Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Place publique => Discussion démarrée par: Shad Hoshisora le dimanche 17 novembre 2013, 20:29:36

Titre: L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV] [Fini motherfucker]
Posté par: Shad Hoshisora le dimanche 17 novembre 2013, 20:29:36
Cinq jours, presque une semaine que Shad avait connu maints sévices pendant des heures.  Par qui et pourquoi ?  Tout ce qu’elle pouvait se rappelait c’était ce regard aussi ardent que la braise,  cette voix sifflante tel un serpent, cet aura malveillante qui semblait luire autours de cet odieux personnage. La louve en frissonnait rien qu’à ce souvenir. Elle ne connaissait pas cette personne et elle s’était retrouvée coincée entre ses griffes sans savoir réellement ce qui se passait. Oh bien évidemment elle avait tenté de se défendre en clamant qu’elle était déjà esclave et qu’elle n’avait pas besoin d’être dressée pour être vendue, mais cela n’avait eu aucun effet sur l’homme à la chevelure d’écailles.

Sa magie ? La marque pour appeler son maître en cas de besoin ? Elle n’avait su les utiliser, ses esprits étaient embrumés pour tenter de se focaliser l’espace d’un instant sur ces deux points précis. Ou plutôt on faisait en sorte qu’elle n’y arrive pas et la louve s’était jurée si elle s’en sortait, elle s’entraînerait à ce sujet, une fois mais pas deux. Il restait maintenant le motif de toute cette histoire. A bien y réfléchir, l’Okami s’était retrouvé malmené, torturé, violé par un parfait inconnu et pour quoi ?  Une histoire de mission, une putain d’histoire de mission !   Cependant, elle se rappelait d’un fait, un détail qu’elle ne pourrait oublier : Une chatte noire.  Shad était certaine d’avoir vu pendant ces séances une chatte d’une couleur ébène à l’allure gracile l’observait, elle ne pouvait oublier cette vision.

La maison était vide depuis son retour la vieille où elle avait été relâchée. L’Okami avait espéré pouvoir parler avec une personne mais la demeure était silencieuse. Le maître des lieux n’étant pas là, la plupart des domestiques  étaient gratifiés de congés, passant juste rapidement le matin pour nettoyer en vitesse la propriété. Outre les domestiques, la louve aurait aimé parler à Arashi mais même cette dernière semblait absente, sans doute était-elle allé chercher du sang ? Shad n’avait pas eu la motivation pour s’aventurer dans les bas quartiers de la ville, tout ce qu’elle voulait pour le moment c’était soit parler avec quelques personnes, soit qu’on la laisse en paix.

Ne trouvant personne, la  lupine s’était dirigé vers l’une des salles de bain afin d’une part se nettoyer, retirer toutes les traces de semences qu’elle avait sur elle mais également pour désinfecter un peu ses plaies et blessures avant d’appliquer sur la plupart un bandage improvisé avec les moyens de bords.  Son tortionnaire n’avait pas hésité à utiliser des armes contondantes et avait gratifié la Terranide de nombreuses entailles, le sang s’en écoulant encore de temps à autre de ces dernières. Autant dire qu’elle devrait nettoyer derrière elle ou le maître de maison verrait des traces d’hémoglobine ici et là sur le sol de la demeure. L’Okami se chargea donc de se créer des bandages au niveau des poignets, des épaules et des cuisses, une mini momie en somme.

Et après ? Après qu’elle s’était lavée, désinfectée et bandée, qu’avait fait la louve ? La première nuit, elle avait tenté de trouver le sommeil, en vain, se retournant sans cesse dans son lit avant de se lever et de se diriger vers la cuisine, y prenant un verre d’eau qu’elle amena avec elle au salon. S’installant à l’une des tables, elle posa son menton contre la table, observant le liquide transparent dans le verre tout en soupirant avant de regarder ici et là des points invisibles dans la pièce.

Bien que ne bougeant quasiment pas et que le temps aurait pu paraitre long à la louve, la Terranide ne vit pas le temps passer, voyant juste le rythme de la journée s’écoulait inlassablement.  Depuis la veille de son retour, elle n’avait donc pas bougé, les bras croisés contre la table, le menton posé contre, ses oreilles positionnées en arrière et sa queue inerte.

D’un coup, elle crû percevoir des bruits de pas et des voix, ses oreilles se mouvant légèrement vers la source du bruit avant de retourner à leur position initiale. Sans doute aurait-elle dû se lever et voir de quoi il s’agissait ou bien accueillir le maître pour son retour, mais elle n’en avait ni la force, ni la motivation. Fermant les yeux, elle décida donc d’attendre. Tant pis pour les représailles si il devait en avoir.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Mélisandre Cairn le jeudi 21 novembre 2013, 14:21:54
Les paysages avaient défilé au rythme de leur cavalcade. Des forêts, des plaines et des vallons avaient succédé au tableau désolant d'Ashnard et de ses environs. Les crêtes pelées s'étaient habillées de verdure, et les arbustes maladifs s'étaient changés en arbres majestueux, pourvus d'épaisses frondaisons aux travers desquelles perçaient des traits de lumière tamisés. L'itinéraire emprunté différait de celui que Mélisandre avait pris, en sens inverse. A vrai dire une caravane d'esclaves de plus d'une soixantaine de têtes ne pouvait décemment pas suivre les mêmes sentiers, aussi ne s'en était-elle pas étonnée. Au contraire, elle avait laissé à son âme contemplative tout le loisir d'admirer et de profiter de la nature qui avait salué leur passage en bruissant. Ils avaient coupé à travers bois, et traversé plusieurs lits de rivière. Sa jument s'était montrée parfois difficile, têtue, notamment pour rentrer dans l'eau (elle était tombée, une fois, et avait gratifié le rire persifleur de Connor de franches éclaboussures en guise de représailles). Mais la féline avait fini par bien se familiariser avec sa pouliche, et le plus gros du trajet s'était déroulé sans encombres. Au final, ce grand bol d'air frais avait autant profité à la diablesse qu'à sa monture. En outre la jeune femme n'était pas fâchée de creuser la distance avec cette cité maudite, soulagée de laisser derrière elle l'Empire d'Ashnard et l'ombre latente de sa menace.

Elle avait longuement observé Stephen, à la dérobée, tandis qu'ils chevauchaient au pas, sans rien divulguer de ses pensées. Sage, en somme. Mais mutique, comme si elle avait emporté un vœu de silence avec elle, propice à la contemplation. Du reste, elle en voulait toujours au Grand Duc, et ce n'était certainement pas la sensation omniprésente de sa frustration grandissante qui allait changer la donne. Ses tentatives d'approche s'étaient par ailleurs soldées par l'indifférence de la belle, ou une parole caustique de sa part -mais jamais trop déplacée, pour ne pas risquer la fessée.
Pour ne pas changer, l'Indocile semblait songeuse, accaparée par ses pensées en approchant des murs de Nexus. Le beau diable l'en extirpa quelques secondes.

" Je connais, " se contenta-elle de répondre, lapidaire.

Et elle talonna son cheval pour prendre le petit trot et dépasser Connor d'une tête, avant de le laisser revenir à sa hauteur au moment d'entrer dans la ville. Il lui adressa un regard dubitatif et l'affriolante brunette fronça les sourcils en tentant de le déchiffrer. Se doutait-il de quelque chose ?
Elle le suivit jusqu'à son domaine, à la fois circonspecte et curieuse. L'œil vif en tout cas. Rien que la façade du manoir attestait du titre de noblesse de son heureux propriétaire. Ils rejoignirent rapidement les écuries en contournant la bâtisse, là où Mélisandre dédaigna l'aide serviable de son hôte, pour mettre pieds à terre -comme une grand fille.

" On va s'occuper d'elle ? " s'enquit-elle, à tout hasard, autant par soucis du bien-être de sa grisette que pour avoir une vague idée des personnes actuellement présentes dans l'enceinte de la propriété.

Il la conduisit ensuite à l'intérieur, là où elle espérait pouvoir prélasser son corps fourbu. Mais, dès qu'elle franchit le seuil, elle perçut le malaise qui habitait les murs et à en juger par l'attitude de Stephen, ce dernier s'y révéla tout aussi réceptif. Peut-être que sa propre intuition découlait simplement de celle du démon, finalement. Quoiqu'il en soit, quelque chose clochait, et elle sut, par avance, qu'elle n'y était pas totalement étrangère. Ce qui ne l'empêcha pas d'affecter un air des plus surpris en découvrant Shad, sans chercher à maquiller le dédain de ses prunelles.

" Tiens, une Terranide. Elle a l'air plutôt mignonne. Vous avez du goût pour choisir vos animaux de compagnie, Connor, en plus de vos valets. On dirait que celle-ci a pâti de votre absence cependant. C'est... regrettable. "

Un sourire moqueur flotta furtivement sur ses lèvres. Puis la belle se déplaça à pas feutrés vers ladite chaise, dont elle caressa le dossier d'une main légère, sans s'asseoir.

" Êtes-vous certain de me vouloir assise sur cette chaise ? Je ne me sens pas d'humeur à le faire, " minauda-t-elle.

Après quoi l'Indocile darda son regard dans celui de la jolie louve. Un regard implacable et froid, dénué de toute mansuétude, acéré comme une lame. Mélisandre se détacha rapidement du spectacle, récupérant le masque lisse et paisible de l'ingénuité, l'air vaguement amusée, comme s'il ne s'agissait rien de plus que d'un jeu.   

" Je vais faire le tour du propriétaire. Les jappements des petits chiens m'ennuient, " déclara-t-elle, désinvolte, tout en s'éloignant d'un pas fluide vers l'une des nombreuses pièces de la demeure, manifestement peu désireuse d'assister à l'échange.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Shad Hoshisora le jeudi 21 novembre 2013, 18:20:17
L’Okami n’avait pas daigné bouger de place, ni même de position tandis que son maître rentrait dans sa demeure. Sans doute aurait était plus logique qu’elle se tienne droite et l’accueille comme il se devait mais au contraire, elle restait à moitié affalée sur la petite table, son menton posée contre ses bras croisés devant elle, les prunelles de ses yeux fixant de temps à autre le verre  d’eau encore pleins de la vieille.

L’air était palpable et la louve savait qu’elle en était la cause. Sans le montrer, elle se  mordit légèrement la lèvre inférieure, comment diable avait-elle pût se faire si facilement prendre ? Et cette expérience, ces jours passés dans le repaire du serpent. La jeune louve en eut un frisson de dégoût et de révulsion et elle ne fit aucun geste quand elle sentit la main forte mais douce de son maître se poser contre son épaule dans un geste d’affection.

Les yeux toujours clos, elle se mit à les ouvrir doucement en entendant la voix de Mélisandre. En temps normal, elle lui aurait fait ravaler ses mots, comment osait elle la traiter comme un animal de compagnie ? N’était-elle pas logée à  la même enseigne actuellement ? Oui,  cette inconnue à la louve ne pouvait être de même rang que Stephen au vue des ordres qui lui intima. Mais la louve n’avait ni la force, ni le courage de partir dans une discussion lacérant avec la démone.

Tandis qu’elle percevait parfaitement l’Indocile qui se déplaçait à pas feutré, ses mots retentirent dans son esprit, surtout la dernière phrase. L’Okami avait l’impression que Mélisandre était au courant de qui s’était passée, qu’elle n’était pas si pure dans tout cela, mais peut-être n’était-ce que son esprit qui lui jouait des tours ? Après tout, il était commun que les autres races rabaissent  la sienne par simple vilenie. 

Les pas de la démone cessèrent et la louve leva son regard vers elle, croisant celui de Mélisandre. Ce qu’elle pût en lire lui glaça le sang sur le coup. Le regard de la démone était froid, tranchant, acérée et semblait reflétait une certaine malveillance. Mais ce n’était pas cela qui marqua  le plus Shad, non, ce regard, perçant, elle l’avait déjà vu, elle en mettrait sa main à couper.

Les Terranides étaient peut-être considérés comme une des races les plus basses dans l’échelle sociale, il ne fallait pas oublier que leurs capacités dépassaient facilement celle d’un humain pur. Et l’okami ne faisait pas exception à la règle. Tirant certaines capacités des loups, son ouïe, son odorat étaient beaucoup plus sensibles, plus développés que quiconque.

Et dieu sait que la lycane avait une certaine mémoire olfactive. Les flagrances des parfums de Mélisandre lui parvinrent et elle se mit à cligner quelques fois des yeux, n’arrivant pas à croire ce qu’elle pensait comprendre.  Cette odeur, c’était une chose dont elle ne pourrait oublier. L’odeur de la chatte noire, l’observant sans ciller alors qu’elle était aux prises du chef des Yamata no Orochi. Pour la Terranide, il n’y avait aucune erreur, elle ne pouvait pas se tromper et cela lui confirmait la nature des phrases acérées que lui avait lancées la démone à son attention.

L’indocile demanda finalement congé, commençant à partir d’un pas léger vers la porte principale de la pièce.  L’Okami elle, la fixait, son regard habituellement jovial était sombre, froid et un grognement sourd s’extirpa de sa gorge, la faisant vibrer ainsi que sa poitrine. La démone avait parlé de jappement à son égard mais l’Okami voyait plutôt un félin qui se défilait.

D’un geste brusque, Shad se releva, faisant trembler la table, le verre posé dessus se renversant, le liquide qui contenait attiré par les lois de la gravité se mis à tracer une route vers le sol de la pièce, juste à quelques millimètres de la table. Les deux mains posées contre cette dernière, queue droite, oreilles relevées et légèrement hérissées, la louve vociféra malgré la douleur qui venait de la parcourir face aux mouvements brusques qu’elle venait de faire et de la sensation des plaies qui se rouvraient :

« Je jappe peut-être comme un chiot, mais toi tu n’es qu’une connasse de chatte qui s’en va à la vue du loup »

Oh, qu’elle aurait aimé lui faire ravaler ses mots, son regard qu’elle lui avait précédemment lancé. Pensait-elle seulement qu’elle n’arriverait pas à la reconnaître ? La louve se retenait pour ne pas sauter à la gorge de la démone, non cela lui ferait bien trop plaisir mais  son corps tout entier bouillait, tremblait de rage.

« Pourquoi ? »

Shad ne connaissait ni d’Adam, ni d’Eve  cette démone, alors pourquoi lui avait-elle infligée ces supplices ? Etait-ce un moyen pour elle de marquer qu’elle ne serait jamais à son niveau ? Qu’elle se sentirait toujours supérieure à l’Okami ? Ou était-ce qu’un moyen de vengeance face à ce que lui avait infligé Stephen ?

En parlant de ce dernier, la lycane l’avait complétement oublié, ne cessant de fixer Mélisandre. Elle qui était précédemment affalée, se tenait prête à  en découdre si besoin. A son arrivée la veille, la louve  aurait aimé parler, acte qu’elle n’avait pu faire et là, elle en avait l’occasion, la chance de vider de tout son soûl.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Mélisandre Cairn le vendredi 22 novembre 2013, 23:35:02
" La ferme. "

L'injonction fusa mais n'atteignit pas l'Indocile, laquelle referma les deux mains sur le dossier du siège. Elle campait juste derrière, altière et superbe dans sa morgue féline. Pour l'instant, elle accordait toute son attention à la petite Shad, s'amusant de voir son joli poil se hérisser à ses allusions. Chien et chat faisaient rarement bon ménage, et la Terranide illustra l'adage. Mélisandre s'immobilisa pour faire face à sa hargne irascible, sans manifester de peur, ni même de gestes de recul, forte de sa position de supériorité -comme Stephen vînt la retenir d'une main ferme. Chatte ? Avait-elle dit chatte ? Tu es démasquée.

" Un loup ? Sourcillement dédaigneux, surplombant son sourire persifleur. Je ne vois, moi, qu'une petite chienne étranglée par la laisse trop courte de son Maître. "

La jeune femme tressaillit soudain, surprise et ébranlée par le ton tonitruant du Duc. Elle couvrit ce dernier d'un regard attentif tout en saisissant la portée de sa main, posée sur l'arbalète. Il cherchait à se faire l'arbitre d'un conflit dont il ignorait encore les enjeux. Elle comptait bien le laisser les découvrir par lui-même. La diablesse pencha légèrement la tête vers la droite, la bouche étirée en un mince sourire. Ses mèches noires caressèrent ses épaules en cascadant sur le côté, puis elle le regarda procéder à son rituel sur Shad, curieuse. Les sévices subis par l'esclave dépassaient ses compétences tout en échappant à sa compréhension, car le beau diable ne pouvait pas prétendre parvenir à la débarrasser de ce qui la souillait à présent. On ne soignait pas l'humiliation et l'opprobre avec des tours de magie. 

L'homme fit un pas vers la provocante féline, réduisant à néant la distance qui les séparait. Attention à ce que vous faîtes, Connor, prônèrent ses pupilles, rétractées en deux fentes farouches. Ses paroles lui soutirèrent une moue équivoque.

" Allons bon, je me demande bien ce qui vous amène à parler de mon cul, quand on sait qu'il y aurait bien plus à dire sur vos petites couilles, " répliqua-t-elle, sarcastique.

Toutefois elle n'osa pas en dire davantage. Son corps musculeux, pressé contre le sien, suffit à rétablir son autorité. Sa poitrine l'élança, brièvement, au contact peu scrupuleux de sa paume, éminemment dominatrice. Mélisandre crispa les poings tout en le dévisageant. Défiante. Ses tétons se raidirent sous le lin de son haut cependant, répondant à l'appel. 

" Ne me comparez pas à une esclave, Connor, " siffla-t-elle entre ses dents, révulsée, avant de faire un pas en arrière. 

Le couple disparut rapidement à l'étage supérieur, abandonnant l'Indocile à un isolement mérité, et convoité. L'effrontée se mordilla délicatement la lèvre, l'œil pétillant en avisant la pièce et les possibilités inspirées par sa solitude. Stephen ne craignait visiblement pas de la laisser échapper à sa vigilance. Il sait qu'il te retrouvera toujours. La réflexion la fit soupirer. Tout indiquait qu'il avait posé un traqueur sur elle. Sinon, comment aurait-il pu remonter sa piste jusqu'aux fins-fonds d'Ashnard ? Ce qui expliquait en outre pourquoi il n'était actuellement pas en train de la surveiller. La belle leva les yeux au ciel. Il savait. Il savait qu'elle en arriverait fatalement à cette conclusion, et qu'elle ne se donnerait donc pas la peine de tenter une nouvelle fugue en prenant le risque d'en subir les répercussions. Aussi n'avait-il même pas ressenti le besoin de lui exposer le chapitre des règles à observer. Parce qu'elle resterait là. Entre ses murs.

" Tsss... "

Un bruit survint, émanant de l'entrée, et Silat apparut. Venait-il d'arriver, ou était-il déjà sur place ? Tu tombes bien. Mélisandre défit la boucle de sa ceinture puis le bouton de son pantalon.

" Bonjour, l'ami. "

Elle l'accueillit d'un sourire passager, joint d'un salut enthousiaste, avant de faire choir ses braies sur ses chevilles. De même, sa chemisette rejoignit très vite le sol, la laissant à moitié nue et ébouriffée. L'arrogance de sa poitrine pointa aussitôt. Seule une culotte de coton habillait encore l'indécence de son corps.

" J'ai besoin de toi, Silat. Approche ! "

Mélisandre repéra le canapé, et s'y étala confortablement sur le ventre, glissant ensuite sa langue contre ses lèvres. La chute de ses reins traçait l'étourdissante cambrure de son dos, jusqu'à ses fesses, remarquablement bombées. Elle lança une œillade mutine au valet. 

" Viens. Et dis-moi si tu vois ou sens une quelconque marque contre ma peau. Sois attentif. Elle peut être n'importe où. "    

Et, sans en dire davantage, la séduisante corruptrice laissa reposer sa tête entre ses bras croisés, le regard dirigé vers l'adolescent, à la fois espiègle et impérieux.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Shad Hoshisora le samedi 23 novembre 2013, 15:26:52
« Une petite chienne ? »

La voix de la louve était cassante, froide, le corps toujours tendu prêt à bondir,  elle fixait Mélisandre d’un air  mêlant incompréhension et colère. Et tandis qu’elle allait répliquer, la voix impérieuse de Stephen résonna dans toute la pièce, mettant fin à leurs échanges virulents.  L’okami avait pu sentir la main du démon quitter rapidement son épaule et d’un rapide coup d’œil, elle nota qu’il avait sa main sur son arbalète.  Shad afficha un air interrogateur, il n’allait quand même pas leur tirer un carreau non ?

Finalement, l’effet escompté par le Grand-Duc se produisit car la lupine garda le silence, dardant son regard une fois sur Connor et une autre fois sur Mélisandre, on pouvait même dire qu’elle se concentrait surtout sur cette dernière, attendant la prochaine pique de sa part. Un léger frisson la parcourue cependant, son geste brusque et rapide venait d’ouvrir à nouveau certaines plaies et la sensation était quelque peu désagréable. Oh, bien évidemment elle y survivrait, pour la louve cela n’était que des blessures superficielles qui se refermeraient avec le temps.

Mais  Stephen ne semblait pas du même avis et quand il s’approcha pour transvaser les blessures de la louve sur son propre corps, cette dernière ne fit aucun geste, le laissant simplement faire. Un léger soupir de soulagement s’extirpa néanmoins d’entre ses lèvres, car il fallait l’avouer, cela faisait quand même une épine en moins pour l’Okami. Pourtant, elle aurait préféré qu’il s’occupe plus de ses blessures morales que physiques car ces dernières étaient bien plus dures à panser.

Finalement, la nouvelle et le maître des lieux commencèrent à se chercher, à hausser quelques peu la voix sous le regard de la Terranide. Mélisandre avait du cran, un sacré culot même, sans doute l’aurait-elle admiré dans d’autres circonstances. Sans un mot, l’Okami s’approcha du beau diable, le rejoignant comme demandé. Oh, qu’elle la traite de chienne  soumise si elle le désirait, si l’Indocile était ici présente, elle devait aussi en être une, de chienne. Par ailleurs, les phrases lancées par les deux protagonistes confirmèrent l’hypothèse de l’Okami et tandis que cette dernière se dirigeait vers l’étage supérieur avec Stephen, elle ne put s’empêcher de lancer un regard par-dessus son épaule et de persifler :

« On dirait que tu es sur le même piédestal que moi… »

Une affirmation pure et dure. Quoi de pire pour une quelconque race de se retrouver au même rang qu’une Terranide ? Si elle aurait pu, l’Okami aurait éclaté de rire, se moquant éperdument de Mélisandre, mais elle n’était pas de ce bord-là, se contentant simplement d’afficher un air narquois pendant qu’elle gravissait les marches de l’escalier menant à la tâche. Pénétrant dans la chambre et s’assoyant comme demandé, elle ne répondit pas de suite à l’interrogation du démon, le fixant de ses yeux azuré dans ses yeux ambrés, avant de le fuir du regard, soufflant :

« Ça va…Je vais te raconter…Mais ça risque d’être long…et peut être ennuyeux… »

Prenant une inspiration, Shad commença à  lui conter ce qui lui était arrivée, prenant gardes de données le maximum de renseignements possibles. La louve lui retranscrit sa rencontre avec  les Yamata No Orochi, comment elle avait essayé de prouver qu’elle était déjà esclave mais que ces deniers semblaient sourds à ces affirmations. Mais elle ne s’attarda pas sur ce point, se concentrant plus sur la période de sévices qu’elle avait subi là.

Se ressasser le passé ne faisait jamais du bien et raconter les cinq jours passés au prêt du serpent blanc était une certaine douleur pour l’Okami qui se sentait au fur et à mesure de plus en plus sales au fil de son histoire. La lupine expliqua ainsi au démon ce qui s’était passé au sein du repaire de ce gang, les blessures qu’on lui avait infligé, la façon dont on la prenait, à savoir avec ses serpents certains constricteurs, certains vénéneux empêchant ainsi à la louve de se débattre au risque de se retrouver dans la tombe.

« Jamais je ne pourrais oublier cette personne, un regard rouge sang, une coiffure faisant penser à  des anneaux de serpents, une voix sifflantes comme les reptiles »

Le chef des Yamata no Orochi, cet être démoniaque, non, la louve ne pouvait décemment pas l’oublier. Et elle ne pouvait pas également ne plus se souvenirs des paroles qui lui soufflait, à son encontre et indirectement à celle de Stephen. La louve en répéta certaines, celles qui lui répétait le plus souvent, des injures à sa propre personne mais également pour le démon, bien qu’indirectement.

Reprenant doucement son souffle, l’okami chercha ses mots. Il lui fallait maintenant expliquer la raison de sa rancœur envers la démone.  Elle marqua même un arrêt, et si elle s’était trompée ? Non, cela était impossible elle en était sûre, elle mettrait sa main à couper que la chatte noire présente était cette femme. Levant son regard vers celui du démon, Shad continua ses explications.

« Quant  à ma réaction envers elle, c’est que quand j’étais là-bas, retenue, il y’avait une chatte, à la robe d’ébène qui ne cessait de me fixer pendant les premiers jours et cette féline avait la même odeur que cette femme…Et je ne peux pas me tromper, j'en suis sûre et certaine. »

Pour l’Okami cela ne pouvait être une coÏncidence, elle en était sûre. Finalement, l’explication dura une bonne  poignée de minutes car  Shad faisait en sorte d’essayer de donner le maximum de renseignements au démon. Nombres de personnes, apparences physiques et vestimentaires, sur ce dernier point, elle insista sur le fait qu’un serpent blanc était cousue sur le tissu des effets des Yamata no Orochi, sans doute leur symbole.

« D’autre questions ? »

Pour la louve, elle lui avait tout dit, elle ne pouvait donner plus d’explications mais malgré tout, si elle devrait le faire, elle le ferait de son mieux.


[Hrp : Le Rp avec le bad guy n’ayant pas encore eu lieu, j’ai préféré ne pas rentrer trop dans les détails pour éviter les soucis de concordances entres les deux rp ^^ »]
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Mélisandre Cairn le lundi 25 novembre 2013, 02:04:18
L'embarras de Silat n'échappa naturellement pas à la féline, dont l'œil attentif, teinté de malice, décrypta l'émoi juvénile. Elle ne doutait pas un seul instant que Stephen l'avait mis en garde contre elle. D'ailleurs la prudence le disputa un instant à l'attraction exercée par la démone sur lui. Finalement, Mélisandre constata avec un sourire que les instincts, comme souvent, évinçaient la raison. Elle le suivit du regard, les pupilles dilatées par l'intérêt qu'il suscitait chez elle, puis elle le laissa patrouiller sur son corps, non sans discrètement frémir, parfois, en devinant l'émeraude de ses prunelles serpenter entre la suavité de ses attraits.

Il écarta la chevelure de jais de l'Indocile, laquelle inspira doucement afin de tempérer ses pulsions. Depuis que Stephen l'avait punie, à l'étable, la sensation de manque ne l'avait pas quittée. Il devait encore se féliciter de son petit effet. Surtout en la voyant se tortiller à cheval, tout le long du trajet. Elle pourrait tenir là le moyen de satisfaire enfin ses attentes -jusque là négligées. Oui, elle le pourrait. Vraiment, avec un valet ? Sauvagement, la diablesse se mordit la lèvre, refreinant ses envies, dans l'optique de faire preuve d'un minimum de concentration.

" Parfait. A quoi ça ressemble ? " demanda-t-elle, interpelée, un sourcil à moitié froncé sur sa réflexion.

Elle ne se rappelait pas avoir remarqué une marque à cet emplacement après son évasion. Or, comment pouvait-il s'agir du traqueur, s'il n'était pas déjà là pour permettre à Connor de remonter sa piste à Ashnard ? Une moue perplexe refléta son questionnement intérieur. Jusqu'à ce que le jeune oriental mentionne le clan Belmont, toutefois, un nom qui résonna dans ses pensées sans rien lui évoquer, à part une franche curiosité, dont elle le gratifia d'un regard inquisiteur. 

