impérial, l’Empire ayant organisé la tenue du procès pendant son transfert de Sylvandell à Ashnard. Un procès très particulier, ce qui expliquait pourquoi la formation collégiale réunie pour le juger était tout autant exceptionnelle.

Le Président de la juridiction était le Conseiller impérial Emhyr Var Emreis (http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20100823194236/sorceleur/images/thumb/7/72/Emhyr_var_Emreis_by_MIHO24.jpg/500px-Emhyr_var_Emreis_by_MIHO24.jpg), un homme intelligent, un politicien affûté, qui avait une excellente connaissance du droit, et dont son frère, le Maréchal Coehoorn, était un redoutable stratège militaire, respecté au sein de l’armée. Jadis, les Emreis avaient eu leur lot d’Empereurs siégeant sur le trône. La famille était tombée en disgrâce durant la Guerre Civile provoquée par la folie du Roi Cramoisi, mais elle avait progressivement su renaître de ses cendres. Il fallait bien avouer que les Var Emreis étaient l’une des familles fondatrices de l’Empire, d’anciens notables qui avaient fait le voyage jusque dans ce désert, mettant en collectivité tous leurs biens pour poser les jalons d’une nouvelle puissance, une puissance qui devait devenir l’Empire.

Deux juges assesseurs l’accompagnaient : Samara, et la Duchesse Ashara (http://img110.xooimage.com/files/0/8/7/well-dressed-2--4796aa4.jpg), une femme élégante et influente. Elle aimait se parer de vêtements luxueux, et était connue pour ses talents de médiatrice. Elle était régulièrement désignée comme arbitre par des nobles ashnardiens, veillant à résoudre leurs litiges en évitant qu’ils ne dégénèrent en conflits internes. Sa dernière intervention récente avait été de distiller sa science dans le cadre d’un contrat opposant un puissant comte à une guilde d’armements devant fournir au comte un stock d’épées conséquent, ayant promis des épées de première facture, enchantées et puissantes. Quand le stock était arrivé, il était composé d’épées de piètre qualité, et le créancier de l’obligation avait hurlé à l’usurpation, refusant de payer pour les épées défectueuses, et avait demandé la résiliation du contrat, ainsi que la condamnation de la guilde à verser des dommages-intérêts. Cette dernière s’était prévalue d’une clause limitative de responsabilité pour refuser de payer cette indemnité. L’expertise d’Ashara avait permis de dénouer la situation, mais le procès qui s’annonçait avec ce Darthestar serait bien plus politique que vraiment juridique. Néanmoins, Ashara était belle, et on disait même qu’elle était une perverse n’hésitant pas à organiser des orgies dans sa maison à Ashnard, avec ses dames de compagnie. Pour Samara, c’était une belle occasion de se faire remarquer.

Le Procureur était un jeune homme prometteur, Antoine Bargas (http://img110.xooimage.com/files/2/9/c/noble-4796adb.jpg), qui était un teigneux, mais qui était aussi un ancien soldat, descendant d’une famille de chevaliers ashnardiens. La formation paraissait donc favorable à Darthestar. Pour Samara, c’était l’occasion, non seulement de se faire remarquer parmi ses collègues mages, qui s’intéressaient de près à cette histoire, mais aussi auprès des puissants, satisfaisant ainsi l’ambition dévorante et toujours plus forte de Samara.

Elle avait hâte que ce procès commence.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 14 septembre 2014, 15:38:51
L'arrivée à Ashnard n'avait pas été des plus discrètes, Darthestar ayant fait parti du retour des troupes armées de la capitale impériale tandis que ceux ci faisaient tout le chemin, triomphant, jusqu'aux casernes de la ville, offrant donc aux passants la vue de leurs faces réjouies d'être revenus de l'enfer de sable alentour, mais aussi la vue de la carriole étrange où il était enchaîné, et où certaines personnes passèrent la tête par curiosité. Il n'avait pas beaucoup changer depuis le départ de Sylvandell, hormis une barbe de quelques jours qui commençait à apparaître sur son menton et ses joues il n'y avait rien de différent, à part peut-être le vêtement que lui avait offert le roi Tywill pour qu'il se vêt, un manteau de cuir, un peu moins long que celui qu'il portait avant, mais qui avait l'avantage d'être plutôt léger, et il faut l'avouer, de meilleur qualité que son précédent vêtement fétiche. En tout cas ils ont remonter les rues d'Ashnard ainsi, à la vue de tous, jusqu'à atteindre la garde, et ainsi se diviser en deux groupes : un, conséquent, qui partit à l'intérieur de la garde pour obtenir enfin ce qu'ils méritaient depuis un bon moment, à savoir un repos nécessaire et réparateur, tandis que le deuxième groupe, bien moins fourni, se dirige avec la carriole de Darthestar vers une autre destination que le vampiroïde ne connait guère, mais peux pré-supposer, les prisons et autres cachots d'Ashnard, où il devra attendre son procès.

Quand ils y arrivèrent d'ailleurs l'annonce de leur arrivée devait surement s'être déjà propagée à grande vitesse dans la ville, car les portes étaient grandes ouvertes sur un homme de forte stature, à l'air assez aimable et dont le bras droit était sectionné un peu en dessous de l'épaule, résultat d'un coup qui avait du être passablement violent ! Le présentations furent vite faite, et Darthestar put donc comprendre qu'il s'agissait du vice-gardien des cachots, Frederick Hrömer (http://www.servimg.com/image_preview.php?i=237&u=15964599), venu chercher en personne le vampiroïde qui restait selon les autorités un être qui méritait la plus grande des vigilances vis-à-vis de ses possibles réactions et de sa tendance fréquente par le passé à échapper aux forces de poursuites d'Ashnard sans la moindre raison compréhensible. Cela ne gêna point Darth qui descendit immédiatement de son lieu de voyage pour enfin sentir sous ses pas le dallage de la ville, et pouvoir faire officiellement face au second des cachots d'Ashnard, le dit second le regardant droit dans les yeux quand il le voit avant d'allonger un peu son sourire et de demander à ce que les portes menant aux prisons de l'Empire soit ouvertes. Pendant que les soldats s'affairent à cet ordre, l'homme invite le vampire à s'approcher tandis que celui-ci est encore sous la surveillance de deux soldats de Katharn, puis s'enfonce en compagnie du guerrier manchot dans les longs couloirs clos où il passeras surement quelques mois au frais.

- Je ne sais pas si vous êtes au courant vampire, mais votre procès est déjà sur le point de se dérouler. Vous n'attendrez donc pas longtemps, mais d'ici là vous allez avoir le droit à la cellule. Comprenez que je vous remercie pour l'aide que vous avez apporter à mes camarades, mais un criminel reste un criminel avant tout.

Il ne pouvait que comprendre cette vision des choses et suivait donc docilement le gardien, ne faisant point plus que cela, ne répondant même pas vraiment aux questionnements sous-jacents de l'homme, comme la raisons d'un tel empressement dans ce jugement, ou encore sa présence auprès de l'armée de Sylvandell et d'Ashnard durant la bataille qui a précédé son retour dans la ville où il avait commit tant d'exactions. Ils vont de couloirs en couloirs, passant parfois devant certaine prisons où se trouve les rebus de la société d'Ashnardienne, certaines comprenant de fameuse célébrité, comme un prince des voleurs auto-proclamé que le vampire reconnait sans soucis pour l'avoir croiser lors de ses voyages, ou encore un vendeurs peu scrupuleux connus pour ses nombreuses ventes d'esclaves qui lui servait avant tout à détrousser les acheteurs de leurs bien une fois qu'ils avaient acquis leurs nouveaux serviteurs. Finalement ils arrivent dans les recoins les plus sombres de la cité geôlière, sans lumières hormis quelques torches éclairant bien mal le domaine où ils se trouvent, et l'homme sort un trousseau de clé de sa main encore existante pour enfin ouvrir une cellule de bonne taille plongée dans le noir, hors de toute luminosité et ne possédant pas le moindre ameublement à part un pot de chambre et une assise en bois de piètre qualité. Si le vampire ne s'attendait pas au meilleurs des accueils, il peut toutefois dire que le résultat est au-delà de ses espérances, et il se demande qui a put lui attribuer pareille cellule à part quelqu'un qui devait sincèrement lui en vouloir. Se serait-il attaquer à un membre important de la communauté Ashnardienne autrefois, ou en lien avec le chef de la prison ? Aucune idée, mais le résultat en était particulièrement désagréable.

- Ouais je sais c'est pas top pour un type qui nous a aidé, mais je ne suis pas celui qui choisis les cellules ici. Le jugement que tu obtiendras t'offriras peut-être mieux, ou pire, mais en tout cas c'est ici que tu seras avant que le tribunal se mette en route dans quelques jours. Au moins n'auras-tu pas à souffert de la brûlure du soleil n'est-ce pas ?
- Certes ...

Il rentre donc lentement dans la cellule et vas s'asseoir dans le fond en observant les lieux. Il s'agit des cellules les plus renforcés, les murs sont d'une extrême épaisseur, enfoncés au coeur de la forteresse, et les barreaux sont fait avec les métaux les plus résistants que peuvent créer les artisans Ashnardiens. Peut-être même qu'ils en importent de Tehkos, comme les menottes et les chaînes que porte actuellement le vampire au poignet, afin d'être sur que même les êtres les plus puissants ne puissent s'en sortir par une soudaine envie de liberté et une utilisation abusive de leurs forces titanesque, ce qui montre bien l'aspect consciencieux des hautes instances d'Ashnard quand il s'agit de conserver en leurs murs les éléments dangereux de leur sacro-saint empire. Une fois sur le banc-couchette, le vampire peut entendre la grille se refermer et les clés jouer dans la serrure pendant que le second de la prison prends bien soin de fermer la cage du vampiroïde, puis de remettre le trousseau de clés à sa hanche avant de se redresser de toute sa hauteur et de regarder le nouvel occupant des prisons impériale, sans présenter le moindre signe de suffisance ou de supériorité. Il fait juste son travail, ça se lit sur son visage, et le manchot fais un pas pour partir avant de s'arrêter dans son geste, et de revenir lentement vers le vampiroïde pour lui parler entre les tiges métalliques.

- Les repas arriveront tout les soirs, même si tu n'en a pas besoin. Je ne peux rien dire sur les personnes qui serviront à te juger, mais de ce que j'ai entendu, ce ne devrait pas être trop à ton désavantages, même si les plaignants sont coriaces pour certains. Ne te fais surtout pas trop d'illusions.
- Nuls soucis, je ne suis pas connu pour me méprendre. Passez une bonne journée.
- Vous aussi.

Les pas s'éloignent, et le vampire se déplace pour se caler contre le mur et méditer. Au moins el temps passeras plus vite.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 17 septembre 2014, 01:47:27
Leurs lèvres se décollèrent, et un sourire effleura celle de son amie.

« Oui, je suis bien heureuse d’être rentrée... Ne serait-ce que pour goûter à nouveau à tes lèvres, ma belle Samara. »

Samara ne put s’empêcher de sourire, et embrassa à nouveau Tora (http://alexnegrea.deviantart.com/art/Thunder-Queen-for-Legend-of-Cryptids-ios-game-346051473). L’Archimage de la Foudre était l’un des principaux soutiens de Samara à Ashnard. C’était elle qui l’avait aidé à mieux maîtriser ses pouvoirs magiques, et à prendre contact avec les instances politiques impériales, ainsi qu’à bénéficier de son appartement actuel. Sans elle, Samara aurait eu bien plus de mal à entrer au sein de l’académie magique impériale d’Ashnard, et à être reconnue comme Archimage.

La maison de Tora était un confortable manoir dans les beaux quartiers de la ville, une vaste demeure qui avait été confiée à cette dernière par un duc dont elle était la conseillère magique et politique. Tora y avait de nombreux domestiques, essentiellement des femmes ou de jeunes éphèbes. Elle était revenue de Sylvandell, et avait longuement parlé avec Samara, qu’elle considérait toujours un peu comme sa disciple, de son combat contre Tzeentch, ainsi que de Mälrunn, et du vampiroïde... Dans la foulée, elles avaient fait l’amour dans son lit, pendant de nombreuses heures, leur magie se mélangeant ensemble pour une osmose parfaite et délicieuse.

« Je suppose que c’est à cause de toi que je dois d’être juge...
 -  Je me disais que cela te ferait plaisir, compte tenu de tes ambitions. C’est une bonne manière de se faire reconnaître, surtout qu’Emhyr y sera... »

Les deux femmes étaient allongées dans le grand lit de Tora, et Samara embrassait tendrement son épaule nue, remontant le long de sa peau, ses mains glissant le long de son corps.

« C’est vrai que c’est un bon moyen de se faire voir... Emhyr a une forte influence, maintenant... »

Tora acquiesça lentement. Emhyr était un pur politicien, avec un sens affiné des réalités socioéconomiques. Il était dangereux, et il valait mieux éviter d’être son ennemi. Les Emreis avaient su retrouver leur ancienne influence au sein de l’administration impériale. C’était lui qui avait signé le décret de nomination faisant de Samara une Archimage, et c’était lui qui lui permettrait encore de s’élever. Il fallait s’en méfier, sans pour autant le négliger.

« Et que comptes-tu faire du vampiroïde, hum ?
 -  Je ne sais pas encore... Il est étonnant... Il y aurait peut-être quelque chose à en tirer pour mes recherches. »

Un nouveau baiser s’échangea entre les deux femmes. Le sexe était leur lien commun, quelque chose qui leur permettait de travailler ensemble, et d’être plus que de simples collègues.

« Nous pourrions peut-être aller le voir... »

Tora considéra silencieusement cette proposition. En réalité, Samara était assez curieuse, et elle savait que Tora avait accès aux cachots du Palais Impérial. Il ne fallait pas le crier sous les toits, mais Tora utilisait parfois certains prisonniers condamnés à des peines lourdes comme cobayes, sous réserve de leur autorisation. Elle ne maîtrisait pas que la Foudre, et s’évertuait d’essayer de diversifier ses activités. L’Archimage finit par accepter, et elles s’embrassèrent encore, avant de s’habiller, et de sortir de son manoir.

La prison impériale dans laquelle était détenue Darthestar se trouvait au Donjon Impérial, la structure centrale du vaste Palais Impérial. C’était une immense tour dans laquelle se trouvait, à son sommet, les quartiers personnels de l’Empereur. Tout en bas, sous le sol, dans les profondeurs, on trouvait la Cité Pénitentiaire. Elle s’articulait autour d’un immense trou central, les cellules filant tout le long de ce trou, s’enfonçant parfois dans de longs couloirs sinueux abritant de multiples oubliettes et autres salles de torture. C’était un endroit sinistre, où il faisait froid, et où on entendait parfois des cris filant des profondeurs du trou central. D’aucuns auraient pu s’insurger devant le sinistre de cette prison, mais, en même temps, c’était une prison. Tora et Samara entrèrent par la porte principale, suivant un geôlier, qui s’avançait à l’aide d’une lampe à huile.

« Il est ici... »

On avait mis Darthestar le long d’un couloir, en l’écartant du trou, dans une cellule où il était seul.

« Hum... Un choix judicieux, ils vous ont mis dans une cellule conçue pour contenir des trolls. Darthestar, je suis heureuse de vous voir, et j’aimerais vous présenter Samara, l’une de mes amies... Qui sera aussi l’une des trois juges chargées de se pencher sur votre cas. »

Samara hocha lentement la tête, sa queue caudale glissant sur le sol.

« Je dois admettre que votre dossier est assez parcellaire... Je ne sais même pas encore de quoi on vous accuse précisément. »

Elle ressentait effectivement quelque chose en lui, et comprenait mieux pourquoi Tora le trouvait si intéressant. Il y avait en lui une certaine puissance contenue, une force bestiale et très puissante, une force que Mälrunn avait essayé de libérer... Sans succès, en tout cas. Du moins, en apparence.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 17 septembre 2014, 11:42:32
Les heures étaient longues dans les cachots d'Ashnard, particulièrement longues, tellement longues que la moindre source d'occupation devenait vite une joie intense pour les prisonniers qui étaient obliger de supporter la lumière faiblarde des lieux, le manque d'hygiène croissant avec le temps passé dans ces cellules, et parfois le manque clair d'amabilité de certains gardiens qui avaient tendance à rabaisser les prisonnier pour se couvrir de la satisfaction personnelle de ne pas faire partie de l'autre cotés des barreaux. Par chance et malchance à la fois, le vampiroïde n'avait que peu de choses à connaître de tout cela hormis le terrible ennui qu'il accumulait au fil du temps, cet ennui qui le faisait parfois se perdre dans la simple contemplation des lignes du dallage du couloir, ou qui l'amenait à tenter de tendre l'oreille pour entendre autre chose que son propre souffle dans la pénombre, ou les quelques rongeurs qui se baladent un peu trop dans les diverses cellules pour trouver de quoi manger. Les dites bêtes ont d'ailleurs du trouver quelque chose de très intéressant chez le vampiroïde, car même si les animaux ont une certaine difficulté en sa présence, les souris, les rats et autre camarades de cette grande famille ont tendance à venir couramment voir le vampire afin de lui quémander son repas qu'il ne peut de toutes manières pas manger pour d'évidentes raisons. Les petites bêtes partent donc repues, et reviennent au prochain repas, petite mécanique qui permet au vampire d'éviter un peu l'ennui pendant quelques minutes le temps que le pain et les morceaux mystérieux qui traînent dans le plat disparaissent dans le gosier de son attraction journalière.

Son écart lui évitait de voir du monde, et seul un geôlier passait de temps à autres pour vérifier mais il partait bien vite, apparemment peu habitué à la présence d'êtres dans ce pavillon de la prison, sans parler de la nature surnaturelle du prisonnier qui se trouvait là. Darthestar avait tenter de s'adresser à lui, mais le geôlier n'avait fait que presser le pas en retour, ne semblant décidément pas enclin à échanger avec le vampiroïde, sans parler de cet air de colère mêlé de peur dans son regard à chaque fois que celui-ci se tournait sur la forme sombre à l'intérieur de la cellule qu'il était, preuve encore une fois que même si il y a des personnes qui le considère, une grande parties des gens communs devait surement lui voué les même sentiments que son gardien : une crainte viscérale, et un méfiance toute compréhensible. Ah les choses n'allaient pas être simple durant le jugement, et il se doutait que si il avait en face de lui des personnes comme ce geôlier, alors les choses allaient être plus que compliquée pour alléger les peines à son encontre. Le pire serait que même la personne sensée le défendre soit contre lui, en ce cas il ne pourrait pas estimer grand chose du travail de cette personne et finirait surement par croupir en prison des années durant. C'était bien sur une optique dans laquelle il souhaitait très honnêtement se tromper, mais malheureusement c'était bien possible qu'en Ashnard il existe bien plus de personne qui désirerait le voir croupir en prison pour toujours plutôt que d'obtenir une peine légère et rapidement remplie.

Il est ainsi facile de comprendre la situation du vampire : il cogite sur son futur en Ashnard, se demandant comment vont se dérouler les prochains jours avec la quasi certitude que les choses vont se passer bien plus mal que ce qu'avait prévue Alice quand ils en avaient discuter avant qu'il ne parte de Sylvandell, et s'ennuie de plus en plus, les deux éléments s'alimentant pour créer un cercle vicieux où le vampiroïde réfléchit toujours plus pour compenser son ennui croissant, cette même hausse de réflexion minant son moral et l'amenant à se dire que tout était peut-être déjà joué. Le seul moyen qu'il a trouvé pour éviter cela est la méditation, et les heures passés dans un autre domaine de conscience lui permettent quand même de rassurer ses pensées et son coeur, sans quoi il serait déjà en train de ruminer ses erreurs avec son habituelle manie de s'auto-flageller pour toutes les erreurs qu'il a commis par le passé. C'est durant cette méditation qu'il effleure une conscience qu'il a déjà perçut autrefois, une conscience qu'il pense reconnaître bien que l'idée qu'elle soit ici même, entre les murs de la prison impériale, lui soit tout à fait incongru et lui fait se dire qu'il est en train de confondre son désir de voir du monde avec des réalités tout à fait grotesque. Pourtant l'impression se rapproche et il retire doucement sa conscience à son corps pour passer de ses sens magique à ses sens physiques, captant dés lors l'approche de trois personnes aux bruits de pas sur les marches de l'escalier central, puis des dalles du couloir, avant de voir se profiler la tête de son fameux geôlier.

« Il est ici... »

C'était bien elle, Tora, mais que faisait-elle en venant le voir en ce lieu ? Certes le vampire était décidément bien heureux de pouvoir la voir, cette femme avec qui il avait échanger bien maladroitement une partie de sa mémoire durant le siège de Mälrunn, et à qui il devait deux fois la vie par ailleurs, mais elle avait surement un tas de choses bien plus intéressantes à faire que de venir à la rencontre d'un prisonnier, surtout juste avant que ce dernier parte devant la barre pour payer ses crimes, alors pourquoi donc était-elle ici ? La réponse se trouvait surement dans l'autre personne qui l'accompagnait, une femme, une démone pour être plus exacte, d'une grande beauté et qui pour l'instant restait en rentrait, mais qui semblait garder son regard droit et fier sur sa personne, le laissant comprendre qu'il allait avoir le droit à une certaine considération de sa part dans peu de temps, mais à propos de quels sujets, cela il ne le savait guère. Peut-être était-ce une collègue de Tora qui s'intéressait à la nature magique du vampiroïde après que l'archimage foudroyante lui ai parlée de son voyage en Sylvandell et du criminel qu'elle y avait sauvée ? Ou peut-être était-ce une quelconque scientifique, anthropologue qui souhaitait en apprendre plus sur cette forme de vampirisme anormale dont témoignant le vampiroïde ? En tout cas elles étaient toutes les deux venues apparemment pour échanger, et le geôlier lui repartit comme à son habitude quasiment immédiatement une fois la destination atteinte, les laissant entre eux, chose appréciable.

« Hum... Un choix judicieux, ils vous ont mis dans une cellule conçue pour contenir des trolls. Darthestar, je suis heureuse de vous voir, et j’aimerais vous présenter Samara, l’une de mes amies... Qui sera aussi l’une des trois juges chargées de se pencher sur votre cas.
- La joie est partagée, je suis ravi de vous revoir dame Tora, tout comme ravi de rencontrer votre amie. Mes salutations dame Samara, veuillez me pardonner de paraître en une telle situation, encore plus alors que vous allez avoir à me juger dans les jours qui viennent. J'aurais souhaité être un peu plus présentable. »

C'est vrai que sans chaussures, avec un pantalon en mauvaise état suite aux affrontements qu'il avait connu dans le désert et la citadelle maudite, un haut modeste offert par le roi Tywill, ses cheveux détachés qui tombaient en cascade sur son dos et son torse, ainsi que les fers qu'il portait aux mains et aux pieds, il était très difficile de dire que le vampiroïde était dans le meilleurs des apparats pour accueillir les deux femmes. Il avait plutôt cet air d'ancien guerrier désormais vagabond, que l'on aurait emprisonner ici après une bagarre dans une auberge ou un trafic quelconque dans un lieu mal-famés, et la lumière crépitante de la torche qui avait été placée au mur pour que l'on puisse l'observer sans soucis ne faisait que rajouter un peu de tranchant à ses traits déjà coupés au couteau, ce qui rendait la comparaison désormais exceptionnellement facile à faire. La seule contradiction était la prison en elle-même, bien trop sécurisée pour abriter un soiffard qui aurait mal cuvée sa bouteille de tord-boyau et aurait ainsi fini par créer une bataille incontrôlée. Enfin, se redressant, le vampiroïde quitta son banc et s'approcha des barreaux afin de pouvoir être vu sans soucis par Tora et sa camarade, Samara, les dominant toutes deux d'une bonne tête une fois debout. C'st quand il vit la femme ouvrir les lèvres qu'il se tourna instinctivement vers elle, posant son regard sur les traits particulièrement agréable de son visage.

« Je dois admettre que votre dossier est assez parcellaire... Je ne sais même pas encore de quoi on vous accuse précisément.
- Il suffit de demander. J'ai attaqué dans la ville d'Ashnard, au cours des nuits, un total de cent vingt-sept personnes. Dans la majorité des cas, c'était afin de me nourrir, mais certaines ponctions furent particulièrement longues et dangereuses pour la vie de celles que j'ai vampirisé. Dans quinze de ces cas je suis aussi poursuivi pour viol je crois me souvenir, mais je n'ai eut ces informations que vaguement, en me renseignant une fois mes crises passés. Je suis aussi coupable de refus d'obtempération pour les six fois où la milice a cru m'attraper, et de la mort de treize gardes au cours des dites poursuites, sans parler du nombre de blessés. Je crois que ceci est déjà bien et ne vais donc pas non plus essayer de compter les dégâts matériels, les résultats vous seront surement donner durant le jugement et j n'ai pas le souvenir de toutes mes erreurs. »

Il parlait avec un ton professionnel et parfaitement honnête, énumérant à voix intelligible la liste de ses crimes sans peur de ne pas garder dans l'ombre quelques éléments troublants ou particulièrement dangereux a énoncer, préférant être juger une fois pour toutes pour tout ses crimes et de la manière la plus franche possible plutôt que de tenter de ne pas respecter la chance qu'on lui a offert de faire pardonner ses péchés passés en jouant les mystérieux et en éludant certains éléments de ses crimes. Il était après tout un prédateur naturel qui avait perdu le contrôle et s'était ainsi acharné sur la ville d'Ashnard afin de se remplir de son sang en oubliant les conséquences de ses pulsions et de ses actes, chose qui n'était dûment pas acceptable de la part d'un être qui devrait avoir la tenue d'un grands seigneur au vu de sa place dans le monde de la chaîne alimentaire. Un vampire a le droit de se sustenter, mais pas comme une bête sauvage, et c'était bien là son plus grand crime, entre monstre et être humanoïde il avait perdu la partie la plus humaine pour n'être plus qu'une bête de pulsion et de besoins. Encore merci, la présence d'Unahzaal à Ashnard permit d'arrêter le vampiroïde aux derniers instants, avant qu'il ne perde les dernières onces d'humanité pour agir sous une seule forme, celle bestiale, celle qui avait toujours besoin de plus de sang, de plus de massacre, de se baigner dans le divin élixir dont il devait se repaître. Ayant reprit conscience il avait fuit Ashnard sans faire face à ses crimes, deuxième fautes dont il devait désormais accepter la sentence.

« Vous venez donc par rapport au futur jugement ? Je répondrais à toutes les questions que vous me poserez, n'en doutez pas. De toutes manières je suis seul ici, donc nous pouvons parler sans hésitation, et je dois vous avouer que ça me feras du bien de ne plus m'ennuyer dans les ombres. Dame Samara, dame Tora, je vous écoutes. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 20 septembre 2014, 02:12:03
« Il suffit de demander. J'ai attaqué dans la ville d'Ashnard, au cours des nuits, un total de cent vingt-sept personnes. Dans la majorité des cas, c'était afin de me nourrir, mais certaines ponctions furent particulièrement longues et dangereuses pour la vie de celles que j'ai vampirisé. Dans quinze de ces cas je suis aussi poursuivi pour viol je crois me souvenir, mais je n'ai eut ces informations que vaguement, en me renseignant une fois mes crises passés. Je suis aussi coupable de refus d'obtempération pour les six fois où la milice a cru m'attraper, et de la mort de treize gardes au cours des dites poursuites, sans parler du nombre de blessés. Je crois que ceci est déjà bien et ne vais donc pas non plus essayer de compter les dégâts matériels, les résultats vous seront surement donner durant le jugement et j n'ai pas le souvenir de toutes mes erreurs. »

Ah oui, quand même... Bras croisés, Samara réussit à masquer sa surprise en fronçant les sourcils. Plus d’une centaine d’attaques, probablement des dizaines de meurtres, sans compter les viols... S’il ne s’était contenté que de vulgaires raclures et autres vauriens des bas-fonds, l’Empire aurait vraisemblablement fermé les yeux, mais, vu que Darthestar ne se souvenait pas vraiment de ce qu’il faisait dans cet état, il était plus probable qu’il n’y ait, dans sa liste, des noms renommés. Autrement dit, son affaire restait assez mal engagée, malgré son soutien envers l’Empire. Samara n’avait honnêtement pas vu les choses sous cet angle, et une moue pensive éclaira son visage.

Qu’est-ce qu’elle était supposée faire ? Un léger moment de silence flotta entre eux suite aux explications du vampiroïde. La queue de Samara, tout en se déplaçant, évitait autant que possible de toucher le sol. Il était laid, moche, sale, et poussiéreux. Samara était une femme qui, maintenant qu’elle avait goûté à la beauté, au luxe et à la volupté, ne supportait pas vraiment leurs opposés. Or, cette prison était un magnifique hommage à l’insalubrité publique. C’était un endroit sale, puant, avec une forte odeur de renfermé et de moisi. Plus vite elle en sortirait, et mieux ce serait. Tora regarda brièvement Samara, avant de regarder à nouveau Darthestar.

Elle lui envoya alors un message télépathique (MT) pour lui faire part de ses pensées :

*[MT] Tu le ressens, n’est-ce pas? Sa puissance... [/MT]
[MT] Je lis aussi en lui une bestialité, une profonde sauvagerie... Qu’il enferme derrière ses politesses excessives. [/MT]
[MT] Je suis une femme qui aime prendre des risques, Samara, tu devrais le savoir… [/MT]*

Samara hocha lentement la tête, puis reporta pour de bon son attention sur le vampiroïde !

« Nous venons effectivement dans la perspective du procès, oui, pour vous connaître un peu plus. Un procès qui implique Emhyr n’est jamais une chose à négliger, et, comme vous êtes le principal intéressé, il me semblait opportun de vous découvrir.
 -  Samara est une Archimage de l’académie, expliqua Tora. Durant ce procès, elle servira de juge assesseur, et fait partie du jugement, car la magie aura un grand rôle à y jouer.
 -  Votre culpabilité en tant que telle ne fait aucun doute, puisque vous avouez vous-même vos crimes, expliqua Samara. C’est sur la question de la responsabilité que nous allons nous déchirer... Savoir quels ont été vos mobiles, si vous aviez encore conscience de vos actes pendant la commission des crimes, et si vous êtes susceptibles de les réitérer encore... Tous ces éléments détermineront la sanction que le tribunal prononcera à l’issue des audiences.
 -  Fait plus original dans une procédure pénale, j’interviendrais au procès afin de représenter l’Académie magique impériale. Nous avons des prétentions à faire valoir vous concernant. Vous êtes un spécimen très réussi, et j’aimerais bien pouvoir vous étudier un peu plus, afin de comprendre votre réelle nature. »

Samara se demandait ce que tout ça cachait... Quels étaient les véritables enjeux derrière ce procès ? Comme elle l’avait dit, le conseiller Emhyr Van Emreis n’y participerait pas s’il n’y avait pas quelque chose qui lui échappait. C’était un procès orienté vers la magie, mais il y avait forcément autre chose. Le sens politique affiné de Samara lui soufflait quelque chose dans ce sens, mais elle n’était pas encore capable de le comprendre. En réalité, elle n’avait tout simplement pas encore assez de données en jeu.

« Je ne peux guère vous poser trop de questions, vu l’audience qui s’annonce, mais, malgré tout, et même si cette question risque de vous être reposée ultérieurement, j’aimerais savoir ce que vous envisagez de faire... Dans l’hypothèse où le tribunal déciderait de vous libérer, bien entendu. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 20 septembre 2014, 12:13:13
Le vampire restait au bord des barreaux et observait à la fois Samara et Tora dans cette position, se laissant le temps de profiter de la vision de deux personnes étrangères à ses gardes habituels, et surtout appréciant la présence d'une personne aussi agréable que Tora, qu'il aimait beaucoup pour différentes raisons, notamment le temps qu'il avait passé avec elle en tant que disciple, ou encore les quelques échanges qu'ils avaient eut en dehors de cette relation, lui ayant laissé l'impression d'une personne sensée et intelligente. Quand à son amie, Samara, elle semblait être venue telle une professionnelle, souhaitant avant tout la poursuite de son travail et la réussite de celui-ci, du moins en apparence, mais le reste des intentions de la démone archimage ne lui était pas connu, ni visible, celle-ci ayant un capacité à n pas montrer le fond de ses pensés qui dans le fond forçait un peu le respect, le vampiroïde ayant l'habitude de lire plus loin dans l'être profond des autres rien que par le regard et les gestes. Elle paraissait juste "inquiète" de ce qu'il pourrait se produire au tribunal, et cela s'entendait tout particulièrement étant donné les crimes gravissimes qu'il avait commis. Il ne les connaissait pas tous, et ne connaissait pas non plus la finalité de chacune des ponctions qu'il avait eut l'occasion de pratiquer, mais les juges et les différents parties en jeu durant ce procès auront les données exacte eux, et cela ne présageait rien de bon si en effet son cas était plus grave que ce qu'il venait déjà d'énoncer.

Le silence tenait d'ailleurs soudainement une bonne place dans la conversation tandis que le vampire semblait attendre les prochains mots de la démone aux airs réflectifs, comme si elle essayait de retourner un à un les problèmes dans sa tête pour rendre clair les zones d'ombres du dossier sur lequel Darthestar n'avait surement pas tout dit, ou du moins pas dit ce dont il était dans l'incapacité de dire, par faute de son ignorance du sujet. Peut-être en savait-elle déjà plus qu'elle ne voulait le faire savoir et avait tentée de le piéger pour voir si il allait mentir à propos de ses pertes de contrôles du coup, il ne pouvait pas vraiment dire si il était sur ou non de la personne en face de lui à cause de cette retenue que Samara affichait pour ne pas présenter ce qu'elle pensait intérieurement, et ainsi enchaînait les suppositions sans pour autant trouver une signification aux agissements de cette première "juge" de son tribunal. Ses sens magique tiquèrent d'ailleurs un moment, signe qu'il y avait un petit quelque chose de magique dans l'air, et au vu du changement infime d'expression de Tora, il put très bien s'imaginer qu'il s'agissait là d'un échange privé entre les deux archimages, via la télépathie. Il y avait donc quelque chose qu'avait remarquée Samara, ou Tora à l'inverse, et elles avaient prit le temps de s'échanger cette information tandis que le silence se prolongeait, non péniblement, mais avec une certaine indélicatesse qui laissait un peu le vampire hors de toutes connaissances du point de vue de belle démone, ce qui pour le coup le mettait un brin mal à l'aise.

« Nous venons effectivement dans la perspective du procès, oui, pour vous connaître un peu plus. Un procès qui implique Emhyr n’est jamais une chose à négliger, et, comme vous êtes le principal intéressé, il me semblait opportun de vous découvrir.
 -  Samara est une Archimage de l’académie. Durant ce procès, elle servira de juge assesseur, et fait partie du jugement, car la magie aura un grand rôle à y jouer.
-  Votre culpabilité en tant que telle ne fait aucun doute, puisque vous avouez vous-même vos crimes. C’est sur la question de la responsabilité que nous allons nous déchirer... Savoir quels ont été vos mobiles, si vous aviez encore conscience de vos actes pendant la commission des crimes, et si vous êtes susceptibles de les réitérer encore... Tous ces éléments détermineront la sanction que le tribunal prononcera à l’issue des audiences.
-  Fait plus original dans une procédure pénale, j’interviendrais au procès afin de représenter l’Académie magique impériale. Nous avons des prétentions à faire valoir vous concernant. Vous êtes un spécimen très réussi, et j’aimerais bien pouvoir vous étudier un peu plus, afin de comprendre votre réelle nature.
 -  Je vois. Cela me surprends, l'Académie magique est-elle si importante pour qu'à la fois vous vous présentiez, et qu'un autre membre de ce jugement appartienne aussi à l'école de magie ? Ne vont-ils croire à une quelconque influence ? Enfin, ce ne sont pas vraiment mes affaires n'est-ce pas ? Je devrais plutôt me concentrer sur la finalité du jugement que ce qui y transparaît. »

Ça c'était un joli mensonge de sa part mais après tout il mentait peu normalement, alors il pouvait bien se permettre ce genre de mensonge innocent pour paraître comme un prisonnier de tout les jours qui attendait patiemment un jugement qui allait surement aller à son encontre au vu des charges que tout cela impliquait, n'est-ce pas ? Elles avaient d'ailleurs parler d'un certain Emhyr, mais il était incapable de se rappeler de quelle personne il s'agissait, même si il avait déjà entendu le nom quelque part dans les rues d'Ashnard autrefois. Surement un puissant noble, ou une personne d'influence dans la politique de la capitale impériale vu ce que lui attribuait les deux femmes, mais cela ne l'arrangeait pas pour faire un quelconque jugement d'opinion sur cette information offerte comme une évidence pour les deux archimages. En tout cas, et comme toujours le vampiroïde ne laissait rien au hasard et souhaitait bien aller devant la barre avec le plus d'informations possible sur ceux avec qui il allait devoir échanger à propos de ses crimes, même si le résultat était peut-être déjà joué d'avance au vu des personnes qu'il allait devoir affronter, et de leurs justes et habiles plaintes contre l'agresseur nocturne. D'ailleurs il remarqua aussi qu'il avait prit la place d'un sujet d'observations et d'intérêt scientifique pour Tora, et peut-être de quelques autres mages de la grande cité d'Ashnard, ce qui pouvait expliquer pourquoi l'Académie magique avait tant envie de jouer un rôle durant ce procès, surement pour faire valoir leurs désirs de conserver un spécimen unique comme Darthestar.

« Je ne peux guère vous poser trop de questions, vu l’audience qui s’annonce, mais, malgré tout, et même si cette question risque de vous être reposée ultérieurement, j’aimerais savoir ce que vous envisagez de faire... Dans l’hypothèse où le tribunal déciderait de vous libérer, bien entendu.
-  Surement choisirais-je de repartir dans mes longs voyages, continuer d'explorer des lieux qu je ne connais pas. Dame Tora semble avoir quelques questions à me poser, et je serais ravi de rester le temps de lui offrir les informations qu'elle souhaite obtenir à mon encontre, mais même si je suis acquitter, possibilité rare que celle-ci, je doute que ma présence en ce lieu ne soit particulièrement désirée, ce qui expliquera le choix de mon départ le moins tardif possible. »

Ce coup-ci, la vérité. Il se rappelait très bien de la proposition franche et sincère de Tora quand ils étaient encore au campement de guerre contre Mälrunn, à savoir la possibilité qu'il apprenne à parfaire sa nature magique au travers des enseignements de l'Académie de magie d'Ashnard, mais il n'avait pour proprement dire absolument aucune chance de s'y installer tout en sachant que nombre des personnes qui s'y trouverait auront surement quelques griefs à son encontre pour avoir le droit d'étudier avec eux malgré son passé de criminel. De plus un jugement considéré comme anormal de la part du grands publics ne pourrait que renforcer leurs inimitié, leur animosité envers le vampire gracié, ce qui n'aurait comme débouché que de le mettre dans une position fortement indélicate vis-à-vis de ceux dont il croiserait le chemin en Ashnard. Il pourrait rester certes pour offrir à ses bienfaiteurs l'aide et la bonne humeur nécessaire pour que leurs curieux travaux trouvent de nouveaux chemin et de bien intéressantes découvertes, mais au-delà de cela il fallait être honnête et voir les choses en face : sa présence dans la grande ville impériale n'était clairement plus souhaitée, que ce soit par lui, ou les autres occupants, petits ou grand, de la capitale. Du moins cela était sa vision des choses, et il pouvait surement gravement se tromper, mais pour l'instant cette perspective semblait être la plus plausible pour le vampiroïde, et en ce sens il ne voyait pas comment il pourrait en être autrement.

« J'espère que cela vous permet de vous donner une idée un minimum exact de ma personne dame Samara, et sachez que j'estimerais le jugement qu'il me sera fait avec toute la considération possible. Après tout il ne manquerais plus que je fasses preuve de mauvaise foi alors que j'atteins enfin le juste moment pour racheter mes crimes, que ce soit par le pardon ou la repentance. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 23 septembre 2014, 01:22:38
Samara restait hermétique. Contrairement à Tora, qui préférait s’occuper de l’Académie, Samara, elle, avait des visées politiques clairement établies. Elle était ambitieuse, suffisamment ambitieuse pour savoir que, dans le jeu de la politique, masquer ses réelles pensées était une nécessité vitale. Elle affichait donc un visage neutre, bras croisés, en écoutant le vampiroïde lui répondre. Il n’avait aucune intention de rester ici, aucun désir de rester au sein de l’Empire. Il préférait errer le long des routes, en pensant, probablement à raison, que les Ashnardiens ne voudraient pas de lui dans les rues. Samara estimait plutôt que les Ashnardiens le préféraient dans leurs casernes, et elle se demanda si ce n’était pas là la raison d’être d’Emhyr... Trouver un moyen, si ce n’est de convaincre Darthestar, au moins d’en savoir plus sur les caractéristiques particulières de cet homme. Il n’était en effet pas, à proprement parler, un vampire, mais un vampiroïde. Samara ignorait encore quelles étaient les conséquences concrètes, mais elle savait que les Ashnardiens travaillaient depuis des années à la confection d’un sérum permettant de donner aux soldats les capacités des vampires, sans les inconvénients allant avec, comme le besoin vital de devoir se nourrir de sang. Tora en parlait assez peu, mais Samara savait qu’un groupe de recherche spécial existait au sein de l’Académie pour réaliser ce mutagène. Les tests n’étaient pas encore très concluants, et, dans la mesure où Samara ne faisait pas partie du projet, elle n’y avait jamais accordé une grande importance. D’un seul coup, ce projet lui revint en mémoire, avec la possibilité que, derrière toute cette histoire, il n’y ait que ça.

L’homme avait raison de se questionner sur l’importance de l’Académie, et elle se demandait si l’avocat qui serait choisi ne tenterait pas de soulever un vice de procédure en soulignant qu’il n’était pas normal, eu égard à l’impératif d’impartialité des juges, qu’un juge assesseur soit membre de l’Académie magique, lors même que cette dernière intervenait au procès. Emhyr était un fin connaisseur du droit ashnardien, que ce soit le droit écrit, celui découlant des ordonnances impériales et des décrets d’application, ou le droit jurisprudentiel, émanant des décisions de la Cour Impériale, la juridiction suprême de tout le droit ashnardien, juridictions privées et publiques confondues. Il disposait d’un cabinet juridique regroupant de multiples juristes travaillant pour lui dans le but d’analyser les arrêts et leur implication dans ces activités. Nul doute que le projet était déjà ficelé et plié, chacun des assistants juridiques d’Emhyr ayant déjà trouvé tous les arguments susceptibles d’être avancés au cours de l’audience... Et Samara espérait bien que ce procès ne serait pas qu’un pur échange d’arguments juridiques barbants entre experts du droit. Il y avait peu de chance que ce soit le cas, mais elle s’attendait déjà à ce que la défense l’assomme en parlant de prescription, de fins de non-recevoir, et d’autres termes procéduraux qui lui donnaient envie de dormir.

« J'espère que cela vous permet de vous donner une idée un minimum exact de ma personne dame Samara, et sachez que j'estimerais le jugement qu'il me sera fait avec toute la considération possible. Après tout il ne manquerait plus que je fasse preuve de mauvaise foi alors que j'atteins enfin le juste moment pour racheter mes crimes, que ce soit par le pardon ou la repentance. »

Samara hocha lentement la tête.

« Vous avez effectivement une dette envers la société ashnardienne... Il reste à déterminer si votre contribution à protéger Sylvandell suffira à éteindre ce passif. »

C’était la fonction d’être de la justice : racheter sa dette. La traditionnelle image de la balance qu’on attribuait à la justice, avec toutes les manières possibles de l’interpréter. L’accusé contre la victime, ou, encore, l’infraction commise contre la nécessité d’y attribuer une sanction juste et proportionnée. Ashnard n’était pas un pays aussi juridiquement avancé que Nexus, que ce soit au niveau de la garantie des libertés individuelles contre les interventions publiques, mais, de manière générale, les deux États s’accordaient sur un principe simple : un État fort et légitime nécessitait une justice efficace et visible. La justice étant l’une des prérogatives régaliennes d’un État, si elle n’était pas exercée de manière convenable, on prenait le risque de voir un délitement du sentiment national, et, en sus, un risque d’embellie et de défiance à l’égard du pouvoir... En gros, un premier pas vers la voie d’une opposition forte, si ce n’est d’une guerre civile. Nexus en était l’illustration typique. La justice était corrompue, la criminalité galopante, avec une pauvreté qui s’insinuait dans les méandres de la vaste cité-État.

« L’Académie interviendra à titre d’expert, en quelque sorte... Nous intervenons comme partie car nous avons des prétentions dans ce dossier, mais, concrètement, l’Académie ne vous soutient pas, ni le Ministère public. Très simplement, nous demanderons à ce que, en cas de condamnation, une sanction possible soit que vous effectuiez votre peine au service de l’Académie. Vous êtes un spécimen rare, Darthestar, quelqu’un qui a réussi à survivre à l’endoctrinement de Mälrunn. »

Samara hocha lentement la tête, en acquiesçant.

« Avant le procès, vous devrez vous entretenir avec votre avocat... Emhyr ayant envie d’hâter les choses, je pense que vous le verrez demain, mais j’ignore encore de qui il s’agit. »

Il y avait une espèce d’embellie dans la manière dont ce procès s’organisait, confirmant son caractère très politique. L’avocat serait probablement commis d’office, vu les prix exorbitants des cabinets d’avocat...

Sur ce point, Samara se trompait, comme elle l’apprendrait plus tard.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 23 septembre 2014, 14:57:47
« Vous avez effectivement une dette envers la société ashnardienne... Il reste à déterminer si votre contribution à protéger Sylvandell suffira à éteindre ce passif.
-  Ashnard c'est Ashnard et Sylvandell, c'est Sylvandell. Ils m'ont pardonner d'avoir franchement manqué de politesse face à leurs bons gestes et de les avoir mis en danger, mais je n'avais commis aucun crimes chez eux, aucune mauvaise action. Pour Ashnard je suis un criminel de longue date, multi-récidiviste. Je suis conscient de ma place, et vous ne serez pas mauvaise en me disant très honnêtement que la possibilité que je sois acquitté est tout proprement nulle.»

Cela tenait du bon sens, les deux pays avaient des vus différentes sur le vampiroïde pour de multiples raisons, Sylvandell le voyant surement comme un ami de la nation tandis qu'Ashnard avait surement un point de vue beaucoup plus tranché sur la question, en ralliant le vampire au statut d'un homme de peu de foi qui avait juste agis de la manière la plus facile pour lui afin d'obtenir les bonnes grâces suite à sa capture. Du moins, tout ceux qui ne le connaissait pas, et qui allait avoir à dénigrer la posture du vampire durant cet assaut ne manqueront pas de souligner ce détail : le vampiroïde ayant été capturé, plus vite et plus efficacement il coopérait, plus ses chances allaient augmenter en faveur d'une libération sur le mérite, alors il ne fallait pas, surtout pas considérer cette possibilité car elle faisait partie du plan machiavélique d'un criminel mis dos au mur et qui essayait encore une fois de tromper les grandes et loyales forces de l'Empire Ashnardien. Il entendait le discours d'ici, et savait très bien qu'il n'avait pour seul élément contre cette attaque que sa propre parole, qui ne valait surement pas grand-chose à la barre des tribunaux. Tout cela pour résumer qu'il partait tout de même avec le gros désavantages que ses crimes étaient connus et reconnus à tel point que rien ne pouvait vraiment en alléger la malicité et la sauvagerie, ce qui fait que son entrée devant les juges sera terriblement difficile à faire, et sa défense encore plus.

Et qui dis affaire et défense difficile dit besoin d'un avocat qui connaisse son métier et qui soit capable de défendre une cause perdue tout en sachant qu'il a des capacités de la gagner avec une capacité quasiment divine à mettre le doigt sur les trous du dossiers, sur les manques de précisions, sur les résultats des analyses comportementales ou il ne savait quels documents qui attesterais du bon fond et du bon comportement du vampiroïde. Sauf que de tels avocats sont rares, il faut le savoir, et en plus d'être pratiquement impossible à trouver, il faut savoir faire avec le prix exorbitants de leurs prestations, ce qui n'allait pas vraiment dans le sens de l'homme à l'aspect miteux car il fallait se rendre à l'évidence : Il n'avait pas le moindre sous en poche, n'avait aucunes devises étrangères qui puisse faire valeur d'honoraires, et encore moins de prétextable fortune justifiant l'engagement d'un tel maître des cours de justices. Non il n'avait rien de tout cela et aurait surement un petit avocat publique, surement un jeune tout juste gradé de son école qui souhaite prendre place dans un tribunal d'importance concernant un criminel recherché dans Ashnard et ses environs depuis maintenant quasiment une année, et qui souhait mettre ses connaissances à l'épreuve, avant de découvrir la dure vérité par le biais d'une humiliation simple et sommaire devant toute la cours de ses discours mal-ficelés et de ses théories bancales.

« L’Académie interviendra à titre d’expert, en quelque sorte... Nous intervenons comme partie car nous avons des prétentions dans ce dossier, mais, concrètement, l’Académie ne vous soutient pas, ni le Ministère public. Très simplement, nous demanderons à ce que, en cas de condamnation, une sanction possible soit que vous effectuiez votre peine au service de l’Académie. Vous êtes un spécimen rare, Darthestar, quelqu’un qui a réussi à survivre à l’endoctrinement de Mälrunn.
 -  Je peux supposer en ce cas qu'aucuns doutes ne planeront sur vos têtes à toutes les deux, cela serais bien peu appréciable de voir que même derrière des barreaux je continue à porter préjudice à autrui. Et vous dites, purger ma peine en étant aux services de l'Académie ? Pour être tout à fait honnête, je pense que ce serait une bien belle manière de payer ma dette, même si je ne sais guère si j'aurais en effet la chance de travailler ainsi à l'aboutissement de mon jugement. »

Regardant distraitement dans le couloir, il entendait à nouveau des bruits de pas descendant vers les profondeurs de la prison, et notamment les dernières ailes, comme la sienne. Ils n'étaient pas bien loin, et si c'était pour eux que l'origine de ces bruit de pas arrivaient, alors cela mettrait surement à peine quelques secondes de plus pour parvenir à l'emplacement des deux charmantes mages qui échangeaient avec la forme bourrue et décrépite du vampire. Apparemment, quelques autres pas en avant de la part de la personne dans les escaliers lui fit comprendre qu'il s'agissait de son "geôlier" attitré, donc en effet il venait surement pour les deux femmes, ce dernier ayant toujours une bonne raison pour descendre si bas et si près de la cage renforcée mais surement bien trop visible et normale aux goûts de l'homme. Tant pis, son petit temps de détente et d'activité semblait vouloir toucher à sa fin, le temps des visites était terminé, et il allait devoir à nouveau rester bien calme jusqu'à son procès. Bon au moins cette journée se seras éclairée de la douceur de la présence d'autrui, et de la découverte de plusieurs informations des plus intéressante offertes par les deux archimagiciennes. D'ailleurs, un peu avant qu le geôlier n'atteigne l'entrée du couloir, il vit Samara ouvrir les lèvres de nouveau et se tourna vers elle pour écouter surement les dernières informations qu'ils allaient partager pour cette journée.

« Avant le procès, vous devrez vous entretenir avec votre avocat... Emhyr ayant envie d’hâter les choses, je pense que vous le verrez demain, mais j’ignore encore de qui il s’agit.
-  Très bien, merci de me prévenir !
-  Mesdames, pardonnez moi de vous déranger, mais quelqu'un s'est présenté et vous attends dans le bureau du directeur, en haut, espérant vous voir le plus vite possible. On m'a envoyé vous guider, je vous invite donc à me suivre. »

Ça se lit dans son regards, mais il est un peu intimidé, comme si il avait reçu quelques ordres bien moins aimable que ceux qu'il laisse transparaître. Le vampire observe cela avec un fin sourire, imaginant que les deux archimages n'étaient pas laissées sans surveillance, ou au moins l'une d'elle si bien que le déplacement pré-tribunal a du créer quelques remous chez la personne à l'origine de cette observation. En tout cas le geôlier semble avoir encore plus envie de partir que d'habitude, et de toutes manières cette personne plus haut semble avoir peu de patience si on estime les termes sous-entendus par le garde. Darthstar se tourne donc tranquillement vers Tora et Samara puis leur sourit délicatement avant de se reculer un peu pour s'éloigner des barreaux et faire une légère révérence, avant de s'exprimer avec son habituelle aisance :

« Je vois que vous êtes mandées, aussi je ne vous retiens pas plus longtemps. Je vous retrouverais donc au tribunal, d'ici là portez vous bien, dame Tora, dame Samara. »

Il se redressera et les regardera partir avec un fin sourire avant de se renfoncer dans sa cellule et de retrouver l'inconfort de la plaque en bois qui lui sert de banc et de lit à la fois. S'installant en tailleur, il laisseras de nouveau ses sens magique filtrer pour suivre le départ lent des deux femmes vers les hauteurs de la structure, sauf qu'au lieu de sortir, le geôlier les mène dans un des premiers couloirs de la prison et leurs indique un lien en particulier, lieu à partir duquel Darthestar cesseras de les suivre, pour se reconcentrer sur l'espace vide autour de lui, et l'effroyable silence qui s'était installé. Quand aux deux mages, elles arrivent devant une porte en bois massif d'un élégant bordeaux, et une fois que le geôlier y eut asséner deux coup avec l'index, il la leur ouvre afin qu'elles entrent toutes les deux dans la salle du chef de prison, monsieur Jack Fream (http://fc06.deviantart.net/fs71/f/2010/108/1/b/___old_man_II____by_roblfc1892.jpg), qui est d'ailleurs confortablement assis derrière son bureau sans y sembler avachie malgré son âge avancé, les regardant entrer dans la salle avec une patience toute courtoise. Assez proche de son bureau se trouve deux autres sièges dont l'un est actuellement occupé par une forme qui ne s'est pour l'instant pas encore retournée mais dont la coupe sans parler de la prestance de certains drapés laisse entendre la provenance et l'identité de l'invité qui les a invités à venir le voir en laissant plus bas le prisonnier : le fameux Emhyr venait lui aussi de se déplacer. Quand la porte fut fermée, le vieil homme se leva sans trop de difficulté et regarda les deux magiciennes avant de leur montrer le dernier siège libre devant son bureau.

« Bienvenue mesdames... Vous me pardonnerez mais je n'ai plus qu'une assise de libre, je laisse la plus fatiguée y prendre place. Je suis désolé de vous avoir fais venir un peu vite, vous coupant peut-être dans vos discussions, mais le seigneur Emhyr est venu m'informer de quelques détails qui semblent être important de vous communiquer. Mais je parles trop, installez vous avant tout. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 26 septembre 2014, 11:30:47
Dans ce monde, deux magiciennes ne pouvaient décemment pas espérer rester tranquilles longtemps avant que les autorités régulières ne viennent les enquiquiner. La conversation avec Darthestar, fort heureusement, touchait à sa fin. Samara était venue voir de quoi l’homme était capable, et elle n’avait pas été déçue. Ses sens avaient résonné de ce pouvoir sous-jacent qu’il renfermait en lui, de cette espèce de bestialité contenue, et qui, d’après Tora, valait pleinement le détour. En tant que femme ambitieuse, Samara rêvait toujours de voir l’Empire d’Ashnard remporter la guerre contre Nexus, car, plus l’Empire serait puissant, et plus elle serait puissante. Elle savait que, en s’emparant de Nexus, Ashnard maîtriserait la majorité du commerce mondial terran, lui assurant une mainmise, non seulement sur la terre, mais aussi sur la mer. Les théories géopolitiques en cours étaient majoritairement favorables, à Ashnard, à la théorie du Heartland. Cette théorie militaire considérait que le monde se divisait en plusieurs espaces géographiques s’articulant autour du plus gros ensemble, le Heartland, ou « cœur du monde ». Ce terme désignait le plus espace continental en terme de ressources naturelles et humaines, et s’opposait à un autre espace, « l’île du monde », qui désignait la périphérie du Heartland. Autrement dit, la terre contre la mer, Ashnard contre Nexus. L’un dominait la terre par ses armées et son contrôle sur les monstres, l’autre dominait les océans par sa marine et par son commerce international. Si Ashnard s’emparait de Nexus, il règnerait intégralement sur le Heartland, et une hégémonie mondiale pouvait alors commencer. Un beau rêve... Mais qui ne restait encore qu’un rêve. Nexus n’était pas tombée, et, même si la cité-État chancelait et boitait, ses impénétrables superforts continuaient à massacrer les armées ashnardiennes comme de la vulgaire piétaille.

Plongée dans ses pensées, Samara suivait le garde, tout en sachant vers où ils allaient : les hauteurs de la prison, le quartier du directeur... Un simple fonctionnaire impérial dont les détecteurs s’étaient probablement affolés en sentant la présence de deux magiciennes. Néanmoins, en s’approchant du bureau, en avançant dans un couloir assez cossu, l’Archimage ressentait d’autres présences à l’intérieur... Dont une qui lui était bien familière.

*Emhyr...*

Emhyr Var Emreis était là, leur tournant le dos en observant par la fenêtre la cour dehors. C’était un jardin, une agréable cour dallée et propre avec des arbres et des buissons, et, en-dessous, le centre de la prison. Emhyr n’était techniquement pas un magicien, mais il s’était entraîné à conditionner son esprit pour éviter que des télépathes n’y rentrent... Et il possédait également plusieurs talismans magiques extrêmement efficaces permettant de le protéger davantage. Jack Fream, l’honorable directeur de la prison, que Samara avait toujours trouvé d’une laideur repoussante, était réduit au simple rôle de secrétaire, se contentant d’introduire d’Emphyr et la femme qui était là... Une délicieuse duchesse dans une élégante robe verte, qui dardait sur eux un regard envoûtant et pas dénué de sensualité.

« Quelle ne fût pas notre surprise, Mesdames, quand j’ai appris que l’un des juges spécialement formées par le Conseil Impérial s’amusait à passer sa soirée dans cette sinistre prison. Mon Dieu, Samara, si vous vous ennuyez tant, je connais bien des endroits plus chaleureux que cette prison où votre présence serait bien perçue. »

Samara sourit en comprenant le sous-entendu.

« J’y penserais, Duchesse.
 -  Je voulais simplement montrer le prisonnier à Samara, ça n’avait rien d’une tentative pour influencer le déroulement du procès... » tenta de plaider la femme.

Emhyr se retourna lentement. Il avait les bras qui pendaient à droite et à gauche de son noble manteau.

« La connivence entre une partie au procès et un juge constitue un cas d’impartialité d’école de la compétence dudit tribunal. »

Tora secoua rapidement la tête.

« Ne me sortez pas vos arguments juridiques, Emhyr ! C’est vous qui avez influé sur la composition du jury !
 -  Ma chère, je crains fort que vous ne me prêtiez plus d’importance que je n’en ai réellement...
 -  Sauf en ce qui concerne ses prouesses nuptiales, crut bon de noter Ashara. Là, les critiques ont tendance à être en-dessous de la réalité. Quel dommage que vous ayez une telle obsession pour les hommes, Samara... Ce qui ne vous empêche d’aller rendre visite à un vampiroïde fraîchement débarqué... »

Le ton d’Ashara était moqueur, et Samara ne doutait pas une seule seconde qu’elle soit l’une des maîtresses d’Emhyr. Il était trop malin pour aller dans des harems et des maisons closes locales, même des maisons closes discrètes comme celle de Mélinda Warren. Non, il préférait trouver ses amantes dans la haute société. Samara ne doutait pas une seule seconde que les deux aient fait l’amour ensemble... C’était quelque chose d’assez commun sur Ashnard, terre démoniaque par excellence, où l’influence de l’Ordre Immaculé était moins prononcée qu’ailleurs.

« Je voulais voir par moi-même la puissance de cet individu, et comprendre pourquoi un Conseiller Impérial descendant de l’une des plus vieilles familles d’Ashnard s’intéresserait à un vulgaire criminel...
 -  Vous pouviez aussi venir à mon manoir, et me poser directement la question. Bien que je n’aie aucune chance de pouvoir vous montrer mes... Mes prouesses nuptiales, soyez assurée que la vue d’une si charmante dame dans mon modeste foyer m’aurait pleinement ravi. »

Samara croisa les bras en penchant la tête sur le côté.

« Je suis une autodidacte, je voulais me faire ma propre opinion... Et, de mon côté, dois-je en déduire que votre proximité avec Ashara fait que vous en savez plus que moi sur lui ? »

Cette fois-ci, la Duchesse fendit d’un sourire poli, et secoua la tête, son sourire devenant mutin.

« Vous avez opté pour voir le mâle vampiroïde, Samara... Moi, j’ai opté pour tromper mon mari, mais ce maudit Emhyr ne parle pas si facilement... Bien qu’il n’hésite pas à sortir sa langue quand il le faut. »

Ce fut au tour d’Emhyr de sourire, légèrement amusé.

« À moins que ce soit la présence de toutes ces ravissantes dames qui vous intimident, Emhyr ? Mais, sachant que vous avez couché avec les deux tiers d’entre elles, je n’y crois pas trop... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 27 septembre 2014, 13:02:52
« Voyons je ne saurais être intimidé par tant d'élégance, je ne peux qu'apprécier votre présence et celle de nos conviées, mais tout le monde a ses petits secrets qu'il souhaite conserver. »

Ces informations il les avait obtenu difficilement et en ce sens il n'allait pas les offrir à n'importe qui, surtout que les quelques autres personnes au courant étaient des alliés de confiance qui le soutenaient pour le tribunal qui allait se dérouler le lendemain. Ce rapport qu'il avait reçu quelques jours après l'annonce de la découverte du vampire en Sylvandell lui avait laissé le temps de réfléchir, et de s'organiser pour que la situation actuelle se déroule sans encombres, mais il ne s'était pas douté que ce soit une personne comme Samara qui témoigne en première de son orgueil en voulant posséder le vampiroïde, s'attendant plus à quelques magistrats aux ordres d'un pompeux aristocrate voulant assurer son siège parmi les grands dirigeants de la cité. Toutefois il la connaissait plutôt bien, voir même très bien, et cet avantage qu'il conservait sur la démone le mettait dans une situation de confort dont il n'avait absolument aucune envie de sortir par de bien malheureuses maladresses de langage. Ashara à ses cotés, il voyait bien que l'être étrange qui se trouvait de nombreux étages en dessous d'eux attirait les convoitises, et il pouvait le comprendre, mais à moins que le dit être est tout avoué sur sa nature étrange, ce qui paraissait peu plausible au vu des descriptions mentales qu'il avait eut en main, il savait pertinemment qu'il était seul avec ses alliés à estimer tout le potentiel que pouvait générer un être tel que le vampiroïde.

« Je ne sais pas ce que vous nous cacher cher Emhyr, mais laissez trois femmes sans réponses est un bien mauvais comportement de la part d'un homme comme vous, vous ne pensez pas ?
 -  Si ce n'était que moi, peut-être aurais-je eut l'occasion de vous susurrer quelques mots doux à l'oreille un peu plus tôt dans la journée, mais je crois qu'il y a d'autres personnes qui aurait désavoué cette action. »

C'était le seul indice qu'il allait leur offrir, savoir que parmi toutes les personnes en présence ici, si une des femmes avait avec elle l'Académie d'Ashnard, chose qu'elle ne se gênait apparemment pas de montrer face à tout le monde, il avait lui même quelques soutiens qu'il tenait pour le plus secret possible dans cette affaire. Il l'avait dit plus finement un peu plus tôt dans la discussion, Samara mésestimait sa capacité à remodeler à lui tout seul une salle entière de la cour pénal ashnardienne, mais il n'était pas seul un instant dans cette histoire et il mettait toutes les chances de son, ou plutôt de leurs cotés pour tenter d'obtenir du vampiroïde ce qu'il désirait tous : du pouvoir, de la notoriété, put-être pour les plus ambitieux, une grande et flagrante supériorité. Pour cela il avait trier sur le volet les personnes à même d'accepter ou de soutenir la cause du vampiroïde sans pour autant risquer de créer un jugement qui serait à son goût plus que décevant, à savoir la possibilité que l'homme soit choisit pour devenir un esclave et soit dés lors acheté par les plus fortunés de la ville pour leurs bon désirs personnels. Surement que le prisonnier n'avait aucune idée de la convoitise qu'il suscitait parmi les hautes sphères d'Ashnard, mais il était clair que plus d'un allongerait une monnaie plus que suffisante pour acquérir un être capable de survivre aux plus graves blessures et d'affronter un puissant serviteur du Chaos sans périr. Il était pour Ashnard quelque chose d'aussi fort que leur puissance passée à l'époque de son lien avec les seigneur sombre, pourquoi se priver de pareil merveille ?

« Puis-je me permettre d'exprimer mon avis ?
-  Hm ...? Oh bien sur monsieur Fream, nous vous écoutons. »

Le vieil homme se releva de son bureau, les sourcils froncés suite à la discussion qui survenait dans son bureau, et qui ne lui plaisait guère au vu des finalités qui semblaient être évoqués. Pour lui la place d'un criminel est dans une prison, bien enfermé entre 4 murs avec les dispositifs nécessaires pour empêcher toute fuite de ce dernier, et si l'assurance de cette sécurité carcérale n'est pas à l'aune de ce que l'on peut désirer, la mise à mort du sujet est plus que souhaitable pour éviter tout soucis. Il n'est pas aller voir ce Darthestar, pour lui il s'agit simplement d'un vampire particulier qui a le droit à sa place véritable dans la société, derrière des barreaux, et pour lui nul jugement ne devrait changer cette situation qui est de loin la meilleur pour tous ! Si les grands de la société Ashnardienne le désirent tant qu cela c'st leurs affaires, mais c'est avant tout le petit peuple qui a souffert de la présence du vampire dans leurs rues, ce sont majoritairement les femmes du petit monde qui connurent le toucher drainant du criminel, et ainsi ce n'était pas une guerre aristocratique pour la possession du vampiroïde qui allait rendre justice à tout ceux qui avait été lésé dans cette histoire ! Mais tout ça, il n'allait pas le dire. Emhyr avait une main-mise bien trop importante sur le pouvoir actuel, il ne l'écouterait pas, quand à la démone, il doutait que par bonté de coeur elle pensait à ceux qui dans cette histoire considérait l'homme quand un éternel danger qu'il fallait purger.

« Si j'en juge par ce que j'ai appris, cet homme n'a rien à faire dans notre bonne ville d'Ashnard. Pardonnez moi des termes dame Samara, mais si ce "vampiroïde" ne provient pas des enfers même, alors sa place y est toute réservée. C'est une bête sauvage et je doutes qu'un être doté de la puissance qu'on lui prête obéisse sagement aux termes d'un aristocrate, ou à la bourse d'un prince, aussi je vous le dis, à vous tous qui êtes venus pour lui : Oubliez vos projets idiots et offrez lui le dernier jugement qu'on en sois définitivement débarrassés !
-  Je peux comprendre vos inquiétudes Mr Fream, mais Ashnard a surement largement la capacité de gérer un être tel que lui. Le jugement qui se dérouleras demain en fin d'après midi seras porteur des espoirs de chacun quand à l'utilité de cet être, et je compte bien servir Ashnard toute entière en lui accordant la peine la plus juste possible dans l'intérêt de tous. »

De belle paroles, il n'avait surement pas d'autres intentions que d'agir dans l'ordre de son propre intêret, et après de celui de ses alliés, avant de penser à tout ce petit peuple qui avait connu la triste rencontre du vampiroïde en pleine nuit, et qui gardait depuis une image un peu marquante et désagréable de ce seigneur nocturne assoiffé. Jack Fream observa Emhyr droit dans les yeux, mais finalement le gardien de prison ne pouvait pas avancer plus d'arguments en faveur de l'élimination publique de l'homme qu'il gardait pour l'instant à double-tour, et choisit donc de retourner à son bureau avant de s'asseoir lentement dans son siège en pouffant à cause de l'effort musculaire du à la retenue dont il faisait preuve pour ne pas s'y vautrer de manière un peu ridicule et faible. Quand à Emhyr, il se retourna vers Samara et s'approcha un peu d'elle avant de souffler quelques mots délicats, prononcés non sans une certaine pointe de malice et un air qui laissait croire que l'homme se pensait déjà pleinement assuré dans son entreprise.

« Quand à vous Samara faites attention, je vous rappelle qu'un juge doit travailler pour la justice, et non au nom d'une quelconque conquête, chuchotta-t'il en relevant les yeux vers Toria. Sur ce, je pense que je vous ai suffisamment mise en garde, je dois retourner chez moi pour préparer la journée de demain. N'hésitez donc jamais à venir chez moi, je serais ravi de vous accueillir. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 01 octobre 2014, 13:02:31
Il ne fallait pas s’attendre à ce qu’Emhyr dévoile si facilement ses atouts. Discuter avec des magiciennes ne l’effrayait pas, et ce même s’il n’avait aucun pouvoir magique. Samara ne savait pas si elle devait l’apprécier pour son talent ou soupirer devant sa bêtise. Emhyr était dans les rouages des affaires de l’Empire depuis des années, et elle savait qu’il rêvait de devenir Empereur, de remplacer Mordret, dont le règne était en train de souffrir de son incapacité chronique à se débarrasser des Nexusiens. L’Archimage savait que, derrière les apparences de façade, bon nombre de puissants Ashnardiens rêvaient de prendre le trône. L’Empire avait toujours été comme ça : le trône impérial était moins un droit héréditaire qu’un tribut militaire, et seul le plus puissant pouvait y siéger. C’était pour cette raison, notamment, qu’il existait d’anciens droits impériaux prévoyant la possibilité de destituer l’Empereur en l’affrontant. Des anciens droits qui étaient assez obsolètes, dans la mesure où l’Empire d’Ashnard s’était de plus en plus institutionnalisé. Les clans ashnardiens étaient si puissants, ils comprenaient tant de troupes, qu’il était nécessaire d’avoir une certaine stabilité politique, sous peine de voir l’Empire se désagréger dans des combats gargantuesques. Cette union était d’autant plus nécessaire qu’Ashnard se battait désormais pour le contrôle d’Heartland. Le combat contre Nexus était « LE » grand combat, celui qui mettait en opposition deux puissances ayant des conceptions hégémoniques totalement différentes : la puissance militaire et continentale pour Ashnard, économique et maritime pour Nexus. Emhyr, comme la plupart des grands seigneurs ashnardiens, en avaient pleinement conscience. La Guerre Civile ayant éclaté il y a quelques siècles était encore présente dans les esprits, avec les conséquences désastreuses qu’elle avait eu sur l’armée et sur l’unité impériale. Samara savait tout ça, et Emhyr le savait aussi... Ce qui signifiait qu’il était en train d’œuvrer pour augmenter son influence au sein du Conseil Impérial, et pouvoir, un jour, supplanter Mordret. Il avait pour lui, outre sa finesse politique aiguisée, son nom de famille. Les Emreis avaient fait partie des premiers colons ayant bâti les fondations d’Ashnard. Leurs possessions matérielles et leurs esclaves avaient permis d’invoquer les démons ayant fondé l’Empire

Emhyr ne répondit rien, et laissa le directeur s’exprimer. Pauvre Monsieur Fream... Il ignorait que l’Académie impériale se servait volontiers au sein des déshérités et des désœuvrés de la capitale pour ses expériences magiques et génétiques. C’est ainsi que les choses marchaient à Ashnard. L’Académie magique avait avant tout pour but de servir l’armée, d’améliorer les soldats à l’aide de mutagènes améliorant leurs caractéristiques. Il fallait des cobayes pour expérimenter ces mutagènes, et acheter des esclaves était trop onéreux, même si, légalement, l’Académie Impériale faisait cela. Samara savait toutefois que les expériences étaient réalisées sur des criminels, ou sur des clochards, de vulgaires soudards qui ne vivaient que pour égorger et pour violer... Des animaux dont le seul but était de servir de rats de laboratoires. Samara n’y voyait personnellement aucun problème. C’était dans la logique des choses, c’était l’expression de la sélection naturelle : les plus faibles devaient avoir une quelconque utilité pour continuer à exister... Et, dans le cas présent, leur utilité était de servir de cobayes, de prototypes pour des expérimentations magiques. Fream soutenait que le vampiroïde devait payer pour ce qu’il avait fait, en s’en tenant à une lecture stricte et un peu classique de la justice : son rôle rédempteur. Ce n’était pas le point de vue de Samara, pour qui la justice était avant tout un instrument social visant à réinstaurer l’équilibre... Officiellement. Pour elle, la justice était réellement un outil que les puissants instrumentalisaient pour leur équilibre, faisant pencher la balance en leur faveur. Toutes les expériences sociales et historiques démontraient ce simple état de fait : le droit se pliait en fonction de qui était au pouvoir. Les citoyens ne respectaient pas la loi pour des raisons morales, mais avant tout parce qu’ils savaient que, s’ils commettaient quelque chose de répréhensible, l’autorité en charge viendrait agir. Concrètement, ceci signifiait qu’il pouvait exister plusieurs formes de justices. La seule justice efficace était celle qui arrivait à court-circuiter les autres en montrant qu’elle avait des points bien plus gros. Autrement dit, la justice, qui était vendue comme un instrument permettant de protéger les défavorisés, et ainsi de lutter contre la loi ancestrale du plus fort, était avant tout pour Samara l’expression-même de la loi du plus fort.

Elle pardonnait à Fream son manque de discernement, il n’était que directeur d’une obscure prison souterraine, un fonctionnaire assimilable à ces milliers de pions interchangeables qu’on trouvait dans n’importe quelle administration. Son intervention fut oubliée aussi vite qu’elle fût prononcée, et Emhyr, en se rapprochant de Samara, lui fit des menaces à peine voilées, dissimulées derrière un sourire mielleux.

« La justice... Votre justice, Conseiller Emreis, je présume ?
 -  Charmante et piquante... » répliqua l’homme, un sourire amusé sur le visage.

Samara savait qu’elle devait caresser Emhyr dans le sens du poil, car son avancement dépendait de lui, mais elle savait aussi qu’elle devait se faire passer pour une collaboratrice, et non pour une servante docile qui ferait tout ce qu’Emhyr voudrait. Leur discussion était terminée, et Ashara se releva alors.

« Je vais me charger de raccompagner Samara, Magicienne Tora... Il ne faudrait pas se poser de questions sur son impartialité dans le jugement à venir. »

Un élégant sourire ornait les belles lèvres de la Duchesse. Tora haussa les épaules.

« Comme bon vous semblera... »

Tora leur sourit, puis s’écarta, tandis qu’Ashara tendit son bras vers celui de Samara.

« Vous ne savez pas ce que vous manquez, lui confia-t-elle une fois qu’elles furent hors du bureau. C’est un vrai animal au lit...
 -  Je n’en doute pas... »

Cependant, elle ne se voyait pas coucher avec des hommes. C’était un blocage dans sa tête. Samara tendit alors sa main opposée, et caressa la joue d’Ashara, la griffant légèrement.

« ...Mais je pense pouvoir vous montrer que le beau sexe peut, lui aussi, se révéler sauvage. »

Le sourire plein de connivence d’Ashara était comme une invitation... Au moins, Samara n’allait pas s’ennuyer avant l’ouverture du procès de demain.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 15 octobre 2014, 11:37:26
Tandis que les uns et les autres venaient de finir leurs longues discussions à propos de l'homme dont le jugement ne saurait tarder, ce dernier était au fond de son trou, regardant les murs sombres sans beaucoup de conviction, laissant le temps redevenir long et peu appréciable suite à l'agréable discussion dont il avait eut le droit il n'y avait pas dix minutes. Finalement la torpeur mentale revint doucement jusqu'à ce qu'il cesse de nouveau de faire quoi qu ce soit, forme immobile au fond de sa cellule laissant juste son regard traîner sur la moindre forme mouvante passant au-devant ou entre les barreaux de son alcôve pour venir lui dire bonjour. Bien sur encore une fois ce ne sont que quelques rongeurs qui l'approchent, mais c'est toujours une petite bête sur laquelle il peux poser le regard pour ne pas trop s'ennuyer, et il ne se prive pas parfois de tendre un doigt pour en repousser un délicatement, la bête partant avant même qu'il ne la touche, ou parfois acceptant le léger contact avant de fuir à toute vitesse, comme stupéfaite par cet étrange toucher. Dans le fond le temps restait long mais le vampire avait de quoi ne pas s'ennuyer, entre les rongeurs et la méditation, si bien que son humeur, sans en rester à son sommet, ne diminuait pas assez pour le rendre affable ou piquant à la moindre remarque, en tout cas pas pour les quelques invités qui pourraient venir dans le reste de la journée.

Néanmoins il profite malgré tout de la légère aigreur au fond de lui pour trouver une nouvelle source d'amusement et celle-ci ne fut pas moins évidente que de jouer à faire peur au gardien qui s'occupe de lui, qui ne porte pas le vampiroïde en son coeur et que ce dernier compte bien lui rendre à sa façon. En résulte donc plusieurs petites occasions où un gardien affolé, terrifié, aura quitter l'aile des cages réservées aux trolls et êtres à la force surhumaine avec dans ses yeux la panique la plus intense et inavouable, car ce dernier aurait juré avoir vu le vampiroïde hors de sa cellule, derrière lui, ou encore qu'une nuée de rat auraient déferlée sur lui dans le but de le dévorer. Si celui-ci avait déjà du mal à venir pour déposer les repas du vampiroïde et vérifier qu'il restait bien derrière ses barreaux, désormais l'homme vérifiais juste du coin de l'escalier s'il entendait les quelques bruits témoignant de la présence du vampiroïde et remontait à l'étage, n'ayant aucune envie de se voir réduire en miette par l'être qui, selon certains soldats, brisait le corps en pierre des gargouilles comme si il s'agissait de chaire tendre. Cette tranquillité et le plaisir de ne plus voir le faciès déplaisant de son gardien fut une deuxième bonne nouvelle pour le vampire qui avait désormais l'aile rien que pour lui, même si il ne comptait pas faire preuve de zèle en tentant de sortir de sa cellule pour se dégourdir les jambes.

Non il en profitait plutôt pour méditer tranquillement, sans la moindre perturbation désagréable alentours, répandant son énergie pour la faire voyager dans la plus grande partie de la prison qu'il pouvait atteindre sans faire d'efforts. Parfois il rentrait en contact avec l'être profond d'un prisonnier, ressentant dés lors leurs magies ou leurs étranges natures, et se donnant un peu de temps pour les observer avant de repartir dans ses recherches et vagabondages. Quand il voulu aller au plus profond de la structure, il fut malheureusement arrêter par une barrière, sans faille et prenant toute la zone, si bien qu'il dut abandonner pour l'instant sa curiosité, le lieux étant bien trop protégé pour qu'il puisse satisfaire son besoin de découvrir les petites manies et manigances des hautes instances Ashnardienne. Parce qu'il n'était pas sot, autant il n'avait absolument pas le moindre doute sur l'importance qu'il pouvait avoir pour les membres des grandes familles Ashnardiennes, autant il savait très bien que la capital impériale n'avait rien d'un paradis, et que les membres qui en foulaient le dallage étaient des maîtres en matière de coups fourrés et de plans tordus. Il savait qu'il allait devoir faire relativement attention à sa propre personne durant le tribunal, il allait aussi devoir se défendre de manière à ne pas se retrouver entre les mains d'on ne sait quel obscure personne qui pourrait se servir de lui comme d'un assassin. A ce prix là, autant rester en prison après tout.

Finalement il revient de cette méditation alors que les premiers rayons du soleils apparaissent par le trou central, et le vampire se redresse lentement, virant un des rongeurs qui s'était installé sur son ventre. Au moins la prison lui aura apprit que si les animaux habituels ont du mal avec lui, il semble que les rats ne le haïsse pas tant que cela, voir même l'apprécie, ce qui n'est certes pas une grande victoire pour le vampiroïde, mais au moins une occasion amusante de remarquer que ce sont les proscrits et les détestés, comme lui, qui accepte sa compagnie. Toutefois, alors qu'il va pour se relever, il se sent lourd, la tête lancinante, et finit par se rasseoir avant de se rappeler que la méditation a beau recharger l'être spirituel, il n'en reste pas moins que son être physique lui est resté en activité toute la nuit, sans repos. N'imaginant pas qu quiconque ne vienne le voir aussi tôt le matin, il vire donc les deux autre rongeurs qui ont élus domiciles sur le banc de bois qui va lui servir de sommier et s'allonge lentement, laissant ses jambes ballotter dans le vide. Il ferme les yeux et se laisse tomber dans les bras de Morphée, amenuisant ses sens pour pouvoir profiter d'un vrai sommeil réparateur et non un repos factice avec un oeil toujours ouverts au cas où quoi que ce soit arriverait. Non il dort sur ses deux oreilles, et ne sentiras personne arriver.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 17 octobre 2014, 01:32:54
Le lendemain, une nouvelle journée se levait à Ashnard. Samara dormait paisiblement dans son grand lit, le corps de la Duchesse Ashara lascivement posée contre elle. Une humaine pleine de vigueur, en effet. Le soleil se levait, éclairant la capitale impériale, et Emhyr réfléchissait, dans l’un des bureaux de son grand manoir. Ce vampiroïde allait occuper ses pensées pendant longtemps, mais les pensées d’Emhyr étaient naturellement opaques, ce qui faisait qu’il ne servait à rien de s’y attarder. Darthestar sommeillait sur place quand plusieurs gardes vinrent le voir, amenant son repas du matin, sur un plateau en bois.

« Hey, l’politique ! ‘Faut que tu grailles un coup, tu vas avoir d’la visite ! »

Le garde lui ayant donné à manger s’écarta assez rapidement, accompagné par un gros chien, qui avait surtout pour tâche de le protéger. Le plat était relativement infect : du pain sec et de l’eau, avec quelques fruits peu attirants. Les Ashnardiens n’étaient pas connus pour nourrir leurs soldats de manière très efficace, alors il ne fallait clairement pas s’attendre à ce que la nourriture pour les prisonniers soit bonne. Les gardes oubliaient parfois de nourrir les prisonniers, mais celui-là était un détenu spécial, un « politique » comme le garde venait de l’appeler. Il fallait donc l’entretenir.

Plusieurs gardes revinrent le voir plus tard. Il y avait encore des chiens, et des soldats plus impressionnants.

« Allez, mon gars, t’as une poupée qui veut te voir! ‘Faudrait pas la décevoir ! »

Un rire gras s’échappa des lèvres du garde. Le vampiroïde ne devait pas sentir très bon, et, en bons princes, les gardes l’amenèrent vers les douches communes. Les prisons impériales n’étaient pas comme les simples pénitenciers où les prisonniers pouvaient se côtoyer. On y enfermait les détenus les plus difficiles d’Ashnard, que ce soit par leur pouvoir, ou par leur cruauté. Aucun des individus vivant ici n’était réellement digne d’être un jour réinséré dans la société... À se demander pourquoi les Impériaux les gardaient en vie.

La douche était assurée par un jet d’eau glacial que les gardes balancèrent sur le corps de Darthestar en le mettant contre un mur. Ils se méfiaient de lui, car ils savaient de quoi il était capable, et c’était la raison pour laquelle aucun des gardes ne s’approchait trop de lui. Le jet d’eau frais le nettoya rapidement, et ils ne s’écartèrent pas. Les ordres étaient clairs : ne jamais se séparer de lui, pas même une seconde. Un uniforme de bagnard lui fut donné, et, après quelques promenades dans des escaliers, il se retrouva finalement dans les hauteurs de la prison, dans des couloirs médiévaux moins glauques, plus grands, avec des torches et de belles fenêtres éclairant ces derniers. Par les fenêtres, on voyait des jardins, et il se retrouva ensuite près d’une porte, qu’un autre garde ouvrit. On était au cœur du Palais Impérial, et il y avait des gardes partout.

« Rentre. »

Un garde le laissa entrer. La porte menait à une petite pièce avec des murs verts et un bureau au centre. Il y avait un garde dans un coin, portant une armure noire... Et une femme devant, qui se redressa en lui souriant.

« Darthestar ! Je suis heureux de vous revoir ! »

La voix de cette femme était aisément identifiable. Elle portait une robe blanche, comme à son habitude, et des gants. C’était la Princesse de Sylvandell, Alice Korvander, dont le rôle dans ce procès allait désormais clairement s’affirmer.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 17 octobre 2014, 18:07:35
« Hey, l’politique ! ‘Faut que tu grailles un coup, tu vas avoir d’la visite ! »

Il existait ... Meilleures manières de se faire réveiller, ceci était une certitude que le vampiroïde ne pouvait nier tandis que la voix désagréable du maton se faisait ouïr à son oreille sensible, le tirant de sa bien méritée torpeur. Se redressant lentement de son banc, il voit la nourriture qu'il ne consommeras pas de toutes manières être déposée sur le sol, un peu en avant, et relevant un poil son regard le vampiroïde aura même la chance de remarquer la tête baveuse du chien qui le regarde avec le désir de le croquer au moindre geste suspect envers le gardien. Décidément il devenait de plus en plus froussards, ou de plus en plus méfiant, craignait-il donc à ce point l'homme qu'ils avaient en face d'eux, pensait-il avoir un quelconque air assez appétissant pour que le vampire désire se sustenter d'une bien plus agréable manière, ou n'est-ce que la terreur face à un être que l'on sait bien plus puissant et vif que soi ? Le fait qu'il ai ramener un chien ce coup-ci donnait presque envie au vampiroïde de rire au fond, car ce n'était pas une bête aussi simple qui allait pouvoir faire quoi que ce soit face au vampire, d'autant plus que les animaux avait naturellement peur de l'être inhumain qu'il était devenu, amenant Darthstar à se demander si le chien saurait tenir fièrement face à son maître si il attaquait, ou s'il partirait la queue entre les jambes, en jappant de terreur pour alerter tout les autres membres de la prison.

En tout cas il attendit qu'ils repartent tout les deux avant d'appeler les rats pour qu'ils viennent dévorer le délicieusement immonde repas qui se trouvait sur le sol, le vampiroïde plaignant intérieurement les gens qui se voyaient obliger de s'en nourrir tout les jours pendant qu'il se réveillait doucement et prenait peu à peu conscience des mots qu'avaient prononcés le garde quand il était passer lui déposer son manger du matin. Le politique hein ? Ce dont il réfléchissait hier semblait en effet devenir de plus en plus concrets, il était en train de devenir un butin, et le jugement qui allait être rendus dans les jours qui suivent allait plutôt servir à savoir qui aurait la chance de mettre la main sur la personne de Darthestar, et d'ainsi pouvoir utiliser ses particulières capacités pour se gausser des autres prétendants à la puissance Ashnardienne et monter seul les échelons de la gloire et de l'importance. Il aimerait bien trouver une parade à cela mais il n'a pas vraiment le temps d'y réfléchir, toute une petite troupe de geôlier venant le voir dans son cachots, munis d'armes, de chiens et d'armures, afin de l'en déloger surement. Le vampire pourrait jurer que le moment de son départ pour les tribunaux est venu vu le nombre de couard qui viennent l'emporter, mais les mots qu'il entends peu après lui font plutôt hausser un sourcil, et se demander ce qui peut bien se dérouler entres ces murs pour qu'autant de soldats soient ici, devant lui, pour une telle raison :

« Allez, mon gars, t’as une poupée qui veut te voir ! ‘Faudrait pas la décevoir !
-  Je ne saurais décevoir quelqu'un venant à me mander tandis que je suis emprisonné. Par contre je ne comprends pas cette débauche de moyens. Avez vous peur que je parte, ou que je reste un peu trop près de vous ? »

Un petite pique, certains sont déstabilisés mais dans l'ensemble aucun ne recule vraiment, ou ne s'énerve, ce qui est bien dommage vu que le vampire aurait adoré la possibilité de s'amuser un peu avec un garde un peu échauffé tous en voyant ses camarades tenter de la maintenir en arrière pour ne pas qu'il connaisse le triste destin qu'ont déjà connu nombreux avant lui entre les griffes et les crocs du seigneur nocturne. Finalement il obtempère avec un air aimable, et reprend donc la marche avec eux, observer d'assez loin par ses gardiens qui ne semblent dans le fond pas à l'aise à l'idée d'être en sa compagnie. Surement ont-ils peur qu'ils se mettent dans une rage incroyable et qu'il les assassine tous, mais le vampire de nature calme et réfléchi ne peux que trouver la simple pensée de ce genre complètement inappropriée et grotesque, même si compréhensible de la part de quelques humains un peu étourdis. Finalement le voilà dans les douches, à supporter les jets d'eaux et les quelques rire saugrenus et désagréable des gardien, ces derniers semblant prendre un malin plaisir à avoir enfin la position de supériorité avec leur prisonnier, chose qu'aucuns d'eux n'avait put goûter avant de se trouver dans cette situation. Étrangement le vampire se dit qu'un tel jet d'eau doit faire mal pour des détenus simplement humain, mais dans son cas les choses se passent, désagréablement certes, mais au moins ne sent-il plus le chacal et porte-t'il un tenue convenable quand il ressort de ce long moment de décrassage.

Bon ce n'est pas qu'il préférerait avoir quelque chose de plus classy, ou ayant plus d'éclat que ce qu'il porte dans l'instant, mais la tenue de prisonnier, il faut avouer que ce n'est pas vraiment ce que l'on pourrait désirer quand, comme annoncer plus tôt, il doit voir quelqu'un , et qui selon ce qu'on dit les gardiens, doit être la juge, Samara, au moins, si ce n'est pas Toria. Enfin bon il acceptera ces quelques friches le temps qu'il se trouve derrière les barreaux, mais c'est vrai que c'était loin d'être le truc qu'il appréciait le plus dans cet emprisonnement forcé, et il saura en tenir rigueur à ses geôliers quand enfin il pourra sortir de ces murs froids pour redécouvrir le délicat soupçon de liberté. Ils enchaînent donc les couloirs une fois cette douche terminée, et ce n'est pas à sa surprise que lui ainsi que ses camarades de fortune, pour être poli, commencent à monter les marches de la triste prison pour atteindre très rapidement des lieux bien plus confortable et agréable à la vue, laissant comprendre au vampiroïde qu'ils ont enfin quitter le domaine carcéral pour atteindre la structure royale qui se trouve au dessus. Toujours sous surveillance, il avancera quelques peu avant d'atteindre une lourde porte ouvragée, celle ci étant ouverte par celui qui semble diriger le groupe de gardien, qui observeras un temps le vampire avec une expression sévère de dégoût avant de lui adresser la parole dans un ordre à peine voilé.

« Rentre. »

Chose à laquelle il obéiras immédiatement avant de s'arrêter sur le pas de la porte, la surprise le paralysant sur le coup.

« Darthestar ! Je suis heureuse de vous revoir !
- Alice que ... »

Que fait-elle là ? Elle était bien la dernière personne qu'il pensait croiser en un tel endroit, et toute suite sa condition de prisonnier ainsi que sa tenue lui parurent incroyablement plus laide et avilissante qu'il l'avait fait croire en premier lieu. Il osait à peine la détailler comme autrefois, cette femme si élégante, à l'allure gracile et aux délicates intentions maintes fois reconnues, si bien qu'il ne put empêcher une légère roseur s'installer sur son visage, chose dont il prit conscience prestement, et qui le laissa vite comprendre que la rencontre bénie était en train de le confondre de manière bien trop rapide pour que ce soit acceptable de sa part. Prenant sur lui-même, il fit des efforts pour maîtriser un peu ce qui était en train de le rendre parfaitement impolie envers le Joyau de Sylvandell qui avait prit le temps de venir à sa rencontre, et essaya de se redresser du mieux qu'il peut tout en reprenant sa nature tout à fait digne et louable, même si ses atours du moment n'aidaient pas vraiment à la prise en considération du bon caractère de Darthestar. S'avançant un peu dans la pièce, il s'approcha doucement de la jeune femme avec un fin sourire, et désormais à ses cotés, il se prit la peine d'une légère révérence, bien reconnaissable pour l'avoir fait déjà plusieurs fois en l'encontre de la merveilleuse princesse. Délicat, il se redresse avec l'élégance propre à sa gestuelle naturelle avant de la regarder.

« Je suis ravi de vous revoir aussi, même si encore une fois je vous retrouve alors que je porte une bien triste tenue. Comment allez vous, vos blessures ont-elles guéries ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 20 octobre 2014, 01:40:10
SAMARA

Les lèvres d’Ashara se posèrent tendrement sur celles de Samara. Un réveil infiniment plus doux que celui de Darthestar. La démone ouvrit lentement les yeux, se réveillant sous les attouchements et les caresses de la Duchesse. Au moins, Emhyr n’avait pas menti sur cette femme. Son dos était traversé de zébrures rouges, des traces des griffes de la démone, et son cou était également marqué par des traces de morsures... Rien de particulièrement rédhibitoire, dans la mesure où la magie permettrait rapidement de nettoyer son corps, afin que ce dernier conserve sa pureté et sa beauté étincelante. Elle retourna l’embrasser, à nouveau, se faisant plus câline le matin, plus douce que le soir.

« Hunnn...
 -  Je pourrais t’embrasser un bon millier de fois, Samara… »

La main d’Ashara fila sur son sein, le pétrissant tendrement, et sa bouche se déplaça à nouveau, pour aller déposer un suçon sur sa peau rouge. Machinalement, l’une des mains de l’Archimage démoniaque glissa le long du dos de la Duchesse, s’agrippant à son postérieur, cette croupe qu’elle avait eu largement le temps d’observer cette nuit. La démone sentait le désir revenir en elle, au milieu de sa belle chambre. Ashara était typique de ces nobles femmes ashnardiennes, qui avaient des gènes démoniaques dans le corps, ce qui les amenait à être de véritables nymphomanes en puissance au lit, insatiables, aussi belles qu’énergiques... De manière plus générale, elles étaient à l’image de Terra, une planète où le sexe était omniprésent, bien plus que dans d’autres réalités alternatives, comme la Terre. Les lèvres de la Duchesse continuaient à jouer avec elle, et, alors que Samara émergeait, elle les sentit se poser sur la sienne, sa langue partant à l’assaut de sa cavité buccale.

L’Archimage remua un peu, clignant des yeux. Ashara poursuivit ce baiser, le prolongeant, et la main de Samara se raffermit sur ses fesses. Elle appréciait sa résistance, et Ashara écarta ses lèvres avec un sourire. Sa partenaire ouvrit alors les yeux, et ce fut à son tour de l’embrasser, leurs jambes se frôlant entre elles. Elles étaient toutes les deux nues, s’offrant l’une à l’autre dans un câlin matinal qui amena la queue caudale de Samara à se roidir un peu. Finalement, au bout d’un moment, Ashara s’écarta, se couchant sur le flanc, posant une main sur le ventre de Samara.

« J’en déduis que j’ai réussi à m’acquitter de mes devoirs d’hôte avec honneur...
 -  Hummm... On peut dire ça, oui... »

Ashara avait un sourire espiègle sur les lèvres, et se coucha sur le ventre, en regardant Samara. Difficile de voir en elle une duchesse, elle avait l’air d’avoir perdu dix ans, avec ses longs cheveux décoiffés tombant en cascade sur ses épaules. Ce fut au tour de Samara de se déplacer, de l’embrasser sur les épaules, tout en grattant son dos avec ses doigts.

« Haaan... Hummm... Tu ferais une parfaite masseuse, tu sais…
 -  Je vais prendre ça pour un compliment.
 -  Hunnn... Crois-moi, j’aimerais bien continuer à profiter de tes formes, mais... Il va falloir redevenir sérieuse.
 -  Emhyr ne peut pas se passer de toi une matinée ? »

Ashara esquissa un sourire, et se retourna à nouveau, faisant face à Samara. Sa main se leva pour caresser sa joue, grattant ensuite un peu son menton.

« Emhyr, Coehoorn, Ceallach… Tous se languissent de moi… Mais je ne veux pas te tromper avec un home, cette fois, ma petite beauté… D’après mes informations, la tête blonde de Sylvandell devrait être arrivée à la capitale.
 -  Oh... »

Cette information était surprenante, mais assez logique. D’après ce que Samara avait cru comprendre, Darthestar avait bien aidé Sylvandell, et il semblait logique que la petite peste de ce royaume de montagnards est décidé d’intervenir plus en avant dans le procès. Vu la lueur dans les yeux d’Ashara, Samara comprit que cette dernière n’était guère surprise.



ALICE KORVANDER

« Je suis ravi de vous revoir aussi, même si encore une fois je vous retrouve alors que je porte une bien triste tenue. Comment allez-vous, vos blessures ont-elles guéries ? »

La sollicitude de l’homme amena un sourire sur les lèvres d’Alice, qui hocha rapidement la tête.

« Oh oui, j’ai de très bons guérisseurs... La franchise m’oblige cependant à vous dire que vous n’avez pas très bonne mine. »

Ce n’était pas étonnant ; le budget impérial alloué aux prisons était dérisoire. L’Empire ne roulait pas sur l’or comme Nexus, et l’or à disposition était massivement utilisé dans l’entretien de l’armée. Autrement dit, dans les priorités du Conseil Impérial lorsqu’il s’agissait d’élaborer les ordonnances budgétaires, les prisons étaient en fin de liste. Il ne fallait donc pas s’attendre à ce que Darthestar soit traité comme un roi, et il suffisait de voir son visage pour comprendre que sa nuit n’avait pas dû être des plus agréables. Alice le laissa s’asseoir, se pinçant les lèvres en réfléchissant à ce qu’elle devait dire, tout en se remémorant son voyage.

Le trajet entre Sylvandell et la capitale impériale était surtout long. Alice aurait pu prendre un portail pour passer par la Terre, et ainsi rebondir dans la capitale impériale par le biais d’un autre portail, mais elle avait préféré prendre son temps, et ainsi respecter le protocole, tout en ayant le temps de songer au procès. En soi, aucune obligation morale ne l’obligeait à soutenir Darthestar. Il avait aidé Sylvandell, mais, d’une certaine façon, la Princesse se sentait redevable à son égard. Il l’avait sauvé d’un troupeau d’Orcs besogneux et en colère. Elle commença par quelques banalités, en lui disant que Mälrunn était toujours occupé par les Ashnardiens, et que Moïra s’y trouvait.

« Le Conseiller Emhyr nous a convoqués en guise de témoins. Je suppose qu’il veut entendre notre version des faits en ce qui vous concerne. »

Elle employait à bon escient le pronom « nous », car Katharn avait aussi été convoqué. On pouvait dire ce qu’on voulait sur Emhyr et sur son esprit calculateur, mais il faisait bien les choses. Alice avait voyagé avec l’Ashnardien, ce qui constituait une raison supplémentaire de ne pas passer par la Terre. Elle aurait pu loger dans le harem de Mélinda, mais Emhyr avait tenu à leur offrir l’hospitalité du Palais Impérial. Elle n’avait pas osé refuser.

« Néanmoins, je tenais à vous voir, afin de m’assurer que vous alliez bien... Je n’ai pas oublié ce que vous avez fait pour nous à Sylvandell, et je tenais encore à vous en remercier, et à vous apporter mon aide. »

En espérant qu’il l’accepte, bien entendu...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 20 octobre 2014, 15:37:12
Quand il la vit sourire, le vampire ne put s'empêcher de ne pas laisser filer sur ses lèvres une réponse de la même catégorie à l'encontre de la princesse de Sylvandell, un doux sourire comme il avait l'habitude de les afficher en face de cette ravissante demoiselle, et qui laissait comprendre tout le contentement qui emplissait le cœur de l'homme en voyant Alice ainsi. Il pourrait le désavoué autant qu'il le désirait, il en restait qu'il avait un faible certain pour la descendante de l'homme qui commandait aux dragons, et plus le temps passait et plus lui avait manqué le visage aux traits fins de la belle femme, tout autant que sa langue parfois effilée et son esprit vif qui avait eut le don de secouer le vampiroïde bon nombre de fois en un laps de temps particulièrement court. Même si il n'avait jamais prit le soin de dire à Alice le fond de sa pensée, il se doutait que la jeune femme avait put comprendre son état, sans pour autant s'avancer sur le sujet en sa présence, mais il se tenait à être le plus convenable possible aux yeux d'autrui et de cette femme chère à son cœur, aussi ne comptait-il pas mettre le sujet sur le tapis, et même si la revoir aujourd'hui l'emplissait d'un plaisir certain alors qu'il avait désiré depuis quelques jours avoir l'occasion de la retrouver, il savait qu'il saurait tenir cette ligne de conduite sans jamais en douter la moindre seconde. Il s'assit, et au moment où elle ouvrit la bouche pour lui répondre, ses quelques égarements réflectifs partirent au loin et il se reconcentra sur les propos de sa mandeuse, attentif :

« Oh oui, j’ai de très bons guérisseurs... La franchise m’oblige cependant à vous dire que vous n’avez pas très bonne mine.
-  Oh ce n'est pas bien grave, je n'ai jamais vraiment eut bonne mine de toutes manières. Ma nature veut en quelques sortes que je ressemble à un ca... hum, un type au teint un peu maladif »

Un cachet d'aspirine...Il était put-être temps qu'il apprenne à traîner un peu moins sur terre, ce genre d'erreurs incompréhensibles pour les peuples de Terra n'était pas vraiment de celle qui était bonne à faire, les gens de tout les jours n'aimant généralement pas l'inconnu, et faire mention d'un autre plan tel que la terre ne pouvant que créer quelques soucis, les humains de ce monde étant tellement plus faible que ceux de Terra qu'il pouvait imaginer aisément les esclavagistes divers et variés débarquer par un portail pour faire quelques emplettes. En dehors de cela il essayait surtout de ne pas faire trop cas de son état à la princesse, ne voulant pas l'alarmer d'une quelconque manières sur la façon dont il était traité dans les prisons d'Ashnard, surtout qu'il n'était sûrement pas l'être le plus maltraité de ce domaine, les plus faibles et les moins résistant connaissant sans doutes des traitements bien plus rude et inadéquate que ceux dont avait droit Darthestar, son étrangeté le sauvant de pas mal de raillerie ou d'irrespect de la part de ses gardiens. Le plus important toutefois restait que la jeun femme soit en pleine forme et ses blessures guéries, l'homme se rappelant bien le moment où il s'était entrevue quelques jours avant son départ, sans parler de l'odeur ferreuse qu'il avait sentie depuis les ruines de Malrünn quand elle avait connue les gestes durs de cette sauvage qui reposait depuis six pieds sous terre. Encore une fois elle l'interrompit dans ses pensées, et tant mieux peut-être.

« Le Conseiller Emhyr nous a convoqués en guise de témoins. Je suppose qu’il veut entendre notre version des faits en ce qui vous concerne.
-  J'ai entendu parler de lui récemment, il fait partie de la cour qui me jugera je me trompe ? Apparemment plus la situation progresse, et plus l'impression que je vais devenir un objet de convoitise pour les grands d'Ashnard se présents, me laissant un peu dubitatif sur l'utilité de m'être livré à la justice. Enfin, je vais faire avec. »

Il ne fit pas mine de relever le nous, mais il nota néanmoins que cela voulait dire qu'Emhyr ne s'était pas arrêter à l'avis d'une seule personne provenant de Sylvandell, mais avait eut l'intelligence de croiser les avis en demandant au moins plus d'une personne pour le traitement de son cas. Cela entendait donc qu'il désirait malgré tout avoir un jugement des plus équitable, même si le cas Sylvandell ne devait pas dire grand chose aux yeux d'Ashnard, qui eux jugeait « normalement » le vampiroïde pour ses crimes dans leurs rues, crimes qui n'avaient tout bonnement rien à voir avec la confrontations qu'ils avaient connus dans le désert voisin. Il se demandait bien qui de Sylvandell aurait put venir avec Alice pour témoigner devant la barre, excluant d'emblée l'Omni-prêtre ou le roi Tywill, leurs importances ne leur permettant pas de faire un tel voyage loin de leur domaine, aussi supposait-il qu'il s'agirait sûrement d'un gradé de l'armée Sylvandine, peut-être même un Commandeur qui sait, bel honneur pour un simple mercenaire qui n'avait eut qu'à agir avec toute la férocité qui le caractérise pour éliminer les sombres dangers qui se terraient à Malrünn. Après il avait plutôt confiance sur l'image qu'il avait en Sylvandell, celle-ci tenant bien plus de l'homme qui avait tout fait pour aider à les débarrasser d'un problème majeur plutôt que d'un monstre tueur et violeur qui avait eut le don de remettre en cause l'efficacité et la valeur des soldats d'Ashnard en leur propre cité, ayant par là fait un gestes particulièrement insultant envers leur orgueil.

« Néanmoins, je tenais à vous voir, afin de m’assurer que vous alliez bien... Je n’ai pas oublié ce que vous avez fait pour nous à Sylvandell, et je tenais encore à vous en remercier, et à vous apporter mon aide.
 -  Je serais ravi de la recevoir Alice, tout d'abord parce qu'elle provient de vous, et parce que je ne peux mentir, j'en ai grandement besoin. Non pas que je sois en mauvais état, ou que ma situation paraisse désespérée, mais il n'est pas acquis que j'évite quelques lourdes sanctions qui, je me doute, pourront peut-être être oubliées grâce à votre témoignage. A moins que je me méprenne sur l'aide que vous souhaitez me présenter ? »

Assit, droit, il était des plus aimables possible, les gardiens de la prisons ne pourraient même pas le reconnaître pas si ils avaient eut le droit d'observer la discussion entre la monarque de Sylvandell et lui. Peu étonnant pour quelqu'un qui connaîtrait un peu le vampiroïde, celui ci étant naturellement un homme de paix et de délicatesse, laissant aux autres le loisir d'agir avec haine et violence, et seule la condition actuelle faisait que le vampire se laissait doucement tenter par la taquinerie et l'usage un peu abusif de ses capacités pour effrayer les pauvres hommes qui devaient garder un œil sur lui. Ils le lui avaient bien rendu ce matin en le réveillant et le lavant, ce qui laissait le vampire plein d'une malice calculatrice quand à ce qu'il allait leur faire connaître plus tard, mais cela laissait un peu comprendre pourquoi l'homme se permettait d'agir ainsi envers de faibles humains tandis que la simple présence à ses cotés d'Alice le rendait aussi délicat et agréable, bien que peu capable de supporter le regard innocent ou redevable que lui offrait parfois la princesse quand elle parlait de ce qu'il avait fait pour son pays, ou sa personne. Que voulez-vous, il était incapable de ne pas se dire qu'il n'était au fond qu'un homme simple qui avait prit soin d'une personne qu'il tenait pour importante, et que sa nature monstrueuse excluait tout droit à une quelconque récompense en retour. C'était sa rédemption...

« Néanmoins je ne souhaites pas vous déranger encore une fois. Je ne peux qu'être heureux en vous sachant aussi douce envers ma personne, mais je vous l'avait déjà dit, vous avez été infiniment clémente avec moi, sans parler de votre père ou de l'Omni-prêtre. A mes yeux, vous avez déjà fait largement plus pour me remercier que ce que j'aurais put escompter, alors si vous imaginez quelques chose de trop dur à mettre en œuvre, ou de trop fastidieux, je vous en prie, ne vous rendez pas malade pour cela, d'accord ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 22 octobre 2014, 01:23:45
La venue d’Alice apportait au sein de la prison une touche de féminité et de douceur qui dénotait un peu avec l’atmosphère globale de la prison. Il faut bien dire que la Princesse n’était pas venue seule dans la capitale. Quelques gardes l’accompagnaient, et elle avait aussi amené ses servantes, qui se chargeaient de la coiffer et de l’aider à s’habiller. Autrement dit, la Princesse était délicieusement parfumée, et son odeur la suivait délicatement le long des couloirs, comme une belle traînée de poudre. Elle se retrouvait ainsi face au vampiroïde, qui semblait ravi de la voir, ses compliments la faisant parfois légèrement rougir... Comme quand il affirma être heureux de recevoir son aide. Elle s’humecta les lèvres en réfléchissant. L’heure était à la concentration et à la réflexion, car elle savait que Darthestar courait un grave danger. La justice ashnardienne pouvait parfois (souvent, même) se montrer impitoyable, et, comme partout, les juges servaient souvent bien d’autres intérêts que ceux de la justice elle-même.

Ashnard bénéficiait d’une relative stabilité politique. L’Empire avait la passion de la force militaire et du putsch, et la Princesse savait que la plupart des vieilles familles ashnardiennes n’appréciaient pas beaucoup Mordret, qu’ils percevaient comme un Empereur, mou, lascif, et incompétent, incapable de régler définitivement le cas nexusien. De telles considérations géopolitiques n’avaient en soi pas grand-chose à voir avec Darthestar, mais Alice savait qu’Emhyr était au cœur de ces enjeux. Lors de la Guerre Civile, les Var Emreis s’étaient montrés fidèles à l’Empereur en place, et la question de leur loyauté actuelle se posait. Officiellement, bien entendu, Emhyr soutenait Mordret, en affirmant que le passé appartenait au passé, et que l’arrivée au pouvoir de Mordret, par le biais d’une révolte, n’était pas sans précédent au sein de l’Empire, et qu’elle était normale. Cependant, officieusement, d’aucuns se demandaient si Emhyr n’estimait pas être toujours fidèle à l’ancienne lignée impériale, ou s’il n’envisageait pas lui-même de briguer le poste. Un simple humain à la tête de l’Empire, ce n’était pas inédit, mais il fallait bien reconnaître que ce n’était pas fréquent non plus, les humains ayant une plus faible constitution et une durée de vie nettement plus courte que les démons. Ce faisant, d’une manière ou d’une autre, Darthestar se retrouvait impliqué dans les plans d’Emhyr... Alice savait que l’homme avait des vues longues, ses récentes déconvenues à Herzeleid l’ayant convaincu de l’influence de l’homme, ainsi que de sa dangerosité. Les magouilles d’Emhyr et de son frère, le Maréchal Coehoorn, avaient en effet conduit sa jeune femme dans un véritable Enfer vivant, d’où elle avait difficilement réussi à s’échapper. Tout ce qu’il lui restait à déterminer était de savoir comment Emhyr comptait se servir de Darthestar.

Inversement, les motivations d’Alice étaient beaucoup plus simples, et tout simplement tournées vers l’homme assis face à elle. Il l’avait aidé, il avait secouru et protégé Sylvandell en véritable héros, et la Princesse estimait donc normale de venir l’aider, de lui rendre la faveur.

« Néanmoins je ne souhaite pas vous déranger encore une fois », enchaîna-t-il.

Pour le coup, c’était un peu trop tard, et un sourire espiègle apparut sur les lèvres d’Alice, un sourire légèrement moqueur. Elle avait traversé la moitié de l’Empire, et elle allait bien rester là une bonne semaine, au moins, le temps que le procès s’élabore. Comme s’il comprenait que sa phrase ne voulait techniquement rien dire, le vampiroïde reprit alors, en poursuivant :

« Je ne peux qu'être heureux en vous sachant aussi douce envers ma personne, mais je vous l'avait déjà dit, vous avez été infiniment clémente avec moi, sans parler de votre père ou de l'Omni-prêtre. A mes yeux, vous avez déjà fait largement plus pour me remercier que ce que j'aurais put escompter, alors si vous imaginez quelques chose de trop dur à mettre en œuvre, ou de trop fastidieux, je vous en prie, ne vous rendez pas malade pour cela, d'accord ? »

Alice hocha la tête, et ne tarda pas à lui répondre :

« Et bien, si cela peut vous rassurer, je n’avais pas prévu d’organiser une évasion, sourit-elle. Outre mon témoignage, et m’assurer que vous ne soyez pas trop molesté, je pensais aussi vous assurer le concours d’un des meilleurs cabinets de la capitale. »

De fait, avant d’aller à la prison, Alice avait eu une conversation avec l’un de ces avocats, venu la voir dans ses quartiers, au Palais Impérial... Une démarche inhabituelle, mais qui se justifiait certainement par la perspective, pour un avocat, de pénétrer dans l’enceinte du Palais Impérial. Il lui avait expliqué que cette affaire serait assez importante, au regard des parties impliquées, et que son cabinet comptait faire tout son possible pour défendre au mieux Darthestar.

« Il viendra normalement vous voir plus tard dans la journée, afin de savoir si vous voulez le prendre comme avocat... Ce que je vous recommande à faire. L’Empire a des méthodes brutales et inquisitrices, mais le droit existe malgré tout. »

Qu’un État guerrier et militariste comme Ashnard, méprisant ouvertement le droit international, puisse se revendiquer d’une certaine forme de justice, pouvait surprendre. Cependant, l’Histoire avait démontré qu’aucun État organisé ne pouvait survivre dans le temps et dans l’espace sans un système juridictionnel efficace permettant de garantir une société construite ne reposant pas que sur la justice privée et sur la loi du Talion.

« D’après ce qu’il m’a expliqué, le cabinet veut commencer par vous faire sortir de prison, en insistant sur le fait que vous vous présenterez à l’audience, que vous ne chercherez pas à fuir... Et que vous pourrez toujours loger dans mes quartiers pendant le déroulement du procès. »

Comme il le lui avait expliqué, la détention était théoriquement impossible sans un jugement de condamnation. Il y avait exception en ce qui concernait la détention temporaire, lorsque le Ministère public avait réuni suffisamment d’indices laissant penser que tel ou tel prévenu était effectivement coupable, et ne pouvait pas rester en liberté, soit parce qu’il pouvait s’enfuir, soit parce qu’il risquait de réitérer l’infraction, ou d’intimider les éventuels témoins. L’homme lui avait dit qu’il pouvait intercéder rapidement auprès de la Chambre d’instruction pour libérer Darthestar. En temps normal, une telle demande prendrait des semaines, si ce n’est des mois, mais, compte tenu de la rapidité avec laquelle Emhyr voulait que ce procès ait lieu, l’avocat avait bon espoir d’obtenir une décision dès aujourd’hui sur les conditions de détention du vampiroïde.

« Du moins, sauf si vous préférez le confort de votre cellule... » rajouta-t-elle alors, en plaisantant.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 22 octobre 2014, 22:57:44
« Et bien, si cela peut vous rassurer, je n’avais pas prévu d’organiser une évasion. Outre mon témoignage, et m’assurer que vous ne soyez pas trop molesté, je pensais aussi vous assurer le concours d’un des meilleurs cabinets de la capitale. »

Merveilleuse nouvelle que celle-ci, l'idée d'avoir l'aide d'un très bon cabinet d'avocat laissant à Darthestar l'espoir de voir le jugement se faire dans un esprit d'équité et de véritable intérêt judiciaire, non pas comme un marché visant à l'acquisition du vampiroïde dans un but de pure expansion de pouvoir et d'importance. En tout cas cette aide était plus que la bienvenue, et cela rassurait assez le vampire pour que cela se voit sur son visage, un air serein apparaissant pour laisser comprendre la satisfaction de l'homme à cette idée. Décidement cette jeune femme lui avait offert un temps merveilleux quand il était en Sylvandell, et désormais elle lui permets de pouvoir s'en sortir le mieux possible durant le jugement, si il ne s'agissait pas d'une ange, au moins avait elle cette place aux yeux de l'être monstrueux qui ne savait vraiment comment rendre autant de bienveillance à la jeune femme. Enfin il allait au moins essayer de ne pas la décevoir, comme autrefois, et allait faire de son mieux pour que toutes ces aides qu'elle lui offrait ne soit pas veine, et lui permette ainsi de se retrouver dans une bien plus simple condition afin qu'il ait l'occasion de la remercier comme il se le doit. Ce n'était peut-être pas une chose nécessaire, mais justice ou pas il comptait bien s'amender auprès des villes d'Ashnard et de Sylvandell pour les soucis qu'il avait causé, cherchant encore comment il allait bien pouvoir le faire, mais n'hésitant pas quand à cette décision de se rendre utile à ces domaines.

« Il viendra normalement vous voir plus tard dans la journée, afin de savoir si vous voulez le prendre comme avocat... Ce que je vous recommande à faire. L’Empire a des méthodes brutales et inquisitrices, mais le droit existe malgré tout.
-  Je ne comptais de toutes manières pas refuser la présence d'un avocat. Ms connaissances sont nombreuses sur ce monde à force de voyage, mais les matières académiques sont une grande lacune pour moi, et le droit en fait éminemment partie. Un expert, qui de plus m'est recommandé par vous, je ne pourrait surement pas refusé son talent dans le domaine.»

Et puis il fallait absolument qu'il ai une défense faites part un connaisseur, car son dossier étant particulièrement tendu, il n'y avait surement pas beaucoup de possibilités pour qu'il puisse s'en sortir sans quelques menus problèmes entre-temps, chose qu'un véritable parangon de la loi et du verbe saurait surement améliorer par ses quelques dons oratoires. Lui proposer un bon avocat était certainement l'une des meilleurs idées que puisse avoir la princesse, et encore une fois le vampire eut un sourire en pensant que la demoiselle avait le don de pouvoir faire mouche à chaque fois quand il s'agissait du vampire et de ses soucis, qu'elle en soit l'origine ou non. Se laissant aller à un caractère moins formel, il prit un peu plus de confort dans sa position sur la chaise, cessant d'être droit comme un i pour pouvoir offrir à la jeune femme un aspect un peu plus accueillant, un peu moins rigide du vampiroïde bagnard qu'il était à l'heure actuelle, et ce afin qu'elle trouve la discussion plus agréable, plus confortable peut-être même. Il fallait bien qu'il se décontracte un peu après tout, il était simplement en train d'échanger avec un femme qu'il appréciait, et cette même personne semblait comme lui apprécier la présence de l'autre, alors la formalité avec laquelle le vampire avait tendance à agir pouvait largement desservir leur échange, tout comme la relation qu'ils entretenaient.

« D’après ce qu’il m’a expliqué, le cabinet veut commencer par vous faire sortir de prison, en insistant sur le fait que vous vous présenterez à l’audience, que vous ne chercherez pas à fuir... Et que vous pourrez toujours loger dans mes quartiers pendant le déroulement du procès. »

Un bref instant réflectif le fait quitter les lèvres de la jeune femme pour imaginer la proposition qu'elle venait de lui faire, et sa propre réaction par rapport à celle-ci. Ce n'était en rien contre elle, et le vampire ne pourrait jamais la tenir comme coupable de le provoquer d'un bien maladroite manière, se doutant qu'une telle demande ne devait être qu'inconsciente de la part d'Alice, mais il avait bien peur de ses possibles réactions en une présence fréquente d'Alice, comme le désir de l'avoir, le désir de la serrer contre lui, le désir de la mordre pour ressentir la demoiselle faiblir face à l'étrange expérience de ses crocs... Il ne se faisait pas confiance quand il se souvenait de ses anciennes réactions envers les personnes qui ont ainsi touché son coeur, et ne veux pas répéter un schéma bien trop connu aux yeux du vampiroïde, un schéma créant la douleur et la méprise. Il observe avec douceur la demoiselle devant lui, se mordant la joue intérieur en signe d'anxiété dissimulée, mais il ne voyait pas bien comment pouvoir renier pareille offre, aussi se tenait-il pour obliger de lui répondre par l'affirmative, tout en cherchant avec empressement des moyens de se tenir pour le plus calme possible si en sortant de prison il se retrouve en la permanente compagnie de la princesse de Sylvandell, ce Joyau si apprécié de sa personne. Peut-être as-t'il été silencieux entre temps car la voilà qui se met à le taquiner :

« Du moins, sauf si vous préférez le confort de votre cellule...
-  Hum... Je dois avouer que si je me suis laisser mener par Katharn lors de notre retour vers Ashnard, ce n'est pas vraiment pour prendre la poudre d'escampette un fois que le jugement approche, vous pouvez vous en douter Alice. Et... je dois vous avouer que je serais ravi de rester près de vous le temps que je passe en cour de justice si vous m'en offrez la possibilité, car je n'aurais pas grand chose de plus que la rue pour dormir autrement, et que votre présence sera un honneur pour moi. »

Il rit doucement à la taquinerie de la jeune femme, lui coulant un regard d'une douceur peu contenue avant de se reprendre et de retrouver son aspect de vampire juste délicat et poli, en tenue de bagnard et attendant encore la venue de sa sentence. Il fallait qu'il ne se perde pas, et il faisait preuve d'une telle retenue que quiconque de normal trouverait surement cela bizarre. Il ne pouvait qu'espérer que la perspicacité de la demoiselle n'aille pas aussi loin, ce qui lui éviterait de nombreux tourments dans le fond, et surement la possibilité de vivre tranquillement auprès de cette belle à son coeur sans encourir le moindre jugement de sa part. Enfin plus important ils en étaient encore à cette discussion sur la suite de son jugement et il ne voulait surement pas s'éparpiller en prenant en compte des soucis personnels, et ainsi reprit donc quelques réflexions sur ce qu'elle venait de lui annoncer par rapport à la venue dans l'après midi de l'avocat. Encore une personne avec qui il allait devoir répéter son histoire, à moins qu'Alice lui ai grandement parler du cas de justice dans lequel il se trouvait, les connaissances générales de la personne qui allait s'occuper de son affaire finissant de combler les trous dans les explications de la princesse. De touts manières, à moins de paraître un peu plus fatigué, un peu plus hésitant, et un peu plus malade qu'à l'instant, il n'y allait pas avoir grands soucis, il accueillerait le dit avocat sans la moindre hésitation.

« Donc, votre avocat passeras me voir dans l'après-midi c'est cela ? Je peux avoir connaissance de ce dont vous lui avez parlé ? Que je puisses savoir ce dont je vais devoir lui parler à propos de mon cas quand il viendras me poser quelques questions. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 26 octobre 2014, 01:07:39
Se retrouver au sein de la capitale impériale n’était pas quelque chose qu’Alice aimait. Elle savait que, parmi ses sujets sylvandins, beaucoup d’entre eux rêvaient de finir à la capitale, qu’on disait comme étant l’une des villes les plus influentes de Terra. Alice, elle, devait fondamentalement rester une campagnarde, une jeune femme qui était tout simplement effrayée par l’idée de quitter son cocon, et qui aimait trop Sylvandell et ses montagnes apaisantes pour apprécier Ashnard et sa chaleur désertique. La capitale était bâtie dans une zone assez ingrate, aride, où il faisait très chaud. La Princesse s’y rendait donc toujours avec appréhension, car elle n’était pas habituée à ce climat sec et lourd. De plus, outre cet aspect météorologique, Ashnard était aussi le lieu des intrigues et des complots politiques.  Sous l’apparence d’unité impériale, Alice savait que les grands clans ashnardiens et les grandes familles se tiraient volontiers dans les pattes pour avoir des sièges au sein de l’institution gouvernementale la plus importante de l’Empire : le Conseil Impérial. Toute la politique de l’Empire en émanait, suivant les grands axes prédéfinis par l’Empereur. L’influence croissante du Conseil amenait même certaines personnes à douter du véritable rôle de l’Empereur, en le voyant plus comme un rôle symbolique. En pratique, l’Empire était tellement vaste qu’on voyait mal comment un simple homme pouvait s’en occuper, et prendre toutes les décisions importantes. La plupart des ordonnances impériales signées par l’Empereur étaient rédigées par les cabinets des membres du Conseil Impérial, et débattues au sein dudit Conseil. Partant de ce principe, la Princesse de Sylvandell avait bien du mal à rester longtemps à Ashnard, car elle ne voulait pas se retrouver mêlée dans toutes ces intrigues. En ce sens, son mariage avec Sakura lui avait permis de s’en échapper, car, auparavant, beaucoup des grandes familles voyaient la perspective d’un mariage avec la dynastie royale sylvandine comme une possibilité d’accroître leur propre influence.

La Princesse s’attendait à ce que son action en faveur de Darthestar soit interprétée comme une attaque contre Emhyr. Les apparences et les faux-semblants avaient toujours été ce qui gouvernait un échiquier politique, encore plus quand on était au cœur du pouvoir. Les sourires d’hypocrites se mélangeaient aux coups de poignards dans le dos, mais Alice n’était pas venue pour ça. Elle était honnête dans sa démarche : venir en aide à quelqu’un qui l’avait aidé auparavant. Un juste retour des choses, et, si tout ce qu’elle pouvait faire pour l’aider était de lui assurer le concours d’un bon avocat, elle serait ravie de l’aider. Il fallait dire que la Princesse était bien placée pour savoir que les avocats étaient parfois des teigneux : quand elle s’était mariée avec Sakura, des familles ashnardiennes avaient engagé des avocats afin de tenter de faire annuler son mariage, en invoquant le fait qu’Alice se soit mariée avec une esclave... Acte qui, selon eux, constituait un cas de nullité absolue, susceptible d’être soulevée par quiconque avait un intérêt à cette annulation, soit les potentiels futurs fiancés de la Princesse. Elle s’était défendue en engageant à distance des avocats, et n’avait pas fait le déplacement jusqu’à la capitale. De fait, elle avait fait appel au même cabinet pour défendre Darthestar, et, si Emhyr n’avait pas convoqué la Princesse, elle se demandait si elle aurait fait le déplacement.

*Je crois que je n’aime pas la mentalité de cette ville, en fait...*

Elle avait toujours peur que quelqu’un cherche à l’égorger quand elle s’aventurait dans la ville, ce qui faisait qu’elle sortait rarement des endroits où elle était conviée, que ce soit le Palais Impérial, ou le harem de Mélinda... Alice avait même tendance à considérer que le harem était plus sûr que le Palais. Elle avait fait vérifier ses appartements par ses Commandeurs, et Oberyn lui avait affirmé qu’ils n’étaient pas piégés. L’endroit était donc sûr, et son avocat lui avait assuré qu’il ferait son possible pour que Darthestar y soit logé. La Princesse sortit de ses réflexions quand le vampiroïde en vint à lui poser une question :

« Donc, votre avocat passeras me voir dans l'après-midi c'est cela ? Je peux avoir connaissance de ce dont vous lui avez parlé ? Que je puisse savoir ce dont je vais devoir lui parler à propos de mon cas quand il viendra me poser quelques questions. »

La réponse de la jeune femme ne tarda pas à venir :

« Je lui ai dit tout ce que je savais, et je crois qu’il s’est aussi renseigné par ses propres moyens... Ce cabinet m’avait déjà aidé dans le passé quand j’ai eu des soucis avec certaines familles impériales, je leur fais confiance. »

Totalement, même.

« Est-ce que les prisons sont aussi horribles que ce qu’on en dit ? » demanda-t-elle alors.

Alice savait que la part du budget impérial alloué à l’entretien des prisons était risible. Les droits des prisonniers ne concernaient pas beaucoup les Ashnardiens, qui s’efforçaient régulièrement de le montrer.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 27 octobre 2014, 22:41:19
« Je lui ai dit tout ce que je savais, et je crois qu’il s’est aussi renseigné par ses propres moyens... Ce cabinet m’avait déjà aidé dans le passé quand j’ai eu des soucis avec certaines familles impériales, je leur fais confiance.
-  L'histoire de votre mariage n'est-ce pas ? Vous m'en aviez rapidement parler, et j'avais eut l'occasion d'en discuter avec quelques personnes ce qui m'a permit de connaitre les détails. Si il s'agit des mêmes personnes qui se sont occupées de vous, je crois que ma survie se voit largement améliorée, encore merci.  »

L'histoire du mariage d'Alice n'était inconnu de personne et même le vampire avait eut l'occasion de comprendre à quel point ce tribunal s'était vu particulièrement compliqué à traiter par tout les membres en présences dans l'assemblée, car rien dans les lois n'avait permit de catégoriser le "crime" dont était inculper la princesse de Sylvandell, tandis que les plus grandes familles d'Ashnard s'était acharné pour faire tenir le procès dans un vain espoir d'annuler les voeux d'éternel amour entre Alice et sa femme, Sakura. Bien sur la défense n'usa pas de terme facétieux ou maladroit, ne jugeant pas l'oeuvre mis en place par les diverses familles, mais allia plutôt une parfaite maîtrise des lois de Sylvandell et d'Ashnard, sans parler d'une lecture impeccable des plus infimes maladresses dans les textes écrit de l'inculpation d'Alice pour permettre à cette dernière de s'en sortir la tête haute. Encore un peu plus appréciée du peuple pour sa grande bonté et sa pureté de coeur infinie suite à ce procès gagné, les vils dirigeants d'Ashnard avait quand à eux connus quelques sévères mois de lynchage populaire au vu de l'inhumanité de leurs propos envers le mariage, surtout quand celui-ci était aussi beau que celui du Joyau de Sylvandell et de l'esclave d'Ashnard. Tout cela uniquement possible grâce à l'extrême professionnalisme du bureau d'avocat que la princesse avait choisit, alors d'apprendre que ça allait être de ce bureau que proviendrait l'homme ou la femme qui le défendra était un signe du ciel pour la réussite des voeux du vampire : que ce tribunal se fasse sur un modèle de justice et non de profit.

« Est-ce que les prisons sont aussi horribles que ce qu’on en dit ?
-  Oh hum ... Comment dire... »

Cette question venue soudainement de nulle part n'était pas vraiment la meilleure pour le mettre à l'aise, étant donné qu'il ne pouvait pas le nier alors que son seul désir était de rassurer la princesse sur son état pour ne pas qu'elle se mette à s'inquiéter outre mesure pour lui. Sauf que bien évidemment, le mensonge était pour lui une chose taboue, et il savait que si il se mettait à parler de la prison, les vives couleurs sur le visage de la princesse pâlirait tellement vite qu'il faudra surement appeler un médecin avant même qu'il n'ai finit le détail des différents défauts qui vont le mieux à la prison d'Ashnard. Observant un peu Alice en faisant mine de chercher ce dont il pourrait bien parler pour couvrir qu'il cherchait surtout un moyen d'éviter la question d'une quelconque manières, il se rend bien compte qu'il ne vas pas vraiment pouvoir faire traîner en longueur ce moment d'intense réflexion, et commence plutôt à trouver un moyen de minimiser un peu les quelques exemples d'insalubrités et de torture physique ou mental qu'oblige l'emprisonnement dans un lieu tel que la prison de la capitale impériale. Finalement il avait bien quelques idées pour dire qu'il ne connaissait pas bien les conditions de vie des autres prisonniers, étant donné qu'il était dans une aile parfaitement vide, mais si la question lui était adressée c'était pour la simple et bonne raison qu'il était la personne dont elle se souciait, donc cette esquive était inutile ... Tant pis il en userait tout de même.

« Eh bien pour être tout à fait honnête, je ne pourrais pas parler de la prison en générale étant donné que je suis relativement excentré, loin de tout autre présence en ce lieu. Vu que je n'ai clairement pas les mêmes capacités qu'un humain, l'on m'a mit dans les cages réservés aux trolls et aux ogres, et il est vrai qu'à part une planche en bois pour dormir il n'y a pas grand chose pour décorer. Par chance je n'ai pas à manger, mais je me doutes aussi que ce que l'on nous donne comme repas tiens plus de la déjection de porc que de la soupe, je plains ceux qui sont obliger de vivre en devant se repaître de cela ! »

Très honnêtement il plaignait vraiment les autres prisonniers, et quand il en faisait mention devant la princesse de Sylvandell, son regard s'allumait d'une pointe de peine pour ceux qui devaient tout les jours supporter les brimades et les taquineries mauvaises des gardiens sans pouvoir jouer de leurs propres capacités pour se venger,  ou au moins leur rendre la monnaie de leurs pièce. Dans le fond il ne se sentait pas si mal que ça pour un prisonnier, il était peut-être mis au fers, considérés comme un homme de peu de foi, et observer par nombre comme une figure de terreur et de meurtre, mais cela créait pour lui une aura d'importance, de supériorité qui le rendait presque intouchable par nombre des humains lambda de la prison, qui eux devaient bien se défouler du coup avec le restes des prisonniers pathétiques perdus dans leurs besoins de nourritures et de contacts humains, les deux ayant tout simplement une odeur de vomi entre les murs froids et profonds de la prison. Enfin bon chacun avait eut l'occasion de faire des fautes, et il se doutait bien que si ils étaient désormais derrière les barreaux c'est bien parce qu'à un moment ou un autre il y avait eut un crime de commit, ou une erreur judiciaire particulièrement bien orchestré pour les faire connaitre ces humiliations quotidiennes. Si un être était ici,il y avait toujours une raison justifiable par une cause, la question était de savoir si cela valait le coup d'être ainsi maltraité.

« Toutefois je penses que le pire reste l'ennui croissant qui se met en place au fur et à mesure que la solitude rentre au plus profond de nos corps. Tu finis par te rendre compte que le temps est long, que rien ne se passe réellement, que tu n'as plus rien à faire à part penser à ta peine. Finalement on se met à espérer que le moindre truc survienne pour faire passer le temps, pour que la sanction d'un temps en prison ne finisse pas par devenir le triple ou le quadruple de ce que l'on devrait subir. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 31 octobre 2014, 01:48:12
Le mauvais traitement des prisonniers semblait être l’une des seules valeurs communes entre tous les États terrans, que ce soit Nexus, Tekhos, Ashnard, ou même Sylvandell. L’argument avancé restait toujours le même : les prisonniers étaient des condamnés, des criminels qui avaient porté atteinte à la société. Il fallait les enfermer pour les empêcher de récidiver, et, ce faisant, leur petit confort était sans intérêt. Alice reconnaissait la justesse de l’argument : en créant un endroit horrible, on pouvait aussi créer une sorte d’électrochoc, qui était susceptible d’amener un détenu à comprendre toute l’horreur de la prison, et à refuser d’y retourner. Partant de là, si les prisons étaient trop confortables, cette fonction serait singulièrement réduite. Alice reconnaissait très bien cet argument pour ce qu’il valait, mais, pour autant, ça ne l’empêchait pas d’avoir des frissons. Est-ce que ce traitement était vraiment juste pour ceux n’ayant commis que quelques larcins ? Elle avait entendu parler de la Prison Eternum, cette immense prison internationale gérée par les Tekhanes, mais permettant d’accueillir des prisonniers issus des quatre coins du monde, où ils étaient enfermés dans une prison réputée pour être la prison la plus inviolable du monde. Elle avait aussi, dans le même ordre d’idée, entendu parler des expérimentations génétiques que les Tekhanes faisaient subir à certains prisonniers, notamment les scientifiques novaquiennes.

Darthestar, pour l’heure, ne semblait être victime que de mauvais traitements liés à des conditions de détention précaires et insalubres. Vouloir faire changer d’avis l’Empire en insistant sur la nécessité d’assurer un minimum de qualité de vie aux détenus était perdu d’avance, eu égard à la philosophie nationaliste de l’Empire. Ashnard entretenait énormément le patriotisme, en se vendant comme un vaste Empire mondial ayant pour but de pacifier et de civiliser le monde en conquérant les peuplades barbares et sauvages de Terra. Les citoyens ashnardiens étaient de fervents adorateurs, et les conflits civils tenaient plus de putschs militaires entre les puissantes familles de nobles, que de véritable révolte urbaine. La propagande impériale était omniprésente, et, ce faisant, les prisonniers étaient encore plus considérés comme la lie de la Nation. Ce que disait Darthestar était en tout point conforme aux multiples retours qu’Alice avait eu.

Sa dernière réplique la fit néanmoins sourire, et elle s’empêcha de la commenter :

« En un sens, je suis heureuse de constater que votre principal ennemi semble être l’ennui. »

C’était la preuve qu’il n’était pas torturé, et, alors qu’elle aurait pu dire autre chose, on toqua brutalement à la porte. Cette dernière s’ouvrit ensuite sur un garde bourru, qui n’y alla pas par quatre chemins :

« La durée de l’entretien est écoulée. Le prisonnier doit retourner en cellule. »

N’ayant guère envie de débattre avec l’administration pénitentiaire, Alice acquiesça en hochant la tête.

« Je vais faire tout ce que je peux, Darthestar... »

Elle ne pouvait guère promettre plus.



En retournant dans ses appartements, Alice eut la surprise de tomber sur une silhouette qu’elle reconnut rapidement : Samara.

« Qu’est-ce que vous faites là ? demanda-t-elle, méfiante.
 -  Je voulais juste discuter... Une petite conversation entre filles qui aiment se promener dans les prisons du Palais... Même si j’imagine assez mal une fille aussi chic que vous se promener dans ces lieux sinistres. »

Alice regarda Samara en fronçant les sourcils, une lueur méfiante dans les yeux. Elle se méfiait énormément des Ashnardiens et des personnes comme Samara. L’Archimage était belle et influente, et la Princesse savait qu’elle était très ambitieuse. Néanmoins, elle était aussi l’une des femmes chargées de juger Darthestar, et, ce faisant, se brouiller avec elle risquait d’être dangereux. Elle se trouvait dans les jardins du Palais, précisément près du perron menant à l’aile diplomatique où Emhyr et les autorités impériales avaient casé Alice et sa suite.

« Je suppose que je peux toujours parler un peu avec vous. »

En retour, Samara lui sourit, et Alice devait bien admettre qu’elle était d’une redoutable beauté. Les deux femmes entrèrent, et Alice se sépara de son manteau, révélant, sous ce dernier, une belle robe blanche. Elle alla dans l’un des salons de la maison diplomatique, et Samara commença rapidement par entamer le but de sa visite, évitant des mondanités qui risquaient de faire perdre la patience de la tête blonde :

« Vous avez envoyé un avocat voir la chambre de l’instruction pour que Darthestar soit assigné à votre résidence durant le déroulement du procès...
 -  C’est exact, reconnut-elle. Darthestar n’a rien à faire là-dedans, il…
 -  Oh, épargnez-moi les arguments juridiques, Princesse... Je ne fais pas partie de la chambre de l’instruction, mais, en revanche, je sais ce que votre avocat a sciemment oublié de vous dire. »

Alice se retourna vers Samara, une lueur interrogative dans les yeux. La démone sourit alors, ayant réussi son petit effet : susciter la curiosité de la Princesse de Sylvandell.

« Parmi les familles qui avaient demandé la nullité de votre mariage, il y avait celle d’Emhyr. »

L’humaine écarquilla les yeux sous l’effet de la surprise, et papillonna ensuite des paupières, afin d’essayer, fort inutilement, de masquer son trouble.

« E-Emhyr ? Pourquoi aurait-il... ?
 -  Outre l’aspect purement sociétal de la question, à savoir empêcher une esclave de se marier avec une femme issue de la noblesse, je pense qu’Emhyr nourrit aussi des ambitions politiques à l’égard de Sylvandell. Les Emreis n’ont pas oublié le soutien que les dragons de Sylvandell ont apporté à leurs rivaux durant la Grande Guerre, et, même sans considérer l’aspect politique, votre beauté en elle-même est un argument suffisant pour la grande majorité des hommes de ce monde.
 -  Je ne pensais pas qu’Emhyr s’incluait dans une quelconque majorité... »

Samara esquissa un sourire amusé en s’asseyant dans un fauteuil, croisant immédiatement les jambes. Savoir qu’Emhyr s’intéressait à vous était toujours une chose surprenante, et Samara pensait sincèrement que c’était parce qu’Emphyr avait voulu se rapprocher de Sylvandell, et pouvoir bénéficier de leurs dragons dorés. Les Sylvandins avaient tendance à se sous-estimer, et à se mésestimer sur leur propre importance. Il est vrai qu’ils avaient une petite armée, un petit État, et qu’ils étaient éloignés des principaux axes commerciaux... Mais, à côté de ça, cet État disposait de dragons... Et il ne s’agissait pas de n’importe quel dragon, mais des plus puissants d’entre eux : les dragons d’or. Au cours de maintes batailles, ils s’étaient déjà montrés solides, capables d’inverser le cours d’une bataille en apportant un soutien de puissance non négligeable.

Clairement, Sylvandell avait tort de se sous-estimer.

« Ce que j’essaie de vous dire, Majesté, c’est que, indépendamment des arguments juridiques mis en avance pour défendre votre ami vampiroïde, la chambre de l’instruction n’est pas aussi indépendante qu’elle devrait l’être. Emhyr a son influence là-dessus, ne serait-ce que parce que c’est le Conseil Impérial qui se charge de signer les salaires de nos juges. »

De plus, la chambre de l’instruction était une juridiction très spécifique. En théorie, la justice devait être indépendante à l’égard des autres pouvoirs, mais, en pratique, cette indépendance était remise en cause. Les juges disposaient d’un statut particulier, leur garantissant une certaine forme d’indépendance, mais elle était parfois toute relative, dépendant surtout de la personnalité du Président de la juridiction en question. Or, celui de la chambre de l’instruction était un mollasson fini, une huître.

« Le résultat de ce jugement initial déterminera si Emhyr vous en veut, ou s’il estime pouvoir toujours compter sur vous.
 -  Pouvoir compter sur moi pour faire quoi ? je ne suis pas venue ici pour m’engager dans une querelle politique entre Emreis et ses rivaux...
 -  C’est bien mal connaître Emhyr que de croire qu’il demanderait à une Princesse, surtout sylvandine, de se mêler à des conflits politiques dont elle ne connaît rien, et qui n’intéressent personne d’autre que les Ashnardiens de la Cour. Les ambitions d’Emhyr sont différentes, mais je n’ai malheureusement pas l’honneur de les connaître... Tout ce que je sais, c’est que, d’une manière ou d’une autre, elles sont liées à votre vampiroïde... Et peut-être aux récents évènements survenus à Sylvandell, que ce soit Mälrunn ou Kor-Tarath. »

Deux anciens forts oubliés qui s’étaient réveillés en un laps de temps très court... Trop court pour que ce soit une coïncidence. Il était tentant de croire que les intrigues d’Emhyr ne servaient qu’à asseoir son autorité sur le Conseil Impérial, et à lui permettre, dans un futur plus ou moins proche, de supplanter Mordret à la tête de l’Empire... Mais les personnes proches du Conseiller, comme Ashara, lui avaient confié, entre deux morsures et deux caresses, qu’Emhyr était différent des autres animaux politiques du Conseil.

« Le passé est en train de refaire surface, Princesse. J’ignore ce qui se passera, mais, ce dont je suis sûre, c’est que les ambitions de ce procès dépassent de loin les simples faits qui en sont à l’origine. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 31 octobre 2014, 21:32:17
« En un sens, je suis heureuse de constater que votre principal ennemi semble être l’ennui.
-  Étiez vous en train de craindre que je subissais pire châtiment ? Ne vous en faites pas pour cela, malgré tout ce que l'on peut dire, que je sois le prisonnier dans l'histoire, ou que ma position est normalement propice aux pires maltraitances, je crois que malgré tout je fais relativement peur à mes geôliers, ce qui m'évite une grande partie des amusements envisageables par ces derniers. »

Comme pour souligner le fait qu'il aille bien, son habituel sourire rassurant revint à nouveau éclairer son visage aux teints maladifs, manque de sang oblige, et c'est avec un air relativement joyeux qu'il regarda derrière lui avant de se retourner à nouveau vers la princesse, observant son doux visage au travers de ses longs cheveux sable qui tombait bien en face de ses yeux, lui accordant en plus de son aspect décrépit un coté négligeant qui devait surement contraster avec ses manières. Si il prenait le temps de la regarder c'est bien parce qu'il savait que le temps imparti à leur échange approchait surement de la fin, et que bientôt il n'aurait plus que ses souvenirs de l'incroyable beauté de cette jeune femme qu'il portait tant en son coeur  pour son retour en cellule, chose qui saurait lui offrir un peu plus de joie et de bonheur quand finalement il se retrouvera à nouveau à compter les dalles de sa cellule tandis que l'ennui reprendra peu à peu son empire sur le vampire, lui faisait connaitre les doux affres du temps qui s'allonge en guise de punition pour son passé de tueur et de forban. Comme une réponse à ses tristes pensées, la porte derrière lui s'ouvre, laissant entrer l'homme qu'il considère peut être à tort comme le chef des gardiens, toujours avec sa mine renfrognée et son caractère peu courtois, annonce silencieuse que désormais il était temps pour lui de retourner au fond des ténèbres, derrière ces barreaux fait pour contenir trolls et autres violentes races, et tandis qu'il pose un dernier regard, sur le Joyau de Sylvandell la voix insupportablement agressive de l'homme s'élève pour rappeler chacun à ses devoirs.

« La durée de l’entretien est écoulée. Le prisonnier doit retourner en cellule.
-  J'arrive... »

Il se lève lentement, décale les cheveux qui lui tombe sur le visage d'un air nonchalant avant de regarder Alice faire de même, sa présence n'étant plus nécessaire ans les sombres prisons d'Ashnard, lui qui évidemment n'allait clairement pas à la superbe de cette jeune femme. Avant de se tourner pour repartir, elle prit malgré tout le temps de parler une dernière fois au vampiroïde, et celui ci se tourna bien face à elle pour l'écouter d'une manière attentive, et lui répondre avec un timbre imprimé de toute la douceur et la bienveillance qu'il tient pour acquise envers cette dame chère à son coeur.

« Je vais faire tout ce que je peux, Darthestar...
 -  Princesse, si vous en doutez encore, sachez que rien d'avoir eut le droit de vous revoir m'offre tant que je ne saurais jamais vous remercier assez pour le bonheur que vous m'offrez. Si vous me le permettez, je n'ai plus que peu de chose : merci infiniment, Alice. »

Dés lors il s retourne lentement et rejoint le gardien pour reprendre sa longue marche surveillée jusqu'à ses cachots, accompagnés des chuchotements douteux de certains des geôliers qui ne semblent clairement pas comprendre ce qu'une femme aussi ravissante a à voir avec le monstre dont ils ont la garde, les connaisseurs étant d'autant plus remontés qu'ils ont identifiés en cette femme la ravissante descendante des Sylvandell. Le vampire quand à lui ne réagit pas, il reste stoïque fac à tout ce qu'il entend, du plus respectueux au plus grossier, et descend de lui même vers les profondeurs de la prison, tandis que les gardiens continuent de garder une distance respectable avec lui en prévention d'une insubordination un peu dangereuse de la part de l'homme. Quel dommage pour eux, mais il ne comptait pas offrir à ces hommes la moindre satisfaction, ou la moindre action qui pourrait le desservir durant son futur jugement, aussi la fin de la descente se déroula dans une ambiance des plus tendues tandis que le vampire s'amusait de voir ces hommes aussi déroutés par sa simple présence, et en manqua presque de rire quand enfin ils purent refermer le cachot, laissant sur leurs visages s'afficher la marque du soulagement. Pauvres gardiens, si ils savaient comme ils n'avaient rien à craindre de celui qui se trouve en face d'eux, dommage pour eux que leurs préjugés soient plus forts que leurs raisons.

Le temps se remit à passer avec son habituelle lenteur, cette indigestion de secondes aussi longue que des minutes et qui rendent plus que pénible le temps d'attente avant ce grand jugement des plus hâtifs du point de vue du vampiroïde, même si cela lui promet de ne pas croupir en prison trop longtemps avant de savoir si en effet il va y séjourner plus longtemps, ou si la cours a quelques idées tordues envers son être. De toutes manières, les habitudes se retrouvent, entre le déjeuner et les rats, les gardiens qui passent en frôlant le mur et les coups de frayeurs offert avec une sincère gentillesse de la part du vampiroïde pour pouvoir passer les heures sans trop avoir à se poser de question. Il sent d'autres choses d'ailleurs s'éveiller tranquillement en lui, mais il compte s'y attarder un peu plus tard, quand il ne seras plus dans l'attente de cet avocat dont a parler la princesse, et qui selon ses propos comptait venir dans l'après-midi pour échanger un peu sur la manière dont les choses allaient se poursuivre. Il serait bien malheureux qu'il accueille l'homme tandis qu'il pratiquait son rite habituel pour développer les pouvoirs des sangs qu'il avait absorbé jusqu'ici, même si sa curiosité commençait à devenir de plus en plus importante envers les dons qu'allaient enfin apparaître suite à son absorption dangereuse du sang du nécromancien.

Finalement c'est en début de soirée que l'homme vint à sa rencontre. Propre sur lui, beaux habits, un type charmant selon les termes du vampire, autant dans son verbe que son physique, et il imaginait avec certitude que l'avocat devait faire fureur dans les grands soirées mondaines, grâce à ses divers talents. Bien entendu là n'était pas la question pour aujourd'hui, et le vampire se leva pour accueillir son visiteur comme il se le doit, avant que tout deux en viennent à discuter sur l'évolution de l'affaire et sur le travail qu'accomplissait l'homme actuellement auprès de la cour. Pour résumé tout cela, trois points étaient à noter, selon le vampire, et ces trois points allaient dans des directions contraires. Avant tout l'homme expliqua que la demande pour que le vampire soit sortit de sa geôle et vive auprès d'Alice était actuellement observée par la cour, et ce relativement rapidement, malgré l'omniprésence d'Emhyr aux commandes de cette machine juridique. Bon point pour tout le monde, cela offrait quelques espoirs que le bagnard puisse enfin retrouver un peu de décence de vie, même si ce n'était pas là le but principale que se donnait l'avocat. Ensuite l'un des doutes de l'avocat se portait sur la composition juridique relativement favorable au vampire, rentrant étrangement en contradiction avec le désir de "manipulation" du procès par le chef de la famille Emreis, si bien qu'il souhaitait encore en apprendre un peu sur chacun des partis du procès avant de s'avancer sur une étude approfondie du dossier du vampire, qui à la grand surprise de Darthestar était incroyablement précis, même si ne remontant pas aux origines du vampiroïde, à savoir Balthazar Fuyne, simple chasseur des plaines sauvages.

Le troisième point considérait sa participation aux batailles ainsi qu les rapports qui en avait été fait à la ville d'Ashnard, ceux-ci ayant bien sur été transmis aux différents cabinets de défenses et d'inculpation pour une meilleur "équité" du jugement, même si il y avait un doute certain sur ce terme vis-à-vis de la tournure des événements. Si ces éléments allait parfois dans le sens du vampire, certains rapports étaient beaucoup plus controversés, et leurs utilisations allait être une clé certaine, à la fois pour la défense que pour ceux qui désireraient offrir au vampire un aller simple pour la potence, car clairement cette possibilité était envisagé par les quelques familles laisés par le vampire lors de ses petites ballades nocturnes datant de onze mois. Tout particulièrement, la famille Vorthys avait une envie tout particulière de s'occuper du cas du vampiroïde depuis l'attaque que celui-ci avait fait sur leur domaine, vampirisé leur fille aînée et portant un certain déshonneur sur leur grandeur en éliminant la moitié des gardes qui furent sur sa route. Si il y avait bien un histoire de haine envers Darthestar, il s'agissait d'eux, et le chef de famille, monsieur Bismarck, qui de son poste dans l'armée avait une valeur certaine, était déjà surement en train de décortiquer le moindre élément des dossiers et rapports de l'assaut sur Malrunn pour en ressortir le moindre détail qui lui servirait à faire porter sur l'homme le jugement le plus cruel possible. Encore une fois, l'avocat aura souligné l'importance que cet homme n'ai pas eut de place parmi le jury, chose qui normalement aurait put être très simple au vue de sa place dans la société Ashnardienne, malgré le déclin provoqué par le vampiroïde lui-même. Nouvelle manipulation d'Emhyr ou pas, le fait était que de toutes manières, il allait y avoir de nombreuses surprises dans cette affaire et l'avocat avait prit soin de souligner que même si il allait agir avec tout les outils qu'il avait en main pour le sortir de cette situation, rien ne promettait que le résultat soit satisfaisant pour Darthestar.

La discussion dura ainsi près de trois heures, et c'est avec la plus grande des franchises que le vampire s'exprima sur ses forfaits pour permettre à l'homme d'apporter les quelques menus détails qui manquait pour certaines phases du vie du vampire, même si aucuns des deux ne s'aventurèrent sur le passé le plus lointain de Darthestar, ses commencements en temps que "nouvel être", ou même la manière dont il avait acquis ses pleines capacités de "monstre", ces éléments étant surement d'intérêt pour les hommes et les femmes qui désiraient l'obtenir à leur service, mais inutile au yeux de la défense qui voulait se baser sur du concret, et non une biographie du vampire qui ne saurait apporter d'éléments tout à fait utile aux yeux de la justice Ashnardienne. C'est avec un remerciement sincère que le vampire quitta la présence de cet homme et qu'il prit dés lors le temps de se poser seul au milieu de la cellule pour se tourner vers ses soucis immédiats, à savoir son sang bouillonnant de pouvoir qui cherchait à prendre le dessus à tout moment afin de se réadapter à la nouvelle acquisition de Darthestar. Les rapports des gardiens seront vague sur cette nuit là, le seul ayant fait le chemin jusqu'à la geôle du vampiroïde témoignant de la vision d'un monstre gigantesque, au corps torturé, mouvant, en train de changer d'apparence pour celle d'une bête baignée de ténèbres, dans la plus pure des terreurs. Si cela fut envoyé à la cour, le vampiroïde n'en saura rien, et le jour venant il aura reprit sa forme de bagnard miséreux, attendant l'annonce du jugement de sa sortie, accompagné des rats et d'un plat miteux...

Dans le fond, il espérait plus que tout sortir.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 03 novembre 2014, 01:19:10
« ...Et c’est pourquoi, Votre Honneur, je soutiens que mon client soit retiré de sa cellule, et assigné à résidence au sein du Palais Impérial, cette assignation me semblant amplement suffisante pour satisfaire aux différentes conditions de sécurité de l’ordonnance impériale sur la détention provisoire. »

Le Président de la chambre hocha lentement la tête. La plaidoirie de Maître Baldwin Teckhart (http://fc07.deviantart.net/fs70/i/2011/185/7/8/sabin_duvert_by_fuchsiart-d3ky4fn.jpg), qui avait passé hier une bonne partie de l’après-midi avec Darthestar, venait de se conclure au bout d’un quart d’heure. Ils n’étaient pas les seuls à passer dans l’audience, et la salle de justice était remplie de gens. Elle se découpait en trois zones : celle comprenant la juridiction, celle comprenant les avocats, et celle comprenant les clients et leur famille éventuelle. Baldwin avait sagement écouté l’histoire de Darthestar, tout en lui expliquant ensuite la procédure, et comment il comptait organiser sa plaidoirie. L’élégant avocat avait des origines métisses. Derrière sa longue crinière de cheveux blancs, on voyait des oreilles pointues, caractéristique des elfes. Les Teckhart étaient une bonne famille elfique ashnardienne, des elfes guerriers avec une histoire millénaire riche et vaste. Baldwin avait suivi ses études à l’Académie Impériale d’Ashnard, et s’en était plutôt bien sorti. Il avait effectivement confirmé à Darthestar que son cabinet avait déjà eu pour cliente Alice Korvander, mais la relation du cabinet avec la famille royale sylvandine était encore plus lointaine. Leur rencontre remontait à l’époque du contrat passé entre le harem Warren et le royaume de Sylvandell, il y a plusieurs générations, un contrat pour lequel les honoraires du cabinet avaient été assez élevées. Depuis lors, si Mademoiselle Warren avait décidé de se doter de ses propres avocats, les Korvander continuaient à faire appel à eux. Baldwin était un fin connaisseur du droit pénal, et c’était en cette circonstance qu’il avait été choisi par le cabinet pour défendre le vampiroïde.

Il lui avait expliqué en détention qu’il comptait le libérer en invoquant l’ordonnance impériale servant de fondement à sa mise en détention, ainsi qu’en s’appuyant sur la jurisprudence de la Chambre d’Instruction. Baldwin avait sorti l’habituel laïus : la chambrez était une juridiction spécialisée traitant de tous les incidents de procédure pénale survenant à l’occasion d’un jugement pénal, l’objectif étant d’éviter que le litige ne soit contaminé par des questions formelles, qui ne concernaient que les praticiens. Ainsi, si un avocat souhaitait contester l’un des éléments de preuve fournis par le Ministère public, que ce soit la preuve elle-même, ou la manière dont elle avait été communiquée, cette contestation arrivait devant la juridiction spécialisée, le tribunal pénal sursoyant à statuer dans l’attente de cette décision. Politiquement parlant, le rôle de la Chambre était de centraliser les procédures judiciaires, et il existait ainsi, à cet effet, d’autres variantes. Le but était d’harmoniser le droit ashnardien par le biais de juridictions spécialisées exclusivement dans le droit, des juridictions où soulever des éléments de fait ne servait à rien. La procédure ashnardienne globale était très complexe à comprendre, car, outre des tribunaux ashnardiens communs à tout l’Empire, il existait aussi des tribunaux locaux, disposant de leurs propres législations, et tout le travail des juristes ashnardiens était d’harmoniser l’ensemble.

« Le but, avait expliqué Baldwin à Darthestar, de sa voix mélodieuse d’elfe, est de renforcer la puissance de l’Empire sur ses territoires. Emhyr soutient cette vision, fondée à mon sens, que la justice doit être un instrument visant à l’unité sociale. »

C’était un beau parleur, et il avait effectivement du succès auprès des dames. Durant toute sa plaidoirie, il avait donc soutenu, en citant quelques arrêts, que Darthestar n’était pas un élément dangereux, et, comme il s’y attendait, au vu des déclarations de Darthestar, le Ministère Public avait produit à l’audience des attestations émanant des Vorthys. Baldwin estimait que Bismarck serait leur principal obstacle. L’armée, à Ashnard, avait une grande influence, et le Procureur avait soutenu, avant la plaidoirie de Baldwin, que le vampiroïde était « un fou furieux », un être instable, « un vampire malade qui subit parfois des crises de démence se caractérisant par des accès de rage et de brutalité ». Ce n’était guère flatteur, mais Baldwin s’y attendait. Il avait lui aussi ses propres attestations, émanant, non seulement de la Princesse de Sylvandell, mais aussi du Maréchal Katharn, affirmant que Darthestar était un guerrier noble et courageux. Le reste était entre les mains de la juridiction, mais il fallait encore que tous les autres cas passent.

« Il y en a pour toute la matinée. Ne vous inquiétez pas si je m’absente un peu, mais j’ai aussi d’autres affaires urgentes. Je ne partirais pas loin. »

La patience était une vertu, surtout lors des audiences. Le résultat serait obtenu le jour même, et il était mal vu, dans ce genre de conditions, de partir. Darthestar, après l’audition, fut conduit par des gardes dans une petite cellule commune au sein du tribunal, accompagné des autres détenus qui passaient aujourd’hui. Une fois tous les dossiers faits, le tribunal se réunirait pour délibérer, avant de prononcer leur verdict. Baldwin espérait que tout se passerait bien. Le Président choisi était un homme assez bourru, et ses assesseurs étaient des magistrats très compétents.

« Emhyr ne veut prendre aucun risque, avait glissé Baldwin à Alice. Il sait que l’impartialité de la justice est une condition fondamentale dans l’Empire. »

Il fallait une justice neutre pour que les colonisés puissent avoir le sentiment d’être incorporés à l’Empire, et non intégrés de force. Seule des juges qui n’étaient pas soumis au pouvoir pouvaient en effet garantir le droit à réparation des anciennes victimes de l’armée impériale. Dans les faits, les soldats disposaient cependant d’une grande marge de manœuvre, car, très souvent, après une campagne militaire, le Conseil Impérial rendait une ordonnance d’amnistie.

« Vous pensez qu’il a ses chances ? demanda Alice à l’avocat hors de la salle d’audience.
 -  Maître Nocwÿn est connu pour ses prises de position sur les immixtions impériales dans le déroulement de certaines procédures administratives, nota Baldwin. Partant de là, je l’espère bien. »

Alice hocha la tête. Elle portait un manteau bleu sombre recouvrant son corps, des gants blancs avec des collants du même acabit, et une longue robe blanche. Comme souvent, elle méritait pleinement son surnom de « Joyau de Sylvandell », et Baldwin était sûr que tous les hommes présents dans la salle d’audience avaient volontiers reluqué son corps. Lui-même ne s’était pas gêné pour le faire, discrètement. Il avait entendu des rumeurs sur un garde elfique de la Princesse, qui serait aussi l’un de ses amants. Les elfes étaient généralement des êtres plutôt beaux, surtout quand ils étaient des métis avec des humains, les formes des deux espèces se combinant pour un résultat détonant.

Pour l’heure, il fallait attendre que le délibéré soit rendu, Alice n’ayant évidemment pas le droit de voir Darthestar, qui restait pour l’heure un prisonnier.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 03 novembre 2014, 21:05:16
« ...Et c’est pourquoi, Votre Honneur, je soutiens que mon client soit retiré de sa cellule, et assigné à résidence au sein du Palais Impérial, cette assignation me semblant amplement suffisante pour satisfaire aux différentes conditions de sécurité de l’ordonnance impériale sur la détention provisoire. »

... Mais qu'est-ce qu'il faisait là bon sang ? Non franchement à quoi cela servait-il vraiment que les gardiens l'ait obligé une nouvelle fois de sortir de sa prison pour le mener devant le tribunal, et ce simplement pour entendre les plaidoiries de son avocat sur le cas nécessaire ou non de sa présence en dehors des sombres et insalubres cachots impériales ? Parce que pour tout avouer, si la situation lui avait plu, hier, de devoir sortir de manière forcer pour aller enfin retrouver un peu de compagnie, sans se douter que celle-ci était des plus agréables sous la personnification d'Alice, il avait aujourd'hui la sombre sensation que cela ne servait tout simplement à rien qu'il soit au milieu de cette salle trop blanche pour lui depuis qu'il était en train de croupir derrière les barreaux, à part de le présenter au parterre qui allait devoir le juger plus tard. Et si il n'y avait meilleure occasion pour le présenter, parce qu'apparemment ils s'étaient tous mis d'accord pour le considérer comme étant en bien meilleur présence ici face à eux qu'à croupir encore un petit temps tranquille en geôle, il fallait qu'il soit presque incapable de se tenir droit au vu des fers qu'on lui avait passer aux bras et aux jambes. Demande express pour la sûreté des membres du jury, ou il ne savait quelles raisons, mais ce qu'il portait avait du être fait étrangement sur mesure pour qu'il se retrouve si bien paralysé dans ses dextres mouvements.

Il s'agissait de deux gants qui lui remontaient jusqu'aux coudes, les deux cousus au bout pour que les mains se rejoignent, et le tout enchaîné de si bonnes manières qu'un être humain normal ne saurait forcer sans faire souffrir les articulations de ses bras. Bien sur le dispositif semblait plus que rassurant, et bon nombres des personnes qui se trouvaient dans le tribunal pourraient presque se demander pourquoi un tel ornement pour garder les bras du prisonniers loin de toutes possibles actions avait été utilisé alors qu'il portait aux pieds de simples chaînes visait juste à limiter ses mouvements. Quand Darthestar avait posé la question plus tôt, hors de sa cellule, et remarqué que dans le fond ces gants bien que désagréable pouvait être détruit si il le désirait réellement, les gardiens n'avait pas répondu, mais les lui avait passés avec empressement avant qu'il n'en comprenne l'enchantement, ayant soudainement l'impression d'avoir les bras plus lourd que si il soulevait à lui seul une bonne tonne par chaque main. Les gardes avait dés lors ricanés en remarquant que "cet objet qui leur avait été donné pour l'assemblée était décidément bien utile", puis ils avaient grossièrement cachés cet étrange artifice par moult chaînes qui désormais le gênait vraiment, lui qui devait se tenir droit dans le banc des accusés pour ne pas faire pâle figure face à l'implacable justice Ashnardienne.

Ou peut-être parce qu'il sentait sur lui le regard inquiet de la femme qu'il appréciait tant, dans son dos, assise sur les bancs des curieux et des invités ? En faites, son énervement n'était surement pas dû simplement au fait que cette séance de justice n'était qu'anecdotique dans son jugement, et que du coup sa présence n'était surement pas nécessaire pour qu'ils comprennent de qui ils étaient en train de parler, mais le fait de rajouter à une situation déjà amplement désagréable la présence de ces gants enchantés, qui plus le temps passait, plus l'amenait vers le sol avec cette envie infinie de le faire passer pour un être épuisé et faible au beau milieu de la salle, ça, ça devenait un source sans fond d'irritabilité de la part du vampiroïde. Alors si en plus il y avait la présence d'Alice Korvander pour l'empêcher de faillir, au risque de tant l'inquiéter qu'elle ne saurait surement plus faire autre chose que de montrer ses doutes quand à l'état de santé du vampire, alors là il y avait assez pour que Darthestar puisse imaginer les pires sévices à faire souffrir aux gardes qui avait utilisés cette immondice sur ses bras, tout en restant le plus calme et stoïque en surface, essayant de paraître le plus avenant possible, ou dans l'attente qu'on lui demande de parler pour prendre la parole. Non, cette séance était juste la pire des tortures pour l'homme qui aurait presque préféré ne pas avoir à sortir de sa cellule pour le coup, malgré son vif désir de retrouver les rayons du soleil,  et c'est avec une certaine impatience qu'il attendait que son défenseur finisse de parler avec le juge pour redescendre rapidement dans son cachot afin qu'on lui ôte ces gant insupportables, sa colère ne lui ayant même pas permit de se demander qui avait bien put vouloir lui mettre pareil artefact pour entraver ses mouvements.

« Très bien nous vous avons entendu, cette affaire seras discutée à la fin de cette assemblée. Affaire suivante ! »

Insupportable assemblée que celle-ci. En tout cas son avocat, Baldwin de son prénom, prit le temps de passer lui glisser quelques mots à l'oreille, lui offrant à la fois la plus grande des déceptions quand il lui offrit cette petite annonce comme quoi il était bloqué jusqu'à la fin de cette matinée ici, avec ces gants qui étaient à la limite de lui arracher les bras au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient, mais aussi une manière de le rassurer un peu sur le déroulement des événements, le départ de son défenseur laissant entendre qu'il n'était clairement pas assez anxieux pour se sentir obliger de rester dans les environs pour observer le déroulement des prochains jugements et choix de la cour de ce matin. Ainsi se retrouva-t'il rapidement sur les bancs des accusés avec les autres malandrins, les autres décadents, les autres monstruosités qui étaient affichés derrière ces barres de fers en jurant entre ses dents sa souffrance quand aux gants à ces bras, espérant avec un vil plaisir qu'il soit choisis par les juges qu'il soit ramené en cellule le temps qu'une escorte vienne le chercher, si il est libéré, afin de pouvoir faire connaitre à ses geôliers moqueurs qu'on ne rigole pas avec la liberté et la fierté d'un vampiroïde. De toutes manières il en profita pour observer le passage des autres membres de la prison d'Ashnard avec une triste pensée pour ceux qui malgré leur innocence plus ou moins clair voyaient leurs espoirs réduits à néant à cause du manque de défense ou l'habilité mauvaise de l'accusation pour écraser toutes possibilités d'un dénouement autre que la puissante culpabilité.

... Trois longues heures passèrent ainsi. Il ne tenait plus vraiment droit avec ce qu'il avait autour des bras, peinait à rester dans cette position assise avec cette impression d'avoir au bout de chacun de ses bras un damné qui forcerait avec tout son corps pour l’entraîner vers le sol, et commençait sérieusement à se demander désormais pourquoi les gardiens lui avait placés pareil sottises aux membres, tout en se questionnant sur la manière dont il avait fait l'acquisition d'un tel objet. Pendant un temps, il avait observé les mouvements d'Alice, de loin, mais avait cessé dés lors qu'elle avait manquée de le prendre sur le fait, l'obligeant donc à ne regarder que la salle en général, ou ses étranges entraves, ce qui avait mené à sa longue réflexion sur la nature de celles-ci. Pourtant il semblait enfin venir le temps du dénouement, car il vit Baldwin rentrer sans un bruit dans la salle d'audience avec deux autres avocats qui s'étaient eux aussi éclipsés un peu plus tard dans la matinée, suite à leurs propres plaidoiries. Si il avaient été cherchés, c'est que les délibérations étaient finit n'est-ce pas, ils allaient enfin obtenir leur réponse quand à la liberté ou non du vampire, pas vrai ? Si la patience était une de ses capacités première, ce coup-ci il ne pouvait vraiment plus beaucoup attendre, l'idée que le supplice de ses bras se termine lui donnant presque assez de force pour sauter d'un coup hors de cette cage improvisé en pleine salle d'audience. Bien sur il n'en fit rien.

Calmement il attendit que soit appeler le maître, puis lui-même devant les jurés, se relevant avec difficulté et le teint presque plus blafard que plus tôt, si cela était encore possible, avant de se diriger hors de la cage ouverte par un gardien pour finalement se poster à la place qui lui était toute désignée. Si l'attente était vraiment aussi dure à supporter que les traits plissés du vampiroïde laissait entendre, seul signe remarquable sur le visage normalement stoïque ou jovial de l'homme, ce n'était du moins pas autant le cas que lors de la dernière heure passée sur cette chaise inconfortable avec le poids déjà tant expliqué auparavant, et désormais il se dit qu'il n'as plus que quelques instants à attendre avant d'enfin se voir délivré de cette horreur qui lui scie les bras de douleurs, sa colère désormais bien loin face à l'incompréhension de cette situation. Il en parlera surement à quelqu'un de confiance plus tard, se doutant qu'il n'était pas vraiment normal de faire connaitre pareil supplice à un type qui passe devant les tribunaux, encore plus quand celui-ci se trouve au milieu d'une affaire aussi controversée que ce que le sire Baldwin lui avait laissé entendre lors de leur conversation de la veille. Ses pensées et ses questions furent court-circuitées quand il vit finalement les membres de cette justice rentrer dans la salle et le juge se voir tendre un papier où étaient inscrit quelques minuscules lettres que le vampires n'avaient pas eut le temps de lire malgré sa vue surnaturelle. La voix de l'homme s'élève, basse et grave :

« Dans le cadre de l'affaire concernant le prévenu Darthestar, la cour ... »

Oh le voilà qui tousse maintenant ! Allez finit ta phrase vite !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 07 novembre 2014, 01:57:27
« Voici pourquoi je n’aime pas les procès, Majesté... C’est une simulation de file d’attente. »

La Princesse esquissa un sourire poli en relevant la tête, croisant le regard de Samara. Les gens parlaient entre eux, provoquant un léger brouhaha dans le couloir du palais de justice. L’audience était terminée, et la salle avait été vidée. Les gens, généralement des proches des accusés, attendaient sur place, mais il fallait laisser le temps à la formation de jugement de délibérer. Maître Teckhart avait patiemment expliqué à Alice que le Président de la chambre et ses assesseurs allaient débattre des différentes affaires dans une pièce close, sans aucune autre assistance extérieure. Afin de préserver le secret du délibéré, même le greffier n’avait pas le droit d’y assister, ce dernier se contentant de recevoir la décision finale et les arguments juridiques invoqués par la formation. Il fallait donc attendre que les trois magistrats reviennent dans la salle.

« En temps normal, la décision n’est pas motivée, mais, compte tenu du caractère assez spécial de cette formation, quand il rend sa décision, le tribunal délivre ici un résumé de sa motivation. »

Alice l’avait écouté lui expliquer cela. Sans surprise, ils n’avaient pas pu voir le vampiroïde, qui était sous bonne garde. Alice était donc restée assise, en se mordant les lèvres, frictionnant ses doigts ensemble en attendant que la sonnerie résonne, afin d’annoncer le retour des juges. Alors qu’elle attendait patiemment, elle avait vu une silhouette familière marcher vers elle : Samara. La belle démone à la peau rouge continuait à traîner dans ses pattes, et s’était tranquillement assise à côté d’elle, croisant ensuite ses jambes. Elles avaient passé une partie de la soirée ensemble, et, même si Samara regrettait que ce ne soit qu’une « partie », elle ne perdait toujours pas espoir. La justice l’amusait. Tous les efforts de la société ashnardienne pour se construire un appareil judiciaire étaient pour elle relativement incompréhensibles. La justice était un concept typiquement humain, qui allait à l’encontre des lois de la Nature, en ce qu’elle voulait protéger le plus faible contre le plus fort, rééquilibrer la balance. Samara peinait à comprendre cette idée, car elle venait d’un monde où seul le plus fort l’emportait toujours, et où la justice se résumait à la volonté du puissant. Ashnard était-elle si différente que ça ? En définitive, n’était-ce pas le plus fort qui imposait sa propre conception de ce qui était moralement acceptable ou non ? Sur Tekhos, opprimer des hommes n’était pas un crime, alors que, sur Nexus, la loi entendait s’appliquer sans distinction de sexe ou d’origine sociale. Pour elle, tout ça n’était qu’une grosse machine à gaz... D’où le choix curieux de la nommer comme magistrate dans cette affaire.

La Princesse la regarda après son introduction, et esquissa un sourire poli. Hier soir, Samara avait longuement fait l’amour à Kazuha, son esclave... Elle avait compensé l’absence d’Alice dans son lit. Le « Joyau de Sylvandell » n’avait pas démérité son surnom, et elle comprenait mieux pourquoi le vampiroïde avait passé son temps à la regarder pendant l’audience, ou pourquoi son avocat, et à peu près la moitié des Ashnardiens du Palais, voulaient se la taper. Samara savait qu’Alice était une amie régulière de Miss Warren, ce qui, autrement dit, faisait d’elle son amante, et elle avait parfois réfléchi à l’idée d’user de son influence auprès de la petite vampire pour se retrouver dans la même chambre que le Joyau susmentionné. Qui sait ? L’avenir était plein de surprises.

« Je pense que vous avez raison... Mais la patience est une vertu que j’ai fini par apprendre.
 -  Vous m’en voyez ravie, Princesse. Ce n’est pas mon cas. »

Elle était venue en apprenant la fin de l’audience, afin de savoir où se trouverait ensuite le vampiroïde. Même elle ne pouvait pas savoir ce qui se passerait. Sagement, Emhyr avait choisi de ne parler à personne de son avis sur l’audience. Le Ministère public, sans surprise, avait soutenu qu’il fallait laisser Darthestar incarcéré, mais rien ne forçait le Président à suivre l’avis du Procureur dans cette affaire.

Outre cette affaire, Samara se demandait aussi comment Alice avait accepté ses révélations sur les intentions d’Emhyr. Avant qu’Alice ne choisisse de se marier avec une esclave qui avait débarqué d’on ne sait où, Emhyr Van Emreis avait effectivement entendu se marier avec elle. Un mariage politique avant tout. Lors de la Guerre Civile, les dragons dorés de Sylvandell avaient apporté un soutien non négligeable aux mutins et aux nobles en guerre contre l’ancien Empereur. Le souffle des dragons s’était abattu sur les forts des Emreis, et Emhyr voulait donc s’accaparer cette puissance de feu. Les Sylvandins doutaient perpétuellement de leur efficacité et de leur influence au sein de l’Empire, mais, honnêtement, les peuples de dragonniers étaient suffisamment rares pour qu’on ne les laisse pas partir si facilement. Généralement, les clans de dragonniers étaient des clans xénophobes, vivant dans des montagnes reculées, et ne s’alliant que sporadiquement, en fonction de leurs intérêts, avec telle ou telle puissance étatique. Sylvandell était un peu différente, ce qui en faisait tout le charme.

« Vous tenez à cet homme, n’est-ce pas ? »

Alice était peu loquace, aussi Samara allait-elle se charger de combler les vides. Elle vit la Princesse se mordre les lèvres (un geste qui était toujours terriblement excitant, de son point de vue), avant de lui répondre en la regardant :

« Il a aidé mon royaume, j’ai une dette envers lui.
 -  Vraiment ? Il n’y a que ça, Majesté ? »

Le ton de Samara était amusé. On avait beau être destiné à devenir une monarque, on pouvait visiblement toujours être aveugle sur les questions les plus simples.

« Et bien, euh... Pourquoi cette question ? »

Samara se pencha un peu vers elle. Elle savait que la Princesse n’était pas vraiment très familière au concept de fidélité conjugale, ce qui était aussi le cas de son épouse, et ce qui, de manière générale, restait une constante sur Terra. L’Archimage savait ainsi que, parmi les amants occasionnels de la petite tête blonde, il y avait un garde elfique qu’elle avait récupéré à une ville il y a quelques mois, et qu’elle avait ramené dans ses bagages. Un homme d’une telle beauté que, pour lui, Samara aurait bien renoncé à son homosexualité.

Revenant sur la question de la femme, Samara de pencha vers elle, noyée dans ses beaux yeux bleus, et posa une main sur sa joue, venant tendrement caresser sa belle peau douce et chaude :

« Parce que je pense qu’il ne voit pas qu’en vous une simple Princesse... Princesse. »

La sonnerie retentit alors, et Samara se redressa, mettant fin à cet échange.

« Ah ! Finalement... »

Manifestement un peu troublée, la Princesse fut rapidement rejointe par Maître Teckhart, et ils rentrèrent tous dans la salle. Les trois juges retournèrent pesamment s’asseoir, le Président de chambre tenant dans la main un parchemin comprenant les décisions rendues. Le Président commença par Darthestar :

« La Cour a entendu les réquisitions du Ministère public, les différents témoignages recueillis par différentes personnes, mais a décidé de déclarer irrecevables les attestations suivantes... »

Il donna une liste de noms, correspondant essentiellement aux témoins avancés par le Ministère public, notamment celle de Bismarck.

« La Cour a en effet estimé que le contenu de ces attestations ne rentrait pas dans le cadre de ses attributions. En effet, l’objectif de cette procédure n’est pas de jouer à l’avance un procès qui n’aura lieu que dans quelques jours, mais de se demander si la mesure de détention provisoire, décidée par les pouvoirs publics, est conforme aux conditions prescrites par l’ordonnance impériale. Ce faisant, la Cour a accueilli la demande de l’avocat de la défense allant dans le sens de rejeter lesdites attestations. »

Baldwin parvint à retenir un sourire, mais une lueur de satisfaction palpitait dans ses yeux. Le Président prenait son temps.

« Ce préambule étant fixé, qu’on amène le prévenu à la barre. »

Il y eut un cliquetis de chaînes, le temps que les gardes déplacent le vampiroïde face au Président.

« Prévenu Darthestar... La Cour a entendu vos explications, ainsi que celles de votre avocat. L’ordonnance impériale concernant la détention provisoire précise bien, dans ses conditions d’application, qu’une détention provisoire ne peut être prononcée que dans une liste limitative de cas... En cas de risque de pression sur témoins, par exemple, ou au cas où notre suspect se volatiliserait dans la nature... Nous avons étudié la proposition de votre avocat, et nous avons retenu qu’elle offrait les mêmes garanties de sécurité qu’une détention au sein du Palais, puisque vous resterez techniquement toujours au Palais. La Cour a également retenu le caractère tout à fait exceptionnel du mécanisme de la détention provisoire, et a retenu, en suivant sa jurisprudence, que les dispositions de l’ordonnance n’interdisaient nullement une assignation à domicile, en lieu et place d’une détention. La Cour, par voie de conséquence, a dû s’interroger sur la nature des quartiers diplomatiques offerts par l’État de Sylvandell, et elle a estimé, en fonction de l’interprétation souple qui est faite en droit pénal de la notion de ‘‘domicile’’, que ce qualificatif pouvait tout à fait s’appliquer en la présente espèce. »

Le Président ménagea une courte pause, avant de conclure :

« Autrement dit, pendant toute la durée de la procédure, vous serez assignés à résidence dans l’aile diplomatique de Sylvandell située au sein du Palais Impérial. En revanche, si vous tentez d’en sortir, le Ministère public aura le droit de vous mettre immédiatement en cellule pour la durée de ladite procédure. Dossier suivant... »

Darthestar avait gagné !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 07 novembre 2014, 17:45:43
« La Cour a entendu les réquisitions du Ministère public, les différents témoignages recueillis par différentes personnes, mais a décidé de déclarer irrecevables les attestations suivantes... »

Quoi dire à part que l'annonce des témoignages irrecevables fut pour le vampire l'annonce relativement confortante que cette parti du procès se déroulait avec les meilleurs augures possibles pour lui, la majorité des termes rejetés étant principalement ceux contre lui et sa présence hors des prisons d'Ashnard. Il cacha son engouement, chose tout à fait impropre à afficher au milieu d'une salle d'audience alors que rien encore n'était jouée, mais vu en plus le radieux visage de maître Teckhart que le vampire se permit de regarder rapidement du coin de l'oeil, il considérait presque cela comme déjà terminé, et seul les gants de châtiments à ses poignets étaient là pour lui rappeler que ce n'était que la première partie d'une longue histoire. Pas grave, cette première victoire était déjà délectable dans un sens, et il avait presque envie en plus de provoquer ce cher Bismark qui regardait les juges de son siège avec un air effaré, comme si ils venaient de prononcer les mots les plus aberrants qu'il n'ai jamais entendu de toute sa vie. Oui, surement que ce cher homme n'aurait pas été moins surpris si on lui avait raconter que les murs d'Ashnard venait de se faire détruire par l'armée de Nexus. Son regard vif se tourna donc de nouveau après un fin sourire vers les membres de la justice, notamment celui qui venait de finir la liste des témoignages rejetées et reprit son écoute de l'homme.

« La Cour a en effet estimé que le contenu de ces attestations ne rentrait pas dans le cadre de ses attributions. En effet, l’objectif de cette procédure n’est pas de jouer à l’avance un procès qui n’aura lieu que dans quelques jours, mais de se demander si la mesure de détention provisoire, décidée par les pouvoirs publics, est conforme aux conditions prescrites par l’ordonnance impériale. Ce faisant, la Cour a accueilli la demande de l’avocat de la défense allant dans le sens de rejeter les dites attestations. Ce préambule étant fixé, qu’on amène le prévenu à la barre. »

Les soldats n'étaient pas des tendres, et quand ils le choppèrent par les bras, chacun d'un coté, le vampire ne put s'empêcher de constater qu'eux aussi avaient un peu de mal avec le faites qu'il soit apparemment sur la bonne pente de finir libre et délivré de leurs insupportables comportements de types supérieurs et fiers de l'être. Que voulez vous, messieurs, mais la chance sourit souvent à ceux qui le méritent, et Darthestar s'apprêtait presque à se demander si il ne pouvait pas voir, dans cette suite de situation favorable à son cas, la preuve qu'il avait réussi à purger sa peine aux yeux des divinités qui avaient, elles, put suivre la moindre de ses exactions. En tout cas il fut mené tout de même avec une certaine force qui ne laissait clairement pas place au doute pour ceux qui étaient tirés devant la barre, et finalement en face du jury, il fut relâché par les deux cadors qui reculèrent en marmonnant deux trois jurons que le vampire se permit d'écouter avec un amusement tout contenu. Il lève la tête vers les jurés, ses chaînes autour des bras et des chevilles tintant doucement à cet instant, et attendit que l'homme se mit à le regarder pour comprendre qu'il était enfin venu le temps pour lui de finir cette matinée de souffrance gratuite et d'attente nerveuse.

« Prévenu Darthestar... La Cour a entendu vos explications, ainsi que celles de votre avocat. L’ordonnance impériale concernant la détention provisoire précise bien, dans ses conditions d’application, qu’une détention provisoire ne peut être prononcée que dans une liste limitative de cas... En cas de risque de pression sur témoins, par exemple, ou au cas où notre suspect se volatiliserait dans la nature... Nous avons étudié la proposition de votre avocat, et nous avons retenu qu’elle offrait les mêmes garanties de sécurité qu’une détention au sein du Palais, puisque vous resterez techniquement toujours au Palais. La Cour a également retenu le caractère tout à fait exceptionnel du mécanisme de la détention provisoire, et a retenu, en suivant sa jurisprudence, que les dispositions de l’ordonnance n’interdisaient nullement une assignation à domicile, en lieu et place d’une détention. La Cour, par voie de conséquence, a dû s’interroger sur la nature des quartiers diplomatiques offerts par l’État de Sylvandell, et elle a estimé, en fonction de l’interprétation souple qui est faite en droit pénal de la notion de ‘‘domicile’’, que ce qualificatif pouvait tout à fait s’appliquer en la présente espèce... Autrement dit, pendant toute la durée de la procédure, vous serez assignés à résidence dans l’aile diplomatique de Sylvandell située au sein du Palais Impérial. En revanche, si vous tentez d’en sortir, le Ministère public aura le droit de vous mettre immédiatement en cellule pour la durée de ladite procédure. Dossier suivant...
- Je vous remercie... »

Il fut lui même étonné du peu de son qui émana de sa gorge à ce moment là, si bien que les jurés, avec le bruit dans la salle qui s'était fait ouïr à leur choix, n'eurent surement pas eut l'occasion d'entendre les menus remerciements que le vampire avait put exprimer face à cette offre divine qu'ils venaient de lui faire. Il avait du mal, cette saloperie à ses bras était en train de l'épuiser bien plus qu'il ne le supposait, et il n'avait plus qu'à espérer que le tout le lui soit enlevé assez vite pour ne pas qu'ils ne montrent sa faiblesse en public. Un peu par orgueil, il se tourne donc des juges de lui-même, sans que les gardes ne viennent le chercher et fait le chemin arrière pour qu'un autre prenne sa place devant les symboles de justice d'Ashnard, dont la lame avait en cette occasion permit de défaire en partie les liens que le vampire avait sentit jusqu'ici autour de son être. Un pas après l'autre, cherchant à faire tenir bien droite ses jambes malgré le poids constant sur son corps, il retourne auprès de maître Teckhart, lui exprime un remerciement silencieux en se penchant un peu en avant, comme un salut, avant que finalement ses gardes viennent le chercher pour le ramener un court temps en prison, histoire que lui soit rendus ses affaires et enlever son attirail. Oh ce n'était pas que l'envie devait leur manquer de laisser sur cet être ignoble le fruit de leur bêtises, mais il valait mieux pour eux qu'ils ôtent vite cet artefact avant que les choses ne deviennent surement plus tendus pour ces fraudeurs qui avaient osé lui placer un tel objet sur les bras au beau milieu d'un procès, où justice et équité sont sensés régner.

Les deux gardiens l'encadrent à nouveau quand il part en dehors de la salle d'audience, non sans avoir un court temps posé un regard sur Alice, furtif toutefois étant donné qu'elle semble aussi le regarder à ce moment, et le voilà dehors, mené lentement vers les escaliers pour rejoindre les passages menant aux prisons Ashnardienne. Si cela aurait put être une nouvelle fois pleins des railleries habituelles des geôliers, Darthestar se surprit de leur étrange silence avant de remarquer qu'un troisième individu les avaient rejoint sur le chemin, ce dernier semblant intimider un peu ses susceptibles "camarades" d'incarcération. Grand, effilé, et vêtu assez joliment pour qu'il ne s'agisse pas du tout d'un soldat ou d'un quelconque supérieurs, l'être marchait à leur cadence, à la droite du soldat qui se trouvait le plus proche de Darthestar, sans faire le moindre bruit ou témoigner le moindre intérêt pour eux, ou quoi que ce soit qui l'environne d'ailleurs. Le vampire, dont le corps fatigué par l'artefact commençait à transpirer, finissait par trouver la situation bien trop particulière à son goût, et n'aimait clairement pas l'idée que cet être se soit invité sans que quoi que ce soit ne prévienne cette arrivée. D'autant plus qu'il n'était clairement pas dans la position pour se défendre si cet homme, ou femme qu'en savait-il, se décidait à créer tout de suite une fin de procès viable en sortant de quoi éliminer ce qu'il devait assimiler à une gêne notoire dans la grande cité impériale.

Mais finalement rien ne se passa. Rentrant lentement mais surement jusqu'à la prison d'Ashnard, il fut prit là-bas dans une petite salle, où ses affaires l'y attendait, et les gardes finirent par sortir de la pièce, le laissant seul avec la forme peu agréable qui en avait bien après lui. Jouant de naturel, il s'avança vers ses affaires et prit soin de mettre la table où ces dernières étaient posées entre lui et son silencieux invité, ne voulant pas qu'un geste un peu trop vif lui cause des désagréments d'ordre regrettable. Si ce geste fut perçus comme une manière du vampire pour se défendre par l'autre entité présente dans la pièce, celle-ci n'en montra pas la moindre compréhension, et finalement s'approcha de l'autre coté de la table avant de s'y appuyer lentement, tendant l'une de ses mains vers le vampire avant d'enfin parler :

« Tends tes bras. Et ce n'est pas une demande.
 - Chaleureux comme premiers mots »

Il n'avait aucune confiance en cet homme, et la façon dont il lui parlait exprimait sans le moindre doute possible toute l'aversion qu'il portait au vampiroïde, mais avait-il vraiment le choix avec ce poids terrible sur les bras ? Il tendit donc ses membres lentement, sur ses gardes, ayant selon toute vraisemblance le corps prêt à réagir à la moindre approche un peu trop offensive avec tout ce qui lui restait pour foncer hors de portée de ce potentiel adversaire, et attendit lentement de voir si cet homme comptait lui ôter ses "fers" ou lui planter une dague dans le dos. Il n'en fit rien, attrapant juste le gant par la base, au niveau des coudes du vampiroïde et retirant cette couche comme si les chaines qui se trouvaient autour étaient absente, libérant le vampire de cet impressionnant fardeau, ce dernier ne pouvant s'empêcher un soupir de soulagement en se sentant enfin débarrassé de ce poids.

« Profites bien de ton temps hors de la prison, tu y retourneras bien vite.
 -  Ne vous en faites pas, très honnêtement j'adore l'acceuil en ce lieu »

Pas de réactions chez l'individu, qui tourne les talons avec les gants en main et sort de la pièce d'une manière tout à fait naturelle. Le message était clair, lui qui pensait que les gardes avaient juste usé d'un objet qu'ils avaient en stock dans la réserve s'était en fait complètement mépris, et désormais il pouvait comprendre toute l'ampleur de l'animosité que certains devaient lui vouer à l'intérieur de la capitale Ashnardienne. Se changeant rapidement pour quitter ses affaires de bagnards, ses pensées se tournaient vers ce danger potentiel. Était-il judicieux de se trouver dans les appartements diplomatique de Sylvandell si il courait ce genre de danger, non pas pour lui mais pour les autres personnes en présences dans ce lieu ? De toutes façons pour cela il n'avait pas trop le choix, devait-il donc prévenir Alice ou Katharn de ce soucis pour au moins prévoir un moyen de sauvegarder les quelques personnes qui pourraient se retrouver attirée injustement dans cette affaire ? Non plus, Alice ne ferait que s'inquiéter encore plus et vu comme elle était, elle réagirait surement de manière un peu trop vive à cette menace, quand à Katharn, son rôle était de défendre la princesse et de témoigner au procès, il saurait faire son travail assez bien pour que le vampiroïde n'ai pas à lui parler d'un autre danger. Sur ce coup, c'est à lui seul d'être vigilant. Enfin vêtu, il attendit calmement qu'on vienne le chercher, laissant son corps récupérer lentement des effets des gants désormais bien loin de lui, et tant mieux.

Quelques minutes seulement suffirent avant que deux autres gardes bien plus propre sur eux-même arrivent et invitent le vampire à les suivre au travers des divers corridors pour remonter vers le palais d'Ashnard. Passer de couloirs sombres à de vastes couloirs lumineux lui fit un peu mal aux yeux, mais il fit en sorte de ne pas le montrer à ses deux guides qui eux continuaient leurs marche tranquille vers la partie réservée à Sylvandell. Finalement ils sortirent tout les trois pour traverser un petit jardin avant d'atteindre enfin l'aile diplomatique, et après être entrés dans le silence le plus total, quelqu'un vint prendre connaissance de l'identité des trois visiteurs, la simple énonciation de Darthestar suffisant à ce que celui ci les saluent et se retourne en prévenant qu'il allait informer Alice de la présence du vampire. Ceci étant fait, les deux gardes se tournèrent donc vers Darthestar, et le saluèrent avant de se rediriger vers la sortie. Juste avant de passer la porte l'un d'eux s'arrêteras tout de même et pivota pour regarder le vampire, avant de l'apostropher par quelques conseils :

« Je vous le rappelle, mais vous n'avez désormais plus le droit de franchir cette porte si vous n'êtes pas accompagné d'un soldat ou d'un membre portant un lettre de la part de la cour pénal. Vous serez prévenu en avance des horaires de votre prochaine convocation devant la barre, donc d'ici là vous n'avez qu'à vous reposer, et ne rien faire d'idiot. Passez une bonne journée.
 -  Je vous remercie, passez de même une agréable journée. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 09 novembre 2014, 14:14:27
La décision fut annoncée, et, sans attendre plus longtemps, le juge passa aux autres délibérés. Samara ne l’écoutait déjà plus. Elle laissa la Princesse de Sylvandell discuter avec son avocat, et sortit du tribunal. Il se trouvait au sein du Palais Impérial, comme toutes les juridictions ashnardiennes importantes. Concentrer au sein du tribunal les juridictions ordinaires, de droit commun, auraient créé un afflux quotidien de population guère souhaitable. On ne trouvait donc que les cours importantes, comme la Cour impériale, l’ultime juridiction au sein de tout l’Empire, et dont l’activité à elle seule suffisait amplement à justifier que les autres juridictions aient leurs structures hors du Palais. Samara se retrouva dehors, et se demanda ce qu’elle allait faire aujourd’hui. Honnêtement, elle s’était attendue à ce que Darthestar reste dans sa cellule. Emhyr avait visiblement choisi de montrer que le procès à venir serait rendu en respect des règles de droit. Plus elle y réfléchissait, et plus elle se disait que c’était logique. Les Emreis faisaient partie d’un mouvement considérant que l’Empire devrait davantage respecter le droit international et avoir un système juridique qui soit efficace. Ils estimaient que le passé de l’Empire, constitué de coups d’États et de putschs militaires, devait cesser, afin que l’Empire d’Ashnard puisse réellement prétendre gouverner le monde, et assumer sa volonté hégémonique. En ce sens, les Emreis plaidaient en faveur d’un système de transmission de pouvoirs de manière héréditaire, le fils de l’Empereur devenant le nouvel Empereur. De cette manière, on évitait les dissensions, tout en conservant une certaine forme de stabilité politique. L’idée était logique et relativement compréhensible : si la tête n’était pas stable et efficace, alors le reste du corps ne l’était pas. L’Empire s’étendait, et de nouvelles guerres civiles pour la succession risquaient de l’embraser et de le voir s’effondrer. Ce faisant, un moyen d’assurer cette stabilité politique passait par l’organisation d’un système juridictionnel qui soit efficace... Et, pour être efficace, il devait s’appliquer à tous. Qu’un seul rouage vienne gripper le mécanisme, et toute la machinerie s’effondrerait comme un château de cartes mal empilé.

La politique était vraiment quelque chose qui la passionnait, et, alors que son esprit continuait à imaginer différents scénarios, elle entendit du bruit dans son dos. Se retournant, elle vit le Maréchal Bismarck sortir du palais de justice, les joues rubicondes, suivi par plusieurs personnes.

« Ce procès est une farce, une pantalonnade ! Ces foutus montagnards... Cette salope de blondasse aurait mieux fait de rester à torcher le cul de ses dragons plutôt qu’à venir nous faire chier ! Bordel de merde ! Pute mal baisée ! »

Le Maréchal n’acceptait pas facilement cette décision, et Samara craignait le pire. Oui, Emhyr voulait instaurer un système juridictionnel efficace, mais les vieilles habitudes avaient encore la vie dure à Ashnard. Et l’armée continuait à être la puissance principale de l’Empire. Mieux valait ne pas sous-estimer Bismarck, qui avait su planter son trou au sein de l’armée impériale. D’après ce que Samara avait compris, la fille de Bismarck Vorthys avait été vampirisée par Darthestar. Il existait des traitements contre le vampirisme, mais ils étaient rares et onéreux. Cette mutation était encore difficile à appréhender. Sagement, Samara évita de croiser le regard de Bismarck, et choisit plutôt de déambuler au sein du Palais Impérial.

Elle commençait à devenir un visage familier auprès des gardes, et, ce faisant, ses orientations sexuelles étaient aussi connues. Pour autant, Samara devait bien admettre que certains hommes ne la laissaient pas totalement indifférente. C’était par exemple le cas du frère ainé de Mélinda Warren, sa protégée, Bran... Un homme musclé et d’une incroyable beauté. Il y avait aussi un garde, parmi la clique des hommes accompagnant le « Joyau », qui ne la laissait pas indifférente. Un Bas-Elfe qui avait apparemment sauvé la vie de la Princesse lors d’une émeute raciale dans une cité ashnardienne, Kalkeïn. La première fois qu’elle avait vu cet elfe (http://fc01.deviantart.net/fs70/f/2012/101/e/a/ea519ef6e539d5c85d84efbd3afedb38-d4uvy7f.jpg), elle avait compris que son dégoût pour le sexe masculin n’était pas aussi prononcé que ce qu’elle pensait, et qu’il lui faudrait encore un peu de temps avant de finalement décider de rejoindre les adeptes de Lust.

Ses pas la conduisirent finalement dans l’aile diplomatique, une partie assez cossue du Palais, abritant tous les quartiers laissés pour les délégations étrangères. Un grand jardin se trouvait au milieu de ces beaux bâtiments, et, au centre du grand jardin, une énorme fontaine surmontée d’une espèce statue en marbre dominait toute la zone. Le long du périmètre de cette cour centrale, plusieurs drapeaux flottaient dans le vent. Il s’agissait de la plupart des drapeaux des royaumes et États fédérés au sein de l’Empire. Un hommage magnifique et vibrant envers l’Empire, de quoi faire plaisir à n’importe quelle âme patriotique.

*Oh...*

Le monde était petit, car, en marchant, Samara vit Darthestar, accompagné par plusieurs gardes, qui l’amenaient vers l’aile de Sylvandell. Il était facile de la trouver, car on avait mis, au-dessus de la porte principale, une grande tapisserie avec le blason sylvandin, la tête de dragon dorée surplombant un soleil bleu. Les gardes n’avaient pas traîné à délivrer Darthestar, et, au bout de quelques instants, il se retrouva devant la structure, face à un des deux gardes qui lui expliquait calmement ce qu’il avait le droit de faire et de ne pas faire. Les deux gardes partirent ensuite, et Samara choisit de rester en retrait.

*Si on me voit trop avec le prévenu, on pourrait finir par se poser des questions...*

La porte ne tarda pas à s’ouvrir, livrant passage à une servante en toge.

« Oh, c’est vous... Le fameux vampiroïde. »

Un air dédaigneux s’afficha sur son visage, derrière ses lunettes écaillées. Elle fronça les sourcils, toisant l’homme de haut en bas.

« Sa Majesté la Princesse vous attend dans le salon principal. Je vous conseille de vous tenir droit. »

Comme quoi, même Sylvandell avait ses vieilles mégères, et cette femme en faisait partie.

Certaines choses étaient tout simplement invariables.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 09 novembre 2014, 22:31:29
Il attendait tranquillement à l'entrée, désormais seul, se demandant si tout allait bien se passer maintenant qu'il allait se retrouver dans l'aile diplomatique de Sylvandell. Enfin, le lieu était grand, ce n'était pas comme si il s'agissait d'un couloir où il aurait l'occasion de croiser la belle descendante des Korvander à chacune de ses balades à l'intérieur du domaine. Être avec elle, la seule pensée de cela le rendait nerveux, surtout qu'il ne voulait clairement pas agir de manière sotte et finir par l'approcher comme un imbécile pour essayer de la charmer. Il n'était clairement pas une personne faite pour quelqu'un d'aussi charmant et radieux qu'Alice, quoiqu'on en dise, et tout ce qu'elle avait put faire était largement supérieur à tout ce que lui-même avait fait, quoiqu'elle en dise. Pour toutes ces raisons, sans parler de ses sentiments et du majeur soucis qu'il venait de découvrir, à savoir qu'il allait avoir l'opportunité de goûter à la haine bien orchestrée des puissants d'Ashnard, sa présence devant les portes de la maisonnée diplomatique le rend terriblement anxieux, et il ne s'imagine même pas comment les choses se dérouleront quand enfin il en aura passer le seuil pour y entrer. Peut-être que ça ne seras pas si terrible et que sa nervosité vas s'évanouir une fois que ses pas le mèneront à l'intérieur du bâtiment, mais pour l'instant il ne peux s'empêcher de penser que tout vas dans un sens particulièrement embêtant pour l'instant. Bien trop embêtant.

En ce sens, il se sent bien mieux dans le jardin malgré le soleil un peu désagréable à son goût, et de voir ce lieu seras surement bien meilleur pour ses états d'âmes que les sombres prisons et la solitude qui y règne en permanence. Bien sur la majeur partie du temps il ne pourra qu'observer depuis la fenêtre ce merveilleux endroit, mais ce seras amplement suffisant pour le criminel qu'il est, la chance lui ayant déjà offert une bien délicieuse opportunité de se trouver loin des allées noires de la prison d'Ashnard. Il ne pouvait pas rechigner sur tout ce qu'on venait de lui offrir en si peu de temps, et quand il repense à son comportement d'éternel solitaire depuis maintenant des mois, le fait de se sentir attaché à quelqu'un, ou à de tels situations le fait doucement rire, l'incohérence d'un tel comportement lui apparaissait soudainement comme le nez au milieu de la figure. Quoiqu'encore une fois, il faut avouer que si il n'avait pas été dans cette situation, il ne serait pas actuellement dans ce jardin à réfléchir à la valeur de quelques sentiments tout à fait irrecevable, ou de l'incroyable sentiment de bonheur que peut offrir un peu de liberté. Un mal pour un bien, une vie calme de monstre, ou une vie mouvementée d'être humain. Les deux se valaient mais il se déroulait bien plus de chose dans l'une que dans l'autre, à savoir si désormais cela valait le coup, ou si il était plus intéressant après cette histoire qu'il retourne dans sa solitude de vagabond.

Il était donc là à attendre, droit, visiblement tendu, restant sur plac,e avec une patience certaine, qu'on lui ouvre la porte, ce qui ne devrait sans doutes pas tarder vu comme les choses se déroulaient, et la réaction de l'homme qui lui avait ouvert un peu plus tôt pour qu'ils déclinent leurs identités. Comme dit plus haut, il n'avait pas vraiment envie d'y rentrer mais il restait un vampire, et le soleil commençait clairement à lui taper sur son corps d'être nocturne, lui provoquant lentement les brûlures classiques que subit tout mort-vivant sous l'astre solaire. De plus il n'avait pas but depuis bien trop longtemps, et même si sa nature étrange empêchait tout à fait qu le manque soit vraiment présent, sa constitution et sa résistance aux faiblesses naturelles du vampire en pâtissait sévèrement, le rendant de plus en plus sensible à la moindre agression de ce genre, qu'elle soit d'ordre météorologique, ou tout simplement dû à la simple journée. Finalement il commençait à se demander si l'homme ne s'était pas perdu dans la grande maisonnée quand il sentit une odeur claire et reconnaissable, une odeur qu'il ne connaissait que depuis peu mais dont il n'avait aucun doute sur la provenance, l'ayant détectée à un moment où il n'avait plus vraiment autre chose à faire que de se focaliser sur les personnes en face de lui. Samara, cette démone qu'il avait vu en compagnie de ce qu'il considérait comme une amie devait être dans les environs, mais où ? Cherchant du regard, il fut toutefois interrompu par l'ouverture de la porte devant lui, l'obligeant à se retourner d'un geste vif vers celle-ci, témoignant une nouvelle fois de son aspect plutôt tendu :

« Oh, c’est vous... Le fameux vampiroïde. Sa Majesté la Princesse vous attend dans le salon principal. Je vous conseille de vous tenir droit.
 -  B-Bien entendu. »

Regardant un petit coup derrière lui en rentrant dans le bâtiment diplomatique, se demandant encore une fois comment cela se faisait qu'il avait put détecter la présence de la démone peu loin de lui, il finit par laisser la porte se refermer par la bien peu accueillante servante, puis attendit qu'elle s'avance pour lui emboîter le pas avec un certain manque d'envie. Apparemment cette dernière trouvait que le fait qu'elle devait accueillir un criminel sous son toit n'était pas vraiment la meilleure des choses, ce qui était compréhensible dans le fond, toutefois elle le faisait savoir avec assez de techniques et de mimiques pour que l'envie de l'édenter puisse naître dans les pensées du vampiroïde, chose qu'il ne fera bien sur jamais. Il n'en restait pas moins que la femme était sacrément désagréable, il fallait que le vampire prenne un peu sur lui pour éviter de montrer lui même son désaccord avec sa présence en faisant la démonstration qu'il n'avait absolument aucune considération pour ce qu'elle venait de lui dire, chose qu'il avait presque voulut expliquer mais que sa politesse avait changé en un rapide bégaiement quand il avait témoigner son accord à cette insupportable note de la part de cette ... oui, mégère ? En tout cas la voilà qui le mène juste devant la porte, l'observe une dernière fois, puis ouvre la porte avec la plus franche des mauvaise volonté, prononçant quelques mots qui du point de vue de Darthestar semble lui arracher les lèvres :

« Monsieur Darthestar.
 -  Merci ...Bonjour dame Alice »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 11 novembre 2014, 01:51:55
Mazara était connue pour être une servante assez âgée, et relativement bougonne. Fidèle aux Korvander, elle n’en restait pas moins une vieille harpie qui passait son temps à maugréer dans le Château, et qui désapprouvait clairement les libertés sexuelles de la Princesse de Sylvandell, sans pour autant le dire franchement. Elle était veuve, et n’avait connu qu’un seul homme dans sa vie, un soldat, qui était mort au combat. C’était une vieille mégère, mais elle était aussi assez efficace, que ce soit pour nettoyer, ranger, ou pour chasser les inopportuns. Elle ne laisserait en mourant aucun enfant derrière elle, et, à bien y réfléchir, la Princesse était surtout triste pour elle, plus que vraiment énervée par le comportement de la femme. Elle se trouvait dans son salon qua dmazara annonça Darthestar.

Le salon était assez confortable, avec un tapis au centre, plusieurs fauteuils rembourrés, une table, et plusieurs bibliothèques. Sur une petite table, on pouvait voir un exemplaire d’un livre venu de Tekhos, « La Passion des Innocents », la dernière aventure en date d’Alexia Novae, une héroïne tekhane très populaire. Alice avait reposé le livre, et sourit au vampiroïde quand ce dernier entra, délesté de ses chaînes. Spontanément, la Princesse le salua en le prenant dans ses bras, l’enlaçant pendant quelques secondes. Mazara haussa un sourcil interrogateur, puis choisit de se retirer, laissant la Princesse avec l’homme. Elle ne comptait pas s’interposer, fort heureusement.

« Je suis ravie de cette décision ! Tu n’es pas encore libre, mais ça ne saurait tarder ! »

Étant désormais dans un endroit privé, Alice s’était un peu dévêtue, ayant retiré son manteau. Elle portait une robe plus fine, plus ample, et conservait sur elle ses longs gants blancs et ses collants. C’était presque sa tenue normale, en même temps. Elle expliqua à l’homme que l’endroit était plus confortable, et qu’il pourrait être logé dans une chambre, qu’elle s’empressa de lui montrer. Elle s’avança pour cela dans un couloir confortable, avec un parquet très propre, et de belles portes solides. Elle ouvrit une porte, et lui montra sa chambre.

Elle était propre, le lit était fait, et il y avait un balcon, la chambre se trouvant au deuxième étage. Néanmoins, le paysage n’était pas particulièrement riche : on y voyait un jardin, et, en fond, un épais rempart, qui délimitait la nouvelle prison de Darthestar. Alice se tenait sur le palier de la porte, lui laissant le soin de s’approprier les lieux. Elle avait fait tout ça pour l’aider, parce qu’elle estimait que c’était la chose la plus juste à faire. C’était aussi simple que ça. Elle avait bien senti l’hostilité de Bismarck Vorthys, palpable durant l’audience, mais elle ne le craignait pas. Il allait probablement s’énerver contre elle aussi. Pour le coup, elle était incapable de dire si Vorthys avait fait partie des nobles ayant attaqué la légalité de son mariage avec Sakura il y a quelques années. C’était difficile à dire, car elle ne s’en était pas trop mêlée à l’époque. Peut-être pourrait-elle, à l’occasion, en parler à Maître Baldwin ? Elle était probablement condamnée à le revoir encore.

« Je sais qu’on dit qu’une aux barreaux dorés n’est pas l’idéal, mais j’espère que tu la trouveras plus agréable que les geôles. »

Au moins, la nourriture serait mieux. Alice avait amené ses domestiques avec elle, et il y avait notamment des cuisiniers. La nourriture ashnardienne n’était pas aussi riche et fameuse que celle venant de Nexus, mais, avec le temps, on finissait par s’en sortir. L’Empire s’étalait sur une énorme superficie, après tout, et son patrimoine culinaire commençait à s’enrichir considérablement.

« Et... Ne t’en fais pas pour Mazara, être dédaigneuse avec les autres est sa marque de fabrique. Nous y avons tous droit. »

Elle le lui avoua avec un léger sourire, comme pour signifier que ce n’était rien, et qu’elle passait son temps à râler sur tout et n’importe quoi... Ce qui était vrai. En un sens, une fois qu’on avait réussi à le comprendre, ça faisait partie de son charme.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 11 novembre 2014, 22:33:45
Un lieu charmant que celui dans lequel il venait de rentrer, offrant en un coup d'oeil la vision d'un temps délicat et radieux pour le vampiroïde qui n'aurait put estimer une telle occasion il y a quelques jours, alors qu'il était encore au fond de sa cellule à contempler les rats manger ses repas tandis qu'il tendait lentement vers l'anémie. Au milieu de ce salon, de grands canapés fait pour pouvoir accueillir de grandes tablées et des discussions plus au moins sérieuses, et où siégeait actuellement seule la ravissante demoiselle des Korvanders, la main encore sur un livre qu'elle venait de poser, un signet permettant de remarquer l'avancée de la jeune femme dans sa lecture studieuse. La curiosité l'aurait bien mené à regarder de quel livre il s'agissait, afin de connaître un peu plus les goûts de la charmante princesse, mais finalement la manière dont elle l'avait posée gênait le vampire de sa position pour qu'il puisse lire la tranche du bouquin, et ainsi obtenir ces informations. Outre cela il sentait toujours derrière lui comme une sensation de malaise, la femme qui l'accompagnait devant surement être dans la plus grande des mauvaises humeurs à l'idée de voir sa princesse côtoyer un prisonnier des plus controversé en Ashnard, et lui offrant donc une aura de désaccord bien soulignée. Il n'allait juste pas y faire attention, et regarda donc la princesse se lever, surement pour venir lui dire bonjour malgré le fait qu'ils se soient entrevus un peu plus tôt durant le long et bien désagréable procès.

C'est donc avec une réaction presque immédiate de gêne qu'il réagit quand il sent la princesse lui sauter au corps pour le prendre dans ses bras avec une douceur à laquelle il ne se serait jamais attendu, se tendant d'un coup sans trop pouvoir réagir outre-mesure, et l'observant contre son torse sans savoir comment faire face à cet adorable faciès de joie qu'elle lui offrait. Il était cramoisi, ce qui sur son teint naturellement blafard se voyait si bien que n'importe qui aurait put croire que l'homme avait prit un coup de soleil sur le visage, et il lui faut presque trois secondes avant d'enfin quitter sa rigidité statique et de doucement entourer la forme d'Alice de ses bras, la serrant avec légèreté pour rester, comme toujours, le plus respectueux possible, son coeur continuant de faire des bonds rien qu'à cette si appréciable proximité avec cette jeune femme qu'il aimait tant. Il entends la porte se fermer derrière lui, et profite encore des quelques secondes qu'elle lui offrait pour pouvoir garder cet instant où elle venait encore une fois de le surprendre de la manière la plus imprévisible possible, et ainsi avait sut rendre son retour au monde civilisé toujours plus agréable au fur et à mesure qu'il y était arrivé. C'est avec une certaine lenteur qu'il la relâche quand il sent qu'elle s'écarte, essayant de ne pas montrer son visage encore rose de gêne, de surprise et de joie au regard inquisiteur de cette merveilleuse princesse, l'écoutant toutefois avec une attention certaine.

« Je suis ravie de cette décision ! Tu n’es pas encore libre, mais ça ne saurait tarder !
 -  Je ne peux que l'espérer ! »

La discussion qui s'ensuivit fut un vrai plaisir, où la jeune femme lui présenta le lieu et les avantages par rapport à la prison avec une candeur presque touchante, et toujours cette air de vouloir offrir tout ce qu'elle pouvait à Darthestar, ce qui très honnêtement le rendait de plus en plus incapable de résister à cette tendresse tandis que ses pensées voulait lui faire refuser tant de gentillesse imméritée de sa part. Autre chose notable, le vampire ne savait quoi faire pour la tenue d'Alice, qui malheureusment attirait son regard avec une telle force qu'il se sentait presque honteux de ne pouvoir en détourner les yeux, mais qui finalement allait si bien à la princesse, suivant ses courbes et soulignant sa délicatesse avec un telle précision que le vampiroïde se doutait que rien d'autre ne puisse aller mieux à la ravissante princesse. Évitant de montrer tout signe de sa nervosité, même si celle-ci n'était clairement plus aussi franche que lors de son entrée dans le domaine, il agit le plus calmement possible, et quand la princesse l'invita à la suivre pour lui montrer le lieu plutôt que de lui en parler, il se leva pour lui emboîter le pas sans hésitation, comme un invité qui remercie par ses actions toutes les agréables offres que peut lui donner son hôte. Il était de toutes manières si heureux que surement rien ne saurait gâcher son temps auprès d'Alice, pas même ses inquiétudes envers son propre comportement, ni ses doutes quand aux dernières menaces qu'il avait reçu.

