Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Dictature d'Ashnard => Discussion démarrée par: Shion le jeudi 10 juillet 2014, 15:24:00

Titre: Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le jeudi 10 juillet 2014, 15:24:00
Shion aurait pu passer un voyage bien tranquille si Rodrigue ne l’avait pas invitée à monter avec lui à l’avant de la diligence. Rodrigue lui parla alors de son employeuse, Melinda, quelqu’un que Shion devra apprendre à connaître et un jour, si possible, à respecter. Il lui admit être à son service depuis peu de temps, servant principalement de cocher lorsque nécessaire ou comme garde lorsqu’il était en mission stationnaire. À force de discuter, la charrette gagna enfin la grande cité qu’était la capitale de l’Empire Ashnardien. Son nom différait selon les régions, donc, du coup, le terme « Capitale » suffisait à décrire l’endroit, puisqu’il s’agissait non seulement du siège du pouvoir Ashnardien et de sa cour, mais aussi de son centre économique, où de nombreuses entreprises fleurissaient, et surtout celles qui avaient un rôle dans la guerre, puisque les tentatives d’expansion de l’Empereur semblait suffire à justifier l’énorme quantité d’or investie dans les recherches militaires et dans l’approvisionnement presque surréel d’armements pour ses soldats et les dépenses phénoménales en question d’ingrédients pour les sortilèges.

Nazim ne lui avait pas beaucoup parlé de la géographie d’Ashnard, préférant les manières à l’histoire. Elle connaissait une bonne part de l’histoire Ashnardienne, comme tout bon citoyen, mais les villes principales, les villages, les points d’intérêts, tout cela lui échappait. Elle se souvenait par contre d’une certaine loi mise en place par l’Empereur qui interdisait les pèlerinages en territoire Ashnardien, en raison de l’implication de certaines forces divines dans le conflit entre Ashnard et Nexus, et comme les croyants tirent leur pouvoir de leur foi, les pèlerinages et le sentiment d’être près de ses dieux devaient être arrêtés. Shion trouvait cette relation entre l’homme et le divin si passionnante que parfois, elle demandait à son père de lui raconter les manifestations divines sur le continent, et bien que ces incursions fussent rares, elle aimait bien penser qu’un Dieu ou même un Ange veillait sur elle, bien que même cette pensée naïve dépasse sa logique, ou son éducation.

Le soleil commençait déjà à se coucher quand le cocher lui annonça qu’il s’agissait du dernier boulevard avant d’arriver chez Melinda Warren. La Dame, à ce qu’on lui avait dit, était un génie des finances, capable de s’approprier des richesses plus vite que son ombre, à un tel point qu’elle serait riche à ne plus savoir quoi faire de son pognon. Nazim n’avait pas cherché à influencer Shion sur sa manière de percevoir sa nouvelle employeuse, certainement par peur qu’elle prenne la fuite. Après tout, même si l’esclavagisme était accepté et même encouragé car étant la principale raison de la réussite économique d’Ashnard, beaucoup de gens préfèreraient finir leurs jours dans la pauvreté mais libre que traités en objet. Shion n’avait aucune réelle opinion sur l’esclavage, car elle avait déjà travaillé avec eux pour la gestion du comté, mais il s’agissait principalement d’hommes, puisque les femmes étaient jugées inutiles, étant incapable pour la plupart de soulever de lourdes charges, ou de déplacer la décoration selon les lubies de la maîtresse de maison. Il y avait tout de même une servante pour dette qui avait été affectée au service personnel de la Comtesse, lui servant principalement de préposée au maquillage, une pratique que Shion ne comprenait pas très bien, mais qu’elle savait tout de même exécuter à la perfection. Elle savait cependant que l’Arène enfermait un grand nombre d’esclave féminin pour les donner comme compagne aux gladiateurs pour produire d’autres guerriers, de la même manière qu’un éleveur de vaches faisait saillir sa vache pour un veau de bonne qualité.

Les rues étaient étroitement surveillées par la Garde Civile, plus exactement son Élite, vu leur armement, dont la tâche était de faire respecter l’ordre et la paix urbaine. La diligence s’arrêta alors dans une écurie de la demeure de Melinda. Étonnamment, ceux-ci étaient d’une propreté impeccable et très bien gérer. Même les chevaux semblaient être en parfaite santé. Avec l’aide du cocher, Shion parvint à descendre de son perchoir avec une certaine grâce, bien que pendant sa descente, sa jupe remonta légèrement, dévoilant le galbe idéal de ses cuisses, causant à l’homme un certain rougissement, et elle un petit hoquet d’embarras, s’empressant une fois à terre de conserver sa pudeur en replacant prestement sa jupe, exécutant ensuite une révérence polie, avant de se tourner vers l’entrée du palace. Elle fut surtout frappée par ce qu’il l’attendait là; une jeune femme, à peine plus vieille qu’elle-même. Elle savait que Dame Warren n’avait aucun enfant, et vu l’attirail de celle-là, il était impossible qu’il s’agisse d’une autre servante. Et puisque Nazim lui avait enseigné à ne pas chercher plus loin que nécessaire, Shion s’approcha, accompagnée de Rodrigue, de l’étrange Dame, et une fois suffisamment près, et en respect avec les règles de la courtoisie entre membres de la caste inférieure à celle de la noblesse, elle exécuta une nouvelle révérence, mais en se courbant encore plus bas qu’avec Rodrigue, avec une élégance appréciable, voire parfaite, se redressant au bout d’une dizaine de secondes.

Comme la nouvelle venue ne semblait pas prendre la parole, probablement à cause de son éducation assez stricte, Rodrigue la présenta donc à sa place.

« Maîtresse Warren, je vous présente Shion, du Comté de la Dame Morgane, annonça-t-il avec son enthousiasme habituel. Elle est le sujet de la lettre de sieur Nazim, Intendant du Comté, et celle qui vous a été promise. Elle a été élevée et éduquée dans les règles de l’art par Nazim personnellement et, malgré ses quinze ans, Nazim affirme que ses talents de gestion d’une maisonnée sont plus qu’acceptables. Aurais-tu quelque chose à rajouter, Shion? demanda-t-il en se tournant vers la concernée.

La jeune demoiselle leva alors la tête vers Melinda. Ne sachant pas quel expression adopter devant une nouvelle rencontre de ce genre, elle se contenta de conserver un air un peu plus coincé, austère. Elle s’apprêtait visiblement à dire quelque chose, mais finalement, elle fit un geste poli de la tête pour dire qu’elle n’avait rien à rajouter, ce qui pouvait passer pour la timidité de la nouvelle venue, avant de regarder Melinda et tenter un beau sourire, ses doigts nerveusement emmêlés dans son dos; elle ne s’expliquait pas l’étrange inconfort qu’elle ressentait en ces lieux, comme si quelque chose de profondément malsain se cachait derrière cette porte. Elle prit quand même l’initiative de détendre les épaules et de relaxer un peu son dos pour ne pas paraître trop raide; son inquiétude viendrait probablement à passer.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 11 juillet 2014, 01:17:56
Il y a quelques jours, Mélinda avait fait, par un échange de lettres, l’acquisition d’une nouvelle intendante dans son harem. Elle lui avait été offerte par une puissante Ashnardienne, la Comtesse Morgane, et l’affaire avait été négociée par l’Intendant de ce comté, Nazim. Le plus curieux était l’absence totale de contrepartie financière. Nazim avait argué que la Comtesse était très impressionnée par ce harem, que les services sexuels de Mélinda avaient aidé un autre comte, proche de cette dernière. Morgane voulait lui faire ce cadeau, mais Mélinda n’y croyait tout simplement pas. On ne faisait pas cadeau gratuitement d’une intendante, et elle sentait le coup fourré. Néanmoins, comme il n’était pas dans son intérêt de refuser les cadeaux d’une comtesse influente, la vampire avait accepté, et attendait maintenant que son colis lui soit livré. On lui avait fourni quelques informations sur cette femme. Elle s’appelait Shion, et elle était belle, et bien éduquée. Les informations obtenues sur elle indiquaient qu’elle était très douée pour faire le ménage, nettoyer les affaires, les repasser, changer les lits, aérer les chambres... Elle affectionnait les tenues de maid, et n’avait aucune expérience sexuelle. À partir de cette fiche, Mélinda avait accepté l’offre, tout en usant de son influence pour pouvoir, parallèlement, se livrer à des recherches sur elle. L’enquête mettrait du temps avant d’aboutir, beaucoup de temps, mais la vampire voulait en savoir plus, et savoir ce qu’on lui cachait.

Elle se tenait dans ses écuries, vêtue de sa belle robe dorée et ample avec des motifs verts, en attendant la venue de l’intéressée. Le cocher finit par arriver, laissant Mélinda plongée dans ses pensées. La vampire était effectivement bien riche, très puissante, et sa puissance ne cessait de monter. Le sexe était un commerce très rentable, qui ne cessait de faire des bénéfices, et ce à tel point que Mélinda avait commencé à étendre son activité, à la développer ailleurs, notamment en faisant l’acquisition d’une guilde. Cette guilde avait connu un lourd investissement financier, et elle en profitait maintenant. Mélinda croisait lentement les bras, voyant d’autres servantes à côté d’elle. Elle n’était évidemment pas venue seule, et elle était notamment accompagnée par Marina (http://gooloo0-o.deviantart.com/art/Commission19-282110411), son avocate, une délicieuse esclave dans un tailleur sexy, qui avait été éduquée depuis sa naissance par la vampire, afin de devenir une avocate... Son avocate. Marina tenait dans sa main un contrat à signer avec Rodrigue, un homme de Nazim, envoyé pour livrer le « colis ». De cette manière, la convention serait avalisée.

La calèche finit par arriver, et le portail de l’écurie s’ouvrit pour l’accueillir. C’est ainsi que Mélinda vit, pour la première fois, la fameuse Shion. Elle portait une magnifique tenue de soubrette, et Rodrigue la présenta, tout en se dressant face à elle. Mélinda souriait légèrement en voyant la belle Shion, qui se présenta par le biais d’une élégante petite courbette. Oh oui ! Elle était parfaite, bien éduquée, et elle semblait délicieusement soumise ! La vampire se mordilla les lèvres en la voyant... Si belle, si mignonne, et si timide !

*Elle est... Parfaite.*

Tout simplement. Mélinda la savourait du regard, mais elle n’avait aucun regard appuyé ou insistant. Il ne fallait pas non plus l’effrayer, et la vampire conservait donc une certaine retenue, l’observant brièvement, son œil expert détaillant sans problème le corps de la femme.

« Hum... Il faudrait que vous signiez ce document... »

Marina tendit à Rodrigue le contrat. Mélinda la laissait se charger de la paperasse, s’en souciant fort peu. Elle préféra se pencher vers Shion, un sourire étincelant sur le coin des lèvres, et tendit sa main, venant caresser la douce joue chaude de Shion.

« Bienvenue dans ta nouvelle demeure, Shion... »

Mélinda lui fit un sourire plus assuré, en penchant légèrement la tête sur le côté.

« Je suis Mélinda, ta Maîtresse... Je suis sûre que tu vas te plaire ici, pas vrai ? Tu es contente d’être là ? Si tu es intimidée, tu as le droit de me le dire, ce serait tout à fait normal. »

Il fallait aborder les choses calmement pour ne pas la paniquer.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le vendredi 11 juillet 2014, 16:46:03
L’inexpérience de Shion par rapport aux domaines du sexe et de la prostitution ou même de l’esclavagisme risquerait de se montrer être un problème pour Miranda, mais compte tenu de la fascination qu’a Shion pour tout ce qui était nouveau, elle ne risquerait pas d’être handicapée bien longtemps, s’était dit Nazim au moment de l’envoyer au loin. Cependant, un détail avait toujours été présent dans l’esprit de l’homme, c’était la possibilité que Shion soit traitée en esclave plus qu’en assistante, et puisque son éducation avait renforcé sa conviction que tout ce qui était séparé du travail était inutile, elle risquait de ne pas très bien s’adapter à l’univers charnel et purement sensoriel de la sexualité, et si Melinda décidait de lui mettre les fers au poignet, il redoutait que Shion n’en devienne misérable. Mais il ne pouvait pas se permettre d’augmenter les critères, Melinda était la seule avec la puissance nécessaire en Ashnard pour tenir Morgane en respect, hormis Mordred lui-même, et si elle refusait de protéger la petite, il ne savait pas où l’envoyer. Meisa était absolument hors de question, parce que tous les navires Ashnardiens et même une bonne partie de leurs contacts en Nexus refuseraient d’embarquer dans ce périple pour une fille, même s’il mettait à leur disposition tout son or.

Shion était donc là, devant Melinda, comme un agneau devant une bande de loups. Elle n’osait pas faire le moindre geste, un peu intimidée par ces regards rivés sur elle, lui donnant presque envie de faire demi-tour pour aller se cacher derrière la diligence, mais encore une fois, son éducation supplanta ses sentiments, la forçant à garder les jambes bien crampées au sol et à regarder les joues de son interlocutrice, car selon cette même éducation, regarder une personne de la caste supérieure droit dans les yeux était une preuve d’arrogance et d’impolitesse. Melinda la détaillait avec une grande attention, et en toute honnêteté, la jeune demoiselle aurait donné très cher pour savoir ce que cela pouvait bien être; les réputations ne pullulaient pas au comté, surtout depuis Morgane, à cause de son horreur des potins, résultant le fait que Shion ignorait une bonne partie de tout ce dans quoi trempait Melinda. Elle joua nerveusement avec ses doigts, encore un peu plus mal à l’aise, jusqu’à ce que la dame pose sur sa joue une douce main chaude, provoquant un frisson indescriptible chez Shion, comme si tout d’un coup, son corps le prévenait du danger que cette femme représentait. Elle eut presque le réflexe de repousser brutalement la main de l’étrange noble, mais sa conscience parvint à la maintenir en place; un tel geste lui assurerait un bien piètre départ pour sa toute première journée chez la dame qu’elle devait servir à partir de ce jour, et Nazim ne le lui pardonnerait certainement pas de rentrer parce qu’elle s’était conduite comme une idiote. Donc, plutôt que de prendre une mesure draconienne pour se débarrasser de la main, la jeune Intendante se contenta de détourner le regard, un pourpre adorable lui saisissant les joues, qui causèrent même un rire discret chez les servantes qui accompagnaient Melinda, un rire qui se réprima très vite.

« R… -Elle avala avec difficulté la boule qui lui enserrait la gorge, et se reprit- Ravie de faire votre connaissance, milady.

Elle n’eut pas le courage de répondre aux autres questions, d’une part parce qu’elle ne pouvait pas -comment dire qu’elle allait se plaire en ces lieux et qu’elle était contente d’être là alors que c’était sa toute première visite?- et d’une autre parce que cette femme la troublait beaucoup. Elle avait l’impression qu’elle s’attendait à beaucoup de choses d’elles, et cette pression lui était inconnue; Nazim lui imposait la pression de l’enseignant et du mentor, mais cette pression si était différente; insidieuse et omniprésente, c’était comme si dans le regard de Melinda, il y en avait encore une centaine d’autres, tous rivés sur elle avec le même sourire que la dame. Mais elle ne pouvait pas en parler; ses sens n’étaient pas toujours juste, après tout, et c’était peut-être le voyage qui la rendait un peu inconfortable, et qu’elle s’inquiétait pour rien.

Visiblement, Rodrigue se rendit compte que Melinda ne se rappelait pas du tout qu’il travaillait pour elle. En même temps, elle n’était pas celle qui s’occupait des cochers qui travaillaient à sa demeure, ils étaient même pas des esclaves, ils étaient engagés en échange de nourriture pour leurs chevaux et quelques pièces d’argent, car les cochers étaient souvent des fermiers ayant fait faillites, qui avaient gardé tout juste quelques bêtes pour pouvoir survivre à leurs maigres ressources. Il se frotta un peu la tête en prenant le contrat, puisqu’il était impoli de faire attendre quelqu’un dans le vide, et regarda Melinda.

« En fait, Maîtresse, je ne peux signer quelque chose qui ne me concerne pas. Sieur Nazim m’a assuré que cette femme vous avait été transmise en bonne volonté, et qu’il n’y avait aucun contrat d’impliquer, puisque Shion est désormais… une employée à son compte, à ce que j’ai bien compris. »

À l’exception des marchands, les travailleurs autonomes étaient rares en Ashnard, et même en Nexus, car il était plus sûr de travailler pour une guilde que travailler seul, puisque les particuliers faisaient davantage confiance à un membre d’un groupe qu’un travailleur solitaire n’ayant aucune réputation. Shion fut quand même un peu surprise lorsque Rodrigue parla de l’absence de contrat elle-même, puisque les contrats étaient autant une forme de protection qu’une preuve s’il est enfreint devant la Justice de l’Empereur, ce qui lui causa de jouer encore plus avec ses doigts. Elle s’apprêta à tendre les mains vers le papier quand Rodrigue le rendit simplement à Melinda, sans le lui montrer. Elle resta donc stupéfaite et mal à l’aise, étant très curieuse de savoir ce qui avait été discuté entre elle et son père, mais elle maintint le silence; les protestations étaient disgracieuses et puériles; si elle avait quelque chose à dire à son employeuse, ce serait dans le privé et loin des oreilles; si Melinda était son employeuse à partir de maintenant, Shion ne pouvait démontrer de désaccord et de désobéissance en public, il en allait de la réputation de Melinda sur son habileté à se faire entendre de ses serviteurs et se faire obéir, alors que pour Shion, ce serait simplement catastrophique; une intendante qui ne faisait pas ce qu’on attendait d’elle méritait simplement de perdre son titre et de gagner les rues, c’était les mots de Nazim eux-mêmes, et Shion avait appris à craindre de vivre sur les rues; l’endoctrinement de Nazim lui donnait une terrible image du monde sans la servitude rassurante envers un employeur, et du coup, même si parfois le travail était pénible et ennuyeux, il valait mieux être en peine et ennuyé qu’être tabassée, déboursée, agressée et possiblement tuée là où la protection d’un bon patron était inexistante.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 15 juillet 2014, 01:13:09
Rien à signer ? Nazim n’avait donc pas donné à Rodrigue un mandat spécial ? Tout ça était tellement... Bizarre. En fait, Nazim avait agi exactement comme s’il voulait se débarrasser de cette Shion sans que personne ne le sache. S’agissait-il d’une manière de frauder les impôts ? D’organiser sa propre faillite pour désintéresser des créanciers ? Mélinda allait devoir se renseigner sur la santé financière du comté de Morgane, afin de savoir ce qui se passait. Elle était suffisamment intelligente et connaisseuse des jeux politiques au sein de l’Empire pour savoir quand on lui tendait un piège, ou quand il y avait un coup fourré... Exactement comme en ce moment. On lui cachait des choses, et elle abhorrait cela. Sincèrement. Néanmoins, Shion n’y était pour rien, et l’intendante semblait aussi surprise qu’elle, en plus d’être d’une timidité maladive. En réalité, Mélinda soupçonnait déjà le pot-aux-roses : une bâtarde. Elle n’avait pas de nom de famille, et Nazim agissait exactement comme si Shion était le fruit d’une malencontreuse grossesse de la comtesse. Par expérience, la vampire savait que, dans ce genre de circonstances, les nobles préféraient cacher les bâtards, plutôt que de prendre des risques de voir leur noble succession être fragilisée par des amours enfantins de jeunesse. On se débarrassait d’eux en les refourguant à des harems, et en laissant le moins de documents possibles, afin qu’il soit impossible de reconnaître la filiation devant un tribunal. De fait, Mélinda ne voyait aucune autre explication.

Elle finit donc par hocher la tête, Marina reprenant le contrat. Si elle devait mener une enquête, elle avait intérêt à agir en toute discrétion, car il ne faudrait pas que Nazim apprenne que la vampire cherchait à connaître l’identité du père, et ce d’autant plus qu’il y avait de fortes chances pour qu’il ne soit rien de plus qu’un vulgaire damoiseau, un page, un fermier, ou un boulanger. Mélinda allait quand même se renseigner, mais, pour l’heure, elle congédia Rodrigue, invitant ce dernier à ranger son chariot, et à retourner vaquer à ses occupations.

« Bien, bien... À nous, Shion. »

Mélinda chargea Marina de ranger le contrat, puis retourna caresser les cheveux de Shion. L’intendante était un peu plus petite qu’elle, de seulement un ou deux centimètres. Mélinda n’était pas bien grande, et elle s’avança, sortant des écuries.

« J’ignore si on t’a dit où tu te trouves, Shion... Mais mon établissement dispose de beaucoup de chambres, ce qui implique donc des couvertures, des draps, des taies d’oreillers, des chambres à aérer... Il y a tout un service d’intendance, mais tu auras le temps de te familiariser avec ça. Je n’ai pas pour habitude de presser mes servantes. »

Mélinda quitta l’écurie, allant dans la cour arrière du harem, comprenant un agréable jardin avec de multiples fleurs, et quelques bassins. C’était un endroit agréable, une touche de verdure agréable, et quelques servantes étaient là, assises sur des bancs, profitant du soleil, ou se baignant dehors. Le regard de Mélinda croisa le corps passablement endormi, dans un bassin, d’Amber (http://squirrelshaver.deviantart.com/art/EUPHORIA-color-242260936). Elle tourna sa tête vers sa Maîtresse, et lui sourit tendrement.

« Maîtresse ? Vous venez prendre un bain avec votre Amber-chérie ? »

La vampire lui sourit, et poussa légèrement Shion devant elle.

« Je te présente Shion, Amber... C’est notre nouvelle intendante.
 -  Oh... Enchantée, ma petite. »

Amber portait un soutien-gorge rose minuscule, et aucune culotte, permettant ainsi de voir son intimité. Elle leur souriait, et finit par ôter également son haut.

« Amber fait partie des intendantes du moment, expliqua Mélinda à Shion. Elle sera ta supérieure quand tu feras le ménage. »

Mélinda avait bien des choses à lui expliquer, et elle s’écarta d’Amber, allant vers l’entrée du harem. Une question lui trottinait dans la tête, et elle finit par la poser :

« Sais-tu quelle est l’activité de mon établissement, Shion ? »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le lundi 04 août 2014, 18:45:34
La demeure de Lady Melinda était énorme, plus grande que ce que Shion était accoutumée, ayant pourtant vécu une bonne part de sa vie dans les couloirs du manoir de Lady Morgane. La Lady lui affirma qu’elle n’avait pas à craindre d’être pressée de prendre ses fonctions, qu’elle aurait le temps de s’accoutumer à l’endroit, mais plutôt qu’être inquiète, Shion trépignait secrètement d’impatience de montrer son savoir-faire à sa nouvelle patronne, trouvant le défi digne d’être relevé. Apparemment, elle aurait beaucoup de travail, mais selon ce que disait la Lady, elle ne serait pas seule pour l’exécuter. Elle comprit donc qu’il y avait d’autres employées dans l’endroit, et que dans les ententes passées entre son père et Lady Melinda, il n’était pas question de la mettre dans un position de gestion; elle devrait donc commencer au niveau des novices. Après quatre ans à diriger une maisonnée comprenant plus de trente serviteurs, elle était un peu déçue que son curriculum n’ait pas un peu influencé les négociations sur sa position au sein du personnel, mais elle ravala son amertume, refusant de montrer à Melinda qu’elle avait des attentes un peu plus ambitieuses, car l’ambition chez une servante était normalement très mauvais présage, et Shion ne voulait pas faire régner le doute entre elle et sa nouvelle patronne si tôt dans leur relation. Elle fut cependant interrompue dans ses pensées alors qu’elles passaient dans la cour du harem, où un petit nombre de demoiselles placotaient entre elles de choses et d’autres, et elle les reconnut comme étant d’autres servantes de Melinda, sans savoir ce qui l’avait aiguillé à constater une telle chose. Elle fut subitement sujette à une toute nouvelle vue, alors qu’une femme se prélassant dans un bassin salua Melinda. Bien qu’elle fut habituée de voir le corps nu d’autres femmes, ayant notamment été affectée au service des invitées de Morgane pendant ses nombreuses festivités organisés à sa demeure, c’était bien la première fois qu’elle voyait une femme aussi naturelle dans son impudeur.

« Je te présente Shion, Amber... C’est notre nouvelle intendante.
 -  Oh... Enchantée, ma petite. »

Malgré le commentaire qui aurait facilement pu piquer Shion, qui était effectivement petite, l'Intendante s’apprêtait à répondre quand la dénommée Amber retira subitement le dernier vêtement qui pouvait bien faire office de brave protecteur de sa pudeur, dévoilant une poitrine qui manqua presque de causer à Shion son tout premier complexe par rapport à son corps. Instinctivement, elle eut un réflexe inexplicable de masquer sa poitrine avec son avant-bras, frissonnante juste à imaginer l’effet des courants d’air sur la poitrine mouillée de la dame. Elle parvint néanmoins à reprendre brièvement le contrôle de sa parole pour rendre ses salutations à Amber, s’inclinant poliment devant elle tout en se représentant mentalement le fouet de Nazim sur ses épaules et ses fesses lorsqu’elle commettait des écarts de comportement. L’homme énumérait normalement ses erreurs alors qu’il la punissait, car bien qu’il soit celui qui tenait le fouet, il s’agissait d’une procédure très standard en Ashnard pour se débarrasser des comportements indésirables chez une personne, plus spécifiquement à un subordonné. Heureusement pour elle, les flagellations de son père n’avait jamais laissé de marque permanente sur sa peau, ni ne l’avait endommagée; Morgane aurait été furieuse si des rumeurs courraient qu’elle permettait ce genre d’acte chez elle, car ce genre de pratique, bien que répandu, devait rester secret.

« Amber fait partie des intendantes du moment, expliqua Melinda à Shion. Elle sera ta supérieure quand tu feras le ménage. »

Soudainement, Shion s’inclina une seconde fois, mais plus bas q   ue la fois précédente, pour se rattraper de son comportement. Amber était non seulement une personne qui pouvait se montrer très familière avec la Lady, mais elle était en plus sa supérieure, ce qui l’obligeait à lui démontrer encore plus de respect. C’était un protocole qui pouvait sembler vain, mais l’humilité étant une valeur primordiale pour un serviteur, surtout une femme, aux yeux de Nazim, et du coup, elle avait été élevée pour se conformer scrupuleusement à tous les usages nécessaires à la démonstration de sa soumission et du respect.

« J’ai très hâte d’avoir le plaisir de travailler avec vous, madame Amber », articula-t-elle le plus sincèrement du monde.

Elle fut tout de même soulagée quand Melinda s’éloigna de la baigneuse, puisque Shion ne savait pas combien de temps elle pouvait encore regarder la dame sans détourner le regard. Garder un contact visuel sur une femme aussi confiante, et avec raison, de son corps la mettait très mal à l’aise, et assez inexplicablement pour elle, piquait sa curiosité; elle se serait bien encore permis quelques coups d’œil par-dessus son épaule si l’étiquette ne réclamait pas qu’elle voue sa complète attention à sa nouvelle patronne tant que celle-ci ne lui donnait pas son congé. Puisque Melinda ne la regardait pas encore, elle se frotta tout de même les joues pour essayer de faire circuler le sang avant que quelqu’un ne remarque la nouvelle teinte de celles-ci. Elle prit une discrète inspiration. Autour d’elle, elle notait les regards discrets que les dames lui adressaient, et les changements dans les conversations, dont elle faisait maintenant l’objet, elle en fut presque sûre. Des ragots, certainement, mais elle aurait bien en savoir le contenu, mais comme il aurait été discourtois de se séparer aussi vite de sa patronne pour s’enquérir de ce qu’on disait d’elle, elle ravala sa curiosité. Soudainement, Melinda l’interrogea sur ses connaissances de ses pratiques dans son établissement. Nazim lui avait fait un court résumé de Melinda, lui expliquant simplement qu’elle était une marchande très influente dans le domaine du commerce d’esclave, dont elle avait une grande part du marché.

« Je ne sais que peu de choses, milady. »

Elle lui fit donc part de ce que Nazim lui avait dit, donc seulement qu’elle savait que Melinda était une commerçante d’esclaves, et qu’elle en tirait un très généreux profit. Elle aurait aimé en savoir plus elle-même, mais si son père n’avait pas jugé nécessaire de l’informer sur tout ce qui entourait Melinda, c’était certainement parce que la réalité lui sauterait assez facilement aux yeux. Elle avait foi en le jugement de Nazim. Elle baissa alors le regard, humblement.

« Pardonnez ma question, milady, mais Nazim ne m’a jamais dit ce que seraient mes fonctions ici. Je suis consciente que mes capacités sur l’entretien de votre demeure seront évidemment utilisées, mais je sais être utile dans beaucoup de domaines. J’ai passé beaucoup de temps à apprendre beaucoup de différentes pratiques par des précepteurs qualifiés dans les domaines de la guérison, de la gestion, du commerce, des lettres et… »

La liste de ses talents était longue, bien que son expérience ne soit dans la plupart que des bases appliquées ici et là en temps de besoin, mais elle voulait épater sa nouvelle patronne, puisqu’elle était celle qui non seulement lui fournissait un toit, mais aussi sa pitance et un lit. Enfin, elle espérait qu’elle allait avoir droit à un lit, elle abhorrait la paille, puisque Nazim avait l’habitude de la faire dormir dehors dans l’écurie s’il n’était pas satisfait de son travail, et dormir neuf jours sur douze dehors était parfaitement détestable.

Soudainement, Shion constata que le voyage avait drainé plus d’énergie qu’elle ne s’y attendait, aussi se frotta-t-elle les yeux avec son bras pour en chasser les larmes de sommeil, résistant à l’envie de lâcher un disgracieux bâillement. Elle secoua la tête pour se réveiller et garder un peu ses sens.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 08 août 2014, 02:16:29
Mélinda savait de quoi Shion était capable. On lui avait dit qu’elle n’était pas qu’une simple servante, mais qu’elle pouvait aussi assurer la comptabilité, le secrétariat, et la gestion. Vu comment elle était timide, Mélinda l’imaginait mal faire du management. La vampire l’avait senti rougir, à travers une oscillation de son sang, et n’avait rien dit, se contentant de rentrer dans le harem, laissant Amber se prélasser. Tandis que Shion se retournait, et suivait sa Maîtresse, les esclaves en profitèrent pour regarder le corps de Shion, étudiant ses courbes et ses formes à travers sa tenue de maid. La vampire pénétra à l’intérieur du harem, dans une partie réservée au personnel.