" Pourquoi ça devrait l'être ? Stephen y est affilié ? "

Elle s'assombrit d'un coup, comprenant. Et c'est, renfrognée, qu'elle laissa le protégé du Duc effacer la rune sur sa peau. La paume tiède lui soutira un frisson, mais la colère, sourde, qui pointa, neutralisa l'intensité de sa frustration, au point de lui faire oublier sa carence en sexe.   
 
" Je ne suis pas sa fichue PROPRIETE ! Et aucune marque, AUCUNE, ne pourra y changer quoi que ce soit ! Entends-tu ?! Connor n'est PAS, ne sera JAMAIS, un maître, pas pour MOI ! " gronda-t-elle, féroce, poings serrés pour comprimer son exaspération.

Elle se débattait si fort... Se sentait-elle menacée, pour éprouver une fureur aussi farouche ? Un étrange trouble s'empara tout-à-coup d'elle, qui grignota son élan colérique, au profit d'une étrange sensation de plénitude. La diablesse infléchit la nuque vers le bas, se redressant sur les coudes pour mieux se cambrer, en proie à une mystérieuse fièvre, aussi spontanée qu'inexplicable. Elle se mit à trembler sur ses appuis, et enferma le poignet de Silat dans une prise ferme, comme son souffle commençait à s'emballer, par saccades.

" Aaah..- aa..-..at-..attends ! ", pria-t-elle soudain, craignant interpréter la nature du sceau, sur sa nuque.   

Un peu trop tard, cependant. La jouissance se distilla dans chacun de ses membres, inexorable, irrépressible, dévastatrice et souveraine, avant d'atteindre son apogée, au creux de son bas-ventre, débordant sous l'impulsion de la main de Silat, implosant avec violence. Mélisandre enfonça l'extrémité de ses ongles dans la chair de l'oriental, tout en éprouvant l'orgasme, renfermé jusque-là dans le sortilège démoniaque.

" aa..-AAAA -MMMmmh.... mm... AAAAAAAH ! "

L'overdose de plaisir, une fois passée, l'abandonna pantelante sur le canapé. Chacun de ses muscles palpitaient encore. Sa respiration était pareille à celle d'une compétitrice arrivée en bout de course. Un hâle luisant et moite scintillait sur sa peau nue, tandis qu'elle reprenait doucement pieds. Bordel. Elle venait de jouir, là, sous les yeux interloqués du jeune homme, d'une manière tout à fait fortuite. L'indocile s'enquit de la tête qu'il tirait, et partit aussitôt d'un grand éclat de rire nerveux, à moitié motivé par la moquerie. Une bonne minute dût s'écouler avant qu'elle ne parvienne à calmer son accès d'hilarité, pour finalement pousser un long, et profond soupir de délivrance.
Mélisandre s'étira lascivement en travers des coussins, puis tendit son bras, par terre, pour récupérer sa chemisette, qu'elle enfila par-dessus son corps brûlant, s'asseyant afin de faciliter la manœuvre.

" Ne me regarde pas comme ça, Silat, je suis aussi peu responsable de ce qui vient de se passer que toi, " finit-elle par dire, l'écho d'un sourire espiègle suspendu aux lèvres.

Elle glissa sa main dans l'enchevêtrement confus de sa crinière et la secoua négligemment. Elle se sentait... libérée. Un bref coup d'œil jeté vers les escaliers lui certifia que Connor et Shad étaient toujours confinés à l'étage. 

" Il n'y a pas de clopes, ici ? Je m'en brûlerais bien une. "

Histoire de récupérer une contenance, après m'être donnée en spectacle. Pour achever de se détendre, aussi. La belle croisa le regard vert de son interlocuteur, et s'y attarda de longues secondes, pensive.

" Au fait... Il ne me semble pas t'avoir encore remercié pour l'épisode de l'auberge. Avec le Terranide. Tu sais quoi ? Je vais le faire maintenant. "

Un sourire s'épanouit au coin de ses lèvres, éphémère et ravageur. La démone se grandit sur ses genoux, et glissa ses mains autour de la nuque de Silat. L'une d'elle l'enjoignit de se rapprocher, tandis que l'autre explora sa tignasse d'ébène, l'ébouriffant d'une caresse à rebrousse-poil, affectueuse et possessive.

" Je vais te dire un secret. Un secret capable de changer le cours de ton existence. Un secret qui te permettra d'échapper à ce que les mortels se plaisent à appeler destin. Car je connais celui qui t'attend, Silat " susurra-t-elle à son oreille, suave.

La diablesse entrouvrit les lèvres pour inhaler le parfum délicat de l'humain, percevant l'arôme de la forêt et de l'humus, dans ses cheveux, et la fraîcheur de sa folle cavalcade jusqu'à Nexus. Oh oui, elle se rappelait très bien de la mise en garde de son petit seigneur, à ce sujet. Mais qu'importe. Elle avait décidé que l'oriental méritait de savoir, pour lui laisser une chance de choisir par lui-même. C'est la moindre des choses qu'elle pouvait faire.

" Te souviens-tu, ce jour là, quand je t'ai dit de ne pas devenir comme ton maître ? Mais sais-tu seulement ce qu'il est en réalité ? Non, je ne crois pas. Laisse-moi t'éclairer. "

Ses dents effleurèrent voluptueusement son lobe d'oreille, comme pour l'emprisonner.

" La marque que tu as effacée, c'est lui, qui l'a apposée. Elle devait m'empêcher d'accéder à la jouissance, parce que, vois-tu, je n'ai pas été sage. Mais tu m'en as délivrée et je t'en suis reconnaissante. Alors écoute. Ecoute-moi bien. Connor est un démon, Silat. Ne t'es-tu jamais interrogé, sur toutes ses formidables capacités ? Non, évidemment... Parce qu'il a pris soin de te le cacher. Il te ment. Chaque jour. Et il compte faire de toi un membre de son espèce. Tu m'as bien entendu. Un démon, comme lui, comme moi... Mais pour en devenir un... "

L'insidieuse créature fit dégringoler sa main, jusqu'à sa poitrine, à l'emplacement exact de son cœur, pour en percevoir les pulsations. 

" Tu devras mourir. Et... dis-toi bien que ta mort, Silat, ne sera exigée que pour mieux t'asservir à ta nouvelle condition. Ce n'est pas quelque chose que l'on souhaite aux gens qu'on aime. N'est-ce pas ? "

Sur ce Mélisandre le libérera de son emprise, et, le délaissant, se leva pour se diriger vers les escaliers, de sa démarche chaloupée et pleine d'assurance.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Shad Hoshisora le lundi 25 novembre 2013, 03:32:42
L’Okami avait pris son temps pour raconter son histoire à son maître, mais au fond d’elle,  la louve sentait que cette dernière semblait surréaliste. Après tout, quelles preuves avait-elle à montrer au démon pour confirmer ses dires ? Un tel groupe devrait être connu dans tous Terra et pourtant, la description que faisait l’Okami ne semblait être qu’une mauvaise blague, qu’une forme d’imagination bien poussée lui parvenant à lui faire créer des personnages d’un folklore redoutable. Et pourtant, tout était vrai.

Finalement, il prit à son tour la parole et  la lupine qui auparavant fuyait son regard se mis à le fixer en silence, légèrement gênée par la position qu’il adoptait. Oh oui, elle savait que la vengeance était un plat qui se mangeait froid et que de temps à autre elle frappait sans prévenir. Si on devrait compter toutes les vengeances que la louve devrait expirer, la pauvre Terranide ne serait jamais réellement en paix, mais les paroles du démon étaient louables.

Doucement, ce dernier se releva et d’un geste de la main ordonna à la lycane qu’elle en fasse de même. Prenant doucement sa main qui lui tendait, elle se releva à son tour, avant de poser  son regard tour à tour sur  l’index tendu et sur le démon, écoutant ses explications. L’offre qui lui proposait était alléchante.  Après tout, il lui avait retiré la douleur physique alors pourquoi pas celle qui était morale ?

Mais, Shad  percevait une mise en garde dans les paroles de Stephen, et ce dernier confirma bien vite ses doutes. Oh oui, cela était une œuvre alléchante mais à quel prix ?  Ne plus sentir l’humiliation, l’impuissance était une bonne chose mais est ce que ce pouvoir s’arrêterait à cela ?  La louve ne disait rien, cogitant, pesant le pour et le contre.  Le prochain choix qu’elle ferait semblait avoir une certaine importance pour le futur de la louve.

Mais n’avait-elle pas déjà connu pareil supplice ? Et ne s’était-elle pas déjà relevée de cette douleur ancrée dans son cœur ? Si, elle l’avait fait. La lupine en avait mis du temps mais elle s’était relevée, bien que certains prémisses de ces expériences revenaient de temps à autres la hanter, elle avait commencé à vivre avec, à s’y habituer.

Le regard azuré se posa sur la main du démon appuyant doucement contre son épaule et d’un geste de la main, elle la fit descendre, sans brusquerie avant de reculer un pas, agrandissant l’écart entre son front et la dextre du beau diable. Son regard fuyait d’abord le sien avant de se darder dans celui ambré du démon.

« Je préfère vivre avec ça…-elle afficha un léger sourire afin de se rassurer surtout elle-même dans un premier temps – Après tout, j’ai déjà connu pareilles supplices et je me suis relevée non ? »

Le démon connaissait une partie de son passé, nul doute qu’il comprendrait ce à quoi Shad faisait allusion. Pourtant, la louve aurait aimé lui faire une requête. Non pas lui faire oublier les évènements qu’elle avait passé mais pour un ou deux jours, la laissait en paix, tout simplement. A bien y réfléchir, la Terranide n’avait pas dormi depuis presque une semaine, depuis qu’elle avait été entre les mains des Yamata no Orochi. Mais, elle n’en ferait pas la demande, sur le coup,  elle n’osait simplement pas la faire. Pourquoi ? Sans doute car elle en demandait peut-être trop à un démon ?

Et en parlant de démon, elle repensa subitement à cette femme, à celle qui portait la même odeur que cette fameuse chatte à la robe d’ébène. Qui était-elle ? Cette inconnue à la louve ne pouvait être une humaine banale, ni même un Esper. Non, elle semblait bien différentes que ça, plus dangereuse même. La curiosité taraudait l’esprit de la louve, une curiosité qu’elle se devait d’étancher.

« Au fait…Qui est-ce réellement ? »

Indirectement, par cette question, Shad voulait comprendre pourquoi cette femme avait l’air d’avoir un lien avec tout ce qui lui était arrivée la semaine passée, elle voulait comprendre, avoir l’explication à ses interrogations. Mais une chose était sûre, elle ne savait pas quand ni comment, mais elle comptait bien également se venger. A cette pensée, elle resta dubitative. Etait-ce réellement nécessaire ? Pour le moment, sa réponse interne était positive, elle ne pouvait pas décemment oublier ce que l’Indocile lui avait fait subir.

D’un coup, elle se figea, ses oreilles subitement relevée.  Les capacités auditives de l’Okami étaient développées, bien plus qu’un humain et ce soupir langoureux, ce cri provenant de l’étage inférieur, elle n’avait pas pu passer outre. Reportant son attention sur Connor, elle  souffla inquisitrice :

« Elle ne vient tout de même pas de.. ? »

Jouir ?  Accéder à la jouissance. Oui cela était le bon terme. Comment cette femme pouvait-elle décemment se laisser aller ? La louve ne comprenait pas et trouvait cela quelque peu malsain. Oh bien sûr elle ne pouvait deviner que Stephen y était pour quelque chose, se disant simplement que madame devait prendre du bon temps en bas et tout naturellement, la lupine porta son attention vers la porte de la chambre,comme si elle s'attendait à la voir pénétrer cette pièce.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Mélisandre Cairn le lundi 25 novembre 2013, 22:17:37
La légère blouse blanche planait derrière elle, survolant l'adorable séant moulé dans sa culotte de coton. Cette dernière arborait l'estampille humide de sa dernière jouissance, à travers l'ombre exquise de cyprine qui grossissait le long de sa fente. La chemisette lui arrivait à mi-cuisse et laissait deviner l'auréole sombre de ses mamelons érigés sous l'étoffe. Ses pieds nus commencèrent l'ascension de l'escalier, soutirant des craquements au bois des marches, bientôt accentués par les pas de Silat, à sa suite. Sa prière la fit sourire, en douce. Dans son sillage, l'enivrant musc de l'assouvissement de ses appétences se propageait comme un parfum, étourdissant. Elle ne l'attendit pas, se contentant d'atteindre le palier supérieur dans un dernier petit bond agile. Une pirouette frivole, sur elle-même, la fit brièvement se retourner vers lui, le jaugeant de haut.

" Songe-donc à la fureur de ton maître, s'il en vient à apprendre que tes mains se sont égarées sur moi pour me faire jouir, alors que j'en étais formellement privée. "

L'impudente se mordit ostensiblement la lèvre, simulant l'indignation, avant de faire retentir un petit rire effronté, sincèrement amusée.

" N'aie crainte, je ne dirais rien si toi-même tu tiens ta langue. Ne révèle rien de ce que je t'ai dit. Après tout... c'est un secret, " l'avertit-elle, estompant le mordant de sa menace par un sourire fugitif.

Après quoi l'indécente diablesse s'engagea dans le corridor, jusqu'à ce que l'une des portes s'ouvre brusquement, révélant la formidable carrure de son petit seigneur, et en retrait, plus frêle, celle de la Terranide. Mélisandre posa la main contre sa taille en prenant le temps de les détailler, tous deux, se juchant sur la pointe des pieds pour mieux apercevoir la jolie esclave, éclipsée derrière son maître. Son regard matois se ficha rapidement dans celui à présent presque familier du Duc.

" Pouvons-nous vous retourner la question ? Je me serais attendue à vous voir baiser. Une moue circonspecte traduisit son dépit, suivi d'un haussement d'épaules. Elle pleurniche encore, la pauvre chose ? "

L'insupportable garce esquissa ensuite un pas fluide vers l'apprenti démon, duquel transpirait un malaise évident, face à son mentor. Elle se glissa derrière lui, et laissa son souffle tiède s'évader sur sa nuque ambrée, sur laquelle elle déposa subrepticement ses lèvres gourmandes. 

" De notre côté, nous n'avons pas perdu notre temps... " ajouta-t-elle doucement.

Et, sans se laisser intimider par le ton rude de Connor, elle couva le valet d'un regard appuyé, se plaisant visiblement à le mettre dans l'embarras. Oh, elle n'avait pas encore trahi leur petit arrangement, mais, par son insinuation, elle montrait bien qu'elle n'hésiterait pas à le faire, s'il venait à la dénoncer de son côté. L'Indocile fit à nouveau un pas de côté, de façon à apparaître dans le champ de vision de Shad, à laquelle elle s'adressa, mutine :

"Et si nous échangions de partenaire ? Je te livre Silat et tu me laisses Connor. Je gage qu'il te donnera pleinement satisfaction. Il est extraordinairement doué ! "

Sur ce, la jeune femme s'empara vivement de la main de Silat et l'utilisa pour virevolter, gracieuse, jusqu'à l'imposant démon, vers lequel elle leva ensuite ses yeux fauves, camouflés derrière le rideau ombrageux de sa crinière, sourire en coin. 
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Shad Hoshisora le lundi 25 novembre 2013, 23:20:41
 L’okami avait fait son choix et par chance, le démon n’en fit aucune remarque. D’un côté, il s’agissait de son libre-arbitre et si elle n’aurait pas pu l’utiliser, Stephen aurait sans doute déjà usé de sa magie pour lui faire subir ce qui lui proposait comme moyen pour se sentir mieux et oublier toute la souffrance qu’elle avait vécu ces dernier jours.

Finalement, la discussion passa d’un sujet à l’autre. La louve enchaîna le sujet sur la personne, la femme présente en bas, cherchant à avoir des informations à son sujet. Etait-elle également une esclave comme elle ? Pourtant la façon dont elle se comportait, cela était dur à penser pour l’Okami au vue du comportement de l’Indocile.

Et en parlant de l’Indocile, son cri de jouissance n’était pas passée inaperçu aux oreilles de la Terranide et du démon.  Se faisant mutine, ses oreilles bougeaient lentement afin de mieux capter la source du bruit. Bientôt,  le son caractéristique des bruits de pas prenant l’escalier parvinrent aux oreilles de la louve.    Fronçant les sourcils, l’Okami  distingua bientôt non pas une source, mais deux sources de bruits. Ainsi donc la démone était accompagnée ?

Allez savoir au début, Shad pensa à Arashi, mais se ravisa. La vampire n’était pas présente dans la demeure et après tout, elle n’avait pas pu offrir une jouissance à Mélisandre vu qu’elle n’était pas orientée dans la bisexualité,d e moins à ce que savait la louve. Alors qui ? Humant légèrement l’air, Shad ressenti les effluves d’une présence masculine. Un domestique ? Non, l’odeur ne lui disait rien.

A force de croiser les domestiques dans la demeure du démon, elle ne pouvait décemment pas  en oublier un. Pourtant, elle était si sûre d’avoir déjà senti ces flagrances une fois, par le passé. Mais d’une façon si rapide qu’elles n’étaient pas restées réellement dans la mémoire de la Terranide. Enfin, elle aurait sans doute la réponse à sa question dans peu de temps.

La porte de la chambre fut ouvert avec fracas et bien que l’imposant corps du démon dissimulait la louve à la vue de Mélisandre, Shad ne cherchait pas à se cacher, fixant la porte en silence, le regard haineux tourné vers la l’Indocile qui semblait également la chercher. La première pique fut lancée et la louve ne tarda pas à répondre au tac-au-tac.

« La pauvre chose t’emmerde… »

Quel sens de l’élégance ! Enfin, cela importait peu pour l’Okami. Que Mélisandre pense d’elle ce qu’elle voulait,  Shad se mis même à penser, à se demander si  cette femme à la chevelure d’ébène aurait pu supporter ce qu’elle avait subi par le passé ? Et elle ne pensait pas seulement à son passage chez le fameux gang où elle était sûre de l’avoir vu sous une forme de félidée.

Finalement, la louve décida de n plus rester en retrait et s’approcha, se mettant aux côtés du démon, faisant ainsi face à Mélisandre et au jeune oriental présent à ses côtés. L’interrogation put se lire sur le visage de  Shad, jamais elle n’avait vu cet homme ou alors en coup de vent, si bien qu’elle ne s’en souvenait pas.

« Ça. On a entendu…on dirait que c’est toi la chienne non ? »

Un sourire moqueur orna le visage de l’hybride. Si elle cherchait à la mettre mal à l’aise en employant un air sarcastique, la louve se ferait une joie de lui répondre du même ton. Il était hors de question pour Shad qu’elle se laisse ainsi marcher dessus par cette femme, surtout après ce qu’elle lui avait fait endurer.

Face à la dernière sentence de Mélisandre, Shad ne réagit pas, levant simplement les yeux au ciel. Non mais, pour qui se prenait-elle à la fin ? Le regard azuré se posa en vitesse sur  l’oriental et elle put déceler rapidement une certaine peur ? Mais de quoi ? L’Okami nota qu’il semblait avoir peur de Stephen, bon d’un côté il y’avait de quoi aussi. Finalement, elle reposa son attention sur la démone.

« Désolé ma chère, mais non … »

Non, je ne suis pas comme toi, semblait dire la phrase en suspension et le regard de la louve. Bien évidemment, qu’elle passe du temps avec le maître de maison ne l’importait pas, après tout, elle n’était qu’une esclave et n’avait pas son mot à dire là-dessus. Croisant les bras, la louve fit balancer doucement sa queue derrière elle. Décidemment cette soirée risquait d’être forte en émotion.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Mélisandre Cairn le mercredi 27 novembre 2013, 16:01:42
" Venant d'une esclave Terranide affublée d'une queue et d'une paire d'oreilles, la remarque prête à sourire, à vrai dire, " répliqua doucement la jeune femme, avant d'être happée par l'oppression exercée par le démon, et son regard lourd de sens.

Dorénavant, son attention pesait sur ses épaules. Mais à quel prix ? Car la colère crépitait, au fond des flamboyantes prunelles, et sur son visage, chargé de griefs. Observant un silence des plus précautionneux, Mélisandre esquissa un pas en arrière pour creuser l'écart et manifester sa réticence quant aux paroles énoncées. Elle regarda Silat dévaler les marches, consternée par la tournure des évènements, avant d'être sollicitée par Connor. Sa musculature n'avait rien perdu de sa virile consistance, ferme et imposante, surtout face à l'affriolante tentatrice, dont la carrure paraissait presque enfantine en comparaison. Sa croupe endura l'élan possessif de sa paume, et la diablesse tenta de le repousser en arrière, d'autant plus excédée par le contenu de ses paroles qu'il faisait tinter à ses oreilles la douce clochette de l'ironie. Elle se débattait toujours pour échapper à son emprise lorsque le disciple revint lui remettre la fameuse cravache. Son bras fusa pour essayer de l'intercepter, mais pas assez vite, manifestement. En entendant ses intentions, la belle se raidit, mortifiée, tandis que l'extrémité de la badine visitait ses cuisses et remontait vers le creux des reins, provocant un écart irrépressible de sa part pour lui échapper.

" Vous n'y pensez pas... " articula-t-elle entre ses dents serrées, assez bas pour qu'il soit le seul en mesure de l'entendre.

Si l'idée d'être à nouveau punie la rebutait, celle de l'être en public la scandalisait au plus au point. Plusieurs options s'imposèrent dès lors à son esprit, dont celle peu reluisante de la dérobade. Mais déjà la poigne de fer se refermait sur ses cheveux pour la jeter en travers du lit, et le cuir fustigea le milieu de son dos. De rage, l'Indocile froissa les draps entre ses poings fermés, le visage cerné de mèches noires comme l'abîme de ses prunelles.

" Je ne ferai pas ça, " certifia-t-elle, étendue sur le ventre, en jetant une œillade torve vers le mâle.

Pensait-il vraiment qu'elle allait lui obéir comme une brave petite chienne ? Elle aurait voulu que sa déception soit à la hauteur de ses espérances, mais il se contenta de lui cingler les fesses, avec hargne. AAAOUH ! Son geignement résonna longtemps dans la prison de ses pensées, d'autant plus plaintive et douloureuse qu'elle ne dépassa pas le seuil de sa bouche, résolument scellée. Mélisandre se tortilla sur le matelas, aussi stoïque que le lui permettait le cuisant ressenti de la fessée. Défier son hôte, devant son disciple et son esclave, s'avérait en fin de compte être une mauvaise idée : c'est la leçon qu'elle retira de cette première volée, et qu'elle appliqua dans l'instant, restant allongée sur le ventre, à ruminer l'affront, frémissant par la suite violemment au contact du cuir enduit de salive -c'était une sensation agréable, contre sa peau. La stratégie paya puisqu'il renvoya rapidement les deux autres. En entendant la porte se refermer derrière eux, la brunette s'autorisa à respirer.

" Je vous hais, " marmonna-t-elle, sombre.

Un nouveau coup ponctua sa réflexion. Suivit d'un second. Et bientôt d'un troisième. Largement plus que sa dignité ne pouvait en supporter, en somme. Surtout que le bougre ne la ménageait pas, cette fois, y allant plus fort qu'à l'étable. Son séant se zébra de striures rouges légèrement boursouflées, sous le coton.

" Hmphf... ! CA SUFFIT ! "

Vrillée par la douleur, la féline s'enroula dans les couvertures avant de s'asseoir sur ses talons, face au colosse, farouche, drapée dans son cocon. Tant pis si elle prenait le risque de voir la correction devenir plus sévère. Elle ne lui permettrait pas de brandir sa cravache contre elle une nouvelle fois. D'un geste prompt, inhumain tant il était vif et ciblé, elle retint le cuir tressé d'une main, et ficha son regard dans le sien. Brûlant. Elle l'ignorait encore mais, l'humidité de son intimité détrempait sa culotte.

" J'ai dit... ça... SUFFIT ! " gronda la sauvageonne en tordant la badine pour la lui arracher des mains.

Sa langue humecta ses lèvres. Ce qu'elle s'apprêtait à dire devait l'être dans le calme. Ne pas se laisser emporter. Aussi se contraignit-elle à inspirer, profondément, et à négliger la brûlure de son fessier.

" Je sais que vous avez posé un traqueur sur moi. Heureusement j'ai les moyens de vous convaincre de me l'enlever. Je ne peux pas partir avant. "

Elle rejeta sa crinière en arrière pour dégager l'impassibilité de son minois. Son regard se fit, quant-à lui, plus aiguisé, luisant d'une lueur corruptrice. Presque malsaine. 

" Shad vous a parlé, je suppose ? C'est étrange, quand même, un tel degré d'acharnement, sur cette esclave insignifiante. Se peut-il que quelqu'un vous en veuille, pour s'en prendre ainsi à votre entourage ? Oh, il ne s'agit peut-être là que d'une regrettable coïncidence... Personnellement je n'y crois pas trop. Peut-être que quelqu'un souhaite vous faire passer un message, après tout. Quel message ? Qu'il est en mesure de nuire à vos proches ? De venir chercher, chez vous, de quoi vous ébranler ? C'est un raisonnement pervers, je vous l'accorde. Et imaginez donc la perversité de cette personne pour qu'elle en vienne à se dire que la meilleure façon de vous atteindre est encore de le faire à travers ce qui compose votre quotidien. "

La diabolique créature se redressa sur ses jambes fuselées, prenant de la hauteur, laissant glisser la couverture le long de son dos, avant de se fendre d'un petit sourire, bravache.

" En toute logique, le prochain, sur sa liste... -elle marqua une courte pause afin de tendre l'oreille, le regard perdu dans le vague, pour distinguer d'éventuels éclats de voix de la chambre voisine- c'est Silat. Si je puis me permettre, il est même probable qu'il se soit déjà fait en partie piéger. Dommage. C'est un charmant garçon. Mais vous avez l'air de lui porter de l'intérêt, alors... Haussement d'épaules lapidaire. Quoiqu'il en soit, je n'aimerais pas savoir cet individu près de moi. Ce serait comme... laisser un loup s'infiltrer dans une bergerie. "

Elle le considéra, attentivement, sans trahir la moindre émotion.

" Otez-moi ce traqueur, Connor, " ajouta-t-elle, péremptoire.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Shad Hoshisora le mercredi 27 novembre 2013, 17:26:24
L’air était froid, l’atmosphère pesante. La Terranide et la démone ne cessait de se quereller,  l’Indocile provoquant la louve par ses gestes, ses paroles et bien évidemment, la louve répondait au quart de tour. Sans doute aurait-elle mieux fallu qu’elle se contienne ? Ou mieux qu’elle ne soit pas dans le salon pendant leur arrivée ? Oui, à bien y repenser, Shad aurait dû se cloisonner dans sa chambre et tenter de trouver le repos et surtout, une certaine forme de sérénité.

Car en cet instant, seules la haine et la colère grondait dans les veines de la Terranide et il ne lui fallait que d’une nouvelle action ou un mot placé de la part de la femme aux cheveux d’ébène pour que la louve perde toute contenance. Après tout, il fallait mettre toutes ces émotions négatives sur sa semaine passée et également sur son état actuel. La louve était fatiguée et quand l’esprit n’est pas suffisamment reposé, il est naturel d’être plus mordant, plus irréfléchi. Pourtant, elle ne fit aucune réplique quant à la dernière remarque de l'Indocile ou plutôt elle n'en n'eut pas l'occasion.

A nouveau, la voix du monstre résonna dans la pièce, forte, puissante, autoritaire. A ces mots,  Shad fit glisser son regard de Mélisandre à Stephen, avant de le baisser tout comme ses oreilles, la queue basse, dans une altitude à demander pardon. D’un côté, il avait raison, elle aurait dû savoir se contenir face aux remarques de l’Indocile.  Tout comme précédemment, le silence s’installa, cette fois, jusqu’à ce que le démon émette un grognement rauque et interpelle son valet.

La louve releva son visage ainsi que ses oreilles de surprise. Il ne venait tout de même pas de lui demander d’aller chercher une cravache ? La lycane eut  envie de déglutir sur le coup, craignant le pire, mais s’absenta, regardant tour à tour les deux êtres démoniaques présents dans la pièce et quand le seul mâle se mit en marche vers sa nouvelle propriété, l’Okami  fit un rapide pas sur le côté pour ne pas le gêner, se contentant d’observer en silence.