Finalement ils avaient fait le tour de la maison tranquillement, ou si ce n'était pas le tour, du moins lui avait-elle montrée les salles principales, celle qui allait surement lui servir pour ce qui était des repas, de la relaxation, ou tout simplement de la vie de tout les jours, et son lot de tâches ménagères, même si pour ce genre de choses les serviteurs devaient être relativement au petit soin. Et pour clore cette marche, ils avaient finit cette courte visite à la chambre du vampire, un peu lumineuse pour lui, mais dont il régleras surement le soucis avec les rideaux qui se trouve de chaque coté de la fenêtre. Si il avait put imaginer pareil lieu pour sa détention, le vampire n'y aurait pas cru, et pourtant le lit fait et relativement ferme, les armoires pour pouvoir ranger ses menues affaires, l'odeur de propreté et d'entretien, sans parler du siège et de la console permettant d'avoir deux trois livres et un lieu de lecture plus que convenable étaient autant d'éléments promettant un incroyable confort et prouvant à Darthestar que finalement le destin souhaitait le contredire une nouvelle fois. S'y avançant doucement, il vit le balcon après les fenêtres, et même la vue sincèrement agréable comparée à la vision des plus ennuyeuse qu'il avait vu en cellule, et c'est avec un franc sourire qu'il se retourna vers Alice, qui elle était restée dans l'encadrement de la porte avec toute son élégance et sa beauté... Bon sang à chaque fois qu'il posait son regard sur elle il ne pouvait s'empêcher de voir tout cela, il en gardait des sentiments relativement mitigés.

« Je sais qu’on dit qu’une prison aux barreaux dorés n’est pas l’idéal, mais j’espère que tu la trouveras plus agréable que les geôles. Et... Ne t’en fais pas pour Mazara, être dédaigneuse avec les autres est sa marque de fabrique. Nous y avons tous droit.
 -  Ne t'inquiètes pas pour tout cela, je ne saurais rêver meilleur endroit pour les longues journées de détentions que je suis sensé passer, et je me dis que je pourrais aussi passer un peu de temps auprès d'une compagnie que j'apprécie sincèrement, ce qui est aussi une merveilleuse nouvelle. Quand à Mazara, je peux comprendre que je ne lui plaise pas de toutes manières, et si en plus c'est commun, je penses que mon énervement ne se fera pas sentir. »

Il ne saurait quoi dire à propos de Mazara, cette servante qui avait eut le don de l'accueillir en lui rappelant que la présence d'un prisonnier n'était vraiment pas accepter au sein d'un bâtiment diplomatique tel que la résidence de Sylvandell, mais il ne pouvait pas non plus lui en vouloir quand il s'agissait juste d'une réaction naturelle de n'importe quel serviteur qui se soucie de l'image du lieu qu'il occupe. Et puis oui, elle lui avait certes rappelé de manière un peu abrupte que quoi qu'il en soit, il restait actuellement un homme comparable à un monstre dangereux qui était actuellement en passe de finir emprisonné à vie, ou pire, mais n'importe qui aurait fait démonstration d'une notable d'appréhension envers sa présence, à ce degré. Donc voilà, ses mots n'étaient pas dit en l'air, il ne s'énerverait pas envers cette servante, même si elle agissait comme la pire des morues, et allait se contenter de tout faire pour paraître le plus normal, le plus humain possible aux yeux des occupants de la maison pour ne pas qu'il s'inquiète outre-mesure de sa présence entre ces murs. Sur ses pensées, il rejoint en quelques pas la position de la princesse, cherchant des mots simples et pas trop tirés par les cheveux, comme il sait si bien le faire normalement, pour exprimer sa gratitude envers la jeune femme. Au bout du compte c'est avec un clair sourire, inhabituel sur le visage du vampire, et une expression sortant des traits durs et sombre qu'il laisse transparaître à l'accoutumée, qu'il la prend par la main un peu sans y réfléchir tout en se penchant un peu en avant dans un salut infime mais explicite.

« Merci. Merci infiniment de m'offrir tant de choses Alice, je ne sais comment j'aurais fait sans ton aide. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 13 novembre 2014, 01:45:54
Darthestar semblait content d’être là, ce qui soulagea Alice. Pour elle aussi, elle trouvait l’endroit cossu. On aurait pu s’attendre que, en tant que Princesse, elle ait des goûts extravagants, mais le Château royal de Sylvandell était en réalité un endroit exigu, étroit, et sa chambre, si on la comparait à d’autres chambres princières, était plutôt petite et étriquée. Elle était donc surprise, à chaque fois qu’elle allait à Ashnard, par l’étalage de richesses et la débauche de moyens mis en place. Que ce soit à Nexus ou à Ashnard, elle trouvait tout ça un peu ridicule. Tant d’argent pour l’élite, alors que ce dernier pouvait être mieux redistribué auprès de la population... C’est en voyant ce genre de choses qu’Alice comprenait tous ces courants qui agitaient la population, et ces réclamations en faveur de ce concept étrange qui s’appelait « démocratie ». Un concept au sujet duquel Alice était partagée, en voyant les avantages comme les points négatifs.

Elle sortit de ses pensées quand son invité lui parla, la remerciant de son aide. La Princesse rougit alors poliment, et lui sourit tendrement en penchant légèrement la tête sur le côté, joignant ses mains dans son dos. Son cœur venait de battre un peu plus rapidement, flattée qu’elle était par le compliment. La jeune femme blonde finit par rapidement hausser les épaules :

« J’ai fait ce que j’avais à faire, c’est tout... Tu as bien aidé Sylvandell, et tu m’as bien aidé. Il était normal que je te rende la pareille. »

Sans lui, elle aurait été capturée par des Orcs, et, rien qu’à imaginer leurs grosses pattes sur son corps, la caressant, la salissant, leurs grosses langues baveuses glisser sur ses joues, Alice en avait des nausées. Elle le laissa en paix, en lui disant qu’ils mangeaient deux fois par jour, et qu’il pouvait se balader où bon lui semble dans le manoir. C’était un endroit assez grand, et il y avait notamment une bibliothèque... Cependant, Alice savait qu’il y avait peu d’activités à faire, surtout pour quelqu’un qui supportait difficilement la lumière du jour. Néanmoins, c’était probablement toujours mieux que rester prostré dans une cellule sombre, à se battre avec les rats, les grosses araignées, et à entendre les hurlements des autres prisonniers. Au moins, c’était un endroit confortable.

La Princesse retourna au salon principal, où se trouvait encore son livre. Elle avait envie d’y retourner, et de continuer ainsi à passer le temps. Oh, elle comptait aussi profiter de son séjour à Ashnard pour flâner un peu devant les boutiques... Faire la fille, en somme. Ashnard étant la capitale de l’Empire, c’était un poumon économique important. La ville n’était pas aussi développée que pouvait l’être Nexus, mais il y avait tout de même de belles choses à voir, et un certain nombre de reliques et de souvenirs à récupérer. Il pouvait donc être intéressant d’aller y faire un tour, et ce même si la Princesse craignait de tomber sur des personnes mécontentes, des individus qui viendraient lui reprocher son union avec Sakura.

Elle était en train de réfléchir à son planning quand Mazara lui annonça une autre personne. Surprise, Alice vit alors Samara arriver, de sa démarche sensuelle et élégante. Elle lui sourit tendrement.

« Décidément, on ne se quitte plus...
 -  J’aime me sentir indispensable. »

Et, sans attendre la moindre permission, Samara alla s’asseoir sur un fauteuil, à côté de Samara, et croisa les jambes. Elle apportait toujours avec elle un parfum sensuel qui ne laissait pas Alice totalement indifférente, et ce même si la Princesse se méfiait d’elle Elle était une Ashnardienne, une démone intéressée par la politique, et dont le jeu était trouble, suffisamment trouble pour qu’Alice éprouve quelques réticences à son égard.

« Que voulez-vous ?
 -  Ce ton soupçonneux ne vous va pas au teint, Princesse... Saviez-vous que vous méritiez vraiment votre titre de ‘‘Joyau’’ ? »

Alice secoua la tête, conservant cet air sérieux sur ses yeux bleus, cet air qui donnait envie à Samara de lui passer un collier autour du cou, et de la sodomiser à même le sol.

« Je n’apprécie pas beaucoup qu’on vienne...
 -  Avant d’être juge, je suis une magicienne... Et le Conseil des Archimages de l’Académie estime, à partir du rapport rendu par mes consœurs Tora et Loria, qu’il serait dans l’intérêt de Darthestar de poursuivre son entraînement... Une tâche que je vais m’employer à faire, s’il m’y autorise. »

Ça, Alice devait bien admettre qu’elle ne l’avait pas vu venir... Et, pour Samara, même quand elle était surprise, cette femme était magnifique.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 13 novembre 2014, 10:39:11
« J’ai fait ce que j’avais à faire, c’est tout... Tu as bien aidé Sylvandell, et tu m’as bien aidé. Il était normal que je te rende la pareille. »

Il aurait put lui dire que quoi qu'elle en dise elle faisait toujours bien plus que ce qu'elle était réellement obligée de faire pour l'aide qu'avait apporter le vampiroïde à sa nation, mais dans le fond s'aurait été une note inutile dont il était quasiment certains que la jeune princesse en possédait une parade, aussi resta-t'il muet à cette réponse. Il en profita juste pour la regarder avec le rose au joue et son air enjouée, apparemment le compliment lui avait plu et avait en plus su faire passer son ressenti de la meilleur des manières, ce qui rendait Darthestar particulièrement content, malgré les serrements de son coeur l'empêchant de savourer pleinement ce moment. Si il l'aimait dans tout ses aspects, c'est cette première image d'elle qui avait surement du faire la différence, une femme au caractère le plus trempé possible, parfois assez maladroitement, ce qui rendait l'artifice visible, mais dans le fond était rayonnante d'une candeur et d'une pureté qui ne pouvait que toucher le vagabond en permanent contact avec les souffrances et les échos de violence qui parcourent Terra. Elle était aux antipodes de ce qu'il était, alors bien sur il avait finit charmer par son contraire, mais bien plus qu'il ne l'aurait supposer. En tout cas pour cet instant, il était temps d'en finir, et c'est avec un charmant sourire qu'elle le quitta, le laissant seul dans la chambre pour s'approprier les lieux.

Il partit lentement vers la fenêtre et en rabattus les rideaux devant les carreaux ensoleillés, lui permettait enfin un certain repos corporelle, les bâtiments Ashnardiens étant certes de très bonne qualité, mais toujours possédant des fenêtre d'une grande ouverture pour bien laisser passer le soleil à l'intérieur des pièces. Pas un lieu pour un vampire, ou un vampiroïde donc, ce qui ne laissait à Darthestar qu'à trouver des petites techniques pour se prémunir en grande partie des rayons du soleil, et son lourd manteau de cuir ayant finit en charpie sous les coups et les transformations, il n'avait plus qu'à jouer de finesse plutôt que de s'en prémunir par d'épais vêtements. D'ailleurs il lui en faudra un nouveau, il ne pouvait décemment reprendre la route à sa sortie de prison avec des vêtements si légers qu'ils laisseraient entrevoir l'état lamentable de son corps, sans parler de son aspect changeant selon les réactions du vampire au soleil. S'asseyant lentement sur le siège prêt de la console, il observe le lieu en se demandant depuis quand il n'avait pas eut un lieu rien que pour lui qui soit fait de quatre murs et d'une porte, avec le confort allant avec. En Sylvandell, il avait certes reçus une chambre, mais elle était vétuste, tandis que le faste et le confort se trouvant ici était relativement impressionnant et forçait un peu le respect. Dans le fond, il n'y avait qu'une chose qui avait sut être plus agréable selon lui : sa propre maison, abandonnée depuis longtemps maintenant, et surement oubliée de tous. Il devrait y refaire un tour.

Le fait d'être seul, mais dans le silence complet était vraiment agréable pour le vampire qui profitait de ce temps de relaxation avec plaisir, commençant à réfléchir à ce qu'il allait bien pouvoir faire après que la nuit soit tombée, quand il pourras se déplacer sans souffrir de soucis ou de désagréments. Honnêtement il se doutait qu'il allait passer un temps certain dans la bibliothèque, surement allait-il trouver un coin un peu sombre pour pouvoir lire en toute sérénité, et sinon cherchera-t'il surement à trouver un moyen de ne pas être invité ici tout frais payer, après tout il avait encore du mal à accepter toute la gentillesse des membres Sylvandins en présence à Ashnard. Il attendit encore un temps tout seul, cherchant à repérer un peu les personnes qui se trouvaient dans le bâtiment diplomatique afin de ne pas croiser trop de monde quand il se redirigeras vers la bibliothèque, ne voulant pas mettre les serviteurs mal à l'aise par une rencontre importune avec le vampiroïde, puis se lève lentement avant d'ouvrir sa porte et de longé le couloir vers les escaliers principaux. Il croise bien une servante, mais celle ci ne semble pas faire attention à l'homme, qui lui sent une gênante soif pointé le bout de son nez. La retenant avec force, il passe près d'elle sans montrer son souci d'ordre nutritionnel, et descend les marches jusqu'à atteindre la bibliothèque.

Les grandes étagères, les livres en grande quantités, voilà bien une chose qui lui plaisait toujours autant, et depuis son apprentissage de la lecture sur Terre, dans des conditions qui mériteraient de ne pas être cités ici, il ne pouvait s'empêcher d'aller lire quelques volumes aux bibliothèques municipales et autres instituts prêtes à donner une pointe de leur savoir pour le bienfait de tous. Bon encore une fois il y avait un peu trop de lumière, si bien qu'il tire un des grands rideaux en face d'une des fenêtres pour pouvoir se créer un coin sombre parfait pour qu'il puisse lire tout en évitant de se brûler le corps. S'ensuit une petite marches entre les étagères, et la recherche de quelques titres intéressant, avant que le vampire ne jette son dévolu sur une pièce de théâtre, le drame d'Ecstazia, oeuvre traitant d'un monde utopique en passe de disparaitre. Sans un mot il prit donc place à la table plongée dans la pénombre, puis ouvrit le livre entre ses mains avec un geste délicat, avant de voir que les pages étaient solidement reliées, et qu'il se permette des mouvements un peu plus naturels pour tourner les autres pages, commençant sa lecture dans la tranquillité la plus agréable. Oui, tout était pour le mieux, le jugement était loin de ses pensées et rien ne semblait troubler ce délicat moment.

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Elle était enfin arrivée, après des mois et des mois de recherche elle avait enfin retrouvé sa trace. Ce n'avait pas été une mince affaire, mais il semblait se cacher dans cette énormissime ville, et plus elle y restait plus elle avait de mal à supporter le comportements des gens de cette région. Pas un pour dire bonjour, pas un pour s'excuser, les marauds se bousculent sans faire de manières et ils poursuivent leurs chemins, tandis que les plus gros et les plus inutiles font s'écarter tout les autres avec leurs engins de transports. Elle en avait vu un ce matin sortir d'un grand bâtiments puis monter dans une de ces chariotes closes avant de faire partir en trombe son véhicule, hurlant, vociférant que la "putain des Korvanders" devrait "faire son boulot de salope crasseuse" le plus loin possible d'Ashnard, et laisser les "vrais nobles" s'occuper des affaires de la cité, surtout quand il s'agissait de "monstres odieux" comme le vampiroïde. Autant de choses qu'elle eut un peu de mal à comprendre, mais après tout il faut de tout pour faire un monde. Elle, en tout cas, était là pour une seule raison et comptait bien enfin atteindre son but, retrouver son vieux copain de chasse qui avait mystérieusement disparu il y a de cela plus de trois ans, et dont elle avait enfin retrouver la trace dans un pays peu lointain, jusqu'à ce que son nez l'amène ici. Et elle ne s'arrêtait pas là, continuer de suivre cette piste même si la précision laissait désormais à désiré, dans un lieu où se mélange tant de fumets.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 13 novembre 2014, 23:30:18
« Je croyais que le jugement lui interdisait de sortir des limites de l’enceinte...
 -  Vous croyez bien, Majesté.
 -  Alors... Aurais-je mal compris ce que vous venez d’insinuer ? »

Samara haussa les épaules. Jambes croisées, la magnifique démone à la peau rouge ne dit rien, car une servante arriva alors, leur amenant des rafraîchissements. Samara n’en avait pas vraiment besoin, mais, une tasse de thé avec des biscuits, ça convenait toujours mieux à une conversation entre filles. Elle y trempa ses belles lèvres, tout en voyant bien que la pauvre Princesse suait abondamment ici. La capitale était dans un désert, là où Sylvandell était niché dans des montagnes. Le changement de climat se faisait toujours ressentir, ce qui expliquait sans doute pourquoi la petite montagnarde s’habillait de manière si légère.

« Non, Majesté... Vous avez très bien compris. Je pense que votre structure est mal adaptée à l’entraînement magique de cet homme, et il est important qu’il continue à s’entraîner.
 -  Mais...
 -  Voilà pourquoi il me semble mieux que ce dernier s’entraîne chez moi. Mon appartement n’est pas ouvert à grand-monde, et contient tout ce qu’il faut pour entraîner l’homme, afin de l’aider à perfectionner ses sorts de Glace.
 -  Oui, mais... »

L’Archimage haussa un doigt, et ce fut comme si un doigt invisible venait de se poser sur les lèvres d’Alice, amenant ses yeux à s’écarquiller. La femme à la peau rouge et aux magnifiques tatouages, celle qui adorait observer ses formes devant le miroir, et à se faire l’amour avec des clones d’elle-même, aimait décidément beaucoup cette petite Princesse, naïve comme une jeune enfant. Elle pensait que cette décision de justice aurait valeur à être impérativement suivie. Les Archimages voulaient former Darthestar, et le meilleur moyen était de le transférer doucement, par le biais d’un miroir magique. Le Palais Impérial disposait de protections très sophistiquées contre ce genre de choses, mais, dans la mesure où ces protections étaient généralement conçues par les Archimages, les contourner était facile.

Un miroir magique était comme une passerelle, reliant entre elle deux points, deux miroirs jumeaux conçus de la même façon. Beaucoup de mages utilisaient ce mécanisme pour se parler rapidement entre eux, ou pouvoir se déplacer d’un point à l’autre. L’avantage était que le déplacement par miroir magique évitait les risques de désynchronisation du transplanage. Samara comptait tout simplement installer un miroir magique pour pouvoir se déplacer de son appartement à ici, afin d’y emmener le vampiroïde. Elle sentait bien que la Princesse était un peu embêtée, car elle n’avait pas envie d’être manipulée, et que ce genre de tours servent d’excuse pour permettre à des gens comme Bismarck de venir contester, par la suite, la sortie du vampiroïde de prison.

Réelle, cette inquiétude illustrait l’affection que la tête blonde portait pour l’homme, mais, d’un autre côté, elle ne voyait pas Darthestar passer ses journées à méditer sur son lit. Loria et Tora avaient été impressionnées par les capacités de Darthestar lors du siège de Mälrunn, et elles trouvaient dommage de ne pas en profiter, de ne pas continuer à lui permettre d’exploiter ses sortilèges. Se relevant, Samara s’avança un peu vers Alice, et sa queue caudale se déplaça d’elle-même, venant caresser sa joue, glissant le long de sa peau, venant ensuite soulever son menton.

« De plus, vous n’avez probablement pas de fioles sanguines ici... Et Darthestar, même s’il est un vampire particulier, a néanmoins un besoin de sang... Pas vrai ?
 -  Euh... Si, oui... »

Alice rougissait, et la queue caudale se redressa, glissant sur son menton, puis tapota son nez, titillant cette dernière, puis remonta pour se poser sur son front, avant de descendre contre ses lèvres. Elle les tapota, remuant un peu dessus, et la Princesse rougit à nouveau.

« Alors, la situation est réglée... Je pourrais m’occuper des penchants du vampiroïde, et le ramener ensuite ici par le biais de ce miroir magique.
 -  Huuurrmpffff... »

Alice secoua la tête, et retira le bout de cette grosse queue de sa bouche.

« Je ne sais pas, j’ai peur que Bismarck le sache, et qu’il n’en profite pour...
 -  Ne me feriez-vous pas confiance, Majesté ? Mon appartement est sécurisé, et aucun rôdeur ne peut y rentrer sans mon accord. »

Elle se pencha à nouveau vers elle, et ses lèvres se posèrent sur les siennes. Un bref et éphémère baiser.

« D’accord ? »

Elle secoua la tête, et, voyant qu’Alice ne disait rien, Samara se redressa, puis s’écarta, laissant la Princesse avec ses émotions… Et le goût de ses lèvres sur la bouche de Samara. L’Archimage s’aventura dans un couloir, jusqu’à rejoindre l’endroit où Darthestar s’était réfugié : la bibliothèque. Elle s’y rendit, et toqua à la porte, ne tardant pas à voir l’homme.

« Darthestar ? J’ai une proposition à vous faire... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 14 novembre 2014, 11:19:18
Son livre en main, il lisait dans la pénombre avec une certaine lenteur, n'étant pour l'instant pas encore un maître dans l'art de la lecture, et les quelques menues différences entre le langage terran et le langage de la ville de Seïkusu le troublant assez pour qu'une phrase, une expression, ou un mot échappe parfois à son sens tant qu'il n'a pas relus plusieurs fois la page. Mais cela l'obligeait à garder son attention fixée sur les personnages et l'histoire, si bien que dans la majeure partie des cas, il en ressortait quelque chose de bénéfique de ces petites difficultés, si ce n'était que de lui apprendre un nouveau terme écrit qui lui servirait relativement assez souvent par la suite. Pour tout cela, il appréciait souvent le théâtre, qui lui offrait un challenge relativement compliqué sans pour autant le faire crouler sous le nombre de termes techniques et illisible à son degré de connaissance de la lecture, le tout sans pour pâlir d'un manque d'intérêt car toujours en lien avec une histoire agréable, réfléchie, et des personnages dont toute la symbolique transparaissait. En somme, il pouvait lire dans la tranquillité la plus absolue, avec un intérêt tout particulier, et ce sans que quoi que ce soit ne lui mette des bâtons dans la roue, n'était-ce pas la perfection ?

Enfin cela aurait été vrai si au bout d'un petit moment, une douce fragrance réapparaisse pour parvenir aux sens du vampiroïde, celui-ci tiquant sur l'instant avant d'éloigner un peu le visage de son livre et de tourner son regard vers la porte toujours close de l'entrée de la bibliothèque. Oui elle approchait, cette douce odeur qui laissait entendre une venue des plus étranges et surement bien anormale étant donnée le statut des deux personnes en présence, aussi le vampire chercha un marque-page peu loin de lui, mais rien de cela était à portée, aussi prit-il juste le temps de mémoriser le numéro de la page avant de poser son livres et d'attendre, les mains jointes sous son menton et les coudes sur la table. Il se disait bien qu'il avait été étrange de la sentir en dehors sans pour autant ne l'avoir vue, aussi la présence désormais confirmée de la démone lui permettait de se poser quelques questions quand à la raison de sa venue, même si le fait qu'elle vienne le voir laissait comprendre qu'elle avait surement quelques menues choses à lui dire, que ce soit à l'amiable, ou du même type que ce qu'on lui avait dit un peu plus tôt dans la journée, à savoir qu'il souffrira bien assez pour payer ce qu'il à causé. Ah, la poignée tourne, elle rentre.

« Darthestar ? J’ai une proposition à vous faire...
 -  Houlà point de précipitation. Bonjour dame Samara, comment allez vous depuis notre rencontre ? »

En effet elle était un peu pressée dans sa manière de faire, qu'avait-elle de si important à lui proposer pour qu'elle, une noble d'Ashnard et membre des hautes sphères de la cité en oublie les habituelles bonnes manières dont font tant l’apanage ces gens de la haute société ? Sur le coup le vampire avait avant tout voulu calmer de suite le rythme de la conversation qui allait s'engager, n'aimant jamais que les choses soient discuter sur le vif, ce qui apportait généralement de bien mauvais résultats aux deux parties présent lors de la discussion. Non il fallait échanger avec tranquillité pour que les affaires soient bien débattues, et avec le plus de rigueur possible, aussi le vampire avait fait note de l'impolitesse avec laquelle Samara avait engagée la discussion non pas pour la prendre en tort, mais bien pour lui dire qu'elle n'avait pas à agir avec tant de hâte avec lui, il avait en effet tout son temps pour discuter avec elle, et serait de toutes manières attentifs à ses propos. Se levant doucement, il tire une chaise pour la démone et lui adresse un sourire avant de tendre la main vers ce siège, dans un geste parfaitement compréhensible d'invitation à ce qu'elle s’assoit.

« Je vous en prie, asseyez vous. La dernière fois nous n'en avons même pas eut l'occasion. Sur ce je vous écoutes, qu'est-ce que vous désirez donc me dire ? »

Clairement, une pièce autre que la prison piteuse lui faisait du bien, les traits de l'homme étant bien moins tendus, même si toujours aussi blafard et malade, voir plus que lors de leur première entrevue, ce qui n'était dans le fond pas de bonne augure pour l'état de santé du vampire, celui-ci devant être dans un état relativement avancée d'anémie. Il maîtrisait pourtant bien cela pour un jeune vampire, sa forme particulière devant aider à ne pas perdre le contrôle face à sa soif démesurée. Le vrai souci avait toujours été l'évolution exponentielle de ses capacités, qui l'élevait toujours vers un rang supérieur de puissance dont il avait toujours du mal à en manipuler la source au début. Le processus d'incorporation à sa forme monstrueuse était la première étape, le reste était de les utiliser le plus souvent possible, d'où ce qu'il s'était déroulé à Ashnard il y a quelques mois et qui désormais lui valait d'être emprisonné à résidence le temps que le procès se déroule. En tout cas le sujet n'était pas vraiment là, malade ou non, en manque ou non, peut-être cela n'avait-il aucune importance pour la démone, et sa proposition, aussi attendit-il patiemment qu'elle s'installe comme elle le désire à la table, avant de l'écouter.

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Elle s'était complètement perdue. A passer par un chemin, puis un autre, puis encore une autre, la voilà paumer au beau milieu de la ville, avec un odorat clairement défaillant, et l'impression que sa marche ne vas jamais pouvoir se finir. En plus elle n'avait quasiment plus rien pour acheter de quoi manger et dormir, du coup il fallait qu'elle trouve l'habitation de cet idiot le plus rapidement possible si elle voulait vraiment en pas finir par dormir sous les ponts, les nuits du désert étant bien trop fraîche pour qu'elle tienne une nouvelle nuit sans finir par geler sur place. Continuant du coup son investigation avec les informations qu'elle avait récoltées sur son ancien compagnon durant son long voyage à sa poursuite, elle finit par avoir quelque chose de concluant auprès d'un garde, même si l'information eut le don de lui glacer le sang et de lui faire ouvrir de grands yeux ronds. Un criminel ? Jugé actuellement ? Ce n'était pas possible, Balthazar n'était pas ce genre de personne, et pourtant c'était la première piste qu'elle avait, elle ne pouvait pas vraiment passer à coté de pareille opportunité. Après un court quart d'heure, elle réussit à apprendre en plus où il se trouvait, et finit par s'y diriger guillerette, avant de se rendre compte qu'elle ne sait pas où se trouve le dit bâtiment, et que son indic de bonne fortune est désormais loin, lui donnant envie de se frapper la tête contre les murs pour être autant étourdie.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 18 novembre 2014, 01:50:12
L’homme lui proposa de s’asseoir, mais la femme rejeta l’idée. Elle aimait bien rester debout face à des hommes, sans trop pouvoir se l’expliquer. Une sorte de conséquence de sa peur inconsciente des hommes ? Possible... Elle resta donc sur ses pieds, et commença à répéter au vampiroïde ce qu’elle avait expliqué tantôt à la responsable des lieux :

« L’Académie aimerait que vous continuiez à travailler vos sorts magiques. Les Archimages Lorna et Tora ont visiblement été très impressionnées par vos talents, et elles pensent qu’il serait dommage de les perdre en restant oisif. »

C’était, plus moins, ce qu’elles lui avaient dit. Lorna et Tora auraient aussi pu se déplacer en personne, mais, Samara étant déjà impliquée dans ce procès, il semblait plus logique que ce soit la démone qui s’en charge... Et c’était aussi un calcul politique, une stratégie visant à ce que Samara sympathise avec le suspect. Sa présence ici était en soi une violation des principes d’indépendance qui dominaient la justice, car, parmi les effets liés à ce principe, il était admis qu’un membre du jury ne devait avoir aucun lien avec la personne poursuivie. Samara estimait toutefois que ce n’est pas trop grave, d’une part parce qu’elle était une démone (et que la justice n’avait donc jamais été sa tasse de thé), et d’autre part parce qu’elle estimait que rien ne serait susceptible d’influer sa décision, a fortiori à l’égard d’un homme. Et, de toute manière, si Emhyr avait voulu que ce procès reste vraiment juridictionnel, il aurait nommé des juges, et non des politiques. Ce qu’Emhyr voulait était tout simplement que ce jugement soit un bilan « coût/avantages » efficace. Il fallait voir ce que Darthestar pourrait offrir à l’Empire, tout en tenant compte de l’influence des militaires, notamment de Bismarck, qui avait juré d’éplucher Darthestar comme une orange sur la place publique, en le laissant cuire en plein soleil.

Samara s’attarda un peu sur le livre que le vampiroïde consultait, mais sans y accorder plus d’attention que cela. Elle marchait un peu, sa queue caudale remuant dans son dos, et elle enchaîna :

« Ce faisant, je viens vous faire une proposition... Soit vous restez ici, à tuer le temps, soit vous passerez chaque journée chez moi, entre mes murs, afin de perfectionner vos sorts... Ce qui vous offrira aussi l’occasion de pouvoir soulager votre soif de sang, de manière à éviter que vous ne finissiez par vous en prendre à une domestique qui passe par là. »

C’était une hypothèse crédible, compte tenu de ce que Samara savait sur les vampires : des suceurs de sang. Le sang leur était indispensable, et, s’ils n’en prenaient pas régulièrement, ils finissaient peu à peu par devenir fous, de plus en plus instables. Ce faisant, beaucoup d’épiceries et autre boutiques ashnardiennes proposaient de vendre des poches de sang frais. Certains négociants en faisaient même leur fonds de commerce principal, proposant de grandes variétés de poches de sang, que les vampires soucieux de vivre en paix dans la société finissaient par prendre... Sauf à avoir chez eux des domestiques capables de s’occuper d’étancher leur soif. Malheureusement, ce n’était pas le cas de Darthestar ici, et, vu sa situation, si Bismarck apprenait qu’il se mettait à mordre des servantes, il en profiterait immédiatement pour demander à ce que le prévenu retourne en détention.

Samara lui expliqua donc, par la suite, comment elle comptait faire pour réussir ce tour de force, le faisant en finissant par s’asseoir sur le rebord de la table, jambes croisées :

« J’ai pris la liberté d’installer un miroir magique ici... Il permettra d’être relié à mon miroir, et donc de nous permettre de passer sans attirer l’attention. Il n’y aura personne pour vous accuser d’avoir violé les conditions de votre détention, car personne ne le verra. »

C’était, pour elle, l’un des adages les plus véridiques du droit : « pas vu, pas pris » ! Comment accuser quelqu’un de quelque chose si on avait aucune preuve ? On touchait là aux limites, logiques, d’un système fondé sur la raison et l’objectivité de la poursuite. Impossible de condamner une personne sur le simple fait de rumeurs, il fallait réunir des arguments logiques et vérifiables qui prouvaient que les soupçons reprochées à ladite personne étaient bien fondées.

« Je vous laisse en décider. Si vous avez besoin de temps pour y réfléchir, je peux attendre dehors, mais sachez que ma patience n’est pas éternelle, et qu’un refus de votre part sera pour moi définitif... Oh, et, si vous voulez me poser des questions, je suis naturellement tout à fait disposée à y répondre. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 18 novembre 2014, 10:19:06
« L’Académie aimerait que vous continuiez à travailler vos sorts magiques. Les Archimages Lorna et Tora ont visiblement été très impressionnées par vos talents, et elles pensent qu’il serait dommage de les perdre en restant oisif. »

Si il n'avait pour l'instant pas diriger le maximum de sa concentration sur les dire de la démone à ses cotés, il fallait avouer que désormais il était entièrement focalisé sur ce dont elle allait parler, la mention du travail de ses capacités magiques étant une chose à la fois agréable pour le vampire, mais porteur de complications évidentes si cela venait à s'apprendre par les membres du tribunal Ashnardiens. Il est vrai qu'il avait vu Samara avec Tora, et qu'en ce sens il avait plutôt tendance à la considérer comme une amie que comme une ennemie, toutefois elle restait une personne qu'il connaissait bien peu, et dont il pouvait s'attendre à une trahison rapide qui le renverrait directement à la case prison, ce qui le rendait particulièrement sceptique sur cette soi-disant proposition appuyée par Tora et Lorna. Surtout que bon, même si il avait des capacités magiques évidentes, il était peut-être un peu trop rapide de vouloir lui enseigner la manière de les utiliser, ceci pouvant être compris comme une volonté du vampiroïde d'ajouter un petit plus à son panel meurtrier, et être utilisé contre lui dans la suite du procès. En faite cette proposition qu'elle était en train de lui faire laissait entendre qu'il se mettait clairement dans une situation risquée, qui pouvait à la fois être très productive et agréable, comme complètement contre-productive et finalement décevant.

« Ce faisant, je viens vous faire une proposition... Soit vous restez ici, à tuer le temps, soit vous passerez chaque journée chez moi, entre mes murs, afin de perfectionner vos sorts... Ce qui vous offrira aussi l’occasion de pouvoir soulager votre soif de sang, de manière à éviter que vous ne finissiez par vous en prendre à une domestique qui passe par là.  »

Là, elle avait clairement l'un des arguments les plus valables pour le vampiroïde, à savoir le fait que si les choses continuaient ainsi, il serait bien obliger de tenter de charmer quelqu'un pour devoir se nourrir, et par là risquer de se faire à nouveau étiquetté comme être sans contrôle de ses pulsions. Bien entendu la finalité de ce geste sera son retour en cellule encore une fois, ce qui le met à nouveau dans une situation relativement embêtante du point de vue de la juridiction, car soit il suit la démone pour ces "cours" de manipulation magique et prends le risque de se faire prendre, et donc renvoyez en prison, soit il le refuse et de toutes manières il prend le risque d'avoir finalement le besoin impérieux de se nourrir, provoquant une autre affaire qui lui fera comprendre que la geôle Ashnardienne est le seul lieu dans lequel il mérite de vivre jusqu'à son jugement. En gros, il prenait des risques de toutes manières, chaque situation ayant ses avantages, mais en général laissant le vampire dans une position désagréable, même inconfortable. Les choses ne pouvaient donc pas être simple, il fallait toujours qu'il se retrouve à devoir choisir entre le tranchant de l'épée et celui de la hache. Enfin bon pour l'instant une chose restait problématique dans les plans de la démone, et c'est donc avec une voix simple, ne trahissant pas le trouble du vampiroïde, qu'il s'exprima :

« Cette proposition est intéressante dame Samara, mais un problème reste majeur. Je ne peux pas sortir d'ici sous peine de me retrouver de nouveau dans les geôles d'Ashnard, et malheureusement je crois être facilement reconnaissable.
 -  J’ai pris la liberté d’installer un miroir magique ici... Il permettra d’être relié à mon miroir, et donc de nous permettre de passer sans attirer l’attention. Il n’y aura personne pour vous accuser d’avoir violé les conditions de votre détention, car personne ne le verra. »

Elle avait répondue immédiatement après qu'il ai énoncé ce soucis, prouvant en peu de choses qu'elle avait pensée à toute les situations possibles et avait en conséquences eut l'occasion de trouver une parade aux plus gros problèmes que comportait son choix de vouloir apprendre au vampire la maîtrise des voies magiques. Ainsi, Darthestar ne pouvait pas dire qu'il risquait en effet autant de problèmes que si il se retrouvait à devoir parcourir tout les jours les rues de la villes pour rejoindre la demeure de la démone, ce qui rendait ce choix assez attrayant malgré le manque clair de calme que cela présupposait. De plus, il devait avouer qu'il avait relativement apprécié son contact avec l'apprentissage des arts occultes lorsqu'il était en compagnie de Tora, si bien que désormais son choix était quasiment fait, seul restait un souci qui l'empêchait de donner son accord : Alice. Elle avait la bonté de l'héberger, de prendre soin de lui et de veiller sur sa personne depuis désormais un certain laps de temps, et sitôt arrivé chez elle, il se retrouverait à la "fuir", rejoignant Samara dans un but un peu égoïste qui pourrait en plus créer quelques soucis ? Pour le vampiroïde, agir de cette manière était difficile à accepter, et pourtant si il n'acceptait pas l'aide proposée par la démone, il savait qu'il risquait quelques chose de bien pire que de simplement s'être échappé de la maisonnée Sylvandine : S'attaquer aux membres présent à ses cotés, et dans le pire des cas, à Alice elle-même.

« Je vous laisse en décider. Si vous avez besoin de temps pour y réfléchir, je peux attendre dehors, mais sachez que ma patience n’est pas éternelle, et qu’un refus de votre part sera pour moi définitif... Oh, et, si vous voulez me poser des questions, je suis naturellement tout à fait disposée à y répondre.
 -  Si encore j'avais l'occasion d'y réfléchir, mais dans le fond la proposition que vous me faites possède un avantage particulier que je ne peux pas vraiment refuser. Aussi, je penses que je vais accepter, laissez moi juste la possibilité de prévenir dame Korvander de ma future absence, et je vous rejoins ici pour que vous me meniez à votre miroir. »

Il se releva donc de sa chaise, passant d'une position où il était obligé de baisser la tête pour observer Samara à une position où il la dépassait d'une bonne tête, et c'est en lui adressant un fin sourire qu'il prit son livre afin d'aller le ranger dans une des étagères. Bon résumons, il avait donc donner son accord pour aller apprendre, auprès d'une démone qu'il ne connaissait qu'à moitié, l'art de manipuler les différents vents de magie, chez elle, et ce dans la plus grande des illégalités au vu du premier jugement qu'il avait reçu, le baffouant pas moins de 3 heures après que celui-ci ai été rendu. Non mais parfait Darthestar, continue comme ça et c'est sur que tu vas finir pas te gauffrer à un moment, surtout qu'il imaginait déjà la tête d'Alice quand il allait lui dire que finalement il partira en journée rejoindre Samara, sans parler de la remontrance à laquelle il aura droit suite à l'incompréhension d'Alice face à la situation. Pourtant il le fallait, il ne voulait mordre personne qui ne soit pas consentant à cette ponction, et il savait que si il perdait le contrôle il n'offriras pas vraiment le choix à autrui de se défendre. Enfin il se dirigea lentement vers la porte de la bibliothèque, puis finalement se rapelle de quelque chose et se retourne pour observer Samara, et lui dire d'une voix aimable :

« Juste une chose Samara. Si nous allons devoir passer nos journées ensemble, commencez par cesser de me craindre. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que vous avez peur, comme la plupart des personnes et des bêtes qui me rencontrent, mais cela ne sert à rien. Sur ce, je reviens tout de suite. »

Et sortant de la salle, il se dirige pour rejoindre le salon sans hésitation, ayant laisser son flair lui faire connaitre la position de celle qui lui a prit son coeur. Bon comment il allait lui dire cela, il se voyait mal dans le fond lui expliquer qu'il ne pouvait rester ici dans la journée car il risquerait de mordre quelqu'un, si ce n'était elle, et pourtant c'était la justification la plus honnête qu'il pouvait lui présenter, parce que ce qui avait réellement influencer son choix, c'était bien le risque que sous le coup du manque et de son affection pour Alice, il aille jusqu'à la vampiriser. Il pouvait peut-être dire qu'il jugeait que l'apprentissage des arts magiques dont il avait la possession était selon lui une opportunité de tenter de garder un peu plus le contrôle sur son corps et son âme, mais ce serait un mensonge éhontée, le sang qui parcourait ses veines étant seul vecteur de ses capacités magiques, et donc complètement dépendant de ses besoins sanguins. Non quoi qu'il fasse, il pouvait retourner le problème dans le sens qu'il désirait, il n'avait pas trop de solution pour exprimer au Joyau de Sylvandell la raison de son choix, aussi se laissa t-il porter par ses jambes jusqu'au salon, et frappa à la porte doucement,  attendant d'entendre en réponse la voix de la ravissante princesse de Sylvandell pour entrer.

---

Lentement mais surement elle avait réussi à trouver la position de cette maison dans laquelle devait actuellement vivre celui qu'elle cherchait depuis maintenant des mois. De ce qu'elle avait comprit, et c'était difficile étant donner qu'elle avait encore du mal avec le langage humain, c'est que la personne qui ressemblait à Balthazar, et apparemment sentait comme lui vu le fumet qu'elle traçait depuis un moment, était un dangereux psychopathe qui avait attaqué les citoyens de la ville, mais aussi aider l'armée et un pays voisin, et se retrouvait jugé pour cela. En effet c'était gravissime, mais elle avait décidément bien du mal à imaginer son allié et ami faire une chose pareille, si bien qu'elle se pressait de trouver le chemin pour rejoindre l'aile diplomatique, se doutant qu'elle n'était plus très loin de voir son long voyage toucher à sa fin ... Ou peut-être se retrouvera-t'elle extrêmement déçu et devra reprendre toute sa recherche depuis le début, mais pour l'instant elle avait bon espoir d'enfin retrouver Balthazar. Passant discrètement au dessus d'une palissade, elle arrive dans un charmant jardin, et ce coup-ci même les douces senteurs florales ne peuvent voiler l'odeur si particulière qu'elle poursuit. Il est là, sa cible est là, dans cette maison. Essayant de paraître la plus normale possible, elle rejoint le chemin dallé et approche du bâtiment avec hâte, ne pouvant plus soutenir l'attente.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 20 novembre 2014, 03:24:43
« Juste une chose Samara. Si nous allons devoir passer nos journées ensemble, commencez par cesser de me craindre. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que vous avez peur, comme la plupart des personnes et des bêtes qui me rencontrent, mais cela ne sert à rien. Sur ce, je reviens tout de suite. »

Surprise, Samara ne répondit pas, et laissa l’homme passer. Ne pas avoir peur de lui ? Cesser de le craindre ? Que voulait-il dire par là ? Samara ne répondit pas, légèrement surprise. Elle n’avait pas peur de lui… Elle était une démone, elle ne craignait que des ennemis suffisamment puissants pour la menacer, et cet homme n’en faisait pas partie. Samara savait qu’elle était une magicienne puissante, une Archimage. Les Archimages faisaient partie des plus puissants magiciens qui soient, reconnus comme tels par les académies magiques. Une académie délivrait un titre d’Archimage, et il était généralement reconnu comme tel dans toutes les autres académies. Même malgré la guerre, les académies magiques continuaient à respecter ces titres, ce qui confirmait le fait que, malgré leur collusion avec la sphère politique, les académies magiques conservaient une forte indépendance. Même l’Empire d’Ashnard ne pouvait pas œuvrer contre une aussi forte indépendance, car elle reviendrait à se heurter aux magiciens, ce que personne ne souhaitait, eu égard à l’importance des mages dans le monde. Quoiqu’il en soit, Samara était puissante, et avait surtout pour caractéristique spéciale de pouvoir avaler les autres âmes, ce qui permettait de la renforcer. C’était ce pouvoir redoutable qui, en plusieurs siècles, lui avait permis de devenir aussi puissante. Elle n’était pas invulnérable pour autant, juste… Forte.

L’Archimage se rendit dans la chambre de l’homme, le laissant discuter avec la Princesse. Il n’y avait aucune raison légitime pour que la Princesse refuse, car il était dans l’intérêt de tout le monde qu’il accepte sa proposition… Non seulement elle permettrait à Darth’ de ne pas s’ennuyer comme un rat mort, mais aussi d’éviter qu’il n’agresse les servantes. S’il mordait le cou d’une femme sans la prévenir, cette dernière risquait de le dire, et Darth’ retournerait en cage. La Princesse le savait, elle se méfiait juste des intentions de Samara, pensant que cette dernière cherchait, d’une manière ou d’une autre, à la doubler.

*J’aurais dû lui faire l’amour pour mieux la convaincre…*

Samara comprenait tout à fait qu’Alice soit méfiante, mais, quitte à l’être, autant être vigilante avec tout le monde… Alice ignorait que Mélinda, l’une de ses meilleures amies, était une femme qui, comme tous les Ashnardiens, avait aussi ses propres ambitions. En étant si proche de Sylvandell, Mélinda avait clairement affiché ses visées politiques, et les Impériaux savaient que l’avis de Mélinda comptait beaucoup pour la petite Princesse. Samara, elle, se méfiait partiellement de cette vampire… Une sorte de méfiance positive. Elle était sa gardienne, elle savait que Mélinda était ambitieuse, et qu’elle voulait restaurer la gloire passée de sa famille, tout en se constituant un puissant clan vampirique, un clan qui pourrait influer sur Ashnard. Peut-être même se rêvait-elle Impératrice de l’Empire, Reine du Trône.

Un sourire sur le coin des lèvres, Samara se retrouva dans la chambre du vampiroïde, où le miroir avait été installé. Elle matérialisa dans sa main son bâton magique, et l’orbe se trouvant en son sommet tapa sur la surface du miroir. Le cadre du miroir était parcouru de runes magiques nombreuses, et le miroir s’illumina, avant de renvoyer une autre image au bout de quelques secondes… On put voir l’autre pièce, celle de Samara, une pièce qui semblait seule, avec un salon devant, et des bibliothèques en fond.

Samara n’avait plus qu’à attendre le vampiroïde, et, une fois ce dernier proche, elle désigna de la main le miroir :

« Je te laisse me rejoindre de l’autre côté… » susurra-t-elle du bout des doigts.

L’Archimage fila par le miroir, et se retrouva de l’autre côté, dans le grand salon central de son appartement. Elle s’avança un peu, et son regard croisa celui de son esclave/garde du corps, Kazuha (http://img101.xooimage.com/files/e/b/c/kazuha-1--45174dc.jpg). Presque totalement nue, elle l’attendait dans un coin, et lui sourit.

« Ma chère Kazuha, je crois que ta gorge va bientôt être utile… »

Et même très utile.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 20 novembre 2014, 13:03:30
La discussion avec Alice fut ... rapide. En faites, il était entrer en se préparant à devoir argumenter son choix, mais apparemment la jeune femme avait déjà eut l'occasion d'échanger un peu avec Samara, ce qui faisait qu'elle connaissait déjà les tenants et les aboutissants de la proposition que la démone lui avait faites. C'est un peu honteux d'ailleurs que le vampire comprit qu'Alice avait eu deux mots de Samara à propos de sa soif sanguinaire de plus en plus intense, et qu'ainsi elle savait que le vampire avait prit soin de cacher ce gênant détail pour ne pas avoir à souffrir la gentillesse d'Alice et son inquiétude pour lui. Dommage pour lui, il saura faire avec, et même si Alice finit par être perpétuellement inquiète en découvrant qu'il a la facheuse tendance à dissimuler le moindre de ses maux, il n'aura eut que ce qu'il méritait dans le fond, à force de jouer les solitaires. Pour ces raisons et quelques autres que le vampire ne put comprendre, c'est avec une Alice à l'air troublée qu'il discuta rapidement, et qu'il quitta finalement en lui jettant un regard empli d'inquiétude. Il espérait sincèrement que la démone ne lui ai pas conter sottises, ou user de quelques artifices pour la mettre dans un tel état. Il lui demandera...

Montant les marches tranquillement, il s'arrêta un instant, figé, sentant quelques chose de connu pas loin de lui. Qu'est-ce qui pouvait avoir une telle odeur ? Où avait-il déjà sentit ce genre de fragrance à la fois bestiale et raffinée. C'était une odeur de bois, mêlé à une odeur sauvage et ... et ... Oh bon sang il s'en rappelait, et ce n'était clairement pas pour son plus grand bonheur. Bien sur qu'il n'aurais jamais put oublier pareil odeur, et bien sur que la présence de celle-ci en ces lieux provoquant un pincement de coeur difficilement supportable pour le vampire, qui reprit sa montée des marches, mais deux par deux ce coup-ci afin de rejoindre assez rapidement sa chambre, lieu où il sentait la présence de la charmante démone. A force de batailles, de situations houleuses, et de son séjour d'emprisonnement, il avait complètement oublié que cela faisait des mois qu'il restait en mouvement pour une seule raison : Ne pas se faire retrouver. Finalement, le fait d'être rester relativement statique durant maintenant presque un mois, entre son séjour à Sylvandell puis à Ashnard, avait permit à sa traqueuse de retrouver sa trace, et elle devait être sacrément proche si il la détectait parmi les multiples odeurs du palais d'Ashnard. L'idée de partir chez Samara devenait du coup bien plus intéressante et urgente, le vampire ayant besoin d'effacer sa trace.

« Je te laisse me rejoindre de l’autre côté… »

Eh bien cette démone est à peine patiente, tout juste pour lui laisser un léger message avant de filer par le miroir. Sans attendre, le vampiroïde entre dans sa chambre et la ferme de manière à restaurer le noir totale qui règne dans ce lieu. Bon il devait se calmer, après tout il était dans un batiment diplomatique, il doutait que la chasseuse puisse y rentrer sans soucis, et de plus elle ne connaissait pas son pseudonyme normalement, si bien que si elle demandait Balthazar à la porte, elle ne verra surement pas sa demande d'audience acceptée. Toutefois il n'avait aucune envie qu'elle le voit, qu'elle le reconnaisse, il avait bien trop changer depuis la dernière fois qu'il s'était vus, et même si il n'avait pas changer, l'histoire faisait qu'il avait vécu désormais bien des choses qui l'avait complètement métamorphosé de l'intérieur. S'avançant vers le miroir, essayant de se convaincre lui-même qu'il ne s'agissait pas d'une fuite mais bien d'un geste volontaire qu'il accomplissait, il tend la main vers le miroir, puis le touche du bout des doigts avant de sentir la magie de téléportation s'activée, l'étirant lentement au travers de l'image pour le faire passer d'un lieu à un autre instantanément. S'aurait d'ailleurs put être extrêmement désagréable si il n'avait pas déjà prit de nombreuses fois les portails entre Terre et Terra, ce qui faisait qu'il n'était clairement pas importuné par l'expérience.

« Me voici. Avant toute chose, j'aimerais vous demander, mais le lien entre nos deux miroirs restent actifs ou vous pouvez en faire cesser le fonctionnement ? »

Singulière question pour une singulière demande relativement compréhensible : Il souhaitait que le passage soit fermé dans l'optique où celle qui le suivait arrivait malgré tout à entrer dans la maison diplomatique de Sylvandell, puis à monter jusqu'à la chambre du vampiroïde pour y toucher le miroir. C'était de nombreuses conditions à validés pour qu'elle atteigne ce lieu, et donc son objectif de le retrouver, mais le vampire ne voulant rien laisser au hasard, et si il pouvait obtenir un sursis avant que la femme ne lui tombe dessus, alors il comptait bien tout faire pour qu'on ne le dérange pas. Et puis plus tard il verra la désillusion dans les yeux de cette personne, mieux se sentira-t'il pour l'instant. Enfin il passa du coup à l'observation des lieux, qui possédait il faut dire une certaine élégance qui sied parfaitement à la démone, tandis que les bibliothèques souligne qu'elle fait malgré tout partie d'une caste cultivée, celle des membres de l'Académie de Magie, loin de certains de ces nobles qui ne sont qu'en pouvoir et prise de force, sans vivacité d'esprit. Bien qu'il n'en connaissait pas tant que ça de ce genre à Ashnard, Bismarck étant un bonne exemple toutefois. En tout cas il s'avança un peu sans pour autant se départir des zones d'ombres, y trouvant plus de confort, et sourit à Samara.

« Eh bien je ne peux pas m'avouer surpris. À personne élégante, domaine élégant. »

---

L'odeur est forte, si forte. Il est là elle en est sure et certaine, la même odeur, nuance pour nuance que celle qu'elle poursuit depuis des mois ! C'est presque en trottinant qu'elle arrive à la porte, essayant de se maîtriser au plus que possible pour ne pas perdre le contrôle et se mettre même à courir de toutes ses forces pour rejoindre la maison, l'ouvrir en trombe et foncer sur celui qu'elle cherche depuis tout ce temps pour le retrouver. Non, elle a comprit au vu des batisses et des personnes qui font des allers-retours dans ce lieu qu'il s'agit surement d'un domaine princier, ou royal, donc elle sait qu'elle doit quand même faire preuve d'un peu de tenue, après tout même les forêts et les montagnes ont leurs rois, et des lois qu'il faut savoir suivre. Malgré tout elle n'arrive plus à se maîtriser, elle tremble de plaisir à l'idée de pouvoir avoir à nouveau entre ses bras cet ami de toujours, et se promet de ne pas lui faire trop mal quand elle se vengera de l'abandon qu'il s'est permit envers elle. Bon la voilà devant la porte, elle cherche de quoi sonner, avec un carillon ou une cloche et finalement comprend que l'ornement en milieu de porte sert à donner quelques coups pour prévenir de sa présence, si bien qu'elle le prend en main et frappe quelques coups avant que quelqu'un ne lui ouvre :

« ... C'est pour ?
 -  Bonjour à vous, je viens voir Bal... Je dois voir Darthestar ! »

... Ce qu'elle était moche, on dirait un hibou anorexique qui fait la tête...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 22 novembre 2014, 02:33:44
SAMARA

Le vampiroïde ne tarda pas à la rejoindre, traversant à son tour le miroir magique. L’appartement de l’Archimage n’était pas un château, mais il restait malgré tout élégant, et grand. Il s’étalait sur une vaste surface, comprenant beaucoup de pièces, un grand balcon, et se trouvait près du Palais Impérial. C’était un endroit chic et bien surveillé, avec de nombreux gardes au sol, ou marchant dans les couloirs, afin de s’assurer que les personnes de marque vivant dans cet immeuble soient bien protégées. Samara laissa Darthestar s’imprégner des lieux, tandis que Kazuha restait dans un coin, sans rien dire. Cette femme était une esclave magnifique, que Samara avait acheté il y a des mois à prix d’or. Elle était une amante très talentueuse, une assistante qui excellait dans une grande variété de tâches ménagères, sa secrétaire, et sa garde du corps physique. Elle était aussi perverse que cruelle, et il arrivait fréquemment à l’Archimage de la laisser torturer des personnes quand elle avait besoin de les faire parler. Kazuha avait là-dedans un réel talent, qu’elle aimait affirmer, pour le plus grand plaisir de sa Maîtresse.

Restant sage et distante, elle n’en oubliait pas de surveiller Darthestar, prête à intervenir si jamais ce mystérieux invité venait à mal se comporter. Le vampiroïde demanda alors à Samara si elle pouvait refermer le lien. Cette dernière hocha lentement la tête.

« C’est ce que j’avais l’intention de faire. »

Il n’était jamais recommandé de laisser un Portail magique rester ouvert trop longtemps. Ce miroir magique épuisait les réserves magiques de son orbe, et elle posa sa main sur le piédestal, posant ses doigts sur l’orbe lumineuse. Cette dernière vrombit légèrement, et le miroir redevint un simple miroir, ne renvoyant rien de plus que des reflets. Darthestar passa ensuite à l’observation du décor, voyant évidemment Kazoha, qui restait silencieuse, n’intervenant que si sa Maîtresse le désirait. Sa tenue vestimentaire indiquait clairement qu’elle était une esclave, ce qui ne tarda pas à amener Darthestar à une remarque sur les lieux :

« Eh bien je ne peux pas m'avouer surpris. À personne élégante, domaine élégant. »

Samara esquissa un léger sourire amusé, et hocha la tête.

« Oui... Je n’aurais pas su dire mieux. N’est-ce pas, Kazoha ?
 -  Oh oui, Maîtresse...
 -  Et je pense qu’il est temps de s’occuper de votre soif sanguine, Darthestar. »

Samara s’assit sur un fauteuil, et croisa élégamment les jambes, sa queue remuant de gauche à droite.

« Je dois avoir des poches de sang frais... Mais, à défaut, tu peux toujours prendre le sang de ma chère Kazoha. Je suis convaincue qu’elle en sera ravie. »

L’esclave hocha lentement la tête, se rapprochant un peu du living room.

« Oui, oui, Maîtresse... J’en serais sincèrement ravie. »



ALICE KORVANDER

Tandis que Mazara bougonnait sur sa présence ici, et qu’elle en avait assez de voir tous ces étrangers qui salissaient le hall d’entrée, Alice, elle, marchait un peu dans les couloirs de l’aile diplomatique. C’était un grand manoir, et la Princesse choisit de se rendre dans la piscine intérieure. Quitte à passer du bon temps, autant se détendre. L’aile diplomatique comprenait  un grand salon abritant un bassin intérieur (http://www.blogcdn.com/realestate.aol.com/blog/media/2011/07/pool-lead.jpg). C’était une pièce attenante, jouxtant le bâtiment principal de la maison diplomatique. Trois lustres éclairaient le plafond, et la pièce comprenait également des fauteuils confortables, et plusieurs portes menant à des balcons. Elle se déshabilla à l’entrée, et s’approcha de la piscine. L’eau était chaude, assez agréable, et elle s’y plongea, en soupirant de plaisir.

Alice se trouvait à l’intérieur quand elle entendit des bruits de pas. Elle venait à peine de se reposer pendant quelques minutes, sentant l’eau ruisseler agréablement sur son corps, la plongeant dans un état de félicité profond. Yeux clos, elle s’élança un peu, et fit quelques brasses, avant qu’on ne toque à la porte.

« Haaa !! »

Sursautant sous la panique, elle se retourna, et vit, à l’entrée, une femme... Tara (http://fc08.deviantart.net/fs70/f/2014/189/7/c/legend_of_the_cryptids_by_lasahido-d7pqp2o.jpg), une Ashnardienne qui officiait au sein du Palais Impérial, et qui avait notamment pour tâche de protéger les quartiers diplomatiques du Palais.

« Mais... Qu’est-ce que vous me voulez ?!
 -  Une femme a tapé à la porte, demandant à voir votre invité.
 -  Darthestar ?
 -  Souhaitez-vous que nous l’éloignions ? »

Instinctivement, Alice pensa à Bismarck. Est-ce qu’ils avait que Darthestar venait de partir chez Samara ? La coïncidence était troublante, mais, quoi qu’il en soit, cette femme ne pouvait pas voir Darthestar... Et il valait mieux éviter que Tara ne le sache. La garde se contentait de suivre le protocole : il incombait à Alice, désormais maîtresse des lieux, de savoir qui avait le choix d’entrer ou non. Une ambassade était juridiquement un lieu très particulier. La Princesse hésita un peu, puis finit par soupirer.

« Dites-lui de venir ici. »

Autant se renseigner un peu, après tout. Si cette femme était envoyée par Bismarck, Alice n’aurait qu’à l’éconduire. Dès que Tara fût partie, Alice se redressa, et enfila une robe de chambre, puis s’assit sur un fauteuil, en attendant la femme venue la déranger dans sa séance de relaxation.

C’était à croire qu’elle ne pourrait jamais être tranquille.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 22 novembre 2014, 21:05:55
Pour son plus grand bonheur, et par chance comme comptait le faire la démone, elle ferma le passage derrière eux pour éviter qu'il y ai la moindre interaction avec la maison de Sylvandell, ce qui permettais à Darthestar de se sentir relativement soulagé. Sans autres actions, il s'était donc avancé dans la pièce pour profiter de toute la beauté de celle-ci, profitant avec un certain engouement des goûts de Samara, qui même si elle paraissait encore louche à ses yeux, restait quand même une femme avec des préférences esthétiques dont il ne pouvait pas nier la qualité. Il avait eut le temps de remarquer aussi l'esclave qui se trouvait aux cotés de Samara, et bien qu'il n'avait jamais été clairement en faveur de ce genre de traitement humain, il ne pouvait pas dire que l'aspect rayonnant de la jeune femme ainsi que son clair sourire soient les preuves d'une quelconque frustration morale dûe à sa nature d'esclave. S'avançant donc lentement, il avança en direction de la démone avec un sincère sourire, avant  de la féliciter sur l'apparence très agréable de sa pièce, chose à laquelle elle lui rendit un autre sourire tout aussi honnête. Tant mieux si ils arrivaient à s'entendre, ses réticences envers la démone n'avait dans le fond pas de raison de persister, autrement que par son manque de connaissances envers cette femme, et il espérait que la simplification de leur relation permettrait de se faire s'envoler ses derniers doutes.

« Oui... Je n’aurais pas su dire mieux. N’est-ce pas, Kazoha ?
 -  Oh oui, Maîtresse...
 -  Et je pense qu’il est temps de s’occuper de votre soif sanguine, Darthestar.
 -  Je ne suis pas sur d'avoir bien compris...  »

Il les observe toutes les deux doucement, observant la dite Kazoha se relevée pour se diriger vers lui. Il ne s'attendait pas vraiment à ce genre de chose, même il pensait cela tout à fait impossible qu'on lui offre la possibilité de se nourrir au coup de quelqu'un, si bien que de se retrouver dans cette situation le laissa comme presque paralysé, incapable de réagir à l'approche de la jeune femme, autrement que par ses sens. Oui, ses sens qui étaient quand à eux presque agressés par la présence de la jeune femme près de lui, et la sensation naissante qu'elle était une proie qui s'offrait pleinement et en connaissance de cause, toujours des plus agréables pour un vampire qui savait du coup qu'il n'allait pas avoir à "endormir" sa victime. Observant du coup Kazoha tandis que la démone avait ses yeux posés sur le vampire et sa serviable demoiselle, Darthestar sentait lentement monter en lui le puissant désir de l'emporter d'un coup, sans lui offrir la moindre prévention, et de la mordre au coup jusqu'à ce que la jeune femme en perde la raison. Quelqu'un d'attentif remarquerait assez vite que le rythme de respiration du vampiroïde a d'ailleurs accéléré, au point que la poitrine de celui ci se gonfle par soubre-saut, toujours figé dans sa position première, celle de quelqu'un d'étonné, plein d'incertitude mais envahit pas un désir violent : se repaître.

« Je dois avoir des poches de sang frais... Mais, à défaut, tu peux toujours prendre le sang de ma chère Kazoha. Je suis convaincue qu’elle en sera ravie.
 -  Oui, oui, Maîtresse... J’en serais sincèrement ravie.
 -  ... Si c'est ainsi. Je dois avouer que pour y avoir goûter, ces poches de sangs me font le goût de l'eau plate, on y sent rien à part un manque total d'intérêt... Kazoha, pouvez vous approcher ? »

Observant Kazoha approchée de lui, il attends qu'elle soit à sa portée pour tendre son bras et l'amener au plus près de lui, sentant le corps de la jeune femme désormais contre son torse. Comme une réaction naturelle, son souffle se calma, son sang cessa de courir dans ses veines, puis lentement ses yeux, tout particulièrement ses pupilles se rétrécirent, avant que le vampire pose son regard sur le visage de la jeune femme entre ses bras. Sans un mot de plus, il décale doucement les cheveux de la jeune demoiselle, découvrant son cou de ses cheveux pour en avoir une pleine vue, avant de descendre lentement jusqu'à celui ci, oubliant complètement la présence de la démone sous le coup de sa soif de sang. En fait très honnêtement, qu'il fusse au milieu d'une foule ou dans la plus simple des intimités, il n'en aurait eut aucune gêne, son désir de se repaître étant largement supérieur aux moindres de ses autres instincts à l'instant actuel. Il embrasse délicatement la peau de Kazoha, puis passa sa langue dessus dans un rituel qu'il accomplissait à chacune de ses morsures, avant de la serrer encore un peu plus contre lui, approchant ses dents de sa jugulaire. Il en tremblait légèrement, se retenant malgré lui de la plus forte des manières pour ne pas lui sauter dessus, mais finalement arrive à se tenir jusqu'au derniers instants, rentrant ses dents proprement dans le cou de la demoiselle pous commencer ses longues succions.

D'ailleurs il ne fait même pas attention à l'effet naturelle de ses crocs, normalement sensé créé un intense plaisir à la personne mordue, le manque de sang lui étant bien trop important pour qu'il garde autre trace de sa pensée que sa terrible soif. Par contre il ne perdait pas ses vieilles habitudes, et ses succions se firent de plus en plus lente, jouant normalement sur le plaisir de son "repas" afin que celle-ci s'abandonne complètement, lui offrant d'autant plus de sang tout en recevant une juste et bien considérée récompense. Pourtant la prise graduelle de sang le ramène peu à peu à la conscience, le rappelant à la réalité, ressentant à nouveau la véritable présence de Kazoha à ses cotés, ainsi que la délicate euphorie qui l'avait envahi. Il n'avait clairement pas vaincu le monstre au fond de lui, c'était bien un constat dont il pouvait se rendre compte sur l'instant, mais ce n'était pas pour autant qu'il cessa ses délicates ponctions, prenant encore quelques gorgées avant de sortir lentement ses crocs, léchant les quelques gouttes qui s'échappent malgré tout. Il s'écarte doucement de cette esclave sans pour autant la lâcher, connaissant les nombreux cas de vampirisation qu'il avait pratiqué s'étant finit au sol pour la mordue, épuisée. Après rien ne disait que la jeune femme allait avoir ce genre de problème, mais il ne comptait pas laisser se produire la plus gênante des situations.

« Merci beaucoup. »

---

Porte refermée, la personne qui venait de l'acceuillir était apparemment repartie pour prévenir de sa présence, qu'elle soit souhaitée ou non. Sans dire quoi que ce soit de plus d'ailleurs, elle attendit debout un moment devant cette porte close, espérant surement que les choses se fassent vite, mais elle finit par s'asseoir sous la lenteur avec laquelle la mégère prévenait de sa venue. Ronchonnant sur les deux petites marches qui menaient à la porte d'entrée, elle se demandait encore comment un tel bouseux comme Balthazar pouvait désormais se retrouver dans une telle demeure, même si on considérait que sa vie avait due changée durant son voyage. Voyons qu'est-ce qu'elle avait traversée durant son voyage ? Nexus, Ashnard, une bonne partie des terres sauvages, sans parler de nombreux déserts et de tout un pan de montagnes tout simplement inaccessible, l'homme avait eut le don de faire disparaître sa trace de nombreuses fois sans qu'elle ne sache comment il avait réussi et finalement elle se retrouvait là, sur le devant d'une maison de riche, loin de chez elle, à devoir attendre que quelqu'un vienne la chercher pour qu'elle puisse enfin retrouvée sa "proie". Finalement elle entends la porte s'ouvrir derrière elle, aussi se redresse-t'elle d'un coup avant de tourner la tête sur la guerrière qui vient remplacer la vieille insupportable.

« Vous pouvez rentrez, cela ne semble pas déranger la personne la plus importante en ce lieu. Cependant je vous prierais de vous séparer de vos armes. »

Elle tends la main afin de récupérer les équipements de la voyageuse, et c'est avec bien du mal que celle-ci s'en sépare après un long moment de doute où elle aura jaugée son adversaire de l'instant. Bon mieux valait qu'elle se plie aux lois de la maison, après tout elle était juste venue revoir une connaissance avec qui elle avait partagée un long passé, donc il n'y avait potentiellement aucune raison que les choses se déroulent de manière à ce qu'elle ai besoin du tranchant de ses lames. Elle offrit donc docilement son équipement à la guerrière, non sans perdre un temps fou à défaire les différents liens qui lui permettait de conserver ses armes proche d'elle, puis elle se laisse mener par la femme jusqu'à une salle qui devait surement servir à faire attendre les invités. Installée seule dans le salon, elle s'asseya avec une certaine appréhension tandis que la garde partit pour prévenir à nouveau de sa présence, qui désormais ne se trouvait qu'à une centaines de pas de sa position précédentes, sacré avancée. Finalement, elle attendit ce coup-ci bien moins que ce à quoi elle s'était attendue, et elle voit finalement entrée une humaine qui devait à peu près avoir le même âge qu'elle, même si son apparence rayonnante et lumineuse contrastait sévèrement avec le sien pour les dissociée clairement. En effet, vêtue d'une longue cape noir cachant son habituelle tenue et porteuse d'une élégance froide, sans parler de ses traits elfiques (http://www.servimg.com/view/15964599/250), elle n'avait rien à voir avec son hôte.

« Bonjour à vous, je me présentes, Minerve. J'ai cru comprendre que mon ami vivait chez vous, et je souhaiterais le revoir, est-ce possible ?  »

Non elle n'y allait pas par quatre chemins.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 25 novembre 2014, 02:56:17
SAMARA

Il fallait prendre soin de ses invités, et Samara savait que ce vampiroïde avait soif. Elle connaissait bien les vampires, et, même si Darthestar était une créature particulière, un vampire atypique, il partageait avec eux leur soif de sang. Samara n’aurait pas laisser ce vampire la mordre, mais elle savait que Kazoha ne serait pas dérangée par ça. Son esclave était véritablement une perle, qui avait coûté cher à Samara. Un prix onéreux, mais tout à fait justifiable, au vu des innombrables talents de la jeune femme. Aussi belle qu’intelligente, aussi vicieuse que forte, elle empilait toutes les qualités faisant d’elle, non seulement une parfaite esclave, mais aussi une magnifique assistante. Que ce soit comme cobaye magique, comme interrogatrice, comme amante régulière, ou simplement comme servante, elle savait quand s’affirmer, et quand s’effacer. Même les amies de Samara, quand elles venaient ici, savaient apprécier à sa juste valeur Kazoha. Son éducation respectueuse et son instruction soignée faisaient d’elle une femme parfaite, et polyvalente. Samara pouvait tout à fait l’envoyer dans des harems pour servir d’espionne. Son visage était relativement méconnu, et son talent pour la comédie, ainsi que son apparence innocente, étaient autant d’arguments en sa faveur. Ah, Kazoha ! La voir était toujours gratifiant pour Samara. Clairement, l’Archimage, égoïste et arrogante, n’aurait jamais cru pouvoir ressentir une telle sorte d’attirance pour quelqu’un d’autre qu’elle-même.

Kazoha se glissa contre le vampiroïde, et laissa ce dernier la mordre. Le vampiroïde y alla précautionneusement, comme si Kazoha était une petite chose fragile, et la mordit au cou… Sans même lui mettre une main aux fesses. Samara esquissa un léger sourire en croisant les jambes.

« Hmmm… »

Un gémissement s’échappa des lèvres de Kazoha. Elle apprécia le contact des lèvres du vampiroïde sur son cou, et se blottit davantage contre lui, ses seins venant heurter son torse. Il suçait son sang, et, pendant quelques minutes, l’Archimage n’entendit rien de plus que les bruits de succion de l’homme et les soupirs de Kazoha. Sous sa culotte, son intimité était en train de s’humidifier, et elle continuait à soupirer. Ce n’était pas la première fois qu’un vampire la mordait. Quand Samara se rendait avec Kazoha au harem Warren, il était fréquent que la vampire aille mordre Kazoha, goûtant à son délicieux sang en s’enroulant fermement contre elle. Ici, le plaisir était toujours là, chez Kazoha, et, quand le vampiroïde se retira, la femme esquissa un léger sourire.

Elle tituba un peu, et Samara ne tarda pas à lui ordonner d’aller se faire à manger.

« O-Oui, Maîtresse… »

Elle lui avait répondu d’une voix éteinte, fatiguée. Darthestar l’avait épuisé en ponctionnant son sang, comme à chaque fois, et Samara regarda l’homme, en souriant légèrement. Elle était toujours assise sur son fauteuil, jambes croisées.

« Kazoha a une bonne hygiène de vie, n’est-ce pas ? Vous allez mieux ? Vous vous sentez prêt pour poursuivre votre formation magique ? »

Autant aller droit à l’essentiel.



ALICE KORVANDER

Dans son peignoir, Alice regardait l’eau avec une lueur triste dans les yeux. Dire qu’elle avait juste voulu se détendre un peu… Sylvandell était-il à ce point connu des Impériaux ? Alice ne pensait pas avoir un tel succès… Elle se trouvait allongée quand la belle Tara revint, emmenant avec elle une étrange elfe. Elle s’approcha rapidement d’Alice, pleine d’assurance.

*Non, je ne l’ai jamais vu… Qu’est-ce qu’elle me veut ?*

La seule elfe qu’Alice connaissait était une perverse, Tinuviel Lastrim, une elfe rouge, qui était une amante régulière. Est-ce que cette elfe était également proche de Lastrim ? Alice avait cru comprendre que, malgré son isolement, Tinuviel avait une certaine influence dans le monde. L’elfe se rapprocha d’elle, et, sans même qu’Alice ne l’autorise à parler, elle enchaîna. Elle se présenta rapidement, et expliqua vouloir voir Darthestar. Alice se mordit intérieurement la lèvre. Vu sa familiarité, elle devait assurément venir de la campagne, ou, en tout cas, être assez peu familière des convenances sociales.

« Euh… Et bien… »

Un peu décontenancée, Alice cligna des yeux à plusieurs reprises. Pouvait-elle dire à cette femme que Darthestar était là, mais qu’il n’y serait pas pour la journée ? Elle ne pouvait certainement pas le dire face à Tara, qui restait en retrait, afin de la protéger, et Alice enchaîna alors, cherchant à noyer le poisson :

« Pourquoi vouloir le voir ? »

Darthestar, de fait, ne lui avait jamais parlé de cette femme. Alice avait donc bien le droit d’être un peu curieuse.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 25 novembre 2014, 13:58:53
Le vampire repu observait Kazoha avec une certaine tendresse, comme toutes les personnes à qu'il venait ponctionner son repas, ce genre d'expériences et de relations étant pour lui la marque d'une intimité particulière entre le vampire et la mordue, intimité introuvable dans une quelconque autre race. Sentant d'ailleurs qu'elle devenait lourde à cause de sa faiblesse physique, et qu'elle profitait du coup que le vampiroïde soit encore là en tant que support pour se maintenir et récupérer un peu, Darthestar ne s'en écarta pas tant qu'elle désirait se tenir à lui, si bien qu'il fit son rôle de pilier jusqu'à ce que ce soit la belle esclave qui choisisse de se retirer un peu de ce familier contact. Ce fut d'ailleurs sous les ordres de Samara qu'elle le fit, la démone ayant bien vu que l'état de sa servante laissait à désirer, et qui du coup avait réagit en lui ordonnant d'aller se préparer de quoi manger et récupérer au moins un minimum de force pour plus tard, car elle allait surement avoir besoin d'elle pour quelques tâches que le vampire ne désirait pas connaître, n'ayant aucunes raisons de se faire indiscret. La jeune femme répondit donc avec respect à sa maîtresse, puis fila par l'une des portes du bureau, toujours dans son affriolante tenue, laissant enfin Samara et Darthestar l'un face à l'autre dans la vaste salle. Il capta d'ailleurs le léger sourire de la démone, même si il n'en comprenait pas les raisons.

« Kazoha a une bonne hygiène de vie, n’est-ce pas ? Vous allez mieux ? Vous vous sentez prêt pour poursuivre votre formation magique ?
 -  Son sang est en effet très agréable pour celui d'une humaine. J'espère juste que ma courte perte de contrôle n'aura pas été suffisante pour que je ne vienne boire trop de son sang, je n'aimerais pas qu'elle se retrouve vidée de ses forces par ma faute. »

Il fit une pause avant de poursuivre ses réponses, en profitant pour approcher tranquillement de la démone sans pour autant changer son caractère, amical et jovial. On pouvait déjà remarquer qu'il avait reprit des couleurs, son corps était moins sec d'apparence, et ses gestes moins saccadés, ayant retrouvés leurs aspects fluides et léger, un aspect intangible. avec le sang revenait ses pouvoirs et sa maîtrise sur eux, il était réellement en parfaite forme, et si il lui manquait peut-être encore un peu de sang pour être au meilleur de sa forme, il avait désormais largement les capacités qui lui avaient si bien servie durant les longs jours qu'il avait passé dans le désert. En sommes, sa magie était présente, et même pour quelqu'un d'observateur, elle était parcourue d'un autre vent, un vent sombre et glacial, dernière obtention de Darthestar qu'il commençait peu à peu à incorporer naturellement à son corps. Inutile de préciser que pour l'instant il ne comptait pas s'en servir, se doutant que la découverte de sa nouvelle capacité à utiliser de la même voie magique que Mälrunn serait sans en douter une preuve indéniable pour nombre de gens qu'il avait basculer parmi les serviteurs des dieux sombres, mais il s'agissait juste du résultat d'une morsure un peu risquée qui avait bien manquée lui ôter la vie. En tout cas c'est en très bonne forme qu'il finit par s'installer à distance de toucher de Samara avant de prononcer ses autres réponses :

« Tout cela pour dire que je vais en effet bien mieux, et que je suis donc prêt à parfaire mes arts magiques si vous êtes vous même dans l'optique de débuter. Néanmoins je penses juste à une chose avant, je ne sais pas ce que Tora vous a divulgué sur moi, mais certaines choses ont surement un peu changée donc si vous avez des questions à me poser avant que nous ne commencions, je suis tout ouïe. »

Lui même s'en posait des questions sur la démone en face de lui. Il n'avait pas la capacité de détecter la magie, encore moins celle de distinguer dans la magie ambiante d'un quelconque sorcier si il y avait des prédominances, des facilités, des voies de magies favorisées, si bien qu'il fallait être un peu honnête, il n'avait pas la moindre idée de quel type de magie pouvait user Samara. Les démons étaient généralement tous un peu versés dans cet art, à un certain degré, qui même si il était parfois lamentable, leur permettait au moins de changer d'emplacement par différents portails, ou encore d'user du feu pour carbonisé certaine victime malchanceuse, mais il se doutait bien que Samara avait largement dépassée ce stade, étant donné qu'elle avait sa place parmi les rangs des archimages Ashnardiens. Ainsi, à moins qu'elle ne le prévienne de ce qu'elle comptait faire, il n'avait absolument aucune idée de l'entraînement auquel elle comptait l'astreindre, et c'est avec une note d'appréhension qu'il attendait de connaître comment elle allait s'y prendre pour amener le vampire à progresser dans ses domaines de magie. Bon si, il avait bien un adjectif dont il était sur concernant les démons, et donc l'entraînement dont il allait avoir le droit en la charmante compagnie de Samara : Terriblement épuisant. Tant pis, il allait faire avec, dans le fond c'était surement tout aussi agréable et fatiguant que de devoir attendre toute la journée sans rien faire, ou de se retrouver nez à nez avec Minerve après des mois d'abandon ...

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Minerve quand à elle était désormais en face de la jeune femme, l'observant à la fois avec curiosité et avec une certaine ... appréhension. C'était infime mais elle sentait beaucoup de chose sur elle, mais parmi les odeurs les plus reconnaissable, les odeurs personnelles et humaines, elle en détectait deux autres qui elle n'était pas vraiment de l'ordre de ce qu'on appelait une odeur commune. La première, très surprenante en tant que telle, était celle des dragons, et si elle en jugeait par les nuances de l'odeur qu'elle percevait, sans en être sur, c'était les même que les gros dorés du désert qu'elle avait traversée il y a peu longtemps, sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi. La deuxième était celle de Balthazar, ou plutôt de Darthestar si elle avait bien comprit, et elle trouvait cela très étrange que lui, l'homme des rues et des forêts se soient retrouvés assez longtemps en la présence de cette rayonnante personne pour y laisser son odeur. Pui elle savait bien que la personne en face d'elle était d'ordre royale, alors comment une telle personne pourrait accepter de se coller assez longtemps à un homme de la plèbe pour que son odeur s'y marque, même légèrement ? C'était à n'y rien comprendre ! en tout cas elle vit les lèvres d'Alice bouger, et c'est avec une vive attention qu'elle capta ses mots :

« Pourquoi vouloir le voir ?
 -  Oh eh bien ... Permettez avant tout ...  »

Elle parle d'une voix basse, un peu malhabile, et profita du court temps de pause qu'elle avait pour s'agenouiller à même le sol afin d'être à la hauteur de la princesse, afin que celle-ci ne se casse pas le cou à toujours devoir lever la tête pour lui parler, puis elle inspira doucement tout en réfléchissant à toute vitesse. Elle ne savait pas trop quoi dire à part la vérité , mais elle trouverait surement cela étrange, mais elle n'était pas non plus capable de mentir ouvertement, elle n'en avait jamais été capable et Balthazar l'avait souvent découverte en un instant dés qu'elle commençait à mentir. Apparement elle était bourré de tics en tout genre quand elle se mettait à éviter la vérité, et pour cette raison là même quand elle faisait des efforts pour trouver un mensonge, celui-ci se trouvait vite mis à la vue de tous pour sa plus grande honte. Et puis on ne ment pas à une princesse ou une reine, surtout quand celle-ci a déjà eut la gentillesse de te faire rentrer dans sa demeure afin d'entendre tes mots. Elle se laissait donc lentement pencher vers la vérité, et chercha plutôt que de mentir, un manière de raconter les choses pour qu'elles soient à la fois les plus claires et les moins gênantes possible, sachant très bien ce que quiconque penserait de sa poursuite si elle la racontait dans les moindres détails. Finalement elle réussit à entamer ses explications d'une voix claire, délicate, une voix qui allait avec l'élégance naturelle de sa race :

« Pour tout vous dire je ne suis pas entièrement sure que votre invité soit celui que je cherches, mais je sais que c'est la première fois que je suis aussi proche de celui que je poursuis. J'ai vécu pendant de nombreuses années auprès d'un chasseur, dans les terres sauvages, et il a disparu soudainement il y a de cela 15 mois. Pensant d'abord qu'il était partit pour une longue chasse ou qu'il s'était blessé, j'ai commencer à la chercher sur les terres qu'il parcourait pour retrouver sa trace, mais impossible d'en déceler la moindre once. »

Si dans ses yeux ne se lisait pas la peine qu'elle avait ressentie à l'époque, du moins peux-t'on y observer la peur qu'elle avait du avoir à l'idée de se retrouver seule, et cela laissait croire que les choses n'étaient peut-être pas aussi simple qu'elle essayait de le faire entendre. En faite, elle avait trouvée un moyen le plus simple de ne pas parler des détails gênants, les oublier tout simplement dans l'histoire pour ne laisser paraître que quelque chose de banal, mais au moins assez fidèle pour que la monarque puisse comprendre son infinie nécessité de pouvoir voir le vampiroïde.

« Pourtant, en allant au village le plus proche de notre maisonnée, car nous vivions à l'écart des autres, moi et ce chasseur, Balthazar de son prénom, j'ai découvert qu'ils avaient récupérés, à la même date que celle de la disparition de mon ami, un étranger gravement blessé, défiguré, et qui s'était miraculeusement sortit de ses blessures avant de partir en hâte il y avait de cela une semaine. J'ai reconnue l'odeur de Balth', je l'ai suivie, des mois durant, sa trace s'arrêtant parfois nette pour réapparaitre à des centaines de kilomètres de là... Mais je l'ai retrouvée encore et encore, et maintenant je la sens ici, en partie sur vous et dans votre palais. Je vous en prie, acceptez au moins que je puisses le voir, je dois m'assurer qu'il s'agisse de lui ou pas ! »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 27 novembre 2014, 01:13:36
SAMARA

Patiemment, Samara écouta l’homme se mettre à parler, commençant par lui dire qu’il se faisait du souci pour Kazoha, et, par la suite, qu’il avait évolué. Il lui expliqua que, entre le moment où Tora l’avait vu et maintenant, son art avait très probablement changé.  Samara réserva son scepticisme pour elle-même. L’épisode à Mälrunn ne remontait qu’à quelques semaines, et, entre-temps, Darthestar avait été sous étroite surveillance. Comment avait-il bien pu faire pour améliorer ses talents ? Pour les perfectionner ? Samara décida donc de ne pas en tenir compte, et se releva rapidement, décroisant les jambes, libérant sa queue caudale, qui se redressa dans son dos, ondulant dans les airs, comme un serpent joueur. Elle marcha un peu, déambulant sur le sol, puis se rapprocha d’une bibliothèque. Ses doigts caressèrent les reliures des livres. Encyclopédies, recueils de formules, traités sur la magie, il y avait à peu près tout… Les grands classiques, les collections de l’Académie, et aussi des livres un peu plus difficiles à trouver, des manuels et des notes personnelles ayant appartenu à des magiciens que Samara avait tué dans le passé. Elle se nourrissait des mages, et sa cible était généralement le mage isolé, vivant reclus dans sa tour. Elle en avait tué un certain nombre, s’abreuvant de leur force, et récupérant ensuite leurs expériences et leurs notes, afin de les utiliser à bon escient. L’Archimage ne s’était jamais sentie coupable pour ça. C’est ainsi que le monde tournait, rien de plus.

Elle finit par répondre à Darthestar, en reportant son regard vers lui :

« Ne vous en faites pour Kazoha, répondit-elle simplement, évacuant rapidement ce sujet. En ce qui vous concerne, on m’a dit que vous aviez des affinités avec la Glace. Lorna a été impressionnée par votre maîtrise. »

L’Archimage Lorna étant spécialiste de la Glace, elle en savait donc beaucoup. Elle lui avait expliqué que le vampiroïde savait utiliser un sort de Glace très difficile, la Chute des Glaces. Samara, qui n’était pas totalement ignare, savait aussi que ce sort était efficace. Trop souvent, on mésestimait les mages de la Glace, et ce alors même que la Glace n’était qu’une variante de l’Eau, l’un des quatre éléments primaires avec le Feu, l’Air, et la Terre. La logique voulait que, en matière de magie élémentaire, chaque discipline et sous-discipline magique, de près ou de loin, se rattache à ces quatre éléments. La Foudre, par exemple, était, en théorie, vaguement rattachée à l’Air. Samara connaissait les programmes de l’Académie, puisqu’elle faisait partie de ceux et celles qui les ratifiaient. L’apprentissage de la magie élémentaire était le pivot central des premières années de formation, car la magie élémentaire était la plus commune des magies, et la plus facile à appréhender, puisqu’elle reposait sur des éléments physiques. Aussi réducteur soit-il de limiter l’étude de la magie à cette discipline, c’était souvent une très bonne approche préliminaire. Darthestar maîtrisait un simple versant de la magie élémentaire, et, pour les mages, il était certain que quelqu’un l’avait formé. Les autodidactes n’étaient pas très nombreux dans la magie, tant cette dernière était compliquée, et seules quelques figures légendaires de l’Histoire de la magie avaient réussi à apprendre, seuls, les voies de la magie. Maerlyn, qu’on considérait généralement comme le premier véritable magicien, et dont l’existence authentique était continuellement remise en doute, faute de preuves évidentes, en était un bon exemple. Généralement, les gens ayant des affinités naturelles avec la magie ne la contrôlaient pas, ce qui faisait que la magie se libérait quand ils n’étaient pas capables de se contrôler. C’était particulièrement notable chez les Sources, un terme désignant des individus ayant une capacité magique hors-du-commun. Là encore, l’existence des Sources faisait débat entre ceux qui considéraient qu’ils n’existaient pas, et ceux qui étaient moins sceptiques. Toute la difficulté venait du fait qu’une Source, ne contrôlant pas sa magie, finissait très rapidement par être avalée par elle. Soit la personne se suicidait, soit elle devenait folle à lier. Dans tous les cas, il était difficile de mener des études rigoureuses et sérieuses.

En bref, Darthestar avait eu un formateur avant Lorna. Quelqu’un qui lui avait enseigné à maîtriser ses sorts. C’était une chose dont Samara était intimement convaincue.

« Qui vous a aidé, Darthestar ? Quelle est la personne qui vous a enseigné pour la première fois l’art de la magie ? »

Samara était curieuse, oui… Car elle savait que cette personne ne venait pas de l’Académie.



ALICE KORVANDER

La pauvre Princesse était dans une situation risquée. Darthestar n’était plus là, et il avait fallu que quelqu’un demande, presque au même moment, à le voir ! Encore un peu, et elle se dirait presque que cette histoire était un coup monté fait par Samara pour la piéger… Mais pourquoi Samara voudrait la piéger ? Alice n’en savait rien, mais tout était possible avec ces maudits Ashnardiens. Le Palais Impérial était un lieu infecté d’individus opportunistes et ambitieux, des arrivistes prêts à tout pour pouvoir asseoir leur influence au sein de l’Empire, et avoir ainsi la chance de décrocher un siège au sein du Conseil Impérial. Alice devait découvrir quoi faire avec cette elfe, tout en évacuant Tara. Elle ne pouvait pas dire devant l’Ashnardienne que le vampiroïde s’entraînait secrètement avec Samara. La jeune Princesse dissimulait son trouble en restant allongée, et écouta la femme parler.

Minerve lui expliqua qu’elle traquait un ancien ami, qui était chasseur avec elle, depuis quinze mois, maintenant. Une longue traque. Le chasseur qu’elle recherchait s’appelait « Balthazar », et elle semblait l’avoir pisté… À l’odeur. L’histoire semblait à peine croyable, mais Alice savait que certains habitants de Terra avaient des capacités paranormales étonnantes, incluant très certainement des odorats surdéveloppés. Balthazar avait visiblement fui après avoir manqué tuer quelqu’un. Les explications de l’elfe étaient en fait assez confuses, et, quand elle termina ses explications, la Princesse cligna des yeux pendant de longues secondes, ne sachant pas si elle lui mentait, ou si elle était honnête… Dans un sens, son histoire était tellement tirée par les cheveux qu’il était difficile de croire à un mensonge. Tara, silencieusement, restait en retrait.

« Attendez un moment… » fit Alice à l’elfe.

Elle tourna la tête vers Tara, et demanda Zyra (http://fc03.deviantart.net/fs71/f/2013/214/0/9/basic_by_alexnegrea-d6gawy6.jpg). La femme blonde était un Commandeur, quelqu’un qui saurait tenir sa langue, contrairement à Tara, tout en pouvant la protéger. Tara acquiesça lentement, et tourna la tête, demandant à un serviteur d’aller chercher la femme. Lorsque Zyra arriva, Tara se retira. L’idée était de ne jamais laisser Alice seule avec un inconnu. La Princesse savait combien sa vie était importante pour Sylvandell, pour la pérennité du royaume et de la lignée des Korvander. Elle acceptait cette surveillance stricte, car elle vivait avec depuis qu’elle était née.

Zyra finit par arriver, puis Alice reporta son attention sur l’elfe. Désormais, elle pouvait parler plus librement, mais elle ne savait pas, pour autant, si elle pouvait lui faire confiance.

« Qu’est-ce qui vous fait dire que Darthestar serait votre vieil ami ? Et que représente-t-il à vos yeux ? Comprenez bien que je serais ravie de pouvoir vous aider, mais il existe des personnes qui ne partagent pas les mêmes intentions que moi à l’égard de cet homme… »

Elle espérait que Minerve comprendrait ce qu’Alice voulait lui dire, et pourquoi la Princesse était obligée de prendre de telles garanties.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 27 novembre 2014, 15:48:48
« Ne vous en faites pour Kazoha. En ce qui vous concerne, on m’a dit que vous aviez des affinités avec la Glace. Lorna a été impressionnée par votre maîtrise.
 -  Je suis flatté qu'elle ai dit cela, mais je dois avouer que mon affinité avec la glace ne tiens que de mon lien avec Unahzaal Dovahiiz, qui est aussi la personne qui a fait cessé mes exactions à Ashnard, par une nuit d'il y a quatre mois. Une déesse mineure s'occupant des dragons et de la glace, si vous souhaitez des précisions. »

Le vampire observa la femme se lever et commencer à feuilleter ses manuels, cherchant surement quelques éléments qui lui permettraient de constituer une leçon, ou peut-être de comprendre le type de personne qu'elle a en face d'elle, car il devait surement être peu aisé d'adapter un travail à quelqu'un dont on ne connait pas les spécificités magiques et raciales. L'observant faire, il se demandait si il y avait déjà eut des cas comme le sien dans le passé, mais même si il en existait, il se doutait que l'on puisse trouver une étude sur sa race "bâtarde" dans les livres et les autres fourre-tout de carnets de mages, qui même en étant des gens d'un grand esprit savant, manquait parfois de capacités analytique en jugeant généralement connaître de bien trop nombreuses choses, essayant du coup de toujours faire des liens malheureux entre les différents cas. Ne cherchant pas à brusquer la femme tandis qu'elle faisait sa recherche active d'ouvrage, il se décala un peu pour pouvoir la regarder sans se tordre le cou et croisa les bras, dans la plus grande des patiences, se remémorant tranquillement les autres exercices d'orde magique qu'il avait accompli par le passé, et auxquels il avait participé avec toute la bonne foi du monde. Que ce soit la méditation profonde ou le travail d'activation des runes qu'il avait un peu trop pris à coeur, il se souvenait de chose calme, qui demandait une longue préparation et une intense concentration, allait-elle lui offrir un entraînement du même genre ? De ce qu'il avait vu de la démone ... Il en doutait un peu.

« Qui vous a aidé, Darthestar ? Quelle est la personne qui vous a enseigné pour la première fois l’art de la magie ?
 -  Je ne suis pas sur de vous comprendre ... »

Quelqu'un qui lui avait apprit la magie ? Personne, ses capacités magiques latentes s'étaient juste réveillée alors qu'il avait peu à peu incorporé au plus profond de son être les nouveaux pouvoirs que lui avait offert la morsure d'Unahzaal, et en ce sens il avait peu à peu apprit à les utiliser au travers d'une décharge violente de magie brute, la Chute des Glaces. Il considérait cela comme étant une utilisation d'un pouvoir divin qu'il aurait prit à la déesse, et en ce sens c'était bien gardé de réfléchir un peu plus à la provenance de ce genre de capacité, n'ayant de toutes manières jamais compris comment il avait put obtenir de pareille pouvoirs au fil du temps. Certains diraient ses morsures, la ponction du sang véhiculant si bien la magie et les particularités des différentes races jusqu'au plus profond de son être que cela devait bien aider le processus, et Darthestar aurait put agréer à cette idée si il n'y avait pas au plus profond de sa mémoire un détail qui chamboulait un peu le tout : Il n'était pas un vampire naturellement, il était un simple humain, et il avait obtenu le vampirisme en cotôyant une jeune femme du nom d'Arashi, au tout début de son voyage loin de son village et des soucis de tout les jours. En somme, il ne savait pas comment il avait obtenu le don d'user de magie, mais plus encore il n'avait jamais eut le moindre indice du pourquoi il était capable de prendre les dons d'autrui, si bien qu'il n'avait absolument pas le moindre argument pour répondre à Samara.

« ... Je vais être honnête avec vous, je n'ai jamais eu quiconque à mes cotés pour apprendre à user de la magie. J'ai vu des gens en utiliser, à commencer par une elfe que j'ai rencontré à l'adolescence, mais humain à cette époque, je n'ai jamais put user du plus petit sort qui soit, malgré toutes mes tentatives pour l'imiter. Attendez je vais vous montrer aussi autre chose... »

Il s'approcha de Samara pour ne pas avoir non plus à parler de trop loin, puis prit un des livres au hasard, qu'il sortie avant de le feuilleter. Il avait apprit à lire les runes et les incantations en s'entraînant avec le livre que lui avait prêté Tora lors de son entraînement fastidieux au beau milieu du désert, si bien qu'il se sentait presque aussi à l'aise pour lire un roman ou une pièce de théâtre que pour lire un ouvrage écrit en arcanique, ce qui n'était certes pas glorieux, mais qui lui permettait de ne pas se perdre quand il parcourait les pages d'un tel recueil de sorcellerie. Finalement il trouva ce qu'il cherchait, un sort simple qui servait juste à se faire déplacer un objet, quelque-chose dont il devrait être capable de faire avec les rapides cours de Tora sur l'énergie magique, et il prononça les rapides paroles avant de désigner un autre livre. Le flux de sa magie était très bien maîtrisé, ainsi que la projection qu'il avait voulut en faire, et pourtant le bouquin ne bougea pas d'un iota, pas le moindre frémissement, pas la moindre petite réaction au sort relativement bien exécuté de Darthestar. Souriant doucement, il rangea le livre qu'il tenait toutefois entre les mains, puis se tourna vers la démone pour expliquer ce qu'il venait de lui démontrer, afin de lui faire comprendre un peu les limites de ses pouvoirs :

« Comme vous venez de le voir, je suis d'ailleurs toujours incapable de pratiquer des sorts de magie basiques, c'est tout bonnement hors de ma portée. C'est en partie la raison pour laquelle je considérais que la Chute des Glaces était un pouvoir divin que j'avait obtenu de ma vampirisation d'Unahzaal, lors de notre rencontre. Toutefois, en rencontrant Tora et Lorna, je me suis rendu compte que ça allait un peu plus loin que cela, comme vous devez vous en doutez. »

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« Attendez un moment… »

Elle entendit la princesse et acquiesca le temps que celle-ci puisse demander à voir une certaine "Zyra", voyant la garde à la porte faire passer le message à quelqu'un dans le couloir pour que cette dernière personne puisse aller la chercher. Silencieuse, elle repassa en tête tout ce qu'elle venait de dire à Alice, se demandant encore si elle avait bien fait de conter son histoire à une inconnue, inconnue qui d'ailleurs pouvait toujours lui refuser le droit de voir l'entité qui sentait comme Balthazar, et ainsi réduire tout ses efforts en un instant à peau de chagrin. Elle espérait vraiment qu'elle serait assez sensible pour considérer tout ce que l'elfe avait fait pour se retrouver enfin dans ce domaine, et qu'ainsi elle ne se prendrait pas trop la tête à se demander si ça se faisait qu'un prisonnier, car c'est bien ce qu'était ce fameux "Darthestar", puisse voir une étrangère venue de loin, afin que celle-ci puisse au moins lever ses doutes sur cet affaire, et réagir en conséquence. Dire que tout ce qu'elle avait fait se jouait désormais sur le simple avis d'une personne extérieur à l'histoire, cela rendait l'elfe particulièrement mal à l'aise, car elle était incapable de comprendre comment pouvait penser une personne provenant de la civilisation, encore plus quand la personne en question faisait partie de ces riches gens qui ont souvent tendance à écraser les plus pauvres. Et qu'on ne lui dise pas l'inverse, elle en avait fait les frais !

« Qu’est-ce qui vous fait dire que Darthestar serait votre vieil ami ? Et que représente-t-il à vos yeux ? Comprenez bien que je serais ravie de pouvoir vous aider, mais il existe des personnes qui ne partagent pas les mêmes intentions que moi à l’égard de cet homme…
 -  Je n'ai rien de plus tangible que mon odorat. Même si son odeur est un peu masquée par une autre depuis sa disparitions, je reconnais relativement bien sa senteur, ayant des sens bien plus développée à cause d'un ... malencontreux problème. C'est ce même problème qui m'as fais vivre avec Balthazar à l'époque, même si l'un comme l'autre nous étions jeune. C'est ... je penses, l'équivalent d'un parent pour moi, d'un membre de ma réduite, mais unique famille. »

Elle utilisait ici le mot unique pour "seule famille", Balthazar était bien la seule personne avec qui elle avait autant vécue. Son passé n'était pas des plus beau à cause de sa naissance même, et Minerve n'avait eut que des surnoms jusqu'à ce qu'elle soit recueillie par un adolescent qui essayait de se débrouiller au milieu des forêt, afin de vivre et, plus précisément, de survivre. Bon ça n'avait pas été très glorieux, ni très brave, le jeune homme ayant parfois volé quelques légumes et quelques prises à des membres des petits villages voisins, mais au moins cela avait-il permit à l'elfe et son "frère", si elle pouvait l'appeler ainsi, de survivre jusqu'à ce qu'ils aient assez de force et de débrouillardise à eux deux pour toujours s'en sortir même durant les rudes hivers. En tout cas quand elle en parla à la princesse, ses yeux se teintèrent de la lueur vague de la mélancolie et de la nostalgie pour cette époque, tandis qu'elle gardait en tête le reste des phrases de la royauté en face d'elle, se disant qu'elle devait bien aussi y répondre, pour pouvoir parfaire aux critères d'exigences de la jeune femme permettant d'avoir le droit à une entrevue avec ce "Darthestar". Se redressant un peu, afin d'être bien droit face à la princesse, elle repassa rapidement en mémoire ce qu'elle lui avait dit sur ces "gens" qui en voulait au prisonnier, ce qui paraissait logique, vu que s'il était en prison c'est bien parce qu'il devait avoir des torts, et qui du coup l'obligeait à agir avec le plus de précautions possible :

« Je ... peux savoir ce que cet homme à fait ? Ou si je n'y ai pas le droit, pouvez vous me dire si la description que je vais faire de Balthazar convient avec l'homme que vous gardez enfermé en ces murs ? Balthazar est un homme droit, d'une certaine gentillesse mais un peu maladroit avec autrui. Il a souvent tendance à cacher ce qu'il pense, ou à en faire trop. Ça lui correspond ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 01 décembre 2014, 01:46:10
SAMARA

Unhazaal Dovahiiz... Le nom n’était pas totalement inconnu aux oreilles de l’Archimage. Terra abritait énormément de cultes et de divinités, ce qui, selon elle, s’expliquait par la magie ambiante. Terra abritait un potentiel magique incroyable. Son sol était riche en mana, et la magie se trouvait partout, irradiant d’un bout à l’autre du monde. Les Dieux se servaient de cette magie pour exister. Le lien divin, ce lien sacré unissant une divinité à ses cultistes, ne pouvait exister que par le biais de la magie, la magie étant alors prise au sens large du terme. Darthestar lui expliqua que Dovahiiz l’avait aidé à maîtriser la Chute des Glaces, mais qu’il était incapable d’utiliser un quelconque autre sort, et le lui prouva, en n’arrivant pas à soulever un simple objet. Un sort classique, qu’on enseignait aux  débutants, aux étudiants et aux apprentis de premier cycle.

Darthestar lui expliqua cela par la suite :

« Comme vous venez de le voir, je suis d'ailleurs toujours incapable de pratiquer des sorts de magie basiques, c'est tout bonnement hors de ma portée. C'est en partie la raison pour laquelle je considérais que la Chute des Glaces était un pouvoir divin que j'avait obtenu de ma vampirisation d'Unahzaal, lors de notre rencontre. Toutefois, en rencontrant Tora et Lorna, je me suis rendu compte que ça allait un peu plus loin que cela, comme vous devez vous en doutez. »

Samara hocha lentement la tête :

« Je vois... Dovahiiz est une Déesse de Glace, de mémoire... Elle a dû vous aider à révéler votre potentiel, mais ce pouvoir n’est pas divin... La magie divine est l’apanage exclusif des Dieux. »

C’était aussi simple que ça. Chez Samara, les choses étaient souvent très carrées, ce qui, en soi, pouvait être critiqué. La magie, pour certains, était à l’opposé de la science. Elle avait, sur la question, un point de vue académique, voyant la magie comme une discipline scientifique, avec ses règles, ses notions, sa logique, ses exceptions, et son fonctionnement. D’autres personnes, généralement celles qui n’étaient pas issues d’une formation académique, avaient plutôt tendance à voir la magie comme une sorte de pouvoir mystique échappant à toutes les règles, conservant en soi un caractère mystique. Des débats conceptuels sans fin, et qui n’avaient pas spécialement leur place ici.

Darthestar maîtrisait un puissant sort magique, mais, visiblement, il ne comprenait pas du tout comment c’est possible. Il était comme un homme sachant appuyer sur la gâchette d’une arme à feu, mais sans comprendre le mécanisme faisant qu’actionner la gâchette déclenchait le tir. Malheureusement, la magie était un peu plus exigeante qu’un pistolet.

« La magie a toujours été en vous, Darthestar. Elle est présente en chaque être vivant, mais de façon différente. Dovahiiz n’a fait que révéler son potentiel inconscient, et sa puissance de Déesse a permis de vous aider à contrôler ce sort. Le reste, il vous faut l’apprendre par vous-même, et c’est pour ça que vous êtes là. »

De sa démarche feutrée et élégante, Samara se mit à marcher, traversant le salon. Elle rejoignit un couloir, et fit signe au vampiroïde de la suivre. Sa queue caudale remuait dans son dos, flottant en l’air, et elle ouvrit une porte.

« Par ici... »

La porte menait sur une salle de méditation magique, sans fenêtre. C’était une pièce ovale, et Samara ferma la porte derrière eux, les plongeant provisoirement dans l’obscurité... Juste le temps que des bougies et des chandelles s’allument dans les coins. Les murs étaient nus, le sol était en parquet luisant, et la décoration se limitait à un guéridon au centre, et à un petit meuble .

« Déshabillez-vous, ordonna-t-elle simplement. Nous allons commencer par évaluer votre potentiel magique. Mettez-vous nu, et attendez que le glyphe soit prêt. »

Jaillissant d’un des tiroirs du meuble, plusieurs craies blanchâtres s’envolèrent, de même qu’un livre. L’Archimage avait rejoint le guéridon, et le livre se posa dessus. Elle l’ouvrit calmement, et atteignit une double page. On pouvait voir, sur la page de droite, un schéma représentant un sceau magique, et, sur l’autre page, des explications. Samara ferma les yeux, et les craies filèrent sur le sol, se mettant à tracer le complexe sceau magique, traçant des courbes, des glyphes, des lignes, des formes géométriques. Les craies dansaient sur le sol, continuant à filer, encore et encore, jusqu’à ce que, au bout de plusieurs minutes, le glyphe d’ensemble ne finisse par apparaître.

Samara leva alors sa main, et la tendit vers le sol, doigts écartés. Elle murmura quelques mots, et les multiples lignes blanches se mirent à s’illuminer, formant des lueurs violettes et aveuglantes. La magie palpitait dans la pièce, vibrant sur place.

« Ce sceau fait partie des différents types de sceaux que nous donnons à faire aux étudiants de fin de premier cycle, expliqua-t-elle. Il n’a rien de difficile en soi. »

Les craies se redressèrent, et filèrent toutes se ranger dans une boîte, qui alla ensuite léviter sur le meuble de rangement.

« Quand vous serez prêt, installez-vous au centre du sceau, fit-elle, en désignant un cercle se trouvant au centre de la curieuse forme géométrique. C’est d’ici que nous pourrons exploiter tout votre potentiel... »

Du regard, Samara en profitait pour inspecter son sceau. Il y avait bien des barrières de protection. Un sceau magique était extrêmement difficile à faire. On les utilisait généralement pour invoquer des démons, et il suffisait d’une petite erreur, d’un manquement dans le tracé de seulement quelques millimètres, pour menacer l’intégralité du sceau. C’est là-dedans que tout le caractère rigide et strict de la magie s’exprimait. Aucune erreur n’était permise, ce qui, pour l’anecdote, faisait que, dans cette matière, les notes oscillaient réellement entre 0/2 et 18/20.



ALICE KORVANDER

En voyant la Princesse en robe de bain, avec les cheveux trempés et sa peau blanche légèrement rougie, Zyra écarquilla légèrement les yeux. Il fallait bien admettre que ce n’était pas un spectacle qu’on voyait tous les jours ! Elle resta cependant discrète, ne disant rien, tandis que, face à Alice, Minerve continuait à s’expliquer. Balthazar était pour elle un homme proche, aussi proche que pourrait l’être un parent... Un ami d’enfance. Alice hocha lentement la tête, restant toujours allongée, dans une position que Zyra trouvait affreusement sensuelle. La robe faisait pointer ses seins, et le pire, c’est qu’elle savait que la femme n’en faisait pas exprès. Alice était « le Joyau de Sylvandell », et, en toute circonstance, elle restait fidèle à sa réputation. Elle avait hérité de la magnifique et redoutable beauté de sa mère.

Finalement, Minerve lui demanda ce dont Balthazar était accusé. La Princesse se mordilla les lèvres. Avait-elle le droit de le dire ou pas ? Elle qui avait étudié un peu le droit estima qu’il n’y avait aucun principe juridique s’opposant à ce qu’une personne sache ce pour quoi une autre personne était poursuivie, et elle répliqua donc, après quelques secondes de silence :

« Darthestar est accusé d’avoir commis de multiples agressions dans les quartiers de la capitale, se limitant parfois à de simples agressions physiques pour se nourrir à des accusations de viol. Il est poursuivi notamment par un Maréchal, et j’ai, par le biais de mon avocat, réussi à obtenir qu’il soit déplacé de sa cellule à ici. Je trouve l’endroit un petit peu plus confortable... »

La définition que Minerve avait donné de l’homme ne l’aidait en rien. Un individu droit, « d’une certaine gentillesse »... Des banalités susceptibles de s’appliquer à n’importe qui ! De même que le fait d’être un peu maladroit avec d’autres personnes.

« Par ailleurs, reprit-elle, votre description pourrait tout à fait s’appliquer à moi... Et même à Zyra. J’ignore si Balthazar est Darthestar, mais je sais que Darthestar est un homme courageux et téméraire, qui n’a pas hésité à m’aider, moi et mon royaume, quand l’urgence s’en faisait ressentir. Pour cela, j’ai choisi de l’aider, mais vous devez bien comprendre que sa situation est dangereuse. Il s’est fait de puissants ennemis, qui souhaitent ardemment le voir mourir. »

Autrement dit, la partie était loin d’être gagnée pour lui.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 01 décembre 2014, 08:50:46
« Je vois... Dovahiiz est une Déesse de Glace, de mémoire... Elle a dû vous aider à révéler votre potentiel, mais ce pouvoir n’est pas divin... La magie divine est l’apanage exclusif des Dieux.
 -  Cela semble logique, mais étant un utilisateur profane, ma perception des choses était un peu tronquée. »

Si il y a bien une chose qu'il en pouvait pas remettre en question, c'était son clair manque de connaissances, que ce soit en matière de magie actuellement, ou en d'autres termes plus généraux, comme le droit, la politique, ou il ne savait quoi encore. Il était loin d'être un érudit, ses origines l'ayant entièrement privé d'éducation, et ses efforts s'étant tournés vers la survie quand il était plus jeune, il n'avait pas vraiment eut l'occasion de parfaire son savoir sur le monde et son fonctionnement, se cantonnant à connaître ce qui lui permettait de vivre, seul ou non, et ce qui risquait de lui ôter la vie. Ainsi, le voyage qu'il avait fait une fois métamorphosé en vampiroïde était en soit une tentative d'en apprendre plus sur le monde, de profiter de la chance qu'il avait eut de survivre pour enfin palier à ce manque cruel dont il souffrait dés qu'il s'agissait de sortir de sa forêt et de vivre en communauté avec des hommes et des femmes provenant de tout les horizons. S'il devait donner un ordre d'idée sur la réussite de cet objectif d'ailleurs, il ne pouvait pas vraiment dire s'en être le mieux sortit au monde, mais il avait au moins eut l'avantage de pouvoir faire assez de rencontres et d'avoir put échanger de manière conséquente, ce qui lui avait plutôt bien servie jusqu'ici pour son but sus-cité. Après tout, quel paysan n'avait jamais eut le droit de vivre au beau milieu d'un bâtiment diplomatique, et de s'y voir proposer l'étude de la magie le temps de son séjour ?

« La magie a toujours été en vous, Darthestar. Elle est présente en chaque être vivant, mais de façon différente. Dovahiiz n’a fait que révéler son potentiel inconscient, et sa puissance de Déesse a permis de vous aider à contrôler ce sort. Le reste, il vous faut l’apprendre par vous-même, et c’est pour ça que vous êtes là.
 -  Et je comptes bien faire de mon mieux pour répondre à vos attentes, même si je pense que je risque de ne pas être très performant à mes commencements. »

Il sourit de manière décontractée pour ne pas afficher son manque de confiance en ses capacités magiques, se doutant bien qu'il n'était pas non plus exceptionnel sur ce point, et qu'il n'était dans le fond au centre de toutes ces attentions uniquement parce qu'il avait eut un sacré coup de chance. Si elle y fit attention ou non ne lui apparut pas, car elle passa rapidement son chemin pour se diriger vers une des portes du salon, et l'ouvrit avant de lui faire signe de la suivre, ce que le vampiroïde fit d'ailleurs sans répondre, lui emboîtant le pas pour s'engager dans un long couloir relativement aussi bien décoré que le salon qu'il avait déjà traversé. Il regardait la démone qui avançait devait lui avec un intérêt certains, effet classique qu'il ressentait envers tout être possédant des capacités qu'il n'avait pas encore, comme si il agissait naturellement comme un prédateur de pouvoirs, mais calma ses envies pour ne pas en laisser voir le moindre aspect, juste peut-être le regard d'un homme sur une femme aussi belle et désirable que Samara, qui ne se privait pas en plus d'avancer en se déhanchant élégament, sans parler de sa queue démoniaque qui vire-voltait de droite à gauche avec légèreté. Par chance, ou non, ils arrivèrent rapidement à la pièce qui semblait intéressée l'archimage, et elle en ouvrit la porte tranquillement avant de se tourner vers le vampiroïde pour l'invité à y entrer.

« Par ici...  »

La salle était complètement fermée sur elle-même, n'offrant à la vision du vampire qu'un aspect vétuste par rapport au reste de ce qu'il avait vu de la demeure de Samara, le surprenant un peu sur le coup avant qu'il ne s'y fasse avec l'idée que tout chez elle ne pouvait pas être non plus de cet incroyable apparence d'un goût prononcé et d'une élégance qui lui allait si bien. Rentrant donc dans la pièce alors qu'elle-même fermait la porte derrière eux, la lumière disparue durant un court instant avant de réapparaître sous la forme des bougies et autres chandeliers s'allumant d'un coup, sans prévenir. Par chance le changement de lumière n'était pas trop violent, sinon Darthestar aurait surement laisser passer un grognement de mécontentement sous cette morsure lumineuse qu'il aimait si peu. En tout cas il entendit Samara se diriger vers l'un des deux seuls meubles présent dans la pièce, puis ouvrir un tiroir en lui parlant, ou plutôt en lui donnant un ordre des plus clairs, afin qu'il comprenne qu'il fallait qu'il obéisse, ou que sa demande n'avait rien d'autre qu'un aspect purement professionnel, au choix :

« Déshabillez-vous. Nous allons commencer par évaluer votre potentiel magique. Mettez-vous nu, et attendez que le glyphe soit prêt.
 -  Je ne sais si ce seras bien utile, mais je ne peux pas vraiment dire non. »

Et puis ce ne sera pas non plus la première fois qu'il se sera retrouvé dans une telle situation, si bien qu'il se dévêt tranquillement, sans éprouver de gêne particulière, libérant son corps du surplus de tissu pour pouvoir pratiquer le rituel qu'elle semblait mettre en oeuvre par le biais d'un glyphe qu'elle traçiat sans efforts au sol. Très honnêtement, il était un tant sois peu impressioné par la maitrise qu'elle avait d'objets si petits et en nombres, surtout que les craies agissaient toutes avec une extrême précision, ce qui rendait l'écriture du cercle particulièrement rapide et agréable à observer, remarquable petit balais d'objets inorganiques agissant de concert pour créer un motif relativement élaboré. Il en oublia d'ailleurs un instant qu'il était en train d'ôter son pantalon, toujours en aussi mauvais état d'ailleurs quand il y réfléchissait, puis se rappelant à sa propre action, finit d'ôter ses vêtements tout en écoutant les explications de Samara en rapport avec le tracé qu'elle venait de produire au sol, ce dernier s'étant d'ailleurs illuminé pour montrer l'énergie magique qu'elle venait d'y canaliser. Très bien il ne lui restait plus qu'à s'y engager n'est-ce pas ? Il le feras surement en temps voulu mais elle semblait encore vouloir lui dire quelques chose, aussi il préféra attendre un peu de savoir ce qu'elle avait de si important à lui annoncer avant qu'il n'aille se placer au milieu de cette zone relativement gênante, le surplus de lumière étant toujours une horreur pour un vampire.

« Quand vous serez prêt, installez-vous au centre du sceau. C’est d’ici que nous pourrons exploiter tout votre potentiel...
 -  À vos ordres dame Samara. »

S'il le dit avec un certain amusement, il ne fait pas non plus trop d'humour, et obéit donc de ce pas en se plaçant au milieux de cette zone qui très sincèrement l'incommode plus qu'autre chose. Comme dit un peu plus tôt, la lumière restait un ennemi commun du vampire, et Darthestar possédait cette faiblesse même si il n'était clairement pas un vampire de souche, ce qui faisait que de se tenir au milieu de ce glyphe, même si l'origine de sa luminosité était magique, lui créait autant de plaisir que de plonger ses mains dans les flammes les plus intenses. Il espérait du coup que l'examen se fera rapidement, non pas que montrer son corps encore marqué des nombreuses cicactrices qu'il avait obtenu de son "vivant" le gêne, mais il était dans une position relativement inconfortable, ce qui était même une horreur pour lui. Enfin il ne doutait pas que son examen de valeur magique se fera vite dans le fond, il n'imaginait tout simplement pas qu'il puisse être l'hôte d'une puissance magique élevée, et en conséquence que l'observation de ses capacités se fasse relativement longtemps. Tout cela était bien sur sans savoir que sa nature même était magique dés lors qu'il était devenu vampiroïde, ce qui faisait que son être même était mêlé à la magie pour le garder en vie. En somme il était un foyer de puissance magique, et c'était sans parler de sa forme monstrueuse, seule véritable apparence de Darthestar, et aussi seule apparence sous laquelle s'exprimait toute sa puissance.

« Je n'y ai pas pensé sur le coup, mais souhaitez vous observer mes capacités sous ma véritable forme ? Tora l'avait aperçue et m'avait fais travailler sous cette apparence pour me faire progresser, mais je ne sais pas pour vous ... »

C'est vrai qu'il était plus honnête de prouver ses capacités magiques alors qu'elle n'était pas déjà utilisée pour voiler sa véritable apparence par celle de l'agréable et un poil charmeur vampiroïde, mais après il fallait avouer qu'il fallait pouvoir apprécier de parler avec une monstruosité. Après le choix revenait à la démone, si bien qu'il attendait sa réponse tandis que la lumière lui agressait toujours autant les sens, lui donnant presque envie d'user de son cocon de lumière pour se protéger de l'attaque lumineuse.

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« Darthestar est accusé d’avoir commis de multiples agressions dans les quartiers de la capitale, se limitant parfois à de simples agressions physiques pour se nourrir à des accusations de viol. Il est poursuivi notamment par un Maréchal, et j’ai, par le biais de mon avocat, réussi à obtenir qu’il soit déplacé de sa cellule à ici. Je trouve l’endroit un petit peu plus confortable...
 -  Imp... Impossible... Il aurait fais ça ...? »

Il était clair que l'annonce des crimes de Darthestar, qu'elle associait de manière assez assurée à Balthazar, venait de lui mettre un sacré coup derrière la tête. Elle avait un mal fou, un mal intense à imgainer son cher frère avoir fait une telle chose, attaquer autrui, les dévorer, et les violer en sus. Mais quel monstre pouvait agir d'une telle manière, quel être ignoble pouvait se permettre de faire preuve d'autant de perversions, de vicitudes morales et physiques envers autrui ? Pas son Balthazar, non elle n'osait y croire, et si Zyra ouvrait des yeux surpris en voyant sa princesse dans uen telle tenue, Minerve ouvrit les même tout en pâlissant quand elle apprit ces horreurs, se demandant encore si elle avait vraiment souhaité les connaitres, et n'aurait pas été en bien meilleure disposition pour retrouver Balth' si elle n'avait tout simplement rien entendu et avait put le serrer dans ses bras sans s'imaginer tenir un monstre. Elle en tremblait la pauvre, incapable de cacher cela, ses mains ayant du mal à rester statique si bien qu'elle les serra l'une dans l'autres, tentant ainsi de les maîtriser et de ne plus avoir à les sentir dévoiler les troubles dont elle était la victime. Elle sentit pourtant le regard de la royale personne devant elle, et essaya donc de redresser un peu son visage troublé sur Alice tandis qu'elle lui répondait avec sa voix délicates à entendre.

« Par ailleurs, votre description pourrait tout à fait s’appliquer à moi... Et même à Zyra. J’ignore si Balthazar est Darthestar, mais je sais que Darthestar est un homme courageux et téméraire, qui n’a pas hésité à m’aider, moi et mon royaume, quand l’urgence s’en faisait ressentir. Pour cela, j’ai choisi de l’aider, mais vous devez bien comprendre que sa situation est dangereuse. Il s’est fait de puissants ennemis, qui souhaitent ardemment le voir mourir.
 -  Je comprends parfaitement, oui parfaitement... »

Elle baisse les yeux en s'imaginant encore en train de tenir Balthazar entre ses bras, jusqu'à ce que celui-ci s'attaque à elle. En fait il fallait le dire honnêtement, elle en avait peur. Bien malgré elle, même si elle venait de dire du bien de Darthestar, cette princesse charmante qui avait prit la peine de discuter avec elle, elle était incapable de ne pas imaginer celle qu'elle aimait comme un frère en train d'attaquer autrui et de commencer à leur manger chairs et os. Ce n'était pas normal, une personne comme Balthazar ne pouvait pas devenir comme ça, elle n'y croyait tout simplement pas et ne pouvait s'imaginer sur le coup que les deux soit les mêmes... Alors pourquoi à chaque fois qu'elle sentait l'odeur de ce malfrat elle était aussi sur de sa similitude avec son Balthazar, même maintenant qu'elle avait une preuve énorme que le criminel ne pouvait surement pas être son ami d'enfance. Essayant de se sortir cela de la tête par toutes les manières possibles, elle se comprima ses mains ensembles pour en faire cesser le moindre tremblement, ne voulant pas paraître encore un peu plus faible et fragile qu'elle ne l'était naturellement, ou du moins en avait-elle l'apparence, et se repris pour regarder à nouveau cette jeune femme et sa garde du corps, osant alors un faible sourire pour essayer de contraster avec son air dramatiquement affligé qu'elle afichait depuis quelques instants. Finalement elle ose reparler, timidement.

« Je ... Je vous remercie sincèrement. Je ... peux connaitre votre prénom ? Ou votre nom au moins, que je puisse vous présenter mes remerciements d'une manière plus convenable ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 03 décembre 2014, 01:45:29
SAMARA

La pudeur n’avait pas sa place ici. Darthestar n’avait pas à s’inquiéter, Samara le trouvait sans aucun intérêt. Il ne fallait pas oublier qu’elle était, après tout, une femme profondément homosexuelle. Le sexe masculin ne l’attirait pas, et les rares exceptions ne servaient qu’à confirmer la règle. Il fallait juste le déshabiller, car le tracé magique allait s’opérer sur son corps, et la présence de vêtements pouvait déranger. N’en déplaise à certains puristes et autres fanatiques de la chasteté, cette opération n’avait rien de sexuelle. Nu, Darthestar serait plus à même de révéler son potentiel magique. L’homme s’installa donc au centre du cercle magique, coopératif, et prêt à agir. Néanmoins, avant que Samara ne lance le sortilège, il lui fit une remarque intéressante :

« Je n'y ai pas pensé sur le coup, mais souhaitez vous observer mes capacités sous ma véritable forme ? Tora l'avait aperçue et m'avait fais travailler sous cette apparence pour me faire progresser, mais je ne sais pas pour vous... »

Sa véritable forme ? Tora ne lui en avait pas trop parlé. L’être était donc Polymorphe ? C’était intéressant… Certaines espèces changeaient parfois de forme pour pouvoir libérer tout leur potentiel. En théorie, un magicien était capable de faire n’importe quoi, car les différentes études menées sur les capacités de l’esprit attestaient que l’énergie spirituelle était potentiellement illimitée. En pratique, cette énergie, qui servait de base à la magie, était restreinte par les limitations corporelles. C’est souvent ce qui expliquait l’affinité plus forte des démons ou des Anges à la magie que les humains, car, là où le corps des humains était relativement faible, celui des Anges ou des démons s’avérait plus résistant, forgé dans des environnements plus rugueux, plus exigeants. Certaines espèces développaient donc des formes spéciales, permettant à leur organisme de mieux supporter les décharges magiques. Était-ce aussi le cas chez le vampiroïde ? En tout cas, c’est ce qu’il supposait.

Après quelques secondes de réflexion, Samara trancha :

« Pour l’heure, conservez votre apparence. Nous allons voir votre potentiel avec cette forme, et, puis, ensuite, nous verrons ce que vous pouvez faire avec l’autre. »

De cette manière, ils pourraient comparer. Samara avait encore une ultime remarque à faire, car elle avait cru sentir, dans les pupilles de Darthestar, un certain trouble vis-à-vis de la lumière. Certaines familles vampiriques étaient sensibles à la lumière, et il semblerait que l’homme en fasse partie. Elle déplaça donc un bandeau, à l’aide de la télékinésie, vers l’homme.

« Le sceau va briller intensivement pendant l’opération. Si cela vous dérange, je vous conseille de vous protéger les yeux le temps que l’opération s’effectue. Vous risquez de sentir une légère brûlure sur votre corps, mais il n’y a pas à s’inquiéter. C’est sans danger. »

Tout étant prêt, Samara pouvait commencer. Elle murmura une étrange mélopée dans une autre langue, une langue elfique. Dans la magie, l’apport elfique avait été considérable, et la langue usuelle dans le milieu académique était souvent de l’elfique. Les intonations étaient mélodieuses, convenant tout à fait à des rapports magiques. Le sceau se mit à briller plus intensivement, et rencontra Darthestar. Des lignes magiques se tracèrent artificiellement sur son corps, se mettant à s’illuminer, brillant de plus en plus, puis le sceau se mit à vibrer. Des vagues d’air soufflèrent tout autour de Darthestar, faisant virevolter les cheveux de Samara. Le sceau était en train d’exploiter sa magie, qui se délivrait par secousses violentes. Le sol vibra également, comme si un séisme était en train de s’abattre, et Samara se cramponna à son guéridon, continuant à parler, continuant à tenter de contrôler ce sort. La puissance était impressionnante, et la température chuta de plus d’une dizaine de degrés. Quand elle expirait, elle voyait de la buée, et de la condensation se formait le long des murs.

*La Glace… Je sens le pouvoir de Dovahiiz s’exprimer à travers cet homme.*

Elle finit par arrêter le sortilège, et la pièce sombra à nouveau dans l’obscurité totale.

« Comment vous sentez-vous ? Si vous êtes fatigué, c’est normal… Prenez le temps de vous reposer, et vous pourrez ensuite prendre votre autre apparence, afin de continuer le test. »



ALICE KORVANDER

Les informations d’Alice sur les poursuites dont Darthestar faisait l’objet semblaient avoir ébranlé la belle petite elfe, qui, pendant quelques secondes, en resta coite. Avait-elle bien entendu ? Avait-elle bien compris ? Alice pouvait lire l’incompréhension se peindre sur son visage. Était-il possible que son Balthazar ait commis des choses aussi horribles ? Des actes aussi effroyables ? Alice avait également du mal à l’imaginer, car elle connaissait plutôt bien le vampiroïde, qui avait aidé son royaume à se défendre contre Mälrunn et contre le Nécromancien. Son aide avait été décisive, et elle peinait à voir dans le vampiroïde cet être cruel et sauvage. D’un autre côté, Alice connaissait plutôt bien les vampires, et savaient que, du fait de leur nécessaire apport sanguin, ils souffraient d’une forme de redoutable schizophrénie, qui avait parfois tendance à s’exprimer de la plus violente des manières. Quand l’appel du sang se faisait sentir trop longtemps, ils ne parvenaient plus à se contrôler, devenant sauvages, agressifs, belliqueux. Mélinda lui avait souvent dit que les vampires étaient un curieux mélange entre une élégance charismatique et une brutale sauvagerie. Aussi nobles soient-ils, quand le sang n’était pas là, ils se transformaient en êtres sauvages et monstrueux, uniquement motivés par la soif de sang, une soif qui pouvait volontiers les amener à commettre des crimes.

Minerve était bouleversée, et mit donc quelques secondes à revenir à elle, avant de poser une question, en reprenant peu à peu ses esprits :

« Je ... Je vous remercie sincèrement. Je ... peux connaître votre prénom ? Ou votre nom au moins, que je puisse vous présenter mes remerciements d'une manière plus convenable ? »

Alice lui sourit tendrement, et hocha la tête :

« Je m’appelle Alice Korvander. Je suis la Princesse de Sylvandell. Si vous tenez tant à voir Darthestar, je pense que cela ne pourra se faire qu’à partir de ce soir. Il a besoin de se reposer, et d’être un peu au calme, afin de faire le point sur tout ce qui lui arrive. »

Dans le fond, ce n’était pas totalement un mensonge… Juste une manière détournée de dire que Darthestar n’était effectivement pas là.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 03 décembre 2014, 09:29:36
« Pour l’heure, conservez votre apparence. Nous allons voir votre potentiel avec cette forme, et, puis, ensuite, nous verrons ce que vous pouvez faire avec l’autre.
 -  Soit, très bien. »

Il ne fit donc pas plus de choses et conserva sa forme "basique", la forme qu'il prenait pour vêtir son apparence réelle sous un masque et une cape qui pouvait le faire passer pour un être humain tout à fait normal, hormis les quelques défauts attribués à tout vampire dans un roman d'épouvante ou à frisson. C'est donc bien nu qu'il attendit que Samara puisse lancer son sortilège, n'étant clairement pas gêné par le faites de se savoir entièrement dénudé et sous le regard de la ravissante démone, ayant bien senti que cette femme ne faisait pas dans ce genre de relation, y préférant surement ses liens au beau sexe. C'était facile à comprendre d'une certaine manière, son hôte semblant avoir une réticence, voir une crainte envers l'être masculin, et s'en éloigne le plus que possible pour des raisons que le vampiroïde ne pouvait tout simplement pas connaître. Pour se consoler, il se laissait attendre qu'au moins, sa présence ici et sa nudité n'allait pas aller vers d'autres cas de figures que le pur entraînement auquel il comptait s'astreindre, ce qui n'était dans le fond qu'un très bon point pour Darthestar, qui espérait bien profiter des enseignements précédents de Tora du mieux qu'il le pouvait ici. Une manière un peu tordue mais sincère de la remercier ...

« Le sceau va briller intensivement pendant l’opération. Si cela vous dérange, je vous conseille de vous protéger les yeux le temps que l’opération s’effectue. Vous risquez de sentir une légère brûlure sur votre corps, mais il n’y a pas à s’inquiéter. C’est sans danger.
 -  Je vous remercie, il est vrai que la lumière me gêne, et même quand je suis rassasié je ne peux qu'en partie m'en protéger. Voilà je suis prêt. »

Elle lui avait tendue un bandana simple, ou plutôt le lui avait présenté en usant de ses pouvoirs pour le faire flotter dans les airs, et avec un geste calme il était venu le prendre pour le poser sur ses yeux, le nouant à l'arrière de sa tête en assurant de bien protéger ses mirettes. Ceci fait il l'avait prévenue que tout était bon, et la mage n'attendit pas plus longtemps pour commencer à incanter, accumulant une faible dose de pouvoir magique pour activer le sceau, et commencer à le sonder de plus en plus profondément afin d'y voir et d'y déterrer les capacités magiques du vampiroïde. Pour lui, l'expérience n'était sincèrement pas des plus agréables, il fallait être honnête, sentant sa peau s'écaillée un peu et brûler par endroit, sa faiblesse étant encore une fois en train de le livrer tout entier à la terrible morsure lumineuse. Il ne pouvait toutefois rien faire pour y changer, alors il laissa de coté ses menus souffrances pour se concentrer sur l'impression magique qui montait en lui, et parcourait son corps pas de fine raie lumineuse, sentant le pouvoir magique de la femme longer son corps et l'observer de manière insidieuse. Ceci en tout cas n'était pas désagréable, et tout le temps où elle l'observa, le vampire ne fit pas le moindre geste qui aurait troubler les lignes scrutatrices, attendant juste de les sentir se retirer lentement pour ouvrir les yeux, découvrant ainsi la fraîcheur de la pièce, et la buée sortant des lèvres charnues de Samara.

« Comment vous sentez-vous ? Si vous êtes fatigué, c’est normal… Prenez le temps de vous reposer, et vous pourrez ensuite prendre votre autre apparence, afin de continuer le test.
 -  Ce n'est pas vraiment de la fatigue, mais je dois avouer que mon corps aimerait récupérer un peu, aussi j'accepte cette pause volontiers. »

S'asseyant tranquillement au sol, en tailleurs, il se laissa donc un peu de temps avant qu'ils ne reprennent son auscultation magique, en profitant pour régénérer ses chairs et pour lentement éveillé ce qu'il avait appelé à force sa "bête intérieur". C'était sot de dire cela étant donné qu'il s'agissait de sa véritable forme, mais dans le fond il fallait aussi avouer que cette bête changeait à mesure qu'il absorbait des capacités raciales et magique, si bien qu'il ne pouvait pas vraiment la considérer comme sa véritable apparence, y préférant celle qu'il se donnait, immuable au fil du temps. En tout cas il se redresse après avoir récupéré et commence à se concentrer de plus en plus, avant de briser le carcan de sa forme humaine pour lentement se métamorphoser. Sa chair blanchit et certaine des extrémités noircissent, avant de former ce qui pourrait être assimiler à des vêtements, ses bras s'allongent et s'élargissent encore plus, son visage se réduit à un masque tâché d'un sourire carnassier tandis qu'un oeil apparaît au dessous de sa gorge, au centre de ses hanches, aux épaules, et à mi-cuisse. Finalement sous sa nouvelle forme (http://www.servimg.com/view/15964599/251), sa magie s'intensifie, mais il ne semble pas plus faible pour autant, surement cache-t'il autant de force qu'auparavant, mais de manière plus discrète encore.

« Je n'ai pas encore fini de modeler cette nouvelle apparence et des détails me gênent dans celui-ci. Dites vous que je ne suis pas en parfaite harmonie, mais que je reste plus proche de ce que je suis réellement ainsi que sous ma forme humaine... Comprenez aussi que je préfère de loin mon apparence normal et aimerais éviter que la teneur de ma forme présente se propage. »

___________________________________________________________________________________________________________________

« Je m’appelle Alice Korvander. Je suis la Princesse de Sylvandell. Si vous tenez tant à voir Darthestar, je pense que cela ne pourra se faire qu’à partir de ce soir. Il a besoin de se reposer, et d’être un peu au calme, afin de faire le point sur tout ce qui lui arrive. »

La princesse de Sylvandell ? N'était-ce pas ce pays qu'elle avait traversée il y a peu en suivant la trace de Balthazar ? Elle se souvenait d'infinis étendues désertiques, puis de montagnes particulièrement ardues à franchir, mais en dehors de cela pas grand-chose. Ah si un dragon doré l'avait poursuivie durant en après-midi, elle ne savait toujours pas pourquoi, se doutant qu'une telle bête face d'elle son repas du midi. Enfin mettons ces histoires de coté, elles font partie de son voyage passé, aussi se concentre-t'elle sur ce qu'elle venait de dire, et en vint à ses propres conclusions : Tout d'abord la princesse était redevable envers le fameux Darthestar car il avait aidé son pays durant elle ne savait quelle guerre, mais celui ci étant un criminel, il avait été envoyé en justice ensuite et elle le gardait chez elle pour prendre soin de lui en remerciement. Ensuite, cet homme qu'elle pensait être son ami d'enfance, son frère, était actuellement dans le manoir en train de se reposé, ce qui était étrange en un sens car l'odeur était de moins en moins présente. Oh elle n'allait pas disparaître, mais à moins qu'elle soit couverte par un parfum qu'elle ne pourrait détecter, ce qui est quasiment impossible, cela entendait que l'homme n'était plus dans le domaine... Est-ce qu'elle mentait ? Si oui elle devait surement avoir des raisons ...Mais ça la gênait.

« Je comprends. Merci beaucoup demoiselle Korvander, je suis contente que vous ayez acceptée de me voir et de m'avoir dit tout cela. Il m'est difficile de demander plus, mais aurais-je le droit... d'attendre dans votre demeure le temps que cet homme se lève ? C'est une dernière question, après je ne vous embêterais pas plus et vous laisserais retourner à votre calme, car je me doutes bien à votre tenue que je vous ais dérangée à un bien mauvais moment. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 06 décembre 2014, 02:27:48
SAMARA

Son potentiel était important. Très élevé. La magie suintait des pores du corps de Darthestar, formant d’impressionnantes vagues qui avaient réagi sur le sceau. Samara savait comment interpréter la réaction du sceau, et elle resta silencieuse pendant quelques temps, laissant au vampiroïde le temps qu’il lui fallait pour se remettre d’aplomb, et le temps qu’elle-même avait besoin pour s’accommoder de cette vague redoutable d’énergie qu’elle avait senti. C’était un homme puissant, et qui n’avait visiblement pour seul réel défaut que la lumière. Malheureusement, le sceau scintillait. Samara était surprise que le vampiroïde y soit sensible, car elle pensait que les vampires sensibles à la lumière ne l’étaient qu’à la lumière du Soleil, en raison des ultraviolets que l’étoile dégageait. Comme quoi, la magie pouvait toujours vous surprendre, et, de toute manière, Darthestar n’était pas un vampire normal. Lui-même le disait : il n’était pas un vampire, mais un vampiroïde. Honnêtement, Samara ne savait pas trop quelles en étaient les différences. Pour elle, c’était un suceur de sang, ce qui suffisait à en faire un vampire. Néanmoins, s’il voulait un titre particulier, elle n’allait pas s’en formaliser…

Il finit par se redresser, et adopta une nouvelle forme… Bien éloignée de celle que Tora lui avait dit. Samara vit une espèce de créature grotesque, ressemblant à un esprit astral, avec de longs bras démesurés, un visage grimaçant, une peau spectrale… Un corps grotesque, tout simplement, ce que le vampiroïde ne tarda pas à confirmer. IL lui expliqua qu’il ne maîtrisait pas encore très bien cette forme improbable, et qu’il aimerait que cette apparence ne s’ébruite pas ailleurs qu’entre ces murs. Cette demande amena sur les tendres lèvres de Samara un sourire amusé :

« Je me doute bien… »

À qui irait-elle parler de ce truc ? Darthestar ressemblait en ce moment autant à un vampire qu’un neko. L’esthétisme était une notion typiquement féminine. Même dans le cadre d’un entraînement, Samara n’aurait jamais développé une telle forme. Ceci étant dit, ce choix venait peut-être des pulsions de Luxure qui végétaient perpétuellement en elle, résultat de sa nature d’être démoniaque. La magicienne ne se souvenait pas trop de ce qu’elle était en venant Elle hocha lentement la tête.

« Bon… Alors, nous allons reprendre. Remets le bandeau si tu veux, même si je crois que ça ne change pas grand-chose. »

Samara devait bien admettre qu’elle était légèrement impatiente. La magie était une chose fascinante selon elle, et elle adorait mener des expériences de ce genre. Si ce Darthestar était aussi puissant que ce que Tora disait, alors l’avoir comme agent pouvait être une bonne idée. Elle ferma les yeux, et répéta à nouveau l’habituelle mélopée, faisant briller le sceau magique. À nouveau, ce dernier rentra en contact avec le corps du vampiroïde… Et la magie explosa totalement. Le potentiel magique du vampiroïde avait sévèrement décuplé, et éclatait d’autant plus que, comme l’homme l’avait lui-même dit, il ne contrôlait pas très bien sa nouvelle forme, ce qui se ressentait sur sa magie. Son potentiel magique se déchaîna, renversant les bougies, forçant Samara à créer un bouclier magique autour du pupitre pour ne pas être emportée par l’impact.

*Incroyable, quelle force !*

Une force magique stupéfiante, mais il fallait bien ça pour pouvoir maîtriser aussi facilement un sort magique aussi exigeant que celui de la Chute des Glaces. Samara serra les dents, et, au bout de quelques secondes, finit par rompre le sortilège. Elle s’accrocha ensuite à son pupitre, les traits tirés. Encore une fois, il s’écoula quelques secondes avant que la femme ne se mette à parler, et à commenter ce à quoi elle venait d’assister :

« Impressionnant… Votre potentiel est très élevé. Nous en avons fini pour cette partie. »

Au moins, Tora ne lui avait pas menti sur la marchandise.



ALICE KORVANDER

« Je comprends. Merci beaucoup demoiselle Korvander, je suis contente que vous ayez acceptée de me voir et de m'avoir dit tout cela. Il m'est difficile de demander plus, mais aurais-je le droit... d'attendre dans votre demeure le temps que cet homme se lève ? C'est une dernière question, après je ne vous embêterais pas plus et vous laisserais retourner à votre calme, car je me doute bien à votre tenue que je vous aie dérangée à un bien mauvais moment. »

Alice réfléchit rapidement, et trouva tout aussi rapidement une solution. La laisser ici ? Pour qu’elle fouille ? Son aile diplomatique n’était pas une auberge, et, si Alice pouvait y faire entrer qui elle voulait, l’usage voulait plutôt que seuls des ressortissants sylvandins puissent librement être séjournés. Elle ignorait tout de cette femme, des intentions de cette dernière, et Alice ne voulait aucune mauvaise surprise. Elle pouvait être ce qu’elle prétendait être, ou être une simple espionne, envoyée par le Maréchal Bismarck pour retrouver Darthestar, et le tuer. La Princesse ne pouvait pas se permettre de prendre ce risque. Certes, si cette femme était vraiment une tueuse, il était étonnant qu’elle vienne de son propre chef voir l’hôte des lieux, mais la Princesse ne voulait négliger aucune hypothèse. De plus, Darthestar ne serait là que ce soir, et elle tenait encore moins à ce que tout le monde sache qu’il ne restait pas à l’aile diplomatique, comme il y était normalement assigné. Si ceci s’ébruitait, les juges ashnardiens en déduiraient que Sylvandell cherchait à saper l’efficacité des décisions de justice ne nuisant à leur exécution. Plus simplement, on interpréterait cela comme une entrave judiciaire, ce qui était susceptible de causer un incident diplomatique.

La raison inspira donc l’état d’esprit d’Alice quand elle lui répondit, une mine légèrement contrite sur le visage :

« Je suis désolée, mais je ne peux pas vous autoriser à rester. Cette aile diplomatique est réservée aux seuls Sylvandins, et j’ai déjà froissé la susceptibilité de mes hôtes en y accueillant Darthestar. Je vous encourage à revenir en début de soirée, Darthestar sera revenu, et, s’il vous reconnaît, alors je devrais pouvoir vous trouver une chambre dans laquelle vous pourrez loger. »

Les Ashnardiens risquaient de s’en agacer, mais Alice prendrait sur elle. Dans ce cas, il y aurait un lien entre le vampiroïde et la femme, elle ne serait pas une simple étrangère à qui Alice ouvrait généreusement ses portes en se fondant simplement sur ses paroles. De plus, elle avait toujours une dette envers le vampiroïde. L’aider à revoir une amie d’enfance, ce serait une bonne manière de l’honorer, non ? Du moins, c’est ce qu’elle se disait… À supposer que toute cette histoire soit vraie, bien entendu.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 08 décembre 2014, 16:17:00
« Je me doute bien… »

Oui il n'avait aucune envie que cette sous forme grotesque soit connue de qui que ce soit. Si elle lui servait très bien pendant qu'il optimisait sa nouvelle forme, qui elle avait généralement tendance à lui offrir le maximum de ses capacités, toutes confondues, il fallait avouer que la forme qu'il adoptait ainsi était sacrément mauvaise, que ce soit en termes esthétiques ou sur la base de l'alliance de ses capacités. Pourtant à chaque nouvelle force absorbée, qu'elle soit de nature magique ou physique, il retournait vers cette apparence traîtresse, sans le vouloir réellement, devant passer de nombreuses nuit à égaliser les valeurs de son "sang" afin d'obtenir une nouvelle union parfaite, et enfin une apparence propre à ce qu'il appellerait le "monstre vampiroïde". Il avait des doutes généralement, se demandant si cette apparence grotesque était réellement ce à quoi devait ressembler un être de sa race, mais le fait que même cette forme soit mouvante, changeante selon les force qu'il réussissait à accumuler lui donnait au moins l'espoir de ne pas vraiment ressemble à cette honteuse forme. Se redressait pour quitter le repos nécessaire dont il avait profiter, il regarde Samara, attendant la suite.

« Bon… Alors, nous allons reprendre. Remets le bandeau si tu veux, même si je crois que ça ne change pas grand-chose.
 -  Du moins cela protège mes yeux, ce qui n'est pas négligeable. »

Il remet donc le bandeau lentement tandis qu'il entend la femme recommencer ses longues incantations, toujours aussi agréable à l'oreille, et le vampire sent lentement sa magie bouillir à l'intérieur, comme si elle veulent sortir de manière forcée de son corps pour envahir l'endroit. Étant donné que c'est le but de cette vérification, il n'empêche absolument pas cette puissance de sortir de lui, attendant juste que le tout atteigne son apogée pour qu'elle puisse enfin sortir par vague, faisant ressentir au vampire une étrange sensation de vide sur l'instant, puis un courant sans fin qui s'échappe de son corps pour parcourir la pièce avec violence et fracas. Il est presque à se dire qu'il va canaliser cette dangereuse expansion quand finalement il ressent un trouble dans cette magie, comme si les mouvements devenaient certes plus violents, mais aussi bien plus restreints, lui laissant comprendre que Samara avait agi avant qu'il ne le fasse, et laissant donc l'expérience se prolonger avec plaisir, laissant sa magie ressortir jusqu'à ce que le sceau cesse de l'importuner, et revienne à une faible lueur, dernier signe que la vérification magique était terminée. Ôtant son bandeau, Darthestar, peut finalement voir la démone appuyée à son pupitre, fatiguée. Il irait bien l'aider mais il aurait peur de vexer la puissante démone, si bien qu'il la laisse juste recouvrir ses forces patiemment, attentif dés qu'elle prendra la parole :

« Impressionnant… Votre potentiel est très élevé. Nous en avons fini pour cette partie.
 -  Très bien. Je vous laisses reprendre votre souffle, je vais me rhabiller. »

Reprenant lentement sa forme humanisé, l'homme part lentement vers ses affaires, relativement peu nombreuses vu que sa tenue habituelle a été complètement détruite lors de son affrontement avec le nécromancien de Mälrunn, et se les passe à nouveau sur le dos, essayant de ne pas non plus faire attendre trop longtemps la femme auprès de la porte. Il hésitait toujours à parler de sa capacité à prendre les pouvoirs d'autrui avec d'autres personnes, le secret de sa puissance y résidant, et le fait que cela puisse ressembler à une vulgaire sangsue n'étant pas vraiment du goût du vampire. Pourtant il se demandait s'il ne serait pas bien pensé d'en toucher deux mots à cette curieuse démone afin qu'elle puisse s'imaginer comment il avait acquit autant de dons en si peu de temps, et surtout à quel point cela n'était rien face à ce qu'il pouvait surement obtenir en continuant de se nourrir auprès d'êtres aux capacités particulières. Encore une fois, il ne prit pas la décision quand il passa la porte afin de suivre la démone, mais finit par lui dire quelque chose, tandis qu'ils marchent dans le long couloir, en direction d'il ne savait quelle salle destinée à faire travailler il ne savait quel sortilège.

« Je suppose que vous vous posez des questions ? Si vous voulez le savoir, il y a environ un an et quelques mois, j'étais encore humain. Suite à une chasse, je suis finalement devenu ainsi, un être capable d'absorber les capacités des autres par le sang, et je n'ai pas découvert encore de limite à cette absorption. Si je dis vampiroïde, c'est parce qu'il s'agit de la première particularité que j'ai assimiler, et ce sans que ce soit par le sang, ce qui ne fut pas le cas du reste. »

Il ne savait pas si ça allait être très utile mais cela lui permettait au moins de ne pas se retrouver dans une longue discussion où il serait obliger d'expliquer précisément toute la procédure pour pouvoir manipuler ses capacités et les incorporer à son corps, tout en offrant quand même quelques informations qui pourraient surement permettre à Samara de comprendre en partie l'anomalie qu'elle avait à coté d'elle. Si le vampire, à l'époque où il était au beau milieu du désert avec Tora, avait été bien plus discret sur ce genre de détails, c'était pour plusieurs raisons, notamment qu'il était encore considéré comme un potentiel traître passé aux mains de l'ennemi, et qu'il avait aussi beaucoup plus de mal à se familiariser avec autrui après plus d'une année à traverser monts et vallées pour le simple plaisir de voyager, et ce parfaitement seul. En tout cas ils finirent par arriver à une nouvelle pièce qui, elle, possédait quand même une porte un peu moins vétuste que celle où ils avaient pratiquer l'évaluation magique un poil plus tôt. Attendant que Samara l'invite à entrer, il se déplace alors pour pénétrer lentement dans la pièce, avant de se retourner vers la démone, essayant de lire sur son visage ce à quoi elle pensait.

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« Je suis désolée, mais je ne peux pas vous autoriser à rester. Cette aile diplomatique est réservée aux seuls Sylvandins, et j’ai déjà froissé la susceptibilité de mes hôtes en y accueillant Darthestar. Je vous encourage à revenir en début de soirée, Darthestar sera revenu, et, s’il vous reconnaît, alors je devrais pouvoir vous trouver une chambre dans laquelle vous pourrez loger.
 -  Revenu ...? »

Venait-elle bien de dire "revenu" ? Pourtant si elle avait bien compris le Darthestar vivait ici, il n'avait pas le droit d'aller autre part, alors en quel honneur pouvait-il "revenir" en soirée alors qu'il n'avait dans le fond aucune capacité à sortir du domaine de la famille Korvander de Syvandell ? Cela elle en le comprit pas, et si elle ne le comprenait pas c'est qu'il devait surement y avoir quelque chose, mais elle préféra ne pas y faire attention afin de ne pas gêner plus que cela son hôte, qui, soi-dit en passant, avait clairement expliquée qu'elle voulait absolument tout faire pour l'homme qui l'avait aidée à sauver son pays. Rien que pour ces mots là, elle lui faisait confiance, et ne souhaitait du coup pas la questionner plus en profondeur sur cette erreur d'étourderie qui aurait surement le malheur de la gênée si l'elfe osait en demander plus. Abaissant sa tête avec un léger sourire, de manière à montrer qu'elle renonçait à ce petit mot qu'elle venait de prononcer juste après que la princesse eut finit de parler, elle se recula juste un peu et entreprit de se redresser avec le sourire, ne souhaitant pas du coup importuner plus longtemps la femme, et profiter de l'après-midi pour réfléchir un peu mieux à ce qu'elle pourrait dire à Balthazar, si il s'agit bien de lui, durant leurs retrouvailles.

« Il n'y a pas le moindre soucis princesse, je comprends parfaitement tout cela. Et même si il s'agit de Balthazar, je ne vous demanderais pas de me loger, soyez assurée. Je veux simplement le retrouver, et lui rappeler que j'existe. Je m'inquiètes moi, après tout. Enfin, je reviendrais ce soir, et promis je passerais de manière à ce que vous soyez prévenue de mon arrivée, plutôt qu'en passant par dessus l'enceinte du lieu. »

Sur ce elle fut raccompagnée à l'entrée, et sortit sans un autre mot, humant à nouveau l'air pour sentir cette fragrance si particulière qui lui rappelait son tendre ami d'enfance, et repartit par le même chemin par lequel elle était arrivée un peu plus tôt. Elle n'avait donc plus qu'à attendre la soirée dans une quelconque infrastructure, surement une taverne ou une auberge dans laquelle elle pourra en plus se réserver une chambre dans laquelle elle dormira ce soir. Ce Darthestar, elle ne savait pas vraiment quoi en penser, cela semblait être un homme à la fois bon et mauvais, qui agissait parfois pour de bonnes, voir très bonnes raisons, et qui pourtant en contre-partie avait commit les pires exactions possible. Que ce soit son Balthazar ou non, elle se demandait si ce soir elle n'allait pas tout simplement rencontrer un véritable étranger, qu'elle ne connaîtrait ni d’Ève ni d'Adam et dans lequel elle aura tout le mal du monde à reconnaître son camarade de vie d'il y a plusieurs mois. C'était un pari risqué, elle le savait, et du coup l'acceptait volontiers si contre cela elle allait enfin pouvoir revoir son frère de coeur. Il fallait juste espérer que tout se passe bien.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 11 décembre 2014, 02:28:57
Samara avait vu une puissance phénoménale s’exprimer dans le corps de ce vampiroïde. Un être puissant, disposant d’un impressionnant potentiel magique. Pas de quoi en faire une Sourc,e mais suffisamment pour comprendre l’intérêt qu’il avait suscité auprès de Tora. L’Archimage avait toujours eu un certain talent pour sentir les élèves et les recrues potentiels. Ce Darthestar était fort, et, tandis qu’il se rhabillait, Samara réfléchissait surtout à la suite de leur formation. Ce ne serait pas une formation classique, comme on avait l’habitude de l’inculquer à l’Académie. Ce serait une formation accélérée, uniquement destinée à lui donner les outils pour lui permettre, par la suite, de s’améliorer. Samara sortit donc de la pièce, et laissa Darthestar la suivre. Elle remonta le long d’un couloir, sa queue caudale continuant à onduler dans son dos. Très clairement, l’Archimage ne pourrait pas le former comme elle l’entendait, mais c’était un cas intéressant.

Tandis qu’ils marchaient, Darthestar finit par lui en dire plus sur lui, et notamment sur ses capacités spéciales :

« Je suppose que vous vous posez des questions ? Si vous voulez le savoir, il y a environ un an et quelques mois, j'étais encore humain. Suite à une chasse, je suis finalement devenu ainsi, un être capable d'absorber les capacités des autres par le sang, et je n'ai pas découvert encore de limite à cette absorption. Si je dis vampiroïde, c'est parce qu'il s'agit de la première particularité que j'ai assimilé, et ce sans que ce soit par le sang, ce qui ne fut pas le cas du reste. »

Samara hocha lentement la tête, sans rien dire. Des questions, elle s’en posait, oui, et Darthestar venait de répondre à quelques-unes d’entre elles.

« Vous n’êtes pas le seul capable d’absorber les pouvoirs des autres, Darthestar… »

Son ton laissait entendre que Samara n’avait pas fini sa phrase, mais, plutôt que d’enchaîner, elle choisit de se rendre vers une porte au fond du couloir. Ladite porte menait à un autre salon, une pièce assez tranquille, avec un balcon donnant sur une cour intérieure. Des rideaux étaient tirés, et la pièce comprenait un bureau, des bibliothèques, et plusieurs fauteuils, ainsi qu’un grand tapis, au centre. Plusieurs livres étaient sur le bureau. Le duo n’était pas dans le laboratoire de Samara, mais dans un endroit calme et suffisamment grand pour le reste de l’entraînement d’aujourd’hui.

Darthestar entra en premier, et Samara rentra ensuite. La porte se ferma toute seule, poussée par la magie, et elle invita Darthestar à s’asseoir sur le tapis, que ce soit en tailleur ou sur les genoux. Le tout était qu’il soit à l’aise. Samara s’assit également, se mettant face à lui, et reprit la phrase qu’elle avait entamé plutôt.

« Je peux également absorber les capacités magiques des personnes. C’est un don très rare, mais qu’on retrouve parfois chez certaines personnes. Il existe ainsi un clan de vieux guerriers immortels qui, quand ils décapitent l’un des leurs, s’approprient leurs capacités. »

Ce clan portait le nom des Highlanders, et, quand l’un des leurs tuait un autre, il se passait un phénomène connu sous le nom de « Quickening », pendant lequel l’Highlander recevait tout le pouvoir et toutes les connaissances de la personne qu’il venait de tuer. Ce clan était donc appelé à s’entretuer continuellement, ce qui faisait qu’il n’appartenait à aucune armée, et que leurs membres restaient très isolés, et surtout très marginaux.

« Pour l’heure, nous peinons à expliquer le fonctionnement de ce processus. J’ignore comment je fais, mais je peux le faire. L’Académie mène depuis quelques années une étude dans le but de comprendre le fonctionnement de ce mécanisme. Votre aide nous permettra peut-être d’en savoir plus… »

L’Archimage laissa planer quelques secondes, avant de poursuivre. Elle s’était assise en tailleur, croisant les jambes, dans une position proche de celle qu’elle prenait quand elle méditait, et concentrait son énergie magique.

« Quand avez-vous pu commencer à prendre d’autres formes ? Et quelle est donc cette particularité d’être un vampiroïde, et non un vampire normal ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 11 décembre 2014, 15:06:43
« Vous n’êtes pas le seul capable d’absorber les pouvoirs des autres, Darthestar…
 -  Ça, je ne peux pas vraiment en douter, en effet. »

Une fois dans la pièce, le vampiroïde prit le temps d'observer les lieux, autant les différentes bibliothèques présentes en périphéries de la pièces que l'accés au balcon, qui suffisait à lui seul pour éclairer suffisament la pièce sans que cela ne gêne l'homme en même temps. À ce degré là, le vampire eut aussi le plaisir de voir que l'on avait put penser à lui, les autres fenêtres étant couvertes d'épais rideaux, filtrant les rayons de son ennemi juré et lui premettant de se prémunir d'une désagréable sensation de brûlure solaire, ce qui allait être plus que profitable pour lui. À moins que les rideaux ne soient juste perpétuellement tiré ainsi, et qu'il s'agit juste d'une coincidence, ce qui restait tout à fait possible après tout ! En tout cas il s'avança de manière à se trouver au centre de la pièce avant de se tourner vers Samara, celle-ci rentrant tranquillement sans se départir de son élégance, et attendit tranquillement qu'elle vienne elle-même s'installer où elle le désirait avant de reprendre leur discussions. Finalement, avant qu'elle ne se mette à parler, elle lui montra le tapis d'un geste qui permettait bien de comprendre qu'elle souhaitait que tout les deux s'assoient pour continuer l'entraînement qu'elle avait prévue, aussi s'installa-t'il en tailleur, position dans laquelle il se sentait le plus confortable. Elle en fit de même, se plaçant devant lui pendant qu'il entendit la porte finir de se fermer de son propre gré, et vit Samara ouvrir la bouche, reportant donc ainsi l'attention du vampiroïde sur elle :

« Je peux également absorber les capacités magiques des personnes. C’est un don très rare, mais qu’on retrouve parfois chez certaines personnes. Il existe ainsi un clan de vieux guerriers immortels qui, quand ils décapitent l’un des leurs, s’approprient leurs capacités.
 -  Je vois, je dois avouer que je suis du coup peu étonné que vous ayiez put atteindre le stade d'archimage Samara, si ce n'est pas votre art de maîtriser les dons que vous avez assimiler d'autrui. Quand à ce clan je n'en avais tout simplement jamais entendu parler, je reste un voyageur que depuis peu de temps et ma connaissance du monde reste limitée. »

Elle possédait donc une capacité similaire à la sienne, plus spécialisée en un sens, et Darthestar connaissant l'augmentation de ses propres capacités à chaque fois qu'il arrivait à obtenir un nouveau don, il imaginait bien que les pouvoirs de Samara avaient surement connu une hausse exponentielle de leurs puissance respectives. Comme il venait de le dire, avec un tel atout, on devient vite un être particulièrement doué dans une branche d'activité précise, si bien qu'il n'avait désormais plus vraiment de surprise à l'idée que la démone ait pu atteindre le stade tant désiré d'archimage, contrairement à des cas comme celui de Tora ou Loria où la puissance magique qu'elles étaient capable de libérer était toujours aussi impressionnante du point de vue du vampire. Sauf que là où la démone avait une restriction dans son don, à savoir celui de ne pouvoir prendre que des spécificités magiques, l'homme avait lui le don d'aspirer les particularités d'un être, ce qui les rendait unique en sorte, ou clairement représentatif d'une race. Un exemple tout bête qui les différenciait lui et elle, si elle absorbait le pouvoir d'un homme qui aurait travailler la magie des années durant, elle serait capable d'en user, là où Darthestar ne le pourrait. Si il voulait acquérir un aspect magique, il était obliger de passer par la ponction d'un être réellement magique, comment un élémentaire, une bête mystique, ou dans des cas extrêmes ... anges, démons et divinités.

« Pour l’heure, nous peinons à expliquer le fonctionnement de ce processus. J’ignore comment je fais, mais je peux le faire. L’Académie mène depuis quelques années une étude dans le but de comprendre le fonctionnement de ce mécanisme. Votre aide nous permettra peut-être d’en savoir plus…
 -  Je vous aiderais autant que faire ce peux, tant que je suis à Ashnard, n'en doutez pas. Mais pour l'instant, à chaud, je peux simplement vous dire que pour moi, c'est par le sang que j'obtiens mes nouvelles spécificités. C'est mon vecteur d'absorption. »

C'est vrai que sur cette question, il n'avait pas vraiment d'informations intéressantes à donner, n'ayant jamais étudié de près les particularités de son sang, par faute de moyen et d'érudition vis-à-vis du sujet. Il savait juste qu'hormis sa première absorption, lui ayant offert ses atouts vampirique et une première augmentation de ses capacités physiques, toutes les autres fois où il avait absorber un pouvoir, il l'avait fait grâce à la morsure vampirique, cette morsure qui lui avait peu à peu permit d'accumuler un panel conséquents d'arts et de techniques. Il savait aussi qu'il devait avoir "l'intention" d'obtenir une nouvelle capacité, sinon la morsure lui était uniquement utile à obtenir de quoi se repaître et survivre, ce qui était très bien dans le fond et lui suffisait amplement plus de 90% des fois où il se retrouvait à mordre autrui. Il ne s'imaginait pas une vie où il devrait refaire une stabilisation de ses pouvoirs à chaque fois qu'il morderait autrui, ce serait d'un fatiguant ! En tout cas pendant qu'il s'offre cette petite réflexion, il sent l'énergie de la femme prendre de plus en plus de place dans la pièce, sa magie emplissant l'espace à mesure qu'elle se concentre, et laissant ainsi le vampire la goûter, afin de ressentir les quelques nuances qui s'y cachent, normalmeent révélatrice des forces de Samara. Surement par manque qde connaissances, le vampiroïde ne parvient même pas à déceler la moindre fluctuation dans celui-ci, si bien qu'il laisses vite tomber cette tentative et se reconcentre sur ce que dit la démone.

« Quand avez-vous pu commencer à prendre d’autres formes ? Et quelle est donc cette particularité d’être un vampiroïde, et non un vampire normal ?
 -  En fait ce n'est pas vraiment prendre une autre forme. Pour vous expliquer, au bout de trois bon mois, j'avais déjà eut l'occasion de rencontrer trois êtres avec des pouvoirs très spécifique, une vampire, une hybride-dragon, et un terranide chat particulièrement vif. Peu après avoir mordu le premier, j'ai remarqué que mon corps se métamorphosait drastiquement, prenant un aspect de plus en plus monstrueux. C'est ainsi que j'ai appris à "modeler" ma chair pour lui donner une apparence humaine, mon apparence quand je n'étais encore qu'un chasseur. J'ai peu après découvert qu'entre ces deux formes, je possédait un stade qui me permettit de "trier" en quelques sortes mes dons, afin de les harmoniser et de les maximiser. Cette forme, c'est celle que vous avez vu plus tôt. »

En gros, il était passer par quatre formes majeurs, et il s'approchait désormais de la cinquième, étant donner qu'il n'arrivait pas à l'atteindre pour l'instant, le chaos provoqué entre ses différentes capacités lui ôtant toute possibilité d'avoir une forme finale non-harmonisée. Si certaines de ces formes avaient été particulièrement immondes et ridicules, il en restait qu'elle avaient toutes un point commun bien précis : Elle lui permettait d'agir comme une entité guerrière des plus puissantes, ne connaissant que très peu de freins au niveau de sa mobilité et de sa force. Depuis qu'il avait obtenu la capacité de maîtriser la magie, ses formes avaient aussi été influencées de manière drastique, décuplant généralement la magie qu'il pouvait utilisé sous forme humaine, et le protégeant lui-même d'une partie des lourds impacts que son corps pouvait subir avec un sort, quel qu'il soit. Finalement, il en restait que si sa forme humaine était clairement faites pour pouvoir rester un homme fait d'échanges et d'amabilité, celle originale, monstrueuse, était un parangon de guerre, un être destiné à accumuler les moults arts d'autrui pour les combiner sous une forme " invincible ". Enfin, il n'y était clairement pas encore, si bien qu'il laissait cela au rang d'hypothèse, mais il avait été capable d'assimiler les pouvoirs d'un être divin comme Unahzaal, cela laissait entendre qu'il n'avait pas vraiment de limite sur les dons absorbables.

« Pour ce qui est de ce qui me sépares du vampire, voici plusieurs choses qui vous permettront de comprendre pourquoi j'use du terme vampiroïde : Je ne suis pas né vampire, ni n'ai été une seule fois vampirisé. En tant que tel, l'absorption du trait vampirique ne m'offrit qu'une légère augmentation de ma force, une paire de crocs aphrodisiaques, et une foule de malus en tout genre comme ma sensibilité au soleil. Mon extrême régénération, je l'ai obtenu en vampirisant Unahzaal par exemple, le reste de ma force, de plusieurs terranides, mes capacités de l'ombre, auprès d'une reine solitaire dans un royaume perdu que je ne nommerais pas. J'absorbe des pouvoirs d'apparences faibles, mais chacun nourrit mes précédentes capacités, augmentant le tout à un seuil déjà proche de ce que peut faire au mieux un seigneur vampire. Dans le fond, je ne suis pas un vampire, mais j'en ai de très nombreux aspects, cela me fit penser à ces robots Tehkan qui ressemblent aux humains sans en être, si bien que j'ai mixé les mots pour dire que je suis un vampiroïde... Je sais ce n'est pas très recherché, mais je ne suis pas de ceux qui eurent le droit à une grande éducation étant jeune ... Donc j'ai fais avec ce que j'avais en tête. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 15 décembre 2014, 01:50:04
Samara écouta les explications de Darthestar sur sa véritable nature. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles étaient relativement compliquées. Il lui expliqua être capable de « modeler » sa chair, un terme assez intrigant, et dont Samara peinait à voir ce qu’il signifiait réellement. De même, l’homme lui expliqua être capable de « trier » ses dons, une autre explication ambiguë. De ce que Samara comprit, il lui expliquait juste qu’il pouvait naviguer entre différentes formes, chaque forme permettant de débloquer des capacités magiques supplémentaires. Et, comme Samara l’avait déjà estimé auparavant, ça n’avait, en soi, rien d’étonnant : il existait d’autres individus qui étaient capables de changer de formes pour les mêmes raisons. Il continua en lui expliquant qu’il était un vampiroïde, et non un vampire, car il avait obtenu certaines capacités liées au vampirisme, non en étant mordu, mais en absorbant le trait vampirique. Néanmoins, ce qu’il disait des vampires semblait clairement laisser entendre qu’il en était un. Il possédait en effet des attributs propres à l’espèce vampirique, comme l’attirance pour le sang, ou les canines pointues. L’hypersensibilité aux rayons ultraviolets dégagés par l’astre solaire était une conséquence particulière du vampirisme, seulement liée à certaines familles de vampires, dans la mesure où on trouvait des vampires pour qui la lumière vive ne les dérangeait pas, et d’autres pour qui elle était un véritable supplice.

Par la suite, il semblerait que le pouvoir d’absorption des capacités de Darthestar se soit lié à sa première absorption, l’absorption résultant désormais des morsures. Ce n’était techniquement pas insensé. Le sang était ce qu’un vampire absorbait quand il s’attaquait à quelqu’un. Or, le sang était le véhicule de la vie. Il comprenait d’énormes propriétés, et certains magiciens et alchimistes estimaient que le sang contenait aussi des quantités microscopiques de mana. Plusieurs études avaient été commanditées par plusieurs académies afin de creuser cette théorie, l’objectif étant que, sur le long terme, la perfection de la technique permette, par le biais d’une simple prise de sang, d’apprécier le potentiel magique global d’une personne. Malheureusement, les études en étaient encore au stade embryonnaire, et les recherches sur le sang tâtonnaient. C’était encore un domaine dans lequel Darthestar pourrait s’avérer utile.

*Plus le temps passe, et plus je comprends davantage pourquoi Tora veut te récupérer, petit vampire…*

Elle comptait désormais l’appeler « vampire » dans sa tête,  car « vampiroïde »… Et bien, elle trouvait tout simplement le terme d’une laideur à prononcer. C’était un mot qui sonnait clairement tekhan, et Samara n’était pas Tekhane.

« Je vois, finit-elle par dire après les explications de l’homme. Ce que vous me dites me fait penser que vous vous rapprochez davantage des ESPers que des magiciens. Les ESPers, faute d’un autre terme pour pouvoir mieux les désigner, sont des mutants particuliers n’ayant qu’une seule compétence particulière… Chez vous, j’ai l’impression qu’il s’agit de votre capacité à imiter et à ingérer les capacités particulières d’autres espèces, voire certaines techniques magiques spécifiques. »

Le plus étonnant restait sans doute qu’il ait pu ingérer une capacité venant d’une Déesse… Pour Samara, c’était en soi impossible, l’énergie divine n’échoyant qu’aux Dieux, et il n’y avait rien de divin en Darthestar. Un mortel restait un mortel, un Dieu restait un Dieu. Le plus probable était donc que Dovahiiz, par le biais de la technique d’absorption du vampire, lui ait donné une capacité spéciale, une sorte de don, afin de l’aider à changer.

« C’est cette Déesse qui vous a changé, n’est-ce pas ? Tora m’a relaté les grandes lignes de l’histoire… Je ne suis pas votre avocat, mais vous devriez peut-être lui en parler. S’il arrive à retrouver une trace de Dovahiiz ou des prêtres de cette dernière, ils pourront toujours témoigner à votre avantage. »

Le temps était court, et le culte de Dovahiiz n’était pas non plus un culte majoritaire, mais ça restait une piste possible. Dans tous les cas, Samara n’était pas là pour discuter du procès à venir, ce qui l’amena à rapidement poursuivre :

« Quoi qu’il en soit, la formation que je vous apprendrais n’aura pas pour but de vous enseigner la magie. Vu ce que vous venez de me dire, ce serait inutile, car vous n’avez aucune formation théorique de base. Il me semble donc plus intéressant de consacrer nos quelques jours à la maîtrise des capacités que vous maîtrisez déjà. »

C’est ce qui lui semblait être le mieux.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 17 décembre 2014, 13:34:53
La démone archimage semblait réfléchir à ce que venait de lui dire le vampire, aussi prit-il le temps de faire une chose qu'il n'avait pas encore eut l'occasion de faire, mais qui lui sembla soudainement plutôt intéressante et utile à essayer. Laissant donc la femme à ses réflexions, il prit un certain temps pour se concentrer, et essaya de goûter l'étendue des pouvoirs magique de Samara avec ses propres capacités magique, étudiant avec le plus grand calme l'aura mystique qui pouvait entourée sa professeur de magie pour les jours à suivre. Ce n'était clairement pas simple, et c'est bien pour cela qu'il avait relativement bien compris pourquoi la démone avait utilisée d'un rituel complexe pour le faire avec lui, mais si la technique de Samara lui permettait de connaître avec précision la puissance de l'homme en face d'elle, Darthestar pouvait se contenter d'une appréciation rapide, afin de simplement s'informer, et non pour quantifier au poil près la puissance de la femme en face de lui. Son aura effleura celle de la démone, légèrement, cherchant les quelques informations utile pour comprendre la personne en face de lui en tant que mage, mais là où il avait découvert quelque chose d'uni avec Tora et Loria, c'est un véritable mélange hétérogène de magie qu'il observa chez la démone, et quand il essaya de dissocier les divers tons de cette énergie chez elle, le résultat ne fut que peu probant, l'empêchant finalement d'acquérir la moindre certitudes sur les dons et styles magique de la femme. Dommage, il n'insista point plus et revint en arrière, au bon moment d'ailleurs car ce fut celui où la femme lui répondit :

« Je vois. Ce que vous me dites me fait penser que vous vous rapprochez davantage des ESPers que des magiciens. Les ESPers, faute d’un autre terme pour pouvoir mieux les désigner, sont des mutants particuliers n’ayant qu’une seule compétence particulière… Chez vous, j’ai l’impression qu’il s’agit de votre capacité à imiter et à ingérer les capacités particulières d’autres espèces, voire certaines techniques magiques spécifiques. »

Ce qu'elle disait se tenait très bien, mais de ce qu'il savait, les ESPers étaient des êtres qui vaient ce genre de don à la naissance, ce qui n'était pas le cas de Darthestar, ou dans le cas présent, de Balthazar, qui n'avait été de toute sa vie qu'un simple chasseur relativement vite rattrapé par la jeune elfe qu'il avait recueilli à l'époque. Il fallait comprendre qu'il avait drastiquement changé de nature en une seule journée, mais du coup la question se posait, en quoi l'avait transformé cette bête qui l'avait mordu ? Il pensait longtemps être devenu un simple monstre qui avalait le pouvoir d'autrui, mais plusieurs fois les choses n'avaient pas été aussi simple, et il avait d'ailleurs tellement évolué qu'il ne pouvait plus vraiment être à l'aune d'une simple bête magique, ayant surpasser depuis longtemps bon nombre de puissants sur cette terre. Alors qu'était-il devenu suite à cela ? Un ESPers semblait un peu étrange mais valable, toutefois si il ne possédait qu'un seul pouvoir, il ne voit rien qui ne lui permettrait à la fois d'obtenir les capacités d'autruis, de se transformer, et de "trier" ses pouvoirs pour pouvoirs en avoir la meilleure des maîtrise. Tout cela dans le fond restait bien obscur pour lui, mais il allait quand même falloir qui le comprenne un jour, et peut-être que les études magiques pouvaient aller en ce sens, afin qu'une certaine érudition acquise par ces enseignements puisse lui offrir quelques clés de réponses vis-à-vis de son anormale nature. Encore une fois, rien n'était moins sur, mais c'était clairement une des choses qui l'amenait à considérer les futurs cours de Samara comme particulièrements intéressants pour lui.

« C’est cette Déesse qui vous a changé, n’est-ce pas ? Tora m’a relaté les grandes lignes de l’histoire… Je ne suis pas votre avocat, mais vous devriez peut-être lui en parler. S’il arrive à retrouver une trace de Dovahiiz ou des prêtres de cette dernière, ils pourront toujours témoigner à votre avantage.
 -  Hum ? Oh non ce n'est pas elle qui m'as fait comme je suis désormais. C'est surtout elle qui m'as empêché de perdre complètement la raison à l'époque où les pouvoirs que j'absorbais prirent le dessus sur mon "reste d'humanité". Mais c'est vrai que pour le procès, ce pourrait-être utile, j'en ferais part à maître Baldwin. »

Il n'aurait jamais penser faire appel au culte de Dovahiiz pour ce genre de choses, mais c'est vrai que maintenant qu'il était affilié à cette déesse en tant que sa main justicière, il était connu des pratiquants de cette religion, et en ce sens ils pouvaient surement témoigner en sa faveur, ou passer les voix de leurs maîtresses en son encontre. Il ne pouvait pas vraiment savoir par contre où se trouvaient les membres de la croyance de la dragonne des glaces, sachant très bien qu'outre son domaine en Olympe, qu'il avait visité très rapidement lorsque Dovahiiz avait apposée son sceau d'obéissance sur le corps du vampiroïde, il ne connaissait absolument pas les lieux où se trouvaient les temples de sa Déesse, et ainsi n'avait tout simplement aucune idée de la manière par laquelle il pourrait joindre les prêtres. Peut-être que son avocat creuserait cette possibilités et demanderis à chercher ce genre de témoins une fois qu'il lui en aura parlé, ou qu'il abandonnera directement l'idée en la trouvant trop risquée pour y perdre à la fois du temps et de l'argent, mais il fallait bien qu'il lui donne au moins l'information afin qu'il puisse creusé en ce sens. Samara avait donc eut une brillante idée, même si elle même ne semblait que peu convaincu par ce qu'elle venait de dire, estimant surement que les défauts d'une telle recherche étaient bien trop important pour que ce soit une idée valable. En tout cas la discussion semblait de toute façon peu encline à continuer sur ce terrain, car la femme prit la peine de reprendre sur la véritable raison de la présence du vampire en ces lieux :

« Quoi qu’il en soit, la formation que je vous apprendrais n’aura pas pour but de vous enseigner la magie. Vu ce que vous venez de me dire, ce serait inutile, car vous n’avez aucune formation théorique de base. Il me semble donc plus intéressant de consacrer nos quelques jours à la maîtrise des capacités que vous maîtrisez déjà.
 -  Je crois en effet que ça ne peut-être que le meilleur des choix si nous voulons avoir des résultats. J'avoue me douter que l'acquisition des bases de magie doit prendre plus que quelques jours, et nous n'aurons guère le temps pour réussir. »

En effet comme il le lui avait montré plus tôt, il ne pouvait vraiment rien faire hormis manipuler la magie des glaces, de manière plus ou moins concentrée, et c'était surement là qu'ils sauront obtenir les meilleurs résultats en apprenant au vampiroïde à maîtriser la concentration de magie et le but qu'il donnait à celle-ci. Car pour l'instant, il fallait avouer qu'il ne savait clairement pas faire plus que de libérer de façon instantanée une grande vague d'énergie magique glaciaire, créant par là une apocalypse de pics givrés et de froids mordant dans une grande zone autour du vampire. En somme, une sort particulièrement bien nommé, car la Chute des Glaces ne durait certes qu'une fraction seconde, mais c'était un instant qui était amplement suffisant pour embrocher et réduire à l'état de glaçons une armée entière sans guerroyer plus que cela, même si l'utilisation de ce sort était extrêmement dépensier en terme de magie brute. Il se souveint d'ailleurs avoir vu une version améliorée de ce sort par Loria, alors qu'ils étaient en train de combattre le nécromancien de Mälrunn, sauf que son état ne lui avait pas permit de comprendre plus que cela le sort dont l'archimage avait fait l'usage, ce qui aurait surement put lui être d'un grand avantage dans le futur. Quel dommage. En tout cas il attendait désormais devant la femme que celle ci lui dise ce qu'elle comptait bien faire pour qu'ils travaillent sur ses dons, se demandant encore quels types d'arts magiques une archidémone allait lui faire faire étudier.

« Pour ce qui est de mes dons... Tora a du vous dire que je maîtrisais les sors de Glaces, et notamment sous la forme de la Chutes des Glaces. Sinon ... J'ai obtenu quelque-chose il y a peu mais je ne sais pas encore sous quelle forme cela vas se concrétiser, donc pour l'instant j'éviterais de partir sur ce domaine. De toutes manières, je suis avant tout à votre écoute pour ce que je vais devoir pratiquer. »

Il supposait qu'elle allait naturellement se diriger vers quelque chose de simple, quelque-chose qui serait assez facile pour le vampire à manipuler pour s'habituer un peu à autre chose qu'une décharge incontrôlée d'énergie sans pour autant que ce ne soit trop différent que ce qu'il avait produit jusqu'ici. Peut-être qu'elle vas tenter de lui faire maîtriser des sorts de base da la magie de Glace, mais il trouverait presque cette idée "clichée" par rapport à ce à quoi il s'attendait de la part de l'archimage à ses cotés. Ou peut-être vas-t'elle tenter de lui faire pratiquer des sorts supérieurs en puissance et en maîtrise à la Chute des Glaces, ce qui saurait être très intéressant pour le vampiroïde, mais paradoxalement particulièrement dangereux étant donné qu'elle avait quand même affaire à un débutant total en terme de manipulation mystique. En faite il pouvait extrapolé autant qu'il le souhaitait, il ne pourrait clairement rien prévoir de la femme en face de lui dans le fond, car il sait très bien qu'il est peine perdue de sa part de tenter de comprendre les pensées et les complots qui veillent en permanence dans la tête des démons Ashnardiens. Pourtant il semble avoir tellement prit l'habitude de faire attention aux pensées des autres qu'il est désormais quasiment impossible pour lui de ne pas chercher à comprendre ceux avec qui il échange. Il verra bien si parmi ses suppositions l'une est vrai quand Samara se sera mise au travail avec lui.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 18 décembre 2014, 02:18:27
Pas Dovahiiz, donc... Au temps pour elle. Samara comprit mieux. D’une manière ou d’une autre, un évènement avait amené Darthestar à pouvoir ingérer les capacités des autres, et ce pouvoir l’avait progressivement dépassé, faisant de lui une créature instable, et potentiellement cruelle et dangereuse. Il était ensuite tombé sur une Déesse, Unhazaal Dovahiiz, qui avait usé de son pouvoir pour tempérer les ardeurs du vampiroïde, et ainsi finir par faire de lui l’homme qu’il était actuellement. Qu’il maîtrise la Glace était que le signe qu’il était un homme au tempérament apaisé, la Glace étant par préférence affiliée aux personnes ayant une mentalité calme, raisonnable, et capable de faire preuve de tempérance. Bien sûr, ce n’était qu’un profil, la Nature acceptant les paradoxes, mais l’idée était là. Le vampiroïde avait donc un pouvoir lié à la Glace.

« Pour ce qui est de mes dons... Tora a du vous dire que je maîtrisais les sors de Glaces, et notamment sous la forme de la Chutes des Glaces. Sinon ... J'ai obtenu quelque-chose il y a peu mais je ne sais pas encore sous quelle forme cela vas se concrétiser, donc pour l'instant j'éviterais de partir sur ce domaine. De toutes manières, je suis avant tout à votre écoute pour ce que je vais devoir pratiquer. »

Elle l’observa lentement. Il fallait qu’elle se renseigne davantage sur son corps, qu’elle sache si le vampire qui l’avait mordu appartenait à une famille vampirique référencée. Elle ferma les yeux, et appela Kazoha, en lui demandant de venir avec une seringue. Contrairement à ce qu’on pouvait croire, les magiciens étaient aussi des scientifiques, surtout ceux à l’Académie. L’Académie était un lieu où la magie était vue comme une vaste discipline scientifique, une force naturelle qui, en tant que telle, pouvait être enseignée et décortiquée. Une vision qui se heurtait à d’autres conceptions, à des gens qui voyaient au contraire la magie comme l’exact opposé de la science, apportant un zeste d’irrationnel et d’illogisme dans un monde régi par la logique et par la raison. Pour Samara, tout cela n’était qu’un rêve fantasmagorique par quelques jeunes étudiants romantiques à l’esprit empreint de rêveries. Le monde était rationnel, reposant sur des règles, des lois, des principes immuables. La fantaisie n’était que le fruit de l’activité humaine, et la magie était le fruit de la Nature. C’était aussi simple que ça.

Samara lui parla donc, tandis que Kazoha entrait.

« Ne vous inquiétez pas, Darthestar, Kazoha va prélever une infime portion de votre sang... Nous l’analyserons afin d’essayer de retrouver le vampire qui vous a mordu, car je pense que c’est avec lui que votre mutation a commencé. »

Kazoha se rapprocha donc, se glissant dans le dos de l’homme, une main sur son épaule, ses seins venant caresser ses cheveux.

« Ne vous en faites pas, j’ai des compétences en médecine... »

Une esclave parfaite, n’est-ce pas ? Elle se rapprocha, et lécha son cou, mordillant sa peau, répandant un peu de sa salive... Puis, juste après, dans un petit gloussement, elle enfonça la pointe de la seringue, et en draina suffisamment de sang pour remplir la fiole. Elle se releva alors, et tourna les talons. Samara observa brièvement le déhanché de ses fesses, puis son regard se reporta sur le vampiroïde.

« Bien... Vous m’avez parlé d’une nouvelle capacité que vous auriez acquis. De quoi s’agit-il ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 18 décembre 2014, 11:19:50
Il était calme, et gardait en tête qu'il était là avant tout pour travailler ses dons magiques, même si il sentait chez Samara une certaine curiosité vis-à-vis d'autres choses que ses dons magiques, à savoir sa nature même, et ce qu'elle impliquait comme puissance et capacités. Il ne pouvait pas dire que ce soit réellement à son désavantage, il avait compris en côtoyant les deux archimages du camps d'attaque contre Mälrunn que les membre de l'Ecole de magie d'Ashnard était avant tout des chercheurs, des personnes de sciences qui atteignait souvent un haut niveau de savoir, avec des connaissances plus étranges et intéressantes les unes que les autres. Laisser à cette démone l'occasion de l'observer, de l'ausculter, de le questionner était aussi une occasion pour le vampire de donner à quelqu'un de relativement plus connaisseur que lui, en termes d'êtres magiques et de mysticisme, la possibilité de le comprendre mieux que lui-même ne se comprends, et d'ainsi élucider les différents mystères qui entourent sa propre métamorphose en vampiroïde. C'est bien pour cela qu'il la laissait se focaliser sur son but, à savoir en savoir un peu plus sur lui de manière à pouvoir agir en connaissance de cause, plutôt que d'insister sur un entraînement strict et immédiat qui ne leur laisserait que le temps de pratiquer les arts magiques et rien d'autre. C'est alors qu'il entends une porte s'ouvrir derrière lui, alors que Samara sortit de son court mutisme pour le prévenir de ce qu'il allait se passer :

« Ne vous inquiétez pas, Darthestar, Kazoha va prélever une infime portion de votre sang... Nous l’analyserons afin d’essayer de retrouver le vampire qui vous a mordu, car je pense que c’est avec lui que votre mutation a commencé.
 -  Je vous l'ai dit, je n'ai jamais été vampirisé. J'ai certes été mordu, mais ça n'as pas débouché sur quoi que ce soit de plus. Si vous analysez mon sang, je pense que ce que vous découvrirez, si en effet il y a quelque chose qui a agit dessus, est plutôt une trace ... animale. Enfin, pas de problème pour cette piqûre, je laisse à Kazoha le bon soin de me prélever un peu de sang. »

Il entendit la jeune femme s'approcher et c'est avec un léger sourire qu'il la sentit se coller à lui tout doucement, ressentant à nouveau le délicat contact de la servante contre lui, même si ce coup-ci ce n'était pas la même personne qui venait se servir d'un peu de sang auprès de l'autre. Les places étaient inversées, et dans le fond ce n'était pas plus dérangeant que cela, après tout il pouvait bien coopérer avec toute l'amabilité du monde désormais, la servante ayant fait de même plus tôt, même si sous les ordres de sa démone de maîtresse. Il sent sa mains sur son épaule, et le bout de ses seins qui frottent légèrement ses cheveux, il pourrait en frémir dans une autre situation mais l'ambiance actuelle ne se prête pas vraiment aux pensées intimes, aussi se contente-t'il de ces simples mais appréciables détails le temps que la jeune femme se prépare, sorte sa seringue, et vienne à son oreille pour lui sussurer quelques doux petits mots, avec sa voix toujours aussi appréciable.

« Ne vous en faites pas, j’ai des compétences en médecine...
 -  Je ne m'en faisais pas Kazoha, n'ai nulle crainte. Vas-y, mon cou t'est offert. »

Il se laisse aller aux petites douceurs de la demoiselle avant sa ponction, ricanant en ce disant qu'il avait lui même son petit rituel quand il venait mordre au cou de quelqu'un, si bien qu'il se demanda même si la jeune femme ne faisait pas exprès de venir taquiner son cou avant la prise du sang juste pour lui rappeler ce que lui même avait fait avant de lui mordre sa jolie petite veine. Il sentit le nez de la femme dans son cou, sa langue venir passer doucement sur sa peau puis ses dents la mordiller, lui rappelant très bien avec quelles petites habitudes il venait lui même se délecter du sang de ses intimes, et quand il sentit finalement la seringue passer pour venir prendre le sang nécessaire à l'intérieur de son corps, il ne tiqua pas le moins du monde, laissant un peu de son fluide vital partir sans douleur s'échouer au fond de la seringue, puis dans la fiole que Kazoha avait prise à cet effet. Cela terminé, il la sentit s'éloigner avec lenteur, et c'est avec une légère déception qu'il se dit qu'il était presque dommage qu'elle n'ai qu'une seule fiole à remplir, le vampire ayant surement bien apprécié quelques instants de plus de ce délicat traitement. C'est ainsi, sans un mot de plus que la servante s'éloigna avec son contenant emplit du sang du vampire, et qu'elle prit la porte avant de la fermer sans un bruit, laissant à nouveau le vampire seul à seul avec la maîtresse des lieux. Regardant Samara, qui elle regarda autre part pendant un court instant qui fit sourire Darthestar, ayant très bien compris ce qu'elle regardait avec autant d'envie, il attendit qu'elle prenne la parole, ce qu'elle fit sitôt la porte fermée :

« Bien... Vous m’avez parlé d’une nouvelle capacité que vous auriez acquis. De quoi s’agit-il ?
 -  Eh bien ... Connaissez vous le déroulement de l'affrontement à Mälrunn ? Si non, je vous donne rapidement la clé de l'obtention de ma dernière capacité : au coeur du combat, j'ai mordu Jay Wood à la gorge dans l'espoir de drastiquement l'affaiblir en le rendant exsangue. »

Triste passage qui avait donné l'opportunité au nécromancien, malgré sa perte claire de sang et de forces, de lancer un contrôle plus ou moins puissant sur le vampiroïde, espérant surement le faire tomber sous sa coupe pour qu'il élimine les personnes en présence à ce moment là de l'affrontement, notamment l'Omni-prêtre de Sylvandell, le roi Tywill, et les archimages Tora et Loria. Il avait sut dominer cela, se maîtriser pour ne pas leur sauter dessus et éliminer tout le monde sur son passage, le nécromancien comprit dans le lot, et finalement grâce aux soins de Tora il avait put récupérer de façon notable, reprenant clairement le dessus sur le sort indirectement lancé par leur adversaire de l'instant. Désormais, de ce combat ne lui restait que quelques cicatrices en plus, la régénération vampirique ne produisant pas de miracles sur le corps du vampiroïde, et l'absorption d'un nouvel aspect de puissance, celui volé au mage de Tzeentch, mais il ne savait pas encore si l'utilisation de ces capacités se ferait dans le bon ou le mauvais sens. Avait-il obtenu l'essence de Jay Wood en tant que spectre immortel et perpétuellement capable de revenir dans son domaine ? Avait-il obtenu les dons de Tzeentch, ce qui risquait de se révéler particulièrement dangereux au vu de l'influence des divinités chaotiques sur les pratiquants de leurs dons ? Ou avait-il prit possession des forces du mage avant qu'il ne s'abandonne aux forces du chaos, et ce par l'intermédiaire de la forme désormais purement magique de cet être qui fut autrefois un homme ? Il n'en savait rien.

« Vous avez due comprendre ... J'ai absorber une partie des dons de Jay Wood durant ce combat, et je suis actuellement en train de l'adapter à mon corps. Et c'est d'ailleurs assez puissant pour me faire passer par une nouvelle phase de transformation complète, d'où la forme ridicule sous laquelle vous m'avez aperçue plus tôt. Je ne sais pas ce que vaut ce don, mais pour l'instant je restes prudent. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 19 décembre 2014, 01:36:27
Samara avait entendu parler du combat contre Tzeentch. Les Dieux du Chaos étaient des ennemis de l’Empire, au même titre que les Grands Anciens. Le Chaos était une force universelle, ancestrale, une force qui, pour certains, était même issue des Grands Anciens... Ou, inversement, une force qui était à l’origine des Grands Anciens, les Dieux Noirs constituant alors une sorte de seconde génération d’êtres infernaux. Les Dieux du Chaos étaient cependant limités dans leur puissance par les divinités rivales, mais aussi par eux-mêmes. Incapables de s’entendre entre eux, ils passaient leur temps à se faire mutuellement la guerre, mais n’en restaient pas moins dangereux. Jay Woods avait été un simple nécromancien, un nécromancien qui, en allant à Mälrunn, avait servi de réceptacle pour libérer l’ancien pouvoir de Mälrunn, un autre nécromancien, plus ancien, plus sinistre, et qui avait voué son âme à Tzeentch, et avait su attirer dans ses files Jay Woods. Les recherches menées par l’Empire sur ce Jay Woods n’avaient rien amené de concluant. Il n’avait été qu’un simple nécromancien, et n’avait eu aucun véritable lien avec un quelconque culte du Chaos, avant de finir par rejoindre Mälrunn, probablement attiré par la soif de pouvoir, et par la promesse d’une puissance qui permettrait de vaincre la Mort, l’ultime rêve des nécromanciens.

Darthestar avait donc affronté Mälrunn, et avait mordu ce dernier, héritant ainsi d’une portion de son pouvoir. Dès lors, Samara comprenait mieux ses hésitations. Qu’avait-il bien pu absorber ? Le pouvoir de Jay Woods ? Ou un fragment de l’âme de Mälrunn ? Tout cela était très préoccupant, en réalité. Si c’était la seconde hypothèse, le pire était à craindre.

« Vous avez dû comprendre ... J'ai absorbé une partie des dons de Jay Woods durant ce combat, et je suis actuellement en train de l'adapter à mon corps. Et c'est d'ailleurs assez puissant pour me faire passer par une nouvelle phase de transformation complète, d'où la forme ridicule sous laquelle vous m'avez aperçue plus tôt. Je ne sais pas ce que vaut ce don, mais pour l'instant je restes prudent. »

Oui, ceci expliquait cela... Ce pouvoir n’était pas encore maîtrisé.

« Il faut vous montrer très prudent, Darthestar. Jay Woods n’était pas bien différent de vous... Un simple nécromancien qui a été attiré par les promesses de pouvoir de Tzeentch. Le Dieu Noir s’est servi de lui pour ressusciter l’âme de Mälrunn, l’un de ses champions. J’ignore ce que vous avez absorbé, mais il peut s’agir d’un fragment de l’âme de Mâlrunn. »

Elle se mordilla les lèvres, laissant planer quelques secondes, et reprit :

« Il... Il existe des sorts dangereux, et très anciens, Darthestar. Des sorts interdits, qui permettent d’acquérir une forme d’immortalité, mais qui ne sont réservés qu’à quelques rares érudits. L’un d’eux consiste à fragmenter son âme en différents morceaux. L’âme est une chose abstraite, mais qui peut se rattacher au monde réel. Nous, magiciens, estimons que l’esprit de chaque individu recèle quelque chose qui est à la fois lié au corps humain, et qui le dépasse, le transcende... L’âme. »

L’explication pouvait paraître confuse. Samara résumait en quelques mots un cours magistral qui prenait tout un semestre sur les sources de la magie, et sur le rôle de l’âme. L’âme avait fait l’objet d’innombrables études, essais, et théories, toutes cherchant à essayer de la définir, et à essayer de déduire quel était son rôle, comment elle fonctionnait, et comment elle était liée au corps humain. Samara, par exemple, estimait que l’esprit et l’âme étaient deux notions liées et dissociables, l’une se rattachant davantage aux fonctions vitales du corps humain, l’autre aux fonctions mentales... Mais cette distinction restait extrêmement théorique et superficielle.

« Il existe des sorts qui permettent de scinder une âme en plusieurs parties, reprit-elle. Le morceau d’âme doit être rattaché à un corps, que ce soit un objet ou un être humain. Ce réceptacle est alors appelé Horcruxe. Mälrunn est mort, et ce que vous avez affronté dans ce fort était un Horcruxe... Comme vous avez pu le voir, un Horcruxe reste très puissant, a fortiori quand l’âme en question a été scindée par les soins de Tzeentch. »

Si on avait suivi le raisonnement, il était facile de voir où elle voulait en venir :

« Il faut s’assurer que vous n’ayez pas absorbé ce fragment d’âme, et que vous ne soyez pas en train de vous transformer en Horcruxe. »

Une hypothèse qui serait loin d’être rassurante !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 19 décembre 2014, 23:08:21
Si il y avait bien eut un moyen de surprendre la démone, ou du moins de la faire réfléchir sur ce qui se déroulait chez le vampire, c'était bien en lui annonçant qu'il était en train d'intérioriser les pouvoirs de Jay Woods, annonce qui aurait de toutes manières le don de surprendre n'importe quel magicien en connaissance de la nature du nécromancien dont il parlait. Samara semblait finalement se plonger dans le même état de doute que celui du vampire, celui de savoir si en effet il était bien en train d'absorber les pouvoirs du mages, ou plutôt ceux de Mälrunn, ce qui dans le second cas pouvait annoncer de sévère difficulté prochainement, notamment à cause de l'influence malsaine qu'aurait de telle capacités sur le corps et l'âme du vampiroïde. Très honnêtement, le vampire ne sentait pas d'influence sur son corps, il n'avait pas l'impression de se retrouver avec une autre forme de vie en lui qui commencerait lentement à lui pourrir la conscience par quelques vices qu'il ne pourrait expliquer et contre lesquels il ne pourrait pas lutter, mais il ne fallait pas pour autant qu'il relâches sa garde et se laisse aller à une baisse de vigilance qui pourrait lui être fatal, en quelques sortes. Ceci, la femme en face de lui en avait clairement prit conscience, aussi put-elle deviner de manière exactes les questions du vampire, et il s'attendait à une nouvelle explication de sa part, peut-être longue, mais plus qu'intéressante vu sa position :

« Il faut vous montrer très prudent, Darthestar. Jay Woods n’était pas bien différent de vous... Un simple nécromancien qui a été attiré par les promesses de pouvoir de Tzeentch. Le Dieu Noir s’est servi de lui pour ressusciter l’âme de Mälrunn, l’un de ses champions. J’ignore ce que vous avez absorbé, mais il peut s’agir d’un fragment de l’âme de Mâlrunn. »

Que dire, dans d'autres circonstances, la voir se mordre les lèvres lui aurait surement fait bondir son coeur, la trouvant adorablement charmante avec ce simple petit geste qui donnait à une femme un charme tel qu'il aurait suffit à le rendre dingue d'elle. Malheureusement, avec ce qu'elle venait de lui annoncer, et la possibilité que se trouve en lui une partie des sombres savoirs de Mälrunn, plutôt que les dons de nécromancie de Jay Woods, il n'avait pas vraiment la tête à observer la beauté de la démone, il pensait plutôt au danger qu'il pouvait devenir, à la fois pour les personnes présentes en Ashnard, dont les archimages auxquelles il devait tant, et Alice, mais aussi pour les personne vivant encore dans l'ancienne citadelle du Dieu Noir. Car oui, il fallait être honnête, si il devenait une partie de Mälrunn il se doutait bien qu'il ne manquerait pas de faire un retour tranquille vers le domaine qu'il avait libéré quelques semaines plus tôt, et que ce domaine allait se retrouver à nouveau théâtre d'un carnage sanglant de la part de l'homme, devenu surement bien plus puissant que Jay Woods, simple nécromancien qu'il était en obtenant les dons de Tzeentch. En somme, une véritable catastrophe, et encore une fois, même si il pensait être bien loin de ce cas de figure, il ne pouvait s'empêcher de témoigner une vive vigilance vis-à-vis de cette possibilité, particulièrement alarmante... Et Samara témoignait de la même vision des choses :

« Il... Il existe des sorts dangereux, et très anciens, Darthestar. Des sorts interdits, qui permettent d’acquérir une forme d’immortalité, mais qui ne sont réservés qu’à quelques rares érudits. L’un d’eux consiste à fragmenter son âme en différents morceaux. L’âme est une chose abstraite, mais qui peut se rattacher au monde réel. Nous, magiciens, estimons que l’esprit de chaque individu recèle quelque chose qui est à la fois lié au corps humain, et qui le dépasse, le transcende... L’âme.
 -  Jusqu'ici, je vous suis à peu près. Tant mieux que mon voyage m'ai appris certaine chose sinon je peux être sur que je n'y comprendrais goutte... »

L'âme, un véhicule qui menait l'être conscient vers le domaine mystique, un support entre le corps et l'esprit, il savait bien que c'était l'élément que beaucoup considérait comme étant l'origine de la vie chez un être conscient, le seul élément qui permettait à tous d'agir, plus ou moins efficacement toutefois, en ce monde. Bon il y avait bien quelques contestataires pour dire que l'âme était une invention fabuleuse faites pour contenter les plèbes en manque de savoir, mais personnellement le vampire était partisan de cette croyance comme quoi sans l'âme, l'être vivant ne pouvait être rien de plus qu'une coquille vide, à l'image des zombies et des goules, êtres seulement mue par un désir ivre de chair à dévorer et de pulsion sanguinaire à nourrir. Le fait que sa professeur de l'instant ai choisi de ne pas user d'un terme et de le remplacer par le simple mot d'âme laissait comprendre à l'homme néophyte en magie qu'il y avait là quelque chose de bien plus complexe, quelque chose que Samara omettait volontairement pour simplifier son propos, mais il allait s'en contenter. À vrai dire il se doutait lui même qu'il n'arriverait surement pas à comprendre quelque chose de plus érudit du point de vue des termes, alors il n'allait pas s'offusquer de voir la femme se mettre à son niveau lors de son explication, ce serait bien idiot de sa part, sans parler que cela prouverait qu'il n'avait ni la patience, ni le calme nécessaire pour appréhender des études dans le domaine mystique, ce qui serait bien dommage étant donné qu'il était bien là pour cette raison.

« Il existe des sorts qui permettent de scinder une âme en plusieurs parties. Le morceau d’âme doit être rattaché à un corps, que ce soit un objet ou un être humain. Ce réceptacle est alors appelé Horcruxe. Mälrunn est mort, et ce que vous avez affronté dans ce fort était un Horcruxe... Comme vous avez pu le voir, un Horcruxe reste très puissant, a fortiori quand l’âme en question a été scindée par les soins de Tzeentch. Il faut s’assurer que vous n’ayez pas absorbé ce fragment d’âme, et que vous ne soyez pas en train de vous transformer en Horcruxe.
 -  En effet, je crois que je me sentirais bien mal à l'aise à l'idée de devenir le support vitale d'une entitée chaotique.  »

Il était peut-être déjà le concentré vivant de la puissance d'une multitude d'entitée diverse, mais il avait bien du mal à s'imaginer devenir l'attache magique en ce monde d'une créature, ou d'un être mystique fondamentalement lié aux divinités obscure, pet plus il se repassait cette idée en tête et moins il l'appréciait. Toutefois, à mesure qu'il avait goûté à ce pouvoir et qu'il avait apprit à l'intérioriser, il n'avait pas sentit de vicissitude en celui-ci, aussi s'était-il en partie conforté sur son origine et sur la possibilité que ce soit uniquement un nouveau don magique dont il aurait la chance de se servir dans peu de temps, en l'harmonisant au reste de ses capacités et en l'usant avec science et précision. De toutes manières, jusqu'à cet instant précis, il n'avait pas eut l'occasion d'en parler avec une personne plus érudite dans le domaine que lui, aussi avait-il laisser tomber l'idée d'en comprendre la nature et s'était tout simplement concentré sur le contrôle de ce pouvoir particulièrement puissant, considérant que sa maîtrise accru du domaine suffirait à éloigner les potentiels dangers qui pourraient survenir. Sauf que maintenant que la démone lui avait expliquer le probable problème que cela engendrait, et même si cette probabilité n'était pas équivalente à celle d'une acquisition classique de don comme il l'avait pratiqué des dizaines de fois, il savait que la maîtrise seule ne serait pas capable de freiner un bout d'âme entière d'influer sur sa conscience et son âme, surtout quand il s'agissait du morceau d'âme d'un très puissant mage.

« Je pose cette question de manière un peu abrupte mais je n'ai pas trop le choix, avez vous par quelques moyens que ce soit, la capacité de déduire si nous sommes dans ce cas ... particulièrement dramatique. Comprenez que je ne veux pas remettre à plus tard l'entraînement pour lequel je suis venu, mais je pense que cette affaire est actuellement bien plus urgente et importante. »

Il observait la démone en pleine réflexion, espérant qu'elle connaisse quelques procédés, quelques arts qui lui permettrait d'aller lire au plus profonds du vampire pour y démêler les différentes magies qui couvaient en lui, et ainsi savoir si oui ou non il était en train de se faire envahir par l'influence de Mälrunn. Il ne pouvait pas le faire lui même, sa distinction de la magie étant bien trop faible, et l'homme étant surtout bien loin de pouvoir analyser sa propre nature, celle-ci étant pour lui normal, et juste en train d'absorber un nouveau don tout à fait identique à ceux qu'il avait déjà assimiler par le passé. En fait il pouvait se dire alarmé, mais il était tout à fait incapable de connaître son propre état de lui-même, ce qui rendait la situation vraiment désagréable pour le vampiroïde qui se retrouvait à devoir attendre passivement que les autres se positionnent vis-à-vis de son état, un peu comme à l'époque où les membres de l'armée de coalition Ashnardo-Sylvandine avaient tablés sur l'intérêt de l'incorporer au combat face à Jay Woods. Il ne pouvait que s'en remettre à Samara, et peut-être les personnes avec qui elle discuterait de cette situation, si elle n'arrivait pas à comprendre dés maintenant ce qu'il se déroulait dans le corps de son "apprenti" du moment. Lui, ne pouvait que la guider dans ses futures observations, en lui disant ce qu'iol lui était possible de faire ou non, et c'est d'ailleurs ce qu'il allait faire dés maintenant, afin que tout deux soient bien au courant des limites qu'ils allaient devoir respecter.

« Par contre, je peux vous dire dés maintenant qu'il serait tout à fait inutile que vous me demandiez de prendre ma véritable forme pour m'ausculter. Car je ne peux atteindre ma forme "entière" pour l'instant, et que ma forme de transition n'est qu'un fouilli sans queue ni tête de ce que je possède. Je ne peux pas non plus user encore de cette magie, de ce don, ou du moins je me le refuse pour des raisons évidentes. Autrement, je vous écoutes avec attention et ferait ce que vous me demanderez de faire, je l'ai déjà dit quand j'étais parmi l'armée qui faisait face à Jay Woods, et rien n'à changer pour cela. Vous pouvez me faire confiance, si ce que j'ai absorber pourrait agir sur mon être pour le modifier, ce n'est pas encore le cas, je reste l'être que j'ai été jusqu'ici... »

Bon ce n'était pas des plus clair, mais au moins c'était dit et il espérait qu'elle ai tout comprit.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 23 décembre 2014, 01:35:30
La question de Darthestar prenait tout son sens, et elle était même logique. Découvrir ce qu’il avait absorbé... Les risques étaient grands, compte tenu de la dangerosité des Dieux Noirs, de leur puissance légendaire, et, plus simplement, du risque qu’ils représentaient pour les puissances civilisées. Samara comprenait effectivement que connaître cette information allait au-delà du simple entraînement magique... Mais, malheureusement, la réponse qu’elle donna à l’homme, au bout de quelques secondes, fut négative :

« Il est inutile d’essayer de prendre une autre apparence. La réponse se trouve dans votre tête, et je ne suis pas télépathe... Du moins, pas suffisamment pour s’enfoncer dans votre inconscient sans risque. »

L’Archimage expliqua à Darthestar que la télépathie était quelque chose de très complexe, et de très dangereux. Les télépathes étaient souvent des malades mentaux, car ils étaient incapables de dissocier leurs propres émotions de celles des autres... Or, malheureusement, la télépathie était avant tout innée. L’apprendre était possible, mais c’était très difficile, et un télépathe s’entraînant n’aurait jamais le même niveau qu’un télépathe avec ce pouvoir.

« Savez-vous comment se compose l’esprit, Darthestar ? Nous le représentons souvent sous la forme d’un ballon en deux parties : la partie consciente, et la partie inconsciente... Comme un iceberg, où la surface émergeante serait le conscient, le ‘‘moi’’. »

Samara tendit la main, et une feuille volante apparut, avec un stylo à plume et un encrier, traçant rapidement le schéma que Samara venait d’indiquer, et qui correspondait au premier topique de l’esprit humain :

(http://img110.xooimage.com/files/0/6/f/topique-491ee20.png)

Comprendre ce schéma n’était pas très compliqué, et il tomba sur le sol au bout de quelques secondes, tandis que Samara, s’étant relevée, poursuivait ses explications. Avec la télépathie, magie et psychanalyse se rejoignaient pour marcher main dans la main.

« Accéder à la partie consciente d’un individu est à la portée de n’importe quel télépathe, mais nous ne pouvons capter que des émotions en surface... Et, si un télépathe n’est pas doué, l’individu sondé sent une présence, ce qui influe sur ses pensées. Il a l’impression que quelqu’un l’observe, le surveille, et l’espionne. Dans le cas des télépathes innés dont je vous parlais tout à l’heure, ils sentent naturellement les pensées conscientes des gens... Si vous avez envie de manger, d’aller aux toilettes... Bref, tout ce que vous pensez en ce moment même. »

Elle espérait que son exposé soit clair, mais, après tout, Samara dispensait aussi des cours à l’Académie. Les cours où elle avait le plus de succès étaient incontestablement ceux de magie rose, car elle prenait un malin plaisir à torturer les mâles, en les forçant à se concentrer pour faire des sorts magiques tout en ayant des érections phénoménales. La magie rose attirait énormément d’étudiants, mais rares en étaient les bons pratiquants, ce qui faisait que les apprentis se ramassaient souvent des gamelles... Et Samara rigolait bien, en se trouvant quelques amantes. Ce genre de pensées, par exemple, était typiquement ce qu’un télépathe pouvait sentir.

« Nos cours de télépathie consistent généralement à apprendre aux télépathes à cloisonner ce qu’ils perçoivent, afin que les pensées étrangères ne les parasitent pas davantage. Vous concernant, Darthestar, pour en apprendre plus sur ce qui se passe dans votre tête, il faut rejoindre la partie la plus difficile qui soit... Une partie si difficile d’accès que même vous n’y avez pas accès : votre inconscient... Et, pour ça, il faut passer la barrière qui sépare la partie consciente de la partie inconsciente. Vous comprenez ? »

Rejoindre l’inconscient d’une personne était comme un trésor incroyable, car on pouvait accéder aux tréfonds de l’esprit, et véritablement manipuler une personne, en faire un pantin. S’il fallait faire une échelle, comme l’expliquait Samara, la plupart des télépathes restaient des télépathes de niveau 1, incapables d’aller au-delà de la partie consciente. Les télépathes de niveau 2, eux, pouvaient rejoindre la partie inconsciente.

« Le problème est que cette barrière est une véritable forteresse, un superfort nexusien. Les psychiatres utilisent parfois des techniques d’hypnose pour créer des brèches dans le mur, mais l’hypnose n’est pas une méthode très efficace. La méthode la plus efficace reste donc les rêves. »

L’exposé était plutôt long, et Samara s’humecta les lèvres, avant de lui poser une question :

« Que savez-vous des rêves, Darthestar ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 23 décembre 2014, 18:40:29
« Il est inutile d’essayer de prendre une autre apparence. La réponse se trouve dans votre tête, et je ne suis pas télépathe... Du moins, pas suffisamment pour s’enfoncer dans votre inconscient sans risque. »

La télépathie, ou l'art de pouvoir lire les pensées d'autrui. Un acte qui s'approchait de la prescience sans pour autant être aussi hasardeuse que celle-ci, car se basant elle sur de vraies capacités à comprendre et retranscrire ce qu'il se passait dans la tête d'autrui, et donc ne jouant pas de supposition sur un hypotéthique futur mais plutôt sur une prévention de ce qu'allait faire ceux dont les tréfonds de l'esprit sont lue. Apparement ce n'était pas le domaine de Samara, et donc il était relativement inutile qu'ils essayent d'user de ce genre de capacités pour pouvoir définir la nature même de l'être du vampiroïde, mais cela avait au moins le don de faire la culture du vampire vis-à-vis de la personne à ses cotés, lui permettant de comprendre que la démone avait, malgré sa capacité à absorber la magie d'autrui, des domaines de prédilections et des préférences dans ses voeux magiques. Cela lui permettait aussi de comprendre qu'elle acceptait sa requête et la prenait particulièrement au sérieux, ce qui fit plaisir à Darthestar, jugeant sur l'instant qu'il était entre de bonnes mains actuellement, et lui permettant d'affirmer sa confiance envers Samara. En tout cas les deux semblent au point mort pour l'instant, et Samara en profites donc pour lui parler un peu plus en détail de la télépathie, faisant comprendre au vampiroïde qu'elle avait déjà une autre idée en tête. Après tout, elle ne se permettrais pas une tel digression si elle n'avait pas déjà trouvée une piste à son goût !