C’est à cet instant que Shion lui rappela de quoi elle était capable. Mélinda tourna la tête vers elle, esquissant un léger sourire. Shion était en train de lui déblatérer la liste de toutes ses capacités, et Mélinda coupa court à son déballage. Elle posa en effet brusquement un doigt sur les lèvres de Shion, tout en se rapprochant d’elle, et sourit légèrement. Ses beaux yeux verts se plantèrent dans ceux de Shion, et elle lui répondit :

« Je connais tes compétences, ma petite Shion, et elles seront mises à contribution. Je crains fort que Nazim ne t’ait pas dit tout ce qu’il y avait à savoir... J’achète effectivement des esclaves, mais je ne suis pas qu’une simple esclavagiste. Si c’était le cas, je les revendrais, j’aurais un marché, et non un harem. »

Mélinda vendait bien des objets, mais il s’agissait de produits dérivés découlant de l’activité de son harem : sex toys, tenues sexuelles, aphrodisiaques, etc... Comme elle disposait d’une Ushi, elle vendait notamment un délicieux lait aphrodisiaque, Melrose, son Ushi, étant traitée tous les jours pour remplir ses bouteilles de lait. Mélinda retira son doigt des lèvres de Shion, proche d’elle, très proche... Trop proche. Sa bouche, ses délicieuses petites lèvres, étaient en effet à quelques centimètres de celles de Shion, et la vampire continuait à la regarder, ses yeux oscillant entre ceux de Shion et entre ses lèvres. La petite timide n’avait pas du tout l’air de savoir à quoi s’attendre ici, et c’était le rôle de Mélinda de l’informer, afin qu’elle ne soit pas trop surprise. Elles se tenaient en ce moment dans une sorte d’antichambre, avec une porte au fond, menant tout droit dans le dortoir commun... Mais il était nécessaire de préparer Shion auparavant.

Les mains de la vampire se posèrent sur les hanches de la femme. Leurs poitrines se frôlaient, et elle reprit ses explications, poursuivant comme si de rien n’était :

« Tes responsabilités augmenteront avec le temps. Pour l’heure, tu nettoieras les chambres, mais tu pourras aussi t’occuper de l’accueil, participer à la comptabilité, assister Marina, l’avocate de l’entreprise... Sans parler de tes tâches normales et quotidiennes, Shion. Mon harem est très réputé au sein d’Ashnard, parce qu’il offre un service de qualité, ce qui n’est possible que parce que je dispose d’esclaves compétentes et motivées. »

Elle lui sourit alors, et l’embrassa sur la joue, appréciant sa tendre et chaude peau.

« Tu es appelée à avoir une vie de rêve ici, ma belle... Plus tu auras ta réputation, et plus tu auras de privilèges...  Pour l’heure, tu dormiras dans le dortoir commun, sur un lit, mais, avec le temps, tu auras le droit à ta propre chambre... Celle où les clients viendront te voir. »

Le secrétariat, la comptabilité, étaient des activités nécessaires à la bonne administration d’une entreprise florissante, mais ils n’étaient pas les activités principales du harem de Mélinda. La première activité de Shion serait ses prestations sexuelles, mais cette dernière ne semblait pas en avoir conscience. Il était probable qu’elle ignorait totalement ce qu’était un harem, et ce qu’on y faisait. En d’autres termes, Shion était une petite perle innocente, inconsciente de sa beauté, inconsciente de sa situation ici... Une jeune adulte ayant encore une mentalité d’enfant, et qui allait mûrir sous la direction de la vampire.

Mélinda s’écarta d’elle, conservant sur ses lèvres un sourire rassurant. Dans ce genre de situations, le mieux était sans doute un peu de démonstration. Ses mains délaissèrent les hanches de Shion, mais elle attrapa l’une de ses mains, la tenant dans la sienne, puis se rapprocha de la porte menant au dortoir, et posa son autre main sur la poignée.

« Prête ? demanda-t-elle avec un sourire espiègle. Je te présente ton nouveau foyer, Shion ! »

Mélinda ouvrit rapidement la porte, et on put entendre, tandis que cette dernière s’ouvrait, des gloussements, des paroles, des rires, des soupirs, et le son de claquements. La porte s’ouvrit en grand, sur une grande pièce, avec une multitude de lits simples et de lits superposés, formant de longues rangées. Des lits confortables, avec des couvertures propres, et des matelas moelleux et durs.

Il y avait une multitude de femmes, toutes les esclaves de Mélinda. Elle connaissait l’identité de toutes ces femmes, ainsi que des quelques hommes qui erraient ici aussi. Il fallait de tout pour faire plaisir au monde, après tout. Tenant Shion par la main, la vampire la tira à l’intérieur de la salle, et la laissa observer. Des filles se maquillaient proprement sur leur lit, d’autres dormaient, d’autres parlaient, d’autres jouaient autour de tables dans un coin... Et d’autres se livraient sans gêne à des activités plus intimes. Dans un lit, une femme en pénétrait une autre. Sur un autre, une jeune mère laissait son bébé téter à son sein, tandis que le père en profitait pour enfoncer son sexe dans la bouche de la mère, soupirant de plaisir. Là encore, une femme portant des gants noirs fessaient les fesses d’une neko portant une tenue de soumise.

Elles étaient nues, ou portaient des tenues qui leur auraient valu d’être poursuivies pour attentat à la pudeur dans la rue. Un véritable festin visuel de seins, de chairs tendres, de fesses tendres et courbes.

« Tu coucheras ici les premières semaines, Shion... Le temps de t’habituer... » susurra Mélinda dans le creux de l’oreille de Shion, restant sagement dans son dos.

Elle ne voulait pas lui gâcher la vue de ce spectacle.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le vendredi 08 août 2014, 03:48:20
« Je connais tes compétences, ma petite Shion, et elles seront mises à contribution. Je crains fort que Nazim ne t’ait pas dit tout ce qu’il y avait à savoir... J’achète effectivement des esclaves, mais je ne suis pas qu’une simple esclavagiste. Si c’était le cas, je les revendrais, j’aurais un marché, et non un harem. »

Soit Nazim l’ignorait, ou alors il avait omis de le dire à Shion, de peur de l’effrayer. Peut-être avec raison, mais au moins, elle aurait probablement été préparé s’il avait su et qu’il avait fait part de ses informations. Alors qu’elle cherchait encore à faire du sens avec ce qu’elle savait et ce que Melinda lui disait, la dame s’approcha d’elle, si près qu’elle pouvait sentir son parfum entrer ses narines. Étrange flagrance, loin d’être désagréable, mais qui lui donna une légère indication sur la fortune de la dame; le parfum n’était pas un produit très abordable en Ashnard, et pour en avoir un de bonne qualité, il ne fallait pas avoir de problème à mettre la main à la bourse. Elle sentit ses mains sur ses hanches, ses seins sur les siens, et elle regarda les iris vertes de la dame, encore incertaine de la façon dont elle était censée [hrp : Quand je pense que j’ai eu un problème avec cet homonyme pendant autant de temps sans savoir…] réagir.

« Tu es appelée à avoir une vie de rêve ici, ma belle... Plus tu auras ta réputation, et plus tu auras de privilèges...  Pour l’heure, tu dormiras dans le dortoir commun, sur un lit, mais, avec le temps, tu auras le droit à ta propre chambre... Celle où les clients viendront te voir.
-Mes… clients, Milady? Quels… Ah!… oh…! Je croyais que… mais… »

Non, aucun mot ne lui venait. Elle restait simplement comme ça, à tourner les termes dans sa tête pour trouver une autre signification, mais même son esprit pur ne pouvait trouver une autre signification; elle était douce, innocente, mais certainement pas débile, et elle ne manquait pas de finesse d’esprit.

Surprise? Oui. Un peu. Ses sourcils, fins, se redressèrent, pendant qu’elle regardait les yeux verts de Melinda, qui s’était rapprochée d’elle avant de lui poser un baiser sur la joue. Elle aurait pu rougir, mais les paroles de Melinda avait chassé son embarras pour lui imposer un profond malaise. Elle aurait voulu que ce ne soit qu’un sous-entendu pour des clients à la recherche de ses capacités intellectuelles, mais au moins, cela faisait du sens avec le fait qu’une telle femme fasse un tel profit sans participer elle-même à la vente d’esclave. Pourquoi vendre quand on pouvait constamment profiter d’un revenu en les gardant simplement à son service? Décision logique, et tout à l’honneur de la dame. Shion sentit quand même un frisson lui parcourir l’échine en imaginant le visage d’un noble, et le seul qui lui venait en tête était celui du mari de Morgane, qui était loin d’être flatteur vu son âge, en train de la fixer pendant qu’il la déflorait. Elle ne donnait pas grande valeur à sa virginité, là n’était pas le point, mais quand elle savait que la plupart des expériences dans une vie étaient marquées par la première, elle ne put s’empêcher d’avoir un reflux gastrique causé par le stress.

Le visage de Shion perdit sa rougeur pour regagner son teint naturelle d’un blanc de craie, alors que son visage se voilait d’inquiétude résignée. Elle se sentait piégée, d’une part à cause du conditionnement de Nazim qui lui affirmait qu’être dans une position désavantageuse était toujours meilleure que de vivre une journée sans un toit au-dessus de sa tête, mais aussi parce que Melinda n’était pas n’importe qui; elle était de la noblesse, elle pourrait la faire tuer pour avoir éternué en sa présence, alors, si elle fuyait, elle ne pouvait qu’imaginer ce qu’elle lui ferait.

La dame ouvrit alors une porte, et derrière elle, une forte odeur de sexe et une aura à faire frissonner n’importe qui d’un peu sensible s’échappèrent, agressant le nez de l’Intendante et ses sens.

« Tu coucheras ici les premières semaines, Shion... Le temps de t’habituer... »

Autour d’elle, Shion ne pouvait pas rater un spectacle qui aurait été qualifié de n’importe où ailleurs comme étant d’une décadence sans limite. Mais si Melinda cherchait à l’effrayer, elle s’était trompée de victime; Shion ne trouva pas cela plus impressionnant que cela. Pourquoi? La réponse était simple; Nazim lui avait souvent fait assez part de ce qui se passait dans le monde pour ne pas être terrorisée par des hommes et des femmes qui se faisaient des politesses intimes. Tout au plus, elle trouvait ça vulgaire, non pas l’acte en lui-même, car contrairement à ce qu’on pouvait s’attendre, l’acte en tant que tel ne lui posait aucun problème, c’était autre chose; la sensualité, la provocation qui lui suscitait quelque chose, parce qu’elle n’avait jamais connu une telle chose; combien de fois avait-elle surpris des invités de Morgane en train de joyeusement se faire les servantes? Et combien ont tenté de lui passer dessus à son tour? Trop pour qu’elle puisse les compter. Ce qui la blessait, par contre, c’était de devenir elle-même une marchandise. Un objet, pour quelqu’un d’autre, à être utilisée, à devoir satisfaire quelqu’un avec son corps, e non avec son esprit. Mais dans la société Ashnardienne, n’était-ce pas ce qu’étaient les femmes, de manière générale? Les prostituées de rue, qui se battaient avec la maladie, pour pouvoir se nourrir, ou nourrir leurs enfants, les servantes qui devaient se donner à des hommes riches simplement parce qu’elles font partie d’une caste inférieure, où le moindre « écart » justifiait la peine capitale.

Oui, Shion était dégoûtée, mais quelque part, elle s’était déjà résignée. Et pour comprendre pourquoi elle n’avait pas encore perdu pied pour pleurer sur son misérable sort, il fallait comprendre qu’elle avait une capacité incroyable d’adaptation. Enfin, cela ne voulait pas dire qu’elle ne ressentait rien et qu’elle normalisait tout, c’était surtout qu’elle parvenait à rationaliser sa position actuelle, et à entrer immédiatement dans un processus d’acceptation, plutôt que de passer par les étapes habituelles des esclaves; le refus, le dressage, l’humiliation, l’adaptation puis finalement l’acceptation. Le refus aurait été impossible, puisqu’elle n’était qu’une servante, et donc elle ne nécessitait pas non plus de dressage. Sa fierté n’était pas au même niveau que celle des gens libres, aussi avait-elle appris à garder une certaine dignité malgré sa position. Pour cette raison, elle s’adaptait aisément, et maintenant, elle devait simplement avaler la nouvelle, et en faire sa normalité. Cela lui prendrait un temps, certainement.

« Je vois… merci beaucoup, milady.  »

Shion prit une inspiration, redressa les épaules et se tint le dos droit avant de se défaire de Melinda et regarder la pièce. Les hommes la regardaient, les femmes aussi, chuchotant entre eux. Elle aurait donné cher pour ne pas être inquiète de ce qu’ils se disaient, mais après avoir vu un homme se faire plaisir avec la bouche d’une jeune mère au-dessus de la tête d’un poupon, elle était certaine qu’elle avait de bonne raison de se sentir inquiète. Elle examina les lits; au moins, elle aurait un endroit propre pour dormir. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle se sentait plus à l’aise maintenant qu’il y a une ou deux minutes. Même si son masque d’immuabilité tenait bon, ses jambes semblaient refuser d’avancer, et elle tremblait. Violemment. De la peur. Oui, c’était bien de la peur qui lui saisissait le corps, la peau, les os. Elle voulait faire demi-tour, fuir, mais son éducation l’avait conditionnée à préférer tout à être seule dehors la  nuit tombée.

« … Me donnez-vous congé, Milady? Pour la nuit… »

Elle ne regarda pas dans la direction de sa « maîtresse »; si Melinda voyait ses yeux humides par les larmes qu’elle s’efforçait de ravaler, ce serait une disgrâce pour elle; elle n’était pas fière, mais on lui avait appris à ne jamais se plaindre devant ses employeurs, ni à geindre. Mais toutes ces informations, et son état psychologique présent, ne lui permettait pas de conserver tout son sang froid.

[HRP: Ma prochaine réponse risque d'être plutôt courte si Melinda l'envoie se coucher, donc, si tu veux faire une ellipse au moment où elle est au lit, fais-toi plaisir. De mon côté, j'ai quelques idées sur ce qui pourrait arriver pendant la nuit]
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le dimanche 10 août 2014, 01:54:08
Mélinda sentit que cette image avait fait un choc à Shion. Elle savait désormais ce que Mélinda attendrait principalement d’elle : qu’elle offre son corps. Elle sentit la déception dans le ton de sa voix, dans les mots employés, et dans les oscillations de son sang. Une légère accélération de son activité sanguine. Le fait que Shion parlait sans la regarder était également un signe. Restant dans son dos, Mélinda n’était pas plus émue que ça. C’était une attitude de rejet assez fréquente. Quelle femme avait envie de devenir une prostituée ? Elles avaient toutes en tête ce stéréotype d’une femme droguée, désabusée, et dont les prestations sexuelles ressemblaient plus à un enchaînement de viols et de relations sexuelles sans intérêt qu’autre chose.

Shion demanda à Mélinda la possibilité de prendre congé. La vampire tendit sa main et lui caressa les cheveux.

« Bien sûr... Les autres t’expliqueront ce que tu as à savoir, mais je vais commencer par t’indiquer ton lit. »

Mélinda s’avança, recueillant ici et là des regards langoureux, des « Maîtresses », et d’autres paroles respectueuses, aux accents pleins de promesses sensuelles. Elle se rendit jusqu’à un lit superposé, et désigna à Shion la banquette du dessous. C’était un grand lit une pièce, avec une couverture, et des draps propres.

« Pour commencer, je pense que tu seras l’intendante du dortoir... Tu aideras les autres à faire le ménage le matin, ranger les lits, les nettoyer, ce genre de choses. Il y a un planning dans le salon, qui liste toutes les tâches. La responsable de l’intendance est... Là-bas. Regarde, c’est la neko avec tous ses chats. »

Du doigt, Mélinda la désignait. Elle lui expliqua ensuite qu’elle s’appelait Cynthia (http://img90.xooimage.com/files/7/a/9/cynthia-3be9a05.jpg). Pour une neko, elle était plutôt grande. Elle était assise sur un lit, et était en train de caresser un chat, qui était prostré sur ses genoux, ronronnant tendrement. D’autres chats tournaient autour de la grande neko en tenue sexy de maid. Si la tenue de Shion couvrait tout, celle de Cynthia, au contraire, en découvrait un maximum, restant à la limite de la décence.

« Elle recueille des chats errants dans les rues de la ville, et les adopte. Quand je l’ai trouvé, elle était une neko sauvage qui avait fui la maison de son propriétaire, un individu qui la battait et violait sa mère. Je n’ai pas réussi à secourir sa mère, mais j’ai pu m’occuper d’elle. »

Vu la manière dont elle parlait, Mélinda ne se sentait pas du tout responsable de transformer des femmes en prostituées. Si on lui poserait la question, elle se contenterait de rire, haussant les épaules en se demandant au nom de quel principe elle devrait se sentir responsable. Elle leur offrait un toit, un gîte, un couvert, et la protection. Le monde, avancerait-elle ensuite, n’était pas un joli monde innocent, mais un monde de loups. Toutes ces femmes, tous ces hommes, ne pouvaient pas rêver mieux. Ils vivaient au sein d’une grande collectivité, unie et soudée, et ce qu’ils faisaient n’avait, à son goût, rien d’horrible.

Elle caressa les joues de Shion, forçant cette dernière à la regarder.

« Je sais ce que tu penses, Shion... Je sais que tu n’as pas envie de vendre ton corps... Mais ne crois pas que tu seras un simple objet sexuel utilisé par les clients sans relâche. Ici, les clients viennent &assouvir les fantasmes. Tu ne vends pas que ton corps, tu leur vends du rêve. Tu vois, je veux que, quand un client ressorte d’ici, il trouve toute autre relation sexuelle qu’il aura fade et terne... Je veux qu’il pense à nous quand il engrossera sa femme. Bien des gens mésestiment ce métier. Ils n’y voient qu’une banale situation dans laquelle une femme servile laisse un homme faire ce qu’il veut... Mais pas chez moi. »

Mélinda relâcha les joues de Shion, et poursuivit ses explications :

« Ici, c’est toi qui rythmeras la danse, toi qui leur apprendras à obtenir du plaisir uniquement si tu le veux. Même si tu es soumise à un client, tu apprendras à le dominer. Nous t’apprendrons à maîtriser le sexe, Shion. Ne crois pas que je lâcherai une femme inexpérimentée dans l’arène. Ce n’est pas mon genre, et...
 -  Maîtresse Mélinda !! »

Mélinda tourna la tête en entendant cette voix. Son cœur bondit dans sa poitrine, et un sourire plein de bonheur éclaira son visage en la voyant arriver. C’était elle ! Sa petite succube adorée : Edessa (http://img98.xooimage.com/files/2/b/4/edessa-4265072.jpg) ! La démone s’avançait le long des lits, et enlaça fermement Mélinda. Edessa était plus grande que sa Maîtresse, mais ce n’était pas un problème. Elle était encore un tout petit bébé quand Mélinda l’avait tenu entre ses bras. Elle avait toujours considéré la succube comme sa propre fille, lui donnant volontiers le sein. Edessa portait une robe qui, elle, était au-delà de l’indécence. Elle couvrait plus ou moins tout le devant, mais, derrière... C’était un cadeau pour sa Maîtresse, car elle permettait de voir sans problème son délicieux petit cul, que Mélinda avait du sodomiser suffisamment de fois pour en faire un boulevard anal.

Les deux femmes s’embrassèrent tendrement, et Mélinda, restant enfouie dans les bras chauds et tendres d’Edessa, lui indiqua la nouvelle pensionnaire.

« C’est Shion, Edessa... Elle est un petit peu timide, elle vient tout juste d’arriver.
 -  Et elle est vierge, nota Edessa en quelques secondes. Je te souhaite la bienvenue, Shion. Je suis Edessa, la Succube de Maîtresse Mélinda » se présenta-t-elle, avec un doucereux sourire.

Avec Edessa, Mélinda avait tendance à tout oublier. Bien qu’elle aimait traiter de manière égale chacun de ses esclaves, elle savait qu’Edessa ne serait jamais comme les autres. Étant inféconde, Mélinda avait éduqué Edessa comme si elle avait été sa propre fille. Sa nature de succube faisait qu’elle jouait dans une autre catégorie que la grande majorité des autres esclaves du harem... Ce qui n’était pas peu dire.

« Bien... Shion, nous nous reverrons demain, j’ai... Une revue de détail à faire avec Edessa. »

La queue caudale de la succube s’était d’ores et déjà glissé sous la robe de sa Maîtresse pour titiller ses fesses. Mélinda n’avait pas fait l’amour avec Edessa depuis trois jours, maintenant. Une véritable torture pour Edessa, qui le faisait savoir à sa Maîtresse.

Autant dire que les deux femmes disparurent rapidement.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le samedi 13 décembre 2014, 04:35:45
« Et elle est vierge »

Shion bloqua un instant sur cette phrase. C’était une vérité simple, et quelque chose qui ne lui avait pourtant jamais posé problème, puisque le métier d’Intendante nécessitait beaucoup de temps, n’en laissant que très peu pour les choses aussi frivoles et temporaires que les relations intimes. Mais maintenant, elle se rendait compte que pour servir Melinda, elle allait devoir sacrifier cette part d’elle, qui n’avait pourtant jamais eu d’importance. Maintenant, elle se rendait compte qu’elle ne se donnerait pas d’elle-même à une personne, elle devra céder, à un moment ou un autre. Ne pas connaître les plaisirs de la chair était une chose quand il s’agissait d’un choix, et choisir son premier amant également, mais c’était autrement plus dur à supporter quand elle comprenait que celui ou celle qui s’emparerait de son corps en tirera certainement beaucoup plus de plaisir qu’elle-même.

Un peu troublée par les derniers événements, elle se dit qu’elle irait sans doute mieux après avoir dormi. Évitant soigneusement de croiser le regard de ceux qui batifolaient joyeusement autour de son lit, elle grimpa dans celui-ci, l’examinant préalablement pour s’assurer qu’elle ne s’allongerait pas dans quelque chose qui la dégouterait. Heureusement, elle n’eut aucune raison de s’inquiéter; les draps étaient blancs, propres, soyeux, comme dans une chambre d’hotel. Elle regarda autour d’elle puis se dit qu’il était ridicule qu’elle dorme toute habillée; si elle devait partager la vie de ces gens, elle devait au moins montrer un peu de bonne volonté. Elle passa donc ses mains dans son dos et tira doucement sur les boutons qui maintenaient son corset en place. Les anneaux de métal se détachèrent de leur socle, et le corset relâcha sa prise sur son corps. Pas qu’elle eut nécessairement besoin de corset pour paraître fine, mais lorsque sa robe et le corset tombèrent, il était évident pour les regards qui se massaient sur sa jeune personne qu’elle avait des courbes particulièrement alléchantes. Elle n’était pas squelettique, ni dodue, mais dans un petit poids confortable entre les deux, qui soulignait parfaitement sa féminité. Et de plus, ses sous-vêtements n’étaient pas sans rappeler les tenues de soubrette érotiques que certaines femmes de cet endroit avait l’habitude d’enfiler pour leurs clients, quoi que beaucoup moins révélateurs; son soutien-gorge était fait de soie, soutenant délicatement sa poitrine, laissant même paraitre au travers du tissu fin deux tétons aux aréoles roses, pâles. Son teint était si pâle qu’elle aurait pu passer sans problème pour une femme des neiges, ou une albinos, et elle semblait presque briller dans cet endroit. Elle se sentit un peu rougir, mais elle se glissa dans le lit, et décida d’ignorer les autres qui, pour la plupart, reprenaient leurs activités. Elle entendit même quelques commentaires en sa direction, mais ne pouvant traduire leur langue respective assez rapidement et surtout toutes en même temps, elle se dit que cela ne devait pas être très important, et ferma les yeux.

La nuit aurait pu se passer sans encombre. Shion avait seulement commis une seule erreur; penser que ces gens voulaient qu’elle se mêle à eux et respecteraient sa solitude. Non. Ces gens avaient été entrainés à respecter leurs besoins les plus primaires, soit manger, boire, dormir et baiser. Les règles sociales ne s’appliquaient pas en ces lieux. En se laissant sombrer dans le sommeil, elle laissa le champ libre à un groupe de quatre hommes et une fille pour s’approcher d’elle une fois qu’ils furent convaincus qu’elle dormait bel et bien. Le premier passa à côté du lit et lui enfourna une petite pilule dans la bouche, lui bouchant immédiatement le nez et lui versant de l’eau dans la gorge pour la forcer à avaler, évitant ainsi la noyade. Elle voulut hurler, mais les effets de la drogue avaient déjà commencé à faire effet; sa gorge fut instantanément saisie d’engourdissement, et aucun son ne parvint à sortir de ses lèvres. Ses bras tombèrent ensuite le long de son corps, inertes, et même si elle l’avait voulu, il lui aurait été impossible de se débattre.

Il n’était pas anormal pour ces gens de voir un tel événement. Après tout, il y avait de nombreuses filles qui se faisaient ainsi accueillir, dépendant des instructions de la maîtresse, et certaines y prenaient même goût; n’être qu’un bout de viande dans lequel les hommes crachaient leur foutre. Incapable de remuer le petit doigt, Shion ne put même pas se défendre quand l’u n des hommes la souleva pour se placer sous elle, son membre dressé plaqué contre son dos.

« Putain, les gars, cette fille est froide comme un glaçon! commenta-t-il, presque pour les avertir.
- Tu crois qu’elle est du Nord? J’ai entendu dire qu’il y avait des fées des glaces, dans le coin.
- Mais non, elle ne peut pas être une fée des glaces, crétin. Sinon, sa bite aurait déjà des engelures!
- Qu’est-ce que t’en sais? T’en a déjà vu, une fée des glaces, toi?
- Non, mais j’ai lu que…
- Tu sais même pas lire!
- La ferme, je sais juste qu’elles gèlent tout ce qu’elles touchent! »

La femme ne porta aucune attention aux autres hommes. Plutôt que de les encourager dans leur débat d’idiots, elle s’approcha entre les cuisses de l’esclave et de Shion, lui reniflant doucement son intimité. Étant incapable de bouger, elle ne risquait pas de lui poser la moindre résistance, et avec ses cordes vocales endormies, elle ne pourrait même pas refuser quoi que ce soit. Se léchant les lèvres avec envie, elle passa délicatement une main sur les sous-vêtements immaculés de la petite nouvelle et d’un doigt, elle fit un trait sur le vêtement, et une seconde plus tard, une déchirure en  ligne droite dans le vêtement, qui se sépara sous la pression exercés par ses monts de vénus sur le vêtement, révélant une intimité parfaitement imberbe.

« C’est soit une gamine, soit je suis veinarde et elle s’entretient! Génial! J’aime pas les poils! »

Elle ricana et commença à jouer d’un doigt sur l’intimité de la demoiselle, commençant par taquiner son clitoris intouché et sensible. Ne s’attendant bien entendu à aucune réaction, elle ne fut pas surprise quand le silence suivit son geste; c’était le but de cette drogue. Pendant ce temps, les quatre autres hommes avaient fini leur discussion. Celui sous Shion glissa immédiatement ses mains sous le soutien-gorge de celle-ci et palpa ses seins, plus rudement que de raison, ce qui arracha des larmes  de douleur à la suppliciée, qui aurait bien voulu se débattre, mais rien n’y faisait; ses muscles ne répondaient à aucun ordre mental de la jeune femme. Pendant ce temps, un deuxième homme vint se placer au dessus de sa tête et celle de son complice. Se servant de l’épaule du premier pour la contraindre à basculer la tête vers l’arrière, elle sentit quelque chose d’inconnu, chaud, se presser contre ses lèvres, mais il recula d’un coup.

« Putain, t’as raison! J’en ai les burnes qui rétrécissent juste à la frôler!
- J’t’avais dit! »

Évitant un nouveau débat, l’homme pressa sur le menton de Shion, lui forçant à ouvrir la bouche, et enfonça sa chose à l’intérieur, presque délicatement, commençant par frotter la partie plus épaisse de l’étrange membre contre la langue de la paralysée. Il grommela sous le froid qui l’assaillit soudainement, mais ce qu’il venait de mettre dans la bouche de Shion ne semblait que s’épaissir davantage, alors qu’il commençait à le faire bouger dans sa bouche, dans un mouvement de va-et-vient lent, répétitif.

« Ah ouais… sa bouche est tellement bonne…
- Tu connais pas encore sa chatte, répondit la femme entre les cuisses de la nouvelle esclave. J’l’ai à peine touchée et elle coule! Elle adore ça, en plus! »

Shion ne comprenait pas les termes qui s’échangeaient. Sa bouche était bonne? Bonne pour quoi? Elle ne s’en servait que pour manger, ou souffler des bougies! Et l’autre parlait de ses parties intimes comme d’un animal. Mais ce qui était sûr, c’est qu’elle n’aimait pas ça. Ou du moins, son esprit était dans un état de panique incroyable, alors que son corps semblait apprécier ce qui se faisait sur elle. Les mains sur ses seins commencèrent à les masser plus vivement, alors que soudainement, les deux autres hommes s’emparèrent de ses mains et les posèrent sur leur sexe. Les emprisonnant des leurs, ils commencèrent à se frotter sous l’étau glacé, frissonnant à la fois du froid et de plaisir alors qu’ils secouaient leur viande par-dessus le corps de la jeune femme. La Rousse, celle qui se trouvait entre ses cuisses, lui releva soudainement les jambes et les écarta, révélant à sa vue les lèvres intimes de sa victime, et posa un premier coup de langue dessus. Ce qu’elle goûta sembla lui plaire, puisqu’elle se mit à lécher l’intimité de la jeune femme avec énergie.

« Oh par le cul de la Maîtresse… les mecs, ce truc, c’est du bonbon!
- Tu nous suces pourtant souvent, tu dis la même chose.
- Ta gueule! Ton bout de saucisse cocktail pue encore la chatte de l’autre conne. Ça, c’est de la chatte de première qualité. Elle prend son bain souvent, elle! Attends, je veux voir un truc… »

Elle se décala soudainement et releva davantage les jambes de Shion, mettant en évidence ses fesses et révélant le sexe turgescent de l’homme. Elle découpa davantage la petite culotte de Shion et révéla son petit trou arrière, puis elle y passa lentement sa langue, et gronda de satisfaction.

« Elle est propre de partout! Joie et bonheur! »

Cette fois, elle enfourna sa langue sans détour dans le petit cul de Shion, dilatant l’anus pour. Les autres hommes se mirent à rire joyeusement en la voyant faire, alors que Shion pleurait à chaudes larmes, incapable de faire le moindre geste pour protéger ce qui lui restait de pudeur. Les coups dans sa bouche devinrent même plus agressifs, lui coupant sa respiration aussi sauvagement que fréquemment, alors que les mains des hommes emprisonnant les siennes se mirent à s’agiter avec plus d’énergie. L’homme lui pinca même les tétons, douloureusement, en les tirant et les tordant. Les trois hommes relâchèrent soudainement des grondements, et leurs mouvements devinrent plus saccadés pendant un instant, plus empressés, également, puis quelque chose de chaud jaillit dans la bouche de Shion, et sur son corps aussi. Quelque chose de chaud… odorant… et dégoûtant au goût. Elle crut qu’elle allait vomir, avalant instinctivement l’étrange gélatine pour libérer sa gorge silencieuse.