Voir ainsi Stephen s’occupait de Mélisandre comme s’il testait la marchandise mis mal à l’aise l’Okami. Non pas pour la situation, mais cela lui rappelait qu’elle était également dans ce monde ci, qu’elle possédait également le simple statut d’esclave, une marchandise sexuelle en somme. Détournant un instant le regard, la louve ne pipa mot, après tout, que pouvait-elle donc dire ?

Encore une fois, elle fut surprise par les paroles du démon. Venait-il d’énoncer qu’elle allait passer dans les mains du jeune orientale ? Qu’il acceptait la requête de Mélisandre ? Shad se demandait s’il n’avait pas une idée en tête derrière tout cela, mais préférera s’abstenir de poser cette question. Après tout, le temps ne semblait plus propice aux paroles mais plutôt en acte.

Et en parlant de Silat, ce dernier revint, la cravache récupérée dans l’écurie, la tendant à son maître. Une nouvelle fois, l’Okami se déplaça pour ne pas gêner les mouvements de Stephen tandis qu’il poussait Mélisandre jusqu’à son lit, ventre face à ce dernier, sa croupe à sa merci. Le regard de la louve se posa sur le couple démoniaque ainsi que rapidement sur Silat avant de repasser sur les deux démons, n’ayant pas d’autres choix que d’observer la scène.

La façon dont il parlait arracha un frisson à Shad. Pour peu, elle avait l’impression d’entendre une de ses anciennes connaissances, un être  à sang froid, cruel et sanguinaire. Mais d’un côté, elle savait ou du moins espérait que ce n’était pas le cas, que le démon ne lui avait pas montré tout ce temps  une fausse facette de sa personnalité et que sa véritable nature éclatait maintenant au grand jour.

Le premier claquement de la cravache retentit et par réflexe, la  louve fit un léger pas en arrière, comme pour s’éloigner de cette source de souffrance potentielle. Le maître expliquait à son disciple comment les dresser et Shad espérait qu’elle ne devrait pas connaître pareilles châtiment surtout qu’elle ne connaissait pas du tout le caractère de Silat. Comment était-il ? Comment réagissait-il ? Etait-il également manipulateur ? Que cachait-il sous cet air hagard ?

Un léger sursaut frappa la Terranide quand la main de l’Oriental s’abattit contre son épaule, afin de le forcer à le suivre en dehors de la chambre de Stephen. Cependant, la louve ne put s’empêcher de lancer un dernier regard à la scène avant de le porter droit devant elle, se laissant conduire, sans trop avoir le choix par Silat dans l’une des chambres d’amis.

Silat repris  la parole et la louve écarquilla les yeux de surprise. Pourquoi diable, lui posait-il pareille question ? Ne savait-il donc pas la véritable nature de Stephen ? Pourtant, Arashi et elle qui n’était que de simples esclaves le savait, alors pourquoi pas son fidèle valet ?  Les yeux azurés de la louve observait ceux de jade du jeune éphèbe, se questionnant sur la réponse à donner.

Mais, à bien y réfléchir, jamais le démon ne leur avait interdit de mentionner sa véritable nature à quiconque et le regard  de Silat se faisait insistant, pesant, attendant une réponse à son interrogation.  La louve pris une inspiration, fixant toujours Silat également droit dans les yeux.

« Toi qui es son valet, tu ne le sais pas ? »

Cela tomber sous le non-sens pour la Terranide, mais comprendre aussi la logique d’un envoyé des enfers était un fait délicat.  Finalement, la louve changea son champ de vision, passant du regard de Silat à un balayage rapide de la pièce et elle ne put réprimer un petit soupir de soulagement, pas de cravache en vue. Pourtant elle ne devait pas crier victoire trop tôt, il existait bien d’autres substituts.

La porte était bien évidemment fermée et juste derrière l’éphèbe. Oh, la louve aurait tout donné en cet instant pour la traverser et laisser Stephen et Mélisandre à leur préoccupation, pourtant l’ordre avait été clair, Silat devait la punir, tout comme leur maître punissait l’indocile.

« Alors…A quoi dois-je m’attendre dis-moi ? »

Un sentiment qu’elle n’y couperait pas, à moins que le fait que Silat se questionne quant à la nature de Stephen changerait la donne ?
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Mélisandre Cairn le samedi 30 novembre 2013, 22:44:25
Au tour de l'odieuse jeune femme de faire peser le poids de son regard sur l'homme à demi-nu, cravache en main. Fallait-il être pauvre d'esprit ou simplement engoncé dans la folie pure pour se permettre de s'ériger, martiale, face à un seigneur infernal tel que Stephen Connor. Mais qui, à part elle, la défendrait contre l'asservissement qui la guettait ? Les deux fauves se jaugeaient à nouveau. Cette fois, la féline n'avait pas hésité à sortir ses griffes pour se prémunir de l'emprise qu'il entendait étendre sur elle. Plus leur confrontation avançait cependant, plus le grand mâle faisait valoir son autorité, usant d'arguments pour le moins persuasifs. Pour autant la belle ne s'avouait toujours pas vaincue et il lui faudrait s'armer de bien plus qu'une badine pour espérer empiéter sur ses instincts d'Indocile. Voilà le message véhiculé par son attitude et l'ombre farouche de ses prunelles, dont l'encre noire laissait deviner ses pulsions vindicatives.

Le visage de Stephen ne tarda pas à adopter l'expression de la fureur sourde. Il gronda, féroce et s'empara l'instant d'après de la gorge délicate de sa semblable pour comprimer le souffle ténu qui ressortissait de ses lèvres. Mélisandre referma ses mains sur le bras qui l'étouffait. Incapable d'émettre le moindre son, ses yeux ne sollicitèrent pas davantage sa clémence, se contentant de le fixer, avec l'affront qui seyait si bien à leur éclat. Le démon vint se repaître du bouquet suave de son odeur et elle frémit, discrètement. Sa petite tunique se déchira, puis son corps à moitié asphyxié retomba sur le lit sous l'impulsion inflexible de ses mains. Son souffle à peine retrouvé, la diablesse toussota, avant de prendre la parole :

" S'il arrive quoi que ce soit à Silat... vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous-même. "

Contrainte par les élans dominateurs de son hôte, la ravissante créature s'allongea sur le dos, vulnérable. Sa masse musculeuse la surplomba alors, si proche que l'extrémité de ses seins pouvaient éprouver la chaleur de sa colère, contre son torse. La claque retentit soudain, vibrant dans l'air chargé d'électricité de la pièce.

" Hmmpf... ne..- ! "

Mélisandre serra les dents, rapidement interrompue par le Duc. Sa joue arborait les couleurs vives de la gifle reçue, laquelle s'avérait toutefois moins lancinante que l'inflammation de ses fesses jaspées de marques incandescentes. La tête inclinée en arrière, la jeune impudente déglutit.

" Si seulement je ne faisais qu'essayer de vous menacer, " lâcha-t-elle, avant de se tendre sous lui, légèrement cambrée. 

Sentir la langue du démon contre sa peau nue provoqua un fourmillement vif au creux de son ventre. Elle se mordit la lèvre tout en détournant le regard vers le plafond, s'appliquant à respirer normalement. L'une de ses mains était restée coincée entre eux. L'autre brandissait toujours la cravache, qu'elle promenait le long du dos de Connor tandis que la fièvre émergeante de son corps se propageait partout. Son entrejambe brûlante ne conserva d'ailleurs pas bien longtemps le secret de son émoi, lequel se retrouva bientôt exposé à son regard, comme la preuve irréfutable de son désir. Elle voulut répliquer, réfuter l'irréfutable, mais il ne lui en laissa pas le loisir.

" Mmmmh... ! "

Ses lèvres furent prises d'assaut par la sensuelle voracité de son amant. Un frisson furieux l'électrisa. Durant un instant, elle entreprit d'y mettre un terme, se tortillant pour s'en défaire. Mais le baiser se prolongea et la confusion s'insinua dans son esprit, égaré dans la brume du désir qu'il suscitait invariablement chez elle. Ses pupilles se dilatèrent, comme pour mieux profiter de ce qu'elles convoitaient. Le maître de maison consentit finalement à la libérer et elle se mit à le toiser. Ses doigts se recroquevillèrent comme des serres contre son torse, griffant sa peau.

" Oui, il faut se rendre à l'évidence : un adversaire qui mesure la légitimité de sa victoire à la quantité de mouille qu'il trouve au fond de la culotte de son rival ne peut être que redoutable. Au moins autant que sa bêtise, je dirais. Si on s'en tient à vos critères, alors oui, me voilà bel et bien terrassée, " ironisa-t-elle.

Elle ramena ensuite la cravache derrière la nuque du Nexusien pour l'inciter à survoler sa bouche d'encore plus près, en un geste plein d'autorité.

" Voulez-vous que je vous aime ou que je vous craigne ? " 

Son regard à présent malicieux se baissa ostensiblement sur les lèvres du noble pour en considérer l'attrait.

" Ca, ce n'est pas à moi d'en décider... " acheva-t-elle en un murmure, se rapprochant encore pour finalement déposer un baiser ouaté au coin de sa bouche, tendrement tentatrice.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Shad Hoshisora le samedi 30 novembre 2013, 22:53:38
Vous connaissez cette impression d’avoir parlé trop vite ? Cette sensation qu’il aurait mieux fallu se taire ou bien mentir ? L’adage «  tourner sa langue sept fois dans sa bouche » n’aurait pas été qu’un luxe pour l’Okami qui se retrouvait dans une situation des plus délicates. La réaction de Silat et l’incompréhension qui émanait de sa personne prouvait à Shad que ce dernier ne connaissait pas la vraie nature de Stephen et maintenant la louve aurait pu se baffer elle-même pour sa connerie.

Mais pourquoi tant de surprise de la part de Silat ? La louve ne comprenait pas et le regardait incrédule face à sa réaction. Comment ne pouvait-il ne pas savoir ?  Ou plutôt, pourquoi ne savait-il pas que Stephen était un démon et non un humain des plus normaux ?  Cependant,  Shad aurait aimé rattrapé le coup, rassurer que  son mentor était bel et bien comme lui, mais le jeune oriental coupa net cette conversation.

Il ne restait maintenant plus qu’à attendre que Silat parle avec Stephen. Un doute vint titiller les pensées de la louve, l’éphèbe avait été avec  la nouvelle venue peu de temps auparavant, est-ce elle qui aurait mis la puce à l’oreille au jeune homme ? Qui lui aurait soufflé la véritable nature  du maître de maison et que Silat l’utilisait pour avoir une confirmation des dires de l’Indocile ?  Décidemment, cette dernière semblait fort bien manipulatrice et calculatrice.

Et en parlant d’elle, la louve tendit un instant l’oreille, tentant d’entendre quelques sons provenant de la chambre du seigneur Belmond. Mais malgré son ouïe fine, elle ne put rien déceler, comme si c’était le silence qui avait rempli la pièce, comme si rien ne se passait, hors Shad savait pertinemment qu’ils n’étaient pas en train de discuter tout en prenant une tasse de thé. Son attention fut déportée sur Silat alors qu’il annonçait, sans aucune conviction, qu’il allait la punir, vu que cela lui avait été demandé.

La main du protégé du démon se leva, signe qu’il allait frapper sous peu. Par réflexe,  Shad eu un léger mouvement de recul, se préparant à encaisser le coup. La main fila mais  lorsqu’elle atteignit sa destination, pas un seul son, pas un seul bruit sec  ne fut produit.  Levant son regard, la lupine observa incrédule Silat tandis que ce qui aurait dû être une baffe monumentale s’était transformé en simple caresse sur ses fesses.

Elle ne fit aucun mouvement, subissant simplement ses caresses sur ses fesses, se questionnant s’il imitait son maître, à savoir : Détendre avant de frapper. Cependant, petit à petit, la louve se détendit, se décrispant lentement, sa queue inerte commençant même à faire de léger mouvement de balancer, frôlant doucement les mains de l’orientale à chaque allée et venue dans de douces caresses.

« Allons…Finissons en… »

A ces mots, la louve fit un pas en arrière, arrivant facilement à se défaire de l’éteinte des mains du jeune assassin.  Poussant un petit soupir de lassitude, elle ouvrit doucement ses vêtements, du moins la partie supérieure pour mettre son dos à nue. Enfin,  pas complétement  à nu puisque quelques bandages le recouvrait encore, bandes de tissus encore tâchées de sang frais. Doucement, la louve vint poser ses deux mains à plats contre l’un des murs, regardant Sialt par-dessus son épaule.

« Crois moi, ça ne me fais pas plaisir…je préférerais même éviter cela….Mais puisque tu dois le faire… »

La lycane s’interrogeait même, se demandant pourquoi elle avait réagis ainsi ? Avait-elle prit tellement l’habitude à une époque de se prendre des coups de fouet que cela lui était venu tout naturellement de réagir ainsi ? Ou souhaitait-elle simplement clore le sujet avec Silat, être « punie » et passer à un autre sujet ?  Allez savoir,  il arrive des fois que l’on fasse des actes sans vraiment réfléchir, juste comme cela, au dépoté. Le front de l’Okami vint rejoindre ses mains contre le mur,  ce dernier s’appuyant doucement contre. Prenant ne inspiration, la louve ferma un instant ses yeux, attendant le futur coup.

Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Mélisandre Cairn le jeudi 05 décembre 2013, 00:42:40
La chambre s'était faite le théâtre d'un spectacle pour le moins étrange. Les rôles distribués ne cessaient de s'échanger, de se confondre, de se modifier pour accoucher de scènes parfois cocasses, parfois dérangeantes, légères ou lourdes de sens. L'intensité d'un sentiment primait sur les autres cependant. L'attente. L'attente conjuguée à la frustration, à l'envie et à l'appréhension de l'instant à venir. Elle le vit sourire, puis avancer sa main qui se fit curieusement caressante en dépit de son insolence. Elle la trouva chaude. Et douce. Il se figurait peut-être l'apprivoiser. Les remords pouvaient également motiver son geste. Les quatre striures écarlates qui barraient son cul méritaient bien qu'il lui concède un peu de réconfort, après tout. Mais ce n'était pas le genre de Connor, les remords.

Mélisandre contempla le visage du démon sans ciller, même sous sa caresse. Si elle n'avait pas été si tendue, dans l'expectative, elle aurait frissonné. Parce qu'elle avait cette fâcheuse habitude d'être visitée par de petites secousses électriques à chaque fois qu'il explorait le velouté de sa peau. Sa cravache ne cessait pas de parcourir les dénivelés des muscles dorsaux, se faisant aussi bien menace qu'objet de tendresse, offrant une ambigüité qui ressemblait à leurs rapports. La réponse de Stephen ne lui soutira pas davantage de réaction. Du moins, en apparence, car son regard lui s'émailla de reflets sombres flamboyant. Pour avoir connu et redouté ce sentiment, il y a fort longtemps, elle savait que crainte et amour rentraient dans la composition de cette alchimie fragile et ambivalente que certains désignaient par passion. 

" Si je vous aime et vous crains tout à la fois, vous me laisseriez partir ? " interrogea la jeune femme, avec la naïveté presque crédule d'une enfant, murmurant si bas qu'il n'était même pas certain qu'il l'entende.

Percevait-il son angoisse, à l'idée d'être définitivement prise au piège ? Et elle, se rendait-elle compte que ce qu'elle désirait, là, maintenant, allait à l'encontre de ses convictions ? La chaleur torride du Duc irradiait à travers la puissance de son désir, laquelle prenait de l'ampleur, entre leur deux corps entrelacés. Ils partagèrent l'intimité d'un baiser, comme le mâle fondit sur sa bouche, sans lui laisser l'occasion d'opposer de résistance. Son cœur pulsait si fort, la fièvre s'emparait d'elle si vite... La diablesse captive gémit puis se laissa transporter par la ferveur de son adorateur, liant ses lèvres à celles du diable, puis sa langue, avant d'enrouler sa jambe droite autour des siennes, participant à la chorégraphie sensuelle de leur corps magnétisés. Il la laissa sans souffle, aussi fébrile qu'une jouvencelle.

Son invitation, charnelle, mobilisa un sourire diffus chez la belle qui roula avec lui. Sur lui. Quelqu'un qui la connaissait bien aurait pu déchiffrer la satisfaction qui miroita dès lors dans le cercle parfait de ses prunelles. Être là, juchée sur Stephen Connor, lui plaisait -indubitablement. Pour autant, l'emprise du lion ne s'était pas atténuée et elle pouvait sentir, entre ses bras puissants, l'autorité qu'il revendiquait sur elle. Qu'à cela ne tienne...

" Vous êtes trop pressé, " s'amusa-t-elle à insinuer, mutine.   

Ses mains glissèrent des épaules masculines jusqu'à la prison de ses bras afin de doucement les délacer et de permettre à son dos de se cambrer en une impulsion féline. La ravissante brune rejeta le désordonnément de sa crinière en arrière pour dégager la vue sur ses charmes tout en se redressant. Abandonnant pour le moment la cravache dans les draps, la sulfureuse créature s'offrit à la contemplation de son amant, attisant ses instincts en laissant s'égarer ses paumes chaudes sur sa taille, son ventre, ses seins et son cou. Elle se caressait avec l'ivresse qu'il lui inspirait, menton gracieusement relevé vers le haut, tout en lui interdisant de se joindre à elle, ayant pris soin de coincer ses poignets sous ses genoux. Elle en profita pour onduler fiévreusement sur lui, exaltée par ses propres attouchements, le souffle court, prodiguant à la virilité comprimée de son hôte un massage lascif, plein de volupté, en une promesse concupiscente qu'il recevrait bientôt davantage. Car son entrejambe brûlait et suintait d'un désir grandissant qu'elle ne pouvait qu'assumer.

Au bout de quelques minutes, le corps de Mélisandre cessa d'ondoyer. Elle pressa délicatement ses seins, lourds d'envie eux aussi, puis s'abaissa à nouveau vers Stephen pour baiser ses lèvres, d'un élan chaste. La frivole ne s'attarda pas toutefois et plutôt que de redevenir sa prisonnière après ce ballet diablement érotique, elle pivota. Sa jambe gauche le survola tandis qu'elle se retournait pour approcher sa bouche de la bosse monumentale de son boxer. Penchée en avant, elle soumettait l'humidité de sa lingerie à la vue du Nexusien. Pour sa part, elle pouvait sentir sa propre odeur sur le tissu imbibé qui recouvrait la saillie de sa verge durcie. Sa main se referma sur la cravache dont l'embout se logea entre ses lèvres pour la mouiller. Après quoi l'extrémité glissa sous le boxer et effleura son mandrin. Elle le dénuda, juste avec la badine, qui contraignit le caleçon à se froisser jusqu'à ses cuisses.

" Enlevez ma culotte Connor. Nous allons jouer, " déclara l'audacieuse, non sans discrètement s'alarmer devant les dimensions phénoménales que prenaient son sexe. Comment avait-elle pu déjà la prendre en entier ?

La boucle de cuir suivit la délicate courbure de sa hampe, de sa base jusqu'au gland, autant pour générer l'excitation de son petit seigneur que pour entretenir la hantise imprévisible d'un coup. Une goutte luisante perla au bout de son chibre qu'elle recueillit après s'être doucement incurvée dessus, d'un coup de langue judicieux. Puis elle inspira, pour s'enivrer du parfum de son désir. 

" Vous sentez bon. "

La démone sourit puis récupéra sa position initiale, à califourchon sur son amant. Son regard déluré croisa le sien, tandis que sa vulve arpentait langoureusement sa queue sur la longueur. Elle joignit ses doigts à la caresse, lesquels emprisonnèrent fermement sa virilité pour en diriger l'embout contre l'entrée étroite de sa chatte. Ne pouvant décemment pas l'accueillir d'un seul coup, elle amorça une lente pénétration en laissant la pesanteur faire progressivement son office. Ses lèvres s'entrouvrirent sur un soupir vif, brulant, alors qu'elle recevait l'épaisseur de son gland, en elle. Aussitôt, elle arrêta la progression, gainant les muscles de ses cuisses au-dessus de son partenaire. Sa paume quant-elle gardait un contrôle constant autour de la matraque de chair.

" Je vous aime... un peu... " soupira-t-elle, agitée d'un léger spasme, tout en frôlant le torse musculeux à l'aide de la cravache.

Puis elle entreprit de descendre davantage sur son membre, s'empalant un peu plus profondément. La sensation incomparable d'être inéluctablement écartée lui soutira un petit gémissement maquillé en hoquet. Son corps s'arqua voluptueusement, malgré la douleur sous-jacente qui accompagnait la pénétration. Il était si gros...

" ... beaucoup... " chuchota Mélisandre en fermant les yeux.

Elle s'octroya une bonne minute pour s'habituer à l'imposante présence, dans son intimité, avant de faire à nouveau coulisser la verge, qui s'enfonça cette fois de moitié, puis encore un peu plus, jusqu'à atteindre la limite de ce qu'elle pouvait tolérer.

" ... hmmpf... pa-ssionnément... "

La jeune femme respirait fort, visitée par de petits tremblements irrépressibles. Elle vibrait, autour du pieu de chair, prisonnière et échauffée. Elle écarta sa main pour venir doucement griffer la poitrine de son amant. Pendant ce temps, son sexe laissait déborder la force de son désir, lubrifiant outrageusement la virilité sur laquelle elle s'enfilait, coulant même jusqu'au renflement des bourses, sans quoi elle n'aurait probablement pas pu entreprendre de se faire limer. Le voile de ses paupières se releva et elle en profita pour sonder Stephen tout en le surplombant. Il y avait quelque chose de sauvage et d'ombrageux, tapie au fond de son regard. Elle esquissa l'ombre d'un sourire puis se concentra à nouveau sur sa bite, serrée à l'intérieur de son fourreau. Elle en sentait chaque aspérité et en éprouvait le fabuleux calibre en se contractant autour. 

"... à la folie... " susurra-t-elle dans un léger soubresaut qui amorça la reprise de la pénétration.

Son chibre se ficha profondément en elle et Mélisandre gémit en s'empalant jusqu'à la garde, brutalement terrassée par l'afflux de plaisir et le sentiment à la fois terrible et délectable d'être écartelée par son membre viril. Une fine pellicule de sueur conférait aux reliefs de sa peau un chatoiement mordoré qui miroitait lorsqu'elle mouvait son corps félin. Durant un instant, elle eut la vision de son petit corps gémissant, transpercé par la queue de son hôte, semblable à une bonne petite esclave. Sa réaction, épidermique, ne se fit pas attendre. D'un geste impulsif, l'Indocile leva la cravache avant de la faire siffler contre la joue de Stephen. Le cuir claqua bruyamment. Elle la rejeta ensuite hors des limites du lit, peu envieuse qu'il en use à son tour, puis recommença à le toiser, moite de sueur et palpitante d'une fougue sauvage.

"... pas du tout, " conclut-elle, mâchoire serrée.

Elle contempla la marque rouge qui s'épanouit en travers de son visage, comme la revanche de ces derniers jours. Avec un peu de chance, Silat et Shad pourraient bientôt l'admirer, à leur tour.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Shad Hoshisora le jeudi 05 décembre 2013, 14:20:46
La louve n’avait pas fait de mouvement quand le visage du jeune oriental était venu se figé près de son cou, à vrai dire elle l’observait simplement, ne sachant réellement comment bouger, restant stoïque, ou du moins en partie, seule son appendice caudal se mouvant doucement de gauche à droite dans un petit geste de balancier.  Mais elle avait coupé elle-même court à cet échange, dévoilant son torse bardé de bandages cramoisis.

« Oh…Ne t’en fais pas, une mauvaise rencontre... »

La réaction de Silat n’avait pas échappé à l’Okami, autant donc le rassurer non ? Bien évidemment, elle ne voulait pas rentrer à nouveau dans les détails sordides, cela ne servait à rien et de toute manière ce n’était ni le lieu, ni le moment.  Ainsi, elle s’était donc retrouvée accolée doucement au mur et ne put réprimer un léger frisson en sentant la main de l’oriental se posait contre son dos. Non pas un frisson de peur, ni même de froid, plutôt un frisson d’appréhension.

Cependant le contact était doux, agréable et dans d’autres conditions, la louve en aurait presque ronronnait de ces légères caresses sur son dos. Gratter lui le dos, masser le lui, caresser le et vous aurez une Okami comblée !  D’après les trajectoires que suivaient les doigts de Silat, la louve pouvait facilement deviner qu’il se concentrait surtout sur ses anciennes blessures, précédemment absorbées par Stephen.

Une chance encore que ses plaies n’étaient plus que superficielles. La lupine sentit la main de l’éphèbe quitter la peau de son dos et pu ouïr un pardon de la part de ce dernier. Le coup partie, vif, rapide, retentissant. Par réflexe à la fessée, la louve se tendit, bloquant net sa respiration avant de soupirer le coup une fois passée. Non pas que cela lui avait fait mal, loin de là, mais le coup surprenait toujours même quand on s’y attendait.

Face à la remarque de Silat, elle ne put réprimer un léger rire. Pas contre lui, loin de là, plutôt un rire de nature nerveuse.  En effet, en y réfléchissant, cette sensation était des plus bizarres, Shad sentait que ni Silat ni elle ne faisait ce qu’ils avaient à faire avec une grande conviction mais qu’ils étaient plutôt forcés de le faire. Ou bien se forçaient-ils à le faire ?

« Sincèrement ? je suis d’accord avec toi et …héé ! »

Le deuxième coup sur son fessier l’avait prise par surprise, plus que le premier et ce dernier se mettait légèrement à rougir sous  la claque qu’il avait reçu.  La louve observa Silat par-dessus l’une de ses épaules, faisant un léger geste négatif de la tête. Décidemment les hommes, tous les mêmes. Et quand ce dernier lui abaissa  son bas pour mettre son postérieur à l’air libre, elle le gratifia d’une petite tape sur les mains à l’aide de sa queue, rien de méchant, ce geste ressemblait plutôt à un..jeu ?

Lorsque l’ordre fusa, ou du moins tenta d’être énoncé dans un air qui se voulait convainquant, le louve eut un petit sentiment de pitié pour Silat. Comparé à son mentor, il n’avait rien d’autoritaire, mais alors rien du tout, mais cela lui donnait néanmoins un certains charmes aux yeux de la Terranide car à  défaut de savoir se faire obéir, il la faisait rire intérieurement et quoi de mieux pour commencer une relation en de bon termes que de faire rires la personne en face de soi ?

Enfin, on ne pouvait pas réellement de parler de relation entre ces deux-là. Juste un rapprochement forcé par la force des choses et surtout par le démon de la demeure. Démon qui devait être en train de s’occuper encore de sa nouvelle propriété sans aucun doute.  La louve chassa bien vite ces pensées de son esprit avant d’afficher un sourire amusée et de se pencher légèrement, tendant doucement ses fesses en arrière.

Mais au grand dam du jeune protégé, elle fit rapidement volte-face et effectua un mouvement de gauche à droite avec son index tout en fixant Silat droit dans les yeux, une lueur d’amusement et de défi dans le regard.

« Tu…tutut…. »

La queue de la louve se figea un instant avant de commencer d’autres type de mouvements, plus saccadés, comme si cette dernière réfléchissait. Le défaut d’avoir des attributs d’animaux était qu’il était bien compliqué de cacher ses sentiments à la personne se trouvant en face de soi.  Spontanément, sans en savoir la raison, la louve se retrouva dans les bras du jeune Orientale, sa tête posée prêt de son cou, ses mains dans son dos, la serrant doucement contre elle.

Un câlin, une simple accolade, voilà ce qu’avait besoin la louve. Oh bien sûr, peut-être n’aurait-elle dû pas faire ce geste, surtout au vu de son rang dans  cette demeure. Mais, elle était déjà en période de correction, alors une faute de plus ou de moins, cela n’allait pas changer grand-chose.   Le regard bleuté de la louve se posa sur la peau mate du jeune assassin et un rapide et franc coup de langue vint se déposer sur son cou avant que l’Okami ne se recule d’un pas.

« Hem, désolé. » souffla-t-elle, la tête basse.