« Savez-vous comment se compose l’esprit, Darthestar ? Nous le représentons souvent sous la forme d’un ballon en deux parties : la partie consciente, et la partie inconsciente... Comme un iceberg, où la surface émergeante serait le conscient, le ‘‘moi’’.
 -  Non je n'en savais rien, mais à l'entendre ainsi, je trouve que cela se tient. »

Il avait conscience que tout n'était pas connu d'un être humain sur sa personnalité profonde, sinon comment pouvait-on être surpris par certaine de nos propres réactions ? Exemple tout idiot, mais il ne comprenait absolument pas comment en quelques jours il avait put tomber amoureux de la descendante des Korvanders, alors que ses pensées lui exprimaient, à chacune de ses entrevues avec la princesse, qu'elle était d'un tout autre domaine et monde que lui. Ici, seule la présence d'un inconscient, de raisons qu'il était incapable de comprendre car elles étaient logées au plus profond de son être, pouvait expliqué qu'il était ainsi capable de perdre le contrôle de son être pour que ses sentiments prennent le dessus de manière aussi illogique. Le schéma que lui présenta la démone ne fut qu'un élément de plus qui lui permit de mettre un rapport de quantité entre ces deux domaines de la pensée, et c'est avec un air compréhensif et attentif qu'il hocha la tête pour montrer qu'il arrivait à suivre les explications de Samara jusqu'ici. D'ailleurs aussi étonnant que cela puisse paraîre, le vampire se prit à se dire que l'archimage était bien plus pédagogue qu'il n'aurait put le croire aux premiers abords, et cela eut le don de l'amuser un peu, s'imaginant la femme donner des cours devant un parterre d'élèves tous plus impatients les uns que les autres d'avoir leur instant de pratique, ou leur instant de gloire auprès de leur professeur.

« Accéder à la partie consciente d’un individu est à la portée de n’importe quel télépathe, mais nous ne pouvons capter que des émotions en surface... Et, si un télépathe n’est pas doué, l’individu sondé sent une présence, ce qui influe sur ses pensées. Il a l’impression que quelqu’un l’observe, le surveille, et l’espionne. Dans le cas des télépathes innés dont je vous parlais tout à l’heure, ils sentent naturellement les pensées conscientes des gens... Si vous avez envie de manger, d’aller aux toilettes... Bref, tout ce que vous pensez en ce moment même. Nos cours de télépathie consistent généralement à apprendre aux télépathes à cloisonner ce qu’ils perçoivent, afin que les pensées étrangères ne les parasitent pas davantage. Vous concernant, Darthestar, pour en apprendre plus sur ce qui se passe dans votre tête, il faut rejoindre la partie la plus difficile qui soit... Une partie si difficile d’accès que même vous n’y avez pas accès : votre inconscient... Et, pour ça, il faut passer la barrière qui sépare la partie consciente de la partie inconsciente. Vous comprenez ?
 -  Jusqu'ici, je penses avoir tout compris, ou du moins bien assez compris pour voir où vous voulez en venir. En somme nous avons besoin d'aller fouiller dans mon inconscient pour tenter d'y voir la présence ou non d'une autre personnalité que la mienne, hors, vous n'avez pas les dons nécessaire pour allez aussi loin en moi sans vous risquez à un danger, ou à l'épuisement, à cause de cette barrière. »

À vrai dire, il avait quelques craintes à laisser entrer quelqu'un au plus profond de son être, un domaine où tout ses plus sombres secrets devaient se trouver garder, et où quiconque pourrait y lire sa personnalité profonde, avec tout ce qu'elle pourrait avoir d'abject. Pourtant, il craignait au moins autant cette possibilité que celle où son corps serait peu à peu gangrener par une puissance sombre, une influence chaotique qui l'amènerais à devenir un danger pour tout ceux qui vivent avec lui actuellement. Aussi, c'est un vrai dilemne qui commençait à se poser pour le vampiroïde, qui au fur et à mesure de cogiter commençais à présenter un tic encore inconnu de sa personne, à savoir se mordre la première phalange de son index, jusqu'au sang à cause de ses crocs, et ce sans même faire attention à la légère douleur provoquée. Oui il avait bien compris tout ce que cela engageait, et ce n'était du coup pas la meilleure des propositions à laquelle il avait le droit, car choisir entre son intégrité et la sûreté n'était pas vraiment de ce genre de choix qui aide à se sentir bien dans les deux cas. Après il fallait être honnête, il n'y avait pas beaucoup de chance que l'homme choisisse de suivre une voie égoïste en cachant son être profond, quitte à mettre en danger bien plus de monde que sa propre personne, mais il en restait qu'il n'était pas serein, clairement pas, et que malgré la délicatesse et la pédagogie avec lesquelles Samara lui expliquait tout cela, il ne pouvait s'empêcher de se mettre légèrement sur ses gardes.

« Le problème est que cette barrière est une véritable forteresse, un superfort nexusien. Les psychiatres utilisent parfois des techniques d’hypnose pour créer des brèches dans le mur, mais l’hypnose n’est pas une méthode très efficace. La méthode la plus efficace reste donc les rêves. Que savez-vous des rêves, Darthestar ?
 -  Pas grand chose que les autres, même si j'ai entendu un mage en parler une fois en prétextant que cela menait directement à un mélange entre le conscient et l'inconscient, et qu'ainsi en lisant les rêves il avait le don de soigner les maux de l'âme. Je dois vous avouer qu'alors j'étais un simple chasseur des terres sauvages, et qu'ainsi j'ai catégorisé l'homme comme étant un charlatan. Avec du recul ...  »

L'hypnose, les rêves... Il ne pouvait pas vraiment expliquer pourquoi mais il ne se sentait pas très bien à l'idée de se retrouver dans un état second, ou un état vulnérable alors qu'il suffirait qu'il dorme un peu trop longtemps pour être incapable de rentrer à la maison diplomatique de Sylvandell et d'ainsi être prit hors de l'enceinte dans laquelle il est sensé être gardé sous surveillance. Pourtant est-ce que lui, l'homme qui est depuis quelques semaines un criminel reconnu avec tout les tords du monde, pouvait se permettre de refuser à une archimage soucieuse de la protection de sa vie, et de son lieu de vie, une courte hypnose qui lui permettrait de s'assurer que le vampire n'est pas en train de lentement se métamorphoser en un être synonyme de danger ? Très sincèrement, non, il n'en avait absolument pas le droit c'était une évidence, et c'est avec une appréhension peu commune qu'il se résigna à accepter de se laisser plonger dans un profond sommeil si la démone désirait visiter le monde intérieur du vampiroïde, tout en espérant que son corps n'allait pas créé d'instinct une protection vis-à-vis de cette anormale intrusion. Toutefois, il ne pouvait pas vraiment prévoir cela et ainsi n'avait pour unique solution que de se laisser porter par les conseils de Samara, et sa connaissance du domaine, tout en espérant que la démone saura faire attention à ce qu'elle fait.

« Enfin, outre cette histoire... si il faut en passer par là pour que nous soyons certain qu'il n'existe pas un vice qui tente de corrompre mon être, j'acceptes de prendre le risque à ce que l'on fouille mon inconscient, même si l'idée ne me plait pas, fondamentalement. Et puis si jusqu'ici vous aviez peur que je ne vous fasses pas confiance, j'espères que cela vous rassures. Je vous donne carte blanche pour ausculter mon esprit, dites moi juste ce que je dois faire. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 27 décembre 2014, 02:20:23
Ce que Samara devait expliquer était compliqué, et ce n’était que la partie théorique... La télépathie était une branche très complexe et très fermée de la magie, extrêmement difficile, extrêmement risquée, avec beaucoup de dangers, autant pour le mage, que pour le patient. On ne jouait pas impunément avec l’esprit. Il était une forteresse étroite et intraitable, et les dégâts qu’on faisait dedans étaient difficiles à soigner... Si ce n’est incurables. Les magiciens étaient encore comme des apprentis-sorciers en ce domaine. Darthestar lui expliqua que les rêves étaient une sorte de passerelle entre le conscient et l’inconscient, ce qui était précisément ce que Samara voulait entendre. Au moins, le vampiroïde semblait facilement admettre cette idée. Beaucoup d’individus rejetaient l’existence d’un inconscient, arguant qu’un individu était forcément maître de ses propres pensées. Admettre qu’un individu n’avait sur lui-même qu’un contrôle restreint était une chose très difficile à faire, mais Samara ne pouvait pas se cacher derrière de pieux mensonges. Elle savait ce qu’il en était, et elle savait combien l’esprit était chose compliquée. Darthestar était d’accord pour que Samara ausculte son esprit, mais cette dernière secoua la tête.

« Je ne peux pas vous ausculter, Darthestar... Ce pouvoir n’est pas mien, mais je connais quelqu’un qui pourra le faire prochainement. Cependant... Les choses ne sont pas aussi simples. »

C’est maintenant que les choses compliquées allaient commencer.

« Je vous ai dit qu’il existait une frontière infranchissable entre le conscient et l’inconscient, résuma-t-elle. Les rêves constituent un passage. Ils sont effectivement un message allant de l’inconscient vers le conscient, mais ce message est censuré par votre conscient... Il est trafiqué, modifié, afin que son sens initial vous soit méconnu. »

C’est ce qui expliquait pourquoi un rêve paraissait souvent confus.

« Il existe deux types de rêves, chacun répondant à des désirs différents : les rêves d’enfants et les rêves d’adultes. Les premiers répondent à des besoins simples et immédiats... Comme quand vous rêvez d’un réveil qui sonne de manière interminable, même en le broyant, ou comme quand vous rêvez avoir envie d’uriner, sans en être capable... Des rêves simples, correspondant à des besoins simples : votre réveil qui sonne et vous vrille les tympans, ou votre vessie qui se rappelle à vous. Ces rêves ne sont pas censurés, et vous arrivent tel quels. En revanche, en ce qui concerne les autres... Ils répondent à des besoins plus profonds, et sont retravaillés, modifiés... C’est comme si vous regardiez un film tekhan où le metteur en scène aurait décidé d’invertir toutes les scènes, de changer les personnages, les angles de vue... Vous vous réveillez avec une impression diffuse, en saisissant seulement une partie du mensonge, et, la majeure partie du temps, le contenu du rêve vous échappe au bout de quelques minutes, et vous êtes incapables de vous vous en rappeler. Ces rêves, Darthestar, proviennent directement de votre inconscient, et c’est uniquement à travers eux que nous pouvons vraiment s’enfoncer dans les profondeurs de l’esprit d’un individu... En remontant le message à l’envers. »

Samara poursuivit à nouveau, laissant quelques secondes de silence. Elle laissait le temps au vampiroïde d’assimiler tout ce qu’elle venait de dire. Ce n’était pour l’heure pas vraiment un cours magique, mais plutôt de psychanalyse. Le travail du rêve était une notion importante dans ce domaine. Décortiquer les rêves était souvent un moyen efficace de savoir ce dont on souffrait. L’inconscient ne mentait pas.

« Malheureusement, l’inconscient est une forteresse qui n’aime pas qu’on la visite. Vous aurez besoin d’une aide, de quelqu’un qui vous aidera à vous rappeler qui vous êtes... Quelqu’un en qui vous avez confiance, quelqu’un qui pourra entrer avec vous. Un télépathe peut vous aider à distance, mais, pour rentrer dans les tréfonds de l’esprit d’une personne, même un télépathe doit connaître la personne. Je pense que vous savez mieux que personne que l’esprit humain est animé par des pulsions contradictoires, et que, si certaines veulent votre bien, d’autres, au contraire ne sont vouées qu’à la destruction et à la souffrance. Voyager dans l’inconscient ne se fait pas sans risque. Nos rêves ne sont pas censurés sans raison. Autrement dit, vous aurez besoin d’une personne en qui vous faites énormément confiance... Et je crois qu’il n’y a qu’une seule personne à Ashnard qui puisse revêtir ce rôle. »

Une petite Princesse à la chevelure blonde qui avait la désagréable manie de se mêler de ce qui ne la regardait pas.

« Il vous faudra la convaincre, Darthestar... De mon côté, j’enverrais Kazuha voir mon amie télépathe... Il est probable qu’elle viendra s’annoncer ce soir à l’aile diplomatique dans laquelle la Princesse de Sylvandell se trouve. »

Les dés étaient jetés.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 27 décembre 2014, 17:12:30
« Je ne peux pas vous ausculter, Darthestar... Ce pouvoir n’est pas mien, mais je connais quelqu’un qui pourra le faire prochainement. Cependant... Les choses ne sont pas aussi simples.
 -  Oh que ce soit vous ou un autre, je fais confiance en vos choix ! »

Pour être parfaitement honnête, il fallait qu'il avoue commencer à apprécier cette démone, et il pouvait concéder cette intimité qu'était sa propre inconscience si elle lui garantissait de trouver une solution à ses problèmes. Si l'on pouvait parler de réels problèmes, lui comme elle n'étant que dans le doute depuis qu'ils avaient commencer à parler de cette particulière succion sur l'homme de Mälrunn, mais le résultat ne changeait pas du tout, il restait qu'il était prêt à suivre les directives de Samara si cela lui permettait de faire enfin la lumière sur son changement actuel. Il l'écoutait donc avec attention quand elle se mit à lui parler de la particularité des rêves, avançant ses connaissances avec la même pédagogie que précédemment, essayant de lui faire comprendre toutes les spécificités qui entourent la lecture des rêves et la compréhension de ceux-ci durant les phases d'observations de sa psyché. Il avait quelques difficultés à tout comprendre, ça il n'allait pas le cacher, son manque de connaissance dans le domaine et le fait qu'il était, malgré son désir de savoir, bien loin d'un érudit, l'empêchant complètement de se rendre compte de toute la complexité du domaine. Il allait faire de son mieux pour ne pas paraître trop sot, mais c'est vrai qu'il avait du mal à envisager les difficultés liés à la lecture de l'esprit, et se demandait ainsi si la démone n'en avait pas marre de ses incompréhensions.

Cela ne semblait toutefois pas être vrai vu qu'elle continuait son discours avec éloquence et professionnalisme, ne manquant pas de lui offrir toutes les explications possibles de la manière la plus simple qu'elle puisse faire, se mettant au niveau de connaissance du vampiroïde relativement touché par ces efforts multiples produit pour sa seule compréhension. Si il avait d'ailleurs plutôt bien assimilé le coté sibyllin des rêves, la particularité de ceux-ci à dévoiler des message cachés, floutés par la conscience et le désir de conserver quelques secrets bien enfouis au plus profond de son être, il avait plus de mal à différencier ceux qui se faisaient dans le besoin d'assouvir une pensée immédiate et nécessaire de ceux qui se trouvaient là pour délivrer des messages d'honnêteté au travers d'étranges représentations. Toutefois il pensait ne pas se tromper en acceptant le fait qu'ils avaient besoin d'observer la deuxième catégorie de rêves afin d'étudier son être profond, ce qui l'amenait à comprendre un peu la manière dont ils allaient procédés pour étudier son inconscient, même si, encore une fois, il avait toujours autant de difficulté à envisager comment quelqu'un pourrait aller aussi profond en lui. Après tout était possible avec la magie, enfin presque tout, si bien qu'il devrait arrêter de réfléchir à tout cela pour se concentrer sur son rôle dans tout cela, et la femme semblait elle aussi vouloir s'engager sur ce domaine :

« Malheureusement, l’inconscient est une forteresse qui n’aime pas qu’on la visite. Vous aurez besoin d’une aide, de quelqu’un qui vous aidera à vous rappeler qui vous êtes... Quelqu’un en qui vous avez confiance, quelqu’un qui pourra entrer avec vous. Un télépathe peut vous aider à distance, mais, pour rentrer dans les tréfonds de l’esprit d’une personne, même un télépathe doit connaître la personne. Je pense que vous savez mieux que personne que l’esprit humain est animé par des pulsions contradictoires, et que, si certaines veulent votre bien, d’autres, au contraire ne sont vouées qu’à la destruction et à la souffrance. Voyager dans l’inconscient ne se fait pas sans risque. Nos rêves ne sont pas censurés sans raison. Autrement dit, vous aurez besoin d’une personne en qui vous faites énormément confiance... Et je crois qu’il n’y a qu’une seule personne à Ashnard qui puisse revêtir ce rôle.
 -  J'ai peur de comprendre de qui vous parlez... »

Elle n'avait pas nommée la dite personne, mais il voyait plus que bien de qui elle pouvait parler, et cela lui apportait des sentiments particulièrement partagés à l'idée de laisser cette personne entrer dans son inconscient. Non pas qu'il ne lui fasse pas confiance, c'était clairement la personne chez qui il pouvait laisser tout, que ce soit sa vie ou son ordre, mais il y avait au plus profond de son coeur des secrets qui lui étaient tout à fait dédié et dont la découverte aura surement le don de créé de bien nombreux problèmes, si encore la princesse n'avait pas déjà conscience de tout cela. Il avait aussi peur qu'elle puisse voir sa vraie nature, celle qu'il n'avait même jamais put voir et dont il craignait l'apparence et la moral, s'imaginant depuis longtemps être en train d'abriter une monstruosité ignoble au plus profond de son âme. Mais avait il le choix, entre laisser une jeune femme qu'il aimait pénètrer au coeur de son être, ou de laisser une autre personne s'approcher de son inconscient et l'emmener dans un méandres de pensées incohérentes et folles qui n'auraient alors comme résultat que de briser l'intru sans pour autant qu'ils n'avancent dans leur recherche ? Non il n'avait aucuns choix à faire, juste le fait d'accepter qu'Alice pourra aller là où nul autre n'as encore posé les pieds, et que cela aura peut-être l'effet de lui faire connaître toute les intentions que le vampiroïde possède à son égard.

« Il vous faudra la convaincre, Darthestar... De mon côté, j’enverrais Kazuha voir mon amie télépathe... Il est probable qu’elle viendra s’annoncer ce soir à l’aile diplomatique dans laquelle la Princesse de Sylvandell se trouve.
 -  Vous vous rendez compte qu'elle qui a déjà eut un mal fou à accepter que je vous suive, je vais avoir tout autant de mal à lui faire accepter qu'autrui vienne pour pénétrer dans mon inconscient, et je vais surement connaître une nouvelle réticence de sa part quand elle va savoir que c'est à elle de faire ce plongeon... J'essaierais malgré tout, mais bon ... »

Il soupira en repensant encore une fois à une Alice qui se baladerais au coeur de son âme, mais finalement il croise les bras en réfléchissant à ce qu'il pourrait bien dire à la jeune femme pour la convaincre de plonger en lui, alors déjà qu'il avait lui même à moitié envie qu'elle aille regarder dans ses rêves. Il imaginait bien lui faire une demande claire et concise, mais rien de ce qu'il pouvait dire, ou s'imaginer dire dans le cas présent, lui semblait suffisant pour que la descendante de Sylvandell accepte de participer à cette tentative de découverte de Darthestar. Après, vu le nombre de fois où elle lui disait être redevable, il était quasiment sur qu'elle finira par accepter tout cela, mais il ne pouvait pas pour autant se permettre d'accepter ce genre de choses, ne voulant pas qu'elle se sente obligée d'agir ainsi juste par qu'elle pensait qu'elle devait remercier l'homme pour ce qu'il avait fait pour le royaume de Sylvandell. Au moins son court brain-storming lui servit à se faire une idée de comment il allait engager la conversation et ce qui allait suivre, même si cela avait aussi servit à nourrir encore plus son appréhension vis-à-vis de sa futur soirée. Enfin, il allait rester calme et prendre cela comme l'une des seules occasions de se rassurer sur sa nature, et il allait tout dire de manière honnête à Alice afin qu'elle puisse comprendre que même si le vampiroïde avait encore de bien nombreux doutes vis-à-vis de son être, il considérait que c'était bien la seule à pouvoir se permettre pareille approche sans dangers... à savoir si cela était toutefois vrai pour celui qui existait dans son inconscient.

« Ceci étant dit, que faisons nous maintenant ? Car nous allons devoir attendre ce soir et que je sache il me reste encore un peu de temps en votre compagnie. Je vous écoutes Samara. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 29 décembre 2014, 02:08:07
Les hésitations de Darthestar ne regardaient pas vraiment Samara. L’Archimage lui avait dit ce qu’il fallait faire, c’était à lui de voir si c’était jouable ou non. Samara avait rarement discuté avec la Princesse de Sylvandell, mais, au vu de leurs brèves et récentes conversations, elle avait vu en cette jeune femme une créature intrépide, aventureuse, déterminée, mais aussi naïve, versée dans la tradition sylvandine, qui était de placer l’honneur sur un piédestal. Sylvandell était un peuple de guerriers, une contrée sauvage et belliciste. Si la tête blonde n’avait physiquement pas grand-chose d’une guerrière, mentalement, Samara avait vu les traces de Tywill en elle. Aussi soumise soit-elle, sa soumission restait toujours volontaire. Courage à celui qui voudrait la soumettre en la brisant. Aiderait-elle Darthestar ? La question ne méritait même pas d’être posée, tant la réponse semblait évidente. Alice faisait partie de cette catégorie de gens qui n’hésiteraient pas à se sacrifier pour sauver leurs amis. Samara l’avait très rapidement perçu en elle. Elle avait été jusqu’à se mêler aux intrigues politiques du Conseil Impérial

« Ceci étant dit, que faisons-nous maintenant ? Car nous allons devoir attendre ce soir et que je sache il me reste encore un peu de temps en votre compagnie. Je vous écoute, Samara. »

Elle le regarda lentement, et lui répondit assez rapidement :

« Nous méditons. »

*
*  *

Quand Darthestar revint, le soleil était en train de se coucher, et Alice, qui avait depuis lors eu l’occasion de se baigner, était en sous-vêtements noirs dans le jardin privé de l’aile diplomatique... En train de bronzer. La vie était dure pour les princesses, mais, en ce moment, la jeune femme avait droit à une saine accalmie, accalmie dont elle profitait au mieux. Elle s’était tout simplement endormie. Après son bain, elle s’était rendue dehors, et avait profité de la chaleur d’Ashnard pour s’allonger sur un transat. Le sommeil était venu rapidement, noyant dans le néant ses doutes et ses questions sur sa présence ici. Elle se réveilla lentement, et bâilla en s’étirant, puis se redressa, un peu sonnée.

« Au moins, cet endroit est parfait pour bronzer...
 -  Et vous n’avez même pas pris un seul coup de soleil... »

Zyra esquissa un léger sourire en voyant le dos de sa Princesse. Alice retourna dans le salon, et s’assit sur le fauteuil, encore un peu endormie, vaseuse. Elle bâilla à nouveau, pensant alors à mettre sa main devant sa bouche pour cacher le spectacle fort peu attirant de ses dents.

« Maître Teckhart est passé dans la journée, Majesté...
 -  Ah, fit Alice en s’emparant d’une banane qui traînait sur la table basse. Que voulait-il ?
 -  Il a déposé un projet de conclusions. »

L’avocat n’avait pas traîné... Il fallait normalement des mois pour qu’une audience avance de cette manière. Tout son cabinet avait dû mettre en pause les autres affaires dont ils avaient à s’occuper, afin de se concentrer exclusivement sur celle-ci.

« Et bien... Ça va nous faire de quoi lire. »

Un parchemin avait été déposé, entouré par un délicat ruban rouge, et comprenait plusieurs pages. Elle bâilla à nouveau, puis entreprit de manger sa banane. Elle ignorait si Darthestar était rentré, mais, vu l’heure, ce ne devait maintenant plus être qu’une question de minutes. Elle repensa à cette mystérieuse Minerve, mais Zyra lui indiqua qu’elle n’était pas encore revenue. Alice acquiesça, et termina sa banane, puis se releva.

« Bon... Il est peut-être temps que je me rhabille un peu... »

Alors qu’elle venait de le dire, on tapa alors à la porte. Zyra se retourna, et fronça les sourcils. Elle sentait une forte puissante derrière cette porte, et s’approcha de cette dernière. Elle ouvrit la porte, et s’adressa à une mystérieuse femme (http://fc04.deviantart.net/fs71/f/2014/167/6/f/morana_by_enijoi-d7mn2jb.jpg) se trouvant derrière :

« Bonsoir ! s’exclama la femme. Je suis Dame Morana, envoyée de l’Archimage Zariël, et j’ai été envoyée par cette dernière pour vous entretenir d’un sujet concernant l’un de vos pensionnaires... Sieur Darthestar. »

Alice cligna les yeux en relevant la tête... Avec l’intime conviction que de nouveaux rebondissements l’attendaient.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 30 décembre 2014, 02:28:28
« Nous méditons. »

Deux simples mots, mais au moins cela faisait que la suite de la journée allait être calme et agréable, bien loin de leurs questionnements actuels et les inquiétudes qu'ils avaient vis-à-vis de la métamorphose de Darthestar. Sitôt qu'elle eut dit cela, le vampiroïde eut un délicat sourire sur le visage et vint se poser de nouveau au sol, en tailleur, avant de souffler longuement pour vider le premier air de ses poumons pour prendre une nouvelle bouffée calmante, rassurante pour que sa méditation se fasse de la meilleure des manières possibles. Posé, il ne fit pas attention à ce que fit Samara et ferma les yeux lentement, se concentrant sur lui-même avant de ressentir ce qu'il appelait lui même les grands courants de vie, ce qui permettait de pratiquer la méditation sans se perdre ou se déconcentrer : D'abord le souffle, puis vient le sang, après vient la pensée, enfin vient le domaine extérieur. Il se plonge ainsi lentement dans une transe parfaite, laissant son corps disparaître dans le courant de son être, et ses pensées vaquer au loin pour ne plus se limiter à une simple logique mais à une compréhension globale. Il avait tellement prit le coup de la méditation qu'il n'avait désormais quasiment plus aucun problème pour se trouver en profondeur, et d'ici là il perdit le fil du temps, son âme vaquant au plus profond de son être durant les longues heures de l'après-midi.

- - -

Passant lentement le miroir qui se trouve dans la pièce de Samara, le voilà qui entre lentement dans sa chambre, en partie fatigué mais ressourcé niveau magique. Le lieu se trouve encore maintenant dans la pénombre, et c'est avec une certaine délicatesse que l'homme entrouvre les rideaux pour s'enquérir de l'ensoleillement actuel de la pièce si il se permet de découvrir les fenêtres. Apparement rien de très fort, un crépuscule suffisament sombre pour qu'il puisse profiter de la vision extérieur sans pour autant se sentir agressé, aussi se met-il à tirer grand ouvert les épaisses protections des ouvertures de la chambres pour y laisser entrer la lueur crépusculaire aux reflets de sang. Voir Ashnard sous cette lumière avait quelque chose de malsain, mais aussi quelque chose d'apaisant, comme si cette couleur était celle qui convenait le plus aux hautes tours d'Ashnards et aux toits sombres d'ardoises vieillies qu'arborait les toitures des bas peuples. En somme, la peinture délicate du soleil couchant révélait la profondeur d'âme d'une ville propre aux instincts violents, mais peut-être pas tant des instincts actuels que ceux du passé, là où les louanges et les cultes se portaient aux dieux du chaos, à Tzeentch, Nurgle, Slaneesh... Et Khorne, seigneur des guerres, des conquêtes, du combat et du sang. La ville gardait des traces, et même si le crépuscule était partout pareil, le vampire ne pouvait pas s'empêcher de faire le rapprochement entre cette impression et Ashnard, de manière bien sotte toutefois, lui même le savait.

Quittant le bord de sa fenêtre lentement, il la recouvra d'un seul des rideaux, pour que la lumière continue de baigner la pièce alors qu'il se dirigeait tranquillement vers la porte, comme si l'ambiance feutrée du lieu influait sur sa personne et lui intimait d'agir avec calme et lenteur, un comportement au ralenti pour une ambiance tamisée. Déverouillant la porte, il sort dés lors de la pièce et referme derrière lui, habitude naturelle qu'il avait toujours eut alors qu'il avait son propre chez lui, et qui restait encore maintenant imprimé dans ses actions de tout les jours, puis il part lentement vers les escaliers, se demandant où se trouvait Alice, et si elle n'était pas occupée pour l'instant, afin qu'il puisse lui parler de deux trois petites choses. Nul besoin de se rappeler de ce dont il devait lui parler, comment oublier la muette demande que Samara lui avait faite en début d'après-midi, celle ci équivalant à demander à la princesse de Sylvandell, à celle dont il était tombé sous le charme, de pénétrer au plus profond de ses rêves pour tenter d'y lire ce qu'il s'y trouvait, et de comprendre si oui ou non il était en train de devenir le pire ennemi qu'ai connu Sylvandell depuis longtemps ? Tout cela n'était pas vraiment pour mettre le vampire à l'aise, et il fallait avouer qu'il ne faisait pas le fier en descendant les escaliers tout en humant les odeurs de la maison, cherchant grâce à ses sens la trace de la descendante des Korvanders.

Finalement il trouve sa trace au fond d'un couloir à gauche de l'escalier, dans une pièce qu'ils n'avaient pas visité la dernière fois, si bien qu'il s'y dirigea lentement avant de sentir autre chose, une présence, puissante, étrange, qui l'alarma assez pour qu'il se hâte un peu plus vers la pièce où se trouvait la princesse. Faisant de grands pas, il arrive assez subitement vers la dite pièce ayant été refermée depuis l'arrivée de l'autre personne, pour des raisons que le vampiroïde ne connaissait pas, mais se rappelant que certains avait le bon désir de l'éliminer, et surement de faire payer à ceux qui l'aide l'envie d'apporter quelques bienfaits à sa personne, il préssentait cette invité imprévue comme une potentielle menace pour lui et Alice. C'est dans cet état d'esprit, et dans l'oubli total que Samara comptait faire appel à quelqu'un pour les aider durant la mise en pratique de la lecture onirique, qu'il approcha de la porte de la pièce où se trouvaient actuellement trois personnes, Alice, une personne ayant l'odeur typique de la grande Sylvandell, donc intime de la demoiselle des Korvanders, et enfin cette présence étrange et puissante qui était apparement face à la princesse. L'homme leva la main délicatement, essayant de ne pas non plus paraître grossier si ses doutes étaient infondées, et il commença par frapper doucement à la porte, de manière légère et pourtant qui sonna fort à cause de la puissance naturelle de Darthestar. Puis à la suite, il éleva la voix pour parler au travers de la porte.

« Alice ? C'est Darthestar, j'aimerais vous entretenir de certaines choses, puis-je entrer ? »

Quelqu'un doté d'un instinct très développé pourrait le sentir : le vampire est sur le qui-vive, et si il décèle le moindre danger, il est prêt à haché menu la personne qui aurait osée s'en prendre à Alice pour le viser au travers de ses sentiments.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 01 janvier 2015, 17:35:59
Tout en enfilant une robe de chambre, Alice écoutait Morana leur parler. La démone leur expliqua que Zariël était une collègue et amie de Samara, et qu’elle avait été contactée par Samara (techniquement, par Kazoha, mais Morana n’allait pas faire la fine bouche en relevant les nuances et les subtilités) pour parler du cas de Darthestar. Alice se crispa à cette révélation, mécontente à l’idée que Samara puisse librement divulguer à d’autres personnes que Darthestar sortait de la maison. Morana, qui avait également des propriétés télépathiques, avait perçu ce mécontentement, et lui avait alors expliqué, avec une voix calme et posée, qu’il n’y avait pas à s’en faire, car Zariël faisait partie des membres du Conseil souhaitant pouvoir étudier, d’un point de vue magique, le vampiroïde. Morana était l’assistante personnelle de Zariël, car, il y a des années, la magicienne avait aidé Morana à contrôler ses dons de télépathe. Morana était l’une des nombreuses filles d’un puissant baron ashnardien, un être démoniaque, et sa dernière fille, télépathe, avait été un singulier problème, ainsi qu’une promesse énorme. Les télépathes n’étaient pas très nombreux, et il avait confié la jeune Morana à la tutelle personnelle de Zariël, qui était elle-même une puissante télépathe ayant maîtrisé ses dons. Ces informations biographiques divulguées, Morana avait poursuivi en leur parlant de ce que Samara avait discuté avec Darthestar : Mälrunn, les Horcruxes, et le risque qu’une fraction de l’esprit de Mälrunn ait utilisé les pouvoirs d’absorption de Darthestar pour s’implanter en lui. Manifestement, les informations entre magiciennes circulaient vite.

Apprendre qu’il y ait un risque que Darthestar, qu’elle considérait maintenant comme son ami, ait été infesté par Mälrunn, troubla légèrement Alice, qui baissa les yeux en serrant les lèvres. Était-elle possible qu’elle ait involontairement condamné l’homme ? Certes, elle n’avait pas à se sentir responsable, mais, pour elle, Darthestar était un étranger qui était venu les aider à protéger Sylvandell. Ce faisant, et même si ça ne répondait à aucune pensée logique, elle se sentait malgré tout un peu coupable pour lui.

« Et donc ?
 -  Il est requis, dans ce genre de contexte, de faire un exorcisme très particulier, qui consiste à s’immiscer dans l’esprit d’une personne pour purifier cette dernière. C’est une sorte d’exorcisme, mais on le réalise souvent chez des bébés ou des enfants en bas âge, dans le cas d’un démon qui aurait pris possession de l’esprit d’un corps. Avec un adulte, la tâche est plus compliquée, a fortiori s’il s’agit d’un être aussi sournois et talentueux qu’un Prêtre de Tzeentch. »

Cette femme avait le don de rassurer la Princesse, qui croisa les bras en sentant un frisson la traverser.

« Navrée, j’ai toujours préféré être honnête...
 -  Cessez de lire dans ma tête, c’est agaçant !
 -  Je ne le fais pas exprès, Majesté... Dame Zariël m’a appris à compartimenter mes pensées, de manière à ce que je ne ressente plus obligatoirement et instinctivement les pensées des autres. Cependant, il m’arrive parfois encore de ressentir certaines pensées et fortes chez des personnes vives et très actives... Ce qui semble être votre cas. »

Alice allait devoir se contenter de ça, et, alors qu’elle comptait dire quelque chose, elle entendit soudain toquer à la porte du salon :

« Alice ? C'est Darthestar, j'aimerais vous entretenir de certaines choses, puis-je entrer ? »

La Princesse entrouvrit les lèvres pendant quelques secondes, le temps de réfléchir, puis répondit :

« Je vous en prie, Darthestar, rentrez ! Nous parlions justement de vous ! »

Une fois le vampiroïde entré, Alice lui présenta Morana. La démone le salua également, et Alice précisa qu’elle était envoyée par l’Archimage Zariël.

« Apparemment, cette dernière souhaite rentrer dans votre tête... Est-ce que vous étiez au courant ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 01 janvier 2015, 23:01:04
Il attendait devant la porte avec impatience, espérant entendre dans la voix d'Alice un quelconque signe qui lui permettrait de comprendre si elle se trouvait en danger, ou simplement en présence d'un invité qui était venu en ami et qui n'avait pour l'instant rien fait qui ne puisse porter atteinte à celle qu'il voulait protéger avant toute chose. Il était nerveux, hésitait à ouvrir la porte sans en demander la permission, quitte à arriver devant une scène qui tenait de l'intimité pour sa chère amie, mais ses bonnes manières ainsi que son incapacité à accepter qu'il puisse mettre à nouveau la jeune femme en colère l'empêchait complètement d'agir de la sorte, et l'obligeait ainsi à se tenir tel un idiot devant la porte, impatient. Par chance, personne ne passait dans le couloir en cet instant, ou le tableau du puissant "monstre" en pleine crise de nerf dû à sa vigilance et sa méfiance envers une simple personne étant venue présentée ses hommages à la princesse aurait eut de quoi faire rire certaine personnes, grincer des dents quelques autres, et le plus probablement, créer quelques histoires que les servantes auraient eut le don de se passer au creux de l'oreille quand autrui n'aurait pas été là pour les surveiller. Pourtant, après quelques secondes qui lui parurent quelques minutes à cause de son état de nervosité, il entends la voix claire d'Alice, nullement affectée par une quelconque crainte, se faire entendre au travers de la porte, rassurant son coeur.

« Je vous en prie, Darthestar, rentrez ! Nous parlions justement de vous ! »

Il soupire doucement de soulagement quand il entends cela, et tend la main vers la poignet de la porte pour l'ouvrir lentement, l'alarmement de plus tôt ayant disparu pour laisser place à la sensation agréable de savoir Alice près de lui, et en bonne santé. Rentrant avec une lenteur de convenance, il referme la porte derrière lui et observe donc les personnes en présence dans la pièce, essayant de comprendre qui vient d'où et donc quelle est l'étrangère qui est venue échanger avec Alice. Reconnaissant l'odeur de Sylvandell sur l'une des deux personnes, ou plutôt reconnaissant un arôme particulier que la femme avait en commun avec Alice, et quelques autres personnes que le vampiroïde avait cotoyé, il put facilement éliminé ses doutes sur cette femme et se tourna donc vers la dernière personne qu'il ne connaissait pas, comprenant qu'il s'agissait là de l'envoyée dont avait parlée Samara plus tôt dans l'après-midi. Décidément elle avait fait vite, il savait lui-même que le cas avait besoin d'être traité le plus rapidement possible, mais il restait quand même qu'entre le moment où Kazoha avait été prévenue par sa maîtresse, était partie de chez Samara, et le moment où la télépathe était arrivée dans la maison diplomatique Sylvandine, il fallait avouer que le vampire sentait un certain empressement. Après peut-être se trompait-il sur bon nombre de choses, mais du moins le préssentait-il ainsi.

En tout cas, si comme le disait Alice elles étaient en train de parler de lui, il ne pouvait que se douter de la raison d'une telle discussion, et tant mieux, cela allait l'aider pour pouvoir faire sa demande à la belle princesse, car si elle avait déjà été mise au courant des grandes lignes de l'oscultation mentale dont ils allaient devoir faire preuve, alors elle aura surement bien moins de réticence à écouter sa requête. Ne sautant toutefois pas sur l'occasion dans ce qui aurait été une pure et simple précipitation relativement mal vue, question de politesse, il laissa donc à la demoiselle en possession de son coeur le soin de lui présenter la femme qui était venue en tant que télépathe en ce lieu, lui laissant ouïr le nom bien agréable de Morana, et c'est avec un sourire qu'il la salua, ce qu'elle fit d'ailleurs elle aussi d'une manière qui fut bienfaisante pour le vampire, car celui ci avait désormais bien plus souvent le droit à un regard de peur et de haine qu'à de véritables intentions pacifistes. Quand la descendante des Korvanders parla aussi de l'archimage sous laquelle Morana servait, dame Zariël, le vampiroïde fit rapidement le rapprochement avec cette alliée dont avait parlée Samara un peu plus tôt, et tout cela ensemble mit vraiment le vampire en confiance, qui se redressa avec un fin mais honnête sourire tandis que la question d'Alice l'invectiva à la réponse.

« Apparemment, cette dernière souhaite rentrer dans votre tête... Est-ce que vous étiez au courant ?
 -  Oui j'étais au courant, nous en avons longuement discuter avec dame Samara, et pour tout vous avouez, cela vas être  un peu plus compliqué que simplement rentrer dans mon esprit. Je m'expliques... »

Il prit une bouffée d'air frais, expira pour se détendre un peu et se lança :

« Dame Monara me corrigera si je me trompe, mais dans l'état actuel des choses, mes pensées feront barrière à l'avancée d'un télépathe dans mon esprit. Si nous voulons obtenir des résultats, il nous faudra quelqu'un en plus, qui serve de figure de confiance, quelqu'un qui ne risquerait pas de se faire repousser naturellement par les défenses omni-présentes de l'esprit. »

Il s'avançait déjà vers la demande en essayant de faire à peu près simple de ce que lui avait dit Samara, et par là espérait que la princesse comprenne jusqu'où il voulait en venir, malgré le fait que lui-même ai eut bien du mal à comprendre ce que lui avait rapidement enseigner la démone. Le tout était encore de savoir si elle acceptera d'être cette personne, cette passerelle entre Monara et lui, mais il n'y était pas encore, et pour l'instant il essayait de lire sur le visage et les expressions d'Alice ce qu'elle pensait de tout cela, même si il avait bien l'impression que ce sujet était pour elle un peu tendu, et qu'elle avait du mal à se laisser aller à accepter qu'une telle chose se produise. Prenant son temps pour réfléchir, profitant d'une petite pause pour que la jeune femme puisse bien retourner dans tout les sens ce qu'il venait de lui dire, il se questionnait encore un peu sur la façon dont il allait lui annoncer que la personne en qui il avait le plus confiance se trouvait là, était en train d'échanger avec lui, et que si il avait bien une seule personne à qui proposer d'entrer au creux de son inconscient, c'était sans conteste elle, le Joyau de Sylvandell. Ne voulant pas non plus se taire trop longtemps, il reprit donc ses explications avec le même ton, soucieux des termes qu'il allait employer et apparemment un peu mal à l'aise, même si il faudrait un oeil habile pour le remarquer.

« De plus, cela ne pourra se faire qu'au travers de mes rêves, et ainsi il incombera à Monara ici présentes de faire le lien entre mon esprit et la conscience de la personne qui pourra entrer dans celui-ci, durant mon sommeil et, je supposes, le sien. »

Dernière bouffée calmante, le coeur à cent à l'heure, le vampire a du mal à tenir le regard d'Alice quand il s'apprête à lui faire enfin cette demande fatidique, mais il y parvient malgré tout en gardant son calme, seule sa voix semblant en partie troublée par moment.

« Alice, vous ... êtes la personne en qui j'ai le plus confiance ici, et je pense la seule personnes dont je n'aurais pas peur de faire connaître le fond de ma pensée. Accepteriez vous... d'être la personne qui va entrer dans mes rêves pour permettre à Monara d'y lire si je suis devenu, ou non, un danger pour tous ici ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 03 janvier 2015, 02:37:52
Darthestar expliqua à Alice que le projet était d’entrer dans les tréfonds de son esprit pour le guérir... Alice l’écouta silencieusement, sans rien dire, ses grands yeux bleus fixés sur lui. Elle connaissait un peu la télépathie, et certaines formes très avancées de cette discipline obscure et dangereuse, comme la métempsycose. Les Horcruxes lui parlaient, mais elle avait apprécié le cours de rafraîchissement de Morana. Le vampiroïde continua donc, en expliquant qu’il avait besoin d’une personne envers qui il avait confiance pour rejoindre les tréfonds de son esprit, et qu’il ne voyait personne d’autre que la Princesse pour faire ça... Bien que la tête blonde voyait quelqu’un d’autre, elle se mit à rougir poliment, ses joues se mettant à changer de couleur. Elle était flattée par cet aveu, qui, non content d’être sincère, était surtout très agréable à entendre.

« Alice, vous ... êtes la personne en qui j'ai le plus confiance ici, et je pense la seule personne dont je n'aurais pas peur de faire connaître le fond de ma pensée. Accepteriez-vous... d'être la personne qui va entrer dans mes rêves pour permettre à Monara d'y lire si je suis devenu, ou non, un danger pour tous ici ? »

Alice allait lui parler de Minerve, mais, au même moment, Morana se mit à parler :

« Hum... Si je peux me permettre, je crois qu’il y a une légère erreur sur l’identité. Certes, je suis une magicienne télépathe capable de réaliser quelques opérations mineures, mais ce qui est proposé, a fortiori sur un être aussi complexe que vous, Darthestar, dépasse mes compétences. Je ne suis que l’humble envoyée de Dame Zariël, qui n’a pas pu se libérer ce soir, mais qui se chargera, en temps et en heure, de l’opération.
 -  Ah... »

De sa voix calme et posée, Morana compléta ensuite les informations de Darthestar, parlant à Alice du topique de l’esprit, de la différence entre le conscient et l’inconscient, et du second topique, à travers les trois zones caractéristiques de l’esprit : le « moi », le « sur-moi », et le « ça ». Tout cela parlait beaucoup à Alice, qui hochait de temps en temps la tête. L’idée était de rejoindre l’inconscient de Darthestarn, cette zone où il était possible qu’un fragment de l’âme de Mälrunn se trouve, afin de purifier son esprit, et ainsi d’en venir à bout. C’était comme un exorcisme, mais sans la dimension religieuse, Mälrunn n’étant pas un démon, mais un redoutable mage noir. L’objectif de cette mission expliquait aussi le choix de recourir à Zariël, car, si Mälrunn se trouvait véritablement là-dedans, il faudrait une télépathe très puissante pour l’affronter. Alice, de son côté, sentit une onde de nervosité la traverser à l’idée d’affronter ce vieux démon. Le mage noir était l’un des plus vieux ennemis de Sylvandell, un être à la puissance surnaturelle, qui avait déjà mis en échec la Mort. L’affronter... Alice en serait-elle même capable ?

La Princesse estima que ce moment était idéal pour parler de l’invitée de cet après-midi :

« Je... Il fallait que je vous parle de quelqu’un, Darthestar... Nous avons reçu une visite... Inattendue... Cet après-midi. Une femme qui prétendait vous connaître, une... Une certaine Minerve. Est-ce que ce nom vous dit quelque chose ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 03 janvier 2015, 22:55:52
Plus il s'avançait dans ses explications avec Alice et plus il avait du mal à prononcer ses mots, effet surement de l'émotion et la légère peur de la voir mal réagir à ce qu'il allait lui avouer, dans le cas où elle le prendrait comme une tentative maladroite de conquérir son coeur, de la part d'un rustre de voyageur. Mais non, bien loin de tout cela, quand il eut enfin terminé son explication, ce qui résultat de cet échange fut un fin sourire de la part du Joyau de Sylvandell, et deux pomettes qui se sont colorés d'une délicate teinte rosée, signe qu'elle était touchée par ce qu'il venait de lui dire, et non outrée par un quelconque outrage que le vampire aurait put lui faire en parlait aussi légèrement de sa confiance envers elle. Pour être parfaitement honnête, l'homme en sentit un intense soulagement, son coeur s'allégea particulièrement à la simple vu du visage réjouie de la descendante des Korvanders, et c'est avec un même sourire qu'il accueillit la réaction de la belle demoiselle, ayant l'étrange sensation que finalement, peut-être que ce ne seras pas si dur de la laisser entrer en lui, et que ses secrets sauront se garder sans qu'il n'ai à être trop vigilant. Surement était-ce un certain calme qui l'envahissait, et qui du coup influait sur ses impressions de danger, ou peut-être était-ce le simple fait de s'être retrouvé avec Alice, mais il était néanmoins beaucoup moins stressé, et se sentait soudainement bien plus à l'aise.

« Hum... Si je peux me permettre, je crois qu’il y a une légère erreur sur l’identité. Certes, je suis une magicienne télépathe capable de réaliser quelques opérations mineures, mais ce qui est proposé, a fortiori sur un être aussi complexe que vous, Darthestar, dépasse mes compétences. Je ne suis que l’humble envoyée de Dame Zariël, qui n’a pas pu se libérer ce soir, mais qui se chargera, en temps et en heure, de l’opération.
 -  Ah...
 -  Je vois... »

Lui qui espérait voir cela se régler au plus vite, il fallait avouer qu'il avait un peu de mal à l'idée qu'il allait devoir attendre ancore un moment avant de régler cette affaire, surtout quand il se demandait si il pouvait être dangereux pour ses hôtes et cette petite demoiselle dont il s'était épris. Il ne comprenait pas du coup la présence de morana en ce lieu, si sa maîtresse ne pouvait pas venir elle aurait put tout simplement envoyer un court et rapide message pour prévenir de son absence, et non envoyer une personne ayant les dons attendus à la maison Sylvandine, mais malheureusement il n'avait pas d'indices qui puissent expliquer la raison d'une telle présence. Honnêtement, cela le rendit un peu méfiant envers cette femme qui n'avait pas dans le fond de raisons d'être ici, et se rappelant à la fois les provocations qu'il avait subit à sa sortie de prison, et l'animosité que nombres pouvaient avoir envers sa personne, il se mit à surveiller cette télépathe de très près, sans la regarder, laissant juste ses sens se tourner vers cette personne. Il fit aussi bien attention à bloquer au maximum possible l'accès à sa conscience, la barricadant avec tout ce qu'il avait dans l'espoir que cette hermétique protection empêche la femme de pouvoir lire ce qui aurait le don de le mettre en danger, comme son affection pour Alice, ou encore son actuelle incapacité à user de sa métamorphose. En tout cas, il entendit Alice parler, et du coup se focalisa sur elle, tout en restant vigilant.

« Je... Il fallait que je vous parle de quelqu’un, Darthestar... Nous avons reçu une visite... Inattendue... Cet après-midi. Une femme qui prétendait vous connaître, une... Une certaine Minerve. Est-ce que ce nom vous dit quelque chose ? »

Un changement s'opère immédiatement chez l'homme. S'il apparaissait comme joyeux, aimable, ouvert, la mention de Minerve mit immédiatement sur son visage comme un voile sombre et sinistre, et l'homme perdit instantanément son sourire, dans une expression qui présentait bien plus de peine qu'il n'y avait eut de joie auparavant. Peut-être qu'Alice allait s'en vouloir d'en avoir parler, mais cela était tout à fait indépendant de ce qu'elle avait prononcer, le vampire savait bien qu'elle était venue le retrouver en ce lieu, et cela ne pouvait que le toucher, d'une bien triste manière certe, mais inévitable. L'homme se retourna avant de répondre d'ailleurs, présentant son dos comme dans un signe de faiblesse, et ne put se permettre de parler avant un certain temps, les mots ne voulant pas sortir de ses lèvres sur le coup, effet de l'émotion ou de la gêne qu'il ressentait vis-à-vis de cette partie de son histoire. Il essaie bien une fois, mais la seule chose qui vient est un léger soupir teinté de peine, et il se clot à nouveau dans un long mutisme plombant où le monde extérieur ne le touches plus, où même les plus simples des appels ne l'atteignent pas, perdu qu'il est dans cette vision dure et inadéquate des choses. ourtant il arrive bien à parler au bout d'un moment, d'une voix hésitante, particulièrement profonde et basse, qui reste pourtant bien audible, et laisse comprendre son désir d'offrir une réponse correcte à Alice :

« J'aurais préféré qu'elle ne me retrouves jamais... Si nous avons vécu ensemble pendant des années, si je me suis occupé d'elle jour après jour avec le désir qu'elle soit une enfant heureuse, il en restes que ... Je suis devenu un être fondamentalement différent de celui qu'elle a autrefois connue. »

Il laisse une pause, et c'est avec la plus franche honnêteté, avec le moins de détour possible, et une voix qui laisse comprendre qu'il s'agit là du fond de sa pensée, qu'il reprend ses explications, à la fois triste et tranchante.

« Elle a connu un humain, un grand-frère qui a prit soin d'elle quand elle s'est retrouvée seule dans la forêt. Mais désormais je suis un monstre, un être qui vit du malheur des autres et qui ne peut vivre avec autrui sans créer quelques catastrophes. Si un mot me conviendrait, c'est le terme sanguinaire... Mon corps est fait pour tuer, et s'améliore pour être le plus efficace dans ce domaine. Mes dents sont fait pour me sustenter de la manière la plus aisée possible, réduisant les mordues à l'état de corps en chaleur incapable de me résister. Je vis par le sang, ne peux pas mourir même si mon corps est réduit en charpie ... »

Il baisse la tête, sert un peu les dents... de la peine est venue la colère, une colère uniquement dirigée envers lui-même.

« Elle cherche son frère de coeur... Et son chemin la mène vers l'un des pires des monstruosités de ce monde. Non, j'aurais souhaiter qu'elle ne puisse jamais reposer les yeux sur ce que je suis devenu, qu'elle vive encore avec le seul souvenir d'un simple chasseur maladroit, et non la bête cauchemardesque en quoi j'ai régressé. »

Oui, il n'usait plus du terme évolué pour ses transformations. Il était passé du stade humain au stade bestial, se nourrir était devenu un acte barbare et il n'avait plus de corps qu'une machinerie mortelle que n'importe qui pourrait tenter de défaire avant de comprendre qu'il venait de rencontre son ultime adversaire. Le vampiroïde venait de se miner moralement, et la scène ne devait pas être très agréable à ressentir, surtout que l'impression générale du vampire, généralement joyeuse et vaillante, venait de se faire complètement supplanter par le coeur de celui-ci, teinté des sentiments qu'avait créé en lui une telle transformation, une telle "malédiction". Sent le sentir venir, l'homme venait d'abaisser toutes ses défenses d'un coup en repensant à cette petite soeur sur laquelle il avait tant veiller autrefois, et il n'avait même pas eut le temps de faire attention à cela, oubliant même sa méfiance envers Morana. Un concentré de peine et de rancoeur, perdu dans ses souvenirs.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 05 janvier 2015, 02:22:43
Alice voulait en savoir plus sur Minerve, et elle eut au moins la confirmation que l’histoire que la femme avait servi était honnête. Darthestar connaissait réellement cette jeune femme, mais en entendre parler sembla le rembrunir. La Princesse ne se sentit guère coupable. Elle ne faisait que son devoir. Il aurait été plus cruel encore de lui masquer la venue de cette femme, et ce d’autant plus que Minerve comptait revenir. Darthestar expliqua donc la connaître, mais n’avoir pas envie de la revoir, non pas parce qu’elle ne le méritait pas, mais parce qu’il estimait, au contraire, ne pas mériter la présence de cette femme. Alice ne dit rien pendant l’exposé de l’homme, mais était légèrement agacée par tant de scrupules. Comment pouvait-il encore prétendre être un monstre, alors même qu’il avait protégé son royaume ? Qu’il avait risqué sa vie pour la sauver ?

« Elle cherche son frère de coeur... Et son chemin la mène vers l'un des pires des monstruosités de ce monde. Non, j'aurais souhaiter qu'elle ne puisse jamais reposer les yeux sur ce que je suis devenu, qu'elle vive encore avec le seul souvenir d'un simple chasseur maladroit, et non la bête cauchemardesque en quoi j'ai régressé. »

C’est à cet instant que Morana intervint, en décroisant les bras, et en les posant sur ses hanches :

« Quel est donc ce tas de conneries qui vient de sortir de votre bouche ?! »

Alice écarquilla les yeux. La démone était si polie que l’entendre tout d’un coup insulter Darthestar était… Très étonnant ! La démone secoua lentement la tête, et, avant même que qui que ce soit ne puisse émettre le moindre son, elle enchaîna :

« Vous êtes en Ashnard, terre de démons, terre d’êtres monstrueux et infernaux, terre d’individus qui ne connaissent que le sang et la mort ! Pourtant, notre Empire se compose de villes, de forts, de constructions ! Votre nature a changé, mais votre libre arbitre est toujours en vous. La capacité de choisir, de choisir entre le Bien et le Mal…Votre corps est fait pour tuer, vous dites ? Je ne connais aucun organisme qui ne soit pas un tueur. Ainsi va la vie, en se nourrissant de la vie des autres pour survivre. Allez-vous reprocher à un loup d’avoir des crocs pour mordre une biche ? »

La Princesse ne savait plus quoi dire, et restait assise, en clignant des yeux à plusieurs reprises.

« Si cette femme, cette Minerve, est aussi importante que ça, alors elle peut nous aider. Si elle vous a connu avant votre transformation, elle pourrait même être un meilleur choix que la Princesse de Sylvandell ! Elle pourrait vous aider à vous rappeler cette image positive que vous avez de vous, et vous accompagner dans les tréfonds de votre inconscient. C’est une aide non négligeable ! »

Alice hocha lentement la tête, décidée à retrouver un peu du contrôle de la conversation :

« Et bien, oui, mais…
 -  Nous ne parlons d’une promenade de santé ! Dame Zariël a souhaité que je vienne m’assurer de la viabilité de cette expérience ! S’il existe une femme qui vous connaît depuis des années, alors elle est appelée à être votre guide dans votre inconscient ! C’est aussi simple que ça ! »

Au moins, Morana venait de prouver qu’elle était une démone… Elle s’énervait de la même manière que les démons en avaient l’habitude.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 05 janvier 2015, 12:47:49
L'homme avait le moral au plus bas, clairement, il savait que Minerve était passée mais il n'avait jamais eut l'occasion de se préparer au fait qu'Alice lui en parlerait alors qu'il était focalisé sur la réussite de son futur passage dans sa pensée. Minerve était dans le fond quelqu'un qu'il aimait beaucoup, et si le début de son voyage s'était fait par simple curiosité, l'évolution qu'il avait subit suite à celui-ci l'avait si drastiquement métamorphosé que désormais il trouvait cela inconcevable que la jeune femme puisse le retrouver sans vivre une cruelle déception. Et c'est une chose qu'il voulait à tout prix lui éviter, il voulait plus que tout qu'elle se souvienne du jeune homme un peu candide qui passait son temps à protéger les autres et à faire de son mieux pour survivre, pas cet être dépressif et constamment sombre qui ne vivait que pour s'en sortir dans une vie de sang et de fuite, à se déplacer de jours en jours vers de nouvelles destinations pour ne pas subir les représailles de ses morsures. Minerve était quelqu'un de pure, quelqu'un de nature, comme nombre de ceux de sa race, et elle ne pouvait tout simplement pas côtoyer un être comme Darthestar, c'était clair comme de l'eau de roche dans la pensée du vampiroïde, et si cela ne pouvait pas vraiment être compréhensible pour autrui, pour lui qui avait connu si longtemps la vie à ses cotés, il ne pouvait y avoir d'autre vérités possible.

« Quel est donc ce tas de conneries qui vient de sortir de votre bouche ?! Vous êtes en Ashnard, terre de démons, terre d’êtres monstrueux et infernaux, terre d’individus qui ne connaissent que le sang et la mort ! Pourtant, notre Empire se compose de villes, de forts, de constructions ! Votre nature a changé, mais votre libre arbitre est toujours en vous. La capacité de choisir, de choisir entre le Bien et le Mal…Votre corps est fait pour tuer, vous dites ? Je ne connais aucun organisme qui ne soit pas un tueur. Ainsi va la vie, en se nourrissant de la vie des autres pour survivre. Allez-vous reprocher à un loup d’avoir des crocs pour mordre une biche ?
 -  Cela s'entends... »

Il ne pouvait dire le contraire, le monde tournait autour de la sustentation par la mort d'autrui, mais même si cela était normal du point de vue de la nature, le vampiroïde avait reprit ses esprits depuis l'époque où il agissait au "naturel", et depuis ce moment ne se sentait que plus coupable à chaque fois qu'il se retrouvait à mordre l'un de ses "semblables" pour vivre. Comment expliquer cela, peut-être était-ce propre à de nombreux nouveaux vampires, de se sentir ainsi trahis par eux-mêmes, trahis par leurs désirs et leurs pulsions alors même qu'ils espèrent plus que tout au monde rester le plus humain possible, alors que le simple fait de vivre la journée devient une véritable torture à cause de la morsure permanente et récurrente du soleil ? En tout cas la démone avait raison sur un point, il y avait surement bien pire que lui dans cette cité, dans ce pays, que ce soit des démons ou des malfrats, qui se sont échappés depuis longtemps de la voie du bien pour perpétrer leurs forfaits avec une assurance qui ferait froid dans le dos, mais cela ne pouvait pas vraiment empêcher les états d'âme de l'homme envers lui-même. Oui il choisissait le bien, il choisissait d'être un glaive pour ceux qui ne pouvait présenter de griffes ou de crocs pour se défendre, d'être l'homme qui tendrais sa main à tout ceux qui en ont le besoin pour leur offrir un goût de sécurité et d'aisance au creux du coeur, mais cela justifiait-il sa sauvagerie et sa monstruosité ? Il n'en était clairement pas certain.

« Si cette femme, cette Minerve, est aussi importante que ça, alors elle peut nous aider. Si elle vous a connu avant votre transformation, elle pourrait même être un meilleur choix que la Princesse de Sylvandell ! Elle pourrait vous aider à vous rappeler cette image positive que vous avez de vous, et vous accompagner dans les tréfonds de votre inconscient. C’est une aide non négligeable !
 -  Et bien, oui, mais…
 -  Nous ne parlons d’une promenade de santé ! Dame Zariël a souhaité que je vienne m’assurer de la viabilité de cette expérience ! S’il existe une femme qui vous connaît depuis des années, alors elle est appelée à être votre guide dans votre inconscient ! C’est aussi simple que ça !
 -  Mais ça ne se fera pas... »

Grave, décidé, l'homme se retourne pour regarder les deux femmes avec le même air sombre que plus tôt, mais aussi une intonation dans la voix qui laissait comprendre qu'il ferait tout pour que jamais, au grand jamais, il ne donnerait l'occasion à sa petite soeur de coeur de pénétrer dans sa mémoire, ses pensées, et son inconscient. De un il pensait que cela allait seulement mettre Minerve en danger, car il avait tellement d'à-priori envers ces retrouvailles, et tellement de différences par rapport à Balthazar, que la jeune femme ne serait pas reconnue par son nouvel esprit, et surement durement rejetée par celui-ci en conséquences. De deux, même si elle parvenait à trouver un moyen de se faufiler dans les tréfonds de son inconscience grâce à l'aide plus que nécessaire de la consoeur de Samara dans le cas présent, il était au bord de la certitude sur un point, c'est que l'elfe lunaire se perdrait surement face aux nouvelles pensées déviantes du vampiroïde, et que les conséquences sur sa personne serait dramatique. C'est aussi pour cela qu'il avait confiance en Alice, elle connaissait déjà une bonne partie de ses nouveaux défauts en tant que Darthestar, et non en tant que Balthazar, tout en étant capable de les relativiser et de s'adapter, justement parce qu'ils n'étaient pas liés par une histoire d'au moins quinze longues années. Enfin, et plus que tout... Alice, dans le cas où elle découvrirait en Darthestar un ennemi, une force dangereuse et malveillante, saura faire les bons choix en le rejetant et le renvoyant dans les tréfonds carcérals, peut-être avec un peu de peine, mais dans la plus grande des lucidités. De ce qu'il savait de Minerve... elle n'en serait pas capable :

« Vous l'avez vous même dit, elle a passée de longues années avec moi, mais avant tout j'étais un homme, un être simple, Balthazar, pas plus exceptionnel qu'un autre. Ce qu'elle connait est complètement différents de ce que je suis désormais devenu, et même si comme vous l'avez dit, elle saurait faire ressortir un peu de lumière au creux de mon âme, elle s'exposerait à quelque chose qui la blesserait plus que tout autre chose. Les elfes lunaires sont des êtres d'une nature tellement bonne que la moindre ténèbres les terrifient, et elle serait incapable de supporter la vision de celles que j'ai amassé. »

Il observe à ce moment la démone, droit, assuré, et bien qu'elle ai prononcée de nombreuses paroles pleine d'une certaine sagesse, que l'homme ne pouvait que comprendre comme véridique, et qui dans le fond lui mirent une petite claque de rappel suite à sa phase pseudo-dépressive, il était certain de ce qu'il avait dit, et donc qu'elle se trompait sur l'utilité  de Minerve dans leur entreprise. S'il avait déjà du mal à l'idée de laisser entrer Alice, il était hors de question d'impliquer l'elfe de son enfance dans tout cela, la jeune femme ayant déjà un lourd impact à subir lors de leurs futures retrouvailles, car il était certain qu'elle avait insistée pour revenir, et que la princesse n'avait eut que l'hospitalité naturelle de lui concéder au moins un second passage pour tenter de la faire retrouver son "frère". Soupirant longuement, il se retrouve à se demander comment il a put finir dans une telle situation, bloqué dans la cité Ashnardienne à devoir planifier une visite dans son esprit en compagnie d'une démone et d'une princière personnalité, tout en parlant de sa petite soeur de coeur avec qui il avait vécu pendant des années. Dans des temps moins grave, la situation aurait surement prêtée à rire pour le vampire, qui aurait surement trouvé le tout relativement ironique et horripilant... Là, il était grave, clairement contracté, et on pouvait sentir chez lui cette rage oppressante et omni-présente qui entachait ses sentiments.

« J'ai ... été plus qu'honnête en disant plus tôt que je pense qu'Alice est la plus à même de remplir cette tâche. Je doutes que mon esprit même puisse lui faire du mal vu la confiance que j'ai en elle, et vu ce qu'il s'est déroulé, elle est la plus à même de savoir comment je peux réagir en la présence d'autrui. Enfin, en ce qui concerne une hypothétique rencontre avec un danger qui me soit étranger, et vous voyez très bien de quoi je peux parler, je m'en remettrais à votre maîtresse pour veiller sur elle, et la mener loin de tout problème, hors de mon inconscient. »

Il marque une pause, regarde rapidement Alice qui avait bien du mal à entrer dans la discussion, puis revient à Morana avec qui il échange une dernière phrase, bien plus pragmatique et calme que les précédentes, tandis qu'il retrouvait la délicatesse de ses traits, et une expression apaisante sur le visage, son expression de vagabond contemplatif.

« Enfin, dans le cas déjà où cette charmante demoiselle accepterait de braver ce potentiel risque et que vous même parliez en bons termes de la réussite de cette entreprise à votre maîtresse n'est-ce-pas ? Je ne suis pas maître de cette situation, à mon plus grand désarroi, mais je peux au moins vous dire en toute franchise ce que je juge être le plus sur, car rassurez vous, je n'ai pas tendance à sortir un "tas de conneries", comme vous l'avez subtilement noté sur mes précédentes paroles. »

Point d'ironie, juste quelques paroles honnêtes... Que cela soit utile ou non.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 07 janvier 2015, 01:14:36
Darthestar refusait d’impliquer Minerve, et s’efforça d’en expliquer les raisons à Morana, qui semblait avoir retrouvé son calme naturel… À moins que ce calme ne soit qu’une apparence, et que son véritable état naturel soit d’être une femme pleine de passion. Alice ne pouvait que le supposer, et elle choisit, pour l’heure, de rester enfermée dans son silence. L’entreprise qu’il allait falloir faire avec Darthestar était risquée, et, en ce domaine, Alice était une profane, contrairement à Morana, ou à la fameuse Dame Zariël. Autrement dit, Alice comptait se ranger auprès de l’avis des experts et des professionnels. Morana estimait que la personne la plus à même de voyager dans les tréfonds de l’esprit de Darthestar était Minerve, et, si c’était le cas, Alice ne comptait pas pécher par orgueil. Elle voulait aider Darthestar parce qu’elle s’estimait toujours redevable envers lui, mais la Princesse se doutait qu’elle n’était, aux yeux de Morana, qu’un second choix, à défaut de trouver un autre sujet plus intéressant.

En l’écoutant parler, Morana fronça lentement les sourcils, et finit par reprendre :

« Oh, mais je ne doute pas de votre honnêteté… Peut-être suis-je moins encline à croire vos connaissances en matière de télépathie, en revanche, nuança-t-elle. C’est à Dame Zariël qu’il revient de décider de l’opportunité ou non de cette expérience, et je n’ai été envoyée que pour avoir un avis éclairé sur la question, et sur les chances de succès de notre entreprise. Contrairement à ma Dame, j’ai un esprit un peu plus observateur, plus analytique, ce qui est une qualité parfois très précieuse quand nous traitons avec une matière aussi instable et dangereuse que l’esprit humain. »

Elle n’avait fait que préciser davantage le contexte, rappelant à Darthestar qu’elle n’était pas une marchande de poissons, mais bien une magicienne talentueuse. Ce n’était pas parce qu’elle n’était pas Zariël qu’elle était une simple stagiaire envoyée pour voir un cas intéressant. Sans doute avait-il été nécessaire de faire ce préambule… Plusieurs secondes passèrent, avant que Morana ne poursuive :

« Pardonnez-moi si je me trompe, mais la Princesse de Sylvandell… Pour tout le mieux, vous ne la connaissez que depuis quelques semaines, n’est-ce pas ? »

Le regard de Morana dériva sur Alice, qui hocha légèrement la tête.

« Oui, à peu près… »

Leur première rencontre avait eu lieu dans l’infirmerie du Château royal, quand une patrouille sylvandine officiant dans le désert avait trouvé le corps rachitique de l’homme, une carcasse cadavérique qu’ils avaient ramené à Sylvandell.

« Vous n’êtes donc pas une amie d’enfance, trancha Morana. Ce que cette Minerve est, de toute évidence. Qu’elle soit elfe lunaire ou neko ne change rien à cet état de fait. Vous la connaissez depuis votre enfance, son souvenir est imprimé dans votre inconscient. Elle a dû faire un long voyage pour vous retrouver, et je ne pense pas que les choses qu’elle ait pu voir à Terra soient bien moins horribles que ce qu’elle est susceptible de rencontrer dans votre tête. »

Encore une fois, la Princesse restait silencieuse, redoutant le moment où on lui demanderait son avis. Il fallait bien reconnaître qu’elle n’avait pas vu les choses sous cet angle, qu’elle n’avait pas pensé au rôle que pourrait jouer cette elfe. Tout ce qu’elle pouvait en dire, c’est que Minerve semblait sincèrement se faire du souci pour Darthestar, et qu’elle avait effectivement fait un long voyage pour lui… Aurait-elle fait le même voyage pour Darthestar ? Elle avait certes voyagé de Sylvandell jusqu’à la capitale, mais c’était un tout autre contexte : elle y avait été parce qu’elle savait que Darthestar y serait, et pour le soutenir. En aucun cas, ce n’était comparable au lien qui semblait unir le vampiroïde à l’elfe lunaire.

« Il faudra me prouver en quoi une femme que vous ne connaissez que depuis quelques semaines est un meilleur sujet potentiel qu’une femme que vous connaissez depuis votre plus tendre enfance… Sans vouloir vous offenser, Majesté. »

Pour toute réponse, Alice haussa les épaules, signe qu’elle n’était pas particulièrement troublée.

« Minerve m’a dit qu’elle devait revenir ce soir, intervint alors Alice. Ce sera un bon moyen d’en savoir plus… »

En revanche, la Princesse ignorait à quelle heure.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 07 janvier 2015, 12:10:02
« Oh, mais je ne doute pas de votre honnêteté… Peut-être suis-je moins encline à croire vos connaissances en matière de télépathie, en revanche. C’est à Dame Zariël qu’il revient de décider de l’opportunité ou non de cette expérience, et je n’ai été envoyée que pour avoir un avis éclairé sur la question, et sur les chances de succès de notre entreprise. Contrairement à ma Dame, j’ai un esprit un peu plus observateur, plus analytique, ce qui est une qualité parfois très précieuse quand nous traitons avec une matière aussi instable et dangereuse que l’esprit humain.
 -  Je ne mettais pas en doute vos capacités et qualités, n'en doutez pas. »

Non, si il y avait bien une chose que l'homme se permettait de reprocher à cette femme, c'était le don qu'elle avait d'établir des vérités sur des personnes qu'elle n'avait tout simplement jamais rencontrée, et qui soudainement lui paraissait comme l'évidence même. Cela en devenait ridicule, qu'elle soit tant et tant obnubilée par quelque chose qu'elle en vienne à croire ses suppositions réelles était bien un comportement que le vagabond ne pouvait que déprécier, même si elle restait une mage de qualité, selon ses dires. Pourtant il se décidait à faire preuve d'un calme olympien et se contenait d'aller lui dire d'apprendre à réfléchir et d'observer par elle même, plutôt que de se perdre dans des connections logiques  et juger qu'une telle analyse serait suffisante pour lui permettre de comprendre toutes les possibilités envisageables. Si échanger avec Samara, réfléchir aux différents cas de figures et trouver des solutions appréciables pour tous fut plaisant pour l'homme un peu plus tôt dans la journée, la présence de cette Morana, sûre d'elle et prête à assumer envers et contre tout les pires idioties qu'elle pouvait prononcer, devenait de plus en plus irritable pour le vampiroïde. Enfin, en tant qu'envoyée de la dame qui allait les aider à comprendre la métamorphose de l'homme, il fallait bien que ce dernier reste poli avec elle, aussi se contint-il, tout en enpensant pas moins.

« Pardonnez-moi si je me trompe, mais la Princesse de Sylvandell… Pour tout le mieux, vous ne la connaissez que depuis quelques semaines, n’est-ce pas ?
 -  Oui, à peu près… »

Sur ce point là, logique faisant, il ne pouvait pas vraiment nier et en vouloir à la femme de faire des conclusions hâtives, car en effet ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, et en plus leurs rencontres s'étaient souvent faites de manières rapides, hormis la longue matinée de chevauchée qu'ils avaient passés le lendemain de la revigoration du vampire. Toutefois, quelqu'un avait dis plus tôt quelque chose de relativement important sur le sujet de l'auscultation spirituelle, et le vampire doté d'une certaine bonne mémoire n'avait pas perdu une miette des nuances et du ton qui avaient été utilisé lors de l'énonciation de ces mots : " Quelqu’un en qui vous avez confiance, quelqu’un qui pourra entrer avec vous ". Le fait était que même si Alice et lui ne se connaissait que depuis peu, il avait apprit à vite faire confiance à l'esprit vif de la princesse de Sylvandell, et il pensait ne pas se tromper en se disant que la demoiselle avait elle-même confiance en lui. Dans le fond, si l'on parlait de Balthazar, l'ancien chasseur des bois, il aurait surement été plus que judicieux de demander à Minerve de servir de lien pour aller dans son esprit, car en effet le lien d'ancienneté aurait été suffisant, mais des deux femmes, et quoi qu'il puisse en être dit, celle qui avait le plus de lien avec l'être vampiroïde, Darthestar, eh bien c'était la descendante des Korvanders, quand bien même Morana dirait le contraire.

« Vous n’êtes donc pas une amie d’enfance. Ce que cette Minerve est, de toute évidence. Qu’elle soit elfe lunaire ou neko ne change rien à cet état de fait. Vous la connaissez depuis votre enfance, son souvenir est imprimé dans votre inconscient. Elle a dû faire un long voyage pour vous retrouver, et je ne pense pas que les choses qu’elle ait pu voir à Terra soient bien moins horribles que ce qu’elle est susceptible de rencontrer dans votre tête. »

Il voulut y ajouter quelque chose, mais se retint de prononcer la moindre parole supplémentaire, sentant monter au fond de lui comme une insupportable envie qu'elle se taise. Qu'elle ait put le reprendre sur son petit coup de fatigue moral était une chose, mais là elle s'enfonçait au fur et à mesure dans son aspect de petite passionnée de télépathie au point que ça en devenait à la fois désespérant et horripilant, et le vampire sentait sa patience devenir de moins en moins facile à gérer. En faite ... il avait l'impression d'être devant une petite première de la classe, qui appliquait le cours théorique à la règle, mais ne cherchait pas à utiliser intelligement les informations qu'on lui donnait, n'obtenant qu'un résultat digne d'un cas d'école, mais complètement faussé du point de vue de la réalité, et elle aurait du le remarquer dés les premières paroles du vampire. En effet, comment pouvait-elle penser cette possibilité comme valable si le vampire, à l'énonciation même de la possibilité que l'elfe lunaire rentre dans son esprit, avait exprimé le plus simple des refus ? Darthestar faisait avec ce que lui avait rapidement dit Samara, mais même avec un peu de logique on pouvait vite comprendre qu'il ne "voulait pas" que celle qui avait longtemps avec lui puisse "lire son inconscient" et qu'ainsi sa présence scrutatrice dans son esprit ne pouvait que se solder par un échec immédiat et violent...

« Il faudra me prouver en quoi une femme que vous ne connaissez que depuis quelques semaines est un meilleur sujet potentiel qu’une femme que vous connaissez depuis votre plus tendre enfance… Sans vouloir vous offenser, Majesté.
 -  Minerve m’a dit qu’elle devait revenir ce soir. Ce sera un bon moyen d’en savoir plus…
 -  Donc il ne nous reste plus qu'à attendre, n'est-ce pas ? En espérant que dame Morana comprendra mes explications en découvrant la réaction de ma "petite soeur" quand nous nous retrouverons... »

Puis soudainement, une sensation désagréable mais reconnaissable lui traverse le corps, et il s'arrête de parler d'un coup, par bonheur en fin de phrase, ce qui ne rend pas l'effet trop étrange. Il reprends l'instant d'après, mais pour dire quelque chose de tout à fait différent de ce qu'il avait prévu.

« Toutefois j'ai besoin de faire quelque chose, aussi je vous quittes pour l'instant et retournes à ma chambre. Alice, si je peux encore vous demander quelque chose, prévenez moi dés que Minerve arrive, ou du moins faites moi parvenir son arrivée. Sur ce, je vous dis  à tout à l'heure, mesdames... »

Il sourit un bref instant, puis se décale et se tournes vers la porte pour la passer, refermant derrière lui sans un bruit, et s'adossant sans un mot au mur avant de serrer les dents, sentant une vive douleur le prendre et tordre ses entrailles, écraser son poitrail, et tirer ses muscles. Sans prévenir, son corps avait commencer à prendre peu à peu l'aspect d'une nouvelle forme physique humanoïde, ou plutôt était-il en train de remettre à niveau les fibres du corps du vampiroïde avec les nouvelles capacités qu'il avait intégré, afin qu'il puisse agir de nouveau au maximum de ses capacités sous cette apparence "sociale". La première crise passée, il ne tarde pas à quitter le pas de la porte et à s'avancer vers les escaliers, espérant que personne ne passe dans les couloirs et ne le voit ainsi mal en point, tout en pensant le rapporter à la princesse afin qu'elle sache ce qui arrive au vampire. Montant les escaliers, une deuxième pique le prends et lui vrille le corps au niveau du coeur, le faisant trembler de douleur alors qu'il se tient à la rembarde, essouflé et incapable de se déplacer plus que cela. Encore une fois, il lui faudra attendre un certain temps où il prie pour que personne ne passe dans les environs de l'escalier pour remarquer son état, mais finalement la douleur s'atténue, et il lui suffit alors de finir de gravir les marches, puis d'aller rapidement se barricader dans la chambre, pour enfin dissimuler à tous les crises répétées qui l'oblige à se tordre de douleur et ce pour un moment...

- - -

Il faisait nuit depuis une bonne heure quand elle sortie enfin del'auberge où elle avait décidée de louer une chambre, et se dirigeait de nouveau vers l'ambassade principale d'Ashnard, espérant que de passer par la grande porte d'entrée ne l'obligeras pas à attendre trop longtemps pour rejoindre la partie Sylvandine du lieu. Soufflant doucement, un peu inquiéte encore dans le fond, mais décidée et ravie d'avoir l'occasion, peut-être, d'enfin retrouver l'idiot qu'elle cherche depuis maintenant de nombreux mois, elle se dirige sans la moindre petite hésitation possible vers les hauteurs d'Ashnard, se préparant à passer un savon mémorable à Balthazar, dés qu'elle l'aura sous la main. Quand à Alice, en y repensant, elle ne pourra que la remercier cent fois, mille fois pour la gentillesse et l'écoute dont elle a fait preuve, et si elle était aussi comme ça avec Balth', elle comprenait parfaitement comment l'homme avait put rester à ses cotés aussi longtemps sans pour autant continuer de fuir comme il l'avait fait pendant plus d'une année. Ariivant devant les portes de l'ambassade, elle est acceuillie de manière fortement polie, trop polie même d'ailleurs, et se tortillant les doigts, un peu gênée, elle finit par expliquer sa situation et ce qu'elle est venue faire si tard ici :

« Bon...Bonjour je viens pour ... pour aller à l'Ambassade de Sylvandell. La Princesse Alice m'a invitée à repasser en cette soirée pour que j'aille la voir, est-il possible que l'on m'indique le chemin ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 13 janvier 2015, 02:01:54
Contrairement à Samara, qui avait eu une formation externe, reposant en grande partie sur ses propres expériences, Morana, elle, avait été éduquée à l’Académie, et sa formation était donc très académique, et extrêmement théorique. Elle appliquait presque à la lettre ce qu’on lui avait enseigné, et c’était à ce titre qu’elle estimait que Minerve, sur la base des informations dont elle disposait, était un choix bien meilleur que la souveraine de Sylvandell… Et accessoirement moins risqué. C’était aussi un autre élément à prendre en compte : l’opération prévue était risquée, dangereuse, et la Princesse de Sylvandell, en tant qu’unique héritière du royaume de Sylvandell, représentait un atout stratégique non négligeable. Pouvait-on vraiment se permettre de mettre ainsi sa vie en danger pour les caprices de quelques magiciens ? Morana pensait aussi à cela, et, quand Darthestar se retira, c’est ce qu’elle expliqua à la Princesse… Elle pensait bien faire, mais ces informations supplémentaires ne semblèrent que courroucer Alice.

« J’ai toujours vécu en étant surprotégée par mon père, incapable de faire ce que je veux… Je ne suis pas une malade en phase terminale, Morana, ni une adolescente écervelée ! Je connais les risques, je connais les enjeux, mais, et au risque de me répéter, Darthestar a beaucoup fait pour mon royaume. »

Morana se pinça les lèvres. Cette femme avait un sacré caractère… Un sacré caractère là, où, inversement, Morana, alors même qu’elle était bel et bien une démone, semblait être relativement réservée et calme. Comme quoi, les critères raciaux ne servaient qu’à donner des indications, et n’étaient pas figés. Morana était impressionnée par ce petit bout de femme, et hocha lentement la tête.

« Je le comprends bien, Votre Altesse… »

La belle Morana était d’un calme imperturbable, et elle savait que Darthestar n’avait pas aimé qu’elle insiste autant sur le rôle que Minerve était susceptible de jouer. Cependant, Morana était ainsi. Elle ne faisait que les éclairer, leur donner le point de vue d’une professionnelle. Le fait est que, finalement, c’était à Darthestar de choisir, car, s’il ne voulait pas de Minerve, ce blocage risquait de se retrouver dans son esprit. Et, malheureusement encore, le Joyau de Sylvandell n’avait pas envie de renoncer à cette entreprise juste parce qu’elle était dangereuse. Loin de la bloquer, ce risque semblait au contraire la galvaniser, comme si c’était, pour elle, un moyen de prouver qu’elle ne craignait rien. La mentalité humaine était chose très compliquée pour Morana, qui peinait à en comprendre les tenants et les aboutissants.

« Je vois… Écoutez, Dame Morana, je sais que cette opération est risquée, et que je n’ai sans doute pas le meilleur profil requis pour cette opération… Mais je suis prête à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider mes amis…
 -  C’est une chose que j’ai bien compris, Votre Majesté. »

La soirée approchant, Alice finit par se retirer du petit salon, et invita Morana à souper. La démone accepta poliment l’offre, car elle était aussi, pour Alice, une manière de se renseigner davantage sur la capitale et sur l’Empire. Elle hésitait énormément à aller au harem Warren. Sa relation avec Mélinda n’était pas spécialement cachée, et elle était plutôt connue des Ashnardiens, ce qui faisait que rien ne lui interdisait de venir… De toute manière, elle devrait forcément y aller un soir ou un autre, car, autrement, son amie risquait de se vexer… Et ce n’était pas comme si son harem était désagréable. Par son statut de Princesse, Mélinda lui réservait toujours une chambre de luxe. Il fallait juste qu’elle trouve un moment pour y aller.

Pendant ce temps, dehors, les gardes patrouillaient. Le Palais Impérial fermait au public la nuit, mais restait toujours étroitement surveillé, avec des milliers de gardes impériaux patrouillant un peu partout. Infiltrer le Palais Impérial, de fait, relevait d’un prodige rarissime, les Ashnardiens se flattant ainsi de la réputation d’inviolabilité du fort central. Quand Minerve se rapprocha, elle arriva à l’entrée du fort, prenant le pont menant au Quartier des Ambassades. L’un des gardes, un sergent, fronça lentement les sourcils. Il savait que les ambassades bénéficiaient d’un statut juridique particulier, et qu’elles pouvaient recevoir des invités, mais le protocole voulait que chaque ambassadeur mentionne à la garde la présence d’invités autorisés à passer malgré le couvre-feu. Or, le sergent, qui répondait au nom humain de John, ne vit rien de tout cela sur son registre.

« Hum… »

Reposant son registre sur le bureau, il sortit, nerveux. Il allait devoir contacter son lieutenant, afin que ce dernier, soit envoie un garde à l’Ambassade de Sylvandell pour confirmer les dires de cette femme, soit pour la rabrouer. John descendit les marches internes du corps de garde. Minerve était à l’entrée, avec plusieurs gardes devant elle, quand une autre femme approcha.

« Cette femme est avec moi, gardes… Vous pouvez la laisser passer. »

Jaillissant pour ainsi dire de l’obscurité, les longs ponts-levis étant très faiblement éclairés, Samara apparut. John la reconnut immédiatement. Outre être une Archimage, Samara travaillait aussi au sein de la Cour impériale, et avait donc libre accès au Palais. Elel leur fit un sourire, et John inclina poliment la tête.

« B-Bien sûr, Archimage Samara… Vous pouvez entrer, je vous prie. »

Samara entra donc, en compagnie de Minerve. Le Quartier des Ambassades se composait de plusieurs cours fleuries et agréables, avec des jardins, des fontaines, ou de grandes statues en marbre, sans compter les multiples drapeaux qui flottaient au sommet de leurs poteaux. L’Archimage observa lentement Minerve, et lui parla :

« J’ai cru comprendre que vous étiez assez proche de Darthestar… J’ai eu l’occasion de le voir cet après-midi. »

Comment Samara savait-elle tout ça ? C’était une question à laquelle personne ne donnerait de réponses précises, mais qui confirmait surtout le fait que rien n’était éternellement caché au sein de la capitale ashnardienne… Surtout quand de hauts-fonctionnaires au sein de l’administration centrale impériale, comme Samara, s’y mêlaient. Minerve avait trouvé sa guide, et Samara, dans sa longue tunique noire en cuir, marcha vers l’Ambassade de Sylvandell, accompagnant la belle elfe.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 15 janvier 2015, 01:31:07
Elle avait un mal incroyable à parler avec les gardes, à échanger avec eux à propos de l'entrevue avec Alice, et ce n'était pas pour rien : Plus elle passait de temps avec eux, plus la sévérité de leur regard et le doute les rendait sourd à ses demandes. Enfin, ainsi le présentait-elle, peut-être en était-il tout à fait autrement, mais elle ne pouvait s'ôter l'image de quelques mauvaise idées que pouvait faire subir des gardes un peu échauffés envers une simple voyageuse trop têtue, et c'est bien en désaccord avec sa propre vision des choses qu'elle essayait de les voir comme des gens normaux, juste sur le qui-vive. Répondant encore une fois bien nerveusement aux questions de celui qui semblait le plus gradé, un horrible bonhomme moustachu qui avait surement autant de glu sur la pointe de ses poils faciaux que de confiance en lui-même, elle imaginait déjà sa pauvre petite personne dans de sales draps quand elle vit finalement le garde soupirer et s'écarter un peu d'elle, en pleine réflexion. Le soulagement que cela lui provoqua était visible, un court soupir s'échappant de ses lèvres et une relaxation remarquable se produisant une fois qu'il avait quitté sa chaise, pour aller un peu plus loin dans la pièce murmurer ses pensées, et à cet instant même ce fut presque si elle ne s'imagina pas prendre la poudre d'escampette pour retourner en sécurité dans sa chambre d'auberge. Toutefois, la proximité de l'homme qu'elle poursuivait depuis si longtemps eut le don de la convaincre de rester sur sa chaise, un peu raide mais attentive à ce qu'il se passait.

« Hum… »

Elle le voyait au loin, en train de consulter un énorme registre qui, sans grandes raisons pour l'elfe lunaire, semblait être le centre des informations que devaient se passer les gardes de l'Ambassade d'Ashnard, et qui en sommes devait contenir les raisons de sa venue si tard dans la soirée. Toutefois quand elle vit l'homme fermer l'énorme livre et la regarder brièvement avec cette expression de doute sur le visage, elle eut le don de comprendre que les choses n'étaient pas vraiment en train de se passer comme elles devraient l'être, et ainsi elle vit l'homme longuement tirer sur ses broussailleuse moustaches pointues en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire. Si ce n'eut clairement pas le don de la rassurée, elle aurait très bien pu fuir en cet instant, prise de sévère appréhension envers les gardiens de cette énorme ville pleine d'un vice qu'elle ne savait accepter, mais elle y préféra pourtant sa tenace envie de revoir Balthazar, et se prépara donc juste à accueillir une possible mauvaise nouvelle quand à la possibilité de sa rencontre renouvelée avec la princesse qui l'avait reçue dans la journée. Était-il possible que la jeune d'apparence si douce, si gentille, n'ai accédée à sa requête que pour la voir repartir le plus vite possible afin d'enfin avoir la paix pour sa tranquille après-midi ? Elle n'osait vraiment y croire en cette théorie, pas avec ce qu'elle avait vue dans la journée, et quelque chose le lui confirma cela, même si elle ne s'y attendait pas, clairement pas...

« Cette femme est avec moi, gardes… Vous pouvez la laisser passer.
 -  B-Bien sûr, Archimage Samara… Vous pouvez entrer, je vous prie. »

Se retournant sur le coup, surprise, elle put ainsi voir la belle femme, la démone au corps sculptural entrer dans la salle pour s'approcher d'elles et des gardes, avec cette espèce d'aura propre aux gens qui ont cette puissance si étrange dans les grandes villes. L'autorité, l'inspiration, la puissance, qu'elle soit nommée sous bien des noms ne changeait pas le faite que cette impression qu'elle avait auprès de ces gens ne changeait pas beaucoup : Elle en était toujours extrêmement méfiante, tout particulièrement parce que ce genre de chose ne se trouvait pas souvent dans la nature, et appartenait souvent à des castes charognardes, carnivores, n'hésitant pas parfois à dévorer leurs camarades. Du moins, de ce qu'elle avait vu, et puis la race humaine était une race naturelle, aussi cela prouvait que cette vision des choses était propre au cours de la nature, mais qu'en était-il pour les "démons" ? Se levant avec ces questionnements en tête, la jeune femme toujours curieuse envers l'humanité et ses dérivés, qu'elle ne comprenait pas souvent, se mit à accompagner cette belle dame qui lui permettait si gracieusement d'entrer dans le large palais qu'était l'Ambassade, l'observait de temps à autres, furtivement, comme attirée. Elle ne fit pas beaucoup de tentatives malgré tout, de peur de se faire surprendre par sa compagne de marche, et finalement c'est elle qui prit la parole en première, d'un ton fier et assurée qui fit trembler délicatement l'elfe, étonnée par cette rupture du silence doux des cours extérieures :

« J’ai cru comprendre que vous étiez assez proche de Darthestar… J’ai eu l’occasion de le voir cet après-midi.
 -  Oh je... Eh bien je ne vous ai pas vu dans le cas où vous m'auriez aperçue, et si vous parlez d'une entrevue avec cet homme, je ne sais pas encore si il s'agit de Balthazar. Je le souhaite ardemment, mais rien n'est bien sure, j'aimerais m'éviter une quelconques désillusions... »

Ses mains placées devant elle, nouées l'une dans l'autre, étaient en train de se tortiller sous la gêne de la femme et sa crainte du monde civilisée. Comment se faisait-il qu'une femme qu'elle n'avait jamais rencontrée pouvait savoir nombre de chose sur elle, à savoir son but et sa proximité avec Balthazar, sans parler de ses suppositions à propos de l'identité du criminel qui logeait entre les murs de la bâtisse Sylvandine ? Les mots et les connaissances passaient bien trop vite d'une oreille à une autre dans les grandes cités, et de cela, elle craignait d'être vite reconnue et attaquée dans ses moments les plus faibles, les moins vigilants aussi. Après tout les lois de la nature avaient, ici aussi, une emprise forte sur l'esprit des gens et leurs fonctionnements, les leurrant dans d’hypothétiques joies provenant de la profusion de matières et de richesses, ce qui équivalait pour l'humain à une sûreté de survivre toute animale. Toutefois les humains étaient ... viciés, ils allaient trop loin dans ces désirs au point d'en oublier le fonctionnement d'autrui, le bien-être de leurs voisins, ou la santé de ceux qu'ils devaient protéger. L'esclavage en était un bon exemple, si peu de maître agissant de bonnes et douces manières envers ceux qui les servaient. En tout cas elle essaya de passer une nouvelle fois au-dessus de ses à-priori sur le monde de la ville et observa la démone qui la dépassaient d'une bonne demi-tête, poursuivant ses explications avec une adorable timidité, l'exaltation de la découverte s'étant estompée dans la longue attente journalière :

« Votre ... Darthestar sent énormément comme Balth', c'est tout ce que je sais, et je ne peux pas me baser uniquement sur ça. Il lui suffirait de porter des vêtements fortement imprégné de son odeur pour que je me trompe, du coup j'essaye de ne pas trop m'emporter quand à ma... potentielle réussite. »

Elles quittèrent l'ombre des chemins aux voûtes de pierres lisses pour commencer à marcher sur le sentier de balade qui traversait la cour fleurie, vers un autre passage ouvert qui lui se dirigeait vers l'ambassade de Sylvandell, et c'est en entrant dans la douce enveloppe des rayons lunaires que Samara put constater toute l'élégante beauté de l'elfe qui l'accompagnait. À la lune, l'aspect surnaturel de la femme ressortait bien plus que le reste de sa frêle et délicate apparence, soulignant ses traits et ses courbes avec une légèreté et une finesse qui la sublimait, et baignée dans la lumière lunaire, elle ne semblait presque plus toucher le sol, comme immatérielle. Si elle s'était tue durant cet instant là, pensive, c'était tout à fait inconsciemment, mais cela ne faisait que souligner sa présence étrange au coté de la démone. Un peu de vent, les fleurs et le silence, tout cela allait très bien à l'elfe lunaire, qui fut pendant un temps dans son propre élément, une nature nocturne, délicate et silencieuse. Sitôt l'ombre revenue, l'effet s'estompa immédiatement, mais elle gardait pourtant sur elle ce faible rayon lunaire qu'elle avait reçue plus tôt, et son visage se teintait d'une douceur à en faire se réchauffer le plus froid des coeurs. Innocente, elle n'avait pas du tout conscience de ce genre de choses, et elle ne fit pas la moindre attention aux réactions de la démone vis-à-vis de cela, elle préféra plutôt enchainée ses paroles, comme si elle jugeait qu'elle se devait de faire perdurer la discussion :

« Et vous, quel est votre nom ? Comment savez vous ces choses sur moi ? Comment ... m'avez vous reconnue, même ? »

Et pendant ce temps, les lumières du bâtiment Sylvandin se rapprochaient.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 17 janvier 2015, 02:10:20
Samara se retrouva dans l’une des grandes cours du Palais. C’était une belle cour, avec des jardins, des patrouilles de gardes le long des murs, et un magnifique ciel étoilé. La nuit, la chaleur baissait drastiquement, ce qui était souvent pour le mieux des habitants. Contrairement à Nexus, où le vent maritime aérait toujours la ville, ici, à Ashnard, en plein milieu du désert, on sentait clairement la différence de degrés entre le jour et la nuit. La journée de Samara avait été plutôt chargée, entre le procès, puis ses exercices avec Darthestar. Maintenant, elle déambulait tranquillement, et, quand les deux femmes se retrouvèrent, elle vit Minerve changer... Sans changer. C’était comme si la lumière lunaire reflétait sa vraie beauté. Samara l’observa silencieusement, et comprit qu’elle avait effectivement affaire à une véritable elfe lunaire. Elle ne dit rien pendant quelques secondes, restant dans son dos. Minerve semblait s’illuminer comme une fleur en train d’ouvrir toutes ses pétales.

« Et vous, quel est votre nom ? Comment savez-vous ces choses sur moi ? Comment ... m'avez vous reconnue, même ? »

L’Archimage, qui était restée relativement silencieuse, acquiesça lentement de la tête. Elles avançaient le long de la cour, dans de beaux jardins, bien taillés, bien propres, avec une grande statue au centre. C’était le cœur du quartier des ambassadeurs, et elles avançaient vers un corps de garde interne. Ce corps de garde menait dans une partie de la zone abritant le manoir sylvandin. On reconnaissait ces corps de garde à leurs drapeaux flottant au-dessus de la porte. Il y avait des torchères un peu partout, ainsi que des gardes.

« Je suis Samara... L’Archimage Samara. »

Samara était à la fois son nom et son prénom. Elle n’avait pas de nom de famille, car elle ignorait d’où elle venait. Elle était venue sur Terra après avoir été invoquée par un mage, et elle ne se souvenait plus du tout de son ancienne existence, celle où elle était alors en Enfer. Le mage l’avait appelé ainsi, et Samara l’avait remercié en le tuant, dévorant son âme, usant de ses pouvoirs spéciaux lui permettant d’absorber les capacités magiques des autres gens. Les deux femmes passèrent sous le corps de garde, arrivant dans une autre cour bien éclairée. Le manoir de Sylvandell était là, avec les drapeaux de l’État sylvandin. On les reconnaissait, avec le fond rouge sanglant, le soleil bleu, et la gueule de dragon posée par-dessus. Deux longues bannièes flottaient à gauche et à droite de la devanture, et des lampions se trouvaient à l’entrée.

La démone poursuivit donc ses explications :

« Dès que vous êtes entrée dans l’Ambassade, je me suis renseignée sur vous. Les alentours de l’ambassade sont surveillées, comme tout ce qui se passe au sein du Palais. C’est un procès très médiatique, qui intéresse au plus haut point Emhyr Van Emreis... Il est l’un des hommes les plus influents du Conseil Impérial, et, partant de là, de l’Empire. Le Conseil est son institution la plus haute, et Emhyr s’intéresse à cet homme. J’en ignore encore les raisons, même si je les devine... »

Tzeentch, les Dieux Noirs, le contact de Darthestar avec Mälrunn... Pour Samara, tout devait certainement tourner autour de là. Le duo se rapprochait de l’ambassade, et Samara toqua à la porte. Dans cette ambassade, elle sentait la présence d’une autre magicienne, qu’elle identifia comme étant Morana... Une délicieuse démone avec qui Samara avait déjà fait l’amour à plusieurs reprises, souvent avec Zariël en même temps. Sa collègue avait été très rapide.

« Je tiens juste à te prévenir... Darthestar a peur de te revoir. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 18 janvier 2015, 21:52:49
« Je suis Samara... L’Archimage Samara.
 -  Une archimage... »

Sans grandes justifications, la mine de l'elfe lunaire s'assombrit quelques instants avant de reprendre son teint clair et joviale, malgré toute la prudence que ressent cette femme "sauvage" dans le monde étrange et déréglé de la ville. Les archimages étaient connu chez les elfes lunaires comme les grands sages, ceux qui apprenaient les rituels de magie célestes, qui commençaient à lire la magie et ses courants pour pouvoir y déceler les informations perdues de l'avenir et du passé, ou encore qui décelaient dans l'aura d'autrui la déchéance ou le succès. Parmi les membres de la race lunaire, il n'y avait pas plus illustre titre que celui d'archimage, et plus haut encore se tenait le directeur ou la directrice de cette caste souvent crainte et respectée, qui en langue commune de Terra était appelé le témoin de Lune. Il fallait être honnête, la jeune femme, en apprenant que la démone à ses cotés possédaient assez de pouvoir pour valoir un tel titre, était tout aussi émerveillée que surprise, et elle ne pouvait se retenir maintenant de jeter un petit regard sur les mains de la femme par moment, afin de s'assurer que quelques gestes ésotériques n'étaient pas pratiqués par Samara tandis qu'elle avait le dos tourné. Sa vie solitaire et sa dure survie jusqu'à la rencontre de Balthazar avait été provoquée par un témoin de Lune, elle ne pouvait risquer de se faire de nouveau surprendre.

« Dès que vous êtes entrée dans l’Ambassade, je me suis renseignée sur vous. Les alentours de l’ambassade sont surveillées, comme tout ce qui se passe au sein du Palais. C’est un procès très médiatique, qui intéresse au plus haut point Emhyr Van Emreis... Il est l’un des hommes les plus influents du Conseil Impérial, et, partant de là, de l’Empire. Le Conseil est son institution la plus haute, et Emhyr s’intéresse à cet homme. J’en ignore encore les raisons, même si je les devine...
 -  ...Ce n'est ... pas moi... qui pourrais vous dire quoi que ce soit. »

Elle restait ... prudente pour tout avouer. Non pas qu'elle ne puisse pas faire confiance en cette femme qui venait de l'aider à passer les quelques gardes qu'elle avait rencontrée à l'entrée du domaine, non, mais elle avait comme le sentiment qu'elle essayait de manière détournée d'en apprendre plus sur Balthazar, comme si elle avait la certitude absolue que l'homme qui était actuellement jugé pour de graves crimes, et le gentil chasseur, étaient une seule et même personne. Le fait qu'elle puisses savoir les choses encore mieux qu'elle-même lui faisait froid dans le dos, très honnêtement, et elle craignait plus que tout cette possibilité où la démone fut une connaissance de ce nouveau Balthazar, et donc une criminelle en puissance, prête à tout pour pouvoir obtenir un quelconque soutien, ou une pression supplémentaire pour faire obéir son ancien compagnon, qui n'aurait jamais put faire pareille atrocités si on ne lui avait pas forcé la main. Elle observait donc encore et encore cette archimage, ne sachant vraiment comment se placer auprès d'elle, et préféra d'ailleurs résoudre ce cas de conscience par une confiance un peu risquée, mais quand même bien plus agréable à supporter qu'une permanente vigilance. Ce n'est pas parce qu'elle avait un titre évocateur de mauvais souvenir et des connaissances relativement large qu'elle était une ennemie, il ne fallait pas que la jeune elfe fasse dans l'excès de zèle.

« Je tiens juste à te prévenir... Darthestar a peur de te revoir. »

Perdue dans ses pensées, elle avait continuée de marcher machinalement aux cotés de la démone et ne s'étaient même pas rendue compte qu'elles avaient finalement parcourue toute la distance entre l'entrée de l'Ambassade et le bâtiment Sylvandins qu'elle reconnaissait sans le moindre doute une fois à sa porte. Observant un instant Samara, puis sa main près de la porte, ayant compris qu'elle avait toquée pendant qu'elle était en train de réfléchir, la jeune femme ne put s'empêcher de rosir légèrement de confusion en se rendant compte qu'elle avait dut rester bien muette durant cet échange. Pourtant, ce qui attirait désormais toute son attention, c'est ce que venait de dire la démone au sujet de ce Darthestar : Il craignait de la revoir. Non seulement cela entendait qu'en effet l'homme était lié de A à Z au Balthazar qu'elle avait toujours connue, mais en plus cela lui permettait de comprendre quelque chose qu'elle n'avait pas voulue croire depuis le début de sa poursuite : et si l'homme qu'elle appréciait comme un protecteur grand-frère avait finalement fui parce qu'il ne voulait plus la voir ? Rien qu'à cette pensée, son coeur se pinça, et la démone put voir une infime peine passer dans le regard de la jeune femme alors qu'elle détourna les yeux en se mordillant la lèvre, troublée par cette annonce. Par chance ou malchance, la porte s'ouvrit à ce moment, privant la démone d'un hypothétique explication, ou l'elfe lunaire d'un théorique réconfort.

« Vous êtes ...? Oh ! »

Le visage d'un garde Ashnardien parut dans l'entrée de la maisonnée, souriant faussement en signe de bienvenue.

« Dame Samara, pardonnez moi je ne vous avait pas reconnu. Et vous êtes...?
 -  Minerve, répondit l'elfe lunaire, tout bas.
 -  D'accord c'est vous, l'on m'avait dit que vous repasseriez ce soir. Je vais faire prévenir que vous êtes là, entrez et dans un instant je vous mène au salon. »

Le voilà qui s'écarte de la porte en faisant signe aux deux femme d'entrer, puis qu'il s'écarte un instant pour entrer dans une autre pièce afin de faire son devoir, à savoir prévenir la princesse Alice de la présence de ses deux invitées. Il en ressort peu après avec un élégant sourire tout aussi faux que le précédent et fait un signe aux femmes pour qu'elle puisse le suivre dans la direction du salon. Leurs pas se font bruyants dans le silence du hall, et l'elfe semble s'être reculée une fois en présence du garde, s'étant placée de manière un peu instinctive dans le dos de celle qui l'avait menée jusqu'ici, en accord avec sa volonté de retrouver auprès d'elle la personne si douce et agréable qu'était le Balthazar de ses souvenirs. En faite elle avait comme une peur instinctive qui venait de lui remonter depuis son ventre jusque dans sa gorge, et elle aurait bien demandée à la démone si tout les gardes Ashnardiens avait une telle odeur de sang autour d'eux si cela n'avait pas une chance quasi certaine d'être entendue par la personne devant elles. Elle préféra restée discrète et ne dit pas mots tant qu'elles sont en sa présence, et ce jusqu'à ce qu'il ouvre du salon pour leur en indiquer la direction, signe simple pour les inviter à entrer dans la pièce et de s'y relaxer.

« Entrez mesdames, installez vous ! »

- - -

Le vampire reprenait son souffle sur le matelas de son lit, épuisé qu'il était par les métamorphoses légères qu'avait subit son support charnel, et c'est avec un certain soulagement qu'il ressentait enfin les fibres de son corps se détendre, signe que la phase de longues et désagréables souffrances était terminée. Il eut presque envie de ne pas bouger une seule nouvelle fois de son lit, souhaitant de tout coeur pouvoir enfin se reposer sans que quoi que ce soit ne vienne gâcher sa récupération, que ce soit le relatif inconfort d'un sol, le besoin d'affinement de ses dons magiques, ou l'arrivée d'une chère personne qu'il ne désirait pas décevoir. Pourtant, tandis que son souffle s'amenuisait dans la pénombre totale de sa chambrée, il entendit au loin les pas d'un être vivant qui se dirigeait vers son lieu de repos, et qui s'arrêta pile devant la porte avant d'y frapper avec timidité, comme si la personne derrière se trouvait particulièrement mal à l'aise à l'idée de se trouver en tête à tête avec l'invité du Joyau de Sylvandell. Surement une servante, l'homme encore un peu étourdi ne put comprendre les paroles au travers de la cloison, mais le timbre était aussi mal assuré que le comportement qu'il ressentait un peu plus tôt, c'est donc sans la moindre méfiance qu'il se leva lentement du sommier, et se dirigea vers la porte afin d'en déverrouiller le loquet. D'en dessous de la porte, une fine odeur de sang s'échappant sous les volutes d'un lourd parfum...

... Mais il s'en rendit compte un peu tard.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 21 janvier 2015, 01:26:29
« Samara ! »

En voyant la démone, le visage de Morana s’éclaira d’un léger sourire, et les deux femmes s’embrassèrent, les mains de Samara s’enlaçant autour de son dos, empoignant et caressant ses cheveux. Elles s’embrassèrent en plein milieu de la pièce, amenant les gardes à poliment détourner les yeux, tandis qu’Alice se mit à rougir légèrement, un peu gênée devant ce spectacle. Elles s’embrassèrent pendant de longues secondes, et Samara rompit son baiser, un sourire sur le coin des lèvres. Son regard se porta alors sur les yeux violets de Morana, et ses mains caressèrent ses joues, tendrement et chaudement. Sa queue caudale fouettait l’air, de gauche à droite, et elle tourna la tête vers Alice, puis lui sourit. Morana, de son côté, se mordilla lentement les lèvres en rougissant, toujours aussi excitée par les baisers de la femme.

S’écartant d’elle, Smara se rapprocha d’Alice, en lui souriant lentement et tendrement.

« Ne soyez pas gênée, Majesté, les démones ashnardiennes ont tendance à se saluer ainsi...
 -  Hum... Si vous le dites... »

Samara sourit lentement, puis se mit à parler, et expliqua qu’elle avait rencontré Minerve au poste-garde... Ce qui amena Alice à réaliser qu’elle avait oublié d’avertir les gardes sur la présence de Minerve. Alice rougit légèrement en s’excusant, et Samara lui ébouriffa les cheveux, avant de secouer lentement la tête, de haut en bas. Elle s’écarta ensuite, et sa queue caudale se releva, et frotta délicatement la joue d’Alice, puis ses lèvres, la faisant rougir à nouveau. Oui, cette petite Princesse était vraiment très appétissante, et Samara ne s’était pas rendue ici juste pour voir Darthestar, ou pour croiser Minerve.

« Alors... Vous voulez voir Darthestar, donc ? Il me semble que Morana pourra vous y conduire...
 -  Oh... Oui, oui, je suppose... »

L’Archimage hocha la tête. Alice cligna à nouveau des yeux, se demandant pourquoi Samara n’avait pas proposé sa présence. Calmement, l’Archimage lui expliqua qu’elle ne voulait pas que sa présence perturbe les relations entre Darthestar et Minerve, des retrouvailles qui, apparemment, risquaient de s’annoncer compliquées. Par ailleurs, elle préférait que ce soit Morana qui y assiste, car l’esprit analytique affiné de la démone lui permettrait de se renseigner davantage sur l’efficacité du lien unissant les deux êtres. Il y avait encore une raison, plus profonde, plus sinueuse, mais Samara préférait ne pas en parler devant Minerve et Morana... Surtout devant Minerve. Morana acquiesça de son côté à cet avis. Naturellement flattée que l’Archimage l’ait en si bonne considération, elle était aussi heureuse de pouvoir se rendre utile, et ainsi parfaire son rapport auprès de Dame Zariël.

Morana acquiesça donc, et invita Minerve à la suivre. Samara attendit que les deux femmes s’écartent, puis sa queue caudale retourna caresser les joues d’Alice, la faisant à nouveau rougir.

« Tu sais que Mélinda est l’une de mes petites protégées, Alice...
 -  Je... Euh... Je l’ignorais...
 -  Hum-hum... Je surveille et je protège son établissement, et je crois, la connaissant, qu’elle serait très vexée que tu viennes à la capitale sans venir la voir, tu ne crois pas ? »

Parlant sur un ton moqueur et légèrement sensuel, elle frottait sa queue pointue contre la bouche de la femme, remuant tendrement sur ses lèvres, enfonçant parfois la pointe de sa queue en elle. Son sourire se poursuivit, et elle se pencha vers elle. Alice se releva machinalement, et vit les doigts de Samara se poser tendrement, mais non moins fermement, sur son menton. Elle se pencha vers elle, et l’embrassa tendrement, avant de s’appuyer contre elle, venant progressivement s’étaler contre elle, la coinçant contre le dossier du fauteuil. Gémissant de plaisir, Alice sentit un frisson la traverser. Samara finit par rompre le baiser, et esquissa un léger sourire.

Son nez se frotta au sien, jouant avec, puis elle posa ses mains sur ses épaules.

« Tu es très mignonne, Alice...
 -  Heu... M-Merci...
 -  Est-ce que tu me trouves belle, moi aussi ? »

Elle déglutit, avant de lui répondre, les joues toutes rouges, en sentant les doigts de l’Archimage caresser sa peau.

« O-Oui, Sa... Samara...
 -  Bien, bien... Ton sang dragonique m’a toujours intéressé, j’ai hâte de voir ce qu’il donne sur tes résistances et tes performances... Rien de mieux que le harem de ton amie vampirique pour ça, non ? »

Alice devait bien être d’accord. Samara l’embrassa à nouveau, puis se releva, et l’amena avec elle.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 21 janvier 2015, 11:42:52
Quand elles entrèrent dans la pièce, Minerve ne s'était pas vraiment préparée à voir les quelques réjouissances des deux démones présentes désormais l'une avec l'autre, et si le baiser la mit tout d'abord en confiance envers les deux femmes malgré sa surprise, l'extrême longueur de celui-ci finit par la mettre mal à l'aise, l'elfe lunaire rougissant au moins autant que la princesse de Sylvandell devant ce spectacle. Restant en arrière en contemplant ce spectacle, gênée, elle les laissa tranquillement à leurs "salutations" en regardant tout autour d'elle avec une maladresse témoignant de son malaise, et finissant par tomber d'ailleurs sur la descendante des Korvanders qui devait être dans la même situation qu'elle, elle se sentit un peu réconforter en comprenant que non, ce n'était pas quelque chose de fréquent en ce lieux. Toutefois elle se sentit malgré tout bien mieux quand enfin les deux femmes se séparèrent pour tourner leurs attentions sur les deux autres jeunes femmes de la pièce, rouges jusqu'aux oreilles, et vit donc Samara se déplacer jusqu'à la dynaste pour aller lui parler, tandis que l'elfe lunaire, elle, comptait bien rester juste à coté de la porte pour ne pas trop s'imposer par la suite.

« Ne soyez pas gênée, Majesté, les démones ashnardiennes ont tendance à se saluer ainsi...
 -  Hum... Si vous le dites... »

Est-ce qu'Alice pensait comme Minerve ? Sur le coup la jeune femme était plus en train de se dire que même si les démones avaient tendance à se saluer ainsi, il aurait peut-être été mieux de se laisser aller à ce genre de retrouvailles un peu plus tard, quand elles auraient été toutes les deux seules, bien loin des deux autres jeunes femmes qui avaient surement une tout autre manières de se se dire bonsoir. En tout cas Minerve eut l'occasion de contempler une tout autre forme de personnalité chez la démone qui l'avait accompagnée si sagement durant leur petite traversée des jardins, et elle avait du coup quelques doutes sur les raisons qui l'avait menée à la faire passer au travers des gardes un peu plus tôt à l'entrée. Toutefois maintenant qu'elle était ici, elle ne pouvait qu'espérer que les choses se passent de la meilleure des manières possible, et ce n'était pas la perversité révélée de la femme qui allait y changer grand chose, à part peut être si elle essayait de s'attaquer à son corps vierge de toute caresses du genre. Elle laissa du coup Samara expliquer les raisons de leur arrivée commune à toutes deux, tandis que l'elfe restait dans l'encadrement de la porte, muette, interdite, comme si une certaine peur d'entrer dans la pièce lui avait prit une fois que la vision des deux démones s'enlaçant lui était passée au travers des mirettes.

« Alors... Vous voulez voir Darthestar, donc ? Il me semble que Morana pourra vous y conduire...
 -  Oh... Oui, oui, je suppose...
 -  Eh bien ... euh ... Oui bien sur, je suis prête à aller le voir donc ... eh bien .... je... je dois vous suivre dame Morana ? »

Quelques explications juste après, les voilà hors de la pièce, et même si sur le coup, Minerve se sentit un peu mal à l'aise à l'idée de laisser sa bienfaitrice de la journée en présence de cette démone au regard chargé de désir, elle ne se laissa aller qu'à un petit regard en arrière avant de suivre la démone qui se dirigeait vers les grands escaliers du hall. Elles marchaient toutes les deux en silence, et l'elfe aurait bien aimer trouver un sujet de discussion pour s'échapper du poids de leur mutisme commun, mais rien ne lui vint en tête pour échanger avec cette inconnue dont elle ne connaissait pas les raisons de la présence ici, ayant très bien compris qu'elle avait affaire à une personne extérieur au service de la princesse. Une marche après l'autre, l'elfe sentit l'odeur qu'elle pistait depuis maintenant des mois se renforcer, comme si elle s'approchait enfin de son but, mais quelque chose d'autre surpassait en présence la fragrance du vampiroïde, cette odeur qu'elle avait déjà eut l'occasion de percevoir un peu plus tôt chez le garde qui l'avait mené jusqu'au salon de dame Alice. D'ailleurs, où était-il passé une fois qu'elles étaient entrées dans le salon ? C'était étrange, elle ne se rappelait pourtant pas l'avoir vu partir ... Et puis... cette odeur de sang...

« Euh .... Dame Morana vous allez trouver cela étrange mais ... Est-ce que ... c'est normal que les gardes Ashnardiens sentent autant le sang ? »

Elle aurait put attendre une réponse, d'ailleurs elle en attendait une, mais c'est à ce moment qu'un cri de douleur s'échappa d'une chambre un peu plus loin, un cri d'origine féminine, et les deux femmes purent en voir approximativement la provenance depuis une porte grande ouverte un peu plus loin dans le couloir. Si Monara devait en connaître l'occupant, à savoir le vampiroïde, Minerve, elle, se pétrifia sur place, n'ayant surement pas prévu d'entendre une telle expression de souffrance dans le domaine Sylvandin, et elle mit un peu de temps avant de réussir à faire face à son appréhension et de se mettre en marche, la présence de la démone étant subitement devenue indispensable pour elle, notamment parce qu'elle lui permettait de se sentir un peu rassurée. Elle suivit finalement la démone de près alors qu'elles approchèrent de l'ouverture et purent constater une première flaque visqueuse au sol qui n'était clairement pas de bon augure, et quand finalement Minerve passa la tête à l'entrée de la porte, elle prit de plein fouet la vision qui s'offrit à elle dans toute sa splendeur, à tel point qu'elle en lâcha un cri de détresse, paniquée.

La pièce étant sombre, la vision lunaire de l'elfe lui permit toutefois de contempler le spectacle avec précision, et ce qu'il y avait à voir n'était surement pas la meilleure des choses à percevoir dans les ténèbres du lieu. Un corps gisait sur le sol, trois grandes lacérations ayant zébrés son ventre et une partie de son torse, et quelqu'un ayant des connaissances en médecine aurait très bien put voir que le coup était superficiel, mais pour la jeune demoiselle du peuple de la lune, il était presque évident que le coup était fatal vu le sang qui s'en écoulait. Derrière ce corps, la carrure puissante du vampiroïde semblait se mêler à la noirceur ambiante sous forme de vapeurs étranges, et l'homme respirait fortement, observant la personne à ses pieds durant l'instant où Minerve avait aperçue la scène avant d'hurler et de faire quelques pas en arrière, horrifiée. Toutefois, que ce soit le timbre de la voix si reconnaissable à l'ouïe du vampire, ou bien le fait qu'il ai reconnu la présence de la démone et d'une autre personne dans l'encadrement de la porte, il redressa vivement la tête pour contempler ses deux invité, qui étaient arrivées au pire des moment possible.

« Monara ? Que faites vous là ?... Non attendez ce n'est pas le moment de... »

Il marqua une pause, observant la jeune femme qui venait de heurter le mur opposé à l'entrée de sa chambre, et son visage se décomposa.

« Minerve ?... Non je ... »

L'homme disparait l'instant d'après, ayant user d'un de ses dons pour se vaporiser le temps d'aller dans un coin de la pièce où les deux femmes ne pourraient l'observer, et essaye de reprendre son souffle désormais à cause du coup de panique qui venait de monter en lui, et non la surprise et la vivacité avec laquelle il avait du réagir face à son agresseur nocturne. Pendant ce temps, Minerve était encore collée au mur, mais elle venait de comprendre à qui elle avait affaire quand l'homme avait prononcé son prénom. Bon sang c'était Balthazar qui avait fait ça, qui avait lacéré cette femme désormais mourante ? Elle n'osait y croire et elle chercha rapidement un moyen de ne pas fuir face au coté abrupt de cette rencontre avec ce qu'était devenu l'homme qu'elle avait passée tant de temps à poursuivre, son regard encore focalisé sur le résultat final de ce qui venait de se passer dans la chambre du vampiroïde. Elle inspirait, expirait bruyamment, puis finalement elle tourna la tête vers la seule personne sur qui elle pouvait se reposer à l'instant même, une inconnue peut-être, mais qui apparemment lui avait été conseillée par une personne dont elle se devait d'avoir confiance.

« Ma....Madame Monara je ... aidez moi s'il vous plait... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 24 janvier 2015, 02:29:09
ALICE KORVANDER

Samara sentait l’excitation de la Princesse, ainsi que sa nervosité. Elle savait ce qu’elle pensait... Ou, du moins, elle le devinait. Elle était inquiète, se demandant si c’était un piège ou non. Samara était une conseillère impériale, et Alice savait que l’Empire s’intéressait de près à Sylvandell, notamment au lien unissant les Korvander et les dragons dorés. Ils représentaient une puissance solide, indiscutable, et inébranlable. Ils avaient raison de s’en méfier, mais les intentions de Samara étaient en réalité bien plus simples. Elle voulait juste élargir son carnet de contacts, son répertoire, et, pour ça, coucher avec Alice lui semblait être le meilleur moyen de le faire. Pour le comprendre, il fallait avant tout se rappeler que l’Empire d’Ashnard avait ses propres contradictions. Si les libertés publiques étaient pratiquement nulles, si la liberté d’association était fortement encadrée, si la liberté d’expression était réduite, les libertés individuelles étaient encouragées et protégées. Le sexe, comme Samara l’avait dit, était une manière comme une autre pour les démons de se rapprocher. La théorie de Samara était que Terra attirait avant tout les démons venant du Cercle de la Luxure, peu en importe les raisons. Il y avait une aura de luxure sur Terra qui faisait, selon elle, que cette planète attirait préférentiellement succubes et incubes. Naturellement, Samara ignorait que ce monde avait été originellement fondé par Aphrodite, Déesse de l’Érotisme, et que l’explication se trouvait sans doute ici. Quoi qu’il en soit, loin de toutes ces élucubrations et de ces théories, Samara estimait, tout simplement, qu’elle se rapprocherait bien plus facilement d’Alice en lui faisant l’amour, et en lui montrant que Mélinda était aussi relativement proche de Samara. Les relations étaient très importantes en politique, encore plus quand, comme Samara, on convoitait des positions importantes au sein de l’Empire.

« Vous...
 -  Tu peux me tutoyer, Alice... Vu ce que nous allons faire, tu ne vouvoieras que si je t’attache et si je te fouette les fesses... »

Parler aussi crument de sexe envers une petite tête blonde provoquait toujours son petit effet, et Samara sourit en voyant les joues de la Princesse s’empourprer, soit parce qu’elle était gênée, et soit, et c’était là une hypothèse tout aussi probable, parce qu’elle savait que Samara avait tapé dans le mille. Mélinda lui avait dit combien Alice aimait être soumise, et, quand on connaissait son père, ce n’était pas surprenant. Face à Tywill, soit on avait les muscles et la corde vocale suffisamment importants pour s’imposer, soit on s’écrasait... La petite Alice avait choisi la seconde option, et, tout en s’étant écrasée, elle restait pour autant une femme forte, déterminée, ayant la tête sur les épaules... Et qui aimait se faire fouetter.

Ce n’était pas pour déranger Samara.

« Tu... Euh... Tu connais bien Mé... Mélinda ? »

D’un léger sourire, Samara acquiesça.

« Comme tu le sais peut-être, ta petite amie vampirique a parfois le don de mettre son beau petit nez dans des affaires qui ne la concernent pas. De plus, le Conseil Impérial n’aime pas son nom. C’est une Warren, et les Warren n’ont pas une bonne réputation. Les Emreis la soutiennent pour des raisons historiques, car les Warren étaient jadis alliés à ces derniers. Ils étaient leurs vassaux, et Emhyr a chargé plusieurs démones de faire le lien entre lui et Mélinda. Quand ce n’est pas moi, c’est Kaileesha qui s’en charge.
 -  Alors... Tu... Tu travailles pour Emhyr ?
 -  On peut dire ça comme ça... Mais je conserve mon indépendance. Cependant, ne te fais pas d’illusions quant à l’issue de ce procès, jeune femme : c’est Emhyr qui a les clefs en main.
 -  Oh... Alors, pourquoi y-a-t-il plusieurs juges ?
 -  Le respect de la procédure... Pour la paperasse... Mais, dans les faits, c’est Emhyr qui décidera. Cependant, tu n’as pas à t’en faire. C’est un manipulateur, un comploteur, mais aussi l’un des hommes les plus avisés du Conseil. J’envisage de prendre sa place le jour où il sera Empereur... Moi, ou Kaileesha. »

Les beaux yeux d’Alice s’écarquillèrent de surprise, ne faisant que la rendre encore plus belle. Avait-elle seulement conscience de sa beauté ? De sa véritable beauté ? Diable, il lui aurait fallu juste un peu de cran, un peu plus d’audace, et elle aurait sans problème pu se placer parmi les concurrentes en lice pour le titre. Samara allait lui parler de l’impopularité chronique de Mordret, quand elle entendit un cri. Elle releva alors la tête, en même temps qu’Alice, et comprit instantanément de quoi il s’agissait.

« Que... ?
 -  Alice ! »

La tête d’Alice se tourna, son regard croisa le sien... Et elle se figea. Les yeux de Samara venaient de s’illuminer d’une lueur violette immaculée, et elle tendit sa main, la posant sur la tête de la Princesse, puis la caressa brièvement... Dodelinant, Alice s’écroula lentement entre les bras de Samara, endormie.

Darthestar venait encore de faire des siennes, mettant provisoirement fin aux projets politiques de Samara.



MORANA

Choisir Morana pour accompagner Minerve était, pour la démone, un point de vue logique. Contrairement à la Princesse de Sylvandell, qui était émotionnellement impliquée, et donc impartiale, Morana était neutre, et pouvait donc très bien, a fortiori au vu de son comportement calme et apaisé, arborer le rôle de la médiatrice. Elle se rapprochait de la chambre de l’homme quand les évènements dérapèrent. Morana et Minerve arrivèrent devant une chambre où le vampiroïde avait attaqué l’une des servantes. Surpris, ce dernier avait bondi dans un coin de la pièce, à l’ombre, et Minerve, tétanisée, venait de voir que Balthazar et Darthestar étaient bien une seule et même personne... Et que Darthestar avait apparemment soif.

« Ma....Madame Morana, je ... aidez moi s'il vous plait... » implora Minerve.

Cette dernière réagit rapidement.

« Restez derrière moi ! »

Elle tendit la main gauche, et une orbe lumineuse éblouissante en jaillit, éclairant toute la pièce. Darthestar était sensible à la lumière, et la lumière éclata donc, comme si un soleil miniature venait de jaillir. Elle s’avança vers le milieu de la pièce, la main gauche tendue, la main droite prête à repousser le vampiroïde s’il sautait sur elle, ne lui laissant guère comme options, soit de se rendre, soit de bondir par la fenêtre. Dans tous les cas, Morana devait le neutraliser, car il n’était pas en état de raisonner.

« CALME-TOI ! » tonna-t-elle en marchant.

Ses pas la rapprochaient de la servante, tétanisée, dont les yeux écarquillés papillonnaient, du sang jaillissant de sa bouche. Il fallait rapidement s’occuper d’elle... Mais pas au détriment de la sécurité du groupe. Darthestar restait la menace principale, et Morana avait besoin de toute sa concentration pour le maîtriser.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 24 janvier 2015, 12:03:22
« Restez derrière moi ! »

Ne pouvant qu'acquiescer à cette injonction, la jeune elfe se cala dans le dos de Morana de manière à être parfaitement protégée par la figure sévère et déterminée qui était avec elle. Quand elle sentit la magie se concentrer dans les mains de la démone, puis partir dans la pièce avec hâte avant d'exploser en une lumière puissante et presque éblouissante, elle se sentit bien rassurée, non pas parce qu'elle était protégée de Darthestar, mais parce qu'elle sentait que si quelque chose lui arrivait ou arrivait à son ancien compagnon, les personnes en présences dans ce manoir sauraient faire les bons choix. Par contre, elle ne fut pas pour autant rassurée quand la femme se décida d'avancer dans la pièce en face d'elles, et donc de se placer à porter de l'être sanguinaire qu'était devenu son "frère" adoré, tout en obligeant en partie Minerve de faire de même étant donner qu'elle lui avait ordonnée de rester derrière elle. Avançant à petits pas, elle entendit les plaintes du vampiroïde qui, subissant la vive lumière qui malmenait sa peau, était en train de se tortiller pour réussir à cacher au moins son visage de l'agression lumineuse, mais ce qui la troubla le plus, c'était l'étrange fumée qui s'échappait du corps de l'homme, au niveau du ventre, et seulement à ce niveau, ne comprenant pas ce qu'il se passait chez Darthestar.

« CALME-TOI !
 -  Je ... suis... calme. »

L"homme peinait à parler, mais il avait bien remarqué que la démone le pensait coupable d'une quelconque perte de contrôle, voyant en lui un être maudit, un jeune vampire qui ne saurait calmer sa soif et ses envies de sangs, obligé de sauter sur la moindre personne passant à ses cotés pour étancher ses besoins d'ichors, sans pour autant chercher à maîtriser ses désirs. Or, deux choses contredisaient parfaitement cette théorie, et si la seule chose qui manquait en fait à Monara pour ne pas douter du vampiroïde était simplement la connaissance du cas qu'elle avait en face d'elle, il restait vrai que Darthestar avait déjà bu aujourd'hui au cou de la délicieuse servante de Samara, et qu'il était un homme capable de se priver de nourriture pendant plus de deux semaines avant de perdre la tête et de nécessité son doux breuvage. Alors que faisait cette femme étalée au sol, bien blessée par le vampire et surement en train d'essayer de se préparer à fuir selon les prévisions de Darthestar ? La réponse se trouvait dans ce qu'il voulait extraire de son corps, mais ne pouvait pas le faire tandis que la vive lumière était en train de ravager son corps et l'empêchait d'ôter les bras de devant son visage pour ne pas qu'il soit intensément brûlé. Haletant, essoufflé par la situation d'agressions superposées, il hache ses mots, mais tentent quand même de communiquer :

« Ne... Ne l'approchez pas ! Reculez... et ôtez cette lumière ! »

Dans d'autres cas cette lumière lui aurait fait mal mais il aurait très bien put en faire fi pour continuer de bouger, toutefois il avait actuellement un mal certain à le faire car il ne s'agissait clairement pas de la seule agression qu'il subissait dans l'instant, et ce qui était en train de lui vriller l'estomac, de lui brûler le corps de l'intérieur étaient surement ce qui le rendait si faible. Le pire c'est qu'il ne pouvait même pas aller l'enlever, son visage lui faisait bien trop mal dés que le vive lumière venait y passer ses rayons, et la démone ne semblant clairement pas faire confiance au vampiroïde, faisant tout, absolument tout pour qu'il ne puisse rien faire le temps qu'elle aille s'occuper de la blessée. Il était en train de se jurer en son for intérieur que si il avait bien un jour quelqu'un qu'il se devras de réprimander pour manque de discernement, c'est bien cette femme, tout en sachant que son amabilité et sa naturelle réserve ne pourra que l'empêcher de se mettre à hurler sur cette pauvre démone qui ne pense que faire ce qui est juste, et tant pis si il crame au passage. En tout cas, observant les gestes de Minerve et Monara du mieux qu'il peut, ça veut dire avec les jeux d'ombres sur le sol, ne pouvant les regarder directement à cause de la sphère lumineuse, il se rend compte qu'elles ont fait bien fi de ses mots et se sont approchées de la servante joliment blessée... Pitié qu'elle ne soit plus en état d'agir.

Minerve s'était agenouillée à coté du corps de la femme et l'observait pour essayer de deviner à qu'elle point elle était blessée, observant les zébrures qui avaient déchirées sa tenue et lacérées son corps dans un coup que le vampire aurait put rendre largement mortel, ce qui n'était pas le cas. Mais .... pas de traces de morsures, et ce qu'elle avait subit était loin d'être handicapant, juste très douloureux. Qu'est-ce qui la rendait assez faible pour se traîner au sol et ne plus pouvoir agir ...?

Rien.

« Monara, elle doit être blessée au dos aussi, nous... aaaah
 -  Merde, Minerve ! »

La servante s'était mise à bouger, vive, décidée, ayant soudainement quittée sa position de martyr blessée pour attraper l'elfe lunaire et se placer derrière elle, une dague cassée sous la gorge de ce qui était désormais son otage. Ses yeux qui exprimaient une seconde plus tôt une agonie presque palpable étaient désormais animés d'une lueur meurtrière, et elle essuya du dos de sa main le sang qui perlait de sa bouche, avant de sourire légèrement à l'encontre de Morana qui, avec Minerve, venait de se faire avoir en beauté par son petit jeu de pauvre servante cruellement blessée. Minerve, d'abord surprise, était désormais en train de trembler, sentant très bien que celle qui se trouvait maintenant dans son dos avait un but bien plus tordu que celui d'être venue s'enquérir de l'état du vampiroïde avant de s'être fait agressée, et elle sentait les pointes cassantes de la lame mordre légèrement dans la chair tendre de son cou, si bien que la demoiselle ne se permettait pas le moindre geste pour ne pas hâter un possible départ vers l'Emrivat't, l'autre-monde lunaire. Quand au vampire, il se mordit la lèvre en comprenant ce qu'il venait de se passa, et jura intérieurement, encore prostré dans son coin de la pièce, se promettant de ne pas se retenir d'entrer dans une colère noire si il arrivait quoi que ce soit à Minerve...

« Bon sang j'ai bien cru que je n'arriverais pas à m'en sortir, c'est qu'il est vif le gaillard. Je pensait qu'un coup de dague en argent serait suffisant, mais j'ai sur-estimé la vitalité des vampires. Tant mieux que vous êtes là désormais, Morana. Soyez gentille, j'aurais besoin de votre aide pour finir mon travail, vous ne voulez pas que je lui fasse du mal, n'est-ce pas ? »

Elle ricanait, amusée par la tournure des évènements. Cette mage avait réussit à acculer le vampiroïde pour elle, il lui revenait donc de finir ce qu'elle avait entreprit, pour elle. De son coté, Darthestar hésitait à rentrer dans son état monstrueux, mais si il le faisait maintenant, le retour à son humanité blessée risquait d'être très, très difficile... Et il en arrivait à prier que les bruits de pas qu'il captait depuis les escaliers soit ceux d'un allié.

« Évitons de blesser un si joli minois, belle démone. Je ne vous demande pas grand-chose, non ? Tuer un criminel est dans l'ordre des choses, achevez-le pour moi, j'en serais ravie et n'aurait plus qu'à partir en laissant cette jolie demoiselle hors de danger, d'accord ? »

Victorieuse, la tueuse presse un peu plus sa lame sur la gorge de Minerve, faisant couler quelques larmes de sang. Après tout un petit coup de pression en plus ne fait pas de mal pour qu'une démone se décide à agir.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 26 janvier 2015, 02:33:47
Morana avait sauté à la théorie la plus simple... Celle selon laquelle Darthestar était un vampire assoiffé, et qu’il avait tenté de se nourrir sur une servante. Pouvait-on lui jeter le blâme ? Darthestar lui-même ne cessait-il pas de répéter, à foison, qu’il était dangereux et violent ? Pour autant, Morana lui accordait le bénéfice du doute, car elle n’avait fait qu’allumer une puissante orbe lumineuse. C’était violent pour le vampiroïde, blessant et douloureux, mais pas mortel, et permettait à Morana de le maintenir à distance, tandis qu’elle s’approchait de la servante blessée. Occupée à se concentrer sur le vampiroïde, elle tarda un peu à former dans son autre main une bulle magique de scan. Derrière ce terme barbare, il s’agissait tout simplement de former une sorte de sort magique permettant de voir l’intérieur du corps, au-delà de la peau. Un sort que les chirurgiens et les guérisseurs utilisaient, faute d’un matériel médical équipé. Morana put ainsi voir, à sa grande surprise, qu’à l’emplacement des griffes, il n’y avait rien... Elle comprit ainsi son erreur, mais, hélas, trop tardivement. Minerve s’était déjà penchée vers elle, e la servante bondit alors, faisant preuve d’une grande rapidité, et se tint en quelques secondes debout, plantant une dague en argent contre la gorge de l’elfe lunaire. Surprise, Morana, qui était habituée à rester dans son laboratoire, derrière des éprouvettes et des grimoires, à former des rituels et à tester des potions et des enchantements, conserva son grand sang-froid. La boule lumineuse diminua d’intensité, tandis que la femme lui demandait de tuer Darthestar... En échange de la vie de Minerve.

« Évitons de blesser un si joli minois, belle démone. Je ne vous demande pas grand-chose, non ? Tuer un criminel est dans l'ordre des choses, achevez-le pour moi, j'en serais ravie et n'aurait plus qu'à partir en laissant cette jolie demoiselle hors de danger, d'accord ? »

Morana ne dit rien, mais vit la tueuse serrer davantage la gorge de Minerve, faisant couler le sang de l’elfe. Morana était, pour le coup, elle aussi prise à la gorge. Tuer Darthestar ne serait pas trop compliqué. Elle n’avait qu’à concentrer la boule lumineuse en une pointe de lumière, et transpercer l’homme avec. Quoique... Elle n’était même pas sûre que cela puisse fonctionner. La maîtrise de la lumière relevait de la magie sacrée, une magie extrêmement puissante, l’évolution de la magie blanche, mais les démons n’y étaient pas affiliés... Ou difficilement. Il fallait une âme pure, chaste, noble, pour maîtriser une magie qui, par nature, était dévolue aux Anges.

La réponse de la démone se fit sentir. Si une main générait toujours une boule lumineuse, l’autre était levée... Et s’engageait dans un duel avec le poignet de la tueuse. Morana n’avait aucune autre option pour l’empêcher d’égorger Minerve que d’utiliser sa télékinésie pour attirer à elle la main de la tueuse, pour écarter son poignet. Elle était concentrée, mais la tueuse était une femme de caractère, et, malheureusement, la télékinésie n’était pas la spécialité de Morana, contrairement à Zariël.

« C’est Bismarck qui vous envoie ? Il vous tuera dès que vous aurez accompli votre forfait pour que personne ne remonte à lui... »

Morana parlait uniquement dans le but de la distraire, d’ébranler sa concentration, afin de pouvoir écarter sa main, et happer vers elle la dague en argent. En attendant, la boule lumineuse continuait à se réduire, de manière à laisser Darthestar plus libre de ses mouvements, mais il y avait fort à parier que ce dernier avait été ébranlé par cette intense explosion de lumière, aussi violente qu’inattendue, et particulièrement douloureuse pour l’être vampirique.

Lentement, la dague se déplaçait... Quelques millimètres, mais des millimètres qui représentaient tout.

« Rendez-vous, divulguez l’identité de vos commanditaires, et vous serez épargnée... C’est tout ce que je peux vous promettre... »

En espérant qu’elle arrive à s’emparer de la dague... L’idée était de l’écarter suffisamment pour permettre à Darthestar de bondir sur elle afin de protéger Minerve, et, surtout, éloigner l’elfe lunaire. Pour l’heure, Morana ne pouvait en effet faire aucune attaque sur la tueuse, car elle blesserait aussi Minerve... Ce qu’elle tenait à éviter.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 26 janvier 2015, 07:56:19
La femme désormais auprès de l'elfe lunaire, dague sur la gorge, le vampire commençait à sentir une rage puissante lui couler dans les veines et nourrir ses désirs de vengeance envers la tueuse et ses pratiques bien inadéquates à la situation. Elle avait osée s'en prendre à celle qu'il avait tant et tant protégée au fil des années, et si Alice avait été elle aussi l'origine de sa crise de nerf lorsque le nécromancien de Mälrunn avait parler en de biens mauvais termes d'elle, la demoiselle qui se trouvait désormais en une bien dangereuse position pouvait aussi l'être, même si pour des raisons bien différentes. C'est pour ça que quand il vit la manoeuvre plus ou moins dissimulé de Morana pour abaisser à la fois sa lumière et maîtriser la main de son adversaire, il ne prit pas plus de temps pour nourrir cette colère et se préparer à un assaut violent et destructeur, laissant la rage couler dans ses veines à mesure que la vision de Minerve en danger prenait toute la place possible dans son esprit. Après tout, que valait la morsure de la lumière ou un coup au milieu du ventre alors que d'autres étaient en train de risquer leur vie ? Pour le vampire, peu de chose, et sa tendance à sacrifier une partie de son être si il pouvait protéger autrui faisant, il n'allait surement pas hésité un seul instant si il parvenait à s'élancer pour avoir son adversaire à porter de griffes.

« C’est Bismarck qui vous envoie ? Il vous tuera dès que vous aurez accompli votre forfait pour que personne ne remonte à lui... »

Bismarck ? Est-ce que cet odieux personnage aurait put vraiment user de tels stratagèmes pour pouvoir enfin connaître sa vengeance envers le vampiroïde ? Cela paraissait presque absurde pour l'homme, qui se demandait vraiment si un type aussi sure de lui et fier irait jusqu'à recourir à de bien malhonnêtes manières pour pouvoir voir sa soif de justice étanchée, mais malheureusement le vampire n'avait pas plus de connaissances en les vilainies des citadins que sa consoeur elfique, la seule chose les dissociant sur ce point étant que Darthestar avait naturellement une méfiance que Minerve peinait à mettre en place. Aussi, il n'aurait jamais put assumé une telle parole comme Morana venait de le faire, et préférait en sommes se concentrer sur les quelques instants qui allaient suivre, observant le lent mouvement de la dague avec un oeil acéré qui pouvait enfin se permettre d'observer la scène malgré l'intense lumière de la pièce. De son coté, Minerve, en proie à une panique tout compréhensible et incapable de dire quoi que ce soit, l'air lui manquant déjà assez avec cette lame sous sa gorge, elle ne comprenait pas un mot de ce que venais de dire la démone, ne pouvant même pas imaginer que l'on puisse tuer quelqu'un aussi froidement, tout comme éliminer quelqu'un dans le seul but qu'il ne puisse parler.

« Rendez-vous, divulguez l’identité de vos commanditaires, et vous serez épargnée... C’est tout ce que je peux vous promettre...
 -  La bonne farce, j'espère que vous n'êtes pas sérieuse démone, où ce serait d'une incroyable naïveté. Les assassins doivent tuer et n'hésiterons pas à le faire, et un travail engagé est un travail à finir. Maintenant, la question la plus importante est ... Quand est-ce que vous n'arriverez plus à maintenir vos deux sorts simultanément ? »

Tout le monde semblait avoir sa part d'erreur ce soir, la tueuse acceptant d'office l'hypothèse comme quoi le vampiroïde était désormais hors de combat, et qu'elle aura juste à le finir une fois les deux intrus mise de coté, mais elle n'avait pas pour autant vérifiée son état, ce qui aurait put être bien utile pour se rendre compte que les muscles du vampire étaient tendus au maximum, prêt à une charge violente. Regardant Morana avec un sourire carnassier, son expression et ses mots contrastant beaucoup avec les habits qu'elle avait portée à l'occasion pour pouvoir se déplacer dans le bâtiment diplomatique sans soucis, elle essaya de forcer sur l'attirance psychokinétique avant de remarquer qu'aucune lutte ne saurait lui donner l'avantage. Elle ne fit donc que le strict minimum pour que la magicienne soit obligée de forcer sur ses pouvoirs pour attirer son membre armé, jugeant que, vu le lent déplacement de celui ci, son adversaire sera épuisée bien avant qu'elle ne mette vraiment Minerve hors de danger. Partie d'ailleurs pour railler son adversaire, voulant bien voir si l'impact psychologique pouvait lui donner un avantage dans cette infime lutte, elle vint agripper le sein de l'elfe dans la paume de sa main et joua un petit temps avec, laissant à son otage le soin de gémir de honte en réaction avant de s'exprimer de nouveau :

« Appétissante la demoiselle, je pourrais presque m'en servir pour fuir en toute sécurité du lieu, mais je crois surtout que je vais l'effeuiller sous vos yeux jusqu'à ce que votre nature prenne le dessus... J'ai hâte de voir votre visage troublée par la difficulté à vous concentrer. »

Elle commençait à tirer sur les vêtement de la pauvre invité alors qu'un mauvais sentiment la prit soudainement. Ce genre de mauvaise impression qui ne laisse pas de doutes quand à la fin possible de son entreprise, et si elle prit sur le coup cette sensation comme une alerte face aux dons magiques de Morana et d'un quelconque sort qu'elle préparerait, c'est plutôt du coté de Darthestar qu'elle tourna le regard au bout d'un moment avant de remarquer la lueur de meurtre qui brillait dans le fond de ses pupilles.

« Vous venez de signer votre pacte avec la mort, elle vous attend désormais. »

S'évanouissant alors soudainement dans une fumée mystique et étrange, l'homme se déplaça sous cette forme avec hâte, profitant du relatif couvert que cette apparence lui offrait pour protéger, au moins un temps, son corps de la douleur vive qui pourrait lui faire manquer son coups l'instant d'après. La pièce s'enveloppa en un instant de cette étrange nuage noirâtre et inodore avant que celui-ci se rétracte soudainement dans le dos de la tueuse, et que le coup du vampire parte rapidement pour s'enfoncer dans l'épaule droite de la femme, produisant un craquement qui supposait que l'os de la femme n'avait clairement pas résister au violent impact. La douleur remonta tout du long du corps de l'assassin, et elle ne put que lâcher toute résistance au niveau de son bras droit, la télékinésie de Morana l'écartant dés lors aisément, la faisant souffrir un peu plus tout en l'incapacitant définitivement, l'assassin laissant tomber la garde de sa lame déjà détruite au sol. N'hésitant pas un seul moment, Minerve en profita pour la repousser et se jeter en avant pour ne pas se retrouver dans plus gênante situation, et se redressa aussi vite qu'elle le put pour retrouver le couvert de Morana, observant de sa nouvelle position son frère de coeur attraper la femme et la plaquée au sol, avant de l'y maintenir en ayant apposé son pied sur l'épaule brisée sans retenir son poids.

« Morana... Votre sort... S'il vous plait. »

En effet avec ses déplacements, c'était moins visible, mais le corps actuel du vampire avait encore bien du mal avec le sort de la démone, et sa peau laissait échapper une légère fumée âcre, étant donné que l'épiderme du vampire brûlait petit à petit sous les effets de la lumière. L'homme s'était d'ailleurs mit à se tenir l'estomac, quelques échardes argentés sortant d'une fente sanguinolente désormais bien visible pour les deux femmes en présence, malgré la même fumée qui sortait de la plaie.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 28 janvier 2015, 02:10:29
Même quand on avait des pouvoirs magiques, la gestion d’une prise d’otages n’était pas facile, a fortiori avec une tueuse professionnelle en face. Ayant bien compris la démarche de Morana, qui était de la déstabiliser, la femme faisait de même, dévoilant un peu le corps de Minerve, pour palper l’un de ses seins. Elle devait savoir que les démons étaient plus sensibles que les humains au sexe, et cherchaient manifestement à en profiter pour la perturber, jouant ainsi avec le sein de la femme. Morana, cependant, restait une femme très professionnelle. Sa maîtrise avait toujours été l’un des éléments essentiels la caractérisant, et elle continuait à jouer avec le couteau de la femme... Jusqu’à ce que Darthestar en profite pour bondir. Tout alla ensuite très vite. Le vampiroïde bondit sur elle, Morana entendit un hurlement de douleur, puis un sinistre craquement, et Minerve tomba au sol, avant de se précipiter vers elle.

« Morana... Votre sort... S'il vous plait. »

Morana entreprit de le diminuer, et ferma son poing, mettant ainsi définitivement fin à la boule lumineuse. Elle alluma alors quelques bougies du candélabre se trouvant sur le bureau, afin d’avoir un peu d’éclairage, sans pour autant faire souffrir le vampiroïde, et s’approcha des deux individus.

« Écartez-vous, Darthestar... Nous avons besoin d’elle en vie pour connaître ses commanditaires... »

Elle attendit que l’homme s’écarte, et lança un sort destiné à immobiliser la tueuse. Cette dernière poussa un gémissement en étant soulevé, et, en quelques secondes, elle se retrouva, sans ménagement, plaquée contre le mur. Elle avait un bras qui pendouillait, et poussa un hurlement quand Morana le manipula à l’aide de liens magiques. En quelques secondes, la tueuse se retrouva attachée par les pieds et les bras, en position de croix, contre le mur. Une position qui, en d’autres circonstances, aurait été incroyablement sexuelle, mais qui, ici, ne se justifiait que par la nécessité d’immobiliser la tueuse. Une fois la femme attachée, Morana entreprit de soigner son bras, utilisant quelques sorts de magie blanche pour en accélérer la guérison.

Samara entra alors à ce moment dans la pièce, et Morana tourna la tête vers cette dernière. Elles n’eurent besoin que de se regarder pour que Samara comprenne ce qui venait de se passer, Morana lui envoyant des messages subliminaux destinés à faciliter sa compréhension de l’évènement. Lentement, l’Archimage hocha la tête.

« Tu as bien œuvré, Morana...
 -  Merci. »

Samara regarda lentement la tueuse, puis Darthestar et Minerve. L’Archimage ignorait qui avait envoyé cette tueuse, mais il n’était pas très malin. L’envoyer alors que deux magiciennes se trouvaient là n’était pas signe d’une grande intelligence, et était surtout le signe qu’il n’y avait visiblement pas d’espions au sein de l’ambassade, d’espions qui auraient pu prévenir le commanditaire de ce qui se tramait ici, et du fait qu’il n’était peut-être pas judicieux d’attaquer alors que deux magiciens étaient là. Samara, cependant, réfléchissait elle aussi sur l’identité de la personne ayant embauché cette tueuse. La femme ayant sombré dans le coma, elle ne risquait pas encore de répondre, mais la question la travaillait. Bismarck était un choix possible, mais faute de preuve suffisante...

L’Archimage se rapprocha de la femme, et passa sa main près de son corps, sans pouvoir happer de documents quelconques. Les confréries d’assassins étaient nombreuses et ancestrales à Ashnard. Si Nexus y était un peu plus hostile (mais y recourait quand même), dans un Empire qui avait toujours été marqué par une forte instabilité gouvernementale, les confréries d’assassins étaient fréquemment utilisées. Certaines personnes, comme Emhyr, voulaient y mettre un terme, y voyant là des pratiques barbares et décadentes, tandis que d’autres continuaient à y voir un bon moyen de se débarrasser d’héritiers cinglés ou indignes de récupérer les possessions de leurs parents. Tous ces arguments se valaient, mais, qu’on soutienne ou non officieusement une confrérie, officiellement, les activités d’une confrérie étaient illégales. Si on se faisait avoir, il fallait en supporter les risques.

« Vous vous êtes faits des ennemis dangereux, Darthestar... Mais cette tueuse n’est qu’une amatrice par rapport à d’autres. Un véritable assassin et tueur de vampires ne se serait pas contenté d’une attaque aussi rapide et mal préparée, en se contentant de servir d’une dague en argent. »

Une information qui, de fait, semblait exclure l’implication de Bismarck... Pour l’heure. Samara se retourna alors vers Minerve et Darthestar.

« Vous allez bien ? Vous vous remettez de vos émotions ? »

Pour des retrouvailles entre deux êtres qui ne s’étaient pas vus depuis longtemps, on aurait pu trouver mieux...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 28 janvier 2015, 08:38:01
Le vampiroïde avait prit quelques coups mais rien de gravissime pour autant, à vrai dire sans les agissements de Morana il aurait surement bien moins souffert durant cet affrontement et il aurait put vaincre l'assassin sans même avoir besoin de forcer, mais le destin en avait voulu autrement. Non seulement cette femme têtue était venue à nouveau, accompagnée de Minerve pour des raisons que le vampire avait peu de mal à comprendre, la femme ayant elle-même bien souligner qu'elle pensait corps et âmes que l'elfe était une personne plus que qualifié pour rentrer dans la tête du vampire, mais en plus elle l'avait pousser à se défendre contre un sort qu'il, honnêtement, ne souhaitait plus jamais connaître à nouveau en pleine nuit. Ce n'était pas contre elle, mais si il appréciait enfin la compagnie de cette chère Samara, il avait toutefois de plus en plus de mal avec celle de Morana, dont la lucidité n'était pas bien aiguisée, juste à peine pour faire les bon choix selon les "apparences". Comment dire honnêtement que selon le vampire, pouvoir faire ce genre de choses n'était pas vraiment un compliment, plus une critique envers un manque de jugement qui se révélerait parfois fatal.

« Écartez-vous, Darthestar... Nous avons besoin d’elle en vie pour connaître ses commanditaires...
 -  Pourquoi pensez-vous que j'ai fais exprès de ne pas la tuer... à deux reprises ? »

Il ne se fit pas attendre plus longtemps, n'aimant pas se brouiller avec autrui, et ôta sa jambe de l'épaule brisée de la pauvre assassin ayant échouée sa mission, avant de la voir clouée nette dans ses mouvements, immobilisée par la démone qui commençait à préparer sa petite séance interrogatoire au beau milieu de sa chambre apparemment. Minerve quand à elle se trouvait toujours derrière Morana, même si elle commençait lentement à dompter sa gêne et sa timidité, essayant de reprendre le contrôle des battements de son coeur pour qu'elle n'ai plus à haleter suite à ce qu'elle venait de vivre. Il fallait avouer que de se retrouver en partie dénudée, face à une démone qu'elle venait juste de rencontrer et qui semblait apprécier les atours féminins, et devant celui qu'elle avait prit tant de temps à retrouver, lui avait mit un gros coup d'adrénaline, l'obligeant au moins à se concentrer pour retrouver un certain calme. Après tout si elle était ici, c'était pour lui parler et ... même si en effet elle venait de découvrir qu'il était bien différent de ce qu'elle avait connue, elle avait tout autant remarquer que l'homme ne semblait pas s'être départie des situations compliqués. Tout au plus celle-ci s'étaient aggravée avec la force qu'il avait acquis.

 « Tu as bien œuvré, Morana...
 -  Merci.
 -  Ma... Madame Samara. La princesse n'est pas avec vous ? »

Minerve, innocente, aurait imaginée que la princesse aurait été la première à débouler devant la chambre en ayant entendu les hurlements, ses hurlements, mais apparemment ça n'était pas le cas. Quoique si elle avait bien comprise, le fait que Samara soit une archimage pouvait grandement aider le trio actuellement dans la pièce, aussi il pouvait être légitime que ce soit elle qui se soit déplacée jusqu'ici afin de prévenir d'un quelconque danger, plutôt que l'officielle princesse de Sylvandell qui semblait tout aussi forte que l'elfe pour se défendre. De son coté, le vampiroïde accueillait l'arrivée de Samara avec un léger sourire, préférant clairement la présence de cette femme aussi aiguisée dans sa psyché et dans sa réflexion, à l'autre démone qui à son goût mériterait un ou deux voyages initiatiques hors de la capitale, pour comprendre un peu comment les choses doivent se dérouler hors des confortables protections Ashnardiennes. Enfin, ce n'était pas bien grave, il s'en remettra surement de cette vive douleur qu'il avait ressenti plus tôt, mais rien n'était dit quand au fait qu'elle avait mise Minerve en danger, et elle avait bien de la chance que le vampire soit d'un naturel calme sinon elle aurait subit un torrent de colère.

« Vous vous êtes faits des ennemis dangereux, Darthestar... Mais cette tueuse n’est qu’une amatrice par rapport à d’autres. Un véritable assassin et tueur de vampires ne se serait pas contenté d’une attaque aussi rapide et mal préparée, en se contentant de servir d’une dague en argent.
 -  Je dois avouer qu'ils m'avaient déjà mis en garde. Ils avaient eut le don de me faire hésiter à sortir de ma cellule d'ailleurs, mais le jugement ayant été rendu, je n'avais plus vraiment le choix. Je ne pensais toutefois pas qu'ils oseraient attaquer dés le soir venu. »

Il se tourna légèrement vers la forme plaquée au mur, observant le faible travail de Morana pour remettre l'épaule de la femme en état, le coup du vampire ayant surement broyer les os de telles manières qu'elle n'aurait jamais dut pouvoir s'en soigner par des moyens classiques. En un sens, Morana venait de lui éviter de payer des soins magiques importants, mais si ils voulaient obtenir quelques informations, la première chose était surement de la mettre dans un état où elle saurait leur répondre, tout en s'attirant un peu de sympathie de la part de cette assassin, ce que Darthestar serait bien incapable de réussir étant donné qu'elle s'en était prise à Minerve. La demoiselle lunaire quand à elle était en train de regarder ce qu'il se passait sans vraiment trop savoir quoi faire ou quoi dire, ses yeux passant des démones au vampire sans bien comprendre dans quoi elle venait de s'engager en retrouvant enfin Balthazar. Peut-être que les choses étaient plus simple que ce qu'il paraissait, mais pour l'instant la pauvre était presque étourdie par ce qu'elle découvrait, autant dans la ville que chez son "frère de coeur".

« Vous allez bien ? Vous vous remettez de vos émotions ?
 -  Je... Oui, oui, juste un peu... honte ?
 -  Ne t'en fais pas elvia, ce genre "d'agressions" sont commune en Ashnard. »

La jeune femme tiqua à l'énonciation du mot et se mit à rougir en regardant l'homme qui venait de le prononcer. Elvia, ou "petite elfe" dans la langue de Minerve, était un surnom que Balthazar lui adressait souvent quand ils vivaient tout les deux, mais qu'il avait peu à peu remplacer par Jivia, synonyme de "petite catastrophe" dans la langue humaine pour des raisons surement évidente. Il ne savait pas si les femmes l'avaient compris sur le coup, mais au moins le message avait été entendu par la cadette qui s'était tournée vers lui avec un air gêné. Elle qui s'était dite dans la journée qu'une fois la main à portée du vagabond, elle lui ferait comprendre qu'on ne l'abandonnait pas comme ça, la voilà incapable de faire le moindre geste envers lui, ni même de lui parler, tout autant surprise qu'intimidée par ce qu'il était désormais devenu. Quoique, peut-être était-ce pour ça qu'elle s'était montée la tête durant tout son voyage avec un peu de colère mêlée d'indignation, pour dépasser cela et réussir à échanger avec lui, mais malheureusement pour elle, l'attaque de l'assassin l'avait immédiatement ramenée à son habituelle timidité, et désormais elle avait tout le mal du monde à retrouver un caractère un peu plus vif... Mais ça allait venir...

« Je ne suis plus si petite que ça... Tu as dû le voir quand même, j'ai grandis.
 -  C'est vrai. »

Un silence gêné s'installa entre les deux, apparemment si ils avaient vécu l'un avec l'autre pendant longtemps ce n'était pas pour rien, tout deux étaient terriblement mauvais dés qu'il fallait agir de manière un tant soit peu sociale, et si le vampire avait appris au fur et à mesure à être moins maladroit dés qu'il fallait discuter, il était relativement facile de remarquer ses lacunes une fois qu'il était un peu pris au dépourvu. Là ce n'était pas contre lui, mais la présence même de Minerve et de ce qu'elle venait de vivre le mettait mal à l'aise pour réagir. Après tout ce n'était pas pour rien si il avait lui même avouer ne pas vouloir la rencontrer de nouveau alors qu'il était devenu aussi monstrueux, mais il n'avait pas vraiment le choix désormais, il fallait bien qu'il apprenne à faire avec et réussir à trouver du temps pour discuter avec elle. D'ailleurs il était un peu évident pour le vampiroïde que c'était ce qu'elle attendait plus que tout, et il allait bien falloir qu'il réponde à toutes ces attentes qu'il observait dans son regard... Raaah quel casse-tête.

« Écoutes... hum on vas avoir pas mal de choses à se dire, du coup, laisses moi juste encore un peu de temps pour régler cette histoire, et nous aurons alors tout le temps pour parler, d'accord ?
 -  ... Je... suis d'accord, réussit-elle à prononcer tout bas. Excusez-moi je vais dans le couloir pour attendre.
 -  Merci Minerve
 -  Ce ... n'est rien, Balthy'. »

Il la vit sourire un moment, puis se tourner et sortir en toute hâte de la pièce, le laissant avec les deux démones qui avaient put observer le touchant spectacle du vampiroïde attendrit par sa petite soeur. Un sourire doux au visage en la regardant sortir rapidement de la pièce, il soupira tout bas avant de pivoter pour voir les deux démones, et tenter de reprendre un peu de sérieux pour pouvoir réagir à la situation gênante dans laquelle il était désormais. Il ne souhaitait pas faire à ce que la discussion s'éternise, aussi voulait-il aller au plus rapide, afin d'au moins offrir à Minerve le minimum qu'elle méritait pour le long voyage qu'elle avait accomplie pour le retrouver, à savoir une véritable discussion pour comprendre le départ de son aîné. L'air sombre du vampire revint rapidement sur son visage et il s'avança vers les deux démones tout en venant chercher les bris de lame dans sa blessure ventrale, les retirant lentement et non sans la libération d'une âcre fumée :

« Bon, pour faire rapide, ils m'avaient dit qu'ils comptaient m'éliminer de manière plus ou moins directe, alors que je sortais de la prison. Ce sont surement les même que ceux qui m'avaient passer ces étranges gants durant la séance de ce matin, j'ai bien cru que j'y perdrais les bras. Samara, j'aimerais avoir votre avis, mais est-ce que ma présence devient réellement dangereuse pour les gens présents dans l'Ambassade ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 30 janvier 2015, 01:35:43
Samara comprit rapidement qu’elle ne devait pas envoyer cette femme à la prison, ou prévenir la Garde... Dans les deux cas, tout reviendrait à la même chose : non seulement ses commanditaires sauraient qu’elle avait échoué, mais ils se débrouilleraient pour la supprimer. Ce n’était pas que l’Archimage tienne particulièrement à la survie de cette fille, mais elle voulait au moins la faire parler... Ensuite, Kazuha se chargerait probablement de la tuer, et Samara de faire disparaître le corps. Cette femme avait, après tout, attaqué une ambassade ashnardienne. Il était évident qu’elle était soutenue par de puissantes familles ashnardiennes, des commanditaires suffisamment influents pour lui permettre de s’infiltrer dans le Palais Impérial et dans le Quartier des Ambassades sans se faire repérer. Morana avait réagi de manière rapide et protocolaire, en neutralisant toutes les menaces potentielles, négligeant le fait que la victime puisse se retrouver une victime. En théorie, elle n’aurait jamais dû inviter Minerve à s’approcher de la victime, et aurait dû la laisser bien derrière elle, le temps de sécuriser les lieux. Une erreur de novice, qui s’expliquait avant tout par le fait que, malgré son calme olympien, Morana n’avait pas de pratique. Toute sa force venait des livres, des cours, et des exercices en laboratoire. Elle n’avait encore jamais participé à une quelconque quête, ce qui était un point noir dans son dossier. Elle était l’élève de Zariël, une puissante Archimage, mais qui, également, ne voyait pas trop l’intérêt de perdre son temps en battant la campagne à pieds. Morana était impactée par ce comportement.

Alors que Darthestar renvoyait Minerve après une courte discussion, Samara se rappela une question que l’elfe lunaire avait posé, et lui répondit rapidement :

« J’ai endormi la Princesse, afin de ne pas mettre sa vie en danger. Vous pouvez aller voir si elle va bien, si cela vous dit... Elle se trouve au rez-de-chaussée. Morana n’aura qu’à vous accompagner. »

C’était une bonne manière d’éviter qu’elle et Darthestar ne se crispent, et Morana acquiesça silencieusement, puis s’écarta, laissant finalement Darthestar et Samara seuls... Avec une tueuse inanimée et inconsciente.

D’ici quelques instants, les gardes de l’ambassade ne tarderaient pas à voir le corps inanimé de la Princesse. Plus tard, Samara remarquerait que la tueuse, avant d’attaquer Darthestar, avait neutralisé plusieurs gardes dehors et dans l’ambassade, les assommant et les dissimulant, de manière à avoir les coudées libres pour attaquer Darthestar. Elle avait voulu à son avantage la naïveté des mages et la dangerosité présumée de Darthestar. Maintenant, Samara pensait percevoir une certaine rancœur dans les yeux de Darthestar. Son corps cicatrisait de l’intense boule lumineuse, mais Samara avait bien compris que, chez certaines races vampiriques, les lumières excessives étaient fatales.

Elle inspectait encore le corps de la tueuse quand Darthestar lui posa une question, après le départ de Minerve :

« Bon, pour faire rapide, ils m'avaient dit qu'ils comptaient m'éliminer de manière plus ou moins directe, alors que je sortais de la prison. Ce sont sûrement les même que ceux qui m'avaient passé ces étranges gants durant la séance de ce matin, j'ai bien cru que j'y perdrais les bras. Samara, j'aimerais avoir votre avis, mais est-ce que ma présence devient réellement dangereuse pour les gens présents dans l'Ambassade ? »

Samara médita quelques secondes avant de lui répondre, conservant les bras croisés sur sa poitrine.

« Pour commencer... Les gants vous ont été mis lors de l’audience comme une mesure de sécurité pour protéger la Cour. Ne voyez pas forcément des liens partout, vous y aurez encore droit, et j’ai moi-même soutenu la nécessité de mettre sur vous des menottes... Ces gants ne sont rien de plus que ça, Darthestar, des menottes spéciales adaptées à votre situation lors des audiences. C’est inconfortable, mais nous ne voulons prendre aucun risque. »

Ce petit préambule posé, elle reprit ensuite, s’éclaircissant la gorge, afin de se remettre à parler :

« Votre présence n’est pas plus dangereuse qu’autre chose, et, de toute manière, vos options sont limitées. Si vous étiez resté dans cette cellule, cette femme n’aurait eu aucune difficulté à vous tuer... Celui qui l’a embauché a le bras suffisamment long pour pouvoir l’envoyer dans le Palais Impérial sans se faire remarquer. Je ne doute pas de sa capacité à soudoyer quelques gardes pour qu’ils vous tuent en pleine nuit. Les Sylvandins vont renforcer la garde, voilà tout... Mais attaquer une ambassade est une infraction extrêmement grave. Celui qui l’a fait ne risque pas de réitérer... Il ne veut pas que nous remontions jusqu’à lui. Voilà pourquoi préserver la vie de cette tueuse est important... Le temps qu’elle nous dise ce qu’elle sait. »

Après... Sa vie perdrait nécessairement de la valeur.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 30 janvier 2015, 08:48:56
De voir Morana partir avec Minerve était dans le fond quelque chose qui lui faisait connaître des sentiments contraires, non seulement parce que cela considérait de laisser la jeune femme en compagnie de cette démone qui l'avait déjà mise par une fois en danger, mais aussi qu'il ne pouvait pas non plus renier le fait que l'elfe étant littéralement sans défense, et savoir qu'il y aurait quelqu'un d'un tant sois peu puissant à ses cotés saurait le rassurer. Cela ne voulait pas pour autant dire qu'il légitimait la présence de Morana à leur cotés, cette femme avait eut bien assez de déboires selon lui pour qu'il la rejette purement et simplement. La vie ce n'est pas l'Académie, et que ce soit Morana ou une autre étudiante paumée suffisante et fière, il ne comptait pas accepter la vision des choses de personne qui n'avait même pas la capacité de remettre leurs idées en questions, quitte à perdre toute notion de vigilance. Enfin, il ne devait pas non plus s'énerver autant pour de tels fadaises, la démone n'avait juste pas une seule conscience de ce qui fait la dangerosité de l'environnement extérieur, là où lui-même ne connaissait rien du domaine studieux... Ils étaient deux inverses, et dans le fond ce n'était du coup pas étonnant qu'ils ne s'entendent pas bien.

S'adressant à Samara pour d'autres raisons toutefois, le voilà qu'il exprimait ses doutes quand à sa présence en ce lieu, et pas uniquement par peur pour la vie d'Alice, mais bien comme danger permanent pour nombres des gens qui vivent entre ces murs. Il fallait être honnête, et le vampiroïde ne pouvait pas vraiment cacher qu'une certaine forme d'anxiété avait commencée à lui remplir les veines, lui faisait connaître ce genre de questionnements : Est-ce qu'il avait vraiment besoin de rester ici au détriment de la sécurité d'autrui ? N'allait-il pas seulement apporter autant de soucis à la princesse qu'il lui en avait soulagé il y a quelques semaines ? Il se doutait toutefois des réponses que lui offrirait Alice s'il lui en parlait, et c'est bien pour ça qu'il demandait plutôt cela à quelqu'un d'un poil plus objectif que la descendante des Korvanders. La démone archimage mit d'ailleurs un certain temps à répondre, semblant réfléchir un peu à ce qu'il venait de prononcer pour enfin exprimer son avis, même si ce ne fut pas exactement ce à quoi il s'attendait :

« Pour commencer... Les gants vous ont été mis lors de l’audience comme une mesure de sécurité pour protéger la Cour. Ne voyez pas forcément des liens partout, vous y aurez encore droit, et j’ai moi-même soutenu la nécessité de mettre sur vous des menottes... Ces gants ne sont rien de plus que ça, Darthestar, des menottes spéciales adaptées à votre situation lors des audiences. C’est inconfortable, mais nous ne voulons prendre aucun risque.
 - ... Est-ce que vous imaginez le poids que font ces machins quand on les portes ? En quatre longues heures j'ai cru qu'on allait m'arracher les bras ... »

Il était surprit, mais pas énervé par ce qu'il venait d'entendre. Après tout il fallait se rendre à l'évidence, il était tout à fait normal qu'un prisonnier apparaisse menotté devant la justice pour éviter un quelconque problème, mais dans son cas il ne comprenait pas trop l'utilité de tout ce poids sur ses bras rien que pour l'handicaper suffisamment afin qu'il ne puisse s'en prendre au jury... Après tout si il le désirait vraiment, une impulsion au bout moment, un bon jeu de jambes, et en moins d'une seconde il pourrait éliminer tout les jurés de la salle, donc gants ou pas, il restait un danger évident. Alors, jugeait-il que la souffrance qu'il subirait permettrait de s'assurer qu'il ne fasse rien qui puisse gêner les autorité en présence, pour le simple désir de se faire ôter les protections magiques le plus rapidement possible ? Enfin, ce n'était pas le plus important actuellement, mais d'entendre qu'il allait devoir à nouveau porter ces ignominies n'était pas vraiment pour lui faire plaisir, c'était évident, et son souhait de ne plus voir ces outils infernaux venait de s'effondrer mollement au sol, ruiné. Samara profita d'ailleurs du silence prolongé du vampire pour reprendre sa réponse à sa demande, faisant apparemment fi de ce qu'il venait de dire.

« Votre présence n’est pas plus dangereuse qu’autre chose, et, de toute manière, vos options sont limitées. Si vous étiez resté dans cette cellule, cette femme n’aurait eu aucune difficulté à vous tuer... Celui qui l’a embauché a le bras suffisamment long pour pouvoir l’envoyer dans le Palais Impérial sans se faire remarquer. Je ne doute pas de sa capacité à soudoyer quelques gardes pour qu’ils vous tuent en pleine nuit. Les Sylvandins vont renforcer la garde, voilà tout... Mais attaquer une ambassade est une infraction extrêmement grave. Celui qui l’a fait ne risque pas de réitérer... Il ne veut pas que nous remontions jusqu’à lui. Voilà pourquoi préserver la vie de cette tueuse est important... Le temps qu’elle nous dise ce qu’elle sait.
 -  Je dois avouer que vous me rassurez un peu par ces mots. Enfin, il en reste que désormais il vas falloir faire cracher le morceau à l'auteur de cette agression, et je ne crois pas qu'elle puisse se réveiller pour l'instant, malgré les soins qui lui ont été prodigués. Vous avez une idée de comment vous allez procéder ? »

Tout en parlant, il se mit à nouveau à enlever les dernières échardes logées dans son estomac, et prit le temps de bien enlever la moindre petite aiguille d'argent pour être certain de pouvoir régénérer sa plaie naturellement. La vision d'un vampire enlevant stoïquement des bouts d'armes de son corps doit être une vision un peu gênante, troublante même pour des personnes inhabituées aux capacités du peuple nocturne, et en ce sens le vampiroïde est tout simplement ravi que Minerve ne soit pas là pour remarquer les manipulations particulière de la main de l'homme dans son estomac. Rejetant le dernier morceau au sol avec un bruit clinquant, il contemple l'assassin un instant, ayant presque envie de lui faire connaître son érogène morsure afin de la punir d'avoir essayée de lui ôté la vie, mais une petite voix dans sa tête lui serinait qu'un tel comportement serait tout à fait inadéquat et vulgaire. Tant pis, il restait du coup à attendre une possible réponse de Samara puis se dirigerait surement en bas pour retrouver Minerve, et aller parler dans un coin calme.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 01 février 2015, 02:03:16
Les gants étaient lourds et inconfortables, oui... D’un autre côté, si on s’habituait à porter des menottes, et qu’on les trouvait agréables, c’est qu’il y avait un petit problème. Samara, néanmoins, ne s’éternisa pas là-dessus. La question des protocoles de sécurité ne se posait pas. Le vampiroïde pouvait déjà s’estimer très chanceux de se retrouver ici, là où, par rapport à lui, l’écrasante majorité des suspects en attente d’un procès croupissaient dans les geôles. C’est ce qui l’avait amené à ne pas le reprendre, et à continuer ses explications, en allant sur la dangerosité de sa présence au sein de l’Ambassade. Elle lui exposa donc son point de vue, calmement, et le vampiroïde ne tarda pas à lui répondre, rassuré :

« Je dois avouer que vous me rassurez un peu par ces mots. Enfin, il en reste que désormais il va falloir faire cracher le morceau à l'auteur de cette agression, et je ne crois pas qu'elle puisse se réveiller pour l'instant, malgré les soins qui lui ont été prodigués. Vous avez une idée de comment vous allez procéder ? »

Elle ne répondit pas encore, préférant le laisser s’occuper de se soigner. Il enlevait les échardes de son corps, témoignant de la grande résistance des vampires, de leur seuil de tolérance élevé face à la douleur. Elle lui laissa donc le temps de se nettoyer, puis répondit à sa question :

« Je ne vais pas la remettre aux autorités... Elle disparaîtrait dans les profondeurs du cachot impérial. Je vais la confier à Kazuha. Ne croyez pas qu’elle ne soit qu’une douce femme, Kazuha a son tempérament... Un tempérament en acier trempé. »

Samara restait volontiers évasive, mais il était clair que Kazuha allait torturer cette femme. L’Archimage aurait aussi pu s’en charger, mais Kazuha avait une méthode plus efficace, reposant sur l’usage de ses poings et de ses pieds. Durant sa formation en tant qu’esclave, elle avait appris à se battre. Elle maîtrisait les arts martiaux, et connaissait le fonctionnement du corps humain. Elle savait les points forts et les points faibles de l’organisme, les endroits où il fallait taper pour faire mal, et ceux où il fallait taper pour tuer. Entre ses mains expertes, la tueuse parlerait... Tôt ou tard. En attendant, il fallait juste éviter que la garde ne soit au courant.

« Je vous recommande d’éviter d’ébruiter cette affaire, Bismarck pourrait l’utiliser comme argument pour vous renvoyer dans les geôles. »

C’était un conseil qu’il valait mieux suivre, compte tenu de leur situation complexe. S’humectant les lèvres, l’Archimage laissa planer quelques secondes, et reprit :

« Morana manque encore d’exercice pratique... Elle est puissante, mais elle est faite pour étudier dans les laboratoires ou dans les bibliothèques. »

Samara l’avait toujours su. Morana se plaisait dans la recherche magique, pas dans l’action, dans l’instantanéité de la magie, et dans les actes rapides et dangereux. Elle était une simple érudite, tout simplement.

« Pour l’heure, je vous invite à vous reposer. Je vais m’occuper d’améliorer la sécurité de cet endroit, et essayer de comprendre comment cette femme a pu faire pour entrer... »

Le mieux, le plus sûr, serait d’envoyer Darthestar chez elle, mais, encore une fois, elle ne voulait pas tomber dans un piège. Si Bismarck apprenait que Samara hébergeait Darthestar chez elle, non seulement le vampiroïde retournerait en prison, mais elle risquait aussi une récusation, ce qui impacterait sur sa carrière et sur ses ambitions professionnelles... Ce en quoi elle ne tenait absolument pas.

« Et, même si ce n’est qu’un conseil personnel, je vous suggère aussi de soigner vos retrouvailles avec Minerve. Je sais que vous n’y teniez pas particulièrement, mais c’est parfois ce qu’il y a de plus sage à faire... Affronter son passé. »

Samara ne se souvenant pas de son propre passé, elle n’était peut-être pas la personne la plus indiquée pour parler de ça.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 04 février 2015, 13:38:33
« Je ne vais pas la remettre aux autorités... Elle disparaîtrait dans les profondeurs du cachot impérial. Je vais la confier à Kazuha. Ne croyez pas qu’elle ne soit qu’une douce femme, Kazuha a son tempérament... Un tempérament en acier trempé. »

De manière tout à fait honnête, le vampire avait tout le mal du monde à imaginer Kazuha être autrement qu'une charmante jeune femme, serviable au possible et pour laquelle il avait développer un certain attendrissement, quoique cela était le cas pour quasiment toute les personnes qu'il venait à mordre de cette manière consentie. Mais que Kazuha soit une personne performante en matière de récolte musclée d'informations n'était pas vraiment une chose d'importance sur l'instant, car selon ce que soulignait Samara, ils avaient toute les chances de perdre la source de leur renseignements si ils choisissaient de la mener dans les geôles de la ville, de façon à être dans la "légalité" des procédures. Donc cette assassin finira entre les mains de la servante de Samara, et Darthestar leur laissait le soin de se débrouiller avec elle, ayant pleine confiance en ces deux femmes et dans leurs manières de faire dans leur propre domaine. Après tout elles connaissaient bien mieux Ashnard et la façon de réagir dans cette cité que lui, alors il n'allait surement pas être de ceux qui leur ferait un commentaire sur la marche à suivre, et se contentera de rester informer des dernières informations récoltées par l'archimage et sa servante. D'ailleurs, la démone poursuivit sur autre chose, prouvant qu'il n'y avait dans le fond pas grand chose à dire de plus sur son choix de laisser la femme entre les mains de Kazuha, et le vampire l'écouta avec attention :

« Je vous recommande d’éviter d’ébruiter cette affaire, Bismarck pourrait l’utiliser comme argument pour vous renvoyer dans les geôles.
 -  Vous vous doutez bien que j'en était déjà bien vigilant, car que ce soit Bismarck ou un autre mécontent, si j'ai blessé quelqu'un durant ma mise à résidence j'imagine qu'ils auraient tôt fait de me ramener derrière des barreaux. Dans le fond, sans Morana les événements se seraient passer bien plus calmement. »

Sans Morana, il lui aurait suffit de mordre la femme après l'avoir mise au sol, et de prendre juste assez de sang pour qu'elle ai du mal à agir aussi vivement que d'habitude, ainsi il l'aurait dominé de A à Z et il aurait trouvé de manière bien simple le moyen de l'empêcher de fuir. Mais non bien sur il fallait qu'une démone pleine d'incohérences et de préjugés passe par là pour manquer de mettre Minerve en danger. Bon il ne voulait pas non plus s'énerver à nouveau à cause de cela, surtout que la mage devait bien se douter que le vampiroïde l'avait extrêmement mauvaise et qu'il ne faudrait pas grand chose de plus pour qu'il se mette à rejeter tout assistance ou avis de la démone, aussi utiles et adroits soient ses mots. Il n'était normalement pas rancunier, mais quand on a la possibilité d'agir, on évite de mettre en danger d'autres personnes par ses capacités, et si le vampire s'astreignant à une volonté de fer par rapport à cette responsabilité "d'être puissant", il attendait à ce que les autres comprennent que l'erreur n'était pas permise quand leurs capacités étaient considérés comme supérieur à la moyenne. Ce soir, Morana aurait très bien pu provoquer la mort de Minerve et la sienne par sa bêtise, et Darthestar en somme l'avait mauvaise... Très mauvaise.

« Morana manque encore d’exercice pratique... Elle est puissante, mais elle est faite pour étudier dans les laboratoires ou dans les bibliothèques.
 -  Je l'avais bien remarqué, mais pour moi cela ne changes rien au fait qu'elle m'a mis, ainsi que Minerve, en danger. Dans d'autres circonstances, je n'aurais pas hésité à contre-attaquer vous savez ? Elle a eut de la chance, que nous nous soyons vu un peu plus tôt, et que je sois un criminel en cours de jugement... »

La lumière avait paralysée son corps sur l'instant, mais avec un peu de volonté, il aurait put partir du mur, puiser dans le sang qu'il avait bu cet après-midi, puis écraser la mage comme s'il s'agissait d'une bête poupée de chiffon. Encore une fois, seule la considération qu'il était un criminel actuellement, et que la réussite de leurs recherches, sur sa modification actuelle de pouvoir, dépendait de ce que Morana allait dire à sa maîtresse avait retenu son bras vengeur.

« Pour l’heure, je vous invite à vous reposer. Je vais m’occuper d’améliorer la sécurité de cet endroit, et essayer de comprendre comment cette femme a pu faire pour entrer...
 -  Je vous remercie pour cela, quand au repos, je crois que ça va être peu évident pour moi, surtout alors que j'ai une jeune soeur à retrouver...
 - Et, même si ce n’est qu’un conseil personnel, je vous suggère aussi de soigner vos retrouvailles avec Minerve. Je sais que vous n’y teniez pas particulièrement, mais c’est parfois ce qu’il y a de plus sage à faire... Affronter son passé.
 -  Ce n'est pas tant affronter mon passé, c'est surtout me présenter à elle dans cet état. »

L'argent disparue de sa plaie, il commençait à régénérer mais il fallait être honnête, retrouver Minerve après ce genre de scène, alors même qu'il avait déjà du mal à se faire à l'idée de la revoir sous une forme qui n'était même plus humaine était quelque chose qui gênait Darthestar au plus haut point, mais il n'avait pas trop le choix. Se dirigeant vers la porte, il la passe en jetant un dernier regard à Samara, puis referme derrière lui, afin que la démone puisse faire ce qu'elle avait à faire tranquillement, le vampiroïde se doutant qu'elle allait user du miroir pour faire un passage vers chez elle et ainsi demande à Kazuha de la rejoindre. Soupirant sur le palier de sa chambre, il part en direction du salon avant tout, imaginant que les deux femmes ont préférés rejoindre un lieu confortable pour échanger plutôt que de rester dans le couloir à l'attendre lui et l'archi-démone. Finalement il se trompait, car arrivé aux escaliers, il voit la jolie forme de Minerve en bas de ceux-ci, en train de se torturer les doigts d'anxiété, se demandant surement comment elle allait devoir réagir quand le vampire viendra lui parler. Ne faisant pas le moindre bruit pendant un moment, préférant l'observer de sa position haut-perché, il remarque que Morana n'est plus avec elle, celle ci ayant peut-être décidée de rejoindre Alice pour laisser l'elfe et le vampiroïde seul à seul. Si effectivement elle a eut la présence d'esprit de penser à cela, le vampire ne pouvait qu'en être un peu moins dur envers elle... même si il la considérait toujours comme un souci.

« Minerve...? »

La jeune fille sursauta malgré le ton doux de l'homme, et se retourna immédiatement pour observer la figure de son frère de coeur en haut des marches, avant de baisser les yeux, gênée. Le fait qu'elle fasse cela piqua un peu le coeur de Darthestar, celui-ci reconnaissant le comportement typique de la jeune fille face à un inconnu, prouvant qu'elle avait du mal à reconnaître dans la forme du vampiroïde celle de Balthazar, l'homme qui avait prit soin d'elle durant de longues années. Enfin, homme était un mot fort, il était plus un adolescent solitaire et proscrit quand il était tombé sur l'elfe lunaire, en pleine chasse, et c'est d'ailleurs surement par son innocence et sa crainte de voir une si jeune fille seule dans les bois qu'il avait put l'invité à vivre avec lui sans se soucier des conséquences, à savoir une bouche de plus à nourrir alors qu'il avait déjà bien du mal à subvenir à ses propres besoins. Descendant lentement les escaliers, il rejoignit la forme désormais quasiment adulte de minerve, toujours aussi timide face à cette nouvelle rencontre, et quand il parvint en bas des marches il l'observa de plus près, cherchant à savoir s'il ne provoquait chez elle que le malaise classique qu'elle ressentait envers autrui. Par chance, ce qu'il craignait n'existait pas dans le regard de sa "soeur", nulle peur ne venant voilé son regard de cette apparence grisâtre et gênante qui ne saurait que porter ombrages à leurs retrouvailles.

« Balth', je...
 -  Attends, nous n'allons pas rester ici pour parler... Je crois que la salle à manger est vide à cette heure, nous allons nous y installer pour discuter, ce seras plus confortable pour nous deux. Suis moi. »

Tout deux partirent donc à pas lent vers la-dite salle, Darthestar laissant de coté les soucis Ashnardiens pour l'instant, et Minerve cherchant dans les traits du vampire celui qui lui a tant manqué durant ses mois de traque acharnée.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 09 février 2015, 01:48:38
La remarque de Darthestar sur Morana amusa beaucoup Samara. Elle retint pour elle la remarque qui germait dans son esprit. Si Darthestar avait cherché à attaquer Morana, cette dernière aurait fait plus qu’une simple boule lumineuse. Que Darthestar ait souffert, Samara l’entendait, mais le sort de Morana n’avait pas été particulièrement puissant. Si elle l’avait voulu, elle aurait pu invoquer une boule lumineuse bien plus intense, si intense qu’elle aurait fait brûler grièvement le vampiroïde, et aurait même pu faire fondre sa cornée. Elle ne dit rien, car elle n’avait pas envie de s’étendre là-dessus, et laissa l’homme partir. Elle observa le corps endormi de la tueuse, son esprit songeant à tout ce que Kazuha allait lui faire subir... Elle songeait aux coups de poings qu’elle lui donnerait, aux coups de pieds bien placés... Kazuha avait une grande expertise du corps humain. Elle savait comment briser les os, comment broyer les muscles, et elle risquait de se faire extrêmement plaisir avec cette femme. Le fait est que Kazuha aimait torturer de belles femmes, mélangeant son art entre un viol sauvage et une torture sauvage et sadique. Elle jouissait toujours à chaque fois qu’elle défonçait quelqu’un, comme si c’était pour elle un point d’orgue, une manière de signer sa marque. Oui, voir Kazuha torturer quelqu’un était quelque chose de très sensuel, et cette simple idée amena sur les douces lèvres de la démone un tendre sourire.

De la main, elle caressa distraitement le visage endormi de la tueuse.

*Oh oui, tu vas beaucoup t’amuser, toi...*

Et c’était un euphémisme... Samara s’écarta d’elle, et sortit de la pièce, se mettant à déambuler dans le couloir. Sa queue caudale glissait de gauche à droite, et elle savait que Morana était avec Alice. Samara alla donc la rejoindre, tout en laissant Darthestar rattraper avec Minerve le bon vieux temps. La Princesse était endormie sur le canapé, dans l’un des salons de l’ambassade, au rez-de-chaussée.

« La Princesse dort d’un sommeil lourd... » nota Morana.

Samara acquiesça lentement, en hochant la tête.

« Laisse-moi m’occuper d’elle, ma belle, et va mettre la tueuse dans mes quartiers...
 -  Bien, Madame... »

Samara la laissa se redresser, mais, avant qu’elle ne parte, sa main alla agripper la sienne. Morana la regarda alors, et Samara alla chaudement l’embrasser, pressant son corps contre le sien, une main venant filer sur ses cheveux. Ce fut, à nouveau, un long baiser, qui dura plusieurs minutes, pendant lesquelles la langue de l’Archimage joua avec celle de Monara. Leurs langues se caressèrent mutuellement, et Samara finit par rompre le baiser, en esquissant un léger sourire... Puis un autre baiser, tendre et doux.

« Je sais que tu es perturbée, Monara, mais tu as bien agi... On ne pouvait pas savoir de quoi Darthestar serait capable, tu as réagi comme il le fallait...
 -  Vous... Vous le pensez vraiment, Samara ? demanda-t-elle en se mordillant les lèvres.
 -  Bien sûr... »

La démone l’embrassa à nouveau, et lui sourit doucement, leurs seins venant se caresser mutuellement.

« Quand tu en auras terminé avec elle, viens au harem Warren... Tu as bien mérité une soirée de repos... »

Samara, elle, comptait bien y aller avec Alice, et, laissant Morana s’écarter, elle se pencha à nouveau vers la jeune femme endormie, caressant légèrement son visage, ses doigts glissant sur sa fine peau.

« Allez, Majesté, il est temps de reprendre notre nuit là où elle s’est arrêtée... »

Et, en disant cela, Samara la souleva délicatement dans ses bras...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 09 février 2015, 16:42:37
Comment dire que l'ambiance était particulièrement tendue dans la salle qu'ils avaient investis ? Normal après tout, quelques mois sans se voir, cela avait le don de créer une certaine distance, encore plus quand l'un des partis avait drastiquement changé lors de ces longs mois de vagabondage, devenant progressivement de plus en plus éloignés de l'être qu'il avait été autrefois. Il était évident que si l'elfe lunaire n'avait pas eut le droit à une distinction des odeurs particulièrement accentuée, et que le vampire n'avait pas montré sa surprise de la revoir après tant de temps, ils ne se seraient surement jamais revu. Après il y avait aussi tout autant de chance que sans cette option de sûreté, à savoir que Minerve saurait toujours suivre la trace de son "frère" malgré les heures et les jours, la femme ne se serait jamais engagée dans un tel voyage, à devoir traverser les terrains les plus ardues, les plus particuliers, là où le vampiroïde pouvait facilement s'avancer quand elle avait dut y mettre toute sa volonté de le revoir pour réussir. Mais l'évident résultat était là, ils s'étaient désormais retrouvés, et tout les deux dans cette pièce était bien en mal de commencer une discussion construite, Darthestar ayant toujours eut du mal avec autrui, et Minerve ne sachant comment engager la conversation envers cet être à la fois si différent et ressemblant à celui qu'elle avait tant voulue retrouver. L'un face à l'autre, le silence en devenait pesant, puis finalement c'est l'homme qui parla en premier, d'une voix qui se voulait douce et engageante :

« Je suis content de voir que tu vas bien, ce fut un choix difficile que de partir ainsi en te laissant derrière moi. Il ne t'es rien arrivée de grave durant le voyage ? Ces terres ne sont pas des plus sure, et je ne connaisse rien de pire en ce monde que de tenter de s'approcher d'Ashnard alors que l'on est une femme seule ni humaine, ni démone.
 -  Ne t'en fais pas pour ça je ... Je n'ai pas eut le moindre soucis... Généralement j'ai suivis ta trace le plus fidèlement possible, et tu ne passais que peu dans les villes. J'ai entendue tellement de choses que je ne voulais croire quand j'approchais des villages. Des histoires de monstres, d'horreurs, de dangers... Balth', en étais-tu le coupable ? »

L'homme baisse les yeux en entendant cela. Ashnard n'avait pas été le seul lieu où sa nature bestiale s'était exprimée. Si il cherchait à connaître toute les erreurs qu'il avait faite, il était la raison d'une légende côtière comme quoi une femme devait être laissée près des cavernes chaque mois pour nourrir une bête qui y aurait élu domicile,  était connu comme étant la source de nombreux viols à caractère psychotique sur Terre dans la ville de Seïkusu, avait réduit un royaume à feu et à sang à cause d'un soulèvement des troupes armées de cette même principauté, et à Ashnard avait réduit la milice de la ville à peau de chagrin tout en agissant comme le pire des vampires qui soit, malgré son jeune âge en tant qu'être de la nuit. Si la jeune femme l'avait suivit durant tout ce temps, elle devait connaître la moindre de ses exactions sur le bout des doigts, et il eut un petit ricanement ironique intérieurement en imaginant si ses détracteurs avaient l'occasion de tomber sur la jeune femme et de se rendre compte de tout son savoir à son propos. Ce serait surement la meilleure de toutes les accusations juridique qui serait alors mise en place contre lui, et dans ce cas là les espoirs de libérations seraient minces. En tout cas en se redressant un peu, afin d'être parfaitement audible, il s'humecte rapidement les lèvres avant de répondre, malgré ce pincement qu'il avait au coeur rien qu'à l'idée de voir le visage de sa "soeur" s'éteindre suite à ses propos.

« Oui je suis coupable. Quand je suis partis, je pensais avoir survécu à la mort, j'ai découvert plus tard que je n'étais finalement que le résultat d'une transformations particulièrement gênante et je ne sais toujours pas vers quoi cela me mène, vu que je continue encore d'évoluer depuis. Je suis devenu fou à une époque et perdu le contrôle, c'est ainsi que mes crimes ont eut lieu.
 -  Je vois... »

Au tour de Minerve de baisser la tête, perdue dans ses pensées et ses questionnements. Après tout elle faisait face à quelque chose à laquelle elle ne s'était clairement pas attendu : l'homme qu'elle connaissait tant ayant partiellement disparu durant ces mois pour en devenir un autre, à la fois plus repoussant... et attirant en un sens. Mais toutefois, quand elle était face à lui, elle ressentait bien deux êtres différents, et c'est peut-être cela qui la gênait le plus quand elle discutait avec lui. Sa voix était celle de Balthazar, sa gestuelle aussi, et son odeur n'avait quasiment pas changée depuis le temps, conservant ce quelque chose de réconfortant qu'elle avait toujours appréciée dans sa jeunesse, mais au-delà de ces aspects, de son regard, loin, bien plus loin que ce qui était visible au premier regard, elle percevait quelque chose d'autre en lui, et cela la gênait, tout en l'amenant à se poser toujours plus de question sur la nature de ce qu'il appelait une transformation. Si elle avait été en position d'utiliser l'art de la lune de ses ancêtres, elle aurait surement déjà essayer de percer les secrets qui se terraient au fond de son frère, mais il fallait être honnête, elle ne savait même pas si elle réussirait à faire autre chose que d'améliorer la pousse des fleurs du jardins, aussi se terra-t'elle un peu dans sa curiosité et reprit-elle, tout bas :

« C'est... Du coup je trouve que c'est surprenant que tu sois ici, tu ne devrais pas être en prison pour ce genre de choses ? Plutôt qu'aux cotés de magiciennes et d'une princesse ?
 -  Oh euh... Eh bien les choses font que, si j'ai été retrouvé par Ashnard, c'est parce qu'une guerre fut déclarée entre le pays de la princesse Alice et une force obscure, et que je fis partie de l'assaut conjugué de Sylvandell et Ashnard pour le coup. Alice pense qu'elle doit me remercier pour cela autant qu'elle le peut, et ainsi a fait énormément pour que je sois au moins assigné à résidence durant l'attente pour le jugement.
 -  Oooooooh...? »

Cette expression de Minerve s'était fait avec un regard douteux envers son compagnon d'enfance, la jeune femme ayant très, trèèèès bien remarquée ce qui venait de s'afficher dans le regard du vampire, tandis qu'il avait expliqué sa situation actuelle. En fait, non, ce n'était pas tant pendant qu'il avait parlé de ce dont il lui était arrivé, c'était clairement lié à la mention de la princesse Alice, le simple fait d'en avoir parlé ayant illuminé les yeux de l'homme de cette expression douce et bienveillante typique de l'ancien Balthazar. Qu'est-ce qu'il y avait entre ces deux là, elle ne doutait pas que la dynaste de Sylvandell soit une bonne personne, elle en avait eut la preuve plusieurs fois dans la journée, mais elle restait dubitative face à une telle implication d'une personne royale envers un membre du peuple. Quand à Darthestar, elle était autrefois la seule à avoir le droit à ce genre de regard, et elle était presque sure qu'il était peut-être même moins prononcé à l'époque que dans l'immédiat, laissant à la demoiselle comprendre le genre de sentiment qui était en train d'animer le coeur de son tendre frère aux chauds sentiments. Finalement il n'avait peut-être pas tant changé que cela, il restait tout aussi facile de lire en lui comme dans un livre ouvert, et il semblait toujours gardés les choses pour lui. Il était juste devenu très fort, mais ça restait un benêt maladroit avec autrui...

« Écoutes, je crois avoir compris pourquoi tu es partie, et pourquoi tu n'es pas revenu. Maintenant j'ai une autre question et il va falloir que tu me répondes honnêtement.
 -  Oui, bien sur, je t'écoutes elvia. »

Elle semblait grave en prononçant cela, mais ce qu'elle avait en tête était tout autre. Elle essayait de voir si c'était bien son Balthazar d'autrefois qu'elle côtoyait et pour cela son plan était tout bête. Montant sur la table pour approcher son visage de celui du vampire, elle se mit à sourire d'une manière amusée, avant d'ouvrir les lèvres et de poser sa question devant un Darthestar un peu surpris par ce changement soudain, même si celui ci lui mettait du baume au coeur, retrouvant un peu l'enfantine demoiselle sur qui il avait veillé tant de temps :

« Cette princesse, Alice, tu l'aime, non ? »

Le résultat est immédiat, le faciès calme et sérieux de Darthestar laissant place à l'expression évidemment gênée d'un Balthazar prit dans ses moments de plus grande intimité. Elle connaissait si bien cette expression, ayant joué avec lui plus d'une fois quand elle était en train de devenir une jeune femme que de la revoir lui permit directement de se rendre compte que oui, elle avait bien affaire à son "frère", tout puissant et dangereux qu'il était devenu. Les joues rouges, les yeux grands ouverts, et le léger recul qu'il avait affiché, tout ça elle aurait put le prévoir avant même que ses mots ne lui parviennent pour le faire trembler de timidité. De son côté l'homme ne savait que dire, car s'étant attendu à quelque chose de bien moins intrusif, de bien moins personnel, il s'était surtout douter de devoir agir avec sérieux, avec tact, pour ne pas avoir à la blesser par une réponse un peu maladroite. Non, la demoiselle voulait juste savoir si en effet il s'était épris d'Alice, et il ne pouvait même pas mentir après la réaction qu'il avait eut, se demandant même comment il allait faire pour réussir à prononcer ce qu'elle voulait entendre. Quand elle se rapprocha encore un peu dans un signe d'attente à peine voilé face au mutisme de son "frère", il cracha finalement le morceau, et elle accueillit cette réponse avec un sourire joyeux, presque ravi de découvrir une telle facette de son camarade de vie :

« Oui... Oui je l'aime, et je ne sais pas quoi faire de ces sentiments.
 -  Ah, je retire ce que j'ai dis, tu n'as pas changé Balth', pas le moins du monde.
 -  S'il te plait n'en dis rien à qui que ce soit, c'est déjà bien assez compliqué comme ça.
 -  Oh mais je n'en avais pas l'intention. »

Elle s'avance, puis saute sur les jambes de l'homme pour l'observer de plus près, toujours avec ce charmant sourire de chipie, une idée derrière la tête désormais. Perturbé, il la laisse faire, lui qui ne voulait même plus entendre parler d'un tel rapprochement autrefois, pour des raisons que lui même ignorait. Avec un fin sourire, elle s'exprima à nouveau, avant de se poser contre lui, dans une étreinte qui lui avait longuement manqué durant ces mois de solitude.

« Tu devrais le lui dire Balth', ce n'est pas à d'autres de le faire pour toi...
 -  Allons Minerve, je suis un ancien chasseur de campagne, théoriquement parlant je suis encore plus bas que le moindre valet de cette bâtisse.
 -  Laisses moi reformuler, tu dois le lui dire, affirma-t'elle, plus fermement. Les sentiments ne peuvent pas blesser quand on les assumes, encore plus quand il s'agit d'amour, idiot.
 -  Minerve, écoutes...
 -  Chut, laisses moi profiter, grand frère. »

Et il se tut.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 12 février 2015, 01:52:22
« Et moi, je dis que vous en savez sûrement plus que vous ne le dites, Samara !
 -  Je ne vois pas ce qui peut vous faire penser ça...
 -  Une femme qui attaque une ambassade, et vous voudriez me faire croire ne pas savoir qui l’a envoyé ? Rares sont les Ashnardiens ayant suffisamment de pouvoir pour permettre à une tueuse, a fortiori avec un plan aussi idiot, de pénétrer dans une ambassade. Cette partie-ci du Palais est étroitement surveillée, de même que l’ambassade elle-même. Non, il est clair qu’on voulait nous envoyer un message. »

La soirée de détente chez Mélinda allait-elle avoir lieu ? Samara allait-elle pouvoir profiter du petit cul bien ferme de la Princesse ? Rien n’était moins sûr, dans la mesure où, non seulement elle s’était réveillée plus rapidement que prévu, mais était en pétard que quelqu’un ait réussi à entrer dans l’ambassade. Les deux femmes se trouvaient dans l’un des salons de l’ambassade, et Samara admirait la perspicacité de la jeune femme. Un message... C’était aussi ce à quoi elle pensait. Il n’était pas difficile de comprendre que ce message était lié ,à Darthestar, et au fait que la Princesse avait décidé de lui apporter son soutien. La tueuse que Samara et Morana avaient combattu n’était pas une véritable professionnelle. Hurler n’avait eu que pour but d’attirer Morana, et d’éventer rapidement sa supercherie. Sa stratégie de base était bancale, et, pourtant, elle avait réussi à pénétrer jusqu’ici... Tâche qui n’était pourtant pas dévolue aux plus faibles. Comme la Princesse venait de le dire, le Palais Impérial était étroitement surveillé, et il en était de même pour le Quartier des Ambassades, zone du Palais qui accueillait les dignitaires étrangers et les diplomates, voire certains chefs d’États. On ne pouvait pas se permettre d’avoir une sécurité bancale ici, et ce d’autant plus que la sécurité était l’un des dogmes fondateurs de l’Empire, l’une des marques d’opposition avec Nexus, la cité-État laxiste où des tueurs pouvaient librement s’infiltrer dans le Palais d’Ivoire pour en attenter aux jours de la Reine.

Alice n’était pas idiote, il fallait lui reconnaître ça... En plus d’être mignonne. Il n’était pas étonnant qu’elle fasse tourner la tête des hommes.

« Je pense que cette femme était une esclave, ou un gladiateur... Quelqu’un qui n’a pas l’expérience d’un tueur professionnel, mais qui sait tout de même se battre. On a dû lui promettre la liberté ou la fortune en tentant de tuer Darthestar, mais je pense que l’idée était qu’elle se fasse repérer, et que vous compreniez que quelqu’un n’apprécie pas l’idée que votre cher vampiroïde ait un soutien.
 -  Cette personne n’hésite pas à risquer un incident diplomatique... Pourquoi est-ce que je pense à Bismarck ? »

Samara acquiesça lentement. Le Maréchal était au sommet de la liste des suspects, vu la haine viscérale qu’il éprouvait pour Darthestar. De plus, en tant que Maréchal, l’un des postes les plus prestigieux au sein de l’armée, il avait naturellement accès à de nombreuses informations essentielles sur la garde, et pouvait aussi changer les mouvements des patrouilles, ou connaître l’emplacement des sentinelles. Toute la difficulté était que Samara imaginait mal un Maréchal s’attaquer à une ambassade... Si ceci se savait, le Conseil Impérial pourrait lui retirer son titre, son grade, et même le déchoir de sa nationalité, en analysant son acte comme caractéristique d’un acte de trahison. Le Conseil ne rigolait pas avec ce genre de choses.

« Il fait une cible idéale, consentit Samara, mais, faute de preuves, je ne peux pas accuser ouvertement un Maréchal.
 -  Et où est cette tueuse ? demanda alors la Princesse. Il n’y a qu’à la faire parler...
 -  C’est quelque chose dont je m’occupe personnellement, Majesté... Non seulement à titre personnel, mais aussi à titre professionnel. J’ai été choisie comme magistrate assesseur dans ce procès, et, même si je ne suis pas sûre d’honorer comme il se doit tous les principes du procès équitable, je ne peux décemment pas laisser des interférences venir parasiter la bonne tenue de la procédure. »

Et, à titre plus personnel, Samara voulait aussi protéger Alice, car c’était un bon moyen de renforcer ses influences. Elle avait réussi à gravir les échelons du plaisir en se rapprochant de la Déesse Sha, Déesse des Sorcières. L’Ombre lui avait permis d’améliorer ses pouvoirs magiques, de pouvoir enfin accéder au titre d’Archimage, et de gravir les échelons au sein de l’administration impériale. Son influence n’avait fait que croître encore lorsqu’elle avait pris sous sa charge la direction des intérêts du harem Warren, un harem qui importait aux yeux du Conseiller Emhyr van Emreis... Et ce qui importait aux yeux d’Emhyr était souvent important. Améliorer ses relations avec Sylvandell ne pourrait que croître davantage son pouvoir et cette influence qu’elle cherchait tant à développer et à satisfaire.

« Donc, je n’ai rien à faire ?!
 -  Vous pouvez toujours interroger les gardes, Majesté... Peut-être ont-ils vu quelque chose. »

Cette hypothèse ne plaisait guère à la petite Princesse, ce que Samara pouvait clairement percevoir dans le bleu de ses yeux. Elle voulait un rôle bien plus actif que ça, afin de châtier personnellement ceux qui avaient osé l’agresser... Car, en s’immisçant dans cette ambassade, c’était elle-même qui avait été la cible de ces adversaires, quels qu’ils soient.

« Au moins, cette histoire aura permis à Darthestar de retrouver son amie d’enfance... Ce qui n’est pas négligeable. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 12 février 2015, 08:27:01
Elle s'était endormie sur lui au bout de plus d'une heure de gesticulations muettes, et le vampire avait attendu un moment avant de se relever, la transportant dans ses bras pour aller trouver un lieu pour qu'elle puisse dormir plus confortablement que sur son corps, car il ne devait clairement pas être la personne la plus agréable sur qui dormir. Sortant de la pièce sans un bruit, il fut ravi d'avoir la chance de remarquer au loin une des servantes de la bâtisse, et c'est avec quelques difficultés pour communiquer, sa présence étant toujours aussi gênante en ce lieu que d'habitude, qu'il finit par obtenir que l'on trouve une chambre pour Minerve, s'étant rappelé que de toutes manières, Alice voulait lui offrir l'hospitalité dans le cas où Minerve ce serait en effet révélée être son amie d'enfance. Bon il était aussi au courant que la jeune femme ne voulait pas abuser de la gentillesse de la princesse, mais il n'avait pas vraiment l'occasion de trouver autre chose pour la demoiselle, n'allant pas la garder sur le corps durant la totalité de la nuit, ni la laisser dehors alors qu'il y avait ici un endroit chaud où elle pourra se reposer après les longs mois de voyages qu'elle avait connue. Après tout ne méritait-elle pas un peu de confort après autant de péripéties ? Pour Darthestar en tout cas, les choses étaient claires, il insistera jusqu'à ce que l'elfe ait une chambre, au moins pour cette nuit.

Mais il n'eut pas à se prendre cette peine. Quelques temps après sa demande auprès de la servante nocturne, il la vit revenir et lui faire signe de la suivre, si bien que l'homme l'accompagna d'un pas lent avant d'aller dans une direction parfaitement opposée à celle de sa propre chambre, enchaînant les portes unes à unes avant de finalement s'arrêter près d'une des dernières du couloir, que la servante ouvre tranquillement avec une petite clé. Dedans, le même grand lit que celui que possède Darthestar dans sa propre chambrée, de quoi ranger des affaires, ainsi que le traditionnel bureau, nécessaire dans toutes les pièces de la maison pour pouvoir écrire en hâte son testament... Entrant tranquillement en remerciant celle qui l'avait mené jusqu'ici, il dépose délicatement sa soeur sur le lit et sourit en l'observant dans son sommeil, quelques vagues souvenirs d'une vie passée lui revenant en mémoire à cet exact instant. Bon bien sur la jeune femme avait plus d'une fois jouer avec la naïveté ou la sensibilité de l'homme, ayant par exemple feint de dormir pour venir se faufiler peu après dans ses couvertures, mais dans le fond il n'en gardait que de bons sentiments, ce genre de comportement l'ayant de toutes manières plus attendrie que gêné dans le fond, quoi qu'ai été sa réaction sur l'instant même.

Il lui ôte délicatement sa capeline et ses chaussures, puis la recouvre délicatement de la couette pour la tenir au chaud, avant de s'écarter du lit et de partir vers la porte, où apparemment se tiens toujours la servante, surement un peu en alerte en voyant un vampire, connu pour être un criminel, dorloter une jeune femme ayant facilement 15 années de moins que lui. Il ressort en adressant un dernier regard  à la forme endormie de sa soeur adorée, puis quitte le couloir sans faire attention au faciès surprit de la femme dans l'encadrement de la porte, se dirigeant vers sa propre chambre tout en essayant de se camer suite à la soirée monstrueusement fatigante qu'il a eut, sans parler de la journée. Il espérait clairement que les choses se passent plus posément, que le jugement ne soit pas rendu ni trop rapidement ni trop lentement, et que d'ici là on le laisse tranquille, en paix, à simplement pratiquer sa magie avec Samara et élucider ses propres problèmes, sans qu'on ne lui rajoutes en plus des attaques surprises sur le dos, et des tentatives de conspirations toutes plus affligeantes les unes que les autres. Dans le fond il était terriblement fatigué, et d'aller se reposer ne pourra que lui faire du bien. Approchant de la porte de sa chambre, il l'ouvre doucement et observe les ombres mouvantes du lieu, avant de soupirer.

« Ce n'est pas le bon soir pour tenter d'accélérer le processus, vas-t'en.
 -  Allons, je ne suis là que pour compatir sur ton triste destin. Retrouver une si jolie petite soeur alors que tu en convoites une autre. Ce serait plus simple de les mordre toutes les deux non ?
 -  Écoutes, je ne sais pas pourquoi je me mets à t'entendre à chaque fois que j'approche d'une nouvelle évolution, surement suis-je en partie fou, mais avant tout j'aimerais que tu cesses ce genre d'idée sordide.
 -  Oh ce n'est pas moi le vampire, c'est toi. »

Très, très fatigué... Darthestar avance mollement vers son lit et s'y écroule sans chercher à faire quoi que ce soit d'autres, laissant ses pensées divaguer sur différents moments de sa journée. Finalement il en revient à l'incident de plus tôt, qui a bien put faire ça ? La tueuse puait le sang quand elle était arrivée, était rentrée sans le moindre soucis dans une des structures les plus protégées d'Ashnard, et en plus avait sut agir avec autant de professionnalisme qu'un boucher au milieu d'une boulangerie. Il ne pouvait nier l'étrangeté des fait, mais la politique n'étant pas vraiment son dada, il ne savait pas vraiment quoi penser sur les possibles pistes qui lui venaient à l'esprit, visant avant tout Emhyr van Emreis, ou encore ce cher maréchal Bismarck et son envie toujours plus forte de se venger du vampire. Mais encore une fois, ce qu'il avait apprit de Bismarck par sa fille, il y a de cela quelques mois, était plutôt en inéquation avec de tels agissements, le fier guerrier et meneur de troupe ayant apparemment la fâcheuse habitude de préférer les duels aux lâches attaques dans le dos. Rah il n'atteignait rien à se torturer les méninges ainsi avant de dormir, et se retournant pour le coup, il observa sans un mot le plafond avant de se rappeler ce que lui avait dit Minerve.

« Je... tenterais peut-être demain. Si je ne me ridiculise pas avant. »

Et sur ces mots, il ferme les yeux.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 14 février 2015, 01:53:19
« Est-ce que vous pensez que j’aurais dû rester à Sylvandell ? »

Pas de sexe ce soir... En se le disant, Samara se faisait l’idée d’être une perverse, une succube... Sa véritable nature démoniaque était complexe. Elle savait qu’elle n’était pas une succube, mais l’Archimage soupçonnait la présence, en elle, de gènes de succubes. Ceci expliquait sans doute pourquoi, alors que le soir approchait, l’Archimage peinait à se retenir, et à rester concentrée. Le sexe n’était pas qu’une simple distraction pour les succubes, il était aussi leur raison de vivre.

La Princesse, elle, avait manifestement d’autres envies que celle de se coucher avec la démone, et l’option « Harem Warren » s’envola au loin, partant de plus en plus. Samara et elle étaient toutes les deux assises, et, si Alice avait les jambes bien droites, l’une à côté de l’autre, Samara avait croisé les siennes, adoptant une posture assez élégante, tout en ayant jeté une boule de feu vers la cheminée, déclenchant un feu agréable, faisant craquer le bois.

« Pourquoi cette question ?
 -  Et bien... Je ne sais pas. Tout cela me semble... Tellement dangereux.
 -  Autant que vos montagnes le sont, Majesté... Vous avez choisi d’aider quelqu’un qui avait aidé le royaume... Mais il n’y a pas que ça, n’est-ce pas ? »

Sa question amena les belles joues de la tête blonde à s’empourprer. Samara avait vu juste, et Alice se pinça les lèvres en baissant la tête, clignant à plusieurs reprises, avant de soupirer, et de la redresser.

« Je... Hum... »

L’Archimage esquissa un léger sourire, et se redressa alors, s’extirpant de son confortable fauteuil, pour s’asseoir sur le canapé, juste à côté de la Princesse. Alice était aussi belle que timide, et, pourtant, Samara savait amplement qu’elle était loin d’être chaste et sexuellement innocente. Mélinda Warren avait tenu à ce qu’il n’y ait plus grand-chose de chaste dans le corps d’Alice Korvander, et, sur ce point, elle avait plutôt bien réussi. Pour autant, le comportement profond d’Alice n’avait pas changé, et elle restait encore une jeune femme, timide, douce, délicate... La main de Samara remonta le long de son bras pour caresser sa joue, et amena ainsi Alice à tourner la tête, de telle sorte que leurs regards se croisèrent mutuellement.

Alice papillonna des yeux, déglutissant légèrement.

« Vous tenez à lui... Suffisamment pour vous risquer dans les jeux politiques de la capitale...
 -  Je ne m’attendais pas à de telles... Complications... »

Samara sourit, révélant ses belles dents blanches, et sa main se posa sur son menton.