Les hommes n’en avaient pas fini pour autant.

« He, la Rousse! On change de côté, tu veux? Je veux tester cette chatte…
- Et moi, son cul! Allez, vite, avant que la drogue ne cesse de faire effet.

Les hommes la retournèrent immédiatement sur le ventre, elle vit alors le visage d’un de ses agresseurs. Il était grand, baraqué, mais laid comme un porc, le visage affreusement mutilé par une quelconque blessure de bataille. Si elle aurait pu hurler, elle l’aurait fait. les deux hommes lui agrippèrent alors la taille, alors que la femme lui relevait les fesses et lui écartait les jambes, laissant la place à l’un des branleurs pour qu’il se mette en position, toujours dur comme un pal. Les deux autres, soit l’autre branleur et celui qui venait de violenter la bouche de Shion s’emparèrent de ses bras et la tirèrent pour la redresser, ricanant, pressant deux objets non identifiés sur son intimité et son anus. Elle pleura avec plus de vigueur, terrifiée..

Les hommes s’apprêtèrent à passer à l’acte quand un grand rugissement se fit entendre.

« STOP! »

Soudainement, la présence de l’objet de l’homme sur ses fesses disparut, et un rugissement de douleur se fit entendre. Un cri de femme et des bruits de coup retentirent, alors que Shion tombait sur son agresseur. Une main épaisse s’approcha alors de son agresseur, et les yeux de Shion et ceux de l’homme se croisèrent. L’instant où ils se regardèrent, l’homme se figea. Plus le contact visuel se maintenant, plus ses pupilles se dilataient, et soudainement, de ses vieilles blessures se mit à couler du sang, épais, noirâtre. Il cracha un de cet étrange liquide sur le visage de Shion, mais elle ne dévia pas le regard. L’esclave perdit littéralement la tête, quand celle-ci se fendit en deux, du sommet de son crâne au centre de sa gorge, aspergeant Shion de sa cervelle et d’autres liquides, qui se mêla au gout du sang et du sperme dans sa bouche.

« Putain, mais qu’est-ce qui s’est passé? Hé, petite, répond-moi! Merde, ils l’ont drogué, c’est pour ca qu’elle n’a pas crié…
- Mais bordel, Garett, on faisait que jouer avec elle! fit la Rousse, outrée et effrayée.
- C’est une nouvelle, espèce de sombre conne! La Maîtresse aura votre cou pour avoir tenté de lui voler son privilège!
- Elle est nouvelle, ca veut quand même pas dire que…
- Bon sang, y’a qu’à la regarder! Même sous l’effet de la drogue, elle tremble comme une feuille! Elle est vierge, donc réservée à la Maîtresse. Et vous avez failli la déflorer sans son accord! »

Cela sembla causer un silence consterné parmi les esclaves. La virginité n’avait pas une très grande valeur pour eux, mais ils savaient que Melinda voulait être la première à passer sur le corps des vierges. Pour quelles raisons? Ils l’ignoraient tous. Peut-être parce que les femmes inexpérimentées lui rappelaient son innocence perdue, ou un truc du genre, quand elles tremblaient devant elle, à la fois de frayeur, mais aussi de désir.

« Bordel… regardez-moi ce foutoir… Allez réveiller la Mère-Ushi avant que la drogue ne se dissipe. Et lavez-la au plus vite. Je vais aller faire mon rapport à Melinda… -Il rajouta en marmonnant pour lui-même- Et accessoirement me faire trucider pour l’avoir interrompue pendant qu’elle prend son pied… comme chaque fois qu’il ya un problème… »

Le colosse disparut derrière la grosse porte de fer. Entretemps, les esclaves s’empressèrent de porter Shion aux bains pour la laver. Ils la traitèrent avec la plus grande attention, mais à ses yeux posés sur eux, ils comprirent qu’ils l’effrayaient, et qu’elle les détestait du plus profond de son être. Même s’ils n’étaient pas responsables de ce qui s’était passé, ils marmonnèrent de vaines excuses pour ne pas avoir intervenu. Ils ne la mirent pas dans l’eau. À la place, ils se mirent à l’arroser généreusement avec de l’eau réchauffée, et lavèrent son corps inerte avec des éponges, lui nettoyant les lèvres et la bouche. Mais même si elle était nettoyée de l’extérieur, elle se sentait sale jusqu’au fond de son corps. Ils la rhabillèrent avec une robe de chambre, chaste, opaque, qui la soustrayait le plus possible à leur regard, et ils la portèrent jusqu’à une chambre séparée du reste. Nue comme à sa naissance, la Mère-Ushi fit signe aux esclaves de lui apporter la nouvelle esclave. Ils la déposèrent donc sur son lit. S’il y avait une personne capable de rattraper une gaffe comme celle-là, c’était bien cette femme. Ils sortirent donc pour la laisser seule avec la jeune femme et fermèrent la porte derrière eux. Ce n’était pas la première fois qu’une fille était ainsi traumatisée, ou même un garçon, et il y avait des procédures en place pour éviter les dommages permanents, car autrement, ils devenaient inutiles à Melinda, sauf si elle désirait avoir une véritable victime non-consentante. Elle pouvait être inhumaine si elle le désirait, après tout, puisqu’ils lui appartenaient tous.

Entretemps, Garett s’arrêta devant la porte de la chambre de sa maîtresse. Le Gladiateur faisait à la fois office de garde et de jouet pour Melinda. Elle l’avait racheté pour de nombreuses raisons, et si son apparence était peu flatteuse, car musculeux et l’air particulièrement sauvage, il était cependant l’un des premiers recours physiques aux situations dangereuses, et parfois même, il combattait pour Melinda dans ses nombreux paris. Il lui avait fait gagné plusieurs esclaves grâce à ses faits d’armes, et également beaucoup d’argent; les amateurs de l’Arène étaient prêt à dépenser de coquettes sommes sur lui pour le voir se débattre contre des monstres hideux issus des pires laboratoires d’Ashnard. Il prit une grande inspiration et cogna à la porte.

« Maîtresse Mélinda… il y a eu un problème avec la nouvelle… »

Il attendit qu’elle lui ouvre la porte pour tout lui raconter.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 15 décembre 2014, 02:04:49
« Haaaaa... Huuuunnn... Haaaaa... »

Edessa poussait de longs couinements et de longs soupirs de plaisir, son corps nu ruisselant de sueur. Ses bras étaient attachés à hauteur des poignets, et la verge de sa Maîtresse s’enfonçait dans son corps, glissant contre elle, jouissant à plusieurs reprises. Autour du corps de la succube, des phéromones suintaient de son corps, excitant les personnes présentes ici. Outre Mélinda, qui dansait sur elle, et buvait régulièrement un peu de son sang, entraînant à chaque fois des orgasmes supplémentaires, le grand lit de la Maîtresse, souple et résistant, était partagé par deux autres femmes allongées à gauche et à droite du couple : Ayumi (http://img93.xooimage.com/files/4/a/1/ayumi-3d62000.jpg), qui caressait l’une des fesses de Mélinda en frottant son corps contre le sien, et Tallulah (http://fc02.deviantart.net/fs5/i/2004/324/4/5/Hot_Girl_by_Tozani.jpg), une magnifique poupée qui s’occupait également de l’autre fesse de leur Maîtresse. Si Ayumi était toute nue, exhibant fièrement son corps musclé et ample, Tallulah, elle, conservait sur ses bras ses longs gants noirs, ainsi que ses bottes noires et ses collants rouges. Elle savait combien sa fétichiste Maîtresse aimait ça, et les quatre femmes se faisaient l’amour, comme la vampire aimait à le faire le soir. Elle avait pensé à la petite Shion, et l’idée de coucher avec une belle vierge en tenue de maid l’avait suffisamment excité pour qu’elle s’enferme dans sa chambre avec trois femmes qui étaient aussi belles que perverses. Edessa, cependant, restait au centre de cette orgie, une orgie habituelle chez la Maîtresse, qui ne dormait jamais seule. Edessa était immobilisée pour l’heure, et soupirait et couinait, de longs soupirs qui résonnaient délicieusement dans les oreilles de la vampire.

Mélinda la pénétrait, une main sur l’un de ses seins, l’autre déposant des baisers sur ses lèvres ou sur son cou. Elle se faisait plaisir, et sentit Tallulah se rapprocher, ses lourds seins s’enfonçant contre son dos, un doigt ganté s’enfonçant dans la zone étroite de son fondement, glissant dans son anus.

« Haaaa...
 -  Laissez-vous faire, Maîtresse... Vous êtes tellement belle... »

La vampire gémit, continuant à remuer ses reins, tandis que Tallulah embrassait et mordillait le creux du cou. Les trois femmes qui l’entouraient étaient des esclaves de longue durée, qui avaient perdu tout sens de « virginité » il y a fort longtemps, et ce même si Edessa disposait d’un sort magique lui permettant de reconstituer son hymen, pour le simple plaisir pervers de sa Maîtresse. Elles étaient des femmes expérimentées, faisant partie de ces esclaves qui n’hésitaient pas à dresser d’autres esclaves, chacune ayant ses propres affinités et sa propre manière d’agir... Toutes agissaient néanmoins seulement au nom de leur Maîtresse, et elles leur étaient totalement fidèles et dévouées. Edessa, qui voyageait beaucoup, l’était encore plus, quand elle voyait à quel point le monde extérieur était dangereux, et à quel point ce harem s’apparentait à une aura de calme et de tranquillité. Chaque visite du monde extérieur, loin de contraindre ces esclaves âgés à partir, ne faisait au contraire que les encourager à rester.

Mélinda se faisait donc plaisir, gémissant et soupirant, quand la porte s’ouvrit en coup, quelques instants après un nouvel orgasme. Les gardes savaient qu’il ne fallait jamais déranger la maîtresse des lieux, sauf pour une urgence particulière. Elle entendit donc toquer à la porte, et une voix forte résonna, l’amenant à tourner la tête, le corps en sueur.

« Que... ?!
 -  C’est Garrett... »

Pour garantir la protection du harem, Mélinda avait recruté de nombreux gardes. Certains étaient ses esclaves, comme Garrett, un ancien gladiateur qu’elle avait acheté, mais beaucoup des simples gardes étaient de simples agents contractuels envoyés depuis des guildes d’intérim, ou d’anciens soldats ashnardiens voyant dans la protection d’un harem l’occasion de couler sereinement de vieux os, sans avoir à subir la pression ancestrale de la lourde discipline militaire ashnardienne. Garrett travaillait au harem depuis quelques temps, maintenant, et savait qu’il ne fallait pas déranger Mélinda sans raison. Se retournant, cette dernière laissa Ayumi se lever. La belle femme était une amante régulière de Garrett, adorant se faire empaler sur lui, et elle alla lui ouvrir la porte.

Un cocon de chaleur, de sueur, et de perversion, accueillit Garrett, mais il n’avait pas le temps de batifoler. À peine loucha-t-il sur les seins glabres et agréables d’Ayumi qu’il tourna la tête vers Mélinda.

« Madame, les... Les nouveaux gardes ont tenté de violer Shion. »

La nouvelle abasourdit Mélinda, qui cligna pendant plusieurs reprises.

« QUOI ?! »



Nihima (http://fc08.deviantart.net/fs71/f/2014/004/a/f/748_max_by_lasahido-d70vu7h.jpg) était une esclave un peu sulfureuse, ce qui avait tendance à lui attirer bien des problèmes. Ce soir, elle avait tenté de séduire quatre gardes venus récemment, envoyés par une guilde d’intérimaires. Ils avaient fait l’amour tous les cinq, avant qu’ils ne proposent de goûter à la petite nouvelle. L’un des quatre hommes, Conrad, l’avait aperçu dans le hall d’entrée, et avait toujours fantasmé sur les maids. Nihima avait un peu hésité, car elle savait que Shion était vierge, et que les vierges avaient droit à un traitement particulier. Malheureusement, elle avait été droguée à son insu, droguée dans le vin que l’un des hommes, Tobias, lui avait servi. Tobias lui avait dit, en pinçant ses seins nus, la langue de Conrad dans son con, qu’ils ne lui prendraient par son intimité, qu’ils s’amuseraient juste un peu... Quel mal y avait-il à ça ? Son rôle était d’être, à long terme, une prostituée...  Autant commencer le boulot. L’alcool et la drogue avaient tourné la tête de Nihima, qui avait accepté.

La jeune femme rousse avait des origines partiellement démoniaques. Elle venait d’une famille nombreuse, et avait été vendue par sa mère, afin d’éviter que son mari n’apprenne qu’elle était le fruit d’une adultère. La petite bâtarde était vendue pour permettre de satisfaire certains des créanciers du couple, et Nihima n’avait clairement pas envie d’être renvoyée. Elle expliqua donc à sa Maîtresse ce qui s’était passé, en pleurant chaudement, reniflant longuement en vidant des paquets de mouchoirs.

Shion, quant à elle, avait été conduite dans un petit salon, avec une couverture sur ses épaules, et un chocolat chaud entre ses mains, ainsi que des viennoiseries.

« Ne t’inquiète pas, Shion, lui disaient-elles, il ne t’arrivera plus rien...
 -  Nous sommes désolées pour ce qui t’est arrivé, ma pauvre... »

Quand Mélinda entra dans la pièce, en portant sa robe dorée, et avec une chevelure légèrement décoiffée, elle vit deux esclaves autour de Shion : deux servantes avec des tenues de maid. Il s’agissait de deux sœurs, Karla et Clara (http://img110.xooimage.com/files/a/f/d/couple-4909076.jpg), la première étant plus vieille et plus grande que la seconde. Quand Mélinda arriva, elles se turent en s’écartant prudemment, agenouillées sur le sol.

« Shion... » commença Mélinda en soupirant.

Elle secoua la tête et s’approcha d’elle, puis attrapa tendrement l’une de ses mains, en fléchissant les genoux.

« Ma pauvre petite... Oh, ma pauvre petite enfant ! »

Elle se pinça les lèvres, ses yeux verts la fixant, et embrassa tendrement sa main.

« Je te garantis que ceux qui ont voulu te faire du mal le paieront, et que ce que tu as vécu ne se reproduira plus jamais. Ma pauvre, je suis tellement désolée pour ce qu’ils ont tenté de faire, c’est... C’est horrible ! »

Le ton dans sa voix semblait étrangement sincère.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le lundi 22 décembre 2014, 03:17:49
La drogue disparaissait de son système, mais les sensations du corps de la jeune femme ne firent pas de même. Là où les hommes l’avaient souillée, elle sentait encore la brûlure de leur sperme sur sa peau glacée. Elle sentait encore la douleur qui lui prenait la gorge à chaque fois qu’elle avalait pour s’empêcher de vomir devant les autres esclaves, qui tentaient tant bien que mal de la rassurer de leurs mots doux. Melinda l’approcha, mais elle fit l’erreur de lui prendre la main, et la tasse qu’elle tentait tant bien que mal de garder entre elles tomba sur le sol, se fracassant aux pieds de la maîtresse. Très vite, les esclaves s’empressèrent de nettoyer avant que le contenu brûlant du chocolat n’atteignent les pieds de la vampire. Le contact de la main de sa nouvelle maîtresse sur la sienne ne lui apporta aucun réconfort, mais elle ne trouva même pas l’énergie de retirer ses doigts, fins et gracieux, de ceux de la femme aux cheveux bouclés. L’espace d’un instant, elle ne sembla pas se rappeler de qui était cette femme, ni ce qu’elle faisait devant elle. Ce fut avec un effort surhumain de volonté qu’elle parvint à raviver sa mémoire et se rappeler que cette femme était l’une des raisons qui avaient provoqué cet incident. Mais même avec la rancœur qu’elle avait ressenti, elle ne parvenait pas à diriger sa haine contre la vampire. Dans sa tête, il n’y avait que le visage de Nazim, et sa trahison n’avait fait que renforcer son mépris d’elle-même. Quelle valeur avait-elle vraiment, au final? Qui se préoccupait vraiment d’elle? Morgane la détestait, Nazim l’avait donnée à une personne qui pouvait lui faire du mal, et Mélinda… faisait partie d’un univers terrifiant.

Elle tentait de la rassurer. Étrange. Ces paroles ne semblaient même pas provenir de la bouche de la vampire, comme si elle n’était pas habituée à la pitié ou à la compassion. Mais elle ne lui avait pas menti, elle. Elle ne l’avait même pas trahie. Elle avait fauté, certainement, en la laissant seule sans surveillance dans un endroit où les hommes et les femmes ne concevaient qu’à peine les limites qu’ils devaient s’imposer. Elle regarda sa maîtresse, et ses doigts se resserrèrent sur les siens avant qu’elle n’approche son visage du sien, plantant son regard dans les yeux verts de la dame.

« Horrible, vous dites… »

Elle se redressa sur ses pieds, la chaude couverture tombant sur le sol, se souillant des restants de chocolat chaud qui n’avaient pas été nettoyés, ne ressentant même pas les petits bouts de porcelaine qui se fichèrent dans sa chair tendre, et elle se dressa sur la pointe de ses pieds, ses lèvres frôlant presque celles de Melinda, alors que ses bras s’enroulèrent autour de son cou. Plus qu’un mouvement de tendresse, elle semblait davantage s’accrocher à la vampire comme un naufragé s’accrochait à une bouée de sauvetage, ses yeux pâles rivés sur les siens.

« Vous voulez ça, vous aussi, n’est-ce pas? Alors faites… milady. »

Des paroles horrifiantes, pour une bouche qui aurait dû prononcer des mots d’amour. Shion n’avait pas la constitution mentale requise pour ne pas être affectée par son viol, car oui, même s’il n’y avait pas eu de coït, il s’agissait bien d’un viol. Garett, malgré le mépris qu’il avait pour ceux qui avaient perpétré un tel acte, avait tenté d’adoucir les angles pour que Melinda n’agisse pas sur-le-champ; elle était reconnue pour être intraitable avec ceux qui défiaient ses règles, et elle n’aurait peut-être même pas songé à deux fois avant de mettre à mort ses serviteurs les moins… dévoués. Mais Shion était fragile, comme une pierre précieuse. Elle ne connaissait rien, elle ne savait rien, et on lui avait forcé dans la tête une version beaucoup plus sombre de ce qu’elle aurait du apprendre des mains habiles et tendres d’un amant qui n’aurait voulu que son bien. Maintenant, elle ne voyait ni le bien, ni le mal dans ce qu’on venait de lui infliger. Elle en oubliait même pour quelle raison elle avait ressenti une telle rage contre son agresseur. Elle ne comprenait pas pourquoi il était mort, et elle ne savait pas qu’elle en était la cause, et elle ignorait également si Mélinda serait en danger ou pas.

Les vêtements de Shion ne lui avaient pas été rendus, parce que dans cet endroit, les vêtements n’étaient que des décorations. Pour donner aux clients l’impression de découvrir quelque chose, comme lorsqu’on déballait un cadeau d’anniversaire. L’intendante, devenue esclave, se tenait nue devant la dame. Sa peau laiteuse, ses seins parfaits, la courbe délicieuse menant de ses flancs à ses hanches, ses fesses rebondies. Shion était belle, désirable. Elle n’avait pas perdu la raison, non. Elle avait juste laissé de côté son besoin d’être préoccupée, imitant l’indifférence de ses semblables à leur propre situation. Dans un coin de son esprit, elle tremblait comme une feuille, horrifiée par ce qu’elle venait de vivre.

Derrière Melinda, Garrett, le gladiateur, resserrait ses poings, prêt à intervenir si l’abomination blanche s’aventurait à faire du mal à sa maîtresse. Oh, il n’avait aucune loyauté envers Mélinda, la considérant avec le même mépris qu’il avait considéré ses autres maîtres, mais il avait une dette envers elle; non seulement elle l’avait retiré de l’arène, lui sauvant probablement la vie, mais elle l’avait nourri, logé et lui avait même fourni alcool et femmes à son bon plaisir. Il lui était redevable, et il était un homme d’honneur, car les hommes des Îles Meisaennes ne revenaient jamais sur une dette ou une parole, tels étaient les enseignements du Roi de Meisa, transmis à même ses veines. Il n’avait pas raté la mort du garde, ni ce qu’il avait vu chez Shion au moment où celui-ci rendait l’âme, saignant de tous ses orifices et vieilles blessures. Il n’aurait pas besoin de faire grand-chose pour attraper cette étrange créature et lui briser sa si fragile nuque de ses mains massives. Il n’espéra cependant pas avoir à le faire; Melinda répugnait le gaspillage, et la mort de cette gamine la mettrait certainement hors d’elle, même si c’était pour sa propre sécurité, une chose qu’elle ne semblait valoriser qu’à son bon vouloir.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 23 décembre 2014, 01:43:40
Shion retira sa couverture, et se blottit contre Mélinda, en lui disant de la violer. La vampire, interdite, ne dit rien pendant plusieurs secondes, se contentant de cligner les yeux. Surprise ? Oui... Et à la fois non. Elle savait alors, avec certitude, ce qu’elle devrait faire. Shion était dans l’erreur, mais Mélinda se devait de lui expliquer... Et, pour ça, elles allaient avoir besoin d’être seules. Aussi, au bout de quelques secondes, elle posa ses mains sur le corps de Shion. Elle avait effectivement un corps magnifique. Une superbe beauté, aux formes bien proportionnées. Sa douce peau était très agréable à toucher, et Mélinda pouvait sentir qu’elle ferait une parfaite amante. Elle aurait pu la violer sur place, elle aurait pu la prendre contre le mur, et peut-être même que Shion aurait apprécié ça... Mais Mélinda ne se faisait pas d’illusions. L’excuse habituelle d’un violeur était toujours de considérer que la « victime » avait été consentante, de dire que, en quelque sorte, elle avait fini par prendre son pied, et que, partant de là, il n’y avait pas de mal. Un point de vue hypocrite, et qui ne pouvait guère s’appliquer à Mélinda. Elle repoussa donc Shion.

« Remets ta couverture, tu vas attraper froid. Vous autres... Sortez. »

Le ton, ne souffrant pas de concession, surprit Garrett, tandis que les esclaves présentes se regardèrent entre elles. Mélinda claqua d’impatience entre ses dents, et réitéra son ordre.

« Sortez ! »

Elle regarda Garrett, plantant son regard vert dans le sien, et les différentes personnes présentes partirent au bout de quelques secondes. Garrett fut le dernier à partir, hésitant visiblement entre ses obligations professionnelles et la nécessité de suivre les ordres de sa supérieure. La porte se referma derrière lui, et Mélinda reporta son regard sur Shion. C’était une petite chose fragile, et Mélinda laissa planer quelques secondes supplémentaires, avant de s’asseoir sur une chaise, face à elle, et de se mettre à parler :

« J’ai été violée pour la première fois par mon frère quand j’avais sept ans. »

Mélinda laissa passer quelques secondes, le temps que Shion, la belle et fragile petite Shion, comprenne et analyse bien ce que Mélinda venait de dire. La vampire allait se confier, et lui expliquer plusieurs choses sur elle, car elle estimait que c’était le meilleur moyen pour que Shion comprenne ses intentions.

« Mon père et mon grand-frère, Bran, me haïssaient, car ma mère est morte en me mettant au monde... Et, pour mon malheur, je lui ressemble énormément. Mon père préférait se dire que j’étais responsable de la mort de la femme qu’il a toujours aimé, plutôt que de se demander si sa démence et ses alliances passées avec de sinistres individus n’avaient pas épuisé ma regrettable mère. Il m’a torturé, Shion, et Bran, qui aimait énormément notre mère, a reporté sa frustration sur moi. J’étais une esclave, qui vivait dans les sous-sols de cet établissement, dans une cellule avec pour seul mobilier une porte. Je déféquais dans un coin, vivant dans ma puanteur, et on me nettoyait avec une eau glaciale, et avec une brosse si épaisse qu’elle me raclait la peau et me faisait hurler... On m’humiliait, on me fouettait, on me battait continuellement, sans parler des viols multiples. J’ai enduré ce traitement pendant des années. J’ai découvert qu’une esclave n’était bonne à rien, que personne ne pouvait me protéger, que j’étais seule... Seule face à la démence des autres. »

Elle parlait sur un ton calme, posé, prenant tout son temps. Rien ne pressait, et la vampire poursuivit ses explications :

« Quand j’ai repris ce harem, je voulais le supprimer, et libérer toutes les autres esclaves... Je ne voulais pas être associée à l’esclavage, je ne voulais pas perpétuer ce cycle affreux... Les esclaves de l’époque ont refusé, et j’ai alors compris une leçon essentielle, Shion. La liberté est une illusion. Que signifie d’être libre, si cette liberté signifie que les autres peuvent utiliser leur liberté pour t’exploiter ? Je sais que tu trouves ta situation horrible, Shion... Mais j’ai construit ce harem pour être un havre de paix et de sécurité pour ceux et celles qui y sont admis. Je me refuse d’abuser mes esclaves, Shion, et c’est pour ça que, quand je te dis que je suis désolée pour ce qui t’est arrivé, ce n’est pas une excuse. Je le pense sincèrement, car je sais tout à fait combien le sexe forcé est horrible... »

Mélinda se rapprocha un peu de Shion, et sa main vint saisir la sienne .Elle avait de beaux doigts, tendres, délicats, et elle entremêla ses doigts dans la sienne, esquissant un sourire sur ses lèvres.

« Je veux te faire l’amour, Shion... Je veux te protéger du monde extérieur, mais aussi te rendre heureuse... Et, crois-moi, le sexe est un excellent moyen d’y parvenir... Mais je te parle de sexe, pas de ce que tu as vécu. Sache que je ne te forcerai jamais, Shion. Si tu ne veux pas me faire l’amour, tu ne le feras pas... Et je pense que tu auras droit à une chambre individuelle, à partir de maintenant. Un endroit où tu seras en paix, et où tu n’auras rien à craindre, et où personne ne rentrera sans que tu ne le désires... Même moi. »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le mardi 23 décembre 2014, 20:08:39
« Vous avez entendu la rumeur? Il parait que le Roi de Meisa est apparu dans la salle du Trône impérial et qu’il aurait mis l’Empereur en garde.
- Cet écervelé va vraiment finir par faire perdre patience à l’Empereur, avec ses menaces.
- Chut, ne parlez pas trop fort. Ce sont des ouï-dires, ce n’est rien de concret.
- Mais quand même, si ça venait à se confirmer…

Les papotages de bonne femmes cessèrent dès l’instant ou une femme entra par la porte du bordel. De longs cheveux noirs, tombant jusqu’à ses hanches, et un long manteau blanc jusqu’aux pieds, une épée à la taille et une étrange tenue militaire, voilà ce qui frappa le plus dans son apparence. La femme s’approcha de la première venue et se pencha sur elle pour lui murmurer quelque chose. Une question, puisque la fille qu’elle venait d’aborder lui indiqua le comptoir où se trouvait une des matronnes. Celle-ci se redressa immédiatement et accueillit la nouvelle venue avec un grand sourire.

« Bienvenue, Dame de Lorient. Voilà bien longtemps que nous ne vous avions pas vue!
- J’ai été occupée par les affaires. Bonsoir, matronne.

Les rumeurs sur l’étrange Dame de Lorient faisaient rage dans le Harem. Celle-ci apparaissait toujours quand quelque chose d’intéressant était sur le point de se produire en Ashnard. Selon certains, elle serait à la tête d’une troupe de chasseurs de trésors magiques au service de l’Empereur, mais pour d’autres, ce n’était qu’une mercenaire qui passait son temps dans les bordels, puis disparaissait dans le décor en ne laissant derrière elle que des pièces d’or. Elle ne visitait que rarement la capitale Ashnardienne, soit-disant que l’air de la ville lui était irrespirable. C’était peut-être vrai, après tout. En dehors des Hauts Quartiers, il y avait dans cette ville une intense odeur de soufre et de charbon, tant les forges fonctionnaient constamment à plein régime pour créer les armes de destructions qui naissaient du jour au lendemain dans l’esprit de l’Empereur. Cette semaine, par exemple, c’était d’énormes canons pour augmenter la puissance de l’artillerie. Un seul de ces engins de malheur coûtait non seulement une fortune, mais nécessitait un nombre incroyable d’artisans et de matériaux pour en faire une véritable arme. L’entretien lui-même était une plaie, mais il fallait admettre qu’après la démonstration de ce matin, avoir une telle arme en quantité pouvait avoir son charme, pour un état aussi belliqueux et avide de guerre et de carnages.

« D’où venez-vous, ma Dame? Votre absence a été remarquée!
- De Nexus. J’ai voulu vérifier quelques histoires pour moi-même.
- Ah! Vous saviez que la Reine et le Roi de Nexus ont péri dans un naufrage? C’est affreux. On dit qu’il n’y a aucun survivant.
- C’est ce qu’il semblerait. »

Le ton de la Dame ne semblait maintenant plus laisser place à la discussion; un ton sec, acerbe, qui mettait fin à un sujet aussi vite qu’un coup de lame à la gorge. La matronne remarqua bien la colère qui traversa le visage de la Dame, mais elle ne put en concevoir la raison. Elle décida donc d’apporter un autre sujet.

« Prendrez-vous la même chose que d’habitude? Votre favorite a pris un peu d’âge, depuis votre départ, n’en déplaise à sa Grâce, mais elle n’a en aucun cas rouillé.
- Non. Ce soir… ce soir ce sera différent.
- Ah bon? Voilà qui va déplaire à notre amie…
- Je n’ai que faire de ses sentiments. Ce soir… ce n’est pas une femme qui me changera les idées.
- Un homme, alors.
- Un morpheur, plus exactement. J’ai entendu dire que vous en possédiez un. Ce sont peut-être des sornettes, mais j’aimerais l’avoir. »

Les morpheurs étaient une race humanoide étonnante. Bien que personne n’ait jamais pu en contempler un sous sa véritable forme, puisque le cerveau d’un être ne pouvait la percevoir, ils étaient réputés pour avoir l’incroyable habileté de copier et d’imiter à la perfection un sujet. Ils étaient très prisés, et en avoir un était synonyme de très grande influence, car en temps normal, les monarques se les arrachaient pour en faire des maîtres espions. La matrone fléchit légèrement, et se joua avec les mains.