Décidemment, des fois, elle pourrait se mettre des baffes pour ses actions irréfléchies. Et là, elle venait tout juste d’en effectuer une avec son geste. Enfin, c’était dans sa nature et cela, on n’y pouvait pas grand-chose. Lentement, elle releva la tête, observant la réaction de Silat. Allait-il crier ? La baffer ? Rester de marbre ? Affiché un air étonné ?  Voilà une question qui taraudait l’esprit de la lycane.

Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Mélisandre Cairn le samedi 07 décembre 2013, 04:02:47
Evidemment, sa bravade ne resterait pas sans conséquences. A l'instant même où le cuir mordit l'épiderme de son amant, elle sut qu'elle se condamnait elle-même à endurer de dures représailles. Mais elle ne regretta pas son geste, et quoi qu'il puisse faire, ou dire, le repentir brillerait par son absence dans son regard d'Indocile. Délicatement empalée sur le corps tout en muscles, la jeune femme se pencha sensiblement en avant, parcourue de frissons. Ses doigts palpèrent le torse chaud de Stephen, dans lequel elle enfonça ensuite ses ongles en une réaction véhémente.

" Le mensonge fait partie du jeu, " précisa la diablesse, passablement agacée de constater que son geste de révolte n'était parvenu qu'à lui soutirer un simple sourire.

Un sourire qui recelait la promesse de sa vindicte. La tentatrice cambra son dos, venant à la rencontre du Duc tandis qu'il se redressait, près d'elle, en la maintenant fermement. Elle se voulait fière, et imperturbable, mais l'ondoiement de son bassin procura des sensations glorieuses au sein de son sanctuaire. Mélisandre enroula brusquement son bras autour de sa nuque pour s'y agripper, troublée soudain, et retint son souffle. La crainte d'être brutalement transpercée, écartelée par son mandrin, l'habita durant les premières secondes. Elle se crispa autour de sa virilité, inquiète. Le corps du mâle se mit délicatement en branle cependant, s'unissant au sien dans une pénétration suave qui arracha une expression chargée d'allégresse à sa partenaire. La diablesse inspira, délivrée de son angoisse et s'ouvrit à l'intrusion charnelle, pareille à une fleur sauvage.

" J'admets parfois être en total désaccord avec la dimension anatomique de ma personne... " souffla-t-elle, avant de laisser éclore un gémissement volage sur ses lèvres.

Il la souleva avec une facilité déconcertante et elle ne put que se cramponner à sa nuque. Le support de ses mains lui parut d'abord peu fiable, aussi resserra-t-elle sa prise autour de lui, allant jusqu'à loger son museau près de sa tignasse, à la jonction entre sa gorge et l'ovale de son visage. Attirée par son parfum, elle enfouit rapidement sa frimousse au creux de sa nuque, là où ses canines trouvèrent de quoi s'arrimer. Comme il entreprit de reprendre le fil de ses vas et viens langoureux, la petite chatte le mordit, sans violence, mais avec la fougue qu'on lui connaissait, se faisant suffisamment belliqueuse pour susciter le début d'une douleur sourde dans son cou. Il put percevoir son petit grondement étouffé lorsque ses pénétrations se calquèrent finalement sur un rythme plus débridé tout en se faisant plus vigoureuses.

" Hmmpf... aa.a..h.. ! "

La mordeuse se détacha de Stephen, le temps de croiser son regard. Le sien s'embuait inexorablement de ce plaisir vivifiant dont il se faisait le vecteur. Elle secoua la tête, camouflant son visage derrière un réseau inextricable de mèches noires, cherchant à chasser la confusion de son esprit. Sa verge se ficha violemment en elle. La bien baisée ne put que laisser échapper un petit cri surpris, aux intonations trop haut-perchées pour ne manifester que le seul plaisir de la pénétration. Connor allait chercher son asservissement très loin.

" aaAAAh-... ! "

Elle arqua son corps possédé, décollant son échine du contact austère de la porte, ne faisant plus reposer contre que ses omoplates et son cul bombé. Ses seins se pressèrent contre son torse brûlant. Le souffle lui manquait. Elle luttait encore contre la fièvre qui cherchait à s'emparer d'elle, à la corrompre, elle et son tempérament de feu. Elle gagnait du terrain cependant, à chaque coup de butoir qu'elle encaissait. La démone glissa sa paume parmi les mèches brunes de son amant pour y refermer ses doigts dessus. Sa main libre quant-à elle s'éleva à hauteur de son visage. Son poing fermé vit alors s'ériger en son centre son majeur en un geste grossier, plutôt évocateur.

" Hm-mmpf... voilà.. une parcelle de moi qui vous emmerde encore, " articula l'effrontée, avant de déglutir, puis de gémir encore sous son traitement en se laissant finalement reposer contre la porte.
Titre: Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]
Posté par: Arashi le dimanche 08 décembre 2013, 18:06:36
Arashi, qui est-ce qu’elle est Arashi? C’est une créature Polymorphique pouvant se transformer en tout et n’importe quoi, quand elle le souhaite ou presque, le seul moment où elle ne peut pas, est quand elle a peur, mais grâce à une rencontre précédente, la peur fut tut à jamais dû à un démon qui répondit à son vœux de faire disparaître la peur d’elle. Arashi n’est pas qu’une simple polymorphe car grâce à l’être qu’elle aimait et qu’elle était à présent et depuis longtemps lié par un échange de sang, elle était maintenant vampire, être nocturne s’abreuvant de sang pour survivre.

La vampire était au service du démon depuis un bon moment, elle ne pouvait pas s’en plaindre, elle était libre dans son esclavage, étrange chose à dire pour la jeune femme, elle qui avait toujours dit être libre de tous ses droits, était maintenant une simple esclave, mais pas au service de n’importe qu’elle idiot de Nexus, elle était l’esclave d’un démon et n’étant pas trop puissante et aussi trop peureuse, elle ne pourrait pas tenter la moindre des choses pour briser ses liens invisibles qui la reliait à se démoniaque être, de peur de se faire punir par cet être qui l’effrayais, elle qui était si faible d’esprit et de corps, elle qui ne savait pas ce défendre, même si elle était un vampire, un être puissant. En fait, la jeune femme craignait de blesser, elle avait cette inquiétude qui semblait toujours arriver, lorsqu’elle devait ce défendre, une sorte de blocus dans son cerveau.

La jeune femme était de retour de la Terre, après une rencontre qui la marquera pour toujours celle d’un démon avec qui elle avait fait une sorte de pacte, elle avait pu faire un souhait en invoquant ce démon et elle avait fait le vœu qu’il lui enlève le sentiment qu’elle n’était pas capable de contrôler, celui de la peur, grâce à ce vœu, elle pourrait se transformer en n’importe quoi, car la peur ne l’atteindrais jamais. Enfin… Revenons à notre sujet, de retour sur Terra, la jeune vampire, sous une autre apparence, ce retrouvais au marché noir pour racheter des poches de sang, car elle ne désirait pas boire de sang de personne qui lui était importante, toute les personnes au domaines était à présent des êtres importants pour elle et elle ne voulait les blesser à cause qu’elle manque de sang et qu’elle n’est plu elle-même.

La vampire après avoir fini son achat, marcha jusqu’au domaine, plus qu’elle s’approchait, plus elle se sentait étrange, comme une force qui lui disait de ne pas y aller, de se retourner et de partir et de revenir plus tard. Pourtant elle devait y aller et se fut ainsi qu’elle ignora cette petite voix qui semblait trop surprotectrice. Lentement mais surement elle arriva devant le domaine, laissa un soupire quitter ses lèvres rosées et poussa la grille d’entrée, la refermant derrière elle et elle ouvrit la porte d’entrée en lâchant un grand :

« Bonsoir, je suis rentrée ! »

Mais aucune réponse ne vint, étrange, la vampire entra, fermant la porte derrière elle, marcha un peu et débuta son ascension dans les marches d’entrer, plus qu’elle montait plus qu’elle sentait qu’elle semblait déranger… Elle se gratta la tête, se posant qu’elle que question et lentement elle reprit son apparence normale une fois arrivé en haut, à l’étage des chambres. Elle se mordit légèrement la lèvre et partie vers sa chambre, entendant en passant devant une chambre entre grognement et soupire de plaisir.

" Hm-mmpf... voilà.. une parcelle de moi qui vous emmerde encore, "

Cette voix, elle n’avait jamais entendue cette voix et pourtant elle l’agaçait déja! Une nouvelle esclave? Surement… Mais disons qu’elle était occupée, le maître s’occupait d’elle alors mieux fallait ne pas les déranger, alors elle avança ne se préoccupant plus de cette porte, tentant de faire le moins de bruit possible, elle ne voulait pas déranger personne, tenant toujours son sac dans la main qui contenait ses boissons sanguinaires, son corps cacher sous une douce cape noir. Lentement elle avança jusqu’à arriver devant une chambre, celle de Shad. Elle voulait lui poser une question, alors elle donna deux petits coups dans sa porte en disant d’une voix mi- basse :

« Shad? Shad, je rentre dans la chambre! »

Puis elle porta sa main à la poigner de porte et la tourna lentement avant de l’ouvrir, elle aperçut la louve en premier et eut un petit sourire en entrant et tout son sourire disparue alors qu’elle aperçut cet homme à l’allure oriental qu’elle ne connaissait pas, la vampire le regarda d’un regard sombre, ses yeux virant légèrement rouges, un mélange de doux violacés et d’un rouge démontrant la dangerosité de la femme et elle referma la porte derrière elle, disant d’une voix légèrement fâcher en s’adressant à Shad tout en continuant à regarder l’homme qu’elle n’avait jamais vue :

« Shad! Qui est-ce!? J’espère qu’il ne t’a pas fait mal! »

L’homme put voir à cet instant les crocs plus développer de la jeune femme dont son regard sombre semblait montrer une sorte d’envie de mordre, si la réponse à sa question était positivement, car la vampire malgré sa nature à rester passive devant tout est une personne très protectrice, surtout envers les personnes qu’elle dit être ses amies, ses amies sont les êtres les plus précieux qu’elle possède, alors elle ne veut surtout pas les perdent ou qu’ils se fassent maltraités, sinon bonjour la facette protectrice d’Arashi et bonjour les dégâts!
Titre: L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Shad Hoshisora le dimanche 08 décembre 2013, 20:05:57
Les oreilles tournées en arrière, l’échine légèrement courbée, la queue basse, la louve attendait la sentence de Silat. Jamais ô grand jamais elle n’aurait dû réagir comme elle l’avait fait, sous le coup de l’impulsion. Mais il arrive des fois, que l’on fasse des actions sans réellement penser aux conséquences que ces dernières pourraient engendrer. C’était non sans une certaine boule au ventre, que Shad attendait la réaction de l’Oriental.

Mais, à bien y penser, il n’avait pas tenté de la repousser lorsqu’elle s’était blotti dans ses bras, la lycane l’avait même senti resserrer doucement l’étreinte. Alors si elle avait vraiment fait une bêtise, sans doute y’aurait-il repoussé avec force et fermeté non ?  Donc, à bien y réfléchir, Shad n’avait aucunement besoin de craindre les moindres représailles.

La phrase du jeune éphèbe fit retomber toute la pression qui pesait sur les épaules de la Terranide. Cette dernière ne put réprimer un petit soupir de soulagement, portant sa main droite à son cœur qu’elle pouvait sentir encore battre  la chamade sous le coup de l’adrénaline.  Puis, elle haussa un sourcil de surprise, venait- il de dire que sa punition était finie ?  Rien qu’à penser à ce qu’avait  subi Mélisandre comme punition quand elle était encore elle-même dans la chambre du maîtres et à ses deux  fessées, il y’avait un monde qui séparait la punition du maître et du vassal.

Mais, ce n’était pas pour autant qu’elle allait en redemander plus, pas folle non plus. Hochant sa tête face au signe qui lui indiquait que « le travail était fait », elle vint à s’adosser d’abords contre le mur, bras croisés contre sa poitrine. Notant rapidement que son haut était encore abaissé, elle leva un instant les yeux au ciel, s’injuriant mentalement avant de remettre son habit en place, écartant donc de la vue de SIlat les bandages  ensanglantés qui semblaient l’avoir mis mal à l’aise par le passé.

Cependant, l’Okami sentait que quelque chose n’allait pas, qu’une question hantait l’esprit de Silat. Elle l’observait faire sans un mot, tournant son regard vers la porte en même temps qu’il la désignait du menton tout en posant sa question. Tiens ? il voulait des informations sur l’autre esclave ? Sur le coup,  Shad aurait pensé qu’il allait remettre le sujet de Stephen et de ses origines sur la table, mais son intuition semblait l’avoir trompé.

La louve souffla, faisant légèrement voleter l’une de ses mèches de couleur azuré. La question que lui posait cet homme était simple à répondre mais, devait-elle lui avouer la nature véritable d’Arashi ? Néanmoins, elle pouvait sans aucun problème répondre à sa première interrogation. Se décollant du mur, elle vint cependant s’assoir sur son lit, après tout elle était dans sa chambre non ? Nul ne lui interdisait de faire cela. Tournant son regard vers Silat, elle prit calmement la parole :

« Oh, tu veux parler d’Arashi ? Pour te l’avouer, je ne sais pas moi-même où elle se trouve en ce moment, mais j’imagine qu’elle devrait bientôt rentrer quant à l’… »

Elle stoppa sa phrase, ses oreilles se haussant légèrement, bougeant même face au  son d’une voix provenant de l’extérieur de la pièce. Une vois qu’elle ne connaissait que trop bien. Silat voulait rencontrer Arashi ? Sa soif de connaissance allait être étanchée. Par ailleurs, la louve ne put répondre à l’interpellation que lui lançait la jeune vampire, cette dernière ouvrant dans la seconde la porte de sa chambre.

L’Okami répondit par réflexe au sourire d’Arashi, en affichant un également, après tout il fallait avouer qu’elle était bien contente de la revoir également !  La louve espérait seulement qu’elle n’avait pas également eu de  dommages tout comme  elle lors de cette semaine. Voyant la mine fâchée de la polymorphe et surtout ses pupilles virant dangereusement au rouge, Shad se leva d’un bond, se mettant entre elle et Silat tout en faisant signe à Arashi de se calmer en faisant des petits mouvements de haut vers le bas avec ses mains légèrement tendues en avant.

« Wowowoh! ! Calme, calme Arashi ! Il ne m’a rien fait. Enfin si mais rien de grave. Il s’agit de SIlat, le valet de Stephen et…ça tombe bien il voulait justement te rencontrer. »

La lycane savait qu’Arashi n’était pas une vampire comme une autre. Par cela, elle sous-entendait qu’elle ne buvait pas le sang d’être vivant sans vergogne, mais il fallait avouer que voir ses yeux virant légèrement au carmin et d’avoir une vue ses canines pouvait en faire trembler plus d’un. Dans tous les cas, Silat voulait la rencontrer et comme par hasard, juste au même moment, elle était de retour. Le hasard fait parfois bien les choses.

« Enfin, tu as tes réponses… »

La louve  se tourna vers Silat au même moment pour voir sa réaction.  Pour l’effet de discrétion, on repassera. Puis, elle se retourna vers Arashi, allant vers elle, pour taper dans sa main à la manière d’un high five. Une sorte de salutation qu’elles avaient pris l’habitude de faire, rien de  bien méchant et qui leur  permettait d’accentuer les liens d’amitié qui les unissait à présent.

« Tout va bien pour toi Ara sinon ? »

Quoi comment ça il l’avait encore Silat dans la pièce ? Bha ce n’était qu’une formalité ! Après tout, même si les deux jeunes femmes étaient des esclaves et particulièrement des esclaves sexuelles ce n’était pas pour autant qu’elle devait se jeter sur le moindre homme en face d’elle. Et puis, la louve s’inquiétait pour la vampire, espérant que tout comme elle, il ne lui soit rien arriver de fâcheux.
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Mélisandre Cairn le mercredi 11 décembre 2013, 03:32:11
Même en se pressant contre Stephen, même en sentant battre son cœur démoniaque contre sa poitrine dénudée, même en sentant toute la ferveur de sa virilité en elle, l'Indocile n'aurait pu basculer du côté de la reddition et concéder à son petit seigneur la conquête de son corps et de son esprit tout à la fois. C'aurait été commettre la plus odieuse des trahisons envers ce qu'elle pensait être, c'aurait été faire horreur à ses convictions et à ses principes. Alors, le Grand Duc pouvait s'évertuer à manipuler la flamme charnelle de sa passion, la bassesse de ses instincts ne suffirait pas à aliéner sa conscience frondeuse. C'est ce qu'elle voulait croire, tandis qu'il la limait consciencieusement, armée de retenue et de tendresse. Son majeur dressé ne constitua ni plus ni moins qu'une réponse à sa question. Parce qu'elle n'avait pas de maître et qu'elle n'en admettrait aucun.

" Ha-aaAAa! "

Son front se plissa sous l'effet dévastateur de la réplique de Connor, muée pour l'occasion en une pénétration coercitive, plus rude et plus tyrannique que les précédentes. Sa main ensevelie dans la tignasse de son amant se referma en une poigne abrupte pour la tirer sèchement en arrière. L'autre chercha un support sur l'épaule droite de Stephen. Un support pour garder pied, pour que son formidable mandrin, profondément fiché à l'intérieur de son ventre, ne la fasse pas tout simplement chavirer. Il put la sentir tressaillir, contre lui, d'une façon indescriptible, comme le frisson l'ébranlait de l'intérieur. Mélisandre avala une petite goulée d'air, fébrile. La jeune insolente se doutait que son chibre ne resterait pas longtemps calé au fond de son fourreau. Il allait bientôt en faire un redoutable outil pour la punir. Là, très vite, il la ravagerait, la pourfendrait pour l'acculer dans ses derniers retranchements. Elle percevait déjà le bouillonnement atrabilaire de sa vindicte, celle qui alimentait son fort penchant pour la domination. Elle le déchiffrait dans son regard. Il lui suffit d'ailleurs de le croiser pour que son corps se hérisse de nouveaux frissons.

" Connor... " souffla la belle après avoir glissé sa bouche près de son oreille pour solliciter sa clémence.

Ses dents serrées ne laissèrent rien filtrer d'autre cependant. Elle n'en aurait pas eu le temps, de toute façon, car de la clémence, il n'en eut aucune. La diablesse resserra son emprise sur lui, dans l'espoir futile de mieux supporter la correction infligée. Elle trembla, secouée par ses assauts, brutaux. Ses bras se tendirent pour tenter d'y échapper, la hissant vers le haut, là où son dard ne pourrait pas la bourrer avec tant de violence. Mais le démon pallia rapidement à la chose, ses paumes puissantes se refermant sur ses fesses, impitoyables et sévères. Il voulait la voir pleinement endurer sa pénitence. Et quelle pénitence... Mélisandre se rappela brièvement Shad, et Silat, probablement encore affairés dans la pièce d'à côté. Elle ne voulait pas crier. Elle ne voulait pas étaler sa peine, ni attester de l'efficacité du maître de maison quand il s'agissait de remettre ses hôtes à leur place. Pourtant, la brûlure de sa croupe paraissait bien dérisoire, en comparaison de l'épreuve qu'il lui imposait. Sa bite ne se contentait pas de venir à la rencontre de sa chatte, complètement exposée à son intrusion, car Stephen faisait rudement retomber sa partenaire sur son dard, pareil à un pal de pierre, claquant son bassin contre son corps luisant dans l'optique de la faire ployer. Nulle échappatoire. Nul moyen de tempérer ses charges. L'impuissance étranglait la verve de la jeune femme, qui n'aurait de toute manière rien émit d'autres que le lancinant témoignage de ce qu'il la contraignait à endurer. Chaque pénétration semblait plus éprouvante que la précédente. Plus hargneuse. Plus intense.

La démone s'efforçait de contenir ses gémissements afin de préserver les lambeaux de sa fierté. Son tortionnaire l'y aida, écrasant ses lèvres contre les siennes, partageant avec elle le miel d'un baiser qui la détourna un instant de son supplice, dulcifiant son amertume. Mais ça ne changeait rien au fait qu'elle soit coincée entre la masse musculeuse du diable et la porte de la chambre, sauvagement revendiquée, sauvagement pilonnée, sauvagement profanée par ses coups de reins, lesquels s'enchaînaient avec la régularité d'une machine, implacable. Mélisandre gémit, en dépit de sa langue, entrelacée avec celle de l'infernal, se demandant ce qui était le plus dur entre le fait d'encaisser la fougue de sa verge et être incapable de s'y opposer. Elle s’avérait si vulnérable, entre ses mains, que ça en était proprement insupportable.

Connor délaissa finalement la bouche de sa captive. Ce qui sortit de la sienne fit doucement gronder l'Indocile, entre deux halètements au timbre aigu. Si elle n'avait pas été en train d'agripper si fort ses épaules pour essayer de contrer ses offensives, elle l'aurait peut-être giflé. Sa main se crispa sensiblement. Elle sentait les muscles du colosse rouler sous ses paumes, tout affairés qu'ils étaient à défoncer la petite orgueilleuse. Son dos chercha un appui et se plaqua brutalement contre la porte, faisant retentir un bruit mat derrière elle, qui se mêla brièvement aux claquements humides des deux corps enchâssés. Elle en était arrivée au stade où, ne contrôlant plus les tremblements de ses membres, elle se laissait doucement aller, abdiquant malgré elle. Son regard sombre accrocha celui du mâle. Ses prunelles se mirent à crépiter, enflammées par les sensations ineffables qui explosaient en gerbes d'étincelles au creux de ses entrailles à chaque fois que ses hanches heurtaient son ventre pour propulser son chibre et accessoirement, étendre toujours plus sa domination, sur elle.

Mélisandre grogna à son tour. Il allait forcément bientôt venir, céder à la jouissance. C'était dans ses intentions en tout cas, si on s'en référait à ses propres aveux. Elle n'oubliait pas non plus qu'il s'était privé plus longtemps qu'elle. Depuis Ashnard, en fait. Ce qui lui rappela qu'il était plus que temps qu'elle reprenne les choses en main. D'un élan impétueux, la belle étreignit son amant, enroulant ses jambes autour de sa taille. Elle l'incita à se presser contre elle, puis elle l'accueillit d'un baiser torride et affamé, impulsif. Ses lèvres s'ouvrirent pour laisser filer sa langue, exploratrice. Ses gémissements se firent plus lascifs, comme l'ondulation de son corps, moite de sueur. Plutôt que de lutter, elle l'appelait, en elle, pour grignoter des parcelles de son autorité et peut-être, susciter son indulgence. Son intimité s'aligna sur la même stratégie, caressant sa verge, se contractant autour à chaque fois qu'elle venait la limer.

" Stephen... mmmphf-... hha-..a.a.h... "

L'Indocile enfouit son visage extasié près de sa nuque, là où elle assaillit finalement son lobe d'oreille, qu'elle s'appliqua à mordiller. Son souffle brûlant redescendit ensuite dans son cou, puis effleura le contour de ses lèvres. Une lueur indescriptible miroitait au fond de son regard.

" Je ne... demande- aaa-aa... pas pardon... murmura-t-elle, la voix vibrante. Je demande à ce que.. mppf... vous.. a.aAA... tu-.... BOURRE-MOI ET JOUIS ! ", acheva-t-elle dans un frisson exalté, avant d'inscrire de longues griffures le long de ses omoplates. 
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Arashi le mercredi 11 décembre 2013, 04:13:33
L’amitié, l’une des choses les plus importantes dans la vie, plus que l’amour même, car les amis c’est généralement pour la vie, noter bien le généralement. Mais la vampire savait que Shad allait l’être pour la vie, entre esclaves, des liens se tissent, surtout quand le maître n’est pas là et que c’est le moment d’en profiter pour rire un bon coup, enfin la n’est point le sujet de ramener cette soirée mémorable pour beaucoup de chose à l’ordre du jour. La vampire avait senti le sang de la louve alors qu’elle avait ouvert la porte, cela l’avait alertée au plus haut point surtout en voyant un homme avec elle, surtout en n’ayant jamais vue son visage auparavant.

Mais Shad s’interposa entre elle et cet homme inconnu à ses yeux, cet homme qui signifiait pour elle à ce moment une menace! Shad fit des mouvements de main, signifiant de ce calmer, mais en sentant le sang, Arashi ne pouvait point se calmer que par des gestes de mains.

« Wowowoh! ! Calme, calme Arashi ! Il ne m’a rien fait. Enfin si mais rien de grave. Il s’agit de Silat, le valet de Stephen et…ça tombe bien il voulait justement te rencontrer. »

Le valet de Maître Stephen? Le regard de la vampire regarda ce Silat de la tête au pied, ses sourcils légèrement froncer, légèrement plus calmer qu’il y a qu’elle que secondes, mais pas encore assez pour se détendre face à cet inconnu quand même important malgré tout. Son regard légèrement rougeâtre fixant l’oriental d’un air légèrement plus calme, mais toujours menaçant.

« Enfin, tu as tes réponses… »

« Je pense en effet avoir un début de réponse. »

Arashi avait enlever sa cape, portant des simples habits blancs, moulant légèrement son corps, la vampire lâcha un léger soupire alors que Shad se retourna vers elle et leva sa main pour taper dans la sienne, le salue habituelle.  Une tape dans la main, tout simple, mais au combien réconfortant pour la vampire qui avait souvent besoin de repaire pour ce sentir à l’aise. Le problème dans tout cela est que malgré le calme qui revenait en elle, Arashi sentait qu’elle que chose d’étrange autre le sang qu’elle sentait sur Shad, une impression qu’elle allait mal, plus mal que de simple blessure. Qu’est-ce qui se passait bon sang! Ce qu’elle déteste ne pas savoir ce qui se passait! Elle n’aurait jamais dû s’absenter cette semaine!

« Tout va bien pour toi Ara sinon ? »

« Oui… Pour toi on en reparlera… »

Un simple oui, cela pouvait parfois en inquiéter beaucoup d’avoir ce simple mot comme réponse, mais la vampire était plus inquiète pour son amie, elle savait qu’il s’était passé qu’elle que chose et elle voulait en savoir plus, espérant qu’elle allait lui raconter quand elles seront plus seules, sans ce… Silat. Qui justement s’était rapproché d’elle, regardant elle et Shad. Puis léger sourire à ses lèvres il tendit sa main à la vampire, une poignée de main?

« Silat. »

« Arashi… » Répondit-elle à voix légèrement plus basse et craintive en lui prenant la main pour la serrer doucement.

« J’habite ici depuis quelques temps, mais je voyage beaucoup, entre Ashnard et Nexus, parfois avec Stephen, enfin, nous ne nous sommes jamais croisés. »

La vampire enleva sa main de la poigne de l’homme pour reculer un peu, lentement elle se détendait, retrouvant peu à peu un visage plus détendue. Pourtant l’oriental la regardait toujours, il allait lui poser une question et elle le savait, il commença alors à ouvrir la bouche et voilà elle avait pressentie cela :

« Arashi Est-ce que Stephen est sorti de sa chambre ? Il était avec une nouvelle esclave lorsque je suis venu ici avec Shad. Je pense qu’il vaudrait mieux qu’on ne reste pas dans le coin quand ils sortiront, ça risque d’être… Electrique. Peut-être que l’on pourrait se rendre dans un des salons en dessous ? »

Oh? Alors c’était une nouvelle esclave, celle que le maître semblait *Corriger* dans la chambre d’à coté ? La vampire eut un grand sourire et mit la main dans son sac, pour sortir un autre petit sac, contenant à l’intérieur du sang. Elle approcha sa bouche de l’ouverture du sac contenant la boisson de vie et d’un léger coup de dent, ouvrit un coin pour boire un peu. Une fois la première gorgée prit, elle eut un grand sourire débordant de joie à nouveau, voilà l’Arashi que tous connaissait! La jeune femme tout sourire, son regard reprenant même sa petite air de joie de vivre, perdant cette vilaine couleur rouge! Elle n’avait pas confiance en ce valet, mais cela ce gagne avec le temps!