« Sa... Samara... Que ?
 -  Chut, petite Princesse, chut... Votre voyage ici n’aura pas été totalement vain, car vous venez de vous trouver une puissante alliée... Et il est temps de sceller cette alliance.
 -  Je... N-Non... »

Pour seule réponse, Samara se pencha vers elle, attirée par ce visage magnifique. Le « Joyau de Sylvandell »... Oui, elle n’avait pas démérité son surnom. Il était entièrement juste, et elle se pencha donc, déposant un baiser sur ses lèvres. Alice résista... Et succomba rapidement.



Son petit corps chaud remuait contre elle. Quand Samara ouvrit les yeux, le soleil s’était levé, et Alice dormait, nue, contre elle. Une respiration lourde et posée, sa tête nichée sur son épaule gauche, sa respiration soufflant sur la pointe d’un de ses seins. La chambre de la Princesse était assez confortable, grande, et, à travers les rideaux et les volets, de fins rayions de lumière annonçaient la présence, dehors, du Soleil.

« Reposez-vous bien, Majesté... »

Samara embrassa la femme sur le front, puis se redressa, sortant du lit. Une nouvelle journée s’annonçait... Et elle espérait bien que Kazuha aurait des informations sur cette tueuse...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 14 février 2015, 10:31:27
Le réveil fut un peu compliqué, juste un peu. Il venait à peine d'ouvrir lentement les yeux qu'il ressentit une présence dans sa chambre, et comme toujours sa première réaction fut de tendre immédiatement son corps pour être prêt à la moindre éventualité, ne bougeant qu'un minimum sur son lit pour ne pas avoir à trahir une certaine conscience de ce qui était en train de se dérouler. Etait-ce un nouveau meurtrier ? N'avait-il pas compris que l'homme ne comptait pas vraiment quitter ce monde aussi facilement ? Le nécromancien de Mälrunn avait eut l'occasion de pousser le corps du vampiroïde aux limites de ses capacités, plus d'une fois, et de cela les militaires d'Ashnard devrait avoir reçu assez de rapports pour savoir que ce n'était pas un assassin envoyer à la va-vite qui allait pouvoir en finir avec sa vie. Et oui il faisait l'alliance entre les tueurs et les rapports de l'armée, car il fallait bien qu'il se documente sur leur cible non ? Et quoi de mieux pour se documenter sur lui que ces rapports fait durant l'assaut de Mälrunn, rapports surement accessibles à une partie de la haute société d'Ashnard, seule capable de commanditer de tels assassinats au beau milieu des bâtiments diplomatiques de la cité. Enfin, préparé à fondre sur un potentiel adversaire, le vampire fait mine de se retourner lascivement dans son lit, les yeux mi-clos, pour faire un rapide repérage de la pièce, et s'arrête tout de go quand finalement il tombe sur son intrus du matin...

Qui vient gentiment lui baver sur l'épaule... Minerve était là, endormie en boule sur la couette du vampiroïde et collée désormais à lui maintenant qu'il avait pivoter pour lui faire face, de manière tout à fait inconsciente. Surpris, il s'arrêta immédiatement, pas plus détendu que l'instant d'avant, mais désormais envahi par une gêne qui l'empêchait presque de respirer étant donné qu'il ne souhaitait pas réveiller sa "soeur" dans une telle position. Bon sang quand est-ce qu'elle apprendra à arrêter de se faufiler dans son lit au moment où il dort, même après des années à lui interdire de le faire, la jeune fille continue d'avoir ce mauvais penchant et par là à lui octroyer cette gênante surprise matinale, et pourtant ce n'était pas comme si il ne l'avait pas souvent gronder sur ce genre de comportement. Essayant de se soustraire discrètement à son contact, se déplaçant sans un bruit, ou du moins avec le moins de sons possibles, c'est finalement en se redressant du lit par le bord opposé à celui du tendre membre de sa famille qu'il se retourne de nouveau pour l'observer, charmante femme dans la fleur de l'âge, et complètement inconsciente de l'aspect peu correct de son comportement. On peut dire qu'elle avait réussi, ce matin, à le réveiller plus qu'il ne le faut, l'imagination du vampire n'ayant fait qu'un tour dés son retour du pays des songes, et l'empêchant désormais de retourner au sommeil. Tant pis, il allait la laisser se reposer, et c'est uniquement avec un petit soupir qu'il se dirigea vers la fenêtre pour observer la douce lueur du dehors.

Le soleil commençait tout juste à poindre à l'horizon, il était donc encore relativement tôt malgré les nombreuses fumées des chaumières du bas peuple qui était en train de monter lentement vers le ciel. Cela donnait à la ville une apparence des plus poétiques, étrangement, et le vampire se permit un petit élan contemplatif du haut de sa fenêtre, avant d'en rabattre le lourd rideau pour se diriger hors de sa chambre, sans un bruit, et de commencer à parcourir les couloirs encore vide de serviteurs à cette heure de la matinée. Il imaginait qu'ils étaient principalement aux cuisines, et ce n'était pas vraiment pour le déranger, le vampiroïde connaissant très bien le trouble qu'il créait chez les différents vassaux de la demoiselle de Sylvandell, et préférant du coup ne pas les croiser outre-mesure, à la fois pour qu'il ne ressente pas leurs craintes et leurs appréhensions, et qu'eux-même n'ai pas à se sentir mal à l'aise dans leur propre lieu de travail. Il connaissait déjà sa destination ce matin, et c'était d'ailleurs directement dirigé vers celle-ci, sans faire de détour, ses pas ayant descendus les escaliers, puis arpentés un court couloir pour enfin ouvrir les lourdes doubles-portes permettant d'accéder à l'une des plus grandes création humaine de tout les temps : la bibliothèque. Comment dire qu'il n'aimait pas ce genre de lieu, et il remarqua même que les rideaux qu'il avait tiré la dernière fois étaient toujours en place, à son plus grand plaisir, ne lui restait plus qu'à s'installer.

Prenant quelques livres comme à son habitude, retrouvant avec plaisir les ouvrages qu'il avait laissé sur les étagères lors de son départ chez Samara, il se mit à lire tranquillement l'un des oeuvres qui l'avait le plus touché lors du feuilletage des premiers chapitres, et il parcouru les premières lignes avec lenteur tandis qu'il se dirigeait lentement vers la table, avant de déplacer une des chaises sans un bruit, et de s'y asseoir délicatement. Dans le fond, il n'avait rien à faire tant qu'on ne venait pas le chercher, sa vie étant de base celle d'un prisonnier astreint à résidence, et ainsi il prenait réellement tout son temps pour profiter des petits instant de douceurs qu'il pouvait se permettre, appréciant dans le fond de ne pas toujours se concentrer autour des soucis qu'il créait à son entourage, ou de la proximité grandissante de son jugement, que celui-ci lui soit profitable ou non. Toutefois le plaisir sera de courte durée, car dans sa rêverie littéraire il n'avait pas put s'empêcher de porter ses sens au-delà de la pièce elle-même, vérifiant dans le fond le déplacement des quelques personnes présente dans l'ambassade, sans trop y accorder d'importance. Toutefois, quand il perçut la présence plus que remarquable de l'archimage démoniaque dans l'un des couloirs, il leva la tête des lignes manuscrites, un peu surprit, puis sourit et se concentra pour tenter un des moindres sorts qu'il avait apprit à utiliser dans le désert, et perfectionner depuis le temps : la télépathie magique.

« Bonjour dame Samara, je ne vous savais pas ici. Puis-je vous demander de venir me voir à la bibliothèque ? J'aurais été ravi de ne pas vous déranger outre-mesure, mais j'aimerais vous parler de quelque chose. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 16 février 2015, 02:03:02
« Ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, Madame... La situation politique à Ashnard est complexe. »

Le petit matin venait de darder ses rayons sur la ville et sur le Palais, et, tandis que la petite Princesse dormait paisiblement au fond de son royal lit, Samara, elle, était debout, et se trouvait dans une salle à manger sommaire, avec des tables en bois... Celle des domestiques. Il n’y avait pas de fine nappe brodée sur le sol, pas de couverts en argent, simplement une table en bois dans une salle qui, pour ne pas dénoter du reste, proposait tout de même des murs finement tapissés. Elle buvait un chocolat chaud, trempant dedans quelques croissants, tout en discutant avec Tara (http://fc08.deviantart.net/fs70/f/2014/189/7/c/legend_of_the_cryptids_by_lasahido-d7pqp2o.jpg), l’Ashnardienne en charge de la sécurité de cette maison diplomatique

Tara lui avait expliqué que plusieurs gardes avaient été retrouvés immobilisés sur le sol, dans le jardin. La femme était passée par là, se dissimulant dans les buissons, le long des allées, attaquant les sentinelles isolées, jusqu’à pouvoir ainsi attendre la façade, qu’elle avait ensuite grimpé à l’aide d’un grappin. Ceci avait amené Samara à relativiser sur son amateurisme. Quelqu’un l’avait aidé à rejoindre le Quartier des Ambassades, mais, à partir de là, elle s’était débrouillée pour rejoindre seule Sylvandell. Elle avait grimpé dans la piscine, avait neutralisé un autre garde et une servante, qui étaient probablement occupés à batifoler entre eux, et avait ensuite continué sa route, subtilisant les vêtements de la servante.

Samara avait eu le déroulement de la nuit, et, par la suite, Tara avait été énervée que Samara ait pris la tueuse, mais elle avait compris l’intérêt de le faire. De son côté, elle s’était occupée de doubler la garde, et ce même s’il était peu probable qu’un nouvel assaut soit réitéré. Maintenant, les deux femmes discutaient entre elles, Tara dans son armure courte, Samara dans son long corset. Tara était une autre des amantes de Samara, la preuve que l’Archimage était une femme très productive au lit.

« Vous soupçonnez quelqu’un ?
 -  Pour l’heure, il est trop tôt pour avoir autre chose que de simples suppositions, Samara... Comme vous le savez, la tête de l’Empire n’a jamais été une structure politiquement stable... Malgré les efforts de certains conseillers en ce sens. »

L’Empire d’Ashnard avait derrière lui une longue tradition de putschs et de coups d’État entre les puissantes familles ashnardiennes, celles qui estimaient que l’actuel Empereur était incapable d’assurer dignement ses fonctions, et organisait une révolte localisée. La Guerre Civile avait un peu fait évoluer la donne, car, loin de se cantonner à un simple putsch, la Guerre Civile pour destituer le Roi Cramoisi s’était répandue dans les campagnes, dans les forts, et avait été ce pour quoi on l’appelait : une guerre civile. Depuis cette période, les Ashnardiens s’étaient un peu calmés sur les putschs, et ce surtout parce qu’ils étaient en guerre contre Nexus, une puissance redoutable qui les mettait en échec, contraignant les Impériaux à devoir s’unir davantage, et donc à tourner vers un peu plus de stabilité politique. Cependant, il était, dans les faits, difficile de revenir sur une tradition vieille de plusieurs siècles, et, pour ne rien arranger, l’incapacité de l’Empereur Mordret à renverser les Nexusiens, ou à s’afficher en public, entretenait les rumeurs sur sa mort, et encourageait à davantage de complots et de conspirations. L’Empereur vivait reclus dans ses appartements, sans jamais en bouger ni en sortir.

Samara, jambes croisées, connaissait évidemment tout cela, et elle savait que, en ce domaine, Emhyr usait de son influence pour mettre fin à ces tentatives de révolte et de complots.

« Vous soupçonnez des séparatistes ?
 -  Peu importe le nom qu’on leur donne... La Monarchie de la Rose gagne de plus en plus d’influence au sein de l’Empire, Archimage. S’il y a un suspect, c’est parmi eux que j’irais enquêter... »

La Monarchie de la Rose... Un groupuscule terroriste très secret, qui dépassait les simples frontières de l’Empire, et qui, d’après les informations mis à portée du Conseil Impérial, était responsable de multiples et innombrables rapts à travers tout Terra, l’ensemble formant une organisation vaste, tentaculaire, et complexe. La Monarchie était particulièrement active à Ashnard, notamment à l’Est de l’Empire, notamment à Fedic, la dernière ville à l’est des terres impériales... La dernière avant la King’s Way et les Malterres de la Discorde...

Samara hocha lentement la tête. Tara ignorait si elle serait en charge de l’enquête, mais nul doute que Samara allait s’en occuper. Après tout, elle avait une tueuse sous la main, et dorénavant une piste potentielle, avec un nom. L’Archimage s’extirpa de la salle, et déambula dans les couloirs, pensive, sa queue caudale ondulant dans son dos. Peut-être devrait-elle appeler Zariël plus tôt ? Non pas uniquement pour ausculter Darthestar, mais aussi cette tueuse ? Tout d’un coup, une théorie venait de germer dans l’esprit de Samara, mais, pour cela, elle avait besoin de l’aide d’une télépathe... Et, alors qu’elle y songeait, elle s’arrêta sur place, recevant un curieux message télépathique dans son crâne, et reconnut rapidement son expéditeur :

*[MT] Bonjour dame Samara, je ne vous savais pas ici. Puis-je vous demander de venir me voir à la bibliothèque ? J'aurais été ravi de ne pas vous déranger outre-mesure, mais j'aimerais vous parler de quelque chose.  [/MT]*

Elle hocha la tête devant ce message, chose idiote, car personne ne pouvait le voir, et répondit, à son tour, par le biais d’un MT (Message Télépathique) :

*[MT] Si vous y tenez... J’arrive. [/MT]*

Que pouvait-il bien lui vouloir ? Intriguée, elle marcha le long des couloirs. Il y avait des gardes et quelques servantes, faisant le ménage. Elle évita de les déranger, jusqu’à se rendre dans la bibliothèque de Sylvandell. C’était une petite pièce, qui n’avait absolument rien à voir avec la Bibliothèque Impériale, et elle abritait surtout des traités juridiques, des livres de droit, des livres sur Sylvandell, des encyclopédies, des revues généralistes, et quelques rares livres spécialisés. C’était, après tout, une bibliothèque secondaire, même pour Sylvandell, dont la bibliothèque principale se trouvait chez eux, dans leurs montagnes.

Repérant rapidement Darthestar, elle s’avança vers lui, de sa démarche fluette et gracieuse, comme d’habitude :

« Bien, bien... Que désirez-vous me montrer, Darthestar ? J’espère que votre nuit avec Minerve a été reposante et instructive. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 16 février 2015, 11:23:01
*[MT] Si vous y tenez... J’arrive. [/MT]*
*[MT] Très bien je vous en remercie, je vous attends donc. [/MT]*

Le vampiroïde n'avait de toutes façons rien à faire d'autre, et si il avait demander à la voir dans la bibliothèque, c'était pour plusieurs raisons, dont celle que n'ayant rien à faire dans l'immédiat, il était plus simple qu'il ne se déplace pas pour aller voir Samara, mais bien qu'il lui donne rendez-vous, tant que cela ne la gênait pas. Parmi les autres raisons se tenaient celle que la bibliothèque était parfaitement vide, pas le moindre souffle, pas le moindre battement de coeur ne venait titiller l'ouïe et l'instinct naturel de prédateur qui sommeillait en Darthestar, ce qui en faisait un lieu tout choisi pour qu'ils puissent discuter sans chercher à faire preuve d'une prudence redoublée. Il y avait sinon la raison plus ésotérique qu'ils s'étaient de toutes manières croisés de nouveau dans cette bibliothèque hier, et qu'il paraissait du coup tout à fait vraisemblable d'y rester pour en faire de nouveau le point de rencontres des discussions plus ou moins importantes qu'ils pouvaient avoir l'un avec l'autre. Tournant les pages du livre qu'il avait choisi un peu plus tôt, il avait cesser sa concentration sensitive pour se focaliser sur son bouquin, poursuivant du regard, une à une, les délicates lignes manuscrites pour faire passer les quelques minutes dont la démone aurait besoin pour rejoindre les belles doubles-portes menant à la pièce favorite du vampire.

Il tendit toutefois l'oreille quand le crissement de la poignée se fit entendre, et non sans démordre de son livre et du paragraphe sur lequel il était actuellement focalisé, il fit attention à l'entrée de Samara, péchant peut-être un peu de prudence, mais ne le considérant pas étant donné la suite de surprise auxquelles il avait eut le droit d'ici là. Du coin de l'oeil, il remarqua la belle et gracile silhouette de Samara se faufiler par l'ouverture de la porte, puis la refermer derrière elle, signe qu'elle comptait elle aussi sur la discrétion, ou qu'elle avait des habitudes qui semblaient particulièrement ancrées en elle. Il ne fit pas exemple de sa présence, se doutant bien qu'elle le remarquerait bien assez tôt, étant donné qu'il avait prit exactement la même place que celle d'hier, et quand il entendit le pas de la démone se diriger vers lui, il se mit à compter ceux-ci, cherchant à pouvoir dissocier ce rythme de marche de celui d'un éventuel assassin qui reviendrait à la charge pour l'éliminer. Il n'aimait pas dans le fond faire ça, mais c'était bien là une technique qui permettait souvent de se sortir de bien des mauvais pas, comme les illusions et les déguisements, quel qu'il soit. Autant de choses que le vampire se devra de remarquer si l'on essaye encore d'attenter à sa vie ou à celle d'un des occupants du bâtiment diplomatique. Quand elle s'arrête près de lui, il place son marque-page dans le livre et le pose sur la table, avant de tourner la tête vers cette charmante femme qu'est Samara.

« Bien, bien... Que désirez-vous me montrer, Darthestar ? J’espère que votre nuit avec Minerve a été reposante et instructive.
 -  Si vous me le demandez ainsi, je vais commencer par les questions les plus communes avant de rentrer dans le vif du sujet. »

Bon, il n'était pas non plus extrêmement pressé, mais il fallait tout de même qu'il fasse attention à l'heure qui tournait, aussi il était plus simple de répondre à Samara en commençant par la dernière de ses réponses, puis de s'épancher sur le véritable sujet dont le vampire tenait à discuter. Toutefois que pouvait-il dire réellement sur la soirée avec Minerve ? Ils avaient un peu discuter, elle lui avait un tant soit peu remonté le moral vis-à-vis de ce qu'il ressentait envers l'inégalable Joyau de Sylvandell, et elle s'était servie de lui comme d'un doudou pendant une grande partie de la soirée, ce qui avait résulté en une gênante matinée pour le vampire qui avait retrouvé sa petite soeur dans son lit. Tiens, voilà une autre raison pour laquelle il l'avait invitée dans la bibliothèque plutôt que dans sa chambre, car il imaginait très bien ce qui aurait pu courir dans la tête de la démone si elle avait vue Minerve dormir sur son sommier, sans parler du bruit qu'ils auraient fait et qui aurait sans nul doute réveillée celle qui avait un grand besoin de se reposer, selon ses propres déductions. Enfin il en restait que Minerve avait apparemment confiance en Samara, et que lui-même considérait la démone comme quelqu'un auprès de laquelle il pouvait exprimer une certaine franchise, c'est pourquoi il se racla légèrement la gorge pour enfin se mettre à répondre, même si cette réflexion ne dura même pas plus d'une seconde.

« Pour ce qui est de Minerve, j'ai été heureux de la revoir. Elle a bien grandie, elle commence à ressembler à une femme, je suis heureux de voir que la jeune fille que j'ai recueillie autrefois soit devenue une aussi ravissante demoiselle. Bon elle est encore un peu enfantine, et encore une fois elle s'est servie de moi comme de sa peluche cette nuit sans mon autorisation, mais en sommes, je crois qu'en effet ces retrouvailles étaient nécessaires. Elles ont dues nous faire du bien à tout les deux. Et instructives... hum, je verrais le moment venu. »

En gros, la seul chose qu'il avait réellement apprit ce soir là, c'est qu'il avait quitté une Minerve adolescente pour retrouver une charmante adulte, qu'elle semblait l'apprécier assez pour passer au delà de sa nouvelle forme vampirique, et qu'apparemment, de ses dires, les sentiments évoqués par l'un ne peuvent pas en blesser un autre. Bon et peut-être que la lumière de malice qu'il avait vu dans les yeux de l'elfe lunaire par moment laissait comprendre qu'elle a moults idées en tête qui ne seront pas de celle qui vont pouvoir laisser le vampire tranquille, tout en prouvant qu'en effet, Minerve avait bien grandit, et elle avait très bien comprise comment elle pouvait "jouer" avec son grand frère. Cela promettait quelques surprises, mais au moins cela prouvait qu'il n'était pas le seul à changer avec le temps... et qu'il était peut-être temps, d'ailleurs, qu'il apprenne à faire un peu face aux choses plutôt que de les laisser couler de manière à s'en soustraire. S'il savait se mettre des responsabilités sur le dos dés qu'il s'agissait d'affrontements ou d'actions d'importances, comme il l'avait si bien fait en Sylvandell, il n'avait par contre aucune capacités pour le faire dés que cela rentrait dans le domaine social, mais en même temps, quoi de plus dure pour un homme qui a vécu des années seul, loin de toute civilisation, que d'apprendre à échanger avec autrui et de mettre en place d'honnêtes échanges ? Encore plus quand de tels échanges se portaient sur un domaine qu'il n'avait pas réellement goûté durant ses longues années de chasseur solitaire ? Enfin bon, il n'était plus temps de se poser ce genre de questionnements, désormais il fallait entrer dans le vif du sujet :

« Mais maintenant passons à ce pourquoi je voulais vous voir. Dames Samara, j'aimerais, si possible, que nous nous dépêchions à vérifier mon état, et je vais vous expliquer pourquoi. Lorsque j'approche de la finalisation de mon état, j'ai tendance à entendre une voix un peu gênante, provocante, mais qui m'annonce toutefois que je me rapproche à nouveau de mon état le plus synchrone entre mon être "humain" et mon être "monstrueux". »

Il prit une courte inspiration, puis se redressa de sa chaise, se levant délicatement pour pouvoir s'adresser à la démone sans se tordre le cou :

« Le fait est que cette voix, je l'ai entendu hier soir, et je ne doutes pas que je l'entendrais encore aujourd'hui. Si c'est comme d'habitude, au plus tard la nuit prochaine j'aurais parfaitement reprit le contrôle de mon être monstrueux, et me serais donc unifier avec la partie de pouvoir que j'ai prise de Jay Woods. Voilà pourquoi j'aimerais savoir s'il ne serait pas possible que nous nous pressions de vérifier si je n'ai pas emporté une partie de son âme, avant qu'il ne soit possiblement "trop tard". »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 19 février 2015, 01:51:27
Elle ne l’avait demandé que par la plus pure des politesses, mais Darthestar en profita pour le faire malgré tout, lui expliquant que Minerve dormait comme un enfant. L’Archimage croisa les bras, sans rien dire. Elle connaissait d’autres personnes qui avaient tendance à dormir comme des bébés, notamment en s’agglutinant contre elle, en se frottant contre son corps. Elle sortit de ses pensées, et laissa Darthestar venait au sujet principal. Samara n’avait pas l’habitude qu’on la convoque comme un vulgaire moussaillon, a fortiori par le biais de messages télépathiques. Certes, Darthestar avait été poli, et son message ne pouvait nullement s’assimiler à une convocation, mais l’Archimage fonctionnait ainsi. Elle était très indépendante, et aussi autonome qu’arrogante, une démone qui refusait qu’on la soumette. C’était là l’explication de son ambition, de son envie d’être puissante, et socialement respectée et crainte.

Darthestar, fort heureusement, en vint assez rapidement au cœur de sa demande. Il lui expliqua qu’une transformation approchait bientôt, car il commençait à entendre des voix, ce qui, généralement, signifiait qu’il était sur le point d’évoluer. Il voulait donc que la vérification ait lieu avant ladite transformation, craignant que, à ce moment, le morceau éventuel de l’âme de Jay Woods ne vienne s’emparer de lui. Samara l’écouta exposer sa requête. Elle n’était pas totalement idiote, et elle hocha lentement la tête.

« Très bien... Mais tout ça ne dépend pas de moi, vous savez. Je pourrais éventuellement assister à l’intervention de Dame Zariël, mais je n’y serais qu’en tant que simple spectatrice. C’est elle la spécialiste, pas moi. »

Si ça n’était que d’elle, Darthestar aurait été ausculté dès hier. Cependant, la soirée n’avait pas été vaine, surtout l’arrivée de Morana, et ce même si Samara avait bien compris que le vampiroïde ne l’aimait pas. Il fallait bien admettre, à son corps défendant, que Morana avait un style assez particulier. Elle était puissante, et, comme Samara, bénéficiait, en elle, de cet orgueil propre aux démons, qui s’exprimait à chaque fois de bien des façons. Chez Morana, il s’exprimait par une sorte d’incapacité à écouter d’autres points de vue qu’elle, sauf si ces points de vues émanaient de supérieurs reconnus et admis. Elle voyait Darthestar comme un profane, et, quand son opinion était faite, elle en changeait difficilement d’avis... À bien y réfléchir, Samara était un peu pareille, mais, contrairement à Morana, elle avait appris que, en société, un sourire et des marches gracieuses pouvaient vous ouvrir les portes du Paradis.

« Morana est retournée voir l’Archimage Zariël, mais, au vu de tout ce qu’elle a vu, il me semble que Minerve reste votre meilleur guide pour vous assister dans votre inconscient. Zariël refusera cette opération avec Alice Korvander, et je la refuserais, si elle présente le moindre risque pour la sûreté mentale et psychologique de la tête blonde. »

Même si Samara ne participait pas à l’opération, elle engageait directement sa responsabilité en la proposant.

« C’est un simple calcul politique. Vous êtes important au regard des mages d’Ashnard pour vos capacités magiques innées, mais Korvander... Elle est la Princesse héritière d’un royaume qui a toujours prouvé son utilité aux yeux de l’Empire, et encore plus maintenant que nous affrontons les flottes de Nexus. Avoir avec nous un clan de dragonniers est une aide non négligeable. Or, Alice est l’unique héritière de la lignée royale, et les dragons dorés ne perpétuent le pacte qu’avec un Korvander. Si la lignée s’éteint, ou si notre chère tête blonde devient folle à lier suite à cette opération, nous perdons tout un royaume... Et moi, je perdrais probablement ma tête. »

Si Darthestar avait bien compris, Samara venait de faire un exposé assez cynique, en expliquant que, de son point de vue, mieux valait sacrifier une femme sans importance, comme Minerve, plutôt qu’une Princesse. Toutefois, ce point de vue, s’il était effectivement valable, niait le fait que, de son point de vue, Minerve paraissait être le bon choix. Comme elle l’avait expliqué à Darthestar, la psyché humaine se découpait en deux grandes zones : le conscient, et l’inconscient. Or, l’inconscient, par définition, ne répondait pas aux ordres qu’on lui envoyait. Ce faisant, l’inconscient ne reposait que sur lui-même, et était une vaste zone sauvage, inexplorée, où tout était possible. Mieux valait avoir quelqu’un qu’on connaissait depuis son enfance, car l’inconscient serait plus enclin à laisser cette personne étrangère s’aventurer le long de ses sentiers boisés et ardus.

« Il va falloir que vous en parliez à Minerve. Je vais, de mon côté, aller voir auprès de Morana si Zariël peut se déplacer pour notre séance de cet après-midi... Cependant, Morana assistera sûrement l’Archimage... À vous de convaincre Minerve de la nécessité qu’il y a à ce qu’elle vous aide. Je pourrais le faire, mais je pense que c’est plutôt à vous de le lui dire. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 19 février 2015, 05:08:00
L'homme n'était surement pas le plus alarmé de tous parmi les personnes qui s'intéressaient de près  la possibilité qu'il soit devenu l’écueil d'une partie de l'âme du nécromancien, mais par contre il savait qu'il avait sa part de responsabilités à respecter dans l'affaire, et c'était bien pour cela qu'il s'était autant pressés à prévenir la démone de son état quand il avait eut l'occasion de la contacter ce matin. Dans le fond, avoir son avis était pour le vampiroïde une très bonne chose, non pas parce qu'il s'agissait ici d'une des personnes les plus compétentes en magie qu'il connaissait, mais bien parce qu'il avait commencer à placer en Samara une certaine forme de confiance, qui se caractérisait surtout par la vision de l'homme à propos de cette archimage : une personne réfléchie, mais active, capable d'analyser comment les choses se déroulaient et d'y réagir avec la mesure adéquate. Ainsi, désormais seul dans la bibliothèque avec elle, engager la conversation ce faisait sans le moindre doute sur ce qu'il pouvait se permettre de lui conter, et il fut tout à son plaisir de constater que la femme ne sauta pas sur l'occasion des voix audibles par l'homme pour concevoir qu'il était fou à lier et que désormais il méritait plus une place en prison, ou sur le plancher d'une potence, plutôt qu'un coin chaud et agréable comme le palais diplomatique du pays de Sylvandell. D'ailleurs, Samara se mit à lui répondre, et c'est donc avec une attention toute particulière que le vampire se mit à écouter ses paroles, appréciant comme déjà dit les avis de la femme :

« Très bien... Mais tout ça ne dépend pas de moi, vous savez. Je pourrais éventuellement assister à l’intervention de Dame Zariël, mais je n’y serais qu’en tant que simple spectatrice. C’est elle la spécialiste, pas moi.
 -  Oh cela je n'en doutes pas un instant, sinon les choses seraient déjà réglées, à mon plus grand soulagement. »

En effet, si Samara avait eut dés le départ un don un poil plus accentué en télékinésie, il aurait été bien plus facile et efficace de comprendre ce qui se logeait actuellement dans le corps du vampiroïde, et ainsi ils auraient put, ou non, témoigner du danger que représentait Darthestar et réagir avec toute l'expertise nécessaire pour l'éviter à tout prix. Or, et de manière parfaitement honnête, la démone n'était pas versée dans ce genre de chose, à la plus grande déception du vampire, qui toutefois ne lui en tenait clairement pas rigueur étant donné qu'il était lui même bien incapable de faire quoi que ce soit pour identifier un possible intrus dans son propre être. Et puis il fallait là aussi faire preuve d'un peu de franchise, mais Samara, toute débutante qu'elle puisse être dans l'art de la lecture de l'esprit, était largement supérieur en termes magiques à nombre d'autres praticiens des arts mystiques, sa position d'archimage en étant la preuve formelle, et cette simple position de supériorité parmi ses confrères lui avaient permit de contacter quasiment immédiatement une experte de ce genre de cas, arrangeant par là leurs affaires à tous. Bon, la suppléante qu'elle avait apportée ainsi n'était pas vraiment de celle que le vampire se permettait d'apprécier, mais il se doutait aussi être un peu injuste envers cette bonne femme, ce qui l'amenait quand même à réfléchir à son comportement de la soirée dernière. Et comme une réponse à ses pensées, voilà que Samara répondait sur le sujet, sans même que celui-ci n'ai été présenté :

« Morana est retournée voir l’Archimage Zariël, mais, au vu de tout ce qu’elle a vu, il me semble que Minerve reste votre meilleur guide pour vous assister dans votre inconscient. Zariël refusera cette opération avec Alice Korvander, et je la refuserais, si elle présente le moindre risque pour la sûreté mentale et psychologique de la tête blonde. »

Même si il l'avait un peu vu venir, il fut toutefois étonné d'entendre Samara rejoindre les avis de sa consoeur compte tenu des situations que lui et la membre adoptive de sa famille avaient connus durant ces derniers mois, encore plus dorénavant que leurs retrouvailles s'étaient faites devant une mare de sang et quelques suspicions plus que regrettable à son encontre. Enfin il avait surement du l'aider un peu en lui annonçant que les retrouvailles avec Minerve s'étaient malgré tout relativement bien passée, et il se doutait aussi que dés le départ, la découverte d'une personne aussi proche de lui durant des années avait créé chez les mages une suite d'idée plutôt grandiose pour éviter qu'une personnalité aussi importante qu'Alice Korvander soit impliquée dans l'affaire. Pourtant, il ne savait pas pourquoi, il aurait bien été le premier à croire que Samara eut put comprendre les raisons pour laquelle le vampiroïde s'était avant tout dirigé vers la descendante de la lignée des Korvanders, mais malheureusement, comme elle venait elle même de le dire, elle était quelqu'un de bien trop important pour que l'on puisse la laisser se risquer à pareille approche de l'esprit du criminel. Ce joyau était d'une importance cruciale, pas seulement pour Sylvandell, pas seulement pour le vampire, elle était naturellement quelqu'un sur qui nombres de personnes comptaient, que ce soit en terme de relation fructueuses, ou de pactes plus ou moins intéressants. Et ce avec quoi continua Samara ne fut pas pour minimiser cela :

« C’est un simple calcul politique. Vous êtes important au regard des mages d’Ashnard pour vos capacités magiques innées, mais Korvander... Elle est la Princesse héritière d’un royaume qui a toujours prouvé son utilité aux yeux de l’Empire, et encore plus maintenant que nous affrontons les flottes de Nexus. Avoir avec nous un clan de dragonniers est une aide non négligeable. Or, Alice est l’unique héritière de la lignée royale, et les dragons dorés ne perpétuent le pacte qu’avec un Korvander. Si la lignée s’éteint, ou si notre chère tête blonde devient folle à lier suite à cette opération, nous perdons tout un royaume... Et moi, je perdrais probablement ma tête.
 -  Oh croyez moi, je crois qu'avant de perdre la votre, Tywill sera venu me rendre visite pour prendre la mienne. Je connais l'importance d'Alice, je la connais même très bien, et je me doutais un peu que Minerve attirerait l'attention une fois arrivée ici. Mais quittes à faire, j'aurais aimer n'attirer ni l'une ni l'autre dans le guêpier dans lequel je suis fourré. Le ravissant Joyau de Sylvandell, ou la gemme brute que représente Minerve, ne vont pas avec la charge de poudre que je suis. »

Si il utilisa sur le coup pas mal de métaphore, son ton et sa manière de le dire expliquèrent bien plus de choses qu'il ne le laissait croire, surtout pour une oreille attentive, et aux aguets. Le plus facile toutefois à repérer étant le clair changement de ton entre l'instant où il parle de sa soeur adorée, et de celle qui a sut atteindre son coeur de voyageur sombre et aigri, la délicate tendresse avec laquelle il prononçait ses mots pour Minerve n'ayant rien de comparable avec le ton doux, presque joyeux avec lequel il pouvait discourir sur la princesse héritière de Sylvandell, conséquence direct de ce que lui avait dit l'elfe lunaire hier soir, et du résultats de sa petites séances de cogitage avant que le sommeil ne vienne l'emporter. Non, il comprenait parfaitement pourquoi les mages d'Ashnard avaient fait le choix d'insister pour qu'il se tourne vers Minerve plutôt qu'Alice, car de toutes manières cette demoiselle aux cheveux blonds avaient prise une place bien plus importante que prévue dans la politique continentale, du point de vue Ashnardien, et que cette prise de pouvoir symbolique la rendait particulièrement précieuse pour tous. Et rien que pour cela, pour avoir enfin prit le temps de se focaliser sur cet aspect des choses, il savait qu'il avait désormais l'obligation de présenter quelques à Morana pour le rejet sec avec lequel il avait accueilli les choix de la démone. Après tout, il n'était qu'un néophyte face à nombre de grandes connaisseuses... qui était-il pour oser juger leurs avertissements et conseils.

« Il va falloir que vous en parliez à Minerve. Je vais, de mon côté, aller voir auprès de Morana si Zariël peut se déplacer pour notre séance de cet après-midi... Cependant, Morana assistera sûrement l’Archimage... À vous de convaincre Minerve de la nécessité qu’il y a à ce qu’elle vous aide. Je pourrais le faire, mais je pense que c’est plutôt à vous de le lui dire.
 -  Je peux vous promettre de le faire, une fois qu'elle ce sera réveillée. En tout cas je vous remercie de votre écoutes, et j'espères que Dame Zariël pourra venir nous aider dés cette après-midi... Toutefois entendons nous, je penses qu'il serait utile que nous n'en disions pas un mot à Dame Alice, ou nous risquons d'avoir à faire avec une véritable tornade, et j'ai appris à craindre les tempêtes Sylvandines. Sur ce je ne comptes pas vous retenir plus longtemps Dame Samara, je supposes que vous avez énormément à faire et je ne souhaites pas vous retarder. Nous nous revoyons en début d'après-midi, d'ici là je ferais tout pour convaincre Minerve. Au revoir. »

Sur ce, il attendit de voir Samara s'en aller pour laisser échapper de ses lèvres un long soupir, significatif de ceux que pousse le vampire quand les situations ont plus tendances à réduire ses choix et sa liberté de mouvement plutôt que de lui en procurer, tout cela résultant en ce sentiment d'inutilité parfaite qui ne sied guère peu à l'homme. Entre sa promesse de s'avouer auprès d'Alice, ou encore le besoin qu'il avait de demander l'aide de Minerve pour l'expériences qui allait se dérouler sous peu, dés cet après-midi même si tout se passait au mieux que possible, l'homme avait du mal à gérer les deux seules véritables personnes féminines de sa vie actuel, et rien que cela le mettait dans un sentiment d'inconfort quasiment palpable, l'obligeant du coup à reconsidérer sa capacité à garder la main-mise sur ses sentiments. En tout cas, il reprit son livre de plus tôt et concentra du coup ses sens uniquement sur sa chambre, où se trouvaient toujours Minerve, endormie, attendant que la jeune femme présente des signes d'activités, un souffle plus rapide, un sang qui bat rapidement dans les veines, ou encore les bruits des pas sur le sol. Il attendit bien une petit heure tout seul, en bas, mais dés lors qu'il perçoit les mouvements de la jeune fille il range ses bouquins, puis sort de la salle pour se diriger lentement vers l'étage, puis droit vers sa chambre dans laquelle il entre sans fermer la porte derrière lui pour le coup

« Baaaaalth' ! Je te cherchais, je ne t'ai pas vu ce matin dans le lit, j'ai cru que je m'étais trompé de chambre et ...
 -  Chut c'est bon je suis là non ? Parles moins vite; tu viens juste de te lever, alors prends ton temps.
 -  C'est vrai. Tu te lève vraiment tôt non ? Qu'as-tu fais, à une heure aussi matinale ? »

L'innocence de cette demoiselle l'étonneras donc toujours, même après des années à avoir vécu à ses cotés. L'homme observait la jeune fille, sur le bord du lit, alors qu'elle était encore en train de se battre avec sa chevelure rebelle du matin, et pour le moment il était presque amusant de remarquer que la jeune fille devait surement plus tenir de la sauvageonne que de la ravissante elfe lunaire, chose que l'homme se serait surement permit de noter à voix haute si il ne connaissait pas l'épreuve qu'avait connue la jeune fille avant qu'ils ne se rencontrent. Enfin, ne lui répondant pas de suite, il se déplaça avec une certaine lenteur pour s'installer lui aussi sur le grand lit sur lequel il avait dormi un peu plus tôt, et ce jusqu'à ce que les rayons du soleil lui révèle la frimousse sage et enfantine de Minerve, puis se tourne un peu vers elle, mains croisées l'une dans l'autre, tandis qu'il chercha sur l'instant comment lui expliquer qu'il avait besoin de son aide, et ce sans pour autant l'alarmer par quelques maladresses. Ce qu'il n'aimait pas avec le fait de devoir parler à Alice ou Minerve, c'était qu'il était tellement attaché à ces deux demoiselles que finalement il n'arrivait plus à agir de manière naturelle pour interagir avec elle, il fallait toujours qu'il réfléchisse deux heures pour prononcer un simple mot... Par chance, ce coup-ci, ce fut un peu moins long :

« J'ai ... discuter avec Samara à propos d'un projet important qui nous tiens à coeur tout les deux. Pour t'expliquer, nous comptons observer mon esprit pour y déceler un pouvoir que j'ai "vampirisé" il y a peu, et Samara m'a rappelé que je ne pouvais pas vraiment demander à Dame Alice de le faire pour moi.
 -  Que veux-tu me dire, toi encore ?
 -  Eh bien, selon Samara et Morana, tu serais la personne la plus apte pour nous aider dans cette tentative d'entrer dans mon inconscient et ...
 -  D'accord j'acceptes. »

Et voilà il s'en était douter dés le début, cette petite peste n'allait jamais comprendre que non ce n'est pas ainsi qu'elle aurait du répondre, il n'avait même pas eut le temps de parler des potentiels dangers de la mission, c'était pour dire. C'est l'une des choses qu'il craignait le plus avec la jeune fille, tout autant qu'elle ait put vivre des années avec lui, tout autant qu'elle soit proche de lui, tout autant qu'il puisse l'apprécier comme sa propre soeur, elle en restait une éternelle gamine, incapable de comprendre la gravité avec laquelle certaines choses doivent être envisagées. Se reprenant, il hausse un peu la voix pour couvrir cette décision hâtive de Minerve, et reprend avec fermeté, ne voulant pas qu'elle le coupe à nouveau :

« Ce n'est pas aussi simple, rentrer dans l'esprit de quelqu'un n'est pas chose si simple, et il y a nombres de dangers envisageables pour toi. Du coup...
 -  Excuse moi Balth', mais n'as tu jamais eut l'envie de me blesser ?
 -  Non, bien sur que non.
 -  Alors le problème est régler. Je ne vois aps comment ta tête pourrait me faire du mal si tu n'as jamais penser à me blesser. Point.
 -  Minerve ...
 -  J'ai fais mon choix, et puis j'en dois une à Samara et Monara, ce sera l'occasion de le faire, en répondant présente lorsqu'elles comptent sur moi ! »

... Une gosse qui n'as rien compris ... Tant pis il abandonne, marre de lutter à contre-courant.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 22 février 2015, 02:30:03
« Dame Zariël est prête à intervenir dès cet après-midi. »

Un hochement de tête satisfait pour remarque, Samara observa le visage de Morana, à travers le miroir magique. L’Archimage aurait pu se déplacer jusqu’à l’Académie Impériale, mais utiliser le « téléphone » était plus simple, et plus rapide. Elle était rentrée chez elle après sa brève conversation avec Darthestar, au terme de laquelle il avait promis de voir avec Minerve si elle était d’accord pour servir de guide. L’Archimage n’était pas idiote. Elle savait que le vampiroïde aurait préféré la Korvander, sans doute parce que, comme bien des hommes en adoration devant ses longs cheveux blonds et ses beaux yeux bleus, il avait le béguin pour elle... Et Samara, convaincue qu’Alice aurait accepté si on lui avait fait cette offre, ne serait-ce que parce qu’elle aurait vu un refus comme de la couardise, avait préféré anticiper. L’argument de la proximité entre Minerve et Darthestar n’ayant pas, de prime abord, convaincu ce dernier, elle avait opté pour une autre logique, plus politicienne, reposant sur le risque, et sur le fait qu’on ne traitait pas de la même manière la Princesse héritière d’un royaume, et une vagabonde. Fondamentalement, ce n’était pas plus compliqué que ça à comprendre.

Son « téléphone », en l’occurrence, était son miroir magique, avec lequel elle avait contacté le miroir magique dans les quartiers de Zariël. Comme elle s’y attendait, l’Archimage n’avait pas répondu en personne, et seule Morana était venue lui répondre. Zariël était toujours occupée à faire cinquante mille choses, que ce soit des entretiens, des consultations, des conférences, ou des recherches théoriques. Elle formait, avec Morana, un joli duo, si ce n’est que, contrairement à la démone, Zariël était... Plus dynamique... Pour dire les choses ainsi. Morana lui avait rapidement répondu, pour lui confirmer que, au vu de la récente tentative d’agression, Dame Zariël avait reporté une consultation qu’elle avait cet après-midi, afin de s’occuper de Darthestar.

« Tu m’en vois ravie... J’ai convaincu notre ami commun d’utiliser les services de Minerve.
 -  C’est une sage recommandation, acquiesça Morana. Dame Zariël n’aurait pas accepté d’ausculter le vampiroïde autrement. »

Tout était dit, et Samara salua Morana, puis rompit la connexion. Elle se tenait toujours dans son appartement, une immense suite, et elle s’écarta de la pièce avec le miroir magique, marchant dans les multiples couloirs de sa suite. Elle finit par atteindre une porte, et l’ouvrit à l’aide de la magie. Elle conduisait sur une pièce nue, à l’exception de chaînes pendant du plafond, où un corps était maintenu, retenu par les bras. Nue, la captive de Samara avait connu des jours meilleurs, et Samara sentit une odeur de sang et de sexe dans la pièce. Kazuha avait torturé cette dernière en utilisant son corps, et le corps de la captive était traversé de bleus, d’hématomes, et d’ecchymoses. Se battre avait parfois tendance à exciter Kazuha, dynamisant son adrénaline.

Sa belle esclave, toujours aussi quasiment nue, avait des traces de sang sur le torse, et, quand Samara entra, elle se rua contre elle, et les deux femmes échangèrent un savoureux baiser. Fondamentalement, il y avait, chez Kazuha, une sorte de comportement psychopathe. Tuer ne lui faisait ni chaud, ni froid, et, inversement, elle adorait l’affection de sa Maîtresse ;, se comportant comme une véritable gamine face à elle. Une magnifique esclave.

« Qu’a-t-elle dit ?
 -  Rien... Enfin... Rien de bien utile. Elle se prétend amnésique, alors je l’ai câliné un peu, pour voir si quelques coups ne suffiraient pas à lui rendre la mémoire... »

La captive était inanimée, et Samara acquiesça lentement.

« Il est possible que ce soit vrai... Zariël va venir nous voir cet après-midi. Remets cette fille dans un état convenable, nous la laisserons s’examiner, afin qu’elle détermine qui elle est.
 -  Très bien, Maîtresse. »

Il était possible que cette femme ait été ensorcelée par un enchanteur afin d’effacer sa mémoire si jamais elle ne revenait pas de sa mission. C’était un sort classique, mais il n’était pas infaillible. La mémoire ne pouvait jamais totalement s’effacer. Même certains cas de chirurgie neuronale tekhane étaient troublants, avec des transplantations cérébrales... Un cerveau dans un autre corps obtenait les souvenirs de l’ancien propriétaire du corps, amenant ainsi à différentes théories sur l’importance de la mémoire corporelle... Ou sur l’existence d’une âme. Samara pouvait rentrer dans l’esprit de cette femme, mais, puisqu’elle aurait la visite d’une spécialiste plus tard, elle préférait se reporter à cette dernière pour réussir cet examen.

Sur cette note, Samara vaqua à ses occupations, puis, quelques heures après, retourna à l’Ambassade de Sylvandell. La Princesse s’était levée, mais était sortie, et, pendant son absence, ses domestiques faisaient le ménage, et les Ashnardiens menaient l’enquête. De fait, il y avait beaucoup de gardes, accompagnés par des Commandeurs.

*Évacuer Darthestar dans toute cette agitation ne sera pas une mince affaire...*

Cependant, elle ne pouvait pas laisser le vampiroïde être examiné dans l’ambassade. Mieux valait le faire dans une salle spéciale, où la magie serait présente. Elle s’aventura le long des couloirs, jusqu’à atteindre la chambre des deux êtres, et pénétra à l’intérieur.

« Darthestar, Minerve... Si vous êtes prêts pour l’opération, je vais vous guider chez moi... Tâchons d’éviter, autant que possible, de croiser des Ashnardiens, je ne veux pas causer d’incidents. »

Il fallait s’attendre à ce que l’Ambassade fasse l’objet d’une investigation, après cette tentative d’attaque. Alice devait sûrement être avec Emhyr en ce moment... Raison de plus pour éviter de croiser la garde. Samara ne tenait pas à ce qu’Emhyr apprenne ce qu’elle faisait avec le vampiroïde.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 22 février 2015, 16:08:52
Le vampire ressentait des sentiments contraires à demander l'aide de sa petite soeur, mais comme l'avait dit Samara, impliqué Alice était une idiotie qu'il ne pouvait pas se permettre désormais qu'il pouvait pleinement faire confiance à Minerve pour la suite des opérations. Si il avait choisit Alice et tant insisté pour que ce soit elle qui face la plongée hier, s'était bien parce qu'il n'avait pas idée des réactions de sa petite demoiselle lors de leur rencontre renouvelée, et parce que dans ce lieu il n'y avait à ce moment bien qu'Alice pour risquer le moins de problèmes en pénétrant son esprit. Mais ce que disait Samara et Morana n'était pas non plus d'une parfaite idiotie, prendre le risque de blesser Alice avait aussi été une chose qui lui avait profondément fait mal au coeur à ce moment là, et de savoir qu'elle ne risquait plus de subir un quelconque le soulageait dans le fond, l'homme ne souhaitant en aucun cas devenir la raison d'une perte de capacités de la part de la princesse. En somme il était autant rassuré dans un cas qu'inquiet dans l'autre, mais il prenait soin de ne pas trop s'en faire, jugeant les archimages en sa compagnie largement capable de protéger Minerve si elle finissait par se retrouver en danger durant l'expérience. Enfin essayait-il de s'en convaincre, mais faire du mal à Minerve revenait finalement à faire du mal à Alice pour le vampiroïde, il en ressentirait la même insatisfaction, la même peine, et n'arriverait surement pas à se pardonner un tel acte... Seul lui dira les résultats de cette tentative d'exploration de son inconscient.

L'après-midi étant encore loin, il laissa Minerve à ses occupations et redescendit dans la bibliothèque jusqu'au déjeuner, et commença à reprendre sa lente lecture , mais laissant derrière lui tout les autres livres qu'il avait précédemment utilisés pour chercher dans les rayons quelque chose qu'il voulait vérifier, dans un volonté de pur curiosité. Trouver un livre en parlant lui prit une longue heure, et il passa le reste de la matinée à le déchiffrer avec ses maigres capacités de lecteur, finissant par le quitter pour aller manger en compagnie de sa petite soeur, l'observant toujours avec ce mélange d'attendrissement et d'appréhension si propre à son inquiétude naturelle pour ceux et celles auxquels il tenait. Le repas fut plutôt banal, l'un ne présentant pas ses tristes inquiétudes envers ce qui allait peut-être se dérouler dans de courtes heures, et l'autre ne le questionnant pas plus en avant pour en apprendre un peu plus sur cette étrange opération à laquelle elle allait devoir participer. Il se contentèrent de parler du passé, de ce qu'il s'était passer durant ces derniers mois, et la jeune femme prit même le temps de venir taquiner l'homme une fois encore sur ses sentiments envers Alice, chose à laquelle Darthestar ne chercha même pas à répondre, même si son visage eut l'occasion de trahir sa gêne durant un court instant, avant qu'il se rende compte de la présence d'autres serviteurs dans les environs capable de les entendre. Bon sang, si une personne en ce monde ne savait clairement pas être discrète, c'était bien cette jeune fille naturelle et un peu sauvage du nom de Minerve.

Et finalement tout deux repartir dans la chambre du vampire, l'homme ayant un certain besoin de se retrouver à l'ombre pendant un moment. C'est à ce moment qu'il sentit de nouveau la présence de Samara, surement venue leur communiquer une réponse plus ou moins directe sur ce qu'ils allaient faire cette après-midi, et si désormais il était possible de pratiquer cette auscultation mentale en accord avec l'archimage Zariël. Prévenant sa petite soeur de l'arrivée imminente de la démone, la jeune femme sourit et prit quelques affaires, notamment sa lourde cape en lin sensée soustraire ses particularités et son élégance aux voyageurs un peu malhonnêtes et aux esclavagistes crapuleux, tandis que le vampiroïde se mit à imaginer rapidement comment ils allaient agir dans les prochaines heures. Entendant les quelques coups de Samara sur la porte pour faire connaître sa présence, il l'invita à entrer aimablement, attendant de voir la gracile forme de la femme apparaître dans sa chambre pour allumer une bougie, afin d'avoir un minimum de luminosité pour la démone dont il ne connaissait pas du tout les aptitudes de voir plus ou moins bien dans le noir. Toujours agir de manière à ce qu'autrui ne soit pas lésé, il arrivait bien à le faire en société mais dés qu'il s'agissait d'autre chose il avait tendance à s'emmêler les pinceaux, ce qui généralement le mettait souvent dans des positions un peu maladroite... le genre de positions qu'il ne souhaitait pas vraiment avoir avec Samara, en tant que personne et que professeur.

« Darthestar, Minerve... Si vous êtes prêts pour l’opération, je vais vous guider chez moi... Tâchons d’éviter, autant que possible, de croiser des Ashnardiens, je ne veux pas causer d’incidents.
 -  Je vous suis tout naturellement, même si ça ne m'enchante pas de trahir mon accord de libération ainsi. Enfin je pense que nous n'aurons pas de problème, Minerve ?
 -  Comme autrefois, j'espère juste que je ne fatiguerais pas trop. »

La jeune fille souffle un coup, puis regarde le vampire et se met à prononcer quelques paroles mystiques dans le langage de son peuple, en appelant à la magie lunaire pour lancer un sort très pratique que tout deux avaient maintes fois utilisés pour rabattre du gibier, ou l'approcher sans risques, alors encore que le vampire n'était que simple chasseur des terres sauvages. Lentement l'apparence de Darthestar changea, l'homme se morphant pour finalement ressembler à un gros chat gris à l'apparence un peu hautaine, et qui se tourna dés lors vers Samara pour miauler avec une voix grave et sensiblement ressemblante à celle du vampiroïde. Minerve s'approcha du dit chat, comme pour montrer quelque chose à la démone et elle attrapa le vide, serrant une forme qui désormais n'était plus là, mais qui apparemment avait une réelle consistance. Puis se tournant vers Samara elle même et relâchant le corps de son grand frère pour le coup, elle lui sourit avec douceur et avec un certain engouement, se plaça près d'elle pour venir lui parler de sa voix mélodieuse et agréable, cherchant quand même à expliquer ce qu'elle venait de faire à la démone, afin que l'archimage ne soit ni surprise, ni n'en ai de mauvaise un peu plus tard dans la journée, quand ils sortiront en direction de son domaine :

« Je vous présentes l'un des quelques sorts que j'ai put apprendre de mon peuple avant d'en être exilée. Ce n'est qu'une illusion, mais une illusion tenace, que je maintiens en boucle pour être sure que même les boucliers, les barrières et autres moyens de reconnaissance magique n'en révèle pas la supercherie. Dans le fond Balth' est toujours là, il est juste... différent à nos sens. C'est pour ça que l'on peut encore le toucher... Je vous propose qu'on le mette entre nous deux quand nous nous déplacerons, afin d'éviter que quiconque ne lui rentre dedans. Sur ce, nous vous suivons Dame Samara. »

Ils attendront qu'elle leur réponde, puis qu'elle prenne les devants pour qu'eux même la suive, docilement, afin de sortir de l'ambassade, puis du palais en lui même pour enfin atteindre les rues de la ville, jusqu'à la tour de l'archimage. Dans le fond, Darthestar s'était douté que Samara n'utiliserais pas à nouveau le miroir comme moyen de transport, et ainsi avait parlé à Minerve de la possibilité d'user de ce sort, même si il savait que cela demandait pas mal d'effort à la jeune femme, car plus la forme apparente différait de la forme normale, et plus elle dépensait de ses forces pour faire le chemin. quand elle lui avait assurée qu'il n'y aurait pas de problèmes à le faire dans la ville, il avait cessé de se questionner et avait donc confirmer sa demande de le faire, afin de pouvoir sortir aisément de la citadelle pour rapidement rejoindre la tour de Samara, et ce sans risquer de se faire repérer. Bon après avoir un gros chat se baladant à ses cotés en pleine ville devait surement être un drôle de tableau, mais parfois plus les supercheries étaient grosses et plus il était facile de passer, aussi le vampire ne fit pas attention à l'apparence que lui avait donnée Minerve pour le coup et suivit juste les deux femmes comme le ferait un bon chat de compagnie, crachant sur les quelques gosses qui osait s'approcher de lui pour être sur que personne ne viendrait le toucher. Oui c'était une singulière balade, mais plus tôt ils arriveront et plus ils pourront rapidement se mettre à son observation, mais c'était sans compter le besoin de Minerve de faire autre chose que simplement marcher :

« Dites Samara je peux vous poser une question ? Pouvez vous me parler d'Alice, de ce que vous savez d'elle ? Enfin je suppose que je peux vous faire confiance pour tenir votre langue, mais j'aimerais la remercier, et j'ai aussi... une mission particulière à accomplir. »

La phrase s'accompagnant d'un clin d'oeil à peine discret, le gros chat miaula de mécontentement derrière les deux femmes, puis se tut en se rappelant qu'on ne pouvait le comprendre sous l'effet de l'illusion de Minerve. Elle parlait trop, et Darth ne voulait pas que Samara puisse se douter de ce qu'il ressentait, mais apparemment la jeune femme était bien partie pour se mêler de ce qui ne la regarde pas.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 26 février 2015, 01:47:06
Minerve lui expliqua qu’elle possédait un sort spécial, après avoir vu Darthestar se transformer en un gros chat. Surprise, Samara regardait cette créature, et ferma pendant quelques secondes les yeux, avant de se référer à sa magie. Elle put ainsi rapidement remarquer que le chat était Darthestar, et qu’il s’agissait d’une illusion, ayant pour but de tromper tous les sens, à l’exception du toucher... La vision et l’ouïe étaient trompées, car elle ne voyait pas Darthestar, ni ne pouvait l’entendre, mais elle pouvait toujours le toucher. Un chat... Elle s’était attendue à quelque chose de plus vampirique, mais soit. Au moins, c’était une tenue discrète, et Samara opina de la tête, acquiesçant à cette transformation, puis se mit à marcher, sortant de la chambre.

L’ambassade abritait plusieurs étages, et de multiples couloirs. Elle s’avança dans un couloir pour l’heure désert, jusqu’à s’approcher d’une cage d’escaliers. Minerve se mit alors à lui poser une question, concernant la Princesse, ce qui amena Darthestar à une remarque rapide, par un gros miaulement qui lui évoqua un sifflement :

« Dites Samara je peux vous poser une question ? Pouvez-vous me parler d'Alice, de ce que vous savez d'elle ? Enfin je suppose que je peux vous faire confiance pour tenir votre langue, mais j'aimerais la remercier, et j'ai aussi... une mission particulière à accomplir. »

Une « mission particulière » ? Est-ce que c’était ça qui avait fait siffler Darthestar... Ou le simple fait de devoir lui parler de la tête blonde ? Samara s’arrêta sur place, et se retourna lentement, son regard venant croiser celui de Minerve. Beaucoup de personnes s’intéressaient sur le cas de la Korvander... Y compris elle-même. Le lien unique unissant les héritiers d’Erwan Korvander au Dragon Doré était quelque chose d’impressionnant, et que les Ashnardiens auraient bien voulu dupliquer et appliquer sur d’autres hordes de dragons. Malheureusement, le sang du Dragon était quelque chose de difficile à obtenir, et encore plus à expérimenter. L’Académie Impériale d’Ashnard abritait, en son sein, plusieurs échantillons du sang d’un Korvander.

Toutes les expériences menées sur ces échantillons n’avaient rien eu de concluant, et, de fait, parvenir à reproduire ce lien était quelque chose que Samara recherchait. Alice avait une force insoupçonnée. Si seulement elle réalisait à quel point contrôler les dragons était fort... Samara, de fait, se voyait bien avec plusieurs dragons dorés à son service, ou, à défaut, proposer à Emhyr les moyens de pouvoir étendre le contrôle sur les dragons. L’armée impériale disposerait alors de suffisamment de dragons pour pouvoir aller jusqu’à défier Tekhos elle-même. Voilà ce qui intéressait Alice, voilà ce qui la motivait. Son joli minois était autre chose, quelque chose qu’elle avait déjà réussi à obtenir, et qui, il fallait bien le reconnaître, était très attirant, et presque une fin en lui-même.

« Ce que je sais de la petite Princesse, c’est qu’elle a tendance à se mêler de tout ce qui, de près ou de loin, la concerne... Elle a beau être timide, elle n’a pas froid aux yeux. Venir ici en est la plus bonne preuve. Elle se heurte à d’autres ennemis, et le fait pour son amitié et le respect qu’elle éprouve entre votre ami vampiroïde. Elle n’aurait pas hésité une seule seconde à prendre votre place si on lui avait fait cette proposition. »

Samara recommença ensuite à marcher, et grimpa d’un étage. Elle s’arrêta sur le palier de l’étage suivant, car elle entendait des bruits de pas, et laissa plusieurs gardes ashnardiens passer, avec un Commandeur dans leur dos. Il était nécessaire, dans le cas d’une enquête au sein d’une ambassade, de la faire en présence des hommes locaux, sauf à avoir une dérogation spéciale, émanant du Conseil Impérial lui-même. Samara s’aventura ensuite dans le couloir, jusqu’à rejoindre sa chambre, puis ferma la porte derrière elle.

« C’est bon, vous pouvez reprendre votre apparence... Et, si vous avez encore des questions sur Korvander, veuillez attendre que j’enclenche le miroir. »

Samara s’approcha du grand miroir, avec un guéridon à côté, et posa ses mains sur la boule magique qui s’y trouvait. Cette dernière se mit à s’illuminer, et répandit autour d’elle des ondes magiques, puis, le long du cadre du miroir, des arabesques lumineuses se formèrent, le miroir devint translucide, puis un vortex s’y forma, montrant alors l’intérieur de l’appartement de Samara.

« Par ici... »

Samara fila par le Portail, et se retrouva instantanément chez elle, dans le grand salon. Morana prenait le thé, et Kazuha était là, dans un coin.

« Dame Zariël ne devrait plus tarder. »

De fait, il fallut bien attendre une bonne demie-heure. Kazuha, en tant que bonne maîtresse de maison, proposa à Darthestar et à Minerve des boissons s’ils le voulaient. Avec sa tenue pratiquement inexistante, Kazuha était un appel violent au sexe, et Samara se disait que, la prochaine fois, elle trouverait un moyen de l’amener à coucher avec la Princesse... La simple idée de voir ces deux têtes blondes se faire mutuellement l’amour était terriblement exquis.

Finalement, au bout d’un certain temps, le miroir magique se remit à marcher. Zariël, enfin... Il s’écoula quelques secondes, puis de la fumée jaillit du miroir, formant une brume, autour de laquelle un corps apparut.

« Pouh ! Pouh ! s’exclama alors une femme. J’ai oublié d’éteindre ma bouilloire, désolée !! »

La brume se dispersa progressivement, et tous purent alors enfin la voir... L’Archimage Zariël (http://fc09.deviantart.net/fs70/f/2014/057/d/d/icy_custodian2_by_kilartdev-d78276g.jpg) leur fit un grand sourire, révélant toutes ses dents blanches, puis tourna sa tête vers Darthestar. Elle portait une magnifique tenue bleue, sanglée, moulant ses formes, avec quelques bracelets dorés sur ses poignets.

« C’est vous qui craignez d’avoir une araignée au plafond ? »

À voir Zariël, et la manière dont elle parlait, Samara comprenait encore mieux pourquoi Morana et elle faisaient un si bon duo... Les contraires ont tendance à s’attirer, et c’était typiquement le cas ici.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 26 février 2015, 11:35:07
La majorité des couloirs étaient bondées, et le chat particulièrement embêté par ce monde ne faisait que le strict minimum pour se faire remarquer, raison pour laquelle il n'avait pas tant insister sur son feulement quand la jeune Minerve avait osé faire sa demande à Samara vis-à-vis d'Alice, chose qui, du point de vue du vampire, était totalement obsolète étant donné que c'était à lui d'aller vers la belle princesse, et pas à sa petite soeur de chercher les moyens de l'approcher. La démone ayant en plus marquée quasiment instantanément une pause pour pouvoir répondre à l'elfe lunaire, Darthestar se retrouvait à compter les secondes qu'ils étaient en train de perdre pour rejoindre la maison de la femme, et cela pouvait potentiellement se retrouver dangereux si l'on considérait que la magie ou la vigueur de sa soeur n'était pas infinie, et qu'il y avait ainsi de très nombreuses chances qu'à devoir ainsi maintenir son sort, elle finisse par s'épuiser et par rompre le charme au beau milieu de la ville. Bon sang à quoi pensait-elle dans ce genre de situation, il n'avaient pas à perdre le moindre instant et pourtant il fallait qu'elle se mette à blablater à propos de la descendante des Korvanders, à aller vers Samara avec toute sa curiosité et son désir de réponses pour tenter de lui soutirer il ne savait quels informations plus ou moins précises ou intéressantes. Et bien sur pour souligner le tout, il fallait en plus qu'il ne puisse pas arrêter les deux femmes en leur intimant de reprendre la route, aucune des deux ne pouvant le comprendre à l'heure actuelle, et Minerve ayant surement tellement envie d'avoir ses réponses qu'elle aurait refusée net de bouger tant que Samara n'aurait pas contenter son questionnement.

« Ce que je sais de la petite Princesse, c’est qu’elle a tendance à se mêler de tout ce qui, de près ou de loin, la concerne... Elle a beau être timide, elle n’a pas froid aux yeux. Venir ici en est la plus bonne preuve. Elle se heurte à d’autres ennemis, et le fait pour son amitié et le respect qu’elle éprouve entre votre ami vampiroïde. Elle n’aurait pas hésité une seule seconde à prendre votre place si on lui avait fait cette proposition.
 -  Je vois, c'est bien ce que je me disais, c'est une bonne personne, loin de la lâcheté de mon peuple. »

Le chat tourneras la tête rapidement vers Minerve, surprit qu'elle fasse mention de ses origines aussi simplement devant Samara, l'homme sachant qu'elle avait une puissante rancoeur cachée au plus profond d'elle, rancoeur toute adressée à ceux qui avait littéralement réduit sa vie auprès des siens à néant. Les grands sages avaient bannis sa famille car la plus jeune de leur fille, aussi appelée brivak, la dernière-née, avait révélé une affiliation particulièrement forte avec la magie de la lune sombre, et ainsi ils s'étaient tous retrouvés, père, mère, filles et fils, à quitter le coeur de leur communauté pour s'enfuir et aller à la rencontre de la société humaine. De là, le vampire ne connaissait pas plus ce qu'elle avait connue, mais tout ce qu'il savait, c'est qu'elle s'était retrouvée parfaitement seule, à devoir survivre comme elle pouvait dans un abri improvisé composée d'une souche d'arbre creuse et d'une butte relativement verticale, et qu'il l'y avait rencontrée en pistant les traces d'un vieil ours approchant de la mort. Finalement il n'avait pas mangé ce soir là, mais en retour il avait récupéré une charmante jeune fille, faible et tâchée de boue, qu'il avait mis plus de deux ans à "sociabilisée", et un peu plus encore pour enfin apprendre son histoire. Voilà pourquoi il était surprit qu'elle ai déjà l'aisance de parler de son passé avec Samara, lui qui avait trimé si dur pour avoir quelques informations, encore incomplètes d'ailleurs. Enfin, peut-être cela voulait-il dire que la jeune fille allait un peu mieux intérieurement, il était peut-être mieux de sa part qu'il en profite comme une marque de bien-être de sa protégée, au lieu de se questionner encore et encore.

Bon en tout cas ils reprirent leur marche et quand ils atteignirent la salle du miroir, Darthestar fut ravi de se dire qu'il n'allait encore avoir que quelques instants sous cette forme avant d'enfin reprendre celle qui lui est propre, non pas que prendre une autre apparence le gênait, ce serait un comble quand on sait que ses véritables capacités se révélaient seulement une fois qu'il prenait la forme correspondante, mais il n'aimait pas pour autant ressembler à ce gros chat gris à poil court qu'avait choisit de prendre Minerve. Il se demandait même comment la jeune femme avait put penser à cette forme pour lui, comme Samara il se serait imaginé que la jeune elfe aurait penser à lui faire prendre une apparence un peu plus vampirique, un peu plus caractéristique de son être, pas celle d'un félin un peu gauche qui trottait derrière les deux femmes avec cet air nonchalant qui ne lui allait clairement pas. Bon au moins il se disait qu'Alice n'aura jamais eut vent de cette apparence, et cela le rassurait, mais quand même... Rentrant dans la pièce en silence, ils se placèrent tous de manière à refermer la porte rapidement, et Samara n'attendit pas longtemps avant de se diriger vers un large miroir, la femme comptant apparemment se déplacer dans un autre endroit encore afin de procéder à l'auscultation de Darthestar. D'ailleurs, elle le leur confirma bien vite en élevant sa belle voix dans la pièce, tout en précisant que Minerve allait enfin pouvoir cesser de se fatiguer.

« C’est bon, vous pouvez reprendre votre apparence... Et, si vous avez encore des questions sur Korvander, veuillez attendre que j’enclenche le miroir.
 -  D'accord dame Samara. C'est dommage je l'aime bien comme ça moi. »

Et tandis que l'une levait son sort pour rendre au vampiroïde son apparence naturelle, l'autre était en train d'en lancer un vers le miroir pour leur créer une passerelle vers son domaine, afin qu'ils soient tranquille pour le reste de l'après-midi. Reprenant lentement sa forme humaine, ou plutôt l'illusion s'évaporant pour faire de nouveau apparaître le corps vampirique de l'homme, Darthestar se redressa comme il faut et observa Minerve avant de lui faire un petit signe propre à eux, montrant qu'il n'était pas des plus heureux à la question précédente de la jeune femme, ce à quoi elle répondit avec un sourire malin qui montrait qu'elle n'avait absolument aucuns remords à l'avoir fait. Soupirant, le vampire ne fit pas plus de commentaires et attendit que le passage soit mis en place par la démone pour la suivre une fois qu'elle les invites à le traverser, passant instantanément de l'ambassade aux appartements de la ravissante archimage, où Morana et Kazuha sont déjà en train de discuter, l'une prenait le thé pendant que la servante restait à sa place, professionnelle et polie. Si ce ne fut qu'un instant, le vampire sentit une légère soif en revoyant le doux visage de la femme aux ordres de Samara, mais il réprima l'envie bien vite, n'ayant pas tendance à agir par gourmandise, et il écouta ce que la deuxième mage de cette réunion avait à dire, tandis qu'il vit Minerve l'approcher pour la prendre dans ses bras gentiment, apparemment appréciant la présence de la suivante de Zariël.

« Dame Zariël ne devrait plus tarder.
 - Très bien, plus qu'à attendre alors. »

Il s'installa à une chaise et accepta quand la belle servante de Samara vint leur proposer quelque chose à boire, même si il le fit de manière tout juste respectueuse, car il était incapable d'ingérer la moindre boisson hormis l'ichor savoureux de l'être humain. De son coté, Minerve, après avoir cajolée Morana de manière peu discrète, revint vers lui et sauta sur les cuisses du vampire, avant d'opiner de la tête à la question de Kazuha avec un sourire ravi. De tous elle était peut-être celle qui s'en faisait le moins, avec l'esclave de la démone, car dans le fond elle ne doutait pas des capacités de cette dame Zariël, et en conséquence elle considérait déjà l'excursion comme garantie d'un franc succès, alors que le vampire avait toujours en tête la possibilité qu'une telle approche puisse blesser la conscience de sa petite soeur, surement comme les deux autres mages présentes dans la pièce. Finalement servie, le vampire fit semblant de boire d'une manière quasiment parfaite, l'homme ayant appris à faire la comédie pour paraître le plus humain possible, et Minerve, elle, vida rapidement sa tasse, toujours aussi énergique, en train de réfléchir quel type de femme pouvait servir une démone aussi sérieuse que Morana, et espérant pouvoir s'entendre avec cette archimage, d'autant plus qu'elle allait devoir lui confier son être durant ce "voyage". Mais enfin, après une bonne demi-heure d'attente, chacun put voir la fumée sortir du miroir avec un certain contentement, et quand Zariël apparut pleinement face à eux ... il fallait avouer que les deux "patients" furent surprit !

« Pouh ! Pouh ! J’ai oublié d’éteindre ma bouilloire, désolée !! »

Le vampire haussa un sourcil, puis il la vit se tourner vers lui, et l'écouta attentivement avant de sourire légèrement.

« C’est vous qui craignez d’avoir une araignée au plafond ?
 -  On peut dire ça comme ça en effet. Si c'était une araignée bénigne d'ailleurs je ne vous aurais pas dérangée, mais celle qui me dérange s'appelle Malrünn, et elle se trouve particulièrement vicieuse !
 -  Oh euh ... et moi je suis là pour aider si j'ai bien compris. Minerve, enchantée. »

Minerve d'ailleurs se releva rapidement des jambes de son frère pour faire le tour de la table et se présenter à la femme, la saluant d'une courbette rapide et un peu raide. Elle ne s'imaginait pas qu'elle serait ainsi, si bien qu'elle se demandait si être une belle femme était une obligation pour devenir archimage, et entre Samara et Zariël il était vrai que l'on pouvait se poser la question, les deux étant sublimes. L'elfe lunaire s'en sentait presque jalouse de les voir toutes les deux aussi resplendissante, se demandant comment l'on pouvait gagner tant de beauté avec le temps, là où elle trouvait son apparence fade, malgré les dire de Darthestar qui avait dut pendant longtemps faire avec cette habitude de la jeune femme à se déprécier perpétuellement. En parlant du vampire, lui aussi se leva de derrière la table, et pour l'instant, faisant fi de la légère gêne de sa petite soeur, dont il était actuellement capable d'imaginer la moindre pensée, il se tourna vers Zariël, l'observant de haut en bas, et perdit pour le coup son sourire pour afficher un visage neutre, un peu soucieux dans le fond maintenant qu'ils approchaient de l'instant de l'observation. Se raclant la gorge, il fait rapidement l"inventaire de ce qu'il voulait lui demander avant de finalement élever sa voix, sans paraître ni pressé ni agressif, cherchant simplement à agir vite désormais.

« Permettez moi du coup de vous le demander, mais peux-t'on chercher à agir rapidement. Non pas que je veuille bâcler le tout, mais je ne sais pas quand mon corps va intégrer la partie de pouvoir que j'ai drainé, ni comment je vais réagir à cela, donc plus vite nous nous y mettrons, et plus nous aurons de temps pour nous adapter à une possible situation gênante. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 03 mars 2015, 01:28:24
Zariël restait encore une jeune femme, particulièrement frivole, ce qui était d’autant plus surprenant quand on voyait tout le caractère strict et sérieux de Morana. Les deux femmes étaient très opposées, ce qui leur permettait de se compléter. Zariël était effectivement une Archimage, une puissante télépathe... Mais c’était presque tout ce qu’elle savait faire. Elle n’avait pas vraiment la rigueur magique qu’on demandait aux élèves de l’Académie, et, même en-dehors de la magie, elle ne savait pas faire grand-chose. La cuisine était souvent dramatique chez elle, tout comme la couture, la broderie, ou, de manière générale, n’importe quelle activité manuelle. C’était bien pour ça qu’elle avait des esclaves, qui s’occupaient de la coiffer, de l’habiller, de lui faire prendre son bain... Ou encore de lui donner le sein. Zariël restait une femme particulièrement atypique, mais, avec les puissants télépathes, il fallait s’y attendre. La plupart étaient des psychotiques, à force d’entendre les pensées des autres. De fait, on ne pouvait rien cacher à Zariël, et, parfois, elle oubliait de parler en utilisant sa bouche, se référant à ses pensées. La théorie de Samara était qu’elle portait une tenue provocante pour pouvoir voir ce que les gens pensaient en la voyant... Ce qui fit que la réflexion de Minerve ne lui échappa nullement, mais, alors qu’elle aurait pu s’en saluer, Darthestar se mit à parler :

« Permettez moi du coup de vous le demander, mais peut-on chercher à agir rapidement ? Non pas que je veuille bâcler le tout, mais je ne sais pas quand mon corps va intégrer la partie de pouvoir que j'ai drainé, ni comment je vais réagir à cela, donc plus vite nous nous y mettrons, et plus nous aurons de temps pour nous adapter à une possible situation gênante. »

L’Archimage fronça lentement les sourcils en le regardant, une lueur contrariée se mettant à danser devant ses yeux.

« Oh y va pas faire son cake, celui-là ! Vous avez attendu plusieurs semaines, non ? Alors, vous pourrez bien attendre quelques instants supplémentaires ! » répliqua-t-elle, sur un ton sec et agacé.

Zariël n’aimait pas qu’on la commande, et, de fait, seule Morana avait, plus ou moins, le pouvoir d’influer sur les décisions de l’Archimage. Fondamentalement, elle restait une jeune enfant, ce qui, pour autant, ne signifiait pas qu’elle n’avait pas le talent requis, ou la maîtrise de soi nécessaire pour réussir à réaliser ses sorts. Samara avait toujours soupçonné que ce comportement de jeune fille lui permettait de contrôler plus facilement les pensées des autres, ainsi que les siennes, qui devaient être chaotiques. Quand votre esprit était comme un moulin brassant tout ce que les gens pensaient, il fallait développer un fort égo pour pouvoir mieux permettre l’émergence de sa propre personnalité. Or, les enfants étaient bien connus pour être égoïstes. D’un autre côté, Morana, elle, avec sa personnalité calme et effacée, ne devait pas trop déranger Zariël. La théorie de Samara se tenait, et elle l’aimait bien.

N’en faisant donc qu’à sa tête, Zariël se tourna vers Minerve, et entreprit de répondre à la question que Minerve s’était posée, sans pour autant oser l’exprimer :

« Les mages maîtrisent la magie, et nous utilisons des sorts ou des filtres pour améliorer et conserver notre beauté naturelle. Mais vous n’avez pas à vous en faire, vous n’êtes pas une mochetée. »

C’était dit, et elle se tourna vers Samara, puis se mit à marcher.

*[MT] Tes clients sont très impolis, Samara... [/MT]
[MT] Il est juste inquiet... [/MT]
[MT] Et je croyais que tu ne prenais que des filles... [/MT]
[MT] Parfois, il faut savoir faire des exceptions... [/MT]*

Cet échange fut relativement bref, et Samara le rompit en tournant la tête vers Kazuha.

« Kazuha t’a acheté une boîte de chocolats... Et elle te prépare un gâteau, aussi... »

Les yeux de Zariël s’illuminèrent face à Kazuha, qui, avec un beau sourire, et les joues légèrement rougies (elle n’était pas habituée, non plus, à voir Zariël), lui tendit une boîte de chocolats, achetée chez un chocolatier réputé de la capitale. Morana le récupéra, et Zariël bondit dans les bras de Kazuha, lui faisant un gros câlin.

« C’est un cadeau au chocolat, hein ? demanda-t-elle, les yeux pleins d’espoir.
 -  Avec de la crème anglaise... »

Zariël lui envoya une volée de baiser sur les joues et sur les lèvres, et Kazuha sourit proprement. L’Archimage se retira ensuite, puis, toute guillerette, alla s’asseoir sur un fauteuil, et regarda Darthestar.

« Bon, et bien, je vous écoute ! J’ai cru comprendre que vous aviez un fragment de l’âme d’un nécromancien en vous... Ou, du moins, que c’est ce que vous craigniez. Quels sont les symptômes que vous ressentez actuellement ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 04 mars 2015, 15:14:23
Comment dire, cette archimage le mettait mal à l'aise quand il pensait que c'était elle qui allait pratiquer l'auscultation, surement parce que malgré tout ce qu'il pouvait se dire sur les qualités qu'elle devait posséder en tant que pratiquante des arts mystiques, elle restait à ses yeux une personne qui semblait bien immature, et obligatoirement cela menait à quelques doutes de sa part, lui qui était de nature si sérieuse. Après il savait bien que c'était une chose bien puérile aussi de se focaliser sur l'apparence d'autrui plutôt que sur ses qualifications, mais il ne pouvait s'empêcher de voir la femme comme une personne manquant cruellement de cette maîtrise parfaite qu'il imaginait chez ceux qui sont doté de la capacité de lire dans l'esprit d'autrui, ses pensées ayant peut-être idéalisé ce genre de praticien comme des gens fermés, maîtrisé, plutôt qu'en chipie un peu trop sure d'elle. Enfin il n'allait pas pour autant créé un débat sur les valeurs de Zariël, non seulement parce qu'elle lui était largement supérieur dans le fond dans la manipulation mystique, mais aussi parce qu'il avait plus que conscience que sans elle, ils n'avaient tout simplement pas la moindre chance de régler son souci, ce qui la rendait tout à fait nécessaire à ses yeux, surtout quand on rajoutait les risques qu'ils prenaient si il ne vérifiaient pas rapidement qu'il n'était pas devenu l'écueil d'un morceau de l'âme du nécromancien. Par contre il comprit vite qu'il était aussi de son devoir de faire attention à ce à quoi il pensait, car la femme ne mit pas bien longtemps à réagir à ce qu'il venait de dire, le contrait d'une simple phrase bien dosé :

« Oh y va pas faire son cake, celui-là ! Vous avez attendu plusieurs semaines, non ? Alors, vous pourrez bien attendre quelques instants supplémentaires !
 -  Certes... »

Sa réaction ne venait pas du fond du coeur, et il se sentait un peu tendu de devoir encore attendre un peu alors que cette possibilité de vite découvrir ce qui se tapissait en lui était quasiment à portée de main, mais il ne fit pas plus de commentaire et se tue en se rasseyant sur sa chaise, entre frustration et fatigue rien qu'à l'idée de devoir géré les caprices de la femme pour les prochaines minutes à venir. De son coté, Minerve regarda son camarade de vie avec un regard plein d'incompréhension, se demandant surement ce qui pouvait tant l'alarmer dans cette situation. Après tout elle venait de le retrouver et trouvait qu'il n'avait pas tant changé que ça, si bien qu'elle n'avait quasiment aucune frayeur à l'idée qu'il puisse posséder quelque chose d'étranger en son corps, ayant confiance en la personnalité rémanente de son frère et étant de toute façon quasiment sure qu'il saurait dompter ce qui, malgré les dires des autres personnes présente dans la pièce, serait un grand danger pour autrui. Après tout, il s'agissait du seul homme qui lui avait offert le peu d'attention et de chaleur dont elle avait tant besoin à une époque, alors si une simple ponction était capable de le changer du tout au tout, ce serait vraiment la pire des choses qui pourrait arriver certes, mais elle imaginait qu'il faudrait surement des pouvoirs phénoménaux pour agir autant sur lui, et ce genre de pouvoir ne se trouvait pas n'importe où, donc la probabilité était faible que ce soit le genre de chose que le vampire puisse abriter en lui...

« Les mages maîtrisent la magie, et nous utilisons des sorts ou des filtres pour améliorer et conserver notre beauté naturelle. Mais vous n’avez pas à vous en faire, vous n’êtes pas une mochetée.
 -  Euh je, je vous remercie dame Zariël »

Rougissante, la jeune elfe baissa la tête quand elle lui dit ça, ne s'étant pas du tout imaginée que la femme en face d'elle saurait deviner ses inquiétude et son manque de confiance en elle pour pouvoir lui répondre de manière plus ou moins précise, l'obligeant du coup à regarder ses pieds de gêne. Finalement cette femme était surement plus sensible que le laissait croire son comportement pour le coup, mais si l'une des deux personnes présente pour l'observation mentale était capable de le comprendre et de l'accepter, l'autre avait bien du mal à se dire que cette archimage était de la même qualité que celles qu'il avait déjà rencontrés autrefois, si bien qu'il en résultait une certaine dissociation de confiance vis-à-vis de ce qui allait suivre. Pour autant, ni l'un ni l'autre ne comptait laisser passer cette occasion de pratiquer cet examen des pensées profondes du vampiroïde, et dans le fond il n'y en avait qu'un seul qui allait devoir faire des efforts pour accepter la présence de Zariël au coeur de son être, quel dommage que cette personne soit le premier concerné dans cette histoire, n'est-ce pas ? En tout cas Zariël semblait être passée complètement à autre chose, et l'elfe comme le vampire prirent le temps de l'écouter sans chercher à la presser pour quoi que ce soit d'autre, même si ce n'était pas vraiment au goût du seul homme présent dans la pièce. Comme dit un peu plus tôt, il avait juste choisit de prendre un peu son mal en patience, même si cela le mettait plus sur les nerfs qu'autre chose.

« Kazuha t’a acheté une boîte de chocolats... Et elle te prépare un gâteau, aussi...
 -  C’est un gâteau au chocolat, hein ?
 -  Avec de la crème anglaise... »

Ronchonnant, le vampire à la table ne fait même pas attention au singulier paiement pratiqué par la démone et sa servante pour s'offrir les services de Zariël, essayant sur le coup de penser plutôt au dernier livre qu'il a lu lorsqu'il était encore dans l'ambassade Sylvandine afin que ses pensées plus ou moins péjoratives à l'encontre de la femme ne vienne pas l'offusquer un peu plus tandis qu'il nécessite impérativement son aide. Par contre l'elfe tilte et se tourner vers l'archimage surexcitée et la servante à la tenue outrancièrement séduisante pour imaginer un peu ce qu'elle venait de lui offrir, n'ayant que peu eut l'occasion de manger ce qu'elles appelaient "chocolat", mais en ayant un très, très bon souvenir, se rappelant d'une saveur sucrée à souhait et d'une douceur telle que la simple énonciation de l'aliment la faisait légèrement salivé d'envie. Bon bien sur elle ne fit pas la moindre remarque, mais elle imaginait déjà ce qui se cachait dans cette boite de chocolat, ainsi que ce fameux gâteau, et c'est avec une certaine difficulté qu'elle fit mine de ne pas s'y intéresser tandis que Zariël était en train de témoigner envers Kazuha tout le bonheur que cette annonce venait de déclencher en elle. Finalement, et tant mieux surement pour l'ambiance générale, une fois cela fait l'archimage se dirigea vers la table des invités, et s'installa pour reprendre avec sérieux le sujet principal.

« Bon, et bien, je vous écoute ! J’ai cru comprendre que vous aviez un fragment de l’âme d’un nécromancien en vous... Ou, du moins, que c’est ce que vous craigniez. Quels sont les symptômes que vous ressentez actuellement ?
 -  Pour vous résumez dame Zariël, je suis capable d'absorber les pouvoirs de ceux dont je ponctionne le sang... Dans le cas présent, j'ai dut le faire lors de l'affrontement entre Sylvandell, Ashnard, et Malrünn, sur le nécromancien contre qui nous combattions, Jay Woods. Seul problème, c'est qu'étant donné qu'il était bien possible que l'homme ait fragmenté son âme, nous nous demandions si, durant l'absorption de ses pouvoirs, je n'ai pas non plus attiré en moi cette partie d'âme. »

Il était toujours bon de remettre en mémoire la situation dans laquelle les événements s'étaient déroulés, du moins le vampire pensait que cela pouvait aider l'archimage à comprendre un peu ce que l'on cherchait avant tout à connaître. Bien sur, pas mal de personnes un peu impatientes se seraient d'abord évertuées à demander à ce qu'on aille droit au but, mais après tout, n'était elle pas la première personne à lui avoir intimée à faire preuve de patience, alors autant qu'il prenne de son temps pour être certain qu'elle comprenne toute la situation plutôt que de ne parler que de son état immédiat, qui d'ailleurs, selon le vampire, n'était pas si mauvais que cela. Minerve, elle, se rapprocha doucement du vampire avant de se ré-installer sur les cuisses de Darthestar, pour finalement se décaler juste assez pour pouvoir regarder les autres membres attablés sans pour autant cacher aux autres le visage du vampire, et se mit à écouter attentivement pour être certaine de bien tout comprendre de ce qu'il se déroulait entre son frère de coeur et les autres personnes de l'assemblée. Dans le fond elle était un peu perdue, honnêtement, mais elle faisait ce qu'elle pouvait pour être serviable dans cette histoire, à la fois pour celui qui avait prit soin d'elle pendant des années, que pour les femmes qui l'avaient aidée à le retrouver, considérant qu'il était de son devoir de rembourser la gentillesse que ces dames lui avait offerte. Quand Darthestar reprit, elle ne fit rien d'autre que tendre l'oreille, quoique elle se mit à observer aussi les réactions chez les magiciennes autour d'elle, toujours dans son souci de comprendre ce qu'il se passe.

« Pour ce qui est des symptômes, je n'en ressens pas à proprement parler. Ce qui m'alarme, ou plutôt ce qui me presse un peu, je dois l'avouer, c'est que je ressent les effets de la finalisation de l'adaptation de mon corps à mes nouvelles capacités, et ainsi, si j'ai en effet intériorisé ce morceau d'âme, il est bien possible que je l'assimile totalement avant ce soir... Et c'est ce que j'aimerais éviter le cas échéant. »

Il marque une petite pause, puis reprend, humblement :

« C'est pour cela que j'aimerais avoir votre aide Dame Zariël, de manière à ce que nous puissions vérifier si oui ou non j'ai absorber cela. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 07 mars 2015, 03:15:58
Tandis que Darthestar exposait et résumait sa situation, Kazuha amena à Zariël une tasse de chocolat chaud, que cette dernière accepta avec un grand sourire. Elle entreprit de la boire, tout en écoutant l’homme lui expliquer qu’il pensait avoir jusqu’à ce soir avant de se transformer. La jeune Archimage ne disait rien, remuant légèrement des pieds, d’avant en arrière, comme une gamine impatiente. Ce comportement juvénile était toujours aussi déstabilisant, et avait amené bien des personnes en erreur, en sous-estimant les capacités réelles de Zariël. Une erreur que Samara ne se risquerait certainement pas à commettre, contrairement àç Darthestar. Il avait beau ne pas le dire, Zariël n’était pas une puissante télépathe sans raison.

« C'est pour cela que j'aimerais avoir votre aide Dame Zariël, de manière à ce que nous puissions vérifier si oui ou non j'ai absorbé cela. »

L’intéressée se mit à lentement sourire, puis hocha la tête, en se pinçant les lèvres :

« Mon aide... Alors que vous me prenez pour une incapable ? Vous avez envie de vous faire triturer le cerveau par une gamine incompétente, sieur Darthestar ? Est-ce du courage, ou de la démence ? »

Un sourire malicieux éclaira les lèvres de Zariël, qui reposa sa tasse, et reprit :

« Vous me trouvez idiote, et vous trouvez ma Morana trop stricte et trop sérieuse. Vous devriez vous fixer avec vous-même, Darthestar. Vous croyez pouvoir me cacher quelque chose ? Croyez-vous donc que les Ashnardiens soient à ce point idiots pour nommer Archimage une gamine qui n’y connaît rien à rien en matière de télépathie ? Vos pensées ne m’échappent pas, même si vous cherchez à les dissimuler. Si vous voulez véritablement vous familiariser avec la magie, Darthestar, alors vous devez admettre... Que rien n’est vrai, et que tout est illusion. »

Le regard de Zariël croisa celui de Darthestar, et la pièce de Samara disparut alors, explosant comme par enchantement, les murs se volatilisant. Zariël avait alors pris la forme d’Alice Korvander, dans une courte nuisette blanche. Elle s’extirpa du fauteuil, et se rapprocha de Darthestar, telle une sensuelle panthère, roulant délicieusement des hanches en s’approchant de l’homme, qui semblait comme figé sur le fauteuil, comme si des liens invisibles le bloquaient.

« Tes fantasmes sont miens. Tes désirs le sont aussi... Tu voulais qu’Alice rentre en toi, et je comprends pourquoi. Tes pensées sont obnubilées par elle, par son parfum. Ne crois-tu donc pas que je l’ai senti ? »

En souriant, « Alice » s’approcha de lui, et se glissa à califourchon, l’une de ses mains gantées venant caresser son visage, glissant le long de ses lèvres. Elle rapprocha ensuite son visage du sien, soufflant dessus, et se pencha davantage vers lui, comme pour quémander un baiser, un tendre et délicat baiser, sensuel et doux...

...Puis la vision se rompit, et Darthestar se retrouva face à Zariël, toujours assise sur son fauteuil, en train de finir son chocolat chaud. Elle laissa planer quelques secondes, regardant lentement et fermement Darthestar, comme pour lui prouver qu’elle savait pertinemment ce qui venait d’arriver, et qu’elle n’était pas dupe.

« Je ne souhaite pas d’excuses pour ce que vous pensez, vous n’allez pas vous excuser d’être honnête. Sachez toutefois que les apparences peuvent être trompeuses, et que celui qui les manipule est souvent bien plus dangereux qu’on ne le croit. »

Et c’était visiblement particulièrement vrai dans le cas de Zariël.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 07 mars 2015, 20:17:12
« Mon aide... Alors que vous me prenez pour une incapable ? Vous avez envie de vous faire triturer le cerveau par une gamine incompétente, sieur Darthestar ? Est-ce du courage, ou de la démence ? »

De la démence sans douter si elle était vraiment une gamine incompétente, mais comme il se l'était dit à lui-même un peu plus tôt, il fallait vraiment que le système d'Ashnard soit tombé bien bas pour titularisée archimage une jeune femme qui n'avait en tant que telle aucune compétence pour assurer ce genre de fonction n'est-ce pas ? Oui il avait énormément de mal à s'y faire à ce comportement, il voyait mal comment une telle personne avait eut un tel titre et comment celle-ci pouvait encore agir ainsi après avoir acquit de telles compétences, mais les fait était là non ? Elle avait largement gagnée sa place parmi les plus grands des mages de cette société, alors le minimum était d'agir avec humilité et d'accepter sa présence à ses cotés durant l'observation de sa psyché, non ? Du moins de manière tout à fait logique, c'était cela, mais les appréhensions du vampire était telle qu'il ne pouvait s'empêcher de voir en cette femme une certaine ... incapacité à plonger au plus profond de lui, se demandant comment un tel caractère pouvait entrer en communion avec l'esprit d'une autre personne sans déclencher le moindre problème apparent. Ce n'était pas de l'expérience, ni de la connaissance qui influait sur sa vision des choses, juste du pressenti, et ce pressenti était dans le fond plus fort que sa propre raison. Toutefois il ne manqua pas de remarquer que cette pique, bien juste vis-à-vis de ses pensées, malheureusement, venait d'offrir à tout le monde que le vampire avait bien du mal à la croire capable de quoi que ce soit ... Et bon dieu ce que cela était gênant, même si il ne fit rien pour y réagir officiellement...

« Vous me trouvez idiote, et vous trouvez ma Morana trop stricte et trop sérieuse. Vous devriez vous fixer avec vous-même, Darthestar. Vous croyez pouvoir me cacher quelque chose ? Croyez-vous donc que les Ashnardiens soient à ce point idiots pour nommer Archimage une gamine qui n’y connaît rien à rien en matière de télépathie ? Vos pensées ne m’échappent pas, même si vous cherchez à les dissimuler. Si vous voulez véritablement vous familiariser avec la magie, Darthestar, alors vous devez admettre... Que rien n’est vrai, et que tout est illusion.
 -  Pour ce qui est de Morana, ce n'est pas vraiment ce que ... »

Sa tentative de protestation mourue quand il vit le lieu changé du tout au tout, les murs s'évanouissant dans le néant alors que le tout prenait une forme vachement plus sombre et tout aussi lumineuse qu'auparavant, de manière tout à fait paradoxal pour l'homme qui ne comprenait définitivement pas c equi était en train de se passer. Etait-ce l'oeuvre d'un sort ? Pourtant il ne l'avait vu ni incanter, ni tenter de faire le moindre geste qu'il pourrait impliquer dans un quelconque rituel d'invocation, et pourtant il était bien désormais perdu au milieu de nul part, seul, et avec comme seul repère encore existant la table à laquelle il s'était assis ainsi que ... Alice. Bon sang, mais qu'est-ce qu'il se passait ! Observant la dynaste pendant un moment et comprenant finalement qu'il était en pleine illusion, complètement perdu entre le faux et la réalité subsistante, il voit la jeune femme s'approcher de lui et sent son coeur commencer à battre la chamade, instinctivement, même si la compréhension de ce monde lui faisait largement entendre que celle qui lui faisait face ne devait être nulle autre que l'archimage qui venait de le plonger dans un univers tout à fait inexistant. Et pourtant il était incapable de se départir de ce qu'il était en train de contempler, tremblant à moitié à mesure que la femme en face de lui s'approchait langoureusement, le rose lui montant aux joues et sa respiration se faisait difficile à maîtrisée. Si il y avait un instant où il pouvait bien se sentir comme un abruti d'avoir mésestimé les dons mystiques de l'archimage, c'était bien maintenant, car elle l'avait totalement sous son contrôle, et ne serait-ce que bouger pour réagir était devenu tout à fait impossible.

« Tes fantasmes sont miens. Tes désirs le sont aussi... Tu voulais qu’Alice rentre en toi, et je comprends pourquoi. Tes pensées sont obnubilées par elle, par son parfum. Ne crois-tu donc pas que je l’ai senti ?
 -  Je, il n'arrive pas à faire sortir les mots de sa bouche, bien trop perturbé, mais tente à nouveau dans un ultime effort pour se défendre. Je pensais alors que c'était la seule personne possible pour cela... Ce que je ressens n'avais rien ... rien à voir... »

Ses derniers mots s'étaient d'autant affaiblis qu'elle venait de se placer sur lui, à califourchon, alors qu'il n'arrivait plus à quitter le regard de la dynaste, ou du moins de son image, captivée par sa personne et par cette approche tout aussi franche que provocatrice. Oui elle n'avait pas mentis, ses fantasmes comme ses désirs, elle les connaissaient bien assez pour percer à jour ses plus profonds secrets, et elle était en train de le lui prouver de la manière la plus percutante possible, en le mettant droit devant ce qu'il attendait et craignait le plus à la fois. Il était incapable de se défendre, incapable de faire le moindre mouvement, si elle le voulait elle pourrait l'achever sans même qu'il n'oppose la moindre résistance à cette approche fatale... Mais à la place elle continuait de nourrir sa passion, elle s'approchait de lui sous cette forme qu'il ne pouvait qu'apprécier, commençait à aller vers son visage sans qu'il n'arrive même à parler pour la faire cesser cette mascarade, son souffle étant retenu tant il n'osait gonfler son poitrail et risquer de toucher cette éphémère apparence. Il était tout à fait "dompter" pour le coup, et surement intimement convaincue des capacités de Zariël. Bon dieu qu'il avait été stupide de se faire avoir de cette manière, mais surtout quelle bêtise que celle d'avoir osé penser que cette femme ne pourrait pas approcher ses pensées et les faire sienne afin d'avancer dans son inconscient : elle les possédait déjà dans leur ensemble, et rien ni personne ne pouvait l'empêcher d'agir à partir de là... Et ces lèvres qui approchaient des siennes, cette illusion persistante qui lui mettait le rouge au joue...

... C'est avec autant de déception que d'engouement qu'il la vit s'évanouir, les deux personnes retrouvant leurs places normales dans la pièce et la beauté des appartements de Samara revenant en place pour égayer un peu le décor que le vampire pouvait embrasser du regard. Il reprit enfin sa respiration, troublé, vaincue par cette demoiselle dont il avait tant déprécié le comportement, et si il n'avait pas encore la possibilité de réagir, c'était quand même avec le coeur soulagé qu'il observa celle qui venait de pénétrer au plus profond de son coeur comme si il s'agissait de la chose la plus simple du monde. Bon elle venait de lui prouver par A+B qu'il était peut-être temps qu'il fasse un peu moins attention à ce qu'il voyait, et qu'il prenne plutôt du temps à aller plus loin dans ses observations, mais bon dieu que cette expérience était troublante, il sentait presque encore le poids de la jeune descendante de Sylvandell sur ses genoux, et il ne manquerait surement pas grand chose pour qu'il perçoive encore son souffle chaud et sa douce caresse venir à nouveau couvrir sa joue et ses lèvres. Il tremblait, mais il fit bien attention de ne pas montrer le moindre signe d'affliction envers les autres personnes présente dans la pièce, tout en se demandant encore si il n'était pas plonger dans l'illusion de la femme et non pas dans la réalité. Quoique ce dernier terme venait de perdre beaucoup de sens à son goût, mais ça c'était plutôt une appréciation personnelle plus qu'autre chose.

« Je ne souhaite pas d’excuses pour ce que vous pensez, vous n’allez pas vous excuser d’être honnête. Sachez toutefois que les apparences peuvent être trompeuses, et que celui qui les manipule est souvent bien plus dangereux qu’on ne le croit.
 -  Ça ... je crois avoir eut l'occasion de m'en rendre compte. »

Il calma sa respiration, ainsi que son coeur, et reprit un peu de couleur car en effet l'expérience l'avait laissé avec un teint blanc comme la neige.

« Même si vous n'en souhaitez pas, je vous présentes mes excuses, tout particulièrement alors que mes pensées étaient promptement aussi immature que le caractère que je vous accordais. Ensuite, s'il vous plait, ne me refaites jamais un coup pareil, je crois que mon coeur ne tiendrais pas. »

C'était peut-être exagéré, mais pour quelqu'un qui avait l'habitude d'être toujours sur ses gardes, il n'y avait rien de plus gênant que de se faire prendre par surprise, et encore plus quand cette dites surprise se faisait sur son point le plus faible, à savoir sa capacité à éprouver quelques sentiments pour autrui. Non pas qu'il soit complètement insensible, loin de là, mais l'homme était tellement renfermé naturellement qu'il n'acceptait pas ce genre de chose et avait tendance à tenter de nier ce genre d'attraction, alors l'attaquer en lui mettait en pleine face, et avec de nombreuses preuves, ce travers de sa personnalité était surement l'une des choses les plus violente que l'archimage aurait put faire. Et avec un peu de réflexion, il se doutait presque qu'elle avait fait cela tout à fait consciemment. Le pire dans tout cela c'est que normalement il était tout à fait capable de pressentir la magie quand elle envahissait un lieu, quand elle se tissait pour créer un sort, mais là il n'avait même pas eut le temps de le sentir venir et de s'en défendre, l'attaque ayant été tout aussi instantanée qu'elle avait été implacable, lui prouvant une nouvelle fois les capacités de l'archimage en face de lui, bien qu'il lui est fallu un peu de temps pour se rendre compte de ce point. En tout cas on ne le reprendra surement plus à jugé aussi facilement les gens, ça ne pouvait être qu'une bonne leçon pour lui, même si il l'avait subit dans une situation qu'il n'aurait surement jamais espéré connaître, et il reprit donc une fois calmé, parlant simplement à cette femme qui lui avait bien prouvée toute son infinie capacité :

« Ainsi, je vous le redemandes, Dame Zariël, m'aiderez vous ? Je sais qu'ici vous êtes la seule à en avoir les compétence, alors c'est humblement que je le dis, mais j'ai vraiment besoin de votre aide pour m'assurer que je ne vais pas devenir un danger pour ceux qui m'entoure. S'il vous plait. »

Oui il avait prit un bon coup dans son égo, et oui il pouvait lui fair econfiance, entièrement, malgré les apparences. Ne manquait donc plus qu'une chose : son accord.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 11 mars 2015, 01:22:08
Morana souriait sous cape. Elle savait ce que Zariël avait fait, car elle était également un peu télépathe... De fait, si Zariël aimait travailler avec elle, c’est parce que Morana savait compartimenter ses pensées à la perfection. Elle ne venait ainsi pas parasiter sa supérieure pendant que cette dernière travaillait. Samara, quant à elle, avait également senti une vague magique depuis les yeux de Zariël. La télépathie la surprenait toujours en ce qu’on pouvait l’utiliser sans aucune formule magique. Elle était un produit pur et sans défaut de l’esprit. Darthestar était ébranlé, et avait compris que sa première impression n’était pas la bonne, et que, en définitive, cette Archimage était peut-être plus douée que ce qu’il pensait. Cette dernière avait une lueur amusée dans les yeux, et continuait à boire de son chocolat chaud.

« Si je ne voulais pas vous aider, rétorqua-t-elle rapidement, je ne serais pas là. »

Une réponse rapide et franche. Zariël posa la tasse de chocolat chaud sur un meuble à côté d’elle, puis croisa les jambes, et observa Darthestar, puis Minerve, et regarda à nouveau le vampiroïde.

« La télépathie est un art magique complexe et très difficile. Sans avoir aucune affinité télépathique de base, rares sont les magiciens qui arrivent à percer dans cette branche. Et les télépathes de base finissent souvent fous. Si la plupart des pouvoirs magiques naturels font généralement irruption durant la puberté, avec l’explosion des hormones, la télépathie, elle,e st présente dès la naissance. Pour un marmot de cinq ans, entendre des voix émanant d’autres personnes est souvent terrible, d’autant plus que ses parents le prennent très souvent pour un déséquilibré. Comment dissocier le télépathe du malade mental qui entend des voix dans sa tête émanant de son écureuil empaillé ? Le seul moyen efficace de lutter contre les pensées parasites, c’est apprendre à compartimenter son esprit, apprendre à compartimenter et à répartir ses pensées, afin de dissocier ce qui relève du « moi » propre des autres. C’est un art dans lequel Morana excelle, et c’est pour ça qu’elle nous est indispensables comme assistante dans ce petit exercice. Sa capacité à compartimenter formera comme une bouée de sauvetage quand nous filerons dans votre caboche. »

Sa voix était rapide et posée, et indiquait que c’était un sujet qu’elle maîtrisait à la perfection. Elle se tortilla un peu sur son siège. Samara, elle, écoutait en silence. La télépathie était un art qu’elle aurait bien voulu maîtriser, mais, effectivement, devenir une télépathe ne se faisait pas du jour au lendemain. Elle avait quelques notions de base, pouvant par exemple envoyer des pensées télépathiques dans l’esprit de certaines personnes, mais ses pouvoirs s’arrêtaient ici. Ce n’était déjà pas mal, mais il fallait bien le reconnaître : c’était le minimum syndical pour tout bon télépathe.

Zariël bondit alors sur place, et se tint debout, puis s’étira généreusement. C’était un joli bout de femme, et Samara et elle, naturellement, avaient déjà fait l’amour. Pour la démone, c’était toujours une bonne manière de monter socialement au sein de la société. Le sexe était une force à ne pas négliger, et, au lit, Zariël était une femme terrible, car, quand elle approchait de l’orgasme, ses pensées jouissives et ses fantasmes explosaient dans la tête d’autres personnes, renforçant et accroissant leur orgasme. De plus, sa capacité à manipuler l’esprit et les perceptions sensorielles pouvait donner lieu à des expériences tout simplement exceptionnelles.

« Nous allons pouvoir commencer. Minerve, vous serez le guide de Darthestar, comme son phare. Moi, je ne serais qu’un instrument qui nous permettra de nous enfoncer dans les profondeurs du crâne de notre ami ici présent. Je vous défendrais, mais, comme on a déjà dû vous le dire, voyager dans l’inconscient d’une personne n’est pas sans danger. Mes facultés seront amoindries par les barrières psychiques du conscient du vampiroïde, et, s’il y a effectivement une trace de l’âme de Mälrunn en lui, il nous faudra rapidement la supprimer, en sachant que nous pouvons rencontrer absolument tout. Un cerveau est un endroit effrayant, a fortiori l’inconscient, où les pensées les plus horribles du monde peuvent s’exprimer, et ce chez n’importe qui. Je tiens à vous le dire, Minerve, pour que vous ne faussiez pas l’impression que vous avez de votre ami. Je ne parle pas que de fantasmes sexuels, mais aussi de toute cette violence que nous emmagasinons en nous, la stockant dans les tréfonds de notre âme. Là où nous allons, il n’y a aucune barrière morale, juste le ‘‘ça’’ qui s’exprime. »

Une énième précision à faire, et elle enchaîna ensuite :

« Nous allons nous rendre dans la chambre de méditation, et je ferais un sceau magique dans lequel vous et Minerve vous allongerez. Généralement, nous recommandons aux sujets de faire l’amour pendant le rituel, car il est plus facile de rentrer dans l’esprit d’une personne pendant qu’elle fait l’amour... Mais, dans le cas présent, nous allons nous contenter de vous endormir mutuellement. Une fois que vous rêverez, j’agirais pour que le rêve de Minerve se mélange au vôtre, Darthestar, et j’en profiterais pour vous rejoindre. »

Avec ce qu’elle disait, la première difficulté de cette manœuvre commençait à apparaître : convaincre le Darthestar qu’elles verraient dans les songes qu’il n’était pas en train de rêver.

Une tâche souvent plus difficile à faire qu’il n’y paraît de prime abord.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 11 mars 2015, 17:37:52
« Si je ne voulais pas vous aider, je ne serais pas là. »

Cette simple phrase, ces quelques mots qui peut-être révélait quelque chose de fondamentalement évident pour la femme, fut un véritable bonheur pour le vampire, qui se demandait vraiment au bout d'un moment si cette femme avait l'intention de l'aider, ou de le juger une nouvelle fois avant de lui expliquer qu'elle n'avait tout simplement aucune intention d'apporter son aide à un être tel que lui. Et au vu de ce qu'il venait d'essuyer comme correction mentale, il était parfaitement en droit de se questionner sur le désir de la femme de lui apporter son concours dans cette opération, c'est bien pour cela qu'il avait tant hésité à reposer sa question, malgré toute l'humilité qu'il y avait mit, et réellement, il ne s'était pas attendu à une réponse positive en premier lieu, d'où son contentement lorsqu'il l'entendit accepter de manière indirecte. De son coté, Minerve aussi eut un fin sourire sur les lèvres, car malgré le fait que pour elle, toutes les archimages étaient aussi puissante les unes que les autres, et du coup ne comprenant pas vraiment l'extrême nécessité à ce que ce soit Zariël qui les soutiennent dans cette opération, elle remarquait toutefois l'engouement de son cher frère et y comprit l'utilité de la femme. Mais ouais, elle se demandait désormais ce qu'ils vont devoir faire, imaginant déjà des grands sorts pour réussir à relier leurs pensées, ou des trucs faramineux étrangement esthétiques comme les grandes prières de son peuple, lors des festivals de lune. Après tout, l'archimage de son peuple faisait bien ce genre de chose, donc elle imaginait bien aussi voir cela de la part de la femme présente... et déchanta vite en entendant les explications.

Elle n'y comprenait rien, complètement perdue dans ces termes et ces éléments des plus ésotériques pour elle qui avait toujours pratiquée la magie comme un élément inné de son corps, mais qui n'avait pas connu le point de vu de la folie que la femme en face d'elle décrivait. Non, de son côté on l'avait surtout assimilée à cette sorcière qui avait manquée de détruire le village, on l'avait appelée réincarnation, et après on l'avait bannie de peur que ce cas de figure se reproduise avec elle, comme si une enfant de 6 ans avait la capacité d'amener tout un village à sa ruine uniquement grâce à quelques pouvoirs qu'elle venait tout juste de découvrir. Enfin, elle digressait dans ses pensées et se rattrapa à nouveaux aux mots de l'archimage, tandis que le vampiroïde était en train d'assimiler ce qui était pour lui la plus importante des informations à savoir que Minerve sera quand même protégée durant son voyage dans son subconscient, notamment grâce à la présence de Morana dont les capacités devaient surement être de grande qualité pour que Zariël en fasse l'éloge. Savoir qu'il y aurait toujours une porte de secours était du plus grand des intérêts pour Darthestar, car comme ils l'avaient souvent répétés, lui comme les autres membres versés dans la magie qui se trouvaient dans cette pièce, la jeune femme ne partait pas pour une petite promenade de santé lorsqu'elle s'enfoncera dans l'inconscient du vampire, et tout, absolument tout, allait avoir une occasion de mal tournée.

« Nous allons pouvoir commencer. Minerve, vous serez le guide de Darthestar, comme son phare. Moi, je ne serais qu’un instrument qui nous permettra de nous enfoncer dans les profondeurs du crâne de notre ami ici présent. Je vous défendrais, mais, comme on a déjà dû vous le dire, voyager dans l’inconscient d’une personne n’est pas sans danger. Mes facultés seront amoindries par les barrières psychiques du conscient du vampiroïde, et, s’il y a effectivement une trace de l’âme de Mälrunn en lui, il nous faudra rapidement la supprimer, en sachant que nous pouvons rencontrer absolument tout. Un cerveau est un endroit effrayant, a fortiori l’inconscient, où les pensées les plus horribles du monde peuvent s’exprimer, et ce chez n’importe qui. Je tiens à vous le dire, Minerve, pour que vous ne faussiez pas l’impression que vous avez de votre ami. Je ne parle pas que de fantasmes sexuels, mais aussi de toute cette violence que nous emmagasinons en nous, la stockant dans les tréfonds de notre âme. Là où nous allons, il n’y a aucune barrière morale, juste le ‘‘ça’’ qui s’exprime.
 -  Je ... Je crois que tout se passeras bien. Vous savez, quand j'ai entendu parler de "Darthestar" en ville, je m'en étais vraiment faite l'image d'un monstre, alors que finalement je me suis rendue compte qu'il n'avait pas tant changé... Donc je penses que ce ne sont pas quelques visions effrayantes qui me feront changer d'avis. »

Si les mots touchèrent le vampiroïde pour le coup, ils sonnèrent creux aux propres oreilles de l'elfe qui commençait à se demander si ça allait en effet être aussi simple qu'elle aimait le prétendre, parce que pour que son frère de coeur, ainsi que les archimages la préviennent qu'elle risquait des choses qu'elle ne pouvait imaginer, elle finissait en effet par se dire qu'elle n'était pas capable d'effleurer le degré d'horreur dont elle risquait d'être la spectatrice. Et du coup elle commençait à avoir des doutes sur la confiance qu'elle pourrait conserver à l'encontre de son aîné adoré, cherchant bien à se prémunir de ce genre de choses en imaginant Balthazar dans les pires situations possibles de crimes, viols, meurtres, et elle en passait des plus mauvaises, et pourtant elle savait que cela comportait une énorme faiblesse, c'est qu'imaginer les choses n'était clairement pas comme le voir en face de soi, avec toute la cruauté et l'immonde perception que cela incombait. Elle cacha son anxiété en se triturant les mains en dessous de la table, à s'en faire pâlir les phalanges, essayant d'être toujours aussi sure d'elle face à ses hôtes, mais c'est vrai qu'elle se questionnait dans le fond, même si elle aimait à assumer que oui, même avec ce genre de risque, elle comptait bien continuer cette entreprise jusqu'au bout et aider Darthestar dans ses peurs, quitte à ce qu'elle ai un peu de mal à le regarder en face après ! Dans le fond, il méritait qu'elle fasse ça pour lui, étant donné qu'il avait veillé sur elle pendant si longtemps, autrefois !

« Nous allons nous rendre dans la chambre de méditation, et je ferais un sceau magique dans lequel vous et Minerve vous allongerez. Généralement, nous recommandons aux sujets de faire l’amour pendant le rituel, car il est plus facile de rentrer dans l’esprit d’une personne pendant qu’elle fait l’amour... Mais, dans le cas présent, nous allons nous contenter de vous endormir mutuellement. Une fois que vous rêverez, j’agirais pour que le rêve de Minerve se mélange au vôtre, Darthestar, et j’en profiterais pour vous rejoindre.
 -  Tr-Très bien nous vous suivons... »

Les deux intéressés avaient clairement rougie à l'énonciation de coucher ensemble, chacun se voyant mal s'approcher d'une telle manière de ce qu'ils considéraient comme un membre de leur famille, et ce pour de bonnes raisons, il fallait l'avouer. Le plus drôles fut surement de remarquer leur réaction parfaitement synchronisés, les deux rougissant en même temps et ayant le même mouvement de recul dans ce genre de situation, après rien ne disait qui de l'un ou de l'autre avait eut le premier ce genre de réaction, et avait influencé l'autre jusqu'à ce qu'il reproduise exactement le même geste. En tout cas, malgré la gêne claire que tout le monde put remarquer sur leurs visages à tout les deux, cela détendit en partie l'atmosphère pour Minerve, et cela laissa un sourire amusé sur les lèvres du vampire, qui avait commencé à s'habituer à ce genre de connotation de la part des mages d'Ashnard et de leurs camarades, le sexe étant clairement une arme de persuasion et d'échange dans cette capitale étrange. En tout cas il se relevèrent et accompagnèrent la femme dans les couloirs qui jouxtait le salon quand elle s'y engagea, rapidement suivit de Morana et de Samara, Kazuha étant surement la seule à ne pas leurs avoir emboîtés le pas à cause du gâteau qu'elle devait absolument faire pour "payer" Zariël. Arrivée dans la salle de méditation, chacun s'installa en un coin de la pièce tandis que Darthestar se trouva un coin d'ombre, observant l'archimage télépathe prendre des craies et commencer à tracer son cercle rituel au sol avec la même précision et la même concentration que Samara hier, en traçant son cercle de perception magique.

Une fois finit, ils s'installèrent tout deux à l'intérieur, allongée, et le vampiroïde écouta les dernières directives de la femme tandis que Minerve semblait de plus en plus nerveuse, sa frayeur de la magie d'autrui ainsi que la crainte de découvrir des horreurs dans la tête de son frère la gagnant de nouveau. Finalement, chacun fut amené à s'allonger et à se décontracter un maximum possible avant que l'archimage se décide à jeter son sort de sommeil, les deux membres de cette famille recomposée sentant d'un coup leurs esprits s'embrumer avant de s'évaporer complètement dans le néant, les laissant plonger dans un profond sommeil. Il rêvait... Un champ près d'un lac, et des montagnes en périphéries de sa vision, tout ce qui se révélait propre au dernier paysage qui l'avait conquis, les territoires Sylvandins, et une pénombre qui s'installait lentement au travers des pics que l'on voyait à l'horizon, laissant comprendre qu'il devait être pas loin des 19 heures, donc une petite heure avant que le soleil ne se couche. Quand à lui, il se trouvait sur les marches en bois d'un petit chalet, quelque chose d'agréable, quelque chose de solitaire, bien propre à lui, un lieu reculé avec aucune autre habitations aux alentours que la sienne propre. De la fumée s'échappait d'une cheminée de pierre, le foyer se trouvant surement à l'intérieur de la maisonnée, mais il ne s'en alarmait pas, restait au dehors à contempler le coucher de soleil avant de rentrer pour se mettre au chaud. C'était calme, reposant, et pourtant il ne se sentait pas à l'aise, comme si quelque chose clochait dans ce beau décor... Quelque chose qu'il ne pouvait comprendre... un peu frustrant.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 15 mars 2015, 01:56:45
Ils se retrouvèrent ainsi dans la salle de méditation, une pièce cylindrique sans fenêtres, avec des bougies dans les angles. Samara suivait le trio, Kazuha, elle, restant en retrait. Elle n’était pas une magicienne, et elle ne voulait pas déranger. Dans le dos de l’Archimage démoniaque, la porte se referma doucement, puis, pendant un quart d’heure, Zariël déplaça des craies sur le sol, comme l’avait fait auparavant Samara pour révéler la puissance magique de Darthestar. Bras croisés, l’Archimage dans un coin, tandis que Minerve et Darthestar suivaient les instructions de Zariël, et se couchèrent au milieu du sceau magique en cours de formation. Les craies continuaient à danser sur le sol, traçant des traits, encore et encore. Zariël remuait ses deux bras, yeux clos, en murmurant une étrange mélopée. La magie suintait autour d’elle, s’amplifiant dans cette pièce. Morana, elle, se chargeait de tracer les traits, à l’aide d’un grimoire qu’elle avait posé sur un guéridon, s’en servant pour pouvoir tracer le sceau magique. C’était un sceau complexe, et Zariël, elle, prononçait un sort magique qui avait pour but d’aider Minerve et Darthestar à s’endormir, puis à leur permettre de les rejoindre.

Samara, elle, continuait à observer ce spectacle. Elle n’avait ici aucune aide à fournir, et, de fait, il valait mieux qu’elle évite d’en fournir. Le sort que sa camarade faisait était extrêmement complexe, et, comme toujours, Samara était profondément admirative devant cette femme. Zariël était une femme redoutable, et, autour d’elle, la magie semblait comme vivante, formant des particules magiques qui dansaient dans les airs, l’englobant totalement. Les minutes défilèrent, et Darthestar et Minerve dormaient depuis plusieurs minutes.

« Il est en train de rêver... » annonça Morana.

Zariël hocha la tête, puis rouvrit enfin les yeux, et s’avança lentement. Le sceau luisait, et les bougies s’étaient éteintes, le seul éclairage viennent donc des lignes magiques violettes et lumineuses. Samara continuait à observer la scène, dans le rôle d’une simple élève. C’était exactement ça, pour elle : elle assistait à une démonstration magique, comme des élèves de l’Académie pourraient le faire. L’Archimage télépathique se positionna à côté des deux, puis fléchit les genoux, et se coucha à son tour, se nichant entre chacun des deux, sa tête venant s’appuyer sur l’un des seins de Minerve, s’en servant comme d’un confortable coussin.

« Bien... Les deux rêvent... Endors-moi, Morana.
 -  Soyez prudente, Madame...
 -  Je le suis toujours, non ? »

Morana eut une petite moue dubitative, mais ne contesta pas. Elle se concentra alors, et, à son tour, prononça une mélopée magique, une incantation riche et complexe. Samara sentit la magie irradier dans la pièce, puis Zariël s’endormit à son tour... Mais, contrairement à Darthestar ou Morana, son sommeil, elle le contrôlait. Elle plongea dans le monde des rêves, endormant tous ses sens, afin de réveiller son sens télépathique... Le Troisième Œil. Elle s’enfonça dans les méandres, et arriva... Dans une forêt.

Zariël portait toujours sa tenue courte et sexy, et s’avança le long des arbres. C’était le monde de Darthestar, et elle devait le retrouver... Il rêvait de Sylvandell, ce qu’elle comprit rapidement ne voyant des dragons rugir dans un ciel d’encre... Des nuages noirs dominaient, et, au loin, derrière la cime des montagnes, elle pouvait voir des éclairs... La femme marcha un peu, sortant de la forêt, voyant un petit village désert. Elle le traversa, et retourna dans la forêt, marchant vers un chalet. Elle y sentait la présence de Darthestar... Mais, pour l’heure, elle ignorait où se trouvait Minerve.

Un sur deux, ce n’était déjà pas mal.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 15 mars 2015, 18:02:19
Minerve... Ne savait pas du tout où elle était, très honnêtement, et elle se baladait au milieu des landes sans trouver son chemin, le lieu étant proprement immense et ses jambes bien trop courte pour parcourir une telle distance de manière efficace, ce qui la gênait bien étant donné les lourds nuages qui approchaient. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait là, ni comment elle y était arrivée, mais le seul truc qui lui revenait en tête était une sorte de devoir, d'obligation pour laquelle elle était présente, sans pour autant réussir à mettre le doigt sur le problème, et cela la frustrait plus qu'autre chose dans le fond, même si cela avait aussi le don de lui faire mettre un pied devant l'autre, encore et toujours, alors qu'elle approchait du bord d'un lac aux eaux claires, même si le crépuscule s'y reflétant couvrait en partie l'image des profondeurs de cette étendue liquide. C'était étrange comme elle se sentait vulnérable pour l'instant, même, elle se sentait en danger, et ce n'était clairement pas la chose la plus agréable qui soit, si bien qu'elle passait son temps à observer autour d'elle dans une crainte mêlée de vigilance redoublée, la femme ne voulant pas être prise par surprise dans une situation où elle se retrouverait incapable de se défendre, déjà qu'elle n'as pas grand-chose qui lui permette de le faire. En tout cas elle s'arrêta au bord du lac et plongea son regard dans les reflets qui s'y trouvaient, avant de remarquer une point lumineuse au loin dans les remous de cette eau agitée par un vent inexistant, et leva les yeux pour suivre cette tâche surprenante.

Elle distingua ainsi ce qui lui semblait être un foyer éclairé au loin, et remarqua par là même que si elle s'était déplacée depuis le début dans un crépuscule des plus agréables et poétique, elle était désormais enveloppée dans une chape de nuit sombre, où quelques étoiles arrivaient encore à briller par endroits, mais où le reste de la couverture céleste se faisait lentement manger par les nuages menaçant qui se trouvaient dans son dos. Elle ne savait pas bien pourquoi, mais elle se sentait l'obligation de ne jamais se retrouvée sous ces énormes formes gazeuses à la couleur angoissante, comme s'il s'agissait de quelque chose de bien plus mauvais et trouble que ce qu'elle présentait au premiers abords, alors elle quitté bien vite sa contemplation muette du lac et commença à en faire le tour, allant pour rejoindre ce point lumineux qui se trouvait de l'autre coté de la rive, espérant l'atteindre avant que les nuages ne la rattrapent. Malheureusement ses pieds s'enfoncent de plus en plus dans la terre fraîche des lieux, et l'herbe semble la retenir un peu, bien assez haute pour lui toucher les flancs, lui faisant remarquer qu'elle portait ses vêtements de parades plutôt que sa cape de voyage. Non seulement elle était bien idiote de se retrouver dans de pareilles conditions mais en plus elle ne s'étaient pas préparée pour, décidément tout ces oublis devenaient étrange... Mais elle ne comprenait toujours pas, et essayait juste de continuer d'avancer, le mur sombre de l'orage s'approchant de plus en plus.

- - -

La nuit était tombée, il ne savait pas vraiment ce qui le retenait sur les marches, et pourtant il ne les quittait pas, ayant juste allumé une lanterne à l'extérieur pour conserver un peu de lumière dans ce qui se révélait être une nuit particulièrement noire, la lune ayant totalement disparue dans le ciel sous les nuages qui se profilaient à l'horizon, particulièrement menaçant pour ainsi dire. S'il se mettait à pleuvoir, il rentrerait surement d'ailleurs, mais pour l'instant il n'était incommodé ni par le froid, ni par le temps, alors il se permettait de continuer à ressentir cet étrange malaise au dehors de son lieu de vie, ses yeux restant fixé vers ce clair-obscure si particulier de la nuit, où une quelconque luminosité semblaient envahir l'espace comme un phare au milieu du brouillard. Et il commençait à se poser des questions d'ailleurs, car il avait l'impression d'être seul sans pour autant vraiment l'être actuellement, était-ce peut-être parce qu'il attendait quelqu'un ? Au moins cela expliquerait pourquoi il se trouvait sur le palier de sa maisonnée sans pour autant retourner dans la réconfortante chaleur de son toit et de ses murs, cherchant à témoigner de sa présence relative dans les ténèbres nocturnes, ou essayant tout bonnement de se rassurer en voyant finalement au loin la ferme de la personne qu'il pouvait attendre. Décidément c'était une soirée bien bizarre, il fallait le dire, et quand enfin il perçoit quelque chose dans les plus profondes obscurités du lieu, il se relève, lentement, afin d'observer ce qui s'approchait à petits pas de sa masure.

C'était une femme, et quand elle fut finalement assez proche pour qu'il la distingue, et inversement qu'elle puisse le détailler, l'homme ne put s'empêcher de constaté l'élégance avec laquelle celle-ci était vêtue, non pas que sa tenue soit des plus belles ou des plus sophistiqués, non, il parlait de vêtements comme il parlait de ce qu'il irradiait d'elle : une beauté surprenante, un air de supériorité étrange, et de manières plus troublantes, la sensation de respect qu'il éprouvait pour cette dame, sans la comprendre. Elle-même pouvait surement être surprise par l'apparence de celui qu'elle avait identifiée comme le vampiroïde, car son apparence est un tant soit peu différente de celle qui se trouve dans la réalité, endormi à ses cotés. Tout d'abord, il est un peu plus petit que le vampire, plus proche du mètre 80 que du mètre 95, et si le vampiroïde est d'une puissance surprenante malgré l'apparence de son corps, ce n'est pas le cas de l'homme en face d'elle, ses muscles étant bien visible et même presque sur-développé, preuve évidente d'une vie rude où l'homme ne doit pas ménager son corps. Mais finalement le plus changeant est le visage, bien moins fin que celui du vampiroïde, peut-être même oserais-t'on dire "bourru", doté d'une barbe mal rasé dans laquelle quelques poils éparses témoigne du commencement de la face vieillissante de sa vie. Eut-elle l'occasion de lire dans les pensées ou souvenirs de Minerve, elle reconnaîtrait très bien l'apparence de Balthazar, mais c'est vrai que si il y avait quoi que ce soit d'inhumain en cet homme, cela ne se voyait goutte, vu qu'il avait les signes clairs du genre humain en pleine campagne, résistant, mais rapidement usé.

« Bonsoir, est-ce vous que j'attendais ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 17 mars 2015, 00:58:07
Pour Zariël, le monde du rêve était véritablement un autre univers, avec ses propres règles, sa propre logique… Et une logique totalement différente de la « réalité ». Quand on se lançait dans les expériences oniriques du rêve et du songe, il était difficile de dissocier le vrai du faux, de déterminer ce qui était réel ou ne l’était pas. Zariël savait qu’on pouvait se perdre dans les rêves, qui étaient le domaine ultime de l’imaginaire, et où tout était possible. Comme tout rêve, plus elle y resterait, et plus elle aurait du mal à sortir. Une nuit orageuse s’annonçait, et elle marchait à travers la forêt, coupant les arbres, vers ce mystérieux chalet. Il détonait par rapport à Sylvandell, et elle se demanda si ce n’était pas une image issue du passé de Darthestar. Avait-il grandi dans un chalet ? Zariël ne pouvait que le supposer. Dans un rêve, rien n’était jamais totalement anodin. Toute chose formée dans l’esprit venait de la banque de données mémorielle qu’un esprit avait en mémoire.

Darthestar l’accueillit sur le devant du chalet, et, comme elle s’y attendait, il ne la reconnut pas. C’était normal, car le rêve était un autre monde, et ils étaient à mi-chemin entre le conscient et l’inconscient. Ce Darthestar-là n’était pas le vrai Darthestar. Darthestar, ici, était partout. Il était dans les feuilles, dans les arbres, dans ce chalet, dans l’air… C’était tout son esprit. Celui que Zariël voyait n’en était qu’une représentation, et, cela, elle ne devrait jamais l’oublier. La mort, ici, n’existait pas… Mais, si Zariël venait à mourir, son esprit pourrait subir de graves lésions, des séquelles parfois irréversibles et traumatisantes. C’était donc quelque chose qu’elle tenait à éviter, autant que possible.

« Bonsoir, est-ce vous que j'attendais ? » lui demanda Darthestar.

Elle sourit en s’avançant vers lui, ses longs cheveux blancs tombant en cascade le long de sa tête.

« Oui… Mais pas uniquement. Je m’appelle Zariël, je suis venue pour vous guider vers le château d’Alice. C’est là que vous voulez aller, n’est-ce pas ? »

Elle pouvait le sentir. Le Château royal se trouvait en hauteur, au bout de la vallée, et on pouvait voir, depuis le sol, les tours de ce dernier. C’était une variante énorme du Château royal. Le véritable château était minuscule et étriqué, mais celui-ci avait de hautes tours pointues et vertigineuses. Il ressemblait en fait presque à un château hanté. Est-ce que c’était ainsi que Darthestar s’imaginait Alice ? Comme une Princesse de conte de fée, piégée de sa destinée, piégée de sa nature princière ?

« Ce refuge est sûr… Et je crois que nous en aurons besoin. Quelqu’un d’autre arrive par là. »

Du doigt, elle désigna la forêt, qui commençait à prendre une allure monstrueuse. Les arbres étaient en train de remuer sur place, agitées par le vent, filant de droite à gauche. Un sifflement aigu se faisait entendre, le souffle du vent… Et des grognements se faisaient percevoir. Une bête était tapie dans l’ombre… Et elle traquait Minerve. C’était bien elle que Zariël sentait, et l’Archimage ferma les yeux. Le long de son corps, une lueur blanchâtre se mit à l’illuminer, ses cheveux s’envolèrent, et elle joignit ses mains devant elle. Une boule d’énergie bleuâtre se forma lentement.

Le monstre était en train de poursuivre Minerve, ressemblant à une sorte d’énorme croisement entre un ours et un Lycan. Ses yeux rouges étincelaient de cruauté, et il se rapprochait de plus en plus de Minerve… Puis un éclair fusa de la boule magique, et frappa le torse du monstre, l’éclair traversant la forêt, formant un rayon lumineux qui frappa le monstre, le repoussant dans un hurlement. Il était comme le Grand Méchant Loup de la forêt, et il fallait protéger Minerve jusqu’à ce qu’elle les rejoigne.

On entendit la bête pousser un rugissement haineux et terrifiant.

Comme Zariël et Monera le leur avaient dit, l’inconscient avait pour habitude de se défendre automatiquement face à toute forme d’intrusion extérieure…
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 17 mars 2015, 14:30:54
La femme s'était approchée de lui jusqu'à se retrouver au bord du palier, l'homme l'observait du coup aussi précisément qu'il le pouvait, encore surpris par cette beauté qu'elle arborait et l'incongruité de sa présence en un tel lieu, ne comprenant pas bien ce qui pouvait mener une telle personne au beau milieu des plaines boueuses dans laquelle il vivait. D'ailleurs, nouvelle grande surprise pour lui, mais il avait l'impression que cette plaine, si belle d'habitude, était graduellement devenue bien plus gênante à contempler car... marécageuse ? La terre semblait s'être amollie, et avoir envahit l'herbe et les bord du lac environnant, devenant d'un coup bien trop présente pour que la forme inconsciente du vampiroïde puisse encore profiter de ce monde autrefois si plaisant et onirique. Était-ce dut à la présence de cette femme qu'il ne connaissait guère ? Pourtant il n'avait pas l'impression qu'elle était un danger dans l'immédiat, ni un être qui puisse même être belliqueux, alors il commençait clairement à se questionner sur ce qu'il se déroulait dans ce beau monde qu'était le sien. Couplé à ses premières impressions d'étrangetés, il sentait que quelque chose ne tournait pas rond, et bien malgré lui, cela le mettait sur ses gardes, l'homme cherchant à comprendre ce qui lui échappait encore sans pour autant réussir à trouver une solution. Enfin il ne fallait pas non plus qu'il semble se focaliser sur autre chose, il avait une invitée n'est-ce pas, et peut-être qu'elle saurait répondre à ses questions, alors il tourna sa concentration vers elle, et se mit à l'observer en attendant d'en apprendre plus.

« Oui… Mais pas uniquement. Je m’appelle Zariël, je suis venue pour vous guider vers le château d’Alice. C’est là que vous voulez aller, n’est-ce pas ?
 -  Le château, dit-il songeur en se tournant vers celui-ci, soudain évident à ses yeux. Je ne sais, je le trouves... oppressant. »

C'est vrai que ce château était majestueux, mais sans trop savoir pour quelles raisons, il en avait presque .... peur ? Il avait l'impression que quelque chose y vivait, quelque chose qu'il ne souhaitait pas rencontrer malgré le fait que ce ne soit pas quelque chose de dangereux à ses yeux, mais qu'était-ce, ça, il n'en avait pas la moindre idée, tout cela rajoutant à l'inconfort de ce qu'il ressentait. Ce château, eh bien, il ne s'y sentait pas "invité", il avait l'impression qu'il était très bien seul ici, loin de tout, et il pensait vraiment qu'il devait en rester le plus loin possible, au plus profond de son coeur... Mais si la femme en face de lui était là pour l'y mener, il ne pouvait tout simplement que la croire, c'était surement pour de bonnes raisons, encore une fois parce qu'il sentait qu'il pouvait pleinement faire confiance à cette femme, même si cela faisait moins de quelques minutes qu'ils s'étaient rencontrés. Par contre autre chose le faisait se questionner, il l'attendait apparemment, elle-même l'ayant confirmée, mais il était aussi en train d'attendre une autre personne selon les propos même de l'archimage en face de lui. Et pour le coup il sentit que c'était quelqu'un d'important, quelqu'un dont il avait le plus grand besoin, aussi se mit-il à regarder autour de lui, dans l'obscurité, cherchant des yeux une autre forme qui accompagnerait la femme en face de lui, sans grand résultat d'ailleurs. Finalement, cette Zariël sembla plus forte que lui pour détecter la présence d'autrui, car elle se tourna vers le lieu d'arriver de quelque chose d'étrange avant de lui répondre, sérieuse, et allant pour regarder dans la même direction qu'elle, il vit une forme courir dans le noir, une lourde présence derrière elle.

« Ce refuge est sûr… Et je crois que nous en aurons besoin. Quelqu’un d’autre arrive par là.
 -  Ce ... C'est Minerve ? »

Il l'avait reconnue dans le noir, et elle semblait paniquée

- - -

Comprenant que marcher dans les plaines était une mauvaise idée à cause du terrain de plus ne plus boueux, elle avait lentement remonter la pente du lieu pour continuer son chemin au niveau de la forêt, s'y sentant relativement mal à l'aise, mais pouvant au moins marcher normalement là-bas, plutôt que de patauger dans une gadoue immonde qui la ralentissait de plus en plus et la rendait bien plus lente que les nuages qui s'amoncelaient au dessus des montagnes tout en s'approchant de plus en plus, menaçant. Ainsi elle s'était mise à se presser pour quitter ce lieu, cherchant à rejoindre le plus rapidement possible cette lueur qu'elle percevait au loin, mais elle avait à peine l'impression d'avancer, celle-ci se trouvant particulièrement loin, et ses pas se faisant fatigués, sa première marche dans les landes l'ayant déjà passablement fatiguée à cause de la difficulté du terrain, et une impression de lourdeur l'enveloppant à mesure qu'elle avançait sous le couvert des grands pins. Et pourtant elle se forçait à avancer, non par volonté, mais parce qu'elle avait peur, elle se sentait terriblement en danger et avait l'impression que le monde même était en train de changer pour devenir agressif envers elle, certaine branches ayant déjà lacérée sa peau ou ses vêtements, tout en freinant son avancée, et des pas lourds se faisant entendre dans les ténèbres du lieu, témoignant de l'avancée pesante de quelque-chose qui risquait d'être tout particulièrement inamical. Alors elle pressa le pas, encore et encore, sentant cette chose qui commençait à la suivre. Elle ne savait pas ce qui l'avait mise dans une telle situation, mais une chose était sure, c'était un vrai cauchemar.

Puis elle vit la lumière se mettre lentement à s'incliner, puis à tourner depuis sa position. Était-elle arrivée ? Elle l'espérait mais elle sentait déjà le souffle de la bête effleurer sa nuque, et tremblante de peur elle ne fit qu'accélérer le pas pour pouvoir échapper à son emprise, s'enfuyant rapidement de la forêt pour sortir à l'air libre, l'énorme chose sur ses talons, et courir en ligne droite vers ce lieu de fortune, cette escale d'espoir au milieu de la nuit sombre, cette seule lueur qui perçait les ténèbres et lui montrait la marche à suivre maintenant qu'elle l'avait quasiment atteinte. Pourtant elle sentait qu'elle ne serait pas assez rapide, ce qui la poursuivait comptait bien lui réglé son compte, se servir d'elle comme d'un repas, ou tout autre chose que ferait une bête sauvage envers une proie désarmée, et elle crut sentir les croc de l'animal près de sa peau quand elle vit fuser vers elle une sorte de boule d'énergie lumineuse, qui passa juste à coté de son visage pour aller frapper ce qui se trouvait dans son dos, le hurlement de rage que cela provoqua la faisant trembler jusqu'au plus profonds de ses entrailles. Mais elle ne se retourna pas, ne tenta même pas de regarder ce danger haineux qui était en train de crier de douleur, et elle partie pour ce qui était surement le sprint le plus salutaire de sa vie, la pauvre femme arrivant exténuée près du chalet, mais se sentant immédiatement mieux une fois entrée dans cette réconfortante lumière ... et quand elle vit les personnes qui se trouvaient ici, elle sauta dans les bras de l'homme, prête à pleurer à cause de ce qu'elle venait de vivre, se serrant contre le corps le l'homme bourru.

« Balth', Balth' tu es là... J'ai eu peur, si peur, c'était tellement... tellement... »

Ses yeux se posèrent lentement sur Zariël, et elle eut un déclic, un déclic que l'homme n'avait clairement pas eut mais que elle, qui était étrangère au rêve, pouvait clairement comprendre et interprété, tout ça par la simple présence de la femme qui se trouvait à leur coté, et qui, elle le savait, venait de la sauver grâce à ce tir d'énergie magique. Immédiatement calmée, elle se sépara de l'homme et le contempla un court instant, souriant un peu en retrouvant le Balthazar d'autrefois, celui qui possédait encore cette apparence de vieux chasseur des landes dévastées, d'homme qui vivait tout les jours dans la nécessité de trouver de quoi survivre, et ce même en bravant les nombreuses créatures les plus dangereuses qui se déplaçaient sur ces terres damnées. Oui elle était dans un rêve, c'est vrai, et elle y était pour cet homme qu'elle appréciait tant, grâce d'ailleurs aux dons magiques de Zariël, qui les avait envoyés dans ce profond sommeil avant de les rejoindre pour enfin les retrouver, et la sauver des protections naturelles du vampiroïde en terme de psyché. Du coup elle comprenait clairement pourquoi on l'avait mise en garde, elle ne pensait pas qu'elle se retrouverait dans une situation aussi terrifiante, mais maintenant qu'elle avait comprise qu'il s'agissait d'un rêve, purement et simplement, elle se sentait mieux, plus forte aussi. Après tout, il était de son devoir d'aider le vampiroïde et elle comptait bien réussir sa mission. Elle se tourna donc lentement vers la femme et s'approcha d'elle pour la saluer d'une légère révérence, avant de parler tout bas, de manière à ce que le vampire n'entende pas.

« Re-bonjour dame Zariël, et merci de m'avoir sauver. Je... Je me rappelles que ceci est un rêve, mais du coup, je ne sais ce que je dois faire désormais, je vous suis donc désormais. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 23 mars 2015, 01:12:15
La bête monstrueuse qui vivait dans la forêt était une menace pour Zariël, Minerve, et même Darthestar... L’esprit humain était contradictoire, avec différents avatars et différentes facettes. L’esprit n’était pas une pensée uniforme  et cohérente, mais un ensemble de variables, d’idées contradictoires, et de pensées multiples. Il y avait des pensées chaotiques, destructrices, complexes... Zariël avait déjà ausculté bon nombre d’esprits, et elle savait qu’aucun esprit n’avait la même structure, ni le même fonctionnement. Cette bête sauvage représentait quelque chose, sans doute la peur inconsciente de Darthestar de devenir un monstre... Un monstre plus fort que lui, et qui, en conséquence, serait plus fort qu’eux. Ce chalet était un moyen de le repousser, et Minerve se dépêchait de courir, tandis que Zariël put entendre la bête rugir, ainsi que des arbres se ployer sous son poids. Il les arrachait en hurlant, les attaques lumineuses de l’Archimage ne faisant que le retarder quelques secondes. Zariël continuait à se concentrer, et finit par former autour de la bête des barrières magiques, contre lesquelles le monstre s’écrabouilla, poussant un rugissement haineux, mais offrant à Minerve l’occasion de fuir.

Zariël vit donc Minerve les rejoindre devant le chalet. Darthestar était toujours un peu perdu, peinant à sortir du rêve, voyant encore Zariël et Minerve comme le pur fruit de son imagination. Elle ne pouvait pas le lui en vouloir, l’esprit humain avait des résistances solides. De fait, cet esprit était beaucoup moins difficile d’accès que celui de ce pyromane qu’elle avait vu dans un asile. Son esprit était une ville fragmentée paranoïaque avec une équipe de scouts féminines, et Zariël avait bien cru perdre la raison dans cet univers. La folie était terrible, et c’était en étant une télépathe qu’on pouvait clairement le voir. Ici, au moins, l’esprit de Darthestar était rationnel et cohérent, et donnait un univers logique et similaire au monde réel.

« Re-bonjour dame Zariël, et merci de m'avoir sauver. Je... Je me rappelle que ceci est un rêve, mais du coup, je ne sais ce que je dois faire désormais, je vous suis donc désormais. »

Zariël hocha lentement la tête, mais, avant de pouvoir répondre, elle entendit des hurlements supplémentaires.

« La bête arrive... Réfugions-nous à l’intérieur... »

Zariël ouvrit rapidement la porte, tandis que les arbres continuaient à remuer. La bête renversait les arbres, et sortit ainsi de la lisière de la forêt, courant à toute allure... Puis Zariël referma la porte, et la bête rugit furieusement, une énorme masse noire apparaissant pendant quelques secondes, suivi d’un œil rouge monstrueux... Puis il n’y eut plus rien, avant que des coups sourds ne tapent à la porte, comme si quelqu’un cherchait à forcer le passage, manquant arracher la serrure.

« Ne vous inquiétez pas, ce sanctuaire nous protège... »

La bête finit par hurler de rage, puis partit au bout de plusieurs minutes. Zariël claqua alors des doigts, et un feu s’illumina dans l’âtre d’une cheminée, tandis que des bougies s’allumèrent également. L’Archimage marcha alors un peu, et se retourna vers le duo.

« Vos souvenirs communs de votre enfance nous seront utiles... C’est vous qui nous guiderez, Minerve. Notre objectif est le château se trouvant en hauteur. Pour l’heure, Darthestar croit encore qu’il rêve. Ce que vous voyez là est la version consciente de son esprit... Tout le reste sont des manifestations d’autres parties de son psyché. J’ai conscience que tout cela ne doit pas être clair pour vous, Minerve, et encore moins pour vous, vampiroïde, mais il faut agir vite. Cette créature n’est que le cadet de nos soucis... »

Elle commença à marcher un peu, regardant autour d’elle, observant ce chalet.

« Faites appel à vos souvenirs. À quoi correspond ce chalet ? Qu’aviez-vous l’habitude d’y faire ici ? »

L’Archimage agissait vite, posant des questions précises et pointues, afin d’amener les deux individus à rapidement se concentrer.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 23 mars 2015, 16:59:41
Si la forêt s'était métamorphosée, ce n'était pas tant parce qu'elle était dangereuse que la forêt elle-même pouvait représentée le monstre que Darthestar s'imaginait inconsciemment, quelque chose de vaste, quelque chose d'incontrôlable, et cela expliquait bien aussi la raison comme quoi ce monde était entouré d'une large forêt, avouant par là que le vampire se sentait toujours menacé par cette possibilité, tandis que les montagnes plus loin empêchaient totalement la possibilité de sortir de celle-ci, rajoutant un petit peu à la fatalité de la cette situation imaginaire. Pourtant il y avait un autre monstre, plus "matériel" celui-là, plus dangereux aussi car il semblait en avoir clairement après les personnes vivantes qui s'étaient infiltrées dans l'imagination du vampiroïde, et celui-ci s'il devait représenté une peur ou une crainte du vampire, il serait peut-être plus proche des appréhensions de l'homme vis-à-vis de la possibilité que sa monstruosité se retourne contre ceux qu'il apprécie, finissant par les traquer et les attaquer pour se "repaître" de ce qu'il reste de leurs carcasses mortes ou mourantes. En tout cas cette bête ne manquait pas d'aplomb, et vu les hurlements de rage qu'elle poussait, aux abords de la forêt et apparemment prête à reprendre l'attaque sitôt la barrière de l'étrange femme tombée, il était clair que la première personne qui tomberait entre ses griffes risquait de connaitre un bien long châtiment, surement souligné par la cruauté bestiale de cette peur qui se voulait, pour le vampire, être l'une des plus fondamentales pour ne pas perdre l'esprit et perdre le contrôle de ses actions une fois en présence des femmes et hommes qu'il considéraient comme important à ses yeux.

« La bête arrive... Réfugions-nous à l’intérieur...
 -  T-très bien, entrez vite. »

L'homme se pressa pour remonter les trois marches du palier, puis pour rejoindre la porte qu'il ouvrit rapidement, faisant signe dés lors à ses deux invitées oniriques de rentrer à l'intérieur pour ne pas se retrouver en danger dans peu de temps, car en effet la bête au loin semblait s'agiter de plus en plus, et plus que tout, le vampire endormi sentait au plus profond de lui ce malaise intense comme quoi cette monstruosité risquait de faire de la charpie de la moindre personne sur qui il parviendrait à mettre la patte. Minerve, elle, ne se fit pas attendre, ayant bien malgré elle encore peur de cette chose qui l'avait poursuivit dans les bois, même si elle savait désormais pertinemment que si elle mourrait dans cet univers, elle ne ferait que remonter à la surface, hors de danger de cette chose, aux prix toutefois coûteux de cette mission pour retrouver dans l'inconscient de l'homme des traces d'un ancien nécromancien dont elle ne comprenait pas grand chose. La mage fut la dernière à passer cette porte épaisse de bois, et elle eut tout le temps du monde pour pouvoir observer au loin la forme lourde et menaçante de cette création onirique les chargeant avec force et haine, avant qu'elle ne ferme bien l'entrée et la verrouille comme elle peut. De son coté, Darthestar ne fit pas dans la dentelle non plus, choisissant de bloquer l'entrée avec un des meubles du salon, avant d'entendre le fracas du monstre à l'extérieur et ses coups pour ouvrir la porte. Balthazar avait pour l'occasion prit une hache de bûcheron bien simple et se préparait presque à devoir affronter la bête, mais finalement la voix de l'archimage l'en dissuada :

« Ne vous inquiétez pas, ce sanctuaire nous protège...
 -  Je suis pas si sur que ma maison puisse être considéré comme un sanctuaire madame. »

Et pourtant, la porte tint bon durant de longue, très longues minutes, où seul le bruit du fracas contre la porte, et le souffle lourd et stressé des occupants de la bâtisse occupèrent l'espace, laissant à l'homme en train de rêvé et sa soeur de coeur l'occasion d'imaginer toutes les situations possible si la bête parvenait effectivement à traverser les défenses inconscientes de l'homme pour enfin pénétrer dans la pièce et commencer à délivrer son message de douleur et de violence. Mais non, rien de tout cela, il n'y eut que des coups, mais pas le moindre impact sur la porte, pas la plus petite fêlure, de manière bien étonnante d'ailleurs étant donné la puissance de cette chose à l'extérieur, et quand les coups cessèrent, ils purent l'entendre s'éloigner du perron, retournant au moins sur l'herbe pour les observer, ou peut-être étant repartie dans la forêt pour pouvoir se régénérer après une fatigue croissante, du moins c'est ce qu'espérait l'homme, qui n'avait pas encore bien conscience que tout n'était que le fruit de son imagination. Enfin, ils étaient désormais tranquille, et se préparant à relancer le feu pour tenir la maison bien au chaud, il fut surprit de voir l'intégralité des lumières de sa chaumière s'allumer à l'unisson, offrant à la pièce une belle lueur tamisée des plus charmantes pour l'occasion. Se tournant vers la femme, il la vit se déplacer lentement, puis elle aussi se tourner vers les deux autres membres en présence dans la pièce, avant de s'exprimer d'une voix claire et audible, clairement pas le genre de voix que l'on a normalement quand on vient de risquer sa vie aux griffes d'une bête assoiffée de sang :

« Vos souvenirs communs de votre enfance nous seront utiles... C’est vous qui nous guiderez, Minerve. Notre objectif est le château se trouvant en hauteur. Pour l’heure, Darthestar croit encore qu’il rêve. Ce que vous voyez là est la version consciente de son esprit... Tout le reste sont des manifestations d’autres parties de son psyché. J’ai conscience que tout cela ne doit pas être clair pour vous, Minerve, et encore moins pour vous, vampiroïde, mais il faut agir vite. Cette créature n’est que le cadet de nos soucis...
 -  Je... Je suis... Dans un rêve ?
 -  Faites appel à vos souvenirs. À quoi correspond ce chalet ? Qu’aviez-vous l’habitude d’y faire ici ?
 -  Ce chalet... est celui où nous avons vécu ensemble pendant de longues années, je le connais parfaitement. Je connais aussi les cachettes que j'y avais installée mais je doutes que Balth les aient connue. Par contre nous avons une cave, nous y serions surement en sécurité non ? Plus qu'en "haut" ? »

Les choses commençaient à devenir particulièrement confuse pour l'homme qui se demandait clairement ce qu'il était en train de se passer. Il avait parfaitement reconnu Minerve, et Minerve semblait très bien connaître cette femme qui l'avait aider à s'enfuir loin des crocs de la bête extérieur, pourtant il était incapable de se remémorer qui elle était, et pire encore, il n'avait même pas l'impression de l'avoir connu la moindre fois, ce qui était impossible étant donné que Minerve ne connaissait que les personnes que l'homme avait osé lui faire rencontrer pour tenter d'effacer sa maladive timidité ou crainte des humains. Ainsi, il se trouvait dans l'expectative, ne comprenant pas qui était ce Darthestar, ni encore le fait qu'il puisse, comme avait dit cette femme, être plongé dans un rêve sans en avoir conscience, après tout ce qu'il se passait était étrange, mais ce n'était que trop réel pour qu'il puisse concevoir que quoi que ce soit puisse être le fruit de l'imagination d'un autre être humain ! Et puis autre question, mais si il était vraiment dans le rêve d'un autre, comment cela se faisait-il qu'il ait put y entrer ? Enfin, il était confus, et cela lui permettait dans le fond de lentement se réveiller du rêve sans pour autant arriver à atteindre la lucidité, mais quand on parla de la cave, il regarda minerve un instant, puis se diriger vers un grand tapis plus loin pour le soulever, laissant ainsi apparaître la trappe qui menait plus bas. Il redressa la tête et observa ses deux invitées avec un air un peu perdu, puis s'exprima.

« J'avoue ne pas tout comprendre mais c'est vrai que nous serons surement dans une position moins dangereuse en nous mettant dans la cave, du moins pour la nuit. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 25 mars 2015, 01:25:19
Zariël était, en tout cas, surprise de voir la rapidité à laquelle l’inconscient de Darthestar avait réagi pour les bloquer et les attaquer. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait, mais c’était assez rare pour qu’elle y pense. Le vampiroïde était toujours aussi surpris, peinant à comprendre ce qui lui arrivait. L’Archimage savait que, maintenant, elle jouait sur des œufs. Elle pouvait l’aider à se faire à l’idée qu’il était en train de rêver, mais, s’il prenait conscience de son rêve, leur ennemi pourrait être encore plus fort, et parvenir à forcer ce sanctuaire. C’est pour ça que Zariël fut soulagée quand Minerve leur expliqua qu’elle connaissait un repaire, dans la cave. Zariël sentait la confusion de l’homme, mais elle sentait aussi le vent violent qui s’abattait dehors. Ce monstre ne les laisserait pas tomber, et il était trop fort pour l’affronter. Dans cette dimension de rêve, Zariël n’était pas aussi puissante qu’elle le voudrait, et elle savait que ce monstre la briserait si elle l’affrontait.

Minerve souleva ainsi une trappe en écartant un tapis.

« J'avoue ne pas tout comprendre mais c'est vrai que nous serons sûrement dans une position moins dangereuse en nous mettant dans la cave, du moins pour la nuit. »

Zariël s’approcha du puits, et tourna la tête vers Darthestar, pour lui donner quelques explications supplémentaires :

« Oui, vous rêvez… Mais ce n’est pas pour autant que cet endroit n’est pas dangereux. Les règles de ce monde échappent à la réalité, mais la mort, elle, est réelle. Si nous mourrons, le choc émotionnel pourrait briser nos esprits définitivement. »

C’était donc quelque chose à éviter. L’Archimage descendit la première, en lançant une boule lumineuse, qui permit d’éclairer ce conduit sombre. Elle descendit ensuite, arrivant sur un sol poussiéreux, et s’avança un peu, sentant un appel d’air. Elle n’était pas arrivée dans une cave, mais dans une espèce de caverne, confirmant, encore une fois, qu’ici, rien n’était naturel. Il ne fallait pas se laisser dérouter, et c’était aussi pour ça qu’elle n’insistait pas auprès de Darthestar, car elle savait que son esprit aurait du mal à affronter toutes les contradictions et les paradoxes qu’il était en train de voir. Elle attendit que les deux autres personnes la rejoignent, puis elle s’aventura le long de la grotte.

« Comme je vous l’ai dit, soyez prudents, et évitons de nous séparer… »

Un rien suffirait en effet à les séparer, et, dans ce cas, Zariël ne donnerait pas cher de leur peau. Même s’ils n’étaient plus dans la forêt, le Monstre pouvait toujours les retrouver. Elle marcha donc, vers le fond de cette grotte, sans savoir sur quoi elle allait tomber…
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 25 mars 2015, 16:33:12
C'était une situation tendue dans laquelle il s'était trouvée, même si désormais ils étaient surement à l'abri des attaques et autres soucis, mais en effet il était presque étrange que la bête se soit réveillée aussi vite pour les traquer et tenter d'éliminer les intrus dans l'inconscient du vampiroïde, ce qui pouvait prêter à nombre d'interprétations de la part des trois personnes en présence dans la pièce. Si Minerve elle n'avait pas vraiment les capacités pour y réfléchir, elle cherchait surtout à usé de toute sa débrouillardise pour pouvoir échapper à cette chose qui lui voulait tant de mal, et comme Zariël l'avait elle même confirmée un tout petit peu plus tôt, elle était surement la personne la plus utile parmi eux pour voyager dans la tête de l'homme, la princesse de Sylvandell n'ayant surement pas eut la moindre chance pour trouver cette échappatoire qu'était la cave, là où Minerve y avait instantanément pensée. Et bien sur elle était plus efficace que l'homme qui était encore perdu entre rêve et réalité, incapable de comprendre sa raison ici ni la présence des deux autres femmes alors qu'il se considérait encore comme seul dans ce petit lieu de paradis au crépuscule. Toutefois il restait la clé de tout cela, même si il était tout à fait incapable de le comprendre, et malgré ses longues réflexions et questionnements vis-à-vis de ce qu'il ressentait, il y avait toujours quelque-chose qui le faisait se sentir mal à l'aise dans ce monde de nuits et de dangers : L'impression désagréable d'être observée en permanence, et qui n'avait pas diminuée depuis qu'ils se trouvaient ici, bien au contraire.

« Oui, vous rêvez… Mais ce n’est pas pour autant que cet endroit n’est pas dangereux. Les règles de ce monde échappent à la réalité, mais la mort, elle, est réelle. Si nous mourrons, le choc émotionnel pourrait briser nos esprits définitivement.
 -  Euh je ... si vous le dites. »

Perdu, complètement. Enfin il n'était pas réellement perdu, il était surtout en pleine phase de questionnement, ce qui en un sens était peut-être pire parce qu'il se mettait à douter de tous ce qu'il voyait, à commencer par la présence de Minerve et de Zariël, devenant soudainement bien étrange à ses yeux étant donné qu'il n'avait pas vraiment de raisons d'imaginer une jeune femme aussi belle et élégante pour lui servir de guide, ou encore de faire apparaître Minerve dans ce qui ressemblait bien plus à un cauchemar qu'à un rêve, tout particulier qu'il soit. Enfin, il vit la femme descendre après lui avoir parler, ce qui le laissa à la fois un peu dubitatif, et lui offrit aussi l'occasion de réfléchir à autre chose, comme ce qu'elle venait de lui dire à propos de cette mort si dangereuse dans cet univers, et il vint à se demander si elle avait vraiment raison, avant d'avoir cette étrange sensation d'en avoir déjà entendu parler autrefois, mais par qui, ça il n'en avait pas la moindre idée, malheureusement en un sens. Il voulut en toucher deux mots à Minerve, qui restait la chose la plus logique qu'il connaissait en ce monde, malgré l'étrangeté de sa présence, mais il n'eut pas le temps d'élever la voix qu'il la vit descendre sans hésitation par la trappe, le laissant dorénavant seul au milieu de cette pièce. Sur le coup, il crut entendre un souffle, peu loin de lui, et du coup ne traîna pas à se décider, attrapant les bord de l’échelle qui menait vers la cave,et descendant lentement, remarquant les deux femmes plus bas et la forte source lumineuse qui éclairait les environs.

« Comme je vous l’ai dit, soyez prudents, et évitons de nous séparer…
 -  Je ... n'ai pas envie de me retrouvée seule dame Zariël, croyez moi !
 - Et ... et donc nous nous dirigeons vers ce château c'est cela ? »

Il venait d'arriver en bas, et déjà les deux femmes s'étaient avancée plus profond dans les ténèbres de la cave, qui se révélait d'ailleurs bien plus grande et rustique que ce que l'homme aurait put présupposé, le tout ressemblant bien plus à une monumentale grotte plutôt qu'à un lieu qui servait de cache et d'entrepôt pour le vampire et celle qui accompagnait sa vie de sa présence, Minerve. Mais était-ce vrai, le doute s'installait en lieu au fur et à mesure, et de voir que sa cave s'était transformée en une grotte troublante, avec un conduit qui allait droit vers la position du château, du moins approximativement étant donné qu'il n'avait pas de repère direct, était quelque chose qui se rajoutait à l'amoncellement d'éléments sans cohérences qu'il découvrait au fur et à mesure de ce "rêve" qu'il faisait, éveillé en partie. Du moins il s'accordait à peu près à l'idée qu'il se trouvait dans un de ses songes, et que cela pouvait expliquer nombre de situations coquasses, notamment celle qu'il ait put imaginer une femme comme Zariël pour venir le conseiller, après tout, tout homme rêverait d'une telle personne à leur coté lors d'événements plus ou moins compliqués, mais que cela devienne une traque cauchemardesque était peut-être un peu trop exagéré, non ? Enfin, encore une fois tout cela était particulièrement confus pour lui, et du coup il avançait machinalement derrière les deux jeunes femmes en se demandant dans quels genres de situations il s'était lui-même mit. Et de manière très honnête, il devait avouer qu'il trouvait tout cela bien peu encourageant, voyant mal comment ils pouvaient s'en sortir face à une bête aussi puissante que celle se trouvant à l'extérieur.

Finalement la balade se prolongea un long moment sans qu'autre chose ne se fasse entendre en dehors du bruits des pas de chacun des trois "fugitifs" du rêve, ainsi que leur souffle plus ou moins rapide selon l'anxiosité qui les gagnait, tout particulièrement la jeune Minerve qui n'avait clairement pas la capacité de se calmer dans un tel moment, la femme finissant souvent par s’essouffler et à devoir reprendre le contrôle de son souffle avec difficulté, durant un temps précieux. Mais finalement ils semblaient se diriger vers un croisement, de manière très originale, et c'est avec une certaine surprise que l'homme ressentit comme une sensation de déjà-vu, oubliant soudainement la présence des deux autres personnes en sa compagnie pour se figer, observant les murs du lieu avant de se séparer un peu des femmes pour se diriger vers une étrange infrastructure au bord du croisement gauche, sans prononcer la moindre parole. Oui ça il reconnaissait, il était déjà venue ici et plus, il s'avait qu'il avait connu quelque chose de gravissime en ce lieu, quelque chose qui avait changé sa vie. Et pour cela, la forme du mur l'intriguait, il y reconnaissait quelque chose de flou, qu'il n'avait connue qu'une seule fois et de manière fugace, titillant tant sa curiosité qu'il n'arrivait pas à en détacher les yeux, ne comprenait pas vraiment ce qui avait put tant le choquer. Et une fois à proximité il comprit, il comprit même très bien pourquoi cela lui paraissait si important... C'était ce qui l'avait mordu...

Quasiment au même instant, Zariël eut le droit à une autre grande surprise, ce coup-ci toute adressée à son nom : quelqu'un l'interpella, une vois d'homme sombre, un peu impérative, mais surtout alarmée :

*[MT] Rattrapez moi l'abruti près du mur et reculez ! Le monstre arrive et partira à gauche, courez à droite sitôt que vous l'aurez vu disparaître ! [MT]*
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 29 mars 2015, 01:42:11
Ils avançaient le long d’une galerie souterraine qui semblait sans fin, avec des peintures rupestres, parfois, le long des murs. Zariël n’avait pas le temps de s’y intéresser, mais elle était convaincue qu’une étude de ces peintures permettrait de faire ressortir des éléments profonds du passé de Darthestar. L’esprit avait une capacité d’accumulation phénoménale, et rien ne se perdait en lui. Aucun souvenir n’était détruit. Un souvenir était juste oublié, enfoui dans les tréfonds de l’esprit, dans les limbes souterraines et lointaines. Quelque part, on pouvait les retrouver, et, dans un rêve, tout était accessible, en vrac. Ces peintures en étaient le signe, mais Zariël avait d’autres priorités. Elle guidait Minerve et Darthestar, convaincue que, sans la présence de Minerve, Darthestar aurait eu plus de réticences à le suivre… Ou que le monstre qui les traquait serait déjà là. Zariël pouvait le sentir, proche, en train de fureter. Il se rapprochait de plus en plus, tapi dans l’ombre, créature massive et cruelle, assoiffée et sanguinaire. Il fallait se dépêcher, ne pas s’attarder, et rejoindre le château le plus rapidement possible.

C’est avec cette résolution à l’esprit que Zariël approcha d’une intersection. Un couloir filait sur la gauche, un autre sur la droite, et elle s’arrêta, observant les deux. Darthestar, de son côté, était toujours aussi troublé, mais, progressivement, il parvenait à reprendre pied avec la réalité. Zariël le regarda vaguement, préférant étendre ses cercles de perception magique pour trouver un chemin… Malheureusement, tout était flou ici, et il fallait beaucoup se reposer sur l’instinct et l’improvisation. Impossible d’envisager un plan sur le long terme, car il se briserait face à la réalité.

Zariël sentait une présence approcher, et reçut alors un curieux message télépathique.

*[MT] Rattrapez moi l'abruti près du mur et reculez ! Le monstre arrive et partira à gauche, courez à droite sitôt que vous l'aurez vu disparaître ! [MT]*

La réaction de Zariël fut immédiate :

« Darthestar ! Minerve ! Revenez vite, tenez-moi la main ! »

Elle avait tendu les siennes, et, quand les deux la saisirent, elle ferma les yeux, et le magie se mit à les envelopper… On entendit ensuite de solides bruits de pas, qui faisaient trembler le sol, et elle murmura entre ses lèvres :

« Surtout, ne bougez pas, et ne parlez pas ! »

Un voile magique les protégeait, mais ce n’était qu’un voile… Au bout de quelques instants, la Bête arriva alors. Elle avançait à quatre pattes, et s’arrêta à l’intersection, avant de renifler le sol, et de grogner. Elle ouvrit ainsi sa longue gueule, permettant de voir une rangée de crocs interminables et de dents acérées et pointues. Zariël ne fit rien. La bête avait des yeux rouges sanguins, et était semblable à une sorte d’immense loup massif. Une bête impressionnante, qui s’avança encore un peu, et s’approcha du trio, reniflant l’air, grognant. Son souffle fit déplacer quelques mèches de cheveux de l’Archimage, qui tâcha de maintenir son illusion, de masquer leur présence aux yeux du monstre.

La Bête finit par grogner à nouveau. Le temps s’était suspendu ici, suspendu aux mouvements du monstre. La Bête finit par hurler, puis, au bout d’un long moment, qui avait clairement semblé interminable pour Zariël, elle partit dans l’autre sens, beuglant et aboyant, claquant ses dents dans l’air. Zariël en avait oublié de respirer, et elle se détendit progressivement. Les mains moites, la femme rompit le sort.

« On l’a échappé belle », commenta-elle simplement.

C’était presque un euphémisme. Les traces de pas du monstre formaient de massives empreintes sur le sol, et elle partit dans le sens opposé, suivant les instructions de cette mystérieuse et providentielle voix. Zariël ignorait de qui il s’agissait, mais elle avait bien une petite idée. L’inconscient de Darthestar n’avait pas que des pulsions mauvaises, mais aussi des pulsions positives, bénéfiques, qui devaient être là, afin de les guider et de les aider.

C’était toujours mieux que rien.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 30 mars 2015, 10:39:20
« Darthestar ! Minerve ! Revenez vite, tenez-moi la main ! »

Le ton était alarmant, et arracha la vision onirique du vampire de sa contemplation du passé pour se retourner afin de voir le visage de l'archimage, apparemment soucieuse et surement en train de pressentir quelque chose de particulièrement dangereux. Etait-ce cette bête qui les poursuivait ? En tout cas le vampiroïde put presque se rendre compte sur l'instant qu'en effet, une atmosphère pesante s'était installée tandis qu'il s'était approché de cette chose étrange au mur, et ainsi l'appel de Zariël prenait tout son sens, même si l'homme se demandait pourquoi il ne s'était pas rendu compte plus tôt de l'approche soudaine du danger, avant de se rappeler de manière très idiote qu'il n'était qu'un simple humain, sans la moindre capacité spéciale. En tout cas si Minerve était assez proche de l'archimage, et qu'elle avait donc eut tout le temps de se regrouper auprès de celle qui était surement la seule réellement capable de les sauver dans ce long périple de dangers plus ou moins directs, l'image humaine du vampire prit plus de temps à la rejoindre, s'étant relativement éloigné d'elles et du coup courant rapidement à leur rencontre pour être sur de ne pas se faire happer par ce qui risquant de paraître dans son dos, si il restait parfaitement logique. Il vit la main tendue que Zariël lui avait adressé, et il la prit avec confiance à la fin de son rapide pas de course, s'arrêtant net quand enfin de lourds échos se firent entendre à son oreille, tandis qu'il se retourna d'un geste lent afin de contempler la forme massive et sombre qui commençait à se séparer de l'obscurité du chemin de droite, et des larges pupilles rouges qui scrutaient les environs à la recherche des intrus du rêve.

« Surtout, ne bougez pas, et ne parlez pas ! »

Minerve opina doucement du chef tandis que les contours de la bête se faisaient de plus en plus précis, sa fourrure d'un noir profond commençant enfin à être visible malgré les ténèbres des environs, et si le vampire avait trouvé ce monstre énorme quand il l'avait vu au loin, il ne s'était clairement pas douter qu'il ai put avoir une telle taille, cet être semblant plus être un énorme tas de muscle guidé par une tête cruelle qu'un animal théoriquement plausible dans la réalité. Dans le fond c'était peut-être la meilleur des preuves que l'on pouvait lui fournir à propos de cette supposition comme quoi ils étaient tout les trois plongés dans un rêve, le sien qui plus est, et de voir cette forme dangereuse mais majestueuse devant lui le laissait réellement plus pantois qu'apeuré, l'homme se demandant honnêtement comment il avait put imaginer une chose pareille, aussi puissante que mauvaise, et dont les crocs, qu'il pouvait observer depuis que la bête avait grognée, étaient à eux seul une promesse de longues et terribles souffrances s'il venait à se faire croquer. Enfin, tout ça pour exprimer le fait que même si la femme lui avait dit de ne rien faire, d'être parfaitement statique et muet, il aurait été difficile pour le vampire d'en faire autrement, cette vision le surprenant tant qu'il voyait mal en quel honneur il pourrait oser aller à l'encontre des termes de l'archimage pour littéralement aller se jeter dans la gueule du loup, car il n'y avait pas le moindre doute possible, si ils se faisaient voir, il en était fait d'eux et de leurs désirs d'atteindre le château de Sylvandell.

Malheureusement les choses n'étaient pas aussi simple que cela, car ce loup, cette monstruosité, semblait clairement en avoir après eux, et si l'image du vampire souhaitait plus que tout qu'elle parte rapidement dans une direction ou une autre pour les laisser tranquille, leur "ennemi" ne semblait pas penser la même chose, et huma l'air avec attention, cherchant à trouver les trois êtres humanoïdes dont il souhaitait se faire le festin, et ce grâce à la légère trace de fumet qu'avait dû laisser le vampiroïde en s'approchant de la paroi de gauche. Sur le coup, l'homme se sentit particulièrement sot d'avoir oublier la prudence pour s'approcher de cette chose au mur, et ce encore plus quand la bête se déplaça lentement vers eux en reniflant, cherchant distraitement l'origine de ce qu'il avait put sentir sur les roches plus en avant, avant de s'arrêter à moins d'un mètre d'eux, son visage tendu droit vers leur emplacement alors que ses narines se mouvaient frénétiquement à leur recherches. Pour le coup, tout le monde dut avoir le même mince espoir en cet instant, que le molosse ne puisse pas découvrir la supercherie magique que Zariël avait mit en place, et finisse par se retourner pour partir rapidement au loin, mais non, il approcha encore, et encore, jusqu'à ce que quelques mèches de l'archimage ne volent sous l'effet du souffle du monstre... Quelques secondes, leurs souffles furent suspendues, interdit, et finalement, c'est avec pur bonheur qu'ils virent l'être se retourner et partir en tout hâte par le chemin de gauche, partant chercher ses proies dans un lieu apparemment plus propice à leur présence selon le gigantesque loup. Balthazar lâcha la main de la mage une fois la forme lupine disparue, et soupira de soulagement, rassuré. Minerve ne fut pas loin d'en faire de même, mais elle semblait réfléchir à autre chose.

« On l’a échappé belle.
 -  Certes, mais ne nous attardons pas ici pour autant. Plus vite nous nous écarterons de cette bête, et plus nous serons en sécurité. »

Balthazar se sentait mal depuis qu'il se trouvait ici, il avait un flagrant besoin non seulement de s'éloigner du monstre mais aussi de remonter à la surface en quittant ces boyaux de roches et de terres, et c'est donc sans attendre qu'il se dirigea vers le chemin de droite, qui en toute logique contenait une sortie par laquelle la bête était entrée pour les traquer, et surtout était vide de danger parce que le monstre avait choisit de poursuivre sa traque dans le tunnel contraire, et devait surement être déjà loin vu sa capacité à courir avec une vitesse surprenante. Il entendit les deux femmes lui emboîter le pas et ne fit donc pas plus de commentaires en se pressant, car à vrai dire il commençait à se sentir nerveux, mal à l'aise, il avait sentit quelque chose, il ne savait pas quoi, mais cela était en train de l'énerver plus que de raisons maintenant que la peur avait disparue, et pourtant l'homme ne savait que trop bien qu'il ne devait pas se perdre dans les affres de la hâte et de la colère à l'heure actuelle, toute lucidité possible étant à conserver dans cette traversée de sa psyché, qu'il ressentait désormais comme juste et tout à fait plausible. Et paradoxalement si l'homme en montrait, de l'entrain, voir même trop, Minerve avait du mal à ne pas traîner la patte, faisant juste ce qu'il faut pour rester auprès de Zariël tout en continuant à se questionner. Tout cela lui paraissait étrange, et l'archimage pourrait surement lui répondre, mais elle n'osait pas vraiment lui poser des questions, se doutant que la femme avait besoin de réfléchir et de rester sur ses gardes vis-à-vis du monstre qui continuait encore et encore à les poursuivre. Toutefois elle ne put s'empêcher au bout d'un moment d'exprimer son avis, et s'approchant, presque se collant à Zariël, elle vint parler tout bas, particulièrement discrète :

« Dame Zariël ? Je me demandais mais ... Est-ce normal que cette bête... ait suivie l'odeur de Balth' pour nous retrouver ? Je veux dire, nous sommes dans son rêve, et cette bête est sa "défense", alors pourquoi l'a-t'elle cherchée dés qu'elle a trouvée son odeur ? »

Elle attendit tranquillement la réponse de Zariël, puis fut surprise de voir l'homme devant elle s'arrêter d'un coup devant ce qui semblait être ... une échelle. Oui c'était cela, une échelle comme celle qu'ils avaient utiliser pour descendre vers la cave de Balthazar, exception faites que celle-ci semblait faite dans un métal précieux, un bel argent qui scintillait légèrement plus haut, grâce à la douce lumière de la nuit au dehors. Fronçant les sourcils, l'homme se retourna vers les deux femmes qui l'accompagnaient dans ce voyage et les observa un temps, cherchant une réponse à une question qu'il n'avait même pas osé poser, puis ne se fit pas attendre plus longtemps et se mit à grimper lentement, prenant un barreau sur deux pour s'élever lentement vers la sortie de ce tunnel. Dans le fond il aurait aimer demander à cette archimage comment une telle bête avait put descendre par un si petit trou, puis il avait compris qu'il n'y avait pas vraiment de logique à trouver dans un rêve, préférant foncer tête baissée pour en finir vite avec cette histoire, sans se douter réellement de tout les dangers qu'il risquait. Arrivant en haut, il sortit légèrement la tête pour observer les alentours, puis engagea tout son corps à l'extérieur des vieux tunnels pour enfin goûter de nouveau à l'air frais des environs, appréciant sincèrement de ne plus être enfermé avec une bête sur leurs talons. Il ne s'en était pas douter, mais ils avaient parcourus une bien longue distance, la forme austère du château se dévoilant au bout du chemin sur lequel il venait de débouché, et heureux d'avoir enfin une belle découverte, il s'abaissa près du trou avant d'appeler les deux femmes restée en bas pour l'instant.

« Minerve, Zariël, montez, nous sommes quasiment aux portes du château et il ne semble pas y avoir le moindre danger alentour. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 01 avril 2015, 01:50:55
Après le départ de la bête, le trio reprit tranquillement sa route. Il y avait fort à parier que ce monstre reviendrait, tôt ou tard, afin de les traquer, mais, pour l’heure, le trio pouvait goûter à un moment de tranquillité.  Ils avançaient donc vers le château, vers leur refuge, et Zariël finit par lui poser une question sur ce monstre qui continuait régulièrement à les traquer :

« Dame Zariël ? Je me demandais mais... Est-ce normal que cette bête... ait suivi l'odeur de Balth' pour nous retrouver ? Je veux dire, nous sommes dans son rêve, et cette bête est sa "défense", alors pourquoi l'a-t-elle cherché dès qu'elle a trouvé son odeur ? »

La réponse de l’Archimage ne tarda pas à venir :

« C’est difficile à expliquer… Pour commencer, rien ne dit que cette bête traque Darthestar… Il est aussi possible que ce soit nous qu’elle traque. Et, quand bien même… N’avez-vous jamais fait de rêves où une personne cherchait à vous faire du mal ? »

Zariël en revenait toujours à la même idée : l’esprit humain était une chose fragmentaire et schizophrénique. Darthestar affrontait en lui des pensées contradictoires, et, si certaines ne voulaient que son bonheur, d’autres, au contraire, ne désiraient que sa destruction. Cependant, même Zariël ne pouvait expliquer clairement ce qui se passait. L’esprit humain était tout simplement trop compliqué, et trop touffu. Ce dont elle était sûre, c’est que cette chose était une manifestation de l’inconscient de Darthestar, et que l’une de ses fonctions était de repousser Zariël et Minerve. Cependant, ce n’était pas sa seule fonction. Cette créature représentait aussi les peurs enfouis de Darthestar, sa crainte de se transformer en monstre, de laisser sa part sauvage et bestiale s’emparer de lui. Autrement dit, si la Bête tuait Darthestar, il était possible que, dans le monde réel, Darthestar devienne fou. En somme, le trio marchait sur des œufs.

Le chemin finit par les amener près d’une lueur, et ils se retrouvèrent dehors, dans les montagnes, face à une profonde vallée avec, au fond, d’autres montagnes. Sur la gauche, en hauteur, on pouvait voir la silhouette du Château, se découper devant un vide vertigineux.

« Minerve, Zariël, montez, nous sommes quasiment aux portes du château et il ne semble pas y avoir le moindre danger alentour. »

Zariël acquiesça, mais elle savait qu’il ne fallait pas crier victoire trop tôt. Le trio longea un sentier escarpé à flanc de la paroi, jusqu’à rejoindre un autre sentier plus grand. Ils continuèrent à marcher, jusqu’à atteindre l’immense pont en pierre menant au Château. L’Archimage commença à s’en approcher… Quand elle sentit une présence s’approcher. Un immense rugissement se fit alors entendre, et elle leva à temps la main, formant un bouclier magique qui sauva le trio d’un jet de flammes mortelles. Les flammes frappèrent le bouclier, des flammes immenses, magistrales et aveuglantes.

Au-dessus d’elle, Zariël vit la silhouette massive d’un dragon (http://img110.xooimage.com/files/5/5/7/121811-4a989ed.jpg) remuer des ailes en hurlant à nouveau, avant de piquer dans les airs, amorçant son retour.

« Dépêchez-vous de rentrer dans le Château, vite !! »

Ce dragon ne comptait leur offrir aucun cadeau…
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 03 avril 2015, 14:35:52
Il était tellement plaisant d'être de nouveau au dehors, en sachant que l'un des plus grands dangers qu'ils avaient à affronter se trouvait désormais loin, très loin, dans les tunnels étranges et pleins de symboliques qui se trouvaient désormais sous leurs pieds, et l'image onirique de Darthestar était certes toujours aussi énervé, c'est vrai, mais au moins il ne se sentait plus mal à l'aise, à devoir subir cette situation stressante que de se savoir enfermé sous terre avec la pire des saloperies à ses trousses. Il attendit avec patience que les deux femmes qui l'accompagnaient remontent l'échelle qu'il avait emprunté en premier, et une fois tous dehors, ils n'eurent qu'à se tourner vers la forme massive du château de Sylvandell, ancrée entre les larges pics montagneux, et où la vampiroïde ressentait encore cette sensation oppressante, cette sensation que quelque-chose à l'intérieur ne faisait que l'attendre, et l'observait avec le plus franc et clair des sourires sur le visage, imaginant déjà leur rencontre comme la plus merveilleuse des fortunes. En un sens, cette marche vers le majestueux édifice le rendait de plus en plus douteux, surtout que celle-ci lui avait été proposée par une personne qu'il ne connaissait pas le moins du monde personnellement, malgré la confiance qu'il se permettait de lui attribuer naturellement. Toutefois, il ne pouvait pas non plus se terrer chez lui durant des heures et des heures en espérant que l'arrivée du jour fasse fuir cette bête étrange qui habitait son rêve, si bien qu'il se résigna à se questionner à propos de cette quête, et mit plutôt un pied devant l'autre, approchant de ce lieu qui l'attirait tout autant qu'il le repoussait.

La route fut assez longue, mais d'un silence parfait, seul le bruit de leurs chausses sur la terre du sentier, puis sur la roche de la passe qui se trouvait bien proche du gouffre, leur offrant ce bruit si singulier et agréable d'un crissement quasi permanent, le bruit du marcheur qui va vers une destination tout aussi connue qu'étrange aux yeux du voyageur, et qui pourtant seras bientôt l'écueil de tout un savoir encore insoupçonné. Dans le fond, le vampiroïde ressentait une sorte de mélancolie à entendre ce simple son qui, sans qu'il ne le sache puisque piégé dans ses propres rêves, avait bercé ses voyages solitaires jusqu'à ce que son arrivée à Sylvandell chamboule l'intégralité de son train de vie, et c'est ainsi qu'il se mit peu à peu à se calmer, dépassant le stade de l'énervement qu'il avait atteint pour finalement atteindre le stade de la compréhension : Oui il était dans un rêve, et ce rêve était d'une dangerosité particulière, mais si lui ne pouvait se souvenir du but d'une telle manoeuvre, il pouvait faire confiance à celles qui l'accompagnait pour l'aider à aller dans la bonne direction. En tout cas c'est avec cette pensée muette en tête qu'il avança, commençant de temps à autres à observer les deux femmes derrière lui, Minerve ayant apparemment choisie de rester au plus près de l'archimage pour des raisons que le pauvre homme ignorait complètement. En faite Minerve ne le témoignait pas, mais elle aimait bien Zariël, autant dans son coté sérieux que dans son fonctionnement parfois enfantin, et ainsi elle adorait se trouver en sa présence, sans parler du sentiment de confort et de sécurité que cela lui faisait connaître.

En tout cas, leurs pas finirent par les mener au devant du large pont de pierre menant aux belles portes à doubles battants qui constituaient l'entrée du château, et le vampire comme Minerve eurent un petit temps d'adaptation quand ils virent enfin la structure juste devant eux. La château de Sylvandell était déjà une formidable bâtisse en tant que telle, mais dans le rêve du vampire ce qui se présentait déjà comme grand avait pris des proportions gigantesques et ahurissantes par endroit, donnant soudainement au lieu une apparence beaucoup plus austère, bien moins accueillante, et même par endroit réellement sombre, la nuit noire qui enveloppait le lieu n'étant pas non plus là pour aider à égayer l'endroit. Ce château devenait réellement la représentation typique d'un château hanté, et pas vraiment la belle demeure dans laquelle le vampire avait put séjourner fut un temps, sous l'oeil attentif de l'Omniprêtre, du seigneur Tywill, et de certains des gardes du lieu, mais finalement le vampire ressentait que ce n'était pas qu'à cause de sa représentation des lieux. Maintenant qu'il était proche, il le sentait clairement, le lieu était ... habité par quelque-chose qui le mettait vraiment mal à l'aise, quelque chose avec lequel il ne souhaitait pas partager ces hautes tours et ces larges salles. Ils avancèrent lentement sur le large pont se questionnant chacun sur la démarche à suivre, quand soudain un rugissement troubla le calme de leurs pas, et que leur survie ne fut encore une fois que le résultat de l'extrême vigilance de Zariël, qui sut lever sa barrière magique juste à temps pour qu'ils ne finissent pas en cendres sous le torrent incandescent d'un souffle draconique.

« Dépêchez-vous de rentrer dans le Château, vite !! »

Les flammes disparurent, et la large forme de la bête se fit voir en haut d'une tour adjacente à l'entrée, le dragon ouvrant ses ailes pour plonger sur eux avec la rage du monstre gardien qui ne souhaite pas que qui que ce soit puisse se terrer à l'intérieur des murs protecteurs du grand château. Toutefois, ni Minerve, ni Darthestar, ni Zarïel n'hésitèrent quand ils virent la forme prendre de l'élan, et galvanisés par l'ordre que l'archimage avait hurlée pour les soustraire aux crocs et aux griffes du Grand rouge, dans le meilleur des cas, ils coururent frénétiquement vers la large entrée du château, espérant toutefois qu'ils n'auraient pas trop de mal à l'ouvrir étant donné l'aspect massif des portes qui fermaient le passage vers leur salut. Finalement plus ils en approchèrent, plus il fut facile de remarquer que les portes étaient étrangement entrouvertes, juste assez pour faire passer une personne, et le vampiroïde crut pour le coup qu'une fois dans sa vie, il avait enfin le droit à un peu de chance, courant d'autant plus vite du coup que la bête venait de se poser lourdement sur le pont, derrière eux, et semblait avoir une furieuse envie de les transformer en forme carbonisée. Il entendit le dragon inspirer, prêt à jeter une deuxième volée de flammes meurtrières et terriblement douloureuses quand il vit Minerve passer l'entrée en première, et qu'il s'engouffra lui même à toute vitesse à l'intérieur, se plaquant vite dos à la porte pour se mettre à couvert. Quand enfin Zariël passa, il l'attrapa et l'attira à lui dans un geste pressé, et bien-heureusement car les flammes léchèrent distraitement ses vêtements, avant d'éclairer la pièce principal dans un torrent ardent, la pauvre femme ayant surement subit de graves brûlures si le vampiroïde ne l'avait pas attrapée. Dehors, un rugissement de rage se fit entendre... Ils étaient entrés, en sécurité désormais, du moins actuellement.

« Pouaaaah on l'a échappé belle. Personne n'est blessé ?
 - Je n'ai rien personnellement. Par contre Darth, tu devrais lâcher Zariël, osa dire Minerve, rosissante. »

Le vampire n'avait pas fais gaffe, mais dans son mouvement il avait plaqué l'archimage tout contre lui, la serrant doucement pour la tenir à l'écart du danger, mais n'ayant du coup pas bien réalisé la situation dans laquelle cela les faisait apparaître. La réaction de Balthazar fut immédiate, le rouge lui montant aux joues tandis qu'il relâcha d'un coup la bien belle femme pour rapidement s'écarter, cherchant à se séparer comme il pouvait de la femme en espérant ne pas l'avoir blessée, puis parlant hâtivement, se mélangeant un peu les pinceaux à cause de la gêne :

« T-Toutes mes excuses Dame Zariël... Je ne voulais... enfin ce n'est pas que... Je ne recherchais pas à... Pardon. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 09 avril 2015, 01:47:08
Quelle était la symbolique tournant autour de ce dragon ? Que signifiait-il pour Darthestar ? Était-ce un souvenir de Sylvandell ? Avait-il été frappé par les dragons de cette région ? Le pelage de ce dragon n’était pas doré, ce qui tendait à minimiser cette hypothèse. Une autre possibilité était que l’inconscient de Darthestar associait cette quête à l’image légendaire de la Princesse prisonnière de sa tour par un vil dragon, allégorie ô combien ancestrale de la famille maternelle, protégeant jalousement ses ouailles contre la société, contre le désir d’émancipation. Cependant, ce puissant dragon n’avait rien d’allégorique, et flottait dangereusement dans l’air, contraignant le trio à courir le long du pont. Le dragon amorçait son retour vers eux, rugissant en l’air. Le dragon se posa sur le rebord du pont de pierre, faisant trembler ce dernier, et les écailles à hauteur de sa gorge se mirent à luire. Zariël ferma la marche, et vit un rideau de flammes foncer vers eux, comme si un mur mouvant était en train de se déplacer tout seul pour les faire fondre. Même sa magie ne pourrait éternellement les protéger contre cette bête, et elle réussit à pénétrer à temps dans le château, et referma avec la magie les portes. Quelques flammèches réussirent à passer, mais elles étaient inoffensives... Et Zariël put soupirer... Avant de sentir Darthestar la serrer entre ses bras, presque instinctivement.

« Haaa !! »

Minerve lui demanda de la lâcher, et l’homme, penaud, s’exécuta. Zariël s’écarta légèrement, en reprenant son souffle, levant sa main vers le vampiroïde, comme pour lui dire que ce n’était rien, et qu’il n’avait pas à s’en faire. Elle comprenait volontiers son émoi. Ce n’était pas tous les jours qu’on avait la « chance » de voir un dragon, et celui-ci continuait à rôder autour du Château. Comme dans un rêve d’enfant, les perspectives étaient déformées. Le hall comprenait de grandes vitres, et l’œil du dragon apparaissait parfois, immense, recouvrant toute la fenêtre... Le dragon était bien plus grand que celui qui les avait attaqués, ce qui confirmait, s’il fallait encore le prouver, qu’ils étaient bien dans un rêve. Le dragon tournait autour du fort, mais n’entrait pas... Du moins, pas encore.

Le Hall n’avait rien à voir avec celui du château de Sylvandell. Il n’y avait pas la table de banquet du Roi, mais une grande pièce très haut de plafond, avec un double escalier à l’intérieur, menant à une grande porte. L’ensemble était plongé dans l’obscurité, le Hall étant faiblement éclairé par les bougies moribondes d’un lustre qui brinquebalait au plafond, provoquant des grincements métalliques à chaque fois que des bourrasques le faisaient se déplacer. Une atmosphère lugubre, typique d’un château hanté. Est-ce qu’une Princesse se cachait là-dedans ? Est-ce que Darthestar rêvait en s’imaginant secourir la Princesse de Sylvandell d’abominables monstres et de redoutables et terrifiants dragons ? L’image, assurément, ne manquait pas de romantisme. Peut-être bien que Zariël avait sous-estimé l’attirance de Darthestar pour la tête blonde...

« Ça va, ça va, maugréa Zariël en entendant Darthestar se répandre en excuses et en platitudes, ce n’est rien... »

Il l’avait serré comme un prunier, mais ce n’était effectivement rien. Zariël avait d’autres soucis. Le dragon semblait s’être éloigné, et l’Archimage se rapprocha lentement de l’escalier. Elle grimpa les marches, sentant, sous ses pieds, une élégante moquette.

« Soyez sur vos gardes... J’ignore ce qui nous attend derrière cette porte... »

Et elle avait un mauvais pressentiment là-dessus...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 09 avril 2015, 14:57:03
Le lieu qui les entourait n'avait définitivement rien à voir avec le grand hall lumineux qu'était l'entrée de la citadelle de Sylvandell, si bien que le moindre connaisseur des lieux reconnaîtrait que la taille des pièces, notamment par rapport à la hauteur du plafond, n'avait strictement rien à voir avec ce que l'on pouvait apercevoir de l'extérieur, confortant l'idée de ce rêve qui se faisait de plus en plus clair et visible, résultat peut-être inconsidéré de la prise de conscience de l'image onirique du vampiroïde sur l'univers qui l'entoure. En tout cas le vampiroïde ne reconnait pas l'endroit, jugeant qu'il s'agit surement d'un château complètement tiré de son imagination débordante, comme à peu près tout ce qui leur est tombé dessus depuis le début de leur voyage dans le songe, sans vraiment chercher les raisons de telles apparitions, contrairement à Zariël et à cette chère petite-soeur qui tente quasiment toujours de comprendre comment toutes ces choses peuvent exister dans le crâne de son membre de famille adoptif. Si elle a bien compris ce que son grand-frère lui a raconté, elle voit plusieurs possibilités d'explications à tout cela, notamment que le vampire à connu un certain duel d'appréciation quand il était à Sylvandell, entre son attirance pour Alice et son pays, et son devoir de main armée de la déesse draconique qu'il servait à ce moment là, ce qui aurait put créer l'apparence de ce dragon belliqueux en haut des tours, prêt à l'arracher à ce qu'il désirait retrouver. Quand à l'autre possibilité, elle s'amusait à faire le lien entre l'amour du vampiroïde pour la princesse de Sylvandell, et ce dangereux château entouré d'un puissant gardien et à l'air lugubre... Que de romantisme !

Enfin le romantisme n'avait pas vraiment lieu d'être actuellement, leur situation n'étant clairement pas des meilleures, et l'ombre qui passait avec colère derrière les larges vitraux qui se trouvaient dans le hall laissait comprendre que ressortir n'était plus vraiment une option, désormais il ne pouvait clairement qu'avancer, ce n'était plus un choix entre faire marche-arrière, trouver d'autres voix, et prendre le chemin le plus direct possible. Finalement ils étaient bien piégés, et si le dragon qui se baladait autours des murs du château ne les laisserait pas ressortir de ce piège gigantesque dans lequel ils étaient entrés, il fallait espérer que la bête qui les poursuivait plus tôt ne prendrait pas de son temps pour faire le voyage jusqu'au château afin de pouvoir les pourchasser de nouveau, car dans ce cas là on pouvait surement se douter que les choses allaient devenir vraiment compliquée. Finalement Minerve avait vraiment trouver ses habitudes dans ce monde non-naturel, tellement même qu'elle ne se sentait presque plus apeurée, et commençait vraiment à analyser le moindre détail qui lui était donné de voir pour être certaine de ne pas connaître un mauvais coup malheureux dans les prochaines minutes qui allaient s'écoulées. En tout cas elle était clairement bien moins perdue dans cet univers que l'intéressé, et c'était presque dommage dans le fond, car elle se doutait qu'ils n'auraient surement pas autant de problème si le vampiroïde parvenait à surpasser le rêve et à y agir avec toute sa conscience, et donc toute sa connaissance de ce qu'il s'imaginait dans ses songes. Malheureusement, il ne fallait pas espérer que cela arrive, c'était ainsi, Zariël comme elle devront se contenter d'interpréter.

« Ça va, ça va, ce n’est rien...
 -  Hum je ... oui d'accord... »

L'elfe les regardait, à deux pas d'eux et soupira un petit peu pour le coup, c'est vrai qu'il y avait une différence entre le vampiroïde, et celui qui autrefois s'appelait Balthazar : cette confiance en soi. Balthazar n'avait jamais eut confiance en lui, ni ne pouvait présenter un seul exemple de bon cotés dans son caractère ou son comportement, si bien que la moindre bourde qu'il faisait s'accompagnait généralement d'une foule d'excuses que Zariël venait de connaître de la plus directe des manières, là où Darthestar, ou du moins ce que Minerve en avait vue, était un homme relativement assuré, qui certes savait présenter ses excuses le cas échéant, mais ne partait pas pour autant dans cet état d'auto-flagellation caractéristique de son ancien lui. Mais en se disant cela quelque-chose la chiffonna réellement, quelques chose à laquelle elle n'avait pas encore pensée car c'était sous son nez sans qu'elle n'y ai fait attention le moins du monde : Comment cela se faisait-il que l'image du vampiroïde dans ses rêves soit sa forme passée, dont-il prétextait lui-même n'avoir jamais regretté depuis sa transformation, et qui était du coup largement inférieur à ce qu'il était vraiment désormais ? Elle ne s'y connaissait pas beaucoup en rêve, mais elle se rappelait quand même n'avoir jamais fait un songe où elle n'était "pas elle", au point de changer complètement d'apparence et de comportement, alors était-ce aussi le cas pour les autres ? Et dans ce cas, pourquoi Balthazar au lieu de Darthestar, qu'est-ce qui faisait que c'était l'un qui était là et pas l'autre ? Pendant ce temps-là, l'archimage s'était mise à avancer dans la pièce, et le remarquant, Minerve se mit à la suivre sans faire de remarques sur ses réflexions.

« Soyez sur vos gardes... J’ignore ce qui nous attend derrière cette porte...
 -  Hum... »

Minerve suivait Zariël de prêt, tandis que Balthazar fermait la marche, une infime distance derrière elles, ressentant lui-même ce pressentiment de danger maintenant que sa nervosité s'était atténuée. En effet il n'avait pas l'impression d'être en sécurité en ces murs, bien au contraire, il avait quasiment l'impression que le plus grand des dangers pour eux se trouvait ici, et ce n'était pas pour lui plaire, surtout après avoir eut à croiser les crocs effilés d'une bête à moitié géant et à moitié loup, puis le souffle ardent d'un dragon qui n'avait eut qu'un peu de malchance, sinon ils seraient déjà en train de reposer sur le pont de pierre, sous la forme de carcasses fumantes. Finalement la mise en garde de Zariël n'était qu'une information de plus pour l'homme qui comprenait que la femme devait posséder des sens aiguisés, ou tout comme lui ressentir cette pression malsaine sur leurs épaules, comme un regard permanent qui n'attendait qu'un moment d'inattention, un instant de faiblesses, afin de les mettre dans la pire des situations possibles, et les achever sans avoir à lever le petit doigt. Sur ses gardes donc, l'homme monta les marches en compagnie de ses deux camarades de voyage onirique en continuant de réfléchir à ce qu'il aurait put imaginer de plus dangereux qu'un gigantesque dragon, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la porte se trouvant en haut des escaliers, de manière tout à fait illogique d'ailleurs , et qu'il vit l'archimage poser sa main sur la poignée avant de lentement appuyer dessus, l'ouvrant tout doucement avant de la pousser, et de manière encore une fois surprenante, un message traversa l'espace pour arriver directement à la femme, par télépathie.

*[MT] Si vous ne montez pas rapidement il sera trop tard, pressez vous ! [MT]*

Ce qui se trouve devant eux est, en soi, impressionnant, puisqu'il s'agit sans en douter d'un véritable labyrinthe d'escaliers diverses et variés, certain allant vers le bas dans ce qui semble être un trou sans fond, et d'autre vers le haut, en direction d'un étage qui semble être relativement bien fermés, pas la moindre lumière n'arrivant de ce plafond austère. Balthazar s'y engagea d'ailleurs avec prudence, un peu éberlué par ce qu'il était en train de voir, le lieu qui se trouvait juste à sa portée défiant actuellement tout ce que l'on pouvait considérer comme logique, les milliers de marches qui occupaient son regard au moindre mouvement de tête lui donnant presque le tournis, et les différents virages incohérent de certains escaliers étant tout simplement impossible à comprendre pour une personne normale. Cette pièce était tout simplement anormale, dans tout les sens du terme, et rien au monde ne pourrait lui permettre de savoir par quel chemin il devait se diriger, même si une chose était sure, si il devait aller quelque-part, c'était bien au sommet de cet enchevêtrement de pierres taillées, vers le plafond assombri par un manque graduel de lumière, dû notamment au fait que les fenêtres se raréfiaient au fur et à mesure de la montée. En tout cas l'homme se retourna finalement vers Zariël, mêlant un air décidé et perdu à la fois sur son visage, étant sur de sa destination sans savoir comment faire pour résoudre le puzzle des cheminements possibles dans cette pièce infernale, et finalement il arrive à prononcer quelques mots pour exprimer cette légère détresse qu'il ressentait pour l'instant, tout à fait indécis.

« Qu-Que faisons nous ? Comment peux-t'on avancer sans nous perdre là-dedans ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 11 avril 2015, 01:29:47
Un rêve, c’était le contraire de la réalité. N’opposait-on d’ailleurs pas, fréquemment, le rêve à la réalité ? C’était une opposition qui se tenait. Dans le monde du rêve, plus rien n’était réel, car le rêve ne reposait sur aucune règle logique. Il n’en donnait que l’apparence. Aucune unité temporelle ou logique ne régissait le songe, rien d’autre que l’abstraction pure, que le flou et le brouillard. Quand la porte s’ouvrit, et que Zariël vit l’enfer qui les attendait, elle se rappela encore cette devise, cette logique qu’elle-même avait parfois tendance à oublier, tant un rêve pouvait vous confondre, et tant un rêve pouvait paraître réel. Devant le trio, une curieuse pièce venait de se former : un labyrinthe mortel d’escaliers.

(http://img110.xooimage.com/files/5/f/0/room-4abe423.jpg)

Un véritable capharnaüm de marches, sans qu’il ne soit possible d’en identifier le début, la fin, ou de comprendre ce qu’ils faisaient là-dedans. Zariël s’avança un peu, restant le long des marches. C’était un labyrinthe, ce qui signifiait que quelqu’un voulait les retarder, ou les empêcher d’avancer. Et Zariël savait qui était ce quelqu’un... C’était Darthestar. Ou, plutôt, l’esprit de Darthestar, les défenses inconscientes qui séparaient le conscient de l’inconscient. Ils s’enfonçaient dans les tréfonds de son esprit, et, comme Zariël l’avait annoncé, l’esprit se défendait.

« Qu-Que faisons nous ? Comment peut-t-on avancer sans nous perdre là-dedans ? » demanda alors Darthestar.

Zariël ne répondit pas tout de suite. Au lieu de ça, elle leva la main, et une orbe lumineuse jaillit le long de sa paume, avant de grossir, puis elle la lança en avant. Elle avait chargé cette boule, et cette dernière fila dans tous les sens, avant de se disloquer. Zariël, en réaction, se pinça les lèvres.

« Il n’y a plus de sol ni de plafond... Ni de gravité elle-même. Nous avançons trop vite, voilà ce qui se passe. Le rêve n’a pas le temps de matérialiser de nouvelles pièces, et les construit tout en essayant de nous retarder. »

C’était le signe qu’ils étaient sur la bonne piste. Plus ils s’enfonceraient dans l’esprit de Darthestar, et plus Zariël serait en mesure de déterminer si un fragment de l’âme de Mälrunn s’était bien nichée dans son esprit. Il fallait toutefois résoudre cette énigme, et, fort heureusement, Darthestar et Minerve étaient accompagnés d’une puissante Archimage. Elle ferma les yeux, tendit les mains, et se concentra. Peu à peu, les différents escaliers se séparèrent entre eux, formant des pièces qui se mirent à flotter en l’air.

« C’est comme un puzzle... »

Comment interpréter un rêve ? Quand on arrivait à se souvenir d’un rêve d’adulte, le rêve apparaissait souvent comme étant totalement incohérent, et ne voulant rien dire. Pourtant... Pourtant, un rêve signifiait toujours quelque chose. C’était un message de l’inconscient vers le conscient, exprimant des désirs et des envies profondes. Pour les décrypter, il fallait les décortiquer, et neutraliser le travail de censeur que le conscient appliquait sur chaque message inconscient.

Zariël s’amusa donc à assembler les différents morceaux de l’escalier, une tâche qui prit bien de longues minutes. Yeux clos, elle remuait les doigts, voyant le puzzle à travers les yeux de la magie, voyant les courants et les connexions. Son travail ne ressemblait à rien, mais, au bout d’un moment, un escalier se forma... Du moins, une vague apparence d’escalier. Les marches partaient dans tous les sens le long d’un tronc commun, et, quand elle rouvrit les yeux, toutes les marches se tournèrent en grondant. La pièce entière se mit à trembler, longuement, jusqu’à former un bel escalier.

« Dépêchez-vous de grimper... Je vous rejoindrais, l’escalier va se disloquer... »

Zariël pouvait le sentir vibrer, et l’escalier, de fait, tremblait, manquant de se rompre à chaque instant. Elle ne pouvait pas suivre Darthestar et Minerve, mais ce n’était pas grave.

Elle arriverait bien à les rejoindre.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 13 avril 2015, 17:21:01
Le monde qui se déployait devant eux était surprenant en effet, et si le vampiroïde n'avait pas compris qu'il était purement dans un rêve, la vision d'un tel enchevêtrement aurait surement eut le don de complètement le perdre, car il n'aurait pas hésité à y avancer dans toute son inconscience pour finalement s'y perdre durant de longues heures, si encore la capacité de cette salle à confondre quelqu'un pouvait se compter uniquement en heures. Pour le coup il s'était un peu approcher des premier escaliers accessible et avait commencer à le suivre pour essayer de faire un lien logique vers le plafond, mais c'était proprement impossible, car à chaque fois qu'il dépassait plus de trois escaliers de suite, sa vision commençait à se perdre dans le dédale ambiant, l'empêchant de distinguer par quel chemin il devrait continuer pour continuer de s'élever vers les sommets sans pour autant se mettre en danger par une tentative plus ou moins hasardeuse d'avancer. Finalement il se trouvait clairement devant les limites de ses capacités humaines, il était tout à fait restreint par son inconscient, et celui ci empêchait même son image onirique de se repérer dans la défense qu'il avait placé instinctivement sur le chemin des deux femmes qui l'accompagnait, les deux intrus qui voyageaient en son sein étant désormais pleinement reconnue par ses pensées et donc pleinement rejetée par le vampiroïde, malgré tout son bon vouloir. Du coup, Balthazar abandonna toute tentative de comprendre ce labyrinthe, et c'est avec une certaine gêne qu'il se tourna vers l'archimage pour demander un peu d'aide, ce à quoi elle répondit après avoir user d'un sort dont le vampiroïde ne comprit pas non plus l'utilité :

« Il n’y a plus de sol ni de plafond... Ni de gravité elle-même. Nous avançons trop vite, voilà ce qui se passe. Le rêve n’a pas le temps de matérialiser de nouvelles pièces, et les construit tout en essayant de nous retarder.
 -  Cela ne nous aide clairement pas, si même le rêve commence à se retourner contre nous je me demande comment nous allons avancer... A moins que vous n'ayez une idée, mais je dois avouer que dans mon cas je me sens vraiment... perdu. »

Minerve ne réagit pas de son coté, mais elle n'en pensait pas moins. Son silence c'était fait total car elle essayait depuis le début de trouver un chemin valable, qu'il soit dangereux ou non, et même si elle parvenait parfois à avoir une lueur d'espoir, elle se rendait vite compte qu'aucuns d'entre eux ne serait capable d'avancer par endroit, certains escaliers demandant de véritable prouesses pour être atteints, sans parler de ce que venait de leur révéler l'archimage, à savoir que la gravité n'avait plus lieu dans un tel endroit et que donc une chute apparemment salutaire pouvait très bien tourner en massacre. C'est donc avec espoir qu'elle accueillit le changement de comportement de l'archimage dés lors qu'elle ferma les yeux et se mise à lentement déplacer les différents bouts d'escaliers les plus fragiles pour former ce qui semblait être une forme branlante de ce même objet, mais droit vers les hauteurs, non sans quelques efforts bien faciles à remarquer vu la concentration que semblait maintenir la belle Zariël, presque en transe. Darthestar quand à lui observa le tour de force avec respect, décidément si il avait eut de nombreux doutes sur cette femme, il ne pouvait pas non plus lui ôter le fait qu'elle était d'une efficacité surprenante, et plus l'escalier se formait, plus il se demandait comment autant de puissance pouvait sommeiller dans le petit corps de la magicienne qui les accompagnait. Et ce qui manqua presque de le faire rire pour le coup, c'est que tandis qu'il s'ébahissait des dons de la femme, ayant presque envie de rester ainsi figé pendant des heures pour contempler le changement forcé de la pièce, il entendit la femme élever la voix pour dire l'une des choses les plus légère qu'il ai le souvenir de l'avoir entendu dire :

« C’est comme un puzzle...
 -  Un sacré puzzle en ce cas, si je peux me permettre. »

Interdit, il la laissa donc faire sans autres réactions durant les longues minutes qu'elle passa à réorganiser cet impressionnant labyrinthe de marche et d'entrées  pour finalement observer la forme finale de celui-ci, composé de morceaux disparates lévitant dans les airs, mais apparemment assez solide pour que quelqu'un puisse en user pour s'élever jusqu'à cette espèce de plafond que l'on pouvait voir bien haut, et qui contenait, selon les sentiments du vampiroïde, le lieu le plus important de toute la structure. Il attendit encore un peu, et encore une fois de manière particulièrement impressionnante, il vit l'archimage ouvrir les yeux d'un coup, réorganisant les morceaux d'escaliers qu'elle avait récupérée pour leur faire prendre une forme finale quasiment parfaite, un moyen des plus fiables de s'élever s'étendant dés lors devant leurs yeux ébahis, Minerve ne manquant pas de siffler d'impressionnement tandis que la forme onirique de ce cher Darthestar ne manquait pas de se demander comment un si petit corps était capable de tels prouesses. Enfin bon, l'elfe s'approcha de l'escalier avec doute et se mise à tâter du pied les marches avant de se retourner avec un charmant sourire envers Zariël, témoignant par là que ce qu'elle avait produit semblait juste parfait, et qu'il ne leur restait plus qu'à avancer rapidement vers la suite de leurs recherches. La réponse qu'elle reçut en retour la rendit particulièrement douteuse pour le coup, mais finalement elle devait avoir ses raisons pour leur dire une telle chose.

« Dépêchez-vous de grimper... Je vous rejoindrais, l’escalier va se disloquer...
 -  D-d'accord Zariël... Balth' viens !
 -  Mais ce ... ce n'est pas dangereux pour Zariël ?
 -  Allez viens vite ! »

Elle l'attrapa par le poignet et l'obligea à partir avec lui en le tirant contre son gré, ne voulant pas que l'hésitation du vampiroïde leurs fasse perdre cette occasion d'avancer, surtout qu'elle commençait à comprendre que tout comme le rêve, les hésitations et la volonté du vampire pouvait se retourner contre elles, étant donné qu'il était lui même un élément du rêve, contrairement à l'archimage et l'elfe. Avançant rapidement sur l'escalier, et obligeant Balthazar de faire de même, elle sentait en effet que par endroit une partie des marches s'enfonçait sous leur poids, et devinait ainsi que si l'escalier tenait encore c'était surement grâce à la volonté de l'archimage au bas de ceux-ci, la femme devant surement rester concentrée pour être certaine que celui-ci reste entier malgré le passage de l'elfe lunaire et de son compagnon, et donc préférant rester à sa place pour faire avancer ses camarades pour trouver ensuite une solution alternative afin de les rejoindre. Pour le coup Minerve se sentait le devoir de guider le songe du vampiroïde à la place de Zariëlétant donnée que celle-ci se retrouvait bloquée derrière, et c'est avec une volonté sans failles qu'elle avança rapidement jusqu'à ce que le vampire y mette de sien et la suive sans hésitations, les deux montant finalement jusqu'au plus haut de l'incohérente salle pour enfin en atteindre la sortie, une légère trappe que le vampire poussa rapidement, puis dans laquelle tout deux passèrent avec prestance, disparaissant du champ visuel de Zariël alors que les escaliers se mirent à s'ébranler, comme si ils n'avaient tenus que pour le passage des deux rêveurs et finalement perdaient toute consistance afin de piégé l'archimage en arrière.

« Vous ne devez pas rester ici pour autant mademoiselle, il en a aussi après vous. L'elfe ne peut rien faire, mais tant que vous êtes ici, vous êtes aussi une gêne. »

La voix provenait de derrière elle, et s'avançait dans la pièce avec une certaine lenteur, et un bruit étouffé, comme si la forme qui venait de lui parler n'avait pas plus de consistance que le reste de ce monde. Une fois à ses cotés elle put enfin le remarquer réellement, sa présence semblant complètement immatérielle, son corps translucide, et ses membres absents, perdus dans les ombres d'un tissu inexistant. C'était un homme qui cumulait à plus de deux mètres dix de hauteur, au corps massif et sculpté par ce qui devait être une vie de combat et de guerre, et si son torse portait la trace d'infimes cicatrices, le fait qu'il ne soit quasiment pas visible rendait l'observation de ceci particulièrement difficile, hormis pour une personne particulièrement vigilante. Mais le plus gênant à l'oeil restait son visage, un visage enrobé dans le même tissu d'ombre qui masquait ses jambes et ses bras, le tout en perpétuel mouvement, et surtout parfaitement lisse, comme si rien ne se trouvait sous cette sombre couverture. La dépassant, il va lentement se diriger vers l'escalier qu'elle vient de construire et l'effleure, l'amenant à s'effondrer d'un coup avant qu'il se tourne vers un autre bord de l'entrée de la pièce, et montre de son bras tendu un escalier qui s'enfonce vers les tréfonds sombre de la salle, avant de parler à nouveau.