« Je ne sais pas si je peux vous accorder cette requête… ma maîtresse ne m’en a pas parlé… Et je ne crois pas qu’elle…
- Dites à votre maitresse que ce ne sera que pour une seule fois.
- Une seule?
- Oui. C’est pour une occasion spéciale. J’y mettrai l’or qu’elle demandera.
- Je… je verrai ce que je peux faire… attendez-moi un instant. »

Et la matrone disparut derrière un rideau.

***

La compassion. Voilà un sentiment auquel la jeune femme n’était pas du tout habituée. Elle ne s’attendait pas à ce qu’on démontre de la retenue à son égard. Mélinda lui faisait peur, terriblement peur, mais en même temps, elle se montrait douce envers elle. La jeune femme tremblait, légèrement, d’incertitude. Devait-elle démontrer sa reconnaissance? Devait-elle faire amende pour les soucis qu’elle avait causé? Elle sentit en elle les sentiments qu’elle venait d’enfermer se déverser en elle comme un torrent brûlant. Elle ressentit immédiatement le besoin de pleurer, elle pour qui les larmes étaient un crime. La femme lui parlait de sa vie, de ses maltraitances familiales, ce qui lui rappelait le bâton de Nazim dès l’instant où elle montrait son désarroi ou sa tristesse. Elle avait été frappée jusqu’à ce qu’elle craigne plus le bâton que la douleur en elle-même. De ses yeux pâles se mirent à couler deux grosses larmes, partiellement de soulagement, mais aussi de frayeur. Elle avait peur, tellement peur, car on l’avait dépouillé de tout ce qu’elle avait; son enfance était marqué par une éducation ferme, qui finalement ne lui servirait à rien dans sa vie d’adulte, on lui avait enlevé son choix, et on l’avait mise dans les mains d’une femme qu’elle ne connaissait pas, et dont elle avait compris que son seul avantage serait sa capacité à satisfaire les autres, et finalement, on lui avait retiré sa liberté, qu’elle n’avait jamais réellement possédé, néanmoins. Elle se sentit de pleurer abondamment.

Mélinda lui proposa une chambre. C’était probablement une injustice pour les autres esclaves, qui étaient sans nul doute en ces lieux depuis des mois et attendaient encore l’occasion d’avoir leur chambre personnelle où se retirer quand bon leur semblait. Comme une enfant qu’on cherchait à rassurer, le petit bout de femme qu’elle était hocha de la tête, fermant les yeux alors qu’une vague d’émotion la submergeait, et les larmes affluèrent. Elle renifla, mais les larmes ne cessèrent de couler sur ses joues, et elle s’enfourna dans les bras de sa maîtresse, la seule source de réconfort qu’elle pouvait trouver en cet endroit. Inconsciemment, un lien de dépendance s’était noué entre la nouvelle esclave et sa propriétaire. La confiance n’était pas encore là, mais Shion n’avait plus rien à perdre, et Mélinda lui montrait de la chaleur. Certains maîtres esclavagistes, plutôt que de menacer leur marchandise de leur bâton, se servait plutôt de ce lien de dépendance pour assouplir les esclaves et les rendre plus dociles, plutôt que la violence, qui se basait sur la peur et la force pour dominer l’esprit d’une propriété vivante. Elle regarda la femme dans les yeux, blottie chaudement contre elle, tremblant de ses membres.

Elle avait envie de se lover dans les bras de la dame, et de s’y oublier. Elle s’y sentait bien, et au chaud, elle qui avait une peau si froide. Elle regarda Mélinda dans les yeux et frôla sa joue de sa main, hésitante.

« Je ne sais pas comment faire… dire non… ou dire oui… je ne sais pas, mi… maitresse… Je-
- Maîtresse! Maitresse, pardonnez-moi de vous déranger, mais c’est urgent.

La matrone attendit patiemment à la porte que sa maîtresse ne se dévoile pour lui parler de la situation à laquelle elle faisait face. Décidément, il n’y avait pas moyen pour la célèbre et puissante Mélinda Warren d’avoir un seul moment, en ce jour, où on allait lui ficher la paix.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 24 décembre 2014, 02:48:23
L’éducation de Mélinda, son dressage, ne reposait effectivement pas sur la violence ou sur l’intimidation. Classiquement, la vampire estimait qu’il existait deux manières de pratiquer l’esclavage. La manière traditionnelle était celle de la violence ou de la peur, qu’on trouvait souvent auprès des grands propriétaires terrains, des gens qui avaient besoin de beaucoup de bras, et qui fouettaient durement leurs esclaves pour les envoyer travailler dans les mines ou dans les fermes. Des boulots exténuants et peu gratifiants, avec une main-d’œuvre peu chère. Inversement, Mélinda, elle, avait peu d’esclaves, mais les éduquait bien. Elle ne les battait qu’en cas d’extrême nécessité, ou si elle sentait que c’était là ce que ses esclaves recherchaient. De manière générale, elle agissait comme elle venait de le dire à Shion, en cherchant à être une bonne Maîtresse, à offrir, en échange de leur servitude, gîte, couvert, protection, et une existence heureuse et paisible. Elle essayait de leur montrer que travailler dans un harem n’était pas en soi quelque chose d’horrible et d’insoutenable, car son harem n’était pas un bordel de bas étage offert aux soldats d’un camp militaire lors d’une guerre. C’était une maison de charme respectable, bénéficiant d’un haut niveau de réputation, d’une clientèle distinguée... C’était une véritable entreprise, où les esclaves pouvaient avoir de multiples autres fonctions. Shion n’avait tout simplement pas eu de chance, et Mélinda était sincèrement gênée et agacée pour cet incident.

Son petit discours avait ému Shion, ce qu’elle sentit dans la manière dont elle se comportait. Peu de gens connaissaient le passé de Mélinda, car ce n’était pas quelque chose dont elle parlait facilement. Pour la plupart des gens, elle était juste l’héritière du duc Warren, un individu qui, lors de la Guerre Civile, avait choisi le mauvais camp, et avait perdu. Pour eux, Mélinda était une sale arriviste, arrogante et égocentrique, qui cherchait à restaurer l’ancienne influence de sa famille. Peu de personnes savaient qu’elle avait été une ancienne esclave, tant il semblait impensable qu’une ancienne esclave ait pu choisir, par la suite, d’endosser le rôle d’une esclavagiste de plus en plus populaire. Comme quoi, la vie réservait bien des surprises.

Alors qu’elle y songeait, elle sentit la main de Shion caresser timidement sa joue. La pauvre petite était toute perturbée, ce qu’elle ne tarda pas à expliquer. Mélinda avança lentement sa main, et attrapa celle de Shion, en lui souriant gentiment. Elle allait dire quelque chose quand on toqua à sa porte.

« Que... ?! »

La vampire se retourna rapidement, surprise et agacée. Que fallait-il donc pour qu’on daigne enfin lui donner la paix ?! Elle grommela, en voyant la porte s’ouvrit. La femme derrière était celle qui se tenait à l’accueil ce soir, et qui avait l’air troublé.

« Qu’est-ce que tu as, Lisa ? »

Lisa porta un regard rapide vers Shion. Elle rougit poliment, puis baissa la tête.

« La... La dame de Lorient, Maî... Maîtresse... Elle... Elle est arrivée...
 -  Ah... »

La Dame de Lorient était une femme curieuse. Belle et distinguée, ses origines étaient empreintes de mystère. Mélinda savait qu’elle avait une certaine importance au sein de l’Empire. Certaines rumeurs disaient qu’elle était proche du Conseil Impérial, voire de l’Empereur lui-même. Sa présence avait fini par déclencher la superstition, car elle s’accompagnait souvent d’évènements politiques majeurs : une révolte importante, un nouveau membre nommé au sein du Conseil Impérial... Pour Mélinda, la Dame devait être une sorte d’espionne ne répondant exclusivement que de l’autorité de l’Empereur. Mordret était un Empereur de plus en plus distancé. Son pouvoir était maintenant entre les mains du Conseil Impérial, qui était le véritable organe décisionnel de l’Empire, mas, pour autant, l’Empereur restait toujours, officiellement, à la tête de l’Empire, détenteur des trois pouvoirs, et garant de la souveraineté de l’Empire.

Lisa reprit, en lui expliquant qu’elle tenait à voir Jügo, leur Morpheur. Les Morpheurs étaient une race hybride très particulière, si rare que, là encore, certains soutenaient qu’ils étaient, à l’origine, des êtres modifiés génétiquement par le biais de la magie. Mélinda en disposait d’un.

« Et bien, si Jügo est disponible, je dirais que la Dame peut aller le voir... Est-ce là tout ce qui importe ?
 -  Et bien, euh... Oui... »

Mélinda secoua lentement la tête, et regarda Shion, puis Lisa.

« Je suis occupée avec notre nouvelle recrue, Lisa, alors, à moins qu’il n’y ait une agression, une tentative de suicide, ou un évènement qui soit réellement urgent, j’aimerais qu’on ne vienne plus m’importuner pour de simples évènements ! »

Peu habituée à un ton aussi autoritaire, Lisa rougit en baissant la tête, puis partit rapidement. Mélinda se retourna ensuite vers Shion, et attrapa chacune des mains de la femme.

« Je vais te donner une chambre juste à côté de la mienne, Shion... Et tes tâches seront de nettoyer ma chambre et les autres pièces. Tu vois ? Rien de plus... Et, crois-moi... C’est toi qui voudras me faire l’amour. Jamais je ne te forcerai, Shion. Je te le promets. »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le samedi 10 janvier 2015, 05:58:53
Lisa revint à son poste, où la Dame de Lorient semblait attendre, les yeux braqués sur un parchemin. La nature curieuse de la matronne se porta alors sur le sceau qui ornaient l’enveloppe déposée à son côté; elle portait la marque de l’Empereur! Une lettre du commandant en chef des armées d’Ashnard, le véritable dirigeant de l’Empire tout entier, et cette femme avait une missive de sa part! Cette femme était vraiment si près de l’Empereur, au point que celui-ci prenne le temps de lui écrire une lettre?

De Lorient poussa un long soupir en baissant la missive et en se frottant les yeux. Mordred était un homme particulier, et même si la noirceur de son âme n’avait d’égale que son amour pour la guerre, il semblait réellement l’avoir prise en affection. Probablement qu’elle devrait s’en sentir flattée, mais elle ne parvenait pas à se rendre à cet état d’esprit. L’Empereur l’affectionnait simplement parce qu’elle était douée à faire disparaître ses ennemis, et qu’il affectionnait les personnes habiles, alors que la moindre faiblesse pouvait le faire entrer dans une terrible colère. Il lui parlait souvent de partir en Meisa pour s’en prendre à la famille royale, mais elle parvenait toujours à le décourager d’une telle entreprise; les Meisaens étaient trop loin, et elle n’était pas amatrice des missions suicides. Elle ne devait qu’à son affection le fait qu’il n’ait jamais demandé une telle chose d’elle. L’Empereur voulait la rencontrer, le lendemain soir. C’était un honneur, assurément, pour n’importe quel Ashnardien de rencontrer le chef suprême de leur empire, et pourtant, elle ne se sentait guère réjouie; un indescriptible sentiment d’inconfort lui saisit l’estomac. Quelque chose lui disait que l’empereur commençait à se méfier d’elle autant qu’il ne l’appréciait. Ce ne serait pas la première fois que la paranoia de l’Empereur le poussait à mettre prématurément fin aux jours d’un individu sur un coup de tête, et elle n’aimait pas la possibilité d’en être le prochain sujet. Pas que la mort l’inquiète particulièrement, mais elle n’aimait pas l’idée de perdre la tête prématurément.

Prenant son courage à deux mains, Lisa s’approcha enfin de la Dame de Lorient et l’invita à la suivre. La belle dame leva les yeux vers elle, puis se releva lentement, enfournant la lettre dans son manteau avant de la suivre dans les couloirs menant visiblement à l’aile des chambres. Dans les couloirs, elle reçut quelques propositions invitantes de jolies demoiselles et de jeunes hommes qui ne se montraient nullement gênés de promener leurs yeux sur elle, mais un signe de la grande dame les contraint à détourner les yeux; si elle décidait de démontrer ses talents, les mêmes pour lesquelles Mordred l’aimait bien. On l’invita lentement vers une chambre de l’autre côté de l’établissement, et Lisa lui ouvrit doucement la porte. Elle entra lentement, puis Lisa referma la porte derrière elle. Lorsqu’elle posa les yeux sur celui qu’ils nommaient Jügo, elle resta un moment interdite, car il avait exactement l’apparence de Liam, le Roi de Nexus. Elle faillit se retourner, quand il se leva et posa une main sur elle.

« Reste… il faut qu’on parle. »

Elle frémit à son toucher, alors qu’un frisson de frayeur passait sur son dos. La main qui était posée sur son épaule était massive, droite et inflexible. Elle avait l’impression qu’il s’apprêtait à lui faire passer la porte, la tête la première, au travers du bois renforcé. Elle avait peur. Et elle avait toutes les raisons de l’être, parce que le morpheur semblait déjà drainer ses souvenirs du Roi de Nexus. Elle en ressentait une légère faiblesse au niveau des genoux, alors que sa voix elle-même changeait; elle le détectait au son de sa respiration.

***

La jeune femme hésita à se défaire de la vampire, blottie dans ses bras. Elle lui parla alors de lui offrir sa propre chambre. Elle était très intéressée par cette proposition, et on lui assura qu’elle n’aurait plus à s’inquiéter d’être maltraitée par qui que ce soit, pas même par sa maitresse. Elle lui assura qu’elle serait celle qui déciderait du moment où elle s’accorderait à elle. Elle hésita un moment puis elle hocha de la tête, ses doigts cherchant une nouvelle fois la main de sa maîtresse. Elle se dressa alors sur la pointe de ses pieds pour poser sur la bouche de la dame un bref baiser. Les lèvres de Shion avaient un goût de cerise, mais le froid de sa bouche était pour le moins surprenant; c’était comme si Melinda venait de toucher une boule de neige du bout des lèvres Le rouge s’empara des joues de l’ex-intendante, et elle finit enfin par se défaire des bras de Melinda pour se couvrir de la couverture, soustrayant son corps nu à la vue de la vampire. Une fois couverte et décente, elle s’approcha d’elle, et lui prit la main.

Après avoir entendu Melinda lui parler de son viol, il était normal qu’elle se sente un peu plus confortable avec elle, mais ce n’était pas encore suffisant pour que l’esclave abaisse toutes ses défenses. Melinda avait eu sa vengeance, et c’est peut-être pour cela qu’elle avait réussi à faire son deuil, son ancien tourmenteur étant maintenant à sa botte, prêt à lécher le sol qu’elle foulait si cela pouvait lui assurer de vivre plus longtemps, mais pour Shion, c’était différent; elle n’aurait pas de vengeance. Ce n’était pas dans son caractère de vouloir se venger. Mélinda allait probablement devoir redoubler d’effort pour qu’elle s’ouvre complètement à elle. Peut-être même qu’elle vengerait quand même Shion, juste pour se défouler, car les actions perpétrés contre sa nouvelle esclave venaient de repousser indéfiniment le moment où elle pourrait savourer ce charmant petit corps.

Les yeux de la soubrette se levèrent alors à nouveau vers ceux de sa maîtresse, et elle serra légèrement ses doigts sur les siens.

« Est-ce que… ce serait acceptable si je dormais… à côté de vous? »

Shion ne craignait pas de se faire attaquer dans sa chambre… quoi qu’en fait, si, elle avait très peur, mais elle n’allait quand même pas l’admettre. Évidemment, elle n’avait aucune pensée déplacée à l’égard de sa maîtresse, elle ne se sentait pas de dormir seule. Quand elle vivait chez Morgane, elle avait même une partenaire de chambre. Par le passé, c’était elle qui rassurait les autres, mais ce soir, elle était celle qui recherchait sûreté et réconfort. Ses yeux clairs fixaient ceux de Melinda, attendant sa réponse avec appréhension, bien qu’elle se résignerait bien vite à simplement gagner ses appartements pour y récupérer du sommeil… en s’assurant de barricader sa porte avec tout le mobilier, bien entendu.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le mardi 13 janvier 2015, 01:52:26
JÜGO

Les Morpheurs étaient des êtres très particuliers, peu communs. Des Polymorphes très particuliers, car ils avaient aussi des pouvoirs télépathiques instinctifs, adaptant leur forme en fonction des fantasmes profonds de la personne. Ceci expliquait pourquoi ils étaient, non seulement difficiles à concevoir, mais également excessivement onéreux. Il s’agissait souvent d’être magiques, conçus comme tels par les Académies ou par des laboratoires d’alchimistes. Ils étaient parfois utilisés lors d’interrogatoires policiers, afin d’essayer de deviner les pensées profondes d’une personne, et Mélinda en avait acquis un. Un Morpheur qui était très cher, mais, pour la Dame de Lorient, il était gratuit. Parfois, il y avait des choses plus importantes que l’argent, et Mélinda savait que certaines personnes devaient avoir gratuitement accès à son harem, de manière à pouvoir, par la suite, la protéger et la défendre.

Jügo prit la forme souhaitée par la Dame de Lorient, tout en s’imprégnant instinctivement de ses souvenirs et de la manière dont elle regardait l’homme dont il prit la forme, la voix, et l’apparence : Liam Ivory (http://fc09.deviantart.net/fs71/f/2014/055/c/8/gunslinger___kingdom_under_fire_2_by_gpzang-d77x9qp.jpg), feu le Roi de Nexus, le Lion. Les yeux clairs de Liam étaient parfois traversés de voiles noirâtres et rougeâtres, manifestant le fait qu’il n’était qu’un clone, mais un clone extrêmement réaliste. De fait, il était difficile de se tromper, et, si Elena avait pu le voir en ce moment, elle aurait tout à fait cru y voir son père… Ronald Langley lui-même aurait été dupé. Avec ses cheveux courts, sa légère barbe, c’était bien l’éternel Liam, ce jeune homme un brin provocateur, avec cette barbe qu’il ne rasait que rarement, qui avait fait la cour à Nöly, et ce alors même que leur mariage avait été écrit à l’avance, avant même qu’ils ne se rencontrent.

Jügo comprit rapidement ce que la Dame voulait, et sa main se posa sur son épaule, ses yeux se plantant dans ceux de la femme. Un regard de braise. Il sentait la peur de la femme, il sentait sa souffrance, qu’il interprétait comme un besoin de se faire battre,n de se faire humilier. Les images affluaient dans sa tête, montrant le valeureux Lion au combat, ou même au repos, en train de manger, de boire, de rigoler, de trancher des Orcs, de se battre contre des chevaliers ashnardiens… Tout venait rapidement, et, quand la collecte d’informations fut terminée, la main sur l’épaule de la Dame se raffermit… Et il la gifla avec le plat de l’autre main, envoyant la Dame sur le sol.

« Salope, gronda alors la voix de Liam. Tu as trahi mon peuple ! »

Le Morpheur était comme une éponge, et il avait absorbé suffisamment d’éléments pour produire un scénario cohérent. Il portait une armure légère, avec des bottes et des mitaines, un pantalon en cuir, et se pencha vers la femme au sol. Il la souleva par la nuque, sans difficulté, et la plaqua contre le mur, puis, de son autre main, arracha ses vêtements, l’amenant en sous-vêtements, dans une élégante nuisette bleue qui recouvrait la moitié de son corps, dénudant ses jambes. Il jeta sur elle un regard envieux, désirable.

« Es-tu venue ici pour confesser tes fautes ? En quête d’un quelconque pardon ? Tu crois que les morts ont l’âme à sourire et à pardonner ? Du fond de la mer, je te maudis, pour ce que tu as fait, pour les promesses et les serments qui ont été rompus… »

La voix était caverneuse, dangereuse, menaçante, et, tandis qu’il maintenait la femme d’une main, l’autre massait l’un de ses seins, appuyant dessus, le pinçant à hauteur du téton.



MÉLINDA WARREN

Le tendre baiser de Shion sur ses lèvres fit doucement sourire Mélinda. Pauvre petite créature fragile… Shion n’avait vraiment pas eu de chance, et Mélinda était sincèrement désolée, au mieux, pour ce qu’elle avait subi. Ça n’aurait pas dû arriver, ça n’aurait jamais dû se produire. Personne n’aurait dû ainsi lever la main sur Shion… Pas maintenant, pas si tôt, alors que le sexe, légitimement, l’effrayait encore un peu. La vampire avait le sentiment d’avoir réussi à sauver les meubles, mais elle savait que la formation de Shion allait être bien plus longue, maintenant, car il fallait réinstaurer un lien de confiance qui avait été brisé. Oh, ce ne serait pas impossible… Mais assurément difficile, et nécessitant des mesures exceptionnelles, comme la loger dans l’un de ses appartements de luxe.

Shion était nerveuse, et Mélinda laissa sa main s’appuyer à la sienne, ne disant rien. C’était à l’intendante de parler, à elle de réussir à s’exprimer, car, en ce moment, tout ce que Mélinda pouvait dire ne serait que du superflu, et incapable de vraiment rassurer la jeune femme. Shion finit ainsi par relever la tête, son regard croisant celui de la vampire… Et elle proposa alors à Mélinda de dormir avec elle. Mélinda ne dit rien pendant quelques secondes, ses beaux yeux verts papillonnant légèrement, puis elle s’humecta les lèvres, et hocha la tête.

« Hum… Oui, tu peux, Shion, mais… je veux bien dormir avec toi cette nuit pour te consoler, mais tu dois savoir que… Je ne suis jamais seule dans ma chambre… »

Compte tenu des circonstances, elle voulait bien faire une exception pour ce soir, mais, pour le reste… Mélinda lui disait poliment qu’elle couchait tous les soirs, faisant l’amour avec d’autres femmes.

« Bien sûr, tu pourras dormir dans mon lit, mais… Je ne voudrais pas que tu sois choquée par ce que tu verras… Encore qu’il n’y ait rien qui ne soit vraiment choquant dans ma chambre… » termina-t-elle avec un sourire espiègle.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le jeudi 22 janvier 2015, 09:08:14
Le coup de « Liam » était tel que même avec ses réflexes, elle ne parvint même pas à lever un bras pour se défendre. L’impact la fit tomber sur le sol, et elle gémit de douleur en posant immédiatement une main sur sa joue rougie pour tenter d’en atténuer la douleur. Le coup lui avait fait beaucoup plus mal que ce à quoi elle était habituée, et elle en avait encaissé, des coups, par le passé. Elle tenta tant bien que mal de reculer, mais elle buta contre le lit, et l’homme l’agrippa par la nuque et la souleva de terre pour la plaquer contre un mur. Elle hoqueta, l’air s’échappant de ses poumons. Malgré la brume de son esprit, qui tentait de se convaincre que ce n’était qu’un morpheur, pas le véritable Liam, alors que tous ses sens reconnaissaient l’homme, elle eut le temps de voir sa main s’approcher de son corps, et elle perçut ses intentions. Elle leva des mains faibles pour l’empêcher de poursuivre, mais elle ne parvint à motiver aucun muscle. Elle n’était présentement qu’une femme sans défense et sans force. Peut-être que c’était une précaution magique pour protéger les esclaves des abus des clients, ou alors son cerveau bloquait, assumant qu’elle méritait ces traitements. Les vêtements se déchirèrent sous la force brute de « Liam », et elle se retrouva en sous-vêtements, dans sa nuisette bleue. Elle ne portait pas de vêtements aussi décontractés, normalement, étant quelqu’un de plutôt réservé, mais quand elle n’avait pas à rencontrer Mordred, elle se permettait parfois ce genre de coquetterie, bien cachée sous sa tenue presque militaire. Elle y jeta même un coup d’œil, alors que l’air froid sur ses cuisses nues provoque un frisson sur sa peau lisse.

 Il lui hurla ses reproches, la maudissant et lui reprochant d’avoir rompu leurs promesses. Elle voulut se défendre, dire quelque chose, mais la culpabilité lui enserra la poitrine, la contraignant au silence. Elle qui n’était pas femme à pleurer, deux larmes s’échappèrent et glissèrent sur ses joues. Elle regarda l’homme dans les yeux, essayant de trouver chez lui un soupçon de bonté. Liam n’était pas un homme mauvais, mais il pouvait être terrible dans sa colère, et dans les yeux de l’homme, il n’y avait que de la rage; il lui en voulait vraiment. C’est alors qu’elle sentit une main s’aventurer sous la nuisette pour pétrir son sein droit.

« Qu’est-ce que vous faites…? Arrêtez…! »

Assez inhabituel pour elle d’être aussi vulnérable, mais avec tout ce que le morpheur avait capté d’elle, de ses souvenirs, il en avait visiblement hérité la force physique; Liam avait toujours été costaud, malgré sa silhouette. Ainsi plaquée contre le mur, elle n’avait aucune façon de lui opposer une véritable résistance.

« Je n’ai trahi personne… c’est faux… vous savez que j’aurais tout fait pour vous protéger! »

Elle plaqua ensuite ses pieds contre le mur et forca contre la main de son opposant, le repoussant de sa force brute. Elle parvint à le renverser, et passa par-dessus lui, roulant sur son dos, pour ensuite se relever. D’une main, elle cacha sa poitrine, visible au travers de la fine nuisette, ses longs cheveux noirs tombant sur son corps. Mais elle se sentait faible, fatigué. « Est-ce que c’est le morpheur qui… » C’était possible. Ils étaient comme des éponges, et beaucoup de mystères continuaient d’entourer ces êtres surnaturels. Peut-être que leur magie drainaient leur cible pour leur permettre de mieux correspondre à la vision qu’elle avait d’eux. Elle tremblait de faiblesse, et sa jambe droite se déroba sous elle, la forçant à s’agenouiller. Son cou portait encore la marque des doigts de l’homme, tout comme sa joue. Ce n’était pas normal. Elle n’avait jamais été blessée ainsi, des blessures aussi légères n’auraient même pas dû laisser des traces. Était-ce ainsi que les autres se sentaient devant elle? Faibles et démunis? Et Liam, le voyait-elle vraiment plus grand et plus fort qu’elle-même? Oui, assurément. Un oiseau ne ferait jamais fier allure devant un lion, après tout.

***

« Hum… Oui, tu peux, Shion, mais… je veux bien dormir avec toi cette nuit pour te consoler, mais tu dois savoir que… Je ne suis jamais seule dans ma chambre… Bien sûr, tu pourras dormir dans mon lit, mais… Je ne voudrais pas que tu sois choquée par ce que tu verras… Encore qu’il n’y ait rien qui ne soit vraiment choquant dans ma chambre… »

Elle n’était pas bien instruite dans le domaine, mais elle parvenait sans trop de mal à comprendre ce que Melinda essayait de lui faire comprendre. Elle avait des compagnes de chambre, en ce moment. La jeune esclave hocha donc timidement de la tête, consciente qu’elle ne pouvait évidemment pas demander raisonnablement à sa maîtresse de vider les locaux pour qu’elle puisse dormir sur ses deux oreilles, ne comprenant pas que Mélinda aurait probablement fait une petite exception juste pour cette fois-ci. Sachant qu’elle ne pouvait pas éternellement garder sa maîtresse pour elle-seule, elle prit tout de même le temps de l’observer. Assurément, Mélinda était jolie, soignée, mais quelque chose chez elle imposait une peur indescriptible, un sentiment de danger imminent qu’elle ne parvenait pas à comprendre. Aurait-elle eu quelques connaissances magiques qu’elle aurait compris que Mélinda était effectivement redoutable, autant en tant que femme importante d’Ashnard, mais aussi en tant que prédatrice, et pas seulement racialement parlant; elle avait en elle une chose que Shion redoutait particulièrement, c’est-à-dire de la masculinité. Les sens magiques de la jeune femme, en raison des récents événements, considéraient cette masculinité comme un danger potentiel, car c’était ainsi que Shion le verrait elle-même si elle était consciente.

Au bout de quelques minutes, une des esclaves de l’établissement vint la chercher, affirmant à Melinda qu’une seule garde serait placée devant la porte de la jeune et nouvelle esclave pour assurer sa sécurité, elle-même n’ayant aucun moyen d’entrer sans l’autorisation de la demoiselle. Hésitante à suivre l’étrangère, elle accepta de se soumettre sans émettre ses craintes, décidant qu’elle avait assez abusée des bonnes intentions de Mélinda. Elle s’approcha donc de sa « collègue », non sans jeter un dernier regard vers la maîtresse des lieux, et si ses lèvres s’entrouvrirent pour dire quelque chose, elle ravala ses paroles et s’éclipsa avec l’autre esclave.

Au bout d’une petite dizaine de minutes, la servante de Melinda s’arrêta fermement devant la petite Shion, devant une porte gardée par une femme de petite stature. L’autre esclave se tourna vers Shion et la toisa d’un regard qui fit frémir la jeune femme de peur; elle était en colère contre elle, mais pourquoi?

« C’est ta chambre. C’est rare que Melinda fasse de telles faveurs à une nouvelle. Estime-toi chanceuse, pucelle. »

La Garde ouvrit la porte en silence, et l’esclave agrippa le bras de Shion, qui lâcha un cri d’horreur et de surprise à ce contact, des images apparaissant soudainement dans son esprit lui rappelant les maltraitances des hommes de tantôt. Elle se débattit, essayant de se défaire de la prise de sa semblable, mais celle-ci se contenta de l’envoyer brutalement derrière la porte de la chambre. Trébuchant dans la couverture qui lui avait été prêtée sous la violence de cette femme, la demoiselle à la peau de neige s’effondra, échappant le seul morceau de tissu qui protégeait encore sa pudeur dans sa chute, s’étalant de tout son long sur le sol avec violence, alors que de violents spasmes dû à sa terreur la prenaient sauvagement. Sa respiration s’accéléra, tout comme son pouls, qui battait si fort à ses tempes qu’elle avait l’impression que son cœur allait la lâcher. Elle tenta de bouger les bras pour se relever, mais son corps refusait de lui obéir, complètement tétanisée par son trouble mental. Elle parvint néanmoins à bouger la tête et dirigea son regard vers la porte, qui commençait déjà à se refermer derrière elle. Celle qui l’avait poussée à l’intérieur s’était déjà retournée et s’éloigna. Dans le couloir, elle l’entendit néanmoins parler.