« Oh! Je ne crois pas qu’ils aient encore terminés… Je crois que cette femme à plutôt mauvais caractère… Aux mots que j’ai entendus à travers la porte… » Elle eut un léger rire « Et oui, pourquoi pas descendre, sa serait bien, au moins pour s’assoir! Oh et… Mmm… Monsieur Silat? Pardonnez-moi de la façon que j’ai réagis, à l’odeur du sang de Shad et en ne vous connaissant pas, j’ai rapidement pensé que vous lui aviez fait mal… »

Elle posa son sac remplie de poche de sang au sol, s’approcha de Silat et lui fit un rapide câlin timide et rigoleur un peu avant de reculer en disant un léger :

« Pour me faire pardonner! »

Elle lui fit un petit sourire gênée, ses joues légèrement rouges avant que son regard se penche un peu vers le sol. La timide Arashi qui se sentait mal de sa réaction de tout à l’heure venait de faire son apparition. Elle regarda le sol, puis lentement son regard revint vers Silat et puis vers Shad et elle reprit une gorgée de sang et toute joyeuse à nouveau elle se retourna vers la porte, prit son sac de sac qu’elle avait posée au sol et dit avec enthousiasme :

« Bon je vais au salon! »

Elle ouvrit joyeusement la porte pour sortir de la pièce en riant légèrement. Passant très rapidement devant la porte qui contenait le maître et l’esclave inconnue pour elle,  elle passa même très rapidement devant la porte, leurs bruits qu’ils faisaient démontraient bien qu’ils n’en avaient pas encore finit. Descendant jusqu’à un des salons avec rapidité, elle rentra dans le salon conçues plus pour discuter et elle partit s’assoir sur le divan, heureuse de finalement retrouver une place pour s’assoir et où qu’elle ne se sentait pas dépaysé, elle trembla un peu et repris joyeusement une autre gorgée de sang!

 La jeune femme paraissait souvent étrange, surtout au départ, mais dès qu’on commence à la connaître un peu, on découvre qu’elle a un grand cœur et qu’elle désire que protéger ceux qu’elle considère important pour elle, dans cette maison la majorité des gens, esclaves et simple employés, elle les considérait important et ne voulait pas les voir se faire blesser, elle était en autre incertaine de la manière d’agir avec les autres, ayant toujours craint de mal agir, surtout quand elle est sous son apparence normal. Elle craignait que les gens la renies, ah cette crainte qui terrasse si depuis si longtemps la vampire, la crainte du renies, la crainte de la solitude, la crainte d’être trop faible pour protéger les êtres qu’elle désirait protéger…

Malgré le fait qu’un démon avait réalisé un de ses vœux les plus chère : Celui de ne plus ressentir la peur. Sa tête était toujours remplie d’angoisse et de faiblesse, ayant du mal à agir quand c’était pour se défendre, car malgré qu’elle soit un vampire, elle restait qu’un vampire qui pouvait se transformer en n’importe quoi sans autre attrait, elle n’était pas capable de se défendre quand même, ne sachant pas se battre et n'osant pas blesser.

Elle entendit alors Silat et Shad arriver, alors la jeune femme reprit rapidement son visage de jeune femme souriante et qui ne semblait refléter aucune autre émotion que la joie, cachant toute ses craintes dans le plus profonds d’elle, comme elle le fais toujours, accumuler, mais un jours trop accumuler des émotions, peut devenir néfaste pour la personne, mais Arashi ne s’en préoccupait pas, n’écoutant que rarement son corps sur ce sujet.

|Désoler pour la fin qui finit vraiment nul|
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Shad Hoshisora le mercredi 11 décembre 2013, 16:12:34
Shad devait l’avouer, elle était bien contente de voir Arashi et surtout en pleine forme.  Pourtant, elle avait aussi l’impression que quelque chose clochait quand elle lui avait demandé si tout allait bien et qu’elle n’avait eu que comme réponse un simple oui. Enfin c’était toujours mieux qu’une réponse négative mais n’en était-ce pas une dissimulée ?  La vampire mis l’état de la louve bien vite, ayant remarqué que malgré les sourires, l’air enjoué de  cette dernière et le sang sec présent sur son corps imprégné à des bandages, l’Okami dissimulait en elle d’autres blessures plus profondes.

« Je t’en ferais part en aparté si tu veux…Mais là, je n’ai pas envie de raconter à nouveau toute l’histoire. »

La lycane se tourna par la suite en même temps qu’Arashi pour faire face à Silat, ce dernier semblant les dévisager. Haussant un sourcil, une main contre sa hanche, la queue légèrement battante, l’Okami attendait sa réaction ainsi que les premières paroles qui allait prononcer. Savait-il seulement que même s’il les dépassait en taille, toute deux pouvaient aisément le mettre à terre ? Du moins, en ce moment, seulement la vampire le pouvait. La lycane manquait de sommeil, il était donc hors de question de faire des petits tours de passe-passe et puis,  les deux femmes n’avaient nullement besoin de se battre en cet instant, alors autant se détendre non ?

Une poignée de main, simple, efficace, naturelle, quoi de bien que pour se présenter ? Bien évidemment la question de la nouvelle acquisition de Stephen fut bien vite mis sur le tapis, après tout c’était vrai, avaient –ils terminer ? Cette femme avait-elle donc subi son incorrection ? Mais la réponse donnée par Arashi prouva le contraire, les deux démons étaient toujours affairés dans la chambre du Lord. Restait encore à savoir combien de temps cela allait durer.  Mais indirectement, la louve espérait que cela dure encore un peu, tout comme le précisait Silat, elle présentait aussi que l’ambiance risquait d’être électrique lorsque le maître de maison et l’Indocile sortirait de la chambre.

Le fait qu’Arashi buvait du sang,  impunément devant eux ne gênait en rien l’Okami, après tout, mieux valait qu’elle se désaltère grâce à ces petites pochettes de sang que tout de suite à la source, à savoir leur cou.  Pourtant, la louve ne put s’empêcher d’observer Silat,  se demandant quelle tête il allait bien pouvoir tirer. Après tout,  cette action de boire du sang pouvait avoir quelque chose de peu ragoûtant, mais  il suffisait au pire de s’imaginer qu’il ne s’agissait que d’un jus de framboise ou autre dans le même ton de couleur.  Et fort heureusement également pour l’oriental, le fait qu’Arashi bois un peu dans sa poche de sang, la calmait ou du moins l’empêchait qu’elle lui saute à la gorge comme l’indiquait ses yeux de couleurs rouges qui reprenait peu à peu leurs beaux tons bleu-violacé.

« Ne bois pas du sang devant lui, le pauvre il va faire un malaise voyons ! » ne put s’empêcher de dire l’Okami sur un ton quelque peu ironique.

Silat faire un malaise en voyant Arashi se nourrir ? Cela serait purement comique mais aussi très embarrassant. De toute façon, cela était nettement improbable,  Shad sentait qu’il fallait bien plus pour déstabiliser l’éphèbe ou alors elle se trompait à son sujet. Mais  si cela aurait été le cas, sans doute n’aurait-il pas était choisi par le Duc infernal pour être son suivant ?  Quoi qu’il en était, l’une des actions d’Arashi fit sortir Shad de ses rêveries, la polymorphe venait simplement et purement de câliner le valet.

La lupine eut un petit sourire amusée. Décidemment ce valet allait se faire câliner par tout le monde si cela continuait !  Shad l’avait fait spontanément elle, dans une certaine recherche  de tendresse, d’un acte pour se détendre tandis qu’Arashi l’avait fait pour se faire pardonner de son comportement. Mais quoi qu’il en était, le valet de Stephen s’était vu cajolé par ses deux esclaves même si cela n’était pas allé plus loin pour le moment et ne risquait pas de franchir une nouvelle étape.

 Se rendre au salon en attendant que les deux êtres démoniaques finissent leurs affaires ? Après tout, pourquoi pas ? Cela permettrait de les attendre dans un endroit un peu plus convivial que la chambre de la louve. Enfin, une chambre pouvait aussi être très conviviale, à sa manière.   La vampire fut la première à sortir de la chambre de l’Okami, se dirigeant ainsi vers le petit salon prévu pour les discussions, hors de questions en  ce moment d’aller dans celui comportant la table de billard et les barres de pôle dance.

« Bon, je pense qu’on peut aussi la rejoindre, après toi, je te suis » déclara simplement la louve, ouvrant la porte à Silat pour le laisser passer et la refermer derrière lui.

Le rythme des pas de la lycane fut assez rapide dans le couloir, se dirigeant vers l’escalier menant à l’étage inférieur. Cependant elle ne put refreiner un sursaut quand en passant devant la porte de la chambre du beau diable, cette dernière fit un bruit brusque, comme si d’un coup elle allait s’ouvrir.  Shad n’avait nullement besoin qu’on lui fasse un dessin, l’Indocile était en train de se faire prendre contre cette dernière et les coups de butoir qu’elle recevait pouvait facilement être deviné, voir entendu à travers la porte.

La louve resta stoïque quelques petites secondes avant de secouer sa tête, faisant un signe de la main, comme pour chasser ses pensées et de continuer son chemin en compagnie de Silat. Mais elle ne pût s’empêcher de pense que si la démone n’était pas en train de se faire corriger, on pourrait croire que tous deux prenaient du bon temps et quel  bon temps !  Finalement, c’était sans doute le cas, le démon  la pliait peut être à sa volonté en la faisant chavirer de plaisir ?

Finalement,  les escaliers furent descendus et  le salon atteint.  La louve entra dans ce dernier avant de s’arrêter, n’allant pas s’assoir. Tant qu’à attendre que le conflit charnel se termine, autant attendre avec de quoi patienter non ? Et rien ne les empêchait d’avoir une petite boisson à portée de mains pour attendre. Portant sa main à son menton, l’Okami se mis à réfléchir un instant, que pouvait-elle donc bien chercher ?  Haussant les épaules, elle se dit qu’elle trouvera bien une fois devant le choix de liquides.

« Hmm Silat ? Tu peux rejoindre Arashi, je vous rejoins dans quelques minutes » à ces mots, la louve s’éclipsa laissant seuls un instant la vampire et l’Oriental.

Quant à elle, elle parvient  aux cuisines et plus particulièrement là où était stocké les boissons. Oh bien évidemment, il y’avait du choix pour tous les goûts ! Mais la boisson principale qui trônait était évidemment la fameuse bière du démon, alcool que la louve se refusa de toucher quand elle en avait pas l’autorisation, mieux valait ne pas attirer les foudres de l’être infernal, la bière, c’était sacré pour lui !  Farfouillant un peu, elle jeta son dévolu sur trois boissons, l’une pour chacun. L’Okami espérait juste ne pas se tromper dans son choix pour celle de Silat, pour Arashi, elle ne craignait rien, connaissant un peu ses goûts.

Bien évidemment, elle n’allait pas s’entailler le bras et vers son propre sang dans un verre.  Finalement, la louve prépara trois verres, avec chacun une boisson différentes en leur sein et les posa sur un petit plateau qu’elle porta sur le plat de sa main droite jusqu’au salon où se trouvait son amie et l’éphèbe. 

« Désolé pour l’attente, Silat, j’ai un peu pris au  hasard, ne connaissant pas trop tes goûts si ça te convient pas, j’irais chercher…ce qu’il te convient dans la cuisine. »

Disant cela, elle posa le plateau sur la petite table basse avant de songer à une chose. Aurait-elle dû aussi prévoir un verre pour Stephen et pour…non pas pour elle.  Enfin, rien ne l’empêchait d’aller en chercher un rapidement si la requête lui serait faite. S’assoyant enfin  sur le canapé à côté d’Arashi, la lupine pris son verre, le portant à ses lèvres et en bu quelques gorgées.  Décidemment la scène avait quelque chose de surréaliste, comme si cette fausse atmosphère de détente  n’était qu’une façade face à la tempête prochaine qui  risquait de s’annoncer.

Posant à nouveau son verre sur le plateau, l’Okami fixa de ses yeux azurés quelques instants le valet de Stephen et ne put s’empêcher d’avoir quelques idées qui lui tiraillaient l’esprit.  Notamment comment Silat s’était vu devenir le bras droit d’un démon ? Enfin,  de ce qu’il prenait pour un simple noble de Nexus, l’Okami avait bien vite compris que le jeune assassin ne savait pas  la véritable  de son maître, ou bien qu’il venait juste de l’apprendre sous peu. Et cette nouvelle semblait quelque peu perturbé le pauvre homme.

« Dis-nous Silat, comment tu t’es retrouvé à servir Stephen ? » questionna finalement l’Okami à l’intention du jeune valet.

Bien entendu quand elle parlait de servir Stephen, elle ne faisait pas référence à la servitude en temps qu’esclave comme Arashi et elles  y étaient contraintes, mais de la raison qu’avait fait Silat pour choisir Stephen en tant que mentor et inversement. A  vrai dire, la louve se questionna un instant si le choix n’avait pas été que unilatéral, mais cela pouvait être une réponse nimbée de mystère.

Reprenant quelques gorgées la louve écoutait d’une oreille attentive les explications du jeune éphèbe, avant de reposer son verre et de nonchalamment tourner son regard vers la porte de sortie du salon, un instant pensive. Quand allaient-ils descendre ? Mais, allez savoir pourquoi, l’Okami espérait qu’ils ne descendaient pas de suite, ne souhaitant pas que le ton monte de suite à nouveau. D’un coup, la louve se rappela de l’une des questions de l’oriental, une question qu’elle n’avait pas réellement répondue.

« Silat ? Tu te souviens quand tu m’avais demandé comment Stephen faisait pour nous garder Arashi et moi ? N’as-tu pas deviné ? – elle laissa planer quelques instant, le fixant de ses yeux bleutés- Regardes Arashi était absente tout comme moi et pourtant nous n’avons eu aucune représailles, bien que nous soyons…esclaves nous sommes relativement libres, rien ne nous empêches de sortir en ville et de revenir le soir même, voir même quelques jours plus tard. Par ailleurs, nous sommes nourris, blanchis, logés et avons une certaine sécurité vis-à-vis des marchands d’esclaves depuis que nous sommes ici vu que nous sommes déjà la propriété de quelqu’un. »


Le fait que Stephen soit un démon n’était réellement pas la raison pour laquelle les deux femmes n’avaient pas déjà tenté de s’enfuir, du moins pour la louve, maintenant elle ne pouvait deviner si Arashi avait tenté pareilles escapades à ses débuts. Non, l’appartenance au panthéon démoniaque de Stephen leur apportait surtout une plus grande protection, si l’on peut dire cela ainsi. Tournant son regard vers la vampire, Shad questionna cette dernière tout en finissant sa phrase précédente.

« N’est-ce pas Arashi ? C’est beaucoup mieux que de se faire traiter de chiennes et d’être rabaissée au seul rang de sac à foutre non ? »

Ne pas être obliger de jouer les putes de services, garder une certaine forme de liberté, conserver une grande partie de sa dignité, voilà aussi pourquoi Shad restait ici, cela était-il si compliqué à comprendre ?   
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Mélisandre Cairn le samedi 14 décembre 2013, 22:00:18
L'étincelle de défi irradiait de son regard fauve, embrasant l'encre de ses iris, se propageant dans le reste de son corps qui brûlait lui aussi de faire valoir son hégémonie, compromise de façon critique par la force considérable du diable. Elle désirait si fort reprendre l'ascendant sur la situation, et lui désirait si fort le garder, qu'il ne pouvait y avoir qu'un vainqueur et qu'un vaincu au sortir de leur confrontation. Pour Mélisandre, la défaite, bien qu'elle se profilait inéluctablement, n'avait pas lieu d'être tant que toutes les options n'avaient pas été envisagées et explorées. Combative, malgré son état d'impuissance, elle ne déposerait pas les armes sans lutter. La force du désespoir aidant, elle raffermit l'étreinte de ses jambes autour des hanches du lion, facilitant par là même l'angle des pénétrations dont l'excès de virulence lui arrachait régulièrement des geignements incoercibles, ahanés du bout des lèvres. Leur proximité, le travail infatigable de son mandrin, ses vas et viens emportés et frénétiques concourraient à faire de leurs ébats une véritable épreuve d'endurance, un marathon endiablé où les souffles se superposaient, comme leur plaisir, soutenu et agressif.

Sa main fiévreuse, féminine, menue et délicate comparée à celle du démon, vint se poser tout contre la sienne qui se fit menaçante sur sa gorge, émue et submergée par l'afflux de perceptions charnelles. Mélisandre tressaillait au bout de sa queue, la raison suffoquée, ivre de sensations subversives. Elle voulut répliquer avec un cortège de mots qui ne dépassa jamais la barrière de ses lèvres, trop occupée qu'elle fut à gémir son désarroi, tandis que son amant s'emballait, la perforant au plus profond. L'obscénité des à-coups meublèrent la pièce, dont les murs frémirent discrètement, ébranlés par le heurt rude qui secoua la porte. 

" aa..-aah mpphf..... "

La diablesse tenta de se cambrer pour amortir les assauts furieux de sa verge, se tortillant. Mais Stephen la dominait de toute son imposante carrure, la comprimant de manière inflexible contre le bois pour mieux l'accabler de ses coups de reins. Batailler, essayer de rivaliser, apparaissaient dorénavant comme une quête vaine, perdue d'avance. La jeune femme gémit, et, au bord de ses lèvres humides, ses aveux de faiblesse oscillèrent dangereusement. D'un côté sa fierté, tordue, aliénée par les frissons terribles qui la traversaient et de l'autre, l'envie de réclamer, d'invoquer l'indulgence de son amant, dont elle endurait de plus en plus mal la tyrannie. Sa bouche s'ouvrait sur des soupirs vifs, des râles délicieusement affligés, tourmentés, déchirés entre la torture qu'il lui faisait subir et le plaisir, vivifiant, intolérable, qui en découlait. S'il n'avait pas empoigné si vivement sa tignasse sombre, la retenant en retrait, elle l'aurait mordu, puis furieusement léché, et mordu encore.

" Haaa-aaAAAH ! " rugit impétueusement la féline, alors qu'elle accueillait dans ses chairs intimes, échauffées, le membre turgescent du mâle qui l'emboutit durement en retombant contre elle, sur le lit.

La sueur faisait luire son front, duquel perlait quelques gouttes salées, nées de la tension qui suppliciait son petit corps, enfermé sous l'étau brûlant de la musculature de Connor. Ce dernier se rendit probablement compte du trouble et de la détresse qui émanaient de sa partenaire et durant un bref instant, sa bouche lui procura une caresse, près de son visage, prenant délicatement d'assaut son lobe d'oreille. Mais ce qu'elle prit d'abord pour un répit n'en était pas un, et bientôt, le Grand Duc se remit à la pistonner, sauvagement, en s'assurant de lui soutirer une flopée de plaintes gémissantes à chaque fois que vibrait dans l'air le claquement bruyant de son aine contre son bas-ventre. Etourdie par le plaisir sournoisement mêlé d'affliction, l'Indocile meurtrit le dos et les épaules du puissant démon de ses doigts recourbés, tout en tanguant fiévreusement sous lui.

La délivrance vint avec la jouissance du fauve. Elle suffoqua sous l'intensité du plaisir qu'elle devina chez son amant. Elle le sentit vibrer, trembler, se tendre puis se relâcher brusquement, alors que sa virilité la garnissait de foutre épais, et que son intimité, noyée sous l'offrande, laissait doucement déborder l'excédant de semence d'entre ses lèvres imbibées de désir. Mélisandre frissonna, puis contempla l'infernal, d'un regard ardent, peinant à retrouver son souffle. Ses cuisses tremblaient encore lorsqu'il l'embrassa, avec cette ferveur inhabituelle qui la prenait toujours de court, surtout après cette débauche de brutalité bestiale. Elle grogna en douce, harassée par la bataille. Mais, à en croire son hôte, elle n'était pas complètement achevée encore. La belle se pétrifia, à l'écoute, avant de déglutir, la gorge sèche soudaine. Son regard s'agrandit, anxieuse. Il se retira d'elle, avec précautions, mais une grimace fugace traversa son visage. Elle tâcha de le retenir, d'une main agrippée autour de son poignet.

" Non ! asséna la diablesse, à la fois palpitante d'irritation et déconfite par l'énonciation abrupte de ses intentions. Vous ne ferez pas ça, je.. - "

Inopinément interrompue, la brunette se retrouva en travers des genoux de l'homme, impitoyablement étendue sur le ventre. Son premier réflexe fut de se redresser, mais le seul contact chaud et tendancieux de sa main suffit à neutraliser sa rebuffade. Pourtant, sa paume se fit caressante, arpentant la chute de ses reins, tendrement, comme pour lui faire goûter aux attentions dont elle se privait avec l'obstination d'une vilaine fille. Mélisandre gratifia le mâle d'un regard à la dérobée, farouche, jeté par-dessus son épaule, tout en repoussant les images qui affluaient dans sa mémoire. Un sang bouillonnant pulsait à travers le réseau de ses veines, contribuant à l'incandescence de sa peau au hâle délicatement lustré par la fine pellicule de sueur qui la recouvrait. Son corps éprouvé palpitait encore doucement contre lui, comme les braises rougeoyantes d'un incendie. Rencontrer les prunelles ambrées de son persécuteur suffit à cristalliser l'angoisse au creux de son ventre chaud. En sentant sa paume cesser ses cajoleries pour se faire intimidante au-dessus de sa croupe, l'Indocile se crispa, parcourues de petits frissons d'appréhension. 

" Je vous ai tutoyé en vous donnant un ordre auquel vous vous êtes empressé d'obéir, souligna-t-elle, âpre et provocante. Si c'est là ma faute alors je l'assume. "

Déjà cernée par un sentiment d'humiliation due à la précarité de sa situation, elle ne pouvait décemment par s'offrir le luxe d'une capitulation trop rapide. Elle en paya le prix dans la seconde. La jeune femme étouffa un hoquet douloureux, supportant à la fois la fessée en elle-même et la brûlure qui en résulta, décuplée par les stigmates de la cravache. Le coup attisa aussi les tisons flamboyants de ses entrailles, encore exaltées par le récent passage de sa verge. De petits spasmes se mirent à grouiller dans son ventre, stimulés par les vibrations. Elle serra brutalement les cuisses, endiguant le processus, les joues rosissant, poussant sur ses mains pour se dégager.   

" Hmmpf... ASSEZ ! " gronda-t-elle, la voix légèrement tremblante, trahissant la violence de ses émotions. 

Mais le Grand Duc la maintint fermement en place, manifestement désireux d'aller au bout de la leçon. Une nouvelle claque retentit, sévère, à laquelle succéda un long gémissement plaintif. La belle tremblait, nuque fléchie vers le bas, échine frémissante et cul sensible. Les nerfs à vifs. Exténuée. Une salve de mouille éclaircie de foutre ruissela le long de sa jambe, s'épanchant sur les genoux du mâle. La jouissance la guettait, insidieuse, traîtresse, tapie au fond d'elle. Mélisandre serra les poings.

" N-non... je... " Elle prit une longue inspiration, fébrile et nerveuse. " Je vous demande pardon ", formula-t-elle, amère, heureuse de se soustraire au regard autoritaire du démon, cachée derrière l'enchevêtrement de sa chevelure.

Avec mille précautions, la téméraire petite diablesse entreprit de s'asseoir sur les genoux de son fesseur, écartant doucement le bras de Stephen pour tenter de se redresser. 
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Arashi le dimanche 15 décembre 2013, 00:22:52
Les vampires, redoutables créatures nocturnes venues tout droit du l’imagination collective des gens, beaucoup croit que c’est qu’un mythe, mais dans ce monde du nom de Terra, ses créatures existent bel et bien! Tous croit que les vampires sont des créatures sanglantes qui boivent le sang, sans aucune pitié, hélas comme dans n’importe qu’elle race il y a des exceptions à la règle.  Arashi est une des exceptions à la règle, elle n’est pas une de ses vampires qui dès qu’elle commence à avoir soif va commencer à traquer pour des victimes pour boire leurs sangs jusqu’à la dernière goûte pour ce satisfaire! Arashi va plutôt allez à un endroit célèbre de Nexus pour les vampires : Le marché noir vampirique. Un endroit où toutes choses concernant les vampires se trouvent. Elle elle va s’acheter des poches de sang, car elle ne veut pas perdre une part d’elle en buvant du sang du cou d’une personne seulement parce qu’elle a soif et aussi une sorte de non-acceptance de son  rang de vampire, peut-être parce qu’elle n’était pas forte, la faiblesse l’encourageais pas à tenter de rester presque normal, faire semblant qu’elle n’est pas une vampire, ignorer toute les possibilités qu’elle ne voit pas, peut-être un jour elle trouvera de l’aide à développer ses pouvoirs vampiriques pour faire naître la vampire qui est en elle! Peut-être un jour qui sait!?

Arashi était légèrement retombée dans la lune quand elle revint à la réalité, Silat arrivait pour s’assoir, le regard rendu calme et remplie de douceur de la jeune femme l’observa un peu puis son attention revint sur divers détails de la pièce, où était Shad en fait? Elle pensa un peu, puis elle pensa à qu’elle que chose, son regard retombant sur Silat elle allait lui poser une question, mais la louve revint trop rapidement pour qu’elle puisse la poser, portant un plateau avec trois verres dessus, elle lui avait emporté un verre de sa boisson préférée? (Autre que le sang).

« Désolé pour l’attente, Silat, j’ai un peu pris au  hasard, ne connaissant pas trop tes goûts si ça te convient pas, j’irais chercher…ce qu’il te convient dans la cuisine. »

« Ah. Bien joué. »

La vampire prit rapidement le verre qui était le sien, elle le reconnaissait par la douce teinte du liquide et la douce odeur fruité qui s’en dégageait. Elle sentie un peu l’odeur un peu plus près de son nez, frissonnant un peu sous la joie de cette délicieuse boisson qu’elle adorait tant et se tourna légèrement pour pas que Shad ou Silat voit ce qu’elle allait faire et mit les dernières goûtes de son sachet de sang dans la boisson, miam! Dernière touche terminée!


« Dis-nous Silat, comment tu t’es retrouvé à servir Stephen ? »

« Mhhh. Comment je l’ai rencontré ? Je suis le fils de Waqas-Al-Amir, issu du clan Al-Amir, qui a fondé le groupe mercenaire des Rougelames, il y a des générations, à Ashnard. Stephen était encore un simple homme sans bannière à l’époque où je l’ai connu, ça doit remonter à quatre ans. Il a beaucoup travaillé avec mon père, et autant que je sache, quand la maladie a emporté mon père, ce dernier a confié à Stephen la tâche de m’éduquer. Il a dû penser que j’aurais une plus belle vie en tant qu’écuyer d’un noble Nexusien. Il avait même demandé à Stephen de faire de moi un noble à mon tour… Un noble d’en bas… »

La vampire l’écoutait attentivement, elle prit doucement un gorgée de son verre. Le regard de la vampire regarda un instant partout, l’atmosphère un peu plus lourde après les paroles de l’oriental, un silence planait qui allait le briser? Elle? Non, elle ne savait que dire après ses paroles. Ce fut alors que la voix de la louve s’interposa dans le silence pour parler.

« Silat ? Tu te souviens quand tu m’avais demandé comment Stephen faisait pour nous garder Arashi et moi ? N’as-tu pas deviné ?  Regardes Arashi était absente tout comme moi et pourtant nous n’avons eu aucune représailles, bien que nous soyons…esclaves nous sommes relativement libres, rien ne nous empêches de sortir en ville et de revenir le soir même, voir même quelques jours plus tard. Par ailleurs, nous sommes nourris, blanchis, logés et avons une certaine sécurité vis-à-vis des marchands d’esclaves depuis que nous sommes ici vu que nous sommes déjà la propriété de quelqu’un. »

Ah Shad, si tu savais comme tu avais raison. La vampire ferma un peu ses yeux, un doux sourire sur ses lèvres apparaissant, continuant doucement son verre qu’elle prenait à lente gorgée pour faire durer la boisson à l’arôme fruité et sanguinaire. Elle était en qu’elle que sorte libre dans une large prison de velour, mais se sentait bien quand même, malgré qu’avant elle désirait que la liberté, cette cage semblait être un petit réconfort, elle était entourée de gens qui dans un sens était bien. La louve se retourna alors vers la vampire pour lui dire :

« N’est-ce pas Arashi ? C’est beaucoup mieux que de se faire traiter de chiennes et d’être rabaissée au seul rang de sac à foutre non ? »

Et pour seul réponse se fut un grand sourire et un simple hochement de tête. Oui, elle était tout de même heureuse que ce soit se démon qui l’est acheter à cet enchère, elle sait que si elle aurait été à un autre endroit elle aurait été qu’un sac à foutre, mais… Serait-elle encore là? Non, elle se saurait enfuie depuis longtemps et peut-être ne saurait-elle pas laisser faire et réussie à s’enfuir avant? Peut-être… Mais ceci est dû passé, elle ne peut repenser à cela. 