« Descendez... les chemins les plus tortueux mènent souvent à une franche réussite. Je vous accompagne le temps que cette affaire soit réglée. Oh et je m'appelle Syon, n'essayez pas de comprendre ma présence ici, focalisez vous plutôt sur votre objectif. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 18 avril 2015, 02:38:09
 
Maintenir cet escalier était éprouvant, mais Zariël se devait de le faire. Elle se devait d’envoyer Darthestar et Minerve vers leur objectif, et, ensuite, elle se dépêcherait de trouver un autre chemin pour les rejoindre. L’Archimage sentait les frontières du rêve se heurter à elle, formant comme des nuages qui s’abattaient dans son crâne. De la sueur perlait le long de son front, et elle serrait les dents, continuant à se concentrer, dans la mesure du possible. Hors du rêve, son rythme cardiaque devait être légèrement en train de monter. Lentement, l’escalier s’effritait. Des lézardes se formaient, des trous se creusaient, et, peu à peu, l’escalier se disloqua. Zariël se retrouva séparée de Darthestar et de Minerve.

Le rêve fonctionnait comme une sorte de série de cases, et ils étaient entrés dans une autre case. Zariël reprit lentement son souffle... Avant d’entendre une voix dans son dos.

« Que... ?! »

Zariël se retourna, et vit une espèce de silhouette, de forme massive. Un grand échalas translucide se dressait face à elle, et l’encouragea à fuir, à partir rapidement. Une autre silhouette du rêve qui la défiait, et finit par s’exprimer :

« Descendez... les chemins les plus tortueux mènent souvent à une franche réussite. Je vous accompagne le temps que cette affaire soit réglée. Oh et je m'appelle Syon, n'essayez pas de comprendre ma présence ici, focalisez-vous plutôt sur votre objectif. «

Syon… Le nom ne lui disait rien. À qui faisait-il référence dans l’existence de Darthestar ? En soi, la présence de cet allié n’était pas dérangeante, car Zariël savait, pour l’avoir déjà expérimenté, qu’un rêve envoyait aussi parfois des forces positives afin de l’aider. Un esprit était une construction très nuancée, abritant autant des forces positives que des puissances négatives. Son regard se tourna vers l’escalier, et elle hocha lentement la tête.

« D’accord. Je… »

Elle eut à peine le temps d’entamer sa phrase qu’elle entendit des bruits de pas précipités dans son dos, vit un corps massif, deux yeux rouges sauvages, puis une force phénoménale qui la frappa sur le torse, la soulevant de sa plateforme pour le faire basculer dans le vide. Zariël tomba dans ce qui semblait être un puits sans fin...

Puis le noir.



« C’est assez impressionnant, Maîtresse...
 -  Oui... Je suis bien d’accord avec toi. »

Hors du rêve, le temps s’écoulait différemment. Seulement un quart d’heure s’était écoulé depuis que les trois comparses étaient tombés dans le sommeil, et il avait fallu cinq minutes à Morana pour les faire entrer tous les trois en sommeil paradoxal. Cinq minutes pendant lesquelles Morana avait remué des mains en murmurant de multiples incantations, guidant ainsi le sommeil des trois individus couchés au milieu du glyphe magique.

« C’est bon, elle est stabilisée... »

Il y a quelques minutes, Morana s’était emballée sur place. Elle avait gémi dans son sommeil, tout en remuant légèrement. Des spasmes musculaires trahissant une forte activité nerveuse. Il y avait entre le rêve et la réalité de fortes corrélations. N’importe qui le savait. Face à un rêve très stressant, une personne pouvait se réveiller en état de panique totale, ou même avoir mal. Tout ceci était possible, car l’esprit était une machinerie étroitement reliée à la mécanique du corps et des sensations. C’était tout un ensemble, complexe et impressionnant.

Morana venait de voir Morana se stabiliser, et cessa donc de caresser son front, puis se releva un peu.

« Et maintenant ? »

Morana haussa les épaules.

« Je n’ai plus aucun contrôle, maintenant... Ils sont trop enfoncés dans la psyché du vampiroïde. Il est désormais sûr que Dame Zariël ne m’entendra pas.
 -  Et il n’existe aucun moyen de rompre leur connexion ?
 -  Si... Mais les risques de lésions irréversibles seront fortes. Cependant, nous n’avons pas à nous en faire. Dame Zariël a déjà été dans l’esprit de psychopathes et de monstres sanguinaires, afin de rechercher des informations. C’est une spécialiste, elle sait ce qu’elle fait. »

Samara n’aurait jamais remis en question les compétences de la belle Archimage.  Elle avait, de fait, entièrement confiance en elle et en ses capacités.

Mais ça ne l’empêchait pas d’être légèrement anxieuse.



« Ah, crottes de bouc ! »

Zariël avait mal au crâne, et se releva lentement. Elle était dans un couloir froid, sombre, et humide, aux murs nus et lisses. Secouant rageusement la tête, elle regarda autour d’elle, et vit des chaînes pendues au plafond. La Bête qui les traquait avait réussi à entrer dans le château, et avait attaqué Zariël par surprise. Fermant les yeux, la femme étendit ses perceptions magiques, afin d’essayer de repérer Darthestar et Minerve, mais ne sentit rien... Ce qui commença un peu à l’angoisser. Où étaient-ils passés ? Et elle-même, dans quelle partie de l’esprit de Darthestar avait-elle atterri ? Elle se mit lentement à marcher, jusqu’à voir une porte à gauche et une à droite.

La femme ouvrit la porte à gauche. Dehors, c’était un massif montagneux... Mais qui avait une vision apocalyptique, toutes les montagnes étant en effet des volcans en éruption. Un ciel rouge, rempli de cendres, se perdait à l’horizon, et des dragons dansaient dans le ciel. Zariël s’avança sur un pont en bois, branlant, ressemblant à une sorte d’échafaudage, qui longeait la structure centrale, en pierre. C’était un endroit dangereux... Et Zariël continua à marcher, se rapprochant d’une autre porte, cherchant des traces de Syon... Quand l’une des portes explosa subitement, volant en mille morceaux.

« Huuuuuuuuuuuunnnn !! » hurla un monstre derrière.

Zariël écarquilla les sourcils en voyant un immense bourreau (http://img110.xooimage.com/files/4/e/b/re5bourreau-4aca32e.jpg). Il tenait dans la main une gigantesque hache ensanglantée, et une cagoule noire recouvrait intégralement son visage. Le Bourreau releva sa lourde hache en hauteur, et l’abattit à nouveau, frappant si fort qu’il explosa une plateforme en bois, renversant Zariël. Elle tomba en contrebas, sur un autre échafaudage, se protégeant le visage des morceaux d’écharde.

Un autre  « cadeau » du subconscient de Darthestar. Le Bourreau bondit en contrebas, se posant sur une partie en pierre, et leva à nouveau sa hache. Couchée sur le sol, Zariël tendit la main, et envoya des arcs électriques qui frappèrent le Bourreau au visage. Dans un grognement silencieux, comme si ses lèvres avaient été scellées, le Bourreau se plia en deux, secouant frénétiquement la tête en se la tenant d’une main. Ce fut le signe que Zariël attendait pour contourner le massif Bourreau, et ouvrit une porte métallique, pénétrant dans ce nouvel environnement, qui était comme une perversion du Château Royal de Sylvandell.

Une infernale prison, où elle risquait d’être enfermée à jamais, si le geôlier venait la capturer.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 20 avril 2015, 09:19:20
« D’accord. Je… »

La forme étrange à ses cotés ne l'avait pas regarder, et cela fut bien dommageable étant donner qu'un simple regard aurait permit à ce compagnon de fortune de remarquer la présence de la bête dans le dos de Zariël, et ainsi aurait-il put la prévenir quand le monstre avait porté son assaut afin de l'achever, ou au pire tout simplement la projeter loin dans les profondeurs de l'esprit de Darthestar, afin qu'elle ne puisse revenir les embêter de si tôt ! Au lieu de cela, il n'eut que l'occasion d'entendre le bruit de l'impact de la bête contre la forme fragile de l'archimage, se retournant quasiment instantanément pour remarquer l'apparence impressionnante que cette monstruosité commençait à prendre, et le corps si léger de celle qu'il se devait d'accompagner en train de flotter entre ciel et terre pendant un court instant, avant de lentement prendre de la vitesse pour chuter loin en dessous de cette pièce aux escaliers pour aller s'effacer dans les ténèbres plus basses. La bête, elle, ne manqua pas de se tourner vers le dit Syon, se préparant à lui faire connaître le même sort tandis que l'être étrange se décala légèrement des escaliers qu'il avait présenté à la magicienne pour observer son adversaire de providence avec un air indifférent, considérant qu'en l'état actuel, ce n'était pas un être comme celui-ci qui allait le gêner, mais il ne fallait pas pour autant qu'il ne perde trop de temps : Zariël risquait gros en bas de la structure mentale de Darthestar, et ils allaient avoir besoin de ses dons pour réussir à gérer ce rêve des plus désagréables. Décidément Balthazar ne pouvait pas se débrouiller là, il fallait toujours qu'il s'occupe des situations problématiques :

« Allez viens, ça fait un moment que tu veux me dévorer non ? »

L'énorme bête ne tarda pas une seconde pour répondre à la provocation claire de Syon, et se jeta sur lui avec une puissance impressionnante, prêt à le déchiqueter d'un coup de croc dés qu'il serait à portée, ce que l'homme n'attendit pas un instant pour répondre, projetant les filaments sombres qui constituaient son bras pour les enrouler autour de la bête qui venait de se jeter sur lui avec tant de férocité. Paralysée en plein air, l'allié providentiel put voir durant un instant une haine sauvage animer les yeux couleur sang de l'animal, mais de toutes manières il était trop tard pour cette bête, elle allait devoir attendre ici qu'elle se régénère, et c'est donc avec une violence monumentale que l'homme attira la bête contre le mur avant de l'y encastrer en partie, écrasant son corps dans la pierre imaginaire du château de Sylvandell, faisant éclater nombre de ses os et organes internes pour créer une sorte de bouillie sanglante s'écoulant le long des murs, avec au dessus le cadavre méconnaissable de cette bête irritante. Bon il en était débarrasser pour une bonne demi-heure de temps onirique, cela allait être amplement suffisant pour qu'il aille s'occuper de l'archimage, et c'est donc lentement qu'il se retourna avant de commencer à descendre les escaliers qu'il avait présenté plus tôt à la demoiselle restée en arrière, cherchant à retrouver dans ce monde disloqué la présence de cette charmante demoiselle, se doutant que s'il tardait trop, elle ne serait surement pas dans un bel état à voir, ce qui risquait de rendre la suite des opérations bien plus compliquée.

« Décidément ils en auront mis du temps, mais je dois avouer que maintenant qu'ils se sont enfin mis en route, tout cet univers n'a plus le moindre sens. Enfin, j'espère que vous tiendrez tout de même jusqu'à mon arrivée, Zariël... »

- - -

Balthazar et Minerve avait certes eut l'occasion de s'avancer un peu plus loin mais maintenant qu'ils avaient passer la trappe, ils ne comprenaient plus le moins du monde ce qui était en train de se dérouler. Du moins n'avait-il pas prévu le soudain changement de gravité qui allait s'opérer, si bien que tout deux étaient désormais dans une position peu envieuse, le vampiroïde passé en premier étant actuellement suspendu par l'entrée de la trappe, une seule main se tenant au rebord de ce passage paradoxale, et son autre bras étant en train de maintenir comme il pouvait Minerve contre lui, tout deux étant désormais suspendu au dessus d'une potentielle bien longue chute jusqu'au magnifique plafond du lieu. Car oui, si la gravité était inversée par rapport à la pièce précédente, il en était de même du décor, le plafond étant sous les pieds des deux jeunes gens en train de se débattre pour ne pas entamer quelques mètres de douloureuse descente, et le sol joliment carrelé se trouvant actuellement au dessus de la tête du vampiroïde qui tentait tant bien que mal de ne pas perdre sa poigne sur ce rebord de fortune. Minerve quand à elle regardait ce qui se trouvait en dessous d'elle avec appréhension, se doutant que même si ça ne lui serait surement pas fatal, une chute de cette hauteur aurait sans doute de quoi lui provoquer quelques intolérables souffrances, sans parler des blessures qui l'handicaperont sévèrement pour la poursuite de leurs recherches, et très honnêtement elle se sentait presque lésées à l'idée que ce soit Balthazar et non Darthestar qui l'accompagnaient actuellement, car elle ne pouvait que se douter que l'extraordinaire puissance du vampiroïde les aurait bien aidés dans une telle situation, un simple bond de sa part leur ayant surement permit d'attendre le sol sans une égratignure.

« B-Balth' j'ai du mal à tenir...
 -  Je ne peux pas ... ouf ... y faire grand chose pour l'instant. Tiens toi à moi autant que tu peux.
 - Je glisse... Je suis en train de glisser ! »

Ah bon sang ce n'était pas le moment, lui-même commençait à avoir du mal à se tenir au rebord de la trappe, notamment à cause du fait que la plaque qui servait notamment à la fermer était en train de lui écraser progressivement les doigts sans qu'il ne puisse comprendre comment cela se pouvait vu la manière dont il l'avait ouverte plus tôt, alors si en plus Minerve avait elle-même du mal à se tenir contre lui cela allait devenir particulièrement ardu de ne pas s'échouer rapidement au sol avec fracas. Il cherchait désespérément une solution du regard, mais malheureusement rien ne se faisait clair à son regard, si bien qu'il se mit à chercher peut être les choses les plus incohérentes possibles, les plus saugrenues, mais encore une fois il n'y eut pas la moindre solution à ses yeux, tout au plus quelques désillusions bien difficiles à encaisser, et le sentiment de plus en plus assumé que si ils voulaient avancer, ce ne sera surement qu'en claudiquant, lorsqu'ils auront finalement atteint le sol avec une intense douleur. Se préparant à l'annoncer à Minerve, il allait baisser son visage vers elle quand il la sentit perdre soudainement prise dans un petit cri, et se rattraper avec la force du désespoir à sa jambe gauche, lui tirant ainsi sur tout le corps, et l'amenant à perdre une phalanges de maintenue au niveau du rebord qu'il tenait encore avec volonté, malgré le fait qu'il sentit qu'il n'était pas loin de perdre sa prise. Un peu affolé, il voulut voir où en était Minerve, mais encore une fois il la sentit graduellement glisser autour de son mollet, et malgré tout ses efforts, la jeune femme finit par perdre contact avec l'image onirique du vampire, entamant une longue chute qu'elle finit sur le sol ... sans le moindre bruit audible par l'homme encore suspendu. Du moins jusqu'à ce que la voix de l'elfe se fasse entendre.

« Tu ... Tu peux sauter Balth' ! D-Dépêches toi, il y a aussi d'étranges choses en bas. »

Sauter, elle était bien bonne celle-là... Pourtant il ne fit pas de commentaires étant donner qu'il n'avait pas le moindre choix, et observant ce qui se trouvait plus bas, incapable de remarquer la forme de Minerve sans savoir pour quels raisons, il choisit de lâcher prise, entamant de lui même une rapide chute vers le "plafond", ressentant presque avant de tomber la sensation de son corps s'écrasant douloureusement sur la pierre... Mais il n'en fut rien. Il se sentit de manière incohérente se poser doucement sur le sol, et vit la forme juvénile de Minerve se pencher sur lui pour lui tendre la main, la mine partagée entre soulagement et inquiétude.

« Allez vite, je les entends, ils se lèvent. Il y a une porte au bout de la salle, nous nous devons d'y courir.
 -  Oui, je ... Allons-y. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 20 avril 2015, 14:17:06
La prison médiévale devenait de plus en plus sinistre. Le Bourreau traquait Zariël, qui avait l’avantage d’être plus rapide que lui… Pour peu que cette notion ait ici une quelconque importance. Les distances n’étaient pas les mêmes ici. Zariël avançait vite, le cœur battant follement la chamade. La panique était là, présente, perceptible. Elle avançait dans des couloirs sombres, avec des cages à gauche et à droite, des barreaux noirs où des loups se trouvaient dedans, fixant Zariël avec leurs yeux rouges, grognant. Ils tapèrent contre les barreaux, et elle continua sa marche, nerveuse.

*Retrouver Darthestar et Minerve, voilà ma priorité…*

Elle rejoignit un embranchement, et partit sur la gauche. À travers des ouvertures sur la droite, elle vit une cour semi-ouverte. Le paysage était apocalyptique : des rivières de lave, des collines pierreuses noirâtres… Des volcans au loin. Et, en contrebas, au milieu de la cour, une abominable salle de torture, avec un chevalet, des vierges de fer… Pas de corps, pas de cadavres, mais de multiples traces de sang autour du chevalet, avec des seaux remplis du liquide pourpre. Entrouvertes, les vierges de fer permettaient de voir des pointes trempées d’hémoglobine, avec de grosses marques écarlates le long de ces dernières. Zariël s’avança plus prudemment. Est-ce que Mälrunn était ici ? Elle n’avait jamais été dans ce fort, mais, à voir ce décor, elle avait presque l’impression que ce donjon onirique pouvait en être une interprétation. Des portes solides étaient fermées sur sa gauche. Elle ne ressentait plus la trace du Bourreau, où qu’il soit.

La mage marchait prudemment. Le chemin filait le long de la cour, jusqu’à un escalier en pierre permettant d’atteindre la salle de torture. Ce fut finalement là que Zariël se rendit. En fermant les yeux, elle eut une brève vision, entendant les hurlements des condamnés, le claquement des fouets, le bruit écœurant des corps se faisant démembrer sur le chevalet, les mains broyées, les os qui explosaient dans des craquements glauques et morbides… Oui, l’esprit était l’antre de toutes les cruautés. Se tenant la tempe, Zariël secoua la tête, revenant peu à peu à elle.

*Continue ta route, ne t’arrête pas…*

Mais, quand Zariël entendit des bruits et des grognements dans son dos, elle se retourna. Sous l’escalier, dans une zone d’ombre provoquée par cet élément, des silhouettes émergèrent. L’Archimage fronçant les sourcils en voyant des monstres juvéniles d’une laideur épouvantable (http://img110.xooimage.com/files/7/9/4/ds2_the_pack_00-4ae07fb.jpg) sortir de l’ombre en hurlant et en grognant. Certains avaient leurs thorax ouverts de haut en bas, permettant de voir leurs tripes, d’autres avaient simplement des cicatrices, ou étaient borgnes… Des peintures d’horreur avec des griffes interminables.

Zariël serra les lèvres devant ces créatures cauchemardesques. L’un d’entre eux courut alors vers elle en hurlant, et Zariël concentra la magie dans sa main, puis envoya une onde de choc qui frappa le monstre, le repoussant. La bête roula sur le sol, se redressa, et courut à nouveau. Une autre bête fit un saut prodigieux vers elle, et un cristal de glace jaillit alors à côté e Zariël, venant transpercer le monstre de part en part. Zariël se téléporta à quelques mètres, et balança sur sa dernière position une boule de feu, qui incendia plusieurs des monstres, les faisant hurler et gémir, transformant leurs grisâtres carcasses en torchères enflammées. Les autres bondirent immédiatement vers elle, et l’Archimage ne se laissa pas faire. Elle tendit sa main vers eux, et une onde de choc jaillit, repoussant encore les monstres, puis des cônes de glace jaillirent, venant les frapper. D’autres continuaient encore à venir depuis les zones d’ombre, et Zariël tendit sa main vers les poutres retenant l’escalier en pierre, et usa de sa télékinésie. Les poutres vacillèrent sur place, puis s’écroulèrent, amenant l’escalier à s’effondrer…

…Et c’est à cet instant que le Bourreau jaillit depuis le plafond. Sa lourde hache frappa violemment le sol, juste à côté de Zariël, repoussant la jeune femme. Surprise, l’Archimage roula par terre, et eut à peine le temps de reprendre ses esprits que l’une des mains du Bourreau, massive et charpentée, vint la saisir à la gorge, et la souleva du sol.

« Urghhh !!
 -  Hnnnn !! »

Le Bourreau serra fort, et Zariël posa ses mains sur la sienne, cherchant à le repousser, en sentant l’air lui manquer. Ses jambes remuèrent d’avant en arrière, des points noirs commençaient à danser devant ses yeux, sa langue pendait hors de sa bouche… Et, autour de ses doigts, des filaments de Glace sortaient. En constatant cela, et en comprenant qu’il risquait de se faire geler, le Bourreau réagit rapidement, et balança Zariël comme un fétu de paille. Cette dernière passa à travers une fenêtre, et dévala un escalier en colimaçon, heurtant le mur à plusieurs reprises, jusqu’à tomber dans une trappe. Zariël s’écrasa alors sur un sol poussiéreux, dans une obscurité étouffante. Dans un claquement sonore, la trappe se referma, et elle se redressa lentement.

« Haaaa… !! »

Zariël avait mal partout. Elle s’appuya sur ses coudes, et se releva, une ligne de sang s’échappant de ses lèvres. Une boule lumineuse ne tarda pas à se former de sa part, afin de l’éclairer.

C’était une pièce sombre… Et elle ne voyait pas de murs, ni de plafond.

*Allons bon… Où ai-je encore atterri ?*
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 22 avril 2015, 11:03:17
*Darthestar et Minerve*

Le lieu qui actuellement les entourait était en train de lentement changer de forme, les murs blancs semblaient perdre de leur si belle clarté, et l'aspect presque sacré du chemin qu'il allaient traversés étant de moins en moins présent, se remplaçant lentement par une étrange sensation malsaine, celle que l'on peut ressentir dans quelques lieux hantés, ou dans ces environnements parfois si étranges et glauques que parfois le simple fait d'y faire un pas nous hérisse l'échine, et nous provoque des sueurs froides. Darthestar et Minerve le sentait particulièrement bien, et le pire ce n'était pas que le lieu changeait, mais qu'à force que la transformation s'opérait, il ressentait une très, très désagréable sensation, celle d'être actuellement surveillés, d'être les éléments principaux qu'observait un regard immonde, un regard qui transperçait la chair pour aller directement ausculter leurs âmes, et si Minerve avait déjà bien du mal à accepter un pareil voyeurisme de la part de l'univers onirique de son cher frère, cela mettait par contre hors de lui le vampiroïde, qui sentait qu'il y avait au plus profond de lui des choses qu'il ne souhaitait pas que l'on remarque, sans vraiment en connaître les raisons. En tout cas cette salle les rejetait de plus en plus, et c'est donc avec une hâte certaine que le vampiroïde se redressa quand Minerve lui tendit sa main, pour enfin se tourner vers l'autre extrêmité de l'impressionnante salle, le regard dirigé directement vers la seule sortie des lieux qu'ils pouvaient remarqués, une lourde porte de bois se trouvant derrière un large lustre, et qui en tant normal se trouverait au dessus d'un surprenant autel, qui pour le coup était suspendu au plafond.

« Baaalth' vite !
 -  Ne t'en fais pas, je suis là pour te protéger si besoin est ! Allez en route. »

Il se mirent tout deux à courir, et comme une réponse à ceci, la pièce accéléra dans son étrange transformation, la peinture s'écaillant sur les murs pour commencer à laisser couler sur le sol une pois étrange, presque palpable, et dont la couleur rougeoyante ne donnait clairement pas envie de s'y arrêter. Et si ce n'était encore que cela, mais ils virent aussi peu à peu les meubles greffés au sol plafonnier perdre de leurs attaches pour lentement grincer, puis tomber, Minerve hurlant de surprise quand un banc vint s'écraser juste devant elle, tandis que le vampire failli prendre une large penderie sur son épaule gauche, qu'il décala prestement pour ne pas avoir à souffrir d'une blessure qui l'handicaperait surement fatalement étant donné l'agressivité des lieux. Ce monde tombait en ruine et révélait son véritable but, être un piège des plus dangereux pour quiconque souhaiterait atteindre les zones les plus profondes de la conscience du vampiroïde, et si l'image onirique de Darthestar était bien incapable de comprendre toutes les petites nuances de son rêve et de ce qui était en train de se dérouler, ce n'était pas le cas de Minerve qui commençait à pratiquer la même analyse silencieuse que Zariël, découvrant moults petites raisons pour qu'un tel piège ait été mis en place par son frère de coeur afin de protéger ses sentiments, et découvrant, si possible avec amusement, à quel point l'homme était en train d'édifier la figure et la personne de la princesse de Sylvandell comme impossible à atteindre, impossible à retrouver... et peut-être impossible à promptement aimer. L'homme était tout autant transi d'amour qu'il était incapable de concevoir son approche du Joyau de Sylvandell, ce qui forçait presque la surprise, voir le respect, étant donné que peu d'homme aurait autant hésité après toutes les douces offres et les bons sentiments qu'Alice avait put lui offrir.

Ce jeu d'esquive se poursuivit durant de longues minutes, et peu à peu le brouillard immonde qui s'échappait des murs se mit à occuper la pièce, leur bloquant la vue et les étouffant en partie, rendant leur course et leur capacité à prévoir la chute des meubles de plus en plus difficile au fur et à mesure qu'ils s'approchaient du fond de cette pièce tout simplement interminable, surtout que désormais, si ce n'était plus le mobilier qui leur en voulait, il s'agissait du sol même, les carreaux de celui-ci se détachant lentement pour chuter et exploser au sol en une gerbe de faïence tranchante et douloureuse. Très vite, Darthestar se mit à courir au devant de Minerve, la protégeant de la pluie de morceaux coupants venant de devant, et encore une fois la pauvre petite elfe se mit à ressentir le sentiment contradictoire d'être à la fois importante pour son frère, mais aussi tout à fait inutile, incapable de l'aider dans ses tourments, et encore plus que cela, obligée d'accepter qu'il la serve ainsi de bouclier humain face aux assauts indirects de la pièce, obligeant par sa simple présence à ce que l'homme se blesse alors qu'il pourrait normalement courir bien plus vite qu'elle et rejoindre la porte plus loin sans le moindre soucis. Elle voulut même protester, dire à Balthazar qu'il ne devait pas faire cela, mais ses mots moururent dans sa gorge bien malheureusement, le gaz s'échappant des murs désormais écaillés, et son souffle court à cause du rythme maintenu de leur fuite pressée vers la porte de sortie ayant été assez pour douloureusement attaquer sa gorge, l'empêchant pleinement de répondre au comportement bien chevaleresque de son aîné et protecteur.

« On y est, vite Minerve, j'ouvre la porte.
 -  A-Attends je ... »

Elle avait le souffle court, ne parvenait plus à respirer normalement, et le pire était que ses jambes étaient lentement en train de la lâcher, après tant d'effort pour fuir et trouver un abri, cela était toutefois parfaitement compréhensible, la jeune femme n'étant pas d'une condition physique exemplaire. Tandis qu'elle courait de manière désordonnée, essayant de rejoindre rapidement Balthazar, elle sentait que la salle était en train d'atteindre le seuil maximal de son énervement, si il était encore possible qu'un lieu puisse tenir grief à ceux qui le parcourait, mais elle avait vraiment cette sensation que si le vampire touchait à la porte, il allait falloir agir à toute vitesse où l'un d'entre eux allait y passer. Mais le vampiroïde lui n'avait rien sentit de cela, après tout il était dans son monde à lui, aussi les anomalies lui paraissaient encore naturelles et c'est donc avec force qu'il enfonça la porte en bois une fois qu'il avait vérifié le sens d'ouverture de celle-ci, et un cri abominable s'éleva au coeur de cette ébauche renversée de cathédrale ou d'église, un cri qui vrilla ses tympans et transperça son corps, qui lui donna envie de ne plus être capable d'entendre la moindre chose en ce monde tant ce bruit déchirant lui lacérait les entrailles. Et par le plus grand des bonheur, Minerve sut s'en prémunir, et elle sut y réagir, alors qu'elle vit toute l'horreur du piège que venait de déclencher l'homme. Le mur du fond se rapprochait à une vitesse folle, rasant tout sur son passage dans le seul but d'aller écrabouiller les deux intrus paralysés par le cri entre une montagne de bois fracassés et de faïence en morceau... Minerve n'attendit pas, fit un dur effort, se projeta en avant pour bousculer son frère, et tout deux basculèrent dans l'entrée tout juste ouverte par le vampire, les deux s'écroulant dans une suite d'escaliers en colimaçons tandis que les deux murs de la pièces se rencontrèrent avec un bruit sourd, envoyant une volée de débris envahir l'entrée des escaliers, écorchant leurs corps... mais ils étaient vivant.

« Baaaaalth' ! Baaaaaaalth' ! Réponds moi, tu vas bien ?
 -  Oui ... oui merci ... Oh bon sang j'ai la tête en vrac.
 -  On ne peux pas s'arrêter là, tu peux te relever ?
 -  Ce serait plutôt à moi de te poser cette question, ça va aller ? Tu n'es pas trop fatiguée ?
 -  Je peux continuer.
 -  Alors en route, je me verrais mal si Zariël arrivait avant nous. »


*Zariël et Syon*

La salle était dans un état de parfaite noirceur, même la lumière de l'archimage semblait manquer de luminosité dans ce lieu de ténèbres totales, et nombreux serait ceux qui se perdrait complètement dans un tel néant. Il n'y avait rien, ni souffle, ni bruit, pas le moindre murmure, pas le moindre couinement, pas le moindre chahut provenant du dehors, ce lieu était un exemple parfait de ce que l'on pourrait appeler la vacuité, le vide. Il était même presque probable qu'il n'existe pas de sol en ce lieux, et que l'archimage estimait juste qu'elle avait chuter quelque part et que depuis elle se soit dit qu'il s'agissait d'un sol, mais rien en ce monde aurait put lui permettre de le confirmer étant donner que même les murs étaient parfaitement absent, comme la notion de plafond, si bien que sans repères il était parfaitement impossible de savoir si oui ou non il y avait bien une délimitation sous les pieds de la femme que l'on pouvait appeler un sol. Elle avait atterrie dans le plus pur des néants, un lieu où rien n'existait et où tout était voué à disparaître, conscience, esprit, logique, pensée, et enfin intégrité, et si le bourreau l'avait envoyée dans un tel lieu, ce n'était surement pas pour de belles raisons, il espérait surement que la femme se perde dans cet élément pour finalement s'auto-détruire à force de chercher à comprendre un tel lieu. Néanmoins le dit Bourreau ne pouvait pas s'imaginer qu'en faisant cela, il avait peut-être permit aux événements de s'arranger drastiquement, et quelques minutes après que la femme se soit retrouvée dans la pièce sans commune existence, elle pourra enfin entendre un souffle, léger, quasiment imperceptible, mais surement soudainement salvateur étant donné la nature du lieu où elle s'est retrouvée enfermée.

« Je ne saurais dire comment vous avez fini ici dame Zariël, mais je suis ravi de vous avoir retrouvé, vous avez eut le don de me faire une certaine frayeur tout à l'heure, en chutant à cause de l'attaque de cette saloperie de loup. »

Syon était revenu. De nul part d'ailleurs, comme si il venait tout juste de se matérialiser de ce néant incompréhensible pour enfin se retrouver de nouveau au coté de la belle femme un peu perdue, mais il était enfin là, juste à sa droite, et il l'observa à la lumière de la boule qu'avait fait apparaître la mage pour finalement tendre un de ses bras sans terminaison, alors que l'un des filaments sombre se redressa pour ôter d'un léger mouvement le sang qui s'était écoulé des lèvres charnues de l'archimage. Ceci fait, il se retourna, et chacun des filaments autour de son bras se mirent à emplir l'air, pour finalement commencer à ouvrir un étrange passage au milieu des ténèbres, une sort de trou sans la moindre lumière, ni même la moindre cohérence, s'enfonçant loin, très loin, bien plus loin que ce que les yeux d'un être humain pouvait appréhender sur l'instant. L'homme quand à lui ne pouvait pas présenter la moindre expression avec la couverture singulière qui dissimulait son visage, de manière parfaitement lisse, mais toutefois ses actions et ses mouvements pouvait surement être en parties associés à ceux que le vampiroïde avait tendance à faire : de grands mouvements larges, mais élégants et simples, tandis que sa stature rappelait aussi bien plus la taille et la forme de Darthestar, contrairement au corps un peu bourru et plus petit de Balthazar, l'être humain. Enfin, malgré ces détails, l'homme se tourna de nouveau vers Zariël et dans un ton bas, très courtois, il se mit de nouveau à lui parler, pour ne pas non plus la laisser complètement dans le doute :

« C'est une chance que vous ayez finit en ce domaine. D'ici je n'aurais aucun mal à nous ramener auprès de vos deux compagnons, toutefois je n'ai aucune raison de me retrouver en face de Balthazar, et lui non plus, si bien que je vous laisserais là-bas et retournerais à mes affaires. Je vous fais confiance pour régler rapidement cet affaire, et pour sortir de ce rêve qui n'a que trop duré. Maintenant ... marchons, nous avons une petite distance à faire malgré tout, et pour le coup... je devrais être capable de répondre à vos questions si vous le souhaitez. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 23 avril 2015, 02:05:47
Aucune lumière dans cet enfer noir, aucun bruit, aucun souffle, pas même le sifflement du vent. Zariël n’était pas intimidée. Dans le domaine du rêve, tout était possible, même le néant absolu. Elle chercha à étendre sa boule lumineuse, mais, très vite, cette dernière explosa en dépassant un certain périmètre. Ce voile noir était un voile magique, et non, dans l’esprit de Darthestar, une simple pièce. Autrement dit, Zariël avait atterri dans un endroit très important. Quelqu’un cherchait à se dissimuler dans ce voile sombre, quelqu’un qui cherchait à échapper au regard de Zariël... Mais l’Archimage ne l’entendait pas de cette oreille. Son corps venait de cicatriser, et elle s’avançait prudemment, lentement.

*Où et qui que tu sois, je te trouverai...*

C’était en suivant cette idée qu’elle se mettait à marcher... Quand elle sentit une présence autour d’elle. La mystérieuse apparition venue l’aider tantôt était revenue, et, sans la présence de la Bête, Zariël avait l’occasion de pouvoir l’observer un peu plus longuement. Quand Zariël sentit l’un des filaments du mage venir essuyer son visage, elle grogna en s’écartant, exprimant par ce biais son mécontentement. La prenait-il pour une poupée ? La douleur était fictive ici, car tout était faux. Il ne fallait pas se faire avoir par les illusions générées par le rêve. Le cerveau était chose trop facile à piéger, et c’était ce qui se passait ici. Son cerveau n’arrivait pas à faire la différence entre la réalité et le fictif, comme on pouvait s’y attendre. C’était comme voir une vidéo. Une vidéo n’était qu’une succession d’images à un rythme si rapide qu’on avait l’impression une séquence animée... Mais, en réalité, tout était désarticulé et animé. C’était l’œil humain qui était trop lent pour décortiquer chaque image.

L’homme était une sorte de grande asperge avec un visage recouvert par une sorte de voile, qui ne tarda pas à lui parler, confirmant son rôle de guide de Zariël, afin de pouvoir vaincre les souvenirs malveillants de Mälrunn qui dormaient en lui :

« C'est une chance que vous ayez finie en ce domaine. D'ici je n'aurais aucun mal à nous ramener auprès de vos deux compagnons, toutefois je n'ai aucune raison de me retrouver en face de Balthazar, et lui non plus, si bien que je vous laisserais là-bas et retournerais à mes affaires. Je vous fais confiance pour régler rapidement cet affaire, et pour sortir de ce rêve qui n'a que trop duré. Maintenant... marchons, nous avons une petite distance à faire malgré tout, et pour le coup... je devrais être capable de répondre à vos questions si vous le souhaitez. »

Zariël haussa les épaules.

« Darthestar et Minerve suivent un chemin différent du mien. Les rejoindre ne serait qu’une perte de temps. Celui que je cherche est quelque part par ici, j’en ai l’intime conviction. »

Elle aurait pu lui demander qui était cet homme, qui était ce Syon, mais, en réalité, la réponse n’avait aucune utilité. Syon était un avatar de Darthestar, une manifestation de son rêve. Et cet endroit sombre cherchait à se dissimuler. C’était le cœur du rêve, l’endroit que Zariël recherchait à chaque auscultation, l’épine du Mal. Un endroit dangereux et silencieux, et elle se mit à marcher. Yeux clos, Zariël se repérait à travers la magie, et multipliait de fortes boules lumineuses. À chaque fois, elles s’éteignaient, mais, en s’éteignant, elles étaient attaquées par une force, une force que Zariël traçait, et qui lui permettait d’avancer dans ce désert noir.

Zariël continuait à marcher, tranquillement, jusqu’à ce que, peu à peu, le décor ne change. Le voile noire était en train de se rompre, et elle finit par s’arrêter.

« Nous y sommes... »

Conservant ses yeux fermés, l’Archimage se concentra, et un voile magique se mit à l’envelopper. La magie blanche se mit à l’envelopper, devenant de plus en plus lumineuse, Zariël elle-même se transformant en une impressionnante et flamboyante torche. Et, tout en se transformant, on pouvait voir son corps s’illuminer dangereusement. Des visages grimaçants rôdaient dans l’obscurité, cherchant à l’attaquer, mais étaient repoussés par des ondes magiques. Zariël resta ainsi pendant une bonne minute, sorte de silhouette éthérée et transcendante... Puis elle tendit le bras en avant et ouvrit les yeux. Des yeux irradiés et lumineux, sans pupilles. Dans un hurlement magique, tout explosa autour d’elle. Le voile noir se dissipa dans une explosion, et un nouveau décor apparut.

Zariël et Syon se trouvaient dans une vallée noire, face à un temple et un pont, où une étrange procession était en train de marcher :

(http://img110.xooimage.com/files/c/a/e/bridge2temple_w1-4ae997e.jpg)

Une flamme verte s’éleva alors du temple, s’élevant dangereusement dans le ciel.

« Mälrunn... Il est bien là. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 23 avril 2015, 16:20:25
*Balthazar et Minerve ~ Tour d'Alice*

La tour semblait se perdre dans les plus grandes des hauteurs, et étrangement l'image onirique du vampiroïde se mit vite à remarquer que sur le long chemin qui allait le mener jusqu'au sommet, il ne pouvait pas discerner la moindre sortie, la moindre porte qui pourrait le faire se tromper sur sa destination, si bien que le chemin était tout tracé jusqu'au sommet, mais ... quel sommet. De son point de vu il ne voyait qu'un point noir, haute dans le ciel, incapable d'y discerner la moindre trace de la potentielle fin de l'escalier. Était-ce encore un jeu de son esprit malade, le mettre en face d'un lieu dans lequel il pourra marcher autant qu'il le désire, et dans lequel pourtant il ne saura jamais atteindre la fin de son voyage, bloqué pour l'éternité entre deux étages et ce sans autre espoir que celui de sauter pour mettre fin à une possible souffrance dû à des heures de longues et épuisantes montées ? En tout cas le vampiroïde en bas des marches se sentait particulièrement mal à l'aise actuellement, tandis que la pièce d'avant ne lui avait pas paru aussi étrange que cela malgré son étrange méthode de défense, si bien qu'il se sentait clairement en alerte, prêt à réagir à la moindre mauvaise surprise qui surviendrait pour lui porter un sévère coup de couteau dans le dos. Mais dans le fond, le fait qu'ils soient si proche de la fin de ce parcours pouvait aussi provoquer cette montée de tension en lui, le but étant de, malgré tout cela, resté calme, la tête froide, et d'analyser le tout sans jamais oublier l'objectif qu'ils avaient de rejoindre le coeur du château, chose qui approchait à un grands pas. Observant sa jeune soeur derrière lui, il lui sourit délicatement dans le simple but de lui offrir un peu de réconfort et de confiance, puis s'approcha des escaliers avec lenteur, peu pressé, avant de commencer à en gravir les marches.

 -  Je prends les devants Minerve, je te fais confiance pour observer de temps à autres nos arrière pour que nous soyons sur que rien ne nous suit d'accord ?
 -  B-bien sur Balth, comptes sur moi !

Et c'est ainsi que commença une longue, très longue montée, qui fit disparaître la notion de temps et d'espace au fur et à mesure qu'ils grimpaient tout les deux vers les cieux, la forme de rêve du vampiroïde en premier, observant si par quelques miracles ils approchaient enfin du but de ce voyage étrange au coeur de son rêve, et Minerve dans son dos, qui, même si elle regardait bien souvent derrière elle, ne vit rien d'autre s'afficher à son observation méticuleuse que la lente disparition du rez-de-chaussée emplis des débris de la salle précédente, ce qui commença peu à peu à l'inquiéter, si bien qu'elle n'en fit pas part au vampiroïde. Dans le fond elle se demandait vraiment si tout les efforts qu'ils avaient produit jusqu'ici ne menaient pas finalement à un cul-de-sac, une pièce sans fin, comme se l'était demandé Balthazar un peu plus tôt, et le fait de devoir monter encore et toujours sans voir le moindre plafond à proximité ne faisait que renforcer son point de vue, l'elfe assimilant presque cette si lente évolution comme semblable à son art de la lune noire : une illusion puissante, persistante, qui empêchait quiconque de le remarquer tant qu'il n'avait pas découvert le seul et unique petit défaut produit par la mystification particulièrement bien calculée. Et si c'était cela ? Et si en effet ils étaient plongés dans une illusion à même le rêve du vampiroïde, qu'est-ce que cela pouvait donc produire ? Regardait tout autour d'elle, s'arrêtant même dans les escaliers pour pouvoir le faire sérieusement, elle vit son frère s'arrêter à un tout petit peu plus loin ... Et elle compris immédiatement ce qui lui avait échappée, tandis que l'homme la regarda avec une certaine surprise, comme si il avait ressenti que quelques chose d'étrange se produisait.

 -  Balth' ? Peux-tu faire un tour complet que je sois sure ?
 -  Hum pour quels raisons ?
 -  Juste, essayes s'il-te plait, et nous allons vite voir si cela se tiens.

Un tour complet fut fait, et l'homme arriva dans le dos de la jeune elfe, la regardant avec un air hébété, particulièrement surpris... Et pourtant cette seule action rendit soudainement le lieu plus lumineux, plus claire, et c'est avec un sourire victorieux que la jeune femme accueillit cette réussite franche.

 -  Génial. Reprenons notre marche je vais t'expliquer en même temps. Dés lors que nous sommes rentrés et avons regarder les hautes marches au dessus de nous, nous nous sommes fait piégés par l'illusions qui se trouvait en ces lieux. Les marches étaient tellement hautes et se répétaient à l'infini si bien qu'à un moment nous n'avons pas put remarquer que nous sommes entrer dans une boucle impossible, une boucle qui monte en permanence, nous donnant l'impression d'avancer, mais qui malheureusement n'était qu'un simple cercle avec des marches allant vers le haut, et le fait que nous soyons dans ton rêve à rendu cela particulièrement réel, surtout alors que je te suivais au pas et qu'ainsi on ne pouvait pas se rendre compte de notre éloignement. Mais c'est pour ça que je t'ai demander de faire le tour, une fois celui-ci fait, nous pouvions remarquer la boucle de manière tangible, et donc briser cette illusion tenace.
 -  Eh bien, pour le coup tu es bien moins timide, prendrais tu l'assurance des archimages pour parler Minerve ?
 -  Je euh ... non ...

L'illusion disparut, l'air était devenu moins lourd, plus sain, et la lumière faisait enfin écho dans le moindre recoin de la pièce, donnant enfin aux deux voyageurs oniriques l'occasion de remarquer ce qui se trouvait autour d'eux, et surtout, la chose la plus importante de toutes, à savoir après quelques minutes la vision de leur destination finale, à savoir le fin de l'escalier sur une large porte en bois massif. Ils ne se préssèrent pas, déjà épuisés dans le fond, mais cette simple vision leur fit le plus grand bien, et c'est d'ailleurs avec un flagrant sourire que Minerve accueillit la nouvelle quand Balthazar lui montra cette imminente sortie, elle qui n'attendait qu'une chose, à savoir qu'ils parviennent au but inconscient du rêve de Darthestar pour finalement pouvoir revenir à la réalité et enfin se reposer pleinement de cette éprouvante expérience qu'était la recherche de Malrünn dans les tréfonds de l'esprit de son frère adoré. Approchant du sommet de la tour, la jeune fille se mit presque à se demander ce qu'ils allaient bien pouvoir rencontrer dans cette pièce, car elle se doutait bien qu'une autre salle allait avoir obligatoirement son lot de danger, mais pour le coup elle semblait être comme le vampire presque sûre qu'il s'agissait là de la fin de leur voyage, qu'une fois cette lourde porte ouvragée, qu'ils voyaient au loin, ouverte, il mettrait le pied dans le dernier lieu qu'ils seront obligés de traverser. Et d'ailleurs ils s'en approchaient de plus en plus, ils atteignaient les dernières marches, et le vampire offrit un léger regard pleins de questionnements à sa soeur, qui hocha la tête en simple signe d'approbation. Oui tout deux était prêt à ce dernier danger... Ne restait désormais qu'à tourner la poignée.


*Zariël et Syon ~ Profondeurs de l'esprit*

« Darthestar et Minerve suivent un chemin différent du mien. Les rejoindre ne serait qu’une perte de temps. Celui que je cherche est quelque part par ici, j’en ai l’intime conviction.
 -  Mälrunn n'est-ce pas ? Cela fait un moment qu'il se cache de moi, il tente de gagner du temps. Si vous le sortez de sa cachette, je ne peux qu'apprécier le geste, aussi je vous laisse sonder, tandis que je vous ouvre le chemin dans ces ombres. »

Syon ne cherchait pas à cacher grand-chose, le fait que la femme le considère comme une partie de Darthestar ne le gênant pas en un sens, même si il était surement bien plus que cela, et du coup se complaisait-il dans son rôle de guide, après tout après les avoir suivit aussi longtemps, et ce depuis le chalet, il était peut-être temps pour une fois que ce soit lui qui offre à l'archimage un moyen efficace de percer les ombres consistantes qui constituaient le coeur de l'esprit de l'homme. Alors il progressait tranquillement dans les sombres lieux, ne présentant que son dos nu à la femme, le dos d'un guerrier qui à passer sa vie à combattre seul et dans les pires des conditions, et comme plus tôt, la femme pourra remarquer grâce à ses faibles lumières que l'homme ne produit pas le moindre bruit en marchant, comme si les longues et étranges bandes de ténèbres qui partent de ses hanches étaient les seuls maintiens de son corps, et que pas le moindre morceau de jambe n'existe sous cette épaisse couverture de sombres tissus. Encore une fois, il parait en effet inexistant, mais sans les filaments partant de ses bras et tissant les ombres Zariël serait bien en peine de découvrir un passage de sortie, si bien que cela suffit à justifier l'étrange existence de Syon. En tout cas la balade s'éternise, et l'homme malgré tout tend l'oreille pour être certain de toujours percevoir le son du souffle de la jeune femme derrière lui. Après tout il faut bien qu'il prenne soin d'elle, elle vas le mener droit vers Mälrunn, et même si elle a grogner quand il a gentiment essuyé sa joue, cette petite demoiselle inconsciente qui s'improvise reine des songes lui plait bien. Moins que sa reine, mais bien.

« Nous y sommes...
 -  Hmm il vas falloir faire mieux que ça pour y être. »

Bon elle était forte, cela ne faisait pas le moindre doute, car en effet le lieu semblait être le plus profondément enfoui et le plus fortement protéger de l'esprit du vampiroïde, si bien qu'un fin sourire serait bien apparu sur le visage de son accompagnateur si la fine couche de ténèbres ne lui voilait pas entièrement le visage, et c'est donc avec une certaine passivité que l'homme s'écarta légèrement de Zariël pour qu'elle puisse pleinement se concentrer sans que sa propre nature vienne troubler la tentative de concentration magique de l'archimage. Il la vit s'illuminer, comme une torche dans la plus profonde des grottes des monts de Terra, puis comme un phare au beau milieu des plus dangereuses des mers de ce monde, et de manière bien surprenante, les êtres qui se pressaient derrière les ténèbres dans l'espoir de venir attraper de leurs dents rongées et leurs doigts malingres le corps de la belle femme lui firent presque penser à quelques naufragées dont les esprits n'auraient sut regagner la terre ferme, et ayant soudainement découvert le fruit de leur rédemption. Mais il était trop tard pour ces monstres, la lumière les aveugla, puis ce fut l'explosion, une explosion déchirante qui traversa le lieu en réduisant en charpie la protection mise en place pour couvrir au regard des curieux le coeur le plus profondément enfouie du vampiroïde. Ils avaient atteint la source de son être, et ce qu'ils y virent ne fut clairement pas de bonne augure, une étrange ziggourat s'élevant peu loin devant eux, dans la nuit, et une troublante procession passant un large pont de pierre pour s'approcher prestement de la flamme malsaine qui brûlait au sommet de l'édifice.

« Mälrunn... Il est bien là.
 -  Oui, et il est temps qu'il me rende ce qui me revient de droit... Cette souris à peut-être put se cacher pendant un temps, mais il va comprendre pourquoi l'on dit de ne jamais aller chercher les bébés du tigre dans sa propre tanière. »

L'homme qui était rester relativement en arrière jusqu'ici se mit dés lors à avancer, n'hésitant pas un seul instant à se diriger droit vers cette citadelle sans le moindre doute, sans la moindre hésitation, comme si un feu particulier venait de faire écho avec la forme impressionnante de la flamme d'émeraude qui s'élevait au dessus du temple ancien. L'homme se moquait désormais de ce que pouvait faire l'archimage, ou même de ce qu'elle pensait faire maintenant que ce qu'elle avait prise pour son guide choisissait de littéralement l'abandonner pour se diriger au devant de ce danger si particulier qu'était le nécromancien, mais si celui-ci s'était terré profondément dans l'esprit ce n'était pas sans raisons, et Syon les connaissaient particulièrement bien ces raisons : Non seulement il n'était pas encore capable de prendre le dessus sur Balthazar étant donné les blessures qu'il lui avait infligé durant leurs affrontements, mais surtout, il n'avait clairement pas les capacités de le vaincre lui, Syon, et pour être certain de pouvoir le tenir en son pouvoir, il fallait qu'il ai la main-mise sur la vie de "l'hôte", à savoir Balthazar. Enfin, une règle tacite et claire concernait la possession d'un corps, ou la symbiose magique, et cette dite règle n'était pas compliquée à comprendre : Outre le cas d'une coquille vide faites pour accueillir un grand nombre d'âmes, faire cohabiter plus de trois âmes dans un seul et même corps était un danger particulièrement alarmant. C'était le cas actuellement pour Darthestar, et la sensation allait être des plus simples, l'une des âmes allait disparaître et cela allait être la plus faible de toutes les trois si Syon ne s'en mêlait pas. Alors il allait remplir son devoir de "gardien".

« Balthazar m'appartient Mälrunn, il est mon hôte, et je refuses qu'une simple merde dans ton genre vienne contre-carrer MES plans. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 24 avril 2015, 01:50:50
Tout en marchant vers le temple, Zariël commença à s’intéresser un peu plus à ce Syon. Elle avait vu en lui un simple avatar de Darthestar, mais... Maintenant qu’elle s’en rappelait, Morana lui avait dit que Darthestar avait été protégé par une Déesse. Était-il possible que ce Syon soit l’incarnation de cette Déesse ? L’esprit de Darthestar était pour l’heure trop hanté pour qu’elle ait une réponse à cette question. Les pouvoirs divins étaient par définition surnaturels, et, avec eux, tout était toujours possible. Zariël le savait très bien. Les malédictions divines figuraient parmi les enchantements spirituels les plus difficiles à rompre, et étaient souvent impossibles sans accomplir ce que le Dieu voulait, ou sans consulter un Dieu rival. Zariël suivait donc ce mystérieux Syon, tout en voyant, au loin, l’étrange procession rentrer dans le temple.

Ils se rapprochaient de l’entrée de ce dernier, quand Syon s’exclama d’une voix forte :

« Balthazar m'appartient Mälrunn, il est mon hôte, et je refuse qu'une simple merde dans ton genre vienne contrecarrer MES plans. »

Zariël fronça les sourcils. Son « hôte » ? Sa théorie semblait se confirmer... Pour seule réponse, il y eut un sifflement du vent, comme si Mälrunn se moquait d’eux, et ne daignait même pas leur répondre. Du sable vint se frotter aux joues de Zariël, et l’Archimage reprit sa marche, convaincue que, plus tard, elle aurait une conversation avec ce Syon. Ils arrivèrent dans une cour pavée, avec, à gauche et à droite, plusieurs statues grimaçantes représentant des démons tentaculaires... Des Dieux Noirs. Une obélisque était au centre de la cour, avec des runes sinistres. L’obélisque était plantée sur une fontaine qui servait à accueillir du sang sacrificiel. La fontaine était ainsi remplie d’un liquide carmin... Du sang. Zariël leva la tête, et constata que le ciel se remplissait progressivement de nuages rouges... Puis la pluie se mit à tomber.

Une pluie particulière, rouge, et légèrement acide. Du sang. Du sang en abondance. Une pluie biblique de sang, avec des formes qui tombaient en remuant les bras et les jambes, disparaissant progressivement... Comme s’ils venaient de longer les bords du Styx. Zariël soupira, et marcha plus rapidement, pénétrant à l’intérieur du temple.

« Mälrunn ! Vous n’avez nulle part où vous cacher ! »

Il était temps d’enterrer ce dernier, de le détruire définitivement... L’intérieur du temple était un grand couloir menant à une sorte de plate-forme centrale, sphérique, entourée par des gradins. Une immense statue s’y tenait, et Zariël frémit en la reconnaissant.

« Tzeentch... »

Mälrunn était son serviteur. Alors qu’ils s’avançaient, des flammes vertes s’illuminèrent tout autour de la statue de Tzeentch, et les yeux de la statue s’illuminèrent d’une lueur verte.

« Haha ! Un reste, moi ? Nulle part où me cacher ? Votre arrogance vous perdra... »

Le sol se mit à frémir, et des lézardes se formèrent, révélant des lueurs vertes. Zariël ferma les yeux, et sentit une présence de plus en plus forte. Elle se retourna alors, et vit, à l’entrée du couloir qu’ils avaient emprunté, la silhouette massive du Bourreau s’avancer.

« J’ai été enfermé dans Mälrunn pendant des millénaires... Enfermé pour survivre. Ces maudits Sylvandins... Ce maudit prêtre de Batrok... Je ne pouvais espérer vaincre tant d’ennemis à la fois en étant si faible et si épuisé...
 -  Vous avez simulé votre mort ?
 -  J’ai senti la rage du vampiroïde... Une rage qu’il me fallait utiliser pour m’abriter, pour me dissimuler dans le torrent noir de sa haine et de sa bestialité... Mais je savais qu’Emhyr ne serait pas dupe. Les Van Emreis dont toujours cru en les vertus d’Arianka, Déesse de la Loi et de la Discipline. Le procès d’Emhyr n’a que pour but de lui permettre de me vaincre... Et d’apprendre ce que je sais, et ce qui l’intéresse... »

Le Bourreau marchait lentement, faisant traîner sa lourde hache.

« Moi qui ai si longtemps joué avec la mort, je ne pouvais pas mourir dans ce fort reculé. Maintenant, je suis proche, si proche de mon objectif... Lors de ce procès, je tuerai le serviteur d’Arianka, et la volonté de mon Maître sera enfin accompli.
 -  Tzeentch souhaite la mort d’Emhyr ? »

Mälrunn se mit à rire, comme s’il trouvait l’idée absurde.

« Tzeentch est mon Dieu, pas mon Maître. Disons que leurs intérêts coïncident... Et que vous, vous ne m’êtes pas utiles... Je t’ai longtemps combattu, Syon. Tu es le dernier obstacle qui m’empêche de prendre possession de l’esprit de cette âme brisée et en errance, de réveiller sa rage, et de pouvoir la déclencher quand je le voudrais. Et maintenant, tu es enfin à moi. Tremble, paltoquet, tremble devant la fureur de Tzeentch ! »

La statue explosa alors et le sol se disloqua. En hurlant, Zariël se mit à tomber dans le vide, dans un vortex vert, jusqu’à atterrir sur une sorte de rocher suspendu flottant en l’air. Peu à peu, d’autres morceaux de roches apparurent, l’ensemble venant se former pour constituer une arène improbable... Où le Bourreau atterrit, face à Zariël et Syon.

« Hooooonnnn !! » hurla-t-il alors.

Il frappa sur le sol avec le Bourreau, puis se rua vers eux en hurlant. Zariël envoyait des cônes de glace... Qui explosèrent contre la peau du monstre. Sa hache s’abattit violemment sur le sol, faisant trembler ce dernier. La hache s’auréolait de flammes verdâtres, et il la fit tournoyer autour de lui-même, créant des mouvements d’air si forts que Zariël s’en coupa, sentantr du sang s’échapper de ses bras et de ses jambes.

*Aïe...*

Le premier véritable combat venait de commencer ! (https://www.youtube.com/watch?v=eVBM3bX7xdw)
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 24 avril 2015, 12:54:26
*Balthazar et Minerve ~ Sommet de la tour*

L'homme attendait que Minerve soit à coté de lui, prête à rentrer dans la dernière salle de leur longue et épuisante avancée, afin d'éviter un piège équivalent à celui qu'ils avaient connu dans la salle précédente, et ce n'est qu'une fois qu'il pu s'assurer que la demoiselle était fin prête à plonger par l'ouverture qu'il allait leur offrir qu'il se décidé à lentement faire tourner la poignée jusqu'à sentir le loquet de l'autre coté de la porte se retirer, et qu'il poussa la porte rapidement pour entrer, sans pour autant le faire de manière bruyante et précipiter. Les deux entrèrent donc rapidement, sans attendre, mais dés qu'il remarquèrent que pas le moindre bruissement ne s'était produit derrière eux, il laissèrent de nouveau place au calme en eux, et observèrent rapidement la zone dans leur dos pour remarquer que si rien n'avait changer, ou presque, il ne leur était toutefois plus possible de retourner en arrière pour une simple raison : l'escalier venait de disparaître dans le plus clair des néants, laissant les deux voyageurs onirique légèrement pensifs, mais peu inquiéter toutefois étant donné l'évolution de la situation. Il n'avait de toutes manières aucunes raisons de retourner en arrière, alors un escalier de plus ou de moins ne les gênaient pas outre-mesure, et c'est ainsi que de manière synchronisé, il se retournèrent enfin clairement vers la pièce pour pouvoir la contempler, et ce fut presque avec le souffle coupé qu'ils comprirent où ils venaient de s'échouer. Tant de voyages, tant d'épreuves, tant de danger, et maintenant ils avaient enfin atteint leur but, il n'y avait plus ni sorties, ni entrées, et désormais il n'avait qu'une seule chose sur laquelle poser les yeux : La grande, la lumineuse, et la si belle chambre que le vampiroïde avait du imaginer pour celle qui avait transpercée son coeur : Alice Korvander.

« Qu'est-ce que... c'est beau... »

Minerve avait réussit à s'exprimer, mais le vampire quand à lui était bien incapable de prononcer le moindre mot face à ce qu'il était en train de découvrir. une pièce large, trop large pour être normalement contenue dans la grande tour qu'ils venaient de gravir, et les murs d'un blanc parfait, comme le mobilier aux élégant filigranes de pierre noble et d'or, aux motifs de dragons et d'histoire Sylvandine, ou encore les larges draperies et autres tentures aux élégants motifs, tout était là pour offrir une chambre d'un luxe certain, mais surtout d'un goût esthétique inégalable. Et si en effet ceci était bien le rêve du vampire, il ne put presque pas y croire, avant qu'ils ne se mettent à comprendre que toute cette magnifique mise en scène ne provenait que d'une chose, son coeur qui battait à tout rompre dans sa poitrine, qui le faisait presque manquer d'air face à ce si beau spectacle, et face surement à un désir qu'il n'osait exprimer au plus profond de lui, celui de voir un jour la charmante princesse de Sylvandell être sien, même si toutes les raisons du monde pouvait justifier que cela ne se fera proprement jamais en dehors des fantasmes les plus fous. De son côté, Minerve regarda l'homme avec un sentiment étrange, qu'elle comprit presque comme étant de la jalousie. Point de jalousie amoureuse, ça non, elle ne s'en tenait pas à de tels sentiments envers son aîné, mais une jalousie de petite soeur, parce qu'elle sentait toute l'importance qu'Alice avait pour le vampiroïde, elle sentait comme l'homme était épris de celle-ci, et à quel point il serait capable de tout pour pouvoir au moins un jour la tenir entres ses bras, si son coeur ne cherchait pas à se taire tout autant qu'à exprimer toute cette passion. C'était... un peu dur de voir tant d'admiration.

« Balth', il doit y avoir quelque chose à faire ici, je ne sais quoi ... cherchons !
 -  Hum... oui bien sur je... peut-être que si...
 -  Hnnnn »

Un léger gémissement les avait interrompu, et c'est avec une certaine surprise que les deux comparses se tournèrent vers le lit avec lenteur, un large lit à baldaquin autour duquel de fins rideaux quasiment transparent les avait privé de toute vision sur ce qui pouvait se trouver sur le matelas, si bien qu'outre la surprise d'entendre une troisième voix en ce domaine, c'est surtout le fait de se douter de qui provenait un tel gémissement endormi qui rendit les deux voyageurs oniriques particulièrement stupéfait. Minerve restait interdite, elle n'osait pas imaginer que cette demoiselle puisse même avoir prit forme dans les songes de son frère, mais si l'elfe n'avait même pas oser bouger pour ne pas trouver de réponses à ses doutes et suspicions, ce ne fut pas la cas de l'homme qui prit lentement une grande bouffée d'air avant de se diriger à petit pas vers le ravissant mobilier en coin de pièce, puis osa tendre une main fébrile vers le fin tissu qui couvrait les rebords du sommier, et de les écarter avec une grande, très grande lenteur, de peur que le moindre bruit puisse réveiller celle qui était en train de se reposer à même le rêve du vampiroïde. C'était bien Alice, dans sa traditionnelle robe d'un blanc pur, égal à celui qui avait permit de tapisser la pièce d'un éclat de lumière, endormie et surement en train de rêver de quelques mondes dont le vampire ne pouvait se douter. Les mèches blondes de la jeune femme tombait devant ses yeux, voilait par endroit son visage, mais encore une fois le coeur du vampire battit à tout rompre dans sa cage thoracique, incapable de contenir ce qu'il ressentait pour elle. S'agenouillant doucement sous le regard d'une Minerve qui ne savait quoi faire d'un tel frère, il osa approcha ses doigts et écarta légèrement une des mèche de la jeune femme, avant qu'un sourire heureux ne vienne barrer son visage...

Puis un cri, du sang... et deux pupilles animées de flammes vertes qui le regardait avec cruauté.

*Zariël et Syon ~ Temple de Tzeentch*

Dans cet outre-monde, ce lieu séparé de l'espace et du temps, même comparés aux rêves et à l'imagination florissante de l'auteur de temps de situations étranges et particulières, Syon était en train de se diriger droit vers la ziggourat avec cette furieuse envie, au plus profond de ses entrailles, de régler une bonne fois pour toutes le compte de cette chiure de mouche qu'était le serviteur de Tzeentch, et de récupérer enfin son droit le plus totale sur le corps de l'humain, Balthazar, afin que tout deux puisse continuer à marcher sur la voie de la puissance. Toutefois, quelque chose le troubla gravement à mesure qu'il s'approchait de l'entrée du gigantesque édifice, cette pluie poisseuse, cette pluie chaude et à l'odeur des plus forte, cette pluie de sang qui n'hésita pas à tomber des nues avec une violence soudaine et particulièrement surprenante. Était-il arrivé quelque chose à l'hôte, quelque chose de si troublant que même le coeur de son être s'était mit à laisser s'accumuler des nuages de si mauvais augure, et à faire pleuvoir une substance aussi macabre ? L'être étrange qu'était Syon n'en savait rien, mais si il voulait avant tout faire preuve de la moindre prudence, il allait falloir qu'il se fasse des plus efficaces, des plus rapides, et qu'il mette une fin hâtive à ce rêve en éliminant l'élément le plus gênant de celui-ci, Malrunn. Arrivant devant de larges portes closes, de plusieurs mètres de hauteurs, l'homme ne se fit pas particulièrement patient, et les longs filament qui constituaient son bras s'enroulèrent sur eux-même pour prendre une forme des plus solides, que l'homme plaqua contre la porte droite, avant de libérer toute la tension accumuler et de la faire voler en éclat, laissant une entrée béante en demi-lune à la place du large pan de bois qui se trouvait précédemment à cette position...

... Mais alors même qu'il s'apprêtait à rentrer, il vit une Zariël pleine d'énergie se ruer dans la salle avec assurance, haranguant les quelques sombres présences en ce lieu de sa voix forte et charismatique pour le coup.

« Mälrunn ! Vous n’avez nulle part où vous cacher !... Tzeentch ! »

En effet, la large statue du seigneur du chaos trônait en ce lieu, au bout d'un long couloirs aux apparences changeantes et glauques, particulièrement bien installé sur un piédestal d'une parfaite rondeur, un véritable travail de nain ! Finalement, toute cette ambiance rappelait à Syon l'univers d'où il provenait, un univers de sang et de bataille, de souffrance et de trahison, un lieu où le moindre affrontement ne pouvait que se terminer par la mort de son adversaire, et étrangement il avait bien l'impression que ce serait le cas ici, même si il ne ressentait pas le moindre doute vis-à-vis du perdant : celui qui tomberas aujourd'hui, celui qui finira par baigner dans les flammes infernales pour devenir rien de plus qu'un faible flambeau au milieu des plaines sèches du Cocyte, ce serait le serviteur impie de la sombre divinité ! S'avançant sans le moindre doute le long de ce grand passage vers l'impressionnante statue qui frôlait de peu le plafond du temple, Syon ne s'étonna guère que leur présence se mit à faire réagir l'instinct de survie de cette saloperie de parasite, si bien qu'il ne fallut qu'un temps pour que les flammes vertes reconnaissable du nécromancien se mettent à enrober la statue, la craquelant en quelques minces endroits, pour finalement se mettre à l'animer d'une vie propre, ses yeux de rapaces retrouvant presque la lueur de la vie grâce à deux ravissantes flammes émeraudes, et les ombres projetées par les flambeaux alentours donnant presque l'impression que la tunique sculptée dans le marbre se mettait à se déplacer, à frémir sous le mouvement lent d'un corps prit dans la pierre mais tentant de s'en extirper !

« Haha ! Un reste, moi ? Nulle part où me cacher ? Votre arrogance vous perdra... J’ai été enfermé dans Mälrunn pendant des millénaires... Enfermé pour survivre. Ces maudits Sylvandins... Ce maudit prêtre de Batrok... Je ne pouvais espérer vaincre tant d’ennemis à la fois en étant si faible et si épuisé...
 -  Vous avez simulé votre mort ?
 -  J’ai senti la rage du vampiroïde... Une rage qu’il me fallait utiliser pour m’abriter, pour me dissimuler dans le torrent noir de sa haine et de sa bestialité... Mais je savais qu’Emhyr ne serait pas dupe. Les Van Emreis dont toujours cru en les vertus d’Arianka, Déesse de la Loi et de la Discipline. Le procès d’Emhyr n’a que pour but de lui permettre de me vaincre... Et d’apprendre ce que je sais, et ce qui l’intéresse... »

L'homme resta tout à fait interdit, laissant le corbeau exprimer toute sa colère et sa haine envers ceux qui l'avait enfermé tout en se retenant de faire une remarque désagréable qui aurait surement eut le don d'enclencher le combat un peu trop vite du point de vue de l'archimage, qui elle semblait avoir besoin de discourir un peu avec ce foutu résidus de Tzeentch pour comprendre les raisons de sa présence ici, ou de sa tentative de domination sur l'esprit de Darthestar, ce dont l'être étrange qu'était Syon n'avait cure. Il avait aussi entendu le danger qui provenait dans son dos, mais celui ci était lourd, celui-ci était pataud, il ne le craignait pas une seconde, et même pire, ne le voyait même pas un instant comme une possible gêne à son but premier, à savoir bouter hors du corps de Balthazar cette présence impie, et ainsi être certain de pouvoir le réduire à néant de manière efficace, car sans réceptacle cette saloperie ne manquera pas de disparaître dans l'aether, ainsi que les résidus pourris de son âme. Le meilleur serait de pouvoir malgré tout conserver ses pouvoirs, mais cela l'homme pourrait y réfléchir une fois qu'il aura réglé son compte à cet homme qui a un peu oublié sa place en ce monde en s'alliant de manière aussi pitoyable à un dieu du chaos, et en tentant de le maîtriser lui, Syon, par le bien d'un contrôle des plus intolérable du corps de son hôte. Non il ne méritait aucune pitié, il ne méritait pas la moindre clémence, juste une mort claire et rapide que l'homme se préparait à lui administrer avec un certain sens de la justice et de la supériorité. Il ne manquait d'ailleurs que la fin de la discussion pour qu'il l'attaque sans la moindre hésitation.

« Moi qui ai si longtemps joué avec la mort, je ne pouvais pas mourir dans ce fort reculé. Maintenant, je suis proche, si proche de mon objectif... Lors de ce procès, je tuerai le serviteur d’Arianka, et la volonté de mon Maître sera enfin accompli.
 -  Tzeentch souhaite la mort d’Emhyr ?
 - Tzeentch est mon Dieu, pas mon Maître. Disons que leurs intérêts coïncident... Et que vous, vous ne m’êtes pas utiles... Je t’ai longtemps combattu, Syon. Tu es le dernier obstacle qui m’empêche de prendre possession de l’esprit de cette âme brisée et en errance, de réveiller sa rage, et de pouvoir la déclencher quand je le voudrais. Et maintenant, tu es enfin à moi. Tremble, paltoquet, tremble devant la fureur de Tzeentch !
 -  Tzeentch n'est rien face à un seigneur du Néant. Et c'est moi, Syon, chevalier du quatuor qui vas te le faire comprendre. »

La réponse ne sembla clairement pas lui plaire, mais alors là pas le moins du monde, le lieu se fissurant avant de s'effondrer avec la statue en face d'eux pour les faire soudainement plonger vers les profondeurs de ce plan de l'esprit de Darthestar, si bien que tout deux finirent au milieu des ténèbres, loin sous ce qu'il restait du temple plus en hauteur. La chute fut encore un peu longue, mais l'homme finit par se rattraper sans le moindre soucis sur la dalle plus bas, ce qui ne fut pas vraiment le cas de la mage qui sembla avoir quelque problèmes lors de sa réception des plus ... douloureuses de l'avis de Syon. Mais ils n'avaient pas vraiment de se focaliser sur un tel détail, ce qui n'était à l'origine qu'une simple dalle dans l'espace de pierres disparates finit par se réunir avec d'autre larges débris pour finalement former une véritable arène aux aspects fragiles et irréels, mais complet, offrant alors l'espace nécessaire pour que le Bourreau rester plus haut saute de son perchoir et vienne s'écraser devant eux, arme en main et apparemment prêt à les achever sans hésitations. Décidément cela promettait, mais l'homme ne voulait pas perdre de temps avec un tel sous-fifre, toutefois la charge que celui produisit laissa comprendre que de simple élément des cauchemars Darthestar, il était devenu un véritable adversaire sous l'influence malsaine de Mälrunn. Très bien, l'homme attendit le temps nécessaire pour que la bête s'approche suffisamment d'eux, remarquant que les sorts offensifs de sa camarade semblaient bien peu efficace face à cette brut de chair et de muscle, et quand celle-ci voulut abattre sa hache sur la frêle forme de Zariël, c'est avec une force phénoménale que Syon s'interposa et percuta le géant, l'envoyant quelques mètres plus loin avant de regarder l'archimage avec un bienveillant sourire.

« Cette bestiole n'est même pas notre véritable adversaire. Restez en arrière et préparez de quoi le réduire rapidement en morceaux, je vais m'occuper du corps à corps si ça ne vous gêne pas, votre personne est bien trop fragile pour gérer un être de ce genre. »

Énormément d'assurance, ou une fierté sans bornes, en tout cas le dit Syon semblait déjà se savoir vainqueur. Et c'est bien sur sans la moindre hésitation qu'il laissa l'archimage une fois ses propos sortit d'entre ses lèvres, rejoignant sans le moindre doute le contact de cette bête pour entamer un échange violent et agile, l'homme étant clairement supérieur au lourdaud en terme de rapidité et de réactivité.

« Qu'il est bon de se battre à nouveau avec son corps après des années de léthargies ! »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 25 avril 2015, 02:07:23
DOPPELGÄNGER

Le sang explosa sur le lit royal, recouvrant la robe blanche d’Alice. Son beau visage se retrouva à vomir du sang, ses yeux crachant du liquide pourpre, et une forme massive émergea comme par enchantement derrière le cadavre, une main sortant du torse de la femme. Une main longue et reptilienne, tandis qu’une silhouette regardait les deux visiteurs. Une autre main empoigna le lit, et le renversa d’un coup sec, l’envoyant se fracasser contre le mur en mille morceaux. Une énorme créature verdâtre, ressemblant à un lézard géant (http://img110.xooimage.com/files/6/1/0/killer_croc_0002-4af08e3.jpg), apparut devant Darthestar, sifflant dangereusement... Et cette créature devait peut-être avoir quelque chose de familier pour Darthestar.

« Les Princessssssssssssssses ne vont pas avec les Monsssssssstres... » siffla-t-il.

Le Doppelgänger faisait plus de deux mètres de haut, et bondit vers Darthestar Ses griffes déchirèrent ses vêtements, entaillant de manière superficielle sa peau, faisant jaillir son sang.

« Tant de sssssssssssssssssssssaaanngg... Sur tes mains... Ssssssssssssssssssssssannng !! »

Le monstre bondit alors en avant, et ses griffes fendillèrent le vide. Sa queue caudale se déplaça alors,  et agit comme un fouet. Elle heurta un mur, l’explosant, et le Doppelgänger bondit en contrebas.

« Ssssssssssssssssssssssannnnggg... Sssssssssssssssssssssannnng !! »

La créature infernale poussa un hurlement furieux en bondissant dans une ville plongée dans la pénombre... Un décor familier pour Darthestar, car il s’agissait de la capitale impériale. Avant même que le duo ne puisse réagir, des bruits de pas se firent entendre derrière eux, et la porte s’ouvrit après un violent coup de pied, délivrant passage à plusieurs soldats de la Milice Urbaine.

« Trop tard !
 -  Le Monstre a encore frappé !
 -  Il a tué la Princesse ! Il pensait pouvoir se contrôler...
 -  ...Mais un monstre reste un monstre ! »

Le corps d’Alice gisait au milieu de la chambre, baignant dans son sang, ses yeux vides fixant le plafond. Morte... Elle était bel et bien morte, et l’assassin avait les mains pleines de sang. Au milieu des soldats ashnardiens, il y avait le Maréchal Bismarck, dans une armure flamboyante, tenant à la main une épée.

« Assassin ! Je savais que nous aurions dû t’enfermer dans les geôles ! Tu noieras les rues d’Ashnard dans le sang, car le sang appelle le sang ! Mälrunn ne serait jamais venu en toi si tu n’étais pas un monstre ! »

Les soldats s’approchèrent alors, dans le but de l’occire... La seule sortie possible était de sauter par le trou provoqué dans le mur par la fuite du Doppelgänger, de cette vision monstrueuse et cruelle de Darthestar, générée par ses propres peurs et par les souvenirs traumatisants de ce passé. C’était sans aucun doute cette facette de lui-même que Darthestar aurait voulu éviter à Minerve...



ZARIËL

Ce n’était pas qu’un simple cauchemar, ni même une psychose, que Zariël devait affronter. Cet ennemi était un être supérieur, il était, comme elle, un télépathe, maîtrisant les arcanes difficiles et exigeantes de la métempsycose. Combattre un tel adversaire serait éprouvant, car il était ici depuis plus longtemps que Zariël, sous une forme totalement éthérée. L’Archimage ne pensait pas que tout cela avait été prémédité dès le début. Elle connaissait l’arrogance des gens servant les Dieux Noirs, et ce devait être le cas pour Mälrunn.

Lez Bourreau était l’un de ces cauchemars transformés par Mälrunn. Syon repoussa l’homme, confirmant aux yeux de Zariël qu’il était exceptionnellement puissant, et qu’il devait, lui aussi, être un étranger... Ou alors, Darthestar était plus schizophrène que ce que Zariël pensait.

« Cette bestiole n'est même pas notre véritable adversaire. Restez en arrière et préparez de quoi le réduire rapidement en morceaux, je vais m'occuper du corps à corps si ça ne vous gêne pas, votre personne est bien trop fragile pour gérer un être de ce genre. »

Zariël fronça les sourcils, puis hocha la tête.

« Méfiez-vous de sa hache... »

Le Bourreau poussa un nouvel hurlement, et chargea. Aussi costaud que soit Syon, la hache du Bourreau, non contente d’être extrêmement lourde, était renforcée par la magie sombre de Mälrunn. Zariël concentra à nouveau sa magie, et envoya des cristaux de glace sur la tête du Bourreau, et comprit que c’était là son point faible. Les coups s’abattant dessus l’ébranlaient, le faisant reculer. Oui, c’était comme ça qu’il fallait le vaincre. Malheureusement, le Bourreau avait plus d’un tour dans son sac. Il leva sa hache, et des éclairs verts jaillirent alors du décor, puis filèrent sur la hache, et rebondirent ensuite sur le reste, formant une vague magique qui repoussa Syon, et blessa Zariël, l’envoyant s’étaler sur le sol, en se tenant douloureusement sur les côtes.

L’adversaire frappa alors plus fort, si fort qu’il défonça le sol, provoquant un trou en attaquant Syon. Zariël, sonnée, se releva lentement, gémissant faiblement, puis envoya de nouveaux cônes de glace, déstabilisant le Bourreau, offrant ainsi à Syon l’occasion de lui apporter des coups redoutables au corps-à-corps.

« Allons-y, on peut en venir à bout ! »

La cagoule noire du Bourreau commençait peu à peu à se déchirer, signe qu’il était en train de mourir... Du moins, Zariël l’espérait.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 18 mai 2015, 12:00:57
*Darthestar et le Doppelganger ~ Hauteurs d'Ashnard*

L'homme venait de voir l'une des pires choses que l'on pouvait imagine pour un coeur épris et entièrement offert à une demoiselle non moins fabuleuse : la vision horrible d'une main reptilienne, puissante, sortant du corps même de l'être aimé pour venir tâcher sans la moindre pudeur les draps immaculés du lit d'une couleur cramoisie, une couleur de sang frais. Réveillée d'une bien triste manière, le sang que cracha la dynaste vint toucher le corps du vampiroïde, l'obligeant ainsi à porter le poids de la mort de la jeune femme tandis que la monstrueuse forme derrière elle se mit lentement à se mouvoir, à se redresser pour laisser apparaître toute son ignominie aux yeux du voyageur silencieux mais profondément en état de choc, tandis que Minerve ne put retenir un cri d'effroi en voyant le monstre faire surface derrière le corps déjà mort d'Alice Korvander. Mais le temps n'était pas vraiment au choc et à l'indécision. Quand la bête empoigna le lit et l'envoya voler avec fracas au milieu de la pièce, envoyant au passage le cadavre de la princesse s'échouer au sol de la manière la plus grotesque et insultante possible, Balthazar n'eut d'autre choix que de plonger vers sa soeur de coeur pour l'extraire de la trajectoire de la structure en bois et la plaqua au sol alors que le mobilier vint s'écraser lourdement contre le mur, volant en éclats alors même que la forme onirique du vampiroïde se relevait pour faire face à ce danger, comme si son instinct perdu dans le monde des rêves commençait à refaire surface au contact de cet être étrange, fou, inconcevablement proche de ce que pouvait être le vampire dans ses phases de monstruosité. Il était prêt à en découdre, non pas parce que la bête venait de l'agresser de manière détournée, mais bien parce que l'homme souffrait de plus en plus suite à ce que son être venait d'observer : la mort incongrue, et violente, de celle qu'il appréciait tant.

« Les Princessssssssssssssses ne vont pas avec les Monsssssssstres... »

Un véritable coup de poignard, ce coup-ci directement adressé à son être, et c'est sans la moindre émotion restante que l'homme vit la bête lui foncer dessus pour lui lacérer le corps, et que seul son instinct lui intima de se déplacer immédiatement hors de portée des griffes de cette immondice aux airs bien trop familier, n'écopant ainsi que d'une rapide estafilade le long de son torse. Si le sang n'avait pas déjà assez coulé dans cette chambre, ce fut désormais le sien qui se mit légèrement à imprégner ses habits déchirés par les griffes tranchantes de son adversaire, et alors même qu'il voulut riposter avec tout ce qu'il venait d'accumuler en ressentiment et en colère, le monstre se déroba à son emprise pour pratiquer un replis stratégique vers le fond de la pièce, tout en le regardant avec cet air des plus malsains, des plus troublants, le regard d'un monstre qui n'avait pour ainsi dire aucune autre raison que celle d'être un prédateur, une forme sombre qui ne vivait en ce monde que pour infliger peines et souffrances à tout ceux qui le côtoie. Et cette vision réveilla enfin ce que l'homme avait oublié durant le long voyage qu'ils venaient de connaître à l'intérieur du rêve : Il était une bête assoiffée de sang, un monstre qui ne connaissait pas la moindre limite et qui n'hésitait pour ainsi dire jamais dés que le besoin de sang se faisait connaître. Au plus profond de lui il venait tout simplement de comprendre que si cette chose était là, dans cette pièce, et avait presque réussi coup sur coup à éliminer les deux personnes les plus chères à son existence, c'était pour la simple raison qu'elle n'était dans le fond que le miroir de ce qu'il était lui-même, et qu'il ne faisait dans le fond face qu'à ce qu'il avait de plus horrible, de plus terrible en lui. Cette chose, face à lui, n'était autre que son double, et il avait le sang d'Alice sur les mains.

« Tant de sssssssssssssssssssssaaanngg... Sur tes mains... Ssssssssssssssssssssssannng !!  Ssssssssssssssssssssssannnnggg... Sssssssssssssssssssssannnng !! »

Il n'eut pas le temps, ni la capacité de faire quoi que ce soit. Les griffes de la bête fendirent l'air, mais si elle ne vinrent toucher aucune de ses cibles désirés, il eut pourtant l'occasion de détruire le mur derrière lui d'un puissant fouetté de sa queue, pulvérisant le mur derrière lui pour enfin se libérer et fuir au loin, les laissant lui et Minerve sans la moindre idée de ce qu'il pouvait désormais accomplir, encore sous le choc de ce qu'il venait de voir de leurs propres yeux, à savoir l'exécution sommaire du Joyau de Sylvandell, désormais gisante dans son propre sang, au sol. Mais les choses n'allaient pas pour autant se faciliter, des bruits provinrent des escaliers, et finalement se sont plusieurs soldats qui entrèrent en trombe dans la pièce, surement rameutés par le cri strident que Minerve avait poussée avant de finir au sol, interdite et tremblante, et qui s'arrêtèrent muet sur le palier, observant le spectacle avec horreur avant de tourner leurs regards mauvais sur la seule personne en ce lieu qui possédait encore du sang sur le corps, et dont les mains étaient désormais, plus que symboliquement, tâchées d'un sang frais et chaud, brûlant les paumes de l'homme qui ne se rappelait même pas avoir touché la moindre goutte de l'ichor d'Alice depuis qu'il était entré dans la pièce. Le rêve, déjà dangereux, venait définitivement de tourner au cauchemar, et les miliciens ne firent rien pour alléger la conscience de ce Balthazar en proie au plus vif désarroi.

« Trop tard !
 -  Le Monstre a encore frappé !
 -  Il a tué la Princesse ! Il pensait pouvoir se contrôler...
 -  ...Mais un monstre reste un monstre !

 -  Assassin ! Je savais que nous aurions dû t’enfermer dans les geôles ! Tu noieras les rues d’Ashnard dans le sang, car le sang appelle le sang ! Mälrunn ne serait jamais venu en toi si tu n’étais pas un monstre !
 -  Vous vous trompez, il... »

Minerve put protester autant qu'elle le désirait, mais pas le moindre de ses mots ne fut entendue par l'assemblée, non seulement par que les soldats n'étaient pas là pour appliquer une justice, mais une sentence, mais aussi parce que de toutes manières rien en ce lieu ne trouvant plus facile à comprendre que le vampire était le coupable, il l'était du plus profond de son être et même si il essaierait de le nier, rien au monde ne pourrait le déculpabiliser du meurtre qui venait de se produire devant ses yeux. Si il n'était pas la main qui venait d'ôter la vie à Alice, à celle dont son coeur s'était tendrement éprit, il n'était pas pour autant la main qui l'avait sauvée, et alors même que les soldats s'avançaient vers lui, armes sorties du fourreau, l'homme ne fit rien d'autre que d'agir le plus rapidement possible, mais aussi de la manière la plus coupable qui soit : il recula rapidement, puis sauta par l'ouverture produite par le doppelganger, s'enfuyant comme l'avait fait plus tôt son double et se laissant dés lors chuter depuis les hautes sphères de la ville, se laissant choir vers le sol avec cette hâte qui laisserait presque croire que l'homme cherchait d'une manière ou d'une autre à mettre fin à ces jours... Mais le rêve en voulait autrement. Plus il descendit vers le sol, et plus son corps se mit à changer, à se métamorphoser, à reprendre une forme qu'il avait pourtant quitter en entrant dans ses songes. Lorsque son être rencontra le sol avec fracas, là où tout homme se serait retrouver broyé, la forme onirique du vampiroïde vit le sol s'affaisser sous sa personne, les dalles se briser, les passants hurler, et quand il se redressa, ce ne fut que pour voir son apparence actuelle, l'apparence du vampire, du tueur, de la bête carnassière qu'il était devenu depuis sa chasse dans les terres sauvages... Il était de nouveau Darthestar, et le premier écho qu'il entendit de la part des badauds l'environnant l'amena à fuir de plus belle, sans réfléchir !

« Assassin ! »


*Minerve ~ Salon de Samara*

Soudainement le corps de l'elfe s'agita, elle remua dans tout les sens avant de se redresser d'un coup, ouvrant grand les yeux et hurlant de plus belle, ce coup-ci dans la réalité. Comment elle était sortie du rêve, ça, elle n'en savait rien, mais tout son être tremblait de l'horreur à laquelle elle venait d'assister, elle ne savait plus si elle était encore dans le rêve d'ailleurs, ou si elle avait en effet rejoint la réalité en compagnie des mages d'Ashnard, le fait était que tout son être transpirait la détresse et la terreur, si bien qu'elle ne parvint même pas à s'exprimer autrement qu'en continuant de crier pendant un long moment, incapable d'entendre le moindre mot de celles qui l'entourait, avant de finalement fondre en larme, en état de choc. Ses bras étaient entourés autour de son corps, ses membres la serrait elle-même comme si elle allait s'écraser sous sa propre étreinte, incapable de reprendre le dessus maintenant qu'elle avait contemplé sans pouvoir agir la mort de celle qu'elle avait considérée comme son obligée depuis qu'elle l'avait aidée à retrouver la trace de son frère adoré, puis après avoir vu ce qu'elle interprétait comme le suicide de son propre frère. D'ailleurs, si il s'était effectivement suicidé, il ne devrait pas rester endormi, non ? Se tournant vivement vers le corps de son compagnon de vie jusqu'ici, elle le regarda avec les yeux encore embués de larme et contempla la figure torturée de Darthestar dans son sommeil, avant que la panique ne monte à nouveau dans son corps et qu'elle se jette sur lui pour le secouer, incapable de comprendre ce qu'il se passait. Par chance ou non, quelque chose la retint, et si les larmes reprirent de plus belle, elle ne fit plus le moindre geste, laissant le corps inerte de son frère continuer de poursuivre le rêve qu'elle venait tout juste de quitter.

« Je... Je n'ai... servit à rien... »


*Syon et Zariël ~ Arène de Malrünn*

« Méfiez-vous de sa hache... »

Si Syon ne lui répondit pas quand elle lui prodigua ce conseil, ce n'était pas tant par flemmardise que parce qu'il était déjà partit au corps à corps, et que rien ne saurait désormais le déstabilisé de son objectif principal, à savoir éliminer le plus rapidement possible cette montagne de muscle et de haine qui était en train de leur faire face. L'être était lourd, puissant certes, mais il fallait avouer que cela le rendait particulièrement sensible à un être aussi entraîné et instinctif que celui qui se faisait lui-même appelé un "seigneur du néant", ce dernier esquivant sans le moindre mal les larges coups de son adversaire pour lui rendre avec cruauté le moindre de ses assauts, frappant là où cela faisait mal, de manière répétée et précise, jusqu'à sentir que le corps de son adversaire commençait à s'affaiblir sous ses assauts, les os étant déjà en miettes et les muscles en piteux état. Pourtant la bête ne freinait pas ses assauts, bien au contraire il semblait toujours vouloir l'affronter avec une véhémence croissante, si bien que Syon chercha un moyen plus franc de le détruire tout en essayant de ne pas mettre en oeuvre ses terribles pouvoirs, n'ayant aucune idée de ce que cela pourrait provoquer s'il les déchaînait dans la conscience même de son hôte. Finalement ce fut la mage qui trouva le point faible, car le frappant en plein visage grâce à ses projectiles, elle offrit pendant un temps une ouverture à l'homme qui n'hésita pas à aller broyer d'un coup puissant l'estomac ouvert de l'adversaire, avant de remarquer son étrange manège. L'être furieux venait de lever sa hache vers le ciel, et le coup qui allait suivre promettait d'être fatale s'il ne venait pas à s'en protéger, ce qu'il fit quasiment instantanément dés qu'il vit le Bourreau se préparer à l'assaut... Ce qui ne fut d'ailleurs pas une mauvaise idée, étant donné que le coup le projeta en arrière, encore indemne mais la conscience enflammée par ce tour de force.

« Bon sang... Zariël vous allez bien ? »

Pas de réponses, soit elle est sonnée, soit c'est pire, mais il n'a pas le temps de lui adresser un regard, pas avec cet adversaire en face de lui. Il va falloir qu'il l'achève rapidement, cet adversaire est d'un niveau trop élevé pour l'archimage spécialisée dans l'illusion, et en considérant qu'elle devait déjà être affaiblie par le fait qu'elle soit emprisonnée dans le rêve, il devenait cruciale que le Bourreau soit éliminé pour qu'il ne mette pas en jeu la survie de l'archimage dans l'inconscient du vampiroïde. Cherchant de nouveau le contact, Syon eut tôt fait de remarquer que son adversaire avait très bien compris qu'un échange au corps-à-corps avec lui se finirait pas une victoire du Chevalier, et quand la hache vint lourdement briser le sol sur lequel Syon allait poser le pied, l'homme ne tarda pas à maudire l'intelligence mauvaise de Malrünn qui cherchait clairement à l'éloigner de son jouet favori. C'est là que l'ouverture se fit, grâce à trois superbement bien placés cônes de glace, frappant en plein visage l'adversaire du duo pour finalement le faire partir en arrière, et rendant un peu d'espoir à Syon vis-à-vis de l'état physique de sa camarade d'infortune. Si elle allait bien, tant mieux, il n'avait pas à se charger l'esprit avec de tels inquiétudes, et y préférant assurer leur victoire, il se jeta sur leur adversaire d'un bond surhumain, sautant à la fois par dessus le large trou que venait de créer le Bourreau, et dont la profondeur allait sur un néant sans limite, et au dessus de la haute forme de leur adversaire, arrivant sans le moindre soucis au niveau du visage voilé de cette ignominie, et y remarquant avec la même précision malsaine les larges trous qui s'était fait autour de la toile qui couvrait son visage. Ils venaient de percer la défense de cette saloperie, et dorénavant elle allait le payer cher, très cher.

« Allons-y, on peut en venir à bout !
 -  Toi, pantin de Malrünn, erreur en cette pensée, voici ta fin. »

L'être voulut réagir, mais ne put rien faire. Les longs filaments sombres qui constituaient les bras de Syon se délièrent, puis s'enfoncèrent à l'intérieur des déchirures créées par l'assaut de Zariël pour venir toucher le fondement même de cet adversaire au demeurant récalcitrant... et l'annihilèrent. En un instant, comme si rien n'avait existé auparavant à la place du Bourreau, le vide remplaça la forme géante de cet ennemi, seule la hache ayant survécu au coup fatal de l'homme pour finalement tomber lourdement au sol avec un certain fracas, les flammes vertes qui s'animaient autour d'elle s'évaporant lentement à mesure que l'énergie magique du serviteur de Tzeentch retournait vers son légitime utilisateur. Se rattrapant au sol avec agilité, l'homme laissa les longs filaments de ses membres retrouver une forme concrète en s'agglutinant, lui offrant de nouveau un bras gauche fonctionnel, puis il se retourna lentement vers la forme blessée mais vivante de Zariël, se décidant de se rapprocher d'elle en un rapide mouvement pour lui tendre son avant-bras, afin de l'aider à se tenir debout si elle en avait le besoin.

« Vous avez fait un excellent travail Zariël, je vous remercie de votre aide. Mais vous vous en doutez, ce n'est pas finit, après le Bourreau, il nous reste le maître à aller occire. Et croyez moi il espère que nous ne saurions le retrouver, mais il oublie que je peux me déplacer librement en ce monde. Donnez moi une direction et je vous y mènerais. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 21 mai 2015, 01:32:21
SAMARA

Ça s’agitait encore là-dessous, et Morana continuait à agir, sans jamais se reposer. Ses yeux restaient clos, et, agenouillée face au trio endormi, elle murmurait de sinistres mélopées. Grâce à ses instincts magiques, Samara pouvait sentir la fatigue qui l’épuisait, qui tirait sur son corps. Son esprit était en ébullition, et la magie continuait à vibrer autour d’elles. À côté de Samara, mains jointes dans le dos, Kazuha ne soufflait mot. Parmi tout son champ de compétences, la magie n’en avait jamais fait partie, et, si elle l’avait étudié en théorie, elle ne l’avait jamais pratiqué. Autrement dit, ce qu’elle voyait était pour elle une grande inconnue, et, tout ce qu’elle espérait, c’est que rien de cette histoire ne vienne par la suite entacher sa Maîtresse, notamment sa réputation. L’Archimage continuait à observer la scène, indécise, quand les évènements commencèrent à se précipiter... Du côté de Minerve.

Kazuha la vit s’agiter, gémir, se tortillant sur le sol.

« Que se passe-t-il ?
 -  Elle est en train de sortir du rêve...
 -  Les choses ne se passent pas bien ? »

La magie était vraiment une grande inconnue pour Kazuha, mais, pour le coup, Samara la rejoignait aussi. Elle-même ne comprenait rien, car elle avait un regard lointain sur ce qui se passait. Le rêve lui était totalement inaccessible, et seules les manifestations extérieurs des trois personnes endormies, ou les quelques explications de Morana, pouvaient fournir des bribes d’informations. Tout ce que Samara avait appris, c’était que Zariël rencontrait des difficultés. Et que ces difficultés n’étaient pas en train de se calmer... C’était probablement le signe qu’elle approchait du point chaud du rêve, et on avait parfois pu l’entendre gémir ou soupirer.

Minerve sortit alors du rêve, et revint à elle. Elle ne tarda pas à se mettre à pleurer, en expliquant qu’elle n’avait servi à rien. Silencieuse, Samara la regardait, puis tourna sa tête vers Kazuha.

« Va chercher de l’eau, je crois qu’elle aura besoin de se désaltérer. »

Kazuha acquiesça, et se retira, tandis que Samara inspectait le corps de la femme. Quelques secondes s’écoulèrent, tandis que l’Archimage l’inspectait. Il ne fallait pas attendre beaucoup d’aide de Morana, qui était en train de soupirer, peinant à calmer Darthestar, qui s’emballait à tour. Or, il était la clef de voûte de tout ce système. S’il paniquait, le rêve serait fini, et toute l’opération serait un échec.

« Qu’est-ce qui vous est arrivé ? » finit par demander Samara à la jeune femme.



ZARIËL

« Vous avez fait un excellent travail Zariël, je vous remercie de votre aide. Mais vous vous en doutez, ce n'est pas fini, après le Bourreau, il nous reste le maître à aller occire. Et croyez-moi il espère que nous ne saurions le retrouver, mais il oublie que je peux me déplacer librement en ce monde. Donnez-moi une direction et je vous y mènerais. »

Zariël acquiesça lentement, mais, avant de faire quoi que ce soit, elle usa de sa magie, afin de se soigner. Le Bourreau avait été vaincu par les efforts conjugués de la mage et du mystérieux Syon, mais il n’était effectivement que du menu fretin. Il fallait en finir rapidement, car Zariël sentait que le rêve était en train de se fracturer. Elle avait été séparée trop longtemps de Darthestar, et elle en percevait les conséquences dans l’architecture du rêve. Mälrunn le traquait, afin de le supprimer, et de pouvoir s’emparer de son esprit. Il avait envoyé sur eux deux le Bourreau, probablement afin de les retenir, et le temps leur était plus que compté. L’Archimage réfléchissait donc. Fallait-il aller secourir Darthestar, ou couper le mal à la racine ? En supposant que ce ne soit pas un autre piège tendu par leur adversaire, bien entendu... Les hypothèses se multipliaient dans la tête de la jeune femme.

Après quelques secondes d’hésitation, elle regarda à nouveau Syon, et hocha la tête.

« Conduisez-nous auprès de Mälrunn... Il est temps d’en finir. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 02 juin 2015, 16:07:15
*Minerve ~ Salon de Samara*

La jeune femme était en état de choc il est vrai, mais elle prenait peu à peu conscience de ce qui l'entourait, de ce qu'il se passait alors qu'elle venait de quitter le rêve, et cela en soi était déjà une chose suffisante pour la rappeler à une certaine conscience, un état dans lequel elle allait pouvoir réagir un peu, et surement répondre aux pressantes questions des mages de la salle, même si l'une devait conserver sa pleine concentration sur sa tentative d'harmonisation du rêve de Darthestar. Reprenant peu à peu son souffle, et commençant lentement à ravaler les larmes qu'elle avait au fond de la gorge, elle finit par s'en tenir à de simples sanglots, difficile à vivre actuellement, mais surement logique réaction face à ce qu'elle venait de connaître, à savoir le meurtre de la descendante de Sylvandell, la transformation ou l'assimilé suicide de Darthestar, ou encore la chasse dont elle avait été l'objet avec son compagnon durant ce qui lui avait parut être des heures de longues et difficiles souffrances. Finalement, ce qui l'aida à pleinement reprendre conscience des environs fut le toucher salutaire de la démone, la rappelant à ses devoirs et lui permettant aussi de se sentir en partie réconfortée alors qu'elle avait clairement besoin qu'on prenne un peu soin d'elle dans son état de déroute. Quelques simples gestes qui furent amplement suffisant pour la tenir définitivement éveillée, et qui lui permirent de faire la différence claire et nette avec ce long cauchemar, l'aidant pour le coup à relever le visage vers celui de Samara qui la regardait elle aussi avec un air qui présentait à la fois une certaine inquiétude, et le désir de comprendre ce qu'il venait de se passer dans les méandres des songes du vampiroïde. Et elle ne laissa pas longtemps la femme sans réponses, surtout quand celle-ci vint lui demander clairement ce qu'il avait put se dérouler dans le rêve :

« Qu’est-ce qui vous est arrivé ?
 -  Je ... Alors que nous étions en train d'évoluer dans le rêve, nous fûmes pris en chasse par cette "défense" dont dame Zariël avait parlée. Nous avons fuit jusqu'à une grande citadelle, et là les choses ont commencé à devenir incohérentes, bizarres, voir plus que dangereuse. Finalement Balthazar et moi furent séparés de Zariël et ... nous avons finit par attendre une pièce où... où dormait la princesse... »

Pas difficile de comprendre de quelle princesse elle parlait, il ne pouvait bien y en avoir qu'une seule dans le monde de Darthestar, qui avait normalement aucune notion de caste réelles en dehors de la différence entre les humains, les monstres, et les dieux, et pour le coup Minerve aurait bien voulu apporter quelques autres précisions mais elle en était proprement incapable, l'émotion lui serrant la gorge et l'empêchant de prononcer la moindre parole, malgré quelques tentatives des plus vaines. Prise dans un élan de détresse, elle s'approcha encore plus de la démone et la serra avec force contre elle, ou tout du moins ce qu'elle possédait effectivement de force, s'agglutinant contre la démone alors que les sanglots reprirent, douloureux et alarmant, la vision de la jeune femme morte au sol et de son compagnon, en train de perdre toute notion de logique face à cette chose énorme et monstrueuse qui avait tenté de la tuer en lui projetant le lit de la royale demoiselle en plein corps, lui revenant en mémoire avec tout ce que cela avait eut de cruel et de malsain. Elle serrait la démone comme une jeune enfant sert sa peluche réconfortante contre elle un soir d'orage, et elle mit à nouveau un peu de temps à se reprendre, tandis que la porte du salon s'ouvrait à nouveau pour laisser passer une Kazuha portant un verre d'eau salvateur, verre d'eau dont elle ne faisait pas encore bien attention étant donné que la soif n'était pas encore une chose dont elle s'alarmait. S'écartant en ravalant les quelques larmes qu'elle avait encore laissée couler sur ses joues, elle contempla la femme en face d'elle, cette puissante archimage, et se sentit presque ridicule d'avoir autant de mal à s'exprimer alors que le combat intérieur du vampiroïde demandait surement à ce qu'elle soit la plus rapide et efficace possible pour narrer les désastres qu'elle avait eut le temps de contempler.

« Pardonnez moi... Nous sommes arrivés à la chambre où dormait Dame Alice, et quand nous sommes entrés, les choses se sont précipités. Quelque chose, une sorte de gros lézard humain l'a tué sous nos yeux, jeter au sol comme une vulgaire poupée, et a tenté de me tuer par la même occasion... Balth' lui parlait mais je n'ai pas compris ce qu'ils se disaient, par contre la bête a fuit et quand les soldats sont arrivés, ils s'en sont prit à Balth', qui... Qui a sauté par la sortie du monstre, tombant là où je ne pouvais le voir... et je me suis réveillée sans savoir pourquoi... »

Un verre d'eau tendu, elle le prend sans un mot et se calme encore un peu... un peu perdue mais ça va mieux.

« Merci, mademoiselle Kazuha. »


*Syon et Zariël ~ Arène de Malrünn*

L'homme connaissait le rêve comme s'il y était né, et dans le fond ce n'était qu'à moitié faux, il était à la fois la création de Darthestar et une entité complètement différente de lui, ce qui lui permettait d'agir librement en ce monde étrange et incohérent sans pour autant se départir de ce petit lien qu'il entretenait avec le véritable possesseur de ce corps, un homme simple qui avait eut la malchance et l'avantage de s'être fait parasiter par un esprit du néant. C'est en ce sens qu'il pouvait assumer clairement que celui-ci était en danger, voir même en grand danger, et que s'ils ne pressaient pas le pas rapidement, ils n'avaient proprement pas la moindre chance de s'en sortir face à cette chose qui prenait un malin plaisir à échafauder des plans plus sombres les uns que les autres pour survivre au delà du temps et de l'espace, ce qui en d'autres circonstances aurait très bien put plaire à Syon si cela n'était pas un trait de caractère de son ennemi du moment. Personne, non, personne ne tentait de prendre sa place, et pour cela il tenait une rancune tenace envers l'homme qui essayait par moults procédés de prendre le dessus sur l'esprit de Balthazar, assez en tout cas pour qu'il se décide à l'occire le plus rapidement possible, en compagnie de la personne la plus à-même d'agir dans ce rêve, à savoir cette belle archimage aux traits juvéniles qui ne savaient pourtant tromper la perception particulièrement aiguë de l'homme. Attendant qu'elle fasse son choix, il avait déjà créé le vortex qui leur permettrait de quitter l'enfer dans lequel ils s'étaient tout deux retrouvés, dans ces profondeurs de l'esprit de Balthazar où tout pourrait se créer et venir leur mettre des bâtons dans les roues si ils tardaient trop, si bien que quand il vit enfin le mine décidée de l'archimage, il ne put vraiment se retenir de sentir en lui un frisson de plaisir : la fin du rêve approchait enfin :

« Conduisez-nous auprès de Mälrunn... Il est temps d’en finir.
 - C'est comme si c'était déjà fait madame, je vous invite donc à avancer dans le passage, notre prochaine direction devrait vous être familière. »

S'écartant du chemin, il laisse la jeune femme prendre le vortex, avant de lui-même entrer dans ce passage d'une profonde noirceur, jusqu'à ce qu'il sente la pression augmenter d'un coup, la sensation étant plus proche du fait de patauger dans un marais putride que d'avancer dans un conduit magique relativement bien tissé, une fois encore à cause de la magie de Malrünn qui semblait faire un effet plus que désagréable sur celle de l'étrange vagabond des songes. Avancer dans une épaisse marmelade les ralentirait surement, mais toutefois pas assez pour qu'ils ne parviennent pas à temps dans le dernier des lieux que ce rêve avait créé, si bien que l'homme commençait à se demander ce que pouvait bien chercher à faire ce parasite en les mettant dans un tel conduit : les affaiblir ? Les épuiser ? Les pousser à chercher une autre solution apparemment plus pratique, mais plus coûteuse en temps ? Le fait est qu'il n'avait pas l'habitude du tout de connaître les plans des seigneurs du chaos ou de leurs larbins, il avait vécu dans des mondes où ces entités avaient remportés maintes guerres et batailles, mais jamais ô grand jamais personne n'avait put comprendre les sombres réflexions de ces divinités sans logiques. Des batailles parfois remportées par les troupes du chaos s'étaient vue soudainement changée quand certain des leurs se suicidaient sans raisons, d'autre fois des attaques surprises étaient menées par des groupes qui normalement fonçaient tête baissé, comme les suppôt de Khorne, si bien quand dans le cas présent, Syon était bien en mal de connaître les intentions de Malrünn, serviteur de Tzeentch. Une seule chose était sure, seul ce chemin menait assez rapidement jusqu'aux faubourgs d'Ashnard, si bien qu'il ne se détourneras pas le moins du monde de son but... Et enfin la lumière arriva, alors que Zariël et Syon quittent enfin les longs tuyaux de ténèbres gluantes pour arriver au beau milieu d'un parc en hauteur de ville... Et où trois êtres les ont déjà précédés :

« Bien bien bien...un vampiroïde, un lézard, et un mage suffisant... je suppose que nous arrivons juste à l'heure pour renverser la balance. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 06 juin 2015, 20:41:22
SAMARA

Le combat dans la tête de Darthestar semblait être suffisamment important et grave pour avoir fait quelques dégâts. Minerve, la femme choisie pour épauler le vampiroïde, et pour lui rappeler qui il était, avait été extirpée du rêve… Avec violence. Elle se trouvait maintenant devant Kazuha et l’Archimage, et, après avoir pris un peu d’eau, elle s’empressa de leur expliquer ce qu’il lui était arrivé :

« Pardonnez-moi... Nous sommes arrivés à la chambre où dormait Dame Alice, et quand nous sommes entrés, les choses se sont précipités. Quelque chose, une sorte de gros lézard humain l'a tué sous nos yeux, jeter au sol comme une vulgaire poupée, et a tenté de me tuer par la même occasion... Balth' lui parlait mais je n'ai pas compris ce qu'ils se disaient, par contre la bête a fui et quand les soldats sont arrivés, ils s'en sont pris à Balth', qui... Qui a sauté par la sortie du monstre, tombant là où je ne pouvais le voir... et je me suis réveillée sans savoir pourquoi... »

Elle leur avait expliqué que le duo avait vu une représentation de la Princesse de Sylvandell, avant d’être attaqué. En conséquence, et sans trop comprendre comment, Minerve avait été expulsée, revenant à la réalité… Et visiblement sans séquelle. Silencieuse durant son explication, Samara hocha ensuit la tête, comme pour indiquer qu’elle avait bien compris ce que Minerve venait de dire. Néanmoins, elle n’avait aucune réponse précise à lui apporter. Samara n’était pas une spécialiste en matière de magie psychique. C’était le domaine de Zariël, un domaine dans lequel, malgré toute son arrogance, l’Archimage n’avait qu’une approche purement théorique.

La démone observa à nouveau Zariël et Darthestar. Ils étaient en sueur, agités et nerveux, en se tortillant lentement sur place. Morana continuait à veiller sur eux, la magie suintant tout autour de son corps, l’englobant, elle, ainsi que le duo couché au sol.

« D’accord… Je ne pourrais pas trop te dire ce qui t’est arrivé, Minerve, car je ne suis pas spécialiste en la matière… Mais ce qui compte est que tu ailles bien. »

Voilà une chose qui était sûre.

« Tout ce qu’il te reste à faire, c’est d’agir comme moi… D’attendre. »

Ce qui, il fallait bien l’avouer, était particulièrement frustrant.



ZARIËL

Le duo s’avançait encore dans le rêve. Mälrunn s’était révélé à eux, leur ennemi, leur adversaire… Et il fallait le vaincre. Il était une tumeur, un adversaire dangereux, ancestral, doté de pouvoirs magiques provenant d’un Dieu Noir, Tzeentch. Autrement dit, un adversaire des plus redoutables. L’affronter ne serait pas simple, mais Zariël avait foi en ses propres capacités. Ce qu’il restait de Mälrunn n’était plus qu’un résidus de ce qu’il avait jadis été. Un souvenir, une trace poussiéreuse qu’elle allait devoir définitivement supprimer.

En conséquence, ils avançaient dans un couloir assez sombre, noir, et gluant, une sorte de passage dans le rêve, qui leur permettrait de voyager d’un bout à l’autre de ce monde onirique. C’est ainsi qu’ils atterrirent dans une ville, que Zariël reconnut rapidement, avec ses murs, ses tours et ses immeubles, comme la capitale impériale. Et Zariël pouvait sentir la présence de Darthestar, ainsi que d’autres personnes… Ce que Syon avait également perçu.

« Bien bien bien...un vampiroïde, un lézard, et un mage suffisant... je suppose que nous arrivons juste à l'heure pour renverser la balance. »

Zariël hocha la tête, et sentit ensuite l’odeur de braise, puis vit les nuages rouges, avec les fumées noires qui flottaient en hauteur. Peu à peu, le décor changeait, devenant plus glauque. Le paisible parc devenait un véritable abattoir, avec des corps attachés aux arbres, déchiquetés, ou gisant sur le sol, dans le sang. Une grande fontaine à proximité était remplie de cadavres sanguinolents et massacrés.

« Nous sommes en plein cauchemar… »

Les rues étaient jonchées de cadavres, de corps déchiquetés, de sang, de morceaux d’organes. Des immeubles entiers brûlaient, et on pouvait entendre, de temps en temps, de sinistres hurlements, des rugissements poussés par une bête furieuse et assoiffée.

« Il faut les retrouver… Avant qu’il ne soit trop tard. »

Avant que Darthestar ne soit vaincu, autrement dit.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 16 août 2015, 17:44:20

*Darthestar ~ Cauchemar d'Ashnard*


Le vampiroïde courrait au travers de la ville alors qu'elle changeait progressivement. Il était dans un rêve, un rêve tordu, un rêve fou, un rêve qui avait finalement eut un effet détestable sur tout son être à mesure qu'il s'y était plongé et qui désormais virait lentement au cauchemar, alors qu'il sentait peu à peu son sang bouillonner de colère et de rage. Il n'avait plus la moindre envie de fuir, plus la moindre envie de s'échapper de ce domaine sans venger l'acte impie qu'il avait put observer un peu plus tôt face à son double onirique. Surement s'en rapprochait-il d'ailleurs, une bête de carnage qui ne demandait qu'une chose, un peu plus de sang et de chair que le jour précédent, toujours plus de carnage afin de voir sa soif inextinguible trouver une fin un jour, mais cela impliquait qu'il perde lentement la raison, et pour l'instant il ne tentait pas le moins du monde de contenir son désir de tuer. L'être infame qui avait tuer Alice trouverait la mort d'ici à son réveil, et si il avait commencer par s'éloigner des passants qui l'insultait de tout les mots un peu plus tôt, il traquait désormais la bête qui s'était échappée un peu plus tôt des tours de la ville, laissant son odorat et son instinct tracer le passage de cette si semblable némésis, le guidant aisément au travers des rues et des toits de la ville pour qu'il puisse accomplir sa juste vengeance. Il approchait d'ailleurs dangereusement de cet ennemi, si bien qu'enivrer par cette proximité il finit par ne plus faire le moins attention à ce qu'il se déroulait autour de lui, oubliant toute prudence pour foncer vers ce qu'il avait détecter comme étant la forme ignoble de ce lézard humanoïde aussi puissant et terrible qu'il pouvait lui-même l'être. Cela fut l'erreur de trop, car alors même qu'il se jeta vers la place où il avait déceler l'étrange forme, un trait de magie d'un vert éclatant partit de la droite pour lui arriver dans les côtes, explosant au contact pour le projeter vers le mur d'une maison sur laquelle il échoua avec violence.

« Ghuargh... Qu.. Qu'est-ce que....?
 -  Nous sommes ravis de te voir, Darthestar. Nous t'attendions depuis un moment !  »

S'échouant au sol mollement, les côtes brisés et le corps faible, il tourna vite la tête en direction de la voix qui venait de s'élever des débris d'une rue sombre, et c'est avec une certaine horreur qu'il découvrit la forme à la fois malingre et détestable de Jay Woods sortir des ombres pour s'avancer avec un air triomphale  sur les dalles de la grande place, droit vers le lézard titanesque qui n'avait de son coté pas bouger d'un pouce. Les choses allaient bien mal pour le coup, le vampiroïde considérait depuis le début qu'un duel entre lui et son double aurait été bien compliqué, mais il comptait l'emporter par la rage et la colère qu'il avait accumulé au fur et à mesure de cette absurde rêverie, sauf que désormais il était à deux contre un, blessé profondément, et surtout face à un mage dont la puissance était largement supérieur à tout ce qu'il pouvait surpasser de lui-même. Finalement il avait peut-être trouvé ce que lui et ses compagnons de voyages étaient venus chercher, mais c'était dans la pire des situation possible, et se redressant lentement en collant son dos au mur pour s'en servir de soutien, il commença à sentir à quel point la situation était devenue périlleuse pour lui. Il n'aura jamais la force de faire face à ces deux titans seuls, et pourtant il ne pouvait pas compter sur une arrivée providentielle de Zäriel, surtout qu'il ne savait même pas si l'archimage aurait put faire la différence dans la situation actuelle pour de bonnes raisons : Ils espéraient tous tomber sur le prêtre de Tzeentch sous une forme affaiblie, tremblante, et surement en pleine stase, alors que l'homme qui se tenait actuellement devant lui était surement au mieux de sa forme, peut-être même encore plus que lorsqu'il l'avait croisé dans les ruines de Mälrunn. Enfin, son ennemi ne dérogeait toutefois pas à une règle qu'il avait déjà put observer la dernière fois, dans les profondeurs de la forteresse maudite : Il parle beaucoup, beaucoup trop !

« Finalement tu n'auras pas été trop dur à acculer, vampire idiot. Dire que tu as sut me mettre dans un état aussi lamentable la dernière fois que nous nous sommes vus ! Regarde-toi maintenant : Tu es déjà hors combat sans que je n'ai eut à forcer un seul instant, et en plus tu es piégé dans ton propre rêve, incapable ni d'en sortir, ni d'y survivre.
 -  Tu devrais te taire...
 -  Et non seulement je vais pouvoir pleinement me venger de notre dernière rencontre, mais en sus je vais avoir le plaisir de le faire alors que la dernière chose que tu as vu est la mort de cette petite pute de Sylvandell. Juste parfait !
 -  Ferme là ! »

Sa main s'était refermée sur un des morceau du mur qui s'était brisé lors de son impact sur celui-ci, et c'est avec une force non négligeable qu'il lui jeta en pleine figure, de toute ses forces, cherchant à réduire son visage en bouillie d'un trait. Malheureusement pour lui, non seulement ses côtes cassées l’empêchèrent de projeter le morceau de roche de toutes ses forces, mais en plus le nécromancien avait largement eut le temps de s'installer à portée du double saurien du vampiroïde alors qu'ils discutaient, si bien que ce dernier tendit rapidement le bras pour rattraper le projectile tandis que Jay Woods ne fit même pas un pas pour s'écarter de la course de cette arme improvisée. Le vampire serra les dents de frustration, son sang bouillonnant un peu plus en voyant le sourire satisfait du mage face à sa tentative pitoyable et complètement ratée de lui détruire son crâne, mais il n'eut pas plus de temps pour agir, son adversaire monstrueux lui renvoyant alors son bout de mur avec une force bien supérieur à celle qu'il avait mis en oeuvre, l'obligeant donc à esquiver in extremis cette attaque en plongeant de coté maladroitement, et se rattrapant au sol avec difficulté en observant dés lors la course folle du saurien vers lui. Peu de temps pour réagir encore une fois, l'homme tenta une nouvelle esquive et la main griffue du monstre frôla son visage alors qu'il longeait le bras de la bête par la droite, cherchant à lui rendre le coup cruellement au niveau du ventre avant de voir un nouveau trait d'énergie malsaine fuser vers son corps, et transpercer sa jambe, l'envoyant au sol avant que la bête ne l'attrape et le jette avec force contre un autre mur, lui faisant cracher ses poumons sous la violence de l'impact. Les yeux écarquillés, les membres lourds, et une jambe inutilisable, le vampire tomba lourdement sur le dallage, face contre terre; tentant vainement de reprendre son souffle malgré son état.

« Tu es mort vampire... Définitivement mort, ce n'est qu'une question de seconde, et je sens que je ne vais pas trop faire traîner ma victoire. Toutefois...  »

L'homme s'avançait lentement vers lui, et Darthestar tentait désespérément de se remettre debout pour lui rendre les coups, mais suite à ce qu'il avait subit, il voyait mal comment il pouvait encore avoir la force de se tenir de nouveau face à lui. Tout au plus il parvint à se mettre en suspension sur l'un de ses coudes, et se servait de son autre bras pour redresser son buste afin de regarder la forme présomptueuse et supérieur du mage de Tzeentch, qui lui arborait le plus large des sourires alors qu'il se plaça juste à coté de lui pour l'observer avec suffisance.

« ... Je crois que j'ai encore besoin de me défouler un peu. Je vais surement carboniser quelques-uns de tes membres pour te rendre la douleur que j'ai ressentis à Mälrunn avant tout !  »

L'homme leva lentement le bras, concentrant son énergie pour la projeter sans aucuns doutes vers l'une de ses jambes ou l'un de ses bras, et Darthestar était prêt à user de ses dernières forces pour esquiver le trait fatal, lorsqu'il vit soudainement la terre se déformer entre lui et son adversaire, avant que de bien larges pics en sorte pour tenter de transpercer l'homme impie, celui-ci ne devait sa survie qu'à une réaction instantanée où il s'écarta tout en levant sa défense magique. Perplexe, le vampiroïde chercha des yeux ce qui avait put ainsi lui offrir son aide, mais alors qu'il était incapable de découvrir la moindre personne dans les environs capable d'un tel art, il remarqua entre les pics rocheux rongés par la magie de Jay Woods le regard haineux de son adversaire diriger droit vers l'un des toits opposés à leurs positions. Instinctivement son regard se porta vers celui-ci, et de manière un peu surprise, il aperçut deux formes haut perchée, dont une qu'il reconnut bien facilement, malgré l'air un peu fatiguée qu'elle arborait : Bon sang Zäriel avait réussit à revenir auprès de lui, et cette simple découverte lui apporta un soulagement des plus compréhensible à l'heure actuelle. Par contre il n'avait pas la moindre idée de qui pouvait être l'homme l'accompagnant, et de manière tout à fait illogique, il sentit en son coeur une certain crainte se faire vis-à-vis de ce personnage aux traits inconnus mais inquiétant. Qui était-il ? Ils étaient dans un rêve tout à fait inaccessible de l'extérieur, alors comment un être conscient pouvait-il avoir pénétré ces lieux ? De manière inconsciente, il se sentit soudainement mal à l'aise, apeuré même, chose qu'il ne connaissait peu, et quand l'homme parla il comprit enfin pourquoi il avait autant de mal avec cet étranger : L'écho de sa voix était l'exacte façon dont il entendait parfois ces étranges paroles dans son crâne quand il approchait de ses nouvelles évolutions.

« J'ai bien cru que nous n'arriverions jamais à temps. Je n'ai plus l'habitude non plus d'user de magie, j'ai bien failli lancer ce sort trop tard... Mes salutations à nouveau Jay Woods, j'aurais besoin que tu me rendes un service dans les plus brefs délais... Mourir !  »



*Zäriel et Syon ~ Cauchemar d'Ashnard*
*quelques instants auparavant*


« Nous sommes en plein cauchemar… Il faut les retrouver… Avant qu’il ne soit trop tard.
 -  Cela ne devrais pas être trop dur. »

Une forte explosion se fit entendre peu loin d'eux, alors qu'une légère fumée verte se fit voir quelques maisons plus loin. Par chance ils n'étaient pas arriver bien loin de leur cible, mais malheureusement les hostilités avaient déjà commencée, et Darthestar n'avait surement pas la moindre chance face au nécromancien dans l'état actuel des choses, celui-ci s'étant particulièrement bien régénérer et implanté dans l'univers du vampiroïde. Un regard jeté vers la magicienne qui l'accompagnait, afin d'avoir son accord, et Syon fila à toute vitesse vers le lieu de l'affrontement, découvrant bien vite que le sang et les morceaux de chairs l'empêchait de se déplacer avec aisance au sol, le faisant souvent glisser, voir perdre le contrôle de son mouvement à cause de l'effet poisseux au sol, sans parler des morceaux de gravats et des flammes qui dévoraient peu à peu les chemins qu'ils désiraient emprunter. Cherchant un autre moyen de s'approcher de leur adversaire rapidement, l'homme finit par trouver un amas de corps et de ruines mêlés qui permettait d'atteindre aisément les toit, et sans attendre l'avis de Zäriel ce coup-ci, il lui montra d'un geste simple le seul passage envisageable avant de monter en deux bonds aisés, laissant malheureusement derrière lui la forme de l'archimage qui devait surement avoir un peu plus de mal à se déplacer que lui vu la différence de leurs capacités physiques. Mais une fois sur les toits, la course se simplifia, et finalement l'homme parvint à sa destination finale, levant la main en voyant le nécromancien faire de même devant le corps quasi inerte du vampiroïde, et incantant rapidement afin de protéger leur dernière chance de se sortir indemne du rêve :

« Croc de Béhémoth, entends mon appel. »

Une défense se leva, les regards se levèrent, Zäriel arriva juste après... Il était temps de mettre fin à tout cela.

« J'espère que vous êtes prêts Dame Zäriel, nous allons avoir besoin de votre aide, lui murmura-t'il, tel un dernier commentaire avant l'affrontement. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 23 août 2015, 08:45:34
Tandis que Samara pestait sur son incapacité à pouvoir assurer une aide efficace pour les rêveurs, et en était réduite à éviter que Minerve ne tombe dans les pommes, la situation, à l’intérieur du rêve, approchait du point de paroxysme. Mälrunn était enfin là, devant Zariël et l’énigmatique Syon, dont l’identité exacte était encore inconnue de l’Archimage. Était-il un simple mécanisme de défense inconscient propre à Darthestar, ou une autre entité, résultant notamment des alliances que le vampiroïde avait passé avec les Dieux pour se soigner ? Difficile à savoir, et, en l’état actuel des choses, Zariël en était bien incapable.

Ils étaient arrivés près de Darthestar, et le décor changea rapidement, tandis que Syon avait invoqué un sortilège destiné à protéger le malheureux vampiroïde, grièvement blessé. Zariël se laissa descendre sur le sol, et la scène, donc, évolua. Les immeubles s’enflammèrent dangereusement autour d’eux, et ils arrivèrent dans une sorte de grande place pavée, au milieu de la ville. L’air était chargé en cendres et en soufre, et des rideaux de feu encerclaient la place, avec des décombres, des gravats, et, au centre de tout, Jay Woods... Ou Mälrunn. Le serviteur de Tzeentch avait donc bel et bien survécu au combat ayant eu lieu dans Sylvandell, en s’implantant dans l’inconscient de Darthestar. La scène évoluait, et une église se forma, une église sinistre, avec des gargouilles à l’effigie de démons grimaçants, représentant Tzeentch. Une église sinistre, un sacrilège et un blasphème à part entières.

Jay Woods était là, sur le perron de l’église, et, devant l’église, un bûcher avait été installé, avec, attachée au poteau, le corps d’Alice Korvander, dans une fine robe blanche.

« Pardonnez le caractère mélodramatique de ma petite intervention, s’exclama Jay Woods, mais je pense que votre mort méritait d’être digne. J’ignore qui vous êtes, et ce qui vous donne le droit de penser que vous pouvez m’empêcher de museler cette âme faible et ridicule, ce monstre épris d’un amour impossible entre une salope qui baise avec des dragons... Mais je saurais vous rappeler à votre place. »

Serrant les poings, Zariël se concentra, et envoya des cônes de glace vers l’adversaire. Ils se rapprochèrent de lui... Mais explosèrent en plein vol, comme par enchantement, ce qui déclencha l’hilarité de Jay Woods.

« Je vous l’ai dit, je crois, non ? En ces lieux, je suis omniscient. Le seul moyen de me tuer serait de tuer Darthestar, et je sais que cette idée vous a traversé l’esprit, Zariël.
 -  Vous mentez, comme tout serviteur du Chaos...
 -  Et c’est une magicienne qui me dit ça... Vous, dont l’hypocrisie ne connaît pas de bornes. Vous, qui mentez, trichez, et volez comme vous respirez. Ah ! Vous ne manquez pas de toupet, Zariël. »

Jay Woods leva la main, et l’air sembla se déformer autour de cette dernière. Une violente onde de choc traversa la place, et renversa la magicienne et Syon. Zariël roula sur le sol à plusieurs reprises, avant de se redresser, s’épongeant le visage. Ce mage noir était décidemment très puissant... Ils avaient attendu trop longtemps, et l’esprit de Darthestar était bien trop fragmenté et bien trop torturé pour avoir su résister efficacement à un mage aussi puissant que Jay Woods. Il descendit lentement les marches du perron, et, alors que Zariël tentait de se retirer, elle perçut des vibrations sur le sol. Elle fronça les sourcils, puis des bruits d’explosion l’amenèrent à relever la tête. Jaillissant du sol, des tentacules avaient jailli en l’air, des tentacules marrons envoyant voleter de la poussière tout autour d’eux, et qui fondirent droit vers la femme. Zariël en esquiva un en roulant sur le côté, et le tentacule fouetta dangereusement le sol. Un autre se mit à pousser, et elle envoya une charge magique, qui trancha le tentacule à la racine, le vaporisant en des volutes de poussière.

C’est à cet instant qu’un terrible rugissement jaillit sur la droite de Zariël... Puis que la Bête apparut. Cette espèce d’immense loup débarqua en défonçant une façade, et se posa lourdement sur le sol.

« Ah, te voilà enfin ! Je vous présente les raisons pour lesquelles ce plat-de-nouille de Darthestar apparaît toujours aussi fade... Pensez donc ! Quand j’ai vu ce qu’il était réellement, j’ai su que j’avais fait le bon choix pour me réincarner ! Viens, mon petit loupiot, bouffe ces squatteurs... Puis bouffe l’autre pute blonde ! Ensuite, nous en aurons fini de ce simulacre d’humanité que tu penses avoir !! »

La Bête poussa un nouveau rugissement terrifiant, et se rapprocha de Syon et de Zariël, en étant visiblement bien décidée à les dévorer sur place.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 23 août 2015, 14:41:37
La situation n'était clairement pas des meilleurs, il fallait se l'avouer, car non seulement le premier affrontement qu'ils avaient connus avaient surement eut le don d'affaiblir un tant soit peu l'archimagicienne, mais ils étaient aussi diminués au niveau du nombre, Darthestar n'ayant clairement même pas la possibilité de se défendre encore vu son état suite à sa courte escarmouche avec Jay Woods et son sous-fifre, le laissant vaincu au sol, et incapable de se relever. Ce constat, l'homme énigmatique qu'était Syon le faisait alors qu'il descendait en compagnie de Zariël vers la grande place en pleine transformation, le feu prenant une ampleur encore jamais vue, et le décor continuant de lentement se métamorphoser selon les bons vouloirs du nécromancien, obligeant en plus le gardien à comprendre que l'ascendant que prenait cette ignominie sur la psyché du vampiroïde était bien trop importante à cause de l'état dans laquelle il avait mis la projection onirique du rêveur principal de cette expédition. Ils étaient plus que désavantagés, ils étaient pris dans un étau qui se resserrait graduellement, et qui l'obligeait à se questionner sur le bien-fondé de sa retenue vis-à-vis des pouvoirs qu'il pouvait mettre en oeuvre pour sauver cette situation, étant donné que prendre le risque de blesser la psyché de Darthestar devenait de moins en moins dangereux par rapport à la possibilité que Jay Woods prenne le contrôle de l'esprit et du corps de Darthestar, pour accomplir une nouvelle salve de carnage et de violence sur le monde qu'il avait autrefois foulé. Arrivés sur la place il furent accueillit par le grand sourire de l'homme, ainsi que par cette église sinistre, sombre, qui sortit de nulle part pour finalement apparaître comme le théâtre de ce qui allait être surement le dernier affrontement de cette longue traversée du rêve, sous les yeux des malveillantes gargouilles de Tzeentch, et d'un bûcher prêt à s'enflammer pour immoler la forme délicate de la princesse de Sylvandell, soudainement réapparue :

« Pardonnez le caractère mélodramatique de ma petite intervention, mais je pense que votre mort méritait d’être digne. J’ignore qui vous êtes, et ce qui vous donne le droit de penser que vous pouvez m’empêcher de museler cette âme faible et ridicule, ce monstre épris d’un amour impossible entre une salope qui baise avec des dragons... Mais je saurais vous rappeler à votre place.
 -  Oh vous n'av.... »

Il était prêt à répondre, mais sa compagne avait eut le sang un peu plus chaud qu'il ne l'aurait escompter pour une archi-magicienne, si bien que le sort qu'elle lança dans son coup de chaud coupa un peu Syon en pleine rhétorique pour finalement voler en éclat face à la barrière déjà mise en place par le nécromancien alors qu'il s'était protéger du sort à la fois offensif et défensif du gardien, un peu plus tôt. Où était-ce vraiment la barrière, les projectiles semblaient s'être évaporés en plein vol, comme si il n'avait pas reçut la source magique suffisante pour être envoyés assez loin, et quand l'homme se tourna vers Zariël pour quérir quelques informations sur cet échec étrange de sa part, le visage contrit de la dame ainsi que son apparent air furieux lui fit vite comprendre qu'elle n'aimait pas du tout comment les choses évoluaient, largement compréhensible d'ailleurs étant donné que de voir son propre sort s'évanouir dans le néant alors même que son adversaire riait aux éclats avait de quoi porter sur les nerfs d'à peu près n'importe qui.

« Je vous l’ai dit, je crois, non ? En ces lieux, je suis omniscient. Le seul moyen de me tuer serait de tuer Darthestar, et je sais que cette idée vous a traversé l’esprit, Zariël.
 -  Vous mentez, comme tout serviteur du Chaos...
 - Et c’est une magicienne qui me dit ça... Vous, dont l’hypocrisie ne connaît pas de bornes. Vous, qui mentez, trichez, et volez comme vous respirez. Ah ! Vous ne manquez pas de toupet, Zariël. »

Tuer Darthestar ? Serait-ce vraiment aussi simple qu'il le prétendait ? Parce qu'avant de tuer le vampiroïde il aurait fallu aller au delà d'une autre volonté que celle du voyageur errant, à savoir la sienne, et il était loin, mais alors là très loin de pouvoir se laisser faire par un tel jugement, lui qui n'était venu en ce monde que pour récupérer une personne des plus importante. Oui c'est vrai, il avait une mission et rien que pour celle-ci il était à prendre des risques, quitte à devoir endommagé le corps de son hôte, de son "avatar", et il allait devoir agir rapidement et efficacement pour éviter que l'homme qui se trouvait en face d'eux ne prenne le contrôle du corps de l'homme à sa place. C'est dans cette façon de pensée qu'il prit la première onde de choc de l'homme, faisant un bon vol en arrière avant de se rattraper rapidement au sol pour s'élancer instinctivement dans les flammes, laissant Zariël pour le coup seule face aux tentacules qui tentaient de l'assiéger, et de la réduire en charpie selon les ordres de leurs maître. Il faisait le tour de la place, prestement cherchant avant tout à réduire au maximum le nombre de leurs adversaires, l'homme lézard étant notamment toujours présent parmi eux, même s'il ne s'était clairement pas encore exprimer auprès de tous, n'étant probablement qu'une bête onirique manipulée par le nécromancien pour lui servir de garde du corps dans le cas où il se ferait attaquer de trop près. C'est d'ailleurs alors qu'il s'approchait de lui prestement, ayant profiter de la poussière et des tentacules pour se déplacer sans que son adversaire ne le remarque, qu'il entendit le rugissement puissant de la bête qui venait tout juste d'apparaître aux cotés de Zariël, et se pressant, il fit les quelques derniers pas qui le séparaient de la bête écailleuse, désormais placée dos à lui, et prépara une puissante projection alors que Jay Woods reprenait sa mauvaise habitude de parler même dans les moments où il devrait avant tout se concentrer sur le déroulement du combat.

« Ah, te voilà enfin ! Je vous présente les raisons pour lesquelles ce plat-de-nouille de Darthestar apparaît toujours aussi fade... Pensez donc ! Quand j’ai vu ce qu’il était réellement, j’ai su que j’avais fait le bon choix pour me réincarner ! Viens, mon petit loupiot, bouffe ces squatteurs... Puis bouffe l’autre pute blonde ! Ensuite, nous en aurons fini de ce simulacre d’humanité que tu penses avoir !! »

Un coup qui résonna comme un boulet de canon, et voilà que la forme déjà puissante et imposante de l'homme lézard vola dans les airs, en direction de la forme monstrueuse du vampiroïde, qui prit de plein fois le projectile improvisé de Syon, et qui ainsi recula de plusieurs mètres en arrière avant de s'enfoncer dans les ruines d'une maison en flamme en compagnie du serviteur du nécromancien. L'homme se redressa lentement suite à son assaut, et se tourna vers Jay Woods, faisant largement confiance en Zariël pour se défendre face aux tentacules, et mettre de la distance avec les deux bêtes à sa droite, qui allaient surement ressortir des ruines dans peu de temps vu l'énergie et les efforts que mettait leur adversaire pour que ces créatures puissent tenir le coup, et ainsi faire le sale boulot à sa place. Mais cela révélait une chose, il ne voulait pas prendre de risque parce qu'il n'était pas aussi omnipotent qu'il ne voulait le faire croire, il avait des limites malgré tout en ce monde, et surtout il était face à une variable que personne ne connaissait avant d'être entrer dans le rêve : Quelqu'un était déjà dans l'esprit du vampiroïde, et en connaissait les moindres secrets depuis longtemps. Se tournant vers Jay Woods suite à son coup d'éclat, l'homme se mit à marcher vers la forme mauvaise du nécromancien, les longs filaments de ses bras se condensant peu à peu pour devenir des bras et des poings parfaitement compact, et alors même qu'il atteint les marches de l'église, il fait un signe simple vers les deux premières gargouilles qui surveillaient l'entrée du sombre domaine, les deux s'écroulant soudainement en tas de cendres s'écoulant lentement jusqu'aux pieds de leur adversaire. Et quand enfin l'homme s'exprima, ce ne fut plus d'une voix calme, mais d'un ton plein d'une vindicte terrible, de promesses d'un châtiment exemplaire, que Syon parla au nécromancien :

« La réincarnation ? Prenez le contrôle du corps de Darthestar, et vous n'aurez accès qu'aux capacités d'un homme dans la trentaine, chasseur de son métier. Vous n'avez sut réfléchir, vous vous êtes aveuglés, et vous n'avez pas vut que vous vous êtes enfermés avec la chose la plus dangereuse que contenait le corps de ce jeune homme, la source même de son pouvoir. »

Montant les marches, l'ire de l'homme se répercute dans l'église, fait trembler les murs, se fendre les poutres, et quand enfin il atteint la dernière marche, se plaçant à quelques mètres à la droite du nécromancien, le bâtiment commence lentement à s'effondrer. Syon prononce alors ses dernières paroles :

« Je suis Syon, chevalier du Néant, et Darthestar est le résultat de l'utilisation du corps d'un homme simple pour être mon avatar sur ces terres. Maintenant que vous connaissez votre erreur... Je vais me faire un plaisir de vous offrir une dernière chance. Vos sous-fifres se relèveront bien vite, mais ils n'ont aucune chance, tout comme vous. Abandonnez ce corps, retrouvez votre divinité, et faites face à sa colère... C'est votre unique chance de ne pas finir par disparaitre définitivement de tout plan de l'existence, d'être... anéantis. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 26 août 2015, 09:23:26
Jay Woods semblait dominer en maître sur ces lieux. Un esprit était comme une carte géographique complexe, une carte où les frontières changeaient constamment, et où ladite carte, de façon générale, était en perpétuelle évolution. Cependant, certains éléments restaient. Dans les tréfonds de l’esprit du vampiroïde, Jay Woods avait bâti son empire, et jouait avec ses adversaires. Zariël n’eut aucune réelle difficulté à se battre contre les tentacules. L’énorme bête qui venait de jaillir l’inquiétait davantage que les sorts initiaux de Jay Woods. Elle espérait juste que la fausse vision d’Alice Korvander en train de brûler ne perturberait pas Darthestar. Entre-temps, le mystérieux Syon s’avança vers Jay Woods, les tentacules semblant rebondir contre lui, et se dressa face au Nécromancien, afin de lui expliquer ce qu’il était... À savoir un chevalier du Néant, qui avait élu domicile dans l’esprit de Darthestar. Cet aveu fit vibrer la place, l’église se désagrégeant sur place... Mais, plutôt que d’effrayer Jay Woods, cette phrase le fit éclater de rire.

« Haha ! Je dirais bien que nous sommes un peu trop nombreux à squatter cet esprit, alors ! Chevalier du Néant, et qu’est-ce que ça change, hein ? Je t’ai volé cet esprit sous ton nez de petit merdeux, et tu crois que je vais revenir voir mon Maître, la queue entre les jambes ? Oh ça non... Tzeentch ne pardonne pas la médiocrité, et n’acceptera pas que j’ai à nouveau échoué. Vous n’avez donc toujours pas compris ? Ici, je suis DIEU ! »

Jay Woods se concentra alors, et le décor changea à nouveau. Il y eut de nombreux séismes, des vibrations violentes qui déchirèrent le sol, laissant apparaître d’épaisses failles vertes, tandis que le ciel lui-même se teinta de lourds et d’immenses nuages verts. Les immeubles s’écroulèrent rapidement, et d’autres poussèrent. La place fut remplacée par une immense tour noire, sur laquelle tous les participants vinrent à s’élever, tandis qu’un bouclier verdâtre vint à envelopper Jay Woods. Une immense tour noire venait de s’élever, avec des pylônes tout autour, des pylônes qui flamboyaient d’une sorte d’énergie électrique verdâtre. Dans le ciel, une boule se mit à flotter, descendant le long des nuages, et émit des éclairs mortels. L’un d’entre eux fusa vers Zariël, qui se protégea avec son bouclier... Mais un tir l’atteignit quand même, et fit voler en éclats le bouclier, l’envoyant valser sur le sol.



« Ha !
 -  Zariël ! »

Darthestar et Zariël étaient en train de s’agiter convulsivement au milieu du sceau, et Samara serra les dents. Être ainsi réduite à l’impatience était horriblement frustrant pour elle, et, même si elle en comprenait les raisons, ça ne les rendait pas plus acceptables pour autant. Diable, elle était une Archimage, et elle ne pouvait rien faire en ce moment ! La magie se mit alors à affluer autour d’eux, remuant leurs cheveux, tout en provoquant, ici et là le long du sceau, des explosions.

« Bon sang de démon, mais c’est quoi encore, ce nouveau cirque ?!
 -  La magie est en train d’exploser en eux !
 -  Bordel, mais arrêtez ça ! »

Une véritable tornade venait d’éclater dans la pièce, mais Morana était bien incapable de le faire. Le nez de Zariël était en train de saigner, tandis que leurs cerveaux, à tous les deux, étaient en train de fulminer. Tout se passait dans le rêve de Darthestar, mais Zariël en ressentait aussi les conséquences, car elle s’était enfoncée trop profondément dans le rêve de Darthestar. Morana se concentra à nouveau, usant de toute sa magie, au risque, elle aussi, d’y perdre sa santé mentale... Mais elle était prête à risquer sa vie si c’était pour sauver celle de Zariël !

Hypothèse qui devenait de moins en moins théorique à chaque seconde qui passait, alors que les intempéries magiques se répercutaient dans tout l’appartement, y compris dans le salon où Kazuha s’occupait de Minerve, faisant remuer les objets.



C’était comme la scène finale d’un feu d’artifice : une apothéose grandissante.

Quatre golems verdâtres immenses avaient été matérialisés autour de Jay Woods, tandis que les Cieux et les éléments se déchaînaient. La tour flottait au milieu d’une ville ravagée par un immense incendie de flammes verdâtres, l’incendie formant comme une mer verte au milieu de laquelle la solitaire tour flottait, tel un phare isolé. Et la boule verte flottait dans le ciel transformait les cieux en tempête magique, des éclairs et des météores tombant sur le terrain de jeu.

« Vous allez mourir ici !! Et Tzeentch, mon Maître, me félicitera ! Je récupérerais ce corps jeune et vigoureux, suffisamment solide, et je brûlerais Ashnard ! »

Sonnée, Zariël s’était relevé, et laissa parler toute sa magie, déclenchant autour d’elle une aura blanchâtre et lumineuse. Une faille se forma dans le ciel, et libéra des espèces de créatures célestes lumineuses, des griffons et des aigles géants nimbés d’or et de blancheur éclatante, qui fondirent sur Jay Woods et ses hommes. Une véritable bataille magique était en train de se mener, au milieu de laquelle Darthestar et Syon avaient encore un rôle décisif à jouer.

« @Vous seul pouvez le vaincre, Darthestar ! C’est votre esprit, pas celui de Tzeentch, du Néant, ou de je ne sais quelle autre entité ! Faites votre choix !! »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 26 août 2015, 18:29:04
« Haha ! Je dirais bien que nous sommes un peu trop nombreux à squatter cet esprit, alors ! Chevalier du Néant, et qu’est-ce que ça change, hein ? Je t’ai volé cet esprit sous ton nez de petit merdeux, et tu crois que je vais revenir voir mon Maître, la queue entre les jambes ? Oh ça non... Tzeentch ne pardonne pas la médiocrité, et n’acceptera pas que j’ai à nouveau échoué. Vous n’avez donc toujours pas compris ? Ici, je suis DIEU !
 -  Tu n'as pas idée de ce que c'est d'être un Dieu. »

L'homme était dans un état de colère palpable, mais pour l'instant n'avait pas encore agit, malgré l'aveu évident de l'homme de Malrünn sur ses intentions futures, et même si il était à portée désormais pour le charger et l'annihiler, le brusque changement d'atmosphère intima le chevalier du néant à la prudence, si bien que le soudain tremblement de terre l'invita à reculer de quelques pas pour éviter un assaut trop dangereux pour lui. Si l'homme n'était pas ce qu'il considérait être, à savoir une divinité toute-puissante dans l'esprit de Darthestar, il n'était pourtant pas faux qu'actuellement il était dôté d'une puissance bien trop importante pour être sous-estimer, et il était du devoir de Syon de se garder de tout assaut surprise afin de pouvoir contre-attaquer au moment le plus opportun, les nuages menaçant commençant à couver la scène ainsi que la soudaine explosion de puissance de l'homme étant clairement les éléments prémonitoires d'une attaque des plus terribles. Quand les pylônes jaillirent du sol pour les élever hauts dans les airs, l'énigmatique Syon se replia avec prestance, cherchant à rejoindre Zariël ou Darthestar, de manière à pouvoir les protéger en cas d'extrême nécessité, mais alors même qu'il se replie, l'orbe d'énergie apparut dans le ciel, et se mit à abattre ses terribles foudres sur lui et ses alliés, obligeant l'être du Néant à se parer d'une solide protection pour faire ricocher les éclairs, laissant ainsi ses alliés à leurs dépends. Par chance Darthestar semblait être dans un bien trop piteux état pour être visé, par contre ce n'était pas le cas de l'archimage, qui subissait assauts après assauts alors que l'homme tentait vainement de se rapprocher d'elle, subissant lui-même un torrent d'énergie verdâtre alors qu'il cherchait par quelques moyen de trouver enfin la proximité de l'archimage par successions d'esquives et de protections magiques instantanées. Quelle tenacité, si une chose méritait bien le respect chez Jay Woods, c'était cela.

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« Que.... Que se passe-t'il ? »

Minerve était seule avec Kazuha depuis maintenant quelques minutes. La femme l'avait menée dans une autre pièce afin de laisser les mages s'occuper de manière optimale des deux derniers rêveurs, et alors même qu'elle était en train de discuter comme elle pouvait avec la servante, les choses avaient commencer à être de plus en plus bizarre. Certains livres glissaient de leurs étagère pour tomber lourdement au sol, sans la moindre raison, à un autre moment une pile de feuille s'étaient envolée alors même que toutes les fenêtres étaient hermétiquement fermée, les pages volant sous l'effet d'un vent invisible, puis les choses s'étaient terriblement accélérée, le vent inconnu s'étant mit à souffler avec de plus en plus de hargne dans la pièce, obligeant la faible elfe lunaire à s'accrocher à sa chaise tandis que Kazuha avait prit le temps de se tenir au bureau, en regardant alors tout les petit éléments voler dans la salle. Comme si cela n'était pas assez suffisant d'ailleurs, les bouquins eux-même accompagnaient cet étrange vol, allant pour percuter parfois les étagères, le bureau, et parfois même l'une des deux femmes, les obligeant donc à se protéger comme elles pouvaient face à cette attaque magique incompréhensible et subite, laissant la pauvre Minerve dans un état de crainte croissante, imaginant très bien l'origine d'un tel pouvoir, et comprenant par là que quelque chose ne devait pas aller du coté de son cher frère et de la magicienne qui l'accompagnait dans ses songes.

« Pardonne moi Kazuha je dois aller voir ! »

Elle comptait profiter d'une accalmie soudaine pour courir à la porte qui menait à la chambre magique dans laquelle les membres de l'expédition onirique étaient rassemblés, mais alors même qu'elle s'était levée de sa chaise pour accourir auprès de son précieux frère de coeur, la tempête fit rage de plus belle, l'envoyant au sol où elle tomba lourdement, gémissant de douleur alors qu'un des livres vint lui cogner en pleine tête. Ce n'était non seulement pas glorieux, mais en plus elle ne pouvait plus bouger, sentant que la moindre tentative pour se déplacer allait se solder de la même manière, une chute rapide et un manque totale de défense face aux projectiles aléatoire qui volaient dans la pièce. Alors elle serra les dents et ne put qu'attendre, cherchant tant bien que mal un moyen de se protéger de son bras tout en se tenant fermement au sol, ne pouvant même pas observer le déroulement des choses, ou encore l'état de sa compagne de discussion actuelle, espérant du coup que Kazuha ne se trouvait pas à subir comme elle la tempête, et qu'elle avait trouver un véritable refuge derrière le bureau sans avoir été expédiée au sol.

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C'est dans un véritable chaos que le vampiroïde reprit conscience, ayant malheureusement perdu le contrôle de son être pendant un instant, sans savoir comment, et récupéré tout aussi étrangement ce même contrôle alors que les éléments s'étaient mis à se déchaîner autour de lui. Se redressant avec une vilaine douleur dans le corps il releva les yeux pour observer les alentours, découvrant avec stupeur à quel point leurs adversaires avait prit le contrôle de ce monde onirique, et surtout la situation des plus complexe dans laquelle il se retrouvait désormais, seul face à un ennemi qui avait largement plus de pouvoir que lui, et qui surtout avait prit un ascendant particulièrement écrasant sur lui au niveau de la maîtrise de son propre rêve. Puis il les remarqua, d'abord la forme de Zariël, blessée, en train de se défendre comme elle le pouvait face à un déluge d'énergie fulgurante et mauvaise, repoussée dans ses retranchements par son adversaire chaotique, puis l'homme à coté d'elle, cet homme terrible qu'il... Avait aperçu sur le toit plus tôt en compagnie de Zariël, c'est vrai ! Il les avaient vu juste avant de se retrouver dans cet état étrange de transe, et si ils étaient là, les choses n'étaient peut être pas encore complètement perdues. Se relevant du coup comme il le pouvait, il essayait de prendre conscience de tout les éléments autours de lui, et commença par remarquer une chose des plus étonnantes, il n'était plus blessé, mieux encore à part ses vêtements, il paraissait tout à fait indemne, chose incroyable après le lynchage qu'il avait subit. Suite à cela, évitant de se perdre en réflexion inutile, il tourna son regard vers son ennemi, triomphale, entouré de golem animé par une énergie, et fut ravi de voir qu'il n'avait pas remarquer sa soudaine rémission. Avec un peu de chance, il ne le remarquerait au'au moment fatal.

« Vous allez mourir ici !! Et Tzeentch, mon Maître, me félicitera ! Je récupérerais ce corps jeune et vigoureux, suffisamment solide, et je brûlerais Ashnard ! »

Tu peux rêver Jay Woods, mais ça il n'allait pas le dire à haute voix. Soufflant un grand coup et bougeant légèrement ses membres pour bien reprendre conscience d'eux, il allait pour lui foncer dessus quand il sentit la concentration magique à sa droite, et tourna les yeux pour voir l'archimage consommer un maximum de son énergie pour briser les cieux, ouvrant une faille d'où sortit les êtres les plus étranges que l'homme n'avait jamais vu, mais qui eurent au moins le don de fondre sur le mage et ses golems, l'obligeant à se défendre face à cet assaut plutôt que d'attaquer la mage et leur ... étrange compagnon de voyage. Profitant de cela, le vampiroïde préféra s'approcher de ses alliés, plutôt que de se tourner directement vers l'assaut face à l'homme de Tzeentch, et une fois arrivé auprès d'eux il se vit rapidement haranguée par la mage, qui avait surement dut voir depuis un moment qu'il s'était redressé, et qui avait déjà quelques idées vu ses paroles, impressionnant une nouvelle fois l'homme par la lucidité dont elle était capable, ainsi que l'impressionnante vivacité d'esprit avec laquelle elle agissait, malgré l'aspect un peu désespéré de la situation.

« Vous seul pouvez le vaincre, Darthestar ! C’est votre esprit, pas celui de Tzeentch, du Néant, ou de je ne sais quelle autre entité ! Faites votre choix !!
 -  De quel choix vous parlez ?
 -  De vous avouez vaincu ou de gagner cet affrontement. Il prétends être dieu ici, qu'il domine votre rêve... Mais il ne fait que vous mentir, c'est juste vous qui lui offrez cette puissance, parce que vous le voyez comme tout-puissant. Voyez le comme un insecte, et il n'aura plus d'emprise sur votre inconscient, plus d'emprise sur votre rêve... Son âme sera écrasée par la tienne.
 -  Qui êtes...
 -  Pas le temps, foncez, c'est à vous de finir cela. »

Bloqué dans son questionnement, l'homme regarda un instant Syon, puis serra les dents et se retourna vers les formes des bêtes célestes bataillant avec le nécromancien, hésitant un instant avant de soupirer et de se diriger vers eux avec la volonté d'écraser cet adversaire qui lui a déjà suffisamment pourri l'existence, et qui mérite officiellement de disparaître de la surface de ce monde. Respirant à pleins poumons, il allonge le pas, cherchant à oublier ses questions pour aller droit vers son adversaire, gardant en tête les propos de l'étranger, se rappelant qu'il est ici à la fois le seul à pouvoir défaire cet adversaire, mais aussi la source du pouvoir de son ennemi. Il fallait qu'il y réfléchisse, qu'il prenne conscience que sans ses pensées, son adversaire n'avait rien d'extraordinaire, rien d'important, dans le fond il n'était qu'un bout d'âme qui s'était logé en lui pour tenter de le parasiter, et qui n'avait rien put faire tant que l'homme ne s'était pas plongé dans le rêve. C'est cela, il ne pouvait agir que dans son subconscient, parce qu'autrement il n'avait pas les pouvoirs suffisant pour l'attaquer, du coup si il lui retirait ses pouvoirs dans son subconscient, il avait largement la puissance pour le vaincre. Il était plus fort que ce bout d'âme, largement plus puissant que lui-même, et il se trouvait dans son imaginaire, son rêve, son corps et ses pensées. Dans le fond que pouvait faire Malrünn face au détenteurs même de cet univers, à part s'incliner face à sa toute-puissance ? Il venait à peine d'arriver au contact d'un des golems que son poing percuta la jambe de l'être étrange, la brisant en morceaux avant de l'envoyer au loin, faisant chuter la première barrière  du nécromancien qui put dés lors contempler le vampiroïde dans sa pleine puissance, enivré par ce que ses pensées venait de créer par auto-suggestion et de réaliser en rêve : Un Darthestar plus puissant encore que Malrünn.

« Je pense qu'à partir de maintenant, moi et Darthestar seront suffisant pour cette affaire, chuchota Syon envers l'Archimage. Zariël, partez de ce rêve, vous êtes épuisée et si vous continuez ainsi, il ne faudra pas beaucoup de temps avant que vous ne mourriez. Ne me dites pas non, ou que c'est impossible, l'elfe qui accompagnait Darthestar à créer une voie directe pour s'enfuir du rêve, et vous pourrez y arriver facilement avec ce qui vous reste d'énergie magique. J'aimerais qu'en sortant vous traciez un cercle au sol, de manière à créer une barrière hermétique autour du vampire, je vais tenter de rentrer en contact avec vous avant qu'il ne reprenne conscience en sortant du rêve, mais j'aimerais éviter que mon incarnation crée des problèmes. Maintenant dormez, quittez nous, nous nous retrouverons dans peu de temps. »

Il mentait un peu sur certains aspects, mais certaine choses étaient sincère, et la première, c'était que l'archimage se devait de vivre pour sortir et créer cette barrière autour de Darthestar. Il espérait simplement qu'elle soit assez rapide, qu'elle ait finit ces préparations avant la fin du rêve. Avant que Darthestar et lui-même ne se soit enfin occupé de Malrünn.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 06 septembre 2015, 09:29:56
L’onirique bataille continuait à devenir intensive. Il y avait des explosions dans tous les sens, et Zariël était effectivement épuisée. Ce voyage dans l’esprit de Darthestar avait été très long, bien trop long, et Jay Woods était puissant. De plus, elle ne devait pas se battre que contre Jay Woods, mais aussi contre Syon, dont elle se méfiait. Était-il différent de Jay Woods ? Ou n’était-il qu’une autre menace, un prédateur voulant s’emparer de l’esprit de l’homme sommeillant ici pour ses fins ? Zariël savait que Syon était actuellement son allié, mais qu’en serait-il ensuite ? Toutes les horreurs que Darthestar avait commises ne dataient pas de l’époque où Jay Woods l’avait sous son contrôle... Relevaient-elles de la responsabilité de Syon ? Il affirmait servir le Néant. Zariël, honnêtement, ne savait pas trop à quoi cela faisait référence, mais ça avait l’air suffisamment flippant pour qu’elle puisse douter des nobles intentions affichées de l’être.

« Hum... Si la bataille est gagnée d’avance, qu’ai-je à perdre... À rester ? »

Elle respirait lourdement, car invoquer de tels êtres lumineux était fatigant. Ils sortaient tout droit de son esprit, comme une sorte d’armée supplémentaire. Les phénix et les dragons lumineux fondaient sur les troupes de Jay Woods, tandis que Darthestar s’avançait vers Jay Woods, conscient de sa force nouvellement acquise, et qui lui permit de vaincre un golem. Pour elle, Syon voulait surtout écarter une gêneuse potentielle, afin de raffermir son emprise sur Darthestar.

« N’oubliez pas... N’oubliez pas pourquoi je suis ici, Syon... Pour m’assurer que Darthestar n’est pas la bête que nous pensons qu’elle est. J’ignore votre identité réelle, vos objectifs, vos motivations. Pour moi, Jay Woods sera juste remplacé par vous, mais votre triomphe sera de courte durée. En définitive, c’est mon avis qui fera foi auprès de la Cour impériale. »

Rêve ou non, songe ou hallucination, le procès, lui, était bien réel, et se déroulerait bien rapidement. L’objectif de Zariël, en faisant ce voyage, était de s’assurer que Darthestar ne soit pas possédé. Un tel voyage permettait aussi de se faire une idée sur la santé mentale d’une personne, mais ce point était toujours plus difficile à déterminer, l’esprit étant une chose complexe et riche. Les pensées de Zariël se mélangeaient obligatoirement à celles du porteur, et, pour s’en convaincre définitivement, il suffisait d’observer le combat aérien se déroulant en ce moment. Depuis les nuages, la sphère magique continuait à mitrailler et à détruire les apparitions spectrales, tandis qu’un orage résonnait en hauteur.

Jay Woods, quant à lui, tendit ses mains, et envoya des éclairs magiques qui frappèrent Darthestar, rebondissant contre lui.

« Ne te moque pas de moi ! Tu es un monstre ! C’est ton rôle, ta fonction ! Alors, contente-toi de mourir ! »

Il se concentra à nouveau, et envoya une violente onde de choc qui dévasta la tour. Zariël se protégea avec un bouclier, mais le choc la renversa, l’envoyant s’étaler sur le sol, la tête basculant dans le vide... Un océan vert se trouvait en-dessous, et elle se redressa.

« L’inconscient ne se contrôle pas aussi facilement... Darthestar n’est pas le maître ici. »

C’était l’une des premières leçons à retenir quand on évoquait la géographie de l’esprit, une leçon si fondamentale qu’on ne la comprenait pas. On avait en effet tendance à penser que votre esprit vous appartenait. C’était  la fameuse formule de Descartes : « Je pense, donc je suis », ce qu’on appelait le « cogito ». Cependant, le cogito avait été développé à une époque où les connaissances sur l’esprit était précaires. Il avait fallu attendre longtemps pour réaliser que, en réalité, la majeure partie des mécanismes de l’esprit échappait au fonctionnement des individus, ce qui avait amené certains penseurs à parodier le cogito, en affirmant : « Là où je pense, je ne suis pas ». L’inconscient vous échappait, et, en pensant le contrôler, Darthestar était en train de faire une erreur...

...Ce qui s’affirma quand Jay Woods bondit vers lui, et le frappa au torse à l’aide d’une impulsion magique, renversant l’homme sur le sol. Une hallebarde verte se matérialisa ensuite entre les mains du Nécromancien, puis il tourna la tête vers Syon... Et se téléporta alors juste à côté de lui, pour tenter de l’occire avec sa lance.

« Meurs !! »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 09 septembre 2015, 14:03:56
« Hum... Si la bataille est gagnée d’avance, qu’ai-je à perdre... À rester ? »

Absolument rien justement, si elle continuait de se produire dans le rêve par contre elle allait vite atteindre un point de non-retour extrêmement dangereux pour son intégrité mentale et physique, si bien qu'elle se devait de quitter ce domaine vite, voir très vite, qu'elle s'éloigne des pensées du vampiroïde en grande hâte et qu'elle retrouve le domaine physique, quitte à tenter de rentrer à nouveau en contact dans quelques jours, une fois qu'elle sera reposée. Si encore elle en avait besoin, Syon ayant depuis un moment décidé de tenter une extériorisation le temps que la conscience de Darthestar revienne en surface, ce qui pourrait être profitable à la fois pour lui, qui était rester terrer pendant de longs et nombreux mois dans le corps de Balthazar sans pour autant avoir réussi pour une quelconque raison à lui faire passer le moindre message, mais aussi pour le vampiroïde, qui aurait ainsi autour de lui quelques connaissances capable de comprendre l'état dans lequel il se trouvait, et qui donc saurait aussi lui offrir un peu d'aide, chose qu'il méritait du point de vue du chevalier du néant. Enfin, de toutes manières il fallait déjà pour cela éliminer Jay Woods, et par pur bonheur il était clair que Darthestar avait atteint un seuil de pouvoir encore jamais égalé par ses capacités réelles, si bien qu'il était en train de s'acharner sur le nécromancien tout en évitant les lourds coups des statues qui entouraient leur adversaire principale, présentant un vrai numéro d'équilibriste, et prouvant de biens multiples manières qu'il avait ses chances face à leur ennemi. Au moins cela permettait à Syon de rester auprès de l'archimage pour lui servir de protection le cas échéant, honnêtement l'homme voyait mal tout leurs efforts s'effondrer par la mort de cette jeune femme un peu têtue à son goût, et c'est bien parce qu'il était dans cet état d'esprit que les prochains mots de Zariël le surprirent :

« N’oubliez pas... N’oubliez pas pourquoi je suis ici, Syon... Pour m’assurer que Darthestar n’est pas la bête que nous pensons qu’elle est. J’ignore votre identité réelle, vos objectifs, vos motivations. Pour moi, Jay Woods sera juste remplacé par vous, mais votre triomphe sera de courte durée. En définitive, c’est mon avis qui fera foi auprès de la Cour impériale.
 -  Que vous êtes vive... Vous l'avez entendue plus tôt, Darthestar n'est que le résultat de l'acceptation du corps de cet homme à ma présence. Sans cela il n'y aurait que "Balthazar", et en ce sens le simple fait que je sois en face de lui actuellement tiens du paradoxe. Mais nous n'avons pas le temps de discuter à ce propos, partez vite... »

Ils n'avaient pas beaucoup de temps, et surtout, plus il discutait actuellement avec Zariël, moi il avait de temps pour aller porter assistance à Darthestar face à leur adversaire commun, si bien qu'il espérait vraiment qu'elle se décide rapidement à quitter les lieux afin de leur laisser le champ libre pour en finir avec cet être répugnant qu'était l'esprit de Malrunn. D'ailleurs, pendant que les deux voyageurs oniriques étaient en retrait, échangeant et observant l'affrontement avec un grand intérêt, le vampiroïde se démenait pour faire face au nécromant, se déplaçant constamment, allant de droite à gauche, se déplaçant avec une hâte fulgurante pour pouvoir obtenir quelques occasions d'approcher Jay Woods sans qu'il ne puisse réagir, dans le seul et unique but de le blesser suffisamment grièvement pour le réduire en terme de puissance, puis pour l'achever sans cruauté ni vilenie, simplement par besoin de le voir définitivement disparaître... Le seul souci réel provenait des golems qui l'entouraient, le protégeaient, car à chaque fois que l'homme trouvait une ouverture suffisante pour tenter de porter un coup destructeur à l'esprit lui faisant face, ces insupportables statues se mettaient dans le chemin, quitte à souffrir un peu plus des assauts des griffons et autres bêtes nimbées d'or et de lumière qu'avait appelée Zariël. En tout cas l'affrontement ne progressait pas, et en proie à une certaine fatigue moral, le vampiroïde se choisit un chemin plus direct, et finit par se jeter de fronts sur son adversaire, se servant des restes du géant qu'il avait détruit pour bondir bien en hauteur, prenant un élan considérable pour se projeter sur le sorcier de Tzeentch, qui bien sur n'attendit pas longtemps avant de contre-attaquer sévèrement, projetant une aria d'énergie verdâtre qui ne firent heureusement pas de grands dégâts à son corps.

« Ne te moque pas de moi ! Tu es un monstre ! C’est ton rôle, ta fonction ! Alors, contente-toi de mourir !
 - Le seul type qui se doit de mourir ici c'est toi, nécromant ! »

Il était quasiment au contact, un mètre encore et son bras irait se ficher dans la chair de leur adversaire, lui déchirer les muscles et lui briser les os pour finalement le réduire en charpie, et il en serait ainsi finit de cet être qui lui pourrit l'existence depuis quelques semaines. Mais les choses ne pouvaient pas se dérouler comme il l'espérait à chaque fois, et quand finalement il se crut à juste distance pous lui asséner ce coup fatal, il sentit l'énergie concentrée par le mage se libérer soudainement, l'envoyant voler en arrière, le repoussant plusieurs mètre plus loin sur la plate-forme, et l'obligeant à se rattraper maladroitement au sol tout en plantant ses doigts dans la roche du pilier avec violence, de peur que par cinétique, son mouvement puisse l'emmener au delà des limites de leur arène improvisée. Soufflant un grand coup pour se concentrer, il se releva lentement pour pouvoir garder ses appuis au cas où une nouvelle vague d'énergie de l'homme se prédestinait à faire voler hors du pilier tout les gêneurs qui se trouvaient en face de son impressionnant pouvoir, mais quand il se mit enfin debout, prêt à repartir et donc à asséner quelques coups violents à son adversaire avec une prudence redoublée, il le vit apparaître en face de lui, haineux, terrible, et ne put se défendre face au violent coup qu'il prit en pleine poitrine, lui manquant presque de faire cracher ses poumons sous la violence de l'impact, surement plus magique qu'autre chose, et l'envoyant juste après au sol après un nouveau recul d'un bon mètre, l'obligeant à souffler un grand coup pour tenter de reprendre le contrôle de son souffle, tandis qu'il ne put même pas voir ce qu'était en train de faire son ennemi... Et quand finalement il se permit de redresser le visage, avec quelques peines, ce fut pour voir leur ennemi en face de l'étranger prêt à l'empaler d'une arme mystique.

« Meurs !!
 -  ...Humpf »

Le coup toucha le torse de Syon, s'enfonçant dedans alors que la seule réaction du chevalier du néant fut un soupir méprisant envers l'homme, et la lance avança centimètres par centimètres sans la moindre difficulté, plongeant sa puissance cruelle dans le corps de cet étrange personnage qui avait pour le coup une bien étrange réaction. Et si Jay Woods ne pouvait pas la comprendre, étant en face de l'homme et donc ne pouvant bien voir ce qui se trouvait dans son dos, il ne devait pas en être de même pour Zariël, qui, au bord du pilier, et donc bien en arrière des deux hommes qui se toisaient avec mépris, pouvait constater que même si le nécromant faisait avancer sa lance dans les entrailles de Syon, il n'y avait pour l'instant pas la moindre pointe qui était ressortie de l'autre coté du corps étrange de l'homme du néant. C'était tout simplement comme si il n'avait pas été touché le moins du monde, pas le moindre signe de douleur, ni de peine, pas le plus petit mouvement de recul, ne serait-ce que par le mouvement de la lance qui lui rentrait dans le corps, c'est comme si l'assaut de Jay Woods n'existait même pas... Ou de manière inversée, que Syon n'existait pas et qu'ainsi le coup de leur ennemi s'effaçait dans un complet "néant". Par contre, le mage de Tzeentch dut s'en rendre compte au bout d'un moment, étant donné qu'il pouvait désormais remarqué que pas la moindre goutte de sang ne coulait le long du ventre de celui qu'il avait si promptement voulut tuer, et si il tenta bien de retirer la lance, il ne put que s'emporter dans son mouvement, et tomber au sol, l'énergie magique constituant la lance ayant tout simplement disparue, et ne restant dans la main du mage qu'un simple manche, raccourci, et dont l'énergie s'évaporait à l'extrémité qui avait touchée le corps de l'homme.

« Je te l'ai dis plus tôt... Tu n'as pas idée de ce qu'est la divinité. Tu fut et reste un mortel. Il est temps de retrouver ta place. Tu es omniscient en ce monde, tu le maîtrises comme tu le souhaites ? Soit... »

Les bras de l'homme redevinrent les longs filaments sombres qui le constituent normalement, et ceux ci se jetèrent sur l'homme pour l'enfermer dans une gangue étrange de matériaux noirs et terrifiants. Impossible de s'en échapper, impossible d'en fuir, il pourrait bien tenter de se téléporter comme il l'a déjà fait, mais dans le cas présent son énergie magique serait consommer avant même qu'il ne puisse la canaliser pour s'échapper, et Syon le sait très bien. Enfin maintenant il allait pouvoir parler tranquillement avant de le réduire à néant.

« Sauf que voilà, je ne suis pas un élément des rêves de Darthestar, ni même un voyageur hasardeux qui se déplace dans les rêves pour tomber directement dans la gueule du loup. Ce corps, au même titre que Darthestar, m'appartient, et maintenant que tu as cessé de te cacher, de te défendre, que tu as ouvert ta garde et t'es approché de moi... Il est temps que tu connaisses la sentence qui t'es due. »

La vision qui suit est un cauchemar, mais alors même que le nécromancien sembla vouloir répondre d'une quelconque manière, les lanières qui l'entourait se mirent soudainement à se contracter, puis à se resserrer avec force pour écraser l'homme privé de pouvoir et de don dans sa sombre "prison", l'enfermant progressivement avec un bruit grossier et écoeurant de bris d'os et de chair malaxée, accompagné des giclées de sang qui s'échappait entre les différentes interstices qui pouvaient se former de temps à autres. Et plus le temps passe et plus ce bruit semble devenir immonde, la forme humaine de Jay Woods enrobé dans les bandages commençant peu à peu à prendre celle d'une boîte, puis d'une balle de bonne taille, tandis que cela rétrécis encore et encore pour finalement atteindre la taille d'une balle de ping-pong, sanguinolente, d'ou s'échappe par à-coups un morceau de chaire qui s'évapore avant même d'atteindre le sol, de manière complètement inexplicable si ce n'est les pouvoirs si étranges de Syon. De même manières, l'orbe dans le ciel se résorba de la même manière, finissant par disparaître entièrement quand finalement les mouvements des filaments du chevalier du néant s'arrêtèrent autour de la "balle" qui se trouvaient en face de lui, tandis que les golems d'énergie s'effondrèrent. La "prison" de Malrünn s'échoua alors au sol lentement, roulant doucement jusqu'à atteindre l'un des filament basales de l'homme, celui-ci n'hésitant pas plus pour écraser le résultat du même filament sus-cité, réduisant ce qu'il restait d'enfermer en cendre. Le cauchemar était finit, Darthestar gisait au sol mais était encore clairement conscient, quand à Zariël elle était surement sonnée mais saine et sauve. Très bien, les choses allaient pour le mieux, et il était tant pour eux de quitter le rêve.

« Nous nous retrouvons dans peu de temps... Réveillez vous, retournez à vos vies. »

Et lentement le rêve s'efface, laissant place à une lumière aveuglante...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 14 septembre 2015, 09:38:47
Le lendemain matin...

L’appartement de Samara était un vaste appartement, comprenant plus d’une cinquantaine de pièces. Entre la piscine intérieure, les salons, le jardin d’intérieur, le laboratoire, la salle de méditation, les bibliothèques, les chambres, c’était un vrai palais sur un seul étage, s’étalant dans l’un des grands immeubles d’Ashnard. Autrement dit, faire le ménage dedans après la tempête qui avait eu lieu était difficile, car les magiciennes étaient épuisées, et Kazuha avait refusé que Samara use de sa magie pour le nettoyage. Elle l’avait forcé à se coucher, ce qui, en soi, ne manquait pas d’ironie. De fait, que ce soit Zariël, Morana, ou Samara,  elles avaient toutes dormi, se réveillant au petit marin, tout comme Darthestar, qui avait été porté par Minerve et Kazuha dans une chambre à part. Kazuha, ensuite, avait passé la nuit, puis la matinée, à faire le ménage, récupérant les morceaux de vases brisés, réajustant les tableaux, tout en faisant la liste des pièces qu’il faudrait acheter. La fatigue ne rentrait pas en ligne de compte quand il s’agissait de ses obligations, et rien n’aurait pu l’empêcher de faire ce qu’elle avait à faire.

Ce fut donc après une pause nocturne que Samara et Zariël se réveillèrent. Darthestar continuait à dormir, et elles se rendirent dans un salon, où Kazuha leur prépara du thé=, avant de retourner faire le ménage. Pendant plus d’une demi-heure, Zariël et Samara s’entretinrent ainsi du cas de Darthestar.

« Donc, Mälrunn a été vaincu ?
 -  Il semblerait que ce soit définitif. Son âme est retournée auprès de Tzeentch, et c’est à Tzeentch qu’il appartiendra de décider s’il compte le ressusciter ou le faire souffrir pour l’éternité... Et, vu les échecs répétés de son serviteur, il y a fort à parier qu’il opte pour la seconde option. Autrement, il serait ridiculisé auprès des autres Dieux Noirs. »

La rivalité entre les forces du Chaos était plus grande que leur lutte contre les Dieux de l’Ordre. C’est ce qui expliquait pourquoi le Chaos n’avait pas encore renversé l’Ordre, alors même que leurs Dieux étaient nettement plus puissants que ceux de l’Ordre. C’était la même logique que celle opposant les Enfers aux Cieux, en définitive. Restait toutefois, outre ces considérations, à revenir à un sujet bien plus présent : la responsabilité de Darthestar.

« Je vous remercie pour votre hospitalité, Samara... Et je vous présente mes excuses pour... L’état de votre appartement. »

L’Archimage se contenta de hausser les épaules.

« Oh, ce n’est rien, je prévoyais de refaire le mobilier, de toute façon. Quel sera votre verdict ? »

Un sourire amusé éclaira les lèvres de Zariël, qui se claqua la langue contre les lèvres. Elle n’avait pas encore perdu le nord, et précisa donc rapidement :

« Vous le saurez quand la Cour demandera une expertise, et que je pourrais la rendre... Entre-temps, j’aurais des entretiens supplémentaires avec Darthestar... Et j’en profiterais aussi pour mener des recherches sur ce Syon.
 -  Parfait. De mon côté, je vais continuer à nettoyer, et j’installerai des runes, afin de m’assurer qu’il ne reste aucune trace de Jay Woods et de son esprit dément dans mes appartements. »

Avec le Chaos, on n’était jamais trop prudents. Zariël hocha la tête, acquiesçant à cette prudence supplémentaire.

« Alors, nous nous reverrons au procès... Portez-vous bien en attendant... Madame le Juge. »

Samara sourit, et les deux femmes se quittèrent sur un tendre baiser, puis Zariël se rendit vers la salle abritant le miroir magique, fort heureusement indemne... Puis la magie vibra quand elle l’enclencha, et elle partit. Samara, quant à elle, resta assise... Puis ferma les yeux, et sa magie se répandit dans tout l’appartement, venant soulever les débris, déplaçant par magie les balais et autres ustensiles de ménage. Autant s’occuper le temps que Darthestar se réveille, et retourne ensuite à l’ambassade de Sylvandell.

Afin de passer à la suite...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 14 septembre 2015, 11:11:26
Le reste de la nuit fut long et éprouvant pour le vampiroïde, non pas qu'l se soit réveillé qu'il ai été incapable de dormir, ou encore que la nuit ne fut pas le moins du monde reposante, mais quelque chose en lui devait le gêner pendant un moment, si bien qu'il passa l'intégralité de son repos à bouger, se tortiller, se déplacer, parfois furieusement, dans le lit dans lequel on l'avait déposé hier après la longue traversée du rêve. Peu loin se trouvait Minerve, toujours un peu inquiète, toujours un peu perdue, qui veillait sur lui même si elle avait prise un peu de son temps au départ pour accompagner Kazuha dans son rangement, chose à laquelle elle avait tenue dure comme fer après avoir été aussi peu utile dans toute cette histoire, encore plus d'ailleurs que c'était Kazuha, la tendre et délicate servante de Samara, qui s'était occupée d'elle lorsqu'elle s'était réveillée en sursaut du rêve de son grand frère.

Maintenant, alors que le soleil était levé depuis plusieurs heures, c'était elle qui s'était endormie, exténuée à vouloir veiller toute la nuit pour observer l'état de son cher membre de famille, et c'est peu après que le vampiroïde se réveilla, pantelant, mal à l'aise, transpirant à grosses gouttes à cause de son activité de la nuit précédente, et se redressant donc des draps avec une lenteur toute engourdie, essayant de comprendre pourquoi il était désormais dans une chambre, un peu perdu. Se relevant, il vit rapidement Minerve, endormie dans un coin, et cette simple constatation lui offrit un mince sourire sur le visage, cette vision lui offrant un plaisir clair de part ce qu'elle laissait comprendre : Il était sortit du rêve, et la charmante jeune elfe n'avait pas été blessée lors de leur voyage dans sa psyché. Ce fut ce rappel qui le fit d'ailleurs se lever soudainement, repoussant les draps pour se mettre debout comme il le pouvait, un peu chancelant pour le coup, et se diriger droit vers la bassine d'eau fraîche un peu plus loin, se rinçant le visage.

Reprenons depuis le début, il fallait qu'il se souvienne de tout, et il avait besoin de se rappeler du moindre détail de ce qu'il s'était passé afin de comprendre l'étrange point obscur de cette histoire. Ils étaient rentrer dans son rêve, de manière relativement rapide, si bien qu'arriver dans ses songes il ne se rappelait même plus de Zariël, mais bien de Minerve. De toutes manières cela n'avait pas changer grand chose, les trois avait ut fuir les attaques d'un monstre particulier, une forme bestiale et dangereuse qui les avait poursuivit au-delà des terres dans lesquelles il "vivait", l'amenant par quelques miracles à apparaître devant le château de Sylvandell, transformé pour l'occasion en équivalent gothique de la belle structure qui occupe normalement le centre de la capitale Sylvandine. Là encore, ils se sont retrouvés à faire face à une bête d'une dangerosité fascinante, puis ils ont dut se séparer pour pouvoir avancer, lui et Minerve laissant Zariël en arrière pour ensuite atteindre une salle piégée, puis une tour d'une même valeur pour enfin atteindre ce qu'il avait assimiler à la chambre d'Alice. Cette simple pensée lui mit le feu au joue, lui qui voulait rester discret sur les sentiments qu'il éprouvait, voilà que ses rêves les révélait au grand jour, sans parler du fait que c'est bien à partir de ce moment que le rêve avait complètement viré au cauchemar, sans qu'il ne puisse y faire grand chose. Alice fut tué, il partit dans une rage folle et avait poursuivit leur adversaire jusqu'à atteindre une place dans la ville d'Ashnard, où il avait fait face à la bête qui avait sauvagement assassiner Alice, ainsi que celui pour lequel ils avaient choisit d'ainsi se plonger dans ses rêves : Malrünn et toute sa perfidie. Bien sur il n'avait rien put faire tout seul, jusqu'à que... jusqu'à ce que Zariël arrive, accompagné de ... Lui.

Voilà c'était ça l'élément étrange dans son rêve, Lui, cet homme qui ne possédait qu'un casque sur le visage, un torse complètement découvert, et des membres constitués d'une énergie noire intense, qui se cristallisait sous la forme de lanières sombres qu'il n'avait jamais vu. Que faisait cet homme dans ses rêves, pire encore, comment cela se faisait-il que cette personne, qu'il n'avait jamais rencontré, ni même aperçus de toute son existence, avait fait irruption dans ses songes pour venir détruire d'un mouvement apparemment si simple un ennemi que même lui et Zariël avait eut un mal fou ne serait-ce que pour le toucher ? Il était sur qu'il ne s'agissait pas de lui-même sous une autre apparence, c'était tout autre chose, mais en ce cas où pouvait-il trouver d'autres informations ?

La réponse vint aussi vite en son esprit que la question à laquelle elle faisait écho : l'archimage. C'était évident que Zariël l'avait rencontrée bien avant lui, elle semblait lui parler comme à une connaissance, elle n'avait pas le moindre doute quand elle s'adressait à lui, et même plus, elle lui adressait toujours ce regard de confiance mêlé de doute quand il les avait vu dans son rêve. Elle devait en savoir plus que lui sur le sujet, et cherchant ses chaussures, l'homme se les mit au pied rapidement, les laçant avec rapidité avant de sortir rapidement de sa chambre, et de se diriger au travers des longs couloirs de la maisonnée de Samara à la recherche d'une quelconque âme vivante entre ces murs capable de lui montrer le chemin vers les bureaux de la démone, qui serait à même de lui dire où se trouvait sa "camarade de voyage onirique". Finalement, il ne croisa personne, et finit par trouver de lui même la porte menant à la large salle où Samara s'occupait de ses diverses affaires, même si, pour le coup, il la trouva les yeux clos, occupée à déplacer les diverses affaires de la maisonnée pour les ranger, ou pour passer un coup de balai bien sentie.

« Oh pardon, excusez moi, j'aurais du frapper. Bonjour à vous dame Samara. »

Il ne doutait pas que même en transe, elle l'entendrait sans problèmes.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 16 septembre 2015, 11:25:00
Samara était un peu une maniaque de la propreté chez elle, et, avec l’aide de la magie, il était très facile de vite ranger un livre, déplacer une commode pour enlever la poussière, ou ce genre de choses. La « magie ménagère », comme on pouvait l’appeler, était aussi un très bon exercice physique, qu’on faisait souvent aux recrues et aux élèves, car il fallait apprendre à gérer plusieurs objets à la fois. Ainsi, même si la finalité des actes était assez maigre (soulever une commode, la maintenir en lévitation, tout en déplaçant un balai avec une pelle pour retirer la poussière), la difficulté était au rendez-vous, et permettait d’apprendre l’art de la télékinésie. Assise sur le fauteuil, Samara était une spécialiste, depuis ce jour où elle avait absorbé un mage qui était un spécialiste en télékinésie. Elle avait absorbé tout son mana quand il l’avait embrassé, un contact répugnant, qu’il avait payé au péril de sa vie. Ensuite, elle avait perfectionné sa maîtrise, et s’en sortait maintenant très bien. Même si elle n’avait pas été dans le rêve de Darthestar, la nuit avait été éprouvante. Outre sentir les émanations magiques issues du rêve de Darthestar, elle avait craint qu’il n’y ait des catastrophes... Car, en cas de problèmes, il aurait fallu dire que Darthestar allait contre les prescriptions du jugement avant dire droit en se rendant ailleurs que dans le lieu où il avait été assigné à domicile.

*Fort heureusement, tout s’est bien passé...*

Zariël lui avait expliqué que l’esprit de Darthestar était contrôlé par un Chevalier du Néant, ce qui n’avait pas manqué d’interloquer Samara. Ainsi, pendant qu’elle avait repris des forces, et que Kazuha lui avait préparé du café, elle lui avait dit d’aller dans sa bibliothèque. Le temps que Darthestar revienne, le thé était prêt, et Kazuha était revenue avec un livre sur le Néant. C’est quelques minutes après que Darthestar sortit de sa chambre. Il était habillé de manière assez légère, Kazuha ayant pris soin de le déshabiller, et débarqua très rapidement dans le salon de Samara, s’excusant rapidement de faire irruption devant elle.

Yeux clos, Samara se mit à sourire, puis tourna la tête vers lui, et secoua la main.

« Ne vous en faites pas, Darthestar, nous ne sommes plus à ça près, maintenant... Bonjour, d’ailleurs. »

Elle rouvrit alors les yeux, et tendit la main vers un fauteuil en face d’elle. Entre eux, il y avait une table basse en verre, avec le plateau en argent comprenant les tasses, et quelques viennoiseries chaudes.

« J’espère que vous n’avez rien contre les croissants au beurre et le café. Venez, installez-vous, j’aimerais en savoir plus sur votre version des choses sur ce qui est arrivé cette nuit... »

Le livre sur le Néant se tenait également sur la table basse, à côté du plateau, comme une sorte de test pour voir comment le vampiroïde allait réagir en voyant cet objet.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 16 septembre 2015, 16:33:29
L'homme était dans une tenue simple d'ailleurs, c'est vrai, tout au plus était il vêtu d'un bas en lin et de son habituel débardeur, des vêtements qui ne le mettait clairement pas en valeur, mais de toutes manières ce n'était pas le plus important dans le cas actuel, il avait besoin de réponses et n'avait, pour ainsi dire, aucune raison de s'attacher à quelques bien matériels quand il avait à coté prit conscience de cet étrange personnage qui était apparu dans les profondeurs de ses rêves. En se dirigeant droit vers le bureau de Samara, instinctivement et sans bien en savoir le chemin, ce qui fait de son arrivée dans la salle un pur et simple coup de bol, il avait déjà émis quelques hypothèse, mais n'ayant aucune connaissance en terme de rêve, de signification de ceux-ci, ou encore de conscience de ce que cet homme plein de mystère pouvait être, ses suppositions étaient bien loin de la vérité. Pour l'instant il s'était avant tout demander si cette personne ne pouvait pas être une simple aide que son esprit avait créer pour l'aider à vaincre le parasite qui avait infesté son esprit, mais le souci avec cette hypothèse était le fait qu'il ait put être, pendant un moment, maître de son propre inconscient, ce que Jay woods et Zariël lui avait bien fait comprendre comme étant impossible. L'autre idée avait été que le dit Syon soit une représentation romancée de ce qu'il souhaiterait être, à savoir un homme puissant, sans égal, qui puisse vaincre autrui avec facilité sans avoir à faire face à une quelconque difficulté, mais là encore un gros soucis se posait, c'est que cela se basait encore une fois sur son inconscient, qui était normalement tombé aux mains du nécromancien et de son incroyable pouvoir. La dernière idée était qu'il provenait d'un mage extérieur, qui avait choisit d'agir pendant le sommeil de l'archimage et du vampiroïde, et qui pouvait peut-être justifier le fait que Zariël semblait bien le connaître. Mais cela était-il possible au vu du déroulement du rituel ?

En tout cas il fallait qu'il obtienne des réponses à ses questions, et c'est bien pour cela qu'il avait poussé la porte sans bien avoir réfléchit à ce qu'il pourrait trouver derrière, d'où la provenance de sa retenue quand il remarqua qu'il avait déboulé directement dans l'espace de travail de la démone, et qu'il s'en était ainsi trouver si indélicat. Par chance, la démone ne sembla ni troublée, ni énervée, bien au contraire, elle lui répondit sur un ton aimable, joviale même peut-être quand on peut considérer l'habituelle dureté avec laquelle elle avait tendance à se montrer, notamment face au vampire, et cette découverte mit Darthestar un peu plus à l'aise, si bien qu'il en oublia ses craintes en écoutant d'une oreille attentive les propos de l'archimage en plein rangement :

« Ne vous en faites pas, Darthestar, nous ne sommes plus à ça près, maintenant... Bonjour, d’ailleurs.
 -  Vous me rassurez, je me serais sentit bien maladroit à l'idée de vous avoir dérangée au beau milieu d'une affaire importante, vous vous en doutez. »

S'avançant dans la pièce, il prit soin de refermer la porte alors que sa tutrice en magie et amie, car il la considérait ainsi au vu des événements qui s'était déroulée, rouvrait les yeux pour l'observer dans sa simple présentation, sans pour autant que lui même n'y fasse attention, trop occupé avec l'idée qu'il ait été en contact avec une personne qu'il ne connaissait guère, au beau milieu de ses songes, et que celui-ci ait put contempler les profondeurs les plus gênantes de son âme. Se retournant pour avoir une vue sur l'archimage derrière son bureau, il vit le geste de sa camarade et s'avança en direction du fauteuil qu'elle lui indiquait, comprenant bien qu'elle l'invitait à s'y asseoir, surement pour discuter des quelques détails qui lui échappait vis-à-vis de l'histoire qui s'était déroulée la journée dernière, les lumières de Zariël n'ayant surement pas été suffisante pour comprendre l'intégralité de la situation étant donné qu'elle n'avait pas obligatoirement participé à l'intégralité de l'action qui s'était produite dans les songes du vampiroïde. Dans le fond, leur séparation avait amenée quelques zones d'ombres au voyage de chacun, et il était bien entendu essentiel pour Samara d'en connaître les moindre détail étant donné que la démone avait été pressentie pour être l'une des jurés qui déciderait, ou non, de la culpabilité de Darthestar dans l'affaire de ses forfaits à Ashnard, tous en partie dédié à la sauvagerie dont il avait fait preuve. S'installant donc confortablement à l'intérieur de l'assise de grande qualité, encore une preuve que la démone appréciait le confort des affaires chères mais appréciable, il fut un peu surprit de voir la quantité un peu trop conséquente de viennoiseries et de collation qui se trouvait sur son bureau, se demandant si elle attendait quelqu'un alors même qu'il était rentré dans son bureau.

« J’espère que vous n’avez rien contre les croissants au beurre et le café. Venez, installez-vous, j’aimerais en savoir plus sur votre version des choses sur ce qui est arrivé cette nuit...
 -  Oh non je n'ai rien contre, rassurez vous donc. Toutefois je ne peux plus en consommer, de l'un comme de l'autre, de par ma nature, mais je vous remercie pour le geste. Quand à votre demande, voici ce que je peux vous en dire... »

Il lui fit une explication détaillée de sa vision des choses, résumant naturellement les parties dans lesquelles il s'était trouvé en compagnie de Zariël, car se doutait que l'archimage avait dut profusément lui en parler la journée dernière, et accentuant plutôt le point dés qu'il s'agissait des instants où il ne s'était retrouvé qu'ne binôme, en compagnie de Minerve, expliquant notamment l'évolution des dédales par lesquels ils étaient passé alors qu'ils se trouvaient dans la copie gothique du château de Sylvandell. Bien entendu, et même si Samara devait bien avoir conscience des sentiments que le vampiroïde éprouvait à l'égard de la princesse de Sylvandell, il ne fit que peu de remarque sur l'instant où elle fut tuée, essayant de justifier sa perte de contrôle et son coup de chaud sur une réaction aux termes qui avait été employés par les soldats imaginaires, ainsi que sur le danger que risquait Minerve en cet instant, prétextant par là que la mort d'Alice ne l'avait pas tant affecter par l'aspect tout à fait onirique de celle-ci, même si il n'y avait pas de mensonge plus évident au vu de la volonté du vampiroïde à éclipser ce détail. Quand à la course poursuite à l'intérieur d'Ashnard, il dut avouer de l'aspect flou de ce moment, comme si il fut très long et à la fois très rapide, un élément instantané qui avait durer un certains temps avant qu'ils ne rencontrent enfin le nécromancien, et qu'il se fasse sauver par ... Cet étrange personnage qui occupait une grande partie de sa pensée. Justement, c'est le moment qu'il choisit pour lui même parler de cet aspect du rêve, souhaitant quand même trouvée une certaine réponse à ses doutes, et ce bien sur sans n'avoir jamais réagit à l'intituler du livre qui se trouvait sur le bureau de la démone, auquel il n'avait fait que très peu attention, et qui, à sa réflexion, ne devait être qu'un outil d'étude pour une des multiples recherche de la femme.

« Justement en parlant de lui, s'agirait-il d'une de vos connaissances, à Zariël et vous-même Samara ? Je dois avouer que l'aspect du rituel me fait penser que seuls les dormeurs originaux peuvent plonger dans le rêve, mais je suis certain de n'avoir jamais vu cet étrange personnage, ni même de l'avoir jamais imaginer moi-même. Si vous savez quelque chose sur lui, je serais ravi d'en savoir un peu plus, parce que je dois vous avouer que sa présence dans le rêve m'a ... un peu perturbé, si j'ose dire. »

Toujours très poli dans son propos, dans le fond il voulait savoir par dessus tout qui était cet homme, mais plus il y pensait en ce moment, moins il parvenait à s'en rappeler, comme si sa mémoire lui faisait peu à peu défaut. Si c'était l'effet d'une quelconque magie, il devait en avoir le coeur net, et quoi de mieux pour cela que de demander directement à l'une des deux archimages présente lors du rituel ? Bon après, Samara ne l'avait pas vu dans le rêve, mais peut-être en avait-elle une idée au moins, le reste des informations devant être détenue par celle qui l'avait le plus côtoyé, à savoir Zariël. Tiens, d'ailleurs, une autre question qu'il avait oublié pour le coup, alors que celle-ci était la question même de sa venue dans le bureau de Samara, mais où se trouvait Zariël ? Du coup, il était un peu trop tard désormais pour la poser, il allait attendre que Samara lui parle de manière un peu plus profuse de ce qu'elle même savait de l'étranger de ses songes, et dans le cas échéant où elle n'avait rien à lui dire, il chercherait à rencontrer de nouveau l'archimage des songes, si encore cela était possible maintenant que le rituel était passé, et qu'il se devait de rentrer à l'ambassade de Sylvandell pour respecter sa promesse de ne pas sortir du domaine politique dans lequel il avait été placé.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 24 septembre 2015, 10:02:28
La gourmandise était le péché mignon de Samara, et était quelque chose de propre à la grande majorité des démons. Ceux qui pensaient qu’Ashnard offrait une nourriture de piètre qualité se trompaient, en ce sens que bien des démons ashnardiens étaient des expatriés de l’Enfer, et que, en Enfer, la gastronomie était catastrophique. Ce n’était que sur Terra qu’on avait droit de manger de bonnes choses, et, quand on avait goûté à un pain aux raisins, après avoir mangé de la viande de goule, on ne pouvait pas s’en passer. Samara adorait les viennoiseries, tout simplement, et, si Darthestar refusait de manger, ça ne risquait pas de la déranger. Son système digestif étant plus efficace que celui des humains, elle n’avait pas à craindre de grossir, et se faisait donc plaisir chaque matin.

*Néanmoins, il est étonnant qu’il ne puisse pas en manger... De quoi se nourrit-il ?*

Un vampire avait besoin de sang, c’était admis, mais, à sa connaissance, ce n’était pas pour autant que les autres besoins physiologiques disparaissaient. Samara conserva cette question pour elle-même, tout en écoutant les explications du vampiroïde. Il revint sur son voyage onirique, une formidable épopée qui n’avait eu lieu que dans sa tête (et là, c’était le cas de le dire), tout en étant bien réelle... À sa manière. L’oniromancie était un art magique dans lequel Zariël était douée, une discipline difficile et complexe, dangereuse, mais qui pouvait aussi produire des miracles. Le discours de Darthestar faisait écho aux explications de Zariël, et Samara l’écouta sagement, sans jamais l’interrompre, tout en continuant à manger, mordant dans les croissants. Kazuha, elle, continuait à faire le ménage, et Darthestar parla donc pendant un bon quart d’heure.

Le seul point d’ombre dans tout ce discours, ce n’était pas Jay Woods, mais bien l’improbable allié sur qui Zariël était tombée : Syon. Samara aurait aimé avoir de plus amples informations de la part du vampiroïde, mais ce dernier évoqua le sujet lui-même, en lui demandant si ce n’était pas elle qui avait des informations là-dessus.

*Évidemment, ça aurait été très simple qu’il me dise tout ce qu’il sait là-dessus...*

La parole étant donnée à Samara, cette dernière réfléchit pendant quelques secondes, avant de lui répondre :

« Je ne sais pas grand-chose, hélas, répliqua-t-elle. J’ai consulté mes ouvrages cette nuit, pendant que vous vous reposiez, et j’ai même été jusqu’à la bibliothèque de l’Académie, auquel j’ai accès, afin d’obtenir des informations sur ce Syon, et sur la faction à laquelle il prétendait appartenir : le Néant. Malheureusement, nos informations sur cette caste sont très parcellaires, et je pense qu’il faudrait s’adresser à l’Académie magique de Nexus, qui possède la bibliothèque la plus riche et la plus complète du monde. »

Elle n’avait pas dit qu’elle n’avait rien obtenu, cependant, ce qui laissait entendre qu’elle avait quand même un embryon de réponse à fournir. Néanmoins, elle se tut pendant quelques secondes, laissant ainsi le temps à Darthestar de bien assimiler ce qu’elle venait de dire.

« Comme vous avez dû le comprendre, il existe certains types de magies, et des classifications différentes de la magie. En fait, ‘‘magie’’ est plus un terme générique que précis, un mot fourre-tout qu’on emploie par habitude, mais qui ne veut pas dire grand-chose. Certaines études théoriques, menées par des mages et des scientifiques, et qui mélangent physique et magie, parlent d’une magie liée au vide. Le vide... Une zone théorique où il n’y aurait rien, aucun élément, aucune molécule, aucun atome... Une chose impossible pour les physiciens, car il a été démontré que le vide spatial, l’espace entre les planètes et les corps stellaires, n’était pas constitué de rien, mais d’une matière, indiscernable, la matière noire. Ces études sont donc avant tout théoriques, et, pour être honnête, si j’en avais entendu parler il y a quelques années, je n’en avais guère saisi l’intérêt pratique. De ce que certains spécialistes disaient, la magie du vide tend à être une magie noire dont le but est de détruire atomes et molécules dans une zone bien précise. L’idée n’est pas simplement de calciner un corps, de le réduire en poussières, mais de le faire disparaître totalement. Cependant, comme ces études impliquent de jouer avec les atomes, les gouvernements et les académies les ont interdits, car, pour eux, tout cela ressemblait un peu à des expériences nucléaires. Dit autrement, la magie du vide avait pour but d’éprouver l’une des notions fondamentales de la physique-chimie : le principe de conservation de la masse. Si rien ne se perd, mais que tout se transforme, alors il est impossible d’avoir du vide quelque part. Toutes ces recherches sont parties de là : voir si le principe de conservation de la masse s’appliquait bien à l’épreuve de la magie. »

Pour Samara, tout ça n’avait été que de l’enfumage intellectuel, mais, comme elle se devait d’être complète, elle reprit :

« Certaines... Certaines légendes, pour dire ça ainsi, parlent d’individus qui, en des temps immémoriaux, auraient mené leurs propres recherches sur ce vide théorique. Nous sortons ici du domaine de la magie, Darthestar, mais il existe quantité de théories sur le vide, notamment dans les académies tekhanes. La physique quantique étudie le phénomène sous le vocable de ‘‘vide quantique’’. Tekhos organise parfois des conférences là-dessus, et, de ce que j’ai compris, le vide quantique permettrait de produire de grandes quantités d’énergie... Pour le reste, adressez-vous à un physicien spécialisé sur la question. »

Ce n’était pas à Samara qu’il fallait parler de physique quantique, domaine dans lequel, malgré son arrogance, elle reconnaissait volontiers être larguée.

« Disons donc que la magie du vide est une manière d’approcher, de manière magique, le vide quantique. Et, d’après ce que j’ai lu, des magiciens auraient, dans le passé, cherché à utiliser le vide quantique pour en exploiter l’énergie. Ces hommes se sont faits appeler le Néant, et auraient utilisé les fluctuations du vide pour en tirer une énergie du vide, afin de se doter d’une puissance cosmique. Ce qu’il faut comprendre, c’est que, selon ces physiciens, et selon ce que j’en ai compris, l’énergie du vide est l’une des principales ressources énergétiques de l’Univers, responsables de la gravitation des planètes... De ce que j’ai cru en comprendre. »

Elle reprit ensuite, après quelques secondes :

« Pour résumer, de ce que je sais, des individus auraient, dans le passé, mené des expériences sur le vide quantique, et en auraient développé une ressource magique, liée à l’énergie résultant du vide quantique, et auraient appelé cette source d’énergie Néant. Cet homme, ce Syon, serait l’un de ses membres. Voilà tout ce que j’ai appris pour l’heure. »

Et, rien que ça, pour Samara, ça faisait déjà beaucoup...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 26 septembre 2015, 17:26:20
L'homme ne pouvait pas vraiment imaginer que la personne qui avait eut l'occasion d'aller dans les profondeurs de son inconscience ne puisse pas être un camarade des deux archimages, si bien que quand il en parla, il s'attendait à une réponse quasiment directe de la démone, comme si elle allait lui présenter un allié de longue date qui avait fait le choix de venir en renfort quand il avait sut dans quelle entreprise périlleuse ses "amies" avaient put se mettre. Il en fut tout autre. En effet, bien assit sur son siège, il vit vite l'expression de la démone, un peu déçue de ne pas obtenir les informations nécessaires à sa curiosité, et commença à se demander si il ne s'était pas tromper sur toute la ligne en lui posant une question qu'il pensait claire et concise, mais qui finalement allait s'ouvrir dans peu de temps sur une longue explication de la femme qui occupait les lieux, et qui avait d'ailleurs, à son faible amusement, encore quelques bouts de croissants au beurre au bord des lèvres, la faisant presque passer pour une mignonne gourmande sur l'instant. En tout cas quand il fit sa demande, elle sembla réfléchir pendant un court instant, comme pour se remettre en mémoire ce qu'elle savait à propos de cet homme si étrange qu'il avait côtoyé dans ses songes, et que Samara ne semblait même pas avoir rencontrée au vue de son expression de déception un petit peu touchante dans le fond. Celle-ci laissa Darthestar pensif, cherchant de nouvelles possibles raisons pour laquelle un être aussi puissant que celui de son rêve pouvait s'y être trouver, sans raisons apparentes ni de la part de la démone, ni de la sienne. Finalement il n'en trouva aucune le temps que l'archimage face le tri dans ce qu'elle avait découvert, et quand elle se mit à parler, il écouta avec une grande attention, comme à chaque fois qu'elle se lançait dans un de ses longs monologues toujours aussi instructif.

« Je ne sais pas grand-chose, hélas. J’ai consulté mes ouvrages cette nuit, pendant que vous vous reposiez, et j’ai même été jusqu’à la bibliothèque de l’Académie, auquel j’ai accès, afin d’obtenir des informations sur ce Syon, et sur la faction à laquelle il prétendait appartenir : le Néant. Malheureusement, nos informations sur cette caste sont très parcellaires, et je pense qu’il faudrait s’adresser à l’Académie magique de Nexus, qui possède la bibliothèque la plus riche et la plus complète du monde. »

Donc oui elle en avait aucune idée malheureusement, et évoquait le faite que certaines informations essentielles pouvaient se trouver à la bibliothèque de Nexus, même si le vampire savait très bien que ça ne se ferait jamais. Comme à Ashnard, l'homme y était considéré comme un criminel, et il était difficilement possible que les forces de Nexus, ainsi que le conseil des érudits, acceptent d'une quelconque manière de présenter de si précieux ouvrages pour soutenir la cause d'un être qu'ils considéraient, à juste titre malheureusement, comme un rébus de justices ne méritant que la peine la plus capitale. Alors si en plus on rajoutait à cela la rivalité Ashnardienne/Nexusienne, il était quasiment certain que la démone n'avait pas la moindre chance d'obtenir les livres qui lui permettrait de s'informer en détail de cette caste appelée Néant, et de l'un de ses membres si étranges, Syon, qui semblait avoir le don de pénétrer le rêve d'un homme sans la moindre difficulté là où une archimage d'Ashnard avait le besoin d'un rituel particulier et complexe ne serait-ce que pour se synchroniser avec les songes de son patient ! Un peu déçu par cette nouvelle, l'homme ne put s'empêcher de soupirer, si bien qu'il continua d'écouter mais d'une oreille moins attentive, et d'un air qui exprimait clairement que l'homme aurait espéré peut-être un peu plus d'informations vis-à-vis de ce si étrange manipulateur de magie. Cette inattention l'empêcha de remarquer un effet bien étrange, que Samara elle-même ne sembla pas non plus voir, une feuille blanche sous la main de l'homme, et un crayon dans sa main semblant s'agiter d'une vie propre tandis que la démone reprenait son discours sur un point plus ... explicatif, et dont le vampiroïde but toute les paroles en s'efforçant de s'en souvenir avec précision, la connaissance restant le meilleur moyen de se défendre en cas d'adversaires inhabituels.

Mais bon pour le coup Samara ne mit pas beaucoup de temps pour perdre le vampire, qui n'avait clairement pas les connaissances académiques pour comprendre toute la réflexion qui se trouvait en arrière de toutes les études qui entouraient ce "vide quantique" dont elle parlait, si bien qu'il essaya tant bien que mal de s'imaginer cette... chose sans pour autant n'atteindre le moindre résultat suffisamment acceptable à son goût. Après tout il était juste de chercher à le comprendre, mais dans ces moments là, le simple fait d'imaginer, dans son esprit de guerrier et d'ancien chasseur, qu'il pouvait exister un lieu, une zone, où littéralement rien ne pouvait exister, était une sorte de chimère sans prise réelle avec la réalité, une fantaisie folle qui ne pouvait se permettre d'exister dans un monde où tout semblait en lien avec autre chose. C'était une sorte de science-fiction qui allait bien au delà de tout les délires qu'il avait put entendre jusqu'ici, et sans que ce ne soit moqueur, il comprenait bien pourquoi les scientifiques de Thekos était, à l'heure actuelle, en train de travailler sur de pareilles recherches, ces folles ayant souvent tendance à chercher à transcender l'humain, à évoluer plus loin que la divinité même tout en oubliant le respect que méritait ces êtres si "supérieurs". En tout cas il essaya tant bien que mal de suivre toute la discussion de la femme, retenant les quelques détails qu'il arrivait encore à saisir jusqu'à ce que la question du Néant revienne, à la fin de son monologue, et sur un plan beaucoup plus ... commun dans les terres d'Ashnard. Une légende, une de ces histoires témoignant de la puissance des temps anciens. Nombreuses existaient, et autant avaient été prouvée comme fausse, ou de l'oeuvre d'un troubadour un peu sot qui avait surement conté un exploit avec trop de zèle. Pour le coup, le sérieux de Samara empêcha le vampiroïde de considérer ses propos avec la même condescendance.

Des individus, donc rien de précis sur leurs origines ni leur caractères raciaux, auraient par quelques explications sans importances, cherchés à dominer le monde du vide, en prenant le pouvoir pour le ré-utiliser sous la forme d'une énergie destructrice sans limite qu'ils auraient appelés le Néant. Ce terme fit tiquer le vampiroïde, il l'avait entendu dans son rêve, plus d'une fois, et ce tout particulièrement dans la bouche de cet homme sans visage et membres, capable de terrasser à lui seule le mage de Malrünn alors même qu'il ne semblait pas avoir été blessé d'une quelconque manière durant les lourds affrontements qui avaient précédés la défaite du mage de Tzeentch. Son attention redoublées, il récupéra toutes les dernières informations que Samara avait put récoltés, finissant sur ce petit détail si particulier, si étrange : l'homme, nommé Syon (enfin un nom qu'il pouvait mettre sur cette personne qui l'inquiétait tant), était apparemment l'un de ces membres qui avaient maîtrisés les pouvoir du vide, qui avait put prendre le contrôle de la magie du Néant, et ainsi devenir l'un de ces êtres de toutes puissances capable de surpasser n'importe qui. Pour le coup, Darthestar ne manqua pas d'être surpris, mais très vite une nouvelle question lui vint en tête : Qu'il maîtrise le Néant, une énergie destructrice impliquant les lois même de l'Univers qui les entourait, soit vrai ou non, cela n'expliquait pas comment cette personne avait eut les dons magiques suffisant pour les rejoindre dans le rêve sans pour autant que Samara ne semble l'avoir vu, sans parler que le vampiroïde doutait franchement que l'art du vide puisse permettre de faire écho à une chose aussi peu matérielle que le rêve. Là il y avait un mystère, et Darthestar se mit donc à répondre quasiment du tac-o-tac :

« Si ce que vous dites est vrai, si ce "Syon" est bien un homme des temps anciens ayant manipulé le Néant, cela n'explique en rien sa capacité à pénétrer dans mon rêve non ? Doit-on le considérer comme un archimage alors ? Mais encore une fois vous l'auriez vu approcher de Zariël pour au moins faire la connection avec mon rêve n'est-ce pas ? Pour le coup je ne comprend... »

Un bruit vif venant de sa main droite l'empêcha de finir sa phrase, l'homme ayant presque été surprit, et ayant immédiatement tourner la tête vers la feuille qui se trouvait sous son poignet. Dessus, à sa plus grande stupeur, un message venait d'être marqué, surement durant le monologue de Samara, et profitant de l'inattention des deux protagonistes pour pouvoir être compléter sans que la conscience du vampiroïde ne fasse blocage vis-à-vis des mouvements anormaux de son poignet quand il traçait les lignes. Le bruit venait de la plume qu'il avait utilisé pour écrire d'ailleurs, celle-ci ayant traversée le papier pour marquer une dernière grande ligne sous le message laissé par l'inconscient de Darthestar, message écrit dans une langue d'ailleurs exclusivement magique, et bien ancienne au vu de la formation des caractères et de leurs formes. Comment expliquer la sensation qui était en train de remonter le long de l'échine de l'homme, cette sueur froide quand il comprit enfin que, ne sachant pas écrire, et bien peu lire, il venait de produire sur cette feuille un message que lui-même était loin d'être en mesure de traduire et d'expliquer, chose qui non seulement était loin d'être agréable, il faut être honnête mais qui en plus avait le malheur de lui faire comprendre ce qu'il n'avait pas put imaginer jusqu'ici... Et si le dit Syon n'avait jamais eut besoin d'entrer dans le rêve, parce qu'il s'y trouvait déjà naturellement. Malrünn et son mage semblait avoir eut la capacité d'exercer une certaine domination sur son esprit, alors pourquoi ne pouvait-il pas en être de même pour un autre esprit humain, peut-être moins tordu que le nécromancien, mais tout aussi gênant ? Tournant la tête vers Samara, encore plus blanc qu'il ne pouvait déjà l'être, et un peu tremblant il fallait l'avouer, il tenta de garder son calme pour maîtriser sa voix, alors qu'il s'adressa directement à l'archimage.

« Vous, hum... pouvez m'expliquer cela ? »

- - -

Le message.

In debrieiv hyur merein, ahjanar sequets furmon dlhyys surden.
Neyiss fughaar sureneth hyur obsionis, arh est'e masc'on youbreir, furinis solded matren dira'narid mrelgov. Ourmarin priut hyur threlam'od thot neyiss, soq va nerin thyust thaa'neeren, prolis vrut mail dira'narid nakaf. Oyst nali cumbrel.

Khyonn
Bonjour à vous deux, et pardonnez cette apparition impromptue.
Je voulais juste vous prévenir, car cela me semble de toute utilité, que j'avais fait part à la rêveuse d'une entrevue possible. C'est ainsi que je vous enjoins, d'aller avec tout le tact possible, rappeler ce détail à la rêveuse. Mes sentiments distingués.
Syon
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 06 octobre 2015, 10:51:34
Si la magie était si peu présente sur Tekhos, c’est parce que les scientifiques et les universitaires tekhanes ne faisaient pas une grande différence entre la magie et la science, et voyaient tout simplement la magie comme une discipline scientifique, et cherchaient à l’expliquer sous le prisme de la science. La magie était donc très peu enseignée, ce qui expliquait pourquoi Samara recommandait à Darthestar de se renseigner auprès de Nexus. S’il existait bien entendu d’autres académies magiques, seule Nexus avait un savoir encyclopédique exhaustif, incluant aussi bien des traités scientifiques que des essais magiques. Historiquement, plusieurs groupes de pensées nexusiens s’étaient formés avec des Tekhanes, menant des études conjointes sur la science et sur la magie. Samara lui avait donc parlé de physique antique, et avait bien vu, dans le regard du vampiroïde, qu’il était totalement largué... Ce qu’elle pouvait comprendre, elle-même ayant bien du mal avec ce genre de notions. Les Ashnardiens s’y intéressaient beaucoup, mais uniquement dans des visées militaires. Ils voulaient rattraper leur retard technologique par rapport à Tekhos, mais les recherches scientifiques tekhanes étaient encore à un stade embryonnaire.

Samara avait donc beaucoup parlé, et, tout en laissant le temps au vampiroïde de digérer ses informations, elle attrapa un croissant. Le Néant, donc, désignait, selon ses explications, un groupe de chercheurs ancestraux ayant cherché à mener des recherches sur l’exploitation magique du vide. Depuis longtemps, les physiciennes tekhanes avaient admis que le vide spatial n’était pas du néant, et que, même dans le vide absolu, le vide spatial, il y avait de la matière. Voilà tout ce que Samara avait compris, dans les grandes lignes. Pour le reste, il lui faudrait se plonger dans les traités et les essais tekhans sur la question, ce qu’elle faisait déjà, au nom de sa fierté... Et aussi à des fins politiciennes. Elle était actuellement diplomate auprès de Sha, d’Inferis, et elle entendait bien se rapprocher d’autres corps diplomatiques, l’un des plus importants étant celui avec Tekhos. Pour sa carrière politique, c’était donc une superbe promotion, mais elle n’y était pas encore.

La jeune femme mangeait donc son croissant, tandis que Darthestar lui posa une question sur la nature des pouvoirs de Syon.