« Sérieusement, je parie qu’elle a provoqué tout ça pour avoir sa chambre. Salope opportuniste, la Maîtresse aurait mieux fait de la laisser croupir là d’où elle vient. Elle ne doit ça qu’à sa virginité et à ses petits airs. La maîtresse a vraiment un faible pour les fillettes sans défense. »

La porte se referma finalement, et plus aucun son de l’extérieur ne lui vint. Une minute, peut-être deux, passa avant que les muscles de Shion n’acceptent de lui obéir, et elle se releva, difficilement, sur ses coudes pour se mettre en position assise. La vue embrouillée par les larmes, elle se retint d’éclater en sanglots, malgré son esprit troublé. Elle qui était pourtant habituée à des mauvais traitements, elle se retrouvait vulnérable et incapable de contrôler ses élans émotionnels. C’était peut-être les effets de son viol, ou simplement parce qu’elle était hors de sa zone de confort, sans le moindre repère à lequel se raccrocher. Mais elle ne voulait pas se laisser abattre. Si sa vie devait être difficile, ce n’était pas avec des larmes qu’elle l’améliorerait. Plutôt que de recommencer à se morfondre, elle se releva enfin sur ses pieds, malgré son fragile équilibre, et examina les environs, les bras ramenés contre sa poitrine pour se réchauffer. Cette vilaine femme ne lui avait même pas laissé sa couverture.

Par chance, ceux ou celles qui avaient préparé la chambre lui avaient laissé une jolie petite robe de chambre en coton, là, bien en évidence, sur le lit. Elle hésita un moment, puis elle se rapprocha de sa nouvelle couche pour s’emparer de l’habit et l’enfila rapidement, comme si elle craignait qu’on ne tente de le lui retirer, et une fois vêtue, elle se sentit davantage détendue. Ce n’était pas des vêtements convenables pour se présenter devant qui que ce soit, mais au moins, pour cette nuit, elle n’aurait pas à dormir nue. Surprise par cette propre réflexion, elle tenta de retirer ses vêtements pour se mettre à l’aise pour le repos, mais ses mains refusèrent de lui obéir, n’arrivant même pas à se contraindre elle-même à retirer la ceinture qui la gardait chaste. Pantelante après sa tentative, elle poussa un long soupir.

« Il faudra pourtant que je le fasse tôt ou tard… je ne peux pas rester toujours habillée…! » songea-t-elle à mi-voix, presque découragée par sa propre lâcheté.

Finalement, trop fatiguée pour continuer à se débattre avec ses hantises mentales, elle se laissa simplement tomber sur le lit et s’empara d’un oreiller, qu’elle serra alors contre sa poitrine, un autre placé sous sa tête. Elle n’avait jamais eu de lit aussi grand, c’était la toute première fois… et pourtant, elle ne parvenait pas à s’en réjouir. Sa nouvelle situation, l’agression de la veille, la jalousie de l’esclave de tantôt…  tout cela suffisait à lui ruiner les rares bonnes choses qui lui étaient arrivé cette dernière petite heure. Passant sa langue sur ses lèvres pour les humecter, elle y détecta alors le goût de celles de Melinda. Le visage de sa maîtresse lui apparut alors, et elle rougit timidement en resserrant l’oreiller contre sa poitrine. Peut-être involontairement, ou par désir de se rassurer, elle promena sa langue sur ses lèvres rosées pour y trouver le goût des lèvres de Melinda, y trouvant un certain réconfort. Pas assez pour s’endormir, mais juste assez pour qu’elle cesse de trembler.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le dimanche 25 janvier 2015, 01:48:40
JÜGO

Les réactions de Jügo n’étaient que le reflet des pensées et des désirs inconscients de la Dame de Lorient. Là résidait toute la dangerosité des Morpheurs. Avaient-ils une mentalité propre ? Ils étaient des éponges, absorbant instinctivement les pensées de la personne qui était en face d’elle, et s’y adaptaient, modifiant leur morphologie et leur comportement en conséquence. C’était comme un miroir déformant. La Dame de Lorient repoussa en vain Jügo en s’écartant. Dans sa tête, elle avait honte d’elle-même, honte de son comportement envers Liam. Son « sur-moi » s’exprimait avec rage, lui reprochant ses faiblesses, que ces reproches soient réelles ou simplement imaginaires. Liam, sur le sol, se releva lentement, se redressant face à la femme, qui pleurait en étant agenouillée devant lui. Jügo était face à elle, et continuait encore à agir en fonction du comportement que la Dame de Lorient voulait qu’il ait. C’était aussi pour ça que les Morpheurs n’étaient pas nombreux. Si une personne se haïssait totalement, un Morpheur pouvait la tuer, et on ne pourrait même pas lui reprocher ce meurtre, car il n’aurait fait que répondre aux envies profondes et inconscientes de la personne en face de lui. C’était aussi pour ça que les Morpheurs étaient de plus en plus interdits, car ils étaient dangereux... Et aussi pour ça, sans doute, qu’on avait été voir Mélinda pour lui demander son autorisation. Le Morpheur était d’autant plus terrible qu’il était toujours plus fort que la personne en face, car on voyait le « sur-moi » comme une force supérieure, qui vous dominait totalement, et ne supportait aucune réplique. Ici, le « sur-moi » et le « ça » étaient mélangés, car, tout en étant une figure autoritaire de reproche, Liam était une sorte de fantasme sexuel, ce qui expliquait pourquoi, au lieu de simplement battre la Dame, il voulait aussi la violer.

« Me protéger... Salope ! Menteuse !! »

Il la gifla sèchement. La claque résonna dans l’habitacle de la pièce, et la femme tomba sur le sol. Liam se rua vers elle, se couchant contre son corps, agrippant l’une de ses mains, posant l’autre sur son front, la bloquant sous son corps massif et charpenté.

« Tu avais dit que tes sorts nous protègeraient... Tu avais dit que tu veillerais sur ma fille... Tu as TRAHI ! Tu t’es réfugié sur ton île alors que mon bébé pleurait ! Où étais-tu pour Elena ? Où étais-tu pour ELLE ?! Tu l’as abandonné, car tu ne sais faire que ça... Fuir, fuir, et déshonorer tes paroles. Tu es FAIBLE ! »

La voix était forte, méchante, cruelle, comme le « sur-moi » savait l’être quand il amplifiait et noircissait le tableau. Il était l’Autorité, cette autorité cruelle et froide, folle et méchante, qui vous brisait et vous étalait. L’homme l’immobilisait, et une main se porta vers son pantalon, défaisant l’accès à son sexe, et ce dans le but de pénétrer cette femme à même le sol, tout en éructant et en grognant sur elle.

Un Morpheur...



MÉLINDA WARREN

Mélinda avait laissé Shion seule, le temps pour elle de réfléchir. Les évènements se précipitaient, et elle devait s’occuper sérieusement de Shion. La vampire savait que plusieurs esclaves seraient jalouses, car finir dans la chambre où était Shion était généralement un immense prestige, seulement réservé aux meilleures esclaves, et, concrètement, aux esclaves qui se chargeaient de battre et de dresser les autres... Autrement dit, des esclaves dominatrices, des esclaves qui formaient d’autres esclaves, et avaient tendance à se voir et à se considérer comme des lieutenantes de Mélinda. La vampire devait jouer avec ça, et avec la jalousie qui allait venir... Les femmes que Shion verrait n’étaient pas les plus compatissantes. Mélinda allait devoir agir. Shion était une jeune femme timide, très isolée, et qui avait besoin d’aide... D’aide pour s’insérer dans le harem. Il fallait donc réfléchir à ce qu’il convenait le mieux de faire, ce qui lui prit bien un quart d’heure.

Finalement, Mélinda se releva, et sortit de la pièce. Elle incita les esclaves à se rendormir, et leur assura qu’elle s’occupait personnellement de Shion, et qu’elle ne serait pas trop sévère avec Nihima, et qu’elle les encourageait à être bien plus gentilles avec Shion, car elle était « très déçue de leur comportement ». Mélinda connaissait ses esclaves, et elle savait que taper sur leur propre culpabilité serait bien plus efficace que les punir. Elle leur fit la leçon, tout simplement, et partit ensuite.

Elle grimpa les étages, et atteignit finalement le dernier étage. Elle se rendit dans sa chambre, où les autres femmes l’attendaient encore... Ayumi (http://img93.xooimage.com/files/4/a/1/ayumi-3d62000.jpg) et Tallulah (http://fc02.deviantart.net/fs5/i/2004/324/4/5/Hot_Girl_by_Tozani.jpg). Tout en se déshabillant, Mélinda leur expliqua sommairement ce qui s’était passé, et qu’elle risquait « peut-être » de revenir cette nuit...

« Très bien, Maîtresse... Nous en profiterons pour veiller sur votre lit... »

Mélinda se doutait bien qu’elles n’allaient pas rester totalement inactives. Elle aurait bien aimé emmener Tallulah avec elle, car elle était bien plus diplomate qu’Ayumi, qui restait un garçon manqué... Mais ce serait pour plus tard. Nue, Mélinda sortit dans le couloir, et tomba rapidement sur la garde. Cette dernière rougit en la voyant, puis s’écarta sans rien dire. Mélinda lui sourit doucement.

« Je crois qu’il n’arrivera rien à Shion si je suis là... Va t’amuser ou te reposer.
 -  B-B-Bien... Maîtresse... »

Mélinda ouvrit ensuite lentement la porte, et s’avança sur la pointe des pieds, vers Shion. Elle était au milieu du lit, recroquevillée contre un oreiller, sans même avoir filé dans la couverture. Mélinda se rapprocha lentement, silencieuse et vénéneuse dans la nuit. Nyctalope par sa nature vampirique, on pouvait voir ses yeux briller dans la nuit.

« Tu vas prendre froid, Shion... Les nuits à Ashnard sont glaciales, c’est pour ça que nous avons de grosses couvertures... »

Elle se rapprocha d’elle, et tira sur la couette, puis fila à l’intérieur., près du corps de Shion.

« Allez, ma puce, viens dormir avec ta Maîtresse... Je te l’ai dit, Shion... Je veillerais sur toi. »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le dimanche 25 janvier 2015, 21:47:02
« Me protéger... Salope ! Menteuse !! »

Le voyant remuer, elle comprit qu’il s’apprêtait à la frapper, mais encore une fois, elle fut trop lente, et le coup lui heurta brutalement le coté droit de son visage, la main massive englobant un peu son fin profil, et elle  tressaillit, la force du coup l’envoyant à nouveau contre le sol, et elle s’y heurta la tête. Sonnée par le coup, elle n’arriva même pas à remuer un muscle, et un gout de sang lui envahit la bouche; elle s’était coupée la lèvre inférieure sur les dents. L’homme était fort, incroyablement fort ,et cela simplement parce qu’il était issu d’une partie de ses souvenirs. Évidemment, parler d’envie n’était pas vraiment à l’ordre du jour, mais son esprit fonctionnait bizarrement, car une part d’elle désirait vraiment payer pour ses erreurs, une autre ne voulait que confronter une nouvelle fois cet homme. Sa vue se réajusta, et elle tenta encore de se relever, mais l’homme était déjà sur elle, la dominant de sa carrure. Même autrefois, pendant leurs entrainements, jamais Liam n’avait été aussi près d’elle. Malgré leur amitié, elle ne s’était jamais permise de le laisser approcher d’aussi près.

« Tu avais dit que tes sorts nous protègeraient... Tu avais dit que tu veillerais sur ma fille... Tu as TRAHI ! Tu t’es réfugié sur ton île alors que mon bébé pleurait ! Où étais-tu pour Elena ? Où étais-tu pour ELLE ?! Tu l’as abandonné, car tu ne sais faire que ça... Fuir, fuir, et déshonorer tes paroles. Tu es FAIBLE ! »

C’était vrai. Elle était faible. Elle avait toujours pensé qu’avec ses capacités, elle aurait pu veiller sur Liam et sa femme aussi longtemps qu’ils vivraient. Et pendant qu’ils étaient sur le navire, en train de braver la tempête qui les avait emporté, elle était chez elle, tranquille, les attendant patiemment sur son île, où elle avait espéré qu’ils auraient ramené leur navire pour lui présenter leur petite princesse. Elle aurait pourtant dû les sentir, au travers des sorts qu’elle avait posé sur eux, qu’ils étaient en danger. Pourquoi ses sorts lui avaient-ils fait défaut? Si elle avait ressenti le danger, aurait-elle pu les sauver? Les aurait-elle perdu de la même façon? Elle s’était torturée elle-même si longtemps pour ce seul moment où Liam et Nöly avaient réellement besoin d’elle, ce seul moment où, pour une fois, elle aurait pu donner une valeur à sa présence à leur côté, à justifier toutes ces années à s’inquiéter pour eux, à tenter de leur éviter le pire.

« Je suis désolée… je suis tellement désolée… Liam, je te demande pardon! »

Les yeux de la femme se remplirent de larmes, mais pas de peur ou de douleur; de regret sincère. Elle tremblait de tout son corps, en partie à cause de la présence de l’homme sur elle, mais aussi parce que ses émotions  l’assaillaient si violemment. Mais pas autant que sa frayeur quand il abaissa son pantalon. Elle tenta tant bien que mal de le repousser, usant aussi bien de ses bras que de ses jambes pour tenter de le désarçonner, jusqu’à ce que le membre de l’homme se presse contre son intimité. Arrête… Arrête! pensa la Dame de Lorient, mais rien ne sortit de ses lèvres, tétanisée par ce que s’apprêtait à faire celui qui avait trait pour trait l’apparence du Roi de Nexus. Elle le sentit entrer, douloureusement, en elle, et elle lâcha un cri de souffrance. Elle ignorait si les femmes étaient supposées ressentir du plaisir dans sa situation, mais assurément, elle n’en ressentait aucun. Le sexe eut même du mal à la pénétrer tant l’homme avait négligé de la préparer. En même temps, l’ambiance ne collait pas vraiment à la tendresse et l’attention.  La douleur était intense, et l’homme n’était pas pour s’arrêter; il la tenait fermement, la maintenant contre le sol alors qu’il la besognait, sans même prêter la moindre attention à ses cris.

***

Le froid n’était pas vraiment quelque chose que Shion pouvait ressentir, simplement parce que sa peau était déjà d’une température inférieure à celle ambiante. Au contraire, elle y était même confortable, elle qui ne supportait pas les températures trop élevées. La raison derrière sa basse température corporelle restait un mystère pour elle. Selon son père, elle était née ainsi, et ne supportait pas de dormir sous de chaudes couvertures, dès son plus jeune âge, incapable de dormir parce qu’elle étouffait sous la chaleur. Elle était probablement justement faite pour survivre en Ashnard. Seule dans le noir de cette grande chambre, elle n’arriva tout de même pas à trouver le sommeil, serrant son oreiller en se retournant pour trouver une position confortable qui aurait pu lui permettre de s’endormir… une peine perdue. Ses yeux se fermaient, son esprit vagabondait, mais le sommeil lui échappait comme le vent échappait à la prise de l’homme. Elle songea alors à aller se faufiler dans la chambre de Melinda, comme elle lui avait offert, mais la garde ne la laisserait certainement pas sortir de sa chambre. Elle soupira, et s’apprêta à se lever quand la porte s’ouvrit pour laisser apparaître une silhouette. Elle ne parvint pas à distinguer clairement celle qui venait d’entrer, et elle se figea de terreur, et ces yeux brillants n’étaient pas pour la rassurer. Est-ce que la garde venait de laisser quelqu’un entrer pour lui faire payer sa « chance »? Elle s’apprêta à balancer le premier objet qui lui tomberait sous la main pour prendre la fuite, jusqu’à ce que la voix de Melinda raisonne dans la chambre.

« Tu vas prendre froid, Shion... Les nuits à Ashnard sont glaciales, c’est pour ça que nous avons de grosses couvertures... »

Aussitôt, la jeune femme se décontracta au son de la voix de la noble vampire, malgré la sensation de danger qui lui intimait d’être prudente. Elle ignorait pour quelle raison elle ressentait pourtant de la méfiance envers sa bienfaitrice. Celle-ci s’approcha alors de sa couche et se faufila sous les draps, à son côté.

« Allez, ma puce, viens dormir avec ta Maîtresse... Je te l’ai dit, Shion... Je veillerais sur toi. »

Obtempérant, elle se décala un peu vers le haut pour faire descendre les couvertures, relevant les fesses, pour ensuite se glisser sous les couvertures. La chaleur grimpa en elle comme si elle sortait d’une chambre climatisée pour se promener en plein soleil torride d’été, mais pour la dame, elle pouvait bien endurer ce petit inconfort, posant ses yeux sur Melinda, qui la regardait également de ses iris brillantes. Elle hésita un bref moment à se rapprocher de la belle femme avant que son besoin de réconfort ne l’emporte sur sa réserve, et elle vint se nicher dans les bras offerts de sa maîtresse, glissant une cuisse entre les siennes pour réduire au maximum l’espace qui les séparait, posant sa tête sur son bras, la regardant toujours. Son cœur battait la chamade, à la fois de panique mais aussi simplement parce que Melinda était près d’elle. Son odeur, la douceur de sa peau, ses yeux qui l’hypnotisaient depuis qu’elle était arrivé, c’était comme si elle n’arrivait pas à rester calme avec elle tout près. Peut-être était-ce parce qu’elle sentait qu’elle était sa seule alliée près d’elle. Elle baissa ensuite les yeux vers les lèvres de sa maîtresse et se mordit les siennes.

« J’aime votre odeur… »

Son propre commentaire la surprit. Elle ne faisait jamais de compliment, pas même lorsqu’elle travaillait en tant qu’intendante chez Morgane et que ses subordonnées faisaient un travail remarquable. Elle se sentit rougir, embarrassée par son impulsivité, mais elle trouva en elle le courage de lever les yeux vers Melinda.

« Vos yeux sont magnifiques… »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 28 janvier 2015, 02:14:36
JÜGO

Croire que Jügo était une copie de Liam Ivory était une illusion, un mensonge trompeur. Jügo n’était qu’une version de l’inconscient de la Dame de Lorient, une image déformée de la réalité. Il pénétrait la femme, dans ce qui n’était rien de plus qu’un viol. Qui pourrait le lui reprocher ? S’il la violait, c’était que, inconsciemment, dans les tréfonds de son esprit, la Dame de Lorient voulait souffrir, sa culpabilité l’étouffant. Sous l’apparence du défunt Roi de Nexus, l’homme la défonçait joyeusement, agrippant ses poignets, et remuait d’avant en arrière, donnant de solides coups de reins. Rapide et nerveux, Jügo ne la ménageait nullement. Le Morpheur était intense, grognant et soupirant, mordillant sa peau, la léchant. Sa verge, tendue et grosse, enflait dans son corps, et il continuait à la prendre, à même le sol, sans tenir compte de ses gémissements, de ses soupirs, ou de ses vaines protestations.

Les minutes se poursuivaient, s’écoulant à toute allure.

« Tes excuses... Tu crois qu’elles y changeront quelque chose ? »

Jügo grognait, et l’embrassa douloureusement, mordant sa bouche, puis continua à remuer son corps, d’avant en arrière, dans ce coït brutal et violent.

« Tu n’es qu’une salope... Qui ne pense qu’à toi... Qui ne vit que pour toi... Hmmm... »

Il soupirait et grognait, haletant en reprenant son souffle. L’homme continuait ainsi à la prendre, avec une passion dévorante et dominatrice. Le Morpheur allait la prendre ainsi, jusqu’à s’abandonner en elle... Et, ainsi, il aurait accompli sa part du contrat.



MÉLINDA WARREN

Mélinda avait rarement l’habitude de dormir avec seulement une autre personne. Elle ne dormait presque jamais toute seule, et était souvent avec au moins deux autres personnes. Dormir avec Shion était, pour elle, une véritable aubaine, et, lentement, Shion fila, à son tour, sous les couvertures. Le premier contact s’élabora avec leurs pieds, qui se touchèrent. Malgré sa nature vampirique, Mélinda n’était pas une femme à la peau froide et glaciale. Elle frissonna au contact des pieds gelés de Shion, et laissa la jeune femme s’approcher d’elle. Shion s’allongea partiellement sur son corps, glissant une jambe entre les siennes, et les mains de Mélinda la ceinturèrent, l’une de ses mains venant agripper ses cheveux, les caressant doucement. Nerveuse et tremblotante, Shion se frottait à elle, observant le beau visage de Mélinda, qui, en retour, lui souriait. Mélinda observait son regard. Elle la vit s’intéresser à ses lèvres, pouvait presque percevoir le fond de ses pensées, mais la vampire ne disait rien. Elle ne voulait surtout pas troubler ce moment, consciente du trouble émotionnel dans lequel Shion se trouvait... Et elle profitait de ce moment, non seulement pour l’apprécier en ce qu’il était (car sentir le petit corps tendre et doux de Shion contre le sien était réellement très agréable), mais aussi pour réfléchir à la suite, et pour envisager l’avenir... Sur le très court terme.

Elle caressait distraitement les cheveux et le dos de Shion, qui continuait à commenter son corps, semblant comme fasciné par ce dernier. Le malheur de Mélinda, à ses premières années, avait été d’avoir hérité de la beauté de sa mère, notamment de ses yeux. Cet héritage était si fort que, parfois, en voyant certains tableaux du harem, on croyait voir une version plus mâture de Mélinda, alors que c’était un portrait de sa mère. Était-il possible d’aimer quelqu’un qu’on avait jamais vu ? Mélinda n’avait jamais vu sa mère, car elle était morte au berceau, tuée par la naissance difficile de Mélinda, et, pourtant, la jeune vampire était sincèrement convaincue qu’elle aurait profondément aimé sa mère. Si seulement cette dernière avait survécu à la grossesse, tout aurait pu être différent... Absolument tout.

« J’ai hérité des yeux de ma mère, Shion... Toi aussi, Shion... Toi aussi, tu es belle, ma puce... De cela, ne doute jamais. »

Mélinda lui caressa une joue, et approcha ses lèvres des siennes, venant tendrement l’embrasser. Elle resta contre elle, après ce bref baiser, un simple frottement buccal. En aucun cas, elle ne voulait la forcer, ou lui donner l’impression qu’elle la forcerait. La vampire ne cherchait qu’à la rassurer, à lui prouver qu’elle pouvait s’intégrer, et qu’elle n’était pas de trop. Shion n’avait juste pas eu de chance.

Après leur bref baiser, la vampire se mit à sourire, un délicat sourire sur le coin des lèvres, suivi d’un frottement du nez.

« Tu as envie d’aller dans mon lit, Shion ? Il y a d’autres femmes dedans... Mais je te promets qu’elles ne te feront rien de mal... Bien sûr, nous pouvons aussi rester ici, rien que toi et moi... Choisis ce que tu préfères. »

Mélinda parlait sur un ton calme, d’une voix douce et apaisée. Elle ne voulait nullement l’effrayer, mais bien lui laisser le choix.

À elle de décider, tout simplement.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le samedi 07 mars 2015, 01:29:42
« J’ai hérité des yeux de ma mère, Shion... Toi aussi, Shion... Toi aussi, tu es belle, ma puce... De cela, ne doute jamais. »

Shion ignorait la vérité, évidemment, mais elle ne ressemblait pas à sa mère, mais bien à sa grand-mère paternelle, avec ses cheveux immaculés et ses yeux sans pupilles, signe distinctif des femmes d’un peuple du Continent Inconnu. Autrement, elle avait hérité de son père beaucoup plus que de sa mère; tout comme les Aranars, elle avait une peau glacée au toucher, deux dents de la rangée supérieur plus effilées comme des canines, sans être aussi prononcées que celles de Melinda, qui était supposé l’aider à déchiqueter plus aisément sa viande. Les gènes des Aranars étaient très envahissants et se retrouvaient normalement chez tous les membres de la famille, car tous les hommes et femmes de sa famille avaient une chevelure noire comme l’ébène. Elle ne savait pas si elle-même était belle, car elle n’accordait pas vraiment de valeur à son apparence, hormis d’être présentable. Ce serait certainement un long apprentissage pour elle d’apprendre à se mettre en valeur par différentes tenues, apprendre comment agencer des couleurs et des vêtements pour augmenter sa rentabilité et attirer les regards des clients potentiels.

Elle vit la vampire s’approcher, venant à sa rencontre. Elle fut tentée de reculer, craintive, mais elle ne trouva pas la motivation pour faire ce geste. Leurs lèvres se touchèrent, un moment, et à son étonnement, elle fut avide, s’approchant encore un peu alors que la vampire reculait, comme si elle en désirait un autre. Elle ravala son désir, soudainement harcelée par l’image de la rousse de tantôt, puis par le visage des autres qui l’avaient agressée. Elle sentit un frisson d’horreur lui monter le long de l’échine, ses lèvres s’entrouvrant, comme pour laisser échapper un cri silencieux, mais rien ne vient troubler le silence. Elle ferma donc la bouche, les yeux affolés regardant dans toutes les directions avant que sa crise ne disparaisse, la laissant plus calme, sans être sereine. Elle sentit le nez de la dame se frotter au sien, un geste qui sembla procurer beaucoup plus de réconfort à comparer du baiser, et elle y répondit, ce chaste contact lui arrachant même un petit sourire.

Sa maîtresse l’invita alors à aller dans sa chambre à elle, partager son lit. La jeune femme sembla hésiter, une réaction bien normale. Elle tenta même de trouver une autre solution lorsque son étrange propriétaire lui avoua que des femmes l’y attendaient, mais c’était après tout peine perdue; elle ne pouvait pas simplement refuser, malgré le choix que lui offrait sa maîtresse. Elle avait beaucoup de mal avec les zones grises que Melinda semblait avoir instaurée dans sa méthode de gestion des esclaves, leur accordant beaucoup plus de libertés qu’ils n’en auraient possédés ailleurs. Elle lui proposait un choix, mais elle ne savait qu’en faire. La nervosité monta à nouveau, soulignée par une accélération de son pouls et de sa respiration, deux choses que Melinda pouvait aisément détecter, et la jeune femme continua de fixer sa maîtresse avec indécision, incapable de prendre sa décision sur le champ. Plutôt que de se fier à ses propres envies et son désir de rester éloignée, elle prit en considération sa position d’esclave. Même si elle n’avait pas exactement prévu d’en être une, sa situation ne lui permettait pas vraiment de prendre un pied. Elle pensa plus à ce qu’une bonne esclave devrait faire. En théorie, elle devrait se concentrer sur ce qui plairait à sa maîtresse, et à ses propres plaisirs, car la vie d’un esclave se résumait à satisfaire son propriétaire.

Elle prit une inspiration, puis ses yeux descendirent sur les lèvres de sa maîtresse.

« Je ferai ce qui vous fait envie, maîtresse. Vous savez mieux que moi ce que je devrais faire. »

Melinda avait été victime d’abus autant physiques que mentaux. Elle n’était pas sans savoir les dégâts qui sévissaient encore dans l’esprit de la jeune Ashnardienne. Mélinda avait peut-être connaissance de thérapie qui aiderait sa nouvelle acquisition à se familiariser avec son nouveau milieu sans pour autant la confronter à ses peurs. Shion frôla alors la joue de la vampire de la sienne, toujours aussi glacée, humant le délicat parfum de ses cheveux, pressant son corps contre le sien alors qu’elle glissait ses bras autour des côtes de la vampire, l’étreignant comme pour se donner à elle-même du courage. Son cœur accélérait, ses membres tremblaient, mais sa peur semblait se stabiliser, sans pour autant s’estomper.

« Je veux bien vous accompagner. »

***

Les lèvres de « Liam » se plaquèrent sur les siennes avec violence, sa langue se glissant dans sa bouche avec tant d’agressivité qu’elle en prit peur, tentant encore vainement de le repousser, la puissance de sa projection la plaquant au sol, alors qu’il lui entaillait la lèvre de ses dents, son sexe pénétrant violemment sa féminité. La Dame de Lorient perdait graduellement sa réactivité, quelque chose en elle se fracturant, une part de son cœur qu’elle avait accordé à Liam de son vivant. C’était peut-être son but, de ne plus être hanté par le souvenir du beau Roi, de ne plus le voir hanter ses rêves, ses cauchemars. Elle avait peut-être envie de le détester, de souiller sa mémoire de lui pour ne plus se sentir coupable d’avoir échouer. Mais ça, personne ne le saura, et elle-même ne pouvait connaître la réponse. Ce qui était sur, c’est que lorsque l’homme se déversa en elle, elle n’eut plus qu’un hoquet, la robe et l’âme en lambeaux. Ses larmes avaient cessé, laissant des yeux rouges d’avoir pleuré. Il ne se retira pas de suite. Il vint longtemps, trop longtemps, et elle sentait ses tréfonds se gorger de cette substance. Jügo continuait de la tenir, mais alors que sa propre culpabilité s’évanouissait, la rage qui se trouvait sur le visage de Liam s’effaça également. Tremblante, elle se releva légèrement et posa un tout dernier baiser sur les lèvres de celui qui arborait trait pour trait le visage d’un des rares hommes qui avait fait battre son cœur, qui lui avait également inspiré respect et admiration. Elle posa alors une main sur la tête du morpheur, qui semblait perdre sa prise sur le surmoi qui l’avait submergé.

« Personne ne doit savoir ce qui s’est passé ici. »

Sur ces mots, elle la paume de sa main derrière la tête de l’homme et relâcha dans son esprit une courte mais puissante vague d’énergie. L’homme s’effondra alors sur elle. Elle connaissait les effets de ce qu’elle venait de faire; il se souviendrait de ce qui s’est passé, mais il ne se souviendra pas de qui elle était, ni de qui il était. Il n’était pas question que quelqu’un puisse faire le lien entre Liam et elle. Elle le releva alors, de nouveau en pleine possession de ses moyens, et le porta au lit, avant de l’y faire tomber. Elle leva une main vers ses vêtements, qui volèrent vers elle avant de s’enrouler sur son corps et se recoudre d’eux-mêmes. Une fois vêtue, elle tira de sa poche une petite plaquette d’or frappée du sceau de la Banque Impériale. Ce petit objet valait un prix incroyable, à l’image d’un billet d’argent chez les tekhanes. Elle le déposa à côté du morpheur avant de se détourner de lui et sortir de la chambre, fermant délicatement la porte derrière elle.

Sur son chemin vers la sortie, elle croisa la maîtresse des lieux accompagnée d’une jeune fille, et passa à côté d’elles. Soudainement, elle fit volteface, les yeux écarquillés, alors que le souvenir d’une femme lui revint des tréfonds de sa mémoire. Elle resta un moment frappée par la ressemblance entre cette jeune demoiselle et une défunte Reine du Royaume de Meisa, et elle se souvenait de visage de chacune d’elles. C’était les traits de celle qui avait précédé la rencontre du Roi de Meisa avec la Reine de Nexux, la mère du Roi-Servant Grymauch. Mais la petite demoiselle ne pouvait possiblement être cette femme. Elle était morte, et de grandes fêtes continuaient encore de la célébrer le jour de son trépas. Elle ne pouvait possiblement être aussi jeune, bien qu’elle eut connu un bien triste sort à un âge qui lui aurait accordé encore de très belles et longues années, les Reines de Meisa ayant la triste réputation de disparaître ou de mourir prématurément pour une raison.