« Bien. »

L’homme but complètement son verre, rapide dit donc.

« Mais cela ne répond pas à ma question. Shad. Arashi. »

Quand il avait prononcé le nom de la louve, son regard c’était toujours vers Shad  et quand ce fut à lui de la vampire, il tourna vers Arashi qui le fixait de ses doux yeux d’un bleu-violacé.

« Est-ce que Stephen est un humain. Et qui est la femme avec lui ? »

Arashi eut un sourire et elle but doucement une gorgée de sa boisson avant de la poser sur la petite table, posant ses coudes sur ses genoux, sa tête sur l’endos de ses doigts, son regards fixant le valet de Stephen. Un léger sourire flottant sur ses lèvres, son regard remplie d’une douce sérénité qui observait cet homme.

« Pour répondre à votre deuxième question, moi je ne sais pas… Mais pour la première je peux peut-être bien vous répondre Monsieur Silat! Mais tout d’abord j’aimerais vous dire que peut importe ma réponse, Maître Stephen resteras toujours Maître Stephen, ce n’est pas notre race qui fais de nous ce que nous sommes… Enfin, cela peut aider mais… regarder moi par exemple, je suis un vampire, on raconte que je suis supposée boire dans la nuque des gens et leurs vider de leurs sang! Et pourtant je ne bois que dans des sacs médicaux et même que malgré que j’ai une force plus haute que les humains normaux, je ne l’use pas ou que très rarement! Mais Monsieur Silat, j’aimerais savoir une chose si par exemple Maître Stephen n’est pas humain, aller vous changer d’attitude envers lui? Et pourquoi ne lui demander vous pas à lui? Lui saurais mieux vous répondre que nous! Et s’il ne vous dit rien, c’est qu’il a surement une bonne raison de le faire…»

Puis elle se tut, prit son verre de sa boisson et repris une position plus détendue sur le divan, doux sourires sur ses lèvres alors qu’elle prit une gorgée de sa douce boisson. Elle eut un léger soupire en regardant vers le plafond, est-ce que Maître Stephen et l’autre inconnue ont bientôt finie? Elle ferma un instant ses yeux, elle n’avait plus rien à dire sur ce sujet, ne voulant pas dévoiler la vérité, peut-être que Maître Stephen avait vraiment des bonnes raisons de ne pas lui dire ce qu’il était vraiment… Mais sa on ne le sait pas, c’est pour sa qu’elle décida de se taire avant d’en dévoiler trop.
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Shad Hoshisora le dimanche 15 décembre 2013, 01:28:26
La louve avait bien fais de prévoir les trois boissons. Et comble du miracle, il semblerait qu’elle ne s’était pas trompée en choisissant la liqueur de grenade pour le jeune oriental. A vrai dire, elle s’était toujours demandé pourquoi ce jus était présent dans la réserve mais jamais utilisé ou qu’il ne descendait que quand le valet était de passage au sein de la noble bâtisse. La réponse en soit était évidente maintenant, il s’agissait d’un des nectars préférés de Silat.

Pour Arashi, l’Okami lui avait pris un jus de fruit, d’où l’arôme exotique pouvait exalter les sens, la légère couleur orangée marquait le côté exotique  de la boisson, une chance encore qu’elle connaissait plus ou moins ses goûts et quand elle versa discrètement  une goutte de sang dans son breuvage, la lupine ne put réprimer un sourire de malice. Elle s’en était presque doutée, qu’elle ferait cela, elle savait que les vampires avaient besoin de sang pour pouvoir apprécier le goût des autres aliments à leur juste valeur. Ce qui était bien dommage en soi.

Quant à elle,  elle s’était  rempli le verre d’une liqueur pouvant faire penser à du jus de raisin. Du vin non fermenté en somme. Après tout, elle aurait pu choisir un autre jus, un autre parfum, ce n’était pas cela qui manquait ici, mais son choix c’était portée sur la boisson de couleur légèrement pourpre cramoisie. Bon, d’un côté, pour elle,  la lupine avait vraiment pris ce qui lui était arrivée sous la main, sans vraiment trop réfléchir.

De retour au salon, l’Okami aurait cru voir et entendre Arashi et Silat discutaient entre eux, mais ce ne fut nullement le cas. Sans doute était-elle revenue trop vite de la cuisine qu’ils n’avaient pas eu le temps de commencer un sujet de discussion ?  Face à cette réflexion,  la louve hocha les épaules et  un bref sourire naquit sur ses lèvres quand le jeune assassin la remercia pour son geste. Le plateau de verre posé sur la table basse, chacun des convives put se saisir du sien et apprécier l’arôme qu’il s’en dégageait.

Mais, le silence n’était pas venu. Et cela était quelque peu la faute de la Terranide, curieuse, elle avait voulu savoir les origines de la rencontre de Silat avec le démon et par chance,  l’écuyer la gratifia d’une réponse. La louve écouta tout come Arashi attentivement le récit de Silat, ne lui coupant nullement la parole pendant son récit. Ashnard…Ce payx était connu pour sa cruauté, peu de personnes osait y mettre les pieds, il fallait soit être fou, soit assez fort  pour y rester en vie. Les Bas-Fonds de Nexus n’étaient en rien comparable à une simple ruelle dans cette ville sanguinaire.

Les derniers mots de l’Oriental furent planés un silence pesant, comme si ce dernier venait de réaliser un fait important. A vrai dire, la louve ne compris pas dans l’immédiat les termes «  un noble d’en bas » ceci étant peut être dû à la fatigue, mais la réponse sur ses termes lui vinrent bien vite. D’en bas ne pouvant signifier que les enfers.  Des fois, la Terranide oublierait presque la véritable nature de son acheteur, il fallait avouer après tout qu’il ne ressemblait pas aux démons que tous en faisait la description. Rougeâtre ou noire, la peau d’écailles, des sabots fourchus en guise de  jambes, des cornes sur le sommet du crâne, non, au contraire, le démon Stephen ou plutôt « Helel » ressemblait plus à u n humain qu’autre chose. Mais d’un côté, cela était beaucoup plus utile pour passer inaperçu que de prendre une apparence des plus voyantes et éloquente.

Ainsi, afin de faire passer cette histoire d’être démoniaque et de faire revenir sur le tapis l’une des anciennes question du valet, la louve avait tenté d’expliquer à Silat la raison pour laquelle  la vampire et elle-même restait en ces lieux. Aucun mensonge n’avait été prodigué dans ses paroles et à vrai dire quand elle lui avait demandé «  Toi qui est son valet, ne le sais-tu donc pas ? », jamais elle n’avait pensé faire référence à la nature infernal du maître de maison mais plutôt de la façon dont il traitait ses esclaves, du moins si ce mot correspondait réellement à leur condition.

Pourtant, cela ne semblait convenir aux interrogations de Silat et après avoir interrogée la  pauvre louve, s’en retourna au près d’Arashi pour obtenir des réponses. Reprenant son verre, la louve bût quelque gorgée du nectar sucrée, laissant ses yeux se poser tour à tour sur Arashi et Silat pendant que ce dernier questionnait la polymorphe. En réalité, la louve se demandait également si Arashi était au courant pour la dernière venue, mais  elle en doutait grandement. Après tout, si une nouvelle devait faire son apparition au sein de la demeure, elles en auraient été sans doute informées toutes les deux, en même temps.

Hors ici, l’Indocile était arrivée comme un cheveu sur la soupe. Vidant finalement son verre, la lycane le reposa, écoutant la réponse d’Arashi face au questionnement de la  véritable nature sur Stephen. Judicieux, elle ne lui disait également pas directement ce qu’il était, mais ne cacha pas non plus qu’il n’était pas un humain. Pourtant ses mots sonnaient vrais, en quoi connaître la véritable nature du Lord Belmond devrait changer le comportement de Silat vis-à-vis de ce dernier ? En quoi cela changerait la donne entre ses deux êtres ?

Enfin, il n’était pas difficile de deviner au regard du jeune assassin que ce dernier irait demander des explications au démon lui-même.  Face à cette pensée, le regard de la louve se porta vers la porte et elle tendit un instant l’oreille. Rien, le calme plat. Ah, non, erreur, ses oreilles tremblotèrent légèrement,  comme si elles avaient capté un son bien distinct et la louve était sûre d’avoir entendu un cri.  D’un côté, cela était fort possible avec l’action qui se passait dans la chambre du Duc.

En pensant à la chambre, la Terranide ne put réprimer un bâillement, mettant rapidement sa main devant sa bouche par respect. Tout comme les canidés, certaine fois, cette action dévoilée ses crocs, oui car on ne pouvait pas trop parler de dents pour l’Okami dont certains de ses canines étaient également parfaitement aiguisées  et pointues sous sa forme humanoïde. Cependant, Arashi la dépassait encore largement sur ce côté. Et comme tout chien qui baille, sa langue sortait des fois doucement, formant un léger arc de cercle avant de revenir se loger dans sa petite bouche, entre ses lèvres. Mais évidemment, comme elle avait mis sa main par respect, rien de cela ne put être vu ou que très légèrement.

Puis, sans la moindre gêne, la jeune Okami laissa sa tête prendre appuie contre l’épaule de la vampire, l’utilisant comme un coussin de fortune, bougeant un peu sur le canapé pour se mettre plus à l’aise. Shad  avait beau montré ou tenter de montré qu’elle était en pleine forme, la fatigue la prenait maintenant, essayant de l’emmener petit à petit vers les bras de la douce Morphée. Pourtant elle luttait contre cette envie de sombrer dans le sommeil.  Les yeux mi-clos, elle fixait le seul homme dans la pièce, sa queue derrière elle faisant quelques petites ondulations sur le canapé. Elle devait faire briser ce silence pesant mais comment ?

« Mais tu es bien rentrés avec Stephen et cette femme non ? Tu ne sais  rien sur elle, toi aussi ? »

Hop ! Autant essayé d’éviter le plus possible le sujet de la nature du maître de maison et d’un côté, la louve ne mentait pas. Il lui semblait parfaitement que tous trois étaient rentrés plus ou moins en même temps, alors peut être que Silat savait déjà des choses quant à cette démone ? Rien au moins que son nom, ce qui ne serait pas de refus.  Les pensées de l’Okami se perdirent un instant, plongée dans ses propres réflexions. Oh Shad n’avait pas du tout oublié le coup sournois que lui avait fait cette féline et compter bien se venger, une vengeance douloureuse dont elle s’en souviendrait et justement, elle eut une idée à ce sujet.

Mais pour cela,  la louve serait contrainte de demander l’assistance de Stephen, sans lui, son idée tomberait à l’eau. Cependant, un soupir lui échappa, réalisant que sa requête risquerait de devoir attendre un peu, surtout si Silat allait jouer les inspecteurs auprès du couple à l’étage. Enfin, elle saurait faire prendre de patience, elle le devait bien, attendre le moment opportun pour demander au démon sa demande, encore du moins fallait-il qu’il l’accepte. Toute ces réponses viendront sans nulle doute en temps voulu.

« Enfin…Tu as d’autres questions peut être ? »

Mis à part les origines de la nature de Stephen et sa compagne bien entendu. Le valet devait bien avoir d’autres questionnements dans son esprit non ? Et ce n’était pas tous les jours qu’Arashi et elle-même pouvait discuter avec une personne de la demeure même si certains sujets faisaient planer un certain silence de malaise.  Dans l’attente de la  question de Silat, la louve laissa ses paupières se clore un instant, mais bougeait ses oreilles afin de lui montrer qu’elle était toujours à l’écoute. C’était juste, qu’elle ait un peu besoin de reposer ses oreilles et dans un murmure elle souffla à l’encontre de la vampire :

« Si je pèse trop tu me fais signe Arashi »

C’est vrai quoi ! La pauvre devait supporter le poids de la Terranide contre son épaule ! Mais Shad la savait forte et puis ce n’était pas comme si elle venait avec sa plus grande forme se couchait sur elle.   Finalement après quelques secondes, elle rouvrit ses yeux azurés, fixant l’oriental avant de poser son regard sur la porte, affichant un petit sourire en coin, elle ne put s’empêcher de souffler :

« Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’ils vont bientôt nous rejoindre…Tu ne veux plus rien à boire en attendant par hasard ? »

 La question était également posée indirectement à Arashi et si elle devait se lever, elle irait chercher deux autres verres. Oui, deux. Malgré qu’elle haïssait pour le moment Mélisandre, cette dernière risquait de loger à la même enseigne que la polymorphe et elle-même, il était hors de question que la louve joue son jeu de l’indifférence. Et niveau boisson, elle avait déjà une petite idée en tête, mais bien sûr tout cela dépendait de la réponse de Silat.
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Mélisandre Cairn le lundi 23 décembre 2013, 19:25:58
Dès lors qu'elle sentit l'emprise diminuer, Mélisandre se redressa à la hâte sur les genoux du lord Belmont, pressée d'offrir à sa dignité une posture plus confortable. Sa poitrine abritait encore les pulsations désordonnées de son cœur. Elle frémissait, violemment, pareille à un petit animal sauvage acculé au fond d'un piège, confondue par les signaux contradictoires dont la submergeaient ses sens perturbés. La brûlure de l'humiliation surpassait celle de son cul et aurait dû la pousser à réagir pour restaurer les vestiges de sa fierté. Mais lorsqu'elle baissa subrepticement les yeux sur son corps moite, elle vit s'ériger la pointe de ses mamelons et la mouille luisante poisser l'intérieur de ses cuisses. Sa lèvre trembla, l'espace d'une seconde. Les mots semblaient faibles, inefficaces pour retranscrire l'essence de l’émotion dont elle était en proie. Sa bouche s'entrouvrit pour tenter d'exprimer son sentiment -lequel au juste ?- mais elle resta figée dans son impuissance, vibrante et sensible comme la corde d'un instrument, incapable d'émettre le moindre son. L'étreinte du démon l'arracha cependant à l'abîme de sa confusion et un frisson naquit à la base de son échine. La prison délicate de ses bras la rapprocha de lui et les omoplates féminines rencontrèrent la surface chaude et athlétique du torse. Devait-elle lutter contre ? Ou profiter du réconfort offert ? Lui laissait-il le choix ? Raidie, la belle répliqua par un léger grognement, dénaturé en un soupir vif. Son souffle n'avait pas complètement retrouvé sa mesure habituelle, emballé encore. Il empruntait à l'émoi de son corps son écoulement chaotique et emporté, néanmoins tempéré par la tendresse mâle de Connor.   

« Ne me... punissez... plus », gronda-t-elle, tout bas, jouissant cependant des égards procurés, tendres et délectables contre l'incandescence de sa peau cuivrée. 

Comprimée par l'autorité de ses doigts, la frimousse farouche de la diablesse se tourna vers le visage de Stephen, s'offrant à l'initiative de sa bouche, gourmande. Il put constater, par lui-même, que la flamme miroitait toujours au centre des prunelles noires. Elle brûla avec plus d'intensité encore lorsque ses lèvres s'emparèrent de celles de Mélisandre, apaisant l’épreuve de l’initiation mais entretenant le brasier méphistophélique de son corps ardent de désir. Elle commençait à reconnaître la saveur de son parfum et de sa bouche, le contact mâle et possessif de ses mains, et sa peau, toujours tiède, contre la sienne. Une petite imprudente s’y serait laissée prendre, enivrée par l’appel charnel, puissant.

La proximité de leur deux corps ne se rompit pas, même une fois les deux amants debout, l’un face à l’autre. La jeune femme contempla l’assurance de Stephen, guindé dans son rôle de petit seigneur. Avant que sa main n’achève sa caresse, délicatement appliquée contre sa joue, l’Indocile s’en empara prestement. Elle ne sut pas tout de suite ce qu’elle voulu en faire, et son regard s’accrocha aux prunelles orangées.

« Je n’ai pas fini, moi. »

Elle redessina les contours de sa propre bouche avec l’index du mâle, lapant discrètement son extrémité pour la rendre luisante de salive, puis guida sa main vers les contrées plus chaudes de son anatomie, la glissant entre ses seins, sur son ventre, puis entre ses cuisses, halitueuses. Electrisée par un frisson sensuel, Mélisandre cessa la progression. Les doigts flirtaient désormais avec sa fente, moite d’envie, légèrement entrouverte sur les replis féminins de son intimité. Oh, si elle exerçait une légère pression, poussait un peu sur les phalanges, le doigt écarterait les lèvres intimes pour s’ancrer au milieu, happé, cerné par ses chairs, confortables, là comme dans un étui fiévreux… Le visage de la belle flotta à hauteur du sien, entreprenant, provocateur, fendu d’un léger sourire persifleur.

« Si je ne venais pas d’être réprimandée pour vous avoir commandé, je réitérerais la chose en vous ordonnant cette fois de me faire jouir, avec vos doigts », souffla la jolie brune, la bouche près de son oreille.

Puis, d’un élan vif, la féline se détacha du lord Belmont, s’affranchissant de son emprise. Elle rafla la chemise blanche de son hôte, gisant sur le parquet, l’enfilant sans se donner la peine d’en attacher les boutons du haut ou du bas, se contentant d’en refermer les pans sur son indécence.

« Plus tôt vous admettrez que je ne vous appartiendrai jamais, plus tôt nous nous débarrasserons de l’un et de l’autre », édicta-t-elle calmement en jetant un dernier regard fauve en arrière.

Puis elle quitta la pièce, laissant la porte béante à sa suite. Après un rapide saut à la première salle d’eau trouvée (charmante, au demeurant, équipée d’un grand miroir mural et de vasques en marbre gris) pour se rafraîchir et effacer les éventuelles traces du passage de Connor, elle dévala les marches, toujours vêtue de la chemise. Des éclats de voix émanaient du salon, et elle s’arrêta une seconde en relevant celle d’une tierce personne, sans la reconnaître. Visite ? Résidente ? Esclave ? La voix douce et féminine et l’intonation, relativement à l’aise mais dépourvue d’orgueil, lui fit opter pour la dernière hypothèse. De toute manière, elle le découvrirait bientôt, aussi ne s'attarda-t-elle pas davantage. 

Le creux de son estomac lui fit effectuer un détour vers les cuisines, dans lesquelles elle trouva Shad, affairée, indécise devant une profusion de boissons et de liqueurs en tout genre. A sa portée, deux verres propres. La démone sourcilla, puis fit claquer sa langue pour signaler sa présence.         

« Ce n’était pas contre toi », lui dit-elle, aussi claire et concise que possible, impassible.

Après quoi, la belle dépassa la Terranide pour atteindre la porte menant à l’étage inférieur, là où d’ordinaire se trouvaient la cave et les réserves alimentaires.

« Un verre de lait », lâcha-t-elle sans la regarder ni se donner la peine de donner un motif à ses intentions, plus soucieuse de la voir retourner auprès des autres que d’être servie. Shad devrait logiquement se dire qu’elle allait chercher de quoi se sustenter en bas- chose qui n’était pas complètement erronée. 

Sauf qu’en bas, la lumière tamisée des chandelles n’éclairait pas seulement des étagères chargées de victuailles, mais également toute une panoplie d’armures et d’armes, digne d’une armurerie seigneuriale, soigneusement entreposées le long des murs. Les arbalètes de Connor et les chakrams de Silat. En plus d’une collection de cuirasses de bonne facture, de coutelas et de lames forgées, il y avait également des glaives en bois, certainement dédiés aux entraînements. Irrémédiablement attirée, sa curiosité lui fit oublier la faim qui lui tenaillait les entrailles. La fascination succéda à l’étonnement. Après avoir hésité une poignée de secondes sur la manière dont elle allait exploiter sa fabuleuse trouvaille, l’intrépide se saisit d’une arbalète légère, frappée de l’insigne de la maison Belmont en filigrane argenté, sur le côté, et de quelques carreaux aux têtes fuselées. L’appuyant nonchalamment contre son épaule, Mélisandre choisit ensuite un trio de pommes dans un panier, en planta une quatrième à l’extrémité d’une des flèches et remonta. Inutile de se charger davantage. Elle n’avait pas d’endroit où dissimuler un poignard sous l’ample chemise et, de toute façon, il l’aurait plus encombré qu’autre chose. Rien ne l’empêcherait de revenir plus tard, si le maître de maison n’avait pas pris de mesure d’ici là. A vrai dire, la jeune femme s’en fichait, elle avait présentement envie de s’amuser un peu.

La petite garce campa un moment près du salon, hors de vue de ses occupants, cherchant à en déterminer l’identité et la disposition. Shad. Silat. L’inconnue et…. Personne d’autre. Un sourire fleurit au coin de ses lèvres. Où que soit Connor, il n’était pas ici, en tout cas. Ou alors, elle ne l’entendit pas. Elle croqua dans les rondeurs du fruit empalé sur le carreau, lui-même ancré dans l’arbalète chargée. Sucrée.

« Quelqu’un veut une pomme ? » lança-t-elle à la cantonade, apparaissant brièvement dans l’encadrement de la porte, ouverte.

Elle se focalisa d’emblée sur Silat, qui, dos à l’intruse, n’eut pas réellement l’occasion de réagir. Elle en profita pour pointer l’arme vers le canapé et actionner le mécanisme. Le carreau partit et se logea dans le rembourrage du divan, près d’eux, suscitant un petit mouvement de panique. Mélisandre battit aussitôt en retraite, derrière le mur, d’où monta son éclat de rire espiègle.

« J’en ai d’autres ! » fit-elle savoir, sans avoir pour autant l’intention de recommencer. Trop risqué.
 
Loin de se lasser de semer un joyeux bordel derrière elle cependant, l’Indocile ficha une pomme sur un autre carreau, sans résister à la tentation d’y goûter également. Ses incisives étaient en train d’entamer la chair savoureuse lorsqu’elle se figea soudain, frémissant discrètement en reconnaissant les pas, descendant les escaliers. La brunette plaça l’arbalète dans son dos, entre le mur et elle, puis balança les flèches restantes dans un coin de mur, à la hâte. Celle qui lui resta dans la main la fit grimacer. Elle plaça soigneusement le fruit dessus, de façon à en cacher la pointe, s’en servant ensuite comme d’une simple brochette. Comme l’ombre du démon se découpa au bas des marches, Mélisandre affecta un air détaché en s’appliquant à dévorer son butin. Sage et innocente.
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Arashi le dimanche 29 décembre 2013, 15:09:49
La vampire regardait Silat, verre à la main, sirotant sa douce boisson au allure fruité. Elle analysait toujours l’être devant elle d’un regard curieux, tous les nouveaux avaient le droit à ce regard analyseur de la vampire. Elle tentait d’identifier chaque personne parfaitement et aussi pour d’autre raison, par exemple prendre parfaitement l’apparence d’une personne existante, il fallait bien qu’elle puisse identifier chaque détails de la personne et surtout chaque mimique qu’il faisait pour qu’elle puisse être capable de les reproduire! Une chose qu’elle excellait, mais ne se pratiquait pas assez, n’ayant jamais vraiment aimée ce transformer en d’autre personne. Mais parfois cela pourrait servir!
 
La vampire eut un soupire et s’ensuit d’une sensation de tête poser sur son épaule, elle tourna son regard et aperçut la louve, sa tête poser sur son épaule, elle était fatiguée, la pauvre… Arashi est un sourire posant légèrement sa joue contre la chevelure de Shad, petit geste pour prouver qu’elle était là et que sa lui dérangeait pas ce geste. Arashi remontant sa tête pour regarder Silat, posant sa main sur la chevelure de la louve grattant légèrement derrière son oreille, sachant qu’elle aimait cela.
 
« Mais tu es bien rentrés avec Stephen et cette femme non ? Tu ne sais  rien sur elle, toi aussi ? »
 
« Je ne suis pas rentré avec eux. Mais j’étais avec Stephen lorsque nous avons croisé cette femme à Ashnard. Au début, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une future esclave, mais elle a disparu un instant, et elle avait des poursuivants esclavagistes. Stephen a donné un objet de grande valeur pour s’approprier cette femme, et elle a fini par fuir, alors nous avons… Réglé l’affaire avec les revendeurs, définitivement. »
 
Ils les avaient tués? Oui, cela devait être cela quand ils disaient définitivement, cela n'aurais pas été dans les habitudes du maître si il les aurait laissé en vie. La vampire ne parla point comme ce fut de même pour la louve qui semblait débutée à s’endormir malgré ses tentatives de vouloir rester réveiller, mais elle aurait pu dormir, Arashi l’aurait laisser faire, ce qu’elle aimait pas sentir cette odeur de sang sur Shad, son odeur la démangeait un peu.
 
« Mais elle n’est pas marquée, ou alors pas que je sache. Je ne sais pas trop quel est son rôle. Mais elle m’a dit être une démone, elle aussi. Je pense que cette question trouvera sa réponse plus tard. »
 
Une démonne… La vampire eut un nouveau soupire, fermant légèrement ses  yeux un instant, elle était un peu fatiguée et avait penser aller se reposer dans peu de temps, mais savait qu’elle ne pourrait pas avant un moment, hélas. Pour relaxer un peu, elle reprit une gorgée de sa boisson. Alors qu’elle sentie Shad bouger un peu et dans une voix basse elle lui parla :
 
« Si je pèse trop tu me fais signe Arashi »
 
La polymorphe eut un léger rire à ses paroles, Shad? Lourde? Qu’elle blague! Elle était capable de la supporter assez longtemps sans qu’elle est mal! Elle était tout de même forte la petite vampire, malgré son air chétif. La vampire pourrait transporter des gens plus gros qu’elle, elle avait une force impressionnante depuis qu’elle était devenue une vampire, mais son mental n’avait pas changée et elle était toujours faible de là. Une faiblesse qui faisait faiblir toute ses autres forces, peut-être un jour saurait-elle être forte?
 
« Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’ils vont bientôt nous rejoindre…Tu ne veux plus rien à boire en attendant par hasard ? »
 
Oui, ils allaient bientôt se faire rejoindre, sa semblait se *calmer* en haut. D’un coup elle termina son verre, pouvant montrer ainsi à Shad, qu’elle en désirait un autre, tant qu’à rester réveiller, mieux valait se trouver un moyen pour s’y tenir réveiller et boire était un bon stimulant pour le réveille! Silat hocha même la tête pour signifier son désir d’avoir à boire.
 
« Je reprendrai volontiers un peu de liqueur. Il serait sûrement judicieux de prendre quelque chose pour Stephen et son invitée. »
 
Silat s’étant placé à son aise, la vampire put trouver l’homme plutôt mignon dans son genre. Le regard de la vampire devenant moins fixe, moins analyseur sur le jeune homme, ayant presque trouvé tout ce qu’elle avait besoin de savoir sur lui, des petits tics qu’il semblait faire, la façon que ses yeux semblait réagir, tous ses petits gestes qui le définissait. Elle laisse un léger soupir sortir d’entre ses lèvres et eut un léger rire discret.
 
« Ca me fait plaisir de vous rencontrer. Je pense qu’on se verra plus souvent par la suite, alors autant bien s’entendre. D’autant plus que, d’une certaine manière, je suis aussi un servant de Stephen. »
 
Elle eut un sourire et ne dit rien à sa remarque, fermant les yeux légèrement. Shad se leva et partie chercher les boissons. Alors Arashi resta là, muette pendant un instant avant d’ouvrir la bouche, pensant rapidement à ce qu’elle allait dire pour la formuler assez rapidement, mais se tut finalement, mieux valait ne pas jeter de l’huile sur le feu en rajoutant de ses paroles. Le silence était bien en ce moment, la vampire savait que cela n’allait surement pas durer, alors il faut en profiter.
 