« Syon était déjà dans votre tête quand Zariël y est entrée... Mais, en toute honnêteté, l’oniromancie n’est pas ma spécialité. J’ignore comment Syon est rentré dans votre esprit, ou encore quand il l’a fait. Tout ce que je sais, c’est qu’il l’a fait, et qu’il s’est dressé contre Mälrunn. Tout ce que nous pouvons en tirer, c’est que vous avez un autre parasite dans votre esprit, et qu’il est là depuis plus longtemps que Mälrunn, ce qui fait que son emprise sur votre esprit est plus forte que la sienne. J’ignore si sa présence est bénéfique ou non, mais je pense que, compte tenu de ses pouvoirs, on peut effectivement le considérer comme une personne ayant les capacités magiques d’un Archimage. »

Autrement dit, c’était quelqu’un de dangereux. Elle attrapa un pain au chocolat, et croqua dedans. Gourmande, la démone, mais, comme elle ne prenait pas de poids, autant ne pas se priver. Ce n’était pas sa faute, la gastronomie terrane était tout simplement trop bonne, et elle se raffolait de ce genre de viennoiseries. Kazuha savait comment lui faire plaisir, en venant chaque matin en achetant des viennoiseries auprès de l’une des boulangeries de la capitale.

Son regard fut alors attiré sur un énigmatique message que le corps de Darthestar avait écrit de lui-même, surprenant aussi bien la démone que le vampiroïde. De la main, Samara attira le message, et le contempla, avant de froncer les sourcils devant la langue utilisée.

« Hum... On dirait... Un genre de langeg elfique avec des consonances démoniaques... »

Un bout de papier qu’elle montrerait assurément à des linguistes de l’académie avec qui elle était en contact, afin qu’ils puissent déterminer de quelle langue, très précisément, il s’agissait. Un début d’information sur l’identité exacte et précise de ce Syon... Samara dut se concentrer pendant plusieurs minutes, et une page blanche voleta à côté d’elle, avec plusieurs stylos flottant dans les airs, qui se mirent à noircir la feuille, en cherchant à décoder le message.

Au bout de plusieurs longues minutes, Samara finit par relever la tête.

« Je pense... Que c’est un message venant de Syon... »

La traduction n’étant pas encore parfaite, Samara la peaufina encore un peu, faisant venir d’autres feuilles, parlant à voix basse, caressant du bout des doigts les courbes du message de Syon, et finit par parvenir à quelque chose d’abouti. Sa réflexion était un travail assez singulier, avec une série de pages tournoyant devant son visage, écrivant différentes possibilités, associant des mots, des dictionnaires venant également la rejoindre, tournant automatiquement jusqu’aux bonnes pages. La manière si naturelle dont Samara se servait de la magie avait quelque chose de fascinant, et confirmait clairement son statut d’Archimage.

« Bien... Je pense... Je pense que ça doit vouloir dire ça... »

Elle retourna le papier vers lui, avec la traduction suivante :

Citer
« Bonjour à vous deux, et pardonnez cette apparition impromptue.
Je voulais juste vous prévenir, car cela me semble de toute utilité, que j'avais fait part à la rêveuse d'une entrevue possible. C'est ainsi que je vous enjoins, d'aller avec tout le tact possible, rappeler ce détail à la rêveuse. Mes sentiments distingués.

Syon »

Samara lui laissa le temps de l’étudier, et termina par une finale observation :

« Le contrôle de Syon sur vous... C’est peut-être lui qui restreint la Bête qui sommeille en vous... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 09 octobre 2015, 12:14:12
« Syon était déjà dans votre tête quand Zariël y est entrée... Mais, en toute honnêteté, l’oniromancie n’est pas ma spécialité. J’ignore comment Syon est rentré dans votre esprit, ou encore quand il l’a fait. Tout ce que je sais, c’est qu’il l’a fait, et qu’il s’est dressé contre Mälrunn. Tout ce que nous pouvons en tirer, c’est que vous avez un autre parasite dans votre esprit, et qu’il est là depuis plus longtemps que Mälrunn, ce qui fait que son emprise sur votre esprit est plus forte que la sienne. J’ignore si sa présence est bénéfique ou non, mais je pense que, compte tenu de ses pouvoirs, on peut effectivement le considérer comme une personne ayant les capacités magiques d’un Archimage. »

La suite d'informations ne fut pas vraiment pour lui plaire, surtout que les réponses que lui offrait Samara avait tout de la sentence pour l'homme qui avait escompté, après cet affrontement, qu'il n'aurait plus de problèmes lié à cette possibilité de possession. Et là qu'apprenait-il ? Que même si ils avaient défait le nécromancien grâce aux pouvoirs de cet homme à la fois si étrange et particulier, ils avaient pour autant loupé l'une des personnes les plus impliqués dans l'occupation de son esprit, Syon, et que celui-ci semblait vraisemblablement occupé son esprit depuis bien assez longtemps pour en avoir un contrôle encore bien supérieur à celui qu'avait eut Jay Woods. Non ce n'était clairement pas de bonne nouvelle, et l'homme avait un minimum de difficulté à appréhender pareilles connaissances, hésitant entre se mettre en colère, non pas envers les archimages qui l'avaient tant aidé, mais bien envers cet être qui osait encore parasité son être, et entre le désespoir, car savoir que dans le fond ils avaient fait tout ça, connus tant de difficulté, et vu tant d'horreurs, seulement pour finalement se retrouver à asseoir le pouvoir d'un autre occupant sur sa conscience, c'était une sorte de punition, comme si il devait subir son manque de clairvoyance une fois encore. Mais finalement c'est la stupeur qui le frappa quand il vit le message sous sa main, et le stylo qui avait permit d'écrire pareils propos, tout à fait inconnus à son langage, si bien quand quand il s'était adressé à son alliée et maîtresse dans l'art de la magie, c'était malgré lui avec une pointe de détresse dans la voix, parfaitement compréhensible dans le fond, car il voyait dans cette action inconsciente la preuve qu'il était peut-être déjà trop tard pour refouler l'homme dans les profondeurs de son être afin de l'empêcher d'agir au travers de son corps.

« Hum... On dirait... Un genre de langage elfique avec des consonances démoniaques...
 - Je n'y vois qu'un charabia sans sens, je ne connais pas le moins du monde cette écriture... Vous le savez je crois, mais je n'ai aucune éducation, si bien que je sais tout juste lire et écrire, et encore, dans la langue commune d'Ashnard. »

La femme ne lui répondit pas, absorbée qu'elle était dans la lecture, ou tentative de retranscription de ce message aux allures si particulières. Finalement, l'homme la vit attirer à elle tout le matériel nécessaire pour faire un travail précis, et il l'observa tandis que le stylos se mirent chacun à pratiquer une étrange dans au-dessus de la feuille pour traduire ce langage d'un autre temps, Darthestar voyant le visage de la femme s'éclairer, se tendre, se transformer au fur et à mesure de son étude des quelques mots écrit sur la feuille par le bras droit de son élève. Cela allait prendre du temps décidément, et comme pour laisser la femme à ses affaires, l'homme resta parfaitement silencieux, laissant le bout des crayons et autres cracheurs d'encres noircir la feuille de possibilités et de tentatives de recherches de la part de la démone, le tout ressemblant d'ailleurs bien vite à un tas de gribouillis sans cohérences que surement seule Samara était encore à même de déchiffrer. Lui pour sa part attendait, observant parfois son bras, réfléchissant à ce qu'il pouvait bien se passer en lui, dans son esprit, pour que quelqu'un manipule une partie de son corps sans qu'il ne puisse s'en rendre compte, et c'est presque avec un certains manque de tact qu'il osa se dire qu'il aurait bien aimer ne jamais avoir un tel parasite en lui. De manière bien étrange, sitôt cette pensée exprimée, il eut un vif mal de tête, aussi soudain que rapide, comme si on lui faisait comprendre de manière détournée qu'il se trompait sur toute la ligne. Enfin qu'on le lui dise ou non cela n'allait pas changer son état d'esprit, un peu apeuré dans le fond, mais surtout sur le qui-vive, en train de se défendre instinctivement pour être sur que son corps ne seras pas une nouvelle fois sous l'emprise de cette insupportable entité ayant prit le contrôle de son être.

« Je pense... Que c’est un message venant de Syon...
 -  Hum hum... »

Peut-être qu'elle n'en avait été pas sure dés le départ, mais ce n'était pas le cas de Darth', qui voyait très bien dans les mouvements incontrôlés de son corps la main étrange et puissante de ce Syon, ainsi que sa volonté à retranscrire il ne savait quelle information à un auditoire privilégié. Cela avait presque le don de le dégoûter, il fallait être honnête il ne tenait pas cet homme en son coeur, tout simplement parce que de son point de vue, l'aide cruciale qui leur avait offert n'était finalement qu'une façon de défendre un bien qu'il souhaitait personnel, un bien qui d'ailleurs ne lui appartenait pas, car même si le vampire avait beaucoup de mal avec sa nature vampirique, il considérait ce corps comme le sien, et il comptait bien le conserver sous son emprise, plutôt que de le laisser vagabonder au main d'un intrus un peu trop sur de lui. Enfin, pendant qu'il nourrissait bien malgré lui sa rancoeur envers l'homme, la démone semblait s'affairer dans divers ouvrages et dans une tentative de retranscription exemplaire, ne laissant pas la moindre lettre au hasard, et c'est ainsi qu'après encore de bonnes minutes, elle sembla se redresser un peu de son ouvrage, avec un air apparemment satisfait, avant que chacun des objets lévitant autour d'elle ne finissent par retrouver leurs places originelles, laissant le bureau soudainement vide, mais aussi bien mieux rangé honnêtement. S'il devait se permettre un commentaire, le vampire pourrait dire que la maîtrise que la femme avait de ses sorts était quelque chose de fascinant, mais préférant rester sobre, il la laissa juste faire l'appoint sur la traduction produite, finissant par l'écouter s'exprimer sur sa traduction avec une sorte de joie dans la voix, comme si cela avait été un exercice pratique dont elle avait la conviction de l'avoir réussit avec brio, flattant d'un certain point de vue son orgueil.

« Bien... Je pense... Je pense que ça doit vouloir dire ça...
 - Montrez-moi ? »

Le message était étrangement haché, mais cela devait surement provenir de la différence de langage... En tout cas il exprimait clairement deux choses : Il comptait échanger avec les membres de l'expédition onirique, et pour cela il avait aussi donner des informations à une rêveuse... Qui logiquement se devait d'être Zariël, étant donné que Minerve n'avait jamais fait la rencontre de ce singulier personnage.

« Le contrôle de Syon sur vous... C’est peut-être lui qui restreint la Bête qui sommeille en vous... »

L'homme tiqua à ce propos, relevant la tête il observa Samara un instant et finit par se prononcer :

« Je ne crois pas non. Le contrôle de cette bête je le dois clairement à Dame Dovahiiz. Elle est celle qui m'a arrêtée sous cette forme monstrueuse, qui m'as ramener à une forme de raison, puis qui as scellé mes dons par mon voeu de la servir. »

Toutefois la démone touchait à un aspect intéressant des choses, à savoir que cela n'était pas non plus impossible que Syon n'ai absolument rien à voir avec l'apparition et la puissance de sa forme bestiale, si bien que l'homme commença à réfléchir à son passé, cherchant l'instant à partir duquel il avait commencé à avoir ce don de transformation, cherchant les possibles liens que cette forme pourrait avoir avec l'apparition d'un être comme celui de son rêve. Et pourtant rien, il n'avait jamais vu un mage, jamais rencontré le moindre être qui avait put avoir le don de le changer, ni absorbé le moindre pouvoir si indépendant de lui même qu'il aurait eut le don de développer une propre conscience, une propre façon d'agir et de le surpasser en terme de dons et de puissance. Mais si il remontait au plus loin, il ne restait dans le fond qu'une seule possibilité, une possibilité terrifiante, une possibilité qui se vit même sur son visage, alors que ses yeux s'agrandirent, et qu'il mit bien malgré lui la main devant son visage, comme pour retenir le souffle qui pourrait confirmer à haute voix ce qu'il pensait tout bas. La seule fois où il fut si transformé, c'était lors de son contact avec cette chose étrange, cette chose indéfinie qui l'avait attaqué en pleine crevasse, qui avait mordu son corps de manière violente, et qui avait aussitôt disparu pour le laisser fiévreux, nauséeux, malade dans le fond, mais en train de changer drastiquement. Et si ... Et si cet homme était impliqué, si la morsure provenait d'un être qu'il avait eut sous son commandement, si cela avait été fait volontairement, sur lui, et que c'était par cela qu'il avait été disposé à accepter l'être de Syon en son esprit, tout en provoquant la transformation qui allait avec, et ainsi ses capacités à drainer la puissances des autres races en lui ? Ce constat était aussi plausible qu'il en était effrayant...

« Mmmh je ... Non laissez tomber. Je commence à me demander si Darthestar n'est finalement pas le fruit du hasard. Je peux vous demander quelque chose ? Je suppose que Syon fait référence à Zariël dans son message, peut-être qu'il lui a dit quelques chose d'important qu'elle a omis de rapporter, ou qu'elle a simplement oubliée. Vous pourriez lui en parler ? C'est notre seule possibilité après tout de comprendre pour l'instant. D'ici là, il serait peut-être bon que je retourne à l'Ambassade de Sylvandell, je suppose qu'une certaine princesse doit commencée à s'inquiéter de la longueur de mon absence. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 14 octobre 2015, 10:50:47
Beaucoup de question, beaucoup d’hypothèses, mais peu de réponses concrètes... Et, s’il fallait se plonger dans les méandres de la physique quantique pour comprendre, Samara passait son tour. De son point de vue, elle avait plus que largement rempli ses obligations. Maintenant, il allait falloir se replonger dans le procès, et elle ne pourrait guère trop parler avec Zariël. Elle avait une expertise à rendre, et, si Samara se rapprochait trop près d’elle, si les conclusions de son rapport s’avéraient favorables à Darthestar, Bismarck et ses avocats n’hésiteraient pas à souligner ce problème de collusion pour, soit invalider l’expertise, soit demander la constitution d’une autre formation de jugement, ce qui, dans tous les cas, aurait pour effet d’atténuer la réputation de la démone auprès d’Emhyr... Une chose qu’elle ne pouvait guère tolérer. Elle songeait donc silencieusement à cela, tandis que le vampiroïde se remit à parler, et évoqua ce à quoi elle pensa : parler à Zariël de Syon.

« J’y penserais, oui... »

Samara restait volontairement évasive, sans en dire trop. Elle pinça ses lèvres avec ses dents, puis acquiesça ensuite à ce que le vampiroïde avait dit :

« Oui, mieux vaut que vous retourniez à l’ambassade... De fait, nous allons mettre fin à nos leçons, maintenant. La tempête magique qui a dévasté mon appartement n’a pas dû passer inaperçue, et je n’ai guère envie qu’on vienne fouiner dans mes affaires. Il est donc préférable que vous restiez au sein de l’ambassade pendant toute la durée de votre procès. »

Ce n’était pas une proposition, mais clairement l’énoncé de ce qui allait se passer. Cette nuit, ils avaient joué avec le feu, et Samara avait risqué gros. De plus, elle n’avait maintenant plus rien à offrir à Darthestar. Elle allait poursuivre ses recherches sur Syon et sur le Néant, en faisant appel à tous ses contacts, qu’ils soient à Ashnard ou à l’étranger, notamment à Nexus. Samara se redressa donc, et fit signe à Darthestar de la suivre. Elle s’enfonça le long de ses couloirs, jusqu’à rejoindre la pièce avec le miroir magique.

Elle posa alors ses mains sur l’orbe magique, et, au bout de quelques secondes, le miroir se mit à vibrer, puis une lueur magique en émana, et s’ouvrit.

« La connexion magique est établie, Darthestar... Quand Zariël aura rendu son rapport d’expertise, votre conseil vous le transmettra. De mon côté, je me renseignerai sur ce Syon. »

Néanmoins, difficile de dire si elle allait trouver quoi que ce soit pour l’heure... Elle avait en tout cas dit ce qu’elle avait à dire, et elle laissa donc Darthestar devant le miroir. De l’autre côté, il y avait l’ambassade de Sylvandell, et une Princesse qui allait sûrement entendre une longue histoire... Une histoire à laquelle elle avait bien failli prendre part.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 16 octobre 2015, 17:33:59
« J’y penserais, oui...
 -  Je vous remercie »

Humble, délicat comme toujours, l'homme se rendait bien compte que normalement, il n'avait ni le rang, ni même le droit de présenter de telles demandes envers l'archimage, tout simplement parce qu'elle avait déjà fait bien plus que tout ce qu'il pouvait escompter, et que par sa nature actuelle de criminel en justice, il n'aurait normalement même pas le droit d'échanger avec autant de simplicité avec la belle démone. Le fait qu'elle réponde possiblement à sa demande était déjà une bonne chose dans le fond, surtout quand cela concernait une autre archimage d'égale qualité, et c'est ainsi qu'il se contentait largement d'une telle réponse, considérant qu'il avait déjà eut une chance presque incommensurable de pouvoir compter sur leurs dons respectifs pour se sortir de sa dangereuse situation, même si cela n'avait pas pour autant ôter un autre problème toutefois peu prévisible, Syon. Il remarqua toutefois l'expression un poil contrite de la femme, remarquant assez aisément ce si charmant pincement de lèvres qu'elle pouvait avoir et comprenant par là qu'à ses yeux, tout n'était pas aussi simple qu'elle semblait le faire croire, laissant le vampiroïde chercher de manière un peu hasardeuse une justification à son air de doutes avant de se raviser avec intelligence, l'homme se disant que ce n'était clairement pas son rôle d'apprendre les soucis de la démone, ni sa place de l'aider pour ses affaires urgentes. Ainsi, il partit sur autre chose, resta à sa position de repris de justice pour relever le fait qu'il était quand même absent depuis un certain moment de l'ambassade de Sylvandell, et qu'il serait peut-être judicieux qu'il y retourne sous peu, quitte à ne pas attendre Minerve qui devait encore être à se reposer. Le fait que la démone acquiesce confirma ses pensées :

« Oui, mieux vaut que vous retourniez à l’ambassade... De fait, nous allons mettre fin à nos leçons, maintenant. La tempête magique qui a dévasté mon appartement n’a pas dû passer inaperçue, et je n’ai guère envie qu’on vienne fouiner dans mes affaires. Il est donc préférable que vous restiez au sein de l’ambassade pendant toute la durée de votre procès.
 -  C'est compréhensible, et je pense sensiblement la même chose. Je vous remercie toutefois grandement pour ce que vous m'avez appris, et encore plus pour l'aide que vous m'avez apportée, en compagnie de Zariël. Je vous suis redevable. »

Il se plia légèrement en avant pour la saluer, manière de lui présenter le respect qu'il lui devait suite aux enseignements qu'elle lui avait promulguée, et alors qu'elle lui fit signe de se lever, il n'attendit pas un instant pour s'exécuter, se redressant de son assise pour attendre qu'elle en fasse de même, et lui emboîta le pas avec empressement pour commencer à faire défiler les couloirs sous ses pas, faisant le chemin inverse qu'il avait parcourut il y a de cela deux jours. Entrant enfin dans la salle du miroir, retrouvant rapidement de l'oeil cet étrange passage dont il ne comprenait pas toujours le fonctionnement, sans qu'il ne sache dans le fond si il pourrait jamais le comprendre un jour, et il laissa donc la démone avancer dans la pièce pour ré-activer le passage, manipulant de ses pouvoirs l'orbe de puissance permettant de créer la communication spatiale entre les deux pièces miroitantes du mobilier, pourtant à plusieurs centaines de mètres de distance. Ce n'est que quand il vit la surface vibrer, comme un plan d'eau dans lequel il aurait été jeté un caillou, et que celle-ci se mit à briller d'une lumière bleutée, qu'il prit enfin la liberté d'avancer réellement dans la pièce, aux cotés de la ravissante maîtresse des lieux, et qu'il se posta à sa droite, écoutant d'une oreille attentive les derniers termes qu'elle semblait vouloir lui soumettre avant son départ. Cela n'avait surement que valeur de rappel, mais il ne souhaitait pas se faire malpoli au dernier moment de leurs échanges, si bien qu'il se tourna clairement face à elle pour ouïr les derniers détails qu'il pourrait garder en mémoire en attendant son jugement, ainsi que pour lui même lui présenter une dernière salutation avant de s'éclipser sans attendre, pour retrouver de manière plaisante les belles salles de l'Ambassade, et ses troubles de coeur qu'il avait presque réussi à laisser derrière lui durant ces deux courtes journées.

« La connexion magique est établie, Darthestar... Quand Zariël aura rendu son rapport d’expertise, votre conseil vous le transmettra. De mon côté, je me renseignerai sur ce Syon.
 - Très bien. Je l'ai déjà dit, mais encore merci pour ce que vous avez fait pour moi. Je suppose que je ne vous reverrais qu'au tribunal, ainsi je vous souhaite bon courage pour vos recherches, et vous dit à bientôt. »

Et sur ces mots il passa la surface argenté du miroir, ressentait à nouveau ce balancement étrange, ce picotement énergétique avant de se retrouver de l'autre coté, dans une pièce tamisée, sombre, luxueusement arrangée mais plongée dans les ténèbres. Habituée à la lumière naturelle qui se trouvait en permanence dans le domaine de Samara, il ne put s'empêcher d'aller vers sa fenêtre, et d'entre-ouvrir les volets pour laisser passer un brin de luminosité dans la pièce, avant de sourire légèrement face au calme des lieux, et l'appréciable silence de cette chambre qui lui était attribuée. Bon, il n'avait pas vraiment le droit de rester non plus statique devant les quelques meubles qui s'y trouvaient, et alors que le mystique scintillement s'échappant du miroir s'atténua, disparaissant finalement pour laisser à la place le reflet léger du lit ordonné avec précision, il se dirigea lentement vers la porte qu'il ne tarda pas vite à atteindre, prenant la clé en main avant de respirer profondément, cherchant encore ce qu'il allait, et n'allait pas pouvoir dire à la Princesse qui faisait chavirer ses sentiments si elle posait des questions. Honnêtement, il ne s'avait même pas dans quel état il allait la retrouver. Serait-elle inquiète de son absence un peu plus longue que prévue, ou alors était-elle assez au courant des choses de la magie pour finalement l'attendre avec une quiétude exemplaire ? Aucune idée, mais il ne pouvait pas non plus rester ici sans lui adresser un mot de ce qu'il s'était déroulé, elle méritait bien cela après tout. Faisant donc tourner la clé dans la serrure pour déverrouiller l'entrée, il posa avec hésitation sa main sur la poignée et laissa passer un autre soupir afin de se soulager un peu du poids sur sa poitrine, puis l'ouvrit lentement, avant de sortir pour passer dans le couloir, refermant derrière lui en silence.

Pour le coup, il choisit la facilité, et laissa courir ses sens vampirique pour sentir le sang de la belle dame de Sylvandell, et une fois celle-ci découverte, s'avança lentement dans les couloirs pour suivre cette trace qu'il reconnaîtrait parmi tant d'autres. Par chance, elle n'était pas sortie aujourd'hui, lui permettant ainsi de ne pas avoir à mariner des heures dans ses pensées et ses doutes pour finalement ne plus se sentir capable de lui parler de quoi que ce soit, et alors qu'il atteignait tranquillement les marches pour descendre avec lenteur, il remarqua qu'elle se trouvait exactement au même endroit où il lui avait parler avant de partir, ce grand salon où elle semblait profiter pour lire, échanger avec ses invités, ou simplement faire passer le temps quand elle n'avait rien d'autre à faire, au vu de sa fréquente présence en ces lieux. C'était d'ailleurs un peu étrange, quand le vampire se disait qu'elle devait connaître un certain nombre de personnalité d'Ashnard, et qu'ainsi elle avait surement un grand nombre de personnes à côtoyés, à retrouver, ou avec qui passer du temps, si bien qu'il se doutait pertinemment qu'elle pouvait avoir toutes les occasions du monde de sortir de l'Ambassade pour aller passer une agréable soirée en compagnie de personnes qu'elle appréciait, plutôt que s'enfermer en ces murs. Il se demanda du coup si elle ne se sentait pas obliger de rester au vu de sa propre présence en ces murs, et se dit qu'il était peut-être judicieux qu'il lui en parle quand il aura l'occasion de lui en parler. Toutefois cela n'allait pas être tout de suite, ils avaient déjà pas mal de chose à se dire, et honnêtement, il se doutait bien qu'il allait leur falloir un certain moment pour démêler le tout dans les pensées de la charmante Alice. Arrivant à la porte alors, il prit un petit temps pour se concentrer à nouveau, puis vint frapper doucement à la porte du dos de l'index avant de s'exprimer.

« Hum... Bonjour, c'est Darthestar. Puis-je entrer ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 28 octobre 2015, 17:45:12
« Contrairement à mon père, j’attache une certaine importance à la traçabilité de nos capitaux et à l’implantation économique des expatriés...
 -  C’est une pensée qui vous honore, Majesté. »

Un voyage officiel n’était jamais de tout repos. Alice était bien placée pour le savoir. Sylvandell avait beau être une petite nation, elle connaissait depuis quelques générations un important taux de natalité, ce qui avait pour conséquence que beaucoup de Sylvandins s’étaient expatriés dans d’autres provinces impériales, notamment au sein de la capitale, afin de trouver un emploi. Ils rejoignaient les guildes et les corporations marchandes, et il y avait, à Ashnard, une association d’expatriés sylvandins. Le Président de cette association avait profité de la visite officielle de la Princesse pour solliciter une audience. Pour elle, c’était l’occasion de pouvoir rencontrer ses sujets, et elle accordait une grande importance aux expatriés, car ils étaient une source de revenus considérables. Ce que les économistes appelaient les Investissements Directs Étrangers (IDE) constituaient une source de revenus importante à Sylvandell, les guildes ashnardiennes n’hésitant pas à ouvrir des succursales et des filiales à Sylvandell.

Quand on avait donc proposé cette visite, Alice l’avait accepté, car elle y voyait aussi un moyen de se rapprocher, et de voir comment les choses se passaient. Le Président était un fervent patriote, et, vu la manière dont il louchait sur son décolleté, également un fervent admirateur du corps de la Princesse. Alice ne s’en formalisait désormais guère plus. Elle devait ça à Mélinda ; cette dernière lui avait montré tout le pouvoir du sexe, tout ce qu’elle pouvait faire grâce à ça. Elle lui avait montré qu’il ne fallait pas rougir de sa beauté, mais au contraire y voir une grande puissance, une source de pouvoir et de contrôle sur les autres.

Alice discutait donc avec l’homme, ce qui était une manière de ne pas penser à Darthestar. Elle savait que ce dernier risquait sa vie en ce moment, et, cette nuit, la tête blonde avait eu bien du mal à s’endormir, tant ses pensées revenaient régulièrement vers le vampiroïde. Elle était inquiète pour lui, naturellement, car c’était un homme qu’elle appréciait. L’être avait très certainement un passé assez sinistre, qui justifiait entièrement ce procès, mais Alice espérait qu’Emhyr saurait faire preuve de clémence. Du peu qu’elle savait sur lui, il était impossible de dire ce qu’Emhyr déciderait. On savait l’homme extrêmement dur et intransigeant dans le domaine politique, mais il était aussi connu pour ses multiples intrigues. C’était un homme nuancé, complexe. Difficile de savoir si on pouvait lui faire confiance ou non, mais c’était clairement lui qui, en ce moment, allait décider du sort de Darthestar. Une décision d’autant plus délicate qu’il allait se battre avec des militaires, et que le sort de Darthestar allait ainsi se retrouver mélangé à des enjeux militaires.

Elle y songeait encore quand son invité partit, en prenant une tasse de chocolat chaud, seule et pensive dans son salon.

*Il ne devrait plus tarder maintenant... J’espère vraiment que tout s’est bien passé là-bas !*

Alice se mordilla les lèvres, continuant à rester songeuse, quand elle entendit du bruit près de la porte. Elle se retourna alors, et son visage sembla s’illuminer en voyant la silhouette de Darthestar se rapprocher. Avant même qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, l’homme se mit à lui adresser la parole, et un franc sourire vint illuminer les lèvres d’Alice :

« Oh, Darthestar ! Bonjour ! Je t’en prie, entre ! Je... Je suis ravie de voir que tu vas bien ! »

Elle l’invita bien entendu à prendre une collation, et se montra, pour le reste, assez rapidement curieuse :

« Alors, comment est-ce que ça s’est passé ? Ce... Ce n’était pas trop éprouvant ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 14 décembre 2015, 17:42:10
L'homme manqua plus d'une fois de tourner les talons, se sentant presque incapable de faire face aux inquiétudes et aux questions de la princesse, mais ce n'était pas comme cela que les choses allaient pouvoir avancer, il le savait, et même si le doute resta ancré en lui, il se décida à faire preuve d'un peu de courage, pour finalement ouvrir la porte qui le séparait d'Alice. Comme d'habitude, le salon était toujours aussi lumineux et agréable, si bien que le nosferatu fut plus qu'heureux de ne pas se trouver une sensibilité claire à la lumière du soleil, où il se serait clairement retrouvé à devoir se retrancher en vitesse derrière les portes pour ne pas en subir la brûlure. Par contre, d'une manière toute aussi lumineuse dans le fond, il remarqua l'expression sereine et joyeuse d'Alice sur le visage, cette expression si chaleureuse qui manqua de faire flancher le vampiroïde sur l'instant. Et comme à chaque fois, le vampire eut cet instant de doute, de tiraillement, ce passage où toute la sagesse du monde semblait bien faible face à son désir de prendre la demoiselle contre lui et de lui murmurer quelques tendres paroles à l'oreille. Comme toujours il n'en fit rien, et se contenta d'agir avec le plus d'aisance possible.

« Oh, Darthestar ! Bonjour ! Je t’en prie, entre ! Je... Je suis ravie de voir que tu vas bien ! »

Il lui répondit d'un franc sourire, un peu gêné toutefois, l'amabilité et la joie de la descendante de Sylvandell étant clairement contagieux pour le coup, mais surtout cette soudaine joie le désarçonna vu ce à quoi il s'était attendu au premier abord : de l'inquiétude, du doute, peut-être même de la colère vis-à-vis du fait qu'elle avait été écartée de l'expédition onirique. Mais non pas le moins du monde, elle semblait juste heureuse de le voir, et il fit bien attention à ne pas se laisser entraîner par cette ambiance, ayant toujours peur des propos qu'il pourrait omettre de taire si il laissait plutôt parler son instinct et non sa réflexion. Enfin, dans son mouvement, la jeune femme prit le temps de l'inviter à s'asseoir tranquillement, et de boire quelque chose, ce à quoi le vampire acquiesça sobrement tout en sachant qu'il ne pourrait sûrement pas s'abreuver, étant donné qu'il avait la malheureuse sensation de se brûler la gorge à chaque fois que ce n'était pas le bel ichor qui passait au travers de son gosier. Puis une fois tout deux installés à nouveau autour de la table, il sentit le regard curieux de la princesse l'observer avec précision, sentant par là que le temps des questions semblait être venu.

« Alors, comment est-ce que ça s’est passé ? Ce... Ce n’était pas trop éprouvant ?
 - Pour tout vous avouer, je crois que je n'ai pas souvent connu plus éprouvant dans ma courte vie de voyageur. C'est une expérience troublante, et nous avons eut plus d'une surprise... »

Observant alors la princesse, il ne peut s'empêcher de revoir devant lui les scènes les plus cruelles de son songe, celle où ce monstre d'écailles avait eut le malheur de porter la main sur le corps frêle et délicat de la future dirigeante de Sylvandell, ainsi que cet instant où Mälrunn, dans son art de la démesure et du spectacle, avait osé lever une croix à laquelle se trouvait attachée la princesse, dans sa tenue de mourante. Ces images n'allaient sûrement pas disparaître avant un bon moment, si bien qu'il allait falloir qu'il s'y fasse, mais le simple fait d'imaginer Alice aux portes de la mort était une pensée des plus douloureuses, lui pinçant le cœur et lui donnant cette envie de soupirer de peine. Enfin ce n'était pas le plus important, il y avait de grande chance que la demoiselle ne soit pas satisfaites avec le rapide constat qu'il venait de lui offrir, si bien qu'il commençait à imaginer ce qu'il pourrait ou non lui dire, ne souhaitant pas vraiment lui mentir mais considérant que certaines choses n'avaient peut-être pas valeur d'être entendue si il voulait effectivement éviter à celle qui avait ravi son cœur, et lui-même, quelques complexes situations. C'est ainsi qu'il reprit la parole, sans se rendre compte à quel point son regard avait été insistant sur sa charmante hôte.

« Pour faire plus détaillés, nous nous sommes retrouvés poursuivis par une bête puissante, et avons dut fuir rapidement pour finalement nous retrancher dans un château. Là-bas les salles n'avaient aucune cohérence, et nous nous sommes retrouvés séparés. De ce que j'ai compris, dame Zariël a rencontrée peu après quelqu'un qui semblait vivre en moi depuis longtemps, alors que Minerve et moi sommes allés en haut de l'édifice... Là-bas... Il s'est passé quelque chose de grave, qui m'as fait perdre la tête, si bien que j'ai poursuivi un ennemi sans faire attention. Piégé par le nécromancien ainsi, je fut sauvé par Zariël et cet inconnu, appelé Syon, puis nous avons sut mettre un terme à la présence de Mälrunn en moi... En sommes c'est plutôt une bonne chose. »

Le fait qu'il use des nuances, sans parler de son manque de précision sur certaine partie du rêve doivent être amplement suffisant pour que la princesse se doute qu'il est en train d'omettre des détails, mais que voulez-vous, l'homme était sûrement l'un des pires menteurs possible et existant, alors si en plus on prenait en compte le fait qu'il était en face de la dernière personne qu'il pourrait souhaiter confondre, il devenait relativement évident quand ses propos déviaient de la trame principal. Il souhaitait juste que la dynaste ne le prenne pas mal, où qu'elle ai le furieux don de lui faire comprendre que ce n'était pas la bonne manière d'agir que de lui voiler certains points importants, auquel cas il finira sans le moindre doute par avouer à la fois ce qu'il s'est passé en haut du château, mais aussi les inquiétudes qui les secouent, lui et les archimages, à propos de la présence de Syon, un être du Néant, au plus profond de son être. En tout cas malgré cela, il faisait tout pour paraître le plus doux et le plus calme possible, comme si il était pleinement détendu et que rien ne saurait plus l'alarmer. Avec un peu de chance, cela sera suffisant ?
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 22 décembre 2015, 01:54:28
« Ah... »

Les yeux légèrement écarquillés, comme pour exprimer sa surprise, Alice avait écouté sagement et silencieusement les explications de Darthestar quant à ce qu’il avait vécu dans son rêve. Évidemment, ses explications étaient assez décousues, mais fallait-il s’attendre à autre chose ? Par définition, un rêve était quelque chose de très décousu, sans aucune cohérence, où tout était fluctuant, et où tout s’échappait. Il n’y avait aucune logique, aucune règle, dans un rêve... Ou presque. Alice avait mené des recherches sur les rêves, et elle savait qu’un songe n’était pas un message émanant d’une entité surnaturelle, mais de quelque chose d’encore plus terrible qu’un démon : soi-même. Le rêve était un message de l’inconscient, un message qui vous renseignait sur la manière dont vous vous comportiez profondément. Elle avait donc été inquiète pour l’homme, car elle savait combien l’inconscient pouvait être cruel avec vous. Il n’y avait pas pire bourreau que soi-même, que son « sur-moi », ou que les pulsions profondes et terribles du « ça ». L’inconscient était une zone extrêmement dangereuse, et le périple de Darthestar semblait le confirmer.

Physiquement, il n’avait pas bougé durant cette nuit, mais il avait pourtant vécu une terrible expérience, une aventure qui l’avait visiblement encore plus éprouvé que celle de Mälrunn. Alice, pour le coup, ne savait pas trop quoi dire, non seulement parce qu’elle n’avait pas tout compris de son récit, mais aussi parce qu’elle voyait bien le visage creusé et fatigué de l’homme. Celui qui avait participé à la défense de Sylvandell contre le serviteur de Tzeentch avait visiblement eu son lot d’épreuves.

« Et bien, vous avez vécu une rude aventure... Mais, si elle vous a permis de vous débarrasser de Mälrunn, c’est plutôt une bonne nouvelle, non ? »

Alice avait envie de se renseigner sur ce Syon, cet individu qui, apparemment, avait déjà été là avant que Mälrunn n’y soit. Qui était-il ? Que voulait-il ? Pour l’heure, elle estimait que, si Darthestar avait vaincu Mälrunn, son procès pouvait s’améliorer.

« Vous... Euh... Tu veux peut-être quelque chose ? Un café, une viennoiserie ? Il faut que tu reprennes des forces, ton procès est encore à venir... »

Et, mine de rien, ce procès risquait aussi d’être un sacré morceau. Le vampiroïde avait de nombreux ennemis face à lui, en réalité. Alice en avait bien conscience, et elle savait que l’avocat de Darthestar se renseignait sur eux, à la recherche de zones d’ombre, de squelettes dissimulés dans les placards. Il fallait trouver un contre à formuler pour les adversaires du procès. Et Alice, quant à elle, repensait à nouveau à Syon... Et puis, la curiosité fut tout simplement trop forte, et elle se mit à parler :

« Qui est ce Syon, Darthestar ? Est-ce que... Est-ce qu’il vous protège ? »

On pouvait lire, dans ses yeux, une sincère inquiétude à l’encontre de l’homme.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 22 décembre 2015, 12:50:54
Aussi attentive que possible, du moins c'est ce qu'il comprenait dans le comportement d'Alice, la princesse l'avait écoutée sans interruption durant les longues minutes où il avait fait le détail de son voyage onirique, et pour le coup, le vampire ne savait pas trop quoi comprendre des réactions instantanées de la demoiselle, voyant bien sur son visage qu'elle semblait simultanément surprise par ce qu'il lui contait, mais aussi un peu confuse vis-à-vis du manque d'éclaircissement dont il faisait part pour certaines parties de son récit. Malheureusement il n'avait aucune raison autre que la pudeur et la préservation de son secret pour retenir ses mots en la présence d'Alice, si bien qu'il n'allait surement pas exprimer de lui-même quelques gênantes vérités qui saurait le mettre dans un profond embarras, si bien qu'il y avait bien peu de chances qu'il lui permette de prendre connaissance des zones d'ombres de son voyage, et donc de perdre cette expression un peu incrédule qui transparaissait sur son visage toujours aussi rayonnant de douceur et de bonté. Finalement il préféra attendre ses réactions de vive voix, histoire de ne pas se faire d'histoire, et donc de ne pas se flageller pour quelques comportements viciés qui auraient eut tout don de vexer la princesse, et en profita pour se décontracté un peu, ayant bien remarqué que revenir sur ce qui s'était passé la nuit dernière était en train de lui remettre les nerfs à fleur de peau, et l'obligeait donc à prendre un peu de temps pour souffler tranquillement afin de se libérer du surplus de fatigue qui refaisait surface. Finalement, c'est alors même qu'il se reprend qu'il peut entendre à nouveau le ton clair de la jeune femme tinter à son oreille, et remarquant que son regard propre était perdu dans le vide, il releva rapidement la tête pour reprendre le contact avec le regard chaleureux de la descendante des Korvander.

« Et bien, vous avez vécu une rude aventure... Mais, si elle vous a permis de vous débarrasser de Mälrunn, c’est plutôt une bonne nouvelle, non ?
 -  En effet, il est difficile de dire le contraire. Mälrunn avait distillée une partie de son énergie en moi, et cette partie là est définitivement réduite à néant ... En cela, c'est même une très bonne nouvelle, et je doute que ses précédentes grâces envers son maître obscur le sauve de deux échecs consécutifs. »

Oh que cela risquait d'être douloureux pour lui, mais malgré tout quelque chose dérangeait Darthestar au plus profond de lui, et il ne savait pas vraiment comment le comprendre, si ce n'était qu'il savait que cela avait à voir avec la fin du nécromancien en son rêve, comme si quelque chose clochait énormément et qu'il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus malgré une longue et précise réflexion. Il se rappelait encore de la fin de ses songes, il revoyait la scène où, de loin, exténué et épuisé, il avait vu Syon interagir avec l'homme, lui offrir gracieusement la possibilité de fuir de de son propre chef, de quitter le corps pour retrouver son maître et affronter sa colère sans risquer d'y perdre son "existence"... Voilà, c'était ça qui le dérangeait, l'homme avait prétexté qu'il était capable de le faire disparaître du monde même, de "l'annihiler" si il se souvient bien de terme, de transformer l'essence même de son être à ce qui équivalait sensiblement à rien, ce qui faisait sens en effet quand on connaissait son titre de chevalier du Néant, mais qui malgré tout rendait Darthestar un peu sceptique. Pourtant il fallait être honnête, il était clair que non seulement l'intrus ne véhiculait plus en son corps, mais surtout, il paraissait plus qu'évident que la raison de cette victoire n'était autre que l'énigmatique personnage qui avait fait irruption dans les entrailles de ses songes, comme autant de guide étrange et singulier capable en quelques instants de te faire découvrir les portes dérobées et autres passages secrets dignes des plus vils tunnels creusés par quelques espions fiers de leur travail. Non tout cela ne le mettait clairement pas en joie, et il fallait bien être honnête, il y avait parfois certaine vérité troublante à découvrir, mais dont la connaissance se devait d'être absolue, et le cas de Syon faisait partie de ce genre de vérités nécessaires... Et encore une fois, plongés dans ses réflexions et ses doutes, c'est la demoiselle qui faisait chavirer son coeur qui le ramena sur la terre ferme :

« Vous... Euh... Tu veux peut-être quelque chose ? Un café, une viennoiserie ? Il faut que tu reprennes des forces, ton procès est encore à venir...
 -  C'est vrai qu'il y a encore cela... Eh bien pourquoi pas essayer un café, je ne sais pas si je pourrais le boire, mais il faut bien un jour que j'ingère autre chose que du... Hum enfin, oui si cela ne vous... ne te ...ne vous gênes pas... Hum, un café, merci. »

Il suffirait à la demoiselle d'être un brin vigilante pour remarquer que son doute sur le vouvoiement et le tutoiement avait profondément touché le vampiroïde, même si il ne s'agissait dans le fond que de simples mots, et un oeil attentif remarquerait sur le visage du vampire quelque-chose de presque candide pour le coup, deux légères zones rosées au niveau de ses joues, comme si la découverte d'un possible tutoiement, et donc d'un rapprochement moins cérémonieux avec la princesse, puisse être possible. Bien sur la réaction était naturelle, chose déjà un peu surprenante quand le vampiroïde était tout en retenu et en bonnes manières, mais au-delà de cela ce rougissement était aussi une trahison de ce qu'il pouvait espérer auprès de la jeune femme, chose bien sur complètement impossible, pour des soucis de castes d'abord, et des soucis de bon sens ensuite, Alice étant déjà mariée depuis longtemps, et vivant donc déjà une situation amoureuse pleine de sentiments, chose à laquelle l'attachement du vampire ne pouvait s'interposer. Finalement lui même se rendit compte de sa sotte réaction, et tenta le plus rapidement possible de reprendre le dessus sur son expression à la fois gênée et heureuse, cherchant à reprendre un air des plus amicales sans pour autant que cela puisse confondre ses désirs, pour finalement lui présenter un air un peu décontracté, engageant, qui permette à Alice de se sentir à l'aise sans avoir la capacité de deviner les sentiments du voyageur, du moins si elle n'y avait pas fais attention un poil plus tôt déjà. Enfin, il l'observait faire sans s'exprimer plus que cela, faisant attention aux mimiques de la demoiselle, à ses airs curieux qui lentement faisaient surface, comme autant de préventions à son égard, et finalement il n'est même pas étonné quand elle s'exprime avec les yeux pétillants de son désir de connaissance, laissant alors au vampire toute la liberté d'étancher sa soif de compréhension, mais aussi d'inquiétude, comme si elle avait besoin d'être rassurée de quelque chose :

« Qui est ce Syon, Darthestar ? Est-ce que... Est-ce qu’il vous protège ?
 - Eh bien ... Je ne sais pas pour être tout à fait honnête. Il est clair qu'il m'a évité de perdre plusieurs fois contre l'émanation de Jay Woods, mais pour autant, je crois que c'était plus par but personnel que par attachement amical envers moi. C'est un homme... étrange, et il semble bien plus puissant que ce que semblait être le nécromancien, si bien que je n'arrive pas vraiment à imaginer ce qu'il peut avoir en tête... Tout ce que je sais, c'est qu'il ne semblait pas prompt à laisser à notre ennemi le contrôle de mon être, et qu'il le lui a bien fait comprendre pour le coup. »

Relevant le regard, il tombe nez à nez avec la moue inquiète de la jeune femme, et sans réfléchir, sans même faire le moindre attention à ce qui est possible ou non avec la descendante d'une grande lignée monarchique, il lève la main et viens la poser doucement sur la joue de la demoiselle, sans faire attention à la différence de chaleur entre lui et la princesse, avant d'y passer doucement le pouce, dans une caresse bienveillante. Puis souriant, de manière tout à fait naturelle, il ne peut s'empêcher de chercher un moyen de la rassurer, de lui faire quitter cette mine pleine de doute et de crainte, avant de finalement laisser une expression sereine passer sur son visage alors même qu'il reprend la parole, sa main offrant une dernière douce caresse sur sa joue du dos de la main avant qu'elle ne s'éloigne à nouveau, n'ayant été là qu'un instant, comme si le vampire avait pressentis qu'un léger et doux contact pourrait alléger un peu le coeur de la jeune femme :

« Toutefois je suis aussi sur qu'il n'a pas d'intention belliqueuse en lui-même, sinon il aurait très bien put nous éliminer moi et Zariël pour finalement acquérir la domination totale sur mon esprit. En somme, il s'agirait surtout ... d'un opportuniste ? Quelqu'un qui a trouvé un accord plaisant et qui s'y tient, je pense. »

Voilà c'était... Attendez, est-ce qu'il venait d'avoir un geste des plus proches et incompréhensible envers elle ? N-n-non il n'avait tout de même pas osé ?
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 27 décembre 2015, 22:18:47
Le trouble physique de Darthestar échappa à l’attention de la petite Alice, car, quand il lui annonça vouloir du café, elle s’empressa d’aller le préparer. Elle avait certes des domestiques pour ce genre de choses, mais la tête blonde était toujours partie du principe qu’être une Princesse ne vous dispensait pas de savoir faire les choses élémentaires. La jeune femme ne vit donc pas vraiment la rougeur de Darthestar, mais elle perçut son cafouillage sur le tutoiement et le vouvoiement, ce qui la fit doucement sourire. Comment s’adresser à une Princesse, en effet ? Sacré dilemme ! Le protocole, sur ce point, se voulait assez strict, car, techniquement, on ne devait s’adresser à Alice que par les termes diplomatiques : « Votre Altesse », à moins qu’Alice ne soit dans un cadre diplomatique... Auquel cas, c’était le terme « Votre Excellence » qui prédominait. C’était le genre de choses qu’on retrouvait à l’écrit, mais qu’Alice n’employait jamais oralement. Il n’y avait guère que Mélinda ou ses esclaves pour lui donner de « Son Altesse », et généralement pour se moquer d’elle, tout en la pénétrant... Mais là n’était pas la question !

Alice se retourna vers lui, et déposa les deux bols de café sur la table basse les séparant, avant de l’entendre parler de ce mystérieux Syon. L’homme avait visiblement une opinion assez néfaste de cet individu, en lui indiquant que, si Syon l’avait bel et bien protégé de Mälrunn, Darthestar doutait que els intentions de cet homme soient si charitables que ça. Lèvres closes, Alice l’écouta silencieusement, et, visiblement, le vampiroïde dut ressentir son inquiétude, puisqu’il alla jusqu’à lui caresser la joue, en essayant de tempérer son propos. Darthestar lui expliqua ainsi qu’il n’était pas particulièrement belliqueux.

« Si tu le dis... »

Elle n’était pas spécialement convaincue, et elle ne doutait pas que Zariël, dans son rapport, ferait part de ce Syon. La perspective du procès se rapprochait de plus en plus. L’Empir voudrait aller vite... Enfin, surtout Emhyr. C’était, pour lui, l’occasion de s’affirmer par rapport à ses rivaux du Conseil Impérial, car Emhyr avait réussi à se charger de ce procès, un procès très politique, vu que Darthestar s’en était pris à d’importants militaires. Autrement dit, plus Emhyr tarderait et peinerait à organiser le procès dans de bonnes conditions, et plus on verrait ses faiblesses.

Alice laissa planer quelques secondes, ne sachant pas trop quoi dire. L’homme avait caressé sa joue, sans presque lui demander son avis, mais elle n’allait tout de même pas lui en tenir rancœur. Il avait, après tout, contribué à protéger Sylvandell de Mälrunn.

« J’espère que tout ira bien pour toi, en tout cas... Tu le mérites. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 29 décembre 2015, 21:05:12
« Si tu le dis...
 -  Je peux vous l'assurer. »

Il voyait bien que la princesse portait sur lui le regard inquiet et presque inquisiteur de celle qui cherchait à voir au delà de la vérité, mais pour le coup, à moins d'avoir directement affaire à Syon, elle allait devoir se contenter de ce qu'il venait de lui compter, car lui même n'avait aucune idée de la vérité qui pouvait se glisser ou s'échapper derrière ses propos. Après tout il fallait se rendre à l'évidence, il ne connaissait rien à propos de Syon, à part les quelques informations dont lui avait fait par Samara sur le compte de ce mystérieux personnage, et honnêtement il y avait peu de chance que ceux-ci soit bien suffisant pour se donner une idée précise de ce qu'était l'homme du Néant, si bien que la moindre idée, ou le moindre élément qu'il pouvait laisser sortir d'entre ses lèvres avait surement autant de valeur que les termes d'un menteur-né. Alors qu'il était d'ailleurs en train d'y réfléchir, il remarqua autre chose sur le visage de la jeune femme, et compris par là qu'il venait de se tromper d'une certaine manière : ce n'était pas tant le cas de Syon qui semblait mais bien autre chose. En fait, si elle était restée sur le cas de cet homme qui habitait son coeur, il aurait vite été remarquable que sans parler de ses craintes, son visage aurait été marqué d'une certaine, voir d'une grande curiosité, ce qui n'était clairement pas le cas à l'instant présent. A quoi pensait-elle, ça le vampire n'en avait proprement aucune idée, mais le fait était qu'elle avait clairement l'air d'avoir un certain manque d'aisance en rapport avec quelque chose sur lequel elle ne s'exprimait pas, et bien malgré lui, le vampiroïde ne put s'empêcher d'avoir envie de lui demander de lui faire part de ses craintes, qu'il puisse, d'une manière ou d'une autre, la réconfortée, la faire se sentir un peu plus à l'aise... Mais il se retint, ce n'était pas à un homme comme lui d'agir avec autant de familiarités auprès de la descendante des Korvander, qui quand à elle eut le loisir de reprendre la parole, avec douceur.

« J’espère que tout ira bien pour toi, en tout cas... Tu le mérites.
 -  Je ne sais pas si je le mérite. Je vous l'ai déjà dit, mais rien que votre bonté me paraît déjà beaucoup pour un être comme moi, prononça-t'il, avant de s'arrêter un instant, les joues légèrement rosies. Et cela me touche énormément que vous ayez tant fait à mon encontre, Sylvandell a de la chance d'avoir un Joyau tel que vous. »

Là pour le coup, il ne put s'empêcher de se féliciter intérieurement pour avoir réussi à être honnête, sans pour autant avoir atteint le stade où il risquait de se révéler au yeux de la belle chère à son être, et comme pour signifier que ces compliments n'avaient aucune arrière-pensée, ni même de but en soi autre que celui de lui parler à coeur ouvert, il vint chercher d'une main, dont il maîtrisa le tremblement léger, la tasse de café qu'elle lui avait servit un peu plus tôt, espérant que cette boisson n'allait pas lui cramer le gosier, comme avait put le faire la bière quand il avait osé y goûter lors de cette ancienne époque en plein désert. Menant la mixture à ses lèvres, et la faisant glisser dans sa bouche, il eut presque un mouvement de dégoût, plus par peur que par réelle sensation d'écoeurement, et finalement il se contint pour faire passer le café dans sa gorge, le breuvage lui laissant une impression très désagréable, mais sans pour autant provoquer en lui ce phénomène de rejet qu'il avait put ressentir autrefois avec la nourriture ou les boissons. C'est avec une certaine surprise qu'il reposa la tasse lentement, cherchant à garder une contenance parfaite aux yeux de la jeune femme, et qu'il se permit de garder en tête qu'il était en faite capable de boire du café sans trop de soucis, ce qui laissait entendre que son corps ne rejetait peut-être pas instinctivement toute mixture non-sanguine, mais plutôt que son goût s'était développé à un seuil non négligeable. Il devra le vérifier une prochaine fois, en tout cas une fois cela fait, et un peu rassuré de savoir qu'il ne risquait pas de vomir devant la pauvre Alice qui aurait aussi tout le don de s'offusquer de sa réaction face au café qu'elle venait de lui préparer, il se permit de se redresser lentement et de l'observer une dernière fois, avant de lui offrir un léger sourire, avant de se prononcer à nouveau :

« Enfin, je sais qu'il est bien tôt pour cela, mais je crois que j'aurais besoin d'un réel repos, si bien que j'aimerais vous demander de m'accorder le droit de retourner dans ma chambre, afin de récupérer un peu de sommeil. Le jugement ne devrait pas tarder après tout, et je doutes qu'apparaître en mauvais états sera de bon goût. »

Il lui adressera dés lors un sourire, et attendra patiemment qu'elle lui accorde ce droit pour pouvoir s'éclipser auprès d'elle, sans pour autant lui dire poliment au revoir, et se retournera vers sa chambre, où il aura tout le loisir de trouver le repos, et de chercher quelques réponses à propos de ce qu'il s'était passer dans sa tête lors du voyage onirique. Il y avait bien des choses qu'il reconnaissait, des choses qu'il comprenait, mais une grande partie restait ombrageuse, et n'ayant pas vraiment eut le don de revoir Zariël pour lui en parler, il restait un peu sur une corde raide, ne sachant où mettre les pieds sans pour autant chuter dans les profondeurs de la mésententes et du manque de lucidité. Finalement il n'avança pas à grand-chose, et s'endormit doucement, alors même que son visage affichait encore les traits durs d'une intense réflexion, sans parler du fait qu'il n'avait même pas prit le temps de se dévêtir pour pouvoir se reposer d'une  meilleure manière.

A partir de ce moment les choses s'accélérèrent soudainement. Le lendemain, assez tôt, alors que toute la maisonnée était encore partiellement endormie, quelqu'un vint frapper à la porte, et depuis le balcon, le vampiroïde put voir l'une des servantes à peine coiffée recevoir une lettre cachetée, provenant apparemment des hautes instances de la justice impériale. Le choix de la date et de l'heure du jugement de Darthestar, criminel reconnu pour sa cruauté et son non-respect total des lois Ashnardienne allait comparaître dans quatre jours en début d'après-midi, et pour que tout se passe de la manière la plus efficace possible, il serait emmener au tribunal dés la matinée, où il attendra l'heure de son jugement en cellule. Cela ne vexa pas le vampire, il pouvait bien imaginer que plus d'un pleutre ne pouvait se permettre de soutenir la peur de l'arrivée de son jugement, et finissait par s'enfuir, mais ce n'était pas son cas. Il accueilli même la nouvelle avec une certaine sérénité, se disait que cela arrivait enfin, et que bientôt ils seraient tous fixés sur la finalité de cette histoire.

Il passa le reste de ses journées à l'intérieur de la bibliothèque de l'ambassade Sylvandine, cherchant à la fois quelques livres qui sauront lui offrir un intérêt certain, et lui permettre de ne pas trop réfléchir sur sa condition d'homme hanté par le spectre d'un être aux pouvoirs apparemment bien supérieurs à celui d'un serviteur du chaos reconnu par son maître. Il put même se découvrir quelques aisances plus importantes dans le domaine de la lecture, appréciant le fait qu'il apprenne peu à peu à lire sans trop de difficulté, et finit même par se découvrir une véritable passion dans le feuilletage de quelques livres philosophiques, même si la complexité de la langue l'obligèrent vite à se rabattre sur des ouvrages plus simples, après tout il n'avait pas tant de temps que cela pour maîtriser sa récente capacité à déchiffrer les quelques lignes apposées sur un livre. Finalement, en quatre jours, il ne vit quasiment pas Alice, peut-être tant mieux d'ailleurs, il était souhaitable pour lui de ne pas trop la croiser si il ne voulait pas souffrir davantage avec son coeur hésitant. De plus, il ne revit pas Minerve, mais de ce qu'il apprit, il crut comprendre qu'elle cherchait à aider Samara un petit temps pour lui repayer les soins qu'elle et Kazuha lui avaient offert... Brave fille.

Et enfin, au termes de cela, le jugement arriva...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 02 janvier 2016, 13:18:42
Comme tout système étatique, Ashnard connaissait plusieurs juridictions, chacune en fonction du type de litiges qu’elle était susceptible de rencontrer. Ainsi, les crimes étaient jugés au sein du Tribunal Criminel, juridiction répressive chargée de toutes les infractions au Code pénal impérial. Le Tribunal Criminel était réuni dans l’un des bâtiments du Palais Impérial, une grande structure antique avec un grand perron, une série de colonnes en marbre, et plusieurs grandes statues, le temple étant à côté de l’une des plus grandes places du Palais. Il y avait, le jour de l’ouverture des débats, une foule importante, et de nombreux gardes. Le Président et ses assesseurs étaient déjà là quand les portes s’ouvrirent, et, parmi les premières personnes à entrer dans la salle d’audience, il y avait, bien entendu, l’Avocat de Darthestar, Maître Baldwin Teckhart (http://img15.deviantart.net/c7ca/i/2011/185/7/8/sabin_duvert_by_fuchsiart-d3ky4fn.jpg), ainsi que les ennemis de Darthestar, qui avaient, eux aussi, choisi leur propre Avocat, une élégante femme, Maître Belatrix Delacroix (http://orig01.deviantart.net/c73e/f/2014/067/b/6/ascetic_strings_by_tsuaii-d798yam.jpg). Elle s’était portée partie civile, afin de soutenir les intérêts de la famille victime de Darthestar, de ce noble qui avait été jusqu’à attaquer l’Ambassade de Sylvandell, même si aucune preuve ne permettait de le prouver.

Pendant ce temps, dans les bureaux du Tribunal, Samara était en compagnie d’Emhyr var Emreis (http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20100823194236/sorceleur/images/thumb/7/72/Emhyr_var_Emreis_by_MIHO24.jpg/500px-Emhyr_var_Emreis_by_MIHO24.jpg), ainsi que de la troisième juge, la duchesse Ashara (http://img110.xooimage.com/files/0/8/7/well-dressed-2--4796aa4.jpg). Malgré la rapidité du procès, les différentes parties avaient eu le temps de prendre connaissance du rapport d’expertise de Zariël, déposé il y a deux jours. Dans un procès ordinaire, il aurait fallu laisser au moins plusieurs mois aux parties pour avoir le temps d’en prendre connaissance, et de déposer leurs dires et leurs observations.

« J’espère que ce procès sera plus rapide que ceux auxquels j’ai assisté chez moi...
 -  J’en ai honnêtement des doutes. »

Emhyr les avait laissé, afin de s’entretenir avec le Procureur Impérial, Antoine Bargas (http://img110.xooimage.com/files/2/9/c/noble-4796adb.jpg). Peu à peu, la foule venait à se densifier, et Alice arriva également. Et, alors que les bancs étaient bien remplis, l’Huissier en charge de la tenue de la séance imposa le silence, tandis qu’une sonnerie résonna.

« Mesdames et Messieurs... La Cour ! »

Antoine Bargas était déjà là quand le trio arriva. Emhyr entra le premier, suivi par la Duchesse, et par l’Archimage. Des choix qui n’étaient pas anodins : l’aristocratie et la magie. Deux puissances importantes au sein de l’Empire. Emhyr et les deux femmes s’assirent, puis Emhyr s’éclaircit la gorge, et parla :

« Vous pouvez vous asseoir, l’audience est ouverte ! »

Il y eut un mouvement de foule quand les gens se rassirent. La pièce était très grande, et très belle, avec, sur le plafond, une tapisserie complexe représentant les valeurs de l’Empire. Plusieurs tableaux avaient été placés sur le mur du fond, dont l’un présentant l’Empereur Mordret. Le greffier s’était aussi installé, et on commença à tourner les pages.

« Nous sommes réunis ici pour juger le prévenu répondant au nom de Balthazer Fuyne, plus connu sous le pseudonyme de ‘‘Darthestar’’. La Cour ordonne la comparution de Monsieur Fuyne ! »

Une porte s’ouvrit sur la droite, et plusieurs gardes s’approchèrent, avec, en compagnie d’eux, l’homme en question. Balthazar Fuyne, avec des menottes autour des poignets.

Le Président continua à parler :

« Monsieur Fuyne, vous comparaissez en ce jour devant la juridiction de céans pour répondre des chefs d’accusation suivants... »

Emhyr en fit la liste, assez longue, en indiquant à chaque fois à quel article du Code pénal impérial chaque infraction se rapportait. Il termina en tournant une page, puis regarda à nouveau l’homme, plantant son regard dans le sien :

« Reconnaissez-vous les faits tels qu’ils vous ont été annoncés ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 04 janvier 2016, 12:45:03
L'homme était dans une salle proche depuis un moment quand il commença enfin à entendre de l'autre côté de la porte les sons et discussions précédant le début du procès, et pour le coup, contrairement au jugement qui avait précédé sa mise en liberté conditionnelle, il avait aujourd'hui le don d'être d'un calme serein, comme si, avec le temps, il avait sut se faire à son futur passage devant les jurés, si bien qu'il n'avait plus la nervosité qui l'habitait encore il y a de cela quelques jours. Dans la salle se trouvait encore deux gardes, comme à l'aube de son premier passage réel en justice, mais il fut tout au bonheur de Darthestar de constater que depuis la dernière fois, le personnel de la prison avait sut se trouver quelques personnes moins engagées, plus professionnelles, qui ne semblait être là que pour remplir leurs obligations et surveillés le vampire, plutôt que de chercher à le molester ou lui faire porter quelques artefacts du plus mauvais goût. Cela aurait bien put pousser le vampiroïde à échanger un minimum avec eux pour passer le temps, mais un peu comme le fait qu'il n'était là que pour le surveiller, Darthestar comprenait bien qu'ils n'avaient bien entendu aucune raison d'échanger avec le criminel dont ils avaient la garde, si bien qu'il semblait particulièrement évident que même si Darthestar s'essayait à quelques contacts, il n'aurait que peu de réponses. Il s'armait donc de patience, son oreille tendue pour ouïr le moindre mouvement dans la pièce adjacente, cherchant à connaître l'avancée des échanges, cherchait à retrouver les voix des différentes personnes qu'il pouvait reconnaître, remarquant l'absence des doux sons de la voix de la princesse, ce qui eut autant le don de l'apaiser que d'éveiller un petit pincement de coeur, elle ne sera pas là pour connaître directement le résultat de son jugement. Enfin bon c'était surement mieux ainsi...

« Mesdames et Messieurs... La Cour ! »

Voilà, ça commençait enfin. Non pas qu'il espérait régler rapidement cette histoire, étant donné que beaucoup de choses pouvaient bien mal se passer, pour finalement l'envoyer croupir derrière les barreaux pour de biens nombreuses années, mais il était aussi tout à fait honnête de dire qu'il avait vraiment envie de voir l'avis d'Ashnard sur son être, sans parler de son besoin de voir jusqu'où pourront le mener ses péchés passés, quand son égo avait surpassé toute forme de remises en questions. Enfin, il put entendre les pas feutrés de plusieurs personnes entrant dans la salle principal, et se concentra sur celle-ci pour remarquer la présence de Samara parmi eux, ayant pour le coup un léger sourire en se rappelant qu'en effet, si il l'avait rencontré par le biais de Tora, ce n'était pas sans raisons, et bien parce que la démone s'était trouvée assez curieuse à son sujet quand elle avait découvertes qu'elle allait être une des juges en présence lors de la mise en examen du vampiroïde. Derrière elle se trouvait deux personne, et même si il ne pouvait pas bien deviner qui elles étaient exactement, il savait que l'un des membres de ceux-ci se révélait être Emhyr van Emreis, un personnage influant de la cour noble de la ville. Il ne l'avait pour autant jamais rencontré, mais il avait relativement bien compris des propos de Samara et de ceux d'Alice qu'il s'agissait sans le moindre doute de la personne la plus puissante en présence, et surement celle qui aurait tout le don de choisir la finalité de ce jugement. Enfin, silencieux, il se laissa porter au calme de l'audience, suivant le pas, tandis que les propos qui se tenaient dans la salle principale filtrait par la porte peu épaisse, laissant au vampire le don de prendre connaissance des moindres mots qui furent prononcés, alors que les gardes s'approchaient de lui de manière bien solennel, de manière à préparer la future entrée du jugé.

« Vous pouvez vous asseoir, l’audience est ouverte !... Nous sommes réunis ici pour juger le prévenu répondant au nom de Balthazer Fuyne, plus connu sous le pseudonyme de ‘‘Darthestar’’. La Cour ordonne la comparution de Monsieur Fuyne ! »

Un des gardes ouvrit la porte lentement, puis un autre prit le pas et sortit en premier pour finalement que Darthestar le suive, l'homme ne manquant donc pas de faire une belle entrée, encadré par les deux hommes en armures, et menottes aux poignets, remarquant très vite du coin de l'oeil les différents membres en présence, que ce soit le public au nombre relativement réduit par rapport à sa première comparution, ou les différents membres des jurés et juges. Le petit sourire qui était né plus tôt sur son visage en sentant la présence de Samara avait disparut depuis, et c'est avec un sérieux clair et visible que l'homme venait de faire sa rapide marche vers le pupitre qui lui était attribué, avant de finalement s'y arrêter avec un silence respectueux. C'est à ce moment que quelque-chose remonta dans son esprit et ne manqua pas de le troubler : Il avait vu exactement trente-quatre personnes dans le public, mais maintenant qu'il en était proche, il n'en décelait que trente-trois, ce qui le rendit un peu suspicieux. Toutefois, non seulement il ne pouvait rien y faire, ni même avoir la moindre possibilités de vérifier à nouveau s'il ne s'était trompé, mais en sus le moindre de ses gestes pouvant être vu comme suspect, si bien qu'il n'allait pas se risquer à offusquer les juges et resta droit, simple, et disponibles aux propos de l'homme qui semblait parler depuis tout à l'heure. Il devina assez aisément qu'il était actuellement en présence du fameux Emhyr, et il était donc celui qui allait présider son jugement. Tant mieux dans le fond, si il devait être l'homme qui allait gouverner son jugement, il fallait bien qu'il soit au moins la valeur la plus puissante de cette longue et fatidique matinée. Les bras devant lui le long de son corps, il attendit donc patiemment que le noble se prononce de nouveau, ce qu'il ne tarda pas à faire :

« Monsieur Fuyne, vous comparaissez en ce jour devant la juridiction de céans pour répondre des chefs d’accusation suivants... »

---

Dans la foule, un étrange personnage avait fait son apparition. Personne ne faisait attention, ni même n'était capable de le remarquer, et tout ceux qui se trouvaient en sa présence proche semblait l'éviter, un cercle d'un siège de libre s'étant formé autour de sa présence étrange. Si une personne pouvait bien encore le remarquer volontairement, cela devait être la démone qui occupait aujourd'hui la place de juge assesseur, seule capable de sentir l'énergie négative qui s'était échappée dans la pièce et de la remontée pour finalement voir la forme sombre qui s'était installé en bord de salle, près des fenêtres, les jambes croisées, les mains sur le genoux supérieur, et l'air parfaitement concentré sur ce qui se déroulait actuellement. Ce qui put être par contre particulièrement inquiétant ne provenait pas tant de son allure particulière, ou même de l'apparente distance avec laquelle les gens "normaux" s'étaient installée de manière à éviter la proximité avec cette homme, mais bien du visage parfaitement inhumain que celui ci portait, pâle, lisse, ne comportant finalement que trois lignes creusées à même le faciès pour y dessiner une bouche et des yeux. En somme, une apparition bien étrange (https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/236x/ca/f4/fd/caf4fd4de3d5e27d4a37db89a52a24f2.jpg) dont l'énergie même semblait créer le rejet inconscient, même si nul ici n'avait le don de poser son regard sur lui. Et pendant ce temps là l'énumération d'Emhyr à propos des crimes qu'il avait commis s'allongeait peu à peu, permettant à celui-ci de fâcher l'un des membres en présence dans la pièce, le chef de la famille Bismarck, qui n'attendait surement que d'entendre l'intitulé de sa propre plainte, à savoir la transformation en vampire de sa fille aînée. D'ailleurs, une fois qu'il l'eut entendu, l'homme sembla se calmer légèrement, comme si il trouvait enfin un peu de repos en imaginant l'homme face à une telle erreur, incapable de s'en sortir... Cela sera de courte durée :

« Reconnaissez-vous les faits tels qu’ils vous ont été annoncés ?
 - Je reconnais l'intégralité des faits, hormis la métamorphose vampirique de Lyz Bismarck, étant incapable de transformer quelqu'un. »

Une protestation enragée de la part de Bismarck éclata dans la salle du procès.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 07 janvier 2016, 10:51:02
C’était un procès pénal, et, en tant que tel, ce procès impliquait quatre interlocuteurs possibles, comme Samara l’avait appris en potassant ses cours de droit pénal :

  • Le « siège », terme donné à Emhyr et à ses deux assesseurs, et qui désignait le Grand Maître du procès. Le siège, c’était les juges assis, ceux qui dirigeaient les débats, posaient les questions, évacuaient la salle, et, finalement, rendaient leur verdict ;

  • Le « parquet » désignait un autre magistrat, qui était debout : le Procureur Impérial. On l’appelait ainsi « Ministère public », ou, plus simplement, « l’accusation ». L’accusation était traditionnellement alliée avec les victimes, mais, concrètement, son rôle était de représenter la société, et de donner un avis technique et juridique au siège. Le Procureur avait ainsi pour tâche de diriger l’enquête policière. Il était donc présent avant et pendant le procès, car c’était lui qui signait tous les actes d’enquête portant atteinte aux libertés individuelles, sous contrôle, dans le droit ashnardien, d’une juridiction indépendante, le Juge de la liberté et de la détention. Au procès, le Procureur rendait compte de l’enquête tenue par les services de police, afin de déterminer si les chefs d’infraction étaient retenus, et proposait ensuite une condamnation. La coutume, dans le cas d’une culpabilité admise, était que le Ministère public propose une peine plus lourde que ce que le siège retiendrait ;

  • Les « parties civiles », expression désignée toutes les victimes ayant entendu se doter, à l’audience, d’un rôle différent de celui de simple spectateur, ou de témoin. La partie civile était une victime ayant entendu se donner un véritable rôle à l’audience, et qui s’exprimait après le Procureur et son réquisitoire, pour expliquer son préjudice, et demander une condamnation. Son rôle était relativement restreint, car la partie civile ne pouvait pas s’adresser aux témoins, et était juste là pour faire entendre sa souffrance, et pour exposer ses préjudices ;

  • La « défense », enfin, était par défaut la dernière partie à s’exprimer. La défense pouvait mener à des contre-auditions de témoignages, et un Avocat était nécessairement obligatoire.



Le droit ashnardien se voulait particulièrement strict avec les parties, et fixait un calendrier judiciaire en conséquence. Les juges ashnardiens avaient horreur des effets de manches, et des retournements de situation théâtraux. Au moment du procès, toutes les parties étaient tenus de présenter leurs témoins avant l’ouverture de l’audience, ainsi que toutes leurs preuves, qui devaient être transmises à la partie adverse avant le déroulement de l’audience, les exceptions étant strictement entendues. Sur ce point, on pouvait faire confiance à Emhyr, car, même s’il était un fin politicien, à l’origine, l’homme était un magistrat.

Emhyr avait en effet mené de brillantes études de droit, et était initialement devenu Avocat, avant de rejoindre l’École Impériale de la Magistrature, une prestigieuse école qui formait les magistrats ashnardiens. Avant de devenir Conseiller Impérial, Emhyr avait été un juge, qui avait commencé par officier dans les régions éloignées de l’Empire, aux Marches Impériales, avant de retourner à la capitale, et de se hisser en participant à des procès importants. C’était d’ailleurs grâce à ce passé que, légalement, il pouvait justifier sa position.

Samara, elle, avait des connaissances juridiques rudimentaires. Elle connaissait l’importance du droit dans toute société, ce qui faisait qu’elle apprenait régulièrement, mais, concrètement, la magie l’avait toujours plus intéressé. Pour elle, ce moment était avant tout un [|i]show[/i], et un moyen de se faire bien voir. Elle observa donc Balthazar Fuyne, puis l’assemblée. Bismarck était là, avec toute sa famille, et probablement ses gardes. L’homme avait été jusqu’à attaquer une ambassade pour tuer Darthestar, et elle se méfiait de lui, tout comme Emhyr, qui avait doublé la garde... Et, parmi les gardes, il y avait des Chevaliers Impériaux, des gardes d’élite.

*Qu’est-ce que... ?!*

Samara fronça lentement les sourcils en sentant, dans l’audience... Une aura particulière.

« ...Coupable de vagabondage, infraction encadrée, prévue, et réprimée par l’article 12-C de l’ordonnance du... »

Calmement, et d’une voix forte, Emhyr énumérait la litanie, et Samara, elle, sentait une présence magique. L’Archimage avait cependant encore des tours dans sa manche, et envoya un message télépathique à l’attention de Kazuha, qui était dans la salle d’audience, ayant troqué ses habits d’esclave pour une tenue plus acceptable.

*[MT] Il y a une présence dans cette salle, Kazuha... Rapproche-t-en... [/MT]*

Kazuha se déplaça un peu, se rapprochant de l’espèce de curieux échalas, qui avait silencieusement et inconsciemment amené les gens à s’écarter, et elle alla s’asseoir dans son dos, ressentant un curieux frisson de dégoût. Kazuha avait envie de partir, de s’écarter, mais... Elle devait obéir à sa Maîtresse, et, en elle, elle portait une dague. Normalement, les civils n’avaient pas le droit de porter des armes, et étaient fouillés à l’entrée, mais Samara avait fait rentrer Kazuha, pour surveiller Bismarck, ou, de manière plus générale, tout trouble à la tenue du procès.

Elle se pencha donc en avant, et parla à voix basse :

« Qu’est-ce que tu es ? »

Pendant ce temps, Bismarck s’énerva, et Emhyr tourna la tête vers le militaire, en fronçant les sourcils, et lâcha :

« Sachez que je ne tolérerai pas la moindre interruption dans la conduite de ce procès ! S’il est impossible d’obtenir le calme du public, je vous rappelle qu’il m’est possible d’ordonner que la séance se tienne à huis-clos ! »

Bismarck sembla se calmer un peu, puis Emhyr tourna ensuite vers Darthestar.

« Nous reviendrons en temps et en heure sur la métamorphose de Lyz Bismarck, Prévenu. Pour l’heure, et pour votre complète information, nous allons commencer par revenir sur tous les éléments figurant dans le dossier. Mes assesseurs pourront, quand elles le souhaitent, vous poser également des questions. Ensuite, quand nous aurons fini de revenir sur l’ensemble des pièces du dossier, les autres parties exposeront leurs prétentions, et vous terminerez ce procès. »

Emhyr laissa planer quelques secondes, regarda Samara et Ashara, leur demandant si elles étaient prêtes à commencer, puis regarda l’homme :

« Bien... Commençons par le début, donc. D’après les éléments de votre dossier, vous êtes... Un ‘‘vampiroïde’’. Ce sont vos termes. Pourriez-vous éclairer la Cour sur la définition de ce terme ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 13 janvier 2016, 11:23:48
L'homme se tenait là sans un mot, droit, et écoutait attentivement les paroles d'Emhyr en se rendant compte à quel point il avait sut pratiquer une à une les plus grandes infractions possibles dans le domaine Ashnardien, se demandant même comment il avait put en faire autant sans même réfléchir un instant sur sa condition et sa façon de vivre, la présence d'Unahzaal ayant été finalement le seule déclencheur de la sortie de cette folie furieuse qui le caractérisait à l'époque. Honnêtement il ne connaissait l'homme que de nom d'ailleurs, mais maintenant qu'il lui faisait face, qu'il l'entendait se prononcer, s'exprimer, faire la liste exhaustive de ses péchés, il pouvait un peu mieux comprendre pourquoi tant de personnes l'avait averti à propos de ce noble si particulier, de cette puissance de l'Empire d'Ashnard qui semblait tout aussi dangereux qu'honnête, le genre de personne dont on ne sait jamais si il nous manipule, ou si il tente par quelques comportements spécifiques d'attirer la sympathie et le respect. En tout cas le fait qu'il soit aussi analyste sur le cas d'Emhyr avait sensiblement détourné le vampiroïde de son malaise principal quand il était entré dans la pièce, si bien qu'il avait même complètement cessé d'y faire attention pour se concentrer sur son jugement, sur ce à quoi il allait se devoir de répondre, ne faisant même pas attention à l'élan magique qui avait flotté dans les airs quand Samara avait envoyée son message télépathique à l'intention de Kazuha afin de la prévenir du petit problème qu'elle venait de percevoir. Pour lui, il n'avait rien d'autre à faire que d'être le prisonnier, le jugé, l'homme qui avait tant à dire sur sa condition passé et qui se devait désormais d'y répondre de manière plus ou moins naturelle. Ainsi, c'est peut-être dans l'inactivité totale qu'il se préparait à passer ce procès, mais après tout seul un fou oserais agir contre l'avis général durant son propre jugement.

---

Kazuha ne fit pas le moindre bruit quand elle s'installa dans le dos de l'être étrange qui se trouvait dans la pièce, et pourtant elle pouvait déjà pressentir qu'elle venait de gagner toute son attention. En même temps, rares étaient ceux qui pouvait le démasquer, ni même entrer consciemment dans le périmètre que l'être avait formé autour de lui pour se garder de l'espace, mais le contact avec Samara avait surement forgé le corps de l'esclave plus conséquemment que celle-ci pouvait se l'imaginer, la magie ambiante ayant surement nourrie cette charmante enfant pour lui offrir suffisamment de présence pour ne pas se retrouver piégée comme les membres vulgaires de la mondanité Ashnardienne. Toutefois, même quand elle se plaça, prête à lui parler, l'homme ne fit pas le moindre geste, n'eut pas le moindre sursaut, n'eut pas le plus petit instinct de réaction, restant stoïque, et contemplant le procès avec un air possiblement intéressé, le manque d'expression de son visage lisse, et des fentes sombres qui lui servait d'yeux et de bouche, n'aidant pas vraiment pour comprendre ce qui pouvait se tramer au-delà du regard de l'être.

« Qu’est-ce que tu es ? »

Pas de réponses, pas le moindre mot, mais plutôt un mouvement lent qui se fit voir, où l'homme leva rapidement la main pour produire une série de quatre signes appartenant au langage de muets et des malentendants : Le poing fermé et le pouce placé par-dessus, signifiant un S, puis de cette position, le pouce qui s'écarte ainsi que l'auriculaire pour marqué un Y, continuant par la mise en cercle des doigt pour formé un O, et finissant par la main refermée, avant de tendre l'index et le majeur, tout deux collé, signe évident pour le N. Syon, silencieux, qui en même temps que d'appliquer ses signes semblait avoir aussi modifier légèrement l'espace, Kazuha ayant bien étrangement changée de place pour se retrouver aux cotés de l'homme, sur le siège à sa droite, alors que celui-ci prit la peine de ramener sa main au devant de la grimace qui lui servait de bouche pour y placer devant un doigt tendu, comme pour inviter la jeune femme à garder le silence durant le jugement, ce qui était en soi une bonne manière des plus évidentes. Puis, espérant que la jeune femme n'en vienne pas à paniquer, ce qui n'était pas sur étant donné l'étrangeté de la situation, l'homme se tourna lentement vers elle pour montrer son visage, inhumain, froid, comme si il portait en permanence un masque qui n'était toutefois placé sur aucun visage, et elle put sentir lentement une approche télépathique de l'être, un moyen de la contacter sans un mot, sans une phrase, dans le plus grand des calmes et des respects pour ce qui se déroulait actuellement dans la pièce. Les mots qu'elle put entendre s'exprimaient par une voie profonde, lointaine, mais envoûtante, la voix d'un être mêlé entièrement à la magie, dans une sorte d'osmose permanente, et dont le ton lent aurait presque le don de calmer un esprit un peu échauffé par la surprise.

« Vous manquez un peu de politesse, faites attention. Je suis une ombre, une réminiscence, rien de bien dangereux, je ne fais qu'observer ce qu'il se déroule d'un autre point de vue. Après tout, je ne pouvais manquer un événement aussi important, surtout quand il touche le corps dont je suis actuellement dépendant. »

Puis, d'un ton peut-être un peu plus chaleureux, moi distant :

« Vous êtes l'esclave de cette démone, n'est-ce pas ?... Quel dommage, elle ne sembles pas posséder de prédispositions pour le Néant malgré sa puissance, ou j'aurais put échanger quelques secrets avec elle. Enfin, ce n'aurait pas été la raison de ma venue malgré tout. Voyons votre avis, que pensez vous de ce procès, Kazuha ? Pas besoins de mots, pensez juste je vous prie, je lirais dans votre esprit les réponses. »

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« Nous reviendrons en temps et en heure sur la métamorphose de Lyz Bismarck, Prévenu. Pour l’heure, et pour votre complète information, nous allons commencer par revenir sur tous les éléments figurant dans le dossier. Mes assesseurs pourront, quand elles le souhaitent, vous poser également des questions. Ensuite, quand nous aurons fini de revenir sur l’ensemble des pièces du dossier, les autres parties exposeront leurs prétentions, et vous terminerez ce procès. »

Emhyr avait rapidement calmé l'assemblée durant les quelques instants de furie de la famille Bismarck, particulièrement du chef de famille qui semblait avoir eut un sévère coup de chaud à l'entente des propos du vampiroïde, comme si il s'agissait là de l'ultime affront que pouvait lui faire le voyageur alors même qu'il était en train de se faire juger pour ses crimes. Puis, quand l'homme se permit d'expliquer la tenue des discussions qui allaient suivre, le jugé fit un lent signe de tête pour assurer sa compréhension et son accord, appréciant, si ce n'était le respect des règles de la cour par l'homme, ses manières et son don de ne pas le considérer comme une simple bête monstrueuse et dangereuse, comme avait put le faire bien d'autres personnes lors de leurs premières rencontres. Enfin, Darthestar vit le siège s'échanger de rapides regards, de manière à se mettre en accord sur la poursuite des événements, avant de retourner leur vision sur le reste de la salle après d'infimes secondes, comme fin prêts à entamer les choses sérieuses, et ce fut honnêtement l'instant où le vampire sentit que le moindre de ses termes sauraient désormais être prit avec la plus grandes des importances, si bien qu'il eut presque la sensation de ressentir un poids lourd couver sur ses épaules. Il n'était plus désormais question de faire la moindre erreur de vocabulaire, la moindre faute de langage, chacune des syllabes qu'il allait user pouvait potentiellement le mener sur un chemin des plus houleux, et pour le coup, cela n'était guère rassurant. Il allait toutefois faire cet effort, être extrêmement précautionneux, et surtout, allait tout faire pour régler ce passé qu'il tenait avec Ashnard, même si encore maintenant il se rappelait des termes dont avait usée Samara : Ce procès restait plus politique qu'autre chose, et le seul homme capable d'influer sur les conséquences de celui-ci restait Emhyr.

« Bien... Commençons par le début, donc. D’après les éléments de votre dossier, vous êtes... Un ‘‘vampiroïde’’. Ce sont vos termes. Pourriez-vous éclairer la Cour sur la définition de ce terme ?
 -  Certes. Vampiroïde est un terme dont je fais l'usage pour me catégoriser. En tant que tel, il exprime que je suis une copie de vampire, que j'en ai l'apparence, les dépendances, mais pas la forme. Cela fait référence aussi au fait que je suis devenu un vampire par mimétisme, mon corps s'étant transformé sans morsure, ni héritage sanguin, simplement en recopiant le premier être que j'ai rencontré suite à l'acquisition de cette capacité de "copie" »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 14 janvier 2016, 00:56:52
Samara se moquait un peu des préliminaires du procès. Ils étaient nécessaires pour le bon déroulement de l’audience, mais elle avait déjà eu largement le temps de consulter le dossier. Non, ce qui l’intéressait, c’était cette mystérieuse créature située parmi la foule. Le Palais était plutôt grand, et les voix des différents protagonistes étaient amplifiées par des sortilèges magiques qui manipulaient les ondes sonores. Ce qui, en l’occurrence, intriguait surtout Samara, venait de cette silhouette sombre assise au milieu du public, se dissimulant dans la masse. Elle avait envoyé Kazuha enquêter, et cette dernière eut rapidement sa réponse.

Syon… Le mystérieux Syon, ce fameux membre du Néant, celui qui avait aidé Darthestar et Zariël contre Mälrunn, mais dont les motivations étaient bien obscurés. Lorsque Syon pénétra dans l’esprit de Kazuha, ce fut pour constater que ce dernier était bien protégé. Samara avait entraîné Kazuha, afin de défendre son esprit contre les attaques mentales et les tentatives d’hypnose et de possession, et, pour améliorer sa défense, elle avait psychiquement relié son esprit à celui de Kazuha. Ainsi, la belle Kazuha ne pouvait rien lui cacher, ce qui faisait d’elle la plus parfaite des esclaves.

Ce ne fut donc pas Kazuha qui répondit à Syon, mais Samara elle-même.

*[MT] Je pense que ce procès attire bien des gens… [/MT]*

Samara établit alors une connexion psychique avec Syon, dans l’esprit de Kazuha, et les deux êtres apparurent, dans une sorte de d’espace noir, de nexus profond et abyssal.

« Nous serons mieux pour discuter ici… Syon. »

Samara, pour autant, n’était pas déconnectée du réel. En réalité, c’était comme si elle avait plusieurs pensées très prenantes, mais elle pouvait encore se percevoir à son environnement.

« Pour une raison que j’ignore, votre sorti est lié à celui de cet homme… Et, malgré mes recherches et les informations de Zariël, je ne sais toujours pas grand-chose sur vous. Je suis donc ravie que nous puissions avoir cette conversation. »

Très ravie, en effet.

Darthestar, de son côté, vint à expliquer les subtilités de la nature de vampiroïde, et Emhyr hocha lentement la tête, avant d’enchaîner :

« Très bien… Une copie de vampire, donc… Et… Dans quelle mesure ? Quels sont les pouvoirs que votre… Mimétisme a repris ? Et… Dans la même idée… D’où vous vient ce mimétisme ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 15 janvier 2016, 20:00:21
L'être était étrange certes, déconcertant, mais de ce que pouvait ressentir les autres membres dans la pièce, hormis le rejet naturel qui les obligeaient à s'écarter d'un minimum de deux places pour ne pas avoir à le côtoyer, était tout sauf une sensation de danger imminent, et ce pour une bonne raison : L'homme l'avait dit à Kazuha, il n'avait absolument aucune intentions belliqueuses, et n'était là que pour constater l'évolution des choses en ce qui concernait son vaisseau en ce monde humain. Et quand un être d'une telle puissance avait quelques volontés, quelques désirs, ou quelques attentes vis-à-vis d'un événement, il était sans nul doute pleinement possible que les personnes alentours puisse le ressentir, ce qui n'était, encore une fois, pas le cas dans l'état actuel des choses, et cela pouvait peut-être même permettre aux personnes ayant conscience de sa présence de se sentir un peu rassurée, car il faudrait être fou pour croire qu'un homme possédant une telle présence ne puisse pas être un danger imminent si il en venait à se sentir offusqué. En tout cas, pour lui, les choses allaient se dérouler de manière bien simple, il profitait dans le fond de sa petite "sortie", appréciant la tangibilité des éléments qui l'entourait, si bien qu'il était de très bonne humeur, et cela faisant écho à son comportement relativement aimable envers la curieuse aux biens tristes manières, ce qui aurait, normalement, eut le don de le mettre assez en colère pour qu'il lui fasse connaître un sermon bien approprié. Enfin, la discussion allant, il lui avait fait la demande de répondre dans sa tête pour qu'ils échangent, et fut ainsi assez surprit de découvrir les défenses que possédait la jeune femme, bien plus entraînée à résister à l'intrusion mentale qu'il n'aurait put l'imaginer, avant même d'être interrompu par un autre message, qui lui offrit bien rapidement les réponses à sa surprise : La maîtresse couvait son esclave.

*[MT] Je pense que ce procès attire bien des gens… [/MT]*

L'appel magique qu'elle se décida de produire ne manqua pas d'être remarquer par l'homme du Néant, et il ne vint pas à résister, n'étant clairement pas inquiet malgré la puissance remarquable que cette démone possédait dans les arts magiques et les arcanes, se laissant ainsi lentement glisser dans le nouveau domaine qu'elle venait de créer en l'esprit de sa fidèle demoiselle, les amenant tout deux dans un espace sombre, clos, éloigné de l'être même de Kazuha. Au milieu de cet espace fini se trouvait désormais Samara, dans sa tenue de juge assesseur, et Syon, dans son apparence des plus étranges, vêtu d'un costume d'un autre âge, et portant toujours ce rictus étrange, mêlant l'inquiétant et le malsain, tout deux distant d'une dizaine de pas, et se toisant de manière à la fois respectueuse mais vigilante. D'ailleurs, dans cet espace, la supercherie de l'homme se fit un peu plus visible que dans le monde matériel, et un peu à l'instar de ces images télévisuelles instables que l'on pouvait rencontrer à Tekhos, le corps de l'homme semblait par moment perdre de sa constance, des parties "tressautant", se séparant du corps pour revenir à leur position initial l'instant d'après, assez d'informations pour que l'archimage comprenne que l'être n'était là que virtuellement, sous la forme d'un avatar, ou d'une image, qui perdait en matière et en forme au fur et à mesure qu'elle se retrouvait décliner. Si le sort était quasi-parfait dans la salle, il l'était désormais beaucoup moins dans l'esprit de Kazuha en tout cas, et cela ne diminuait rien au coté inquiétant que possédait l'homme, permettant surement à Samara de contempler un être qui, sans même le vouloir, semblait faire preuve d'une apparence des plus gênantes... Enfin, il ne fallait pas que cela l'arrête, et Samara put voir la fente qui servait de bouche à Syon s'allongée quand elle se mit à parler, l'idée de l'échange faisant surement plaisir à l'être.

« Nous serons mieux pour discuter ici… Syon. Pour une raison que j’ignore, votre sort est lié à celui de cet homme… Et, malgré mes recherches et les informations de Zariël, je ne sais toujours pas grand-chose sur vous. Je suis donc ravie que nous puissions avoir cette conversation.
 -  Croyez moi que je suis aussi particulièrement enchanté à l'idée d'échanger avec vous, fit-il d'une voie profonde, caverneuse. Pardonnez moi aussi si je faute parfois par mon langage, mais la façon d'échanger a été bien modifiée depuis mon départ. »

L'homme semble avoir une gestuelle lente, maîtrisée, empreinte des mouvements arcanes, qui laissent entendre que l'homme a dut pratiquer la magie au point que c'est devenu naturel pour lui de se déplacer en accord avec la force mystique, comme pour une perpétuelle canalisation. Point de danger toutefois, il n'y a pas la moindre énergie a captée dans cet espace clos, à part peut-être celle de Kazuha, et il est évident qu'il ne cherchera jamais à puiser dans les force d'un être humain, si bien qu'il ne s'agit dans le fond que de petits déplacements très harmonieux, mais dépourvu de capacité à nuire. Enfin, alors qu'il fait face à la charmante, il se permet de reprendre la parole avec un ton relativement calme :

« Je présuppose que vous avez plus d'une question à poser, si bien que je vous écoutes, n'hésitez pas à les exposer, après tout je n'ai pas grand chose à cacher, en dehors des secrets de mon art... »

---

« Très bien… Une copie de vampire, donc… Et… Dans quelle mesure ? Quels sont les pouvoirs que votre… Mimétisme a repris ? Et… Dans la même idée… D’où vous vient ce mimétisme ?
 -  Je vais vous répondre point par point : En premier lieu, j'en suis une copie par ma capacité à mordre, et à ponctionner le sang, ce qui est d'ailleurs devenu quasiment mon seul moyen de m'alimenter. J'ai aussi acquis une certaine sensibilité au soleil, et une force légèrement supplémentaire à la lune. »

Ce n'était pas mentir, même si désormais l'augmentation de ses forces la nuit était devenu risible face à la puissance destructrice qu'il avait acquis avec le temps et son don de mimétisme. D'ailleurs il ne savait pas trop encore comment répondre à la question suivante, ayant un peu peur dans le fond de révéler la nature de sa puissance et les secrets qu'il avait jusqu'ici jalousement gardé, car cela revenait à le mettre dans une grande situation de danger face aux quelques adversaires qui pourraient ouïr ses aveux, notamment la famille Bismarck qui était actuellement dans son dos, et surement extrêmement attentif au moindre mot qu'il allait laisser passer entre ses lèvres. Il était donc actuellement en train de réfléchir à ce qu'il pouvait dire ou non alors qu'il expliquait les raisons de son rapprochement avec les vampires, mais tandis que sa prudence lui demandait de ne pas parler de ses pouvoirs les plus difficiles à reconnaître ou à détecter, sa position de criminel et le besoin d'être jugé en pleine connaissance de sa position l'amenait à vouloir dire absolument toute la vérité, chose que bien des gens trouveraient stupide d'ailleurs, mais qui était dans le fond pleinement compréhensible quand on connaissait la teneur du vampire à ne prononcer que la vérité, sans détour. Enfin, il prit un temps pour respirer, faisant son choix final, et décidant de surement risquer bien plus plus tard, mais d'agir honorablement durant les heures qui suivent pour sortir de ce procès, si ce n'est libre, au moins la tête haute. Ainsi, peut-être surement par un sursaut d'orgueil, ou d'honneur, l'homme ne manqua pas d'élever de nouveau la voix, et de faire le détail exact des capacités qu'il s'était découvert avec le temps, oubliant toute notion de prudence pour le coup :

« Pour les pouvoirs, en voici une liste que je vais tenter de faire la plus exhaustive possible : le vampirisme, la capacité d'user de mon corps tel une ombre dans les lieux sombres, une agilité féline, une force décuplée, la capacité d'user de mon corps comme d'une arme, un effet aphrodisiaque lors de ma morsure, une puissance draconique, une résistance à une grande majorité des coups, un accès à la magie, notamment celle du froid, une résistance aux coups mortels, ainsi qu'une résistance à la magie, et enfin une résistance au soleil qui m'as permit de me déplacer de jour contre quelques brûlures mineures. De plus, à partir du moment où j'ai put user de mon corps comme d'une arme, j'ai aussi commencer à obtenir une capacité à me transformer en un être monstrueux, afin de décupler mes pouvoirs originels, même si je n'ai aucune connaissance de la raison qui m'as permit de le faire. »

Il marqua une pause avant de continuer pour la dernière des questions posées :

« Enfin, ce mimétisme me fut acquis lors d'un événement dont j'ai peu de souvenir. Originellement chasseur dans les terres sauvages, je fut mortellement blessé par une bête inconnue lors de mon passage dans une crevasse. A mon réveil, j'avais changé physiquement, et j'ai eut le don de découvrir deux semaines plus tard que mon corps mimait les capacités de ceux que je rencontrait, avant que ce soit ma morsure qui me le permette une fois mes prédispositions à la vampirisation acquise. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 18 janvier 2016, 00:07:09
Dans l’esprit de Kazuha, Samara se défit bien vite de sa toge de juriste, pour sa tenue habituelle : son long corset en cuir. Sa queue caudale ondulait dans son dos, et elle détaillait Syon... Le fameux Syon. L’énigmatique et troublant Syon. Cet individu qui avait vaincu Mälrunn, mais qui était encore sujet à bien des questions. Elle se tenait face à lui, et la mystérieuse créature était prête à répondre à ses question, ce qui arracha un léger sourire aux lèvres de Samara.

« Oui, votre ‘‘art’’... Le Néant. Il est peu de magies que je connais pas, et la vôtre en fait indéniablement partie. Je suppose qu’il doit s’agir d’une puissante magie... Mais je ne vous poserais pas de questions dessus. Non pas que cela ne m’intéresse pas, mais ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus en ce moment. »

L’esprit de Kazuha était comme un terrain neutre, mais, au moindre moment, Samara pouvait rompre le lien. Elle était la Maîtresse de Kazuha, une Maîtresse absolue, ce qui signifiait que Kazuha lui faisait totalement confiance, et lui avait cédé sa vie. Et ce n’était pas qu’une simple expression. Kazuha n’avait tout simplement rien à cacher à Samara, ce qui permettait à l’Archimage de pouvoir utiliser son esprit.

« Je veux savoir qui vous êtes, Syon... Et pourquoi vous vous êtes attaché à l’âme tourmentée de Balthazar. J’ignore la nature du lien vous unissant à lui, mais je ne pense pas que sa mort soit quelque chose qui vous tente. Et c’est bien de la mort de Balthazar dont il est question en ce moment. Par conséquent, je vous invite à faire preuve de coopération. »

Dialoguer avec Syon était une surprise, mais ce n’était pas pour autant que Samara se laisserait déstabiliser et distancer par les évènements.



Les questions se poursuivaient autour de la nature et de la personnalité du prévenu, comme dans tout procès pénal. Ce jeu de questions pouvait durer longtemps, car, outre les questions personnelles, le siège revenait aussi sur tous les éléments du dossier. Et, tout au long de l’audition, le siège pouvait appeler tous les témoins. Ils étaient situés dans une annexe, et les parties n’avaient pas le droit de poser des questions aux témoins pendant l’interrogation par le siège. Le contre-interrogatoire avait lieu quand les parties devaient s’exprimer, que ce soit l’accusation, la défense, ou même les parties civiles, même si c’était bien moins fréquent chez les parties civiles.

« D’accord... Une bête, donc... La Cour aurait apprécié de plus amples informations, mais j’aimerais m’attarder encore un peu sur votre pouvoir de mimétisme. »

Emhyr s’humecta les lèvres, et laissa planer quelques secondes. N’importe qui connaissant un peu le dossier savait d’avance quelle serait sa prochaine question, et, quand elle vint, elle ne surprit évidemment personne :

« Ce pouvoir de mimétisme... Vous permet-il de transformer les gens en vampire ? Je veux dire... Est-ce que vous avez cette faculté ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 27 janvier 2016, 17:09:47
« Oui, votre ‘‘art’’... Le Néant. Il est peu de magies que je connais pas, et la vôtre en fait indéniablement partie. Je suppose qu’il doit s’agir d’une puissante magie... Mais je ne vous poserais pas de questions dessus. Non pas que cela ne m’intéresse pas, mais ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus en ce moment.
 -  Je vois. Ce n'est pas un mal, vous ne devriez pas chercher à en apprendre plus. Vous n'êtes pas faites pour cela. »

Les termes de l'homme se font avec une voix qui ne se fait ni agressive, ni amicale, il semble simplement parler de quelque chose qu'il connait si bien qu'il pourrait naturellement définir qui pourrait s'y lier ou non. Le fait est que cela pourrait paraître comme un jugement ou de l'orgueil, voir un coté hautain, mais ce n'est pas ce qui ressort de cet homme, pour de biens nombreuses raisons, la première étant qu'il semble être d'un calme parfait, et tout à fait dénué de la moindre intonation personnelle, comme si il parlait simplement mais clairement pour ne pas laisser le moindre doute. La deuxième raison était quelque chose que la démone pouvait pressentir surement, mais la personne qui lui faisait face actuellement respirait une connaissance, une "sagesse", celle des gens qui ont passés tant et tant de temps à perfectionner leur savoir et leur art qu'ils ont désormais l'assurance du plus grand des experts, et ce sans la moindre pointe de pédance ou de supériorité, juste la vision d'un maître envers un néophyte. Et le tout sans perdre la moindre once de respect envers la démone, qui devait bien voir que l'homme la considérait non pas comme une apprentie, mais bien comme l'archimage qu'elle était, ce qui laissait aussi entrevoir que l'homme devait surement manquer de personnes avec qui échanger sur la magie et ses secrets, et qu'ainsi la présence de Samara arrivait aussi pour lui comme l'occasion d'enfin avoir une interlocutrice de qualité. Enfin, il l'observa changer de tenue rapidement, qu'elle retrouve à la fois ses atours provocants, et son air un peu plus ... démoniaque, puis alors qu'il était dans l'observation la plus simple, il l'écouta reprendre ses termes pour continuer un peu plus précisément sur les questions qui l'intéressaient, questions auxquelles il répondit avec la même voix monotone et grave, malgré la fente de son visage qui s'élargit, sous le plaisir de l'échange.

« Je veux savoir qui vous êtes, Syon... Et pourquoi vous vous êtes attaché à l’âme tourmentée de Balthazar. J’ignore la nature du lien vous unissant à lui, mais je ne pense pas que sa mort soit quelque chose qui vous tente. Et c’est bien de la mort de Balthazar dont il est question en ce moment. Par conséquent, je vous invite à faire preuve de coopération.
 -  Déjà vous l'appelez Balthazar, ce qui prouve que vos avez la première pièce d'information en main. Darthestar est le résultat de la fusion de mon être avec cet être humain, ce pauvre chasseur. Pour tout expliquer, considérons déjà que j'ai été humain un jour : Dans les affres d'un temps bien ancien, quelques personnes furent touchés par des objets dont l'énergie annihilait leur nature, pour la remplacer par quelque chose de plus puissants, de bien plus puissants. Je fut l'un des quatre qui furent affectés, et découvrant mon manque de limite, j'ai commencer à pousser de plus en plus ma maîtrise de ce don. Il n'est pas vraiment à noté que nous avions déjà atteint, nous quatre, un rang supérieur aux mortels, mais les choses se déroulèrent ... tristement. Le Néant évoluait chez chacun d'une manière différente, si bien que nous nous sommes trouvés des diminutifs : Le Valet, le Cavalier, la Dame, et le Roi. Ce fut le Valet qui changea du tout au tout, et devint le Fou. Il poussa la Dame à a perte de la raison, et manqua ainsi de détruire une source d'énergie qu'il comptait utiliser pour son bien personnel. Mais la Dame fut scellée, et le Fou disparu. »

Il s'arrêta un temps, avant de s'approcher de la démone un petit peu. Elle pouvait ainsi voir que derrière les fentes représentant les yeux de cet être étrange, une lueur frôlant la rage et la folie venait d'apparaître, juste avant qu'il ne reprenne son propos.

« Mais la Dame, il s'agissait de mon enfant. Et la Dame s'est réveillée il y a peu, je le sens, si bien que j'ai dut m'amener en ce monde, et trouver un corps capable de supporter le Néant afin de ne pas détruire votre univers par ma présence. C'est à ce moment que Balthazar est apparut, et c'est à ce moment que j'ai choisit mon vaisseau... Je peux prendre mon temps, le corps de Balthazar s'acclimate de plus en plus, bientôt il m'entendra... Et alors je pourrais lui expliquer la situation. »

Il se redresse un peu, et si il y a bien une chose tout de suite qui émane de Syon, c'est à la fois une colère infinie, mais aussi une sorte de mélancolie, une tristesse qui semble imprégné l'homme. Dans le fond si la démone peut comprendre une chose à l'instant, c'est que l'homme, tout puissant qu'il peut-être, semble toutefois posséder des sentiments aussi chaotiques que la nature de ses pouvoirs.

« Enfin, si votre Justice attends de Darthestar qu'il meure, je vous préviens dés maintenant... Cela ne se fera pas. »

- - -

« D’accord... Une bête, donc... La Cour aurait apprécié de plus amples informations, mais j’aimerais m’attarder encore un peu sur votre pouvoir de mimétisme. »

Darthestar opina du chef quand Emhyr exposa le fait qu'il voulait rester sur la question du mimétisme, l'homme comprenant que de toutes manières ce n'était pas l'aspect monstrueux qui risquait de changer le fonctionnement du jugement dans l'état actuel des choses, mais bien ses capacités et surtout son comportement durant le procès, si bien qu'il restait le plus disponible et franc possible pour éviter toute incompréhension de ses termes ou de ses explications. Actuellement les choses se passaient plutôt bien, ce n'était qu'une suite de questions de la part des juges, et de réponses de sa part, si bien que la simple honnêteté était suffisante pour permettre à l'homme de ne pas se sentir en danger pour l'instant, mais il craignait bien plus la façon insidieuse dont le partie civile risquait d'user afin de le confondre plus tard, et de le pousser à prétexter quelques actions antérieures d'une manière qui ne saurait que le mener à l'échafaud. En tout cas il allait devoir être simple en début de ce procès, mais plus il avancera, et plus il devra être prudent vis-à-vis des mots qu'il se devra d'employer, chose qui n'était pas bien simple pour l'homme qui avait prit goût à parler avec franchise, hormis avec la princesse qui occupait son esprit, et qui avait toujours eut le don de le mettre si mal à l'aise qu'il conservait en permanence un masque à ses cotés pour ne pas se retrouver à avouer quelques sentiments gênants, autant pour lui que pour elle. Devoir mentir, devoir déformer la vérité n'était jamais simple, mais surtout, n'était jamais gratifiant, surtout pour le vampire qui considérait que si la justice devait observer son cas, elle devait le faire en pleine connaissance de cause, même si Darthestar ne voulait clairement pas finir sa vie ici... Seul l'avenir allait lui dire comment les choses se dérouleront toutefois :

« Ce pouvoir de mimétisme... Vous permet-il de transformer les gens en vampire ? Je veux dire... Est-ce que vous avez cette faculté ?
 - Y répondre risque d'être compliqué. Je dois avouer que je n'ai jamais essayer, mais plusieurs choses me font dire que non : Les gens que j'ai mordu n'ont jamais eut d'effet de transformation, ou d'altération de leur être. De plus, à ma sombre époque, je mordais pour me nourrir, et une fois ma conscience reprise, je n'aurais jamais chercher à vampiriser quelqu'un, considérant mon état comme un fardeau, que je ne saurais appliquer à autrui. Enfin, je me permets de revenir dessus, mais comme je l'ai dit, je ne suis qu'une reproduction de vampire. J'en ai des aspects, mais plus j'assimile de pouvoirs, et plus je m'éloigne de cette première transformation, la seule chose me restant de vampirique étant la morsure, et une légère faiblesse au soleil. Ainsi je le dis, mais je n'ai aucuns dons de vampirisations, de manière quasi-certaine. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 02 février 2016, 07:43:48
L’homme avait beau penser ne pas être orgueilleux, Samara le trouvait, elle, empreint d’une certaine forme d’arrogance. Le fait qu’elle soit elle-même arrogante n’y était pas pour rien, mais Samara, de manière générale, considérait que nul savoir ne pouvait échapper à l’intelligence humaine, le Néant en faisant partie. L’homme lui expliqua être une sorte d’erreur de la Nature, investi par une énergie supérieure il y a des éons de cela, en compagnie de trois autres individus. L’un des quatre était devenu fou, et avait corrompu une autre des quatre personnes, visiblement la femme des quatre, et l’enfant de Syon. Pour venir à bout de la Dame, Syon s’était incarné dans ce monde, dans le corps de Balthazar. Une fois que l’homme avait terminé sa brève explication, il précisa ensuite que Balthazar ne mourra pas, sur un ton relativement péremptoire.

Samara, qui était restée silencieuse pendant son exposé, intervint alors :

« Vous êtes peut-être fort, mais votre puissance n’est rien face à celle de l’Empire. Si nous décidons de le mettre à mort, il sera mis à mort, et vous allez devoir tenir compte de cette donnée. »

Les magiciens... Et, là aussi, Samara était bien placée pour le savoir, les mages étaient, par nature, arrogants, orgueilleux, et présomptueux, se croyant supérieurs aux humains, et à leurs lois. Samara en savait quelque chose, oui, car elle raisonnait ainsi, mais, étant aussi une haute-fonctionnaire impériale, elle savait aussi que la magie n’était pas une inconnue sur Terra, et que l’Empire, outre disposer de puissants magiciens, avait aussi de l’obsidienne ou de la dymérite, des cristaux connus pour annihiler les pouvoirs magiques. Si l’obsidienne ne suffisait pas à retenir les pouvoirs de Syon, la dymérite, plus rare, plus pure, ne pourrait que marcher.

Autrement dit, Samara n’était pas inquiète par les démonstrations de puissance de Syon.

« Notre justice ne souhaite, en soi, ni la mort, ni la survie de Balthazar. Elle souhaite que la paix sociale soit instaurée, et elle souhaite s’assurer du caractère potentiellement dangereux ou non de l’homme à l’égard de la société. Nos dés ne sont pas pipés. »

Assez rapidement,, Samara précisa ensuite, comme pour éviter les discours usuels avec les mâles :

« Et je ne souhaite pas nous lancer dans un concours de muscles, sur votre capacité supposée à pouvoir lutter contre tout un Empire, et sur la nôtre à pouvoir lutter contre toute forme de menace surnaturelle. Vous dites que vous êtes venu ici pour combattre la Dame... Ce qui, je suppose, ferait de vous le Roi. Qu’est donc devenu le quatrième membre de votre groupe ? Le... Le Cavalier ? Ou le Roi, si c’est vous le Cavalier... »

Elle était toujours aussi curieuse d’en savoir plus sur eux.



La « manière quasi-certaine » avec laquelle Darthestar expliqua n’avoir aucun pouvoir de vampirisation avait de quoi laisser sceptique. Lyz Bismarck, la fille du Baron Bismarck, avait été transformée en vampire, et le baron était sûr que cette transformation était liée à Darthestar. Or, le fait que le vampiroïde indique n’avoir, comme seul pouvoir, que la morsure, pouvait tout à fait être interprétée comme un aveu. C’était par la morsure qu’un vampire transformait quelqu’un en vampire, en avalant son sang, et en diffusant ensuite le sien.

« Soit... Mes assesseurs ont-elles des questions à poser ? »

Samara secoua négativement la tête.

« Aucune question.
 -  De même. »

Emhyr hocha la tête.

« Très bien... Nous reviendrons sur la nature de vos pouvoirs quand nous en discuterons avec nos experts en la matière. Pour l’heure... Abordons le moment où vous avez hérité de votre mimétisme. Vous étiez chasseur, n’est-ce pas ? Où chassiez-vous ? Quelles ont été les premières répercussions sur votre vie lorsque ces pouvoirs inédits ont émergé en vous ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 08 février 2016, 18:23:34
Il le sentait dans les fibres e cette femme forte, de cette démone puissante et sure d'elle, elle n'aimait pas son comportement, elle ne supportait pas certain de ses propos, et tout autant que cela soit justifié ou non, Syon n'y faisait dans le fond que peu attention, ne cherchant pas à détailler entre eux une différenciation de valeurs, et se concentrant uniquement sur les propos qu'ils s'échangeaient avec un maximum de politesse. Il y avait bien des manières d'offusquer une démone, d'attaquer son orgueil, sa façon de voir les choses, sa perception des événements, mais l'homme n'avait nulles raisons de le faire, il n'en avait pas la moindre envie, après tout à quoi lui servirait-il de vexer la seule personne avec qui il pouvait enfin échanger proprement ? Tout simplement à rien, et si il y avait bien une chose qui pouvait enfin lui créer un brin d'intérêt ces dernières années, hormis l'évolution lente et progressive du vampiroïde, c'était son échange avec Samara, qu'il saura poursuivre avec une certaine fidélité, tant que celle-ci ne décide pas de rompre le lien qu'elle maintient avec sa servante, charmante et docile, qui les accueilles en son esprit avec une patience et une maîtrise qui laisse en savoir long sur la confiance qu'elle a envers sa maîtresse.

« Vous êtes peut-être fort, mais votre puissance n’est rien face à celle de l’Empire. Si nous décidons de le mettre à mort, il sera mis à mort, et vous allez devoir tenir compte de cette donnée. »

Non. Ça, c'était une erreur que la dame aux charmants atours ne devrait pas tant affirmer, surtout devant lui. La puissance de l'Empire est grande, infiniment plus que celui qu'il avait connut autrefois, à l'aube de sa création, à l'aube de son établissement, où tout les paysans cherchaient déjà à acquérir quelques nobles actions sur ces terres désolées, mais malgré tout Samara s'avançait sur un sujet où elle n'avait pas idée de la puissance de son adversaire, si bien qu'elle aurait plutôt dut le prévenir sur la résistance qu'on lui octroierait, plutôt que sur un rapport de puissance entre eux deux où elle voyait Ashnard absolument gagnant. Encore une fois, Syon n'y fit pas attention. Après tout il avait seulement dit que si ils voulaient finalement la mort de son vaisseau humain, cela ne se ferait pas, chose qui exprimait simplement qu'il serait à même d'agir pour éviter que le procès se termine de la mauvaise manière à ses yeux, mais pour autant il n'avait jamais dit qu'il allait faire face à l'Empire entier simplement pour un être vivant. Une vie est une vie, et étant naturellement lié à la non-existence, il s'était retrouvé à comprendre aussi toute l'importance de la moindre âme existante en ce monde. Il n'allait pas créer l'annihilation pour un être, simplement chercher l'échappatoire nécessaire, et encore, seulement s'il trouvait cela obligatoire...

« Notre justice ne souhaite, en soi, ni la mort, ni la survie de Balthazar. Elle souhaite que la paix sociale soit instaurée, et elle souhaite s’assurer du caractère potentiellement dangereux ou non de l’homme à l’égard de la société. Nos dés ne sont pas pipés.
 -  Je n'ai jamais cherché à réduire votre procès, Dame Samara. Et je ne le ferais pas. Je vous le disais juste, entre mages : vous vous doutez que nombres de choses permettent de sauver une entité sans même que quiconque ne puisse s'en rendre compte, et j'ai besoin de ce vaisseau humain pour agir sans mettre la matérialité m'entourant en danger. Ni plus, ni moins. »

De bien simples propos, essayant de désamorcer la vision de Samara envers son interlocuteur. Il ne pouvait rien faire de plus dans le fond, et son besoin de maîtriser le langage de cet époque ne lui permettait pas de se prononcer plus finement, plus précisément, si bien qu'il attendit avec patience la réponse de Samara, qui ne se fit pas attendre, sans pour autant être désagréable. Chacun présentant ses attentes, ou sa vision des choses sur les échanges à venir, pendant que, parallèlement à leur discussion, le jugement se poursuivait sous leurs yeux attentifs, et leurs esprits scindés :

« Et je ne souhaite pas nous lancer dans un concours de muscles, sur votre capacité supposée à pouvoir lutter contre tout un Empire, et sur la nôtre à pouvoir lutter contre toute forme de menace surnaturelle. Vous dites que vous êtes venu ici pour combattre la Dame... Ce qui, je suppose, ferait de vous le Roi. Qu’est donc devenu le quatrième membre de votre groupe ? Le... Le Cavalier ? Ou le Roi, si c’est vous le Cavalier...
 -  Bonne question. Avant tout, je ne suis pas le Roi, mais le Cavalier, étant donné que ma mise en contact avec le Néant c'est faites à mon âge adulte, où j'ai donc été bien moins malléable que mes autres camarades. De plus, je ne viens pas spécifiquement pour me battre contre Belphégor, je viens seulement pour m'assurer qu'elle n'est plus un danger pour ce monde, auquel cas je ne serais pas amener à l'enfermer de nouveau. »

Ceci était dans le fond une manière de s'assurer aussi que son enfant ne subissait plus l'influence de l'Orbe, un système de commande lié au Néant, qui s'était relié à son enfant et avait ainsi créer l'un des éléments les plus dangereux qu'il n'avait jamais connu. Les deux ayant été enfermés en même temps, il était plus que possible que les deux aient été libérés au même instant, et il devenait donc impératif pour l'homme de s'assurer que si l'un était conscient, l'autre ne le soit pas, auquel cas cela pouvait devenir extrêmement dangereux, à la fois pour lui, mais aussi pour l'univers de Terra. Son travail en somme était devenu de veiller sur la Dame, une entité qui lui était devenue supérieur, mais qui péchait d'instabilité, si bien qu'il avait encore la capacité de s'en occuper seul si les choses venaient à se gâter. Toutefois, de nombreux éléments pouvaient rendre les situations futures bien plus désagréable à gérer, et pour ces raisons, il ne souhaitait pas trop en parler à l'Archimage, pour tout simplement éviter d'alerter une personne qui n'avait pas vraiment besoin de savoir qu'une entité prônait la totale annihilation du monde environnant pouvait retrouver la conscience et s'en prendre à Terra.

« Quand au Roi, je n'ai plus de nouvelles depuis un long moment désormais. Nous nous sommes quittés suite à l'événement de la Dame Perdue, chacun avec un but particulier. Dans mon cas, veiller  sur la prison de la Dame, dans son cas, retrouver le Fou, et comprendre la portée de ses agissements. Tout ce dont je suis capable d'assumer, c'est que nous sommes encore tout les quatre vivants, étant donné que l'origine du Néant n'a pas été modifié. En dehors de cela, nous avons tous perdu contact avec les autres. »

- - -

« Soit... Mes assesseurs ont-elles des questions à poser ?
 -  Aucune question.
 -  De même. »

Pas de questions, pas d'approfondissements, le vampiroïde ne savait pas trop comment il devait prendre cela, n'ayant jamais contempler le déroulement d'un tribunal, ou observer d'une quelconque manière des comptes-rendus autour de l'évolution de jugements. Tout ce dont il était sur, c'est que pour l'instant ses réponses ne semblaient pas avoir été trop mal reçues, même si dans le fond il n'avait jamais vraiment obtenu de réactions précises à ce sujet, si bine qu'il considérait avoir jusqu'ici plutôt bien choisi ses réactions et ses mots, non sans se douter que ceux ci pouvait très bien être détournés de leurs sens originels par ses détracteurs. En tout cas il restait pour l'instant à sa place, muet face aux juges, attendant avec toute la patience possible que ceux ci s'expriment à nouveau sur telle ou telle zone d'ombre de sa personne ou de son comportement, sans se douter, encore une fois, que de toutes manières il ne s'agissait que de reconfirmation d'un dossier qu'ils avaient normalement tous lus, en prévision de ce long jugement. Finalement Emhyr reprit la parole, et l'écoutant attentivement, le vampire attendit qu'il ait bien finit sa question pour s'exprimer à la suite :

« Très bien... Nous reviendrons sur la nature de vos pouvoirs quand nous en discuterons avec nos experts en la matière. Pour l’heure... Abordons le moment où vous avez hérité de votre mimétisme. Vous étiez chasseur, n’est-ce pas ? Où chassiez-vous ? Quelles ont été les premières répercussions sur votre vie lorsque ces pouvoirs inédits ont émergé en vous ?
 -  J'étais en effet un chasseur, et j'officiais aux alentours des failles d'Aleb, dans ce que nous appelons les Terres sauvages. Suite à l'accident qui m'as offert ce pouvoir, j'ai avant tout changé d'apparence, et de visage. Ce dernier n'était pas fixe, et comprenant que plus personne ne me reconnaissait, j'ai rapidement choisit de quitter mon ancien lieu de vie, y voyant une intervention divine. Je ne sais toujours pas si ce fut en effet le cas, et si cela ne tint pas plutôt de la malédiction, mais je considère que mon changement d'apparence fut le premier pas vers mon passage de simple chasseur à vagabond « évolutif » si je peux user du terme. Ce fut d'ailleurs peu après que je rencontrais une vampire sur mon chemin, et que mon être en changement commença à copier le vampirisme... »

Pas besoin de noter que malgré son changement, ce fut loin d'être la situation la plus indolore qu'il connut, sa sensibilité à la lumière, et la pousse de ses crocs lui ayant ôté de quelques nuits réparatrices, sans parler des soucis nombreux pour se déplacer.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 09 février 2016, 22:03:44
Dans ce dialogue surréaliste, Samara écoutait l’homme parler, nullement impressionnée par ses bravades ou par son dédain. La volonté de l’Empire serait respectée, tout simplement. Et, pendant que le procès se poursuivait, l’homme entreprit de lui expliquer ce qu’il était arrivé des membres de son quatuor de chevaliers du Néant. Il n’était pas le Roi, mais le Cavalier, et ignorait où était parti le Roi depuis que la Dame avait choisi de les trahir. Tout ça, aux yeux de Samara, sonnait un peu comme étant onirique. Elle était sceptique, mais on pouvait la comprendre, car elle n’avait jamais vraiment entendu parler de ce Néant, et de toutes les possibilités qui en découlaient. Le Roi et le Cavalier s’étaient séparés les tâches : lui, Syon, veillait sur la Dame, et le Roi, lui, traquait le Fou.

*Fort bien... Mais quel est le rapport avec Balthazar ?*

Samara essayait de comprendre, et cette question vint rapidement se poser à ses yeux.

« Pourquoi avoir besoin de se matérialiser en notre monde ? Est-ce que... Est-ce que la prison de la Dame a un ancrage physique nécessitant de prendre possession d’un corps ? »

La démone en était encore au stade de comprendre le fonctionnement de Syon.

Et, pour l’heure, elle continuait à naviguer en eaux troubles.



Au-delà de cette conversation, le procès se poursuivait. Tout le monde savait que les questions de la Cour au prévenu pouvaient durer longtemps, voire toute la journée. C’était une manière de revenir sur l’ensemble du dossier, et de recueillir des avis préliminaires. En réalité, c’était même là le cœur du procès, puisque les juges allaient à la pêche aux informations, confrontant les allégations du suspect avec les détails de l’enquête. Emhyr aurait pu faire venir des experts pour discuter des pouvoirs mimétiques, mais il avait manifestement choisi de remettre cela à plus tard.

Balthazar leur expliqua être originaire des Failles d’Aleb, une région sauvage que les Ashnardiens connaissaient. Elle était pour l’heure séparée de l’Empire. Emhyr hocha lentement la tête quand Balthazar expliqua au Tribunal qu’il avait dû changer d’endroit, suite à ces pouvoirs. Ce n’était pas surprenant. Les Failles d’Aleb étaient un endroit reculé, très superstitieux. Les paysans avaient dû croire que l’homme était possédé... Ce qui, en soi, n’était pas spécialement faux.

« Les Failles d’Aleb sont relativement éloignées des terres impériales, signala alors Emhyr. Comment avez-vous rejoint l’Empire ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 10 février 2016, 18:09:44
La femme semblait avoir bien du mal à le croire, à s'accorder avec ses termes, et pour le coup l'homme ne savait pas très bien si cela trouvait une cause dans le fait qu'il avait encore du mal à bien synthétiser ses propos avec le langage qui était utilisé par les Ashnardiens en ce jour, ou si cela était dut à la complexité de l'histoire qu'il était en train de lui conter, avec la part d'incohérence et d'étrangeté que cela impliquait. Il était relativement compliqué de parler de ce passé sans pour autant trop en dire, et Syon n'avait dans le fond qu'une seule personne à qui il allait devoir réellement expliquer la totalité de ce sujet, à savoir Balthazar lui-même, si bien qu'il pratiquait actuellement une certaine gymnastique dans ses paroles qu'il essayait de faire la plus logique possible pour l'archimage, même si cela semblait laisser par endroit quelques « trous de scénarios » difficilement éludable normalement pour la totale compréhension du récit. Tant pis, il n'allait pas non plus offrir à Samara l'intégralité de son être et de l'évolution qui y avait correspondu, si bien que cela fut finalement la démone qui reprit de ses questionnements envers lui :

« Pourquoi avoir besoin de se matérialiser en notre monde ? Est-ce que... Est-ce que la prison de la Dame a un ancrage physique nécessitant de prendre possession d’un corps ?
 -  Hum... Non il ne s'agit pas de cela... »

Il laissa traîner un silence, hésitant à offrir la prochaine information qui permettrait sûrement à la démone d'y trouver assez de preuves du danger qu'il était pour s'alarmer, et changer son jugement à propos du risque qu'ils encouraient à laisser Darthestar poursuivre sa voie évolutive en dehors de toute vérification et observation méticuleuse de sa personne. Pour autant, ne pas répondre pouvait devenir un autre signe capable de faire douter la démone, et Syon ne voulait pas non plus qu'ils en finissent dés maintenant avec cette discussion, qui se révélait aussi complète et intéressante que l'homme avait put l'espérer en premier lieu. Finalement il ne se trouvait pas trop de choix que d'expliquer à cette femme ce qui avait considérablement compliquer son existence, et ce qui l'obligeait désormais à chercher l'écueil d'un vaisseau humain afin de continuer d'accomplir la mission qui était sienne. Ainsi, non sans laisser sur son ébauche de visage un air qui mêlait autant le sérieux que le malsain, chose à peu près évidente tant le visage de l'homme possédait autant d'expressivité qu'un masque le pouvait, dans tout l'aspect parodique qui y était mêlé, il reprit la parole avec une voix distincte, qui ne laissait place à aucune hésitation, non sans parler du timbre inquiétant et caverneux qui lui était associé :

« … Pour vous expliquer simplement, le Néant n'est pas qu'une simple expression de nos pouvoirs ou de notre magie. Il s'agit d'une altération de l'âme, qui nous a lentement fait évoluer, un peu à l'instar de ce que Darthestar connaît en chacun de ses jours. Nous sommes lentement devenu des êtres contraire à la « matérialité », et notre influence à commencer à se faire sur le monde alentours par un anéantissement graduel de ce qui nous entourait. Afin d'éviter que notre simple présence détruise ce qui nous environnait, nous avions choisit de nous retirer de ce plan d'existence, usant de magie complexe pour nous écarter dans des dimensions comportant moins de risques. Si j'ai besoin d'un écueil humain, c'est bien pour ne pas influencer le monde alentour, pour ne pas détruire vos terres à mesure de ma recherche de mon enfant. D'ailleurs, avant que vous ne veniez en poser la question... Oui, Balthazar était capable de supporter le Néant, c'est bien pour cela que je n'ai pas attendu pour me réfugier en lui, étant donné qu'il n'existe que bien peu de personnes capable de soutenir une telle métamorphose... »

Il applique une pause dans son discours, avant de reprendre, sur un ton un peu moins professorale :

« Sinon, je me permets, mais j'aimerais aussi vous poser une petite question. En tant que personnes qui a put côtoyer Darthestar un moment, que voyez vous en cet homme ? Un danger ? Une opportunité ? Je ne dis pas cela de manière offensante, mais outre votre magie naturelle, il ne m'est pas compliqué de ressentir en vous des origines bien diverses en termes de sources aethyriques. Votre volonté envers la magie est gourmande, votre envie de pouvoir aussi. Dites moi, jeune démone, qu'attendriez vous d'un être comme Darthestar, qui n'a que peu de limites en terme d'évolution, de pouvoirs ? »

- - -

Bien loin de connaître la discussion qui se déroulait actuellement entre cette archimage qu'il respectait, et l'image de cet être qui l'avait tant changé, Darthestar était de son coté extrêmement soucieux du bon déroulement du jugement dont il faisait l'objet, et, concentré sur les propos d'Emhyr, il faisait bien attention à répondre aussi précisément que possible aux questions qu'il lui posait. Il sentait d'ailleurs qu'il ne s'agissait pas simplement d'un échange de bons termes, qu'il y avait dans les propos du noble une certaines volonté de vérifier la bonne teneur des informations que le vampire mettait un point d'honneur à lui conter, et en un sens cela mettait le vampire dans une situation délicate, surtout en considérant qu'il avait toujours un peu de mal à échanger avec autrui une fois que les positions entre eux ne se trouvaient pas sur un pied d'égalité. Malheureusement il n'avait pas le choix, il fallait bien qu'il se contente de cette situation, qui était déjà bien peu contraignante par rapport à ce qu'il s'était imaginé de ce tribunal, se revoyant déjà avec ces gants enchantés aux poignets, gants qui avaient manqués de lui faire lâcher quelques plaintes la dernière fois qu'il s'était retrouvé dans une de ces salles austères. Enfin, reprenant son propos, Emhyr lui posa une énième question.

« Les Failles d’Aleb sont relativement éloignées des terres impériales, comment avez-vous rejoint l’Empire ? »

Ce coup-ci, la question allait bien plus loin que ce que le vampire avait imaginé, et il ne savait pas vraiment comment y répondre sans pour autant livré quelques informations relativement importante à ses yeux. La logique voulait qu'il réponde par quelques termes prétextant que suite à son gain de force et d'endurance, il avait put voyager rapidement à pied, mais même en prenant en compte cela, il était aller en bien trop d'endroit, et ce avec une vitesse surprenante, pour que cela paraisse acceptable. Tout dépendait dans le fond de la capacité qu'aurait eut Ashnard à retracer les déplacements du vampiroïde, car si ils étaient parvenus à retrouver au moins une partie des lieux qu'il avait traversé, non sans parler des facteurs temporelles auxquels ses passages étaient reliés, répondre qu'il avait fait le tout à pied serait un ignoble mensonge, qui en plus se trouverait être terriblement évident. Mais pour autant, parler de Seïkusu et des portails qui s'y trouvaient, et qui lui permettait parfois de couvrir de très longues distances en une demi-journée de balade oisive dans la ville terrienne était plutôt dangereux, non pas pour lui, mais pour cette métropole qui n'avait sûrement pas grand monde pour pouvoir gérer les entités vivant en Terra, ou le souhait d'expansion territorial d'Ashnard. Ne lui restait donc que la possibilité de prononcer la vérité, tout en restant le plus évasif possible quand à la question de la Terre et de ses faibles habitants, ce qu'il put traduire par cette réponse :

« Avant tout je voyageais à pied, mais je me suis diriger tout d'abord vers Nexus, et non vers Ashnard. C'est lors de mes errances, et des moments où je me suis retrouvé perdu, que j'ai finis par découvrir des portails, des zones de transferts immédiats entre deux points de notre monde, et que j'ai commencer à les utiliser pour rejoindre rapidement quelques endroits relativement distants de mes points de départs. Vous devez vous en douter, mais c'est aussi par ce biais que j'ai réussi, à plusieurs reprises, à complètement disparaître lorsque les différentes milices d'Ashnard se trouvaient à ma poursuite. »

De là, deux possibilités... Soit son manque de précision pouvait être mal prit, et il allait appuyer sa demande, ce qui pouvait mettre le vampiroïde dans une situation particulièrement gênante, soit par le plus grand des hasards Emhyr était au courant des passages menant vers Seïkusu et la Terre, et comprenant son manque de clarté sur la situation, allait passer à une autre question.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 15 février 2016, 07:19:57
L’être lui expliqua que le Néant était une source d’annihilation, une magie qui détruisait tout ce qui se faisait autour de soi. Une force qui, autrement dit, anéantissait tout, un peu comme de l’antimatière se heurtant à la matière. Silencieusement, Samara notait tout cela. Syon, effectivement, représentait une puissance dangereuse, une force dont, indéniablement, il allait falloir se méfier. Pour autant, Samara se posait des questions, encore et encore. L’individu n’avait pas de raisons de lui mentir, mais elle se demandait jusqu’où allait ses pouvoirs, et où son fils pouvait bien se trouver. Tout cela était bien mystérieux, d’ailleurs, et, de manière générale, il lui fallait accepter cette idée. Le Néant, une magie énigmatique, dont elle n’avait jamais entendu parler, et qui n’existait que dans quelques rares recueils et essais théoriques. Balthazar n’avait visiblement aucune connaissance de cela, et Samara en revenait toujours à cette idée. Était-ce mal ? Ou était-ce, au contraire, une bonne chose ? C’était notamment l’une des questions centrales de ce procès, car Balthazar était dangereux. Sans l’intervention de cette Déesse dragonique, Unazhaal Dovahiiz, il serait toujours un individu dangereux, ce qui, aux yeux de Samara, soulevait d’évidentes questions... D’où lui venait cette dangerosité primitive ? Était-ce une conséquence de la présence de Syon ? Si c’était le cas, alors c’est que Syon, tout simplement, était nocif. Mais, d’un autre côté, tuer Balthazar équivaudrait-il à tuer Syon ? Ou est-ce que l’individu s’échapperait de son réceptacle pour en prendre un autre ?

*Peu importe comment il l’appelle, et quel habillage il entend y donner, ce qu’o fait relève d’une possession spirituelle non consentie...*

Un tel acte était, au regard de la règlementation magicienne, généralement regardé comme une faute grave, de nature à donner lieu à des poursuites disciplinaires, voire pénales. Alors, il pouvait avoir les meilleures intentions du monde, Samara savait que l’Enfer en était pavé.

L’homme, curieux, lui demanda alors de lui parler de Darthestar, inversant les rôles. Fronçant lentement les sourcils, l’Archimage sembla réfléchir un peu, avant de lui répondre :

« Il n’est rien à mes yeux... Rien d’autre qu’un pauvre bougre qui a été possédé sans comprendre comment, et que j’hésite à qualifier, soit de bonne poire, soit d’esclave. »

Samara n’avait pas froid aux yeux, elle disait ce qu’elle pensait, et, compte tenu de la dimension onirique, voire mystique, de leur conversation, on pouvait le comprendre. Au sein d’un esprit, mentir était encore plus dur, car il fallait contrôler ses pensées, et penser à ne pas dire la vérité. Or, quand on mentait, on pensait généralement à la vérité, qu’on trafiquait ensuite par le jeu de la pensée. Là, c’était plus compliqué.

« Ce que j’attends de lui, c’est qu’il puisse mener la vie qu’il souhaite, et non celle que vous lui imposez. Ce que j’attends, c’est de m’assurer qu’il accepte votre présence, et qu’il est bien responsable de ses actes en ce moment. »

Ce dont, pour l’heure, elle avait de gros doutes.



De l’autre côté de ce procès, dans une dimension bien plus réelle, Emhyr continuait à interroger l’homme, et les autres à noter. Darthestar leur expliqua que sa première intention n’avait pas été de rejoindre l’Empire, mais Nexus. Le Conseiller Impérial resta silencieux quand il expliqua à la barre qu’il avait emprunté des Portails dimensionnels, qui lui avaient permis de voyager instantanément d’un bout à l’autre de Terra. On ne lut aucune réaction de surprise sur le visage placide d’Emhyr. Restant silencieux, le Conseiller laissa passer quelques secondes, avant de lui répondre :

« Bien... Et que vous est-il arrivé une fois arrivé au sein de l’Empire ? Quand ont commencé vos... Les infractions, dont vous avez reconnu la matérialité des faits ? »

Doucement, on commençait à approcher des choses intéressantes.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 29 février 2016, 12:45:18
Syon, ou en tout cas la forme qu'il avait prise pour avoir une certaine forme dans le plan matériel, semblait rester d'un calme placide, conserver une tenue exemplaire, même si par moment il se faisait beaucoup plus inquiétant, beaucoup plus malsain, comme si sa nature tendait à transparaître derrière le masque étrange qui lui servait actuellement de visage. Dans le fond, l'homme voyait Samara comme une personne relativement courageuse, rien que par le fait qu'elle osait s'adresser à lui, échanger, parler, alors même qu'elle n'avait aucune idée de ses attentions, et que bien des gens aurait sûrement préféré faire sortir l'assemblé calmement avant de régler le problème de sa présence en ces lieux. Rien que pour cela, elle semblait avoir gagner le respect de l'homme, ou du moins ce qui était équivalent à du respect pour lui, à savoir une certaine forme d'intérêt. C'est bien pour cela qu'il avait finit par demander lui même ce que la démone voyait en Darthestar, ce vers quoi elle se projetait envers cet humain dont il avait choisit le corps pour se faire un écueil. La réponse qui suivit d'ailleurs ne manqua pas de l'étonner par sa franchise et son aspect des plus direct, prouvant encore une fois que même si la femme ne se doutait pas de la puissance de l'être qui lui faisait fasse, elle ne comptait pas ployer en demi-mesures et en fausse politesse pour s'adresser à lui, ce qui rendait bien sur l'échange bien plus savoureux :

« Il n’est rien à mes yeux... Rien d’autre qu’un pauvre bougre qui a été possédé sans comprendre comment, et que j’hésite à qualifier, soit de bonne poire, soit d’esclave. »

Une bonne poire ? Oh il faudrait pour cela qu'il ait put comprendre ce qui lui arrivait, et son corps n'avait pas atteint le stade où Syon pouvait définitivement communiquer avec lui, donc il serait bien dur de considérer l'homme ainsi. Esclave ? Pas vraiment non plus, un esclave se retrouve bien souvent à obéir à une puissance supérieure, ce qui n'était pas le cas de Darth qui avait conserver sa pleine liberté, et qui utilisait à sa guise le pouvoir qui lui avait été offert par cette symbiose sans pour autant en demander le droit à l'origine de cette puissance. Non pour le coup, il la trouvait un peu maladroite dans son jugement, malgré l'aspect relativement direct de celui-ci, et il lui serait donner l'occasion d'en répondre, il aurait relativement tendance à invalidé ce que la démone venait d'exprimer comme avis, mais il savait que dans l'état actuel des choses, sa voix aurait autant d'importance qu'une flasque de poison qu'il chercherait à lui faire boire alors même qu'elle aurait la connaissance du danger de la mixture. De plus, remarquant bien qu'elle avait encore beaucoup à dire, il ne se permit pas de prendre la parole, attendant avec une tranquillité toute personnelle qu'elle finisse son propos avant de lui même y glisser quelques nuances importantes, conservant avant tout cette logique qui intimait qu'une fois une question posée, on attende la fin de la réponse pour s'exprimer :

« Ce que j’attends de lui, c’est qu’il puisse mener la vie qu’il souhaite, et non celle que vous lui imposez. Ce que j’attends, c’est de m’assurer qu’il accepte votre présence, et qu’il est bien responsable de ses actes en ce moment.
 -  Tout cela est bien à votre honneur, mais il m'est étonnant qu'une personne ayant tant absorber de magies semble rester de glace à la puissance qu'elle pourrait faire sienne en drainant les pouvoirs du vampiroïde. Enfin, si encore cela est possible... »

Il laissa une légère pause, observant Samara de ses fentes sombres avant de finalement laisser s'agrandir la fente qui lui servait de bouche en un fin sourire, toujours plus surprenant et étrange et inquiétant que les précédents. La démone était en effet une personnalité intéressante, rare, une femme dont la force de caractère se prouvant autant dans ses propos que dans la teneur de ceux-ci, et l'audace dont elle faisait preuve face à l'inconnu laissait à réfléchir quand à la puissance qu'elle avait accumulée avec le temps, permettant finalement au Cavalier du Néant de la cernée un peu plus en terme de personne, et non plus d'inconnue. Peu étonnant que Darthestar ait développé un certain respect à son encontre, il s'agissait d'une personne forte et assurée, quelqu'un qui ne doutait pas de ses propos ou de ses actes, loin de la manière de faire du bûcheron devenu voyageur, et pour ces raisons, il voyait bien à quel point l'homme avait put voir en elle une figure respectable et digne de confiance. Syon aurait bien plus eut tendance à la voir comme une potentielle alliée en terme de magie, sa curiosité et son avidité de pouvoir et de puissance en aurait fait une camarade des plus agréables à l'époque de la découverte du Néant, mais comme tout démon, elle n'avait pas ce « creux » permettant à l'apparition de celui-ci... Enfin, il fallait bien qu'il finisse son propos, plutot que de rester muet.

« Disons que je vais croire vos propos au pied de la lettre. Vous voudriez que Darthestar ne soit plus, qu'il n'y ai que Balthazar, et qu'il ai le plein choix de sa vie. Penseriez vous qu'il serait d'accord ? Cette transformation lui a permit de quitter son ancienne vie, de découvrir le monde alentour, de découvrir des dimensions inexplorés, et même de rencontrer cette jeune héritière dont il s'est éprit. Il a évolué, plus ou moins bien, et commence tout juste à acquérir ce qu'il désirait, une force brute capable d'écraser n'importe quels opposants, et une magie capable d'arrêter des armées. Réfléchissez Samara, rappelez vous votre époque sans pouvoirs, une époque où le moindre démon aurait put faire de vous une simple chair à viol, une époque où le plus simple ennemi vous aurait fait suer sang et eau pour vous en sortir. Comment auriez vous envisagée la puissance, si ce n'est comme une liberté. Oui Samara, ce que ressent Balthazar est la liberté, et c'est pour ça qu'il est aussi serein pour son jugement, aussi serein face à ses actes. Il a goûté un pouvoir impressionnant, une puissance qu'il ne se connaissait pas, et je pourrais presque dire qu'au-delà de ses craintes... Il en est fier. Et cette fierté lui fait assumer le moindre de ses actes avec droiture. N'en tiendrait qu'à lui, il accepterait son jugement, je suis le seul ici à avoir d'autres projets, car je ne peux attendre qu'il reste des années emprisonné alors que ma fille foule ces terres, et qu'elle peut s'éveiller à tout moment. »

Se détournant de Samara, observant la pénombre totale autour d'eux, il laisse une seconde planer avant de finir :

« Si vous avez d'autres questions, je vous écoutes, mais considérez au moins dans vos doutes ceci : Darthestar a agit par lui même, par sa propre volonté, par sa propre bestialité, purement humaine... Vous l'insulteriez en tenant d'autres propos de ce genre, et ce n'est pas parce qu'il ne vous entends pas qu'il mérite que vous le fassiez. »

---

Le jugement se prolongeait en parallèle sans que pour autant le vampire ne perde la face. Il restait là, droit, prêt à subir toutes les bravades possibles, à répondre à la moindre question qui lui serait adressée, et actuellement, si il y avait bien une seule chose qu'il pouvait craindre, c'est qu'Emhyr puisse insister vis-à-vis de l'existence des différents portails qu'il avait put emprunter autrefois. Mais, alors même qu'il en avait parler à haute voix et distinctement, il remarqua que l'homme ne broncha pas, resta d'un calme froid et serein, comme si la découverte de tels passages ne l'alarmait pas le moins du monde, ce qui honnêtement restait une grande surprise, quand on considérait que cet homme était un haut placé d'Ashnard, et qu'il aurait tout à fait put craindre que Nexus découvre ces passages pour en faire usage contre la capitale désertique. Cela ne manqua pas de faire tilter le vampiroïde, au point de ce dire que l'homme devait absolument connaître l'existence de ces passages pour conserver un tel calme, et par là même, qu'il savait pertinemment que si l'homme en connaissait l'existence, c'est qu'il connaissait aussi la Terre, et avait donc choisit de l'ignorer ou de la laisser tranquille. Ce constat ne manqua pas de rassurer le vampire sur la valeur de la personne qui se trouvait actuellement à le juger, y découvrant par là une certaine sagesse, une certaine réflexion qui lui plaisait particulièrement... Si en tout cas ses propres pensées n'allaient pas trop vite en besogne.

« Bien... Et que vous est-il arrivé une fois arrivé au sein de l’Empire ? Quand ont commencé vos... Les infractions, dont vous avez reconnu la matérialité des faits ? »

Cette question là... était plutôt simple à répondre, même si elle ouvrait enfin le bal en terme de véritable « raisons » de le juger : Prétexter désormais qu'il était innocent aurait été d'une idiotie sans noms, quand à expliquer les termes exactes de son état pourrait très bien être prit comme une tentative de se dédouaner de certaines des horreurs qu'il avait accomplit. Pourtant, au vu du comportement qu'il avait choisit d'afficher durant le procès, et surtout au vu de ce qu'il avait put faire connaître aux différents habitants d'Ashnard durant l'époque où il s'était permit quasiment l'intégralité des exactions possibles, du vols à l'étalage au meurtre, de l'agression pure et dure au refus d'obéissance face aux forces de l'ordre, il ne pouvait se permettre de minimiser son comportement, et ainsi d'assumer le moindre de ses propos. Ainsi, avec un certain calme, mais sans sous-peser le moindre de ses termes, choisissant de rester brut dans l'explication de son histoire et le rapport de son premier réel séjour à Ashnard, il se racla modérément la gorge avant de commencer à faire le détail de cette époque, gardant les précisions sordides pour plus tard, sans pour autant se départir de la culpabilité dont il faisait l'objet.

« Mes infractions avaient déjà commencées avant que je n'arrive à Ashnard, pour une raison simple : j'avais commencer à développer une forme bestiale, monstrueuse, qui me permettait de soutenir le poids de la transformation graduelle dont mon corps faisait l'objet. Cette transformation a, alors, commencer à altérer ma psyché, m'amenant à me croire au delà des codes et des lois humaines. Quand je suis arrivée à Ashnard, il y a de cela deux ans environs, j'étais déjà devenu un être sans foi ni loi, choisissant de faire ma vie de « prédateur » comme il me convenait de le faire. Ainsi, durant les mois qui suivirent, je me permis de vivre selon mon bon vouloir, jusqu'à ce que je sois freiné dans mon élan par l'apparition d'Unahzaal Dovahiiz, puis qu'elle décida de me limiter dans ma liberté le temps que cette bestialité sois sous mon plein contrôle. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 03 mars 2016, 01:42:38
SAMARA

L’Archimage ne cherchait nullement à masquer ou à dissimuler la méfiance que ce Syon suscitait en elle. En lui, elle n’avait effectivement aucune confiance, et rien de ce que l’être avait fait jusqu’à présent ne pouvait l’aider à se sentir davantage rassurée en sa présence. C’était un homme puissant, dangereux, qui répliqua à la démone en soulevant qu’elle était très mal placée pour critiquer ses méthodes, et que, de toute manière, dans une vision très ashnardienne, que la fin justifiait les moyens, et que Balthazar n’avait pas à se plaindre, parce que, somme toute, avec du pouvoir, la vie était plus agréable.

Devant cette argumentation, Samara ne put qu’émettre un gloussement, légèrement sarcastique, avant de croiser les bras.

« Vraiment ? Vous avez de drôles de façons d’interpréter la liberté… Balthazar n’est en rien tributaire de ce qui lui arrive. Ce pouvoir qui est censé le libérer n’est pas le sien, il n’est qu’un vaisseau, un outil. Et un outil a beau être manié par une main puissante, il restera toujours un simple outil. »

L’une des questions qui se poserait durant le procès était justement de savoir jusqu’à quel point Balthazar était responsable de ses actes. Qu’est-ce qui justifiait les crimes qu’il avait fait ? Pourquoi était-il passé à l’acte ? Avait-il été motivé, en amont, par Syon, ou est-ce que ses crises de colère étaient une sorte de conséquence inconsciente de la mainmise de Syon sur son esprit ? Voilà des questions cruciales, qui avaient besoin de réponses.

Samara, néanmoins, n’en resta pas là, et se mit à marcher.

« Ma liberté, je l’ai acquise par moi-même, pas en vendant mon âme à un gourou ou à un sorcier. Et mes pouvoirs, je les ai absorbés sur des individus qui l’avaient amplement mérité. Des gens qui menaient des expériences magiques sur des populations civiles, les traitant comme des cobayes, comme du bétail, tout juste bons à se faire massacrer par eux, afin de satisfaire leur appétit et leur démence. Je n’ai nullement à me sentir gênée pour ce que j’ai fait. Ce n’est pas moi qui suis jugée. »

Oh, la liberté, Samara savait ce que c’était. Elle comprenait Syon sur le principe. Le pouvoir vous libérait. Sur ce point, elle avait une approche très léniniste des choses, car c’était bien Lénine qui disait que le peuple ne recherchait pas la liberté, mais le pouvoir. À bien des égards, la liberté ne se concevait pas sans le pouvoir. N’est pas libre celui qui n’a pas le pouvoir d’influer sur sa propre existence, ou sur le monde qui l’entoure. Et elle, Samara, avait grandi en captivité pendant des années, esclave sexuelle et cobaye d’un mage, à tel point qu’elle en avait oublié son passé infernal, avant de réussir à se libérer, à briser ses chaînes.

Mais ce que Syon, ce n’était pas le pouvoir, ce n’était qu’un marché de dupes. Samara ne voulait pas d’un pouvoir qu’elle ne contrôle pas. Elle avait beau avoir absorbé des capacités magiques, ces absorptions n’avaient fait qu’améliorer ses propres capacités.

« Et je ne crois pas l’insulter en lui accordant le bénéfice du doute, ou en laissant entendre que ces pouvoirs que vous lui avez imposé ont pu dépasser son consentement, et le forcer à faire des choses qu’il n’aurait jamais faits auparavant. Et vous avez tout intérêt à ce que le procès aille dans ce sens, car, dans le cas contraire, il y a fort à parier que votre outil sera condamné. »



EMHYR

En aucun cas, Emhyr ne souhaitait qu’il soit inscrit aux minutes d’un procès si médiatique qu’il existait des réalités alternatives, et que l’une d’entre elle était accessible presque à loisir par des Failles dimensionnelles. Créer la panique n’était pas ce qu’il souhaitait, et ces Portails étaient surveillés, ou, en tout cas, faisaient l’objet d’études nourries et approfondies. Très justement, il n’avait pas insisté, et espérait que les avocats en feraient autant… Si tant est qu’ils connaissent l’existence de ces Portails. Le Conseiller n’avait guère perdu son aplomb, signe que l’homme savait se maîtriser. Il n’était pas un Conseiller Impérial pour rien.

Darthestar leur fit un raccourci très rapide de cette période, et Emhyr hocha lentement la tête.

« Nous reviendrons après sur l’intervention de cette Déesse. Pour l’heure, continuons à suivre le fil chronologique du dossier. »

Emhyr continuait à mener la séance, et, après quelques secondes, reprit :

« Cette transformation qui a altéré vos capacités mentales et physiques… Quand a-t-elle eu lieu ? Où ? Comment est-ce qu’elle s’est passée ? Dites-en plus à la Cour, je vous prie. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 04 avril 2016, 11:01:49
« Vraiment ? Vous avez de drôles de façons d’interpréter la liberté… Balthazar n’est en rien tributaire de ce qui lui arrive. Ce pouvoir qui est censé le libérer n’est pas le sien, il n’est qu’un vaisseau, un outil. Et un outil a beau être manié par une main puissante, il restera toujours un simple outil. »

Les termes qu'elle utilisait se rapprochait clairement du manque d'information qu'elle avait à propos de la symbiose qui était né entre la nature du possesseur, et le vaisseau dont il avait fait l'acquisition il y a de cela quelques années, du moins était-ce ainsi que Syon voyait les choses. Il ne pouvait lui en vouloir, il ne pouvait pas non plus se permettre de lui révéler l'intégralité de ses secrets mais une chose était sur, pour l'être du Néant, Balthazar n'avait rien d'un outil, car il aurait put depuis longtemps chercher à réduire à peau de chagrin la conscience du vampiroïde pour prendre sa place aux commandes de son corps, et il ne se l'était jamais permit pour de nombreuses raisons. La principale restant qu'il savait pertinemment ce que cela faisant que de perdre son corps originel pour découvrir à la place une puissance sans bornes, et d'en venir à y perdre la raison tant cette nouvelle énergie devient séduisante. Non, Balthazar n'avait en rien été l'outil de son but, et si l'homme n'avait pas put supporter son être, il ne l'aurait tout simplement pas lié à son être. Mais cela, il ne comptait pas l'expliquer, les sentiments n'étaient pas son fort, et surtout, il avait tout à gagné à passer pour une puissance froide et autoritaire face à la démone plutôt que pour un homme calme et plein de bonne volonté.

« Ma liberté, je l’ai acquise par moi-même, pas en vendant mon âme à un gourou ou à un sorcier. Et mes pouvoirs, je les ai absorbés sur des individus qui l’avaient amplement mérité. Des gens qui menaient des expériences magiques sur des populations civiles, les traitant comme des cobayes, comme du bétail, tout juste bons à se faire massacrer par eux, afin de satisfaire leur appétit et leur démence. Je n’ai nullement à me sentir gênée pour ce que j’ai fait. Ce n’est pas moi qui suis jugée. »

Ce petit instant de bons sentiments et de croyance totale en la justice de ses actes eut le don de laisser sur le visage étrange de l'être une expression d'amusement, caractérisée par la forme longue et creuse d'un rictus presque railleur, comme si en réponse à son dernier terme, il ne faisait que juger la portée des actions de la démone. Nombreux sont ceux qui pratiquent dans l'ombre, qui cherchent à étendre leurs connaissances vers des limites encore jamais franchies, et ce genre de comportement a tendance à créer chez autrui cette sensation de désaccord, cette impression gênante que l'innovateur fait quelque chose de répréhensible, de mal. Il pouvait bien croire que la démone ait put juger la portée des actes des derniers être qu'elle avait « punit », mais de là à considérer que celle-ci avait eut en main toutes les cartes pour comprendre les décisions et les, apparemment vaines, tentatives de ces vils magiciens était tout autre chose. En tout cas il y avait dans ce discours bien des choses qu'il ne pouvait se permettre de prendre pour véridique, et si il avait eut d'avantage de temps à perdre, il aurait sûrement continuer la discussion jusqu'à ce que ce soit la démone qui réponde à ses multiples questions sans s'en rendre compte... Tant pis il avait autre chose à faire, et elle aussi.

« Et je ne crois pas l’insulter en lui accordant le bénéfice du doute, ou en laissant entendre que ces pouvoirs que vous lui avez imposé ont pu dépasser son consentement, et le forcer à faire des choses qu’il n’aurait jamais faits auparavant. Et vous avez tout intérêt à ce que le procès aille dans ce sens, car, dans le cas contraire, il y a fort à parier que votre outil sera condamné.
 -  Aimeriez vous une réponse de ma part sur ce point ? Oui en effet, tout comme je le fût moi-même autrefois, les pouvoirs qu'as ressentis le vampiroïde ont eut le don de le changer à une époque, de lui faire perdre le contrôle de son être. Nous fûmes passablement coupé l'un de l'autre durant cette période, et je n'ai pas put limiter ses mouvements malgré ma présence interne. Pour le coup je ne peut que remercier cette déesse de l'avoir fait à ma place, depuis les choses se sont grandement améliorées. »

Lui même avait eut besoin d'aide autrefois... Fou de rage et de chagrin suite à la perte de sa vie d'autrefois, de ses villageois, et de sa fille qu'il crut longtemps morte dans l'incident qui lui avait fait acquérir tant de puissance, il avait plus d'une fois maudit les dieux, avait même chercher à les vaincre en usant de l'intégralité de son potentiel, ce qui s'était révélé possible, si « elle » n'était pas apparue dans sa vie. Il la revoyait encore, démone perdue sur terre, aux pouvoirs amoindris, incapable d'user du plus petit sortilège, et sûrement même incapable de porter une lame de ses bras fins, le genre de danger qu'il aurait effacer d'un mouvement dans sa triste vendetta. Il allait encore s'enfoncer un peu plus dans ses pensées, quand il remarqua qu'une forme grisonnante, vaporeuse, commençait à se matérialiser auprès de Samara et de lui, faisant écho à ce souvenir si important qui refaisait surface bien malgré lui. Cela faisait trop longtemps qu'ils étaient dans cet espace, l'homme sentait que sa mémoire lui jouait des tours, et que sa sensibilité commençait à lui jouer des tours... Il était temps d'en finir avant que son interlocutrice ne se rende compte qu'il était en train de s'adoucir, et donc de devenir plus à même de lui répondre sans détour et cachotteries.

« Nous allons nous en tenir là pour ce coup-ci Samara, comme je vous l'ai déjà dit, l'énergie nécessaire pour m'extérioriser sous cette apparence est précieuse, et en me liant à la mémoire de votre servante, je ne fait que l'épuiser de trop. Je reste dans la salle jusqu'à la fin du jugement, selon celui-ci, peut-être aurons nous de nouvelles possibilités de discussion. »

- - -

« Nous reviendrons après sur l’intervention de cette Déesse. Pour l’heure, continuons à suivre le fil chronologique du dossier. »

Pour être tout à fait honnête, le vampiroïde commençait à trouver cette procédure longuette, tout particulièrement quand il savait qu'il avait déjà expliquer longuement cela à plus d'une personnes durant son séjour à Ashnard, et que parmi ces personnes, se trouvait Samara, qui était en train de siéger au flanc d'Emhyr. De plus, il avait parfaitement confiance que tout les propos qu'il avait tenu en présence de la démone avait été consigné dans un document qui étaient sûrement venu se poser sur le bureau de ce juge, si bien qu'il devait connaître l'intégralité de son histoire. Après Darthestar était largement en capacité de comprendre que ce genre de discussions étaient faites pour chercher à découvrir où pouvait se trouver tel ou tel mensonge, mais étant donné que si il avait quelque chose à cacher, il ne le faisait qu'envers la princesse de Sylvandell, il commençait à faire preuve d'un certain agacement, qui s'exprimait dans quelques gestes nerveux de sa part malgré sa position droite et fière, derrière la barre des accusés. Et encore une fois il se trouvait là, planté comme un piquet, à attendre qu'on lui pose la prochaine série de questions, espérant que tout cela soit vite terminé pour que l'on passe à autre chose qu'un échange sans réelle autre fonction actuelle que de leur faire perdre du temps.

« Cette transformation qui a altéré vos capacités mentales et physiques… Quand a-t-elle eu lieu ? Où ? Comment est-ce qu’elle s’est passée ? Dites-en plus à la Cour, je vous prie.
 -  Pour être tout à fait honnête, je n'en suis plus bien sur. Vous pouvez vous en douter, mais la première fois que cela m'est arrivé, je n'étais pas vraiment en capacité de comprendre cet étrange changement... »

Il n'en avait que bien peu de souvenir de ce premier événement, quand à la durée de celui-ci, c'était tout aussi flou, si bien qu'il avait un mal fou à trouver un moyen de préciser, dans le temps et l'espace, le déroulement de son premier passage à une forme bestiale et/ou monstrueuse. La personne qu'il avait agressé à cette occasion, et rencontrer de nouveau plus tard, aurait été bien plus à même d'en donner les détails, mais pour le coup il ne l'avait plus revue depuis la malheureuse histoire où il s'était retrouvé maudit, et changer en femme pendant un long moment... Tout cela pour dire que de toutes manières, il se retrouvait bien bloqué pour donner en ce cas les précisions qui lui étaient demandée, et presque avec un brin de déception, il reprit tranquillement la parole pour exprimer de façon bien audible son manque de connaissances sur le sujet, de manière à, au moins, essayer de prouver sa bonne foi malgré le manque clair d'informations qui allaient suivre :

« Tout ce dont je me rappelle vraiment, c'est de m'être réfugié dans une grotte saline, prêt d'un petit village côtier, approximativement à une semaine de Nexus. Je ne sais combien de temps je suis resté sous cette forme, mais du moins je me rappelle que nous entrions tout juste dans l'automne quand j'ai repris réellement conscience de moi-même. A partir de ce moment là, je fus de plus en plus en mesure de me rendre compte de mes transformations, jusqu'à en acquérir le contrôle relatif, sans me rendre compte que cela m'influençait malgré tout. Prévoyant une question que vous pourriez poser ensuite, oui, cette transformation est la même que celle dont j'ai usé pour faire face au nécromancien à l'intérieur des ruines de Mälrunn, même si elle se déroule désormais sur un plan de puissance plus élevé que lors des premières fois, étant donné que j'ai moi-même acquis bien plus de capacités depuis lors. »

La mention de Mälrunn, et de l'affrontement avec le nécromancien ne manqua pas de faire réagir quelques membres de l'assemblée, notamment la gente militaire, qui, divisée en deux parties, comptait les partisans de son détracteurs, mécontent d'entendre que l'homme avait put avoir une utilité face au plus grand danger de cette dernière sortie des forces d'Ashnard, et les quelques relatifs de la dite sortie, qui eux semblaient apprécier le faite que Darthestar se permette enfin un mot qui le mette un peu en valeur, parce que ses propos lui offrait quand même une triste mine durant ce jugement. Toutefois, personne ne se permit de proférer le moindre son plus haut que l'autre, la présence d'Emhyr ayant fait son effet, et dissuadant quiconque de recommencer une pareille envolée, comme celle qui avait put se produire en début de tribunal, et qui avait poussé le juge à proférer quelques avertissements sur un éventuel huit-clos. Mais bon, la simple mention de Mälrunn n'allait sûrement pas amadouer l'impérialiste, encore plus quand, comme le savait Darthestar, un autre danger se trouvait dans les pensées des jurés, un danger qui semblait bien assez puissant pour vaincre l'entité de Mälrunn en terme de puissance : Syon.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 07 avril 2016, 01:25:17
Samara retourna dans le fil de la conversation principale après sa discussion mentale avec Syon, et constata qu’Emhyr en était toujours à l’exposé des faits. Au vu de la complexité du dossier, il faudrait assurément toute la première journée pour dérouler le fil chronologique du dossier. Elle, elle songea encore un peu à Syon, en se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire, maintenant qu’elle savait que cet être était présent parmi l’assemblée. Silencieuse, elle observa le public, avant de fixer Balthazar, de ses yeux acérés, comme si elle s’attendait à ce que Syon débarque, entourant Darthestar de ses bras magiques pour partir avec lui. Toutefois, rien ne se passa, et l’homme continua à parler, expliquant à la Cour que ses transformations avaient commencé près de Nexus.

Attentif, Emhyr fit quelques notes sur son dossier. Il avait, certes, accès à l’ensemble des retranscriptions de procès-verbaux, mais ce prélude au procès était nécessaire. Il permettait de se remémorer les faits, et, surtout, de s’assurer que la version du prévenu, soutenue à la barre, était la même que celle figurant dans les procès-verbaux. Emhyr ne tolérerait pas que ce procès soit gâché par des incidents de procédure.

Quand Darthestar évoqua Mälrunn, il y eut un léger mouvement de fond au sein de la population, contraignant le Conseiller Impériale à rappeler son autorité.

« Silence ! Silence dans la salle ! »

Le silence, fort heureusement, se rétablit bien rapidement, mettant ainsi fin à ce brouhaha. S’éclaircissant ensuite la gorge, Emhyr reprit calmement :

« Bien, bien bien… Je tiens à rappeler que cette audience ne se fait que pour les infractions ayant été commises sur le sol ashnardien, et, pour éviter une remarque à ce sujet de la défense, la Cour ne pose des questions sur le passé du prévenu que pour se doter d’un éclairage suffisant pour comprendre ses actions sur le territoire impérial. »

Quelques phrases-types, balancées pour rétablir le calme, et pour revenir au sujet principal.

« Allons donc dans le vif du sujet. Votre arrivée à Ashnard. Pourquoi y être venu ? Et, dans la mesure où vous reconnaissez les faits qui vous ont été reprochés, à l’exception de la mutation vampirique de Lyz Bismarck, racontez à la Cour quand vous avez commis votre première infraction, dans quelles conditions et dans quelles circonstances. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 15 avril 2016, 06:25:53
« Silence ! Silence dans la salle ! »

Imposant, de son autorité et de son aura naturelle, Emhyr ne mit pas plus de deux secondes pour intimer l'intégralité des membres en présences dans la salle à un silence total, offrant à nouveau à la totalité des personnes intéressées le doux et pesant manque de son caractéristique d'une salle d'audience. Plus un mot, plus le moindre petit mouvement de foule, au moins il devenait clair que sans parler de sa position de juge, peu de personnes ne semblaient vouloir se mettre le noble à dos, ce qui était en soi une aussi bonne chose pour le vampiroïde qu'une nouvelle preuve pour lui que l'homme en face de lui avait la totale main-mise sur la poursuite du jugement. Restant toutefois calme malgré son impatience croissante de voir cet interrogatoire se finir, il ne prit pas le temps de relever ce qui avait put être dit sur son compte et restant concentré sur sa tenue, sa droiture, cherchant à paraître le plus fiable possible quand à la vérité de ses propos, aussi dangereux pour sa liberté puissent-ils. Et liberté pouvait-être un terme encore un peu faible, étant donné qu'il imaginait bien que si il était considéré comme un potentiel ennemi d'Ashnard, il ne tarderait pas à rejoindre les morts...

« Bien, bien bien… Je tiens à rappeler que cette audience ne se fait que pour les infractions ayant été commises sur le sol ashnardien, et, pour éviter une remarque à ce sujet de la défense, la Cour ne pose des questions sur le passé du prévenu que pour se doter d’un éclairage suffisant pour comprendre ses actions sur le territoire impérial. »

Bon de la parlotte pour le vampire, étant donné que toutes ses actions étaient passible de la même considération selon lui, mais bien sur il n'en fit pas plus de commentaire, étant donné qu'il n'avait à parler que si l'on venait à lui demander quelque chose, ou à l'en inviter. En attendant il essayait de comprendre le regard que Samara lui avait adressé un peu plus tôt, se demandant toujours pourquoi elle avait put l'observer avec une telle insistance un peu plus tôt, avant l'éclat d'Emhyr face au brouhaha croissant. Parce que cela il ne pouvait le manquer, étant en face d'elle, et par la même largement capable d'évaluer le moindre de ses mouvements même s'il ne la regardait pas particulièrement. Honnêtement il ne savait que penser de ce changement de comportement de sa part, mais il ne pouvait pas non plus tenter de la contacter par magie, au cas où ils avaient placer en plus quelqu'un capable d'intercepter les messages télékinétiques dans la salle, ce qui ne l'étonnerait pas au vu de la connaissance qu'ils avaient sur ses dons mystiques. Tant pis, il devra attendre que la démone le contacte, si encore elle avait besoin de le contacter pour lui communiquer quoi que ce soit, ce qui n'était pas sur. Il retint donc seulement que son comportement avait changé rapidement, et se tint prêt à la moindre surprise, en continuant d'écouter avec attention les propos du juge principal de cette Cour, qui lui continuait son interrogatoire une fois son aparté finie :

« Allons donc dans le vif du sujet. Votre arrivée à Ashnard. Pourquoi y être venu ? Et, dans la mesure où vous reconnaissez les faits qui vous ont été reprochés, à l’exception de la mutation vampirique de Lyz Bismarck, racontez à la Cour quand vous avez commis votre première infraction, dans quelles conditions et dans quelles circonstances.
 -  Je suis venu à Ashnard car cela faisait déjà un moment que je me mettais à dos quelques personnalités de Nexus. Ayant constaté l'évolution de mon corps, et les modifications physiques qui s'opéraient, je m'étais dit que m'éloigner un temps et attendre de continuer ma transformation me permettrais de profiter d'un terrain moins connu de ma personne, tout en changeant assez pour pouvoir retourner à Nexus plus tard, sous une forme physique qu'ils ne pourraient reconnaître. »

Désormais, cette supposition lui paraissait parfaitement stupide pour de nombreuses raisons, la première étant que c'était précisément à ce moment là que son évolution physique avait commencé à se réduire, voir à quasiment disparaître pour lui offrir une forme humaine définitive, celle que tout le monde associait désormais à Darthestar, un vampire vagabond et dangereux. La deuxième quand à elle relevait de quelque chose de bien plus réfléchi, mais il était clair que même si il avait « perdu » sa forme physique d'autrefois, il était à l'époque bien trop fier ou orgueilleux pour ne pas dire tout haut qu'il était Darthestar, et son modus operandi en plus, il aurait été extrêmement aisé pour n'importe qui de le reconnaître, malgré la modification de son être. Enfin, il n'allait pas non plus se flageller pour de telles défauts dans son jugement passé pour autant, les erreurs de jeunesses sont nombreuses, et il était tellement présomptueux autrefois, tellement empreint d'une suffisance sans bornes, que cela n'avait clairement par arrangé sa réflexion. Enfin il lui restait une autre réponse à donner, et il ne tarda pas à la faire entendre :

« Pour ce qui est de mon premier crime en ces murs... Il s'agit de deux nuits après mon arrivée. La soif m'avait atteint, encore plus que je sortais d'une situation où je m'étais transformé par besoin d'adapter mon corps à mes nouvelles capacités. Sortant de nuit, je suis arrivé devant l'une des larges fontaines de la ville, celle qui se trouve sur le rue montante vers le quartier noble, et y vis une jeune demoiselle, profitant sûrement de la fraîcheur de la soirée. Peu besoin de vous expliquer la suite, une fois la jeune femme maîtrisée, je la mordis pour me repaître, jusqu'à entendre le sifflet d'un milicien passant par là. De là, je me suis enfuis. Ce milicien, M. Risfort, est celui qui vous donneras une idée de mon apparence deux mois plus tard, quand je pris le temps, dans une vengeance orgueilleuse, de vampirisé sa femme sous ses yeux. »

Une réaction stupide, dont il souhaiterait clairement faire l'amende face à l'homme en question et sa femme, qui n'avait pas mérité un tel comportement de sa part.

« D'ailleurs, une majorité de mes actions ont été motivés par une soif croissante, et seul quelques cas contiennent d'autres raisons. Pour être tout à fait honnête, les autres raisons ne sont qu'au nombre de deux : le désir envers une autre personne, ou le désir de vengeance, comme dans le cas de M. Risfort. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 15 avril 2016, 13:08:29
Ce genre de moments, c’était un exercice de patiente. Les assesseurs n’avaient pas la maîtrise du procès. Certes, Samara pouvait, ponctuellement, poser des questions, mais le déroulement de l’interrogatoire échoyait à Emhyr, tout comme, de manière plus générale, le contrôle de l’instance. C’était ainsi qu’il avait rappelé l’auditoire à l’ordre, et, pendant qu’il interrogeait Darthestar, Samara, elle, sentait encore la présence de Syon. Un être… Assurément énigmatique, dangereux, puissant. Ne pas lui faire confiance était une gageure pour Samara, car, même après sa conversation avec lui, elle n’était toujours pas sûre d’avoir vraiment compris qui il était, ou ce qu’il voulait… Mais, dans tous les cas, ça ne changeait pas grand-chose au procès.

En attendant, le vampiroïde expliquait à la barre qu’il avait fui Nexus pour Ashnard, afin de se refaire une conduite. Même si les actions de Darthestar à Nexus, au demeurant, n’intéressaient pas la Cour, qui n’était pas compétente pour en connaître, elles illustraient l’existence très sombre du personnage. C’était assurément un criminel. Dans cette affaire, la question de sa responsabilité serait centrale. Jusqu’à quel point, en effet, le vampiroïde était responsable de ses actes ? C’était cette question que Samara avait cherché en dialoguant avec Syon, mais elle était toujours assez incapable de dire si, oui ou non, le vampiroïde avait bien conscience de ce qu’il faisait.

En tout cas, une fois sur le sol ashnardien, Darthestar avait attaqué au bout de deux jours. La victime en question, Abigahëlle Gweena, était alors, à l’époque des faits, une étudiante qui venait de quitter une soirée étudiante. Elle figurait parmi les témoins du procès, tout comme Risfort, le milicien qui avait repoussé Darthestar. Emhyr n’avait pas lésiné, et il y aurait beaucoup de gens qui viendraient à la barre pour comparaître. Le vampiroïde conclut en expliquant que la motivation de la majorité de ses crimes venaient de la faim, de ses pulsions vampiriques… D’où l’insistance initiale d’Emhyr sur les capacités de Darthestar, afin de savoir si sa faim sanguine était assimilable à celle des vampires. En la matière, et Samara était sûre que la défense l’exposerait, il avait été retenu, par les juges, qu’un vampire ayant agressé une personne parce qu’il était motivé par la faim n’était pas forcément pénalement condamnable, tout dépendant des circonstances de l’espèce.

L’idée était de se rappeler que, en matière de droit pénal, pour constituer une infraction, il fallait la réunion d’un élément matériel et d’un élément moral. L’intention de l’auteur devait être déduite, et, en fonction des infractions, cette intention tait, soit formée par un dol général, soit par un dol spécial. Dans le premier cas, on disait que l’intention était là dès lors que le prévenu avait conscience d’avoir violé la loi. Le dol spécial, lui, variait selon chaque infraction, mais se décrivait comme la volonté d’atteindre un but précis, ledit but étant lié à l’infraction. En matière de vol, par exemple, il s’agissait de vouloir s’accaparer la chose d’autrui, ou, en matière d’homicide, la volonté de vouloir tuer la personne.

Sur le fondement de cette logique, plusieurs avocats avaient réussi à obtenir, dans le cas de vampires ayant commis la mort en ponctionnant le sang de leurs victimes, la requalification de l’infraction de meurtre en celle d’homicide involontaire, entraînant des peines bien moindres. Il y avait fort à parier que la défense en parlerait, et Samara sentait déjà que ce serait particulièrement ennuyeux. Les débats juridiques ne motivaient guère l’Archimage.

Emhyr finit par reprendre la main après les explications de Darthestar :

« La vengeance et le désir… C’est-à-dire ? Vous avez accompli deux infractions avec ces mobiles en tête ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 18 avril 2016, 14:46:43
Si l'avancement du procès n'était pas au goût de tout le monde, il y avait au moins une personne dans la pièce qui y trouvait parfaitement son plaisir, pas exactement pour les bonnes raisons d'ailleurs, mais tout simplement parce que cela lui permettait de profiter d'un certain temps de liberté, au delà de ses limitations naturelles. Syon appréciait la longueur, et la méthodicité avec laquelle ce procès se déroulait, plus encore, il aimait tout particulièrement à voir comment cela évoluait, entre la franchise du vampire, et les questions insidieuses du maître de cérémonie, qui semblait avoir eut quelques réactions déjà plaisantes durant les précédents échanges. Bien sur, il avait sentit une légère pique de nervosité se faire présente quand plus d'un de ces manants présents à la cours avaient cherché à troubler l'ordre de ce jugement bienvenue, mais cela ne fit que renforcer son plaisir quand Emhyr se prit la peine de remettre ces personnes à leurs places, si bien qu'il n'avait rien à faire pour contrôler ce clair manque de respect, ce qui n'était pas un mal. Non réellement il se plaisait dans cette situation, encore plus désormais que les personnes qui s'étaient rendus compte de sa présence recommençait lentement à l'oublier, ou du moins à ignorer sa présence dans la pièce.

D'un autre coté, le vampiroïde avait bien plus de mal à conserver son calme dans la situation actuelle, même si il allait faire absolument tout pour s'éviter un quelconque instant de désagréables surprises en perdant le contrôle de son calme instinctif chose qui pourrait drastiquement changer la donne du point de vue de sa crédibilité auprès des juges. En faite, même plus d'Emhyr que des juges qui l'entouraient, étant donné que la quasi intégralité du jugement et du procès résidait entre les mains du noble, scellant par la même son futur sous le bon-vouloir d'un seul homme, ashnardien pur souche, et qui donc n'hésiteras pas un seul moment entre la protection de ses intérêts face à un potentiel danger, et la possibilité de libérer un innocent. Du moins c'est ce que Darthestar avait imaginer du personnage suite aux propos avec lesquelles Samara et Alice avaient prit le temps de lui en parler, et désormais, même si l'homme pouvait encore le surprendre dans ses choix et ses décisions, le vampire comptait bien conserver une grande, très grande prudence à l'encontre de cet important membre du pouvoir d'Ashnard. Et ce n'était sans compter une chose qu'il avait apprit de son dernier voyage à la capitale du désert : Personne n'est digne de confiance en un lieu aussi rude.

En tout cas, suite à ses déclarations, le juge semblait prendre un peu de son temps pour noter quelques éléments sur ce qu'il venait d'exprimer, ce qui laissa au vampire le temps de jeter quelques coups d'oeils rapides autour de lui, afin de s'enquérir de l'humeur générale qui régnait dans la pièce. Samara semblait surtout s'ennuyer à mourir, même si son visage exprimait aussi une réflexion des plus intenses sur quelques sujets dont le vampire n'avait nuls connaissances, et cet ennui semblait aussi avoir gagner une majorité des personnes en présences dans l'assemblée, ceux-ci semblant déplorer tout ce blabla inutile, et attendant sûrement quelques envolées lyriques plutôt qu'une éternelle parlotte, chose qui n'était même pas sur d'apparaître plus tard. Autrement il reconnaissait aussi une certaine animosité, qui lui étaient adressées de manières bien directe étant donné son passé, certaines des personnes dans son dos ayant le don de grommeler tout bas, et de proférer quelques sourdes malédictions à son égard pour qu'il soit pendu haut et court avant la fin de la journée. En somme, d'où que soit les membres spectateurs de ce jugement, tout était trop peu satisfaisant... et c'était loin d'être fini.

« La vengeance et le désir… C’est-à-dire ? Vous avez accompli deux infractions avec ces mobiles en tête ?
 -  Trois, pour être précis. »

Les souvenirs resurgissaient à mesure qu'il se devait de faire un travail de mémoire pour répondre le plus justement à l'homme surplombant la salle, et tout n'était pas aussi agréable que ses souvenirs avaient put le lui faire croire autrefois. Il revoyait la douleur, il revoyait l'extase, mais il se rendait compte aussi que quoi qu'il faisait à l'époque, il n'en éprouvait pas la moindre satisfaction, si bien que la moindre petite occasion de satisfaire ses désirs était devenu aussi obligatoire à ses yeux qu'elle n'était devenue décevante pour son être profond, créant en lui cette infernale spirale de désirs inassouvis. Là encore par exemple, il se rappelait des détails de ces « évènements » particulier dans l'évolution de son être à Ashnard, et il ne pouvait que réprouver son total aveuglement face aux espoirs des personnes qui avaient retenues son attention, l'amenant même à se questionner sur le fait de devoir en parler à haute voix, chose qui était devenue soudainement particulièrement gênant à son goût. Il n'avait pourtant pas le choix, et c'est avec un léger soupir qu'il se mit à faire le jour sur ces éléments de son premier passage à la capitale, espérant, bien vainement sûrement, que cela n'en rajoute pas une couche à son lourd dossier.

« Lorsque je me sentis à l'aise dans la capitale, j'ai commencé à trouver un moyen de financer mes envies les plus légères, et ai ainsi détrousser plus d'un idiot croisant mon chemin. Si je fis cela, ce fut notamment pour acheter une esclave en particulier, qui fut ôté de la vente un jour avant que j'eusse la possibilité de l'acquérir. Celle-ci me mena à me venger de l'acquéreur, Mr Ilbert, dont vous avez retrouvé la famille, complètement anémiée, trois jours après son récent achat, avec en plus un sincère document sur le recel avec lequel cet honnête marchand arrondissait ses fins de mois. Le deuxième cas de vengeance, nous en avons déjà parler, ce fut la fois où j'ai retrouvé, bien fortuitement, la trace de M. Risfort. Quand au simple désir, il s'agit du cas de Mlle. Bismarck. Ce fut bien seul cas où je dût chercher un moyen de retrouver la victime de mes envies, et en ce cas là, je n'avais nulle soif, nul besoin. Je voulais juste acquérir une partie de son sang, et la faire faiblir face aux dons vampiriques, dont j'avais distraitement entendu ses fantasmes en une occasion que je ne révélerait pas. »

Là aussi, ça pouvais jazzer... Après tout, ne venait-il pas d'avouer que la descendante de la famille Bismarck avait elle-même avouer n'attendre qu'à ce qu'un vampire la subjugue par quelques unes de ses capacités. Pour certains, cela suffirait à être une offense suffisante pour demander un duel à mort.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 18 avril 2016, 22:28:02
Petit à petit, le fil se dépliait. Petit à petit, le déroulement chronologique amenait aux éléments sensibles du dossier, aux points de tensions. Samara ne se faisait guère d’illusions ; tout tournerait autour de Lyz Bismarck. C’était cet élément-ci qui ferait le dossier, et qui déterminerait ce que Darthestar subirait. Toutes les autres infractions étaient relativement insignifiantes. Risfort ? Un milicien de seconde zone qui avait fait l’objet de plusieurs condamnations disciplinaires par sa propre hiérarchie. Ilbert ? Un vulgaire escroc, qui était empêtré dans de multiples procès civils avec les nombreuses victimes que le gredin avait extorqué. Ils n’étaient nullement des victimes crédibles, compatissantes, et, même si les infractions d’une personne ne servaient pas, en principe, à exonérer l’auteur d’autres infractions, le fait est que tout le procès allait se concentrer autour de la vampirisation de Lyz Bismarck. Emhyr le savait. À Ashnard, l’armée était toute-puissante, et on ne pouvait pas espérer badiner avec elle.

Lentement, Darthestar en vint donc à Lyz Bismarck, et un léger remous traversa la salle quand il parla de passion en évoquant la fille du Maréchal. Ce dernier fronça les sourcils en crispant ses poings entre eux.

« Du calme, du calme dans la salle ! » tempéra une nouvelle fois Emhyr.

Il laissa passer plusieurs secondes supplémentaires, le temps que les vivats se calment, puis reprit ensuite. Samara, de son côté, réfléchissait toujours à Syon. Toute cette partie, pour l’heure, ne la concernait pas. Emhyr l’avait choisi, non seulement en fonction de son rang, mais aussi, et surtout, parce qu’elle était une magicienne. À cet égard,  elle était surtout là pour toute la partie magique du dossier, partie qui impliquait notamment le mystérieux et fort énigmatique Syon.

Samara restait donc silencieuse, et, une fois le calme revenue, Emhyr reprit :

« Votre passion avec Lyz Bismarck ? Que voulez-vous dire par là ? »

Regard assassin du Maréchal envers Balthazar…
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 20 avril 2016, 21:38:44
Le vampire ne cherchait plus à cacher quoi que ce soit depuis longtemps, plusieurs semaines même quand il y pensait, mais il ne pouvait que se trouver de plus en plus étonné par le nombre d'informations qu'il n'avait pas révélé, se rendant compte peu à peu que malgré tout, il restait beaucoup de zones d'ombres sur son histoire, qu'il avait omis par simple supposition personnelle, voir inconsciemment. L'exemple le plus flagrant de cela restait le cas de Liz Bismarck, qui malgré tout, restait depuis longtemps dans la position de la victime, alors que dans le fond bien des choses viendrait nuancer l'histoire de sa transformation, des choses que bien sur, Darthestar avait pour l'instant garder seulement pour lui, sans même se douter que la jeune femme n'avait jamais osé lever le secret à ce propos. Cela changeait pas mal de chose, notamment à propos de la façon dont chacun allait choisir de prendre l'affaire, mais pour le coup le « criminel » de ce jugement n'y avait proprement jamais réfléchi, à par à l'instant présent, où il se demandait comment finiraient de telles révélations. Enfin, ses propos ne manquèrent pas encore de déclencher une certaine réaction dans la salle, bien moins vive que précédemment, mais qui ne manqua pas pour autant de faire réagir Edwyn, dont la patience devait commencer à s'élimer :

« Du calme, du calme dans la salle ! »

Le silence revient tout aussi rapidement qu'il avait été brisé, et tout le monde reprit sa place comme il le fallait, non sans cogiter encore un bon moment à propos de ce qu'ils venaient d'entendre, commençant à se faire un avis sur la situation. Pour quelques-uns s'agissait-il surement d'une manière un peu pathétique du vampiroïde de plaider sa cause auprès de l'Assemblée, rejetant la faute au loin pour ensuite incriminé la victime, à la manière d'un violeur prétextant que sa victime l'avait aguichée, tandis que les autres en venait à douter sur le comportement de la famille Bismarck, dont la tonitruance et le manque de respect durant l'actuel jugement paraissait parfois … exagéré. Darthestar n'avait pas conscience de cette évolution particulière des événements, mais pour autant il ne pouvait pas non plus nier le fait que le trouble de plus tôt semblait être un peu particulier par rapport aux autres. Bon comme il le disait toujours, il ne comprenait pas vraiment le comportement et l'art de la tenue des Ashnardiens, si bien qu'il serait bien en mal de tenter de comprendre pourquoi il venait de réagr si étrangement, préférant se concentrer sur ses propres réponses... En parlant de celle-ci, Edwyn ne tarda pas à le relancer sur cette question, semblant vouloir tout particulièrement obtenir les détails de l'affaire. Désolé Lyz, mais il n'y aura pas plus de secrets :

« Votre passion avec Lyz Bismarck ? Que voulez-vous dire par là ?
 -  Je n'entends pas passion dans le sens sentimental du terme. Mlle Bismarck avait un désir tout particulier pour une expérience qui lui était encore inconnue, à savoir la morsure vampirique. En contre-partie, je recherchais une cible facile qui me donnerait d'elle-même son cou. La première fois que je l'ai rencontrée de face, le marché fut passé, et elle en devint vite complètement dépendante, demandant toujours plus de ressentir ce cruel baiser. Je ne m'en plaignais pas à l'époque, mais je dut m'éloigner plusieurs semaines pour éviter les risques de me faire repérer, et la dernière fois que je l'ai rencontrée, lors de mon retour, plusieurs semaines après le démarrage de cette ''relation'', elle était déjà vampirisée, et a hurlée à l'aide à mon entrée. C'est à ce moment que la famille Bismarck m'a identifiée et poursuivie. »

Pour être tout à fait honnête, il était partit pour 25 jours pour une raison simple, il s'était retrouvé face à une crise totale, et avait bien rapidement retrouvé sous forme monstrueuse, commençant bien plus souvent à se retrouver dans quelques assauts des forces de défenses d'Ashnard, qui s'étaient toujours retrouvées gravement blessées, mais jamais sans la moindre perte. Dans sa tête de monstre de l'époque, il s'agissait plus d'un jeu qu'autre chose, ces pauvres gens n'ayant clairement pas la force nécessaire pour vaincre une bête aussi puissante que lui, et surtout, les mages restants en dehors de l'histoire, si bien qu'il n'avait jamais eut vraiment à risquer sa peau face à un sort qui aurait sut passer ses défenses naturelles, et sa résistance aux assauts physiques, tout mortel qu'ils devraient l'être. D'ailleurs, ce fut à la fin de cette crise qu'il avait rencontré Unahzaal, et qu'ainsi il avait été en grande partie maîtrisé dans sa sauvagerie, ce qui l'avait finalement amené à prévenir la seule femme qu'il n'avait jamais forcé à subir ses assauts, chose qui l'avait dés lors obligé de fuir définitivement d'Ashnard, étant donné que le chef de la famille Bismarck avait envoyé l'intégralité des troupes sous son commandement poursuivre le criminel, sous la justification d'une battue nécessaire à l'appréhension d'un danger bien trop conséquent, et qui ne cessait de narguer les forces de l'Ordres.

« J'y penses d'ailleurs car je suppose que vous me demanderez la raison de ma disparition auprès de Mlle Bismarck. Eh bien, il s'agit des trois semaines durant lesquelles la milice d'Ashnard a poursuivie une énorme bête aux quatre coins de la ville, cherchant à la maîtrisée malgré sa puissance et son agilité. Vous vous en doutez, j'étais cette bête, et mon manque de conscience m'empêchait clairement d'agir comme le vampiroïde. Finalement, ce fut Unahzaal qui régla le problèmes de cette transformation incontrôlée, puis qui me ramena à la conscience de ma propre faiblesse, et à mon devoir en tant qu'être puissant d'agir non pas pour mon intérêt, mais pour une notion de bien commun. »

Pour le coup il avait presque l'impression que cela faisait discours d'illuminé, mais c'était bien ainsi que sa déesse avait choisit de lui parler.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 21 avril 2016, 13:47:40
Les explications vinrent donc. Balthazar avait rencontré Lyz, et avait soulagé cette dernière d’un fantasme très particulier qu’elle avait : se faire mordre. Un léger brouhaha parcourut encore l’assemblée. Le Maréchal Bismarck, écoutant tout cela, serrait furieusement ses poings, pendant que Balthazar expliquait avoir fait tout ça pour elle. En soi, être un vampire n’était pas interdit à Ashnard, ni condamnable, mais le problème principal venait essentiellement du fait qu’un vampire était infécond. En devenant une vampire, Lyz avait donc perdu la possibilité d’avoir des héritiers, et donc de perpétuer la lignée des Bismarck. Quant à la transformer en simple humaine, la tâche était très compliquée, car le vampirisme entraînait des mutations profondes, des modifications génétiques et sanguines qui faisaient qu’il était très difficile, voire impossible, de revenir à l’état antérieur. Samara était bien placée pour le savoir, tout comme le fait de savoir que la stérilité était commune à une écrasante majorité de vampires. C’était une malédiction, en un sens, ou, plutôt, la preuve que rien ne pouvait être parfait, et qu’il y avait toujours un prix à payer.

Balthazar indiqua donc avoir, pendant un certain temps, ponctionné le sang de Lyz, puis être disparu pendant environ un mois, car étant alors sous forme de bête. Le tribunal écoutait silencieusement, tandis que le greffier continuait à prendre des notes, consignant sur ses carnets les futures minutes du procès.

Suite aux explications de Darthestar, un grand silence émana de la Cour. Edwyn se tourna alors vers Samara.

« Est-ce que ça vous paraît crédible ? lui demanda-t-il à voix basse.
 -  Comment ça ?
 -  Est-ce que de simples morsures, réitérées, peuvent transformer quelqu’un en vampire ? » reformula-t-il.

L’Archimage resta silencieuse pendant quelques secondes. Elle était en train de réfléchir, et fournit une réponse rapide, reposant sur ce qu’elle savait des vampires. Edwyn avait raison de lui poser cette question, car le Conseiller Impérial savait que Samara faisait des recherches sur le vampirisme, notamment pour permettre à Mélinda d’avoir un bébé. Samara lui répondit donc :

« C’est possible, mais... Ça dépend des cas, et du type de vampire que Balthazar est. »

Edwyn hocha lentement la tête, puis reporta ensuite son attention sur Balthazar.

« Très bien. Nous reviendrons plus tard sur le cas de Lyz Bismarck. »

Plusieurs secondes passèrent encore, avant que l’homme ne reprenne :

« Bien, reprenons notre récit. Vous avez rencontré Lyz Bismarck, puis vous vous êtes séparé d’elle une fois transformé en... En bête, si j’ai bien compris ? Qu’avez-vous fait ensuite ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 22 avril 2016, 23:38:39
Le vampire, si il n'avait pas la capacité de voir derrière lui, ne possédant absolument pas de quoi se le permettre, était quand même capable de ressentir quand quelqu'un lui vouait une certaine animosité, fort de son expérience solitaire, et d'il ne savait qu'elle procédé sensible. Et pour le coup c'était même au delà de l'animosité, mais une véritable envie de tuer qu'il pressentait dans la salle, chose qui dans le fond ne le surprenant pas trop, devinant aisément de qui il s'agissait, étant donné la teneur de ses propos, et de l'affront détourné qu'il venait de faire envers l'une des puissantes famille d'Ashnard. Etrangement toutefois, il ne sentit une telle sensation que de la part du Maréchal Bismarck, chose qui put le surprendre pas mal étant donné qu'il considérait que plus d'une personne aurait normalement prit son partie. Etait-il peu apprécié ou reconnu ? Cela lui serait bien utile si il n'était pas supporté par l'opinion publique maintenant qu'il y réfléchissait, mais encore fallait il que cela se vérifie, et il ne comptait pas allonger le procès par quelques vaines provocations, qui se feront d'ailleurs sûrement réprimandé par Edwyn, qui souhaitait de visu obtenir le plus grand calme possible pour son jugement.

« Est-ce que ça vous paraît crédible ?
 -  Comment ça ?
 -  Est-ce que de simples morsures, réitérées, peuvent transformer quelqu’un en vampire ?
 -  C’est possible, mais... Ça dépend des cas, et du type de vampire que Balthazar est. »

Tiens, cela était aussi assez intéressant à entendre ! Il ne savait pas si il s'agissait de quelque chose de volontaire, mais avec le silence complet qui régnait dans la salle, il n'avait pas été bien compliqué pour le vampire à l'ouïe fine de capter les propos des deux juges, lui permettant de comprendre que le maître d'audience émettait des questionnements quand à sa capacité de vampiriser quelqu'un par de nombreuses morsures. Il aurait bien été incapable toutefois de le lui confirmer de vive voix ou non, lui même ne sachant pas le moins du monde si il était sapable de vampiriser quelqu'un, n'ayant proprement jamais essayé de le faire, répugnant l'idée de condamner une autre personne au triste destin qu'était le sien, à devoir veiller au moindre de ses choix sous risque de se mettre en danger, sans parler de sa transformation partielle en bête, qui aurait eut tout le don de briser les plus vigoureux des esprits. D'ailleurs, en parlant de ça, Edwyn quitta l'oreille de Samara pendant un instant, semblant réfléchir sur ce dont il allait le questionner à nouveau, avant de le relancer sur cette question de bestialité, lui demandant d'expliquer ce qu'il avait fait durant les quelques semaines où il avait perdu le contrôle.

 « Bien, reprenons notre récit. Vous avez rencontré Lyz Bismarck, puis vous vous êtes séparé d’elle une fois transformé en... En bête, si j’ai bien compris ? Qu’avez-vous fait ensuite ?
 -  Eh bien, comme je vous l'ai expliqué, sous cette forme bestiale je n'ai pas grand souvenir... Toutefois j'ai put m'informer plus tard grâce aux propos qui étaient échangés entre les occupants de la capitale, petit à petit... »

Ce qui avait d'ailleurs été particulièrement long il fallait l'avouer. Trouver les bonnes personnes, tendre l'oreille en permanence, cela avait été une bien longue situation où il avait dut en plus redoubler de vigilance, les miliciens ayant une sacré dent contre lui, et ayant acquis une pré-supposition de son apparence qui laissait comprendre qu'ils ne manquaient pas d'informateurs. Finalement, il avait appris suffisament de choses, et avait donc décider de quitter la ville pendant un moment, de reprendre la route et pourquoi pas, d'aller vivre quelques temps sur Terre, en tant que simple clochard gentillet et inoffensif. Sa dernière erreur aura été de vouloir prévenir Lyz de ce changement de programme après plus d'un mois d'absence, chose qui avait été fatale car ainsi, ils avaient obtenus l'intégralité de son signalement, et savait exactement à quoi il ressemblait, ce qui permettait d'être certain qu'il ne le lâcherait plus avant de l'avoir trouver. D'ailleurs cela avait en effet été le cas, étant donné qu'ils l'avaient trouver quelques mois plus tard, à l'occasion de l'accord militaire entre Sylvandell et Ashnard pour vaincre la puissance sombre terrée en Mälrunn.

« En tout cas j'ai appris qu'avec le temps, je m'était mis à provoquer volontairement la milice, faisant des apparitions claires et remarquables, attaquant les citadins pour satisfaire mon besoin de sang, puis m'échappant en narguant les forces de l'Ordre. Je sais aussi que je n'ai pas provoqué de mort, mais plusieurs cas de terribles anémies, et que je fut obligé une fois d'agir par la force, ridiculisant les forces de défenses d'Ashnard aux yeux du public. Finalement le tout est assez confus pour ma part, et ces informations tiennent de la supposition suite à ce que j'ai moi-même récolté avant de rencontrer de nouveau Lyz pour l'informer de mon départ d'Ashnard, souhaitant éviter une zone bien trop dangereuse désormais pour moi, qui avait sciemment choisi de ne pas faire de nouveau utilisation de ma capacité à la métamorphose. D'ailleurs je n'eut à la ré-utiliser que bien plus tard, à l'occasion de l'affrontement direct avec Jay Woods. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 25 avril 2016, 01:17:32
Les débats se poursuivirent donc après les explications de Darthestar, mais n’avaient plus grand intérêt. Samara avait déjà entendu parler du rôle que Darthestar avait joué à Mälrunn. C’est ainsi que, tranquillement, l’heure du déjeuner se rapprocha. Après des explications sur le rôle que Darthestar avait joué contre Jay Woods, le vil seigneur de Mälrunn, Emhyr décréta une suspension de séance.

« Nous reprendrons l’audience à 14 heures. »

Samara se releva, et suivit Emhyr et Ashara (http://img110.xooimage.com/files/0/8/7/well-dressed-2--4796aa4.jpg). Ils allèrent dans une salle plus privée, là où aucune oreille ne pourrait les surprendre.

« Alors, vos impressions, Mesdames ?
 -  Bismarck veut sa peau...
 -  Ça, je le savais déjà avant que l’audience commence, ma chère. »

Ashara haussa les épaules.

« Je ne vois pas quoi dire d’autre pour l’heure.
 -  Je te connais pourtant nettement plus prolixe en d’autres domaines...
 -  Tout dépend des domaines en question, Conseiller. »

Les deux s’amusaient. Bras croisés, adossée contre un mur, Samara, elle, restait silencieuse. Elle leur parla alors de Syon, et de l’étrange conversation qu’elle avait eu avec cet être.

« Tiens donc... »

Emhyr se tut un peu, considérant les propos de la jeune démone. Aucune raison de remettre en cause sa version. Ashara, elle, était un peu larguée. La magie, ça ne lui parlait pas beaucoup. En revanche, elle était une juriste qualifiée, et, si elle ne trouvait rien à dire, c’est tout simplement parce qu’il ne s’était, pour l’heure, rien passé de notable. Le procès venait tout juste de commencer, et il était encore bien trop tôt pour tirer des conséquences. Syon, en revanche, semblait intriguer Emhyr, qui laissa planer quelques secondes de silence, avant de répondre :

« C’est préoccupant...
 -  Dans quel sens ?
 -  Dans le sens où je ne sais pas encore quelles conséquences tirer de la présence de ce... Chevalier du Néant.
 -  Pour moi, c’est la preuve que notre vampiroïde est à moitié fou.
 -  Ou qu’il est le réceptacle d’une force qui le dépasse... »

Toutes les hypothèses étaient possibles, et il allait falloir se renseigner sur cet être.

Entre-temps, Darthestar, lui, était ramené à l’Ambassade de Sylvandell le temps du midi...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 25 avril 2016, 06:22:36
La suite du procès se déroula autour de la question de son départ, puis de son retour surprenant en apparaissant dans les territoires d'un des proches alliés d'Ashnard, Sylvandell, où il avait finit par être impliqué dans les affrontements contre Mälrunn. Dans le fond, au vu des réactions générales, il n'y avait pas une seule personne présente à ce procès qui n'en avait pas entendu parler, et finalement ce fut sûrement une partie encore plus ennuyeuse et  inintéressante que plus tôt, les questions banales ne retrouvant comme écho que des réponses banales, simple manière de faire les choses dans les formes sans pour autant avancer sur le sujet. Le manque d'éclats dans l'assemblée permit du moins de ne plus subir les sautes d'humeurs d'Edwyn en matière de volonté à perpétuer le calme qu'il convient à une salle d'audience, et finalement c'est avec une tranquillité totale que la séance se prolongea, jusqu'à ce que l'heure du déjeuner approche, heure à laquelle le juge principal prévint d'une pause pour finalement préciser la reprise du jugement plus tard dans l'après-midi. Cela ne se fit pas entendre dans la pièce, mais Darthestar accueillit cette nouvelle avec un petit soupir de soulagement, ravi de voir cette fatigante première partie toucher à sa fin.

Alors que la salle se vide lentement, chacun quittant les lieux par le biais des portes qui leurs appartiennent de franchir, le vampiroïde remarquera un garde s'approcher de lui avant de l'inviter à le suivre, le temps qu'ils retournent dans les pièces annexes réservés aux personnes mises en examen. Acquiesçant rapidement, l'homme quitta la barre et prit le pas de l'homme, doucement, avant que, sans savoir pour quelle raison, il ne sentes un léger froid lui parcourir le dos, un frisson étrange, qui l'obligea de regarder en arrière, remarquant dés lors une forme étrange s'évanouir doucement pour finalement disparaître complètement, non sans laisser sur le visage de Darthestar un air inquiet. Voilà qu'il commençait à avoir des hallucinations, la fatigue mentale se faisait décidément ressentir, et une courte pause ne manquera pas de lui faire le plus grand bien. D'ailleurs, il s'était attendu à ce que cette pause se fasse entre les murs du tribunal, mais finalement, une fois arriver dans la pièce adjacente, on ne manqua pas de lui expliquer qu'il allait être ramener jusqu'à l'ambassade Sylvandine, ce qui ne manqua pas pour le coup de lui plaire, cette grande bâtisse lui plaisant bien plus en terme de tranquillité d'esprit et de repos que le lieu même de son jugement, chose tout à fait compréhensible.

Ainsi, il fut mené rapidement hors du tribunal, puis prit un bon quart d'heure à rejoindre le lieu où résidait la douce descendante de Sylvandell sous bonne garde, personne ne souhaitant que le vampiroïde puisse avoir l'occasion de se faire la malle en plein transfert, même si honnêtement l'homme ne doutait pas un seul instant qu'il n'aurait pas le moindre mal à s'enfuir si il le désirait. Mais bon, il ne pouvait accomplir quelque chose qui serait aussi préjudiciable à la femme qui avait eut tant confiance en lui, non sans faire mention de son propre honneur, qu'il souhaitait décidément garder intact de toute tâches, si bien que l'idée ne lui effleurait même pas l'esprit. Il laissait juste ses pas le guider tout naturellement jusqu'à l'ambassade, et une fois arrivé dans les beaux jardins qui précédaient l'entrée du bâtiment, il ne put que se sentir comme allégé des pressions de la matinée, se sentant instantanément de bien meilleure humeur comparé à son état d'un peu plus tôt. L'on sonne à la porte, l'on ouvre, quelque chose devenu commun désormais, et finalement il est laissé à l'intérieur du luxueux logement sans le moindre garde, le vampiroïde profitant avec joie de cet instant de liberté, non sans oublier qu'il ne s'agissait que d'une courte pause, avant qu'il ne connaisse à nouveau le triste déroulement du jugement, sous étroite surveillance.

 -  Bon je ne sais trop quoi faire toutefois... d'autres mangerais mais bon...

Mieux valait être honnête, le vampire jouais un peu la comédie en s'exprimant ainsi à haute voix, car quelque chose lui restait clairement en tête et cela avait tendance à occuper grandement ses pensées depuis qu'il avait quitter le tribunal. Il souhaiterait avoir l'occasion de revoir Alice, ou plutôt son cœur était en train de l'intimer d'aller la voir, pendant que son esprit lui rappelait que si il avait fait le choix de ne pas la croiser durant les derniers jours, c'était bien parce qu'il se savait de plus en plus instable sur la question, et qu'il ne souhaitait pas gâcher la relation de confiance installée entre eux par quelques mouvements déplacés. Soupirant doucement de ses idiots désirs, il faillit chercher à trouver la position de la jeune femme dans l'ambassade, avant de se résigner douloureusement à ne pas abuser de l'hospitalité de la princesse. Sûrement avait elle en plus de nombreuses choses à faire, mieux valait ne pas la déranger pendant celles-ci, encore plus quand il allait devoir repartir sous peu, et finalement il baissa un peu le menton avant de laisser s'échapper un léger ricanement, signe ironique autour de ses incertitudes, avant d'aller lentement se réfugier dans la bibliothèque sans un mot, continuant à se faire petit le temps de son jugement.

 -  De toutes manières que gagnerais-tu à lui dire, ou à aller la voir ? Facilites toi les choses plutôt que de meurtrir ton coeur mon vieux Darth...

Cette manie de parler tout haut ne lui était pas commune, mais au moins laissait-il cela sur le compte de la fatigue...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 29 avril 2016, 17:59:06
Les gardes ashnardiens, des soldats d’élite, reconduisirent Balthazar devant l’Ambassade de Sylvandell, mais n’en partirent pas pour autant. Après l’attentat raté, l’ambassade était( hautement gardée, et, dans les jardins entourant la propriété, ils laissèrent le prisonnier entre les mains de gardes sylvandins, au devant desquels on trouvait un Commandeur, guerrier d’élite de la nation sylvandine. Ils conduisirent Balthazar à l’intérieur des murs de la demeure, et ôtèrent ses liens, avant de lui faire signe de se rendrte vers le salon principal.

« Sa Majesté a expressément mandé qu’on ne vous surveille pas, précisa le Commandeur. Elle partage en vous la plus sincère des confiances. »

Si les Ashnardiens voyaient Darthestar comme une menace potentielle, les Sylvandins, eux, n’avaient pas oublié son aide à Mälrunn, ce qui le rendait sympathique. Ce Commandeur, par exemple, avait fait partie des forces se battant à Mälrunn, et, dans la mesure où l’intervention du vampiroïde avait permis de vaincre le nécromancien, il le voyait plus comme un allié qu’autre chose. C’était aussi une autre dimension de ce procès, susceptible de relancer de vieilles tensions entre l’Empire et Sylvandell. Comme Papua, Sylvandell était un royaume qui avait eu une longue existence avant que les Ashnardiens ne l’envahissent. Et, comme Papua, Sylvandell partageait une certaine… Animosité à l’encontre des Ashnardiens. C’était toutefois plus virtuel que réel, car, dans les faits, il y avait des siècles que Sylvandell avait accepté son annexion au sein de l’Empire, une annexion qui, au demeurant, s’était avérée très profitable.

Darthestar s’avança donc lentement, tout en se mettant à pérorer tout seul… Jusqu’à ce qu’une voix féminine résonne dans son dos.

« Alors, les rumeurs sur votre schizophrénie sont vraies ? »

Une voix douce, fluette, empreinte d’un amusement ironique, appartenant à une femme qui, accoudée contre le mur, croisait les bras d’un air sarcastique, ses yeux verts semblant fixer avec l’intensité du monde le vampiroïde. Drapée dans une belle robe dorée qui semblait lui aller à la perfection, Mélinda Warren (http://image.noelshack.com/fichiers/2014/37/1410617647-melinda-warren.jpg) regarda l’homme, puis se décolla ensuite du mur.

« Je m’appelle Mélinda Warren. Je suis une très proche amie d’Alice, elle m’a beaucoup parlé de toi... En bien, je trassure. Elle aurait voulu assister au début du procès, mais des affaires urgentes l’ont retenu en son ambassade. »

Malgré sa petite taille, il se dégageait de cette Mélinda une redoutable autorité. Elle s’avança donc, tout en donnant ses impressions.

« Vous devez bien commencer à comprendre qu’ici, à Ashnard, le droit et la politique sont deux choses différentes, et vous êtes coincé entre les deux. »

Et peu de gens viendraient l’aider. Alice était plus ou moins son seul véritable soutien. La vampire menait la tête, jusqu’à se rapprocher d’une salle à manger, où se trouvait, justement, Alice.

Un sourire vint illuminer son visage en voyant Darthestar.

« Ah, vous voilà enfin ! Tout s’est bien passé ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 30 avril 2016, 00:27:32
L'homme restait un peu... indécis sur ses actions. Les gardes lui avaient bien demander de se diriger droit vers la grande salle, mais il fallait être honnête, il ne savait pas du tout si il allait agir ainsi, se doutant bien qu'il s'agissait du lieu où se trouvait Alice, et donc son tourment émotionnel, qui avait déjà bien tendance à se rappeler à lui sans raisons apparentes. Pour preuves, quand il avait échanger avec Samara c'était arrivé sur le tapis, quand ils étaient dans l'univers onirique, Malrünn en avait fait usage plus d'une fois, d'abord pour lui faire perdre patience, et ensuite pour le provoquer ouvertement devant Syon et Zariël, sans parler de toutes ces occasions où, alors même qu'il était dans le plus grand des calmes, le doux visage rayonnant de la princesse s'était mis à apparaître au creux de ses pensées. Il ne savait plus comment réagir envers elle, il ne savait pas non plus quoi faire, et sa gêne ainsi que son statut l'empêchait tout bonnement et simplement de lui en parler, si bien que dans cet instant de silence, il en était même venue à s'en plaindre à haute voix, profitant de sa solitude pour avouer à demi-mot ses pensées. Quelles péchés devait-il expier pour devoir subir autant de doutes et de tortures mentales ? Il en avait bien une idée, mais la fatalité de la situation avait vraiment tendance à...

« Alors, les rumeurs sur votre schizophrénie sont vraies ? »

Il sursauta. Pas à moitié non, il sursauta comme un jeune enfant que l'on venait de surprendre alors qu'il avouait ses pires secrets dans l'ombre, afin de s'offrir une conscience un peu plus tranquille, ou d'apaiser son coeur. Se retournant prestement à l'écoute de cette voix douce et féminine, il s'arrêta droit devant la personne qui venait de lui offrir l'une des plus belle frayeur de sa vie, non seulement parce qu'elle venait de le surprendre alors qu'il était sous une forme physique qui lui permettait normalement de repérer la moindre personne dans les vingt mètres à la ronde, mais surtout parce que si elle avait bien entendue ses propos, elle devait avoir comprise une partie des honteux sentiments du vampiroïde. Il s'agissait d'une ravissante jeune femme, une rousse aux yeux d'un vert profond, captivant, capable de te faire te poser des questions sr ta propre conception de l'attirance, et elle était installée nonchalamment contre le mur, l'observant sûrement depuis un moment, et ayant eut donc toute l'occasion d'entendre ce que le vampire avait exprimé à haute voix. Pas besoin de se faire un dessin, Darthestar s'avait très bien à qui il avait affaire, il n'en avait pas le moindre doute, et il eut une réaction rapide, essayant de garder un maximum son calme pour ne pas paraître plus gêné qu'il ne l'était, ce qui était déjà bien compliqué vu son empressement et son sursaut de plus tôt, espérant que la vampire n'ait pas eut toutes les cartes en main pour savoir de qui il parlait :

« N-Nulle schyzophrénie, je profitais juste de ma possibilité à enfin parler sans risquer quelques répercussions sur ma condition future...
 -  Je m’appelle Mélinda Warren. Je suis une très proche amie d’Alice, elle m’a beaucoup parlé de toi... En bien, je te rassure. Elle aurait voulu assister au début du procès, mais des affaires urgentes l’ont retenu en son ambassade. 
 -  Hum.. Enchanté dame Warren, j'ai beaucoup entendu parler de vous. »

Il avait passé beaucoup de temps à Ashnard, et obligatoirement, pour tout ceux qui ont passé un peu de temps dans cette capitale du désert, il était difficile de ne pas connaître le nom de « Warren », une vampire particulièrement reconnue qui s'occupait d'un des plus grands lieu de plaisir de la cité, si ce n'était pas le plus grand. Il n'y avait pas une personne qui échappait à la règle, de la haute société, au premier pouilleux qui avait reçu une paye conséquente pour un boulot risqué, tous voulaient avoir l'occasion d'aller se détendre dans l'établissement de la vampire, ce qui obligatoirement faisait une très bonne publicité, sans parler du service déjà impeccable que la femme avait sut mettre en place dans son commerce. Le vampiroïde avait d'ailleurs déjà eut l'occasion de l'apercevoir, mais avait toujours chercher à l'éviter, non pas parce qu'elle était une amie proche d'Alice, ça il n'en avait guère sut le moindre élément avant qu'elle n'en parle, mais bien parce qu'il était indéniable qu'une certaine aura s'échappait de cette femme, une aura étrange, envoûtante, une aura qui avait toujours passablement inquiétée le vampire, même quand il était certain de sa supériorité physique. En tout cas la demoiselle ne manqua pas de quitter son mur pour se rapprocher, puis le dépasser en allant vers la grande salle, lui parlant de sa voix calme et pleine d'assurance.

« Vous devez bien commencer à comprendre qu’ici, à Ashnard, le droit et la politique sont deux choses différentes, et vous êtes coincé entre les deux. »

Il soupira doucement et lui emboîta le pas, impossible de faire marche arrière après tout, maintenant qu'une amie d'Alice l'avait vut et sut capter son attention. La suivant tranquillement, la demoiselle n'ayant pas beaucoup d'allonge pour ses petits pas, et ne cherchant pas à presser l'allure non plus, il lui répondit doucement alors qu'ils s'avançaient en direction de la pièce fatidique, le cœur du vampire battant rapidement au fur et à mesure de cette approche.

« Je m'en suis bien rendu compte, et je remarque aussi que les choses sont du coup bien moins simple pour me juger. J'ai un haut gradé de l'armée Ashnardienne sur le dos, assez pour normalemet me faire tomber pour des lustres au plus profond du plus sombre cachot, et pourtant le jugement se déroule bien simplement. Tout se déroule avec une importante retenue, c'en est presque frustrant... »

Pas de réponses de la vampire, surement avait-elle seulement envie de quérir son avis sans réagir sur celui-ci, mais il paraissait surtout très probable qu'elle ne souhaitait pas être remarquée en train de discuter sur le sujet avec le vampiroïde, alors que tout deux étaient désormais juste à côté des portes d'une grande salle à manger. A peine les eurent-elles passés que Darthestar remarqua la forme délicate, élégante, rayonnante d'Alice dans la pièce, et il n'en fallut pas moins pour qu'un léger spasme cherche à lui faire arrêter son avancée pour se retourner fuir dans les ombres. Trop tard toutefois, Alice semblait l'attrendre, et sitôt qu'ilsfurent entrés, elle leva la tête pour apercevoir le vampiroïde, et lui offrir l'un des plus beau sourire qu'il lui avait été donné de contempler durant sa vie, le paralysant alors que la pâleur de ses joues s'empourpra infimement, sûrement pas assez pour que la princesse puisse le reconnaître, mais peut-être bien trop pour que cette réaction ne soit pas remarquable pour Mélinda, juste à côté de lui, et particulièrement bien placée pour remarquer les réactions d'un être vampirique de par sa nature.