La Dame de Lorient projeta son esprit vers la jeune femme, intrigué par son identité, mais elle fut brutalement repoussée, réintégrant son corps en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le souffle coupé. Consciemment ou pas, cette petite protégeait farouchement son esprit, refusant que quiconque ne s’y aventure. Elle décida donc de ne pas insister et regagna l’entrée par ses propres moyens, s’arrêtant devant la matrone un instant.

« Qui est la petite aux cheveux platines?
- Une nouvelle esclave, milady. J’ignore son nom. »

Et elle ne semblait pas intéressée à lui donner plus d’informations. La Dame de Lorient fronça les sourcils mais décida de ne pas insister, quittant définitivement l’établissement. Elle mènerait ses recherches plus tard.

***

Shion s’arrêta devant la porte de la chambre de Melinda, une main glissée dans celle de sa maitresse, l’autre accrochée à sa robe de chambre alors qu’elle luttait contre son anxiété. Elle ne savait pas ce qui l’attendrait de l’autre côté de la porte, et elle avait peur de se ridiculiser par rapport aux autres femmes. Il fallait savoir qu’elle était la meilleure dans son domaine, lorsqu’elle travaillait pour Morgane, et que même si elle ne se complaisait pas dans sa réputation flatteuse, elle prenait très mal le ridicule. Les portes s’ouvrirent presque par elles-mêmes, avant qu’elle ne se rende compte qu’elle avait elle-même tourné la poignée pour l’ouvrir. Son cœur battait furieusement et la voix dans sa tête lui criait de prendre ses jambes à son cou tant qu’elle le pouvait encore, mais ses jambes refusèrent de coopérer; elle ne voulait pas s’éloigner de Melinda.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 09 mars 2015, 01:21:26
Comment amener quelqu’un à faire ce que vous aviez envie qu’il fasse sans lui donner l’impression de le commander ? C’était simple : il suffisait de lui laisser le choix... Ou, plutôt, de lui donner le sentiment qu’il avait le choix. La pauvre petite Shion était toute perturbée, et, quand Mélinda lui avait proposé d’aller dans sa chambre, elle était à peu près sûre et certaine que son esclave accepterait. Bien sûr, il y avait toujours un doute, toujours une zone d’incertitude, mais cette zone était ici atténuée par le fait que Shion était perturbée, et que, ne sachant pas trop quoi faire, elle préférerait faire confiance à sa Maîtresse, à cette femme qui l’avait consolé, et qui lui avait partagé des éléments intimes de sa vie. Shion ne la voyait inconsciemment pas que comme une Maîtresse, selon Mélinda ; elle voyait aussi la vampire comme une amie, une confidente, une femme qu’il fallait respecter, non seulement à cause de son rang, mais aussi à cause du respect qui lui était dû. La vampire sourit donc quand Shion acquiesça. La vampire l’embrassa sur le front, puis se redressa.

« Alors, allons-y ! »

Si Mélinda choisit de sortir toute nue (elle était chez elle, elle ne voyait aucun problème à se promener les fesses à l’air), Shion, elle, préféra enfiler une pudique robe de chambre. Mélinda l’aida à l’enfiler, puis tendit sa main, avec, toujours sur les lèvres, une ombrelle de sourire. Shion glissa ses doigts sur ceux de Mélinda, et cette dernière lui sourit plus franchement, déposa un énième baiser sur ses lèvres, puis marcha doucement. Sa chambre n’était pas très éloignée, et elle sortit dans le couloir. C’était la nuit, et le couloir était relativement sombre, éclairé par quelques torches le long des murs. On avait éteint les lustres en hauteur, donnant ainsi une ambiance lumineuse plus propice à la nuit. Mélinda sortit donc de la chambre, et croisa rapidement la Dame de Lorient. Pour autant, elle n’y fit pas attention sur le coup, concentrée sur Shion, et, quand la Dame s’arrêta dans leur dos, afin d’observer Shion, Mélinda ne fit toujours rien. Elle se rapprocha ainsi de sa porte, ne pensant à la Dame que pendant quelques secondes.

La porte était close, et Mélinda sourit en regardant à nouveau Shion. La petite était intimidée, ce qui pouvait tout à fait se comprendre. En fait, elle semblait même paniquée, ce que la vampire put sentir à travers les ondulations précipitées de son sang. Et elle savait que ce n’était pas lié à l’excitation sexuelle. Ainsi, plutôt que d’ouvrir immédiatement la porte, les deux mains de la vampire allèrent se poser sur les joues de Shion, et elle planta son regard dans le sien.

« Calme-toi, Shion... Il ne t’arrivera rien de regrettable, ce soir, crois-moi... Je sais que tu as peur de tes camarades, et je ne peux pas te le reprocher, vu ce qui t’est arrivé tantôt... Mais je serais là, moi. Et tu sais que je veille sur toi, n’est-ce pas ? Tu es ma petite précieuse, Shion, je te protègerai. »

Elle lui offrit un baiser sur la commissure des lèvres, puis ouvrit ensuite la porte, et rentra avec elle. Quelques bougies étaient allumées sur les coins, éclairant un grand lit aux couvertures rouges. Il était suffisamment grand pour contenir au moins six personnes, sans que ces dernières ne s’empiètent pas dessus. Oui, c’était un lit énorme, dans une pièce tout aussi grande, avec des tapisseries, de grands rideaux dissimulant l’accès à un balcon, et plusieurs portes latérales menant à des pièces annexes. Et, assez rapidement, on pouvait entendre et voir les deux femmes présentes dans le lit. Tallulah et Ayumi s’embrassaient au milieu de ce dernier, le corps d’Ayumi sur celui de Tallulah. Les mains gantées de la belle esclave aux cheveux rose pâle caressaient la nuque d’Ayumi et ses fesses. Les deux femmes soupiraient, gémissaient... Et Ayumi était en train de pénétrer Tallulah. Elles étaient deux hermaphrodites, mais, des deux, c’était Ayumi qui aimait sortir son piston. Elle était un garçon manqué dans l’âme, faisant beaucoup de musculation, où elle aimait généralement faire l’amour en même temps.

Qu’elles aient remarqué ou non leur Maîtresse, elles ne se privaient pas pour autant. Ayumi prenait Tallulah dans un coït tendre et long.

« Haaaaa...
 -  A... Ayumi, haaaaannnn... »

Un sourire sur le coin des lèvres, Mélinda était heureuse. Elle n’aurait pas pu rêver meilleure entrée en matière pour Shion ! La vampire se glissa lentement dans le dos de sa petite esclave, tout en la poussant gentiment vers le lit. Elle savait ce qu’elle avait derrière la tête, et ses mains filèrent sur sa robe de chambre, venant lentement la lui retirer. Shion finit ainsi toute nue, avec la langue de Mélinda filant le long de son cou, sa bouche en profitant pour lui délivrer quelques tendres baisers.

« Approche-toi d’elles, Shion... Approche-toi, et regarde-les... Instruis-toi sur ce qui t’effraie tant, et regarde si elles souffrent... Observe, regarde... Et touche. »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le samedi 11 avril 2015, 04:29:46
« Calme-toi, Shion... Il ne t’arrivera rien de regrettable, ce soir, crois-moi... Je sais que tu as peur de tes camarades, et je ne peux pas te le reprocher, vu ce qui t’est arrivé tantôt... Mais je serais là, moi. Et tu sais que je veille sur toi, n’est-ce pas ? Tu es ma petite précieuse, Shion, je te protègerai. »

Bon, d’accord, ça sentait le miel empoisonné à plein nez. Melinda savait probablement que la jeune esclave se questionnait sur sa propre valeur, et elle en jouait pour amadouer et détendre sa nouvelle acquisition. Mais Shion n’était pas méfiante, en ce moment. Melinda s’était montrée très calme avec elle, et elle ne voyait pas comment elle pourrait avoir autant de gentillesse et lui vouloir du mal, quoi qu’elle n’avait elle-même que très peu d’expérience en matière de trahison et de souffrance. Oh, elle se sentait trahie par les esclaves qui l’entouraient, parce qu’aucun ne s’était porté à son secours sauf Garrett quand on lui voulait du mal, mais elle n’avait pas encore saisi le fait que personne, dans le monde des esclaves, ne donnait quoi que ce soit gratuitement. La jolie esclave hocha de la tête, pressant sagement sa joue de poupée contre la main de Melinda, maintenant le contact d’une de ses propres mains, sentant une petite partie de sa panique partir, relâchant l’étau qui enserrait son cœur dans sa poitrine. Sa respiration se détendit une nouvelle fois, et elle laissa sa maîtresse poser un baiser sur sa joue, un peu réconfortée. Elle entra donc dans la chambre, malgré son angoisse.

Oui, la chambre était jolie. Oui, la chambre était large. Oui, le lit était joli. Oui, le lit était large. Mais ce qui la frappa immédiatement, plus que le décor et le mobilier, c’était de voir deux femmes, enlacées, au beau milieu du lit, l’une avec les jambes bien enroulées autour des reins de la seconde, et cette dernière remuant le bassin dans un mouvement de va-et-vient répété, lent mais qui ne laissait visiblement pas l’autre demoiselle indifférente, aux gémissements qui suivait chaque coup de rein qu’elle faisait. À ces sons, Shion fut immédiatement persuadée qu’Ayumi agressait Tallulah, mais elle n’osa pas faire le moindre geste, tremblante, puisque Melinda ne semblait elle-même pas encline à les arrêter. Elle s’apprêta à s’enfuir quand la demoiselle appela sa compagne par son nom. Elle ne notait aucune panique dans le ton de voix de l’étrangère, seulement une pointe de… joie?... non… ce n’était pas de la joie. C’était quelque chose de différent. Quelque chose qu’elle ne connaissait pas, et qu’elle ne pouvait donc pas mettre le doigt sur ce sentiment. Du moins, elle ne souffrait pas, mais alors pas du tout.

Elle sentit alors Melinda la pousser vers le lit, et malgré sa réticence, elle dût bien avancer. Ses jambes se trainèrent sur le sol alors qu’elles s’obstinaient à ne pas faire le moindre effort, ce ne fut que son désir de maintenir son équilibre qui la fit avancer. Avant qu’elle ne s’en rendit compte, les mains de sa maîtresse passèrent sur ses épaules, les dénudant de leur vêtement. Bien qu’elle tenta de retenir le vêtement, celui-ci lui glissa entre les mains et tomba à ses pieds, révélant son corps tremblant. Confuse et tiraillée entre son désir de fuir et celui d’obéir, Shion resta néanmoins en place lorsque sa maîtresse vint lui lécher la nuque. Elle lui dit alors de se joindre aux deux femmes, de les observer et de les toucher. Malgré les baisers, elle fut tout de même si étonnée par ce genre de proposition qu’elle tenta de se faire violence, mais elle se pris les pieds [hrp : I know, it is really convenient.] dans une couverture trainant sur le sol et tomba sur le lit. Inquiète, elle passa nerveusement un bras autour de ses seins pour les masquer à la vue de Melinda, les yeux si déçus qu’elle semblait sur le point de pleurer encore une fois. Elle lui avait pourtant promis qu’elle ne la brusquerait pas.

Au beau milieu du coït, Tellulah fut tout de même la première à remarquer l’arrivée de Shion au pied du lit, dominée par leur maîtresse qui semblait l’avoir surprise. Les deux amantes se regardèrent un instant, puis un sourire traversa le visage de la réceptrice, qui acheva ce moment de pur plaisir par un bref baiser sur les lèvres d’Ayumi. À quatre pattes, Tellulah s’approcha de Shion, très vite suivi d’Ayumi, qui bien que renfrognée de ne pas avoir pu conclure, était elle-même intéressée par la petite nouvelle qui avait causé autant de remue-méninge. Shion sembla très vite alarmée de les voir s’approcher d’elle, mais Tallulah ne la laissa pas fuir. Alors que Shion se redressait pour se sauver, Tallulah passa doucement ses bras autour de son corps et la serra contre elle, avec tendresse mais fermeté.

« Tiens donc… qui voilà? C’est une bien jolie demoiselle qui va là. »

Toujours souriante, Tellulah glissa doucement une main dans les cheveux de la jeune soubrette, en faisant un clin d’œil à Melinda, avant de poser sur les lèvres de l’esclave un baiser. D’abord toujours effrayée, Shion tenta de se faire violence, mais les bras de Tallulah la tenaient bien, et une main placée contre son visage l’empêchait de détourner la tête. Après quelques secondes de baisers, de sa frayeur, il ne resta plus qu’une fine pointe d’appréhension, alors que la demoiselle faisait entrer sa langue dans sa bouche glacée. Ayumi regarda les deux femmes faire un instant puis regarda sa maitresse. Tellulah, étant plus féminine, comprenait visiblement un peu mieux la méthode à avoir lorsqu’on agissait avec d’autres femmes, alors qu’Ayumi l’aurait probablement brusquée un peu plus avant de comprendre qu’en fait, Shion ne répondait ni à la violence ni à l’agressivité que par une plus grande répulsion. Après un moment, Shion commença d’elle-même à rendre son baiser à Tellulah. La jeune femme la laissa expérimenter, patiente et douce. Une main aventureuse se glissa sur la poitrine de Shion, mais elle s’alarma et la repoussa, la regardant avec une terreur revenue.

« oh… je vois… Attends… Ayumi, viens-là. »

Ayumi s’approcha donc, curieuse, et Tellulah prit alors les mains de Shion et les posa sur les seins nus d’Ayumi, qui en dehors d’être surprise par le froid de la peau, ne sembla pas plus offusquée que cela. Tout en l’incitant à masser et soupeser les seins de cette étrangère, Tellulah murmura quelques paroles rassurantes à l’oreille de Shion, ses doigts venant délicatement caresser les seins de la soubrette. Soudainement, elle sembla beaucoup moins farouche à se faire toucher. Elle se figea cependant de surprise quand quelque chose de chaud et dur se dressa, pressant contre ses fesses. Elle lui adressa un regard confus, mais plutôt que de paniquer à son tour, Ayumi prit doucement sa main et la posa contre son sexe durci, sans décrocher son regard du sien.

« Ce n’est pas une arme, Shion… c’est juste du désir… Ce n’est pas mauvais.
- Mais… ils… s’en sont servi pour me faire mal…
- Je ne m’en servirai pas pour te faire mal, Shion… Même que je ne m’en servirai pas du tout. Touche, c’est tout… »

Ayumi lança un regard vers Melinda et lui adressa un clin d’œil confiant. Tellulah savait s’y faire avec les demoiselles. Elle étira un sourire fier... avant de pousser un cri de surprise, sursautant alors que quelque chose de glacé s’était posé sur son gland; la main de Shion. Se remettant de son émoi, elle la foudroya alors du regard, mais la jeune femme semblait aussi surprise qu’elle… avant qu’un petit pouffement brise le silence consterné. Shion porta une main à sa bouche, rougissante, avant d’en laisser accidentellement échapper un autre.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le dimanche 12 avril 2015, 01:19:01
Ayumi et Tallulah étaient des esclaves en qui Mélinda avait confiance. Même Ayumi, qui avait un tempérament de garçon manqué, savait quand il fallait mettre de l’eau dans son vin, afin de ne pas brusquer les autres. Les deux femmes savaient que le harem de Mélinda accueillait de nombreuses personnalités différentes, et qu’il existait certaines femmes qui étaient extrêmement fragiles, et terriblement sensibles. Des deux, Mélinda savait néanmoins que ce serait Tallulah qui prendrait les initiatives. Elle était plus douce qu’Ayumi, et savait mieux comment y faire. Par conséquent, quand les deux femmes, qui étaient tendrement en train de se faire l’amour, virent Shion, ce fut Tallulah qui l’invita. Restant en retrait, Mélinda s’assit sur le rebord du grand lit, se forçant à ne pas intervenir.

Le sexe masculin d’Ayumi était humide et tendu. Elle n’avait pas joui, et se mit donc en retrait, le temps de reprendre ses forces. Elle laissa donc Tallulah embrasser Shion, le meilleur moyen de l’encourager. Instantanément, Tallulah sentit la peur de Shion, et le fait qu’elle était très certainement une vierge. Elle avait entendu parler de l’incident survenu avec Shion, et savait très bien que les mots ne serviraient plus à rien pour la réconforter. Il fallait agir, et c’était ce à quoi Tallulah était en train de s’appliquer. On disait que ses baisers étaient magiques, que ses lèvres avaient le goût de magnifiques fraises mûres. Elle l’embrassait donc tendrement, pressant ses lèvres contre les siennes, ses mains gantées caressant les beaux cheveux de Shion. La jeune femme était glacée, et, tout en posant une main sur ses cheveux, l’autre alla caresser son dos. Ses gants aussi étaient froids, et elle usa donc de la chaleur corporelle pour réchauffer un peu Shion, tout en prolongeant son baiser. Elle tirait sur sa lèvre inférieure, écartait ses lèvres, puis, en voyant que Shion ne venait pas, retourner l’embrasser, encore et encore.

Ayumi, quant à elle, papillonnait des yeux, juste à côté des deux femmes, son regard croisant celui de sa Maîtresse vampirique. Mélinda lui sourit, et continua à rester en retrait. Elle voulait que Shion ait confiance en ses esclaves, qu’elle comprenne qu’il n’y avait pas qu’avec Mélinda qu’elle serait en confiance, et que, de manière générale, ce harem était son foyer. Tallulah l’embrassait donc, et, au bout d’un moment, en retirant ses lèvres, elle sentit Shion les suivre.

« Hmmm... !! »

Elle continuait encore à l’embrasser, et poursuivit son expérimentation, approchant l’une de ses mains de la poitrine de l’esclave. Elle sentit immédiatement la résistance, et multiplia donc sa stratégie, guidant les tendres mains de Shion vers la poitrine d’Ayumi, dont les généreux seins étaient gonflés et durcis. Prisonnière entre leurs deux esclaves, Shion ne pouvait que se laisser faire, et, fort heureusement, Mélinda sentait sa circulation sanguine s’accroître. L’excitation sexuelle était en train de venir, et c’était tout ce qu’elle souhaitait.

« Là, tu vois... Joue avec les seins d’Ayumi, et ne crains pas de lui faire mal... Regarde son visage, baignant de joie et de bonheur... Tu comprends ? Quand une femme est excitée, ses seins lui font mal... Si on ne s’occupe pas d’eux, ils te feront souffrir, ma belle... »

Tallulah assumait son rôle de formatrice, et continuait à l’encourager, à la former, la câlinant délicatement. Le sexe d’Ayumi, quant à lui, retrouva un peu de sa dureté, et caressa le corps de Shion, la surprenant. Ayumi la regarda alors, et l’encouragea, en lui disant qu’il n’y avait pas à avoir peur de ce sexe, ce qui conduisit Shion, après quelques hésitations, à venir le palper. Au contact de ses doigts froids, Ayumi sursauta légèrement, et cligna des yeux pendant quelques secondes, avant de se pincer les lèvres.

« Haaa... »

Elle remua lentement, en reprenant son souffle.

« Tu... Tu vois, Shion... Ça ne va pas te mordre, ce n’est qu’un organe comme un autre... Vas-y, vas-y, ma puce, empoigne-le, serre-le... Un chibre n’est qu’un vulgaire bout de chair, ma belle. Ce n’est pas du sexe dont tu dois avoir peur, mais de celui qui le porte...
 -  Nous avons interrompu Ayumi alors qu’elle était en train de me prendre... Elle n’a pas encore joui. Vois comme son sexe est dur, tendu, comme elle a envie de faire l’amour... Et, pourtant, elle ne te fait rien, Shion... Un sexe n’a pas une volonté propre, il n’est qu’un organe, au même titre que ta bouche, ton nez, tes mains, ou tes seins... »

Un organe un peu particulier, bien sûr, mais un organe malgré tout.

« Caresse-le avec tes mains... Apprivoise cet organe, ma belle... »

Tallulah parlait lentement, sur une voix mielleuse et sensuelle, afin de détendre et d’encourager Shion.

C’était une formation, après tout, et il fallait donc être pédagogue.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le jeudi 28 avril 2016, 01:11:28
Les yeux de la jeune esclave trahissaient son indecision alors qu’elle regardait la verge tendue d’Ayumi devant ses yeux. Le souffle chaud de Talluhah sur sa nuque lui apportait quelque chose de réconfortant, loin de ce qu’elle avait ressenti plus tôt avec ses agresseurs. Sa frayeur enflait en elle, mais comme un souffle sur une blessure ouverte, la respiration lente, détendue, de Talluhah semblait presque adoucir sa peur et, encouragée, elle referma délicatement sa main autour du membre d’Ayumi et suivit les conseils de son éducatrice. Sous ses doigts fins, elle sentait les veines gorgées de sang de l’esclave, et une légère palpitation. Un pouls. Elle sentait le cœur de la dame battre dans la verge. Les yeux rosés de Shion clignèrent un peu et alors qu’elle commençait à faire bouger lentement sa main vers le bas, retroussant la peau du sexe, elle vit émerger de l’ouverture le gland violacé. Une odeur forte en provenait, une odeur à la fois intense et, pourtant, qui ne la rebutait pas du tout. Au contraire. À la vue du gland, elle sentit son cœur sauter un battement, et sa respiration accéléra d’un cran. Elle recula la main, hésitante, puis posa la main sur la peau lisse, chaude, collante de la tête d’un sexe masculin. Le pénis tressauta au contact de la peau froide, mais Shion le cala délicatement contre la paume de sa main, surveillant les réactions d’Ayumi.

Un peu sans s’en apercevoir, Shion se releva, à quatre pattes, pour regarder la verge de plus prêt. Elle engloba le gland de sa main, puis fit glisser ses doigts sur l’urètre, descendant lentement contre la « grosse veine », qui était en fait le canal éjaculatoire, qui passait en dessous, jusqu’à descendre les doigts à la base du sexe. Resserrant doucement les doigts autour de la garde, elle remarqua un changement dans la posture de sa seconde éducatrice; ses jambes se tendaient un peu. Ce simple mouvement lui procura un étrange sentiment de satisfaction… et même de pouvoir. Avec le sexe entre ses mains, elle avait l’impression de manipuler Ayumi, et cette simple pensée fit bouillir son imagination.

Tout en resserrant les doigts, elle remonta le long de la verge, et lorsqu’elle atteignit la couronne du gland de la jeune femme, elle aperçut une étrange goutte claire, comme de l’eau, sortir de son urètre. Encore une fois, l’étrange odeur se fit sentir par le nez fin de l’apprentie, dont le regard était maintenant fixé sur la petite gouttelette. Tout en continuant son mouvement de pompe sur la verge, elle approcha sa main libre du gland et toucha cette goutte. Le liquide était chaud, collant tout comme son gland, et lorsqu’elle éloigna son doigt, elle remarqua la formation d’un fil. Elle regarda alors son doigt, le cœur palpitant d’excitation. D’une part elle était pétrifiée d’incompréhension, mais d’une autre, sa curiosité était dévorante, et l’empêchait de penser raisonnablement. Avec lenteur, hésitante, elle approcha son doigt de sa bouche et, du bout de la langue, elle lécha la goutte qui perlait sur son doigt. C’était salé, mais ce n’était pas désagréable. En fait, elle pourrait aller jusqu’à dire qu’elle aimait bien.

Ses yeux se portèrent alors vers Talluhah. Se désintéressant un moment d’Ayumi et de son sexe, elle riva son regard rosé dans ceux de l’esclave. Elle approcha son visage du sien et, comme elle l’avait fait plus tôt, osa poser un baiser sur ses lèvres chaudes, humides, parfumées d’une saveur qu’elle n’identifiait pas, mais qui n’était pas déplaisante non plus. Sa bouche était douce, mais trahissait l’expertise de l’autre esclave, car contrairement à elle, Talluhah n’en était pas à ses premiers baisers. Les mains de Shion se posèrent alors sur les mains de l’esclave et, mue par un sentiment qu’elle ne connaissait pas encore, qui était du désir, elle les attira contre ses hanches froides. Si Shion n’était pas familière avec les changements de température, la sensation d’avoir les mains d’une autre sur elle lui semblait soudainement beaucoup moins… hostile. Non, agréable n’était pas le mot. Elle aimait que Talluhah la touche. Un bref, très court gémissement lui échappa, mais elle ne brisa néanmoins pas le baiser, le reprenant même de plus belle, sans évidemment savoir comment l’agrémenter.

L’apprentie se souvint alors de la frayeur qui l’avait saisie lorsque son éducatrice avait touché sa poitrine et voulut expérimenter d’elle-même, explorer cette frayeur. Les mains de Talluhah, guidées par celles de Shion, remontèrent lentement la peau satinée de ses hanches pour atteindre ses flancs. Sous les doigts de l’esclave se décrivirent alors des côtes, légères bosses sous la peau de la nouvelle venue, puis suivit ces os jusqu’à se retrouver sous la poitrine de la jeune femme. Des frissons se manifestèrent, en mélange d’excitation et d’anxiété, alors que l’esclave faisait gravir les mains de son éducatrice sur sa poitrine, englobant ses seins, dont les tétons étaient maintenant bien pointant, durs et même un brin douloureux. Elle pressa doucement les mains de Talluha sur sa poitrine, réajustant sa position pour gagner en hauteur, son dos arqué laissant une belle vue sur ses fesses et même, si elle regardait attentivement, sur son intimité, aux yeux de sa maîtresse et d’Ayumi.

Après quelques instants de baisers et de caresses, le regard de l'esclave se tourna vers ladite maîtresse. Soumise à autant d'émotions inconnues, étrangères et pourtant très intense, la demoiselle semblait fiévreuse, et avide de soin... et sa maîtresse était en ce moment la cible de son attention.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le samedi 30 avril 2016, 14:35:12
Entre Tallulah et Ayumi, Shion était indéniablement bien placée. Son éducation sexuelle se déroulait, pour l’heure, plutôt bien. Malgré quelques couacs initiaux, la jeune femme se trouvait dans la chambre de Mélinda, entourée par des amantes délicieuses et attentionnées. Ayumi lui avait présenté sa verge, que Shion explora doucement. La délicate jeune femme, aux longs cheveux argentés, était une petite perle, et Mélinda comptait bien s’occuper d’elle. Elle avait bien compris qu’il fallait la traiter avec douceur, mais ça ne changeait rien au fait que l’objectif final de la vampire était bel et bien d’en faire une perverse, une femme qui adorait le sexe, tout en conservant cet élan de gentillesse et de douceur qui la caractérisait.

Shion commença donc par s’attaquer à ce sexe, le palpant avec ses lèvres, en éprouvant la forme, la dureté, la rigidité… Elle se pressait contre ce dernier, faisant doucement soupirer Ayumi, remuant sa doucereuse bouche sur son membre.

« Hmmm… Haaaan… »

Ayumi soupirait doucement, se mordillant légèrement les lèvres. Pour une femme aussi active, une sportive endurcie qui avait l’habitude de faire du sexe sauvage, cette doucereuse et langoureuse patience avait quelque chose de terrible, tirant sur ses muscles, éprouvant sa résistance. Elle s’en pinçait les lèvres, encore et encore, et, pendant quelques minutes, il ne se déroule rien de plus que le spectacle de Shion prenant, peu à peu, possession de son membre.

Puis la jeune femme finit par se retourner vers Tallulah… La belle Tallulah, aux formes langoureuses, avec ses lèvres généreuses, sa frange insolente, ses longs cheveux roses pastel, et, naturellement, ses longs gants noirs et collants rouges, se terminant par de longues bottes noires à talon. Aussi belle que glamour, Tallulah était un mélange fascinant entre pornographie brute et érotisme sensuel. Elle était une femme que Mélinda appréciait beaucoup, sa douceur n’ayant d’égale que sa perversion. Passionnée par les sodomies, passionnée par le sexe en général, elle était une excellente éducatrice sexuelle, avec un regard bleu clair qui incitait les gens à lui faire naturellement confiance, sans parler de sa mielleuse et douce voix.

« Ma belle Shion… »

Les mains de Shion vinrent délicatement se saisir de celles de Tallulah, qui lui sourit, et se rapprocha un peu d’elle. Restant néanmoins assise sur ses genoux, Tallulah vint caressa le corps de la femme, ses mains guidées par celles de Shion. Elle termina ainsi sa course de caresses par la doucereuse et généreuse poitrine de la belle esclave, venant les palper et les masser.

« Ouii, tu aimes, hein… ? »

Sourire assure sur les lèvres, Tallulah continua ses palpations. Elle frottait avec ses pouces les tétons de la femme, crispant ses doigts sur sa chair, écartant les seins l’un de l’autre, amenant la joyeuse Shion à soupirer doucement, son bonheur se répandant dans la zone, pour le plus grand plaisir de leur Maîtresse commune.

Cette dernière les observait silencieusement, sans rien dire, mais avec un désir grandissant, surtout quand elle vit sa nouvelle esclave se redresser un peu, permettant ainsi, aux yeux de la vampire, de voir sa délicieuse courbe de fesses. Un magnifique petit cul, pour un corps tout aussi parfait. Cette Shion semblait avoir été façonnée par Aphrodite elle-même. Mélinda se rapprocha lentement, achevant de se déshabiller, et rejoignit leur lit, posant ses mains sur les épaules de Shion, déposant ensuite un baiser dans le creux de son cou.

« Ma douce petite Shion… C’est bon, hein ? Tu aimes ce qu’on te fait ?
 -  Évidemment qu’elle aime, ses seins sont tout durs…
 -  Comment ne pourrait-elle pas aimer ce que nous lui faisons ? »

Mélinda sourit donc, continuant à délivrer quelques baisers dans le creux du cou de la femme, déplaçant ensuite ses mains le long de son dos, pour en déposer une sur son postérieur, massant doucement ce dernier.

« Et ça, tu aimes, Shion ? Que je te caresse par ici ? Voire… Que je t’y embrasse ? »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le mardi 03 mai 2016, 05:07:07
[Pardon pour le manque d'action, j'ai un peu pataugé.]

Les baisers de Tallulah commençaient lentement à gagner en efficacité sur Shion. Très bonne élève, au bout des quelques baisers qu’elles partagèrent, elle apprit comment se soumettre à un rythme, quand entrouvrir les lèvres pour signaler qu’elle désirait la langue de l’autre contre la sienne. Plus elle expérimentait le baiser, plus elle y trouvait quelque chose de très intime, de très… personnel. Lorsque Tallulah s’emparait de ses lèvres, elle se sentait vulnérable, et elle se sentait un brin envahie, tout en se sentant cajolée et rassurée par la présence de la bouche de cette femme contre la sienne. Elle comprit alors qu’elle ne pouvait pas embrasser tout le monde. Par pure curiosité, elle se demanda si elle était capable d’embrasser Ayumi ou même… sa maîtresse. Cette simple pensée fit bondir quelques fois son cœur dans sa poitrine. Malgré elle, la jeune femme ferma les yeux, pour se concentrer uniquement sur les sensations que son corps subissait. Elle sentait les doigts de l’esclave caresser sa poitrine, pétrissant la chair et ses tétons durcis.