Cela ne prit pas longtemps pour que Shad revienne, boisson sur un plateau. Elle avait un petit air différent sur le visage, presque comme s’il venait d’arriver quelque chose dans la salle des boissons. Peut-être que ce n’était rien et qu’elle ne devait pas s’inquiéter pour Shad. Elle prit le verre qui était le sien sur le plateau, remerciant la louve. Lentement elle emporta sa boisson à ses lèvres pour débuter lentement son absorption. Un léger sourire continuant de flotter sur ses petites lèvres vampirique sur se calme qui allait bientôt se faire gâcher par la voix d’une femme.
 
« Quelqu’un veut une pomme ? »

Puis tout vint rapidement, la vampire vit enfin la femme qui était avec Connor peu de temps avant dans la chambre et elle aperçut plus la pomme, mais de la position que la démone était, elle comprit sur quoi la pomme tenait, la pointe du carreau d’une arbalète, elle eut un léger grognement à sa vue et le carreau partie de cette arme pour fendre l’air, frappant le meuble du divan, s’y logeant. La femme disparaissant, un rire s’échappant de l’endroit où l’espiègle démone se trouvait. Mais pour la vampire, cela n’était point un jeu, ses nerfs venaient d’être piquer au vif! Elle qui n’aimait pas la violence et surtout que l’on pointe des armes sur des gens habitant cette demeure, jeu ou pas.

« J’en ai d’autres ! »

Ce fut cette parole de trop qui fit lever la vampire de son emplacement, marchant rapidement pour se saisir du carreau de l’arbalète planté dans la rembourrure du divan. Arashi serrant légèrement la mâchoire sous la colère qu’elle tentait de faire taire. Mais elle se devait de dire qu’elle que mots à cette femme qui pensait surement qu’elle pourrait faire sa tête dure face aux autres êtres vivants ici, elle allait voire que non, car s’il y a bien une personne qui ne le permettrais pas, c’est bien Arashi, malgré sa faiblesse et sa passivité, une chose pouvais la faire sortir d’elle et la faire réagir devenir méchante et c’était bien le genre d’attitude que venait de faire voir la démoniaque esclave. Ainsi donc elle se plaça en sorte que d’être près de là où était la femme, lâchant le carreau d’arbalète au sol.

« Ose blesser une personne ici, ose seulement une fois et que je le sache et je te le promets que je t’apprendrais le respect! Ici chaque personne se doit d’être respectueuse! Surtout les esclaves! Esclave comme tu l’est! Je ne suis pas méchante, j’ai jamais aimée la violence, mais si on brise se principe dans cette maison, je le jure que je me gênerais pas! »

Puis tout sourire la vampire se retourna et repartie s’assoir sur le divan aussi rapidement qu’elle s’était lever, grand sourire sur ses lèvres, comme si rien ne venait de se passer, elle se ressaisit de son verre et but une gorger.
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Shad Hoshisora le dimanche 29 décembre 2013, 16:05:02
Démone…une démone. Voilà qui semblait lever le voile sur certain fait et sur le comportement hautain de la nouvelle venue. Après tout, si Silat et son maître Stephen l’avait trouvé et acheté à Ashanrd, il était fort peu probable que cette Indocile soit une personne avec un sacré caractère. Caractère dont elle avait déjà fait preuve de par sa façon d’agir, sa façon de parler, tout en elle respirait…. L’indocilité.

Mais le fait que Silat parle de la façon dont lui et le démon avait réglé l’affaire concernant cette femme intrigua la jeune louve. Ainsi, le beau diable était allé jusqu’à tuer un groupe d’esclavagistes pour se l’approprier ? Dans de pareilles conditions, il n’était pas difficile de penser que cette démone avait une importance certaine aux yeux du maître de maison. Cependant, peu de personnes acceptent bien vite la servitude, l’Okami la refusait par le passé mais avait fini par changer d’avis, ayant trouvé une situation qui ne lui déplaisait pas. Mais l’Indocile ne semblait guère vouloir se laisser passer la chaine au cou. Après tout, cela était normal, mais ce qui était moins était qu’elle passait ses nerfs sur les autres.

« Hmm…Je vais en chercher dans ce cas »

A ces mots, la louve délaissa l’épaule d’Arashi, se retirant de ses petites gratouilles. Il n’était pas difficile de deviner qu’elle les avait apprécié, son appendice caudal bougeant en ondulant sur le canapé, sa tête allant doucement appuyer contre la main de la polymorphe pour accentuer l’échange, tandis que Shad fermait un peu ses yeux sous ce petit plaisir et également sous le coup de fatigue. Ce que pensait actuellement Silat face à cette réaction ne  l’importait peu.

L’Okami s’était donc levée, un peu à contrecœur, et s’était emparé du plateau où trônaient les trois verres vides. Le choix de la boisson n’allait pas être difficile, elle allait sans doute reprendre les mêmes ainsi qu’une bière pour Stephen. Pour la nouvelle cependant…elle verrait sur place. Mettant le plateau à plat sur sa main droite, la louve afficha un sourire amusé quant à position de l’Oriental  dans le fauteuil.   Hé, elle n’était pas la seule à se mettre à son aise.  Puis, elle partit rapidement, se dirigeant d’un pas rapide vers la cuisine sans faire une halte au bas des escaliers cette fois.

Arrivée dans la dite pièce,  l’Okami posa le plateau contre l’un des plans de travail, recherchant rapidement les trois précédentes boissons qu’elle avait utilisé. La liqueur de grenade, le jus de fruit exotique et pour elle,   à nouveau du jus de raisin. Après tout, rien ne les obligeait à boire de l’alcool à longueur de journée. La louve sortie rapidement deux verres propres et entama de chercher de quoi boire pour la nouvelle acquisition de Stephen.  Devant les nombreuses boissons,  Shad restait songeuse et ses pensées furent bien vite tirée par une voix provenant d’un coin de la cuisine, une voix qui pour le moment, n’était guère agréable aux oreilles de la louve.

« Ce n’était pas contre toi »,

L’intéressée ne fit aucune remarque, observant du coin de l’œil la démone qui la dépassait, se dirigeant par la suite vers l’étage inférieure, tout en lui passant sa commande…un verre de lait. Comble était de constater qu’elle avait eu cette idée en tête du fait qu’elle  avait vu Mélisandre sous une forme plus…féline et les chats aiment le lait s’était connu. Pourtant, quand elle remplit le verre de l’Indocile du liquide blanc, l’Okami ne put réprimer un grognement, soufflant.

« Pas contre moi hein…. » marmonna l'Okami dans un souffle.

Si tel était le cas, pourquoi l’avoir utilisé, elle comme bouc émissaire ? Comme martyr ? Son excuse ne tenait pas aux yeux de la Terranide, non, cette simple phrase ne lui servirait pas à lui faire oublier ce qu’elle avait enduré, par la faute de cette démone. Surtout qu’elle se rappelait très bien de ce regard qu’elle lui portait, sous sa forme de chatte à la robe d’ébène, se regard qui semblait se délecter de sa douleur, de sa souffrance que la louve ressentait entre les griffes du clan Yamata no Orochi.

Son  regard se posa un instant sur le lait dans le verre et une rapide pensée lui vint à l’esprit. Cracher ou ne pas cracher ? La tentation était forte mais elle réfuta l’idée bien vite, après tout, cela  était un comportement puéril, et bien que  l’idée pouvait paraître alléchante, la louve ravala sa salive, après tout, elle avait déjà une meilleure idée en tête.  Il ne lui restait à présent plus qu’un verre à  remplir et ce dernier fut rempli par un liquide alcoolisé fort apprécié du démon, la bière.

Les cinq verres préparés, Shad reprit le plateau sur la paume de sa main, passant devant la réserve, fronçant légèrement ses sourcils. Tendant l’oreille un instant, elle put percevoir les bruits de pas, le son d’une mastication et également les bruits métalliques des armes qui étaient entreposées plus bas. L’Okami espérait qu’elle n’allait pas avoir une mauvaise idée en tête ou  la démone risquait de s’en mordre les doigts. 

« Evite de tout saccager en bas..Je ne m’amuse pas à ranger pour rien… » Tonna-t-elle simplement avant de repartir vers le salon.

L’air quelque peu détendu de la Terranide avait laissé place à un air plus renfrogné, plus pensif et cela n’échappa pas aux yeux d’Arashi. Afin de la rassurer, la louve déposa le plateau de verre sur la table basse et  fit un léger sourire à  la vampire avant de se remettre à ses côtés, prenant son verre, y trempant ses lèvres. Mais une  horrible sensation d’inconfort la tiraillait. Quelque chose allait arriver, elle le sentait, le pressentait.

« « Quelqu’un veut une pomme ? »


La réponse à ces doutes ne mis pas longtemps à arriver. Et au même moment que la louve levait les yeux de son verre pour regarder en direction de la voix d’où émanait cette question, elle put entendre un long sifflement suivie d’un bruit d’impact.  La surprise la fit légèrement sursautée, et elle se mit à crisper ses doigts autours de son verre.  Cette femme n’avait tout de même pas osée ? Elle n’avait tout de même pas osée tirer dans leur direction ?

« J’en ai d’autres ! »

Non, l’Indocile n’allait tout de même pas oser refaire ce coup bas ?  L’Okami voulait se lever, toucher deux mots à Mélisandre mais ce fut Arashi qui fut la plus rapide, à la surprise de Shad.  Il fallait dire qu’elle n’avait pas l’habitude de voir son amie vampire réagir ainsi, au quart de tour. Du couloir, un tintamarre parvint aux oreilles de la louve, un bruit dont l’origine n’était pas difficile à deviner pour l’Okami. La démone venait tout juste de lancer ses flèches au sol, le bruit d’impact de ses dernières étant parfaitement audible pour l’hybride.

Et cette dernière se leva à son tour, allant rejoindre Arashi menaçante Mélisandre. Malgré l’apparence chétive de la polymorphe, il aurait été mal avisée pour la nouvelle venue de ne pas croire à ses menaces, l’Okami avait appris qu’Arashi pouvait être très protectrice envers les personnes qu’elle appréciait, notamment ici, au sein de l’étrange demeure de Mr. Belmond.  La main de la louve se posa doucement contre l’épaule de la vampire, comme pour l’apaiser mais ne dit aucun mot.

A  la place, elle se dirigea vers l’endroit où avait été lancée les flèches, les ramassant rapidement, avant de se tourner vers l’indocile, lui arrachant d’un geste vif  la flèche qu’elle tenait en main, retirant la pomme de la pointe et la lui renvoyant, qu’elle l’attrape ou la fasse tomber au sol, cela l’importait peu.

« Je t’avais demandé de ne pas foutre la merde dans la réserve…C’est pas compliqué pourtant…Oh et… »Elle désigna du menton le canapé qui affichait une belle entaille de par la précédente attaque de la démone – J’attends de voir comment tu vas lui expliquer ça. »

Puis, ayant regroupé les flèches, elle les rendit à Mélisandre, après tout, c’était elle qui les avait cherché non ? Tournant son regard vers l’escalier,  la louve distingua les bruits de pas du maître de maison. Avait-il entendu la conversation ? Oh sans doute, ou si ce n’était pas le cas, il découvrirait les faits une fois arrivée sur place.

Tout comme Arashi quelques secondes plus tôt, Shad retourna s’assoir sur le canapé, prenant son verre, y buvant quelques gorgées, regardant SIlas en  silence un instant avant de reposer son verre et de déclarer calmement.

« Hm, désolé pour ce petit incident »

Pourquoi s’excuser alors qu’on n’était pas coupable de ce qui venait de se passer ? L’hybride ne le savait pas mais avait sorti cette phrase spontanément, sans réellement réfléchir. Son regard se déporta par la suite au niveau de l’embrasement de la porte, dans l’attente de la suite.
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Mélisandre Cairn le mercredi 01 janvier 2014, 03:58:14
Mâchant paisiblement la chair juteuse du fruit empalé, Mélisandre fit voguer l’ombre de ses iris sur le carreau qui chut à ses pieds, avant d’en revenir rapidement à l’inconnue, passablement étonnée par la témérité de son geste. A vrai dire, elle s’était davantage attendue à voir surgir Silat, compte tenu du danger potentiel qu’elle représentait. Allons bon. Ce n’était pas comme si elle s’était cachée du fait d’être armée. Elle avait usé de son arbalète, tout en faisant savoir qu’elle était prête à recommencer dans l’instant. Peut-être cela n’avait-il pas effleuré l’esprit de cette jeune femme, pour qu’elle vienne à sa rencontre avec tant de décontraction. Ignorait-elle sciemment la menace qu’elle encourrait, ou bien était-elle trop naïve pour la considérer ? La brunette inspira, délicatement, percevant, dans son haleine chargée, le relent métallique du sang. D’ailleurs, des reliquats d’hémoglobines luisaient discrètement à la commissure de ses lèvres, ne laissant que peu de doutes quant-à la nature de son espèce. C’était donc bien une coupe maculée de sang qui gisait sur la table du salon, et non de banales traces de vin comme se l’était d’abord figurée sa conscience. Il s’agissait, du reste, d’une charmante créature, tout en courbes affriolantes, exactement le genre de spécimen apprécié par leur hôte. Une esclave, très probablement –elle en mettrait sa main au feu. L’effrontée déglutie doucement, savourant sa collation, puis répondit en glissant nonchalamment l’arbalète contre sa hanche, toisant l’agitée : 

«  Si tu étais moitié plus intelligente vampirette, tu saurais que le respect se mérite. Du tien toutefois je n’en ai cure, car il y a une différence fondamentale entre nous… Elle se courba légèrement sur elle, levant insidieusement l’extrémité de l’arme sur sa poitrine. Tu es ici parce que tu as accepté d’être le réceptacle à foutre de Connor, ce qui n’est toujours pas mon cas, en ce qui me concerne. Je ne saurais que trop te conseiller d’apprendre à choisir plus judicieusement tes mots à l’avenir. Sache-le, pour ma part, je n’hésite pas à être très vilaine lorsqu’il m’en prend l’envie. Et ça m’étonne que Shad ne t’en ai pas déjà touché un mot. »

Se redressant sur un léger sourire sarcastique, la diablesse leva les yeux vers la nouvelle venue, laquelle flanqua son amie, posant sur son épaule une main apaisante. Mélisandre eut tôt fait de darder encore une fois ses prunelles fauves dans celles d’Arashi, poursuivant d’une voix plus caressante : 

« Ne t’inquiète donc pas du sort de ta paire, ici. J'imagine que le pire est déjà passé pour elle. Penchant la tête vers son épaule, elle dévisagea longuement l’intéressée, éloquente dans son regard, diaboliquement mutine. Quoique. »

D’un geste leste, la démone rattrapa au vol sa pomme, gardant les deux autres sous le coude, alors que Shad  ramenait le bouquet de carreaux aux pointes effilées, dont elle se saisit également, dans un léger soupir, face à sa dernière remarque. 

« Je lui expliquerais, très posément, qu’il n’aurait pas à se soucier de voir son divan éventré si lui-même ne s’obstinait pas à -… »

Un frisson l’interrompit, épidermique, trouvant son origine dans l’intonation mâle, résolument autoritaire, impérieuse et grave du lord Belmont, visiblement déjà à portée de voix. Le petit fauve inspira, redressant doucement le menton pour l’accueillir d’un regard appuyé et sombre, dépourvu de culpabilité, abaissant ostensiblement l’arbalète pour diriger son extrémité meurtrière vers le sol.

« J’ignorais que j’étais là pour apprendre », rétorqua-t-elle avec prudence, sans lâcher l’imposante silhouette des yeux.

Ses doigts se crispèrent sur les tiges en acier et le manche de la baliste. Elle brûlait de prononcer des paroles cinglantes pour répliquer, mais le souvenir de la correction qu’elle avait essuyée était encore trop vif dans sa mémoire. Sa menace lui arracha néanmoins un haussement de sourcils sceptique. Était-il sérieux ?

« Ce ne sera pas nécessaire », glissa-t-elle, prévenante.

Voyant sa main se faire menaçante, la diablesse se raidit, farouche. Elle en appela à toute sa volonté pour soutenir les yeux ambrés de Stephen, s’interdisant de broncher, tandis que la remontrance planait au-dessus d’elle, déclenchant de petits frissons angoissés dans son dos. Son regard se durcit dans la foulée. Elle se rappela la cravache, mordant le visage de son petit seigneur, alors qu’elle le dominait, à califourchon. Cette vision lui permit de l’affronter avec plus d’aplomb.

La belle expira doucement. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle retenait sa respiration depuis le début de leur face à face. Silat venait de prendre la relève, s’immisçant brusquement entre eux, suscitant la surprise et le soulagement de la belle. Sa déclaration, quant-à elle, la laissa perplexe. Une perplexité rehaussée de méfiance devant l’hilarité manifeste du maître de maison. Bah… qu’importe. L’important restait qu’elle venait de passer entre les mailles du filet. S’en retournant sur cette entrefaite, le démon rejoignit le salon et ses protégées, les laissant en tête à tête. Sa bouche s’apprêtait à exprimer sa gratitude lorsqu’elle fut finalement prise de court. Emprisonné dans l’étau de son emprise, le poignet de Mélisandre essuya la colère du jeune homme. Les prunelles sombres s’enflammèrent derechef. Tirant sèchement sur son bras pour le libérer, elle riposta : 

« Je n’aurais pas besoin de créer la discorde entre ces murs si ton maître comprenait dès à présent que je n’y ai pas ma place. Je cherche simplement à l’en convaincre. En attendant je serai un poison pour chacun d’entre vous, jusqu’à temps qu’il admette que je ne suis pas son esclave. Libre à toi de m’aider à le raisonner ou de le conforter dans ses convictions, maintenant que tu es fixé. Et avant de parler d’enfer, attends que ton charmant mentor t’y fasse goûter, car c’est bien là son intention. »

L’Indocile l’observa tourner les talons, hésita une poignée de secondes, puis lui emboîta le pas, franchissant à son tour les portes d’une démarche féline et altière. Du moins, jusqu’à ce qu’elle gagne le premier fauteuil venu, dans lequel elle se vautra nonchalamment, entre Stephen et le reste de la joyeuse troupe. L’arbalète finit en travers de ses genoux. Les carreaux trouvèrent leur place contre l’un des accoudoirs, et les trois pommes restantes se logèrent dans le creux formé par ses cuisses. Elle acheva la sienne en croquant dedans à belles dents, avant de lancer les deux autres, intactes, à la vampire avachie, désireuse de tester ses réflexes. Après quoi elle se fit silencieuse. Observatrice plutôt qu’agitatrice, Mélisandre fit délicatement courir ses doigts sur le fabuleux mécanisme de l’arbalète, surveillant d’un œil avisé l’échange entre les quatre autres. Sage toujours. Elle savait, par avance, que les graines semées allaient bientôt laisser éclore leur promesse de discorde dans l’auguste demeure.

Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Arashi le lundi 06 janvier 2014, 06:16:47
Vous savez, par avant la polymorphe était une jeune femme timide… Enfin elle l’est toujours dans certains domaines et dans certains temps. C’est surtout lorsqu’elle ne se sent pas à l’aise dans une situation qu’elle vous démontre cette timidité qui la ravage si rapidement que vous pouvez très facilement le remarquer. Pourquoi est-ce que je vous parle de cela? Et bien simplement parce que d’habitude en ce genre de situation comme il venait de ce passer avec l’insulte de la nouvelle esclave, elle aurait prononcé des mots incompréhensible et se serait sentie vexer et triste. Mais cette fois cela avait été une autre réaction, un petit sourire qui avait naquis sur ses lèvres, elle avait le genre de ce croire supérieur à cette instant la nouvelle!? Qu’elle comique, elle avait faux, le Maître allait devoir encore la corriger pour lui faire comprendre? Qu’elle calme ses ardeurs de ne pas vouloir être une esclave et cela se passeras mieux. La vampire n’avait pas apprécier au début, mais maintenant elle s’était fait à l’idée qu’elle était bien ici.

« Arashi…  Je suis impressionné… Mais je pense que Stephen lui rendra la pareille. »

Un nouveau petit sourire vint sur ses lèvres à ses mots, s’assissent tranquillement en prenant son verre pour prendre une gorgée. Shad revint par la suite, très peu de temps après qu’elle se soit assit.

« Hm, désolé pour ce petit incident »

Le côté protecteur de la vampire était très voyant. Une sorte d’instinct d’une mère voulant protéger ses enfants presque... La vampire avait toujours été ainsi, avant même d’être esclave. Elle avait toujours eu un cœur pour vouloir protéger les autres, n’ayant jamais pris la peine de se protéger elle-même. Elle préférait prendre les coups que les autres les prennent devant elle. Elle disait souvent que tous les habitants de la maison était un peu comme sa famille, car elle n’avait plus de famille depuis fort longtemps, ses parents morts depuis longtemps, peut-être est-ce le manque de protection maternel qui la rendit ainsi protectrice envers les autres? Surement, elle ne sait point de son côté.

« J’ai aussi hâte d’avoir une explication. Je pensais être un meilleur dresseur de chiennes que ça. Mais celle là n’apprend pas. »
« J’ignorais que j’étais là pour apprendre »

Ce fut un léger frison de peur qui vint dans son dos en attendant la voix de son maître, elle savait que ces mots ne lui était pas adresser, mais elle n’aimait pas le ton qu’il employait, cela la terrifiait. Lentement son regard vint vers l’arrière pour regarder l’arrivée de Connor, léger frison d’angoisse passant dans tout son corps alors qu’il fit un signe de tête pour saluer le trio dans le salon avant de retourner son attention vers l’indocile nouvelle esclave.

« Dois-je t’attacher comme une chienne à un piquet pour m’assurer que tu ne feras plus ça ? »
« Ce ne sera pas nécessaire »

La main lever du démon la fit frissonner d’horreur, une correction ferait surement du bien à cette langue pendue, mais elle détestait tout de même voir Maître Stephen corriger une personne devant elle, ayant toujours détestée la violence, lentement elle pencha son regard, se mordant la lèvre sous un léger stress qui vint naître en elle. Elle qui avait toujours tous fait pour plaire à son maître, n’ayant jamais voulue le décevoir ou le faire fâcher contre elle, une de ses peurs étaient bien évidemment de le voir se fâcher contre elle.

« Je pense qu’elle aura compris. J’ai une meilleure idée, si vous voulez la punir. »

Elle releva la tête pour regarder ce qui se passait, Silat entre le maître et l’esclave. Pourquoi la protéger? Elle le méritait pourtant… Elle les avait menacé d’une arme et avait même tiré! Pourquoi fait-il cela? Elle n’en savait point, elle ne connaissait pas assez ce valet de Stephen pour savoir ce qu’il avait en tête.

« Je veux qu’elle se rende à un entrainement avec moi, une fois par semaine. Et je veux la former. »

Le silence frappa. L’entrainer? La former!? Mais pourquoi? La vampire ne le comprit pas à cet instant. Puis vint un grand rire de la part de Stephen qui fit légèrement détendre l’atmosphère qui était devenu tendu. Stephen vint alors dans le salon, sourire sur ses lèvres alors qu’il s’assit et posa ses mains sur la tête des deux esclaves, Arashi ayant un léger rougissement à ses joues, sa timidité revint rapidement la frapper. Pourquoi être timide face à Stephen et bien… pour aucune réel raison, elle était juste toujours gênée face à lui, tentant toujours d’être la meilleur possible face à son maître, ne voulant pas le décevoir.

« Arashi, ça faisait longtemps. Alors, raconte moi, que s’est-il passé en mon absence ? Tu as tout ce qu’il te faut ? »

Cela faisait environ deux semaines qu’il n’était pas venu au domaine, elle eut un léger sourire, prenant une gorgée de sa douce boisson qu’elle n’avait pas hésité à glisser un peu de sang à l’intérieur du verre, d’une poche qu’elle venait de sortir. Elle prit un temps léger temps de réflexion pour pouvoir répondre à son  maître, elle ouvrit la bouche mais une chose vint la déranger, la voix de Silat derrière elle :

« Où en étions-nous ! »

Elle eut un grand sourire à ses paroles, posant son verre sur la table :

« Oh Maître Stephen m’a poser une question et j’allais y répondre! »

Elle eut un léger rire, reprenant une attitude un peu plus détendue, malgré tout son regard vint se poser sur cette femme qui arriva, démarche féline, douce démarche d’une femme sachant qu’elle était désirable. L’arbalète toujours dans ses mains qu’elle plaça une fois assise, contre ses genoux. Des pommes dans le creux formé de ses cuisses. Son regard vint se poser sur son maître ne voulant pas l’impatienter avant d’ouvrir la bouche, qui encore une fois elle se fit couper par une arriver soudaine de deux pommes qui allait vers sa tête, elle attrapa la première avec une de ses mains et l’autre de son autre main, croquant rapidement dans l’une, jetant un regard mauvais à cette indocile femme. La jeune vampire avait de bon réflexe malgré sa faiblesse, si elle n’aurait pas été une vampire elle se serait surement manger les deux pommes par la tête.

Elle tendit la deuxième pomme à Shad, toujours sourire, son regard ayant repris une douceur exemplaire alors que son attention revint sur Stephen.

« Et bien Maître Stephen en ses deux semaines vous n’avez pas manqué grand-chose, enfin… je ne sais pas tout je n’étais pas là cette semaine, j’étais sur Terre pour régler certaines choses, je suis revenue qu’aujourd’hui de là, j’avais laissé une notes sur votre bureau au cas où vous arriver pour vous avertir »

Toujours souriante, elle reprit une bouchée de sa pomme.

« Et vous maître Stephen, votre voyage c’est bien passé? »

Elle lança un furtif regard à la démone sans rien dire de plus, retournant son regard sur le maître de la maison.


(Désoler de mon retard et de mon post, je ferais mieux la prochaine fois!)
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Shad Hoshisora le lundi 06 janvier 2014, 14:26:21
La remarque de Mélisandre envers Arashi avait failli faire encore sortir Shad de ses gonds, mais elle s’était retenue, posant juste une pièce contre l’épaule de son amie avant de s’adresser à son tour à la nouvelle esclave. Cette dernière ne manquait en tout cas de toupet pour les traiter vulgairement de sac à foutre alors qu’elle gémissait son plaisir quelques minutes plus tôt. Et elle ne pouvait pas passer outre ce fait, tout le monde dans cette pièce l’avait parfaitement entendue. Ainsi, quand elle lui redonna les flèches, plus dans le principe de la mettre dans l’embarras que pour l’aider, la Louve avait affiché un petit sourire mutin tout en la questionnant sur comment elle allait faire pour expliquer l’évènement qui voulait se produire.

La voix du maître résonna alors tandis qu’il coupait la démone sans plus de cérémonie. L’entendant s’approcher, l’Okami  s’éclipsa, se rendant à nouveau dans le salon de la demeure.  Là, elle revint à sa place initiale, aux côtés de la polymorphe, prenant son verre en main, y trempant ses lèvres pour y boire quelques petites gorgées, son regard se posa par la suite sur Silat.

« Je pense que nous aurons bientôt notre réponse à ce sujet… » dit-elle en effectuant juste un signe de tête rapide en guise de salutation à l’encontre du démon.

Reposant son verre, la lupine tourna sa tête vers le couloir observant sans ciller les deux êtres infernal. A côté d’elle, elle put sentir une certaine gêne émanant d’Arashi mais ne releva pas, se contenant de lui lancer un sourire compatissant et rassurant. Après tout, elle n’avait rien à craindre, ce qui venait de se passer n’était pas de son fait.  Et Shad pouvait facilement sentir la tension qui  émanait du couple. Cependant, elle ne pût réprimer un léger sourire moqueur quant à la mention du piquet,  cette idée pouvait être bien amusante au fond ! Mais cela n’était pas assez. Patience est mère de vertu et l’Okami savait que son heure viendrait.