« Ah, vous voilà enfin ! Tout s’est bien passé ? »

Il prit un très court instant pour se ressaisir, puis lui répondit calmement, parlant de sa voix calme et profonde comme à son habitude, cherchant comme toujours à voiler ses sentiments à la charmante descendante des Korvander :

« Bonjour Alice. Oui je penses que cela s'est assez bien passé, après tout il ne s'agissait que de confirmer les informations qui se trouvaient dans le dossier ce matin, et apporter quelques précisions succinctes. Il n'y a eut que M.Bismarck pour faire du bruit, mais le silence a vite été imposé. »

Il était peut-être un peu trop formel pour le coup, mais il n'arrivait pas du tout à se détendre, et n'osait même pas regarder discrètement en direction de Melinda pour vérifier si elle observait Alice, ou si elle souriait avec amusement en constatant le changement de comportement du vampiroïde, qui était passé d'une personne un peu tendue à quelqu'un qui tentait de paraître excessivement calme en quelques secondes. Bon dieu ce qu'il était mal à l'aise, mais il n'avait pas non plus d'échappatoire, et allait bien devoir réussir à contenir son manque de calme intérieur le temps de cette pause déjeuner, surtout qu'il se doutait bien qu'il ne quitterait plus la pièce pour rien au monde désormais, le simple sourire de la présence était un présent à son cœur qui ne faisait que le charmer un peu plus à chaque fois qu'il l'apercevait. Encore heureux, Melinda ne semblait pas capable de le contacter spirituellement et de lire dans son esprit, chose que Samara et Zariël ne s'était pas embêtée à faire quand il les avait rencontrée, mais malgré tout il avait toujours peur qu'à un moment un commentaire de la vampire vienne mettre en l'air tout la prudence avec laquelle il avait sut gérer ses émotions. D'ailleurs, il en venait presque à demander à Unahzaal de le protéger de ce genre d'assaut traître de la part de Melinda, même si il savait que c'était bien peine perdue, et finit par reprendre la discussion avec amabilité et prudence, jouant toujours le jeu du simple mais bon ami :

« Et vous Alice, votre matinée s'est bien déroulée ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 07 mai 2016, 13:25:35
Mélinda avait effectivement entendu parler de ce procès. Il était dans de nombreuses conversations mondaines en ce moment. Ils étaient là, autour d’une table, avec des petits pains chauds, et Mélinda en mangeait un, les yeux brillants d’amusement, tout en regardant Darthestar s’asseoir face à Alice. Elle, elle était assise sur le côté. Hier, Alice était venue la voir au harem, et autant dire que la Princesse avait assez peu dormi cette nuit. Cependant, au milieu de leurs ébats, la tête blonde avait parlé à Mélinda de Balthazar, et des soucis qu’elle se faisait pour lui. Elle avait réussi à obtenir qu’il soit hébergé à l’ambassade pendant son procès, mais espérait bien obtenir, soit qu’il soit relaxé, soit qu’il ne soit condamné à aucune peine d’emprisonnement ferme. Bismarck allait naturellement tout ce qui était en son pouvoir pour réussir à obtenir la peine de mort.

L’un des meilleurs éléments du dossier, c’était, aux yeux d’Alice, le rôle central que Darthestar avait joué pour Sylvandell. Alors qu’ils étaient assis autour de la table, Alice commença à lui répondre :

« Eh bien, j’ai dû participer à quelques rendez-vous concernant les affaires de mon pays. Rien de très intéressant… Et j’ai pensé à vous, Balthazar. Le procès vient de commencer, et je peux vous assurer que nous sommes là pour vous. »

Des bruits de pas se firent alors entendre, et un nouvel individu rejoignit le salon, en les saluant.

Maître Baldwin Teckhart (http://img15.deviantart.net/c7ca/i/2011/185/7/8/sabin_duvert_by_fuchsiart-d3ky4fn.jpg), l’avocat elfique qui travaillait pour Darthestar, venait d’arriver.

« Je vous souhaite la bienvenue, Maître !
 -  Je vous remercie, Majesté, pour votre hospitalité.
 -  Oh ! Appelez-moi Alice, voyons…
 -  Seulement si vous m’appelez Baldwin. »

Le sourire enjôleur de Baldwin laissait comprendre que cet avocat était un homme à femmes. Mélinda lui sourit, et l’homme s’assit en bout de table, non sans avoir demandé à son client comment il allait.

« Il n’y a aucune conclusion à tirer pour l’instant, expliqua-t-il. Emhyr n’a fait que récapituler les faits à l’origine de la saisine de la Cour, rien de plus. Néanmoins, il est intéressant de constater qu’il y a eu du chahut à plusieurs reprises, et qu’il a dû régulièrement intervenir. »

Baldwin était un client récurrent du harem, et il ne fallait guère être malin, maintenant, pour comprendre que ses honoraires étaient en réalité couverts par Mélinda. En effet, Mélinda Warren avait comme mécène Samara, et Samara était proche d’Emhyr. Or…

« Les Emreis, la famille d’Emhyr, sont en conflit de pouvoir contre les Bismarck depuis plusieurs années. Le frère d’Emhyr, Coehoorn, est l’un des principaux Maréchaux de l’Empire, et cette position prépondérante agace le Maréchal Bismarck. Au milieu de tous les enjeux de ce procès, il y a l’opposition entre ces deux familles, et le fait qu’Emhyr ambitionne ouvertement d’asseoir sa position au sein du Conseil Impérial, chose qu’il ne peut pas espérer faire avec l’inimitié de Bismarck, qui est un militaire de carrière, très influent au sein de l’armée. »

L’avocat était un elfe extrêmement cultivé, qui était capable d’analyser très clairement les véritables enjeux d’un procès. Or, l’opposition entre les Bismarck et les Emreis était monnaie courante au sein d’Ashnard, et Mélinda n’aimait pas les Bismarck. Ils étaient proches du clan vampirique des Nefarius, des individus qui avaient clairement manifesté leur hostilité à l’encontre de la vampire en l’attaquant sur Terre, la rendant provisoirement amnésique.

« Et donc… ? Vous pensez qu’Emhyr soutiendrait Balthazar contre Bismarck ?
 -  Impossible à dire. C’est possible… Mais Emhyr et Bismarck peuvent aussi s’arranger entre eux. Bismarck tenait beaucoup à Lyz pour assurer la succession de sa famille. Je crois que le cœur de ce procès, ce sera de mettre la lumière sur les évènements étant arrivés à la jeune femme. Vous n’avez vraiment aucune idée de ce qui a pu la transformer en vampire, Balthazar ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 11 mai 2016, 04:14:26
Pour être tout à fait honnête, le vampire aurait bien voulu éviter cette rencontre rien que par le fait qu'un simple regard de la princesse avait suffit à le rendre captif de son attractivité naturelle, l'amenant bien sur à oublier toute forme de retenue pour se laisser complètement aller à son désir de passer un peu de temps avec elle, oubliant toutes ses craintes. Et pourtant si il y avait bien une chose à laquelle il devait faire attention, c'était bien cette capacité de la jeune femme à lui faire oublier toute ses volontés une fois qu'elle rentrait en jeu, chose qui bien sur l'amenait peu à peu à se confondre à ses yeux, une chose proprement inacceptable pour le vampire étant donné l'écart de classe qui existait entre la princesse et le vagabond. Cela d'ailleurs était encore plus vrai quand il se rappelait que la femme était déjà mariée depuis longtemps à une autre, et même si il n'était clairement pas au courant de la disparition de l'épouse d'Alice, il ne fallait pas plus pour qu'il sache pertinemment que ses sentiments ne pouvaient que rencontrer un refus de la part de la charmante dame de Sylvandell. Mais bon ce n'était pas le plus important, elle l'avait accueillie avec toujours autant de douceurs qu'à l'accoutumée, et il ne désirait pas plus repartir pour l'instant, si bien qu'il ne fit que répondre poliment à ses salutations, toujours aussi droit que possible face à elle :

« Eh bien, j’ai dû participer à quelques rendez-vous concernant les affaires de mon pays. Rien de très intéressant… Et j’ai pensé à vous, Balthazar. Le procès vient de commencer, et je peux vous assurer que nous sommes là pour vous.
 -  Ce... Cela me flattes voyons, mais merci beaucoup Alice. Votre présence est un vrai bonheur pour moi, je ne sais pas ce que j'aurais fais sans vous. »

C'était peut-être un peu trop, mais comme toujours il n'arrivait pas à tenir sa langue une fois face à elle, un peu comme si ses sentiments cherchaient à le prendre en traître de manière bien vil, et obligatoirement à lui faire avouer ce qu'il avait sur le cœur depuis maintenant plusieurs semaines, comme si l'avoir toujours en tête n'était pas une punition suffisante pour ses désirs honteux. Non bien sur, ses propres lèvres devaient bien sur tentées de le mettre dans une bien déplaisante situation, se mouvant bien plus vite que ses pensées, cherchant toujours à placer quelques mots de trop dans ses propos afin de mettre la puce à l'oreille de la charmante dynaste, afin que finalement elle puisse lui répondre sans pour autant qu'il n'ait à porter la gêne d'une véritable déclaration amoureuse. Dans le fond même cela paraissait particulièrement lâche, une chose qui n'aurait normalement rien à faire dans le comportement du vampiroïde, mais il était pourtant incapable de comprendre d'où cela pouvait-il venir, et subissait donc en silence sa propre inconstance, avec une certaine fatigue morale... D'ailleurs, c'était actuellement particulièrement compliqué de ne pas se sentir mal à l'aise pour Darthestar, qui n'arrivait tout simplement pas à relever les yeux, étant juste en face d'Alice à la table, et finalement quand il entendit des pas venir du couloir, puis dans la salle, il se sentit un peu soulagé de voir son avocat approcher, lui offrant une occasion de changer de cible de ses échanges.

« Je vous souhaite la bienvenue, Maître !
 -  Je vous remercie, Majesté, pour votre hospitalité.
 -  Oh ! Appelez-moi Alice, voyons…
 -  Seulement si vous m’appelez Baldwin.
 -  Bonjour à vous Maître. »

Quelques échanges bien polis furent échanger à l'occasion de l'entrée de Baldwin, et le vampire ne put que remarquer le comportement des plus charmeurs de l'homme, celui-ci n'hésitant pas un seul instant pour se placer du coté des beaux-parleurs à la vue du vampire, même si il ne pouvait pas non plus le dénigrer au vu de l'effocacité de son travail. Pour autant, cela ne l'empêchait pas de ressentir une petite pique de jalousie envers l'assurance avec laquelle l'Ashnardien pouvait se permettre d'échanger avec le Joyau de Sylvandell, chose qui lui était bien sur complètement impossible au vu de son manque total de maîtrise une fois qu'il était en présence de la princesse, si bien qu'il suivit du regard le déplacement de son avocat avec l'envie brûlante de ronchonner comme un enfant, chose que bien sur, il n'écouta pas. Ces sentiments avaient bien nouveaux pour lui, il savait se tenir, et la jalousie était bien un fléau qu'il savait reconnaître pour l'avoir observé chez bien d'autre personnes, aussi n'allait-il pas se laisser emporter à quelques comportement d'errances sentimentales tout à fait incompréhensibles pour le reste de l'assemblée, et gardant son calme, il observa le deuxième homme de cette salle s'installer en bout de table, avant de reprendre sa discussion avec un calme tout professionnel, étant redevenu l'avocat du vampiroïde en un instant :

« Il n’y a aucune conclusion à tirer pour l’instant. Emhyr n’a fait que récapituler les faits à l’origine de la saisie de la Cour, rien de plus. Néanmoins, il est intéressant de constater qu’il y a eu du chahut à plusieurs reprises, et qu’il a dû régulièrement intervenir.
 -  En même temps nous avons du sang chaud dans la salle, notamment ce cher général. Plus le temps passe, et plus je me demande si le procès se finiras par l'annonciation du jugement, ou par une tentative sauvage de Bismarck pour me transformer en un malheureux cadavre... »

Ce qui n'était clairement pas du seulement à son imagination, le maréchal Bismarck ayant déjà prouvé plus d'une fois que le vampire mériterait clairement la mort à ses yeux, et qu'il serait d'ailleurs plus que ravi de répondre présent si on venait à demander à un membre de l'assemblée de faire chuter la hache sur le coup de Darthestar. Mais bon il ne fallait pas non plus virer à la paranoïa, pour l'instant il ne pouvait clairement rien faire maintenant que le procès avait débuté, car si il y avait bien un moment pour l'attaquer, cela avait été lors de son séjour à l'intérieur de l'ambassade de Sylvandell, et malheureusement pour lui il avait loupé la seule occasion de le faire. Quittant d'ailleurs ses pensées, le vampire écouta la poursuite des propos de Baldwyn avec attention, commençant à se demander où ça pouvait donc les mener :

« Les Emreis, la famille d’Emhyr, sont en conflit de pouvoir contre les Bismarck depuis plusieurs années. Le frère d’Emhyr, Coehoorn, est l’un des principaux Maréchaux de l’Empire, et cette position prépondérante agace le Maréchal Bismarck. Au milieu de tous les enjeux de ce procès, il y a l’opposition entre ces deux familles, et le fait qu’Emhyr ambitionne ouvertement d’asseoir sa position au sein du Conseil Impérial, chose qu’il ne peut pas espérer faire avec l’inimitié de Bismarck, qui est un militaire de carrière, très influent au sein de l’armée. »

Cela paraissait presque trop beau dis comme cela, mais surtout cela paraissait particulièrement intéressant à utiliser afin de jouer un peu plus activement sur le plan de ce procès. Malheureusement, tout cela était aussi beau parce qu'il était paradoxalement totalement ipossible pour le vampire de s'en servir, l'homme n'ayant pour autant jamais jouer de complots et de paris risqués pour faire jouer son pouvoir dans un univers emplis d'une politique et d'une vision des choses complètement tronqués par la hiérarchie. Il était possible que Baldwyn en soit capable de son coté, le vampiroïde n'en doutait pas un instant, mais il doutait aussi que l'homme se permette d'agir de manière aussi dangereuse pour lui, un mauvais choix pouvant grandement faire pencher la balance vers son éviction anticipée du parquet des salles de justice, si encore cela en restait à un simple censure de sa parole en terme de défenseurs de droit. Les choses étaient en faites très intéressante encore une fois, mais complètement inutilisables dans l'état actuel des choses, en tout cas c'est ce qu'en analysait l'homme, se demandandant encore si il y avait une chance de ne pas faire ce procès « à la loyale », ce qui équivalait dans le fond à « selon les lois et les bons désirs d'Emhyr von Emreis ». Quelle plaie dans le fond !

« Et donc… ? Vous pensez qu’Emhyr soutiendrait Balthazar contre Bismarck ?
 -  Impossible à dire. C’est possible… Mais Emhyr et Bismarck peuvent aussi s’arranger entre eux. Bismarck tenait beaucoup à Lyz pour assurer la succession de sa famille. Je crois que le cœur de ce procès, ce sera de mettre la lumière sur les évènements étant arrivés à la jeune femme. Vous n’avez vraiment aucune idée de ce qui a pu la transformer en vampire, Balthazar ?
 -  Pour être tout à fait honnête, si, mais je doutes que cela aille vraiment en mon sens... »

Il observa les trois autres personnes à la table, un peu hésitant, puis non sans pousser un léger soupir, il prit le temps de remettre en ordre sa pensée pour finalement bien choisir les mots avec lesquels il allait s'exprimer à propos de cette situation. La situation qui lui avait fait quitter Ashnard, et qui par là même l'avait poussé à être le criminel le plus recherché du pays, sous l'ordre d'un Bismarck furieux, prêt à tout pour venger son honneur.

« Connaissez un vampire du nom d'Erenys Nefarius ? Un petit nouveau dans cette famille connue à Ashnard n'est-ce pas ? Erenys est un idiot fini, un abruti qui n'a de considération que pour sa petite personne, mais je crois que son égoïsme et sa vanité ont sut attirer le regard des Nefarius, ceux-ci y trouvant la marionnette parfaite pour les bases besognes... Mais ce n'est pas cela qui aurait put me permettre de porter sur lui des soupçons »

Il prit un instant, puis se tourna de manière rapide vers l'avocat.

« Par contre, Erenys passait ses journées autour du pavillon de Lyz Bismarck. Il était là, jour et nuit, et le principal de mon travail pour la rejoindre était de passer outre les observations permanentes de cet abruti sans cervelle. Pour autant, ce ne sont que des suppositions, car je ne l'ai jamais vu osé s'approcher de Lyz, mais pour autant, si j'ai bien vu une personne fascinée par la descendante de Bismarck, c'est bien lui ! »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 16 mai 2016, 02:27:15
Quand Balthazar leur avoua une piste, un silence de plomb s’installa autour de la table. Voilà des informations inédites ! Baldwin devait travailler vite, et, si d’aucuns auraient pu s’étonner de son manque de préparation (il obtenait après tout des informations cruciales au dernier moment), il fallait se rappeler que le droit pénal était très souvent le droit de l’instantanéité. Pour les besoins de l’enquête, la police ashnardienne ne diffusait que très tardivement tout le contenu de son dossier à la défense, surtout dans des sujets sensibles. Or, le droit pénal ashnardien n’était pas un droit accusatoire, mais inquisitoire. Une procédure accusatoire mettait l’accent sur le rôle des parties, faisant des avocats de véritables enquêteurs privés. Ce faisant, le système accusatoire, où chaque partie accusait l’autre, faisait que le droit pénal était, fondamentalement, très proche, du droit privé, car le rôle du juge était simplement d’arbitrer le rôle des parties, et d’assurer une administration loyale de la preuve. C’était pour ça que, dans les procédures accusatoires, la loyauté de la preuve était fondamentale, et que des procès entiers pouvaient se gagner sur des vices de procédure, car ces vices consistaient en une violation de la loyauté du procès.

Inversement, dans un système inquisitoire, le juge avait un rôle prépondérant, et dirigeait les enquêtes. Il ne se contentait donc pas juste d’avoir un rôle neutre, de médiateur, mais diligentait les enquêtes, à charge et à décharge. Dans un pays comme Ashnard, où les pouvoirs publics étaient très importants, c’était naturellement un système inquisitoire qui s’appliquait. Dans ce schéma, lorsqu’une personne faisait l’objet de poursuites judiciaires pour avoir commis une infraction, le ministère nommait un magistrat, qui, en temps général, était le Procureur Impérial. Cependant, dans le cas où il fallait des enquêtes poussées, le Procureur se dessaisissait au profit du Juge d’Instruction. En l’occurrence, toute l’enquête sur Balthazar avait été diligentée par un Juge d’Instruction, dont le rôle, officiellement, était d’instruire à charge et à décharge, mais, dans les faits, il était fréquent que le juge instruise essentiellement à charge.

Ainsi, dans ce système, le rôle de l’avocat était très réduit, ce qui faisait qu’il avait peu de moyens d’actions. Impossible de mener des investigations privées sans en référer au tribunal et à la partie adverse, ou de produire des témoins-surprises. Si Baldwin s’amusait à faire cela, les moyens de preuves seraient irrecevables, pour violation du contradictoire. Généralement, le rôle de l’avocat était de récupérer le dossier de l’enquête, d’y ajouter éventuellement quelques éléments supplémentaires, de proposer des témoins supplémentaires, mais, surtout, d’interpréter les éléments du dossier. Autrement dit, tout le côte théâtral d’un procès était fortement atténué à Ashnard.

Darthestar leur parla alors d’un nom bien connu, surtout chez Mélinda, qui fronça lentement les sourcils. Si on l’observait bien, on pourrait constater que, quelques secondes après avoir prononcé le nom de « Nefarius », ses ongles se crispèrent sur une tasse. Erenys Nefarius… Le nom ne disait rien à Alice, mais il parlait à la vampire.

« Les Nefarius… C’est… C’est inattendu.
 -  C’est l’un des plus puissants clans vampiriques de l’Empire.
 -  Et ce sont des gens qui ont essayé de me tuer. »

Alice connaissait évidemment cette histoire, que Mélinda relata :

« Ils m’ont attaqué… Visiblement, l’idée que je fonde un clan leur déplaît. Leur attaque m’avait rendu provisoirement amnésique.
 -  Et vous n’avez pas porté plainte ?
 -  Pour quoi faire ? Je n’avais aucune preuve. »

Et, surtout, l’agression était arrivée sur Terre, soit bien loin de la juridiction d’Ashnard.

Le clan Nefarius avait à sa tête Lord Victor Nefarius (http://orig09.deviantart.net/3836/f/2015/092/f/e/lord_victor_nefarius_by_namesjames-d8o2jsw.jpg), un baron ashnardien, puissant vampire-mage, proche du Conseil Impérial, Commandant militaire.

« Si Erenys a mordu Liz Bismarck, il n’a pas pu le faire sans l’autorisation de Victor.
 -  Ou alors… »

Baldwin réfléchissait rapidement, envisageant divers hypotheses.

« Peut-être l’a-t-il fait sans le consentement de Victor… Et peut-être que ce dernier espère qu’on vous mettra ça sur le dos. Il n’y a aucune raison que Lord Nefarius fasse cela. Bismarck est son allié. Autrement dit…
 -  Si le Maréchal Bismarck apprenait que sa fille a été transformée en vampire par un Nefarius, ceci mettrait en danger leur alliance ! comprit Alice.
 -  Exactement. Nefarius a tout intérêt à ce que ce procès vous reconnaisse coupable.
 -  Alors, il faut retrouver cet Erenys, et qu’il témoigne, et…
 -  Sans vouloir vous offenser, Majesté, ce ne serait pas possible. Même à supposer que nous arrivions à convaincre Erenys de témoigner, l’accusation demandera que la Cour sursoit à statuer le temps de pouvoir se renseigner sur ce témoin-surprise. Non, il est dans notre intérêt d’obtenir des preuves, mais pour les produire en coulisse.
 -  Oh… Mais… Est-ce vraiment… Légal… ? »

Parfois, la naïveté de la Princesse était amusante. Mélinda haussa les épaules.

« Nous sommes à Ashnard.
 -  Oui… Le fait est que, si nous obtenons une preuve, il faudra la présenter aux véritable tenants de ce procès : les Bismarck, et Emhyr. C’est mieux pour tout le monde. Si nous impliquons publiquement les Nefarius, nous courons droit au massacre. Et je puis vous garantir qu’Enerys disparaîtra dans l’heure. »

Suite à ces explications, Alice hocha lentement la tête, papillonnant des yeux.

« Alors… Que faut-il faire ?
 -  Mettre la main sur Enerys, le mettre dans un lieu sûr, et le forcer à avouer, puis produire ses aveux en off, de manière à éviter un scandale qui impliquerait les Nefarius…
 -  L’idée sera de remettre à Emhyr une carte à faire valoir pour saborder l’autorité des Bismarck en les privant d’un de leurs soutiens, à savoir les Nefarius. Mais c’est une carte qu’il voudra abattre lui-même, pas la recevoir comme tout un chacun au cours d’un procès.
 -  Ça ressemble fort à de la corruption… » nota Alice, suspicieuse.

Baldwin haussa les épaules.

« Je vois plutôt ça comme une sorte de stratégie judiciaire.
 -  Moi, ça ne me dérangerait pas de révéler publiquement qu’un Nefarius a transformé l’héritière des Bismarck en vampire inféconde.
 -  Mélinda… Je sais que les Nefarius sont des sales types, et qu’ils doivent payer pour ce qu’ils t’ont fait, mais c’est à l’intérêt de Balthazar qu’il faut songer en priorité !
 -  Eh bien, justement… Il est dans son intérêt de confier cette information à Emhyr seulement. Rappelez-vous qu’il ne fait ce procès que pour montrer son influence au sein de l’Empire par rapport aux autres familles. Si nous lui offrons sur un plateau un moyen d’ébranler l’alliance entre les Nefarius et les Bismarck, il sera obligé d’innocenter Balthazar. S’il le condamne, il perdrait son atout politique ! »

Alice se tut pendant plusieurs secondes, mordillant doucement ses lèvres, signe qu’elle réfléchissait, puis regarda finalement Balthazar.

« Et vous ? Après tout, c’est vous le premier concerné, Balthazar… Qu’est-ce que vous souhaiteriez ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 19 mai 2016, 22:41:38
Si il pensait à l'origine que son explication ne ferait pas bien réagir les membres de l'assemblée, étan donnée qu'Erenys était un sombre inconnu que lui même n'avait connu qu'au travers de sa vieille relation avec Lyz Bismarck, il fut bien surprit par certaine réaction des membres en présences, notamment celle de Melinda, qui apparemment devait sûrement avoir quelques vieux comptes à rendre avec lui, ou la famille dont il faisait partie. Après Darthestar pouvait se tromper, mais il avait appris à observer autrui, à voir dans leurs réactions immédiates le fond de leurs pensées, et plus encore, il avait le don de remarquer tout les signes avant coureur de l'animosité, chose qui semblait bien claire chez la vampire à sa droite, étant donnée que ses doigts fins s'étaient passablement reserrer sur la poignée de sa tasse, jusqu'à venir faire très faiblement crisser ses ongles sur les belles décorations de cette dernière. Cela bien sur allait au delà de son froncement de sourcil, lui même bien équivoque à propos des pensées de la femme, mais pour autant le vampiroïde ne comptait pas faire plus de commentaires, attendant tranquillement de voir comment cela allait être prit par les autres membres attablés avec eux, qui ne tardèrent pas d'ailleurs à se faire entendrent, notamment Baldwin qui était devenu soudainement songeur :

« Les Nefarius… C’est… C’est inattendu.
 -  C’est l’un des plus puissants clans vampiriques de l’Empire.
 -  Et ce sont des gens qui ont essayé de me tuer. »

Darthestar n'avait pas grand chose à répondre à cela, si peu d'ailleurs qu'il préféra se taire pour continuer d'écouter avec attention la suite de la discussion, faisait rapidement en tête le plan de ce qu'il était en train de comprendre de la situation des Nefarius, et de manière plus ou moins logique, la situation dans laquelle lui-même se trouvait vis-à-vis de ce clan Ashnardien. Déjà, il avait bien compris que Melinda avait une sévère dent envers eux, sa personne semblant être en soi une gêne pour les Nefarius, voir un déshonneur étant donné que le motif que la vampire présentait pour sa tentative d'assassinat s'en tenait à sa volonté de fondé un clan pour la famille Warren, au lieu de se contenter à quelques membres plus ou moins dispersés. Darthestar lui était bien en dehors de ce genre de considération, et de ce qu'il avait entendu de la matriarche Warren, il ne voyait aucun mal à ce qu'elle puisse avoir sa propre « tribut », même si cette idée le fit dériver un instant vers ses propres désirs, qui l'obligère encore une fois à les dissiper d'un mouvement de main théâtrale, mais discret. En revanche, la suite des explications, notamment celle présentée par son avocat, eurent le don de rendre le vampire relativement tendu, celui-ci comprenant qu'il avait sûrement encore plus d'ennemi qu'il ne l'avait prévu, et que ceux-ci était prêt à tout pour que la fin du procès se finisse de manière tragique à ses yeux :

« Peut-être l’a-t-il fait sans le consentement de Victor… Et peut-être que ce dernier espère qu’on vous mettra ça sur le dos. Il n’y a aucune raison que Lord Nefarius fasse cela. Bismarck est son allié. Autrement dit…
 -  Si le Maréchal Bismarck apprenait que sa fille a été transformée en vampire par un Nefarius, ceci mettrait en danger leur alliance !
 -  Exactement. Nefarius a tout intérêt à ce que ce procès vous reconnaisse coupable. »

Il retint une pointe de cynisme en cet instant, ayant bien voulu s'exprimer de manière à faire savoir qu'il était « enchanté » de savoir qu'il avait encore plus d'ennemis qu'il ne l'avait originellement prévu, mais malheureusement pour lui il y avait là bien trop de mauvaises nouvelles, et de sérieux comportements de la part des gens présents autour de la table, pour qu'il se laisse aller à quelques remarques déplacés. Toutefois, il comprenait bien une chose, il n'y avait pas que Bismarck pour avoir la volonté d'un dénouement fatal à ce jugement, l'un des meilleurs alliés de celui-ci avait lui aussi ses raisons de voir le vampiroïde tomber en disgrâce, et malheureusement pour lui, il n'y avait pas vraiment de possibilités dans ce procès pour que Baldwin puisse faire agir directement Erenys en tant que témoin, de ses propre mots, ce qui rendait l'information pas plus utile actuellement que l'avait présupposé Darthestar. Toutefois, cela semblait avoir presque fait ressortir quelques sombres penchants de l'avocat, qui se mit à parler d'autre chose, d'un moyen relativement détourné de prendre un peu plus le contrôle de la situation : Jouer de certaines tromperies pour … confectionner des preuves en toute illégalité. Du moins c'est ce qu'en comprenait le vampire, et si il n'en tenait qu'à lui, il serait bien le premier à condamner pareil comportement, même si dans le cas actuel, il se sentait bien tenté par une telle pratique, étant donné les chances que cela pouvait lui octroyer de survivre.

« Alors… Que faut-il faire ?
 -  Mettre la main sur Enerys, le mettre dans un lieu sûr, et le forcer à avouer, puis produire ses aveux en off, de manière à éviter un scandale qui impliquerait les Nefarius…
 -  L’idée sera de remettre à Emhyr une carte à faire valoir pour saborder l’autorité des Bismarck en les privant d’un de leurs soutiens, à savoir les Nefarius. Mais c’est une carte qu’il voudra abattre lui-même, pas la recevoir comme tout un chacun au cours d’un procès.
 -  Ça ressemble fort à de la corruption… »

L'innocence d'Alice était rafraîchissante, mais pour le coup, difficile de ne pas la contredire sur ce point : ça ne ressemblait pas à de la corruption, c'en était, purement et simplement, et pour le coup Darthestar avait bien du mal à croire que la personne qu'il avait rencontré au beau milieu de ce tribunal, à savoir Emhyr, serait de ceux qui apprécierait pareille pratique. Après ils étaient en effet à Ashnard, comme l'avait souligné plus tôt Melinda, et cela en tant que tel permettait de justifier la moindre petite altération dans les règles communes du jugement, chose qui ne devait sûrement pas échapper au maître du tribunal, qui semblait avoir malgré tout une forte, voir très forte envie de prouver sa supériorité au sein de la cour Ashnardienne, du moins des dires de Samara. Fallut-il l'avouer, mais l'ancien chasseur, et actuel criminel en jugement qu'était le vampiroïde, avait bien du mal à voir les tenants et les aboutissants de ce duel de pouvoir qui traînait autour de sa situation actuelle, et cela l'empêchait clairement de comprendre le fonctionnement tout citadin de son avocat, sans parler de son expertise du domaine qui le rendait parfois difficile à suivre, mais sil il avait bien eut l'occasion de comprendre quelque chose, c'est que de l'avis du maître, ils n'allaient pas pouvoir profiter de ces informations si ils ne se décidaient pas de jouer un minimum avec les règles établies... Et cela allait obligatoirement de pair avec l'utilisation d'Erenys dans le procès, meêm si chacun avait son avis sur la question, Alice et Melinda comprises.

«  -  Eh bien, justement… Il est dans son intérêt de confier cette information à Emhyr seulement. Rappelez-vous qu’il ne fait ce procès que pour montrer son influence au sein de l’Empire par rapport aux autres familles. Si nous lui offrons sur un plateau un moyen d’ébranler l’alliance entre les Nefarius et les Bismarck, il sera obligé d’innocenter Balthazar. S’il le condamne, il perdrait son atout politique ! »

Le silence survint alors, chacun étant plongé dans ses pensées, et finalement la princesse rompit le silence, se tournant vers le vampire pour aller chercher son avis, celui-ci étant dans le fond le seul qui n'avait pas été prononcés jusqu'ici, étant donnés qu'il en était restés aux faits, et pas à l'expression de sa réflexion :

« Et vous ? Après tout, c’est vous le premier concerné, Balthazar… Qu’est-ce que vous souhaiteriez ?
 -  Je dois avouer que j'y réfléchissais tout honnêtement. Vous n'êtes pas sans savoir que l'instruction me fait clairement défaut, si bien que j'ai énormément de mal à suivre les manœuvres politiques auxquels je fais face. J'aurais préféré que ce jugement ne fasse que concercné mes événements passés... »

En effet cela aurait simplifié bien des choses, personne n'aurait eut à trouver quelques explications au comportement de chacun, Emhyr ne se serait même surement jamais impliqué dans ce procès, et même si cela aurait put rendre les choses bien plus compliqués envers la domination graduelle qu'avait tenté d'accomplir Mälrunn sur lui, cela aurait tout du moins put faciliter grandement l'avancement du tribunal. Il le disait depuis le début, et le maintenait, le fait qu'on lui ai accordé autant d'importance, le fait qu'il soit devenu aussi important même en conséquence, était une chose qu'il n'appréciait pas, lui qui avait de lui-même cherché la quiétude et la tranquillité dans son mode de vie en s'éloignant des villages et autres lieux de vie en collectivité pour éviter de se faire connaître, ou d'attirer l'attention. Et voilà que désormais, il se trouvait en plein milieu d'une lutte intestine de pouvoir tandis qu'une lame restait en permanence suspendue au dessus de son crâne, prête à chuter soudainement au moindre faux pas. Et cela, obligatoirement, l'amenait à réfléchir au plus que possible sur la moindre opportunité qui lui permettrait de prendre le dessus, à la occasion qui lui permettrait de s'échapper de l'emprisonnement pour rejoindre la liberté... Et malheureusement pour l'instant, cela n'était guère concluant, au contraire, il avait l'impression de s'embourber dans les ennuis, et doutait de la fonctionnalité de quelques magouilles superflues. Si bien que sa réponse finale s'en tint plus à des questions dissimulées qu'à un véritable choix :

« Honnêtement, cette possibilité d'ébranler le fonctionnement du procès serait presque pour me plaire, mais elle contient beaucoup d'aléatoire : Le fait qu'Erenys soit encore en circulation, chose qui me surprendrait si le patriarche Nefarius est déjà au courant des exactions de son « dernier-nés ». Ensuite, le cas échéant, notre possibilité à retrouvé Erenys, et à le faire parler contre les Nefarius, autre cas bien particulièrement retord, surtout si je considère la stupidité relative de cet homme. Enfin, l'orgueil d'Emhyr, et sa volonté d'avoir le plein contrôle sur le procès. Je rejoins votre avis, maître Baldwin, sur le fait qu'il pourrait sûrement beaucoup apprécier cette information pour s'en servir publiquement, mais paradoxalement... Je crois qu'il s'en servirait bien plus en dehors du procès, invalidant notre demande pour prouver que les choses se font selon ses bons désirs... »

Il croisa les bras, s'adossant de manière particulièrement insistante sur le dossier de sa chaise tout en continuant de réfléchir. Tout cela ne tenait qu'à des suppositions, et quelques minces observations durant la matinée, mais si il y a bien une personne dont il pouvait mesurer l'orgueil à l'aune du sien, c'était Emhyr. Si lui même, vampiroïde, monstruosité parfois présomptueuse dans sa capacité à gérer le moindre adversaire avec une volonté sans faille, avait la capacité de mettre de coté les situations les plus simples par désir de s'en occuper personnellement, il ne doutait pas que l'Ashnardien ne manquerait pas d'en faire de même, quitte à user de ses découvertes bien plus tard, dans un usage don t il tirerait seul le profit...

« ...Je ne dis pas que je ne peux pas me tromper, mais de ce que j'ai entendu d'Emhyr, de ce que j'en ai vu, cet homme est largement capable d'agir avec la plus vive des intelligences pour parvenir à ses fins. Et, encore une fois en toute honnêteté, je crois bien qu'il trouverait des usages maintes fois plus intéressant à propos des informations autour d'Erenys que de les utiliser directement dans un procès sans se donner le temps d'y réfléchir pleinement. »

Il se tourna vers Baldwin :

« C'est pourquoi je ne peux que me référer à votre jugement. Ceci compté dans notre réflexion, pensez vous qu'Emhyr irait jusqu'à faire usage de ces informations dans le procès, demanda-t-il avant de se tourner vers la vampire. Je vous le demande aussi Melinda, étant donné que vous faites partie d'Ashnard depuis longtemps, et avez surement eut l'occasion d'entendre parler de notre homme. »

Il essayait d'être le plus juste possible dans sa réflexion, malgré le fait qu'il était sacrément perdu dans tout cela. Il avait besoin de plus d'informations, et il était bien triste de remarquer que cela lui manquait de plus en plus...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 23 mai 2016, 12:57:19
« Ce que vous devez bien comprendre, et je suis navré de devoir vous le dire aussi crûment, Balthazar, c’est que ce procès est une pantalonnade, une farce. Il n’y a rien, dans les éléments du dossier, qui justifie l’intervention d’Emhyr, et la formation d’une telle audience. Les infractions dont on vous accuse, Balthazar, relèvent du droit commun, des juges ordinaires. Il n’a été décidé de vous conférer une formation spéciale que parce que ce sont les Bismarck qui sont sur le banc des parties civiles. Ce que je veux dire, et je le dis notamment à vous, Princesse, c’est que, malgré le profond respect que je porte à la justice et aux règles de droit, ce procès n’est qu’une façade, dissimulant des conflits politiques qui se déroulent au plus haut niveau de l’État.  »

C’était un conflit entre les Emreis et les Bismarck, un conflit où Emhyr ne jouait pas franc jeu. Si la Princesse était gênée de voir la justice être à ce point instrumentalisée, Baldwin, lui, n’en était pas à son premier coup d’essai. C’était pour ça qu’Alice l’avait choisi, car elle connaissait sa réputation. Baldwin avait déjà été dans des procès de ce type, des procès sensibles. Il avait beau aimer le droit, il savait pertinemment que le droit était fait pour les hommes, et, tout en servant d’outil pour réguler les activités d’une société, il servait aussi d’instruments entre les puissants. Seul le plus grand des naïfs pourrait prétendre que le droit n’était pas instrumentalisé. Baldwin se moquait doucement de tous ces théoriciens, ces juristes ethnocentrés qui concevaient le droit comme un instrument à part, déconnecté des autres enjeux. La philosophie juridique était un domaine de discipline qui donnait lieu à des controverses juridiques interminables. Baldwin le savait, car il était l’un de ces théoriciens, et était donc bien placé pour savoir que, quand on faisait du droit, il ne fallait jamais oublier le rapport à la réalité. Edwin et Bismarck faisaient partie de ces individus qui réalisaient le droit.

Baldwin, par exemple, aurait tout à fait pu soulever, in limine litis, l’incompétence de la présente juridiction, et renvoyer l’affaire devant les juridictions ordinaires. Il avait stratégiquement décidé de ne rien faire, car, devant les juridictions ordinaires, un petit juge n’aurait pas eu le courage de s’opposer au Maréchal Bismarck. Il fallait parfois s’accommoder de principes juridiques pour servir l’intérêt du client.

« Emhyr n’a que faire de ce procès, il utilisera de telles informations pour son compte personnel.
 -  Oui, il n’y aura aucune côte de procédure qui en parlera, aucun procès-verbal, rien… Les preuves seront avec lui. »

Ce n’était évidemment pas conforme à la procédure, mais, comme la procédure avait avant tout pour but de protéger le prévenu, Baldwin estimait que ce n’était pas trop grave.

« Bon… Alors, je suppose que, maintenant, il faut mettre la main sur cette femme.
 -  Je dispose d’une guilde, et, comme mon clan est déjà en conflit larvé avec les Nefarius, je les surveille.
 -  La priorité est surtout de lui mettre la main dessus pendant la durée du procès. »

Alice acquiesça lentement. Mélinda se tapota alors les lèvres, avant de doucement les mordiller.

« Je pense que… Je pense que nous devrions en parler à Samara. Elle est proche d’Edwin, et dispose de relations qui nous permettront de retrouver Erenys plus facilement »

La remarque de Mélinda amena un léger silence autour de la table. Une moue pensive traversait les lèvres de Baldwin. Il savait que Samara était proche d’Emhyr, mais il la savait ambitieuse, et très arriviste. Dès lors, il était permis de se demander si elle était digne de confiance…
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 08 juin 2016, 17:39:30
« Ce que vous devez bien comprendre, et je suis navré de devoir vous le dire aussi crûment, Balthazar, c’est que ce procès est une pantalonnade, une farce. Il n’y a rien, dans les éléments du dossier, qui justifie l’intervention d’Emhyr, et la formation d’une telle audience. Les infractions dont on vous accuse, Balthazar, relèvent du droit commun, des juges ordinaires. Il n’a été décidé de vous conférer une formation spéciale que parce que ce sont les Bismarck qui sont sur le banc des parties civiles. Ce que je veux dire, et je le dis notamment à vous, Princesse, c’est que, malgré le profond respect que je porte à la justice et aux règles de droit, ce procès n’est qu’une façade, dissimulant des conflits politiques qui se déroulent au plus haut niveau de l’État.  »

Très honnêtement, même sans le propos d'Emhyr, le vampiroïde avait très bien compris que le procès n'était clairement pas du même ordre que ceux qu'il aurait put imaginer autrefois, pour de biens nombreuses raisons qui ne l'impliquait pas foncièrement. De toutes manières, il ne pouvait pas vraiment prétendre s'être attendu à un jugement en bonne et due forme de la part d'Ashnard, dont il avait compris les magouilles il y a de cela un moment, quand il avait déjà put passer un peu de temps dans la grande cité, mais malgré tout il ne s'était pas douté de l'ampleur que cela allait prendre bien malgré lui. Avouons le, mais se retrouver comme le sujet d'une guerre de pouvoir entre de hautes familles locales n'avaient pas vraiment été le genre de turpitudes dont il s'était offert la préparation, et comprendre que malgré tout son bon vouloir, aucuns de ses mots n'auraient le pouvoir d'influencer le résultat du procès était une peine que l'homme avait bien du mal à accepter. Et pourtant il ne pouvait pas se permettre de nier, si bien que finalement les mots de Baldwin furent accueilli avec un léger rictus de mécontentement, mais pas de protestations inutiles, prouvant par là que le vampiroïde avait déjà sut accepter cette évidence, avec toute la mauvaise volonté du monde cependant. Et pendant ce temps là, les échanges se poursuivaient :

« Emhyr n’a que faire de ce procès, il utilisera de telles informations pour son compte personnel.
 -  Oui, il n’y aura aucune côté de procédure qui en parlera, aucun procès-verbal, rien… Les preuves seront avec lui. 
 -  Un peu plus et je plaindrais cet homme pour la pauvre image qu'ont les gens de lui, mais je suppose que tant que les choses vont en son sens, il doit bien s'en moquer.»

C'était un propos un peu venimeux de la part du vampiroïde, mais il fallait le comprendre, il s'était constitué prisonnier de son plein gré pour respecter la volonté de soldats, de guerriers, afin de les aider dans une guerre complexe mais où il pouvait commencer à payer son amende pour la société Ashnardienne, et voilà comment cela finissait : une illusion de procès dirigé par un être avide de pouvoir. Quelle différence que d'entendre l'avis d'un Mälrunn, ou celui d'un Emhyr, les deux pouvaient très bien se ressembler : deux hommes avides d'un pouvoir en particulier, cherchant à faire la domination d'un royaume plus ou moins grand pour son profit personnel, peut-être était-ce aussi dans le fait qu'il rapprochait les deux personnes que cela le mettait en colère, au point en tout cas de réveiller une certaine aigreur dans son propos. Enfin pour autant, il se rendit bien compte que ses mots étaient peut-être un peu mal contrôlé, et il ne tarda donc pas à se redresser, quittant la posture voûtée qu'il avait pris bien malgré lui, et en profita pour souffler un peu, afin de détendre ses nerfs, et de ne pas se laisser aller à un comportement de plus en plus affable devant celle qui avait ravit son cœur, une de ses amis, ainsi que son propre avocat. Après tout, même en dehors du procès, son comportement se devait d'être exemplaire, et même si en face l'attitude qu'il recevait avait des relents de pourriture, alors il n'avait que plus de raisons d'être au contraire le plus calme, le plus courtois, et le plus juste possible. Simple question d'équilibre.

Pendant ce temps-ci, alors que le vampire essayait autant que possible de se remettre plus ou moins en de bonnes conditions pour échanger, la discussion semblait avoir progressée du coté de Baldwin et de Melinda, les deux commençant déjà à parler de retrouver la descendante des Bismarck, chose qui bien malheureusement ne serait pas si simple depuis son retrait de la société suite à la vampirisation. Très honnêtement, Darthestar aurait put leur répondre qu'il pouvait sûrement encore suivre la trace de son sang, même après une potentielle évolution de son corps en créature de la nuit, mais de toutes manières cela n'aurait servit à absolument rien, l'homme restant un prisonnier qui n'avait proprement aucuns droit de sortir de la zone à laquelle il avait été assignée, et donc ne pouvant les guider en direction de Lyz. Ainsi il resta silencieux, ne prononçant pas le moindre mot alors que les deux participants de cette petite réunion de début de procès continuait leur échange, et finalement ce qui fit d'un coup changer l'atmosphère fut la voix douce de la descendante des Korvander, qui s'éleva dans la pièce avec un certain effet de surprise malgré le questionnement qui restait présent même dans le timbre de sa voix :

« Je pense que… Je pense que nous devrions en parler à Samara. Elle est proche d’Edwin, et dispose de relations qui nous permettront de retrouver Erenys plus facilement »

Si le propos avait de quoi paraître assez intéressant, il y avait dans cette idée certains aspects qui gênait un peu le vampiroïde, met il ne semblait pas être le seul, Baldwin ayant lui même marqué un silence d'intense réflexion après qu'Alice se soit exprimée. Non pas que le vampire n'appréciait pas Samara, bien au contraire, sans elle il aurait sûrement été dans une situation bien plus gênante que prévue, et pour cela il avait toute l'occasion de la remerciée, mais...

« Je ne sais pas Dame Alice... Samara est une personne que je ne peux que respecter, pour diverses raisons, mais pour autant elle ne déroge pas à un point commun particulièrement gênant dans ce procès : la soif de pouvoir. Encore plus si elle est proche d'Edwin, il est tout à fait possible qu'elle voit cela comme un avantage personnel, surtout si elle a bien conscience des vrais buts du procès, ce qui ne m'étonnerait pas. »

Difficile de ne pas voir en la démone cette envie qu'elle avait de gravir les échelons sans se soucier de ce qui allait être fait pour y arriver, et cela n'était pas forcément une mauvaise chose dans une cité comme Ashnard, mais pour autant cela risquait toujours de changer bien des choses dans le procès qui se poursuivait actuellement. Pour autant, alors même qu'il exprimait sa méfiance envers cette femme et ses désirs plus ou moins contradictoire avec la neutralité nécessaire lors d'un jugement, quelque chose d'autre l'embêtait un peu, et cela se tenait tout simplement à ce qu'il devait à la démone pour l'avoir tant aider alors qu'ils se trouvait dans les appartements de cette dernière. L'apprentissage de la magie, la mise en relation avec Zariël, le rituel qui leur avait permit à tous de s'en sortir face à un danger grandissant, c'était autant de choses que l'homme ne pouvait pas vraiment mettre de coté désormais, à moins de lui même commencer à jouer sur ces luttes de pouvoirs et de tromperies qui n'étaient clairement pas à son goût. Et c'est d'ailleurs ce qui finit par le convaincre, car alors même qu'il se faisait la réflexion, il sut bien qu'il n'avait proprement aucune envie de rentrer dans le système utilisé par le noble et ses confrères pour se faire leurs guerres intestines, et redressant un peu le visage, il reprit son propos calmement.

« Mais pour autant, je ne peux pas non plus dire que l'intelligence de Samara, ses connaissances, et sa vision des luttes de pouvoirs ne pourrait pas être d'une grande, très grande aide. Je suppose que nous ne pouvons pas la contacter avant la reprise du procès, aussi nous pouvons toujours lui faire parvenir un message pour la voir après sa clôture ce soir n'est-ce pas ? Si elle-même refuse, les choses seront claires, et si elle accepte, nous aurons toute l'occasion de voir si la confiance est de mise... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 15 juin 2016, 01:42:20
C’était une différence notable, mais à relativiser, avec Nexus. Dans la cité-État, la justice était indépendante, formant un pouvoir autonome, séparé du pouvoir exécutif et législatif, qui, eux deux, étaient entre les mains de la Couronne. À Ashnard, les trois pouvoirs étaient concentrés autour de l’Empereur, qui les déléguait. Il en résultait que la justice n’était pas aussi neutre qu’elle le devrait, mais, dans les faits, ces différences devaient être atténuées. De fait, la justice fonctionnant par l’intermédiaire de l’État, elle ne bénéficierait jamais d’une neutralité absolue. Les magistrats étant avant tout des fonctionnaires, il était vain de le penser. La justice n’était pas un corps ad hoc, qui évoluait en séparation de l’État, mais une sorte de bloc bâtard et ingrat, bénéficiant de l’État pour survivre, mais sans lui être assujetti. C’était comme ça à Nexus… En théorie. En pratique, et de manière très paradoxale, la justice était parfois plus libre à Ashnard. À Nexus, la corruption était omniprésente, et la place importante laissée à la négociation et à la transaction judiciaire permettaient presque systématiquement aux guildes et aux nobles d’échapper à des procès. Inversement, à Ashnard, la justice dépendait du pouvoir impérial, et était l’expression de l’autoritarisme impérial. Ce faisant, la corruption était beaucoup moins forte, et sévèrement plus réprimée, car corrompre un juge, c’était pervertir l’Empire et sa ligne de conduite officielle. La philosophie de Baldwin, c’était de considérer que le droit n’était pas une notion abstraite et hermétique, le droit était toujours au service des citoyens, d’une cause, et avait une raison d’être.

Le choix était donc fait à Balthazar. Leur cible était Erenys Nefarius, un vampire qui avait peut-être été le responsable de la transformation de Lyz, la fille du Maréchal Bismarck, en vampire. Pour ça, le petit groupe avait besoin d’un appui, et Samara était, aux yeux de Mélinda, la meilleure option. Certes, la démone était ambitieuse et arriviste, mais elle était aussi proche de Mélinda et d’Alice.

« C’est justement parce que Samara est ambitieuse qu’elle nous aidera. Les Nefarius et les Bismarck sont ses ennemis politiques, et, si elle arrive à se faire bien voir auprès d’Emhyr en lui remettant Erenys, ce dernier ne l’oubliera pas. »

Samara ne participait pas à ce procès par amour du droit. Elle était une magicienne, et le droit avait tendance à l’ennuyer. Il fallait aussi dire que le droit n’était pas quelque chose que les démons connaissaient beaucoup, eux qui, sociologiquement, étaient nettement plus adeptes de la simple loi du plus fort.

« Oui, je m’arrangerai pendant l’audience pour lui dire que nous souhaitons nous entretenir avec elle. »

Alice acquiesça. Elle connaissait un peu Samara, et savait que la démone était la mécène de Mélinda. L’Archimage à la peau rouge était parfois venue à Sylvandell, et les deux femmes y avaient eu l’occasion de faire plus longuement connaissance. Samara était dominatrice, forte, et avide de pouvoir. Son passé n’était connu que de quelques rares personnes, dont Mélinda, qui avait expliqué à Alice que, jadis, Samara avait été capturée par un mage, et traumatisée par ce dernier. Cet état de faiblesse avait durablement ébranlé la démone, qui en avait oublié qui elle était en Enfer, et, depuis lors, était en quête de pouvoir et d’influence, pour ne plus jamais revivre cette insupportable faiblesse.

La Princesse, tout en mangeant, posa alors une question :

« Qu’est-ce qui va se passer cet après-midi, Maî… Baldwin ?
 -  Je suppose que l’interrogatoire va se poursuivre. Après le résumé des faits, la Cour devrait s’intéresser à la personnalité de notre ami. Si on a le temps, les interrogatoires des témoins commenceront, mais, dans tous les cas, ils se poursuivront demain. Ensuite, ce sera au tour du Procureur Impérial de faire son réquisitoire, et de procéder à une nouvelle audition de témoins, s’il le souhaite. »

La procédure judiciaire impériale était très cadrée, ce qui était frustrant pour les avocats adeptes d’envolées lyriques, car ils ne pouvaient pas réagir sur le vif lors du premier interrogatoire des témoins, uniquement lorsque l’accusation ou la défense menaient des contre-interrogatoires.

« Contentez-vous de répondre avec le plus d’honnêteté possible. On vous interrogera très certainement sur votre bestialité, votre sauvagerie, votre repentir… Il sera intéressant de voir si Emhyr évoquera vos actions à Sylvandell ou non. Même dans ce genre d’interrogatoires, il est possible, à travers le choix des questions posés, de percevoir un certain parti pris. Cependant, ne vous attendez pas à des miracles. Emhyr jouera son rôle, et, en la matière, la justice a plus l’habitude d’instruire à charge qu’à décharge. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 27 septembre 2016, 14:35:54
« C’est justement parce que Samara est ambitieuse qu’elle nous aidera. Les Nefarius et les Bismarck sont ses ennemis politiques, et, si elle arrive à se faire bien voir auprès d’Emhyr en lui remettant Erenys, ce dernier ne l’oubliera pas.
 -  Oui, je m’arrangerai pendant l’audience pour lui dire que nous souhaitons nous entretenir avec elle.
 -  Merci beaucoup Maître Baldwin. »

Bon au moins, d 'échanger ainsi sur la poursuite de sa mise en examen, et de prévoir un peu ce qu'ils pouvaient faire ou ne pas faire dans la suite du procès le faisait se sentir un peu plus actif que de simplement attendre sur un siège pour répondre ensuite à des questions une fois placé à la barre, et rien que pour cela, l'homme était passablement mieux au niveau de son moral. C'était ainsi, il n'appréciait pas de rester statique, de ne rien faire, la transformation dont il avait fait l'objet lui ayant bien permit de comprendre qu'il y avait bien trop de choses en ce monde qu'il ne connaissait pas pour qu'il puisse se permettre de rester en un seul endroit, dans l'espoir d'attendre que les choses s'améliorent, ou qu'un quelconque Deus ex Machina vienne soudainement troublé sa vie monotone. Simple pour le coup, ne cherchant pas à faire plus de raffut que nécessaire, et par raffut il entendait parler en trop grande confiance au risque de se créer quelques soucis en révélant certaines choses qu'il ne devrait pas, il restait relativement silencieux à cette tablée, ne mangeant pas, ne buvant pas, restant dans le plus simple des respects, calme et observateur, le regard toutefois un peu fuyant quand il s'agissait de le tourner vers la princesse de Sylvandell. D'ailleurs, ce fut elle qui reprit la parole, se tournant vers l'avocat pour chercher à en apprendre un peu plus sur la poursuite des événements, chose qui bien sur eut toute l'attention du vampiroïde, lui qui souhaitait bien en connaître aussi un peu plus :

« Qu’est-ce qui va se passer cet après-midi, Maî… Baldwin ?
 -  Je suppose que l’interrogatoire va se poursuivre. Après le résumé des faits, la Cour devrait s’intéresser à la personnalité de notre ami. Si on a le temps, les interrogatoires des témoins commenceront, mais, dans tous les cas, ils se poursuivront demain. Ensuite, ce sera au tour du Procureur Impérial de faire son réquisitoire, et de procéder à une nouvelle audition de témoins, s’il le souhaite. »

Sa personnalité hein ? Les choses allaient être un peu plus compliquées à cacher désormais, car si il était facile d'alléger un peu les faits, ou d'omettre volontairement certains passages de sa vie lors de ses explications sans que quiconque ne puisse le contredire par manque d'informations, il était en revanche bien plus facile de remarquer un mensonge quand une personne cherchait à masquer certains penchants ineptes de sa personne. Il était lui même capable de le voir, les recoins honteux de l'âme d'une personne, les propos fait pour dissimuler plus ou moins bien les plus profonds secrets, et il ne se doute pas que plusieurs membres d'un tribunal avaient eut l'occasion de voir passer plus de criminels qu'il n'était nécessaire pour avoir la capacité et l'expérience pour relever le moindre détail un peu chagrinant quand à l'honnêteté du jugé. Il allait donc qu'il la joue assez fine sur la suite, en espérant qu'il n'aurait jamais à proférer le moindre mensonge, mais tout était là, dans les dossiers donnés aux différents membre de la Cour, et ses chances de pouvoir s'en sortir par quelque tours de mots étaient bien minces. Tant pis pour lui, ne manquait plus qu'à espérer surtout que cela soit assez rapide, pour qu'ils enchaînent sur les témoins afin de le laisser en paix. Le pire, c'est que l'heure tournait relativement vite, et il sentait la deuxième partie du procès arriver à grand pas... Chose qui était loin de faire son plaisir, quand finalement Baldwin se tourna vers lui avant de rajouter quelques éléments à son propos, que le vampire écouta sans qu'une seule syllabe ne vienne passer entre les mailles de son attention :

« Contentez-vous de répondre avec le plus d’honnêteté possible. On vous interrogera très certainement sur votre bestialité, votre sauvagerie, votre repentir… Il sera intéressant de voir si Emhyr évoquera vos actions à Sylvandell ou non. Même dans ce genre d’interrogatoires, il est possible, à travers le choix des questions posés, de percevoir un certain parti pris. Cependant, ne vous attendez pas à des miracles. Emhyr jouera son rôle, et, en la matière, la justice a plus l’habitude d’instruire à charge qu’à décharge.
 -  N'ayez crainte Maître Baldwin, j'ai déjà bien conscience que la relative liberté à laquelle j'ai eut droit est bien exceptionnelle, et que cela ne donne absolument aucune information sur une éventuelle sympathie du jury. Comme tout être j'ai des choses à cacher, mais je saurais répondre clairement aux questions qui me seront posées, et advienne que pourras... En revanche, je dois avouer que je suis bien curieux vis-à-vis des témoins qu'ils sauront amener à la barre... La surprise sera sûrement de mise. »

Sauf que l'élément qu'il souhaitait le plus ardemment dissimulé pour l'instant n'avait rien à voir avec le procès, ce qui était en soi une bonne chose. Bon, le sujet de ce secret se tenait en bout de table, mais il se doutait qu'elle n'ai réellement prise conscience de son trouble, sinon cela aurait sûrement fait un moment qu'elle lui aurait posée la question, vive comme elle pouvait l'être. Enfin, l'homme observa la pendule à l'intérieur de la pièce, observant sur le cadran l'heure qui était affichée avec un certain désespoir : encore 30 minutes de répit, et après il allait devoir faire le chemin inverse, quel dommage, il aurait préférer rester ici, quitte à n'être là qu'en présence physique, son esprit divaguant dans quelques manières de ne pas faire remarquer à la princesse le vif, très vif intérêt qu'il lui portait. Mais c'était ainsi, un criminel n'avait d'autre choix que de faire face à son jugement, quelqu'en soit les horaires et les dates. Au moins, avec un peu de chances, les échanges sauront se faire rapidement, mais il avait malheureusement le mauvais pressentiment que ça n'allait pas être le cas, qu'on allait lui chercher la petite bête, le moindre petit détail qui puisse faire de lui un monstre au yeux de tous, et non un être humain de chair et de sang malgré son étrangeté. Tout cela allait dépendre d'Edwin dans le fond, et des projets qu'il avait en tête... Dans l'espoir que ceux-ci ne soit pas plus sombre et inquiétant que les rêves par lequel il était passé dans la semaine !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 01 octobre 2016, 09:47:42
L’audience reprit donc, et le public s’avéra un peu moins rempli que ce matin, même si la salle était encore bien remplie. Une telle chose n’avait, en soi, rien de surprenant. Il y avait surtout des notables qui étaient venus ici, mais ces derniers ne pouvaient pas repousser indéfiniment les activités qu’ils avaient à faire. On les vit donc se regrouper dans la salle des pas perdus, nom donné à la salle précédant la salle d’audience, en attendant que le tribunal soit prêt. Des gardes étaient venus à l’ambassade de Sylvandell pour escorter Darthestar dans le palais de justice, et Alice se tenait en compagnie des autres spectateurs. La justice ashnardienne était parfois très obscure, et Alice savait qu’on pouvait la critiquer sur de nombreux points, notamment sur le respect du contradictoire, ou sur l’exercice des droits de la défense. Ainsi, par exemple, l’accusation disposait de privilèges exorbitants, c’est-à-dire des avantages que la défense n’avait pas, et ce au nom de la défense de l’ordre public. À ce titre, l’accusation pouvait volontairement dissimuler l’existence de certains témoins-clefs à la défense, et ne les mentionner au dossier qu’au jour même de leur demande de comparution, parfois sans même que ces derniers ne le sachent. Auparavant, plusieurs avocats avaient tenté de souligner le caractère déloyal de cette procédure en provoquant un incident d’audience, donnant lieu à un sursis à statuer, en attente d’une décision de la Chambre de l’instruction sur le caractère déloyal, ou non, de la pratique visant à rajouter des témoins pendant l’audience, et sans en avoir jamais référé à la défense auparavant.

À Nexus, par exemple, qui se targuait d’être un État juste, et disposait d’un important rayonnement juridique, une telle pratique n’aurait jamais pu être admise, au nom, non pas tant du principe de loyauté dans l’administration de la preuve, que de la nécessité de garantir l’exercice efficace des droits de la défense. Les juges nexusiens considéraient que présenter à la barre un témoin le jour même, alors que son nom ne figurait nulle part dans le dossier, était, certes déloyale, mais empêchait surtout le prévenu de bien se préparer, a fortiori quand ce témoin était capital. Pour autant, à Ashnard, on avait décidé l’inverse, en estimant que cette mesure permettait, d’une part, de protéger les témoins-clefs des « influences » de la part du prévenu, et, d’autre part, de permettre l’objectif suprême de l’instruction, à savoir la poursuite de la manifestation de la vérité. Rien qu’à travers cet exemple, on pouvait ainsi voir, par l’intermédiaire du droit, des différences de conception, entre, d’un côté, un pays qui voulait accorder aux prévenus le respect de la présomption d’innocence, et, d’un autre, un pays qui privilégiait la garantie de l’ordre public et la bonne marche de l’instruction, au détriment de la protection du prévenu. Et, dans les deux cas, on s’écharpait, décrivant Nexus comme un « État laxiste », Ashnard comme une « justice arbitraire ».

Pour autant, les juges ashnardiens avaient aussi, par souci d’équité, et devant la multiplication des contentieux sur cette question, d’autoriser la défense à faire la même chose, dans une moindre mesure. Voilà pourquoi Baldwin disposait, avec Enerys, d’une certaine latitude. Alice, néanmoins, approuvait sa stratégie de confier cette femme à Emhyr. Ce n’était peut-être pas très loyal au regard des principes juridiques, ou de la mission de la justice, mais, si ça permettait à Balthazar d’éviter la prison...

*Et c’est là tout ce que je souhaite...*

Tandis que la Princesse réfléchissait, à l’intérieur du palais, Emhyr et ses assesseurs s’étaient regroupés. On ouvrit les portes de la salle d’audience, mais eux n’étaient pas encore là, discutant dans une salle de réunion, là où, généralement, les juges se regroupaient pour délibérer.

« Il va nous falloir reprendre...
 -  Ça s’est passé mieux que je ne le pensais, en tout cas. Même si j’ai l’impression que Bismarck veut le tuer à chaque fois qu’il le regarde.
 -  Craigniez-vous qu’il n’envoie des assassins ? lâcha Emhyr, en souriant légèrement. Il a déjà tenté d’attaquer notre homme à l’ambassade, je vous rappelle. Enfin, même si nous n’en avons pas encore la preuve, pour moi, ça ne fait aucun doute. Non, Bismarck ne prendra pas le risque d’attaquer le Palais de Justice, il sait que ce sera la goutte d’eau.
 -  L’Empire aussi peut employer des assassins, et certains sont bien plus performants que les tueurs de Bismarck. »

Samara en savait quelque chose. Dans un État se voulant moderne et civilisé, le recours à l’assassinat faisait un peu tâche, et c’était pour ça qu’il n’en était jamais fait mention officiellement. Autrefois, les anciens Empereurs n’hésitaient pas à le proclamer officiellement, comme un moyen supplémentaire d’asseoir leur autorité, mais, après la Guerre Civile, la plupart des Impériaux avaient réalisé les limites de ce système. L’autorité des anciens Empereurs ne dépendait en effet que de leur force, et de leur capacité à tuer leurs autres rivaux, entraînant une véritable valse du pouvoir. Le développement du droit avait été un moyen de modifier la légitimité de cette autorité, en faisant de la personne de l’Empereur une sorte de figure sacrée, nécessaire au maintien de l’État. Mais, pour autant, l’Empire n’avait jamais oublié les anciennes confréries d’assassins qui avaient jadis été utilisées.

« Alors, nous allons pouvoir exercer notre rôle en toute impartialité ? glissa Samara, légèrement amusée. Comme de vrais juges ?
 -  Allons, ne vous dévalorisez pas ainsi. Avant de me lancer dans la politique, j’ai étudié le droit, ma chère, et j’ai réussi les concours. J’ai été magistrat professionnel pendant quelques années, ne doutez pas de la légitimité de notre assemblée. Nous sommes une composition extraordinaire, mais c’est une situation assez atypique. »

Samara n’avait en soi rien contre le concept. Il existait aussi à Nexus des juridictions échevinales, ou des juridictions composées de magistrats non professionnels, car elles illustraient le fait que le droit ne se résumait pas qu’à un petit monde juridique, mais touchait aussi aux intérêts de la Nation. Restait néanmoins à savoir pourquoi Emhyr en personne avait voulu présider ce tribunal.

*C’est bien la preuve, s’il en fallait encore une, que Balthazar n’est pas le principal enjeu de ce procès...*

Emhyr finit par se lever, et l’audience put reprendre. L’huissier annonça l’arrivée du Tribunal, et toute l’audience se leva, avant qu’Emhyr ne les invite à s’asseoir, et n’annonce la reprise du procès. On ramena donc Balthazar à la barre.

« Bien ! Monsieur Fyune, nous avons eu l’occasion, ce matin, de revenir sur le dossier. Cependant, il y a un élément sur lequel j’aimerais venir cet après-midi. Bien qu’il ne figure pas dans la période temporelle des infractions qui vous sont reprochées, rien ne nous interdit d’en parler, a fortiori quand nous allons évoquer votre personnalité. Alors, Monsieur Fyune... Je vous demande de bien vouloir nous dire comment vous avez fait pour vous retrouver à Sylvandell. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 06 octobre 2016, 18:20:58
Ashnard, ma belle Ashnard, il n'y a rien de plus beau chez toi que tes sublimes tribunaux, tes juges endimanchés, tes heures d'attentes pénibles et douloureuses, et l'inconfort de tes sièges pour accusés, dont l'assise ne porte finalement le nom que par convenance, tant elle tient plus de l'instrument de torture... Darthestar recommençait à broyer du noir, à s'ennuyer, et passait mentalement ses nerfs sur les divers éléments qui se trouvaient dans la pièce, ne manquant pas de remarquer le moindre petit détail qui saurait lui permettre de se détendre un peu sur son morceau de bois rêche et raide. Par moment, il avait le fin bonheur de pouvoir remarquer une tare sur le général Bismarck, se complaisant dans le fait qu'il pourrait presque humilier cette homme d'un honneur sans faille en lui rappelant l'accroc de son surcot, visible sous ses lourds habits de richissime pourceau, mais muet, interdit, il attendait plutôt patiemment qu'Edwin et ses deux assesseurs, masculin oblige étant donné qu'il ne trouvait pas de féminin pour Samara et l'autre demoiselle auprès de son interlocuteur. En tout cas le début du procès, ou en tout cas le début de sa reprise, sonna enfin, et lentement, les trois membres les plus « puissants » de cette assemblée rentrèrent à nouveau dans la pièce, d'un air supérieur, avant de retrouver leur propres assises, et de déclarer la réouverture de ce jugement, au plus grand plaisir du vampiroïde dont le dos commençait à se tasser avant l'âge à force de rester sur cette atrocité qu'on lui avait assigné comme chaise.

On l'appelle, il répond. Se levant tranquillement, avec un calme olympien, il se déplaça avec une lenteur toute solennelle et respectueuse du lieu où il se trouvait, se dirigeant à la barre tout en profitant de son nouveau point de vue pour observer du coin de son champ de vision le reste de la salle. Il avait la même étrange impression que ce matin, mais il était proprement incapable de découvrir la personne qui était à l'origine de cette espèce d'alerte permanente qui résonnait dans sa tête, ce qui arrivait quand même à le frustrer un peu, lui qui imaginait que ce pressenti allais disparaître après la séance de la matinée, croyant à un simple badaud qui aurait eut le désirs d'en apprendre un peu sans pour autant avoir de réelle vue sur le déroulement du jugement. Tant pis, il n'avait pas d'autres choix que de laisser les choses se poursuivre, il n'avait pas la meilleure des visions, et de toutes façons n'avait aucun droit d'action en ce moment, si bien qu'il n'aura comme seule et unique solution que d'en parler potentiellement à Samara un peu plus tard, si encore ils parvenaient à la rencontrer entre les différentes phases du procès, ce qui n'était pas sur. S'installant donc docilement à la barre, l'air de rien, il ne manqua pas de regarder à nouveau le trio en face de lui avec un air neutre, alors que ses pensées fusaient à toute vitesse tandis qu'il essayait de capter chez eux le moindre signe de ce qu'il pourrait chercher à apprendre au fur et à mesure de ce jugement... Mais impossible, Samara était neutre, Edwin un véritable mur dont il ne savait pénétré les pensées, quand à la dernière, il ne savait même pas si elle pensait à quelque chose, semblant bien effacée malheureusement …

« Bien ! Monsieur Fuyne, nous avons eu l’occasion, ce matin, de revenir sur le dossier. Cependant, il y a un élément sur lequel j’aimerais venir cet après-midi. Bien qu’il ne figure pas dans la période temporelle des infractions qui vous sont reprochées, rien ne nous interdit d’en parler, a fortiori quand nous allons évoquer votre personnalité. Alors, Monsieur Fuyne... Je vous demande de bien vouloir nous dire comment vous avez fait pour vous retrouver à Sylvandell. »

Sylv... ? Pourquoi Sylvandell ? Il n'avait aucune raison de s'engager sur ce point, à moins qu'il n'ai le désir de s'engager sur le propos de l'affrontement qui s'était déroulé face à Mälrunn, ce qui était en soi une manière de jouer le jeu du vampire. Pourtant il n'avait absolument pas ressenti ce genre de choses dans la précédente partie du procès, et cela rendait le tout un peu nébuleux : Pourquoi l'homme irait-il soudainement sur un sujet qui se retrouvait dans le fond un peu hors-sujet de la discussion initiale, à savoir découvrir les motivation de l'homme quand à son apparition à Sylvandell ? Il était particulièrement confus, un peu troublé, et cela même le faisait douter sur la réponse à donner, même si son esprit lui rappela bien vite que le moindre signe d'hésitation pouvait être très mal pris au beau milieu d'un jugement, et être considéré comme une manière de s'offrir un brin de temps afin de se constituer une réponse correcte. Tant pis, il n'avait pas trop le choix, il fallait qu'il réponde le plus directement possible, et s'arrangeant pour bien noté l'intégralité des faits, il prit le soin même de revenir un tout petit peu en arrière, afin de tout simplement offrir à Edwin un calendrier le plus exact possible sur le déroulement de ses actes. Utile ou non, cela allait tout simplement exprimer une certaine assurance de sa part, et au moins agir sur le bien-fondé de son comportement aux yeux du jury... Du moins l'espérait-il, après tout il n'a que si peu d'osmose avec le mode de pensée Ashnardien qu'il serait capable de se planter lamentablement :

« Fait ? J'ai marché tout simplement, mais je suppose que la question se porte plus sur ce qui m'as motivé à aller à Sylvandell, non ? Après avoir quitter Ashnard, j'ai énormément voyagé, comme je vous l'ai dis, je n'avais plus de place chez moi, et aucune raison de chercher à en recréer une autre. J'ai vite découvert un plaisir sans bornes à découvrir de nouveau paysage, et finalement, repassant aux environs d'Ashnard il y a de cela trois mois environs, je me suis rappelé que Sylvandell en était un royaume limitrophe, si bien que je m'y suis dirigé, en traversant le désert, par pure curiosité. »

Il ne voulait pas en rajouter, mais il savait qu'en faisant ainsi, il n'exprimait pas exactement sa présence en Sylvandell, seulement les motivations qui l'avait poussé à s'y diriger de manière plus ou moins claire. Ce qui était tout à fait vrai toutefois, seule la curiosité et le désir de découvrir de nouvelles contrées l'avait poussé à se diriger vers le royaume, il n'avait pour le coup aucune autre raison pour voyager, où que ce soit, et étant donné qu'il était dés lors sous la surveillance active de sa maîtresse, déesse de son statut, il savait très bien qu'il avait tout le temps possible pour en profiter, n'ayant aucune obligations ecclésiastique de part sa position de serviteur, et non de prêcheur. Pour tout ces éléments, traverser le désert avait en soi été une situation tout à fait agréable et appréciable, l'homme profitant du moindre instant de ses voyages, mais rien que par son observation du regard d'Edwin, le vampire était certain que celui ci attendait bien plus d'explications qu'un simple historique de ses déplacements, si bien que le vampire retint un soupir avant de se préparer à reprendre, pour expliquer ce coup-ci quelque chose de plus particulier. Car après tout, il n'aurait pas eut la même place à Sylvandell s'il s'était tout simplement rapprocher de la cité n'est-ce pas ? Il n'aurait pas eut non plus l'infini bonheur de rencontrer Alice, ni même d'avoir l'occasion de parler avec l'Archi-prêtre du royaume, ni même avec le dirigeant de ces contrées... et ça, Edwin semblait vouloir qu'il l'explique, eh bien soit :

« Toutefois, la traversée ne fut pas si simple... Après quelques jours de marche, j'eus le malheur de rencontrer une troupe de cavalier particulièrement belliqueux, et même si je voulu pendant un instant éviter leur rencontre, mon manque de méfiance en cet instant me fit oublier un éclaireur, qui ne tarda pas à mortellement me blesser. N'ayant plus le choix, je l'ai éliminé, puis de manière à survivre, j'ai pressé le pas quitte à me vider de mon sang pour atteindre la capitale Sylvandine le plus rapidement possible. Tout ce dont je me rappelle lors de mon arrivée, ce fut de prévenir les gardes de cette troupe en plein désert. Je me suis réveillé bien plus tard, dans une salle du château Sylvandin. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 07 octobre 2016, 12:00:59
Darthestar s’était visiblement mépris sur le sens de la question d’Emhyr, mais l’homme eut la sagesse d’esprit de ne pas l’interrompre pendant ses explications chronologiques. Ils avaient fini, ce matin, de revenir sur les faits. La séance de cet après-midi était, en conséquence, consacrée à la personnalité de l’homme, et non à la poursuite de son voyage. Emhyr le laissa donc finir, lui racontant ce que l’homme savait déjà, grâce aux multiples rapports qu’il avait eu sur les évènements étant arrivés à Sylvandell. Lorsque Balthazar termina en indiquant avoir été attaqué dans le désert, et secouru ensuite par les Sylvandins, ce fut l’occasion, pour Emhyr, de reprendre la main sur la conversation :

« Ce n’est pas ce que je vous demandais, Monsieur Fyune. Permettez-moi de clarifier un peu ce qui va nous occuper cet après-midi, de manière à éviter toute confusion. »

Il y eut un léger flottement de silence, le temps que chacun comprenne ce qu’Emhyr venait de dire, et, surtout, ouvre bien ses oreilles. L’homme était un orateur, quelqu’un qui savait, à ce titre, qu’il existait différents types d’écoute d’un individu lors d’un discours. L’écoute active, qui consistait à consacrer toute son attention à ce qu’une personne disait, était extrêmement courte, ne durant généralement que quelques secondes, avant que l’esprit ne divague, et ne songe à autre chose. Dès lors, il fallait, dans le discours, susciter l’attention de l’auditoire, en faisant des pauses, comme pour réveiller, par le silence, ceux qui avaient tendance à s’endormir, a fortiori en début d’après-midi, où l’attention d’une personne était partagée entre ses activités normales et la digestion.

Emhyr reprit donc ses explications, pendant que Samara, elle, observait distraitement l’auditoire, recherchant encore, comme par curiosité, la présence de Syon, cette créature énigmatique et fantasmagorique qu’elle avait aperçu ce matin.

« Un procès ne vise pas qu’à punir une personne... De manière générale, la justice n’est pas la vengeance. Une différence subtile à saisir, mais qui signifie que le rôle de la justice n’est pas que de punir, mais de punir afin de réhabiliter une personne. La rédemption, Monsieur Fyune, voilà de quoi il s’agit. Nous ferions de biens mauvais administrateurs de justice si notre seule fonction était de dilapider les caisses impériales en bâtissant des prisons de plus en plus grandes pour y entasser nos prisonniers. »

C’était un discours particulièrement moralisateur, très nexusien, et qui ne s’accordait pas avec la réalité. Les prisons ashnardiennes étaient généralement des mouroirs, bâtis dans des endroits reculés et austères, dans des massifs montagneux sauvages et rocailleux, ou dans des déserts inhospitaliers. La rédemption était un concept très abstrait, et les prisonniers étaient surtout des esclaves, vivant comme des forçats dans des mines dangereuses, sans personne pour les aider. Emhyr leur assénait un discours officiel qui n’avait rien à voir avec la réalité, un magnifique exemple d’hypocrisie.

L’homme poursuivit donc :

« À ce titre, lors d’un procès, s’il est vrai que nous devons nous situer à l’époque des faits, il n’est nullement interdit d’apprécier des éléments postérieurs à ces faits. Une peine, Monsieur Fyune, est individualisée, ce qui fait que les mêmes faits peuvent donner lieu à des sanctions différentes, car la personne que nous jugeons un Lundi n’est pas la même que celle que nous jugerons un Mardi. C’est à ce titre que j’essaie d’éclairer ce Tribunal sur des éléments de faits postérieurs à ceux ayant fait l’objet de votre citation. Et, à cet égard, il me semble que les évènements survenus à Sylvandell permettent d’illustrer votre comportement de manière différente. »

Samara pouvait observer qu’Emhyr avait fait le choix de présenter l’épisode de Sylvandell, de manière à redorer le blason de Balthazar. C’était un choix qui n’était pas que judiciaire, mais aussi politique, et qui allait contre les volontés du Maréchal Bismarck. Se raclant la gorge, Emhyr reprit à nouveau :

« Je ne vous demande pas comment vous vous êtes retrouvés à Sylvandell, je vous demande pourquoi vous avez choisi de venir en aide aux Sylvandins quand ils ont été attaqués par Mälrunn. Pourquoi n’êtes-vous pas tout simplement parti quand vous avez été soignés ? Après tout, vous n’aviez aucune attaché particulière envers ce royaume, ni aucune obligation militaire, n’est-ce pas ? Alors... Pourquoi être intervenu ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 10 octobre 2016, 20:31:56
« Ce n’est pas ce que je vous demandais, Monsieur Fyune. Permettez-moi de clarifier un peu ce qui va nous occuper cet après-midi, de manière à éviter toute confusion. »

Bon, le fait qu'il se soit trompé ne mettait pas l'homme à l'aise, lui qui ne supportait pas de faire des erreurs de jugements étant donné qu'une seule de celle-ci pouvait le mener à sa mort, mais il relativisa en se rappelant que de toutes manières, il n'était pas dans son territoire de prédilection, et que cela faisait, il était bien plus dans une situation de trouble que d'aise, qui expliquait sa mésentente. Il se tut donc, et laissa pleinement le juge principal de cet assemblée commencer à faire son explication détaillée, en profitant pour essayer de comprendre un peu mieux les tenants et les aboutissants de ces longs échanges réglés au millimètre, même si il semblait toujours avoir autant de difficulté à envisager cette situation comme une forme de justice pure et dure, lui qui ne connaissait dans le fond que la loi de la nature, celle du plus fort, ou du plus rusé. Et Darthestar se plaçait lui-même dans la première catégorie, alors qu'il aurait plus tendance à mettre Emhyr dans la seconde. Enfin, le silence s'était fait dans la salle, d'une manière presque religieuse, personne ne semblant vouloir faire la moindre remarque envers cet homme à la présence remarquablement implantée auprès des différents protagonistes présent dans la pièce, si bien que le vampire eut au moins le plaisir de profiter de cela, à défaut d'entièrement capter le propos de la personne en face de lui, même si il semblait faire un effort de vulgarisation.

En revanche, si ce silence était particulièrement profitable pour le vampire, il ne manquait pas non plus de rendre service à une autre personne présente dans la pièce, Samara aillant alors toutes la possibilité de remarquer, grâce au manque de bruit produit, ainsi que l'aspect des plus statiques de chacun, la zone où finalement les choses les plus étranges se produisent, et donc, où se trouvent l'homme qu'elle souhaitait repérer. Syon est en effet toujours présent, mais il a changer de place, ne se trouvant plus au milieu de la pièce, mais ayant choisie une place un peu plus appréciable à son goût, tout à l'avant, où finalement un coin de la pièce devient parfaitement inoccupée, avec en son centre l'homme de Néant qui semble toujours aussi désagréable à observer. Non pas qu'il soit laid, ou agressif, mais l'instinct même d'un être charnel faisant son effet, se forcer à le regarder crée un trouble que chacun souhaite éviter inconsciemment, le laissant donc ainsi seul, à l'aise, tandis que le juge est en train de s'expliquer devant l'assemblé réunie en ce jour pour poursuivre le jugement du vampiroïde. Dés que Samara le remarqueras, l'être au visage improbable lui offrira un bien léger sourire, comme pour la féliciter de l'avoir remarqué une nouvelle fois, puis il sembleras se reconcentrer sur la suite du procès, tandis que la chaise sur laquelle il est assis semble lentement disparaître, comme rongée par une puissance qui ne devrait être en ce lieux... et en cet instant, Emhyr finissait son explication :

« Je ne vous demande pas comment vous vous êtes retrouvés à Sylvandell, je vous demande pourquoi vous avez choisi de venir en aide aux Sylvandins quand ils ont été attaqués par Mälrunn. Pourquoi n’êtes-vous pas tout simplement parti quand vous avez été soignés ? Après tout, vous n’aviez aucune attaché particulière envers ce royaume, ni aucune obligation militaire, n’est-ce pas ? Alors... Pourquoi être intervenu ?
 -  Eh bien... »

Pourquoi il avait aider Sylvandell ? Difficile de trouver des raisons pour le coup, il l'avait fait de manière instinctive autrefois, sans bien réfléchir, et cette question le poussait, dans l'instant actuel, à réfléchir à celle-ci tout en se demandant si il y avait bien quelque chose derrière son comportement qui l'avait poussé à faire ce choix. Maintenant qu'il connaissait son attirance pour Alice, qu'il avait sut l'accepter malgré tout et que cela lui provoquait bien des tiraillements, cette idée lui venait bien en tête, mais il n'allait quand même pas l'exprimer devant tout le tribunal, encore plus qu'il savait, bien malgré lui, que la princesse souhaitait être présente à cette session du jugement, et qu'ainsi il y avait de grande chance qu'elle soit en cet instant capable d'ouïr ses propos. Donc non, impossible qu'il vienne faire part de ces éléments en cet instant, il devait trouver d'autres raisons, et ce n'était pas bien aisé à accomplir, l'homme se perdant un peu dans ses propres pensées en se remémorant les événements, avant de finalement avoir une sorte de révélation sur ses ressentis à cet instant. C'est vrai qu'il s'était posé à cette époque comme extrêmement redevable, ainsi que coupable pour d'autres raisons, et celle -ci avait finit par le pousser à partir, seul, au beau milieu de la nuit, malgré la colère et les reproches d'Alice. S'éclaircissant donc un peu la gorge et se redressant, il s'exprima le plus clairement possible, choisissant bien ses mots pour chercher à être le plus honnête et précis possible sur son état lors de cet instant du passé :

« J'exprimerais trois raisons principal. Sur un domaine moins personnel, mon lien avec la déesse qui m'as permis de limité mes accès de rage m'obligeait d'obéir à ses ordres les plus importants, et éliminer une menace potentielle pour un peuple en était un, si bien que je ne pouvais aller contre. Mais de mon propre chef, je me sentais extrêmement redevable envers les personnes qui m'avaient permises de m'échapper de la mort qui m'était promise, et qui m'avait accueillie malgré l'étrangeté de mon apparition. Et... je me sentais aussi coupable de l'assaut qui avait été produit sur la princesse de Sylvandell, celle-ci ayant acceptée de me présenter son pays, et s'étant ainsi mise en danger pour finalement avoir risquée bien plus qu'elle ne l'aurait dut pour un voyageur tel que moi. Tout cela m'as poussé à les aider, même si mon premier départ, en solitaire, fut un échec reconnu. »

Bon, il ne comptait pas s'étendre sur le fait qu'Alice l'avait proprement engueulée après cette situation, car sa culpabilité le poussait vers une mort certaine qu'elle avait reconnue, et qui, sans autres forme de procès, le faisait agir d'une manière particulièrement sotte. Ils avaient réglé cela avec elle un peu plus tard, au camp Ashnardo-Sylvandin de préparation à l'attaque sur les ruines de Mälrunn, mais en reparler lui rappelait à quel point il s'était fait avoiner par la jeune femme, discussion qu'il se rappelait pour être la plus mémorable des remontrances qu'on ne lui avait jamais faite. Pourtant il n'en avait fait qu'à sa tête, ce qui avait fait qu'il avait rencontré une première fois le serviteur de Tzeentch, mais qu'en plus, il en était revenu exténué, blessé, pour finalement finir entre les mains des forces armées d'Ashnard, où il avait eut bien du mal à récupéré un brin d'appréciation à cause de son statut de criminel. Enfin, peut-être que cela allait être le sujet des prochaines questions d'Emhyr, si bien que l'homme l'observa avec attention lors de la fin de sa tirade, et ne fit rien d'autre qu'attendre ses prochains propos, tandis que dans un coin de la pièce, Syon laissait un fin sourire malsain éclairé son visage informe. L'homme n'avait pas tout dis, il n'avait fait mention que de ce qu'il savait, mais l'être du Néant lui même avait sa place dans le comportement de Darthestar à cette époque, sa haine des forces chaotique ayant eut tendance à modérément pousser le vampiroïde vers le danger. Toutefois, cela, personne ne le saura.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 17 octobre 2016, 02:33:35
Après avoir invité Darthestar à parler de Sylvandell, il était évident que, lors des auditions, le Tribunal inviterait Alice à venir témoigner. Emhyr avait fait le choix d’évoquer autant des éléments à charge qu’à décharge, se montrant étonnamment respectueux des droits de la défense pour un magistrat ashnardien. Samara analysait tout cela, commençant maintenant à comprendre qu’Emhyr voulait surtout montrer son autorité sur les Bismarck, en se servant, pour cela, de ce procès. Il était très important de bien saisir les enjeux de cette situation. Samara continuait à observer l’auditoire, et finit par repérer la position de Syon. La créature s’était un peu rapprochée, tout en se mettant à l’écart, et l’être lui fit un léger sourire quand leurs regards se croisèrent. Cependant, cette fois, l’Archimage ne comptait pas à nouveau rentrer dans sa tête, préférant se concentrer sur le moment présent.

Parmi l’auditoire, il y avait aussi Alice, qui écoutait avec attention les évènements la concernant. Elle se rappelait très bien de ce moment, et de l’aide indéniable que Balthazar leur avait apporté. Il avait été un élément indispensable dans la lutte contre Mälrunn et ses bandits, résistant aux offres de séduction faites par ce sorcier maléfique. Cependant, Emhyr ne comptait pas l’interroger en ce moment. Il y avait des règles à respecter, une procédure à suivre.

Le Conseiller Impérial prit quelques notes sur son carnet, puis redressa à nouveau la tête, et récupéra l’un des dossiers étalés sur son bureau, et en tourna les pages. Difficile de savoir ce qu’il faisait, car l’homme restait silencieux, cherchant dans l’épais dossier, jusqu’à trouver un document.

« Huissier de Justice, annonça-t-il alors, voudriez-vous faire lecture publique de ce document ? »

C’était un document qui était déjà inscrit aux débats, une preuve. L’huissier se redressa rapidement. Il était assis derrière une table à côté du siège, et récupéra le papier. Il s’agissait d’un procès-verbal réalisé par un capitaine de l’armée sylvandine, et qui rendait compte d’une partie de l’assaut sur la forteresse de Mälrunn. La lecture dura une dizaine de minutes, l’huissier parlant d’une voix forte et claire, décrivant le comportement « héroïque » de Darthestar, qui avait indéniablement sauvé des vies, en parvenant à vaincre le sorcier maléfique.

Pendant toute la durée de cette lecture, Bismarck sembla se décomposer sur place. À Ashnard, il n’y avait presque rien de plus honorable que le sacrifice militaire. L’Empire était un Empire militaire, qui vouait un grand poids à l’armée, et ce genre d’actions méritaient généralement des médailles, ou des récompenses. En faisant la lecture de ce procès-verbal, Emhyr était en train de rentrer frontalement contre Bismarck, confirmant, aux yeux d’Alice, ce que Baldwin leur avait expliqués ce midi : Emhyr était en lutte ouverte contre Bismarck.

Une fois la lecture terminée, Emhyr se racla la gorge, et reprit :

« Nous aurons l’occasion d’en savoir plus demain, mais il me semble que vous avez fait bonne impression à Sylvandell. Dès lors, il est important pour moi de savoir quels sont vos projets futurs. En supposant, et je parle bien d’une supposition, qui n’impute à rien sur la décision que prendra cette Cour, en supposant, donc, que vous soyez sujet à relaxe, que comptez-vous faire ? Pour le dire autrement, et de manière encore plus simple... Quels sont vos projets ? Retourner à Sylvandell ? Servir dans l’armée ? »

Autant dire que répondre à Emhyr qu’on comptait vagabonder serait du plus mauvais effet, au vu des questions très dirigées de l’homme.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 17 octobre 2016, 17:04:44
Ses propos semblaient avoir eut un certain écho dans la salle, comme si le fait qu'une telle question ait put être posée était en soi une surprise, mais que sa réponse elle même était particulièrement embêtante pour certains, et appréciables pour d'autres, le résultat étant que de manière bien évidente, quelque chose venait de changer dans la tournure du procès. Honnêtement, le vampire n'avait pas vraiment prit la mesure de ce qui avait été transformé suite à sa déclaration, mais il pressentait bien que l'ambiance générale avait connue une tournure légèrement différente, et cela ne pouvait qu'être un minimum relaxant pour l'homme, même si il se doutait bien que les choses n'allaient pas se jouer sur une simple prise de parole. En tout cas, son témoignage fini, il ne manqua pas de rester là, muet et respectueux, tandis qu'il vit Emhyr inscrire quelques lignes dans un coin d'une feuille parfaitement blanche, puis qu'il vint à récupérer un des lourds dossier se trouvant à sa portée pour pouvoir lentement le feuilleter, à la recherche d'un quelconque document dont le vampire n'avait pas la connaissance. Un silence religieux se maintenait dans la pièce en cet instant, le seul fou osant encore produire un bruit étant la forme troublante de Syon, dont les lèvres inexistantes semblaient chuchoter quelques simples mots, comme une note personnelle que l'homme se faisait au beau milieu des débats, mais dont personne, de toutes manières, ne saurait en saisir le sens, étant donné qu'il faudrait déjà qu'ils aient conscience de sa présence.

« Huissier de Justice, voudriez-vous faire lecture publique de ce document ? »

Ah voilà enfin le document, sortie droit du large dossier de l'homme, et rapidement transmis à l'huissier de justice pour que ce dernier remplisse son rôle, et offre à l'assistance le contenu de ce papier de bien moindre qualité, un brin jauni, que celui de l'homme qui présidait les événements. Un éclaircissement de voix rapide, et voilà l'homme qui commence la lecture de ce qui semblait être un long, très long rapport militaire, et dont les premières phrases firent tilter le vamproïde, qui ne manqua pas de gagner soudainement un regain d'intérêt pour ce qui était ainsi offert à l'avis du publique : le document le concernait directement ! Il n'avait jamais pensé qu'un tel rapport sur ses actions à Mälrunn avait été fait, et les termes élogieux qui y étaient présenté eurent même le don de le prendre un peu de court, lui qui remettait clairement en doute une vision positive de sa personne au milieux des troupes Ashnardo-Sylvandine, de par son statut de criminel qui avait été très vite instauré à l'intérieur du camp. Pour autant, pas de doute à avoir, si le texte ne le présentait pas comme un héros dans le plus pur des sens, ce qui aurait été un comble il faut être honnête, il mettait quand même l'accent sur un propos relativement important, c'est que sans sa présence lors de l'attaque, le résultat n'aurait pas manqué d'être bien plus dramatique, autant en terme de pertes humains, que de possibilité de victoire. En cette occasion, Darthestar fut bien heureux d'être dos à l'assemblée, ce qui lui permettait de cacher le brin de gêne qu'avait déclencher ces éloges !

« Nous aurons l’occasion d’en savoir plus demain, mais il me semble que vous avez fait bonne impression à Sylvandell. Dès lors, il est important pour moi de savoir quels sont vos projets futurs. En supposant, et je parle bien d’une supposition, qui n’impute à rien sur la décision que prendra cette Cour, en supposant, donc, que vous soyez sujet à relaxe, que comptez-vous faire ? Pour le dire autrement, et de manière encore plus simple... Quels sont vos projets ? Retourner à Sylvandell ? Servir dans l’armée ? »

Il redressa la tête vers Emhyr quand il s'était remis à parler, et les termes qu'il employait ce coup ci étaient bien plus clairs et directes que les précédant, ce qui ne lui permettait pas vraiment de se tromper sur les attentes de l'ashnardien quand à sa réponse. Des projets, le vampire n'en avait aucuns, c'est bien pour ça qu'il avait passer sa vie de non-mort à découvrir le monde et à chercher à fouler de nouveaux domaines par simple besoin de voir ce qu'un simple être humain n'était en rien capable de contempler. Pourtant, c'est bien ce que lui demandait le juge, des projets, et en cela, les deux exemples que l'homme lui avait donné servaient bien précisément à souligner le fait qu'il fallait que ce soit quelque-chose qui témoigne d'une forme de prise de position de sa part. En effet, il ne s'agissait que d'une supposition, une supposition qui n'avait réellement valeur qu'à fournir un détail de plus sur la psyché du vampire, sur sa manière de fonctionner, sur sa manière d'être, en gros, un énième procédé pour fournir la fiche déjà bien longue des informations sur Darthestar. Eh bien soit, il allait lui répondre en considérant qu'il ait le moindre projet immédiat autre que continuer à s'engouffrer dans les zones les plus dangereuses connues, ou aller face à un danger certain : L'avantage, c'est qu'en passant au travers de son rêve, l'homme avait bien aisément compris certains message de son inconscient, et qu'il avait ainsi une certaine idée de ce vers quoi son cœur pourrait pencher.

« Très honnêtement, je doutes pouvoir être un membre de valeur dans une armée. Je suis un acharné quand il s'agit de l'affrontement, je ne sais ni suivre une formation militaire, ni me confirmer à un ordre quand je remarque qu'une initiative plus payante peut survenir, sans parler de mon style de combat qui ne se prête pas à un combat ordonné et régulé par les lois de la guerre. En revanche, puisque vous en parliez, il y a de grandes chances que je décide, s'il me revient finalement d'à nouveau cesser mes errances, de retourner au pays de Sylvandell, et d'y chercher un moyen de m'y installer. »

Voilà pour ce qui était de lui, mais il sentait au plus profond de son être qu'il manquait quelques chose. En fait, plus particulièrement, quand il avait parlé de cesser de s'égarer dans des voyages sans fins, une forme étrange et désagréable d'un sentiment inconnu était venu naître dans sa poitrine, comme si le fait d'arrêter n'était tout simplement pas concevable pour lui, au plus profond de son inconscient. Ce sentiment était fort, se présentait presque comme un ultimatum qui était en train de le forcer à révéler qu'il ne pourrait s'arrêter, chose déjà qui avait presque filtrer d'entre ses lèvres dans sa retenue lors de son explication sur le fait de s'installer à Sylvandell, et le vampiroïde était tout simplement incapable de comprendre pourquoi cela lui paraissait si difficile de se dire qu'il aurait peut-être le droit de recréer à nouveau un foyer, un point d'attache, dans un royaume qui lui plaisait ! Finalement, encore une fois, seule Samara pourrait peut-être obtenir quelques traces d'informations sur ce malaise, car alors que le vampiroïde s'exprimait sur le fait de rester au pays de la princesse Korvander, le visage hérétique de Syon ne manqua pas d'afficher un air des plus inquiétant, mélange de désaccord et de colère, souligné d'un rictus perturbateur. Que Darthestar s'arrête ? Non, sûrement pas, pas tant que lui n'auras pas eut l'occasion de retrouver la Dame du Néant, et de s'assurer qu'elle ne s'était pas éveillée au point de recouvrer la folie destructrice qui les avaient forcés, lui et le Roi, à la plonger dans un sommeil profond.

Sur les neufs chaises qui entouraient celles de Syon, deux disparurent soudainement, tandis que les autres se mirent à se tordre pendant un instant, avant que les émotions de l'être se calmèrent. Il est clair que pour l'instant, ce genre de changement n'était pas encore perceptible, mais il est désormais évident que la présence de Syon sera notable dés que la salle se sera vidée, les traces de sa corruption ayant clairement affecté la zone où il se trouvait.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le vendredi 21 octobre 2016, 01:33:18
Ce n’était un secret pour personne : l’Empire n’aimait pas les vagabonds. De fait, à Ashnard, le délit de vagabondage existait. Une personne n’avait pas le droit de mendier, sous peine de troubler l’ordre public, et, pour les vagabonds et les pauvres n’ayant plus de toit, il existait toujours une solution : l’asservissement. De cette manière, les Ashnardiens parvenaient à lutter efficacement contre la pauvreté. C’était un raisonnement dur, mais qui n’était pas si exceptionnel que ça. Le délit de vagabondage existait dans beaucoup d’autres États, y compris à Nexus, où cette infraction était néanmoins bien moins appliquée qu’à Ashnard. Un clochard était nécessairement, du point de vue des Ashnardiens, un trouble à l’ordre public, en ce qu’il incarnait la pauvreté la plus absolue, et une insécurité juridique notoire. On ne s’en rendait pas compte de prime abord, mais Ashnard était un pays avec une administration extrêmement stricte. Tout citoyen impérial devait avoir une adresse valable, afin de pouvoir être convoqué, ou recevoir des courriers. Quand un citoyen déménageait, il pouvait écoper de sanctions fiscales s’il ne dévoilait pas à temps sa nouvelle adresse. Le droit tolérait néanmoins les vagabonds volontaires, pour peu qu’ils puissent prouver, en cas de contrôle, avoir les moyens de subvenir à leurs besoins, et disposer d’une adresse postale qu’ils consultaient régulièrement. Quant aux serfs, soit ceux qui n’étaient pas citoyens impériaux, ils dépendaient de leur seigneur, et c’était au seigneur de s’assurer de connaître la localisation de chacun de ses serfs.

Samara connaissait, sur ce point, le droit, car elle savait que, du fait de cette législation anti-mendicité, il y avait très souvent des enchères publiques pour vendre des vagabonds qui, ayant tout perdu, devenaient des esclaves. L’esclavage était tout simplement un moyen efficace de lutter contre la pauvreté, car, dès lors qu’un individu devenait esclave, il n’était plus, ni « pauvre », ni « riche ». Il appartenait à une autre personne, et l’Empire pouvait ainsi se targuer de lutter efficacement contre la pauvreté. Derrière la question anodine d’Emhyr, il y avait donc tout un domaine, et Baldwin, de son côté, ne pouvait que se sermonner de ne pas en avoir parlé plus tôt avec son client. Il ne s’était tout simplement pas attendu à ce qu’Emhyr fasse l’électron libre, en parlant, dès le premier jour, de l’orientation professionnelle de Darthestar, et de son avenir.

En glissant qu’il ne voulait pas rejoindre l’armée, et qu’il n’avait aucun projet, Balthazar venait de se desservir, en laissant entendre que, si jamais il était libre, il resterait, de facto, un criminel, puisque n’ayant aucun domicile fixe. Cependant, il parvint à sauver les meubles en indiquant vouloir s’installer à Sylvandell, ce qui soulagea son avocat... Et fit rougir Alice. Samara, elle, étira sur ses lèvres un léger sourire, avant de froncer les sourcils en percevant... Quelque chose.

La magie de l’Archimage était très puissante, et elle avait senti la présence de Syon à la reprise de l’audience. C’était encore Syon qu’elle sentait, mais de manière... Plus forte, plus sombre.

*Syon s’énerve... Est-ce la perspective de rester à Sylvandell qui l’enrage ?*

Syon continuait encore à troubler Samara. Si elle venait à parler publiquement de cet être, c’en était fini de Darthestar. Emhyr ne pourrait pas libérer un homme qui était manifestement possédé par une force obscure, puissante, et potentiellement maléfique. Samara était donc confuse, et choisit de se taire, en sentant Syon se calmer.

*Je leur en parlerais... Ce soir. Ce Syon est vraiment puissant, je ne peux pas le laisser faire en me fiant juste sur sa bonne parole...*

Emhyr, de son côté, venait de noter la réponse de Darthestar, et reprit ensuite.

« Très bien. Nous reviendrons là-dessus plus tard. »

Il observa ensuite ses notes, comme s’il cherchait maintenant quelle prochaine question formuler. Une moue songeuse fila sur ses lèvres, avant qu’il ne relève la tête, plantant son regard dans celui de Balthazar, et ne lui parle :

« Très bien... Monsieur Fyune... Que ressentez-vous quand vous repensez à ce que vous avez fait ? Qu’il soit noté aux minutes et bien précisé que je ne pose cette question que s’agissant des faits qui ont été reconnus à l’audience par le prévenu. Autrement dit, nous excluons de la reconnaissance des faits la question de la vampirisation de Madame Lyz Bismarck, et ne posons cette question que par rapport aux autres faits faisant l’objet de la citation. »

Cette précision faite, Emhyr observa à nouveau Darthestar, en attente de la réponse.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 21 octobre 2016, 14:19:52
Darthestar avait bien vu une moue désapprobatrice passer sur le visage d'Emhyr quand il avait parlé de ne pas rejoindre l'armée, mais les faits étaient là, et il ne pouvait mentir : le vampire n'était pas un homme de guerre, il était capable de défendre autrui dans une situation dangereuse, et avait la force de cent hommes à lui tout seul, mais n'avait aucune raison de rejoindre un groupe armé et de suivre des ordres, encore moins quand on considérait que sa nature même et son expérience prévalait un comportement à la limite de l'auto-destructeur, à savoir gagner par tout les moyens. Voir une moue sur le visage de l'homme, alors même qu'il était clair que le vampiroïde ne saurait être d'aucune aide au milieu de guerriers normaux, était pour l'homme une erreur de jugement de la part du juge, mais il n'allait bien sur pas lui faire savoir, et conserver ce constat pour sa propre personne, mais il était clair pour lui que jamais il ne rejoindrait une troupe. Par chance, son propos suivant sembla détendre un peu l'atmosphère, comme quoi, offrir au moins une partie de sa vision des choses, et son désir de pouvoir s'installer en Sylvandell pour y vivre un peu plus calmement, en tant que citoyen, semblait quand même convenir aux yeux de cette justice incompréhensible pour l'homme anciennement nommé Balthazar. Après, il n'avait pas dis quand il le ferait, et même installé, il aurait toute possibilité à retourner voyager pour profiter un peu des délicieuses découvertes auxquels il s'était habitué, mais du moins pour l'instant, parler à demi-mot semblait être la meilleur des idées.

« Très bien. Nous reviendrons là-dessus plus tard. »

Bon il déchanta à cette occasion, mais ce n'était pas plus grave, il en parlerait sûrement avec Baldwin un peu plus tard pour voir ce qui saurait mettre un point final à ce genre de question que le vampire avait un peu de mal à géré par lui-même, et tandis que le juge abandonna son observation de l'accusé pour se replonger dans ses documents, le vampire s'offrit le droit à une petite incartade à sa bonne tenue, pour jeter un regard en arrière. Son avocat avait l'air grave, sérieux, concentré, apparemment toute son attention était acquise au procès ce qui eut somme toute la capacité de rassuré un peu Darthestar, qui avait un peu de mal à se calmer lors de ces séries de questions-réponses, lui qui n'avait proprement jamais connu un jugement de ses actes, et avait agi comme un être solitaire, même lors de sa vie humaine. Bismarck semblait toujours en train de fulminer, mais un trouble certain se lisait sur son visage, un trouble dont l'accusé ne connaissait pas les origines, mais qui laissait croire qu'une des choses qui avait été avancée dans le procès n'était clairement pas du goût du maréchal. Il voulut continuer de faire son tour de la pièce pour observer, mais sentit que son regard se déplaça de lui même à un moment, sans qu'il ne le comprenne, et il eut beau se forcer, il ne parvint pas à se forcer d'observer les bancs les plus avancés à droite de la pièce, finissant par abandonné pour tomber sur le visage d'Alice. Toujours aussi éclatante de beauté, elle semblait rougir un peu, et chercher un caché discrètement cela, ce qui ne manqua pas de souligner encore un petit peu son charme, mais par chance pour le vampiroïde, qui risquait de ne pouvoir se détacher de sa contemplation de la princesse Sylvandine, ce fut le moment où Emhyr se remit à parler, si bien que le vampire détourna vivement son regard pour observer de nouveau le juge, respectueusement :

« Très bien... Monsieur Fyune... Que ressentez-vous quand vous repensez à ce que vous avez fait ? Qu’il soit noté aux minutes et bien précisé que je ne pose cette question que s’agissant des faits qui ont été reconnus à l’audience par le prévenu. Autrement dit, nous excluons de la reconnaissance des faits la question de la vampirisation de Madame Lyz Bismarck, et ne posons cette question que par rapport aux autres faits faisant l’objet de la citation. »

Ce qu'il en ressentait ? Enfin une question où il n'avait pas à réfléchir à la réponse, et pouvait répondre franchement sans avoir à se torturer l'esprit pour y chercher un sens caché, ou une tentative de le faire se perdre dans quelque pièges de formulation :

« Principalement de la culpabilité... Ces actions que j'ai perpétrés n'avaient aucune valeur de nécessité, de besoin, et nombreuses sont ceux qui n'auraient jamais dut être produite. De plus, sûr de ma supériorité de l'époque, je sais que nombres de miliciens qui m'ont poursuivies, ou de gardes, ont connus des blessures majeures, que je n'aurais normalement même pas dut infliger du point de vue de ma capacité à gérer ce genre de situations... »

C'était triste à dire, mais en effet, il s'était en partie laissé aller dans cette perception de la violence et du châtiment de ceux qui osaient tenté de l'arrêter. Un garde, notamment, avait subit un tel coup de sa part que ses nerfs et ses os avaient été réduit en bouillie, l'empêchant de poursuivre sa carrière militaire malgré son jeune âge, ce qui n'était clairement pas une action dont le vampire pouvait retirer la moindre fierté. Et encore, il s'agissait là d'un exemple parmi tant d'autre, il avait détruit des familles en vampirisant une femme qui avait dés lors perdu la tête sous l'extase de la morsure, étant naturellement sensible à ce genre d'affliction, et c'était sans compter les êtres qu'il avait put terroriser, à l'époque où il se déplaçait sous sa forme monstrueuse, lors de ses crises de remanipulation physique. Non, rien de tout cela ne lui donnait la moindre sensation de plaisir, de confiance, ou de fierté, il n'y avait que mépris pour lui-même, culpabilité et remord. Mais le mépris, il l'avait laissé de côté, l'amenant à accepter qu'il soit ainsi un être dont la violence se voyait destructrice, ce qui avait fait de lui l'homme simple qui évite de recourir à ses capacités si possible, et le remord ne lui servait à rien sauf à se flageller, aussi avait il décidé de l'abandonner pour le remplacer par sa recherche d'un pardon salvateur, ressenti auprès d'Unahzaal, et depuis lors recherchée auprès de ceux qu'il aidait. Ne restait finalement que la culpabilité, et une certaine forme de … une certaine forme de :

« De plus, je me dois d'avouer une certaine forme de honte par rapport à mon comportement. Le fait que je n'ai put réussir à me maîtriser, que je n'ai put réussir à comprendre le caractère vicié de ma personnalité lorsque celle-ci a évoluée, le fait que j'ai été ainsi aveuglé par cette force, et que seule la présence d'une personne que je ne pouvais vaincre fusse mon salut sont autant de choses qui provoquent en moi la honte et la colère vis-à-vis de ce que j'ai put être à cette époque. »

A ces mots, Syon ne put s'empêcher de laisser échapper un ricanement sordide, l'homme ne comprenant que trop bien la situation par laquelle le vampiroïde était passée, étant donnée qu'elle était relativement propre à l'ivresse que provoquait l'acquisition de prédisposition au Néant, et qu'ainsi lui même l'avait traversé à son époque, même si dans des proportions bien plus importantes. Darthestar ne s'était attaqué qu'à des êtres humains, il n'avait jamais eut à remettre en cause les lois même du monde dans lequel il vivait, mieux encore il avait cru à l'origine avoir été choisit par les forces divines pour pouvoir profiter de ce monde tel un futur maître, un futur négociateur du destin de ce monde en tant qu'être supérieur. Loin de là, le Cavalier du Néant avait entamé autrefois une croisade contre les divinités même, et quel constat en avait-il fait ? Un panthéon détruit, un équilibre universel rompu, et surtout l'acquisition de pouvoirs qui dépassaient son enveloppe charnelle, à tel point qu'il avait du apprendre à se maîtriser de lui-même, alors qu'il était dans une rage incomparable avec ce qu'Ashnard avait put connaître de Darthestar. Bon au moins cela lui avait permit d'éviter ce genre de scène, un jugement ridicule envers un être qui avait des prédispositions telles que nul autre être ici saurait l'égaler si il acceptait de croire un peu plus en sa supériorité et sa puissance, comme autrefois, mais malheureusement Syon ne pouvait pas manipuler l'être qu'était Balthazar à ce point. Il ne pouvait que se reposer sur sa progression naturelle, et avait choisit donc de n'être qu'observateur, malgré certains propos qui lui courrait sur les nerfs.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 27 octobre 2016, 11:34:08
De la culpabilité et de la honte… Balthazar leur expliqua qu’il se sentait coupable. Restait à savoir si le vampiroïde était sincère, mais Samara avait des raisons de le croire, vu qu’il avait reconnu, sans difficulté, la quasi-totalité des faits qui lui étaient reprochés. Quand on suivait une ligne de défense, que ce soit reconnaître les faits ou non, le plus important était de suivre cette ligne, et de ne pas changer de stratégie en cours de route. Le faire, ce serait se tirer une balle dans le pied. La stratégie de Darthestar était donc de jouer celle de la culpabilité, afin d’atténuer sa peine… Ou peut-être juste pour faire amende honorable face à son passé. Autrement dit, ce procès avait, pour tous, des enjeux différents. Pour Bismarck, il s’agissait de venger l’honneur de sa fille. Pour Emhyr, c’était un moyen d’affirmer sa supériorité et son influence sur les Bismarck, dans le but de devenir l’Empereur d’Ashnard. Et, pour Darthestar-même, au-delà des enjeux de ce procès, c’était surtout un moyen de se racheter, et de pouvoir mener une nouvelle vie.

Samara songeait à tout cela, avant de sentir, à nouveau, les perturbations de Syon, qui semblait s’amuser des atermoiements de Darthestar. L’être du Néant continuait à l’inquiéter, mais, cette fois, elle vit également Emhyr tourner la tête, très brièvement, comme s’il avait perçu quelque chose. Il regarda ensuite de nouveau l’accusé, et fronça lentement les sourcils, en écrivant quelques informations supplémentaires sur son carnet.

« De la honte, donc… J’entends bien. Avoir honte d’avoir commis un acte répréhensible est tout à fait normal pour un homme d’honneur, mais le dire, c’est insuffisant. »

Emhyr se tut encore, réfléchissant calmement. Le Conseiller Impérial était un homme calme, sage, et relativement avisé. Il savait parler, et enchaîna rapidement, allant droit à l’essentiel :

« Si vous avez honte, c’est que vous reconnaissez avoir commis du tort, et que vous vous engagez donc à le réparer. Or, vous avez affirmé à la Cour, il y a de cela quelques minutes, que, dans le cas hypothétique où vous bénéficieriez d’une relaxe, vous n’envisagiez rien d’autre qu’errer à nouveau. Un esprit malavisé pourrait s’étonner de ce paradoxe entre une personne regrettant les actes répréhensibles qu’il a pu commettre dans le passé, et son refus de vouloir les réparer par la suite. »

Par « un esprit malavisé », Emhyr employait juste une figure du style pour souligner le problème paradoxal que les réponses de Darthestar pouvaient fournir, selon la manière dont on les interprétait.

« À moins que vous ne considériez avoir déjà racheté votre dette auprès de l’Empire en ayant aidé Sylvandell, qui, tout en étant un royaume autonome, reste néanmoins rattaché à l’autorité impériale ? La Cour ne peut en effet que reconnaître que votre aide à repousser les hordes de Mälrunn a été décisive, mais cela est-il suffisant pour racheter tous les faits que vous reconnaissez avoir commis ? Voilà l’une des questions que je me pose, Monsieur Fyune. Jusqu’à quel point vous estimez-vous encore redevables de ce que vous avez fait ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 27 octobre 2016, 15:06:47
Suite à ses propres propos, le vampire ne fit rien d'autre qu'attendre, cherchant à rester attentif aux prochains mots qu'Emhyr saura prononcer afin de pouvoir s'assurer d'éviter la moindre confusion de sa part, une seule ayant déjà été bien suffisante pour lui, et l'idée de recommencer à se tromper n'étant pas vraiment pour faire plaisir à l'homme qui considérait malgré tout sa vivacité d'esprit et son sérieux comme bien important dans l'enjeu final du procès. Non, l'homme qui fut intriguée en ce court instant de silence ne fut pas le vampiroïde, mais Syon, qui de son emplacement privilégié et lentement tronqué par une immatérialité profonde, remarqua un détail, tout bête dans le fond, mais qui ne manqua pas de le piquer au vif en ce qui concerne sa curiosité, à savoir le comportement du juge principal de l'assemblée, qui, durant une infime seconde, venait de tourner inconsciemment la tête vers lui. Un être humain, sans le moindre réel pouvoir, aurait été capable de capter son influence dans la pièce ? Il était vrai que cet homme était, en tout point, dans la meilleure des positions pour remarquer l'étrange espace « vide » dans lequel il se trouvait, mais pour autant, avoir la capacité de le déceler était en soi une épreuve de force mentale particulièrement remarquable, encore plus quand la nature des choses suggérait que quiconque voudrait absolument éviter de poser les yeux sur lui. D'un coup, l'homme était devenu, aux yeux de l'Être du Néant, quelqu'un de particulièrement intéressant, et qui allait mériter sa pleine observation à la suite du procès... Mais ils n'y étaient pas encore, et Emhyr était reparti faire son travail, reprenant d'une voix claire :

« De la honte, donc… J’entends bien. Avoir honte d’avoir commis un acte répréhensible est tout à fait normal pour un homme d’honneur, mais le dire, c’est insuffisant.
 -  J'en ai conscience, nulles paroles ne valent des actes. »

Il savait parfaitement ce que le sous-entendus d'Emhyr voulait faire passer comme message, et il était lui même entré dans cette optique depuis bien longtemps, depuis le moment où Unahzaal avait eut le don de le tirer de sa paresse d'esprit, de son oubli de ses devoirs, pour finalement lui montrer que la force qu'il possédait ne faisait en rien de lui un être supérieur, mais bien un homme qui se devait de bien agir, pour la sauvegarde et l'aide d'autrui. A ses yeux, il purgeait moins sa peine en allant voyager, en offrant son aide à ceux qu'il rencontrait, en accomplissant chaque jours de menues tâches pour le bien collectif, qu'en restant ici à attendre le jugement de ce tribunal Ashnardien. Il voyait plus cela comme une étape, un moyen de s'assurer que son bon comportement, au delà de ses péchés d'autrefois, pouvait en effet lui permettre d'acquérir une forme de pardon général, et ainsi lui confirmer que, d'une certaines manières, il sera au bout d'un moment capable de se pardonner lui même pour les crimes qu'il a commis, et enfin trouver un repos mérité, sûrement à Sylvandell, comme il l'a déjà prétexté. Sauf que pour le coup, il apparaissait actuellement qu'Emhyr comptait en dire plus que sa simple remarque. Il était en train de réfléchir, rapidement, et se remit à parler sans trop attendre, reprenant ce ton explicatif de manière à exprimer les valeurs et les pensées de la justice Ashnardienne avec la plus grande des exactitudes, et sans s'exprimer pour le coup, le vampire écouta d'une oreille alerte, prêt à réagir aux propos de l'homme :

« Si vous avez honte, c’est que vous reconnaissez avoir commis du tort, et que vous vous engagez donc à le réparer. Or, vous avez affirmé à la Cour, il y a de cela quelques minutes, que, dans le cas hypothétique où vous bénéficieriez d’une relaxe, vous n’envisagiez rien d’autre qu’errer à nouveau. Un esprit malavisé pourrait s’étonner de ce paradoxe entre une personne regrettant les actes répréhensibles qu’il a pu commettre dans le passé, et son refus de vouloir les réparer par la suite. »

Darthestar aurait souhaiter répondre immédiatement, mais l'homme avait laissé sa phrase en suspens, lui laissant comprendre que de toutes manières, il n'avait pas encore fini son explication, chose d'ailleurs qui ne l'étonnait pas étant donné qu'il avait toujours tendance à terminer ce genre d'explications par quelques questions bien senties. Pour le coup, l'homme avait déjà ses réponses en tête, et comptait bien les donner sitôt les questionnements d'Emhyr mis à jour, mais pour cela il allait devoir attendre encore un peu, aussi resta-t'il le plus calme possible tandis que le juge continuait à expliquer les différents termes de sa pensées du moment, et vint enfin, au terme d'un propos un poil long du point de vue du vampire, s'exprimer directement, offrant enfin la parole au criminel mis en examen en ce jour :

« À moins que vous ne considériez avoir déjà racheté votre dette auprès de l’Empire en ayant aidé Sylvandell, qui, tout en étant un royaume autonome, reste néanmoins rattaché à l’autorité impériale ? La Cour ne peut en effet que reconnaître que votre aide à repousser les hordes de Mälrunn a été décisive, mais cela est-il suffisant pour racheter tous les faits que vous reconnaissez avoir commis ? Voilà l’une des questions que je me pose, Monsieur Fyune. Jusqu’à quel point vous estimez-vous encore redevables de ce que vous avez fait ? »

S'éclaircissant un minimum la gorge, le vampire s'exprima clairement, de manière à prouver qu'il n'y avait aucun doute de sa part sur le sujet, et que même si les termes employés par Emhyr relevait d'une forme d'accusation sur le bien-fondé de son comportement, il n'y avait pour lui pas la moindre hésitation envisageable à ses actions :

« Loin de là. Permettez moi, peut-être me suis-je trompé lors de votre question précédente, mais si, et je dis bien si, vous choisissez de me relaxé, c'est que les jurés ici présent, au déroulement du jugement, ont considérés que mes crimes envers Ashnard étaient pardonnés. Vous répondrez qu'en cela, il n'est pas inenvisageable que ma propre honte, ma propre culpabilité ne fasse pas action et me pousse quand même à chercher rédemption pour mes actions passées, ce qui est vrai, mais malheureusement mes erreurs de comportement ne se limitent pas à la seule cité d'Ashnard. Mes voyages sont autant d'occasion de chercher occasions d'agir pour le bien d'autrui, et de trouver pardon, non pas seulement pour mon comportement en ces lieux, mais aussi dans les autres endroit où ma rage à finit par tromper ma nature, et à agir comme un tyran orgueilleux. »

Si les propos étaient jusqu'ici échangés entre un juré et un jugé, il était difficile pour le coup de jauger les limites entre ce genre de discussion, et un échange plus personnel, engageant non pas deux membre classique d'une cours, mais bien Darthestar et Emhyr directement. Dire que le vampiroïde avait mal pris le propos de l'homme n'était pas franchement vrai, mais pas entièrement faux non plus, mais là où l'un voyait un paradoxe dans le comportement de l'autre, il était assez clair que la situation était ressentie de la même manière par l'autre partie. Les propos d'Emhyr laissait entendre que l'homme devrait se dédier à Ashnard, même si la justice de la capitale venait à le gracier de ses crimes, ce qui était en soit un paradoxe pour l'homme qui ne voyait pas pour quelles raisons il devrait offrir de sa personne en ces lieux si on vient de lui pardonner ses crimes. Plus, comme il vient de l'expliquer de manière tout aussi sous-entendue que les paroles du principal juge de cette cours, la justice d'Ashnard n'a lieu que sur les terres de celle-ci, et ainsi, elle n'exclut en aucuns cas les autres comportements pour lesquels le vampire se doit de s'amender, hors des frontières de ce pays. Mais ce n'est pas tout, et agissant avec beaucoup de calme, malgré les propos assez tranchants qu'il vient d'exprimer, il reprend la parole sans trop attendre, ayant encore besoin d'exprimer un dernier détail qui fait défaut dans la demi-accusation de l'homme, et qui, aux yeux du vampire, a toute son importance dans l'actuel échange :

« De plus, comme je l'ai prétexté plus tôt, vous omettez dans vos explications l'éventualité qu'en cas de relaxe, je choisisse de cesser de courir les routes pour m'installez en Sylvandell, et décides de trouver un autre moyen de payer mes dettes par ce biais. De manière tout à fait honnête, quelque soit le choix de ce jugement, je doute que je serais capable de me pardonner encore pour ce que j'ai fais, que ce soit ici, ou autre part sur Terra. Je ne sais encore les solutions que je trouverais pour cela, toutefois. Ai-je répondu à vos questions ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 31 octobre 2016, 09:06:20
Il semblait totalement impossible que Balthazar puisse bénéficier d’une relaxe, en réalité, vu qu’il avait lui-même reconnu les faits. La relaxe est un scénario dans lequel la culpabilité d’un prévenu n’a pas pu être prouvée devant la juridiction de jugement, de telle sorte que cette dernière ne puisse prononcer qu’une relaxe. Et la « culpabilité » était automatiquement admise lorsqu’une personne reconnaissait les faits, sauf à établir postérieurement que cette reconnaissance était viciée. Même dans le cas d’une personne démente, elle ne bénéficiait pas d’une relaxe. L’accusé était reconnu coupable des faits reprochés, car sa culpabilité avait été établie, mais bénéficiait d’une irresponsabilité pénale. Autrement dit, lors d’un procès pénal, il y avait deux aspects fondamentaux : la culpabilité, et la peine encourue. En parlant de « relaxe », Emhyr se plaçait donc au niveau de la culpabilité, ce qui était une erreur, vu que, quoi qu’il arrive, le vampiroïde ayant reconnu les faits, il serait forcément condamnée. Baldwin imaginait mal Emhyr commettre une erreur si grossière. Il devait probablement s’agir d’un moyen de heurter un peu Balthazar, de le pousser dans ses retranchements. Ou peut-être parlait-il de « relaxe » par simplification de langage, Emhyr évoquant plutôt le cas d’une condamnation assortie d’une peine légère, c’est-à-dire d’une peine qui n’implique pas incarcération.

Balthazar expliqua donc qu’il avait d’autres crimes à se faire pardonner que ceux ayant eu lieu à Ashnard, et resta, pour le reste, assez évasif, se contentant de dire que, en cas de relaxe, il pourrait faire autre chose que simplement venir s’installer à Sylvandell. Terminant là ses explications, Balthazar attendit la suite. Emhyr resta silencieux, comme à son habitude. Le Conseiller avait par ailleurs effectivement remarqué quelque chose, à savoir la présence de Syon. Samara était bien placée pour savoir que le politicien savait cacher son jeu à la perfection. Plus qu’un homme politique, il était un véritable joueur de poker, inflexible, ne montrant rien de ses vastes capacités. Le sous-estimer était une grave erreur que beaucoup de ses opposants politiques avaient fait, s’en mordant les doigts par la suite.

« C’est à vous de voir si vous avez été suffisamment convaincant, mais je pense que nous aurons l’occasion d’évoquer votre avenir avec votre Avocat ultérieurement. »

Les têtes se tournèrent brièvement vers Maître Teckhart, qui resta silencieux. Emhyr se tourna ensuite vers ses assesseurs, demandant à ces dernières si elles n’avaient pas des questions. Samara hésita un peu, et hocha alors la tête, signalant ainsi qu’elle avait effectivement une curiosité à assouvir envers l’homme. Son visage se tourna ensuite vers Darthestar.

« Pouvez-vous indiquer à la Cour quels sont vos pouvoirs magiques ? Il a été fait mention, dans les rapports de la bataille de Mälrunn, de votre capacité à... À vous transformer. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette transformation ? Est-ce un pouvoir magique ? Une mutation génétique ? »

Ce n’était pas une question totalement anodine, car Samara avait toujours en tête son entrevue avec le mystérieux passager se trouvant dans le crâne de Darthestar : Syon.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 01 novembre 2016, 23:04:47
« C’est à vous de voir si vous avez été suffisamment convaincant, mais je pense que nous aurons l’occasion d’évoquer votre avenir avec votre Avocat ultérieurement. »

Cette phrase n'avait absolument rien pour lui plaire, mais il n'avait pour autant rien à dire de plus à ce propos, si bien qu'il préféra tout simplement laisser les choses continuer leurs cours, en se préparant à devoir continuer de défendre sa position le cas échéant, se doutant bien que l'homme allait sûrement continuer son petit jeu de questions plus ou moins tordues. Il avait fait mention de son avocat, maître Teckhart, et le vampire ne se doutait pour le coup pas vraiment de ce que devait cacher cette simple mention, à savoir une petite pique bien sentie envers l'homme, même si les raisons en restaient assez obscure à ses yeux. Décidément, plus le temps passait, et plus Darthestar avait du mal avec cette partie du jugement, espérant de manière bien simple que les choses se déroulent désormais rapidement, et qu'ils arrivent sous peu à une poursuite des auditions dans laquelle il n'aurait plus à agir, non pas car la lâcheté l'étreignait, mais bien parce que le comportement d'Emhyr, qui pourtant lui avait parut un poil moins affligeant pendant un instant, avait tout simplement le don de l'énerver graduellement. Il ne saurait expliquer pourquoi encore une fois, mais il n'avait qu'une envie, ne plus avoir à échanger avec lui le plus rapidement possible, et cela seras bien suffisent pour enfin lui offrir un peu de calme et de sérénité, chose dont il manquait drastiquement depuis quelques instants …

En tout cas l'homme se tourna vers ses juges assesseurs, les invitant à poser leurs questions, quelles qu'elle soit, et si celle qu'il ne connaissait pas ne semblait pas vraiment avoir d'avis à donner pour l'instant, à se demander si elle avait lut les documents, car quelqu'un n'ayant pas eut de contact direct avec le vampiroïde aurait normalement moult détails à préciser, il vit Samara se laisser aller à une moue pensive, avant d'acquiescer gravement, ayant apparemment besoin de réponses. Le vampiroïde s'en étonna, de toutes les personnes qui se trouvaient ici, Samara faisaient partie de celles qui avaient obtenues le plus d'informations de sa part, à tel point qu'elle était sûrement celle qui, dans ce procès, étaient la plus à même de remarquer ses mensonges, ou les moment où il omettait la vérité. Le fait, ainsi, qu'elle ai besoin de poser une autre question ne manquait pas de le troubler, l'homme se demandant ce qui pouvait bien avoir tant d'importance pour que la femme se décide à lui poser celle-ci maintenant, plutôt qu'autrefois, quand ils s'étaient retrouver tout deux dans le même lieu, à échanger non seulement sur son passé, mais aussi sur ce qu'il était depuis. Mais avait-il le choix, elle avait désormais l'une des positions les plus importantes de cette assemblée, et il n'allait sûrement pas lui répondre de manière familière, comme ils avaient eut le don de le mettre en place quand il s'était retrouver chez elle. Non il allait jouer le jeu, faire mine de ne lui avoir jamais parler, ou bien peu, et écouta attentivement sa question :

« Pouvez-vous indiquer à la Cour quels sont vos pouvoirs magiques ? Il a été fait mention, dans les rapports de la bataille de Mälrunn, de votre capacité à... À vous transformer. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette transformation ? Est-ce un pouvoir magique ? Une mutation génétique ? »

Ses pouvoirs et sa transformation ? Elle les connaissait, alors pourquoi cette demande ? Pour qu'il expose cela en public ? Il ne savait guère, mais ce n'était pas les choses dont il était le plus fier. Tant pis, il n'avait pas trop le choix, et s'empressa donc de répondre pour ne pas paraître hésitant, expliquant le plus clairement possible ses forces à l'Assemblée.

« Mes pouvoirs magiques se tiennent à des rudiments que m'ont apprit certains des archimages d'Ashnard, afin de pouvoir aider notamment lors du siège de Mälrunn. Télépathie, Manipulation de runes, Légère Télékinésie. Je possède autrement une capacité innée dans l'art des sorts liés à l'élément de la Glace. Et c'est tout ! »

Au vu de sa réponse actuelle, il n'avait répondu qu'à la moitié de ce qu'avait demandée Samara, mais pour autant, il lui donnait aussi une information capitale quand à sa capacité à se transformer : elle n'était pas du tout d'ordre magique. Il attendait juste un peu dans le fond avant de le dire, car le cas de ses formes alternatives était dans le fond assez gênant, voir même particulièrement embarrassant pour lui. Il avait déjà eut le don de l'expliquer à Samara quand il s'était connus pour la première fois, mais le fait de se transformer pour lui était toujours affilié à de biens mauvais souvenirs, et il n'était pas vraiment le même dans ce genre de situation, car il avait bien plus de mal à maîtriser sa pensée et sa force, le rendant bien moins facile à appréhender. Et il fallait qu'il explique cela ? Il voyait un peu comment le faire, mais le moindre détail qu'il risquait d'oublier pouvait tout de suite le faire passer pour le pire des hommes, un être instable qui représentait, malgré tout, un danger bien trop grand pour que qui que ce soit de sensé ne lui permette de rester vivre en société, qu'il soit bon de nature ou pas. Non décidément, elle venait tout naturellement de le pousser vers une pente particulièrement glissante avec cette question, il n'en doutait pas, et il ne comprenait pas pourquoi elle venait de faire ça, à un moment où les choses semblaient enfin prendre une tournure un pue moins sévère pour lui. Enfin, ne faisant plus trop traîner les choses, il reprit son explication, ce coup-ci sur sa transformation :

« Quand à ma capacité à me transformer, je ne sais guère. Ou du moins, je sais juste que cela ne me demande aucun effort magique. Lors de son apparition, il y a de cela deux ans, cette forme me permettait de faire le tri dans les capacités que j'absorbais naturellement auprès des gens que je croisais, afin d'en tirer une force optimale. C'était un effet incontrôlable, qui vint à se calmer il y a de cela sept mois. Depuis il s'agit de quelque chose que je peux déclencher de mon plein gré, et que je maîtrise, m'offrant un aspect brute des forces que j'ai absorbé en dépit de mon apparence humaine et de ma capacité à m'arrêter tant que je n'ai pas accomplis le but que j'avais en tête lors de la transformation. C'est pourquoi il s'agit d'une capacité dont j'use bien peu. »

Pour la première fois depuis un moment … Syon ne produit pas la moindre réaction à cela, il se fait presque discret, en considérant que le fait que les gens ne puissent le remarquer est un état normal et non pas une tentative de discrétion de sa part.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 06 novembre 2016, 16:40:29
En réalité, la seule chose qui importait à Samara, c’était les éléments concernant sa transformation. Et, quand Balthazar lui avoua ne rien savoir sur cette transformation, sur ses origines, elle eut la confirmation que ce pouvoir devait être lié à Syon. Les transformations n’étaient pas impensables dans la magie, et Samara elle-même, quand elle laissait la colère et la magie se diluer en elle, se transformait aussi. Rien de bien spectaculaire, ceci dit, son corps gagnait en musculature, croissant de plusieurs centimètres, la rendant plus démoniaque, plus sauvage, et ses cornes, habituellement repliées le long de son crâne, se redressaient alors. Quand Samara se transformait, elle laissait parler sa nature profondément démoniaque, devenant plus sauvage, plus incontrôlable. C’était un classique chez bon nombre de démons, et, de manière générale, quasiment tous les démons « intelligents » (c’est-à-dire capables de parler, contrairement aux démons mineurs, qui peuplaient les Légions, et n’avaient qu’une conscience très primitive) pouvaient changer de forme, adaptant une apparence humaine.

Chez Balthazar, la chose était différente, car sa transformation ne servait pas uniquement à se dissimuler, mais lui permettait d’acquérir une plus grande puissance. Auparavant, Balthazar entrait visiblement dans une sorte de rage incontrôlable, mais avait progressivement appris à maîtriser ses talents. Samara écoutait tout cela, en se demandant ce qui avait changé il y a sept mois. Sa rencontre avec Unhazaal Dovahiiz, peut-être ?

*Ou est-ce qu’il maîtrise plus facilement le Néant ?*

Une magie dangereuse, que celle-là... Une magie interdite, même, et pas sans raison. Syon prétendait vouloir vaincre la Dame, une utilisatrice du Néant.

« Je voudrais m’attarder un peu sur les éléments entourant votre transformation, Monsieur Fyune. »

Emhyr ne dit rien, ce qui équivalait à un assentiment. Ce n’était pas le point central du procès, mais il y avait tout de même des choses intéressantes à en tirer. Samara s’humecta donc les lèvres, mettant de l’ordre dans ses pensées, puis enchaîna :

« Si j’ai bien compris, cette transformation améliore vos capacités en vous permettant d’utiliser de façon optimale les pouvoirs mimétiques que vous ingérez... Comment expliquez-vous le fait que, il y a sept mois, vous puissiez utiliser cette capacité librement, et sans perte de contrôle ? Par exemple, si la Cour vous demandait de vous transformer, ici, maintenant, en seriez-vous capables ? »

L’hypothèse amena un murmure parmi l’assemblée. Emhyr, conscient qu’il lui incombait d’intervenir, précisa alors, en se penchant légèrement en avant :

« Ce n’est qu’une hypothèse, pas une demande de la Cour. Mais je me permettrais de compléter la question de mon assesseur, en vous demandant... Que ressentez-vous quand vous vous transformez ? Est-ce que vous vous sentez toujours vous-mêmes ? Vous rappelez-vous de ce que vous avez pu faire ? J’insiste sur cette question, non seulement depuis le moment où vous avez pu améliorer votre capacité, mais aussi avant. Quand vous ne vous contrôliez pas, aviez-vous conscience, après avoir fini votre transformation, de ce que vous aviez fait ou non ? »

Emhyr ne disait pas cela pour le simple plaisir de la conversation...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 06 novembre 2016, 18:09:03
Si une personne en ce procès comprenait vraiment la capacité de transformation de Darthestar, la manière dont celle-ci fonctionnait, et ses potentielles répercussions sur le corps du vampiroïde, celle-ci ne se permit pas le moindre propos, en vint même à complètement faire disparaître sa présence dans la pièce, devenant définitivement incapable d'être remarquer par les membre alentours. Syon ne voulait pas en parler, ne voulait pas non plus offrir le moindre détail sur cette lente transformation de son « vaisseau Terran », pour la simple et bonne raison qu'offrir de telles informations à une peuple prompt à la recherche et à la guerre était en soit équivalent à offrir une arme destructrice entre les mains d'un enfant : le résultat ne risquerait que d'être déplorable, et les finalités sûrement bien moins acceptable que nécessaire. Non, pour une fois, il n'allait pas se gausser de ce développement de justice humaine, il n'allait pas non plus se moquer de leur difficultés à envisager ce monde sous l'angle de cette forme étrange qu'est la non-matière, il allait tout simplement les laisser patauger, sans un mot, et laisser le cours de choses progresser, tandis que Darthestar allait trouver de lui-même les propos pour leur répondre, avec sa propre inexactitude des circonstances. Laissons aux êtres matériels le don de s'embourber dans cette mélasse incompréhensible, et profitons-en pour observer les alentours, Syon notamment quittant sa chaise pour aller délicatement approcher de la princesse de Sylvandell et de Bismarck, voulant absolument en apprendre plus sur ces deux êtres, par simple curiosité.

D'un autre coté, Darthestar était plutôt tendu, un sentiment peu plaisant lui restait coincé en travers de la gorge, une sorte de malaise alors qu'il comprenait très bien que cette transformation, même si il la maîtrisait désormais, restait un peu occulte à ses yeux, étant donné qu'il n'avait jamais vraiment compris de quelle manière elle s'exprimait ou marchait. Bien sur, il n'allait pas mentir aux jurés, ou aux membres de la salle, mais il y avait dans cette capacité à se métamorphoser des énigmes, des éléments hors de sa compréhension, encore plus maintenant qu'ils avaient eut l'occasion de remarquer quelques détails qui les avait forcé à agir un peu avant le procès. Il absorbait et changeait, rendait manipulable ce qui ne l'était originellement pas, et parfois avec certain risque pour lui même, comme le fait d'avoir réussi à absorber les forces de Mälrunn, ce qui avait failli lui revenir à la figure avec la force d'un ouragan, manquant de réduire son corps à l'état d'un simple pantin livré aux forces chaotiques. Pour autant, c'était la première fois que cela arrivait, et cela avait été l'occasion de voir apparaître un autre élément enfoui en lui, mais malgré tout cela laissait l'homme se poser quelques questions qui attendront la fin du procès pour être étudiées : Qu'est-ce qu'il pouvait ou non absorber, et à quel point ses capacités pouvaient évoluées à partir de l'absorption d'un sang, ou d'une force quelle qu'elle soit ? Les réponses étaient certainement retenue par quelqu'un en ce monde, mais si les archimages d'Ashnard n'avaient elle même pas grandes idées de ces éléments, comment lui pourrait les découvrir ?

« Je voudrais m’attarder un peu sur les éléments entourant votre transformation, Monsieur Fyune. Si j’ai bien compris, cette transformation améliore vos capacités en vous permettant d’utiliser de façon optimale les pouvoirs mimétiques que vous ingérez... Comment expliquez-vous le fait que, il y a sept mois, vous puissiez utiliser cette capacité librement, et sans perte de contrôle ? Par exemple, si la Cour vous demandait de vous transformer, ici, maintenant, en seriez-vous capables ? »

Il voulut répondre en cet instant, mais Emhyr sembla vouloir prendre la parole avant que le vampire ne se permette de réagir aux propos de Samara, qui soulevaient une question d'importance : Comment avait-il obtenu le contrôle de son être dans ce genre de situation ? Lui même n'avait que des hypothèses à ce propos, mais pour autant, il ne voyait aucun mal à en faire part, mieux encore, il allait être tout simplement ravi de les partager, notamment avec Samara, qui aurait ainsi une carte supplémentaire pour tabler sur son cas en tant qu'archimage, et non en tant que jurés.

« Ce n’est qu’une hypothèse, pas une demande de la Cour. Mais je me permettrais de compléter la question de mon assesseur, en vous demandant... Que ressentez-vous quand vous vous transformez ? Est-ce que vous vous sentez toujours vous-mêmes ? Vous rappelez-vous de ce que vous avez pu faire ? J’insiste sur cette question, non seulement depuis le moment où vous avez pu améliorer votre capacité, mais aussi avant. Quand vous ne vous contrôliez pas, aviez-vous conscience, après avoir fini votre transformation, de ce que vous aviez fait ou non ? »

Les questionnements d'Emhyr en revanche se tenaient bien plus sur le domaine juridique, mais soulevaient aussi des points importants de la métamorphose du vampiroïde. Pour une fois, l'homme était dans son domaine, et il allait en profiter pour s'exprimer clairement auprès des jurés à propos de cette forme monstrueuse, cette apparence terrible qui, autrefois, avait créé une véritable apocalypse à l'intérieur de la cité d'Ashnard, car si ses actions en tant qu'être humain se déroulait de manière bien plus cordiale et mesurées, ses actions en tant que bête avaient été la raison pour laquelle tant de personnes avaient eut bien du mal à osés lui faire face, notamment la milice Ashnardienne qui s'en était souvent sortie avec nombre de blessés, parfois graves ! En tout cas, il ne fallait pas non plus qu'il ne tarde trop avant de leur répondre, et c'est avec un léger raclement de gorge que l'homme vint à s'éclaircir la voix, et reprit rapidement leurs propos afin de s'exprimer sur le sujet, cherchant avant tout à répondre à leurs commentaires, non sans ajouter à chaque fois son brin de détail qui permettrait à tous d'envisager le vampiroïde le plus précisément possible sous son aspect bestial.

« Tout d'abord, Madame, sachez que j'ai toujours eut la capacité d'enclencher la transformation. La différence entre autrefois et maintenant se tiens bien plus à l'urgence, à la nécessité que j'avais à me transformer, quand maintenant je peux en délayer les dates limites. Quand cette forme est apparue, elle m'était essentielle, car j'absorbais bien trop de capacités en tant que *quasiment humain*, et cette accumulation monstrueuse de pouvoirs nécessitait que mon corps en fasse un résultat épuré des éléments les plus gênants. Si je résistais à cette transformation, je souffrais graduellement au point où mon corps se blessait de lui-même, si bien que je finissais par laisser la transformation s'enclencher par besoin que cela cesse, plus que par envie. »

Sortir un exemple concret à ce moment ne servirait à rien, mais l'homme se souvenait encore de ces moments, lors de ses voyages, où son corps commençait lentement à se fracturer par endroit, ou des plaies soudaines apparaissaient sur son corps sans qu'il ne puisse les soigner, et où son esprit se perdait dans des visions absurdes. Ce fut sûrement le moment le plus douloureux de son existence, et la fréquence à laquelle ceux-ci se déclenchaient avait tendance à lui asséner progressivement de douloureux pique de folie, du moins jusqu'à ce qu'il accepte de laisser la bête en lui s'exprimer. D'ailleurs, aussi ridicule cela pouvait être, mais à cette époque sa forme monstrueuse s'exprimait sous l'aspect d'une énorme gelée blanchâtre, dotée d'une gueule aux crocs acérés, à l'intérieur de laquelle se trouvait un œil embrasé. Enfin, même si il se rappelait désormais de cette époque avec une certain aigreur, car le fait d'avoir ainsi laissé cette force s'échapper avait été le premier pas vers la perte de sa raison, et le commencement de son avènement en tant qu'homme « supérieur », imbue de lui-même, et considérant le reste du monde comme des êtres faibles, il comprenait aussi que cela avait été essentiel à sa survie, et que finalement le choix ne lui avait pas été donné : soit il acceptait la métamorphose, et l'utilisait pour faire le tri dans son être, soit l'accumulation de petits pouvoirs sans grande importance aurait eut tôt fait de le déformer, de le charcuter, jusqu'à ce qu'il en soit plus qu'une forme méconnaissable de chair, puissante, mais dénuée d'esprit.

« Pour ce qui est du fait de ma transformation actuelle, cette nécessité n'existe plus. En effet, je pourrais me transformer ici et garder le plein contrôle de mon corps, même si ma pensée se trouveras sûrement altérée, d'une manière plus bestiale exactement. Sauf que contrairement à autrefois, même cette pensée ne dépasse plus ma propre volonté. Il s'agit de la principale différence avec les événements qui se sont déroulés en Ashnard auparavant : si je suis désormais capable de faire appel à cette puissance délibérément, au prix d'une certaine bestialité dans mes actions, tout en en gardant le plein contrôle, ce n'était pas le cas au début. Non seulement, suite à la métamorphose, je ne conservais plus le moindre souvenir de mon comportement passé, mais surtout je n'était clairement pas aux commandes de mon corps. Tout ce dont je peux me rappeler de ces instants, c'est que mon être avait besoin d'une grande, très grande quantité d'énergie pour pouvoir faire le tri dans les forces que j'avais absorbées durant mon passage sous forme humaine. »

Il prit un instant pour respirer, et reprit légèrement :

« Donc pour résumer, à l'époque de mes méfaits, j'étais incapable de me souvenir de mes actions sous cette forme, et me rappelle que je lisais dans les journaux locaux ce qu'il s'était produit durant la nuit. Désormais, comme lors de l'attaque sur les ruines de Mälrunn, j'en ai le contrôle, les souvenirs, et la capacité ainsi d'analyser la version la plus optimale de mes forces. Je n'ai, en sus, plus besoin de faire appel à cette forme pour faire le tri naturel de ces capacités, les aspects inférieurs disparaissant d'eux-même pour ne laisser que les aspects majeurs. Il m'est juste plus simples d'observer ces capacités majeurs sous la forme bestiale, comme par exemple, la capacité de régénérer et survivre d'un coup fatal, comme celui que m'a porté Mälrunn, et dont vous avez sûrement une trace dans vos rapports. Toutefois, si je peux remarquer tout ces constats... Je ne peux vous dire comment j'ai put ainsi obtenir un tel contrôle, ou une telle aisance avec cette forme. »

Un trou béant dans le corps, la majorité des poumons détruis, les organes digestifs consumés, et plus important encore, mais une partie du cœur détruite, voilà de quoi parlait le vampire. Les flammes émeraudes de Mälrunn avait creusées ce trou dans son corps, et pourtant, il avait put s'en relever quelques minutes plus tard, aidant ainsi à porter un coup final au mage, non sans avoir grand mal à se régénérer ensuite, ayant eut besoin d'un minimum d'aide de la part des archimages présentes en cette occasion. En tout cas il avait finit son explication, et attendait désormais que les jurés voient entre eux si il y avait besoin de plus amples détails, tandis que dans la salle, l'impression étrange qu'il avait plus tôt semblait s'être estompée, ne manquant pas de lui faire grandement plaisir. Pourtant, Syon était loin d'être partit. Il était là, discret, calme, et se déplaçait juste avec une lenteur et un rythme des plus étranges, cessant parfois de s'avancer, d'autres fois reprenant sa marche sans raisons, jusqu'à finalement atteindre un siège, juste derrière Bismarck. Cet homme était une gêne, pourquoi ne pas rendre la partie plus intéressante grâce à lui du coup ? Attrapant son visage, l'homme tira sur celui-ci lentement, détachant le masque expressif pour révéler l'apparence lisse de sa tête, dénuée de la moindre forme humaine, et vint avec beaucoup d'amusement poser son substitut de visage sur la poitrine de l'homme, celui-ci s'y attachant immédiatement. Bien sur le commun des mortels ne le remarquerait pas, mais les mages ci-présent sauront y porter les yeux, et donc se questionner sur les attentions de l'Être du Néant.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 10 novembre 2016, 12:06:02
Si Syon était capable de lire dans les pensées, il pourrait sentir, chez Alice, une inquiétude palpable, et ce depuis le début du procès. Elle savait que Balthazar n’était pas un héros chevaleresque, et qu’il avait un passé très sombre derrière lui, et elle savait aussi que la justice ashnardienne était très difficile, très exigeante, et n’accordait son pardon que très difficilement. Pour autant, elle voulait encore y croire, car elle savait que l’homme qui comparaissait maintenant n’avait plus rien à voir avec celui qui existait autrefois. Néanmoins, si elle avait entendu parler de ce mystérieux Syon, cet avis aurait certainement été davantage nuancé. Loin de là, Bismarck, de son côté, fulminait sur place, espérant qu’Emhyr ne commettrait pas la folie et l’indécence d’épargner ce petit salopard. Intelligent, Bismarck savait qu’Emhyr était un jeune loup, un individu qui voyait les gens comme Bismarck comme appartenant à l’ancienne génération, vieille et fatiguée. Place aux jeunes, place à des individus ambitieux et arrivistes comme le Conseiller Impérial, qui aurait été ravi de se tailler Bismarck, à défaut de pouvoir espérer s’en faire un allié.

Darthestar, de son côté, répondit du mieux qu’il pouvait aux questions de la Cour. Samara avait abordé le sujet de ses pouvoirs, plus particulièrement de sa transformation, et le vampiroïde leur expliqua qu’il ignorait comment il avait réussi à contrôler son pouvoir, et que, auparavant, il ne se souvenait pas de ce qui se passait. Baldwin, son avocat, écoutait silencieusement tout ça. Une plaidoirie, en pénal, ne se faisait pas des mois à l’avance, mais là, pendant les débats, et nécessitait donc une grande attention. On pouvait, certes, préparer en amont son dossier, mais il fallait aussi savoir modifier son argumentation en fonction des éléments nouveaux qui jaillissaient dans le procès, car ces éléments permettaient de se faire une idée sur ce que les juges pensaient. Et là, en glissant que Balthazar, à l’époque des faits, acquérait une transformation où il ne se contrôlait pas, c’était la question de sa responsabilité qui refaisait surface.

En droit, la responsabilité était une notion importante, qui se déclinait à travers plusieurs aspects. Un esclavagiste était-il responsable des crimes commis par son esclave ? Cette question faisait partie de ce qu’on appelait, en droit, « la responsabilité du commettant du fait de son préposé », et, si cette question n’avait, en soi, rien à voir avec Darthestar, elle illustrait le fait que la responsabilité d’une personne était une question sensible. En l’occurrence, il fallait se demander si, quand Darthestar avait commis les faits dont on l’accusait, il était responsable de ses actes. C’était une question importante, l’un des enjeux de la discussion.

Un enjeu qui n’échappait guère à Emhyr.

« Donc, si je comprends bien, à l’époque des faits ayant donné lieu à ce procès, vous... Vous n’étiez pas capable de contrôler votre transformation, Monsieur Fyune ? »

Il rajouta rapidement, pensif :

« Quand situerez-vous le moment où vous avez réussi à contrôler cette transformation ? Je veux dire... Si je vous demandais quand vous avez réussi à vous rappeler pour la première fois d’une transformation, quelle date me donneriez-vous ? Peu de temps avant d’aller à Sylvandell ? Bien avant ? Pendant ? »

Des questions importantes, car elles permettaient de cibler le procès.

Pendant ce temps, Samara fronça les sourcils en voyant le visage de Bismarck s’entourer de mouvements, se déformant brièvement. Une puissante magie était à l’œuvre, et résultait de Syon.

*Qu’est-ce qu’il fabrique ?!*

C’était le genre d’incident susceptible d’interrompre l’audience, et ce d’autant plus qu’un homme assis juste à côté de Bismarck, son mage personnel, tourna rapidement la tête, intrigué, et également prêt à intervenir... Et Samara, elle, sentit, au-delà de l’irritation, l’agacement poindre. Syon n’était-il donc pas en train de réaliser qu’il creusait sa propre tombe en tentant ainsi de perturber ce procès ?
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 10 novembre 2016, 17:56:50
« Donc, si je comprends bien, à l’époque des faits ayant donné lieu à ce procès, vous... Vous n’étiez pas capable de contrôler votre transformation, Monsieur Fyune ? »

En effet c'était le cas. À l'époque, l'homme ne pouvait pas se rappeler de la moindre de ses transformations. Cela n'ôtait en rien sa culpabilité, car même si il n'avait pas la maîtrise de son être, il n'avait jamais produit le moindre effort pour se retenir, considérant ses méfaits comme le simple résultat d'une supériorité personnelle face au commun des mortels, et d'ailleurs il s'agissait là d'une explication bien suffisante au lui-même de cette époque : Si personne ici n'avait la capacité de l'arrêter, de le mettre aux arrêts, ou tout simplement de le blesser à cette triste époque, alors il n'y avait proprement aucune raison pour que lui même ne vienne se limiter vis-à-vis de son comportement d’assoiffée de pouvoir et de chair. Plus encore, tout ses méfaits n'avaient pas été accompli sous la forme monstrueuse de sa personne, et dans ces cas ci-présent, il était en pleine possession de ses moyens mentaux, ce qui ne manquait pas, même si sa transformation invalidait certains de ses crimes, de prouver à l'époque que l'homme était bien coupable de ses actions, quelle qu'elle soit. En tout cas le vampiroïde le voyait ainsi, mais la justice Ashnardienne restait l'obscure méli-mélo sans sens à ses yeux, si bien qu'il ne savait pas vraiment comment ces aveux pourraient être prit par la cours, ni comment ceux-ci pourront s'avancer sur le bien-fondé de ses propos, quitte à invalider certains de ses termes par simple convenance de jugement. Enfin, Emhyr continua avec une nouvelle question, et c'est comme toujours un Darthestar alerte qui l'écouta, prêt à lui répondre dans les moindres délais :

« Quand situerez-vous le moment où vous avez réussi à contrôler cette transformation ? Je veux dire... Si je vous demandais quand vous avez réussi à vous rappeler pour la première fois d’une transformation, quelle date me donneriez-vous ? Peu de temps avant d’aller à Sylvandell ? Bien avant ? Pendant ?
 -  Pendant. Pour être parfaitement honnête, ça pourrait remonter à plus loin, mais ayant déjà obtenu une grande quantité de pouvoir, ma rencontre avec Dame Dovahiiz fut la dernière fois où je pris ma forme monstrueuse avant longtemps... Finalement je n'en eut besoin à nouveau que lors de ma première rencontre avec les entités de Mälrunn, lors de ma fuite, afin de pouvoir survivre aux divers assauts auxquels je devais faire face. Et j'ai une parfaite mémoire de cet instant. »

Même si il avait acquis, au contact de la divinité, des pouvoirs extrêmement puissant, comme le Nivis Casus, ou sa maîtrise de sa forme monstrueuse, car il ne doutait pas que cela sois le réel départ du retour de sa conscience, elle lui avait interdit formellement d'en faire usage, et n'avait ainsi pas vraiment prit l'occasion d'en découvrir les limites outre mesure. Seul ce sort monstrueux, implacable, avait été utilisé une fois, dans un royaume éloigné, lors d'une mutinerie où le vampire avait été obligé de soutenir la dirigeante des lieux, et où il avait scellé tout un passage du château grâce à la capacité quasi divine, gelant absolument tout, ainsi que les agresseurs, dans une gangue de glaces éternelles. Autrement, il n'avait jamais produite la moindre incartade, n'avait jamais réutiliser sa forme de puissance, et ainsi, n'avait découvert sa conscience lors de la métamorphose durant sa fuite des ruines, alors que les ennemis croissaient en nombre à mesure qu'il cherchait à s'en échapper. Il ne savait plus combien de personne il avait tué à ce moment, mais bien plus à cause de la hâte et de la nécessité de survivre que par manque de conscience sous cette apparence bestiale. Enfin, il ne fallait pas non plus qu'il se jette la pierre à ce propos, il doute que quiconque dans un tel piège ait put s'en sortir vivant, et normalement, il devrait même avoir rejoins l'autre monde si il n'avait pas eut la chance de rencontrer, par la divine providence, les membres de l'armée Ahsnardienne qui l'avait dés lors récupéré, et soigné, malgré son statut de criminel. D'ailleurs, ça lui rappela le fait qu'un petit détail était nécessaire à son explication.

« Je pense d'ailleurs que si je dois ma lucidité à quoi que ce soit, ce fut sûrement l'intervention de Dame Dovahiiz, aux abords d'Ashnard. Le fait est que je ne trouvais aucune résistance à ma folie, et finalement ce fut cette déesse qui vint me faire face, et m'obligea à me rendre compte de ces erreurs. Je ne sais pas si j'ai eut immédiatement le contrôle à partir de cette date, mais c'est envisageable. »

Pendant ce temps là, Syon était en train de jouer à son petit jeu. Désormais sans masque, ne portant qu'un vide étrange au visage, il s'était décidé de répondre à un élément qui était survenu plus tôt dans le jugement, à savoir la capacité qu'avait eut Emhyr à le remarquer, au beau milieu de tous, et ce malgré son manque flagrant de capacité à la perception magique. Il se devait d'honorer cela, mais pour autant, il ne pouvait tout simplement pas se permettre d'apparaître hors de cette salle, du coup il allait plutôt utiliser un intermédiaire, Bismarck, qui portait désormais sa trace, et ne saurait résister à son influence tant qu'il en avait envie. Bien sur, l'homme en lui-même n'avait pas vraiment de valeur aux yeux de l'Être du Néant, mais pour autant, il trouvait cela presque « amusant » de faire usage de cet homme pétri de colère et de haine envers les différents parti du procès pour en faire son petit émissaire, docile à souhait. En revanche, le mage qui accompagnait le maréchal allait être un soucis, il avait remarquer bien rapidement l'énergie qui s'était développée au niveau de la poitrine de son nouveau pantin, et cela manqua presque d'obliger Syon à hâter les choses... Mais il préféra ne rien en faire, et se concentra sur le gradé pour faire parvenir ses intentions au travers de la puissance proscrite du masque, entraînant par là de très bas chuchotement, malgré le ton clairement impatient et colérique du maréchal, fidèle à lui-même, malgré l'influence mentale. Non décidément, c'était parfait, il n'avait rien à faire de plus, et tandis que l'échange s'entama entre Bismarck et son mage, il reprit sa marche pour aller... vers Alice.

« Sire Bismarck, pardonnez moi mais...
 -  Taisez vous ! Je n'ai que faire de ce que vous avez à dire, le procès est déjà assez mal partit comme ça !
 -  Sire je vous assure que ce que j'ai à dire est d'importance !
 -  Je vous ai dis de vous taire ! Nous aurons l'occasion d'en parler après, et si ça n'as rien à voir avec ce déchet, sa protectrice de suceuse de dragons, ou ce petit chiot d'Emhyr, je vous jure que je trouverais quelqu'un de plus compétent que vous ! »

Le silence revint... Bismarck retrouva rapidement son air fulminant, et son mage n'eut d'autre choix que de ne rien dire, malgré l'inconfort de ce qu'il ressentait dans l'instant présent, laissant ainsi le procès continuer son cours sans le moindre soucis. Syon lui vint passer derrière Alice, cherchant à reconnaître les pensées de la femme, et lisant même en elle avec une aisance implacable, remarquant le moindre de ses doutes, la moindre de ses craintes, et se laissant aller à une intonation amusée, lui qui ne pouvait plus exprimer par le faciès ses réactions. Que de douceurs, que d'applications, que de bon cœur dans une si charmante jeune femme, pas étonnant que son vaisseau s'en soit entiché, mais de là venait un potentiel problème pour l'être affilié à l'énergie du néant : Il n'avait pas besoin que le vampiroïde connaisse pareil état, il ne fallait de plus surtout pas que l'homme finisse par s'attacher au pays de Sylvandell, quitte à arrêter ses errances. Alors que pouvait-il faire ? La tuer ? L'annihiler au point que plus personne ne se rappelle qu'elle n'ait existé ? Non, ça n'avait pas la moindre logique, et il serait bien en mal de priver un être vivant de ses sentiments, encore plus celui qui lui permettait de vivre en ce monde. Il avait des buts importants, bien plus que les petites luttes de pouvoir qui se produisaient dans cette pièce, mais cela attendra, il n'allait pas avoir un comportement plus déplacé que celui qu'il entretenait actuellement, et se décida lentement à s'écarter de la jeune femme, se laissant aller à un léger sentimentalisme en cet instant, avant de retourner vers sa place :

« Vous avez de la chance, Alice, qu'il tienne autant à vous... Et que le passé m'eusse ramolli ces dernières années. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 12 novembre 2016, 12:00:44
Alice continuait à observer le procès, et son attention fut brièvement interrompue par la vive conversation entre Bismarck et l’homme qui l’accompagnait, un mage inquiet qui regarda nerveusement autour de lui. La Princesse en fronça les sourcils, avant de sentir son médaillon vibrer. La jeune femme portait toujours, sur elle, un collier, qui retenait un médaillon dragonique. Et elle sentit ce dernier chauffer, et baissa les yeux, surprise, en l’agrippant.

*Mais que... ?!*

Simple ornement pour les autres, artefact magique pour les autres, Alice portait la Croix-De-Sylvandell, un élégant médaillon en forme de croix et de dragon doré. Ainsi, les quatre branches de la croix se composaient du corps du dragon, et de ses ailes déployées à sa droite et à sa gauche, le tout dans un cercle. Et, quand la Croix s’enclenchait, c’était généralement pour la protéger. La jeune femme regarda alors autour d’elle, en fronçant les sourcils, ayant l’intime conviction qu’il y avait une présence près d’elle, mais sans pouvoir l’identifier.

Emhyr se racla alors la gorge.

« Pardonnez-moi de vous déranger pendant votre conversation, Maréchal Bismarck, mais dois-je vous rappeler que nous avons une audience à mener ? »

Fulminant sur place, le Maréchal grommela lentement, s’excusant rapidement, puis Emhyr reporta son attention sur Balthazar. Avait-il senti la présence de Syon ? Il n’en avait, en tout cas, rien montré, tandis que Samara, elle, avait les sens aux aguets, surtout quand Syon s’était approché de la Princesse. Elle avait glissé une main sous le bureau, générant une boule de feu, afin de la lancer sur Syon, mais décrispa lentement ses doigts quand elle sentit l’apparition s’écarter. Samara resta silencieuse, et Emhyr, profitant des derniers éléments fournis par Balthazar, poursuivit.

« Une bénédiction divine, donc... Ma foi, c’est un argument recevable, les Dieux sont connus pour leurs prodiges. Néanmoins, je m’interpelle... Comme vous vous en doutez, Monsieur Fyune, avant la tenue de cette audience, et malgré les délais très courts, j’ai tenu à préparer cette dernière, et me suis donc renseigné sur cette fameuse Dovahiiz. »

Tout en parlant, il se mit à éplucher son dossier, tournant les pages les unes après les autres, jusqu’à retrouver la note d’informations qu’il avait obtenu.

« Unhazaal Dovahiiz... Une Déesse qui n’appartient pas au panthéon olympien, ni au panthéon ashnardien, et qu’on dit venir d’une région polaire protégée par des dragons de glace, disposant de son propre panthéon, peuplé de divinités mineures. À vrai dire, je n’ai que peu d’informations sur elle, mais, de ce que j’ai cru comprendre, cette divinité est liée aux dragons de glace... Ce que, a priori, vous n’êtes pas, Monsieur Fyune. Or, vous avez déjà affirmé, à maintes et à maintes reprises, tous les bienfaits que cette Déesse avait fait pour vous. Je ne vous cache pas que j’aurais bien aimé pouvoir la convoquer à cette audience, mais les divinités non-ashnardiennes ne sont guère aisées à convoquer... »

Difficile de ne pas voir, maintenant, où Emhyr voulait en arriver. Samara restait silencieuse, guettant toujours la présence de Syon, tandis que le Conseiller Impérial, après quelques secondes, poursuivit de nouveau :

« Je crois qu’il est temps que vous nous parliez plus en détail de cette Déesse, Monsieur Fyune. Comment l’avez-vous rencontré ? Pourquoi a-t-elle décidé de vous aider ? Veuillez éclairer la Cour sur cet élément du dossier, je vous prie, Monsieur Fyune... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 13 novembre 2016, 02:31:06
« Pardonnez-moi de vous déranger pendant votre conversation, Maréchal Bismarck, mais dois-je vous rappeler que nous avons une audience à mener ? »

L'engueulade, même si elle se voulut relativement discrète, si tant est que le maréchal Bismarck pouvait se permettre de la discrétion au vu de sa voix tonitruante et de son ton généralement agressif, ne manqua pas d'attirer les commentaires de quelques personnes, notamment Emhyr, dont ce manque de respect envers le lieu calme et presque sacré du tribunal ne manqua pas de le rendre un poil désagréable dans son commentaire, presque infantilisant envers les deux membres de cette « dispute ». En tout cas, cela fut suffisant pour que le mage n'ose plus proférer la moindre parole, se laissant complètement muet, dans son coin, appréciant peu d'avoir été remis en place sur son poste de conseiller par le maréchal, ni d'avoir eut à porté l'attention d'Emhyr sur sa personne, et Syon en profita pour regagner sa place avec la joie suffisante pour se sentir capable d'attendre patiemment le déroulé de cette partie du jugement. Pour rajouter encore un peu à son fin plaisir,, il ne manqua pas non plus de remarquer l'air peu à l'aise de Samara, celle-ci ne semblant pas du tout apprécier la tournure des événements, d'autant plus qu'il était clair pour l'homme qu'elle ne comprenait pas du tout le fond de ses agissements, alors même qu'il les lui avait exprimé plus tôt dans la journée : ce procès avait pour lui autant de valeur que le crottin des chevaux qui se trouvaient dans la rue ! Cette justice n'avait pour lui aucun effet, et si Darthestar venait à être mis en danger, il aurait tôt fait d'agir de lui-même, quitte à devoir retourner sa main vers l'Empire Ashnardien entier, et précipiter sa chute dans l'histoire.

Cela faisait bien longtemps qu'il ne considérait plus la matière comme son égale, qu'elle soit humaine, planétaire, ou universelle... Et cela, toute archimage qu'elle était, la démone n'avait pas le savoir nécessaire pour l'envisager.

Toutefois, dans la salle une autre personne venait de déceler un comportement étrange dans celui de Samara. Darthestar, actuellement à sa barre, avait bien sentit, durant le moment de flottement qui avait suivit la remarque d'Emhyr, que celle avec qui il avait passé un petit moment pendant son séjour avait prit le temps de concentrer son flux magique, préparant quelque chose au niveau de ses mains, cachés par le pupitre, ce qui ne manqua pas de ne pas plaire le moins du monde au vampire. Bien heureusement, sûrement, il sentit que celle-ci eut le don de se détendre après un court instant, et finalement, le calme revint rapidement au tribunal, chacun récupérant à la hâte une bonne tenue face à la présence d'Emhyr, mais surtout, un profond silence se ré-installant, religieusement, pour laisser le procureur retourner avec sûreté à ses pensées, afin d'établir les questions exactes sur lesquelles il allait devoir se lancer par la suite. Mais cela n'allait pas suffire pour le vampiroïde, qui était désormais bien plus tendu que plus tôt, alors qu'il avait enfin atteint un certain confort dans cette suite de question plus ou moins sensible : le fait que la démone eut voulut user de magie n'était pas sans conséquences, quelque chose, dans la salle, avait provoquer chez elle un besoin certain de se préparer à faire usage de ses capacités, et ce malgré toute considération de ce que cela pourrait provoquer sur la poursuite de cette audition, voir du jugement en général. Quoi que ce soit, quelque chose n'allait clairement pas pour que Samara fasse preuve de cette sorte de … fébrilité. Et même si Emhyr reprenait la parole, Darth' ne pouvait pas s'ôter l'idée qu'il allait devoir rester sur ses gardes, malgré le fait qu'il se doit, normalement, de rester docile :

« Une bénédiction divine, donc... Ma foi, c’est un argument recevable, les Dieux sont connus pour leurs prodiges. Néanmoins, je m’interpelle... Comme vous vous en doutez, Monsieur Fyune, avant la tenue de cette audience, et malgré les délais très courts, j’ai tenu à préparer cette dernière, et me suis donc renseigné sur cette fameuse Dovahiiz. »

Un court flottement, tandis qu'il reprenait rapidement le dossier sous ses yeux, et vint finalement en sortir un feuille en particulier, afin de soutenir son propos :

« Unhazaal Dovahiiz... Une Déesse qui n’appartient pas au panthéon olympien, ni au panthéon ashnardien, et qu’on dit venir d’une région polaire protégée par des dragons de glace, disposant de son propre panthéon, peuplé de divinités mineures. À vrai dire, je n’ai que peu d’informations sur elle, mais, de ce que j’ai cru comprendre, cette divinité est liée aux dragons de glace... Ce que, a priori, vous n’êtes pas, Monsieur Fyune. Or, vous avez déjà affirmé, à maintes et à maintes reprises, tous les bienfaits que cette Déesse avait fait pour vous. Je ne vous cache pas que j’aurais bien aimé pouvoir la convoquer à cette audience, mais les divinités non-ashnardiennes ne sont guère aisées à convoquer... Je crois qu’il est temps que vous nous parliez plus en détail de cette Déesse, Monsieur Fyune. Comment l’avez-vous rencontré ? Pourquoi a-t-elle décidé de vous aider ? Veuillez éclairer la Cour sur cet élément du dossier, je vous prie, Monsieur Fyune...
 -  J'en serais bien incapable, du moins de le faire en détail... »

Il prit une pause dans sa phrase pour y réfléchir. Ses pensées étaient floues, et malgré tout, il n'avait eut réellement de contact avec cette femme que lors de leur première rencontre, d'une manière d'ailleurs bien rapide, étant donnée qu'elle avait disparue avant l'aube du jour prochain, ne laissant en lui que le fait qu'il lui était dûment redevable, et incapable d'aller à l'encontre de ses lois. Bien sur, il savait pourquoi, son allégeance lui ayant été prêté de sa propre voix durant la nuit qui avait suivit cette étrange rencontre, mais au delà de ça, il lui avait fallut longtemps pour ressentir ses devoirs, et notamment, le fait que la femme avait encore un certain contrôle sur son être, afin de l'empêcher d'agir d'une manière inconsidérée envers d'autres humains. Bien sur tout cela avait été mis en place au cas où, un jour, il venait à tristement faiblir face à sa condition de non-humain, et recommencer les crimes qu'elle lui avait fait cesser en cette soirée, mais pour autant il ne se rappelait pas exactement des détails, peut-être parce que ceci avait été flou dés le départ, à l'instar des souvenirs de cet événement. Il y avait aussi de grande chance qu'il ait été dans un état mental précaire en cet instant, ce qui ne l'avait pas aidé à mémoriser l'intégralité des échanges de cette nuit, mais étant donné sa promesse d'informer de tout ce qu'il savait les membres du tribunal, il fit quand même l'effort de se rappeler les détails qui lui permettrait de répondre de manière optimale. Finalement, encore une fois pour que ses hésitations ne paraissent pas comme le propre d'un refus d'obtempérer aux demandes du procureur, il finit par couper court à ses réflexions, et reprit donc calmement :

« Exactement, je sais au moins clairement que j'étais sous ma forme bestiale quand elle m'a remarquée, car quand j'ai repris mes esprits, nous étions hors des murailles d'Ashnard, et était personnellement dans un état physique … particulièrement alarmant. Je ne sais comment elle a fait, mais non seulement je ne voulais plus me battre, mais sentait déjà les prémices d'une humilité qui me fut salutaire par la suite. Elle vint dés lors à me soigner, rapidement, puis à m'exprimer qu'elle m'empêcheras de perpétrer à nouveau les forfaits dont j'étais coupable... Je n'ai sut qu'agréer, sans même réellement en connaître les tenants et les aboutissants, mais ce fut dés lors l'événement qui marqua mon départ de l'empire Ashnardien, puis la compréhension de mes actes et de mes erreurs. »

Il s'arrêta un instant, puis reprit avec le même ton, quoiqu'un peu plus clair et tranché, soulignant son retour d'une certaine assurance :

« Voilà tout ce que je pourrais vous dire sur elle, car je n'en sais pas plus, ou du moins est incapable de me souvenir du reste. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 21 novembre 2016, 23:11:59
« Pourquoi, vous souffrez d’amnésie ? » riposta Emhyr, du tac-o-tac, juste après que Balthazar avoua qu’il aurait bien du mal à se rappeler de ce qui s’était passé avec Dovahiiz.

Ce dernier semblait profondément réfléchir, et leur expliqua que, effectivement, il avait rencontré cette femme sous sa forme bestiale, et n’avait donc que peu de souvenirs. Il répondit donc sans répondre, n’avançant guère la Cour pour mieux comprendre la transformation. Après sa réponse, il y eut un léger moment de flottement, qu’Emhyr combla par une réplique implacable, récapitulative et conclusive de cet échange :

« Donc, si je comprends bien, vous disposez d’un pouvoir de métamorphose qui vous transforme en une bête sauvage, assoiffée de sang, et qui ne se rappelle rien. Et, pour convaincre la Cour que vous contrôlez désormais pleinement ce pouvoir, votre seule argumentation est de nous demander de... De vous faire confiance. »

Il y eut un léger flottement dans l’assistance, et, en parfait bretteur qu’il était, Emhyr haussa le ton :

« Vous ne savez pas ce que cette Déesse vous a fait, vous ignorez pourquoi elle a agi, si ce n’est par une mansuétude bienheureuse. Voilà les éléments sur lesquels la Cour doit se reposer pour approuver votre dangerosité ou non. »

Si Emhyr parlait généralement sur un ton calme, il pouvait aussi monter le ton de quelques décibels, comme il venait de le faire en ce moment, imposant ainsi le silence aux commentateurs. Alice, elle, songeait déjà à Mälrunn, mais le Conseiller Impérial y vint naturellement :

« En définitive, le seul élément sur laquelle la Cour peut se reposer, c’est votre transformation à Mälrunn, et le fait que, sous cette forme, vous ayez aidé les soldats sylvandins. Néanmoins, rien ne nous dit que vous ne ferez pas une rechute, ou que, sous l’évolution de vos pouvoirs, ces derniers n’amèneront pas non plus à une perte de contrôle de votre part. Et la Cour n’a nullement envie de relâcher un individu potentiellement dangereux, et susceptible de troubler l’ordre public. »

C’était sans appel, car Emhyr ne faisait qu’énoncer des faits, et touchait juste. Comment, en effet, s’assurer que Darthestar ne redevienne pas dangereux pour la suite ? Quelles garanties pouvaient-il offrir ? Il n’y en avait absolument aucune, et ce d’autant plus que son esprit hébergeait Syon. Pour Samara, il ne faisait maintenant aucun doute qu’elle détenait l’élément-clef de ce dossier. Si elle parlait à Emhyr de Syon, Balthazar serait condamné. D’un autre côté, la chose était complexe. Un jugement se faisait en se replaçant à l’époque des faits, mais il était nécessaire, ici, d’apprécier des évènements bien postérieurs aux faits reprochés. La question avait ainsi glissé sur la ligne temporelle. Elle portait toujours sur l’irresponsabilité de Balthazar, une irresponsabilité qui semblait acquise pour les faits commis jadis, mais se discutait toujours. Faute d’un séjour en prison, allait-il finir incarcéré dans un asile impérial ? Ce genre d’établissements était particulièrement sinistre, d’autant plus que, au vu de ses pouvoirs, Balthazar finirait dans un asile impérial de haute sécurité, comme ceux situés dans les Marches Impériales. Samara savait qu’il en existait un, un manoir sinistre bâti dans les montagnes, un mouroir où personne ne s’échappait, car on imaginait les psychopathes et les déséquilibrés les plus graves.

Emhyr referma le dossier, et demanda à ses assesseurs si elles avaient encore des questions. Devant les hochement de tête négatifs, Emhyr hocha la sienne, et décida de conclure cette première journée.

« Nous terminons ainsi votre parcours, Monsieur Fyune. Nous reviendrons naturellement à l’examen de vos pouvoirs grâce à nos experts. Nous commencerons ainsi les auditions de témoins dès demain, et laisserons à chaque fois le soin aux avocats des différentes parties de poser leurs questions auxdits témoins. Je vous remercie pour votre attention, et espère un peu plus de discipline de la part du public demain. »

Une petite pique, gratuite, envers Bismarck, puis Emhyr tapa sur le bureau avec un petit marteau en bois, concluant la journée par la phrase solennelle :

« L’audience est levée. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 22 novembre 2016, 18:16:47
Les mots d'Emhyr étaient tombés soudainement, terribles et justes, et ceux-ci seules suffisaient pour rendre la défense du vampire bien plus fragiles qu'elle ne l'était déjà. Il ne pouvait pas non plus le contredire, non seulement le ton de l'homme ne le permettait pas, mais surtout, il n'avait rien pour aller à l'encontre de ce que l'homme était en train d'exprimer : Oui, il ne se souvenait que partiellement de sa rencontre avec Unahzaal, et oui, il ne pouvait pas prouver, de quelques manières que ce soit, qu'il était capable de maintenir définitivement sa capacité à avoir la main-mise sur sa transformation, d'autant plus qu'il était toujours en train d'évoluer. Rien en ce monde ne permettait de confirmer qu'il était désormais une personne bonne, et pour bien des choses, ses mots pouvaient être simplement une façade, très bien filée, lui permettant de se faire passer pour une personne de bonté, tandis que sa nature de criminel sommeillait en attendant de refaire surface, une fois le jugement porté sur sa personne. Tout cela, en cet instant, était livré telle une évidence à toute les personnes présentes en ces lieux, et cela pouvait très bien scellé en bonne partie le futur de ce jugement, même suite aux considérations des différents témoins et spécialistes d'Ashnard. Et pour toute ces raisons, le vampire ne manqua pas de se sentir bien mal à l'aise tandis qu'Emhyr enchaînait les assauts verbaux, lui laissant comprendre qu'il était peut-être allé trop loin dans l'honnêteté pour une fois, et qu'il aurait sûrement été plus sage de manipulé la vérité pour obtenir une situation plus favorable... Mais il était désormais bien trop tard pour changer cela.

L'homme affirma la fin de cette partie du procès, et lentement, chacun des membres de l'assemblée prirent leur congé, quittant leurs sièges pour finalement se diriger hors de la pièce, et trouver enfin le confort de la parole à l'intérieur des corridors du tribunal, commençant à hypothéquer plus ou moins sur les débouchés de ce jugement, autant pour le criminel, que pour les différents enjeux politiques, qui commençaient à ressortir pour les plus habiles des observateurs.Principalement, l'avis allait que cet étrange homme, malgré ses bienfaits, semblait bien trop dangereux pour être laissé à la pleine liberté, et bon nombres de personnes préconisaient l'enfermement dans un lieu où même un être puissant ne saurait pouvoir s'échapper, voyant clairement les asiles lointains d'Ashnard comme une marque sûre, même si certains allaient même pour parler de la légendaire prison Tekhane, où il se sentaient presque assurés d'y trouver bientôt le vampiroïde, par simple raison de prudence. Tekhos et Ashnard avaient des rapports d'amitiés croissants, alors pourquoi ne pas en profiter ? En tout cas, toutes ces discussions firent que seuls une infime partie des gens présent purent voir le maréchal Bismarck en pleine discussion avec son mage, avec un comportement qui frôlait la furie, jusqu'à ce que tout deux s'éclipsent rapidement pour poursuivre leur dispute autre part. Au moins, cela permettra d'éviter à d'autres de connaître les habituel pique de nervosité de cet homme, mais aussi étrange cela put être, ni l'un, ni l'autre ne passeras par la porte principal, bien plus tard, lors de la fermeture du tribunal...

- - -

Les fers aux mains, Darthestar fut raccompagné une énième fois à l'ambassade Sylvandine, et fut clairement un peu plus décontracté en voyant au loin les drapeau de ce petit royaume limitrophe d'Ashnard apparaître dans son champ de vision. Il ne voulait pas faire un détail trop important de cette fin de jugement, mais il était troublé par les propos finaux d'Emhyr, et tout particulièrement de la véhémence avec laquelle il avait scandé ses phrases, comme si il y voyait là un élément bien trop important de la culpabilité du vampiroïde, ou en tout cas, de son inaptitude à agir en tant qu'un homme normal, civilisé. Le vampire ne pouvait se laisser blesser par de telles paroles, mais il se trouvait bien là dans une impasse, et vu que cette partie du jugement était, en tant que telle, terminée, il ne pourra pas avoir la moindre occasion de se défendre à nouveau contre ses propos, ce qui risquait, au final, de devenir un accord pur et simple de ses mots, non sans présenter la moindre défense à ceux-ci. Cela devenait gênant, et il ne parvenait pas à s'ôter cela de la tête. Alors même qu'on lui retirait ses fers devant les portes de l'Ambassade sylvandine, il avait encore la tête farci des derniers propos de l'homme, et se les répétait en boucle à la recherche d'une quelconque faille qu'il pourrait utiliser dans ses propos, mais rien ne lui venait à l'esprit : Aussi juste qu'ils étaient, ses termes étaient ultimes, et rien ne sauraient aller à l'encontre de ceux-ci désormais... Ne lui restait plus qu'à laisser à Baldwin le don de le défendre, mais avec une telle fin à la première partie du jugement, cela risquait d'être difficile.

 -  Décidément, à chaque fois que je passe ces portes, c'est avec un nouveau dilemme.

- - -

Quand Samara rentra chez elle, une forme étrange était venue s'installer sur les marches qui menaient à l'entrée de sa tour, et celle-ci, bien que décontractée dans l'apparence, ne pouvaient pas lui être inconnue, vu le temps qu'elle avait passée à l'apercevoir durant la journée. Bismarck se tenait là, encapuchonné, son corps complètement relâché tandis que sa tenue était en partie dissimulée derrière une cape lourde, produite dans une étoffe étrangement de bon marché pour l'homme normalement prompt à faire étalage de sa richesse et de son influence. Le soleil était bien partie pour se coucher, et les rues s'étaient grandement vidée déjà, mais la mage ne manqueras pas de remarquer avec quelle insistance les différents riverains ne vont clairement pas pour passer par là rue menant à son logement. Plus encore, pas le moindre regard ne semble y être dirigé, et aucune oreille ne semble traînée, même dans les rues adjacentes. Les rires des enfants sont bien loin, et les discussions des adultes se produisent déjà à des carrefours bien plus éloignés, la laissant seule, face à la forme massive d'un homme connue pour être colérique, qui d'ailleurs se redressa lentement à son approche, dans un froissement de tissu léger, sans le moindre cliquetis évocateurs d'une armure, ou d'une arme posée au flanc de l'homme. Mais surtout, le maréchal étant en partie sur-élevé par rapport à l'archimage, elle put contempler le masque inhumain et souriant qui se trouvait désormais plaqué sur le visage de l'homme, bien loin de sa position initiale, jusqu'à ce qu'une voix claire, calme, et envoûtante vienne à l'interpeller :

 -  Bonsoir Samara. Le jugement semble vous plaire dites-moi. J'ai trouvé votre nervosité particulièrement appréciable quand vous êtes allée pour protéger cette jeune femme d'ailleurs. Je me demande bien pourquoi vous n'avez eut la même réaction pour cet homme.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 01 décembre 2016, 19:05:21
Pire qu’une condamnation à mort pour certains, Darthestar pouvait en effet finir à la fameuse prison Eternum. Dirigée par les Tekhanes, cette « Supermax » terrane abritait les criminels les plus dangereux venant, non seulement de Tekhos, mais aussi d’autres États, principalement Nexus et Ashnard. Dans Eternum, les prisonniers étaient condamnés à ne plus jamais en sortir. Samara savait qu’Emhyr envisageait cette hypothèse, et qu’elle ne déplairait pas à Bismarck. Après la fin de cette journée, où Emhyr avait terminé en soulevant les contradictions dans la version de Darthestar, et le fait qu’il n’avait pas répondu à ses questions, Darthestar pouvait repartir en se faisant du souci... Mais Emhyr restait juste dans le rôle du juge objectif et impartial qu’il était censé être, et ce même s’il était un politicien, et que, à proprement parler, sa présence ici, en tant que Président de la Cour, soit une atteinte flagrante aux principes juridiques purs. Pour autant, Emhyr semblait avoir à cœur de dominer cette audience.

Après avoir mis fin aux débats pour la journée, Emhyr se retira dans une pièce, en compagnie de Samara et d’Ashara, et s’assit derrière un bureau, en consultant et en rangeant ses notes.

« Honnêtement, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, ce vampiroïde commence à m’agacer, glissa Ashara. Me faire perdre mes journées en répondant de telles inepties... Confond-il donc une cour de justice avec une cour pour enfants ? »

Emhyr continuait à se relire, et Samara haussa les épaules.

« Au moins, il est honnête...
 -  À ce point-là, ce n’est pas de l’honnêteté, c’est de la bêtise ! objecta Ashara. Sérieusement, il a lui-même confessé n’avoir aucune garantie quant à ses transformations en monstre... Comment peut-il espérer autre chose qu’une condamnation ?!
 -  Parce que, intervint calmement Emhyr, il ne peut être que condamné, puisqu’il a reconnu sa responsabilité dans les infractions qui lui sont reprochées. Même sans la question de sa culpabilité quant à Lyz Bismarck, il est coupable pour le reste. Mais la question de Lyz reste fondamentale, car c’est là-dessus que Bismarck nous attend au tournant.
 -  Ne sommes-nous pas censés rendre un jugement en toute impartialité, et sans tenir compte de ce genre de considérations ? objecta Samara.
 -  Le droit ne peut pas être détaché de réalités sociales, du contexte sociologique dans lequel il se situe, nuança Emhyr. Je vous épargnerai les discussions de clocher qu’on nous enseigne à l’académie entre les tenants du positivisme juridique et sociologique, mais l’idée est là. Seul un benêt croit que la loi est objective et neutre. Toute loi s’interprète, et une législation est au service d’une politique, qu’elle soit sociale, judiciaire, pénale... C’est ainsi. En ce qui nous concerne, ce procès n’est pas que celui de ce Fyune dont je n’ai, personnellement, que peu d’intérêt. Ce qui m’intéresse, c’est le fait que Bismarck, malgré son âge, et le fait qu’il me soit insupportable, bénéficie du soutien et du respect d’un grand-nombre de clans et de généraux. C’est le fait que, si nous acquittons Fyune sans un dossier solide derrière, Bismarck ne le pardonnera pas. Il tient énormément à sa Lyz, ce vieux bâtard. »

Samara n’avait rien à ajouter. Emhyr avait visiblement déjà envisagé toutes les conséquences possibles de ce procès, en évitant soigneusement, comme à chaque fois, de parler de lui-même. Samara, néanmoins, pensait aussi à autre chose... Elle avait senti la présence de Syon, et avait senti ce dernier rentrer en Bismarck. Pour quelle raison ? Elle n’en avait pas encore parlé à Emhyr ou à Ashara, mais sentit que, si Syon continuait ainsi à les perturber, elle allait devoir franchir le pas.

Pour l’heure, Samara prit congé, et retourna chez elle. Elle vivait près du Palais Impérial, sur l’un des grands boulevards découpant la ville, dans une résidence luxueuse. Une grille en fer forgé permettait de rentrer dans une grande cour centrale, entourant un grand immeuble, abritant de grands penthouses. On y trouvait ici des émissaires ashnardiens, des diplomates, des juges, et des hauts-fonctionnaires, comme Samara. Elle s’avança vers son entrée, un perron situé le long des voûtes entourant la cour, et vit une silhouette sur les marches, attendant sa présence.

Ses sourcils se froncèrent en reconnaissant Bismarck... Et Syon. Elle fut instantanément sur la défensive, pendant que Syon se retournait vers elle, lui demandant pourquoi elle n’avait pas manifesté le même entrain à défendre le Maréchal.

« Vous croyez que tout ceci est un jeu, Syon ? répliqua-t-elle, sur un ton sec. Si j’étais vous, je ressortirai immédiatement de l’esprit de Bismarck, avant que vos amusements puérils ne se retournent contre vous. La vie de votre hôte est entre nos mains, gardez-vous de ne pas l’oublier, et je ne supporte pas les tentatives d’intimidation. Vos petits tours de passe-passe ne m’amusent pas, ni ne m’inquiètent. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 02 décembre 2016, 01:05:23
« Vous croyez que tout ceci est un jeu, Syon ? Si j’étais vous, je ressortirai immédiatement de l’esprit de Bismarck, avant que vos amusements puérils ne se retournent contre vous. La vie de votre hôte est entre nos mains, gardez-vous de ne pas l’oublier, et je ne supporte pas les tentatives d’intimidation. Vos petits tours de passe-passe ne m’amusent pas, ni ne m’inquiètent. »

Le ton n'était clairement pas amical. Loin du ton railleur et léger de Syon, la démone avait répondu avec celui d'une légère colère, et d'une fatigue croissante envers le comportement de l'homme, ce qui n'allais pas vraiment ensemble, faut-il le faire remarquer. Pour autant, l'homme ne sembla pas le moins du monde être gêné par cet échange, au contraire, au rythme des paroles de l'archimage, l'homme si étrange ne put s'empêcher de laisser lentement son sourire s'étendre sur son masque inhumain, comme incapable de réprimer ce qui était en train d'envahir son esprit, à savoir une sorte d'admiration. Cette femme était particulière, et délicieusement agréable avec qui échanger, tant et tant d'ailleurs que l'homme voulait absolument poursuivre son échange en sa compagnie, et ce aussi longtemps que possible, sans pour autant faire de véritables commentaires jusqu'ici sur sa façon de penser vis-à-vis de la dame. Mais il avais aussi l'impression qu'il serait important de mettre le point sur de nombreux petits éléments vis-à-vis de ce procès, et cela, il ne le pouvait malheureusement qu'en dehors de la salle de jugement, surtout après que cet homme, cet « Emhyr », avait eut le don de pressentir un court instant sa présence, chose tout autant intéressante que gênante pour sa liberté d'expression. Il était là pour cette raison après tout, et il allait faire ce qu'il faut pour faire passer le messages... Même si avant tout, quelques formes de politesses ne sauraient qu'être de bon aloi, n'est-ce-pas ? Il prit donc assez tranquillement la parole, et ne manqua pas de conserver un ton égal dans sa voix, soulignant assez finement son point de vue :

« Est-ce donc autre chose qu'un jeu ? Vous êtes des êtres mortels, jouant de votre vue et avis de mortels, pour condamner un autre mortel. Dans d'autre lieux, on appelle ça une ''bagarre de récréation'', où le petit gros de la classe se fait taquiner par les autres élèves... »

Il descend quelques marches tranquillement, jouant avec le corps de l'homme pour lui faire croiser les bras dans le dos, prenant une posture finalement assez digne, peu commune de la gestuelle agressive de Bismarck, et qui aurait fort à prouver que le maréchal aurait sûrement bien plus de prestance à se tenir un peu plus droit, et non tel un buffle prêt à charger sur la première cible possible. Comme lorsqu'ils échangeaient dans le domaine mentale de Samara, Syon avait beau parler, son masque ne reproduisait pas un seul instant la synchronisation labiale, ce qui laissait comme toujours une impression étrange, étant donné que cette couverture faciale étaient tout de même capable de reproduire assez fidèlement les émotions de l'être, ou tout du moins en présentait une version qui, malgré son aspect exagéré, se retrouvait assez fidèle de la réalité. Posant finalement le pied au bas des marches, il se retrouva bien en face de la femme, et presque en ce moquant de l'être dont il avait dominé l'esprit, il vint à se pencher un peu en avant, comme essoufflé, avant de finalement reprendre du poil de la bête, et se redresser mollement, le visage présentant une forme d'amusement qui, encore une fois, ne devait sûrement pas plaire à celle qui se trouvait en face de lui. Peut-être était-il temps de laisser tomber les masques, c'était bien une pensée qui vint à lui traverser l'esprit, mais avant il avait encore le temps pour une dernière petite raillerie. Après, le corps du maréchal risquait d'être passablement instable, et il ne voulait pas non plus offrir un cadeau empoisonné à Samara, simplement lui offrir enfin une discussion ouverte et sincère, elle qui semblait tant se poser de questions.

« Bon sang, cet homme devrait faire un peu plus d’exercice, et arrêter de s'énerver, c'est mauvais pour son cœur, ricane-t'il, avant de soudainement changer d'expression et de ton, présentant un visage froid, dénué d'expression, les yeux ronds et vides, la bouche raide et fine. Soyons un brin honnête, voulez vous ? Vous êtes celle qui joue avec la vie de Darthestar par ce jugement, vous, Emhyr, et cette bonne femme qui semble tant s'ennuyer... Vous agissez comme bon nombre de mortel, des gens avides d'une puissance hypothétique, comme la sucette que l'on présenterais à un gamin de huit ans, en échange de taper son petit camarade. Mais cela est tout à fait normal en ce monde, et dans le fond, je n'en ai que faire. »

Syon n'était plus là pour jouer le spectateur, il était là pour faire avancer les choses, car décidément, plus les échanges avaient progressé, et plus il avait été facile de se rendre compte que Darthestar ne parvenait qu'à s'enfoncer dans une mélasse bien trop épaisse pour lui. L'homme cherchait simplement à offrir le maximum d'informations à la justice, à savoir offrir le moindre détail dont il était capable, avec la capacité d'improvisation que lui offrait son esprit, mais dans le fond il restait ce qu'il était, à savoir un homme sauvage, qui mimait les bonnes manières avec excellence, mais qui n'avait jamais eut l'éducation suffisante pour pouvoir être à l'aise avec les complots des grandes villes. Sauf que ce chemin là allait déboucher lentement vers une situation terrible, une situation qui, finalement, ne ferait que desservir un peu plus le vampiroïde, car l'être qui l'habitait avait des projets autrement plus important que de rester à croupir indéfiniment dans une prison, et ne saurait du coup accepter un tel coup du sort, finissant bien sûrement par faire passer Darthestar non seulement comme un criminel, mais en plus comme un fugitif. Tout vaisseau qu'il était pour lui, Syon ressentait une empathie certaine envers l'homme, et il n'avait pas agit dans ses rêves pour rien, il fallait absolument qu'il puisse s'assurer que les choses se poursuivent aisément... Et pour cela quoi de mieux que de discuter avec la juge, afin de faire le maximum pour pouvoir assurer à l'homme une sortie des plus agréables et entendue.

« Ce qui est bien plus important, en revanche c'est en effet le résultat de votre procès, car tout factice qu'il est, il saura malgré tout donner des débouchés qui peuvent être dommageable. Qui a dit que je comptais vous intimider ? Pourquoi même le ferais-je, j'ai juste besoin de vous parler. Vous avez sûrement un avis sur la suite des échanges, et sur le résultat du procès déjà, je vous écoutes donc madame, quels sont vos pronostics ? En échange, il est tout à fait possible que je vous explique un peu plus en détail pourquoi Darth ne peux pas rester emprisonné... Pourquoi je ne le peux pas. Utile pour comprendre la suite, n'est-ce-pas ? »

- - -

Le vampire était premier rentré à l'ambassade, aussi étrange que cela puisse paraître, mais il se trouvait du coup à devoir attendre un peu avant d'avoir la possibilité d'échanger avec qui que ce soit, si bien qu'il engagea ses pas en direction de la bibliothèque des lieux, afin de continuer ses lectures le temps que qui que ce soit ne viennent passer les portes d'entrées. Et puis après tout, au vu de ce qu'Emhyr avait dit à la fin de la séance, peut-être qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps avant de se retrouver derrières des barreaux, ou au fond d'un trou sans nom, à attendre la mort, alors peut-être était-il tout simplement bien plus sage de profiter encore un peu de la possibilité de lire avant de se retrouver ainsi enfermé. Personnellement, il passa les portes de la grande pièce emplie d'ouvrages avec en tête cette désagréable vérité, et tandis qu'il venait lentement récupérer les quelques livres qu'il avait déjà commencer à feuilleter, son esprit commençait à se balader entre les différentes réalités qui s'offraient à lui. Le plus probable était sûrement qu'il allait finir par trouver sa place dans un cachot, mais la tentative d'élimination pouvait très bien être aussi une éventualité. Que laisserait-il si cela venait à se produire ? Minerve risquait sûrement de connaître un lourd chagrin, quelques personnes sur Terre seraient sûrement surpris de son absence... Et qu'en penserais Alice, elle qui l'avait tant aidée jusqu'ici ? Il ne savait pas, par contre, il vint à se poser une question cruciale en cet instant : Est-ce qu'il serait normal, de partir ainsi sans lui avouer ce qu'il ressent ? Il en doute, beaucoup, mais est-ce que cela veut dire qu'il doit le lui avouer sous peu ? Après tout qui sait combien de temps le procès allait durer ?

« Je ne sais pas si je vais réussir à lire, finalement, vint-il soupirer avant de s'asseoir, et de tenter d'ouvrir l'un des ouvrages. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 07 décembre 2016, 12:41:41
SAMARA

Samara resta silencieuse pendant que Syon lui disait tout le bien qu’il pensait de la justice, en comparant ce qui se déroulait à une « bagarre de récréation ». Une provocation après l’autre, Samara n’était plus à ça près. Ce qui l’étonnait, c’était de savoir ce que Syon lui voulait. Se décollant de la voûte où il était posé, il s’avança alors. Il était surprenant qu’il parvienne à contrôler le corps du Maréchal aussi facilement, car ce dernier, du fait de sa position, avait suivi des entraînements destinés à lutter contre l’envoûtement.

*Il ne bluffait pas, il est vraiment puissant...*

Plus qu’elle ? Samara se refusait à y croire, tant elle-même était puissante, mais... Eh bien, si c’était le cas, ça ne serait pas tant un problème que ça.

*Bien au contraire, même... Moi aussi, j’ai quelques tours dans mon sac.*

Elle resta encore silencieuse pendant que Syon poursuivit, finissant finalement par venir au cœur du sujet. Elle sourit tout en l’écoutant parler, et croisa les bras, avant de marcher un peu, déambulant sur place. Il lui proposait de lui fournir les éléments-clefs dont Samara avait besoin, en échange de ses « pronostics », soit, autrement dit, de lui donner des éléments confidentiels, couverts par le secret de l’instruction.

« Pour quelqu’un qui dédaigne à ce point l’institution judiciaire, vous manifestez un intérêt bien contradictoire envers cette dernière. Serait-ce finalement ça qui vous a forcé à prendre possession du corps de Bismarck ? La peur ? Je suis sûre que vous auriez préféré rentrer dans le crâne d’Emhyr à la place de ce vieux Maréchal décrépi... Alors, pourquoi ne pas l’avoir fait ? Si vous voulez vos réponses, le plus simple est d’entrer dans le sien. C’est lui le Président de la cour, et c’est son avis qui sera décisif, à n’en pas douter. »

La démone venait également le provoquer, car elle savait très bien qu’on ne pouvait pas rentrer dans l’esprit d’Emhyr. L’homme était un grand mystère, abritant de multiples secrets en lui, non seulement sur sa famille, sur l’Empire, mais aussi sur son parcours.

« Je ne violerai pas le secret de l’instruction pour vos beaux yeux spectraux, Syon... Vous pouvez vous gausser de nos agissements, mais je crois en la civilisation. Et vous entendre vous moquer de nous... C’est tordant d’ironie ! Avez-vous demandé à Bismarck son avis avant d’entrer de force dans son esprit, et de prendre le contrôle de son corps ? Nous, nous organisons un procès, qui se veut le plus équitable possible. Votre précieux Balthazar n’est pas jeté aux orties sur la décision arbitraire d’un seul homme, contrairement à vous. Vous vous arrogez le droit d’entrer dans l’esprit des gens, d’en prendre le contrôle, et vous avez ensuite le culot de venir me faire la morale ? Je pourrais en rire, si je n’avais pas envie de me reposer. Je n’ai aucune confiance en vous, vil serpent à la langue fourchue. Et vous ne me direz pas ce que je DOIS faire. Darthestar ne peut pas rester enfermé ? La belle affaire ! Et qu’est-ce que vous ferez si nous en décidons autrement ? Vous n’êtes rien de plus qu’un spectre, une nuisance... Maintenant, si vous voulez un bon conseil, ravalez vos airs supérieurs, relâchez Bismarck, et retournez vous terrer dans l’esprit de Darthestar. Ses mages ne vous ont peut-être pas encore repéré, mais ça ne saurait tarder. Vos actions stupides ne font que précipiter davantage Darthestar dans le trou où vous voulez éviter qu’il se rende. »

Samara ignorait les intentions de Syon. Était-il venu la voir en ami ? En ennemi ? Dans tous les cas, ça ne changeait rien, car elle avait pris la décision de ne pas rentrer dans les petits jeux de ce spectre. Le contournant, comme pour signifier la fin de cette conversation, elle se rapprocha de sa porte, et donna néanmoins quelques ultimes éléments d’information :

« Relâchez le Maréchal, ou je parlerais de vous à Emhyr. Et, quand je lui dirais que l’esprit de Darthestar est hanté par un fantôme issu de je ne sais quelle sinistre prophétie, votre hôte sera définitivement condamné. Voilà mon pronostic ! »



ALICE KORVANDER

La jeune femme déambulait dans les couloirs de l’ambassade, après cette journée riche. Le procès avait permis de retracer tout le parcours de Darthestar, et d’entendre son avis. Cette longue introduction terminée, les prochains jours allaient se consacrer désormais à examiner plus en avant les différents éléments du dossier. Alice savait qu’un procès de ce type pouvait durer plusieurs jours, si ce n’est plusieurs semaines, voire, dans les cas les plus complexes, plusieurs mois. La Princesse savait donc qu’elle allait devoir prendre son mal en patience, mais sentait la nervosité croître. Impossible de savoir ce qu’Emhyr allait décider. Maître Baldwin lui-même admettait que l’homme était redoutable, et totalement imprévisible.

Alice s’aventurait ainsi dans les dédales de l’ambassade, l’esprit plein de pensées et de doutes, tout en se rapprochant de la bibliothèque. Comme Darthestar, elle avait, elle aussi, envie de se détendre, et, pour ça, le mieux qu’elle connaissait était de lire... Ou de faire l’amour, mais elle n’avait pas le cœur à aller au harem de Mélinda ce soir. Au lieu de ça, elle pénétra dans la bibliothèque de l’ambassade. Un feu crépitait dans la cheminée, et on avait allumé des bougies derrière des vitres, afin de protéger les ouvrages d’un éventuel ,incendie.

La bibliothèque était relativement petite, comprenant essentiellement des traités juridiques, des essais philosophiques, et des livres d’Histoire. Alice se rendait après tout rarement à son ambassade. Elle tenait maintenant dans sa main un livre, un recueil de contes ashnardiens, et, alors qu’elle comptait s’asseoir devant le feu pour lire, elle réalisa qu’il y avait déjà quelqu’un.

« Oh... Ainsi donc, vous vous cachez ici, Darthestar ? »

Alice lui offrit un léger sourire, et s’assit sur un fauteuil, face à lui, avant de rapidement croiser les jambes. Elle vit alors qu’il tenait un livre entre les mains, et fronça les sourcils, devinant rapidement le titre. Balthazar avait dû le prendre sans réfléchir, car rien que le nom faisait peur : « Contributions à l’élaboration d’un régime fiscal impérial unifié ». Le sourire de la jeune femme s’accrut pendant quelques secondes, et elle ne résista pas à l’idée de le taquiner un peu :

« Je ne savais pas que vous nourrissiez une passion secrète pour la fiscalité... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 07 décembre 2016, 15:51:19
« Pour quelqu’un qui dédaigne à ce point l’institution judiciaire, vous manifestez un intérêt bien contradictoire envers cette dernière. Serait-ce finalement ça qui vous a forcé à prendre possession du corps de Bismarck ? La peur ? Je suis sûre que vous auriez préféré rentrer dans le crâne d’Emhyr à la place de ce vieux Maréchal décrépi... Alors, pourquoi ne pas l’avoir fait ? Si vous voulez vos réponses, le plus simple est d’entrer dans le sien. C’est lui le Président de la cour, et c’est son avis qui sera décisif, à n’en pas douter.
 -  Emhyr est intéressant, mais pour bien d'autres raisons, croyez moi. Plus, vous seriez grimpée aux rideaux si mon masque était apparu sur lui, je me trompes ? »

La question était rhétorique, il avait choisit Bismarck pour de nombreuses raisons, et n'aurait finalement pas voulut choisir quelqu'un d'autre, car si il y avait bien une chose sur laquelle la démone se fourvoyait, c'était bien sur le type de manipulation que l'homme utilisait actuellement sur l'homme de haut rang dont il utilisait actuellement le corps. Non, il ne s'agissait aucunement d'une manipulation mentale, mais au contraire, d'une manipulation de la chair, tandis que la conscience du Maréchal était reléguée au plus profond de son être, lui ôtant finalement toute forme de libre-arbitre, pour ne laisser de lui qu'un pantin, facilement manipulable, dont Syon s'était servit pour cette rencontre. D'ailleurs celle-ci semblait bien être la dernière qui allait se produire entre lui et Samara, car la femme était bien trop sur la défensive : elle ne se permettait aucune faiblesse, aucuns doutes, elle ne voulait tout simplement pas se risquer à lui parler, pour des raisons que Syon pouvait essayer d'imaginer, avec plus ou moins d'aisance, car voyant bien ce à quoi elle pouvait se fier sur son compte. Il était non seulement une valeur inconnue, mais aussi un potentiel danger après tout, sans parler du fait que parmi toute les personnes qui se rassemblaient à l'occasion de ce jugement, il était bien le seul à qui l'on pouvait attribuer l'adjectif de « non-souhaité », car sa présence était un risque particulièrement embêtant à prendre. Tant pis, il allait au moins laisser la femme finir son échange, et s'en irait, étant désormais certain que le tout ne saurait que se révéler stérile, et complètement dénué de sens, même si il cherchait à la convaincre qu'il n'était en rien un ennemi.

« Je ne violerai pas le secret de l’instruction pour vos beaux yeux spectraux, Syon... Vous pouvez vous gausser de nos agissements, mais je crois en la civilisation. Et vous entendre vous moquer de nous... C’est tordant d’ironie ! Avez-vous demandé à Bismarck son avis avant d’entrer de force dans son esprit, et de prendre le contrôle de son corps ? Nous, nous organisons un procès, qui se veut le plus équitable possible. Votre précieux Balthazar n’est pas jeté aux orties sur la décision arbitraire d’un seul homme, contrairement à vous. Vous vous arrogez le droit d’entrer dans l’esprit des gens, d’en prendre le contrôle, et vous avez ensuite le culot de venir me faire la morale ? Je pourrais en rire, si je n’avais pas envie de me reposer. Je n’ai aucune confiance en vous, vil serpent à la langue fourchue. Et vous ne me direz pas ce que je DOIS faire. Darthestar ne peut pas rester enfermé ? La belle affaire ! Et qu’est-ce que vous ferez si nous en décidons autrement ? Vous n’êtes rien de plus qu’un spectre, une nuisance... Maintenant, si vous voulez un bon conseil, ravalez vos airs supérieurs, relâchez Bismarck, et retournez vous terrer dans l’esprit de Darthestar. Ses mages ne vous ont peut-être pas encore repéré, mais ça ne saurait tarder. Vos actions stupides ne font que précipiter davantage Darthestar dans le trou où vous voulez éviter qu’il se rende. »

Elle passa négligemment à ses cotés, et pour le coup, elle n'eut clairement pas conscience de la chance qu'elle avait que ce ne soit pas son corps naturel qui se trouvait là, mais bien le corps du maréchal, sinon il n'aurait pas donné cher de l'état matériel de cette jeune démone. Non pas qu'il aurait voulu lui faire du mal, mais il doutait qu'elle ait la capacité de résister inconsciemment aux crocs du Néant, résultat de sa présence en un lieu, et dans le fond, il fut même plutôt content que ce mouvement plutôt inconsidéré de la femme ait put se produire à un moment où il n'était clairement pas aussi dangereux qu'à l'accoutumée. Ne faisant d'ailleurs pas le moindre mouvement pour l'instant, il laissa la femme monter les marches de sa demeure, décontracté dans le fond, et l'entendit se poster devant sa porte, n'ayant sûrement pas encore terminée avec ses explications, si bien qu'il allait avoir la juste patience de l'écouter, et de lui offrir une dernière réponse avant de cesser son contrôle sur le maréchal. D'ailleurs, il en profita pour chercher du regard une ruelle simple où il saurait défaire cette emprise sans trop de soucis, et en trouva une à quelques pas d'ici, ce qui ne saurait qu'être de bonne convenance pour éviter que le maréchal au comportement fulminant ne vienne pas mettre en cause son amnésie passagère sur le compte d'un hypothétique sortilège de l'archimage qui ne semblait que prudence à son encontre. Enfin, il tendit l'oreille sans se retourner, n'ayant pas vraiment besoin de faire face à Samara pour s'expliquer avec elle, et la laissa finir son colérique propos, avant d'offrir un point final à la conversation :

« Relâchez le Maréchal, ou je parlerais de vous à Emhyr. Et, quand je lui dirais que l’esprit de Darthestar est hanté par un fantôme issu de je ne sais quelle sinistre prophétie, votre hôte sera définitivement condamné. Voilà mon pronostic !
 -  Serait-ce une menace Samara ? Oh et puis ça n'as pas d'importance, ce Bismarck ne me servait que pour rentrer en contact avec vous, si je n'arrive point à échanger, il ne m'est pas plus utile de maintenir le contrôle. »

Il fit quelques pas en direction de la sortie, mais continua toujours de parler, calmement :

« Toutefois vous vous fourvoyez sur plusieurs points. J'utilise de tout ces procédés pour ne pas avoir à sortir de l'esprit de Darthestar, et encore maintenant, je m'y trouves. Les Êtres du Néant ont bien des soucis, et le premier étant que notre présence même dans un monde matériel pose problèmes, je ne peux me permettre de quitter l'esprit de ce cher vampiroïde. Ensuite, pardonnez moi du peu, mais j’espère que vous avez de talentueux apprentis dans votre école de magie, parce que Bismarck vas avoir grand besoin de remplaçants. Et enfin... Je n'étais venu que pour échanger avec une personne intéressante, sans provocations, ni mise en garde. Je ne comptes pas plus exposer ma psyché hors de Darthestar, c'est donc un adieu Samara. Bon courage sur la voie de la magie, peut-être qu'un jour nous serons amenés à nous revoir. »

Et passant le léger muret autour de la tour de la démone, il s'enfonça dans les ombres, laissant à l'archimage le don de le voir retirer le masque qu'il avait utilisé auparavant, et de le jeter en l'air, celui-ci disparaissant bien rapidement, pour ne laisser finalement qu'un Bismarck hagard, qui rentrera chez lui sans un mot, ne comprenant ce qu'il avait put faire si tard, si loin de chez lui. Le lendemain, la quasi totalité des mages affiliés à sa famille auront disparus étrangement dans la nuit, sans ne laisser aucune trace.

- - -

Darthestar s'était installé auprès du feu, finalement, et essayait tant bien que mal de faire la part entre ce qu'il escomptait des futurs échanges du procès, et ce qu'il craignait graduellement de se produire, le tout fantasmé par quelques tournures de phrases, et quelques propos lancés durant le procès, qui continuaient à aiguiser les craintes de l'homme quand à sa possible liberté. Il ne pouvait savoir combien de temps les délibérés allaient se prolonger, et il ne pouvait pas non plus dire avec certitude que ceux-ci allaient se trouver long et fatiguant, car après tout, il voyait mal quelle genres de personnes pouvaient être appelés à la barre pour l'inculper, ou défendre en partie sa cause, sa présence lors de ses crimes s'étant principalement faites dans les ombres, sans un bruit, taisant le moindre de ses pas, si bien qu'il doutait que quiconque en ai un franc souvenir. Et donc, sur cette base de pensée, il allait vite se retrouvée enfermé. Et donc il en revenait toujours à la même question, est-ce qu'il fallait qu'il se décide du coup à parler à la princesse de toute l'attention qu'il lui portait ? Il n'en savait guère, et incapable de trouver une réponse, il lisait quelques lignes supplémentaires de l'ouvrage qu'il avait entre les mains, avant que son cycle de turpitudes ne reprenne, et le pousse à nouveau à quitter des yeux l'ouvrage, pour chercher plutôt quelques solutions dans les flammes de la cheminée voisine. Ne pas savoir était une torture, ne pas comprendre n'était pas plus agréable d'ailleurs, et il s'apprêtait à ronchonner haut et fort quand une petite forme vint soudainement s'exprimer, dans son dos, le sortant soudainement de son labyrinthe de pensée, et l'obligeant à vivement relever la tête, pour croiser son délicat regard :

« Oh... Ainsi donc, vous vous cachez ici, Darthestar ?
 -  Eh bien … Cacher est un bien grand mot, je crois. »

Elle lui sourit, et lui ne peux s'empêcher de faire de même, comme toujours charmé à chaque fois qu'il se retrouve à la croiser, et incapable finalement de penser à autre chose qu'à elle une fois qu'il a posé son regard sur son rayonnant visage, et sa douce personne. Dans d'autres circonstances, il aurait peut-être essayé de fuir cette rencontre d'ailleurs, sachant qu'il se trahissait naturellement à chaque fois qu'il la croisait, mais pour le coup, entre ses doutes quand au fait de lui révéler ce qu'il ressentait, et le fait que la simple présence de la princesse l'aidait à se sentir de moins en moins soucieux, de plus en plus à l'aise, il ne put se résoudre à l'idée de quitter son siège, et préféra plutôt s'attarder sur la question qui devenait urgente à répondre. Allait-il lui dire ? Et … Comment ? Il n'avait jamais eut l'occasion de dire cela à quelqu'un, tout simplement parce qu'il n'avait jamais vraiment passer autant de temps avec une jeune femme, hormis Minerve, qui elle ne comptait tout simplement pas, petite sœur de son statut qu'elle était. Pour autant, tandis qu'il cachait son trouble en ayant un peu changer son regard de cible, s'étant de nouveau tourné vers le feu, et qu'il continuait donc comme un bon demeurés de laisser parler son mental , et non son naturel, il entendit finalement la jeune femme se remettre à s'exprimer, et tourna la tête tandis que la taquinerie le fit un peu rougir, se rendant en effet compte que le livre qu'il tenait entre les mains n'étaient pas foncièrement passionnant, et surtout, bien trop complexe pour qu'il puisse en capter le sens, quel qu'il soit !