« Ouii, tu aimes, hein… ?
- Je… je… hmm… ! »

Elle n’arrivait qu’à peine à formuler une pensée cohérente. Le plaisir lui étant encore globalement inconnu, ou alors simplement incompris, donc elle n’arrivait pas à déterminer si elle aimait ce sentiment d’être touchée ou caressée, mais les mains de Tallulah ne lui provoquaient plus de soudains besoins de la repousser et de se protéger. Au contraire; plus elle sentait les mains s’aventurer sur elle, à lui procurer cette étrange sensation qui était le plaisir, moins elle se sentait sur ses gardes. Elle aurait pu se laisser bercer par cette sensation encore un peu plus longtemps avant qu’un poids supplémentaire ne se pose sur le lit. Curieuse, Shion entrouvrit les yeux alors que les mains de sa maîtresse se posaient sur ses épaules. Un frisson sortit de nulle part parcourut le corps de la nouvelle esclave, couvrant sa peau parfaitement claire, un léger gémissement de surprise échappant à ses lèvres rosées, puis un second, plus discret, quand Mélinda posa des baisers sur sa nuque découverte. Son corps devint soudainement un peu plus mou et se blottir faiblement contre la vampire.

« Ma douce petite Shion… C’est bon, hein ? Tu aimes ce qu’on te fait ?
 -  Évidemment qu’elle aime, ses seins sont tout durs…
 - Ce n’est… tenta-t-elle de protester.

Elle aurait pu essayer d’épargner son égo, mais un simple pincement de ses tétons lui arracha un nouveau gémissement de plaisir, démontrant que Tallulah ne mentait pas. Shion était complètement soumise à ce plaisir, peu importe ce qu’elle en pensait. Tallulah savait certainement qu’elle sombrait graduellement dans un torrent de sensations, victime de son ignorance. C’était le meilleur état pour façonner une esclave sexuelle; lorsqu’elle ne savait rien faire d’autre que se soumettre aux désirs de sa maîtresse, parce que là était le plus grand plaisir de l’esclave; s’abandonner complètement aux pulsions charnelles. Shion était déjà discrète, mais ses pupilles dilatées, son souffle lent et détendu, interrompu par de courts gémissements, et sa contemplation profonde de son expérience témoignaient de son état.

 -  Comment ne pourrait-elle pas aimer ce que nous lui faisons ? »

Mélinda ne cessa pourtant pas ses baisers dans son cou, puis elle sentit une main de la dame descendre lentement dans son dos, caressant la courbe naturelle qui marquait la naissance de ses fesses, avant de sentir cette même main caresser la peau de son postérieur. Shion frémit et se sentit rougir davantage.

« Et ça, tu aimes, Shion ? Que je te caresse par ici ? Voire… Que je t’y embrasse ? »

Shion n’aurait évidemment pas su répondre. Que dire dans sa situation? La main de Mélinda était très douce sur ses fesses, elle devait bien l’admettre, quant à ouvertement dire si elle aimait cela, elle ne pouvait pas vraiment confirmer d’elle-même. Le visage framboise de la jeune esclave se détourna timidement et elle regarda Tallulah, qui lui adressa un sourire et lui fit un bref signe de la tête, avant de la tirer doucement par les poignets et l’inviter à se placer à quatre pattes devant sa maîtresse et Ayumi. Rougissante, Shion sentit le regard des trois femmes sur son postérieur et, par embarras, se cacha timidement le visage dans l’épaule.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le vendredi 06 mai 2016, 19:30:40
Shion finit par se mettre à quatre pattes, devenant l’attraction de la nuit. Après ce que la jeune femme avait vécu tout à l’heure, Mélinda avait décidé de prendre les choses en main. Dans le dos de Shion, la vampire souriait devant la nervosité de la jeune femme. Incapable d’avouer qu’elle aimait qu’on s’occupe de ses fesses, elle se contenta de tourner la tête, dans un geste terriblement mignon, qui témoignait de toute son innocence. La vampire se mordilla doucement les lèvres en se redressant un peu, et alla poser chacune de ses mains sur les fesses de la femme. Elle appuya un peu dessous, crispant ses mains sur les deux fines bosses qui constituaient les délicates fesses de la jeune créature.

« Hmmm… Tu as vraiment une peau très douce, Shion… J’ai l’impression de caresser un bébé, tant elle est fine et douce… »

Tallulah sourit, et caressa également l’une des fesses de la femme. Ayumi, elle, laissa sa main filer le long des hanches de Shion, afin de se mettre devant elle, son sexe toujours en érection. De cette manière, la femme s’assit devant elle, son phallus près de son visage. Ses mains caressaient les longs cheveux de Shion, glissant ensuite sur ses joues, descendant jusqu’à son menton pour relever un peu son visage.

« Oui… Tu es vraiment magnifique, Shion… »

Tout en douceur, Mélinda et ses filles la faisaient lentement basculer. Les caresses filaient sur tout son corps, et, pendant que Mélinda caressait ses fesses, Tallulah, elle, s’attaqua à son dos. Elle le caressait avec les deux mains, le latex glissant sur la peau de la femme.

« Oui… Tu sais, Shion, l’une de mes principales passions, ici, est de câliner les jeunes esclaves… J’adore faire ça… Des frottes, des pouces, des grattes… »

Elle glissait ses mains sur ce dos, filant le long de ses côtés, et grattant un peu son dos, tout en alternant avec quelques délicieux baisers sur sa peau. Tout était fait pour que Shion, lentement, se laisser aller. Ayumi, elle, se contentait de caresser ses cheveux, et Mélinda, elle, malaxait son derrière, serrant ses mains sur ses fesses, avant de relâcher la pression, puis de serrer à nouveau, ses pouces se rapprochant de sa croupe. Ses mains tournaient le long de ce derrière, et, avec ses pouces, elle écartait chacune des fesses, l’une de l’autre, révélant la croupe de Shion, cette ligne silencieuse et étroite qui découpait le cul en deux. Elle vit ainsi sa délicate porte arrière et s’en mordilla les lèvres, sans cesser de faire ses mouvements avec ses mains.

Le temps défilait lentement, et, peu à peu, les caresses devenaient plus sensuelles. Mélinda s’évertuait à écarter chacune des fesses de la femme, et Tallulah, elle, déplaça ses mains, filant du dos de Shion à son ventre, et, plus particulièrement, sur ses seins. Les expertes de mains de la les caressèrent, tirant sur les tétons, afin d’entendre les délicieux couinements de Shion, mais aussi, et surtout, lui faire plaisir.

« Tu aimes ce que nous te faisons, Shion… Je le sens dans ton sang… »

Ayumi continuait à caresser les cheveux et la tête de Shion, et son sexe venait caresser son menton, ses lèvres.

« Vas-y, ma chérie… Prends-le en bouche, comme ça, tu n’auras pas à vouloir parler… »

La jeune femme sourit malicieusement, ayant bien envie de sentir cette bouche magnifique serrer ses lèvres sur sa queue... Oui, ce serait vraiment une sensation magnifique !
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le samedi 07 mai 2016, 03:07:15
[Pardon, c'est un brin court]

La pauvre jeune demoiselle ne savait plus où donner de la tête. Ses sens étaient sollicités de toutes parts. Lorsque ce n’était pas les mains, habiles mais pourtant très perverses, de sa maîtresse, c’était celles des deux amantes qu’elles avaient interrompus plus tôt. Shion était excitée, une émotion qu’elle n’avait jamais pris la peine d’explorer auparavant parce que sa vie ne s’y prêtait guère. Maintenant, elle était une élève attentive, hautement réceptive aux stimulis dont elle était victime. Entre ses cuisses resserrées, elle ne pouvait le nier, commençait à couler un liquide qui ne saurait mentir sur l’état d’excitation dont elle était la malheureuse, du moins d’un point de vue objectif, victime. Les mains de Tallulah lui arrachèrent des gémissements involontaires, elle qui tentait pourtant de se taire, alors que celles de Mélinda écartait ses fesses, les pétrissait et les caressaient avec une telle expertise qu’elle n’aurait jamais cru que ses fesses puissent lui apporter un désir aussi soudain qu’inexplicable. Pourquoi se sentait-elle ainsi désireuse, avide de caresses? De plus encore? Elle ne savait même pas ce qu’elle désirait, elle savait juste que lorsqu’elle sentit le regard de sa maitresse sur sa rosette, qu’elle capta inconsciemment son envie sauvage, elle aurait étrangement désiré qu’elle agisse sur cette pulsion.

Au contraire, la maîtresse était une femme patiente, qui n’allait pas faillir à ses pulsions, car Shion n’était pas la première pucelle qu’elle manipulait entre ses mains expertes. Avant Shion, des dizaines de femmes s’étaient retrouvées cajolées et délicieusement brutalisées, en passant de la pute de luxe à la sœur assermentée d’un couvent, entre ces mains expertes, qui étaient autant celles d’une amante attentionnée que du bourreau punisseur. Elle savait certainement que plus elle ferait attendre l’adolescente, plus celle-ci se retrouverait avide d’en découvrir plus. Plus la matière lui était introduite en douceur, plus son imagination s’enflammerait, et ses désirs cachés se révèleraient d’eux-mêmes, car telles étaient les humains; des êtres faillibles, rempli de luxure et de péchés, car du plus valeureux et preux chevaliers aux mendiants, aucun n’était assez pur pour résister aux caresses et aux appels de la chair.

Shion lâcha quelques gémissements supplicateurs, presque incapable de contenir sa voix, jusqu’à ce que le sexe d’Ayumi se presse sur sa bouche, doucement, avec cette forte et pourtant si aguichante odeur.

« Vas-y, ma chérie… Prends-le en bouche, comme ça, tu n’auras pas à vouloir parler… »

Et Shion obéit. Elle obéit sans même se rendre compte qu’elle l’avait fait. Sa bouche, d’elle-même, s’était ouverte pour laisser entrer le gland chaud, qui se cala contre sa langue glacée. Shion lâcha un gémissement par les narines, ses yeux délicatement clos, alors qu’elle commençait à faire lentement entrer la verge plus profondément dans sa bouche. Oh, elle n’était pas prête à l’engorger, et à faire ce que les autres esclaves étaient capable de faire dans une simple fellation, mais juste la présence chaleureuse du sexe d’Ayumi dans sa bouche glacée démontrait qu’elle avait du potentiel. Incapable de tenir en place, ses mains s’agrippèrent aux hanches de la jeune femme. Elle remarqua alors, sous ses doigts, que la peau d’Ayumi se couvrait d’énormes frissons. Surpris, elle recula alors et remarqua que la peau du gland de la dame, au départ rouge violacé, avait viré au bleu-mauve. Shion comprit alors que la pauvre Ayumi avait eu très froid et elle retira ses lèvres de sur son sexe, mal à l’aise. Bien qu’elle n’avait pas une nette conscience de ce que pouvait représenter la perte de cet engin pour une femme comme Ayumi, elle savait que personne ne voulait perdre une part de son corps.

Comprenant que la dame ne pourrait pas rester dans sa bouche, Shion décida d'utiliser une alternative. Elle ouvrit la bouche et commenca à faire coulisser la verge d'Ayumi dans sa bouche, puis la ressortissant complètement pour qu'elle se réchauffe à l'air ambiante, recommencant à un rythme lent, pour éviter qu'elle ne se retrouve dévorée par la morsure du froid.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 09 mai 2016, 19:26:43
Mélinda était en ce moment encore assez ignorante des pouvoirs magiques de Shion. De fait, elle ne pensait pas que la jeune et timide femme en avait. Certes, elle avait des cheveux blancs qui lui conféraient un air surnaturel, mais, à Terra, c’était en réalité une chose assez fréquente. La vampire voyait juste sa nouvelle esclave comme une jeune femme timide, qui avait besoin de douceurs et de tendres attentions, ce que la vampire, en compagnie de Tallulah et d’Ayumi, se proposaient de lui offrir.

Peu à peu, les mains de Tallulah se concentrèrent presque exclusivement sur ses seins. Pour cela, elle s’était avachie contre le corps de Shion, de manière à pouvoir glisser sa main gauche par-dessus le corps de Shion, et ainsi pouvoir sentir, entre ses doigts, ce doux et tendre mamelon, qu’elle pinça amoureusement à hauteur du téton. Son autre main, elle, s’attardait sur l’autre sein, et, ainsi, elle avfait une vue magnifique, et put voir la bouche de Shion filer en avant, englobant le gros phallus d’Ayumi dans sa bouche. Son amie était évidemment très excitée part ce moment, et ce d’autant plus que devoir patienter ainsi n’était pas usuel pour Ayumi. Elle était la « violeuse » du harem, spécialiste en sexe forcé, et, à ce titre, manquait donc de patience. Là, face à sa Maîtresse et à Shion, elle faisait preuve de tout son talent pour ne pas pénétrer directement leur jeune amie, et pour laisser Shion s’accaparer tranquillement son phallus.

« Ouuui, ouuuii, haaaa… Vas-y, ma petite Shion, hummm… Prends ton temps, hmmmm… »

Ayumi se mordillait les lèvres, et, alors que Shion commençait à onduler sur sa queue, avec ce corps et ses lèvres magnifiques, Ayumi sentit des frissons la traverser, et gémit alors, non seulement de surprise, mais aussi de douleur en sentant sa queue se mettre à chauffer… Mais pas dans le sens où elle était en train de brûler, mais, au contraire, où elle sentait du froid se poser dessus. C’était comme mettre un glaçon sur une queue en érection, c’était… Eh bien, Ayumi ne l’avait honnêtement jamais fait, mais elle soupçonnait que c’était similaire. Ce faisant, sa main se crispa un peu douloureusement sur les cheveux de Shion.

« Sh… Shion, hzaaa… Que… ?! »

Mélinda, de son côté, se déplaçait lentement, et déposait maintenant plusieurs séries de baisers sur les tendres et moelleuses petites fesses de la femme.

« Hmmm… Haaaa… »

Elle en léchait même ce beau petit cul, se félicitant de cette douceur. Oui, Mélinda aimait vraiment tout ce qui touchait à l’anal, et, pendant qu’elle se faisait plaisir, Ayumi soupira en sentant la bouche de Shion sortir. La respiration de cette femme était glacée, ce qui surprenait Ayumi, tout en l’horrifiant aussi.

« Shi…. Shion… » tentait-elle d’articuler.

Elle posa sa main sur son sexe, le sentait tout frais, et se masturba, pour faire venir de la chaleur, avant que Shion ne revienne à son tour. La belle Ayumi, déstabilisée par ce qu’elle subissait, ne savait clairement plus où donner de la tête. Ce contact était vraiment troublant. Et, tandis qu’elle continuait à hésiter, le souffle court, Mélinda, elle, continuait à s’accaparer les fesses de Shion, en écartant à nouveau ses dernières, de manière à pouvoir s’attaquer à sa croupe, qu’elle se mit à lécher, s’attardant sur ce petit trou rose, remontant dessus, avant d’y enfoncer très légèrement la pointe de sa langue.

« Shion a un beau petit cul… » commenta alors, avec malice, Mélinda.

Pour l’heure, la vampire n’avait nullement remarqué les capacités très atypiques de Shion au niveau de sa bouche…
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le lundi 30 mai 2016, 17:30:35
Expliquer la particularité de la très basse température corporelle de Shion serait une tâche très laborieuse pour n'importe quel savant d'Ashnard. À sa propre ignorance, elle avait un sang très ancien, mais également presque unique en ce monde. En elle se trouvait deux types bien distinct de sang; au quart humain, au trois quart non-humain, un sang si vieux que rares sont les personnes à le partager. Sa mère biologique, évidemment, qui est une représentante de sang-pur, et son père, qui en a hérité à travers cette personne. Du fait de ce sang inhabituel, le corps de Shion a dût trouver une manière d'établir un statu quo entre ce que le sang humain et le sang ancien pouvait produire, résultant d'un corps d'apparence humaine, comme ses parents, mais avec la particularité d'être une page vierge, comme les premiers membres de l'espèce maternel. Aurait-elle sû qu'elle possédait la capacité de changer sa propre température, elle l'aurait assurément fait pour rendre sa fellation, si le terme s'applique, compte tenu de sa connaissance limitée en la matière, bien plus agréable. Elle dût donc se résoudre à infliger de légère pénétration buccale à Ayumi pour éviter de geler son sexe pourtant encore tout dur.

Les caresses mammaires de Talluhah ne la laissaient pas indifférente, lui arrachant quelques gémissements étouffés par le membre épais qui envahissait sa bouche. Les doigts de Shion s'accrochèrent un brin aux draps, alors que cette étrange "chaleur" dans la région de son bas-ventre s'intensifiait. Ses cuisses étaient humides de la cyprine, et sa… chose la démangeait. Elle aurait voulu la toucher et satisfaire cette démangeaison de quelques caresses, mais dans sa position, elle risquait surtout de tomber si elle bougeait les bras. En réflexion à sa propre excitation, ses mouvements de tête commencèrent à aller un brin plus vite sur la généreuse bite d'Ayumi, qui se vit à nouveau suppliciée par le froid corporel de Shion, qui commençait tout juste la prendre en gorge. Assez étonnamment pour une débutante, Shion ne semblait pas avoir de réflexe nauséeux. Ce n'était pas une information particulièrement importante, mais quand même assez remarquable venant de cette beauté virginal, puisque nombreuses sont les personnes qui ont dû apprendre à maitriser ce réflexe, que ce soit dans les bordels ou dans les harems.

Alors que Shion s'affairait à faire plaisir à Ayumi, elle sentit sa maîtresse devenir beaucoup plus… directe, derrière elle. Elle lui avait évidemment déjà manifesté son désir d'embrasser ses fesses, mais alors là, ce qu'elle faisait n'avait rien à voir avec un baiser. Elle manipulait son fessier, exposant sa "sortie" à de nombreuses reprises, ce qui était déjà très gênant en soi. Mais pas autant que ce qu'elle lui fit. Elle lui lécha l'anus, lui arrachant évidemment un cri, mais lorsqu'elle poussa l'expérience à insérer sa langue en elle, Shion lâcha un cri aigü, de surprise et d'un intense plaisir alors qu'elle atteignait malgré elle un premier orgasme, sa bouche toujours envahie par le membre d'Ayumi, qui put ressentir sa bouche et sa gorge se resserrée alors qu'elle essayait de déglutir, sans succès, les yeux légèrement révulsés et le sexe d'autant plus humide. Les bras de Shion l'abandonnèrent finalement et elle mit fin à sa fellation, la tête s'écrasant sur le lit, les bras resserrées autour de son corps, bloquant les mains de Tallulah alors qu'elle découvrait une sensation jusque-là jamais éprouvée.

Il lui fallut une bonne dizaine de secondes avant de se rendre compte de ce qui venait de se passer, ses sens en émoi redevenant plus clair. Elle se recroquevilla un peu, rouge de honte de s'être effondrée comme ça.

"P..pitié… ne faites plus ça…" fit-elle d'une petite voix.

Autant dire qu'avec une telle supplication et une telle réaction, c'était presque comme en redemander… Shion était sensible. Très sensible. Diable, elle était même beaucoup trop sensible, pour jouir d'une pénétration aussi légère. Mais cette sensibilité était sans doute la faute de son inexpérience. Si Mélinda voulait en faire quelque chose, de cette mignonnette, elle allait devoir lui faire subir des choses graduellement plus intenses pour qu'elle puisse supporter les caresses les plus banales... d'autant plus qu'avec sa clientèle, elle risquait d'en avoir grand besoin.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le mercredi 01 juin 2016, 01:23:43
Mélinda perçut les oscillations sanguines d’Ayumi, et la vit même claquer des dents, une réaction assez... Inattendue lors d’une fellation. Shion agissait avec inexpérience, mais non sans passion, et, dans ce domaine, la passion primait sur l’expérience. Alors, que se passait-il ? Mélinda observait le spectacle, pendant que Tallulah léchait le fondement de Shion. Il était nécessaire de rapidement habituer Shion au plaisir fondamental du harem : le cul... Au sens littéral du terme. Et Tallulah, elle, aimait beaucoup ce qui touchait à l’anal. Jadis, elle avait pu trouver ça sale, dégradant, déshonorant.. Mais se faire lécher le fion procurait une sorte d’étrange plaisir. Elle n’aurait jamais cru pouvoir aimer ça, et pourtant... Mélinda sentit rapidement le plaisir de Shion croître à toute allure, et retourna caresser et gratter son dos, pendant qu’Ayumi continuait à gémir.

« Haaaa... Bo-Bordel... »

Shion eut alors un orgasme, et se recroquevilla alors, entourée par les trois femmes. Mélinda put alors constater que le sexe d’Ayumi était bien rouge, et, intriguée, posa sa main sur cette hampe de chair... Pour frissonner en constatant que son membre, outre sa dureté, était aussi... Froid. Une lueur d’incompréhension passa dans les prunelles de la vampire, et Ayumi respirait lentement.

« Elle a... Elle a un sacré souffle, haaaa...
 -  Effectivement... »

C’était bien la première fois qu’une fille gelait un sexe en le suçant ! Mélinda ne pouvait qu’espérer arriver à contrôler ça dans le temps, car ce serait dommage de se priver de la belle petite bouche de Shion. Après son orgasme, la femme aux longs cheveux argentés s’était recroquevillée sur place, implorant les femmes d’arrêter... Ce qui, en réalité, était une manière de les inciter à poursuivre.

Mélinda se mit donc à sourire malicieusement, et, délaissant la verge d’Ayumi, se pencha vers Shion, et caressa ses hanches, glissant ses mains sur sa peau. Le reste de son corps, pourtant, n’était pas particulièrement froid, et, vu la manière dont le cœur de Shion tambourinait dans sa poitrine... Il y avait donc quelque chose de particulier avec cette femme, et, tout en la caressant, Mélinda se lovait dans son dos. Si Shion était couchée sur le flanc, elle, Mélinda, était assise sur ses genoux, derrière elle, et se penchait lentement vers elle.

« Arrêter... Tu veux que nous arrêtions, ma douce Shion ? Mais ce n’est pas ce que ton corps veut, lui... »

Elle s’était approchée de son visage, murmurant dans le creux de son oreille, et déposa ensuite un baiser dans le creux de son cou, tout en faisant descendre sa main. Un sourire vint ainsi perler sur sa bouche quand elle frotta les cuisses de la femme, sentant un contact liquide, qui lubrifia lentement ses doigts, et le faisant joyeusement sourire.

« Oh oui, c’est très liquide, ce que je sens là... Voyons voir ça de plus près... »

La main trempée de Mélinda s’approcha du champ de vision de Shion, et fila sous son nez, Mélinda allant suçoter ses doigts, goûtant, par ce biais, à la mouille de sa délicate amante.

« Hmmm... Mais oui, c’est délicieux ! »

Elle sourit à nouveau, déposant un baiser supplémentaire sur la tête de Shion.

« C’est la preuve que tu aimes qu’on s’occupe de ton petit cul... Mais c’est totalement normal, ne t’en fais pas ! Et ta mouille, elle, est délicieuse... Tu veux y goûter ? »

Mélinda retourna caresser les cuisses de Shion, raclant sa peau, récoltant quelques dépôts de cyprine, puis rapprocha à nouveau ses doigts de sa bouche, continuant à sourire.

« Vas-y, ma chérie, lèche... »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le mardi 06 février 2018, 18:08:57
Shion n'avait jamais expérimenté un orgasme auparavant. Personne ne lui avait enseigné les plaisirs de la chair, et pour son éducation, le sexe n'était pas une priorité, car après tout, ce n'était pas la fonction de l'intendante de rechercher à satisfaire ses désirs sexuels. De fait, elle n'avait jamais même pratiqué le plaisir solitaire de la masturbation, et pour une raison toute bête; c'est qu'elle ne savait même pas qu'elle pouvait prendre du plaisir à se toucher elle-même. Certaines femmes avaient des mères, des parents, de la famille pour leur enseigner au moins les rudiments, mais probablement que son tuteur n'a jamais eu l'intention ou ne s'était jamais senti à l'aide de lui parler de ces choses.

-C’est la preuve que tu aimes qu’on s’occupe de ton petit cul... Mais c’est totalement normal, ne t’en fais pas ! Et ta mouille, elle, est délicieuse... Tu veux y goûter ?

Normal? Si c'était normal, Shion ignorait ce qui ne l'était pas. En même temps, elle ignorait absolument tout du sexe. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'avait jamais été aussi embarrassée de toute sa jeune vie. Pour Melinda, qui avait une expérience très conséquente dans le domaine, atteindre l'orgasme était normal, et très agréable, alors que pour Shion, c'était un moment de très grande vulnérabilité. Elle avait pris du plaisir aux caresses de femmes qu'elle ne connaissait même pas, même si quelque chose dans sa proximité avec Melinda la rassurait un peu.

 Elle posa nerveusement les mains sur ses joues rouges, comme pour cacher son malaise, et elle détourna le visage de la main de sa maîtresse, qui lui offrait ses doigts. Elle lui murmurait de les lécher. De goûter ce liquide qui s'écoulait d'elle. Elle allait refuser, dire fermement non, qu'elle n'en avait pas l'intention et qu'elle voulait tout arrêter. Cependant, quelque chose dans la voix de Melinda lui disait que ce n'était pas vraiment une question, et non pas dans le sens d'une menace, mais dans celui où c'était une initiation qu'elle allait devoir passer tôt ou tard, tout comme la fellation qu'elle avait donnée à Ayumi. Et puis... c'était Melinda. Avec le coeur battant la chamade, la nouvelle esclave approcha ses lèvres des doigts de la vampire et sa langue rose se pressant doucement contre eux. Alors que Shion léchait la cyprine qui se trouvait sur les doigts de la noble, celle-ci put constater d'elle-même ce qu'Ayumi avait pu ressentir pendant la fellation; si la peau extérieure de Shion était déjà très froide, sa peau interne l'était davantage, tout comme sa salive, sa cyprine et, probablement, son sang lui-même. En soi, ce n'était pas assez froid pour causer des problèmes de santé, mais surement assez pour conférer un plaisir ou déplaisir dû à l'inconfort du froid.

Au goût de sa propre cyprine, la jeune femme sembla un peu surprise, déroutée, car contrairement aux exclamations de Melinda, cela ne goûtait pas grand chose, au final. Le sexe de Tallulah avait un goût, et même une odeur. Mais pour elle, c'était juste son odeur corporel. Son propre goût. Il n'y avait rien de bien spécial. Peut-être qu'elle avait simplement chercher à l'embarrasser davantage.

-Vous... Vous trouvez que ça a... bon goût? demanda-t-elle sur un ton confus.

Sa gêne n'était toujours pas partie, et sa nervosité était toujours aussi forte, encore incertaine de ce qui l'attendait.  Il lui manquait beaucoup trop de notions. Une part d'elle espérait toujours que les attentes de Melinda ne soient pas très poussées, mais une autre part d'elle, plus curieuse et aventureuse, se languissait d'en apprendre davantage. Elle ignorait ce que son corps pouvait faire, et surtout les sensations qu'il pouvait lui procurer, et donc elle ne pouvait qu'être très appréhensive, impatiente de savoir ce que sa vie auprès de Melinda serait, et... est-ce qu'elle aimerait la vie que la vampire voulait lui offrir? Ou finirait-elle comme tant d'esclaves en Ashnard, entre quatre murs de briques, dans une geole sombre en attendant que sa maîtresse lui trouve une utilité... ou pire, que quelqu'un d'autre le fasse.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 12 février 2018, 00:52:59
Prisonnière de Mélinda, d’Ayumi, et de Tallulah, Shion était plutôt bien cernée ! Trois beautés s’occupaient d’elle, trois magnifiques fleurs visaient ainsi à transformer la jeune femme candide, douce pousse, en une magnifique rose. Mélinda y allait avec douceur, avec patience, et même, pourrait-on dire, avec une certaine forme de tendresse. Ses intentions n’étaient clairement pas de forcer la jeune femme, mais bien de l’initier doucement, tranquillement, vers les plaisirs infinis de la chair. En la matière, Mélinda était une véritable experte, qui savait obtenir ce qu’elle voulait. Elle approcha ses doigts trempés de mouille à Shion, qui les suçota doucement, nerveusement.
 
Elle avoua ensuite sa grande perplexité à la vampire, qui lui ébouriffa les cheveux, avant de l’embrasser sur le front.
 
« Mais bien sûr, Shion. Tu apprendras à aimer ça, ma chérie, crois-moi. »
 
Et elle l’embrassa ensuite sur les lèvres, scellant ainsi la promesse qu’elle lui faisait.
 

Plusieurs semaines plus tard…
 
Il était assez aisé de se faire au rythme du harem. La vie y était paisible, et tout se déroulait plutôt bien. Shion prenait ses aises dans le nettoyage, et Mélinda veillait personnellement à ce qu’elle évolue à son rythme. L’idée n’était pas de la forcer de manière excessive, et la dernière fois n’avait été qu’une mise en bouche, une préparation avant de poursuivre sa formation.
 
Et, ce soir, Mélinda comptait bien passer à la suite. Elle attendait donc patiemment la belle Shion dans sa chambre, lui ayant donné rendez-vous là. Quand la belle toqua à la porte, Mélinda la laissa entrer. La chambre de Mélinda était assez impressionnante, très grande, avec un lit à baldaquin colossal, et une immense tapisserie sur un bout de mur. Beaucoup de gens pensaient que cette tapisserie représentait Mélinda, vu la similarité entre ses traits et ceux de la vampire, mais, à bien y regarder, on pouvait noter des détails différents… Comme une maturité chez la femme peinte qui tranchait avec la vampire.
 
Il s’agissait en réalité de sa défunte mère biologique, Elizabeth Warren.
 
« Bonsoir, Shion ! » s’exclama Mélinda en se redressant, bondissant du rebord du lit pour la rejoindre.
 