Lorsque Silat se leva pour s’interposer entre la main de Stephen et sa cible qui était sa joue, Shad ne put réprimer un regard d’étonnement. Bon sang, elle la méritait sa claque ! Et encore, une claque s’était encore gentille à son humble avis. L’étonnement laissa place à la stupeur quand le jeune Oriental proposa d’entraîner Mélisandre. Ce que à quoi, la Terranide ne put réprimer un léger grognement, ne semblant pas apprécier l’idée. Pourtant, le rire de Stephen sembla l’apaiser sur un point : cet entraînement ne devait pas être de tout repos, mais restait à savoir ce que Silat avait réellement en tête.

En tant que Terranide-louve, Shad n’appréciait  que très peu quand  le démon la saluait en  caressant sa tête. Pour elle, cela était un message des plus distincts lui rappelant quelle était sa place ici, au sein du domaine Belmond. Pourtant, peu à peu, elle s’y était accommodée, ne repoussant plus la main d’un geste rapide de la sienne comme à ses débuts.  Mais, il ne fallait tout de même pas qu’une autre personne tente de le faire, au risque de se prendre une remarque virulente ou encore, un coup de croc.

La bière avait été une bonne idée, elle était toujours une bonne idée. Pourquoi ? Car la Louve ne manqua pas de noter le sourire de Stephen face à sa boisson favorite mais également son air de dégoût face au verre de lait. Rester donc à savoir si ce liquide avait eu une importance par le passé avec l’Indocile. Enfin, personnellement, son verre de lait, elle l’aurait bien versé sur sa tête à la nouvelle venue, mais cela n’était qu’une simple envie personnelle rien de plus.

Et en parlant de cette dernière, la Louve pouvait facilement entendre sa conversation avec Silat. Non pas qu’elle les espionnait, mais juste qu’elle en était capable, sans le vouloir. Etre à moitié animale apporté quelques agréments, notamment une ouïe bien plus développée.  Ainsi, elle n’avait pas besoin de faire le moindre effort pour l’entendre débiter ses paroles, fronçant légèrement les sourcils face à ce qu’elle pouvait entendre. Décidemment, les  journées risqueraient d’être longues avec la nouvelle acquisition du maître de maison si cette dernière ferait tout pour leur pourrir leur quotidien.

« Arashi, ça faisait longtemps. Alors, racontes moi, que s’est-il passé en mon absence ? Tu as tout ce qu’il te faut ? »

Et il n’était pas le seul à être curieux à ce sujet ! Shad désirait aussi savoir ce qui était advenue de la vampire durant tout ce temps, bien qu’elle avait eu l’idée de discuter plus tard avec sur leurs propres petites aventures respectives. Enfin,  cela permettrait sans doute de détendre l’atmosphère. La lupine releva son regard vers Silat qui revenait,  empêchant ainsi Arashi de débuter son récit, suivit peu de temps après par la démone, diablement détestable.

Shad suivit des yeux Mélisandre, n’appréciant que très peu qu’elle garde l’arbalète prêt d’elle, la surveillant surtout sur ce fait. Avec cette femme tout était possible et la Louve ne serait guère étonnée de la voir user de l’arme à nouveau, mais qu’elle ose simplement.  Mais ce ne fut pas un carreau qui fut lancé, mais deux pommes en direction d’Arashi, qui les rattrapa sans difficulté, qu’avait donc tenté de faire l’Indocile en cet instant ? La tester.

« Merci » souffla la Louve tout en prenant la pomme que lui tendait Arashi, mordant un coup dedans, appréciant la chaire juteuse et son petit côté sucré.

Enfin ! Enfin Arashi pu parler et conter son aventure. Ainsi, elle était donc allée sur Terre ? Une pensée soudaine traversa l’esprit de la Terranide, était-elle allait le revoir ?  La  lupine pensait à ce fameux vampire, amant de la polymorphe qui vivait sur Terre ou bien l’avait-elle déjà vu à nouveau sur Terra dans les bas-fonds ?   Shad restait perplexe face aux problèmes qu’elle avait dû régler mais cela était de l’ordre personnelle et elle ne tenterait pas d’en savoir plus, laissant ainsi la vampire lui contait les détails ou non de sa sortie terrienne. Cependant, elle avait remarqué une différence dans son comportement, un regain de courage, une perte de sa peur.

« Ton séjour sur Terre t’as transformé en tout cas on dirait Ara ‘ »

Après tout, comment cela ne pouvait-il pas être évident pour ceux qui partageaient la même demeure ?  S’ensuivit ensuite une question posée au démon et dans l’attente d’une réponse, la Louve reprit calmement son verre en main, buvant tout en laissant son regard filer sur les convives de la pièce.  Shad savait que  les voyages vers Ashnards n’étaient jamais de tout repos, quoi que, tous les voyages sur Terra étaient bourrés de danger et de péripéties. Par ailleuirs, elle en avait déjà eu un aperçu grâce au résumé précédent de Silat. Néanmoins, elle écouta sans un mot le récit du démon, avant de porter son attention sur Mélisandre, c’était l’instant où jamais maintenant.

« Tu sais…Je me demandais juste  comment tu serais si tu aurais subi ce que tu m’as fait subir car tu ne voulais pas être à ses ordres…  - A ses mots elle désigna d’un mouvement de tête Stephen, avant de continuer d’une voix calme et posée - Voir même dans quel état tu te trouverais si tu serais passé par tout ce que je suis passée et non seulement ce que tu as vu…  - Elle but quelque gorgée, reposant ensuite son verre, son regard fixant celui de la démone. -  Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse…Hors moi ce que j’aimerais te faire, je l’ai connu, donc cela ne me regarde pas  - Un petit regard furtif vers le démon, son valet et son amie vampire avant de reprendre – Crois-moi si je pouvais, je ferais en sorte que tu ressentes tout ce que j’ai connu, comme si tu aurais été à  ma place, je pense que cela pourrais être…amusant à voir »

Il s’agissait bien évidemment d’une requête envers  le démon, une demande qu’il pouvait tout aussi bien effectuer que réfuter. Cependant,  Shad comptait bien faire payer à Mélisandre, que ce soit grâce à Stephen ou par son propre chef, faire un peu baisser l’Indocile de son piédestal, voilà qui ne serait pas un luxe. Par ailleurs, Mélisandre n’était au courant que de ce qu’elle avait pu voir comme supplice pendant qu’elle était spectatrice chez les Yamata no Orochi, cependant elle ignorait encore pleins de faits. Et certains de ces derniers avaient été raconté au démon par Shad, rien de bien réjouissant en tout cas.

« Enfin, je dis ça, je ne dis rien…. » Au moins, elle avait dit le fond de sa pensée.

Certes, il aurait été plus aguerri de garder son désir de vengeance secret jusqu’à sa réalisation, mais elle voulait voir la réaction de la démone, voir ce qu’elle allait dire, comment elle allait réagir et surtout voir si elle se doutait que si tel fait était réalisable, les coups de cravache de Connor  ne seraient plus que caresses. Et en parlant de cravache, la lupine avait relevé la marque saillante sur le visage du démon, il n’était pas difficile de comprendre que ce dernier avait écopé d’un coup de la part de Mélisandre et en parlant de coup, la Louve se souvint de la phrase lancée à Arashi, un certain avertissement :

"Au fait, juste comme ça, lèves la main sur Arashi et tu le regretteras...en tout amitié bien sûr".

L'Okami mordit à nouveau dans sa pomme, la finissant, avant de se mettre plus à l'aise, tapotant les doigts de sa main posée sur l'un de ses genoux, changeant subitement de sujet :


"Bon bon bon, passons passons....Au fait c'est quoi ton nom ? A moins que tu ne préfères que je t'appelle " truc" ou " machin" ?" questionna la lupine tout en fixant l'Indocile.


Après tout, les trois femmes risquaient de passer un certains temps l'une avec l'autre, il était donc normal qu'elles savent comment se nommer non ? Par ailleurs, Mélisandre avait déjà un avantage puisqu'elle connaissait les noms des deux premières esclaves de Stephen. Pour l'Okami, il était donc normal qu'Arashi et elle ait également connaissance du sien.

[Hrp : Mes excuses pour l'oubli, la faute à ma fatigue D : ]
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Mélisandre Cairn le jeudi 09 janvier 2014, 11:36:25
Mélisandre se laissa glisser confortablement au fond de son siège, contre l’épaisseur molletonnée du dossier. Sa tête reposa en arrière, alors que son regard charbonneux évaluait les personnes présentes d’un œil mi-clos, presque apathique. Du temps où elle n’était pas une entité démoniaque, où l’humanité l’englobait encore en son sein, la jeune femme éveillait déjà des sentiments semblables chez ses pairs mortels. Des émotions puissantes et destructrices, rouges, parfois sanglantes, d’autres fois plus suaves mais toujours passionnelles et incompressibles. Oh, comme la frontière était ténue, entre haine et ferveur, passion charnelle, passion amoureuse, passion violente et fielleuse. A vrai dire, la brunette laissait rarement indifférent. Souvent on la détestait, on l’aimait quelquefois, et occasionnellement, on la maudissait tendrement. En dépit des siècles, certaines choses demeuraient immuables. Et, dans cette pièce, l’hostilité et l’antipathie chancelaient à la lisière d’une haine si excessive qu’elle aurait pu se lever et danser sur l’invariable rengaine de cette… immuabilité. Dont elle avait appris à se foutre éperdument.

Le résumé lapidaire qu’exposa Stephen à sa petite famille quant-aux péripéties d’Ashnard fit apparaître un sourire fade au coin de la bouche indocile. Elle heurta les prunelles orangées sans rien dire. Il ne réclama pas son nom, et il avait raison, car son humeur n’était pas des plus conciliantes. On le devinait aisément, aux puits noirs des pupilles, lesquelles irradiaient la plus fauve des rébellions. La dernière phrase du Duc la fit se redresser lentement, assise. Le col ouvert de la chemise béait subtilement sur la naissance de sa poitrine tandis qu’elle songeait. Puis elle se tînt plus droite, en revenant subitement à Shad, qu’elle couva d’un regard plein d’orgueil.

Son petit manège, effectué à grand renfort d’œillades conniventes avec Stephen, n’avait échappé à personne. Elle ne craignait pas voir le Lord Belmont mettre à exécution ses menaces. L’instinct mâle et possessif  de ses mains, que son corps avait eu l’occasion d’éprouver, la poussait à croire que Connor ne la donnerait jamais de son propre chef à quiconque d’autre. Du reste, il semblait étonnant que Shad l’ignorât encore. Après tout, elle-même était passée entre les mains du démon. N’en avait-elle pas tiré les mêmes certitudes ? Cela laissait supposer que l’Okami sous-entendait quelque chose de différent, mais qui lui échappait encore. Quoi donc ? Lentement, elle détourna son attention vers le maître de maison pour percer l’énigme. Les dons dont il disposait n’étaient un secret que pour Silat dans cette demeure –un secret à demi-dévoilé désormais. Mais Mélisandre présentait cet avantage que les siens, de dons, n’étaient connus d’aucun ici. La belle s’adressa paisiblement à la louve, doucereuse :

« Ta rancune, petite Terranide, est comme une sucrerie que je savoure. J’aime te voir aboyer. »

Ses yeux étincelèrent doucement, de sombres étincelles crépitant au fond des orbites. Si elle était passée par tout ce qu’elle était passée ? Un sourire méprisant étira brièvement ses lèvres. Faisant une pause, la diablesse observa le liquide laiteux dans le verre en face d’elle. Si un seul de ces récipients devait figurer une vie, alors, la détestable brunette en avait vécu des centaines comme celui-ci. Bien remplis. D’un breuvage amer et saignant, empoisonné comme le venin d’une vipère. Loin d’elle l’idée de s’en plaindre, cependant, car son vécu était le fruit de sa détermination. Toutes les épreuves endurées avaient été amplement méritées. La Mélisandre d’autrefois avait chèrement payé ses erreurs. Trop, peut-être.

D’une saccade sèche et à l’aide de son pied nu, l’Indocile renversa le lait. Le contenu du verre se répandit aussitôt sur la surface plane du guéridon, puis goutta mollement de son cadre. L’espace d’une seconde, la diablesse s’autorisa à fermer les yeux pour contenir l’émotion passagère. La présence de son petit seigneur, dans la pièce, l’exhortait à la tempérance.

« Evidemment, tu ignores à qui tu t’adresses. Alors je vais faire comme si je n’avais rien entendu. En attendant, je ne veux pas entendre mon nom dans ta bouche. Alors ne m’appelle pas. »

Puis, comme pour mettre fin à cet échange si convivial, Silat s’éclaircit la gorge, forçant l’attention de la diablesse. Son geste, fulgurant et inattendu, ne lui laissa pas l’occasion de réagir. Un frisson et un léger hoquet de surprise plus tard, la belle cligna des yeux, contemplant d’un air incrédule le chakram délicatement niché entre ses cuisses. La coupe était nette et précise sur l’arbalète, dont elle se délesta par terre en se levant, pinçant l’anneau entre le pouce et l’index, le regard fiché dans celui de l’oriental. Décidément, ce garçon était plein de surprises, ce qui n’était pas pour lui déplaire en vérité.

« Casser les jouets de ton maître ne te ressemble pas, Silat. Pas plus que de lui désobéir. Sous ses yeux qui plus est. Elle eut un bref sourire, assorti d’un clin d’oeil. Avec un peu de chance, nous nous retrouverons attachés au même piquet. »

Puis, simulant une moue contrite, elle glissa ostensiblement le bracelet autour de son poignet.

« Bien. Puisqu’apparemment on n’a pas besoin de s’encombrer de la permission de Connor par ici, je vais me retirer. Merci pour le bracelet. Je m’entraînerai sur le prochain qui viendra m’importuner. J’espère ne pas le rater, je n’en ai qu’un. Sur ce… »

Mélisandre se fendit d’une petite révérence, gracieuse mais insolente, puis quitta la pièce avant de subir quelconque remontrance. Elle gravit les marches, sans hâte, et s’enferma dans l’une des chambres. Une fois seule, ses courbes prirent l’apparence d’une ravissante chatte noire, laquelle se lova au milieu des draps. Elle sentait encore l’odeur du démon, sur elle, une odeur familière, bizarrement associée à… un sentiment inexplicable mais guère désagréable. L’or des prunelles se focalisa sur la porte, obsédé par l’idée qu’il puisse la franchir. Puis, comme la somnolence guetta le félin, elle s’étira et égara son regard sur les ombres mouvantes des arbres, derrière les rideaux blancs, pareilles à un ballet de fantômes. La pensée lui vint, que, si la mémoire devait avoir ses propres fantômes, alors, ce serait certainement les regrets. En tout cas, elle n’en aurait pas, demain, en quittant cet endroit aux premières lueurs du jour.
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Arashi le jeudi 09 janvier 2014, 15:17:28
L’amour magnifique et merveilleuse chose qui peut nous faire faire n’importe quoi, mais qui est aussi douloureux qu’un couteau dans un cœur. La vampire aimait, beaucoup, peut-être trop ce tendre vampire qu’elle avait rencontrée, il la perturbait jours et nuits, aucune journée pouvait passer sans qu’elle est eu une pensée pour lui. Mais depuis la dernière fois, sa dernière rencontre dans les bas-fonds, elle craint de ses prochaines retrouvailles prévues, qui arrivait si rapidement, sa prochaine sortie sur terre serra les deuxièmes retrouvailles, elle ne savait pas si elle devait y aller avec cœur en joie ou non. Elle ne voulait pas tout détruire, elle se sentait comme la chose inutile que tous possède… Elle ne sert à rien, juste à détruire et à se détruire. Elle ne savait pas quoi faire, mais peut-être le saura-t-elle… bientôt?

S’il y avait bien une chose qu’elle adorait ici, en ce domaine et bien c’était les gens qu’elle côtoyait, Shad cette amie si précieuse qu’elle était à présent. Les servants et le cuisinier qu’elle avait encore une fois oublié leurs noms et même son maître, démoniaque être si perturbant, malgré qu’elle le craint, malgré son statut d’esclave elle ne voulait pas s’enfuir de cet étrange demeure… Étrange non? Surement…

« Ton séjour sur Terre t’as transformé en tout cas on dirait Ara ‘ »

Un simple sourire vint sur ses lèvres, oui changer… C’est le cas de le dire… Cette rencontre avait détruit une chose en elle, une chose très puissante qui l’avait si souvent piégé : La peur. Elle avait fait un souhait, le souhait de ne plus ressentir la peur. À présent cela avait disparue, elle pouvait contrôler son pouvoir polymorphique à volonté grâce à cela, car la peur était une barrière à ses pouvoirs qui bloquait lorsqu’elle faisait face à cette chose si troublante qu’est la frayeur. Mais détruire une part d’elle peut avoir des conséquences, des conséquences qui arriveront peut-être plus tard à ce voir.

« Tu sais…Je me demandais juste  comment tu serais si tu aurais subi ce que tu m’as fait subir car tu ne voulais pas être à ses ordres… Voir même dans quel état tu te trouverais si tu serais passé par tout ce que je suis passée et non seulement ce que tu as vu… Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse…Hors moi ce que j’aimerais te faire, je l’ai connu, donc cela ne me regarde pas. Crois-moi si je pouvais, je ferais en sorte que tu ressentes tout ce que j’ai connu, comme si tu aurais été à  ma place, je pense que cela pourrais être…amusant à voir… Enfin, je dis ça, je ne dis rien… »

Alors… C’était à cause de cette nouvelle qu’elle était blessée? Elle eut un léger froncement de sourcils, se mordant la lèvre légèrement pour finalement finir de boire sa boisson d’un coup, la reposant sur la table.

« Au fait, juste comme ça, lèves la main sur Arashi et tu le regretteras...en tout amitié bien sûr. Bon bon bon, passons passons....Au fait c'est quoi ton nom ? A moins que tu ne préfères que je t'appelle " truc" ou " machin" ?»

Un sourire vint sur ses lèvres à ses mots, protectrice? Surement aussi. Mais ça ne lui dérangeait pas de se faire blesser, elle n’aimait pas avoir mal, elle ne veut juste pas voir les gens autour d’elle se faire blesser, préférant prendre le coup à la place d’une autre personne à qui elle tient, une peur qu’elle tient de l’enfance, sans aucun doute. Le maître observait l’indocile nouvelle ainsi que son valet, la vampire n’osa pas parler.

« Je me suis rendu à Ashnard, j’avais quelques prospections à faire, pour un petit accord que j’ai à passer là bas. Je m’étais aussi dit que je passerai sur la place aux enchères, voir si des esclaves me paraissaient intéressantes. J’ai ramené cette femme, dont j’ignore toujours le nom. Vous aurez sûrement envie de régler quelques affaires avec elle, mais je vous demanderai de ne pas agir sans ma permission. Tout ce qui a été fait sera payé, dans une juste mesure. »

Agir sans permission, elle n’oserait pas… Et de nous façon elle n’oserait pas agir. Car elle est tout de même pacifique et elle ne savait pas se battre alors déjà là…

« Ta rancune, petite Terranide, est comme une sucrerie que je savoure. J’aime te voir aboyer. »

Puis la femme renversa de son pied le verre de lait sur la table… Qui allait devoir nettoyer? Sans aucun doute elle ou Shad. Son regard tourné sur cette démone, son visage montrant un léger mépris et une petite colère.

« Évidemment, tu ignores à qui tu t’adresses. Alors je vais faire comme si je n’avais rien entendu. En attendant, je ne veux pas entendre mon nom dans ta bouche. Alors ne m’appelle pas. »

Ce fut un raclement de gorge qui vint changer tout le regard de la vampire qui redevint tout calme et gentil, son regard se posant sur Silat qui étira d’un coup son bras, un objet filant avec rapidité vers la démone, coupant précisément l’arbalète, le chakram entre les cuisses de la femme, ne l’ayant pas coupé. Il avait une grande précision, habille à cette arme. Le silence était là et Silat afficha un petit sourire à ce silence.

« Quelqu’un veut un bracelet ? »

La vampire afficha un sourire à son tour, qu’elle bel preuve d’habilité, l’indocile c’était lever, l’arme dans sa main, son regard planter dans celui de l’oriental.

« Casser les jouets de ton maître ne te ressemble pas, Silat. Pas plus que de lui désobéir. Sous ses yeux qui plus est. Avec un peu de chance, nous nous retrouverons attachés au même piquet. »

Puis elle mit l’arme à son poignet.

« Bien. Puisqu’apparemment on n’a pas besoin de s’encombrer de la permission de Connor par ici, je vais me retirer. Merci pour le bracelet. Je m’entraînerai sur le prochain qui viendra m’importuner. J’espère ne pas le rater, je n’en ai qu’un. Sur ce… »

D’un geste fait ridiculement elle partit rapidement, montant les marches. Elle entendit une porte fermée. La vampire lâcha un long soupire, reprenant une poche de sang qu’elle avait ouverte pour l’emporter à sa bouche et boire à nouveau  un peu du sang qu’elle avait besoin, fermant doucement ses yeux, sourire au lèvre pendant un instant. Soupirant lentement, paisiblement avant d’ouvrir ses yeux, regardant Shad, puis ensuite vers Silat et pour finir Stephen, son doux regard fixait son maître. Elle se leva et prit le verre de lait tombé qui n’avait pas cassé, heureusement. Elle partit vers la cuisine, posa le verre sur une table, jeta le sac de sang qu’elle venait de terminer et revint avec une petite serviette mouiller, commençant doucement à nettoyer la table du dégât causer sur celle-ci, puis revint s’assoir. Puis regarda Stephen avant d’ouvrir la bouche et parler timidement :

« Maître Stephen… J’imagine que vous savez qu’elle va se sauver? Qu’avez-vous dans la tête, qu’est-ce que vous allez faire maintenant… si je peux me permettre de vous poser la question? »

Elle pencha sa tête sur le côté légèrement, baisant légèrement son regard pour ne pas le regarder trop longtemps.
Titre: Re : L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV]
Posté par: Shad Hoshisora le jeudi 09 janvier 2014, 17:30:04
Celtes les sous-entendus qu’avait prononcé la Louve lors de sa tirade n’était pas passé inaperçu aux oreilles de tous, mais elle s’en fichait. De plus, faire ce petit commentaire lui avait permis de vider un peu son sac, comme auparavant en racontant sa mésaventure à Stephen et même si cela était peu de chose en apparence, cela lui faisait beaucoup de bien en réalité. Ainsi,  ce petit séjour aux mains des serpents blancs ne seraient bientôt plus qu’un vague souvenir pour l’Okami. Cependant, elle comptait bien utiliser cette mésaventure pour se renforcer encore.

Prenant son verre, elle savoura le doux liquide présent en son sein, tout en portant son regard sur le maître de maison, écoutant à son tour ce qu’il avait à dire. La curiosité d’Arashi fut ainsi comblée et quand le terme « esclaves » fut énoncé, le regard azuré de la louve se porta un court instant sur la démone. Ainsi, elle avait beau le nier, cette démone possédait pour le moment le même statut qu’Arashi ou elle-même, un statut d’esclave et encore une fois Stephen avait confirmé ce fait.

L’Okami hocha  brièvement la tête quant à la dernière partie de la sentence du maître démon. Elle ne ferait rien, même si cette envie la titillait encore pour le moment. Pourtant au fond d’elle, elle savait que ce n’était pas une bonne idée, qu’en agissant ainsi, elle risquait de rentrer dans un cercle vicieux. Ses iris se posèrent un court instant sur le liquide de couleur violet qui ornait son verre à moitié vide. Soit, malgré tout, elle n’allait pas se venger, mais si une personne viendrait à punir l’Indocile à sa place, elle ne lui en priverait pas.

Et en parlant de la démone, Shad fut étonnée que cette dernière n’ait pas lancé une réplique quant à sa tirade précédente. En réalité,  la lycane s’attendait à une remarque sanglante, comme de celle qu’elles avaient écopée quelques heures plus tôt.  Alors pourquoi ne disait-elle rien ?  Finalement, cette attente ne fut que de courte durée, car comme elle pouvait s’y attendre, la femme aux cheveux d’ébène lança une pique à laquelle la Terranide répondit par un léger soupir rien de plus.

A trop mangé de sucreries on s’en casse les dents. Oh, peut-être aurait-elle dû répliquer à son tour ? Mais cela reviendrait à rentrer dans son jeu. Cependant, elle ne put réprimer un petit grognement quand elle refusa de lui donner son nom. Le comportement de Mélisandre commençait réellement à l’agacer, qu’il y’avait-il donc de mal à demander la nomination d’une personne ? Enfin, elle ne chercha pas à comprendre, après tout, il n’y avait rien à comprendre.

Un bruit de choc lui fit relevé spontanément ses oreilles et son regard tandis que ce dernier pouvait apercevoir le lait que contenait un grand verre  se répandre sur la table basse puis gouttait jusqu’au sol. La lupine ne dit rien mais ne manqua pas de foudroyer du regard l’auteur de cet incident volontaire. Une vrai Indocile. Quand bien même,  la Terranide aurait voulu répliquer quelque chose que déjà, Silat émettant un petit raclement de gorge, attira l’attention de cette dernière.

Le chakram fila rapidement, coupant l’arbalète de Stephen, se logeant entre les cuisses de la démone. Impressionnant, très impressionnant.  Un petit sourire moqueur s’afficha sur le visage  de Shad face à cette scène. Quoi qu’on puisse en dire, ce petit évènement avait permis de passer à autre chose, de changer de sujet. Mais elle ne put réprimer une mine de méfiance quand Mélisandre attrapa l’anneau de métal et le mit autours d’un de ses poignets. Savoir cette femme avec une arme dérangée au plus haut point la Terranide et c’est pourquoi elle en venait à surveiller discrètement ses faits et gestes, un coup en traître était si vite lancé.

Finalement, ce ne fut qu’encore qu’une réplique à l’encontre de Silat qui fut lancée.  La Louve porta ses lèvres à son verre sans mot dire. Si le démon aurait voulu punir son valet pour son geste, à savoir, briser l’une de ses armes, il l’aurait sans doute déjà fait, sans attendre. La louve suivit du regard la démone qui sortait de la pièce non sans d’abord avoir lancé un avertissement à leur encontre. Qu’elle soit rassurée, l’Okami n’avait pour le moment aucune envie de la croiser. Finissant son verre, elle le garda en main, hors de question de le poser sur  ce foutu lait qui dégoulinait. Mais elle ne put réprimer un petit soupir d'exaspération.

Et en parlant de ce dernier, l’Okami était prête à se lever pour nettoyer les dégâts mais la vampire la pris de cours. Elle la laissa donc faire, après tout, ce n’était pas la peine d’être à deux pour s’occuper d’une tache de lait. L’Okami observa donc un bref instant  Stephen et SIlat à tour de rôle sans piper mot, se contendant juste de pousser un long soupir de lassitude quand elle  porta son attention sur la table basse.   Arashi revint peu de temps après, brisant enfin le silence qui s’était imposé.

« Maître Stephen… J’imagine que vous savez qu’elle va se sauver? Qu’avez-vous dans la tête, qu’est-ce que vous allez faire maintenant… si je peux me permettre de vous poser la question? »

A vrai dire,  Arashi avait raison. Cette femme n’allait pas rester les bras croisés à ne rien faire, elle-même l’avait entendu dire à Silat qu’elle comptait semer la discorde au sein de la demeure. Une discorde juste pour son propre intérêt et ils en avaient eu un léger avant-goût. Passer du temps avec cette nouvelle risquait bien d’être difficile.

Mais il était vrai que la louve était aussi curieuse sur les desseins de leur maître, ainsi, elle porta son attention sur ce dernier, attentive, curieuse de savoir la vrai raison de Mélisandre ici, car cette dernière semblait être bien plus qu’une simple esclave sexuelle. Mais alors quoi ? Qu’avait-donc le démon en tête ?  Que prévoyait-il ?

En attendant la réponse de ce dernier, la Terranide ne put réprimer un nouveau bâillement, la fatigue frappant à nouveau. Une fois que le démon aura parlé, elle risquait fortement de monter se coucher et de dormir, facilement une journée entière. Mais pour le moment, elle devait rester éveillée, à nouveau, sa tête revint se poser tranquillement contre l’épaule de son amie polymorphe tandis que son attention était toujours portée sur le démon dans l’attente d’une explication.