« Eh bien je dois avouer que..., il vint à hésiter un moment, puis cessa de se tourmenter, se lançant enfin. ...que je trompais une autre passion en lisant cet ouvrage surtout, mais que ce n'est pas vraiment efficace pour le moment. »

Il redressa son visage, et vint tomber sur les belles prunelles de la jeune femme, sûrement un peu confuse face à cette réponse bien mystérieuse. Il était trop tard pour faire marche arrière, et, soupirant un grand coup, le vampire ferma l'ouvrage qui se trouvait entre ses mains avant de finalement s'exprimer, clairement, après des mois de fuite :

« Je m'excuse d'avance pour ce que je vais vous dire, Dame Alice. Mais vu que je sens que les chance que je sois définitivement emprisonné augmente, j'aimerais au moins avoir l'occasion de vous le dire de vive voix, avant qu'il ne soit trop tard. Je suis... terriblement épris de vous Alice. Et ce depuis longtemps. Vous êtes mariée, et d'une tout autre caste que moi, je ne devrais même pas avoir le droit de vous le dire mais … je voulais au moins vous offrir ce dernier aveu, après cette longue journée. Et un grand merci pour ne pas m'avoir empêché de vous le dire »

Voilà, c'était fait... Il avait eut du mal, avait le cœur sur le point d'exploser, mais il lui avait dit, tout honnêtement, et si il n'était pas déjà partit, ce n'était pas parce qu'il attendait une réponse, mais presque parce qu'il attendait de voir la réaction de la princesse, et d'ainsi voir si ici, en cette heure, ses doutes avaient finit par lui coûter les doux instants passés auprès de cette divine princesse, chère à son cœur.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 08 décembre 2016, 21:06:44
Les phrases de Darthestar amenèrent un léger silence dans la pièce. La plaisanterie d’Alice sur son livre disparut tandis que Balthazar lui expliqua ce dont Alice se doutait déjà un peu. Son aveu amena le silence à durer, uniquement rompu par les crépitements des flammes à côté d’eux. La cheminée était là, éclairant les deux individus, puis Alice finit par fermer les yeux, et s’humecta les lèvres.

« Eh bien... Je ne m’attendais pas à ça, mais... C’est mieux de le dire, Balthazar... Toujours mieux. »

Toujours, indéniablement. Alice se redressa alors, et marcha un peu, tout en frictionnant ses mains.

« Vous connaissez l’histoire de mon mariage, Darthestar ? Je suppose que non... Sinon, vous n’auriez pas dit que nous appartenons à des classes sociales différentes. Enfin... C’est vrai, dans un sens, mais ça n’a jamais été un obstacle pour moi. Sakura, ma femme, était une esclave quand nous nous sommes mariées. Demandez aux nobles de la capitale ce qu’ils pensent de mon mariage, et tous s’étrangleront sur place. Il n’existe aucune loi qui interdit, surtout à Sylvandell, de se marier avec un esclave, mais... C’est très inconvenant, vous comprenez ? Enfin... Certes, le mariage anoblit l’esclave, et transforme une esclave en citoyenne impériale, mais... Ce n’est pas ça qui a gêné tous ces nobles effarouchés. C’est l’argument qu’ils vous diront, mais, concrètement, les anoblissements sont fréquents. On naît Citoyen, mais on peut aussi le devenir. Les affranchissements d’esclaves sont fréquents, surtout quand ils ont rejoint l’armée, et ont accompli divers exploits militaires. Je me suis mariée avec une femme presque du jour au lendemain, et, ce faisant, j’ai faussé les calculs politiques de bien des grandes familles qui espéraient pouvoir mettre la main sur Sylvandell. Ma nation est petite, démographiquement insignifiante, mais nous disposons d’une force de frappe terrifiante, qui fait de Sylvandell, paradoxalement, une nation prépondérante dans le jeu de pouvoirs ashnardien. »

Alice se rassit sur le fauteuil, et croisa les jambes, posant ses doigts sur ses lèvres, en signe évident de réflexion. Elle reprit ensuite.

« Je pensais m’être mariée à Sakura par amour... Comme si l’amour pouvait fleurir en quelques secondes. C’est une belle histoire romantique, non ? Celle du coup de foudre... Ça nous rappelle l’idée d’un amour pur, instantané, et ça nous réconforte en cette idée que notre instinct ne peut jamais nous tromper, et que, en définitive, c’est lui qu’il faut choisir. Mais... Avec le temps, j’ai réalisé que l’amour... L’amour est traître, Balthazar. Je suis mariée, oui, et j’aime énormément ma femme, je l’adore... Mais... Je ne crois pas que ce que je ressens soit de l’amour. »

Elle parlait toute seule, et s’adressait autant à Balthazar qu’à elle-même. On pouvait sentir le doute dans ses mots, et le fruit d’une longue réflexion qu’elle s’était faite. Sa relation avec Sakura était l’une des choses qui la troublait le plus en ce moment. Que ressentait-elle vraiment pour elle ? Ce qui avait changé les choses, ça avait été la venue, dans sa vie, de Melendil. Avec le bel elfe, elle se sentait... Heureuse comme jamais. Et, aujourd’hui, sa présence lui manquait. Melendil avait tenu à l’accompagner, mais elle avait réussi à le repousser, en lui assurant qu’elle devait y aller seule, et, surtout, en craignant que sa présence n’amène les nobles ashnardiens à vouloir le tuer, eux qui rageaient encore de ce mariage, et qui tentaient de profiter de la moindre brèche pour l’annuler.

Alice reprit à nouveau, en s’humectant les lèvres, les mordillant doucement.

« Ce n’est pas une question de mariage, Balthazar. Sakura est partie... Depuis presque trois ans, maintenant. Suffisamment pour qu’elle me manque, suffisamment pour que je comprenne... Que c’est compliqué. L’amour est compliqué, dangereux, instable, et ne répond à aucune autre règle que sa propre volonté. Alors... Alors, voilà. »

Elle ne savait plus quoi dire, et n’avait pas vraiment l’impression d’avoir dit des choses utiles ou intéressantes.

« Je suis flattée que tu me déclares ta flamme, Balthazar. Je ne sais pas si j’en mérite autant... Mes sentiments, actuellement, sont... Hm... Je ne peux même pas te répondre clairement. Quand je pense à mon cœur, à mes émotions, aux personnes que j’aime, c’est... C’est comme si une bombe avait explosé au pied de la tour de mon amour, et tout dispersé sur des kilomètres à la ronde, et moi, je suis là, au milieu des débris, à essayer de comprendre si ce que je touche est un gravats à jeter, ou un pilier à planter pour reconstruire ça... »

La jeune Princesse secoua la tête, et soupira une nouvelle fois.

« Désolée... Ce n’est sans doute pas la réponse que tu attendais... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 09 décembre 2016, 01:54:48
Le silence s'était installé. Loin d'être celui agréable et calme, celui-ci était aussi lourd et difficile à supporter qu'un coup de poignard, et le cœur tambourinant du vampire avait bien du mal à lui offrir le calme dont il aurait normalement besoin pour supporter pareille situation, mais il ne pouvait pas non plus partir comme un voleur maintenant qu'il s'était exprimé, alors il restait là, muet, et terriblement mal à l'aise. Il ne savait pas à quoi s'attendre, il n'avait aucune idée de l'oeil avec lequel Alice allait observer cette information et comprendre bien malgré elle les différents comportements que le vampire avait eut jusque là, si bien que la question commençait réellement à se poser : dans quel état allait-il se retrouver après cette discussion ? Il ne pouvait pas se permettre de chercher dans le comportement d'Alice les réponses, même si il en était capable, non seulement cela aurait été bien maladroit de sa part, mais surtout, cela ne ferait que fausser un peu plus son écoute, et il savait pertinemment qu'un tel propos se devait toujours d'obtenir une réponse, qui, plaisante ou non, était chargée des véritables sentiments de quelqu'un. Alors il restait là, à patienter, et à chercher à calmer l'envie impérieuse qu'il avait de lui demander d'oublier ses propos, d'oublier le moindre de ses dires, et de simplement la remerciée pour tout ce qu'elle avait fait pour lui, sans jamais en douter à nouveau. Dans le fond, il voulait avant tout que cette situation trouve un dénouement acceptable pour la princesse, et si il venait à devenir un élément douloureux, il accepterait de ne plus jamais transparaître en sa présence.

Puis finalement la princesse vint enfin à rompre le silence, et le simple fait qu'elle lui assure qu'il se devait de le dire fut un premier soulagement, même si celui ci ne saurait aller contrer la nervosité qui le gagnait, qui l'emportait, qui le laissait là, seul, à écouter les dires de cette femme qui représentait tant pour lui, mais donc ses mots avait voilé le visage d'une peine et d'un doute qu'il ne savait se pardonner dans l'immédiat. Il l'écouta, attentivement, et parvint déjà à comprendre que parmi tout ses préjugés, parmi tout les questionnements auxquels il avait eut le droit jusqu'ici, de part sa propre personne, il y avait un élément sur lequel il s'était longuement, et terriblement trompé, et cela consistait tout simplement en cette notion de caste, qui lui avait permit pendant longtemps d'accepter son éloignement envers Alice. Ainsi donc elle avait été mariée à une esclave, en toute légitimité ? Il ne s'en était pas douté, il avait cru entendre parler de la mariée, Sakura Korvander, mais il n'avait jamais sut, de tout son temps en Sylvandell, puis en Ashnard, que celle-ci avait été autrefois l'une de ces femmes que l'on présente au beau milieu des étalages divers et variés de la capitale, pour la vendre à bon prix. Honnêtement, il ne savait pas quoi en penser, mais cela encore une fois eut le don de lui permettre de se détendre un peu, non pas parce que la femme perdait de sa pureté, de son importance à ses yeux, mais parce que son esprit envisageait enfin un fait, c'est que même si celle qu'il aimait plus que tout était d'origine royale, cela n'exemptait plus le fait qu'il ne puisse être autre chose pour elle qu'une source d'ennui monumentale... et pendant ce temps là, elle continuait de discourir :

D'abord les problèmes de son mariage, puis, lentement, les problèmes de son amour. Quand il entendit cela, deux choses se mêlèrent dans son esprit, l'une dont il ne pourrait accepter l'existence, tant il trouva la pensée répugnante et horrible, et l'autre qui vint percer son cœur d'un coup de poignard monstrueux, vif, terrible, comme si celui-ci était destiné à saigner pour la douleur que la jeune femme ressentait en cet instant. Il n'osa bouger pour être honnête, alors qu'observant celle dont il était tant épris, il pouvait parfaitement remarqué qu'elle ne parvenait à rester calme, elle ne parvenait à cesses de se déplacer, tantôt debout, tantôt assise ; tantôt martyrisant ses doigts, tantôt mordillant sa lèvre, mais jamais sans perdre de cet air perdu que son visage affichait à force de la laissée s'enfoncer dans les méandres de ses turpitudes amoureuses. Les marques d'un cœur trahi étaient présentes, et quand il contemplait en elle toute cette tempête incontrôlable, cette peur d'avoir fait une erreur qui lui pesait désormais sur les épaules, il ne savait même plus quoi dire pour répondre à ses aveux, face au sien, ayant presque cette crainte que les prochains mots qu'il oserait prononcer quand à son propre sentiment amoureux ne saurait être que poison envoyé à son visage. Pourtant, dans tout ce qu'elle disait, il y avait une chose qui le différenciait du cas de figure qu'elle lui révélait : son amour, l'importance qu'il lui attribuait, n'était pas venue ainsi seule, par un coup de baguette magique. Il avait été charmé à leur rencontre, l'avait appréciée quand elle avait prit soin de lui faire découvrir son royaume, avait été terrassé quand il avait subit ses remontrances, puis finalement l'avait aimé, quand il s'était rendu compte, en sa présence, que son cœur ne pouvait plus que s'emballer quand il la côtoyait, après en avoir été séparé par quelques barreaux.

Et finalement, c'est sans encore un mot de plus exprimer qu'il écouta ses dernières paroles, respectueux, mais en sentant qu'il avait peut-être quelque chose à éclaircir. Il ressentait que la femme, actuellement, ne sentait en l'amour aucune foi, aucune puissance, et il aurait été longtemps du même avis, si elle même n'avait sut lui montré un brin de tendresse et de délicatesse, alors qu'il n'était foncièrement qu'un vieux loup solitaire, affublé par la culpabilité de ses crimes passés. L'image qu'elle lui présenta, cette tour effondrée, était d'ailleurs quelques chose de très fort, qui ne manqua pas de parler au vampire, quand il l'avait mise en lien avec celle du coup de foudre : Elle avait elle même érigée cette amour de toute pièce, et y avait installée Sakura Korvander, y volant là toute la possibilité d'un avenir emplit d'une félicité, et d'un rayonnant soleil, mais au fur et à mesure que l'image de son amour s'était absentée, elle s'était retrouvée hors de la tour, à la regarder s'effondrer petit bout par petit bout, ensevelissant ainsi tout le cœur qu'elle avait d'elle-même mise dans cette ouvrage innocent. Le vampiroïde ne voyait pas l'amour de cette manière, et pour être tout à fait honnête, une chose n'était toujours pas clair dans ses mots : jamais elle n'avait refusée, jamais elle n'avait acceptée, en revanche, elle avait lentement cherchée à lui expliquer qu'il s'était épris d'une femme blessée, perdue, une chose qui, foncièrement, ne pouvant que pousser l'homme en recherche de rédemption à un dernier effort, une dernière tentative, peut-être pas pour qu'elle accepte ses bras, mais pour qu'elle puisse, enfin, alléger son fardeau.

« Désolée... Ce n’est sans doute pas la réponse que tu attendais...
 -  Partis pour être honnête, je dois avouer que je ne m'attendais pas à ceci en effet, Alice. Mais, je crois que j'ai encore des choses à dire. »

Se redressant de son siège lentement, il s'approche légèrement de la demoiselle et vint à lui tendre ses mains, avant de venir quérir les siennes avec une prudence, une délicatesse, et une légèreté exprimant un peu le soin infini qu'il cherchait à lui prodiguer.

« Permettez moi de vous demander la confiance. En dehors de ce que je peux ressentir pour vous, et en dehors de votre réponse, permettez moi de vous demander de vous lever, s'il vous plait. »

Il attendit dés lors lentement qu'elle accepte, et la suivit dans son mouvement, gardant toujours ses mains entre les siennes, ne pouvant que remarquer le fait que ses mains faisaient bien fine et petite entre les siennes, ce qui ne manqua pas de lui donner envie de soupirer, chose qu'il ne se permit en la présence de cette précieuse demoiselle au cœur meurtri. Actuellement, et surtout après l'intégralité des aveux qu'elle venait de lui faire, il ressentait chez elle cet aspect fébrile, cet aspect timide, cette faiblesse finalement qu'elle devait sûrement cacher à énormément de monde, et, pour le coup, il avait l'occasion de lui offrir son aide pour une fois, au lieu de ne faire qu'accepter la sienne. Donc, encore une fois, il patienta sans un mot, attendit que la demoiselle vint d'elle-même quitter l'assise pour venir se placée juste devant lui, avec sa perpétuelle élégance, sa perpétuelle beauté, son regard aussi pénétrant que doux, et son air délicat sur le visage. L'envie était de l'embrassée actuellement, pour le vampire, mais non, il avait plus important à faire que de se fié à ses envies, et c'est donc avec un geste relativement doux qu'il l'attira un peu plus près de lui, puis qu'il vint enfin l'enserrer entre ses bras, délicatement, chaleureusement, prononçant alors une réponse tout à fait personnelle à ses propos, une réponse qu'il souhaitait pouvoir lui être bénéfique, et lui offrir un brin de réconfort, accompagné de son étreinte :

« Alice. Je n'ai pas exprimer pourquoi je vous aimes, alors laissez moi cette chance, durant cet instant. Vous êtes une jeune femme merveilleuse, et depuis votre rencontre, j'ai eu le temps de pouvoir le constater. Vous êtes une personne aimante, n'en doutez jamais, tout autant auprès de votre peuple, que d'un simple étranger tel que moi, et cette qualité est si rare qu'elle n'a pas tardé à faire mouche auprès de mon cœur. Vos efforts, votre douceur, votre délicatesse, furent autan de chose qui sont à l'origine des sentiments que j'éprouve à votre égard. Je n'ai pas eut un « coup-de-foudre », je suis juste tombé lentement amoureux d'une femme que je considères comme exceptionnelle... Et c'est pour cela, en dehors de tout ce que je peux ressentir pour vous, que j'exprime ceci : Vous avez à reconstruire cette tour, mais n'avez pas à la rebâtir seule ! L'amour est une chose qui ne se vit, et ne se construit, qu'à deux, et vous méritez plus que tout d'en ressentir les bienfaits, malgré la douleur que votre femme à laissée, avec son absence. »

Il prit une légère inspiration, puis reprit ses mots, avec un message beaucoup plus douloureux :

« Vous ne m'avez répondue ni par la négative, ni la positive, plus tôt, et je ne saurais m'exprimer sur ce que cela provoque pour moi. Mais avec l'expérience que j'ai, de mes voyages, de mes découvertes... Je ne peux que dire cela : Vous méritez l'amour, et ne devez pas vous en éloigner. Si ce n'est pas avec moi, je ne saurais que l'accepter, c'est ainsi, et je m'y étais préparé. Mais ne restez pas seule avec cette blessure Alice, trouvez l'homme, ou la femme, qui saura la soigner avec ses propres sentiments. Pour ce qui est des miens, je ne sais combien de temps ils brûleront pour vous, mais ils ont au moins ce désir, que vous soyez heureuse, tout en assurant ce propos : Je serais là si vous avez besoin de moi. »

Et sur ces mots il se tut, conservant la femme tendrement contre son corps, se préparant à la laisser partir dés qu'elle en feras signe  de la moindre envie.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 11 décembre 2016, 13:12:54
Quand Alice s’était mariée avec Sakura, les premiers mois, elle avait vraiment connu le parfait amour. Sakura était une jeune femme heureuse, dynamique, qui avait retrouvé sa liberté, mais également sa sœur, Ayano. Elle avait donc toutes les raisons du monde d’être heureuse, et, ensemble, elles avaient filé le parfait amour, faisant frénétiquement l’amour. Mais, avec le temps, les choses avaient fini par se déliter. Sakura n’avait jamais pu s’amender de son passé. Elle n’avait jamais voulu retourné sur Terre, et, quand elle avait appris que ses gènes étaient particulières, et venaient des Formiens, elle avait choisi de se rapprocher des Formiens. Sarah Kerrigan, l’odieuse Reine des Lames, était venue à Sylvandell, et avait pris Sakura. Sa femme était partie volontairement, afin de se renseigner sur ses origines, convaincue que Sylvandell courait une grave menace, et que le seul moyen qu’elle avait de se rendre utile, et de prévenir cette future menace, c’était d’accepter ce qu’elle était. Et, depuis ça, trois ans s’étaient écoulés. Son mariage était moribond, et risquait à tout moment que les nobles revanchards de ce mariage lancent une procédure en annulation, qui aurait pour conséquence d’annuler ce mariage, et de rendre Ayano esclave. Pour éviter ça, il n’y avait que deux solutions : retrouver Sakura, ou divorcer. Mais Alice avait perdu toute trace de sa femme, qui avait disparu dans la Fourmilière. Elle avait été voir les Tekhanes, avait vu la Fourmilière depuis les vitres blindées du Containment Point. Si proche, et pourtant si loin... Personne n’entrait dans la Fourmilière, et quasiment personne n’en ressortait.

Replongeant dans ses pensées, elle en ressortit quand Balthazar l’invita à se relever, ce que la jeune femme fit sans trop attendre, en papillonnant des yeux. Ses pupilles étaient assez embuées, et elle les chassa d’un revers de la main, ces petites larmes qui avaient commencé à perler sur son visage. Se tenant face à Balthazar, elle sentit alors l’homme la prendre dans ses bras, et poussa un léger soupir de surprise. Elle ne dit néanmoins rien, et préféra le laisser parler. À sa manière, Balthazar essaya de la réconforter, en commençant par lui dire pourquoi il l’aimait (ce qui, il fallait bien l’admettre, fut très touchant), et pourquoi, ensuite, elle devait reconstruire sa « tour ». Alice ne put que sourire, et releva ensuite son visage, en posant ses mains sur les épaules de l’homme.

Il était toujours là, contre elle, attendant sa réponse.

« Tu te fais du souci pour moi, Balthazar ? C’est... C’est touchant. Vraiment... »

Elle lui sourit encore, et remonta doucement ses mains.

« Tu sais... Je connais Mélinda depuis que je suis petite. Elle est beaucoup plus vieille que moi, en fait... Et, chaque fois qu’elle venait à Sylvandell pour négocier le contrat qu’elle a avec le royaume, elle allait toujours me voir. Elle m’offrait des peluches, des robes, et me faisait des câlins. Elle savait que je n’avais pas de mère, et que je manquais d’une présence féminine... Surtout avec mon père. Elle s’amusait à me coiffer. Et, un beau jour, elle m’a vu en larmes, après le départ de ma femme. Alors, elle m’a réconforté, à sa manière... »

Alice semblait légèrement rougir, et, Balthazar étant plus grand qu’elle, se hissa sur la pointe des pieds. Sa main, elle, termina son parcours, et se posa sur la nuque de l’homme. Elle approcha ainsi ses lèvres de son oreille, et murmura son secret :

« ...Elle m’a fait l’amour. Intensivement. Le ‘‘meilleur remède contre les peines de cœur’’, m’expliqua-t-elle ensuite. »

Maintenant qu’ils étaient si proches, Balthazar pourrait peut-être remarquer que les seins de la Princesse étaient enfoncés contre son torse, ou que sa bouche semblait très proche de la sienne... Ou encore que la tristesse dans ses yeux, cette mélancolie, s’était estompée, pour être remplacée par une lueur plus malicieuse. La souffrance d’Alice, à n’en pas douter, était sincère, mais, quand on avait un petit bout de femme autoritaire et bien équipé comme Mélinda à côté de soi, les larmes avaient souvent tendance à disparaître. Et Alice avait bien retenu les leçons de son amie vampirique.

Elle se tenait ainsi contre l’homme, son souffle sur ses lèvres, et, après quelques secondes, conclut par l’une de ces questions traîtresses dont les femmes, semble-t-il, avaient toujours eu le secret :

« Tu n’es pas d’accord ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 19 décembre 2016, 01:52:57
Il avait agit avec tout le naturel qui le caractérisait, mais maintenant qu'il l'avait prise entre ses bras, le vampiroïde ne savait plus trop où se trouvait la limite entre ce dont il avait le droit, et ce dont la morale ne saurait que réprouver, surtout aux yeux de la princesse donc la peine avait été un véritable coup de poignard pour son coeur épris. Il savait qu'il n'avait que bien peu de chance de trouver en la jeune femme le même amour qu'il ressentait, encore plus après ce qu'elle avait expliquée, et si cette information avait été douloureuse, cinglante, un revers de la main produit par un géant qui cherche à éloigner vivement une gêne particulièrement énervante, elle avait été bien vite remplacée par la détresse muette dont la belle princesse était sujette. Un détresse qui l'avait finalement forcé à agir pour la première fois avec ce qu'il voulait faire, plutôt qu'avec ce qu'il pouvait se permettre de faire, et cette instabilité était désormais entrain de lui faire se posée une question bien importante : Est-ce qu'il venait, en cet instant, de manière bien trop tendre, bien trop inconsidérée, de faire les quelques pas de trop qui ne sauraient que lui meurtrir le coeur, et le laisser là, non seulement bientôt dépourvu de sa liberté, mais aussi de la droiture de son comportement, qu'il voulait le plus sain envers Alice ? C'est en sentant les fines mains de la jeune femme se poser sur ses épaules que cette question vint à devenir annexe dans son esprit, et il vint à croiser le regard encore ému de la descendante des Korvander, alors qu'elle s'exprima doucement, un sourire sur le visage :

« Tu te fais du souci pour moi, Balthazar ? C’est... C’est touchant. Vraiment... »

De doux mots... Le genre qui réchauffent un coeur qui comprends lentement qu'il ne pourra sûrement rencontrer sa pareille en terme de sentiment. En cette occasion le vampire ne se pouvait de répondre. Il se tut. Complètement. Il ne pouvait trouver quoi que ce soit à exprimer, non seulement parce qu'il avait dit le plus important, mais surtout parce qu'il savait clairement que si il s'osait en quelques paroles hasardeuses, ce ne serait sûrement que pour répéter ce qu'il avait précédemment avoué, même si cela s'aurait fait sur un ton un brin différent...

« Tu sais... Je connais Mélinda depuis que je suis petite. Elle est beaucoup plus vieille que moi, en fait... Et, chaque fois qu’elle venait à Sylvandell pour négocier le contrat qu’elle a avec le royaume, elle allait toujours me voir. Elle m’offrait des peluches, des robes, et me faisait des câlins. Elle savait que je n’avais pas de mère, et que je manquais d’une présence féminine... Surtout avec mon père. Elle s’amusait à me coiffer. Et, un beau jour, elle m’a vu en larmes, après le départ de ma femme. Alors, elle m’a réconforté, à sa manière... »

Une manière de comprendre la rencontre avec Melinda cette après-midi, ou la taquinerie dont il avait fait l'oeuvre de la part de cette vampire alors qu'il avait passer le seuil des lieux en parlant tout haut. Il n'avait jamais pensé que cette femme ait put faire office de figure maternelle pour Alice, et pour être tout à fait honnête, il n'aurait même sûrement jamais suivit cette piste, connaissant la tenancière de la famille Warren comme étant une femme droite, intransigeante, et surtout bien loin d'offrir la moindre petite ouverture sur une quelconque gentillesse de sa part. Maintenant, il pouvait au moins se faire le petit commentaire que si, elle devait en effet posséder plus d'une qualité en la matière, mais dans un cadre bien plus privé, un cadre où elle trouverait d'elle même la possibilité de faire usage de tout son bon côté, sans pour autant que celui-ci n’entache son image... Mais toutes ces pensées étaient vite balayées dans la tête du vampire, balayée à une vitesse impressionnante, car les choses allaient dans un sens qui accéléraient rapidement son coeur, le rendant tout autant fébrile que silencieux. Lentement, mais sûrement, la jeune femme qu'il tenait encore contre lui se rapprochait, se lovait contre lui avec une attente qu'il ne percevait encore qu'à moitié, son inconscient appelant à y répondre, tandis que son esprit ne parvenait pas encore à lire l'intégralité des messages qui lui étaient envoyés. Et pendant ce temps là, elle s'était surélevée, mise sur la pointe des pieds, et continuait ses propos avec un ton chaleureux, les larmes ayant laissés place à une intention bien plus importante, même si encore opaque pour l'homme aux sentiments confus.

« ...Elle m’a fait l’amour. Intensivement. Le ‘‘meilleur remède contre les peines de cœur’’, m’expliqua-t-elle ensuite. »

Le silence. Une lumière ténue, et leurs deux formes quasiment fondue l'une dans l'autre, le spectacle n'aurait sûrement pas put être plus évident pour quelqu'un qui serait venu pénétrer dans la bibliothèque. Mais personne ne vint. Il étaient juste là, tout les deux, et sous la poitrine d'Alice, la jeune femme pouvait sûrement sentir les battements rapides et fougueux du coeur du vampiroïde, luttant contre une cage thoracique encore bien trop exiguë pour pouvoir supporter ce traitement bien longtemps. L'homme ne pouvait pas non plus s'exprimer, son souffle se mourant à l'aube de ses lèvres, remplacé par l'expiration délicate d'Alice qui venait lentement les caresser, un aveu, une demande tout autant cachée que les légères informations qui se glissaient entre les mots de la princesse, et envahissait lentement l'esprit du vampiroïde d'une impression aussi inconnue que plaisante. Mais surtout, la malice qui était venue prendre possession des prunelles précédemment larmoyantes essayaient tant bien que mal de faire passer à l'homme un message qu'il se devait désormais d'accepter, de comprendre, et surtout, à laquelle il allait devoir répondre son peu, de la seule et unique manière dont elle saurait être répondue d'ailleurs. Et à cette occasion, aussi étrange qu'elle puisse paraître pour cet homme qui n'avait pas du tout put se préparer à une telle évolution, les derniers mots de la princesse furent les derniers à-coups qui permirent enfin d'offrir clarté et évidence à l'invitation fantomatique que Darthestar pressentait... Une invitation qu'il ne pouvait, au plus profond de son coeur, refuser :

« Tu n’es pas d’accord ?
 -  Bien au contraire, je crois... qu'elle ne peut pas avoir plus raison. »

Ces mots, il ne savait pas si il les avait chuchoté, ou si il les avait prononcé avec un ton particulier, mais... Ils rivalisaient sûrement en chaleur avec ceux de la princesse, alors que sa main vint lentement remonter de son dos pour que le bout de ses doigts glissent lentement le long de celui-ci, avant de venir remonter avec légèreté sur la peau de son cou, puis de venir se placer contre la joue délicate de la dynaste. Son pouce passa délicatement sur sa joue, et c'est alors avec un mouvement bien lent, mais sans hésitation, que le vampiroïde vint à sanctionner définitivement la distance entre leurs lèvres, parcourant fébrilement ces quelques infimes millimètres pour finalement venir l'embrasser avec une délicatesse, et une envie, qui ne sauraient trouver de limites. Même si ils étaient déjà bien trop proche pour trouver moins ample proximité, son bras qui la gardait contre lui, entourant ses hanches, vint à raffermir son étreinte, comme si il souhaitait déjà pouvoir fusionner avec elle en cet instant, et ce premier baiser cessa presque trop rapidement, n'offrant qu'un autre court instant pour que l'homme vienne à en quérir un deuxième, profondément désireux, bien plus enfiévré aussi, commençant lentement à laisser ses démons prendre le contrôle sur lui après des semaines à avoir chercher à les domestiquer. Ses lèvres collées aux siennes, sa main précédemment sur sa joue vint à se perdre dans la chevelure dorée de cellequ'il aimait, et vint à prolonger encore un peu la durée de cet emportement désormais incontrôlable, du moins jusqu'à ce qu'il puisse finalement reprendre de ses forces, et oser rompre ce divin contact délicatement, non sans la couver d'un regard aussi éperdument amoureux que fou d'envie :

« En revanche, nous ne sommes peut-être pas au meilleur endroit pour cela, qu'en penses-tu Alice ? »

Une question sommes toute loin du caractère aussi tordu que celle qu'elle lui avait posée juste avant, mais qui exprimait toutefois que l'homme, en cette occasion, avait enfin mis de coté toute sa vaine retenue, tout son digne comportement, pour enfin accepter de répondre simplement à la jeune femme, et ce avec une honnêteté qui était tout à fait à l'aune de ce que l'on pouvait attendre de lui en cet instant. D'ailleurs, son regard exprimait déjà tout, offrant à la princesse le droit de lire en lui clairement, autant dans toute la profondeur de ce qu'il ressentait pour elle, que dans le fait qu'il pouvait bien comprendre que cela ne venait en rien exprimer une réponse à son amour, mais un accord sincère de l'un à l'autre quand à la volonté de panser les blessures que chacun ressentait en cette douce mais fatidique soirée. Il était inutile pour l'homme de chercher à faire bonne figure, il était aussi parfaitement saugrenu de continuer à se voiler la face, il la désirait, tout entière, et si pendant un court instant il s'était demander si il était hypocrite de sa part de répondre à son invitation au vu des sentiments qu'il éprouvait, il découvrit vite l'impasse de ce genre de doute en cette heure. Elle le voulait et... il la voulait aussi, alors il n'eut même pas la patience d'attendre dés maintenant la réponse de celle pour laquelle son battait encore à tout rompre, et l'embrassa une nouvelle fois avant sa réponse, un baiser qui se fit rapidement passionné, l'homme venant chercher de sa langue celle de la demoiselle, l'invitant à participer à un baiser endiablé, une courte danse, enlacée, où l'un comme l'autre pouvait goûter au désir de l'être entre ses bras.

« Que souhaites-tu, ma chère et belle dame ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le samedi 24 décembre 2016, 08:21:28
Parfois... Parfois, il fallait juste se laisser aller, et arrêter de se poser des questions. C’était ça que Mélinda lui avait appris. La vampire avait un talent naturel pour redonner le sourire aux gens. Elle était une maîtresse à tout niveau de sa vie, du genre à vous pousser aux fesses, et à faire preuve d’une franchise déstabilisante. Avec elle, on s’écroulait en la suivant, et on se laissait faire. Alice savait qu’elle avait beaucoup de raisons d’être paniquée. Sylvandell avait connu des jours difficiles, et Balthazar, l’homme qu’elle considérait comme son ami, était dans le collimateur de la justice, son procès soumis à des enjeux qui les dépassaient tous. Alors, plutôt que de continuer à se tortiller l’esprit en cherchant des solutions inextricables, Alice préféra se réfugier dans les plaisirs simples et amples du désir et de l’amour charnel.

Leurs lèvres se collèrent l’une à l’autre, attirées ensemble, reliées par une inexplicable et envoûtante alchimie. D’où venait cette force, cet appel, ce désir ? C’était une chose impossible à dire. Le désir était juste là, palpable, à portée de main, ne demandant qu’à s’exprimer... Et il se matérialisa, après quelques caresses du pouce, sous la forme d’un baiser onctueux, percé par le crépitement des flammes de la cheminée.

« Hmmmm... »

Le désir, elle le voyait dans ses yeux, dans la manière dont son corps s’était pressé au sien. Elle le sentait vibrer en lui, remuant furieusement dans sa poitrine. Il la voulait, au nom d’un amour impossible. Mine de rien, Balthazar était dans le même état de confusion émotionnelle qu’elle, avec des sentiments qui ne pouvaient guère se concrétiser. Jusqu’où est-ce que les choses iraient ? Alice était incapable de le dire, incapable d’envisager le futur... Alors, puisqu’elle ne pouvait pas réfléchir, autant se laisser bercer. Elle sourit quand il glissa que l’endroit n’était pas adapté.

Elle n’eut guère le temps de répondre que le désir de Darthestar s’affirma encore, et il l’embrassa à nouveau, plus fortement, fourrant sa langue dans sa bouche, participant avec elle à un tendre ballet. Elle ouvrit la bouche, laissa l’appendice lingual se glisser en elle, et répliqua en envoyant la sienne, provoquant une série de picotements, de frissonnements. Elle gémit lentement, crispant ses mains sur les épaules du vampiroïde, se hissant légèrement sur la pointe des pieds, tout en prolongeant volontiers le baiser. Il se termina ensuite, un peu trop rapidement à son goût, et elle sourit, avant de se décoller un peu de Balthazar, non sans tenir, entre ses fins doigts, ceux de l’homme.

Ses yeux pétillaient de malice, et elle se mordilla les lèvres.

« Eh bien... Tout dépend de ce que tu as en tête, Balthazar... Mais, si c’est la même chose que ce à quoi je pense... Suis-moi ! »

Elle se retourna alors, et lui souffla un baiser, puis partit, laissant le soin à l’homme de la suivre. Elle grimpa à l’escalier, laissant l’homme le suivre, et lui sourit encore, avant d’entrer dans sa chambre. Et, quand Balthazear entra à sa suite, ce fut juste pour voir un grand lit... Puis Alice, qui s’était glissée derrière la porte, la referma brusquement, sa robe blanche glissant le long de son corps, dévoilant, sous cette dernière, les appétissants sous-vêtements de la Princesse... À savoir une magnifique guêpière blanche (http://img110.xooimage.com/files/7/d/3/guepiere-blanche-51308bb.jpg).

Une assurance nouvelle brûlait également dans le regard de la jeune femme, qui s’avança vers Balthazar, faisant claquer les talons de ses bottes blanches sur le sol, puis posa ses mains gantées sur son torse... Et le poussa brusquement, l’envoyant s’étaler au milieu du lit.

« Suis-je l’objet de tes fantasmes, Balthazar ? La femme dont les formes anguleuses hantent tes nuits ? Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je peux te dire que cette soirée te sera inoubliable... »

C’était comme si une nouvelle personnalité d’Alice était en train d’émerger, une personnalité plus mâture, plus sûre d’elle-même, plus sensuelle, plus assurée... Une personnalité qui alla se mettre à califourchon sur le corps de l’homme, le toisant de toute sa hauteur...

...Une vraie beauté fatale !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 24 décembre 2016, 14:55:19
Comment expliquer son état ? Perdu entre le désir qu'il ressentait envers la belle demoiselle qui se tenait entre ses bras, ses soucis par rapport à son devoir en tant que simple personne qui n'aurait normalement que peu de droit à une telle passion, et l'amour qui, puissant, l'empêchait de ne pas se laisser aller alors qu'ils étaient enfin tout les deux attirés l'un par l'autre, le vampire était sûrement pour la première fois de sa vie, placée face à ce genre de dilemme auquel on ne peut répondre sans prendre de risques. Mais ces risques, il avait choisit de les prendre, de ne pas se laisser aller à une lâcheté réconfortante, à une fuite qui lui aurait sûrement permit de se croire honorable, mais qui n'aurait qu'été fatale pour un future qui saurait se faire brillant, avec un peu de chances. Non, il avait choisit de s'avouer, et de s'abandonner, autant à une étreinte qui était bienvenue, mais aussi au plaisir que de pouvoir enfin se laisser porter par un flot de sentiments qu'il avait conservé depuis bien trop longtemps, et auquel la jeune femme ne semblait nullement résister, elle aussi portée par cette envie de plongée tête baissée dans une perte de contrôle mutuelle. L'un contre l'autre, partageant cet incroyable baiser, qu'il fallut bien arrêter au bout d'un moment, non pas par désir, mais par nécessité, l'air s'enveloppait de ce que chacun attendait de l'autre, et le regard de chacun exprimait le même besoin imminent, celui de cesser les suppositions, pour que l'acte vienne remplacer une indécision qui n'avait que trop durée.

« Eh bien... Tout dépend de ce que tu as en tête, Balthazar... Mais, si c’est la même chose que ce à quoi je pense... Suis-moi ! »

Il ne vint pas répondre en cet instant, et se contenta de venir la suivre tandis que l'un comme l'autre se dirigeait tranquillement en direction d'un lieu dont le vampire n'avait pas connaissance, et dont il souhaitait conserver la pleine surprise, se contentant d'observer la forme délicate qu'il désirait plus que tout se déplacer devant lui. Il ne pouvait ni voir son visage, ni la prendre à nouveau dans ses bras pour l'instant, et le fait qu'elle soit éloignée de quelques pas ne manqua pas de rajouter à une certaine frustration, lui qui avait enfin put la tenir contre son torse, la serrer auprès de son affection, de son désir, mais encore une fois il n'en fit pas le moindre commentaire, la voyant finalement se faufiler dans une pièce en silence, tandis que lui même accomplissait les dernier pas pour en rejoindre la porte. Ses mouvements furent un peu hésitant, mais il ne manqua pas d'en passer le seuil pour finalement atterrir dans une pièce simple, élégante, où seul se trouvant un grand lit deux places, sans que la présence de la princesse ne puisse y être remarqué, ne manquant pas de déstabiliser un peu l'homme, avant qu'il n'entende la porte claquée avec un peu d'empressement juste derrière lui, et qu'il ne vienne se retourner en un rapide mouvement pour enfin retrouver la figure fière et un brin taquine d'Alice, alors que ses vêtements chutèrent pour révéler toute la beauté de son être dans un sous-vêtements qui ne rajoutait que finesse et élégance à son être déjà infiniment séduisante à ses yeux. Elle se rapproche, pose ses mains sur son torse, tandis que le vampire interdit ne sait quoi dire, hypnotisé par le charme de cette si belle princesse, et se retrouve bousculée fièrement par cette dernière, tombant sur le lit, avant qu'elle ne s'approche pour couper tout mouvement de sa part :

« Suis-je l’objet de tes fantasmes, Balthazar ? La femme dont les formes anguleuses hantent tes nuits ? Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je peux te dire que cette soirée te sera inoubliable...
 -  Alice... Tu ne fais pas qu'hanter mes nuits, ni être que l'objet de mes fantasmes... »

Ces mots, il les prononce un peu bas, mais avec un ton doux et chaleureux, le ton d'un aveu assumé, qui ne veut en rien être choquant, mais qui vient offrir à la princesse un petit élan supplémentaire de cet amour incontrôlable que le vampire ressent pour elle, alors qu'il l'observe dans cette position de princesse dominante, bien plus sûre d'elle que dans la journée. Elle sait comment y faire, elle sait aussi se rendre aussi joueuse que désirable, et le vampire ne peut que rentrer dans son jeu bien évidemment, mais il a aussi la tendance d'être tout particulièrement dominateur quand vient l'instant de l'être, et alors qu'il la contemple dans cette position, la dévorant d'un regard enfiévré, un fin sourire aux lèvres, il ne peut que ressentir le divin envie de l'affaiblir par de bien vils moyens. Pour autant il n'en fait encore rien, mais redressant son buste avec un emportement un poil remarquable, il vient s'emparer de ses lèvres à nouveau, ce coup-ci avec le désir profond de faire durer ce baiser le plus longuement possible, tandis que ses bras retrouvent le délicat plaisir de venir se perdre sur la forme divine de son amour, une main s'emparant d'une des hanches de la princesse, tandis que l'autre se glissent de manière encore un peu plus désireuse sur ses fesses, ses doigts y passant avec une certaine fermeté, goûtant avec délectation la douceur et la fermeté de sa chair. Jouant même de cela, il l'amène à s'asseoir un peu plus en avant, l'avançant sur son propre bassin, où l'excitation est déjà perceptible au travers de sa tenue. Ses caresses s'enhardissent, ses doigts viennent palper avec plus d'envie encore ses fesses, et son autre main remonte de sa hanche vers le reste de sa délicate carrure, passant un instant sur sa poitrine, pour enfin passer dans les cheveux de la princesse, avant qu'enfin leur baiser vienne à lentement cesser, laissant au vampire la possibilité de parler un court instant.

« Dis moi Alice, que peux désirer une douce et délicate princesse le jour, mais une joueuse et taquine demoiselle la nuit ? J'aimerais bien l'entendre, même si je devines déjà un peu cela. »

Il ne revient pas à l'assaut de ses lèvres. En revanche, délicatement, ses baiser viennent lentement se perdre dans le cou de la jeune femme, descendant pour venir toucher, avec une tendresse non mesurée, centimètres de peau après centimètres de peau, tandis qu'il approche ostensiblement de la partie humaine qu'il a tendance à mordre quand la soif se fait insoutenable. Mais là il n'est pas question de toucher à son corps ainsi, il n'est pas question de lui faire connaître cette morsure. En revanche, il vient légèrement ouvrir la bouche pour que ses crocs puissent griffer sa peau, et lui donner cette délicate sensation de bien-être, non pas pour la calmer, la rassurée, ou quoi que ce soit... Non juste pour lui faire goûter à un effet qu'il sait appréciable, pour lui offrir un avant-goût de ce qu'il compte lui faire ressentir, de manière de plus en plus terrible et puissante. En revanche, un autre élément gêne encore à ce qu'ils puissent en profiter, et c'est donc alors que ses crocs passent à la base de son cou, qu'ils viennent produire de longues petites griffures érogènes sur son corps, qu'il vient finalement la libérer cruellement de ses caresses pour pouvoir se débarrasser de son habituel manteau, d'un geste rapide, puis du haut léger qu'il porte en dessous pour enfin offrir la vision de son torse à Alice. Ce qui suit est une longue étreinte, l'homme profitant de la peau chaude d'Alice contre la sienne, observant sa fine forme lovée contre la sienne en remarquant qu'elle faisait encore plus frêle ainsi, comparée à son propre physique... Mais encore maintenant, il voit son regard à la lueur maline, éveillée par un désir qui ne cesse sûrement de grandir, comme le sien. Lentement, il vient récupérer l'une des mains gantée de la demoiselle dans la sienne, et son autre main viens retrouver le visage d'Alice pour y passer délicatement, alors qu'il la contemple d'un oeil amoureux, et terriblement désireux :

« Comme j'aimerais avoir les mots pour t'exprimer combien tu es belle et précieuse à mes yeux. Et combien je désires t'offrir un souvenir aussi inoubliable que celui que tu me promets. »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le jeudi 29 décembre 2016, 01:38:55
Alice le sentait, maintenant, brûlant en elle, remontant dans sa poitrine... Le souffle, l’appel irrésistible du désir. La flamme brûlait dans sa poitrine, provoquant des fourmillements. Elle serrait ses mains gantées, et rejoignit rapidement Balthazar, se glissant sur le lit, et les deux amants vinrent délicieusement s’embrasser. Un baiser intense et sensuel, où, yeux clos, Alice profita pleinement de ce moment. La tête blonde serra son corps contre le sien. Initialement à califourchon sur lui, elle s’était bien penchée, plaquant ses seins contre son torse, et sa langue jouait avec celle du vampiroïde, glissant dans sa bouche.

« Hmmm... »

Ce nouveau baiser fut encore plus long que celui dans la bibliothèque. Ici, il n’y avait plus rien pour les retenir. Là, dans cette chambre, Alice pouvait se laisser aller, sans crainte qu’un page ne vienne les surprendre, et, tandis qu’elle l’embrassait, elle creusait davantage son corps contre celui de son amant, se rapprochant ainsi de son bassin, et eut un petit sursaut en sentant une masse de chair se heurter à la courbe de ses fesses.

Le baiser se rompit alors, et l’homme glissa sa bouche contre son cou, la faisant doucement et sensuellement soupirer, son visage se redressant en sentant, outre la langue de l’homme, ses crocs. Les canines de Darthestar heurtèrent sa peau, la mordillant, à la manière si particulière et si alléchante des vampires, mais, sans doute à cause de cette forme de révérence qu’il sentait à l’égard de la jeune femme, il n’osa pas pousser davantage la morsure, et replia ses dents. Néanmoins, s’il était observateur, il aurait pu sentir le pouls de la jeune femme s’accélérer à ce contact dentaire. Une accélération, non pas due à la peur, mais bien à l’excitation. Et, s’il avait l’habitude de ce genre de situations, peut-être aurait-il pu également sentir, contre le cou de la femme, deux légers creux, signe qu’Alice avait déjà été mordue ici même... Et ce par une vampire aussi envahissante que séduisante, qui avait déjà formé Alice de ce point de vue. Si elle avait jadis eu peur d’offrir son sang à un vampire, Mélinda lui avait montré combien ses craintes étaient infondées, avalant son sang tout en la pénétrant, et la morsure, ou, plutôt, l’Étreinte, ainsi que les vampires l’appelaient poétiquement, ne l’avaient jamais rebutée. En réalité, se faire mordre provoquait en elle, comme chez bien d’autres personnes, pour peu que le vampire s’y prenne bien, un sentiment euphorique très agréable, très apaisant... Et très excitant.

Darthestar la titilla donc, avant de replier prudemment ses lèvres, faisant doucement sourire Alice, dont les joues rougissaient. Elle se pinça les lèvres, et l’homme attrapa l’une de ses mains, finement recouverts d’un long gant blanc descendant à hauteur de ses avant-bras, et caressa sa joue avec l’autre. Elle pencha la tête sur le côté, sentant les longs doigts de l’homme caresser ses mèches de cheveux, sa paume s’apposant sur sa chaude joue, son pouce glissant contre ses lèvres. Il avait retiré une partie de ses vêtements, exhibant un joli torse, glabre, avec une série de lignes montrant ses muscles et ses abdominaux.

Il parla alors, et Alice gloussa devant tant de compliments, et posa soudain un doigt sur ses lèvres, récupérant pour cela sa main.

« Tu sais, Balthazar, parfois... Parfois, il faut laisser parler le corps... »

Sa main se retira de sa bouche, et glissa le long de son torse, caressant sa peau. Ses doigts s’attardèrent un peu autour de ses tétons, tournoyant doucement autour, et continuèrent à descendre. Elle le regarda alors, se mordillant les lèvres, couchée un peu sur son flanc, et sa main descendit ensuite au nombril, puis... Encore dessous. Elle heurta la boucle d’une ceinture, et passa encore, main espiègle, qui partit sous le pantalon, et agrippa entre ses doigts un membre chaud et vigoureux, qu’elle serra entre ses doigts.

« Voilà... Lui parle à ta place, Balthazar... Et tu sais ce qu’il me dit, ce qu’il me murmure dans le creux de l’oreille ? Il me dit qu’il se moque de mon statut social, et que, peu importe que je sois une Princesse... »

Jadis très timide avec le sexe, Alice avait appris à se familiariser avec, et pouvait faire preuve d’une grande maîtrise en la matière. Elle se pencha donc davantage vers le corps de l’homme, approchant sa bouche de son oreille, se montrant volontairement joueuse et mutine. Et, vu comment Balthazar semblait la placer sur un piédestal, rappeler à l’homme les réalités physiques était, pour Alice, très amusant.

C’est ce qui l’amena donc à se presser contre son oreille, et à murmurer quelques mots, tout en crispant sa main sur son sexe :

« ...Lui, il a envie de me baiser bien fort... »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le samedi 31 décembre 2016, 03:01:50
Comment dire... Il était certain que l'homme aimait la femme, la désirait, mais à son contact, une chose était tout aussi certaine, il avait du mal à ne pas perdre ses crocs et ses griffes, et si cela lui semblait tout à fait normal de la traiter avec une déférence toute remarquable envers son rang, les choses n'étaient peut-être pas partagée de la part d'Alice, sans qu'il ne soit encore vraiment capable de le remarquer. Bien sur il y avait des indices qui ne mentaient pas, comme le fait de l'excitation, de l'accélération cardiaque, de l'attente muette de la femme quand il avait lentement fait glisser ses dents de vampire le long de sa nuque, mais comme si la sottise était une tare dont il n'était pas capable de se remettre en cette soirée surprenante, il ne vint pourtant pas à se rendre compte de ce que celle qu'il chérissait attendait. Une stupidité remarquable, ou plutôt, une certaine forme d'idéalisation de la princesse, malgré tout ce qu'il savait d'elle, à tel point qu'il se limitait bien malgré lui, alors même qu'il appréciait avoir une totale domination sur celle avec qui il passait du temps sous ou sur les draps. Quelle tristesse. Mais son cas n'était peut-être pas désespéré, après tout Alice semblait avoir bien compris que l'homme ne parvenait pas encore à se libérer de quelques préjugés, de quelques idées préconçues sur la nature des désirs et envies sexuelles de sa compagne, et c'est donc ainsi, d'une manière bien provocante, qu'elle vint à apposer lentement l'un de ses doigts ganté sur ses lèvres, l'amenant à arborer un religieux silence. Et elle parla, finement, pour le ramener à quelque chose que se promettait bien plus ardent que ses prudes caresses :

« Tu sais, Balthazar, parfois... Parfois, il faut laisser parler le corps... »

Le ton, l'expression, la voix... l'homme vint à se laisser complètement faire quand elle se permit ce commentaire des plus claires, lui faisant remarquer que malheureusement, que ce soit par malaise, crainte, ou une autre raison qu'il ne pouvait s'expliquer il... gagnait plus de temps qu'autre chose à continuer de déblatérer en cet instant l'expression d'un amour qu'elle avait déjà parfaitement comprise ! Non en revanche, il se sentit presque bercer par la douceur de ses caresses, le rythme lent et délicat qu'elle vint à produire en laissant lentement descendre ses mains sur son corps, passer sur son pectoral avec de biens délicates attentions, puis continuer sa descente sans que l'homme ne vienne perdre un instant le regard de la jeune femme, ses yeux pétillants d'envie, de besoins, d'une chaleur qu'elle essayait lentement de lui communiquer, avec un effet qui, pour la rassuré, était bien au rendez-vous. Aussi hypnotisé qu'il était, il vint bien vite à comprendre qu'elle n'avait pas envie d'avoir un chiot, surtout après qu'elle ait passée tant de temps à côtoyée Melinda, qui devait se trouver bien loin de la fine délicatesse dans son comportement naturel une fois au lit, alors ce n'est pas sans se trouver pour une fois bien trop calme qu'il vint à poser un regard critique sur son comportement de plus tôt ! Il voulait honorer le corps de la jeune femme, il voulait l'avoir rien que pour lui depuis des semaines, alors pourquoi agissait-elle comme un homme sans expérience, presque craintif ? Si il ne pouvait encore se donner de réponse, elle vint à lui en donner une, tandis qu'elle passa délicatement ses doigts sous sa ceinture, pour venir saisir son membre en sérieux état d'érection :

« Voilà... Lui parle à ta place, Balthazar... Et tu sais ce qu’il me dit, ce qu’il me murmure dans le creux de l’oreille ? Il me dit qu’il se moque de mon statut social, et que, peu importe que je sois une Princesse... »

Il la sentit glisser contre lui, monter à son oreille en se tendant le long de son corps, non sans jamais lâcher son sexe, et tandis qu'il commençait à bouillir intérieurement, se retenant temps qu'elle n'avait pas finit de lui parler, mais ne manquant pas de frémir longuement. Là, elle venait de le débloquer en partie, mais ce n'était pas encore assez... Par chance, ou par maîtrise, elle avait toutefois avoir les mots parfaits pour venir véritablement le libérer :

« ...Lui, il a envie de me baiser bien fort...
 -  Oh d'accord, se permet-il d'une voie légèrement malicieuse. Très bien ma belle Alice, toute mes excuses, je vais te montrer qu'il n'y a pas que lui ! »

Se décalant volontairement sur le coté, l'amenant donc à glisser sur le matelas avec un geste qui se veut encore calme, il se positionne au dessus d'elle sans attendre, afin de la bloquer sous lui, et vient avec un comportement tout à fait plus honnête lui voler un autre baiser, alors que la main sur sa joue quitte la douceur de sa peau pour descendre le long de son cou. Quelle différence ? Le baiser, langoureux, passionné, il le rallonge encore et encore alors que ses doigts se baladent sur sa peau nue, puis viennent attraper le haut de sa guêpière, et l'obliger à libérer la poitrine d'Alice, laissant les deux orbes de chairs se révéler à son oeil attentif, toujours soutenus par en-dessous par le tissu tendu. Quand il quitte ses lèvres avec un souffle chaud, qu'il n'essaye nullement de cacher c'est pour descendre lentement le visage vers ses seins, où il vient délicatement sortir la langue pour les goûter avec plaisir, tandis que sa main désormais libre vient quérir celui qui ne reçoit pas d'attention pour le presser dans sa paume, la malaxant et le caressant en de longs mouvements circulaires. Mais plus que tout cela, il avait une envie, quelque chose qu'il n'avait pas encore fait à qui que ce soit, et dont il voulait tester l'efficacité. Alors quel meilleur moment pour le faire que sur la femme qu'il désirait tant, qu'il voulait tant, afin de voir si l'effet déjà particulièrement puissants de ses crocs pouvait trouver une forme de renforcement, outre l'excitation certaine de celle qu'il comptait faire frémi de bonheur durent les prochaines heures de cette nuit naissante ?

Sortant lentement les dents, les faisant passer sur la poitrine gonflée de la demoiselle, et se trouvant une posture un peu plus stable en venant installer son genou entre les jambes de la demoiselle, la forçant par là à écarter un peu les siennes, il prit un léger souffle, puis se lança enfin : La morsure si particulière des vampires, il ne vint pas la faire à son cou, mais préféra de manière étonnante la produire sur la chair rebondie et douce de son sein droit, mordant au plus près de son coeur, et écoutant en cet instant les palpitations croissante de la jeune femme avec ce doux bonheur de la savoir des plus sensibles à son approche. De manière bien plus mesurée désormais, il vint à continuer de remonter sa jambe, de manière à venir la presser contre l'intimité encore couverte d'Alice, et se mit à accomplir de longues succions sur sa poitrine gorgée de sang, tandis que l'autre main, désormais assurée, vint à venir princer le tétons de la jeune femme, le tirant pour le décontracté légèrement, avant de le faire vriller de droite à gauche entre son pouce et son index, afin d'accompagner la morsure. Le vêtement qu'elle portait le gênait, mais il ne comptait pas s'y attaqué de suite, il prenait son temps, elle avait réussi à le réveiller de sa douce rêverie amoureuse, et il se sentait enfin en forme, prêt à répondre à toutes les attentes de la demoiselle sans douter. Oui de lui imposer les siennes sans qu'il ne vienne à les rejetées ! C'est d'ailleurs après une bonne minute d'une longue morsure qu'il sortit ses crocs de sa chair, avant de passer un fin coup de langue pour récupérer le sang perlant, et redresser le visage pour la regarder avec une douce flamme dans le regard.

« Depuis le temps que cette poitrine me faisait de l'oeil. »

Le ton est aussi provocateur qu'amusé, et tandis qu'il lui adresse un délicat sourire, ses doigts viennent chercher la ficelle dans son dos, afin de la délier.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mercredi 04 janvier 2017, 22:32:57
Il avait suffi de quelques mots pour décoincer Darthestar, pour le libérer de son inertie, de cette torpeur dans laquelle il s’engluait, par crainte, par amour, par cet étonnant mélange des deux. Les quelques mots d’Alice lui avaient fait comprendre que, toute aussi Princesse qu’elle soit, la jeune blonde restait avant tout une femme, soumise, en ce sens, aux mêmes conditions que n’importe quelle autre femme. Baklthazar semblait enfin avoir réalisé cet état de fait, et se réveilla alors, repoussant Alice, inversant les rôles en se positionnant au-dessus d’elle. Silencieuse, mais respirant toutefois fortement, la jeune Princesse se coucha sur le lit, clignant des yeux en regardant son amant. Il se désintéressa de ses lèvres, pour se rapprocher d’une partie du corps de la jeune femme qui attirait l’attention : sa belle poitrine.

Pour son bonheur, Alice avait toujours eu une belle poitrine, et, là, dans cette guêpière, ses seins avaient l’air écrasés, ce que Balthazar nota. Ses mains s’agrippèrent au rebord du corset, et il le tira en arrière, faisant glisser le morceau de tenue, dévoilant ainsi les mamelons de la Princesse, qui gémit ensuite en sentant l’une des mains de l’homme s’attaquer à un sein, sa bouche filant sur l’autre. Ce contact ne manqua évidemment pas de la faire frissonner, le plaisir se diffusant en même temps qu’une certaine et heureuse forme de douleur.

« Haaaaa... !! »

Alice émit un long gémissement de plaisir, ses mains s’étalant sur le lit, glissant contre ses cheveux. Elle gémissait, car Alice aimait beaucoup qu’on s’occupe ainsi de ses filles. Le contact était toujours délicieux et agréable. Et, si Balthazar avait été lent à sortir de sa coquille, il se révélait être un très bon amant. Les joues d’Alice, de fait, exprimaient le plaisir de leur propriétaire, des rougeurs perlant à leur surface. Oui... Oui, c’était vraiment ça qu’elle aimait ! Se laisser aller, soupirer, gémir de plaisir, sentir l’appel du sexe, le désir progressif qui montait dans sa poitrine, remontait dans son corps, et l’emportait joyeusement. Là, elle se laissait aller, s’abandonnant à cette vague, à ce frisson qui la traversait.

« Hmmmm... !! Haaaaaaannnn... Ba... Balthazar, haaaaa... »

Ce dernier continuait à s’approprier ses seins, qui se gonflaient, les tétons se durcissant sous le plaisir. Le corps de la jeune Alice remua encore, glissant le long du lit, ses jambes frottant la couverture. Elle respirait profondément, haletant de plus en plus, et sentit alors les dents de l’homme racler son sein, ce qui provoqua chez elle un frisson réflexe, son corps se redressant sur place, une stimulation la traversant de part en part... Et elle ne gémit pas, mais hurla :

« Haaaaaaa... !! »

Il... Il la mordait ! Et, si on aurait pu croire qu’Alice pouvait refuser ça, en en ayant peur, ce fut tout l’inverse. Comme dit précédemment, elle avait été formée par Mélinda, et Balthazar avait dû le sentir en la léchant au cou. La vampire lui avait appris à aimer les morsures, et il n’était d’ailleurs pas faux de dire que, maintenant, Alice en raffolait. Elle sentit donc Balthazar la mordre à hauteur du sein, une zone très sensible, et il aspira ensuite son sang, qui afflua en de belles quantités, puisqu’il était proche de son cœur. Les yeux d’Alice se fermèrent pendant quelques secondes, et elle se crispa encore sur le lit, comme si tous ses muscles ressentait le plaisir, comme si cette vague de désir s’imprimait et se marquait dans sa propre chair.

Elle remuait donc sur le lit, frottant son corps contre le sien, et déplaça l’une de ses mains, crispant ses doigts sur ses cheveux, caressant ses cheveux, appuyant ses doigts dessus, se cramponnant à lui.

« O-Oui... Oui, haaaa, hmmm... En-Encore, haaaa... Encore, Balthazar... Hmmmm... !! »

Encore ne serait toutefois pas forcément une bonne idée, car, si Alice perdait trop de sang, elle s’endormirait... Ou n’aurait en tout cas pas la force de continuer les ébats longtemps. Mais elle n’était guère en état de réfléchir. Elle sentait la verge de l’homme caresser son corps, tout son poids s’affaissant sur le sien, la comprimant tendrement... Que de sensations magnifiques ! Alice fondait littéralement sur place, appréciant fortement ce qu’il lui faisait.

Il était donc bien naturel qu’elle en demande plus !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 08 janvier 2017, 02:31:39
Il y a des choses que seuls un vampire peut connaitre sur son partenaire, lors d'une relation charnelle, et pour le coup Darthestar n'allait pas s'en privé, tant d'élément étant à noté en cet instant qu'il comptait bien ne pas en louper un seul, par le simple désir de pouvoir s'en servir pour offrir toujours plus de plaisir et de bonheur à celle qu'il appréciait tant. Son sang était chaud, plus en tout cas qu'il ne devrait l'être de nature, et il y avait aussi cette pression, comme si celui-ci voulait presque se presser sur ses crocs, ce qui laissait bien comprendre que la jeune princesse n'en était pas à sa première "étreinte". Elle avait déjà connue cela, et l'appréciait, terriblement, chose qui se traduisait par cette forme d'accélération sanguine, qui aidait autant le vampire à se sustenter, que la personne mordue à s'offrir un plaisir plus vif, plus fort, et si normalement bien des êtres vampiriques ressentait quelques réticences à profiter de la succion sur une personne déjà marquée, ce n'était pas le cas du vampiroïde, qui profitait avec une joie intense de cette situation. Il l'avait rien que pour lui, pouvait enfin passer ses crocs sur son corps si beau, si délicat, il ne pouvait que se sentir heureux durant un tel instant, et cela ne vint qu'à le pousser à aller un peu plus loin que présupposé dans sa morsure, sûrement pas assez pour la rendre folle, ni l'anémier, mais bien assez pour qu'elle puisse pleinement s'abandonner à cette situation, alors qu'il sentait les doigts fin de la princesse passer dans ses cheveux d'un air invitant.

Quel dommage que toutes les bonnes choses aient foncièrement une fin, mais il se dut de relâcher ses crocs, et l'observa, gémissante, frémissante, terriblement charmante, venir lui en demander plus :

« O-Oui... Oui, haaaa, hmmm... En-Encore, haaaa... Encore, Balthazar... Hmmmm... !! »

Il ne lui répondit pas de suite, commençant surtout par remonter le long de son corps, son torse finissant par venir comprimer à nouveau sa poitrine sensible, et son excitation venir se coller entre les jambes de la princesse, pour s'approcher de son visage déjà tant expressif de son vif état de désir et de besoin. Il n'avait jamais imaginer la voir ainsi, il n'aurait pas non plus eut l'occasion de penser qu'elle serait capable de perdre un tant sois peu le contrôle, pour finalement venir lui quémander d'un air implorant de ne pas cesser son contact vampirique, et pourtant il avait désormais juste sous les yeux la preuve que la jeune femme était en train de lentement se laisser aller dans un désir imparable, et qui obtenait une réponse directe et obligatoire de la part du vampiroïde.

Il l'embrassa, longuement, collant son corps au sien dans une étreinte vive, désireuse, tandis que son bras allait lentement se glisser entre le dos de la jeune femme et le matelas, afin de venir chercher quelques fils qui commençaient à devenir particulièrement embêtant, du point de vue du besoin de plus en plus implacable de Darthestar. Il ne voulait plus avoir de barrière entre lui et elle, il voulait pouvoir sentir la moindre parcelle de sa peau contre la sienne, pouvoir humer sa douce odeur, pouvoir mordiller la jeune femme et prendre soin d'elle sans qu'un bout de tissu ne vienne le rappeler à l'ordre dans sa quête du plaisir d'Alice. Sa main trouva d'ailleurs les nœuds de la guêpière, et alors qu'il l'emportait avec un bonheur fou dans un baiser langoureux et sans fin, ses doigts vinrent rapidement démêler ce qui se trouvait dissimulé à son regard, avant de progressivement délacer l'intégralité de la tenue pour qu'il puisse l'ôter d'un geste. Et c'est d'ailleurs ce qu'il fit alors qu'il rompit enfin le baiser, il quitta certes son corps un instant, un peu à contre-coeur, mais ce ne fut que pour attraper la guêpière sans attaches, et la faire glisser loin du corps de sa chère princesse, lui offrant enfin la vue du corps parfaitement glabre de la belle dame, et ne fit donc que raviver son désir de la posséder ce soir... Désormais, il pouvait répondre :

« N'ai crainte, Alice, je ne comptes pas cesser... Sûrement pas. »

Il revint se coller à elle, mais était une nouvelle fois descendu pour revenir taquiner de sa langue, et de ses lèvres, la poitrine de la femme, enfin libérée de la moindre entrave possible, ce qui ne fut pas sans arranger le vampire qui vint le gober, le mordiller, le suçoter en écoutant toujours les doux gémissements de sa compagne, à la recherche de la sensation qui lui faisait le plus de bien. Lui même, sous le coup de l'excitation, avait vu son souffle devenir plus rapide, plus chaud, chaque expiration venant doucement caresser la peau sensible de son amante, tandis qu'il jouait de manière de plus en plus vile avec ses deux beaux orbes de chairs. Mais il ne comptait pas s'arrêter là, bien sur, il venait de le dire, il ne "comptait pas cesser", et par là il entendait que se mettre une quelconque limite serait à peu près aussi productif à ses yeux que de couper court à l'ébat. Non, tandis qu'il continuait à passer doucement sa langue sur ses tétons déjà durcis, venant y appliquer de lents mouvements pour les écraser sous son muscle buccal, sa main droit était partie se perdre sur le corps délicieusement chaud et parcouru de frissons d'Alice, descendant lentement de ses flancs à son ventre, puis encore plus bas, passant sur la naissance de ses cuisses pour finalement continuer son chemin jusqu'à parvenir entre ses cuisses, où ses doigts vinrent passer délicatement le long de l'intimité de la jeune femme. L'excitation s'y ressentait déjà un peu, mais pas assez au goût de l'homme, il souhaitait vraiment la pousser plus loin que ça dans le plaisir, et il ne tarda pas à faire de lents gestes de l'annulaire et du majeur le long de sa fente, appuyant un minimum pour qu'elle en ressente le plein frisson à chaque fois qu'il descendait et remontait la pulpe de ses doigts sur ses lèvres sensibles.

« Est-ce que ma belle Alice soumise aurait quelque chose à demander ? Qu'elle n'hésites pas à m'en faire part. »

Il serait bien dommage en effet qu'elle n'ose lui avouer ses besoins par simple fait qu'elle préférait lui laisser la main, après tout elle pouvait sûrement faire de cette soirée un instant de pur bonheur si elle lui avouait ses besoins les plus inavoués, mais il n'attendait pas de réponse immédiate. Non avant, de manière bien maîtrisé, et avec une application surprenante, il passait ses doigts sur son intimité en accélérant le rythme, en entrouvrant ses lèvres intimes, en prenant même le soin de passer de temps à autre en écrasant légèrement son bouton de plaisir. Tout était bon pour la rendre de plus en plus incapable de se défendre, de ne pas avouer ce dont elle avait besoin en cet instant, que cela soit un caprice, ou une demande implorante. Le but dans le fond était de lui offrir un moment inoubliable, et il faisait tout pour, passant de mouvements ralentis et appuyés à des caresses plus vives, plus intenses, toujours à l'écoutes pour s'assurer qu'elle ne s'en lassait pas. Et quand il sentait qu'elle commençait à s'y habituer, il allait plus loin, pinçait son clitoris, le tiraillait aussi, puis finalement vint placer ses doigts au niveau de l'entrée vaginale de celle qu'il aimait tant, y glissant ses doigts lentement pour continuer ses rapides mouvements de manière plus intime, plus vifs aussi, caressant à son entrée les parois internes si sensibles de la jeune femme avec un plaisir non-feint.

Il adorait la sentir aussi fébrile, aussi offerte, il adorait aussi le fait d'être celui qui lui offrait autant de plaisir en cet instant, et c'est avec un air un peu taquin qu'il vint à passer la langue sur son seins marqué de sa morsure, avant de venir lui offrir une petite provocation, sûrement inutile, mais faites pour jouer un peu avec la belle Alice, voir à quel degré de son excitation elle se trouvait :

« Alors ma douce Alice, dois-je y aller de suite prestement... aah... Ou préfères tu que je garde cela pour quand j'userais d'autre chose que mes doigts ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 09 janvier 2017, 00:51:32
Alice était fébrile, en effet. Ce mot résumait bien, à lui seul, l’état actuel dans lequel elle était. La jeune femme tremblait sur place, vibrante de désir, assoiffée et impatiente. Darthestar avait bu son sang, suffisamment pour les exciter mutuellement, mais, fort heureusement, pas assez pour l’épuiser. Alice se sentait donc d’attaque, et Balthazar devrait aussi l’être, maintenant, encore plus qu’auparavant... Car le sang de la Princesse était très particulier, et même, d’un certain point de vue, atypique, puisqu’elle avait été bénie par le Patriarche. En conséquence, son sang était particulièrement délicieux et vif. De plus, Balthazar l’avait mordu à hauteur du sein, ce qui n’avait pas manqué d’exciter fortement Alice. La tête blonde avait ainsi perdu tout son calme, mais, malheureusement pour elle, Balthazar n’avait pas encore pleinement mesuré ce qu’il avait fait... Ou, plutôt, l’état dans lequel il avait mis Alice.

Elle déglutissait lentement, et se retrouva nue, à l’exception de ses gants et de ses collants. Balthazar, d’un certain point de vue, lui rappelait Melendil. Son fiancé était, comme lui, quelqu’un qui la plaçait sur un piédestal, ayant du mal à voir la femme se dissimulant sous les fines et voluptueuses robes de la Princesse. Il fallait donc le motiver, et, manifestement, elle allait devoir faire la même chose ici. Quand l’homme retira la guêpière, il put voir le corps d’Alice, sa belle peau traversée de multiples plaques rouges, le désir brûlant dans son corps, se lisant sur ses yeux, sur ses lèvres entrouvertes, sur la manière dont elle se tortillait lentement sur le lit... Alice soupirait, et caressa le torse de l’homme avec ses mains, susurrant son nom, semblant l’implorer de venir étancher la soif en elle.

« Ba-Balthazar... »

La Princesse se mit à gémir, et se mordilla ensuite les lèvres, redressant sa tête vers l’arrière, quand l’homme alla aventurer ses doigts en elle. Il les glissa entre ses cuisses, atteignant sa fente intime, et titilla son sexe, la masturbant tendrement, se penchant vers elle, détaillant son visage. Yeux clos, Alice soupirait, ouvrait et fermait les lèvres en soupirant et en gémissant à moult reprises. Elle se tortillait sur le lit, couinant encore, émettant de multiples gémissements.

Elle sentait les doigts de l’homme atteindre son bouton de plaisir, et soupira encore, posant sa main sur sa nuque, et appuya dessus, tout en se redressant, venant l’embrasser fougueusement, taisant ainsi les mots que le vampiroïde avait commencé à fournir. Il lui avait demandé, pour autant qu’elle ait compris, ce qu’elle voulait qu’il fasse... Comme si la question pouvait encore se poser ! La réponse n’était-elle pas, pourtant, évidente, au vu de son état actuel ? En transe, et incapable de se retenir, Alice avait furieusement chaud, avec une envie terrible de faire l’amour, de baiser.

Alice l’embrassa donc fougueusement, et rompit le baiser, frottant ses cuisses contre les siennes.

« Tu... Tu as attisé le feu en moi, Darthestar... En me mordant, haaaa... Il... Baise-moi, putain ! »

Difficile de faire plus clair, pour le coup !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 09 janvier 2017, 17:50:40
Actuellement, la princesse était bien sûrement plus honnête que lui, c'était un fait. Même, si il pouvait se le permettre, là où elle était capable d'entièrement se laisser allée sous ses caresses, de les exprimer par ses gémissements, ses frissons, ses lents mouvements de plaisirs sous son corps, le vampire avaient encore, et ce bien malgré le fait qu'elle lui avait offert toute possibilité de prendre soin d'elle, de minces limites qui l'empêchait de pleinement s'y appliquer. Non pas qu'il n'était pas complètement fou d'elle, qu'il ne souhaitait pas l'entendre gémir au diable qu'elle était prête à se damner pour un peu plus de plaisir, bien au contraire il adorait avoir le droit de s'attribuer le bonheur de la jeune femme, et de le provoquer de la manière la plus sensuelle possible, mais il ne parvenait pas à faire passer ses propres envies à l'avant, pour la simple et possiblement bonne raison qu'elle était à ses yeux celle à qui il devait offrir, et non celle dont il devait s'accaparer la joie pour ses propres sensations. Était-ce une idiotie de sa part ? Peut-être, il n'était dans le fond pas capable de trancher sur ce point, mais il était en tout cas incapable de venir la satisfaire tout en se mettant à l'avant, allant vers elle pour connaître ses besoins, ses pulsions, comme ayant besoin de son accord pour progresser toujours un peu plus sur le chemin de leurs ébats. Mais en tout cas, cela ne pouvait que lui permettre de s'assurer de l'état de la jeune femme, voir peut être de la taquiner un peu dans sa pseudo-frustration, aussi acceptait-il cette légère passivité, malgré sa nature dominante.

Alice quand à elle ne s'exprima pas de la même manière, et lui fit non seulement bien comprendre que son jeu avait bien assez duré, mais que surtout, si il ne commençait pas à se faire un peu plus clair dans ses propres envies, il allait sûrement finir par la décevoir. Du moins, c'est ainsi qu'il comprit le long baiser langoureux qu'elle vint lui prodiguer, ce baiser passionné où elle vint écraser ses lèvres contre les siennes sans attendre, y captant autant son souffle que son amour, avant de le rompre tout aussi sèchement, pour lui offrir l'un des propos les plus surprenant auquel il pouvait s'attendre, ne manquant pas de lui offrir un sourire des plus honnête, éclatant d'affection, bien loin de ses fausses expressions qu'il conservait en public :

« Tu... Tu as attisé le feu en moi, Darthestar... En me mordant, haaaa... Il... Baise-moi, putain ! »

Point de mots pour lui répondre, il vint plutôt lui offrir une légère pichenette sur son bouton de plaisir déjà si sensible en ces circonstances, avant de se permettre quelques propos plus claire, en chuchotant à son oreille d'une voix chaude, embrasé par l'accord qu'elle venait de lui faire sur ses envies les plus sauvages :

« Très bien Alice, très bien, je ne te fais plus attendre. »

Il s'écarta d'elle pour se donner un peu plus de marge d'action, par le plus simple désir de rester efficace et de ne pas perdre plus de temps en quelques maladresses bien dommageable, et vint ôter sa ceinture, puis se mit enfin complètement à nu devant la princesse. Adieu pantalon, et sous-vêtements, il se trouvait désormais dans le même état qu'elle, et dévoilait enfin la totalité de son excitation, son sexe tendu revenant lentement frotter entre les cuisses de son idylle tandis qu'il retrouvait le confort de son contact, l'enlaçant tout contre son torse pour l'aider à patienter tandis qu'il guidait rapidement de sa main son membre vers l'intimité de la jeune femme, son gland frottant tout contre ses lèvres sensibles.

Et il entra alors lentement, profitant tout autant qu'elle, il l'espérait, de chaque centimètre qu'il venait à gagner en rapprochant ses hanches de son bassin, goûtant à l'exquise sensation de se lier de plus en plus à cette femme pour laquelle son coeur battait si fort, ouïssant le moindre de ses gémissements à mesure qu'il écartait les pans les plus sensibles de sa chair. Combien de temps avait-il attendu de pouvoir lui offrir ceci, de pouvoir s'offrir aussi ces frissons tout simplement divins, qui lui remontait le long de la colonne pour lui dévoiler, avec un plaisir sans noms, qu'il pouvait enfin se permettre de la posséder, ne serait-ce que l'instant de cette nuit ? En ce moment il ne le savait plus, mais il continua son mouvement jusqu'à joindre leurs deux bassins avec un fin gémissement, et n'attendit pas pour quérir les lèvres de la femme pour l'embrasser longuement une nouvelle fois, sa main droite se perdant une nouvelle fois dans sa longue chevelure blonde tandis que l'autre se posait de manière sereine au niveau des hanches de la belle jeune femme, afin de s'offrir un appui non négligeable pour ce qui allait suivre. L'obligeant à relever un peu les jambes dans cette posture, non sans couper court aux longs baisers qu'ils s'échangeaient, il vint finalement à se camper un peu mieux sur ses jambes, histoire d'avoir un certain appui, puis une fois assuré, opta pour quitter une dernière fois les lèvres savoureuse de la princesse, avant de lui offrir un nouveau sourire, plein d'assurance, afin d'opter pour une dernière petite taquinerie avant de rentrer dans le vif du sujet :

« J'espères que tu es prête à assumer ta demande. »

Et c'est sur ce timbre mutin qu'il se mit à bouger en elle, sans la moindre seconde de latence, commençant déjà à la prendre vivement, ayant volontairement choisit de laisser un peu la douceur de coté pour l'instant, y préférant quelque chose de plus direct, de plus honnête, le vampire ne pouvait se cacher de vouloir la satisfaire d'une manière autrement plus efficace que par quelques lents mouvements de préparation. Chaque mouvement était un véritable plaisir, un moyen d'enfin extérioriser toutes les envies qu'il pouvait avoir envers cette jeune femme qu'il désirait tant, et loin de pouvoir bien se maîtriser en l'état des choses, il se retenait quand même histoire de ne pas lui offrir tout ce dont il était capable dés maintenant, souhaitant tout de même pouvoir la combler de bien d'autres manières à mesure qu'il la posséderait entre ses bras. Toujours prêt toutefois à lui rappeler ses propres pulsions, il ne manqua pas de laisser toujours traîner ses crocs le longs de son corps, laissant de coté les baisers pour la laisser exprimer ouvertement le tout de son plaisir, la main perdue plus tôt dans ses cheveux s’étant placée sur son épaule pour que son corps ne puisse reculé quand il s'enfonçait en elle, afin qu'elle puisse sentir à chaque passage le moment où il butait tout au fond d'elle avec un plaisir aussi vif que grisant. Et tandis que son souffle s'accélérait, que le plaisir montait doucement en force et en importance, l'homme profitait du moindre écho de jouissance de sa belle Alice, souriant au moindre de ses frissons, de ses gémissements, de ses cris, l'invitant sans qu'il ne se le permette encore d'en faire toujours plus pour la frêle dame perdue dans son emprise.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 15 janvier 2017, 23:11:56
Elle sourit malicieusement, révélant ses magnifiques dents blanches, tout en sentant la virilité du vampiroïde se presser contre ses cuisses, son membre chaud approchant de sa fente intime. Alice frissonnait sur place, et se pinça les lèvres, un sourire ravi se dessinant sur ses lèvres.

« Oui... Bien sûr que je le suis ! »

Il en profitait pour la taquiner un peu, avec cette expression de la fierté virile masculine. Ils y étaient. Au bord du point de rupture, cette zone où le plaisir allait exploser dans une vague infinie et immense. Oui, Alice n’attendait que ça, s’avérant de plus en plus fébrile, et se mordilla les lèvres quand la virilité massive de l’homme s’approcha. Balthazar avait visiblement très envie d’elle, et Alice ne put que sourire, ses dents brillant joyeusement en le sentant s’approcher. Elle retint sa respiration, et poussa un long gémissement quand la queue de l’homme commença à s’insinuer en elle, se dessinant un chemin.

Alice gémit longuement, poussant rapidement un cri de plaisir, et écarta les cuisses, cherchant à accepter aussi largement que possible ce membre en elle. Ses yeux se fermèrent, et elle étouffa un gémissement, tout en sentant la main de Darthestar se crisper sur son épaule, en appui. Il remuait longuement en elle, accélérant peu à peu le rythme, et Alice, elle, suivait avec plaisir, ne faisant qu’accepter la présence du membre chaud de Balthazar dans son corps.

« Haaaaa... Hnnnnn... Mmmmhhmmmm... !! »

S’il voulait l’entendre gémir, il allait se régaler. Au milieu des craquements et des couinements du lit, les gémissements et les hurlements d’Alice formaient un magnifique fond sonore, une délicieuse berceuse qui accompagnait le duo dans leurs ébats et dans leurs élans. La Princesse se tortillait sur le lit, pendant que son amant menait le rythme, l’entraînait sur une danse endiablée. Elle fermait généralement les yeux quand elle faisait l’amour, et maintenait une main sur la nuque de l’homme, allant parfois l’embrasser, pressant son corps contre le sien. C’était ça qu’elle aimait, en réalité... Sentir le corps de l’autre se serrer sur le sien, onduler en elle, remuant en harmonie... Ah, que de sensations magnifiques !

Alice poussait de longs cris de plaisir, et caressait avec son autre main le solide dos de Balthazar, allant parfois même, quoique de manière inconsciente, à le griffer !

« Ba... Balthazar, haaaa... O-Oui, ouiii, hmmm... Haaaaaaa... »

Soupirs onctueux, cris de plaisir sincères... Alice goûtait au bonheur, un bonheur primitif et ancestral, mais ô combien jouissif !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 17 janvier 2017, 16:58:22
Il ne pouvait plus se détacher d'elle. Son corps, son esprit, le tout de son être n'était plus que focaliser sur la belle jeune femme qu'il tenait entre ses bras, cette amante qui occupait la moindre de ses pensées, le moindre de ses désirs. Il voulait tout lui offrir, et tout lui prendre, complètement incapable de réfléchir à autre chose que ses courbes à se damner, à ses doux soupirs, mélopée mystique qui enivrait ses sens, et le moindre de ses mots, qui étaient autant d'invitations à ce qu'il perdes définitivement l'exprit pour se livrer tout entier à la demoiselle. Il était aller la taquiner, la provoquer, mais dans le fond, peut-être était-ce aussi l'aveu d'un trouble un peu plus profond, celui que la princesse n'avait elle rien à faire pour obtenir de l'homme ses plus clairs et incroyables fantasmes, sans n'avoir finalement à ouvrir les lèvres pour le mener à elle, quand lui ne savait quoi se permettre face à cette merveilleuse compagne. Mais au final, cela ne changeait pas grand chose à la situation, ses doutes n'étaient qu'illusions, et tout autant qu'il se pensait maladroit, chacun de ses gestes s'affinaient pour aller à la convenance d'Alice, par un simple instinct, chacune de ses caresses se muant en promesses de la combler, et chacun de ses soupirs en aveu de son profond désir de lui permettre de sentir bientôt les plus incroyables des bonheurs. Et cela n'attendait peut-être finalement qu'une réponse, que quelques mots de la jeune femme déjà au bord du gouffre, déjà prêtes à y plonger corps et âmes, ce qu'elle lui fit bien sentir :

« Oui... Bien sûr que je le suis ! »

Ils s'unirent. Les réactions d'Alice ne se firent pas attendre, tout comme celle du vampire, dont les pensées et les troubles s'échappèrent pour ne laisser que l'homme plein de bonne volonté, et d'un amour fou pour celle qu'il avait désormais la possibilité de portée au comble de son plaisir. Ce fut sans attendre qu'il accéléra, sans attendre non plus qu'ils se laissa porter par les baisers et les muettes injonctions de la femme, collant son corps au sien, l'écrasant tendrement de sa carrure tandis qu'il bougeait en elle avec autant de volupté que d'ardeur, se délectant du moindre instant où leurs chairs se lovaient l'une contre elle, laissant chaque instant être un message porter par des actes, et non plus des mots. Il l'entendait gémir, encore et encore, chacun lui rappelant de faire tout pour que le prochain soit encore plus fort et désinhibé que le précédant, et il s'évertuait dans ses passage en elle pour le lui offrir, jouant de vitesse, de profondeur, de coup subit et de lents mouvements frustrants pour se permettre de faire monter tout autant le besoin que le plaisir de la jeune femme durant ce merveilleux moment. Lui même haletait, pas tant par une certaine faiblesse physique, l'homme étant d'autant plus endurant que les sentiments qu'il tenait pour la jeune femme se faisaient garant de ne pas lui laisser de repos tant que la femme n'aurait pas goûté à l'infini bonheur de cet échange charnel, mais bien parce que l'excitation l'amenait lentement à se sentir le souffle coupé, haché, soutenant finalement le rythme de chacun de ses passages en elle alors que ses mains continuaient de nouveau à flatter son corps de multiples caresses purement désireuse.

« Haaaaa... Hnnnnn... Mmmmhhmmmm... !! »

Ces échos, si délicieux, si engageant, du plaisir d'Alice était un élément qui lui permettait de ressentir d'autant plus le besoin et l'appréciation de son amante pour cet instant qu'il partageait, et se laissant complètement guider par ses propres envies, c'était avec une application de plus en plus précise qu'il trouvait ce qui faisait trembler la jeune femme, ce qui la rendait folle de bonheur, ce qui ne lui laissait que peu de choix entre gémir de ses bienfaits, ou crier sans retenu sous l'effet de ses vifs passages. Il accélérait encore, trouvant toujours dans ses forces de quoi la mener droit vers l'orgasme, venant quérir un baiser dans les moments où la belle princesse pouvait reprendre un peu son souffle, et l'observait parfois avec des yeux mi-clos, un large sourire sur le visage à la vue de l'expression quasi-extatique de celle qu'il aimait, y voyant la promesse de son bien-être. Il accélérait toujours, cherchant à la pousser à sa limite alors que ses lèvres se perdait sur sa peau chaude, en sueur face aux sensations qu'elle vivait, et que ses doigts allaient tantôt lui offrir un soutien pour lui faire connaître des mouvements plus profonds, plus brutaux, tantôt lui permettre de passer sur ses seins, ses hanches, ses fesses ou encore ses cuisses, y plaçant une poigne désireuse, mesurée certes, mais qui exprimait l'envie de l'homme de posséder la princesse rien que pour lui, ne serait-ce que pour cet instant. Et encore une fois, il accélérait sans retenue, ne cessant jamais de maintenir un rythme infernal, un rythme uniquement là pour offrir tout ce qu'il pouvait à la belle jeune femme, cherchant bien malgré lui à ce qu'elle soit la première à atteindre le comble de son plaisir :

« Ba... Balthazar, haaaa... O-Oui, ouiii, hmmm... Haaaaaaa...
 -  Nnnnh... Alice ... ah ... ah... Ma belle Alice. »

Juste le ton chaleureux de sa voix, l'expression simple de son bonheur que de l'avoir à ses coté, ses mots étaient hachés, son souffle court... Il sentait les griffures dans son dos, la chair de la femme sous son corps, la volupté de ses seins écrasés par son torse, le souffle chaud de de la princesse contre sa peau, la légère moiteur de leurs deux corps tant et tant noué l'un contre l'autre. Les sensations se mélangeaient en une seul, un plaisir pur, infini, dépourvu d'entraves ou de réflexion, simplement le bonheur mêlé de la princesse et du vampiroïde, alors qu'il n'y avait même plus de capacité, de l'un comme de l'autre, à ce qu'il se passait quelques minutes avant. Seul comptait le plaisir, et l'homme n'avait même plus la capacité de se poser la question de l'efficacité de ses passages. A quoi bon ? Il était au bord de l'explosion, la jeune femme aussi... Et rien n'indiquait le contraire. Leurs baisers étaient plus court, le souffle manquait, mais ils étaient nombreux, indubitablement enfiévrés, incontrôlés mais toujours nécessaire. La jouissance approchait, mais le vampire souhaitait toujours inconsciemment qu'elle puisse être la première à l'atteindre. Mais les fait était là, il en avait envie, et besoin, jouir une première fois, et pouvoir continuer de prolonger l'infini bonheur de cette situation sans avoir à réfléchir à tout cela. Difficilement, essayant tant bien que mal de se contrôler alors que ses hanches souhaitaient plutôt continuer de bouger d'elle-même pour leur bien-être à tout deux, il vint à son oreille, et exprima entre deux soupirs de plaisir la petite question qui commençait lentement à le couper de son état d'extase aussi incroyable que divine.

« Je...hha... Je vais jouir Alice... ha...Dois-je... ha... sortir ma belle ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 22 janvier 2017, 22:21:32
Alice était couchée contre l’homme, et, encore et encor,e il s’enfonçait en elle, épousant ses formes, sa masse musculaire s’aplatissant sur elle. Elle gémissait, soupirait, haletait, le corps en feu, tout en sentant le vampiroïde continuer à se glisser en elle, enfonçant son épée de chair. Alice le coinçait, le maintenait, voulant sentir ce membre, encore et encore. La pénétration de Darthestar créait à l’encontre d’Alice une soif de sexe. Ils s’embrassaient de moins en moins, car ils faisaient l’amour, et étaient donc occupés à se pénétrer mutuellement, à haleter, et à gémir. Peu à peu, toutes les autres sensations disparaissaient. Oh, elles étaient toujours là, mais... Alice n’en avait plus vraiment conscience. La queue de Darthestar dominait tout, faisant disparaître ses soupirs, ses gémissements, les frottements, les claquements de la chair, les mains qui se crispaient sur sa peau. Les vagues de douleur et de plaisir que ce coït provoquait noyaient tout le reste.

« Hmmmm... Haaaa... Haaaaannn... !! »

Imperturbable, son amant multipliait les coups, accélérant le rythme, remplissant Alice sous des vagues et des vagues de bonheur... Du moins, « bonheur » était le terme le plus apparenté pour décrire ce qu’elle ressentait. En réalité, ce qu’Alice éprouvait vraiment ne pouvait se qualifier, car il n’existait aucun mot qui puisse décrire cette sensation, ce cocktail, ce mélange de sentiments et d’émotions contradictoires. Alice subissait cette vague de plein fouet, et la laissait la transpercer.

Sa main glissait sur le dos de l’homme, atteignant ses fesses, se crispant dessus, claquant même un peu son cul musclé, tout en l’écoutant parler... Et en comprenant très vaguement ce qu’il disait. Alice haletait et gémissait profondément. Inutile de le nier, le sexe était une chose que la belle blonde adorait énormément. Elle y ressentait un plaisir certain à chaque fois, et adorait cette capacité d’aliénation brute et forte que le sexe arrivait à vous procurer, en vous faisant oublier tout le reste. Et là, précisément, tout était en train de disparaître, se noyant au profit d’exquises et délicieuses sensations.

« Hnnnnnn... O-Ouiiii, haaaaa... Ouuuiiii... »

Elle avait, en réalité, déjà joui une fois quand le vampiroïde, après, demanda à se lâcher en elle. Et ça, ce fut sa réponse... Elle se crispa contre lui, les joues rouges, le visage en sueur, les cheveux en bataille, expression même du plaisir sauvage et débridé. Comment pouvait-il penser qu’elle voulait qu’il retire sa queue ? Si jamais Balthazar feignait de partir, Alice crispait sa main sur ses fesses, n’hésitant pas à pincer sa chair, comme pour le sermonner. Il fallait pousser la chanson jusqu’au bout. Que serait cet artiste qui s’arrêterait au milieu de sa composition ?

Alice gémissait donc, et laissai l’homme se perdre en elle, répandant sa semence. Elle gémit longuement en sentant ses muscles s’étirer sur place, se figeant pendant quelques éternelles secondes... Puis tout son corps se relâcha, et elle s’absorba, disparaissant dans les abysses infinies du plaisir.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 23 janvier 2017, 17:07:18
« Hnnnnnn... O-Ouiiii, haaaaa... Ouuuiiii... »

Était-ce sa réponse, ou le fait qu'elle était encore incapable de ne pas se laisser à la plaine jouissance de l'instant, tout comme le vampire avait lui même maintes et maintes difficulté à garder le contrôle en ce somptueux moment où toutes sensations se mélangeaient lentement en un incroyable et illimité plaisir ? Non, pour le coup, il n'eut qu'à faire la distinction entre ses mots, et ses gestes, car le fait même d'avoir osé parler de perdre un peu de ce plaisir pour une sorte de sécurité illusoire lui fut interdit par les bras fin de la jeune femme, et les jambes de celle-ci qui vinrent à se croiser autour de sa taille pour lui dire de ne pas partir, de ne pas oser même faire le moindre mouvement pour battre en retraite. Elle le voulait en elle, elle voulait absolument que l'homme ne vienne pas à partir, qu'il en laisse pas cette situation si délicieuse se finir de manière si brutale, et il le comprit tout simplement, ne se permettant plus le moindre mot avant de reprendre de toutes ses forces, à un rythme qu'il voulait absolument inhumain, aussi surprenant pour celle qu'il aimait que jouissif, cherchant définitivement à aller au delà de ses limites, et à atteindre une pleine jouissance. Il ne cherchait ni à trouver un moment de repas, ni même à réfléchir, il se replongeait simplement dans cet état merveilleux où ni lui, ni elle n'étaient encore capable de comprendre où se trouvait leur conjoint, à qu'elle point le moment lui était bénéfique, tout étant balayé par une seule certitude : leur plaisir commun, qui ne trouvait plus de limite, et qui les poussait à abandonner toute forme de retenu dans les quelques instants à venir.

Il vint à jouir, sans un mot, il ne fit rien pour exprimer plus cet instant, ne fit rien d'autre que s'enfoncer le plus profondément en elle, en cette princesse qu'il aimait tant, et vint à jouir sans cesser, sans même comprendre toute l'excitation qu'il ressentait, et à quel point celle-ci le menait à remplir cette elle demoiselle sans parvenir à arrêter sa jouissance. Il respirait chaudement contre sa belle et chère, son souffle anarchique trouvant lentement le don de se calmer à mesure qu'il percevait déjà un peu mieux la peau chaude et parcourue de frisson d'Alice, ainsi que les fines expressions de son plaisir qui semblait se calmer sous l'effet de la fatigue, et d'une satisfaction intense, satisfaction partagée par l'homme qui laissait ses muscles lentement se détendre, alors qu'il se redressait légèrement pour la contempler. D'abord tendue de tout son corps, elle semblait elle-même retrouvée peu à peu les limites de son être, et sans rien dire, Darthestar ne manqua pas de venir l'embrasser tendrement, délicatement, alors qu'il se trouvait toujours en elle, se perdant un peu dans la douce appréciation d'avoir cette magnifique femme à ses cotés. Sa main passa dans ses cheveux, délicate, et encore une fois, il vint à prolonger le baiser un temps qui lui parut illimité, avant de sortir lentement d'elle, par simple envie, non sans toujours la couver d'un regard qui se voulait autant éprit que fasciné par le pouvoir que cette jeune demoiselle avait sur son être, et à quel point elle l'avait laisser s'abandonner dans une situation qu'il n'avait jamais cru envisageable.

« Est-ce que ma belle Alice est fatiguée ? Ou souhaites-t'elle reprendre immédiatement ? »

Il ne savait à quel point elle était endurante, mais lui, en revanche, était encore capable de tenir longtemps ce rythme, et aurait sûrement don de reprendre bien rapidement leurs ébats si la belle jeune femme était capable de reprendre dés maintenant. Il ne voulait pas la pousser trop loin bien entendu, l'idée n'était nullement de la rendre folle de plaisir, mais si elle lui avouait cela, cette envie primaire de ne pas cesser dés la première jouissance, de recommencer dés que possible leur ébat pour l'allonger, le prolonger, continuer de se laisser porter par cette sensation merveilleuse qui leur avait permit dans le plaisir de se muer en un seul être, alors il n'aurait aucune retenue pour reprendre avec vigueur, et une envie toujours croissante. Pour autant, il concevait de la laisser respirer un peu pour l'instant, et lentement, vint à se séparer un instant d'elle pour se coucher à ses cotés, avant de l'enlacer pour la ramener contre son torse, la gardant tout contre son corps avec une claire tendresse, et une délicatesse peu connue de l'homme. Si précieuse, si belle, l'homme aurait maint adjectif à lui offrir, mais dans l'instant présent, il n'avait rien d'autre à dire, et se tut pour seulement apprécié le souffle haletant d'Alice contre lui, la faiblesse relative de ses membres qui se posaient contre sa chair masculine, et l'air de plaisir qu'elle laissait entrevoir sur ses lèvres étirées en un long sourire. En tout idiot aimant, l'idée de continuer ses habituelles tirades était là, mais il vint vite à en concevoir l'aspect tant et tant superflu. Non il profitait de l'instant, il se laissait aller à son simple plaisir, et bonheur, de l'avoir en ce moment entre ses bras, gardant les yeux clos pour ne pas laisser sa vue parasiter la douce situation.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 30 janvier 2017, 01:17:09
Les corps continuaient à remuer, la chair à claquer, s’entrechoquant sur place. Alice gémissait longuement, en subissant les assauts fougueux et assoiffés du vampiroïde. L’homme ne la ménageait plus, et, comme elle, il se laissait porter par son désir. Inutile de parler davantage, Alice n’écoutait plus, se crispait contre lui. Il continuait donc à s’insinuer en elle, entrant dans son corps, la pénétrant fougueusement, le corps de son amant s’écrasant contre le sien, les maintenant ensemble dans un délicieux cocon de chaleur. Alice continuait à gémir, mouillant encore, jusqu’à sentir son plaisir croître. Dans un long soupir, elle eut un nouvel orgasme, et maintint sa main sur les fesses du vampiroïde, qui jouit à son tour, répandant sa semence dans son corps, éclatant en elle. Soupirs et gémissements rivalisaient pour exprimer le plaisir féroce des deux amants passionnés.

« Haaaaannnn... ! »

Elle le sentit venir en elle, sentit le sperme fuser dans son corps, disparaissant dans son ventre... Puis la pression se relâcha, et les soupirs cédèrent définitivement aux gémissements, le corps de Balthazar s’affalant contre elle. Ils soupiraient, les corps en sueur, et Alice s’imprégnait de cette chaleur, de cette sueur qui coulait le long du torse de son amant, heurtant sa peau.

« Ohhh, Balthazar... »

Les cheveux décoiffés, ce fut tout ce qu’elle arriva à dire, car le vampiroïde alla ensuite l’embrasser. Elle ferma les yeux, crispant une main sur les cheveux de Darthestar, et succomba à ses lèvres, son corps se blottissant contre le sien. Elle sentit la langue de Balthazar filer dans sa bouche, provoquant de délicieux frissons, qui ne manquèrent pas de la faire gémir. Ce fut un baiser long et délicieux, tranchant avec l’intensité de leurs ébats par sa douceur. Elle y sentait tout l’amour de Balthazar. Alice sentait que l’homme l’aimait, elle le sentait encore mieux que quand il le lui avait dit. Là, elle percevait la puissance de son amour, toute l’attention qu’il lui portait. Ce moment était tout simplement délicieux. Là, collée à ses lèvres, elle se laissait porter, tout en sentant encore sa verge en elle, se reposant dans son intimité, continuant à les unir.

Finalement, le baiser se termina, et Darthestar lui demanda si elle voulait continuer. Alice sourit alors, et répondit par ce sourire mielleux, puis posa ses mains sur les épaules de l’homme.

« Ça... Ce n’est pas à moi qu’il faut le demander. »

Et, juste après cette tirade, elle le poussa en arrière, le renversa, et se redressa au-dessus de lui. À califourchon, elle s’assit sur le corps de l’homme, maîtrisant la chose, sentant sa virilité contre ses fesses. Alice avait toujours une lueur malicieuse dans les yeux, et fit un bref clin d’œil à Darthestar, avant de se laisser descendre sur son corps. Elle embrassa ainsi son torse, puis son ventre, lécha son nombril, et descendit ainsi jusqu’à... Jusqu’à tenir dans sa main sa hampe de chair, et à approcher son visage de son sexe, venant l’inhaler, et le lécher brièvement.

« ...C’est lui qui ne doit pas être fatigué. Est-ce que tu veux que je le motive ? J’ai peur qu’il s’épuise si nous continuons à l’utiliser sans le ressourcer... »

Couchée sur le lit, elle se pinça les lèvres en regardant l’homme, et pencha la tête sur le côté.

« Non ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mardi 31 janvier 2017, 19:40:17
L'instant était délicieux. La férocité de leurs ébats laissait place à ce doux instant où l'on peut se regarder des heures sans perdre un instant la délicatesse d'un regard amoureux, passionné, et où chaque caresse n'est qu'une réponse supplémentaire à des soupirs qui laissent entendre le tout d'une volupté sans pareille, mûe par deux être au comble de leur bonheur. Le vampire était là, contre la demoiselle, et n'avait pas vraiment de raisons de se séparer d'elle, de s'éloigner, de quitter les courbes délicates de son corps, de perdre le contact avec cette femme qu'il désirait tant et tant, et que même après de pareilles étreintes, ne pouvait concevoir de l'abandonner au loin de son emprise, n'y percevant par là que la fin d'une situation qui n'était que bonheur pour lui. De même, la belle jeune femme ne semblait pas avoir un seul instant l'envie de se séparer de son amant, et en cela, le vampire ne pouvait s'en sentir plus comblé, conservant toujours le corps chaud de sa dame à ses cotés, tandis que celle-ci laissait les gémissements et les oupirs l'informer de son état, de son besoin de s'arrêter ne serait-ce qu'un instant, amenant l'homme à la questionner quand à la poursuite de leurs ébats, lui qui ne voulait bien sur pas la mener à l'épuisement pour son propre besoin de plaisir. Elle eut tout don de réagit assez vivement, le repoussant de prime abord, mais le chevauchant immédiatement, ne laissant clairement pas le doute s'installer dans ce divin moment, alors que Darthestar se perdait dans la contemplation de l'être aimée, muet, remarquant tout de ce petit aspect sauvage d'Alice qu'il n'avait encore jamais eut l'occasion d'observer avec autant de plaisir :

« Ça... Ce n’est pas à moi qu’il faut le demander. »

Il ne vint rien dire, rien répondre, il commençait à la comprendre, et un tel propos ne pouvait qu'entendre une taquinerie supplémentaire, une parole un peu plus directe, un peu moins vague, la jeune femme ne présentant pas vraiment le caractère d'une dominante, mais ayant apparemment le vif plaisir de venir provoquer celui, ou celle, qui avait le droit de la serrer entre ses bras. A moins que cela était spécifique à sa personne, ou en tout cas au personne qui, comme lui, ne cherchait pas à la garder d'une main de fer lors des ébats ? Il ne le savait pas, mais en tout cas, il ne s'exprima pas plus pour l'instant donc, et continua simplement de l'observer, sur lui, fière, sa poitrine rebondissant légèrement sur le coup de ses soupirs, de ses halètements, et la sueur glissant lentement sur son corps, soulignant de ses légères goutelettes les courbes ravissante de la demoiselle, ne manquant pas de laisser au vampire l'envie de venir à nouveau la taquiner là où il l'avait précédemment mordue. Mais il n'en fit rien, Alice avait d'autres idées, et il ne put que sentir un léger frisson quand la jeune femme descendit lentement le long de son corps, s'y collant avec cette même pression empressée, avant d'y glisser non sans couver sa peau de baisers, multiples, jusqu'à ce qu'il sente la main gantée de la jeune femme venir se placer autour de son membre. Si il était peu complexe de savoir ce qu'elle comptait faire, pour le coup, il ne manqua pourtant pas de sentir un énième frisson de délice passer dans sa colonne quand il sentit la langue de la belle princesse passer sur son morceau de chair tendu, alors qu'elle se remise à parler.

« ...C’est lui qui ne doit pas être fatigué. Est-ce que tu veux que je le motive ? J’ai peur qu’il s’épuise si nous continuons à l’utiliser sans le ressourcer... Non ? »

Elle ne le savait sûrement pas, mais l'homme ne pouvait qu'acquiescer béatement à chaque fois qu'il la regardait accomplir cette petite manie qu'elle avait de se mordiller la lèvre, et si il eut un petit passage à blanc sur l'instant, la contemplant avec ce regard qu'il ne parvenait à quitter depuis qu'il l'avait enfin rien que pour lui, il parvint finalement à se reprendre, et à lui répondre avec un ton tout aussi délicat et taquin :

« Je ne sais pas, est-ce qu'une aussi charmante jeune femme aurait le coeur à laisser ce vigoureux compagnon sans la moindre motivation ? Tu vas finir par le rendre jaloux ma belle Alice ! »

Il lui offrit un délicat sourire, et se redressa juste un petit peu pour ne pas chercher à la toucher à l'aveuglette, venant lentement tendre sa main vers elle pour la passer sur sa joue, délicatement, puis l'observer avec toujours autant d'affection dans le moindre de ses comportements. Si charmante, si douce, il ne savait quelle bénédiction avait été produite pour qu'il puisse enfin pouvoir la posséder, et pour qu'elle puisse elle-même s'attribuer les droits sur son être, le temps d'une nuit peut-être, mais il ne pouvait qu'en ressentir le plus intense des bonheurs. En tout cas, lentement, il se mit donc à poursuivre son propos avec un ton chaleureux, tendre, passant juste le bout de ses doigts sur ceux gantés de la demoiselle, alors qu'il l'invitait de manière bien honnête à en effet lui procurer tout le plaisir qu'elle lui proposait, non sans caler au passage un petit propos qu'il fallait qu'elle considère avec sûreté, si elle ne voulait pas en effet continuer toute la nuit sans jamais cesser !

« Crois moi, il peut servir toute la nuit si besoin, je crois que tu sais à quel point je peux être endurant. En revanche, oui, motive le ma toute belle, rends le plus dur encore qu'il ne l'est. Tu l'as dis toi-même : Il a envie de te baiser bien fort, même, il veut que tu ne penses plus qu'à lui ! »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 06 février 2017, 00:56:28
C’était effectivement un côté de la personnalité d’Alice que les gens ne soupçonnaient pas forcément. Cette perversion joyeuse, ce côté mutin et provocant. On imaginait mal une personne aussi douce et attentionnée pouvoir se montrer aussi à l’aise avec un sujet tabou et, par nature, perturbant. Pour autant, Alice ne manifestait aucun signe de trouble, mais un contrôle d’elle-même qui tranchait avec cette image de princesse issue d’un conte de fées. Mélinda avait bien formé la belle tête blonde, et le sexe, très impressionnant il y a quelques années, était maintenant un aspect familier de sa vie. De fait, on ne pouvait pas tout mettre sur le dos, ou, plutôt, sur les cuisses de sa belle amie vampirique. Alice avait eu d’autres précepteurs et préceptrices qui avaient veillé à son éducation sexuelle, au premier rang desquels on trouvait sa Maîtresse, Tinuviel, son ex-femme, Sakura, sa garde du corps, Cirillia, ou même, d’une certaine manière, Melendil, dont l’innocence naïve rappelait à Alice ce qu’elle avait été jadis. Tous ces gens avaient contribué à forger cette partie-ci de la psyché d’Alice, une femme mûre, sûre d’elle-même, qui ne doutait pas. Au fond, il était ainsi permis de se demander si, en définitive, le sexe ne faisait pas que révéler ce à quoi Alice était destinée à devenir : une Reine, sûre d’elle-même, qui ne doutait pas, et imposait ses décisions. Le parallèle, assurément amusant à être dressé, n’était pas totalement dénué de fondement.

Quoi qu’il en soit, en ce moment précis, elle était devant la verge de son amant, humant cette dernière, sourire épanoui sur les lèvres. Il confirma à sa requête, et elle se pinça encore les lèvres. Elle était si belle ainsi, avec cette lueur enjouée dans la prunelle de ses yeux, ses cheveux légèrement défaits, et ses tendres joues rouges. Le vampiroïde s’était légèrement redressé pour assister à ce spectacle. Alice hocha alors la tête, sa joue se frottant doucement contre cette queue, remontant dessus, comme une sorte de chienne qui frotterait sa joue contre la jambe de son maître pour quémander de la nourriture. Néanmoins, avant de passer à l’action, elle avait encore une réclamation à faire :

« Très bien... Mais je veux que tu me regardes, Balthazar. Pendant que je m’occuperai de toi, je veux que tes yeux observent ça. Je veux que tu vois tout de moi, même si c’est un moi vulgaire... »

Pas de détournements de yeux, pas de regard au plafond, elle voulait sentir le poids de ses yeux sur elle pendant qu’elle le prendrait en bouche, elle voulait voir le désir brûler dans ses yeux, tout comme elle le sentirait le long de ses lèvres. De fait, elle le sentait déjà, car, que ce soit la perspective d’avoir une fellation de la part d’Alice, ou le délicat frottement de son visage, sa hampe se redressait déjà, regagnant en virilité ce qu’elle avait perdu lors de l’orgasme. Personne n’oserait remettre en question les talents linguaux d’Alice, qui finit par glisser une main contre ses cheveux, rabattant plusieurs mèches derrière son oreille, tout en se redressant, et en se positionnant devant ce sexe.

Elle le voyait... Là, devant elle. Ce phallus dressé, fièrement positionné au garde-à-vous, et attendant qu’une bouche généreuse daigne s’occuper de lui. La respiration d’Alice rebondissait contre ce membre, et elle ouvrit la bouche, venant finalement commencer à le lécher. Pas encore de succion, mais une série de coups de langues sur la hauteur de ce vit, comme s’il s’agissait d’une glace, chaude et un peu liquide, en raison des dépôts de sperme et de cyprine qui s’étaient collés dessus. Elle le lécha pendant quelques instants, lubrifiant cette queue avec sa salive, puis remonta ensuite.

Ses yeux se redressèrent brièvement, regardant son amant... Puis elle prit son inspiration, ouvrit la bouche, et s’abattit vers l’avant, sentant le membre de l’homme heurter ses lèvres, qu’elle referma ensuite, le coinçant en partie dans sa bouche. Avec ses dents, elle sentait cette verge, et veillait à ne pas trop les avancer, préférant plutôt relever sa langue. Pendant quelques secondes, Alice resta immobile, afin de se concentrer, reprenant son souffle, habituant son palais à la présence de ce membre.

« Hmmmmm... »

Puis, elle se redressa, et descendit, et commença vraiment à le sucer...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 08 février 2017, 00:04:08
Il y a de ces situations où garder son calme n'est franchement pas aisé, comme si chaque petit détail était fait pour donner envie de se laisser aller à perdre le contrôle de tout ce qu'il se déroulait, encore une fois d'ailleurs au vu de ce qu'ils venaient déjà de faire, et le vampiroïde devait avouer que chacun des regards qu'il posait sur la jeune femme était au final autant d'invitations à ce qu'il oublie toute forme de retenue pour se jeter sur elle avec la soif d'un homme qui avait passé trois semaines sans eau au beau milieu du désert. Non pas qu'il veuille à nouveau la mordre, et il s'était déjà grandement sustenter, et avait déjà passablement joué avec les sensations de celle qu'il aimait tant et tant, mais c'était étrange comme les mimiques, les petites expressions, les détails de la demoiselle et ses tics étaient autant de charmes à ses yeux qui s'efforçaient, inconsciemment, à ce que son désir de cette princesse s'enflamme encore pour ne plus jamais s'abandonner à quelques vains doutes comme ceux qu'il avait connue auparavant. Peut-être jouait-elle aussi un peu avec lui parce qu'elle savait qu'il y serait sensible, qu'il n'aurait que l'absolue envie de se jeter sur elle en la voyant ainsi joue contre son membre, s'y frottant comme une jeune femme ivre de désir, et qu'elle savait dans le fond que rentrant complètement dans le jeu, il passerait par cette frustration d'attendre avant de l'avoir à nouveau entre ses bras ? La réponse n'était pas évidente, mais en tout cas l'homme commençait déjà à sentir l'excitation remonter en flèche, et son membre se comporter de biens bonnes manières avec celle-ci, laissant donc à sa belle Alice le temps de répondre, et d'exprimer apparemment ses envies :

« Très bien... Mais je veux que tu me regardes, Balthazar. Pendant que je m’occuperai de toi, je veux que tes yeux observent ça. Je veux que tu vois tout de moi, même si c’est un moi vulgaire...
 -  N'ai crainte, je n'aurais aucune envie de quitter ma si belle demoiselle du regard, même si elle se montre très vulgaire. »

Il ne pouvait refuser, et n'en avait aucune envie. Elle n'aurait dans le fond même pas eut à lui faire cette demande qu'il se serait parfaitement laisser aller à l'idée de la contempler, de la regarder alors qu'elle irait s'occuper de manière bien "vulgaire" de son sexe, et non seulement cela ne le gênait guère, mais surtout il était ravi de pouvoir avoir le droit de contempler la belle demoiselle dans une telle situation, autant parce que ce constat avait ce coté si excitant, si grisant, que par ce sentiment d'être l'homme privilégié d'avoir droit à une telle vision. Peut-être était-ce un peu bête à dire, surtout après l'effort qu'Alice avait mise en place pour l'amener à oublier qu'elle était une frêle petite princesse sans la moindre force, perçue avec tant de pureté et de grâce, mais combien de personnes masculines, et sûrement féminine d'ailleurs, n'avaient donc put rêvé que de pouvoir constater, avec le tout d'une si frémissante situation, une dynaste se laisser ainsi aller à un acte sexuel, encore plus avec le sujet de tels fantasmes ? Non, Darthestar était peut-être maladroit, hésitant, mais pas sot, et si il avait le droit à un tel privilège en compagnie de celle qui avait ravis son coeur, il ne pouvait décemment passer à coté de l'occasion, se redressant même pleinement pour s'asseoir, tout en observant le corps de sa belle demoiselle s'approcher de plus en plus de son sexe, tandis qu'elle l'observait avec un regard aussi joyeux qu'intéressé, comme entièrement hypnotisée par la proximité de l'outil de ses désirs. Et puis elle n'hésita plus, retournant enfin à ce qu'elle désirait accomplir depuis maintenant un petit moment, le sourire sur ses lèvres, en compagnie d'un homme qui ne put qu'exprimer de légers gémissements à ce doux contact.

Ses mains sur son membres, sa langue le long de sa chair chaude... Il savait que la jeune femme était bien plus expérimentée qu'elle en le laissait voir dans la vie de tout les jours, mais pour autant, il ne pouvait exprimer à quel point la demoiselle était douée pour cela, chaque délicat passage, chaque petits mouvements ayant presque le don d'être assez bon pour donner à l'homme l'envie de se prononcer un peu plus quand à son plaisir, de la manière la plus honnête possible. Elle n'hésitait pas un seul instant, elle savait qu'elle avait largement de quoi lui offrir autant de bonheur que d'envie claire qu'elle aille toujours un peu plus loin, et Darthestar aurait normalement eut la main un peu plus directive si il ne s'agissait pas d'Alice, allant sûrement pour lui faire connaître un besoin plus direct de plaisir, plus engagé, plus vifs, sans que pour autant il n'en fasse quoi que ce soit, certains qu'elle y viendrait tôt aou tarp, et ne voulant tronquer le petit jeu de sa belle amante. Et pourtant, quel plaisir quand elle vint le prendre en bouche, quel sensation fantastique quand les lèvres de la belle jeune femme vinrent étreindre son membre, tandis que sa langue se mettait à passer dessus avec toujours autant de maîtrise. Il ne put s'empêcher de lâcher un légers gémissement de plaisir, ravi de la sensation qu'elle lui faisait connaître, et quand elle leva légèrement les yeux vers lui, cette vision ne manqua pas de lui coller un frisson qui vint lui traverser le tout de la colonne vertébrale, comme s'il venait de se prendre un véritable coup de tonnerre sur les épaules.

« Hmmmmm...
 -  C'est terriblement bon ma belle. Je t'en prie continue. »

Que ce soit ses primes attentions, où les mots du vampire qui eurent le don de la décider sur la voie à suivre, mais elle vint alors enfin à faire de longs passages, de haut en bas sur son vis, commençant alors à le sucer avec ce plaisir délicat qui accompagnait chacun de ses mouvements, laissant à l'homme un franc sourire sur ses lèvres à mesures qu'elle s'habituait à son membre, et qu'elle se permettait ainsi de ne plus trop hésiter quand à ses déplacements. Tendu, point dans le muavais sens du terme toutefois, Darthestar observait sa belle demoiselle agir, ne manquant pas de se mordre légèrement les lèvres par simple envie de ne pas laisser ses soupirs gâchés en partie ce plaisant moment, souhaitant la voir faire, l'entendre faire, ouïr chacune des succions qu'elle produisait sur sa hampe et son gland avec un intense plaisir. Il en profitait en homme heureux, et si l'une de ses mains lui permettait de tenir son buste légèrement en arrière, dans cette position assise, l'autre vint se perdre doucement dans le cheveux de la belle blonde qui lui procurait tant de bonheur en cet instant,  y passant légèrement, avec tendresse, suivant les hauts et les bas que produisant sa tête alors qu'elle prenait tant soin de son lourd morceau de chair. Si pendant un instant son sexe avait été un peu moins en forme, il était difficile de le sentir plus tendu et prêt à l'assaut désormais, et même si il ne voulait pas jouir dans la bouche de la demoiselle, afin qu'elle n'ai pas à reprendre son petit jeu d'excitation une nouvelle fois pour qu'ils puissent continuer, ce ne fut pas pour autant que l'idée ne se fit pas présente un court instant dans son esprit, l'idée de souiller le visage de sa belle demoiselle étant aussi vile qu'excitante, il devait bien l'avouer.

Mais non, il savait qu'il viendrait l'arrêter au bout d'un moment, et ainsi ne vint qu'à en profiter longuement, la laissant faire avec toute la pratique qu'elle avait eut auparavant pour parfaire ses gestes, continuant quand à lui ses douces caresses sur la tête de la jeune femme, avant de finalement  se permettre de s'exprimer doucement, l'invitant à reprendre leurs doux ébats de manière bien plus rapprochée :

« Je crois qu'il est prêt pour te faire honneur à nouveau Alice. A moins que tu ne veuille plus cesser de l'avoir en bouche ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 13 février 2017, 00:30:36
La première fois qu’on lui avait parlé d’une fellation, Alice avait trouvé ça... Absolument dégoûtant. En quoi fourrer un sexe dans une bouche pouvait avoir le moindre côté excitant ? C’était sale, répugnant, et elle en avait été choquée. Et puis... Le contraste était amusant, maintenant. En effet, maintenant, Alice avait une vision totalement différente, et, pour s’en rendre compte, il suffisait de voir la manière dont sa bouche se crispait sur ce membre, l’avalant tendrement et goulûment. Elle filait d’avant en arrière, dans ce mouvement simple et binaire : haut, bas, haut, bas. Respirant par le nez, elle continuait à dévorer ce membre de ses lèvres et de sa langue, filant dessus. Elle l’avait bien en bouche, et ne se retirait pas, enfonçant parfois ce dernier aussi loin que possible, la faisant gémir, et l’amenant à crisper ses mains sur le bassin de son amant, où elle s’appuyait.

C’était une magnifique fellation, tout simplement. Elle témoignait de l’expertise d’Alice, de sa maîtrise, de son expérience. L’époque de l’innocente Alice, cette petite Princesse ignare, était bien loin. Là, il n’y avait qu’une belle femme, magnifique blonde, qui pompait le dard de l’homme, le faisant peu à peu sombrer. Elle avait appris à aimer ça, le contact de ce membre, le goût si particulier de cette peau chaude et tendre, dure et molle, ce contact exquis et inexplicable. Alice s’y frottait tendrement, longuement, avec passion et envie.

Elle le sentait croître en elle, prendre de la place, grandir, évoluer, durcir. Sa langue filait régulièrement sur cette queue, glissant dessus, et elle le titillait de ses dents, ne cherchant pas à le mordre, mais à éprouver la dureté de cette queue, dont le contact la faisait frissonner de partout. Oui, c’était si bon, si délicieux ! Elle continuait à onduler sur ce membre, et sentait le vampiroïde s’effondrer progressivement sous des vagues de désir.

*Oui, j’aime ça, indéniablement...*

Cette grosse queue, ce membre tendu, cette jouissive vulgarité... Source de plaisirs exquis, le sexe était aussi une approche égalitariste des choses. Qu’on soit riche ou pauvre, face au sexe, on faisait tous la même chose, et on éprouvait des sensations similaires. Quand Alice faisait l’amour, elle avait le sentiment de faire enfin tomber le masque, de n’être plus considérée comme une princesse, mais bien comme une femme. Et cette liberté, précieuse, était une chose qu’elle chérissait autant que le plaisir que le sexe procurait en lui-même.

Alice prenait donc son temps, et les minutes défilaient, tandis qu’elle continuait à jouer avec ce membre. Elle était sûre qu’elle aurait pu pousser l’homme jusqu’au plaisir suprême, mais l’idée de base, après tout, était juste de réveiller son excitation.

C’est ce qui l’amena finalement à se relever, et à avoir, sur les lèvres, un sourire espiègle. Un ultime baiser sur ce membre, puis Alice se redressa pour de bon, et retourna s’asseoir à califourchon sur le corps de son amant, ses mains venant caresser son torse. Son visage se rapprocha ainsi de celui de l’homme, sourire mutin sur les lèvres, et elle l’embrassa sur la pointe de son nez.

« Et maintenant ? Où est-ce que tu veux me prendre, Balthazar ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 09 mars 2017, 02:07:50
Lui et Alice, l'un contre l'autre, profitant pleinement d'un moment qu'il n'aurait jamais imaginé, même dans ses plus grand rêves et ses plus incroyables désirs ? Non, il n'aurait put le concevoir, et pourtant cela faisait tant de temps que pour eux deux ce dernier était distordu, transformé, maléable à leur propres conceptions, et  leur besoin de s'abandonner à la prise de l'autre, d'accepter le désir que l'un pouvait exprimer sans le moindre doute, tandis que l'autre s'abandonnait à celui-ci en plein accord, simplement pour découvrir encore un peu plus du corps et de l'esprit de l'amant. Il fallait être honnête du point de vue du vampire, il y avait dans cette soirée, dans cet instant, autant de surprise que d'infini bonheur, et l'homme n'avait que peu la croyance ferme de ce qui était en train de se produire, pouvant presque etre de l'un de ces idiots qui se posent la question sotte de savoir si il est actuellement en train de rêver pareille rencontre, ou si ses sensations sont bien le fruit d'une réalité tellement douce qu'elle en deviendrait incroyable. Dans le fond, qu'Alice n'avait pas les mêmes doute lui permettait de ne pas se laisser tromper par son esprit manquant clairement de crédulité, ou de lucidité, l'un comme l'autre fonctionnant selon l'étape de réflexion qu'il atteignait, car elle l'obligeait à accepter des choses que son inconscient n'aurait tout simplement put faire l'usage, comme le fait qu'elle se plaigne qu'il l'ai vu telle une princesse au début de leurs ébats, ou qu'elle le presse de lui faire honneur par ses caresses et ses mouvements. Peut-être n'était-ce pas l'idylle qu'il avait conçu, mais pour autant sa pensée n'en prenait guère outrage...

Car il adorait cette vision qu'il avait de la jeune femme. Peut-être de manière un peu honteuse, se faisant la remarque que de telles observations désacralisaient largement l'image qu'il s'était faite de la jeune femme, mais aussi de manière agréable, y trouvant une nouvelle vision de celle qu'il aimait qui n'avait non seulement rien à voir avec ce qu'il avait put découvrir d'elle jusqu'ici, mais qui surtout lui permettant de ressentir un certain privilège, une confiance qui lui était alloué par sa compagne, un choix aveugle où elle l'avait choisit comme tributaire de son esprit et de son corps pour une nuit. Peut-être plus, qui sait ? Du moins si il ne finissait pas incacérer plus tard...

En tout cas il ne pouvait que profiter de ce qu'elle lui offrait, chacun des gestes de la belle étant autant d'occasion de frémir, de soupirer d'aise et de confort, chacun des mouvements qu'elle entreprenait le long de sa queue, ses lèvres s'y pressant avec l'honnête désir de lui faire ressentir tout le plaisir qu'elle lui souhaitait, étant autant de promesses d'une extase d'autant plus addictive qu'elle serait longue et appréciable. Il ne voulait pas dans le fond qu'elle s'arrête, il ne voulait pas vraiment qu'elle quitte ses douces attentions envers son corps, mais elle était malheureusement bien loin de ses bras, sa chaleur avait quitter son torse, et le goût de ses lèvres commençait à fadr sur les siennes, s'emportant un peu plus à chaque fois qu'il expirait chaudement sous l'effet de la langue de la belle dynaste le long de son morceau de chair dressé. Quand il sentit toutefois ce manque devenir trop important, et le besoin impérieux de recommencer à lui faire honneur, de ne plus lui laisser la pleine disposition de leur plaisir, de diriger à nouveau d'une main la poursuite de leurs ébats tandis qu'elle le ferait elle aussi d'une des siennes, il exprima sa retenue par une simple question, et remarqua bien vite la demoiselle ralentir avant de ne laisser ses lèvres quitter son membre après un délicat baiser en son bout. Et quand elle se redressa, quand elle vint à nouveau s'asseoir sur lui, et venir poser délicatement ses lèvres sur le bout de son nez, s'écrasant de nouveau sur son torse, il ne put s'empêcher de ressentir le plaisir intense d'avoir à nouveau la belle demoiselle contre lui,sa chaleur lui offrant  une délicate couverture dont le doux toucher était divin, et son faible poids lui rappellant autant sa relative fragilité, et son envie intense de la garder en ses bras pour s'assurer de son bien-être.

Même pour lui, faire ce genre de constat sur ses pensées était gênant. Par bonheur, le fait qu'elle l'ai proprement désinhibé de ses doutes et de ses craintes envers elle un peu plus tôt eut au moins le don de ne pas le bloquer plus que cela sur son manque de logique, l'écoutant avec joie quand elle s'exprima, avec un léger air taquin :

« Et maintenant ? Où est-ce que tu veux me prendre, Balthazar ?
 -  Eh bien je crois avoir déjà passablement fait honneur à l'intimité de ma belle Alice... »

Répondre à la taquinerie par la taquinerie ? Peut-être, sa phrase laisser en suspens laissant presque entendre qu'il en avait finit avec leurs ébats, et pour le coup, l'homme imaginait presque sa belle camarade commencer à lui offrir une moue boudeuse face à son propos, comme si il l'abandonnait après tant de bons efforts de sa part pour qu'ils puissent reprendre sans trop d'hésitation leur extatique échange. Mais il n'en était rien, bien sur qu'il avait dans l'idée bien plus de sensations, de longues caresses, de divins instants à lui faire ressentir, et alors qu'il s'était exprimer, ses mains avaient déjà choisie de se déplacer, pour finalement venir chercher le fessier de la jeune femme, et d'y placer les mains peu après avoir finit sa phrase, comme une promesse que non, il n'allait pas cesser ici leurs ébats, il avait encore nombre de choses à lui faire ressentir, et comptait bien l'amener au plus loin de son bonheur personnelle avant de la quérir entre ses bras pour se laisser aller au sommeil. En tout cas, ses doigts sur le postérieur de la descendante de Sylvandell s'activèrent, vinrent à "goûter" la chair rebondie de ses fesses avec une envie toute particulière, puis lentement vinrent les écarter pour offrir à son membre des plus excités son futur point de plaisir. Mais il n'avait pas prévu de la pénétrer de lui-même, il avait envie de la voir faire, et donc sans encore reprendre ses propos, ce fut plutôt l'un de ses doigts qui s'approcha de son petite trou pour passer lentement autour, avant de s'y enfoncer un petit peu, toujours avec la même délicatesse, pour qu'enfin il reprenne sa parole laisser en suspens avec le sourire d'un homme qui a une idée un brin provocante en tête.

« Et si je proposais à la jolie jeune femme devant moi de s'empaler d'elle-même son jolie derrière sur mon membre, hmm ? Je crois que j'adorerais la voir accomplir cela ! »

Bon, il n'avait pas dit qu'il comptait appuyer sur ses hanches pour accélérer le tout une fois qu'il sera à moitié en elle... Mais il espérait bien un peu la surprendre, pour l'occasion.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 13 mars 2017, 00:34:13
C’était une Alice inattendue, inédite, qui se révélait progressivement aux yeux et à l’appétit de Darthestar. Ensemble, ils faisaient joyeusement l’amour, et la soirée était encore loin d’être terminée. Les cheveux défaits, le corps en sueur, c’était une Princesse au look assez sauvage qui se dressait désormais devant le vampiroïde. Assoiffé, ce dernier réalisait toute la chance qu’il avait de coucher avec Alice, car il ne comptait pas la laisser partir si facilement. Blottie contre lui, elle sentit ainsi ses mains se poser sur ses fesses, la faisant frémir. Des soupirs de plaisir s’échappèrent de ses lèvres, tandis qu’Alice se tint ensuite à califourchon, dominant son amant de sa hauteur, assise sur lui. Là, elle posa ses mains sur ses épaules, le sentant fébrile, assoiffé, impatient. Il avait envie d’elle, et ça, Alice pouvait clairement le sentir. Elle en souriait d’excitation, avant de se tortiller de gauche à droite en sentant son membre se glisser contre ses fesses, appuyant sur sa chair.

Il en profita pour indiquer ce qu’il voulait, et elle sourit.

« Oh… Alors, tu me laisses encore la main ? J’en suis flattée… »

Toutefois, elle avait bien retenu qu’il parlait de son « derrière ». Autrement dit, l’homme voulait passer par la porte arrière. Elle s’en pinça les lèvres, les yeux pétillants de malice. Allait-elle le satisfaire, ou non ? Vu ce que l’homme demandait, elle se sentait en réalité en droit de refuser. Néanmoins, Alice n’avait, en fait, aucune envie de le repousser, et se contentait juste de le faire languir, tout en continuant à appuyer avec son bassin sur son membre. Elle sentait cette queue onduler contre elle, se dressant lentement, et elle s’amusait à appuyer dessus, s’asseyant sur le phallus, avant de se redresser, et de la sentir suivre, puis s’abaissait encore.

C’était une forme de masturbation anale assez particulière, qui dura encore un peu, avant que la Princesse ne se redresse pour de bon, et ne se tourne, montrant à l’homme son dos.

« …Et je vais te satisfaire ! »

Mieux valait tourner le dos, car il serait ainsi plus facile de lui obéir. Elle descendit sa main, et caressa du bout des doigts la hampe de chair de l’homme, avant de la saisir plus fermement, et de s’abaisser lentement. Elle caressa avec ses lèvres intimes ce sexe, comme pour s’empaler dessus, puis se déplaça ensuite. Le membre continua à frotter sa chair, jusqu’à s’appuyer contre ses fesses, filant contre sa croupe.

La position était assez dure à tenir, car Alice ne voyait pas grand-chose, mais elle avait déjà fait ce genre de choses. Comme on pouvait le deviner, elle avait été plutôt bien formée, en matière sexuelle, par Mélinda et par Tinuviel. Mélinda lui avait appris à faire des choses comme ça, et elle pouvait, en réalité, tout à fait comprendre l’excitation de l’homme. Elle-même était très excitée, son cœur tambourinant dans sa poitrine. Elle approcha ainsi sa verge de ses fesses, jusqu’à sentir son mandrin taper contre l’anneau de chair qui constituait son anus.

« Haaaa… Tu es s-sûre que ça va rentrer, Balathazar ? Hmmm… »

Alice commença à forcer le passage, en gémissant et en soupirant, la sueur coulant le long de ses doigts moites. Elle émit des grognements, fermant les yeux, couinant en sentant des vagues de douleur… Mais, peu à peu, ce membre se glissait en elle, et elle poussa de nouveaux cris, en retirant sa main, et en continuant à glisser, usant de ses hanches pour filer d’avant en arrière, coulissant peu à peu sur cette queue.

« Ahhhh… Hmmmmmmmmm… !! »

L’effort commençait à se faire sentir, tout son corps était en feu !
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le dimanche 19 mars 2017, 22:53:43
« Oh… Alors, tu me laisses encore la main ? J’en suis flattée… »

Ce n'était pas entièrement vrai, après tout elle lui avait laissé la main pour le choix, il lui renvoyait ainsi l'ascenseur, et comme il s'était permit de le dire précédemment, voir cet amour se planter sur lui d'elle-même, avec toute l'envie du monde, était aussi pour lui une grande forme de plaisir, la sensation et le ressenti qu'elle était elle même intéressée par ce qu'il lui proposait, alors pourquoi s'en empêcher ? Plus, de savoir que cela lui faisait plaisir était un autre élément qui ne pouvait qu'égayer son coeur, lui faire sentir encore une fois qu'il pourrait peut-être prendre tout contrôle de la princesse si il le désirait, mais jamais de manière aussi appréciable que si elle-même y trouvait sa satisfaction, alors pourquoi irait-il donc la priver de ses propres instants de contentement ? Il n'y avait aucune raison pour cela, et même quand elle se mit à s'en amuser, à passer sa queue le long de son fessier, ou la pointe de celle-ci tout contre son entrée anale, il ne put que lui même en profiter avec amusement, sentant à quel point elle appréciait avoir, de temps à autre, le contrôle des événements, en jouant avec subtilité pour lui donner envie de revenir sur sa parole pour finalement se décider à la surprendre par un comportement aussi soudain que désireux. Mais il ne le fit guère. Il ne vint que profiter des sensations, soupirer doucement quand elle frottait son derrière à son membre, tandis qu'il continuait de malaxer son fessier avec désir, ses doigts pétrissant la chair chaude de la jeune femme avec, en tête, cette volonté de la voir accomplir d'elle-même le mouvement, d'être pour une fois l'observateur de la luxure s'étant emparée de sa belle amante.

« …Et je vais te satisfaire !
 -  Oh ? Eh bien je n'attends que de voir ça, ma belle Alice. »

Le terme était encore vrai, même au coeur de l'action, même après lui avoir déjà fait connaître l'orgasme, et vouloir encore une fois la porter au comble de ce plaisir aussi intense que fourbe, les poussant l'un comme l'autre à prolonger leurs ébats sans jamais y trouver de pause réelle. Quand elle s'était retournée, il ne pouvait plus apprécier la vision de son visage, de sa poitrine, mais tout cela n'était que remplacer par la finesse de son corps, son dos à la peau douce, unie, sans imperfection, et se fessier si attirant, rondeurs pleines de promesses qui restaient au dessus de son corps, à quelques centimètres de son propre bassin, le taquinant presque de cette manière en lui informant qu'il n'avait toujours pas ce qu'il désirait, et qu'elle allait continuer de prendre un peu son temps juste pour la joie de le provoquer un peu. Quand ses doigts gantés touchèrent son membre, il en vint à frémir. Quand elle passa le bout rouge de celui-ci sur ses lèvres intime, il ne put que se demander si elle allait le provoquer en désobéissant au dernier moment à sa demande. Mais quand finalement elle passa sa queue en arrière, allant se poser légèrement dessus, appuyant dans la première tentative d'en passer l'extrêmité en elle, ce ne fut plus un frisson, mais un long choc éléctrique qui remonta encore plus violemment jusqu'à son esprit, lui laissant non seulement un air des plus heureux sur le visage, mais surtout l'envie terrible de la voir accomplir ses désirs aussi sagement. Honnêtement, il ne put que se faire la remarque qu'il était un poil trop heureux de la voir "obéir", mais il décida de ne pas y faire plus attention, se contentant de l'observer faire alors que ses prochains mots furent presque trop surprenant pour qu'il ne supporte de ne pas appuyer sur ses hanches pour rentrer soudainement au creux de ses fesses.

« Haaaa… Tu es s-sûre que ça va rentrer, Balthazar ? Hmmm…
 -  En douterais-tu ? Vas-y doucement alors. »

Il se plia simplement pour se redresser un peu, sans pour autant décaler ses hanches pour ne pas lui ôter des mains son membres, et l'écouta durant tout le long instant où elle se mit à forcer pour pouvoir se planter sur sa queue, l'observant se tortiller, forcer, parfois perdre un peu de ses forces lors de la lente descente le long de son barreau de chair, contemplant le tout de ses efforts, mais aussi de ses vagues de plaisirs, mêlés de douleurs, ces petits instants masochistes qu'elle exprimait d'une voix plutôt honnête. Lentement, il commença à la sentir sur son membre, à coulisser lentement, un peu plus à chaque mouvement, et il la voyait trembler, se refusant du coup à lui faire la mauvaise surprise d'appuyer sur son corps, ce qui aurait eut tôt fait de provoquer bien plus de douleurs que de satisfactions, préférant qu'elle s'habitue à la présence épaisse de son outil de chair en elle avant de lui offrir un assut bien plus intense. L'une de ses mains, en revanche, passa sous son bras pour venir quérir sa poitrine entre ses doigts, et il la laissa trouver lentement le tout de son plaisir lors de sa descente sur son membre, suivant son poul, sa respiration, la chaleur de son corps et les aveux de sa voix pour savoir quand elle était prête pour englober finalement le tout de son vis au fond de son petit trou. Elle en était à un poil plus de la moitié quand elle parvint enfin, apparemment, à ne plus ressentir la douleur de son passage en elle, alors il vint se coller un peu plus à elle, vint soupirer à son oreille, quérir son corps entre ses bras, les mains finissant sur ses hanches larges, lui permettant de trouver de quoi s'appuyer pour ce qui allait suivre.

« Pardonnez moi princesse, vous prenez tant de temps, je crois que je vais me faire le devoir d'accélérer cela. »

Il ne savait pas si elle allait prendre peur, si elle allait peut-être craindre de se perdre un peu, de ne plus pouvoir tant contrôler les événements, mais en tout cas, c'est avec assurance qu'il appuya alors clairement sur le corps de son amante pour que le reste de son membre s'enfonce en elle, que son fessier s'écrase sur le bas de ses hanches, et que son barreau de chair se retrouve enfin complètement englobé par le corps de son amante. Après il n'était pas un bourreau, il ne se mit pas à bouger ses hanches pour qu'elle rebondisse sur celles-ci, et préféra plutôt lui laisser tout le temps nécessaire pour qu'elle s'habitue à ce soudain mouvement, mais dés qu'il la sentit à nouveau prête, il relâcha sa chair, pour lui offrir à nouveau la pleine capacité de se mouvoir, voulant voir si elle allait le faire d'elle-même, ou si après ce coup, il était temps qu'il reprenne les événements en mains pour faire la satisfaction de celle belle jeune femme à l'air sauvage. Enfin, il profita tout de même de la pause pour venir glisser sa main entre les cuisses de sa demoiselle, ne souhaitant pas la laisser sans attentions alors qu'elle faisait tant pour lui, et ses doigts vinrent se perdre sur le clitoris de la magnifique blonde, commençant à le pincer légèrement entre ses doigts, à le faire vriller légèrement, de simples mouvements fait tout autant pour la satisfaire que pour chercher à la rendre d'autant plus désireuse, d'autant plus avide de plaisir. Après tout, comme il l'avait constater un peu plu tôt, ne prenait-il pas aussi le plus de plaisir possible en sentant que la princesse qu'il pouvait posséder ce soir était elle-même au comble de son bonheur ?
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 27 mars 2017, 00:58:15
Alice avait encore des surprises pour son bel amant. Il était fougueux, elle lui reconnaissait cela. Qu’il ne soit pas vraiment un vampire, elle l’avait bien compris, mais il avait, en tout cas, la fougue de ces derniers. Cette fougue, Alice la constatait régulièrement avec les Warren, et était ravie de voir que ce n’était pas qu’un trait familial, mais visiblement racial. Balthazar avait déjà joui en elle à plusieurs reprises, et, contre sa croupe, elle sentait son vit, ce barreau de chair qui se dressait fièrement, et qui était visiblement assoiffé de s’enfoncer en elle. Elle coulissait donc lentement... Et un brin malicieusement. Oh, la douleur était là, bien sûr, et elle était importante. La queue de Balthazar s’enfonçait durement en elle, écartant ses parois internes, diffusant d’épaisses ondes de douleur. Toutefois, elle avait de l’expérience. Mélinda lui avait fait adorer les sodomies, et elle était donc ravie que le vampiroïde lui ait proposé ça.

L’avantage d’une sodomie, c’était ce mélange inouï de douleur et de plaisir. Ce cocktail savoureux aliénait tout le reste, et ramenait Alice à ce que le sexe, fondamentalement, était... Pas seulement du plaisir, mais cette capacité formidable à la faire disparaître, à briser tout ce qu’elle était pour réveiller en elle la femme passionnelle et sauvage qu’elle était. Et elle y parvenait très bien quand on lui baisait le cul. Toutefois, elle était encore suffisamment joueuse pour titiller Balthazar, sans pour autant le frustrer trop. Elle soupirait lentement en abaissant ses genoux, sentant peu à peu ce membre croître en elle, montant de quelques centimètres.

« Hnnnn... !! Mmmhmmmm... »

Balthazar soupirait et grognait, ses mains moites se posant sur ses hanches. Lui aussi avait bien du mal à rester calme, à se maîtriser, et finit par glisser à la Princesse qu’il allait agir. Elle sourit malicieusement, en penchant la tête sur le côté.

« Aaaaahhh... Ah ouuuiii... ? »

La respiration lourde, Alice sentit le vampiroïde se dresser dans son dos, les muscles de son torse heurtant son dos, ses mains venant presser ses généreux seins, la faisant gémir à nouveau. Elle le sentit se redresser, donc, et sa main glissa sur son corps, la faisant doucement frissonner, et lui arrachant de nouveaux soupirs. Sa queue, surtout, était délicieusement plantée en elle, remontant dans son être. Elle serra les dents, gémissant à nouveau, et se tortilla sur place quand les fins doigts de l’homme caressèrent sa fleur, se glissant à travers ses pétales pour atteindre son bourgeon.

Alice gémit encore, et sa tête fila soudain vers l’arrière, accompagnant l’une de ses mains, qui se crispa sur ses cheveux, appuyant sèchement dessus.

« Ba-Balthazar, hmmm... P-Plus fort... »

Elle gémissait contre son oreille, comme pour le rendre fou, pour le stimuler davantage. Mélinda l’avait peu à peu habitué à la sodomie en lui montrant que les mots avaient leur place, et c’était bien ce qu’elle comptait faire ici. Elle savait que Balthazar voyait toujours en elle une belle Princesse qui lui était supérieure, et qu’il ne fallait donc pas briser, ou lui faire mal. C’était compréhensible, car on avait toujours considéré Alice comme une petite précieuse, petite fleur fragile, alors qu’elle avait, en elle, le feu du Dragon.

Pour le motiver, elle se mit donc à parler, de manière très crue :

« Vas-Vas-y, hmmm... Baise-moi fort... Encule-moi sèchement, et-et... Insulte-moi, Balthazar, haaaa... Parle-moi de mon cul, de ma perversion... Je veux l’entendre de ta bouche, toi qui... Hmmm... Me respectes tant... »

Elle souriait, avec cette lueur joueuse qui brillait dans ses yeux, et cette ombrelle provocante le long de ses lèvres.

« Traite-moi... Hmmm... Traite-moi de... De salope !! »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 18 mai 2017, 20:51:56
« Aaaaahhh... Ah ouuuiii... ? »

Qu'avait-il entendu dans ces mots ? De l'impatience, de l'envie ? Il ne savait pas trop mais cette simple réaction de son amante avait été suffisante pour le convaincre, lui ordonner presque de cesser l'attente pour passer à quelque chose de bien plus vif, de bien plus directe, et ses mains furent les première à offrir à la princesse une réponse honnête et claire. Il consummait sa chair, profitait du moindre toucher pour enflamme run peu plus la princesse qui se trouvait alors à gémir bien fort tout contre lui, et qui l'invitait par-là même à continuer. Il ne savait pas si il lui offrait alors le tout de son doigté, de ses connaissances, et pour se faire le plus honnête, il fallait qu'il avoue ne plus rien en avoir à faire, car tout ce qui comptait était leur satisfaction, à tout deux, satisfactions d'auilleurs difficile à nier quand au voyant à quel point Alice Korvander était en train de trembler d'extase contre son torse, tandis que lui même avait grand mal à dissimuler ses soupirs et ses grognements de plaisir. Ses doigts jouaient sur l'intimité de sa belle et chère, appuyant non seulement sur ses lèvres, mais aussi sur son bouton de plaisir, arrachant à chaque instant de petit cri terriblement appréciable de la bouche du Joyau de Sylvandell. Quand à son membre, il était planté dans la demoiselle, qui n'avait qu'à bouger ses hanches pour se laisser envahir par la sensation, mais évidemment le vampiroïde ne comptait pas en rester simplement là, et se préparait déjà à faire de nouveau grande démonstration de son endurance et de ses forces pour mener son amante aux portes du plus intense des plaisirs.

Mais quand sa tête s'échoua sur son épaule, quand elle vint lui parler au milieu de ses gémissements, de ses jouissances, le vampire ne put retenir plus longtemps le désir absolu de lui faire perdre la tête :

« Ba-Balthazar, hmmm... P-Plus fort...
 -  Je ne peux refuser pareille demande. »

Ses mains sur sa poitrine, il se mit dés lors à bouger ses hanches de manière vive, malgré le poids de celle qu'il aimait juste sur celle-ci, et ainsi se mit à produire de rapide mouvement en son être, peu profond toutefois, l'homme n'ayant pas grande place entre le matelas et celle qu'il adorait pour se déplacer, mais percutant. Il voulait l'entendre au-delà de tout plaisir, il voulait l'honorer du maximum de ses capacité simplement pour qu'elle puisse se rappeler de cette soirée comme pleinement satisfaisante, et surtout... Il voulait la posséder, rien que ce soir, toute entière, et s'assurer qu'en cet instant, elle ne puisse penser à rien d'autre qu'eux, et ce plaisir terrible qu'il s'offrait mutuellement. Alors même si il semblait faire preuve d'un grand contrôle, il y mettait du sien, bien plus qu'il n'en avait l'habitude, et s'assurait par la même de toujours repousser un peu plus les limites du bonheur de celle à qui il offrait tant de lui même. Ses mains libres continuaient de sonder son corps alors même que la sodomie prenait en force, en vitesse, et d'avoir les terribles sons du plaisir d'Alice à son oreille était autant de provocations muettes pour l'homme, car cela annonçait qu'elle avait encore suffisament de maîtrise pour pouvoir continuer ses gémissements sans s'essoufler, sans que son corps ne lui annonce les limites physiques qui lui était propre. Après tout elle avait de l'esxpérience, il était tout à fait normal qu'elle tienne aussi longtemps de tels ébats, même en compagnie d'un pseudo-vampire dont la vigueur n'avait rien avec celle de l'humain. Mais dans le fond, celle qui "gagna" finalement la bataille psychologique... Ce fut bien la princesse.

« Vas-Vas-y, hmmm... Baise-moi fort... Encule-moi sèchement, et-et... Insulte-moi, Balthazar, haaaa... Parle-moi de mon cul, de ma perversion... Je veux l’entendre de ta bouche, toi qui... Hmmm... Me respectes tant...
 -  Alice, je...
 -  Traite-moi... Hmmm... Traite-moi de... De salope !! »

Il y eut un instant de flottement, un court instant où le vampire eut juste à faire l'infini effort de comprendre ce que celle qu'il aimait plus que tout venait de lui dire... Et finalement, de manière infime, son regard comme son sourire changea. Il était rare qu'il se laisse aller à d'anciens vices, d'anciens plaisirs dont il avait fait une croix dessus, comme le fait de pouvoir se laisser porter à un certain parler des plus cru, des plus insultants, et voilà que c'était la femme même pour qui il n'aurais normalement aucun don de parler ainsi qu'il lui demandait ? Eh bien soit, il allait oublier son tact, il allait tout abandonner, vu qu'elle le désirait, mais elle n'allait sûrement pas comprendre l'intégralité de ce qui allait se profiler en cet instant !

« Eh bien, si c'est une salope que j'ai tout contre moi, autant que je la baise comme MA salope, n'est-ce pas ? »

Il vint quérir les mains de les jeune femme entre les siennes, la privant de son attache, puis l'emporta vers l'avant, la couchant sur le lit, ses bras loin devant elle, tandis qu'il avait ramener ses jambes en arrière en taclant les siennes, l'amenant sur l'instant à ne plus avoir le moindre moyen de s'équilibrer pour se rattraper, ou lutter contre l'emprise du vampiroïde. Se redressant d'ailleurs un minimum, son membre bien planter en elle, l'obligeant par là même à bien relever son fessier, il vint se placer bien au dessus de la charmante et divinement belle princesse, la forçant à garder ses bras en avant, et son visage à moitié dans les draps, pour qu'il s'abaisse finalement à son oreille. Ses prochains mots, non seulement taquin, mais respectueux de la demande du précieux Joyau de Sylvandell, lui furent alors chuchoter avec un plaisir honnête, tandis qu'il gardait prisonnier ses poignets d'une de ses mains pour que l'autre vienne caresser la cambrure forcée de son dos avec une délicatesse qui se trouvait presque étrange en comparaison de la soudaine "brutalité" de Darthestar :

« Tu es si belle ma catin, mais je crois t'avoir laissé un brin trop de liberté jusqu'ici... Aaah... Je vais te prendre ton joli petit cul jusqu'à ce que tu bave d'extase dans ta couette Alice... »

Il lui mordilla doucement l'oreille, dans un mouvement purement délicat, le dernier qu'il lui offrait, puis se redressa pour placer une belle fessée sur le derrière si invitant de celle qu'il aimait ! Puis, sans prévenir, si ses derniers mots n'étaient pas en soi une manière de l'informer de son futur châtiment, il se mit à la sodomiser sans détour, violemment, ardemment, se laissant complètement dominer par son désir de la jeune femme et son besoin de la mener en direction d'un plaisir inégalé. Ses hanches claquaient contre les siennes, ses soupirs, ses grognements se faisaient de plus en plus clair tandis que son membres allait d'avant en arrière à un rythme tout simplement inhumain, tandis que ses mains s'affairaient à continuer caresses et fessées avec une arythmie quand à elle toute voulue, cherchant à surprendre la belle jeune femme dans ses instants de faiblesse. De temps à autre, son bras se glissait par le flanc de sa cuisse pour passer sous elle, et venir avec une extasiante cruauté placé une pichenette des plus vifs sur le bouton de plaisir de sa belle "salope". Le but en était simple toutefois, pousser Alice à atteindre les dernières limites que son corps pouvait supporter durant un bat, afin de pleinement la satisfaire. Peut-être n'en avait-il pas conscience, mais Darthestar, bien malgré lui, ne pouvait que pressentir l'ombre d'une autre vampire particulièrement dévouée à la princesse, et l'idée de se trouver comparer, même de manière inconsciente, était en soi terriblement difficile à accepter.... Non, en effet il fallait que cette soirée soit inoubliable de jouissance et de bonheur... et il ferait tout pour l'offrir à celle dont les soubresauts de plaisirs et les gémissements envahissaient la pièce.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le dimanche 21 mai 2017, 13:37:23
Maintenant, Balthazar avait bien compris qu’il ne fallait pas traiter Alice comme une petite chose précieuse, et qu’il ne fallait pas la mésestimer. Certes, elle n’était pas une guerrière, et, certes, elle n’avait pas un corps au physique imposant, mais elle n’en restait pas moins une femme royale, qui avait passé un rituel lui ayant permis d’avoir du sang de dragon dans les veines. Il était donc temps que Balthazar la prenne comme elle le voulait. Ce n’était pas, en soi, lui manquer de respect, car ce moment, leur séance, était comme une délicieuse parenthèse. Un moment de pur bonheur, jouissif, où il fallait tout oublier. Alice n’était plus une Princesse ; la Nature avait repris ses droits, et s’exprimait avec force et avec passion. Ses dernières instructions à Balthazar mirent fin à tout ce que l’homme retenait encore, brisant les ultimes limites que, par respect envers la jeune femme, il s’était imposé, même dans cette séance. Alice avait dû le motiver, avec son talent indéniable sur la question, véritable héritage de tout ce qu’elle avait subi depuis quelques années. C’était là la preuve que le sexe n’était pas une matière qui l’effrayait, mais dans laquelle elle s’épanouissait avec envie et avec amour.

Le vampire la fessa donc, tout en la forçant à se mettre à quatre pattes, après l’avoir plaqué contre le lit. Il avait fait parler ses muscles, laissant parler sa masculinité, ce côté viril et sauvage qu’on associait au mâle, et lui promit un sacré rodéo. Les joues rouges, Alice haletait. Gênée, elle l’était toujours un peu, bien sûr, mais cette gêne était actuellement noyée par le plaisir qu’elle ressentait, par cette vague qui remontait en elle et qui, à tout moment, menaçait d’exploser. Son corps vibrait sous les mains de l’homme, et elle gémit à nouveau quand elle sentit sa verge se rapprocher de ses fesses.

« B-Balthazar... HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNN... !! »

Un long cri s’échappa de ses lèvres, son visage se redressa, ses mains griffèrent les couvertures, et ses yeux se fermèrent. Sa grosse queue lui faisait l’effet d’un bulldozer, qui s’enfonça violemment en elle, remontant dans son corps, perforant son fondement. Elle sentait ce vit veineux se glisser, déformant ses parois, provoquant d’indescriptibles sensations, trop intenses, trop fortes, trop puissantes, pour qu’on puisse les affubler d’un quelconque qualificatif. Alors, plutôt que d’essayer de parler, elle hurlait. Elle gémissait, elle grognait, pour permettre à ses émotions de sortir.

« Hnnnnnnnnnnnnnnnnnnn... !! »

Balthazar ne cherchait plus à la ménager. C’était une sodomie, intense, brutale, et il la prenait en levrette. Depuis cette position, il pouvait plus facilement s’enfoncer en elle. Fort heureusement, Alice avait déjà été sodomisée, ce qui fit que ses parois se dilatèrent rapidement, permettant au membre de Balthazar de s’enfoncer longuement, jusqu’à la garde, remontant dans la chair de la jeune femme, qui hurlait et gémissait, tenant sur ses bras. Les coups de reins se succédaient dans son dos, comme autant de coups de pilon, la sueur coulant abondamment de son corps, sa salive s’échappant parfois de ses lèvres pour venir décorer le lit.

Et, pendant ce temps, le vampiroïde continuait à la prendre, témoignant d’une vigueur fascinante et exquise. Oh, quel plaisir ! Comme on pouvait s’y attendre, outre sa sueur, sa mouille s’échappait également, glissant le long de ses cuisses. Et ses gémissements, eux, continuaient à emplir la pièce, comme pour accompagner les coups de reins et les gifles que Balthazar était susceptible d’infliger au corps aussi endurant que beau de la jeune Princesse.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 26 mai 2017, 14:44:27
La situation était tout simplement bien trop excitante, pour le vampire comme pour la belle princesse, tant même que plus rien n'avait vraiment d'importance actuellement. La discrétion, l'idée même que n'importe qui, dans les lieux, puissent les entendre était finalement complètement passer à la trappe, comme le fait de se retenir d'une quelconque manière. L'un comme l'autre goûtait au plaisir extrême de s'abandonner à la chair de son compagnon de la soirée, et rien d'autre finalement n'avait d'importance, Darthestar ne cherchant que le plaisir de la femme qu'il possédait désormais en cette magnifique soirée, et Alice se laissant aller à ses perversités sans même cacher son désir, lui ayant même indiquer de cesser toute forme de maîtrise pour qu'il puisse enfin exprimer le tout de ses désirs envers sa magnifique personne. Et le résultat en était troublant de plaisir. L'homme ne réfléchissait plus, continuait ses mouvements, jouait d'une incroyable endurance, soulignée par une vivacité frôlant l'inhumain, le tout pour simplement satisfaire, et se satisfaire, de la compagnie de la descendante des Korvander, cherchant à la mener à un point de l'orgasme qu'elle n'aurait, il l'espérait, jamais connue. Chacun de ses mouvements provoquait un nouveau cri de plaisir de la part de sa compagne, chacune de ses giffles provoquait un claquement dont la sensation n'était que confirmer par un gémissement d'extase, et si son souffle restait maîtrisé, ce n'était pas tant par un manque d'épuisement que par sa volonté de tenir le plus longtemps possible, cherchant à rendre le tout de ces événements inoubliables.

Ses mains glissèrent parfois, allèrent quérir un de ses seins, allèrent caresser son intimité, ou se perdre de quelques manières possessives dans la chevelure de la jeune femme, et plus rien n'avait autant d'importance que le fait de la sentir, en cet instant, aussi heureuse et libérée qu'il avait toujours voulut la voir à ses cotés, le menant au plus profond de sa propre satisfaction. Lui-même atteignait lentement ses limites, l'obligeant à trouver dans ses dernières forces la capacité de maintenir ce rythme, voir de le rendre encore un peu plus pressant, un peu plus fort, une manière de parachever ces longs instants où ils faisaient l'amour comme jamais, libérée de toute question de morale, simplement pour se permettre de profiter d'un instant qui ne pourrait plus survenir par le futur. Darthestar se permit de la contempler au coeur de ce brasier qui les enflammait, et il ne put s'imaginer l'avoir vu plus belle qu'en cet instant, au coeur de cette relation qu'il n'avait jamais crut possible, ni la sueur, ni la cyprine s'écoulant d'entre ses jambes pour tâcher lourdement les draps, ni ses plus incontrôlable gémissement ne lui offrant plus divine vision de celle qu'il aimait par-dessus tout, et auprès de laquelle il souhaiterait rester des jours et des nuits durant. Mais tout bel événement avait une fin. Il atteignait ses limites, et se plantant en elle sans la moindre hésitation en cet instant, se plaçant pour la dominer de toute sa personne, il vint à jouir longuement, pleinement, éjaculant en de nombreux jets, déversant le fruit de son plaisir tout en soupirant de bonheur, sentant ses forces s'adoucirent à mesure qu'il trouvait la pleine satisfaction de l'orgasme.

Ses gestes se firent dés lors moins adroits, mais bien plus délicats. Redressant la jeune femme pantelante, il l'amena à ses bras avec une grande douceur, la rapprocha de son torse, et l'embras doucement dans le coup tandis qu'il lui offrit une étreinte pleine d'affection. Ses mots suivirent avec tout autant de cette impression de sereine satisfaction, son membre toujours planté en elle pour l'instant, alors qu'il se perdait un peu, le nez dans ses cheveux, humant l'appréciable odeur de la jeune femme, mêlée à celle d'une luxure terrible à laquelle ils s'étaient tout deux abandonner sans grande réflexion :

« J'espère que ma douce Alice a put se trouver satisfaite par mes actions. Il est tard non, peut-être devrions nous nous accorder un peu de repos pour demain, non ? »

La question avait plus valeur de rhétorique qu'autre chose. Il vint lentement à sortir d'elle, s'étendant en arrière pour se le permettre tout en gardant la jeune femme contre son torse, puis vint continuer le mouvement pour finalement s'allonger, en compagnie de celle qu'il aimait, relâchant dés lors la pression de ses bras pour qu'elle puisse trouver le moyen de se dépacer, et de s'installer donc tel qu'elle le souhaitait à ses cotés. En toute honnêteté, il y avait quelques choses de sauvage en cette jeune femme dont il n'avait jamais douter de l'existence, mais l'avoir découvert, ce soir, alors qu'il s'apprêtait à connaître autant de rejet que de déception avait été une chose particulièrement fascinante, mais surtout, cela lui avait permit d'envisager la jeune femme sous un angle parfaitement nouveau, dont il ne pourrait que témoigner l'infini satisfaction, le vivant comme une sorte de privilège auquel il n'aurait jamais dut prétendre. Il attendit d'ailleurs patiemment que celle-ci trouve sa place et vint de nouveau s'approcher d'elle pour lui quérir un baiser passionné, toujours dans une douceur qui se voulait pleine d'affection, avant de s'loigner éet de la contempler, les traits toujours exprimant un sourire bienheureux, et une fatigue légère, toute compréhensible suite aux événements. Elle lui avait offert beaucoup, la confiance, l'aide, le soutien, jusqu'à sa personne en cette douce nuit, et difficile pour un vagabond de se rendre compte de tout cela après de tels instants. Tout ce dont il était encore capable de s'assurer, de lui dire maintenant, alors que le besoin de repos reprenait ses droits, il le lui soupira tendrement, les yeux mi-clos.

« Je t'adore Alice. Passe une douce nuit, repose toi bien. »

Il n'attendait pas de réponses, il savait qu'il ne pouvait en attendre... Mais il sombra dans le sommeil à ses coté, en sachant pertinemment que dés le lendemain, les choses retrouveront leur cours normal, bien loin de la satisfaction pleine qu'il avait ressenti jusqu'ici, bien loin de cette interlude merveilleuse qu'ils avaient partagés. Demain, au tribunal, il retrouvera sa place de criminel, mais ce soir, il restait un amant... un amant comblé, et heureux d'avoir offert à la femme toute la satisfaction qu'elle avait put attendre de ses étreintes.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 29 mai 2017, 00:45:16
Après l’orgasme, Darthestar se montra bien plus attentionné, ce qui n’était pas pour déplaire à Alice. Si elle aimait la violence dans le sexe, la passion et la brutalité, la jeune femme restait, fondamentalement, une personne douce et aimante. Il fallait savoir alterner les genres avec elle, et passer d’une forme de violence intense à une douceur et à une tendresse toute aussi intenses. Le rapport sexuel, dans l’esprit d’Alice, consistait véritablement à se donner un rôle, à se prêter à une image qui n’était pas la sienne... Mais que c’était gratifiant ! L’orgasme fut le point d’orgue de cette soirée, de cette parenthèse dans la vie compliquée de Balthazar. D’aucuns auraient pu y voir là l’équivalent de la dernière cigarette du condamné, mais la Princesse restait optimiste, et était intimement convaincue que l’issue du procès serait positive pour son ami (et désormais amant).

Darthestar la guida contre lui, mais, alors qu’il était sans aucun doute partant pour qu’elle dorme à côté de lui, la taquine Princesse avait, elle, d’autres projets en tête. Posant l’une de ses mains gantées sur le torse de l’homme, elle s’en servit comme d’un point d’ancrage, avant de s’affaler sur lui, nichant sa tête contre sa poitrine, près de son cou. Une position idéale pour dormir, sa main caressant le torse de l’homme et ses flancs, sentant sa chaleur, sa moiteur, cette raideur humide venant après le coït.

Alice se reposa paisiblement contre lui, le sommeil venant rapidement la gagner. Elle entendit ce dernier lui souhaiter une bonne nuit, et sourit faiblement, yeux clos, avant de lui répondre :

« Toi aussi... »

Des propos très recherchés, indéniablement, et qui furent les derniers qu’elle prononça avant de s’abandonner entre les bras de Morphée.



Le réveil fut à la même image que le coucher. Alice se réveilla relativement tôt, et, sentant une raideur contre ses cuisses, sourit lentement, puis se réveilla en caressant la tension de Balthazar, ses doigts glissant sur son monceau de chair. L’homme eut ainsi droit au meilleur des réveils, Alice venant lentement s’empaler sur lui, soupirant et gémissant avec plaisir. Quelle meilleure manière de se réveiller ? Ils firent tendrement l’amour pour réveiller leurs corps, et Alice s’extirpa ensuite du lit, un sourire ravi sur les lèvres.

« Voilà, Balthazar... J’espère que tu as bien dormi, une longue journée nous attend. »

Alice se sentait ragaillardie, et pleine d’énergie. Elle ne comptait pas le dire à Darthestar, mais c’était par l’intermédiaire de Mélinda qu’elle avait amélioré son expérience sexuelle, notamment le « quickie » au réveil, une spécialité de la vampire, qui se réveillait toujours en étant très excitée. La spécialité de Mélinda était après tout de dormir avec au moins trois esclaves, dont le but était de la caresser et de la câliner pendant son sommeil, lui assurant ainsi d’avoir, non seulement un sommeil paisible, mais également des rêves très érotiques, rendant d’autant plus agréable le réveil.

Grâce à ses capacités vampiriques, et à cette nuit proche avec Alice, Balthazar aurait peut-être pu commencé à réaliser que le sang de la femme n’était pas comme celui d’une humaine normale. Elle avait absorbé le sang du Dragon d’Or, ce qui la rendait particulièrement énergique. Une énergie qui, chez les Korvander, se manifestait généralement dans la guerre, mais qui, avec Alice, avait trouvé une manière détournée et très érotique de s’illustrer.

La Princesse observa une horloge, et sourit.

« Nous sommes en retard, mais, avant de prendre le petit-déjeuner, il faut se doucher. Je propose que nous la passions ensemble... Si cela ne te dérange pas. »

Et, vu la lueur mutine brûlant dans ses yeux, cette proposition était tout, sauf indécente.

Comme quoi, satisfaire la Princesse de Sylvandell s’avérait être très épuisant ! Nul doute, néanmoins, que Darthestar saurait relever la tâche, aussi épuisante soit-elle...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le lundi 05 juin 2017, 20:12:35
Le sommeil avait quérit l'homme avec délicatesse, douceur, celui ci appréciant du plus prfond de sa personne le comportement d'Alice, et son rapprochement lorsqu'il l'avait délicatement déposée à ses cotés, la retrouvant en moins de temps qu'il n'en faut tout contre lui, avec cette impression de pleine tendresse qui le faisait chavirer. Aussi sauvage qu'elle avait put l'être durant leurs ébats, libérée, la princesse de Sylvandell lui offrait encore une fois de cette étrange changement dans son comportement, ce contraste un peu soudain pour lui entre ce qu'elle pouvait être, et ce qu'elle était finalement dans sa manière de vivre, le charmant toujours un peu plus, mais surtout, lui offrant quelque guérisons morales dont elle ne doutait sûrement guère. En tout cas, il vint à s'assoupir en la tenant tendrement contre lui, et si ses dernières nuits n'avaient pas été pleinement source de repos, ennuis et problèmes couvant sa récupération par le biais d'une nature soucieuse de sa part, ce fut pour la première fois de son séjour à Ashnard, en tant que criminel, avec inconscience et plaisir qu'il accueilli le sommeil, y trouvant enfin une compagne auprès de laquelle il pouvait se détendre, et apprécier le temps nocturne. Rien d'autre n'avait de grande importance désormais, et si ses rêves auraient put se trouver tumultueux, étrange, il ne quitta pourtant pas le corps de la belle jeune femme dans ses mouvements, la conservant à ses cotés, un léger sourire marquant ses lèvres de la satisfaction de se reposer en sa compagnie. Le matin vint presque trop rapidement les ramener à la réalité, et à la grande surprise de l'homme, il ne fut pas le premier à ouvrir les yeux, les doux comportements de la descendante des Korvander le sortant de sa torpeur lentement, mais non sans plaisir, le laissant participer à ces retrouvailles avec tendresse.

« Voilà, Balthazar... J’espère que tu as bien dormi, une longue journée nous attend.
 -  Je ne crois pas avoir aussi bien dormi depuis longtemps Alice. Mais oui, il est temps de se préparer. »

Si la jeune femme se référa à son horloge pour vérifier l'heure, le vampire lui eut toute tendance à observer les minces rayons du soleil, comprenant que la matinée n'en était encore qu'à ses débuts, mais que de toutes manières, il avait tout de même tendance à se presser, si il voulait continuer de se jouer d'exemplarité en terme de ponctualité et de comportement vis-à-vis de son jugement. Il sortit lentement du lit, déjà prêt à agir. Si sa belle compagne avait en elle des forces qui lui permettait d'être vive dés la matinée, il ne manquait pas non plus de force et de vigueur, et le fait d'agir dés le matin ne lui était guère problématique, si bien qu'il se voyait déjà aller se laver rapidement avec la bassine d'eau froide dans sa chambre, pour ensuite se vêtir et se présenter aux gardes qui viendront le chercher pour l'amener au procès. Il n'avait pas besoin de manger, donc techniquement il avait un peu plus de temps que la jeune femme pour se préparer, avantage qui toutefois n'avait pas grand plaisir pour l'homme qui avait l'incapacité de consommer autre chose que le sang, aussi il pensait ne pas faire perdre trop de temps à sa compagne par le biais de sa présence, et il aurait sûrement eut le malheur de partir si il n'avait pas eut, un court instant, dans son champ de vision, l'expression mutine de la demoiselle qui gouvernait déjà sur son coeur. De manière peu étonnante, il arrêta par là immédiatement la récupération de ses affaires, et la jeune femme n'eut qu'à en profiter pour finalement lui exprimer ce qu'elle avait en tête, le menant à sourire et acquiescer avec grande joie, ne voyant aucune raison de refuser cela à cette divine amante.

« Nous sommes en retard, mais, avant de prendre le petit-déjeuner, il faut se doucher. Je propose que nous la passions ensemble... Si cela ne te dérange pas.
 -  Pas le moins du monde, tu imagines bien. Je suppose que nous nous dirigeons vers les bains donc ? »

La question n'avait pas vraiment valeur à être répondue. Tout deux vinrent quérir leurs affaires, enfilant le minimum pour en pas se balader dans une pleine nudité, et se dirigèrent ainsi dans les lieux de l'Ambassade où l'un comme l'autre pourront se décrasser suite à cette nuit exquise qu'ils avaient passer l'un auprès de l'autre. L'homme ne fit guère preuve de son manque de considération de la soirée précédente d'ailleurs, et même si ils n'avaient pas vraiment le temps de s'attarder sur de nouveaux jeux à caractère plus ou moins érotiques, il ne manqua pas d'amener la jeune femme à ses cotés quand ils se trouvèrent tout deux dans l'eau, et il prit le temps de la savonner délicatement, laissant ses mains glisser sur le corps si désirable à ses yeux de son amante pour mêler ce moment de simple décrassage à quelques caresses bien plus tendre, bien plus douces. L'eau fut tout autant rafraîchissante qu'elle lui permit de goûter une dernière fois au corps de cette douce demoiselle, lui laissant d'ailleurs à l'occasion le droit de contempler le résultat de leurs ébats, ses traces de morsure sur le corps d'Alice ayant commencée à se résorber, mais se trouvant encore maintenant sur sa chair, plus ou moins visibles. Elle allait sûrement avoir besoin d'un collier, ou d'un haut capable de couvrir son cou si elle voulait d'ailleurs en dissimuler une, mais ça, il serait bien en mal de lui en donner le conseil, si bien qu'il le lui signifia juste en embrassant la zone sensible portant la trace de ses crocs. Ils n'eurent alors qu'à sortir, se sécher, et finalement se vêtir pour finalement sortir, l'un comme l'autre, prêt à poursuivre leur journée, qui se préparait à être aussi longue que complète en terme d'événements.

Toutefois, et ce malgré le fait qu'il ne puisse manger, l'homme accompagna la femme à son repas du matin, s'installant peu loin d'elle à la tablée, et échangeant calmement en sa compagnie en attendant que l'un des serviteurs de l'Ambassade vienne le prévenir de l'arrivée des gardes qui allaient le mener jusqu'au tribunal. Finalement, depuis longtemps, il avait presque l'impression qu'il passait une journée normale, simple, ce tout à l'honneur de la belle princesse et de sa compagnie, ce qui ne manqua pas de lui offrir, en ce court temps, un air serein, un brin joyeux, un sourire des plus honnête marquant ses lèvres, et lui offrant pour la première fois l'air d'un homme qui ne connait pas toutes les turpitudes dont il se présente l'histoire.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le mardi 06 juin 2017, 00:51:07
Balthazar se montra plus sérieux que la femme. Mais, à voir la manière dont Alice se pressa en allant vers les bains, le tenant par la main, et gloussant même parfois, il aurait fallu être le dernier des aveugles pour croire qu’elle allait juste se contenter de simplement prendre un bain. Alice fila donc vers les thermes, et se déshabilla rapidement, puis le duo plongea dans le bain. Balthazar se chargea de la savonner, mais ses mains durent rapidement s’attaquer à ses seins, et, comme on pouvait s’y attendre, le bain dura un peu plus longtemps que ce que Balthazar pensait. Le vampiroïde voulait visiblement se dépêcher, afin de ne pas arriver en retard, mais, face à une Princesse, il était mal aisé de dire non, surtout quand elle était aussi belle et aussi têtue que la tête blonde. Autrement dit, Balthazar dut encore puiser dans ses réserves pour satisfaire la Princesse, et beaucoup d’eau déborda du bassin, tombant sur le sol, au gré des soupirs et des gémissements de la Princesse, pendant que son amant continuait à la prendre.

Ceci fait, Alice et l’homme s’habillèrent, la Princesse enfilant une robe, laissant la trace de morsure dissimulée derrière ses cheveux et un collier doré qu’elle se mit autour du cou, la Croix de Sylvandell pendant à son bout. Ceci fait, elle remit une paire de gants propres, des collants, puis noua ses bottes, et fila ensuite à la salle de réception. Alice était toute ragaillardie, et avait de quoi l’être. Son amant avait su la contenter bien comme il fallait, et, juste avant d’entrer dans la salle, elle l’embrassa sur les lèvres.

« Merci pour ta dévotion à mon égard, Balthazar, tu es formidable... »

Un bref mot doux, avant que le duo ne rentre dans le salon.

Balthazar constata que le petit-déjeuner ne se ferait pas en tête à tête, puisqu’il y avait déjà Samara qui les attendait... Ainsi que Maître Teckhart. Son avocat était là, coupant dans du pain pour remplir des tranches de beurre. Alice les salua, et s’assit ensuite. Samara les observa brièvement, et fronça les sourcils, ses sens magiques détectant les subtils fragrances de sexe. Elle ne fit aucune réflexion, mais un bref sourire étira ses lèvres pendant quelques secondes.

« Princesse, Monsieur Fyune... Je me suis permis de vous voir ce matin car la journée d’aujourd’hui s’annonce cruciale. Aussi, j’espère que vous avez bien dormi. »

Alice resta silencieuse, et laissa surtout Baldwin s’expliquer. Bien que Balthazar soit son client, c’était elle qui le finançait. Une véritable relation tripartite, et la présence d’un juge, à table, était un cas qui pouvait poser problème, car on pouvait soupçonner un conflit d’intérêts. Mais tout le monde savait qu’à Ashnard, il y avait une différence entre la théorie et la pratique, et que ce procès n’avait pas que des enjeux juridiques.

« Aujourd’hui, vous allez être sur le devant de la scène. Le Ministère public va mener son réquisitoire, et va longuement vous interroger. Normalement, cet après-midi, la parole sera à la défense. Demain, nous entendrons les parties civiles. Pour l’heure, il faut donc se concentrer sur votre discours. Ce que je peux vous dire, c’est que vous devez dire la vérité. Autant que possible, n’essayez pas de noyer le poisson, car vous aurez face à vous un retors, quelqu’un qui exploitera la moindre de vos faiblesses pour vous discréditer. Soyez aussi honnête que possible, Monsieur Fyune. Vous comprenez ? »

Après leur détente, les choses sérieuses reprenaient...
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le mercredi 07 juin 2017, 08:04:23
« Merci pour ta dévotion à mon égard, Balthazar, tu es formidable...
 -  Je... t'en prie allons Alice, je suis celui qui ne peut qu'être redevable de tout ce que tu m'as offert. »

Pour le coup, il jouait d'honnêteté face à la douceur de celle qui venait de lui offrir un dernier baiser avant qu'ils ne s'engouffrent dans la large salle à manger, où, même à une telle heure, se tenait déjà deux personnes, deux "invités" que le vampire n'était pas foncièrement prêt à rencontrer si tôt, et dont la présence ne manqua guère d'alerter un court instant sur le procès, le plongeait rapidement de nouveau dans la triste situation dans laquelle il se trouvait. Oh bien sur, il ne s'attendait pas vraiment à avoir le droit à un tête à tête avec la princesse en cette heure de la matinée, le fait de devoir se présenter bientôt au coeur du tribunal n'était pas vraiment pour lui suffisamment insignifiant pour qu'il se laisse aller à plus de frivolités en compagnie de celle qui avait ravie son coeur, mais de voir, à l'ouverture des portes, la forme singulière de la démone Samara, et celle plus austère de son avocat ne fut pas pour le rassurer. Que cela soit porteur de bonnes, ou de mauvaises nouvelles, il ne fit pas assez attention à leur traits pour s'en faire une idée, et s'avisa surtout d'agir le plus naturellement possible pour que son arrivée synchronisée avec la descendante des Korvander ne fusse pas trop étrange aux yeux des autres partis en présence dans la pièce, tandis qu'il se dirigea calmement en direction de l'un des sièges autour de la table pour s'y installer. Par chance, pour lui et son manque de capacité à dissimuler la quiétude et la sérénité qu'Alice lui avait offerte avec cette soirée et le début de matinée, il ne vit pas le léger sourire de l'archi-mage, et fut rapidement interpellé par les propos du Maître, si bien qu'il se focalisa dessus sans attendre, y trouvant l'occupation nécessaire pour ne pas se trahir :

« Princesse, Monsieur Fyune... Je me suis permis de vous voir ce matin car la journée d’aujourd’hui s’annonce cruciale. Aussi, j’espère que vous avez bien dormi. »

Point de réponses de sa part, il opina simplement du chef comme pour signifier que c'était le cas, plus par automatisme qu'autre chose, et se contenta d'observer l'homme beurrer méthodiquement ses tartines en attendant la suite de ses propos. Bon, la journée allait être importante, et il se doutait bien de cela pour l'occasion, imaginant que le principal des questions l'affectant lui avait été posées le jour précédent, et que désormais, fort des précisions qu'il avait déjà offert, les juges et autres partis de ce procès particulièrement épuisant moralement allaient pouvoir s'affairer à rentrer dans le vif du sujet. Pour être honnête, rien ne le surprenait pour l'instant dans les propos de l'homme encore affairer à préparer son petit-déjeuner, et finalement, ce qui le troubla le plus fut réellement que l'on utilise son nom de famille pour s'adresser à lui, ayant prit l'habitude depuis trois ans de faire usage de son pseudonyme, comme pour couper court avec ses racines, et se retrouvant dés lors dans une situation dont l'aspect désagréable ne tenait pas tant à cette extrême politesse que le fait qu'elle lui rappelait que dans le fond, il y avait autre chose que sa nouvelle vie dans son existence. Seule personne à bénéficier de son naturel dans ce genre de situation, la princesse avait la capacité de l'appeler par son prénom sans qu'il n'ai la sensation étrange d'être confondu avec cet homme du passé incapable de vivre autrement que par la chasse misérable qu'il produisait dans les terres sauvages, mais bien sur, il n'allait pas corriger l'homme qui prenait grand soin de l'accompagner dans son jugement à un moment aussi important, si bien que ce fut dans un silence complet qu'il attendit qu'il poursuive... ce qu'il fit après une bouchée de son repas :

« Aujourd’hui, vous allez être sur le devant de la scène. Le Ministère public va mener son réquisitoire, et va longuement vous interroger. Normalement, cet après-midi, la parole sera à la défense. Demain, nous entendrons les parties civiles. Pour l’heure, il faut donc se concentrer sur votre discours. Ce que je peux vous dire, c’est que vous devez dire la vérité. Autant que possible, n’essayez pas de noyer le poisson, car vous aurez face à vous un retors, quelqu’un qui exploitera la moindre de vos faiblesses pour vous discréditer. Soyez aussi honnête que possible, Monsieur Fyune. Vous comprenez ?
 -  Je peux vous assurer en ce cas, maître Teckhart, que cela était mon intention depuis le début du procès, mais au vu des réactions des jurés durant les précédentes journées, je ne sais pas si cela portera ses fruits. »

Il adressa un léger regard à la démone en cette occasion. Nul reproche bien sure envers Samara, mais il était vrai que certains comportements ne lui avait pas échappés durant le procès, et il avait bien remarqué, avec les réflexions d'Emhyr von Emreis durant ses premières auditions, que celui-ci trouvait dans ses déclarations quelques contradictions, ou insatisfaisantes réponses, qui pouvaient bien le mener vers un trépas ou un emprisonnement peu enviable. Pourtant, jusqu'ici, il avait jouer avec l'intégralité de ses connaissances sur la situation, le tout de ses souvenirs, et avait apporté à la cour le tout de son savoir sur sa personne avec la précision méthodique de l'homme qui ne souhaitait rien cacher, et l'honnêteté bien heureuse de l'homme considérant des faits décrits sans ombre ou mensonge comme l'unique et importante façon de procéder lors d'un procès. Pourtant, encore une fois, il savait remarquer les réactions cachées, les troubles inconscients que le visage offrait dans des traits particuliers, tirés ou relâchés, et durant son auditoire, il y avait eut plus d'un moment où le principal parti s'était révélé particulièrement circonspect, ou douteux des dires du vampiroïde, ce qui avait eut le don de le déstabilisé d'abord, mais aussi parfois de le mener à l'incompréhension, n'ayant capacité de déduire où le noble Ashnardien voulait en venir. Dans le fond, il ne comptait pas changer de comportement, et s'en tiendrait aux dires de son avocat, mais sous le jour des précédentes situations, Darthestar ne pouvait pas cacher son inquiétude, ni l'irréalité qui s'installait lentement à ses yeux dans cette demande d'absolue transparence. Reprenant donc, il vint à préciser sa pensée, mais surtout à prolonger son questionnement.

« Emhyr, actuellement, nous a prouvé qu'il ne cherchait pas foncièrement à m'écraser, mais pour autant il a donné hier suffisamment de points où, je suppose, le ministère public aura toutes raisons de me trouver, pour venir exploiter des "faiblesses", comme vous venez de si bien le dire. Et en ce sens, vous le savez, je ne suis guère instruit sur ce point, aussi j'aimerais savoir si vous avez quelques conseils à me donner, ou du moins, si vous avez déjà des idées des sujets sur lesquels je risque bien plus que d'autres, selon votre point de vue. »

La situation allait être compliquée ? Très bien, mais en ce cas il souhaitait s'armer au maximum pour pouvoir apparaître en pleine maîtrise de ses moyens durant les heures qui allaient suivre. Il n'était pas inconscient, et il avait, finalement, simplement le besoin d'être aiguillé un peu plus par celui qui défendait sa cause, car même inconsciemment, du peu qu'il connaissait des lois et du domaine juridique, il était largement capable de faire une bourde sans même s'en rendre compte, par une honnêteté qui se trouverait trop précise, ou par un oubli malheureux de sa part, qui finirait par devenir particulièrement préjudiciable. Il avait un certain art de la parole, mais cela ne lui servait finalement qu'à cacher son manque d'instruction, l'homme restant originaire d'une campagne lointaine, et de bois sauvages, si bien que dans le cas présent, son don à cacher son absence d'érudition pouvait même devenir un fardeau, si bien qu'il souhaitait, très honnêtement, que l'homme actuellement en train de manger rapidement son pain puisse vraiment lui offrir quelque chose de suffisamment tangible pour qu'il s'y rattache durant le procès, telle une bouée de sauvetage. Si il n'avait pas de solution, tant pis, l'homme y ira avec un brin de crainte, un brin d'inquiétude, mais il le fera avec les premières consignes qui lui ont été donnée, l'honnêteté la plus franche et déstabilisante, parfois capable de produire merveilles et miracles. Il n'y croyait guère, pour être déjà honnête, mais il le fera, et si la matinée ne se déroule pas aussi bien qu'il puisse l'espérer, il n'aura plus qu'à se reposer sur son avocat pour le sortir d'un pétrin dans lequel il se serait lui-même plongé.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 12 juin 2017, 00:37:42
« Le Ministère public va interroger différents témoins. Quand ce sera à vous, je suppose qu’il axera sa position sur les points forts de son dossier. L’un des éléments faibles, que je vous invite à travailler, est votre argumentation divine. Je ne demande qu’à vous croire, mais, quand vous affirmez que c’est une Déesse qui vous a permis de soigner votre transformation, l’argument est faiblard. D’autant plus qu’Unhazaal Dovahiiz n’appartient pas à la mythologie officielle impériale. »

Autrement dit, en avançant qu’il se contrôlait désormais, Balthazar n’était pas en mesure de le justicier, et cet argument était central, car Antoine Bargas, le Procureur, allait forcément insister là-dessus pour soutenir que Balthazar restait dangereux et instable.

« Il faudra leur rappeler que, lors du combat à Mälrunn, vous avez réussi à vous contrôler et à soutenir les Sylvandins.
 -  Ce en quoi je pourrais témoigner.
 -  Mais vous faites partie de ma liste des invités, Princesse, ainsi que d’autres Sylvandins.
 -  Ah bon ?
 -  Mais, comme je ne sais pas encore s’ils viendront, je préfère ne pas vous en parler, de manière à ne pas créer de faux espoirs. »

Tout juste avait-il, conformément aux règles procédurales, informé le Tribunal de la liste des témoins potentiels qu’il comptait faire venir. Baldwin Teckhart avait agi rapidement et efficacement, et avait encore des atouts dans sa manche.

« Reste encore la question de Lyz Bismarck. Sur ce point, vous avez reconnu les faits. Ne revenez pas sur votre position. En revanche, je vous encourage à être plus clair sur ce que vous entendez faire pour réparer le préjudice subi. L’idéal est d’éviter une peine d’emprisonnement. Aussi me dis-je qu’il pourrait être intéressant de proposer au Tribunal, à défaut d’une peine d’emprisonnement, une peine de servitude au sein de l’armée de Sylvandell. »

Baldwin exposait sa stratégie sous les yeux de Samara, qui restait silencieuse. Alice se pinça les lèvres, intriguée, pendant que Samara souriait, comprenant très bien quelle était la stratégie de l’avocat... Et elle était plutôt payante.

« L’armée sylvandine est reconnue comme une armée étatique impériale. Vous avez aidé à Mälrunn, et nous prouverons sans peine que vos faits militaires ont été reconnus là-bas. Il ne faut pas vous leurrer, Baltahzar, vous serez condamné. Non seulement vous avez reconnu les faits, ce qui, juridiquement, signifie forcément que le Tribunal va entrer en voie de condamnation, mais, politiquement, Emhyr ne peut pas se permettre une relaxe. Ma stratégie n’est pas de jouer sur une relaxe, mais d’insister pour une condamnation qui soit juste et équitable. Autrement dit, vous faire servir à Sylvandell pendant une certaine durée. »

Pour soutenir cette proposition, Baldwin comptait axer sa défense sur les actions de l’homme à Sylvandell, en les développant davantage, afin de montrer qu’il était un puissant guerrier, de sorte qu’il était clairement dans l’intérêt de l’Empire de l’embaucher, et d’utiliser ses talents.

« Maintenant, à vous de me donner votre avis. Voici la stratégie que je vous propose, qu’en pensez-vous ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le vendredi 16 juin 2017, 08:29:59
« Le Ministère public va interroger différents témoins. Quand ce sera à vous, je suppose qu’il axera sa position sur les points forts de son dossier. L’un des éléments faibles, que je vous invite à travailler, est votre argumentation divine. Je ne demande qu’à vous croire, mais, quand vous affirmez que c’est une Déesse qui vous a permis de soigner votre transformation, l’argument est faiblard. D’autant plus qu’Unhazaal Dovahiiz n’appartient pas à la mythologie officielle impériale. »

Commentaire des plus utiles pour le coup, mais qui apparut pour le vampire comme difficilement solvable, et pour cause, qu'il lui avait bien précisé de ne pas mentir, et qu'il y avait là le tout de la vérité : L'entitée, divine, avait eut le don de le limiter, de l'empêcher de l'attaquer, de l'éloigner finalement même des toits de la cité pour le faire passer par dessus les remparts, et de finalement le dominer par la force alors même qu'ils se trouvaient à l'extérieur de la ville, dans les champs, hors de toute présence humaine. Si il ne venait pas à confirmer cela, comment pouvait-il le justifier ? Ce qu'il présenter comme une divinité n'était en fait qu'un représentant, qui dés lors l'avait converti à sa foi par quelques mots bien élégamment choisi ? Fadaises, pour tout ceux qui connaissaient l'état d'un vampire dans des périodes de frénésie sanguine, il n'existait ni mot, ni ton, ni expression capable d'atteindre la raison d'un tel être en nécessité de se sustenter, et quiconque se permettrait pareille idiotie, même en considérant un éventuel fanatisme, aurait tout malheur à subir les crocs de la créature nocturne ! Engager la discussion en prétextant que la divinité mineure avait été envoyée par une divinité supérieure, qui elle avait eut la toute puissante tendance de se trouver parmi le panthéon Ashnardien, et par là-même avait voulut couver ses citoyens du danger que représentait le vampiroïde, surtout en considérant toute la sauvagerie de son naturel bestial ? Cela, finalement, lui paraissait lui être une solution satisfaisante, mais là il pêchait de culture, car si il avait passer bien du temps dans les rues de la grande cité impériale, il n'avait, pour autant, pas eut la curiosité de s'informer des croyances communes du domaine, et n'avait donc pas le moindre élément suffisamment crédible pour constituer un "arrangement de vérité" :

« Il faudra leur rappeler que, lors du combat à Mälrunn, vous avez réussi à vous contrôler et à soutenir les Sylvandins.
 -  Ce en quoi je pourrais témoigner.
 -  Mais vous faites partie de ma liste des invités, Princesse, ainsi que d’autres Sylvandins.
 -  Ah bon?
 -  Mais, comme je ne sais pas encore s’ils viendront, je préfère ne pas vous en parler, de manière à ne pas créer de faux espoirs.
 -  Ils se risqueraient peut-être à quelques huées, quelques désaccords qui pourraient leur devenir bien préjudiciable. Si les soldats Sylvandins m'apprécient, ce n'est pas le cas du peuple Ashnardien, qui auront toute tendance à rejoindre un avis sensiblement proche de celui de Bismarck. Je ne pourrais leur en vouloir de préférer se préserver de déaccords publiques sur le territoire impérial. »

Rien ne justifiait que d'autres sacrifient leur réputation, leurs accords commerciaux, ou leurs liens avec les membres de la société Ashnardienne pour sa propre sûreté, il en avait grandement conscience, et le fait de savoir déjà qu'Alice serait présente pour la défendre dans ce genre d'échanges complexes, à l'issue imprévisible, était déjà suffisamment plaisant pour réchauffer un peu le coeur froid du vampiroïde, dont les doutes remontaient à toute vitesse. Alors, bien sur, si d'autres personnes que sa protectrice présentait à l'assemblée que l'homme, malgré toute la fureur et la rage qu'il incarnait sous sa forme monstrueuses, avait fait preuve d'un comportement digne du plus grand et loyal soldat lors de son affrontement avec le mage chaotique, il était clair que ces témoignages gagneraient en poids, en importance, mais pour cela il fallait bien sur considérer qu'il avait suffisamment marquer les esprits pour qu'on veuillent l'aider. Et cela, l'homme n'en était vraiment pas sur, il ne s'était jamais connu d'un grand charisme, ou d'une grande sociabilité. Il se rappelait encore ce moment gênant, dans les camps Ashnardo-Sylvandins, où sa tentative d'avaler quelques gorgées d'alcool s'était soldée par quelques vomissures, et des regards de reproches et d'inimitié dans le cercle des soldats alentours. Il n'avait pas l'apparence d'un homme dont on offrait valeur et confiance, mais bien de l'être qu'on tolère tant qu'il défend des intérêts communs, et cela, bien sur, pouvait grandement lui porter préjudice en cette journée, selon la présence effective, ou non, de ceux que l'avocat avait conviés.

« Reste encore la question de Lyz Bismarck. Sur ce point, vous avez reconnu les faits. Ne revenez pas sur votre position. En revanche, je vous encourage à être plus clair sur ce que vous entendez faire pour réparer le préjudice subi. L’idéal est d’éviter une peine d’emprisonnement. Aussi me dis-je qu’il pourrait être intéressant de proposer au Tribunal, à défaut d’une peine d’emprisonnement, une peine de servitude au sein de l’armée de Sylvandell. L’armée sylvandine est reconnue comme une armée étatique impériale. Vous avez aidé à Mälrunn, et nous prouverons sans peine que vos faits militaires ont été reconnus là-bas. Il ne faut pas vous leurrer, Balthazar, vous serez condamné. Non seulement vous avez reconnu les faits, ce qui, juridiquement, signifie forcément que le Tribunal va entrer en voie de condamnation, mais, politiquement, Emhyr ne peut pas se permettre une relaxe. Ma stratégie n’est pas de jouer sur une relaxe, mais d’insister pour une condamnation qui soit juste et équitable. Autrement dit, vous faire servir à Sylvandell pendant une certaine durée. »

Alors là, par contre, l'homme fut sidéré. Pas parce que son avocat lui annonçait qu'il allait être condamné, ça il s'en doutait depuis un long moment, et il avait même prouvé, autant dans ses pensées que dans son comportement, qu'il n'avait finalement que bien peu d'espoir de se trouver à l'air libre une fois qu'il serait parvenu à atteindre la fin du procès, se voyant plutôt à croupir durant quelques longues années dans un cachots profond, au coeur de la cité d'Ashnard, avec des gardiens terrifiés n'osant même pas lui apporter un simple repas. Non, si il avait actuellement, en dépit de toute connaissance juridique, et de la moindre lucidité sur la réussite de l'opération dans laquelle son alliée se lançait, la surprise qui parcourait le moindre compartiment de son esprit, c'est bien parce qu'il ne s'était jamais imaginé qu'une éventuelle peine de ce procès serait suffisamment arrangeante pour qu'il ne s'en sente même pas handicapée. Alors oui, il était un voyageur, il avait bien du mal à rester en un seul lieu, quelque soit le temps, quelque soit son régime politique, quelqu'en soit son peuple, mais n'avait-il pas avoué lui-même qu'il trouverait parfaitement son plaisir à s'établir en Sylvandell ? Travailler dans une armée lui demanderait fondamentalement des efforts, surtout qu'il l'avait déjà expliquer, mais il voyait mal comment des capacités aussi brutales et anarchiques que les siennes sauraient se trouver utile au milieu de l'ordre et de la précision des soldats, mais dans le fond, et ce avec toute l'honnêteté du monde : Il avait tout le mal du monde à considérer un travail à Sylvandell comme une fatalité, et non sans adresser un regard envers la princesse qu'il pourrait ainsi côtoyer -et se reprenant rapidement de peur que la démone maline, ou l'avocat ne détectent son intérêt- il laissa le maître finir sa présentation, avant de s'exprimer :

« Maintenant, à vous de me donner votre avis. Voici la stratégie que je vous propose, qu’en pensez-vous ?
 -  Vous l'avez bien sûrement remarqué, Maître Teckhart, mais je compte bien rester humble sur tout ces points. Vous êtes, assurément, une personne qui à pleine conscience des enjeux de ce procès, et je ne peux que m'accorder à vos propositions. Elles me conviennent oui, parfaitement, et je vais encore réfléchir à la manière de présenter mon contrôle de moi-même de façon à soutenir celui-ci comme certain, et fiable. Autrement, vous avez toute ma confiance, et je n'ai aucune raisons de repousser un éventuel amendement en participant aux efforts militaires de Sylvandell. »

Il aurait put encore préciser un peu sa pensée, mais l'heure avait déjà filée, et le soleil commençant à monter, le vampiroïde n'eut pas eut trop de mal à deviner que l'heure de son départ était proche. À peine d'ailleurs avait-il finit de répondre à l'avocat que quelques coups légers se firent entendre aux larges portes qui menaient à la salle à manger où ils échangeaient, et ce fut avec beaucoup de lenteur et de politesse que l'une de celles-ci vint à s'ouvrir pour laisser voir une des servantes de l'Ambassade, calme, qui vint entrer non sans exprimer quelques excuses. Apparemment, les gardes étaient arrivés, et demandaient à ce que le vampiroïde vienne les rejoindre pour qu'il soit ferré, puis emporter jusqu'à la cour, où il sera garder le temps que les différents membres du procès se réunissent, malgré le commencement relativement tôt de la séance aujourd'hui. L'homme se leva donc sans un mot, offrant un léger mouvement de tête à celle qui était venue les prévenir pour lui indiquer qu'il arrivait, et rapprochant la chaise de la table pour ne pas que celle-ci se trouve sur le chemin, il ne manqua pas d'offrir un léger regard aux trois autres personnes avec qui il venait de passer rapidement en revue les événements de la journée. Tout allait se jouer désormais, et pour le coup, il aurait apprécié avoir un peu plus de temps, mais bien sur, celui-ci ne lui était pas véritablement offert pour qu'il puisse se préparer à la moindre éventualité. Il offrit alors un salut bien respectueux et solennel, puis s'exprima d'un ton léger, cherchant à ne pas paraître trop troublé par l'imminence du procès, moyen de rassurer ceux qui avaient tout de même tant fait pour l'aider à se sortir de ce mauvais pas.

« A vous trois, un grand merci pour votre soutien. Je vous retrouverais au procès, d'ici là, profitez donc bien de votre matinée. A plus tard. »

Puis il quitta la pièce, avant de finalement rejoindre la cour extérieure, et ses gardes, qui l'emportèrent rapidement jusqu'à la salle fatidique de son jugement.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 19 juin 2017, 01:13:19
« Vous pouvez vous asseoir. »

Il y eut un mouvement de foule après l’annonce d’Emhyr, puis le public s’assit tranquillement. Emhyr se retourna vers ses deux assesseurs, discuta un peu, puis s’adressa

« Le procès de Monsieur Fyune peut reprendre. Qu’on amène l’accusé à la barre ! »

Il y eut quelques brouhahas. Samara resta silencieuse, et vit une porte latérale s’ouvrir. Deux gardes armés en lourde armure s’approchèrent, escortant Balthazar, portant désormais de lourdes chaînes en obsidienne autour des poignets. Samara regarda alors Bargas. L’élégant Procureur était bien jeune pour assurer un tel procès. C’était bien la preuve qu’il était talentueux, et, surtout, qu’il était un arriviste aux dents longues. Un garçon brillant qui avait réussi avec succès ses études, et qui descendait d’une famille de basse extraction. Les Bargas n’étaient que de simples négociants, et Antoine était assurément leur fierté.

Ce dernier consultait silencieusement ses notes, prêt à agir.

« Monsieur Fyune, nous allons reprendre l’audience que nous avons commencé hier. Le Tribunal a revu avec vous les faits ayant justifié votre présence ici, ainsi que les éléments de votre personnalité. Le Tribunal est maintenant suffisamment informé pour pouvoir écouter les différentes parties en cause. L’audience de ce jour, au moins pour ce matin, est consacrée aux réquisitoires du Ministère public, qui est libre d’amener à la barre les témoins qu’il estimera utiles. La liste de ces témoins a été communiquée au Tribunal en temps utile. »

C’était là une grosse différence avec le droit nexusien. À Ashnard, le respect du principe du contradictoire faisait également partie des principes directeurs du procès, mais était davantage respecté en droit privé qu’en droit pénal. En droit pénal, le principe du contradictoire consistait surtout à informer le Tribunal de ce qui se passait. On voyait bien là la toute-puissance de l’État, qui conservait la mainmise sur une procédure pénale, et le caractère inquisitoire de la procédure pénale.

L’introduction faite, Emhyr donna la parole au Procureur, qui se redressa alors.

« Je vous remercie, Monsieur le Président. Mesdames les assesseurs... »

Le Procureur se déplaça, et sortit rapidement de son box, descendant les marches, l’amenant ainsi près de Darthestar.

« Monsieur Fyune ! Nous avons entendu toute la journée d’hier votre version des faits. Longuement, la Cour est revenue sur les accusations dont vous êtes la cible, et a pu se faire une idée assez large de votre personne. À ce stade, la question de votre culpabilité ne se pose plus, puisque vous avez reconnu les faits. »

C’était indéniable, et Baldwin en avait déjà parlé à Balthazar, de sorte qu’il ne pouvait pas être surpris.

« Néanmoins, il y a quand même quelques éléments qui m’intriguent... Vous nous avez dit que vos crimes ont été commis alors que vous étiez transformé. Sur ce point, il existe des décisions, nombreuses, essentiellement en matière de lycanthropie. Je n’apprendrais rien à la Cour, mais, pour vous expliquer simplement, selon les cas, une personne victime de lycanthropie peut être, tout en étant coupable, jugée irresponsable, si la Cour estime que vous souffriez d’un trouble ayant aboli votre discernement. »

L’homme marchait tout en parlant, d’une voix forte et posée, claire et sourde.

« En l’occurrence, cette question est importante. Et, pour anticiper l’un des arguments de la défense, Monsieur Fyune... Seriez-vous favorable à l’organisation d’une mesure d’expertise visant à déterminer si, quand vous vous transformez, votre discernement est véritablement aboli ou non ? »
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Darthestar le jeudi 22 juin 2017, 19:09:28
« Le procès de Monsieur Fyune peut reprendre. Qu’on amène l’accusé à la barre ! »

Il commençait à se demander quand tout cela allait reprendre, la longue heure passée dans le box adjacent, sous la vigilance de deux gardes, et ferré comme le criminel qu'il était considéré, ayant passablement atteint ses nerfs, lui qui s'était attendu à connaître rapidement le retour aux questions inquisitrices, et aux paroles singulières des différents partis de la cour. La voix forte d'Emhyr ayant désormais demandé son retour, ce fut avec un calme tout particulier que ses vigiles vinrent le quérir, lui se levant simplement pour se laisser guider par les deux hommes armés, tandis que la porte leur fut ouverte par quelque présence extérieur afin qu'ils arrivent au beau milieu du procès, qui semblait avoir immédiatement perdu de son agitation passé, chacun se tenant désormais en silence, à sa place, non sans quelques regards indiscrets tournés de par et d'autre de la pièce. Étrangement, l'homme ne ressenti guère le malaise de la journée précédente, cette espèce de présence qu'il avait détecté dans la grande salle sans jamais avoir put poser son regard sur l'entité qui en était responsable, et cela fut pour lui un certain soulagement, devoir rester stoïque dans une pièce avec une telle alarme, un tel danger dans son dos n'était pas le moins du monde agréable pour une personne aussi vigilante et prudente que le vampiroïde. Ce fut donc avec une certaine sérénité qu'il s'approcha finalement de la barre, où, selon Baldwin, il allait être longuement interrogé en  cette journée. Il remarqua d'ailleurs, d'un coup d'oeil rapide, le jeune homme qui était en train de relire ses informations sur son carnet, et si il ne le connaissait guère, sa position dans la pièce lui laissait entendre qu'il allait être le damoiseau en charge de le troubler, de le confondre dans ses méfaits... Très bien.

« Monsieur Fyune, nous allons reprendre l’audience que nous avons commencé hier. Le Tribunal a revu avec vous les faits ayant justifié votre présence ici, ainsi que les éléments de votre personnalité. Le Tribunal est maintenant suffisamment informé pour pouvoir écouter les différentes parties en cause. L’audience de ce jour, au moins pour ce matin, est consacrée aux réquisitoires du Ministère public, qui est libre d’amener à la barre les témoins qu’il estimera utiles. La liste de ces témoins a été communiquée au Tribunal en temps utile. »

Encore une fois, et cela ne surprendra personne, Darthestar avait tout autant de connaissances juridique qu'un castor, ou tout autre bête qui se concentre simplement sur son petit brin de vie, ce qui faisait qu'il avait beau comprendre un minimum ce qui lui était annoncé en cet instant, ce n'était pas non plus pour autant qu'il était en capacité de comprendre les tenants et les aboutissants de cette première partie de journée, hormis le fait qu'il allait se retrouver face à la partie la plus virulente du procès. Emhyr, dans la journée précédente, n'avait fait que survoler le dossier, avait approfondi des éléments les plus légers de leurs documents pour que le vampire puisse apporter détails et éléments, mais il n'avait pas été là pour tenter de le prendre en faute, simplement pour avoir sa version de l'histoire, des faits, version qui, bien sur, avait toute possibilité d'être complètement fausse, car pétri de mensonges divers et variés. Bien sur, le vampiroïde avait été honnête, mais tout le monde pouvait ne pas le considérer comme tel, exemple tout à fait prit au hasard du général Bismark, qui aurait sûrement toute tendance à considérer que la langue du vampiroïde ne se déplaçait que pour déblatérer quelques sottes révélations, quelques trompeuses histoires, dans le simple et unique but de se tirer d'une situation complexe, et de s'en sortir avec une peine bien inférieure à celle qu'il estimait devoir être mise en place. C'est pour cela qu'il attendait avec une certaine impatience, mêlé d'une crainte assez honnête, les premiers propos, les premières attaques de la défense, car il avait besoin d'estimer la virulence de ce procureur, et de découvrir si il comptait le piéger, d'une quelconque manière, ou alors n'aurait pas la finesse pour atteindre un tel objectif :

« Je vous remercie, Monsieur le Président. Mesdames les assesseurs..., se permit-il d'un ton d'une politesse excessive, avant de se mettre en marche en direction de l'accusé. Monsieur Fyune ! Nous avons entendu toute la journée d’hier votre version des faits. Longuement, la Cour est revenue sur les accusations dont vous êtes la cible, et a pu se faire une idée assez large de votre personne. À ce stade, la question de votre culpabilité ne se pose plus, puisque vous avez reconnu les faits. »

Il ne répondit pas, car il n'y avait dans le fond rien à répondre. Il était en effet le criminel qu'Ashnard avait longtemps cherché, et longtemps tenté d'arrêter, sans autre résultat que des coups et des blessures, rien de mortel, mais toujours suffisant pour permettre à son lui passé de pouvoir s'enfuir, loin du danger, et de continuer de narguer les force de cette capitale qui ne parvenait à égaliser son pouvoir. Il n'y avait qu'une chose qu'il n'avait pas accepter, et c'était le cas de vampirisation de la fille Bismarck, ce qui d'ailleurs faisait enragé l'un des principal parti du procès, mais pour autant il y avait là quelque chose qui pouvait se jouer de manière bien dangereuse : Si ils ne parvenaient pas à démontrer son innocence sur cette affaire, innocence dont il était d'autant plus certain qu'il n'avait jamais produit la moindre vampirisation sur la plus petite personne qu'il avait mordue, et qu'il connaissait la dépendance qui était apparue chez Lyz, cela pouvait se retourner contre lui sous la forme d'un refus d'obtempérer aux demandes de la cours, et ainsi, alourdirait largement son éventuelle peine. Pour être tout à fait honnête, il espérait que l'homme ne revienne pas dessus, qu'il se contente d'autres éléments un peu plus simple à gérer, du moins pour le vampiroïde, mais il avait peu espoir que les choses deviennent aussi simple. Pendant ce temps là, en tout cas, l'homme continuait de déblatérer de telle sorte qu'il semblait se complaire dans son monologue plein de "savantes" paroles, donnant presque au vampire l'envie de lui dire d'abréger... chose qu'il ne fera guère, ne voulant qu'on lui colle un outrage à la cour en plein procès :

« Néanmoins, il y a quand même quelques éléments qui m’intriguent... Vous nous avez dit que vos crimes ont été commis alors que vous étiez transformé. Sur ce point, il existe des décisions, nombreuses, essentiellement en matière de lycanthropie. Je n’apprendrais rien à la Cour, mais, pour vous expliquer simplement, selon les cas, une personne victime de lycanthropie peut être, tout en étant coupable, jugée irresponsable, si la Cour estime que vous souffriez d’un trouble ayant aboli votre discernement. »

Il opina lentement du chef. Ce n'était pas vraiment pour signifier qu'il était en accord avec cela, mais simplement pour lui dire qu'il avait compris ce qu'il sous-entendait, et qu'il pouvait continuer. De manière moins polie, et plus personnelle, il voulait simplement qu'il commence à lui poser des questions, parce que sinon, ils en avaient pour la journée entière à ce rythme, et c'était quelque chose qui aurait tôt fait de mettre le vampiroïde sur les nerfs, finissant peut-être pas transformer son ton et sa voix sous un aspect moins délicat, plus tranchant. Et ce serait un malheur qu'il ne voudrait pas produire, si cela était parfaitement possible !

« En l’occurrence, cette question est importante. Et, pour anticiper l’un des arguments de la défense, Monsieur Fyune... Seriez-vous favorable à l’organisation d’une mesure d’expertise visant à déterminer si, quand vous vous transformez, votre discernement est véritablement aboli ou non ?
 -  Je crains que, malheureusement, votre question ne soit mal posée. Je l'ai déjà affirmé à la cour, hier, mais j'ai désormais le plein contrôle sur mon être lors de cette transformation. Ce n'était malheureusement pas le cas par le passé, mais ceci n'est plus démontrable. J'accepterais volontiers cette mesure d'expertise pour permettre de démontrer à la cour que je suis désormais en pleine capacité de mes moyens, mais je ne puis désormais vous permettre de vérifier si, en effet, mon discernement était aboli lors de mes primes exactions. »

Il fit immédiatement le silence après ceci, et se redressa, attendant les prochaines questions de l'homme.
Titre: Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]
Posté par: Samara le lundi 26 juin 2017, 00:43:30
« C’est embêtant. Il nous faut nous placer à l’époque des faits pour juger de votre prétendue absence de discernement à ce moment, mais nous n’avons aucune preuve que votre discernement ait bien été aboli à cette période. Autrement dit, maintenant, vous pouvez vous contrôler, mais, à l’époque, vous ne pouviez pas. Et si... »

Antoine Bargas se tut pendant quelques secondes, véritable effet de manche. À ce stade-là, il y avait clairement quelque chose de théâtral dans sa démarche. Pour autant, le Tribunal n’était pas une cour d’assises. Il n’y avait pas à fasciner l’attention de personnes inexpérimentées chargées de juger telle ou telle personne, mais à susciter l’intérêt d’un fin loup de la politique, Emhyr var Emreis. Il poursuivit donc rapidement :

« ...Vous ne rapportez pas la preuve que votre discernement était aboli, Monsieur Fyune. Peut-être avez-vous volontairement commis les infractions dont vous faites l’objet. Il est courant, de la part des accusés, de prétexter la folie pour éviter une condamnation. »

Emhyr haussa imperceptiblement les sourcils, son visage aussi impénétrable que celui d’une statue de cire. Antoine reprit ensuite, revenant sur les faits, développant ses réquisitions. Comme on s’y attendait, il avait une vision très négative de Darthestar, soutenant que l’homme était un criminel, qui avait volontairement commis les infractions dont il était poursuivi. Il insista lourdement sur l’aveu de Balthazar, qui avait avoué avoir vampirisé la femme de Risfert sous ses yeux « dans une vengeance orgueilleuse ».

« Vos propres mots, Monsieur Fyune, dûment notés par mes soins et repris tel quel. Vous nous sortez une belle histoire de rédemption, d’abolissement de vos capacités de réflexion... Mais comment peut-on prétendre avoir agi sans savoir ce qu’on fait, tout en reconnaissant avoir commis des infractions par vengeance ? »

Une question purement rhétorique, n’appelant à aucune réponse. Antoine invita à la barre Risfert, qui certifia que sa femme, depuis qu’elle avait été vampirisée, avait été martyrisée, et ne s’en était jamais remise.

Antoine l’écouta silencieusement.

« Cet homme a fait de ma femme un monstre ! J’ai contacté beaucoup de spécialistes, de guérisseurs, de traitements, Monsieur le Procureur, mais rien n’y a fait. Elle... Elle a perdu son humanité ! Elle ne peut plus m’offrir d’enfants ! Et tout ça à cause de lui ! clama-t-il, pointant son doigt vengeur vers Balthazar.
 -  Le Tribunal comprend votre affliction, Monsieur Risfert, mais nous ne sommes pas dans une basse-cour de ferme. Modérez vos émotions. »

Antoine se retourna alors vers Balthazar, bien décidé à le crucifier, en mettant l’accent sur les points faibles de sa défense :

« Monsieur Fyune, vous avez reconnu avoir agi par vengeance envers la femme de Monsieur Risfert. Qu’avez-vous envie de dire à Monsieur Risfert ici présent ? »