Ce fut l’occasion d’un baiser sur les lèvres de l’intéressée, puis, très rapidement, Mélinda poursuivit :
 
« Tout se passe bien au harem ? Je suis désolée, je ne te vois pas autant que j’aimerais le faire, entre la gestion du harem, mon mariage, et le développement de mon clan, je ne sais plus où donner de la tête… Mais je ne t’oublie pas pour autant, ma chérie ! Bref… Tu te plais bien ici ? »

Comme toujours, Mélinda se renseignait beaucoup sur le sort de ses protégés...
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le mardi 13 février 2018, 07:55:41
Shion était heureuse, ou du moins sa vie était beaucoup plus simple qu’elle ne l’était lorsqu’elle vivait chez Morgan. Elle n’avait pas grand-chose à faire, considérant les tâches auxquelles elle était habituée. Melinda avait déjà des intendantes et des gouvernantes pour s’occuper des affaires de la maison pendant qu’elle s’adonnait à ses autres priorités, donc le travail de Shion était exagérément simple. Heureuse était peut-être un grand terme. Surtout qu’elle était maintenant assaillie de désirs qu’elle ne comprenait pas. Parfois, lorsqu’elle se retrouvait seule dans la chambre de Melinda pour le nettoyage, elle se sentait fiévreuse d’envie, et elle ne savait pas comment les assouvir. Elle se sentait un peu abandonnée dans ce nouvel univers, mais elle n’osait rien dire, et le pire était que Melinda avait donné des ordres clairs; Shion était à elle. Une mesure certainement nécessaire, car Shion avait un drôle d’effet sur certains membres du harem, et elle aurait pu finir violée, comme elle l’avait presque été à son arrivée.

Mais Melinda l’avait enfin fait mandée, et elle ne savait pas comment se préparer pour l’occasion. Elle avait dû passer l’après-midi à se préparer et se maquiller. À la suggestion d’une des autres esclaves, elle avait opté pour un maquillage comestible; un rouge aux framboises et un fard à joue sucré. Elle avait fait ses jambes puis appliqué une crème aux fruits. Elle ignorait pourquoi ces produits lui avaient été recommandés, mais elle voulait vraiment impressionné sa maîtresse. Elle avait donc choisi d’enfiler quelque chose de peu révélateur pour conserver un maximum de pudeur, soi-disant que Melinda aimait bien « déballer » ses présents. Shion était assurément inculte dans le domaine, mais elle n’était pas naïve. Melinda lui avait bien dit qu’elle comptait reprendre sa formation un jour, et Shion voulait essayer d’être parfaite pour sa maîtresse.

Prenant son courage à deux mains, elle retrouva la chambre de sa maîtresse et toqua délicatement à la porte, et Melinda lui ordonna d’entrer. Shion poussa donc la porte, puis la referma derrière elle.

-Vous m’avez fait… hmmm?

Les lèvres de Melinda se posèrent sur les siennes, la coupant au milieu de sa phrase. Shion était si surprise qui lui prit quelques secondes pour comprendre ce qui arrivaient. Elle ferma les yeux un instant et rendit le baiser de sa maîtresse. Après quelques langoureux baisers, la maîtresse lui demanda comment se passait son intégration au sein de sa maisonnée, de son harem. Shion rougit timidement et joua avec un pan de son kimono, les joues rouges, et évidemment, elle ne put répondre sans balbutier sa réponse.

-Je… je vais bien… les filles sont très gentilles… je… hum… je… félicitations pour votre mariage! Pour vous!

Elle avait accidentellement crié ces deux dernières phrases. Elle n’avait pas été présente au mariage de Melinda, croyant à l’époque que les esclaves n’étaient pas invités. Ce n’est que la suivante qu’on l’avait corrigée, et donc elle avait peiné à trouver le courage de présenter ses excuses. Utilisant les quelques fonds qui lui restaient de ce que Nazim lui avait donné, elle avait même acheté un présent pour sa maîtresse, et elle lui tendit un petit paquet, et à l’intérieur se trouvait une barrette pour les cheveux, décorée d’une fleur d’iris. Elle tendait le paquet, les joues en feu, les bras tremblants et les yeux fermés, trop gênée pour voir la réaction de sa maîtresse. Son cadeau n’avait assurément pas le luxe dans lequel Melinda baignait depuis des années,  mais elle n’avait pas les moyens d’offrir mieux.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 19 février 2018, 01:01:07
Mélinda sourit doucement. Visiblement, Shion avait toujours autant du mal à s’habituer à la manière dont la vampire saluait ses proches. Pourtant, les baisers étaient une spécialité de Mélinda, qui en profita ensuite pour admirer Shion... Ou, plutôt, pour tenter de l’admirer. Souriant légèrement, la vampire constata en effet que Shion s’était encore habillée, en mode « vieille fille », avec une tenue qui masquait l’essentiel de son corps. La vampire en sourit légèrement, tout en percevant également les étonnantes oscillations sanguines dans le cœur de la femme. Certes, Shion était très souvent nerveuse en sa présence, mais, ici, il y avait quelque chose de plus. Un subtil changement, qui lui fit comprendre qu’elle avait autre chose en tête.

Shion la félicita alors pour son mariage, et Mélinda sourit encore.

« Oh... Merci... Ça a été... Très intense ! »

Mélinda ignorait si Shion avait fait partie de l’équipe de nettoyage. Mélinda avait célébré son mariage en organisant une épaisse orgie dans l’un des salons du harem, en recouvrant le sol de couvertures, de coussins, d’oreillers et de matelas. Une orgie phénoménale qui avait duré plusieurs jours, sans aucun doute le meilleur moyen, pour Mélinda, de célébrer un mariage. Mais, de mémoire, elle n’avait pas vu Shion. Plus tard, on lui avait expliqué qu’elle avait cru que les esclaves n’étaient pas conviés... Mais Mélinda pensait surtout que Shion avait eu peu qu’on lui prenne sa virginité. Quoi qu’il en soit, son intendante avait intrigué Samara, qui l’avait croisé il y a quelques jours, justement quand Shion était venue nettoyer sa chambre.

Samara dormait alors avec deux esclaves, avec qui elle venait de faire copieusement l’amour, et l’Archimage avait senti quelque chose en Shion, comme une sorte de pouvoir magique latent. Elle en avait été intriguée, et avait ensuite indiqué à Mélinda qu’elle comptait la voir. Mélinda avait été des plus surprises, et c’était aussi pour ça qu’elle avait invité Shion chez elle... En plus de vouloir parfaire son éducation sexuelle.

Mais, avant ça, Shion lui offrit, avec toute la nervosité du monde... Un cadeau.

« Oh... C’est pour moi ? »

Elle sourit, et attrapa le délicat paquet, puis l’ouvrit, et sourit en voyant une barrette pour les cheveux. Mélinda en portait déjà une, visible au-dessus de son front, en forme de cercle doré. La vampire observa la fleur d’iris, et attrapa l’objet.

« Ça a dû te coûter de l’argent... »

Ses esclaves n’avaient pas vraiment un salaire, vu leur statut, mais de l’argent de poche, qu’ils dépensaient comme bon leur semblait. Mélinda observa donc la barrette, puis sourit à nouveau à Shion... Et l’embrassa encore, plaquant doucement sa bouche contre la sienne, serrant son corps au sien.

« Même si tu aurais pu en profiter pour t’acheter une catsuiit... Enfin, j’apprécie le geste ! Tu sais quoi ? Je vais te laisser la mettre sur mes cheveux ! Où tu veux ! »

De quoi la rendre sans doute encore plus nerveuse, puisqu’elle allait devoir s’attaquer aux précieux cheveux de Mélinda ! La vampire se rassit donc, faisant face à Shion, et, pendant que son intendante réfléchissait, Mélinda poursuivit :

« Comme tu le sais, je t’ai affecté le nettoyage des chambres des clients, après qu’ils aient fait leurs petites affaires... J’espère que ça ne te gêne pas trop. J’ai cru comprendre que tu avais surpris Madame Samara, la dernière fois ? Tu lui as beaucoup plu, ma belle, tu sais... »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le lundi 19 février 2018, 06:47:04
-Oh... C’est pour moi ?
-Bien sûr que c’est pour vous…!

Mélinda semblait étonnée. Agréablement? Peut-être. Cela ne faisait qu’augmenter la pression que ressentait la jeune esclave, qui n’avait jamais offert de présent auparavant. Shion n’était pas très douée pour magasiner pour des accessoires, mais lorsqu’elle avait trouvé la barrette, elle avait immédiatement pensé à Melinda. Quoiqu’elle ait entendu comme rumeur au sujet de sa maîtresse, Shion n’arrivait pas à la voir comme quelqu’un de mauvais. Dangereuse, assurément, puisqu’elle était tout de même une vampire et une personne d’influence, qui avait donc des ennemis un peu partout, mais mauvaise? Pas nécessairement. Elle voyait Mélinda comme une très jolie demoiselle, très jolie jeune demoiselle. Elle ignorait son âge véritable, mais l’attitude de la vampire restait enthousiaste et énergique, comme celle d’une jeune femme, et donc, un cadeau qui soulignait cette jouvence lui semblait parfaitement logique. Elle avait donc acheté la barrette, comme pour transmettre son sentiment à sa maîtresse; qu’elle était une fleur aussi belle et élégante que l’iris.

Ses craintes furent rapidement apaisées lorsque l’Ashnardienne l’embrassa avec passion. Même si elle n’était pas très familière avec ce genre de démonstration d’affection, l’adolescente se laissa rapidement gagner par le baiser de sa maîtresse, frémissant en sentant le corps de cette dernière contre le sien. Elle regretta bien vite son choix de vêtements; elle avait maintenant très envie de les retirer immédiatement, comme elle l’imaginait si souvent. Elle ouvrit doucement la bouche et accueillit la langue de sa maîtresse, passant du baiser tendre à un échange plus intime, plus… eh bien, langoureux.

Lorsque la vampire prit le cadeau, le cœur de Shion ne fit qu’un bond. Et si elle n’aimait pas le présent? Et si elle ne voulait pas d’une nouvelle barrette? Et si elle le prenait mal qu’elle veuille lui offrir en offrir une, puisqu’elle en avait déjà une très belle? Elle avait presque envie de reprendre rapidement le cadeau et se fondre en excuses, mais il était trop tard pour agir; elle avait déjà déballé et ouvert la boite qui contenait la barrette. Shion resta immobile, attendant la réaction de sa maîtresse qui… semblait ravie. Elle lui offrit alors de la lui mettre elle-même dans les cheveux, n’importe où. Shion avait entendu de terribles rumeurs au sujet d’une esclave qui avait accidentellement endommagé la chevelure de la maîtresse qui avait eu droit à une terrible punition. Mélinda, selon les histoires circulant parmi les esclaves, accordait une valeur immense à ses ravissantes boucles brunes. La jeune intendante hésita, nerveuse, et prit délicatement la barrette de la boite et regarda la jolie dame. Elle songea la glisser aux côtés de la barrette dorée de la dame, mais elle savait que ce serait bête.

-J’ai cru comprendre que tu avais surpris Madame Samara, la dernière fois ?
-Euh… En effet…

Elle se souvenait très bien de Samara. Il n’y avait pas eu beaucoup d’échange entre elles, mais elle avait bien senti qu’elle la regardait. Ses yeux ne l’avaient pas quitté alors qu’elle nettoyait la chambre dans la plus grande discrétion, pour ne pas déranger les esclaves toujours endormies. Il y avait quelque chose d’étrange dans la manière qu’elle la regardait. C’était comme si elle avait trouvé quelque chose de spécial, comme si Shion tenait quelque chose de très précieux.

Ayant décidé où elle voulait mettre la barrette, elle rougit et approcha doucement les doigts de la barrette de Melinda et la retira doucement de sa chevelure, et la déposa dans la boite à la place de celle qu’elle venait d’acheter pour elle. Elle prit ensuite la barrette en fleur d’iris.

-J’ai cru comprendre que tu avais surpris Madame Samara, la dernière fois ?

Surprise, Shion échappa la barrette. Ce ne fut que ses réflexes qui lui permit de la rattraper au vol avant qu’elle ne tombe sur le sol et ne s’endommage. Avec un soupir soulagé, elle regarda sa maîtresse.

-A-ah bon? Mais… nous n’avons même pas parlé…!

Elle disait la vérité. Elle s’était simplement contentée de la saluer et de nettoyer la chambre. Sa curiosité faillit lui faire oublier qu’elle devait encore placer la barrette. La jeune femme respira doucement puis passa enfin à l’action, prenant une mèche de ses cheveux puis plaça l’accessoire pour tenir les cheveux de sa maîtresse en place.

-M… maîtresse, en fait… Je… Je…

Comme toujours quand elle était en présence de la dame, l’esclave était très nerveuse. Elle ferma les yeux. Elle glissa les mains vers l’obi de son kimino et le défit doucement. Les pans de son kimono s’ouvrirent doucement, révélant son soutif, sa culotte et son ventre, le corps simplement sublime de l’adolescente (https://i86.servimg.com/u/f86/13/46/97/89/_tchib23.jpg). Les yeux toujours fermés, Shion admit enfin ce qui la troublait.

-Depuis cette nuit… je ne pense qu’à cette nuit…! Quand je ferme les yeux, mon esprit vagabonde, et quand je les ouvre, mes pensées tournent toujours autour de ce que vous m’avez fait cette nuit-là…! Et pire… ce qui ne s’est pas passé!

Shion vivait avec ce sentiment depuis si longtemps que résumer son désir en quelques mots était impossible. Pour celles qui avaient expérimenté le sexe, et qui l’aimait, s’y adonner était un plaisir. Pour les vierges, tout n’était qu’imagination. Pour celles qui, comme elle, avaient cependant expérimenté la chose, en surface… c’était le reste qui devenait presque une obsession. Shion se demandait comment Tallulah se sentait quand la chose d’Ayumi était en elle. Elle se demandait ce qu’Ayumi ressentait alors qu’elle lui mettait sa chose. Elle voulait savoir, et ses suppositions la rendaient folles.

Shion ouvrit à nouveau les yeux, puis posa une main contre son buste.

-Je ne sais pas comment m’en débarrasser… comment oublier… comment ne pas penser à vous…!
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 26 février 2018, 00:30:54
Entreprenante, Shion, après un examen attentif de la soyeuse chevelure de sa Maîtresse, choisit d’ôter très délicatement la barrette qu’elle détenait actuellement, et la remplaça par la sienne. Il est vrai que la vampire faisait très attention à ses cheveux. Être chauve était sans doute l’une de ses plu grandes peurs, et elle avait plusieurs esclaves qui, chaque jour, venaient les coiffer le matin. Il fallait bien les entretenir pour qu’ils soient soyeux, conservent leurs boucles, sans nœud. Shion mit sa barrette à la place de la précédente, et, quand Mélinda lui avoua que Samara s’intéressait à elle, la jeune Shion en fut toute confuse, ce qui la fit sourire.

« Il faut croire que c’est ton charme naturel, alors... »

Mélinda savait que la tension sexuelle chez Shion avait formé une bulle, une bulle qui était maintenant sur le point d’éclater. Elle en eut rapidement la confirmation quand Shion, sans concession, commença à défaire son kimono, retirant l’obi. Son long kimono s’ouvrit alors, et la vampire perçut une légère ondulation sanguine dans son propre corps en découvrant les tendres et alléchantes formes de la Meisaenne. Shion se dressa devant elle, très nerveuse, et laissa finalement éclater ce qu’elle avait sur le cœur. Mélinda resta silencieuse pendant quelques instants, observant Shion, qui avait nerveusement fermé les yeux... Puis, quand elle les rouvrit, et avoua sa confusion, la vampire se releva.

Elle posa ses mains sur les épaules de Shion, caressant ses épaules, les massant tendrement.

« Tu sais, il y a des filles que je force rapidement, parce que je sais que ça marchera... Mais, pour toi, ma petite Shion, j’ai choisi une approche différente. Je t’ai montré le plaisir suprême, et je t’ai laissé y réfléchir ensuite. Pourquoi crois-tu que tu te sois retrouvée à nettoyer des chambres après que les clients se soient amusés dedans ? Je voulais égayer ton appétit sexuel, ma chérie. »

Mélinda laissait peu de place au hasard, car elle avait placé toutes les conditions requises pour mener Shion dans une telle situation. Sa main remonta encore, et caressa doucement le visage de la jeune fille. Ses lèvres se posèrent de nouveau sur les siennes, pour un tendre baiser, puis ses mains descendirent encore, se glissant sous les pans du kimono, et elle appuya à l’intérieur, écartant les pans du vêtement, qui tomba mollement sur le sol, dévoilant Shion dans son plus simple appareil. Mélinda prolongea alors son baiser, tout en enlaçant le corps de Shion, joignant ses mains dans son dos, l’une se posant sur sa nuque, agrippant ses cheveux, l’autre caressant le milieu de son dos.

Shion était encore vierge, bien sûr, et, malgré l’incident qu’elle avait subi en entrant au sein du harem, Mélinda l’avait préservé pour elle. Elle caressa sa peau douce et tendre, la grattant très légèrement avec ses ongles, puis rompit le baiser, au bout d’un long moment.

« Tu ne peux pas t’en débarrasser, Shion... Il faut vivre avec ça. Et il n’y a qu’un seul moyen de bien le vivre, c’est en cédant à ce qu’on te dit de faire. »

Ce fut au tour de Mélinda d’agir. La vampire tira sur le lacet noir de sa robe, et le défit. Le haut de la robe tomba alors, s’ouvrant comme les pétales d’une fleur, et elle finit en petite culotte devant Shion, exhibant la beauté de son corps nu, de ses formes parfaites et angéliques. Un corps magnifiquement sculpté, et très bien proportionné, qui ne pouvait qu’attirer le regard.

« Maintenant, dis-moi, Shion... Quelle est la première envie qui te traverse l’esprit en me voyant comment ça, hm ? »
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le dimanche 04 mars 2018, 02:09:38
Mélinda ne laissait visiblement rien au hasard, mais étant très amatrice dans le domaine de la séduction, Shion ne comprenait pas la logique derrière ce que Melinda avait fait. Attiser son appétit sexuel? C’était quelque chose qu’elle ne comprenait pas très bien. Mais ce qui la fit bien rougir, c’était que sa maîtresse avait décidé de la traiter différemment. L’idée en elle-même, même si Mélinda s’était empressée de chasser le romantisme en quelques phrases, faisait beaucoup plaisir à la jeune esclave. Non seulement Mélinda attisait les envies sexuelles de sa propriété, mais celle-ci commençait même à se sentir… particulière, spéciale. Elle qui n’avait jamais connu la gentillesse ou la douceur, et qui avait eu très peur de sa nouvelle position d’esclave, le traitement que la noble dame lui réservait la troublait.

L’esclave aux cheveux rosés rendit le baiser de sa maîtresse, dont les mains se baladaient sur elle. Avec un petit hoquet de surprise, le kimono tomba sur le sol, dévoilant son corps nu, mais avant qu’elle n’émette la moindre protestation, la langue de sa maîtresse se glissa dans sa bouche. Mélinda l’attira contre elle, faisant tomber la jeune femme contre elle. Elle gémit de plaisir alors que sa maîtresse agrippait ses cheveux, la légère tension lui arrachant des frémissements de plaisir, sa peau se couvrant de petits frissons.

Sans avertissement, Melinda délaça sa robe, révélant son corps. Les papillons dans l’estomac de Shion s’agitèrent d’autant plus alors qu’elle regardait sa maîtresse. Toujours jusqu’à ce jour, Shion ne comprenait pas son attirance pour Mélinda, mais lorsqu’elle voyait la silhouette sublime de sa maîtresse, elle se sentait… attisée, avare, voire affammée. Se mordillant la lèvre, et sous l’encouragement de sa maîtresse, Shion poussa doucement sa maîtresse contre le lit. Sa première envie? Elle  n’en avait pas qu’une. Elle en avait des dizaines, des centaines, des milliers, et tous les soirs, elle voyait les amants fricoter ensemble, les femmes s’embrasser dans les couloirs, parfois de même sexe, parfois non. Montant sur sa maîtresse, le cœur battant la chamade, la princesse-esclave se pencha sur elle et l’embrassa une première fois, puis une autre, remuant doucement son intimité nue contre la culotte. Ses bras s’enroulent autour du cou de la noble dame et la serre très fort, leurs seins s’écrasant ensemble.

Après quelques baisers bien tendres et langoureux, les lèvres de la servante quittèrent la bouche de la maitresse, se posant à quelques reprises pour embrasser son menton puis sa gorge, pendant que ses mains caressaient ses flancs à la peau douce comme la soie pour ensuite se poser sur sa ferme poitrine, massant sa chair avec douceur.

-Je… je veux tout… maîtresse…
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 12 mars 2018, 01:00:19
Shion était doucement en train de succomber au plaisir. L’heure tant attendue était enfin arrivée ! Mélinda se doutait bien que la jeune servante avait dû longuement y réfléchir, envisager toutes les circonstances et tous les scénarios possibles. Elle se retrouva allongée sous Mélinda, répondant aux baisers de la vampire, et s’y adonna même, lui offrant plusieurs baisers, et même des caresses. Des gestes lents et précautionneux, qui témoignaient de son assurance. Ses mains se posèrent sur les seins de sa Maîtresse, tandis qu’elle embrassa son menton, glissant sur sa peau délicieuse, et indiqua qu’elle voulait... « Tout ». Un petit mot qui ne put que faire doucement sourire la vampire.

« Tout ? répéta-t-elle. Rien que ça, ma belle... »

Mélinda sourit doucement, et caressa avec ses doigts les lèvres de Shion, la couchant sur le lit. Elle se redressa ensuite légèrement, jusqu’à s’asseoir à califourchon sur son corps. Ses doigts se déplacèrent le long des lèvres de Shion, et caressèrent à son tour les seins de la femme. Elle y allait lentement, tendrement, promenant ses griffes autour du téton de la femme. Rapidement, Mélinda sentit les seins de Shion se durcir, et en sourit tout doucement. Ses yeux s’illuminaient de plaisir et de malice, et elle continuait à malmener les seins de sa belle Shion, ramenant son autre main, et les pinça alors, les malaxant, accélérant et amplifiant ses palpations mammaires.

La vampire y allait avec assurance, et observait la manière dont le visage de Shion réagissait au délicieux traitement qu’elle subissait. Elle pouvait ainsi la voir se contorsionner de plaisir, couinant et gémissant de plus en plus, des petits cris onctueux qui résonnaient très agréablement aux oreilles de la vampire. Se pinçant doucement les lèvres, Mélinda se pencha vers l’avant, maintenant ses mains sur les seins de Shion.

« C’est entendu, Shion, je te ferais tout découvrir... »

Elle se pencha encore, jusqu’à approcher sa bouche de la sienne, son souffle sur ses lèvres.

« Tout... » rajouta-t-elle en souriant.

Mélinda se redressa alors, et s’écarta du corps de Shion, venant se mettre à quatre pattes, en lui présentant... Ses fesses.

« Passons aux choses sérieuses, Shion. Retire ma culotte, et caresse-moi... Intimement. Embrasse-moi aussi. Tu dois savoir combien j’aime tout ce qui touche à l’anal, non ? Mais tu peux aussi lécher et caresser mon sexe... »

Avec Shion, Mélinda allait faire très lentement monter le plaisir, comme une petite cocotte-minute sur le point d’exploser...
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Shion le mardi 03 avril 2018, 00:38:20
Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elle ait dit ce qu’elle pensait aussi… crûment, mais Melinda l’avait admis elle-même; elle avait fait exprès pour que l’imagination de la jeune femme tourne constamment autour du sexe, de son insatisfaction, de son désir. L’esclave n’en pouvait simplement plus d’attendre. Elle avait attendu déjà très longtemps, et elle ne savait pas comment s’assouvir elle-même. Elle ne connaissait rien du sexe, ce qui était convenable ou non, ce qui était permis ou interdit. Pour une femme aussi dirigée et limitée par les règles, elle était en terrain parfaitement inconnu.

Alors, quand Melinda la touchait, c’était comme être électrisée par de la statique sur tout le corps. Le contact de ses doigts chauds sur sa peau glacée provoquait des frissons incontrôlables qui parsemaient sa peau, comme si elle s’hérissait. Les mains bougeaient sur ses seins, les manipulant librement. Sa bouche s’entrouvrit pour laisser échapper de petits soupirs de libération, tant elle avait attendu pour ce moment, alors que ses yeux se fermaient, pour qu’elle se délecte des attentions de sa maitresse. Shion respirait très fort, conquise et soumise aux tendresses de Melinda, n’opposant aucune résistance à ces caresses, offrant sa poitrine à ses mains et ses yeux, ses doigts s’agrippant aux draps, comme si elle s’attachait mentalement pour mieux se soumettre.

"C’est entendu, Shion, je te ferais tout découvrir..." dit la maîtresse en s'approchant.

Sentant le poids augmenter contre sa poitrine, la jeune esclave ouvrit les yeux pour voir que sa maîtresse s'approchait. Leurs bouches se frôlèrent, sans se toucher, attisant l'insatisfaction de la pucelle, qui désirait pourtant ardemment ce baiser. Elle lui répéta ce petit mot, "tout", avec une voix si sensuelle, si pleine de promesse, que l'esclave lâcha un soupir d'envie.

Cependant, à sa grande surprise, Melinda cessa ses caresses. Craignant qu'elle n'ait fait quelque chose de mal, la servante se releva en se cachant. Mais elle n'avait pourtant rien fait; l'instant d'avant, les choses se déroulaient très bien, ou du moins il lui semblait. Elle alla balbutier ses questions quand la maitresse lui montra son derrière. Des fesses bien rondes, séparées par une culotte de dentelle. Elle lui donna ses consignes, ses ordres, sans la moindre pudeur, et s'il lui restait la moindre patience, Shion aurait questionné la dame, mais… elle n'en avait plus. Elle ne tenait plus. Elle posa les mains sur les fesses de sa maîtresse et posa de doux baisers sur sa chair offerte, ses petits doigts nerveux venant agripper la culotte par le support aux hanches et commença lentement à la retirer, contenant tant bien que mal son empressement. Docile et obéissante, la demoiselle poussa doucement sur les fesses de Mélinda pour révéler sa rosette. C'est donc avec douceur que la jeune femme approcha sa langue de l'anus de sa maîtresse et décrivit des cercles du bout de son muscle, comme on lui avait fait auparavant. Elle glissa ensuite une main entre les cuisses de la vampire, et tout en continuant de lécher sa sortie anale, elle caressa du plat de sa main la verge qui pendait doucement entre ses jambes, encore trop peu stimulée pour être en érection.

Shion ne lécha cependant pas longtemps le fondement de sa maitresse. Elle se servit simplement de sa salive pour bien le lubrifier, puis elle humecta un index, avant de commencer à masser l'entrer. Se roulant sur le dos pour se retrouver entre les cuisses de la vampire, elle joua un peu des épaules pour la forcer à se baisser un peu plus le bassin et happa sa verge dans sa bouche froide, sans retenir ses envies. Alors que le sexe passait le seuil de ses lèvres, son doigt pénétra doucement le petit trou de Melinda, et commenca un délicat va-et-vient.
Titre: Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
Posté par: Mélinda Warren le lundi 09 avril 2018, 00:57:57
Mélinda avait amené Shion au point de non-retour. La méthode longue avait su prouver son efficacité, et Shion était maintenant un océan de frustration, prête à tomber pour de bon entre ses griffes. La vampire aurait pu la prendre tout de suite, mais elle était décidée à jouer encore avec elle, tout en lui permettant d’épancher cette frustration. Elle se mit donc à quatre pattes devant elle, lui offrant son postérieur. Il y a encore quelques semaines, voire quelques jours, sa servante aurait été incapable d’en faire quelque chose, tant ce spectacle l’aurait paralysé... Mais là, elle avait tellement de fois vu cette scène, on lui en avait tellement parlé, qu’elle ne pouvait plus faire marche arrière. Mélinda frémit donc en sentant les délicats doigts de Shion se saisir de sa culotte, et l’abaisser lentement vers le bas. Un frisson traversa le corps de la vampire, qui serra ses doigts sur la couverture, et se mordilla les lèvres. On avait répété à maintes reprises à Shion combien leur Maîtresse aimait les contacts anaux. C’était là un fantasme dont elle ne se lassait pas, et Shion allait donc en profiter.

Le vêtement gênant enlevé, Shion posa ses pouces sur la croupe de Mélinda, et écarta ses fesses l’une de l’autre. L’intéressée soupira encore, et une nouvelle fois quand elle sentit la langue de Shion titiller sa délicate porte arrière, ce trou rose qui ne demandait qu’à ce qu’on s’occupe de lui. La délicate langue de la jeune vierge se glissa sur cette partie de son corps, et Mélinda ferma les yeux, savourant ce contact. Comme toujours, les contacts anaux la laissaient toute chose, et elle soupira longuement, sentant Shion répéter ce qu’elle avait subi sur son postérieur, sa langue titillant sa rondelle, remontant dessus. Des picotements traversèrent lentement la verge de Mélinda, qui se mit délicatement à gonfler... Et gagna encore en épaisseur quand la main délicate de Shion se posa dessus.

« Hmmm... »

C’est ensuite que Shion vint à la surprendre. Alors que Mélinda s’était attendue à ce qu’elle se concentre exclusivement sur sa rondelle, quitte à titiller sa queue du bout des doigts, Shion retira soudain son visage, et se renversa sur le dos. Elle se redressa ensuite, et amena ainsi son visage sous les cuisses de Mélinda, puis, tout en enfonçant un doigt dans le fondement de la vampire, prit son sexe avec son autre main, maintenant ainsi le phallus à hauteur de ses lèvres, et le prit finalement en bouche.

« Ohhhh, ma petite Shion, haaaa... »

Mélinda n’allait jamais contre ce genre d’initiatives, car c’était précisément ça qu’elle voulait développer chez ses esclaves ! Cet appétit prononcé pour le sexe, pour son corps... Elle accompagna même les mouvements buccaux de Shion, en remuant d’avant en arrière, sa propre queue remuant dans la bouche de la femme. La vampire soupira encore, crispant ses doigts sur le lit, sentant petit à petit tout son corps se détendre. Son érection s’accroissait, sa queue devenant de plus en plus grosse, se logeant dans la bouche de Shion.

« Là, là, suce-moi bien, ma chérie, hmmm... »

La vampire essayait de faire en sorte de ne pas trop l’étouffer, et, au bout de quelques instants, finit néanmoins par se déplacer. Elle se redressa légèrement, arrachant son sexe des lèvres de Shion, mais juste pour pouvoir se retourner. Elle approcha ainsi son propre visage de l’intimité de Shion, tout en rabaissant sa verge sur son visage, redonnant ainsi à la servante l’accès à son sexe... Mais elle-même pouvait désormais lui rendre la pareille. Mélinda embrassa ainsi son intimité, posa ses mains sur les cuisses de Shion, ses ongles pointus caressant et griffant légèrement cette peau douce et tendre... Puis Mélinda lécha directement son intimité, dans une délicieuse position du 69.

« Hmmm... ! »